CARTULAIRE
DE
L'ABBAYE
DE
SAINT-ETlENNE DE BAIGNE
(EN SAINTONGE)
PUBLIE
PAR L'ABBE CHOLET
CHANOINE THEOLOGAL DU CHAPITRE DE LA ROCHELLE
NIORT
L. CLOUZOT LIBRAIRE-EDITEUR
22, RUE DES HALLES, 22
1868
― a ―
EPITRE DEDIGATOIRE
A MONSEIGNEUR
CHARLES-ANTOINE COUSSEAU
EVEQUE D'ANGOULEME.
Monseigneur,
L'hommage du Cartulaire de Baigne vous appartient à plus
d'un titre; je viens vous le présenter avec confiance.
Le premier, vous avez salué, avec la joie d'un véritable
appréciateur, la découverte inattendue du manuscrit original, que tant
d'époques désastreuses avaient épargné, et dont l'érudition du XVIIIe
siècle n'avait même pas soupçonné l'existence.
Vous avez assuré sa conservation par les sacrifices
pécuniaires qui l'ont rendu votre propriété; vous avez aplani les voies à sa
publication, surtout en le présentant sous votre patronage à la Société
archéologique et historique de la Charente, qui vous compte avec orgueil parmi
ses membres les plus zélés et les plus érudits.
Si le savant, profondément versé dans la science de nos
antiquités ecclésiastiques, s'est réjoui en voyant s'ouvrir une mine
inexplorée, l'évêque
― b ―
ne pouvait rester indifférent à un livre qui doit enrichir
l'histoire de son diocèse. Depuis le Concordat, c'est-à-dire depuis cet acte,
le plus mémorable des temps modernes, qui fermait les plaies sanglantes que la
Révolution avait faites à l'église de France, cent vingt-sept communes
détachées de l'ancien diocèse de Saintes, ont passé sous votre houlette.
L'Abbaye de Baigne était jadis le centre et la vie de ce vaste territoire.
Longtemps avant de vous être transféré par l'autorité sacrée du vicaire de
Jésus-Christ, le pays où elle est située, d'abord baronnie, puis duché de
Montausier, formait une sorte d'enclave en Saintonge qui portait le nom de
Petit-Angoumois.
Cette vénérable Abbaye de Baigne vous devra, Monseigneur,
une ère nouvelle. Vous avez encouragé la restauration de ce qui nous reste des
vestiges de son antique splendeur. J'aime à rapprocher, dans ma pensée, deux
époques séparées par une distance de huit cents ans: Austinde, archevêque
d'Auch, que l'Eglise compte au nombre des saints, avait fait la dédicace de
cette église (le 15 mai entre 1060 et 1066): cette année-ci (le 8 avril 1866),
vous avez consacré son nouvel autel en marbre blanc. Je dois à votre
bienveillance l'honneur d'avoir célébré la messe, en votre présence, sur cet
autel que vos mains venaient de consacrer.
Combien d'autres églises, Monseigneur, auront été
restaurées ou créées sous votre épiscopat si fécond et se montreront, à notre
siècle indifférent, dignes de rivaliser avec les merveilles que savaient
enfanter les âges de la foi! Mais votre oeuvre capitale en ce genre de mérites,
n'est-ce pas votre magnifique cathédrale d'Angoulême? Elle vous devra de nous
apparaître comme la glorification de ce Moyen-Age qui rencontre encore parmi
nous d'aveugles contempteurs: vous lui avez redonné sa splendeur primitive,
celle qu'elle avait reçue, à sa naissance, de la magnificence, de la richesse,
de la piété de vos puissants comtes d'Angoulême.
Deux grands évêques de cette famille vous ont précédé sur
ce siège d'Angoulême. Notre Cartulaire de Baigne a fait un bel éloge d'Adémar,
le plus jeune des deux: « Il fut aussi distingué par l'éclat de ses vertus que
par la noblesse de sa race, il mettait en pratique toutes les vertus
qu'exposait sa doctrine tam virtutum splendore quam generis nobilitate clarus,
exercens opere quod predicavit ore. » Vous êtes, Monseigneur, le digne héritier
de tant d'évêques qui ont occupé ce siège et vous forment les plus illustres
aïeux: vos vertus ajouteront encore à l'éclat que vous recevez d'eux.
C'est là, Monseigneur, ce qui vous a rendu le modèle aussi
bien que le père de votre Clergé et de vos diocésains; c'est là ce qu'ils
aiment à voir
― c ―
briller en vous au milieu des jours sombres que nous
traversons, au milieu des épreuves de la sainte Eglise. C'est là ce qui vous
permettra de voir cette portion du champ que la Providence a confié à vos
soins, se couvrir d'une récolte abondante qui tous les jours fructifie en
silence.
Puisse, Monseigneur, s'accomplir le voeu que je puise dans
notre Cartulaire: que le Prince des Pasteurs donne à votre épiscopat, avec les
lumières et la science qui le dirigent, les longues années et les consolations
qui rejaillissent sur votre cher diocèse! Vita cujus regatur à Christo!
Veuillez donc,
Monseigneur,
Agréer l'hommage de vénération que vous présente avec un
affectueux respect et un coeur dévoué,
votre très-humble et reconnaissant serviteur,
CHOLET,
Chanoine théologal
du chapitre de La Rochelle.
La Rochelle, en la fête de la translation des reliques de
S. Eutrope, 14 octobre 1866.
― I. ―
PREFACE
Ce Cartulaire n'aura pas l'Introduction qui lui était
promise: une mort prématurée, inattendue, a fait tomber la plume de la main qui
devait la tenir. M. l'abbé Cholet a été enlevé le 5 mai 1867, par une
hypertrophie du coeur qui, sans gravité apparente au début, s'est ensuite
développée avec une effrayante promptitude.
Nous n'avons pas cru que ce malheur nous autorisât à
confier à un autre que lui le soin d'écrire une introduction, dont la
préparation toute nouvelle eut d'ailleurs ajouté beaucoup à des retards déjà
trop grands; nous n'avons pas voulu non plus que les notes qu'il avait
accumulées pour ce travail fussent toutes perdues et nous allons essayer de
présenter au lecteur celles qui conduisent à des résultats précis. Auparavant,
nous demandons seulement la permission de résumer en quelques mots la carrière
de l'auteur.
I.
L'ABBE CHOLET.
Né à la Rochelle le 27 décembre 1814,
Paul-François-Etienne CHOLET, avait à peine cinquante-deux ans lorsqu'il y est
mort. Cette vie si courte fut entièrement consacrée aux devoirs sévères du
ministère ecclésiastique et
― II. ―
à des travaux à peine moins sévères. Après avoir commencé
ses études au petit séminaire de Rouffignac, il les termina à l'institution de
Pons, où il devint plus tard professeur. Nommé, en 1840, vicaire de la
cathédrale de la Rochelle, il fut dix ans plus tard et pendant dix années
encore curé-doyen de la paroisse d'Aigrefeuille. C'est alors seulement qu'il
fut appelé comme chanoine théologal au chapitre de la Rochelle.
Des occupations aussi graves n'avaient altéré ni le calme
ni même la gaité de son humeur. Sa régularité n'avait rien d'austère, et les
préoccupations de l'érudit ne lui étaient pas la tenue et l'amabilité de
l'homme du monde. Mais ce n'est pas de l'homme du monde ni du prêtre que nous
voulons parler. Nous n'avons qu'à retracer en quelques mots ses études.
Membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest, de celles
de Saintes, d'Angoulême, de l'Académie de La Rochelle, M. Cholet a laissé plus
de quarante volumes petit in-folio de transcription de matériaux, de notes,
d'essais: immense répertoire où nous ne pensons pas qu'il se trouve rien
d'achevé, de tout-à-fait prêt pour l'impression. Ces volumes se rapportent à
quatre grands desseins qu'il avait successivement conçus.
Le plus ancien, et il remonte à plus de vingt ans, c'était
une histoire de la Rochelle. Il avait remarqué (avec beaucoup d'autres) que le
livre très-estimable d'Arcère a été écrit surtout en vue du rôle que La
Rochelle a joué pendant les guerres religieuses, comme place d'armes des
réformés. Il pensait qu'il ne donne pas l'histoire de la commune de manière à
répondre aux exigences de la critique moderne; qu'il n'en a pas cherché assez
loin les origines; qu'il n'a pas mis en saillie l'importance et la richesse des
fondations religieuses qui y avaient été faites. Il était arrivé à cette
conviction que La Rochelle catholique et féodale, comme il disait quelquefois,
avait eu non seulement plus de bonheur, mais même plus d'éclat et d'importance
que la Rochelle devenue protestante. Ces conclusions frappèrent vivement
l'évêque Monseigneur Villecourt. Il les annonça et en promit la preuve par une
simple allusion (mais par une allusion qui ne laissait de doute à personne),
dans une occasion solennelle, dans un discours prononcé en 1853, à la clôture
du concile provincial tenu dans sa ville épiscopale.
Ainsi compris, les travaux de l'abbé Cholet
n'intéressaient pas seulement la science, mais aussi la Religion. C'est
probablement cette vue qui porta Mgr Villecourt à les seconder en
adjoignant au curé d'Aigrefeuille un vicaire, qui non seulement le soulagea
dans les soins à donner à sa paroisse, mais qui l'aida dans toutes ses études.
L'amour de la science est contagieux, et M. l'abbé Grasilier prit dès lors une
grande part à tous les
― III. ―
efforts de l'abbé Cholet pour réunir d'abord les matériaux
d'une histoire de La Rochelle, et plus tard ceux des oeuvres de Jean de La
Rochelle.
Ces documents purement historiques occupent près de vingt
des volumes laissés par l'abbé Cholet. Ce sont d'abord les copies textuelles,
en plus de deux mille pages in-folio, de trois grands historiens inédits,
Barbot, Baudouin et Merlin. C'est ensuite une histoire complète formée du
rapprochement, par ordre chronologique, d'une multitude de pièces, de fragments,
d'extraits, d'analyses, de notes, les uns de plusieurs pages, les autres d'une
ligne ou deux. Assez souvent une note rapidement jetée en marge des documents
indique une addition, une correction, une interprétation; il y en a assez pour
faire saisir la pensée de l'auteur.
Il y a même quatre ou cinq morceaux, plus complètement
préparés, sur la mort de Richard Coeur-de-Lion, sur la vie de saint Louis, sur
l'avénement de François Ier. Ils ressemblent assez à ce que les
savants appellent des têtes de chapitres. L'auteur les a caressés et s'est
souvenu qu'il avait été, s'il n'était pas encore, professeur de rhétorique;
mais aucun de ces morceaux ne dépasse six pages. Plus souvent l'auteur, ne
reculant pas devant les minuties les plus arides de l'érudition, discute
soigneusement un nom d'homme ou de lieu, une filiation, une date non seulement
d'année mais de jour. Ces recherches généalogiques, ces préoccupations
aristocratiqnes distinguent M. Cholet entre les érudits qui se sont occupés de
l'histoire rochelaise, qui semblent toujours se souvenir que les bourgeois de
La Rochelle respectaient fort la noblesse, mais tenaient prodigieusement à voir
leurs murailles entre eux et elle.
Ainsi réunis, ainsi disposés, ces matériaux abondants
puisés dans toutes les lectures de l'auteur, pourraient alléger la tâche de
celui qui reprendrait la même oeuvre; mais ils ne feraient que l'alléger. Il
n'y trouverait que des indications auxquelles manquent trop souvent celle des
sources; il y trouverait nécessairement des lacunes et il n'y trouverait aucun
lien. Confiant avec raison dans une mémoire non seulement très-étendue, mais
singulièrement présente et prompte à répondre à un premier appel, M. Cholet ne
faisait que poser les jalons de l'oeuvre qu'il portait dans sa tête.
Deux des volumes de cette histoire de La Rochelle
remontent au-delà de la fondation de La Rochelle. M. Cholet leur donnait le nom
d'Origines Aunisiennes; ils ne sont à peu près complets toutefois, que pour ce
qui regarde la seigneurie de Chatelaillon; on y trouve une liste des
personnages qui ont successivement possédé cette terre. M. Cholet en tira deux
opuscules; l'un, le premier, croyons-nous, qu'il ait publié, est une notice sur
les seigneurs de Chatelaillon et de Rochefort, insérée dans les Mémoires de la So-
― IV. ―
ciété des Antiquaires de l'Ouest, année 1853 p. 164 à 189.
Il y attaquait un mémoire de M. Faye, inséré dans les mémoires de cette Société
pour 1846, et cet érudit répondit par de nouvelles recherches sur l’ancienne
maison de Chatelaillon en Aunis, publiées à la suite de la notice de M. Cholet,
p. 189 à 248. Les deux adversaires tout en rendant mutuellement justice à une
érudition certainement solide des deux côtés, s'accusent mutuellement aussi de
choisir arbitrairement entre les documents et de les interpréter un peu à leur
aise; nous n'oserions démentir ni l'un ni l'autre. Plus tard, M. Cholet publia,
dans le Bulletin religieux du diocèse de La Rochelle et Saintes, et fit tirer à
part, une notice sur les ruines de Chatelaillon ou du prieuré de Saint-Romuald,
24 p. in-8° 1865. Il avait réussi à préserver de la destruction, en les faisant
acquérir, au nom de l'évêque de La Rochelle, ces deux pans de murs que la
commune voulait vendre, ne pouvant se charger de leur entretien. Il montra dans
cette petite négociation beaucoup d'activité et de constance, et fit faire
enfin par tout le monde une chose que lui seul, peut-être, d'abord avait
voulue.
En parcourant les matériaux accumulés par l'abbé Cholet
pour une histoire de La Rochelle, on aperçoit bien dans ses projets une
certaine fluctuation. Il n'est pas certain que cette direction toute catholique
que Mgr Villecourt y avait vue eût d'abord si complètement été dans
sa pensée: mais elle avait fini par y dominer. Avec cette tendance, c'était une
bonne fortune pour lui que de rencontrer à La Rochelle au XIIIe
siècle, un moine franciscain qui, avec beaucoup de talent, avait acquis, dans
les écoles, beaucoup de réputation. Comme pour stimuler un zèle déjà fort
ardent de lui-même, la publication des Recherches sur la philosophie
scolastique de M. Haureau, couronnées peu d'années auparavant, vint jeter
quelque éclat sur Jean de La Rochelle. M. Cholet résolut de connaître
tout-à-fait ce docteur dont les oeuvres étaient et sont encore inédites.
Ce fut par la bibliothèque impériale que, dès 1855, il
commença ses recherches. De puissantes recommandations, d'honorables amitiés
chez les savants et chez les gens du monde, lui valurent le privilège, sans
lequel il ne pouvait rien faire, d'avoir quelque temps la libre disposition de
ces manuscrits. Il les transcrivit. Ce n'est pas ici seulement un travail de
patience; la transcription d'un original du XIIIe siècle, d'un
manuscrit surchargé d'abréviations, traitant de matières philosophiques et
théologiques, ne peut se faire sans une large intelligence du sujet. Ce rude
labeur ne fit qu'exciter la curiosité de l'abbé Cholet. Ses recherches le
mettaient sans cesse sur de nouvelles pistes; il s'y élançait avec une ardeur
qui lui faisait sinon oublier, au moins abandonner sa première voie; le futur
historien de La Rochelle
― V. ―
catholique ajourne ses récits à un autre temps, à sa
vieillesse peut-être! et ne veut plus être que l'éditeur tardif de Jean de La
Rochelle. Il lui semblait ne pas faire en cela seulement oeuvre d'érudition,
mais oeuvre de justice et de réparation: ce n'était plus seulement une tâche,
c'était une mission qu'il voulait accomplir.
Profitant de la liberté que lui laissait l'adjonction d'un
vicaire et plus tard des loisirs relatifs du canonicat, il parcourut d'abord
les bibliothèques de France, puis celles de l'étranger. Il visita trois fois
celles de Paris, deux fois celles de Troyes, de Bruges et de Bruxelles; une
fois celles de Padoue, de Milan, de Turin, de Rome, de Londres, de Cambridge et
d'Oxford. Partout il fut aidé et soutenu; la bienveillance de Mgr de
Villecourt, devenu le cardinal de Saint-Pancrace, lui ouvrit la bibliothèque du
Vatican: mais l'aide qu'un amour commun de la science et son amabilité
personnelle lui firent rencontrer à Oxford à quelque chose de plus singulier.
Un docteur anglican, M. Woolaston, le seconda de toute sa force dans ses
recherches, à tel point qu'il voulut bien transcrire pour lui de sa main un
recueil des sermons du franciscain rochelais et qu'après l'avoir envoyé à M.
Cholet, il vint lui-même à La Rochelle pour le lire avec lui. Nous nous serions
fait un scrupule d'omettre cette petite anecdote qui nous semble fort honorable
pour les deux ecclésiastiques.
Nous n'avons pas dessein d'entrer ici dans de grands détails
sur ces oeuvres de Jean de La Rochelle; disons seulement, pour donner une idée
de l'activité persistante de M. Cholet, qu'il avait vu cent manuscrits de cet
écrivain, dont plusieurs presque inconnus; qu'il les avait presque tous
transcrits ou collationnés; qu'il les divisait en cinq grandes sections: Des
sermons ― Deux traités théoriques sur l'art de prêcher ― Des
commentaires sur Daniel et sur presque tout le Nouveau-Testament ― Des
traités théologiques ― Des traités philosophiques sur l'âme.
M. Cholet semblait toucher au but de ses désirs, à
l'impression de ces manuscrits; en août 1862, il demandait pour cette
entreprise l'appui du conseil général du département et annonçait qu'il s'était
assuré un éditeur. Le conseil général reconnaissait que M. Cholet s'était là
dévoué à une tâche patriotique, et votait une somme de cinq cents francs comme
encouragement à ses travaux littéraires, récompense pour le passé, promesse
pour l'avenir.
Nous ignorons quelles causes suspendirent la réalisation
d'un projet qui paraissait si mûr: mais rien de l'oeuvre n'était encore sous
presse, lorsqu'en avril 1865, M. Cholet étant à Saintes, apprit que M. Moreau,
alors bibliothécaire de cette ville, possédait un ancien cartulaire de l'abbaye
de Baigne.
― VI. ―
Il en demanda et obtint la communication: un premier
examen lui suffit pour y reconnaître dix abbés restés inconnus aux auteurs du
Gallia Christiana, soixante actes des évêques de Saintes qui n'avaient été ni
publiés ni mentionnés. Avec cette insistance qu'il savait rendre aimable et
irrésistible, il se fit donner l'autorisation de copier le manuscrit et en usa
promptement. Il conçut le dessein de le publier et ce dessein fut approuvé des
deux évêques de La Rochelle et d'Angoulême. Pour prévenir toute objection de la
part du propriétaire du manuscrit original, Mgr d'Angoulême s'en
rendit acquéreur. C'est probablement à cette circonstance qu'est due cette
publication. Quelles que fussent habituellement les hésitations de M. l'abbé
Cholet en pareille matière, il n'y avait plus moyen de reculer. Aussi des
conventions furent-elles bientôt faites avec le libraire-éditeur et il se mit à
l'oeuvre. Sa transcription était prête, mais la rédaction des tables et celle
de l'introduction demandaient encore un travail considérable. Les tables ont
été entièrement rédigées par lui, excepté les quatre ou cinq dernières lettres
de la table géographique qu'il a fallu dresser sur ses notes. Quant à
l'introduction, il ne laisse que des notes nombreuses mais éparses et ne
formant pas corps entre elles.
Telle était l'ardeur de M. Cholet et l'étendue de ses vues
que la gêne de ce travail ne lui interdit pas de nouveaux écarts. Le diocèse,
non seulement tel qu'il est aujourd'hui, mais aussi, mais surtout tel qu'il a
été dans le passé était devenu son unique idée; il en retrouva la
reconstitution précise moins facile qu'il ne l'avait cru d'abord, et se livra
sur ce point à de laborieuses études. Ici, il est vrai, la tentation était
presque irrésistible; mais deux nouveaux cartulaires, celui de Sainte-Marie de
Saintes et celui de Vaux-sur-Mer lui étant tombés entre les mains, il trouva ou
plutôt il prit encore le temps de les copier. Il se fut imaginé manquer à un
devoir s'il eut laissé échapper un document relatif aux antiquités religieuses
du diocèse, Il fit plus, il sut, ce qui certes n'était pas facile, communiquer
son enthousiasme au conseil général du département, et celui-ci, dans sa séance
du 1er septembre 1866, vota une somme de 900 francs pour aider à la
publication de ces cartulaires qui devait suivre de près celle du cartulaire de
Baigne. Ce vote, dût-il rester stérile, témoigne de ce que peut l'ardeur d'un
savant.
A voir la masse des travaux que son activité entreprenait,
on eût dit que pour lui la mort ne devait jamais venir: elle vint vite
pourtant. Mais quand il la vit en face, il la regarda avec la résignation, le
calme confiant et la ferme espérance d'un chrétien. Même alors il n'oublia pas
les études qui avaient tenu tant de place dans sa vie: Il fit deux parts de ses
― VII. ―
manuscrits, léguant à la bibliothèque communale de La
Rochelle ceux qui sont relatifs à l'histoire de cette ville, et les autres à Mgr
Thomas, alors évêque nommé de La Rochelle.
Bien que deux ou trois brochures arrachées à M. Cholet en
diverses occasions ne puissent donner la mesure de son érudition étendue et
sûre, nous croyons devoir en donner la liste:
Notice historique sur la cathédrale de la Rochelle. La
Rochelle, Deslandes, 1862, in-8° de 34 pages.
Saint-Germain, de Marencennes, bénédiction de sa nouvelle
église par Mgr l'évêque de La Rochelle et Saintes. La Rochelle,
Deslandes 1863, in-8° de 62 pages.
Célébration d'un cinquantième anniversaire de mariage au
château de la Garde-aux-Valets, le 26 juillet 1863. La Rochelle, Deslandes,
1863, in-8° de 12 pages.
Etudes sur l'ancien diocèse de Saintes, aujourd'hui
diocèse de La Rochelle et Saintes. La Rochelle, Z. Drouineau, 1865, in-8° de 52
pages.
Les ruines de Chatel-Aillon ou du prieuré de
Saint-Romuald. Notes sur les origines aunisiennes. La Rochelle, Z. Drouineau,
1865, in-8° de 24 pages.
Le Bulletin religieux du diocèse de La Rochelle et
Saintes, d'où sont extraites ces deux dernières notices, contient bien d'autres
pages de l'abbé Cholet qui n'ont pas été publiées à part.
A cette liste il faut ajouter l'étude sur les seigneurs de
Chatelaillon, qui fait partie des Mémoires de la société des Antiquaires de
l'Ouest pour 1853, et que nous avons mentionnée plus haut.
II.
LE CARTULAIRE
DE SAINT-ETIENNE DE BAIGNE.
1° Division du Diocèse de Saintes. ― Baigne est
aujourd'hui une commune, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Barbezieux,
département de la Charente, qui fait partie du diocèse d'Angoulême; mais ce
n'est qu'au XIXe siècle qu'elle lui a été attribuée. C'était
auparavant une paroisse du diocèse de Saintes. Bien que l'Eglise communique
même à son administration temporelle quelque chose
― VIII. ―
de sa fixité, les délimitations de ce diocèse ont été
plusieurs fois changées. En 1317, la formation des évéchés de Luçon et de
Maillezais lui enleva quelques paroisses limitrophes des parties détachées du
diocèse de Poitiers; en 1648, la translation du siège de Maillezais à La
Rochelle, qui parut commandée par un grand intérêt religieux, y amena des
changements bien plus grands encore, jusqu'à ce que les conventions de 1801
rejoignissent en un seul les diocèses de La Rochelle et de Saintes. Cette
transformation ne s'accomplit qu'avec des changements assez graves dans la
disposition des paroisses: quinze furent jointes au nouveau diocèse, mais soixante-neuf
en furent extraites au profit des évêchés de Luçon, de Poitiers et surtout
d'Angoulême; l'église abbatiale et l'église paroissiale de Baigne furent de ces
dernières.
A ces différences près, au XIe siècle, comme
aujourd'hui, le diocèse qu'avait évangélisé saint Eutrope, que gouvernèrent
après lui saint Vivien, saint Ambroise, saint Trojan, saint Concorde, saint
Pallais, saint Léonce était enfermé entre l'Océan, à l'ouest, le cours de la
Sèvre-Niortaise, au nord, l'embouchure de la Gironde au midi. Il se divisait en
deux archidiaconés, celui d'Aunis et celui de Saintonge; en quinze
archiprêtrés, outre celui de Saintes, savoir: ceux d'Archiac (82 paroisses),
d'Arvert (54 paroisses), de Bouteville (33 paroisses), de Chalais (50
paroisses), de Cônac (22 paroisses), de Corme-Royal (43 paroisses), de Jarnac (41
paroisses), de La Rochelle (56 paroisses), d'Oleron (6 paroisses), de
Saint-Jean-d'Angély (41 paroisses), de Surgères (39 paroisses), et de
Taillebourg (37 paroisses). C'est plus récemment, du XVIe au XVIIIe
siècle, qu'ont été créés les archiprêtrés de Barbezieux, de Beauvais, de Burie,
de Frontenay, de Marennes, de Montguyon, de Mortagne, de Pérignac, de Pons, de
Pont-l'abbé, de Soubise et de Tonnay-Boutonne.
Ce diocèse a compté dix-sept abbayes fondées de la fin du
IXe siècle à la fin du XIIe. Nous en donnons la liste
d'après l'ordre chronologique, pour placer celle de Baigne dans son juste
milieu.
I. BAIGNE, abbatia sancti Stephani de Beania, de l'ordre
de saint Benoît, fondée par Charlemagne pour trente religieux.
II. SAINT-JEAN-D'ANGELY, abbatia sancti Joannis
Angeriacensis, de l'ordre de saint Benoît, fondée sur l'ordre de l'empereur
Louis-le-Débonnaire, par Pépin II, roi d'Aquitaine, son père, et avant 838,
pour soixante-quinze religieux.
III. SAINT-LIGUAIRE (près Niort) sur la Sèvre-Niortaise,
abbatia sancti Leodegarii, de l'ordre de S. Benoît, fondée vers 961, pour
quinze religieux.
― IX. ―
IV. BASSAC, abbatia sancti Stephani de Bassaco, de l'ordre
de saint Benoît, fondée vers 1002 par Gardrad (Wardradus), seigneur de Jarnac,
et Rixende, son épouse, pour vingt religieux.
V. CHATRES, abbatia Beatae Mariae de Castris*, de l'ordre
de saint Augustin, fondée près de Cognac, au bord de la Charente, par un
seigneur de Bourg-Charente (issu de la maison de Jarnac?) du temps d'Arnauld
Taillefert, IVe comte d'Angoulême, c'est-à-dire en même temps que
Bassac et pour dix religieux.
VI. NOTRE-DAME DE SAINTES, abbatia Beatae Mariae
Santonensis, monastère de femmes de l'ordre de saint Benoît (bénédictines),
fondée, en 1047, par Geoffroi Martel, comte d'Anjou, qui possédait le comté de
Saintonge, et par Agnès, son épouse, veuve en premières noces de Guillaume V le
Grand, duc d'Aquitaine. Cette abbaye contenait ordinairement plus de cent
religieuses.
VII. VAUX (près Royan), abbatia Vallium sancti Stephani,
de l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1075, par les princes de Didonne et de
Mortagne-sur-Gironde, pour dix religieux.
VIII. TONNAY-CHARENTE, abbatia Beatae Mariae de
Thalnais-Charantonis, de l'ordre de saint Benoît, fondée avant 1090, par
Mascelin, seigneur de Tonnay-Charente, et par Geoffroi, de Tonnay-Charente, son
petit-fils, pour treize religieux.
IX. FONTDOULCE, abbatia Beatae Mariae de Fontedulci, de
l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1115, par saint Géraud de Sales, pour
vingt-cinq religieux.
* C'est là ce que dit le
Gallia Christiana tome 2, col. 1455. Or, Arnauld IVe comte
d'Angoulême, ne saurait être autre que Arnauld dit Manzer ou le Bâtard qui
gouverna le comté d'AngouIème de 975 jusque après l'an 1004.
Il ne faut pas confondre
l'abbaye de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Saintes, située au bord de la
Charente, avec une abbaye du même nom et du même ordre de saint Augustin,
située au diocèse de Périgueux, au bord de la petite rivière Le Cerf qui se
jette dans la Vezère. M. Michon, Statistique de l'Angoumois, p. 98, n'a pas
pris garde à ce piège en assignant l'année 1077, comme année de la fondation de
l'abbaye de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Saintes.
Jean Dupuy, dans l'histoire
des évêques de Périgueux, assigne cette année pour la fondation de l'abbaye de
Châtres, au diocèse de Périgueux; la Chronique de Maillezais dit que Guillaume
fut premier abbé de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Périgueux, vers l'an
1120, c'est-à-dire 45 ans plus tard.
Dans tous les cas, l'abbaye
de Châtres, au diocèse de Saintes, avait une plus haute antiquité que l'autre.
― X. ―
X. LA TENAILLE, abbatia Beatae Mariae de Tenalia, de
l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1117, par saint Géraud de Sales, dans la
châtellenie de Plassac, et pour dix-huit religieux.
XI. MASDION, abbatia Beatae Mariae de Maso-Dionysii, de
l'ordre de saint Benoît (ordinis veteris sancti Benedicti), fondée vers le
milieu du XIIe siècle (le premier titre certain est de 1231), à
l'Est de la forêt de Mortagne, dans la paroisse et commune de Saint
Germain-du-Seudre.
XII. GRACE-DIEU, abbatia Beatae Mariae de gratia Dei, de
l'ordre de Citeaux, filiation de Clervaux, fondée en 1135, dans la paroisse de
Benon, par Guillaume X, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, en faveur de saint
Bernard, abbé de Clairvaux.
XIII. CHARRON, gratia Beatae Mariae de Caronte, de l'ordre
de Citeaux, fille de la Grâce-Dieu, et comme elle de la ligne de Clairvaux, au
midi de l'embouchure de la Sèvre-Niortaise, fondée vers le même temps, par
Guillaume X (mort en 1137), ou par Eléonore d'Aquitaine, sa fille, femme de
Louis VII le Jeune, roi de France.
XIV. SABLONCEAUX, abbatia Beatae Mariae de Sabloncellis,
de l'ordre de saint Augustin et de la congrégation de Chancelade, fondée avant
1137, par Guillaume X, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, en faveur de
Geoffroi de Lauréol (qui devint archevêque de Bordeaux en 1136), au bord de la
forêt de Baconeis et des marais que la Seudre forme au-dessus de Saujon; cette
abbaye avait vingt cinq religieux.
XV. LAFRENADE, abbatia Beatae Mariae de Frenada, de
l'ordre de Citeaux, de la filiation d'Obasine en Limousin, et de la ligne de
Citeaux, fondée en 1148, dans la châtellenie de Merpins, près du lieu où le Né
(Nedus) se jette dans la Charente.
XVI. SAINT-LEONARD-DES-CHAUMES, abbatia sancti Leonardi de
Calviis, de l'ordre de Citeaux, de l'étroite observance, fille de Le Beuil (filia
Bulii), issue elle-même de l'abbaye de Pontigny, l'une des quatre filles de
Citeaux, fondée en 1168, à l'époque où Henri II, roi d'Angleterre et Eléonore
d'Aquitaine possédaient l'Aquitaine, par les seigneurs de Dompierre en Aunis, à
l'extrémité Est de l'ancienne paroisse de Notre-Dame de Cougnes, la plus
ancienne paroisse de la Rochelle.
XVII. LES CHATELLIERS, en l'île de Ré, abbatia Beatae
Mariae de Castellariis, in insula de Re, fondée avant 1190, par Eble de
Mauléon, seigneur de Chatel-Aillon, et sur la côte orientale de l'ile.
― XI. ―
2° Fondation de l'Abbaye de Baigne. ― Baigne faisait
partie de l'archiprêtré d'Archiac, avec son église paroissiale de St-Nicolas et
son abbaye placée sous l'invocation de S. Etienne. Dès le onzième siècle,
Saint-Etienne de Baigne avait la prétention d'être l'abbaye la plus ancienne de
la Saintonge; nous ne saurions assigner de date à la tradition qui lui donne
Charlemagne pour fondateur. Mais que vaut cette tradition? Elle est ancienne,
accréditée, acceptée par les historiens; et les faits ne la contredisent point:
on pourrait même adresser, par exception, à la tradition, le reproche d'être
modérée, car enfin on lit dgns la chronique de Turpin, édition de 1527,
feuillet xiiij, que Charlemagne, après avoir mis à mort sept mille Sarrazins,
commandés par Aygolland, « retourna à l'abbaye de Beagnie qui par Aygolland
avoit esté destruicte et là fist ensepvelir ses barons et chevaliers; la dicte
abbaye avoit esté édifiée par sainct Martial; dedans laquelle il mist autant de
reliques en l'autel comme il y en avoit à Notre-Dame-Saincte-Marie à Soulac,
fors seulement du lait de Notre-Dame, et y donna deux lieues de terre en tout
cens. »
Ainsi voilà l'abbaye remontant à saint Martial, cinq
siècles au moins avant Charlemagne, et il y a comme une confirmation de cette
prétendue origine dans ce passage des Antiquités Bénédictines de D. Estiennot
qui montre Baigne subordonnée à Saint-Martial de Limoges: Diximus Beaniam
subditam fuisse Cluniaco, idque abunde probatum est; verum parvisse quoque
monasterio Sancti Martialis, si non proxime saltem mediate, collegitur ex m°
codice ejusdem loci ubi sic habetur: Willelmus de Jaunac circa MCCXXVI abbas S.
Martialis Lemovicencis vocavit et mandavit venire omnes praepositos et priores
sibi subjectos, quos inter venere abbas de Beania, R. abbas vosiensis, cum
duobus monachis, etc. (Fonds S. Germain latin, n° 549.)
Mais les historiens n'ont pas voulu remonter plus haut que
Charlemagne. Un érudit estimé, et qui, écrivant avant 1566, avait sous les yeux
des titres qui ont péri depuis, Corlieu, dit sans hésiter: « Aux deux fois que
vint Charlemaigne à Engoulesme, il fit plusieurs biens aux églises et entre
autres fonda et fit bastir deux abbayes qui sont celles de Baigne et
Nanteuil-en-Vallée et encore celle de Charroux en la Marche, à dix lieues d'Engoulesme.
(2e Edit. p. 29.) »
D. Estiennot et les savants auteurs du Gallia Christiana
citent et traduisent ce passage sans le contredire. Il est juste cependant
d'ajouter que dans une liste des monastères qui ne doivent au service de l'Empereur
ni tribut ni service, mais seulement des prières, dressée en 817 et imprimée,
col. 430, tom. XCVII de la Patrologie Migne, on ne trouve ni l'abbaye de Baigne
ni aucun des monastères du diocèse de Saintes.
― XII. ―
La fondation de l'abbaye étant placée sous Charlemagne,
c'est-à-dire avant l'an 814, pourrons-nous en mieux préciser la date? Des
analogies seules peuvent autoriser quelques conjectures; or, les traces, les
souvenirs légendaires de Charlemagne, sont nombreux en Saintonge, et toujours
se rapportant aux premières années de son règne. La guerre d'Aquitaine fut la
première que fit Charlemagne; son père se flattait de l'avoir finie, mais un
ennemi qu'il avait dédaigné, le vieil Hunald, s'échappant du monastère de l'ile
de Ré, où Pépin croyait qu'il avait oublié ses passions comme son pouvoir,
reprenait sa couronne et sa haine et rallumait un incendie mal éteint. Charles
dut accourir; il voulait entraîner dans cette guerre son frère Carloman et il
eut avec lui une entrevue au lieu appelé Duas-Dives. Quel est ce lieu que les
uns placent auprès du Rhin, les autres en Poitou? Il y a une petite rivière qui
sépare aujourd'hui au nord le département de la Vienne de celui des
Deux-Sèvres, qui s'appelle la Dive; elle côtoyait la voie romaine qui allait de
Poitiers à Saintes, sur laquelle se trouvaient Rom, Melle, Brioux, Aulnay,
Varèze, Ebéon. A moitié route, entre Rom et Melle, elle se divise en deux
branches et entoure le château de Lezay qui, avant le Xe siècle,
appartenait à une branche de l'antique et illustre famille de Lusignan. En
souvenir de ces deux branches, de ces deux rivières, quelques géographes
écrivent encore Dives. Ne sont-ce pas là les Deux-Dives, Duas Dives.
Trompé dans son espérance d'unir à ses troupes celles de
son frère, Charles n'en continue pas moins sa marche jusqu'à Angoulême; puis il
s'élance sur Hunald qu'il faillit atteindre. L'histoire nous fait défaut pour
retracer cette poursuite, mais les lieux parlent d'eux-mêmes. Hunald dut choisir
pour point central de sa résistance la Haute-Saintonge, d'où il donnait la main
au Périgord, au Limouzin et à l'Auvergne. C'était le théâtre le plus favorable
à une guerre de partisans; des forêts, des landes, des cours d'eau, de hautes
collines, des vallons devaient favoriser des surprises où il espérait triompher
d'un ennemi plus fort que lui. En cas de défaite, ces forêts de Chantillac, de
Chaux et de Born, dont il est si souvent question dans notre Cartulaire; les
landes de Montendre, de Bussac, les hauteurs de Chevanceaux et de Montlieu; les
accidents de terrain de la vallée de l'Ary; à l'est, les terres incultes et
boisées de Passirac, Oriolle, Boisbreteau, Guizangeard, lui offraient un
refuge.
Aussi tout dans ce pays est-il plein des souvenirs du vainqueur?
La voie romaine qui conduisait de Coutras à Saint-Maigrin et qui coupe
obliquement la route de Montlieu à Montguyon à 1200 mètres environ de ce
dernier bourg, est devenue le chemin de Charlemagne; il y a un autre chemin de
― XIII. ―
Charlemagne qui va de Saint-Valais à Guitre et sur le bord
duquel s'élève l'église de Cercoux; on trouve à tous les pas, un Puy-du-Roi, un
Bois-du Roi, un Pont-du-Roi, un Logis-du-Roi. La légende précise plus encore.
« La tradition, disait il y a cent-cinquante ans
l'ingénieur Masse, la tradition fait mention de bien des actions de Charlemagne
en ce pays (entre la Seudre et la Charente), entre autres d'une bataille que
l'on dit qu'il gagna à Montierneuf, où il y a, proche une église toute seule que
l'on attribue bâtie par cet empereur, un grand cimetière où l'on dit qu'il y a
plusieurs tombes entassées les unes sur les autres. Il y a proche de ce
Montierneuf qui est une abbaye (un prieuré, corrige-t-il plus tard) l'église
paroissiale du même nom, d'où dépend Saint-Agnan; sur le bord du ruisseau, une
fontaine que l'on appelle de Charlemagne, que le vulgaire assure s'être trouvée
miraculeusement pour abreuver son armée, n'y ayant point de bonne eau en ce
quartier, pour ce que c'étaient les anciennes rives de la mer où la tradition a
laissé les noms de plusieurs anciens ports... Le vulgaire raconte plusieurs
visions d'esprits dans cette église... il raconte bien des choses de cette
fontaine; mais sans fondement, sur la tradition vulgaire; ils disent que
Charlemagne étant campé en cet endroit avec son armée, arrêté par les Sarrazins
qui étaient campés dans la plaine au sud de ce vallon, et comme il n'avait
point d'eau douce pour ses troupes, la mer flottant proche cette fontaine, il
fît sa prière au Seigneur et son cheval en frappant du pied découvrit une
fontaine que les peuples ont eue longtemps en vénération. » (Mémoire ms. de
Masse, II p. 8-37.)
Des documents plus sévères viennent à l'appui de ces
légendes. Il y a de Charlemagne, un diplôme en faveur de l'abbaye de
Saint-Aubin d'Angers, donné au mois de Mai de la première année de son règne,
c'est-à-dire en 769, Murnaco, c'est-à-dire au château de Mornay, sur la
Boutonne (aujourd'hui commune de Saint-Pierre-de-l'Isle, canton de Loulay,
arrondissement de Saint-Jean-d'Angély.) (Patrol. Migne, XCVII, 917.) On a de la
même année, au mois de juillet, un diplôme en faveur de l'abbaye de Sithin,
actum Andiaco (Patr. Migne, XCVII, 913). Or, cet Andiacum, sur lequel on a tant
discuté, se prête à désigner deux localités du diocèse de Saintes, où le docte
Mabillon voulait le placer (De re diplom. IV, 245.); Angeac-Champagne, dans
l'archiprêtré de Boutteville (ecclesia S. Viviani de Angeaco) et
Saint-Jean-d'Angély lui-même. Andiacum et Angiacum (De re diplom. IV, 245.),
ont une telle ressemblance qu'il n'y a entre eux qu'un point presque
imperceptible. Entre Angiacum et Angeriacum la distance n'est pas plus grande;
dans tous les manuscrits de cet âge, les lettres E R s'ex-
― XIV. ―
primaient par une sorte de virgule ou de signe
d'abréviation placé au-dessus du mot. Ceux qui ont suivi les variations de
l'orthographe des noms dans les documents de cette époque ne trouveront certes
rien de forcé dans ce rapprochement. Or, Angeriacum était le nom propre du lieu
où a été placée quelques années plus tard la royale abbaye de
Saint-Jean-d'Angély. Le palais habité par les rois d'Aquitaine
Louis-le-Débonnaire (781-814) et Pépin Ier son fils (814-838) est
devenu, après les ravages des Normands, une des résidences des comtes du
Poitou, et de nos jours de savants antiquaires en ont retrouvé les restes.
Il est donc naturel de reporter à cette année, 769, tous
ces grands souvenirs qui, semblables à ces rayons du soir qui se font jour à
travers des échappées de nuages, projettent leur lumière sur cette grande
figure de Charlemagne, le géant du Moyen-Age. L'Eglise cathédrale de Saintes,
Saint-Pierre, proclame pour ses fondateurs Pépin et Charlemagne; lorsqu'au Xe
siècle on posa les assises du clocher monumental de cette église, la statue
colossale du grand empereur, aujourd'hui mutilée, en décora la base et l'on se
plaisait déjà à rappeler que pendant son séjour à Saintes, il aimait à venir
prier et à se faire lire la légende du martyr santon saint Saloine (Seronius)
mis à mort pendant la persécution des Césars, dans l'église dédiée à ce martyr
qu'on voyait alors sur le sommet du coteau qui fait face à celui de
Saint-Vivien.
L'église de Notre-Dame de Lisle-en-Pons remonte aussi à
Charlemagne. Ici les pierres parlent elles-mêmes. J'ai vu un chapiteau de la
plus grande dimension caché sous l'herbe de la prairie, une pierre sculptée
encastrée dans le mur d'une grange et quelques autres débris dont tous les
caractères annoncent certainement cette époque. J'ai lu un précieux fragment
que m'a communiqué M. Guillaume de Dampierre à qui il appartient; c'est la
première page d'une sorte de grand cartulaire que ses enluminures ont sauvée du
naufrage; l'écriture très-grande et très-belle est de la fin du XIVe
siècle. Or, voici ce qu'on y lit: « L'an de grâce mil ccc iiijxx et v, le xxxe
jour du mois de Haoût, Mons. Reignaut sire de Pons fist commencer rehedifier
l'église de Noustre-Dame de Lisle et fu achevée le mercredi XIXe
jour du mois de Novembre, l'an mil ccc iiijxx et sept.
« L'an de grâce mil ccc iiijxx et ix, le xvie
jour du mois de May, le dit Mons. Reignault, sire de Pons, fist consacrer la
dicte église de Lisle à l'évêque de Mile (?) noble lequel était de l'ordre de
Saint François.
« De la église fut le premier fonzeor Charle Maigne qui la
fist fere et puys ladicte église fu du tout fondue et destruicte des fondemens
et des puys ledict sire de Pons la fet rehedifier. »
― XV. ―
L'église de Notre-Dame de Lisle fut ruinée de nouveau en
1568; une supplique qui se trouve aux archives de la mairie de Pons en atteste
le déplorable état au XVIIe siècle.
C'est en 769 qu'en sortant de Fronsac où il avait dû
arriver d'Angoulême en passant par Baigne (car s'il avait suivi la route plus à
l'Est, son ennemi lui aurait échappé en se jetant sur la rive droite de la
Dronne), Charlemagne fonda l'abbaye de Brantôme. Mabillon a établi cette date.
En 769 aussi que, selon la chronique de Maillezais, il fonda celle de Charroux.
Cette assertion précise d'un auteur si ancien n'a pas, je le sais, arrêté la
critique de juges très-compétents (V. Mém. de la Soc. des Antiq. de l'Ouest
pour 1835, p. 233-300, une notice très-savante et très-intéressante de M. de
Chergé.) Ils ne veulent pas que la fondation de l'abbaye remonte plus haut que
le premier titre officiel en sa faveur, le testament du comte Roger. Ils citent
ces inscriptions qui se lisaient sur le piédestal de deux statues colossales
placées sous le parvis de l'église de Charroux et qui ont été transportées à
Poitiers.
Rex juris lator Carolus probitatis amator, hujus fundator
templi fuit et dominator.
Rotgerius comes et princeps Aquitanorum perfecit hoc
templum imperante rege Francorum,
Mais y a-t-il donc opposition entre ces pièces et la
déclaration du chroniqueur: Iste rex magnus aedificare fecit coenobiwm Carrofum
et coepit anno ab incarnatione Domini DCCLXIX et Rogerius comes cum eo in
honore sancti Salvatoris? Il n'y avait pas de comtes en 769; mais il y a un
long temps, seize ans peut-être, entre l'expression de la volonté du maître et
sa complète exécution. Dès lors l'église de Furnis appartenait à l'abbaye de
Charroux, puisqu'elle est mentionnée dans le testament du comte Roger. Cette
église de Furnis en Saintonge est certainement Fournes, aujourd'hui hameau de
la commune de Soulignonne, canton de Saint-Porchaire, mais alors église
importante, car en 1326, le prieur de Fournes payait 35 sols tournois de
subside au pape Jean XXII, somme qui le plaçait dans un rang élevé entre les
prieurs de Saintonge.
Baigne n'a, il est vrai, ni sa date de fondation comme
Brantôme, ni comme Charroux un testament du comte Roger et d'Euphrasie de 785,
une confirmation de privilèges de 799, mais, dans l'absence de documents, tant
d'analogies ne doivent-elles pas faire assigner aussi à sa fondation la date de
769? Le doute, à cet égard, ne serait pas raisonnable.
― XVI. ―
Les rois que Charlemagne donna à l'Aquitaine se firent
accepter des populations et furent certainement favorables à l'Eglise. La
volonté qui créa au nord de la Saintonge la grande abbaye de Sain-Jean-d'Angély
ne dut pas être indifférente au développement de celle de Baigne, au sud. Mais
nous n'avons rien de précis à cet égard, rien non plus sur la part de maux
qu'elle eut à supporter pendant les invasions des Normands. Mais il n'est que
trop facile de les conjecturer par la grandeur des ravages qui s'étendirent
tout autour et dont les traces ne sont peut-être pas toutes effacées.
Les seuls points reconnus sont ceux-ci: que Ramnulfe,
évêque de Saintes, la remit (commisit) à saint Hugues, abbé de Cluni, et que
Pierre, évêque du même siège, confirma cette donation à Ponce, comme l'atteste
cette charte, conservée à Cluni et que nous croyons devoir emprunter au Gallia
Christiana:
« In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego,
Petrus Sanctonensis humilis Episcopus, praesentium litterarum apicibus
notificare curavi meis successoribus antecessorem meum domnum Ramnulfum
scilicet episcopum dedisse, concessisse, per canonicam chartam firmasse
abbatiam S. Stephani de Beania domno abbati Hugoni et coenobio cluniacenci
meque concessisse et confirmasse eamdem donationem et donationis chartam, salvo
tamen in omnibus jure sanctonicae sedis et sanctonensium episcoporum. Facta est
haec charta anno Dominicae Incarnationis M. C. X. apud S. Eutropium, in
praesentia Domini Pontii abbatis anno I ordinationis ejus, S. Petri episcopi,
S. Amalvini archidiaconi, S. Gauscelini archidiaconi, S. Ramnulfi archipresbyteri.
»
Le Gallia Christiana passe ensuite à la liste des abbés
qu'il commence après le milieu du XIIe siècle. Qu'ajoutera à cela
notre Cartulaire? Et d'abord, qu'est-ce que ce Cartulaire ?
3° Le Cartulaire ― Le Cartulaire de l'abbaye de
Baigne se compose de 106 feuillets de parchemin in-quarto mediocri, distribués
en 14 cahiers, contenant chacun 8 feuillets, sauf le 1er qui en
contient 9, le 2me qui en contient 7, le 13me qui en
contient 6, et le 14me qui en contient 4 seulement. Il est relié
avec deux ais de bois de chêne, recouverts en veau brun, et renferme 549
chartes ou notices, transcrites de plusieurs mains, dans le cours du XIIIe
siècle. ― Les pièces sont précédées d'une courte rubrique en encre rouge.
Les lettres initiales de chacune d'elles sont aussi en encre rouge ou bleue;
quelques-unes même sont élégamment ornées, notamment celles des pièces 1, 18, 58, 164, 196, 210, 230, 253, 263, 283, 349,
364. A partir de la pièce 499
seulement, elles ont été faites en encre noire ou laissées en blanc.
― XVII. ―
Depuis la pièce 498, on peut aussi
signaler de nombreuses lacunes dans les rubriques.
Nous avons dit comment et de quelles mains il était venu
dans celles de M. Cholet. Nous ne pouvons pas le suivre plus haut; nous ne
savons pas de qui M. Moreau l'avait acquis, et comment il était sorti de
Baigne. Un acte de 1591, inséré entre les lignes d'un des feuillets, montre
qu'il appartenait dès lors à une personne étrangère à l'abbaye et semble même,
par sa nature, indiquer que c'était à un membre de l'église réformée: c'est un
indice joint à beaucoup d'autres, que les titres de l'abbaye avaient été
dispersés par suite des troubles religieux qui désolèrent la Saintonge vers
1568, ce qui rend tout simple que Dom Estiennot, en 1675, les regardât comme
irrévocablement perdus. Il semble pourtant que vers cette époque le Cartulaire
fût dans une main amie, puisqu'elle en faisait une copie intelligente: c'est
par elle uniquement qu'on avait d'abord les cinq derniers feuillets dont les originaux
égarés n'ont été retrouvés qu'à la fin d'octobre 1865, et qu'on a la dernière
pièce du recueil, la bulle de Grégoire IX.
Quant à son authenticité, elle n'a nul besoin d'être
démontrée; il suffit de l'ouvrir pour voir qu'on a sous les yeux un document du
XIIe siècle; il est impossible d'imaginer un intérêt, un motif
quelconque qui ait pu porter à une imitation difficile et pénible. On ne peut
même beaucoup hésiter sur la date. Le mode de rayure, la forme des lettres,
celle des abréviations, les ornements des initiales peintes ne permettent pas
de descendre plus bas que MCC; d'un autre côté les quatre cents premières
Chartes sont d'une même main et n'ont même pas dû être écrites à de grandes
distances l'une de l'autre; la plus récente d'entre elles est de 1163; on en
doit conclure que le Cartulaire n'est pas antérieur à cette époque et qu'il
faut le placer dans les quarante dernières années du XIIe siècle.
Plusieurs écritures se rencontrent ensuite; aucune n'est postérieure au milieu
du XIIIe siècle; quelques notes marginales ont été ajoutées au XVIe.
Mais un cartulaire n'est qu'une collection de copies et
son authenticité ne prouve pas celle des chartes qu'il renferme. Le scribe peut
avoir transcrit très-sincèrement l'oeuvre d'un faussaire, et quelques-unes des
chartes de Baigne éveillent à cet égard de graves soupçons. M. Léopold Delisle
(Revue des Soc. savantes. Mai 1866. p. 510) signale à la tête d'une déclaration
de Grégoire VII, une formule qui ne ressemble en rien à celle qu'on trouve dans
les bulles et les lettres de ce Pontife: Ego Christi Jesu servorum servus
Gregorius papa Romanus; à la suite d'une lettre de Pascal II, un mode de dater
tout-à-fait étranger aux usages de la chancellerie romaine: Data Tibere, XIII
Kalendas Decembris, luna XV, epacta XX, bissexetus
― XVIII. ―
VI, annus ab incarnatione Domini MCXI. (Ch. XVIII, et I). Or ce dernier point est
d'autant plus grave que ce privilège est complètement inédit et n'est pas dans
le recueil des actes de ce pape (Patr. Migne, t. 163). Dans d'autres occasions
ces indications multipliées pour une seule date offrent des contradictions
inconciliables: par exemple. Charte XLVIII. Peut-être
faut-il mettre ces irrégularités sur le compte d'un copiste qui altère en ne
voulant qu'éclaircir ou ramener à l'uniformité.
Le rédacteur se met quelquefois en jeu: Quoniam...
litteris adnotare decrevi (Ch. 461).
Ses chartes sont parfois comme un résumé d'histoire et renferment un laps de
temps assez long: transactis igitur temporibus multis. L'une d'elles (426) relate les donations faites par Adémar Acbrant, avec le
conseil de sa femme et de son fils, la mort d'Adémar, celle de son épouse, la
donation faite par Itier, le jour de l'inhumation de sa mère; elle embrasse
plusieurs années et prévoit l'avenir. D'autres commencent à la première
personne pour parler ensuite à la troisième et revenir encore à la première (459, 464);
on dirait un récit entremêlé d'extraits sans qu'il en avertisse. Le début d'une
charte la lie souvent à la précédente (Ch. 23-24; 162-163; 241-242) et cette liaison a
quelquefois lieu sans égard à un autre titre qui s'est comme jeté entre les
actes précédemment unis (Ch. 511-513).
Les chartes sont désignées sous différents noms: carta,
cartula, cedula, scedula, pagina, caucio, cautio (Ch. 305,
398, 320, 310,
530, 287, 343).
On peut puiser là quelque chose pour appuyer ou éclaircir les articles de
Ducange à ces mots.
Les formules initiales, les motifs qu'elles allèguent pour
les donations, exposés quelquefois très-simplement, quelquefois avec une
certaine emphase, ont dû participer, tantôt du caractère du donateur, tantôt du
sentiment avec lequel les dons étaient reçus. Il y aurait là une étude de
quelque intérêt. Beaucoup, il faut l'avouer, donnent sous l'impression de la
crainte du jugement à venir, et comptent dans ce terrible jour sur
l'intervention reconnaissante de saint Etienne (Ch. 49, 83): quelques-uns dans le but d'expier un crime spécial et
récent, un grand crime, non pas un simple meurtre, mais un sacrilège (Ch. 325). D'autres ont cette vue plus relevée d'exprimer leur
reconnaissance, de bien faire et d'être agréables à Dieu (Ch. 11, 14, 56, 93, 526). D'autres, enfin, évitent par
humilité, mais en le faisant observer, la pompe du langage pour annoncer ce
qu'ils vont faire (Ch. 492). Les formules de consécration
ne sont pas moins variées et moins curieuses. Outre les témoins qui donnent à
l'acte son caractère, on a parfois le soin d'invoquer d'une manière générale la
présence d'un grand nombre de moines, de prêtres, de chevaliers devant lesquels
― XIX. ―
la donation est faite. Souvent, dans ce but on choisit des
jours de fête, surtout celui de la fête du saint patron de l'abbaye et on le
marque (Ch. 4, 29, 124,
146, 197, 256,
257, 330, 353,
532, 533). Pour suppléer à ce qui a
pu manquer de solennité à une donation, on la fait déposer sur l'autel (Ch. 6, 84); le donateur pose lui-même la
main sur l'autel, sur le missel (Ch. 83, 286,
434, 461,
499, 502, 537).
Le gant, ce gage chevaleresque, est aussi donné comme garant de la donation
(Ch. 527, 540); mais on atteste
aussi la présence du saint, des anges, de Dieu. C'est à Dieu surtout qu'on s'en
remet pour assurer l'exécution d'un contrat, et la plupart des actes importants
se terminent par des formules de malédiction contre ceux qui en violeraient les
clauses. On prononce contre eux l'anathème, on les menace de la perte de leur
part dans l'héritage céleste (Ch. 28), de la malédiction
(Ch. 33), du sort de Dathan et d'Abiron (Ch. 60), du sort de Judas (Ch. 15).
Certainement ces formules sont dictées par le sentiment religieux qui domine,
mais évidemment aussi les moines qui reçoivent cherchent à protéger leur
propriété par une crainte supérieure à celle qu'inspirent les lois si faibles
alors, les pouvoirs temporels si inconstants.
Les témoins énumérés, quatre sanctions encore sont données
aux actes et sont relatées dans leurs copies. Les auteurs signent, ils font
apposer ou apposent eux-mêmes leurs sceaux (Ch. 493-542). Ce sont surtout des évêques qui manu sua sigillant, ce
qui fait croire qu'ils scellaient ces actes de l'anneau qu'ils portaient au
doigt. Quelquefois, et cela vient plutôt de la part des seigneurs, une courroie
(corrigium) traverse l'acte et y reste appendue (Ch. 20, 288, 293). Enfin une dernière formule
est quelquefois employée, toujours en dernier lieu, c'est le signe de la Croix,
fait de la main même de l'Evêque (Ch. 6, 8,
497). C'est toujours le même sentiment qui fait chercher
une garantie meilleure que celle des hommes, pieux sentiment, tout à la fois
l'accusation et la gloire de cette époque.
Nous avons attiré l'attention sur ces formules, non pas
que nous les croyions rares ou originales, mais parce que, en même temps
qu'elles sont un trait de moeurs, elles peuvent devenir par la comparaison un
moyen d'infirmer ou de confirmer l'authenticité des Chartes.
La plupart sont sans date ou indiquent le jour sans
indiquer l'année; on se ferait difficilement une idée du soin patient avec
lequel on a été obligé de rapprocher tous les noms qu'elles contiennent pour
laisser au doute la moindre latitude possible. La table chronologique est le
fruit de ce travail, mais on n'y a pas consigné une remarque que nous ne
croyons pas devoir laisser perdre: La Charte LXXV est
datée du règne de Louis, roi
― XX. ―
des Français et de l'épiscopat de Ramnulfe, évêque de
Saintes; or, Ramnulfe est mort avant le roi Philippe Ier; l'acte est
donc passé sous son règne et il faut forcément en conclure que ce roi étant
excommunié, les moines regardaient dès lors son fils Louis comme seul roi.
Cette remarque peut trouver plus d'une application.
La première chose que nous ayons à demander au Cartulaire
de Baigne, c'est l'histoire de l'abbaye elle-même.
Tout d'abord il nous révèle le nom jusqu'ici inconnu du
pays où elle est fondée, la viguerie de Cathmériac. Il n'y a pas de doute
possible, Ramnulfe donne son alleu d'Auchai au monastère de Saint-Etienne, qui
est sur le cours d'eau de Cavallon et qui est construit dans le pays de
Saintonge, dans la viguerie de Cathmériac, dont l'honorable Itier est le chef:
Monasterio Sancti Stephani quod est super fluvium Cavallonis et est constructum
in pago Sanctonico, in vicaria Cathmeriacense, ubi honorabilis Iterius rector
praeesse videtur (Ch. 74). Evidemment le monastère de
Saint-Etienne où commande Itier, c'est l'abbaye de Baigne; le Cavallon, c'est
le Pharon moderne; Cathmériac c'est Baigne ou le chef-lieu de la viguerie où
était Baigne et dont son église était la paroisse. Comment ce nom a-t-il disparu
ou s'est-il ainsi transformé? De la même manière que tant d'autres noms
religieux ont fait disparaître les noms administratifs. Qui reconnaîtra Mons
Indiciatus dans Saint-Flour, en Auvergne? Centule, au diocèse d'Amiens, dans
Saint-Riquier? Novigentum dans Saint-Cloud? Catuliacus dans Saint Denis?
Cette dénomination Cathmériac se retrouve aux Chartes 76, 93, 116 et
avec elle celles de quatre localités dont le nom actuel est difficile à
désigner: Valeiras, Lansiaco, Serencias, Biarco. On peut voir ces noms au
dictionnaire géographique. Cette viguerie répondait probablement à ce qui fut
plus tard la baronnie de Montausier.
Le Cartulaire nous fournit bien d'autres noms de vigueries
de la Saintonge, restées inconnues. M. Rainguet (Etudes p. IX) n'en connaissait
que cinq en Saintonge, dont une seule dans le midi de la Province. Le
Cartulaire nous en fournit neuf autres: Archiac, vicaria Archiacensis (Ch. 287); Blaye, vicaria Blavie, Blaviacensis (Ch. 417, 424); Cathmériac, Baigne;
Condéon, vicaria Condeonensis (Ch. 459); Cosnac, vicaria
de Cosnac (Ch. 142); Jonzac, vicaria Joanzazinsis (Ch. 331); Mirambeau, vicaria
de Mirembel (Ch. 415); Pérignac, vicaria Petriacensis
(Ch. 388, 394);
Rocimac, in vicaria Rocimago (Ch. 384); Unens, in pago Sanxtonico, in vicaria Unens
(Ch. 396). De tous les documents, le Cartulaire de Saint-Jean d'Angély
est celui qui fournit le plus de détails sur l'étendue et les limites des
vigueries.
― XXI. ―
L'abbaye était naturellement représentée par son chef,
l'abbé; non pas de telle manière cependant qu'on ne mentionnât que lui; soit
qu'il agisse ou qu'il reçoive, il mentionne souvent son chapitre (Ch. 40, 84, 286, 521, 533). La formule complète de donation parait
être celle-ci: « A Dieu, à S. Etienne, à l'abbé et aux moines qui obéissent à
sa direction » (Ch. 13). Cependant même lorsqu'elle est
moins explicite, la présence des moines, la pensée de leur adresser à eux tous
le don qu'on fait, sont soigneusement énoncées (Ch. 463, 533,
537). L'abbé ne dispose de rien qu'avec l'assentiment et
au nom de ses religieux (Ch. 471, 522).
Il en est le serviteur, l'humble serviteur (Ch. 52).
Cela ne lui ôte rien de son importance. Il a un sceau
particulier (Ch. 52). Quelquefois il s'intitule plus
fièrement abbé par la grâce de Dieu et prend d'autres allures royales:
Guilhelmus Dei gratia Beaniensis abbas omnibus hanc cartulam inspicientibus
salutem (Ch. 534); il prend, même quand il n'est encore
qu'abbé présomptif, le pas sur l'archiprêtre (Ch. 29).
C'était donc une question capitale que la nomination de
l'abbé. Nommé par le suffrage des moines, à son tour il nommait à tous les
emplois, à toutes les dignités. Au-dessous de l'abbé étaient: le prieur
claustral et le sous-prieur, le prévôt, l'infirmier, l'hôtellier, le sacriste,
le chantre, le réfectorier, le camérier, le pitancier. L'acceptation des
religieux regardait l'abbé avec le conseil et le consentement de la communauté.
Les revenus de la mense taxée à 40 livres de décime
valaient 400 livres tournois ou 700 livres. Voici quelques détails d'intérieur
qui ne sont pas à dédaigner: Pour sa nourriture, chacun des trente religieux
recevait chaque jour trois quarts d'une livre de pain et un pichet de vin; les
jours gras, un morceau de porc ou de boeuf à partager entre quatre; les jours
maigres, entre quatre, une grande merlusine, ou à défaut de poisson cinq oeufs
et un morceau de fromage. Pour son vêtement, chaque religieux recevait du
camérier les diverses pièces qui composaient l'habit monastique: cucullas
stamineas, femoralia (caleçons ou culottes?) oestivales caligiae albas sive
trabucas et pedulos, item pelliceas (pelisses?).
L'abbé étant électif, représentait sa communauté; nommé
par un autre personnage, il la lui subordonnait. De là l'importance du débat
raconté par la troisième charte du Cartulaire, suffisamment relevée dans notre
prospectus. Ce n'était pas du reste un fait isolé; une question du même genre
s'élevait à la même époque entre le successeur de S. Hugues et Lambert, abbé de
Saint-Bertin. L'auteur du Cartulaire de cette dernière abbaye (Liv. II. n° 81
et suiv.) accuse nettement l'ambition remuante de Cluny.
― XXII. ―
4° Les Abbés de Baigne. ― Nous avons dit à quelle
époque tardive le Gallia Christiana, commence la nomenclature des abbés de
Baigne. Notre Cartulaire nous en fournit de bien antérieurs, dont voici la
liste:
1. Adémar de Barret, élu abbé entre 1032 et 1037, gouverna
l'abbaye au moins trente ans, puisqu'il était encore en charge sous l'épiscopat
de Bozon, après 1066. Après un partage de ses biens avec son frère Itier, il
s'était fait moine en modifiant ce partage: on peut en voir les détails dans la
Charte CXX.
2. Seguin.
3. Geoffroi. Ces deux abbés occupent les années 1067 à
1075, mais la difficulté de préciser la date des chartes où ils sont nommés ne
permet pas d'assigner non plus à leur gouvernement des dates précises.
4. Itier. Prieur avant 1060, Itier fut abbé vers 1075. Il
assista au concile de Saintes qu'on place généralement au mois de janvier 1081,
et mourut avant 1083. Son gouvernement paraît avoir été une des plus belles
époques de l'abbaye. Lors même qu'il n'était que prieur, il avait une grande
influence; il est nommé quelquefois de préférence à l'abbé; ainsi en 1068, sous
l'épiscopat de Gondéran, c'est lui qui reçoit d'Itier de Barbezieux, fils
d'Alduin et de Guitberge et neveu de Foulques comte d'Angoulême, la magnifique
terre de la Garde-Rodard; il était accompagné des moines Foucaud, Bernard,
Guibert, Ulrich de Cirés, Andron, Raimond, tous issus des premières familles de
la Saintonge et de l'Angoumois; quelque persuadée qu'elle fût de l'égalité
chrétienne, l'église aimait à se faire représenter devant ces hommes fiers de
leur naissance par des hommes d'une naissance égale à la leur. En 1075, les
chartes le nomment le vénérable père du monastère, un homme qui gouverne ses
moines comme s'ils étaient ses fils selon la chair (Ch. 230,
16, 66). Elles louent son
désintéressement ou l'habile modération avec laquelle il évitait des querelles
avec les grands pendant leur vie et en obtenait des dons à leur mort (Ch. 217, 468).
5. Gislémond, abbé de 1081 à 1098. Il n'était pas encore
moine lorsqu'il donna à l'abbaye avec son père Mainard, avec sa mère Aléaiz et
la mère de celle-ci, avec ses frères Maynard, Rigaud et Guillaume, des vignes
situées à Cirés. Plus tard, et devenu abbé, il reçut des terres de son frère
Guillaume et de ses neveux Mainard et Geldrad; il reçut comme moine dans son
couvent son neveu Pierre, fils de sa soeur Aléaiz, épouse d'Aimon. Il eut,
peut-être par son importance personnelle, des relations avec plusieurs évêques,
avec les chefs de plusieurs grandes familles; il fut un administrateur non
seulement soigneux mais habile des biens temporels
― XXIII. ―
de sa maison et sut y introduire des améliorations
profitables à elle et aux autres (Ch. 224).
6. Adémar II, d'Alviniac, de 1098 à 1109. ― La
famille d'Alviniac avait de l'importance dans la Saintonge. On suit Adémar dans
l'abbaye comme moine, comme prieur et comme abbé. Il était petit-fils d'Adémar
et de Dié. Il avait pour père Ramnulfe qui possédait par droit héréditaire et à
titre laïque, l'église de Passirac; pour mère Aldéarde; pour frères Guillaume
et Gardrad; en leur présence et en celles d'Arnaud de Montauzier, de Bernard le
Vigier, de Launon de Barbezieux, il prit l'habit de saint Benoît dans l'église
de Saint-Etienne, un jour de la fête de l'invention de saint Etienne, sous
l'abbé Itier. A cette occasion, son père donna à l'abbaye l'église de Passirac
que l'évêque Boson venait de consacrer, après la mort du prêtre qui la
régissait, ou après arrangement amiable avec celui-ci. A la mort de Gislémond,
lorsque saint Hugues de Cluny eut refusé le don peu solide qui lui avait été
fait de l'abbaye de Baigne, l'evêque de Saintes, Ramnulfe, donna à celle-ci
Adémar pour abbé. Il conserva toute sa vie une grande confiance dans cet abbé
de son choix; ainsi il lui fit don de l'église de Sainte-Radégonde près du
château de Montausier, de celles de Saint-Pierre d'Orignoles, de Saint-Vivien
de Champont; de Notre-Dame d'Alas-Champagne, de Saint-Martin d'Arthénac, à
laquelle Adémar d'Archiac ajouta un don de terre; mais nul don ne fut plus
saillant que celui de l'église de Saint-Pierre-le-Puellier; (S. Petri
Puellaris), à Saintes. Ce surnom Puellaris se retrouve à Poitiers. Ce nom
désignait un monastère de religieuses. Avant la création de la célèbre abbaye
de Notre-Dame de Saintes (1047), c'était le monastère en renom où les filles
nobles de la Saintonge se vouaient à la vie religieuse. Ce monastère était
fortifié, car c'est là que l'évêque Arnulfe mit en sûreté la châsse et le corps
de saint Eutrope. A la mort de Georges-Martel, décédé le 14 novembre 1060, ses
deux neveux se partagèrent sa succession; Foulques IV, surnommé le Réchin, eut
la Saintonge, mais il ne la garda pas longtemps. Guy-Geoffroy n'attendait que
la mort de Geoffroy-Martel pour rattacher la Saintonge au comté de Poitiers.
Prévoyant une lutte acharnée et craignant que les reliques sacrées de l'apôtre
de la Saintonge ne fussent enlevées à sa ville épiscopale, l'évêque Arnulfe, à
l'approche de l'armée de Guy, fit transporter dans l'intérieur de la ville et
dans l'enceinte de Saint-Pierre-le-Puellier, les reliques de saint Eutrope et
celles de saint Léonce. Elles y restèrent pendant le siège de Saintes qui fut
long et terrible.
La ville s'étant déclarée pour le comte de Poitou, la
Saintonge soumise à son pouvoir étant rentrée dans le calme, la ville entière
d'après l'avis d'Ar-
― XXIV. ―
nulfe, avec l'assentiment du clergé et du peuple, songea à
reporter les deux saints hors des murailles, à la crypte de saint Eutrope d'où
on les avait tirés environ un an auparavant. Depuis cette époque, par suite
surtout de la fondation de l'abbaye au faubourg Saint-Palais, le monastère de
Saint-Pierre-le-Puellier était déchu de sa splendeur première; son église
n'avait plus un service régulier en rapport avec ses gloires passées; l'évêque
Ramnulfe pour relever ce monastère qui semblait glisser sur la pente de la
déchéance, jugea qu'il n'y avait pas de meilleur parti à prendre que de donner
son église aux religieux de Baigne. L'acte de donation fut passé dans la
chambre de l'évêque in camera episcopi, où se trouvaient avec lui, outre Adémar
et plusieurs moines, ses archidiacres, ses chanoines et deux archiprètres. (Ch.
92, 210, 212, 6, 9, 10, 49, 51, 56).
Ramnulfe encouragea et confirma encore d'autres dons, et ce qui était plus
difficile, maintint entre ses mains l'église de Fontanes, malgré le mauvais
vouloir de trois membres du Clergé. Adémar eut avec l'évêque de Périgueux, avec
le comte de Poitiers Guillaume Taillefer, avec d'autres seigneurs, des rapports
qui ne furent pas moins avantageux à son abbaye.
7. Raimond fut le compétiteur de ce Foulque dont nous
avons signalé l'usurpation. Cette rivalité dura de 1109 à 1112, Raimond mourut
après 1121, avant 1128. Il avait été consacré par Arnaud, archevêque de
Bordeaux. Il reçut de lui les églises de Saint-Ciers-la-Lande et de
Saint-Palais, et de Pierre III évêque de Saintes le don ou plutôt la
confirmation de la possession de quinze églises de son diocèse (ch. 72 et 2.)
8. Aimar ou Adémar III. Il est abbé en 1128; il est
remplacé entre 1133 et 1141.
9. Hélie le remplace dans ce temps et est encore abbé en
1149.
10. Raimond II succède à Hélie après 1149, avant 1170,
sans que nous puissions éclaircir ce qui se passe dans ce long espace de temps;
il meurt un 9 septembre entre 1178 et 1182. Le Gallia Christiana l'a connu par
un acte de 1170.
11. Guillaume Ier, de Grimoard, de 1182 à 1191.
Mort un 6 avril.
12. Bertrand, qu'on trouve en 1213 et en 1214.
13. P. 1219-1223. Peut-être est-ce un Pierre ou Pierre
Rigaud, Petrus Rigaudi, qu'on trouve auparavant désigné comme prieur.
14. R. 1225-1230.
15. Augerius, de 1314 à 1344.
16. Bertrand II, qu'on trouve en 1365.
17. Arnaud, en 1374.
18. Pierre Baston, en 1402.
― XXV. ―
19. Guy de Montiournal, en 1426.
20. Antoine de Cosnac, en 1452.
21. N. de Jarnac.
22. François de Jarnac, mort en 1493.
23. Guillaume II.
24. Jean de Montberon, que donne une charte de la
collection Gagnière, tome VI des abbayes, pour l'année 1536.
25. Jacques.
26. Louis Courreau.
27. Henri de Sainte-Maure, abbé dès 1651, mort en 1684.
28. Esprit Fléchier, mort en 1710.
29. J.-H. Berton de Grillon.
30. Un M. de Grillon était encore abbé de Baigne en 1788.
Il faut donc admettre qu'il y a eu deux abbés de ce nom.
En transcrivant cette liste, nous ne nous dissimulons ni
ses lacunes évidentes ni le manque d'autorités pour les additions postérieures
au XIIIe siècle qu'elle fait au Gallia Christiana: nous ne la
donnons que comme indication provisoire.
5° Les Dignitaies de l'Abbaye. ― Nous avons fait
remarquer l'importance d'Itier lorsqu'il n'est encore que Prieur; elle est
telle quelquefois qu'on pourrait croire qu'il n'y a pas d'abbé. Un don est fait
pendant que le prieur Itier tient le monastère, Iterio priori tenente
monasterium (Ch. 77) et les moines au nombre de quatorze
sont nommés. Seguin, fils d'Iammon, à l'article de la mort, se donne à l'abbaye
sub regimine dompni Iterii prioris (Ch. 298).
On pourrait extraire de ces chartes les noms d'un grand
nombre de moines de l'abbaye, nous le croyons superflu; il l'est moins de faire
remarquer que beaucoup d'entre eux appartiennent à la noblesse du pays, aux
maisons d'Archiac, de Barbezieux, de Lavaure, etc. (Ch. 49,
224, 280, 440,
466). On prend l'habit monastique dans bien des
circonstances différentes. Nous venons de voir Seguin le revêtant mortis
periculo imminente. Les exemples en sont nombreux et habituellement des dons
considérables accompagnent cette donation de la personne même au couvent.
Quelquefois les héritiers naturels s'en plaignent (Ch. 22,
33), et soit justice, soit prudence, les moines écoutent
ces plaintes et transigent; mais plus souvent ils confirment ces dons en y
ajoutant; ainsi la femme d'Hélie Frumentin, qui s'est fait moine en mourant,
ajoute du consentement de son fils, sa moitié d'un alleu à celle qu'a donnée
son mari (Ch. 24, 508,
520); quelquefois ces exemples font naître dans la
famille, comme une fièvre d'imitation (Ch. 85). On
― XXVI. ―
entre aussi au couvent à l'autre extrémité de la vie. Des
enfants, infantes, sont consacrés, sont donnés à Dieu et à saint Etienne,
offerts à l'ordre monastique, au nom des saints dont on invoque les reliques;
quelquefois on emploie cette formule: Offerimus abbati in vice parentum (Ch. 71, 98, 146, 185, 193, 224, 225, 296, 380).
Beaucoup d'autres chartes mentionnent la présence d'enfants élevés au couvent
(Ch. 154, 503, 537,
539). Ces donations sont toujours accompagnées de celles
de terres et de redevances. En faut-il conclure que nul enfant n'était admis
sans cette sorte de dot? Non, sans doute: les âmes sont plus précieuses devant
Dieu que les biens terrestres, mais elles sont moins disputées par les hommes
et il n'y avait pas besoin d'un écrit pour en constater le don quand il était
seul.
Beaucoup aussi prennent l'habit et se donnent eux et leurs
biens ou une partie de leurs biens, dans toute la force de leur âge, lorsqu'ils
ne sont plus enfants et sans que l'attente d'une mort prochaine les émeuve.
L'état de mariage n'est pas un obstacle. Ils relatent alors le consentement de
leur femme et de leur fils (Ch. 508);
presque toujours ils mentionnent l'adhésion et la présence de leurs ascendants,
de leurs frères, de leurs proches; précaution nécessaire sans doute pour mettre
autant que possible à l'abri de procès et de violences les biens donnés au
couvent. Ajoutons qu'on trouve encore, du moins en 1213 et 1214, des hommes qui
semblent avoir donné à l'abbaye eux et leurs biens sans perdre leur caractère
laïque, qu'on désigne sous le nom de donnés à l'abbaye: Beaniae donatos (Ch. 537, 539). Ce sont ceux-là sans doute
et d'autres qui faisaient des dons moins complets qui recevaient le bénéfice de
l'église de Baigne: Beneficium ecclesiae Beaniensis, comme Alexandre et
Assenius d'Archiac, considérés comme frères et comme moines de l'abbaye bien
qu'ils partissent pour Jérusalem (Ch. 542, 89, 293, 432, 509), qui y recevaient une place dans la vie et dans la mort
(Ch. 91, 121, 131,
140, 235, 299,
314, 481),
c'est-à-dire un asile et une sépulture. D'autres n'obtiennent en retour de
leurs dons que la sépulture entourée de plus ou moins d'honneurs, ou que des
services anniversaires, (Ch. 12, 62,
76, 89, 91, 104, 142,
224, 277, 306,
310, 350, 450, 456, 30, 131, 537).
il semble que le talent de rédiger et d'écrire ces chartes
qui revenaient souvent ne dût pas être rare au couvent; on dirait qu'il en
était autrement cependant, à voir le soin un peu fier, avec lequel quelques-uns
de ces moines, sans doute quand ce n'est pas le scribe ordinaire, constatent
qu'eux, témoins de la chose, l'ont aussi écrite de leur propre main (Ch. 6, 8, 17, 28, 77, 78, 79, 117, 121, 137, 160, 182, 192, 196, 243, 251, 263, 310, 321), et la sorte d'orgueil avec lequel l'un d'eux s'écrie
dans un style césa-
― XXVII. ―
rien: « Le moine Mainard, au lieu du susdit martyr, a vu,
a entendu, a accepté ce don et l'a écrit de sa propre main: que si après cela
quelque lecteur de cette charte veut encore savoir qui en a été témoin, qu'il
apprenne que c'est Gérard d'Achelm. (Ch. 106). »
6° Rapports de l'Abbaye avec les Seigneurs. ― Malgré
cette confiance, l'abbaye trouvait parfois des contradicteurs ou des rebelles.
Dans les cas litigieux elle ne reculait pas devant le duel par champion qui semble
avoir au contraire répugné à ses adversaires (Ch. 296, 494). Contre les rebelles, quelquefois il lui suffisait de
ses propres forces; quelquefois, elle était obligée de chercher hors d'elle des
appuis. Un soldat vassal de l'abbaye, le fils de Gardrad Achelm, ayant refusé
de lui faire droit, l'abbé et les moines le privèrent de tout office
ecclésiastique, le retranchèrent de leur communion, ab omni ecclesiastico
officio privatum atque in excommunicatione tenuerunt; ils mirent en cas
semblable Guillaume Testaut de Bouteville hors de l'église: extra limen
ecclesiae, et cela suffit pour les contraindre de plier (Ch. 105,
411); d'autres étaient plus opiniâtres, et il fallait
invoquer contre eux l'autorité de l'évêque (Ch. 162, 467, 511). Cette autorité était
habituellement pleinement acceptée des moines et des abbés; quelquefois sans
doute, comme on l'a bien vu, ils avaient recours au Pape contre les aberrations
ou les faiblesses du pouvoir épiscopal; Alexandre III et Grégoire IX viennent
aussi (Ch. 550) les soutenir; mais d'ordinaire, la protection
de leur évêque leur suffit (Ch. 509, 529).
Nous avons vu de nombreux dons d'églises accordés surtout par Ramnulfe; il y
avait plus: quand des dons analogues venaient des seigneurs laïques, aux yeux
des donataires, le seigneur temporel donnait son domaine, l'église qu'il avait
fait bâtir, ses vignes entourées de clôtures, ses terres cultes et incultes,
mais l'autorité épiscopale devait intervenir, ratifier et consacrer en quelque
sorte la donation. Une de nos chartes décrit le cérémonial suivi en pareil cas;
c'est l'archidiacre qui parle: « Par l'ordre de Monseigneur Rainald, évêque de
Saintes, je me suis rendu à l'église de Chevanceaux, un jour de la fête de
saint Pierre; j'ai remis la clef de l'église à l'abbé Raimond et je l'ai
investi du droit de recevoir toutes les oblations qui y seront faites. » L'acte
d'investiture eut des témoins nommés comme les avait eus l'acte de donation; la
charte est approuvée, laudo, et confirmée par le signe de Croix de l'évêque
(Ch. 8). Une autre charte décrit une donation de l'église
de Sainte-Radégonde, faite spontanément par l'évêque, dans des formes qui
charment bien autrement l'imagination. A côté de la charte, il plaça une colombe
d'argent très-bien dorée pour y conserver les saintes espèces eucharistiques.
Cette colombe se suspendait à une crosse abbatiale qui se recourbait vers
― XXVIII. ―
l'autel; on appelait ce mode, la suspension. Aujourd'hui,
toutes les églises du monde catholique ont adopté les tabernacles, sorte de
petits palais fermant à clé, où la majesté divine s'abaisse pour demeurer
présente sur la terre, où la bonté divine se captive pour être avec les enfants
des hommes. L'usage du XIe siècle a disparu presque partout; il se
conservait encore au XVIIIe siècle à l'église de Notre-Dame de la
Rochelle, église dépendante du prieuré de l'île d'Aix et par là de l'abbaye de
Cluny. Il se conserve encore de nos jours à l'abbaye bénédictine de Solesme. La
colombe aux ailes éployées rappelait la colombe de l'arche qui portait dans son
bec le rameau d'olivier, symbole de réconciliation entre le ciel et la terre.
Elle rappelait aussi la vision qui eut lieu au bord du Jourdain, lorsque le
Sauveur du monde reçut le baptême de Jean, son précurseur. Cette colombe,
suivant les besoins du culte, s'abaissait sur l'autel, portant dans son sein le
gage sacré de la réconciliation: quand elle remontait pour être suspendue entre
le ciel et la terre, le religieux qui la voyait planer au-dessus de l'autel,
adorateur en esprit et en vérité, devait naturellement se rappeler ce passage
de nos saints livres et en pensant au Saint des saints qu'elle tenait enfermé,
se dire: « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes
affections. »
Comme on vient de le voir, les archidiacres, quelquefois
les archiprêtres, sont les représentants de l'évêque; il les consulte et leur
consentement est énoncé dans les dons et concessions qu'il fait. Ils apposent
leur sceau à côté de celui des seigneurs (Ch. 547). Ces
honneurs sont souvent partagés par les dignitaires du chapitre. Tous les actes
émanés de l'évêque, quelques concessions qu'ils portent, réservent les droits
de son siège; et les redevances pécuniaires envers les ministres qu'il emploie
sont toujours déterminées et reconnues (Ch. 528, 546).
Nous trouvons dans le Cartulaire soixante actes inédits
des évêques de Saintes, et dans la copie du XVIIe siècle, une nomenclature
de ces prélats plus exacte que toutes celles connues, mais ces études ont été
publiées dans le Bulletin religieux du diocèse, année 1866, et nous ne pensons
pas qu'elles appartiennent assez directement à notre sujet pour que nous
devions les reproduire ici. La même raison nous fait négliger des notes
biographiques sur ces prélats et la liste fort avancée des archidiacres d'Aunis
et de Saintonge. On trouvera aux tables onomastiques le nom de huit de ces
dignitaires. De plus, ces notes trouveront plus directement leur place dans le
cartulaire de Notre-Dame de Saintes que nous nous proposons de publier dans un
délai très rapproché.
Recevoir des uns, en don, des églises, des terres, des
redevances; dé-
― XXIX. ―
fendre ces dons contre la violence couverte de plus ou
moins de prétextes de quelques autres; tels sont les rapports des abbés de
Baigne avec les seigneurs du pays: se protéger de l'intérêt d'une vie à venir
contre les passions de la vie présente, telles sont leurs armes. Exposer ces
alternatives, ce serait refaire le Cartulaire. Il y aurait plutôt lieu de
réunir ici les noms des grandes familles de la Saintonge et de l'Angoumois dont
ces chartes offrent la série; mais ce travail a été fait à chaque article du
Dictionnaire géographique, aux mots Engolisma, Barbezillum, Jonzac, Montausier,
Montendre, Montguyon, Montlieu, etc., nous y renverrons donc. Seulement, ce
soin n'ayant pas été pris à l’égard des seigneurs d'Archiac, nous en donnons
ici la liste, nous dispensant de renvoyer aux chartes, puisqu'il sera
très-facile de les retrouver à l'aide de la première table.
Seigneurs D'Archiac:
Foucaud d'Archiac, 1032-1036.
Guillaume, avant 1075-1080.
Alduin ou Hilduin, 1083-1098.
Adémar, neveu de Foucaud, épouse Yva, a pour fils
Guillaume qu'il fait moine. 1098-1109.
Il a pour frères: Hélie Frumentin qui épouse Alduine; un
de ses fils, Pierre, se fait moine; Adémar le second, épouse Alarie; une fille
épouse Andron, dont elle a un fils, Andron, qui se fait moine.
Foucaud.
Alduin.
Mettons seulement ici le lecteur en garde contre les
pièges que lui tendent les noms propres. On trouve par exemple (Ch. 94): Iterius Rotberti, puis supradictus Iterius Fulcaudi,
qui semblent bien n'être qu'un même personnage. Il est bien difficile (Ch. 513, 547),
de se reconnaître au milieu des Testaud, des Arra qui prennent le titre de
Bouteville. La parenté, parentela, est positivement énoncée (Ch. 124, 164), sans qu'on puisse en
trouver trace dans les appellations: On trouve (Ch. 219),
ce nom sonore, Martin de Rascoel... quel nom aristocratique!... C'est un paysan
qui habite sur une pièce de terre, stat in terram, de la paroisse Sainte-Marie
de Brociac.
7° Biens de l'abbaye. ― Nous ne saurions non plus
songer à reprendre ici la liste des biens de l'abbaye: le Cartulaire n'est
presque pas autre chose. Nous voudrions seulement passer en revue la nature de ces
biens.
― XXX. ―
Ce sont d'abord les églises. Le bref de Pierre III de
Confolent, évêque de Saintes, de 1121 (Ch. 2), la bulle
du pape Grégoire IX, du 1er avril 1232 (Ch. 550),
énumèrent les églises à la nomination de l'abbé de St-Etienne de Baigne. On en
trouve trente-cinq dans le premier titre, en y comprenant trois chapelles, deux
du château d'Archiac, une du château de Jonzac. Le second titre les porte à
cinquante, bien qu'il y en ait trois du premier qu'on n'y retrouve pas.
Quarante d'entre elles sont du diocèse de Saintes: trois de celui de Bordeaux,
deux de celui d'Angoulème, cinq de celui de Périgueux. Un pouillé, dressé
postérieurement par D. Fonteneau (T. LIII, p. 19), en ajoute neuf autres dont
voici les noms: 1° S. Macrini; 2° S. Nicolai in abbatia Beaniae; 3° S. Viviani
in campania; 4° S. Petri de Perefont; S° S. Martini de Montignac; 6° S.
Stephani de Boissel; 7° S. Petri de Chamouillac; 8° S. Mariae de Louvin
(Boresse?); 9° S. Petri de Guimps, ad quam abbas Beaniae cum priore de
Berbezillo alternis vicibus praesentat.
Nous avons distingué les chapelles des églises. Ces
chapelles n'existaient pas seulement pour les châteaux; l'abbé Hélie avait créé
une chapellenie, capellaniam, dans l'église d'Alas-Champagne, et avait assigné
au chapelain le tiers des revenus de l'église.
Les églises étaient, comme tout autre bien seigneurial,
partagées entre les membres d'une même famille. Quand Drogon donne à l'abbaye
de Baigne l'église de Sainte-Eugénie, ce don est confirmé par Gaubert de
Sainte-Eugénie qui en avait une part; Richard de Poulignac, Ramnulfe et Ponce,
ses frères, avaient et donnent à saint Etienne leur part dans l'église de
Saint-Caprais, qui consistait en deux parties de chapellenie et la moitié dans
l'autre tiers. Laune de Barbezieux en donnant à Dieu et à l'autel de saint
Etienne son fils Arnault, lui donne en même temps la part de l'église de
Saint-Messac qui lui venait d'héritage, c'est-à-dire la huitième partie. Cette
cession est quelquefois un véritable marché. En échange de la neuvième partie
de l'église Sainte-Marie de Brie, Itier fils de Richard, reçoit deux boisseaux
et six setiers de froment, un demi-boisseau de fèves, autant d'orge, sa place
au cimetière: le tout estimé cent seize sous et quatre deniers. (Ch. 6, 15, 146, 309, 310, 349, 377, 390.) Il y a plus: trois clercs
s'étant emparés de l'église de Saint-Martin de Fontaine d'Ozillac, l'abbé
Adémar fit valoir ses droits devant l'évêque de Saintes, Ramnulfe. L'évêque,
ami de la paix, fit accepter aux parties ce traité: « L'abbé de Baigne laisse
aux trois clercs la jouissance viagère de l'église de Fontaine; à la mort de
chacun d'eux l'abbé redeviendra possesseur d'un tiers. » (Ch. 54.)
On voit d'autres exemples de cette possession viagère (Ch. 212, 397). Il n'y a donc aucun lieu de s'étonner de voir des
églises tenues en fief. (Ch.
― XXXI. ―
66, 290.) On
rencontre d'autres fois le don d'un terrain seulement pour construire une
église, celui de terres qui avoisinent l'église, celui de maisons bâties à côté
et à l'ombre de l'église pour servir de demeure au prêtre (Ch. 13,
71, 231, 483).
Ces dons prennent parfois un nom singulier ou du moins qui nous paraît tel; ils
deviennent un présent dotal, munus dotale: l'église qu'on consacre devient
réponse mystique du Christ (Ch. 301); l'archevêque
d'Auch, les évêques de Bazas, de Périgueux et de Saintes sont les témoins de ce
mariage.
Les cimetières aussi étaient des propriétés et des
propriétés disputées, qui se donnaient, qui devenaient l'objet de transactions,
qu'il fallait protéger par des anathêmes (Ch. 435, 465, 497, 544);
ce qu'on comprend plus aisément en songeant que les abbés y étendaient le droit
d'asile, en faisaient un refuge contre la justice ou la violence du seigneur,
deux choses alors si voisines.
Cette puissance protectrice que les maisons religieuses
faisaient, sinon toujours, du moins quelquefois respecter, s'étendait dans
l'opinion, quand les passions ne les combattaient pas, à tout ce qu'elles
possédaient. Ainsi les membres de la famille du Breuil (de Brolio) en donnant
une terre à l'abbaye conviennent que, quelque lutte qui éclate entre eux, ils
ne feront aucun mal aux habitants de cette terre (Ch. 186).
Elle semble même quelquefois la cause déterminante du don. Le chevalier
d'Archiac concède à l'abbaye tous les droits qu'il a sur une terre voisine de
la fontaine Audoin, qui était la cause des violences de Guillaume Testaud (Ch. 542). Tous les dons pieux ne sont pas dictés par des motifs
de piété.
Tous ces motifs différents apportaient donc à l'abbaye de
Baigne ces terres de toutes sortes qui étaient ses principales richesses,
voisines ou éloignées des églises, terre plane, vignes, forêts, champs, prés,
terres cultivées et terres incultes, propriétés bâties, maisons, moulins,
chaumières, terrains pour bâtir. Ici, nous ne citons pas les chartes, il
faudrait presque tout citer.
Avec la terre, on donne quelquefois les hommes eux-mêmes;
l'homme est encore une chose, un immeuble par destination (Ch. 73,
81, 161, 235,
510); il y a un droit paroissial qui se transmet sur les
habitants, vivants ou morts (Ch. 527), et ce droit ne
s'applique pas seulement aux intérêts spirituels, mais aux plus matériels; on
est par exemple, le paroissien d'un four, parrochianis illius furni (Ch. 529).
L'abbaye reçoit en présent beaucoup de ces droits utiles;
le privilège de vendre certaines choses à certaines époques, les droits de
foires, de marchés, droits que percevaient les seigneurs, bien que ce fût aux
suzerains
― XXXII. ―
seuls de déterminer le nombre et les jours de ces foires
(Ch. 20, 322, 544),
droit de chauffage et de construction, c'est-à-dire droit de prendre le bois
qui satisfait à ces besoins dans des forêts déterminées (Ch. 57);
elle reçoit de simples revenus en argent ou en nature. Il y a dans la 549e charte une longue liste de ces dernières
redevances qui deux siècles plus tard n'étaient guère que nominales, mais qui
alors avaient sans doute leur plein effet (Ch. 23, 51, 60, 107, 147, 412, 460, 524, 550, etc.). Quelquefois enfin le
seigneur cède vaguement tous les droits qu'il peut avoir sur telle ou telle
terre, se confiant à l'habileté ou à la puissance de ceux à qui il les cède
pour les faire valoir (Ch. 413, 461, 466, 467, etc.)
D'autres présents sont de simples exemptions de péage
étendues sur un territoire plus ou moins grand (Ch. 508, 533,
538). Il arrive aussi que le seigneur transmet à l'abbé
et à ses moines son pouvoir judiciaire, et renonce à toute juridiction sur ses
propres hommes quant aux fautes qu'ils commettraient sur la terre donnée, et
sur les hommes de cette terre quant à celles qu'ils viendraient commettre sur
la sienne propre (Ch. 58, 230, 486, 514). Il est superflu, sans
doute, de rappeler qu'à cette époque les hommes de la terre regardaient comme
un avantage d'être cédés aux églises dont la justice était à la fois plus
régulière et plus douce que celle des seigneurs.
Bien que faits en vue du Ciel, ces dons n'ajournaient pas
toujours aussi loin leur récompense. Il en est dans lesquels il est difficile
de ne pas voir de véritables marchés. Ainsi Guillaume Boët donne des terres à
l'abbé Raimond, après avoir reçu de lui, en charité, in caritate, vingt-cinq
sous, qui lui ont servi à se racheter des prisons d'Arnaud de Montausier;
Arnaud de Buc en donne, après avoir reçu également en charité seize sous, avec
lesquels il s'est racheté des Bramannes qui l'avaient fait prisonnier (Ch. 502, 503). Dans d'autres actes, le
donateur se réserve l'usufruit pendant sa vie, ou se fait lui-même le fermier
de la terre qu'il donne, en déterminant sa redevance, ou excepte du don
certains produits: du mil, du lin, qui reviendront à lui ou à des personnes
qu'il désigne (Ch. 69, 199, 479,
525). Il arrive aussi que la terre donnée est chargée de
redevances envers le donateur ou envers celui qui l'a disputée à l'abbaye ou
envers le prévôt. L'une de ces clauses imposait à l'abbé de Baigne, pour
l'église de Saint-Maigrin, en faveur de l'évêque de Saintes, une redevance de
cinq sols, en monnaie courante, et l'on sait qu'elle a été payée depuis sa
fondation, en 1133, jusqu'en 1793 (Ch. 7, 519, 535)
Après rénumération de tant de droits, de privilèges, de
propriétés différentes, il est naturel de demander quelle était donc enfin la
richesse de
― XXXIII. ―
l'abbaye de Baigne. Malheureusement il est à peu près
impossible de répondre à cette question. Bien des choses s'y opposent. D'abord
on n'a pas la liste de tous les domaines que possédait l'abbaye. Notre
Cartulaire rappelle des possessions dont il ne contient nulle part ni la
donation ni la description (Ch. 40). Quand on
déterminerait la situation de toutes les terres qui y sont mentionnées, ce qui
serait bien difficile, sinon impossible, on n'en saurait déterminer l'étendue;
on n'a sur leur prix (Ch. 271, 310,
537) que des renseignements bien partiels, bien
insuffisants, bien malaisés à interpréter.
Un document très-postérieur peut servir à préciser un peu
les idées. De 1326 à 1330, le pape Jean XXII leva un subside de la dîme du
revenu ecclésiastique qu'il fit recueillir dans la province de Bordeaux par
Faydit Guiraudon, archiprêtre de Sarlat. On a le journal de Faydit (Bibl. imple,
fonds latin, 9934). Or, on y trouve ainsi distribuées les principales
contributions du diocèse de Saintes:
L'Evêque de Saintes: 1000 florins d'or
Le Chapitre de Saintes: 200 florins d or.
L'abbé de Saint-Jean-d'Angély: 150 florins d'or.
L'abbesse de Notre-Dame de Saintes: 100 livres Tournois.
L'abbé de Baigne: 80 florins d'or.
Le Prieur de Saint-Gilles de Surgères: 60 florins d'or.
L'abbé de Bassac: 50 livres Tournois.
Toutes les autres maisons sont de beaucoup au-dessous.
S'il est difficile de mesurer la richesse de l'abbaye de
Baigne, il l'est donc aussi de nier qu'elle fut considérable et qu'elle occupa
à tous égards un des premiers rangs dans la Saintonge.
―
1 ―
CHARTULARIUM
BEANIENSE
(PRIVILEGIUM
PASCHALIS PAPAE.)
1111.
― 19 Novembre.
Pascalis
episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus et coepiscopis, Arnaudo
Burdegalensi, Gerardo Engolismensi, apostolice sedis legato, Rainaldo
Sanctonensi, salutem et apostolicam benedictionem: Fratres isti, latores
presencium, Andro et Iterius, ad nostram presentiam venientes, monasterio suo,
cenobio scilicet Sancti Stephani Beaniensis, tuicionem sedis apostolice
postularunt. Et Nos itaque, ipsorum precibus annuentes, statuimus ut nulli
omnino hominum liceat idem monasterium occupare, alienare, vel alterius
ecclesie submittere potestati; sed ita libere maneat, sicut actenus noscitur
permansisse, ut fratres qui in eodem loco pro Dei servitio congregati sunt,
quieti ac securi possint omnipotenti Deo deservire; nemini etiam facultas sit
ejus possessiones auferre, minuere, vel temerariis vexacionibus fatigare; set
omnia integra conserventur, eorum, pro quorum sustentatione ac gubernatione
concessa sunt, usibus profutura. Si qua igitur in futurum ecclesiastica
quelibet, secularisve persona, huic nostre pagine, quod absit, ausu temerario
contraire temptaverit, apostolica sentencia feriatur, nisi presumptionem suam
digna satisfactione
― 2 ―
correxerit; cunctis autem eidem loco justa servantibus,
sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bone accionis
percipiant, et in futurum premia eterne pacis inveniant. Amen. Data Tibere,
XIII Kal. Decembris, luna XV, epacta XX, bissextus VI, annus ab incarnatione
Domini ML.C.XI.
CARTA PETRI III, DE CONFOLENT, RAIMUNDO ABBATI,
QUA POSSESSIONES
ABBATIAE CONCEDIT ET CONFIRMAT.)
1121.
Petrus, Dei gratia Xantonensis episcopus, venerabili
fratri Raimundo beati prothomartyris Stephani Beaniensis cenobii abbati;
fratribusque ejusdem loci, eorumque successoribus in perpetuum. Quia regiminis
locum, Deo, ut ipsi placuit, disponente, licet in meriti suscepimus, quieti
monasteriorum, et piis votis, ac justis peticionibus religiosorum fratrum
providere nos oportet, ut fidelis eorum devocio celerem sorciatur effectum. Ea
propter, Ego Petrus Xanctonensis Episcopus, tibi, frater Raimunde, Sancte
Beaniensis ecclesie abba, et successoribus tuis, atque fratribus Deo et
prothomartyri Stephano inibi militantibus, concedo, et confirmo, et confirmando
corroboro, consilio et consensu Amaluini archidiaconi, et Iterii magistri
scolarum, aliorumque nostrorum clericorum, investituras omnium ecclesiarum,
quas in tempore nostro habetis, et possidetis, quasque adquisistis temporibus
sanctorum predecessorum nostrorum Xanctonensium pontificum, ut eas deinceps
quiete et pacifice possideatis, salva tamen in omnibus dignitate Xantonensium
pontificum. Nomina autem ecclesiarum sant hec: Ecclesia Sancti Petri de Archiaco
(1.), et capelle ipsius castelli, ecclesia videlicet Beate Marie (2.), et
ecclesia Sancti Martini (3.), ecclesia Sancte Eugenie (4.), ecclesia Sancti
Martini de Artenac (5.), ecclesia Sancti Bibiani de Tauenac (6.), ecclesia
Sancti Pardulfi de Barreth (7.), ecclesia Sancte Marie de Alans (8.), ecclesia
Sancti Petri de Amblavilla (9.), ecclesia Sancti Germani de Lezinac (10.),
capella ecclesie Beate Virginis Marie castelli de Icenzac (11.), ecclesia
Sancti Martini de Clam (12.), ecclesia Sancti Petri de Antonac (13.), ecclesia
Sancti Georgii Descosbilac* (14.), ecclesia Sancti Gregorii de Ardena (15.),
ecclesia Sancti Severini de Clarabisa (16.), ecclesia Sancti Sigismundi de
Claro Monte (17), ecclesia Sancti Vincentii de
* La lettre S a été ajoutée
au-dessus de la ligne, entre l'E et le C; dans la Bulle de 1252, cette même
église est appelée de Scubillac; aujourd'hui, c'est S. Georges-de-Cubillac.
― 3 ―
Vasseac (18.), ecclesia Sancte Marie de Monte Guidonis
(19.), ecclesia Sancti Petri de Aulenola (20.), ecclesia Sancti Laurentii de
Novo Vico (21.), ecclesia Sancti Petri de Chauuenzans (22.), ecclesia Sancti
Johannis de Chantilac (23.), ecclesia Sancti Caprasii de Paulinac (24.),
ecclesia Sancte Marie Magdalene de Iarfolosio (25.). ecclesia Sancti Martini de
Venez (26.), ecclesia Sancte Marie de Laboereza (27.), ecclesia Sancti Eutropii
de Lagarda (28.), ecclesia Sancti Martini de Fontanes (29.), ecclesia Sancti
Martini de Tauueirac (30.), ecclesia Sancti Petri de Lagarda (31.), ecclesia
Sancti Mariani de Condeon (32.), ecclesia Sancti Petri de Passirac (33.),
ecclesia Sancte Marie de Monte Auserio* (34.), ecclesia Sancti Nicholai de
Peirafont (35.). Hujus vero confirmationis et concessionis nostre, testes sunt
qui viderunt et interfuerunt Amaluinus archidiaconus, Iterius magister
scolarum, Beraudus capellanus noster, Guillelmus Giraudi notarius noster, et
dompnus Raimundus abbas, et monachi sui, Fulcaldus Bertardi, Raimundus Rufus,
Ramnulfus Stephani. Ut autem hec concessio, et confirmatio, et corroboratio,
firmior et cercior in perpetuum permaneat, sigillo nostro cartulam istam
munivimus, omnibus vero hec observantibus, salus, pax, et gratia sit in
perpetuum.
Data Xantonis, anno ab Incarnatione Domini M.C.XXI. Pacta
nulla, concurrentes V, luna XXV, anno pontificatus domini Kalixti pape secundi,
III, regnante Lodovico rege Francorum, Guillelmo Aquitanie ducatum tenente,
Petro Xantonensium episcopo.
Ego Petrus, Dei gratia Xantonensis episcopus, propria manu
mea subscripsi. S. Amaluini archidiaconi. S. Iterii magistri scolarum. S.
Beraudi capellani nostri. S. Guillelmi cancellarii nostri.
Hanc etiam cartam ego ipse recitavi in capitulo ejusdem
Xantonensis ecclesie, vidente et concedente supra dicto archidiacono, et
Gaufrido Gardra, et Richardo, et Audeberto, et ceteris omnibus canonicis qui
ibi presentes aderant.
(DE ELECTIONE RAIMUNDI ABBATIS,
FULCONE
REJECTO, TEMPORE PASCHALIS PAPAE.)
1109
― 1112.
Quoniam
rerum memoriam gestarum oblivionis incommodum persepe subire videmus, qualiter
Beaniensem abbatiam a fundamentis in libertate
* Un O ajouté au-dessus de
la ligne, et en encre plus blanche, indique la lecture de Monte Auserio; c'est
celle qu'a adoptée la copie du XVIIe siècle. Nous croyons cependant
devoir signaler la lecture primitive de Monte Auserii.
― 4 ―
positam, Cluniacenses monachi sue submittere potestati
conati sunt, qualiterque judiciario ordine ante domnum papam Paschalem, tunc
temporis sedem romauam in quieta pace tenentem, eorum calumpnia destructa
fuerit, et Beaniensis abbatia in antiquam redierit libertatem, posteritatis
auribus transmittere curavimus. Defuncto igitur felicis memorie Gislemundo
ejusdem ecclesie abbate, quedam potestates seculares, que magis ecclesie
tuicionem quam destructionem querere debuerant, a quodam Arberto, monacho
sancti Eutropii, muneribus inducti, predictam Beaniensem abbatiam Cluniacensi
monasterio concesserunt, et Sanctonensem episcopum Ramnulfum sub specie
religionis ad hoc induxerunt, ut concessionem quam fecerant laudaret et ipse,
monachis tamen ejusdem loci ignorantibus, predictam abbatiam Cluniacensi daret
monasterio. Quod monachi ut rescierunt, duos fratres Fulconem scilicet et
Arnaldum Galant Cluniacum miserunt, ut hoc donum abbati Cluniacensi et monachis
suis calumpniarentur. Abbas vero Hugo, eorum audita calumpnia, donum quod
Sanctonensis episcopus fecerat, et concessionem quam seculares, ut diximus,
fecerant potestates nullam habere firmitudinem considerans, et donum episcopi,
et secularium potestatum concessionem omnino dimisit. Et jam in Burdegalensi
concilio quod dompnus Amatus Burdegalensis archiepiscopus, sedis apostolice
legatus, celebravit, per Ansculfum abbatem sancti Johannis mandavit, donum quod
habuerat de Beaniensi monasterio se prorsus reliquisse. Quo audito, Ramnulfus
Xantonensis episcopus in predicta abbatia dompnum Ademarum, pie recordationis
virum, abbatem, nulle contradicente, ordinavit; qui quamdiu vixit, predictam
abbatiam libere tenuit et quiete, videntibus monachis Cluniacensibus, et nihil
calumpniantibus. Quo defuncto, Beanienses fratres elegerunt quandam honestam
personam, Raimundo scilicet, ab ipsis cunabulis in ecclesia illa nutritum,
bonis moribus ornatum. Quidam vero monachus ejusdem ecclesie, Fulco scilicet,
tribus fratribus sibi ascitis, dum monachi sepulture predicti abbatis vacarent,
sedem abbatis ascendit, de qua eum monachi turpiter expulerunt. Deinde manu
quarumdam secularium potestatum, et quibusdam ex fratribus permissionibus sibi
adjunctis, ab episcopo Sanctonensi consecratus est, monachis licet
contradicentibus ex parte domini pape Paschalis, et ex parte domni Arnaldi
Burdegalensis archiepiscopi, nec ab episcopo Sanctonensi inducias octo dierum,
in quibus venirent ad accusationem predicti Fulconis, impetrare valentibus.
Quod ut rescivit domnus Arnaldus Burdegalensis archiepiscopus, ante se eum
vocavit; sed vocatus non venit. Ad Laudunense concilium* a domno Gerardo
* Concile de Loudun tenu en
1109. (Gall.
Chr. tom, II col. 998.)
― 5 ―
Engolismensi episcopo, sedis apostolice legato, invitatus,
venire contempsit, immo ad Cluniacum confugiens, bona ipsius abbatie raptoribus
terre exposuit, seque, ipsamque abbatiam, ac si eam dare posset, sine fratrum
consensu, Cluniacensibus dedit, putans per Cluniacensium potentiam ipsam
retinere abbatiam. Tunc Beanienses monachi, quasi solatio destituti, quidque
facere debuissent dubii, consilio domni Gerardi Engolismensis episcopi, sedis
apostolice legati, Romam perrexerunt, domnoque pape Paschali, qualiter Fulco
sedem abbatialem illam invitis fratribus occupaverat, seque ipsamque abbatiam
Cluniacensibus dederat, intimaverunt, presentibus dompno Gerardo legato, domno
Arnaldo Burdegalensi archiepiscopo, Lemovicensi et Petragoricensi episcopis, et
quam pluribus aliis personis. Quo clamore dominus Papa accepte, multum miratus,
et in Gerardum legatum valde commotus, qui tam negligenter circa boc negotium
se habuerat, respondit abbates et episcopos ecclesiarum sibi subjectarum solummodo
dispensatores esse, nec ecclesias alicui sine fratrum consensu dare posse,
presertim cum in nullis canonibus legatur quod abbatia abbatie, invitis
monachis, debeat subponi; ipsique legato precepit ut Fulconem dictum abbatem
vocaret, et de suo ingressu, si canonicus esset, audiret. Legatus autem ut Roma
rediit, hoc domni Pape preceptum negligenter sustinens, reverentia, immo ut
verius est, timore Cluniacensium, nec eum vocavit, nec de suo ingressu ullam
habuit discussionem. Quod videntes Beanienses monachi, ne ecclesia sua per
pastoris desolationem omnino periret, Fulconem, licet canonicam non habuisset
electionem, in abbatem recipere noluerunt, quam ipse per manum Cluniacensis
abbatis suscipere noluit*. Monachi vero ecclesiam suam alterius ecclesie
potestati submittere recusantes, presertim cum nulla hoc habeat auctoritas,
ecclesie sue paupertatem non adtendentes, que et pastoris carebat solatio, et
exterius raptorum vastabatur incursibus, cum summo labore Romam redierunt,
domnoque pape Paschali ecclesie sue desolationem manifestaverunt, qualiterque
predictus Fulco abbatiam, nisi Cluniacensibus subderetur, recipere noluisset.
Domnus itaque Papa, ecclesie audiens desolationem, debita affectione condolens,
domno Gerardo legato mandavit ut Beaniensis cenobii causam diligentius audiret,
et priorem ac secundam electionem diligentiori examinatione discuteret, sicque
omnem controversiam canonica
* Le Ms original et la copie
du XVIIe siècle s'accordent pour la lecture que nous donnons; il y a
pourtant quelque chose de louche dans cette phrase: une parenthèse et un léger
changement de ponctuation pourraient donner un sens plus clair; nous avons
préféré nous attacher scrupuleusement au texte que présente le Ms original.
― 6 ―
decisione definiret, quatenus ad eum ex inde nulla querela
perveniret, tuicionem etiam sedis apostolice quam monachi postularunt, Andro
scilicet et Iterius, eis donavit, et privilegii auctoritate firmavit, ut nulli
omnino hominum Beaniense monasterium liceret occupare, alienare, vel alterius
ecclesie submittere potestati. Littere autem quas domnus papa domno Gerardo
misit de discussione electionum, et ipsum privilegium quo tuicionem sedis
apostolice eis donavit, infra scripta sunt.
Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabili
fratri Gerardo Engolismensi episcopo salutem, et apostolicam benedictionem.
Apostolice sedis amministratio cui, largiente Domino, deservimus, facit nos
ecclesiis omnibus debitores, ideoque desolationem ecclesie audientes,
affectione debita condolemus, et ubi possumus ei succurere procuramus.
Monasterium siquidem Sancti Stephani de Beania diu abbatis solatio destitutum
est, et, sicut novit prudentia tua, ecclesiarum profectui nil gravius pastoris
destitucione, contingit. Proinde fraternitati tue mandamus ut ejusdem cenobii
causam diligentius audias, priore ac secunda electione diligentiori
examinatione discussa, sic omnem controversionem illam regulari et canonica
decisione definias, quatenus ad nos exinde ulterius nulla querela perveniat. In
omnibus etiam, frater karissime, te viriliter habeas, ut prudentia que tibi a
Domino est collata fructus bonorum operum cum bonis pastoribus per Dei gratiam
percipere mereatur. Oret pro
Nobis Beatitudo Vestra, et in Domino confortetur arguens, obsecrans, increpans.
Data
Tibere, XIIII kalendas Decenabris. Paschalis episcopus servus servorum Dei,...
Require in capite libri*.
Litteras
autem de discussione electionum ut domnus legatus accepit, statim predictum
Fulconem et Beanienses monachos ante se vocavit, ad quam vocationem Beanienses
monachi die constituto venerunt, secumque domnum Arnaldum archiepiscopum. Fulco
autem cause sue diffidens, omnino venire contempsit. Quod domnus Archiepiscopus
graviter ferens, presertim cum abbatia jam fere triennio provisione abbatis
careret, consilio domni legati, et domni Rainaldi Sanctonensis episcopi,
fratrem Raimundum, qui canonicam, ut postea judicatum fuit, habuerat
electionem, abbatem illi ecclesie ordinavit. Tunc frater Fulco Romam
perrexit, domnoque Pape se de** abbatia expulsum, et alterum sedem suam
intrasse
* Ces quatre mots sont
traversés d'un trait rouge, qui en fait comme une rubrique ou simple
indication; ils reportent le lecteur à la charte I, par
laquelle en effet s'ouvre le Cartulaire.
** Le Ms original porte:
sede abbatia expulsum; nous n'avons pas cru devoir pousser la fidélité au texte
jusqu'à maintenir des fautes de copiste aussi évidentes; on ne peut les
qualifier que de bévues ou de distractions.
― 7 ―
conquestus est, se non convicto, nec judiciario ordine
deposito. Hoc domnus Papa audito, precepit domno Legato, qui tunc Rome presens
erat, ut R. (Raimundum), quem archiepiscopus abbatem ordinaverat, omnino a
prelatione monasterii cessare faceret. Et F. (Fulconem) de abbatia investiret,
et, post investituram, de electionibus discuteret. Domnus autem legatus ut Roma
rediit, F. (Fulconem) dictum abbatem, et monachos Beanienses ascivit, et
abbatem quem domnus archiepiscopus ordinaverat, juxta domni Papae mandatum* a
prelatione monasterii cessare fecit; monachos vero Beanienses ad hoc paratos
habuit, ut Fulconi suo abbati obedirent. Ipse vero abbatiam suscipere noluit,
nisi Cluniacensi monasterio subderetur. Sed monachos ad hoc judiciario ordine
impellere non potuit, cum in nullis canonibus legatur quod abbatia abbatie
invitis fratribus subdatur, presertim cum privilegii auctoritate in quo
continebatur quod Beaniensis abbatia alterius ecclesie potestati non
subderetur, sed tuerentur. Quibus dubius difficultatibus, consilio domni
Rainaldi Sanctonensis episcopi, et aliorum sapientum, rogatu etiam ipsius
Fulconis, utrosque ante presentiam domni Pape invitavit, eisque terminum in
festivitate Omnium Sanctorum constituit, quod utrique parti complacuit. Termino
autem eis dato, utrique ante domnum Papam se presentaverunt, et causam suam in
audientia domni Pape et cardinalium recitaverunt. Tunc domnus Papa, utriusque
partis rationibus diligenter auditis, ad faciendum judicium misit in partem
Portuensem episcopum et Dinizonem et Gregorium cardinales, et alios, misit
etiam cum eis duos monachos Cluniacenses, Petrum filium Petri Deleu et
Guironem. Qui omnes, diu causa ventilata, in una sententia concordes,
judicaverunt electionem Fulconis non fuisse canonicam, et cum electio non
fuisset canonica, consecratio ipsius canonica esse non potuit, fratris autem
Raimundi electionem fuisse canonicam, et quod domnus Arnaldus Burdegalensis
archiepiscopus de abbatis institutione constituit, juste factum esse
asseruerunt. Hoc judicium eorum domnus Papa laudavit, et litteris suis
confirmavit, que infra scripte sunt.
Paschalis episcopus servus servorum Dei, venerabilibus
fratribus et coepiscopis G. (Gerardo) Engolismensi, apostolice sedis legato, A.
(Arnaldo) Burdegalensi, R. (Rainaldo) Sanctonensi, salutem et apostolicam
benedictionem. Fratres de monasterio Beaniensi, quos misistis ad nos, causam
suam in nostra et fratrum nostrorum audientia presentarunt. Qua diligenter
audita, visum est fratribus nostris non eum expoliatum fuisse, quem monasterium
ultro dimiserit, et a fratribus revocatus tam diu redire con-
* Ce mot manque à
l'original; nous l'empruntons à la copie du XVIIe siècle.
― 8 ―
tempserit, unde monasterium ipsum abbatis provisione
triennio carere contigerat, secundum eorum relationem. Justum igitur visum est
quod confrater noster A. (Arnaldus) Burdegalensis archiepiscopus de abbatis
substitutione constituit, conveniente et conlaudante tunc ecclesie Sanctonensis
Electo, in cujus nimirum parrochia idem monasterium continetur. Justitia ergo
dictante judicatum est, ut idem abbas, qui ab archiepiscopo substitutus est, in
monasterii debeat regimine permanere. Illius enim prioris electio, et
consecratio, invitis fratribus, sicut in conspectu nostro asseruerunt, et
renitentibus, facta est.
Data Laterani, II kalendas Novembris.
Privilegium autem quod Fulco dictus abbas dixerat furtive
adlatum esse ab Androne et Iterio monachis, rogatu ipsius Andronis, et Petri de
Gouz capellani Sancti Stephani, et sociorum eorum, lectum est in presentia
domni Pape et cardinalium et monachorum Cluniacensium, et a domno Papa, et a
cardinalibus est laudatum, et confirmatum, ut ecclesia que a fundamentis habuerat
libertatem in perpetuum eam conservaret.
DE ECCLESIA DE MONTE AUSERIO.
1078. ― 1083. ― 24 juin.
Ego Boso, Dei gratia Xantonensis ecclesie rector in
meritus, cupiens ecclesie Beaniensis beneficiis communicari spiritualibus,
dignum fore credidi, ipsam me debere ecclesiam aliquibus ampliare muneribus.
Quapropter, consilio et voluntate Eleazari archidiaconi nostri, dedi Deo et
sancto Stephano capellam montis Auserii monachis ibidem Deo servituris, velut
hereditario jure in perpetuum possidendam. Hoc autem donum factum est vidente
et annuente Amaldo predicti* castri Domino, domno Iterio abbate, qui hoc donum
suscipiebat, cum quibusdam monachis suis, videlicet Gislemundo, Witberto,
Ramnulfo, Mainardo, Arnaldo, Raimundo, Rotberto, et aliis pluribus, et
nonnullis militibus huic spectaculo assistentibus, scilicet W. (Willelmo) Rasa,
nec non Gauscherio, et Ramnulfo de Alviniaco. Factum est donum istud in die
sancti Johannis Baptiste, regnante Philippo,
* Predicti se trouve répété
deux fois dans le Ms, et ainsi: Arnaldo predicti castri domino predicti. Il y a
là évidemment une faute; mais de là naissent deux observations: la première,
c'est le respect du copiste et de ceux qui l'ont suivi, pour le texte du
Cartulaire; on n'y trouve pas une seule rature; la seconde, c'est que nous ne
nous croyons pas obligé de maintenir et de signaler à chaque fois, des
variantes de cette nature; elles sont d'ailleurs assez rares.
― 9 ―
rege Francorum. Quod quisquis perverterit, aut temerario
ausu pervertere temptaverit, a Domino in perpetuum maledictus sit.
DE ECCLESIA SANCTE RADEGUNDIS.
1128. ― 9 Mars.
Ego Wuillelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, Aimaro
abbati Beanie, et successoribus ejus in perpetuum: sicut regiminis locum, Deo
ut ipsi placuit disponente, licet in meriti suscepimus, ita oportet nos, de
nobis commissis esse sollicitos, religiosisque desideriis facile prebere
consensum, ut fidelis devotio celerem sorciatur effectum. Quapropter, unicuique
ecclesie jus suum servare cupientes, communicato canonicorum nostrorum
consilio, ob religionis intuitum, ecclesiam Sancte Radegundis, prope castrum
Montis Auserii sitam, ecclesie beati Stephani Beanie, cui predecessor noster
Ramnulfus episcopus, sicut in scriptis ipsius episcopi indubitanter novimus*,
eandem ecclesiam dederat, reddidimus, et dedimus, et ut ecclesia Sancti
Stephani, et monachi ipsius loci, prefatum ecclesiam Sancte Radegundis cum
appendiciis suis in perpetuum quiete et pacifice possideant, concessimus, salvo
tamen jure Xantonensis episcopi. Hoc quoque fecimus consilio et assensu
Gombaldi Lemovici canonici nostri, qui tunc temporis eandem ecclesiam habebat,
et ipsius ecclesie capellanus erat. Hoc autem donum fecimus in manu fratris
nostri Aimari ejusdem ecclesie abbatis, videntibus, et audientibus, et
concedentibus Amaluino archidiacono, et Boamundo precentore Xantonensis
Ecclesie, et Johanne Berlino, et Aimaro Chalesii archipresbytero, et Guillelmo
Giraudi cancellario nostro, et Helia priore Beanie, et Roberto monacho. Ut
autem hoc nostrum donum ratum et firmum maneat, hanc cartulam sigillo nostro
muniri fecimus. Noverit denique omnis qui hanc cartam legerit, quia, eodem die,
eodemque loco, quo prefatum donum ecclesie Beanie fecimus, ecclesiam Sancti
Viviani de Chapont, cum appendiciis suis, in manu prenominati abbatis, ecclesie
beati Stephani Beanie dedimus, videntibus et assentientibus Amaluino
archidiacono, et W. (Willelmo) cancellario nostro et Aimerico archipresbytero.
Data Xantonis, per manum Guillelmi Giraudi cancellarii
nostri .VII° idus Marci, epacta VIImo Xmo, concurrentibus
VII, anno incarnationis Dominice M.C.XX.VIII.
* La charte suivante est
l'acte de la donation faite par l'évêque Ramnulfe.
― 10 ―
ALIA DE ECCLESIA SANCTE RADEGUNDIS.
1099.― Avant 1107.
Quoniam dispositio ecclesiarum commissa est in manibus
episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant, quatenus omnipotenti Deo
rationem reddere valeant. Proinde ego Ramnulfus, Xantonensis episcopus,
ecclesiam Sancte Radegundis, sitam prope castrum Montauserii, volo esse in
providentia virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani (et)
monachorum ejus. Concedo itaque, et dono eandem ecclesiam loco Sancti Stephani,
in manu Ademari abbatis, ut ipse et omnes successores sui eam habeant et
sempiterno jure possideant, salvo tamen in omnibus jure Pontificum et
ministrorum suorum. Quam donationem, ut nullo tempore irrita posset fieri, feci
cum consilio et consensu archidiaconorum meorum, scilicet Amaluini et Petri,
qui hanc cartam dictavit. Ad
cujus rei confirmationem, etiam prefatam ecclesiam super altare ejusdem
monasterii obtuli, cum columba argentea honeste deaurata, ad servandum
* Au-dessus du mot de
Fulcaldus se lit celui de Bertaudus; nous imprimons ce dernier en italique, et
nous emploierons ce même mode toutes les fois qu'il s'agira d'un nom ou surnom
écrit au-dessus de la ligne. Au XIIe siècle, on voit fréquemment,
dans les cartuluires, ce procédé employé pour exprimer comme un qualiflcatif,
comme un surnom qui tendait à devenir le nom particulier de la famille.
Foulques Bertaud appartenait à cette famille Bertaud ou Bertald issue d'une
branche de la noble maison d'Archiac.
** A la suite, et sans
division marquée, se trouve la charte suivante. Nous ne lui assignons pas un
numéro d'ordre différent, et nous croyons que toutes les deux ont une même
date, postérieure au Pontificat de Pascal II (13 août 1099), antérieure à la
mort de Ramnulfe. c'est-à-dire à 1107.
― 11 ―
Factum est hoc tempore Paschalis pape, Philippo regni
Francorum monarchiam tenente, Wuillelmo ducatum Aquitanie amministrante. Hoc
donum concessit Amblardus de Gardas, et filius suus Arnaudus, et Mainardus de
Ciresio, de ecclesia Sancte Radegundis, vidente domno Ademari abbate, et
Fulcaldo monacho et W° Rase, atque Drogone. Qui a loco abstulerit, maledictus
sit. Amen.
* Hanc cartam Ego Ramnulfus Xantonensis episcopus laudo et
signo crucis confirmo. ┼
DE ECCLESIA SANCTI MAGRINI.
1133.
Guilelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, dilecto suo
Aimaro abbati Beanie, et successoribus ejus in perpetuum: omnibus cartulam
istam legentibus notum fieri volumus, quod tibi, frater Aimare, et ecclesie
beati Stephani prothomartyris successoribusque tuis, ecclesiam sancti Magrini,
cum appendiciis suis omnibus, donamus, et perpetuo habendam concedimus, salvo
tamen jure Xantonensis episcopi, et retentis quinque censualibus solidis
publice monete, Xantonensi episcopo quotannis** persolvendis.
Hoc donum concessit Amaluinus decanus et archidiaconus
ecclesie nostre, et Iterius magister scolarum, et Guillelmus Giraudi
cancellarius noster, et Johannes precentor Xantonensis ecclesie, et Andro
archipresbyter. Ut autem hoc donum firmum et ratum persistat, cartulam istam
sigillo nostro munivimus. Boamundus*** quoque archidiaconus hoc nostrum donum
concessit. Anno incarnati verbi M.C.XXX.III facta est hec cartula.
* Ces derniers mots sont
écrits en caractères plus petits, mais évidemment de même écriture que le
texte. C'est une ligne ajoutée au bas de la page, en sus des lignes ordinaires;
on voit que le copiste n'a pas voulu rejeter au folio verso ce complément de la
charte qu'il venait de transcrire.
** In originali: qd annis
(quod annis).
*** Boémond est qualifié préchantre,
le 9 mars 1128 (ch. V.); en 1133, il figure comme
archidiacre; la dignité d'archidiacre étant plus élevée que celle de
préchantre, on doit conclure rigoureusement qu'entre ces deux époques
l'archidiaconé, sans doute celui d'Aunis, était venu à vaquer. Amaluin était
archidiacre de Saintonge avant 1096; il l'était encore en 1133; ce qui suppose
plus de 37 ans passés dans la même charge. Boémond devait avoir succédé à
Goscelin, deuxième du nom, qui signe un acte avec Amaluin, et en qualité
d'archidiacre, vers 1119. Boémond était encore archidiacre en 1139.
― 12 ―
DE ECCLESIA DE CHALUENSAS.
Vers 1111. ― Avant 1117.
Quoniam dispositio ecclesiarum commissa est in manibus
episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant quatenus omnipotenti Deo
rationem reddere valeant. Proinde ego Rainaldus, Dei gratia Xantonensis
episcopus, ecclesiam Sancti Petri de Chaluensas volo esse in providentia
virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani Beanie et monachorum
ejus. Concedo itaque et dono eandem ecclesiam loco Sancti Stephani in manu
Raimundi abbatis supradicti loci, ut et ipse, et omnes successores sui, eam
habeant et sempiterno jure possideant, salvo tamen jure pontificum et
ministrorum suorum. Quam donationem, ut nullo tempore irrita posset fieri,
feci, cum consilio et consensu clericorum nostrorum, scilicet Iterii magistri
scolarum, qui tunc archidiaconatum tenebat in partibus illis, et qui hanc
cartam dictavit, et Ricardi Gardradi, et Audeberti de Neirac, et Airaldi
archipresbyteri. Ut autem hoc donum ratum et firmum maneat, hanc cartam sigillo
nostro muniri fecimus. Testes sunt hujus rei prescripti IIIIor
(quatuor) clerici et monachi, videlicet Iterius sacerdos de Chaluensas, et
Petrus sacerdos de Couz, et Andro monachus prior de Archiaco, et Fulcaldus
Bertaut monachus. Factum est hoc donum tempore Paschalis pape, Lodovico rege
Francorum monarchiam tenente, Wmo Aquitanie ducatum administrante.
Ego Iterius magister scolarum, precepte Domni Rainaldi Xantonensis episcopi,
perrexi ad supradictam ecclesiam, et reddidi clavem ecclesie Raimundo abbati et
investivi eum ex omni oblatione in festivitate Sancti Petri. Hanc investituram
vidit predictus Iterius sacerdos de Chaluensas, et Arnaldus Bardo, et Petrus de
Couz, et Ademarus monachus, et Arnaudus clericus, et Wuillelmus Ferriol laicus,
et Iterius Fulcherii, et alii plures clerici et laici qui ibi adorant.
Hanc cartam ego Rainaldus Xantonensis episcopus laudo et
signe crucis confirmo. ┼
DE ECCLESIA DE AULANOLIA*.
1098 ― avant 1107.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Xantonensis episcopus, ecclesie
sancti
* Dans la copie, il y a Aula
Nola, et plus bas: d'Orignolles.
― 13 ―
Stephani Beanie, et monachis ibidem Deo servientibus,
ecclesiam sancti Petri de Aulanola dedi. Feci vero hoc donum videntibus
sacerdotibus qui eam tempore illo regebant, videlicet Octoviano atque Gonfredo.
Hoc donum similiter vidit Arnaudus archipresbyter noster. Eodem modo Amaluinus
archidiaconus concessit, vidente Airaldo archibresbytero, atque Ramnulfo
sacerdote, et aliis pluribus, in ecclesia sancti Laurentii de Novovico, in
presentia domni Ademari abbatis.
Placitum fecit Ademarus abbas ante domnum Amaluinum
archidiaconum, cum Rotberto presbytero ecclesie sancti Petri de Aulanola, in
capitulo sancti Petri Xantonensis. Discordia inter monachum qui tenebat
ecclesiam et sacerdotem erat, et supradictus archidiaconus hanc concordiam
fecit, ut Rotbertus sacerdos de omni beneficio ecclesie tertiam partem haberet.
Hanc concordiam viderant et laudaverunt Airaudus archipresbyter illius
ecclesie, et Iterius de Morters, et Andro, et alii plures.
DE ECCLESIA DE CHAPONT (CHAMPONT).
1099. ― Avant 1107.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Xantonensis episcopus,
Beaniensis cenobii religionem et fraternam que in Chisto est caritatem
adtendens, dono et in perpetuum habere concedo, ecclesie Sancti Stephani de
Beania, et monachis ibidem Deo servientibus et in futurum servituris, in manu
Ademari abbatis, ecclesiam Sancti Bibiani de Chapont, videntibus Arnaudo
priore, et Raimundo Rufo monacho, et Wmo Gausberti, et Gaufrido de
Luc, et Octaviano presbytero, et Gonfredo presbytero, qui tunc temporis
ecclesiam possidebat, et Geraldo Gonfredi diacono. Hoc donum factum est juxta
monasterium sancti Stephani Beanie, domno Paschali papa Romano, Philippo rege
Francorum, Wmo duce Aquitanorum, Wmo comite Engolismensi.
DE ECCLESIA DE VASIAC (VASSIAC).
Vers 1082. ― 12 mars.
Quoniam sancte ecclesie sua gratia Deus dispositionem
episcopis dignatus est largiri, sic eas ordinare debent, ut ille qui est verus
sponsus
― 14 ―
sancte ecclesie illis retributionem eternam retribuere
dignetur. Propterea ego Boso, Dei gratia Xantonensis episcopus, in nomine
sancte et individue Trinitatis, Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, volens
ecclesias nobis a Deo collatas digniori ordini sublimari, cum consilio
archidiaconi nostri Eleazari, et archipresbyteri nostri Gausberti, et Ramnulfi
canonici, et Wllmi canonici, et Fulcherii canonici, et Ulrici canonici, do, Deo
et sancto prothomartyri Stephano cognomento Beanie, ecclesiam sancti Vincentii
de Vasiac, in presentia domni Gislemundi abbatis, cum consilio et assensu
Arnaudi Galcherii, ad cujus hereditatem hec ecclesia pertinere videbatur, qui
etiam in manu nostra eidem concessit ecclesie, et burgum, et terram sanctuarii
sicuti est, et fevum quem habebat presbyter ex illo similiter concessit, ex
omnibus rebus, et decimam de annonis, hec sunt fabe, lenticule, et peselli, et
geisas, et lanas, et omnem decimam de pecoribus, vidente Rotberto filio suo, et
Wmo Helie, et Aicio Faidit, et Galcherio consanguineo illius, et
Stephano Constantini, et Arnaldo Helie, atque aliis pluribus. Et omnes filii
ejus auctorizaverunt hoc donum sine ulla requisitione. Medietatem horum que
dedit, sicut ipse retutit nobis, habebat in fevum de Aicio Faidit, et aliam
medietatem de Aimone de Brolio, et Aimo de Willmo Helie, et omnes illi
auctorizaverunt sancto Stephano.
