CARTULAIRE

DE

L'ABBAYE

DE

SAINT-ETlENNE DE BAIGNE

(EN SAINTONGE)

 

PUBLIE

 

PAR L'ABBE CHOLET

 

CHANOINE THEOLOGAL DU CHAPITRE DE LA ROCHELLE

 

NIORT

L. CLOUZOT LIBRAIRE-EDITEUR

22, RUE DES HALLES, 22

 

1868

 

 

 

 

 

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EPITRE DEDIGATOIRE

A MONSEIGNEUR

CHARLES-ANTOINE COUSSEAU

EVEQUE D'ANGOULEME.

 

Monseigneur,

 

L'hommage du Cartulaire de Baigne vous appartient à plus d'un titre; je viens vous le présenter avec confiance.

Le premier, vous avez salué, avec la joie d'un véritable appréciateur, la découverte inattendue du manuscrit original, que tant d'époques désastreuses avaient épargné, et dont l'érudition du XVIIIe siècle n'avait même pas soupçonné l'existence.

Vous avez assuré sa conservation par les sacrifices pécuniaires qui l'ont rendu votre propriété; vous avez aplani les voies à sa publication, surtout en le présentant sous votre patronage à la Société archéologique et historique de la Charente, qui vous compte avec orgueil parmi ses membres les plus zélés et les plus érudits.

Si le savant, profondément versé dans la science de nos antiquités ecclésiastiques, s'est réjoui en voyant s'ouvrir une mine inexplorée, l'évêque

 

― b ―

ne pouvait rester indifférent à un livre qui doit enrichir l'histoire de son diocèse. Depuis le Concordat, c'est-à-dire depuis cet acte, le plus mémorable des temps modernes, qui fermait les plaies sanglantes que la Révolution avait faites à l'église de France, cent vingt-sept communes détachées de l'ancien diocèse de Saintes, ont passé sous votre houlette. L'Abbaye de Baigne était jadis le centre et la vie de ce vaste territoire. Longtemps avant de vous être transféré par l'autorité sacrée du vicaire de Jésus-Christ, le pays où elle est située, d'abord baronnie, puis duché de Montausier, formait une sorte d'enclave en Saintonge qui portait le nom de Petit-Angoumois.

Cette vénérable Abbaye de Baigne vous devra, Monseigneur, une ère nouvelle. Vous avez encouragé la restauration de ce qui nous reste des vestiges de son antique splendeur. J'aime à rapprocher, dans ma pensée, deux époques séparées par une distance de huit cents ans: Austinde, archevêque d'Auch, que l'Eglise compte au nombre des saints, avait fait la dédicace de cette église (le 15 mai entre 1060 et 1066): cette année-ci (le 8 avril 1866), vous avez consacré son nouvel autel en marbre blanc. Je dois à votre bienveillance l'honneur d'avoir célébré la messe, en votre présence, sur cet autel que vos mains venaient de consacrer.

Combien d'autres églises, Monseigneur, auront été restaurées ou créées sous votre épiscopat si fécond et se montreront, à notre siècle indifférent, dignes de rivaliser avec les merveilles que savaient enfanter les âges de la foi! Mais votre oeuvre capitale en ce genre de mérites, n'est-ce pas votre magnifique cathédrale d'Angoulême? Elle vous devra de nous apparaître comme la glorification de ce Moyen-Age qui rencontre encore parmi nous d'aveugles contempteurs: vous lui avez redonné sa splendeur primitive, celle qu'elle avait reçue, à sa naissance, de la magnificence, de la richesse, de la piété de vos puissants comtes d'Angoulême.

Deux grands évêques de cette famille vous ont précédé sur ce siège d'Angoulême. Notre Cartulaire de Baigne a fait un bel éloge d'Adémar, le plus jeune des deux: « Il fut aussi distingué par l'éclat de ses vertus que par la noblesse de sa race, il mettait en pratique toutes les vertus qu'exposait sa doctrine tam virtutum splendore quam generis nobilitate clarus, exercens opere quod predicavit ore. » Vous êtes, Monseigneur, le digne héritier de tant d'évêques qui ont occupé ce siège et vous forment les plus illustres aïeux: vos vertus ajouteront encore à l'éclat que vous recevez d'eux.

C'est là, Monseigneur, ce qui vous a rendu le modèle aussi bien que le père de votre Clergé et de vos diocésains; c'est là ce qu'ils aiment à voir

 

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briller en vous au milieu des jours sombres que nous traversons, au milieu des épreuves de la sainte Eglise. C'est là ce qui vous permettra de voir cette portion du champ que la Providence a confié à vos soins, se couvrir d'une récolte abondante qui tous les jours fructifie en silence.

Puisse, Monseigneur, s'accomplir le voeu que je puise dans notre Cartulaire: que le Prince des Pasteurs donne à votre épiscopat, avec les lumières et la science qui le dirigent, les longues années et les consolations qui rejaillissent sur votre cher diocèse! Vita cujus regatur à Christo!

 

Veuillez donc,

Monseigneur,

 

Agréer l'hommage de vénération que vous présente avec un affectueux respect et un coeur dévoué,

 

votre très-humble et reconnaissant serviteur,

CHOLET,

 

Chanoine théologal

du chapitre de La Rochelle.

 

La Rochelle, en la fête de la translation des reliques de S. Eutrope, 14 octobre 1866.

 

 

― I. ―

 

 

PREFACE

 

 

Ce Cartulaire n'aura pas l'Introduction qui lui était promise: une mort prématurée, inattendue, a fait tomber la plume de la main qui devait la tenir. M. l'abbé Cholet a été enlevé le 5 mai 1867, par une hypertrophie du coeur qui, sans gravité apparente au début, s'est ensuite développée avec une effrayante promptitude.

Nous n'avons pas cru que ce malheur nous autorisât à confier à un autre que lui le soin d'écrire une introduction, dont la préparation toute nouvelle eut d'ailleurs ajouté beaucoup à des retards déjà trop grands; nous n'avons pas voulu non plus que les notes qu'il avait accumulées pour ce travail fussent toutes perdues et nous allons essayer de présenter au lecteur celles qui conduisent à des résultats précis. Auparavant, nous demandons seulement la permission de résumer en quelques mots la carrière de l'auteur.

 

I.

L'ABBE CHOLET.

 

Né à la Rochelle le 27 décembre 1814, Paul-François-Etienne CHOLET, avait à peine cinquante-deux ans lorsqu'il y est mort. Cette vie si courte fut entièrement consacrée aux devoirs sévères du ministère ecclésiastique et

 

― II. ―

à des travaux à peine moins sévères. Après avoir commencé ses études au petit séminaire de Rouffignac, il les termina à l'institution de Pons, où il devint plus tard professeur. Nommé, en 1840, vicaire de la cathédrale de la Rochelle, il fut dix ans plus tard et pendant dix années encore curé-doyen de la paroisse d'Aigrefeuille. C'est alors seulement qu'il fut appelé comme chanoine théologal au chapitre de la Rochelle.

Des occupations aussi graves n'avaient altéré ni le calme ni même la gaité de son humeur. Sa régularité n'avait rien d'austère, et les préoccupations de l'érudit ne lui étaient pas la tenue et l'amabilité de l'homme du monde. Mais ce n'est pas de l'homme du monde ni du prêtre que nous voulons parler. Nous n'avons qu'à retracer en quelques mots ses études.

Membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest, de celles de Saintes, d'Angoulême, de l'Académie de La Rochelle, M. Cholet a laissé plus de quarante volumes petit in-folio de transcription de matériaux, de notes, d'essais: immense répertoire où nous ne pensons pas qu'il se trouve rien d'achevé, de tout-à-fait prêt pour l'impression. Ces volumes se rapportent à quatre grands desseins qu'il avait successivement conçus.

Le plus ancien, et il remonte à plus de vingt ans, c'était une histoire de la Rochelle. Il avait remarqué (avec beaucoup d'autres) que le livre très-estimable d'Arcère a été écrit surtout en vue du rôle que La Rochelle a joué pendant les guerres religieuses, comme place d'armes des réformés. Il pensait qu'il ne donne pas l'histoire de la commune de manière à répondre aux exigences de la critique moderne; qu'il n'en a pas cherché assez loin les origines; qu'il n'a pas mis en saillie l'importance et la richesse des fondations religieuses qui y avaient été faites. Il était arrivé à cette conviction que La Rochelle catholique et féodale, comme il disait quelquefois, avait eu non seulement plus de bonheur, mais même plus d'éclat et d'importance que la Rochelle devenue protestante. Ces conclusions frappèrent vivement l'évêque Monseigneur Villecourt. Il les annonça et en promit la preuve par une simple allusion (mais par une allusion qui ne laissait de doute à personne), dans une occasion solennelle, dans un discours prononcé en 1853, à la clôture du concile provincial tenu dans sa ville épiscopale.

Ainsi compris, les travaux de l'abbé Cholet n'intéressaient pas seulement la science, mais aussi la Religion. C'est probablement cette vue qui porta Mgr Villecourt à les seconder en adjoignant au curé d'Aigrefeuille un vicaire, qui non seulement le soulagea dans les soins à donner à sa paroisse, mais qui l'aida dans toutes ses études. L'amour de la science est contagieux, et M. l'abbé Grasilier prit dès lors une grande part à tous les

 

― III. ―

efforts de l'abbé Cholet pour réunir d'abord les matériaux d'une histoire de La Rochelle, et plus tard ceux des oeuvres de Jean de La Rochelle.

Ces documents purement historiques occupent près de vingt des volumes laissés par l'abbé Cholet. Ce sont d'abord les copies textuelles, en plus de deux mille pages in-folio, de trois grands historiens inédits, Barbot, Baudouin et Merlin. C'est ensuite une histoire complète formée du rapprochement, par ordre chronologique, d'une multitude de pièces, de fragments, d'extraits, d'analyses, de notes, les uns de plusieurs pages, les autres d'une ligne ou deux. Assez souvent une note rapidement jetée en marge des documents indique une addition, une correction, une interprétation; il y en a assez pour faire saisir la pensée de l'auteur.

Il y a même quatre ou cinq morceaux, plus complètement préparés, sur la mort de Richard Coeur-de-Lion, sur la vie de saint Louis, sur l'avénement de François Ier. Ils ressemblent assez à ce que les savants appellent des têtes de chapitres. L'auteur les a caressés et s'est souvenu qu'il avait été, s'il n'était pas encore, professeur de rhétorique; mais aucun de ces morceaux ne dépasse six pages. Plus souvent l'auteur, ne reculant pas devant les minuties les plus arides de l'érudition, discute soigneusement un nom d'homme ou de lieu, une filiation, une date non seulement d'année mais de jour. Ces recherches généalogiques, ces préoccupations aristocratiqnes distinguent M. Cholet entre les érudits qui se sont occupés de l'histoire rochelaise, qui semblent toujours se souvenir que les bourgeois de La Rochelle respectaient fort la noblesse, mais tenaient prodigieusement à voir leurs murailles entre eux et elle.

Ainsi réunis, ainsi disposés, ces matériaux abondants puisés dans toutes les lectures de l'auteur, pourraient alléger la tâche de celui qui reprendrait la même oeuvre; mais ils ne feraient que l'alléger. Il n'y trouverait que des indications auxquelles manquent trop souvent celle des sources; il y trouverait nécessairement des lacunes et il n'y trouverait aucun lien. Confiant avec raison dans une mémoire non seulement très-étendue, mais singulièrement présente et prompte à répondre à un premier appel, M. Cholet ne faisait que poser les jalons de l'oeuvre qu'il portait dans sa tête.

Deux des volumes de cette histoire de La Rochelle remontent au-delà de la fondation de La Rochelle. M. Cholet leur donnait le nom d'Origines Aunisiennes; ils ne sont à peu près complets toutefois, que pour ce qui regarde la seigneurie de Chatelaillon; on y trouve une liste des personnages qui ont successivement possédé cette terre. M. Cholet en tira deux opuscules; l'un, le premier, croyons-nous, qu'il ait publié, est une notice sur les seigneurs de Chatelaillon et de Rochefort, insérée dans les Mémoires de la So-

 

― IV. ―

ciété des Antiquaires de l'Ouest, année 1853 p. 164 à 189. Il y attaquait un mémoire de M. Faye, inséré dans les mémoires de cette Société pour 1846, et cet érudit répondit par de nouvelles recherches sur l’ancienne maison de Chatelaillon en Aunis, publiées à la suite de la notice de M. Cholet, p. 189 à 248. Les deux adversaires tout en rendant mutuellement justice à une érudition certainement solide des deux côtés, s'accusent mutuellement aussi de choisir arbitrairement entre les documents et de les interpréter un peu à leur aise; nous n'oserions démentir ni l'un ni l'autre. Plus tard, M. Cholet publia, dans le Bulletin religieux du diocèse de La Rochelle et Saintes, et fit tirer à part, une notice sur les ruines de Chatelaillon ou du prieuré de Saint-Romuald, 24 p. in-8° 1865. Il avait réussi à préserver de la destruction, en les faisant acquérir, au nom de l'évêque de La Rochelle, ces deux pans de murs que la commune voulait vendre, ne pouvant se charger de leur entretien. Il montra dans cette petite négociation beaucoup d'activité et de constance, et fit faire enfin par tout le monde une chose que lui seul, peut-être, d'abord avait voulue.

En parcourant les matériaux accumulés par l'abbé Cholet pour une histoire de La Rochelle, on aperçoit bien dans ses projets une certaine fluctuation. Il n'est pas certain que cette direction toute catholique que Mgr Villecourt y avait vue eût d'abord si complètement été dans sa pensée: mais elle avait fini par y dominer. Avec cette tendance, c'était une bonne fortune pour lui que de rencontrer à La Rochelle au XIIIe siècle, un moine franciscain qui, avec beaucoup de talent, avait acquis, dans les écoles, beaucoup de réputation. Comme pour stimuler un zèle déjà fort ardent de lui-même, la publication des Recherches sur la philosophie scolastique de M. Haureau, couronnées peu d'années auparavant, vint jeter quelque éclat sur Jean de La Rochelle. M. Cholet résolut de connaître tout-à-fait ce docteur dont les oeuvres étaient et sont encore inédites.

Ce fut par la bibliothèque impériale que, dès 1855, il commença ses recherches. De puissantes recommandations, d'honorables amitiés chez les savants et chez les gens du monde, lui valurent le privilège, sans lequel il ne pouvait rien faire, d'avoir quelque temps la libre disposition de ces manuscrits. Il les transcrivit. Ce n'est pas ici seulement un travail de patience; la transcription d'un original du XIIIe siècle, d'un manuscrit surchargé d'abréviations, traitant de matières philosophiques et théologiques, ne peut se faire sans une large intelligence du sujet. Ce rude labeur ne fit qu'exciter la curiosité de l'abbé Cholet. Ses recherches le mettaient sans cesse sur de nouvelles pistes; il s'y élançait avec une ardeur qui lui faisait sinon oublier, au moins abandonner sa première voie; le futur historien de La Rochelle

 

― V. ―

catholique ajourne ses récits à un autre temps, à sa vieillesse peut-être! et ne veut plus être que l'éditeur tardif de Jean de La Rochelle. Il lui semblait ne pas faire en cela seulement oeuvre d'érudition, mais oeuvre de justice et de réparation: ce n'était plus seulement une tâche, c'était une mission qu'il voulait accomplir.

Profitant de la liberté que lui laissait l'adjonction d'un vicaire et plus tard des loisirs relatifs du canonicat, il parcourut d'abord les bibliothèques de France, puis celles de l'étranger. Il visita trois fois celles de Paris, deux fois celles de Troyes, de Bruges et de Bruxelles; une fois celles de Padoue, de Milan, de Turin, de Rome, de Londres, de Cambridge et d'Oxford. Partout il fut aidé et soutenu; la bienveillance de Mgr de Villecourt, devenu le cardinal de Saint-Pancrace, lui ouvrit la bibliothèque du Vatican: mais l'aide qu'un amour commun de la science et son amabilité personnelle lui firent rencontrer à Oxford à quelque chose de plus singulier. Un docteur anglican, M. Woolaston, le seconda de toute sa force dans ses recherches, à tel point qu'il voulut bien transcrire pour lui de sa main un recueil des sermons du franciscain rochelais et qu'après l'avoir envoyé à M. Cholet, il vint lui-même à La Rochelle pour le lire avec lui. Nous nous serions fait un scrupule d'omettre cette petite anecdote qui nous semble fort honorable pour les deux ecclésiastiques.

Nous n'avons pas dessein d'entrer ici dans de grands détails sur ces oeuvres de Jean de La Rochelle; disons seulement, pour donner une idée de l'activité persistante de M. Cholet, qu'il avait vu cent manuscrits de cet écrivain, dont plusieurs presque inconnus; qu'il les avait presque tous transcrits ou collationnés; qu'il les divisait en cinq grandes sections: Des sermons ― Deux traités théoriques sur l'art de prêcher ― Des commentaires sur Daniel et sur presque tout le Nouveau-Testament ― Des traités théologiques ― Des traités philosophiques sur l'âme.

M. Cholet semblait toucher au but de ses désirs, à l'impression de ces manuscrits; en août 1862, il demandait pour cette entreprise l'appui du conseil général du département et annonçait qu'il s'était assuré un éditeur. Le conseil général reconnaissait que M. Cholet s'était là dévoué à une tâche patriotique, et votait une somme de cinq cents francs comme encouragement à ses travaux littéraires, récompense pour le passé, promesse pour l'avenir.

Nous ignorons quelles causes suspendirent la réalisation d'un projet qui paraissait si mûr: mais rien de l'oeuvre n'était encore sous presse, lorsqu'en avril 1865, M. Cholet étant à Saintes, apprit que M. Moreau, alors bibliothécaire de cette ville, possédait un ancien cartulaire de l'abbaye de Baigne.

 

― VI. ―

Il en demanda et obtint la communication: un premier examen lui suffit pour y reconnaître dix abbés restés inconnus aux auteurs du Gallia Christiana, soixante actes des évêques de Saintes qui n'avaient été ni publiés ni mentionnés. Avec cette insistance qu'il savait rendre aimable et irrésistible, il se fit donner l'autorisation de copier le manuscrit et en usa promptement. Il conçut le dessein de le publier et ce dessein fut approuvé des deux évêques de La Rochelle et d'Angoulême. Pour prévenir toute objection de la part du propriétaire du manuscrit original, Mgr d'Angoulême s'en rendit acquéreur. C'est probablement à cette circonstance qu'est due cette publication. Quelles que fussent habituellement les hésitations de M. l'abbé Cholet en pareille matière, il n'y avait plus moyen de reculer. Aussi des conventions furent-elles bientôt faites avec le libraire-éditeur et il se mit à l'oeuvre. Sa transcription était prête, mais la rédaction des tables et celle de l'introduction demandaient encore un travail considérable. Les tables ont été entièrement rédigées par lui, excepté les quatre ou cinq dernières lettres de la table géographique qu'il a fallu dresser sur ses notes. Quant à l'introduction, il ne laisse que des notes nombreuses mais éparses et ne formant pas corps entre elles.

Telle était l'ardeur de M. Cholet et l'étendue de ses vues que la gêne de ce travail ne lui interdit pas de nouveaux écarts. Le diocèse, non seulement tel qu'il est aujourd'hui, mais aussi, mais surtout tel qu'il a été dans le passé était devenu son unique idée; il en retrouva la reconstitution précise moins facile qu'il ne l'avait cru d'abord, et se livra sur ce point à de laborieuses études. Ici, il est vrai, la tentation était presque irrésistible; mais deux nouveaux cartulaires, celui de Sainte-Marie de Saintes et celui de Vaux-sur-Mer lui étant tombés entre les mains, il trouva ou plutôt il prit encore le temps de les copier. Il se fut imaginé manquer à un devoir s'il eut laissé échapper un document relatif aux antiquités religieuses du diocèse, Il fit plus, il sut, ce qui certes n'était pas facile, communiquer son enthousiasme au conseil général du département, et celui-ci, dans sa séance du 1er septembre 1866, vota une somme de 900 francs pour aider à la publication de ces cartulaires qui devait suivre de près celle du cartulaire de Baigne. Ce vote, dût-il rester stérile, témoigne de ce que peut l'ardeur d'un savant.

A voir la masse des travaux que son activité entreprenait, on eût dit que pour lui la mort ne devait jamais venir: elle vint vite pourtant. Mais quand il la vit en face, il la regarda avec la résignation, le calme confiant et la ferme espérance d'un chrétien. Même alors il n'oublia pas les études qui avaient tenu tant de place dans sa vie: Il fit deux parts de ses

 

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manuscrits, léguant à la bibliothèque communale de La Rochelle ceux qui sont relatifs à l'histoire de cette ville, et les autres à Mgr Thomas, alors évêque nommé de La Rochelle.

Bien que deux ou trois brochures arrachées à M. Cholet en diverses occasions ne puissent donner la mesure de son érudition étendue et sûre, nous croyons devoir en donner la liste:

Notice historique sur la cathédrale de la Rochelle. La Rochelle, Deslandes, 1862, in-8° de 34 pages.

Saint-Germain, de Marencennes, bénédiction de sa nouvelle église par Mgr l'évêque de La Rochelle et Saintes. La Rochelle, Deslandes 1863, in-8° de 62 pages.

Célébration d'un cinquantième anniversaire de mariage au château de la Garde-aux-Valets, le 26 juillet 1863. La Rochelle, Deslandes, 1863, in-8° de 12 pages.

Etudes sur l'ancien diocèse de Saintes, aujourd'hui diocèse de La Rochelle et Saintes. La Rochelle, Z. Drouineau, 1865, in-8° de 52 pages.

Les ruines de Chatel-Aillon ou du prieuré de Saint-Romuald. Notes sur les origines aunisiennes. La Rochelle, Z. Drouineau, 1865, in-8° de 24 pages.

Le Bulletin religieux du diocèse de La Rochelle et Saintes, d'où sont extraites ces deux dernières notices, contient bien d'autres pages de l'abbé Cholet qui n'ont pas été publiées à part.

A cette liste il faut ajouter l'étude sur les seigneurs de Chatelaillon, qui fait partie des Mémoires de la société des Antiquaires de l'Ouest pour 1853, et que nous avons mentionnée plus haut.

 

 

II.

LE CARTULAIRE DE SAINT-ETIENNE DE BAIGNE.

 

1° Division du Diocèse de Saintes. ― Baigne est aujourd'hui une commune, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Barbezieux, département de la Charente, qui fait partie du diocèse d'Angoulême; mais ce n'est qu'au XIXe siècle qu'elle lui a été attribuée. C'était auparavant une paroisse du diocèse de Saintes. Bien que l'Eglise communique même à son administration temporelle quelque chose

 

― VIII. ―

de sa fixité, les délimitations de ce diocèse ont été plusieurs fois changées. En 1317, la formation des évéchés de Luçon et de Maillezais lui enleva quelques paroisses limitrophes des parties détachées du diocèse de Poitiers; en 1648, la translation du siège de Maillezais à La Rochelle, qui parut commandée par un grand intérêt religieux, y amena des changements bien plus grands encore, jusqu'à ce que les conventions de 1801 rejoignissent en un seul les diocèses de La Rochelle et de Saintes. Cette transformation ne s'accomplit qu'avec des changements assez graves dans la disposition des paroisses: quinze furent jointes au nouveau diocèse, mais soixante-neuf en furent extraites au profit des évêchés de Luçon, de Poitiers et surtout d'Angoulême; l'église abbatiale et l'église paroissiale de Baigne furent de ces dernières.

A ces différences près, au XIe siècle, comme aujourd'hui, le diocèse qu'avait évangélisé saint Eutrope, que gouvernèrent après lui saint Vivien, saint Ambroise, saint Trojan, saint Concorde, saint Pallais, saint Léonce était enfermé entre l'Océan, à l'ouest, le cours de la Sèvre-Niortaise, au nord, l'embouchure de la Gironde au midi. Il se divisait en deux archidiaconés, celui d'Aunis et celui de Saintonge; en quinze archiprêtrés, outre celui de Saintes, savoir: ceux d'Archiac (82 paroisses), d'Arvert (54 paroisses), de Bouteville (33 paroisses), de Chalais (50 paroisses), de Cônac (22 paroisses), de Corme-Royal (43 paroisses), de Jarnac (41 paroisses), de La Rochelle (56 paroisses), d'Oleron (6 paroisses), de Saint-Jean-d'Angély (41 paroisses), de Surgères (39 paroisses), et de Taillebourg (37 paroisses). C'est plus récemment, du XVIe au XVIIIe siècle, qu'ont été créés les archiprêtrés de Barbezieux, de Beauvais, de Burie, de Frontenay, de Marennes, de Montguyon, de Mortagne, de Pérignac, de Pons, de Pont-l'abbé, de Soubise et de Tonnay-Boutonne.

Ce diocèse a compté dix-sept abbayes fondées de la fin du IXe siècle à la fin du XIIe. Nous en donnons la liste d'après l'ordre chronologique, pour placer celle de Baigne dans son juste milieu.

 

I. BAIGNE, abbatia sancti Stephani de Beania, de l'ordre de saint Benoît, fondée par Charlemagne pour trente religieux.

II. SAINT-JEAN-D'ANGELY, abbatia sancti Joannis Angeriacensis, de l'ordre de saint Benoît, fondée sur l'ordre de l'empereur Louis-le-Débonnaire, par Pépin II, roi d'Aquitaine, son père, et avant 838, pour soixante-quinze religieux.

III. SAINT-LIGUAIRE (près Niort) sur la Sèvre-Niortaise, abbatia sancti Leodegarii, de l'ordre de S. Benoît, fondée vers 961, pour quinze religieux.

 

― IX. ―

IV. BASSAC, abbatia sancti Stephani de Bassaco, de l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1002 par Gardrad (Wardradus), seigneur de Jarnac, et Rixende, son épouse, pour vingt religieux.

V. CHATRES, abbatia Beatae Mariae de Castris*, de l'ordre de saint Augustin, fondée près de Cognac, au bord de la Charente, par un seigneur de Bourg-Charente (issu de la maison de Jarnac?) du temps d'Arnauld Taillefert, IVe comte d'Angoulême, c'est-à-dire en même temps que Bassac et pour dix religieux.

VI. NOTRE-DAME DE SAINTES, abbatia Beatae Mariae Santonensis, monastère de femmes de l'ordre de saint Benoît (bénédictines), fondée, en 1047, par Geoffroi Martel, comte d'Anjou, qui possédait le comté de Saintonge, et par Agnès, son épouse, veuve en premières noces de Guillaume V le Grand, duc d'Aquitaine. Cette abbaye contenait ordinairement plus de cent religieuses.

VII. VAUX (près Royan), abbatia Vallium sancti Stephani, de l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1075, par les princes de Didonne et de Mortagne-sur-Gironde, pour dix religieux.

VIII. TONNAY-CHARENTE, abbatia Beatae Mariae de Thalnais-Charantonis, de l'ordre de saint Benoît, fondée avant 1090, par Mascelin, seigneur de Tonnay-Charente, et par Geoffroi, de Tonnay-Charente, son petit-fils, pour treize religieux.

IX. FONTDOULCE, abbatia Beatae Mariae de Fontedulci, de l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1115, par saint Géraud de Sales, pour vingt-cinq religieux.

 

* C'est là ce que dit le Gallia Christiana tome 2, col. 1455. Or, Arnauld IVe comte d'Angoulême, ne saurait être autre que Arnauld dit Manzer ou le Bâtard qui gouverna le comté d'AngouIème de 975 jusque après l'an 1004.

Il ne faut pas confondre l'abbaye de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Saintes, située au bord de la Charente, avec une abbaye du même nom et du même ordre de saint Augustin, située au diocèse de Périgueux, au bord de la petite rivière Le Cerf qui se jette dans la Vezère. M. Michon, Statistique de l'Angoumois, p. 98, n'a pas pris garde à ce piège en assignant l'année 1077, comme année de la fondation de l'abbaye de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Saintes.

Jean Dupuy, dans l'histoire des évêques de Périgueux, assigne cette année pour la fondation de l'abbaye de Châtres, au diocèse de Périgueux; la Chronique de Maillezais dit que Guillaume fut premier abbé de Notre-Dame de Châtres, au diocèse de Périgueux, vers l'an 1120, c'est-à-dire 45 ans plus tard.

Dans tous les cas, l'abbaye de Châtres, au diocèse de Saintes, avait une plus haute antiquité que l'autre.

 

― X. ―

X. LA TENAILLE, abbatia Beatae Mariae de Tenalia, de l'ordre de saint Benoît, fondée vers 1117, par saint Géraud de Sales, dans la châtellenie de Plassac, et pour dix-huit religieux.

XI. MASDION, abbatia Beatae Mariae de Maso-Dionysii, de l'ordre de saint Benoît (ordinis veteris sancti Benedicti), fondée vers le milieu du XIIe siècle (le premier titre certain est de 1231), à l'Est de la forêt de Mortagne, dans la paroisse et commune de Saint Germain-du-Seudre.

XII. GRACE-DIEU, abbatia Beatae Mariae de gratia Dei, de l'ordre de Citeaux, filiation de Clervaux, fondée en 1135, dans la paroisse de Benon, par Guillaume X, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, en faveur de saint Bernard, abbé de Clairvaux.

XIII. CHARRON, gratia Beatae Mariae de Caronte, de l'ordre de Citeaux, fille de la Grâce-Dieu, et comme elle de la ligne de Clairvaux, au midi de l'embouchure de la Sèvre-Niortaise, fondée vers le même temps, par Guillaume X (mort en 1137), ou par Eléonore d'Aquitaine, sa fille, femme de Louis VII le Jeune, roi de France.

XIV. SABLONCEAUX, abbatia Beatae Mariae de Sabloncellis, de l'ordre de saint Augustin et de la congrégation de Chancelade, fondée avant 1137, par Guillaume X, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, en faveur de Geoffroi de Lauréol (qui devint archevêque de Bordeaux en 1136), au bord de la forêt de Baconeis et des marais que la Seudre forme au-dessus de Saujon; cette abbaye avait vingt cinq religieux.

XV. LAFRENADE, abbatia Beatae Mariae de Frenada, de l'ordre de Citeaux, de la filiation d'Obasine en Limousin, et de la ligne de Citeaux, fondée en 1148, dans la châtellenie de Merpins, près du lieu où le Né (Nedus) se jette dans la Charente.

XVI. SAINT-LEONARD-DES-CHAUMES, abbatia sancti Leonardi de Calviis, de l'ordre de Citeaux, de l'étroite observance, fille de Le Beuil (filia Bulii), issue elle-même de l'abbaye de Pontigny, l'une des quatre filles de Citeaux, fondée en 1168, à l'époque où Henri II, roi d'Angleterre et Eléonore d'Aquitaine possédaient l'Aquitaine, par les seigneurs de Dompierre en Aunis, à l'extrémité Est de l'ancienne paroisse de Notre-Dame de Cougnes, la plus ancienne paroisse de la Rochelle.

XVII. LES CHATELLIERS, en l'île de Ré, abbatia Beatae Mariae de Castellariis, in insula de Re, fondée avant 1190, par Eble de Mauléon, seigneur de Chatel-Aillon, et sur la côte orientale de l'ile.

 

― XI. ―

2° Fondation de l'Abbaye de Baigne. ― Baigne faisait partie de l'archiprêtré d'Archiac, avec son église paroissiale de St-Nicolas et son abbaye placée sous l'invocation de S. Etienne. Dès le onzième siècle, Saint-Etienne de Baigne avait la prétention d'être l'abbaye la plus ancienne de la Saintonge; nous ne saurions assigner de date à la tradition qui lui donne Charlemagne pour fondateur. Mais que vaut cette tradition? Elle est ancienne, accréditée, acceptée par les historiens; et les faits ne la contredisent point: on pourrait même adresser, par exception, à la tradition, le reproche d'être modérée, car enfin on lit dgns la chronique de Turpin, édition de 1527, feuillet xiiij, que Charlemagne, après avoir mis à mort sept mille Sarrazins, commandés par Aygolland, « retourna à l'abbaye de Beagnie qui par Aygolland avoit esté destruicte et là fist ensepvelir ses barons et chevaliers; la dicte abbaye avoit esté édifiée par sainct Martial; dedans laquelle il mist autant de reliques en l'autel comme il y en avoit à Notre-Dame-Saincte-Marie à Soulac, fors seulement du lait de Notre-Dame, et y donna deux lieues de terre en tout cens. »

Ainsi voilà l'abbaye remontant à saint Martial, cinq siècles au moins avant Charlemagne, et il y a comme une confirmation de cette prétendue origine dans ce passage des Antiquités Bénédictines de D. Estiennot qui montre Baigne subordonnée à Saint-Martial de Limoges: Diximus Beaniam subditam fuisse Cluniaco, idque abunde probatum est; verum parvisse quoque monasterio Sancti Martialis, si non proxime saltem mediate, collegitur ex m° codice ejusdem loci ubi sic habetur: Willelmus de Jaunac circa MCCXXVI abbas S. Martialis Lemovicencis vocavit et mandavit venire omnes praepositos et priores sibi subjectos, quos inter venere abbas de Beania, R. abbas vosiensis, cum duobus monachis, etc. (Fonds S. Germain latin, n° 549.)

Mais les historiens n'ont pas voulu remonter plus haut que Charlemagne. Un érudit estimé, et qui, écrivant avant 1566, avait sous les yeux des titres qui ont péri depuis, Corlieu, dit sans hésiter: « Aux deux fois que vint Charlemaigne à Engoulesme, il fit plusieurs biens aux églises et entre autres fonda et fit bastir deux abbayes qui sont celles de Baigne et Nanteuil-en-Vallée et encore celle de Charroux en la Marche, à dix lieues d'Engoulesme. (2e Edit. p. 29.) »

D. Estiennot et les savants auteurs du Gallia Christiana citent et traduisent ce passage sans le contredire. Il est juste cependant d'ajouter que dans une liste des monastères qui ne doivent au service de l'Empereur ni tribut ni service, mais seulement des prières, dressée en 817 et imprimée, col. 430, tom. XCVII de la Patrologie Migne, on ne trouve ni l'abbaye de Baigne ni aucun des monastères du diocèse de Saintes.

 

― XII. ―

La fondation de l'abbaye étant placée sous Charlemagne, c'est-à-dire avant l'an 814, pourrons-nous en mieux préciser la date? Des analogies seules peuvent autoriser quelques conjectures; or, les traces, les souvenirs légendaires de Charlemagne, sont nombreux en Saintonge, et toujours se rapportant aux premières années de son règne. La guerre d'Aquitaine fut la première que fit Charlemagne; son père se flattait de l'avoir finie, mais un ennemi qu'il avait dédaigné, le vieil Hunald, s'échappant du monastère de l'ile de Ré, où Pépin croyait qu'il avait oublié ses passions comme son pouvoir, reprenait sa couronne et sa haine et rallumait un incendie mal éteint. Charles dut accourir; il voulait entraîner dans cette guerre son frère Carloman et il eut avec lui une entrevue au lieu appelé Duas-Dives. Quel est ce lieu que les uns placent auprès du Rhin, les autres en Poitou? Il y a une petite rivière qui sépare aujourd'hui au nord le département de la Vienne de celui des Deux-Sèvres, qui s'appelle la Dive; elle côtoyait la voie romaine qui allait de Poitiers à Saintes, sur laquelle se trouvaient Rom, Melle, Brioux, Aulnay, Varèze, Ebéon. A moitié route, entre Rom et Melle, elle se divise en deux branches et entoure le château de Lezay qui, avant le Xe siècle, appartenait à une branche de l'antique et illustre famille de Lusignan. En souvenir de ces deux branches, de ces deux rivières, quelques géographes écrivent encore Dives. Ne sont-ce pas là les Deux-Dives, Duas Dives.

