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Notice sur la fondation de Montpazier et autres documents, extraits du fonds Périgord de la BnF, tome 47, f°s 48 à 51r°.

 

F° 48r°

1284

Notice sur la fondation de Montpazier et transaction entre Edouard Ier roi d’Angleterre, et Pierre de Gontaut ; au sujet des droits qu’avoit ce dernier sur la même ville de Montpazier [1].

La ville de Montpazier fut bâtie dans le détroit et jurisdiction de Biron, paroisse de Notre-Dame de Capdrot ; duquel détroit P. de Gontaud, baron de Biron, fit don à Edouard roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, le 7 janvier 1284. A suite duquel don, par sentence arbitrale entre le susdit Edouard d’une part, et ledit Pierre de Gontaud, fut passé règlement des droits que lesdites parties avoient et devoient avoir à l’avenir en pariage, tant en ladite bastide et ville, que jurisdiction, sçavoir [--] [2] est en l’église et bourg de Capdrot, qui demeuroient comme auparavant, de la jurisdiction de Biron [3]. Item en la basse justice et jurisdiction de Montpazier par moitié commune avec les contractans. Item les fours, fournages, boucheries, marché, leude et oblies et acaptes de ladite bastide, tout autant que dure et va et ira à l’avenir le corps et jardins et casals de ladite bastide soient communs et divisés par le milieu, et que hors lesdites paroisses qui sont hors ladite bastide, ledit de Biron aura oblies, acaptes etc… comme auparavant. Item tous les devoirs et jurisdictions quelconques, tout autant qu’il avoit hors lesdites paroisses. Item le péage. Item les fiefs et arrière-fiefs dudit de Biron lui seront conservés. Item les habitants de ladite bastide et ses appartenances prêteront le serment de fidélité à sadite majesté et audit seigneur de Biron. Item sa majesté mettra un bayle, et le seigneur de Biron un autre.

Laquelle sentence fut confirmée par une autre, le jeudi après l’épiphanie 1293, par laquelle fut dit de plus, que lesdits deux bayles mettront un greffier communément en ladite bastide de Montpazier. Item les consuls sont tenus de prêter serment de fidélité audit seigneur de Biron, et entrant en charge, ils prêteront serment à sadite majesté ou à son bayle, et déclareront qu’ils seront fidèles au seigneur de Biron, conservant ses droits. Item les bayle prononceront leurs sentence communément, en conséquence Guillaume de Conquos fut créé bayle par ledit de Biron, à la sortie de mars 1293. Et Bernard de Forses pour sadite majesté prêta serment audit seigneur de Biron en 1293. – De ce que dessus les seigneurs de Biron ne jouissent plus.

 

F° 48v°

1284 [4]

Fondation de la ville de Montpazier, par Edouard Ier roi d’Angleterre, duc de Guyenne.

Sérénissime prince Edouard roy d’Angleterre duc d’Aquitaine possédant le duché d’Aquitaine en paix du temps du roy Philippe régnant en France, eut dessein de faire bâtir une ville dans le pays de Périgord au diocèse de Périgueux. Et à cet effet, l’an 1284, 7 janvier, Messir Pierre de Gontaut, seigneur et baron de Biron inclinant aux desseins et volontés de sa majesté anglicane donna le lieu pour bâtir la ville, et fut appelée Montpazier. Lequel lieu où ladite ville fut construite étoit alors dans le détroit et jurisdiction de Biron, messire Jean de Grelhy, séneschal de sadite majesté anglicane accepta le don que ledit seigneur de Biron luy en fit. Lequel séneschal promit audit seigneur de Biron, au nom de sa majesté anglicane, de récompenser ledit seigneur de Biron pou raison de ce, comme on voit par le don … (Trésor de Biron, sac de la fondation de Montpazier)

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Le dit lieu étoit abandonné, et formoit une tenance appelée etc… Auprès de Monpazier étoit une forest, à demie lieue, qui fut coupée pour la construire. Ceste forest appartenoit aussi à la maison de Biron (archives de Biron).

Au même temps qu’on commença de bâtir la ville, on commença à y bâtir une église qu’on voit encore aujourd’huy, laquelle fut anexe de celle de Capdrot, l’archiprêtre y envoyoit de 15 en 15 jours un vicaire, et depuis l’erection du chapitre, un chapelain pour y faire le service etc. (voy. mon Recueil sur les chapitres de Montpazier et de Capdrot).

F° 49r°

1285 [5]

Aymeri de Biron, damoiseau, en qualité de seigneur de Montferrand, fit donation, le 11 février 1285, à Edouard, roi d’Angleterre, Bertrand de Panissal, chevalier, stipulant pour ce prince, de toute la justice haute, moyenne et basse qu’il avoit dans les paroisses de Capdrot, Marsalez, La Valade, etc… avec 4 maisons en ruine qu’il avoit dans la ville de Montpazier, le tout franc de toutes charges, etc… (voyés mon Recueil sur la maison de Montferrand).

F° 50r°

1341 [6]

En considération des services que Aymeri de Biron II du nom, seigneur de Montferrand avoit rendu à ses dépens, pendant la guerre, Jean de Marigny, évêque de Beauvais, lieutenant pour le roy en Languedoc et en Saintonge, lui accorda des lettres à Bergerac, le 10 d’octobre 1341, pour lui et ses vassaux, portant exemption du ressort et jurisdiction des baillis ou juges de Montpasier et de Molières, ainsi que de leurs assises ; ce qui fut suivi du mandement du 12 des mêmes mois et an, de M. Guillaume de Badiere, sénéchal de Périgord et de Querci, adressant aux juges royaux de Mont de Dôme, de Montpasier et de Beaumont, pour l’exécution de ces lettres d’exemption.

 

F° 51r°

1350 [7]

Accord fait le 18 octobre 1350, entre le comte de Penthièvre et de Périgord et Aymeri II de Biron, seigneur de Montferrand ; par lequel il est convenu, entr’autres choses, que le comte donnera au seigneur de Montferrand fils (Jean de Biron) la capitainerie et gouvernement de Montpazier, pour lui aider à la garde de la place de Montferrant, avec 20 livres de revenu annuel sur la châtellenie dudit lieu de Montpazier.



[1] Dans la marge gauche : « Archives du château de Biron ».

[2] abréviation en surcharge non déchiffrés (note C.R.).

[3] Dans la marge gauche : « droits du seigneur de Biron sur la ville de Montpazier, bâtie dans son détroit. »

[4] Dans la marge gauche : « Montpazier / Archives du chapitre de Montpazier ».

[5] Dans la marge gauche : « Montpazier / Hist. des gr. offic. de la Cour, tome 7, page 350). »

[6] Dans la marge gauche : « Montpazier / Hist. des gr. offic. de la Cour, tome 7, page 351). »

[7] Dans la marge gauche : « Montpazier / Hist. des gr. offic. de la Cour, tome 7, page 352). »

 

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