Factum est donum istud IIIJ idus Marcii, vivente domno
Gregorio papa, Philippo rege Francorum regnante, Wuidone duce Aquitanorum.
DE CAPELLA MONTIS GUIDONIS.
Vers 1082. ― 7 Septembre.
Ego Boso, Dei gratia rector ecclesie Xantonensis, sciens
quia qui parce seminat parce et metet, juxta apostoli dictum, et quia de
largiori semine solet largior messis exsurgere, do, Deo et sancto prothomartyri
Stephano Beaniensis ecclesie, nec non et monachis ibidem Deo servientibus et in
perpetuum servituris, in presentia domni Gislemundi abbatis, capellam Sancte
Marie, que est sita infra oppidum Montis Guidonis, cum consilio Eleazari
archidiaconi nostri, aliorumque canonicorum ecclesie nostre, videntibus et
auctorizantibus Bernardo et Helia filiis Wmi Airaldi, et quibusdam
monachis, Mainardo atque Ramnulfo. Hoc donum etiam vidit Willmus Helias, et
Aimo Arnulfi, et Helias Acardus, et Raimundus*, qui omnes auctorizave-
* Au-dessus du mot Raimundus,
il y a un surnom à peu près effacé. La copie du XVIIe siècle porte
Raimundus Pius; je lirais plutôt Raimundus Petri.
―
15 ―
runt rem
istam simili modo sancto Stephano. Factum est donum istud VII idus
Septembris, domno Gregorio papa Romano, regnante Philippo rege Francorum.
Et abbas et monachi dederunt eis locum beneficii. Qui a
loco abstulerit, maledictus sit, hic et in perpetuum. Amen.
DE ECCLESIA DE BOARECIA.
1098. ― Avant 1107.
Ne tradatur oblivioni hoc verbum posteris nostris notum facere
volumus, ne aliquis insolens, et non metuens penam geenne incendii, aliquo
modo, tempora post longua, ullis nugis posset abdicare, quoniam Heldradus de
Ciresio et filius ejus, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, in
primis Deo redemptore et omnibus sanctis ejus advocante in testimonio, dederunt
prothomartyri Stephano, et abbati et monachis ibidem sub regimine illius
deservientibus, ecclesiam Sancte Marie de Boaricia. Et hoc donum auctorizavit
Johannes presbyter et Helias archipresbyter. Hoc donum fecerunt in presentia
domni Ademari abbatis et monachorum, vidente Guillelmo Rase et Mainardo de
Ciresio et aliis pluribus. Johannes presbyter unculus istius Johannis
edificavit hanc ecclesiam, et fecit mansiones obtimas, et sicuti ille habebat, cum
omni edificatione vinearum, atque terras planas, cultas et incultas, dedit
Johanni suo nepoti, et ille dedit omnia Sancto Stephano plenarie, in presentia
abbatis, vidente Rotberto monacho, et Arnaudo Pictavino laico. Sed quia
concessio laicalis de rebus ecclesiasticis per se parum firma esse videtur,
nisi episcopalis auctoritatis adstipulatione firmetur, Ademarus Beanie abbas ad
domnum Ramnulfum Sanctonensem episcopum ivit, qui donum ecclesie hujus ei cum
consilio archidiaconi Amaluini, et Helie archipresbyteri et Guillelmi Canonici
et Gaufridi nepotis sui auctorizavit, et propria manu corrigio munivit.
DE ECCLESIA DE PASIRAC (PASSIRAC).
1077.
Quoniam Sancte ecclesie sua gratia Deus dispositionem
episcopis dignatus est largiri, sic eas ordinare debent, ut ille qui est verus
sponsus sancto
― 16 ―
ecclesie illis retributionem eternam retribuere dignetur,
propterea ego Boso, Dei gratia Sanctonensis episcopus, in nomine sancte et
individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti, volens ecclesias
nobis a Deo collatas digniori ordini sublimari, cum consilio archidiaconi
nostro (sic) Eleazaro, et archipresbytero Gauberto, et Ramnulfo canonico, et
Willelmo canonico et Fulcherio canonico, et Ulrico canonico, et Seguino ejusdem
ecclesie capellano concedente, do ecclesiam Sancti Petri de Passiraco, die
ejusdem ecclesie consecracionis, ecclesie Sancti Stephani Beanie, et abbati
Iterio, et monachis prefate ecclesie Christo famulantibus, ut habeant et
possideant hic et in perpetuum, et omnibus tam presentibus quam futuris hoc
scriptum, ne tradatur oblivioni, dimitto. Huic dono interfuerunt pre scripti,
et alii plures, tam de clericis, tam de laicis. De clericis vero fuerunt hii:
Willelmus presbyter, Constantinus presbyter, Arnulfus presbyter, Ulricus presbyter,
Bernardus presbyter, Rotbertus presbyter, Helias clericus; de laicis vero
fuerunt hii: Iterius Berbezii, Heldradus Giresii, Bernardus Vicarius, Seguinus
Vicarius, Ramnulfus Aluinac, Raimundus Decurat, Willmus de Calac, Iterius
Bermunt, Stephanus Malpar, Geraudus Andreas, et de utroque ordini plures. Facta
est hec carta anno ab incarnatione Domini millesimo septuagesimo VII, epacta
XV, luna XXIJ, bissextus IIIJ, vivente domno Gregorio papa, regnante Philippo
rege Francorum, dominante Guidone duce Aquitanorum.
DE ECCLESIA DE PAULINIAC.
1083. ― 1098. ― 3 Août
Ne tradatur oblivioni hoc verbum posteris nostris notum
facere volumus, ne aliquis insolens, et non metuens penam gehenne incendii,
aliquo modo, tempora post longa, ullis nugis posset abdicare, quoniam Ricardus
de Pauliniaco, et fratres ejus, scilicet Ramnulfus, nec non Poncius, pro
redemptione animarum suarum, et parentum suorum, in primis Deo redemptore et
omnibus sanctis ejus advocante in testimonio, dederunt prothomartyri Stephano,
et abbati, et monachis ibidem sub regimine illius Deo deservientibus, partem
illam quam ipsi de ecclesia sancti Caprasii de Pauliniaco sine ullo obstaculo
habebant. Pars illorum due partes de Capel-
― 17 ―
lania erant, et de tertia parte, similiter media illis
pars erat; insuper, eodem modo, de proprio fundo qui non procul ab ecclesia
habetur, sex quaterios dederunt.
Factum est hoc donum in festivitate sancti Stephani, que
est tertio nonas Augusti, dompno Gislemundo tenente regimen ecclesie supradicti
martyris, vidente et annuente Domnulfo* et clericis ejus, Sanctonensi episcopo,
et vidente Helia de Archiaco, et Willmo Rasa, et aliis, nomina quorum Deus
scit. Qui ulterius hoc donum contradicere quolibet modo voluerit, permittente
Domino nostro Jesu Christo, cum Juda pessimo traditore, eternaliter portionem
percipiat.
DE ECCLESIA DE CONDEOM.
1075. ― 1078.
Ego Boso, Dei gratia Sanctonensis ecclesie rector in
meritus, cujus tamen officium est, quantum ratio dictaverit, ecclesiarum jura
in episcopatu nostro constitutarum sic diligenter ordinare, ut nulla ordine
careant, sed suis in locis apte singula sedeant, comperta religione Beaniensis
ecclesie, volentes ejus orationibus confederari, spe mercedis eterne,
venerabili Iterio, predicti patri cenobii, et ceteris fratribus ibidem Deo
servientibus, et in perpetuum servituris, dedimus ecclesiam sancti Mariani de
Condeom, jure firmissimo in perpetuum possidendam.
Hoc autem factum est in die dedicationis ejusdem ecclesie,
coram legalibus testibus, videlicet monachis, clericis, atque laicis. Ex ordine
monachorum, vidit domnus abbas Iterius, et Gislemundus qui sibi in monasterio
videbatur secundus, et ceteri monachi; ex ordine clericorum, Heldradus qui hanc
cartulam dictavit; ex laicis, Iterius dominus Berbezilli, et Bernardus
Vicarius, et Iterius Launo. Atque Arnaudus de monte Caucio, et Andro de
Ciresio, et ceteri plures. Quicumque hoc donum a loco vi aut fraude abstulerit,
anathema sit.
* Il y a là certainement
erreur de copiste. Au lieu d'écrire en toutes lettres Domno Ramnulfo, il a
écrit Domnulfo, comme par abbréviation. Si on excepte les deux ou trois premières
années du temps où Gislemond fut abbé de Baigne, années pendant lesquelles le
siège de Saintes était encore occupé par Boson, il n'y eut pas d'autre évêque
de Saintes que Ramnulfe; il gouverna cette église depuis la fin de 1085 jusques
après 1104. Les mots Sanctonensi episcopo sont légèrement transposés.
― 18 ―
DE ECCLESIA DE CHANTILAC.
1085.― 1098.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Sanctonensis episcopus, habita
mecum deliberatione, et considerata conversatione monachorum Beanie, res eorum
aliquantulum augere cupiens, ut pro terrenis celestia, pro caducis eterna, Deo
recompensante, in futuro reciperem, predicte ecclesie servitoribus dono, et
donando in perpetuum habendam concedo, ecclesiam sancti Joannis de Chantiliaco,
hoc donum recipiente domno Gislemundo abbate, videote Arnaldo priore, et Wmo
Rasa, et Iterio de Bria, et Rotberto Fulcaldo, et Mainardo de Ciresio, atque
Eldrado fratre suo, et Raimundo monacho, qui sua propria manu hanc cartam
scripsit. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE ECCLESIA DE ARCHIAC.
(Iterius
abbas Beaniensis, Gregorio papae; Gregorius Iterio)
Après
1073. ― Avant 1083.
Domno hac
venerabili Gregorio pape, omnium christicolarum currui et aurige, Iterius abbas
monachorum Sancti Stephani Beaniensis* salutem atque victoriam in Christo.
Tuam, Domine, non expolitis vocibus, sed intentis affectibus excellentissimam
paternitatem his litteris deposcimus, a nostris ne avertas aurem tuam
peticionibus: sed annue quod petimus paternis assercionibus. Apud nos
fuit quidam laicus, nobilitate preditus, cujus nomen Ilduinus, a pluribus est
agnitus, cujus semper fuit cure salus et vita anime sue atque generis sui in
Christi nomine. Hedificans ecclesiam in fundo suo positam, quam subdidit Sancto
Petro, tam nomine quam tributo, tres solidos instituit per omnes annos reddere
Romane sedi, hactenus quod factum est omnes scimus. Sed ipsius consilio,
asserentique animo, aliorumque hominum nobilium fldelium, jam suprascripti
Stephani propagaverunt monachi inicium, et medium, edificiique summum, jam pre
scripte ecclesie apicibus hujus carte. Quapropter te deposcimus, qui supra
omnes positus, vice Petri apostoli claudis et nemo aperit, pandis et nemo
obstruit,
* Le manuscrit porte
Peaniensis, au lieu de Beaniensis; un point placé sous la lettre P indique
l'erreur du scribe. La copie du XVIIe siècle a restitué la véritable
lecture.
―
19 ―
sicut
Chistus asseruit, sic alliga quod petimus, ne disjungatur amplius Sancto Petro
suum censum, Stephano suum edificium. Fac nobis privilegium tutum atque
firmissimum; insurgunt namque heredes ecclesie infideles, volunt habere
proprium Stephani edificium, circumstant etiam vicinarum parrochiarum
sacerdotes, quorum antecessorum consilio, asserente Sanctonensi episcopo,
predictum edificium fuit patratum, cupientes invidendo auferre omne presidium
ex proprio labore; monachi ibi habitantes omniumque circum habitantium in
atriis ecclesie volunt decimam habere, et excommunicant omnes qui amore Sancti
Petri corpora sua ibi disponunt sepeliri, viventes atque mortui adjungi. Sed
Tu, arbiter noster, qui Sancti Petri potestate totum possides mundum, discerne
et judica quam recognicionem ab hac novicia antique debeant ecclesie habere, et
sicut bonum videtur in oculis tuis, omnia pertinentia loco Sancti Petri atque
Stephani nobis dispone, ut in tranquilla securitate Deo et sancto Petro
valeamus servire, ejusque censum alacri corde persolvere. Vale Pater in
Christo.
Ego Christi Jesu servorum servus, Gregorius papa Romanus
vidi quendam nuntium Beati Stephani prothomartyris Christi, videlicet ecclesie
cognomine Beaniensis loci, scilicet nomine Rotbertum, Sancti Petri ecclesie
cognomine Sollempniacensis monachum, in mea presentia, apud urbem Romam,
reddere censum Deo et altari Sancti Petri apostoli, videlicet tres solidos de
ecclesia Sancti Petri sita juxta oppidum cognomine Archiac, et stabilivi, atque
firmissimo jure concessi, per omne tempus hujus vite, habere et regere ipsam
ecclesiam ab abbate cenobii beati Stephani prefate ecclesie, et a monachis Deo
servientibus sub ipsius regimine. Quicumque autem deinceps, sive clericus, sive
laicus, legatus, archiepiscopus, episcopus, abbas, sive monachus, hanc
assercionem voluerit destruere, scilicet ecclesiam Sancti Petri ab ecclesia
Sancti Stephani temptaverit, vi aut dolo, abstrahere, vel injuste aliquam
adversitatem inferre, non gaudia eterna possideat, sed penas perpetuae
sustineat, excommunicatus et a Deo et Sancto Petro, nisi sine dolo juste
satisfecerit, dampnatus cum Juda traditore, et cum Herode iniquo rege, et
Pilato falso judice. Hanc assertionem firmiter stabilivi, ex parte Dei et
apostolorum Petri et Pauli, videntibus legalibus testibus. Me, et nuntio censum
deferenti Sancto Petro, et quodam clerico meo Johanne nomine.
(PRIVILEGIUM ADRIANI IV PAPAE.)
1159. ― 30 Mai.
Adrianus episcopus, servus servorum Dei, dilectis flliis Raimundo
priori
― 20 ―
ecclesie sancti Petri Archiacen, ejusque fratribus tam
presentibus quam futuris, monasticam vitam professis in perpetuum: religiosis
votis annuere, et ea operis exhibitione complere, officium nos invitat suscepti
regiminis, et ordo videtur exigere rationis. Eapropter, dilecti in Domino
filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et prefatam ecclesiam
in qua divine mancipati estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione
suscipimus, et presentis scripti patrocinio communimus, statuentes ut
quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia inpresentiarum juste et
canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largicione regum vel
principam, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante domino,
poterit adipisci, firma vobis vestrisque sucessoribus et illibata permaneant.
In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis: Terram de Garach, terram
de Borderia, terram de Morvila, terram de Villanova, terras et molendinum de la
Garda, et pratum de monasterio; sepulturam quoque ipsius loci liberam esse
concedimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati, qui se illic sepeliri
deliberaverint, nisi forte excommunicati sint vel interdicti, nullus obsistat,
salva tamen justitia parrochialium ecclesiarum, de quibus mortuorum corpora
assumuntur. In parrochialibus autem ecclesiis quas tenetis, liceat vobis
sacerdotes eligere, et electos episcopo representare, quibus, si idonei inventi
fuerint, episcopus animarum curam committat, et de plebis quidem cura idem
sacerdotes episcopo, de temporalibus vero vobis debeant respondere. Statuimus
preterea, ut neque comiti, neque principi, nec alicui seculari vel
ecclesiastice persone, liceat indebitas et injustas exactiones in prefata
ecclesia excercere, aut sacerdotibus in ejus obedientiis commorantibus indebita
gravamina irrogare. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam
ecclesiam, ad Beaniense monasterium pertinentem, temere perturbare, aut ejus
possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet
vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur, eorum pro quorum
gubernatione bac sustentacione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva
in omnibus apostolice sedis auctoritate, et diocesani episcopi canonica
justitia. Ad inditium autem hujus ab apostolica sede percepte protectionis,
censum trium solidorum afforciatorum, nobis nostrisque successoribus annis
singulis persolvetis. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve
persona, hanc nostre constitutionis paginam sciens temere contra eam venire
temptaverit, secundo tertio ve commonita, si non satisfactione congrua
emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divine
judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore
hac sanguine Dei et Domini nostri
― 21 ―
redemptoris Jesu Christi, aliena fiat, atque in extremo
examine, districte ulcioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura
servantibus, sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bone
actionis percipiant, et apud judicem districtum premia eterne pacis inveniant. Amen.
Ego
Adrianus catholice ecclesie episcopus ┼. Ego Hubaldus presbyter
cardinalis titulo sancte Crucis in
Data
ALIA.
1098. ― 1109.
Guillelmus comes Engolismensis consulens saluti anime sue
et parentum suorum, donavit Deo, et Sancto Petro, et monachis in ecclesia
Sancti Petri de Archiaco degentibus, vendam de omnibus feriis, et de omnibus
rebus que per totum annum venditure sunt (sic), concedentibus filiis suis
Bulgrimno et Raimundo, hoc pacto ut nunquam aliquis de genere comitis lucrum
querat pro hac concessione. Fecit vero donum istud in manu Fulconis monachi,
vidente Fulcaldo monacho, et Fulcaldo sacerdote, atque Gausberto Sancte Eugenie,
et Wmo Arnaldi de Amblavila, et alii plures viderunt idem donum,
ceterique barones fecerunt. Similiter
Ademarus de Archiaco, in manu domni Ademari abbatis, cum corrigio in cartula
inposito, istud donum fecit. Testes qui viderunt, supradictus Gausbertus,
et Fulcaldus Arberti, et Ramnulfus Vicarius, et alii multi nomina quorum
tacemus.
ITEM ALIA
Vers la fin du XIe siècle.
Ego Arnaldus dedi unum pratum Sancto Petro qui est subtus
ipsius monasterio, et totam terciam partem de alodio meo, id est fraternitatem
* Adrien IV fut élu le 3
décembre 1134, mourut le 1er septembre 1159. Cette bulle
― 22 ―
meam, pro redemptione anime mee, et feci auctorizare
fratribus et sororibus meis, et donum facere super altare Sancti Petri de
Archiac, Fulcaldo, Rotberto, Bernardo, Raingis, Arsendis, vidente Elia
Frumentino, et uxore sua, et ceteris qui in castro Archiaco morantur.
ALIA.
Vers la fin du XIe siècle.
Quoniam firmitas rerum titulis et litteris veraciter
disnoscitur, hoc scriptum posteris nostris relinquimus, ut in memoria habeatur
quod Guido qui vocatus est scriba omne alodium suum ecclesie Sancti Petri de
Archiaco dedit. Qua de re contristatus est ejus frater Ganelo et sepe
conquerebatur. Tandem hec querimonia pervenit ad aures Elie Fromentini monachi
qui confestim ad Guidonem Scribam perrexit, et ei qualiter frater suus
conquerebatur intimavit. Qui, veniens cum Helia monacho, in quadam feria
quinta, ante Ademarum de Archiaco, in foro sibi dixit quod frater suus
conquerebatur, de alodio quod Sancto Petro dederat. Et Ego paratus sum respondere fratri meo in
vita mea ante presentiam vestram. Quo audito, Ademarus, consilio Guidonis, ad
fratrem suum Ramnulfum Fulconis, et Amplardum de Jerminac misit, ut si vellet
placitare de alodio quod frater suus Guido Sancto Petro dederat, ipse erat
paratus respondere presencialiter vel ad determinatum diem; dicentes sibi quod
si nollet placitare, monachi Sancti Petri ulterius neque sibi neque filiis suis
responderent. Ipse vero Ganelo hoc verbo audito dixit: numquam cum fratre meo
alodium placitabo. Ipse Guido iterum, vidente et audiente Ademaro de Archiaco,
et Ramnulfo Vicario, et Elia monacho, et videntibus aliis multis, donum quod
fecerat affirmavit.
DE ARCHIAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Notum sit omnibus quod Helias Frumentinus adque Ademarus
frater suus
est du 30 mai 1159, trois
mois avant la mort de ce pape. Il y a erreur dans l'indiction, ce devrait être
indictione XII, le copiste aura pris un X pour un V; il était facile de se
tromper dans ces chiffres romains chargés d'enluminures: notre cartulaire en
cet endroit peut servir de preuve à cette remarque. La cinquième année d'Adrien
commençait le 5 décembre 1158.
― 23 ―
XII nummos in terra Arnaldi Savarici in unoquoque anno
persolvendos Sancto Petro dederunt, videntibus Androne priore Sancti Petri,
atque Rotberto de Artenac.
ALIA.
Vers la fin du XIe siècle.
Iterum
Helias prefatus duos quarterios vinee apud Ausiliacum Sancto Petro dedit, cum
jam finem vite sue adesse intelligeret, teste Androne prefato Priore. Post
mortem vero suam, uxor sua nomine Audoina, fliio suo concedente, alodii
medietatem, quod est apud Ausiliacum pro anima sua Sancto Petro tribuit, videntibus
Priore supradicto, atque Rotberto Guillelmi capellano de Ioenziaco.
ALIA.
Vers le commencement du XIIe siècle.
Giraudus prenomine Dens, pro anima fratris sui Guillelmi,
atque uxoris sue Marie, vallem que Dens vocatur, et est in parrochia Sancti
Magrini de Cristolio, Sancto Petro dedit, videntibus eodem Androne prefato,
atque Arnaldo Ramnulfi. Maria Druda, supradicti Giraldi uxor, terram que
Bordaria vocatur Sancto Petro tribuit, videntibus Fulcone Sancti Petri Priore,
atque Elia Ramnulfi, Petroque grammatico, atque Raengis.
ITEM ALIA.
Posteritati notum sit quod Gardradus de la Faia pro salute
anime sue in sanitate sua dedit Deo et Sancto Petro de Archiaco, et monachis
ibidem servientibus, tam presentibus quam futuris, partem quam habebat in
molendinis de Allavilla, videntibus Fulcaldo de la Peggeria, et Fulcaldo de la
Lempnia, post mortem suam. Longo post tempore, Iherosolimam volens ire,
predictam partem molendinorum voluit in vadimonium ponere Petro priori de Vita
eterna, cum alia terra. Quod Fulcaldus de Peadgeria ut resci-
― 24 ―
vit, et Gardrado de la Faia calumpniatus est, ne faceret,
reducens ei ad memoriam donum quod fecerat beato Petro, et Petro Priori
calumpniatus est, ne acciperet, et remansit. Dum vero esset in itinere
Iherosolimitano, ductus ad extremum vite, donum quod fecerat beato Petro
recordatus est, et confirmavit illud, audientibus Geraldo Auduino, et Petro
Mainardo, et aliis pluribus. Eo
vero defuncto, Andro prior Archiaci emparavit predictam partem molendinorum. Avierna
autem soror Gardradi, cepit hoc calumpniari, et tandem idem Prior, cum amicis
suis, et Avierna cum suis, super hac controversia venerunt in judicium ante
comitem Engolismensem Guillelmum, et ante magistrum scolarum Sanctonensem
Iterium, cui Rainaldus Sanctonensis episcopus commiserat vices suas diffiniendi
questiones episcopatus. Et facta utrimque narratione, in partem abierunt ad
judicium, et juditio concorditer facto, perdidit Avierna, et Andro Prior
retinuit. Quia autem Avierna cepit de judicio conqueri, dixit comes ut
Engolisme, in Osanna quod proximum erat, utrique se presentarent, ubi
Lemovicensis vicecomes, et multi nobiles debebant convenire, et convenerunt.
Ibi autem, in audientia Baronum, comes ipse, et narrationes utriusque partis,
et juditium quod factum fuerat inde recitavit, et laudaverunt omnes judicium.
Non multo post, judicium Rainaldo episcopo relatum est, et
ipse laudavit et confirmavit.
ALIA.
Vers la fin du XIe siècle.
Narrat hec carta donum quod fecit Agnes de Sonavilla, et
filius ejus Bego, et filia Guitburgis, Deo et sancto Petro, pro redemptione
anime sue, de terra sua quam habebat a Marturilas, dedit totam medietatem sine
ullo retinaculo. Ipsa vero, et filius ejus Bego, qui hanc cartam adfirmavit,
excommunicavit, ut ipse nec ullus ex parentibus suis, in hanc partem terre non
haberet vim neque vicariam. Qui autem hoc donum a loco aufere voluerit, auferat
illi Deus partem de celesti regno. Fiat.
ALIA.
Vers 1068.
Hoc est donum quod fecit Geraldus Arnaldi altari dedicato
in honore Dei et sancti Petri, atque situm juxta castrum Archiac. dedit vero
quan-
― 25 ―
dam terram, ad montem Ebraudi, et in alio loco qui vocatur
ad Forgias media modietatem, et in alio loco qui vocatur a Rosolent, medium
junctum de prato, et in alio loco qui vocatur a Poio Amauric, pro salute anime
sue parentumque suorum, tali convenientia, ut si aliquis homo a loco voluerit
abstrahere, nullam licentiam* faciendi habeat, insuper etiam perdat hereditatem
promissam sanctis et electis Dei.
S. Helie
presbyteri. S. Andree presbyteri. S. Gislemonis monachi. S. Iterii de
Sonavila. S. Rigaudi Vicarii. S. Guidonis de Jerminac. S. Adelelmi presbyteri
qui hanc cartulam scripsit, regnante Philippo rege, episcopo Goderamno.
ALIA.
Après 1089.― Avant 1107. ― 28 Décembre.
Hoc est donum quod fecit Ema, uxor Ramnulfi Fulconis, de
suo alodio quod est in villa que vocatur a Iailac, juxta propriam domum
supradicti Ramnulfi. Totum quod ipsa habebat dedit Deo et sancto Petro pro
redemptione anime sue, vidente Ramnulfo marito suo, et Ademaro monacho, et
Petro archipresbytero, aliisque pluribus qui ibi adorant. Factum est autem
donum istud in die natalis Sanctorum Innocentium, regnante Philippo rege, et
gubernante Ramnulfo episcopo Sanctonensi, atque W. (Willelmo) comite.
(DONUM ALBERTI DE BOISET.)
Hoc est donum quod fecit Albertus de Boiset Deo et sancto
Petro de quadam borderia sua que est ultra aquam que vocatur Lonet**, omni anno
in Natali Domini, IIII. Denarios tali pacto, ut in IIII Nonas Januarii***
fieret semper anniversarium patris sui et matris sue. Hoc donum fecit vidente
et annuente uxore sua, atque Ademaro monacho, et Iterio capellano. Qui a loco
abstulerit, anathema sit.
* Ainsi porte la copie; le
Ms original porte nullam liceat faciendi habeat, ce qui est une faute évidente.
** Mieux, Lo Net, le Ned, le
Né, affluent de la Charente.
*** Le 2 Janvier,
anniversaire du père et de la mère d'Albert de Boiset (Boisset).
― 26 ―
ITEM ALIA.
Ego Helias Bertaut do beato Petro de Archiaco, pro
redemptione anime mee et parentum meorum, quicquid habeo in terra et vineis que
sunt ad Morvillam, quarum vinearum ego faciebam partem, de qua parte uxor mea
retinuit villaniam dam viveret. Cujus rei sunt testes Petrus prior ejusdem
ecclesie, et Petrus grammaticus capellanus, in manu quorum ego dispono rebus
meis, uxor mea, et Mainardus gener meus, qui adest presens, atque due filie
mee, Ramnulfus Aumandus et Ostent.
(DONUM ARSENDIS DE MONTE LUGDUNO.)
Notum fiat quod Arsendis de Monte Lugduno dedit in vita
sua duos quarterios terre apud Estap, tantos quanti sunt quarterii vinee, quos
scilicet obtulit Deo et beato Petro de Archiaco super altare cum misallo,
vidente Priore ejusdem ecclesie, et Gaufrido monacho, atque Petro grammatico,
et Rotberto Arnaldi preposito ejusdem terre, et Wmo Guidone; et
etiam ipsa eadem investivit ecclesiam predictam et monachos ecclesie de annona
ejusdem terre.
(DONUM GAUSBERGE ET AIMONIS FILII EJUS.)
Avant 1083.
Posteritati nostre notificamus quod Gausberga et Aimo
filius ejus de omni alodio quod habebant a Lestap, et circa eum, dederunt
medietatem Sancto Petro et monachis ibidem Deo servientibus, et aliam
medietatem dedit fillis suis. Deinde vero post mortem Aimonis et matris ejus,
conquesti sunt fratres quod nimis darent frater et mater eorum de alodio Sancto
Petro, et propter illam querimoniam fecerunt talem concordiam inter monachos et
Rotbertum et Gardradum quod Sanctus Petrus haberet terciam partem de omni
― 27 ―
alodio, et Rotbertus aliam terciam partem, et Gardradus
terciam partem, et hoc fecerunt in manu Ademari de Archiaco, et Ramnulfo
vicario, et Pontio de Monte Caucio, et tali pacto fecerunt Barones hanc
concordiam quod Rotbertus et Gardradus et heredes eorum de hoc supradicto
alodio non possent dare, neque vendere alicui homini, neque alteri ecclesie,
nisi Sancto Petro et monachis. Et Ademarus de Archiaco, et Poncius de Monte
Calcio, de cujus genere erant, concesserunt monachis quod ita fecissent tenere.
Qui hanc concordiam violaverit, maledictus sit.
S. Gislemundi prioris ┼. S. Rotberti Achelmi ┼.
S. Gardradi Achelmi ┼.
ALIA.
Avant 1085.
Ego Helias Frumentinus, una cum uxore mea, atque fllio meo
Petro, pro redemptione anime mee, dedi Deo et altari Sancti Petri sito juxta
castrum Archiac, vivarium situs prope ipsum monasterium, et in alia villa que
vocatur Ausiliacus dedi IIIJor carterios de vinea qui sunt prope
domum Fulcherii Acfredi. Hoc donum et hec affirmatio fuit facta legaliter coram
autenticis testibus, videlicet Gislemundo monacho Sancti Stephani, et Bernardo
sacerdote, atque Constantino presbytero, et Ramnulfo Vicario. Quicumque autem
vi aut fraude abstraxerit a supradicto loco, cum diabolo et sociis ejus
crucietur in infemo.
ITEM ALIA.
Guillelmus Iterius, lumine orbus, omnium alodiorum suorum
ubicumque fuissent, in vita sua dedit medietatem Deo et Sancto Petro de
Archiaco, annuente uxore sua et filia sua. Post mortem vero fllie sue, omnia
alodia dedit Sancto Petro, si ipsa sine herede moreretur, vidente Petro priore,
et Gaufrido monacho, et Raimundo capellano, et Acardo monacho, et Petro
clerico, et Arnaudo Arnulfi, et Ramnulfo de Bulio.
― 28 ―
ALIA.
Fin du XIe siècle, ou commencement du XIIe
Ego Fulcaldus et Fulcherius dedimus Deo et sancto Petro
partem nostram de Isla que est a Pladur, et est testis Geraldus Druz.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Wuitbertus de Lasescuras et uxor
sua Ermengardis et filii eorum Deo et sancto Petro de Archiac, et est ista
terra a Negrebosc. Totum quod
habebant ad partem illorum omnia dederunt sine ullo retinaculo. Maledictus
permaneat, qui abstraxerit a loco.
ALIA.
Fulcaldos Vicarius, et Arnaldus nepos suus* pro se et pro
filia sua dederunt Deo et sancto Petro de Archiac quandam*
ALIA.
Notum fieri volumus quod Willelmus Helias ad obitum suum
Deo et beato Petro de Archiac, pro anima sua et parentum suorum, dedit tres sexteiratas
terre in culturis que sunt apud Archiacum, et hoc quod ipse habebat in vineis
que sunt ad Seucort, vidente Petro priore ejusdem ecclesie, et W. (Willelmo)
Arnaudi de Amblavilla, et Bertrando laico, et aliis pluribus.
* Ici manque un folio; il a
été coupé; il correspondait au folio 9 qui existe encore. La pagination a été
faite après cette lacération, puisqu'elle ne tient aucun compte du folio
enlevé. La pagination faite en chiffres arabes, parait être du XVIe
siècle.
― 29 ―
ALIA.
Notum fiat omnibus tam presentibus quam futuris, quod
Ramnulfus Helie de Cusac dedit Deo et sancto Petro de Archiac, et monachis
ibidem Deo servientibus, pro anima sua et parentum suorum, sine ullo
retinaculo, terram que est Atilol, juxta domum Geraldi Maurel; et in alio loco,
Aupeirat de Artenac, dimidiam eminadam terre, et est juxta terram quam dedit
Ramnulfus Vicarius Deo et beato Petro de Archiac. Testes qui viderunt et
audierunt, Petrus prior ejusdem loci, et Gaufridus monachus, et Willelmus
monachus, et Amaudus frater supradicti Ramnulfi. Et hoc idem donum confirmavit
in capitulo de Arthenac, vidente Androne archipresbytero, et Willelmo Bernardo,
et Giraudo Bernardo, et aliis pluribus.
ALIA.
Posteritati notum sit quod Fulcaudus de Boiset, pro salute
anime sue, dedit Deo et sancto Petro de Archiac, et monachis ibidem Deo
servientibus, partem quam habebat in molendinis de Allavilla, et terram a
Boyset que vocatur Apalena Launada, videntibus et audientibus Petro priore
ejusdem loci, et Gaufrido monacho, et Aicardo monacho, et Auduino Basto.
ALIA.
Notum fiat omnibus quod Petrus de Dairac, clericus et
fratres sui Geraudus, et Willelmus, et Arnaudus, dederunt Deo et sancto Petro
de Archiac, et monachis ibidem Deo servientibus, terram que est ultra fluvium
qui vocatur Ne. Testes qui viderunt et audierunt, Petrus prior ejusdem loci, et
Gaufridus monachus, et Willelmus monachus.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Helias Bertaudus et uxor sua
Amelia Deo et
― 30 ―
sancto Petro a Morvila, duas borderias, et debitum terre
XII den(ariis), et duobus agnis, et octo caponibus. Et qui a loco abstraxerit,
anathema sit. Et sunt auditores Willelmus de Garach, et Ademarus de Boyset.
ALIA.
Hoc est donum de terra quam dedit Albertus de Boyset et
filii sui Willelmus et Petrus, Deo et sancto Petro de Archiaco, Aubrandars, IIJ
sexteiratas, et de molinario suo de Boyset decimam. Testes qui viderunt et
audierunt Johannes Arbertus, et Ademarus.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Senegundis Deo et sancto Petro de
Archiaco, et est in villa que vocatur Aciresio. Et qui de loco abstraxerit,
maledictus sit Amen.
DE ECCLESIA DE NOVOVICO.
Vers 1066.
Ego Boso, Dei gratia Xantonensis ecclesie vocatus
episcopus, metuens inferni minata supplicia, et cupiens adipisci celorum
promissa gaudia, dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano, ecclesias de
Novovico: ecclesiam videlicet Sancti Petri et ecclesiam Sancti Laurencii, in
presentia domni Ademari abbatis, et aliorum monachorum qui cum eo erant. Hoc
autem feci consilio Amblardi archidiaconi nostri, et canonicorum meorum,
vidente Aicio de Sancto Martino, et matre sua, et fratre suo, qui omnes hoc
donum auctorizaverunt. Insuper non procul ab ecclesiis tres borderias sine ullo
retinaculo dederunt. Hoc etiam vidit Arbertus consanguineus eorum, qui hoc
donum quantum ad ipsum pertinebat auctorizavit.
― 31 ―
(PROVISIO CAPELLANIE ECCLESIE SANCTE RADEGUNDIS DATA
A GUILLELMO
SANTONENSI EPISCOPO.)
1127. ― 1141.
Ego Guillelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, notum
volo fieri successoribus meis, quod Aimarus abbas Beanie presentavit nobis
Mainardum presbyterum, rogans nos ut capellaniam ecclesie Sancte Radegundis ei
daremus. Nos quoque, juxta peticionem abbatis, eidem Mainardo capellaniam
predicte ecclesie concessimus, videntibus ipso abbate, et Petro de Gouz,
presbytero, et Fulcone domino Montis Auserii, et W° (Willelmo) Giraudi
cancellario nostro, et multis aliis. Ipse quidem abbas hoc idem ei concessit.
Ut autem hoc firmum et ratum maneat, cartulam istam sigillo nostro muniri
fecimus.
DE ARCHIACO.
1094. ― 16 Décembre.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis episcopus, dono Deo
et Sancto Stephano ecclesias de Archiaco, unam que vocatur Sancte Marie,
alteram que vocatur Sancti Martini, in presentia domni Gislemundi abbatis, et
monachorum suorum. Huic vero dono interfuerunt Willelmus Engolismensis comes,
et filius ejus Boucrinius, (Wulgrinus), et Willelmus de la Rocha, et Willelmus
Rasa, atque Mainardus de Cyresio, et Eldrado de Luc, et Iterio de Bria. Factum
est hoc donum regnante Phylippo rege Francorum in Francia, XVII K. Jan(uarii),
L(una) V, concurrentes VI, epacta XIJ.
DE ECCLESIA DE ARTENAC.
1098. ― Avant 1107.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie rector
immeritus, dono Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam Sancti Martini
de Artenac.
― 32 ―
Necnon et Ademarus de Archiaco, beneficiorum ipsius
ecclesie particeps fieri cupiens, futurum metuens judicium, dedit Deo et sancto
Stephano atque eidem ecclesie, totam terram quam Mainardus presbyter die illo
habebat, qui temporibus illis regimen illius ecclesie tenebat, vidente Willelmo
monacho filio ipsius Ademari, et annuente Elia fratre suo, nec non Ademaro
filio ipsius Ademari, et uxore sua Alaria, et Petro archipresbytero, atque
Audeberto canonico de Neiraco, et aliis pluribus. Facta est carta ista regnante
Philippo rege in Francia, et vivente Willelmo comite Pictavorum, nec non Willelmo
comite Engolisme. Et Ademarus Frumentinus dedit similiter quod habebat in
predicta ecclesia, et terram quam possidebant laici de eo, et ad presens
decimam ipsius terre quam habebat in sua manu, et medietatem de agnis, sive de
porcia, atque de vitulis, tolum dedit Sancto Martino, in presentia Ademari
abbatis, vidente Fulcone monacho, et Ramnulfo, et Raimundo Rasa, monachis. Et
qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE ECCLESIA DE MOENXS.
1096. ― Avant 1107.
Notum fecere volumus posteris nostris, ne tradatur
oblivioni, quod Ramnulfus Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus, cum consilio
archidiaconorum Amaluini et Petri, atque canonicorum, et auctorizante Geraldo
ipsius ecclesie sacerdote, dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, et
monachis ibidem Deo famulantibus, ecclesiam sancti Martini de Moenxs,
videntibus monachis Arnaudo et Iterio, et ceteris pluribus, quorum nomina
tacebimus, ut habeant et possideant, sine aliqua molestia, hinc et in perpetuum.
DE ECCLESIA DE ALAS.
1098. ― Avant 1107.
Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie rector
immeritus, dono Deo et sancto prothomartyri Stephano, et monachis ibidem Deo
servientibus ecclesiam sancte Marie de Alas, in manu domni Ademari abbatis, cum
consilio P. (Petri) archidiaconi nostri. Et ne hoc quod in presenti factum
― 33 ―
est posteritatem lateat, ego Fulcaudus Bertaudi, sancte
Eugenie prior, hoc donum litteris adnotare decrevi. Quo audito predicte ecclesie presbyter, Beaniam
veniens, quod in ecclesia possidebat super altare Deo et prothomartyri Stephano
dedit. Frater vero noster, Gardradus Bertaudi. rogatu nostro dedit
ecclesie Sancti Stephani de Beania quod in ecclesia seculariter tenebat, et
dimidium modium de parte sua quam in decima habebat, scilicet quatuor sextarios
frumenti, duos de fabbis, et duos de ordeo, videntibus Raimundo Rasa, et
Willelmo Alaardi, et aliis pluribus.
DE CAPELLANIA IPSIUS ECCLESIE.
Après 1133.― Avant 1141.
Ego Willelmus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie vocatus
episcopus, notificare volo successoribus meis, quod prece Helie abbatis Beanie,
Helie presbytero capellaniam ecclesie sancte Marie de Alas dedimus; et insuper,
terciam partem omnium possessionum ejusdem ecclesie, predictus abbas et nos
eidem presbytero concessimus, et hanc cartam sigillo nostro ad confirmationem
nostri doni muniri fecimus. Testes hujus rei sunt Johannes precentor, et
Ademarus presbyter, et Bernardus Dari (de Ary?) monachus, et alii plures. Et quod factum est omnium hominum
tam presentium quam futurorum, frequenti memoria celebretur. Iccirco ego Helias
Beaniensis ecclesie humilis minister, onmibus notificare volo, quod ecclesiam
sancte Marie de Alas capellaniam ordinavimus, videlicet terciam partem
beneficiorum ecclesie, consilio capituli nostri, et assensu, Helie sacerdoti
concessimus. Postea tamen Willelmi Bernardi familiaris amici nostri, et Ademari
Johannis, ac aliorum, precibus compulsi, sub censum annalem determinate,
ecclesiam nostram constituimus, ita videlicet, ut capitulo nostro assentiente,
et audientibus Willelmo Bernardi, et Ademaro Johannis, et Fulcaudo de Dauues,
et quibusdam aliis, Helias predictus presbyter, quamdiu viveret, singulis annis
decem solidos nobis inde reddere consuevit. Et ut hoc ratum et
inconcussum permaneat, sigillo nostro signari fecimus.
DE ECCLESIA DE GENZAC.
1096.―Avant 1107.
Notum sit omnibus christianis, quod ego Ramnulfus
Sanctonensis ecclesie indignus episcopus, dono et concedo, voluntate et
concessione Ama-
― 34 ―
luini archidiaconi nostri, ecclesiam sancti Martini de
Gentiaco, monasterio sancti Stephani de Beania, in manu Arnaudi Launonis
prioris ejusdem monasterii, vidente Petro archidiacono nostro, et Iterio, et
Androne, archipresbyteris.
DE ECCLESIA DE FONTANES.
1098.― Avant 1107.
Narrat hoc scriptum quoniam Seguinus, et Willelmus, nec
non Arnaudus tenebant ecclesiam sancti Martini de Fontanes. A. (Ademarus), Dei
gratia abbas Beanie, condoluit de perdicione hujus ecclesie, clamavit domno R.
(Ramnulfo), Sanctonensi episcopo habere se in ea rectum. Audiens hec episcopus,
precepit clericos ad se venire, et velut bonus pacificus pacificavit abbatem et
clericos, et fuit talis concordatio inter eos ut episcopus dedit ecclesiam
abbati et monachis, et presbyteri auctorizaverunt hoc donum in manu episcopi,
et abbas dimisit ecclesiam illis viventibus, et quando unus ex eis obiret, illa
pars ecclesie que ei eveniret remansisset abbati, et de aliis similiter. Hoc
donum vidit A. (Andro), archipresbyter et Constantinus de Loevilla.
DE ECCLESIA DE BONIAU.
Vers 1075. ― Avant 1083.
Ego Boso, Dei gratia Xanctonensis episcopus, dedi Deo et
sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Petri de Boniau, consilio et
voluntate archidiaconorum meorum Gauffridi videlicet atque Ramnulfi, in
presentia domni Iterii abbatis. Hoc donum fecit assensu et voluntate Roberti
Bruni, et Helie fratris sui. Hoc donum factum est vidente Benedicto Decano, et
Fulcherio archipresbytero, et Constantino Mainardi, et Nicephoro clericis, et
laicis Iterio Berbezillensis castri principe, et Constantino Crasso, ac
Rotberto Pontensis, et Ramnulfo Vicario Archiacensis. Facta est hec carta
regnante Philippo rege in Francia.
― 35 ―
DE ECCLESIA SANCTI PETRI PUELLARIS.
1098.― Avant 1107.
Ramnulfus, Dei gratia Sanctonensium venerabilis episcopus,
illud Salomonis non ignorans, omnia fac cum consilio et post factum non
penitebis. archidiaconorum consilio Amaluini scilicet atque Petri, unaque
canonicorum communi consensu, ecclesiam sancti Petri Puellaris, que in urbe
Sanctonica syta est, beato prothomartyri Stephano de Beania dedit. Hoc donum
accepit a predicto episcopo, in ipsius camera, domnus Ademarus abbas Beanie,
videntibus Amaluino atque Petro archidiaconis, et Willelmo Gausberti, et
Rainaldo Chainel, et Gaufrido Gardradi, atque Arnaudo de sancto Johanne,
canonicis sancti Petri, Androne et Iterio archipresbyteris. Fulcone, et
Ramnulfo, et Fulcaudo Bertaut monachis, et Fulcaudo Airaldi qui tunc
Sanctonarum prepositus erat, et Rotberto de Pont, et aliis pluribus, qui huic
dono interfuerunt. Et qui a loco abstraxerit, anathema sit.
DE ECCLESIA DE VENEZ.
Vers 1068.― Avant 1075.
Ego Goderannus, Dei gratia Sanctonensis episcopus, dedi
Deo et ecclesie sancti Stephani Beaniensis loci, ecclesiam sancti Martini de
Venest in manu Iterii prioris, videntibus monachis Rotberto, et Benedicto,
atque Witberto, et infantibus, Arnaldo, et Raimundo. Ego Richardus laicus, et
Stephanus frater meus, atque Ramnulfus, nec non et soror nostra Arsendis, damus
Deo et sancto Stephano burgum supradicte ecclesie, cum verdegariis que sunt in
circuitu, totum indominicatum sine ullo retinaculo. De alio vero alode
medietatem semper ex omnibus, tam de decima, quam de agreria, vel pascherio, de
alio autem servitio, quod per silvam fecerunt homines hujus ecclesie
supradicte, et alii afforis venientes per terram culturare medietatem, sancto
Stephano ex omnibus rebus, similiter cultum et incultum; et de ista silva damus
similiter ad calefaciendum, et ad habitacula facienda hic et ad monasterium
solummodo, sine dandi et venundandi alienis, sed omnibus vestris usibus
integre. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.
― 36 ―
DE PODIO MANGORE.
1083. ― 14 Février.
Ego Helias Odonis, et frater meus Petrus, et consanguinei
mei Willelmus cognomine Pictavinus, et frater ejus Geraldus Leod(egarius), et
Odo Leodegarii, damus, Deo et altari sancti Stephani prothomartyris, terram
cognominatam Podiomangor, totam illam terram in longitudinem et latitudinem
sicuti ostendere fecimus domno abbati Gislemundo, atque monachis, scilicet
Ademaro et Fulcaudo, et illis omnibus qui adfuerunt cum eo. Et cupimus, si Deus
annuerint, edificare ibi ecclesiam in honore Dei et Sancte Marie genitricis
Christi, et beati Stephani prothomartyris, et omnium sanctorum. Et concedimus
in dominico cimiterium et burgum et verdegaria sive ortos sine ullo censu. De
alia terra de foris damus habitatores in dominicum, et de agreria medietatem ex
omnibus rebus, et retinemus in usibus nostris aliam medietatem tali
convenientia ut non demus ad alium sanctum nisi beato Stephano; et illi qui
habebant aliquam partem in hanc terram de nobis in fevo dederunt sancto Stephano,
sine ullo retinaculo, similiter medietatem. Nomina quorum sunt ista, Fulco de
Bruciaco, et uxor sua Aleaiz, et Geraldus de la Lata, et Stephanus frater suus
qui habebat de illis in fevo, Helias de Chanaor de suo fevo similiter.
Willelmus Geraldus, et Petrus frater suus habebant unum mansum, et Helias Odo
dedit eis borderiam unam que est in villa que vocatur Montet. Et si isti
supradicti habitatores huic ecclesie, aut alii qui stabunt foris, in hanc
terram fecerint aliquid mali vel injuste, nobis convenientia est ut non
apprehendamus rectum pro nostra vi, sed pro manu domni abbatis sancti Stephani
aut monachorum. Posteris nostris tradimus hoc scriptum ut sciant donum quod
factum est de hac terra. Helias de Alba terra solebat habere de Comite Petragorico
in fevo, et comes dedit ei in alodio, et Helias, et uxor sua nomine
Ermengardis, soror supradicti comitis, dederunt Deo et Sancto Stephano
Beaniensis loci, pro redemptione animarum suarum, in alodio. Et si homines
hujus terre venerint in nostris ecclesiis, aut in nostris meitatis, nullus
vicarius noster faciat rectum, et si stabilire poterimus in hac terra mercatum,
concedimus totum esse in dominico monachis ibidem morantibus. Et Lambertus
Cucucius dedit medietatem de sua parte decime sancto Stephano que est inter
duas vias, et quantum in cimiterium
― 37 ―
est, dedit in dominio, et Helias Alo de sua parte
similiter. Facta est hec carta XVI, K. MRC (Martii), L(una) XXIII, regnante
Phylippo rege Francorum, atque gubernante Helia comite civitatem Petragoricensem.
Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
ALIA.
1083. ― 1098.
Hoc est donum Guitberge, sororis Willelmi Pictavensis,
designatum ab ipsa quando concessit se et omnem suum censum atque alodium Deo
et sancto Stephano de Podio Mangonis (sic), vidente domno Gislemundo abbate, et
Mainardo monacho, et Odolrico, et Fulcaudo, et fratribus suis. Quicumque hoc
donum auferre voluerit, anatema sit.
ALIA.
Arnaudus Artaudus dedit Deo et sancto Stephano de
Podiomangore alodium suum, pro anima sua et parentum suorum, videlicet totam
agreriam unius borderie, et IIIIor D. (denarios) de sua domo, et est
ista terra in parrochia sancti Aquilini Afregorin, et de uno manso qui est
absus medietatem de agreria, et unusquisque rusticus qui in ista terra manet,
IIIIor D. (denarios). Factum est hoc donum vidente Olrico monacho,
et Ademaro, et Amaldo monachis, et aliis pluribus.
ALIA.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecerunt Willelmus Pictavinus et
Geraldus et Odonus et consanguinei eorum; dederunt Deo et sancto Stephano de
Podiomangor totam decimam de annonibus, et de vindemia, et de pascherio
porcorum,
― 38 ―
de alodio aut de fevo, vidente Odolrico monacho, et
Seguino de Bria, et Androne Saborel, in presencia domni Gislemundi abbatis, pro
redemptione animarum suarum, et parentum suorum. Et Willelmus Pictavinus, et
Geraldus frater ejus, atque Odo Vicarius dederunt Deo et sancto Stephano de
Podiomangore unum mansum de terra que vocatur a Podiogiberto, et Elias Odo
donavit suam partem, et Girberga donavit ad Petrum Odonem unam mulam. Willelmus
Amblardus et mater ejus Alaaiz dederunt similiter fevum quem tenebat Ademarus
Voladenocte in alodem, vidente Odolrico monacho, et auctizaverunt similiter
sine ullo retinaculo, Geraldus Leodegarius et Odo frater ejus, et Helias Odo et
frater ejus Petrus dederunt Deo et sancto Stephano de Podiomangore, pro
redemptione animarum suarum vel parentum suorum, unam moldureriam de sale in
ebdomada, in die sabbato, vidente Odolrico monacho, et aliis pluribus. Et in
alio loco, ad ecclesiam sancti Johannis que vocatur Acasanias, quantum ad illos
pertinebat dederunt medietatem de decima, et fevum sacerdotalem post obitum
illorum, et semper IIos sexterios, unum frumento, et alium de annona, vidente
Olrico monacho, et Bertrando monacho, et aliis pluribus. Et in ipso die
dederunt Deo et sancto Stephano alodium quod habebant in villam que vocatur
Curlac, et vauram que est juxta ecclesiam Sancti Petri de Chanaor medietatem,
et ad facienda molendina quantum opus habet. Et in ipso die dederunt unum
mansum de terra que est in parrochia Chanaor, in loco qui vocatur ad Masuerios,
juxta podium Gibertum, et auctorizaverunt se ad sepeliendum ad istum locum,
tali pacto quod ullus ex eis non daret de terra illorum pro anima sua nisi ad
ecclesiam beati Stephani de Podiomagor. Et qui hoc donum voluerit contradicer,
sit anathema.
DE CHANAOR.
1100.
Hoc est donum quod fecerunt Helias Odo et Petrus et
Geraldus et Odo, pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, de
terra que est in villa que vocatur Casianias, Deo et sancto Stephano, in die
dedicationis ipsius ecclesie. Et
hic auctorizaverunt hoc totum quod olim dederant in presentia Ramnulfi
episcopi. Et ipse episcopus in crastino dedicavit ecclesiam sancti Petri
de Canaor, et illuc ante altare dedit supradicto martyri ut omnes parrochiani
ipsius ecclesie sancti Petri se ordinassent in cimiterio supradicti martyris,
audiente et concedente Geraldo
― 39 ―
Doleirac, et Androne monacho, et Androne monacho*, et
Eldrado, atque Helie Odone, et aliis pluribus. Et similiter auctorizavit
episcopus de ecclesiis ipsius ecclesie vicinis. Facta est hec dedicatio anno ab
incarnatione Domini Mmo Cmo.
DE ECCLESIA DE MONESTEIROL.
1083. ― 1098.
Omnibus tam presentibus quam futuris notum fieri volumus
Rainaldum Petragoricensem episcopum ecclesiam sancti Petri de Monesteirol beato
Stephano Beanie catholice dedisse, concedentibus Lamberto archidiacono, et
Geraldo de Loirac**, atque Gauffrido archipresbytero, et Seguino de Ladirac,
qui etiam partem quam in ecclesia habebat concessit, vidente Rotberto de Pro
(?) ceterisque pluribus. Helias vero presbyter qui tunc temporis ecclesiam
regebat concessit. Quod donum domnus episcopus in manu Gislemundi abbatis
concessit. Hoc donum concesserunt milites secundum hoc quod seculariter
possidebant, Geraldus de Montpao, et frater suus Aicio, et ceteris pluribus.
Facta est hec carta regnante Philipo rege Francorum,
DE ECCLESIA DE BLANZIACO.
1083. ― 1098.
Ademarus, Dei gratia Engolismensis ecclesie rector immeritus,
dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Andree Blanziaco,
concedente Bernardo presbytero qui tunc temporis illam regebat ecclesiam.
Jordanus autem Cabanensis, princeps hujus castri, et uxor sua Amelia,
auctorizaverunt Deo et sancto prothomartyri ecclesiam similiter. Agnes vero
uxor Odonis Vicarii, cum filiis suis, Gardrado atque Rotlando, similiter
auctorizaverunt sancto prothomartyri, et Petrus de Monteper
* C'est probablement par la
faute du copiste que ce nom se trouve reproduit deux fois de suite.
**
― 40 ―
fecto similiter, et Odo Bernardi, et uxor ejus Senegundis
et filii eorum, scilicet Helias Odonis, atque frater suus similiter. Hoc donum
fecerunt legaliter atque veraciter sancto Stephano, in presentia domni
Gislemundi abbatis, vidente et audiente domno Arnaldo priore, et Gauffrido
monacho. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE ECCLESIA SANCTI EPARCHII DE PORIARESA
(PORCHARECIA).
1088. ― 1098.
Quoniam dispositio ecclesiarum que commisa* est in manibus
episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant, quatinus omnipotenti Deo
rationem reddere valeant. Proinde ego Ademarus, Dei gratia Engolismensis
episcopus, ecclesiam Sancti Eparchii de Porcharecia volo esse in providentia
virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani Beanie et ejus
monacorum. Concedo itaque et dono eandem ecclesiam loco sancti Stephani, in
manu Gislemundi abbatis, ut ipse et omnes successores sui eam habeant et
sempiterno jure possideant, salvo tamen in omnibus jure pontificum, et
ministrorum suorum. Hoc donum feci cum consilio archidiaconi nostri Achardi,
qui hoc donum affirmavit. Testes hujus doni eunt Irlandus grammaticus, et
Willelmus capellanus, et Bernardus presbyter et monacus ejusdem monasterii.
Quod donum affirmavit Geraldus sacerdos qui illo die tenebat prefatam
ecclesiam. Et Odo Vicarius dimisit omnem consuetudinem quam habebat, et
Landricus filius ejus affirmavit hoc donum. Facta est carta ista tempore Urbani
pape, regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Willelmo duce
Aquitanorum.
DE ECCLESIA DE FOLIATA.
1075.
Anno Mmo LXXVmo **, Iterio abbate conventum
Beanie more patris quasi ex se genitum gubernante, Ademarus Engolismensis episcopus,
ecclesiam
* Lisez commissa; le lecteur
aurait pu facilement, et sans être averti, rétablir ce texte; il verra, une
fois de plus, jusqu'à quel point nous poussons le scrupule de la fidélité au
manuscrit original.
** Le Gallia Christ. T. II.
col. 995, met au 20 septembre (XII kal. octobris) de
― 41 ―
sancti Nathalis nomine Foliatam, prothomartyri Stephano
dedit; et eodem episcopo auctorizante, Iterius Malet cujus proprium erat, et
Rotbertus vicarius qui in fevo habebat, hoc donum concesserunt, ac in presentia
memorati abbatis monacorumque suorum, hoc affirmaverunt. Hujus rei testes sunt,
ipse domnus episcopus, atque Mainardus monachus, et Constantinus de Loevilla,
et Willemo Andrea, et alii plures. Hoc donum auctorizavit Willelmus archidiaconus, concedente Golferio
presbytero qui tenebat illo die ecclesiam.
DE ECCLESIA SANCTI BARTHOLOMEI.
1153. ― 20 Mars.
Raimundus Dei gratia Petragororicensis ecclesie licet
indignus episcopus, W. (Willelmo) Grimoardi priori de Gardadel, et ecclesie
sancti Stephani de Beania in perpetuum. Notum sit omnibus presentibus et
futuris, quod tibi W. (Willelme) dilecte in Christo fili, et ecclesie sancti
Stephani de Beania, ecclesiam sancti Bartholomei donamus, et donando
confirmamus. Quod ne oblivione deleri, nec a posteris ullo modo infirmari
possit, presentem kartam sigilli nostri inpressione corroborari precepimus. Hujus
donationis testes sunt P. de Nanclaro archidiaconus, P. Burdeli archipresbyter,
E. de Marolio archidiaconus, Willelmus Jordani archidiaconus, quorum consilio,
et ante quorum presentiam factum est. Anno ab incarnatione Domini M.C.L.III,
Anastasio IIII papa in urbe Roma, Lodovico rege regnante, in urbe Petragorica
Bosone comite**. XIII Kal. Aprilis.
l'année 1076, la mort de
Guillaume, évêque d'Angoulême, frère et prédécesseur de l'évèque Adémar. L'acte
ci-dessus, parfaitement daté, prouve qu'Adémar, dès l'année 1075, avait le
titre d'évêque d'Angoulême, et agissait en cette qualité. Etait-il coadjuteur,
avec future succession? nous inclinons à le penser. L'épitaphe de cet évêque
dans la cathédrale d'Angoulême, était ainsi conçue: Hic requiescit Ademarus
episcopus Engolis. qui vixit in episcopatu annos XXVI. menses III dies XXI.
obiit autem anno ab incarnat. M.C.I. Ce document, qui a tous les caractères de
l'authenticité, reporte le commencement de l'épiscopat d'Adémar à 1075, et
s'accorde parfaitement avec cette charte LXVI du
cartulaire de Baigne.
** L'Art de vérifier les
dates, Tom. II, pag. 378, dit que Boson III, associé, l'an 1146, dans le comté
de Périgord, était seul comte en 1159; cette charte peut prouver qu'il était seul
comte un an au moins avant cette dernière date.
― 42 ―
DE ECCLESIA DE AIGUIRANDA.
Fin du XIe siècle, et commencement du XIIe.
Quoniam preteritarum memoria cito labitur, iccirco ne
tradatur oblivioni scripto commendamus quod Rainaldus* Petragoricensis
episcopus dedit ecclesiam sancti Stephani de Aiguiranda ecclesie sancti
Stephani de Beania et monachis ibidem Deo servientibus. Hoc donum fecit Petro
monacho, quando ecclesiam sancti Leonardi de Gardadel consecravit, consilio**
canonicorum suorum, videntibus et audientibus Olrico monacho, et Bertrando
monacho, et Geraldo Dolairac, et Seguino de Ladirac. Post multum vero temporis
Willelmus*** Petragoricensis episcopus eandem ecclesiam supradictam ecclesie
sancti Stephani Beanie, et Petro monacho de Gardadel, consilio canonicorum
suorum dedit, et de illa ecclesia illum investivit, videntibus Gaufrido de
Tilol, et Iterio presbytero. Presbyteri qui tunc temporis ecclesiam regebant,
videlicet Bernardus Gisleberti et Petrus Gaschet, hoc donum concesserunt, et
laici qui secundum laicalem possibilitatem in illa supradicta ecclesia aliquid
habebant, ecclesie sancti Stephani Beanie et Petro monacho concesserunt,
videlicet Geraldus Grimoardi cum suis fratribus, et Gauterius de Montpao cum
suis fratribus, et Raimundus Giraudi et uxor sua, et Petrus Gaufridi, et Helias
de Gaudric, et Aicius, atque Gaufridus de Gaudric et frater ejus.
DE FONTE CHAIRIC.
Vers le commencement du XIIe siècle.
Ego in Dei nomine Helias Gauterii tractavi Dei timore et
eterna retributione ut mihi pius Dominus in ultime magni die judicii veniam
tribuere dignetur. Idcirco
terram meam que erat ad Fontem Chairic, pro redemptione anime mee parentumque
meorum, Deo et sancto Stephano
* Rainald de Tivier, évêque
de Périgueux, 1081, ― 8 septembre 1099 (Gall. christ.).
** Le Ms original porte
consolio.
*** Guillaume d'Auberoche,
évêque de Périgueux, 1104-1129 (Gall. christ.).
― 43 ―
sanctoque Leonardo de Gardadel, et Fulcaudo monacho
dimidiam partem in vita mea, et post obitum meum totam dedi, videntibus
Fulcaudo monacho, et Helia Aizo, et Constantino Vicario, et Ova matre mea,
consilio quorum feci hoc donum, concessuque Geraldi de Monte Pavone fratrisque
sui Aizconis. Parentes vero mei, pater Girberti, et Aimericus Girberti, et soror
illorum cilicet uxor Willelmi Fulcherii qui in hac supradicta terra quandam
partem habebant eodem pacto videlicet in vita illorum dimidiam partem, et post
mortem totam, Deo sanctoque Leonardo de Gardadel similiter, vidente Fulcaudo
monacho, Constantino Vicario, et aliis pluribus. Deinde post multum temporis
Geraldus Gauterii frater supradicti Helie hoc donum concessit, videntibus Petro
monacho, et Constantino Vicario, et aliis pluribus. Qui hanc terram a loco
sancti Leonardi abstulerit, cum Dathan et Abiran habeat perpetuam penam. Amen.
ALIA.
1109. ― 1121.
Hoc est donum quod fecit Arcambaudus vicecomes de toto
pascherio de Gardadel et de omni terra, Deo et sancto Stephano, et in sabbato
ante nativitatem Domini unam saumam de sal, in presentia Petri monachi, vidente
Willelmo Helie, et Gauterio de Montpao, atque Willelmo Giraut, et aliis
pluribus, et ipse Arcambaudus fecit auctorizare Arnaudo Bernardo suo teloneario
et filiis suis omni tempore ut reddidissent salem ad monacum pro anima patris
atque matris sue. Et hoc donum* Raimundus frater Arcambaudi, videntibus Petro
monacho, et Guillelmo Helie, atque Geraudo de Montpao, et postea Auduinus
Borrellus et filius suus fecerunt donum de hoc pascherio in presentia Petri
monachi, vidente Gumbaudo de Aquistris, et Ademaro Gaufre, et postea isti
viderunt donum de filio Wmi (Willelmi) Eldradi, et Fulcaudus
Stephani, et Petrus Tetbaut. Giraudus vero Grimoardi et fratres sui dederunt
similiter sancto Stephano undecimam partem pascherii quod habebant in terra
sancti Stephani et monachi de Gardadel. Et hoc dederunt per totas suas silvas,
et in terra que vocatur Chaumort dederunt onmem suam partem, et duo habitacula
rusticorum, et molendinarium quod habebant in rivo Carbonario, in presentia
domni Raimundi abbatis, videntibus Arnaudo priore,
* Il faut sans doute sous-entendre
fecit ou auctorixavit.
― 44 ―
et Petro monacho, et Helia monacho. Et hoc donum de
molendinario concesserunt Aimericus, et Stephanus frater suus. Et Raimundus
filius Alconi dedit sancto Stephano et Petro monacho totum quod habebat
Engargadel, vidente Guillelmo presbytero, et ceteris pluribus. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE ECCLESIA SANCTI MEDARDI.
1098. ― 1099.
Ego Reinaldus, Dei gratia Petragoricensis episcopus,
legens ut sapiens doctor Salomonis illud preceptum dicentis: omnia fac cum
consilio, et post factum non penitebis, ergo his dictis compunctus, cum
consilio archidiaconi nostre sedis, et Geraldi capellani, et canonicorum, de
ecclesiam sancti Medardi, ecclesie beati Stephani Beanie, et domno Ademaro
abbati et priori Arnaudo, et monachis illius loci. In eodem vero loco, et in
eadem ora, Augerius de Gorzon, in cujus hereditario ecclesia constructa erat,
quantum jus poposcebat auctorizavit, insuperque filium suum nomine Gauterium in
testimonio ad monasticum ordinem abbati et monachis obtulit, concedente
supradicto episcopo, qui etiam prefatum puerum, et ecclesiam, manu propria
simul cum patre abbati contulit. Hoc donum legaliter fuit factum in ecclesia sancte Fidis ante altare. Testes
qui adfuerunt sunt hi: episcopus, et abbas, nec non Arnaudus prior, et Geraldus
de Luirac, et Andro monachus, et Iterius monachus, Ramnulfus monachus, Elias
presbyter Mandageuda, capellanus prefate ecclesie, et Constantinus de Loevilla,
et Arnaudus presbyter, et Geraldus presbyter; de laicis vero fuerunt hi: Helias
Odo, Andro Saborel, Wuillelmus Alart, Bernardus aurifaber.
DE ECCLESIA SANCTI CYRICI ET SANCTI PALLADII.
1118.
Arnaudus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus, omnibus
fidelibus notum fieri volumus quod vir venerabilis dilectus filius noster et a
nobis consecratus Raimundus sancte Beaniensis ecclesie abbas ante nostram
veniens presentiam humili cum supplicatione postulavit a nobis, ut sibi
― 45 ―
et ecclesie sue ecclesiam Sancti Cyrici de Brau daremus,
et nostre auctoritatis privilegie donum confirmaremus. Cujus supplici
petitioni, communi consilio et assensu tam archidiaconorum quam canonicorum
Burdegalensis ecclesie assensum prebuimus, et de predicta ecclesia et de
ecclesia sancti Palladii, cum omnibus rebus ad eas pertinentibus, acquisitis
vel acquirendis, salva in omnibus nostra, et archidiaconi nostri, et
archipresbyteri justitia, in capitulo sancti Andree, eum investivimus, ita ut
sinodales redditus et paratas ab antiquis temporibus constitutas, et singulis
annis ad mensam canonicorum XII D. (denarios) Engolismensis monete censualiter
ipse ecclesie persolvat. Ut autem hec concessio firma semper illibataque
permaneat, sub testimonio subscriptorum virorum hoc nostre auctoritatis
privilegium scribi precepimus, et sigilli nostri inpressione signari jussimus.
Actum et concessum anno incarnationis dominice M.C.XVIIJ. epacta XXVI. Gelasio
II sancte sedi apostolice presidente, Ludovico monarchiam regni Francorum
optinente.
ALIA DE ECCLESIA SANCTI PALLADII.
1163.
Harduinus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus, tam
presentibus quam futuris, salutem in perpetuum. Quoniam sub pace tutior et
devotior solet esse religio, nos ad ea que pacis sunt, pro ratione officii
nostri plurimum intendentes, notum fieri volumus tam presentibus quam futuris,
inter monachos de Beania, et canonicos de Plana Silva, controversiam fuisse de
ecclesia sancti Palladii, Arnaudus enim felicis memorie archiepiscopus
Burdegalensis, ecclesie de Beania, ecclesiam illam cum omnibus ejus
appendiciis, tam acquisitis quam acquirendis in perpetuum, ut privilegie suo
continebatur, dederat possidendam. Postea vero Gauffridus pie recordationis
ejusdem sedis archiepiscopus, eandem ecclesiam sancti Palladii cum onmibus
appendiciis, ecclesie de Plana Silva, ut privilegium suum contestabatur, in
perpetuum concesserat habendam. Hujus rei, ut diximus, hinc inde orta
controversia, cum presenciae nostre deponeretur ut judiciario ordine eam
terminaremus, inter eos sic composuimus. Canonici de Plana Silva, quibus
posterius illa ecclesia data fuerat, in manu nostra eam in capitulo suo
refutaverunt, eam in pace dimittentes ecclesie de Beania, que eam de donatione
bone memorie A. (Arnaudi) archiepiscopi reclamabat. Illa autem ecclesie
dimissio, sub
― 46 ―
hac pactionis forma facta fuit, ut canonicis illam
novalibus que sunt juxta ecclesiam de Plana Silva fieret cimiterium, ubi
mansionem haberent homines sui, verum homines sui, de novalibus que sunt citra
aquam mansionarii, nullo jure parrochiali ecclesie sancti Palladii tenerentur,
neque parrochiani Sancti Palladii ad novalia illa, neque ad capellam, si ibi
fieret, admitterentur; neque hinc inde fieret transitus mansionis hominum
suorum, nisi vel federe conjugali hoc faciente, vel homines canonicorum de
Plana Silva condonarent se in fratres ecclesie de Beania, et similiter
parrochiani sancti Palladii condonarent se in fratres ecclesie de Plana Silva;
tali enim condonatione, liceret hinc inde transite, et mansiones suas
commutatim habere. Hoc siquidem pactum inter eos composuimus, et canonicis
supradictis cymiterium consecravimus, atque presentis sigilli nostri munimine,
compositionem istam consignavimus. Huic autem pactioni testes presentes affuerunt,
scilicet Harduinus archiepiscopus, et Patricius clericus ejusdem, et Ugo de
Venzai, ac Milo cathedralis canonicus, nec non Iterius Sancti Ciri prior, sub
cujus tenore id actum est, et Galterius prior de Domnezac, aliique quam plures.
Anni ab incarnatione Domini M.C.LXIIJ, epacta III, indictione V*, concurrentes
VIJ.
(DONUM
RAMNULFI DE ALODIO SUO, ITERIO ABBATE.)
1075.
― 1080.
Ego
Ramnulfus in Dei nomine qui filius fui**, et mater mea nomine Emme, per
consensum parentum meorum, tractavi, pro Dei timore et eterna retributione ut
ipse michi pius Dominus in die ultime magni judicii veniam tribuere dignetur,
quoddam alodium meum donare monasterio sancti Stephani, quod est super fluvium
Cavallonis, et est constructum in pago Sanctonico in vicaria Catmeriacense, ibi
honorabilis Icterius rector preesse videtur, vel omni congregationi monachorum
ibidem consistentium, tam presentibus quam futuris, et in Dei nomine volo in
perpetuum jure firmissimo esse concessum. Et est istud alodium
* L'indiction parait
fautive; les tables chronologiques donnent pour l'année 1163, l'indiction onze.
** Il manque là un nom
propre; rien n'indique dans le Ms original, que cette omission ait été
volontaire; on n'a pas laissé de blanc pour la place de ce nom; il n'y a donc
qu'une distraction du copiste.
― 47 ―
in page Sanctonico in vicaria Catmeriacensi in villa que
vocatur Auchai; hoc est silva et terra plana, vinee et prata, cultum et
incultum, quantum a parte mea procedit, hoc est quinta pars de isto alodio,
totum dono Deo et sancto Stephano, dominicale et fevale, sine ulla requisitione
parentibus meis. Itemque in alio loco prope Archiaco castello in villa que
dicitur Aluganiaco, terram planam et vineas quantum pars mea est totum
similiter dono, et in villa Bosbocen dimidium junctum de vineis, et Alestap
vineas. Auditores hujus doni fuerunt, Benedictus monachus, et Heldradus frater
supradicti Ramnulfi, et Ramnulfus Ugo, et Gardradus Achelmi, et Costabulus
Texerius.
DE BORN ET DE CHAUS.
1098. ― Avant 1107.
Ego Willelmus Thaliafer, comes Engolisme, audita
promissione regni celestis, mortem eternam evadere cupiens, pro anima mea et
patris mei atque matris mee, dono Deo et altari sancti Stephani Beanie et
monachis ibidem Deo servientibus, de duabus silvis quas habeo in dominio
scilicet Borni, atque alia que vocatur Chaus, concede ad totum hedificium
quantum opus habuerint monachi vel ad calefaciendum, infra pontem totum concede
sine ullo retinaculo, et affirmo ut si ullus ex meis eredibus hoc donum
voluerit auferre vel infringere, vel in magna vel in parva, quod Dathan et
Abiran acceperunt accipiant et cum Juda proditore possideant perpetuam penam
sine ulla misericordia. Hoc
donum feci in presentia domni Ademari abbatis, vidente Willelmo Rasa, Ademaro
Acbrant, Mainardo Arnaudi. Facta est carta ista regnante Lodoico rege
Francorum, atque regente domno Ranmulfo episcopo Sanctonensem ecclesiam.
CARTA DE CHECHAUILA. (Chechavilla.)
Vers la fin du XIe siècle.
Ego Robbertus Galcherius concedo monasterio nuncupante
sancti Stephani qui est constructus in pago Sanctonico in vicaria
Catmeriacense,
* En marge la copie porte
Cheville.
― 48 ―
in villa que vocatur Chechavilla in parrochia sancti
Johannis Cantiliacensis alodium meum, terras scilicet, vineas, silvas, et
prata, et habitacula. Predictus
vero Robbertus sepultus est in cimiterio sancti Stephani, ad caput ipsius
ecclesie, cum maximo honore, XIJ kalendas Mai. Post paucos vero annos
Esingardis conjux ipsius Robberti ab hoc mundo migravit. Que dedit Deo et
prothomartiri Stephano alodium suum, pro anima sua parentumque suorum, hoc sunt
terre, vinee in territorio Burziacenci juxta Castellum, supra ecclesiam Sancti
Martini Deufontanil vineam et domum Gaucelmi Trapa. Et in alio loco, in ipsa
vicaria in villa que vocatur Valeiras vineas, et casalem, et habitaculum alius
villani. Itemque in eadem vicaria in villa que vocatur Lanciaco, pratum,
vineam, et casalem, et habitaculum unius rustici. Et iterum in ipsa vicaria in
villa que dicitur Serentias similiter, vineam, et habitaculum rustici unius. Et
Abaion terras, et vineas. Humata est ergo ipsa Esingardis in honorabili loco
ante portas ecclesie ejusdem gloriosi prothomartyris Stephani, VIII kalendas
Aprilis, annunciatio Dominica.
(DONUM OSTENDI GALCHERII AD CHEVAVILLAM. )
Entre 1038 et 1060.
Hoc autem est donum quod fecit Ostendus Galcherii, nepos
supradicti Robberti, Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue tradens
se monastico ordini sub regula beati Benedicti, per consensum fratris sui
Arnaldi et parentum suorum, scilicet una borderia ad Chechavillam juxta domum
predicti avunculi sui Robberti, de aliis autem hereditatibus suis ubicumque ei
pars evenerit, medietatem beato Stephano concessit in omnibus locis. Si autem
ullus de heredibus suis hanc terram calumpniari presumserit, quod absit, in
primis incurrat super eum ira Dei omnipotentis omniumque celestium, et anathema
sit. Factum est hoc regnante Anrico* rege in Francia, et Arnulfo** episcopo in
urbe Sanctonica, atque Iterio priori tenente monasterium beati Stephani,
videntibus monachis, scilicet Josberto et Ramnulfo, Arnaldo atque Constantino,
Olrico et Goscelmo, Benedicto atque Gislemundo, Guipberto et Geraldo, Ademaro
* Henri 1er, 1031
― 1060.
** Arnulfe, 1037 ―
1066.
― 49 ―
atque iterum Josberto, et ego Robbertus indignus monachus,
supradicti Robberti filius, hec omnia meis oculis vidi, et post manibus meis
conscripsi.
DE CANTILIACO.
Avant 1073. ― 26 Décembre.
Arnaudus Gualcherius, divinis preceptis commonitus, pro se
et pro redemptione anime patris sui nec non et genitricis sue seu parentum
suorum unde illi hec hereditas processit, dedit in alodio de hereditatibus suis
sancto Stephano prothomartyri, unam borderiam in villa que appellatur
Cantiliacus, quam tenet Benedictus cognomento Berengerius. Quantum a parte mea
procedit totum dono Deo et sancto Stephano, hoc est unus aries, et tres
capones, et omne servicium. Factum est donum istud VII kalendas Januarii, in
manu dompni Iterii prioris. Testes vero qui viderunt, hii sunt, Aicardus* de
Pauliniaco, Robbertus indignus monachus qui hanc cartulam scripsit.
DELAPELETANEIRA.
Avant 1075.
Ramnulfus Guanellus filius Austindi Gualcherii concedo Deo
et sancto Stephano alodium meum quod est in villa que vocatur Laspeletaneires,
hoc est terram planam et vineas, et habitacula. Itemque in alla villa que
appellatur Areiac, terram, silvam, et vineam. Istud alodium dedit michi pater meus
supradictus Austindus, et ego, per consilium parentum meorum, dono sancto
Stephano in redemptione animarum nostrarum. Factum est donum istud, regnante
Philipo rege, locum istum tenente Gauffrido abbate, et Iterio priore, Alnardo
fratre suo vidente, et Robberto monacho audiente, et postea scribente. Et
qui de loco beati Stephani cognominati Beaniensis abstraxerit, quod Dathan et
Abiran accepit, accipiat.
* Les deux premières lettres
du mot Aicardus sont traversées d'un trait rouge, peut-être pour signaler une
erreur de copiste; il faudrait lire, je crois, Ricardus de Pauliniaco. Voyez ch.
157, 251, 364,
366, etc.
― 50 ―
DE ROAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Gaufridus Geraldi dedit Deo et sancto Stephano de suo
alodio unam peciam magnam, et est sita hec terra in parrochia sancti Laurentii
de Roach, et vocatur hec terra Acorciac, terram planam et unum quarterium de
silva et habitaculum sive verdegarium. Hoc donum fecit vidente Mainardo monacho
in sua presentia, et de laicis viderunt isti: Ramnulfus de Corciac, et Helias;
et Willelmus de monte Lugduno, et filius ejus Bertrandus auctorizaverunt.
DE ALODIO GALCHERII.
1083. ― 1098.
Notum sit per omne tempus omnibus monachis qui regimen
ecclesie Sancti Stephani tenuerint, quod Gaucherius dedit Deo et prothomartyri
Stephano alodium suum quod habebat; sed tamen mandavit ut uxor sua, dum in hoc
mundo viveret, tantummodo medietatem haberet; post mortem vero illius, Monachi,
sine ullo retinaculo, totum haberent. Facto autem hoc dono, relatum ei quod
quidam nepos suus nomine Ostendus Gaucherio dicebat quod nullo modo hoc alodium
nisi sibi dare poterat. Ipse, audito hoc verbo, jussit nepotem suum ad se
venire, et deprecatus est eum diligentissime, ut coram omnibus qui ibi aderant
diceret, quid in alodio suo requiret. Ille autem nichil habens quod juste
requireret, in presentia dompni Gislemundi abbatis donum firmavit quod
avunculus suus fecerat. Est autem illud alodium in parrochia sancti Johannis de
Cantiliaco, nec non in Chechavilla, et in aliis locis ubicumque sit dedit.
Stant in alodio rustici numero duodecim. Item de alodio quod ipse in burgo
habebat, de quo nos, jam eo vivente, terciam partem habebamus, de duabus
partibus suis mandavit, ut unam Sanctus Stephanus haberet, et Sanctus
Vincentius terciam partem. Factum est hoc donum vidente dompno Gislemundo
abbate, nec non Ostindo nepote suo supradicto, atque Arnaldo Ugonis, nec non Arnaldo
Gaucelmi, atque fratre suo Ricardo, et aliis multis, nomina quorum Deus scit.
Qui ulterius, suadente diabolo, hoc donum contradixerit, anathema sit.
― 51 ―
(DONUM MAINARDI DE CIRESIO.)
1083. ― 1098.
Mainardus de Cyresio juxta burgum Sancti Stephani burgum
suum habebat, in quo nec Monachi nec familia illorum ausi erant, neque panem,
neque carnem, neque aliquid omnino apprehendere, nisi illis Burgensibus qui in
terra sua manebant precium ilico redderent. Postea vero Mainardus, pietate Dei
commotus, dedit Deo et prothomartyri Stephano, in manu domni Gislemundi
abbatis, ut per omne tempus Monachi vel familia eorum hanc consuetudinem quam
in propriis Burgensibus habebant, in suis propriis qui in terra sua morabantur,
eandem acciperent; nec non etiam mandavit ut de proprio suo cellario vendam
Monachi, quemadmodum de aliis domibus, ulterius acciperent. Si aliquis hoc
donum contradixerit, anathema sit.
DE PAOLAC.
Ostendus Ademari dedit Deo et sancto prothomartyri
Stephano unum carterium vinee que est in parrochia Sancti Hylari de Paolac
prope ecclesiam, et in ipsa parrochia dedit suam partem del castenet quod
tenebat cum suo fratre Ademaro, sine ullo retinaculo dimisit monachis ibidem
Deo servientibus, ut beatus supradictus martyr fuisset intercessor pro anima
ejus apud terribilem judicem. Hanc affirmationem audivit Mainardus Ugo, et
Acardus Bego, et Ademarus frater ejus auctorizavit. Et qui a loco beati
Stephani abstulerit, maledictus sit.
DE AREAC.
1109. ― Après 1121.
(F.B. Il faut
lire: Avant 1121)
Iterius de Bria dedit in communi capitule ecclesie Sancti
Stephani Beanie vivarium, et locum ubi posset edificari molendinum, quod est
Areac in parrochia sancti Johannis de Chantilac, pro redemptione anime sue, et
filii,
― 52 ―
atque suorum aliorum parentum, in presentia dompni
Raimundi abbatis; quod donum statim illi offere fecerunt super altare, vidente
dompno Raimundo abbate, Iterio Johanni, Robberto de Arthenac, monachis; de
laicis, Mainardo Rasa. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.
(DONUM GAUCHERII ET GAUFREDI.)
1075. ― 1080.
Gaucherius et Gaufridus frater ejus dederunt Deo et sancto
Stephano, pro anima fratris sui, totam illam partem que in omnibus locis
videbatur pertinere ad eum. Et non post longum tempus quod hoc donum factum
est, Gauffridus dedit se ad monachum, in presentia dompni Iterii abbatis, et
totam suam partem de ipso alodio dedit Deo et sancto Stephano, vidente et
auctorizante fratre suo Galcherio, et Robberto monacho fratre suo. Qui hunc
(sic) donum per vim aut per occasionem auferre voluerit, cum Dathan et Abiran
et cum Juda traditore, vivus in infernum sine fine permaneat. Amen.
DE CHANTILAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Hoc est donum quod fecit Robbertus Galcherii, presbyter,
Deo et sancto Stephano; tertiam partem de toto alodio matris sue dedit ad
presens ubicumque sit inventum, concedente sua matre, et fratribus ejus,
Willelmo et Galcherio; et est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et
sancti Petri de Caluenciaco.
CARTA ARNAUDI DE MONTE AUSERIO.
1098. ― 1109.
Arnaudus de Monte Auserio dedit Deo et sancto
prothomartyri Stephano et monachis ibidem Deo servientibus in totis suis silvis
quantum opus
― 53 ―
haberent ad monasterium sine dando et vendendo. Hanc
affirmationem audivit Helias Acardi, et alii plures. Postea venit honor in manu
Willelmi comitis Engolismensis, et ille dedit simili modo quantum opus haberent
monachi ad calefaciendum in ipsis silvis, et affirmavit ex toto supradictum
donum sui avunculi. Hoc donum
fecit supradictus comes in presentia dompni Ademari abbatis. Hoc donum
viderunt et audierunt Willelmus Rasa, et Iterius de Borno; et alii plures
viderunt et audierunt. Si aliquis hoc donum vi vel aliqua fraude auferre
voluerit, maledictus permaneat sine fine. Amen.
DE ROICHALAU.
Ego Iterius de Bria dono Deo et sancto prothomartyri
Stephano meum alodium quod est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco,
vocaturque Aroichalau, quantum ibi videtur michi habere, totum do sine ullo
retinaculo, pro anima mea, et patris mei, atque matris mee. Hoc donum fecit in
presentia Mainardi monachi, vidente et audiente Bamnulfo presbytero ejusdem
ecclesie, atque Constantino Johanne, et fratre ejus Willelmo, et aliis pluribus
qui viderunt et audierunt. Post hoc affirmavit super sanctum al tare.
DE ROICHALAU.
1060. ― Avant 1083.
Hoc est donum quod fecerunt Iterius cognominatus de Bren,
et uxor sua Garsendis nomine, Deo et altari sancti Stephani, pro redemptione
animarum suarum, vel parentum suorum, de parte quorum procedit hec hereditas,
in parrochia sancti Johannis Cantiliacensis prope eandem ecclesiam, et vocatur
ab antiquis Aroichalau. De
ista hereditate quam dedit Iterius supradicto altari, retinuit medietatem
agrerie in vita sua, et post mortem sit integriter sancto Stephano. Juxta hoc
donum, dederunt similiter sancto altari, pro redemptione animarum patris et
matris sue, Iterius cognominatus Arnaldi, et fratres sui, Robbertus, et
Willelmus, totas partes integriter de ipsa hereditate que pertinebat ad eos
sine ullo retinaculo, et
―
54 ―
acceperunt
societatem de beneficio monasterii. Et de ipsa hereditate, Guthberga,
uxor Ramnulfi fratris supradicti Iterii, medietatem altari ipsius ecclesie
sancti Stephani dedit, pro redemptione anime sue et patris vel matris, de sua
parte, et habitacula tota dominica. Et de ista hereditate dedit Deo et sancto
Stephano Esingardis supradicti Ramnulfi, et Withberga alodium suum totum
indominicum, quod dedit pater suus in matrimonium, pro redemptione anime sue et
patris et matris sue. Et habet convenientiam ut sepeliatur in cimiterio Sancti
Stephani. Donum Iterii, vidit facere Arnaudus Launo; donum Iterii Arnaldi et
fratrum ejus, vidit Gislemundus, Ramnulfus; donum Guithbergis, vidit Iterius de
Bren; donum Esingardis, vidit Rothbertus nepos Iterii. Factum est hoc donum
regnante Philippo rege, et gubernante Bosone episcopo Sanctonensem ecclesiam.
DE PINO.
1086. ― Avant 1107.
Ego Willelmus, considerans hujus seculi fragilitatem, et
pro remedie anime mee, et patris vel matris mee, cedo ad basilicam Sancti
Stephani Beaniensis alodium meum quod est prope ecclesiam sancti Martini
cognominatam ad Pinum, in vicaria Monte Andronis; et habet duos quarterios
vinearum et duos de terra plana. Facta est carta ista regnante Philipo rege
Francorum, et tenente Sanctonensem ecclesiam Ramnulfo episcopo. Et qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE BONR (BORN)
1075. ― 1080.
Hoc est donum quod fecit Seguinus Ainardi Deo et beato
Stephano de sua parte alodii quod habebat in silva nuncupata Born, et abbas
Iterius dedit ci propter istud placitum, dimidium junctum vinearum que sunt in
parrochia sancti Johannis de Cantiliaco ad Verdegarium, et supradictus Seguinus
in ipsa hora fecit donum de istis vineis post suam (mortem?), et de toto alodio
suo quod habebat juxta illud sine ullo retinaculo. Et abbas et mo-
― 55 ―
nachi dederunt ei locum suum et sepulturam in monasterio. Hoc
donum viderunt et audierunt Ramnulfus de Aluiniaco, et Galcherius suus
consanguineus.
DE CHANTILAC.
1075. ― 1080. ― 3 Août.
Ranmulfus de Aluiniaco, filius Ademari et mater sua nomine
Die, et uxor sua nomine Aldeardis, per consensum filiorum suorum, Willelmi, et
Gardradi, tractavi, pro Dei timore et eterna retributione, ut ipse michi pius
Dominus in die ultime magni judicii veniam tribuere dignetur, quoddam alodium
meum donare monasterio Sancti Stephani Beaniensis, ubi honorabilis Iterius rector
preesse videtur, vel omni congregationi monachorum ibidem consistentium, tam
presentibus quam futuris; in Dei nomine volo in perpetuum jure firmissimo esse
concessum, hec sunt vinearum VIII quarterii, et terra plana, cum prato, sive
habitaculo Alduini cognominati Willelmi. Et est in page Sanctonico, in villa
que vocatur Cantiliacus. III nonas Augusti supradictus Ramnulfus dedit hoc
donum, cum filio suo nomine Ademari in Dei servitio et beati Stephani,
videntibus omnibus qui ibi aderant, videlicet Arnaldo de Monteauserio, Bernardo
Vicario, et Launone.
DE CHATMERIO (CATHMERIO).
Hoc est donum quod fecit Arnulfus Ademari Deo et sancto
Stephano, pro redemptione anime sue parentumque suorum, die quo liberavit eum
Dominus a vinculis sue captivitatis. Hec sunt duo carterii vinearum, et est in
parrochia Sancti Stephani de Gathmerio, et*
ALIA.
1098. ― 1109.
Mainardus de Gereis et frater ejus Raimundus dederunt Deo
et sancto prothomartyri Stephano unam peciam de terra que est in parrochia
Sancti
* Trois lignes sont restées
en blanc, vers le bas du folio, et la charte parait inachevée.
― 56 ―
Johannis de Chantilac, prope ecclesiam, in presentia domni
Ademari abbatis, supra altare ipsius ecclesie Sancti Stephani. Qui autem hoc
donum a loco aliqua fraude voluerit auferre, maledictus sit.
DE CHECHAVILA.
Hoc est donum quod fecit Achelmus cognominatus Ramnulfi
Deo et sancto Stephano, scilicet duo carteria de terra, in villa que vocatur
Chechavilla, et habiculum rustici unius, et aream, et ortum. Factum est hoc
donum vidente Mainardo monacho, et Robberto monacho, et Arnaldo laico.
DE
MECIACO.
Avant
1075.
Ego
Avierna et mater mea Amelia cedimus ad monasterium quod nuncupatur sancti
Stephani alodium nostrum quod est in villa que vocatur Meciacus, hoc sunt
vinee, terre, silve, quantum ad nostram partem procedit, hoc est ad mansionem
Petri; et in alio loco unum junctum vinearum; et in alio loco unum quarterium
quem tenet Fulcrannus, donamus sancto Stephano, ubi venerabilis Seguinus abba
rector preesse videtur presenti tempore, vel ad omnem congregationem
monachorum, tam presentibus quam in Dei nomine futuris. Et in alio loco, in
villa que vocatur Atusgiras, hoc sunt terre quantum ad partem nostram procedit,
dono sancto Stephano totum et integrum, et in perpetuum jure firmissimo volo
esse concessum. Licet in cessionibus penam inserere necesse non est, sed si
fuerit post hunc diem, ego aut ullus ex heredibus meis, ac proheredibus, seu
quislibet homo qui hanc concessionem frangere, aut meam devotionem impedirc
voluerit, in primis incurrat super eum ira Dei, et anathema sit.
ALIA DE CHANTILAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Achelmus Ranulfi dedit Deo et sancto Stephano IIIIor
quarteria de terra, et habitaculum rustici unius, et uauram juxta domum
predicti rustici. Et
― 57 ―
hoc donum auctorizaverunt Ostendus Galcherii, et Aimo
monachus. Est ista terra in parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco, in villa
que vocatur Chechavilla. Istos quatuor quarterios dedit in vita sua, et post
mortem suam totam terram que de ipsa borderia erat concessit Sancto Stephano
sine ullo retinaculo.
DE CHAMLONC.
1083. ― 1098.
Ego Willelmus offero hunc puerum nomine Ramnulfum in vice
parentum domno Gislemundo abbati pallam altaris manu ejus involutam, et hanc
peticionem manu mea subterfirmavi, testibusque tradidi roborandam. Et donamus
ego et filius meus Deo et sancto Stephano alodium nostrum, et medietatem de una
borderia ad Campiloles, et sextam partem de maso quod est in villa que vocatur
Champlonc, et totum alodium quod est in honore Birbizellensium, quod ad nostram
partem procedit, et in honore Archiacensis, in villa que vocatur Atrelath,
totum alodium quod pertinet ad nostram partem.
ALIA DE CANTILAC.
1109. ― 1121.
Stephanus presbyter de Montandret dedit in alodio suo quod
est in parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco IIIIor denarios in
domo rustici, et agreriam que est juxta domum, Deo et prothomartyri Stephano,
in presencia Raimundi abbatis, sine ullo retinaculo, videntibus monachis,
Iterio atque Willelmo. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE BONR (BORN).
Uxor Geraldi de Venziaco dedit Deo et sancto Stephano suam
partem de alodio quod querelabat in silvam nuncupatam Born, sine ullo retina-
― 58 ―
culo; et in alio loco, Avertolio in Vicaria Monteandronis,
habitaculum rustici, et unam eminatam de terra plana. Hoc donum fecit vidente
Ademaro de Venzac, et supra dicto marito ejus.
DE PAOLAC.
1075. ― 1080.
Hoc est donum quod fecerunt Willelmus nuncupatus de
Mananenxs et frater ejus Constantinus Deo et sancto Stephano, pro redemptione
animarum eorum, et habet unam borderiam in villa nuncupata Paolac, prope
ecclesiam sancti Hylarii, et castanetum, et vineam, et terram planam, quantum
pertinet ad supradictam borderiam, omnia concederunt (sic) beato Stephano, in
manu domni Iterii abbatis; et in alio loco, dedit Constantinus alodium suum
quod est in honore Ioenzazinse, post mortem suam. Qui de loco abstulerit,
permaneat maledictus. Amen. Testis qui vidit et affirmavit, Robbertus nepos
ejus.
DE AREAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Ego Arsendis soror Galcherii dono Deo et sancto Stephano
edificium unius molendini quod est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco,
in villa que vocatur Areac, in presentia Mainardi monachi, qui illud molendinum
facere fecit; sine ullo retinaculo dedit integriter. Fecit hoc donum vidente
Willelmo AlarLh.
DE PAOLAC.
Seguinus Ueilonus, quando migravit ex hoc mundo, fecit se
deferri ad monasterium sancti Stephani, dedit suum alodium, quod habebat in
parrochia sancti Hylarii de Paolac, sancto prothomartyri Stephano. In hac terra videtur habere silvam,
atque optimam vineam, sive terram planam; quan-
― 59 ―
tum habebat totum dedit. Et Gardradus Airaudi consanguineus
ejus affirmavit hoc donum, de proienie cujus procedehat hec hereditas. Si
aliqua persona voluerit infringere vel auferre vi aut dolo, maledictus sit.
Amen.
DE PAOLAC.
Hoc est donum quod fecit Ugo de Manganens Deo et sancto
Stephano, pro redemptione anime sue, de uno quarterio vinee que est in villa
que vocatur Paolac, et est juxta ecclesiam sancti Hylarii. Quod donum
affirmaverunt Robbertus et Arnaldus fratres ejus, ponentes illud super altare
sancti Stephani, in die sepulture ejus, testificantibus avunculis suis
Galcherio, Constantino, et Willelmo, ceterisque consanguineis suis. Et qui a
loco vi aut fraude abstrahere voluerit, anathema sit.
DE BEANIA.
1109. ― 1121.
Quoniam rerum memoria preteritarum oblivionis incommodum
persepe patitur, ideo posteritati nostre patefacimus, quod quidam miles nomine
Wardradus Achelmi quoddam fevum ab abbate Sancti Stephani Beanie habebat. Illo
tamen mortuo, quidam ex suis filiis, ipsi patri equivocus, tantam injuriam
abbati et monachis fecit, quod illis rectum facere nequibat. Quamobrem Abbas et
Monachi illum ab omni ecclesiastico officie privatum, atque in excommunicatione
diu tenuerunt. Deinde, justo Dei judicio, suum recognoscens reatum, veniam ab
abbate et monachis misericorditer petiit, quam Abbas et Monachi ei dare non
distulerunt, quia, propter injuriam quam Abbati fecerat, fevum quod pater suus
ab Abbate et Monachis habebat, illis omnino dereliquit. Deinde frater suus, qui
tunc puer erat, nomine Aimo Gardradi, postquam ad militare officium pervenit, illud
fevum injuste occupavit. Sed deinde, pro redemptione anime sue suorumque
parentum, Deo ac sancto Stephano, et monachis ibidem servientibus, concessit,
in presentia Dompni Raimundi abbatis, videntibus ipso Abbate, Unberto Rigaudi,
et Fulcaudo de Bren, et Constantino Lamberti.
― 60 ―
DE CANTILIACO.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus de Cantiliaco et filii
ejus de fevo quem habebat de Willelmo Rasa et matre ejus, Deo et beato
prothomartyri Stephano, de silva que cognominatur Cantiliacensis, sine ullo
retinaculo. Sed in vita sua retinuit unam nauuam ad secandum. Et est
conveniencia, ut post mortem ejus filii habeant de Abbate, et faciant servicium
quasi alii. Mainardus monachus loco supradicti martyris, vidit, et audivit, et
placitavit hoc donum, et scripsit sua propria manu. Si quis legerit hanc
cartulam, et voluerit scire nomen illius qui vidit facere hoc donum, agnoscat
esse Geraldum Achehni.
CARTA Wmi RAIMUNDl.
Vers le commencement du XIe siècle.
Notum sit omnibus qui hanc cartulam legerint, quod quidam
homo nomine Willelmus Raimundi, pro redemptione sue anime parentumque suorum,
in parrochia Sancti Valerii, tres nummos in quadam sua borderia, in uno quoque
anno in Nativitate dedit Deo et sancto Stephano; et in quodam quarterio de
terra sua, quartum, in uno quoque anno similiter dedit. Videntibus Iterio
Johannis, Helia de Monteguidone, et Focaudo de Bren.
DE FAIOLA.
Hoc est donum quod fecit Ramnulfus Texerius Deo et Sancto
Stephano, pro redemptione anime sue, unum quarterium de terra plana que est
juxta masum nuncupatum Faiola, et est debitum istius terre, agreria, quatuor
denarii, et una gallina ad Nativitatem.
DE MERCOIS.
Geraldus Beanie et consanguineus ejus Willelmus
Estachavila dederunt Deo et Sancto Stephano unam peciam de terra que est
Amercois, prope
― 61 ―
castrum Monteleudone, pro redemptione animarum suarum
parentumque suorum; et habitacula rusticorum qui stabant in hanc terram
dederunt sine ullo retinaculo, et medietatem agrerii de omni re, et unaqueque
domus reddit IIII D. (denarios), et unam gallinam.
DE ALODIO DE CHAUS.
Hoc est donum quod fecit Geraldus Aimericus Deo et altari
prothomartyris Stephani de suo alodio quod est juxta silvam que vocatur Chaus;
totam partem suam dedit sine ullo retinaculo, vidente Arnaldo priore, atque
Robberto monacho. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE CHECHAVILA.
1083. ― 1098.
Gardradus de Aluiniaco dedit Deo et Sancto Stephano, pro
redemptione anime sue, et patris, et matris sue, et est istud alodium in
parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco, et vocatur Achechavilla, in unum locum
dedit IIII quarterios, et in alio loco similiter. Hoc donum fecit in presentia
domni Gislemundi abbatis, supra sanctum altare, vidente Ramnulfo Fulcherii.
DE PAOLAC.
Hoc est donum quod fecit Constantinus Aradi Deo et altari
sancti Stephani de sua parte de alodio quod habebat in villa nuncupata Paiolac;
totam partem suam dedit sine ullo retinaculo. Qui de loco abstulerit, anatema
sit.
DE ERMENTEIRA.
Tetberga dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano duos
quarterios de terra, et unum de silva, et est in loco qui vocatur Ermenteria.
Et qui de loco abstulerit, anathema sit.
― 62 ―
(DONUM AMBLARDI BT FRATRIS EJUS.)
Amblardus et frater ejus dederunt alodium suum quod est ad
capellam Sancti Antonini. Et qui de loco abstulerit, anatema sit. Et in
festivitate Sancti Stephani que est III Non(as) Aug(usti), debitum alodii
istius est XII denarii, et quintum de terra.
DE CHAIO.
Hoc est donum quod fecit Helias filius Ricardi Ardenc de
suo alodio quod est in villa nuncupata Auchai; pro redemptione anime patris et
matris parentumque suorum, Deo et Sancto Stephano, habitaculum unius rustici
dedit, et debitum domus IIII D. (denarii).
DE BIARCO.
Constantinus de Brodioescacer* dedit Deo et sancto
Stephano, pro redemptione anime sue et parentum suorum, tres quarterios de terra,
et est ipsum alodium in villa que dicitur Biarco, in Vicaria Cathmeriacinse.
DE ERMENTEIRA.
Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus et Achelmus Deo et
altari sancti Stephani de uno quarterio terre que est Armenteiraco, dederunt
propter hoc ut Deus animabus parentum suorum in ultime die remedium
prestitisset. Et ego Iterius qui scripsi de meis oculis vidi. Et qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
* Dans la Charte 422, on trouve Constantinus de Brolio Escacerio, et aussi
Escacer, Eschacer; le mot Brodium est inconnu au moyen âge, celui de Brolium
est très-usité; il doit y avoir ici une faute; il faut lire Brolio au lieu de
Brodio.
― 63 ―
DE LUC.
Ademarus Bathalola dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione
anime sue, et patris, et matris, duos quarterios de terra; et est ista terra
Aluc. Et qui vi aut fraude a loco abstulerit, maledictus sit.
DEU CORDERSX.
Uxor Robberti de Combes nomine Maria, soror supradicti
Ademari, dedit Deo et sancto Stephano suam partem alodii quod est in loco qui
vocatur Auscoderx, et est alodium istud in parrochia Sancti Felicis de Meciaco,
audientibus Jusvert, et Ramnulfo presbytero.
DE CHAUS.
1032. ― 1037.
Ego Ademarus et frater meus Iterius qui filii fuimus
Ramnulfi de Barret, postmortem patris nostri, convenientiam fecimus inter nos,
ut quisquis prior solveret debitum mortis, fratri suo viventi condonasset totum
honorem suum. Postea vero ego Ademarus cupiens renunciare seculo et servire Deo
in monasterio Sancti Stephani sub regula beati Benedicti, gratia solvendi me a
supradicta convenientia, feci placitum alio modo cum Iterio fratre meo,
videlicet ut ego haberem tertiam partem de toto alodio nostro, et Iterius duas;
sed hoc quod Iterius haberet supra sortem suam, hoc est, ultra medietatem
alodii, habuisset in feodo ab abbate supradicti monasterii. Tali vero modo, cum toto alodio meo, dedi
memetipsum monachum Deo et sancto Stephano. Quem postea, annuente
Godefrido archiepiscopo*, qui illo die regebat Xanctonensem ecclesiam, et
Gauffrido
* L'archevêque Geoffroi,
contemporain de Geoffroi, comte d'Angoulême (1032-1048), ne saurait être autre
que Geoffroi II, élu et sacré à Blaye, en 1027, comme archevêque de Bordeaux;
il tint ce siège jusqu'après 1043, époque où une charte de l'abbaye de Sainte-
― 64 ―
comite Engolimensi, atque Fulcaudo de Archiaco, nec non et
aliis pluribus principibus, caterva monacorum supradicti monasterii, quamvis
Deo indignum, stabilierunt abbatem sibi. Istud vero alodium est circa silvam
que vocatur Chaus, et de ipsa silva est aligna pars istius alodii, et in alia
villa que vocatur Barret. Qui huic dono contradixerit a loco Sancti Stephani,
vi aut fraude fecerit, separetur a celesti regno, et cum impiis dampnetur in
inferno.
CARTA ITERIO DE BARRETH.
1075. ― 1080.
Ego in Dei nomine Iterius de Barreth et Bernardus frater
meus dedimus quandam hereditatem nostram que est juxta silvam que vocatur
Chaus, Deo et sancto prothomartyri Stephano, in manu dompni Iterii abbatis
Beaniensis loci. Accepimus
autem, ab ipso abbate et a monachis ibidem Deo servientibus, beneficia loci, in
vita, sive in morte. Hoc donum fuit factum legaliter, vidente Mainardo
Rasa, et fratre suo Willelmo, et Gardrado Achelmi, atque Galcherio, et Ademaro.
Omnes isti viderunt, et alii plures quorum nomina tacebimus. Qui a loco
voluerit auferre, aut vi aut dolo, auferat ei Deus partem de celesti regno.
Mainardus monachus, qui vidit et audivit, scripsit hanc cartam. Hoc donum
factum est, regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Bosone episcopo
Xanctonensem ecclesiam.
DE CASTANETO.
Ego Aidelina, que fui filia Heldradi, et filius meus
Helias, cedimus ad monasterium Sancti Stephani alodium nostrum quod est in page
Sanctonico
Croix, le qualifie ainsi: «
Godefnio archiepiscopo, et incomparabili luce sapientiae, ac morum honestate
refulgente. » (Gall. christ. II. col. 801 et instr. 269). En 1029, cet
archevêque faisait, en présence d'Islon, évêque de Saintes, la consécration de
l'église de Saint-Paul-de-Bouteville; en 1038, au mois de mars, il souscrivait,
à Saint-Jean-d'Angély, avec Arnulfe (ou Arnald), évêque de Saintes; d'ailleurs
Arnulfe avait souscrit deux chartes, dès 1037, avec la qualité d'évêque de
Saintes. Nous sommes donc certains que l'élection d'Adémar de Barret, abbé de
Baigne, eut lieu entre les années 1033 et 1037. L'église de Saintes, pendant ce
même temps, fut gouvernée par Geoffroi II, archevêque de Bordeaux; cette donnée
historique était ignorée jusqu'ici.
―
65 ―
in villa
que dicitur Castanetus, et locus appellatur ad Verdegarium, hoc sunt terre,
vinee, silve, prata; quantum ad partem nostram procedit, totum dedimus, sancto
Stephano. Qui de loco abstraxerit, anathema sit. Quod si fuerit ego aut
ullus ex heredibus meis ac proheredibus, seu quislibet homo, qui hoc donum
infrangere voluerit, excommunicatus permaneat. Amen.
DE ERMENTEIRA.
Hoc est donum quod fecerunt Willelmus Geraldi et frater
suus Bego sancto prothomartyri Stephano, pro anima patris et fratris sui, et
est ista Ermenteria, et dederunt habitacula rusticorum circa silvam sine ullo
retinaculo. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE PAOLAC.
1075. ― 1080.
Ego Willelmus et Constantinus frater meus damus Deo et
sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus, de nostro alodio quod est
in parrochia sancti Hylarii a Paolac, totam unam borderiam cum vineis et
castanetum totum quod ad nos videtur pertinere. Hoc donum affirmavimus in
presentia dompni Iterii abbatis, audiente et vidente Ademaro Acbrant, qui est
ex nostra parentela, et illum rogavimus ut hoc donum fecisset tenere sine ullo
impedimento. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus partem de celesti
regno, et cum Dathan et Abiran perpetuam penam habeat sine fine. Amen.
DE BOSC BARRAZIL*.
1098. ― 1109.
Ademarus abbas, et monachi sancti Stephani, vendiderunt
unam obtimam mulam Ostendo Galcherii, et ille dedit propter eam de suo alodio
quod
* La copie ajoute: près
Chantillac,
― 66 ―
habebat ia parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, silvam
que est juxta domum Constantini Johannis, et est vocata Bosc Barazil; dedit
sine ullo retinaculo extra quintum de pascherio de uno brolio, et totam terram
que est juxta silvam, sicut sciunt habitatores, similiter extra quintum*
agreria, et ante mansionem Robberti Arnaldi duas sexteratas, et in alio loco
ante mansionem Robberti Olarii duos quarterios, similiter borderiam Gibberti
extra quintum. Omnes rusticos qui habitaverint in istas terras erunt monachis
sine ullo servicio de ipsa terra. Et Narmandus frater ejus auctorizavit hoc
donum, et spospondit (sic) in sua fide, in manu Mainardi monachi, audiente
Ostendo atque Gauscelmo. Et uxor ejus auctorizavit, et filius ejus similiter,
in presentia Mainardi, audiente Arnaldo Constantini, et Robberto Arnaldi. Hanc affirmationem
fecit Ostendus supra sanctum altare, in presentia dompni Ademari abbatis, et
monachorum, vidente Willelmo Rasa, atque Aimerico de Burgo, et Iterio de Bria,
et aliis pluribus. Quo facto,
Arnaudus Gauscelmi, et Ricardus frater ejus, et Willelmus Ferriol, in fidem
suam spoponderunt ut placitum istud tenere facerent. Et misit Ostendus
fidos jussores, scilicet Willelmum Rasam, et Iterium de Bria, atque Ademarum
Acbrant, et ita xanxerunt ut si aliquis hoc donum infrangere voluerit, illi de
terra sua tantum darent sancto Stephano, quantum Willelmus Rasa vel Ademarus
Acbrandi laudaverint faciendum.
(DONUM GARDRADI ACHELMI.)
Gardradus Achelmi, ante obitum suum, dedit Deo et altari
sancti Stephani medietatem alodii sui ubicumque inventum esset, sine ullo
retinaculo, et Abbas dedit ei quantum opus fuit ad obsequium sepulture ejus.
Testes qui viderunt Ademarus Acbrant, et Gauscelmus, atque archipresbyter
Arnaldus. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus partem celestis regni.
Amen.
DE CHANTILAC.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Cantarel Deo et sancto
Stephano, pro
* Après le mot quintum, les
mots de pascherio de uno brolio et totam terram, répétition d'une ligne
précédente, ont été effacés par un large trait à l'encre rouge, passé en
travers de ces mots.
― 67 ―
redemptione anime sue, de alodio suo quod est in villa que
vocatur Cantiliacus, juxta terram Alduini Dominici. Debitum hujus terre quatuor
denarios in festivitate beati Stephani.
ALASPELETANER[ES] .
Climencia soror Robberti Gaucherii monachi suum alodium
quod est Alaspeletaneires dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, hoc est
masio (sic), et vinee, et terre, et reddit ad Nativitatem Domini, III D.
(denarios), et est convenientia ut sit sepulta in cimiterio sancti Stephani.
DE CHANTILAC.
Benedictus et uxor sua nomine Isabeth dederunt Deo et
sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum, habitationem suam, et unum
quarterium de terra, et est debitum II D. (denarios) et quintum de terra, et
est in parrochia de Cantiliaco. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit.
Amen.
ALIA.
1075. ― 1080.
Ego Rotbertus qui filius Ramnulfi Scolarii de Montecalcio
fui et Fulcherius presbyter frater meus, per consensum parentum nostrorum,
dedimus, penam eternam cupientes evadere, et ut etemam retributionem consequi
valeremus, quoddam alodium nostrum sancto prothomartyri Stephano, ubi
honorabilis Iterius abbas rector Beaniensis ecclesie preesse videtur, vel omni
congregationi monachorum ibidem consistentium, tam presentibus quam in Dei
nomine futuris, volumus in perpetuum esse concessum, et est alodium istud prope
ecclesiam sancti Johannis Cantiliacensis, ad locum qui vocatur ad capellam
sancti Sulpicii, et sunt in alodio isto, terra, vinea, et silva. Preterea aliud alodium quod
tenebamus in fevo ipso die ab Iterio Bauter, eo annuente nobiscum, firmavimus
hunc (sic) donum beati prothomartyris Stephani ecclesie.
― 68 ―
DELABRIQUERIA (DE LA BRIQUERIA).
1083.― 1098.
Guillelmus Fulcherii et frater ejus querelabant in terram
sancti Stephani in villa que vocatur Alasbriceires, et est hec terra juxta
silvam de Chaus quedam pars de hoc alodio quod requirebant, et venit hec
concordatio inter abbatem Gislemundum, qui illo die ecclesiam sancti Stephani
regebat, et monachos, ut abbas daret ei parthem beneficii loci, in vita et in
morte, et sepulturam in presenti loco, et anniversarium patris ejus omni anno.
Et dedit supradictus abbas XX solidos eis, et ille Willelmus, sine ullo
retinaculo, dimisit hanc querimoniam quam habebat in alodio. Et fecit hoc donum
in presentia Mainardi monachi, qui omnia hec placitavit, vidente Arnaldo
Fulcherio fecit hoc donum, et dimisit totum, et Petro sacerdote de Sauiola, et
vidente Geraldo presbytero, et fecit auctorizare fratri suo.
DELASPELETANEIRES.
Avierna de Bria dedit Deo et altari sancti Stephani
Beaniensis loci, pro redemptione anime sue, vel parentum suorum, quantum ipsa
habebat de alodio Alaspeletaneires, hec sunt terre, vinee, silve, cultum et
incultum totum dedit sine ullo retinaculo parentum suorum; medietatem dedit in
vita et post mortem aliam. Hoc affirmavit audiente Mainardo monacho, Ramnulfo
preposito, et Brictione.
DE CHAIO.
Hoc est donum quod fecit Gombaudus Rotberti Deo et sancto
Stephano, pro anima sua et parentum suorum, de suo alodio quod est in villa
nuncupata Auchai in parrochia sancti Symphoriani. Totam suam partem quam habebat dedit sine ullo
retinaculo. Hoc donum affirmavit in presentia
― 69 ―
abbatis atque monachorum, vidente Constantino laico, et
alio consanguineo ejus. Qui a loco voluerit auferre, maledictus permaneat sine
fine. Amen.
DE ERMENTEIRA.
Bego Geraldi dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano,
pro redemptione anime sue, patris seu matris sue, de terra que est in villa que
vocatur Aermenteira, hec sunt habitationes quatuor rusticorum, vidente Rainaldo
fratre suo, atque Arnaldo priore. Qui a loco sancti Stephani abstulerit,
maledictus sit. Amen. Dederunt autem similiter, Willelmus Geraldi, et Bego
frater ejus, sancto Stephano Agriciac duos quarterios de terra, vidente Arnaldo
archipresbytero de Meciaco.
DE AUSESARS (AUX ESSARTS).
Guillelmus Thaphael dedit Deo et sancto Stephano, pro
redemptione anime sue, patris et matris, unam peciam silve Ausesarz, et Iterius
Gauscelmi dedit hoc quod habebat. Hoc donum factum est in manu Arnaldi prioris,
videntibus Bernardo monacho, et Grimoardo. Et qui hoc donum aliqua fraude
voluerit infringere, maledictus sit. Amen.
DE CRUC.
Hoc est donum quod fecit Aleaic de Cruc Deo et sancto
Stephano, pro redemptione anime sue, et est ista terra a Cruc; quantum
pertinebat ad suam partem, totum dedit.
DE CHAIO.
Ramnufus (sic) Aicius dedit Deo et sancto Stephano unum
junctum de terra, dimidium est Auchai prope habitaculum Heldradi et Balduini,
et
― 70 ―
tenet illum Lambertus Corbs, debet tres denarios, alium
vero tenet constabulus Texerius, et est Achauuencas. Testes qui hoc videnmt,
Launonus de Berbezillo, et Andro de Cereis, et Lambertus supradictus qui hoc
vidit et affirmavit, et Robbertus indignus monachus scripsit.
DE CHABOAC.
Guillelmus Launo de Chaboac, et Olricus frater ejus, et
Robbertus frater, et Seguinus Launo, dederunt sancto prothomartyri Stephano
alodium quod habebant Achaboac, et reddit censum VIII denarios ad Rogationes.
Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE CHANTILAC.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Ostindi Deo et sancto
Stephano de quinque quarteriis de terra, pro redemptione anime sue, et est in
parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et abebat in fevo ab Ostindo
Galcberio, et ipse auctorizavit. Et qui de loco sancti Stephani abstulerit, sit
maledictus. Amen.
DE MECIAC.
1098. ― 1109.
Notum sit posteritati nostre quod Guido filius Constantini
Oggerii dedit Deo et sancto Stephano omne alodium suum quod habebat apud Mezac,
et in alio loco apud Ermenteira, in manu dompni A. (Ademari) abbatis. Quod
donum concessit Robbertus Aimerici cognatus supradicti Guidonis. Postea vero
abbas, cum consilio monacorum, dedit supradicto Guidoni locum suum, ut dum
viveret victum et vestitum haberet, videntibus et audientibus Mainardo monacho,
et Fulcaudo Bertaudi, et Willelmo Rasa, et Ademaro de Venziaco.
― 71 ―
DE TERRA QUE VOCATUR BROCIAC QUE EST A CHASTANET.
Ouberga filia Constantini Soau et filii dederunt Deo et
sancto Stephano, pro redemptione anime sue, et patris, et matris, et parentum
suorum. Ista terra est in parrochia sancti Simphoriani de Castenet, et vocatur
hec terra Abrociac. Hoc alodium dedit in presentia Mainardi monachi, et vidit
facere hoc donum Johannes Gauscelmi. Et Willelmus, nepos ejus supradicte
femine, dedit unam peciam de terra plana, et domum rustici, et de una petia de
vinea omni anno, unum sextarium de optimo vino, et quintum de terra, et IIIIor
denarios ad Nativitatem Domini. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE GENUEIRAC.
Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus de Couz, et Gardradus
frater ejus, Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum et
parentum suorum, quoddam alodium quod est in villa que vocatur Genueirac prope
ecclesiam in vicaria de Cosnac prope castrum Monteandronis, totum ipsum alodium
dederunt sine ullo retinaculo medietatem dominicam, et habicula rusticorum, et
ortos, et areas, et omne servicium monachis Deo et altari sancti Stephani
servituris. Gardradus supradictus post mortem suam dedit illam partem quam
retinuerat sancto Stephano, et est convenientia ut monachi sepelirent eum honorifice
sine aliqua peccunia, nisi ipse daret sua voluntate. Testes qui videront facere
hoc donum sunt isti, Amblardus de Cardes, et filius ejus, et Raimundus de
Vernula. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE CHANTILIACO.
Vers 1083.
Hoc est donum quod fecit Ostindus Faber Deo et sancto
Stephano de una pecia de terra cum viridario, et est ista terra in parrochia
sancti Johannis
―
72 ―
Cantiliacensis,
juxta terram quam Bos* episcopus dedit supradicto martyri, pro redemptione sui
genitoris. Debitum hujus terre IIIIor D. (denarios) ad Nativitatem
Domini.
ALIA.
Guillelmus,
et Bernardus, et Petrus, filii Geraldi Achelmi, dederunt duos quarterios
vinearum Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime patris sui, vidente
dompno abbate et Arnaldo priori. Hec vinee sunt in parrochia sancti Johannis de
Cantiliaco. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE
CHAMBALO.
Girberga
de Monte Maurello dedit Deo et sancto Stephano quendam quarterium alodii aumoli
Chambalo, pro redemptione anime sue. Qui a loco abstulerit, anathema
sit.
DE MECIACO.
Après 1060. ― Avant 1075.
Ego Launus de Berbezillo dono Deo et altari sancti
Stephani Arnaldum filium meum, pro redemptione anime mee seu parentum meorum,
in presentia dompni Seguini abbatis, et dono de hereditate mea supradicto
martyri partem meam de ecclesia sancti Felicis de Meciaco, hoc est octava pars
totum et abintegrum. Hoc donum feci et affirmavi, et filii mei, videlicet
Iterius et Bernardus, in festivitate sancti Stephani, vidente Arnaldo de Monte
Auserio, et Bernardo Vicario, et aliis pluribus, regnante Philippo rege, et
Iterio priori istum locum tenente.
* Selon toute vraisemblance,
il faut lire Boso episcopus, et il s'agit ici de Boson évêque de Saintes. Dans
la donation faite par Arsende Rasa (charte 164), du temps
de l'abbé Itier, on voit que cet évêque, qui gouvernait encore l'église de
Saintes, avait une partie de l'alleu de Born et de Chantillac.
― 73 ―
DE ERMENTEIRA.
Hoc est donum quod fecerunt Ademarus, et Alduinus nepos
ejus, Deo et sancto Stephano, de uno quarterio de terra que est Aermenteira, et
medietatem de silva, et medietatem de terra plana, et reddit ista terra VI
denarios ad Nativitatem Domini. Et qui a loco abstulerit, anathema sit. Hoc
donum vidit Arnaldus monachus.
DE FAIOLA.
Odolricus de Monte Cilio dedit Deo et sancto Stephano, pro
redemptione anime sue, unum quarterium de terra, et est juxta masum sancti
Stephani de Faiola; debitum terre illius, agreria, et ad Nativitatem Domini
IIII denarios, et unam gallinam.
ALIA
Arnulfus dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium de
terra pro redemptione anime sue, et est ista terra juxta masum sancti Stephani
quod vocatur Faiola; debitum istius terre, agreria, et IIIIor
(denarios?), et unam gallinam.
ALIA.
Hoc est donum quod fecit Bernardus de uno quarterio de
terra Deo et sancto Stephano, et est ista terra juxta masum de Faiola; debitum
istius terre, agreria, et IIIIor D. (denarios), et I gallinam, ad
Nativitatem.
ALIA.
Guitberga dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium de
terra, et est juxta masum de Faiola; debitum istius terre unam gallinam, et
IIIIor
― 74 ―
D. (denarios), ad Nativitatem. Si aliquis hec dona
voluerit infringere, maledictus permaneat sine fine. Amen.
DE MECIACO.
1083. ― 1098.
Ego Geraldus do ad monasterium sancti Stephani Beaniensis
ubi venerabilis Gimo abbas presenti tempore rector preesse videtur, masum meum
indominicatum quod est in villa Meciaci, quantum ibi ad illum masum pertinet,
et quod ibi visus sum habere cum casa indominicata, et in alio loco vineas. Hoc
autem monachis ibidem Deo servientibus, tam presentibus quam in Dei nomine
futuris, in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum. Et qui hoc donum
aliqua fraude voluerit (auferre*), auferat illi Deus partem celestis regni.
DE LAVALADA (DE LA VALADA?)
Predescessorum nostrorum facta atque dicta scriptis in
memoria retinentur, quapropter scripto donum tradimus quod Maiencia domina
Castelli de Blanzac fecit Deo et sancto Stephano Beanie, et Fulcaudo de la
Garda ejusdem loci monacho, et aliis fratribus ibidem Deo servientibus; dedit
namque, pro salute anime sue atque suorum parentum, terram quandam in qua
ecclesiam edificarent que de Castanet vocatur, et omne quod in ea habebat sine
ullo retinaculo usque ad Castelar, et infra Castelar vinearum quatuor
quarteria, et in alio loco terram in qua stagnum facerent, et in alio loco
quoddam, et in alio loco quartam partem cujusdam masi quod de Lavalada vocatur.
Hoc donum fecit videntibus Seguino Rainaldi, et Raulfo Maurac, et Constantino
Alberti, atque Benedicto ejus filio, et aliis compluribus. Post hec Benedictus
supradicti Constantini Alberti filius villicationem et omnem censum quem in ea
habebat, dimisit. Qui hoc donum aliqua fraude vel aliqua occasione abstulerit
vel minuerit, anathema sit.
* La copie du XVIIe
siècle a suppléé ce mot qui manque à l'original; il fallait au moins un
équivalent pour compléter le sens de la phrase.
― 75 ―
DE MARNIAC.
1141. ― 1149.
Guillelmus Escos in vita sua dedit Deo et sancto prothomartyri
Stephano alodium suum quod habebat in parrochia sancti Stephani de Marnac, quod
tenebat de illo Arnaudus de Lamairac, et erat in illo alodio terra ad colendum
apta et verdegarium de quo ipse possessor reddebat annuatim XVI D. (denarios),
de quibus predictus Willelmus investivit ecclesiam sancti Stephani Beanie cum
adhuc viveret. Factum est autem hoc donum in presentia dompni Helie abbatis in
dominica die ebdomadario missam cantante, videntibus monachis Helia et
Ramnulfo, et Raimundo, atque Helia infantibus, et laicis Ranulfo Jusvert, et
Ramnulfo de Barret, et Iterio de Born, et aliis pluribus. Et qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE CHALUENZAS.
Hoc est donum quod fecit Avierna et filii sui Arnaldus et
Gardradus Deo et sancto Stephano, et dompno abbati, omnique conventui, propter
Willelmum filium suum, hoc sunt vinearum quinque quarterii in villa que vocatur
Calvincianum (sic). Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE VILANOVA.
Avant 1075.
Ego Fulcherius Arradus, et soror mea nomine Emma, et
nepotes mei, Gulfrannus, Aimo, Fulcherius, Fulcaudus, damus Deo et sancto
Stephano alodium nostrum quod est in villa que vocatur Villa nova, hoc est
clausum de vineis et terris quantum ad meam partem pertinet cultum et incultum,
et in ipsa villa ultra aquam, medietatem verdegarii cum terra plana, et parum
prati. Quod si fuerit post hunc diem ullus ex meis heredibus ac proheredibus,
seu quilibet homo qui hoc donum refragare aut meam devo-
― 76 ―
tionem impedire voluerit, hoc scitote quia ad Castri
Archiacensi portam affirmatum fuit. Auditores et affirmatores fuerunt, Iterius
prior, Willelmus de Archiaco, Fulcaudus Vicarius; Emma supradicta et filii sui
fecerunt hoc donum, regnante rege Philippo in Francia, et regente Bosone
episcopo Sanctonensem ecclesiam.
RICARDI DE PAULINIACO.
1085. ― 1098.
Ricardus de Paulinac dedit Deo et sancto Stephano decem
quarterios de terra, et in hanc terram dedit habitaculum unius rustici, et est
ista terra in parrochia sancti Caprasii ad Paulinac, prope alios decem
quarterios quos ipse dedit. Hoc
donum fecit in presentia Gislem(undi) abbatis et monacorum, feria IIa post
resurrectionem Domini ante altare.
DE CIRESIO ET DE CAMPO LONGO.
Notum facimus successoribus nostris quod Airaudus de
Clauenac filius Ademari dedit Deo et sancto Stephano et fratribus Beanie Deo
servientibus, illam partem quam habebat in alodio de Ciresio et de Campo longo,
pro anima sua et parentum suorum. Huic dono adfuerunt Heldradus monachus de
Venzac, Arnaldus monachus de la Landa, Willelmus Boca, Willelmus Escos.
DE MOLENDINO DE CHAMBALO.
1083. ― 1098.
Mainardus de Ciresio habebat quartam partem in molendino
de Chambalo, et illam quartam partem dedit Deo et sancto prothomartyri
Stephano, et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo servientibus, pro anima
sua et parentum suorum, in manu dompni Gislemundi abbatis, et similiter dedit
domum in qua stabant molendinarii supradicti molendini sine ullo retina-
― 77 ―
culo. Huic dono interfuerunt, Mainardus de Bren monachus,
Ramnulfus monachus, Constantinus presbyter de Loevilla, Andro Saborellus,
Guillelmus Alardi. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE CHANTILAC.
Hoc est donum quod fecit Ostindus Galcherius Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue, hoc est borderia in villa que vocatur
Cantiliacus tota dominica, et in aliis locis ubicunque pars evenerit, sive
parva sit, sive magna, medietatem. Et ego Robbertus monachus qui scripsi
manibus meis, vidi occulis meis. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.
CARTA ODOLGARDIS.
Avant 1075.
Ego Odolgardis do ad monasterium sancti Stephani
Beaniensis unum masum cum vineis, et pratis, et farinariis, et silvis, cultum
et incultum, et de mancipiis meis dono Deo et sancto Stephano, hoc est
Reinaldum, et uxorem suam Mariam cum infantibus suis filios et filias, et est
locus ipse in honore sancti Stephani, ubi venerabilis Seguinus abba presenti
tempore rector preesse videtur, et hoc in perpetum jure firmissimo volo esse
concessum. Quod si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex meis heredibus ac
proheredibus seu quilibet homo qui hanc concessionem refrangere aut meam
devotionem impedire voluerit, anathema sit. Amen.
CARTA DE CONCORDIA QUAM FECIT GARDRADUS DE MALIASER.
Après 1133. ― Avant 1141.
Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur,
ideo dimittimus scriptum successoribus nostris, concordiam quam fecit Gardradus
de Maliacer de elemosina Ostindi avunculi sui. Ipse Ostindus in ultima
infirmitate positus, fecit testamentum, in presentia Ramnulfi Bernardi
capellani sui, et Ramnulfi sacerdotis de Vaseac, et Helie Petri de Monte
Guidone, et
― 78 ―
dedit Deo et ecclesie beati Stephani Beanie, et monachis
ibidem Deo servientibus, in elemosina, pro anima sua et parentum suorum,
decimam quam habebat de supradicto Helia in fevum, in parrochia sancti
Vincentii de Vasseac, et partem illam quam habebat in communis (sic) alodiis in
quibus habebat partem ecclesia Beaniensis, et ministri ejus, pro elemosina
aliorum suorum parentum, borderiam Constantini Johannis, et aliam quam tenebat
Arnaudus Seguini, et terram quam dedit matertera (?) sua Ymbria supradicte
ecclesie in elemosina, quam ipse auferebat abbati et monachis, concessit
ubicumque esset supradicte ecclesie et servitoribus ejus, et concessit ibi
corpus suum ad sepeliendum. Postea vero in presentia Elie abbatis concessit
suprascriptam elemosinam. Ibi interfuerunt Heldradus monachus et sacrista, et
Ramnulfus sacerdos de Vaseac, et Iterius sacerdos de Caluencas, et Arnaudus Bardo.
Aimo vero Gardradi abbati et monachis abstulit supradictam elemosinam, unde
abbas et monachi conquesti sunt domno Willelmo Sanctonensi episcopo, et Ademaro
de Archiaco, et Fulconi de Monteauserio. Willelmus episcopus, audito clamore,
vocavit Aimonem ante se ad causam discutiendam; Aimo autem rennuit venire, et
contemsit mandatum. Quapropter posuit sententiam suam super eum. Postea vero
Aimo cognovit veritatem rei, et de injuria quam faciebat abbati et monachis
fecit concordiam. Concordia talis fuit ut abbas et monachi haberent medietatem
decime de Vaseac, et medietatem alodii supradicti et unam borderiam de duabus
et de terra que fuit domine Himbrie medietatem, et Aimo haberet aliam
medietatem, tali pacto ut post mortem uxoris sue et filii sui recuperaret
ecclesia, et monachi, partem illam quam ipse retinebat ex integre, sine
dilatione ex omnibus rebus suprascriptis. Hanc concordiam concessit Hisabet
uxor Aimonis. Huic concordie interfuerunt, Fulco de Monteauserio, Prior Petrus
de Venzac, Heldradus sacrista, Mainardus de Venzac, Petrus Mainardi, et alii
plures. Gardradus supradictus post mortem patris sui partem illam quam retinuit
pater suus in vita matris sue, et in vita matris sue et in vita sua, de
elemosina supradicta, cum consilio Bernardi Willelmi, dimisit, et concessit Deo
et ecclesie beati Stephani Beanie et monachis ibidem Deo servientibus,
borderiam videlicet Arnaudi Seguini, et supradictum alodium, et terram domine
Ymbrie ubicumque sit, excepte uno casallo quem abbas in gratia sua misit, decimam
vero concessit, et dedit, post mortem, supradicte ecclesie Beanie et monachis,
et est convenientia ut abbas et Heldradus solvant decimam de LXVI solidis, et
Gardradus faciat eis habere decimam in isto anno, et habeant (sic) in
vestituram per V annos; post V annos si ipse Gardradus per se, non per alium,
voluerit habere decimam, reddat LXVI solidos abbati et monachis, et habeat eam
tali pacte quod nullus alius
― 79 ―
habeat eam pro aliquo precio; sed si ipse voluerit in vita
sua dimittere eam supradicte ecclesie et monachis, et voluerit inde habere
precium, et est convenientia ut abbas et monachi habeant decimam per LXVI
solidos; si vero ipse tenuerit eam dum vixerit, fuit convenientia ut post finem
vite sue supradicta ecclesia et monachi decimam habeant sine precio, et sine
dilatione. Hanc concordiam ipse Gardradus firmavit per fidem suam Heldrado de
Venzac, et ipse Gardradus partem matris sue de alodio supradicto dedit Deo et
ecclesie Beaniensi et fratribus ibidem Deo servientibus, et spospondit (sic) quod
illud donum concedere faceret matri sue, et ipse Gardradus Willelmum filium
Constantini Garini quem requirebat per mansionarium concessit Deo et beato
Stephano et abbati, ut ultra non requirat. Huic concordie interfuerunt
supradictus abbas, Heldradus de Venzac, Willelmus monachus deuchai, Aimo
monachus, Helias sacerdos de Paolac, Willelmus de Bria sacerdos, Sicardus de
Monteguidone, Bernardus Willelmi, Robbertus de Marnac, Guillelmus Escos,
Ramnulfus de Barret.