Trompé dans son espérance d'unir à ses troupes celles de son frère, Charles n'en continue pas moins sa marche jusqu'à Angoulême; puis il s'élance sur Hunald qu'il faillit atteindre. L'histoire nous fait défaut pour retracer cette poursuite, mais les lieux parlent d'eux-mêmes. Hunald dut choisir pour point central de sa résistance la Haute-Saintonge, d'où il donnait la main au Périgord, au Limouzin et à l'Auvergne. C'était le théâtre le plus favorable à une guerre de partisans; des forêts, des landes, des cours d'eau, de hautes collines, des vallons devaient favoriser des surprises où il espérait triompher d'un ennemi plus fort que lui. En cas de défaite, ces forêts de Chantillac, de Chaux et de Born, dont il est si souvent question dans notre Cartulaire; les landes de Montendre, de Bussac, les hauteurs de Chevanceaux et de Montlieu; les accidents de terrain de la vallée de l'Ary; à l'est, les terres incultes et boisées de Passirac, Oriolle, Boisbreteau, Guizangeard, lui offraient un refuge.

Aussi tout dans ce pays est-il plein des souvenirs du vainqueur? La voie romaine qui conduisait de Coutras à Saint-Maigrin et qui coupe obliquement la route de Montlieu à Montguyon à 1200 mètres environ de ce dernier bourg, est devenue le chemin de Charlemagne; il y a un autre chemin de

 

― XIII. ―

Charlemagne qui va de Saint-Valais à Guitre et sur le bord duquel s'élève l'église de Cercoux; on trouve à tous les pas, un Puy-du-Roi, un Bois-du Roi, un Pont-du-Roi, un Logis-du-Roi. La légende précise plus encore.

« La tradition, disait il y a cent-cinquante ans l'ingénieur Masse, la tradition fait mention de bien des actions de Charlemagne en ce pays (entre la Seudre et la Charente), entre autres d'une bataille que l'on dit qu'il gagna à Montierneuf, où il y a, proche une église toute seule que l'on attribue bâtie par cet empereur, un grand cimetière où l'on dit qu'il y a plusieurs tombes entassées les unes sur les autres. Il y a proche de ce Montierneuf qui est une abbaye (un prieuré, corrige-t-il plus tard) l'église paroissiale du même nom, d'où dépend Saint-Agnan; sur le bord du ruisseau, une fontaine que l'on appelle de Charlemagne, que le vulgaire assure s'être trouvée miraculeusement pour abreuver son armée, n'y ayant point de bonne eau en ce quartier, pour ce que c'étaient les anciennes rives de la mer où la tradition a laissé les noms de plusieurs anciens ports... Le vulgaire raconte plusieurs visions d'esprits dans cette église... il raconte bien des choses de cette fontaine; mais sans fondement, sur la tradition vulgaire; ils disent que Charlemagne étant campé en cet endroit avec son armée, arrêté par les Sarrazins qui étaient campés dans la plaine au sud de ce vallon, et comme il n'avait point d'eau douce pour ses troupes, la mer flottant proche cette fontaine, il fît sa prière au Seigneur et son cheval en frappant du pied découvrit une fontaine que les peuples ont eue longtemps en vénération. » (Mémoire ms. de Masse, II p. 8-37.)

Des documents plus sévères viennent à l'appui de ces légendes. Il y a de Charlemagne, un diplôme en faveur de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, donné au mois de Mai de la première année de son règne, c'est-à-dire en 769, Murnaco, c'est-à-dire au château de Mornay, sur la Boutonne (aujourd'hui commune de Saint-Pierre-de-l'Isle, canton de Loulay, arrondissement de Saint-Jean-d'Angély.) (Patrol. Migne, XCVII, 917.) On a de la même année, au mois de juillet, un diplôme en faveur de l'abbaye de Sithin, actum Andiaco (Patr. Migne, XCVII, 913). Or, cet Andiacum, sur lequel on a tant discuté, se prête à désigner deux localités du diocèse de Saintes, où le docte Mabillon voulait le placer (De re diplom. IV, 245.); Angeac-Champagne, dans l'archiprêtré de Boutteville (ecclesia S. Viviani de Angeaco) et Saint-Jean-d'Angély lui-même. Andiacum et Angiacum (De re diplom. IV, 245.), ont une telle ressemblance qu'il n'y a entre eux qu'un point presque imperceptible. Entre Angiacum et Angeriacum la distance n'est pas plus grande; dans tous les manuscrits de cet âge, les lettres E R s'ex-

 

― XIV. ―

primaient par une sorte de virgule ou de signe d'abréviation placé au-dessus du mot. Ceux qui ont suivi les variations de l'orthographe des noms dans les documents de cette époque ne trouveront certes rien de forcé dans ce rapprochement. Or, Angeriacum était le nom propre du lieu où a été placée quelques années plus tard la royale abbaye de Saint-Jean-d'Angély. Le palais habité par les rois d'Aquitaine Louis-le-Débonnaire (781-814) et Pépin Ier son fils (814-838) est devenu, après les ravages des Normands, une des résidences des comtes du Poitou, et de nos jours de savants antiquaires en ont retrouvé les restes.

Il est donc naturel de reporter à cette année, 769, tous ces grands souvenirs qui, semblables à ces rayons du soir qui se font jour à travers des échappées de nuages, projettent leur lumière sur cette grande figure de Charlemagne, le géant du Moyen-Age. L'Eglise cathédrale de Saintes, Saint-Pierre, proclame pour ses fondateurs Pépin et Charlemagne; lorsqu'au Xe siècle on posa les assises du clocher monumental de cette église, la statue colossale du grand empereur, aujourd'hui mutilée, en décora la base et l'on se plaisait déjà à rappeler que pendant son séjour à Saintes, il aimait à venir prier et à se faire lire la légende du martyr santon saint Saloine (Seronius) mis à mort pendant la persécution des Césars, dans l'église dédiée à ce martyr qu'on voyait alors sur le sommet du coteau qui fait face à celui de Saint-Vivien.

L'église de Notre-Dame de Lisle-en-Pons remonte aussi à Charlemagne. Ici les pierres parlent elles-mêmes. J'ai vu un chapiteau de la plus grande dimension caché sous l'herbe de la prairie, une pierre sculptée encastrée dans le mur d'une grange et quelques autres débris dont tous les caractères annoncent certainement cette époque. J'ai lu un précieux fragment que m'a communiqué M. Guillaume de Dampierre à qui il appartient; c'est la première page d'une sorte de grand cartulaire que ses enluminures ont sauvée du naufrage; l'écriture très-grande et très-belle est de la fin du XIVe siècle. Or, voici ce qu'on y lit: « L'an de grâce mil ccc iiijxx et v, le xxxe jour du mois de Haoût, Mons. Reignaut sire de Pons fist commencer rehedifier l'église de Noustre-Dame de Lisle et fu achevée le mercredi XIXe jour du mois de Novembre, l'an mil ccc iiijxx et sept.

« L'an de grâce mil ccc iiijxx et ix, le xvie jour du mois de May, le dit Mons. Reignault, sire de Pons, fist consacrer la dicte église de Lisle à l'évêque de Mile (?) noble lequel était de l'ordre de Saint François.

« De la église fut le premier fonzeor Charle Maigne qui la fist fere et puys ladicte église fu du tout fondue et destruicte des fondemens et des puys ledict sire de Pons la fet rehedifier. »

 

― XV. ―

L'église de Notre-Dame de Lisle fut ruinée de nouveau en 1568; une supplique qui se trouve aux archives de la mairie de Pons en atteste le déplorable état au XVIIe siècle.

C'est en 769 qu'en sortant de Fronsac où il avait dû arriver d'Angoulême en passant par Baigne (car s'il avait suivi la route plus à l'Est, son ennemi lui aurait échappé en se jetant sur la rive droite de la Dronne), Charlemagne fonda l'abbaye de Brantôme. Mabillon a établi cette date. En 769 aussi que, selon la chronique de Maillezais, il fonda celle de Charroux. Cette assertion précise d'un auteur si ancien n'a pas, je le sais, arrêté la critique de juges très-compétents (V. Mém. de la Soc. des Antiq. de l'Ouest pour 1835, p. 233-300, une notice très-savante et très-intéressante de M. de Chergé.) Ils ne veulent pas que la fondation de l'abbaye remonte plus haut que le premier titre officiel en sa faveur, le testament du comte Roger. Ils citent ces inscriptions qui se lisaient sur le piédestal de deux statues colossales placées sous le parvis de l'église de Charroux et qui ont été transportées à Poitiers.

 

Rex juris lator Carolus probitatis amator, hujus fundator templi fuit et dominator.

Rotgerius comes et princeps Aquitanorum perfecit hoc templum imperante rege Francorum,

 

Mais y a-t-il donc opposition entre ces pièces et la déclaration du chroniqueur: Iste rex magnus aedificare fecit coenobiwm Carrofum et coepit anno ab incarnatione Domini DCCLXIX et Rogerius comes cum eo in honore sancti Salvatoris? Il n'y avait pas de comtes en 769; mais il y a un long temps, seize ans peut-être, entre l'expression de la volonté du maître et sa complète exécution. Dès lors l'église de Furnis appartenait à l'abbaye de Charroux, puisqu'elle est mentionnée dans le testament du comte Roger. Cette église de Furnis en Saintonge est certainement Fournes, aujourd'hui hameau de la commune de Soulignonne, canton de Saint-Porchaire, mais alors église importante, car en 1326, le prieur de Fournes payait 35 sols tournois de subside au pape Jean XXII, somme qui le plaçait dans un rang élevé entre les prieurs de Saintonge.

Baigne n'a, il est vrai, ni sa date de fondation comme Brantôme, ni comme Charroux un testament du comte Roger et d'Euphrasie de 785, une confirmation de privilèges de 799, mais, dans l'absence de documents, tant d'analogies ne doivent-elles pas faire assigner aussi à sa fondation la date de 769? Le doute, à cet égard, ne serait pas raisonnable.

 

― XVI. ―

Les rois que Charlemagne donna à l'Aquitaine se firent accepter des populations et furent certainement favorables à l'Eglise. La volonté qui créa au nord de la Saintonge la grande abbaye de Sain-Jean-d'Angély ne dut pas être indifférente au développement de celle de Baigne, au sud. Mais nous n'avons rien de précis à cet égard, rien non plus sur la part de maux qu'elle eut à supporter pendant les invasions des Normands. Mais il n'est que trop facile de les conjecturer par la grandeur des ravages qui s'étendirent tout autour et dont les traces ne sont peut-être pas toutes effacées.

Les seuls points reconnus sont ceux-ci: que Ramnulfe, évêque de Saintes, la remit (commisit) à saint Hugues, abbé de Cluni, et que Pierre, évêque du même siège, confirma cette donation à Ponce, comme l'atteste cette charte, conservée à Cluni et que nous croyons devoir emprunter au Gallia Christiana:

 

« In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego, Petrus Sanctonensis humilis Episcopus, praesentium litterarum apicibus notificare curavi meis successoribus antecessorem meum domnum Ramnulfum scilicet episcopum dedisse, concessisse, per canonicam chartam firmasse abbatiam S. Stephani de Beania domno abbati Hugoni et coenobio cluniacenci meque concessisse et confirmasse eamdem donationem et donationis chartam, salvo tamen in omnibus jure sanctonicae sedis et sanctonensium episcoporum. Facta est haec charta anno Dominicae Incarnationis M. C. X. apud S. Eutropium, in praesentia Domini Pontii abbatis anno I ordinationis ejus, S. Petri episcopi, S. Amalvini archidiaconi, S. Gauscelini archidiaconi, S. Ramnulfi archipresbyteri. »

 

Le Gallia Christiana passe ensuite à la liste des abbés qu'il commence après le milieu du XIIe siècle. Qu'ajoutera à cela notre Cartulaire? Et d'abord, qu'est-ce que ce Cartulaire ?

 

3° Le Cartulaire ― Le Cartulaire de l'abbaye de Baigne se compose de 106 feuillets de parchemin in-quarto mediocri, distribués en 14 cahiers, contenant chacun 8 feuillets, sauf le 1er qui en contient 9, le 2me qui en contient 7, le 13me qui en contient 6, et le 14me qui en contient 4 seulement. Il est relié avec deux ais de bois de chêne, recouverts en veau brun, et renferme 549 chartes ou notices, transcrites de plusieurs mains, dans le cours du XIIIe siècle. ― Les pièces sont précédées d'une courte rubrique en encre rouge. Les lettres initiales de chacune d'elles sont aussi en encre rouge ou bleue; quelques-unes même sont élégamment ornées, notamment celles des pièces 1, 18, 58, 164, 196, 210, 230, 253, 263, 283, 349, 364. A partir de la pièce 499 seulement, elles ont été faites en encre noire ou laissées en blanc.

 

― XVII. ―

Depuis la pièce 498, on peut aussi signaler de nombreuses lacunes dans les rubriques.

Nous avons dit comment et de quelles mains il était venu dans celles de M. Cholet. Nous ne pouvons pas le suivre plus haut; nous ne savons pas de qui M. Moreau l'avait acquis, et comment il était sorti de Baigne. Un acte de 1591, inséré entre les lignes d'un des feuillets, montre qu'il appartenait dès lors à une personne étrangère à l'abbaye et semble même, par sa nature, indiquer que c'était à un membre de l'église réformée: c'est un indice joint à beaucoup d'autres, que les titres de l'abbaye avaient été dispersés par suite des troubles religieux qui désolèrent la Saintonge vers 1568, ce qui rend tout simple que Dom Estiennot, en 1675, les regardât comme irrévocablement perdus. Il semble pourtant que vers cette époque le Cartulaire fût dans une main amie, puisqu'elle en faisait une copie intelligente: c'est par elle uniquement qu'on avait d'abord les cinq derniers feuillets dont les originaux égarés n'ont été retrouvés qu'à la fin d'octobre 1865, et qu'on a la dernière pièce du recueil, la bulle de Grégoire IX.

Quant à son authenticité, elle n'a nul besoin d'être démontrée; il suffit de l'ouvrir pour voir qu'on a sous les yeux un document du XIIe siècle; il est impossible d'imaginer un intérêt, un motif quelconque qui ait pu porter à une imitation difficile et pénible. On ne peut même beaucoup hésiter sur la date. Le mode de rayure, la forme des lettres, celle des abréviations, les ornements des initiales peintes ne permettent pas de descendre plus bas que MCC; d'un autre côté les quatre cents premières Chartes sont d'une même main et n'ont même pas dû être écrites à de grandes distances l'une de l'autre; la plus récente d'entre elles est de 1163; on en doit conclure que le Cartulaire n'est pas antérieur à cette époque et qu'il faut le placer dans les quarante dernières années du XIIe siècle. Plusieurs écritures se rencontrent ensuite; aucune n'est postérieure au milieu du XIIIe siècle; quelques notes marginales ont été ajoutées au XVIe.

Mais un cartulaire n'est qu'une collection de copies et son authenticité ne prouve pas celle des chartes qu'il renferme. Le scribe peut avoir transcrit très-sincèrement l'oeuvre d'un faussaire, et quelques-unes des chartes de Baigne éveillent à cet égard de graves soupçons. M. Léopold Delisle (Revue des Soc. savantes. Mai 1866. p. 510) signale à la tête d'une déclaration de Grégoire VII, une formule qui ne ressemble en rien à celle qu'on trouve dans les bulles et les lettres de ce Pontife: Ego Christi Jesu servorum servus Gregorius papa Romanus; à la suite d'une lettre de Pascal II, un mode de dater tout-à-fait étranger aux usages de la chancellerie romaine: Data Tibere, XIII Kalendas Decembris, luna XV, epacta XX, bissexetus

 

― XVIII. ―

VI, annus ab incarnatione Domini MCXI. (Ch. XVIII, et I). Or ce dernier point est d'autant plus grave que ce privilège est complètement inédit et n'est pas dans le recueil des actes de ce pape (Patr. Migne, t. 163). Dans d'autres occasions ces indications multipliées pour une seule date offrent des contradictions inconciliables: par exemple. Charte XLVIII. Peut-être faut-il mettre ces irrégularités sur le compte d'un copiste qui altère en ne voulant qu'éclaircir ou ramener à l'uniformité.

Le rédacteur se met quelquefois en jeu: Quoniam... litteris adnotare decrevi (Ch. 461). Ses chartes sont parfois comme un résumé d'histoire et renferment un laps de temps assez long: transactis igitur temporibus multis. L'une d'elles (426) relate les donations faites par Adémar Acbrant, avec le conseil de sa femme et de son fils, la mort d'Adémar, celle de son épouse, la donation faite par Itier, le jour de l'inhumation de sa mère; elle embrasse plusieurs années et prévoit l'avenir. D'autres commencent à la première personne pour parler ensuite à la troisième et revenir encore à la première (459, 464); on dirait un récit entremêlé d'extraits sans qu'il en avertisse. Le début d'une charte la lie souvent à la précédente (Ch. 23-24; 162-163; 241-242) et cette liaison a quelquefois lieu sans égard à un autre titre qui s'est comme jeté entre les actes précédemment unis (Ch. 511-513).

Les chartes sont désignées sous différents noms: carta, cartula, cedula, scedula, pagina, caucio, cautio (Ch. 305, 398, 320, 310, 530, 287, 343). On peut puiser là quelque chose pour appuyer ou éclaircir les articles de Ducange à ces mots.

Les formules initiales, les motifs qu'elles allèguent pour les donations, exposés quelquefois très-simplement, quelquefois avec une certaine emphase, ont dû participer, tantôt du caractère du donateur, tantôt du sentiment avec lequel les dons étaient reçus. Il y aurait là une étude de quelque intérêt. Beaucoup, il faut l'avouer, donnent sous l'impression de la crainte du jugement à venir, et comptent dans ce terrible jour sur l'intervention reconnaissante de saint Etienne (Ch. 49, 83): quelques-uns dans le but d'expier un crime spécial et récent, un grand crime, non pas un simple meurtre, mais un sacrilège (Ch. 325). D'autres ont cette vue plus relevée d'exprimer leur reconnaissance, de bien faire et d'être agréables à Dieu (Ch. 11, 14, 56, 93, 526). D'autres, enfin, évitent par humilité, mais en le faisant observer, la pompe du langage pour annoncer ce qu'ils vont faire (Ch. 492). Les formules de consécration ne sont pas moins variées et moins curieuses. Outre les témoins qui donnent à l'acte son caractère, on a parfois le soin d'invoquer d'une manière générale la présence d'un grand nombre de moines, de prêtres, de chevaliers devant lesquels

 

― XIX. ―

la donation est faite. Souvent, dans ce but on choisit des jours de fête, surtout celui de la fête du saint patron de l'abbaye et on le marque (Ch. 4, 29, 124, 146, 197, 256, 257, 330, 353, 532, 533). Pour suppléer à ce qui a pu manquer de solennité à une donation, on la fait déposer sur l'autel (Ch. 6, 84); le donateur pose lui-même la main sur l'autel, sur le missel (Ch. 83, 286, 434, 461, 499, 502, 537). Le gant, ce gage chevaleresque, est aussi donné comme garant de la donation (Ch. 527, 540); mais on atteste aussi la présence du saint, des anges, de Dieu. C'est à Dieu surtout qu'on s'en remet pour assurer l'exécution d'un contrat, et la plupart des actes importants se terminent par des formules de malédiction contre ceux qui en violeraient les clauses. On prononce contre eux l'anathème, on les menace de la perte de leur part dans l'héritage céleste (Ch. 28), de la malédiction (Ch. 33), du sort de Dathan et d'Abiron (Ch. 60), du sort de Judas (Ch. 15). Certainement ces formules sont dictées par le sentiment religieux qui domine, mais évidemment aussi les moines qui reçoivent cherchent à protéger leur propriété par une crainte supérieure à celle qu'inspirent les lois si faibles alors, les pouvoirs temporels si inconstants.

Les témoins énumérés, quatre sanctions encore sont données aux actes et sont relatées dans leurs copies. Les auteurs signent, ils font apposer ou apposent eux-mêmes leurs sceaux (Ch. 493-542). Ce sont surtout des évêques qui manu sua sigillant, ce qui fait croire qu'ils scellaient ces actes de l'anneau qu'ils portaient au doigt. Quelquefois, et cela vient plutôt de la part des seigneurs, une courroie (corrigium) traverse l'acte et y reste appendue (Ch. 20, 288, 293). Enfin une dernière formule est quelquefois employée, toujours en dernier lieu, c'est le signe de la Croix, fait de la main même de l'Evêque (Ch. 6, 8, 497). C'est toujours le même sentiment qui fait chercher une garantie meilleure que celle des hommes, pieux sentiment, tout à la fois l'accusation et la gloire de cette époque.

Nous avons attiré l'attention sur ces formules, non pas que nous les croyions rares ou originales, mais parce que, en même temps qu'elles sont un trait de moeurs, elles peuvent devenir par la comparaison un moyen d'infirmer ou de confirmer l'authenticité des Chartes.

La plupart sont sans date ou indiquent le jour sans indiquer l'année; on se ferait difficilement une idée du soin patient avec lequel on a été obligé de rapprocher tous les noms qu'elles contiennent pour laisser au doute la moindre latitude possible. La table chronologique est le fruit de ce travail, mais on n'y a pas consigné une remarque que nous ne croyons pas devoir laisser perdre: La Charte LXXV est datée du règne de Louis, roi

 

― XX. ―

des Français et de l'épiscopat de Ramnulfe, évêque de Saintes; or, Ramnulfe est mort avant le roi Philippe Ier; l'acte est donc passé sous son règne et il faut forcément en conclure que ce roi étant excommunié, les moines regardaient dès lors son fils Louis comme seul roi. Cette remarque peut trouver plus d'une application.

La première chose que nous ayons à demander au Cartulaire de Baigne, c'est l'histoire de l'abbaye elle-même.

Tout d'abord il nous révèle le nom jusqu'ici inconnu du pays où elle est fondée, la viguerie de Cathmériac. Il n'y a pas de doute possible, Ramnulfe donne son alleu d'Auchai au monastère de Saint-Etienne, qui est sur le cours d'eau de Cavallon et qui est construit dans le pays de Saintonge, dans la viguerie de Cathmériac, dont l'honorable Itier est le chef: Monasterio Sancti Stephani quod est super fluvium Cavallonis et est constructum in pago Sanctonico, in vicaria Cathmeriacense, ubi honorabilis Iterius rector praeesse videtur (Ch. 74). Evidemment le monastère de Saint-Etienne où commande Itier, c'est l'abbaye de Baigne; le Cavallon, c'est le Pharon moderne; Cathmériac c'est Baigne ou le chef-lieu de la viguerie où était Baigne et dont son église était la paroisse. Comment ce nom a-t-il disparu ou s'est-il ainsi transformé? De la même manière que tant d'autres noms religieux ont fait disparaître les noms administratifs. Qui reconnaîtra Mons Indiciatus dans Saint-Flour, en Auvergne? Centule, au diocèse d'Amiens, dans Saint-Riquier? Novigentum dans Saint-Cloud? Catuliacus dans Saint Denis?

Cette dénomination Cathmériac se retrouve aux Chartes 76, 93, 116 et avec elle celles de quatre localités dont le nom actuel est difficile à désigner: Valeiras, Lansiaco, Serencias, Biarco. On peut voir ces noms au dictionnaire géographique. Cette viguerie répondait probablement à ce qui fut plus tard la baronnie de Montausier.

Le Cartulaire nous fournit bien d'autres noms de vigueries de la Saintonge, restées inconnues. M. Rainguet (Etudes p. IX) n'en connaissait que cinq en Saintonge, dont une seule dans le midi de la Province. Le Cartulaire nous en fournit neuf autres: Archiac, vicaria Archiacensis (Ch. 287); Blaye, vicaria Blavie, Blaviacensis (Ch. 417, 424); Cathmériac, Baigne; Condéon, vicaria Condeonensis (Ch. 459); Cosnac, vicaria de Cosnac (Ch. 142); Jonzac, vicaria Joanzazinsis (Ch. 331); Mirambeau, vicaria de Mirembel (Ch. 415); Pérignac, vicaria Petriacensis (Ch. 388, 394); Rocimac, in vicaria Rocimago (Ch. 384); Unens, in pago Sanxtonico, in vicaria Unens (Ch. 396). De tous les documents, le Cartulaire de Saint-Jean d'Angély est celui qui fournit le plus de détails sur l'étendue et les limites des vigueries.

 

― XXI. ―

L'abbaye était naturellement représentée par son chef, l'abbé; non pas de telle manière cependant qu'on ne mentionnât que lui; soit qu'il agisse ou qu'il reçoive, il mentionne souvent son chapitre (Ch. 40, 84, 286, 521, 533). La formule complète de donation parait être celle-ci: « A Dieu, à S. Etienne, à l'abbé et aux moines qui obéissent à sa direction » (Ch. 13). Cependant même lorsqu'elle est moins explicite, la présence des moines, la pensée de leur adresser à eux tous le don qu'on fait, sont soigneusement énoncées (Ch. 463, 533, 537). L'abbé ne dispose de rien qu'avec l'assentiment et au nom de ses religieux (Ch. 471, 522). Il en est le serviteur, l'humble serviteur (Ch. 52).

Cela ne lui ôte rien de son importance. Il a un sceau particulier (Ch. 52). Quelquefois il s'intitule plus fièrement abbé par la grâce de Dieu et prend d'autres allures royales: Guilhelmus Dei gratia Beaniensis abbas omnibus hanc cartulam inspicientibus salutem (Ch. 534); il prend, même quand il n'est encore qu'abbé présomptif, le pas sur l'archiprêtre (Ch. 29).

C'était donc une question capitale que la nomination de l'abbé. Nommé par le suffrage des moines, à son tour il nommait à tous les emplois, à toutes les dignités. Au-dessous de l'abbé étaient: le prieur claustral et le sous-prieur, le prévôt, l'infirmier, l'hôtellier, le sacriste, le chantre, le réfectorier, le camérier, le pitancier. L'acceptation des religieux regardait l'abbé avec le conseil et le consentement de la communauté.

Les revenus de la mense taxée à 40 livres de décime valaient 400 livres tournois ou 700 livres. Voici quelques détails d'intérieur qui ne sont pas à dédaigner: Pour sa nourriture, chacun des trente religieux recevait chaque jour trois quarts d'une livre de pain et un pichet de vin; les jours gras, un morceau de porc ou de boeuf à partager entre quatre; les jours maigres, entre quatre, une grande merlusine, ou à défaut de poisson cinq oeufs et un morceau de fromage. Pour son vêtement, chaque religieux recevait du camérier les diverses pièces qui composaient l'habit monastique: cucullas stamineas, femoralia (caleçons ou culottes?) oestivales caligiae albas sive trabucas et pedulos, item pelliceas (pelisses?).

L'abbé étant électif, représentait sa communauté; nommé par un autre personnage, il la lui subordonnait. De là l'importance du débat raconté par la troisième charte du Cartulaire, suffisamment relevée dans notre prospectus. Ce n'était pas du reste un fait isolé; une question du même genre s'élevait à la même époque entre le successeur de S. Hugues et Lambert, abbé de Saint-Bertin. L'auteur du Cartulaire de cette dernière abbaye (Liv. II. n° 81 et suiv.) accuse nettement l'ambition remuante de Cluny.

 

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4° Les Abbés de Baigne. ― Nous avons dit à quelle époque tardive le Gallia Christiana, commence la nomenclature des abbés de Baigne. Notre Cartulaire nous en fournit de bien antérieurs, dont voici la liste:

 

1. Adémar de Barret, élu abbé entre 1032 et 1037, gouverna l'abbaye au moins trente ans, puisqu'il était encore en charge sous l'épiscopat de Bozon, après 1066. Après un partage de ses biens avec son frère Itier, il s'était fait moine en modifiant ce partage: on peut en voir les détails dans la Charte CXX.

2. Seguin.

3. Geoffroi. Ces deux abbés occupent les années 1067 à 1075, mais la difficulté de préciser la date des chartes où ils sont nommés ne permet pas d'assigner non plus à leur gouvernement des dates précises.

4. Itier. Prieur avant 1060, Itier fut abbé vers 1075. Il assista au concile de Saintes qu'on place généralement au mois de janvier 1081, et mourut avant 1083. Son gouvernement paraît avoir été une des plus belles époques de l'abbaye. Lors même qu'il n'était que prieur, il avait une grande influence; il est nommé quelquefois de préférence à l'abbé; ainsi en 1068, sous l'épiscopat de Gondéran, c'est lui qui reçoit d'Itier de Barbezieux, fils d'Alduin et de Guitberge et neveu de Foulques comte d'Angoulême, la magnifique terre de la Garde-Rodard; il était accompagné des moines Foucaud, Bernard, Guibert, Ulrich de Cirés, Andron, Raimond, tous issus des premières familles de la Saintonge et de l'Angoumois; quelque persuadée qu'elle fût de l'égalité chrétienne, l'église aimait à se faire représenter devant ces hommes fiers de leur naissance par des hommes d'une naissance égale à la leur. En 1075, les chartes le nomment le vénérable père du monastère, un homme qui gouverne ses moines comme s'ils étaient ses fils selon la chair (Ch. 230, 16, 66). Elles louent son désintéressement ou l'habile modération avec laquelle il évitait des querelles avec les grands pendant leur vie et en obtenait des dons à leur mort (Ch. 217, 468).

5. Gislémond, abbé de 1081 à 1098. Il n'était pas encore moine lorsqu'il donna à l'abbaye avec son père Mainard, avec sa mère Aléaiz et la mère de celle-ci, avec ses frères Maynard, Rigaud et Guillaume, des vignes situées à Cirés. Plus tard, et devenu abbé, il reçut des terres de son frère Guillaume et de ses neveux Mainard et Geldrad; il reçut comme moine dans son couvent son neveu Pierre, fils de sa soeur Aléaiz, épouse d'Aimon. Il eut, peut-être par son importance personnelle, des relations avec plusieurs évêques, avec les chefs de plusieurs grandes familles; il fut un administrateur non seulement soigneux mais habile des biens temporels

 

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de sa maison et sut y introduire des améliorations profitables à elle et aux autres (Ch. 224).

6. Adémar II, d'Alviniac, de 1098 à 1109. ― La famille d'Alviniac avait de l'importance dans la Saintonge. On suit Adémar dans l'abbaye comme moine, comme prieur et comme abbé. Il était petit-fils d'Adémar et de Dié. Il avait pour père Ramnulfe qui possédait par droit héréditaire et à titre laïque, l'église de Passirac; pour mère Aldéarde; pour frères Guillaume et Gardrad; en leur présence et en celles d'Arnaud de Montauzier, de Bernard le Vigier, de Launon de Barbezieux, il prit l'habit de saint Benoît dans l'église de Saint-Etienne, un jour de la fête de l'invention de saint Etienne, sous l'abbé Itier. A cette occasion, son père donna à l'abbaye l'église de Passirac que l'évêque Boson venait de consacrer, après la mort du prêtre qui la régissait, ou après arrangement amiable avec celui-ci. A la mort de Gislémond, lorsque saint Hugues de Cluny eut refusé le don peu solide qui lui avait été fait de l'abbaye de Baigne, l'evêque de Saintes, Ramnulfe, donna à celle-ci Adémar pour abbé. Il conserva toute sa vie une grande confiance dans cet abbé de son choix; ainsi il lui fit don de l'église de Sainte-Radégonde près du château de Montausier, de celles de Saint-Pierre d'Orignoles, de Saint-Vivien de Champont; de Notre-Dame d'Alas-Champagne, de Saint-Martin d'Arthénac, à laquelle Adémar d'Archiac ajouta un don de terre; mais nul don ne fut plus saillant que celui de l'église de Saint-Pierre-le-Puellier; (S. Petri Puellaris), à Saintes. Ce surnom Puellaris se retrouve à Poitiers. Ce nom désignait un monastère de religieuses. Avant la création de la célèbre abbaye de Notre-Dame de Saintes (1047), c'était le monastère en renom où les filles nobles de la Saintonge se vouaient à la vie religieuse. Ce monastère était fortifié, car c'est là que l'évêque Arnulfe mit en sûreté la châsse et le corps de saint Eutrope. A la mort de Georges-Martel, décédé le 14 novembre 1060, ses deux neveux se partagèrent sa succession; Foulques IV, surnommé le Réchin, eut la Saintonge, mais il ne la garda pas longtemps. Guy-Geoffroy n'attendait que la mort de Geoffroy-Martel pour rattacher la Saintonge au comté de Poitiers. Prévoyant une lutte acharnée et craignant que les reliques sacrées de l'apôtre de la Saintonge ne fussent enlevées à sa ville épiscopale, l'évêque Arnulfe, à l'approche de l'armée de Guy, fit transporter dans l'intérieur de la ville et dans l'enceinte de Saint-Pierre-le-Puellier, les reliques de saint Eutrope et celles de saint Léonce. Elles y restèrent pendant le siège de Saintes qui fut long et terrible.

La ville s'étant déclarée pour le comte de Poitou, la Saintonge soumise à son pouvoir étant rentrée dans le calme, la ville entière d'après l'avis d'Ar-

 

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nulfe, avec l'assentiment du clergé et du peuple, songea à reporter les deux saints hors des murailles, à la crypte de saint Eutrope d'où on les avait tirés environ un an auparavant. Depuis cette époque, par suite surtout de la fondation de l'abbaye au faubourg Saint-Palais, le monastère de Saint-Pierre-le-Puellier était déchu de sa splendeur première; son église n'avait plus un service régulier en rapport avec ses gloires passées; l'évêque Ramnulfe pour relever ce monastère qui semblait glisser sur la pente de la déchéance, jugea qu'il n'y avait pas de meilleur parti à prendre que de donner son église aux religieux de Baigne. L'acte de donation fut passé dans la chambre de l'évêque in camera episcopi, où se trouvaient avec lui, outre Adémar et plusieurs moines, ses archidiacres, ses chanoines et deux archiprètres. (Ch. 92, 210, 212, 6, 9, 10, 49, 51, 56). Ramnulfe encouragea et confirma encore d'autres dons, et ce qui était plus difficile, maintint entre ses mains l'église de Fontanes, malgré le mauvais vouloir de trois membres du Clergé. Adémar eut avec l'évêque de Périgueux, avec le comte de Poitiers Guillaume Taillefer, avec d'autres seigneurs, des rapports qui ne furent pas moins avantageux à son abbaye.