(HELIAS PETRI DE MONTE GUIDONE CONCEDIT DECIMAM.)
1141. ― 1149.
Helias Petri de Monteguidone de quo Ostindus supradictus
habebat prescriptam decimam in fevum, concessit decimam illam Deo et beato
Stephano sine retinaculo. Hoc viderunt et audierunt, Helias abbas, Bernardus
monachus Dari (de Ary?), Willelmus monachus Fulcaudi, Iterius Bernardi, et alii
plures. Et Petrus Odolrici donum quod fecerat pater suus, concessit in manu
Helie abbatis. Hoc vidit et audivit, Helias Ramnulfus sacerdos, Helias Petri,
et alii plures.
CARTA DE BONR (BORN.)
1075. ― 1080.
Ego Arsendis Rase divinis commonita preceptis dono Deo et
sancto prothomartyri Stephano, pro redemptione anime patris mei et genitricis
mee seu parentum meorum, meam partem de alodio quod est in villa que vocatur
Born, medietas de isto alodio fuit mea, et dedi filiis meis quar-
―
80 ―
tam
partem, et totam aliam quartam partem quam retinui in manu mea dedi sine ullo
retinaculo sancto prothomartyri Stephano. Hoc donum audierunt, et
auctorizaverunt filii mei, Willelmus Rasa, et Petrus, et Mainardus, qui accepit
a dompno Iterio abbate de peccunia loci XXX solidos, pro auctorizatione. Aliam
quartam partem quam dedit filiis suis, dedit Aleaiz de Galisio filia supradicte
Arsendis sancto Stephano, vidente fratre suo Willelmo, et auctorizante Arnaldo
de Vernula, in presentia dompni Iterii abbatis, et accepit de abbate XL
solidos, et insuper locum suum. Et filius Iterii Bebria qui fuit de alia filia
dedit suam partem sancto Stephano, vidente patre suo. Dompnus abbas dedit unum equum Willelmo Rase
propter hoc quod placitavit cum suamatreet suasorore. Et Willelmus de Ciresio
habebat de alia medietate partem in dominio, et dedit sine ullo retinaculo
sancto Stephano, et accepit in escam (escambium?) obtimam terram, quam habebat
illo die locus sancti Stephani, et est ista terra ad Ciresium. Hoc donum vidit
Ademarus de Venzac. Item Iterius de Barret et frater suus Bernardus, et
Ranmulfus de Aluinac habebant de alio quarto medietatem, et dedit dompnus
Iterius abbas XX solidos illis fratribus, et Ranmulfus de Aluinac habebat in
fevo suam partem de Willelmo Rasa, et ipse habebat de sancto Stephano, et dedit
dompnus abbas Ramnulfo de Aluinac per suam partem quam dedit sancto Stephano,
borderiam unam de Cantilac, quam dedit pro filio suo Ademaro monacho ipse
Ramnulfus, et aliam borderiam Mainardi Porcarii, et totam terram de Chechavila
quam ille habet, totum hoc dedit Willelmo Rase in fevo. Et de hoc quod
remanet habebat Mainardus prepositus medietatem in fevo de Aimone Rotberto et
fratribus suis, et dedit abbas Aimoni, quando auctorizavit donum, XV solidos,
et ille et omnes fratres ejus acceperunt locum beneficii. Et dedit abbas
supradicto Mainardo C solidos, et unam borderiam, et dimisit sine ullo
retinaculo sancto Stephano. Et Ademarus Acbrant et frater ejus Ostindus de hoc
quod remanet habebant medietatem, et dedit Ostendus sancto Stephano suam partem
et Ademarus Acbrant, et habet de abbate in fevo unam borderiam ad Meciacum. Et
de hoc quod remanet sunt participes tota alia parentela Gaucherii, et
Gaucherius et Arnaldus consanguineus ejus, et Arsendis vel Rinxendis sorores
Gaucherii dederunt sancto Stephano quantumcumque pertinebat ad partem illorum.
Et filio Ramnulfi Ainardi qui erat de ista parentela dedit domnus abbas duos
quarterios vinearum, et XX solidos, propter suam parvissimam partem quam dedit
sancto Stephano. Et Seguino Ainardi qui erat de ista parentela dedit in fevo
quam diu viveret unam borderiam ad Cantilac, et post discessum ejus esset
dominica sancto Stephano, et ille Seguinus et fratres ejus auctorizaverunt
partem illorum de isto alodio sancto Stephano.
― 81 ―
Et uxor Geraldi Ramnulfi erat de ista parentela, et illa
et filii eorum dederunt sancto Stephano, et monachi dederunt ei XII solidos. Et
Arnaldo Gauscelmo dedit domnus Iterius abba pro sua parte quam habebat de isto
alodio medietatem de una borderia que est juxta domum Constantini Durant, et
est talis convenientia ut post discessum ejus sit tota indommica sancto
Stephano sine ullo retinaculo, et vineas que sunt juxta hanc terram. Et uxor
Bernardi Creba terra habebat unam particulam, et abbas dedit ei VII solidos, et
sue uxori tres. Et Arnaldus de Cantulac erat prepositus de medietate alodii, et
dedit abbas XI solidos, et dimisit hoc quod habebat. Factum est donum istud in
presentia Iterii abbatis, regnante Philippo rege, atque gubernante Bosone
Xanctonensem ecclesiam. Et ipse episcopus habebat suam partem in isto alodio,
et affirmavit hanc cartulam esse firmam in presentem (sic), concedente et
auctorizante domno Arnaldo de Monteauserio qui in suis silvis vel in saltibus
habitantibus sua pascua dedit in presentia domni Iterii abbatis, audiente
Willelmo Rasa, atque Ademaro Acbrant.
DE BONR (BORN).
Filii Oioirie Willelmus scilicet Bernardi, et Geraldus, et
Helias frater illorum, unanimiter cum matre sua requirebant quandam partem de
feodo presbyteri, monachis sancti Stephani Beanie de ecclesia sancti Johannis
de Cantiliaco, requirebantque particulam de decima de Born. Postea vero talis
concordia fuit inter illos et monachos sancti Stephani, quod monachi darent
illis XXX solidos, et ipsi relinquerent quod requirebant. Triginta vero solidos
habuerunt, donumque toti tres cum matre fecerunt. Testes qui viderunt et
placitum fecerunt, fuerunt, Willelmus Gurpit, qui tempore illo capitalis erat
castri de Mont Maurel, et Aimo de Peldrit, atque Iterius frater suus, nec non
Geraldus Franols, et Helias Bermont, et alii plures. Et qui hoc donum aliquo
modo inquietare voluerit, anathema sit.
DE CIRESIO.
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecit Reinaldus Uncberti et uxor sua
Amelia, et filii
―
82 ―
sui
Arnaudus et Gauffridus, pro redemptione animarum suarum, de alodia quod
habebant Ciresio; in presentia dompni Ademari abbatis dederunt quod ad partem
illorum videbatur procedere Deo et sancto prothomartyri Stephano. Testes
qui viderunt et audierunt fuerunt monachi, videlicet Ademarus monachus nepos
ejus, sive Iterius, et Arnaldus monachus, et alii plures. Qui a loco voluerit
auferre, auferat illi Deus partem celestis regni. Amen.
DE CIRESIO.
Avant 1075.
Ego Mainardus et Aleaiz que filia fuit Gislemundi et mater
sua, et filii nostri Mainardus et Rigaldus et Willelmus et Gislemundus, cedimus
ad monasterium sancti Stephani Beaniensis, pro redemptione animarum nostrarum,
vineas que sunt in villa que vocatur Giresius, totum damus et integrum quantum
in illo loco habemus Deo et sancto Stephano sine ullo retinaculo. Hoc donum
factum est in presentia domni Seguini abbatis qui presenti tempore rector
ecclesie Beaniensis preesse videtur, et in perpetuum jure firmissimo volumus
esse concessum. Quod si fuerit ab hoc die ullus qui hoc donum aliqua fraude
velit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.
ALIA.
Hoc est donum quod fecit filia Arnaldi Durant, pro
redemptione anime patris sui, Deo et altari sancti Stephani de duobus
quarteriis de terra, unus est de vinea, et alius de terra plana. Est istud
alodium in villa que vocatur Giresius.
ALIA.
Constantinus Alaonis dedit Deo et sancto Stephano, pro
redemptione anime sue vel parentum suorum, et habet duos quarterios vinearum
prope fontem de Ciresio, et alios duos de terra plana que est juxta fontem
Xpistianum (christianum). Qui de loco abstulerit ulla fraude, sit excomunica-
― 83 ―
tus hic et in perpetuum. Amen. Hoc donum viderunt facere
Heldradus de Ciresio, et Ademarus Bathalola, atque Willelmus qui vineas de
supradicto alodio tenet.
DE MOLENDINO DE CHAMBALO.
1085. ― 1098.
Guillelmus Gaumar dedit quartam partem de molendino de
Cambalo Deo et beato Stephano, et ecclesie de Beania, in manu domni Gislemundi
abbatis. Hoc donum vidit et audivit Mainardus de Cyresio, et Mainardus Arnaldi,
et Willelmus Alardi, et Ramnulfus Maurel monachus, et alii plures, et abbas
dedit illi IIII partem de duobus quarteriis vinearum. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit. Amen.
DE MOLENDINO DE CHAMBALO.
1085. ― 1098
Mainardus Arnaldi habebat quandam partem videlicet
medietatem quarte partis in molendino de Cambalo, et dedit illam partem beato
Stephano et ecclesie de Beania, in manu domni Gislemundi abbatis. Huic dono
interfuerunt Mainardus monachus, et Ramnulfus monachus, et Willelmus Alardi, et
Andro Saborellus. Et qui a loco abstulerit donum istud, accipiat quod Dath et
Abiran acceperunt.
ALIA.
Mainardus de Ciresio habebat quandam partem in molendino
quod vocatur Chambalo, et dedit illam partem Deo et beato prothomartyri
Stephano et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo servientibus, in
elemosina pro anima sua et parentum suorum. Huic dono interfuerunt Iterius de
Vilars, et Andro Saborellus, et Willelmus Alardi, et Mainardus de Bren. Qui a loco abstulerit, maledictus
sit. Amen.
―
84 ―
ITEM
ALIA.
1085. ― 1098.
Guillelmus Gaumar dedit quartam partem de molendino de
Chambalo Deo et beato Stephano in manu domni Gislemundi abbatis et ecclesie de
Beania. Hoc donum viderunt et audierunt, Mainardus de Ciresio, Mainardus
Arnaldi, et Willelmus Alardi, et Ramnulfus Maurel monachus, et alii plures, et
abbas dedit illi quartam partem de duobus quarteriis vinearum.
DE VERBANC.
Hoc est donum quod fecit Iterius de Bren pro redemptione
anime sue Deo et sancto Stephano de duobus quarteriis vinearum, et sunt in loco
qui vocatur Auerbain in parrochia sancti Andree, et est factum istud donum
vidente Arnaldo priore, et Arnaldo de Bren presbytero.
DE CHAMPLONC.
Constantinus Faber et filius suus pro redemptione anime
sue uxoris dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium vinee quam ipsa dimisit
pro sua sepultura de suo alodio, et est ista vinea in villa que vocatur
Achamplonc. Qui de loco abstulerit, anathema sit.
DE MANSO COSTANS DE BROLIO.
1109. ― 1121.
Notum sit posteritati nostre quod Robbertus de Brolio
dedit quandam terram que vocatur mansum Costanz de Brolio Deo et sancto
Stephano, et
― 85 ―
de illa terra erat medietas Helie fratris sui. Qui postea,
rogatu Robberti fratris sui, et pro quodam equo quem Robbertus dedit Helie
fratri suo, ipse Helias dedit eandem terram sancto Stephano, videntibus
Ramnulfo Vicario monacho, Petro Raimundi, Petro Ademari, Ramnulfo Vicario de
Vier (Iviers?). Deinde Helias de Brolio cepit terram inquietare unde Robbertus
frater suus et monachi conquerebantur in tantum quod Robbertus et Helias
venerunt ad placitum ante Viros apud Calesium, et in placito illo fecerunt
talem concordiam inter monachos et Heliam, quod si Helias in illa terra aliquid
recti habebat vel retinuerat, sancto Stephano dedit, videntibus Rotberto
monacho fratre suo, Willelmo de Brolio, et Gaufrido Austindi. Post multum vero
temporis Helias accepit conjugem, et habuit filios, et accipiebat in terra que
non debebat. Quapropter monachi conquesti sunt, et de illo cotidie clamabant.
Postea vero Helias et Rotbertus monachus frater suus venerunt ante Raimundum
abbatem apud Durfort, et ipse Helias in manu Raimundi abbatis concessit eandem
supradictam terram sancto Stephano et monachis, videntibus Helia monacho, et
Uncberto monacho, et Iterio Fulcherii, et Rainaldo Peleta. Qui a loco
abstulerit, (sit) maledictus. Amen.
DE CHAIO.
Hoc est donum quod fecit Willelmus filius Iterii
cognominatus de Ramafort Deo et altari prothomartyris Stephani et monachis
ibidem Deo servientibus, de suo alodio quod est in villa que vocatur Alchai in
parrochia sancti Simphoriani in vicaria Montisandronis, quantum pertinebat ad
eum, totum dedit pro anima sua et parentum suorum sine ullo retinaculo. Hoc
donum auctorizaverat pater ipsius ut si obiret absque legitimis filiis esset
sancto Stephano. Illud donum quod fecit Willelmus, vidit et audivit Rotbertus
presbyter sive Raimundus laicus. Qui hoc donum a loco beati Stephani per
aliquod malum ingenium voluerit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.
DE BROLIO.
1083. ― 1098.
Ego Aimo et uxor mea Almoz, offerimus hunc puerum nomine
Petrum in vice parentum Deo et sancto prothomartyri Stephano in manibus dompni
― 86 ―
Gislemundi abbatis, propter quem damus Deo et altari
sancti Stephani, et ut pius Dominus die ultime magni judicii veniam peccatorum
nobis prestare dignetur, de hereditate nostra videlicet masi Girardi de Brolio
medietatem, et ruricole habitantes in hoc maso habebunt necessaria sua in
silvis, tam de lignis quam de herbis, in alio loco de Podio Palastrel de agreria
medietatem, et de habitatoribus totum cessum in dominico. Partem Aimonis de
borderia Gausfridi de Uaura et molendinum totum post mortem suam, totam terram,
et silvam, et omnia que emi de Ademaro Cofiac quod tenet Willelmus Lebral, meam
partem dono in dominicum ecclesie supradicte, et in alio loco qui vocatur
Lugbana meam partem dono, et Helias nepos meus partem suam dedit similiter, et
in alio loco qui vocatur Plantas in parrochia sancte Marie de Iverio, ego
Almoz, dono duas partes mei alodis, et molendinum post mortem meam dono Deo et
sancto Stephano cum alio meo, et in alio loco masum dimidium qui vocatur masus
Bernardi Girardi omnia que habeo totum do in dominico sancto Stephano, sine
ullo retinaculo. Quod si fuerit ullus homo qui hoc donum aliqua fraude velit
auferre, auferat illi Deus partem celestis regni. Amen.
ALIA.
Posteris nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant quod
Willelmus cognominatus de Pererio querelavit terram quam dedit Ramnulfus de
Aluinac sancto Stephano, et postea concordiam talem inter se fecerunt abbas et
supradictus Willelmus ut quam diu viveret, haberet in fevum, et post mortem
ejus sit sancto Stephano sine ulla querela. Et Helias de Brolio habet quartam
partem in unum masum quod est ad Brolium et misit totam suam partem in
vadimonio per octo solidos, et sic affirmavit ut si nummos antequam obisset non
reddidisset, sine ullo retinaculo sancto Stephano esset in donum.
DE NOVOVICO.
Hoc est donum quod fecit Raimundus filius Aimonis de
Brolio Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue et patris et matris et
suorum parentum, de quorum hereditate procedit hec terra. Est autem ista
― 87 ―
terra in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico prope
eandem ecclesiam. Est autem iste masus per loca divisus, et quocumque loco sit
sine retinaculo dedit medietatem ex omnibus rebus ad presens in vita sua, et
post mortem suam aliam medietatem, et habitacula rusticorum in dominio, sine
ulla disceptatione. Si quis hoc donum a loco voluerit auferre, auferat illi
Deus celestis regni partem. Hoc donum viderunt et audierunt, Ramnulfus
monachus, et Mainardus monachus, et Geraldus Airaldi.
DE BROLIO.
Helias de Brolio Robberto fratri suo partem suam quam
babebat de maso Constantii de Brolio dedit ut ipse Rotbertus daret, ipso Helia
concedente, ecclesie sancti Stephani. Ipse vero Rothbertus dedit fratri suo
unum equum propter hoc donum. Quod donum videront Ramnulfus monachus, et
Ramnulfus Vicarius laicus.
ALIA.
1060. ― 1085.
Ego Bernardus presbyter cognominatus Diverio (de Iverio?)
feci hoc donum de toto alodio meo, pro redemptione anime mee vel parentum
meorum, Deo et altari sancti Stephani, vel monachis ibidem Deo servientibus.
Hoc donum feci vidente Mainardo monacho qui hanc cartulam scripsit, et Fulcaudo
monacho, seu Johanne sacerdote nepote suo, et Geraldo hostiario, et Iterio
Johanne. Facta est carta ista regnante rege Philipo, atque gubernante Bosone
episcopo Sanctonensem ecclesiam.
DE DURFORT.
Geraldus Alduini, et filius ejus Petrus, dederunt Deo et
sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, terram
quandam
― 88 ―
que est in villa que vocatur Durfort, in presentia
Odolrici monachi. In qua terra Mainardus de Brolio medietatem habebat, et dedit
supradicto martyri, sed de illa medietate retinuit medietatem agrerii quamdiu
viveret, sed post obitum suum sine ullo retinaculo vel sine ulla parentum vel
amicorum querela, voluit sancto Stephano esse concessum. Testes qui viderunt
facere hoc donum supradictum fuerunt isti, Mainardus de Podio Genest, et filius
ejus, David, et Geraldus Andree, et alii plures, nomina quorum tacemus. Testes
qui viderunt facere donum Mainardi de Brolio fuerunt isti, supradictus
Mainardus et filius ejus Robbertus, et David, et alii plures. Hoc donum
concederunt (sic) filii Mainardi, Willelmus, et Arnaldus, atque Galfridus. Qui
de loco abstulerit, quod Datan et Abiran accepit, accipiat. Amen. Juxta hanc
terram dedit Heldradus de Ciresio quatuor* terre beato Stephano, et vidit
facere donum supradictus Odolricus monachus, et Helias Ramnulfi, et Johannes
sacerdos, et Constantinus prepositus.
DE MORTRUNT.
1083. ― 1098.
Aimo de Brolio quando ab hoc seculo migravit dedit Deo et
sancto prothomartyri Stephano in alodio de Morthrunt sexdecim quarterios de
terra pro sua anima ut beatus levita Stephanus pro sua anima pium judicem
exoraret, et in ipso alodio unam peciam de terra quam emit Iterius de sancto
Valerio dedit sancto Stephano in presentia Gislemundi abbatis, audiente
Mainardo monacho, et Ramnulfo, et Androne Saborello. Et post mortem ejus filii sui auctorizaverunt
hoc donum sancto Stephano. Item Mainardus frater ejus in vita sua dedit Deo et
sancto Stephano in ipso alodio sexdecim quarterios pro anima sua, et medietatem
unius borderie quam tenet Ademarus Emeno. Et in parrochia sancti Martyni de
Colz dedit Mainardus sancto Stephano partem suam quam habebat in terra que est
in supradicta parrochia. Et post mortem ejus filii sui auctorizaverunt
hoc donum et affirmaverunt supradicto altari. Qui autem donum istud a loco
sancti Stephani auferre voluerit, auferat illi Deus celestis regni partem.
Amen.
* La copie du XVIIe
siècle a suppléé l'espèce de quantité omise par le Ms original; elle porte
quatuor quarterios terre. C'est assurément une lecture très-vraisemblable.
― 89 ―
DELPEIRAT ET DE VASIAC ET DE NOVOVICO.
Narrat hec carta Bernardum et Belissent uxorem suam, et
filios eorum Petrum et Heliam, pro redemptione animarum suarum fecisse donum
Deo et altari sancti Stephani quale dicendum est in sequentibus, dederunt autem
filium suum cum terris suis per nominanda loca. Et est pars istius terre in
parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et alio loco Alpeirat de uno maso
partem illoram, et in ecclesia sancti Vincentii de Vasseac unum sextarium
frumenti et alium siliginis, et dimidium modium vini et sex denarios in eadem
ecclesia, et similiter partem illam quam habebant de lana, et de porcellis, et
de agnis, et de vitulis, et in ecclesiis sancti Laurentii et sancti Petri et
sancte Marie de la Boareca fevum quem solebant tenere presbyteri de illis, et
in parrochia ecclesie de Novo Vico dederunt tres borderias, et terram de Monte
Petroso dederunt similiter.
DE MORTRUNT.
1098. ― 1109.
Noticie posterorum tradimus quoniam Aimericus de Brolio,
et Helias frater suus, et Gaufridus de Brolio consanguineus illorum, atque Aimo
Alduini, et Arnaudus, et Aimericus fratres sui, dederunt Deo et sancto Stephano
de Beania unam partem de terra de Mortrunt que est inter duas nauuas, sicuti
ostenderunt domno Ademaro abbati, et Rotberto monacho, usque ad vadum de
Belsames, quietam et ab omni consuetudine liberam, testibus Rotberto Arnaldi,
et Bernardo prepositis illorum qui preposituram quam habebant omnino
reliquerunt. Pactum etiam affirmaverunt sic inter se predicti milites quod si
forte ulla discordia inter eos oriretur propter hoc sive propter aliud
habitatoribus illius terre nullum malum inferrent.
DE TERRA YMONIS.
Hoc est donum quod fecerunt Raimundus Geraldi, et filii
Geraldi Mau-
― 90 ―
relli, Audebertus et Helias, Deo et sancto Stephano, de
una pecia de terra que est in parrochia de Brociaco, et est ista terra
cognominata terra Hymonis. Hoc donum factum est vidente Stephano de Abiaco, et
aliis pluribus.
DE NOVOVICO.
1075. ― 1080.
Arnaldus cognominatus Ermefredi, et uxor sua, atque
Iterius presbyter frater istius mulieris, dederunt Deo et altari sancti
Stephani Beanie pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, tres
quarterios de terra vel vinearum, et est istud alodium in parrochia sancti
Laurentii de Novo Vico prope eandem ecclesiam. Factum est hoc donum in
presentia domni Iterii abbatis qui eo tempore Beaniensem regebat ecclesiam,
vidente Robberto monacho, atque Alduino presbytero, et Airaldo, et aliis
pluribus qui ibi aderant. Et qui hoc donum voluerit auferre a loco sancti
Stephani, auferat illi Deus celestis regni partem. Facta est hec carta regnante
Philippo rege Francorum, atque gubernante Bosone episcopo Xanctonensem
ecclesiam; in manu Guitberti monachi.
DE PODIO DE SURFORT (SUFFROT?)
Hoc est donum quod fecerunt Petronilla et filii sui
Willelmus et Petrus, et Petrus prepositus, et Grimoardus, pro redemptione
animarum suarum, de quadam terra que est in alodio quod vocatur Roimont in
Podio de Suffrot, et in alio loco dederunt similiter de eodem alodio terram que
vocatur Ausdinnas, et est terra in parrochia sancti Martyni de Silviniaco.
Factum est autem donum, vidente Ramnulfo Vicario monacho, et Odone Fabre, et
Arnaldo fratre suo, et Grimoardo qui istud fecit et concessit, similiter et
aliis pluribus. Qui a loco
abstulerit, anathema sit.
DE
BOARECIA.
1083.
― 1098.
Heldradus
de Cyresio dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione
― 91 ―
anime sue et patris et matris terram que est Aubecolar, et
est ista terra in parrochia sancte Marie de Laboareca. Hoc donum fecit in
presentia donmi Gislemundi abbatis, vidente Fulcaudo Iterii, et Johanne
sacerdote, atque Constantino preposito de Lobiniac, atque Ramnulfo monacho. Qui
hanc terram a loco voluerit auferre, auferat ille Deus celestis regni partem.
DE VENCIAC*.
1083. ― 1098.
Mainardus de Brolio et filius ejus Gauffridus dederunt Deo
et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum, unam peciam de terra que
vocatur Auinciac, medietatem de ista terra dedit, et habitacula rusticorum, in
dominico sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit in presentia domni Gislemundi
abbatis, vidente Heldrado de Ciresio, et Fulcaudo Iterii, atque Rotberto
monacho. Qui hoc donum a loco voluerit auferre, maledictus sit. Amen. Et est
hec terra in parrochia sancti Valerii.
(DONUM JOHANNIS DE DOZACO ET FRATRIS SUI ROTBERTI.)
Hoc est donum quod fecerunt Johannes de Dozaco et frater
suus Rotbertus Deo et sancto Stephano de saltibus ac nemoribus, pro redemptione
anime matris eorum. Hoc donum scripsit Petrus propriis suis manibus. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit, et in ignem eternum sine misericordia puniatur.
Amen.
* Le Ms original, dans le
titre de cette charte écrit à l'encre rouge, portait Venziac; une correction a
été faite, et indique qu'il faut lire Venciac; dans le corps de la charte on
lit Vinciac. Il s'agit ici, en effet, de Vinsac, dans la commune de
Saint-Vallier, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, et non de
Venzac ou Vanzac, chef-lieu de commune dans le canton de Montendre,
arrondissement de Jonzac. Dans la Ch. 401, on trouve
Arsendis de Vinciac (le titre porte Venzac); partout ailleurs, c'est Venzac,
(aujourd'hui Vanzac). A cette dernière paroisse appartenaient Adémar, Gérald,
Heldrade, Mainard et Pierre de Vanzac. ― V. la table à ces mots. ―
L'église paroissiale de Sainte-Quitterie ou Sainte-Aquitaire de Vanzac, Sanctae
Quitteriae de Venzaco, était à la nomination de l'évêque de Saintes.
― 92 ―
DE NOVOVICO.
Vers 1066*
Ego Aicius et mater mea Nonia offerimus hunc puerum nomine
Bernardum in vice parentum domno Ademaro abbati, cum quo damus ego Aicius, et
frater meus Willelmus, et mater mea N. (Nonia) et consanguineus meus Arbertus
ecclesiam de Novo Vico et aliam ecclesiam sancti Petri de Aulanola, et tres borderias,
et VI D. (denarios) de ecclesia beati Vincentii martyris, Deo (et), sancto
prothomartyri Stephano, pro redemptione animarum parentum nostrorum.
DE BOARECIA.
Hoc est donum quod fecit Iterius Rotberti et uxor ejus et
filius ejus Deo et sancto Stephano de suo alodio. Est autem istud alodium in
parrochia sancte Marie de Boarecia quartam partem de medietatem ex omnibus
rebus cultum et incultum, et medietatem decime similiter, et medietatem
molendini quod vocatur Rossel. Hoc donum fecerunt cum puero, et fecerunt
monacum sancti Stephani Beanie. Affirmavit autem supradictus Iterius Fulcaudi
in sua fide, et Gauffridus Mainardi, et Ramnulfas Fulcaudi, et Willelmus
Raimundi, atque Arnaldus Ramnulfi.
DE PEIRAC.
Avant 1083.
Helias Fulcaudi dedit Deo et beato Stephano pro
redemptione anime sue vel parentum suorum, et auctorizaverunt hoc donum omnes
fratres ejus, in presentia Gislemundi prioris, vel Odolrici monachi, vocatur
autem hec terra Apeirac. Juxta hanc terram dederunt unum quarterium vinee
Raimundus Ferolz et frater ejus Gardradus Baco.
* Voyez ch. XLVI.
― 93 ―
DE MONTANDRET.
1075. ― 23 Février.
Aimo de Brolio et filii sui, atque Rotbertus frater ejus
et filius suus Willelmus, et nepotes illorum, Iterius Seguinus Gofridus, et
omnes parentes illorum dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano de Beania,
pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, quandam hereditatem illorum
totam integerrime sine ullo retinaculo. Videtur autem hec hereditas esse inter
duos fluvios quorum unus vocatur Braia, et alter Maldus. Est autem divisa per
loca quorum unus vocatur Montandret, et alter Malus Merulus. Sunt autem istis
locis conlaterales silve, quarum una nuncupatur nemus Bertaldi, et ex alia
parte est Causense alodium. In supradicta autem silva que vocatur Malus Merulus
quam sibi retinuerunt dominicam, simili modo dederunt Deo et altari sancti
Stephani pascherium de dominicis porcis monachorum, et decimam de omnibus
terris ac vineis que in ea fuerunt hedificate. Decimam hujus terre querelabant
Briccius et Heldradus de Luc medietatem, et Aimo cognominatus Gombaldi aliam
medietatem. Fecerunt autem concordiam talem quod supradictus Aimo dedit sancto
Stephano sine ullo retinaculo illam medietatem, vidente Guillelmo Astanova, et
vidente Mainardo monacho gui hec omnia placitavit. Et Heldradus de Luc, et
Mainardus frater ejus querelabant quartam partem de alia medietate, et vidente
Ademaro de Venzac dederunt sancto Stephano et acceperunt beneficium loci. Et
Briccius habebat quartam partem decime, et dedit sancto Stephano, vidente
Mainardo de Cyresio et Gauscelmo. Facta est carta ista regnante Philippo rege
Francorum, atque Xanctonensem ecclesiam regente Bosone episcopo, in presencia
domni Iterii abbatis. Scripsit autem hanc scedulam Withbertus monachus, VII Kl.
Mrc. (Martii) L. (Luna) IIIIta.
DE BISAC*.
1076. ― 29 Septembre.
Heldradus de Neiros, et fratres ejus ac sorores atque
nepotes, Iterius
* La copie dit: de Bissac,
en Montandret.
― 94 ―
presbyter et Gauffridus frater ejus dederunt Deo et sancto
Stephano, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, unam borderiam de
terra. Est autem hec terra in parrochia de Montandret ad locum qui vocatur
Abisac (a Bisac?) juxta aliam quam dedit Airaldus Gaufridi. Debitum hujus terre
est septimum, et VI D. (denarios) ad Natale Domini. Qui autem de loco abstraxerit, maledictus sit.
Factam est autem hoc donum in festivitate sancti Michaelis in presentia
Withberti monachi, gubernante Iterio abbate monasterium sancti Stephani Beanie,
III Kl. Octubr(is) (Octobris), Luna XXVI. Viderunt autem hoc donum
facere Wibbertus monachus, Iterius presbyter de Novo Vico, Iterius Seguinus, et
frater ejus, et alii plures quorum nomina tacebimus.
ALIA.
Vers la fin du XIe siècle.
Hoc est donum quod fecerunt Halduinus Ebulus, et Geraldus
Grolenc Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum atque parentum
suorum, duos quarterios de terra. Et est in villa que vocatur Abisac (a
Bisac?), et in alium locum unam peciam magnam ad Villam novam. Vidit autem
Withbertus monachus facere hoc donum. Et qui de loco sancti Stephani
abstulerit, anathema sit.
ITEM ALIA.
1075. ― 1080.
Ego Ramnulfus de Born, et frater meus Seguinus, sororque
mea Emma, ac filius ejus, pro redemptione animarum nostrarum parentumque
nostrorum, damus Deo et sancto prothomartyri Stephano et monachis ibidem Deo
servientibus, alodium nostrum quod est in villa que vocatur Abisac, tali modo
ut cultores simus alodii, reddentes in predicto loco, quintam partem annonarum
atque fructuum, et quartam partem vini, et de domibus que fuerint in alodio census
debitales in possessione. Tali ergo ratione ut nullus ex heredibus nostris, aut
ullius generis, valeat aliquid auferre
― 95 ―
aut minuere ex hoc dono. Hoc donum factum est in presentia Wibberti
monachi, gubernante Iterio abbate ecclesiam Beaniensem, videntibus Helia
monacho, et Ademaro monacho, et Arnaldo, Petro, Geraldo monachis. Qui a
loco abstulerit aliqua fraude, maledictus sit. Amen.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Rotbertus de Brolio Deo et beato
Stephano de una borderia, que vocatur borderia Seguini Aldebroc, et est Abisac.
Vidit facere hoc donum Aimo frater ejus et filius ejus. Factum est hoc donum in
presentia Odolrici monachi. Juxta hanc terram dedit Constantinus Casarenx, et
uxor ejus unam peciam de terra. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Seguinus
vocatus Aigulfus dedit supradicto martyri unum quarterium de terra aut de silva
in loco qui vocatur Alcruc.
ALIA.
1075. ― 1080*.
Arnaldus Ermefredi, et Iterius Eufecx, dederunt Deo et
altari sancti Stephani, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum,
vineas que sunt in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico prope eandem
ecclesiam, videlicet tres quarterios, et non debent ullum censum, nisi decimam
Deo. Qui a loco abstraxerit vi aut dolo, maledictus sit. Testes qui viderunt
sunt, Iterius de Berbecillo, et Fulcaudus, et Fulcherius frater ejus, Ramnulfus
Aucherius, Witbertus monachus, et Mainardus monachus.
DE MONTANDRET.
Airauz Auzel et mater et fratres sui dederunt Deo et
sancto Stephano alodium suum quod habebant Amontandret, vidente Arnaldo priori,
et Ricardo de Ausiliac, et Willelmo de Vaina, et aliis pluribus.
* Voyez ch. CLXXXVIII.
― 96 ―
DE POIPASTEL.
Guillelmus de Brolio et frater ejus dederunt Deo et sancto
Stephano quandam mansionem et silvam, et unam sexteiratam de terra in loco qui
vocatur Apoipastel. Vidit facere hoc donum Raimundus de Brolio.
DE MALMERLE.
Hoc est donum quod fecit Johannes Vicarius de alodio suo
de Malmerla in presentia dompni abbatis, et Arnaldi prioris, vidente Gauscelmo
de la Landa, et est alodium istud Abelsames.
DE MORTRUNT.
1098. ― 1100.
Alduinus Desticiac, et fratres ejus Arnardus sive
Willelmus, atque Aimericus, et Aimericus consanguineus eorum, dederunt Deo et
altari sancti Stephani quandam terram que est in parrochia sancti Petri de
Mortrunt, sine ullo retinaculo. Hoc donum factum est in presentia dompni
Ademari abbatis, vidente Rotberto monacho. Qui a loco voluerit auferre, auferat
illi Deus celestis regni partem. Et prepositi istius terre auctorizaverunt hoc
donum.
ITEM ALIA DE BISAC.
Amelia et filii ejus Willelmus, atque Ostindus, et Iterius
dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano unam borderiam de terra que est
in villa que vocatur Desibiac (sic). Debitum istius terre agreria et IIIIor
capones.
― 97 ―
DE DURFORT.
Hoc est donum quod fecit Gauffridus Mainardi Deo et sancto
prothomartyri Stephano pro anima fratris sui Arnaldi Pictavini de una borderia
que est prope Durfort.
DE MORTRUNT.
Aimo Gardradi dedit Deo et sancto Stephano terram et totum
debitum quod habebat Amortrunt, et fecit donum super altare sancti Stephani,
videntibus Iterio monacho, Rotberto monacho, Fulcaudo de Louula, et Willelmo
Gaufrido. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen. In eadem villa dedit
Ricardus Willelmi terram quandam in parrochia videlicet sancti Petri de
Mortrunt.
DE MAIACENSE.
Arnaldus de Brolio dedit Deo et sancto Stephano pro anima
sua, et fratres sui Aimo atque Rotbertus, et Mainardus unum masum de terra in
loco qui vocatur Maiacence, et est debitum XII denar[ios].
DE ECCLESIA DE PASSIRAC.
1098. ― Avant 1107. ― 30 Septembre.
Placitum quod habuit Ademarus abbas sancti Stephani Beanie
in curia dompni Ramnulfi Xanctonensis episcopi, cum priore sancte Marie de
Berbezillo nomine Ugone, in festivitate sancti Jeronimi, de ecclesia sancti
Petri de Passiraco. Dicebat
vero Ademarus abbas in vita dompni Iterii abbatis, in die dedicationis
supradicte ecclesie, domnum Bosonem episcopum hanc
―
98 ―
ecclesiam
sancti Stephani ecclesie dedisse, consilio archidiaconi sui et clericorum
suorum, et concessu patris Ademari qui hanc ecclesiam laico more tenebat,
sacerdote ipsius ecclesie testante, videlicet Seguino, donum se vidisse. Prior
vero a presenti episcopo dicebat se donum accepisse. Auditis causis utriusque
partis, elegit supradictus episcopus judices: videlicet domnum Amaluinum, et
domnum Petrum archidiaconos, et Gauscelmum magistrum scolarum, et Rainaldum
Chainel, et W. (Willelmum) Gauberti, et prepositum ipsius civitatis nomine
Rotbertum, qui diligenter atque canonice de negotio abbatis atque prioris
tractarent. Judicatum est vero postea ab istis supradictis, quod si abbas
supradictum donum more ecclesiastico tertia manu sacerdotum posset probare,
perpetue jure eam haberet. Abbas hec audiens sacerdotes tres habuit, videlicet
Seguinum capellanum supradicte ecclesie, et Ramnulfum sacerdotem ecclesie
sancti Johannis de Cantiliaco, et Ramnulfum capellanum sancti Vincentii de
Vaseac, qui ad sacramenta peragenda se preparaverunt. Sed Prior sponte
condonavit Abbati sacramenta. His expletis, domnus episcopus, propria manu*, videntibus
his qui aderant, videlicet supradicto archidiacono et superius memoratis
clericis et quibusdam ex Beaniensis fratribus X (sic), Fulcone scilicet,
Raimundo, Ramnulfo, atque Fulcaudo.
ALIA.
1109. ― 1121.
Posteritati nostre notificamus, quoniam ea que scripta non
sunt sepe oblivioni traduntur, quod Petrus Rigaudi monachus sancti Stephani
Beanie talem fecit concordiam de bonis ecclesie sancti Petri de Pasirac, in
manu Willelmi archipresbyteri, cum Ademaro ejusdem ecclesie capellano: ut Ademarus
haberet solos nummos, scilicet cotidie unum** fuerit, et baptisterium ad
succurrendum, et in alio baptisterio quod factum fuerit, quatuor
* On dirait qu'il manque ici
une ligne, dont le sens devait être celui-ci: L'évêque Ramnulfe, de sa propre
main, donna une charte qui confirmait à l'abbaye de Baigne la possession de
l'église de Passirac, etc.
** Cette charte se trouve
reproduite, avec de légères variantes, sous le N° 544; le
sens, incomplet dans ce passage, s'y trouve rectifié par ces mots: Unum
denarium, si obvenerit, et baptisterium... etc. De plus, la charte 544 nous apprend que Pierre (de) Rigaud était prieur de
Passirac, que le chapelain se nommait Adémar, que Guillaume était archiprêtre de
Chalais; Passirac était en effet du ressort de l'archiprêtré de Chalais. Pierre
(de) Rigaud était contemporain de l'abbé Raimond (ch. 506),
ainsi que de Gérard Audouin (v. ch. 26). Ce rapprochement
nous donne la date approximative de cette charte.
― 99 ―
festis, scilicet Pasche, Penthecosten, et Omnium
Sanctorum, et Epiphanie, medietatem, et mulieres jacentes, et nuptias, et omnes
penitentias, et in Nativitate Domini sex nummos capellanie, et in Pascha
quatuor, et in festivitate sancti Petri ad vincula duos, et in festivitate
Omnium Sanctorum duos, defunctorum, et anniversariorum, atque peregrinorum
medietatem, et tertiam partem panis et candelarum, et unum denarium ubliar[um],
et alia omnia monacho et successoribus ejus. Hujus rei testes sunt, Seguinus
prior de Podiomangor, et Iterius Assainus*, et W. (Willelmus) Deuchai, et
Ramnulfus de Brocac, et Petrus Brunet, et Ranulfus Dauuinac, et Geraldus
Auduini, et Constantinus Geraldi.
ITEM ALIA.
Vers 1077**. ― Avant 1083.
Pateat omnibus qui hanc cartulam legerint tam presentibus
quam posteris quod Ramnulfus de Aluiniaco ecclesiam beati Petri de Passiraco
quam jure paterno possidebat ecclesie sancti Stephani dedit. Postea vero ad
aucmentum (sic) salutis anime sue parentumque suorum, ac filii sui quem
supradicto sancti loco sub monastice religionis ordine posuerat, prefatam
sancti Petri ecclesiam fecit consecrari. Die autem consecrationis ejusdem
venerabilis Xanctonensis episcopus Boso, qui illam manu propria consecraverat,
rogatu supradicti Ramnulfi ecclesie beati Stephani concessit, tali pacto quod
quamdiu presbyter qui tunc temporis illam regebat viveret, absque inquietudine
aliqua, possideret, si vero vivens concordiam quamlibet cum monachis
suprascripte sancti Stephani ecclesie facere vellet, licentiam faciendi penitus
haberet.
CARTA DE GERMANES.
1075. ― 1080. (?)
Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus de Podio, et
Willelmus Ostendi, et Constantinus frater ejus, atque Rotbertus Airaldi, et
Helias Fulcher[ius],
* Après un scrupuleux
examen, nous avons préféré la lecture Assainus. La copie du XVIIe
siècle porte Assanius; l'original en mains, on pourrait soutenir aussi la
lecture Assamus; la Ch. 541 mentionne Asseinus, frère
aîné d'Alexandre chevalier d'Archiac.
** Voyez Ch. XIV, CCX et CCLII.
― 100 ―
et pater ejus, ac Aldebertus, et soror ejus Humberga,
atque Willelmus Arnaldi, Deo et beato Stephano de alodio illorum quod est in
villa que vocatur Aiermanes, pro redemptione animarum eorum et parentum eorum
de quorum hereditate procedit hec terra. Totum dederunt sine ullo retinaculo
quantum tenebant illo die quando fecerunt hoc donum. Aimo de Brolio habebat
consuetudinem in duabus borderiis in fevo de Domino Calesiensi, et illam
concessit beato Stephano. Factum est hoc donum vidente Witberto monacho*, et
capellano ecclesie sancti Germani, in cujus parrochia est, et videntibus aliis
pluribus laicis. Qui de loco abstraxerit, alienus flat a Deo.
DE ALUINIACO.
Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Aluiniaco totam
quartam partem de alodio suo Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue.
Est autem alodium istud Aluiniaco, et viderunt Ramnulfus Vicarius, et Mainardus
Imo, et juxta hanc terram dedit sancto Stephano unam peciam de terra; vidente
Mainardo Imo fecit hoc donum.
DE CHASTANAC.
Iterius Bernardi, et Alduinus filius ejus dederunt Deo et
sancto Stephano alodium suum quod est juxta terram beati Stephani que vocatur
Achastanac, et habet duos quarterios de terra, et mansionem cujusdam rustici
que reddit VI D. (denarios). Qui a loco abstulerit, anathema sit. Hoc donum
fecerunt, vidente Ramnulfo Vicario monacho.
DE VILA RECOINATA.
Seguinus de sancto Martiale dedit Deo et sancto Stephano
unam sexteiratam de terra plana, et habitacula, et ortos, atque verdegaria,
videntibus
* La présence du moine
Wuitbert et des autres témoins, parait devoir rapporter cette charte au temps
de l'abbé Itier.
― 101 ―
Willelmo atque Bernardo. Est hec terra sita in parrochia
sancti Marcialis de Villa Recoinata*, et reddit annuatim VI den[arios], et
agreriam.
DE BRIS.
1075. ― 1080.
Ademarus cognominatus de Curat dedit Deo et sancto
Stephano quartam partem ecclesie sancti Vincentii de Curat pro anima sua, et
dedit clausum vinearum que sunt in villa que vocatur Bris, et dedit similiter
silvam et terram planam que est juxta vineas. Istud donum quod dedit supradicto
martyri possidebat illo die sine querela ullius hominis in alodium. Auditores
qui audierunt et viderunt facere hoc donum fuerunt Ademarus de Vernula, et
Arnaldus presbyter de Morteriis. Post mortem Ademari insurrexerunt consanguinei
istius, Raimundus Decurat et fratres sui duo, qui vi hoc donum voluerunt
auferre, et Abbas habuit plures placitos cum eis, in tantum quod abbas Iterius
non potuit habere propter eorum nequitiam, et laudaverunt amici sui quod
alodium de Bris dimisisset illis in vita illorum, et reddidissent unicuique
anno censum, XII D. (denarios), et unam saumam vini monachis sancti Stephani.
Et quando unus ex hoc seculo migraret, pars sua beato Stephano in dominio
remaneret, et sicuti de primo, ita de secundo vel tertio. Audivit hoc placitum
Willelmus de Merpis, et Willelmus de Archiaco, et Helias de Caliniaco, et
frater ejus Arnaldus, et alii plures qui adfuerunt ad hoc placitum.
DE BROCIACO.
Hoc est donum quod fecerunt Geraldus Andronis, et
Mainardus Comtos
* Saint Martial de
Villesongnade était autrefois du diocèse de Saintes, et de l'archiprêtré de
Chalais. L'ancien nom de cette paroisse a subi des variantes assez notables:
Villa Recognhada, en 1326; Villesongnade, dans la pancarte de Rochechouart, qui
ajoute: Alias Villecongnade, alias Ville Recongnade; ce dernier était le nom
adopté dans le document officiel de 1789. La taxe de 1516 donnait
Villerecoignade. L'administration, au XIXe siècle, a tranché la
difficulté dans le vif, en disant Saint-Martial-de-Montmoreau, parce que cette
commune fait aujourd'hui partie du canton de Montmoreau. Toujours est-il que
l'antiquaire peut se donner le plaisir de s'exercer sur ce nom primitif de
Villa Recoinata et sur ses transformations.
― 102 ―
de alode illorum pro animabus eorum et parentum suorum, et
est ista terra in parrochia sancte Marie de Brociaco subter vias farchas, et
habet unam masadam de terra. Factum est hoc donum vidente Gauffrido monacho, et
Geraldo de Faia. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
ALIA.
Petrus Gauscelmi dedit Deo et sancto Stephano unam peciam
de terra, et est ista terra in parrochia sancte Marie de Brociaco, et rusticus
qui stat in hanc terram vocatur Martinus de Rascoel.
DE ALODIO F. (Fulcaudi) DE ALUINIAC.
Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Aluiniaco de alodio
suo Deo et sancto Stephano, tertiam scilicet partem de alodio ipso dedit inter
sanctum Petrum de Passiraco, et sanctum Stephanum de Beania, post ejus
discessum.
DE TERRA QUE EST A LA ROCHA DE BARDENAC.
Arbertus et Senegundis sua uxor, et Seguinus Rotberti
dederunt Deo et sancto Stephano terram que est Alarocha de Bardenac, hec sunt
silve plane, vidente Ramnulfo Vicario, et Aimone de Brolio, et Arnaldo Galando.
DE RASCHIAC.
Ego Seguinus et uxor mea nomine Guitberga, et Gausbertus
et uxor sua nomine Racheldis alodium nostrum quod est in villa que dicitur
Rasquiago damus Deo et sancto Stephano, et est in alodio isto vinea, et terra,
de quibus tres partes damus supradicto martyri. Quod si fuerit amodo ullus ex
meis heredibus ac proheredibus qui hoc donum inquietare velit, anathema
― 103 ―
sit. S. supradicti Seguini et uxoris sue. S. Ademari
Vicarii. S. Alduini. Signum Airaldi. S. Bosoni.
DE AULANETA.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Deo et sancto Stephano
de alode suo, hoc est terra et silva, et est debitum terre hujus III D.
(denarios) et quintum, et est istud alodium in villa que dicitur Aulaneta. Et
qui de loco abstulerit, anathema sit. Geraldus de Senovilla dedit Deo et sancto
Stephano unum quarterium de terra qui est in villa que vocatur Rachiaco.
DE UALUIBET (VALVIBEL).
1083. ― 1098.
Ego Arnaldus Petri, hujus seculi transitoriam negligens
gloriam, ut ad celestem queam tendere patriam, dono Deo et sancto Stephano duos
quarterios de terra que dicitur Ualuibel, et est hujus terre cessus (census)
IIII D. (denarii) et una gallina, et medietas fructus pomorum. Atque Bernardus
de Lauaura dedit quoddam carterium de terra supradicte ecclesie, hujusque terre
cessus (census) habetur IIII nummi. Et in alio loco dedit unam borderiam que
est ad Fontem Emer, concedente fratre suo Rotberto, et audiente Arnulfo
sacerdote. Et paulo post
semetipsum sub monastici ordinis norma in predicto monasterio subjugavit. Post
istius autem conversionem a seculari habitu, Gauffridus monachus precepte sui
abbatis Gislemundi, duas in illa terra jussit fieri habitationes rusticorum,
quod factum est secundum ipsius preceptum, quarum unaquaque per singulos annos
ex debito quatuor persolvit nummos et unam gallinam. Atque Willelmus istius
Arnaldi frater, sancto Stephano quandam attribuit borderiam que vocatur Malbert
de Fonte, audiente Benedicto monacho, ipso die quo matris eorum corpus ad
predictam venit ecclesiam ad sepeliendum. Isdem vero Rotbertus, de quo superius
mentionem fecimus, unum carterium de terra, et alterius medietatem similiter
dedit, et super sancti altare Stephani donum cum filio suo obtulit de predicta terra
quam dedit Willelmus. Procedit census quatuor capones et unam gallinam, in
Domini Nativitate.
― 104 ―
DE IVERIO ET DE TRELAT.
1085. ― 1098.
Ego Ademarus et uxor mea Amelia offerimus hunc puerum
nomine Petrum in vice parentum ad Domina sanctorum quorum hic reliquie
continentur, et dompni Gislemundi abbatis, presentis pallam altaris manu ejus
involutam, promittens sub jure jurando quia nunquam per me nec per suspectam
personam quolibet modo ei aliquid dem aut tribuam occasionem habendi. Hanc
peticionem manu mea subter firmavi testibusque tradidi roborandam. Et cum isto
puero damus et auctorizamus terram quam habeo in parrochia sancte Marie de
Iverio, et vineas, et prata. Et similiter Atrelat alodium meum quod habeo
totum. Et similiter alodium meum quod habeo Achapdo. Et alodium meum similiter
quod habeo Acusac concedo et auctorizo.
DE DOMPNOS.
1085. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Ramnulfus de Iverio, et frater
ejus Raimundus et Ramnulfus filius Raimundi de terra de Domnos que est in
parrochia sancte Marie de Iverio, et dederunt Deo et sancto prothomartyri
Stephano, vidente Ramnulfo Vicario monacho, et vidente Willelmo presbytero, de
Iverio, et mansiones rusticorum dederunt extra partem. Hoc fuit in vita domni
Gill. (Gislemundi) abbatis. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE MONT MAUREL.
Hoc est donum quod fecit Bernardus et filius ejus Deo et
sancto Stephano pro anima sua de una borderia que est in honore Petragorico prope
Montem Maurellum, et reddit IIII capones, et VI D. (denarios).
― 105 ―
DE RAMAFORT.
Raimundus Geraldi dedit Deo et sancto Stephano unam peciam
de terra que est Aramafort in parrochia sancti Valerii, sine ullo retinaculo,
vidente Mainardo monacho, et Willelmo Ostindo. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
(DONUM ITERII BERNARDI ET ALDUINI FILII EJUS A
CHASTANAC).
Hoc est donum quod fecerunt Iterius cognominatus Bernardi
et Alduinus filius ejus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum
de alodio suo quod est in villa que vocatur Achastanac juxta terram beati
Stephani.
DE ECCLESIA DE LA GARDA*.
1068. ― 12 Février.
Iterius de Berbezillo Alduini filius et Guitberge, divinis
preceptis commonitus, pro se et pro redemptione anime patris sui atque
genitricis sue seu parentum suorum unde illi hec hereditas procedebat, dedit in
alodio de hereditatibus suis Deo et sancto prothomartyri Stephano illam terram
que est ad Gardam Rotardi. Bernardus autem Vicarius de Berbezillo ipso die
tenebat de supradicto Iterio in fevo, quam dimisit Iterio ut sancto Stephano
daret in alodio sine retinaculo vicarie vel ullius rei, et simili modo
dimiserunt decimam hujus terre sancto Stephano, sine retinaculo. Et auctorizar
verunt supradicto martyri ut habitatores hujus terre non fecissent rectum nisi
per manum abbatis vel monachorum. Qui hoc donum voluerit infringere vel aliqua
fraude auferre, cum Juda traditore habeat perpetuam penam. Facta est carta ista
II Idus Febroarii, Luna Vï, regnante rege Phippo (sic)
* La copie du XVIIe
siècle ajoute en marge Rotardi; il s'agit en effet de la Garde-Rodard (Garda
Ratharii ou Rotharii) dans la paroisse de Condéon.
― 106 ―
in Francia, et Guoderamni qui tunc temporis preesse
Xanctonensi ecclesie episcopus videbatur. Hoc donum fecit supradictus Iterius
nepos Fulconis comitis qui eo tempore consul Engolismensis preerat, et Arnaldus
de Montauserio qui tunc Montauser(ium) tenebat, cum Bernardo Vicario sicut
supradictum est, videntibus monachis, scilicet Iterio priori, et Fulcaudo
monacho, Bernardo atque Witberto monacho, et clericis Alduino presbytero,
Gauterio et Arnaldo atque Gausberto clericis, atque aliis multis tam clericis
quam laicis. Et juxta hanc supradictam terram dedit supradicto martyri,
Rigaudus filius Bernardi Vicarii terram que est Auffossadars consuetudines et
agreriam et medietatem decime in dominio. Hoc donum fecit in presentia Ramnulfi
monachi fratris sui, videntibus Ulrico de Ciresio, et Androne monacho, atque
Raimundo monacho. Post hec autem supradicta dona, Arnaldus Bernardi dedit omne
quod habebat in terra que vocatur Garda, et in alia que dicitur Fusadar,
vidente et audiente Ramnulfo monacho, et Airaudo Gauffredi.
DE
CHALINAC.
1075.
― 1080.
Ego
Willelmus promitto stabilitatem meam et conversionem morum meorum, et
obedientiam secundum regulam sancti Benedicti coram Deo et sanctis ejus in
presentia domni Iterii abbatis in hoc monasterio sancti Stephani Beaniensis
loci coram fratribus in hoc idem (sic) monasterio Deo servientibus quorum
nomina non sunt apud Deum incognita. Denique, sicut legitur in Actibus
apostolorum, quod in exordio nascentis ecclesie omnes ad catholicam fidem
venientes vendebant omnia que possidebant et ponebant ante pedes apostolorum,
ut vestigiis eorum inherendo cum ipsi (sic) gaudia eterna sine fine mererentur
habere, quapropter mecum dedi Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo
servientibus alodium meum quod est in villa que vocatur Achalinac, hoc est
quarta pars de toto alodio de parte rivi que est posita Condeom. Istud alodium
sic est immune ut nullus homo aliquid vi aut aliquo modo accipiet, nec etiam de
illius terre fructibus sine licencia comedet. Et ego Willelmus, sicut supradixi, concedo
totam quartam partem sancto Stephano ac servitoribus loci ejusdem, ut partem
meam sicuti ego tenui, illi integriter teneant. Et qui a loco
abstulerit, auferat illi Deus celestis regni partem. Hoc vero donum fuit
legaliter factum a supradicto Willelmo sancti Stephani monacho et a filia sua
atque
― 107 ―
suis nepotibus cunctis, scilicet Fulcaudo, et Rotberto,
Iterio, atque Helia, et Fulcaudo, et Willelmo, atque Geraldo, et istud donum
affirmaverunt in manu Iterii de Berbezillo, atque Launoni, et Bernardi Vicarii,
et aliis pluribus qui adfuerunt. Regnante Philippo rege Francorum atque Bosone
episcopo Xanctonensem ecclesiam regente.
DE ABIAC.
1075. ― 1080. ― 22 Mars.
Ego Helias et frater meus Arnaldus de Calliac, una cum
parentibus nostris cum quibus terram nostram participamus, scilicet cum Seguino
Vicario et fratre ejus Helia, atque Willelmo Ostindo cum fratribus suis, damus
Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum nostrarum masum quem colit
Aibertus propter nos in villa que vocatur Abiac. Dedimus Deo sine ullo retinaculo totum quod in
eo videmur habere, scilicet decimam et agreriam atque omnem censum. Si vero
placuerit domno abbati atque monachis ibidem Deo servientibus ecclesiam in hac
terra hedificare, similiter concedimns in hoc dono Deo et altari sancti
Stephani ipsam ecclesiam et omnia sibi pertinentia, hoc est sepulturam, et
baptisterium, atque onmes oblationes. Factum est hoc donum XI. Kl. Aprilis,
infra ecclesiam sancti Sulpicii de Calliac, regnante Philippo rege Francorum,
atque Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante, in presentia domni
Iterii abbatis qui illud donum accepit, vidente Willelmo sacerdote qui ipsa die
regebat ecclesiam sancti Petri in cujus parrochia est supradictus masus. Testes
vero qui audierunt ita vocantur, Rotbertus atque Witbertus monachi, Helias et
Arnulfus sacerdotes, laici Ramnulfus de Alviniaco, et Ademarus de Bernolio,
atque Seguino de Bren, et alii plures. Quicumque autem supradictam terram a
loco sancti Stephani aliqua fraude voluerit abstrahere, cum diabolo et sociis
ejus sine fine puniatur.
DE PEDEBOU.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Seguinus cognominatus Vicarius,
et Ademarus
― 108 ―
Deo et sancto prothomartyri Stephano pro redemptione
animarum suarum, de terra que vocatur Pedebou, et est in parrochia sancti Petri
de Auriola. Hoc donum vidit facere Ramnulfus Vicarius, in presentia domni
Gislemundi abbatis. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE PODIO ABON.
Gauffridus dedit Deo et sancto Stephano de dimidio
quarterio de terra que est in parrochia sancti Mariani Apodioabon. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE LA GARDA GAIFER.
Vers la fin du XIe siècle.
Hoc est donum quod fecit Rigaldus Vicarius et Odolricus,
Bernardus et mater ejus Deo et sancto Stephano de Garda Gaiferia et de sua
parte decime simili modo, et Arnaldus Vasco, et Ramnulfus Vicarius et
Octovianus sacerdos et Alexander de Castenet viderunt facere hoc donum. Si quis
a loco abstulerit, maledictus sit. Et in hanc terram habebat Arnaldus Bernardi
fevum et omnia dimisit sancto Stephano et Rigaldus dedit juxta mansionem
Alduini et Bernardus Crebaterra quantum habebat in decimam dedit sancto
Stephano, vidente Ramnulfo monacho, et Octoviano sacerdote.
DE MONTE SORDIDATO.
1066. ― 1083.
Ego Alsendis filia Hilduini de Berbezillo sororque Alduini
filii ejus, una cum consilio filiorum meorum atque Iterii nepotis mei, pro
redemptione anime mee parentumque meorum Deo et altari sancti Stephani
Beaniensis loci et monachis ibidem Deo servientibus atque servituris concedo in
hereditatem medietatem totius terre mee quam habeo in villa que vocatur Mons
Conchiiat, ita ut omnes rustici atque habitationes eorum sint sancti Stephani,
et accepi ab abbate atque monachis utrumque bonum, scilicet spi-
― 109 ―
rituale atque carnale, videlicet locum meum in monasterio,
et insuper unum mulum atque alias res quas ad presens tacebimus. Iterius vero
nepos meus vidit et affirmavit hoc donum, et causa salvandi semetipsum si
aliquam consuetudinem vel querelam habebat in hac terra, totum dimisit Deo et
sancto Stephano, in mea presentia, vidente Fulcaudo monacho, atque Androne de
Ciresio, et fratre suo Rigaldo, et Fulcaudo de Caliniaco, atque Willelmo
Ilbaldo, et aliis pluribus, quorum nomina scit Deus. Hec cartula fuit facta
regnante Philippo rege Francorum, atque Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam
régente.
DE AURIOLA.
Hoc est donum quod fecit Petronilla uxor Gardradi filia
Ademari Vicarii de Calisio de alodio suo quod est in villa que vocatur Auriola
quod Jozlenus tenet, hoc est terra, et vinea, et silva atque pratum. Postea
vero affirmavit hoc donum Mainardus filins ejus.
DE ABIAC.
1075. ― 1080.
Ego Petrus Rodulfi, et nepos meus Petrus, atque sorores
mee damus Deo et sancto prothomartyri Stephano partem cujusdam nostre
hereditatis pro redemptione animarum nostrarum, et est alodium istud in villa
que vocatur Abiac inter duas aquas, quarum una vocatur Boac, et altera rivus
Caliacensis. Testes qui viderunt et audierunt ita vocantur, Ademarus Iterii, et
Iterius Bar, et abbas Arnaldus, et Alo Fragnos, et Arnaldus de Loevilla, atque
Willelmus Alaardi. Prefata autem terra illo tempore que altari Sancti donum
fuit factum, omnino sine cultore erat. Facta est autem hec carta regnante
Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante,
in presentia domni Iterii abbatis. Qui a loco abstulerit vi aut dolo, quod
Dathan et Abiran accepit, accipiat.
― 110 ―
DE SEGELEIRES.
Avant 1075.
Ego Aimericus qui filius fui Rigaudi et mater mea nomine
Andregora ut michi pius dominus in die ultimo veniam tribuere dignetur concedo
ad sancti Stephani monasterium ubi venerabilis abbas Seguinus rector preesse
videtur et ad omnem conventum monachorum tam presentibus quam et in Dei nomine
futuris in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum, hoc est unus junctus
vinearum, et est in villa que dicitur Assegeleires. Quod si fuerit ego aut
ullus ex heredibus meis qui post hunc diem hoc donum aliqua fraude auferre
voluerit, maledictus sit. Signum Aimerici, qui hoc donum affirmare precepit. S.
Alduini Comtoris. S. Ramnulfi de Barret. S. Ademari filii sui. S. Iterii filii
Launon(i). S. Iterii Bernardi. S. Aimerici de Ponto. S. Odoirici presbyteri.
DE SEGELEIRES.
Hoc est donum quod fecit Petronilla uxor Guidonis pro
redemptione anime sui mariti de suo alodio unum jugerum Deo et sancto Stephano,
et est ista terra Asegeleiras super podium quod vocatur Acauailosa, et habet
unum quarterium vinee, et alium de silva. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE PODIO ABONI.
1° 1083. ― 1098. === 2° 1109. ― 1121.
Quoniam rerum preteritarum memoria cito labitur, iccirco
scripto tradimus quod Geraldus Rigaudi dedit sancto Stephano Beanie et monachis
ibidem Deo servientibus, omnes vineas quas habebat ad Podium Abo, et in alio
loco Achailac medietatem cujusdam borderie quam habet Mainardus Olrici. Nos
vero aliam partem de vineis supradictis, et de borderia pro
― 111 ―
Aimerico fratre Helie Rigaudi qui noster monachus fuit
habebamus. Hoc donum fecit in communi capitule in manu domni Gislemundi
abbatis. Post multum vero temporis domno Raimundo abbati hoc donum similiter
fecit, et ad ultimum sue vite Helie Rigaudo cognato suo hoc donum concedere
fecit in manu Arnaldi prioris qui eum Geraldum supradictum monacum facit,
videntibus Arnaldo priore, et Petro de Lobinac, et aliis pluribus.
DE PODIO DONAT.
Hoc est donum quod fecit Geraldus Rigaldi et filius ejus
de terra que vocatur Apodio Donat.
DE DOLERIAS*.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Froterius frater ejus
Deo et sancto Stephano de alodio illorum et est in parrochia sancti Petri
Dauriola, et vocatur ista terra Adolerias medietatem de agreria dederunt
supradicto martyri, et habitacula rusticorum in dominio et de vineis medietatem.
Post mortem vero illorum
dederunt aliam partem quam retinuerunt sine ullo retinaculo, pro redemptione
animarum suarum et parentum suorum, ut prothomartyr Stephanus sit eis in
adjutorium apud Deum. Et frater illorum Mainardus Bertaldi auctorizavit hoc
donum. Seguinus Vicarius de proienie** cujus procedit hec hereditas,
auctorizavit beato Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE
BELUEER.
1098.
― 1109.
Ego
Willelmus Alduini dedi memetipsum cum meo alodio Deo et sancto prothomartyri
Stephano quod est in parrochia sancti Mariani, concedente
* La copie du XVIIe
siècle ajoute: En Auriole.
** Le Ms original porte
proienia; dans la charte qui suit, il y a proienie.
― 112 ―
matre mea, et fratre meo Iterio, et meis parentibus Octoviano
atque Geraldo de proienie quorum procedit hec hereditas. Et hec terra vocata
est Abeuueer, et habet unam sexteiratam in dominio, et in alio loco ad Altam
Silvam, unam borderiam, et juxta hanc terram Auilars unam sexteiratam, et
Amairauent aliam, et borderiam Odolrici Mainardi quam habebat in fevum pater
istius Willelmi de uxore Aimeric Bresca, et illa et conjux ejus et filii ejus
dederunt in alodium sancto Stephano sine ullo retinaculo, et fecerunt donum
super altare in presentia domni Ademari abbatis, videntibus Willelmo Raimundi,
et Iterio monacho qui scripsit hanc cartulam. Qui a loco abstraxerit,
maledictus permaneat. Totum fevum quem habebat iste Willelmus et frater ejus de
supradicta domina totum auctorizavit illa et filii ejus in alodio sancto Stephano
sine retinaculo, sive vinee vel prata sive terra plana culta atque inculta.
(DONUM BERNARDI CREBATERRA ET ALEAIZ MATRIS EJUS.)
Vers la fin du XIe siècle.
Hoc est donum quod fecit Bernardus Crebaterra et mater sua
Aleaiz Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum de terra illorum
que est Alagarda. Et qui de loco abstraxerit, sit excommunicatus.
DELFOSADARS*.
1098. ― 1109.
Rigaudus Vicarius dedit Deo et sancto Stephano
consuetudines et agreriam et medietatem decime de terra que est Alfosadars et
omnia que in predicta terra habebat sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit in
presentia Ramnulfi monachi, videntibus et audientibus Androne monacho, et
Raimundo monacho, et Ulrico de Ciresio. Post hec autem Arnaudus Bernardi qui
erat prepositus illius terre dedit supradicto martyri omnia que habebat in
prefeta terra, concedente eodem Rigaudo sine ullo retinaculo, et in villa que
vocatur Lagarda, similiter dedit. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari
abbatis, et Iterii monachi, et Ramnulfi monachi, et Airaudi monachi.
* Voyez la fin de la Charte CCXXX.
― 113 ―
DE CHAUSET.
Hoc est donum quod fecit Petrus Ademari, et Willemus et
Iterius Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum de terra que est
in villa que vocatur Achauset, et habebant terram illam in fevum ab abbate et a
monachis, quapropter dederunt eis monachi XV solidos, et dimiserunt in dominio
sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE FONTEM ERMER.
Arnaudus Petri dedit Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue, duos quarterios de terra in maso qui vocatur ad Fontem
Ermer. Postea vero supradictus Arnaldus reliquit seculum et dedit in alio loco
unam borderiam que vocatur Alperer, et in alio loco duos quarterios de terra.
DE SEGELEIRES.
Vers la fin du XIe siècle.
Hoc est donum quod fecit Berardus (Bernardus) Creba terra*
Deo et sancto Stephano de suo alodio quod est in parrochia sancti Mariani, et
vocatur Asegeleires, hoc est mansionem cum verdegario, et casalum sicuti est in
uno loco, dedit sine ullo retinaculo, vidente Willelmo Rasa, et aliis pluribus.
DE CHAIO.
Hoc est donum quod fecit Gausberga Deo et sancto Stephano
pro redemp-
* Ce surnom me force à croire
qu'il y a ici une faute dans le Ms original, et qu'on doit lire Bernardus Creba
terra, ainsi que dans les chartes 164, 234,
244, 248, 274,
300, 379, 393,
470, 477.
― 114 ―
tione anime sue de alodio suo quod est in villa que
dicitur Achaio, et est dimidium junctum vinearum. Et qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
DELAGARDA (LA GARDA).
Hoc est donum quod fecit Benedictus Senoreti de tribus
quarteriis vinearum, et sunt in loco qui dicitur Alagarda, quos dedit sancto
Stephano sine ullo retinaculo.
DE LA BARDA.
1075. ― 1080.
Ricardus filius Ricardi de Pauliniaco eternum supplicium
evadere cupiens, atque perhennem consequi beatitudinem, pro redemptione anime
sue ac parentum suorum, dedit Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci, et
monachis ibidem Deo servientibus sub regimine dompni Iterii abbatis, unam
borderiam in supradicta villa, et est in loco qui vocatur Alabarda sicuti ipse
mutuo accepit a Willelmo fratre suo propter aliam borderiam, et ipsam Willelmus
dedit Willelmo Rase cum filia sua, et Aicardus* sancto Stephano suam. Factum
est hoc donum in manu domni Iterii abbatis, videntibus Rotberto monacho qui
hanc cartam scripsit, et Aimone, et Rotberto Arradi, Petro Gumbaldi, regnante
Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante.
Et qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.
DE CABECIA.
Vers 1077.** ― Avant 1083.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod domnus
Boso Xanctonensis episcopus ecclesiam sancti Petri de Passirac divino servicio
* Il faut lire Ricardus;
voyez la note de la charte LXXVIII.
― 115 ―
consecrare volens, milites qui ibi convenerant generaliter
interrogavit, si aliquis ex eis in desponsationem ecclesie quicquam ex suis pro
salute anime sue dare vellet. Inter quos fuerunt Raimundus de Curat, et
Ramnulfus Daluinac (de Alviniaco), qui suarum memores animarum masum terre
Cabecie in manu episcopi in ecclesie desponsationem ex integre dederunt. In
terra vero ista Iterius dominus Berbezilli habebat palam ad cingulum castelli
et nichil aliud. Quo presente interrogavit eum episcopus si hanc palam ecclesie
dimitteret; quod ipse facere noluit. Si quid vero preter palam in terra illa
haberet, in manu episcopi totum dimisit. Hujus rei testes sunt Helias
archipresbyter Calesii, et Seguinus predicte ecclesie capellanus, et alii
plures.
DE CONDEOM*.
Vers la fin du XIe siècle.
Odolricus de Caliniaco relictis secularibus sub sancti
Benedicti norma in monasterio sancti Stephani Beanie se ipsum cum omni cenobio
Deo serviturus ibidem subjugavit. Quapropter totum alodium suum quod ad ipsum
pertinebat Deo et supradicto martyri dedit, videntibus Geraldo Ras[a]**, et
Willelmo de Caliniaco, et Odolrico de Lubiniaco, et aliis pluribus. Post
discessum vero ejus surrexit frater ejus Bernardus qui contradicebat donum.
Tunc habuit abbas et monachi placitum cum illo ad castrum Birbicensium et
concordaverunt inter illo (sic), vidente Arnaldo Montauserio, et Iterio seniore
castelli, et Launono, atque Bernardo Vicario, et aliis pluribus, qui ibi erat
(sic), ut dimisissent duas partes Bernardus et Willelmus de manso nuncupato
Faiola, quia tertia pars de isto manso Odolrici erat. Istas duas partes
dederunt propter tertiam partem de terra de Caliniaco, que erat Odolrici sine
ullo retinaculo. Et auctorizavit hoc donum Geraldus Ras[a] et filius ejus
Bernardus quia procedebat hec terra de hereditate eorum.
* Entre les lignes de cette
charte, on a écrit un acte qui commence ainsi: Aujourd'huy sixième de May mil Vc
quatre vingtz unze après mydy, etc. Le caractère de l'écriture est d'accord
avec cette date, pour accuser un ignorant, notaire ou autre, qui à la fin du
XVIe siècle, et après les dévastations du protestantisme, parait se
jouer avec notre cartulaire qui lui était tombé entre les mains.
** Le dernier a de ce mot a
été gratté; de même, plus bas, après Geraldus, comme s'il y avait eu une
différence à faire entre les familles Ras et Rasa; dans la charte CCLXXI, on lit certainement a Geraldo cognaminato Ras.
― 116 ―
ALIA.
Hoc est donum quod fecit Bernardus Bergart et Odolricus et
Bertrandus atque Constantinus Bernardi Deo et sancto Stephano de terra sua que
est in supradictum masum, et habet dimidium junctum, et debitum istius terre
XVI D. (denarios), ad Nativitatem Domini.
CARTA DE DOMAUT.
Iterius Bresca dedit Deo et sancto Stephano de suo alodio
quod est in parrochia sancti Mariani in villa cognominata Adomaut quatuor
sexteiratas de terra plana in dominio, et in alio loco Asanguila quatuor
quarterios vinearum. Hoc donum affirmavit Arn(aldus) Borrel. Qui a loco voluerit
auferre, maledictus sit. Amen.
ALIA DE CONDEOM.
Bernardus clericus sancti Mariani et frater ejus Willelmus
dederunt Deo et sancto Stephano mansiones illorum, et debitum octo den(arios)
in ejusdem festivitate, et agreriam.
DE BELMONT.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Vicarius et Bernardus
frater ejus Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de uno quarterio
de terra et est in villa que vocatur Abelmont Abelesma, et est debitum hujus
terre VI D. (denarios) ad festivitatem sancti Stephani. Qui de loco abstulerit,
sit excommunicatus.
― 117 ―
DE PODIO BONO.
Geraldus Rigaldi dedit cum filio suo Aimerico totam terram
sive vineas quas habebat in parrochia sancti Mariani, et in alia parrochia
sancti Sulpicii Alsarsiz totam suam partem cultum et incultum. Hoc donum fecit
supradictus Geraldus, vidente et audiente suo nepote Geraldo, et Odolrico de
Lobinac. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE PODIO AMAR.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Rasa Deo et altari
sancti Stephani de una pecia de terra, et est Apodio Amar habitaculum Ramnulfi
Gardradi, et est debitum IIIIor denarii ad unumquemque annum. Qui de
loco abstulerit, maledictus sit.
DE MANSO DE CHARSENCS.
Guillelmus Halduini dedit Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue alodium suum hoc est quarta pars de uno maso, et est in
parrochia que dicitur Condeomensis et appellatur a Sarcenx, et in alio loco qui
dicitur Abruciaco dimidium junctum vinee. Qui de loco abstraxerit, anathema
sit.
DE BELUEER.
Hoc est donum quod fecit Octovianus et frater ejus Odo de
uno quarterio de terra, et est in villa que vocatur Belueer, Deo et sancto
Stephano pro redemptione animarum suarum, et debitum istius terre agreria, et
IIIIor D. (denarii) ad Nativitatem Domini. Qui a loco abstraxerit,
maledictus sit. Amen.
― 118 ―
DE PODIO ABONI (EBONI?)
Hoc est donum quod fecerunt Joscelmus, et Odolricus, atque
Constancius, et Ramnulfus de Podio Aboni consanguinei, de hereditate eorum Deo
et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, hoc
est dimidium junctum vinee, et dimidium quarterium de terra, et est ipsa terra
a Podio Eboni, in parrochia Condeomense. Est autem illius terre (debitum?)
quartus, et IIIIor den[arii], de unoquoque (anno?). Et qui a sancti
Stephani loco aliqua fraude voluerit auferre, anathema sit. Amen.
DE CHABOIAC.
Avant 1031. ― 29 Juin.
Michi Arnaldo et uxori mee nomine Amelie, et filio meo
Gauscelmo, et Narberto fratri meo placuit et bona decrevit voluntas ut
venderemus quandam partem de terra nostra cuidam monacho nomine Alardo, et est
alodium illud in villa que dicitur Caboiac, quod alodium emit ad opus sancti
Stephani ecclesie. Signum Arnaldi, et Narberti fratris sui, et Gauscelmi filii
sui qui ad vendicionem istam interfuerunt et affirmaverunt. Facta est hec
carta, et hec venditio III Kl. (kalendas) Jul., regnante Rotberto inclito rege,
et Alardus monachus scripsit eam. Et si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex
heredibus meis qui hanc venditionem aliqua fraude velit auferre, auferat illi
Deus celestis regni partem.
DE SANCTO HYLARIO.
1075. ― 1080.
Launo cognominatus de Berbezil dedit Deo et sancto
Stephano prothomartyri pro redemptione anime sue quandam suam hereditatem que
est prope ecclesiam sancti Hylarii, debitum hujus terre est agreria, et XXI. D.
(denarii),
― 119 ―
et unus aries, et IIIIor capones, et una
gallina. Post discessum cujus antequam corpus ejus sepulture traderetur,
affirmaverunt hoc donum filii ejus, Iterius Launo, et Launo, et Willelmus,
atque Gauffridus, sive Rotbertus, supradicto altari in presentia domni Iterii
abbatis, videntibus monachis, et laicis, scilicet Geraldo hostiario, et Arnaldo
Malucet. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE RINAC.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Eslandiz, et Bernardus
Fulcherii, atque Rigaudus, Deo et sancto prothomartyri Stephano de alodio
illorum quod est in parrochia sancti Petri de Rinac, et omnes isti stant in
hanc terram, et reddunt annuatim XVIII D. (denarios) ad Nativitatem Domini. Qui
a loco abstulerit, maledictus sit. Willelmus Rasa et frater ejus Mainardus, et
Grimoardus viderunt facere hoc donum.
DE BROLIO DEIDONE*.
Hoc est donum quod fecit A. de Fonte Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in parrochia sancti
Saturnini de Lamairac in loco qui vocatur Abrolio Deidone, et debitum hujus
terre IIIIor, den[arii] ad festivitatem sancti Stephani in Augusto.
Qui de loco abstulerit, sit excommunicatus. Hoc est donum quod fecit Johannes
Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, hoc sunt terre, prata. Qui a
loco abstulerit, maledictus sit.
DE PODIO REGALI.
Immo**
Chaboth dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue
* A la marge da Ms original
on a mis une note dont le caractère décèle une main bénédictine du XVIIe
siècle: Nota quod querela nunc agitur cum D° de sto Magrino,
** La copie du XVIIe
siècle a mis Aimo Chaboth; en présence de l'original, ceci me pa-
―
120 ―
atque
parentum suorum quandam hereditatem suam que est Apodio regali, hoc sunt silve,
vinee, et in alio loco ad Archiacum terras. Si quis autem hoc donum
aliqua fraude (violaverit?), anathema sit.
DE CHARDES.
Hoc est donum quod fecit Amblardus de Chardas et filius
ejus pro anima filii sui Petri Deo et sancto Stephano de terra que est Acardas,
dimidium jugerum de terra plana, et in multis aliis locis similiter dimisit
suam partem de suo alodio quod habebat in parrochia sancti Hylarii de Paolac,
et Amananenxs suam partem.
DE LAMAIRAC.
Hoc est donum quod fecit Helias Gras Deo et sancto
Stephano de dimidio juncto vinee, et est ipsa vinea in villa que dicitur
Lamairac. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
ALIA.
Vers le milieu du XIe siècle.
Ego Ramnulfus et frater meus et uxor mea Aldeburgis
vendidimus de alodio nostro ad quendam hominem nomine Christianum et uxor sua
nomine Arsendis. Et est alodium illud in villa que vocatur Lamairac. Et est in
alodio illo terra plana, atque vinea, quod alodium comparavit ad opus sancti
Stephani, prefatus Ranulfus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
rait une faute évidente: il
y avait primitivement Ymmo; l'y a été gratté, et l'enlumineur a mis un I; sans
le grattage, il y aurait eu double emploi. Cependant l'y se trouve indiqué à la
marge en un tout petit caractère qui ne me paraît avoir d'autre raison d'être
que de guider l'artiste qui traçait en couleur les lettres majuscules. On peut
hésiter entre ces deux lectures: Immo ou Ymmo; mais on est forcé de rejeter
celle qu'avait adoptée la copie.
― 121 ―
CARTA DE CALCIATA*.
Vers le milieu du XIe siècle.
Narrat hec cartula Mainardum sancti Stephani monachum
comparavisse duos quarterios de terra, in villa que vocatur Calciata a quodam
homine Alduino nomine. Precium vero illius, fuerunt VII solidi, sed Alexander
Vicarius propter consuetudinem quam habebat in ipsa terra quam omnino dimisit,
habuit supra hoc XII. D. (denarios). Deinde Launo Vitalis cum sua uxore nomine Teiraa (forte Terraa) ad
retinendam terram ad opus sancti Stephani reddiderunt suprascriptum precium
Mainardo monacho. Deinde juxta prescriptam terram emit idem Launo cum
sua uxore unum quarterium et dimidium de terra precio octo solidorum ab Androne
de Ribeirols et de sua uxore nomine Usana, ex cujus parte ipsa hereditas
procedebat. Post hoc Teberga
mater Usane concedente filia sua supra altare sancti Stephani cum prescripto
Launone dederunt hanc terram supradicto martyri pro redemptione animarum
suarum. Hoc peracto émit prefetus Launo sextam partem unius carterii de terra
XII. D. (denarios), vidente Arnaldo monacho. Post hoc emit idem Launo unum
quarterium de terra precio duorum solidorum a Geraldo de Landeo concedente sibi
filia ipsius cui ante dederat. Hanc vendicionem testificatus est
supradictus Geraldus Launoni vidente Constantino Bernardi. His peractis in ipso loco comparavit idem Launo
dimidium quarterium inter silvam et vineam a Geraldo cognominato Ras, et
accepit ab ipso** in precium unum obtimum vas. Qui postea ambo dederunt sancto
Stephano pro redemptione animarum suarum, videntibus Willelmo de Brolio, et
Geraldo Griferio.
DE LAMAIRAC.
Après 1060. ― Avant 1075.
Hoc est (donum?) quod fecit Arnaldus prepositus, et
Mainardus filius
* En marge du Ms. original
la main déjà signalée dans la note de la Charte 267 a
écrit: Nota quod visa est ...re? nobis, et nunc non.
** Primitivement cette
phrase avait été écrite ainsi: Et accepit de me in precium obti-
― 122 ―
ejus pro redemptione animarum suarum Deo et sancto
Stephano de suo alodio quod est in villa que vocatur Lamairac. Et habet duos
quarterios vinearum, et alios duos de terra plana. Factum est istud donum in
manu Iterii prioris, vidente Ademaro de Vernula atque Heldrado de Ciresio.
Facta est hec carta regnante Philippo rege in Francia.
DE CHABOIAC.
Vers le milieu du XIe siècle.
Ego Seguinus qui filius fui Christiani vendidi cuidam
monacho nomine Jozberto quandam partem de alodio meo quod est in villa que
dicitur Chaboac, hoc (est) una pecia de vinea, ita ut post hunc diem faceret de
hac terra quidquid voluisset nullo contradicente. Sed ut venditio ista firma ac
stabilis valeat perdurare, testibus idoneis subter ascriptis confirmo, S.
Seguini, et Jozberti S. et Jotberti monachi S. qui hanc terram ad opus sancti
Stephani comparavit.
DE MESURAC.
Iterius presbyter de Riniaco dedit Deo et sancto Stephano
dimidium junctum de terra in villa que vocatur Mesurac juxta beati Stephani
terram, teste Bernardo Grebaterra.
DE FAIOLA.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Bernardi Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue de uno quarterio de terra que est juxta
terram beati Stephani Afaiola. Hoc donum fecit vidente Olrico de Lubiniaco.
mum vas, gui postea mecum
dedit. La correction a été faite au-dessus de la ligne, et les mots de me,
ambo, dedit ont été traversés d'un trait à l'encre rouge.
― 123 ―
DE VINEA DE LAMAIRAC.
Hoc est donum quod fecit Lambertus Deo et sancto Stephano
pro redemptione anime sue de dimidio quarterio de vinea que est Alamairac, et
debitum terre quartus.
DE NAUZIACO.
Hoc est donum quod fecit Achelmus de Lamairac pro
sepultura sua atque uxoris sue Deo et sancto Stephano hoc est unum junctum
inter terram et vineam et est in parrochia sancti Magrini in villa que vocatur
Nauziaco juxta terram beati Stephani.
CARTA A. (ARNALDI) FAUREL.
Arnaldus Faurellus dedit Deo et sancto Stephano alodium
suum quod est in parrochia sancte Marie de Podioregali, hoc sunt terre, vinee,
prata. Et debitum hujus terre est III. D. [denarii) et sextum de terra. Et qui
de loco abstulerit, maledictus sit.
CARTA Wmi DE LAMAIRAC.
Hoc est donum quod fecit Willelmus de Lamairac de alodio
suo quod est in parrochia sancti Pardulfi de Barret, Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue.
DE MESURAC.
Ilduinus frater Launonis dedit Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue alodium suum quod est in villa que vocatur Mesurac
quantum
― 124 ―
Iaubertus Garum tempus perprehenderit extra vineam quam
Willelmus comparavit, hoc est terra, vinea, silva, totum dedit sancto Stephano.
Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE LUBINIACO.
Hoc est donum quod fecit Odolricus de Lubiniaco de alodio
suo pro redemptione anime sue, et est in villa que vocatur Lubiniaco. Habetur
in ista terra silva et verdegarium, et culta terra. Qui de loco abstulerit,
maledictus sit. Amen.
DE FONTE MARIANA.
Ego
Iterius et uxor mea nomine Senegundis cedimus Deo et sancto Stephano unam
peciam de alodio nostro pro redemptione animarum nostrarum. Et est
alodium illud in villa que vocatur ad Fontem Marianam. Testes qui viderunt
facere hoc donum sunt Olricus Vicarius, et Bernardus clericus, atque Alduinus
Creber*, et Launo. Qui a loco voluerit auferre, anathema sit.
CARTA DE CHARDAS.
1075. ― 1080.
Ego Andro miles cognominatus de Burgo per consensum
filiorum meorum tractavi pro Dei timore et eterna retributione ut ipse michi
pius Dominus in die ultimo magni judicii veniam tribuere dignetur quoddam
alodium meum dare monasterio sancti Stephani in quo venerabilis Iterius abbas
rector preesse videtur atque omni cenebio monacorum ibidem consistentium tam
presentibus quam et in Dei nomine futuris et in perpetuum jure firmissimo vole
esse concessum. Et est alodium in villa que vocatur Achardes, hoc est dimidius
mansus, et in ipsum mansum habet unum molendinum, pratum, quantum ad partem
meam procedit. Auditores hujus déni fuerunt,
* La copie du XVIIe
siècle a mis Creba terra; rien ne nous parait justifier cette lecture. Il y a
dans l'original creb et le signe usité pour l'abréviation er.
― 125 ―
Andro filius ejus, et Bernardus, et alii plures, et ipse
Andro filius suus affirmavit hoc donum vidente Androne suo consanguineo, atque
Rotberto et Benedicto monachis.
DE DAIRAC.
Hoc est donum quod fecit Leutardus de Dairac et uxor ejus,
et filii sui Deo et sancto Stephano de quadam sexteirata de terra, et de
habitaculo unius rustici, quod reddit sex D. (denarios), et unam gallinam.
DE ALAS ET DE CLAM.
Avant 1075.
Hoc est donum quod fecit Fulcherius sancto Stephano de
alodio suo et avunculi sui, et est alodium istud in villa que dicitur Alas, et
in alio loco a Clam, et in alio loco a Bardenac, et in alia villa Aiermanac
(Germiniac?), et per alia loca ubi hereditas ejus erat totam dedit sancto
Stephano in presentia dompni* abbatis Gausfridi vidente Willelmo de Archiacho,
et aliis pluribus. Et qui de loco abstulerit, sit excommunicatus.
(DONUM ADEMARI III ABBATIS ECCLESIAE BEATAE MARIAE DE
CORONA
ET LAMBERTO ABBATI.)
1129**.
Ego Ademarus abbas sancti Stephani Beanie notum fieri volo
presentibus et futuris donum quod fecimus Deo et ecclesie beate Marie de
Corona, et dompno Lamberto abbati, et fratribus ibidem omnipotenti Deo
servientibus. Dedimus itaque in capitulo nostro, communi consilio et voluntate
fratrum nostrorum in manu Lamberti abbatis cum libre in quo legebatur in
capitule Deo et supradicte ecclesie beate Marie de Corona, totum quicquid
habeba-
* A la suite du mot Dompni,
le mot Iterii a été traversé d'un trait et annulé; Itier était prieur de Baigne
à l'époque où Geoffroi était abbé. Cette méprise peut être un indice du rôle
important qu'avait le prieur Itier, qui ne tarda pas longtemps à devenir abbé.
** Les religieux, établis
depuis vingt ans à Saint-Jean-de-la-Palud, posèrent la première pierre de leur
abbaye de la Couronne, le 12 mai 1118, y firent leur entrée solennelle le
― 126 ―
mus apod Riberriolas in terris, in aquis, in riberiis, et
totum quicquid habebamus apud Brolium, in molendinis vel in aliis rebus
universaliter quicquid habebamus, et quicquid erat de jure beati Stephani
Beanie a ponte qui dicitur Britonis usque ultra molendina Brolii, videlicet in
ipsa aqua Boesmie in molendinis, in riberiis, et in terris longe vel prope
circumadjacentibus totum dedimus et concessimus Deo et ecclesie beate Marie de
Corona, ut fratres ibidem domino servientes eorumque successores libere et
absolute in perpetuum habeant et possideant. Retinuimus tamen ibi censualiter
sex denarios qui per singulos annos in Revelatione sancti Stephani Beanie nobis
reddantur. Et ut hec nostra donatio cercior habeatur et firmior, propria manu
nostra subscripsimus et sigillo nostro signari precepimus. Facta est autem
donatio ista in capitolio (sic)* sancti Stephani Beanie anno incarnationis
dominice M°C°XX°VIIIJ°. Interfuerunt autem huic dono Aimo prior Botaville, et
Petrus Helie Canonicus sancti Johannis de Aurelio, et Fulcaudus de Dalues
sacerdos. Ego Ademarus abbas sancti Stephani Beanie propria manu mea
subscripsi. Ego Helias prior sancti Stephani Beanie propria manu subscripsi.
Ego Petrus prior sancti Petri de Archiaco propria manu mea subscripsi.
DE CAMPO COSTATI MARTI (CONSTANTINI MARTINI).
1073. ― 1080.
Ego Ostrudis** filia Ulrici Vicarii ┼ hereditatem
meam que est in vicaria
12 mars 1122, jour du
dimanche de la Passion. Le légat Gérard, évêque d'Angoulême, les y reçut à leur
arrivée, et donna la consécration abbatiale à Lambert, leur fondateur. (Voir la
chronique de la Couronne publiée en 1864, par la Société historique et
archéologique de la Charente). C'est donc dans les premières années de
l'existence de cette abbaye, qu'eut lieu la donation faite par Adémar,
troisième du nom, ou Aimar, abbé de Baigne: la vieille abbaye se montrait
généreuse envers une jeune soeur. A la mort du légat Gérard, Lambert, déjà
connu par quinze années d'une vie exemplaire en qualité d'abbé de la Couronne, fut
élevé sur le siège épiscopal d'Angoulême (18 juin 1136), et gouverna cette
église pendant treize ans, comme un illustre et saint évêque. Il mourut le 13
juin 1149, A cette époque, Hélie, qui signe ici comme prieur, gouvernait
l'abbaye de Baigne. Voir Ch. CCCCXCIX, un acte de l'abbé
Hélie daté du 5 Juillet 1149. L'église d'Angoulême honore l'évêque Lambert du
titre de Bienheureux, et l'abbaye de la Couronne lui avait toujours conservé un
culte public, au jour anniversaire de sa mort.
* Il faut lire sans aucun
doute Capitulo, ainsi que l'a fait la copie du XVIIe siècle; elle
met en abrégé Caplo. Il n'y a pas à hésiter quant à la lecture du Ms original;
cependant, je ne crois pas qu'il y ait lieu de ne pas reconnaitre une faute dans
le mot Capitolio.
** Nous avons conservé la
lecture que donne le Ms original. Mais à l'aide des signes
― 127 ―
Archiacinse excepto campo Constantini Martini tali modo
atque convenientia ut ipsius manibus daretur Deo et altari sancti Stephani
Beaniensis loci et ipse haberet locum suum in monasterio sancti Stephani sicut
monachi ipsius loci dedi Deo et sancto Stephano, ┼ pro salute anime mee
et patris ac genitricis mee ex qua procedit michi hec hereditas Bernardo filio
mec jam facto monacho in sancti Stephani monasterio dedi. Nec mora post pauca
fuit factum sicut ego precepi hoc donum super altare sancti Stephani,
videntibus monachis scilicet Witberto atque Arnaldo Launonis filio, et
Heldradus clericus, et Fulcherius Guidonis, audientibus laicis Gaucherio atque
Rotberto Arradi. Facta est hec caucio regnante Philippo rege Francorum, atque
gubernante Bosone episcopo ecclesiam Xanctonensem, atque Iterio abbate
presidente sancti Stephani cenobio. Deinde post paucum tempus ipsa Austrudis ab
hoc seculo migravit ad Christum, et Arnaldus filius ejus sicut Bernardus frater
ejus monachus, ore suo auctorizavit, et prefatum donum sancto Stephano
adtribuit.
DE FRADORVILLA.
Après 1101. ― Avant 1109.
Domnus Ademarus Engolismensis episcopus tam virtutum
splendore quam generis nobilitate clarus, exercens opere quod predicavit ore,
dedit Deo et sancto Stephano de Beania, alodium suum quod est in terra de
Fradorvilla quietum et ab omni consuetudine liberum, tantum ex omni parte
quantum de medio loco tractus baliste potest transcurrere, quod Fulco comes
Engolismensis frater suus de patrimonio suo sibi dederat. Post mortem vero utriusque*, Willelmus Taliafer
Fulconis comitis filius A. [Ademari) epis-
qu'il présente et que nous
avons reproduits, il sera facile de redresser la phrase intervertie.
* Adémar, évêque d'Angoulême
depuis 1075, mourut en 1101; Foulques Taillefer, son frère, VIIIe
comte d'Angoulême, mourut avant lui, en 1089 au plus tôt. Guillaume Taillefer
III, successeur de Foulques son père, mourut en 1120, au retour d'un pèlerinage
à Jérusalem; l'abbé Adémar d'Alviniac, IIe du nom, mourut en 1109,
onze ans avant le comte d'Angoulême. La chronologie de cette charte s'établit
donc ainsi: entre 1075 et 1089, donation de la terre de Fradorville (Commune de
S. Eugène, près Archiac, faite par Foulques Taillefer, comte d'Angoulême, à
l'évêque Adémar son frère; cette terre venait sans doute de Pétronille
d'Archiac, leur mère; entre 1089 et 1101, donation de la terre de Fradorville
faite par l'évêque Adémar à l'abbaye de Baigne, probablement à l'abbé
Gislémond; entre 1101 et 1109, confirmation de la donation faite par Guillaume
Taillefer III,
― 128 ―
copi nepos, Engolismensem regens comitatum, concessit, et
auctoritate sua confirmavit supradictum donum beato Stephano in capitulo,
deinde posuit super altare dominicum cum quodam corrigio, accepta caritate a
domno A. (Ademaro) abbate ducentis et X solidis, cum uno equo, videntibus
Willelmo Rasa, et Iterio de Bria, et Ademaro Acbrant, et Drogone, et Fulcaudo
Bertaut, atque Raimundo Rasa, et aliis pluribus. Qui a loco abstraxerit,
maledictus permaneat. Amen.
DE ALAS.
1066. ― 1085.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Seguini Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue, et patris ac matris sue atque parentum
suorum de quorum hereditate procedit hec hereditas, et est ista terra in
parrochia sancte Marie de Alas prope ecclesiam, et est divisa per duo loca
quantum ad partem suam pertinebat totum dedit supradicto altari, et monachis
ibidem Deo servituris. Si vero fuerit ullus abbas aut monachus, vel ullus homo
(qui?) hanc supradictam terram a loco voluerit auferre, cum Dathan et Habiran
habeat sepulturam. Facta est hec caucio regnante Philippo rege in Francia,
atque gubernante Xanctonensem ecclesiam domno Bosone episcopo.
DE ECCLESIA DE BRIA ET DE UNA PECIA DE TERRA APUD
SANCTUM MAGRINUM.
1083. ― 1098.
Ego Iterius offero hunc puerum nomine Gardradum, in vice
parentum ad nomen sancti Stephani et ad nomina sanctorum quorum hic reliquie
continentur, et domni G. (Gislemundi) abbatis, presentis pallam altaris manu
ejus involutam, promittens sub jure jurande, quia nunquam per me nec per alium
quolibet modo ei aliquam tribuam occasionem habendi.
à l'abbé Adémar, donation de
210 sols et d'un beau cheval faite par l'abbé de Baigne Adémar, à Guillaume
Taillefer III, comte d'Angoulême, qui alors se trouvait à Baigne (in
capitulo... posuit super altare dominicum), à l'occasion de quelque solennité.
La date mise en tête de cette charte se rapporte à ces derniers faits ainsi
qu'aux témoins.
― 129 ―
Hanc peticionem manu mea subter firmavi, testibusque
tradidi roborandam. Et cum ipso puero dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano
sextam partem de ecclesia de Bria quam tenebam de abbate, et de monachis, et
medietatem decime de silva Cantiliaco, et in alio loco apud sanctum Magrinum
unam peciam de terra plana. Hoc donum factum est in presentia domni Gislemundi
et ceterorum monachorum qui ibi aderant, et filius ejus auctorizavit. De laicis
adfuerunt isti, Willelmus Rasa, et Mainardus frater ejus, et Galcherius. Qui a
loco abstulerit, maledictus sit.
DE BEANIA.
1098. ― 1109.
Presentibus et futuris notificamus ne tradatur oblivioni
quod Fulcaudus de Archiac* dedit Deo et altari prothomartyris Stephani
medietatem de suo alodio quod est situm in Beania cultum atque incultum ex
omnibus rebus sine ullo retinaculo pro anima sua et parentum suorum. Est autem istud alodium per plurima
loca divisum in parrochia sancte Columbae**. Post cujus discessum
Ademarus de Archiaco nepos ejus affirmavit hoc donum ex toto in presentia domni
Ademari abbatis et insuper dedit unum optimum pratum quod est juxta vadum de
Chalau, et dimisit consuetudines quas habebat in villa de Podio Cabruno
similiter. Et Ramnulfus Vicarius hoc quod habebat dimisit. Deditque abbas et
monachi Ademaro CCCos solidos propter hanc affirmationem. Testes qui viderunt et
audierunt Bego miles, et Ranulfus vicarius, Fulcaudus Arbert, Fulcaudus
monachus. Qui hoc donum a loco voluerit auferre, maledictus sit. Amen.
DE ECCLESIA SANCTI PALLADII DE VERTOL.
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecit Wardradus Barboti, et uxor sua
Bruna, et filius
* Il faut rapprocher cette
charte de celle qui se trouve sous le N° 464, où Foucaud
d'Archiac est dit faire sa donation en présence d'Itier de Cognac, et de
Guillaume Achard son neveu. La chronologie indiquée en tête de ces deux chartes
ne se rapporte qu'à la donation faite par Adémar d'Archiac, neveu de Foucaud.
** Il y a ici un ae;
seulement, la tête de l'E dépasse un peu la ligne, ce qui pourrait faire
― 130 ―
suus Rotbertus de ecclesia sancti Palladii de Vertol que
est super Karantone fluvium, ecclesiam et cimiterium, et terram sanctuarii, et
decimam post mortem sororis sue monache. Hoc donum fecit in presentia domni
Ademari abbatis, vidente Fulcaudo Bertaudo, et Uncberto de Marciat, et Willelmo
Rainaldi, et Ramnulfo Aubanel, et aliis pluribus. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit. Amen.
DE PODIO CABRUNO.
Vers la fin du XIe siècle ou le
commencement du XIIe.
Petrus Alpiner dedit Deo et sancto Stephano de alodio suo
quod est in villa de Podio Cabruno, et in alio loco ultra vadum de Chalau aliam
peciam de terra plana. Et ille affirmavit hoc donum cum eodam (sic) corrigio,
et comes Engolisme similiter. Testes qui viderunt et audierunt facere hoc donum
fuerunt, filius comitis, atque* de Bria et alii plures.
DE BURGO NOVO**.
1085 ― 1098.
Ego Ademarus cognominatus de Montilz divinis commonitus
preceptis pro me et pro redemptione anime patris mei et genitricis mee atque
paren
croire à une correction
faite par le copiste lui-même qui aurait écrit, de prime-abord, Sancte Columba.
Il n'y a pas plus de cinq exemples d'un ae employé dans le Cartulaire de
Baigne, et encore peut-on douter à chaque exemple si cet emploi a été tout à
fait volontaire.
* Le prénom du seigneur de
Brie (sous Archiac) a été omis; il n'y a nulle trace d'une lacune indiquant que
cette omission ait été aperçue par le scribe, Itier de Brie, Iterius de Bria,
est celui qui figure le plus souvent, et à peu près le seul qui puisse figurer
ici. (Voyez chartes 17, 48, 84, 88, 125, 288, 321, 495.)
Ces divers actes le font apparaître depuis le temps de l'abbé Itier
(1075-1080), jusqu'à celui de l'abbé Raimond (1109-1121). Pendant cette période
de temps, le comté d'Angoulême fut tenu par Foulques Taillefer (1048-1089), et
Guillaume Taillefer III, son fils, (1089-1120). Si cette charte se rapporte au
comte Guillaume Taillefer III, le fils du comte pouvait être ou Wulgrin l'ainé,
ou Raimond, qui fut sire de Fronsac, ou Foulques, seigneur de Montausier. Il
n'y pas d'autre conjecture possible pour assigner une date à cette charte.
** La copie porte en titre:
NOVUM VICUM; c'est aussi ce qui se lit dans le corps de la charte. II s'agit en
effet de Neuvic (canton de Montguyon). L'église paroissiale de Neuvic-Mont-
―
131 ―
tum
meorum dono Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie terram totam que est ad
Novum Vicum sicuti levat via usque ad introitum castri, et hoc dedit ad
hedificium ecclesie, ad honorem sancti martyris. Hoc donum fecit in
presentia dompni Gislemundi abbatis, concedente Willelmo Rasa, et videntibus
Ademaro de Venzac, et Amblardo de Gardas, et Petro de Aluinac, atque Willelmo
Ferriol, et aliis multis. Facta est carta ista regnante Philippo rege
Francorum, atque gubernante Ramnulfo episcopo Xanctonensem ecclesiam. Et qui a
loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.
DE AGUISTRIS.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Raembaldi Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue atque parentum suorum de terra que est in
villa que vocatur Aquistris, scilicet terram planam, et verdegarium, atque
vineam, et habitaculum. Hoc totum dedit sine ullo retinaculo. Qui a loco
abstulerit, maledictus permaneat. Amen.
DE LA GARDA.
1084. ― 2 septembre.
Andro de Ciresio dedit Deo et sancto Stephano medietatem
cujusdam terre que vocatur Alagarda quam acceperat ab Helia Frumentino in dotem
cum uxore sua, et accepit X solidos ab abbate et a conventu. Postea autem isdem Andro obtulit filium suum
Deo in monasterio supradicti martyris,
guyon était dediée à
Saint-Laurent, et à la nomination de l'abbé de Baigne. Des donations sont
faites à l'église de Neuvic dès le temps de l'abbé Itier, (Voyez chartes 188 et 201); en 1076, on trouve Itier
prêtre de Neuvic; l'église existait donc avant cette époque; elle existait même
dix ans plus tôt (Voyez chartes 46 et 195).
Il est question de deux églises à Neuvic, dans la charte 46;
l'une sous le vocable de Saint-Laurent, l'autre sous celui de Saint-Pierre: «
Ecclesias de Novo Vico, ecclesiam videlicet sancti Petri et ecclesiam sancti
Laurencii. » Mais, après examen, il nous semble que l'église de Saint-Pierre
peut s'entendre de Saint-Pierre-d'Orignolles, Sancti Petri de Aulanola, dont le
territoire pouvait à cette époque dépendre de la paroisse de Neuvic. La
donation faite du temps de l'abbé Gislémond, ad hedificium ecclesie, pourrait
s'appliquer à l'église de Neuvic; le portail de style roman de cette église
indique en effet la fin du onzième siècle.
― 132 ―
et confirmavit donum quod prius fecerat de ipsa terra.
Aliam vero medietatem ipsius terre ex integro dederunt Deo et sancto Stephano
Arnaldus et frater ejus Willelmus, et Amblardus, atque Seguinus. Porro illam
medietatem quam supradiximus quam dederat pro filio suo Deo in monasterio
calumpniabat Amblardus, quia dicebat quod eam prius dono acceperat ab avunculo
suo Rotberto antequam Helias eam dedisset Androni cum filia sua in dotem. Et
cum ex utraque parte grandis altercatio facta fuisset, novissime adjudicatum
est monomachiam debere agi. Sed cum dies statutus advenisset, consilium iniit
supradictus Amblardus cum amicis suis ut semper daret Deo atque abbati et omni
conventui medietatem illius terre quam ipse ab Androne expetebat, et illam
medietatem dono acciperet ab abbate et ab omni cenobio, tali videlicet pacto ut
quamdiu ipse et filius ejus viverent, haberent ipsam terram, post obitum vero
eorum, terra (esset?) libera Deo et sancto Stephano. Sed si ipse Amblardus
monachus fieri vellet, terra similiter soluta et libera remaneret. Ista
convenientia facta est anno dominice incarnationis millesimo octogesimo quarto,
regnante Philippo Francorum rege, et Fulcone Engolismensium comite, sub abbate
Gislemundo, et firmata est ab ipso abbate et ab Ademaro de Archiaco. Testes qui
viderunt et similiter firmaverunt, fuerunt isti, Auduinus, et Fulcaudus, frater
ejusdem Ademari, et Willelmus Rasa et frater ejus Mainardus, et Heldradus de
Cireis, atque Arnaldus Launo, et alii plures. Facta est hec carta die secunda Septembris.
DE AGUISTRIS.
Hoc est donum quod fecit Helias Bertaudus de uno quarterio
de terra que est Aquistris pro anima fratris sui Willelmi, et hoc fecit vidente
Arnaldo monacho, et Petro monacho, et Helia fratre suo, et Willelmo Alaardi, atque
Arnaldo Atonelli.
DE DAIRAC.
Avant 1075.
Ego Seguinus filius Iammonis eternam cupiens evadere penam
jam mortis articule imminente dedi meipsum sub regula sancti Benedicti cum
alodio meo ab omni libero impedimento in monasterio sancti Stephani, sub
regimi-
― 133 ―
ne dompni Iterii prioris, ceterorumque monachorum tam
presentibus quam futuris. Est autem illud alodium in villa que vocatur Dairac.
Dedi autem illud non particulariter sed totum quod in supradicta villa habebam,
videntibus testibus idoneis, Willelmo scilicet Arnaldi, et Ademaro Vicario, et
Rotberto de Morters, et aliis pluribus quorum nomina longum est enumerare. Quicumque autem hoc donum a predicto
loco abstrahere vel defraudare voluerit, anathema sit. Factum est hoc
donum regnante Philippo rege, vidente Iterio de Barret, et filio suo Bernardo*.
DE BARRETH.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Geraldus de Albaterra Deo et
sancto Stephano de terra de Barret quam querelabat, sed domnus Gislemundus
abbas habuit placitum de hac terra cum illo, et ad bonam venit concordiam. Et
dedit Geraldus et auctorizavit, et totam terram quam ipse in prefata Villa
habebat Deo et altari sancti Stephani sine ullo retinaculo dimisit, vidente
Fulcaudo de Brocac, atque Petro Odone, et accepit precium ab abbate et a
monachis CL solidos, et beneficium loci. Qui a loco voluerit auferre, maledictus
permaneat sine fine. Amen.
DE MONTINAC.
Avant 1083.
Aleaiz mater Bernardi Creba Terra dedit Deo et sancto
Stephano post
* En marge est écrit d'une
encre très jaunâtre, et d'une écriture de la fin du seizième siècle, ce qui
suit:
« Bien disoict vray Cathon
prudant et sage que sans doctrine et utile scavoir, cela est de mort une image,
parquoy convient bonnes moeurs acquérir. »
Et à la marge inférieure:
« Scaichent tous presens et
advenir que aujourdhui cinquiesme jour du mois de may mil Vc quatre vingtz unze
pardevant moy.... etc. » Le reste m'a paru illisible; peut-être faut-il lire: «
Michel Forget? conseiller? et habitant du village. »
Cette note, rapprochée de
celle qui se trouye à la charte CCLIII, donne à croire
qu'au mois de mai 1591, c'est à dire quelques années après les dévastations
occasionnées par les guerres de religion, le cartulaire de Baigne était entre
des mains laïques qui n'en comprenaient pas la valeur, puisqu'on s'en servait
pour écrire des formules d'actes et des maximes philosophiques entre les lignes
et sur les marges.
― 134 ―
mortem filii sui et Bernardus fecit similiter donum
vidente et auctorizante sua matre post suam mortem alodium suum de Montiniac,
quod est in parrochia sancti Pardulfi, in presentia Rotberti Gaucherii, atque
Gislemundi. Hoc donum vidit et audivit Odolricus cognomento Erois. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
CARTA DE VINEIS QUAS DEDIT ARNALDUS DE MONTE AUSERIO.
1060. ― 1066. ― 15 Mai.
Arnaldus Gauffridi consulis Engolismensis filius, frater
etiam Fulconis atque Willelmi pontificis cupiens aggregari sanctorum consortio
dedit pro sui generisque salute sancto altari prothomartyris Stephani munus
dotale sue dedicationis die quod in hac jussit cedula scribere scilicet
bisternos vinearum quarterios ab omni censu expeditos qui non longe in eo sunt
predio propagato ab ipsius prothomartyris basilica. Quod hi vero qui adfuerunt,
videlicet archiepiscopus Ausciacensis atque pontifex Xanctonensis, nec non
Christi gregis speculator Petragoricensis, atque Dei dispensator Vasatensis,
ita illo rogante asseruerunt atque sub anathemate posuerunt, quod si ipse aut
aliquis mortalis ullatenus a loco voluerit auferre numquam cum sanctis et
electis Dei hereditatem valeat celestem habere, sed a sanctorum privetur
collegio, dampnandus eternaliter cum diabolo et sociis ejus eum quibus nulla
erit remissio. Factum est donum istud Idus Mai, die dedicationis* basilice,
regnante rege Philippo in Francia, atque regente Xanctotonensem ecclesiam
Arnulfo episcopo.
* La copie met en marge: le
15 may, le jour de la dedicasse (sic). La consécration de l'église de Baigne, à
laquelle assistèrent: saint Austinde, archevêque d'Auch (mort le 25 septembre
1068); Arnulfe, évêque de Saintes; Guillaume Ier de Montbron, évêque
de Périgueux; Raimond II, évêque de Bazas, eut lieu sous le règne de Philippo Ier,
par conséquent après 1060, et sous l'épiscopat d'Arnulfe, par conséquent avant
1067. Arnulfe fut déposé par Alexandre II, qui avait pour archidiacre le
célèbre Hildebrand (Pape, le 22 avril 1073, sous le nom de Grégoire VII). Mansi
(Concil. T. XIX, 978) place cet acte d'autorité entre 1063 et 1067; mais déjà,
le 8 novembre 1066, Boson, évêque de Saintes, faisait acte de juridiction
épiscopale. (Cartul. de Saint-Amand-de-Boixe, folio 84, don des églises de
Sonneville et de Barbezières). L'état politique de la Saintonge en 1062, et
diverses considérations, nous feraient fixer la consécration de l'église de
Baigne au 15 mai 1063 ou 1064; pour le sûr, on ne saurait la mettre avant 1060,
ni la reculer au-delà de 1066.
― 135 ―
DE ALODIO QUOD EST INTER BERBEZIL ET SANCTI HYLARII
(ECCLESIAM?)
Heldradus et Gardradus et Odolricus et Ramnulfus et Ema
soror illorum habebant quoddam alodium quod est inter castellum Berbezilli et
ecclesiam sancti Hylarii. Heldradus vero et Gardradus, et Odolricus unusquisque
in finem sue vite dederunt beato Stephano et monachis Beanie suam partem. Qui a
loco Beanie abstulerit, maledictus sit.
ALIA.
1083. ― 1098.
Ramnulfus de Monte Gautio dedit suam partem de terra illa
quam habebat inter castellum Berbezilli et ecclesiam sancti Hylarii beato
Stephano et monachis ibidem Deo servientibus indiscessum sue vite, videntibus
Arnaldo priore, Fulcherio sacerdote, Roberto Ranulfo. Et Ramnulfus Achardi post
obitum Ramnulfi avunculi sui quesivit terram illam Gislemundo abbati, quam
Ramnulfus avunculus suus dederat beato Stephano. Gislemundus vero abbas quia
consanguineus ejus erat dedit illi supradictam terram, tali pacto ut post
mortem suam esset in dominio beato Stephano de Beania, videntibus Arnaldo
priore, Constantino de Loevilla, Androne Saborel.
ALIA.
Ema de Lineires mater Ramnulfi Acardi suam partem illius
terre quam habebat cum fratribus suis que est inter castellum Berbezilli et
ecclesiam sancti Hylarii in finem vite sue preordinavit, quod post mortem
Ramnulfi filii sui esset beato Stephano, et monachis Beanie in dominio,
videntibus Ranulfo monacho de Amblavilla, et Arnaldo de Morters
archipresbytero.
HEC EST CARTA DE ALODIO QUOD DEDIT HELIAS BRUNUS.
1060. ― 1108.
Hec est carta de alodio quod dedit Helias Brunus pro
redemptione anime
― 136 ―
sue Deo
et sancto Stephano ut beatus martyr die ultimo delictorum suorum veniam sibi
impetraret. Et est istud alodium per plurima loca divisum. Apud
Archiacum castrum, dimisit quinque quarterios vinearum, et per alia loca
ubicumque esset, alodium suum totam suam partem dimisit sine ullo retinaculo.
Auditores qui audierunt fuerunt isti, Fulcaudus Airaldi, et Rotbertus de Pont,
et Johannes Arberti, et Constantinus Grassus. Si quis a loco voluerit auferre,
auferat illi Deus celestis regni partem. Facta est carta ista regnante Philippo
rege in Francia.
ALIA DE ROFIAC.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Helias Brunus Deo et sancto
Stephano pro anima fratris sui Rotberti et anime sue (sic) ac parentum suorum,
de terra sua que est in villa que dicitur Rofiac juxta terram beati Stephani.
Hec terra vero erat fundus istius Rotberti et habebat quidam suus homo in
fevum. Ipse vero supradictus Rotbertus emit eam ab illo sine ullo retinaculo.
Et in alio loco duos quarterios vinee in villa que dicitur Fradorvila. Fecit
autem hoc donum supradictus Helias die que corpus fratris sui Rotberti traditum
fuit sepulture, in presentia dompni Gislemundi abbatis, videntibus monachis et
laicis scilicet Rotberto de Pont, et Gauffrido fratre suo, et Willelmo Rasa. Et
uxor Rotberti vidit et affirmavit. Qui vero hoc donum a loco beati Stephani auferre
voluerit, cum Dathan et Abiran perpetuam penam habeat sine fine. Amen.
DE XPOLIO (CHRISTOLIO).
Helias Auterius querelabat terram sancti Stephani que est
in parrochia sancti Magrini de Christolio. Postea vero talis concordia fuit
inter illum et abbatem ut domnus abbas dedisset illi duodecim solidos, propter
hoc ut ipse dimisisset, hoc quod requirebat. Et dedit post obitum suum Deo et
sancto Stephano partem suam de illo alodio. Hanc concordiam viderunt et
audierunt Helias Ruillus, et Landricus Barbusta, et Arnaldus presbyter de
Morters.
― 137 ―
DE ARCHIAC.
Hoc est donum quod fecit Fulcaudus Frumentinus de alodio
Bernardi fratris sui quod est in honore Archiacense, scilicet de sua parte
medietatem dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue.
DE BRIA.
Avant 1075.
Ego Fulcaudus de Archiaco divinis commonitus preceptis
cedo ad monasterium sancti Stephani et dompno Seguino abbati et monachis ibidem
Deo servientibus terciam partem de ecclesia sancte Marie de Bria, et de alia
ecclesia que vocatur sancti Caprasii a Pauliniaco, et hoc in perpetuum jure
firmissimo volo esse concessum. Quod si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex
heredibus meis ac proheredibus seu quislibet homo qui hoc donum impedire velit,
in primis ira Dei incurrat super eum et sit excommunicatus. Sed presens hec
cessio omnique tempore maneat firma cum stipulatione subnixa omnibus viventibus
hic et in evum. Amen.
DE BRIA.
1075. ― 6 Septembre.
Ego Iterius Ricardi filius habens quandam hereditatem, scilicet
novenam partem in ecclesia sancte Marie que vocatur Bria, invitatis parentibus
meis, illisque recusantibus, auctorizante et affirmante uxore mea, Alaaiz et
filiis meis, Iterio, Arnaldo, et Fulcaudo, atque Willelmo, vendidi eam dompno
Iterio abbate, omnique cenobio sancti Stephani Beaniensis loci. Quantitas vero
precii quam ab illis accepi, non debet taceri, sed manifeste propalari. Accepi
autem ab illis duos modios, et sex sesterios de frumento, et dimidium modium de
fiabis, et similiter ordei, et insuper locum meum ad sepeliendum in cimiterio
sancte Marie, vel sancti Stephani. Et ut nostris
― 138 ―
posteris non tradatur oblivioni, referamus quanta sit
magnitude hujus precii, scilicet centum et sexdecim solidi et IIIIor
denarii. Hec venditio facta fuit legaliter vidante Ademaro de Archiaco, et
Helia fratre ejus, et Fulcaudo consanguineo eorum, et Ramnulfo Vicario, atque
aliis pluribus. Et postea super altare beati Stephani affirmavit hanc
venditionem in presentia domni Iterii abbatis, atque Benedicto monacho, et
Helia monacho, atque Arnaldo monacho, et aliis pluribus. Facta est hec carta
regnante Philippo rege Francorum, atque Sanctonensem ecclesiam gubernante domno
Bosone episcopo, in presentia domni Iterii abbatis. Scripsit autem Mainardus
monachus presentem scedulam, YIII Idus Septembris, L. (luna) XXII.
DE AMBLAVILA.
Pontius de Monte Caucio, et Gardradus frater suus dederunt
Deo et sancto Petro de Amblavilla terram que est juxta pratum Arn[aldi] pro
redemptione anime fratris sui vel parentum suorum, vidente Ramnulfo monacho, et
Fulcaudo presbytero, atque Gaufrido de la Lemna, et aliis pluribus. Qui loco
abstulerit, maledictus sit.
DE CIRESIO*.
Hoc est donum quod fecit filia Arnaldi Durant pro
redemptione anime patris sui Deo et altari sancti Stephani de duebus quarteriis
de terra, unum videlicet de vinea, alterum de terra plana. Et est istud aledium
in villa que vocatur Ciresio.
DE TERRA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI HYLARII.
Hoc est donum qued fecerunt Airaldus Wido et soror sua Deo
et sancto Stephano pro redemptione anime sue, hoc est unus quarterius de terra
et tres vinearum. Et est in parrochia sancti Hylarii. Et qui a loco
abstraxerit, anathema sit.
* Voyez Charte CLXVIII, celle-ci n'est qu'une répétition avec de légères
variantes.
― 139 ―
DE TRELIACO.
Ego Stephanus Runcenas et uxor mea cedimus ad monasterium
sancti Stephani de alodio nostro pro redemptione animarum nostrarum ad
habitacionem meam quandam partem, et in alio loco unum quarterium de terra, in
villa que dicitur Triliaco, Qui de loco abstulerit, anathema sit.
DE BARRET ET DE SENZAVILA.
1083. ― 1098.
Quoniam rerum preteritarum cito memoria labitur, scripto
commendamus, quod Geraldus de Alba Terra dedit sancto Stephano et monachis
ibidem Deo servientibus in manu Gislemundi abbatis totum alodium suum quod
habebat in parrochia sancti Pardulfi de Barret et in parrochia sancte Marie de
Senzavila. Testes qui hoc donum viderunt fuerunt isti, abbas Gislemundus, Ademarus
monachus, et Rotbertus monachus, et Constantinus de Louula, Andro Saborel, et
Grimoardus, et Fulco de Brocach.
DE BRUGIA VILANA.
1075. ― 1080.
Ramnulfus Vicarius die quo fratris sui corpus humatum est,
Milonis videlicet nomine, pro redemptione anime ipsius omnisque generis sui
dedit Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci alodium suum quod est
Abrucia Villana cum Willelmo fratre suo, scilicet quatuor partes prefati alodis
videntibus idoneis testibus, domno videlicet Iterio abbate, et Gislemundo
priore, et Petro sacerdote, et Iterio de Bria laico, atque aliis pluribus. Qui
de loco vi aut fraude abstraxerit, anathema sit.
DE BOISET.
Hoc est donum quod fecit Auduinus et frater ejus
Arn[aldus] de terra
― 140 ―
Boiset Deo et sancto Stephano, et est censum illius terre
IIIIor denarii ad Nativitatem Domini, et in estivo dimidium
sexterium de segla, vidente Rotberto monacho, consanguineo eorum, et Bernardo
Calcaserpente.
DE GUIS (GUINIS).
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Silvanus Deo et sancto
Stephano de dimidio juncto de terra plana, et est ista terra Aguinis. Et qui de
loco abstulerit, anathema sit.
(DONUM ESIMBERGUAE, UXORIS RAMNULFI, DE ALODIO DE
LUCMARCON.)
Hoc est donum quod fecit Esimbergua pro redemptione anime
sue et pro anima Ramnulfi mariti sui vel parentum suorum de alodio suo quod est
Alucmarcon, et est debitum terre illius III D. (denarii) ad festivitatem sancti
Stephani. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit.
(PLACITUM DE TERRA DE DALUAS*.)
Avant 1075.
Hec est cedula de placito quod fecerunt Iterius prior loci
beati Stephani, et Benedictus, et Gislemundus, et Rotbertus monachi, atque
Willelmus de Archiaco cum Constantino Arnaldo, et Ramnulfo Balduino, et Arnaldo
Boneto de terra de Daluas, et omne quod requirebant reliquerunt Deo et sancto
Stephano et supradictis monachis. Iterius autem prior dedit ei decem solidos,
et Willelmus de Archiaco dimisit eis rectum quod habebat in ipsa terra et hoc
erat furtum et incendium. Hoc placitum fecerunt Chasles de Ioenziaco, et
Willelmus Rasa, et Bernardus Vicarius, et Launus de Berbezillo.
* A la marge du Ms original,
une main qui parait de la fin du XVIe siècle, a écrit: de DAULUES.
― 141 ―
DE VINEIS DE BRIA.
Ricardus et Iterius de Bria conquerebantur de vineis que
sunt Abria, et habuerunt tale placitum cum monachis Beaniensis loci, ut quamdiu
viverent vineas tenerent. Post mortem vero ipsorum sancto Stephano remaneant,
et totum quod in ipsas vineas de illorum alodio erat, eisdem vineis
adjungerent, et absque ulla contradictione monachis ibidem Deo servientibus
perpetuo jure esset concessum.
DE ROACHAUA. (RUA CAVA?)
Arnaudus Engalbert dedit* Deo et sancto Stephano terram
que est de Ruacaua (Rua cava?) usque ad burgum, et usque ad mercatum, pro
redemptione anime sue, et parentum suorum. Hoc donum fecit in presentia
magistri Iterii, et Iterii et Heldradi monacorum, et videntibus atque
concedentibus fratribus suis, Willelmo Engalbert, et, Constantino atque
Mainardo, et uxore sua. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE UIUARIO. (VIVARIO.)
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Mainardi pro
redemptione anime sue Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo
servientibus quantum pertinebat ad suam partem a via fontis usque ad Uiuarium
(vivarium), de molendino, et de terra plana, et verdegario, totum dimisit sine
ullo retinaculo filiorum vel parentum suorum supradicto martyri. Hoc donum
affirmavit Mainardus filius ejus, et suus frater Heldradus, in presentia domni
Gislemundi abbatis fratris sui**, vidente Ademaro de Venziaco, et Androne Saborel.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
* Le Ms original porte en
toutes lettres: dededit deo; ce qui ne saurait être attribué qu'à une
distraction de copiste.
** Voyez, dans
l'introduction, à l'article des Abbés de Baigne, ce qui regarde la famille de
l'abbé Gislémond.
― 142 ―
DE DALUES.
Avant 1075.
Hoc est donum quod fecit Ademarus juvenis Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in villa que vocatur
Dalues juxta terram, beati Stephani et habet duas sexteiratas. Factum est hoc
donum in manu Iterii prioris, videntibus monachis et laicis Rotberto monacho,
et Willelmo preposito.
DE AIMONIACUM.
Notum sit posteritati nostre, Willelmum de Brolio, et
Heliam, et Aimericum fratres ejus, et Aimonem, et Alduinum, et Arnaldum,
cognatos eorum dedisse Deo et ecclesie sancti Stephani de Beania, et ecclesie
sancti Vincencii de Vaseaco in manu Ademari prioris ejusdem ecclesie nemus
Aimoniacum et ipsam terram. Hoc donum fecerunt specialiter ad honorem ejusdem ecclesie
sancti Vincentii cujus ecclesie portas ut sacrilegi et violatores templi Dei
fregerant et in cimiterio cuidam homini oculos abstulerant et genitalia
absciderant. Et ne ecclesia sancti Stephani de Beania per negligentiam nostram
jus suum perdat, ego Rotbertus Gaucherius ejusdem loci monachus scripto tradere
curavi.
DE PLANA SILVA.
Arnaldus Willelmi, et fratres ejus dederunt Deo et sancto
Stephano, pro redemptione animarum suarum parentumque suorum, et vocatur hec
terra ad Planam Silvam in honore Montis Guidonis totam medietatem de agreria
que procedebat ad partem illorum, et habitacula rusticorum et duos quarterios
de terra in dominicum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE CORMUNT.
Vers la fin du XIe siècle.
Helias Acardi quando ex hoc seculo migravit dimisit Deo et
sancto Ste-
― 143 ―
phano alodium suum quod est Acormunt in honore Iouiniaci
totam partem suam dedit sine ullo retinaculo, et in alio loco qui vocatur
Sutiac, dimisit similiter tres borderias et unum uiuarium (vivarium) et duas
pecias vinearum, et unam partem silve. Hoc donum fecit et affirmavit Willelmus
filius ejus de Merpis, in presentia Ademari monachi, vidente Arnaldo de
Ponciac, et consanguineo ejus Ricardo. Qui a loco voluerit auferre, auferat
illi Deus celestis regni partem. Hoc donum fecerunt et affirmaverunt uxor
Helie, et Ricardus atque Arnaldus consanguineus ejus.
DE TRENCIAC.
Hoc est donum quod fecit Helias filius Mascelini de terra
que est Atrenciac in parrochia sancti Petri de Aulanolia pro anima patris sui
et matris sue, vidente Raimundo monacho, et Octoviano fratre suo. Et ipse
Mascelinus dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, in alio loco a Chalaus
unum quarterium in parrochia sancti Palladii de Negrinac.
ALIA.
(DONUM RAMNULFI DE AULANOLA ET FILIORUM EJUS WILLELMI
ET FULCHERII.)
Ego Romnolfus de Aulola* et filii sui Willelmus et
Fulcherius donamus hereditatem nostram hoc est habitaculum nostrum cum silva et
terra plana et vinea, medietatem de vinea et quintum de terra plana. Et est in
parrochia sancti Petri de Aulanola.
DE NOVOVICO.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit** de duobus quarteriis de terra
Deo et altari
* La copie du XVIIe
siècle porte: de Aulanola, dans cette première ligne du texte ainsi qu'à la
marge; d'ailleurs les derniers mots de la charte, dans le Ms original lui-même,
prouvent qu'il faut lire ici Romnulfus (Ramnulfus?) de Aulanola; Ramnulfe
d'Orignolles.
** Le sujet du verbe manque
à cette charte, et cependant il n'y a pas, dans le Ms ori-
― 144 ―
sancti Stephani, et est in parrochia sancti Laurentii de
Novo Vico, et est debitum istius terre VI. D. (denarii) ad Revelationem sancti
Stephani. Hoc donum factum est
in presentia Gill. (Gislemundi) abbatis.
DE
FLAMARENCS.
Emenonus
et uxor sua Tetdreda, et filii sui Geraldus abba, et frater suus Mainardus,
dederunt Deo et sancto Stephano alodium suum quod est Aflamarenxs pro
redemptione animarum suarum vel parentum suorum. Est autem istud alodium in
Vicaria Ioenzazinse, et sunt in ipso alodio terre, vinee, et in alio loco in
villa que dicitur Lobodingis dederunt similiter terras et vineas. Quod
si fuerit post hunc diem ullus homo qui hoc donum a sancti Stephani loco aliqua
fraude velit auferre, quod Dathan et Abiran acceperunt, accipiat et ipse. Amen.
DE CHANTILIAC.
Hoc est donum quod fecit Isaguardis Deo et sancto Stephano
de alodio suo quod est Achantilac, hoc est una borderia, que reddit tres
capones. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE CORMUNT.
1075. ― 1080.
Narrat hec carta quod Helias Acardi dedit terram de
Cormunt Deo et sancto prothomartyri Stephano, et monachis ibidem Deo
servientibus, pro redemptione anime fratris sui Willelmi. Testes qui viderunt
et audierunt
ginal, de lacune qui puisse
indiquer une omission volontaire. S'il n'y a pas là une distraction du copiste,
il faut rattacher la charte précédente à celle-ci, et dire que la donation de
ces deux quartiers de terre situés dans la paroisse de St Laurent de
Neuvic-Montguyon est faite par ce même Ramnulfe qui vient de donner des hiens
situés dans la paroisse de St Pierre d'Orignolles. D'ailleurs, ces deux
paroisses se touchent; aussi ce dernier parti nous semble-t-il
très-vraisemblable.
― 145 ―
fuerunt isti Rotbertus prior, et Arnaldus de Monte
Auserio, et Ricardus consanguineus Helie. Et hoc auctorizavit in manu domni
Iterii abbatis.
DEUCHAI.
Joscerandus de Villa Saverio dedit Deo et sancto Stephano
alodium suum quod est in villa que vocatur Auchai pro redemptione anime sue.
Unum quintum habebant in dominium ipse et frater ejus, sine partibus fratrum
eorum, et dedit totam medietatem de isto quinto cultum et incultum sine ullo
retinaculo. Auditores hujus sunt fratres ejus et uxor ejus. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE CHARCAC.
Hoc est donum quod fecit Ova Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue de alodio suo quod est Acharcac, et est in ipso alodio
silva et terra plana, et debitum ipsius terre VIII D. (denarii) ad Nativitatem
et quintum de terra. (Et qui) de loco abstraxerit, sit excommunicatus.
ACHARSAC*.
Hoc est donum quod fecit Arbertus Deo et sancto Stephano
de alodio suo quod est in villa que vocatur Acharcac, et reddit annuatim VI D.
(denarios).
ALIA.
Hoc est donum quod fecit Constantinus Luciatus de alodio
suo quod est Acharcac et uxor sua Guitbergis Deo et sancto Stephano, et est in
ipso alodio terra cum una borderia, et reddit quintum et IIIIor
denarios.
* On lit à la marge: Nota
quod Dominus de Sto Magrino occupat, L'écritare de cette note parait
être de la fin du XVIe siècle.
― 146 ―
DE TOSCHA RISELDIS.
Rainaldus Andreas dedit Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime sue et patris et matris sue alodium suum quod est
Atoscariseldis, et habitaculum unius rustici cum una pecia de terra que est
ante domum, et reddit quintum, et ad Nativitatem. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit. Et in alio loco Arnaldus Airaldi dedit alium (sic) habitaculum
Deo et sancto Stephano ad Berbezilet, quod reddit VI D. (denarios) ad
Nativitatem Domini.
DE BERBEZILET.
Hoc est donum quod fecerunt Petrus de Villa Nova et frater
ejus Ademarus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum parentumque
suorum de terra que est in villa que vocatur Berbezilet, et habitacula
rusticorum dederunt in dominio sine ullo retinaculo. Et prope hanc terram dedit
Amblardus Gasnela de alodio suo Deo et sancto Stephano, et est censum IIIIor
den[arii], et Vus (quintus) de terra.
DE LA CROSA*.
Hoc donum fecit Rotbertus juvenis de Morters Deo et sancto
Stephano de uno quarterio de terra plana, et medietatem de quadam brucia et
unius rustici habitaculum. Est autem in villa que dicitur Morterios in loco qui
vocatur Lacrosa.
DELASMESURES (DES LAS MESURES?).
Rotbertus de Morterio dedit Deo et sancto Stephano pro
redemptione anime unum junctum de terra Alasmesuras.
* Il y a à la marge: Prope
sanctum Magrinum. (Ecriture de la fin du XVIe siècle.)
― 147 ―
(DONUM PONCII ET UXORIS SUAE GARSENDIS).
Poncius et uxor sua Garsendis dederunt Deo et sancto
Stephano pro redemptione animarum suarum unam borderiam de terra, et est ista
terra in parrochia sancte Radegundis. Hoc donum fecerunt et affirmaverunt,
vidente Ademaro de Archiaco et Willelmo Rasa, et aliis pluribus.
(DONUM HELIAE ODONIS IN VILLA QUAE VOCATUR ROFIAC.)
1075. ― 1080.
Ego Helias Odonis divinis commonitus preceptis dono Deo et
altari sancti prothomartyris Stephani predium meum quod habeo in villa que
dicitur Rofiac, sive in terris, sive in pratis, sive in vineis cultum atque
incultum, totum concedo Deo et supradicto martyri. Testes qui presenti dono
adfuerunt sic vocantur: domnus videlicet Iterius abbas, cum duobus monachis Gislemundo
scilicet et Fulcaudo. Ex laicis Ademarus de Archiaco qui presens affirmavit
donum ex cujus genere erat hoc predium. Post paucos vero dies affirmavit hoc
donum Petrus frater ejus et soror mea (sic) Sarracena. Facta est hec cautio
regnante Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo ecclesiam Xanctonensem
gubernante.
DE LA VALADA.
1078. ― 1080.
Ego Helias dono Deo et sancto prothomartyri Stephano
terram quam habeo in villa que vocatur Laualada, et debitum hujus terre est XII
D. (denarios) et duos capones, et duos sextarios messis, et I (unum) agnum
duobus annis. Et conjux supradicti Helie dedit sancto Stephano in die obitus
sui unam peciam de terra que est juxta aliam. Hoc donum fecit in presentia
domni Iterii abbatis, videntibus monachis et laicis. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
― 148 ―
DELABARDA. (DE LA BARDA.)
Ego Arnaudus de la Barda do Deo et sancto Stephano Beanie
de alodio meo qui est situs juxta castrum Glairolas quantum ad edificandam
ecclesiam et ad burgum necesse fuerit.
DE GLAIROLES.
1103. ― 1122.
Ego Arnaudus filius Amaluini ad redimenda peccata mea
parentumque meorum do in manu Arn[aldi]* archiepiscopi cum consilio A.
(Amaluini??) archidiaconi fratris mei, et cum mee uxoris consilio procerumque
meorum Guitardi videlicet de Burgo et Tentoni sancti Albini, atque ceterorum
militum Deo et sancto Stephano Beaniensis loci, ad edificandam sancte Marie
Magdalene ecclesiam de venditione de Glairoles tertiam partem et de molendinis
tertiam partem, et de omnibus rebus quecumque ad portum vel in totam villam die
noctuque quicquid emptum vel vendicatum (sic) fuerit, similiter tertiam partem
dedit, et juxta ecclesiam sancti Martini de la Barda terram quam mater mea ibi
habebat, et in alio loco dono similiter vineas propriis culturis, et de nemore
Rausel do similiter quandam partem, de omnibus quoque propriis sibi rebus
decimam, de nutrimento scilicet equorum et boum et vacarum (sic) et piscium, et
caseorum do similiter. Et uxor mea de propriis caseis similiter decimam dedit.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE
AULANETA**.
Odolgerio
sacerdos dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime
* L'archevêque dont il est
question est sans aucun doute Arnaldus Geraldi, c'est-à-dire Arnaud de Cabenac,
qui tint le siège archiépiscopal de Bordeaux depuis 1105 jusqu'après 1122.
** On voit au bord de la
marge externe, que le scribe, à la main duquel appartient le
― 149 ―
sue V. (quinque) quarterios vinearum que sunt in villa que
dicitur Saviniaco, et terras et mansiones similiter et omne quod de ejus
hereditate procedebat sine ullo retinaculo supradicto martyri, et in alio loco
qui vocatur Maresco unum campum de terra, et in alio loco in ipso pago unam
peciam de prato, et in alia villa scilicet ad Briam, V (quinque) carterios
vinearum, post mortem suam, et in ipsa villa in cimiterio sancte Marie unam
peciam de terra ad defunctorum corpora sepelienda, et terras et vineas, et
mansiones. Et fuerit aliquis post hunc diem qui hoc aliqua fraude a sancti
Stephani loco velit auferre, maledictus sit. Amen.
DE MASOLA.
1109. ― 1121.
Ego Iterius promitto stabilitatem meam et conversionem
morum meorum et obedientiam coram Deo et sanctis ejus secundum regulam sancti
Benedicti in hoc monasterio sancti Stephani, in presentia domni Raimundi
abbatis. Et ego Iterius cum consilio Arnaudi Borrel et filie mee Rixendis de
ecclesie beati Stephani in parrochia sancti Mariani de Condeom a Sanguila IIII
quarterios vinearum, et in alio loco in eadem parrochia Amasalo IIII
sexteiratas de terra, et in parrochia sancte Marie Diuer (de Yviers) VIIIJ
(novem) D. (denarios) in una borderia in qua frater meus Willelmus dedit alios
novem.
DE FONTANES.
Avant 1075.
Ego Mainardus eternam futuri seculi cupiens evadere penam,
ac celestium societatibus frui civium dono Deo et sancto prothomartyri Stephano
terram que est in villa que est Eble quantum in ipsa terra ad meam procedit
hereditatem, terras videlicet et vineas et prata, sive silvas cultum et
incultum, et in ecclesia sancti Martini de Fontanes dono medietatem Deo
Ms, afin de guider l'enlumineur
chargé d'écrire les titres, a écrit en petits caractères: Carta de Aulaneta.
Une main bien postérieure, et de la fin du XVIe siècle, a ajouté: In
Calesio.
― 150 ―
et supradicto martyri. Hoc donum feci in presentia domni
Seguini abbatis et monacorum, et in perpetuum jure firmissimo volo esse
concessum. Et qui a loco sancti Stephani hoc donum auferre voluerit, auferat
illi Deus celestis regni gaudia.
DE BERSOLOC.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Aidelina Deo et altari sancti
Stephani Beanie ex suo alodio quod habebat Aberseloc, in presentia domni
Gislemundi abbatis, et accepit beneficii locum tam presens quam futurum, et
locum sepulture sue. Testes qui viderunt facere hoc donum, fuerunt Andro
monachus, atque Constantinus de Louula et alii plures. Qui vi hoc donum a loco
sancti Stephani voluerit auferre, maledictus sit.
DE SANCTO GERMANO.
Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris
quod Poncius Artaudi dedit sancto Germano de Leziniaco hoc quod habebat
Aberseloc, vidente et audiente Heldrado monacho ipsius loci priore, et Ramnulfo
Ostindo sacerdote, et concedente Penauaira uxore sua, atque Mainardo Ugone. Et
qui de loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE SANCTO GERMANO.
Quoniam rerum temporalium memoria cito labitur, memorie
tradimus quod Heldradus monachus sancti Germani prior, pratum quod est juxta
pontum (sic) sancti Germani a Fulcaudo Frumentino emit. Hujus emptionis testes
sunt, Aimo sancti Germani capellanus, et Willelmus Auduini, et Arnaudus famulus
Fulcaudi.
― 151 ―
DELARIVARA.
1098. ― 1109. ― 11 Novembre.
Hoc est donum quod fecit Helias de Bria Deo et sancto
Stephano de decima vinearum de Larivara, et m° (monachus?) dedit illi X
solidos. Hoc donum fecit consilio Petronille de Roca, atque Fulcaudi Guitberti,
et Rotberti Tauneir, et aliis pluribus. Fecit autem hoc donum in manu dompni
Ademari abbatis in festivitate sancti Martyni, vidente Fulcone priore, et
Golfranno de Lemnia. Quia loco abstulerit, anathema sit.
DE SANCTO GERMANO.
1075. ― 1080.
Successoribus nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant
quia Bernardus Berardus dedit Deo et sancto Germano quartam partem molendini
atque decimam in presencia domni Iterii abbatis et pratum quod est juxta pontum
dedit, sed retinuit ut haberet pratum quamdiu viveret in medietate de sancto
Germano et post mortem suam totum dimisit sine ullo retinaculo, cum consilio
Wilelmi de Roca de quo habebat in fevum. Et hoc fecit cum consilio Wilelmi
Arnaldi fratris sui et aliorum multorum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
ALIA.
1083. ― 1098.
Guilelmus Gardradi dedit Deo et prothomartyri Stephano in
omnibus suis silvis in manu domini Gislemundi abbatis, ne ulterius pasnagium de
propriis porcis sancti Stephani redderetur, sed ita sicuti sui proprii per
omnes silvas suas sine ullo pasnagio quo tempore vellet abbas secure irent.
Fecit hoc donum pro peccatis suis et pro redemcione (sic) anime patris atque
― 152 ―
matris, et pro redemcione fratrum suorum, Bernardi
Frumentini atque Petri et omnium parentum suorum. Factum est hoc donum vidente
Constantino de Louula. Si quis hoc donum ulterius aliquo modo contradixerit,
cum Juda proditore porcionem sine fine percipiat.
DE AUSILIACO.
Hoc est donum quod fecit Fulcaudus juvenis de Archiaco
prothomartiri Stephano de alodio suo vineas que sunt in parrochia sancti
Micaelis Oxiliacensis quantum ad ipsum alodium pertinet cultum et incultum. Qui
de loco abstraxerit, anatema sit.
DE FONTANES.
Iterius de Podio Greloso dedit Deo et sancto Stephano
alodium suum quod est in villa que vocatur Fontanas pro redemptione anime mee
(sic) parentumque meorum, et habet duodecim quarterios inter terram et silvam.
Et qui eum a loco abstulerit, in inferno damnetur cum impiis.
DE PODIO ARNAUT RODOL.
Hoc est donum quod fecit Ramnulfus Arn[aldi] Deo et sancto
Stephano de alodio suo quod est ad Podium Arnaud Rodol, hoc est unus junctus de
terra. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.
DE SANCTO GERMANO.
Notandum est quod Geraldus Arnaudi quandam terram quam
habebat de beato Germano et quam ipse abstraxit de deserto, cum filii sui ab eo
emere nollent in tempore famis cum penuria victus eum graviter urgeret,
ecclesie sancti Germani dedit, pro anima sua, parentumque suorum, et pro septem
solidis quos Ramnulfus Stephani qui tunc prefate ecclesie prior erat
― 153 ―
ei attribuit, et ideo quod in discessu suo sueque uxoris
prior sancti Germani illum et suam uxorem procuraret, videntibus Willelmo
monacho, atque Geraldo sacerdote, et Geraldo Benediti. (sic), et David Gausmar,
Willelmo Ramnulfi, et videntibus pluribus parrochianis.
ALIA.
Ne posteris nostris tradatur oblivioni memorie scripto
commendamus quod Willelmus de Rocha pro animabus parentum suorum atque pro sua
anima sueque uxoris ecclesie sancti Gennani pratum quod Arnaudus Samuel diu
tenuerat dedit, tali tamen pacte quod Prior sancti Germani une quoque anno in
sollempnitate beati Marcialis illi quandam candelam vel sex nummos attribueret,
et hoc donum fecit in manu Ranmulfi Stephani qui tunc predicte ecclesie prior
erat, vidente Ricardo sacerdote de Claio.
DE FONTANES.
Hoc est donum quod fecit uxor Constantini Aimonis pro
redemptione anime sue de alodio suo quod est juxta ecclesiam de Fontanes,
censum istius terre IIIIor D. (denarii). Qui a loco abstraxerit,
anathema sit.
ALIA.
1078. ― 1080.
Hoc est donum quod fecit Aimo de Claio et uxor ejus Deo et
sancto Stephano pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, de terra
sua que est prope ecclesiam sancti Pauli, et juxta ecclesiam. Hoc donum fecit
Aimo vidente Iterio abbate et monachis suis et concedente uxore sua. Qui a loco
abstulerit, anathema sit.
DE SANCTO GERMANO.
Avant 1083.
Cum plurima ecclesiarum beneficia scriptorum inopia
detorqueri ab im-
― 154 ―
piis sepissime continguat (sic), res ipsa ortari videtur ne
hac de causa tale incurramus incommodum. Quapropter ne posteros forte lateat,
scripto et memorie comendamus quod ecclesia sancti Martini de Clam in parrochia
sancti Germani fundatur. Utriusque autem ecclesie rectores talem inter se
concordiam fecerunt, quatinus ecclesia sancti Martini alie quasi matri obnixa
semper foret multaque sibi beneficia ex suis facultatibus impertiret. Post
multum vero temporis cum res prefata diu inviolata maneret, ipsius ecclesie
doctores telo invidie subjacentes, ipsa paulatim beneficia alie ecclesie debita
subripiebant. Unde Mainardus monachus dompno Bosoni episcopo conquestus est,
qui utrosque ut de hac re jure diffiniretur ante presentiam sue dignitatis die
determinato vocavit. Ibique dompni episcopi precepto atque consilio hoc pactum
inter se pepigerunt quatinus pro oblationibus et pro hujusmodi rebus quas
persolvere parrochiani omnino nequibant, omnes in die Nathalis Domini vel
crastino, atque in die Pasche vel in crastino, eodemque modo in sollempnitate
Omnium Sanctorum, atque in festo sancti Germani, ad principalem ecclesiam
convenirent. In eorum autem obitu census qui a defunctis ecclesie permittitur,
dari ecclesie sancti Germani medietatem statuerunt, videntibus Gauffrido
archidiacono, atque Fulcherio archipresbytero, atque aliis pluribus.
DE MONTE SAMPSO.
1098. ― 1109.
Ego Richardus de Monteandrone dono (Deo?) et sancto
prothomartyri Stephano Beaniensis loci et monachis ibidem Deo servientibus
quandam terram que est in honore Montisluedonis, et vocatur hec terra
Monsamson. Hanc terram habebamus inter me et Bertrandum consanguineum meum. Ego
habebam medietatem ex toto, et omne quod habeo concedo sancto Stephano sine
ullo retinaculo. Hoc donum feci in presentia domni Ademari abbatis atque
Arnaudi prioris prefati monasterii pro anima mea parentumque meorum. Hujus doni
testes sunt Ricardus de Pauliniaco, et Andro laicus. Et uxor Willelmi Soldader
dedit supradicto martyri totum alodium quod habebat in parrochia sancte Marie
de Tusgiras. Post hoc donum Bertrandus supradictus dedit suam medietatem sancto
Stephano concedente fratre suo Fulcone in presentia domni Ademari abbatis
vidente Ranulfo monacho, et Willelmo Aicardo, atque Fulcaudo Stephano, et
(qui?) hec dona a loco sancti Stephani voluerit auferre, maledictus sit.
― 155 ―
DE PODIO DAO*.
Iterius Berbezilli divinis commonitus preceptis die sui
obitus accedente at pius dominus peccatorum suorum veniam ei tribueret dedit
Deo et sancto prothomartyri Stephano omne alodium suum quod habebat Apodiodao
excepto unum masum et medietatem silve quod haberent monachi sancte Marie Silve
Majoris. Hoc donum fecit et affirmavit vidente et auctorizante Guitbergua matre
sua et Rotberto Fulcaudi. Hoc
donum fecit domno Gislemundo abbate supradicti martyris ecclesiam gubernante. Qui
a loco sancti Stephani vi aut dolo auferre voluerit, cum Datan et Abiran habeat
perpetuam penam. Post mortem vero ejus Alduinus** filius suus auctorizavit, et
propria manu hoc donum supra sanctum altare (posuit) videntibus testibus
hydoaeis, Rigaudo de Ciresio atque Bernardo Bosone.
(DONUM HELIAE ACARDI ET ALIORUM.)
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecerunt Helias Acardi et uxor Taris et
consanguineus ejus Ricardus de Pauliniaco, et Arnaldus Poncs de Sutiac, vidente
domno Gislemundo abbate, et Arnaldo priore et Constantino de Loeuila.
CARTA ANDREE GASNELO (GASNELA).
Andreas Gasnela dedit Deo et sancto Stephano alodium suum
hoc est dimidius junctus de terra, et mansionem suam et ortum et omnia que
pertinebant ad mansionem. Debitum hujus terre est quintum, et IIIIor
D. (denarii) in sancti Stephani festivitate. Qui a loco abstraxerit, anathema
sit.
* En marge, une écriture du
XVIe siècle ajoute: Puy de Do.
** Voyez Ch. DXXXVIII.
― 156 ―
(DONUM HELIAE ET ALDEARDIS UXORIS SUAE.)
Ego Helias et Aldeardis uxor mea damus Deo et sancto
Stephano predium nostrum quod est in territorio Osylliacensi, et est census
IIII nummi. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
CARTA Wmo (WILLELMO) DELPI.
1° 1109. ― 1121. === 2° 1141. ― 1149.
Notum volumus fieri successoribus nostris quod Raimundas
abbas dedit Willelmo sacerdoti Delpi quandam terram ut hedificaret domum tali
pacto ut post mortem ejus esset et domus et omne hedificium quod ipse faceret
beato Stephano et monachis. Sed
ipse Guillelmus dedit Ramnulfo fratri suo ut post mortem suam haberet in domum
illam stationem suam concedente abbate supradicto. Postea vero ipse
Ramnulfus dimisit beato Stephano et Helie abbati et monachis illud donum quod
fecerat illi frater suus Guillelmus et abbas. Et ut firmum sit ipse Ramnulfus
sua propria manu signum crucis ibi fecit. Testes qui viderunt fuerunt ipse
Willelmus Delpi, et Heldradus monachus, et Fulcaudus monachus, et Willelmus
Escos.
DE SANCTO ALBINO*,
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecit Rotbertus Bocimilis et uxor sua
de ecclesia sancti Albani, Deo et prothomartyri Stephano pro redemptione
(anime?)
* Le titre au minium porte:
de sancto albino; le texte de la charte: de sancto Albano. Nous croyons qu'il
s'agit ici de l'église de Brie-sous-Barbezieux. Cette église était-elle sous le
vocable de saint Alban, martyr sous Dioclétien (au 22 Juin), ou sous celui de
saint Aubin, évêque d'Angers (au 1er mars)? C'est un point sur
lequel il est difficile de se prononcer, en présence du désaccord des documents
authentiques. La
― 157 ―
sue parentumque suorum, et dederunt vineas atque saltus,
et decimam molendini, et silvam ad opus scilicet domorum et ad calefaciendum.
Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis, et Iterii Johannis.
DE CHABOIAC.
Hoc est donum quod fecit Witberga Deo et sancto Stephano
de alodio suo de terra sua que est a Chaboiac, et in alio loco Adairac, tali
conventu ut post mortem filie sue esset in dominio sancto Stephano. Qui a loco
abstulerit, anathema sit.
ALIA.
Acfredus et Aucherius pro redemptione animarum suarum Deo
et sancto Stephano dederunt quamdam terram liberam ab omni questione. Qui a
loco abstraxerit, sit excommunicatus.
DE PEIRAFONT.
1085. ― 1098.
Ego Wido promitto stabilitatem meam et obedientiam
secundum regulam sancti Benedicti coram Deo et sanctis in presentia domni
Gislemundi abbatis, et dono mecum Deo et sancto prothomartyri Stephano meum
hedificium quod vocatur Apeirafont, videntibus Ricardo de Paulinac, atque Helia
de Archiac, et Willelmo Rasa qui hoc donum affirmavit. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
Pancarte de Rochechouart (Ms
cotté C. 112. C° 110. C° 1765, donne: sancti Albini; le secrétaire de Mgr
Tristan de Bizet (1529-1565) revient à sancti albani (Ms cotté F. 175). En
1789, le Pouillé officiel de Saintes porte: saint Alban (Ms cotté Z. N° 93). La
même confusion existe pour Bresdon, chef-lieu d'une ancienne Viguerie, situé
dans l'archiprêtré de Matha. Cette église avait-elle pour patron saint Alban,
martyr, ou saint Aubin, évêque? Le cartulaire de Baigne trancherait la question
pour Brie-sous-Barbezieux, par un document remontant à la fin du XIe
siècle, si le titre n'était pas en désaccord avec le texte. Malgré cela, le texte
nous parait devoir faire pencher la balance en faveur de saint Alban.
― 158 ―
DE ERMENTEIRA.
Hoc est donum quod fecit Johannes Texendarius de uno
quarterio de terra que est Armenteira pro redemptione anime fratris sui
Arnaldi. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE FRANDEXNS (FRANDENXS).
1083. ― 1098.
Petrus de Monte Perfecto dedit Deo et sancto Stephano de
Beania mansionem Constantini de Frandenxs et unam peciam de terra in presentia
domni Gislemundi abbatis pro redemptione anime sue parentumque suorum, vidente
Fulcaudo monacho de la Garda, et Willelmo Andrea. Qui a loco abstulerit,
anathema sit.
(DONUM AICARDI THETBALDI ET UXORIS SUAE ALEAIZ.)
Hoc est donum quod fecit Aicardus Thetbaldi et uxor sua
Aleaiz Deo et sancto Stephano de una mansione et una sexteirata de terra pro
redemptione animarum suarum, vidente et audiente Rotberto monacho, et Ramnulfo
Vicario. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE MONESTEIROL.
1083. ― 1098.
Omnibus tam presentibus quam futuris notum esse volumus
quod Arnaudus Calau dedit Deo et ecclesie sancti Stephani Beaniensis loci tres
partes de ecclesia sancti Petri de Monesteirol et terram que ad ipsam pertinet
ecclesiam, pro redemptione anime sue, parentumque suorum. Hoc donum fecit
― 159 ―
in presentia domni Gislemundi abbatis, ipse et Raimundus
filius ejus. Geraldus de Podio, et frater ejus Bego auctorizaverunt hoc donum
beato Stephano, audiente Geraldo Iterio, et Fulcherio de Malfainet, et Gaufrido
archipresbytero qui placitavit. Et Raimundus Geraldi et uxor ejus
auctorizaverunt simili modo. Similiter Seguinus de Ladirac quantum habebat in
ipsa ecclesia dedit sancto Stephano, audiente Robberto Proliet, et auctorizavit
Lanbertus archidiaconus. Et Helias presbyter qui illo die tenebat hanc
ecclesiam dimisit in presencia abbatis omnia que habebat in ea. Hoc donum
auctorizavit Grimoardus Geraldi de quo habebat Arnaldus in fevum, et Geraldus
de Montpao et frater ejus Aicius de quibus movebat hoc fevum auctorizaverunt
beato prothomartyri sine ulla retinatione. Hoc donum audivit et vidit Arnaudus
prior et Ramn[ulfus] de Monte Lucduno et Andro Luco. Facta fuit hec carta,
regnante Philippo rege Francorum in Francia tempore quo regebatur Petrugorica
(sic) ecclesia a Rainaldo* episcopo vita cujus regatur a Christo.
DE CHARDAS.
Senegundis mater Helie Fulcaldi quando obiit ex hoc seculo
dimisit sancto Stephano quartam partem de uno manso qui est situs ad Cardas et
filii ejus post mortem suam fecerunt donum supra sanctum altare, scilicet
Hilduinus et Odolrricus frater ejus, et Bernardus, et Willelmus Sadol et Helias
Fulcaldus, et Guillelmus Fulcaldus. Qui a loco abstulerit, hic et in perpetuum
maledictus sit.
(DONUM ROBBERTI COGNOMINE MASLAS, SORORUM ET FILIAE
EJUS.)
1098. ― 1109.
Robbertus cognomine Maslas et sorores sue dederunt Deo et
sancto Stephano borderiam Josberti Amarzit pro redemptione animarum suarum.
Postea vero filia Robberti nomine** querelabat tertiam partem ejusdem
* Rainald, évêque de Périgueux,
(XXIIe) 1084, m° 8 sept. 1099, (Gall. Chr.).
** Le nom a été omis, par
distraction sans doute; il ne reste aucun espace vide pour le mettre.
― 160 ―
borderie. Denique fecit placitum cum domno abbate Ademaro
et dedit illi abbas XV solidos. Et fecit donum ipsa et dominus ejus W.
(Willelmus), dimisitque borderiam sine ullo retinaculo. Hoc placitum viderunt
et audierunt, domnus Arnaldus prior et Fulcaudus Bertaudi, et Bernardus Creba
Terra. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE SAMONAC ET DE AGUISTRIS ET DE LA GARDA.
1083. ― 1098.
Ego Andro et uxor mea offerimus hunc puerum nomine
Andronem* in vice parentum ad nomina sanctorum quorum hic reliquie continentur
et domni Guislemundi abbatis presentis pallam altaris manum ejus involutam, et
hanc peticionem manu mea subterfirmavi testibusque tradidi roborandam. Et damus
ego et uxor mea cum eo Deo et sancto Stephano de alodio nostro medietatem unius
borderie que est in villa Samonac quam tenet Aimericus Auriol, et in alio loco
in parrochia sancte Radegundis Aguistris duos carterios clauses vinearum cum
terra plana, et in alio loco Alobinac borderiam quam tenet Arnaldus Saligus, et
dimitto consuetudinem in dominio quam habebam in terra sancti Stephani, et VI
capones quos habebam, et do similiter duos quarterios silve, et alios duos saltus,
et terram quam emi de Galfrido similiter dono, et hoc quod habeo in ecclesia
sancti Hylarii simul concedo, et terram quam tenet Alduinus de Cardas in villa
que vocatur la Garda damus sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit Andro et uxor
ejus et filius ejus et auctorizaverunt Heldradus de Ciresio, et Bernardus
Vicarius, et Willelmus Rasa et Mainardus frater ejus. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
CARTA DE TERRA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI MAURICII
DE TAVERNOLES.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecerunt Constantinus Durdos, et
Ademarus Geraldi
* Voir la charte CCXCVI,
datée du 2 septembre 1084, où Andron de Ciresio, marié à la fille d'Hélie
Frumentin d'Archiac, donne la moitié d'une terre appelée La Garde, en même temps
qu'il consacre son fils à la vie religieuse, sous la conduite de l'abbé
Gislémond.
― 161 ―
Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue
parentumque suorum de quatuor quarteriis de terra; et est ista terra in
parrochia sancti Mauricii de Tauernol* et debitum istius terre quintus, et de
unaquaque mansione IIIIor D. (denarii) ad Nativitatem Domini. Qui a
loco abstulerit, maledictus sit. Johannes de Lamairac dedit Deo et sancto
Stephano terram quam habebat Amananens.
CARTA COSTATI (CONSTANTINI) ARNALDI.
Hoc est donum quod fecit Constantinus Arnaudi Deo et
sancto Stephano de uno quarterio vinee, et debitum terre cujusdam III D.
(denarii). Et qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE LAMAIRAC.
Rotbertus de Pont et frater ejus dederunt Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue parentumque de suo alodio quod est in villa
que vocatur Lamairac totum dederunt quod illo die habebant sine ullo retinaculo
cultum et incultum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE BOSSERIA.
Hoc est donum quod fecit Arnurfus (sic) Deo et sancto
Stephano pro redemptione anime sue de dimidio juncto de terra, et est in villa
que dicitur Bosseria in vicaria Rocimago.
DE ESCURACUNTALT**.
Ego Almodis*** que filia Mainardi et mater mea Alaaiz cedo
ad monaste-
* Le parchemin a été gratté,
et le nom de Tavernoles est d'une encre beaucoup plus noire.
** La charte CCCCLXIX n'est qu'une répétition de celle-ci, à de légères
différences près.
*** Almodis, ou Almoz,
pouvait être une soeur de l'abbé Gislémond. Mainard et Alix
― 162 ―
rium sancti Stephani de hereditate mea que est
Aescuracuntalt unum quarterium de vinea.
(DONUM CONSTANTINI BERTALDI.)
Hoc est donum quod fecit Constantinus Bertaldus Deo et
sancto Stephano de dimidia modiata de terra. Qui a loco abstulerit, maledictus
sit.
(DONUM ITERII SENORET.)
Iterius Senoret dedit Deo et altari sancti Stephani unum
quarterium de terra, et reddit annuatim debitum IIIIor D.
(denarios). Hoc donum fecit pro redemptione anime sue parentumque suorum, et auctorizavit
Stephanus Leodegarius, vidente et audiente Costantino de Loevilla, et Rotberto
monacho, atque Willelmo Rasa. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DELAGRAVA (LA GRAVA).
Ego Airaldus et uxor mea Rixendis cedimus ad monasterium
sancti Stephani de alodio nostro quod est in Vicaria Petriacinse in villa que
vocatur Fradorvilla, hoc est vineas, silvas, et in alio loco in ipsa vicaria in
villa que vocatur a la Grava vineas (et) terras, et in alio loco Albocal
dimidium junctum vinee. Et qui a loco beati Stephani abstraxerit, sit anathema.
DE
PASSINAC.
Hoc est
donum quod fecit Andro Deo et sancto Stephano pro redemptione
(Aleaiz) avaient eu quatre
fils, qui sont nommés dans la charte CLXVII. Les mêmes
noms de père et de mère autorisent à penser qu'ils avaient aussi une fille du
nom d'Almodis. La charte CLXXVIII présente Aimon et Almoz
(Almodis) sa femme, consacrant leur fils Pierre à la vie religieuse, sous la
conduite de l'abbé Gislémond. Si les conjectures fondées sur ces rapprochements
ont quelque chose de réel, Pierre était le neveu de l'illustre abbé de Baigne.
― 163 ―
anime sue de quadam terra que est Apassiniaco, et reddit
IIIIor D. (denarios). Et qui a loco abstulerit, sit excommunicatus.
DECURATH (DE CURAC).
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecit Petrus Raimundi, de ecclesia
sancti Vincentii de Curat scilicet de quarta parte Deo et sancto Stephano in
manu Ademari abbatis, vidente Iterio monacho, et Arnaldo Petri.
DE CUSAC.
Andro et Nonia et filii* ejus dederunt Deo et sancto
Stephano terram et dimidium mansum qui vocatur Acusac. Qui a loco abstraxerit,
sit excommunicatus.
DE MECIACO.
Hoc est donum quod Achelmus Andronis et frater ejus
Willelmus (fecerunt?) Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de
alodio suo quod est in parrochia sancti Felicis de Meciaco.
DE BROLIO.
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecerunt Berardus (sic)** Creba terra
et uxor ejus
* Le scribe avait mis
primitivemant filius. Un point placé sous l'S fait un deleatur, suivant l'usage
du Ms; le point sur l'i se rencontre très-rarement dans le Cartulaire;
cependant deux traits allongés, en forme d'accents, ont été surajoutés sur les
deux premiers jambages à la suite de L; par suite, le troisième jambage devient
inutile, et la lecture filii me parait fixée d'une manière non équivoque.
** Tout en maintenant le
texte du Ms original, nous ne doutons nullement qu'il ne faille lire Bernardus
Creba terra.
― 164 ―
Aleaiz Deo et sancto Stephano de una borderia que est
juxta motam de Brolio, vidente Ademaro abbate, et Iterio monacho.
(DONUM RAMNULFI ET FRATRIS EJUS BERNARDI.)
Avant 1075.
Ego Ramnulfus, et frater meus Bernardus vendidimus domno
Seguino abbati omnique cenobio dimidium junctum vinearum quod est in vicaria
Petriacinse. Precium autem quod inter nos conventum est, octo solidos, et duo
sexterii de vino. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DEUINALS (DE VINALS.)
Hoc est donum quod fecit Eldradus et uxor sua Aldeardis
pro redemptione animarum suarum de alodio illorum, VIIII quarterios qui sunt
juxta montem qui vocatur Vinals. Qui hoc donum a loco sancti Stephani auferre
voluerit, anathema sit.
(DONUM BERNARDI ET PETRONILLAE UXORIS EJUS.)
Ego Bernardus et uxor mea Petronilla vendidimus Josberto
monacho et Joscelmo terram et vineam que est in pago Sanxctonico in vicaria
Unens in villa que vocatur* ( ? ) et est precium viginti solidi et unum et tali
pacto quod semper habeant nullo contradicente. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
DE FONTANES.
1098. ― 1109.
Seguinus presbyter de Fontanas et suus nepos Arnaudus
Daniel concor-
* Il y a, dans le Ms, uu
blanc égal à celui-ci.
― 165 ―
daverunt cum abbate Ademaro et monachis de medietate
ecclesie sancti Martini ut haberent de abbate quamdiu viverent et fecerunt
donum ut post mortem illorum fuisset sancto Stephano nemine contradicente et
quamdiu vixerint per unumquemque annum ad Nativitatem Domini redderent duos
solidos. Hoc audivit archipresbyter et Constantinus de Louula.
(DONUM ARNALDI PRAEPOSITI.)
Hoc est donum quod fecit Arnaldus prepositus et uxor sua
Deo et altari sancti Stephani de duobus quarteriis silve pro remedio anime sue
et omnium parentum suorum, et ipse manu sua firmavit et uxor sua atque filii
sui ut hec cartula firmior esset. Qui a loco abstulerit, anathema sit.
DE PASSINIACO.
Ramnulfus de Passiniaco et uxor sua dederunt Deo et sancto
Stephano de alodio illorum unam sexteiratam de terra cum mansione sua, et
debitum hujus terre, IIIIor D. (denarii) et quartum de terra. Et qui
a loco abstulerit, maledictus sit.
DE BORDERIA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI V. (VALERII.)
Hoc est donum quod fecit Rotbertus Arnaldi de borderia
Arnaldi Fulcherii Deo et sancto Stephano, et est ista borderia in parrochia
sancti Valerii. Hanc borderiam habebat Arnaldus supradictus in fevo de Raimundo
Geraldi, et Raimundus dedit illi in alodio, vidente Ramnulfo monacho, et ipse
Arnaldus dedit sancto Stephano.
DE VENZAC*.
Arsendis de Vinciac dedit Deo et sancto Stephano unam
sexteiratam de
* Voyez la charte CCCCLVIII qui a de grands rapports avec celle-ci; voyez
aussi la note de la charte CXCI, sur Vinciac et Vanzac,
page 91.
― 166 ―
terra, et habitaculum rustici unius qui vocabatur
Robbertus Raimundi, vidente Ramnulfo monacho.
DE FLAMARENCS.
Hoc est donum quod fecit Johannes Molnerius et Fulcherius
de uno quarterio de terra in villa que dicitur Flamarenx, et debitum terre
hujus III D. (denarii) et quintum de terra.
DE MAZEROLES.
Josbertus dedit Deo et altari prothomartyris Stephani
alodium suum quod habebat in villa que vocatur Mazeroles, et reddit censum IIIIor
D. (denarios) annuatim, et in alio loco a la Faia quamdam vineam, et in alio
loco a la Bruca aliam vineam, et pro redemptione anime sue similiter dedit IIIIor
D. (denarios) in censum post obitum suum. Qui a loco abstulerit, sit
maledictus. Amen.
DE PODIO SIGELDO.
Hoc est donum quod fecit Ademarus de Lauergna et uxor sua
pro redemptione animarum suarum de uno juncto de prato, et de alio de terra, et
est in villa que vocatur Apodio Sigeldo. Et qui de loco abstraxerit, sit
excommunicatus.
DE MONTECAUCIO.
Arnaudus Gauscelmus de Monte Caucio fecit donum Deo et
sancto Stephano de alodio suo, et in ipso alodio est domus quam dedit similiter
supradicto martyri, et reddit ad festivitatem sancti Stephani IIIIor
D. (denarios). Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
― 167 ―
DE PASINAC.
Girberga dedit Deo et sancto Stephano de alodio suo quod
est ad capellam sancti Laurentii, hoc sunt III carterios de terra. Johannes
Ramnulfi dedit Deo et sancto Stephano alodium suum in villa que dicitur
Passiniaco, et reddit quintum et duos denarios.
DE BIARS.
Hoc est donum quod fecit Solsticia cum infantibus suis de
duobus quarteriis vinearum que sunt in locum qui vocatur Abiarz. Hoc est donum
quod fecit Lixinia sancto Stephano de terra quam dederat ei vir suus, et ipsa
terra est in loco qui vocatur Biarz.
(DONUM ITERII DE PODIO GRELOSO.)
Iterius de Podio Greloso dedit Deo et sancto Stephano cum
uxore sua unam peciam de terra in parrochia sancti Laurentii.
DE MARCILIACO.
Ne posteris nostris tradatur oblivioni scripto dimittimus
debita de terra sancti Stephani que est Marciliaco. Borderia Geraldi reddit duo
sexteria de avena et tres D. (denarios). Borderia Letgardis similiter. B.
(Borderia?) Johannis duos sexterios et duos D. (denarios). Esimbertur IIos D.
(denarios). Constantinus Chucus IIos sextarios et IIos den[arios]. Mainardus I
sextarium et unum den[arium]. Odolricus similiter. Bord[eria] Abel duos
sextarios, et IIos D. (denarios). B. (Borderia) Iterii IIos sextarios et III D.
(denarios). B. (Borderia) Gauffridi dimidium sext[arium] et unum D.
(detuirium). Pres-
― 168 ―
byter(?) duos D. (denarios). Albuina IIIIor D.
(denarios). Quatuor massos, unum modium de avena, et duos solidos, pro silva. Lambertus I D. (denarium).
Isingardis unum sextarium, et I den[arium].
DE FLAMARENXS.
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Alaaiz Deo et sancto
Stephano de alodio suo quod est Aflamarenx, hoc est terra, silva indominicata.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE MONTE CALCIO.
Fulcherius filius Rotberti Guarati dedit Deo et sancto
Stephano dimidium junctum de terra et vineas in villa que vocatur Amontecalcio.
Qui a loco abstraxerit, anathema sit.
ALIA.
1083. ― 1098.
Ulricus monachus et fratres sui Constantinus et Willelmus
(dederunt?) de medietate decime quam habebant cum Fulcaudo Calueto (Calveto) et
tres carterios vinearum. Hoc donum fuit factum in presentia domni Gislemundi
abbatis, vidente et audiente Constantino Mainardi, et Seguino de Bria, atque
Androne Saborel.
ALIA.
Hoc est donum quod fecit Arbertus Deo et sancto Stephano
de alodio suo quod est Amontecalcio et ad sanctum Magrinum, quantum ad eum
pertinebat vineas sive terras, pro redemptione anime sue.
― 169 ―
(DONUM ARNALDI SILVANI.)
Ego Arnaldus Siluanus et uxor mea cedimus Deo et altari
sancti Stephani pro redemptione animarum nostrarum de alodio nostro scilicet
unum quarter[ium] vinearum et duos de terra juxta illud quod dedit Airaldus
frater meus. Et qui de loco abstraxerit, sit maledictus.
DE BERSOLOC.
1083. ― 1098.
Narrat hec cartula Albelinam de Cosniaco dedisse Deo et
altari sancti Stephani alodium suum quod est in vicaria de Mirembel, et est in
loco qui vocatur a Berseloc quantum ibi videbatur habere prata sive terram, et
in alio loco Auitrazes in parrochia sancti Cirici dedit similiter vineas. Hoc
donum fecit in presentia domni Gislemundi abbatis, videntibus monachis et
laicis. Et hoc fecit imminente ultime die vite sue. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
DE UITRAZES (VITRAZES).
Hoc est donum quod fecit Seguinus Ugo, et uxor ejus de
agreria cujusdam terre sue quam habebant Auitrazes, vidente Arnaldo monacho.
DE MESAUDAC.
Arsendis accedente articule finis sue dedit Deo et sancto
Stephano pro sepultura sua unum quarterium vinee, et est in parrochia sancti
Pauli de Mesaudac in vicaria Blavie.
― 170 ―
DE ESCUBILAC.
Hoc est donum quod fecit Aidelina Deo et sancto Stephano
de tribus quarteriis vinearum et sunt in villa nuncupata Escobilac in Uitrazes
in parrochia sancti Cirici, videntibus testibus idoneis scilicet Main[ardo] de
Cyresio et Ramnulfo monacho.
DE MONTE AMELIO.
Hoc est donum quod fecit Johannes de Cyresio Deo et sancto
Stephano de tribus quarteriis terre et de duobus vinearum, et est hec terra ad
Montem Amelium. Qui a loco abstulerit, sit excommunicatus.
DE AUSILIACO.
Geraldus Achardi dedit Deo et sancto Stephano terram cum
habitaculo suo, et est in parrochia sancti Michahelis de Ausiliaco et debitum
hujus habitaculi IIIIor D. (denarios) ad Nativitatem Domini.
(DONUM RIGALDI AINARDI.)
Hoc est donum quod fecit Rigaldus Ainardus Deo et sancto
Stephano de alodio suo hoc est dimidius junctus de vinea et terra ac
verdegario. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.
DE BROLIO ESCHACER.
Constantinus de Brolio Escacerio dedit Deo et sancto
Stephano de alodio
― 171 ―
suo quod est Abrolio Escacer dimidium junctum inter terram
et saltum, et ad mansionem Johannis Alaonis I carterium de terra, et reddit
IIos denarios.
DE NIORT.
Hoc est donum quod fecit Geraldus Deo et sancto Stephano
de uno quarterio vinee que est in villa que dicitur Niort, et est prope
ecclesiam sancti Martini in Cosnazisio.
DE AUSAT.
1089. ― 1098.
Posteritati nostre notificamus quod Willelmus nuncupatus
Freslandus Gauffridi filius habebat quendam fevum Auitraces in parrochia sancti
Cyrici in vicaria Blaviacensis, et vocatur hec terra Aausaz quantumcumque
habebat in hanc terram consuetudines scilicet et omnia que habebat dedit Deo et
sancto altari prothomartyris Stephani Beaniensis loci pro anima sua atque
parentum suorum. Hoc donum fecit supradictus Willelmus in festivitate Sancti
Romani ante portam ejusdem monasterii in presentia domni Ademari Engolismensis
episcopi, et domni Gislemundi abbatis, vidente Mainardo monacho, atque Gaufrido
monacho, et Willelmo Rasa, atque Ricardo de Pauliniaco. Et de hac terra
habebant medietatem Willelmus de Monte Leudone et nepos ejus Guillelmus de
Monte Androne in fevum a supradicto Willelmo ex omnibus rebus, et concedente eo
dederunt sancto Stephano sine ullo retinaculo in presentia domni G.
(Gislemundi) supradicti abbatis, vidente Mainardo monacho, et Willelmo Rasa et
fratribus suis. Et supradictus abbas dedit Willelmo Freslando centum solidos
pictavinos, et Guillelmo de Monte Androne XX solidos, atque Willelmo de Monte
Leudone XX solidos. Facta est hec carta regnante Phylippo rege atque dominante
Engolisma civitate Willelmo comite. Et qui a loco sancti Stephani voluerit
auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.
DE VILLACUNDA.
Avant 1075.
Ego Amblardus cedo ad monasterium sancti Stephani ubi
Seguinus ve-
― 172 ―
nerabilis abbas rector preesse videtur, terras, vineas, et
silvas, et est ipsa terra in villa que dicitur Villacunda. Et totum quod habeo
in illa terra et quod ad meam partem videtur procedere dono ad monasterium
sancti Stephani et monachis ibidem Deo servientibus sine ullo retinaculo. Et
qui hoc donum a loco sancti S. (Stephani) voluerit auferre, maledictus sit.
DE CHANTILAC.
Vers la fin du XIe siècle.
Narrat hec carta presentibus atque futuris quod Ademarus
Acbrant cum sue uxoris consilio atque filii sui dedit Deo et sancto Stephano et
monachis ibidem Deo servientibus pro redemptione anime sue parentumque suorum,
scilicet XIIcim sexteiratas de alodio suo quod est Ausiliaco et ad
Fontanas, et de alio alodio suam partem in parrochia sancti Johannis de
Cantiliaco, et in alio loco Alfautet totum alodium suum. Post ejus vero
discessum uxor sua pro ejus amore dedit alodium suum quod habebat Alamairac, et
in die sepulture sue filius ejus Iterius legaliter in capitulo pro ejus amore
dedit vineas suas quas habebat Apaulac una cum matre, et si moritur absque
liberis medietatem alodii sui, videntibus monachis et laicis, videlicet Androne
et Iterio, et Raimundo, atque de clericis vero Petrus de Couz sacerdos, et
Willelmus, de laicis, Drogo et Matant, atque Ademaro de Venzac.
DE RASCHIAC.
Avant 1075.
Ego Gauleno qui filius fui Alduini et mater mea Nonia, pro
redemptione anime mee parentumque meorum, cedo ad monasterium sancti Stephani
Beaniensis loci ubi venerabilis abbas Seguinus rector preesse videtur et ad
omnem congregationem monachorum ibidem consistentium, alodium meum quod est in
villa que dicitur Rasquiaco, et in alio loco Acurciac, hoc sunt vinee, terre,
silve et mansiones quantum, ad meam partem procedit. Et si fuerit post hunc diem
ego aut ullus ex meis heredibus seu quislibet homo qui hoc donum a loco sancti
Stephani velit auferre, maledictus sit.
― 173 ―
DE PASSINAC.
Hoc est donum quod fecit Alguardis Deo et sancto Stephano
pro redemptione anime sue et parentum suorum de alodio suo quod habebat
Passiniaco. Qui a loco abstulit (sic), maledictus sit.
DE VILLICATIONE PODIO CABRUNI.
1075. ― 1080.
Hec est commemoratio placiti quod fecit dompnus Iterius
abbas et omnis congregatio Beaniensis loci cum Rotberto Seguini de villicatione
Podiocabruni. Placitum habuit supradictus abbas cum suo preposito multis
vicibus de hoc quod non erat fidelis beato Stephano et accipiebat quodcumque
poterat ad suam partem hoc quod non procedebat ad suum fevum et inquisivit abbas
hoc quod male agebat et per rectum dedit vadimonia ejus. Et postea advenit ad
hanc concordationem Rotbertus cum abbate et monachis quod ipse dimisit totum
fevum quem habebat de abbate sine ullo retinaculo. Et abbas dedit unam
borderiam quam ipse commercio requirebat, borderiam scilicet Constantini
Odolrici, et totum servicium illius rustici, et suam dominicam domum et
verdeguarium et casalum quod est ante domum ejus, et dimisit abbas totos rectos
suos quos debebat facere sibi. Et de silva dedit ad suum servicium coldras, et
spinetum. Et hoc dedit tali conventu ut fidelis essel abbati et monachis ibidem
Deo servientibus. Hoc placitum fuit factum in presentia Fulconis comitis
Engolisme, et Arnaldi fratris ejus, atque Ademari de Archiaco, et Willelmi
Rase, et multorum aliorum quorum nomina tacebimus. Et ideo posteris nostris
scripto dimittimus, ut amplius in bac terra née in alias quas invenerint
libéras calumniam mittant.
DE PASSINAC.
Ego Ramnulfus et uxor mea Ermengardis cedimus ad
monasterium sancti Stephani et ad omnem congregationem monachorum ibidem Deo
servien-
― 174 ―
tium quandam terram que est in villa que vocatur Mons
Passiniac. Et qui a loco abstulerit, sit maledictus.
DE BOISET.
Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris
quod Ademarus de Buiset cum vellet ire in Jerusalem duas partes unius
sexteirate terre dedit Deo et sancte Marie de Boiset, et est in monte super
ecclesiam. Hoc donum fecit in presentia Achardi monachi qui tempore illo
prefatam regebat ecclesiam, videntibus Ademaro Arberti, et Willelmo Ademari, et
aliis pluribus. Similiter et terciam partem terre istius Fulcherius miles de
Boiset dedit sancta Marie de Boyset, audiente Achardo monacho, et Auduino
Basto, et Fulcaudo Berno. Arsendis Mencosa quando discessit ex hoc seculo dedit
Deo et beate Marie de Boyset vineam quam habebat de supradicta ecclesia cum
filio suo, audiente Mainardo Athone, et Aicardo monacho, et aliis pluribus.
Similiter et terciam partem terre istius miles Fulcherius de Boisset dedit
sancte Marie de Boisset, audiente Acardo monacho et Auduino Basto et Focaudo
Bemo.
ALIA.
Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris
quod Robbertus Mencos cum rediret Ierosolima cum Ademaro de Boiset infirmitate
occupatus commendavit helemosinam deditque beate Marie de Boyset unam
sexteiratam de terra que est inter domum Rotberti Airaldi, et domum Willelmi
Perbostelli quam terram calumpniabantur cognati sui Arnaudus et Constantinus
filii Willelmi Arnulfi. Sed propter beneficium quod domnus monacus Achardus eis
erogavit videlicet VIIIJ (novem) missas et VIIIJ (novem) vigilias Deo decantans
pro anima matris eorum totam querelam finierunt, audientibus Geraldo Alduini et
Ramn[ulfo] Alduini, et Ademaro Arberti et aliis pluribus. Et qui a loco
abstulerit, auferat ei Deus eterna gaudia celestis regni. Amen.
― 175 ―
ALIA.
Omnibus notificetur hanc cartulam videntibus quod
Rotbertus Airaudi dedit Deo et sancte Marie de Boiset pro redemptione anime sue
parum alodii quod habebat super montem juxta Nugarium. Hujus doni testes sunt
Acardus predicte ecclesie monachus, et Petrus grammaticus, et Ramnulfus Crocer,
et Alaiz Belona. Et alibi XIIcim sulcos ad domum Comitis prope viam.
Hoc donum fuit factum in presentia Achardi monachi, videntibus Willelmo
Perbostel, et ambobus filiis Guillelmi Arnulfi. Et concesserunt hoc donum sine
ullo retinaculo.
ITEM ALIA.
Quoniam ea que ab antiquis gesta sunt nisi scripto
inserantur edaci vetustate consumuntur ideo posteritatis nostre frequenti
memorie transmittere curamus, quod Rotbertus Airaudi dedit Deo et sancte Marie
de Boiset et servitoribus loci ejusdem quoddam alodium quod est prope eandem
ecclesiam juxta fossadarium Comitis. Hoc donum fecit voluntate et assensu
uxoris sue Arsendis et filiorum suorum W. (Willelmi) scilicet et Ra. (Ramnulfi)
qui omnes hoc donum manibus propriis super altare cum libro confirmaverunt.
Hujus rei testes sunt Aichardus monachus et Ademarus Wmi (Willelmi)
et Airaudus Affacheus. Similiter autem Rotbertus Ato laicus, et Ademarus
sacerdos, et Arnaudus Bulia, et Helias Ato sacerdos, et Willelmus Ato, hii
omnes insimul fratres et mater eorum Ema dederunt prefate ecclesie sine ullo
retinaculo, prescriptam terram quam a Rotberto Airaudi superius nominato in
fevum tenebant, eodem Rotberto concedente. Hujus rei testes sunt Aicardus monachus
et Gmus (Guillelmus) Arn[ulfi] sac[erdos] atque Arn[aldus] de Lachesa (La
Chesa?) et multi alii. Notum sit tam presentibus quam futuris quod Arnaldus de
Rausers et uxor sua Alaria posuerunt in vadimonio pro XXti solidis
Deo et ecclesie de Boiset et Achardo ejusdem ecclesie ministro quandam insulam
que est vicina ecclesie et terram quam habebat post ecclesiam cum horto
continuam. Hoc autem tali pacte fecerunt quatinus Achardus primis duobus annis
terram et fructus ejus integre possideret, et sequentibus aimis
― 176 ―
Vam (quintam) partem fructuum terre, in solutionem
acciperet donec XXti solidi persolverentur, tali convenientia quod
ille vel alius vellet hanc terram vel insulam predictam alicui dare vel vendere
vel in vadimonio mittere non posset facere, nisi ecclesie beate Marie de
Boyset, videntibus Aicardo monacho, et Willelmo nepote ejus, et Arnulfo et
Willelmo filio ejus qui de hac terra fide jussor extitit.
ALIA.
Après 1127. ― Avant 1141*.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Ademarus
de Boiset cum in Iherosolimam ire vellet quandam partem cimiterii quam tenebat
Deo et sancte Marie de Boyset pro redemptione anime sue ac parentum suorum sine
ullo retinaculo reddidit, audientibus et videntibus Aicardo sacerdote atque
monacho qui ipsam regebat ecclesiam, et Johanne vernula suo atque Willelmo
Ademari et filio suo Arnaudo et Ademaro Arberti. Postea ipse Aicardus
supradictus a domno Willelmo Xanctonensi episcopo illud cimiterium reconciliari
fecit, ilico episcopus omnes illos vel illas maledixit excommunicavit qui
amplius in ipso cimiterio aliquam vim fecerint.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Petrus Auberti Deo et sancte
Marie de Boyset de quadam terra que est in loco qui vocatur Mansio Sigbaut.
Post mortem vero ejus soror et nepotes illius hoc donum contradixerunt. Postea
talis fuit concordia inter eos et ecclesiam ut hanc terram supradictam ab
ecclesia haberent et quintam partem hujus terre et in die sancto Gène unum
censua-
* Cette date se rapporte à
la cérémonie de la réconciliation du cimetière, faite par l'évêque de Saintes,
Guillaume (de) Gardrad, sur la demande de dom Achard, et non au Pélerinage de
Jérusalem fait par Adémar de Boiset. Ce voyage en terre sainte coïncide, selon
toute apparence, avec celui du comte Guillaume Taillefer III, qui mourut en
revenant de Jérusalem, l'an 1120. Robert dit Mencos, compagnon d'Adémar de
Boiset, mourut aussi en revenant en Saintonge, (V. ch. 431
et 432). La charte XXVI donne à
penser qu'il y eut aussi, vers 1112, un départ de chevaliers de Saintonge pour
la Palestine.
― 177 ―
lem nummum et ecclesie et ejus servitoribus redderent.
Hanc concordiam viderunt Petrus prior Archiaci, et Gardradus monachus, et
Iterius Basto, et alii plures.
ITEM ALIA.
Commencement du XIIe siècle. ― 26
Décembre.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod
Fulcherius de Boiset (dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano?) terram que
est prope ecclesiam juxtam viam, et hoc donum factum est in nathali sancti
Stephani prothomartyris VII Kl. Januarii, videntibus et audientibus Aicardo
monacho qui ipsam ecclesiam regebat et Gauffrido monacho et Geraudo monacho et
Petro capellano sancti Petri, atque Fulcaudo Berno qui prepositus erat ipsius
terre, et rectum quod habebat, sine ullo retinaculo dedit. Qui a loco
abstulerit, anatema sit. Amen.
ITEM ALIA.
Hoc est donum quod fecit Petrus de Boyset Deo et sancto
prothomartyri Stephano de suo alodio quod est in parrochia sancti Palladii,
Albaruc, et est una pecia de qua terciam partem dedit sancto Stephano, et in
alio loco Auschamps aliam peciam cujus similiter terciam partem dedit
supradicto martyri, et supra domum Ramnulfi Geraldi habet unam petiam et ante
ostium unam eminatam et similiter ter. p. d. so. S.* et quartam partem de
molendino quod est a Boyset dedit sancto Stephano, et ante molendinum habet
unam eminatam similiter terciam partem. Subtus mansionem Willelmi Munarc** unam
eminatam, et ad domum Alduini Munarc aliam eminatam, et inter istam domum et
Ademari Palti aliam eminatam, et supra domum Ademari Palti unam sexteiratam, et
ad domum Geraldi Traula duas sexteiratas, et creptus Willelmi Munarc III
eminatas et terram que
* Tertiam partem dedit sancto Stephano.
** Il y a ici Willelmi
Munanc, et un point placé sous le troisième jambage de l'M qui pourrait donner
lieu de lire Nunanc; mais comme on trouve plus bas Willelmi Munarc et Alduini
Munarc, la lecture que nous avons établie nous parait suffisamment justifiée.
― 178 ―
Ademarus Paltistem duas petias et ante mansionem Ademari
unam sexteiratam, et habet III nogerios et ante domum Ademari ad magnum
nogerium unam eminatam, et suam partem silve que vocatur Ardena dedit sancto
Stephano.
(DONA QUAE FECERUNT MAINARDUS BORSA, ET ALII,
ECCLESIAE BEATAE MARIAE
DE BOISSET.)
Mainardus Borsa* et Rixendis uxor sua, et Letgardis soror
sua dederunt Deo et beate Marie de Boyset terram quam habebant in duas partes,
videlicet unam partem prope ecclesiam, aliam partem inter vineas et ecclesiam.
Hoc donum viderunt Achardus monachus, Guillelmus Arnulfi, Mainardus, et
Constantinus. Et in alio loco Guillelmus Andree terram que vocatur Afontanelas
dedit Deo et beate Marie de Boyset. Postea vero Ademarus Arberti qui
supradictam terram de ecclesia tenebat dimisit eam et filie in perpetue
ecclesie habendam sine ullo retinaculo. Hoc donum viderunt Aicardus monachus,
Guillelmus Arnulfi, Mainardus Brossa, Fulcaudus laicus.
ALIA.
Cunctis notificetur fidelibus tam presentibus quam futuris
quod Fulcherius de Boyset miles dedit Deo et sancte Marie de Boyset partem suam
molendini de Boyset quam Ademarus Rufus possidebat, pro delictorum suorum vel
patris sui indulgentia nisi ipse ex uxore filios genuerit. Hujus doni testes
sunt, Petrus prior sancti Petri, et Gauffridus monachus, et Achardus monachus,
et Guillelmus Gumbaudus monachus, et Guillelmus de Rupe clericus, et Auduinus
Basto, insuper et anguillarum partem suam.
ALIA.
Non est silentio pretereundum quod Ademarus de Boyset
dedit Deo et
* A la fin de cette charte,
on trouve Mainardus Brossa; c'est sans doute le même personnage.
― 179 ―
sancte Marie de Boyset agreriam terre que est subtus viam
juncta cimiterio ejusdem loci, dum Achardus ejusdem ecclesie monachus Dei
gratia annuente locum illum gubernaverit. Hujus doni testes sunt isdem (sic)
Achardus monachus, et Peudors miles, et Willelmus Gauffridi.
ITEM ALIA.
Omnibus notum sit hominibus hanc cedulam videntibus quod
Rixendis Morauda die obitus sui imminente pro delictorum suorum indulgentia
dedit Deo et sancte Marie de Boyset quamdam vineam quam habebat in alodium ad
Terrarios. Hoc donum concesserunt mater sua et fratres sui, et filius suus sine
ullo retinaculo. Et vidit facere hoc donum et audivit Aicardus monachus qui
ipsam ecclesiam regebat, et Fulcaudus famulus suus, et Ramnulfus Belos, et
Willelmus Ademari maritus predicte mulieris. Et qui Deo et sancte Marie hoc
donum abstulerit, anathema sit. Amen.
ALIA.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod
Ademarus Atho sacerdos de Archiaco posuit in vadimonio Deo et sancte Marie de
Boyset et Achardo ejusdem loci monacho parumper terre que est prope ecclesiam
juxta fossadarium Comitis pro Xem (decem) solidis usque ad tres
annos, tali convenientia quod si ille vel alius vellet hanc terram predictam
alicui dare vel vendere vel in vadimonio mittere, non posset facere, nisi
ecclesie beate M. (Marie) de Boyset. Hoc vadimonium affirmaverunt ipse et mater
sua Emma, et Helias Mainardi clericus, et Arnaudus Bola frater eorum. Rotbertus
Auraut (Airaut) et filius ejus hoc vadimonium concesserunt. Hujus rei testes
sunt Achardus monachus, et Gauffridus monachus, et Willelmus Gombaudi monachus,
Willelmo Perbostello, et Ramnulfo Josberti fidejussoribus. Rotbertus Airaudi
dedit Deo et ecclesie beate Marie de Boyset alodium suum quod habebat ante
supradictam ecclesiam, et hoc donum concesserunt filius ejus et uxor ejus,
audientibus Achardo monacho, et Ademaro Willelmi. Post hec Rotbertus Mainardi
qui habebat quintam partem hujus terre in fevo de Rotberto Airaudi dedit illam
similiter Deo et ecclesie beate Marie de Boyset, concedente predicto Rotberto
Airaudi, et audiente
― 180 ―
Achardo monacho, et Arsent Pipa, et filio suo. Similiter
Ademarus Ato sacerdos, et Arnaudus Bolia, et Helias sacerdos isti fratres
dederunt suam partem. Et Emma mater eorum concessit Deo et sancte Marie,
audientibus Achardo monacho, W. Arn.* de Marchadil.
ALIA.
Millesimo C°. XL°. IIII° anno ab incarnatione Domini,
Achardus monachus XL solidos Ademaro de Boyset accomodavit qui ad luminare
ecclesie de Boiset cujus Achardus monachus prior erat, quicquid Constantinus
Guilelmi sibi reddebat de terra quam de eo habebat, dedit, ponens terminum
scilicet a Natale Domini usque ad duos annos tali pacto quod si nummi predicti
monacho illius ecclesie non redderentur ad predictum terminum, redditum
predicti Constantini tamdiu haberet, donec nummi sibi vel monacho ibi
consistenti redderentur. Si vero ecclesia illa a proprio monacho cessaret,
Priori ecclesie sancti Petri de Archiaco persolverentur. Quod ipse Ademarus et
Guido frater ejus fide et osculo tenendum flrmaverunt. Necnon Mainardum de
Lempnia fidejussorem dedit, qui nummos se redditurum concessit, si ab Ademaro
deficeret, videntibus Petro priore, et Gauffrido monacho, Guillelmo Fulcaudi,
atque Raimundo sacerdote, et Ugone de Rara carne ejusque filio.
ALIA.
1141. ― 1149.
Notificamus vobis quod decimam vinearum ubicumque sit a
domo Auraudi Ramnulfi usque ad fontem Audrut et ad vallem que vocatur Brenies,
et inde usque ad Ne, Bernardus Frumentinus in vadimonium posuit pro XVcim
solidis Acardo monacho priori ecclesie de Boyset, tali pacto ut
* Probablement Willelmo
Arnulfi, ainsi que le donnent à penser des chartes contemporaines et relatives
aux mêmes lieux. (V. Ch. CCCCXXXII, CCCCXXXIII,
CCCCXXXIV, CCCCXXXIX, CCCCXLVII.)
― 181 ―
quando Bernardus Frumentinus predictos XV solidos reddere
vellet, decimam libere recuperaret. Quod factum est in manu Helie abbatis
Beaniensis ecclesie, videntibus Bernardo, et Gaufrido monachis, et Fulcaudo de
Boyset atque Arnaudo Rotberti militibus.
ALIA.
Acardus monachus de Boyset mercatus est terram de Fontibus
ab Ademaro Arberti et filia sua et conjuge ejus precio novem solidis, et in
aliis locis duo frusta precio quindecim solidis, et de Fulcherio de Boyset IIII
solidis, Fulcaudus B. II solidis, in uno loco Arnaldus Arnulfi quindecim so. in
alio loco sex sol. Rotbertus Airaudi VII sol. et in alio loco tresdecim so. et
dimidium, Rotbertus Ato quinque sol. Ademarus Ato sacerdos et Arnaudus Bola, et
Helias Ato et mater eorum XXti et VII sol. et medietatem, Ademarus
de Boyset et Guido frater ejus sexaginta sol. Constantinus
ALIA.
Notum
volo fieri presentibus atque futuris quod Willelmus de Boiset thelonarius de
Cosniaco habebat decimam ad Abaluc quam in vadimonium dedit Achardo monacho de
Boiset XXti sol. tali pacto ut teneret eam monachus quinque annos,
et postea supradictus Willelmus ecclesie possessori XXti solidos
redderet, et ut hoc firmum esset, fide sua concessit et osculum monacho
attribuit. Testes sunt Achardus, Constantinus filius Willelmi Arnulfi
qui de hac re fidejussor fuit et Arnaudus medicus atque Giraudus Rogerii, qui
fuerunt concessores.
DE DECIMA DE PEIRAFONT.
1109. ― 1124.
Hoc est donum quod fecerunt Drogo et Mathaus* frater ejus
et Willelmus
* Le Ms original donne à
lire ici Alathaus; mais comme plus bas, on lit Drogo et
― 182 ―
Raimundi in manu domni Raimundi abbatis, de decima de
Peirafont, et de omni silva quod ad hedificium opus fuerit, et de saltubus que
pertinent ad silvam, et qui in cimiterio sancti Nicholai steterint, qui
voluerint has saltus aperire de uno quarterio reddat unusquisque unum denarium
Drogoni et decimam sancto Nicholao. Similiter et lignam siccam dederunt quantum
opus habuerint, cepas et arbores que in terra ceciderint quemadmodum et in vita
patris sui habuerunt. Et hoc donum fecerunt Drogo et Mathaudus Deo et sancto
Stephano et sancto Nicholao supra sanctum altare. Testes qui viderunt et
audierunt domnus abbas Raimundus, Iterius Johannis, Gardradus, et Willelmus
monachi, et Petrus capellanus, et Willelmus de Pino. Et qui hoc donum voluerit
auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.
DE CAPELLANIA SANCTI GERMANI.
1109. ― 1121.
Notificamus tam presentibus quam futuris quatenus Geraldus
presbyter ecclesie sancti Germani cum Ramnulfo Stephani qui quondam regimen
predicte ecclesie obtineat (obtinuerat) dissentionem de capellania ejusdem
ecclesie quam maximam habuit. Dicebat
enim quod convivium ob capellaniam communiter cum monachis habebat. Ramnulfus
vero hoc esse omnino negabat. Iccirco domnus Raimundus abbas tantam audiens
dissentionem diem utrique dedit in quo ante se in ecclesia sancti Germani cum
vicinis clericis hanc causam discernerent. Cum autem in die determinato ante
presentiam abbatis ob predictam causam discutiendam advenissent, Geraldus
sponte sua confessus est se non habere convivium causa capellanie, audientibus
prefato abbate, atque Petro et Uncberto monachis, necnon Petro sacerdote, atque
Ramnulfo de Nioli, et Ricardo de Claio, ceterisque presbyteris. Deinde
post multum temporis Beaniam coram eodem abbate, atque Petro de Venziaco, et
ceteris multis eadem concessit. Et sciendum est domum Rotberti Arnaudi, et
domum Rotberti Mainardi, atque domum predicti Geraldi non esse de eadem
capellania.
Mathaudus, et Ch. CCCCXXVI, Drogo et Mataut, et qu'il y a en outre quelque
indice de la méprise du scribe, nous croyons la lecture Mathaus bien appuyée.
― 183 ―
DE ECCLESIA SANCTI GERMANI.
1075. ― 1080.
Hujus carte scriptum edocet omnes presentes atque
subsequentes quod domnus Boso ecclesie Xanctonensis episcopus, cum consilio
Amblardi archidiaconi sui, et Fulcherii, et Petri, atque Gardradi canonicorum,
ecclesiam sancti Germani ecclesie sancti Stephani Beanie dedit, in manu domni
Iterii abbatis. Nec mora post paululum Guillelmus amore Dei omnipotentis, ac
timore illius judicii in quo cordium intima patebunt, et pro redemptione anime
sue et patris ac matris sue atque uxoris, omniumque parentum suorum dedit Deo
et sancto Stephano suisque servitoribus in presentia domni Iterii abbatis
ecclesiam sancti Germani, cum omni burgo, et cum decima bestiarum, lanearum,
linorum, atque carbarum, ex tota parrochia ipsius ecclesie, et in uno manso qui
vocatur Grandis Vallis decimam ex omni re, similiter decimam illius terre quam
ipse excolere faciebat, et etiam ex propriis vineis, et decimam unius molendini
quod dicitur Curtis Andree tam annone quam piscationis, atque unam partem prati,
et totam aquam que est ex vado ad superius, ac de meis silvis quantum
necessarium fuerit monachis et colonis burgi predicte ecclesie, pastum quoque
porcis illorum in meis silvis, et omnis qui ex me aliquit de terra sancti
Germani in fevo habet si sancto Stephano dederit aut vendiderit*, concedo atque
confirmo. Et hoc donum ita facio ab omni consuetudine liberum, ut neque ego
neque aliquis proximorum meorum seu ullius persone aliqua spiritualis aut
temporalis commodi occasione introducta aliquid deinceps minuere vel auferre
velit, de omnibus supradictis, maledictus sit. Amen.
DE ECCLESIA DE IOENZAC.
1075. ― 1080.
Narrat hec carta quod Boso Xanctonensis ecclesie rector
dedit ecclesie sancti Stephani de Beania ecclesiam sancte Marie que est infra
muros
* Les mots aut vendiderit se
trouvent répétés deux fois dans le Ms original.
―
184 ―
Iouiniaci,
Willelmo de Roca ejusdem castri domino auctorizante, in presentia domni Iterii
abbatis. Et in ipso die Ebulus presbyter supradicti Willelmi consanguineus hanc
ecclesiam tenebat et in capitulo sancti Stephani fecit donum de ipsa ecclesia,
sed tamen ad presens retinuit medietatem ad suum opus, et post mortem suam,
auctorizavit sancto Stephano, sine ullo retinaculo. Insuperque Abbas et omnis
conventus dederunt ei locum in monasterio. Auditores Willelmi, Dia uxor sua, et
Seguinus de Bria suus miles. Et auditores Ebuli, Fulcherius arcbipresbyter, et
Constantinus de Loevilla. Et Iterius abbas dedit Willelmo unum mulum obtimum ad
perficiendam ecclesiam. Qui autem a loco sancti Stephani voluerit auferre hoc
donum, quod Dathan et Abiran acceperunt, acciplat. Amen.
DE
ECCLESIA SANCTI GEORGII.
Après
1083. ― Avant 1107.
Ego
Ramnulfus Xanctonensis ecclesie rector immeritus dono Deo et sancto
prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Georgii cum consilio Aimonis cognomento
Grataudi, et Willelmi Arnaldi Bercha, vidente Willelmo Gardradi, et Rotberto de
Morters, et Raimundo monacho. Et Auduinus sancti Georgii quod ad ipsum
pertinebat auctorizavit.
DE ECCLESIA DE ANTONIAC.
1098. ― Avant 1107.
Ramnulfus Dei gratia Xanctonensis ecclesie vocatus
episcopus dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Petri de
Antoniaco, in presentia domni Ademari abbatis, cum consilio archidiaconi Petri,
et auctorizante Guidone Cornaguerra, et Raimundo Ademari, vidente Raimundo
monacho et Auduino sancti Georgii. Post modum vero tenentibus sancti Stephani
ecclesiam monachis insurrexit quidam monacus Vite Eterne nomine Petrus qui
propter iniquitatem auferebat illis ecclesiam. Denique domnus Ademarus abbas in presentia
domni Ranmulfi episcopi placitavit ecclesiam, quam in ipsius R. (Ranmulfi)
curia, A. (Ademarus) abbas a pre-
― 185 ―
dicto monacho P. (Petro) liberam et immunem placitando
acquisivit, vidente supradicto archidiacono P. (Petro), et Androne Saborel, et
Constantino de Loevilla.
DE ECCLESIA SANCTI SIGISMUNDI.
1083. ― 1098.
Ego Ramnulfus Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus dedi
Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Sigismundi et cimiterium
percepi in manu domni Gislemundi abbatis concedente Willelmo Gardradi qui
dederat duos mansos terre in quibus predictam ecclesiam monachi fabricaverant.
Vidente Raimundo monacho, et Constantino de Loevilla. Et Geraudus Frotgerii qui
habebat de illo, auctorizavit et filius suus, et Auduinus similiter concessit.
DE ROFIAC.
1098. ― 1109.
Helias Brunus et uxor fratris sui Rotberti dederunt Deo et
sancto Stephano terram quam habebant Rofiaco que vocatur Fontanas pro
redemptione anime Rotberti supradicti fratris sui qui gladio fuerat subito
interfectus, et in alio loco similiter terram quam emerat Rotbertus de Gaufrido
cellarario, et similiter Afradorvilla unum quarterium et dimidium vinearum.
Postmodum vero Gardradus Barboti accepit uxorem filiam Rotberti nomine Brunam,
et ipsi similiter fecerunt et concesserunt hoc donum in presentia domni Ademari
abbatis, vidente Iterio monacho et Josberto sancte Eugenie, et Wilelmo Jordani.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.
DE CHASTANETH*.
Gardradus Airaudi die mortis jam instante memoriter cum
consilio uxoris
* A côté de ce titre, une
main qui parait de la fin da XVIe siècle a ajouté: de Podio Chabrun;
et plus loin, en marge de la charte: Nota de Puy Chabrun;
― 186 ―
sue parentumque et amicorum elemosinam commendavit,
deditque Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie ubi corpus suum sepulture
condonavit quinque solidos annuatim in manso de Castanet quem tenet Willelmus
de Soena. In molendino vero de Villa Nova decimam. Terram autem quam habebat
Podio Cabruni totum quod possidebat similiter dedit. Et frater ejus Fulcaudus
hoc donum vidit, et Arnaldus Borrelli, et Fulcaudus Arberti et alii plures.
DE LOBERCIAC.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Aimo nuncupatus Arnulfi Deo et
sancto Stephano de duobus quarteriis vinearum et sunt in parrochia sancti Petri
de Aulanola in villa nuncupata Aloberciac, et in ipsa villa dedit alios duos
pro filio suo, et in parrochia sancti Martini de Ari unum molendinum. Hoc donum
affirmavit uxor ejus, et filii qus, et Seguinus Gardradus, audientibus testibus
Ademaro monacho, atque Arnaudo monacho, in presentia domni Gislemundi abbatis.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
(DONUM QUOD FECIT ARSENDIS DE JOVINIACO.)
Hoc est donum quod fecit Arsendis de Jouiniaco Deo et
sancto Stephano de una sexteirata de terra et de unius rustici habitaculo
scilicet Rotberti Raimundi*, vidente Raimundo monacho.
DE RASCHIAC**.
Avant 1075.
Ego Gaubertus qui filius fui Jozberti et Raceldis dedi Deo
et sancto pro-
* Voir Ch. CCCCL
une donation à peu près semblable.
** En marge, la main à
laquelle appartiennent les 497 premières chartes a écrit en tout petits
caractères: Carta Josberti m° (monachi) de Raschiaco. Celui qui a écrit les
titres à l'encre rouge, a mis simplement: de Raschiac; peut-être parce qu'il
trouvait trop peu de place pour insérer en entier, entre deux chartes, le titre
qui lui était indiqué.
― 187 ―
thomartyri Stephano quoddam alodium meum ubi venerabilis
abba Seguinus rector presse videtur, hec sunt vinee, silve atque mansiones
quantum ad partem meam procedit, et est in villa que dicitur Rasquiaco, et in
alla villa que dicitur Vilars in vicaria Condeoninse. Fecit autem hoc donum pro
anima patris sui Jozberti, et matris sue Racheldis. Et si fuerit post hunc diem
ego aut ullus ex meis heredibus seu quislibet homo qui hoc donum velit auferre,
auferat illi Deus celestis regni partem. Amen.
DE ECCLESIA DE CLARABISA.
1083. ― 28 Août.
Ego Boso Dei gratia Sanctonensis episcopus licet immeritus
dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie ecclesiam sancti Severini de
Clarabisa que est non longe a castello Pontis posita. Et Arnaudus Geraldi atque
Acardus frater suus dederunt sancto prothomartyri Stephano et eidem ecclesie
burgum cum censu IIIIor nummorum et medietatem decime ubicumque sit.
Porro terram quandam accreverunt huic dono quam ad mansiones faciendas hominum
ibi hospitari volentium omnimodis permiserunt. Factum est autem hoc donum in
presentia domni Gislemundi abbatis, videntibus Witberto monacho et Arnaldo,
atque Mainardo monachis, et Willelmo Andrea, et Arnaldo, et Acardo qui hoc
donum auctorizaverunt. Facta est hec carta V. K. Septembris, L. (luna) XXma
VIIII, anno ab incarnatione Domini Mmo LXXXmo III°*
regnante Philippo rege Francorum, Guidone Pictavorum comite.
DE SANCTO GREGORIO (DE ARDENA).
Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur,
iccirco donum quod fecit Rotbertus Ugonis pro anima sua litteris adnotare
decrevi, videlicet quasdam vineas incultas territorio sancti Gregorii quas
dedit servitori
* La date de cette charte
n'est pas sans importance; elle démontre que Boson, évêque de Saintes, déposé,
dit-on, au concile tenu à Charroux, le 11 novembre 1082, faisait encore acte de
juridiction épiscopale au 28 août 1085. ― Voir dans l'introduction, ce
qui regarde les actes des évêques de Saintes aux XIe et XIIe
siècles.
― 188 ―
bus ejusdem loci, atque nemus quod tunc in capite vinearum
imminebat, et quod pater suus in quasdam particulas terre retinuerat, similiter
totum dedit. Et insuper si quis possessor istius territorii in posterum, totam
suam terram, vel partem loco supradicto relinquere voluerit, ipse Rotbertus
Ugonis totum suum jus, et possessoris relinquentis firmavit habere, et cum
libro missale, in testimonium super altare sancti Gregorii, hoc totum obtulit.
Ramnulfo de Chadenac tunc archipresbytero existente, et Seguino capellano de
Antonac, et Iterio capellano de sancto Georgio, et Benedicto de Maenza perfecto
hoc totum confirmante, et aliis pluribus quorum nomina tacebimus.
DE MURAUS.
Ego Helduinus qui filius fui Alduini et uxor mea
Ermesindis, atque filius meus Iterius, cedimus ad monasterium sancti Stephani
Beaniensis loci pro redemptione animarum nostrarum, parentumque nostrorum,
terram quandam, et silvam, atque prata, in villa que vocatur Muraus. Est autem
istud donum inter duos rivos unus vocatur Trasta et alter duorum fratrum. Et si
fuerit post hunc diem aliquis qui hoc donum auferre velit aut inquietare, cum
Dathan et Abiran perpetuam penam habeat.
DE LUBINIAGO.
Ego Ebrardus clericus cedo ad monasterium sancti Stephani
et ad omnem congregationem monacorum ibidem Deo servientium, terram, et vineas,
et silvas, atque prata in villa que dicitur Lubiniaco, et in alia villa que
dicitur Aluiniaco quod ad partem meam procedit et quidquid habeo de alodio
totum trado sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE ALODIO DE BEANIA.
1098. ― 1109.
Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Archiaco Deo et
sancto prothomartyri Stephano Beanie et monachis ibidem Deo servientibus
medietatem
― 189 ―
de toto alodio de Beania sicuti videtur ipse* habere, et
est in parrochia sancte Columbe cultum atque incultum totum dedit sine ullo
retinaculo. Hoc donum fecit vidente et audiente Iterio de Coingnac atque
Willelmo Achart meo** nepote. Post mortem vero istius Fulcaudi ego Ademarus
nepos ejus affirmavi hoc donum in presentia dompni Ademari abbatis apud sanctam
Eugeniam, vidente Mainardo monacho, et Ramnulfo, atque Fulcaudo monacho.
Insuperque do unum pratum optimum quod est juxta vadum de Chalau, et dimitto
consuetudines quas habeo in villa que vocatur Podiocabruno sine ullo retinaculo
parentum meorum. Et Ramnulfus qui de me habebat in fevum auctorizavit hoc donum
in presentia Ademari abbatis. Hoc donum affirmavi vidente Ramnulfo Vicario,
atque Fulcaudo Arbert, et Begone milite. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DELPI.
Sciendum est quod Johannes cognomine Maia cum nepotibus
suis quandam terram quam habebat in cimiterio sancti Martini Delpi cum Mainardo
sacerdote predicte ecclesie, pro quadam terra que erat extra cimiterium, in qua
erat census X nummorum in die Osanne mutuavit. Tali tamen pacte quatinus si
aliquis sacerdos post illum aliqua calliditate illis terram auferre voluerit,
illi suam pristinam terram occupent.
DE AULANEDA.
1083. ― 1098.
Ego Frater Bernardus promitto stabilitatem meam et
conversionem morum meorum et obedientiam secundum regulam sancti Benedicti
coram Deo et sanctis ejus in presentia domni Gislemundi abbatis, et dono Deo et
* Le texte primitif était «
sicuti videtur mihi habere; » le mot mihi a été effacé, et un renvoi à la marge
y substitue le mot ipse.
** Meo nepote est resté
intact, comme si Foucaud d'Archiac, le donateur, avait parlé à la première
personne: Ego Fulcaudus etc. Cet exemple et plusieurs autres qui se rencontrent
dans le Cartulaire, donnent à penser que certaines donations, rapportées seulement
comme par analyse, ont été rédigées avec les chartes originales sous les yeux.
― 190 ―
sancto prothomartyri Stephano alodium meum quod est
Adairac meam partem et partem fratris atque nepotis mei qui dederunt mihi in
alodium sine ullo retinaculo, et in alio loco Aulaneda in parrochia sancte
Sollempnie quod habebat totum concessit sancto Stephano, et nepos ejus Iterius
auctorizavit. Et in alio loco Afaiola sicut rivus dividit do rectum quod
habebam, atque borderiam Bernardi Rotberti extra majorem silvam do similiter
cum saltibus, et quod Launo et uxor sua de me tenebant do similiter, et
Arocapina borderias quas habebam dono similiter et concedo. Hoc donum concessit
Iterius Petri qui hanc helemosinam querelabat et uxor sua, et filii sui, et
accepit a monachis XV, solidos. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE CONIAC.
Après 1083. ― Avant 1107.
Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod
Constantinus Arradus sancti Magrini parrochianus quandam terram in parrochia
sancti Martini de Arthenac injuste tenebat, que terra sita est inter
monasterium sancti Martini et locum qui vocatur Coniac. Unde monachi sancti
Stephani et Sancti Martini de Artenac Constantinum Arradum ut eis rectum
feceret conveniunt, quod ipse Constantinus facere renuit. Quapropter ipsi
monachi episcopo Sanctonensi Ramnulfo clamorem fecerunt. Quo clamore quia
Constantinus Arradus de recto defecit, ab ipso episcopo sub interdicto positus
fuit. Postea vero culpam suam recognoscens terram illam et si aliquid juris in
terra habebat sancto Stephano et sancto Martino ac monachis ibidem Deo
servientibus pro anima sua concessit atque dimisit. Hanc concessionem viderunt
Ramnulfus monachus, et Arn[aldus] capellanus sancti Martini, et Amblardus de
Gaifer, et Arn[aldus] Gardradi, et Willelmus Ademari et alii plures ipsius
ecclesie parrochiani.
(DONUM HELDRADI GRAMMATICI; QUAERELA INDE ORTA, ET
POSTEA CONCORDIA.)
1075. ― 1080.
Narrat hec carta donum quod fecit Heldradus gramaticus de
omni alodio
― 191 ―
suo Deo et altari sancti Stephani et monachis ibidem Deo
servientibus in presentia domni Iterii abbatis. Audiens autem hoc quidam frater
suus nomine Willelmus quod fecerat, cepit inde graviter conqueri. Postea vero
supradictus abbas volens amiciciam illius habere, consilio Arnaldi de
Montauserio medietatem illius alodii reliquit, excepto illo alodio quod est
infra viam que tendit ad vivarium, ubi situm est molendinum et verdegarium et
due mansiones rusticorum. Defuncto
vero Heldrado, iterum Mainardus filius Willelmi quod pater reliquerat, cepit
requirere. Postea autem fuit talis concordia inter Mainardum et
DE ESCURAGUNTAUT*.
Ego Almodis que filia fui Hainardi et mater mea Alaaz cedo
ad monasterium sancti Stephani de hereditate mea que est Aescuraguntaut unum
quarterium vinee.
DE PEREGETH.
Hoc est donum quod fecit Alaaiz et filius suus Bernardus
Crebaterra de terra eorum que est in villa que vocatur Peiruget, pro
redemptione animarum suarum, et debitum istius terre II. sol[idi] et VIII. D.
(denarii) et dimidium modium de avena, et in alia villa que vocatur Lagarda,
duas sexteiratas de terra. Post mortem vero suam totam suam partem de terra de
Lagarda, sine ullo retinaculo dedit. Teste Iterio presbytero de Riniaco, et
Rotberto monacho.
DE CIRESIO.
1141. ― 1149.
Posteritati nostre scripti nota significare curamus, quod
W. (Willelmus)
* Voyez la Charte CCCLXXXV et la note qui l'accompagne.
― 192 ―
Ulrici, nepos W. (Willelmi) Reginaudi de Cireis, spe
terreni simul et eterni commodi, et se et domum suam quam tenebat de ecclesia
sancti Stephani et de abbate, et totum alodium suum, scilicet vineam, et nemus,
et pratum fontis Reinaudi, dedit Deo et sancto Stephano, et in vita sua etiam
ipsam ecclesiam utrisque vestivit. Hoc donum clamaverunt Marescoz et uxor ejus,
et tamen postea de omnibus illis et de domo quam Ademarus clericus tenebat in
cimiterio sancti Stephani concordiam fecerunt. Et ipse Marescot et uxor ejus,
et filius ejus hec omnia supradicta ecclesie Beanie in perpetuum habenda
concesserunt. Hoc autem factum (est?) in manu domni Helie abbatis, videntibus
Aimone monacho, et Wmo (Willelmo) de Bria atque Helia Rufo
presbyteris.
DE ESSART BERTEGIL.
Ego Mainardus qui filius fui Constantini et mater mea
Senegundis cedo ad monasterium sancti Stephani de hereditate mea, hoc sunt
terre, vinee, silve, prata, fontes aquarum, et est Aessart Bertegil, quantum ad
partem meam procedit dono totum et integrum, et in alio loco Aciresio unum
clausum vinearum que appellantur Pelfoleto, et in alio loco unam borderiam que
vocatur Auelamar. Qui a loco abstulerit, sit anathema.
ALIA DE CIRESIO.
1141. ― 1149.
Quoniam ea que non scribuntur sepe oblivioni traduntur
ideo scriptum dimitimus (sic) successoribus nostris, quoniam Wardradus de Villa
Nova in domo sua et in terra quant tenebat in alodio dedit Deo et sancto
prothomartyri Stephano et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo
servientibus in elemosinam duos solidos Engol[ismensis] monete medietatem in
festum Inventionis beati Stephani, et aliam medietatem ad festum sancti
Michaelis. Hoc donum fecit in manu Helie abbatis et super altare hoc donum
affirmavit, videntibus Gaufrido monacho, Petro de Lavalada, atque Helia de
Monteguidone, monachis, et Ramnulfo de Barret. Similiter Arn[aldus] Mainardi in domo sua et in
terra quam habebat in alodio dedit beato Stephano VIIII (novem) D. (denarios)
ad festum sancti Stephani, et VI ad festum Sancti Michahel[is]. Huic
dono interfuerunt supradicti monachi.
― 193 ―
DE MOLENDINUM ET DE TERRA QUE EST CIRCA MO[LENDINUM].
Hoc est donum quod fecit Mainardus de Ciresio Deo et
altari sancti prothomartyris Stephani pro redemptione anime sue parentumque
suorum de hoc quod habebat in molendino, et de terra que est circa molendinum
usque ad pratum rotundum dedit sine ullo retinaculo. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
DE DECIMA DE BONR (BORN).
1083.― 1098.
Posteritati nostre notificetur quod Gardradus Achelmi et
Briccius sive Wardradus de Aluiniaco, seu Mainardus de Ciresio, nec non
Ademarus Acbrant requirebant unam partem decime de Born. Et Ademarus de
Archiac, et Willelmus Rasa placitaverunt cum illis ut illam inquisitionem quam
requirebant dimiserunt sine ullo retinaculo sancto Stephano. Et abbas
Gislemundus et monachi dederunt supradictis militibus XL solidos. Hoc donum
viderunt Main[ardus] Arn[aldi], et Gauscelmus de la Landa, et alii plures.
DE AMBLAVILA.
Hoc est donum quod fecit Ponctius Deo et sancto Stephano
pro redemptione anime Arnaldi fratris sui, atque parentum suorum de alodio suo
quod est in villa que vocatur Amblavilla, hoc sunt terre, vinee, silve, atque
prata. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE PEIREGET.
1083. ― 1098.
Ramnulfus de Aluiniaco habebat in fevo de Bernardo
Crebaterra agreriam
― 194 ―
de terra de Peireget, et auctorizavit Bernardus Ramnulfo
in alodio, et fecit hoc donum supradictus Bernardus, et Abbas dedit Bernardo X
solidos, et quando Ramnulfus migravit ex hoc mundo dedit Deo et sancto Stephano
pro anima sua. Hoc donum fuit
factum in presentia Gislemundi abbatis, vidente
DE
PAULINAC.
1098.
― 1109.
Arnaudus
de Ponciac dedit Deo et altari sancti prothomartyris Stephani pro anima sua ac
parentum suorum unam borderiam que est in parrochia sancti Caprasii de
Pauliniaco, et post mortem W. (Willelmi) fratris sui dedit vineas quas ipso die
habebat, et sunt prope eandem ecclesiam. Hoc donum affirmavit Wus
(Willelmus) frater ejus, atque Raimundus canonicus, in presentia domni Ademari
abbatis, vidente Arnaudo priore.
ALIA.
Hoc est
donum quod fecit Willelmus Marescals Deo et sancto prothomartyri Stephano, pro
redemptione anime sue et parentum suorum scilicet medietatem de toto alodio
suo, et post sue uxoris mortem totum dimisit, et in alio loco ad domum Braiarc
agreriam de terra que est ibi, et in alio loco juxta domum infirmantium nemus de
quo reddant servicium monachis, videlicet XVI D. (Denarios) in Nathali Domini,
et quamdiu viverent haberent de sancto Stephano, post mortem vero eorum esset
in dominio beato Stephano. Hoc donum viderunt Arnaudus prior, et Iterius
Johannis, et Petrus de Gouz, et alii plures.
DE MESURAC.
Hoc est donum quod fecit Rotbertus Barba, et uxor sua
Auguardis de uno carterio de terra Deo et sancto Stephano in villa que dicitur
Mesuraco, et
― 195 ―
reddit IIIIor denarios annuatim. Hoc donum
viderunt Arnaudus Frumentinus, et Arnaudus Launo, et Launo Forester. Qui a loco
abstulerit, maledictus sit.
DE PODIO CABRUNO ET DE CHARDES.
Iterius Ramnulfi de Castello Novo dedit Deo et sancto
Stephano terram quam habebat Apodio Cabruno, et similiter terram de Cardas, et
requisivit ab abbate et a monachis beneficia loci, et auctorizavit post mortem
suam Deo et sancto Stephano sine ullo retinaculo, vidente domno Abbate, et
Constantino de Loevilla, et Heldrado de Luc. Post mortem vero Iterii Ramnulfus
frater ejus querelabat hanc terram et fuit concordatio quod dedit illi abbas
XVI solidos, et affirmavit hoc donum super altare sancti Stephani videntibus
monachis Ramnulfo Gauscelino, et Aidelino presbytero, et aliis pluribus.
DE BARRETH.
Hoc est (donum) quod fecit Fulcherius de Iouiniaco et
soror ejus Emma nec non et Kalo frater illorum Deo et sancto Stephano de quarta
parte de omni alodio sue quod habebant in villa que vocatur Barret, et in alia
villa que vocatur Senzavilla. Prefata
autem Emma si moreretur absque liberis dedit omnem suam partem supradicto
martyri.
DE
SANCTO HYLARIO.
1083.
― 1098.
Guardradus
de Montecaltio et frater ejus Heldradus dederunt Deo et sancto Stephano pro
redemptione animarum suarum terram quam habebant in parrochia sancti Hylarii
prope eandem ecclesiam, quantum ad, suam partem procedebat. Hoc donum fecit in
presentia domni Gislemundi abbatis, vidente Heldrado, et Fulcherio sacerdote.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
―
196 ―
DE
BAGOTH.
Ego
Geraldus et uxor mea Nonia quando dedi filium meum ad monacum dedi cum illo
quandam borderiam sitam in parrochia sancte Eugenie, in villa que vocatur
Bagoth.
DE ALAS.
1098. ― 1109.
Fulcaudus Bertaudi quando obtulit se ad monacum dedit
secum Deo et sancto prothomartyri Stephano concedente fratre suo Wardrado
alodium suum quod est in parrochia sancte Marie de Alas, et vocatur hec terra,
terra Bernardi de Bardenac. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis,
audiente Fulcone monacho, et Gauberto clerico.
DE PODIO CABRUNO.
1083. ― 1098.
Hoc est donum quod fecit Gardradus Airaldi Deo et sancto
Stephano de saltubus que sunt juxta terram sancti Stephani de Podio Cabruno, et
abbas Gislemundus et monachi dederunt ei XXX solidos, de hac terra dedit ad
presens medietatem, sed et habitacula rusticorum in dominio sancto Stephano, et
rectum atque districtum sine ullo retinaculo, et est convenientia ut rustici
qui hanc terram coluerint non faciant rectum nisi per manus abbatis. Post mortem vero Gardradi esset
totum in dominio sancto Stephano. Hoc donum fecit vidente Stephano
Constantino, et Seguino sacerdote, et Fulcaudus frater ejus auctorizavit hoc
donum. Similiter Ademarus de Archiac et Willelmus de Roca de quibus habebat in
fevum auctorizaverunt in alodio sancto Stephano. Qui a loco abstulerit;
maledictus sit.
― 197 ―
DE BONR (BORN).
Hoc est donum quod fecit Arnaldus Gauscelmi concedente
patre suo de sua parte de Born Deo et sancto Stephano pro redemptione anime
sue, et accepit medietatem unius borderie ab Abbate, scilicet borderiam
Escornel, et unam peciam de terra plana, et fecit hoc donum vidente Willelmo
Rasa, et Mainardo fratre suo, et Ramnulfo capellano, et fuit convenientia ut
post mortem suam esset totum edificium suum sancto Stephano. Qui hoc donum
voluerit auferre, auferat iUi Deus celestis regni partem.
DE DECIMA DE BONR (BORN).
1083. ― 1098.
Posteris nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant
placitum quod fecit Gislemundus abbas et monachi sancti Stephani, cum Rotberto
Fulcaudi, et fratre suo Fulcaudo. Supradictus Rotbertus querelabat medietatem
decime de alodio de Born quam tenebant monachi, habueruntque placitum apud
Archiacum castrum inter Abbatem et Rotbertum, et fuit talis concordia ut si
Rotbertus habebat ullum rectum in bac requisitione sine ullo retinaculo dimisit
ipse et frater ejus in dominio beato prothomartyri Stephano. Et Abbas et
Monachi dederunt ei C. solidos, pro consilio Ademari de Archiaco. Et Rotbertus
habebat in fevum istam decimam quam requirebat de Ramnulfo Vicario, et
Ramnulfus Vicarius ab Ademaro de Archiaco. Et omnes isti auctorizaverunt in
alodium sancto Stephano, audientibus clericis et laicis, scilicet Alduino de
Archiaco et Helia fratre suo, et Ponctio de Monte Calcio, et aliis pluribus
quorum nomina tacebimus.
DE TRILIACO.
Ego Garsendis dono Deo et sancto Stephano alodium meum
quod est in villa que vocatur Triliaco scilicet quintam partem duorum mansuum,
et in
― 198 ―
alio loco Acusac de uno manso similiter V. (quintam)
partem. Hoc donum auctorizaverunt filii mei Heldradus, et Raimnulfus, atque
Gardradus, et Olricus. Et qui a loco abstraxerit, maledictus sit.
DE ANIACO.
Hoc est donum quod fecerunt filii Willelmi Bertaudi
Mainardus videlicet et Gardradus nec non Fulcaudus atque Arnaudus pro
redemptione anime matris eorum Deo et sancto prothomartyri Stephano de terra
quam habebant in parrochia sancti Bibiani de Aniaco quantum ad ipsos pertinebat
totum dederunt supradicto martyri in alodium sine ullo retinaculo, videntibus
testibus Rotberto videlicet atque Guillelmo. Qui a loco abstulerit, maledictus
sit.
DE VASEAC ET DE BONR (BORN).
1098. ― 1109.
Ostendus Gaucherii requirebat consuetudines dolose in
ecclesia sancti Vincentii de Vaseac, et in terra sancti Stephani de Born in
unam partem, et fecerunt inter se talem concordiam, ut abbas Ademarus dedit ei
XL solidos, et si quid juris habebat in terra vel in ecclesia in manu A.
(Ademari) abbatis totum sine ullo retinaculo dimisit ipse et frater ejus
Armandus ut nec filii eorum nec ipsi amplius ab hoc dono aliquid requirerent.
Hanc affirmationem vidit Arnaudus Gauscelmi, et Gauscelmus suus miles, et
Arnaudus prior sancti Stephani, et Odolricus monachus, et multi laici.
DE CHAMPILOLES.
Hoc est donum quod fecit Raimundus, de Aluiniaco de suo
alodio Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue et parentum suorum, et
est istud alodium in loco qui vocatur Campiloles. Qui a loco abstulerit,
maledictus sit.
― 199 ―
DE CHANTILAC.
1° Après 1060. ― Avant 1068. ― 4 juin.
=== 2° 1109. ― 1121.
Hoc est donum quod fecit Boso archidiaconus ecclesie
Burdegalensis, et Geraldus atque Alexander fratres ejus Deo et altari sancti
Stephani de alodio illorum quod est in villa que dicitur Cantiliaco, et in alio
loco qui vocatur Chaus, et in silva que vocatur Born, totum quod ad partem
illorum procedebat dederunt supradicto martyri. Factum est hoc donum in manu
domni archiepiscopi Austendi Ausciacensis qui manu sua sigillavit, videntibus
avunculis eorum Alahelmo Bompar, et Ramnulfo fratre suo. Facta est carta ista
II. Nonas Junii, regnante Phylippo rege, loco isto tenente Iterio priore. Post
multum vero temporis Blais et ejus uxor seu filii et filie de quibus hec
hereditas procedebat in manu domni Raimundi abbatis sine ullo retinaculo
dederunt Deo et sancto Stephano. Testes qui hoc donum viderunt Drogo, et
Ricardus de Pauliniaco, et Arnaudo Gauscelmi, et alii plures.
DE ITERIO DE BONR (BORN).
1141. ― 1149.
Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur,
ideo notum fieri volumus successoribus nostris concordiam que facta fuit inter
Heliam abbatem et monachos Beanie, et Iterium de Born de querelis quas habebant
inter se ante Ademarum de Archiaco apud Podium Cabrunum. Abbas et Monachi
dicebant quod Fulcaudus de Bren dederat Deo et ecclesie beati Stephani Beanie
et monachis ibidem Deo servientibus in helemosina alodium quod habebat Apaulac,
et Amananengs, et Willelmus frater suus et consanguineus eorum Fulcaudus de
Mananengs et alii parentes, et Iterius de Born auferebat Abbati et Monachis
helemosinam supradictam, dicens quod in alodio isto, habebat justiciam, quam
Abbas et Monachi et parentes, Arnaudus de Lacoura, et alii omnino denegabant dum
ipsi parentes unus alterius per semetipsum justiciam juditio vel concordia
tenere voluerit. Ademarus vero de Archiaco audita utriusque ratione, Abbatis
videlicet et Iterii
― 200 ―
de Born ivit in partem cum Folcone de Monteauserio, et
Willelmo de Larocha, et Willelmo Arra, et Fulcherio Fulcaudi, et Mazarro, et
Mainardo de Venzac, et Petro Main[ardi], et multis aliis, et fecerunt talem
concordiam ut ecclesia et monachi alodium supradictum libere habuissent tali
pacto quod si Abbas alicui ex parentibus qui in illo alodio partem habebant
injuriam de alodio fecerit, ille qui clamaverit primitus Abbati querelam suam
dicat, et Abbas ei per se justiciam exequatur, judicio vel concordia in alodio
vel in illo loco ubi inter se concordaverint. Quod si Abbas renuerit et Iterius
de Born viderit parentem clamantem, dicat Abbati, et Abbas per se vel per
Iterium de Born clamanti justitiam exequatur. De ceteris partibus quas parentes
in alodio supradicto habebant laudatum fuit ut hoc quod parentes de alodio illo
ecclesie Beanie dederint, ita ecclesia libere habeat sicut supradictum est. In
illis hominibus qui per supradictos parentes vel per monacos in supradicto
alodio steterint vel laboraverint nullam justiciam nec consuetudinem habeat
Iterius de Born. De terra illa quam Arnaudus de Lauerina dedit Deo et beato
prothomartyri Stephano medietatem, et post mortem uxoris sue, aliam medietatem,
que terra est in parrochia sancti Petri de Caluenzas, quam terram auferebat
Iterius de Born abbati et monachis dicens quod Arnaudus de Laueirina habebat
illam terram de eo in fevum, et quia Arnaudus in vita sua hoc ei denegavit cum
Arnaudo firmavit duellum, postea vero dicebat quod Arnaudus dimisit bellum et
accepit terram supradictam, de eo in fevum, et dedit ei quinque solidos,
consilio Mainardi de Venzac. Ademarus vero de Archiaco et ceteri qui ibi
adorant, rogaverunt Mainardum ut pro Dei amore diceret quid inde ipse viderat,
et audierat. Mainardus vero testificavit quod nunquam audivit nec vidit quod
Arnaudus cognovisset terram supradictam esse fevum de Iterio de Born, sed
semper dicebat illam terram esse suum alodium. Et audito testimonio Mainardi,
Ademarus de Archiaco et alii qui ibi adorant concordaverunt et laudaverunt, ut
Iterius de Born monstrasset terram de qua ipse dicebat quod Iterius de
Laueirina pater supradicti Arnaudi habuit de Ademaro Acbrant patre suo in fevum
ubicumque esset, abbati et viro qui habebat uxorem Arnaudi. Postea vero ante
dompnum Fulconem de Monte Auserio firmassent bellum quod primitus fuit firmatum
inter Iterium de Born et Arnaudum de Laueirina, et domnus Fulco diem et locum
in quo factum esset bellum determinasset eis, et bellatores qui illud bellum
peragerent, electi fuerunt, Arn[aldus] Ademari et Helias de Ulmo et Petrus
Delga tali pacte quod iterius de Born eligeret sibi de illis tribus quem
vellet, et elegit sibi Arn[aldum] Ademari, et abbas haberet quem vellet de
duobus. Si vero belligerator Iterii de Born victus fuerit, habeat ecclesia
― 201 ―
terram supradictam in pace, si alius victus fuerit, non potuerit
(sic) ecclesia habere fevum Iterii sine sua voluntate. De terra de Mezac quam
Abbas illi requisivit, cognovit Iterius de Born quod in ipsa terra nichil
habebat, postquam Abbas habere voluerit illam. Terram illam ubi Leprosi stant
cultam et incultam, dimisit ecclesie beati Stephani et Abbati sine ullo
retinaculo. Hanc concordiam concessit Abbati Iterius de Born, et Abbas Iterio,
et ut bona fide Iterius de Born hanc concordiam teneret, dedit osculum pacis
Abbati. Huic concordie interfuerunt viri et milites suprascripti et multi alii,
Ademarus videlicet de Archiaco, et Fulco de Monteauserio et Willelmus de
Larocha, et Willelmus Arra, et Fulcherius Fulcaudi, Mazaros, Main[ardus] de
Venzac, Petras Mainardi, et Abbas supradictus, et Petrus prior, Eldradus de
Venzac, Heldradus sacrista, et Geraldus monachus, W. (Willelmus) Fulcaudi, W.
(Willelmus) Bernardi, et Fulcaudus de Dalues, et Iterius de Lacoura, atque
Arnaudus filius ejus, et W. (Willelmus) de Magnanengs, et W. (Willelmus)
Airaudi, et W. (Willelmus) Constantini, et multi alii.
DE VENDAM*.
1075. ― 1080.
Ego Arnaudus filius Gaufridi Engolisme comitis,
princepsque castri Monteauserii pro redemptione anime mee parentumque meorum,
do de propria heredidate mea cum consilio procerum meorum et filiorum Deo et
prothomartyri Stephano ecclesieque Beanie et monachis loci illius, vendicionem
in foro venalium rerum, de omnibus rebus quecumque empta vel vendita fuerint in
dominio, sine ullo retinaculo. Hanc helemosinam successoribus meis scriptam
dimito (sic), ne aliquis ex heredibus meis aliquam fraudem ex ea, neque aliquis
hominum injuste requirat. Post modum vero Iterius abbas prefate ecclesie,
Arn[aldo] de Lafont vendicationem quam supradiximus in vita sua tantum
commendavit. Hoc donum viderunt et audierunt Iterius abbas, et Benedictus, et
Gislemundus, atque Main[ardus], et Guitbertus monachi, clerici vero Arn[audus]
de Morters, et Constantinus de Loevilla, et Ramnulfus de Mezac, de laicis,
supradictus Arn[audus] qui hoc donum fecit, W. (Willelmus) Rasa, et Ramnulfus
Dauuinac (de Alviniaco) et Ademarus de Venzac, atque Iterius de Bria, et alii
plures. Et qui hoc donum voluerit auferre, anathema sit.
* La copie du XVIIe
siècle met en titre: Jus Fori Beaniensis.
― 202 ―
DE CHANTILIACO.
Ego Mainardus Porcherius per consensum parentum meorum
dono Deo et sancto Stephano de hereditate mea tres quarterios vinearum pro
redemptione anime mee vel parentum meorum. Est autem ista vinea in parrochia sancti Johannis Cantiliacensis in
clausum meum. Aliam autem hereditatem meam dimitto parentibus meis tali
conveniencia, ut si fuerit post hunc diem ullus homo qui hoc donum inquietare
voluerit, ipsi stabilem (sic) et firmum tenere Deo et sancto Stephano et
monachis ibidem Deo servientibus faciant. Quod si facere noluerint;
illas terras vel illas vineas quas ego ex meis parentibus comparavi, dono Deo
et sancto Stephano pro illorum auctoritate qui mihi vendiderunt. Hoc donum
factum est in manu Rotberti monachi, videntibus et audientibus parentibus
ipsius Main[ardi], videlicet Seguino Bernardi, et Stephano Wmi
(Willelmi), et Alduino fratre suo, atque Rotberto Achelmi, et aliis pluribus.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit.
DE VICARIAM HUJUS CIMITERII*.
1141. ― 1149.
Quoniam res gestas utilius est simplici sermone contexere
quam exquisitis polire proverbiis, iccirco brevi scripto ad posterorum notitiam
transmittere curavimus eam quam habuit concordiam domnus Helias abbas Beanie
cum Maynardo de Cyresio in hujus ecclesie cimiterio vicariam requirenti. Qui
cum post diutinam requisitionem se violentiam ecclesie inferre cognosceret
consilia in melius referens, ne diucius ecclesiam querelis vexaret injustis
omnem cimiterii vicariam et omnia que in cimiterio se potestative habere
dicebant ex integre sine ullo retinaculo, non minima circumstante populi
multitudine, Deo et sancto prothomartyri, super ejusdem beati Stephani altare
ipse et mater sua Amelia ad cujus hec hereditatem pertinere dicebant in pace
dimiserunt, et si quid juris in his habebant totum huic ecclesie dederunt, et
absque sui requisitione generis habendum perpetuo concesserunt, ut quicumque
infra ambitum cimiterii fuerint non
* La copie du XVIIe
siècle met: De vicaria hujus cemeterii placitum.
― 203 ―
solum domestici sed etiam quilibet alieni omni tempore ab
eorum jure salvi securique consistant, etiam si quid injuriose egerint. Hoc
autem factum est consilio et concessione immo instigatione Arnaldi de
Monteauserio, qui huic concordie interfuit, et utriusque parte medius extitit.
Hujus rei testes sunt predictus abbas cum suis monachis, scilicet Aimone et
Helia de Monte Guidone, Petro de Lavalada, Ramnulfo Deuroes, Raimundo et Helia
infantibus cum multis aliis. Interfuit etiam huic rei Geraldus archipresbyter
de Cosnazes, et Fulcaudus de Lamairac, et Willelmus de Bria, et Willelmus
presbyter, et Launo frater predicti Main[ardi], et Bernardus de sancto
Aquilino, quorum quidam ad hujus rei testimonium manu propria crucis in carta
posuere signum*.
(PLACITUM
INTER HELIAM ABBATEM ET HELIAM VICECOMITEM.)
1141.
― 1149.
Quia cum
deest auctorum presentia, posterorum memorie satisfacere solet commendata
scripto rei geste notitia, sagaci priorum industria repertum est facta sua
posterorum utilitati consulentium scripta relinquere, ne aut temporis
longinquitas rem ipsam obliteret, aut ne tortuosa hominum perversitas eandem
tergiversando depravet. Iccirco igitur notum fieri volumus scriptum hoc
legentibus placitum quod habuit H. (Helias) Beanie abbas cum H. (Helia]
vicecomite de terra illa que vocatur Masbreschart vel alio nomine Beumont.
Vicecomes enim exactiones quasdam et consuetudines malas in terra illa tanquam
de jure requirebat. Qui post modum ratione doni causando convictus, rei
veritatem ulterius celare non valens, siquid de hereditario jure in terra illa
habebat totum Deo et beato prothomartyri Stephano in pace dimisit et dedit.
Huic rei testes interfuerunt, R. de Curat prior Calesii, et Heldradus de
Venzac, et Arnaldus de Lalanda monachi, et Willelmus Bernardi de Nualac, et
Petrus sacerdos sancti Agulini, et Bonetus capellanus de Podio Mangor, et R. de
Calac, et Acardus de Montguio, et H. de Saumeirac, et alii plures**.
* Les chartes qui suivent
commencent ici à être d'une autre main; plusieurs écritures se rencontrent
jusqu'à la fin du cartulaire; aucune n'est postérieure au milieu du XIIIe
siècle.
** A partir de la charte
suivante, il n'y a plus de lettres ornées au minium, ni de titres à l'encre
rouge, excepté pour les chartes DXIII, DXIV,
DXV.
― 204 ―
(PLACUTUM DE RAMET.)
(5 Juillet 1149.)
Quoniam rerum gestarum exibitio nisi litteris adnotetur,
edaci et memorie noverca vetustate consumitur, idcirco posteritatis nostre
sollerti memorie patefacere dignum duximus, quod Petrus Odolricus quadam
exactiones et violentias faciens in terra que dicitur Ramet quam ecclesia
Beaniensis quiete diu possederat, a domno Helia ejusdem ecclesie abbate super
hac injuria conventus, apud castrum Montis Lucduni ecclesiasticum judicium in
manu Roberti de Molont archipresbyteri expectavit. Deinde statuto die hinc inde
prolatis in medium rationibus, et sapientibus qui ibidem aderant in partem
secedentibus, causa tandem hujusmodi finem sortita est. Judicatum est
concorditer absque reclamatione, quod Petrus quecumque ex terre illius
mansionibus et mansionum incolis violenter habuerat, ex integre persolveret.
Recitato itaque in curia judicio, ipse Petrus fidejussores dedit se quod
judicatum fuerat exequi. Nec pretereundum quod dum hec agerentur, pater prefati
Petri, Helias Petri dictus, palam ei dicebat, terram illam esse alodium
proprium ecclesie Beaniensis, et se vel illum in ea nil omnino habere. Mortuo
autem prefeto Petro, frater suus Sicardus ei successit, easdem injurias quas
fecerat frater suus ibidem exigens et violenter accipiens. Tandem Spiritus
Sancti qui ubi vult spirat visitatione inspiratus, hec et alia que commiserat
emendare gestiens, Iherosolimam* ire disposuit. Et ne deinceps exactiones vel
violentias aliquas in terra de Ramet, que in parrochia de Vaseiac sita, ad
ecclesiam Beaniensem spectat ipse vel aliquis sui generis faceret, idem
Sicardus et frater ejus Acardus exposuerunt et si quid juris ibidem habebant,
cum missalis oblatione super altare sancti Vincentii de Vaseiac Deo et sancto
Stephano de Beania integre dederunt nichil prorsus idem retinentes. Helias
autem monachus qui tunc ecclesie de Vaseiac regimen susceperat in cujus manu
etiam hec gesta sunt, ob rusticorum tuitionem et pascua forinseca, permisit ut
ex singulis mansionibus singulis annis dimidiam eminam avene terre illius
incole illis darent. Hujus donationis vel potius expositionis qui viderunt et
audierunt testes sunt, Helias monachus, Rai-
* Il s'agit
très-probablement du voyage en terre sainte que détermina la croisade de Louis
VII et d'Eléonore d'Aquitaine.
― 205 ―
mundus monachus, Bernardus Guillelmi miles, Arnaudus de
Monte Guidonis miles et filius ejus Arnaudus, Ramnulfus de Vaseiac sacerdos,
Helias Bernardi sacerdos, Airaudus Rigaudi, Fulco Senebru, Willelmus de
Vivario, Willelmus Folcaut, et alii plures. Hoc autem factum est tercio Nonas
Julii, anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo quadragesimo nono,
Gaufrido metropolitane sedi Burdegale, et Bernardo Xanctonensi presidentibus,
Lodovico autem regni Francorum monarchiam obtinente.
(CONCORDIA ADEMARI DE ARCHIACO CUM BERNARDO MONACHO
DE ARTHENAC).
Quoniam omnia traduntur oblivioni ideo dimittimus scriptum
successoribus nostris quod Ademarus de Archiaco requirebat consuetudines in
terram sancti Martini de Artenac, et Deo annuente fecit concordiam de
requisitione illa cum Bernardo monacho qui tunc temporis prepositus erat
supradicte ecclesie sancti Martini, et omnes illas consuetudines quas ipse
requirebat in supradictam terram Deo dedit et beato Martino et monachis ibidem
servientibus, sine ullo retinaculo. Hoc donum concesserunt Guillelmus filius
ejus, et Ademarus, et Fulcaudus. Testes qui viderunt, Iva uxor sua, Bernardus
supradictus monachus, Arn[audus] Rotberti sacerdos, et Guillelmus de Montils
sacerdos, et Guillelmus de Lagarda, et Guillelmus Amblardi, et Rotbertus de
Coinac, S. Ademari de Archiaco ┼, S. Wmi filii sui ┼, S.
Ademari, S. Fulcaldi. De testibus, S. Arnaldi sacerdotis, S. Wmi.
sacerdotis, S. Wmi. Amblardi, S. Rotberti de Coinac.
(DONUM ITERII DE BERBEZILLO.)
1083. ― 1098.
Ne antecessorum facta antiquitas delere possit, memorie
mandare curavimus donum quod fecit Iterius de Berbezillo Deo et sancto Stephano
tempore Gislemundi abbatis. Notum sit igitur posteritati nostre Iterium de
Berbezilliaco, in extremo vite positum ad emendationem multorum malorum que
fecerat ecclesie sancti Stephani de Beania dedisse Deo, et ecclesie sancti
Stephani de Beania, et monachis ibidem Deo servientibus, tam presentibus, quam
futuris, tempore Gislemundi abbatis totam medietatem
― 206 ―
allodii sui, quod habebat Podio Daio* excepte uno manso et
medietatem silve quod haberent Monachi sancte Marie Silve Majoris. Insuper ante
ecclesiam sancti Severini dedit ecclesie sancti Stephani in dominium quandam
vineam quam ibi habebat. Hoc autem donum fecit consilio Gitberge matri (sic)
sue, videntibus eadem Gitberga matre sua, et Robberto Folcaudi, et Willelmo
Forti, et Nobis presentibus firmavit ipse et mater sua et Robbertus Folcaudi.
Qui a loco abstulerit, maledictus sit hic et in perpetuum. Amen.
(DONUM GUILLELMI BOET).
Noverint tam presentes quam posteri quod Guillelmus Boet
dedit Deo et sancto Stephano de Beania partem quam habebat in Vilaro de Buguet
et dimidium quarterium vinee au Pomer, et mediam partem maini de Podio Leuter,
cum assensu nepotum et neptum suarum, et fecit hoc donum cum libro missarum
tacta palla altaris sancti Stephani, et exposuit ibi quicquid juris habebat in
predictis terris, in presentia dompni Raimundi tunc abbatis Beanensis loci,
acceptis ab eodem R.(Raimundo) abbate viginti quinque solidis in caritate,
quibus liberavit se a carcere A. (Arnaldi) domini Muntauseriensis, quo captus
tenebatur, videntibus monachis, abbate, et priore, et P. Rigaut, P. de Bureza,
P. de Lobercac, P. Escalbart, et A. Daluilac sacerdote, et Fulc[audo] de
Lamarac monacho, et multis aliis laicis, Jusuert, R. de Barret, P. Aimerico, R.
Saurel clerico, et W. sacerdote de sanct[o] Magri[no].
(DONUM ARNALDI DE BUC).
1109. ― 1121.
Arnaldus siquidem del Buc dedit Deo et sancto Stephano
partem quam in eodem Vilar de Buget habebat et abrenuntiavit juri quod habebat
ibi, in presentia R. (Raimundi) abbatis, acceptis XVI solidis in caritate
quibus se redemit a Bramannis qui ceperant eum, videntibus monachis G. priore,
* En marge, d'une écriture
plus récente: Puy de Do.
― 207 ―
P. Rigaut, He. de Montguio, et IIIIor monachis
infantibus, Fulc. de Lamarac, P. Gombaut, R. Gunbaut, R. Dalbatera, P. de
Lobercac, et aliis laicis, P. Almeric, R. Saurel clerico.
(DONUM GUILLELMI BELAGAU, ET GUILLELMI(?) de NAUCAC.)
1109. ― 1121.
Guillelmus autem Belagau, et Gi. (Guillelmus?) de Naucac
dederunt Deo et prothomartyri Stephano de Beania partem quam habebant in eodem
Vilar de Buguet qui adjacet prope positus vico sancti Magrini, in manu R.
(Raimundi) abbatis, et exposuerunt quicquid juris habebant ibi super altare
sancti Stephani, acceptis in caritate a jam dicto R. abbate VIIIto solidos,
videntibus P. de Lopercac, et Petro Rigaut, et IIIIor monachis
infantibus. Folc. de Lamariaco, Petro Gombaut, Ranulfo Gunbaut, et laicis, R.
de Baret, Jusuert, P. Almeric.
(DONUM PETRI ENGALBERT ET FILIORUM EJUS.)
1109. ― 1121.
Notum sit omnibus quod Petrus Engalbert et filii sui
dederunt Deo et beato prothomartyri Stephano de Beania pro redemptione animarum
suarum et parentum suorum terram que est juxta molendinum qui vocatur Gaifer
deorsum et desupra sine ullo retinaculo. Hoc donum fecerunt super altare beate
Marie in presentia domini Raimundi abbatis et in manu Helie de Monte Guidonis
tunc prioris ecclesie sancte Radegundis, videntibus et concedentibus Fulcone
Engalbert sacerdote et Geraldo fratre suo et Willelmo Galterio monacho et Petro
Riberia, et aliis pluribus. Post multum vero temporis supradictus P. (Petrus)
Engalbert et filii sui dederunt Deo et beato prothomartyri Stephano quicquid
habebant in supradicto molendino de Gaifer in manu domni Raim[undi] abbatis,
vidente et concedente Willelmo Rasa, et Helie de Montguio monacho, et Ricardo
Iausmar, et Mainardo Arotbert, et Willelmo Arnaldi, et Geraldo Engalbert, et
Arnaldo Regi, et Petro Riberia, et aliis pluribus.
― 208 ―
(DONUM HELIAE MOUNER ET UXORIS EJUS).
1109. ― 1121.
Ne tradatur oblivioni donum quod fecerunt Hel[ias] Mouner
et *uxor sua Deo et sancto Stephano de Beania exponentes in manu domni Raimundi
abbatis quicquid juris habebant in molendino qui vocatur Gaifer, annuente
Willelmo Rasa. Huic dono interfuerunt Hel[ias] de Montguio, et Petrus Rigaudus
monachus, et Ramnulfus Jusvers, et Ramaulfus de Bairet, et Petrus Aimerici, et
Petrus Riberia.
(DONUM ARNALDI DE BROLIO, FRATRUM ET SORORIS EJUS.)
1109. ― 1121.
Arnaldus de Brolio, et Geraldus Milo, et Johannes de
Brolio, et Bernardus frater suus, et Rixendis soror eorum dederunt ecclesie
sancti Stephani de Beania pro redemptione animarum suarum et parentum suorum
quandam terram quam habebant juxta fontem sancte Radegundis. Hoc donum fecerunt
in manu domni Raimundi abbatis, videntibus Hel[ia] de Montguio, monacho, et
Ramnulfo Jusvert, et Ram[nulfo] de Barreth, et Petro Aimerici, et Petro
Riberia.
(DONUM WULGRINI COMITIS ENGOLISMENSIS.)
1178. ― 1181.
In nomine Dei patris omnipotentis ego Wlgrinus (Wulgrinus)
comes Engolm[ensis] tam presentibus quam futuris notum fieri volo quod ego pro
remedio anime mee et parentum meorum dono Deo et ecclesie sancti Stephani de
Beania et monachis ejusdem ecclesie omnem consuetudinem pedagii et vendarum
quantum ad me spectat ita ut per totam terram meam
* Le prénom de l'épouse
d'Hélie Mounier a été gratté et complètement effacé.
― 209 ―
nullus de monachis Beanie sive in corpore abbatie sive in
membris maneat de blado de vino de vestimentis vel de aliquibus rebus suis sive
eas venderint vel emerint vel de loco ad locum portaverint aliquas vendas vel
aliquod pedagium amodo reddat vel aliquo modo reddere compellatur michi vel
successoribus meis neque alicui prepositorum meorum. Hoc donum feci ego
Wlgrinus comes consilio et assensu fratrum meorum Talafer, et Ademari in aula
mea apud Engolismam in manu domini Henr[ici] Alban[ensis] episcopi sancte sedis
apostolice legati, presentibus et videntibus domno P. (Petro) Engolismensi
episcopo, A. (Ademaro) Xanctonensi episcopo, R. (Radulfo) ecclesie sancti
Eparchii, B. (Bernardo) Nantoliensi, P. (Petro?) Baciacensi abbatibus, et
Raimundo abbate Beanensi et pluribus aliis tam monachis quam clericis.
Interfuerunt quoque huic donationi et concesserunt fratres mei Talafer et
Ademarus, Petrus quoque Rotberti et multi alii laici. Et ne ohc (sic) donum ita
juste et solempniter a me factum aliqua possit oblivione deleri vel intinctu
(instinctu) diabolico ab aliquo maligne violari, presenti scripto ego Wlgrinus
comes tradi volui et sigilli mei munimine feci roborari.
(CHARTA RAMNULFI DE FLEUBOVILLA.)
1075. ― 1080.
Ego Ramnulfus de Fleubovilla habitum religionis secundum
regulam sancti Benedicti in hoc monasterio sancti Stephani Beaniensis in
presencia dompni Iterii abbatis accipere volens, consilio uxoris mee Senegont,
et filii mei Ramnulfi, cum memetipso Deo et sancto Stephano et monachis ibidem
servientibus et servituris duas partes de uno manso Ardene quod est in
parrochia sancti Petri de Tauzac, dedi, teste ipso abbate Iterio, et Robberto
monacho, et Benedicto monacho, et Mainardo monacho. Hoc vero donum fuit factum
legaliter a supradicto Ramnulfo et a filio suo R. (Ramnulfo) et a pluribus
aliis qui affirmaverunt, sine ullo retinaculo. Terra autem illa ita libera
erat, quod nullus in ea prepositus aliquid habebat, preter quemdam clientem
nomine Arnaudum Stephani qui in propria domo eidem Ramnulfo serviebat, qui et
ipse concedente domino suo R. eandem preposituram dimisit sancto Stephano, in
presencia dompni Iterii abbatis qui ei beneficia ejusdem monasterii concessit.
Post mortem vero ejus duo inimici veritatis
― 210 ―
scilicet Constantinus et Arnaldus frater ejus de Boschet,
dixerunt prefate terre preposituram hereditario jure in partem suam cedere.
Quod falsum esse comprobans domnus Iterius abbas, ab ecclesia sancta eos
eliminavit, Sanctonense episcopo eandem sententiam dictante, et ita
excommunicatus alter eorum mortuus est, et contra jus in cimiterio sancte Marie
Magdalene sepultus fuit. Que ecclesia tam diu a divino officio cessavit, donec
scismaticus ille a cimiterio expulsus est. Quod videns Constantinus frater ejus
divina visitacione commotus, eandem preposituram Deo et sancto Stephano in pace
dimisit. Post longum vero temporis intervallum Johannes qui cognominabatur
Aritaut, prefati Constantini filius prenominate terre preposituram, nulla
inquisitione prius facta, per violentiam abstulit, qua de causa a catholica
ecclesia expulsus fuit. Postea vero excommunicacionis sentencia districtus,
requisicionem hujus terre supradicte possidendam in pace dimisit, in presentia
Petri prioris Archiacensis, vidente Willelmo Fulcaudi monacho, et Helia
sacerdote qui tunc ecclesie de Linieires preerat. Eo itaque Johanne defuncto,
filius ejus scilicet Petrus de Boschet, et Constantinus frater ejus, et alii
fratres, et Helias Guillelmi, et frater Willelmus de Tauzac, eorum consanguinei,
eandem violentiam de prepositura exercuerunt. Postea vero se injuste agere
decernentes, quod honestum fuit et utile adhibendo finita querimonie causa, in
ecclesia sancte Marie de Linieres, in die Assumpcionis ejusdem, predecessorum
supranominatorum concessiones affirmando et posteris nostris omnes dubitationes
removendo sub firma pace restituerunt. Testes hujus rei fuerunt Willelmus
Fulcaudi monachus, et Helias monachus, et Ramnulfus de Marasvilla sacerdos et
Helias sacerdos ejusdem ecclesie, Auduinus de Bonolio sacerdos, et Petrus de
Christolio sacerdos, et Willelmus Iterii de Tauzac laicus, et multi, alii qui
interfuerunt. Signum Petri de Boschet ┼. Signum Constantini fratris ejus ┼.
Signum Helie Guillelmi ┼. Signum Willelmi fratris ejusdem Helie ┼.
(DONUM BERENGERII LOGOIS ET FRATRIS EJUS WILLELMI
BERENGERII.)
1089. ― 1098.
Posteritati nostre frequenti memorie mandare adcuravimus
quod Berengerius Logois, et frater ejus Willelmus Berengerii animabus suis
consulere volontes dederunt Deo et sancto Stephano et monachis ibidem
servientibus terram de Laspalenes que est sita in parrochia sancti Magrini de
Christolio.
― 211 ―
Importunam itaque successorum rapacitatem devitantes, tali
pacto prefatam terram dederunt, ut rusticorum mansiones et ipsi rustici amodo
integre possiderentur, et ut eisdem rusticis milites predicti sive eorum
successores nullam vim incuterent sua querendo vel auferendo. Medietatem autem
agrerie de terra quam rustici extra mansiones suas excolunt, de illa scilicet
que ad prenominatum donum pertinet, sibi retinuerunt. Hoc autem donum autentice
factum est, et pluribus testibus confirmatum, in manu dompni abbatis Gislemundi
in presentia Willelmi consulis Engolismensis, videntibus et audientibus Arnaudo
de Morters archipresbytero Botaville, et ejusdem terre prepositis, Rotberto
Ebrart et fratre ejus Arnaldo, et aliis pluribus.
(CONCORDIA DE TERRA DE LASPALENAS.)
1° 1098. ― 1109. === 2° 1141. ― 1149.
Ne id quod sepe fit oblivionis incommodo deleatur, iccirco
omnium hominum tam presentium quam futurorum frequenti memorie tradere
adcuravimus, quod Willelmus Testaut de Botavilla Deo et sancto Stephano de
Beania, vi ac tyrannide sua, in terra de Laspalenas que sita est in parrochia
de Christolio, multa mala inferebat. Qua de causa extra limen ecclesie expulsus
divina inspirante gratia se culpabilem recognoscens, in manu domni Ademari
abbatis, qui vocatur de Aluinac, omnino exposuit, vidente et audiente Willelmo
Taliafer comite. Similiter Arnaldus Testauz filius suus id quod pater suus in
pace dimiserat diabolo instigante injuste arripuit sub eodem interdicto sub quo
et pater positus in manu Isemberti archipresbyteri exposuit*. Rigardus vero de
** et uxor ejus Petronilla ejusdem Arnaldi Testaudi filia in manu Petri prioris
Beanie et Guillelmi Fulcaudi monachi firmiter exposuerunt. Hujus modi rei
testes fuerunt Auduinus de Bonolio sacerdos, et Petrus de Christolio sacerdos,
et Mainardus laicus de Nonavilla, et Mataudus laicus, et Willelmus de Pranzac
(?). Signum Rigaudi, Signum Petronille ┼.
* Rapprocher cette charte de
la charte DXIII. ― Voir aussi DXIV,
DXV.
** Evidemment, il manque ici
un substantif; cependant le Ms original ne porte pas trace de lacune. ―
Voir Charte DXLVII.
― 212 ―
(DONUM GERALDI (DE?) JARNIACO).
Hoc est donum quod fecit Geraldus Iarniaco (ecclesie?)
sancti Stephani scilicet IJ quarteria et dimidium vinee et IJ sext[eiratas]
terre. Et qui a loco abstraxerit, sit excommunicatus.
COMPOSITIO PACIS ARNAUDI TESTAUT CUM ECCLESIA
BEANIE*.
Non est silentio pretereundum quod Arnaudus Testaut filius
prenominati Guillelmi Testaut vim ac violentiam suam in predicta terra de
Laspalenes diu exercens ad extremum vite punctum redactus, firmiter exposuit.
Claria antem ejusdem Arnaudi filia et Guillelmi Arradi uxor patissare volens,
hanc prenominatam terram scilicet vi ac superbia injuste opprimens, divina
revocante gratia tandem manum retraxit, et resipiscens et se ream recognoscens
pro anima patris sui, et pro anima mariti sui jam defuncti, in manu Guillelmi
Fulcaudi monachi firmiter exposuit. Filii antem ejus Guillelmus Testaut, et
Fulcherins Arra, et Bocardus, et Guillelmus Arra, super altare sancti Petri de
Archiaco exposuerunt. Hujus rei testes sunt, Arnaudus prior de Archiaco, et
Gaufridus monachus, et Helias capellanus sancti Petri, et Petrus de
Christol[io], et Petrus Frumenti, et Giraudus Espanol et filius ejus.
CONCORDIA DE LASPALENES.
1141. ― 1149.
Noverint presentes et posteri concordiam que facta est de
terra de Laspalenes inter Guillelmum Fulcaudi, et Guillelmum Belenger, et
Mainardum Barba, et Guillelmum Iterii, in manu dompni Helie abbatis. Placuit
itaque eis quatinus mansiones et mansionarii omnes essent sicut fuerant
ecclesie
* Cette charte et les deux
suivantes reprennent des titres à l'encre rouge; l'écriture paraît à peu près
aussi ancienne que celle du commencement du Cartulaire.
― 213 ―
Beanensis, ita quod si rustici infra mansionum metas
aliquid seditione vel alio aliquo modo invicem adversum se vel abbatem vel
alium aliquem deliquerint, dompnus Abbas de Beania rusticis ubicumque voluerit
ante se convocatis, totum corrigat et controversiam pace vel judicio terminet.
Si gagium vel aliquid questus inde exierit totum in proprietate abbatis cedat.
De terra vero que sancti Stephani dicitur extra mansiones posita, quam idem
rustici excolunt, medietatem agrerie habeat Abbas, et predicti Laici aliam
medietatem. Questam faciat Abbas, cujus ipse duas partes habeat et illi
terciam. Si vero in eadem terra forinseca rustici prefatis laicis aliquid
injurie irrogaverint, ipsi eos vexare non presumant, sed abbati cujus sunt
mansionarii indicent, et Abbas rusticos in eadem terra evocet, et ad
satisfiaciendum eis pace vel judicio compellat. Si gagium vel aliquid
cujuslibet emolumenti inde exierit, Abbas duas, et illi terciam partem habeant.
Si autem ipsum abbatem in terra extra mansiones sita injuriaverint, vel
quilibet rusticorum adversus alium de eadem terra clamaverit, dompnus Abbas eis
ubicumque voluerit ascitis illud justificet, si quid inde gagii sive questus
alicujus Abbas acceperit, ipse duas, illi tertiam partem habeant.
DE VADIMONIO DE LASPALENES.
1141. ― 1149.
Notum sit posteritati nostre quod Gilelmus Helie
Berengarius cognominatus, et frater ejus Aimericus in vadimonium posuerunt pro
quinquaginta solidis ecclesie beati Stephani Beanie in manu Willelmi Fulcaudi
monachi Beanie quicquid habebant in terra que dicitur de Laspalenes agrerie
cujus medietatem ecclesia beati Stephani integre possidebat. Hoc autem tali
pacte factum est, ut ejusdem terre fructum ecclesia septem annis quiete
possideret, nec eis interim redimere liceret. Si vero eam postea redimere
voluerint, nichil de suprascripto precio sibi postulant condonarii sed
quinquaginta ergo solidos ex integre persolvant. Concesserunt etiam alicui
ecclesie nisi Beaniensis ecclesie et monachis ibidem servientibus eam dare
possent. Si vero sine filiis vel filiabus ex matrimonio genitis obierint,
eandem terram Deo et sancto Stephano in perpetuum possidendam dederunt. Hoc
autem fecere et concessere ipsi et mater eorum cui in dotem data fuerat,
audientibus et videntibus, Arnaudo priore de Archiaco, et Guillelmo Focaudi
monacho. Ut autem hujus modi pactum ratum haberetur prefati milites
― 214 ―
Gaufrido monacho fides suas dederunt, insuper et Heliam
Ruil militem fidejussorem dederunt, videntibus et audientibus, Guillelmo
Focaudi monacho, et Helia Ymone milite, et Guillelmo Constantini laico.