7. Raimond fut le compétiteur de ce Foulque dont nous avons signalé l'usurpation. Cette rivalité dura de 1109 à 1112, Raimond mourut après 1121, avant 1128. Il avait été consacré par Arnaud, archevêque de Bordeaux. Il reçut de lui les églises de Saint-Ciers-la-Lande et de Saint-Palais, et de Pierre III évêque de Saintes le don ou plutôt la confirmation de la possession de quinze églises de son diocèse (ch. 72 et 2.)

8. Aimar ou Adémar III. Il est abbé en 1128; il est remplacé entre 1133 et 1141.

9. Hélie le remplace dans ce temps et est encore abbé en 1149.

10. Raimond II succède à Hélie après 1149, avant 1170, sans que nous puissions éclaircir ce qui se passe dans ce long espace de temps; il meurt un 9 septembre entre 1178 et 1182. Le Gallia Christiana l'a connu par un acte de 1170.

11. Guillaume Ier, de Grimoard, de 1182 à 1191. Mort un 6 avril.

12. Bertrand, qu'on trouve en 1213 et en 1214.

13. P. 1219-1223. Peut-être est-ce un Pierre ou Pierre Rigaud, Petrus Rigaudi, qu'on trouve auparavant désigné comme prieur.

14. R. 1225-1230.

15. Augerius, de 1314 à 1344.

16. Bertrand II, qu'on trouve en 1365.

17. Arnaud, en 1374.

18. Pierre Baston, en 1402.

 

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19. Guy de Montiournal, en 1426.

20. Antoine de Cosnac, en 1452.

21. N. de Jarnac.

22. François de Jarnac, mort en 1493.

23. Guillaume II.

24. Jean de Montberon, que donne une charte de la collection Gagnière, tome VI des abbayes, pour l'année 1536.

25. Jacques.

26. Louis Courreau.

27. Henri de Sainte-Maure, abbé dès 1651, mort en 1684.

28. Esprit Fléchier, mort en 1710.

29. J.-H. Berton de Grillon.

30. Un M. de Grillon était encore abbé de Baigne en 1788. Il faut donc admettre qu'il y a eu deux abbés de ce nom.

 

En transcrivant cette liste, nous ne nous dissimulons ni ses lacunes évidentes ni le manque d'autorités pour les additions postérieures au XIIIe siècle qu'elle fait au Gallia Christiana: nous ne la donnons que comme indication provisoire.

5° Les Dignitaies de l'Abbaye. ― Nous avons fait remarquer l'importance d'Itier lorsqu'il n'est encore que Prieur; elle est telle quelquefois qu'on pourrait croire qu'il n'y a pas d'abbé. Un don est fait pendant que le prieur Itier tient le monastère, Iterio priori tenente monasterium (Ch. 77) et les moines au nombre de quatorze sont nommés. Seguin, fils d'Iammon, à l'article de la mort, se donne à l'abbaye sub regimine dompni Iterii prioris (Ch. 298).

On pourrait extraire de ces chartes les noms d'un grand nombre de moines de l'abbaye, nous le croyons superflu; il l'est moins de faire remarquer que beaucoup d'entre eux appartiennent à la noblesse du pays, aux maisons d'Archiac, de Barbezieux, de Lavaure, etc. (Ch. 49, 224, 280, 440, 466). On prend l'habit monastique dans bien des circonstances différentes. Nous venons de voir Seguin le revêtant mortis periculo imminente. Les exemples en sont nombreux et habituellement des dons considérables accompagnent cette donation de la personne même au couvent. Quelquefois les héritiers naturels s'en plaignent (Ch. 22, 33), et soit justice, soit prudence, les moines écoutent ces plaintes et transigent; mais plus souvent ils confirment ces dons en y ajoutant; ainsi la femme d'Hélie Frumentin, qui s'est fait moine en mourant, ajoute du consentement de son fils, sa moitié d'un alleu à celle qu'a donnée son mari (Ch. 24, 508, 520); quelquefois ces exemples font naître dans la famille, comme une fièvre d'imitation (Ch. 85). On

 

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entre aussi au couvent à l'autre extrémité de la vie. Des enfants, infantes, sont consacrés, sont donnés à Dieu et à saint Etienne, offerts à l'ordre monastique, au nom des saints dont on invoque les reliques; quelquefois on emploie cette formule: Offerimus abbati in vice parentum (Ch. 71, 98, 146, 185, 193, 224, 225, 296, 380). Beaucoup d'autres chartes mentionnent la présence d'enfants élevés au couvent (Ch. 154, 503, 537, 539). Ces donations sont toujours accompagnées de celles de terres et de redevances. En faut-il conclure que nul enfant n'était admis sans cette sorte de dot? Non, sans doute: les âmes sont plus précieuses devant Dieu que les biens terrestres, mais elles sont moins disputées par les hommes et il n'y avait pas besoin d'un écrit pour en constater le don quand il était seul.

Beaucoup aussi prennent l'habit et se donnent eux et leurs biens ou une partie de leurs biens, dans toute la force de leur âge, lorsqu'ils ne sont plus enfants et sans que l'attente d'une mort prochaine les émeuve. L'état de mariage n'est pas un obstacle. Ils relatent alors le consentement de leur femme et de leur fils (Ch. 508); presque toujours ils mentionnent l'adhésion et la présence de leurs ascendants, de leurs frères, de leurs proches; précaution nécessaire sans doute pour mettre autant que possible à l'abri de procès et de violences les biens donnés au couvent. Ajoutons qu'on trouve encore, du moins en 1213 et 1214, des hommes qui semblent avoir donné à l'abbaye eux et leurs biens sans perdre leur caractère laïque, qu'on désigne sous le nom de donnés à l'abbaye: Beaniae donatos (Ch. 537, 539). Ce sont ceux-là sans doute et d'autres qui faisaient des dons moins complets qui recevaient le bénéfice de l'église de Baigne: Beneficium ecclesiae Beaniensis, comme Alexandre et Assenius d'Archiac, considérés comme frères et comme moines de l'abbaye bien qu'ils partissent pour Jérusalem (Ch. 542, 89, 293, 432, 509), qui y recevaient une place dans la vie et dans la mort (Ch. 91, 121, 131, 140, 235, 299, 314, 481), c'est-à-dire un asile et une sépulture. D'autres n'obtiennent en retour de leurs dons que la sépulture entourée de plus ou moins d'honneurs, ou que des services anniversaires, (Ch. 12, 62, 76, 89, 91, 104, 142, 224, 277, 306, 310, 350, 450, 456, 30, 131, 537).

il semble que le talent de rédiger et d'écrire ces chartes qui revenaient souvent ne dût pas être rare au couvent; on dirait qu'il en était autrement cependant, à voir le soin un peu fier, avec lequel quelques-uns de ces moines, sans doute quand ce n'est pas le scribe ordinaire, constatent qu'eux, témoins de la chose, l'ont aussi écrite de leur propre main (Ch. 6, 8, 17, 28, 77, 78, 79, 117, 121, 137, 160, 182, 192, 196, 243, 251, 263, 310, 321), et la sorte d'orgueil avec lequel l'un d'eux s'écrie dans un style césa-

 

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rien: « Le moine Mainard, au lieu du susdit martyr, a vu, a entendu, a accepté ce don et l'a écrit de sa propre main: que si après cela quelque lecteur de cette charte veut encore savoir qui en a été témoin, qu'il apprenne que c'est Gérard d'Achelm. (Ch. 106). »

6° Rapports de l'Abbaye avec les Seigneurs. ― Malgré cette confiance, l'abbaye trouvait parfois des contradicteurs ou des rebelles. Dans les cas litigieux elle ne reculait pas devant le duel par champion qui semble avoir au contraire répugné à ses adversaires (Ch. 296, 494). Contre les rebelles, quelquefois il lui suffisait de ses propres forces; quelquefois, elle était obligée de chercher hors d'elle des appuis. Un soldat vassal de l'abbaye, le fils de Gardrad Achelm, ayant refusé de lui faire droit, l'abbé et les moines le privèrent de tout office ecclésiastique, le retranchèrent de leur communion, ab omni ecclesiastico officio privatum atque in excommunicatione tenuerunt; ils mirent en cas semblable Guillaume Testaut de Bouteville hors de l'église: extra limen ecclesiae, et cela suffit pour les contraindre de plier (Ch. 105, 411); d'autres étaient plus opiniâtres, et il fallait invoquer contre eux l'autorité de l'évêque (Ch. 162, 467, 511). Cette autorité était habituellement pleinement acceptée des moines et des abbés; quelquefois sans doute, comme on l'a bien vu, ils avaient recours au Pape contre les aberrations ou les faiblesses du pouvoir épiscopal; Alexandre III et Grégoire IX viennent aussi (Ch. 550) les soutenir; mais d'ordinaire, la protection de leur évêque leur suffit (Ch. 509, 529). Nous avons vu de nombreux dons d'églises accordés surtout par Ramnulfe; il y avait plus: quand des dons analogues venaient des seigneurs laïques, aux yeux des donataires, le seigneur temporel donnait son domaine, l'église qu'il avait fait bâtir, ses vignes entourées de clôtures, ses terres cultes et incultes, mais l'autorité épiscopale devait intervenir, ratifier et consacrer en quelque sorte la donation. Une de nos chartes décrit le cérémonial suivi en pareil cas; c'est l'archidiacre qui parle: « Par l'ordre de Monseigneur Rainald, évêque de Saintes, je me suis rendu à l'église de Chevanceaux, un jour de la fête de saint Pierre; j'ai remis la clef de l'église à l'abbé Raimond et je l'ai investi du droit de recevoir toutes les oblations qui y seront faites. » L'acte d'investiture eut des témoins nommés comme les avait eus l'acte de donation; la charte est approuvée, laudo, et confirmée par le signe de Croix de l'évêque (Ch. 8). Une autre charte décrit une donation de l'église de Sainte-Radégonde, faite spontanément par l'évêque, dans des formes qui charment bien autrement l'imagination. A côté de la charte, il plaça une colombe d'argent très-bien dorée pour y conserver les saintes espèces eucharistiques. Cette colombe se suspendait à une crosse abbatiale qui se recourbait vers

 

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l'autel; on appelait ce mode, la suspension. Aujourd'hui, toutes les églises du monde catholique ont adopté les tabernacles, sorte de petits palais fermant à clé, où la majesté divine s'abaisse pour demeurer présente sur la terre, où la bonté divine se captive pour être avec les enfants des hommes. L'usage du XIe siècle a disparu presque partout; il se conservait encore au XVIIIe siècle à l'église de Notre-Dame de la Rochelle, église dépendante du prieuré de l'île d'Aix et par là de l'abbaye de Cluny. Il se conserve encore de nos jours à l'abbaye bénédictine de Solesme. La colombe aux ailes éployées rappelait la colombe de l'arche qui portait dans son bec le rameau d'olivier, symbole de réconciliation entre le ciel et la terre. Elle rappelait aussi la vision qui eut lieu au bord du Jourdain, lorsque le Sauveur du monde reçut le baptême de Jean, son précurseur. Cette colombe, suivant les besoins du culte, s'abaissait sur l'autel, portant dans son sein le gage sacré de la réconciliation: quand elle remontait pour être suspendue entre le ciel et la terre, le religieux qui la voyait planer au-dessus de l'autel, adorateur en esprit et en vérité, devait naturellement se rappeler ce passage de nos saints livres et en pensant au Saint des saints qu'elle tenait enfermé, se dire: « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes affections. »

Comme on vient de le voir, les archidiacres, quelquefois les archiprêtres, sont les représentants de l'évêque; il les consulte et leur consentement est énoncé dans les dons et concessions qu'il fait. Ils apposent leur sceau à côté de celui des seigneurs (Ch. 547). Ces honneurs sont souvent partagés par les dignitaires du chapitre. Tous les actes émanés de l'évêque, quelques concessions qu'ils portent, réservent les droits de son siège; et les redevances pécuniaires envers les ministres qu'il emploie sont toujours déterminées et reconnues (Ch. 528, 546).

Nous trouvons dans le Cartulaire soixante actes inédits des évêques de Saintes, et dans la copie du XVIIe siècle, une nomenclature de ces prélats plus exacte que toutes celles connues, mais ces études ont été publiées dans le Bulletin religieux du diocèse, année 1866, et nous ne pensons pas qu'elles appartiennent assez directement à notre sujet pour que nous devions les reproduire ici. La même raison nous fait négliger des notes biographiques sur ces prélats et la liste fort avancée des archidiacres d'Aunis et de Saintonge. On trouvera aux tables onomastiques le nom de huit de ces dignitaires. De plus, ces notes trouveront plus directement leur place dans le cartulaire de Notre-Dame de Saintes que nous nous proposons de publier dans un délai très rapproché.

Recevoir des uns, en don, des églises, des terres, des redevances; dé-

 

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fendre ces dons contre la violence couverte de plus ou moins de prétextes de quelques autres; tels sont les rapports des abbés de Baigne avec les seigneurs du pays: se protéger de l'intérêt d'une vie à venir contre les passions de la vie présente, telles sont leurs armes. Exposer ces alternatives, ce serait refaire le Cartulaire. Il y aurait plutôt lieu de réunir ici les noms des grandes familles de la Saintonge et de l'Angoumois dont ces chartes offrent la série; mais ce travail a été fait à chaque article du Dictionnaire géographique, aux mots Engolisma, Barbezillum, Jonzac, Montausier, Montendre, Montguyon, Montlieu, etc., nous y renverrons donc. Seulement, ce soin n'ayant pas été pris à l’égard des seigneurs d'Archiac, nous en donnons ici la liste, nous dispensant de renvoyer aux chartes, puisqu'il sera très-facile de les retrouver à l'aide de la première table.

 

Seigneurs D'Archiac:

Foucaud d'Archiac, 1032-1036.

Guillaume, avant 1075-1080.

Alduin ou Hilduin, 1083-1098.

Adémar, neveu de Foucaud, épouse Yva, a pour fils Guillaume qu'il fait moine. 1098-1109.

Il a pour frères: Hélie Frumentin qui épouse Alduine; un de ses fils, Pierre, se fait moine; Adémar le second, épouse Alarie; une fille épouse Andron, dont elle a un fils, Andron, qui se fait moine.

Foucaud.

Alduin.

 

Mettons seulement ici le lecteur en garde contre les pièges que lui tendent les noms propres. On trouve par exemple (Ch. 94): Iterius Rotberti, puis supradictus Iterius Fulcaudi, qui semblent bien n'être qu'un même personnage. Il est bien difficile (Ch. 513, 547), de se reconnaître au milieu des Testaud, des Arra qui prennent le titre de Bouteville. La parenté, parentela, est positivement énoncée (Ch. 124, 164), sans qu'on puisse en trouver trace dans les appellations: On trouve (Ch. 219), ce nom sonore, Martin de Rascoel... quel nom aristocratique!... C'est un paysan qui habite sur une pièce de terre, stat in terram, de la paroisse Sainte-Marie de Brociac.

 

7° Biens de l'abbaye. ― Nous ne saurions non plus songer à reprendre ici la liste des biens de l'abbaye: le Cartulaire n'est presque pas autre chose. Nous voudrions seulement passer en revue la nature de ces biens.

 

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Ce sont d'abord les églises. Le bref de Pierre III de Confolent, évêque de Saintes, de 1121 (Ch. 2), la bulle du pape Grégoire IX, du 1er avril 1232 (Ch. 550), énumèrent les églises à la nomination de l'abbé de St-Etienne de Baigne. On en trouve trente-cinq dans le premier titre, en y comprenant trois chapelles, deux du château d'Archiac, une du château de Jonzac. Le second titre les porte à cinquante, bien qu'il y en ait trois du premier qu'on n'y retrouve pas. Quarante d'entre elles sont du diocèse de Saintes: trois de celui de Bordeaux, deux de celui d'Angoulème, cinq de celui de Périgueux. Un pouillé, dressé postérieurement par D. Fonteneau (T. LIII, p. 19), en ajoute neuf autres dont voici les noms: 1° S. Macrini; 2° S. Nicolai in abbatia Beaniae; 3° S. Viviani in campania; 4° S. Petri de Perefont; S° S. Martini de Montignac; 6° S. Stephani de Boissel; 7° S. Petri de Chamouillac; 8° S. Mariae de Louvin (Boresse?); 9° S. Petri de Guimps, ad quam abbas Beaniae cum priore de Berbezillo alternis vicibus praesentat.

Nous avons distingué les chapelles des églises. Ces chapelles n'existaient pas seulement pour les châteaux; l'abbé Hélie avait créé une chapellenie, capellaniam, dans l'église d'Alas-Champagne, et avait assigné au chapelain le tiers des revenus de l'église.

Les églises étaient, comme tout autre bien seigneurial, partagées entre les membres d'une même famille. Quand Drogon donne à l'abbaye de Baigne l'église de Sainte-Eugénie, ce don est confirmé par Gaubert de Sainte-Eugénie qui en avait une part; Richard de Poulignac, Ramnulfe et Ponce, ses frères, avaient et donnent à saint Etienne leur part dans l'église de Saint-Caprais, qui consistait en deux parties de chapellenie et la moitié dans l'autre tiers. Laune de Barbezieux en donnant à Dieu et à l'autel de saint Etienne son fils Arnault, lui donne en même temps la part de l'église de Saint-Messac qui lui venait d'héritage, c'est-à-dire la huitième partie. Cette cession est quelquefois un véritable marché. En échange de la neuvième partie de l'église Sainte-Marie de Brie, Itier fils de Richard, reçoit deux boisseaux et six setiers de froment, un demi-boisseau de fèves, autant d'orge, sa place au cimetière: le tout estimé cent seize sous et quatre deniers. (Ch. 6, 15, 146, 309, 310, 349, 377, 390.) Il y a plus: trois clercs s'étant emparés de l'église de Saint-Martin de Fontaine d'Ozillac, l'abbé Adémar fit valoir ses droits devant l'évêque de Saintes, Ramnulfe. L'évêque, ami de la paix, fit accepter aux parties ce traité: « L'abbé de Baigne laisse aux trois clercs la jouissance viagère de l'église de Fontaine; à la mort de chacun d'eux l'abbé redeviendra possesseur d'un tiers. » (Ch. 54.) On voit d'autres exemples de cette possession viagère (Ch. 212, 397). Il n'y a donc aucun lieu de s'étonner de voir des églises tenues en fief. (Ch.

 

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66, 290.) On rencontre d'autres fois le don d'un terrain seulement pour construire une église, celui de terres qui avoisinent l'église, celui de maisons bâties à côté et à l'ombre de l'église pour servir de demeure au prêtre (Ch. 13, 71, 231, 483). Ces dons prennent parfois un nom singulier ou du moins qui nous paraît tel; ils deviennent un présent dotal, munus dotale: l'église qu'on consacre devient réponse mystique du Christ (Ch. 301); l'archevêque d'Auch, les évêques de Bazas, de Périgueux et de Saintes sont les témoins de ce mariage.

Les cimetières aussi étaient des propriétés et des propriétés disputées, qui se donnaient, qui devenaient l'objet de transactions, qu'il fallait protéger par des anathêmes (Ch. 435, 465, 497, 544); ce qu'on comprend plus aisément en songeant que les abbés y étendaient le droit d'asile, en faisaient un refuge contre la justice ou la violence du seigneur, deux choses alors si voisines.

Cette puissance protectrice que les maisons religieuses faisaient, sinon toujours, du moins quelquefois respecter, s'étendait dans l'opinion, quand les passions ne les combattaient pas, à tout ce qu'elles possédaient. Ainsi les membres de la famille du Breuil (de Brolio) en donnant une terre à l'abbaye conviennent que, quelque lutte qui éclate entre eux, ils ne feront aucun mal aux habitants de cette terre (Ch. 186). Elle semble même quelquefois la cause déterminante du don. Le chevalier d'Archiac concède à l'abbaye tous les droits qu'il a sur une terre voisine de la fontaine Audoin, qui était la cause des violences de Guillaume Testaud (Ch. 542). Tous les dons pieux ne sont pas dictés par des motifs de piété.

Tous ces motifs différents apportaient donc à l'abbaye de Baigne ces terres de toutes sortes qui étaient ses principales richesses, voisines ou éloignées des églises, terre plane, vignes, forêts, champs, prés, terres cultivées et terres incultes, propriétés bâties, maisons, moulins, chaumières, terrains pour bâtir. Ici, nous ne citons pas les chartes, il faudrait presque tout citer.

Avec la terre, on donne quelquefois les hommes eux-mêmes; l'homme est encore une chose, un immeuble par destination (Ch. 73, 81, 161, 235, 510); il y a un droit paroissial qui se transmet sur les habitants, vivants ou morts (Ch. 527), et ce droit ne s'applique pas seulement aux intérêts spirituels, mais aux plus matériels; on est par exemple, le paroissien d'un four, parrochianis illius furni (Ch. 529).

L'abbaye reçoit en présent beaucoup de ces droits utiles; le privilège de vendre certaines choses à certaines époques, les droits de foires, de marchés, droits que percevaient les seigneurs, bien que ce fût aux suzerains

 

― XXXII. ―

seuls de déterminer le nombre et les jours de ces foires (Ch. 20, 322, 544), droit de chauffage et de construction, c'est-à-dire droit de prendre le bois qui satisfait à ces besoins dans des forêts déterminées (Ch. 57); elle reçoit de simples revenus en argent ou en nature. Il y a dans la 549e charte une longue liste de ces dernières redevances qui deux siècles plus tard n'étaient guère que nominales, mais qui alors avaient sans doute leur plein effet (Ch. 23, 51, 60, 107, 147, 412, 460, 524, 550, etc.). Quelquefois enfin le seigneur cède vaguement tous les droits qu'il peut avoir sur telle ou telle terre, se confiant à l'habileté ou à la puissance de ceux à qui il les cède pour les faire valoir (Ch. 413, 461, 466, 467, etc.)

D'autres présents sont de simples exemptions de péage étendues sur un territoire plus ou moins grand (Ch. 508, 533, 538). Il arrive aussi que le seigneur transmet à l'abbé et à ses moines son pouvoir judiciaire, et renonce à toute juridiction sur ses propres hommes quant aux fautes qu'ils commettraient sur la terre donnée, et sur les hommes de cette terre quant à celles qu'ils viendraient commettre sur la sienne propre (Ch. 58, 230, 486, 514). Il est superflu, sans doute, de rappeler qu'à cette époque les hommes de la terre regardaient comme un avantage d'être cédés aux églises dont la justice était à la fois plus régulière et plus douce que celle des seigneurs.

Bien que faits en vue du Ciel, ces dons n'ajournaient pas toujours aussi loin leur récompense. Il en est dans lesquels il est difficile de ne pas voir de véritables marchés. Ainsi Guillaume Boët donne des terres à l'abbé Raimond, après avoir reçu de lui, en charité, in caritate, vingt-cinq sous, qui lui ont servi à se racheter des prisons d'Arnaud de Montausier; Arnaud de Buc en donne, après avoir reçu également en charité seize sous, avec lesquels il s'est racheté des Bramannes qui l'avaient fait prisonnier (Ch. 502, 503). Dans d'autres actes, le donateur se réserve l'usufruit pendant sa vie, ou se fait lui-même le fermier de la terre qu'il donne, en déterminant sa redevance, ou excepte du don certains produits: du mil, du lin, qui reviendront à lui ou à des personnes qu'il désigne (Ch. 69, 199, 479, 525). Il arrive aussi que la terre donnée est chargée de redevances envers le donateur ou envers celui qui l'a disputée à l'abbaye ou envers le prévôt. L'une de ces clauses imposait à l'abbé de Baigne, pour l'église de Saint-Maigrin, en faveur de l'évêque de Saintes, une redevance de cinq sols, en monnaie courante, et l'on sait qu'elle a été payée depuis sa fondation, en 1133, jusqu'en 1793 (Ch. 7, 519, 535)

Après rénumération de tant de droits, de privilèges, de propriétés différentes, il est naturel de demander quelle était donc enfin la richesse de

 

― XXXIII. ―

l'abbaye de Baigne. Malheureusement il est à peu près impossible de répondre à cette question. Bien des choses s'y opposent. D'abord on n'a pas la liste de tous les domaines que possédait l'abbaye. Notre Cartulaire rappelle des possessions dont il ne contient nulle part ni la donation ni la description (Ch. 40). Quand on déterminerait la situation de toutes les terres qui y sont mentionnées, ce qui serait bien difficile, sinon impossible, on n'en saurait déterminer l'étendue; on n'a sur leur prix (Ch. 271, 310, 537) que des renseignements bien partiels, bien insuffisants, bien malaisés à interpréter.

Un document très-postérieur peut servir à préciser un peu les idées. De 1326 à 1330, le pape Jean XXII leva un subside de la dîme du revenu ecclésiastique qu'il fit recueillir dans la province de Bordeaux par Faydit Guiraudon, archiprêtre de Sarlat. On a le journal de Faydit (Bibl. imple, fonds latin, 9934). Or, on y trouve ainsi distribuées les principales contributions du diocèse de Saintes:

 

L'Evêque de Saintes: 1000 florins d'or

Le Chapitre de Saintes: 200 florins d or.

L'abbé de Saint-Jean-d'Angély: 150 florins d'or.

L'abbesse de Notre-Dame de Saintes: 100 livres Tournois.

L'abbé de Baigne: 80 florins d'or.

Le Prieur de Saint-Gilles de Surgères: 60 florins d'or.

L'abbé de Bassac: 50 livres Tournois.

Toutes les autres maisons sont de beaucoup au-dessous.

 

S'il est difficile de mesurer la richesse de l'abbaye de Baigne, il l'est donc aussi de nier qu'elle fut considérable et qu'elle occupa à tous égards un des premiers rangs dans la Saintonge.

 

 

 

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CHARTULARIUM

BEANIENSE

 

I.

(PRIVILEGIUM PASCHALIS PAPAE.)

1111. ― 19 Novembre.

 

Pascalis episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus et coepiscopis, Arnaudo Burdegalensi, Gerardo Engolismensi, apostolice sedis legato, Rainaldo Sanctonensi, salutem et apostolicam benedictionem: Fratres isti, latores presencium, Andro et Iterius, ad nostram presentiam venientes, monasterio suo, cenobio scilicet Sancti Stephani Beaniensis, tuicionem sedis apostolice postularunt. Et Nos itaque, ipsorum precibus annuentes, statuimus ut nulli omnino hominum liceat idem monasterium occupare, alienare, vel alterius ecclesie submittere potestati; sed ita libere maneat, sicut actenus noscitur permansisse, ut fratres qui in eodem loco pro Dei servitio congregati sunt, quieti ac securi possint omnipotenti Deo deservire; nemini etiam facultas sit ejus possessiones auferre, minuere, vel temerariis vexacionibus fatigare; set omnia integra conserventur, eorum, pro quorum sustentatione ac gubernatione concessa sunt, usibus profutura. Si qua igitur in futurum ecclesiastica quelibet, secularisve persona, huic nostre pagine, quod absit, ausu temerario contraire temptaverit, apostolica sentencia feriatur, nisi presumptionem suam digna satisfactione

 

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correxerit; cunctis autem eidem loco justa servantibus, sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bone accionis percipiant, et in futurum premia eterne pacis inveniant. Amen. Data Tibere, XIII Kal. Decembris, luna XV, epacta XX, bissextus VI, annus ab incarnatione Domini ML.C.XI.

 

II.

CARTA PETRI III, DE CONFOLENT, RAIMUNDO ABBATI,

QUA POSSESSIONES

ABBATIAE CONCEDIT ET CONFIRMAT.)

1121.

 

Petrus, Dei gratia Xantonensis episcopus, venerabili fratri Raimundo beati prothomartyris Stephani Beaniensis cenobii abbati; fratribusque ejusdem loci, eorumque successoribus in perpetuum. Quia regiminis locum, Deo, ut ipsi placuit, disponente, licet in meriti suscepimus, quieti monasteriorum, et piis votis, ac justis peticionibus religiosorum fratrum providere nos oportet, ut fidelis eorum devocio celerem sorciatur effectum. Ea propter, Ego Petrus Xanctonensis Episcopus, tibi, frater Raimunde, Sancte Beaniensis ecclesie abba, et successoribus tuis, atque fratribus Deo et prothomartyri Stephano inibi militantibus, concedo, et confirmo, et confirmando corroboro, consilio et consensu Amaluini archidiaconi, et Iterii magistri scolarum, aliorumque nostrorum clericorum, investituras omnium ecclesiarum, quas in tempore nostro habetis, et possidetis, quasque adquisistis temporibus sanctorum predecessorum nostrorum Xanctonensium pontificum, ut eas deinceps quiete et pacifice possideatis, salva tamen in omnibus dignitate Xantonensium pontificum. Nomina autem ecclesiarum sant hec: Ecclesia Sancti Petri de Archiaco (1.), et capelle ipsius castelli, ecclesia videlicet Beate Marie (2.), et ecclesia Sancti Martini (3.), ecclesia Sancte Eugenie (4.), ecclesia Sancti Martini de Artenac (5.), ecclesia Sancti Bibiani de Tauenac (6.), ecclesia Sancti Pardulfi de Barreth (7.), ecclesia Sancte Marie de Alans (8.), ecclesia Sancti Petri de Amblavilla (9.), ecclesia Sancti Germani de Lezinac (10.), capella ecclesie Beate Virginis Marie castelli de Icenzac (11.), ecclesia Sancti Martini de Clam (12.), ecclesia Sancti Petri de Antonac (13.), ecclesia Sancti Georgii Descosbilac* (14.), ecclesia Sancti Gregorii de Ardena (15.), ecclesia Sancti Severini de Clarabisa (16.), ecclesia Sancti Sigismundi de Claro Monte (17), ecclesia Sancti Vincentii de

 

* La lettre S a été ajoutée au-dessus de la ligne, entre l'E et le C; dans la Bulle de 1252, cette même église est appelée de Scubillac; aujourd'hui, c'est S. Georges-de-Cubillac.

 

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Vasseac (18.), ecclesia Sancte Marie de Monte Guidonis (19.), ecclesia Sancti Petri de Aulenola (20.), ecclesia Sancti Laurentii de Novo Vico (21.), ecclesia Sancti Petri de Chauuenzans (22.), ecclesia Sancti Johannis de Chantilac (23.), ecclesia Sancti Caprasii de Paulinac (24.), ecclesia Sancte Marie Magdalene de Iarfolosio (25.). ecclesia Sancti Martini de Venez (26.), ecclesia Sancte Marie de Laboereza (27.), ecclesia Sancti Eutropii de Lagarda (28.), ecclesia Sancti Martini de Fontanes (29.), ecclesia Sancti Martini de Tauueirac (30.), ecclesia Sancti Petri de Lagarda (31.), ecclesia Sancti Mariani de Condeon (32.), ecclesia Sancti Petri de Passirac (33.), ecclesia Sancte Marie de Monte Auserio* (34.), ecclesia Sancti Nicholai de Peirafont (35.). Hujus vero confirmationis et concessionis nostre, testes sunt qui viderunt et interfuerunt Amaluinus archidiaconus, Iterius magister scolarum, Beraudus capellanus noster, Guillelmus Giraudi notarius noster, et dompnus Raimundus abbas, et monachi sui, Fulcaldus Bertardi, Raimundus Rufus, Ramnulfus Stephani. Ut autem hec concessio, et confirmatio, et corroboratio, firmior et cercior in perpetuum permaneat, sigillo nostro cartulam istam munivimus, omnibus vero hec observantibus, salus, pax, et gratia sit in perpetuum.

Data Xantonis, anno ab Incarnatione Domini M.C.XXI. Pacta nulla, concurrentes V, luna XXV, anno pontificatus domini Kalixti pape secundi, III, regnante Lodovico rege Francorum, Guillelmo Aquitanie ducatum tenente, Petro Xantonensium episcopo.

Ego Petrus, Dei gratia Xantonensis episcopus, propria manu mea subscripsi. S. Amaluini archidiaconi. S. Iterii magistri scolarum. S. Beraudi capellani nostri. S. Guillelmi cancellarii nostri.

Hanc etiam cartam ego ipse recitavi in capitulo ejusdem Xantonensis ecclesie, vidente et concedente supra dicto archidiacono, et Gaufrido Gardra, et Richardo, et Audeberto, et ceteris omnibus canonicis qui ibi presentes aderant.

 

III.

(DE ELECTIONE RAIMUNDI ABBATIS,

FULCONE REJECTO, TEMPORE PASCHALIS PAPAE.)

1109 ― 1112.

 

Quoniam rerum memoriam gestarum oblivionis incommodum persepe subire videmus, qualiter Beaniensem abbatiam a fundamentis in libertate

 

* Un O ajouté au-dessus de la ligne, et en encre plus blanche, indique la lecture de Monte Auserio; c'est celle qu'a adoptée la copie du XVIIe siècle. Nous croyons cependant devoir signaler la lecture primitive de Monte Auserii.

 

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positam, Cluniacenses monachi sue submittere potestati conati sunt, qualiterque judiciario ordine ante domnum papam Paschalem, tunc temporis sedem romauam in quieta pace tenentem, eorum calumpnia destructa fuerit, et Beaniensis abbatia in antiquam redierit libertatem, posteritatis auribus transmittere curavimus. Defuncto igitur felicis memorie Gislemundo ejusdem ecclesie abbate, quedam potestates seculares, que magis ecclesie tuicionem quam destructionem querere debuerant, a quodam Arberto, monacho sancti Eutropii, muneribus inducti, predictam Beaniensem abbatiam Cluniacensi monasterio concesserunt, et Sanctonensem episcopum Ramnulfum sub specie religionis ad hoc induxerunt, ut concessionem quam fecerant laudaret et ipse, monachis tamen ejusdem loci ignorantibus, predictam abbatiam Cluniacensi daret monasterio. Quod monachi ut rescierunt, duos fratres Fulconem scilicet et Arnaldum Galant Cluniacum miserunt, ut hoc donum abbati Cluniacensi et monachis suis calumpniarentur. Abbas vero Hugo, eorum audita calumpnia, donum quod Sanctonensis episcopus fecerat, et concessionem quam seculares, ut diximus, fecerant potestates nullam habere firmitudinem considerans, et donum episcopi, et secularium potestatum concessionem omnino dimisit. Et jam in Burdegalensi concilio quod dompnus Amatus Burdegalensis archiepiscopus, sedis apostolice legatus, celebravit, per Ansculfum abbatem sancti Johannis mandavit, donum quod habuerat de Beaniensi monasterio se prorsus reliquisse. Quo audito, Ramnulfus Xantonensis episcopus in predicta abbatia dompnum Ademarum, pie recordationis virum, abbatem, nulle contradicente, ordinavit; qui quamdiu vixit, predictam abbatiam libere tenuit et quiete, videntibus monachis Cluniacensibus, et nihil calumpniantibus. Quo defuncto, Beanienses fratres elegerunt quandam honestam personam, Raimundo scilicet, ab ipsis cunabulis in ecclesia illa nutritum, bonis moribus ornatum. Quidam vero monachus ejusdem ecclesie, Fulco scilicet, tribus fratribus sibi ascitis, dum monachi sepulture predicti abbatis vacarent, sedem abbatis ascendit, de qua eum monachi turpiter expulerunt. Deinde manu quarumdam secularium potestatum, et quibusdam ex fratribus permissionibus sibi adjunctis, ab episcopo Sanctonensi consecratus est, monachis licet contradicentibus ex parte domini pape Paschalis, et ex parte domni Arnaldi Burdegalensis archiepiscopi, nec ab episcopo Sanctonensi inducias octo dierum, in quibus venirent ad accusationem predicti Fulconis, impetrare valentibus. Quod ut rescivit domnus Arnaldus Burdegalensis archiepiscopus, ante se eum vocavit; sed vocatus non venit. Ad Laudunense concilium* a domno Gerardo

 

* Concile de Loudun tenu en 1109. (Gall. Chr. tom, II col. 998.)