(DONUM ARNAUDI DE MONTELZ).
1141. ― 1149.
Notum fieri volumus guod Arnaudus de Montelz dedit Deo et
sancto Stephano de Beania, terram illam quam habebat in parrochia sancte Marie
de Bria que est supra vadum vetus in manu dompni Helie abbatis, vidente
Willelmo Fulcaudo monacho, et Fulcaudo priore, et Willelmo Boca monacho, et
laicis, W. Saurel, et W. Escos, et aliis multis. Hoc fecit super altare beati prothomartyris
Stephanie cum libro evangeliorum.
(DONUM PETRI DE CHASTANET.)
1141. ― 1149.
Notum sit omnibus hominibus quod Petrus de Chastanet dedit
Deo et sancto Stephano de Beania quartam partem quam habebat in quodam Chasau
aput Bies in manu dompni Helie abbatis, vidente Fulcaudo priore ejusdem
ecclesie et W. Fulcaut monacho, et vidente quodam clerico Mainaudo de Bau, et
aliis multis.
(DONUM MAINARDI DE POMERS).
1141. ― 1149.
Notum sit omnibus has litteras videntibus quod Mainardus
de Pomers sancte Radegundis capellanus, dedit Deo et sancto Stephano alodium
suum quod habebat in parrochia sancte Marie de Bria et sancte Eugenie, scilicet
quartam partem borderie Aumant, et terram du Pomer, audiente et auctorizante R.
(Ramnulfo), fratre sue et Ricardo nepote sue, qui hoc concesse-
― 215 ―
runt, audientibus Airaudo archipresbytero et Roberto de
Molunt, sac[erdote], et Ramnulfo de Pomers sac[erdote]. Item dedit Deo et
sancto Stephano borderiam Rainaldi Seneuth que est in parrochia sancti
Saturnini de Pomers, sciente Ramnulfo fratre suo et Ricardo nepote suo qui hoc
concesserunt. Transactis igitur temporibus multis, Ricardus nepos suus hoc
donum avunculi sui contradixit, et tandem cum nichil adquirere posset in sua
contradictione, dimisit omnino et exposuit, et si quid ibi juris haberet, in
manu dompni Helie abbatis concessit, videntibus Arnaudo Constancio sac[erdote],
et Mainaudo de Bau diacono, et Constantino de Montamel, et W. Fulcaudo monacho.
In borderia Rainaldi Seneuth, IIII D. (denarii), in terra du Pomer, IIII D.
(denarii), in borderia Arnaut Aumant, VI D. (denarii) et obolum.
(CONCESSIO FACTA A WILLELMO DE BORNO MILITE.)
1182.
Notum sit tam presentibus quam futuris quod cum
controversia verteretur inter monachos Bean[ienses] et Willelmum de Borno
militem super terra beati Stephani de Palenis que sita est in parrochia de
Periolo in qua predictus miles quasdam violentias et exactiones extorquere
presumebat, tandem factum est quod idem miles quicquid juris in supradicta
terra habere videbatur, totum Deo et beato prothomartyri Stephano pro anima sua
et parentum suorum in perpetuum habendum concessit, retentis tamen per singulos
annos decem et octo nummis et una emina et dimidia de frumento, et tribus
gallinis reddendis a tribus hominibus ibidem manentibus, videlicet Bernardo
Iterii, et Seguino de Broces, et Willelmo Bernardi, ita ut deinceps nec illi,
nec alicui successorum suorum ultra statutam pensionem liceat aliquid inde
exigere. Testes sunt domnus Willelmus abbas in cujus manu hec facta sunt, et
Willelmus de Chaio, et Willelmus Mainardi, et Petrus Rigaldi, et Helias de
Montguio, et Rotlando tunc temporis priore de Blanzac, et Fulcherio de
Lamairac, et Iterio de Montguio et Bertrando monachis, et Willelmo de Cursac
milite, et Willelmo Tati nepos ejus, Geraldus Tati, et Helias Cairel, et alii
quam plures. Actum anno M°.C°LXXX°IJ°, ab incarnatione domini. S. Wllmi de
Borno ┼.
― 216 ―
(DONUM ADEMARI COGNOMINE AROTBERTI ET MAINARDI
FRATRIS EJUS.)
1141. ― 1149.
Ademarus cognomine Arotberti dum in articulo hujus vite se
esse intellexisset gravi obsessus morbo sue salutis causa Deo et sancto
Stephano de Beania terciam partem de manso quod vocatur Anestenz dedit.
Precepit autem quatinus ab illo die medietatem hujus terre quam sancti Stephani
ecclesie attribuit, monachi ejusdem loci occuparent, et post obitum uxoris sue utramque
partem hujus supradicte terre que est in parrochia sancti Petri de Campainac
(Champagnac). Similiter vero post mortem uxoris sue totum alodium quod habebat
juxta burgum sancti Mauricii de Tauernoles, et alio loco prope eundem burgum
Deo et sancto Stephano de Beania concessit habendum, videntibus Fulcaudo
Bertaudi, atque Folcaudo de la Peatgeria, aliisque pluribus. Postea Mainardus
frater suus in infirmitate sua factus monachus, dedit partem suam, id est,
medietatem Deo et sancto Stephano, et post mortem uxoris sue ut haberet in
dominium, et unam borderiam in parrochia sancti Johannis de Cantilac juxta
virgultum sancti Stephani, et aliam terram quam habebat ad Tauernoles post
mortem uxoris sue, et alodium de Gaifer post mortem filii sui et filie sue, si
filios vel filias non habuerint. Hujus rei testes sunt, Helias Mainart
monachus, et Folcaudus de la Peatgeria, et Josbertus sacerdos. Post multum vero
temporis intervallum Mainardus de Peira Bruna filius Mainardi Arotberti,
helemosinam patris sui sine ullo retinaculo concessit, Emma matre sua eandem
helemosinam recitante et concedente in presentia domni Helie abbatis, et Petri
ejusdem prioris. Hujus rei testes sunt, Bernardus monachus, Aimo de la Lempna,
Guilelmus Taphael.
(CHARTA ADEMARI SANTONENSIS EPISCOPI CONTROVERSIAM
INTER PRIOREM ET CAPELLANUM DE ARTHENAC DIRIMENTIS).
1182.
Ademarus Dei gratia Xantonensis episcopus dilectis in
Christo filiis, W. (Willelmo) abbati Beanensi, totique ejusdem ecclesie
capitulo salutem. Lau-
― 247 ―
dabilis est scripture custodia, emergentibus enim occurrit
calumpniis, et actionum seriem immutabili loquitur veritate. Hujus siquidem
obtentu controversiam illam que vertebatur inter dilectos filios nostros
Priorem et Capellanum de Arthenac fine congruo terminare cupientes, de assensu
et voluntate utriusque partis causam ipsam dilectis filiis nostris W. de
Monteandronis, et G. de Archiaco archipresbyteris commisimus terminandam.
Cumque longis retro temporibus inter partes supradictas de eadem capellania
fuisset altercatum, hunc finem utrinque volentibus et desiderantibus partibus
causa est sortita, quod omnes fructus ecclesie undecumqne proveniant, inter
capellanum et monachum per medium dividentur, exceptis terris jam pridem
acquisitis et cimiterio, que ad Priorem tantummodo spectant. Terre vero jam
pridem acquisite de quibus capellanus ante reformationem pacis terciam
portionem recipiebat, deinceps per medium dividentur. Quecumque vero in
posterum Deo annuente acquiri poterunt, similiter per medium dividentur. Percursus
quoque infirmorum et denarius solus de pane benedicto, et mestiva quam sibi per
parrochiam queret, solius erit capellani. Servitia quoque tam nostra quam ministrorum nostrorum deinceps per
medium dividentur. Hujus vero pacis et concordie in manu archipresbyterorum
facte, et a nobis per ipsorum assensum confirmate, testes sunt Iterius
archipresbyter de Botavilla, et Helias de Rocha, et Romn[ulfus] Marros, et m.
W. Vitalis, et m. W. Testaudus, et l. Helias, et W. Iterius. Facta est autem
hec concordia anno ab incarnatione Domini, M.C. octogesimo II°, presidente
Lucio papa, regnante Philippo rege Francorum.
(DONUM
WILLELMI ABBATIS BEANIAE WILLELMO GARDRADI.)
1182.
― 1191.
Notum sit
tam presentibus quam futuris quod domnus W. (Willelmus) abbas Bean[ie] assensu
et consilio fratrum suorum dedit W°. (Willelmo) Gardradi et successoribus suis
terram prope Arbaluc juxta viam que ducit ad Boiset, hereditario jure
possidendam, hoc quidem pacto ut quartam partem fructuum terre ecclesie beati
Stephani reddat, et in die sancto Pasche sex solidos annue pensionis persolvat.
Octo etiam solidos et duo sextaria frumenti de questa in festo sancti
Michahelis annuatim nichilominus reddere tenetur.
―
218 ―
(DONUM
ALEXANDRI DRUT DE ARCHIACO MILITIS.)
Notum sit tam presentibus quam futuris quod Alexander Drut
de Archiaco miles dedit in elemosinam monasterio Beanensi medietatem terre que
dicitur fontis au Drut cujus proprietas ad predictum Alexandrum pertinet
extirpatis vineis, et terram quam tenet ab eo Petrus Pelliparius, et debet et
III solidos annuatim V. (quinta) feria ante Pentecosten, et terram pro qua
debet ei annuatim Arnaudus Engana VI denarios et agreriam, et partem suam quam
habet in terra de Cusac, et partem suam terre de Chapdo, et partem suam terre
de Fonte Auduini. Hec omnia libera et absoluta ab omni exactione dedit
predictus miles videntibus monachis ejusdem ecclesie, R. Decimario presbytero,
Willelmo Grimoardi presbytero, Willelmo de Luc presbytero, Iterio de Monte
Guidonis diacono, Constantino deu Chaio diacono, et Fulcherio subdiacono, et
Petro filio ejusdem militis, et Constantino Boerio presbytero, et Ramnulfo
Saureu, et Arnauldo Osanna laico.
(DONUM FULCAUDI ET HELIAE FRUMENTINI.)
Presentibus et futuris notum fieri volumus quod Fulcaudus
et Helias Frumentini dederunt Deo et sancto Stephano redditus terre quam
burgenses Castri Archiaci a predictis militibus tenebant scilicet W.
(Willelmus) Chausart et Iterius frater ejus juxta Gaifier. Concesserunt autem
in manu domni abbatis IIII solidos annuatim persolvendos. Consuetudinem autem
quam habebant in terra de Cursac (Corsac?), scilicet duo sextaria avene, et
IIIIor gallos uno quoque anno obtulerunt Deo et sancto Stephano.
DONUM
WILLELMI CANTAREL (CANTAREI)*.
Hoc est donum quod fecit Willelmus Cantareus Deo et sancto
Stephano
* Voyez charte CXXVII, la même donation, et presque dans les mêmes termes.
― 219 ―
pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in villa
que vocatur Cantiliacum, juxta terram Ilduini Dominici. Debitum hujus terre est
ut quatuor denarios ex ea reddat Willelmus, quamdiu ipse vixerit, et post
decessum ejus, totum erit beati Stephani proprium.
(DE SANCTO GERMANO*).
1078.
Notum non dubie est racionabilium hominum mentibus
omnipotentem Deum, celi, terre, maris, et earumque in eis sunt factorem ac
rectorem, ejusque divino munere non sui merito genus humanum omnibus creaturis
prelatum esse. Qua re cupientem supernorum civium adipisci consorcium quibus
valet modis decet quo adjuvit, de rebus quas meliori eleganciorique jure in
hujus lubrici mundi peregrinatione possidet, cognoscat eum cujus pietatis dono
ad omnium dominationem creaturarum scit se esse promotum. Et quanto quisque
divitiarum apparatu ditatur, tanto plus omnium rectori hac (sic) factori
debitorem se noscat. Et quoniam sine maximo peccatorum inpedimento ista vita
duci non potest, opus est ut unusquisque nostrum quibuscumque valet viribus
quod male egerit divina auxiliante gratia deleat. Sicut enim Apostolus dicit:
Nemo liber a peccato, nec infans unius diei. Idcirco ego Wus
(Willelmus) amore omnipotentis Dei, ac timore illius judicii in quo cordium
intima patebunt, nec non pro remedio anime mee, patrisque mei ac matris, et
uxoris mee, omniumque parentum meorum, do sancto Stephano suisque servitoribus
in loco qui dicitur Peanensis** (Beaniensis), in presentia domni Iterii abbatis
ipsius loci ecclesiam sancti Germani, cum omni burgo et cum decima bestiarum,
lanearum, linorum, atque carbarum, ex tota parrochia ipsius ecclesie, et in uno
manso qui vocatur Grandis Vallis decimam ex omni re, similiter decimam illius
terre
* Ce titre a été mis à la
marge du Ms original, par une main qui parait être du XVIme siècle.
** Les mots Peanensis et
Peaniensis, pour désigner l'abbaye de Baigne, se rencontrent deux fois (chartes
DXXVI et XVIII); un examen plus
minutieux, fait avec le secours d'une forte loupe, nous force à rectifier la
note mise au bas de la page 18; il nous a convaincu que le point qui paraissait
placé sous la lettre P, dans la charte XVIII, se rattache
au trait d'une lettre de la ligne suivante. Deux exemples certains de l'emploi
de la douce pour la forte, Peaniensis pour Beaniensis, nous mettraient-ils sur
la voie d'une étymologie? Notre introduction l'indique comme une simple
conjecture.
― 220 ―
quam in dominio faciam excolere, et ex propriis vineis,
decimamque unius molendini qui dicitur Curtis Andree tam annone quam
piscationis unamque partem prati, et totam aquam que est ex vado ad superius,
ac de meis silvis quantum necessarium fuerit monachis et colonis burgi predicte
ecciesie, pastum quoque porcis illorum in meis silvis, et omnis qui ex me
aliquid de terra sancti Germani in fevo habet si sancto Stephano dederit aut
vendiderit concedo atque confirme. Igitur hoc donum ita facio ab omni
consuetudine liberum, ut neque ego neque aliquis proximorum meorum seu ullius
persone, aliqua spiritualis aut temporalis commodi occasione introducta,
aliquid deinceps minuere vel auferre valeat, sive ab ecclesia, sive a burgo,
seu ab omnibus supradictis, sed sub tuicione abbatis ac monachorum illibatum
permaneat. Actum millesimo septuagesimo octavo ab incarnatione Domini, regnante
Philippo rege Francorum atque gubernante Bosone episcopo Sanctonensem
ecclesiam.
(CARTA PRO CAPELLANO SANCTI GERMANI DE LEZINIACO.)
Vers 1078.
Certum habeat Capellanus sancti Germani quod parrochia sua
claudit et continet, mansum Geraldi Mounerii, et terram Giraut Caglirant, et
mansum Girbertbaudet, et terram Arnaudi de Romas, et terram Bodiallium, et
mansum Achardi, et certum habeat, quod Arnaldus et Isenbardus presbiteri sancti
Petri de Nobiliaco reddiderunt presbitero sancti Germani Constantino et Bosoni
terciariam juris parrochialis, de hominibus predictas terras habitantibus tam
de vivis quam de defunctis.
(CARTA RAIMUNDI PETRAGORICENSIS EPISCOPI.)
Vers 1146.
Ego Raimundus Dei gratia Petragoricensis ecclesie licet
indigne dictus episcopus, notum fieri volumus tam presentibus quam futuris quod
Helias Beanensis cenobii abbas et monachi sui concordiam fecerunt de ecclesia
sancti Severini de Pavenceles cum Geraldo de Pomarolo ejusdem ecclesie
capellano quam nobis presentaverunt. Nos vero consilio et assensu Iterii
― 221 ―
decani et Arnaldi archipresbyteri de Pilach sigillo nostro
munivimus. Concordia siquidem hec est si nummus solus in die oblatus fuerit
capellanus eum habeat de duobus unum. Si plures oblati fuerint vel Priori vel
Capellano de universitatis summa. Prior duas partes tertiam Capellanus habeat.
Inter diem dominicam et II feria[m] Capellanus unum nummum accipiat, reliqua ut
dictum est parciantur. Ea etiam que post partum ad ecclesiam mulieres offerunt,
et que baptizatis pueris vel in confessionibus offeruntur, per duas partes ut
dictum est et terciam partem parciantur. Ea que de nuptiis veniunt quoquomodo
habeantur per medium dividant, neuter solus absque reliquo ea disponat. Oblatio
infirmorum dum visitantur qui vulgo Percursus* dicitur, capellani sit propria.
Eorum que in helemosina Priori sive Capellano vel ejus Vicario dantur, omnibus
insimul collatis, Prior duas, Capellanus tertiam partem habeat. Estivo tempore
annonam parrochianis Prior primus ut moris est querat, redditus omnes sive sint
in terris, sive in censibus ante prefatam concordiam ad ecclesiam pertinentes,
Prior solus possideat, excepta vinea Willelmi Reginaldi et nummo qui ex ea
redditur, et duobus denariis de terra del Portel, et III obl. (obolos) in terra
Constancii de Roures, que omnia solius sint capellani. Nec pretereundum quod de
redditibus quibuslibet quos parrochiani in helemosinam ecclesie post actam
concordiam hanc sunt daturi, Prior duas, Capellanus terciam partem ex statuto**
possideat. Etiam que in servitio episcopi, decani, archidiaconi,
archipresbiteri, sive sinodalibus redditibus vel paratis expanduntur, Prior
duas, Capellanus terciam partem persolvat. Similiter de V solidis qui singulis
annis ecclesie de Podio Mangor debentur fiat. Hujus rei sunt testes, Helias
abbas de Cancelada, Helias de Uiginiahc, Raimundus Rasa, Arnaldus de Lalanda,
Seguinus Rufus, Ramnulfus de Besunt (forte Belunt).
(CARTA ADEMARI SANTONENSIS EPISCOPI.)
1167. ― 1188.
Ademarus Dei gratia Xanctonensis episcopus dilecto fratri
Willelmo
* Il y a ici Percussus; la
charte DXXI, qui parait écrite par la même main, donne
Percursus, et elle a raison. Le Parcours de la paroisse s'entendait de la
visite des malades à domicile; ce devoir regardait le chapelain ou curé, et non
le prieur.
** Le Ms original porte ex
tatuto; la lecture que nous donnons nous parait la seule qui puisse être
adoptée.
― 222 ―
priori sancti Mariani de Condeum ejusque successoribus
salutem et pacem: per presentia scripta tam presentibus quam futuris
notificamus, quod cum de Geraldo de Brolio ejusque filiis, et Ulrico de Brolio
ejusque fratribus, predictus Prior super quibusdam tortellis quos ultra
medietatem fornagii quam per calefactionem furni habebant fraudulenter in
detrimentum Prioris a parrochianis illius furni sibi retinebant, nobis
multociens conquestus fuisset, Nos eos, ut ab hoc dolo et fraude desisterent,
caritative commonuimus et ad ultimum cum in versutia illa contumaciter
perseverarent, utramque partem ante Nos apud Champanac censura ecclesiastica
compulimus venire. Constitutis itaque in nostra presentia partibus, cum multa
hinc inde fuissent allegata, et que a laicis illis inducebantur nullum haberent
vigorem, cognovimus ex confessione predicti prioris et fratrum ejus quod
Rigaudus Vicarii miles de Berbezillo dederat Deo et ecclesie sancti Mariani de
Condeum ejusdemque ecclesie monachis ibidem commorantibus, solum quoddam in quo
furnus iste de quo agitur constructus fuit, sine ullo retinaculo, in presentia
Ramnulfi Vicarii monachi fratris sui, Arnaudo Bernardi, et Geraldo Auduini, et
quam pluribus aliis videntibus et audientibus. Addidit etiam quod precedente tempore
predictus R. monachus ejusdem ecclesie prior dederat hunc furnum Geraldo de
Brolio, ad calefaciendum tali pacte, ut dimidiam partem sibi retineret, et
alteram monachis ecclesie sancti Mariani redderet, et super hoc cartam suam in
medium protulerunt, quam IIIIor virorum assertione datis et acceptis
sacramentis super IIIIor evangelia in nostra presentia, veram esse
probaverunt. Cum igitur de facto nobis constitisset, consilio et assensu
proborum et religiosorum virorum qui nobiscum aderant, adjudicavimus medietatem
fornagii sine omni retinaculo ecclesie et monachis sancti Mariani in perpetuum,
et medietatem tortellorum et omnium fructuum qui inde provenirent, et predictos
Geraldum et Ulricum de Brolio, et eorum filios et heredes, si quid preter
medietatem ulterius accipere usurparent, vinculo anathematis innodavimus et per
circumvicinas ecclesias excommunicatos precepimus denunciari. Huic rei
interfuerunt, I. prior de Rinac, magister Gardradus, W. (Willelmus) Vivianus,
Helias notarius noster, W. (Willelmus) de Belmont, Raimundus frater suus, et
alii plures. Ut autem hec sententia a nobis, ut prescriptum est, canonice lata
perpetue firmitatis robur obtineat, ad evitandum in posterum contreversie et
oblivionis incommodum presens inde scriptum fieri ac sigilli nostri auctoritate
corroborari fecimus.
― 223 ―
(LEPROSARIA SEU ELEMOSINARIA VILLAE NOVAE.)
1181. ― 1192.
Notum sit presentibus et futuris quod ego A.* (Ademarus)
comes Engolismensis domum eleemosinariam de Villa Nova, que propter guerrarum**
incursus erat diruta et adnichilata, que ad jurisdictionem meam noscitur
pertinere, ecclesie sancte Eugenie, monachis scilicet Beaniensibus ibidem Deo
servientibus, cum omnibus pertinentiis suis, in proprietatem dedi, et in
heleemosinam concessi, sub hac tamen conditione, quod si acquis infra triennium
aut quadriennium ibi pauperes Christi vellet reficere et domum edificare,
prefatam domum cum suis pertinentiis, quam cito sancte Eugenie jam dictis
scilicet monachis X solidos censuales persolverit annuatim haberet et
possideret. Ut autem hec pagina firma et illibata permaneat, sigilli mei
munimine feci corroborari. Hujus donationis testes sunt R. (Ranulfus sive
Ramnulfus) abbas sancti Eparchii, P. Rotberti miles, Landricus Barbota, O.***
de Barret, G. Espagnous, R. de Fradorvilla, P. de Jarnac, W. Daent, W. de
Barret, Arnaudus de Archiaco, Iterius Faber, P. prior ejusdem loci, et
Ramnulfus monacus.
DE MURAUS.
1° 1182 ― 1191. === 2° 1191 ― 1213. ===
3° 1213 ― 1219.
Noverint tam presentes quam posteri quod Fulcaudus de Luco
pro salute anime sue donavit ecclesie beati Stephani Bean[iensis] totam terram
de Muraus et saltus et prata et etiam quicquid juris habebat a fovea que est
juxta viam usque ad vineas ipsius F. (Fulcaudi), et usque ad nemus Ostentii
* Adémar ou Aimar,
quatorzième comte d'Angoulême, (1181. ― Vers 1192; mort avant 1218), père
d'Isabelle, la comtesse-reine.
** L'Art de vérifier les
dates, Tom. II, pag. 380 et 382, et divers historiens signalent les ravages
faits par la guerre, dans ces contrées, pendant les années 1176 et 1178.
*** Peut-être faudrait-il
lire G. de Barret.
― 224 ―
Robberti et usque ad aquam Trasti, sibi inde retinens
agreriam scilicet nonam partem terre culte, supra viam de la Ferreira. Hoc
fecit F. (Fulcaudus), de consilio et assensu Willelmi Rasa ad cujus dominium
feodum istud pertinebat. Uterque etiam hoc donum in ecclesia de Muraus fecit,
et super altare ibidem donum obtulit. Deinde Ademarus Fulcaudi nominati filius
predictam donationem concessit, de consilio jam dicti Willelmi Rasa qui
Beanensi ecclesie donaverat, quicquid ipsa in terra predicti Ademari sibi
posset adquirere. * Prima donatio facta est in presentia domni Wi.
(Guillelmi) Bean[iensis] abbatis, videntibus et audientibus Helia de
Monteguidone, Gi. Engaubert, Mainardo de Tauueirac, Ar. Ricardo. Secunda
donatio facta est apud Margniacum ante domum Rob[erti] de Margniaco, in manu W.
(Willelmi) Rasa, videntibus et audientibus, P. priore de Archiaco, et Helia de
Monteguid[one], Robberto de Margniaco. Tercia donatio facta est in ecclesia
Bean[iensis] super altare sancti Stephani in presentia domni B. Bean[iensis]
abbatis, videntibus Helia de Monteguidone priore Bean[iensis], Rai[mundo]
cellerario, Ra[mnulfo] de Fonte, Ugone, Fulcherio, Bertrando, W. (Willelmo)
Grimoardo, Petro Alexandro, W. (Willelmo) de Novovico, monachis.
(DE PODIO DAO ― PUY DE DO.)
1083. ― 1098. ― 28 Décembre.
Posteris nostris dimittimus in scriptum ut prevideant
placitum quod fecit Mainardus de Ciresio cum Mainardo nepote suo de Laslandes
que sunt in capite de Las Brugaudes usque ad fontem de Dao et usque ad nauues
silve Cantiliacensis, et usque ad Arberterias, et usque ad caput silve Raulfi
(Ramnulfi) de Born. Et accepit Mainardus a Mainardo avunculo suo quia
auctorizavit, octo quarteria de vineis in borderia Belenger. Istud donum
fecerunt Mainardus et nepos suus Deo et sancto prothomartyri Stephano in
presentia domni Gislemundi abbatis, vidente et audiente Arnaudo priore, et
Iterio monacho, et Eldrado de Luc, et Androne Saborel. Sicut supra scripsimus
ambo auctorizaverunt totas landas in die festivitatis Innocentium. Qui a loco
sancti Stephani abstulerit, maledictus et anathematizatus sit. Amen.
* Il y a ici deux lignes et
demie qui ont été grattées et totalement effacces.
― 225 ―
(CARTA BERTRANDI DE MONTELEONE.)
Vers 1213. ― Le lundi de Pâques.
Ego Bertrandus de Monteleone notum fieri volo tam
presentibus quam futuris, quod cum corpus ecclesie Beanensis a genere meo de
dono habuisset et in pace obtinuisset, ut nunquam in castello Montisleonis
pedagium darent monachi in corpore abbatie habitantes, ego huic dono facto a
genere meo superaugeo ut nunquam de cetero monachi Beanenses, nec homo aut
mulier de familia eorum sive in corpore abbatie sive extra in menbris ejus
monachi sint habitantes, ullo modo pedagium reddant, nec vendam, in castello
Montisleonis nec in omni castellania ipsius. Hoc donum feci ego Bertrandus
crastina die post sanctum Pascha apud Montemleonem in aula mea, dum ad sanctum
Jacobum iter arriperem, presente domno Bertrando abbate, et Willelmo filio meo,
et Helia Rudel, videntibus et audientibus magistro Willelmo archipresbytero de
Monte Andronis, Petro Viger priore de Aulagnola, Priore de Bosco Bertaut,
Willelmo Achart, Fulcaudo Stephano, Fulcaudo Airaudo, Gardrado Stephano,
militibus, et pluribus aliis. Hoc idem donum feci ego Bertrandus ipso anno apud
Beaniam secunda die post festum Revelationis beati Stephani, et auctorizavi in
pleno capitulo, presente domno Bertrando abbate, et Raimundo priore Bean[iensi]
et Petro priore de Archiaco, et Willelmo de Durfort priore de Podio Mangor, et
Willelmo Bermont priore de Artenac, et Petro Viger priore de Aulagnola, et
Petro Gombaut priore sancti Cirici, Helia de Rupe, Willelmo Gauter, Ugone,
Ramnulfo de Fonte, Bertrando, et aliis pluribus monachis. Ut autem hoc donum
vires in perpetuum obtineat, et ne possit aliqua questio suscitari, paginam
presentem hoc signe ┼, manu nostra facto roboramus*.
PLACITUM DE VALAS.
1191. ― 9 Avril.
Guillelmus Dei gratia Beanensis abbas omnibus hanc
cartulam inspi-
* Cette charte est d'une
magnifique écriture du commencement du XIIIe siècle, et la croix
tracée grossièrement parait de main originale.
― 226 ―
cientibus salutem. Quoniam ea que ab hominibus statuantur
et etiam ordine judiciario effectui mancipantur, plerumque solent oblivionis
rubigine denigrari, iccirco ne cadat a memoria quod a nobis statuitur, scripto
volumus commendari. Notum sit itaque tam presentibus quam futuris quod cum
inter Rotbertum priorem de Valas et Heliam Grimoardi exorta esset controversia,
tandem hoc modo in concordiam redierunt, quod videlicet nominatus Prior illi
parti agrerie quam ecclesia de Valas habebat in Gaagneria, jamdicti Helie,
renuntiavit. Ipse quoque Helias Grimo[ardi] quicquid in saltibus aut in vineis
ecclesie de Valas requirebat, renuntiavit, et sopita omni querela in pacis
tranquillitate possidendum concessit. Factum fuit hoc apud Valas in presentia
nostra Vto (Quinto) Ydus Aprilis, anno ab incarnatione Domini M°.C°. nonagesimo
primo, videntibus et audientibus Ugone*.
(REDDITUS IN TERRA DE CHAMPLONC.)
Hi sunt redditus quos habet ecclesia Beanie in terra sua
de Champlonc, videlicet agreria, oblia, engrunagna, galline, ova, casei, tres
denarii pro prandio Prepositi in die qua levat agreriam, rectum et districtum,
et questa pro communi necessitate terre, et tres emine avene pro questa**.
(DONUM WILLELMI VICARII.)
1219. ― 27 Mars.
Noverint tam presentes quam futuri quod Willelmus Vicarius
donavit Deo et ecclesie sancti Stephani Beanie VIII D. (denarios) censuales in
Nathale Domini, annis singulis reddendos, super mainium suum, cum IIII alios D.
(denarios) super idem mainium ab antiquo haberet eadem ecclesia, dedit etiam II
solidos de questa, singulis annis in festo sancti Michaelis reddendos. Factum fuit hoc donum anno Domini
M°.CC°.XIX°, VI° Kal. Aprilis, apud Beaniam.
* Le nom des autres témoins
manque à l'original, et un espace de trois lignes est resté en blanc, destiné
sans doute à les recevoir.
** Les chartes DXXXIV et DXXXV sont d'une jolie
écriture du commencement du XIIIe siècle, et d'une encre très-noire;
la charte DXXXVI est d'une encre très-blanche, mais à peu
près contemporaine des précédentes.
― 227 ―
A MONTCHAUDE.
1213. ― 4 Septembre.
Noverint tam presentes quam futuri quod Helias Mainardus
dum adhuc sanus atque incolumis et integre memorie esset, de consilio et
voluntate domne Alaidis neptis sue et Ulrici de sancto Paulo mariti ejusdem,
pro salute anime sue et parentum suorum, dedit Deo et ecclesie sancti
prothomartyris Stephani Beanie, vineas et vineta et terram que ab eisdem vineis
interjectu cujusdam vie separatur, que omnia in Montis Cauzii parrochia sunt,
dominium, usagium, et consuetudines, sine ullo retinaculo in perpetuum
concessit, et IIIIor D. (denarios) de prato et de terra que est
juxta pratum mainii de Valle Securi, et II. D. (duos denarios) apud Armellos in
Revelatione beati prothomartyris Stephani annuatim reddendos. Ipse siquidem
Helias quicquid juris habebat juxta mainium Panis Cocti quod est proprium beati
Stephani et omne in ipso mainio integre et absolute dedit. In mainio Petri de
Fonte quod est juxta Podium Regale, et est proprium sancti Stephani, pater
prefati Helie plurimas violentias fecerat, et consuetudines in eodem mainio
injuste levaverat, predictus Helias cum omni integritate quiptavit, et si quid
juris ibidem habebat totum Bean[iensi] ecclesie dedit. Preterea nominatus
Helias et Ulricus supradicte neptis sue maritus de consilio et voluntate jam
dicte domne, et Drogonis de Monteauserio in terram que est inter Bean[iensis]
ecclesie stagnum, et veterem rogum, alveum ad deducendam aquam in usus
molendini, sine exactione et omni servitio super altare sancti Stephani
dederunt, et ipse Drogo in cujus feodo ipsa terra existit, primus super eodem
altare cum flabello palme obtulit, et absolute concessit. Insuper memoratus
Helias quandam terram quam pater ejus emerat tribus solidis, et Geraldus
Minudellus ab ipso habebat, et quoddam carterium alterius terre quod vocatur Au
Genestar conventui Beanie dedit sub tali conditione, ut post mortem ejus
conventus pro eo anniversarium annuatim faciat, et redditus hujus terre idem
conventus eodem die ad refectionem habeat. Hoc donum factum est II (secundo)
Nonas Septembris proxima IIII (quarta) feria ante Nativitatem beate Marie,
super altare sancti Stephani, in monasterio Beanie, anno domini M°.CC°.XIII°,
domno Bertrando Bean[iensi] abbate, toto conventu presente, B. priore, s.
(sacerdote?), R. de Fonte priore de Condeo, M. priore de la Garda, Willelmo de
Durfort, ma-
― 228 ―
gistro A., Minud[is], Helia de la Ribeira, M. Atho, W°
Seral, Aimone, A. de Vilars, R. de Chaunac, A. Letg[arii] monachis, A.
Dabellensc, B. Fulcherii, Begone, W. Mainardi, R. Fulch[erii] infantibus,
Drogone de Monteauserio, R. Rod, F. de Aluiniaco, W° de Chantiliaco, Ausandra,
militibus, A. de Podio Chabru, Samarone, W° de Chardes, A. Osanna coquo, W°
Gardradi Beanie donatis. Eodem die apud Montemauserium predicta domina
Alaid[is], neptis jam dicti Helie supradictum donum et omnia que continentur in
hac scedula dedit, et concessit, et cum sirotega magistri Wi de
Lopsaut qui ibi presens aderat Bertrandum priorem investivit, videntibus et
audientibus M. priore de la Garda, Hel. de la Ribeira, A. de Ramafort,
mo[nachis], Drogone, Hel[ia] Mainardi, Ulrico ejusdem domine marito, R. Rod, R.
de Chantiliaco, militibus, A. de Podio Chabru, W° de Chardes, A. Osanna, Beanie
donatis, et multis aliis ibidem presentibus.
(DONUM ILDUINI, SEU ALDUINI, DE BERBEZILLO,
FILII ITERII DE BERBEZILLO,
ET GUITBERGAE*).
Vers 1083. ― 1098.
Posteris nostris ne tradatur oblivioni sed perpetuo in
memoria habeatur, hoc scriptum tradimus. Quoniam Ilduinus, filius Iterii de
Berbezil, pro anima sua et patris et matris sue dedit Deo et sancto
prothomartyri Stephano de Beania, et monachis ibidem Deo servientibus ut
quidquid necessarium ex suo honore emere vellent, sine pedagio ad suum
monasterium deferre liceret. S. Bernardi Bos, S. Odorrici de Ciresio, S. Petri
telonearii. Qui a loco voluerit auferre, anathema sit. Amen.
(CONCORDIA CIRCA MAINIUM RAMNULFI DE JULAC).
1214.
Presentibus et futuris pateat omnibus Arnaldum de Vilars
seipsum et totam suam terram que ex parte matris sue eidem contingebat Deo et
sancto
* Rapprocher cette donation
de la Charte CCCLXV; Bernardus Bos de celle-ci, doit être
le même que Bernardo Bosone de celle-là.
―
229 ―
prothomartyri
Stephano de Beania dedisse, et postea monachalem abitum (sic) in eadem ecclesia
suscepisse. Processu vero temporis Petrus Berno, Willelmus Ademari, Petrus
Ademari, fratres predicti Arnaldi, Bean[iensi] ecclesie terram prefatam
contradixerunt, sed tandem in concordiam tali conditione venerunt, quod mainium
Ramnulfi de Julac cum ejusdem mansionario perpetuo jure Bean[iensi] ecclesie
dederunt, ita quod singulis annis in festo sancti Petri ad Vincula, ejusdem
mainii mansionarius V. (quinque) solidos Bean[iensi] ecclesie persolvat, et per
se vel per nuntium abbati Bean[iensi] deferat. Si forte de predicto
mainio nominatum censum Bean[iensis] ecclesia recuperare non potuerit, super
universam terram quam habent a la Guarda vel in parrochia, fratres predicti
Arn[aldi] posuerunt, quod donum, in se, et in heredibus suis successoribus
immune* servari et ab omni inquietudine defendi promiserunt et domnum Bertrandum**
abbatem cum sirotegis Helie Rigaldi Chaitivel investierunt, Hugone preposito de
Podio Chabru, W° (Guillelmo) de Durfort, Helia de la Ribeira, et toto ecclesie
Bean[iensis] conventu ibidem presentibus et audientibus. Factum est autem hoc anno Domini M°.CC°.XIIII°,
apud Beaniam in claustro novo, videntibus et audientibus Helia archipresbytero
de Archiaco, Rigaldo Vig[erio]. I. de Barreto, infante, Ausandro, P. Wi,
P. Johannis, A. de Podio Chabru, Samarone, W de Chardes, Helia de Monte Gauzio,
A. Osanna donatis ecclesie Bean[iensis], et aliis quam plurimis.
(CONCORDIA INTER BEANIENSEM ECCLESIAM ET PETRUM REGEM
DE BARRETO).
1215.
Notum sit omnibus quod cum olim controversia esset inter
Bean[iensem]***
* Il manque un jambage à ce
mot, dans le Ms original; il devrait y en avoir onze au lieu de dix; en sorte
qu'on est tenté de lire minime, comme l'a fait la copie du XVIIe
siècle. Le contexte doit servir à faire éviter un véritable contre-sens, et
malgré un jambage de moins, nous ne doutons pas qu'il ne faille lire ici
immune.
** La copie du XVIIe
siècle a écrit Bernardum, Les cinq derniers feuillets du Cartulaire de Baigne,
détachés du volume, n'avaient pas encore été retrouvés (ils ne l'ont été qu'au
22 octobre 1865), que déjà nous soupçonnions là quelque grave erreur. Bertrand,
abbé de Baigne, signe un acte daté du 4 septembre 1213 (Ch. DXXXVII.);
Pierre, abbé de Baigne, fait un autre acte daté du 8 février 1219 (Ch. DXLII); il restait donc bien peu de temps pour placer entre
les deux ce Bernard, mentionné une seule fois dans la copie. La trouvaille
inespérée des cinq derniers folios du Cartulaire est venu nous montrer une fois
de plus, l'avantage inappréciable de travailler d'après les documents originaux.
Le Ms original porte en toutes lettres Bertrandum.
*** Les chartes les plus
anciennes donnent souvent en toutes lettres l'adjectif Beaniensis.
― 230 ―
ecclesiam et Petrum Regem de Barreto et ejus patrem, super
batllia (ballia) quam ipse P. Rex habet ab ecclesia Bean[iensi], et Odone
Rotlant et Helia de Campania, et Iterio Seuuani, talis compositio intervenit,
quod ubicumque sit, ecclesia Bean[iensis] capit duas partes in blado et vino,
et P. Rex capit tertiam pro feodo suo, excepta terra de Fonte Rotberti, in qua
P. Rex capiet milium quando ibi erit, excepto canabo et lino quod ecclesia
Bean[iensis] ad petitionem ipsius dedit uxori sue. In tota ballia predicta
capit ecclesia Bean[iensis] quartam partem, et sextam decimam. Quando tempus
messis advenerit, P. Rex Bean[iensi] ecclesie innotescet, ut ad colligendas
aggrerias et parciendas, nuntium suum mittat. Pro fidelitate autem Bean[iensi]
ecclesie conservanda, P. Rex et filius ejus, sponte sua, super sanctum
Evangelium prestitit juramentum, et sic promisit in heredibus suis, anno Domini
M°.CC°.XIII°. Facta fuit hec compositio apud Beaniam in claustro, in presentia
domni Bertrandi abbatis, videntibus et audientibus B. priore Beanie, et toto
ejusdem conventu, et Ulrico de sancto Paulo, W° Arnaldi de Dauues, et filio
ejus W° (Willelmo), A. Johannis de Guimps, et A. Faber de Barreto, Iterio
Senioret, I. Arn[audi], I. de Marniaco, W° Briant, et aliis quam plurimis.
(CARTA PETRI VIGERII DE ALBATERRA.)
1215. ― 7 Novembre.
Petrus Viger[ius] de Alba terra, filius Petri Vigerii,
omnibus has litteras inspecturis, salutem. Noveritis universi, quod ego
considerata pia devotione quam predecessores mei habuerunt erga domum et
ecclesiam de Podiomangor, dono, et concedo quicquid juris et dominii habebam in
Riberria de Chanaor, que dicitur ad Populos(?), que clauditur fossatis, in
tribus lateribus, et in quarto clauditur Drona. Confirmavi etiam et innovavi
dicte ecclesie et ejus Prioribus in perpetuum, consuetudinem quam cum
predecessoribus meis dicitur habuisse ipsa ecclesia, scilicet ut Prioribus suis
(Ch. I.
IV. X. XVI. XVIII. etc.). Dans les dernières chartes, qui datent la
plupart de la première moitié du XIIIe siècle, on remarquera que le
Ms original emploie fréquemment l'adjectif Beanensis, au lieu de Beaniensis,
toutes les fois qu'il écrit ce mot intégralement. (Voyez Ch. DXXXIII,
DXLIV, DXLVIII, DXLIX.).
Le plus souvent, il se contente d'écrire en abrégé, Bean., avec le signe de
l'abréviation. Afin de respecter cette orthographe, nous avons placé entre crochets
la finale de ce mot, toutes les fois que le Ms, dans ces dernières chartes, ne
la donne pas in extenso.
― 231 ―
libere liceat omni tempore, me, vel heredibus meis non
requisitis, omnibus modis quibus poterit possessiones et redditus in feodis
meis adquirere, salvo jure meo et successorum meorum in antiquis redditibus, et
justis serviciis. Addo etiam ut si consuetudo ista aliquando fuerit male
servata, aut forte minus certa, ex isto facto meo, et confirmatione mea firmum
et certum sumat inicium, et de cetero perpetuis temporibus observetur. Actum
fuit hoc in ecclesia beati Jacobi de Albaterra, sabbato infra Octab[as] Omnium
Sanctorum, tempore quo celebrabatur Romanum concilium*. Hujus rei testes sunt
P. archipresbyter de Pillac, It[erius] de Goz, Bernardus, canonici
Albaterrenses, Wus Gauterii prior de Podiomangor, cujus cura et
studio factum est hoc, Raymundus monachus, M. (Mainardus) prior de la Garda, Wus
Iterii, Helias Iterii, Wus de Sorben, clerici, Helias Dabellencs,
Helias Rotberti, Bertrandus de Durfort, laici, et multi alii.
(DONUM ALEXANDRI MILITIS DE ARCHIACO, ET ASSEINI
FRATRIS EJUS**.)
1219. ― 8 Février.
Noverint tam presentes quam futuri quod Alexander miles de
Archiaco Bofilii filius quando in partes Iherosolimitanas proficisci paravit
pro salute anime sue et generis sui donavit Deo et ecclesie beati Stephani
Beanie de consensu et voluntate fratris sui Asseini primogeniti totam decimam
quam ipse habebat juxta Briam in parrochiis sancte Eugenie, et de Guimsio, et
sancti Cirici, et quicquid juris in eadem decima habebat, et hominium, et
acaptamentum quod W. Pelliparus de Bria ei facere debebat qui pro eo in eadem
decima decimarius erat. Dedit etiam eminam frumenti censualem et XII D.
(denarios) censuales quos ipse W. singulis annis reddere consuevit. Insuper
predicti duos (sic) fratres scilicet Alexander et Asseinus donaverunt suam
partem agrerie et quicquid juris habebant Auchapdo in terra que est ad fontem
Audoini in qua cum ecclesia Bean[iensi] participa-
* Le quatrième concile de
Latran, douzième concile général, se tint sous Innocent III, depuis le 11
novembre 1215, jusqu'au 30 du même mois. Il s'y trouva 412 évêques, et 800 tant
abbés que prieurs et envoyés des princes. Les canons de ce concile furent au
nombre de 70. ― Le samedi dans l'octave de la Toussaint tombant cette
année-là le 7 novembre, le concile devait commencer, à Rome, trois jours après.
** Cette charte est d'une
très-belle et grande écriture qui indique le commencement du XIIIe
siècle.
― 232 ―
bantur. Donaverunt etiam quicquid juris habebant in alia
que prope eundem fontem sita est, super quam W. Testaud miles eis vim
inferebat. Acta sunt hec apud Archiacum in claustro sancti Petri ante capitulum
anno gratie millesimo ducentesimo nono decimo, VI° idus Febr[uarii], luna XXa,
feria VIa, indictione VII, in presentia domni P. abbatis
Bean[iensis], qui predictis duobus militibus Alexandro et Asseino beneficium
ecclesie Bean[iensis] ibidem donavit et concessit, et eos in fratres et in
monachos suscepit. Hujus rei testes sunt ipse domnus Abbas, et B. prior Beanie,
W. prior de Artenaco, W. prior sancti Macrini, P. de Podio regali, et Raimundus
monachi Bean[ienses], et W. Rigaud[us] presbyter, W. Eps * clericus de
Archiaco, Samuel Vicarius, Raimundus de Valle Bruna milites, P. de Barreto, W.
Allauueus, Ar. de Guingua, Johannes de Palenis, et I. filius ejus, Ar. sapiens,
Fulcaudus de Labarra, W. Pelliparus, Ar. Esclavios, et alii quam plures. Ut
autem presens cartula robur in perpetuum obtineat placuit sigillis Helie
archipresbyteri de Archiaco, domne Ylarie de Archiaco, et Samuelis Vicarii
militis eandem cartulam roborari.
(DONUM S. SEVERINI DE PANANCELLES.)
1225. ― 6 Août.
P.** (Vigerii?) miles de Albaterra omnibus has litteras
inspecturis, salutem in domino. Noverint universi presentes et futuri presentem
paginam inspecturi, quod cum ego traxissem in causam Heliam de la Ribeira
priorem sancti Severini super venda carnium sancti Severini, et super quibusdam
terris que erant de feodo meo, et super quadam summa pecunie, terre vero
supradicte dicuntur in vulgari, Lo Champs Vigeirals, terra de Cruce, terra de
la Cumba, et quedam alie, ad preces R. venerabilis abbatis Beanie et sociorum
ejus, omnes istas actiones et omnem querimoniam quamcumque habebam contra Priorem
et contra Prioratum sancti Severini, in perpetuum remisi et quiptavi, et si
quid juris in rebus predictis habebam dedi in helemosinam Deo, et sancto
Stephano, et Prioratui sancti Severini in perpetue sine reclamatione qualibet
possidendum. Exceptis duodecim bois-
* On dirait qu'il faut lire
episcopus: Guillaume Lévêque, clerc d'Archiac.
** Le parchemin a une
déchirure qui ne permet pas d'affirmer la lecture Petrus Vigerii, La charte DXLI la rend seulement très-vraisemblable.
― 233 ―
sellis frumenti quos prior debet Helie de Montez et
Leggerio de la Vernia censualiter, quos idem Helias et Leggerius habent de me
feodaliter, super quibus condictum fuit quod si ego empararem feodum illud
propter aliquod forifactum vassallorum meorum, non empararem prefatos
boissellos, nisi totum aliud feodum empararem, et si forte mihi redderet dictus
prior prefatum firumentum, promisi ei facere garentiam. Preterea dedi et
concessi prioratui sancti Severini quod me ignorante et non requisito, possit
prior ejusdem loci in feodo meo conquestas facere, et terras acquirere, vel
possessiones, salvo juste jure meo, sine exactione qualibet, et sine esplec,
quod ego promisi me et heredes meos in rebus a priore acquisitis, de cetero
aliquid non petituros. Ut autem hec quiptatio et donatio ista rata permaneat,
et stabilis in posterum perseveret, hanc cartulam sigillo domini A. (Aimerici*)
abbatis Albaterensis, et sigillo meo, Helie de la Ribeira priori sancti
Severini dedi et concessi. Actum apud Chalesium in festo transfigurationis
Domini, anno verbi incarnati M°.CC°.XX°.V°. presentibus et videntibus et
audientibus domno R. abbate de Beania, A. priore de Chalesio et sociis suis, B.
priore de Beania, W° priore de Podio Mangore, W° priore de Passirac, P. de
sancto Mariano, monachis Beanie, P. Vidal, capellano de Chal[esio], magistro I.
Bereng[ario], magistro B. Pinpel, can[onicis] albateren[sibus], Helia Armanno,
can[onico] Xanctonensi, O. de Chal[esio] nobili viro. Armant de Mal Iazer,
Helia de Chalac, R. de Durfort, Hugo de Rochafort, R. de Rochafort militibus,
Arn. de Podio Chabru, R. Pictavin[o] donatis Beanie, W° Fulcaudi, Matheo, W°
Raimundi, capellano sancti Aquilini, Bernardo Hel[ie] burgensi de Albaterra, et
multis aliis.
(FEODA QUAE HABET P. BORRELLI, VALLETUS DE CONDEON,
AB ABBATE BEANIENSI).
Est quod P. Borrelli Valletus de Condeon habet feodum ab
Abbate et ecclesia Beanensi, domos scilicet et solaria que possidet in
cimiterio de Condeon, excepto quodam appendicio quod tenet a Priore ejusdem
loci. Preterea habet et possidet, in feodum, molendinum, prata, nemora, et
terras a molendino superius in parrochia de Bernolio, a dicte abbate et
ecclesia Beanen[si] et Mainium Fourel, quod est in eadem parrochia, et
mainamentum Ar. Potier quod est in parrochia de Chaliac. Insuper habet in
feodum dictus P. a dicte abbate illud quod habet et recipit in pedagio sancti
Cipriani
* Voir Gall. Chr. II. col. 1488.
―
234 ―
ad festum
ecclesie in nundinis, et domum sancti Felicis quam Iorna miles tenet in burgo
ejusdem, et terras quas habet in eadem parrochia, ad domum Ous Bruezt, et
mainamentum quod Hel[ias] Reginaldi tenet in parrochia sancti Laurentii.
CONCORDIA INTER PRIOREM ET CAPELLANUM DE PASSIRAC*.
1109. ― 1121.
Posteritati nostre notificamus quod Petrus Rigaudi tunc
temporis prior de Passirac, et Ademarus ipsius ecclesie capellanus, talem inter
se recordacionem habuerunt de bonis ecclesie de Passirac coram Guillelmo
archipresbytero Chalesii. Quod, prout antiquitus institutum fuit, habebit capellanus
singulis diebus unum denarium si obvenerit et babtisterium ad succurrendum, et
in alio babtisterio quod factum fuerit quatuor festis, scilicet festo Pasche,
Pentecosten, Omnium Sanctorum et Epiphanie medietatem, et mulieres jacentes, et
nupcias et omnes penitentias, et in Nativitate Domini sex nummos pro
Capellania, et in Pascha quatuor, et in festo sancti Petri ad vincula, duos, et
in festivitate Omnium Sanctorum, duos, defunctorum, et anniversariorum atque
peregrinorum medietatem, et terciam partem panis, et candelarum, et unum
denarium obliarum. Omnia vero alia quocumque modo evenerint, monacho erunt et
successoribus ejus. Hujus rei testes sunt Seguinus prior de Podio Mangor, et
Iterius Assainus, Wus (Willelmus) deu Chai, Rapn[ulfus] de Brocac, Petrus
Brunet, Rampnulfus de Aluiniac, Geraldus Audoini, et Constantinus Geraldi.
(CARTA PETRI SANTONENSIS EPISCOPI DE SERVITIIS
ECCLESIAE DE FONTANIS.)
1247. ― 15 Juin.
Petrus Dei gratia Xantonensis episcopus universis
presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod cum questio
verteretur inter Bernardum David rectorem prioratus de Fontanis ex una parte,
et Petrum
* Voyez la Charte CCXI.
― 235 ―
Mazconem capellanum ejusdem loci ex altera super jure de
debitis serviciis ecclesie de Fontanis et quicquid et quantum Prior et
Capellanus ejusdem loci debent percipere et habere et quam partem uterque eorum
in redditibus et proventibus ejusdem ecclesie et quicquid alter alteri nobisque
etiam et prelatis suis et ecclesie Xantonensi tenentur facere de premissis,
tandem post multas altercaciones dicti Bernardus et Petrus promiserunt coram
nobis se stare super premissis recordacioni, B. capellani de Leovilla et
Seguino Pic capellani sancti Hilarii de Bosco, et Arnaldi de Leovilla prioris
de Barret, et B. Papaloni prioris de Petraffont et magistri Rampn[ulfi] de
Chaunac monachorum Bean[iensium]. Qui recordaverunt et dixerunt per juram[enta]
sua quod supradicti prior et capellanus universa bona, oblationes, helemosinas,
tam rendales quam alias terras, et alla ad eandem ecclesiam devenientia debent
communiter percipere et habere ea inter se per medium dividenda, exceptis
scriptis decedentium legatis ecclesie et oblacionibus in quadragesima
confitencium et oblacionibus factis in baptismis et oblacionibus infirmorum
scilicet in percursu ecclesie et unico denario si solus in die offeratur ad
missam capellani que omnia capellanus debet percipere in avantagium et habere,
exceptis oblacionibus baptismorum in vigilia Pasche et Pentecostes que per
medium debent dividi inter eos. Et est sciendum quod in dictis oblationibus XL°
(Quadragesime) prior debet annis singulis percipere tres solidos et habere.
Debet etiam dictus prior percipere et habere in avantagium unam vineam que vinea
de Unidario vulgariter nuncupatur, et unam peciam terre sitam prope domum
Leprosorum, quam solebat tenere Helias Ricardi et Maynile quod vocatur Labrozca
prioris cum pertinentiis suis que movent de Helia Vigerii militis. Ad omnia
vero servitia et debita que dicta ecclesia nobis et aliis prelatis et ecclesie
Xantonensi tenetur facere et ad expensas nuncii euntis apud Xantonas pro oleo
et chrismate et ad expensas capellani quas facit eundo pedes et reddeundo ad
sinodum quilibet eorum tcnetur ponere in omnibus et per omnia medium, hoc salvo
quod capellanus debet ire ad convocationem prelatorum et facere moniciones et
citaciones ad expensas suas ea vero que in festis annalibus et aliis diebus
dominicis ecclesie pro compaio conferuntur de communi oblatione et de consensu
utriusque debent solvi, et nihil alter sine alio de dictis oblacionibus debet
dare. Die vero qualibet celebrata missa debent dividi oblationes per medium
inter eos, et unusquisque debet percipere partem suatn in continenti. Singulis vero diebus capellanus
debet celebrare primam missam exceptis sex festis annalibus in quibus dictus
Prior tenetur majorem missam celebrare et ea que pertinent ad capellaniam tam
in vigiliar ad vesperas quam in festo in omnibus exercere, videlicet in Na-
―
236 ―
t[ivitate]
Domini, in Pascha, in festo Pent[ecostes], in Assumptione beate Marie, in festo
Omnium Sanctorum, et in festo sancti Martini. Prior debet esse presbyter vel
saltem debet habere qui in ordine sacerdotii deserviat pro eodem in ecclesia
supradicta. Predictus vero capellanus tenetur perpetue annis singulis reddere
dicto Priori pro maynili suo veteri in festo sancti Martini sex den[arios]
censuales. Si vero contigerit Priorem recedere a Prioratu vel capellanum a
parrochia unus debet ab alio licenciam habere et oblaciones usque ad tres dies
provenientes inter se dividant ac si essent presentes, elapsis tribus diebus
ille qui presens fuerit recipiet in integrum oblationes mortuorum et
septennariorum et anniversariorum exceptis luminaribus mortuorum que debent
dividi per medium inter ipsos. Ne vero super premissis de cetero possit oriri
questio ad instantem supplicationem parcium sigillum nostrum presentibus
litteris apponi fecimus in testimonium veritatis. Actum et datum apud Bean[iam]
die sabbati post festum beati Barnabe apostoli anno Domini M°.CC°..XL°.
septimo.
(DONUM
WILLELMI TESTAUDI MILITIS DE BOTAVILLA.)
1219.
Ego W.
Testaudi miles de Botavilla, scilicet filius Rigaudi de Botavilla, notum facio
universis tam presentibus quam futuris, quod pro salute anime mee parentumque
meorum dedi Deo et ecclesie beati prothomartyris Stephani Bean[iensis] terram
de Chapdon, juxta Fontem Audoini, et omne jus et dominium, quod ibi habebam vel
habere debebam. Hanc vero donationem et helemosinam feci de dicta terra
ecclesie Bean[iensi] in presentia domni Gaufridi venerabilis archidiaconi
Xancton[ensis], videntibus et astanlibus, nobili viro domino W° (Willelmo) de
Archiaco domino de Ioenziaco, Helia archipresbytero de Archiaco, Ramnulpho
Vigerii, et W° Arra militibus, R. de Fonte priore de Condeom, P. de Podio
Regali, monacho Bean[iensi], et aliis multis. Ad majorem vero firmitatem hanc
cartulam sigillo domini archidiaconi Xanct[onensis] feci sigillari, et eidem
apposui sigillum meum. Actum vero fuit hoc anno verbi incarnati M°.CC°.XIX°.
Epacta III, Indictione septima.
(DE DENARIIS QUAE DEBENT ARNAUDUS FABER ET ITERIUS
MAINARDI).
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod
Arnaudus Faber
― 237 ―
homo noster et mansionarius cimiterii de Barreto, pro
salute anime sue et totius generis sui dedit et concessit ecclesie Beanen[si]
sex denarios censuales in terram quam in alodium habebat juxta burgum de
Barreto et quam porcionariam habet cum Iterio Mainardi. Qui Iterius similiter alios sex denarios reddere
nobis pro porcione sua tenetur. Sex etiam sulcos terre quos habet dictus
Arn[audus] apud La Borgada, nobis sub censu predictorum denariorum nichilominus
assignavit.
De parrochia sancti Mauricii de Tavernoles de terra que
vocatur Podium redduntur circa festivitatem beati Bibiani servitoribus
Beanensis ecclesie in unoquoque anno, XV panes, et minor illorum precii unius
oboli. Et VII galli in uno anno, et in alio VIII, et quinquaginta ova, et III
denarii. Ad Nativitatem Domini de parrochia sancti Petri de Nualac, de terra
illa que vocatur Cluseus IIIes solidi et IIos capones. De parrochia
sancti Martini de Moenx de Lascures, IIIes D. (denarii). In
parrochia sancte Leuerine de Cruc, IIIIor D. (denarios). In
parrochia sancti Martini de Artenac, de Cusac, XII D. denarios et IIIIor
capones. De Trelat, borderia Fulcaudi Achelmi XII denarios et IIIIor
capones. De borderia Mainardi Guilelmi XII denarios et IIIIor
capones. Borderia Guilelmi de Couz, VI denarios. Terra Ialardeus IIIIor
denarios. Terra Larivates IIIIor denarios. Borderia Amblardi
Travers, X denarios. Borderia Adigra Ganniera, IIIIor denarios. T.
(terra) Arnaudi Fulcaudi de Podio Umberti V denarios. A. Garach, B. (borderia)
Gumberga alegra, X denarios. Terra Brunenca que est juxta Archiacum II solidos
et VIII denarios. Terra que est sub Castello Archiacensi vinata burx sancti
Stephani IIII solidos et I denarium. Terra Frumentinorum VIII denarios. T.
(terra) Mainii de Peira bruna que est a Gaifer VIII denarios et I cap[o]. In P.
(parrochia) sancti Palladii terra Amblar de G. (Gaifer?) que est super fontem
Audrut, XII denarios. In P. (parrochia) sancti Fortun[ati], Corsac, XVI
denarios. In P. (parrochia) sancti Petri de Tauzac, XIII denarios. In hac eadem
parrochia ultra ecclesiam XIII denarios. In Pasc[hate] in P. (parrochia) sancte
Leuerine a Cruc IIII denarios. In P. (parrochia) sancti Martini de Arthenac, a
Trelac, Fulcaldus Achelmi VI denarios pro agno. De quodam
―
238 ―
ter(?)
borderiam juxta fontem Aldrut IIIIor denarios. T. (terra) de
Gaifer VI solidos. ― De molendino Blauuille C anguilles, XXX quarum
pouiars, alie cors*.
BULLA
GREGORII PAPAE IX PRO MONASTERIO BEANIENSI**.
1232.
― 1er avril.
Gregorius
episcopus servus servorum Dei dilectis filiis Abbati monasterii Beaniensis et
fratribus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis in predicto
monasterio, prout postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri ut
et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat et utilitas postulata vires
indubitanter assumat, ea propter, dilecti in domino filii, vestris justis
postulationibus clementer annuimus et monasterium Beaniense in quo divine estis
obsequio mancipati ad exemplar felicis recordationis Alexandri pape***
predecessoris nostri sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et
presentis scripti privilegie communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo
monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco
institutus esse dignoscitur perpetuas ibidem temporibus inviolabiliter
observetur. Preterea quascumque possessiones quecumque bona idem monasterium in
presentiarium juste ac canonice possidet aut in futurum concessione pontificum
largitione regum vel principum, oblatione fidelium aut aliis justis modis
prestante Domino poterit adipisci firma vobis vestrisque sucoessoribus illibata
permaneant.
* Le dernier folio a été
coupé; peut-être n'était-il pas écrit en entier. Au recto de ce folio, qui
devait être cotté 107, il reste encore les premières lettres de onze lignes;
leur contenu parait perdu à tout jamais, puisque dès le temps où fut fait la
copie, c'est-à-dire au XVIIe siècle, ce folio n'existait plus. Le
commencement de ces onze lignes est ainsi conçu: Alie cors... frumentine.... I
agnum. I... Airaudi, II... In die Pentec... enx, Arnan.... Trelat, XII...
Petrus Beneu... I D. (denarium) de la terra... Chadil Iterius Mai... ractes cum
consorti... L'écriture de cette charte parait être du milieu du XIIIe
siècle.
** Cette bulle de Grégoire
IX ne nous est connue que par la copie faite, au XVIIe siècle, par
une main bénédictine; sans nul doute, à cette époque, l'original existait
encore dans les archives de l'abbaye de Baigne.
*** Sans doute Alexandre
III, pape, du 7 septembre 1159 au 30 août 1181. Cette pièce manque au tome CC
de la Patrolog. Migne, qui contient cependant 1521 actes du Pontificat
d'Alexandre III.
― 239 ―
In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis,
ecclesiam sancti Petri de Archiaco (1*), ecclesiam sancte Marie (2*), Capellam
sancti Jeannis (3*), ecclesiam sancte Eugenie (4*), ecclesiam sancti Martini de
Artenaco (5*), ecclesiam sancti Viviani de Tauenac (6*), ecclesiam sancti
Pardulphi de Barret (7*), ecclesiam sancti Stephani (8*), ecclesiam sancte
Marie de Boisset (9*), ecclesiam sancti Petri de Amblavilla (10*), ecclesiam
sancte Marie de Halas (11*), ecclesiam sancti Germani de Lezinac (12*),
capellam sancte Marie castelli de Joenzac (13*), ecclesiam sancti Martini de
Clam (14*), ecclesiam sancti Georgii de Scubillac (15*), ecclesiam sancti
Gregorii de Ardennac (16*), ecclesiam sancti Leonardi de Gardadoeil (17*),
ecclesiam sancti Sigismondi de Claro Monte (18*), ecclesiam sancti Vincentii de
Vasseiac (19*), ecclesiam sancte Marie de Monte Guidonis (20*), ecclesiam
sancti Petri de Aula Nola (21*), ecclesiam sancti Viviani de Champont (22*),
ecclesiam sancti Laurentii de Novo Vico (23*), ecclesiam sancti Petri de
Chauuenzas (24*), ecclesiam sancti Johannis de Chantiliaco (25*), ecclesiam
sancte Marie Magdalene de Gerfolosio (26*), ecclesiam sancti Martini de Venet
(27*), ecclesiam sancte Marie de la Boareza (28*), ecclesiam sancti Eutropii de
la Garda (29*), ecclesiam sancti Mariani de Comdeon (30*), ecclesia sancti
Michaelis de Montandret (31*), ecclesiam sancti Petri de Passeirac (32*),
ecclesiam sancte Radegundis (33*), ecclesiam sancte Marie de Monte Auserii
(34*), ecclesiam sancti Nicolai de Peyrafonds (35*), ecclesiam sancti Petri de
la Garda (36*), ecclesiam sancti Martini de Fontanis (37*), ecclesiam sancti
Martini de Touuerac (38*), ecclesiam sancti Eutropii de Muraulx (39*),
ecclesiam sancti Jacobi de Masterone (40*). In Burdegalensi pago, ecclesiam
sanctorum Quirici et Julitte (41*), ecclesiam sancti Palladii (42*), ecclesiam
sancti Albini (43*). In Engolismensi episcopatu, ecclesiam sancti Andree de
Blanziaco (44*), ecclesiam sancti Romani (45*). In Petragoricensi episcopatu,
ecclesiam sancti Stephani de Podio Mangor (46*), medietatem ecclesie de Chanaor
(47*), ecclesiam sancti Pauli de Sparo (48*), ecclesiam sancti Severini de
Panancelles (49*), ecclesiam sancti Bartholomei (50*). Ad hec presenti decreto
sancimus ne quis preter consensum vestrum in burgo, cimiterio, seu mercato
vestro paroeciam vel vicariam sive hospitationem violentam contra antiquam et
rationabilem consuetudinem exigere vel recipere audeat vel alias novas et
indebitas exactiones exercere presumat, neque de novalibus vestris que propriis
manibus aut sumptibus colitis de quibus aliquis hactenus non percepit, sive de
nutrimentis animalium vestrorum quispiam a
(12*) Le manuscrit porte:
Leginac.
― 240 ―
vobis decimas exigere vel extorquere presumat. In
parrochialibus autem ecclesiis quas tenetis liceat vobis clericos eligere et
electos episcopo presentare, quibus episcopus si idonei fuerint animarum curam
committat, ut de plebis quidem cura episcopo, vobis vero de temporalibus
debeant respondere. Sane cum commune interdictum terre fuerit, liceat vobis,
clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis,
suppressa voce divina officia celebrare, dummodo causam non dederitis
interdicto. Sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus ut eorum
devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte
excommunicati vel interdicti sint aut etiam publice usurarii, nullus obsistat,
salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur.
Preterea authoritatem et dignitatem quam predecessores tui, fili Abbas,
disponendo monasterio suo et in prioratibus ordinandis et monachorum excessibus
corrigendis rationabiliter habuisse noscuntur, tibi de consueta benignitate
apostolice sedis duximus confirmandum. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum
liceat prefatum monasterium temere perturbare aut ejus possessiones auferre aut
ablatas retinere minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed illibata
omnia et integra conserventur eorum pro quorum gubematione ac sustentatione
concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva sedis apostolice authoritate et
diocesani episcopi canonica justitia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica
secularis ve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam
temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, nisi reatum suum congrua
satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui careat dignitate tanquam se
divine judicio existere de perpetrata iniquitate agnoscat et a sacratissimo
corpore ac sanguine Dei et domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat
atque in extreme examine districte subjaceat ultioni. Cunctis autem ejusdem
loci sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic
fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis
inveniant. Amen. Amen. Sic signatum.
Ego Gregorius catholice ecclesie episcopus. Cum paragraphis
hinc et inde et inferius.
Ego Johannes Sabinensis episcopus, cum paragraphis hinc et
inde, et iterum inferius.
Ego Jacobus Tusculanus episcopus cum paragraphis hinc et
inde.
In parte dextra:
Ego Thomas tituli sancte Sabine presbyter cardinalis, cum
paragraphis.
Ego Guifredus tituli sancti Marci presbyter cardinalis,
cum paragraphis.
Ego Sigeabaldus tituli S. presbyter cardinalis, cum
paragraphis.
― 241 ―
Ego Stephanus S. Marie tituli S. presbyter cardinalis, cum
paragraphis, ut supra.
In parte sinistra:
Ego Romarius S. Marie in Cosmindin* diaconus cardinalis,
cum paragraphis.
Ego Romanus S. Angeli diaconus cardinalis, cum
paragraphis.
Ego Raynaldus S. Eustachii diaconus cardinalis, cum
paragraphis, et inferius sub plica.
Datum
Reate per manum magistri archidiaconi Senensis S. R. E. cardinalis. Kal. Ap.
Indictione V. Incarnationis Dominice anno M°.CC°.XXX°.II°. Pontificatus vero
Domini Gregorii PP. IX. Anno VI°.
Sigillatum
in plumbo more Romano sub cauda sericea coloris rubri flavique.
SCS PETRVS |
SCS PAULVS |
GREGO PP |
RIVS VIIII |
et
in circula:
FAC
MECUM SIGNUM IN BONUM
* N'ayant pas sous les yeux
l'original de cette bulle de Grégoire IX, j'ai cru devoir la reproduire telle
que la donne la copie faite au XVIIe siècle. L'original devait être
ou mutilé ou difficile à lire, surtout vers la fin, et à l'article des
signatures. Les monuments contemporains nous portent à rectifier ainsi trois
signatures des cardinaux qui ont souscrit la Bulle:
Sinibaldus tituli sancti
Laurentii in Lucina,
Stephanus sanctae Mariae
trans Tiberim tituli Calixti,
Reinerus sanctae Mariae in
Cosmedin.
― 242 ―
APPENDIX
(COMMUTATIO INTER MONACHOS BEANIENSES ET SANCTI
FLORENTII SALMURENSIS DE ECCLESIA DE BONIALI.)
1083. ― 1098.
Ad noticiam posterorum ordo veritatis exigit et ratio
preteritorum litteris continuare memoriam; litteris enim commendata autemticis
certos faciunt posteros et veraces. Hac igitur consideratione, tam fidelibus
presentibus quam futuris notificare decrevimus quod gestum est inter monachos
sancti Florentii et monachos sancti Stephani Beaniensis. Habebant enim monachi
sancti Stephani ecclesiam quamdam que Bonialis nuncupatur, justa Pontem sitam.
Porro Rotbertus Pontensis, Helie filius, aecclesiam sancte Eugenie dederat
monachis sancti Florentii et capellas de Archiaco, concedentibus episcopo et
comite. Placuit tandem utrisque monachis commutationem fieri supradictarum
aecclesiarum, inquirente et concedente supradicto Rotberto et Gosberto clerico
sancte Eugenie. Sed quia monachis sancti Stephani visa est commutacio non equa
trutina ponderari, adjecit Rotbertus predictus et dedit eis culturam suam
preciosissimam, quam Archiaco habebat, et decimam vinearum et prata. Preterea
Gosbertus predictus
* Je crois devoir publier en
appendice deux chartes inédites tirées du Cartulaire, dit le Livre blanc, de
l'abbaye de saint Florent de Saumur, aujourd'hui aux archives de
Maine-et-Loire. Ces deux pièces, intéressantes du reste, pour l'histoire de
l'illustre maison des Sires de Pons, forment comme un complément de la Charte LV du Cartulaire de Baigne, et mentionnent un acte de l'abbé
Gislémond qui ne se trouve pas relaté ailleurs. Je dois la communication et la
transcription de ces deux chartes à l'extrême obligeance de M. Paul Marchegay,
ancien élève de l'Ecole des Chartes, ex-archiviste de Maine-et-Loire. Les
publications de ce savant paléographe, si estimées par tous les érudits, sont
un sûr garant de la fidélité du texte transcrit d'après les originaux.
― 243 ―
clericus concessit eis ea que monachis sancti Florentii
dederat, videlicet alodos et emptiones suas. Hanc itaque commutationem
ecclesiarum et omnium eorum que sunt juris earum concessil utrorumque
capitulum, dato cultello ab utrisque in capitulo sancti Stephani, in
assertionem commutationis. Hujus rei testes sunt: Gislemundus abbas sancti
Stephani et Arnaudus prior et congregatio que aderat; et de clericis eorum:
Constantinus de Leni villa et Gosbertus de Sancta Eugenia; et de monachis
sancti Florentii: Haimo, Guitbertus; porro de laicis: Rotbertus Elie, auctor
hujus rei, et Ostenius (Ostencius?) de Cinniaco? (Conniaco?) et Arnaudus de
Fonte et Ranulfus Ernaudi.
(TRADITIO ET SANCTIO RAMNULFI EPISCOPI SANTONENSIS DE
ECCLESIA DE BONIALI*.)
1083. ― 1098.
Dominus dicit in Evangelio: Videte, vigilate. Quod cum ad
spiritualia pertineat negocia, corporalibus tamen non inconvenienter aptatur,
verbi gratia quando ecclesias Dei temporalia damna per incuriam incurrere
videmus, sicut in calumniis fieri solet ubi kartulae testimonium non occurrit;
si non talia in futurum precavemus dominici precepti profecto rei sumus:
videmus enim et non vigilamus. Unde ego Rannulfus, Dei gratia Santonensis
episcopus, doni quippiam ecclesiae cuidam diocesis meae legitime factum, non
solum assensu meo sed et litterarum auctoritate contra omnes calumnias
premunire volo.
Igitur Garderadus juvenis miles de Castello Pontis,
Garderadi veterani cognomento Barbotini filius, Mariam Brunam, Rotberti Bruni
de Archiaco filiam, duxit uxorem. De cujus hereditario jure cum plurima sibi
bona pervenissent, intendit animo illud quod scriptum est Honora Dominum de tua
substaniia complere. Erat ergo de jure puellae ecclesia quaedam, divinis
officiis apta, de nomine sancti Petri Bonialis appellata, sed hanc tenebant
monachi sancti Stephani Beanensis, ipsam quidem cum pauculis rebus ex dono
Rotberti Bruni adepti, sed decimam de Boniali ab eis qui post mortem ejus
terram ipsius in bajulatione susceperant sine assensu predictae puellae
assecuti. Diligebat aulem Garderadus monachos sancti Florentii Salmurensis, qui
ecclesiae sancti Martini de Ponte deserviebant. Hos itaque
* Livre blanc de saint
Florent de Saumur, folio 106, et original mutilé.
― 244 ―
commonuit inquirere si forte ullatenus cum pace monachorum
Beanensium ecclesiam de Boniali ab ipso suscipere possent; quod et inquisierunt
et facta utrinque commutatione congrua, assecuti sunt. Volens autem Garderadus
donum suum legitime facere, ut in future posset inconvulsum permanere, caute
providit ne illud suspiperent monachi de manu laici sed de manu episcopi. Me
ergo Pontis positum adivit et ecclesiam jam dictam et cymiterium et decimam et
duo quarteria prati et burgum de Boniali, cum omni dominio quod in his habere
videbatur tradidit in manum meam ipse Garderadus cum uxore sua Maria, cum
cultello quem uterque tenebant, supplicantes ut omnia monachis sancti Florentii
Salmurensis traderem et in reliquum possidenda sancirem. His etiam addidit Garderadus
dimidium culturae suae, inter Pontem et Bonialem jacentis, quae eum de paterne
jure contingebat.
Notifico igitur cunctis qui presentes audiunt et qui per
successiones audituri sunt quia haec omnia quae enumeravi monachis sancti
Florentii, cum eodem cultello qui acceperam, tradidi jamque suo juris fore
episcopali auctoritate precepi. Nam ut episcopalis auctoritas kartoe huic
manifestius inhereat, signum meum perlectae manu mea subscripsi et quibus
decuit consignandam tradidi.
Signum Rannulfi episcopi ┼.
Actum apud Pontem, in capitulo sancti Martini presentibus
diversi ordinis quam pluribus de quibus aliquos nominare sufficiat: Gosfredus
Garderadi, Garderadus, Arnaldus Ponti, Guillelmus Gosberti, Constantinus
Fulcherii, Constantius presbyter, Morinus, Rotbertus, Constantinus Grassus,
Rotbertus de Ponte, Iterius de Bor (Born), Aimo juvenis, Guillelmus de Usello,
Gumbaldus Odonis, Milo Arnaldus, Fulcaldus de sancto Leodegario, Rotbertus
prior, Aimo monachus, Rainaldus monachus, Willelmus Olricus monachus, et alii
plures.
― 245 ―
TABLES
― 247 ―
I.
TABLE
ONOMASTIQUE
OU
INDEX
GENERALIS
HOMINUM ET
LOCORUM*
A
A. (Ademarus?) abbas, 140, 491.
A. (Aimericus?) abbas
Albaterrensis, 542.
A. (Amaluinus??)
archidiaconus, 493.
A. (Andro?)
archipresbyter, 54.
A. Daluilac, (de
Alviniaco), sacerdos, 502.
A. Dabellencs, infans, 537.
A. (Arnaudus?) Faber de
Barreto, 540.
A. (Arnaudus?) de
Fonte, 266.
A. Johannis de Guimps, 540.
A. (Arnaudus?) Osanna,
donatus Beaniae, 539.
A. de Podio Chabru,
donatus Beaniae, 537, 539.
A. prior de Calesio, 543.
A. de Ramafort, 537.
Abaion, 76.
Abaluc, V. Arbaluc.
Abbas, Abbates:
albaterrensis, v. A. (Aimericus); Angeriacensis, v. Ansculfus; Baciacensis, v.
P. (Petrus?); Beanienses; v. Ademarus, Aimarus, Bertrandus, Gislemundus,
Guillelmus, Helias, Iterius, P. (Petrus), R. Raimundus, Seguinus; de Cancelata,
v. Helias; Cluniacencis, v. Hugo; de Corona, v. Lambertus; Nantolii, v. B.
(Bernardus); sancti Eparchii, v. R. (Ranulfus); alii sine nota abbatiae,
Arnaldus, Geraldus.
Abiac, villa, 237; in
parrochia S. Petri, 231.
Abiaco (Stephanus de), 187.
* Nota. ― numerus
chartam indicat. ― Les chiffres arabes des tables correspondent aux
chiffres romains des chartes, et non aux pages du volume.
― 248 ―
Abiarz, Voyez Biarz*.
Acbrant, v. Ademarus.
Acardi, v. Ramnulfus,
Helias.
Acardus, Achardus,
Aicardus, Monachus, prior ecclesiae de Boiset, 35, 41, 431, 432, 433, 434, 435, 437, 439, 440, 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447.
Acardus Bego, 43.
Acardus filius Helias Petri, 499; ― frater Iterii Arnaudi
Geraldi, 460.
Achardi, v. Mansum, et
Geraldi.
Achardus, archidiac.
Engolism., 65.
― de Montguio, 498.
Achart, v. Guillelmus.
Achelmi, v. Gardradus,
Geraldus, Ramnulfus, Robertus, Wardradus.
Achelmus Andronis, frater
Willelmi. 392.
― et Arnaldus, 117.
― Gardradi, 33.
― de Lamairac, 277.
Acfredus et Aucherius, 372.
Adalelmus presbyter, 28.
Ademari, v. Arnaudus,
Arnulfus, Ostendus, Raimundus, Willelmus.
Ademarus, abbas
Beaniae; I. de Barret, 46, 193 (?);
II. de Alviniaco, 3, 6, 9, 10, 13, 20, 51, 54, 56, 71, 75, 87, 94, 125, 186, 205, 210, 243, 245, 288, 291, 292, 353, 364, 370, 379, 390, 393, 397, 453, 455, 464,
478, 484, 511.
― A. (Ademarus?) 140, 491;
III. v. Aimarus.
― Acbrant, 75, 124, 125, 126, 164, 288, 426, 475.
― Arberti, 431, 432, 435, 439, 446.
― de Archiaco, 20, 22, 33, 49, 162, 291, 296, 310, 342, 343, 429, 464, 475, 486, 488, 494, 500.
― de Bernolio, 232.
― de Boiset,
(Boisset, Boyset, Buiset) 43, 431, 432, 435, 441, 444, 446.
― capellanus de
Passirac, 211, 545.
― clericus, 471.
― Cofiac, 178.
― comes Engolismensis,
530.
― cognomento De
Curat, 217.
― Emeno, 184.
― episcopus
Engolismensis, 64, 65, 66, 288, 424.
― episcopus
Santonensis, 508, 521, 529.
― monachus, 8, 29, 30, 44, 58, 60, 77, 121, 199, 315, 327, 457.
― et Alduinus
nepos ejus, 147.
― de Alviniaco (Aluiniaco), 92, 210; v. Ademarus abbas,
― Amelia uxor, 225.
― filius Ademari,
49; ― Ademari de Archiaco, 500;
― Fulcaudi de Luco, 531; ― Ramnulfi de
Alvinac, 92, 164; ― Ramnulfi
de Barret, 120, 238.
― Frater Heliae
Frumentini, 23; ― Iterii, 120;
Ostendi Ademari, 83; ― Petri de Villa Nova, 339; ― Wulgrini Comitis et Talafer, 508.
― Frumentinus, 49.
― Gaufre, 70.
― Geraldi, 381.
― Iterii, 237.
― Johannis, 324.
― cognomento de
Montilz, 294.
― Palti,
Paltisten, 438.
― Pater Airaudi
de Clavenac 158; ― Ramnulfi de Alviniaco, 92.
* Abiars, Abisac, Abria,
Abrociac, Achastanac, Aciresio, Aermenteira, Afaiola, etc., etc.; voyez Biart,
Bisac, Bria, Brociac, Chastanac, Ciresio, Ermenteira, Faiola, etc., etc. Au
XIme siècle, l'article, Ordinairement ne se détachait pas du nom de lieu; Le Ms
du Cartulaire ayant pris cette orthographe, nous avons dû la respecter; afin
d'éviter un double emploi dans les tables, nous avons rangé tous ces noms à
leur véritable place, c'est-à-dire à la lettre qui suit l'A ou l'article
français.
―
249 ―
Ademarus presbyter, 32.
― prior, 325.
― cognomine A Rotberti, 520.
― Rufus, 440.
― sacerdos,
filius Emmae, 434.
― et Seguinus
cognom. Vicarius, 233.
― de Venzac,
(Venziaco), 100, 140, 164, 196, 294, 323, 426, 468, 495.
― de la Vergna, 404.
― Voladenocte, 61.
Ad Forgias, (terra vocata), 28.
Ad Magnum Nogerium, 438.
Ad Terrarios, 442.
Adolerias, v. Doleiras.
Adrianus papa, (IV) 19.
Agnes de Solavilla
(Sonavilla?), 27.
― uxor Odonis
Vicarii, 64.
Aibertus, 232.
Aicardus monachus, v.
Acardus.
― de Pauliniaco, 78, 251, v. Ricardus.
― Tetbaldi, 376.
Aicius Faidit, 11.
― filius Noniae, 193.
― frater Geraldi
de Montpao, 63, 377.
― et Gaufridus de
Gaudric, 68.
― v. Ramnulfus.
― de
Aidelina, 350.
― filia Heldradi, mater Heliae, 122.
Aidelino presbytero, 481.
Aiguranda (Eygurande), 68.
Aigulfus (Seguinus vocatus), 200.
Aimarus abbas, (Ademarus III), 5, 7, 47, 286.
― archipresbyter Calesii, 5.
Aimerici, v. Petrus,
Robertus.
Amaricus,
archipresbyter, 5.
― Auriol, 380.
― Bresca, 243.
Aimericus de Brolio, 186, 325.
― de Burgo, 125.
― consanguineus
Alduini Desticiac, 205.
― filius Geraldi
Rigaldi, 158; ― Rigaudi et Andregorae, 238.
― frater
Aimerici, Alduini, Arnaudi, 186; ― Alduini
Desticiac, Alnardi (Arnaldi?) Willelmi, 205; ―
Heliae Rigaudi, 240; ― Guillelmi Heliae 515; ― Stephani, 70.
― Girberti, 69.
― de Ponte, 238.
― Alduini, 186.
― de Brolio, 1l, 178, 184, 186, 196, 213, 221, 325?
― de Claio, 362.
― cognomento
Grataudi, 452.
― filius Emmae, 156; ― Gausbergae, 33.
― frater Arnaldi
de Brolio, Roberti, Mainardi, 200, 209.
― juvenis. 552.
― Gombaldi, 196.
― de la Lempna, 520.
― monachus sancti
Florentii, 551, 552.
― de peldrit, 165.
― prior
Botavillae, 286.
― sancti Germani
capellanus, 352.
― monachus, 97, 162, 251, 471, 497.
Aimoniacum (nemus et
terra), 325.
Aimonis, v.
Constantinus, Helias.
Ainardi, v. Ramnulfus,
Rigaldus.
Airaldi, Airaudi, v.
Arnaldus, Fulcaudus, Gardradus, Geraldus, Guillelmus, Rotbertus; Airaldi
signum, 222.
Airaldus, v. aussi
Airaudus.
― frater Arnaldi
Silvani, 414.
― 250 ―
Airaldus Gaufridi, 197.
― Rixendis uxor, 388.
― testis, 188.
― Wido et soror, 515.
Airaudus Afpacheus, 454.
― de Clavenac, 158.
― Gaufredi, 230.
― miles, 533.
― Rigaudi, 499.
― testis, 245.
Airauz Ausel, 202.
Aizconis, fratris
Geraldi de Monte Pavonis, 69.
Aizo, v. Helias.
Alaaiz, mater Bernardi Crebaterra, 470.
Alaaz, uxor Mainardi, mater Almodis, 385, 469.
Alaiz Belona, 433.
Alahelmus Bompar, 493.
Alardi, Alaardi, Alarth, v. Willelmus,
Alardis, uxor Ulrici de
sancto Paulo, 537.
Alardus, monacbus, 263.
Alaria, uxor Ademari de
Archiaco, 49.
― uxor Arnaudi de
Rausers, 434.
Alas, villa, 285; Ecclesia, 51, 289,
485; Capellania Sanctae Mariae de ―, 52; ― de Halas, 550; Alans, 2.
Albaruc, in parrochia
Sancti Palladii, 438.
Albaterra, 543; v. Bernardus Heliae, Helias, Geraldus, P. miles, Petrus
Vigerius.
Albaterrensis, Abbas, 543; Canonici, 541, 543.
Albelina de Cosniaco, 415.
Alconi (Raimundus
filius), 70.
Aldeardis, uxor Heliae,
368.
― uxor Ramnulfi
de Alviniaco, 92.
Aldebertus, Humberga
soror, 213.
Aldebroc (borderia
Seguini de), 200.
Aldeburgis, uxor
Ramnulfi, 270.
Alduini, v. Aimo,
Geraldus, Raimundus, Willelmus; ― Mansio, 234;
Signum, 222. ― Alduini Comtoris Signum, 238.
Alduini Dominici terra,
127.
Alduinus, v. aussi
Audoinus, Auduinus, Halduinus, Helduinus, Hilduinus, Ilduinus.
― Aimo, Arnaldus,
cognati Willelmi de Brolio, Heliae, Aimerici fratrum, 525.
Alduinus de Archiaco, 488.
― de Cardas, 380.
― conjux
Guitbergae, pater Iterii de Berbeziilo, 230.
― Creber, 282.
― Desticiac et
fratres, 205.
― filius Hilduini
de Berbezillo, 235; ― Iterii Bernardi, 215, 229; ― Iterii de
Berbezillo, 365.
― frater Stephani Willelmi, 496.
― nepos Ademari, 147.
― pater Helduini, 462.
― Nonia uxor, 427.
Aleaic (Aleaiz?) de
Cruc, 136.
Aleaiz de Calisio, 164.
― mater Bernardi Crebaterra, 244, 300. ― Willelmi Amblardi, 61.
― uxor Aicardi
Tetbaldi, 374; ― Bernardi Crebaterra, 393; ― Iterii filii Ricardi, 310;
― Mainardi, 167; ― Fulconis de Bruciaco, 58.
Alexander et Asseinus
frater, 542.
― de Castanet, 234.
― Drut de
Archiaco, miles, 523.
― frater Bosonis archid. 493.
― miles de Archiaco, filius Bofilii, 542.
― monachus, 531.
― Papa (III.), 550.
― Vicarius, 271.
Alguardis, 428.
Alfautet, locus, 426.
Alfosadars, v.
Fosadars.
― 251 ―
Almodis, Almoz, 178, 385, 469.
Alnardus, (Arnaldus?), 79.
Alodium, Allodium,
Alodus, de Beania, 464;
in Beania, 291; ― de Chaus, 110;
Causense, 196; Galcherii, 81; et
passim.
Alo, v. Helias.
Alo Fragnos, 237.
Alperer, locus, 247; v. Pererio?
Alpeirat, 185; v. Peirat.
Alsarsiz, in parrochia sancti Sulpitii, 258.
Alsensis (Arsendis?)
filia Hilduini de Berbezillo, 235.
Altam Silvam (ad), 243.
Aluiniaco (Alviniaco),
villa, 463. v. Ademarus F. de, 537;
Fulcaudus, Gardradus et Wardradus, Petrus, Ramnulfus, Raimundus.
Amaluinus,
archidiaconus (ecclesise Santonensis), 2, 5, 6, 7, 9, 13, 50, 53, 56, 210, 346.
Amblardi, v. Guillelmus,
Amblardus, 425.
― archidiaconus
(ecclesise Santonensis), 46, 450.
― de Cardas, 6, 114, 142, 268, 294.
― de Gaifer, 467.
― Gasnela seu
Gasnelo, 339.
― v. Guillelmus
Arnaldi, Ramnulfus.
Amelia, et filii, 206.
― mater Aviernae,
96; ― Mainardi de Ciresio et Launo(nis), 497; ― Gauscelmi, 263.
― uxor Arnaldi, 263; ― Heliae Bertaudi, 43; ―
Jordani, Cabanensis principis, 64; ― Reinaldi
Umberti, 166.
Anastasius, papa, 64.
Andreae curtis, 526.
Andreas Gasnelo, 367.
Andreas Presbyter, 28.
― Reinaldus, 338.
Andregora, 238.
Andro Archipresbyler, 7, 40, 53, 56.
― de Ciresio, 16, 137, 235, 296.
― filius Andronis
militis de Burgo, 283.
― Luco, 377.
― monachus, 1, 3, 6, 62, 71, 230, 245, 350, 426; ―
Consanguineus
Andronis de Burgo, 283; Prior de Archiaco, 8, 23, 24, 25, 26.
― et Nonia uxor,
et Filii, 391.
― puer oblatus ab
Androne et uxor ejus, 380.
― de Ribeirolo,
Osanua uxor, 271.
― Saborellus,
Saborel, 61, 71, 159,
171, 172, 184,
303, 315, 323,
412, 455, 468,
532.
Andronis, v. Achelmus,
Geraldus.
Anestenz, 520.
Aniaco (de), 490.
Anrico Rege, v. Henricus.
Ansculfus, abbas (Angeriac), 3.
Antonac, Antoniaco
(Antignac), 2, 461,
463.
Antonini (capella
sancti), 114.
Aqua (cours d'eau), v.
Boac, Boesmiae, Braia, Caliacensis, Condeon, Karantone, Maldus, Ne, Trasta.
Aquilino, (Bernardus de
Sto), 497.
Aquistris, v. Gumbaudus
de; v. Guitres.
Ar. de Chaunac,
monachus, 537.
Ar. Esclanio, 542.
Ar. de Guingua, 542.
Ar. Ricardo, 531.
Ar. Sapiens, 542.
Arbaluc, 447, 522, 549;
v. Albaruc.
Arberti, v. Ademarus,
Johannes, Fulcaudus, Willelmus.
― consanguineus
Aicii de Sto Martino, 46
― 252 ―
Arbertus, Senegundis
uxor, 221.
Arcambaudus, vicecomes,
70.
Archiac, Archiacum
(ecclesia sancti Petri de), 2, 18, 21, 22, 26, 33, 37, 38, 39, 40, 41, 43, 44, 308, 513,
550; ― Capellae Beatae Mariae, 2,
550, 551; ― Sancti Martini,
2; ― Sancti Johannis, 550.
Archiacensis honor, 98, 308. ―
Archiacense Castrum, Castellum, 28, 34, 74, 156, 305, 488, 524.
Archiaco (de). v.
Alexander, Alexander Drut, Alduinus, Arnaudus, G. Archipresb., Guillelmus,
Fulcaudus, Helias, P. Prior, Petrus, Willelmus, Alaria; Hylaria, Yva.
― (vicaria de), 287.
Archidiaconi:
Burdigalensis, v. Boso; Engolismenses, v. Achardus, Willelmus; Petragoricenses,
v. E. de Marolio, Lambertus, P. de Nanclaro, Willelmus Jordani; Santonenses, v.
A. (Amaluinus??), Amaluinus, Amblardus, Boamundus, Eleazarus, Gaufridus,
Iterius, Petrus, Ramnulfus.
Archiepiscopi:
Ausciacensis, v. Austendus; Burdigalenses, v. Arnaldus, Gaufridus, Godefridus,
Harduinus.
Archipresbyteri: v.
Aimarus, Aimericus, Airaldus, Andro, Arnaldus, Fulcherius, Gaubertus,
Gaufridus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Iterius, Isimbertus, P, P. Burelli,
Ramnulfus, R. de Molont.
Ardene, 509.
Armandus (forte
Arnaudus), 491.
Armant de Maliazer, 543.
Armellos (apud), 537.
Armenteira, v.
Ermenteira.
Arn(aldus) Leto(erii), 537.
Arn(aldus) de Valas, 537.
Arnaldi et Arnaudi, v.
Constantinus, Geraldus, Mainardus, Raimundus, Ramnlufus, Robertus, Silvanus,
Willelmus.
Arnaldus et Arnaudus, 4, 21, 223.
― abbas, 237.
― et Achelmus, 117.
― Ademari, 494.
― Airaldi, 338.
― Alaaiz, 410.
― de Archiaco, 530.
― Archiepiscopus
Burdegalensis, 9, 72, 73, 346.
― Archipresbyter,
126; ― de Meciaco, 134; ―
de Pilach, 528.
― (idem forte qui
Armandus?), 377.
― cognomine
Arotberti, 520.
― Artaudus, 60.
― Atonelli, 297.
― de la Barda, 345.
― Bernardi, 230, 234, 245, 275, 529.
― Bola, 446; Bolia, 443; v. Bulia.
― Boneto, 320.
― Borrel, Borrelli, 255, 348, 456.
― de Boschet(?),509.
― de Bren,
presbyter, 174.
― Bulia, 434.
― de (del) Buc, 503.
― Calau, 377.
― de Cantilac,
Cantiliaco, 106, 164.
― Capellanus de
Artenac, 467.
― de la Chesa, 434.
― Clericus, 230.
― cognatus Willelmi de Brolio, 325.
― consanguineus
Gaucherii, 164, ― Ricardi, 327.
― Constantini, 125.
― et
Constantinus, 432.
― Constantius,
sacerdos, 518.
― 253 ―
Arnaldus de la Coura, 494.
― de Couz, 142.
― Daniel, 397.
― Engalbert, 322.
― Eslandiz, 265.
― Eugana, 523.
― Faber, 548.
― Faurel,
Faurellus, 278.
― famulus
Fulcaudi, 552.
― filius
Amaluini, 495; ― Amblardi de Cardas, 6; ― Austrudis, 287; ―
Aviernae, 155; ― Iterii et Aleaiz, 310;
― Iterii de la Coura, 494; ― Gaufridi,
comitis Engolism. 495; ― Launi de Berbezillo, 146; ― Mainardi, 183; ―
Reinaldi Umberti, 166; ― Willelmi Ademari, 435; ― Willelmi Bertaudi, 490.
― frater Aimonis,
186, 205; ― Auduini, 317; ― Fulconis comitis Engolism. 429;
― Heliae de Caliniaco, 217; ― Johannis
Texendarii, 374; ― Odonis Fabre, 189;
― 0stendi Galcherii, 77; ― Ponetii, 476; ― Ramnulfi, 40; ―
Roberti Ebrart, 510; Ugonis de Magnanens et Roberti, 103; ― Willelmi, 296.
― de la Font, 495; ― de Fonte, 551.
― Frumentinus, 480.
― Fulcaudi, 549.
― Gardradi, 467.
― et Gardradus,
filii Aviernae, 155.
― Gaucherii, 11, v. Gualcherius.
― et gaufridus, 166.
― Gauscelmi, 164, 487, 491, 495; ― fratre Ricardo, 81, 125.
― Gauscelmus de
Montecaltio, 405.
― Gualcherius, 78.
― Heliae, 11.
Arnaldus et Iterius, 50.
― et Isembardus, 527.
― Laicus, 95.
― de Lamairac, 151.
― Launonis
filius, 287.
― Launonis, prior
Beaniae, 53.
― de Loevilla, 237; ― Prior de Barret, 546.
― Mainardi, 473.
― Malmet, 264.
― Medicus, 447.
― Monachus, 4, 60, 147, 166, 199, 271, 297, 310, 416, 457, 460, 475.
― de Monte
Auserio, 4, 87, 92,
146, 230, 255,
301, 333, 468,
497, 502.
― de Monte
Caucio, 16.
― de Monte
Guidonis, 499.
― de Montelz, 516.
― de Morters,
presbyter et archipresbyter, 217, 304,
307, 495,
510.
― nepos Fulcaldi
vicarii, 38.
― Osanna, laicus,
523.
― Ostindi, 139.
― de Podio, 215; ― de Podio Chabru, 545.
― Poncs de
Sutiac, 366.
― Ponti, 552.
― presbyter, 71.
― prior, 10, 17, 64, 70, 71, 110, 134, 135, 144, 174, 202, 204, 240, 303, 366, 377, 379, 478, 479, 491, 522; ― prior de Archiaco, 313, 315, 436, 440, 509. ― 551.
― Regi, 505.
― 254 ―
Arnaldus et Raimundus,
infantes, 57.
― de Rausers, 434.
― Rotberti,
miles, 445; ― sacerdos, 500.
― Saligus, 380.
― Samuel, 360.
― Seguini, 162.
― Silvanus, 414.
― Stephani, 509.
― tenens
ecclesiam de Fontanes, 54.
― Testaut, 511; et Filius, 512.
― Ugonis, 81.
― uxor ejus
Amelia, 263.
― Vasco, 234.
― de la Veirina, 494.
― de Vernula, 164.
― Vicarius, 257.
― de Vilars, 539.
― Willelmi, 326.
Arnaudus, v. Arnaldus,
Arnaut Rodol (Podio), 358.
Arnulfi, v. Aimo,
Arnaldus, Guillelmus.
Arnulfus Ademari, 93.
― episcopus
Santonensis, 77, 301,
― Et Helias,
sacerd. 232.
― pater Willelmi,
434.
― presbyter, 14; sacerdos, 224.
Aradi, v. Constantinus
et Arradus,
Arra, v. Fulcherius,
Guillelmus.
Arradus, v.
Constantinus, Fulcherius, Guillelmus, Robertus.
― de Joviniaco
(Jonzac), 458.
― Mencosa, 431.
― de Monte
Lucduno, 32.
― Rase, 164.
― vel Rixendis
sorores Gaucherii, 164.
― soror
Gaucberii, 102; ― Ricardi et Stephani, 57.
Arsendis uxor
Christiani, 270; ― Rotberti Airaud, 434.
― de Vinciac, 401.
Arsent Pipa, 443.
Artenac, Arthenac,
villa, ecclesia, capitulum, 2, 40, 49, 467, 500, 521, 549, 550;
v. Bernardus, Guillelmus Bermont, Robertus,
Ary (S. Martini de) 163, 457; v. Bernardus.
Asseinus, frater
Alexandri militis de Archiaco, 542; v. Iterius Assainus.
Ato, Atho, v. Ademarus, Helia, Mainardus,
Robertus.
Aubecolar, Aubrandars,
Auchai, etc.*, v. Becolar, Brandars, Chai, etc.
Aucherius et Acfredus, 371; v. Ramnulfus,
Audebertus, canonicus
de Neiraco, 8, 49.
― canonicus
Santonensis, 2.
― filius Geraldi
Maurelli, 187.
Audoina, uxor Heliae
Frumentini, 24.
Auduini, Audoini, v.
Fons, Geraldus, Willelmus,
Auduinus, 296, 454; v. Alduinus.
― de Bonolio,
sacerdos, 509, 511.
― Borellus, 70.
― frater Arnaudi,
317.
Augerius de Gorzon, 71.
Auguardis, 480.
Aulanneda, Aulaneta, 347, 466.
Aulanola, Aulanolia, 2, 9, 193, 328, 550; v. Ramnulfus, Petrus Viger.
Auriola (Sti
Petri de), villa, ecclesia, 233, 236,
241.
Auzat, Ausaz, 424.
Ausandra, miles, 537.
Ausandro, donatus Beaniae, 539.
* Aux mots de ce genre
appliquer ce qui a été dit dans la note de la page 248, et cherchez ces mots à
la lettre qui suit l'article singulier, au, et l'article pluriel aux.
― 255 ―
Ausciacensis
Archiepiscopus, 301, 493.
Ausesars, Ausesarz,
(pecia silvae) (Aux Essarts), 135.
Ausiliacum, Ausiliac, 24, 34, 356, 368, 420, 426,
v. Ricardus.
Austendi, v. Ostendi.
Austendus, v.
Ausciacensis.
Austrudis, v. Ostrudis.
Avierna de Bria, 152.
― Filia Ameliae, 96; ― mater Arnaldi et Gardradi, 155;
― soror Gardradi, 26.
B
B. (Bertrandus) abbas
Beaniensis, 531.
B. Fulcherius, infans, 537.
B. Pimpel, (magister), 543.
B. prior Beaniae, 540, 542, 543.
B. Papaloni, Prior de
Peirafont, 546.
Bagoth, 484.
Barba, v. Mainardus,
Rotbertus.
Barbezillum,
Barbezillum, Berbecillum, Berbezil, Birbicensium, Birbizillensium honor,
castrum, castellum, 98, 253, 302, 303, 304, 538; v. Alduinus, Iterius, Hilduinus, Launus, Launonus,
Rigaudus, Rotbertus, Ugo, Willelmus Gauffridus.
Barbota, Barboti,
Barbusta, v. Landricus, Wardradus.
Barda (Sti
Martini de la), 251, 345, 346; v. Arnaudus.
Barret, Barretum,
villa, ecclesia Sti Pardulfi, 2, 120, 279, 299, 315, 482, 540, 548. v. Ademarus, Arnaldus, A. Faber, de Loevilla,
Bernardus, G. de ―, Iterius, J. de ―, P. Petrus Rex, Ramnulfus.
Basto, v. Auduinus, Iterius.
Beania (Abbatia S. Stephani de), Passim;
alodium, 291, 464; apud Beaniam, 533, 536, 539, 540, 546; ecclesia, 220, 515, 531; redditus, 535; villa, 105; v. Cathmerium, Cavallo, abbas, prior,
Geraldus.
Bego, filius Agnetis de
Sonavilla, 27.
Bego, frater Willelmi Gardradi, 123. ― Geraldi de Podio, 377.
― Geraldi, frater Rainaldi, 134.
― infans, 537.
Belesma, (Abelesma), 257.
Belissemt, uxor Bernardi, 185.
Belmont, (Abelmont), 257; v. Guillelmus.
Belsames, alodium, 204; vadum, 186.
Belveer (de), 243; villa, 261.
Benedictus cognomento Berengerius, 78.
Benedictus, Decanus (Santonensis?), 55.
Benedictus filius Constantini Alberti, 153.
― de Maenza
perfecto? 461.
― monachus, 57, 74, 77, 224, 283, 310, 495, 509.
― Senoreti, 250.
― et uxor
Isabeth, 129.
Berardus, 354.
Beraudus, capellanus Petri episcopi, 2.
Berbezilet (ad), 338; villa, 339.
Berbezillo (de), v. Barbezillum.
Berengerius, v. Benedictus, W. Heliae.
Berengerius Logois; et
frater W. Berengerii, 510.
Bermont, v. Guillelmus, Helias, Iterius.
Bernardi, v. Arnaldus, Constatinus, Geraldus,
Helias, Iterius, Odo, Odolricus, Ramnulfus, Seguinus, Willelmus.
Bernardus Aurifaber, 71.
― de Bardenac, 484.
― Berardus, 354.
― 256 ―
Bernardus, uxor
Belissent, 158.
― Bergart, 254.
― Bos, (signum), 538.
― Boso, 365.
― Calca Serpente, 317.
― Canonicus Albaterrensis, 541.
― Clericus, 282; ― Sti Mariani, 256.
― Creba Terra, 234, 244, 248, 274, 300,
379, 470, 477.
― David, 546.
― et filius ejus,
227.
― filius Geraldi
Ras(a), 253; ― Iterii de Barret, 298;
― Launi de Berbezillo. 146.
― frater Fulcaudi
Frumentini, 308; ― Iterii de Bareto, 121; ― Odolrici de Caliniaco, 253;
― Ramnulfi, 394.
― Fulcherii, 265.
― Girardl, 178.
― Gisleberti, 68.
― filius Geraldi Achelmi, 144.
― Guillelmi, miles, 499.
― Helias, filii Guillelmi Airaldi, 12.
― Heliae, Burgensis de Albaterra, 543.
― Iterii, 519.
― monachus, 65, 135, 230, 445, 466; ― de Ary, 52, 162; ― prepositus de Arthenac, 500; ― Prepositus, 186.
― presbyter, 14; ― de Blanziaco, 64; ― de Iverio, 182; sacerdos, 34.
― puer oblatus ab
Aicio et Nooia, 193.
― Santonensis
episcopus, 499.
― de Sto
Aquilino, 497.
― Testis, 21.
― uxor ejus
Petronilla, 396.
― de la Vaura, 224.
― Vicarius, 14, 16, 92, 146, 253, 320, 380; ― de Berbezillo, 230.
― Willelmi, 162.
Bernardus et Willelmus, 216, 253, 378.
Bernolio, 544; v. Ademarus.
Berseloc, Bersoloc, 350, 351, 415.
Berthrandus de Durfort,
541.
Bertrandus, abbas
Beaniae, 533, 540.
― laicus, 39.
― filius Willelmi
de Monte Lugduno, 80.
― frater
Fulconis, 364.
― monachus, 531; testis, 61, 68,
519.
― de Monteleone,
pater Guillelmi, 533.
Bertaldi (nemus), 196.
Bertaldi, v. Fulcaldus,
Gardradus, Mainardus.
Bertaldus, v.
Constantinus.
Bertardus, 2.
Bertaud, Bertaut, v.
Fulcaudus, Helias.
Biars, Biac, (Abiac?) 187, 231, 237, 407.
Biarco, villa, in vicaria Cathmeriacinse, 116.
Bies, 517.
Blais, uxor et filii, 493.
Blanzac, Blanziacum, castellum, ecclesia, 64, 550; v. Rotlandus.
Blavia, Vicaria, 417.
Blavillae, molendinum, 549.
Boac, aqua, 237.
Boamundus, praecentor eccl. Santon. 5; archidiaconus, 7.
Boarscia, Boareza, 2, 13, 185, 190, 194, 550.
Bocal, (al), 388.
Bocardus, 513.
Bodiallium terra, 527.
Boesmiae aqua, 286.
Bofilius (de Archiaco?), 542.
Boiset, Boisset, Boyset, Buiset, 44, 317, 431, 438, 522, 550. v. Acardus, Ademarus, Albertus, Fulcaudus,
Fulcherius, Petrus, Willelmus.
― 257 ―
Bonetus, capellanus de
Podio Mangor, 498.
Boniau (ecclesia S.
Petri de), 55. ― Bonialis,
55l, 552.
Bonolio (Auduinus de),
Sacerdos, 511.
Bonr, V, Born.
Borderia, 19, 25; ― Abel, 409;
― Arnaldi Fulcherii, 400; ― Aumant, 518; ― Bernardi Rotberti, 466; ―
Constantini Odolrici, 429 ; ― Escornel, 487; ― Gauffridi, 409; ―
Geraldi, 409; ― Gibberti, 125;
― Iterii, 409; ― in parr. S. Valerii, 400; ― Johannis, 409; ―
Lethgardis, 409; ― Rainaldi Seneuth, 518; ― Seguini Aldebroc, 200.
Borellus, Borrellus, v.
Arnaldus, Auduinus, P.
Borgada (la), Bogada, 547.
Born, villa, silva. 75, 91, 100, 164, 165, 475, 487, 491, 493, v. Iterius, Ramnulfus, Willelmus.
Borsa, v. Brossa.
Bosbocen, villa; 74.
Bosc Barrazil, 125.
Boschet, v. Arnaldus,
Constantinus, Petrus.
Bosco Bertaud, (nemus Bertaldi), 196, 533.
Boso, archidiaconus eccl. Burdigal. 493.
― Comes in urbe Petragorica, 67.
― diaconus cardinalis, 19.
― episcopus Santonensis, 4, 11, 12, 14, 16, 46, 55, 89, 121, 143, 156, 164, 182, 188, 196, 210, 212, 231, 232, 235, 237, 251, 252, 287, 289, 310, 343, 363, 450, 460, 526.
― presbyter Sti Germani, 527.
Bosoni signum, 222.
Bosseria, villa, in vicaria Rocimago, 384.
Botavilla, 286, 510, 511, 521, 547.
Boucrinius (Wulgrinus),
48.
Boyset, v. Boiset,
Braia (fluvius), 196.
Braiarc (domus), 479.
Brandars (au), 44.
Brau (ecclesia Sti
Cirici de), 72.
Bren, v. Arnaldus,
Fulcaudus, Iterius, Mainardus, Seguinus.
Brenies (vallis), 445.
Bresca (Iterius), 255.
Bria, villa, ecclesia, 290, 293, 309, 310, 321, 347, 518, 542. v. etiam Avierna, Guillelmus
Pelliparus, Helias, Iterius, Ricardus, Seguinus, Willelmus Sacerdos.
Brianenca (terra juxta
Archiacum), 549.
Brictione, teste, 132.
Briqueria, villa juxta
silvam Chaus, 131.
Bris, villa, 217.
Britonis (a Ponte), 286.
Brocac (Brossac). v.
Fulcaudus, Ramnulfus.
Brocach (Brossac?) v.
Fulco.
Brociac, in parrochia Sti
Symphoriani de Castenet, 141.
Brociaco (parrochia
Stae Mariae de), 187, 218, 219.
Broces (Seguinus de), 519.
Brodio Escacer, v.
Brolio.
Brolio Deidone, in
parrochia Sti Saturnini de Lamairac, 266.
Brolio Escacer,
Eschacer, 116, 422.
Brolium, 286, 393; v. Aimericus, Aimo,
Arnaldus, Constancius, Gaufridus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Johannes, Mainardus,
Raimundus, Rotbertus, Ulricus, Willelmus.
Brosca (Prioris la
Brozca), 545.
Brossa, Borsa?
(Mainardus), 439.
Bruca (a la), 403.
Brucia Vilana, Villana,
316.
Bruciaco (Fulco de), 58.
Bruna, filia Rotberti
(Bruni), uxor Gardradi Barboti, 292, 455,
552.
― 258 ―
Brunus, v. Helias,
Rotbertus,
Buc, v. Arnaldus.
Buiset, v. Boiset.
Bulgrimnus (Boucrinius,
Wulgrinus), 20, 48.
Bulio (Ramnulfus de), 35.
Burdegalensis pagus, 550.
Buresa (P. de), 502.
Burgaudes, (in capite
de las), 532.
Burgenses Sancti
Stephani, 82.
Burgo; v. Aimericus,
Andro, Guitardus,
Burgo-Novo; v.
Novo-Vico.
Burziacense
territorium, 76.
C
Cabanensis princeps,
Jordanus, 64.
Cabecia (masum de), 252.
Cabruno, v. Podio
Cabruno.
Caglirant (terra
Giraud), 527.
Cairel (Helias), 519.
Calac, v. R. de
Guillelmus.
Calau, v. Armandus.
Calca Serpente, v.
Bernardus.
Calciata, villa, 271.
Calesium, Calisium,
Chalisium (Chalais), 164, 176, 543; v. Aleaiz, Guillelmus archipresbyter, Helias
archipresbyter, R. de Curat prior, A. prior, P. Vidal prior, Petronilla.
Calesiensis dominus, 213.
Caliacensis rivus, 237.
Caliniaco, Chalinac,
(Calliac? Chalac?), 231; v. Arnaldus, Fulcaudus, Helias,
Odolricus, Willelmus.
Calliac, 232; v.
Caliniaco,
Caluenzas, Calvencas, v. Calvenciacum.
Calvenciacum
(Chevanceaux), Calvinciacum, Caluenzas, Calvencas, Chalueuzas, Chauuencas,
Chauuenzas, 2, 8, 86,
137, 155, 162,
520, 550.
Campania (Helias de), 540.
Campiloles, Champiloles
(Champagnoles), 98, 492.
Campo Costati Marti
(Constantini Martini), 287.
Campo Longo, 158.
Cancelada (Helias abbas
de), 528.
Cantarel, Cantareus, 127, 525.
Cantilac, Cantiliaco,
Chantilac, Chantiliaco (Sti Johannis de), villa, ecclesia, 2, 17, 76, 78, 81, 84, 85, 86, 88, 89, 91, 92, 94, 97, 99, 102, 106, 111, 125, 127, 129, 130, 139, 143, 144, 160, 164, 165, 185, 210, 332, 426, 493, 496, 520, 525, 537, 550;
v. Arnaldus, Guillelmus.
Cantiliacensis Silva, 106, 290.
Capella, caslelli de
Archiaco, 2. ― Sti Antonini, 114. ― Sanctae Mariae de Ioenzac, 2.
― Sanctae Mariae infra oppidum Montis Guidonis, 12.
― Sti Laurentii, 406. Sti
Sulpicii prope ecclesiam Sti Johannis Cantiliacensis, 130.
Capiloles, v.
Campiloles,
Carbonario (in rivo), 70.
Cardas, v. Chardas.
Castanet, Castenet, Chastanet, Chastaneth,
Castaneto (Châtenet) (Chastanac?) 83, 122, 141, 153, 215, 229, 234, 456.
Castelar (usque ad), 153.
Castellum, v. Castrum.
Castellum-Novum, 481.
Castrum, Castellum; v.
Archiacum, Berbezillum, Blanziacum, Castellum-Novum, Glairoles,
Montis-Andronis, Montis-Auserii, Montis-Lucdonis, Pontis.
Cathmerio, Chatmerio (parrochia Sancti Stephani
de), 93.
―
259 ―
Cathmeriacinsis Vicaria, 76, 116.
Causense alodium, 196.
(Chaus).
Cavailosa (podium a), 239.
Cavallo, fluvius, 74; monasterium Sancti Stephani quod est super
fluvium Cavallonis, 74.
Chaboac, Chabolac, 138, 203, 273, 371.
Chaboth (Immo), 237.
Chadenac (Ramnulfus
de), 461.
Chai, Chaio, Auchai,
Deuchai, 74, 115, 133,
137, 162, 177,
211, 249, 334,
519, 523, 545;
v. Constantinus, Guillelmus.
Chailac (locus), 240.
Chainel, v. Rainaldus ―,
canonicus et postea Santonensis episcopus.
Chairic (ad fontem), 69.
Chalac (Helias de) 543; v. Caliniaco.
Chalau (vadum de), 291, 293, 464.
Chalaus, in parrochia Sti
Petri de Negrinac, 328.
Chalinac, v. Caliniaco.
Chalesio, Chalisio, v.
Calesio,
Chaluenzas, v.
Calvenciacum.
Chambalo (molendinum
de), 145, 159, 170,
171, 172, 173.
Chamlonc, Champlonc, 98, 175, 535.
Champanac (apud), 529.
Champiloles, v.
Campiloles.
Champont, Chapon
(ecclesia Sti Viviani de), 5, 10,
550.
Champs (aus), 438.
Chanaor, 58, 61, 62, 541, 550; v. Helias.
Chantilac, Chantiliaco,
v. Cantilac.
Charçac, Charsac, 335, 336, 337.
Chardas, Cardas
(Chardes), 6, 142,
268, 283, 294,
378, 380,
481, 537, 539;
v. Alduinus, Amblardus, Guillelmus.
Charsenx, Sarcenx, in
parrochia Condeominsi, 260.
Chasau?, 517.
Chasles de Ioenziaco, 320.
Chastanac, Chastanet,
v. Castanet.
Chaumort, terra, 70.
Chaus, alodus, silva, 75,
110, 120, 121, 196, 493.
Chausart (Willelmus), 524.
Chauset, 246.
Chauuencas, Chauuenzas,
v. Calvenciacum.
Chechavilla (Cheville),
76, 77, 81, 95, 111, 164.
Chesa (Arnaudus de la),
434.
Chilac, 544.
Christolio (parrochia Sti
Macrini de), 25, 307,
510, 511; v. Petrus de.
Ciresio, Cyresio,
alodus, fons, villa, 45, 158, 166, 167, 168, 169, 312, 471, 472; v. Andro, Heldradus, Johannes, Mainardus, Odolricus,
Rigaldus, Willelmus.
Claio, v. Aimo,
Ricardus.
Clam (eccl. Sti
Martini de), 2, 285, 363,
550.
Clarabisa (eccl. Sti
Severini de), 2, 460.
Claria, filia Arnaudi
Testaud, 513.
Claromonte (Sti
Sigismondi de), 2, 550.
Clavenac, 158.
Climencia, soror
Robberti Gaucherii, 128.
Clusens, 549.
Coingnac (Iterius de), 464.
Coinac (Robertus de), 500.
Colz, v. Couz.
Comtoris (Alduini),
signum, 238.
Comtos (Mainardus), 218.
Condeon, Condeom (eccl.
Sti Mariani de), 2, 16, 231, 253, 256, 260, 348, 529, 537, 544, 547, 550; ― Vicaria, 459; v. P.
Borellus, R. de Fonte.
Coniac, locus, 467.
Constabulus Texerius, 74, 137.
― 260 ―
Constancius de Brolio, 180; ― et consanguinei, 268; ―
(Arnaudus) sacerdos, 518.
Constantini, v.
Arnaldus , Guillelmus, Stephanus.
Constantinus Aimo, 361; ― Alberti, 135; ―
Alaonis, 169; ― Aradi, 111. ―
Aradus, 167. ― Arnaldus, 320,
382; et Arnaudus, 432; ―
Benardi, 254, 271; ―
Bertaldus, 386; ― Boerius, 523;
― de Boschet, 509; ― de Brolio Escacerio, 116, 422; Casarenx, 200;
― Crassus, 55,
305; ― Chucus, 409; ―
Cuba, 446; ― Deu Chaio, 523; ―
Durant, 164; ― Durdos, 381; ―
Faber, 175; ― Guillelmi, 444;
― filius Willelmi Arnulfi, 447; ― de
Frandenx, 375; ― frater Arnaudi Engalbert, etc., 322; ― Ulrici, etc., 124, 412; ― Galcherius, 103; ―
Garinus, 162; ― Geraldi, 211,
544; ― Grassus, 305; ―
Joannes, 88, 125, 162;
― Laicus, 133; ― Lamberti, 105;
― de Loevilla, Lowilla, Leovilla, clericus, presbyter, 54,
66, 71, 159, 303, 315, 350, 355, 366, 387, 397, 451, 453, 454, 481, 495; ―
Luciatus, 537; ― Mainardi, 55, 412; ―
Martini, 287; ― de Montamel, 518;
― Odolrici, 429; ― Oggerius, 140;
― 0lricus, 77; ― prepositus, de Lobiniac; 183, 190;
― presbyter, 14, 54; Sti
Germani, 527; ― Senegundis conjux, 472;
― Soau, 141; ― testis, 459;
― Vicarius, 69.
Corbs (Lambertus), 157.
Corciac, in parrochia Sti
Laurentii de Roac, 80; v. Ramnulfus.
Corderx (deu), 119.
Cormunt, in honore
Joviniaci, 327, 333.
Corna Guerra (Guidone),
453.
Corona (abb. Sanctae
Mariae de), 286.
Corsac, in parr. Sti Fortunati, 549.
Cosnac, vicaria, 142; Coznac, 549.
Cosnazes (Geraldus archipr. de), 497.
Cosnazisio (eccl. Sti Martini in), 423.
Costabulus Texerius, v. Constabulus.
Costans de Brolio, v.
Constancius.
Coura (Arnaudus de la),
494.
Couz, Colz (eccl. Sti
Martini de), 184; v. Arnaldus, Gardradus, Guillelmus,
Petrus.
Creba Terra, v.
Bernardus.
Croger (Ramnulfus), 433.
Crosa (la), locus, in
villa Morterios, 340.
Cruc, 156;
in parr. sanctae Leurinae, 549.
Cruce (terra de), 543
Cubillac, Scobillac,
Scubillac (Sti Georgii de), 2, 550.
Cumba (terra de la), 545.
Curac, Curat (Sti
Vincentii de), 217, 590; v. Ademarus, R. de Raimundus.
Curciac, locus, 427, (Corciac).
Curlac, villa, 61.
Cursac, terra, 524.
Cusac, 225, 391, 489, 523; ― in parrochia Sti Martini de Arthenac, 349; v. Ramnulfus Heliae.
Cusbruez, domus, 544.
Cyresio, v. Ciresio.
D
Dabellensc (A.),
infans, 537.
Daio, Dao, v. Podio.
Daluas, Dalues, Dauves,
terra, villa, 52, 320, 324, 540; v. Fulcaudus.
Dary, v. Ary.
―
261 ―
Dauues (Dauves), v. Daluas.
David Gausmar, 359.
Decurath, v. Curac,
Deidone (Brolio), in
parrochia Sti Saturnini de Lamairac, 266.
Delagrava, v. Grava*.
Dens, vallis, 25.
Desibiac (legendum de
Bisac), 206.
Desticiac, v. Esticiac,
Dia, uxor Wi
de Roca, 451.
Die, uxor Ademari de
Alviniaco, 92.
Dinnas (Aus), 189.
Dinizo, cardinalis S.R.E., 3.
Diver, v. Iverio.
Doleirac, v. Lairac.
Dolerias, in parr. Sti
Petri de Auriola, 242.
Domaut, in parr. Sti
Mariani (de Condeom), 255.
Domnezac (prior de), 73.
Domnos, Dompnos, 226.
Domnulfus, 15; legendum
Ramnulfus.
Domus, Airaudi
Ramnulfi, 445. ― Comitis, 433;
― Geraldi, 449; ― Infirmantium, 479; ― Rotberti Arnaudi, 449; ― Rotberti Mainardi, 449.
Dozaco (Johannes de), 192.
Drogo, laicus, 6, 288, 426, 495, 537; ― frater Matthaus, 448; ― de Monte Auserio, miles, 537.
Drona, 541.
Drut (fons au), 445, 523; v. Alexander.
Duorum fratrum rivus, 462.
Durfort, 185, 207;
v. Bertrandus, Guillelmus, R. de.
E
E. de Marolio, Archid.
(Petragor.), 67.
Eble, villa, 349.
Eboni, Podio a Boni,
Aboni, in parrochia Condeomensi, 262.
Ebrardus, clericus, 463.
Ebraudi (terra ad
montem), 28.
Ebulus Halduinus, 197.
Ebulus, presbyter, 431.
Ecclesia, v. Aiguranda, Alas, Antoniac,
Archiac, Arthenac, Beania, Blanziacum, Boareça, Boniau, Cantilac, Clarabisa,
Condeon, Fontanes, Foliata, Genzac, Ioenzac, Lineires, Moenx, Monesteirol,
Monte-Auserio, Novo-Vico, Passirac, Pauliniaco, S. Bartholomaei, S. Cyrici de
Brau, S. Euparchii de Poriaresa, S. Eutropii de la Garda, S. Georgii, S.
Germani, S. Hilarii prope Barbezillum, S. Leonardi de Gardadel, S. Macrini, S.
Mariani.
Ecclesia, v. S. Mariae
de Boiset, S. Mariae de Bria, S. Mariae de Iarfolosio, S. Medardi, S. Nicholai
de Peirafont, S. Martini in Cosnazisio, S. Martini Delpi, S. Martini de
Gentiaco, S. Martini ad Pinum, S. Martini de Touverac, S. Palladii, S. Petri de
Amblavilla, S. Petri de La Garda (ad Nedum), S. Petri de Chanaor, S. Petri
Puellaris, S. Radegundis, S. Severini, S. Severini de Pavencelles, S. Viviani
de Champont, S. Sigismundi, S. Vincentii de Vassiac, de Venet.
Eleazarus, archid. Santon. 4,
11, 12, 14.
Eldradus, v. Heldradus.
Elias, abbas, v. Helias.
Ema, v. Emma.
Emenonus, 531.
Emma, 156,
302, 434, 443,
446, 482.
* Pour les mots commençant
par de, des, del, den, do, voyez à la lettre qui suit ces sortes d'articles;
ainsi: Delarivara, Delfosadars, Deuchai, Dolairac, voyez Rivara, Fosadars,
Chai, Lairac, etc.
―
262 ―
Engalbert, v. Arnaldus, Geraldus, Fulco,
Petrus.
Engolismam (apud), 508.
Engolismensis comes, 293; v. Ademarus, Fulco, Gaufridus, Willelmus,
Wulgrinus.
Engolismensis episcopatus, 550; ― episcopus, 3, 288; moneta, 72, 473.
Episcopus Engolismensis, Ademarus, Girardus,
Guillelmus; Petragoricensis, Raimundus, Rainaldus, Willelmus; Santonensis,
Ademarus, Arnulfus, Boso, Guillelmus, Petrus, Rainaldus, Ramnulfus; Vasatensis,
301.
Ermengardis, soror
Heliae Petragorici comitis, 58.
Ermengardis, uxor
Wuitberli de Las Escuras, 57.
Ermensindis, uxor
Helduini, 462.
Ermenteira, villa, 113, 117, 123, 134, 140, 147, 374.
Ermer (ad fontem ), 247.
Escornel, Borderia, 487.
Escubilac, Escobilac, villa, in Vitrazes, 418.
Escuracuntalt (a), 385.
Escuraguntaut, 469.
Esimbergua, uxor Ramnulfi, 319.
Esimbertus, borderia, 409.
Essart Bertegil, 472.
Estap (terra ad), 32.
F
F. de Alviniaco, miles, 537.
Faber, Fabre, v. A. de Barreto, Arnaldus,
Constantinus, Iterius, Odo, Ostendus.
Faia (a la), 403; v. Gardradus, Geraldus.
Faiola, locus, masos, Sti
Stephani de, 108, 148, 149, 150, 151, 253, 275,
466.
Faidit, v. Aicius.
Faurel, Faurellus, v.
Arnaldus.
Ferriol, v. Guillelmus.
Flamarencs, Flamarenxs,
villa, in vicaria Ioenzazinse, 351, 402,
410.
Fleubovilla, v.
Ramnulfus.
Focaudus de Bren, 107.
Focaudus Berno, 431.
Folc. de Lamariago, 504.
Folcaudi, v. Robertus.
Folcaudus de la
Pratgeria, 520.
Folcone de Monte
Auserio, v. Fulco.
Foliata (ecclesia Sti
Nathalis de), 66.
Fons, Aldrut, Audrut
(Drut), 445, 523, 549;
Alduini, Audoini, 523, 542, 547; Chairic, 69; Christianus, 169; de Dao, 532; Ermer, 224, 247; Mariana, 282;
Reinaudi, 471; Roberti, 540; Sanctae
Radegundis, 507.
Font, v. Arnaldus de
la.
Fonte, v. Bertrandus,
Hugo Ramnulfus, Malbert de. Petri de, R. de, Ra. de.
Fontis (a via), 323.
Fontibus (terra de), 446.
Fossadarium Comitis,
Fossadars, Fusadar, 230, 245, 434, 443.
Fourel, mainium, 544.
Fradorvilla, in vicaria
Petriacinse, 288, 306, 388, 455. v. R. de.
Frandenx (mansio
Constantini de), 375.
Fregorin in parr. S.
Aquilini, 60.
Freslandus, v.
Guillelmus,
Frotgerii, v. Geraudus,
― 263 ―
Frumentinorum terra, 549.
Frumentinus, v.
Arnaldus, Bernardus, Helias, Fulcaudus.
Fulc. (Fulco) de
Lamairac, 503, 504.
Fulcaldi, Fulcaudi, v.
Borderia, Helias, Iterius, Guillelmus, Ramnulfus, Rotbertus.
Fulcaldus, Fulcaudus; ―
Airaldi, 56, 305; ― Arbert, 291, 464;
― Arberti, 20, 456; ―
de Alviniaco, 214, 220;
― de Archiaco, 291, 309, 464; ― B. 446;
― de la Barra, 542; ― Bertardi, Bertaut,
Bertaudi, Bertaudus, 2, 6, 8, 51, 56, 140, 288, 292, 379, 484, 520; ―
Berno, 431, 437; ― de Boiset,
41, 445; ― de Bren, 105, 494; ― de Brocac (Brossac),
299; ― de Caliniaco, 225; ―
consanguineus Ademari de Archiaco, 310; ― de
Dalues, 286, 494; de Dauves, 52; ― famulus Achardi (Aicardi), 442;
― filius Ademari de Archiaco(?)500; ―
Willelmi Bertrandi, 490; ― Emmae, 156;
― frater Gardradi Airaudi, 456, 485;
― Rotberti Fulcaudi, 488; ― et fratres sui, 59; ― Frumentinus, 308, 352; ― et Fulcherius, 201; ―
de la Garda, 155; ― et Gislemundus, 343; ― Guitberti, 353; ―
et Helias, 69; ― et Helias Frumentinus, 524; ― Iterii, 190,
191; ― Juvenis de Archiaco, 356;
― laicus, 439; ― de Lamairac, 497, 502; ― de la Lempnia, 26; ―
de Louula (Loevilla), 208; ― de Luco, 531; ― monachus, 2, 6, 20, 58, 210, 230, 235, 291, 321, 369, 375, 464;
Fulcaldus, Fulcaudus; ―
de Mananengs, 494; ― miles, 533; ― de la Peggeria, 26, 520; ― presbyter, sacerdos, 20, 311; ― prior, 516, 517;
― de Sto Leodegario, 552; ―
Stephani (Stephanus), 70, 364; ―
Testis, 21; ― Vicarius, 38, 156.
Fulcaudus, v.
Fulcaldus.
Fulcherius, ―
Acfredi, 34; ― archipresbyter, 55, 363, 451; ―
Arra, 513; ― Arradus, 156, 285; ― de Boyset, 431, 437, 440, 446; ― Canonicus, 11,
14, 450; ― donator, 56, 402; ― filius Emmae, 156; ― Roberti Guarati, 411; ―
frater Fulcaudi, 201; ― Fulcaudi, 494;
― Guidonis, 387; ― de Joviniaco, 482; ― de Lamairac, 519; ―
de Malfainet, 377; ― monachus, 531;
― presbyter, 130; ― sacerdos, 303, 483; ― subdiaconus, 523, ― et Willelmus, filii Ramnulfi de Aula Nola, 329.
Fulcherii, v. Arnldus, Bernardus, Guillelmus,
Helias, Iterius, Ramnulfus.
Fulco, de Brocach, 315; ― de Bruciaco, 58; ―
Comes Engolismensis, 288, 296, 429, avunculus Iterii de Berbezillo, 230;
― Engalbert, 505; ― filius Gaufridi, comitis
Engol. 301; ― frater Bertrandi, 364;
― prior, 353; S. Petri prior, 25;
― Senebru, 499; ― monachus, 5,
20, 49, 56, 210, 484; ― de Monte Auserio, 47, 162, 494.
Fulchrannus, 96.
Fosadar, v.
Fossadarium.
G
G. de Archiaco,
archipresbyter, 521.
G. de Barret, 530.
G. de Dacru, 530.
G. Espagnons, 530.
G. de Gauberti, 531.
G. prior, 503.
―
264 ―
Gaagneria (in), 534.
Gaifer, Gaiferia (Garda), molendinum, mainium,
terra, 234, 505, 506, 520, 524, 549; v. Amblardus.
Galcherii et Gaucherii,
v. Arnaudtus, Ostendus, Robertus.
Galcherius et
Gaucherius, 4, 11,
81, 85, 91, 102, 105, 121, 164, 287, 290.
Galfridus; 185, v. Gaufridus.
Galterius, Albanensis
episcopus, 19; ― Prior de Domnezac, 75; v. Gauterius.
Ganelo, frater Guidonis
scribae, 22.
Garach (terra de), 19, 549; v. Guillelmus.
Garda, locus, villa,
terra, molendinum, 19, 244, 245, 250, 380, 539, 549.
Garda, Gaifer,
Gaiferia, v. Gaifer.
Garda, ecclesia, ―
(Sti Eutropii de la), 2, 550;
― (Sti Petri de la), 2, 550;
― Garda Rotardi, 230; v. Fulcaudus monachus,
Guillelmus, M., Mainardus.
Gardadel, Gardadoeil,
ecdesia (Sti Leonardi de), pascherium, 68, 69, 70, 550; v.
Petrus mon. de.
Garderadus, 532; v. Gardradus.
Gardradi, v. Aimo,
Arnaldus, Gaufridus, Guillelmus, Ramnulfus, Ricardus, Seguinus.
Gardradus, Wardradus, ―
Achelmi, 33, 74, 105,
126, 475; ― Airaldi, Airaudi,
103, 456, 485;
― de Alviniaco, 111, 475; ―
Barboti, 292, 455, 552;
― Bertaudi, 51; ― Canonicus, 450;
― de la Faia, 26; ― filius Aviernae (?),155; ― Garsendis, 489; ―
Ramnulfi de Alviniaco, 92; ― Willelmi Bertrandi, 490; ― frater Aimonis, 33.; ―
Arnaldi de Couz, 142;
― Heldradi, 302; ― Fulcaudi Bertaudi, 484; ― juvenis, miles de Castello Pontis, 552; ― miles, 533;
― monachus, 436, 448; ―
de Maliaser, 162; ― puer, 290.
Gardradus, Wardradus; ―
magister, 529; ― de Villa Nova, 473.
Garsendis, 489; ― uxor Iterii de Bren, 89; ―
Poncii, 542.
Gaucelmus, v.
Gauscelmus.
Gaucherii et
Gaucherius, v. Galcherii et Galcherius.
Gaudric, v. Helias,
Gaufridus.
Gaufredi, Gaufridi,
Gauffredi, Gausfridi, Godefridi, Gofridi, Gosfridi; v. Airaldus, Guillelmus,
Petrus.
Gaufredus, Gaufridus,
Gausfridus, Gauffredus, Godefridus, Gofridus, Gosfridus, ― Abbas, 79, 285; ― archidiaconus, 55, 365; ―
archiepiscopus, 73, 120, 499; ― archipresbyter, 63, 377; ―
Austendi, 176; ― Cellararius, 455;
― comes Engolismensis, 120, 301,
495; ― donator, 253 bis; ―
filius Launo de Berbezil, 264; ― Mainardi, 183, 191; ― frater Arnaudi, 166; ― Gaucherii, 85; ―
Iterii, 196, 197; ― Roberti
de Pont, 306; ― Gardra, Gardradi, Garderadi, 2, 56, 552; ―
de Gaudric, 68; ― Geraldi, 80;
― Mainardi, 194, frater Arnaldi Pictavini, 207; ― de la Lemna, 311; ― de Luc, 10; ―
monachus, 32, 35, 40,
41, 42, 64, 77, 218, 224, 424, 437, 440, 443, 444, 445, 473, 513, 515; ―
pater Willelmi Freslandi, 424; ― de Tilol, 68.
Gauberti, Josberti, v.
Borderia, Guillelmus, Ramnulfus.
Gaubertus et
Gausbertus, Gosbertus, Josbertus, Jozbertus; ― archipresbyter, 11, 14; ―
Clericus, 230, 284;
― donator, 403; ― filius Josberti et
Rasceldis, 459; ― maritus Rasceldis, 459; ― monachus, 77, 273, 396, 459; ―
sacerdos, 520; ― signum, 273;
― sanctae Eugeniae, 6, 20, 455, 551.
― 265 ―
Gauleno, filius Alduini
et Noniae, 427.
Gaumar, Gausmar, v. Guillelmus,
David.
Gauscelmi, v. Arnaldus,
Iterius, Johannes, Petrus.
Gauscelmus et
Gaucelmus, 76, 81; ― filius
Arnaldi et Ameliae, 265; ― de la Lande, 204, 475; ― magister scolarum, 210; ― miles, 491; ― et
Ostendus, 125; ― testis, 126.
Gauterius, Galterius; ―
clericus, 230; ― filius Augerii de Gorzon, 71; ― de Montpao, 68, 70; ― Helias, 69.
Gelasius (II), papa, 72.
Gentiaco (eccl. S.
Martini de), 53.
Genueirac, villa, 142.
Genestar (au), 537.
Geraldi, Geraudi,
Gerardi, Girardi, Giraut. v. Ademarus, Bego, Bernardus, Constantinus,
Gaufridus, Iterius, Raimundus, Ramnulfus, Willelmus.
Geraldus, Geraudus,
Gerardus, Girardus, Giraut; ― abba, 531; ―
Achardi 420; ― Achelmi, Achelmus, 106,
121, 144; ― Aimericus, 110; ― Airaldi, 180; ― de
Alba Terra, 299, 315; ―
Alduini, 183, 432, 545;
― Andreas, Andreae, 14, 183; ―
Andronis, 218; ― archipresbyter de Cosnazes, 497; ― Arnaldi, 28, 559; ―
Auduinus, Auduini, 26, 211, 529; ― Beaniae, 109; ―
Benedicti, 359; ― Bernardus, 40;
― de Brolio, 178, 529; ―
Caglirant (terra), 527; ― Capellanus, 71; ― Dens prenomine, 25; ―
donator, 152, 423;
― Doleirac, 62, 68; ―
domus, 449; ― Drut, 36; ―
Engalbert, 505; ― episcopus Engolismensis, legatus,
1, 3; ― Espanols, 513; ― de Faia, 218; ― filius Oioiriae, 165; ―
Franols, 165; ― frater Fulconis Engalbert, 505; ― Willelmi Pictavini, 61.
Geraldus, Geraudus,
Gerardus, Girardus, Giraut: ― Bosonis archidiaconi, 493;
― Frotgerii, 454; ― et Fulcaudus, 231; ― Gauterii, 69; ―
Griferius, 271; ― Gonfredi, 10;
Grimoardi, 68, 70; ― Grolenc,
197; ― et Guillelmus, 42; ―
Hostiarius, 182, 264; ―
Iterius, 377; ― de Landes, 271;
― de la Lata, 58; ― Leodegarius et fratres, 58, 61; ― de Loirac (v.
Doleirac), 63, 71;
― Jarniaco, 512; ― Maurel, Maurelli, 40, 187; ― monachus, 77, 199, 437, 444; ― de Montpao, 65, 69, 70, 377; ―
Milo, 507; ― Mirudellus, 537;
― Mounerii, 527; ― nepos Geraldi Rigaldi, 258; ― Willelmi, 231; ― et Nonia uxor, 484; ―
et Petrus, 62; ― de Podio, 377;
― de Pomarolo, 528; ― presbyter, 71, 131; ― eccl. S. Germani, 449; ― Ramnulfus, 164; ―
Ras, 253, 271; ― Raimundus, 228; ― Rigaldi, 241; ―
Rigaudi, 240, 258;
― Rogerii, 447; ― sacerdos, 359;
cccl. de Moenx, 50; ― Stephani de Porcharecia, 65; ― de Senovilla, 223; ―
Tati, 519; ― Traula, 438; ―
de Venziaco, 100.
Gerardus, v. Geraldus.
Geraudus, v. Geraldus.
Gerfolosio, v. Jarfolosio.
Germanes, 213.
Gibberti borderia, 125.
Gill. abbas, id est Gislemundus (?) 226, 330; v. Gislemundus.
Gimo, abbas, id est Gislemundus (?),152; v.
Gislemundus.
Girardus, v. Geraldus.
Giraudus, Giraut, v. Geraldus.
Girberga, 61, 406; v. Gitberga, Guthberga, Wuitberga.
Girbertbaudet mansum, 527.
Girberti, 69.
― 266 ―
Girelini mainium, 349.
Gislemundus, abbas
Beaniae, qui antea monachus, et prior, (idem qui Gill,
Gillemundus, Gislemo,
Gimo?) ― filius Mainardi et Aleaiz, 167, 323; ― monachus, 4, 28, 54, 77, 89, 300, 320, 345, 495; ― prior, 16, 33, 195, 316, 503 (?); ― abbas, 3, 11,
12, 15,
17, 48, 58, 59, 61, 63, 64, 65, 81, 82, 98, 111, 134, 152, 157, 159, 170, 171, 173, 178, 184, 190, 191, 225, 226, 233, 240, 290, 294, 296, 299, 303, 306, 315, 330, 350, 355, 365, 366, 373, 375, 377, 412, 415, 424, 454, 457, 460, 466, 475, 477, 483, 485, 488, 501, 510, 532, 551.
Gislemundus, conjux
Aleaiz, Pater Gislemundi abbatis et fratrum ejus, 167.
Gitberga, mater Iterii
de Berbezillo, 501; v. Girberga.
Glairoles castrum, 345.
Goderamnus, Guoderamnus, episcopus Santonensis,
28, 57, 230.
Godefridus, archiepiscopus Burdeg., 120.
Gofridus, v. Gaufridus.
Golferius, presbyter, 66.
Golfrannus de Lempnia, 353.
Gombaldus, Gumbaldus,
Gombaudus, Gombaut; ― canonicus Lemovicus, 5; ―
monacus, 443; ― Rotberti, 133;
v. P. ― Guillelmus, Ramnulfus.
Gorzon, v. Augerius de ―.
Goscelmus, monachus, 77; v. Gauscelmus.
Gosfredus monachus, 77; v. Gaufridus.
Grava (de la), in
vicaria Petriacinse, 388.
Grammaticus, v. Heldradus
―.
Grandis Vallis, mansio,
450, 526.
Grassus, (Crassus)
(Constantinus), 55,
305.
Griciac (a), 134.
Grimoaldi, Grimoardi, 68, 70; v. Geraldus, Guillelmus.
Grimoardus, 189; ― Geraldi, 377; ―
monachus, 331; ― testis, 135,
265, 315.
Gregorius, papa, (VII.)
11, 12, 18; ―
papa, (IX.) 550.
Guardradus de Monte
Calcio, 483; v. Gardradus.
Guido, Wuido, Wido; ―
de Boyset, 444, 446; ―
maritus Petronillae, 239;
― Corna Guerra, 453; ― Dux (Aquitaniae), 14, 460; ― filius Constantini
Oggerii, 140; ― de Germignac, 28;
― monachus, 373; ― scriba, 22;
v. Airaldus, Fulcherius, Guillelmus.
Guillelmi, Willelmi*,
v. Ademarus, Arnaldus, Bernardus, Constantinus, Helias, Ricardus, Siephanus.
Guillelmus, Willelmus; ―
abbas Beaniae, 519, 521, 522, 531, 534; ―
Achart, 464, 533; ― Aicardus, 364; ― Ademari, 431, 435, 442, 467, 539; ― Airaldi, Airaudi, 12, 494; ―
Alardi, Alarth, Alaardi, 51, 71, 102, 159, 171, 172, 175, 257, 297; Allanueves, 542; ― Alduini,
243, 260; ― Amblardi, 500; ― Amblardus, 61; ―Andreas,
Andreae, 66, 375, 439;
― de Archiaco, 157, 217, 285, 520, 547; ―
Archidiaconus, 66; ― archipresbyter, 211; ― Calesii, 545: ―
Montis Andronis, 533;
― Arnaldi, Arnaudi, 170, 215,
298, 354, 434,
452, 505; ― Arnaldi de
Amblavilla, 20, 37; ―
Arnulphi, 432, 433, 439, 447; Arra, Arradi, 494, 513,
547; ― Asta Nova, 196; ―
Ato, 434; ― Auduini, 352; ―
Belagau, 504; ― Belenger, 514,
― de Belmont, 529.
* On trouve, dans la même
charte, le nom du même personnage, écrit tantôt par un W, tantôt par un G;
Guillelmus et Willelmus s'écrivaient indifféremment l'un pour l'autre; nous
avons rappelé tous les Willelmus sous la lettre G: ce système nous a paru plus
favorable aux recherches.
― 267 ―
Guillelmus, Willelmus; ―
Bermont, 533; ― Berengerii,
510; ― Bernardus, 40, 144; ― Bernardi, 52, 465, 494, 519; ―
Bernardi de Nuallac, 498; ― et Bernardus, 216, 233, 378; ― Bertrandus, 490; ― Boca, 158, 316; ― Boet, 502; ― de
Borno, 519, ― de Boiset, 447;
― de Bria, 162, 471, 497; ― Briant, 540; ― de
Brolio, 176, 203, 271,
325; ― de Calac, 14; ―
de Caliniaco, 253; ― cancellarius, 5;
― canonicus, 11,
13, 14; ― Cantareus, 65, 127, 525; ―
de Chai, de Chaio, Deuchai, 162, 211,
545; ― de Chantiliaco, 537; ―
de Chardes, 537, 539; ―
Christianus, 446; ― Chausart, 524;
― de Ciresio, 164; ― clericus, 426; ― comes Engolismensis, 10, 20, 26, 29, 48, 49, 87, 424; ― Pictavorum, 49; ―
Constantini, Constantinus, 103, 124,
494, 515; ― de Couz, 549; ― de Cursac, 319;
― Delpi, 369; ― donator, 90,
98, 450, 526;
― de Durfort, 533,
537, 539; ― Dux Aquitaniae, 2, 6, 8, 10; ― Eldradi, 70; ―
Engalbert, 322; ― episcopus Engolismensis, 301; ― Petragoricensis, 68; ―
Santonensis, 5, 7, 47,
52, 162, 435;
― eps (episcopus?), 541; ― Escos, 154, 158, 162, 369; ― Estachavilla, 109; ―
Ferriol, 8, 125, 494;
― filius Ademari de Archiaco, 500; ― Aimonis
de Brolio, 196; ― Ameliae, 206;
― Arnulfi, 434; ― Constantini Garini, 162; ― Iterii et Aleaiz, 310; ―
Iterii de Ramafort, 177; ― Launo de Berbezil, 264; ― Mainardi, 183; ―
Mainardi et Aleaiz, 167; ― Noniae, 193;
― Ramnulfi de Alviniaco, 92; ― Rotberti
Airaudi, 434; ― Fortis, 501; ―
Fortii, 548; ― frater Achelmi Andronis, 392;― Alduini Destitiac, 205.
Guillelmus, Willelmus; ―
Arnaldi, 224, 296; ― Arnaudi
de Ponciac, 478; ― Constantini Johannis, 88; ― Fulcaudi de Bren, 494; ―
Giraudi Dens, 23; ― Heldradi grammatici, 468; ― Heliae Acardi, 533; ― Heliae Bertaudi, 297; ― Heliae Guillelmi, 509; ―
Iterii Arnaldi, 89; ― Iterii patris Rixendis, 348; ― Mainardi Rasa, 121; ―
Ramnulfi Vicarii et Milonis, 316; ― Rotberti
Galcherii, 86; ― Ulrici, 412;
― Freslandus, 424; ― Froterius, 242; ― Fulcaldus, Fulcaudi, Fulcaudus, Folcaut
(monachus?), 231, 378,
494, 499, 509,
511, 513,
514, 515, 516,
517, 543;
― Fulcherii, 131; ― et Fulcherius, 329; ― Galterius, 505; ―
de Garach, 43; ― de la Garda, 500;
― Gardradi, 452, 454, 537, 549; ― Gaufridi, Gaufridus,
208, 441; ― Gaumar, 173; ― Gauter, Gauterius, 533, 541; ―
Gausberti, Gauberti, 2, 56, 210; ― Geraldi, Geraudi, Giraudi, Giraut, 5, 7, 42, 47, 58, 70, 123, 134; ―
Gombaudi, Gumbaudi, 440, 443; ―
Gosberti, 552; ― Grimoardi, 67,
523; ― Guido, 32; ―
Gumbaudus, 440; ― Gurpit, 165;
― Halduini, 260;― Heliae, 11, 12; ―
Helias, 39, 58, 70;
― Heliae Berengarius, 515; ― Ilbaldus, 235; ― Iterius, 35; ―
Iterii, 514; ― Jordani, 455; ―
Jordani, archidiaconus, 67; ― de Lamairac, 279; ― Launo de Chaboac, 138; ―
Lebral, 178; ― de Lopsaut, 537;
― de Luc, presbyter, 523; ― de Magnanengs, 101, 494; ― Mainardi, 323; ― infans, 519, 537; ― Marescals, 479;
― de Merpis, 217, 327; ― monachus, 42, 49, 99, 162, 163, 231, 359, 448, 531; ―
de Monte Andronis, 424; ― de Monte Leudone,
Lucduno, 80, 424.
― 268 ―
Guillelmus, Willelmus; ―
nepos Aicardi, 434; ― Oubergae, 141;
Ostendi, Austendi, 213, 228, 232; ― pater Bulgrimni et Raimundi, 20;
― Pelliparus de Bria, 542; ― de Pererio, 179;― Perbostel, 432, 433, 443; ― et Petrus, 44, 189, 246; ―
prepositus, 324; ― presbyter, sacerdos, 14, 70, 226, 232, 497, 502; ―
prior, de Arthenaco, 542; ― de Passeirac, 543; ― de Podio Mangor, 542; ―
Sti Magrini, 542; ― Sti
Mariani. 529; ― Pictavinus, 59,
61; ― de Pino, 448; ―
de Pranzac, 511; ― Raembaldi, 295;
― Raimundi, 194, 243, 448, 543; ― Rainaldi, 292; ― Ramnulfi, 359; ―
Rasa, 4, 6, 13,
15, 17, 48, 75, 87, 106, 125, 140, 164, 248, 251, 259, 265, 288, 290, 294, 296, 306, 320, 342, 373, 387, 424, 429, 468, 475, 487, 495, 505, 506, 531; ― Rigaud, presbyter, 542; ― de Roca, Rocha, la Rocha, 48,
354, 360, 451,
486, 494; ― de Rupe, 440; ― Seguini, 54, 289; ― Seral, 537; ― de
Soena, 456; ― Soldader, 364.
Guillelmus, Willelmus; ―
de Sorben, 541; ― Talafer, 75, 288, 511; ― Taphael, Thaphael, 135, 520; ― C. Tati, 519; ― de
Tauzac, 509; ― Testaud, Testaudi, 311,
513, 542;
― Testis, 169, 490; ―
Ulrici, 471; ― de Ussello, 552;
― de Vaina, 202;
― Vicarius, 536; ― de Vivario, 499; ― Vivianus, 529.
Guitbertus, Guipbertus,
Witbertus, Wuitbertos, modachus, 4, 7,
77, 188, 196,
197, 199, 201,
213, 230, 232,
287, 460, 495,
552.
Guitardus de Burgo,
miles, 346.
Guitberga, Wuitberga,
Guthberga, 59, 89, 151,
222, 230, 365,
371.
Gulfrannus, 156.
Gumbaldus Odonis, 552.
Gumbaudus de Aquistris,
70; ― Gumbaut, 513.
Guoderamnus, episcopus Sant. v. Goderannus.
Guthberga, 89; v. Guitberga.
H
H. de Saumeirac, 498.
H. vicecomes, 498.
Halas, 550; v.
Haldoinus Ebulus, 198.
Harduinus, Burdeg. episc. 73.
Heldradus de Ciresio, 13, 14, 169, 183, 190,
191, 272, 296,
380.
Heldradus, clericus, 16, 287; ― filius Emmae, 74; ― filius Garsendis, 489;
frater Gardradi, 302; ― Mainardi, etc., 323; ― frater Gardradi de Monte Calcio, 483.
Heldradus; ―
maritus Aldeardis, 395; ― monachus, 162, 322, 351, 352, 494; ― Grammaticiis, 468; ― et Iterius, 322; ―
de Luc, 48, 196, 481,
532; ― de Neiros, 197; ―
pater Aidelinae, 122;
― testis, 62; ― de Venzac, 158,
162, 494, 498.
Helduinus, filius
Alduini, 462; v. Alduinus.
Heliae, v. Arnaldus.
Helias, Elias; ― abbas Beaniae, 52, 154, 162, 163, 369, 445, 471, 473, 494, 497, 498, 499, 514, 516, 517, 518, 520, 528.
― 269 ―
Helias, Elias, ―
abbas de Cancelata, 528; ― Acardi, Acardus, 12, 87, 327, 353, 366; ― Aizo, 69; ― de Alba
terra, 58; ― Aleardis maritus, 368;
― Alo, 58; ― de Archiaco, 15,
373; ― archipresbyter, 13; ―
de Archiaco, 539, 542; ―
Calesii, 252; ― Armannus, 543;
― et Arnulfus, 232; ― Ato, 434,
446; ― Auterius, 307;
― de Bellencs, 541; ― Bermont, 165; ― Bernardi, saccrdos, 499; ―
et Bernardus, 12; ― Bertaut, Bertaudus, 31, 43, 297; ―
de Bria, 353; ― de Brolio, 176,
179, 181; ― Brunus, 305, 306, 455; ―
Cairel, 519; ― de Campania, 540;
― de Caliniaco 217; ― Capellanus S. Petri, 513; ― de Chalac, 543; ― de Chanaor, 58; ―
clericus, 14; ― comes Petragoricus, 58; ― filius Bernardi et Belissent, 185;
― Geraldi Maurelli, 187; ― Mascelini, 328; ― Ricardi Ardenc, 115; ―
Aidelinae, 122; ― Oioiriae, 165; ― frater Ademari de Archiaco, 49,
310; ― Alduini de Archiaco, 488;
― Aimerici de Brolio, 186; ― Arnaldi de
Calliac, 252; ― Heliae Bertaudi, 297;
― Roberti de Brolio, 176; ― Roberti Bruni, 55; ― Seguini Vicarii, 232; ― Frumentinus, 21, 22, 23, 24, 34, 296; ― et Fulcaudus, 231, 524; ― Fulcaldus, Fulcaudi,
195, 378;
― Fulcherius, Fulcherii, 213; ― de Gaudric, 68; ― Gauterii, 69; ―
Grimoardi 534; -- Guillelmi, 509; ―
Iterii, 341; ― Mainardi, 520,
537; ― monachus, 22, 70, 154, 176, 199, 310, 499; ―
de Monte Caucio, 539; ― de Monte Guidone,
Montguios, 107, 162, 473, 497, 503, 505, 506, 507, 519, 531; ―
de Montes, 542; ― Prior eccl. S. Radegundis, 505.
Helias, Elias; ―
Prior Beaniae, 5, 531; ―
Mouner, 506; ― Notarius Ademari episcopi, 529; ― nepos Aimonis, 178; ―
Odo, Odonis, 58, 61, 62, 71, 343, 344?; ― Petri, 162, 163; ― de Monte Guidone, 162, 163; ― pater Petri Odolrici, 499;
― presbyter, 28, 52, 71; ― eccl. de Monesteirol, 63, 377; ―
prior Sti Petri de Archiaco, 286; ―
Ramnulfi, 183; ― Ramnulfus, sacerdos, 163; ― et Raimundus, infantes, 154;
― Reginaldi, 544; ― de la Ribeira, 539; ― monachus, 537; ―
Prior Sti Severini, 543; ― Ricardi, 546; ― Rigaldi Chaitivel, 539; ―
Rigaudi, 240; ― Riullus, Ruillus, Ruil, 507, 515; ― Roberti, 541; ― de Rocha, 521; ―
Rudel, 533; ― Rufus,
presbyter, 471; ― de Rupe, 533; ― sacerdos eccl. de
Lineires, 509; ― de Paolac, 162;
― de Ulmo, 494; ― Vigerii, 546;
― Ymo, miles, 515.
Henricus (Anricus), rex
Francorum, 77.
Henricus, Albanensis
episcopus, 508.
Hermannus, subdiaconus,
19.
Hilduinus, v. Ilduinus
et Alduinus.
Hierosolyma, 26, 431, 432, 435; Hierosolymitanae partes, 542.
Hymbria, v. Ymbria.
Hisabeth, uxor Aimonis,
162.
Honor, Archiacensis, 308; Barbezillensis, 98; Ioenzacinsis,
Ioviniaci, 101, 327;
Montis Guidonis, 326; Montis Lucdonis, 364;
Petragoricus, 227.
Hubaldus, presbyter
cardinalis, 19.
Hugo, abbas
Cluniacensis, 5; ― Praepositus de Podio Chabru, 539; ― Ramnulfus, 533;
― de Rochafort, miles, 543; ― testis, 534.
Humberga, v. Ymberga.
Hylaria de Archiaco, v. Ylaria.
―
270 ―
I
Ialac (Jalac), villa, 29.
Iaubertus Carum Tempus,
280.
Iausmar (Jausmar,
Gausmar), v. Ricardus, David.
Icterius, v. Iterius
abbas.
Ilduinus de Berbezillo, 18, 230, 235, 280, 365, 462, 538; ―
18, 215, 229, 296, 378, 454?.
Immo Chaboth, 267; v. Helias, Ymo; miles, 515.
Ioenzazincis, v.
Joenzac.
Irlandus Grammaticus, 65.
Isabeth, uxor Benedicti, 129; v. Hisabeth.
Isembertus, archipresbyter, 511.
Isinguardis, 332, 409; v. Esingardis.
Iterii; v. Ademarus, Bernardus, Helias,
Fulcaudus, Geraldus, Guillelmus.
Iterius, prior et abbas Beaniae; (prior) 57, 77, 78, 79, 146, 156, 230, 272, 298, 320, 324, 493; (abbas) 4, 14, 16, 18, 55, 66, 74, 85, 91, 92, 101, 121, 124, 164, 188, 196, 197, 199, 210, 217, 231, 232, 237, 251, 264, 283, 287, 310, 316, 333, 343, 344, 354, 362, 429, 450, 468, 495, 509, 526.
Iterius, archipresbyter, 53, 56; ― Bebria, 164; ― de Botavilla, 521; ― Arnaldi, 89; ― Arnaudus Geraldi, 460; ― Assainus, 211; ― de Barret, 121, 164, 298; ― Bar, 237; ―
Basto, 436; ― Barbezilli, 14, 16, 55, 201, 230, 231, 252, 253, 265, 528; ― Bauter, 130; ― de Bermont, 14; ― Bernardi, 163, 269; ― et Bernardus, 146; ― de Bren, 89, 174; ― Bresca, 255; ― de Born, Borno, 87, 154, 494, 552; ― de Bria, 17, 48, 84, 88, 125, 288, 316, 321, 495; ― Capellanus de S. Gregorio, 461.
Iterius; ― de
Coingnac, 464; ― de la
Coura, 494; ― Decanus Eccl. Petragoric, 528; ― Eufecx, 201; ―
Faber, 530; ― filius Ademari Acbrant, 426; ― Helduini et Ermesindis, 462;
― Iterii et Aleaiz, 310; ― Launonis, 238; ― Ramnulfi de Barret, 120; ―
frater Aimonis de Peldrit, 165; ― Willelmi Alduini,
243; ― Willelmi Chausart, 524;
― Fulcaudi, Fulcaudus, 194, 231;
― Fulcherii, 8, 176; ―
Gauscelmi, 135; ― de Goz, 541;
― et Heldradus, monachi, 322; ―- Johannis
(monachus et laicus), 6, 84, 107, 180, 370, 448, 479,
521; ― Launo (de Berbezil), 16,
264; ― de Laveirina, 494; ―
magister scolarum (Santonensium), 2, 7,
8, 26; ― magister, 322; ―
Mainardi, 548; ― Malet, 66; ―
monachus, 50, 71, 99,
166, 208, 243,
245, 348, 390,
426, 455, 542;
― de Monte Guidonis, diaconus, 523; ― de
Montguio, 519; ― de Morters, 9;
― nepos Alsendis (de Berbezillo), 235; ―
nepos Bernardi monachi, 466; ― offert Gardradum
puerum, 290; ― et Ostendus, 206;
― Petri, 466; ― et Petrus, etc., 246; ― presbyter, frater Gauffridi, 197;
― frater uxoris Arnaldi Ermefredi, 188; ― de
novo Vico, 197; ― de Riniaco, 274,
470; ― testis, 68; ― de
Podio Greloso, 357, 408; ― de
Ramafort, 177; ― Ramnulfi de Castello novo, 481; ― Ricardi filius et pater Iterii, 310; ― Rotberti, 194; ―
sacerdos de Chaluensas, 8, 162; ―
Sancti Cirici prior, 73; ― de Sto
Valerio, 184.
― 271 ―
Iterius; ― et
Seguinus, etc., 196, 197; ―
Senegundis maritus, 282; ― Senioret, 540; ― Senoret, 387; ― de
Sonaviila, 28; ― testis, scripsit, 30,
117;
Iterius de Vilars, 172.
Iverio (eccl. et parr.
Sanctae Mariae de), 178, 225, 348; v. Bernardus, Ramnulfus, Guillelmus.
J
J. Arnaudi, 540.
J. de Barreto, infans, 539.
J. de Marniaco, 540.
J. prior de Rinac, 529.
Jabarderos, terra, 549.
Jammo (Iammo, Immo?), 298.
Jarfolosio (Iarfolosio)
(Santae Mariae Magdalenae de), 2, 550,
Jarnac, Jarniaco; v.
Geraldus, P. de.
Jermanac, Jerminac; (Germignac?), 28, 285; v. Guido.
Jerosolyma, v. Hierosolyma.
Joenzac, Joenziaco, Jovininacum, Joenzazinsis,
(Jonzac), vicaria, honor, capella, 2, 24, 320, 327, 331, 451, 458, 482, 547, 550; v. Chasles, (Kalo), Guillelmus de Archiaco,
Guillelmus de Roca, Robertus Guillelmi.
Johannes, Joannes; ―
Arberti, Arbertus, 44, 305; ―
Aritaut, 509; ― de Brolio, 507;
― Bertinus, 5; ― clericus Gregorii papae
(VII), 18; ― de Cyresio, 419;
― de Dozaco, 192; ― Gauscelmi, 141.
Johannes, Joannes; ―
de Lamairac, 381; ― cognomine Maia, 465; ― Molnerius, 402; ―
nepos Johannis presbyteri, 13; ― nepos Fulcaudi
monachi, 182; ― de Palenis, 542;
― Praecentor Xantonensis, 52; ― presbyter, 13; ― Ramnulfi, 406; ―
sacerdos, 183, 190,
406; ― Texendarius, 374; ―
de Tillol, 549; ― Vernula Aicardi, 435;
― Vicarias, 204.
Johannis Alaonis mansio, 422.
Johannis, v. Ademarus, Constantinus, Iterius.
Jordani, v. Guillelmus.
Jordanus Cabanensis
princeps, 64.
Jorna, miles, 544.
Josbertus, v.
Gaubertus.
Joscelmus (v.
Goscelmus), 262, 396.
Joscerandus de Villa
Saverio, 334.
Joviniaco (de), v.
Joenzac.
Jozbertus, Josbertus
(v. Gaubertus), 273.
Jozlenus, 236.
Julac, v. Ramnulfus de.
Jusvert, 502, 504; v. Ramnulfus.
K
Kalixtus (Calixtus)
papa, 2.
Kalo, frater Fulcherii
de Joviniaco, 182, 320?
Karantone (super
fluvium), 292.
L
L. filius Johannis de
Palenis, 542.
La Borgada, La Boareça,
La Brozca; v. Borgada, Boareça, Brozca; et ainsi pour les autres mots de même
sorte.
Ladirac, v. Seguinus
de; v. Dairac?
Lairac, Leirac,
Doleirac, Loirac, Luirac, 62, 63, 68, 71, 242?
― 272 ―
Lamairac, Lamarac,
Lamariaco, villa, eccl. Sti Saturnini de, 266,
269, 270, 272,
276, 383, 426;
v. Achelmus, Arnaudus, Fulcaudus, Guillelmus, Johannes.
Lambertus, abbas de
Corona, 286; ― archidiaconus Petragoricensis, 65, 377; ― borderia ejus, 409; ― Corbs, 137; ―
Cucocius, 58; ― donator, 276.
Lanciaco, villa in
vicaria Cathmeriacinse, 76.
Landa (de la), v.
Arnaldus, Gauscelmus, Heldradus, Mainardus.
Landricus Barbota,
Barbusta, 507, 530.
Larivates, terra
(Rivates?), 549.
Lasoures, in parrodiia
de Moenx, 549.
Laspalenes, Laspalenas,
v. Palenes.
Laspeletaneires, v.
Paletaneires.
Lata (de la), 58; v. Geraldus.
Laterani (litterae
Paschalis Papae, datae), 5.
Launus, Launo, Launone,
Launoni, Launonis, Launonus; Arnaldas Launo, mon. prior, 16,
53, 89, 296, 480; ― de Berbezillo, 137, 146, 231, 264, 320; ― frater Mainardi de Ciresio, 497;
― frater Ilduini, 280; ― Forester, 480; ― de Chabosc, 138; ―
pater Arnaldi Monachi, 287; ― pater Iterii, 238; ― testis, 92, 253, 282; ― et uxor, 466; ― Vitalis, 271; v. Iterius,
Seguinus.
Lavalada, v. Valada.
Lavaura, v. Vaura.
Leggerius de la Vernia,
543.
Lemna, v. Lempna.
Lemovicensis Vicecomes,
26.
Lempna, Lempnia, Lemna;
v. Aimo, Fulcaldus, Gaufridus, Golfrannus.
Leodegarius, v. Geraldus, Odo, Stephanus,
Legerius, Arnaudus Letg(erius), 537.
Leovilla, Loevilla,
Lovvilla, Louula, v. Arnaldus, Constantinus, Fulcaldus.
Letgardis, 439.
Leuter (podio), 502.
Lezinac, Leziniaco (Sti
Germani de), 2, 351, 550.
Linieres, Lineriis
(ecclesia de), 509; v. Emma.
Liutardus de Dairac, 284; v. Dairac.
Lixinia, 407.
Loperciac, Loberciac
(Berciac?), 457, 502, 503, 504.
Lobinac, Lobiniac,
Lubiniaco, 190, 240,
253, 275,
280, 281, 380,
463; v. Constantinus, Odolricus, Petrus.
Lobodingis, villa, 531.
Lo Champs Vigeirals, 542; 438?
Lodoicus, Lodovicus,
Lubovicus, (VI) rex Francorum, 8; (VII), 2, 67, 75,
499.
Loevilla, v. Leovilla.
Logois (Berengerius), 510.
Loirac, v. Lairac.
Lonet, v. Ne, Nedus,
Lopsaut (magister
Guillelmus de), 537.
Louula, v. Leovilla.
Lubiniaco, v. Lobinac.
Luc, Luco, 118; v. Andro, Fulcaudus, Gaufridus, Guillelmus, Heldradus.
Lucbana, 178.
Lucmarcon, 319.
Lucius papa (III), 521.
Luco, v. Luc.
Luganiaco, 74.
Luirac, v. Lairac.
M
M. Atho, Monachus, 537.
M. prior de la Garda, 537.
Magister B. Pimpel, 542; ― Guillelmus, archipresbyter de Monte-Andronis, 533.
― 273 ―
Magister; ―
Gardradus, 529; ― Ramnulfus de Chaunac, 546; ― Scolarum Iterius; v. Iterius.
Magnanenxs, Mananenx,
Mananengs, 101, 103, 104, 268, 381, 494.
Mainamentum Ar. Potier,
in parr. de Chilac, 544.
Mainardi et Maynardi,
v. Constantinus, Gaufridus, Guillelmus, Helias, Iterius, Odolricus, Petrus,
Robertus.
Mainardus et Maynardus;
― 349, 409;
― et Aleaiz, 167; ― Arnaldi, Arnaudi, 55, 170, 171, 173, 475, 477; ― Arobert, 505; ―
Atho, 431; ― Barba, 514; ―
Bertaldi, 242; ― de Bren, 159,
172; ― de Brolio, 183, 191; ― de Ciresio, Cyresio, Cereis, 6,
13, 17, 82, 94, 159, 170, 172, 173, 196, 418, 474, 475, 497, 532; ―
Comtos, 218; ― conjux Alaaiz, pater Almodis, 285, 469;
― filius Arnaldi praepositi, 272; ― Emenonis
et Tetdredae, 331; ― Mainardi et
Aleaiz, 167; ― Constantini et Senegundis, 472; ― Gardradi et Petronillae, 236;
― Guillelmi Bertrandi, 490; ― Guillelmi
Mainardi, 323 ; ― Guillelmi et nepos Heldradi
grammatici, 468; ― et filius ejus Robertus, 183; ― frater Arnaldi de Brolio, etc., 209; ― Arnaldi Engalbert, etc., 322;
― Ademari Aroberti, 520; ― Aimonis de Brolio,
184; ― Heldradi de Luc, 196; ―
Guillelmi Rasa, 164, 265, 290, 380, 487; ―
gener Heliae Bertaud, 31; ― Imo, 214;
― de Lempnia, 444; ― monachus, 4, 12,
59, 66, 80, 88, 95, 106, 121, 125, 131, 132, 140, 141, 171, 180, 182, 184, 196, 201, 228, 271, 310, 424, 434, 460, 464, 475, 495, 509; ― capellanus Sti
Germani, 363; ― Olrici, 240.
Mainardus, ―
praepositus, 164; ― pater Guillelmi, etc., 183; ― de Podio Genest, 183; ―
Porcarii, Porcherius, 496;
― presbyter, 47, 49; ―
de Peirabruna, 520; ― de Pomers, 518;
― prior de la Garda, 541; ― Rasa, laicus, 84, 121; ― sacerdos Sancti
Martini Delpi, 465; ― de Tauveirac, 531; ― testis, 439; ― Ugo,
83, 351, 439;
― de Venzac, 162, 194.
Mainium Guillelmi
Vicarii, 536; ― Petri de Fonte, 537;
― Panis Cocti, 537; ― Fourel, in parr. de
Bernolio, 544; Girelini, 549; ―
de Peira Bruna, 549.
Mairavent (a), 243.
Malbert de Fonte,
borderia, 224.
Maldus, fluvius, 196.
Maliaser, Maliacer,
Maliazer, Mal Jazer, 162, 543; v.
Geraldus.
Malfainet, 377; v. Fulcherius.
Malmerle, Malmerla,
Malus Merulus, locus, sylva, 196, 204.
Mananenx; v. Magnanenx.
Mangor; v. Podio
Mangor.
Mansio, Ademari, 438; ― Alduini Munarc, 438; ―
Johannis Alaonis, 422; ― Petri, in Meciaco villa, 96; ― Sigbaut, 436; ―
Willelmi Nunanc, 438.
Mansum Achardi, 527.
Marasvilla, 509; v. Ramnulfus.
Marchadil, 443.
Marciac, 292.
Marciliaco, 409.
Maresco, Marescot,
Marescoz, 347, 471.
Marnac, Marniac,
Margniacum (parr. Sti Stephani de), 154, 162, 531, 540.
Maria Bruna, filia
Roberti Bruni, 551.
Maria Druda, uxor Geraldi Dens, 25.
Maria, uxor Rainaldi
(mancipium), 161.
Maria, uxor Roberti de
Combes, 119.
Mariana, fons, villa, 282.
Martinus de Rascoel, 219.
―
274 ―
Marturilas (a), 27.
Marzit (a), Amarzit, 379.
Masbrechart, alio
nomine Beaumont, 498.
Mascelinus, pater
Heliae, 328.
Masola, Amasalo, 348.
Masterone (Sti
Jacobi de), 550.
Masuerios (ad), 61.
Mataut, Mathaudus,
frater Drogonis (de Monte-Auserio), 426, 448.
Matthaeus, testis, 543.
Maurel, Maurelli, 170, 175, 186.
Mayrnic, 546; v. Marniac.
Mazaros, Mazarro, 494.
Mazeroles, villa, 403.
Meciaco, Meciacum (parr. S. Felicis de),
96, 119, 140,
146, 152, 164,
392; Arnaldus Archipresbyter de Meciaco, 134.
Mencos, Mencosa, v.
Arsendis, Robertus.
Mercois, 109.
Mesaudac, 417.
Mesurac, Mesuras (a
las), 274, 280, 341,
480.
Mezac (terra de), 494, 495. (Messac?)
Milo Arnaldus, 552; ― Canonicus Burdeg. 73; ―
frater Ramnulfi Vicarii, etc., 316; v. Geraldus.
Mirembel (vicaria de), 415.
Moenx (eccl. S. Martini
de), 50, 549.
Molendinum de Boyset, 438, 440; ― de Chambalo, 145, 159, 170, 171, 175; ― qui vocatur Gaifer, 505, 506; ― de Villa nova, 145, 456.
Moli Chambalo, v.
Molendinum.
Molnerius, 402; v. Johannes.
Molunt, 518; v. Robertus.
Monesteirol (eccl. S.
Petri de), 63, 377.
Mons, de Monte, Montes.
Mons Ebraudi, 28; ― Passiniac, 430;
― qui vocatur Vinals, 395.
Montamel, de Monte
Amblio, 419, 518.
Montandret (parr. Sti
Michaelis de), 196, 197, 202, 550;
Stephanus presbyter de ―, 99.
Monte Andronis (de),
vicaria, 90, 100, 177;
castrum de ―, 142;
v. Ricardus, Guillelmus archipresbiter.
Monte Auserii,
Montauserio, Monte Auserio (Sanctae Mariae de), ecclesia, castrum, 2, 4, 5, 6, 550; v. Arnaldus (I et II), Drogo,
Fulco, Mataut.
Monte Calcio, Caltio,
Monte Caucio (Monchaude), 405, 411,
413; v. Helias, Gardradus, Heldradus, Poncius.
Monte Cilio, 148; v. Odolricus.
Monte Guidonis,
Montguio, capella, honor, 2, 12, 526, 550; v. Achardus, Arnaldus, Helias, Iterius, Sicardus.
Monte Leudone, Monte
Lucduno, Monte Lugduno, Mons Lucdonis, Monte Leone, Monte Leonis (Montlieu), 32, 80, 109, 364, 377, 424, 499, 533;
v. Arsendis, Bertrandus, Guillelmus, Ramnulfus.
Monte Maurelli, Mont
Maurel, 145, 165, 227;
v. Girberga, Guillelmus, Maurel(?).
Montpao, Monte Pavone,
Mons Pavonis, 63, 68,
69, 70, 377;
v. Aicius, Gauterius, Geraldus.
Monte Perfecto, 64, 375; v. Petrus.
Monte Petroso (terra
de), 185.
Monte Sampso, in honore Montis Lucdonis, 364.
Monte Sordidato (Mons
Conchiiat), 235.
Montelz, Montils,
Montes, Montet, 58, 294, 500, 516, 543;
v. Ademarus, Arnaldus, Guillelmus sacerdos de, Helias.
Montinac, in parr. S.
Pardulfi (de Barreto), 300.
Morinus, 552.
― 275 ―
Morterios, villa, 340.
Morters; v. Arnaldus,
presbyter, archipr., Iterius, Robertus.
Mortrunt, Morthrunt
(parrochia S. Petri de), 184, 186, 205, 208.
Mota de Brolio, 395.
Mouner, Mounerii, Molnerius,
402, 506, 527.
Muraus, Muraulx, (eccl.
Sti Eutropii de), villa, terra, 462, 531, 550.
N
Nanclaro (P. de), 67.
Narbertus (Arbertus?), 263.
Narmandus, frater
Ostendi Galcherii, 125.
Ne (Nedus), Lo
Net(Lonet), aqua, 30, 443.
Negrebosc (a), 57.
Negrinac (Sti
Petri de), 328.
Neirac, Neiraco, 8, 49. v. Audebertus,
Neiros, 197.
Nemus Bertaldi
(Bois-Breteau?), 196.
Nestenz, in parr. S.
Petri de Campainac, 520.
Nicephorus, clericus, 55.
Nioli (Ramnulfus de), 449.
Niort (Petit-Niort), 423.
Nobiliaco (Sti
Petri de), 527.
Nonavilla, 511.
Nonia et Andro, 391; ― mater Aicii et W., 193; ―
uxor Alduini, 427; ― uxor Geraldi, 484.
Novo Vico (ecclesia Sti
Laurentii de), 2, 9, 46, 180, 185, 188, 193, 201, 330, 550; Castrum de ―, 294; ― Burgo novo, 294; v.
Iterius, Guillelmus.
Nualac (Sti Petri de), 498, 549.
Nugarium, 433; v. Ad Magnum Nogerium.
Nunanc(?),438, note.
O
O. de Chalesio, 543.
Octavianus, Octovianus,
presbyter, sacerdos, 9, 10, 234, 243, 328.
Odolgardis, 161.
Odolrici Mainardi
borderia, 243; v. Constantinus, Petrus.
Odolricus, Olricus, 59, 409; ― Bernardus, 234; ― Bertrandus, etc., 254; ―
et Bertrandus, 61; ― de Caliniaco, 253;
― de Ciresio, 538; ― Erois, 300;
― filius Garsendis, 302, 489;
― Senegundis, 378;
― Joscelmus, etc., 262; ― de Lobinac, Lubiniaco,
253, 258,
275, 281;
― monachus, 60, 61, 68, 183, 195, 200, 491; ― de Monte Cilio, 148; ― presbyter, 238; ―
Vicarius, 282; v. Petrus; v. Ulricus.
Odo; ― Bernardi, 64; ― Fabre, 189; ― frater
Octaviani, 261;― frater Geraldi Leodegarii, 61; ― et Helias Odo, etc., 62; ―
Rolant, 540; ― Vicarius, 61, 64; v. Petrus Odo, Helias Odonis.
Odonus sive Odo, 61.
Oioirie filii, 165.
Olricus, v. Odolricus
et Ulricus.
Ostendi, v. Arnaldus,
Constantinus, Guillelmus.
Ostendus, Ostindus,
Austendus, Ostent, ― Ademari, 83; ― avunculus
Gardradi de Maliaser, 162, 163; ―
filius Ameliae, 206; ― Faber, 143;
― frater Ademari Acbrant, 164; ― Galcherii,
Gaucherii, 77, 81, 491.
― 276 ―
Ostendus, Ostindus,
Austendus, Ostent, ― teslis, 31, 97,
125, 139, 160.
Ostencii Roberti nemus,
531.
Ostenius de
Conniaco(?), 551.
Ostrudis, 287.
Ostiliacense
territorium; v. Ausiliacum.
Ouberga, filia
Constantini Soau, 141.
Oxiliacensis (eccl. S.
Michaelis). v. Ausiliacum.
P
P. (Petrus?), abbas Beaniae, 542.
P. abbas Baciacensis, 508.
P. Aimerico, Almeric, 502, 503, 504 (?),506, 507.
P. archipresb. de Pilach, 541.
P. de Barreto, 542.
P. Borellus, valletus
de Condeom, 544.
P. Burelli,
archipresbyter, 67.
P. de Buresa, 502.
P. (Petrus), Engolism.
episcopus, 508.
P. Escolbart, 502.
P. Gombaut, 503.
P. Guillelmi, 539.
P. de Jarnac, 530.
P. Joannis, 539.
P. de Loberciac, 502, 503, 504.
P. miles de Albaterra, 543.
P. de Nanclaro,
Archidiac. Petrag. 67.
P. prior de Archiaco, 531; ― prior de Podio Regali, 541,
547; ― Sanctae Eugeniae, 530.
P. Roberti, miles, 530.
P. de Sto
Mariano, 543.
P. Vidal, Prior de
Calesio, 543.
Palenas, Palenes, 510, 511, 513, 514, 515; ― terra Sti Stephani de Palenis, quae
est sita in parr. de Periolo, 519; v. Joannes de.
Palena Lawada (a), 41.
Palti, Paltistem
(Ademari) domus, terra, 438.
Panancelles,
Pavencelles; v. S. Severini de ―
Panis Cocti mainium, 537.
Paolac, Paiolac (eccl.
S. Hilarii de), villa, 83, 101, 103, 104, 112, 124, 268; v. Helias sacerdos de; v.
Paulac.
Parrochia; v. ecclesia;
v. au nom du patron.
Paschalis, Pascalis
(II) papa, 1, 3, 6,
8, 10.
Passeirac, v. Passirac.
Passinac, Passiniaco,
mons, villa, 389, 399, 406, 428, 430.
Passirac, Passiraco,
Passeirac (eccl. S. Petri de), 2, 14,
210, 211, 212, 220,
252; v. P. prior, Petrus Rigaudi prior, Ademarus.
Patricius, clericus
Harduini Burdeg. archiepisc. 73.
Paulac, 494; v. Paolac.
Pauliniaco, Paulinac,
(eccl. S. Caprasii de), 2, 15, 309; v. Ricardus.
Peatgeria, 520.
Pedebou, in parr. S.
Petri de Auriola, 233.
Peira Bruna (mainium
de), 549.
Peirafont, Petrafonds,
(eccl, S. Nicolai de), 2, 550;
terra, 373, 448;
Petraffont, 546.
Peirat de Arthenac
(au), 40; ― 185, 195.
Peireget, Peregeth, Peiruget, 470, 477.
Peldrit (Aimo de), 165.
Peletaneres,
Peletaneires (las), 79, 128, 132.
Pelfoleto, locus, 472.
Pelliparus,
Pelliparius, 523, 542.
― 277 ―
Penaveira, 351.
Perer (al), locus, Pererio, 179, 247.
Periolo (parrochia de),
519.
Petragoricensis episcopus, 3, 63, 67, 68, 71, 301, 377, 528;
episcopatus, 550; comes, 58; honor Petragoricus, 227.
Petri; v. Arnaldus, Helias, Iterius.
Petriacinsis vicaria, 388, 394.
Petronilla; ―
filia Ademari Vicaril de Calisio, 236; ― de Roca, 353; ― uxor Bernardi, 396; ―
uxor Guidonis, 239;
― uxor Rigaldi, 511; ― et filii, 189.
Petrus; ―
Ademari, 176, 246, 539;
― Alpiner, 293; ― de Alvinac, 294; ― Aimerici, 506, 507 (?), 502, 503,
504; ― Archidiaconus in eccl. Santonensi, 6, 50, 51, 53, 56, 210, 455; ― archipresbyter, 29, 49; ― Auberti, 436; ―
Berno, 539; ― de Boschet, 509;
― de Boyset, 44, 438; ―
Brunet, 211, 545; ―
Canonicus, 450; capellanus, 448; ―
capellanus Sti Petri, 437; ― de
Chastanet, 517; ― de Christolio,
509, 511, 513; ― clericus, 53; ― de Coux, 3, 8, 47, 426, 479; ― de Dairac, 42; ― Delga, 494; ―
episcopus Santon. (III. IV.), 2, 546;
― Engalbert, 505; ― filius Aimonis et Almoz, 178; ― Alexandri Drut, 525; ―
Arsendis Rase, 164; ― Amblardi de Chardas, 268; ― Bernardi, 185; ―
Geraldi Achelmi, 144; ― Geraldi Alduini, 183; ― Heliae Frumentini, 34; ―
Petroniliae, 189; ― frater Bernardi Frumentini, 355; ― Heliae Odonis, 58, 61; et Sarracenae, 343; ―
Guillelmi Geraldi, 58; ― de Fonte, 537;
― Frumenti, 513;
― Grammaticus, 25, 31, 32, 433; ― Gaschet, 68; ― Gaufridi, 68; ―
Gauscelmi, 219; ― Gombaut, Gumbaldi, 254, 504, 533.
Petrus; ― Heliae,
canonicus, 286; ― Mainardus, Mainardi, 26, 162, 194; ―
Marcon, 546; ― de Lobinac, 240;
― monachus, 69, 70, 199, 297, 449, 531; ― filius Petri de Leu, 3; ―
de Gardadel, 68; ― Vitae aeternae, 433;
― de Monte Perfecto, 64, 375;
― nepos Petri Rodulfi, 237;
― Odo, 62, 299; ―
Odolrici, 163, 499; ― Prior, 494; Prior Archiaci, 34, 35, 39, 40, 41, 42, 436, 440, 444, 509, 533; ― Prior Beaniae, 511, 520; ― Prior de Venzac, 162; ― Prior de Vita Aeterna, 26;
― praepositus, 189; ― puer oblatus, 225; ― Pelliparius, 523; ―
Raimundi, 176, 390; ― Rex, 540; ― Riberia, 505, 506, 507; ― Rigaudi, 211, 506; prior de Passirac, 545; Rigaut, 504; ― Rodulfi, 237; ― Rotberti, 508; ― Sacerdos, 316, 449; ― de Saviola, 131; ― Sti Agulini, 498;
― scripsit, 192; ― Telonarius, 538; ― Tetbaut, 70; ― de
la Valada, 473, 497;
― de Venziaco, 449; ― Vigerius de Alba Terra,
filius Petri Vigerii, 541; ― Viger, prior de
Aulanola, 533; ― de
Villanova, 339.
Philippus (I), rex
Francorum, 6, 10, 11, 12, 14, 28, 29, 48, 49, 55,
58, 63,
65, 79, 89, 121, 146, 156, 164, 182, 188, 196, 230, 231, 232, 235, 237, 251, 272, 287, 289, 294, 296, 298, 301, 305, 310, 343, 377, 424, 460, 495, 526.
Philippus (II), rex
Francorum, 521.
Pictavin, Pictavinus, 13, 58, 207, 543; v. Arnaldus, Guillelmus, R. -donatus.
Pino, Pinu, v. Guillelmus.
Pinum (eccl. S. Martini
ad), 90.
Pladur (Isla quae est
a), 36.
Plantas, locus, 178.
― 278 ―
Podio; ― Podio
Aboni, a Bo, Eboni, Podio bono, in parr. S. Mariani de Condeom, 233, 240, 262; ―
Amar, 259; ― Arnaut Rodol, 358;
― a Cavailosa, 239;
― Cabruno, Chabru, 239,
291, 293, 429,
456, 464,
481, 485, 494;
― Dao, Daio, 365, 501; ―
Donat, 241; ― Girberto, 61; ―
Greloso, 357; ― Leuter, 502; ―
Genest, 183; ― Mangor, Hangore (ecclesia Sti
Stephani de), 61, 541, 550; v. Arnaldus, Bonetus, Geraldus, Guillelmus, Iterius,
Mainardus, Seguinus. ― Palastrel, 178; ―
Regali (parr. Sanctae Mariae de), 278, 542,
547; ― Sigeldo, 404; ―
Suffort, Suffrot, 189; ― Umberti, 549.
Poipastel, 213.
Pomarolo (Geraldus de),
528.
Pomers (parr. S.
Saturnini de), 518; v. Pomer.
Poncs (Arnaldus) de
Sutiac, 366.
Pons, Pontis, Pontes,
Castellum, 55, 56,
305, 306, 383,
460, 551, 552.
Ponte Britonis, 286.
Pontius, Poncius,
Ponctius; ― Artaudi, 351; ― frater Arnaldi, 476; ― de Montecaltio, 33, 488; ― Gardradus frater ejus, 311;
― frater Ricardi de Pauliniaco, 15; ― Garsendis
uxor, 342.
Ponto (Ponte?)
(Aimericus de), 238.
Pontum S. Germani
(juxta), 352, 354.
Populos (ad), 541.
Porcarii, Porcherius
(Mainardus), 164, 496.
Porcharecia, Poriaresa
(eccl. S. Euparchii de), 65.
Portal (terra del), 528.
Portuensis episcopus, 3.
Potier (mainamentum
Arn.), 544.
Pranzac (Willelmus de) 511.
Pratum de Monasterio, 49; ― Rotundum, 474.
Prior, Priores; ―
de Archiaco, Sti Petri de ―, 436, 440, 444, 509, 513, 515; ―
Beaniae (Sti Stephani), 491, 541,
517; ― de Blanzac,
519; ― Calesii, 498; etc.; v.
Arnaldus, Fulcaudus, Petrus.
Proliet (Robertus), 377.
Puy-de-Do (ad fontem de
Dao, Podio Dao), 532.
R
R. Abbas Beaniae, 543.
R. (Ranulfus) Abbas S.
Euparchii, 530.
R. de Albaterra, 503.
R. de Calac, 498.
R. de Curat, prior
Calesii, 498.
R. Decimario
(Decimarius, Dexmier?) 523.
R. de Durfort, 543.
R. de Fradorvilla, 530.
R. de Fonte, 531; ― prior de Condeom, 537, 546.
R. frater Mainardi de
Pomers, 518.
R. Fulcherius, infans, 537.
R. Gumbaut, 503.
R. monachus eccl. S.
Mariani de Condeom, 529.
R. Pictavin, donatus, 543.
R. de Rochafort, miles,
543.
R. Rod. miles, 537.
R. Saurel, clericus, 502, 503.
Ra. (Ramnulfus?),
filius Roberti Airaudi et Arsendis, 431.
― 279 ―
Racheldis, uxor
Gausberti, 222.
Rachiaco; v. Raschiac.
Raembaldi (Willelmus), 295.
Raimundi, v. Petrus,
Guillelmus, Robertus,
Raimundus I, abbas
Beaniae, 2, 5, 8,
70, 72, 84, 99, 105, 176, 240, 348, 369, 448, 449, 493, 502, 503, 504, 505, 506, 507.
Raimundus II, abbas
Beaniae, 508.
Raimundus; ―
Ademari, 433; ― Alduini, 432;
― Arnaldus, 6; ― et Arnaldus, infantes, 57; ― de Alviniaco, 492; ―
de Brolio, 203; ― et Bulgrimnus filii Guillelmi
comitis Engolism., 20; ― Canonicus, 478; ― Capellanus (de Archiaco?), 35;
― Cellerarius, 531; ― de Curac, de Curat, 14, 195, 217, 252; ― filius Aimonis de Brolio, 480;
― Alconi, 70; ― Arnaudi Calau, 377; ― frater Arcambaudi vicecomitis, 70;
― Guillelmi de Belmont, 529; ― Drogonis, 6; ― Mainardi de Cereis, 94; ―
Ramnulfi de Iverio, 225; ― Geraldi, 68, 187, 228, 377, 400; ― et Helias, infantes,
154; ― laicus, 177; ―
monachus, 2, 4, 17,
210, 230, 245,
328, 426, 452,
453, 454, 458,
541, 542. ― Petragoricensis
episcopus, 67, 528; ― Petri? 12; ― prior Sti Petri de Archiaco, 19; ― Prior Beaniae, 533; ― Rasa, 49, 51, 288; ―
Rufus, 2, 10; ― Sacerdos, 444; ― de Vallebruna, miles, 542;
― de Vernula, 142.
Rainaldi, v.
Guillelmus, Seguinus.
Rainaldus; ―
Andreas, 338; ― Chainel, Chesnel, canonicus Sti
Petri Santonensis, 56, 210;
episcopus Santonensis, 1, 3, 8, 26; ― episcopus
Petragoricensis (Rainald de Tivier), 63,
68, 71, 377; ―
frater Begonis, 134.
Rainaldus; ―
monachus, 552; ― Peleta, 176;
― Seneuth, 518; ― Uncberti, uxor Amelia, 166; ― et uxor Maria, 161.
Ramafort, 228; v. A. de ―-, Guillelmus,
Ramet, terra, 499.
Ramnulfi, Rannulfi; v.
Achelmus, Airaudus, Arnaldus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Iterius, Johannes.
Ramnulfus, Rannulfus,
Ranulphus; ― Acardi, 303, 304;
― Aicius, 137; ― Ainardi, 164;
― de Alviniaco, 4, 14, 91, 92, 164, 179, 211, 212, 232, 252, 477, 495, 545; ― Archidiaconus Santonensis, 55; ― Arnaldi, 358; ― Aubanel, 292; ―
Aucherius, 201; ― de Aulola, Aulanola, 329, 330; ― Aumandus, 31; ― Balduinus, 320; ― de
Barret, 120, 154, 162,
473, 506,
507; ― Belos, 442; ―
Bernardi, 162; ― de Born, 199,
532; ― de Broçac, Brocac, (Brossac), 211, 545; ― de Bulio, 35; ― Canonicus (postea episcopus Santonensis?), 11, 14; ―
de Chadenac, archipresbyter, 461;
― Capellanus, 487; ― de Chaunac (magister), 546; ― et consanguinei, 262; ―
de Corciac, 80; ― Crocer, 433;
― Ernaudi, 551; ― et Esimbergua uxor, 319; ― Episcopus
Santonensis, 5, 6, 9,
10, 13, 17, 48, 49, 50, 51, 53, 54, 56, 62, 75, 90, 210, 294, 452, 453, 454, 467; ―
filius Emmae, 74; ― Garsendis, 489;
― Raimundi, 226; ― Ramnulfi de Fleubovilla et
Senegont, 509; ― frater Alahelmi Bompar, 493; ― Bernardi, 394;
― Heldradi, etc., 74, 302; ―
Iterii de Bren, 89; ― Iterii de Castello Novo, 481; ― Ricardi de Pauliniaco, 15;
― Willelmi Delpi, sacerdotis, 369; ―
Fulcaudi, 194; ― Fulcherii, 111;
― Fulconis, 22, 29; ―
Gardradi, 259.
― 280 ―
Ramnulpus, Rannulfus,
Ranulphus; ― Gauscelinus, monachus, 481; ―
Gombaut, 504; ― Guanellus, 79;
― Heliae de Cusac, 40; ― de Iverio, 225; ― Josberti, 443; ―
Jusvert, 134, 506, 507;
― de Julac, 539; ― de Marasvilla, sacerdos, 509; ― Marros, 521; ―
Maurel, 153?, 170, 173;
― de Mezac, 495; ― monachus de Amblavilla, 304; ― filius Bernardi Vicarii, 230;
― monachus, 2, 4, 12, 49, 56, 74, 77, 154, 171, 180, 181, 190,
234, 245, 311,
364, 400, 401,
418, 464, 467, 530. ― de Monte Cautio, 303; ―
de Monte Lucduno, 377; ― de Nioli, 449;
― Ostindus, sacerdos, 351; ― de Passiniaco, 399; ― praepositus, 132; ―
presbyter, 88, 119, 210; ― puer oblatus a Willelmo, 98;
― qui habebat fevum de Folcaudo de Archiaco, 464; ― sacerdos, 9, 162, 210, 499; ― Saureu, Saurel, 523; ―
Scolarius de Monte Caltio, 130; ― Stephani, 2, 359, 360, 449; ― Testis, 89, 184; ― Texerius, 108; ―
Ugo, 74; ― et uxor Aldeburgis, 270;
― et uxor Ermengardis, 430; ― Vicarius, 20, 22, 33, 34, 40, 176, 181, 189, 214, 215, 221, 226, 233, 234, 291, 310, 316, 376, 464, 488, 529; ― Vicarius de Vier (Ivier), 476;
― Vigerii, miles, 547.
Rannulfus, v.
Ramnulfus.
Ras (Rasa?); v.
Geraldus; Rasa, v. Guillelmus, Mainardus, Raimundus.
Rase, v. Arsendis.
Raschiac, Rasquiaco,
Rachiaco, villa, 222, 223, 427, 459.
Rascoel (Martinus de), 219.
Rausel (Rossel?),
nemus, 346.
Rausers (Arnaudus de), 434.
Raulfus (Ramnulfus?) Maurac, 153.
Reginaldi Willelmi vinea, 528.
Reinaudi (fons), 471.
Ribeirolo (Andro de), 271.
Ribeira, Riberia de
chanaor, 541; v. Helias, Petrus.
Riberriolas (apud), 286.
Ricardus; ―
Ardenc, 115; ― de Ausiliac, 202; ― Canonicus, 2; ― de Claio, 449; ―
Sacerdos, 360; ― Consanguineus Arnaldi de Pontiac, 327; ― Heliae Acardi, 333; ― filius Ricardi de Pauliniaco, 251;
― frater Arnaldi Gauscelmi, 81, 125;
― Gardradi, 8; ― et Iterius de Bria, 321; ― Iausmar, Gausmar, 364, 505; ― laicus, 57; ― de
Monte Androne, 364; ― nepos R. et Mainardi de
Pomers, 518; ― pater Ricardi de Pauliniaco, 251; ― de Pauliniaco, 15, 78, 157, 251, 364, 366, 373, 424, 493; ― testis, 2; ― Willelmi, 208.
Rigaldi, Rigaudi; v.
Geraldus, Helias, Uncbertus.
Rigaldus et Rigaudus; ―
Ainardus, 421; ― et Bernardus Fulcherii, etc., 265; ― de Botavilla, 547; ―
de Ciresio, 365; ― filius Bernardi Vicarii, 230; ― Mainardi et Aleaiz, 167; ―
frater Andronis de Ciresio, 235; ― pater Aimerici, 238; ― Petronilla uxor, 511; ―
Vicarius, Vigerius, 28, 234, 245; ― miles de Berbezillo, 529,
539.
Rinac, Riniaco
(ecclesia S. Petri de), 265, 274, 470, 529; v. Iterius, I. prior.
Riseldis (Toscha), 538.
Rivara (de la), 353.
Rixendis; ― filia
Iterii facti monachi, 348; ― Merauda, uxor W.
Ademari,442; ― soror Arnaldi de Brolio, etc., 507. ―
Mainardi Borsa, 439; ― uxor Airaldi, 388.
Roac, Roach, (parr. S. Laurentii de), 80.
Roachava, Ruacava
(terra de), 322.
― 281 ―
Roberti, Robberti,
Rothberti, Rotberti; v. Arnaudus, Helias, Gumbaudus, Ostencius, Petrus,
Seguinus,
Robertus, Robbertus,
Rothbertus, Rotbertus; ― Achelmi, 33, 496; ― Aimerici, 140; ― Aimonis frater, 33; ―
Airaldi, Airaudi, 213, 432, 433, 434, 443, 446; ― Arnaldi, 125, 449; ― Praepositus, 32, 186, 400; ― et Arnaldus, fratres
Ugonis de Magnanenxs, 104; ― Arradi, 251, 287; ― de Arthenac, 23, 84; ― Ato, 434,
446; ― avunculus Amblardi, 296;
― Barba, 480; ― Bocimilis, 370;
― de Brolio, 176, 200; ―
Bruni, Brunus, 55;
― Brunus de Archiaco, 551, 552;
― de Coinac, 500; ― de Combes, 119; ― Ebrart, 510; ―
filius Arnaldi Gaucherii, 11; ― Mainardi, 183; ― Launo de Berbezil, 264; ―
Ramnulfi Scolarii de Monte Cautio, 130; ― frater
Aimonis, 33; ― Aimonis de Brolio, 181;
― Galcherii et Gaufridi, 85; ― Heliae de
Brolio, 181; ― Heliae Bruni, 455,
551; ― Fulcaldus, Fulcaudi, Folcaudi, 17, 365, 488, 501;
― Gaucherii,
Galcherii, 76, 77, 86,
128, 300, 325;
― Guaratus, 411; ― Guillelmi, 24; ― Heliae, 551; ―
Juvenis de Morters, 340; ― Mainardi, 443; ― de Marnac, Margniaco, 162,
531; ― Maslas, 379; ―
Mencos, 432; ― de Molunt, sacerdos, archipresbyter,
499, 518; ― monachus, 4, 5, 13, 57, 77, 78, 79, 95, 110, 137, 160, 186, 188, 191, 205, 208, 251, 285, 315, 317, 320, 324, 376, 387, 470, 496,
509; ― de Morters, Morterio, 298,
341, 452; ― nepos Iterii de
Bren, 89.
Robertus, Robbertus,
Rothbertus, Rotbertus; ― Willelmi monachi, 231; ―
Olarius, 125; ― de Pont, Pontensis, 55, 56, 305, 306, 385, 552; ―
Praepositus civitatis (Sanctonarum), 210; ― presbyter,
14, 177; ― Sti
Petri de Aulanola, 9; ― prior, 333, 552; ― de Valas, 354; ― de
Pro? Proliet, 63, 377;
― Raimundi, rusticus, 401, 458;
― Ranulfus, 303; ― Seguini, 429;
― Sollempniacensis monachus, 18; ― Tauneir, 353; ― Testis, 21, 490; ― Ugonis, 461;
― Vicarius, 66; ― et Witbertus, monachi, 232.
Roca, Rocha, 48, 353, 354, 360, 486, 494, 521; v. Guillelmus, Helias, Petronilla, Rupe.
Rocapina, borderia, 466.
Rocha de Bardenac (a
la), 221.
Rochafort, 543; v. Hugo, R. de.
Rocimago, vicaria, 384.
Rofiac, Rofiaco, villa,
306, 343, 455.
Roimont, 189.
Roma, 18,
67; Romanum concilium, 541.
Romas (Arnaudi de),
terra, 527.
Rosolent, locus, 28.
Rossel, molendinum, 194.
Rotardi (Garda), 230.
Rotbertus, v. Robertus.
Rotlandus, 64; ― prior de Blanzac, 519; v.
Odo Rolant.
Rudel (Helias), 533.
Rufus, 2,
440, 471; v. Ademarus, Helias,
Raimundus.
Ruillus, Ruil, Riullus
(Helias), 307; ― miles, 515.
Runcenas (Stephanus),
et uxor, 314.
Rupe, 440,
553; v. Guillelmus, Helias, Roca.
―
282 ―
S
Saborel, Saborellus, v. Andro.
Sadol, 378.
Salicus (Arnaldus), 380.
Samuel (Arnaudus), 360; ― Vicarius, miles, 542.
Sancta, Sanctus; v.
plus bas, à la fin des mots en S.
Sanguila, Asanguila, 255, 348.
Santonae, Sanctonica
urbs, 5, 57, 77;
Santonicus,
Sanctonicus, Sanxctonicus pagus, 74, 76,
92, 122,
347, 396.
Santonenses episcopi,
v. Ademarus, Arnulfus, Bernardus, Boso, Godefridus, Goderamnus, Guillelmus,
Petrus, Rainaldus, Ramnulfus.
Sarcenx, v. Charsenx.
Sarracena, 343.
Saumeirac (Helias de), 498.
Saurel, Saureu, 502, 516, 523.
Saviniaco, villa, 348.
Saviola (Petrus de), 151,
Seguini; v. Arnaudus,
Guillelmus, Robertus.
Seguinus; ― Abbas
Beaniae, 96, 146, 161,
167, 238, 309,
349, 394, 425, 427, 459; ― Ainardi, 91, 164; ― Aldebroc, 200; ― et Amblardus, 296;
― Bernardi, 496; ― de Bren, 232; ― de Bria, 61, 412, 519; ― miles Wi
de Roca, 451; ― Capellanus de Antonac, 461; ― de Passiraco, 14, 210, 252; ―
filius Iammonis, 298; ― Christiani, 273; ― frater Guitbergae, 222; ―
Ramnulfi de Born et Emmae, 199; ― Gardradus, 457; ― et Josbertus, 273; ―
Launo, 138; ― de Ladirac, 63, 68, 377. Seguinus; ― nepos Aimonis de Brolio, 196; ― Pic, 546; ―
presbyter de Fontanas, 54, 397; ―
prior de Podio Mangor, 211, 545; ―
Rainaldi, 153; ― Rotberti, 221;
― Sacerdos, 485; ― de Sancto Martiale, 216; ― testis, 210; ― Ugo,
416; ― Vicarius, 14, 232, 233, 242; ―
Veilonus, 103; ― vocatus Aigulfus, 200.
Senegont, uxor Ramnulfi
de Fleubovilla, 509.
Senegundis, 45; ― Mater Heliae, 472; ― uxor Arberti, 221; ― Constantini, 472; ― Iterii, 282; ― Odonis Bernardi, 64.
Senioret, Senoreti, Senoret, 250, 387, 540; v. Benedictus, Iterius,
Senovilla (Geraldus
de), 223.
Senzavilla
(Xandeville), 315, 482.
Seral (Guillelmus),
monachus, 537.
Serentias, villa, 76.
Sereria (via de), 531.
Sicardus, 499.
Sigbaut (mansio), 436.
Sigeldo (podio), 404.
Silva Ardena, 438.
Silvanus (Arnaldus), 414.
Silviniaco (parr. S.
Martini de), 189.
Soena (Willelmus de), 456.
Soldader (Willelmus), 364.
Solstitia, 407.
Sonavilla, 27, 28; v. Agnes, Iterius.
Sorben (Guillelmus de),
541.
Sparo (eccl. S. Pauli
de), 550.
Stephani, v. Arnaudus,
Ramnulfus.
Stephanus; ― de
Abiaco, 187; ― Constantini, Constantinus, 11, 485; ―
frater Aimerici, 70; ― Geraldi de la Lata, 58.
― 283 ―
Stephanus; ―
Ricardi et Arsendis, 57; ― Leodegarius, 387; ― Malpar, 14; ―
miles, 533; ― monachus, 2; ― de Podio Mangor, 60, 61; ― presbyter de Montandret, 99;
― Runcenas, 314;
― Willelmi, 496.
Surfort, Suffrot (Podio
de), 189.
Sutiac, locus, 327; ― (Arnaldus Poncs
de), 366.
Sanctus, Sancta
(ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Albani (Albini?), 370;
― S. Agulini, Aquilini, 60, 497,
498, 543; ― S. Andreae de
Blanziaco, 64; ― Burdigalensis, 72;
― in Verbanc, 174; ― S. Antonini Capella, 114; ― S. Bartholomaei, 67; ―
S. Bibiani, v. Viviani; ― S. Caprasii de Pauliniaco, 2,
15, 157, 478;
― S. Cipriani (pedagium), 543; ― S. Cyrici,
Cirici, Quirici de Brau, 72, 73, 415, 418,
434, 533,
542, 550;
― S. Columbae, 291, 464;
― S. Eparchii, 530; ― S. Eugeniae, 2, 6, 20, 51, 455, 464, 484, 518, 530, 542, 550; ― S. Eutropii de la Garda, 2,
550; ― S. Felicis de Meciaco, 119,
146, 392, 544;
― S. Fidis, 71; ― S. Florentii
(Salmuriensis), 551, 552; ―
S. Fortunati, 549; ― S. Georgii de Scobillac,
Scubillac (Cubillac), 2, 452, 453, 550; ― S. Germani de
Lezinac, Leziniaco, 2, 213, 351, 352, 354, 359, 360, 363, 449, 526, 527, 550; ―
S. Gregorii de Ardena, 2, 461, 550; ―
S. Hilarii de(Barbezillo?) 264, 302,
303, 304, 313, 380, 483; ― S. Hilarii de Bosco, 546;
― S. Hilarii de Paolac, 101, 103,
124, 268; ― S. Jacobi de Alba
terra, 541; ― S. Jacobi de Masterone (Mathelon), 550; ― S. Joannis a Casamas, 61;
― S. Joannis de Archiaco (capella), 550; ― S.
Joannis de Aurelio, 286.
Sanctus, Sancta
(ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Joannis de Cantilac, Cantiliaco,
Cantiliacensis, Chantilac, 2, 76, 86, 89, 91, 94, 97, 99, 102, 111, 130, 139, 143, 144, 165, 185, 426, 496, 520, 550; ― S. Laurentii de Novo Vico, 2,
9, 180, 185, 188, 201, 330, 406, 408, 543, 550. ― S. Laurentii de Roach, 80;
― S. Leonardi de Gardadel, Gardadoeil, 69, 550; ― S. Leuerine (Leverinae), 549;
― S. Macrini, Magrini (de Christolio?) 7, 25, 277, 290, 307, 467, 502, 510, 542; ―
S. Mariani de Condeom, Condeon, 2, 16,
233, 243, 248,
255, 256, 258, 348, 543, 550; ― S. Mariae de Alas,
Halas, Alans, 2, 51, 289, 484, 550; ―
S. Mariae Castelli de Archiaco (capella), 2, 550; ― S. Mariae de Bria (Brie-sous-Archiac), 310, 347, 516, 518; ― S. Mariae de Boareça, Boareza, La Boareza, 2, 185, 194, 550; ― S. Mariae de Brociaco, 219;
― S. Mariae de Corona, 286; ― S. Mariae de
Iverio, 178, 226, 348;
― S. Mariae Castelli de Ioenzac, 2, 550; ― S. Mariae de Lineires, 509;
― S. Mariae de Monte Auserii, 2, 550;
S. Mariae de Monte Guidonis, 2, 550;
― S. Mariae de Podio Mangor, 58; ― S. Mariae
de Podio Regali, 278; ― S. Mariae de Senzavilla, 315;
― S. Mariae
Silvae Majoris, 365, 501; ―
S. Mariae de Tusgiras, 364; ― S. Mariae Magdalenae
de Jarfolosio, Gerfolosio, 2, 346, 509, 550; ― S. Martialis de
Villa Recoinata, 216; S. Martini de Arthenac, Artenac,
Artenaco, 2, 49, 467,
500, 550; ― S. Martini de
Ary, 457; ― S. Martini castelli de Archiaco, 2; ―
S. Martini de la Barda, 346; ― S. Martini de Clam, 2, 363,
550;
― 284 ―
Sanctus, Sancta,
(Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Martini de Colz (Coux), 184;
― S. Martini in Cosnazisio (en Cosnac, Cônac), 423; ― S. Martini Delpi,
ad Pinum, de Pino (del Pin, du Pin?), 90, 465; ― S. Martini de Fontanis, Fontanes (Fontaines
d'Ozillac) 2, 54, 349, 550; ―
S. Martini de Moenx, 50, 549; ―
S. Martini de Ponte (Pontibus, Pons), 552; ― S.
Martini de Silviniaco, 189; ― S. Martini de
Tauueirac (Touvérac), 2, 550; ―
S. Martini de Venet, Venez, Venest, 2, 57,
550; ― S. Mauricii de Tavernoles, 381,
520, 549; ― S. Medardi (S.
Médard de Gurson(?) en Périgord), 71; ― S.
Michaelis de Montandret, 99, 196, 197, 202,
550; ― S. Michaelis Oxiliacensis, de Ausiliaco, 356, 420; ― S. Nathalis Foliata
nomine, 66; ― S. Nicolai de Peirafont, Peyrafonds,
Petrafonte, 2, 448, 550; ― S. Palladii, 72, 73; ― S. Palladii de Vertol, super Karantonem fluvium,
292, 549; ― S. Palladii, in
Burdegal. pago, 438, 550; ―
S. Pardulfi de Barret, 2, 279, 300, 315, 550; ―
S. Pauli, 362; ― S. Pauli de Sparo, in
Petragoricensi episcopatu, 550; ― S. Petri de
Amblavilla, 2, 311, 550; ― S. Petri de Archiaco, 2, 18, 20, 21, 22, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 37, 38, 39, 43, 286, 541, 550; ―
S. Petri de Aulanola (Orignole), 2, 9,
193, 328, 329,
457, 550; ― S. Petri de
Antonac, Antoniaco, 2, 453; ―
S. Petri de Auriola(Oriolle), 233, 242;
― S. Petri de Boniau, Boniali (Bougneau), 55; ― S. Petri de
Campainac (Champagnac), 520.
Sanctus, Sancta,
(Ecclesia Sancti, Sanctae); ― Petri de Calvenciaco, etc., (Chevanceaux), 2, 8, 86, 137, 155, 162, 494, 520, 550; ―
S. Petri de Chanaor, Canaor, 62; ― S. Petri de la
Garda (La Garde-sur-le-Né), 2, 550;
― S. Petri de Mortrunt, Morthrunt, (Martron), 185?,
205, 208; ― S. Petri de
Monesteirol, 377; ― S. Petri de Negrinac, 328; ― S. Petri de Nobiliaco, 527;
― S. Petri de Nualiac, (Neuillac), 549; ― S.
Petri de Passiraco, 2, 14, 211, 212,
220, 252,
550; ― S. Petri Puellaris, in urbe Santonica, 56; ― S. Petri de Rinac (Reignac), 265;
― S. Petri de Tauzac (Touzac), 509, 549; ― S. Radegundis, 5, 6, 47, 342, 505, 507, 518, 550; ― S. Romani, in Engolismensi episcopatu, 550; ― S. Romani de Blavia, 424;
― S. Saturnini de Lamairac, 266; ― S.
Saturnini de Pomers, 518; ― S. Severini de
Clarabisa, 2, 460; ― S.
Severini de Panencelles, Pavencelles, 528, 543, 550; ― S. Severini (St
Severin près Barbezieux), 501; ― S. Sollempniae (Ste
Soulline), 466; ― S. Sigismundi de Claro Monte, 2; ―
S. Stephani, 550; ― S. Stephani de Aiguranda
(Eygurande), 68; ― S. Stephani de Cathmerio, Chatmerio,
93; ― S. Stephani de Born, 491;
― S. Stephani de Faiola, 148, 149;
― S. Stephani de Marniac, 154; ― S. Stephani
de Podio Cabruno, 485; ― S. Stephani de Podio
Mangor, 59, 550; ― S.
Sulpitii, 130, 258;
― S. Sulpicii de Calliac (Chalignac Ou Chillac), 232;
― S. Symphoriani (de Châtenet), 133, 141, 177; ― S. Valerii (St
Valliers), 107, 184, 191, 228, 400.
― 285 ―
Sanctus, Sancta,
(Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Vincentii de Curac, Curât, 217, 390; ― S. Vincentii de
Vasseac. Vaseaco (Vassiac), 2, 11, 162, 185 (?),193, 325,
491, 499, 550.
Sanctus, Sancta, (
Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Viviani, Bibiani, 549;
― S. Viviani de Aniaco, Antaco(?), 490; ― S.
Viviani de Champont, 5, 10, 550; ― S. Viviani de Tauenac, Tavenac, 2, 550.
T
Talafer, Taliafer,
frater Wulgrini comitis Engolism. et Ademari, 508.
Taphael, Thaphael (Guillelmus), 135, 520.
Taris, uxor Heliae Acardi, 366.
Tati (Willelmus,
Geraldus), 519.
Tauneir (Robertus), 353.
Tavernoles (S. Mauricii
de), 381, 520, 549.
Tavenac, Tauenac, (Sti
Viviani de), 531, 550.
Teiraa, uxor Launo
Vitalis, 271.
Terra du Pomer, 518; ― terra ubi Leprosi stant, 494.
Testaud, Testaudus, 511, 521, 542;
v. Guillelmus.
Tetbaldi (Aicardus),
Aleaiz uxor, 376.
Tetbaut (Petrus), 70.
Tetberga, v. Teberga.
Tetdreda, uxor Emenoni,
331.
Teutoni Sancti Albini, 346.
Texendarius (Johannes),
374.
Texerius (Costabulus,
Constabulus), 74, 108, 137.
Tibere (Tibur, Tivoli),
1.
Toscha Riseldis, 338.
Trasta, rivus, Trasti,
aqua, 462, 531.
Trelat, Trelath, 98, 225, 549.
Treliaco, Triliaco (Trélath, Triac?), villa, 314.
Trenciac, (Transac), 328.
Tusculum, 19.
Tusgiras, villa, eccl.,
96, 364.
U
Ugo de Magnanenx, 104; ― monachus, 531; ―
Prior Stae Mariae de Barbezillo, 210; ― de Rara
Carne, 444; ― de Venzay (Venzac?), 73;
v. Seguinus.
Ugonis; v. Arnaldus,
Robertus.
Ulmo (Helias de), 494.
Ulricus; ― de
Brolio, 529; ― Canonicus, 11, 14; ―
de Ciresio, 230, 245.
Ulricus; ―
monachus, 412; ― presbyter, 14;
― de Sancto Paulo, 537, 540.
Uncbertus; ― de
Marciac, 292; ― monachus, 176,
449; ― Rigaudi, 105; v.
Reinaldus.
Unens, vicaria in pago
Santonico, 396.
Urbanus (II) papa, 65.
Usanna, Osanna, 271.
― 286 ―
V
Vadum de Chalau, 291, 293, 464.
Valada (la), 153, 344, 473, 497;
v. Petrus.
Valeiras, villa, 76.
Vallebruna, 542.
Valle Securi (mainium
de), 537.
Valvibet,
Valuibet, 224.
Vasatensis episcopus, 301.
Vasco (Arnaldus), 234.
Vaseac, Vaseaco,
Vassiaco (Vassiac), 11,
162, 185, 210,
325, 491, 499.
Vaura, 224;
v. Bernardus.
Veilonus (Seguinus), 103.
Veirina (Arnaudus de
la), 494.
Velamar (a), 472.
Venez, Venest (Venet),
(eccl. S. Martini de), 2, 57, 550.
Venzac, Venziaco
(Vanzac), 100, 140, 158, 162, 164, 196, 294, 323, 401, 426, 449, 468, 494, 495, 498; v. Ademarus, Geraldus, Heldradus, Mainardus, Petrus,
Ugo?
Venzay (Venzac?), 73.
Verbanc, Verbain (a), in parr. S. Andreae, 174.
Vergna, Vernia, 404, 543; v.
Ademarus, Legerius,
Vernula, 142, 164, 217, 272; v.
Ademarus, Arnaldus, Raimundus.
Vertol (eccl.
Veterem Rogum (ad), 337.
Via Fontis, 323; ―
Vias Farchas, in parr. S. Mariae de Brociaco, 218.
Vicaria; ―
Archiacensis, 287; ― Blaviae, 417;
― Cathmeriacinsis, 76, 116; ―
Condeominsis, 459; ― de Cosnac, 142; ― Ioenzazinsis, 331; ― Montis Andronis, 90, 100; ― Petriacinsis, 388, 394;
― Rocimago, 384; ― Unens, 396.
Vicarius*, Vigerius,
Vigerii, Viger; 176, 204, 310, 533,
541, 547; v. Johannes, Petrus,
Petrus de Albaterra, Ramnulfus.
Vigeirals (lo champs), 512.
Vilar de Buget, Vilaro
de Buguet, 502, 504.
Vilars, 172, 539; v. Arnaldus, Iterius.
Villacunda, 425.
Villa Nova, 19, 156, 197, 456, 473, 530; v. Gardradus.
Villa Recoinata (S.
Martialis de), 216.
Villa Saverio
(Joscerandus de), 334.
Vinals (Mons qui
vocatur), 395.
Vinciac, in parr. S.
Valerii, 191; ― Arsendis de ― 401.
Vindario (vinea de), 546.
Vivario (de), 323.
Vivianus (Guillelmus), 529.
Vola de Nocte
(Ademarus), 61.
W
W. Arnaudi de
Marchadil, 443. v. Guillelmus.
W. Escos, 516; v. Guillelmus.
W. Fulcaudus, monachus,
518; v. Guillelmus Fulcaldus.
* Il est difficile,
très-souvent, de distinguer si le mot Vicarius se rapporte à une famille ou à
un emploi; il existait une famille Vigier ou Le Vigier, Vigerii, puissante en
Saintonge, au XIIIe Siècle.
― 287 ―
W. Gardradi, 522; v. Guillelmus Gardradi.
W. de Monte Andronis,
archipresbyter, 521.
W. Testaudus, monachus,
521.
W. Vitalis, monachus, 521.
Wardradus, v. Gardradus.
Wido, Wuido; v. Guido.
Willelmi, Willelmus; v.
Guillelmi, Guillelmus et la note page 266.
Wuitberga, v.
Guitberga.
Wuitbertus, Witbertus, 57; etc; v. Guitbertus.
Wuitbertus de
Lasescuras (Las Escuras), 57
Wulgrinus, comes
Engolismensis, 508;
v. Boucrinius, Bulgrimnus.
X
Xanctonie, Xantonae,
Xanctonicus pagus, Xanctonenses episcopi; v. Santonae, Santonicus, Santonenses.
Y
Ylaria (Hilaria) de Archiago, 542.
Ymberga, Humberga, 213.
Ymbria, Himbria, 162.
Ymonis terra (Imonis), 187.
Yva, uxor Ademari de Archiaco, 500,
Yverio, Yver, Diver (Yviers), 348; eccl. Sanctae Mariae de ―
178, 226; v. Iverio.
FIN DE LA
TABLE ONOMASTIQUE.
― 289 ―
II.
TABLE
CHRONOLOGIQUE
DES CHARTES.
XIe SIECLE.
1° ACTES ANTERIEURS A L'ABBE ITIER (1075.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
996. ― 1054. 29 Juin. |
Vente d'un alleu situé à Chaboac, faite au moine Alard, par Arnald et Amélie son épouse, ad opus Sancti Stephani, sous le règne de Robert, roi de France. |
|
― |
Ramnulfe et Aldeburge son épouse vendent à Christian et Arsende son épouse, ad opus Sancti Stephani, leur alleu situé à Lamairac. |
|
― |
Vente, ad opus Sancti Stephani, d'une terre dans la villa appelée Calciata, dans laquelle sont intéressés le moine Mainard, Alduin, Alexandre (le) Vigier, Launon Vitalis et Teiraa son épouse, ainsi que d'autres seigneurs. |
|
― |
Seguin, fils de Christian, vend au moine Jozbert, ad opus Sancti Stephani, une part de son alleu situé à la villa Chaboac. |
|
1032. ― 1036. |
Conventions faites entre Adémar de Barret et Itier son frère. ― Adémar embrasse la vie religieuse. ― Il est élu abbé de Baigne. ― Il donne des biens situés sur la lisière de la forêt de Chaux et dans la villa de Barret. |
* Un petit nombre de Chartes
porte une date fixe et précise imprimée dans le texte. 271 peuvent être datées
approximativenent, soit par le nom de l'Abbé, soit par d'autres indications. Il
restait 281 Chartes, formant une sorte de labyrinthe, où il n'était pas facile
de saisir un fil conducteur. Après une patiente étude, à l'aide des noms de
témoins ou de donateurs mentionnés dans les Chartes datées, j'ai cherché à
établir de mon mieux comme une suite d'après laquelle devrait se lire le
Cartulaire de Baigne; en d'autres termes, l'ordre dans lequel se succèdent
chronologiquement les Chartes qui y sont con-
― 290 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1037. ― 1060. |
Ostende (de) Gaucher, avec le consentement de son frère Arnald, fait don d'une borderie située à Cheville. (Henri, roi; ― plusieurs témoins; ― Itier, prieur). |
|
1060. ― 1075. 26 Décembre. |
Arnald Gaucher donne en alleu à Itier, prieur de Baigne, une borderie située à Chantillac. |
|
1060. ― 1066. 15 Mai. |
Dédicace de l'église de Baigne. ― Donation faite, ce jour là, par Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi comte d'Angoulême. |
|
Après 1060. ― Avant 1068. 4 Juin. |
Donation de biens situés à Chantillac, à Chaux, et dans la forêt de Born, faite par Boson archidiacre de l'église de Bordeaux, avec le consentement de ses oncles. (Philippe Ier, roi; Itier, prieur; Austende, archevêque d'Auch). |
|
― |
Donation, faite par Isingarde, de son alleu situé à Chantillac. |
|
― |
Robert Gaucher et Esingarde son épouse, bienfaiteurs insignes de l'abbaye de Baigne, sont enterrés, avec grande pompe, l'un au chef, l'autre au seuil de l'église de Baigne. |
|
― |
Andron et Nonia, et leurs fils, donnent une terre et un demi-mas, à Cusac. (Commune d'Arthenac). |
|
1066.(?) |
Donation des églises de Neuvic-Montguyon et Orignolle, de borderies, de revenus à Saint-Vincent de Vassiac, faite par Aicius, Nonia sa mère, à l'occasion de Bernard offert à l'abbé Adémar. (1er?). |
|
1066.(?) |
Donation des mêmes églises, faite devant l'évêque de Saintes, Boson, et l'abbé Adémar (1er?), et par le conseil de l'archidiacre Amblard. |
|
1068. ― Avant 1075. |
Godéran, évêque de Saintes, donne au prieur Itier, l'église de Saint Martin de Venet. Donations de terres, droits accordés par une famille seigneuriale. |
|
1068. 12 Février. |
Don de l'alleu de la Garde-Rodard, fait par Itier de Barbezieux, fils d'Alduin et de Guitberge. (Nombreux témoins, Itier, prieur). |
|
1060. ― 1075. 4 Août. |
Laune de Barbezieux offre à Dieu, en présence de l'abbé Seguin, Arnaud son fils, et donne la huitième partie de l'église de Saint Félix de Messac. Ses fils Itier et Bernard souscrivent à la donation. (Philippe, roi; Itier, prieur; Arnaud de Montausier, etc.) |
|
― |
Ilduin, frère de Launon, fait don de son alleu situé dans la villa appelée Mésurac. |
|
1060. ― 1075. |
Aimery, fils de Rigaud et d'Andrégore, donne à l'abbé Seguin un junctus de vigne dans la villa Segeleires. ― (Plusieurs signatures.) |
|
Vers 1068. |
Donation de divers biens, situés à Montem Ebraudi, à Forges, à Rosolent, à Puy-Amaury, faite à l'église de Saint Pierre d'Archiac, par Gérald (d') Arnaud. (Philippe, roi; Godéran, évêque; Gislémond, moine). |
|
1060. ― 1075. |
Foucaud d'Archiac donne à l'abbé Seguin, le tiers des églises de Brie-sous-Archiac et de Saint Caprais de Poullignac. |
|
― |
Arnulfe fait don d'un demi-junctum de terre situé dans la villa appelée Bosseria, et dans la viguerie Rocimago. |
― 291 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1060. ― 1075. |
Bernard et Pétronille son épouse, vendent au moine Josbert et à Joscelme, une vigne et une terre situées au Pagus de Saintonge, dans la viguerie Unens, dans la villa***. |
|
― |
Ramnulfe et Bernard son frère, vendent à l'abbé Seguin un demi-junctum de vigne situé dans la viguerie de Pérignac. ― (Petriacense.) |
|
― |
Avierne et Amélie sa mère donnent à l'abbé Seguin leur alleu situé à Messac, et d'autres biens à la villa de Tugeras. |
|
― |
Avierne, conjointement avec ses fils Arnald et Gardrad, donne à l'abbaye de Baigne, à cause de Guillaume son fils, cinq quartiers de vigne, dans la villa de Chevanceaux, et, après son décès, quatre deniers de cens. |
|
― |
Josbert donne son alleu dans la villa appelée Mazeroles, et des biens à la Faïe et à la Brousse, et après son décès, quatre deniers de cens. |
|
― |
Odolgarde donne des biens situés dans la seigneurie (in honore) de Saint Etienne (de Baigne), où préside l'abbé Seguin. |
|
― |
Arnald (le) Prévôt et son épouse donnent deux quartiers de forêt à l'abbaye de Baigne. |
|
― |
Arnald (le) Prévôt et Mainard son fils, font donation au prieur Itier, de leur alleu situé à la villa de Lamérac. |
|
― |
Seguin et Guthberge son épouse, Gausbert (Josbert) et Racheldis son épouse, donnent leur alleu dans la villa de Raschiac; l'acte porte les signatures d'Adémar (le) Vigier, d'Alduin, d'Airald, de Boson. |
|
― |
Arnald donne son alleu situé dans la villa appelée Aulanète; Gérard de Senoville (Sonneville?) un quartier de terre dans la villa appelée Raschiac. |
|
― |
Odolgerio, prêtre, donne divers biens situés dans la villa Saviniaco, au lieu appelé Maresco, à Brie. La Charte est intitulée: de Aulaneta in Calisio. (Aulanète, paroisse de Sainte Soulline, archiprêtré de Chalais). |
|
― |
Gausbert, fils de Jozbert et de Racheldis, donne à l'abbé Seguin un alleu dans la villa appelée Raschiaco, et dans une autre villa appelée Vilars, dans la viguerie de Condéon. |
|
― |
Gauléno, fils d'Alduin et de Nonia, donne à l'abbé Seguin, son alleu situé dans la villa de Raschiac, d'autres biens à Curciac. (Corciac?) |
|
― |
Mainard et Alice son épouse, leurs quatre fils, Mainard, Rigaud, Guillaume et Gislémond (plus tard abbé), donnent à l'abbé Seguin des vignes dans la villa appelée Ciresius. |
|
― |
Mainard donne à l'abbé Seguin une terre à la villa appelée Eble, et la moitié dans l'église de Saint Martin de Fontaines (d'Ozillac.) |
|
― |
Amblard donne à l'abbé Seguin, des terres, vignes et forêts, dans la villa appelée Villacunda. |
|
― |
Ramnulfe Guanellus, fils d'Ostende (de) Gaucher, du temps de l'abbé Geoffroi et d'Itier son prieur, fait don d'un alleu à la villa appelée les Pélétaneires, et de biens situés à Ariac. (Philippe 1er; Robert, moine.) |
|
― |
Foucher, en présence de l'abbé Geoffroi et de Guillaume d'Archiac, fait don de son alleu et de celui de son oncle situé en divers lieux, Alas, Clam, Bardenac, Germignac. |
― 292 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1060. ― 1075. |
Foucher Arrade, Emma sa soeur, quatre de ses neveux, donnent leur alleu situé à Villeneuve; l'acte est confirmé à la porte du château d'Archiac, en présence d'Itier prieur de Baigne, de Guillaume d'Archiac, etc. (Philippe, roi; Boson, évêque.) |
|
― |
Seguin, fils d'Immon, fait les voeux monastiques, sous le régime du prieur Itier, et donne son alleu situé à Dairac. (Plusieurs témoins.) |
|
― |
Foucher de Jonzac, Emma sa soeur, Kalon leur frère, donnent le quart d'un alleu qu'ils avaient à Barret et à Xandeville. |
|
― |
Charte d'accord (Cedula de Placito) entre Itier prieur de Baigne et Guillaume d'Archiac, au sujet de la terre de Dauves. Les conventions faites sont confirmées par Chasles (Alo, Kalo) de Jonzac, Guillaume Rasa, Bernard (le) Vigier et Laune de Barbezieux. |
|
― |
Ademar le jeune donne au prieur Itier, son alleu situé à la villa appelée Dalues (Dauves.) |
|
― |
Constantin (d')Arade donne une partie de son alleu dans la villa Paolac (Pouillac.) |
|
― |
Constantin (d')Arnaud donne un quartier de vigne et le devoir d'une certaine terre rendant trois deniers. |
2° ITIER, ABBE. (1075-1081.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075 ― 1078. |
Lettre adressée par Itier, abbé de Baigne, au Pape Grégoire VII; réponse de Grégoire VII à l'abbé Itier. |
|
― |
Donation de l'église Sancti Nathalis de Foliata, faite à l'abbé Itier, par Adémar, évêque d'Angoulême. |
|
1077. |
Don de l'église de Saint Pierre de Passirac, fait par Boson, évêque de Saintes, le jour même de la consécration de cette église. (Nombreux témoins; Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroy, duc d'Aquitaine; Itier, abbé.) |
|
― |
Boson, évêque de Saintes, le jour de la consécration de l'église de Passirac, provoque les libéralités des seigneurs présents. Raimond de Curac, Ramnulfe d'Alviniac, donnent la terre de Cabèce; Itier, seigneur de Barbezieux, ne peut consentir à faire l'abandon d'un pal (palam) qu'il avait au bord du fossé d'enceinte du château. |
|
― |
Ramnulfe d'Alviniac, au jour de la consécration de l'église de Passirac, fait abandon du droit héréditaire qu'il avait sur cette église, tant pour assurer son salut que celui de son fils Adémar qu'il avait consacré à Dieu dans l'abbaye de Baigne. (Adémar II, abbé, 1098 ― 1109. |
― 293 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075. ― 1081. |
Boson, évêque de Saintes, au jour de la consécration de l'église de Saint Marien de Condéon y donne cette église à l'abbé Itier. (Témoins.) |
|
― 24 Juin. |
Boson, évêque de Saintes, avec le consentement d'Eléazar, son archidiacre, et d'Arnaud, seigneur de Montausier, donne à l'abbé Itier la chapelle (du château) de Montausier. (Philippe 1er, roi; nombreux témoins.) |
|
― |
Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi comte d'Angoulême, et prince du château de Montausier, en présence de ses barons (Procerum), donne à l'abbaye de Baigne un droit de vente. (Venditionem in foro venalium rerum.) (Nombreux témoins.) |
|
― |
Boson, évêque de Saintes, par le conseil d'Amblard, son archidiacre, et de ses chanoines, donne â l'abbé Itier l'église de Saint Germain (de Lusignan). Guillaume (de la Roche, seigneur de Jonzac?) fait diverses donations énumérées dans l'acte. |
|
― |
Boson, évêque de Saintes, donnée l'abbé Itier l'église de Notre-Dame, située dans l'enceinte du château de Jonzac; Guillaume de la Roche, seigneur du château de Jonzac, autorise ce don; le prêtre Eble, qui tenait cette église et était parent de Guillaume de la Roche, la donne à l'abbaye de Baigne, et l'abbé Itier donne au seigneur de Jonzac une excellente mule, ad perficiendam ecclesiam. |
|
1078. |
Guillaume (de la Roche), donne à l'abbé Itier, l'église de Saint Germain de Lusignan, et divers droits. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque. |
|
― |
Notes pour le chapelain de Saint Germain de Lusignan, au sujet des limites de sa paroisse. |
|
― |
Donation faite par Arnaud du Puy et autres membres de sa famille, d'un alleu à Germanes, paroisse de Saint-Germain de Lusignan. |
|
1075. ― 1081. |
Donation de biens faite en présence de l'abbé Itier, et en faveur de l'église de Saint Germain de Lusignan, par Bernard Bérard, qui les tenait en fief de Guillaume de la Roche; Guillaume (d')Arnaud, frère de Bernard Bérard, conseille et approuve la donation. |
|
― |
Donation faite, dans un temps de famine, par Gérald (d')Arnaud, d'une terre qu'il avait défrichée, située dans la paroisse de Saint Germain de Lusignan. |
|
― |
Guillaume de la Roche, donne à l'église de Saint Germain de Lusignan, le pré d'Arnaud Samuel, et impose la redevance annuelle, à la fête de Saint Martial, d'un cierge ou de six écus. |
|
1075. ― Avant 1083. |
Règlement fait par Boson, évêque de Saintes, sur la plainte du moine Mainard, prieur de Saint Germain de Lusignan, pour sauvegarder les droits de cette église, et maintenir la dépendance de l'église de Saint Martin de Clam, fondée dans le ressort de la paroisse de Saint Germain de Lusignan. |
― 294 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075. ― Avant 1083. |
Eménon, Tetdrede son épouse, l'abbé Gérald et Mainard, leur fils, donnent un alleu situé à Flamarenx, dans la viguerie de Jonzac, et des biens à Lobodingis. |
|
― |
Donation, dans la villa Flamarenx, faite par Jean Molnerius et Foucher. |
|
― |
Donation d'un alleu situé à Flamarenx, faite par Arnald Alaaiz. |
|
1075. ― 1081. |
Hélie (d') Achard, donne à l'abbé Itier, la terre de Cormont, dans la seigneurie de Jonzac, à l'intention de l'âme de Guillaume, son frère. (Témoins: Robert, prieur; Arnaud de Montausier; etc.) |
|
― |
Hélie (d') Achard donne sa part d'un alleu situé à Cormont, dans la seigneurie de Jonzac, et d'autres biens; Guillaume de Merpins, son fils, approuve la donation. |
|
― |
Aimon de Clion et son épouse, donnent, en présence de l'abbé Itier, leur terre située près de l'église de Saint Paul. (Commune de Clion, près de Lussac.) |
|
― |
Boson, évêque de Saintes, donne à l'abbé Itier, l'église de Saint Pierre de Bougneau. La donation est faite avec l'assentiment de Geoffroi et Ramnulfe, archidiacres, de Robert Brun et d'Hélie, son frère, et de plusieurs seigneurs. (Philippe 1er, roi; Itier, prince de Barbezieux.) |
|
― |
Ramnulfe, fils de N. et d'Emma, donne à l'abbé Itier, un alleu situé sur le fleuve Cavallon (Pharaon), dans la viguerie de Cathmeriacum (Baigne), au pagus de Saintonge. Il cède d'autres biens à Luganiaco, près du château d'Archiac, à la villa Bosbocen, â l'Estap. |
|
1075. ― 1083. |
Itier de Barret et Bernard, son frère, donnent â l'abbé Itier, un héritage situé près de la forêt de Chaux. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Mainard, rédacteur; témoins.) |
|
1075. 23 Février. |
Donation d'un héritage situé entre deux ruisseaux, Braia et Maldus (le Mouzon), près des lieux appelés Montandret et Malmerle, confrontant aux forêts de Boisbreteau et à l'alleu de Chaux, faite par Aimon du Breuil, et divers membres de sa famille. Contestation et accord à ce sujet. (Philippe 1er, roi; Boson évêque; Itier, abbé.) |
|
1076. 29 Septembre. |
Donation d'une borderie située à Bisac, paroisse de Montandret, faite par Heldrade de Neiros, ses frères, soeurs et neveux, par le prêtre Itier et Geoffroi, son frère. (Itier, abbé.) |
|
1075. ― 1081. |
Ramnulfe de Born, Seguin, son frère, Emma, sa soeur, et le fils d'Emma, donnent leur alleu situé à Bisac, paroisse de Montandret. (Itier, abbé.) |
|
― |
Arnald d'Ermefrède, son épouse, le prêtre Itier son beau-frère, font une donation de biens situés dans la paroisse de Saint Laurent de Neuvic (Montguyon). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.) |
|
1075. ― 1081(?). |
Arnald (d')Ermefrède et Itier Eufecx, donnent des biens situés près de l'église de Saint Laurent de Neuvic (Montguyon). (Témoins: Itier de Barbezieux, etc. ) |
― 295 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075. ― 1081. |
En expiation d'un sacrilège et d'un meurtre commis à l'église de Vassiac, Guillaume du Breuil, Hélie, Aimery, ses frères, et leurs parents, donnent à cette église le Bois Aimoniacum. |
|
1066. ― 1083. |
Alsende (Arsende de Barbezieux?), fille d'Alduin de Barbezieux, soeur d'Alduin (de Barbezieux), par le conseil de ses fils et d'Itier (de Barbezieux), son neveu, donne la moitié de sa terre de Monsconchiat. (Monte-Sordidato. = Peuchié). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.) |
|
1075. ― 1081. |
Launon, surnommé de Barbezieux, donne un héritage près l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux); ses cinq fils confirment ce don. (Itier, abbé). |
|
― |
Itier et Sénégonde son épouse, donnent une part de leur alleu situé dans la villa appelée ad Fontem Marianam. |
|
― |
Donation de biens situés à la Garde-Gaifer, faite par divers seigneurs: Rigaud Vigier, Odolric, Bernard Crèbe-Terre, Arnald (de) Bernard, etc. |
|
― |
Bernard Crèbe-Terre et Aleaiz sa mère, donnent une terre située à la Garde (Gaifer?). |
|
― |
Aleaiz et Bernard Crèbe-Terre son fils, donnent leur alleu situé à Montignac, paroisse de Saint Pardoult (de Barret.) |
|
― |
Donation de trois quartiers de vigne situés au lieu appelé la Garde, faite par Benoit (de) Senoret. |
|
― |
Donation faite par Itier Senoret, et autorisée par Etienne Léger (Leodegarius.) |
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1075. ― 1081. |
Ostrude, fille d'Ulric (ou Odolric) (le) Vigier, donne à Bernard son fils, religieux de Baigne, un héritage situé dans la viguerie d'Archiac; Arnald, autre fils d'Ostrude, ratifie ce don avec Bernard son frère. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.) |
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1075 ― 1081. 3 Août. |
Ramnulfe d'Alviniac, fils d'Adémar et de Die, époux d'Aldéarde, consacre à Dieu, son fils Adémar (d'Alviniac), et de concert avec ses autres fils, Guillaume et Gardrad, donne à l'abbé Itier, des biens situés à Chantillac. (Témoins: Arnaud de Montausier, etc.) |
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― |
Charte d'Arsende Rasa, qui de concert avec ses fils et sa nombreuse parenté, donne une partie de son alleu situé dans la villa appelée Born. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.) |
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― |
Robert (de) Gaucher, prêtre, donne le tiers de l'alleu de sa mère, situé dans les paroisses de Chantillac et de Chevanceaux; sa mère, ses frères Guillaume et Gaucher donnent leur consentement. |
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― |
Donation faite par trois frères de la famille Gaucher: Gaucher, Geoffroi, qui fait ses voeux monastiques entre les mains de l'abbé Itier, et Robert déjà religieux de Baigne. |
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Vers 1083. |
Ostinde Favre (Faber) donne des biens situés dans la paroisse de Saint Jean de Chantillac, près de la terre que Boson, évêque de Saintes, avait donnée à l'abbaye de Baigne pour le salut de l'âme de son père. |
― 296 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075. ― 1081. |
Robert, fils de Ramnulfe l'Ecolier (Scolarii) de Montchaude, et Foucher son frère, donnent à l'abbé Itier, un alleu situé à Chantillac, au lieu appelé la Chapelle de Saint Sulpice. |
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Avant 1085. |
Donation faite par Itier surnommé de Bran, par Garsende (Gersinde) son épouse, et par divers seigneurs, de biens situés à Roichalau, paroisse de Saint Jean de Chantillac. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.) |
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1075. ― 1081. |
Echange de biens situés dans la forêt de Born et à Chantillac, fait par l'abbé Itier et Seguin (d')Ainard. |
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― |
Charte commémorative de l'accord (commemaratio Placiti) fait entre l'abbé Itier et Robert (de) Seguin, au sujet de Puy-Chabrun. ― Plaids tenu par Foulques comte d'Angoulême, Arnaud de Montausier, son frère, Adémar d'Archiac, Guillaume Rasa, et autres. |
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― |
Acte signé de Gislémond, prieur de Baigne, par lequel il règle, avec Robert d'Achelme et Gardrad d'Achelme, la donation faite à Saint Pierre d'Archiac par Gausberge, leur mère, et Aimon son troisième fils. (Témoins: Adémar d'Archiac, etc.) |
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1060. ― Avant 1081. |
Helie Frumentin, (Alduine) sa femme, Pierre leur fils, donnent, à Saint Pierre d'Archiac, des biens situés près du château d'Archiac, et à Ozillac. (Témoin: Gislémond, moine.) |
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1075. ― 1081. |
Hélie (de) Foucaud, en présence du prieur Gislémond, donne une terre située au Pairé (d'Arthénac). Les frères d'Hélie Foucaud autorisent la donation. Raimond Férolz, Gardrad Baco, son frère, donnent un quartier de vigne. |
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― |
Gérald et Nonia son épouse, le jour où leur fils se fait moine, donnent une borderie située à la villa Bagoth, dans la paroisse de Sainte-Eugène. |
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― |
Hélie Odon, Pierre son frère, Sarracena (Sarrasine), leur soeur, donnent à l'abbaye de Baigne un Praedium situé à Rofiac; Adémar d'Archiac approuve ce don. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.) |
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― |
Hélie et son épouse donnent une terre à la Valade, et des redevances, en présence de l'abbé Itier, de religieux et de laïques. |
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― |
Ramnulfe (le) Vigier, de concert avec Guillaume, son frère, le jour où fut inhumé Milon leur frère, donne un alleu situé à la Brucia-Villana. (Itier, abbé; Gislémond, prieur.) |
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1066. ― 1085. |
Guillaume (de) Seguin, donne un héritage situé dans la paroisse de Notre-Dame d'Alas (Champagne), près de l'église, et sa part d'héritage en plusieurs lieux. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.) |
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1075. 29 Septembre. |
Itier fils de Richard, Alaaiz son épouse, leurs fils, vendent à l'abbé Itier, la neuvième partie de l'église de Brie-sous-Archiac. (Témoins: Adémar d'Archiac, Hélie son frère; etc.) |
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1075. ― 1081. |
Guillaume et Constantin son frère, donnent une portion de leur alleu dans la paroisse de Saint Hilaire de Pouillac, en présence de l'abbé Itier et d'Adémar Acbrant, leur parent. |
― 297 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075 ― 1081. |
Guillaume dit de Mananenxs, et Constantin son frère, donnent à l'abbé Itier des biens près de l'église de Saint Hilaire de Pouillac et dans un autre lieu situé dans la seigneurie (in honore) de Jonzac. |
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― |
Maiencie, dame du château de Blanzac, donne un terrain propre à bâtir l'église de Châtenet, et divers biens. |
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― |
Hélie, fils de Richard Ardenc, donne son alleu situé dans la villa appelée le Chai (commune de Châtenet?). |
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― |
Gombaut (de) Robert donne la part qui lui revenait d'un alleu situé au Chai, paroisse de Saint Symphorien (de Châtenet). |
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― |
Ramnulfe Aicius donne un junctum de terre situé en partie au Chai (Commune de Châtenet), en partie à Chevanceaux. |
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― |
Donations faites par Ouberge, fille de Constantin Soau, par ses fils, par Guillaume son neveu, d'une terre appelée Brociac, paroisse de Châtenet. |
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― |
Guillaume, fils d'Itier surnommé de Ramafort, avec l'autorisation de son père, donne l'alleu qu'il possédait au Chai, paroisse de Saint Symphorien (de Châtenet). |
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― |
Gausberge donne son alleu, consistant en un demi-junctum de vigne, situé à la villa appelée Chai. |
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― |
Joscerand de Villesavier donne son alleu situé dans la villa appelée le Chai; son frère fait aussi une donation. |
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― |
Achelme (d') Andron, et Guillaume son frère, donnent un alleu situé à Saint Félix de Messac. |
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― |
Donation d'un alleu et d'une maison faite par Arnaud Gauscelme de Montchaude. |
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― |
A. (Arnaud) de la Font donne son alleu situé au Breuil d'Eidone, paroisse de Saint Saturnin de Lamérac. Jean donne des terres et des prés. |
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― |
Guillaume Launon de Chaboac, Ulric et Robert ses frères, et Seguin Launon, donnent l'alleu qu'ils possédaient à Chaboac. |
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― |
Witberge (Gitberge, Girberge) donne son alleu situé dans la terre de Chaboac, et à Dairac. |
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― |
Andron de Bourg-Charente, chevalier, donne à l'abbé Itier son alleu situé dans la villa de Chardes. |
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― |
Sénégonde donne le quart d'un mas situé â Chardes. Après sa mort, ses six fils déposent sur l'autel l'acte de donation. |
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― |
Donation d'un alleu faite, à l'abbé Itier, par Heldrade le Grammairien, contestée par Guillaume un de ses frères. ― Un accord est ménagé par Arnaud de Montausier. |
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― |
Ramnulfe de Fleuboville, avec l'assentiment de Sénégonde sa femme, de Ramnulfe son fils, prend l'habit monastique, en présence de l'abbé Itier, et donne deux parts du mas d'Ardenne, paroisse de Saint Pierre de Touzac. ― Donation contestée par Constantin et Arnaud de Boschet. |
― 298 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1075. ― 1081. |
Profession religieuse de Guillaume (de Challignac?), Donation faite par lui d'un alleu situé à Challignac, et approuvée par sa famille.(Philippe 1er roi; Boson, évêque; témoins.) |
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1075. ― 1081. 22 mars. |
Hélie et Arnaud de Challignac son frère, de concert avec leurs parents y donnent un mas de terre, près la villa Abiac, paroisse de Saint Pierre (de Passirac?). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé; témoins.) |
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1075. ― 1081. |
Pierre (de) Rodolphe, ses soeurs, son neveu, donnent une terre en friche (omnino sine cultore erat), entre deux cours d'eau: rivus Boac, rivus Caliacensis. (Philippe 1er roi; Boson, évêque; Itier, abbé; témoins.) |
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― |
Richard, fils de Richard de Poullignac, donne à l'abbé Itier une borderie au lieu appelé le Barde. ― Echange de biens. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.) |
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― |
Donation faite par Adémar de Curac; contestations soulevées, après sa mort, par Raimond de Curac et ses frères; accord avec l'abbé Itier à la suite d'un plaids (placito) où figurent Guillaume de Merpins, Guillaume d'Archiac, etc. |
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1060. ― 1085. |
Bernard, prêtre, surnommé d'Yviers, fait donation de son alleu. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Mainard, rédacteur.) |
3° GISLEMOND, ABBE. (1082-1098.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
Vers 1082. 12 Mars. |
Boson, évêque de Saintes, par le conseil d'Eléazar, son archidiacre, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Vincent de Vassiac. Alnald (Arnaud?) (de) Gaucher ratifie ce don. (Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroy, duc; témoins.) |
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Vers 1083. 7 septembre. |
Boson, évêque de Saintes, avec le consentement d'Eléazar, son archidiacre, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Notre-Dame de Montguyon. (Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; témoins.) |
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1085. 28 août. |
Boson, évêque de Saintes, donne, en présence de l'abbé Gislémond, l'église de Saint Seurin-de-Clerbise, près du château de Pons; ce don est confirmé par les seigneurs temporels du lieu. (Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroi, comte.) |
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1083. ― 1098. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, donne à l'abbé Gislémond l'église de Saint Jean de Chantillac. |
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Ramnulfe, évêque de Saintes, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Sigismond-de-Clermont; la donation est approuvée par Guillaume (de) Gardrad. |
― 299 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1094. 16 Décembre. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, donne, à l'abbé Gislémond, deux églises d'Archiac, l'une de Notre-Dame, l'autre de Saint Martin. (Témoim: Guillaume, comte d'Angouléme, Wulgrin son fils, Guillaume de la Roche, etc.) |
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1085. ― 1098. |
Echange des églises de Sainte-Eugène et de Bougneau, fait entre l'abbaye de Baigne et l'abbaye de Saint Florent de Saumur. Robert de Pont, fils d'Hélie, avait donné à l'abbaye de Saint Florent, l'église de Sainte-Eugène et les chapelles d'Archiac; Gislémond, en chapitre tenu à Baigne, les échange avec l'église de Bougneau donnée à l'abbé Itier, son prédécesseur. (v. charte 55.) |
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― |
Ramnulfe, évêque de Saintes, étant à Pons, ratifie l'échange fait entre les deux abbayes de Baigne et de Saint Florent, au sujet de l'église de Bougneau. Cette église avait été donnée à l'abbaye de Baigne par Robert Brun d'Archiac, père de Marie Brune, mariée à Gardrad le jeune chevalier du château de Pons, fils de Gardrad le vieux surnommé Barbotin. |
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― 3 Août. |
Richard de Poullignac, Ramnulfe et Ponce ses frères, donnent à l'abbé Gislémond, avec le consentement de Ramnulfe, évêque de Saintes, l'église de Saint Caprais de Poullignac. |
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― |
Donation de biens situés dans la paroisse de Saint Caprais de Poullignac, faite à l'abbé Gislémond, par Richard de Poullignac. |
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― |
Rainald, évêque de Périgueux, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Pierre de Ménestérol. (Philippe 1er, roi.) |
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― |
Donation de trois parties de l'église de Saint Pierre de Ménestérol, faite par Arnaud Calau et Raimond son fils, autorisée par différents seigneurs du Périgord. (Philippe 1er, roi; Rainald, évêque de Périgueux; Gislémond, abbé.) |
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1083. 14 février. |
Hélie (d')Odon et ses parents, donnent à l'abbé Gislémond, la terre de Puy-Mangou; donations faites par plusieurs seigneurs du Périgord, pour y bâtir une église dediée à la Sainte Vierge. (Philippe 1er, roi; Hélie, comte de Périgord.) |
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1082 ― 1098. |
Donation faite, à l'abbé Gislémond, par Guitberge soeur de Guillaume le Poitevin, en faveur de Puy-Mangou. |
|
― |
Arnaud Artaud donne, à Dieu et à Saint Etienne de Puy-Mangou, son alleu situé à Frégorin, paroisse de Saint Aigulin, et un autre bien. |
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― |
Donation faite, à l'abbé Gislémond, par Guillaume le Poitevin, et divers seigneurs, en faveur de l'église de Puy-Mangou. |
|
― |
Adémar, évêque d'Angoulême, après l'autorisation accordée par Jourdain de Chabanais et Amélie son épouse, donne, à l'abbé Gislémond, l'église de Saint André de Blanzac. |
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1088. ― 1098. |
Adémar, évêque d'Angoulême, donne, à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Cybard de Porcheresse. (Urbain II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine.) |
― 300 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1084. 2 septembre. |
Andron de Ciresio donne la moitié de la Garde, reçue comme dot de la fille d'Hélie Frumentin; il consacre Andron, son fils, à la vie religieuse; l'autre moitié de cette terre est donnée par quatre seigneurs. Amblard veut contester; mais à la veille d'en venir à un combat judiciaire, on finit par s'accorder. (Philippe 1er, roi; Foulques, comte d'Angoulême; Gislémond, abbé.) |
|
1082. ― 1098. |
Donation de divers biens faite, à l'abbé Gislémond, par Aimon et Almoz, sa femme, à l'occasion de l'entrée en religion de leur fils Pierre. |
|
― |
Donation de biens situés à la villa Samonac, à Guitre, paroisse de Sainte Radégonde, à Lobinac, à Saint Hilaire (de Barbezieux), à la Garde, faite par Andron et son épouse, à l'occasion de leur fils Andron, voué à la vie monastique. |
|
― |
Acte de profession religieuse du frère Bernard; il donne à l'abbé Gislémond, des biens situés à Dairac, dans la paroisse de Sainte Souline, à la Fayole. |
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― |
Adémar et Amélie, son épouse, consacrent à Dieu leur fils Pierre et donnent des biens situés à Yviers, Trélath, Chapdo et Cusac. |
|
― |
Guillaume, en consacrant à Dieu son fils Ramnulfe, donne des biens situés à Champagnolles et à Champlonc, ce qu'il a dans la seigneurie de Barbezieux, et à Trélath, dans la seigneurie d'Archiac. |
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― |
Constantin Faber (Favre) donne, pour sa sépulture, un quart de vigne dans son alleu à la villa Champlonc. |
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― |
Itier consacre à Dieu Gardrad, son fils, et donne des biens situés à Brie (sous-Archiac), à Chantillac, à Saint Maigrin. (Gislémond, abbé). |
|
― |
Itier (de) Robert, son épouse, son fils, à l'occasion d'un enfant voué à la vie monastique, donnent divers biens situés dans la paroisse de Notre-Dame de Boresse, et la moitié du moulin Rossel. |
|
― |
Notice sur diverses donations faites par Bernard et Belissent, son épouse, et par leurs fils Pierre et Hélie, à l'occasion de la consécration d'un fils à la vie religieuse. Ces biens sont situés à Chantillac, au Peirat, à Vassiac, à Neuvic-Montguyon, à Martron, à Boresse, à Montpéroux. |
|
― |
Gui fait profession de la vie religieuse, et donne tout ce qu'il a construit à Pierrefont. (Gislémond, abbé.) |
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|
Almodis (Almoz?), fille de Mainard et d'Alaaiz, donne un quartier de vigne à Escuracuntalt (L'Escure Guntault). |
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― |
Répétition de la donation précédente. |
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― |
Itier de Barbezieux, par le conseil de Girberge, sa mère, donne, à l'abbé Gislémond, des biens situés au Puy-de-Do, et une vigne devant l'église de Saint-Séverin (près Barbezieux). |
― 301 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1082. ― 1098. |
Itier de Barbezieux, fils de Girberge, donne, à l'abbé Gislémond, son alleu de Puy-de-Do; après la mort d'Itier, Alduin, son fils, autorise ce don. |
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Fin du XIe siècle. |
Ilduin (Alduin), fils d'Itier de Barbezieux, exempte l'abbaye de Baigne des droits de vente et d'achat, et de péage, dans l'étendue de la seigneurie de Barbezieux. |
|
― |
Donation d'un alleu situé entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire, et que possédaient Heldrade, Gardrad, Odolric, Ramnulfe, et Emma leur soeur. |
|
1082. ― 1098. |
Don, fait par Ramnulfe de Montchaude, de la part de terre qu'il avait entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux). Ramnulfe (d')Achard, reçoit de l'abbé Gislémond, son parent, à titre viager, cette même terre qu'avait donnée son oncle. |
|
― |
Emma de Linières, mère de Ramnulfe (d')Achard, donne la part qui lui revenait dans une terre située entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux). |
|
― |
Airald (Airaud) Gui et sa soeur donnent un quartier de terre, et trois quartiers de vignes, dans la paroisse de Saint Hilaire (de Barbezieux ou de Pouillac?) |
|
― |
Gardrad de Montchaude, Heldrade son frère, donnent la part qu'ils avaient dans la paroisse de Saint Hilaire (de Barbezieux?) (Gislémond, abbé.) |
|
― |
Eldrade (Heldrade) et Aldéarde son épouse, donnent leur alleu consistant en neuf quartiers de terre situés près du mont appelé Vinals. |
|
― |
Odolric (Ulric) de Lubiniaco, donne son alleu, consistant en forêt, verger, terre cultivée, situé dans la villa Lubiniaco (Loubignac?). |
|
― |
Ebrard, clerc, donne des terres, vignes, forêts et prés, dans la villa Lubiniaco, et, dans la villa Alviniaco, la part qui lui revient. |
|
― |
Réclamations de Gérald d'Aubeterre au sujet de la terre de Barret; accord conclu avec l'abbé Gislémond. |
|
― |
Gérald d'Aubeterre donne à l'abbé Gislémond, l'alleu qu'il avait dans les paroisses de Saint Pardoult de Barret et de Notre-Dame de Xandeville. |
|
― |
Guillaume Thaphael donne une certaine étendue de bois, aux Essarts; Itier (de) Gauscelme, ce qu'il y possédait. |
|
― |
Arnaud Eslandiz, Bernard (de) Foucher, et Rigaud, donnent leur alleu situé dans la paroisse de Saint Pierre de Reignac. |
|
― |
Itier, prêtre de Reignac, donne un demi-junctum de terre dans la villa Mesurac. |
|
― |
Alaaiz et Bernard Crèbe-Terre son fils, donnent leur terre assujettie â différents devoirs, située dans les villas Peiruget (Peireget) et La Garde. |
|
― |
Conventions au sujet de l'agrière de Peireget, entre Ramnulfe d'Alviniac, Bernard Crèbe-Terre, et l'abbé Gislémond. |
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― |
Ramnulfe Arnaud (d'Arnaud?) donne son alleu situé au Puy-Arnaud-Rodol. |
― 302 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1082. ― 1098. |
Guillaume Rasa donne une pièce de terre, à Puy-Amar, habitation de Ramnulfe Gardrad. |
|
― |
Alduin (Helduinus], fils d'Alduin, époux d'Ermesinde, père d'Itier, donne une terre, une forêt, des prés, dans la villa Muraus, située entre deux ruisseaux (rivos): l'un appelé Trasta (le Tâtre), et l'autre Des Deux-Frères. |
|
― |
Pétronille, épouse de Guy, donne son alleu, situé à Ségéleires, sur le Puy appelé a Cavailosa. |
|
― |
Bernard Crèbe-Terre, donne son alleu situé à Ségéleires, paroisse de Saint Marien (de Condéon). |
|
― |
Odolric (Ulric) de Challignac, religieux à Baigne, avait donné tout son alleu. Bernard, son frère, fit opposition; les religieux plaidèrent contre lui au château de Barbezieux. L'affaire finit par un accord, qui abandonna, à l'abbaye, deux parts du mas de la Fayole. |
|
― |
Bernard, clerc de Saint Marien de Condéon, et Guillaume son frère, donnent leurs demeures, le devoir de huit deniers payables à la fête de Saint Marien (sa fête est le 19 août et le 19 septembre), et l'agrière. |
|
― |
Gérald (de) Rigaud, avec son fils Aimeri, donne toute la terre ou toutes les vignes qu'il avait dans la paroisse de Saint Marien (de Condéon), et dans la paroisse de Saint Sulpice (de Challignac?), Alsarsiz, (au Sarsiz?) sa part entière. |
|
― |
Ramnulfe Texier donne un quartier de terre, chargé de certains devoirs, situé près du mas de la Fayole. |
|
― |
Odolric (Ulric) de Monte Cilio, donne un quartier de terre près du mas de Saint Etienne de la Fayole. |
|
― |
Arnulfe donne un quartier de terre près du mas de Saint Etienne appelé la Fayole. |
|
― |
Bernard donne un quartier de terre situé près du mas de la Fayole. |
|
― |
Guitherge donne un quartier de terre près du mas de la Fayole. |
|
― |
Bernard Bergart, Odolric (Ulric), Bertrand, Constantin (de) Bernard, donnent une portion de leur terre située au mas déjà nommé (la Fayole). (v. Ch. 253). |
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― |
Arnaud (de) Bernard donne un quartier de terre, situé près de la terre de Saint Etienne, à la Fayole (Afaiola). |
|
― |
Donation de biens à Puy-Abon, et à Chailac, faite par Gérald (de) Rigaud. (Gislémond, abbé; charte ratifiée sous l'abbé Raimond. 1109 ―1121.) |
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1089. ― 1105. 28 Décembre. |
Emma, épouse de Ramnulfe (de) Foulques, donne son alleu situé à la villa Jailac. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque; Guillaume, comte d'Angoulême?) |
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1082. ― 1098. |
Seguin, surnommé Vigier, et Adémar, donnent à l'abbé Gislémond, la terre de Pédébou, paroisse de Saint Pierre d'Oriolle. |
― 303 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1082. ― 1098. |
Gérald (d')Andron, et Mainard Comtos, donnent une part de leur alleu situé dans la paroisse de Notre-Dame de Brossac, sous les vias farchas. |
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― |
Heldrade de Ciresio donne, à l'abbé Gislémond, la terre du Bécolar, paroisse de Notre-Dame de Boresse. |
|
― |
Arnaud (le) Vigier, et Bernard son frère, donnent un quartier de terre à la villa Belmont (Beaumont?) et à Belesma. |
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― |
Aimon (de) Gardrad donne la terre et les devoirs qu'il avait à Martron. Dans la même villa, c'est-à-dire dans la paroisse de Saint Pierre de Martron, Richard (de) Guillaume donne aussi une terre. |
|
― |
Geoffroi (de) Mainard donne, à l'intention de l'âme de son frère Arnaud le Poitevin, une borderie près de Durfort. |
|
― |
Raimond (de) Gérald donne une pièce de terre située à Ramafort, paroisse de Saint Vallier. |
|
― |
Ramnulfe d'Yviers, Raimond son frère, Ramnulfe fils de Raimond, donnent des biens situés à Domnos, paroisse de Notre-Dame d'Yviers (Gislémond, abbé). |
|
― |
Echange entre Arnaud (de) Gauscelme et l'abbé de Baigne d'une part dans l'alleu de Born et de la borderie Escornel. |
|
― |
Accord (Placitum) passé au château d'Archiac, au sujet de la dime de l'alleu de Born, et ménagé par Adémar d'Archiac, entre Robert (de) Foucaud, Foucaud son frère, et l'abbé Gislémond. |
|
― |
Réclamations au sujet de la dime de Born; accord ménagé par Adémar d'Archiac, Guillaume Rasa et l'abbé Gislémond. |
|
― |
Gérald Aimeri donne la part de son alleu situé près de la forêt de Chaux; et cela en présence du prieur Arnaud et du moine Robert. |
|
― |
Accord passé entre Guillaume (de) Foucher, Arnald Foucher, et l'abbé Gislémond, au sujet de la Briquerie (Briqueria, las Briceres) située près de la forêt de Chaux. |
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― |
Donation de biens situés à Neuvic-Montguyon, faite par Adémar surnommé de Montilz. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque; Gislémond, abbé.) |
|
― |
Hélie, fils de Mascelin, donne une terre située à Trenciac (Transac), paroisse de Saint Pierre d'Orignole; Mascelin donne un quartier de terre à Chalaus, paroisse de Saint Pallais de Négrignac. |
|
― |
Ramnulfe (Romnolfus) d'Orignole, Guillaume et Foucher, ses fils, donnent leur héritage situé dans la paroisse de Saint Pierre d'Orignole. |
|
― |
Ramnulfe d'Orignole(?) donne deux quartiers de terre situés à Neuvic Montguyon. (Gislémond, abbé.) |
|
― |
Don d'un alleu situé à Martron, fait par Aimon du Breuil, autorisé par ses fils. Don de biens situés à Martron, et d'une part de terre à Saint Martin-de-Couz, fait par Mainard, frère d'Aimon du Breuil. (Gislémond, abbé.) |
― 304 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1082. ― 1098. |
Mainard du Breuil, et Geoffroi son fils, donnent, à l'abbé Gislémond, des biens situés à Vinsac, paroisse de Saint Vallier. |
|
― |
Halduin Eble et Gérald Grolenc donnent deux quartiers de terre dans la villa appelée Bisac (paroisse de Montandret), et une grande pièce de terre dans un autre lieu appelé Villeneuve. |
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― |
Airaud Auzel, sa mère, ses frères, donnent l'alleu qu'ils possédaient à Montandret. |
|
― |
Jean (le) Vigier donne son alleu de Malmerle, près du Gué de Belsames. |
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― |
Amélie, Guillaume, Ostinde et Itier ses fils, donnent une borderie dans la villa appelée Bisac. |
|
― |
Geoffroi (de) Gérald donne une pièce de terre appelée à Corciac, paroisse de Saint Laurent-de-Roc (Roach); et cela en présence du moine Mainard, des laïques Ramnulfe de Corciac, d'Hélie, de Guillaume de Montlieu, et de Bertrand fils de ce dernier. |
|
― |
Gérald de Baigne et son parent Guillaume Estacheville, donnent une pièce de terre et des droits féodaux, à Mercois, près du château de Montlieu. |
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― |
Donation de vignes à Orignolle, Loberciac, Saint Martin d'Ary, faite par Aimon (d')Arnulfe. |
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― |
Aideline, fille d'Heldrade, mère d'Hélie, donne la portion de son alleu située au pagus de Saintonge, dans la villa Castanetus (Chàtenet), au lieu appelé le Verger. |
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― |
Donation faite par Ulric, moine, Constantin et Guillaume ses frères, de la moitié de la dime qu'ils avaient avec Foucaud Calvet (le Chauve?). |
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― |
Conventions, au sujet de Puy-Chabrun, entre Gardrad (d')Airaud et l'abbé Gislémond, autorisées par Foucaud, frère de Gardrad (d')Airaud, par Adémar d'Archiac et Guillaume de la Roche. |
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― |
Itier (de) Ramnulfe de Châteauneuf (sur Charente?), donne la terre qu'il avait à Puy-Chabrun et à Chardes. Après la mort d'Itier, Ramnulfe, son frère, réclame cette terre. L'abbé de Baigne lui donne XVI sols, et le don est confirmé. |
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― |
Amblard de Chardes donne, à l'intention de l'âme de Pierre son fils, des biens situés à Chardes, à Saint Hilaire de Pouillac, à Mananenx. |
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― |
Amblard et son frère donnent leur alleu situé près de la Chapelle de Saint Antonin. |
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― |
Gaucher fait cesser les prétentions d'Ostende son neveu, sur un alleu situé à Cheville, paroisse de Chantillac, et donné par lui à l'abbaye de Baigne. (Gislémond, abbé.) |
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― |
Itier de Brie (sous-Archiac), donne son alleu situé à Roichalau, paroisse de Saint Jean de Chantillac. |
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― |
Achelme, surnommé (de) Ramnulfe, donne des biens situés dans la villa Cheville, paroisse de Chantillac. |
― 305 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1082. ― 1098. |
Achelme (de) Ramnulfe donne des biens situés à Cheville, paroisse de Saint Jean-de-Chantillac. Ostende (de) Gaucher et le moine Aimon autorisent la donation. |
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― |
Gardrad (d')Achelme, près de mourir, donne la moitié de son alleu; l'abbé de Baigne s'engage à pourvoir à tous les les frais de sa sépulture. |
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1083. ― 1098. |
Gardrad d'Alviniac donne, à l'abbé Gislémond, son alleu situé à Cheville, paroisse de Chantillac. |
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― |
Les fils de Gérald (d')Achelme, Guillaume, Bernard, Pierre, donnent des biens dans la paroisse de Saint Jean-de-Chantillac. |
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― |
Arsende, soeur de Gaucher, fait donation d'un moulin que le moine Mainard avait fait construire à Reac (Arriac) dans la paroisse de Saint Jean-de-Chantillac. |
|
― |
Clémence, soeur du moine Robert Gaucher, donne son alleu situé aux Pélétaneires; l'abbaye en retour lui accorde la sépulture. |
|
― |
Avierne de Brie donne ce qu'elle possédait aux Pélétaneires, la moitié pendant sa vie, l'autre moitié à sa mort. |
|
― |
Arnauld de Chantillac, de concert avec son fils, donne, en faisant une réserve, le fief qu'il tenait de Guillaume Rasa et de sa mère, dans la forêt de Chantillac. |
|
― |
Arnaud (d')Ostinde donne, dans la paroisse de Chantillac, cinq quartiers de terre qu'il tenait en fief d'Ostinde Gaucher; celui-ci autorise la donation. |
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― |
Ostinde Gaucher donne une borderie dans la villa de Chantillac, et, dans les autres lieux, la moitié qui lui revient; le moine Robert rédige l'acte. |
|
― |
Guillaume Cantarel donne son alleu situé dans la villa de Chantillac, près de la terre d'Alduin le seigneur(?) (Alduini dominici.) |
|
― |
Guillaume Cantarel (Cantareus) donne son alleu situé dans la villa de Chantillac. (Répétition de la charte précédente.) |
|
― |
Benoit et Isabeth son épouse donnent leur habitation et des biens dans la paroisse de Chantillac. |
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― |
Mainard Porcherius (Porcher, le Porcher?) donne des biens à Chantillac; la donation est faite aux mains du moine Robert, en présence des parents de Mainard. |
|
― |
Droit de Bourg accordé à Gislémond et à son abbaye, par Mainard de Ciresio. |
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1083. ― 1098. 28 décembre. |
Mainard de Ciresio, et Mainard de la Lande, son neveu, donnent des landes situées à Puy-de-Do. (Gislémond, abbé; Arnaud, prieur.) |
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1083. ― 1098. |
Mainard de Ciresio donne ce qu'il avait en moulin, et en terre autour du moulin, jusqu'au Pré-Rond. |
|
― |
Mainard, fils de Constantin et de Sénégonde, donne des vignes, forêts, prés et sources vives à l'Essart-Bertegil; à Ciresio, un clos de vignes appelé Pelfoleto, et une borderie à Vélamar. |
― 306 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1083. ― 1098. |
Donation faite par Guillaume (de) Mainard, frère de l'abbé Gislémond, approuvée par ses fils Mainard et Heldrade. |
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― |
Donation faite, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, par Sénégonde, dans la villa appelée Aciresio (Ciresio.) |
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― |
Constantin (d')Alaon donne des biens situés près de deux Fontaines: Fontem de Ciresio, fontem Christianum. |
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― |
La fille d'Arnaud Durant donne des biens dépendants d'un alleu situé dans la villa Ciresius. |
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― |
Même donation que dans l'acte précédent. |
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― |
Itier de Bran donne deux quartiers de vigne situés au lieu appelé Verbain ou Verbanc, dans la paroisse de Saint André (de Bran.) |
|
― |
Girberge de Montmoreau donne une part de son alleu au moulin de Chamballon. |
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― |
Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Mainard de Ciresio. (Gislémond, abbé.) |
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― |
Même lieu, même donation, même personne. |
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― |
Donation du quart du moulin de Chambalon faite par Guillaume Gausmar. (Gislémond, abbé.) |
|
― |
Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Guillaume Gausmar. (Gislémondy abbé. ― Répétition de la Charte 170.) |
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― |
Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Mainard (d')Arnaud. (Gislémond, abbé.) |
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― |
Gérald donne à l'abbaye de Baigne, gouvernée par le vénérable abbé Gimo, (Gislémond), un mas indominicatum dans la villa de Messac. |
|
― |
Ponce et Garsinde (Gersinde) son épouse, donnent une borderie située dans la paroisse de Sainte Radégonde (de Baigne.) |
|
― |
Hélie Bertaud, à l'intention de l'âme de Guillaume son frère, donne un quartier de terre situé à Guitre. (Témoins.) |
|
― |
Robert-le-Jeune de Mortiers donne des biens dans la villa Morterios (Mortiers) au lieu appelé La Crosa. |
|
― |
Hugues de Magnanenx donne un quartier de vigne près de l'Eglise de Saint Hilaire-de-Pouillac. Au jour de la sépulture de Hugues, la donation est approuvée par Robert et Arnaud ses frères, ratifiée par Gaucher, Constantin, Guillaume leurs oncles. |
|
― |
Arbert, Sénégonde son épouse, Seguin (de) Robert, donnent leur terre située à la Roche-de-Bardénac (Commune d'Alas-Champagne.) |
|
― |
Richard et Itier de Brie font un accord (placitum), avec les religieux de Baigne, au sujet de vignes situées à Brie-(sous-Archiac.) |
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― |
Le droit de panagc (pasnagium) sur les porcs de l'abbaye, est abandonné à l'abbé Gislémond, par Guillaume (de) Gardrad, pour son salut et celui de ses frères, Bernard Frumentin et Pierre. |
― 307 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1083. ― 1098. |
Adémar et Alduin son neveu, donnent un quartier de terre situé à Ermenteire, et d'autres biens. |
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― |
Donation faite par Hélie (d')Achard et Taris, son épouse. (Gislémond, abbé; Arnaud, prieur.) |
|
― |
Etienne Runcenas et son épouse cèdent, à l'abbaye de Baigne, divers biens, et une vigne à Treliaco, Triliaco (Trelath?) |