 

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Engolismensi episcopo, sedis apostolice legato, invitatus, venire contempsit, immo ad Cluniacum confugiens, bona ipsius abbatie raptoribus terre exposuit, seque, ipsamque abbatiam, ac si eam dare posset, sine fratrum consensu, Cluniacensibus dedit, putans per Cluniacensium potentiam ipsam retinere abbatiam. Tunc Beanienses monachi, quasi solatio destituti, quidque facere debuissent dubii, consilio domni Gerardi Engolismensis episcopi, sedis apostolice legati, Romam perrexerunt, domnoque pape Paschali, qualiter Fulco sedem abbatialem illam invitis fratribus occupaverat, seque ipsamque abbatiam Cluniacensibus dederat, intimaverunt, presentibus dompno Gerardo legato, domno Arnaldo Burdegalensi archiepiscopo, Lemovicensi et Petragoricensi episcopis, et quam pluribus aliis personis. Quo clamore dominus Papa accepte, multum miratus, et in Gerardum legatum valde commotus, qui tam negligenter circa boc negotium se habuerat, respondit abbates et episcopos ecclesiarum sibi subjectarum solummodo dispensatores esse, nec ecclesias alicui sine fratrum consensu dare posse, presertim cum in nullis canonibus legatur quod abbatia abbatie, invitis monachis, debeat subponi; ipsique legato precepit ut Fulconem dictum abbatem vocaret, et de suo ingressu, si canonicus esset, audiret. Legatus autem ut Roma rediit, hoc domni Pape preceptum negligenter sustinens, reverentia, immo ut verius est, timore Cluniacensium, nec eum vocavit, nec de suo ingressu ullam habuit discussionem. Quod videntes Beanienses monachi, ne ecclesia sua per pastoris desolationem omnino periret, Fulconem, licet canonicam non habuisset electionem, in abbatem recipere noluerunt, quam ipse per manum Cluniacensis abbatis suscipere noluit*. Monachi vero ecclesiam suam alterius ecclesie potestati submittere recusantes, presertim cum nulla hoc habeat auctoritas, ecclesie sue paupertatem non adtendentes, que et pastoris carebat solatio, et exterius raptorum vastabatur incursibus, cum summo labore Romam redierunt, domnoque pape Paschali ecclesie sue desolationem manifestaverunt, qualiterque predictus Fulco abbatiam, nisi Cluniacensibus subderetur, recipere noluisset. Domnus itaque Papa, ecclesie audiens desolationem, debita affectione condolens, domno Gerardo legato mandavit ut Beaniensis cenobii causam diligentius audiret, et priorem ac secundam electionem diligentiori examinatione discuteret, sicque omnem controversiam canonica

 

* Le Ms original et la copie du XVIIe siècle s'accordent pour la lecture que nous donnons; il y a pourtant quelque chose de louche dans cette phrase: une parenthèse et un léger changement de ponctuation pourraient donner un sens plus clair; nous avons préféré nous attacher scrupuleusement au texte que présente le Ms original.

 

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decisione definiret, quatenus ad eum ex inde nulla querela perveniret, tuicionem etiam sedis apostolice quam monachi postularunt, Andro scilicet et Iterius, eis donavit, et privilegii auctoritate firmavit, ut nulli omnino hominum Beaniense monasterium liceret occupare, alienare, vel alterius ecclesie submittere potestati. Littere autem quas domnus papa domno Gerardo misit de discussione electionum, et ipsum privilegium quo tuicionem sedis apostolice eis donavit, infra scripta sunt.

Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Gerardo Engolismensi episcopo salutem, et apostolicam benedictionem. Apostolice sedis amministratio cui, largiente Domino, deservimus, facit nos ecclesiis omnibus debitores, ideoque desolationem ecclesie audientes, affectione debita condolemus, et ubi possumus ei succurere procuramus. Monasterium siquidem Sancti Stephani de Beania diu abbatis solatio destitutum est, et, sicut novit prudentia tua, ecclesiarum profectui nil gravius pastoris destitucione, contingit. Proinde fraternitati tue mandamus ut ejusdem cenobii causam diligentius audias, priore ac secunda electione diligentiori examinatione discussa, sic omnem controversionem illam regulari et canonica decisione definias, quatenus ad nos exinde ulterius nulla querela perveniat. In omnibus etiam, frater karissime, te viriliter habeas, ut prudentia que tibi a Domino est collata fructus bonorum operum cum bonis pastoribus per Dei gratiam percipere mereatur. Oret pro Nobis Beatitudo Vestra, et in Domino confortetur arguens, obsecrans, increpans.

Data Tibere, XIIII kalendas Decenabris. Paschalis episcopus servus servorum Dei,... Require in capite libri*.

Litteras autem de discussione electionum ut domnus legatus accepit, statim predictum Fulconem et Beanienses monachos ante se vocavit, ad quam vocationem Beanienses monachi die constituto venerunt, secumque domnum Arnaldum archiepiscopum. Fulco autem cause sue diffidens, omnino venire contempsit. Quod domnus Archiepiscopus graviter ferens, presertim cum abbatia jam fere triennio provisione abbatis careret, consilio domni legati, et domni Rainaldi Sanctonensis episcopi, fratrem Raimundum, qui canonicam, ut postea judicatum fuit, habuerat electionem, abbatem illi ecclesie ordinavit. Tunc frater Fulco Romam perrexit, domnoque Pape se de** abbatia expulsum, et alterum sedem suam intrasse

 

* Ces quatre mots sont traversés d'un trait rouge, qui en fait comme une rubrique ou simple indication; ils reportent le lecteur à la charte I, par laquelle en effet s'ouvre le Cartulaire.

** Le Ms original porte: sede abbatia expulsum; nous n'avons pas cru devoir pousser la fidélité au texte jusqu'à maintenir des fautes de copiste aussi évidentes; on ne peut les qualifier que de bévues ou de distractions.

 

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conquestus est, se non convicto, nec judiciario ordine deposito. Hoc domnus Papa audito, precepit domno Legato, qui tunc Rome presens erat, ut R. (Raimundum), quem archiepiscopus abbatem ordinaverat, omnino a prelatione monasterii cessare faceret. Et F. (Fulconem) de abbatia investiret, et, post investituram, de electionibus discuteret. Domnus autem legatus ut Roma rediit, F. (Fulconem) dictum abbatem, et monachos Beanienses ascivit, et abbatem quem domnus archiepiscopus ordinaverat, juxta domni Papae mandatum* a prelatione monasterii cessare fecit; monachos vero Beanienses ad hoc paratos habuit, ut Fulconi suo abbati obedirent. Ipse vero abbatiam suscipere noluit, nisi Cluniacensi monasterio subderetur. Sed monachos ad hoc judiciario ordine impellere non potuit, cum in nullis canonibus legatur quod abbatia abbatie invitis fratribus subdatur, presertim cum privilegii auctoritate in quo continebatur quod Beaniensis abbatia alterius ecclesie potestati non subderetur, sed tuerentur. Quibus dubius difficultatibus, consilio domni Rainaldi Sanctonensis episcopi, et aliorum sapientum, rogatu etiam ipsius Fulconis, utrosque ante presentiam domni Pape invitavit, eisque terminum in festivitate Omnium Sanctorum constituit, quod utrique parti complacuit. Termino autem eis dato, utrique ante domnum Papam se presentaverunt, et causam suam in audientia domni Pape et cardinalium recitaverunt. Tunc domnus Papa, utriusque partis rationibus diligenter auditis, ad faciendum judicium misit in partem Portuensem episcopum et Dinizonem et Gregorium cardinales, et alios, misit etiam cum eis duos monachos Cluniacenses, Petrum filium Petri Deleu et Guironem. Qui omnes, diu causa ventilata, in una sententia concordes, judicaverunt electionem Fulconis non fuisse canonicam, et cum electio non fuisset canonica, consecratio ipsius canonica esse non potuit, fratris autem Raimundi electionem fuisse canonicam, et quod domnus Arnaldus Burdegalensis archiepiscopus de abbatis institutione constituit, juste factum esse asseruerunt. Hoc judicium eorum domnus Papa laudavit, et litteris suis confirmavit, que infra scripte sunt.

Paschalis episcopus servus servorum Dei, venerabilibus fratribus et coepiscopis G. (Gerardo) Engolismensi, apostolice sedis legato, A. (Arnaldo) Burdegalensi, R. (Rainaldo) Sanctonensi, salutem et apostolicam benedictionem. Fratres de monasterio Beaniensi, quos misistis ad nos, causam suam in nostra et fratrum nostrorum audientia presentarunt. Qua diligenter audita, visum est fratribus nostris non eum expoliatum fuisse, quem monasterium ultro dimiserit, et a fratribus revocatus tam diu redire con-

 

* Ce mot manque à l'original; nous l'empruntons à la copie du XVIIe siècle.

 

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tempserit, unde monasterium ipsum abbatis provisione triennio carere contigerat, secundum eorum relationem. Justum igitur visum est quod confrater noster A. (Arnaldus) Burdegalensis archiepiscopus de abbatis substitutione constituit, conveniente et conlaudante tunc ecclesie Sanctonensis Electo, in cujus nimirum parrochia idem monasterium continetur. Justitia ergo dictante judicatum est, ut idem abbas, qui ab archiepiscopo substitutus est, in monasterii debeat regimine permanere. Illius enim prioris electio, et consecratio, invitis fratribus, sicut in conspectu nostro asseruerunt, et renitentibus, facta est.

Data Laterani, II kalendas Novembris.

Privilegium autem quod Fulco dictus abbas dixerat furtive adlatum esse ab Androne et Iterio monachis, rogatu ipsius Andronis, et Petri de Gouz capellani Sancti Stephani, et sociorum eorum, lectum est in presentia domni Pape et cardinalium et monachorum Cluniacensium, et a domno Papa, et a cardinalibus est laudatum, et confirmatum, ut ecclesia que a fundamentis habuerat libertatem in perpetuum eam conservaret.

 

IV.

DE ECCLESIA DE MONTE AUSERIO.

1078. ― 1083. ― 24 juin.

 

Ego Boso, Dei gratia Xantonensis ecclesie rector in meritus, cupiens ecclesie Beaniensis beneficiis communicari spiritualibus, dignum fore credidi, ipsam me debere ecclesiam aliquibus ampliare muneribus. Quapropter, consilio et voluntate Eleazari archidiaconi nostri, dedi Deo et sancto Stephano capellam montis Auserii monachis ibidem Deo servituris, velut hereditario jure in perpetuum possidendam. Hoc autem donum factum est vidente et annuente Amaldo predicti* castri Domino, domno Iterio abbate, qui hoc donum suscipiebat, cum quibusdam monachis suis, videlicet Gislemundo, Witberto, Ramnulfo, Mainardo, Arnaldo, Raimundo, Rotberto, et aliis pluribus, et nonnullis militibus huic spectaculo assistentibus, scilicet W. (Willelmo) Rasa, nec non Gauscherio, et Ramnulfo de Alviniaco. Factum est donum istud in die sancti Johannis Baptiste, regnante Philippo,

 

* Predicti se trouve répété deux fois dans le Ms, et ainsi: Arnaldo predicti castri domino predicti. Il y a là évidemment une faute; mais de là naissent deux observations: la première, c'est le respect du copiste et de ceux qui l'ont suivi, pour le texte du Cartulaire; on n'y trouve pas une seule rature; la seconde, c'est que nous ne nous croyons pas obligé de maintenir et de signaler à chaque fois, des variantes de cette nature; elles sont d'ailleurs assez rares.

 

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rege Francorum. Quod quisquis perverterit, aut temerario ausu pervertere temptaverit, a Domino in perpetuum maledictus sit.

 

V.

DE ECCLESIA SANCTE RADEGUNDIS.

1128. ― 9 Mars.

 

Ego Wuillelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, Aimaro abbati Beanie, et successoribus ejus in perpetuum: sicut regiminis locum, Deo ut ipsi placuit disponente, licet in meriti suscepimus, ita oportet nos, de nobis commissis esse sollicitos, religiosisque desideriis facile prebere consensum, ut fidelis devotio celerem sorciatur effectum. Quapropter, unicuique ecclesie jus suum servare cupientes, communicato canonicorum nostrorum consilio, ob religionis intuitum, ecclesiam Sancte Radegundis, prope castrum Montis Auserii sitam, ecclesie beati Stephani Beanie, cui predecessor noster Ramnulfus episcopus, sicut in scriptis ipsius episcopi indubitanter novimus*, eandem ecclesiam dederat, reddidimus, et dedimus, et ut ecclesia Sancti Stephani, et monachi ipsius loci, prefatum ecclesiam Sancte Radegundis cum appendiciis suis in perpetuum quiete et pacifice possideant, concessimus, salvo tamen jure Xantonensis episcopi. Hoc quoque fecimus consilio et assensu Gombaldi Lemovici canonici nostri, qui tunc temporis eandem ecclesiam habebat, et ipsius ecclesie capellanus erat. Hoc autem donum fecimus in manu fratris nostri Aimari ejusdem ecclesie abbatis, videntibus, et audientibus, et concedentibus Amaluino archidiacono, et Boamundo precentore Xantonensis Ecclesie, et Johanne Berlino, et Aimaro Chalesii archipresbytero, et Guillelmo Giraudi cancellario nostro, et Helia priore Beanie, et Roberto monacho. Ut autem hoc nostrum donum ratum et firmum maneat, hanc cartulam sigillo nostro muniri fecimus. Noverit denique omnis qui hanc cartam legerit, quia, eodem die, eodemque loco, quo prefatum donum ecclesie Beanie fecimus, ecclesiam Sancti Viviani de Chapont, cum appendiciis suis, in manu prenominati abbatis, ecclesie beati Stephani Beanie dedimus, videntibus et assentientibus Amaluino archidiacono, et W. (Willelmo) cancellario nostro et Aimerico archipresbytero.

Data Xantonis, per manum Guillelmi Giraudi cancellarii nostri .VII° idus Marci, epacta VIImo Xmo, concurrentibus VII, anno incarnationis Dominice M.C.XX.VIII.

 

* La charte suivante est l'acte de la donation faite par l'évêque Ramnulfe.

 

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VI.

ALIA DE ECCLESIA SANCTE RADEGUNDIS.

1099.― Avant 1107.

 

Quoniam dispositio ecclesiarum commissa est in manibus episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant, quatenus omnipotenti Deo rationem reddere valeant. Proinde ego Ramnulfus, Xantonensis episcopus, ecclesiam Sancte Radegundis, sitam prope castrum Montauserii, volo esse in providentia virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani (et) monachorum ejus. Concedo itaque, et dono eandem ecclesiam loco Sancti Stephani, in manu Ademari abbatis, ut ipse et omnes successores sui eam habeant et sempiterno jure possideant, salvo tamen in omnibus jure Pontificum et ministrorum suorum. Quam donationem, ut nullo tempore irrita posset fieri, feci cum consilio et consensu archidiaconorum meorum, scilicet Amaluini et Petri, qui hanc cartam dictavit. Ad cujus rei confirmationem, etiam prefatam ecclesiam super altare ejusdem monasterii obtuli, cum columba argentea honeste deaurata, ad servandum corpus Christi, quam, cum oblatione ecclesie, Deo et prothomartyri simul contuli. Testes sunt hujus rei duo prescripti archidiaconi, et monachi ejusdem monasterii, scilicet Fulcaldus Bertaudus* et Andro**. Quoniam humana cito labitur fragilitas, recte a prioribus docemur patribus pro Dei amore ea que habemus relinquere. Igitur ego Drogo, mea recognoscens peccata, sine quibus hec vita non ducitur, Beate Radegundis ecclesiam, quantum ad me pertinet laicum, beato Beanie Stephano, meo patre confirmante, dono, abbate ejusdem loci vidente, et Raimundo fratre meo, et Iterio Johanni et Heldrado monacho, et Ramnulfo Arnaldo et Aimone Rotberto. Quod donum laudavit et concessit Gaubertus de Sancta Eugenia qui habebat partem in prefata ecclesia.

 

* Au-dessus du mot de Fulcaldus se lit celui de Bertaudus; nous imprimons ce dernier en italique, et nous emploierons ce même mode toutes les fois qu'il s'agira d'un nom ou surnom écrit au-dessus de la ligne. Au XIIe siècle, on voit fréquemment, dans les cartuluires, ce procédé employé pour exprimer comme un qualiflcatif, comme un surnom qui tendait à devenir le nom particulier de la famille. Foulques Bertaud appartenait à cette famille Bertaud ou Bertald issue d'une branche de la noble maison d'Archiac.

** A la suite, et sans division marquée, se trouve la charte suivante. Nous ne lui assignons pas un numéro d'ordre différent, et nous croyons que toutes les deux ont une même date, postérieure au Pontificat de Pascal II (13 août 1099), antérieure à la mort de Ramnulfe. c'est-à-dire à 1107.

 

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Factum est hoc tempore Paschalis pape, Philippo regni Francorum monarchiam tenente, Wuillelmo ducatum Aquitanie amministrante. Hoc donum concessit Amblardus de Gardas, et filius suus Arnaudus, et Mainardus de Ciresio, de ecclesia Sancte Radegundis, vidente domno Ademari abbate, et Fulcaldo monacho et W° Rase, atque Drogone. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

* Hanc cartam Ego Ramnulfus Xantonensis episcopus laudo et signo crucis confirmo. ┼

 

VII.

DE ECCLESIA SANCTI MAGRINI.

1133.

 

Guilelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, dilecto suo Aimaro abbati Beanie, et successoribus ejus in perpetuum: omnibus cartulam istam legentibus notum fieri volumus, quod tibi, frater Aimare, et ecclesie beati Stephani prothomartyris successoribusque tuis, ecclesiam sancti Magrini, cum appendiciis suis omnibus, donamus, et perpetuo habendam concedimus, salvo tamen jure Xantonensis episcopi, et retentis quinque censualibus solidis publice monete, Xantonensi episcopo quotannis** persolvendis.

Hoc donum concessit Amaluinus decanus et archidiaconus ecclesie nostre, et Iterius magister scolarum, et Guillelmus Giraudi cancellarius noster, et Johannes precentor Xantonensis ecclesie, et Andro archipresbyter. Ut autem hoc donum firmum et ratum persistat, cartulam istam sigillo nostro munivimus. Boamundus*** quoque archidiaconus hoc nostrum donum concessit. Anno incarnati verbi M.C.XXX.III facta est hec cartula.

 

* Ces derniers mots sont écrits en caractères plus petits, mais évidemment de même écriture que le texte. C'est une ligne ajoutée au bas de la page, en sus des lignes ordinaires; on voit que le copiste n'a pas voulu rejeter au folio verso ce complément de la charte qu'il venait de transcrire.

** In originali: qd annis (quod annis).

*** Boémond est qualifié préchantre, le 9 mars 1128 (ch. V.); en 1133, il figure comme archidiacre; la dignité d'archidiacre étant plus élevée que celle de préchantre, on doit conclure rigoureusement qu'entre ces deux époques l'archidiaconé, sans doute celui d'Aunis, était venu à vaquer. Amaluin était archidiacre de Saintonge avant 1096; il l'était encore en 1133; ce qui suppose plus de 37 ans passés dans la même charge. Boémond devait avoir succédé à Goscelin, deuxième du nom, qui signe un acte avec Amaluin, et en qualité d'archidiacre, vers 1119. Boémond était encore archidiacre en 1139.

 

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VIII.

DE ECCLESIA DE CHALUENSAS.

Vers 1111. ― Avant 1117.

 

Quoniam dispositio ecclesiarum commissa est in manibus episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant quatenus omnipotenti Deo rationem reddere valeant. Proinde ego Rainaldus, Dei gratia Xantonensis episcopus, ecclesiam Sancti Petri de Chaluensas volo esse in providentia virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani Beanie et monachorum ejus. Concedo itaque et dono eandem ecclesiam loco Sancti Stephani in manu Raimundi abbatis supradicti loci, ut et ipse, et omnes successores sui, eam habeant et sempiterno jure possideant, salvo tamen jure pontificum et ministrorum suorum. Quam donationem, ut nullo tempore irrita posset fieri, feci, cum consilio et consensu clericorum nostrorum, scilicet Iterii magistri scolarum, qui tunc archidiaconatum tenebat in partibus illis, et qui hanc cartam dictavit, et Ricardi Gardradi, et Audeberti de Neirac, et Airaldi archipresbyteri. Ut autem hoc donum ratum et firmum maneat, hanc cartam sigillo nostro muniri fecimus. Testes sunt hujus rei prescripti IIIIor (quatuor) clerici et monachi, videlicet Iterius sacerdos de Chaluensas, et Petrus sacerdos de Couz, et Andro monachus prior de Archiaco, et Fulcaldus Bertaut monachus. Factum est hoc donum tempore Paschalis pape, Lodovico rege Francorum monarchiam tenente, Wmo Aquitanie ducatum administrante. Ego Iterius magister scolarum, precepte Domni Rainaldi Xantonensis episcopi, perrexi ad supradictam ecclesiam, et reddidi clavem ecclesie Raimundo abbati et investivi eum ex omni oblatione in festivitate Sancti Petri. Hanc investituram vidit predictus Iterius sacerdos de Chaluensas, et Arnaldus Bardo, et Petrus de Couz, et Ademarus monachus, et Arnaudus clericus, et Wuillelmus Ferriol laicus, et Iterius Fulcherii, et alii plures clerici et laici qui ibi adorant.

Hanc cartam ego Rainaldus Xantonensis episcopus laudo et signe crucis confirmo. ┼

 

IX.

DE ECCLESIA DE AULANOLIA*.

1098 ― avant 1107.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Xantonensis episcopus, ecclesie sancti

 

* Dans la copie, il y a Aula Nola, et plus bas: d'Orignolles.

 

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Stephani Beanie, et monachis ibidem Deo servientibus, ecclesiam sancti Petri de Aulanola dedi. Feci vero hoc donum videntibus sacerdotibus qui eam tempore illo regebant, videlicet Octoviano atque Gonfredo. Hoc donum similiter vidit Arnaudus archipresbyter noster. Eodem modo Amaluinus archidiaconus concessit, vidente Airaldo archibresbytero, atque Ramnulfo sacerdote, et aliis pluribus, in ecclesia sancti Laurentii de Novovico, in presentia domni Ademari abbatis.

Placitum fecit Ademarus abbas ante domnum Amaluinum archidiaconum, cum Rotberto presbytero ecclesie sancti Petri de Aulanola, in capitulo sancti Petri Xantonensis. Discordia inter monachum qui tenebat ecclesiam et sacerdotem erat, et supradictus archidiaconus hanc concordiam fecit, ut Rotbertus sacerdos de omni beneficio ecclesie tertiam partem haberet. Hanc concordiam viderant et laudaverunt Airaudus archipresbyter illius ecclesie, et Iterius de Morters, et Andro, et alii plures.

 

X.

DE ECCLESIA DE CHAPONT (CHAMPONT).

1099. ― Avant 1107.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Xantonensis episcopus, Beaniensis cenobii religionem et fraternam que in Chisto est caritatem adtendens, dono et in perpetuum habere concedo, ecclesie Sancti Stephani de Beania, et monachis ibidem Deo servientibus et in futurum servituris, in manu Ademari abbatis, ecclesiam Sancti Bibiani de Chapont, videntibus Arnaudo priore, et Raimundo Rufo monacho, et Wmo Gausberti, et Gaufrido de Luc, et Octaviano presbytero, et Gonfredo presbytero, qui tunc temporis ecclesiam possidebat, et Geraldo Gonfredi diacono. Hoc donum factum est juxta monasterium sancti Stephani Beanie, domno Paschali papa Romano, Philippo rege Francorum, Wmo duce Aquitanorum, Wmo comite Engolismensi.

 

XI.

DE ECCLESIA DE VASIAC (VASSIAC).

Vers 1082. ― 12 mars.

 

Quoniam sancte ecclesie sua gratia Deus dispositionem episcopis dignatus est largiri, sic eas ordinare debent, ut ille qui est verus sponsus

 

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sancte ecclesie illis retributionem eternam retribuere dignetur. Propterea ego Boso, Dei gratia Xantonensis episcopus, in nomine sancte et individue Trinitatis, Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, volens ecclesias nobis a Deo collatas digniori ordini sublimari, cum consilio archidiaconi nostri Eleazari, et archipresbyteri nostri Gausberti, et Ramnulfi canonici, et Wllmi canonici, et Fulcherii canonici, et Ulrici canonici, do, Deo et sancto prothomartyri Stephano cognomento Beanie, ecclesiam sancti Vincentii de Vasiac, in presentia domni Gislemundi abbatis, cum consilio et assensu Arnaudi Galcherii, ad cujus hereditatem hec ecclesia pertinere videbatur, qui etiam in manu nostra eidem concessit ecclesie, et burgum, et terram sanctuarii sicuti est, et fevum quem habebat presbyter ex illo similiter concessit, ex omnibus rebus, et decimam de annonis, hec sunt fabe, lenticule, et peselli, et geisas, et lanas, et omnem decimam de pecoribus, vidente Rotberto filio suo, et Wmo Helie, et Aicio Faidit, et Galcherio consanguineo illius, et Stephano Constantini, et Arnaldo Helie, atque aliis pluribus. Et omnes filii ejus auctorizaverunt hoc donum sine ulla requisitione. Medietatem horum que dedit, sicut ipse retutit nobis, habebat in fevum de Aicio Faidit, et aliam medietatem de Aimone de Brolio, et Aimo de Willmo Helie, et omnes illi auctorizaverunt sancto Stephano.

Factum est donum istud IIIJ idus Marcii, vivente domno Gregorio papa, Philippo rege Francorum regnante, Wuidone duce Aquitanorum.

 

XII.

DE CAPELLA MONTIS GUIDONIS.

Vers 1082. ― 7 Septembre.

 

Ego Boso, Dei gratia rector ecclesie Xantonensis, sciens quia qui parce seminat parce et metet, juxta apostoli dictum, et quia de largiori semine solet largior messis exsurgere, do, Deo et sancto prothomartyri Stephano Beaniensis ecclesie, nec non et monachis ibidem Deo servientibus et in perpetuum servituris, in presentia domni Gislemundi abbatis, capellam Sancte Marie, que est sita infra oppidum Montis Guidonis, cum consilio Eleazari archidiaconi nostri, aliorumque canonicorum ecclesie nostre, videntibus et auctorizantibus Bernardo et Helia filiis Wmi Airaldi, et quibusdam monachis, Mainardo atque Ramnulfo. Hoc donum etiam vidit Willmus Helias, et Aimo Arnulfi, et Helias Acardus, et Raimundus*, qui omnes auctorizave-

 

* Au-dessus du mot Raimundus, il y a un surnom à peu près effacé. La copie du XVIIe siècle porte Raimundus Pius; je lirais plutôt Raimundus Petri.

 

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runt rem istam simili modo sancto Stephano. Factum est donum istud VII idus Septembris, domno Gregorio papa Romano, regnante Philippo rege Francorum.

Et abbas et monachi dederunt eis locum beneficii. Qui a loco abstulerit, maledictus sit, hic et in perpetuum. Amen.

 

XIII.

DE ECCLESIA DE BOARECIA.

1098. ― Avant 1107.

 

Ne tradatur oblivioni hoc verbum posteris nostris notum facere volumus, ne aliquis insolens, et non metuens penam geenne incendii, aliquo modo, tempora post longua, ullis nugis posset abdicare, quoniam Heldradus de Ciresio et filius ejus, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, in primis Deo redemptore et omnibus sanctis ejus advocante in testimonio, dederunt prothomartyri Stephano, et abbati et monachis ibidem sub regimine illius deservientibus, ecclesiam Sancte Marie de Boaricia. Et hoc donum auctorizavit Johannes presbyter et Helias archipresbyter. Hoc donum fecerunt in presentia domni Ademari abbatis et monachorum, vidente Guillelmo Rase et Mainardo de Ciresio et aliis pluribus. Johannes presbyter unculus istius Johannis edificavit hanc ecclesiam, et fecit mansiones obtimas, et sicuti ille habebat, cum omni edificatione vinearum, atque terras planas, cultas et incultas, dedit Johanni suo nepoti, et ille dedit omnia Sancto Stephano plenarie, in presentia abbatis, vidente Rotberto monacho, et Arnaudo Pictavino laico. Sed quia concessio laicalis de rebus ecclesiasticis per se parum firma esse videtur, nisi episcopalis auctoritatis adstipulatione firmetur, Ademarus Beanie abbas ad domnum Ramnulfum Sanctonensem episcopum ivit, qui donum ecclesie hujus ei cum consilio archidiaconi Amaluini, et Helie archipresbyteri et Guillelmi Canonici et Gaufridi nepotis sui auctorizavit, et propria manu corrigio munivit.

 

XIV.

DE ECCLESIA DE PASIRAC (PASSIRAC).

1077.

 

Quoniam Sancte ecclesie sua gratia Deus dispositionem episcopis dignatus est largiri, sic eas ordinare debent, ut ille qui est verus sponsus sancto

 

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ecclesie illis retributionem eternam retribuere dignetur, propterea ego Boso, Dei gratia Sanctonensis episcopus, in nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti, volens ecclesias nobis a Deo collatas digniori ordini sublimari, cum consilio archidiaconi nostro (sic) Eleazaro, et archipresbytero Gauberto, et Ramnulfo canonico, et Willelmo canonico et Fulcherio canonico, et Ulrico canonico, et Seguino ejusdem ecclesie capellano concedente, do ecclesiam Sancti Petri de Passiraco, die ejusdem ecclesie consecracionis, ecclesie Sancti Stephani Beanie, et abbati Iterio, et monachis prefate ecclesie Christo famulantibus, ut habeant et possideant hic et in perpetuum, et omnibus tam presentibus quam futuris hoc scriptum, ne tradatur oblivioni, dimitto. Huic dono interfuerunt pre scripti, et alii plures, tam de clericis, tam de laicis. De clericis vero fuerunt hii: Willelmus presbyter, Constantinus presbyter, Arnulfus presbyter, Ulricus presbyter, Bernardus presbyter, Rotbertus presbyter, Helias clericus; de laicis vero fuerunt hii: Iterius Berbezii, Heldradus Giresii, Bernardus Vicarius, Seguinus Vicarius, Ramnulfus Aluinac, Raimundus Decurat, Willmus de Calac, Iterius Bermunt, Stephanus Malpar, Geraudus Andreas, et de utroque ordini plures. Facta est hec carta anno ab incarnatione Domini millesimo septuagesimo VII, epacta XV, luna XXIJ, bissextus IIIJ, vivente domno Gregorio papa, regnante Philippo rege Francorum, dominante Guidone duce Aquitanorum.

 

XV.

DE ECCLESIA DE PAULINIAC.

1083. ― 1098. ― 3 Août

 

Ne tradatur oblivioni hoc verbum posteris nostris notum facere volumus, ne aliquis insolens, et non metuens penam gehenne incendii, aliquo modo, tempora post longa, ullis nugis posset abdicare, quoniam Ricardus de Pauliniaco, et fratres ejus, scilicet Ramnulfus, nec non Poncius, pro redemptione animarum suarum, et parentum suorum, in primis Deo redemptore et omnibus sanctis ejus advocante in testimonio, dederunt prothomartyri Stephano, et abbati, et monachis ibidem sub regimine illius Deo deservientibus, partem illam quam ipsi de ecclesia sancti Caprasii de Pauliniaco sine ullo obstaculo habebant. Pars illorum due partes de Capel-

 

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lania erant, et de tertia parte, similiter media illis pars erat; insuper, eodem modo, de proprio fundo qui non procul ab ecclesia habetur, sex quaterios dederunt.

Factum est hoc donum in festivitate sancti Stephani, que est tertio nonas Augusti, dompno Gislemundo tenente regimen ecclesie supradicti martyris, vidente et annuente Domnulfo* et clericis ejus, Sanctonensi episcopo, et vidente Helia de Archiaco, et Willmo Rasa, et aliis, nomina quorum Deus scit. Qui ulterius hoc donum contradicere quolibet modo voluerit, permittente Domino nostro Jesu Christo, cum Juda pessimo traditore, eternaliter portionem percipiat.

 

XVI.

DE ECCLESIA DE CONDEOM.

1075. ― 1078.

 

Ego Boso, Dei gratia Sanctonensis ecclesie rector in meritus, cujus tamen officium est, quantum ratio dictaverit, ecclesiarum jura in episcopatu nostro constitutarum sic diligenter ordinare, ut nulla ordine careant, sed suis in locis apte singula sedeant, comperta religione Beaniensis ecclesie, volentes ejus orationibus confederari, spe mercedis eterne, venerabili Iterio, predicti patri cenobii, et ceteris fratribus ibidem Deo servientibus, et in perpetuum servituris, dedimus ecclesiam sancti Mariani de Condeom, jure firmissimo in perpetuum possidendam.

Hoc autem factum est in die dedicationis ejusdem ecclesie, coram legalibus testibus, videlicet monachis, clericis, atque laicis. Ex ordine monachorum, vidit domnus abbas Iterius, et Gislemundus qui sibi in monasterio videbatur secundus, et ceteri monachi; ex ordine clericorum, Heldradus qui hanc cartulam dictavit; ex laicis, Iterius dominus Berbezilli, et Bernardus Vicarius, et Iterius Launo. Atque Arnaudus de monte Caucio, et Andro de Ciresio, et ceteri plures. Quicumque hoc donum a loco vi aut fraude abstulerit, anathema sit.

 

* Il y a là certainement erreur de copiste. Au lieu d'écrire en toutes lettres Domno Ramnulfo, il a écrit Domnulfo, comme par abbréviation. Si on excepte les deux ou trois premières années du temps où Gislemond fut abbé de Baigne, années pendant lesquelles le siège de Saintes était encore occupé par Boson, il n'y eut pas d'autre évêque de Saintes que Ramnulfe; il gouverna cette église depuis la fin de 1085 jusques après 1104. Les mots Sanctonensi episcopo sont légèrement transposés.