|
― |
Garsende (Gersinde) donne son alleu situé à la villa Triliaco (Trélath?) et à Cusac. La donation est autorisée par ses fils Heldrade, Ramnulfe, Gardrad, Ulric (Olricus.) (v. Ch. 302.) |
|
― |
Foucaud d'Alviniac, donne un alleu situé à Alviniac (Au Vignac, A Vignac), en présence de Ramnulfe (le) Vigier, de Mainard Imon. |
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― |
Donation par Arnaud (de) Pierre, Bernard de la Vaure, Guillaume frère d'Arnaud (de) Pierre, de biens situés à Valvibel, Font-Emer, Malbert-de-la-Font. |
|
― |
Arnaud (de) Pierre donne deux quartiers de terre au mas appelé Font-Ermer. Plus tard, il se fait moine, et donne une borderie appelée Alperer (le Pairé?) |
|
1089. ― 1098. |
Donation de la terre de Las Palènes, paroisse de Saint Maigrin-de-Criteuil, faite par Bérenger Logois et Guillaume (de) Bérenger. (Guillaume, comte d'Angoulême; Gislémond, abbé.) |
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1083. ― 1098. |
Aideline (Adéline) fait don de son alleu situé à Berseloc, (Gislémond, abbé.) |
|
― |
Albéline de Cosnac donne son alleu à Berseloc, viguerie de Mirambeau, et des vignes à Vitrazes, paroisse de Saint Ciers-la-Lande. (Gislémond, abbé.) |
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1089. ― 1098. |
Guillaume Fresland, fils de Geoffroi, le jour de la fête de Saint Romain, devant la porte de l'abbaye de Saint Romain-de-Blaye, en présence d'Adémar évêque d'Angoulême, donne un fief à Ausaz, paroisse de Saint Ciers-la-Lande, viguerie de Blaye. L'abbé Gislémond désintéresse Guillaume de Montlieu, et Guillaume de Montendre son neveu, qui avaient des droits sur ce fief. (Philippe 1er, roi; Guillaume, comte d'Angoulême. |
|
― |
Arnaud de Coux, et Gardrad son frère, donnent un alleu situé dans la villa Genueirac, près de l'église, dans la viguerie de Cosnac, non loin du château de Montendre. |
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― |
Seguin Hugues, et son épouse, donnent l'agrière d'une de leurs terres, à Vitrazes. |
|
― |
Aideline donne trois quartiers de vignes dans la villa Escobilac, en Vitrazes, dans la paroisse de Saint Ciers-(la-Lande.) |
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1083. ― 1098. |
Hélie Brun, le jour où fut inhumé son frère Robert Brun, donne des biens situés à Rofiaco (Rouffiac), à Fradorville (Commune de Sainte Eugène.) (Témoins: Gislémond, abbé; Robert de Pons; Geoffroi son frère, etc.) |
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― |
Pétronille, ses fils Guillaume et Pierre, Pierre le Prévôt et Grimoard don nent une terre comprise dans l'alleu appelé Roimont, au Puy-Suffrot (Surfort), et une terre aux Dinnas paroisse de Saint Martin-de-Silviniaco. |
― 308 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1083. ― 1098. |
Pierre de Montparfait donne la mansion de Constantin de Frandenx. (Gislémond, abbé; Foucaud, moine de la Garde.) |
ADEMAR II, ABBE. (1098-1109.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, d'accord avec ses archidiacres Amaluin et Pierre, et ses chanoines, donne à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Pierre-le-Puellier, à Saintes. (Adémar, abbé.) |
|
― |
Ramnulfe, évêque de Saintes, donne, à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Martin-d'Arthenac. Adémar d'Archiac donne des biens à cette église. (Témoins: son fils Guillaume, moine; son frère Hélie Frumentin, son autre fils Adémar et son épouse Alarie, Philippe 1er, roi; Guillaume, comte de Poitou; Guillaume, comte d'Angoulême; Adémar, abbé.) |
|
Vers 1098. ― 1105. |
(Même sujet à peu près que la précédente.) Adémar d'Archiac réclamait des coutumes dans la terre de Saint Martin-d'Arthenac; il fait un accord avec le moine Bernard, prévôt de cette église; l'acte mentionne Guillaume, son fils (moine?), Yva, son épouse, Adémar et Foucaud, ses parents. |
|
1098. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, par le conseil de l'archidiacre Pierre, et des seigneurs laïques du lieu, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Saint Pierre-d'Antignac. Pierre, moine de Saint Martial-de-Vitaterne, élève d'injustes prétentions; la cour épiscopale de Ramnulfe rend cette église à l'abbaye de Baigne. |
|
1083. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'assentiment des seigneurs du lieu, donne à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Georges-(de-Cubillac). |
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1083. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'assentiment de ses archidiacres Amaluin et Pierre, et de ses chanoines, donne, à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Martin-de-Moings. |
|
1098. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'avis de l'archidiacre Pierre, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Notre-Dame d'Alas Champagne. Foucaud (de) Bertaud, prieur de Sainte Eugène, enregistre cet acte, et la donation faite par Gardrad (de) Bertaud, son frère, seigneur temporel du lieu. |
|
― |
Heldrade de Ciresio et son fils donnent, à l'abbé Adémar, l'église de Notre-Dame de Boresse. Ce don est autorisé par les parents, confirmé par l'évêque Ramnulfe. |
― 309 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, étant dans l'église de Saint Laurent-de-Neuvic-Montguyon, donne, à l'abbé Adémar, l'église d'Orignolle. Règlement fait à Saintes par l'archidiacre. |
|
1098. ― 1109. |
Pierre (de) Raimond donne, à l'abbé Adémar, le quart de l'église de Saint Vincent-de-Curac. |
|
1099 ― 1105. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, de concert avec ses archidiacres Amaluin et Pierre, donne l'église de Sainte Radégonde, près du château de Montausier; il offre une colombe d'argent doré pour y garder le corps du Christ. Les seigneurs laïques abandonnent leurs droits sur cette église. (Pascal II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine.) |
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― |
Ramnulfe, évêque de Saintes, se trouvant alors près de l'abbaye de Baigne, donne à l'abbé Adémar, l'église de Saint Vivien-de-Champont. (Pascal II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine; Guillaume, comte d'Angoulême.) |
|
1098. ― 1109. |
Donation de l'église de Saint Alban (de Brie-sous-Barbezieux?) et de divers biens, faite à l'abbé Adémar, par Robert Bocimilis et son épouse. |
|
1085. ― 1107. |
Ramnulfe, évêque de Saintes, remet aux mains de Launon, prieur de Baigne, l'église de Saint Martin-de-Gensac. (Amaluin et Pierre, archidiacres; Itier et Andron, archiprêtres.) |
|
1098. ― 1109. |
Gardrad (de) Barbotin, Brune sa femme, Robert leur fils, donnent, en présence de l'abbé Adémar, l'église de Saint Pallais de Verteuil-sur-Charente. |
|
1098. ― 1105. |
30 Septembre. Accord au sujet de l'église de Passirac, passé devant la cour épiscopale de Ramnulfe, évêque de Saintes, entre Adémar, abbé de Baigne, et Hugues, prieur de Notre-Dame de Barbezieux. |
|
― |
Réclamations adressées à Ramnulfe, évêque de Saintes, par l'abbé Adémar, au sujet de l'église de Fontaines-d'Ozillac que s'arrogeaient trois prêtres: Seguin, Guillaume, Arnaud. |
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1098. ― 1109. |
Conventions au sujet de l'église de Fontaines-d'Ozillac, faites entre l'abbé Adémar d'une part, Seguin, prêtre de cette église, et Arnaud Daniel, son neveu, de l'autre. |
397 |
1098. ― Vers 1099. |
Rainald, évêque de Périgueux, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Saint Médard; l'acte, confirmé par Auger de Gorzon, est signé dans l'église de Sainte Foy-(la-Grande.) |
|
1100. |
Donation d'une terre située à Casianias, faite par Hélie Odon, et ses frères, la veille de la consécration de l'église de Saint Pierre-de-Chanaor, (Chenau.) |
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1098. ― 1109. |
Arnaud de Montausier avait accordé à l'abbaye le droit d'usage dans ses forêts. Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême, devenu possesseur de la seigneurie de Montausier, confirme, à l'abbé Adémar, le droit de chauffage accordé par Arnaud de Montausier, son oncle. |
― 310 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Charte de Guillaume, comte d'Angoulême, souscrite par ses fils Wulgrin et Raimond, où il concede à l'église de Saint Pierre-d'Archiac le droit de vente dans les foires. Les Barons approuvent cette donation; Adémar d'Archiac remet l'acte de donation à l'abbé Adémar, en passant une courroie à la Charte. |
|
1098. ― 1105. |
Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême, donne, à l'abbé Adémar un droit d'usage et de chauffage dans les deux forêts de Born et de Chaux. (Louis, roi de France; Ramnulfe, évêque.) (v. Ch. 87.) |
|
1098. ― 1109. |
Adémar évêque d'Angoulême, aussi illustre par l'éclat de ses vertus que par la noblesse de sa race, donne à l'abbaye de Baigne un vaste terrain à Fradorville (Commune de Sainte Eugène.) Après la mort de l'évêque Adémar (1101), et celle de Foulques, comte d'Angoulême, son frère (v. 1089), Guillaume Taillefer, fils de Foulques, confirme cette donation à l'abbé Adémar. |
|
― |
Airaud et Rixende son épouse, cèdent de leur alleu situé dans la viguerie Petriacinse (de Pérignac), dans la villa Fradorville, et au lieu appelé la Grava (la Grève.) |
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― |
Arnaud donne à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, un pré et le tiers de son alleu. La donation est autorisée par ses frères et soeurs, et autres (seigneurs), demeurant au château d'Archiac. |
|
― |
Débats soulevés par la donation que Gui-le-Scribe avait faite à l'église d'Archiac. Ganélon, frère de Gui, et Hélie Frumentin, seigneur de la famille d'Archiac, qui s'était fait moine, comparaissent, un jeudi, à l'audience d'Adémar d'Archiac. La donation est maintenue et confirmée. |
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― |
Foucaud et Foucher donnent, à l'église d'Archiac, leur part de l'Ile de Pladur. (Témoin: Gérald Druz (Drut.) |
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― |
Foucaud et Hélie Frumentin donnent les revenus d'une terre, près de Gaifier, que tenaient, de ces mêmes chevaliers, Guillaume Chausart et Itier son frère; ils abandonnent la coutume à Cursac. |
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― |
Foucaud Frumentin donne la moitié de sa part dans l'alleu de Bernard, son frère, situé dans la seigneurie (in honore) d'Archiac. |
|
― |
Foucaud (le) Vigier, ainsi que Arnaud son neveu, donnent à l'église de Saint Pierre-d'Archiac?... (Charte interrompue.) |
|
― |
Agnès de Sonneville, Bego son fils, Guitberge sa fille, donnent, à Saint Pierre-d'Archiac, la moitié de la terre qu'ils avaient à Marturilas. |
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― |
Guibert (Wuitbertus) de Las Escuras, Ermengarde son épouse, leurs fils, donnent à Saint Pierre-d'Archiac, la part qu'ils avaient à Negrebosc (Bois-Noir.) |
|
― |
Rigaud (le) Vigier avait donné une redevance à Fosadars. Arnaud (de) Bernard, Prévôt de cette terre, donne à l'abbé Adémar, ce qu'il avait sur cette terre, ainsi qu'à la Garde. (v. Ch. 230.) |
― 311 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1083. ― 1108. |
Constantin Arrade, paroissien de Saint Maigrin, donne une terre située à Arthénac, entre le monastère de S. Martin et le lieu appelé Coniac; de là un différend; la cause est portée au tribunal de l'évêque Ramnulfe; Constantin Arrade, frappé d'interdit, finit par donner satisfaction. (Témoins.) |
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1098. ― 1109. |
Donation de biens situés dans la paroisse Sainte Colombe, au gué de Chalaux, à Puy-Chabrun, faite par Foucaud d'Archiac, confirmée au lieu de Sainte Eugène, par Adémar son neveu. (v. Ch. 291.) |
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― |
Même sujet que la précédente: Adémar d'Archiac confirme la donation de biens situés à Sainte Colombe, au gué de Chalau, à Puy-Chabrun, faite par Foucaud d'Archiac, son oncle. (Adémar abbé.) |
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― |
Foucaud (de) Bertaud, se fait moine, et avec le consentement de Gardrad son frère, donne son alleu appelé la terre de Bernard-de-Bardénac, situé dans la paroisse de Notre-Dame d'Alas-Champagne. |
|
― |
Constantin Bertaud donne une demi-modiée (modiata, boisselée?) de terre. |
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1060. ― 1108. |
Hélie Brun donne un alleu situé en plusieurs lieux, des biens à Archiac et ailleurs. (Témoins: Foucaud (d')Airaud, Robert de Pons, Constantin-le-Gras, etc. Philippe 1er, roi.) |
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1098. ― 1109. |
Hélie Brun, la veuve de Robert son frère qui gladio fuerat subito interfectus, donnent une terre appelée les Fontaines (Fontanas), située à Rofiaco (Rouffiac), et des biens à Fradorville. Dans la suite, Gardrad de Barbotin épousa la fille de Robert, nommée Brune, et ils confirmèrent ce don à l'abbé Adémar. |
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1098. ― 1109. 11 Novembre. |
Hélie de Brie donne des vignes à la Rivara, par le conseil de Pétronille de la Rocha, et autres personnes. (Adémar, abbé; Foulques, prieur.) |
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1098. ― 1109. |
Robert (d')Hugues donne des terres incultes sur le territoire de Saint Grégoire(-d'Ardennes). Cette donation est déposée, avec le missel, sur l'autel de Saint Grégoire-d'Ardennes. |
|
― |
Ponce (d')Artaud, de concert avec Penavaira, son épouse, donne, à l'église de Saint Germain-de-Lusignan, ce qu'il avait à Berseloc. (Témoins: Heldrade, moine, prieur de Saint Germain-de-Lusignan, et Mainard Hugues.) |
|
― |
Heldrade, moine, prieur de Saint Germain-de-Lusignan, donne un pré situé près du Pont de Saint Germain, et qu'il avait acheté de Foucaud Frumentin. |
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― |
Foucaud le jeune d'Archiac (Foucaud d'Archiac, le jeune?) donne des vignes de son alleu situé dans la paroisse de Saint Michel-d'Ozillac. |
|
― |
Hélie, et Aldéarde son épouse, donnent leur praedium situé sur le territoire d'Ozillac. |
|
― |
Gérald (d')Achard donne une terre, avec son habitation, située dans la paroisse de Saint Michel-d'Ozillac. |
― 312 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Adémar Acbrant, avec l'assentiment de son épouse et de son fils, donne des biens situés à Ozillac, à Fontaines-d'Ozillac, à Chantillac, au Fautet(?). Après la mort d'Adémar Acbrant, son épouse et son fils Itier donnent des vignes à Pouillac. |
|
― |
Itier de Puy-Grelier donne son alleu situé dans la villa appelée Fontaines (d'Ozillac.) |
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― |
L'épouse de Constantin Aimon (ou d'Aimon), donne son alleu situé près de l'église de Fontaines (d'Oziliac.) |
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― |
Rainald André donne son alleu situé à la Touche-Riseldis; Arnaud (d')Airaud donne une maison à Berbezilet. |
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― |
Pierre de Villeneuve, et Adémar son frère, donnent une terre située à Berbezilet. Près de cette terre, Amblard Gasnela donne aussi une part de son alleu. |
|
― |
André Gasnela (Gasnelo?) donne son alleu, savoir: un demi-junctus de terre, sa mansio, un jardin, etc. |
|
― |
Constantin Durdos et Adémar (de) Gérald donnent quatre quartiers de terre situés à Saint Maurice-de-Tavernoles; Jean de Lamairac donne la terre qu'il avait à Mananenx. |
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― |
Constantin du Breuil Eschacer (de Brodio ou Brolio Escacer (Eschassériau), donne trois quartiers de terre qu'il possédait en alleu, dans la villa Biarco (Biard), viguerie de Cathmeriacum (Baigne.) |
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― |
Constantin du Breuil Eschacer (de Brolio Eschacer ou Escacerio) donne des biens situés au Breuil-Eschacer et à la mansion de Jean Alaon. |
|
― |
Arnulfe (d')Adémar, le jour où le Seigneur le délivra des chaines de sa captivité, donne deux quartiers de vigne situés dans la paroisse de Saint Etienne-de-Cartmerio (Baigne.) |
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― |
Solsticie et ses enfants donnent deux quartiers de vignes à Biarz. Lixinie donne la terre située à Biars, qui lui venait de son mari. |
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― |
Jean de Ciresio donne trois quartiers de terre et deux de vignes, situés à Monte Amelio (Mont-Amil, Montémil.) |
|
― |
Guillaume (de) Raembaid (Rambaud) donne une terre située à la villa de Guitre (de Aquistris.) |
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― |
Constantin Luciatus, et Guitberge son épouse, donnent leur alleu situé à Charsac (commune de Mortiers.) |
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― |
Ove donne son alleu situé à Charsac. |
|
― |
Arbert donne son alleu situé à Charsac, rendant annuellement six deniers. |
|
― |
Ramnulfe de Passiniac et son épouse donnent, sur leur alleu, une sextérée de terre, avec leur mansion. |
|
― |
Ramnulfe et Ermengarde son épouse cèdent une terre située dans la villa appelée Mont-Passiniac (commune de Saint Maigrin.) |
― 313 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Andron donne une terre située à Passiniac et rendant quatre deniers. |
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― |
Alguardis (Auguardis) donne son alleu situé à Passiniac. |
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― |
Robert Barba et Auguardis son épouse donnent un quartier de terre situé dans la villa Mesuraco. |
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― |
Raimond d'Alviniac donne son alleu à Campiloles (Champagnolles?) |
|
― |
Lambert donne un demi-quartier de vigne à Lamairac, au devoir du quart. |
|
― |
Achelme de Lamairac, pour sa sépulture et celle de son épouse, donne un junctum dans la villa Nauziaco, paroisse de Saint Maigrin. |
|
― |
Hélie (le) Gras (Helias Gras) donne un demi-junctum de vignes situé dans la villa appelée Lamérac. |
|
― |
Robert de Pont et ses frères donnent tout l'alleu qu'ils avaient, culte ou inculte, situé dans la paroisse de Lamérac. |
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― |
Robert de Mortiers donne un junctum de terre à Las Mesuras. |
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― |
Adémar Bathalola donne deux quartiers de terre situés à Luc. |
|
― |
Esimberge (Isemburge?), pour l'âme de son mari, donne une part de son alleu situé à Luc Marcon. |
|
― |
Arnaud Silvanus (le Forestier?) donne un demi-junctum de terre situé à Guinis (à Guimps?) |
|
― |
Arnaud Silvanus et son épouse donnent une portion de leur alleu, située près de celle qu'avait donnée Airaud son frère. |
|
― |
Arbert donne une part de son alleu situé à Montchaude et à Saint Maigrin. |
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― |
Foucher, fils de Robert Guarat donne un demi-junctum de terre et de vignes dans la villa appelée Montchaude. |
|
― |
Guillaume de Lamérac donne son alleu situé dans la paroisse de Saint Pardoult de Barret. |
|
― |
Leutardus (Léotard?) de Dairac, son épouse et son fils donnent une sextérée de terre, et la demeure d'un paysan. |
|
― |
Gui, fils de Constantin (d')Ogier, donne, à l'abbé Adémar, l'alleu qu'il possédait à Messac et à Ermenteire; Robert (d')Aimery, parent de Gui, ratifie la donation. |
|
― |
Tetberge donne deux quartiers de terre et un de forêt, au lieu appelé Ermenteire. |
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― |
Jean (le) Texendier (Texendarius) donne, à l'intention de son frère Arnaud, un quartier de terre situé à Ermenteire. |
|
― |
Bégo (de) Gérald donne les habitations de quatre paysans, situées à Ermenteire, en présence de Rainald, son frère; Guillaume (de) Gérald, et Bégo son frère donnent deux quartiers de terre situés à Griciac. |
|
― |
Guillaume (de) Gérald, et Bégo son frère, pour le repos de l'âme de leur père et de leur frère, donnent une terre située à Ermenteire, et des habitations de paysans près de la forêt. |
― 314 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Arnaud et Achelme donnent un quartier de terre situé à Ermenteire. Itier rédige l'acte de donation. |
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1083. ― 1105. |
Guillaume donne, à l'abbaye de Baigne, son alleu situé près de l'église de Saint Martin-du-Pin, dans la viguerie de Montendre. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque.) |
|
― |
Jean surnommé Maia échange une terre dans le cimetière de Saint Martin-Delpi (du Pin), avec Mainard prêtre de cette église. |
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1098. ― 1109. |
Mainard de Cereis, et Raimond son frère, donnent, à l'abbé Adémar, une terre située près de l'église de Chantillac. |
|
― |
Echange du bois Barazil, paroisse de Chantillac, fait entre l'abbé Adémar et Ostende (de) Gaucher, approuvé par Narmand, frère d'Ostende. (Nombreux témoins.) |
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― |
Reinald (d')Humbert, Amélie son épouse, Arnaud et Geoffroi leurs fils, donnent, à l'abbé Adémar, ce qu'ils possédaient à Ciresio. |
|
― |
Les fils de Guillaume Bertaud, Mainard, Gardrad, Foucaud, Arnaud, donnent une terre qu'ils avaient dans la paroisse de Saint-Vivien-de Aniaco(?) |
|
― |
Ostinde (d') Adémar donne un quartier de vigne situé dans la paroisse de Saint Hilaire-de-Pouillac, et, dans la même paroisse, une partie del Castenet, qu'il tenait avec son frère Adémar. |
|
― |
Seguin Veilonus, inhumé à Saint Etienne-de-Baigne, avait donné son alleu situé à Pouillac, Gardrad (d')Airaud, son cousin, approuve cette donation. |
|
― |
Pierre Alpiner, en présence du comte d'Angoulême, donne une partie de son alleu situé dans la villa de Puy-Chabrun, et au delà du gué de Chalau. |
|
― |
Gardrad (d')Airaud, voulant être inhumé à Baigne, donne cinq sols de rente annuelle sur le mas de Chastenet tenu par Guillaume de Soena, des biens à Villeneuve et à Puy Chabrun. (Foucaud, son frère, était un des témoins.) |
|
― |
L'épouse de Gérald de Vanzac, en présence de son mari et d'Adémar de Vanzac, abandonne ses droits sur la forêt de Born, et donne une habitation de paysan, à Verteuil, viguerie de Montendre. |
|
― |
Aimeri du Breuil, Hélie son frère, et d'autres parents, donnent une partie de la terre de Martron, entre deux nauves, jusqu'au gué de Belsames. Les chevaliers donateurs insèrent dans l'acte une clause favorable aux paysans habitant sur leurs domaines. |
|
― |
Alduin d'Esticiac, ses frères Arnaud, Guillaume, Aimery, et Aimery leur parent donnent une terre située dans la paroisse de Saint Pierre-de-Martron. |
|
― |
Aicard de Tetbald (Achard Thibaud?) et Aleaiz son épouse, donnent une mansion et une sextérée de terre. |
― 315 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Arnaud du Breuil, de concert avec ses frères Aimon, Robert, Mainard, donne un mas de terre au lieu appelé Maiacense. |
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― |
Accord entre l'abbé de Baigne et Guillaume de Pererio, au sujet de la terre donnée par Ramnulfe d'Alviniac. Hélie du Breuil qui avait le quart d'un mas situé au Breuil, le met en gage pour VIII sols. |
|
― |
Hélie du Breuil donne à Robert son frère la part qu'il avait dans le mas de Constantin du Breuil. Robert, en échange, lui donne un beau cheval. |
|
― |
Bernard (?) Crèbeterre et Aleaiz son épouse donnent une borderie près de la Motte du Breuil. (Adémar, abbé.) |
|
― |
Robert du Breuil donne une borderie à Bisac; Constantin Casarenx, une pièce de terre; Seguin appelé Aigulfe, un quartier de terre ou de forêt au lieu appelé Cruc. |
|
― |
Alaiz de Cruc donne tout ce qui lui appartenait à Cruc. |
|
― |
Raimond, fils d'Aimon du Breuil, donne une portion d'héritage située près de l'église de Saint Laurent-de-Neuvic-Montguyon. |
|
― |
Itier de Puy-Grélier, de concert avec son épouse, donne une pièce de terre dans la paroisse de Saint Laurent(-de-Neuvic-Montguyon.) |
|
― |
Girberge donne une portion de son alleu situé à la Chapelle Saint Laurent; Jean (de) Ramnulfe donne son alleu situé à la villa Passiniac. |
|
― |
Accord, au sujet de coutumes dans l'église de Saint Vincent-de-Vassiac et dans la terre de Born, entre Ostinde de Gaucher, Armand son frère, et l'abbé Adémar. |
|
― |
Richard de Montendre donne, à l'abbé Adémar, une terre, située dans la seigneurie de Montlieu, qu'il possédait conjointement avec Bertrand (de Montlieu) son parent. Bertrand, de concert avec Foulques son frère, donne la moitié qui lui appartenait. |
|
― |
Acfred et Aucherius donnent une terre libre ab omni quaestione. |
|
― |
Rigaud Ainard donne son alleu consistant en un demi-junctum de vigne, une terre et un verger. |
|
― |
Geraldus Jarniaco (Gérald de Jarnac? ou Gérald donne à Jarnac?) donne deux quartiers et demi de vigne, et deux sextérées de terre. |
|
― |
Guillaume Testaud de Bouteville, frappé d'excommunication à cause de ses vexations au sujet de la terre de Las Palènes, paroisse de Criteuil, abandonne ses prétentions aux mains de l'abbé Adémar, appelé d'Alviniac, en présence de Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême. ― Plus tard Arnaud Testaud, fils de Guillaume, soulève les mêmes prétentions, est interdit et finit par se soumettre. |
|
― |
Ponce (Ponctius), pour l'âme d'Arnaud son frère, donne l'alleu qu'il avait dans la villa d'Ambleville. |
|
― |
Ponce de Montchaude, Gardrad son frère, à l'intention de l'âme de leur frère, donnent, à l'église de Saint Pierre-d'Ambleville, une terre située près du pré d'Arnaud. |
― 316 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Donation de divers biens à Belveer, paroisse de Condéon, à Altam Silvam, à Vilars, à Mairavent, faite par Guillaume (d')Alduin, approuvée par sa mère, Itier son frère, Octavien et Gérald ses parents. (Adémar, abbé; Itier, rédacteur.) |
|
― |
Itier Bresca donne son alleu situé dans la villa Domaut, paroisse de Saint Marien-de-Condéon, et quatre quartiers de vigne à Sanguila; Arnaud Borrel ratifie ce don. |
|
― |
Geoffroi donne un demi-quartier de terre à Puy-Abon, paroisse de Saint Marien (de Condéon). |
|
― |
Joscelme, Odolric, Constantin, Ramnulfe de Puy-Abon, parents, donnent une portion de leur héritage situé à Puy-Abon, paroisse de Condéon. |
|
― |
Guillaume d'Alduin donne son alleu situé à Sarcenx, paroisse de Condéon, et un demi junctum de vigne à Bruciaco. |
|
― |
Octavien et Odon son frère, donnent un quartier de terre situé à la villa Belveer (Beauvoir). |
|
― |
Immo ou Imo Chaboth donne un héritage situé à Podio Regali et, Archiac. |
|
― |
Arnaud Faurel donne son alleu situé dans la paroisse de Notre-Dame de Podio Regali. |
|
― |
Gérald (de) Rigaud et son fils, donnent la terre appelée Puy-Donat. |
|
― |
Guillaume Frotier, son frère, donne son alleu situé dans la paroisse d'Oriole. Mainard (de) Bertaud, leur frère, autorise ce don; Seguin (le) Vigier l'autorise également. |
|
― |
Pétronille, épouse de Gardrad, fille d'Adémar (le) Vigier de Chalais, donne l'alleu qu'elle avait à la villa appelée Auriola (Oriole ou Oriolles); Mainard, fils de Pétronille, ratifie ce don. |
|
― |
Foucaud d'Alviniac partage le tiers de son alleu entre Saint Pierre-de-Passirac, et Saint Etienne-de-Baigne. |
|
― |
Pierre (de) Gauscelme donne une pièce de terre située dans la paroisse de Notre Dame de Brossac; le paysan, demeurant sur cette terre, s'appelait Martin Rascoel. |
|
― |
Transaction entre l'abbé Adémar, la fille de Robert Maslas et Guillaume son mari, au sujet de la borderie de Jozbert à Marzit. |
|
― |
Donation de biens situés dans la paroisse de Saint Caprais de Poullignac, faite par Arnaud de Ponciac, confirmée par Guillaume, son frère. (Adémar, abbé; Arnaud, prieur.) |
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― |
Arsende de Vinciac (Vinsac) donne une sextérée de terre, et l'habitation d'un paysan nommé Robert de Raimond. (Témoin, le moine Ramnulfe.) |
|
― |
Arsende de Jonzac donne une sextérée de terre et l'habitation d'un paysan nommé Robert de Raimond. (Témoin, le moine Raimond.) |
― 317 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1098. ― 1109. |
Robert (d') Arnaud donne la borderie d'Arnaud Foucher, située dans la paroisse de Saint Vallier. |
|
― |
Bernard et son fils donnent une borderie située près de Montmoreau, au comté de Périgord. |
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― |
Seguin de Saint Martial donne divers biens situés dans la paroisse de Saint Martial-de-Villesongnade (aujourd'hui, de Montmoreau.) |
|
― |
Arnaud (de) Guillaume, et ses frères, donnent divers biens à Plaine-Selve, dans la seigneurie de Montguyon. |
|
― |
Arsende, à l'approche de son heure dernière, donne, pour sa sépulture, un quartier de vigne situé dans la paroisse de Mésaudac, viguerie de Blaye. |
|
― |
Acte de donation d'une terre située à Font-Chairie, faite, à l'église de Saint Léonard-de-Gardedeuil, par Hélie (de) Gautier, confirmée plus tard, devant de nombreux témoins, par son frère Gérald (de) Gautier. |
|
― |
Donation de l'église de Saint Etienne-d'Eygurande, faite par Rainald, évêque de Périgueux (1081 ― 1101), le jour où il consacra l'église de Saint Léonard-de-Gardedeuil, confirmée plus tard, par Guillaume, évêque de Périgueux (1104-1123.) |
RAIMOND Ier, ABBE. (1109-1121.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1109 ― 1112. |
Charte ou récit historique, contenant les débats suscités par les prétentions de l'abbaye de Cluny sur l'abbaye de Baigne. Election de l'abbé Raimond; intrigues de Foulques; affaire qui met en jeu le pape Pascal II, le légat Girard, évêque d'Angoulême, l'archevêque de Bordeaux Arnaud de Cabenac, l'évêque de Saintes Rainald Chainel. |
|
1111. 19 Novembre. |
Privilège du pape Pascal II, en faveur de l'abbaye de Baigne, adressé à Arnaud archevêque de Bordeaux, Girard évêque d'Angoulême et légat, Rainald (Chainel) évêque de Saintes, et rapporté de Rome par Andron et Itier, religieux de Baigne. |
|
1112. ― 1117. 29 Juin. |
Rainald Chainel, évêque de Saintes, avec le consentement de son clergé, donne, à l'abbé Raimond, l'église de Saint Pierre-de-Chevanceaux. Le jour de la fête patronale, l'écolâtre Itier, faisant les fonctions d'archidiacre, se rend à Chevanceaux et remet à l'abbé Raimond les clefs de cette église. |
|
― |
Guillaume Marescals donne, de son vivant, la moitié de son alleu, et la totalité, à la mort de son épouse. Il fait aussi d'autres dons en présence du Prieur Arnaud, d'Itier (de) Jean, et de Pierre de Coux. |
|
― |
Arnaud Engalbert donne la terre de Roachava ou Ruacava, jusqu'au bourg et jusqu'au marché, en présence de maitre Itier, des moines Itier et Eldrade, de ses frères, Guillaume Engalbert, Constantin, Mainard, et de son épouse. |
― 318 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1112. ― 1117. |
Débats au sujet des moulins d'Alleville, donnés par Gardrad de la Faie au prieuré d'Archiac, engagés à Pierre, prieur de Saint Martial-de-Vitaterne, et confirmés dans la possession du prieuré d'Archiac par Gardrad de la Faie, tombé malade, en se rendant à Jérusalem. Jugement solennel rendu contre Avierne, soeur de Gardrad de la Faie. |
|
― |
Hélie Frumentin et Adémar (d'Archiac) son frère, en présence d'Andron, prieur de Saint Pierre-d'Archiac, et de Robert d'Arthenac, donnent douze écus (nummos) à prendre chaque année sur la terre d'Arnaud Savary. |
|
― |
Hélie Frumentin donne, à Saint Pierre-d'Archiac, deux quartiers de vignes situés à Ozillac. Plus tard, sa veuve Audoïne (Alduine), son fils Pierre, donnent la moitié de leur alleu situé à Ozillac, en présence d'Audron, prieur de Saint Pierre-d'Archiac, de Robert (de) Guillaume, chapelain de la chapelle du château de Jonzac. |
|
― |
Donations faites, à l'église d'Archiac, par Gérald Dens et par Marie Druda (Drut) son épouse. Le mari donne la vallée Dens située dans la paroisse de Saint Maigrin-de-Criteuil, en présence d'Andron prieur d'Archiac; la femme donne La Borderie, en présence de Foulques, prieur d'Archiac. |
|
1109. ― 1121. |
Donations de biens situés près du moulin de Gaifer, faite, à l'abbé Raimond, par Pierre Engalbert et sa famille. |
|
― |
Abandon de droits sur le moulin de Gaifer, fait par Hélie Mouner et son épouse, avec le consentement de Guillaume Rasa. (Raimond, abbé.) |
|
― |
Règlement, fait par l'abbé Raimond, pour terminer le différend survenu entre Gérald, prêtre (curé) de Saint Germain-de-Lusignan et Ramnulfe (d')Etienne jadis prieur de cette église. |
|
― |
Contestations, au sujet d'un fief donné par son père, soulevées par Gardrad d'Achelme, puis par Aimon (de) Gardrad son frère; enfin, accord avec l'abbé Raimond. |
|
― |
Arrangements, au sujet de constructions à faire, passés entre l'abbé Raimond, et Guillaume prêtre Delpi (du Pin-Saint-Martin.) (1ere partie de la Charte.) ― Ramnulfe, frère de Guillaume Delpi (du Pin), fait abandon, à l'abbé Hélie, de ce qu'il tenait de son frère et de l'abbé Raimond. (2eme partie de la Charte) (1141 ― 1149.) |
|
1109. ― 1121. |
Itier de Brie-(sous-Archiac) donne, à l'abbé Raimond, des biens situés à Ariac, paroisse de Chantillac. |
|
― |
Etienne, prêtre de Montandret, donne, à l'abbé Raimond, différentes redevances dans son alleu, paroisse de Chantillac. |
|
― |
Blais, son épouse, ses fils confirment, à l'abbé Raimond, un don, fait entre 1060 et 1068, à Chantillac et dans la forêt de Born. (2eme époque de cette Charte.) |
|
― |
Arnaud du Breuil, et autres intéressés, abandonnent, à l'abbé Raimond, une terre qu'ils avaient près de la fontaine de Sainte Radégonde. |
― 319 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1109. ― 1121. |
Règlement définitif fait à Durfort, en présence de l'abbé Raimond, après un premier jugement rendu au plaids de Chalais, au sujet du mas de Constant du Breuil, possédé par Robert du Breuil et Hélie (du Breuil) son frère. (v. Ch. 181.) |
|
― |
Guillaume du Breuil et son frère donnent des biens situés à Poipastel; Raimond du Breuil est témoin de la donation. |
|
― |
Jean de Dozac et Robert son frère, donnent des bois taillis et de haute-futaie, à l'intention de l'âme de leur mère; Pierre rédige l'acte. |
|
― |
Drogon (de Montausier?), Mathaus son frère, Guillaume (de) Raimond donnent la dime de Pierrefont, avec certains droits dans la forêt, et le cimetière de Saint Nicolas(-de-Pierrefont.) (Raimond, abbé.) |
|
1109. ― 1121. |
Profession religieuse d'Itier, frère de Guillaume; donation de biens à Sanguila, paroisse de Condéon, à Masalo, à Yviers. (Raimond, abbé.) |
|
― |
Adémar de la Vergne et son épouse donnent des biens situés à Puy-Sigelde. |
|
― |
Pierre (d')Adémar, Guillaume et Itier, moyennant XV sols, abandonnent tous droits sur la villa Chauset qu'ils tenaient en fief de l'abbaye de Baigne. |
|
1109. ― 1121(?). |
Règlement fait par-devant l'archiprêtre Guillaume, entre Pierre (de) Rigaud, prieur de Passirac, et Adémar, chapelain de cette église; les droits respectifs du Prieur et du Curé sont déterminés. |
|
― |
Même affaire. ― Accord au sujet de l'église de Passirac, fait en présence de Guillaume, archiprêtre de Chalais. |
|
― |
Guillaume Raimond donne une rente sur une borderie dans la paroisse de Saint Vallier (Sancti Valerii). |
|
― |
Donation de biens dans la villa Durfort, à laquelle sont intéressés divers seigneurs: Gérald (d')Audouin, Pierre son fils; Mainard du Breuil et ses fils Guillaume, Arnaud, Geoffroi; Heldrade de Ciresio. |
|
1105. ― 1122. |
Arnaud, fils d'Amaluin, donne, ès-mains de l'archevêque de Bordeaux, afin de bâtir l'église de Sainte Madeleine (de Bors? ou Jarfolosio?) le tiers de la vente de Glairoles, divers biens et entre autres une terre près de l'église de Saint Martin-de-la-Barde. |
|
― |
Arnaud de la Barde donne, sur son alleu situé près du château de Glairoles, le terrain nécessaire pour bâtir une église et pour un bourg. |
|
1109. ― 1121. |
Donation de tout le pacage de Gardedeuil faite par le vicomte Archambaud, et par Raymond, son frère; autres dons à Chaumort, in rivo Carbonario. (Raimond, abbé.) |
|
― |
Guillaume Boet donne, à l'abbé Raimond, une partie de ses biens situés au Buguet, au Pommer, à Puy-Leuter; il reçoit en retour XXV sols qu'il emploie à se racheter de la prison, où A. (Arnaud II) de Montausier le tenait captif. |
― 320 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1109. ― 1121. |
Arnaud de Buc donne, à l'abbé Raimond, la part qu'il avait dans le vilar du Buget; reçoit en retour XVI sols, qu'il emploie à se racheter des Bramannes, qui l'avaient fait prisonnier. |
|
― |
Guillaume Belagau, Guillaume de Naucac donnent à l'abbé Raimond, leur part dans le vilar du Buguet, voisin du bourg (vico) de Saint Maigrin. |
|
1118. |
Charte d'Arnaud, archevêque de Bordeaux, qui donne à l'abbé Raimond les églises de Saint Ciers-de-Brau (Saint Ciers-la-Lande) et de Saint Pallais. (Gélase II, pape; Louis [VI], roi de France.) |
|
1121. |
Bref de Pierre III de Confolent, évêque de Saintes, donné en présence des principaux membres de son clergé, par lequel il confirme, à l'abbé Raimond, la possession des églises qui relevaient de l'abbaye de Baigne. |
AIMAR (Adémar III), ABBE. (1128-1133.).
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1128. |
Guillaume, évêque de Saintes, confirme à l'abbé Aimar, le don de l'église de Sainte Radégonde, près du château de Montausier, fait par Ramnulfe, un de ses prédécesseurs (Ch. VII.); le même jour, il lui confirme le don de l'église de Saint Vivien-de-Champont (Ch. X.). |
|
1129. |
L'abbé Aimar donne à Lambert, abbé de la Couronne, des biens situés à Ribeïrol, au Breuil, sur le cours de La Boësme. |
|
1133. |
Guillaume, évêque de Saintes, en présence des principaux membres de son clergé, donne à l'abbé Aimar, l'église de Saint Maigrin. |
|
1127. ― 1133. |
Guillaume, évêque de Saintes, donne, à Mainard, prêtre, qui lui est présenté par l'abbé Aimar, ses provisions de chapelain de l'église de Sainte Radégonde. |
|
― |
Hélie Bertaud et Amélie, son épouse, donnent à l'église de Saint Pierre d'Archiac, deux borderies situées à Morville. |
|
1127. ― 1141. |
Guillaume, évêque de Saintes, à la demande du moine Achard, réconcilie le cimetière de Boisset, donné précédemment à cette église par Adémar de Boisset, à la veille de son départ pour Jérusalem. |
|
― |
Donations faites à l'église de Notre-Dame de Boisset, par Adémar de Boisset qui part pour Jérusalem, par Foucher chevalier de Boisset, par Arsende Mencose. |
|
― |
Robert Mencos, revenant de Jérusalem avec Adémar de Boisset, et tombé malade en chemin, donne une terre à Notre-Dame de Boisset. Arnaud et Constantin (d')Arnulfe avaient des prétentions sur cette terre. Ils les abandonnent au moine Achard qui leur accorde le bénéfice de neuf messes et de neuf vigiles chantées pour l'âme de leur mère. |
|
― |
Adémar de Boisset donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, pour tout le temps que le moine Achard administrera cette église, l'agrière de la terre qui est au-dessous de la voie (subtus viam) qui longe le cimetière de Boisset. |
― 321 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1127. ― 1141. |
Albert de Boisset donne, à Saint Pierre d'Archiac, une borderie située au delà du Né, à condition qu'on fera à perpétuité, le 2 janvier de chaque année, l'anniversaire de son père et de sa mère. |
|
― |
Albert de Boisset, et ses fils Guillaume et Pierre, donnent une terrre, trois sextérées situées aux Brandars, et la dime de son moulin de Boisset. |
|
― |
Guillaume de Boisset, Péager (Thelonarius) de Cosnac, met en gage pour cinq ans, entre les mains d'Achard, moine de Boisset, une dime qu'il avait à Abaluc (à Baluc, Bascle, non loin de Boisset.) |
|
― |
Pierre de Boisset fait diverses donations: à Bascle (Albaruc, à le Baruc, au Baluc, à Bascle) paroisse de Saint-Pallais-du-Né, aux Champs, aux Grands-Noyers, et sa part de la forêt appelée Ardène. |
|
― |
Rixende Moraude, à l'article de la mort, donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, une vigne qu'elle avait en alleu, aux Terriers. Sa mère, ses frères, ses fils, ratifient cette donation, en présence du moine Achard. |
|
― |
Mainard Borsa, Rixende son épouse, Letgarde sa soeur, donnent une terre à l'église de Notre-Dame de Boisset; Guillaume (d')André donne la terre appelée les Fontenelles (Fontanellas.) |
|
― |
Robert (d')Airaud donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, un bien près du Noyer (Nugarium), et douze sillons situés à la maison du Comte, près de la voie. |
|
― |
Robert (d')Airaud, avec l'assentiment d'Arsende son épouse, de Guillaume et Ramnulfe ses fils, donne, à Notre-Dame de Boisset, un alleu situé près de cette église et près du Fossé-au-Comte. (Fossadarium comitis.) Robert Ato, ses frères, sa mère abandonnent leurs droits sur cette terre qu'ils tenaient en fief de Robert (d')Airaud. Arnaud de Rausers et Alarie son épouse mettent en gage une ile voisine de l'église de Boisset. |
|
― |
Adémar Atho, prêtre d'Archiac, place en gage une terre située près de l'église de Boisset, touchant au Fossé-au-Comte. Robert (d')Airaud autorise; parents et témoins nombreux. |
|
― |
Audouin, et Arnaud son frère, donnent la terre de Boisset au cens de quatre deniers à Noël, et un demi-sextier de seigle, en été. |
|
― |
Acquisitions diverses faites par le moine Achard (prieur?) de Notre-Dame de Boisset. |
|
― |
Arnaud Testaud, fils de Guillaume Testaud (de Bouteville), fait un arrangement au sujet de la terre de Las Palènes. Claria, fille d'Arnaud Testaud, déjà veuve de Guillaume (d')Arrade, abandonne ses prétentions; ses quatre fils suivent son exemple. |
― 322 ―
HELIE, ABBE (1141.-1149.)
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
Après 1133. ― Avant 1141. |
Guillaume, évêque de Saintes, à la prière de l'abbé Hélie, institue le prêtre Hélie chapelain de l'église de Notre-Dame d'Alas-Champagne, et fixe une retenue annuelle de X sols sur ses revenus. |
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1141. ― 1149. |
Arnaud de Montelz donne, à l'abbé Hélie, la terre qu'il avait dans la paroisse de Notre-Dame de Brie-(sous-Archiac), au-dessus du Vieux Gué (Vadum Vetus.) |
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― |
Mainard de Pommiers, chapelain de Sainte Radégonde, (v. Ch. XLVII.) abandonne son alleu situé à Brie-sous-Archiac et à Sainte-Eugène. Plus tard, Richard, neveu de Mainard, conteste la donation, et finit par l'abandonner à l'abbé Hélie. |
|
1144. |
Prêt d'argent fait par le moine Achard, prieur de Notre-Dame de Boisset, à Adémar de Boisset; Adémar et Gui son frère acceptent les conditions stipulées. |
|
1141. ― 1149. |
Foucher de Boisset, au jour de la fête de Saint Etienne, donne une terre située le long de la voie, près de l'église de Notre-Dame de Boisset. |
|
― |
Foucher de Boisset, chevalier, donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, la part du moulin de Boisset que possédait Adémar le Roux; en outre la part d'anguilles qui lui revenait. |
|
― |
Foucaud de Boisset donne, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, la part qu'il avait dans les moulins d'Alleville, et une terre située à Boisset appelée la Palène-Lavade. |
|
― |
Hélie Bertaud donne, à Saint Pierre-d'Archiac, ce qu'il possède en terres et en vignes, à Morville, à la réserve d'un droit viager (villaniam) retenu par son épouse. |
|
― |
Arsende de Montlieu donne, à Saint Pierre-d'Archiac, deux quartiers de terre, situés à l'Estap, et égaux à deux quartiers de vigne. En outre, elle investit les religieux d'Archiac de la récolte (de annona) de la même terre. |
|
― |
Guillaume Hélie, au lit de la mort, donne trois sextérées de terre cultivée situées à Archiac, et ce qu'il avait de vignes à Seucort. |
|
― |
Guillaume Itier, l'aveugle(?) (lumine orbus), donne, sa vie durant, la moitié de tous ses alleux; et, à la mort de sa fille, si elle venait à décéder sans héritiers, il donne tous ses alleux à Saint Pierre-d'Archiac. |
|
― |
Ramnulfe (d')Hélie de Cusac donne, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, sa terre de Tilol, et des biens au Peirat d'Arthénac. La donation est confirmée en chapitre à Arthénac. |
|
― |
Pierre (d')Aubert avait donné, à l'église de Notre-Dame de Boisset, une terre située au lieu appelé Mansion Sigbaut. Après sa mort, sa soeur, ses neveux font opposition; enfin, on arrive à un accord. |
― 323 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1141. ― 1149. |
Pierre de Dairac, clerc, ses frères Gérald, Guillaume, Arnaud, donnent, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, une terre située au delà de la rivière du Né. |
|
― |
Bernard Frumentin met en gage, entre les mains du moine Achard, prieur de Boisset, la dime de certaines vignes; l'acte a lieu en présence de l'abbé Hélie. |
|
― |
Donation de divers biens, situés à Nestenz, paroisse de Champagnac, à Saint Maurice-de-Tavernoles, à Chantillac, à Gaifer, par Adémar Aroberti Mainard son frère, Mainard de Pierre-Brune, fils de Mainard Aroberti et d'Emma. |
|
― |
Guillaume Escos donne, à l'abbé Hélie, un alleu situé dans la paroisse de Saint Etienne-de-Mérignac, et tenu de lui par Arnaud de Lamérac. |
|
― |
Marie, épouse de Robert des Combes, soeur d'Adémar (Bathalola), donne, une partie de son alleu situé aux Corders, paroisse de Saint Félix-de-Messac. |
|
― |
Airaud de Clavenac, fils d'Adémar, donne la part de son alleu à Ciresio et à Champlonc. |
|
― |
Rentes données à l'abbé Hélie, par Gardrad de Villeneuve et Arnaud (de) Mainard. |
|
― |
Abandon, fait à l'abbé Hélie, par Marescoz et son épouse, de biens situés près de la font Renaud, et donnés par Guillaume (d')Ulric, neveu de Guillaume (de) Renaud de Cireis. |
|
― |
Charte d'accord entre l'abbé Hélie d'une part, Mainard de Ciresio et Amélie sa mère d'autre part, au sujet d'un droit de viguerie (vicariam) dans le cimetière (de Baigne.) |
|
― |
Guillaume (de) Bernard, Gérald et Hélie, fils d'Oiorie, font accord avec l'abbaye de Baigne, au sujet du fief du prêtre (du curé?) de l'église de Saint Jean-de-Chantillac, et de la dime de Born. |
|
― |
Abandon du quart d'un bien fait, à l'abbé Hélie, par Pierre de Chastenet. |
|
― |
Accord passé entre l'abbé Hélie et Itier de Born, pardevant Adémar d'Archiac, à Puy-Chabrun. A la suite d'assertions contradictoires, on était à la veille d'en venir à un duel judiciaire; enfin, cette affaire, à laquelle s'intéressent les grands seigneurs et les chevaliers du pays, finit par s'arranger à l'amiable. |
|
― |
Gérald donne un quartier de vigne, situé dans la villa appelée Niort, près de l'église de Saint Martin en Cosnac (Saint Martin du Petit-Niort, tout près de Mirambeau.) |
|
― |
Accord, au sujet de la terre de Las Palènes, remis aux mains de l'abbé Hélie. Guillaume (de) Foucaud, Guillaume Belenger, Mainard Barbe, Guillaume (d')Itier, règlent, avec l'abbé, l'exercice des droits judiciaires sur cette terre. |
|
― |
Conditions auxquelles Guillaume (d')Hélie surnommé Bérenger, et Aimeri son frère, mettent en gage ce qu'ils avaient à Las Palènes. |
― 324 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1141. ― 1149. |
Hélie Autier contestait à l'abbaye de Baigne, une terre située sur la paroisse de Saint Maigrin de Criteuil. Les deux parties finissent par conclure un accord. |
|
― |
Raimond (de) Gérald, Audebert et Hélie, fils de Gérald Maurel, donnent une pièce de terre appelée la terre d'Ymon, située dans la paroisse de Brossac. |
|
― |
Itier, surnommé (de) Bernard, et Alduin son fils, donnent leur alleu situé dans la villa Chastanac (Chatignac?) près de la terre de Saint Etienne. |
|
― |
Itier (de) Bernard, et Alduin son fils donnent leur alleu, situé près de celui de Saint Etienne à Chastanac (Chatignac?) (Voir la Charte précédente.) |
|
― |
Accord fait entre l'abbé H. (Hélie) et le vicomte H... qui possédait la terre de Masbrechart, autrement appelée Beaumont. |
|
Vers 1146. |
Raimond, évêque de Périgueux, notifie et approuve l'accord fait, au sujet de l'église de Saint Séverin-de-Pavencelles, entre Hélie abbé de Baigne, et Gérald de Pomarolo, chapelain de cette église. |
|
Après 1133. ― Avant 1141. |
Débats occasionnés par le testament d'Ostinde, oncle de Guillaume de Maliacer. Plaintes de l'abbé Hélie portées devant Guillaume, évêque de Saintes, Adémar d'Archiac, Foulques de Montausier; enfin, accord. |
|
1141. ― 1149. |
Donation d'une dime faite, à l'abbé Hélie, par Hélie (de) Pierre de Montguyon, confirmée par Pierre (d')Odolric son fils. |
|
1149. 5 Juillet. |
Sentence rendue, au château de Montlieu, par l'archiprètre Robert de Moulons, contre Pierre Odolric, au sujet des exactions commises par lui dans la terre de Ramet, paroisse de Saint Vincent-de-Vassiac. Règlement final souscrit par Sicard et Achard frères de Pierre Odolric. |
499 |
CHARTES DE LA SECONDE MOITIE DU XIIe SIECLE.
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1155. 20 mars. |
Raimond (III, de Mareuil), évêque de Périgueux, donne, à Guillaume (de) Grimoard, prieur de Gardedeuil, l'église de Saint Barthélémy. |
|
1159. 30 mai. |
Bulle du pape Adrien IV, adressée à Raimond prieur de Saint Pierre d'Archiac, par laquelle ce pape confirme la possession des biens de cette église dont il fait l'énumération. |
|
1165. |
Hardouin, archevêque de Bordeaux, termine un différent existant entre l'abbaye de Baigne et les chanoines de Pleine-Selve: différent fondé sur l'interprétation des actes de ses prédécesseurs (Arnaud, 1103-1122; Geoffroi II, 1137-1158.) |
|
1178. ― 1181. |
Wulgrin, comte d'Angoulême, avec l'assentiment de ses frères Taillefer et Adémar, adandonne, à l'abbaye de Baigne, la coutume du péage et du droit de vente par toute sa terre. |
― 325 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1182. |
Accord entre Guillaume de Born, et Guillaume, abbé de Baigne, au sujet de la terre de Palènes, située dans la paroisse de Periolo. |
|
1182. ― 1191. |
Guillaume, abbé de Baigne, donne à Guillaume Gardrad, une terre proche d'Arbaluc, près de la voie qui conduit à Boisset. ― Conditions fixées. |
|
1182. |
Adémar, évêque de Saintes, fait un règlement pour terminer le différent existant entre le prieur et le chapelain d'Arthénac. |
|
1167. ― 1188. |
Charte d'Adémar, évêque de Saintes, adressée à Guillaume, prieur de Condéon, au sujet d'un droit de four contesté par Gérald du Breuil et ses fils, Ulric du Breuil et ses frères. ― Historique de cette donation. |
|
1191. 9 Avril. |
Guillaume, abbé de Baigne, fait connaitre l'accord passé entre Robert, prieur de Valas, et Hélie de Grimoard. |
554 |
1182. ― 1192. |
Charte d'Aimar, comte d'Angoulême, qui donne à l'église de Sainte Eugène et aux moines de Baigne, la maison aumônière de Villeneuve détruite à la suite des guerres. (1176-1178?) |
|
1182. ― 1191. |
Donation de la terre de Muraus faite, à l'abbé Guillaume, par Foucaud de Luc, et Adémar son fils. |
|
1191. ― 1213. (?) |
Donation (seconde) de la terre de Muraus, faite à Mérignac. |
CHARTES DU XIIIe SIECLE.
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1213. ― 1219. |
Donation (troisième) de la terre de Muraus, faite, dans l'église de Baigne, en présence de B. (Bertrand) abbé de Baigne, d'Hélie de Montguyon, prieur de Baigne, etc. |
|
Vers 1213. Lundi de Pâques et 5 Août. |
Charte de Bertrand de Montlieu exemptant l'abbaye de Baigne, du droit de péage dans l'étendue de la seigneurie de Montlieu. (Bertrand, abbé; Raimond, prieur de Baigne; Pierre, prieur d'Archiac; etc.) |
|
1213. |
Accord entre l'église de Baigne et Pierre Roi de Barret, conclu au cloître de Baigne, en présence de l'abbé Bertrand, du prieur de Baigne, B. (Bertrand), etc. |
|
1213. 4 Septembre. |
Donation de biens situés à Montchaude faite par Hélie Mainard. Ulric mari d'Alix la nièce d'Hélie Mainard, Drogon de Montausier, seigneur féodal, font une autre donation à l'avantage du moulin-à-eau (de Baigne?) (Bertrand, abbé; B. (Bertrand), prieur; etc.) Alix, au château de Montausier, confirme la donation. |
|
Vers 1213 ?? |
Don de six deniers de cens fait par Arnaud Favre (Faber) homme de Baigne, et mansionarius du cimetière de Barret. |
|
1214. |
Donation d'Arnaud de Vilars, contestée par ses frères; accord conclu, au cloître neuf de Baigne. (Bertrand, abbé.) |
|
1215. 7 Novembre. |
Charte de Pierre Vigier (seigneur) d'Aubeterre, faite dans l'église de Saint Jacques-d'Aubeterre, par laquelle il confirme les dons et droits accordés par ses prédécesseurs à l'église de Puy-Mangou. |
― 326 ―
Années. |
Sommaire. |
Chartes. |
1219. 8 Février. |
Alexandre, chevalier d'Archiac, à la veille de partir pour Jérusalem, avec le consentement d'Assénius son frère aîné, donne la dime qu'il avait près de Brie, à Sainte Eugène, à Guimps, à Saint Ciers-Champagne. (P. abbé; B. prieur.) |
|
XIIIe siècle. |
Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, donne la moitié de la terre appelée Font-au-Drut, et des biens à Cusac, Chapdo, Font-Audouin. |
|
1219. 27 Mars. |
Guillaume Vigier, étant à Baigne, donne, à l'abbaye, VIII deniers de cens à prendre sur un maine lui appartenant. |
|
1219. |
Charte de Guillaume Testaud, chevalier de Bouteville, fils de Rigaud de Bouteville, par laquelle il fait don de la terre de Chapdo, près de Font-Audouin, en présence de Geoffroi, archidiacre de Saintonge, de Guillaume d'Archiac seigneur de Jonzac, d'Hélie, archiprêtre d'Archiac, etc. |
|
1225. 6 Août. |
Accord conclu, à Chalais, entre P. (Pierre) Vigier, chevalier d'Aubeterre et Hélie de la Rivière (Ribeira) prieur de l'église de Saint Séverin-de-Pavencelles. (R. abbé; B. prieur de Baigne.) |
|
1232. 1er Avril. |
Bulle de Grégoire IX en faveur de l'abbaye de Baigne. |
|
1247. 15 Juin. |
Bref de Pierre IV évêque de Saintes, donné, à Baigne, pour régler des questions en litige entre Bernard David, recteur du prieuré de Fontaines d'Ozillac, et Pierre Marcon, chapelain dudit lieu. |
|
(?) |
Droits et revenus de l'abbaye de Baigne, dans la terre de Champlonc. |
|
(?) |
Notes sur le fief tenu de l'abbé de Baigne par P. Borrel, Vallet de Condéon. |
|
(?) |
Devoirs de la terre de Saint Etienne à Marciliac; revenus de différentes borderies. |
|
XIIIe siècle. |
Revenus de l'abbaye de Baigne dans divers lieux et diverses paroisses. |
FIN DE LA
TABLE CHRONOLOGIQUE.
― 327 ―
TABLE
GEOGRAPHIQUE
OU
PETIT
DICTIONNAIRE DES LIEUX
MENTIONNES
DANS LE CARTULAIRE DB BAIGNE*.
A
ABAION, ABALUC, ABELMONT, ABIAC, ABISAC, ACIRESIO, etc. Voir pour
ces mots, et d'autres du même genre, où la préposition et l'article ne sont pas
séparés des noms, la lettre alphabétique qui suit immédiatement. On écrirait
aujourd'hui: à Baion, à Baluc, à Belmont, etc. La langue vulgaire était dans
l'enfance au XIe siècle; les formes grammaticales du langage ne se
dégageaient pas bien nettement. En voici un exemple encore plus sensible. Le
Cartulaire de Baigne écrit Alasbriceires, pour à Las Briceires;
Alaspélétaneires, pour à Las Pélétaneires; il écrit de même Alchai, Alcruc,
Aldrut, Albetap, Alobinac, Alofragnos, Alperer, Alpeirat, etc., au lieu d'écrire,
comme nous le ferions aujourd'hui, au Chai (à le Chai), au Cruc (à le Cruc), au
Drut, à l'Estap, à Lobinac, au Fragnos (au Frêne?), au Peré, au Feirat, etc. On
voit sous ces formes primitives,
* La Table Onomastique ne
contient rien autre chose que le nom d'un lieu, avec les chiffres qui renvoient
aux Chartes où ce nom est cité. La traduction moderne à donner à ces noms
latins du Moyen-Age, l'indication de la situation géographique de ces lieux et
leur position sur la carte, la correspondance avec nos divisions
administratives actuelles, nécessitaient quelques explications. Les Notices,
même les plus courtes, auraient eu pour résultat inévitable de jeter de la
confusion et de l'embarras dans une Table Onomastique; d'un autre côté, il y a
un très-grand avantage à réunir dans une même Table les noms de Personnes et de
Lieux. J'ai donc pensé qu'une Table spécialement consacrée à la Géographie du
Cartulaire évite un double écueil, sans faire cependant un double emploi. Voici
la méthode qui a présidé à la rédaction de cette Table Géographique:
1. Donner, à côté du nom
latin, le nom actuellement en usage;
2. Indiquer, à l'aide des
divisions administratives reçues aujourd'hui, la situation du lieu. Les cartes
consulter avec le plus de
fruit, sont: Cassini (1744), la carte des officiers de l'Etat-Major (1855),
de la Charente-Inférieure
par M. Lacroix, ingénieur-civil (1858-1863). J'aurais voulu grouper
les principaux évènements
d'intérêt local, rattacher aux lieux mentionnés quelques notions généalogiques
d'Angoumois; mais ces
détails m'auraient entraîné trop loin.
Malgré la brièveté de cette
Table, les hommes studieux ne méconnaîtront pas son utilité: elle leur
recherches et un temps
toujours précieux.
― 328 ―
le germe de nos articles français le, la, les; Aubécolar,
paroisse de Boresse-Martron, doit se décomposer ainsi: à le Bè Colar; la
Font-Audrut, est la fontaine des Drut, ou qui appartient aux seigneurs de cette
famille; une pièce de terre donnée par Pierre de Boisset, Auschamps, est une
pièce située dans un lieu appelé Les Champs; Guillaume Thaphael donne une pièce
de forêt Ausesars, c'est-à-dire Aux Essarts; une terre est appelée Ausdinnas,
nous devons écrire aujourd'hui Aux Dinnas.
Cette observation philologique influe étrangement sur
les Listes alphabétiques des noms de lieux; il suffira de l'avoir rappelé au
lecteur une fois pour toutes.
AIGURANDA, Eygurande, département de la Dordogne, arrondissement de
Ribérac, canton de Montpont.
L'Eglise d'Eygurande était dediée à S. Etienne.
AIMONIACUM; nom d'un bois et d'une terre qui devaient se trouver
non loin de Neuvic-Montguyon et de Vassiac. Son nom lui venait peut-être
d'Aimon du Breuil.
ALAS, ALANS, HALAS; Alas-Champagne, Charente-Inférieure,
arrondissement de Jonzac, canton d'Archiac.
L'Eglise d'Alas-Champagne était dediée à la Ste
Vierge et une de celles qui dépendaient de l'abbaye de Baigne. Près de là, mais
dans le canton de Mirambeau, se trouvait l'église d'Alas-Bocage, dediée à S.
Martin, S. Martini de Alas in nemore.
ALBARUC (à le Baruch), ABBALUC,
AD ABALUC, BALUC; Bascles, Charente, arrondissement et canton de
Barbezieux, commune de Saint Pallais-du-Né.
Il y a un autre Bascle, canton d'Archiac, commune de
Saint Ciers-Champagne.
ALBATERRA, ALBA TERRA; Aubeterre-sur-Dronne, Charente, arrondissement
de Barbezieux, chef-lieu de canton.
Aubeterre, autrefois du diocèse de Périgueux,
aujourd'hui de celui d'Angoulême, avait une abbaye que quelques-uns ont dit
fondée par S. Maur (Gall. Chr. II, 488); il y a une bulle d'Adrien IV, adressée
en 1154, à Pierre, abbé de Saint Sauveur-d'Aubeterre. Des seigneurs d'Aubeterre
nous sont connus dès les premières années du XIe siècle. Gérald,
seigneur d'Aubeterre reçut S. Abbon, de Fleury-sur-Loire, qui se rendait à la
Réolle, et était à la veille d'y recevoir le martyre. Un acte du Cartulaire,
daté du 14 février 1083, nous apprend que Hélie d'Aubeterre avait épousé
Ermengarde soeur d'Hélie comte de Périgord. Cette donnée manque à l'Art de
vérifier les dates.
ALBOCAL, à le Bocal, au Bocal; ce lieu ne devait pas être très
éloigné de Pérignac, dans le canton de Pons.
ALLAVILLA, Alville; sur les bords du Né, Charente, arrondissement
de Cognac, canton de Segonzac, commune de Verrière. ― 16 hab.
Les Moulins d'Alville (mieux Alleville), donnés par
Gardrad de la Faye partant pour la Terre-Sainte, sont l'objet d'un procès
intéressant qui se termine, en dernier appel devant une grande assemblée de
Barons (Ch. 26.); Foucaud de Boisset donne la part qu'il y possédait (Ch. 41.)
ALVINIACO, ALUINACO; aujourd'hui Vignac, Charente, arrondissement,
canton et commune de Barbezieux, à l'extrémité Nord de la commune, et près du
Né.
Elie Vinet, dans ses Antiquités de Barbezieux, écrit
Ouignac pour Ovignac; Alviniaco, au XIe siècle, était employé pour à
le Vignac ou au Vignac, Vignac était une des
― 329 ―
vingt-cinq paroisses qui composaient la seigneurie de
Barbezieux, et, dès le XIe siècle formait l'apanage d'une branche de
la grande famille des seigneurs de Barbezieux.
Vers le milieu du XIIe siècle, Vignac
devint une importante commanderie du Temple.
On trouve Auvignac, Charente-Inférieure, canton de
Pons, commune de Montils. ― Le nom de ce gros village se rattache
peut-être à cette même famille.
AMBLAVILLA, Ambleville, Charente, arrondissement de Cognac, canton
de Segonzac.
L'église de S. Pierre d'Ambleville était, en 1121 et
1253, sous la dépendance et à la nomination de l'abbaye de Baigne; l'acte de
donation n'existe pas dans le Cartulaire.
ANDREE CURTIS; il y avait un moulin de ce nom; il ne devait pas
être éloigné de S. Germain-de-Lusignan et de la Grand'Vaux. En 1078, Guillaume
(de la Roche, seigneur de Jonzac) le donna à l'abbaye de Baigne. La traduction
moderne de ce nom devrait être Andrécourt ou Andricourt: la terminaison curtis,
(court), si commune dans les départements du Nord, est bien rare dans nos
départements de l'Ouest.
ANTONIACUM, ANTONAC; Antignac, commune du canton de Saint-Genis,
arrondissement de Jonzac, bornée au Nord par le cours du Trèfle.
Saint-Pierre-d'Antignac était, en 1121 et 1252, une
des églises relevant de l'abbaye de Baigne: Ramnulfe, évêque de Saintes, la lui
avait donnée, vers 1098. (Ch. 453.)
AQUISTRIS, AGUISTRIS; Guitres, chef-lieu de canton, arrondissement
de Libourne, département de la Gironde. Gombaud de Guitres en était seigneur
(1109-1121.)
AQUISTRIS, AGUISTRIS, dans la paroisse de Sainte-Radégonde,
aujourd'hui commune de Baigne-Sainte-Radégonde.
Guillaume (de) Rambaud (Raembaldi) donne une terre à
Guitres; le titre porte Aguistris, le texte Aquistris. Hélie Bertaud, Andron de
Ciresio y donnent des biens.
ARCHIACUM, Archiac, chef-lieu de canton, arrondissement de Jonzac,
Charente-Inférieure.
C'est un des lieux les plus fréquemment cités dans le
Cartulaire. Dès 966, les comtes de Saintonge et d'Angoumois se disputaient, les
armes à la main, la possession de ce château: elle entrainait avec elle la
suzeraineté sur un très-grand nombre de paroisses. Dès le règne de Charlemagne,
Archiac était un chef-lieu de Viguerie; un peu plus tard, un chef-lieu
d'archiprêtré, comprenant 85 paroisses. Le château-fort (honor) était le
domaine d'une des familles les plus illustres du diocèse de Saintes.
Le prieuré et l'église de Saint-Pierre-d'Archiac
étaient desservis par des Moines de Baigne, ainsi que les chapelles de
Notre-Dame et de Saint-Martin (ou de Saint-Jean.) On a de la peine,
aujourd'hui, à retrouver l'emplacement de ces trois sanctuaires. Le
château-fort, lui-même, a disparu. L'Histoire de cette importante Baronnie
(érigée en Marquisat en 1609), est complètement à faire; il n'existe que des
données très-fautives.
ARDENA. v. Saint-Grégoire-d'Ardennes. Le château d'Ardennes était
dans la commune de Fléac, sur les bords de la Seugre.
ARDENE était le nom d'un mas (manso), situé dans la paroisse de
Touzac, Charente.
AREAC, AREIAC, REIAC, villa et moulin, dans la commune de
Chantillac. Le nom primitif était selon toute apparence Reac; aujourd'hui, les
cartes portent Arriac.
― 330 ―
ARMELLOS (apud). Ce lieu doit être ou les Armelles, commune de
Juillac-le-Coq, ou Hermelle, commune de Linières.
ARMENTEIRA, AERMENTEIRA, villa, (v. Ermenteira.)
ARTENACO, ARTHENAC; Arthénac, département de la
Charente-Inférieure, arrondissement de Jonzac, canton d'Archiac. L'église
dediée à S. Martin, était desservie par un prieur, un chapelain, et plusieurs
moines de Baigne. (v. Ch. 40, 49, 467, 521. ― 23,
84. ― 33, 542.)
ARY, ARIA (Sancti Martini de) Saint-Martin d'Ary, canton de
Montguyon, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.
Cette église, dediée à S. Martin, était à la
nomination de l'abbé de Guitres. Elle porte, dans les Pouillés, le nom de
Sancti Martini de Aria; elle doit le complément de son nom à la rivière L'Ary
(Aria) qui prend sa source près des hauteurs de la Garde-Rodard, coule entre
des coteaux boisés, et directement du nord au sud, passe à Saint-Martin-d'Ary,
et va se joindre au Pallais, entre les communes de Saint-Pierre-du-Pallais et
de Cercoux. On ne devrait pas dire le Lary, mais L'Arie.
AULANEDA, AULANETA, (in Calisio), archiprêtré de Chalais, paroisse
de Sainte-Soulline (Sanctae Sollempniae.)
AULANOLA, AULANOLIA, AULENOLA; Orignolle, commune du canton de
Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. ― Son église
était dediée à S. Pierre, et à la nomination de l'abbé de Baigne. Le Cartulaire
nomme plusieurs de ses seigneurs.
AURIOLA, Oriolles, mieux Oriolle, commune du canton de Brossac,
arrondissement de Barbezieux. ― Son église, dediée à S. Pierre, était à
la nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes.
AUSAT, AUSAZ, nom d'un fief qui était dans la commune de
Saint-Ciers-de-Brau ou Saint-Ciers-la-Lande, dans la viguerie de Blaye, diocèse
de Bordeaux.
AUSILIACUM, villa, (v. Ozillac.)
B
BAGOTH, village de la commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac.
M. Michon, (Statist. monum., p. 172.) dit que Bagoth se trouvait sur la voie de
Saintes à Corterate.
BAION, ABAION, dans la viguerie Cathmeriacencis, près de Baigne; au
Baion ou Baillon? (Commune de Messac?)
BALUC. (v. Albaruc.)
BARBEZILLUM, BERBEZILLUM, BERBECILLUM, BERBEZIL, castrum BIRBICENSIUM,
BIRBIZILLENSIUM honor. Ce sont
autant de variétés de noms de Barbezieux, chef-lieu d'arrondissement, Charente.
Barbezieux était une châtellenie très-importante,
elle comprenait 25 paroisses; savoir:
1. S. Hymas (Ecclesia sancti Eumachii, ou la chapelle
du château de Barbezieux); 2. S. Matthias (la principale église, dediée à
Notre-Dame); 3. S. Seurin (Saint-Severin); 4. Salles; 5. Challignac (Sancti
Sulpicii de Caliniaco), 6. La Chapelle (Saint-Vincent-de
― 331 ―
la-Chapelle-Magenaud); 7. Brie-sous-Barbezieux
(Sancti Albani de Bria); 8. Sainte Eulaie (Sanctae Eulaliae ― Sainte
Aulaie); 9. Berneuil (B. Mariae de Bernolio); 10. Chillac (S. Sulpicii de
Calliaco); 11. Passirac (S. Petri de Passiraco); 12. Guissenjard (Guizengeard);
13. Boresse (B. Mariae de Boarecia]; 14. Martron (Sancti Petri de Morthrunt);
15. Oriolles (S. Petri de Auriola); 16. Condéon (S. Mariani de Condeom,
Condeone); 17. Reignac (S. Petri ad Vincula de Reignac); 18. Montchaude (S. Euparchii
de Montecauzio); 19. Saint-Hilaire près Barbezieux; 20. Sandeville ou
Xandeville (B. Mariae de Senzavilla); 21. Ouignac ou Ovignac (Alviniacum); 22.
S. Meard (Saint-Médard-de-Barbezieux); 23. S. Paul; 24. S. Bonet; 25. Vignoles.
(v. Elie Vinet, Antiq. de Barbezieux.)
Le nom de la plupart de ces paroisses revient souvent
dans le Cartulaire; des donations fréquentes rangent les seigneurs de
Barbezieux parmi les plus insignes bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne.
Les premiers seigneurs de Barbezieux mentionnés dans
le Cartulaire sont: Alduin (Ier), père d'Alduin qui suit, et
d'Alsende (Arsende); Alduin (II), marié à Girberge, fondateur du prieuré
conventuel de Barbezieux, vers 1045; il le donna à S. Hugues, abbé de Cluny, un
peu après 1049. (v. Gall. Chr. II. instr, col. 270.) Treize religieux de
l'ordre de Cluny desservaient ce prieuré. Alduin (II) eut pour successeur
Itier, son fils (avant 1060 ― après 1079.) Itier est dit neveu de
Foulques comte d'Angoulême (Ch. 230), et Prince du
château de Barbezieux. « Iterio Berbezillensis castri principe. » (Ch. 55.)
Son fils, nommé Alduin (III), lui succéda. On trouve un Alduin, fils d'Alduin,
époux d'Ermesinde, père d'Itier qui donne la terre de Muraus à l'abbaye de
Baigne (Ch. 462.) Un titre du 1er avril 1237, nous fait
connaitre qu'Alduin de Barbezieux, fils d'Alduin, mort à Damiette dans les
rangs de l'armée chrétienne, avait, par le conseil et la volonté d'Itier,
seigneur de Barbezieux, fait plusieurs donations à l'abbaye de la Tenaille. Le
2 octobre 1253 mourut Itier, seigneur de Barbezieux qui fonda, au chef-lieu de
sa châtellenie, le couvent des Frères mineurs, ou il fut enterré.
Tels sont les linéaments d'une généalogie des
premiers seigneurs de Barbezieux. Les branches cadettes de cette grande maison
figurent souvent dans le Cartulaire; nous nous contenterons de citer: 1°
Bernard Vigier de Barbezieux, « Bernardus Vicarius de Berbezillo, » qui eut
deux fils: Rigaud Vigier « Rigaudus Vicarius ou Vicarii miles de Berbezillo »
et Ramnulfe (Vicarius) qui se fit moine à Baigne. 2° Laune (Launus, Launo,
Launonus. ― Launo cognominatus de Berbezil), qui au jour de ses obsèques
(avant 1081), laissait cinq fils: Itier Launon, Launon, Guillaume, Geoffroi,
Robert. 3° Un autre Laune de Barbezieux qui eut trois fils: Bernard, Itier et
Arnaud. Ce dernier entré à l'abbaye de Baigne comme religieux du temps de
l'abbé Seguin, devint prieur de Baigne, et figure souvent en cette qualité sous
les abbés Gislémond, Adémar II d'Alviniac, et Raimond.
Des études spéciales sur la généalogie des seigneurs
de Barbezieux donneront peut-être un jour à cette illustre famille le rang
qu'elle doit avoir dans les origines féodales de la Saintonge et de l'Angoumois.
Au milieu du XIe siècle, Alduin (II) se disait déjà seigneur de
Barbezieux par droit héréditaire, « Alduinus Berbezilli castri jure
hereditario, possessor et dominus. » On voit, avant 1075, la signature d'un
Alduin Comtor « signum
― 332 ―
Alduini Comtoris. » Les seigneurs de Barbezieux
ont-ils porté le titre de Comtor? (v. Du Gange, à ce mot.) C'est un fait qui
n'a pas encore été signalé dans aucun des historiens des deux provinces de
Saintonge et d'Angoumois.
Encore quelques découvertes aussi importantes que
celle du Cartulaire de Baigne, et tous ces points obscurs s'éclairciront.
BARDA; Saint-Martin-de-la-Barde, canton de Montguyon,
arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Il y avait aussi
Saint-Médard-de-la-Barde-Fagnane, et la Barde, commune de Montchaude.
BARDENAC. Il y avait une commune de ce nom, canton de Chalais,
arrondissement de Barbezieux; son église était dediée à S. Germain; mais c'est
d'un autre Bardenac qu'il est question. Arbert et Sénégonde son épouse, ainsi
que Seguin (de) Robert, donnèrent une terre à la Roche de Bardenac. Foucaud
Bertaud donna, en se faisant moine, la terre de Bernard de Bardenac, située
dans la paroisse de Notre-Dame-d'Alas-Champagne. Le don que fait Foucher, à
Bardenac, en donnant son alleu et celui de son oncle, se rapporte sans doute à
cette même terre: La Roche de Bardenac, commune d'Alas-Champagne.
BARRET, BARRETUM; Barret, commune du canton et arrondissement de
Barbezieux; villa, seigneurie, église dediée à S. Pardoult. La famille de
Barret donna le premier abbé connu de Baigne (1032-36), Adémar 1er: elle était
déjà puissante au commencement du XIe siècle. Le Cartulaire fait
connaitre plusieurs seigneurs de Barret.
Le Prieuré de Saint-Pardoult-de-Barret était annexé à
la sacristie de l'abbaye de Baigne.
BEANIA, abbaye de l'Ordre de S. Benoit, fondée en 769(?), par
Charlemagne; aujourd'hui chef-lieu de canton et de commune sous le nom de
Baigne-Sainte-Radégonde.
L'administration écrit Baignes; j'ai préféré
maintenir l'orthographe usitée au dernier siècle, bien plus conforme aux
anciens titres. Dans le Cartulaire, on ne trouve jamais que Beania dont la
traduction ne saurait être un pluriel.
Avant d'être une abbaye, Baigne était un chef-lieu de
viguerie, vicaria; son nom primitif était Cathmeriacum, et le ruisseau qui
l'arrose portait le nom de Cavallo.
BELESMA, ABELESMA, Beleymas, canton de Villemblard, arrondissement
de Bergerac, Dordogne.
BELMONT, ABELMONT. Il s'agit ici de Beaumont de Périgord: ce
Beaumont s'appelait autrement Masbréchard. Il y a aussi dans la Charente
plusieurs localités de ce nom. Hélie, vicomte de Beaumont, règle un différend
avec l'abbé Hélie. (v. 1141-49.)
BELSAMES; l'alleu de Belsames; le gué de Belsames, se trouvaient
dans la commune de Boresse-Martron.
ABEUUER, BELUEER, BELVEER, villa (Beauvoir ou Bellevue). Il y a un
grand nombre de Bellevue, dans la Charente; celle-ci parait avoir été dans la
paroisse de Saint-Marien de Condéon. Serait-ce Bellevue, commune de Bors?
BERBEZILET, Barbegillet, dans la commune de Fontaine-d'Ozillac. Il
y a aussi un Barbezillet dans la commune de Bussac, et près de ce chef-lieu de
commune.
BERNOLIO, Berneuil, commune du canton et de l'arrondissement de
Barbezieux.
― 333 ―
BERSELOC, BERSOLOC, Berseleu, commune d'Alas-Bocage, ou Bercelieu,
comme l'écrit le Dictionnaire des Postes.
BERTALDI NEMUS, Boisbreteau, (v. Bosco Bertaldi.)
BIAC, ABIAC, était une villa et seigneurie située dans une paroisse
dediée à S. Pierre, peut-être Saint-Pierre-d'Oriolle. Etienne de Abiaco fut
témoin au sujet d'une terre située près de Brossac. Cette terre était en
friche, omnino sine cultore erat, en 1075-1081.
BIARCO (villa de), ABIARZ, BIARS. Autrefois dans la viguerie
Cathmeriacinsis, aujourd'hui Biard, dans la commune de Pouillac
(Saint-Hilaire-de).
BISAC était jadis dans la paroisse de Saint-Michel-de-Montendret,
et se trouve aujourd'hui, commune de Saint-Pallais-de-Négrinac, canton de
Montlieu, arrondissement de Jonzac. ― Il y a aussi un Bisac, commune de
Neuvic-Montguyon.
BLANZIACUM, Blanzac, chef-lieu de canton de l'arrondissement
d'Angoulême; siège d'une très-ancienne châtellenie, avec un vieux château fort.
Le Chapitre collégial de Blanzac se composait « d'un
doyen perpétuel électif, sous le titre d'abbé, qui a 6 ou 700 livres de revenu,
et de cinq ou six chanoines qui n'ont de revenu que ce qu'il leur faut pour
subsister. » (Gervais, p. 314.)
L'Eglise de Saint-André de Blanzac, donnée par
l'évêque Adémar d'Angoulême (1083-1098), était à la nomination de l'abbé de
Baigne.
BLAVIA, Blaye, aujourd'hui sous-préfecture du département de la
Gironde; poste militaire important dès l'époque gallo-romaine; mentionné ici
comme chef-lieu de viguerie.
BLAVILLE, BLAUUILLE MOLENDINUM; moulin à eau de Blaville qui devait
à l'abbaye de Baigne, une redevance de cent anguilles.
BOAC, aqua, cours d'eau, près de Chillac.
BOARECIA, BOAREZA; Boresse réunie en une commune avec Martron
(Boresse-Martron.) L'église, dediée à la Sainte Vierge, était à la nomination
de l'abbé de Baigne (1098-1107.)
BODALLIUM terra; probablement Bodille, commune de Reignac.
(Cassini.)
BOESMIE aqua, la Boesme, nom d'une rivière qui arrosait l'ancienne
baronnie de la Rochandry. Cette baronnie, située à deux lieues d'Angoulême,
consistait dans une seule paroisse, celle de Moustiers. « Le château est situé
sur le sommet d'un rocher; la petite rivière de Boësme passe au pied; elle
produit d'excellentes truites et autres bons poissons, et ses eaux sont
excellentes pour le papier. La terre (de la Rochandry) vaut 5000 livres de
ferme. » (Gervais, p. 270.)
BOISSET, BOISET, BOYSET, BUISET, (église de Notre-Dame de), commune
de Saint-Pallais-du-Né. ― Il y avait une famille illustre du nom de
Boisset. ― Il y avait aussi un moulin de Boisset.
BONIAU, DE BONIALI, DE BONIALLO, aujourd'hui Bougneau, commune du
canton de Pons. Cette église donnée à l'abbaye de Baigne, passa bientôt après à
celle de Saint-Florent-de-Saumur.
BONOLIO, aujourd'hui Bonneuil, commune du canton de Château-Neuf,
arrondissement de Cognac.
BORDERIA. Il y avait, près d'Archiac, une terre appelée La
Borderie.
BORDERIA. Quatorze borderies sont nommées dans le Cartulaire dc
Baigne; la circonscription paroissiale où elles se trouvaient n'est indiquée
que pour deux seulement.
― 334 ―
Il y en avait une dans la paroisse de Saint-Vallier.
La Borderie de Rainald Seneuth, était dans la paroisse de
Saint-Saturnin-de-Pommiers, canton de Montendre, arrondissement de Jonzac.
Le plus grand nombre des borderies sur lesquelles
l'abbaye de Baigne avait des droits, se trouve dans la Charte DXLIX.
BORRELLUS, BORELLUS; le Champ des Bourelles, commune de Chantillac,
où se sont trouvés tant de débris d'antiquités romaines, aurait-il emprunté son
nom à la famille Borrel? On trouve Arnaud, Audouin et son fils, P. Borelle,
vallet de Condéon.
BORGADA (la), BOGADA. Serait-ce La Bourgeade, commune de Chepniers?
BORN, BORNO (forêt de), Bors-de-Baigne, Charente, arrondissement de
Barbezieux, canton de Baigne, Bors-de-Montmoreau, même arrondissemement, canton
de Montmoreau, me paraissent rappeler le nom de cette forêt, et de cette
illustre famille.
BOSBOCEN, villa; lieu inconnu aujourd'hui et qui devait être près
d'Archiac.
BOSC BARAZIL. Petite forêt ou bois dont la position m'est inconnue.
BOSCHET (de) devait être une terre seigneuriale du diocèse de
Périgueux (Dordogne.) Arnaud, Constantin, Pierre de Boschet, devaient être
seigneurs Périgourdins. Je me fonde sur ce que dans les Pouillés on trouve
Boyscheto dans l'archiprêtré de Chanteyrac.
BOSCO BERTALDI ou BERTALDI NEMUS; Boisbreteau, canton de Brossac,
arrondissement de Barbezieux, Charente. D'après l'étymologie on devrait dire
Bois-Bertauld.
Les Berthald ou Bertaud étaient une famille riche et
puissante dès le XIe siècle.
BOSCO BERTAUD. La môme chose que Nemus Bertaldi, ou Bosco Bertaldi.
BOSSERIA, villa, située dans la viguerie de Rocimaco. (Canton de
Montlieu?)
BOTAVILLA, Bouteville, aujourd'hui chef-lieu de canton,
arrondissement de Cognac.
La châtellenie de Bouteville comprenait 22 paroisses
dans le meilleur pays d'Angoumois, dit Gervais.
Les comtes de Saintonge et d'Angoumois, dès le Xe
siècle, se disputaient les châteaux d'Archiac et de Bouteville. La possession
du château de Bouteville entrainait celle des 22 paroisses qui lui devaient
l'hommage.
Le Cartulaire de Baigne nous fait connaitre les plus
anciens seigneurs de cette châtellenie: Arnaud Testaud, Guillaume Testaut de
Bouteville (1098-1109), Arnaud Testaut (Testauz) son fils (1141-1149) qui
laissa deux filles: Pétronille, mariée à Rigardus (Rigaud), et Claria (Claire
ou Clarisse), mariée à Guillaume (d')Arrade; Guillaume, chevalier de
Bouteville, fils de Rigaud de Bouteville (et de Pétronille?)
Bouteville était le chef-lieu d'un des 15
archiprêtrés du diocèse. On trouve Arnaud de Mortiers, archiprêtre de
Bouteville, entre 1089 et 1098. (Ch. 510.) Itier était
archiprêtre de Bouteville, en 1182. (Ch. 521.) Cet
archiprêtré correspondait à 29 de nos communes.
Le prieuré conventuel de Bouteville, fondé vers 1025,
par Hildegarde, ou plutôt par Geoffroi Taillefer, VIIe comte
d'Angoulême, et Pétronille sa femme, était desservi par 20 religieux de l'Ordre
de Cluny. Le Cartulaire nous fait connaitre le prieur Aimon, en 1129 (Ch. 286.)
On prétend que cette terre a valu, certaines années,
jusqu'à 16000 livres de revenu. La Champagne qui en dépend est un canton petit,
mais excellent, dit Gervais (p. 265.)
― 335 ―
A Bouteville, Bourg et chef-lieu de prévôté royale,
il se tient deux foires; il y a un très-beau château; Bouteville n'a que 160
feux. (Gervais, p. 266.)
BRAN ou BREN (Saint-André-de), commune de Montendre. On y remarque
le Grand et le Petit Foucaud dont le nom vient de Foucaud, seigneur de Bran, et
la Croix (terra de Cruce?) On trouve encore Arnaud, Itier, Mainard, Seguin de
Bran.
BRANDARS, AU BRANDARS, Le Brandart, commune de Mortiers, canton de
Jonzac; Le Brandart, commune de Neulles, canton de Jonzac.
BRAU (de); Eglise de Saint-Cyr-de-Brau, dans l'archevèché de
Bordeaux, aujourd'hui Saint-Ciers-la-Lande, chef-lieu de canton, arrondissement
de Blaye, Gironde. Brau me parait être l'Ebromagus dont parle Ausone et où
serait né S. Paulin, évêque de Nole. Ebraumagus a une grande affinité avec
Brau; Magus n'était qu'une terminaison.
BRENIES, vallis, près d'Archiac, et de Font-aux-Drut.
BRIA (de), paroisse de Notre-Dame-de-Brie, aujourd'hui commune de
Brie-sous-Archiac, canton d'Archiac. Cette seigneurie a été possédée par une
famille distinguée; le Cartulaire nomme Hélie, Itier, Richard, Seguin.
BRIANENCA ou BRUNENCA, terre près d'Archiac, rendant 2 sols et 8
deniers.
BRIQUERIA; la Briquerie, villa, près de la forêt de Chaux.
Alasbriceires, ou les Briqueries, doit désigner le même lieu où se serait
établie au moins une autre industrie du même genre.
BRITONIS (a ponte). Dans la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan.
BROCIACO, BROCAC; Brossac, paroisse de Notre-Dame-de-Brossac,
aujourd'hui canton. Le Cartulaire nomme trois seigneurs de ce nom: Foucaud,
Foulques, Ramnulfe.
BROCIAC. La terre de Brociac se trouvait dans la paroisse de
Saint-Symphorien-de-Châtenet, aujourd'hui commune du canton de Montlieu.
BROCES; Brosses ou des Brosses. Seguin des Brosses parait en 1182.
BROLIO, le Breuil, commune de Saint-Pallais-du-Né. Il y avait la
Motte du Breuil, les Moulins du Breuil, la famille du Breuil. (v. la Table
Onomastique.)
BROLIO ESCACERIO, le Breuil-Eschaceriaux, non loin de Jonzac.
Constantin du Breuil Escacerio (Eschasseriau?) lui
avait sans doute donné son nom, puisqu'on l'appelait aussi le mas de Constant
du Breuil. (Constant ou Constantin?)
BROLIUM DEIDONE. Dans la paroisse de Saint-Saturnin-de-Lamérac.
Lamérac, commune du canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux, Charente.
BROZCA, BRUCA (à la). La Brousse et La Brousse du Prieur, commune
d'Ozillac.
BRUCIA VILLANA, lieu aujourd'hui inconnu, non loin d'Archiac.
BRUCIACO, (Fulco et uxor Aleaiz de.) Peut-être de Brociaco, de
Brossac.
BUC (Arnaldus de ou del Buc.) Peut-être même seigneurie que Buget.
BUGET, BUGUET (Vilar ou Vilaro de), qui est situé près du bourg de
Saint-Maigrin, ― qui adjacet prope positus vico Sancti Magrini.
BUREZA (P. de). Seigneurie inconnue; peut-être même chose que
Boarecia.
BURGO, aujourd'hui Bourg-Charente, canton de Jarnac, arrondissement
de Cognac.
Le Cartulaire nous fait connaitre Aimery, Andron, Guitard,
seigneurs de Bourg-Charente.
― 336 ―
BURGO NOVO, équivalant de Novo Vico; se rapportant à
Neuvic-Montguyon. (v. Neuvic.)
BURZIACENSE territorium, Bourzac, près de la Dronne; peut-être
commune de Bayac, Dordogne(?) ― Territoire, aujourd'hui inconnu, près de
Fontaine-d'Ozillac(?).
C
CABANENSIS princeps; Jourdain, prince de Chabanais et Amélie, son
épouse, autorisent le don de l'église de Saint-André de Blanzac. (1083-1098.) ―
Chabanais est aujourd'hui chef-lieu de commune, arrondissement de Confolens,
Charente.
CABECIA. Le jour de la consécration de l'église de Passirac (vers
1077), Raymond de Curac et Ramnulfe de Vignac donnent le mas de la terre de
Cabèce ou Cabasse. Celui-ci devait être dans la seigneurie de Barbezieux. ―
On trouve plusieurs Cabasse.
CABRUNO, PODIO CABRUNO. (v. Podio.)
CALAC, CALLIAC (d'où Caliacensis rivus), et avec une légère
variante, CHALAC, CHALIAC; Chillac, canton de Brossac, arrondissement de
Barbezieux, Charente.
En 1077, Guillaume de Calac, de Chillac, assista à la
consécration de l'église de Passirac; il appartenait probablement à la famille
de Barbezieux. Hélie et son frère Arnaud de Chillac (Calliac] étaient sans
doute aussi de cette famille; ils participèrent à une donation faite près de
l'église de Saint-Sulpice-de-Chillac (1075-1084.) La villa Abiac était entre
deux cours d'eau, l'un appelé Boac, et l'autre le ruisseau de Chillac, rivus
Caliacensis. On trouve encore R. de Chillac (Calac), (1141-49); Hélie de
Chillac (Chalac), 1225. Le Maine de Ar[naud] Potier était dans la paroisse de
Chillac (Chaliac).
CALCIATA. Serait-ce Chaussat (la Chaussée), commune de Vibrac, ou
la Chaussée, commune de Mornac, canton de Saint-Genis? Je croirais volontiers
qu'il s'agit de la première de ces deux localités.
CALESIUM, CALISIUM, CHALESIO, CHALISIO; (d'où Calesiensis Dominus),
aujourd'hui Chalais, chef-lieu de canton, arrondissement de Barbezieux,
Charente.
Chalais était autrefois un chef-lieu de châtellenie
ou plutôt de principauté; ses seigneurs ont conservé le titre de Princes de
Chalais. Hélie de Chalais, dont la terre était comprise dans le diocèse de
Saintes, assista à la consécration de l'abbaye de Notre-Dame de Saintes, en
1047. Aimon du Breuil levait un droit de coutume dans deux borderies situées
dans le Fief du seigneur de Chalais, de domino Calesiensi. Alix de Chalais
(nommée ainsi, sans doute, par suite d'un mariage), était fille d'Arsende,
soeur de Guillaume Raza, de Pierre et de Mainard. Pétronille, épouse de
Gardrad, mère de Mainard, était fille d'Adémar le viguier de Chalais, « Ademari
vicarii de Calisio. » Cette qualification de Viguier de Chalais peut prouver, à
défaut de documents plus précis, que Chalais était dès l'origine un chef-lieu
de viguerie.
C'était aussi le chef-lieu d'un archiprêtré
embrassant le territoire de quarante-neuf communes actuelles, dont six
seulement sont aujourd'hui dans le département de la Cha-
― 337 ―
rente-Inférieure, et quarante-trois dans celui de la
Charente. Ce sont quarante-trois communes que le diocèse de Saintes,
aujourd'hui de La Rochelle, a perdu de ce côté-là.
Le Cartulaire nous fait connaitre deux archiprêtres
de Chalais: 1° Hélie qui assista à la consécration de l'église de Passirac,
vers 1077, Helias, archipresbyter Calesii; peut-être le même qui fut témoin, un
peu plus tard, du don de l'église de N.-D. de Boresse: Ces deux églises étaient
dans l'archiprêtré de Chalais. 2° Guillaume, devant qui se réglèrent les droits
respectifs du Prieur et du Chapelain de Passirac (1109-1121.)
Le Prieuré conventuel de Chalais, de l'ordre de S.
Benoit, dépendait de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges et entretenait douze
religieux. R. de Curac, prieur de Chalais, figure au Cartulaire, (1141-49);
dans un acte fait à Chalais (apud Chalesium), le 6 août 1225, on voit A. prieur
de Chalais et ses religieux, « cum sociis suis », P. Vidal, chapelain de
Chalais, et noble homme O. de Chalais.
Chalais était un chef-lieu de haute justice
seigneuriale: un plaids tenu à Chalais, « ante Viros apud Calesium, » régla une
question entre Robert du Breuil, Hélie du Breuil son frère, et l'abbaye de
Baigne.
CALINIACO (de), CHALINAC; aujourd'hui Challignac, commune de
l'arrondissement de Barbezieux, autrefois de cette châtellenie.
CALLIAC. (v. Calac.)
CALVENCIACUM, CALVINCIACUM, CALUENZAS, CALVENCAS, CHALUENZAS,
CHAUUENCAS, CHAUUENZAS; variétés, sous une forme latine, du nom moderne de
Chevanceaux, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac. Cette
paroisse relevait autrefois du château de Chaux, et celui-ci du comté
d'Angoulême.
CAMPANIA (Hélias de); Hélie de Champagne devait être seigneur de
Champagne près Blanzac, (Champagne-Mouton), Charente.
CAMPILOLES, CHAMPILOLES; aujourd'hui Champagnolles, commune du
canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.
CAMPO COSTANTI MARTI, ou plutôt Constantini Martini, dans la
viguerie d'Archiac.
CAMPO LONGO, CHAMPLONC, CHAMLONC (villa de), terre où l'abbaye
avait un Prévôt.
CANCELADA; Abbaye de Chancelade, Dordogne, arrondissement et canton
de Périgueux.
CANTILAC, CANTILIACO, CHANTILAC, CHANTILIACO, villa et église de
Saint-Jean-de-Chantillac, commune du canton de Baigne, arrondissement de
Barbezieux, Charente.
CANTILIACENSIS silva. La forêt de Chantillac s'étendait sur le
territoire de cette commune, et se liait aux forêts de Born, de Chaux, de
Bois-Breteau.
CARBONARIO (in rivo), près des bords de la Dronne et un de ses
affluents.
CARDAS, CHARDAS; Chardes, au midi de l'ancien prieuré de
St-Jacques-de-Mathelon, et non loin d'Arriac (Cassini.) Il y a aussi Chardes,
commune de Guimps; Chardes, commune de Sainte-Radégonde; Chardes,
Charente-Inférieure, arrondissement de Jonzac, canton de Montendre; Charde,
commune de Saint-Ciers-Champagne. Je ne crois pas qu'il s'agisse de ces
derniers.
CASANIAS (église de Saint-Jean-de), dans le diocèse de Périgueux,
Dordogne, consacrée en 1100, par Ramnulfe, évêque de Saintes, la veille du jour
où il consacra l'église de Chenau (Chanaor.)
― 338 ―
CASTANET, CASTANETO, CHASTANETH, CASTENET, paroisse de
Saint-Symphorien de Châtenet; le Dictionnaire des Postes écrit Chastenet,
commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.
CASTELAR (usque ad); ce nom désigne un donjon, une tour, dans la
circonscription de la paroisse de Châtenet; c'est sans doute ce qui a donné
naissance à la seigneurie de La Tour en Châtenet. Maiencie, dame du Château de
Blanzac, possédait cette seigneurie à la fin du XIe siècle.
CASTELLO-NOVO; aujourd'hui Chàteau-Neuf-sur-Charente, chef-lieu de
canton, arrondissement de Cognac.
CASTRO NOVO, désigne le même lieu que Castello Novo. « On dit que
sur ce bord de la Charente, il existait anciennement une bourgade nommée
Berdeville, où il y avait un vieux château. Ce vieux château fut brûlé par
accident en 1081; on en bâtit un nouveau, et ce bourg perdit alors son nom pour
être appelé Château-Neuf. » (v. Quênot, p. 175.)
CATHMERIO, VICARIA CATMERIACENSIS; nom très-ancien d'un chef-lieu
de viguerie, qui s'effaça à mesure que le nom de l'abbaye de Baigne, construite
au même lieu, prenait plus d'importance. S. Etienne parait avoir été le patron
de Cathmerium, avant de l'être de l'abbaye de Baigne.
CAVALLO (fluvius); nom du ruisseau qui passe à Baigne. Aujourd'hui,
sur les cartes et dans le pays, il porte le nom de Pharaon ou Pharon; la Charte
LXXIV du Cartulaire de Baigne prouve sans réplique qu'il
s'appelait au XIe siècle le Cavallon. Comment s'est opéré ce
changement? ― C'est aux étymologistes à résoudre cette question.
CAUSENSE ALODIUM. La terre allodiale de la seigneurie de Chaux. (v.
Chaux.)
CHABOAC, CHABOIAC; nom d'une terre seigneuriale dépendant de
Barbezieux. Peut-être Chabouyat (Cassini), commune de Lamérac, entre les deux
Vallières (Haute et Basse.)
CHADENAC. Une Charte qualifie Ramnulfe de Chadenac du titre
d'archiprêtre, sans dire sur quel archiprètré il exerçait sa juridiction. Il
était sans doute issu de la famille seigneuriale de Chadenac, aujourd'hui
commune du canton de Pons, arrondissement de Saintes.
CHAI, CHAIO, AUCHAI, DEUCHAI; Le Chai, dans la paroisse de
Saint-Symphorien de Châtenet, autrefois dans la viguerie de Cathmeriacum
(Baigne.)
CHAILAC. (v. Jailac.)
CHALAU, CHALAUS (vadum de); aujourd'hui Challaux, commune de La Garde
(près Montlieu.) Ancien prieuré relevant de Saint-Vincent-de-Bourg-sur-Gironde.
Près de cette vieille église de Challaux, se trouvent une fontaine et un
ruisseau, qu'il est encore facile de traverser en cet endroit. C'est donc à
quelques pas de l'église que se trouvait le Gué de Challaux. Il débouchait sur
une vaste prairie, et c'est là sans doute l'excellent pré (optimum pratum) que
Adémar d'Archiac donna près du Gué de Chalau.
CHAMBALO (molendinum de), Chamballon. Ce moulin dont il est parlé
en six Chartes, et dont la possession était partagée entre plusieurs seigneurs,
est aujourd'hui commune de Vanzac, canton de Montendre.
CHAMPANAC (apud); Champagnac, commune du canton et de
l'arrondissement de Jonzac. ― Adémar de Carbonnel, évêque de Saintes, y
rendit un jugement qui mettait fin à un procès intenté à Guillaume, Prieur de
Saint-Marien-de-Condéon.
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CHANAOR, CANAOR; Chenau. Son église, dediée à S. Pierre, fut
consacrée en 1100, par Ramnulfe, évêque de Saintes. ― Chenau est
aujourd'hui une commune du canton de Sainte-Aulaye, arrondissement de Ribérac,
Dordogne.
CHAPDO (terre de), près de Font-Audouin. On disait â Chapdo ou au
Chapdo.
CHAPELLE (la), commune de Fontaines-d'Ozillac, canton de Jonzac.
CHAMPON, CHAPON. L'Eglise de ce lieu, dédiée à Saint-Vivien, fut
donnée à l'abbaye de Baigne par Ramnulfe, évêque de Saintes, entre 1099 et
1105. L'évêque Guillaume (de) Gardrad en confirma la possession, le 9 mars
1128. Aujourd'hui Saint-Vivien de Champont possède encore sa vieille église
tombant de vétusté, isolée au centre de hameaux, dans la commune de la
Garde-Montlieu, canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.
CHABOAS, v. Cardas.
CHARSAC, CHARCAC, commune de Mortiers, canton de Jonzac, au midi et
sur la rive gauche du Cavallon (Pharaon.) Cassini écrit Chersac.
CHARSENX, SARCENZ, nom d'un alleu situé dans la paroisse de
Saint-Marien-de-Condéon, et possédé par Guillaume (d')Alduin.
CHASTANAC. Itier (de) Bernard et Alduin son fils, donnent une terre
située à Chastanac; Gardrad (d')Airaud donne cinq sols de rente annuelle sur le
Mas de Castanet; Pierre de Chastanet fait une donation à l'abbaye. Ces trois
noms peuvent se rapporter à une même localité, à Châtenet, (v. Castanet), ou à
Chatignac (Sancti Petri de Castignaco.)
CHAUMORT. La terre de Chaumort devait être située dans le diocèse
de Périgueux, non loin de Gardedeuil et des bords de la Dronne.
CHAUNAC (Ar. de.) Nom d'une terre seigneuriale, aujourd'hui
Chaunac, commune du canton et arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.
CHAUS, CAUSENSE ALODIUM. Le Cartulaire nous fait connaitre la
Forêt, l'Aleu et le Château de Chaus. La forêt de Chaus devait s'étendre dans
toute la partie de la commune de Chevanceaux qui est à l'est de l'Ary: trois hameaux
en gardent le souvenir: la Forêt, Saint-Hubert, (patron des chasseurs,) et
Bois-Morand.
Le ruisseau appelé Les Landes, Las Landas, descend
des hauteurs de Montendret et va verser ses eaux dans la Revallée qui sort de
l'étang de Pessac et de l'étang Fourchu. Toutes ces eaux vont grossir l'Ary.
(Aria. ― On ne doit pas dire Le Larry.)
Montendret se trouvait au sud de la forêt de Chaux.
Le Causense Alodium donna naissance à la châtellenie
de Chaux qui fut toujours une très-noble terre, et l'une des plus seigneuriales
de l'Angoumois. Il reste encore aujourd'hui un château à l'angle sud-est de la
commune de Chevanceaux, près des bords de l'Ary, et sur sa rive gauche; un peu
au-dessus du point où le ruisseau la Fenêtre se déverse dans l'Ary.
« La chàtellenie de Chaux comprenait deux grandes
paroisses, partie de deux autres et deux enclaves, y compris ce qui y ressortit
par appel de jurisdiction. Cette terre peut valoir 4000 livres de revenu, dit
Gervais (p. 271.) »
« Elle est comprise parmi les terres et seigneuries
qui relevaient du comté d'Angoulême. » (Ibidem.) « Les seigneurs de Chaux sont
en possession de temps immémorial de faire tenir six
― 340 ―
foires par an, à Chevanceaux. (Savoir: 1er janvier,
1er mars, 1er mai, 29 juin, 29 août, 29 octobre.) On prétend que ces foires
sont royales. » (Gervais, p. 245.)
Dans le voisinage du château de Chaux, et sur la
commune de Chevanceaux, se trouvent plusieurs villages ou hameaux qui
rappellent des noms de seigneurs mentionnés au Cartulaire:
Le Moulin des Auberts (Albertus). ― La
Rousselle (molendinum Rossel) Bernard, ― Pain, (mainium panis cocti?)
Texier, (Johannes Texendarius.) ― Le Grand et Petit S. Germain.
Le Pas de Chaux, traversant la Pimparade, donnait
accès dans les communes de Chantillac et de Baigne, et reliait l'abbaye au
Limousin et au Périgord.
CHAUSET; même nom aujourd'hui, ou Chauzet (Etat-Major), commune
d'Oriolle, Charente.
Le Prieuré de Chauset était annexé à la Chanterie de
Baigne: Abbas instituit Cantorem cui annexus est Prioratus de Chauset.
CHECHAVILLA; alleu et villa, dans la paroisse de
Saint-Jean-de-Chantillac, canton de Baigne-Sainte-Radégonde. ― Il y a
encore les Moulins de Chevilles dans cette commune.
CHESA (Arnaldus de la.) ― Arnaud de Lachesa était sans doute
seigneur de La Chaise, canton et arrondissement de Barbezieux, Charente. Cette
église, dediée à S. Vivien, était à la nomination de l'abbé de Baigne; en 1121,
elle parait être portée sous le nom de Saint-Vivien-de-Tauuenac. (Ch. 2, n° 6.)
CHILAC; Chillac, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux.
Son église était dediée à S. Sulpice. (v. Calac.)
CIRESIO, CYRESIO, CIREIS, CEREIS. Il y a sous ces noms une villa,
un alleu, une fontaine, et une famille illustre et puissante. ― Une
famille de Saintonge portait, en effet, au XIe siècle, ce nom et ses
variantes; elle avait les plus nobles alliances, figurait au premier rang dans
les plaids, les fêtes, les actes de donation; possédait de grands biens en
plusieurs lieux, surtout autour de Baigne; neuf seigneurs de Ciresio ont porté
différents prénoms: Andron, Guillaume, Heldrade, Jean, Mainard, Odolric,
Raimond, Renaud, Rigaud; et cependant cette grande et nombreuse famille nous
échappe avant la fin du XIIIe siècle.
Je n'oserai pas indiquer l'équivalent moderne du nom
de Ciresio. Serait-ce Cierzac, commune du canton d'Archiac? Serait-ce Chierzac,
fraction de la commune de Bédenac? J'inclinerais pour ce dernier, et cela pour
deux raisons, qui ne sont pourtant pas sans réplique: 1° le Cartulaire nomme la
Fontaine de Ciresio; or, au bas du terrier de Chierzac, se trouve indiqué sur
le plan cadastral, un lieu appelé La Fontaine; 2° Mainard, fils de Constantin
et de Sénégonde, donne un clos de vigne à Ciresio (Aciresio); ce clos de vigne est
appelé Pelfoleto (Peu-Folet?) On sait qu'il existait à peu près sur tous les
Peux un monument Druidique; plusieurs sont encore conservés en Saintonge; le
vulgaire les désigne sous le nom de Pierre-Folle. Or, au milieu des Landes de
Bédenac et de Bussac, à peu de distance de la vieille église de Chierzac et de
son terrier, se voit un tertre appelé la Pierre-Folle (Pelfoleto?), sur lequel
gisent d'énormes fragments d'une pierre noirâtre qui ne sauraient être que des
débris d'un monument druidique; les flancs du tertre, aujourd'hui en terres
labourables, ont du être plantés en vigne autrefois. Ce serait là, à
― 341 ―
mon avis, le clos de vigne, tout encadré de landes,
donné par Mainard de Ciresio, à l'abbaye de Baigne. Dans tous les cas, le site
et l'étude de ce tertre m'ont paru mériter l'attention. De là, au-dessus des
jeunes pins, l'oeil découvre les hauteurs de Saint-Savin, dans la Gironde,
situées à plusieurs lieues.
Une autre hypothèse pourrait se soutenir. Il y avait
près de Baigne un lieu appelé Cireul. Dans un registre original de la mairie de
Baigne, Léonard de Gontanègre, en 1650, s'intitule curé de Sainte-Radégonde,
CIREUL et Baigne. La paroisse de Sainte-Radégonde, aujourd'hui réunie à Baigne,
est d'une étendue démesurée. Avant les guerres de la Guienne et les ravages du
protestantisme, n'y avail-il pas là une paroisse de Cireul (Ciresio?) dont il n'existe
plus vestige sur le sol?
Ce qui est certain, c'est qu'un autre Mainard de
Ciresio, fils d'Amélie, réclame en qualité de voisin, un droit de viguerie
(vicariam) sur le cimetière même de Baigne; c'est que Mainard de Cyresio, du
temps de l'abbé Gislémond, avait son bourg si près du bourg de
Saint-Etienne-de-Baigne « juxta burgum Sancti Stephani, burgum suum habebat »
que les religieux et leurs gens, « nec familia illorum » n'osaient acheter ni
pain ni viande, ni denrées quelconques, sans payer, à beaux deniers, la coutume
levée par le seigneur sur ses propres tenanciers « illis burgensibus. » (Ch. 83.)
L'existence, la généalogie, les actes de cette
famille de Ciresio, méritent un article spécial; avant de clore celui-ci, déjà
trop étendu, je dirai seulement qu'Andron et Rigaud étaient frères, et
qu'Andron (dont le fils du même nom était religieux à Baigne) avait épousé la
fille d'Hélie Frumentin d'Archiac. Mainard et Raimond étaient frères; Mainard
et Heldrade étaient frères; Mainard, fils d'Amélie, avait pour frère Launon.
Cette homonymie de quatre ou cinq Mainard de Cirésio rend cette étude
généalogique très-difficile.
CHRISTOLIO; Criteuil, commune de Segonzac, arrondissement de
Cognac, Charente. Il est question des Terras de las Palenas in parrochia Sancti
Magrini de Christolio. Les Joncades, commune de Criteuil, seraient-elles
l'équivalent des Palènes? Les palènes sont des herbes en forme de jonc.
Criteuil était une des vigueries de Saintonge les
plus anciennement connues. L'église de la commune de Criteuil est aujourd'hui
sous le vocable de Saint Jean. Elle parait avoir été, au XIe siècle,
sous le vocable de S. Macrin ou Maigrin « Sancti Magrini de Christolio. »
CLAIO; aujourd'hui Clion, commune de Saint-Genis, arrondissement de
Jonzac. L'église, dediée à S. André, était à la nomination de l'abbé de
Charroux. ― Clermont, gros village qui a donné son nom à une paroisse
voisine (Saint-Sigismond de Clermont, de Claro monte), se trouve sur la commune
de Clion.
CLAM; Clam, aujourd'hui commune du canton de St-Genis,
arrondissement de Jonzac. L'église, dediée à S. Martin, était à la nomination
de l'abbé de Baigne.
CLARABISA; église de Saint-Séverin ou de Saint-Seurin de Clerbize,
commune de Belluire, canton de Pons. Il existe une grande propriété, un château
de ce nom, aujourd'hui dans la commune de Belluire, canton de Pons.
Saint-Seurin dépendait de l'archiprêtré d'Arvert et se trouvait à l'extrémité
Est de cet archiprêtré.
Le 28 août 1083, Boson, évêque de Saintes, donna à
l'abbaye de Baigne, cette église de
― 342 ―
Seurin de Clerbise située près du château de Pons «
que est non longe a castello Pontis posita. » Ce titre est un des plus vieux
souvenirs connus du donjon de Pons qui existe encore.
Arnaud (de) Gérald et Achart son frère, paraissent
avoir été les seignenrs de Saint-Seurin de Clerbise. (v. la note chronologique
de la Charte CCCLX.)
CLARO-MONTE; Eglise paroissiale de Saint-Sigismond-de-Clermont,
aujourd'hui commune du canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.
Cette église figure parmi celles qui étaient à la
nomination de l'abbé de Baigne. Il y eut une mutation, entre 1167 et 1188; elle
passa à l'abbaye de la Tenaille.
CLAVENAC; peut-être Chavenac ou Chavenat, conunune de
Salles-la-Valette, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux.
CLUSEUS; Cluzat, dans la paroisse de Saint-Pierre-de-Neuillac
(Nualac), aujourd'hui dans la commune de ce nom, canton d'Archiac,
arrondissement de Jonzac.
COINAC (Robert de.) Il y avait Coniac dans la paroisse de
Saint-Martin-d'Arthénac.
COINGNAC; Itier de Cognac est témoin d'un acte de Foucaud
d'Archiac. (1198-1109.)
COLZ; Saint-Martin-de-Coux, aujourd'hui commune du canton de
Montendre, arrondissement de Jonzac.
COMBES (Robert des) avait épousé Marie, soeur d'Adémar Bathalola;
le nom de Combes s'emploie si fréquemment pour désigner un vallon, un lieu
moins élevé que tous les environs, qu'il est difficile de préciser où était
cette seigneurie.
CONDEON, CONDEOM; Condéon, ancien chef-lieu de Viguerie, une des
principales paroisses de la Châtellenie de Barbezieux, aujourd'hui commune du
canton de Barbezieux. Son église paroissiale était dediée à S. Marien, et à la
nomination de l'abbé de Baigne. Cette église, consacrée vers 1077, est encore
une des plus belles de la contrée.
CONIAC était dans la paroisse de Saint-Martin-d'Arthénac, canton
d'Archiac. On trouve, Charte DLI, Ostensus de Cinniaeo (ou Conniaco?) Ostence
de Coniac(?). Ce lieu pouvait être le domaine seigneurial de ce seigneur qui
signa après Robert de Pons, fils d'Hélie (d'Archiac?), en 1083-98. ― On
trouve Conin, commune de Sainte-Eugène.
CONSTANCII DE BROLIO (masum), COSTANZ DE BROLIO; le mas de Constant
du Breuil.
CORCIAC, ACORCIAC, était dans la paroisse de Saint-Laurent-de-Roch
(Roach). L'église de cette paroisse a disparu il y a peu d'années pour faire
place à une élégante chapelle du petit séminaire de Montlieu.
Corciac est aujourd'hui inconnu dans le pays; le don
de cette terre est fait par Geoffroi (de) Gérald. Ramnulfe de Corciac est
peut-être le même que Ramnulfe de Montlieu qui figure en 1083-98. Guillaume de
Montlieu et Bertrand son fils, sont témoins avec lui. Ce Guillaume de Montlieu,
oncle de Guillaume de Montendre, figure dans un acte fait à la porte de
l'abbaye de Saint-Romain-de-Blaye.
CORDERX (deu); Alleu situé dans la paroisse de Saint-Félix de
Messac.
CORMONT, dans la seigneurie de Jonzac; aujourd'hui même nom,
commune de Champagnac, canton de Jonzac.
― 343 ―
CORONA; abbaye de Notre-Dame-de-la-Couronne, aujourd'hui canton et
arrondissement d'Angoulême. ― Il existe encore en ce lieu de belles et
imposantes ruines.
CORSAC, dans la paroisse de Saint-Fort (sancti Fortunati).
Peut-être la même chose que Cursac. ―
Saint-Fort-(sur-le-Né), Charente, arrondissement de Cognac, canton de Segonzac.
― Guillaume de Cursac était chevalier.
Foucaud et Hélie Frumentin levaient une coutume à
Cursac (Corsac?); l'abbaye de Baigne avait un revenu de XVI deniers à Corsac,
paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né. (v. Curciac, Cursac, Corsac, p. 344.)
COSNAS, COSNAZES, IN COSNAZISIO; Cosnac, chef-lieu d'une viguerie,
château-fort sur un point culminant qui domine la Gironde, au bas duquel
passait une voie romaine conduisant de Blavia (Blaye) à Tamnum
(Talmont-sur-Gironde) et au camp de Toulon. (Monte-Tolon.)
Chef-lieu d'un archiprètré: le Cartulaire nomme
Gérald, archiprêtre de Cosnac. ― L'église de
Saint-Martin-(du-Petit-Niort) était en Cosnac « in Cosnacisio » c'est-à-dire
dans cet archiprêtré.
Le seigneur de Cosnac levait un droit de Tonlieu sur
les vaisseaux qui abordaient sur le rivage de sa seigneurie; Guillaume de
Boisset était son thelonarius, c'est-à-dire le préposé au maintien et à la
levée de ce droit.
COUX, COLZ. Le Cartulaire nomme quatre personnes de ce nom: Pierre
de Couz qui fit le voyage de Rome en 1110-1112; Arnald de Couz, et Gardrad son
frère, enfin Guillaume de Couz.
Deux paroisses, aujourd'hui communes, portaient aussi
ce nom. Autrefois, on les distinguait par le vocable de leur patron: on disait
Saint-Hilaire-de-Coux et Saint-Martin-de-Coux. Saint-Martin-de-Coux était
primitivement à la nomination de l'abbé de Guitres; Saint-Hilaire-de-Coux était
à la nomination de l'évêque de Saintes.
Coux (Saint-Hilaire) était anciennement de
l'archiprètré de Montendre; Saint-Martin-de-Coux était de l'archiprètré de
Chalais. Je crois qu'il s'agit ici des seigneurs de Saint-Martin-de-Coux.
Coux (Saint-Hilaire) est aujourd'hui du canton de
Montendre; Saint-Martin-de-Coux est du canton de Montguyon.
COURA (la), Lacoura, terre seigneuriale; une charte nomme Itier de
Lacoura (de La Cour?), et Arnaud son fils. C'est peut-être La Courrade, commune
de Vibrac.
CHOSA (la); aujourd'hui La Croze, commune de Saint-Maigrin. La
Croze, autrefois de la villa ou paroisse de Mortiers, se trouve de l'autre côté
du Tâtre, et sur la rive gauche de ce ruisseau, par rapport à Saint-Maigrin. Ce
fait prouve et explique une modification de la la circonscription paroissiale
postérieure au XIe siècle.
CRUC, CRUT, était anciennement dans la paroisse de Sainte-Lheurine;
aujourd'hui dans la commune de ce nom, on trouve encore Cru et Petit-Cru. Il y
a aussi Le Crut, à l'est du Mouzon, dans la commune de
Saint-Pallais-de-Négrinac, non loin du dolmen renversé de cette commune.
Alice de Cruc en Montendret, était dame de cette
terre.
CRUCE (terra de Cruce;) Près de Sainte-Lheurine, près de
Sainte-Eugène, il y a des lieux appelés La Croix.
― 344 ―
CUBILLAC est écrit Scubillac, en 1121; l'église était dédiée à
Saint-Georges. (v. Sancti-Georgii-de-Cubillaco,)
CURCIAC, ACURCIAC. Gauleno, fils d'Alduin et de Nonia, donne des
biens à Raschiac, et à Curciac (Acurciac);
La terre de Corciac était dans la paroisse de
Saint-Laurent-de-Roc (Roach), tout près de Montlieu; Ramnulfe de Corciac, et
Hélie, sont des seigneurs laïcs, témoins du don de Geoffroi de Gérald;
CORSAC était dans la paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né (Sancti
Fortunati);
CURSAC est une terre où Foucaud et Hélie Frumentin levaient une
coutume.
Corsac et Cursac, Corciac et Curciac, ont de tels
points d'affinité, qu'il est difficile d'arriver à une notion géographique bien
précise.
CURLAC, villa; église de Corlac, Curlhac, ancien diocèse de
Périgueux. (v. de Gourgues.) Courlac, commune à 4 kilomètres de Chalais,
arrondissement de Barbezieux, Charente.
CURSAC; peut-être la même chose que Corsac. (v. Curciac.) Guillaume
de Cursac est qualifié chevalier et neveu de Guillaume Tati (Tatin?).
CURTIS ANDREE; nom d'un moulin situé dans la paroisse de
Saint-Germain-de-Lusignan, nommé en 1078.
CUSAC, dans la paroisse de Saint-Martin d'Arthenac, commune
d'Archiac, était sans doute une terre seigneuriale puisqu'on trouve Ramnulfe
d'Hélie de Cusac.
Adémar (d'Archiac?) et Amélie avaient un alleu à
Cusac (Acusac); ils le donnèrent en consacrant leur fils Pierre à la vie
monastique, du temps de l'abbé Gislémond (1085-98.)
Andron, Nonia, et leurs fils, donnèrent une terre et
un demi-mas à Cusac.
Garsendis et ses quatre fils: Heldrade, Ramnulfe,
Gardrad, Olric (Odolric), donnèrent la cinquième partie d'un mas à Cusac, et
autant à Triliaco (Trélath.)
Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, avait une terre
à Cusac, à Chapdo, à Font-Audouin.
L'abbaye de Baigne avait XII deniers et IV chapons de
rente annuelle sur la terre de Cusac. ― Je ne crois pas qu'on puisse voir
Saint-André-de-Cusac dans aucun de ces titres.
D
DAIRAC; villa, seigneurie qui devait être dans la châtellenie de
Barbezieux. Leutardus (Léotard?) de Dairac, Seguin, fils d'Iammon ou Imon,
Witberge, le moine Bernard avaient des biens à Dairac.
DALUAS, DALUES, DAUVES; terre et villa. Aujourd'hui Dauve, commune
de Barret. ― Il y a aussi La Dauve, commune de Saint-Cybardeaux,
Charente.
DARY; v. Ary.
DELPI; v. Pinu (de), du Pin.
DENS vallis; vallée située dans la paroisse de Saint-Maigrin de
Criteuil, donnée à Saint-Pierre-d'Archiac, par Giraud Dens (Dent), frère de
Guillaume, époux de Marie Drut (Druda).
― 345 ―
DINNAS (aux). Cette terre se trouvait dans la paroisse de
Saint-Martin de Silviniaco.
DIVER (d'Iver). v. Iverio.
DOLEIRAC (au Lairac). v. Lairac.
DOLERIAS, ADOLERIAS; alleu dans la paroisse de Saint-Pierre
d'Oriolle.
DOMAUT, ADOMAUT, alleu dans la paroisse de Condéon.
DOMNEZAC (prior de). Dommezac, canton de Saint-Savin,
arrondissement de Blaye, Gironde, près Montendre.
DOMNOS, DOMPNOS; terre dans la paroisse de Notre-Dame d'Iviers. v.
Iviers.
DOZACO (Johannes de). Douzac, commune de Neuvic-Montguyon, et sur
la limite des deux communes de Neuvic et de Montguyon.
DRUT (fons au), Font-au-Drut, commune, non loin du Né; près de là
se trouvait la demeure d'Airaud Ramnulfe, et la vallée de Brenier. Font-au-Drut
appartenait à Alexandre Drut, de Archiaco miles, chevalier d'Archiac.
DUORUM FRATRUM, rivus. Près de Muraus et du ruisseau appelé Trasta
(le Tàtre). C'est un des petits affluents de la rive droite du Tàtre, ruisseau
qui traverse le petit étang de Saint-Maigrin.
DURANT, hameau situé dans la commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac.
La fille d'Arnaud Durant donna une part de son alleu situé dans la villa
Cirésius.
DURFORT; au midi de la commune de Guizengeard, Charente. Geoffroy
(de) Mainard, frère d'Arnaud le Poitevin, donna une borderie près de Durfort.
E
EBLE (villa); cette villa dépendait de Mainard qui possédait
également la moitié de l'église de Saint-Martin-de-Fontaines (d'Ozillac.)
EBRAUDI (terra ad montem); Gérald d'Arnaud, vers 1068, donne cette
terre à l'église d'Archiac.
ENGOLISMA, Angoulême; l'histoire de la ville, des comtes, des
évêques d'Angoulême, est trop connue pour qu'il soit opportun d'en traiter ici.
Je dois me borner à indiquer quelques détails inédits fournis par le
Cartulaire.
Geoffroi, VIIe comte d'Angoulême
(1032-1048), contribue à l'élection d'Adémar de Barret, premier abbé connu de
Baigne, de concert avec Geoffroi II, archevêque de Bordeaux, gouvernant
l'église de Saintes, et avec Foucaud d'Archiac. Cet acte et plusieurs autres
faits à Archiac, Sainte-Eugène, Puy-Chabrun, Chaux, Alleville, etc., semblent
prouver le droit de suzeraineté que les comtes d'Angoulême avaient dès le XIe
siècle sur une notable portion du diocèse de Saintes.
Foulques, VIIIe comte d'Angoulême
(1048-1089), oncle d'Itier de Barbezieux, contemporain de l'évêque de Saintes Godéran,
est qualifié consul, le 12 février 1068: « qui eo tempore consul Engolismensis
preerat. »
Guillaume Taillefer III, IXe comte
d'Angoulême (1089-1120), figure dans dix actes.
― 346 ―
Ordinairement, il est nommé après le comte de Poitou,
quelquefois directement après le Roi de France: regnante Philippo rege atque
dominante Engolisma civitate Willelmo comite (ch. 424)...
W° duce Aquitanorum, W° comite Engolismensi (ch. 10). Consulis Engolismemis
(ch. 510). Guillaume Taillefer III concède des droits
importants à l'abbaye de Baigne, entre autres un droit d'usage dans ses forêts
de Born et de Chaux (ch. 75);
devenu maître de la principauté de Montausier, il confirme le don que son
oncle, Arnaud de Montausier, avait accordé dans ses forêts (ch. 87); il donne un droit de vente: « vendam in omnibus feriis
» à Saint-Pierre d'Archiac, témoins ses fils Wulgrin et Raimond. Il assiste
avec Wulgrin son fils, à la donation des églises de Notre-Dame et de
Saint-Martin, à Archiac, faite à l'abbé Gislémond par Ramnulfe évêque de
Saintes (16 déc. 1094). Il confirme un don fait par son père et reçoit de
l'abbé Adémar 210 sols et un cheval de prix; de concert avec l'Ecolâtre de
Saintes, Itier, il juge le procès des moulins d'Alleville, et le jugement est
ratifié dans une grande assemblée de barons, tenue au jour des Rameaux, où se
trouvait aussi le vicomte de Limoges [1111-1117); il confirme le don fait par
Pierre Alpiner d'un alleu à Puy-Chabrun, et au delà du Gué de Chalau.
Wulgrin II, Xe comte d'Angoulême
(1120-1140), figure dans trois chartes (20, 48, 293), mais seulement du vivant de
son père.
Wulgrin III, XIIe comte d'Angoulême
(1178-1181), avec le consentement de ses frères, Taillefer (Guillaume V) et
Adémar (Aimar), accorde une exemption de péage et de droit de vente, dans une
grande assemblée où se trouvaient un légat, deux évêques, quatre abbés, « in
aula mea, apud Engolismam. »
Aimar (Adémar), XIVe comte d'Angoulême,
père de la comtesse-reine, donne à l'église de Sainte-Eugène, l'aumônerie de
Villeneuve-(en-Sainte-Eugène), ravagée par les guerres de 1176-1178. ― La
monnaie des comtes d'Angoulême est mentionnée en deux chartes (72,
475.)
Trois évêques d'Angoulême figurent au Cartulaire: 1°
Guillaume. fils du comte Geoffroi, frère du comte Foulques, frère d'Arnaud
prince de Montausier; 2° Adémar, frère et successeur de Guillaume, inscrit avec
ce bel éloge: « tam virtutum splendore quam generis nobilitate clarus, exercens
opere quod predicavit ore. » Il donne trois églises à l'abbaye de Baigne:
Saint-André de Blanzac, Saint-Cybard de Porcheresse, Saint-Nathalis de
Feuillade; 3° Girard, légat du Saint-Siège; la Charte IIIe
explique longuement le rôle de Girard dans l'affaire des libertés de Baigne
menacées par l'ambition de Cluny.
ERMENTEIRA (villa) ou AERMENTEIRA.
La racine de ce nom était sans doute Armentum; ce même nom se retrouve dans
plusieurs départements. Ce lieu en Angoumois m'est inconnu.
ERMER (ad fontem). Arnaud (de) Pierre donna deux quartiers de terre
dans un mas à Font-Ermer, puis se fit moine.
ESCORNEL; borderie donnée par l'abbé de Baigne à Arnauld de
Gaucelme, en échange de sa part dans la forêt de Born.
ESCURACUNTALT, ESGURAGUNTAUD. L'Escure-Guntaud fut donnée par
Almodis, fille de Mainard et d'Alais, soeur de l'abbé Gislémond. ― Un
lieu au nord de Touverac, on trouve encore aujourd'hui Puyconteau (Contalt.)
― 347 ―
ESIMBERTUS, (borderia); (v. Marciliaco.)
ESSART-BERTEGIL. Mainard, fils de Constantin et de Sénégonde donna
des biens situés à l'Essart-Bertegil et à Ciresio; une portion de forêt aux
Essarts, donnée par Guillaume Thaphael, devait appartenir à un lieu différent.
ESTAP (terra ad). Arsende de Montlieu, Gausberge et Aimon son fils,
donnèrent des biens situés à l'Estap. ― Ce lieu devait être dans la seigneurie
d'Archiac.
ESTICIAC (d'), aujourd'hui Estissac, Dordogne. Il y avait deux
églises, l'une de Saint-Jean-d'Estissac, l'autre de Saint-Hilaire-d'Estissac.
F
FAIA ou FAYA, FAGIA, de fagus, le hêtre; seigneurie dont il est
difficile de dire la situation, attendu qu'il y a six localités de ce nom dans
le seul département de la Charente. Je crois qu'elle était assez près
d'Archiac. Gardrad de la Faie fit le voyage de Terre-Sainte. Avierne contesta
le don des moulins d'Alleville fait par son frère, vers 1111-1117. Gérald de la
Faie figure dans une charte sans date.
FAIOLA (masum de.) Le mas de Saint-Etienne à la Fayolle (Fagiola),
était sur le bord d'un ruisseau, sicut rivus dividit (Ch. 466),
et selon toute apparence dans la seigneurie de Barbezieux. Dix seigneurs y font
une donation, savoir: Ramnulfe Texier, Odolric de Monte-Cilio, Arnulfe,
Bernard, Guitberge, Odolric de Challignac (de concert avec Guillaume et Bernard
ses frères), Arnaud (de) Bernard, et Bernard qui se fait moine.
Il est difficile de déterminer au juste où était ce
mas de la Fayolle; il y a dans la Charente et la Dordogne, dix localités de ce
nom.
FLAMARENCS, FLAMARENXS, (villa), dans la viguerie de Jonzac,
(Joenzazinse.)
FLEUBOVILLA (Ramnulfus de). ― Cette seigneurie m'est
inconnue.
FOLIATA (Eccl. S. Nathalis de). Dans d'autres pouillés, Folhata,
Feuillade ou Fouillade, archiprêtré de Grassac.
FONTANIS; (v. Sancti Martini de Fontanis.)
FONS, (fontes.)
Les fontaines dont les eaux embellissent d'une manière
quelquefois si pittoresque, les vallons de la Haute-Saintonge, méritent une
mention spéciale dans l'étude de la Géographie du Pays. Onze d'entre elles sont
nommées dans le Cartulaire. Savoir:
FONT AUDRUT, AU-DRUT, ALDRUT, dans
la commune d'Archiac.
Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, donne la moitié
de sa terre appelée Font-au-Drut (aux Drut.)
La terre d'Amblard (de Gaifer), dans la paroisse de
Saini-Pallais-du-Né, se tronvait au-dessus de Font-au-Drut, super fontem
Audrut.
FONTEM AUDOINI, ALDUINI. II y avait
un Audouin ou Alduin d'Archiac; c'est sans doute lui qui donna son nom à cette
fontaine.
― 348 ―
Ce nom était commun dans la famille. Audoina
(Alduine, Audoine) était femme d'Hélie Frumentin d'Archiac.
Alexandre, chevalier d'Archiac, fils de Bofilius, à
la veille de partir pour Jérusalem et Asseinus son frère ainé, donnent leur
part d'agrière ad fontem Audoini; Guillaume Testaud de Bouteville, chevalier,
donne la terre de Chapdon près Font-Audouin.
CHAIRIC. Cette fontaine devait être
en Périgord et près de Saint-Léonard de Gardedeuil. M. de Gourgues indique
Terra de Fontcherig, Fontchéran, non loin d'Aubeterre, ancien diocèse de
Périgueux.
CHRISTIANUS. Constantin (d')Alaon
donna deux quartiers de terre juxta fontem Pistia, num (Christianum). Ce nom
viendrait-il de ce Christianus, Christian, époux d'Arsende, père de Seguin, qui
figure parmi les plus anciens bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne? Plusieurs
noms de nos fontaines viennent des noms d'hommes possesseurs de la terre où
elles prenaient naissance.
DE CIRESIO. Au bas du terrier de
Chierzac coule une source appelée La Fontaine; ne serait-ce pas là, la Fontem
de Ciresio?
DE DAO, Mainard de Ciresio et
Mainard neveu font un traité au sujet de landes dont les confrontations
s'étendent usque ad Fontem de Dao et jusqu'au commencement (caput) de la forêt
de Ramnulfe de Born.
ERMER. Font-Emer ou Font-Ermer
devait être dans la seigneurie de Berbezil. Près de cette source se trouvait un
mas, in maso qui vocatur ad Fontem-Ermer, donné à l'abbaye par Arnaud (de)
Pierre.
MARIANA. Itier et Sénégonde son
épouse, que je croirais volontiers de la famille de Barbezieux, donnent leur
alleu situé près de cette fontaine: in villa quae vocatur ad Fontem Marianam
(sic). Marianam a-t-il quelque rapport avec S. Marien, patron de Condéon?
REINAUDI. La Font-Renaud ne devait
pas être loin de Baigne (1141-49.) Le Pré de Font-Renaud fut donné à l'abbaye
par Guillaume (d')Ulric, neveu de Guillaume Renaud (Reginaudi) de Ciréis.
Etait-ce Renaud qui lui avait donné son nom?
ROTBERTI. P. (Pierre) Roi de Barret
prenait dans la terre, à Font-Robert milium quando erit, et à sa demande,
l'abbaye abandonna le chanvre et le lin à l'épouse de Pierre Roy, en 1213.
SANCTAE RADEGUNDIS. La fontaine de
Sainte-Radégonde était sur le territoire de cette ancienne paroisse de
Sainte-Radégonde, aujourd'hui réunie à Baigne.
Jean du Breuil, Bernard, Rixende, frères et soeurs.
FONTANELAS; Fontenelles commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac.
Guillaume (d')André donne à N.-D. de Boisset, une terre aux Fontenelles
(Afontanelas.)
FONTANIS, FONTANES, AD FONTANAS, FONTANIL (deu)? Fontaine-d'
Ozillac, et mieux Fontaines-d'Ozillac, commune du canton de Jonzac. Son église,
dédiée à S. Martin, lui donna son ancien nom de paroisse de
Saint-Martin-de-Fontaines; le prieuré et la cure de ce lieu étaient à la
nomination de l'abbé de Baigne. Avant 1075, Mainard (père de l'abbé Gislémond?)
donne à l'abbé Seguin, la moitié de l'église de Fontaines. Itier de Puy-Grélier
y donne son alleu (14 quartiers), l'épouse, de Constantin (d')Aimon y donne
aussi son alleu
― 349 ―
situé près de l'église. L'abbé Adémar (1098-1105)
réclame devant l'évêque de Saintes, Ramnulfe, les droits de son abbaye sur
cette église; Seguin, prêtre (curé) de Fontaines, et Arnaud Daniel son neveu,
s'accordent avec l'abbé Adémar. Le 15 juin 1247, l'évêque de Saintes, Pierre
IV, fait un règlement qui fixe les droits respectifs du prieur et du chapelain
de Fontaines. Adémar Acbrant avait un riche alleu à Ozillac et à Fontaines (ad
Fontanas.)
FONTE (de.) La Haute-Saintonge a tant de jolies fontaines près
desquelles pouvait se construire un manoir féodal, que j'ignore où était au
juste cette seigneurie de la Font. Arnaud de La Font, contemporain de l'abbé
Itier, qui fait un don à Brolio Deidone, paroisse de Lamérac, et Ramnulfe de La
Font, prieur de Condéon qui parait avant 1215, étaient sans doute de la même
famille.
FONTIBUS (terra de). Cette terre des Fontaines, achetée par le
moine Achard, ne devait pas être dans un rayon bien éloigné de son prieuré de
N.-D. de Boisset. Peut-être était-ce la même que celle des Fontenelles.
FONTIS (a via); Guillaume (de) Mainard, frère de l'abbé Gislémond,
donna sa part depuis le chemin de la Font « a via fontis » jusqu'au Vivier ou
jusqu'à la Garenne; ses deux fils Mainard et Heldrade ratifièrent ce don.
Plusieurs raisons me persuaderaient volontiers que les terres données étaient
tout proche de Baigne.
FOSSADARIUM COMITIS, FOSSADARS, AUFOSADARS, FUSADARS, DELFOSADARS;
Fossadarium Comitis (le fossé au Comte) se trouvait près de l'église de
Boisset. Les variantes désignent très-probablement le même travail d'un comte
d'Angoulême, entrepris au bord du Né, à la limite des seigneuries d'Archiac et
de Barbezieux. (v. sur un Fossé-au-Comte, M. Michon, Statistiq. p. 156, 157, et
Bulletin monum. de la Charente, 1865, p. 88.) ― La Charte 435 fait aussi mention de la Maison-au-Comte qui devait être
dans ces parages: ad domum comitis juxta viam, près de la route qui passait à
Boisset. (Route d'Archiac à Angoulême.)
FORGIAS (ad), aujourd'hui La Forge ou Les Forges,
Charente-Inférieure, commune de Sainte-Colombe, canton de Montlieu, sur la
limite de la commune de Chàtenet. ― Vers 1068, sous l'épiscopatde
Godéran, Gérald (d')Arnaud donne à l'église d'Archiac des biens en ce lieu.
FOUREL (mainium); le Maine-Fourel est dans la paroisse de Berneuil,
canton et arrondissement de Barbezieux.
FRANDENX (mansio Constantini de). Cette seigneurie pouvait être
vers les limites du Périgord.
FRADORVILLA, dans la viguerie de Pérignac (Fetriacense),
aujourd'hui dans la commune de Sainte-Eugène. ― On devrait écrire
Fradorville: une prononciation vicieuse a tout gâté. Les cartes donnent Fredeuville(Cassini),
Frédouville (officiers de l'état-major), Fredouville (Lacroix.)
FREGORIN, paroisse de Saint-Aigulin. Ce lieu n'est plus marqué sur
les cartes.
FRUMENTINORUM (terra). Terre devant VIII deniers à l'abbaye. Ce don
lui venait sans doute de la famille des Frumentin, branche cadette de la
famille d'Archiac. Il y a sur la route de Pons à Saintes, le terrier
frumentoux.
― 350 ―
G
GALAND. Un seigneur du nom d'Arnaud Galand, avait des biens dans ta
Haute-Saintonge. Je remarque qu'on trouve deux villages de ce nom, à la limite
des communes de Couz et de Souméras.
GAIFER; un moulin, un alleu, une terre seigneuriale ont porté ce
nom: Molendinum de Gaifer, alodium de Gaifer, juxta Gaifer; la terre du maine
de Pierre Brune était à Gaifer. Deux localités peuvent représenter aujourd'hui
ces désignations de nos Chartes:
1° Guiffier, dans la commune d'Archiac, où se trouve
encore un moulin sur une hauteur; près de là se voient le Vieux-Maine, Le Gras,
Bernard, L'Aumônerie, lieux qui rappellent des noms de l'ère féodale;
2° Gueffier ou Le Gueffier, dans la commune de
Baigne-Sainte-Radégonde, au midi du Cavallon (Pharaon.)
Je crois que les Chartes s'appliquent tantôt à l'un,
tantôt à l'autre. Amblard de Gaifer était seigneur de Guiffier près d'Archiac;
le Moulin de Gaifer donné à l'abbé Raimond par Pierre Engalbert et ses fils, me
parait être le moulin de Gueffier, commune de Baigne.
GARDA ou WARDA. Ce mot, pour désigner un lieu d'observation, de
vedette, de défense, se trouve employé dans un diplôme de Pépin Ier
roi d'Aquitaine, en faveur de l'abbaye de Saint-Maixent, daté de 825: ad illa
Warda prope Audiaco, à La Garde près Audiacum.
La Garda Gaifer ou Gaiferia, mentionnée dans la
Charte 234, rappellerait-elle quelque épisode de la lutte
que soutint pendant dix ans, dans ces contrées, Waifre (Waifarius, Gaiferius)
contre Pépin et Charlemagne ? Il n'y a dans cette supposition rien que de
vraisemblable. Cette Garde Gaifer ou de Waifre (Gaiferia) était en la
possession de la maison de Barbezieux; le chef de cette famille possédait aussi
la Garde-Rodart.
GARDA ROTARDI, la Garde-Rodard, dans la commune de Condéon, est
située sur un des points les plus culminants, entre la Saintonge et
l'Angoumois; l'oeil y découvre un vaste horizon. Le 12 février 1068, sous
l'épiscopat de Godéran, évêque de Saintes, Itier, seigneur de Barbezieux, fils
d'Alduin et de Guitberge, donna ce fief à l'abbaye de Baigne. L'abbaye y
établit un prieuré dont l'église était dédiée à S. Eutrope, l'apôtre de la
Saintonge. Le Cartulaire nous fait connaitre deux de ces prieurs: Foucaud et
Mainard. En 1121 et en 1232, les deux églises de Saint-Eutrope de La
Garde(-Rodard), et de Saint-Pierre de La Garde(-sur-le-Né), sont à la
nomination de l'abbé de Baigne. Le prieuré de Saint-Eutrope de La Garde-Rodard
était annexé à l'infirmerie de l'abbaye de Baigne; en 1722, il ne valait plus
que 200 livres de rente à Dom Douilhet, religieux bénédictin de Baigne, un de
ses derniers titulaires.
Sancti Petri de La Garda (supra Nedum); aujourd'hui
commune de La Garde-sur-le-Né, dont l'église est dediée à S. Pierre. Cette
paroisse était de l'archiprêtré et de la châtellenie d'Archiac. Elle demeura
jusqu'à la Révolution, à la nomination de l'abbé de Baigne.
― 351 ―
Garda se trouve encore assez souvent sans autre
désignation; ainsi il est question des terres et du moulin de La Garde
appartenant à l'église d'Archiac (ch. 19); de la terre de
Bernard Crébeterre et d'Aleaiz sa mère, Alagarda (ch. 244,
245, 250); de la terre de la Garde
tenue par Alduin de Chardes; les frères d'Arnaud de Vilars qui avaient des
biens à La Guarda; enfin d'une terre de La Garde rendant deux deniers à
l'abbaye de Baigne. Quelques-uns de ces actes peuvent se rapporter à une des
Gardes déjà nommées; d'autres à des lieux de Garde qui nous sont inconnus.
GARDADEL, GARDADOEIL, aujourd'hui Gardedeuil, département de la
Dordogne.
Rainald de Tivier, évêque de Périgueux (1081-1099),
donna à l'abbaye de Baigne, l'église d'Eygurande (Aiguiranda), et consacra
l'église de Saint-Léonard de Gardedeuil. Aujourd'hui ces deux paroisses réunies
forment une même commune sous le nom d'Eygurande-et-Gardedeuil.
Guillaume d'Auberoche, autre évêque de Périgueux
(1104-1129), donna à l'abbaye de Baigne, cette église de Saint-Léonard de
Gardedeuil, où plusieurs seigneurs de Périgord paraissent avoir eu des droits.
Le vicomte Archambaud et d'autres seigneurs donnèrent de vastes prairies aux
religieux desservant ce prieuré: toto pascherio de Gardadel.
GENTIACO, GENSAC (ecclesia Sancti Martini de).
L'évêque de Saintes, Ramnulfe, de concert avec ses
archidiacres, avait donné à l'abbaye de Baigne l'église de Gensac, commune de
Segonzac, arrondissement de Cognac. Je ne crois pas qu'elle soit demeurée
longtemps en la possession de cette abbaye.
GENUEIRAC (villa), aujourd'hui Generac, Gironde, arrondissement de
Blaye, canton de Saint-Savin.
GENESTAR (au). Je suppose qu'il s'agit de Genestet ou Ginistet,
Dordogne, arrondissement de Bergerac, canton de Laforce.
GERMANES, IERMANAC, AIERMANAC, AJERMANES; aujourd'hui Germignac,
canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac.
GIRBERTBAUDET (mansum), nom inconnu. Il y a cependant Baudet,
commmune de La Garde-Montlieu.
GIRELMI (mainium). Ce maine qui devait sept deniers à l'abbaye de
Baigne, était je crois, dans la commune d'Arthénac.
GLAIROLES (castrum.) Le château de Glairoles fut vendu par les
seigneurs de La Barde (ou de Châteauneuf-sur-Charente?) pour bâtir une église
de Sainte-Madeleine.
GORZON; seigneurie de Gurson, en Périgord. Auger de Gurson, étant à
Sainte-Foi-la-Grande, en présence de Rainald de Tivier, évêque de Périgueux,
consacre son fils Gautier à la vie monastique.
GRAVA (de la); La Grève, dans la viguerie de Pérignac
(Peiriacense), aujourd'hui dans la commune de Pérignac, canton de Pons. Il y a
la Grave, commune de Gimeux, qui pouvait être aussi de cette même viguerie.
GRANDIS VALLIS (mansus). Ce mas de La Grand'vaux, devait être situé
commune de Saint-Germain-de-Lusignan, canton de Jonzac. Je ne pense pas qu'il
soit question de La Grand'vau (autrement l'hôpital neuf), près Pons. L'église
de Saint-Jean de la Grand'vau était à la nomination du prieur de N.-D. de
l'hôpital neuf, à l'entrée de Pons, du côté de Bordeaux.
― 352 ―
GRICIAC, AGRICIAC; lieu où Guillaume (de) Gérald et Bégo son frère,
donnèrent deux quartiers de terre.
GUILLELMI PERBOSTELLI (domus); cette maison seigneuriale n'était
pas loin de Boisset.
Guillaume Perbostel fut garant ou caution (fidejussor)
dans un acte qui a sa date vers 1144.
GUIMPS, GUIMISIO, GUINIS, AGUINIS; Guimps, arrondissement et canton
de Barbezieux, Charente, paroisse de l'archiprêtré et de la châtellenie
d'Archiac.
H
HIEROSOLYMA, HIEROSOLYTANAE partes; quelques traits échappés au
Cartulaire nous font connaitre le mouvement que les croisades et les
aspirations vers l'Orient imprimaient à la Saintonge et à ses seigneurs:
Gardrad de la Faye, possesseur du Moulin d'Alleville, sur les bords du Né,
partit pour Jérusalem (avant 1117), avec Gérald Audouin, Pierre Mainard (v. Ch.
26.)
Adémar de Boisset et Robert Mencos (son beau-frère?)
partent aussi pour Jérusalem, à l'époque de la croisade de Louis VII et
d'Eléonore. Adémar de Boisset tomba malade en chemin et mourut (v. Ch. 451.) Le 8 février 1219, époque où les seigneurs Anglais et
Aquitains étaient commandés par Savary de Mauléon devant Damiette, Alexandre,
chevalier d'Archiac, fils de Bofilius, frère cadet d'Asseinus d'Archiac, donna
la dime dans les paroisses de Sainte Eugène, de Guimps, de
Saint-Ciers-Champagne, de Brie-sous-Archiac.
I
IARFOLOSIO, GERFOLOSIO, JARFOLOSIO; ce devait être primitivement le
nom de la commune actuelle de Bors-de-Baigne, dont l'église est dédiée à
Sainte-Madeleine.
En 1121, l'église Sancte Marie Magdalene de
Jarfolosio est nommée parmi les paroisses qui sont à la nomination de l'abbé de
Baigne (ch. 2, no 25); en 1232, elle figure sous le nom
de Sancte Marie Magdalene de Gerfolosio (no 26.) Je ne vois pas dans toute
cette contrée, d'autre église dediée à Sainte Madeleine, à laquelle puisse
convenir ce surnom de Jarfolosio; du reste, ce nom est composé: Jar ou Jard est
souvent employé dans la Haute-Saintonge; Folosio est un adjectif qui accuse une
construction au milieu des bois. C'est encore l'aspect que présente la vieille
église de Bors, dans son site pittoresque dominant le cours de l'Ary.
La forêt de Born, voisine de celle de Chantillac,
s'étendait sur le territoire de la paroisse où était Jarfolosio. Je crois qu'on
devrait dire Born-de-Baigne plutôt que Bors.
Dans la taxe de 1516, il y a L sols sous le nom du
curé de Borgy, d'où sera venu Borgiis qu'on trouve dans les pouiliés modernes.
― 353 ―
L'église de Bors était de l'archiprètré de Montendre,
ainsi que les églises de Chantillac, Boisbreteau, Chevanceaux, etc.
Dans la Pancarte dé Rochechouart, cette église est
inscrite sous le nom de Sainte-Marie-Madeleine-de-Bois, à la nomination de
l'abbé de Baigne, à côté de Saint-Martin-de-Venet et de Saint-Pierre-de-Pierrefont.
En 1786, la cure de Saint-Pierre d'Oriolle, à laquelle étaient unies les
églises de Boisbreteau, Bors (Sainte-Madeleine-de), Pierrefont, valait encore
2000 livres; le titulaire était Alexis Bernard Monjou, et la collation est déclarée
incertaine entre l'abbé de Baigne et l'évêque de Saintes. Les traditions
ecclésiastiques s'étaient altérées à travers six siècles et plus.
La sépulture donnée à Arnaud de Boschet dans un
cimetière de Sainte-Madeleine, malgré la sentence d'excommunication formulée
par l'abbé Itier, au nom de l'évêque de Saintes (avant 1081), doit avoir eu
lieu dans le cimetière de Sainte-Marie-Madeleine-de-Bois ou Jarfolosio.
IMONIS, YMONIS TERRA; terre située dans la paroisse de Brossac
(Brociaco.) Le nom d'Emeno, Imino, Ymmo, Iammo, paraissent synonymes et fort
usités en Angoumois. Le Cartulaire donne: Seguin fils d'Iammon; Immo Chaboth,
qui fait un don à Podio-Regali (Puy-Rigaud); Hélie Ymon, chevalier (1141-49.)
IOENZAZINSIS (vicaria); Viguerie de Jonzac. (v. Joenzac.)
IVERIO, YVERIO; Yviers, Charente, arrondissement de Barbezieux,
canton de Chalais. L'église, dediée à Notre-Dame, avait pour prêtre, avant
1083, Bernard surnommé d'Yviers, Diverio, (de Iverio.) Ramnulfe Vigier de Vier,
parait appartenir à cette même paroisse. Adémar et Amélie, en consacrant leur
fils à la vie religieuse, offrirent des biens dans la paroisse de
Sainte-Marie-d'Yviers (de Iverio), archiprêtré de Chalais.
J
JALAC, IALAC, IAILAC, JULAC, CHAILAC, CALAC, CHALAC, ont des
nuances et des différences si peu sensibles, qu'il est difficile de préciser où
était la villa qui se présente sous ces diverses formes. Serait-ce Juillac,
dans la commune de Saint-Martial-de-Coculet? Serait-ce Juillac-le-Coq, dans la
Charente? Chailac, Calac et Chalac, s'appliqueraient mieux, je crois, à
Saint-Sulpice de Chillac. (v. Calac.)
La maison de Ramnulfe (de) Foulques, époux d'Emma,
était à Iailac (Juillac?) Gérald (de) Rigaud avait des vignes à Puy-Abon et à
Chailac (Achailac, Chillac?) Le maine de Ramnulfe de Julac, en 1214, cum
ejusdem mansionario perpetue, fut donné à l'abbaye de Baigne.
(Juillac-le-Petit?)
JOENZAC, JOENZIACO, IOENZAZINSIS (vicaria), JOUINIACUM et JOVINIACUM,
sont autant de formes qui désignent Jonzac, chef-lieu d'arrondissement du
département de la Charente-Inférieure.
Le Cartulaire de Baigne nous fait connaitre plusieurs
seigneurs de Jonzac, longtemps avant ceux qu'avaient signalés les ouvrages
publiés jusqu'à ce jour. L'auteur des Etudes sur
― 354 ―
l'arrondissement de Jonzac, n'a pu en nommer aucun
avant 1253, même en mettant à profit les trésors de science amassés par Dom
Fonteneau.
Jonzac, chef-lieu de viguerie (Vicaria Ioenzazinsis),
ce qui nous reporte peut-être au VIIIe siècle, eut pour seigneurs au
commencement du XIe siècle, Foucber (Fulcherius de Iouiniaco), Kalon
on Chasles, son frère (Kalo de Ioenziaco); on ne dit pas à qui leur soeur Emma
était mariée. Il y avait aussi une Arsende de Jonzac.
Guillaume de la Roche, dont l'épouse se nommait Dia,
donna à l'abbaye de Baigne (avant 1081), la chapelle de Notre-Dame de son
château de Jonzac. Le prêtre Eble, cousin de Guillaume de la Roche, y retint
une jouissance viagère; la construction de cette chapelle n'était même pas
entièrement achevée. Robert (de) Guillaume en fut chapelain peu après.
Guillaume d'Archiac était seigneur de Jonzac en 1219.
La paroisse de Saint-Germain de Lusignan, la terre de
Cormont, la villa Flamarenx étaient dans l'étendue de la seigneurie de Jonzac
(in honore Iouiniaci, Joviniaci.)
En 1121 et en 1232, la chapelle de Notre-Dame du
château de Jonzac était à la nomination de l'abbé de Baigne, ordre de S.
Benoit; l'église paroissiale, dediée à S. Gervais et S. Protais, était à la
nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes, ordre de S. Augustin.
JOHANNIS ALAONIS (mansio). Constantin du Breuil Eschaceriau
(Escacerio) donna un quartier de vigne situé à la mansion de Jean d'Alaon(?).
K
KARANTONE (super fluvium); la Charente, ce beau fleuve qui fait
l'ornement et la richesse de la Saintonge et de l'Angoumois, qui finit son
cours en séparant la Saintonge de l'Aunis, et qui porte à la mer le tribut
qu'il reçoit de vingt-six rivières, est nommée une seule fois, à l'occasion de
l'église de Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-la-Charente, donnée à l'abbaye de
Baigne par Gardrad (de) Barbotin, Brune sa femme, et Robert leur fils
(1098-1109.)
L
LADIRAC; seigneurie dans la Dordogne (?); Seguin de Ladirac est
nommé trois fois du temps de l'abbé Gislémond (1083-98.)
LACOURA; (v. Coura.)
LAMAIRAC, LAMARAC, LAMARIACO; (villa, ecclesia); Lamérac, canton de
Baigne, arrondissement de Barbezieux, Charente; son église était dédiée à S.
Saturnin, à la nomination de la prieure des Alleux et de l'archiprêtré
d'Archiac.
Les seigneurs de ce lieu figurent assez souvent dans
le Cartulaire, savoir: Achelme, Arnaud-le-Prévôt et Mainard son fils, avant
1075; Foucaud qui se fit moine, Guillaume
― 355 ―
et Jean (1183-98.) Hélie (le) Gras, Robert de Pons et
son frère, l'épouse d'Adémar Acbrant et Itier son fils, avaient des biens à
Lamérac. Ramnulfe, époux d'Aldeburgis, et le frère de Ramnulfe, vendent à
Christian et Arsende son épouse, ad opus Sancti Stephani, un bien situé dans
cette paroisse. Le Breuil Deidon (Deidone) était sur son territoire.
LANCIACO, (villa in vicaria Cathmeriacinse); Baigne (primitivement
Cathmeriacum) était le chef-lieu de cette viguerie; c'est donc autour de Baigne
qu'il faut chercher Lanciaco. Serait-ce landry, commune de Vibrac, Landard,
commune de Mortiers, Landreau, commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac?...
Il est difficile de se prononcer.
LANDA (de la); La Lande, commune de Touvérac, canton de Baigne.
Gauscelme de La Lande vivait du temps de l'abbé Gislémond (1085-98.) Mainard,
neveu de Mainard de Ciresio, qui fit avec son oncle un accord au sujet de
landes situées près de Chantillac « cum Mainardo nepote suo de Laslandes, »
etc. Serait-il de cette famille? Il y a lieu de penser qu'Arnaud de La Lande,
moine à Baigne, sous l'abbé Hélie, lui appartenait.
LARIVATES (terra); cette terre rendait quatre deniers à l'abbaye de
Baigne; elle ne devait pas être loin d'Archiac.
LASCURES; Les Ecures, commune de Saint-Martin-de-Moings (Moenx),
canton de Jonzac.
LAS ESCURAS; Les Ecures, commune de Lamérac (Cassini.)
LASPALENAS; (v. Palenas.)
LATA (de la); cette seigneurie devait être sur les confins du
Périgord et de l'Angoumois. Gérald de la Lata et Etienne son frère, figurent
comme témoins avec Foulques de Brossac et Aléaiz son épouse.
LAVERGNA, VERNIA, LAVERINIA. (v. Vernia.)
LEMPNIA, LEMPNA, LEMNA; plusieurs lieux ont porté ce nom; mais je
crois qu'il s'agit de La Laigne, ancienne seigneurie dans la commune de
Sainte-Lheurine, canton d'Archiac. (v. Etudes, Jonzac, p. 48.) Le Cartulaire
fait connaitre Gulfran, témoin du don d'Hélie de Brie (1098-1109); peut-être le
même que Gulfran (Gulfrannus), frère d'Aimon, Foucher, Foucaud; tous les quatre
étaient neveux d'Emma, soeur de Foucher Arrade; cette famille donne des biens à
Villeneuve, en Sainte-Lheurine. Aimon de la Laigne est témoin entre 1141 et
1149; Foucaud est témoin du don de Gardrad de la Faye partant pour la
Terre-Sainte, avant 1117; Mainard de La Laigne est témoin en 1144; Geoffroi de
La Laigne est témoin du don fait par Ponce de Montchaude et par Gardrad son
père.
LEOVILLA, LOEVILLA, LOUULA, LOVVILLA; Léoville, commune du canton
et arrondissement de Jonzac. Les divers noms employés au XIe siècle
donnent un démenti à la prétendue étymologie de Leonis Villa. Arnaud de
Léoville est contemporain de l'abbé Itier (1075-1081); un autre Arnaud de
Léoville est prieur de Barret, en 1247; il y a aussi un Foucaud de Léoville; le
nom de Constantin de Léoville, clerc et prêtre, et probablement aussi moine de
Baigne, revient seize fois (pendant vingt-cinq années. En 1075, il figure dans
un acte d'Adémar évêque d'Angoulême; sous l'abbé Itier il n'est encore que
clerc, ainsi que Arnaud de Mortiers qui devint plus tard archiprêtre; sous
l'abbé Gislémond, il est qualifié prêtre: « Constantino presbytero de Loevilla;
» il figure dans cinq actes sous l'abbé Adémar, mort en 1109. Il est en rapport
avec les personnages les plus notables de l'époque: Adémar, évêque d'Angoulême,
Reinald, évêque de Périgueux, Boson et Ram
― 356 ―
nulfe, évêques de Saintes, Arnaud de Montausier, fils
de Geoffroi comte d'Angoulême, et beaucoup d'autres seigneurs, qui font des
actes importants pour plusieurs églises: Fontaines (d'Ozillac), Antignac,
Saint-Sigismond-de-Clermont, la chapelle du château de Jonzac, etc.
LEZINAC, LEZINIACO; Saint-Germain-de-Lusignan, (v. Sancti Germani
de Leziniaco.)
LINERIIS; Linières, commune du canton de Segonzac, arrondissement
de Cognac. Un violent débat fut terminé, devant une nombreuse assemblée, le
jour de l'Assomption, dans l'église de Linières, dédiée à Notre-Dame (ch. 509.) Emma de Linières était soeur d'Heldrade, de Gardrad,
d'Odolric, et de Ramnulfe, qui tous donnèrent à l'abbaye une part de leur alleu
situé entre le château de Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire (près
Barbezieux). Le fils d'Emma de Linières se nommait Ramnulfe (d')Achard. Cette
Emma était-elle la même que l'épouse de Ramnulfe (de) Foulques? (v. Ch. 39, 302, 303, 304 et 74.)
LOBERCIAC, LOPERCIAC. Une villa appelée Aloberciac existait sur la
paroisse de Saint-Pierre-d'Orignolle (ch. 457.) Etait-ce
le manoir seigneurial de P. (Pierre) de Loberçac ou Loperçac, qui figure dans
trois chartes datées entre 1109 et 1121, du temps de l'abbé Raimond?
LOBINIACO, LUBINIACO, LOBINAC; Loubignac, commune de
Saint-Hilaire-de-Barbezieux, près de la limite qui sépare cette commune de
celle de Montchaude. Je crois que les seigneurs de Lobiniac étaient une branche
de la maison de Barbezieux: ainsi Odolric, même Constantin, prévôt de Lobiniac,
et Pierre de Lobiniac, moine de Baigne (1109-1121.) Cependant, Saint-Hilaire de
Barbezieux était de l'archiprêtré d'Archiac, ainsi que Loubignac.
LOBODINGIS; villa donnée par Eménon, Tetdredra son épouse, et leurs
fils: Gérald, abbé (Géraldus abba ― d'où?) et Mainard, son frère. Ce lieu
fut donné en même temps que Flamarenx situé dans la viguerie de Jonzac.
LO CHAMPS VIGEIRALS; cette terre située dans le fief de P. (Pierre)
Vigier, chevalier, seigneur d'Aubeterre, était dans la Dordogne. M. de Gourgues
signale les Moulins de Vigeyraulx, lieu inconnu aujourd'hui, qu'il faut
chercher dans la commune de Saint-Martial-de-Drône. Un autre lieu appelé les
Champs (Auschamps), était près de Boisset et de Bascle. LOIRAC, LAIRAC, LEIRAC,
LUIRAC, DOLEIRAC. Serait-ce Liorac dans la Dordogne? Ce ne saurait être Loirac,
Gironde, arrondissement de Lesparre, aujourd'hui commune de
Jau-Dignac-et-Loirac. Géraud se présente sous les noms de Géraldus Doleirac
(ch. 62), de Loirac (ch. 63), Dolairac (ch.
68), de Luirac (ch. 74). Ces
chartes sont datées de 1083-98 et de 1100; il se trouve mêlé à d'autres
seigneurs du Périgord.
LOPSAUT (de lupi saltu); Loupsaut, sur les frontières du Poitou et
de l'Angoumois. Maitre Guillaume de Loupsaut, qui prête son gant pour servir
d'investiture â l'abbé Bertrand, en 1243, serait-il un chevalier du Temple? Son
titre de Maitre porte à le croire.
LUC, LUCO, ALUC; Luc (le Grand et le Petit-Luc), commune de
Berneuil, canton et arrondissement de Barbezieux, Charente. Heldrade de Luc,
frère de Mainard, parait dans un acte de 1075, sous l'abbé Itier; en 1094, sous
l'abbé Gislémond; Geoffroi de Luc parait vers la même époque, sous l'abbé
Adémar, lorsque Ramnulfe évêque de Saintes
― 357 ―
(1099-1105) fait don à l'église de Saint-Vivien de Champont.
Andron Luco (1083-98), serait-il de la même famille? Guillaume de Luc, prêtre,
est témoin du don fait par Alexandre Drut, dievalier, d'Archiac; Foucaud de Luc
(1181-91), donne toute la terre de Muraus. Le don eut lieu dans l'église (de
Saint-Eutrope) de Muraus, en présence d'Adémar (de Luc?) fils du donateur, avec
le consentement de Guillaume Rasa, seigneur direct de ce fief.
LUC MARCON; Esimberge (Isemberge), épouse de Ramnulfe donne un alleu
situé à Lucmarcon.
LUGBANA; Aimo et Almoz (Almodis) en offrant leur fils Pierre à
l'abbé Gislémond (son oncle?) donnèrent des biens à Lugbana; les autres biens
donnés en même temps étaient près d’Iviers.
LUGANIACO, villa, qui était prés du château d'Archiac. Ramnulfe
fils de N. et d'Emma y donne des biens. (1075-81.)
M
MAGNANENX, MANANENXS, MANGANENS, MANANENS, MANANENGS, AMANANENXS;
serait-ce Magnez, commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac? Maigueneau,
commune de Barbezieux? Maguenaux, commune de Montlieu? Guillaume appelé de
Mananenx, et Constantin son frère, avaient des biens à
Saint-Hilaire-de-Pouillac; Constantin en avait dans la seigneurie de Jonzac
(1075-81.) Hugues de Mananenx fait aussi un don près de l'église de Pouillac.
Amblard de Chardes et Jean de Lamérac avaient des biens à Mananenx. Foucaud de
Mananenx était parent (consanguineus) de Foucaud de Bran et de Guillaume son
frère (1141-49.)
MAINIUM, MAINAMENTUM, MAYNILE; nous avons comme équivalent français
Maine ou Mesnil. Mainamentum s'employait plus fréquemment sur la frontière du
Périgord avoisinant la Saintonge. Le Mainamentum d'Ar[naud] Potier était dans
la paroisse de Chillac (Chaliac); celui que tenait Hélie (de) Renaud
(Reginaldi) était dans la paroisse de Saint-Laurent-des-Combes, sur les limites
du diocèse de Saintes. Un Mesnil appelé Labrozça (La Brousse) ou la
Brousse-du-Prieur, faisait une des branches du revenu du Prieur de
Fontaines-d'Ozillac.
Les Maines sont plus nombreux. Le Maine de Pierre de
La Font était près de Puy-Rigaud (Podium Regale); le Maine Fourrel était dans
la paroisse de Berneuil, arrondissement de Barbezieux; les Maines de Girelme,
de Puy-Leuter, de Valle Securi, de Pain-Cuit (Panis Cocti), de Ramnulfe de
Julac (Juillac), se trouveraient aujourd'hui dans le département de la
Charente. Le Maine de Pierre Brune (Peira Bruna) était à Gaifer (Guiffier?),
c'est-à-dire près d'Archiac.
MAIRAVENT, terre qui était très-probablement dans la paroisse de
Saint-Marien-de-Condéon.
MALBERT DE FONTE, nom d'une borderie donnée par Guillaume, frère
d'Arnaud (de) Pierre, le jour où leur mère reçut, à Baigne, les honneurs de la
sépulture.
― 358 ―
MALDUS (fluvius); le Mauzon, petite rivière qui prend sa source
dans un vallon au Nord-Est des hauteurs de Montendret, et se jette dans le
Pallais.
MALFAINET, nom d'une seigneurie inconnue que je crois située en
Périgord. Foucher, (Fulcherius) de Malfainet figure avec d'autres seigneurs de
Périgord, en 1085-1098.
MALIACER, MALIASER, MALIAZER, MALIASER, MAL IAZER; seigneurie qui
m'est inconnue, qu'on peut croire dans les environs de Vassiac, canton de
Montguyon. Gardrad de Maliacer neveu d'Ostinde, conteste une donation de son
oncle (après 1135-avant 1141.) Armant de Mal Iazer est témoin, en 1225, à côté
de beaucoup d'autres seigneurs.
MALMERLE, MALMERLA, MALUS MERULUS. Au nord de la commune de
Saint-Pallais-de-Négrinac se trouve un coteau appelé encore aujourd'hui le
Bois-Merle (voir les plans du cadastre). Cet héritage était entre deux cours
d'eau: Le Mouzon (Maldus) et la Braia. Je ne doute pas que ce ne soit là le
Malmerle ou Malus Merulus, où les moines de Baigne avaient la dime et le droit
de pasnage (pascherium) pour les porcs qui leur appartenaient en propre. Des
confrontations clairement indiquées fixent ce lieu entre la forêt de
Boisbreteau et l'alleu (le château) de Chaux (Causense alodium.)
Cependant Jean (le) Vigier (Vicarius) donne son alleu
de Malmerle (Malmerla), et cet alleu était à Belsames. Or Belsames ou le Gué de
Belsames se trouvait au passage de l'Ary (Aria), sur la commune de
Boresse-Martron. Cette commune est traversée par un ruisseau appelé le Merle.
Cette explication peut résoudre la difficulté en appliquant le même nom à deux
lieux différents.
MANSIO. Ce nom qui semble emprunté au vocabulaire militaire des
Romains, s'applique, je crois, à une habitation dans des conditions
particulières. Le Cartulaire distingue mansio de domus (ch. 438.)
La jouissance de La Mansio emportait avec elle le titre de Mansionarius; le
Mansionarius n'avait pas pleine propriété: La terre étant vendue par le
seigneur, le Mansionarius changeait de maître (v. Ch. 162,
539.) La Mansio Petri, commune de Saint-Félix-de-Messac,
fut donnée à l'abbaye de Baigne, avant 1075, par Avierne, et Amélie sa mère. La
Mansion d'Adémar, la Mansion Sigbaut, devaient être près de Boisset. (Canton
d'Archiac.)
MANSUM, MANSUS. le Mas désignait souvent une quantité de terre
déterminée, par exemple de douze arpents (Papias) (v. Du Cange), ou la terre
que l'on peut cultiver dans une année avec deux boeufs; d'autres fois il se
prenait dans le sens d'une Propriété dont la contenance était indéterminée et
inégale. Le Cartulaire indique le Mas d'Achard, le Mas de Gérald Mounier, le
Mas de Girbertbaudet, comme renfermés dans les limites de la paroisse de
Saint-Germain-de-Lusignan.
MARASVILLA. Ramnulfe de Marasvilla, prêtre, fut témoin, dans
l'église de Linières, d'un acte fait par Pierre et Constantin de Boschet.
MARCHADIL devait être non loin de Boisset; Guillaume (d')Arnulfe de
Marchadil avait deux fils: Constantin et Arnaud qui sont dits parents de
Guillaume Perbostel.
MARCIAT; Humbert (Uncbertus) de Marciat est témoin du don de
l'église de Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-Charente (1098-1109.)
MARCILIACO, Marcillac ou Marcillac-Lauville, sur la rive droite de
la Charente, canton de Rouillac, arrondissement d'Angoulême. ― Quinze
borderies avaient des devoir.
― 359 ―
(debita) envers l'abbaye de Baigne, à Marsillac (v.
Ch. 409.) Les titres primitifs de donation nous sont
inconnus; le Cartulaire ne contient qu'une partie des libéralités des seigneurs
qui enrichissaient cette abbaye. Le château de Marsillac, ainsi que celui de
Matha, furent bâtis, contre les incursions des Normands, par Wulgrin, premier
comte héréditaire d'Angoumois (mort le 3 mai 866). Le premier vicomte qu'il y
établit se nommait Ramnulfe qui laissa trois fils: Lambert, Arnaud, Odolric.
Les guerres fratricides entre Guillaume, Odolric, Alduin, au sujet du château
de Rouffiac (1021-1035), ont été mentionnées par Adémar de Chabanais. Alduin,
fils de cet Alduin à qui ses frères avaient crevé les yeux, fut maintenu
vicomte de Marsillac. Ces vicomtes ou princes de Marsillac ont été sans aucun
doute des bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne.
MARESCO, MARESCOT, MARESCOS, lieu situé dans l'archiprêtré de
Chalais; Odolgerio, prêtre, y donne un champ.
MARGNIACUM, MARNIAC, MARNAC, MAYRNIC; Mérignac, commune du canton
de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Guillaume Escos y
donne des biens; Robert de Mérignac y avait sa maison, où se fait une seconde donation
de la terre de Muraus. I. (Iohannes) de Mérignac est témoin en 1213. L'église
de cette commune, dediée à S. Etienne, était à la nomination du prieur de
Bouteville.
MARIANA (fons, villa); Itier et Sénégonde (de la maison de
Barbezieux?) donnent un alleu in villa que vocatur ad fontem Marianam (sic).
Faut-il chercher ce lieu dans la commune de Condéon, près de son église dediée
à Saint-Marien?
MARTURILAS (à); Agnès de Sonneville, de concert avec Bego son fils
et Guitberge sa fille, donne la moitié de sa terre située à Marturilas.(?)
MARZIT, AMARZIT; Robert surnommé Maslas, et ses soeurs, donnent la
borderie Josberti Amarzit. Guillaume, son gendre, abandonne cette borderie.
J'ignore où elle était située.
MASBRECHART, autrement BEAUMONT,
Beaumont de Périgord était une châtellenie très-ancienne et très-importante. H.
(Hélie?), vicomte de la terre qui s'appelait Beumont (Belmont, Beaumont),
autrement Masbréchart, eut un différend avec Hélie, abbé de Baigne (1141-1149.)
Ce lieu devint plus tard une des principales forteresses du roi d'Angleterre,
en Périgord. (Vte de Gourgues, p. 106.) (v. Belmont.)
MASTERONE (Sti Jacobi de); Saint-Jacques-de-Mathelon,
ancienne église paroissiale, aujourd'hui commune de Baigne-Sainte-Radégonde
(ch. 550, n° 40.) Au nord de cette église, coule un
ruisseau appelé aussi Le Mathelon ou Matelon. Ce ruisseau va porter ses eaux à
l'Ariate qui les déverse dans la Seugre, celle-ci dans la Charente; au
contraire les eaux de l'Ary (Aria) qui coulent à l'est de Mathelon, se rendent
à la Gironde.
MASURIOS (ad). Ce lieu, aujourd'hui inconnu, se trouvait dans la
Dordogne, paroisse de Chenau (Chanaor), près de Puy-Girbert, et non loin du
cours de la Drône.
MAZEROLES (villa). Josbert donne des alleux situés à Mazeroles, La
Faie et La Brousse.
Mazeroles, en Angoumois, dit M. Michon (Statistiq. p.
228), était un logis, fortifié autrefois, et entouré de fossés pleins d'eau,
dont il ne reste que quelques vestiges de la fin du XVe siècle.
MECIACO, MECIAC, (MEZAC?); Messac, commune du canton de Montendre;
ancienne
― 360 ―
paroisse sous le vocable de S. Félix, à la nomination
du prieur de Saint-Vivien de Saintes. Plusieurs seigneurs de Messac sont nommés
dans le Cartulaire avant 1075, Laune de Barbezieux donne à l'abbé Seguin et au
prieur Itier, la huitième partie de l'église de Saint-Félix de Messac. Arnaldo
archipresbytero de Meciaco ne saurait se traduire que de cette manière: Arnaud
de Messac, archiprêtre. Messac n'a jamais été un chef-lieu d'archiprêtré; son église
dépendait de celui de Montendre.
MERPIS; Merpins, commune du canton de Cognac. C'était « un château
fort près Coignac qu'on dit avoir este basty par Charlemaigne(*). » Guillaume
de Merpins, fils d'Hélie (d')Achard, est témoin avec Guillaume d'Archiac
(1075-1081). Hélie (d')Achard avait des biens à Cormont, dans la seigneurie de
Jonzac.
MESAUDAC; Saint-Paul-de-Mesaudac, dans la viguerie de Blaye (Le
Blayais). Arsende y donne un quartier de vigne pour assurer sa sépulture.
MESURAC, à las Mesuras; probablement deux lieux différents. Itier,
prêtre de Reignac, Ilduin, frère de Launon, Robert Barbe et Auguardis sa femme,
donnent des biens à Mesurac (arrondissement de Barbesieux?); Robert de Mortiers
donne ce qu'il possédait à Las Mesuras(?).
MEZAC (terra de); me parait être la même chose que Messac (v.
Meciaco). Ramnulfe de Mezac, clerc, (1075-1081), serait de la famille de
Messac; la terre de Mézac que l'abbé Hélie (1141-49), réclamait à Itier de
Born, serait une portion de la commune de Messac.
MIREMBEL; Mirambeau, chef-lieu de canton de l'arrondissement de
Jonzac. Albéline de Cosnac donne son alleu situé à Berseloc (Bercelieu), dans
la viguerie de Mirambeau (1083-98). Mirambeau était de l'archiprêtré de Cosnac;
l'abbaye de Savigny, au diocèse de Lyon, avait sa nomination dans cet
archiprêtré, les églises de Mirambeau, de Saint-Martin du Petit-Niort, de
Saint-Martial de Mirambeau, de Saint-Thomas de Cosnac, de Saint-Dizant du Gua.
Le Cartulaire de Savigny signale les premiers seigneurs connus du château de
Mirambeau.
MOENX; Moings, commune du canton et arrondissement de Jonzac. Son
église dédiée à S. Martin, fut donnée à l'abbaye de Baigne par Ramnulfe, évêque
de Saintes (1098-1107.) (ch. 50). Cependant on ne la
trouve pas dans la liste des églises relevant de cette abbaye, dressée en 1121
et 1232. Dans les Pouillés, depuis le XIIIe siècle, elle est à la
nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes. Ce prieur nommait aux églises
de Jonzac, Meux, Champagnac, Saint-Médard de la Barde et Messac: c'était dans
ces parages comme un petit évêché.
MOLENDINUM; les moulins â eau et à vent ont été un des points du
territoire qui avaient de l'importance au moyen-âge. Le moulin à eau de
Blauville devait cent anguilles; le moulin de Boisset rendait aussi à Foucher
de Boisset, une part d'anguilles; ce seigneur abandonna cette redevance â
l'abbaye; le moli ou moulin de Chamballon, était partagé entre quatre
seigneurs: Mainard de Ciresio, Guillaume Gaumar, Mainard (d')Arnaud et Girberge
de Montmoreau. Le moulin de Villeneuve devait la dime à l'abbaye de Baigne en
retour de la sépulture accordée dans son église à Gardrad (d')Airaud.
MOLUNT, MOLONS; Moulons, commune du canton Montendre,
arrondissement de Jon-
* Michon, Statistiq. mon.
page 212; d'après le Recueil en forme d'histoire, p. 45.
― 361 ―
zac. Elle est traversée par la Seugre (Soena). Robert
de Moulons, prêtre (ch. 518), devint archiprêtre (ch. 499), et fit acte de juridiction au château de Montlieu, en
1149.
MONESTEIREL; Ménesterols-Montignac, commune du canton de Montpont,
arrondissement de Ribérac, Dordogne; son église était dediée à saint Pierre.
MONS; plusieurs des coteaux de la Saintonge sont assez élevés pour
mériter le titre de Mont. Le Mons Ebraudi fut donné, vers 1068, à l'église
d'Archiac. Le Mont-Passignac, commune de Saint-Maigrin, n'est aujourd'hui qu'un
hameau de 30 habitants. Le Mont-Vinals est, je crois, le lieu appelé Vinade,
dans la commune d'Orignolle. Dans les quatorze noms qui suivent, le mot Mons ou
Mont fait partie integrante du nom de lieu.
MONTAMEL, de Monte Amelio; Montémil, commune de
Baigne-Sainte-Radégonde. Jean de Ciresio y donne une terre; Constantin de
Montémil (Montamel) vivait au milieu du XIIe siècle. Montémil est
aujourd'hui un hameau de 42 habitants.
MONTANDRET, autrefois église paroissiale dédiée à saint Michel;
aujourd'hui village de la commune de Saint-Pallais-de-Négrignac. Etienne,
prêtre de Montandret, est sans doute un des premiers qui ait desservi cette
église (1109-1121); des actes de 1075 et 1076 nous montrent une famille
puissante en possession des hauteurs de Montandret. Dans les premières années
de ce siècle, un bureau du Télégraphe aérien de la ligne de Paris, Bordeaux et
Madrid était établi près des ruines de l'ancienne église de Saint-Michel de
Montandret. En 1232, cette église était à la nomination de l'abbé de Baigne
(Ch. 550. No 31.)
MONTE AUSERIO, MONTE AUSERII, MONTAUSER; Montausier, château situé
à deux kilomètres à peine de l'abbaye de Baigne. On en voit encore quelques
ruines sur la hauteur qui domine à l'ouest le vallon où était bâtie l'abbaye.
Les restes de l'église abbatiale servent d'église paroissiale à Baigne.
L'église du château de Montausier, dédiée â la Sainte Vierge, avait été donnée
à l'abbaye de Baigne, par Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi, comte
d'Angoulême (24 juin, entre 1075 et 1081.) L'histoire de cette baronnie ou
principauté (princeps castri Monteauserii, Ch. 495),
m'entrainerait trop loin; je me bornerai à poser des noms et quelques dates
comme jalons, d'un travail qui est à faire: Arnaud Ier (avant 1067 ―
après 1079); Guillaume III Taillefer, IXe comte d'Angoulême; il
tient quelques années le château de Montausier; peut-être au nom, mais
certainement au préjudice de ses cousins germains. Drogon, Mataud, Raimond,
paraissent être fils d'Arnaud Ier de Montausier. Arnaud II fait la
guerre à ses voisins, (Ch. 502: Liberavit se a carcere A.
(Arnaldi)domini Montauseriensis quo captus tenebatur) 1109-1121. Foulques,
seigneur de Montausier, a trois actes dans le Cartulaire, entre 1127 et 1141.
Arnaud (III?) de Montausier est contemporain de l'abbé Hélie. Drogon (II?) fait
acte avec Bertrand, abbé de Baigne, le 5 septembre 1213,
Le dictionnaire des postes écrit Monthosier. Au
siècle de Louis XIV, on trouve souvent dans les mémoires du temps, le nom du
duc de Monthosier, qui fut associé à Bossuet dans l'éducation de Louis, Dauphin
de France. Cette orthographe a vieilli, elle est en désaccord avec le nom
conservé dans les chartes du XIe siècle.
MONTE ANDRONIS, Montendre, et mieux Montandre, chef-lieu de canton
de l'arrondis-
― 362 ―
sement de Jonzac; autrefois chef-lieu d'une Viguerie
qui comprenait, entre autres paroisses, celles de Saint-Martin-du-Pin, de
Saint-Symphorien de Chastenet, la villa appelée Le Chai, le lieu nommé Verteuil
(Avertolio.) Montendre, comme chef-lieu de châtellenie ou baronnie composée de
21 paroisses d'après Nolin, 28 d'après M. Rainguet, eut pour seigneurs:
Guillaume de Montendre (1089-98), neveu de Guillaume de Montlieu; Richard de
Montendre, cousin de Bertrand de Montlieu et de Foulques frère de Bertrand. Ces
seigneurs de Montendre étaient inconnus avant la découverte du cartulaire de
Baigne. Le plus ancien seigneur (d'après M. P.-D Rainguet, p. 535) était
Geoffroi, seigneur de Taunay (Charente), de Montendre, de Didonne, de Broue,
qui se croisa, en 1147, à la suite de Louis VII et d'Aliénor. Montendre ne fut
érigé en marquisat qu'en 1650. Le château de Montendre, si admirablement situé,
existait avant la fin du XIe siècle, prope castrum Manteandronis
(Ch. 142.).
Montendre, chef-lieu d'un des quinze archiprêtrés du diocèse de Saintes, a,
dans le Cartulaire, deux actes où figure un Guillaume, archiprêtre, Montendre,
en 1182, entre 1191 et 1213. L'église de Montendre, dédiée à Saint-Pierre,
était un prieuré conventuel desservi par sept religieux Bénédictins de
Saint-Martial de Limoges. Une bulle d'Urbain II, donnée pendant son séjour à
Saintes, le 12 avril 1096, confirmait à l'abbaye de Saint-Martial la possession
des prieurés de Chalais, de Montendre, de Saujon, de Saint-Martial-de-Vitaterne,
et d'Asnais, dans le diocèse de Saintes.
MONTE CLACIO, MONTE CALTIO, MONTE CAUCIO, MONTE CAUSIO; Montchaude,
commune du canton de Barbezieux, Charente. Autrefois Montchaude était de la
châtellenie de Barbezieux et de l'archiprêtré d'Archiac. Plusieurs seigneurs de
Montchaude (issus de la famille de Barbezieux?) sont mentionnés dans le
Cartulaire: Arnaud de Montchaude qui fut témoin de la consécration de l'église
de Condéon (1075-1078); Ponce de Monchaude et ses frères Gardrad et Heldrade; Ramnulfe
de Montchaude qui donnait sa part d'une terre située entre le château de
Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire (de Barbezieux). Arnaud Gauscelme ou de
Gauscelme, qui avait pour frère Richard, parait aussi avoir été de cette
famille, Arnaudus Gauselmus de Monte Caucio. Bien des questions généalogiques
relatives à cette femille et à ses alliances ne sauraient être traitées que
dans des articles spéciaux.
MONTE CILIO; Odolric de Monte Cilio donne un quartier de terre près
du mas de la Fayolle, conjointement avec d'autres seigneurs de la famille de
Barbezieux. Ce fait isolé ne peut prêter qu'à des conjectures sur le lieu où
était sa seigneurie, aujourd'hui inconnue.
MONTE GUIDONIS, MONTGUIO; Montguyon, chef-lieu de canton,
arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Il était autrefois de
l'archiprêtré de Montendre; la châtellenie (d'après Nolin) comprenait dix
communes actuelles. La chapelle du château de Montguyon, dédiée à la Sainte
Vierge, était à la nomination de l'abbé de Baigne. La charte de donation,
dressée le 7 septembre, vers 1082, sous le pontificat de Grégoire VII, se
trouve dans le Cartulaire (Ch. XII), après celle de
Saint-Vincent de Vassiac, qui sert aujourd'hui d'église paroissiale à
Montguyon. Le dénombrement et surtout la généalogie des seigneurs de Montguyon,
aux XIe et XIIe siècle, demandant à être traités dans un
article spécial, nous entraineraient trop loin. Les plus anciens seigneurs de
Montguyon connus jus-
― 363 ―
qu'ici (v. Etudes... sur Jonzac, p. 376.) étaient
Simon de Montguyon en 1210; Milon de Montguyon en 1220 et 1240. Le Cartulaire
de Baigne nous reporte à un siècle et demi en avant en nous faisant connaitre:
Guillaume Airaud (Airaldi) qui eut pour fils Bernard et Hélie; Bernard, époux
de Bellissende, qui eut pour fils Pierre et Hélie. Hélie (de) Pierre (Helias
Petri) eut trois fils: Pierre (d')Odolric, Sicard et Achard. Pierre (d')
Odolric, coupable de violences exercées dans la terre de Ramet, paroisse de
Vassiac, mourut avant son père, et eut pour successeur Sicard son frère, que
nous voyons se disposer à partir pour Jérusalem. Achard, frère de Sicard, est
aussi appelé Achard de Monguyon (Acardus de Montguio. ― Ch. 498.) Mais dans un même acte (Ch. 499),
daté du 5 juillet 1149, figurent, avec les fils d'Hélie (de) Pierre, Arnaud de
Montguyon, chevalier, et Arnaud son fils: ce qui prouve que déjà cette famille
s'était divisée en plusieurs branches, savoir: celles de Vassiac, d'Orignolles,
de Saint-Martin-de-Coux. Le Cartulaire de N.-D. de Saintes indique des luttes
sanglantes entre les seigneurs de ces contrées, en disant que Foucaud de
Montguyon, blessé, tenait captif Berner, (Bernerum ― Werner? Garnier?.)
Ces indications suffiront à prouver que l'histoire des grandes baronnies
saintongeaises, aux XIe et XIIe siècles, est à peine
ébauchée. Le Cartulaire de Baigne apporte à celui qui voudra l'entreprendre un
très-heureux contingent.
L'abbaye de Baigne vit trois religieux de la famille
de Montguyon embrasser la règle de S. Benoit: Hélie de Montguyon, sous les
abbés Raimond et Hélie; Itier de Montguyon, en 1182; et un second Hélie de
Montguyon, sous l'abbé Guillaume; celui-ci mourut prieur de Baigne (avant
1215), sous l'abbé Bertrand.
MONTE LEUDONE, MONTE LUCDONIS, MONTE LUCDUNO ou LUGDUNO, MONTE LEONE,
castrum, MONTIS LEONIS, apud MONTEMLEONEM; Montlieu, chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Jonzac, où se trouve aujourd'hui le petit séminaire du
diocèse de La Rochelle. Montlieu dépendait autrefois de l'archiprêtré de
Montendre.
Huit chartes nous parlent de Montlieu et nomment ses
seigneurs. L'ordre chronologique de ces chartes n'est pas à dédaigner; les plus
anciennes (Ch. 424 et 109) donnent
Monte Leudone (1089-1098); presque dans le même temps Montis Lucdonis (Ch. 364); celles qui suivent, Monte Lucduno (Ch. 80 et 377); au milieu du XIIe siècle
(1149), nous avons castrum Montis Lucduni (Ch. 499); au
commencement du XIIIe siècle seulement, le nom primitif s'altère;
alors apparait le castellum Montisleonis, dans un acte fait apud Montemleonem.
Mais c'était à l'époque où la chancellerie de Jean-Sans-Terre défigurait tant
de noms de la Saintonge et de l'Aquitaine, sous prétexte de les latiniser; d'où
je conclus que le nom primitif, le vrai nom de Montlieu, était Mons Leudonis,
comme ceux des châtellenies ses voisines étaient Mons Andronis, Mons Guidonis:
un chef, un seigneur puissant avait implanté son nom sur ces points d'une
importance stratégique incontestable.
Les premiers seigneurs de cette châtellenie sont:
Guillaume de Montlieu (1089-98) (Monte Leudone) et Bertrand son fils; Bertrand
de Montlieu (Montis Lucdonis), cousin de Richard de Montendre; Foulques (de
Montlieu?) frère de Bertrand; Ramnulfe de Montlieu (Monte Lucduno), témoin
d'une donation faite par des seigneurs du Périgord; Arsende de Montlieu (Monte
Lugduno), donne des biens à l'église de Saint-Pierre-d'Archiac. Gérald de
Baigne et Guillaume Estachavila, son cousin, possèdent des biens près du châ-
― 364 ―
teau de Montlieu (Monte Leudone); un jugement ecclésiastique
est rendu par Robert de Moulons, archiprêtre (de Montendre?), dans ce même
château, apud castrum Muntis Lucduni, en 1149. Une charte de Bertrand (II) de
Montlieu, donnée en présence de Guillaume (II) son fils, accorde à l'abbaye de
Baigne exemption de péage, dans toute l'étendue de sa Châtellenie de Montlieu
(Montisleonis) qui comprenait sept communes ou neuf paroisses. L'acte est passé
devant une grande assemblée de vassaux, tenue dans le château, à la veille d'un
pèlerinage de Bertrand de Montlieu, à Saint-Jacques-(de-Compostelle.) « Apud Montemleonem, in aula mea,
dum ad
Ces faits étaient inconnus jusqu'ici: le plus ancien
seigneur de cette châtellenie mentionné dans les Etudes sur l’arrondissement de
Jonzac (p. 418), était Messire Guillaume, seigneur de Montlieu, capitaine du
Pays d'Angoumois (17 janvier 1356.) L'histoire des seigneurs de la
Haute-Saintonge, aux XIe et XIIe siècles, est un édifice
à reprendre par la base.
MONTE MAURELLI, MONT MAUREL, Montmoreau, chef-lieu de canton,
arrondissement de Barbezieux, Charente. Girberge de Montmoreau avait une part
d'alleu au moulin de Chamballon; Guillaume Gurpit était captal (capitalis) du
château de Montmoreau; Bernard et son fils donnèrent une borderie située près
de Montmoreau, au comté de Périgord, in honore Petragorico.
MONTE PAVONE, DE MONTE PAVONIS, MONTPAO; Montpont ou
Monpont-sur-l'Isle, chef-lieu de canton, arrondissement de Ribérac, Dordogne.
Trois seigneurs de ce lieu, Gérald de Montpao, chevalier, Aicius (Aizco) son
frère, Gautier de Montpao et ses frères, sont nommés dans des actes qui
intéressent des églises du Périgord.
MONTE PERFECTO; Pierre de Montparfait(?) est nommé deux fois, du
temps de l'abbé Gislémond (1083-98): une fois dans l'acte de donation de l'église
de Blanzac, une autre fois dans un acte où lui-même donne la mansion de
Constantin de Frandenxs.(?)
MONTE PETROSO; la terre de Montpeyroux donnée par Bernard,
Belissent sa femme, Pierre et Hélie leurs fils (de la famille de Montguyon?),
était-elle en Périgord? On y trouve Montpeyroux, canton de
Villefranche-de-Lonchapt, arrondissement de Bergerac, et Montpeyroux, commune
de Saint-Laurent-des-Hommes. Je croirais plus volontiers que ce nom
significatif, Montpierreux, s'applique à quelque fief, situé près de Boresse ou
de Neuvic-Montguyon.
MONTE SAMPSO, MONSAMSON, sommet aujourd'hui inconnu dans la
châtellenie de Montlieu, in honore Montislucdonis; cette terre appartenait par
moitié à Richard de Montendre et à Bertrand de Montlieu, son cousin, et fut donnée
par eux à l'abbaye de Baigne.
MONTE SORDITATE, MONS CONCHIIAT, Peurchier ou Peurché, commune de
Reignac, canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux. Ce peu conserve encore
en français, à huit siècles de distance, quelque peu de l'arôme émané de
quelque grossière plaisanterie. Un fait inconnu lui avait valu le surnom de
Mons Sordidatus, Mons Conchiiat, sans doute bien avant qu'Arsende de Barbezieux
ne le donnât à l'abbaye de Baigne.
MONTELZ, MONTILZ, MONTES, MONTEZ, MONTET. Ces noms, malgré une certaine
affinité, doivent s'appliquer à des localités différentes.
Adémar de Montilz donne une terre située à
Neuvic-Montguyon, entre une voie et l'en-
― 365 ―
trée du château (1083-98.) Ce Montilz, serait-ce
Montville, (Montis Villa), seigneurie située dans cette même commune de Neuvic?
Guillaume de Montils, prêtre, qui figure dans un acte de la famille d'Archiac,
ne serait-il pas le curé (sacerdos) de Montils, canton de Pons, arrondissement
de Saintes? Arnaud de Montelz qui donne une terre à Brie-sous-Archiac, près du
Vieux-Gué, n'appartient-il pas à cette même commune? La villa appelée Montet
(Ch. 58), me paraitrait être sur la lisière du Périgord;
Hélie de Montez, qui parait dans un acte qui intéresse le Périgord, ne serait-il
pas le seigneur de ce lieu?
MONTINAC, MONTINIAC; Aleaiz (Alix) mère de Bernard Crèbe-Terre,
donne son alleu de Montiniac, situé dans une paroisse de Saint-Pardoult, qui ne
saurait être autre que Barret, dont l'église était dédiée à ce saint.
MORTERS, MORTERIOS villa, DE MORTERIO, Mortiers, commune du canton
et arrondissement de Jonzac. Robert de Mortiers est témoin, avant 1075; plus
tard, on trouve Robert le jeune de Mortiers. Arnaud de Mortiers figure d'abord
comme clerc (Ch. 495), comme prêtre (Ch. 217,
307), comme archiprêtre
(Ch. 304), et enfin comme archiprêtre de Bouteville (Ch. 510.)
MORTRUNT, MORTHRUNT, Martron, ancienne paroisse de la châtellenie
de Barbezieux et de l'archiprêtré de Chalais, aujourd'hui réunie à Boresse,
sous le titre de Boresse-Martron, canton de Montguyon. L'église de Martron, dédiée
à S. Pierre, était une prébende d'un chanoine de Saint-Pierre de Saintes. Aimon
du Breuil, Aimery du Breuil, Hélie son frère, Alduin d'Esticiac et ses frères,
Aimon (de) Gardrad, Richard (de) Guillaume y possédaient des biens et y
faisaient des donations à l'abbaye de Baigne.
MORVILLA; Merville, commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac,
était une terre appartenant au Prieuré de Saint-Pierre-d'Archiac; il en est
question dans la bulle du pape Adrien IV (30 mai 1159). Hélie Bertaut, de la
famille d'Archiac, avait donné ce qu'il y possédait en terre et en vignes.
MOTA DE BROLIO. Une Motte, en style féodal, était un point
fortifié, et souvent un tertre fait de main d'homme, défendu contre un coup de
main par des fossés et des palissades. Les tenanciers d'un seigneur y devaient
la garde. II y a, dans la Haute-Saintonge et cette partie de l'Angoumois,
beaucoup de Mottes et beaucoup de Breuil, en sorte qu'il est très-difficile de
préciser où était située cette Motte du Breuil, près de laquelle Bernard
(Berard?) Crèbe-Terre et Aleaiz sa femme donnèrent une borderie.
MURAUS, MURAULX, Mureau (Etat-Major, Cassini.) A l'extrémité
nord-est de la commune de Baigne-Sainte-Radégonde, était anciennement un
prieuré annexé à la réfectorerie de l'abbaye de Baigne; son église, dont il est
question dans la Bulle de 1232 (Ch. 500, n° 39*), était
dediée à S. Eutrope. Alduin (Helduinus), fils d'Alduin, époux d'Ermesinde, père
d'Itier, donna cette villa à l'abbaye. Deux ruisseaux en marquaient la limite;
l'un était celui des Deux-Frères et l'autre le Tâtre (Trasta). Foucaud de Luc y
fit aussi une donation importante renouvelée en trois circonstances (Ch. 531.)
N
NANCLARO;
Nanclars, Charente, canton de Saint-Amand-de-Boixe, arrondissement
― 366 ―
d'Angoulême. P. (Pierre?) de Nanclars, archidiacre du
diocèse de Périgueux (1153) était sans doute de ce lieu.
NAUZIACO; villa, dans la paroisse de Saint-Maigrin, canton
d'Archiac.
NEDUS, LO NET, NE; le Né, un des principaux affluents de la
Charente. Cette rivière faisait la séparation des archiprêtrés d'Archiac et de
Bouteville, des châtellenies de même nom. Albert de Boisset donna une borderie
au delà du Né « ultra aquam que vocatur Lo Net. » Bernard Frumentin engagea ses
terres dont le Né formait la limite.
NEGREBOSC; probablement le Bois-Noir, dans la commune de
Saint-Pallais-de-Negrinac, canton de Montlieu.
NEGRINAC; (v. Sancti Palladii de Negrinac.)
NEIRACO, NEIRAC; Serait-ce Nérac en Gascogne? Audebert, chanoine de
Saint Pierre de Saintes, sous les évêques Ramnulfe et Rainald Chainel, était
originaire de Nérac, « Audeberto canonico de Neiraco. »
NEIROS; Néraud, Charente, commune de Saint-Félix, canton de
Brossac, arrondissement de Barbezieux. Cependant, il y a dans la commune de
Chastenet, le Bois de Chez Néraud, le cours d'eau de la font Néraud.(?)
NEMUS BERTALDI, Boisbreteau, canton de Brossac. (v. Bosco
Bertaldi.)
NESTENZ, dans la paroisse de Saint-Pierre-de-Champagnac, canton de
Jonzac.
NIOLI, Nieul-le-Virouilh, ou comme on disait autrefois Nieul, près
le Virouilh, commune du canton de Mirambeau, arrondissement de Jonzac. Ramnulfe
de Nieul, prêtre, figure avec Richard de Clion (Claio), dans un acte qui
intéresse Saint-Germain de Lusignan. L'abbé Raimond avait convoqué dans cette
église les prêtres et clercs du voisinage pour décider une question en litige.
NIORT; le Petit-Niort, section de la commune de Mirambeau. Gérald
avait donné un quartier de vigne dans cette villa appelée Niort, près de
l'église de Saint-Martin (de Mirambeau), dans l'archiprêtré et la baronnie de Cosnac,
in Cosnazisio.
NOBILIACO (Sancti Petri de); Noaillé, célèbre abbaye en Poitou,
dédiée à S. Junien;
Noaillac, canton et arrondissement de la Réole,
Gironde, étaient trop éloignés pour qu'il soit ici question de l'un ou de
l'autre. Serait-ce une forme latine équivalant à S. Petri de Nualuac (voir ce
mot.), Saint-Pierre de Neuillac. Beaucoup de Nuaillé, en France, se disaient
Nobiliacum; Neuillac, Neuillé, Nuaillé, diffèrent peu. Arnaud et Isembard
étaient prêtres de Neuillac(?); cette paroisse touchant à celle de
Saint-Germain de Lusignan (v. Ch. 527.), cette
explication me parait très-naturelle.
NOGERIUM (AD MAGNUM), NUGARIUM; ce pourrait être Les Noyers,
commune de Guimps; cependant le Grand-Noyer, en face de la maison d'Adémar,
devait être plus près de Boisset et sur un point culminant: « Super montem
juxta Nugarium. »
NONAVILLA; Nonaville, canton de Châteauneuf-sur-Charente,
arrondissement de Cognac, Charente. Mainard, laïc, de Nonaville, n'était-il pas
seigneur de ce lieu?
NOVO VICO, BURGO NOVO; Neuvic-Montguyon, canton de Montguyon,
arrondissement de Jonzac. Neuvic était autrefois de l'archiprêtré de Montendre,
et de la châtellenie de Montlieu. La découverte récente de sépultures de
l'époque Mérovingienne donne de l'importance à cette commune, ou du moins
appelle l'attention sur ses antiquités. Son église.
― 367 ―
dédiée à S. Laurent, était à la nomination de l'abbé
de Baigne (1121 et 1232) et desservie par ses religieux. Il est question de
cette église, vers 1066; Itier était prêtre de Neuvic, en 1076. Le château de
Neuvic est mentionné avant l'époque de la première croisade, « sicuti levat via
(une voie romaine?) usque ad introitum castri. » Neuvic est nommé seize fois
dans le Cartulaire.
NUALAC (Sancti Petri de); Neuillac, commune du canton d'Archiac,
arrondissement de Jonzac. Peut-être même chose que Saint-Pierre de Nobiliaco.
(Voir ce mot.)
O
ODOLRICI MAINARDI (borderia); borderie donnée par Guillaume
d'Alduin, frère d'Itier (de Barbezieux?) en même temps que d'autres biens
situés près de Condéon.
OUS BRUEZT; la Maison des Bruez devait se trouver dans la paroisse
de Berneuil ou dans celle de Chillac, certainement dans l'archiprêtré de
Chalais. « Ad domum ous Bruezt; » ous pour aux est un patois qui mérite d'être
signalé.
OSTILLIACENSE (territorium), OXISLLIACENSIS (ecclesia), AUSILIACUM;
Ozillac, commune du canton et de l'arrondissement de Jonzac.
Ozillac était une très ancienne châtellenie, plus
tard un marquisat comprenant sept paroisses. Les plus grands seigneurs du XIe
siècle y font des donations: Hélie Frumentin, époux d'Alduine (Audoina), père
de Pierre, frère d'Adémar (d'Archiac?); Foucaud le jeune d'Archiac, Hélie et
Aldéarde, Gérald (d')Achard, Adémar Acbrant, Itier son fils. Je croirais
volontiers que cette châtellenie était un démembrement de la grande baronnie
d'Archiac. L'église d'Ozillac, dediée à S. Michel, était de l'archiprètré
d'Archiac, et à la nomination du prieur de S. Eutrope de Saintes.
P
PALENAS, LAS PALENAS, PALENA LAVVADA. Une terre des Palènes était
située dans la paroisse de Criteuil; cette paroisse s'appelait alors
Saint-Maigrin-de-Criteuil; aujourd'hui son église est dédiée à S. Jean. Cinq
chartes, qui se suivent, donnent l'histoire de cette terre pendant un
demi-siède et en même temps celle des seigneurs de Bouteville, de qui elle
dépendait; ils y avaient des prévôts: Robert Ebrart et Arnaud son frère
(1089-98).
Il y avait une autre terre de Palènes, de Palenis,
dans la paroisse de Periolo, sur laquelle Itier de Born, chevalier, prétendait
avoir des droits (1182.) ― Periolo, serait-ce Periou, commune de
Saint-Valliers, Charente?
Il y avait à Boisset, une terre appelée Apalena
Lauuada (Palena Lavvada.) Ce nom ferait supposer l'existenee d'un dolmen dans
les bois. M. Michon, (Statist, p. 147.) cite
― 368 ―
dans la forêt de Dirac « une grosse pierre qui est
sur trois bourdons de pierre, vulgairement appelée Pierre Levade. »
PALTI, PALTISTEM; maison et terre d'Adémar Palti ou Paltistem, qui
devait se trouver près de Boisset.
PANENCELLES; (v. Sancti-Severini de Pavencelles.)
PANIS COCTI (mainium); serait le village de Pain (cuit?) commune de
Chevanceaux? ou bien faut-il le chercher plus près de Montchaude?
PAOLAC, PAIOLAC, PAULAC; Pouillac, commune du canton de Montlieu,
arrondissement de Jonzac. Ancienne villa, dont l'église, dediée à S. Hilaire,
existait au milieu du XIe siècle; Hélie est dit prêtre de Pouillac
(1153-1141.) Divers seigneurs possédaient des biens dans cette paroisse: Seguin
Veilon, inhumé à Baigne, et Gardrad (d')Airaud, son cousin; Ostende (d')Adémar
et Adémar son frère; Guillaume de Mananenx, et Constantin son frère; Hugues de
Mananenx et ses frères Robert et Arnaud, neveux de Gaucher, de Constantin et de
Guillaume; Constantin (d')Arade; Foucaud de Bran, ainsi que Guillaume son
frère, et Foucaud de Mananenx.
PASSINIACO, MONS PASSINIAC, PASSINAC; Passignac, commune de
Saint-Maigrin, canton d'Archiac, était une seigneurie, puisqu'on trouve
Ramnulfe de Passignac et sa femme (nommée ailleurs Ermengarde); Jean de Ramnulfe
probablement leur fils, donnait son alleu à Passignac; Andron et Alguardis y
faisaient aussi des donations.
PASSIRACO, PASSIRAC, PASSEIRAC; Passirac, commune du canton de
Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente. Son église, dédiée à S. Pierre,
était à la nomination de l'abbé de Baigne (Ch. 2, n° 33;
Ch. 550, n° 32*.) Elle fut consacrée par Boson, évêque de
Saintes, en 1077, sous le pontificat de Grégoire VII. Les solennités de cette
fête sont indiquées dans les Chartes 14, 212, 252.
Ramnulfe de Vignac (de Alviniaco), père de l'abbé Adémar, possédait cette
église par droit héréditaire. Hugues, prieur de Barbezieux, disputa, à l'abbaye
de Baigne, la possession de cette église; mais elle lui fut maintenue par
jugement de Ramnulfe, évêque de Saintes; Seguin en était chapelain, et plus
tard (1109-1121), Pierre de Rigaud, prieur, et Adémar, chapelain. Passirac était
de l'archiprêtré de Chalais, de la châtellenie de Barbezieux.
PAULINIACO, PAULINAC. Il ne faut pas confondre deux localités qui
portaient ce même nom latin. L'une, que l'on appelait au XVIIIe
siècle Pollignac-sous-Montendre, était dediée à S. Caprais, c'est aujourd'hui
Polignac, commune du canton de Montlieu, Charente-Inférieure; l'autre était
dediée à S. Martin, c'est aujourd'hui Poullignac, commune du canton de
Montmoreau, arrondissement de Barbezieux, Charente. Saint-Caprais de Polignac
était de l'archiprêtré et de la châtellenie de Montendre; Saint-Martin de
Poullignac était de l'archiprètré de Chalais. Saint-Caprais de Polignac était à
la nomination de l'abbé de Baigne, 1121 (Ch. 2, n° 24).
Cette église lui fut donnée, un jour de fête de l'invention de S. Etienne, par
Richard de Polignac, Ramnulfe et Ponce ses frères, du temps de Ramnulfe, évêque
de Saintes, et de l'abbé Gislémond (1083-98.) Trois Richard de Polignac se sont
succédé, de père en fils, comme seigneurs de Polignac: cette famille avait de
grandes alliances (Ch. 231, 366, 373, 78, 364, 424, 478.)
PEATGERIA (La);
Foucaud était seigneur de cette terre, aujourd'hui inconnue.
― 369 ―
PEDEBOU; terre dans la paroisse de Saint-Pierre d'Oriolle.
PEIRA BRUNA; le maine de Pierre Brune était situé à Gaifer
(Guiffier) commune d'Archiac. ― Il y a aussi Pierre-Brune, commune de
Laruscade, canton de Saint-Savin, arrondissement de Blaye, Gironde. Ces noms
indiquent quelque vieux dolmen.(?)
PEIRAFONT, PEYRAFONDS, PETRAFFONT; Perfons (Cassini), commune de
Boisbreteau. Cet ancien prieuré se trouvait près des sources de l'Ary; il était
annexé à l'hôtellerie de l'abbaye de Baigne. En 1121 (Ch. 2,
n° 35), on trouve à la nomination de l'abbé de Baigne, l'église de
Saint-Nicolas de Peirafont, ainsi qu'en 1252 (de Peirafonds.) Cependant le
prieuré était sous le vocable de S. Pierre, (Santi Petri de Petrafonte.) A
l'ouest de Perfons, il y a un lieu appelé encore aujourd'hui le Cloitre. (v.
Ch. 373, 448.) B. Papalon en était
prieur en 1247.
PEIRAT, DELPEIRAT, ALPEIRAT, APEIRAT; le Pérat ou le Pairé étaient
des noms significatifs désignant une terre basse près d'un ruisseau. Il y a le
Pérat, commune d'Arthénac, le Pérat, commune de Brie-sous-Archiac; c'était là
que se trouvait un gué déjà ancien au XIIe siècle, vadum vetus. Le
Périer, Pererio, commune d'Alas-Champagne, avait la même signification. (v.
Pererio.)
PEIREGET, PEIRUGET, PEREGETH, dans la châtellenie de Barbezieux?
Terre donnée à l'abbaye par Aléaiz et Bernard Crèbe-Terre, son fils, et dont
Ramnulfe de Vignac (de Alviniaco) avait eu l'agrière en fief.
PELDORS, PEUDORS; Peldors parait être une terre devant sept deniers
de revenu à l'abbaye; Peudors était un chevalier « Peudors miles » qui fut
témoin d'un don fait par Adémar de Boisset.
PELDRIT; Peudry, commune de Saint-Martial-de-Montmoreau, à 4
kilomètres de Montmoreau, Charente. Aimon de Peudry et Itier son frère, furent
témoins d'une donation où figure aussi le captal du château de Montmoreau.
PELETANEIRES, LASPELETANEIRES, DELAPELETANEIRA; lieu donné par Ramnulfe
Guanellus, fils d'Ostinde Gaucher, du temps de l'abbé Geoffroi; Clémence, soeur
du moine Robert Gaucher, Avierne de Brie y possédaient des biens. Cette villa
fut donnée en même temps que des terres situées à Arriac, commune de
Chantillac. (v. Areac.)
PELFOLETO (locus); un clos de vigne à Ciresio s'appelait Pelfoleto,
Peu-Folet, la Pierre-Folle? (v. Ciresio.)
PERERIO, ALPERER; Arnaud (de) Pierre en embrassant la vie
monastique donna la borderie Alperer, le Pairé? le Périer? ― Guillaume
surnommé du Périer, de Pererio, fit un accord avec l'abbaye de Baigne, au sujet
d'une terre donnée par Ramnulfe de Vignac. (de Aluinac.)
PERIOLO; Pereuil, canton de Blanzac, arrondissement d'Angoulême.
Guillaume de Born, chevalier, avait commis des exactions sur des terres de
l'abbaye situées dans cette paroisse; il fit un accord avec l'abbé Guillaume,
en 1182.
PETRIACINSIS (vicaria), la viguerie de Pérignac; Pérignac, commune
du canton de Pons, arrondissement de Saintes, Charente-Inférieure. Ramnulfe et
Bernard son frère vendirent, à l'abbé Seguin, (avant 1075), des vignes situées
dans cette viguerie. Fradorville (commune de Sainte-Eugène), Sainte-Eugène, La
Grave (commune de Pérignac), se
― 370 ―
trouvaient dans cette viguerie. Un titre de l'abbaye
de Saint-Cybard, qui a sa date entre 940 et 947, nomme l'église de
Sainte-Eugène, Sanctae Eugeniae, en Saintonge, in Santonico, in vicaria
Pedriacinse, Curtem Fradorevillam... (v. Adémar de Chabanais, Patr. Migne, t.
CXLI, col. 42.) Ces mots: in Santonico, joints à l'inspection des cartes
géographiques auraient dû suffire pour faire éviter une erreur dans laquelle
sont tombés plusieurs historiens de l'Angoumois, qui ont mis Sainte-Eugène dans
la viguerie de Pérignac, du canton de Blanzac. Ce chef-lieu d'archiprêtré du
diocèse d'Angoulême, n'a jamais été in Santonico; du reste, les distances
s'opposent à une pareille circonscription. Pérignac, près Pons, avait une
véritable importance au XIe siècle; il était devenu un des plus
riches prieurés de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély. Je ne crois pas qu'il soit
possible d'hésiter à le regarder comme le chef-lieu de la viguerie Pedriacinsis
ou Petriacinsis, située en Saintonge. La question des vigueries d'origine
Carlovingienne est assez grave et assez peu étudiée pour justifier cette
explication.
PILLACH, Pillac, canton d'Aubeterre, arrondissement de Barbezieux,
Charente, autrefois du diocèse de Périgueux et chef-lieu d'archiprêtré. Arnaud
était archiprêtre de Pillac, vers 1146; en 1245, P. (Pierre?) était archiprêtre
de Pillac et en même temps chanoine d'Aubeterre.
PINUM (ad), DE PINU, DE PINO, DELPI, DE ou DEL PI; Le Pin, commune
du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Son
église était dédiée à Saint Martin, et à la nomination du prieur de Bouteville;
la commune actuelle se trouvait primitivement dans la viguerie de Montendre, et
dépendit plus tard de son archiprêtré et de sa châtellenie. Le prêtre Guillaume
du Pin, et Ramnulfe son frère, vivaient du temps de l'évêque de Saintes,
Ramnulfe. ― A la fin du XIe siècle, on disait en Saintonge
l'église del Pi, le cimetière de Saint-Martin Delpi, le Moli Chambalo, au lieu
de dire le Pin et le Moulin.
PLADUR (Isla que est a); Pladu, commune de la Chaise, canton et
arrondissement de Barbezieux; l'Ile de Pladu était formée par le cours du Né
(Nedus.)
PLANA SILVA; Plène-Selve, canton de Saint-Ciers-la-Lande;
arrondissement de Blaye, Gironde. Plène-Selve était une abbaye du diocèse de
Bordeaux. Je ne m'explique pas aisément ce qui est dit au Cartulaire de Baigne
(Ch. 526), que Plène-Selve dépendait de la seigneurie de
Montguyon, in honore Montis Guidonis. En 1163, Hardouin, archevêque de
Bordeaux, régla des questions en litige entre les moines de Baigne et les
chanoines de Plène-Selve. L'abbaye de Baigne possèdait au diocèse de Bordeaux,
les églises de Saint-Ciers-de-Brau (Saint-Ciers-la-Lande), de Saint-Pallais, de
Saint-Aubin, qui enveloppaient les possessions de Plène-Selve.
PLANTAS (locus); ce lieu était situé dans la paroisse de N.-D.
d'Yviers, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux.
PODIO. Il est fait mention, dans le Cartulaire, de dix-neuf
localités ayant une même racine, le mot Podium, qui se traduit en français par
les mots Peu, Puy, le Peux, le Puech, le Pey, le Pé. Je dirai, le plus
brièvement possible, un mot sur chacun de ces Podium.
PODIUM, sans addition. Gérald du Puy et Begon son frère, Arnaud du
Puy, apparaissent sur la fin du XIe siècle.
― 371 ―
PODIO ABONI, EBONI, ABO, PODIO BONO, situé dans la paroisse de
Saint-Marien de Condéon;
PODIO AMAR, où Guillaume Rasa donne une terre;
PODIO, POIO AMAURIC, nommé vers 1068;
PODIO ARNAUT RODOL, où Ramnulfe (d') Arnaud possédait un alleu;
PODIO CABRUNO (cité neuf fois), Puy-Chabrun, qui faisait partie de
la baronnie de Montausier; viguerie de Cathmerium (Baigne);
PODIO A CAVAILOSA, près de Segeleires (commune de Condéon?);
PODIO DAO, DAIO, que possédait Itier de Barbezieux, fils de
Girberge, et après lui Alduin, fils d'Itier; il y avait une fontaine du même
nom, fontem de Dao, non loin de Chantillac;
PODIO DONAT, que possédait Gérald (de) Rigaud et son fils;
PODIO GENEST, seigneurie dont un Mainard porta le nom, Mainardus de
Podio Genest et filius;
PODIO GIRBERTO, terre située en Périgord, près de Chenau (Chanaor);
PODIO GRELOSO; Puy-Grélier en Angoumois; Itier de Puy-Grélier
possédait un alleu à Fontaines (d'Ozillac);
PODIO LEUTER, que je croirais volontiers en Périgord;
PODIO MANGOR, MANGORE; Puy-Mangou, canton de Sainte-Aulaye,
arrondissement de Ribérac, Dordogne; son église (v. Ch. 58
et 61), dediée à S. Etienne, était un prieuré à la
nomination de l'abbé de Baigne, desservi par des religieux de cette abbaye.
(Seguin, prieur, 1109-1121. Bonet, chapelain, 1141-49; Guillaume de Durfort,
prieur, avant 1213; Guillaume de Gautier, prieur, 1215; Guillaume, prieur,
1225);
PODIO PALASTREL, qui appartenait à la famille du Breuil;
PODIO REGALI; Puy-Rigaud, commune de Léoville, (Lacroix), canton de
Jonzac; anciennement paroisse dédiée à la Sainte-Vierge, in parrochia Sanctae
Mariae de Podio Regali, en 1219, P. de Podio Regali (de Puy-Rigaud), était un
moine de Baigne. Puy-Rigaud était du nombre des dix paroisses qui composaient
la baronnie de Montausier, ancienne viguerie Cathmeriacinsis. ― On trouve
près de Puy-Rigaud (Podium Regale) le Bois des Rois, le Pont des Rois, le Logis
des Rois; Puy-Rigaud s'est écarté davantage de son étymologie latine.
PODIO SIGELDO, villa où Adémar de La Vergne et son épouse firent
une donation;
PODIO DE SURFORT ou SUFFRONT, hauteur dont une portion formait un
alleu appelé Roimont;
PODIO UMBERTI; la terre d'Arnaud (de) Foucaud de Puy-Humbert devait
cinq deniers de rente à l'abbaye de Baigne.
POIPASTEL; lieu qui appartenait à Guillaume du Breuil et son frère.
POMAROLO, (en Périgord?) Gérald de Pomarolo était cbapelain de
Saint-Sévérin de Pavancelles, vers 1146.
POMMER, POMERS, POMER; Pommiers, commune du canton de Montendre.
Mainard de Pommiers, frère de Ramnulfe (prêtre de Pommiers?), oncle de Richard,
était chapelain de l'église de Sainte-Radégonde, près Baigne, du temps de
l'abbé Hélie.
― 372 ―
PONTE (de), PONTIBUS (de), DE PONTO; Pons, chef-lieu de canton, arrondissement
de Saintes, Charente-Inférieure. Le donjon de son château, qui existe encore,
est mentionné dans un acte du 28 août 1085; la châtellenie ou sirie de Pons
comprenait 36 paroisses relevant directement et 11 paroisses relevant
médiatement, c'est-à-dire dont les seigneurs devaient l'hommage: c'était la
plus grande châtellenie du diocèse de Saintes. La généalogie et l'histoire des
sires de Pons n'existe nulle part, ou bien existe avec des fautes déplorables.
C'est un sujet à refaire à neuf sur documents originaux. Le Cartulaire de
Baigne a, sur ce point, de précieux éléments. Les relever et les coordonner
nous entrainerait trop loin. (v. Ch. 55, 56, 210, 305, 306, 292, 510, 44, 344, 15, 373, 21, 22, 23, 455, 551, 552,
etc.) Je crois les seigneurs de Pons issus de la maison d'Archiac. Pons et la
plupart des paroisses qui en dépendaient, étaient de l'archiprêtré d'Archiac.
Le prieuré conventuel de Saint-Martin de Pons, avait
12 religieux bénédictins, y compris le prieur; celui de Saint-Vivien de Pons
était moins important; tous les deux relevaient de l'abbaye de Saint-Florent de
Saumur.
PONTE BRITONIS, était dans la paroisse de
Saint-Germain-de-Lusignan, et désigne peut-être la même chose que Pontum Sancti
Germani, même paroisse.
PONCIAC, PONTIAC (de), seigneurie aujourd'hui inconnue; Arnaud de
Ponciac vivait à la fin du XIe siècle, avait pour frère Guillaume,
pour cousin Richard, et donnait une borderie dans la paroisse de
Saint-Caprais-de-Polignac-(sous-Montendre.)
POPULOS (ad), lieu inconnu près des bords de la Dronne et de
Cheneau (Chanaor), Gironde.
PORCHARECIA, PORIARESA; Porcheresse, canton de Blanzac,
arrondissement d'Angoulême, Charente; cette église donnée à l'abbaye de Baigne
par Adémar évêque d'Angoulême, était dédiée à Saint-Cybard.
PORTEL (terra del), en Périgord? ― Je ne pense pas qu'il soit
ici question du village du Portail, dans la commune de Baigne-Sainte-Radégonde.
PRANZAC; Guillaume de Pranzac (1141-49), était-il seigneur de
Pranzac, canton de la Rochefoucault, arrondissement d'Angoulême, Charente?
R
RACHIACO, RASCHIAC, RASQUIAGO, villa. Je crois que c'est Ragot,
commune de Barbezieux.
RAMAFORT; seigneurie située dans la paroisse de Saint-Vallier,
canton de Chalais; A. de Ramafort était moine de Baigne.
RAMET; terre située dans la paroisse de Saint-Vincent-de-Vassiac,
commune de Montguyon. (v. la Ch. 499, datée du 5 juillet
1149.)
RASCOEL. Martin de Rascoel(?), paysan, demeurait attaché à la
culture d'une pièce de terre située sur la paroisse de Brossac.
RAUSEL, nom d'un bois. ROSSEL,
nom d'un moulin, (paroisse de Boresse?}. RAUSERS,
― 373 ―
nom d'une seigneurie(?) que mirent en gage Arnaud de
Rausers et Alarie son époose, et dont je ne saurais déterminer la position
précise.
RIBEIROLO, RIBERRIOLAS(?); Ribeyrolles(?), château, commune de Le
Change, canton de Savignac-les-Eglises, arrondissement de Périgneux, Dordogne.
Le Cartulaire nous fait connaitre Andron de Ribeyrolles, Usanna (Osanne) sa
femme. Téberge, sa belle-mère. ― En 1129, l'abbé de Baigne cède à l'abbé
de La Couronne, tout ce qu'il possédait apud Riberriolas(?).
RIBEIRA, RIBERIA DE CHANAOR; la Rivière de Chenau, au bord de la
Dronne. La RIVARA signifie la même
chose: une terre qui longe un cours d'eau. Hélie de la Rivière (de la Ribeira),
moine de Baigne en 1213 et 1214, est dit prieur de Saint-Séverin de
Pavencelles, en 1225.
RINIACO, RINAC; Reignac, canton de Baigne, arrondissement de
Barbezieux. Son église, dédiée à S. Pierre-ès-Liens, dépendait de l'abbaye de
l'Esterp (Stirpensis), au diocèse de Limoges. Itier, prêtre (sacerdos ―
curé) de Reignac est nommé à la fin du XIe siècle.
ROAC, ROACH; Roc, ancienne église paroissiale de
Saint-Laurent-de-Roc, donnée entre 1105 et 1110, à l'abbaye de
Saint-Romain-de-Blaye, par Pierre II de Soubise, évêque de Saintes. (v. Gall.
Chr. II col. 1066. Note.)* La nouvelle et élégante chapelle du petit séminaire
de Montlieu est bâtie sur les ruines et l'emplacement de cette église du XIIe
siècle. Je crois que, sans préjudice pour la dévotion à S. Roch, mort à
Montpellier vers le milieu du XIVe siècle, il serait juste de
conserver le souvenir de cette ancienne église paroissiale de
Saint-Laurent-de-Roc, plus vieille de trois siècles, et de ne pas confondre Roc
et S. Roch. Geoffroi (de) Gérald (Ch. 80) donna une
grande pièce de son alleu, terre appelée Corciac (Acorciac), située dans cette
paroisse de Saint-Laurent-de-Roach ou Roac: témoins, Ramnulfe de Corciac et
Hélie, Guillaume de Montlieu et Bertrand son fils qui autorisèrent. (v.
Rocimago.)
ROACHAVA, RUACAVA; terre (près de Baigne? près du Bourg et du
Marché?) donnée par Arnaud Engalbert et ses frères.
ROCA, ROCHA; La Roche. Il y avait tout près d'Archiac, le fief de
la Roche; Guillaume de la Roche, seigneur de Jonzac (1075-1081), allié
très-certainement à la famille d'Archiac, aurait-il tiré son nom de ce fief?
ROCAPINA; lieu inconnu de la châtellenie de Barbezieux, où frère
Bernard (de cette famille?) en entrant en religion, donne des borderies. Il y a
dans la Charente, deux localités appelées Rochepine.
ROCHA DE BARDENAC; la Roche-de-Bardenac, terre située dans la
commune d'Alas-Champagne.(?)
ROCHAFORT ou ROCHA FORT; Rochefort-sur-Charente, chef-lieu
d'arrondissement de la Charente-Inférieure. Deux chevaliers de cette famille,
qui joue un certain rôle sous Aliénor
* La Pancarte de
Rochechouart, n. 987, dit: « Abbas Sancti Romani de Blavia, ord. S. Augustini,
Burdegalensis dioecesis, praesentat ad eccl. parroch. seu prioratum-curatum
Sancti Laurentii prope Montem Leonis »; et n. 1766: « Eccl. paroch. seu
prioratus-curatus Sancti Laurentii de Roc; praesentio speciat ad abbatem Sancti
Romani de Blavia. O.S.A. etc. » Un document officiel de 1766 (Ms. Z. n. 451),
dit: « Roch; prieuré-cure, patron, S. Laurent, archiprêtré de Montendre;
titulaire, D. Garrau Chanceladais, nommé en 1753; revenu, 1000 livres. » ―
Une note ajoute: « Annexam habens ecclesiam de Monte Loco (Montlieu.) »
― 374 ―
d'Aquitaine et ses fils, sont nommés dans une charte
du 5 août 1225, l'acte est signé à Chalais.
ROCIMAGO (vicaria); une des vigueries de la Saintonge, dans
laquelle se trouvait le lieu appelé Bosseria, la Boissière. Je conjecture que
cette viguerie devait correspondre à la châtellenie de Montlieu, et cela pour
deux raisons: 1° Il y a dans le canton de Montlieu, un lieu appelé la Boissière;
2° Rocimagus (en ôtant la finale magus, laquelle disparait en France, dans
beaucoup de lieux qui se terminaient ainsi), est bien voisin de Roc ou Roac
dont l'ancienne paroisse était dediée à S. Laurent (entre 1105 et 1111.) Toutes
les grandes châtellenies s'établissent, au Xe siècle, sur les
anciennes vigueries nées aux VIIIe et IXe siècles, ou
tout à côté d'elles: Roc (Rocimagus?) était tout à côté de l'ancien château de
Montlieu.
ROFIAC, ROFIACO villa; Rouffiac, canton de Pons, arrondissement de
Saintes, Charente-Inférieure; peut-être dans une des trois Chartes qui en
parlent, Rouffiac-de-Blanzac, Charente.
ROICHALAU; alleu situé dans la paroisse de Chantillac, canton de
Baigne, appelé ainsi de vieille date déjà au XIe siècle: « vocatur
ab antiquis Aroichalau. »
ROIMONT; alleu faisant une portion des hauteurs de Puy-Suffort ou
Suffrot.
ROMAS. La terre d'Arnaud de Romas était dans la paroisse de
Saint-Germain-de-Lusignan, vers 1078; aujourd'hui, il y a les Romas, commune de
Neuillac, canton d'Archiac. Les limites paroissiales peuvent avoir changé.
ROSOLENT; lieu mentionné dans le Cartulaire vers 1068; inconnu
aujourd'hui.
RUPE, même chose que ROCA
ou ROCHA, La Roche; mais employé à
une époque postérieure. Guillaume de Rupe, clerc, doit se traduire par
Guillaume de la Roche; Hélie de Rupe, vers 1213, doit être un Hélie de la
Roche. (v. Roca, Rocha.) La Rochelle, appelée Rupella depuis le XIIIe
siècle, est née sous le nom de Rochella; Rochefort, Rupefortis en latin
moderne, s'appelait, au XIIe siècle, Rocha Fort ou Rochafort. (v.
Ch. 543.)
S
SAMONAC, villa, Samonac, canton de Bourg-sur-Gironde,
arrondissement de Blaye, Gironde.
SANGUILA, ASANGUILA; dans la paroisse de Saint-Marien-de-Condéon.
SANTONAE:, SANTONICUS PAGUS; Saintes, la Saintange. Saintes était
la ville épiscopale, le centre d'un vaste diocèse s'étendant de la Gironde à la
Sèvre-Niortaise; l'Océan le bornait à l'ouest; à l'est, sa limite plus
indécise, correspondait à une ligne à peu près droite, tirée de Niort à
Chalais. Ce diocèse était divisé en deux archidiaconnés: de Saintonge et
d'Aunis, et en quinze archiprêtrés; le 16e était celui de la ville
épiscopale (correspondant au territoire de la commune actuelle de Saintes.) Les
évêques de Saintes sont souvent en rapport avec les abbés et l'abbaye de
Baigne; douze évêques de Saintes sont mentionnés au Cartulaire, savoir:
Geoffroi, archevêque de Bordeaux, administrant l'évèché de Saintes
― 375 ―
(1032-1036), Arnulfe, Godéran, Boson, Ramnulfe,
Pierre II de Soubise, Rainald Chesnel, Pierre III de Confolent, Guillaume de
Gardrad, Bernard, Adémar de Carbonnel, Pierre IV (15 juin 1247.) Pendant 200
ans, le Cartulaire nous donne une foule d'actes des évêques de Saintes; actes
qui intéressent un grand nombre de paroisses. Le diocèse de la Rochelle
correspond actuellement à l'ancien diocèse de Saintes; à cette seule différence
près que l'ancien diocèse de Saintes était plus vaste. En 1801, ce diocèse a
perdu 158 communes. Du côté de Barbezieux, Bouteville et Cognac (jadis du
diocèse de Saintes), 127 communes ont été détachées et réunies au diocèse
d'Angoulême; du côté de Mauzé (jadis du diocèse de Saintes), 30 communes ont
été détachées et réunies au diocèse de Poitiers; une seule commune, l'Ile
d'Elle, a été réunie au diocèse de Luçon. Du côté d'Aunay, le diocèse de la
Rochelle a gagné, en 1801, 15 communes qui n'étaient pas du diocèse de Saintes,
mais du diocèse de Poitiers.
SILVA ARDENA. Pierre de Boisset donna sa part dans la forêt appelée
Ardène (v. Ardena.)
SILVA MAJOR; la Sauve-Majeure ou la Grande-Sauve, canton de Créon,
arrondissement de Bordeaux, Gironde, abbaye fondée par S. Géraud en 1079. Itier
de Barbezieux, près de mourir, partagea une forêt entre les bénédictins de
Baigne et ceux de la Grande-Sauve.
SOENA; La Seugne, rivière qui passe à Jonzac et à Pons, et forme un
des principaux affluents de la Charente, se nommait Soena. (v. Cartul. de
Saint-Cyprien de Poitiers, titre de 1096.) Guillaume de Soena, qui tenait le
mas de Chastenet (Ch. 456), aurait-il pris son nom de cette rivière. Soena,
serait-ce Seugnac, châtellenie sur les bords de la Seugne, à peu de distance de
Pons?
SONAVILLA; Sonneville, commune du canton de Segonzac,
arrondissement de Cognac. Agnès de Sonneville, Begon son fils, Guitburge sa
fille, firent un don à Saint-Pierre d'Archiac.
SPARO; Léparon, commune de Saint-Michel-l'Ecluse-et-Léparon,
Dordogne. En 1232, l'église de Saint-Paul de Léparon, au diocèse de Périgueux,
était à la nomination de l'abbé de Baigne. (Ch. 550, n°
48.)
SUTIAC; seigneurie inconnue (près de Jonzac?), Arnaud Poncs de
Sutiac figure deux fois à côté d'Hélie (d')Achard et de Richard de Polignac,
son cousin.
SANCTUS, SANCTA. Beaucoup de localités, en Saintonge, portent le
nom d'un saint ou d'une sainte, avec ou sans complément. Le complément est
ordinairement le nom ancien du lieu devant lequel on a ajouté le nom du saint à
qui l'on dédiait l'église de la paroisse nouvellement créée.
SARCENX, CHARSENCS; villa située dans la paroisse de Condéon.
SARSIZ, ALSARSIZ; terre située dans la paroisse de Saint-Sulpice de
Chillac ou dans la paroisse de Saint-Sulpice de Challignac, Charente.
SAUMBIRAC, SOUMERAS(?), commune du canton de Montendre,
arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.
SAVINIACO villa; Sauviniac(?), commune du canton de Brossac,
arrondissement de Barbezieux, Charente.
― 376 ―
SAVIOLA, SAUIOLA; lieu inconnu dont l'existence n'est signalée que
par ces mots: Petro sacerdote de Sauiola.
SEGELEIRES; terre allodiale située dans la paroisse de
Saint-Marien-de-Condéon, faisant partie des hauteurs appelées Podium a
Cavailosa.
SENOVILLA (Senneville?); Gérald de Senovilla donne un quartier de
terre dans la villa Rachiaco (Ragot, commune de Barbezieux.) ―
Faudrait-il lire Sonavilla?
SENZAVILA, SENZAVILLA; Xandeville, aujourd'hui commune de
Barbezieux, ancienne église paroissiale dédiée à Notre-Dame, de l'archiprêtré
d'Archiac, et de la châtellenie de Barbezieux.
SERENTIAS villa; dans la viguerie de Cathmeriacum (Baigne);
très-probablement Serres, village de la commune de Messac.
SANCTI AQUILINI, SANCTI AGULINI; Saint-Aigulin, canton de
Montguyon, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Bernard de
Saint-Aigulin, Pierre, prêtre de Saint-Aigulin, vivaient au temps de l'abbé
Hélie (1141-49); Guillaume (de) Raimond, chapelain de Saint-Aigulin, en 1225.
SANCTI ALBANI (Sancti Albini?). Le Cartulaire désigne ainsi
l'église de Brie-sous-Barbezieux. (v. la note de la page 156.) Teuton de
Saint-Aubin, Teutoni sancti Albini, un des chevaliers d'Arnaud fils d'Amaluin,
aurait-il été seigneur de ce lieu?
SANCTI ANTONINI (capella). Ce lieu, où Amblard et son frère
donnèrent leur alleu, m'est inconnu.
SANCTI BARTHOLOMAEI (ecclesia); l'église de Saint-Barthélémy de
Bellegarde, dans la Dordogne, fut donnée le 20 mars 1153, au prieur de
Gardedeuil et à l'abbaye de Baigne, par Raimond, évêque de Périgueux; en 1232,
elle était au nombre des églises relevant de cette abbaye. (Ch. 550, n° 60.)
SANCTAE COLUMBAE (parrochia); Sainte-Colombe, commune du canton de
Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Foucaud d'Archiac y
fit un don, confirmé par Adémar son neveu, en présence de l'abbé Adémar.
SANCTI CIPRIANI (pedagium); Saint-Cyprien, commune de Chatignac,
canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente; anciennement
prieuré, plus tard vicairie perpétuelle. Saint-Cyprien-du-Gart (ou du Gué),
archiprêtré de Chalais, avait une foire à la fête de Saint-Cyprien (le 16
septembre?), et devait un droit de péage à l'abbé de Baigne.
SANCTI CYRICI, CIRICI, mieux QUIRICI DE BRAU; Saint-Ciers-de-Brau,
dit aujourd'hui: Saint-Ciers-la-Lande, chef-lieu de canton, arrondissement de
Blaye, Gironde. En 1118, cette église fut donnée à l'abbaye de Baigne, par
Arnaud, archevêque de Bordeaux. A mon avis, c'est l'Ebromagus où S. Paulin,
évêque de Nole (né en 353, mort le 22 juin 431), avait sa villa d'habitation
lorsqu'il était encore laïque. Quelques-uns pensent qu'il y est né. (v. Patr.
Migne, T. LXI. Col. 18.)
SANCTAE EUGENIAE (parrochia); Saint-Eugène (on devrait écrire
Sainte-Eugène), canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac,
Charente-Inférieure. L'église dédiée à S. Martin, était à la nomination de
l'abbé de Baigne. Gauzbert ou Josbert de Sainte-Eugène est nommé plusieurs
fois; Foucaud Bertaud fut prieur de Sainte-Eugène; tous les deux étaient de la
famille d'Archiac.(?)
― 377 ―
SANCTI EUTROPII DE LA GARDA (ROTHARDI); prieuré de Saint-Eutrope de
la Garde-Rodard, commune de Condéon. (v. Garda.)
SANCTI EUTROPII DE MURAUS, Muraulx, prieuré de Saint Eutrope de
Muraux, près de l'étang de Saint-Maigrin et du cours du Tâtre. (Trasta.) (v.
Muraus.)
SANCTI FELICIS DE MECIACO; église de Saint-Félix de Messac. (v.
Messac.)
SANCTAE FIDIS; Sainte-Foy-la-Grande, chef-lieu de canton,
arrondissement de Libourne, Dordogne. C'est dans cette église que Réginald de
Thiviers, évêque de Périgueux, dressa l'acte de donation de l'église de
Saint-Médard de Gorzon.
SANCTI FORTUNATI (ecclesia), Corsac, dans la paroisse de
Saint-Fort-sur-le-Né, deyait XVI deniers de rente à l'abbaye de Baigne.
SANCTI FLORENTII SALMURIENSIS Monachi; Saint-Florent-de-Saumur,
aujourd'hui chef-lieu de canton, arrondissement de Cholet, Maine-et-Loire. Une
abbaye fut fondée vers la fin du IVe siècle sur le Mont-Glonne; elle
devait son origine à S. Florent, disciple de S. Martin de Tours. Nommé d'abord
Sanctus Florentius in Monte Glonna, ce monastère prit dans la suite le nom de
Saint-Florent-le-Vieil. Détruite par les Normands, en 848, rebâtie l'an 950,
par Thiband Ier, comte de Blois, dans le château de Saumur; détruite
de nouveau, vers 1025, cette abbaye fut rebâtie en dehors et près de la ville
de Saumur et prit le nom de Saint-Florent-lez-Saumur. Cette abbaye possédait
plusieurs beaux prieurés dans le diocèse de Saintes: Saint-Martin-de-Pons,
desservi par douze religieux, Saint-Vivien-de-Pons, Saint-Pierre-de-Bougneau,
Saint-Grégoire-de-Tesson. J'ai publié en appendice (Ch. 551
et 552), l'échange, fait entre l'abbaye de Baigne et
l'abbaye de Saint-Florent-lez-Saumur, des églises de Sainte-Eugène et de Bougneau.
Ces deux pièces sont tirées du Cartulaire intitulé: Codex albus de
Saint-Florent-de-Saumur, qui contient environ 225 chartes encore inédites.
SANCTI GEORGII DE SCOBILLAC, SCUBILLAC; Saint-Georges de Cubillac,
canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac. Cette paroisse était à la
nomination de l'abbé de Baigne; Ramnulfe, évêque de Saintes, la lui avait
donnée, avec le consentement d'Andouin, qui parait avoir été seigneur du lieu.
SANCTI GERMANI DE LEZINAC, DE LEZINIACO; Saint-Germain-de-Luzignan,
canton et arrondissement de Jonzac. Prieuré et église paroissiale à la
nomination de l'abbé de Baigne. En 1078, Boson, évêque de Saintes, avec le
consentement de Guillaume (de la Roche, seigneur de Jonzac,) donna cette église
à l'abbé Itier; Heldrade et Ramnulfe d'Etienne en furent successivement
prieurs. Plusieurs chartes intéressent cette commune.
SANCTI GREGORII DE ARDENA; Saint-Grégoire-d'Ardennes, canton de
Saint-Genis, arrondissement de Jonzac; paroisse à la nomination de l'abbé de
Baigne.
SANCTI HILARII PROPE BARBEZILLUM; Saint-Hilaire-de-Barbezieux,
commune du canton et de l'arrondissement de Barbezieux; autrefois de
l'archiprêtré d'Archiac. Une nombreuse et puissante famille donne l'alleu
qu'elle possédait entre le château de Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire.
(Ch. 302, 303, 304.)
Trois autres chartes semblent concerner cette église désignée simplement sous
le nom de Saint-Hilaire.
SANCTI HILARII DE BOSCO; Saint-Hilaire-du-Bois, commune du canton
de Mirambeau, arrondissement de Jonzac; autrefois de l'archiprêtré d'Archiac.
― 378 ―
SANCTI HILARII DE PAOLAC; Pouillac. (v. Paolac.)
SANCTI JACOBI DE ALBATERRA; Saint-Jacques-d'Aubeterre; un acte de
Pierre Vigier, seigneur d'Aubeterre, fut fait dans cette église. Il y avait à
Aubeterre un chapitre dont le chef portait le titre d'abbé, avec un chantre et
quatorze chanoines. Le marquisat d'Aubeterre contenait vingt-cinq paroisses; le
château était vaste et spacieux. (Gervais. p. 264.) (v. Albaterra.)
SANCTUM JACOBUM (iter ad); Saint-Jacques de Compostelle ou
Saint-Jacques en Galice. Bertrand de Montlieu, à la veille d'entreprendre ce
pèlerinage, un lundi de Pâques, vers 1213, signe une donation en présence d'une
grande assemblée réunie dans son château de Montlieu.
SANCTI JOHANNIS DE ARCHIACO (Capella); la bulle de Grégoire IX,
(Ch. 550 n° 3.) signale, à Archiac, outre l'église de
Saint-Pierre-d'Archiac, qui était celle du Prieuré et l'église principale du
lieu, l'église ou chapelle de Notre-Dame, et la chapelle de Saint-Jean. Le bref
de Pierre III de Confolens, évêque de Saintes, antérieur de 110 ans, nomme les
églises de Saint-Pierre, de Notre-Dame et de Saint-Martin, et place ces deux
dernières dans le château « et capella ipsius castelli. » Tout porte à croire
que Saint-Martin et Saint-Jean sont une même chapelle qui a eu successivement
deux vocables.
SANCTI JOHANNIS DE AURELIO; Pierre (d')Hélie, chanoine de
Saint-Jean-de-Aurelio fut témoin, en 1129, du don fait au bienheureux Lambert
abbé de la Couronne.
SANCTI JOHANNIS DE CANTILIACO; Chantillac, (V. Cantilac.)
SANCTI JOHANNIS que vocatur ACASANIAS (ecclesia); Casanias, église
du Périgord; (v. Casanias.) Serait-ce le lieu indiqué en ces termes par M. le
vicomte de Gourgues: « locus de castris in quo ecclesia Sancti Johannis. » ―
La Chapelle Saint-Jean?
SANCTI LAURENTII DE NOVO-VICO; Saint-Laurent-de-Neuvic-Montguyon,
(v. Novo-Vico.)
SANCTI LAURENTII DE ROAC, ROACH; ancienne paroisse de
Saint-Laurent-de-Roc, à la nomination de l'abbé de Saint-Romain-de-Blaye; (v.
Roac.)*
SANCTI LEONARDI DE GARDADEL. (v. Gardadel.).
SANCTAE LEVRINAE, LEURINAE DE CRUC, parrochia. Aujourd'hui
Sainte-Lheurine, commune du canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac. (v.
Cruc.)
SANCTI MACRINI, MAGRINI. L'église de Saint-Macrin ou Saint-Maigrin,
à Criteuil. On voit un Guillaume prêtre et prieur de Saint-Macrin. (v.
Christolio.)
SANCTI MARIANI DE CONDEOM; Saint-Marien-de-Condéon. (v. Condéon.)
SANCTAE MARIAE DE ALAS; ― DE ARTHENAC; ― DE BRIA; ―
DE BOAREZA; ― DE BOISSET; ― DE BROCIACO; ― DE CORONA; ―
DE IVERIO; ― CASTELLI DE JOENZAC; ― DE LINEIRES; ― DE MONTE
AUSERII; ― DE MONTE GUIDONIS; ― DE PODIO MANGOR; ― DE PODIO
REGALI; ― DE SENZAVILLA; ― SILVAE MAJORIS; ― DE TUSGIROS.
Pour ces dix-sept églises sous l'invocation de Sainte-Marie ou de Notre-Dame:
voir ces différents noms de lieux. Un d'entre
* Cet article est le dernier
de cette table qui ait été rédigé par M. Cholet. Ceux qui suivent ne sont qu'un
extrait de ses notes dont il ne doit pas être responsable.
― 379 ―
eux manque: BOARECA,
BOARECIA, BOAREZA; Boresse ou Boyresse, commune (avec Martron) du canton de
Montguyon, arrondissement de Jonzac.
SANCTAE MARIAE MAGDALENAE de Jarfolosio. (v. Jarfolosio.)
SANCTI MARTIALIS DE VILLA RECOIGNATA. Saint
Martial-de-Villesongnade. (Voir la note sur la Charte CCXVI.)
SANCTI MARTINI DE ARTHENAC; ― DE ARY; ― CASTELLI DE
ARCHIACO; ― DE LA BARDA; ― DE CLAM; ― DE COLZ, COUX; ―
IN COSNAZISIO; ― DELPI, AD PINUM; ― DE FONTANES, FONTANIS; ―
DE MOENX; ― DE SILVINIACO; ― DE TAUUEIRAC; ― DE VENET.
Pour ces treize églises sous l'invocation de Saint-Martin, voir ces différents
noms de lieux.
SANCTI MAURICII DE TAVERNOLIS. Saint-Maurice-de-Tavernoles, commune
du canton de Jonzac.
SANCTI MEDARDI; Saint-Médard-de-Gurzon(?) en Périgord. Cette église
est donnée à l'abbaye de Baigne par Reinald évêque de Périgueux et par Auger de
Gorzon?
SANCTI MICHAELIS DE MONTANDRET; ― OXILIACENSIS, de AUSILIACO;
Saint-Michel de Montendret, d'Ozillac. (v. Montandret, Ozillac.)
SANCTI NATHALIS DE FOLIATA; l'église de la Nativité de Fouillade
(v. Foliata.) donnée par l'évêque d'Angoulême.
SANCTI NICHOLAI DE PEIRAFOND; Saint-Nicolas-de-Peirafond. (v.
Peirafont.)
SANCTI PALLADII; Saint-Pallais, au diocèse de Bordeaux; aujourd'hui
Saint-Pallais, canton de Saint-Ciers-la-Lande, arrondissement de Blaye,
département de la Gironde. Donnée à l'abbaye de Baigne par l'archevêque de
Bordeaux.
SANCTI PALLADII DE NEGRINAC; Saint-Palais-de-Négrignac, sous le
patronage de l'abbé de Saint-Romain de Blaye; aujourd'hui commune importante du
canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.
SANCTI PALLADII DE VERTOL. Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-Charente,
canton de Ruffec, à peu de distance de ce chef-lieu. Il est possible que le
Saint-Pallais désigné charte 438, soit celui-ci. (v.
Vertol.)
SANCTI PARDULFI DE BARRET. Saint-Pardoult-de-Barret. (v. Barret.)
SANCTI PAULI; l'église de Saint-Paul, aujourd'hui dans la commune
de Clion, canton de Saint-Genis, près de Lussac, canton de Jonzac, dont la
sépare le cours de la Seagne.
SANCTI PAULI DE SPARO; Saint-Paul-de-Sparre, dans le diocèse de
Périgueux. (v. Sparo.)
SANCTI PETRI; Saint-Pierre. Dix-huit églises de ce nom sont
mentionnées dans le Cartulaire. (Voir Amblavilla, Antoniacum, Archiacum,
Aulanola, Auriola, Boniau, Calvenciacum, Champagnac, Chanaor, Garda,
Monesteirol, Mortrunt, Nobiliac, Nualac, Passirac, Riniaco, Tauzac et Sanctona,
pour SANCTI PETRI PUELLARIS, ainsi
que la préface.)
SANCTAE RADEGUNDIS; Sainte-Radégonde à l'Ouest et à deux kilomètres
de Baigne. Le prieuré de Sainte-Radégonde était un des cinq prieurés annexés à
la chambrerie de Baigne.
SANCTI ROMANI; l'église de Saint-Romain, dans l'évêché d'Angoulême.
SANCTI ROMANI DE BLAVIA; Saint-Romain-de-Blaye, diocèse de
Bordeaux. Saint Romain de Blaye honoré le 24 novembre.
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SANCTI SATURNINI DE LAMAIRAC; Saint-Saturnin-de-Lamairac. (v. Lamairac.)
SANCTI SATURNINI DE POMERS; aujourd'hui Pommiers, canton de
Montendre.
SANCTI SEVERINI; Saint-Séverin, canton d'Aubeterre, arrondissement
de Barbezieux, Charente.
SANCTI SEVERINI DE CLARABISA, DE PAVENCELLE. (v. Clarabise,
Pavencelles.)
SANCTI SIGISMUNDI DE CLARO MONTE; Saint-Sigismond-de-Clermont était
à la nomination de l'abbé de Baigne qui abandonna ce droit à l'abbaye de la
Tenaille, fondée vers 1120.
SANCTAE SOLLEMPNIAE; aujourd'hui Sainte-Soulline, commune du
diocèse d'Angoulême, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux.
SANCTI STEPHANI. Il est question de sept églises dediées à
Saint-Etienne. (v. Aiguranda,
Born, Cathmerio, Faiola, Marniac, Podio Cabruno, Podio Mangor.)
SANCTI SULPICII DE CAILLAC; Saint-Sulpice, (v. Caillac)
SANCTI SULPICII (capella); chapelle près de l'église de Saint-Jean
de Chantillac. (v. Cantilac.)
SANCTI SYMPHORIANI. La paroisse dédiée à ce martyr des Gaules était
dans la viguerie de Montendre et s'appelait Saint-Symphorien-de-Castenet. (Ch. 177 et 141.) Châtenet est aujourd'hui
une commune du canton de Montlieu. (v. Castanet.)
SANCTI VALERII; aujourd'hui Saint-Vallier, commune du canton de
Brossac, arrondissement de Barbezieux. On trouve un Itier de Saint-Vallier.
SANCTI VINCENTII DE CURA; Saint-Vincent-de-Curac, aujourd'hui
paroisse du diocèse d'Angoulême, canton de Chalais, alors à la nomination de
l'évêque de Saintes. Une Maison Saintongeoise portait ce nom de Curac.
SANCTI VINCENTII DE VASSIAC; Saint-Vincent-de-Vassiac. (v.
Vassiac.)
SANCTI VIVIANI, seu BIBIANI DE ANIACO. Saint-Vivien ou Bibien
d'Aniac. Mainard, Gardrad, Foucaud et Arnaud donnent une terre qu'ils ont dans
cette paroisse. Mais où est Aniac? Il y a aujourd'hui dans l'arrondissement de
Jonzac deux communes assez rapprochées, Saint-Germain-de-Vibrac, et Vibrac dont
l'église est consacrée à Saint-Vivien. Je n'en vois pas d'autre dans ces
parages. Vibrac serait-il Aniac?
SANCTI VIVIANI DE CHAMPONT, DE TAVENAC. (v. Champont, Tavenac.)
T
TAUVEIRAC; aujourd'hui Touvérac, au diocèse d'Angoulême, canton de
Baigne. Son église dédiée à S. Martin était à la nomination de l'abbé de
Baigne.
TAVENAC. Son église dédiée à S. Vivien est une de celles
mentionnées dans la bulle de Grégoire IX.
TAUZAC; Touzac, commune du canton de Chàteauneuf, arrondissement de
Cognac.
TILOL, ATILOL, nom de terre. Hélie de Cusac la donne à l'église de
Saint-Pierre d'Archiac. On trouve Geoffroy et Jean de Tilol.
TOSCHA RISELDIS. Il y a dans le département de la Charente six
lieux appelés La Touche;
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neuf dans la Charente-Inférieure appelés La Touche ou
Les Touches, sans compter les noms composés.
TRASTA, TRASTUM; Le Tâtre, cours d'eau qui près de sa source donne
son nom à la commune du Tâtre, appartenant autrefois à une commanderie du
Temple, après quoi il traverse le grand étang de Saint-Maigrin, la commune de
ce nom, celle de Saint-Germain-de-Vibrac; il sépare la commune de
Saint-Ciers-de-Champagne de celle de Meux et va se jeter dans le Trèfle, dans
la commune d'Alas-Champagne. Une voie romaine passait à Muraulx, du moins on
peut le conclure de ces mots: a forea quae est juxta viam, supra viam de la
Ferreira. (v. Muraulx.)
TRELAT, ATRELATH, TRELIACUM, TRILIACUM. Noms de terre. Ces quatre
noms en sont-ils un seul? Faut-il les placer paroisse d'Arthénac ou à Triac,
canton de Jarnac, ou à Trignac, commune de Vibrac, canton de Jonzac?
TRENSIAC, ATRENCIAC, TRENSAC, commune de Montlieu, autrefois de la
paroisse de Saint-Pierre-d'Orignolle.
TUSGIRAS; Tugéras, commune du canton de Montendre.
U
UNENS; ancienne viguerie. (Voir la Préface.).
V
VADUM VETUS. (v. Bria.)
VALADA; Lavalade, nom très-commun. Les plus voisins de Baigne
étaient dans la commune de Saint-Fort (canton de Segonzac, Charente), dans
celles d'Alas-Champagne et de Saint-Maigrin (canton d'Archiac.)
VALAS, ancien prieuré. Guillaume, abbé de Baigne, règle un
différend entre Robert prieur de Valas et Hélie Grimoard, en 1191. Faut-il
reconnaitre Valas dans Vallet, canton de Montendre?
VALEIRAS, nom de terre. On trouve la Haute et la Basse-Valière,
commune de Lamérac, canton de Baigne.
VALLE SECURI; le maine de Vauségur, près de Montchaude, canton de
Barbezieux.
VALVIBEL, VALVIBET; terre donnée par Arnauld à l'abbaye de Baigne.
VASATENSIS EPISCOPUS; l'évêque de Bazas, dans le département de la
Gironde.
VASEAC, VASSIAC; autrefois paroisse dont l'église était dédiée à
Saint-Vincent, aujourd'hui partie de la commune de Montguyon.
VAURA, la Vaure, commune d'Oriolles ou commune d'Yviers, Charente.
VELAMAR; borderie. (v. Ciresio.)
VENEST ou VENEZ; Venet. Le bourg et l'église dédiés à S. Martin
sont donnés à Itier, abbé de Baigne, sous l'épiscopat de Godéran, évêque de
Saintes.
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VENCIAC, VINCIAC; aujourd'hui Vinsac, au nord de la commune de
Saint-Vallier, canton de Brossac, Charente.
VENZAC, VENZAY; Vanzac, canton de Montendre, dont l'église est
dédiée à Sainte Quitterie; autrefois terre seigneuriale; il y a encore le grand
et le petit fief, et au bord du ruisseau Lariate qui traverse la commune, le
moulin de Chamballon.
VERBANC, dans la paroisse de Saint-André, commune de Bran, canton
de Montendre.
VERGNA, VERNIA. Il y a dix la Vergne dans le département de la
Charente. Je crois qu'il s'agit ici d'un domaine de la commune de Lamérac,
canton de Baigne. Adémar Acbrant avait pour fils Itier de Laverina; le fils de
celui-ci s'appelait Arnaud de Laverina; Adémar de Lavergna, était sans doute de
la même famille. Ce nom désigne, selon Ducange, un lieu planté d'aunes; l'aune
s'appelle en effet le vergne; on sait que l'aune est une des étymologies qu'on
a données au nom Aunis.
VERNULA; probablement diminutif de Vergna; ce qui n'entraîne pas de
parenté entre les maisons qui ont porté ces deux noms; ce serait plutôt un
moyen de les distinguer: Si Vernula désignait un état, non un lieu, il ne
serait pas précédé de de.
VERTOL. (v. Sancti-Palladii ecclesia.) Il est juste pourtant d'en
rapprocher Avertolio, à Vertolio, dans la viguerie de Montendre, de la Charte
C.
VIGEIRALS. (v. Lo Champ.)
VILLACUNDA, terre donnée par Amblard à l'abbé Seguin.
VILLANOVA; Villeneuve. Il y en a partout, entre autres commune de
Sainte-Lheurine, canton d'Archiac, et commune de Chassors, canton de Jarnac.
VILLA RECOINATA; Villesongnade. Voir la note sur la Charte CCXVI.
VILLA SAVERIO; aujourd'hui Villexavier, canton de Jonzac. Les gens
du pays disent Villesavier, d'accord avec l'étymologie latine.
VINALS; le Mont-Vinal; dans la commune d'Orignolles on voit une
fontaine hydrosulfureuse, au lieu appelé Vinade. (Rainguet, p. 434.)
VITA AETERNA; aujourd'hui Saint-Martial-de-Vitaterne, canton de
Jonzac.
VIVARIUM; le Vivier, commune de Chantiliac, canton de Baigne.
L'église de cette paroisse, dédiée à S. Jean-Baptiste, était sous le patronage
de l'abbé de Baigne.
X
XANCTONAE, etc.
(Voyez ces mots par S.)
Y
YMO, YVERIUS.
(Voyez ces mots par I.)
FIN DE LA
TABLE GEOGRAPHIQUE.
TABLE GENERALE
Epitre dedicatoire. a
Préface. I
Cartulaire de Baigne. 1
Table onomastique ou index général des noms d'hommes
et de lieux. 247
Table chronologique des Chartes. 289
Table géographique des Chartes ou petit dictionnaire
des noms de lieux peu connus. 327
Table générale. 383