 

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XVII.

DE ECCLESIA DE CHANTILAC.

1085.― 1098.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Sanctonensis episcopus, habita mecum deliberatione, et considerata conversatione monachorum Beanie, res eorum aliquantulum augere cupiens, ut pro terrenis celestia, pro caducis eterna, Deo recompensante, in futuro reciperem, predicte ecclesie servitoribus dono, et donando in perpetuum habendam concedo, ecclesiam sancti Joannis de Chantiliaco, hoc donum recipiente domno Gislemundo abbate, videote Arnaldo priore, et Wmo Rasa, et Iterio de Bria, et Rotberto Fulcaldo, et Mainardo de Ciresio, atque Eldrado fratre suo, et Raimundo monacho, qui sua propria manu hanc cartam scripsit. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

XVIII.

DE ECCLESIA DE ARCHIAC.

(Iterius abbas Beaniensis, Gregorio papae; Gregorius Iterio)

Après 1073. ― Avant 1083.

 

Domno hac venerabili Gregorio pape, omnium christicolarum currui et aurige, Iterius abbas monachorum Sancti Stephani Beaniensis* salutem atque victoriam in Christo. Tuam, Domine, non expolitis vocibus, sed intentis affectibus excellentissimam paternitatem his litteris deposcimus, a nostris ne avertas aurem tuam peticionibus: sed annue quod petimus paternis assercionibus. Apud nos fuit quidam laicus, nobilitate preditus, cujus nomen Ilduinus, a pluribus est agnitus, cujus semper fuit cure salus et vita anime sue atque generis sui in Christi nomine. Hedificans ecclesiam in fundo suo positam, quam subdidit Sancto Petro, tam nomine quam tributo, tres solidos instituit per omnes annos reddere Romane sedi, hactenus quod factum est omnes scimus. Sed ipsius consilio, asserentique animo, aliorumque hominum nobilium fldelium, jam suprascripti Stephani propagaverunt monachi inicium, et medium, edificiique summum, jam pre scripte ecclesie apicibus hujus carte. Quapropter te deposcimus, qui supra omnes positus, vice Petri apostoli claudis et nemo aperit, pandis et nemo obstruit,

 

* Le manuscrit porte Peaniensis, au lieu de Beaniensis; un point placé sous la lettre P indique l'erreur du scribe. La copie du XVIIe siècle a restitué la véritable lecture.

 

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sicut Chistus asseruit, sic alliga quod petimus, ne disjungatur amplius Sancto Petro suum censum, Stephano suum edificium. Fac nobis privilegium tutum atque firmissimum; insurgunt namque heredes ecclesie infideles, volunt habere proprium Stephani edificium, circumstant etiam vicinarum parrochiarum sacerdotes, quorum antecessorum consilio, asserente Sanctonensi episcopo, predictum edificium fuit patratum, cupientes invidendo auferre omne presidium ex proprio labore; monachi ibi habitantes omniumque circum habitantium in atriis ecclesie volunt decimam habere, et excommunicant omnes qui amore Sancti Petri corpora sua ibi disponunt sepeliri, viventes atque mortui adjungi. Sed Tu, arbiter noster, qui Sancti Petri potestate totum possides mundum, discerne et judica quam recognicionem ab hac novicia antique debeant ecclesie habere, et sicut bonum videtur in oculis tuis, omnia pertinentia loco Sancti Petri atque Stephani nobis dispone, ut in tranquilla securitate Deo et sancto Petro valeamus servire, ejusque censum alacri corde persolvere. Vale Pater in Christo.

Ego Christi Jesu servorum servus, Gregorius papa Romanus vidi quendam nuntium Beati Stephani prothomartyris Christi, videlicet ecclesie cognomine Beaniensis loci, scilicet nomine Rotbertum, Sancti Petri ecclesie cognomine Sollempniacensis monachum, in mea presentia, apud urbem Romam, reddere censum Deo et altari Sancti Petri apostoli, videlicet tres solidos de ecclesia Sancti Petri sita juxta oppidum cognomine Archiac, et stabilivi, atque firmissimo jure concessi, per omne tempus hujus vite, habere et regere ipsam ecclesiam ab abbate cenobii beati Stephani prefate ecclesie, et a monachis Deo servientibus sub ipsius regimine. Quicumque autem deinceps, sive clericus, sive laicus, legatus, archiepiscopus, episcopus, abbas, sive monachus, hanc assercionem voluerit destruere, scilicet ecclesiam Sancti Petri ab ecclesia Sancti Stephani temptaverit, vi aut dolo, abstrahere, vel injuste aliquam adversitatem inferre, non gaudia eterna possideat, sed penas perpetuae sustineat, excommunicatus et a Deo et Sancto Petro, nisi sine dolo juste satisfecerit, dampnatus cum Juda traditore, et cum Herode iniquo rege, et Pilato falso judice. Hanc assertionem firmiter stabilivi, ex parte Dei et apostolorum Petri et Pauli, videntibus legalibus testibus. Me, et nuntio censum deferenti Sancto Petro, et quodam clerico meo Johanne nomine.

 

XIX.

(PRIVILEGIUM ADRIANI IV PAPAE.)

1159. ― 30 Mai.

 

Adrianus episcopus, servus servorum Dei, dilectis flliis Raimundo priori

 

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ecclesie sancti Petri Archiacen, ejusque fratribus tam presentibus quam futuris, monasticam vitam professis in perpetuum: religiosis votis annuere, et ea operis exhibitione complere, officium nos invitat suscepti regiminis, et ordo videtur exigere rationis. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et prefatam ecclesiam in qua divine mancipati estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti patrocinio communimus, statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia inpresentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largicione regum vel principam, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque sucessoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis: Terram de Garach, terram de Borderia, terram de Morvila, terram de Villanova, terras et molendinum de la Garda, et pratum de monasterio; sepulturam quoque ipsius loci liberam esse concedimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati, qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati sint vel interdicti, nullus obsistat, salva tamen justitia parrochialium ecclesiarum, de quibus mortuorum corpora assumuntur. In parrochialibus autem ecclesiis quas tenetis, liceat vobis sacerdotes eligere, et electos episcopo representare, quibus, si idonei inventi fuerint, episcopus animarum curam committat, et de plebis quidem cura idem sacerdotes episcopo, de temporalibus vero vobis debeant respondere. Statuimus preterea, ut neque comiti, neque principi, nec alicui seculari vel ecclesiastice persone, liceat indebitas et injustas exactiones in prefata ecclesia excercere, aut sacerdotibus in ejus obedientiis commorantibus indebita gravamina irrogare. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam, ad Beaniense monasterium pertinentem, temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur, eorum pro quorum gubernatione bac sustentacione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva in omnibus apostolice sedis auctoritate, et diocesani episcopi canonica justitia. Ad inditium autem hujus ab apostolica sede percepte protectionis, censum trium solidorum afforciatorum, nobis nostrisque successoribus annis singulis persolvetis. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona, hanc nostre constitutionis paginam sciens temere contra eam venire temptaverit, secundo tertio ve commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divine judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore hac sanguine Dei et Domini nostri

 

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redemptoris Jesu Christi, aliena fiat, atque in extremo examine, districte ulcioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus, sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud judicem districtum premia eterne pacis inveniant. Amen.

Ego Adrianus catholice ecclesie episcopus ┼. Ego Hubaldus presbyter cardinalis titulo sancte Crucis in Jerusalem. Ego Galterius Albaniensis episcopus. Ego Boso diaconus cardinalis sanctorum Cosme et Damiani.

Data Tusculum per manum Hermanni domini Pape subdiaconi et scriptoris. III kal. Junii. Incarnationis dominice anno M.C.L.VIIII. Indictione VII. Pontificatus vero domini Adriani Pape IIIJ Anno quinto*.

 

XX.

ALIA.

1098. ― 1109.

 

Guillelmus comes Engolismensis consulens saluti anime sue et parentum suorum, donavit Deo, et Sancto Petro, et monachis in ecclesia Sancti Petri de Archiaco degentibus, vendam de omnibus feriis, et de omnibus rebus que per totum annum venditure sunt (sic), concedentibus filiis suis Bulgrimno et Raimundo, hoc pacto ut nunquam aliquis de genere comitis lucrum querat pro hac concessione. Fecit vero donum istud in manu Fulconis monachi, vidente Fulcaldo monacho, et Fulcaldo sacerdote, atque Gausberto Sancte Eugenie, et Wmo Arnaldi de Amblavila, et alii plures viderunt idem donum, ceterique barones fecerunt. Similiter Ademarus de Archiaco, in manu domni Ademari abbatis, cum corrigio in cartula inposito, istud donum fecit. Testes qui viderunt, supradictus Gausbertus, et Fulcaldus Arberti, et Ramnulfus Vicarius, et alii multi nomina quorum tacemus.

 

XXI.

ITEM ALIA

Vers la fin du XIe siècle.

 

Ego Arnaldus dedi unum pratum Sancto Petro qui est subtus ipsius monasterio, et totam terciam partem de alodio meo, id est fraternitatem

 

* Adrien IV fut élu le 3 décembre 1134, mourut le 1er septembre 1159. Cette bulle

 

― 22 ―

meam, pro redemptione anime mee, et feci auctorizare fratribus et sororibus meis, et donum facere super altare Sancti Petri de Archiac, Fulcaldo, Rotberto, Bernardo, Raingis, Arsendis, vidente Elia Frumentino, et uxore sua, et ceteris qui in castro Archiaco morantur.

 

XXII.

ALIA.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Quoniam firmitas rerum titulis et litteris veraciter disnoscitur, hoc scriptum posteris nostris relinquimus, ut in memoria habeatur quod Guido qui vocatus est scriba omne alodium suum ecclesie Sancti Petri de Archiaco dedit. Qua de re contristatus est ejus frater Ganelo et sepe conquerebatur. Tandem hec querimonia pervenit ad aures Elie Fromentini monachi qui confestim ad Guidonem Scribam perrexit, et ei qualiter frater suus conquerebatur intimavit. Qui, veniens cum Helia monacho, in quadam feria quinta, ante Ademarum de Archiaco, in foro sibi dixit quod frater suus conquerebatur, de alodio quod Sancto Petro dederat. Et Ego paratus sum respondere fratri meo in vita mea ante presentiam vestram. Quo audito, Ademarus, consilio Guidonis, ad fratrem suum Ramnulfum Fulconis, et Amplardum de Jerminac misit, ut si vellet placitare de alodio quod frater suus Guido Sancto Petro dederat, ipse erat paratus respondere presencialiter vel ad determinatum diem; dicentes sibi quod si nollet placitare, monachi Sancti Petri ulterius neque sibi neque filiis suis responderent. Ipse vero Ganelo hoc verbo audito dixit: numquam cum fratre meo alodium placitabo. Ipse Guido iterum, vidente et audiente Ademaro de Archiaco, et Ramnulfo Vicario, et Elia monacho, et videntibus aliis multis, donum quod fecerat affirmavit.

 

XXIII.

DE ARCHIAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Notum sit omnibus quod Helias Frumentinus adque Ademarus frater suus

 

est du 30 mai 1159, trois mois avant la mort de ce pape. Il y a erreur dans l'indiction, ce devrait être indictione XII, le copiste aura pris un X pour un V; il était facile de se tromper dans ces chiffres romains chargés d'enluminures: notre cartulaire en cet endroit peut servir de preuve à cette remarque. La cinquième année d'Adrien commençait le 5 décembre 1158.

 

― 23 ―

XII nummos in terra Arnaldi Savarici in unoquoque anno persolvendos Sancto Petro dederunt, videntibus Androne priore Sancti Petri, atque Rotberto de Artenac.

 

XXIV.

ALIA.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Iterum Helias prefatus duos quarterios vinee apud Ausiliacum Sancto Petro dedit, cum jam finem vite sue adesse intelligeret, teste Androne prefato Priore. Post mortem vero suam, uxor sua nomine Audoina, fliio suo concedente, alodii medietatem, quod est apud Ausiliacum pro anima sua Sancto Petro tribuit, videntibus Priore supradicto, atque Rotberto Guillelmi capellano de Ioenziaco.

 

XXV.

ALIA.

Vers le commencement du XIIe siècle.

 

Giraudus prenomine Dens, pro anima fratris sui Guillelmi, atque uxoris sue Marie, vallem que Dens vocatur, et est in parrochia Sancti Magrini de Cristolio, Sancto Petro dedit, videntibus eodem Androne prefato, atque Arnaldo Ramnulfi. Maria Druda, supradicti Giraldi uxor, terram que Bordaria vocatur Sancto Petro tribuit, videntibus Fulcone Sancti Petri Priore, atque Elia Ramnulfi, Petroque grammatico, atque Raengis.

 

XXVI.

ITEM ALIA.

 

Posteritati notum sit quod Gardradus de la Faia pro salute anime sue in sanitate sua dedit Deo et Sancto Petro de Archiaco, et monachis ibidem servientibus, tam presentibus quam futuris, partem quam habebat in molendinis de Allavilla, videntibus Fulcaldo de la Peggeria, et Fulcaldo de la Lempnia, post mortem suam. Longo post tempore, Iherosolimam volens ire, predictam partem molendinorum voluit in vadimonium ponere Petro priori de Vita eterna, cum alia terra. Quod Fulcaldus de Peadgeria ut resci-

 

― 24 ―

vit, et Gardrado de la Faia calumpniatus est, ne faceret, reducens ei ad memoriam donum quod fecerat beato Petro, et Petro Priori calumpniatus est, ne acciperet, et remansit. Dum vero esset in itinere Iherosolimitano, ductus ad extremum vite, donum quod fecerat beato Petro recordatus est, et confirmavit illud, audientibus Geraldo Auduino, et Petro Mainardo, et aliis pluribus. Eo vero defuncto, Andro prior Archiaci emparavit predictam partem molendinorum. Avierna autem soror Gardradi, cepit hoc calumpniari, et tandem idem Prior, cum amicis suis, et Avierna cum suis, super hac controversia venerunt in judicium ante comitem Engolismensem Guillelmum, et ante magistrum scolarum Sanctonensem Iterium, cui Rainaldus Sanctonensis episcopus commiserat vices suas diffiniendi questiones episcopatus. Et facta utrimque narratione, in partem abierunt ad judicium, et juditio concorditer facto, perdidit Avierna, et Andro Prior retinuit. Quia autem Avierna cepit de judicio conqueri, dixit comes ut Engolisme, in Osanna quod proximum erat, utrique se presentarent, ubi Lemovicensis vicecomes, et multi nobiles debebant convenire, et convenerunt. Ibi autem, in audientia Baronum, comes ipse, et narrationes utriusque partis, et juditium quod factum fuerat inde recitavit, et laudaverunt omnes judicium.

Non multo post, judicium Rainaldo episcopo relatum est, et ipse laudavit et confirmavit.

 

XXVII.

ALIA.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Narrat hec carta donum quod fecit Agnes de Sonavilla, et filius ejus Bego, et filia Guitburgis, Deo et sancto Petro, pro redemptione anime sue, de terra sua quam habebat a Marturilas, dedit totam medietatem sine ullo retinaculo. Ipsa vero, et filius ejus Bego, qui hanc cartam adfirmavit, excommunicavit, ut ipse nec ullus ex parentibus suis, in hanc partem terre non haberet vim neque vicariam. Qui autem hoc donum a loco aufere voluerit, auferat illi Deus partem de celesti regno. Fiat.

 

XXVIII.

ALIA.

Vers 1068.

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus Arnaldi altari dedicato in honore Dei et sancti Petri, atque situm juxta castrum Archiac. dedit vero quan-

 

― 25 ―

dam terram, ad montem Ebraudi, et in alio loco qui vocatur ad Forgias media modietatem, et in alio loco qui vocatur a Rosolent, medium junctum de prato, et in alio loco qui vocatur a Poio Amauric, pro salute anime sue parentumque suorum, tali convenientia, ut si aliquis homo a loco voluerit abstrahere, nullam licentiam* faciendi habeat, insuper etiam perdat hereditatem promissam sanctis et electis Dei.

S. Helie presbyteri. S. Andree presbyteri. S. Gislemonis monachi. S. Iterii de Sonavila. S. Rigaudi Vicarii. S. Guidonis de Jerminac. S. Adelelmi presbyteri qui hanc cartulam scripsit, regnante Philippo rege, episcopo Goderamno.

 

XXIX.

ALIA.

Après 1089.― Avant 1107. ― 28 Décembre.

 

Hoc est donum quod fecit Ema, uxor Ramnulfi Fulconis, de suo alodio quod est in villa que vocatur a Iailac, juxta propriam domum supradicti Ramnulfi. Totum quod ipsa habebat dedit Deo et sancto Petro pro redemptione anime sue, vidente Ramnulfo marito suo, et Ademaro monacho, et Petro archipresbytero, aliisque pluribus qui ibi adorant. Factum est autem donum istud in die natalis Sanctorum Innocentium, regnante Philippo rege, et gubernante Ramnulfo episcopo Sanctonensi, atque W. (Willelmo) comite.

 

XXX.

(DONUM ALBERTI DE BOISET.)

 

Hoc est donum quod fecit Albertus de Boiset Deo et sancto Petro de quadam borderia sua que est ultra aquam que vocatur Lonet**, omni anno in Natali Domini, IIII. Denarios tali pacto, ut in IIII Nonas Januarii*** fieret semper anniversarium patris sui et matris sue. Hoc donum fecit vidente et annuente uxore sua, atque Ademaro monacho, et Iterio capellano. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

* Ainsi porte la copie; le Ms original porte nullam liceat faciendi habeat, ce qui est une faute évidente.

** Mieux, Lo Net, le Ned, le Né, affluent de la Charente.

*** Le 2 Janvier, anniversaire du père et de la mère d'Albert de Boiset (Boisset).

 

― 26 ―

XXXI.

ITEM ALIA.

 

Ego Helias Bertaut do beato Petro de Archiaco, pro redemptione anime mee et parentum meorum, quicquid habeo in terra et vineis que sunt ad Morvillam, quarum vinearum ego faciebam partem, de qua parte uxor mea retinuit villaniam dam viveret. Cujus rei sunt testes Petrus prior ejusdem ecclesie, et Petrus grammaticus capellanus, in manu quorum ego dispono rebus meis, uxor mea, et Mainardus gener meus, qui adest presens, atque due filie mee, Ramnulfus Aumandus et Ostent.

 

XXXII.

(DONUM ARSENDIS DE MONTE LUGDUNO.)

 

Notum fiat quod Arsendis de Monte Lugduno dedit in vita sua duos quarterios terre apud Estap, tantos quanti sunt quarterii vinee, quos scilicet obtulit Deo et beato Petro de Archiaco super altare cum misallo, vidente Priore ejusdem ecclesie, et Gaufrido monacho, atque Petro grammatico, et Rotberto Arnaldi preposito ejusdem terre, et Wmo Guidone; et etiam ipsa eadem investivit ecclesiam predictam et monachos ecclesie de annona ejusdem terre.

 

XXXIII.

(DONUM GAUSBERGE ET AIMONIS FILII EJUS.)

Avant 1083.

 

Posteritati nostre notificamus quod Gausberga et Aimo filius ejus de omni alodio quod habebant a Lestap, et circa eum, dederunt medietatem Sancto Petro et monachis ibidem Deo servientibus, et aliam medietatem dedit fillis suis. Deinde vero post mortem Aimonis et matris ejus, conquesti sunt fratres quod nimis darent frater et mater eorum de alodio Sancto Petro, et propter illam querimoniam fecerunt talem concordiam inter monachos et Rotbertum et Gardradum quod Sanctus Petrus haberet terciam partem de omni

 

― 27 ―

alodio, et Rotbertus aliam terciam partem, et Gardradus terciam partem, et hoc fecerunt in manu Ademari de Archiaco, et Ramnulfo vicario, et Pontio de Monte Caucio, et tali pacto fecerunt Barones hanc concordiam quod Rotbertus et Gardradus et heredes eorum de hoc supradicto alodio non possent dare, neque vendere alicui homini, neque alteri ecclesie, nisi Sancto Petro et monachis. Et Ademarus de Archiaco, et Poncius de Monte Calcio, de cujus genere erant, concesserunt monachis quod ita fecissent tenere. Qui hanc concordiam violaverit, maledictus sit.

S. Gislemundi prioris ┼. S. Rotberti Achelmi ┼. S. Gardradi Achelmi ┼.

 

XXXIV.

ALIA.

Avant 1085.

 

Ego Helias Frumentinus, una cum uxore mea, atque fllio meo Petro, pro redemptione anime mee, dedi Deo et altari Sancti Petri sito juxta castrum Archiac, vivarium situs prope ipsum monasterium, et in alia villa que vocatur Ausiliacus dedi IIIJor carterios de vinea qui sunt prope domum Fulcherii Acfredi. Hoc donum et hec affirmatio fuit facta legaliter coram autenticis testibus, videlicet Gislemundo monacho Sancti Stephani, et Bernardo sacerdote, atque Constantino presbytero, et Ramnulfo Vicario. Quicumque autem vi aut fraude abstraxerit a supradicto loco, cum diabolo et sociis ejus crucietur in infemo.

 

XXXV.

ITEM ALIA.

 

Guillelmus Iterius, lumine orbus, omnium alodiorum suorum ubicumque fuissent, in vita sua dedit medietatem Deo et Sancto Petro de Archiaco, annuente uxore sua et filia sua. Post mortem vero fllie sue, omnia alodia dedit Sancto Petro, si ipsa sine herede moreretur, vidente Petro priore, et Gaufrido monacho, et Raimundo capellano, et Acardo monacho, et Petro clerico, et Arnaudo Arnulfi, et Ramnulfo de Bulio.

 

― 28 ―

XXXVI.

ALIA.

Fin du XIe siècle, ou commencement du XIIe

 

Ego Fulcaldus et Fulcherius dedimus Deo et sancto Petro partem nostram de Isla que est a Pladur, et est testis Geraldus Druz.

 

XXXVII.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Wuitbertus de Lasescuras et uxor sua Ermengardis et filii eorum Deo et sancto Petro de Archiac, et est ista terra a Negrebosc. Totum quod habebant ad partem illorum omnia dederunt sine ullo retinaculo. Maledictus permaneat, qui abstraxerit a loco.

 

XXXVIII.

ALIA.

 

Fulcaldos Vicarius, et Arnaldus nepos suus* pro se et pro filia sua dederunt Deo et sancto Petro de Archiac quandam*

 

XXXIX.

ALIA.

 

Notum fieri volumus quod Willelmus Helias ad obitum suum Deo et beato Petro de Archiac, pro anima sua et parentum suorum, dedit tres sexteiratas terre in culturis que sunt apud Archiacum, et hoc quod ipse habebat in vineis que sunt ad Seucort, vidente Petro priore ejusdem ecclesie, et W. (Willelmo) Arnaudi de Amblavilla, et Bertrando laico, et aliis pluribus.

 

* Ici manque un folio; il a été coupé; il correspondait au folio 9 qui existe encore. La pagination a été faite après cette lacération, puisqu'elle ne tient aucun compte du folio enlevé. La pagination faite en chiffres arabes, parait être du XVIe siècle.

 

― 29 ―

XL.

ALIA.

 

Notum fiat omnibus tam presentibus quam futuris, quod Ramnulfus Helie de Cusac dedit Deo et sancto Petro de Archiac, et monachis ibidem Deo servientibus, pro anima sua et parentum suorum, sine ullo retinaculo, terram que est Atilol, juxta domum Geraldi Maurel; et in alio loco, Aupeirat de Artenac, dimidiam eminadam terre, et est juxta terram quam dedit Ramnulfus Vicarius Deo et beato Petro de Archiac. Testes qui viderunt et audierunt, Petrus prior ejusdem loci, et Gaufridus monachus, et Willelmus monachus, et Amaudus frater supradicti Ramnulfi. Et hoc idem donum confirmavit in capitulo de Arthenac, vidente Androne archipresbytero, et Willelmo Bernardo, et Giraudo Bernardo, et aliis pluribus.

 

XLI.

ALIA.

 

Posteritati notum sit quod Fulcaudus de Boiset, pro salute anime sue, dedit Deo et sancto Petro de Archiac, et monachis ibidem Deo servientibus, partem quam habebat in molendinis de Allavilla, et terram a Boyset que vocatur Apalena Launada, videntibus et audientibus Petro priore ejusdem loci, et Gaufrido monacho, et Aicardo monacho, et Auduino Basto.

 

XLII.

ALIA.

 

Notum fiat omnibus quod Petrus de Dairac, clericus et fratres sui Geraudus, et Willelmus, et Arnaudus, dederunt Deo et sancto Petro de Archiac, et monachis ibidem Deo servientibus, terram que est ultra fluvium qui vocatur Ne. Testes qui viderunt et audierunt, Petrus prior ejusdem loci, et Gaufridus monachus, et Willelmus monachus.

 

XLIII.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Helias Bertaudus et uxor sua Amelia Deo et

 

― 30 ―

sancto Petro a Morvila, duas borderias, et debitum terre XII den(ariis), et duobus agnis, et octo caponibus. Et qui a loco abstraxerit, anathema sit. Et sunt auditores Willelmus de Garach, et Ademarus de Boyset.

 

XLIV.

ALIA.

 

Hoc est donum de terra quam dedit Albertus de Boyset et filii sui Willelmus et Petrus, Deo et sancto Petro de Archiaco, Aubrandars, IIJ sexteiratas, et de molinario suo de Boyset decimam. Testes qui viderunt et audierunt Johannes Arbertus, et Ademarus.

 

XLV.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Senegundis Deo et sancto Petro de Archiaco, et est in villa que vocatur Aciresio. Et qui de loco abstraxerit, maledictus sit Amen.

 

XLVI.

DE ECCLESIA DE NOVOVICO.

Vers 1066.

 

Ego Boso, Dei gratia Xantonensis ecclesie vocatus episcopus, metuens inferni minata supplicia, et cupiens adipisci celorum promissa gaudia, dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano, ecclesias de Novovico: ecclesiam videlicet Sancti Petri et ecclesiam Sancti Laurencii, in presentia domni Ademari abbatis, et aliorum monachorum qui cum eo erant. Hoc autem feci consilio Amblardi archidiaconi nostri, et canonicorum meorum, vidente Aicio de Sancto Martino, et matre sua, et fratre suo, qui omnes hoc donum auctorizaverunt. Insuper non procul ab ecclesiis tres borderias sine ullo retinaculo dederunt. Hoc etiam vidit Arbertus consanguineus eorum, qui hoc donum quantum ad ipsum pertinebat auctorizavit.

 

― 31 ―

XLVII.

(PROVISIO CAPELLANIE ECCLESIE SANCTE RADEGUNDIS DATA A GUILLELMO

SANTONENSI EPISCOPO.)

1127. ― 1141.

 

Ego Guillelmus, Dei gratia Xantonensis episcopus, notum volo fieri successoribus meis, quod Aimarus abbas Beanie presentavit nobis Mainardum presbyterum, rogans nos ut capellaniam ecclesie Sancte Radegundis ei daremus. Nos quoque, juxta peticionem abbatis, eidem Mainardo capellaniam predicte ecclesie concessimus, videntibus ipso abbate, et Petro de Gouz, presbytero, et Fulcone domino Montis Auserii, et W° (Willelmo) Giraudi cancellario nostro, et multis aliis. Ipse quidem abbas hoc idem ei concessit. Ut autem hoc firmum et ratum maneat, cartulam istam sigillo nostro muniri fecimus.

 

XLVIII.

DE ARCHIACO.

1094. ― 16 Décembre.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis episcopus, dono Deo et Sancto Stephano ecclesias de Archiaco, unam que vocatur Sancte Marie, alteram que vocatur Sancti Martini, in presentia domni Gislemundi abbatis, et monachorum suorum. Huic vero dono interfuerunt Willelmus Engolismensis comes, et filius ejus Boucrinius, (Wulgrinus), et Willelmus de la Rocha, et Willelmus Rasa, atque Mainardus de Cyresio, et Eldrado de Luc, et Iterio de Bria. Factum est hoc donum regnante Phylippo rege Francorum in Francia, XVII K. Jan(uarii), L(una) V, concurrentes VI, epacta XIJ.

 

XLIX.

DE ECCLESIA DE ARTENAC.

1098. ― Avant 1107.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie rector immeritus, dono Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam Sancti Martini de Artenac.

 

― 32 ―

Necnon et Ademarus de Archiaco, beneficiorum ipsius ecclesie particeps fieri cupiens, futurum metuens judicium, dedit Deo et sancto Stephano atque eidem ecclesie, totam terram quam Mainardus presbyter die illo habebat, qui temporibus illis regimen illius ecclesie tenebat, vidente Willelmo monacho filio ipsius Ademari, et annuente Elia fratre suo, nec non Ademaro filio ipsius Ademari, et uxore sua Alaria, et Petro archipresbytero, atque Audeberto canonico de Neiraco, et aliis pluribus. Facta est carta ista regnante Philippo rege in Francia, et vivente Willelmo comite Pictavorum, nec non Willelmo comite Engolisme. Et Ademarus Frumentinus dedit similiter quod habebat in predicta ecclesia, et terram quam possidebant laici de eo, et ad presens decimam ipsius terre quam habebat in sua manu, et medietatem de agnis, sive de porcia, atque de vitulis, tolum dedit Sancto Martino, in presentia Ademari abbatis, vidente Fulcone monacho, et Ramnulfo, et Raimundo Rasa, monachis. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

L.

DE ECCLESIA DE MOENXS.

1096. ― Avant 1107.

 

Notum fecere volumus posteris nostris, ne tradatur oblivioni, quod Ramnulfus Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus, cum consilio archidiaconorum Amaluini et Petri, atque canonicorum, et auctorizante Geraldo ipsius ecclesie sacerdote, dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, et monachis ibidem Deo famulantibus, ecclesiam sancti Martini de Moenxs, videntibus monachis Arnaudo et Iterio, et ceteris pluribus, quorum nomina tacebimus, ut habeant et possideant, sine aliqua molestia, hinc et in perpetuum.

 

LI.

DE ECCLESIA DE ALAS.

1098. ― Avant 1107.

 

Ego Ramnulfus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie rector immeritus, dono Deo et sancto prothomartyri Stephano, et monachis ibidem Deo servientibus ecclesiam sancte Marie de Alas, in manu domni Ademari abbatis, cum consilio P. (Petri) archidiaconi nostri. Et ne hoc quod in presenti factum

 

― 33 ―

est posteritatem lateat, ego Fulcaudus Bertaudi, sancte Eugenie prior, hoc donum litteris adnotare decrevi. Quo audito predicte ecclesie presbyter, Beaniam veniens, quod in ecclesia possidebat super altare Deo et prothomartyri Stephano dedit. Frater vero noster, Gardradus Bertaudi. rogatu nostro dedit ecclesie Sancti Stephani de Beania quod in ecclesia seculariter tenebat, et dimidium modium de parte sua quam in decima habebat, scilicet quatuor sextarios frumenti, duos de fabbis, et duos de ordeo, videntibus Raimundo Rasa, et Willelmo Alaardi, et aliis pluribus.

 

LII.

DE CAPELLANIA IPSIUS ECCLESIE.

Après 1133.― Avant 1141.

 

Ego Willelmus, Dei gratia Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus, notificare volo successoribus meis, quod prece Helie abbatis Beanie, Helie presbytero capellaniam ecclesie sancte Marie de Alas dedimus; et insuper, terciam partem omnium possessionum ejusdem ecclesie, predictus abbas et nos eidem presbytero concessimus, et hanc cartam sigillo nostro ad confirmationem nostri doni muniri fecimus. Testes hujus rei sunt Johannes precentor, et Ademarus presbyter, et Bernardus Dari (de Ary?) monachus, et alii plures. Et quod factum est omnium hominum tam presentium quam futurorum, frequenti memoria celebretur. Iccirco ego Helias Beaniensis ecclesie humilis minister, onmibus notificare volo, quod ecclesiam sancte Marie de Alas capellaniam ordinavimus, videlicet terciam partem beneficiorum ecclesie, consilio capituli nostri, et assensu, Helie sacerdoti concessimus. Postea tamen Willelmi Bernardi familiaris amici nostri, et Ademari Johannis, ac aliorum, precibus compulsi, sub censum annalem determinate, ecclesiam nostram constituimus, ita videlicet, ut capitulo nostro assentiente, et audientibus Willelmo Bernardi, et Ademaro Johannis, et Fulcaudo de Dauues, et quibusdam aliis, Helias predictus presbyter, quamdiu viveret, singulis annis decem solidos nobis inde reddere consuevit. Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat, sigillo nostro signari fecimus.

 

LIII.

DE ECCLESIA DE GENZAC.

1096.―Avant 1107.

 

Notum sit omnibus christianis, quod ego Ramnulfus Sanctonensis ecclesie indignus episcopus, dono et concedo, voluntate et concessione Ama-

 

― 34 ―

luini archidiaconi nostri, ecclesiam sancti Martini de Gentiaco, monasterio sancti Stephani de Beania, in manu Arnaudi Launonis prioris ejusdem monasterii, vidente Petro archidiacono nostro, et Iterio, et Androne, archipresbyteris.

 

LIV.

DE ECCLESIA DE FONTANES.

1098.― Avant 1107.

 

Narrat hoc scriptum quoniam Seguinus, et Willelmus, nec non Arnaudus tenebant ecclesiam sancti Martini de Fontanes. A. (Ademarus), Dei gratia abbas Beanie, condoluit de perdicione hujus ecclesie, clamavit domno R. (Ramnulfo), Sanctonensi episcopo habere se in ea rectum. Audiens hec episcopus, precepit clericos ad se venire, et velut bonus pacificus pacificavit abbatem et clericos, et fuit talis concordatio inter eos ut episcopus dedit ecclesiam abbati et monachis, et presbyteri auctorizaverunt hoc donum in manu episcopi, et abbas dimisit ecclesiam illis viventibus, et quando unus ex eis obiret, illa pars ecclesie que ei eveniret remansisset abbati, et de aliis similiter. Hoc donum vidit A. (Andro), archipresbyter et Constantinus de Loevilla.

 

LV.

DE ECCLESIA DE BONIAU.

Vers 1075. ― Avant 1083.

 

Ego Boso, Dei gratia Xanctonensis episcopus, dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Petri de Boniau, consilio et voluntate archidiaconorum meorum Gauffridi videlicet atque Ramnulfi, in presentia domni Iterii abbatis. Hoc donum fecit assensu et voluntate Roberti Bruni, et Helie fratris sui. Hoc donum factum est vidente Benedicto Decano, et Fulcherio archipresbytero, et Constantino Mainardi, et Nicephoro clericis, et laicis Iterio Berbezillensis castri principe, et Constantino Crasso, ac Rotberto Pontensis, et Ramnulfo Vicario Archiacensis. Facta est hec carta regnante Philippo rege in Francia.

 

― 35 ―

LVI.

DE ECCLESIA SANCTI PETRI PUELLARIS.

1098.― Avant 1107.

 

Ramnulfus, Dei gratia Sanctonensium venerabilis episcopus, illud Salomonis non ignorans, omnia fac cum consilio et post factum non penitebis. archidiaconorum consilio Amaluini scilicet atque Petri, unaque canonicorum communi consensu, ecclesiam sancti Petri Puellaris, que in urbe Sanctonica syta est, beato prothomartyri Stephano de Beania dedit. Hoc donum accepit a predicto episcopo, in ipsius camera, domnus Ademarus abbas Beanie, videntibus Amaluino atque Petro archidiaconis, et Willelmo Gausberti, et Rainaldo Chainel, et Gaufrido Gardradi, atque Arnaudo de sancto Johanne, canonicis sancti Petri, Androne et Iterio archipresbyteris. Fulcone, et Ramnulfo, et Fulcaudo Bertaut monachis, et Fulcaudo Airaldi qui tunc Sanctonarum prepositus erat, et Rotberto de Pont, et aliis pluribus, qui huic dono interfuerunt. Et qui a loco abstraxerit, anathema sit.

 

LVII.

DE ECCLESIA DE VENEZ.

Vers 1068.― Avant 1075.

 

Ego Goderannus, Dei gratia Sanctonensis episcopus, dedi Deo et ecclesie sancti Stephani Beaniensis loci, ecclesiam sancti Martini de Venest in manu Iterii prioris, videntibus monachis Rotberto, et Benedicto, atque Witberto, et infantibus, Arnaldo, et Raimundo. Ego Richardus laicus, et Stephanus frater meus, atque Ramnulfus, nec non et soror nostra Arsendis, damus Deo et sancto Stephano burgum supradicte ecclesie, cum verdegariis que sunt in circuitu, totum indominicatum sine ullo retinaculo. De alio vero alode medietatem semper ex omnibus, tam de decima, quam de agreria, vel pascherio, de alio autem servitio, quod per silvam fecerunt homines hujus ecclesie supradicte, et alii afforis venientes per terram culturare medietatem, sancto Stephano ex omnibus rebus, similiter cultum et incultum; et de ista silva damus similiter ad calefaciendum, et ad habitacula facienda hic et ad monasterium solummodo, sine dandi et venundandi alienis, sed omnibus vestris usibus integre. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.

 

― 36 ―

LVIII.

DE PODIO MANGORE.

1083. ― 14 Février.

 

Ego Helias Odonis, et frater meus Petrus, et consanguinei mei Willelmus cognomine Pictavinus, et frater ejus Geraldus Leod(egarius), et Odo Leodegarii, damus, Deo et altari sancti Stephani prothomartyris, terram cognominatam Podiomangor, totam illam terram in longitudinem et latitudinem sicuti ostendere fecimus domno abbati Gislemundo, atque monachis, scilicet Ademaro et Fulcaudo, et illis omnibus qui adfuerunt cum eo. Et cupimus, si Deus annuerint, edificare ibi ecclesiam in honore Dei et Sancte Marie genitricis Christi, et beati Stephani prothomartyris, et omnium sanctorum. Et concedimus in dominico cimiterium et burgum et verdegaria sive ortos sine ullo censu. De alia terra de foris damus habitatores in dominicum, et de agreria medietatem ex omnibus rebus, et retinemus in usibus nostris aliam medietatem tali convenientia ut non demus ad alium sanctum nisi beato Stephano; et illi qui habebant aliquam partem in hanc terram de nobis in fevo dederunt sancto Stephano, sine ullo retinaculo, similiter medietatem. Nomina quorum sunt ista, Fulco de Bruciaco, et uxor sua Aleaiz, et Geraldus de la Lata, et Stephanus frater suus qui habebat de illis in fevo, Helias de Chanaor de suo fevo similiter. Willelmus Geraldus, et Petrus frater suus habebant unum mansum, et Helias Odo dedit eis borderiam unam que est in villa que vocatur Montet. Et si isti supradicti habitatores huic ecclesie, aut alii qui stabunt foris, in hanc terram fecerint aliquid mali vel injuste, nobis convenientia est ut non apprehendamus rectum pro nostra vi, sed pro manu domni abbatis sancti Stephani aut monachorum. Posteris nostris tradimus hoc scriptum ut sciant donum quod factum est de hac terra. Helias de Alba terra solebat habere de Comite Petragorico in fevo, et comes dedit ei in alodio, et Helias, et uxor sua nomine Ermengardis, soror supradicti comitis, dederunt Deo et Sancto Stephano Beaniensis loci, pro redemptione animarum suarum, in alodio. Et si homines hujus terre venerint in nostris ecclesiis, aut in nostris meitatis, nullus vicarius noster faciat rectum, et si stabilire poterimus in hac terra mercatum, concedimus totum esse in dominico monachis ibidem morantibus. Et Lambertus Cucucius dedit medietatem de sua parte decime sancto Stephano que est inter duas vias, et quantum in cimiterium

 

― 37 ―

est, dedit in dominio, et Helias Alo de sua parte similiter. Facta est hec carta XVI, K. MRC (Martii), L(una) XXIII, regnante Phylippo rege Francorum, atque gubernante Helia comite civitatem Petragoricensem. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

LIX.

ALIA.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum Guitberge, sororis Willelmi Pictavensis, designatum ab ipsa quando concessit se et omnem suum censum atque alodium Deo et sancto Stephano de Podio Mangonis (sic), vidente domno Gislemundo abbate, et Mainardo monacho, et Odolrico, et Fulcaudo, et fratribus suis. Quicumque hoc donum auferre voluerit, anatema sit.

 

LX.

ALIA.

 

Arnaudus Artaudus dedit Deo et sancto Stephano de Podiomangore alodium suum, pro anima sua et parentum suorum, videlicet totam agreriam unius borderie, et IIIIor D. (denarios) de sua domo, et est ista terra in parrochia sancti Aquilini Afregorin, et de uno manso qui est absus medietatem de agreria, et unusquisque rusticus qui in ista terra manet, IIIIor D. (denarios). Factum est hoc donum vidente Olrico monacho, et Ademaro, et Amaldo monachis, et aliis pluribus.

 

LXI.

ALIA.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecerunt Willelmus Pictavinus et Geraldus et Odonus et consanguinei eorum; dederunt Deo et sancto Stephano de Podiomangor totam decimam de annonibus, et de vindemia, et de pascherio porcorum,

 

― 38 ―

de alodio aut de fevo, vidente Odolrico monacho, et Seguino de Bria, et Androne Saborel, in presencia domni Gislemundi abbatis, pro redemptione animarum suarum, et parentum suorum. Et Willelmus Pictavinus, et Geraldus frater ejus, atque Odo Vicarius dederunt Deo et sancto Stephano de Podiomangore unum mansum de terra que vocatur a Podiogiberto, et Elias Odo donavit suam partem, et Girberga donavit ad Petrum Odonem unam mulam. Willelmus Amblardus et mater ejus Alaaiz dederunt similiter fevum quem tenebat Ademarus Voladenocte in alodem, vidente Odolrico monacho, et auctizaverunt similiter sine ullo retinaculo, Geraldus Leodegarius et Odo frater ejus, et Helias Odo et frater ejus Petrus dederunt Deo et sancto Stephano de Podiomangore, pro redemptione animarum suarum vel parentum suorum, unam moldureriam de sale in ebdomada, in die sabbato, vidente Odolrico monacho, et aliis pluribus. Et in alio loco, ad ecclesiam sancti Johannis que vocatur Acasanias, quantum ad illos pertinebat dederunt medietatem de decima, et fevum sacerdotalem post obitum illorum, et semper IIos sexterios, unum frumento, et alium de annona, vidente Olrico monacho, et Bertrando monacho, et aliis pluribus. Et in ipso die dederunt Deo et sancto Stephano alodium quod habebant in villam que vocatur Curlac, et vauram que est juxta ecclesiam Sancti Petri de Chanaor medietatem, et ad facienda molendina quantum opus habet. Et in ipso die dederunt unum mansum de terra que est in parrochia Chanaor, in loco qui vocatur ad Masuerios, juxta podium Gibertum, et auctorizaverunt se ad sepeliendum ad istum locum, tali pacto quod ullus ex eis non daret de terra illorum pro anima sua nisi ad ecclesiam beati Stephani de Podiomagor. Et qui hoc donum voluerit contradicer, sit anathema.

 

LXII.

DE CHANAOR.

1100.

 

Hoc est donum quod fecerunt Helias Odo et Petrus et Geraldus et Odo, pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, de terra que est in villa que vocatur Casianias, Deo et sancto Stephano, in die dedicationis ipsius ecclesie. Et hic auctorizaverunt hoc totum quod olim dederant in presentia Ramnulfi episcopi. Et ipse episcopus in crastino dedicavit ecclesiam sancti Petri de Canaor, et illuc ante altare dedit supradicto martyri ut omnes parrochiani ipsius ecclesie sancti Petri se ordinassent in cimiterio supradicti martyris, audiente et concedente Geraldo

 

― 39 ―

Doleirac, et Androne monacho, et Androne monacho*, et Eldrado, atque Helie Odone, et aliis pluribus. Et similiter auctorizavit episcopus de ecclesiis ipsius ecclesie vicinis. Facta est hec dedicatio anno ab incarnatione Domini Mmo Cmo.

 

LXIII.

DE ECCLESIA DE MONESTEIROL.

1083. ― 1098.

 

Omnibus tam presentibus quam futuris notum fieri volumus Rainaldum Petragoricensem episcopum ecclesiam sancti Petri de Monesteirol beato Stephano Beanie catholice dedisse, concedentibus Lamberto archidiacono, et Geraldo de Loirac**, atque Gauffrido archipresbytero, et Seguino de Ladirac, qui etiam partem quam in ecclesia habebat concessit, vidente Rotberto de Pro (?) ceterisque pluribus. Helias vero presbyter qui tunc temporis ecclesiam regebat concessit. Quod donum domnus episcopus in manu Gislemundi abbatis concessit. Hoc donum concesserunt milites secundum hoc quod seculariter possidebant, Geraldus de Montpao, et frater suus Aicio, et ceteris pluribus. Facta est hec carta regnante Philipo rege Francorum,

 

LXIV.

DE ECCLESIA DE BLANZIACO.

1083. ― 1098.

 

Ademarus, Dei gratia Engolismensis ecclesie rector immeritus, dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Andree Blanziaco, concedente Bernardo presbytero qui tunc temporis illam regebat ecclesiam. Jordanus autem Cabanensis, princeps hujus castri, et uxor sua Amelia, auctorizaverunt Deo et sancto prothomartyri ecclesiam similiter. Agnes vero uxor Odonis Vicarii, cum filiis suis, Gardrado atque Rotlando, similiter auctorizaverunt sancto prothomartyri, et Petrus de Monteper

 

* C'est probablement par la faute du copiste que ce nom se trouve reproduit deux fois de suite.

** Ch. 62, Doleirac; ch. 68, Dolairac; ch. 71, de Luirac.

 

― 40 ―

fecto similiter, et Odo Bernardi, et uxor ejus Senegundis et filii eorum, scilicet Helias Odonis, atque frater suus similiter. Hoc donum fecerunt legaliter atque veraciter sancto Stephano, in presentia domni Gislemundi abbatis, vidente et audiente domno Arnaldo priore, et Gauffrido monacho. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

LXV.

DE ECCLESIA SANCTI EPARCHII DE PORIARESA (PORCHARECIA).

1088. ― 1098.

 

Quoniam dispositio ecclesiarum que commisa* est in manibus episcoporum, necesse est ut sic eas ordinare studeant, quatinus omnipotenti Deo rationem reddere valeant. Proinde ego Ademarus, Dei gratia Engolismensis episcopus, ecclesiam Sancti Eparchii de Porcharecia volo esse in providentia virorum religiosorum, videlicet abbatis Sancti Stephani Beanie et ejus monacorum. Concedo itaque et dono eandem ecclesiam loco sancti Stephani, in manu Gislemundi abbatis, ut ipse et omnes successores sui eam habeant et sempiterno jure possideant, salvo tamen in omnibus jure pontificum, et ministrorum suorum. Hoc donum feci cum consilio archidiaconi nostri Achardi, qui hoc donum affirmavit. Testes hujus doni eunt Irlandus grammaticus, et Willelmus capellanus, et Bernardus presbyter et monacus ejusdem monasterii. Quod donum affirmavit Geraldus sacerdos qui illo die tenebat prefatam ecclesiam. Et Odo Vicarius dimisit omnem consuetudinem quam habebat, et Landricus filius ejus affirmavit hoc donum. Facta est carta ista tempore Urbani pape, regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Willelmo duce Aquitanorum.

 

LXVI.

DE ECCLESIA DE FOLIATA.

1075.

 

Anno Mmo LXXVmo **, Iterio abbate conventum Beanie more patris quasi ex se genitum gubernante, Ademarus Engolismensis episcopus, ecclesiam

 

* Lisez commissa; le lecteur aurait pu facilement, et sans être averti, rétablir ce texte; il verra, une fois de plus, jusqu'à quel point nous poussons le scrupule de la fidélité au manuscrit original.

** Le Gallia Christ. T. II. col. 995, met au 20 septembre (XII kal. octobris) de

 

― 41 ―

sancti Nathalis nomine Foliatam, prothomartyri Stephano dedit; et eodem episcopo auctorizante, Iterius Malet cujus proprium erat, et Rotbertus vicarius qui in fevo habebat, hoc donum concesserunt, ac in presentia memorati abbatis monacorumque suorum, hoc affirmaverunt. Hujus rei testes sunt, ipse domnus episcopus, atque Mainardus monachus, et Constantinus de Loevilla, et Willemo Andrea, et alii plures. Hoc donum auctorizavit Willelmus archidiaconus, concedente Golferio presbytero qui tenebat illo die ecclesiam.

 

LXVII.

DE ECCLESIA SANCTI BARTHOLOMEI.

1153. ― 20 Mars.

 

Raimundus Dei gratia Petragororicensis ecclesie licet indignus episcopus, W. (Willelmo) Grimoardi priori de Gardadel, et ecclesie sancti Stephani de Beania in perpetuum. Notum sit omnibus presentibus et futuris, quod tibi W. (Willelme) dilecte in Christo fili, et ecclesie sancti Stephani de Beania, ecclesiam sancti Bartholomei donamus, et donando confirmamus. Quod ne oblivione deleri, nec a posteris ullo modo infirmari possit, presentem kartam sigilli nostri inpressione corroborari precepimus. Hujus donationis testes sunt P. de Nanclaro archidiaconus, P. Burdeli archipresbyter, E. de Marolio archidiaconus, Willelmus Jordani archidiaconus, quorum consilio, et ante quorum presentiam factum est. Anno ab incarnatione Domini M.C.L.III, Anastasio IIII papa in urbe Roma, Lodovico rege regnante, in urbe Petragorica Bosone comite**. XIII Kal. Aprilis.

 

l'année 1076, la mort de Guillaume, évêque d'Angoulême, frère et prédécesseur de l'évèque Adémar. L'acte ci-dessus, parfaitement daté, prouve qu'Adémar, dès l'année 1075, avait le titre d'évêque d'Angoulême, et agissait en cette qualité. Etait-il coadjuteur, avec future succession? nous inclinons à le penser. L'épitaphe de cet évêque dans la cathédrale d'Angoulême, était ainsi conçue: Hic requiescit Ademarus episcopus Engolis. qui vixit in episcopatu annos XXVI. menses III dies XXI. obiit autem anno ab incarnat. M.C.I. Ce document, qui a tous les caractères de l'authenticité, reporte le commencement de l'épiscopat d'Adémar à 1075, et s'accorde parfaitement avec cette charte LXVI du cartulaire de Baigne.

** L'Art de vérifier les dates, Tom. II, pag. 378, dit que Boson III, associé, l'an 1146, dans le comté de Périgord, était seul comte en 1159; cette charte peut prouver qu'il était seul comte un an au moins avant cette dernière date.

 

― 42 ―

LXVIII.

DE ECCLESIA DE AIGUIRANDA.

Fin du XIe siècle, et commencement du XIIe.

 

Quoniam preteritarum memoria cito labitur, iccirco ne tradatur oblivioni scripto commendamus quod Rainaldus* Petragoricensis episcopus dedit ecclesiam sancti Stephani de Aiguiranda ecclesie sancti Stephani de Beania et monachis ibidem Deo servientibus. Hoc donum fecit Petro monacho, quando ecclesiam sancti Leonardi de Gardadel consecravit, consilio** canonicorum suorum, videntibus et audientibus Olrico monacho, et Bertrando monacho, et Geraldo Dolairac, et Seguino de Ladirac. Post multum vero temporis Willelmus*** Petragoricensis episcopus eandem ecclesiam supradictam ecclesie sancti Stephani Beanie, et Petro monacho de Gardadel, consilio canonicorum suorum dedit, et de illa ecclesia illum investivit, videntibus Gaufrido de Tilol, et Iterio presbytero. Presbyteri qui tunc temporis ecclesiam regebant, videlicet Bernardus Gisleberti et Petrus Gaschet, hoc donum concesserunt, et laici qui secundum laicalem possibilitatem in illa supradicta ecclesia aliquid habebant, ecclesie sancti Stephani Beanie et Petro monacho concesserunt, videlicet Geraldus Grimoardi cum suis fratribus, et Gauterius de Montpao cum suis fratribus, et Raimundus Giraudi et uxor sua, et Petrus Gaufridi, et Helias de Gaudric, et Aicius, atque Gaufridus de Gaudric et frater ejus.

 

LXIX.

DE FONTE CHAIRIC.

Vers le commencement du XIIe siècle.

 

Ego in Dei nomine Helias Gauterii tractavi Dei timore et eterna retributione ut mihi pius Dominus in ultime magni die judicii veniam tribuere dignetur. Idcirco terram meam que erat ad Fontem Chairic, pro redemptione anime mee parentumque meorum, Deo et sancto Stephano

 

* Rainald de Tivier, évêque de Périgueux, 1081, ― 8 septembre 1099 (Gall. christ.).

** Le Ms original porte consolio.

*** Guillaume d'Auberoche, évêque de Périgueux, 1104-1129 (Gall. christ.).

 

― 43 ―

sanctoque Leonardo de Gardadel, et Fulcaudo monacho dimidiam partem in vita mea, et post obitum meum totam dedi, videntibus Fulcaudo monacho, et Helia Aizo, et Constantino Vicario, et Ova matre mea, consilio quorum feci hoc donum, concessuque Geraldi de Monte Pavone fratrisque sui Aizconis. Parentes vero mei, pater Girberti, et Aimericus Girberti, et soror illorum cilicet uxor Willelmi Fulcherii qui in hac supradicta terra quandam partem habebant eodem pacto videlicet in vita illorum dimidiam partem, et post mortem totam, Deo sanctoque Leonardo de Gardadel similiter, vidente Fulcaudo monacho, Constantino Vicario, et aliis pluribus. Deinde post multum temporis Geraldus Gauterii frater supradicti Helie hoc donum concessit, videntibus Petro monacho, et Constantino Vicario, et aliis pluribus. Qui hanc terram a loco sancti Leonardi abstulerit, cum Dathan et Abiran habeat perpetuam penam. Amen.

 

LXX.

ALIA.

1109. ― 1121.

 

Hoc est donum quod fecit Arcambaudus vicecomes de toto pascherio de Gardadel et de omni terra, Deo et sancto Stephano, et in sabbato ante nativitatem Domini unam saumam de sal, in presentia Petri monachi, vidente Willelmo Helie, et Gauterio de Montpao, atque Willelmo Giraut, et aliis pluribus, et ipse Arcambaudus fecit auctorizare Arnaudo Bernardo suo teloneario et filiis suis omni tempore ut reddidissent salem ad monacum pro anima patris atque matris sue. Et hoc donum* Raimundus frater Arcambaudi, videntibus Petro monacho, et Guillelmo Helie, atque Geraudo de Montpao, et postea Auduinus Borrellus et filius suus fecerunt donum de hoc pascherio in presentia Petri monachi, vidente Gumbaudo de Aquistris, et Ademaro Gaufre, et postea isti viderunt donum de filio Wmi (Willelmi) Eldradi, et Fulcaudus Stephani, et Petrus Tetbaut. Giraudus vero Grimoardi et fratres sui dederunt similiter sancto Stephano undecimam partem pascherii quod habebant in terra sancti Stephani et monachi de Gardadel. Et hoc dederunt per totas suas silvas, et in terra que vocatur Chaumort dederunt onmem suam partem, et duo habitacula rusticorum, et molendinarium quod habebant in rivo Carbonario, in presentia domni Raimundi abbatis, videntibus Arnaudo priore,

 

* Il faut sans doute sous-entendre fecit ou auctorixavit.

 

― 44 ―

et Petro monacho, et Helia monacho. Et hoc donum de molendinario concesserunt Aimericus, et Stephanus frater suus. Et Raimundus filius Alconi dedit sancto Stephano et Petro monacho totum quod habebat Engargadel, vidente Guillelmo presbytero, et ceteris pluribus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

LXXI.

DE ECCLESIA SANCTI MEDARDI.

1098. ― 1099.

 

Ego Reinaldus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, legens ut sapiens doctor Salomonis illud preceptum dicentis: omnia fac cum consilio, et post factum non penitebis, ergo his dictis compunctus, cum consilio archidiaconi nostre sedis, et Geraldi capellani, et canonicorum, de ecclesiam sancti Medardi, ecclesie beati Stephani Beanie, et domno Ademaro abbati et priori Arnaudo, et monachis illius loci. In eodem vero loco, et in eadem ora, Augerius de Gorzon, in cujus hereditario ecclesia constructa erat, quantum jus poposcebat auctorizavit, insuperque filium suum nomine Gauterium in testimonio ad monasticum ordinem abbati et monachis obtulit, concedente supradicto episcopo, qui etiam prefatum puerum, et ecclesiam, manu propria simul cum patre abbati contulit. Hoc donum legaliter fuit factum in ecclesia sancte Fidis ante altare. Testes qui adfuerunt sunt hi: episcopus, et abbas, nec non Arnaudus prior, et Geraldus de Luirac, et Andro monachus, et Iterius monachus, Ramnulfus monachus, Elias presbyter Mandageuda, capellanus prefate ecclesie, et Constantinus de Loevilla, et Arnaudus presbyter, et Geraldus presbyter; de laicis vero fuerunt hi: Helias Odo, Andro Saborel, Wuillelmus Alart, Bernardus aurifaber.

 

LXXII.

DE ECCLESIA SANCTI CYRICI ET SANCTI PALLADII.

1118.

 

Arnaudus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus, omnibus fidelibus notum fieri volumus quod vir venerabilis dilectus filius noster et a nobis consecratus Raimundus sancte Beaniensis ecclesie abbas ante nostram veniens presentiam humili cum supplicatione postulavit a nobis, ut sibi

 

― 45 ―

et ecclesie sue ecclesiam Sancti Cyrici de Brau daremus, et nostre auctoritatis privilegie donum confirmaremus. Cujus supplici petitioni, communi consilio et assensu tam archidiaconorum quam canonicorum Burdegalensis ecclesie assensum prebuimus, et de predicta ecclesia et de ecclesia sancti Palladii, cum omnibus rebus ad eas pertinentibus, acquisitis vel acquirendis, salva in omnibus nostra, et archidiaconi nostri, et archipresbyteri justitia, in capitulo sancti Andree, eum investivimus, ita ut sinodales redditus et paratas ab antiquis temporibus constitutas, et singulis annis ad mensam canonicorum XII D. (denarios) Engolismensis monete censualiter ipse ecclesie persolvat. Ut autem hec concessio firma semper illibataque permaneat, sub testimonio subscriptorum virorum hoc nostre auctoritatis privilegium scribi precepimus, et sigilli nostri inpressione signari jussimus. Actum et concessum anno incarnationis dominice M.C.XVIIJ. epacta XXVI. Gelasio II sancte sedi apostolice presidente, Ludovico monarchiam regni Francorum optinente.

 

LXXIII.

ALIA DE ECCLESIA SANCTI PALLADII.

1163.

 

Harduinus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus, tam presentibus quam futuris, salutem in perpetuum. Quoniam sub pace tutior et devotior solet esse religio, nos ad ea que pacis sunt, pro ratione officii nostri plurimum intendentes, notum fieri volumus tam presentibus quam futuris, inter monachos de Beania, et canonicos de Plana Silva, controversiam fuisse de ecclesia sancti Palladii, Arnaudus enim felicis memorie archiepiscopus Burdegalensis, ecclesie de Beania, ecclesiam illam cum omnibus ejus appendiciis, tam acquisitis quam acquirendis in perpetuum, ut privilegie suo continebatur, dederat possidendam. Postea vero Gauffridus pie recordationis ejusdem sedis archiepiscopus, eandem ecclesiam sancti Palladii cum onmibus appendiciis, ecclesie de Plana Silva, ut privilegium suum contestabatur, in perpetuum concesserat habendam. Hujus rei, ut diximus, hinc inde orta controversia, cum presenciae nostre deponeretur ut judiciario ordine eam terminaremus, inter eos sic composuimus. Canonici de Plana Silva, quibus posterius illa ecclesia data fuerat, in manu nostra eam in capitulo suo refutaverunt, eam in pace dimittentes ecclesie de Beania, que eam de donatione bone memorie A. (Arnaudi) archiepiscopi reclamabat. Illa autem ecclesie dimissio, sub

 

― 46 ―

hac pactionis forma facta fuit, ut canonicis illam novalibus que sunt juxta ecclesiam de Plana Silva fieret cimiterium, ubi mansionem haberent homines sui, verum homines sui, de novalibus que sunt citra aquam mansionarii, nullo jure parrochiali ecclesie sancti Palladii tenerentur, neque parrochiani Sancti Palladii ad novalia illa, neque ad capellam, si ibi fieret, admitterentur; neque hinc inde fieret transitus mansionis hominum suorum, nisi vel federe conjugali hoc faciente, vel homines canonicorum de Plana Silva condonarent se in fratres ecclesie de Beania, et similiter parrochiani sancti Palladii condonarent se in fratres ecclesie de Plana Silva; tali enim condonatione, liceret hinc inde transite, et mansiones suas commutatim habere. Hoc siquidem pactum inter eos composuimus, et canonicis supradictis cymiterium consecravimus, atque presentis sigilli nostri munimine, compositionem istam consignavimus. Huic autem pactioni testes presentes affuerunt, scilicet Harduinus archiepiscopus, et Patricius clericus ejusdem, et Ugo de Venzai, ac Milo cathedralis canonicus, nec non Iterius Sancti Ciri prior, sub cujus tenore id actum est, et Galterius prior de Domnezac, aliique quam plures. Anni ab incarnatione Domini M.C.LXIIJ, epacta III, indictione V*, concurrentes VIJ.

 

LXXIV.

(DONUM RAMNULFI DE ALODIO SUO, ITERIO ABBATE.)

1075. ― 1080.

 

Ego Ramnulfus in Dei nomine qui filius fui**, et mater mea nomine Emme, per consensum parentum meorum, tractavi, pro Dei timore et eterna retributione ut ipse michi pius Dominus in die ultime magni judicii veniam tribuere dignetur, quoddam alodium meum donare monasterio sancti Stephani, quod est super fluvium Cavallonis, et est constructum in pago Sanctonico in vicaria Catmeriacense, ibi honorabilis Icterius rector preesse videtur, vel omni congregationi monachorum ibidem consistentium, tam presentibus quam futuris, et in Dei nomine volo in perpetuum jure firmissimo esse concessum. Et est istud alodium

 

* L'indiction parait fautive; les tables chronologiques donnent pour l'année 1163, l'indiction onze.

** Il manque là un nom propre; rien n'indique dans le Ms original, que cette omission ait été volontaire; on n'a pas laissé de blanc pour la place de ce nom; il n'y a donc qu'une distraction du copiste.

 

― 47 ―

in page Sanctonico in vicaria Catmeriacensi in villa que vocatur Auchai; hoc est silva et terra plana, vinee et prata, cultum et incultum, quantum a parte mea procedit, hoc est quinta pars de isto alodio, totum dono Deo et sancto Stephano, dominicale et fevale, sine ulla requisitione parentibus meis. Itemque in alio loco prope Archiaco castello in villa que dicitur Aluganiaco, terram planam et vineas quantum pars mea est totum similiter dono, et in villa Bosbocen dimidium junctum de vineis, et Alestap vineas. Auditores hujus doni fuerunt, Benedictus monachus, et Heldradus frater supradicti Ramnulfi, et Ramnulfus Ugo, et Gardradus Achelmi, et Costabulus Texerius.

 

LXXV.

DE BORN ET DE CHAUS.

1098. ― Avant 1107.

 

Ego Willelmus Thaliafer, comes Engolisme, audita promissione regni celestis, mortem eternam evadere cupiens, pro anima mea et patris mei atque matris mee, dono Deo et altari sancti Stephani Beanie et monachis ibidem Deo servientibus, de duabus silvis quas habeo in dominio scilicet Borni, atque alia que vocatur Chaus, concede ad totum hedificium quantum opus habuerint monachi vel ad calefaciendum, infra pontem totum concede sine ullo retinaculo, et affirmo ut si ullus ex meis eredibus hoc donum voluerit auferre vel infringere, vel in magna vel in parva, quod Dathan et Abiran acceperunt accipiant et cum Juda proditore possideant perpetuam penam sine ulla misericordia. Hoc donum feci in presentia domni Ademari abbatis, vidente Willelmo Rasa, Ademaro Acbrant, Mainardo Arnaudi. Facta est carta ista regnante Lodoico rege Francorum, atque regente domno Ranmulfo episcopo Sanctonensem ecclesiam.

 

LXXVI.

CARTA DE CHECHAUILA. (Chechavilla.)

Vers la fin du XIe siècle.

 

Ego Robbertus Galcherius concedo monasterio nuncupante sancti Stephani qui est constructus in pago Sanctonico in vicaria Catmeriacense,

 

* En marge la copie porte Cheville.

 

― 48 ―

in villa que vocatur Chechavilla in parrochia sancti Johannis Cantiliacensis alodium meum, terras scilicet, vineas, silvas, et prata, et habitacula. Predictus vero Robbertus sepultus est in cimiterio sancti Stephani, ad caput ipsius ecclesie, cum maximo honore, XIJ kalendas Mai. Post paucos vero annos Esingardis conjux ipsius Robberti ab hoc mundo migravit. Que dedit Deo et prothomartiri Stephano alodium suum, pro anima sua parentumque suorum, hoc sunt terre, vinee in territorio Burziacenci juxta Castellum, supra ecclesiam Sancti Martini Deufontanil vineam et domum Gaucelmi Trapa. Et in alio loco, in ipsa vicaria in villa que vocatur Valeiras vineas, et casalem, et habitaculum alius villani. Itemque in eadem vicaria in villa que vocatur Lanciaco, pratum, vineam, et casalem, et habitaculum unius rustici. Et iterum in ipsa vicaria in villa que dicitur Serentias similiter, vineam, et habitaculum rustici unius. Et Abaion terras, et vineas. Humata est ergo ipsa Esingardis in honorabili loco ante portas ecclesie ejusdem gloriosi prothomartyris Stephani, VIII kalendas Aprilis, annunciatio Dominica.

 

LXXVII.

(DONUM OSTENDI GALCHERII AD CHEVAVILLAM. )

Entre 1038 et 1060.

 

Hoc autem est donum quod fecit Ostendus Galcherii, nepos supradicti Robberti, Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue tradens se monastico ordini sub regula beati Benedicti, per consensum fratris sui Arnaldi et parentum suorum, scilicet una borderia ad Chechavillam juxta domum predicti avunculi sui Robberti, de aliis autem hereditatibus suis ubicumque ei pars evenerit, medietatem beato Stephano concessit in omnibus locis. Si autem ullus de heredibus suis hanc terram calumpniari presumserit, quod absit, in primis incurrat super eum ira Dei omnipotentis omniumque celestium, et anathema sit. Factum est hoc regnante Anrico* rege in Francia, et Arnulfo** episcopo in urbe Sanctonica, atque Iterio priori tenente monasterium beati Stephani, videntibus monachis, scilicet Josberto et Ramnulfo, Arnaldo atque Constantino, Olrico et Goscelmo, Benedicto atque Gislemundo, Guipberto et Geraldo, Ademaro

 

* Henri 1er, 1031 ― 1060.

** Arnulfe, 1037 ― 1066.

 

― 49 ―

atque iterum Josberto, et ego Robbertus indignus monachus, supradicti Robberti filius, hec omnia meis oculis vidi, et post manibus meis conscripsi.

 

LXXVIII.

DE CANTILIACO.

Avant 1073. ― 26 Décembre.

 

Arnaudus Gualcherius, divinis preceptis commonitus, pro se et pro redemptione anime patris sui nec non et genitricis sue seu parentum suorum unde illi hec hereditas processit, dedit in alodio de hereditatibus suis sancto Stephano prothomartyri, unam borderiam in villa que appellatur Cantiliacus, quam tenet Benedictus cognomento Berengerius. Quantum a parte mea procedit totum dono Deo et sancto Stephano, hoc est unus aries, et tres capones, et omne servicium. Factum est donum istud VII kalendas Januarii, in manu dompni Iterii prioris. Testes vero qui viderunt, hii sunt, Aicardus* de Pauliniaco, Robbertus indignus monachus qui hanc cartulam scripsit.

 

LXXIX.

DELAPELETANEIRA.

Avant 1075.

 

Ramnulfus Guanellus filius Austindi Gualcherii concedo Deo et sancto Stephano alodium meum quod est in villa que vocatur Laspeletaneires, hoc est terram planam et vineas, et habitacula. Itemque in alla villa que appellatur Areiac, terram, silvam, et vineam. Istud alodium dedit michi pater meus supradictus Austindus, et ego, per consilium parentum meorum, dono sancto Stephano in redemptione animarum nostrarum. Factum est donum istud, regnante Philipo rege, locum istum tenente Gauffrido abbate, et Iterio priore, Alnardo fratre suo vidente, et Robberto monacho audiente, et postea scribente. Et qui de loco beati Stephani cognominati Beaniensis abstraxerit, quod Dathan et Abiran accepit, accipiat.

 

* Les deux premières lettres du mot Aicardus sont traversées d'un trait rouge, peut-être pour signaler une erreur de copiste; il faudrait lire, je crois, Ricardus de Pauliniaco. Voyez ch. 157, 251, 364, 366, etc.

 

― 50 ―

LXXX.

DE ROAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Gaufridus Geraldi dedit Deo et sancto Stephano de suo alodio unam peciam magnam, et est sita hec terra in parrochia sancti Laurentii de Roach, et vocatur hec terra Acorciac, terram planam et unum quarterium de silva et habitaculum sive verdegarium. Hoc donum fecit vidente Mainardo monacho in sua presentia, et de laicis viderunt isti: Ramnulfus de Corciac, et Helias; et Willelmus de monte Lugduno, et filius ejus Bertrandus auctorizaverunt.

 

LXXXI.

DE ALODIO GALCHERII.

1083. ― 1098.

 

Notum sit per omne tempus omnibus monachis qui regimen ecclesie Sancti Stephani tenuerint, quod Gaucherius dedit Deo et prothomartyri Stephano alodium suum quod habebat; sed tamen mandavit ut uxor sua, dum in hoc mundo viveret, tantummodo medietatem haberet; post mortem vero illius, Monachi, sine ullo retinaculo, totum haberent. Facto autem hoc dono, relatum ei quod quidam nepos suus nomine Ostendus Gaucherio dicebat quod nullo modo hoc alodium nisi sibi dare poterat. Ipse, audito hoc verbo, jussit nepotem suum ad se venire, et deprecatus est eum diligentissime, ut coram omnibus qui ibi aderant diceret, quid in alodio suo requiret. Ille autem nichil habens quod juste requireret, in presentia dompni Gislemundi abbatis donum firmavit quod avunculus suus fecerat. Est autem illud alodium in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, nec non in Chechavilla, et in aliis locis ubicumque sit dedit. Stant in alodio rustici numero duodecim. Item de alodio quod ipse in burgo habebat, de quo nos, jam eo vivente, terciam partem habebamus, de duabus partibus suis mandavit, ut unam Sanctus Stephanus haberet, et Sanctus Vincentius terciam partem. Factum est hoc donum vidente dompno Gislemundo abbate, nec non Ostindo nepote suo supradicto, atque Arnaldo Ugonis, nec non Arnaldo Gaucelmi, atque fratre suo Ricardo, et aliis multis, nomina quorum Deus scit. Qui ulterius, suadente diabolo, hoc donum contradixerit, anathema sit.

 

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LXXXII.

(DONUM MAINARDI DE CIRESIO.)

1083. ― 1098.

 

Mainardus de Cyresio juxta burgum Sancti Stephani burgum suum habebat, in quo nec Monachi nec familia illorum ausi erant, neque panem, neque carnem, neque aliquid omnino apprehendere, nisi illis Burgensibus qui in terra sua manebant precium ilico redderent. Postea vero Mainardus, pietate Dei commotus, dedit Deo et prothomartyri Stephano, in manu domni Gislemundi abbatis, ut per omne tempus Monachi vel familia eorum hanc consuetudinem quam in propriis Burgensibus habebant, in suis propriis qui in terra sua morabantur, eandem acciperent; nec non etiam mandavit ut de proprio suo cellario vendam Monachi, quemadmodum de aliis domibus, ulterius acciperent. Si aliquis hoc donum contradixerit, anathema sit.

 

LXXXIII.

DE PAOLAC.

 

Ostendus Ademari dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano unum carterium vinee que est in parrochia Sancti Hylari de Paolac prope ecclesiam, et in ipsa parrochia dedit suam partem del castenet quod tenebat cum suo fratre Ademaro, sine ullo retinaculo dimisit monachis ibidem Deo servientibus, ut beatus supradictus martyr fuisset intercessor pro anima ejus apud terribilem judicem. Hanc affirmationem audivit Mainardus Ugo, et Acardus Bego, et Ademarus frater ejus auctorizavit. Et qui a loco beati Stephani abstulerit, maledictus sit.

 

LXXXIV.

DE AREAC.

1109. ― Après 1121.

(F.B. Il faut lire: Avant 1121)

 

Iterius de Bria dedit in communi capitule ecclesie Sancti Stephani Beanie vivarium, et locum ubi posset edificari molendinum, quod est Areac in parrochia sancti Johannis de Chantilac, pro redemptione anime sue, et filii,

 

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atque suorum aliorum parentum, in presentia dompni Raimundi abbatis; quod donum statim illi offere fecerunt super altare, vidente dompno Raimundo abbate, Iterio Johanni, Robberto de Arthenac, monachis; de laicis, Mainardo Rasa. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

LXXXV.

(DONUM GAUCHERII ET GAUFREDI.)

1075. ― 1080.

 

Gaucherius et Gaufridus frater ejus dederunt Deo et sancto Stephano, pro anima fratris sui, totam illam partem que in omnibus locis videbatur pertinere ad eum. Et non post longum tempus quod hoc donum factum est, Gauffridus dedit se ad monachum, in presentia dompni Iterii abbatis, et totam suam partem de ipso alodio dedit Deo et sancto Stephano, vidente et auctorizante fratre suo Galcherio, et Robberto monacho fratre suo. Qui hunc (sic) donum per vim aut per occasionem auferre voluerit, cum Dathan et Abiran et cum Juda traditore, vivus in infernum sine fine permaneat. Amen.

 

LXXXVI.

DE CHANTILAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Hoc est donum quod fecit Robbertus Galcherii, presbyter, Deo et sancto Stephano; tertiam partem de toto alodio matris sue dedit ad presens ubicumque sit inventum, concedente sua matre, et fratribus ejus, Willelmo et Galcherio; et est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et sancti Petri de Caluenciaco.

 

LXXXVII.

CARTA ARNAUDI DE MONTE AUSERIO.

1098. ― 1109.

 

Arnaudus de Monte Auserio dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano et monachis ibidem Deo servientibus in totis suis silvis quantum opus

 

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haberent ad monasterium sine dando et vendendo. Hanc affirmationem audivit Helias Acardi, et alii plures. Postea venit honor in manu Willelmi comitis Engolismensis, et ille dedit simili modo quantum opus haberent monachi ad calefaciendum in ipsis silvis, et affirmavit ex toto supradictum donum sui avunculi. Hoc donum fecit supradictus comes in presentia dompni Ademari abbatis. Hoc donum viderunt et audierunt Willelmus Rasa, et Iterius de Borno; et alii plures viderunt et audierunt. Si aliquis hoc donum vi vel aliqua fraude auferre voluerit, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

LXXXVIII.

DE ROICHALAU.

 

Ego Iterius de Bria dono Deo et sancto prothomartyri Stephano meum alodium quod est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, vocaturque Aroichalau, quantum ibi videtur michi habere, totum do sine ullo retinaculo, pro anima mea, et patris mei, atque matris mee. Hoc donum fecit in presentia Mainardi monachi, vidente et audiente Bamnulfo presbytero ejusdem ecclesie, atque Constantino Johanne, et fratre ejus Willelmo, et aliis pluribus qui viderunt et audierunt. Post hoc affirmavit super sanctum al tare.

 

LXXXIX.

DE ROICHALAU.

1060. ― Avant 1083.

 

Hoc est donum quod fecerunt Iterius cognominatus de Bren, et uxor sua Garsendis nomine, Deo et altari sancti Stephani, pro redemptione animarum suarum, vel parentum suorum, de parte quorum procedit hec hereditas, in parrochia sancti Johannis Cantiliacensis prope eandem ecclesiam, et vocatur ab antiquis Aroichalau. De ista hereditate quam dedit Iterius supradicto altari, retinuit medietatem agrerie in vita sua, et post mortem sit integriter sancto Stephano. Juxta hoc donum, dederunt similiter sancto altari, pro redemptione animarum patris et matris sue, Iterius cognominatus Arnaldi, et fratres sui, Robbertus, et Willelmus, totas partes integriter de ipsa hereditate que pertinebat ad eos sine ullo retinaculo, et

 

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acceperunt societatem de beneficio monasterii. Et de ipsa hereditate, Guthberga, uxor Ramnulfi fratris supradicti Iterii, medietatem altari ipsius ecclesie sancti Stephani dedit, pro redemptione anime sue et patris vel matris, de sua parte, et habitacula tota dominica. Et de ista hereditate dedit Deo et sancto Stephano Esingardis supradicti Ramnulfi, et Withberga alodium suum totum indominicum, quod dedit pater suus in matrimonium, pro redemptione anime sue et patris et matris sue. Et habet convenientiam ut sepeliatur in cimiterio Sancti Stephani. Donum Iterii, vidit facere Arnaudus Launo; donum Iterii Arnaldi et fratrum ejus, vidit Gislemundus, Ramnulfus; donum Guithbergis, vidit Iterius de Bren; donum Esingardis, vidit Rothbertus nepos Iterii. Factum est hoc donum regnante Philippo rege, et gubernante Bosone episcopo Sanctonensem ecclesiam.

 

XC.

DE PINO.

1086. ― Avant 1107.

 

Ego Willelmus, considerans hujus seculi fragilitatem, et pro remedie anime mee, et patris vel matris mee, cedo ad basilicam Sancti Stephani Beaniensis alodium meum quod est prope ecclesiam sancti Martini cognominatam ad Pinum, in vicaria Monte Andronis; et habet duos quarterios vinearum et duos de terra plana. Facta est carta ista regnante Philipo rege Francorum, et tenente Sanctonensem ecclesiam Ramnulfo episcopo. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

XCI.

DE BONR (BORN)

1075. ― 1080.

 

Hoc est donum quod fecit Seguinus Ainardi Deo et beato Stephano de sua parte alodii quod habebat in silva nuncupata Born, et abbas Iterius dedit ci propter istud placitum, dimidium junctum vinearum que sunt in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco ad Verdegarium, et supradictus Seguinus in ipsa hora fecit donum de istis vineis post suam (mortem?), et de toto alodio suo quod habebat juxta illud sine ullo retinaculo. Et abbas et mo-

 

― 55 ―

nachi dederunt ei locum suum et sepulturam in monasterio. Hoc donum viderunt et audierunt Ramnulfus de Aluiniaco, et Galcherius suus consanguineus.

 

XCII.

DE CHANTILAC.

1075. ― 1080. ― 3 Août.

 

Ranmulfus de Aluiniaco, filius Ademari et mater sua nomine Die, et uxor sua nomine Aldeardis, per consensum filiorum suorum, Willelmi, et Gardradi, tractavi, pro Dei timore et eterna retributione, ut ipse michi pius Dominus in die ultime magni judicii veniam tribuere dignetur, quoddam alodium meum donare monasterio Sancti Stephani Beaniensis, ubi honorabilis Iterius rector preesse videtur, vel omni congregationi monachorum ibidem consistentium, tam presentibus quam futuris; in Dei nomine volo in perpetuum jure firmissimo esse concessum, hec sunt vinearum VIII quarterii, et terra plana, cum prato, sive habitaculo Alduini cognominati Willelmi. Et est in page Sanctonico, in villa que vocatur Cantiliacus. III nonas Augusti supradictus Ramnulfus dedit hoc donum, cum filio suo nomine Ademari in Dei servitio et beati Stephani, videntibus omnibus qui ibi aderant, videlicet Arnaldo de Monteauserio, Bernardo Vicario, et Launone.

 

XCIII.

DE CHATMERIO (CATHMERIO).

 

Hoc est donum quod fecit Arnulfus Ademari Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue parentumque suorum, die quo liberavit eum Dominus a vinculis sue captivitatis. Hec sunt duo carterii vinearum, et est in parrochia Sancti Stephani de Gathmerio, et*

 

XCIV.

ALIA.

1098. ― 1109.

 

Mainardus de Gereis et frater ejus Raimundus dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano unam peciam de terra que est in parrochia Sancti

 

* Trois lignes sont restées en blanc, vers le bas du folio, et la charte parait inachevée.

 

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Johannis de Chantilac, prope ecclesiam, in presentia domni Ademari abbatis, supra altare ipsius ecclesie Sancti Stephani. Qui autem hoc donum a loco aliqua fraude voluerit auferre, maledictus sit.

 

XCV.

DE CHECHAVILA.

 

Hoc est donum quod fecit Achelmus cognominatus Ramnulfi Deo et sancto Stephano, scilicet duo carteria de terra, in villa que vocatur Chechavilla, et habiculum rustici unius, et aream, et ortum. Factum est hoc donum vidente Mainardo monacho, et Robberto monacho, et Arnaldo laico.

 

XCVI.

DE MECIACO.

Avant 1075.

 

Ego Avierna et mater mea Amelia cedimus ad monasterium quod nuncupatur sancti Stephani alodium nostrum quod est in villa que vocatur Meciacus, hoc sunt vinee, terre, silve, quantum ad nostram partem procedit, hoc est ad mansionem Petri; et in alio loco unum junctum vinearum; et in alio loco unum quarterium quem tenet Fulcrannus, donamus sancto Stephano, ubi venerabilis Seguinus abba rector preesse videtur presenti tempore, vel ad omnem congregationem monachorum, tam presentibus quam in Dei nomine futuris. Et in alio loco, in villa que vocatur Atusgiras, hoc sunt terre quantum ad partem nostram procedit, dono sancto Stephano totum et integrum, et in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum. Licet in cessionibus penam inserere necesse non est, sed si fuerit post hunc diem, ego aut ullus ex heredibus meis, ac proheredibus, seu quislibet homo qui hanc concessionem frangere, aut meam devotionem impedirc voluerit, in primis incurrat super eum ira Dei, et anathema sit.

 

XCVII.

ALIA DE CHANTILAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Achelmus Ranulfi dedit Deo et sancto Stephano IIIIor quarteria de terra, et habitaculum rustici unius, et uauram juxta domum predicti rustici. Et

 

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hoc donum auctorizaverunt Ostendus Galcherii, et Aimo monachus. Est ista terra in parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco, in villa que vocatur Chechavilla. Istos quatuor quarterios dedit in vita sua, et post mortem suam totam terram que de ipsa borderia erat concessit Sancto Stephano sine ullo retinaculo.

 

XCVIII.

DE CHAMLONC.

1083. ― 1098.

 

Ego Willelmus offero hunc puerum nomine Ramnulfum in vice parentum domno Gislemundo abbati pallam altaris manu ejus involutam, et hanc peticionem manu mea subterfirmavi, testibusque tradidi roborandam. Et donamus ego et filius meus Deo et sancto Stephano alodium nostrum, et medietatem de una borderia ad Campiloles, et sextam partem de maso quod est in villa que vocatur Champlonc, et totum alodium quod est in honore Birbizellensium, quod ad nostram partem procedit, et in honore Archiacensis, in villa que vocatur Atrelath, totum alodium quod pertinet ad nostram partem.

 

XCIX.

ALIA DE CANTILAC.

1109. ― 1121.

 

Stephanus presbyter de Montandret dedit in alodio suo quod est in parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco IIIIor denarios in domo rustici, et agreriam que est juxta domum, Deo et prothomartyri Stephano, in presencia Raimundi abbatis, sine ullo retinaculo, videntibus monachis, Iterio atque Willelmo. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

C.

DE BONR (BORN).

 

Uxor Geraldi de Venziaco dedit Deo et sancto Stephano suam partem de alodio quod querelabat in silvam nuncupatam Born, sine ullo retina-

 

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culo; et in alio loco, Avertolio in Vicaria Monteandronis, habitaculum rustici, et unam eminatam de terra plana. Hoc donum fecit vidente Ademaro de Venzac, et supra dicto marito ejus.

 

CI.

DE PAOLAC.

1075. ― 1080.

 

Hoc est donum quod fecerunt Willelmus nuncupatus de Mananenxs et frater ejus Constantinus Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum eorum, et habet unam borderiam in villa nuncupata Paolac, prope ecclesiam sancti Hylarii, et castanetum, et vineam, et terram planam, quantum pertinet ad supradictam borderiam, omnia concederunt (sic) beato Stephano, in manu domni Iterii abbatis; et in alio loco, dedit Constantinus alodium suum quod est in honore Ioenzazinse, post mortem suam. Qui de loco abstulerit, permaneat maledictus. Amen. Testis qui vidit et affirmavit, Robbertus nepos ejus.

 

CII.

DE AREAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Ego Arsendis soror Galcherii dono Deo et sancto Stephano edificium unius molendini quod est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, in villa que vocatur Areac, in presentia Mainardi monachi, qui illud molendinum facere fecit; sine ullo retinaculo dedit integriter. Fecit hoc donum vidente Willelmo AlarLh.

 

CIII.

DE PAOLAC.

 

Seguinus Ueilonus, quando migravit ex hoc mundo, fecit se deferri ad monasterium sancti Stephani, dedit suum alodium, quod habebat in parrochia sancti Hylarii de Paolac, sancto prothomartyri Stephano. In hac terra videtur habere silvam, atque optimam vineam, sive terram planam; quan-

 

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tum habebat totum dedit. Et Gardradus Airaudi consanguineus ejus affirmavit hoc donum, de proienie cujus procedehat hec hereditas. Si aliqua persona voluerit infringere vel auferre vi aut dolo, maledictus sit. Amen.

 

CIV.

DE PAOLAC.

 

Hoc est donum quod fecit Ugo de Manganens Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, de uno quarterio vinee que est in villa que vocatur Paolac, et est juxta ecclesiam sancti Hylarii. Quod donum affirmaverunt Robbertus et Arnaldus fratres ejus, ponentes illud super altare sancti Stephani, in die sepulture ejus, testificantibus avunculis suis Galcherio, Constantino, et Willelmo, ceterisque consanguineis suis. Et qui a loco vi aut fraude abstrahere voluerit, anathema sit.

 

CV.

DE BEANIA.

1109. ― 1121.

 

Quoniam rerum memoria preteritarum oblivionis incommodum persepe patitur, ideo posteritati nostre patefacimus, quod quidam miles nomine Wardradus Achelmi quoddam fevum ab abbate Sancti Stephani Beanie habebat. Illo tamen mortuo, quidam ex suis filiis, ipsi patri equivocus, tantam injuriam abbati et monachis fecit, quod illis rectum facere nequibat. Quamobrem Abbas et Monachi illum ab omni ecclesiastico officie privatum, atque in excommunicatione diu tenuerunt. Deinde, justo Dei judicio, suum recognoscens reatum, veniam ab abbate et monachis misericorditer petiit, quam Abbas et Monachi ei dare non distulerunt, quia, propter injuriam quam Abbati fecerat, fevum quod pater suus ab Abbate et Monachis habebat, illis omnino dereliquit. Deinde frater suus, qui tunc puer erat, nomine Aimo Gardradi, postquam ad militare officium pervenit, illud fevum injuste occupavit. Sed deinde, pro redemptione anime sue suorumque parentum, Deo ac sancto Stephano, et monachis ibidem servientibus, concessit, in presentia Dompni Raimundi abbatis, videntibus ipso Abbate, Unberto Rigaudi, et Fulcaudo de Bren, et Constantino Lamberti.

 

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CVI.

DE CANTILIACO.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus de Cantiliaco et filii ejus de fevo quem habebat de Willelmo Rasa et matre ejus, Deo et beato prothomartyri Stephano, de silva que cognominatur Cantiliacensis, sine ullo retinaculo. Sed in vita sua retinuit unam nauuam ad secandum. Et est conveniencia, ut post mortem ejus filii habeant de Abbate, et faciant servicium quasi alii. Mainardus monachus loco supradicti martyris, vidit, et audivit, et placitavit hoc donum, et scripsit sua propria manu. Si quis legerit hanc cartulam, et voluerit scire nomen illius qui vidit facere hoc donum, agnoscat esse Geraldum Achehni.

 

CVII.

CARTA Wmi RAIMUNDl.

Vers le commencement du XIe siècle.

 

Notum sit omnibus qui hanc cartulam legerint, quod quidam homo nomine Willelmus Raimundi, pro redemptione sue anime parentumque suorum, in parrochia Sancti Valerii, tres nummos in quadam sua borderia, in uno quoque anno in Nativitate dedit Deo et sancto Stephano; et in quodam quarterio de terra sua, quartum, in uno quoque anno similiter dedit. Videntibus Iterio Johannis, Helia de Monteguidone, et Focaudo de Bren.

 

CVIII.

DE FAIOLA.

 

Hoc est donum quod fecit Ramnulfus Texerius Deo et Sancto Stephano, pro redemptione anime sue, unum quarterium de terra plana que est juxta masum nuncupatum Faiola, et est debitum istius terre, agreria, quatuor denarii, et una gallina ad Nativitatem.

 

CIX.

DE MERCOIS.

 

Geraldus Beanie et consanguineus ejus Willelmus Estachavila dederunt Deo et Sancto Stephano unam peciam de terra que est Amercois, prope

 

― 61 ―

castrum Monteleudone, pro redemptione animarum suarum parentumque suorum; et habitacula rusticorum qui stabant in hanc terram dederunt sine ullo retinaculo, et medietatem agrerii de omni re, et unaqueque domus reddit IIII D. (denarios), et unam gallinam.

 

CX.

DE ALODIO DE CHAUS.

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus Aimericus Deo et altari prothomartyris Stephani de suo alodio quod est juxta silvam que vocatur Chaus; totam partem suam dedit sine ullo retinaculo, vidente Arnaldo priore, atque Robberto monacho. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CXI.

DE CHECHAVILA.

1083. ― 1098.

 

Gardradus de Aluiniaco dedit Deo et Sancto Stephano, pro redemptione anime sue, et patris, et matris sue, et est istud alodium in parrochia Sancti Johannis de Cantiliaco, et vocatur Achechavilla, in unum locum dedit IIII quarterios, et in alio loco similiter. Hoc donum fecit in presentia domni Gislemundi abbatis, supra sanctum altare, vidente Ramnulfo Fulcherii.

 

CXII.

DE PAOLAC.

 

Hoc est donum quod fecit Constantinus Aradi Deo et altari sancti Stephani de sua parte de alodio quod habebat in villa nuncupata Paiolac; totam partem suam dedit sine ullo retinaculo. Qui de loco abstulerit, anatema sit.

 

CXIII.

DE ERMENTEIRA.

 

Tetberga dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano duos quarterios de terra, et unum de silva, et est in loco qui vocatur Ermenteria. Et qui de loco abstulerit, anathema sit.

 

― 62 ―

CXIV.

(DONUM AMBLARDI BT FRATRIS EJUS.)

 

Amblardus et frater ejus dederunt alodium suum quod est ad capellam Sancti Antonini. Et qui de loco abstulerit, anatema sit. Et in festivitate Sancti Stephani que est III Non(as) Aug(usti), debitum alodii istius est XII denarii, et quintum de terra.

 

CXV.

DE CHAIO.

 

Hoc est donum quod fecit Helias filius Ricardi Ardenc de suo alodio quod est in villa nuncupata Auchai; pro redemptione anime patris et matris parentumque suorum, Deo et Sancto Stephano, habitaculum unius rustici dedit, et debitum domus IIII D. (denarii).

 

CXVI.

DE BIARCO.

 

Constantinus de Brodioescacer* dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue et parentum suorum, tres quarterios de terra, et est ipsum alodium in villa que dicitur Biarco, in Vicaria Cathmeriacinse.

 

CXVII.

DE ERMENTEIRA.

 

Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus et Achelmus Deo et altari sancti Stephani de uno quarterio terre que est Armenteiraco, dederunt propter hoc ut Deus animabus parentum suorum in ultime die remedium prestitisset. Et ego Iterius qui scripsi de meis oculis vidi. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

* Dans la Charte 422, on trouve Constantinus de Brolio Escacerio, et aussi Escacer, Eschacer; le mot Brodium est inconnu au moyen âge, celui de Brolium est très-usité; il doit y avoir ici une faute; il faut lire Brolio au lieu de Brodio.

 

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CXVIII.

DE LUC.

 

Ademarus Bathalola dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, et patris, et matris, duos quarterios de terra; et est ista terra Aluc. Et qui vi aut fraude a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CXIX.

DEU CORDERSX.

 

Uxor Robberti de Combes nomine Maria, soror supradicti Ademari, dedit Deo et sancto Stephano suam partem alodii quod est in loco qui vocatur Auscoderx, et est alodium istud in parrochia Sancti Felicis de Meciaco, audientibus Jusvert, et Ramnulfo presbytero.

 

CXX.

DE CHAUS.

1032. ― 1037.

 

Ego Ademarus et frater meus Iterius qui filii fuimus Ramnulfi de Barret, postmortem patris nostri, convenientiam fecimus inter nos, ut quisquis prior solveret debitum mortis, fratri suo viventi condonasset totum honorem suum. Postea vero ego Ademarus cupiens renunciare seculo et servire Deo in monasterio Sancti Stephani sub regula beati Benedicti, gratia solvendi me a supradicta convenientia, feci placitum alio modo cum Iterio fratre meo, videlicet ut ego haberem tertiam partem de toto alodio nostro, et Iterius duas; sed hoc quod Iterius haberet supra sortem suam, hoc est, ultra medietatem alodii, habuisset in feodo ab abbate supradicti monasterii. Tali vero modo, cum toto alodio meo, dedi memetipsum monachum Deo et sancto Stephano. Quem postea, annuente Godefrido archiepiscopo*, qui illo die regebat Xanctonensem ecclesiam, et Gauffrido

 

* L'archevêque Geoffroi, contemporain de Geoffroi, comte d'Angoulême (1032-1048), ne saurait être autre que Geoffroi II, élu et sacré à Blaye, en 1027, comme archevêque de Bordeaux; il tint ce siège jusqu'après 1043, époque où une charte de l'abbaye de Sainte-

 

― 64 ―

comite Engolimensi, atque Fulcaudo de Archiaco, nec non et aliis pluribus principibus, caterva monacorum supradicti monasterii, quamvis Deo indignum, stabilierunt abbatem sibi. Istud vero alodium est circa silvam que vocatur Chaus, et de ipsa silva est aligna pars istius alodii, et in alia villa que vocatur Barret. Qui huic dono contradixerit a loco Sancti Stephani, vi aut fraude fecerit, separetur a celesti regno, et cum impiis dampnetur in inferno.

 

CXXI.

CARTA ITERIO DE BARRETH.

1075. ― 1080.

 

Ego in Dei nomine Iterius de Barreth et Bernardus frater meus dedimus quandam hereditatem nostram que est juxta silvam que vocatur Chaus, Deo et sancto prothomartyri Stephano, in manu dompni Iterii abbatis Beaniensis loci. Accepimus autem, ab ipso abbate et a monachis ibidem Deo servientibus, beneficia loci, in vita, sive in morte. Hoc donum fuit factum legaliter, vidente Mainardo Rasa, et fratre suo Willelmo, et Gardrado Achelmi, atque Galcherio, et Ademaro. Omnes isti viderunt, et alii plures quorum nomina tacebimus. Qui a loco voluerit auferre, aut vi aut dolo, auferat ei Deus partem de celesti regno. Mainardus monachus, qui vidit et audivit, scripsit hanc cartam. Hoc donum factum est, regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam.

 

CXXII.

DE CASTANETO.

 

Ego Aidelina, que fui filia Heldradi, et filius meus Helias, cedimus ad monasterium Sancti Stephani alodium nostrum quod est in page Sanctonico

 

Croix, le qualifie ainsi: « Godefnio archiepiscopo, et incomparabili luce sapientiae, ac morum honestate refulgente. » (Gall. christ. II. col. 801 et instr. 269). En 1029, cet archevêque faisait, en présence d'Islon, évêque de Saintes, la consécration de l'église de Saint-Paul-de-Bouteville; en 1038, au mois de mars, il souscrivait, à Saint-Jean-d'Angély, avec Arnulfe (ou Arnald), évêque de Saintes; d'ailleurs Arnulfe avait souscrit deux chartes, dès 1037, avec la qualité d'évêque de Saintes. Nous sommes donc certains que l'élection d'Adémar de Barret, abbé de Baigne, eut lieu entre les années 1033 et 1037. L'église de Saintes, pendant ce même temps, fut gouvernée par Geoffroi II, archevêque de Bordeaux; cette donnée historique était ignorée jusqu'ici.

 

― 65 ―

in villa que dicitur Castanetus, et locus appellatur ad Verdegarium, hoc sunt terre, vinee, silve, prata; quantum ad partem nostram procedit, totum dedimus, sancto Stephano. Qui de loco abstraxerit, anathema sit. Quod si fuerit ego aut ullus ex heredibus meis ac proheredibus, seu quislibet homo, qui hoc donum infrangere voluerit, excommunicatus permaneat. Amen.

 

CXXIII.

DE ERMENTEIRA.

 

Hoc est donum quod fecerunt Willelmus Geraldi et frater suus Bego sancto prothomartyri Stephano, pro anima patris et fratris sui, et est ista Ermenteria, et dederunt habitacula rusticorum circa silvam sine ullo retinaculo. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CXXIV.

DE PAOLAC.

1075. ― 1080.

 

Ego Willelmus et Constantinus frater meus damus Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus, de nostro alodio quod est in parrochia sancti Hylarii a Paolac, totam unam borderiam cum vineis et castanetum totum quod ad nos videtur pertinere. Hoc donum affirmavimus in presentia dompni Iterii abbatis, audiente et vidente Ademaro Acbrant, qui est ex nostra parentela, et illum rogavimus ut hoc donum fecisset tenere sine ullo impedimento. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus partem de celesti regno, et cum Dathan et Abiran perpetuam penam habeat sine fine. Amen.

 

CXXV.

DE BOSC BARRAZIL*.

1098. ― 1109.

 

Ademarus abbas, et monachi sancti Stephani, vendiderunt unam obtimam mulam Ostendo Galcherii, et ille dedit propter eam de suo alodio quod

 

* La copie ajoute: près Chantillac,

 

― 66 ―

habebat ia parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, silvam que est juxta domum Constantini Johannis, et est vocata Bosc Barazil; dedit sine ullo retinaculo extra quintum de pascherio de uno brolio, et totam terram que est juxta silvam, sicut sciunt habitatores, similiter extra quintum* agreria, et ante mansionem Robberti Arnaldi duas sexteratas, et in alio loco ante mansionem Robberti Olarii duos quarterios, similiter borderiam Gibberti extra quintum. Omnes rusticos qui habitaverint in istas terras erunt monachis sine ullo servicio de ipsa terra. Et Narmandus frater ejus auctorizavit hoc donum, et spospondit (sic) in sua fide, in manu Mainardi monachi, audiente Ostendo atque Gauscelmo. Et uxor ejus auctorizavit, et filius ejus similiter, in presentia Mainardi, audiente Arnaldo Constantini, et Robberto Arnaldi. Hanc affirmationem fecit Ostendus supra sanctum altare, in presentia dompni Ademari abbatis, et monachorum, vidente Willelmo Rasa, atque Aimerico de Burgo, et Iterio de Bria, et aliis pluribus. Quo facto, Arnaudus Gauscelmi, et Ricardus frater ejus, et Willelmus Ferriol, in fidem suam spoponderunt ut placitum istud tenere facerent. Et misit Ostendus fidos jussores, scilicet Willelmum Rasam, et Iterium de Bria, atque Ademarum Acbrant, et ita xanxerunt ut si aliquis hoc donum infrangere voluerit, illi de terra sua tantum darent sancto Stephano, quantum Willelmus Rasa vel Ademarus Acbrandi laudaverint faciendum.

 

CXXVI.

(DONUM GARDRADI ACHELMI.)

 

Gardradus Achelmi, ante obitum suum, dedit Deo et altari sancti Stephani medietatem alodii sui ubicumque inventum esset, sine ullo retinaculo, et Abbas dedit ei quantum opus fuit ad obsequium sepulture ejus. Testes qui viderunt Ademarus Acbrant, et Gauscelmus, atque archipresbyter Arnaldus. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus partem celestis regni. Amen.

 

CXXVII.

DE CHANTILAC.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Cantarel Deo et sancto Stephano, pro

 

* Après le mot quintum, les mots de pascherio de uno brolio et totam terram, répétition d'une ligne précédente, ont été effacés par un large trait à l'encre rouge, passé en travers de ces mots.

 

― 67 ―

redemptione anime sue, de alodio suo quod est in villa que vocatur Cantiliacus, juxta terram Alduini Dominici. Debitum hujus terre quatuor denarios in festivitate beati Stephani.

 

CXXVIII.

ALASPELETANER[ES] .

 

Climencia soror Robberti Gaucherii monachi suum alodium quod est Alaspeletaneires dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, hoc est masio (sic), et vinee, et terre, et reddit ad Nativitatem Domini, III D. (denarios), et est convenientia ut sit sepulta in cimiterio sancti Stephani.

 

CXXIX.

DE CHANTILAC.

 

Benedictus et uxor sua nomine Isabeth dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum, habitationem suam, et unum quarterium de terra, et est debitum II D. (denarios) et quintum de terra, et est in parrochia de Cantiliaco. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CXXX.

ALIA.

1075. ― 1080.

 

Ego Rotbertus qui filius Ramnulfi Scolarii de Montecalcio fui et Fulcherius presbyter frater meus, per consensum parentum nostrorum, dedimus, penam eternam cupientes evadere, et ut etemam retributionem consequi valeremus, quoddam alodium nostrum sancto prothomartyri Stephano, ubi honorabilis Iterius abbas rector Beaniensis ecclesie preesse videtur, vel omni congregationi monachorum ibidem consistentium, tam presentibus quam in Dei nomine futuris, volumus in perpetuum esse concessum, et est alodium istud prope ecclesiam sancti Johannis Cantiliacensis, ad locum qui vocatur ad capellam sancti Sulpicii, et sunt in alodio isto, terra, vinea, et silva. Preterea aliud alodium quod tenebamus in fevo ipso die ab Iterio Bauter, eo annuente nobiscum, firmavimus hunc (sic) donum beati prothomartyris Stephani ecclesie.

 

― 68 ―

CXXXI.

DELABRIQUERIA (DE LA BRIQUERIA).

1083.― 1098.

 

Guillelmus Fulcherii et frater ejus querelabant in terram sancti Stephani in villa que vocatur Alasbriceires, et est hec terra juxta silvam de Chaus quedam pars de hoc alodio quod requirebant, et venit hec concordatio inter abbatem Gislemundum, qui illo die ecclesiam sancti Stephani regebat, et monachos, ut abbas daret ei parthem beneficii loci, in vita et in morte, et sepulturam in presenti loco, et anniversarium patris ejus omni anno. Et dedit supradictus abbas XX solidos eis, et ille Willelmus, sine ullo retinaculo, dimisit hanc querimoniam quam habebat in alodio. Et fecit hoc donum in presentia Mainardi monachi, qui omnia hec placitavit, vidente Arnaldo Fulcherio fecit hoc donum, et dimisit totum, et Petro sacerdote de Sauiola, et vidente Geraldo presbytero, et fecit auctorizare fratri suo.

 

CXXXII.

DELASPELETANEIRES.

 

Avierna de Bria dedit Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci, pro redemptione anime sue, vel parentum suorum, quantum ipsa habebat de alodio Alaspeletaneires, hec sunt terre, vinee, silve, cultum et incultum totum dedit sine ullo retinaculo parentum suorum; medietatem dedit in vita et post mortem aliam. Hoc affirmavit audiente Mainardo monacho, Ramnulfo preposito, et Brictione.

 

CXXXIII.

DE CHAIO.

 

Hoc est donum quod fecit Gombaudus Rotberti Deo et sancto Stephano, pro anima sua et parentum suorum, de suo alodio quod est in villa nuncupata Auchai in parrochia sancti Symphoriani. Totam suam partem quam habebat dedit sine ullo retinaculo. Hoc donum affirmavit in presentia

 

― 69 ―

abbatis atque monachorum, vidente Constantino laico, et alio consanguineo ejus. Qui a loco voluerit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

CXXXIV.

DE ERMENTEIRA.

 

Bego Geraldi dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, pro redemptione anime sue, patris seu matris sue, de terra que est in villa que vocatur Aermenteira, hec sunt habitationes quatuor rusticorum, vidente Rainaldo fratre suo, atque Arnaldo priore. Qui a loco sancti Stephani abstulerit, maledictus sit. Amen. Dederunt autem similiter, Willelmus Geraldi, et Bego frater ejus, sancto Stephano Agriciac duos quarterios de terra, vidente Arnaldo archipresbytero de Meciaco.

 

CXXXV.

DE AUSESARS (AUX ESSARTS).

 

Guillelmus Thaphael dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, patris et matris, unam peciam silve Ausesarz, et Iterius Gauscelmi dedit hoc quod habebat. Hoc donum factum est in manu Arnaldi prioris, videntibus Bernardo monacho, et Grimoardo. Et qui hoc donum aliqua fraude voluerit infringere, maledictus sit. Amen.

 

CXXXVI.

DE CRUC.

 

Hoc est donum quod fecit Aleaic de Cruc Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, et est ista terra a Cruc; quantum pertinebat ad suam partem, totum dedit.

 

CXXXVII.

DE CHAIO.

 

Ramnufus (sic) Aicius dedit Deo et sancto Stephano unum junctum de terra, dimidium est Auchai prope habitaculum Heldradi et Balduini, et

 

― 70 ―

tenet illum Lambertus Corbs, debet tres denarios, alium vero tenet constabulus Texerius, et est Achauuencas. Testes qui hoc videnmt, Launonus de Berbezillo, et Andro de Cereis, et Lambertus supradictus qui hoc vidit et affirmavit, et Robbertus indignus monachus scripsit.

 

CXXXVIII.

DE CHABOAC.

 

Guillelmus Launo de Chaboac, et Olricus frater ejus, et Robbertus frater, et Seguinus Launo, dederunt sancto prothomartyri Stephano alodium quod habebant Achaboac, et reddit censum VIII denarios ad Rogationes. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CXXXIX.

DE CHANTILAC.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Ostindi Deo et sancto Stephano de quinque quarteriis de terra, pro redemptione anime sue, et est in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et abebat in fevo ab Ostindo Galcberio, et ipse auctorizavit. Et qui de loco sancti Stephani abstulerit, sit maledictus. Amen.

 

CXL.

DE MECIAC.

1098. ― 1109.

 

Notum sit posteritati nostre quod Guido filius Constantini Oggerii dedit Deo et sancto Stephano omne alodium suum quod habebat apud Mezac, et in alio loco apud Ermenteira, in manu dompni A. (Ademari) abbatis. Quod donum concessit Robbertus Aimerici cognatus supradicti Guidonis. Postea vero abbas, cum consilio monacorum, dedit supradicto Guidoni locum suum, ut dum viveret victum et vestitum haberet, videntibus et audientibus Mainardo monacho, et Fulcaudo Bertaudi, et Willelmo Rasa, et Ademaro de Venziaco.

 

― 71 ―

CXLI.

DE TERRA QUE VOCATUR BROCIAC QUE EST A CHASTANET.

 

Ouberga filia Constantini Soau et filii dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, et patris, et matris, et parentum suorum. Ista terra est in parrochia sancti Simphoriani de Castenet, et vocatur hec terra Abrociac. Hoc alodium dedit in presentia Mainardi monachi, et vidit facere hoc donum Johannes Gauscelmi. Et Willelmus, nepos ejus supradicte femine, dedit unam peciam de terra plana, et domum rustici, et de una petia de vinea omni anno, unum sextarium de optimo vino, et quintum de terra, et IIIIor denarios ad Nativitatem Domini. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CXLII.

DE GENUEIRAC.

 

Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus de Couz, et Gardradus frater ejus, Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, quoddam alodium quod est in villa que vocatur Genueirac prope ecclesiam in vicaria de Cosnac prope castrum Monteandronis, totum ipsum alodium dederunt sine ullo retinaculo medietatem dominicam, et habicula rusticorum, et ortos, et areas, et omne servicium monachis Deo et altari sancti Stephani servituris. Gardradus supradictus post mortem suam dedit illam partem quam retinuerat sancto Stephano, et est convenientia ut monachi sepelirent eum honorifice sine aliqua peccunia, nisi ipse daret sua voluntate. Testes qui videront facere hoc donum sunt isti, Amblardus de Cardes, et filius ejus, et Raimundus de Vernula. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CXLIII.

DE CHANTILIACO.

Vers 1083.

 

Hoc est donum quod fecit Ostindus Faber Deo et sancto Stephano de una pecia de terra cum viridario, et est ista terra in parrochia sancti Johannis

 

― 72 ―

Cantiliacensis, juxta terram quam Bos* episcopus dedit supradicto martyri, pro redemptione sui genitoris. Debitum hujus terre IIIIor D. (denarios) ad Nativitatem Domini.

 

CXLIV.

ALIA.

 

Guillelmus, et Bernardus, et Petrus, filii Geraldi Achelmi, dederunt duos quarterios vinearum Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime patris sui, vidente dompno abbate et Arnaldo priori. Hec vinee sunt in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CXLV.

DE CHAMBALO.

 

Girberga de Monte Maurello dedit Deo et sancto Stephano quendam quarterium alodii aumoli Chambalo, pro redemptione anime sue. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CXLVI.

DE MECIACO.

Après 1060. ― Avant 1075.

 

Ego Launus de Berbezillo dono Deo et altari sancti Stephani Arnaldum filium meum, pro redemptione anime mee seu parentum meorum, in presentia dompni Seguini abbatis, et dono de hereditate mea supradicto martyri partem meam de ecclesia sancti Felicis de Meciaco, hoc est octava pars totum et abintegrum. Hoc donum feci et affirmavi, et filii mei, videlicet Iterius et Bernardus, in festivitate sancti Stephani, vidente Arnaldo de Monte Auserio, et Bernardo Vicario, et aliis pluribus, regnante Philippo rege, et Iterio priori istum locum tenente.

 

* Selon toute vraisemblance, il faut lire Boso episcopus, et il s'agit ici de Boson évêque de Saintes. Dans la donation faite par Arsende Rasa (charte 164), du temps de l'abbé Itier, on voit que cet évêque, qui gouvernait encore l'église de Saintes, avait une partie de l'alleu de Born et de Chantillac.

 

― 73 ―

CXLVII.

DE ERMENTEIRA.

 

Hoc est donum quod fecerunt Ademarus, et Alduinus nepos ejus, Deo et sancto Stephano, de uno quarterio de terra que est Aermenteira, et medietatem de silva, et medietatem de terra plana, et reddit ista terra VI denarios ad Nativitatem Domini. Et qui a loco abstulerit, anathema sit. Hoc donum vidit Arnaldus monachus.

 

CXLVIII.

DE FAIOLA.

 

Odolricus de Monte Cilio dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue, unum quarterium de terra, et est juxta masum sancti Stephani de Faiola; debitum terre illius, agreria, et ad Nativitatem Domini IIII denarios, et unam gallinam.

 

CXLIX.

ALIA

 

Arnulfus dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium de terra pro redemptione anime sue, et est ista terra juxta masum sancti Stephani quod vocatur Faiola; debitum istius terre, agreria, et IIIIor (denarios?), et unam gallinam.

 

CL.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Bernardus de uno quarterio de terra Deo et sancto Stephano, et est ista terra juxta masum de Faiola; debitum istius terre, agreria, et IIIIor D. (denarios), et I gallinam, ad Nativitatem.

 

CLI.

ALIA.

 

Guitberga dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium de terra, et est juxta masum de Faiola; debitum istius terre unam gallinam, et IIIIor

 

― 74 ―

D. (denarios), ad Nativitatem. Si aliquis hec dona voluerit infringere, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

CLII.

DE MECIACO.

1083. ― 1098.

 

Ego Geraldus do ad monasterium sancti Stephani Beaniensis ubi venerabilis Gimo abbas presenti tempore rector preesse videtur, masum meum indominicatum quod est in villa Meciaci, quantum ibi ad illum masum pertinet, et quod ibi visus sum habere cum casa indominicata, et in alio loco vineas. Hoc autem monachis ibidem Deo servientibus, tam presentibus quam in Dei nomine futuris, in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum. Et qui hoc donum aliqua fraude voluerit (auferre*), auferat illi Deus partem celestis regni.

 

CLIII.

DE LAVALADA (DE LA VALADA?)

 

Predescessorum nostrorum facta atque dicta scriptis in memoria retinentur, quapropter scripto donum tradimus quod Maiencia domina Castelli de Blanzac fecit Deo et sancto Stephano Beanie, et Fulcaudo de la Garda ejusdem loci monacho, et aliis fratribus ibidem Deo servientibus; dedit namque, pro salute anime sue atque suorum parentum, terram quandam in qua ecclesiam edificarent que de Castanet vocatur, et omne quod in ea habebat sine ullo retinaculo usque ad Castelar, et infra Castelar vinearum quatuor quarteria, et in alio loco terram in qua stagnum facerent, et in alio loco quoddam, et in alio loco quartam partem cujusdam masi quod de Lavalada vocatur. Hoc donum fecit videntibus Seguino Rainaldi, et Raulfo Maurac, et Constantino Alberti, atque Benedicto ejus filio, et aliis compluribus. Post hec Benedictus supradicti Constantini Alberti filius villicationem et omnem censum quem in ea habebat, dimisit. Qui hoc donum aliqua fraude vel aliqua occasione abstulerit vel minuerit, anathema sit.

 

* La copie du XVIIe siècle a suppléé ce mot qui manque à l'original; il fallait au moins un équivalent pour compléter le sens de la phrase.

 

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CLIV.

DE MARNIAC.

1141. ― 1149.

 

Guillelmus Escos in vita sua dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano alodium suum quod habebat in parrochia sancti Stephani de Marnac, quod tenebat de illo Arnaudus de Lamairac, et erat in illo alodio terra ad colendum apta et verdegarium de quo ipse possessor reddebat annuatim XVI D. (denarios), de quibus predictus Willelmus investivit ecclesiam sancti Stephani Beanie cum adhuc viveret. Factum est autem hoc donum in presentia dompni Helie abbatis in dominica die ebdomadario missam cantante, videntibus monachis Helia et Ramnulfo, et Raimundo, atque Helia infantibus, et laicis Ranulfo Jusvert, et Ramnulfo de Barret, et Iterio de Born, et aliis pluribus. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CLV.

DE CHALUENZAS.

 

Hoc est donum quod fecit Avierna et filii sui Arnaldus et Gardradus Deo et sancto Stephano, et dompno abbati, omnique conventui, propter Willelmum filium suum, hoc sunt vinearum quinque quarterii in villa que vocatur Calvincianum (sic). Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CLVI.

DE VILANOVA.

Avant 1075.

 

Ego Fulcherius Arradus, et soror mea nomine Emma, et nepotes mei, Gulfrannus, Aimo, Fulcherius, Fulcaudus, damus Deo et sancto Stephano alodium nostrum quod est in villa que vocatur Villa nova, hoc est clausum de vineis et terris quantum ad meam partem pertinet cultum et incultum, et in ipsa villa ultra aquam, medietatem verdegarii cum terra plana, et parum prati. Quod si fuerit post hunc diem ullus ex meis heredibus ac proheredibus, seu quilibet homo qui hoc donum refragare aut meam devo-

 

― 76 ―

tionem impedire voluerit, hoc scitote quia ad Castri Archiacensi portam affirmatum fuit. Auditores et affirmatores fuerunt, Iterius prior, Willelmus de Archiaco, Fulcaudus Vicarius; Emma supradicta et filii sui fecerunt hoc donum, regnante rege Philippo in Francia, et regente Bosone episcopo Sanctonensem ecclesiam.

 

CLVII.

RICARDI DE PAULINIACO.

1085. ― 1098.

 

Ricardus de Paulinac dedit Deo et sancto Stephano decem quarterios de terra, et in hanc terram dedit habitaculum unius rustici, et est ista terra in parrochia sancti Caprasii ad Paulinac, prope alios decem quarterios quos ipse dedit. Hoc donum fecit in presentia Gislem(undi) abbatis et monacorum, feria IIa post resurrectionem Domini ante altare.

 

CLVIII.

DE CIRESIO ET DE CAMPO LONGO.

 

Notum facimus successoribus nostris quod Airaudus de Clauenac filius Ademari dedit Deo et sancto Stephano et fratribus Beanie Deo servientibus, illam partem quam habebat in alodio de Ciresio et de Campo longo, pro anima sua et parentum suorum. Huic dono adfuerunt Heldradus monachus de Venzac, Arnaldus monachus de la Landa, Willelmus Boca, Willelmus Escos.

 

CLIX.

DE MOLENDINO DE CHAMBALO.

1083. ― 1098.

 

Mainardus de Ciresio habebat quartam partem in molendino de Chambalo, et illam quartam partem dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo servientibus, pro anima sua et parentum suorum, in manu dompni Gislemundi abbatis, et similiter dedit domum in qua stabant molendinarii supradicti molendini sine ullo retina-

 

― 77 ―

culo. Huic dono interfuerunt, Mainardus de Bren monachus, Ramnulfus monachus, Constantinus presbyter de Loevilla, Andro Saborellus, Guillelmus Alardi. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CLX.

DE CHANTILAC.

 

Hoc est donum quod fecit Ostindus Galcherius Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, hoc est borderia in villa que vocatur Cantiliacus tota dominica, et in aliis locis ubicunque pars evenerit, sive parva sit, sive magna, medietatem. Et ego Robbertus monachus qui scripsi manibus meis, vidi occulis meis. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CLXI.

CARTA ODOLGARDIS.

Avant 1075.

 

Ego Odolgardis do ad monasterium sancti Stephani Beaniensis unum masum cum vineis, et pratis, et farinariis, et silvis, cultum et incultum, et de mancipiis meis dono Deo et sancto Stephano, hoc est Reinaldum, et uxorem suam Mariam cum infantibus suis filios et filias, et est locus ipse in honore sancti Stephani, ubi venerabilis Seguinus abba presenti tempore rector preesse videtur, et hoc in perpetum jure firmissimo volo esse concessum. Quod si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex meis heredibus ac proheredibus seu quilibet homo qui hanc concessionem refrangere aut meam devotionem impedire voluerit, anathema sit. Amen.

 

CLXII.

CARTA DE CONCORDIA QUAM FECIT GARDRADUS DE MALIASER.

Après 1133. ― Avant 1141.

 

Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur, ideo dimittimus scriptum successoribus nostris, concordiam quam fecit Gardradus de Maliacer de elemosina Ostindi avunculi sui. Ipse Ostindus in ultima infirmitate positus, fecit testamentum, in presentia Ramnulfi Bernardi capellani sui, et Ramnulfi sacerdotis de Vaseac, et Helie Petri de Monte Guidone, et

 

― 78 ―

dedit Deo et ecclesie beati Stephani Beanie, et monachis ibidem Deo servientibus, in elemosina, pro anima sua et parentum suorum, decimam quam habebat de supradicto Helia in fevum, in parrochia sancti Vincentii de Vasseac, et partem illam quam habebat in communis (sic) alodiis in quibus habebat partem ecclesia Beaniensis, et ministri ejus, pro elemosina aliorum suorum parentum, borderiam Constantini Johannis, et aliam quam tenebat Arnaudus Seguini, et terram quam dedit matertera (?) sua Ymbria supradicte ecclesie in elemosina, quam ipse auferebat abbati et monachis, concessit ubicumque esset supradicte ecclesie et servitoribus ejus, et concessit ibi corpus suum ad sepeliendum. Postea vero in presentia Elie abbatis concessit suprascriptam elemosinam. Ibi interfuerunt Heldradus monachus et sacrista, et Ramnulfus sacerdos de Vaseac, et Iterius sacerdos de Caluencas, et Arnaudus Bardo. Aimo vero Gardradi abbati et monachis abstulit supradictam elemosinam, unde abbas et monachi conquesti sunt domno Willelmo Sanctonensi episcopo, et Ademaro de Archiaco, et Fulconi de Monteauserio. Willelmus episcopus, audito clamore, vocavit Aimonem ante se ad causam discutiendam; Aimo autem rennuit venire, et contemsit mandatum. Quapropter posuit sententiam suam super eum. Postea vero Aimo cognovit veritatem rei, et de injuria quam faciebat abbati et monachis fecit concordiam. Concordia talis fuit ut abbas et monachi haberent medietatem decime de Vaseac, et medietatem alodii supradicti et unam borderiam de duabus et de terra que fuit domine Himbrie medietatem, et Aimo haberet aliam medietatem, tali pacto ut post mortem uxoris sue et filii sui recuperaret ecclesia, et monachi, partem illam quam ipse retinebat ex integre, sine dilatione ex omnibus rebus suprascriptis. Hanc concordiam concessit Hisabet uxor Aimonis. Huic concordie interfuerunt, Fulco de Monteauserio, Prior Petrus de Venzac, Heldradus sacrista, Mainardus de Venzac, Petrus Mainardi, et alii plures. Gardradus supradictus post mortem patris sui partem illam quam retinuit pater suus in vita matris sue, et in vita matris sue et in vita sua, de elemosina supradicta, cum consilio Bernardi Willelmi, dimisit, et concessit Deo et ecclesie beati Stephani Beanie et monachis ibidem Deo servientibus, borderiam videlicet Arnaudi Seguini, et supradictum alodium, et terram domine Ymbrie ubicumque sit, excepte uno casallo quem abbas in gratia sua misit, decimam vero concessit, et dedit, post mortem, supradicte ecclesie Beanie et monachis, et est convenientia ut abbas et Heldradus solvant decimam de LXVI solidis, et Gardradus faciat eis habere decimam in isto anno, et habeant (sic) in vestituram per V annos; post V annos si ipse Gardradus per se, non per alium, voluerit habere decimam, reddat LXVI solidos abbati et monachis, et habeat eam tali pacte quod nullus alius

 

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habeat eam pro aliquo precio; sed si ipse voluerit in vita sua dimittere eam supradicte ecclesie et monachis, et voluerit inde habere precium, et est convenientia ut abbas et monachi habeant decimam per LXVI solidos; si vero ipse tenuerit eam dum vixerit, fuit convenientia ut post finem vite sue supradicta ecclesia et monachi decimam habeant sine precio, et sine dilatione. Hanc concordiam ipse Gardradus firmavit per fidem suam Heldrado de Venzac, et ipse Gardradus partem matris sue de alodio supradicto dedit Deo et ecclesie Beaniensi et fratribus ibidem Deo servientibus, et spospondit (sic) quod illud donum concedere faceret matri sue, et ipse Gardradus Willelmum filium Constantini Garini quem requirebat per mansionarium concessit Deo et beato Stephano et abbati, ut ultra non requirat. Huic concordie interfuerunt supradictus abbas, Heldradus de Venzac, Willelmus monachus deuchai, Aimo monachus, Helias sacerdos de Paolac, Willelmus de Bria sacerdos, Sicardus de Monteguidone, Bernardus Willelmi, Robbertus de Marnac, Guillelmus Escos, Ramnulfus de Barret.

 

CLXIII.

(HELIAS PETRI DE MONTE GUIDONE CONCEDIT DECIMAM.)

1141. ― 1149.

 

Helias Petri de Monteguidone de quo Ostindus supradictus habebat prescriptam decimam in fevum, concessit decimam illam Deo et beato Stephano sine retinaculo. Hoc viderunt et audierunt, Helias abbas, Bernardus monachus Dari (de Ary?), Willelmus monachus Fulcaudi, Iterius Bernardi, et alii plures. Et Petrus Odolrici donum quod fecerat pater suus, concessit in manu Helie abbatis. Hoc vidit et audivit, Helias Ramnulfus sacerdos, Helias Petri, et alii plures.

 

CLXIV.

CARTA DE BONR (BORN.)

1075. ― 1080.

 

Ego Arsendis Rase divinis commonita preceptis dono Deo et sancto prothomartyri Stephano, pro redemptione anime patris mei et genitricis mee seu parentum meorum, meam partem de alodio quod est in villa que vocatur Born, medietas de isto alodio fuit mea, et dedi filiis meis quar-

 

― 80 ―

tam partem, et totam aliam quartam partem quam retinui in manu mea dedi sine ullo retinaculo sancto prothomartyri Stephano. Hoc donum audierunt, et auctorizaverunt filii mei, Willelmus Rasa, et Petrus, et Mainardus, qui accepit a dompno Iterio abbate de peccunia loci XXX solidos, pro auctorizatione. Aliam quartam partem quam dedit filiis suis, dedit Aleaiz de Galisio filia supradicte Arsendis sancto Stephano, vidente fratre suo Willelmo, et auctorizante Arnaldo de Vernula, in presentia dompni Iterii abbatis, et accepit de abbate XL solidos, et insuper locum suum. Et filius Iterii Bebria qui fuit de alia filia dedit suam partem sancto Stephano, vidente patre suo. Dompnus abbas dedit unum equum Willelmo Rase propter hoc quod placitavit cum suamatreet suasorore. Et Willelmus de Ciresio habebat de alia medietate partem in dominio, et dedit sine ullo retinaculo sancto Stephano, et accepit in escam (escambium?) obtimam terram, quam habebat illo die locus sancti Stephani, et est ista terra ad Ciresium. Hoc donum vidit Ademarus de Venzac. Item Iterius de Barret et frater suus Bernardus, et Ranmulfus de Aluinac habebant de alio quarto medietatem, et dedit dompnus Iterius abbas XX solidos illis fratribus, et Ranmulfus de Aluinac habebat in fevo suam partem de Willelmo Rasa, et ipse habebat de sancto Stephano, et dedit dompnus abbas Ramnulfo de Aluinac per suam partem quam dedit sancto Stephano, borderiam unam de Cantilac, quam dedit pro filio suo Ademaro monacho ipse Ramnulfus, et aliam borderiam Mainardi Porcarii, et totam terram de Chechavila quam ille habet, totum hoc dedit Willelmo Rase in fevo. Et de hoc quod remanet habebat Mainardus prepositus medietatem in fevo de Aimone Rotberto et fratribus suis, et dedit abbas Aimoni, quando auctorizavit donum, XV solidos, et ille et omnes fratres ejus acceperunt locum beneficii. Et dedit abbas supradicto Mainardo C solidos, et unam borderiam, et dimisit sine ullo retinaculo sancto Stephano. Et Ademarus Acbrant et frater ejus Ostindus de hoc quod remanet habebant medietatem, et dedit Ostendus sancto Stephano suam partem et Ademarus Acbrant, et habet de abbate in fevo unam borderiam ad Meciacum. Et de hoc quod remanet sunt participes tota alia parentela Gaucherii, et Gaucherius et Arnaldus consanguineus ejus, et Arsendis vel Rinxendis sorores Gaucherii dederunt sancto Stephano quantumcumque pertinebat ad partem illorum. Et filio Ramnulfi Ainardi qui erat de ista parentela dedit domnus abbas duos quarterios vinearum, et XX solidos, propter suam parvissimam partem quam dedit sancto Stephano. Et Seguino Ainardi qui erat de ista parentela dedit in fevo quam diu viveret unam borderiam ad Cantilac, et post discessum ejus esset dominica sancto Stephano, et ille Seguinus et fratres ejus auctorizaverunt partem illorum de isto alodio sancto Stephano.

 

― 81 ―

Et uxor Geraldi Ramnulfi erat de ista parentela, et illa et filii eorum dederunt sancto Stephano, et monachi dederunt ei XII solidos. Et Arnaldo Gauscelmo dedit domnus Iterius abba pro sua parte quam habebat de isto alodio medietatem de una borderia que est juxta domum Constantini Durant, et est talis convenientia ut post discessum ejus sit tota indommica sancto Stephano sine ullo retinaculo, et vineas que sunt juxta hanc terram. Et uxor Bernardi Creba terra habebat unam particulam, et abbas dedit ei VII solidos, et sue uxori tres. Et Arnaldus de Cantulac erat prepositus de medietate alodii, et dedit abbas XI solidos, et dimisit hoc quod habebat. Factum est donum istud in presentia Iterii abbatis, regnante Philippo rege, atque gubernante Bosone Xanctonensem ecclesiam. Et ipse episcopus habebat suam partem in isto alodio, et affirmavit hanc cartulam esse firmam in presentem (sic), concedente et auctorizante domno Arnaldo de Monteauserio qui in suis silvis vel in saltibus habitantibus sua pascua dedit in presentia domni Iterii abbatis, audiente Willelmo Rasa, atque Ademaro Acbrant.

 

CLXV.

DE BONR (BORN).

 

Filii Oioirie Willelmus scilicet Bernardi, et Geraldus, et Helias frater illorum, unanimiter cum matre sua requirebant quandam partem de feodo presbyteri, monachis sancti Stephani Beanie de ecclesia sancti Johannis de Cantiliaco, requirebantque particulam de decima de Born. Postea vero talis concordia fuit inter illos et monachos sancti Stephani, quod monachi darent illis XXX solidos, et ipsi relinquerent quod requirebant. Triginta vero solidos habuerunt, donumque toti tres cum matre fecerunt. Testes qui viderunt et placitum fecerunt, fuerunt, Willelmus Gurpit, qui tempore illo capitalis erat castri de Mont Maurel, et Aimo de Peldrit, atque Iterius frater suus, nec non Geraldus Franols, et Helias Bermont, et alii plures. Et qui hoc donum aliquo modo inquietare voluerit, anathema sit.

 

CLXVI.

DE CIRESIO.

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecit Reinaldus Uncberti et uxor sua Amelia, et filii

 

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sui Arnaudus et Gauffridus, pro redemptione animarum suarum, de alodia quod habebant Ciresio; in presentia dompni Ademari abbatis dederunt quod ad partem illorum videbatur procedere Deo et sancto prothomartyri Stephano. Testes qui viderunt et audierunt fuerunt monachi, videlicet Ademarus monachus nepos ejus, sive Iterius, et Arnaldus monachus, et alii plures. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus partem celestis regni. Amen.

 

CLXVII.

DE CIRESIO.

Avant 1075.

 

Ego Mainardus et Aleaiz que filia fuit Gislemundi et mater sua, et filii nostri Mainardus et Rigaldus et Willelmus et Gislemundus, cedimus ad monasterium sancti Stephani Beaniensis, pro redemptione animarum nostrarum, vineas que sunt in villa que vocatur Giresius, totum damus et integrum quantum in illo loco habemus Deo et sancto Stephano sine ullo retinaculo. Hoc donum factum est in presentia domni Seguini abbatis qui presenti tempore rector ecclesie Beaniensis preesse videtur, et in perpetuum jure firmissimo volumus esse concessum. Quod si fuerit ab hoc die ullus qui hoc donum aliqua fraude velit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

CLXVIII.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit filia Arnaldi Durant, pro redemptione anime patris sui, Deo et altari sancti Stephani de duobus quarteriis de terra, unus est de vinea, et alius de terra plana. Est istud alodium in villa que vocatur Giresius.

 

CLXIX.

ALIA.

 

Constantinus Alaonis dedit Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue vel parentum suorum, et habet duos quarterios vinearum prope fontem de Ciresio, et alios duos de terra plana que est juxta fontem Xpistianum (christianum). Qui de loco abstulerit ulla fraude, sit excomunica-

 

― 83 ―

tus hic et in perpetuum. Amen. Hoc donum viderunt facere Heldradus de Ciresio, et Ademarus Bathalola, atque Willelmus qui vineas de supradicto alodio tenet.

 

CLXX.

DE MOLENDINO DE CHAMBALO.

1085. ― 1098.

 

Guillelmus Gaumar dedit quartam partem de molendino de Cambalo Deo et beato Stephano, et ecclesie de Beania, in manu domni Gislemundi abbatis. Hoc donum vidit et audivit Mainardus de Cyresio, et Mainardus Arnaldi, et Willelmus Alardi, et Ramnulfus Maurel monachus, et alii plures, et abbas dedit illi IIII partem de duobus quarteriis vinearum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CLXXI.

DE MOLENDINO DE CHAMBALO.

1085. ― 1098

 

Mainardus Arnaldi habebat quandam partem videlicet medietatem quarte partis in molendino de Cambalo, et dedit illam partem beato Stephano et ecclesie de Beania, in manu domni Gislemundi abbatis. Huic dono interfuerunt Mainardus monachus, et Ramnulfus monachus, et Willelmus Alardi, et Andro Saborellus. Et qui a loco abstulerit donum istud, accipiat quod Dath et Abiran acceperunt.

 

CLXXII.

ALIA.

 

Mainardus de Ciresio habebat quandam partem in molendino quod vocatur Chambalo, et dedit illam partem Deo et beato prothomartyri Stephano et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo servientibus, in elemosina pro anima sua et parentum suorum. Huic dono interfuerunt Iterius de Vilars, et Andro Saborellus, et Willelmus Alardi, et Mainardus de Bren. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

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CLXXIII.

ITEM ALIA.

1085. ― 1098.

 

Guillelmus Gaumar dedit quartam partem de molendino de Chambalo Deo et beato Stephano in manu domni Gislemundi abbatis et ecclesie de Beania. Hoc donum viderunt et audierunt, Mainardus de Ciresio, Mainardus Arnaldi, et Willelmus Alardi, et Ramnulfus Maurel monachus, et alii plures, et abbas dedit illi quartam partem de duobus quarteriis vinearum.

 

CLXXIV.

DE VERBANC.

 

Hoc est donum quod fecit Iterius de Bren pro redemptione anime sue Deo et sancto Stephano de duobus quarteriis vinearum, et sunt in loco qui vocatur Auerbain in parrochia sancti Andree, et est factum istud donum vidente Arnaldo priore, et Arnaldo de Bren presbytero.

 

CLXXV.

DE CHAMPLONC.

 

Constantinus Faber et filius suus pro redemptione anime sue uxoris dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium vinee quam ipsa dimisit pro sua sepultura de suo alodio, et est ista vinea in villa que vocatur Achamplonc. Qui de loco abstulerit, anathema sit.

 

CLXXVI.

DE MANSO COSTANS DE BROLIO.

1109. ― 1121.

 

Notum sit posteritati nostre quod Robbertus de Brolio dedit quandam terram que vocatur mansum Costanz de Brolio Deo et sancto Stephano, et

 

― 85 ―

de illa terra erat medietas Helie fratris sui. Qui postea, rogatu Robberti fratris sui, et pro quodam equo quem Robbertus dedit Helie fratri suo, ipse Helias dedit eandem terram sancto Stephano, videntibus Ramnulfo Vicario monacho, Petro Raimundi, Petro Ademari, Ramnulfo Vicario de Vier (Iviers?). Deinde Helias de Brolio cepit terram inquietare unde Robbertus frater suus et monachi conquerebantur in tantum quod Robbertus et Helias venerunt ad placitum ante Viros apud Calesium, et in placito illo fecerunt talem concordiam inter monachos et Heliam, quod si Helias in illa terra aliquid recti habebat vel retinuerat, sancto Stephano dedit, videntibus Rotberto monacho fratre suo, Willelmo de Brolio, et Gaufrido Austindi. Post multum vero temporis Helias accepit conjugem, et habuit filios, et accipiebat in terra que non debebat. Quapropter monachi conquesti sunt, et de illo cotidie clamabant. Postea vero Helias et Rotbertus monachus frater suus venerunt ante Raimundum abbatem apud Durfort, et ipse Helias in manu Raimundi abbatis concessit eandem supradictam terram sancto Stephano et monachis, videntibus Helia monacho, et Uncberto monacho, et Iterio Fulcherii, et Rainaldo Peleta. Qui a loco abstulerit, (sit) maledictus. Amen.

 

CLXXVII.

DE CHAIO.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus filius Iterii cognominatus de Ramafort Deo et altari prothomartyris Stephani et monachis ibidem Deo servientibus, de suo alodio quod est in villa que vocatur Alchai in parrochia sancti Simphoriani in vicaria Montisandronis, quantum pertinebat ad eum, totum dedit pro anima sua et parentum suorum sine ullo retinaculo. Hoc donum auctorizaverat pater ipsius ut si obiret absque legitimis filiis esset sancto Stephano. Illud donum quod fecit Willelmus, vidit et audivit Rotbertus presbyter sive Raimundus laicus. Qui hoc donum a loco beati Stephani per aliquod malum ingenium voluerit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

CLXXVIII.

DE BROLIO.

1083. ― 1098.

 

Ego Aimo et uxor mea Almoz, offerimus hunc puerum nomine Petrum in vice parentum Deo et sancto prothomartyri Stephano in manibus dompni

 

― 86 ―

Gislemundi abbatis, propter quem damus Deo et altari sancti Stephani, et ut pius Dominus die ultime magni judicii veniam peccatorum nobis prestare dignetur, de hereditate nostra videlicet masi Girardi de Brolio medietatem, et ruricole habitantes in hoc maso habebunt necessaria sua in silvis, tam de lignis quam de herbis, in alio loco de Podio Palastrel de agreria medietatem, et de habitatoribus totum cessum in dominico. Partem Aimonis de borderia Gausfridi de Uaura et molendinum totum post mortem suam, totam terram, et silvam, et omnia que emi de Ademaro Cofiac quod tenet Willelmus Lebral, meam partem dono in dominicum ecclesie supradicte, et in alio loco qui vocatur Lugbana meam partem dono, et Helias nepos meus partem suam dedit similiter, et in alio loco qui vocatur Plantas in parrochia sancte Marie de Iverio, ego Almoz, dono duas partes mei alodis, et molendinum post mortem meam dono Deo et sancto Stephano cum alio meo, et in alio loco masum dimidium qui vocatur masus Bernardi Girardi omnia que habeo totum do in dominico sancto Stephano, sine ullo retinaculo. Quod si fuerit ullus homo qui hoc donum aliqua fraude velit auferre, auferat illi Deus partem celestis regni. Amen.

 

CLXXIX.

ALIA.

 

Posteris nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant quod Willelmus cognominatus de Pererio querelavit terram quam dedit Ramnulfus de Aluinac sancto Stephano, et postea concordiam talem inter se fecerunt abbas et supradictus Willelmus ut quam diu viveret, haberet in fevum, et post mortem ejus sit sancto Stephano sine ulla querela. Et Helias de Brolio habet quartam partem in unum masum quod est ad Brolium et misit totam suam partem in vadimonio per octo solidos, et sic affirmavit ut si nummos antequam obisset non reddidisset, sine ullo retinaculo sancto Stephano esset in donum.

 

CLXXX.

DE NOVOVICO.

 

Hoc est donum quod fecit Raimundus filius Aimonis de Brolio Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue et patris et matris et suorum parentum, de quorum hereditate procedit hec terra. Est autem ista

 

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terra in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico prope eandem ecclesiam. Est autem iste masus per loca divisus, et quocumque loco sit sine retinaculo dedit medietatem ex omnibus rebus ad presens in vita sua, et post mortem suam aliam medietatem, et habitacula rusticorum in dominio, sine ulla disceptatione. Si quis hoc donum a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem. Hoc donum viderunt et audierunt, Ramnulfus monachus, et Mainardus monachus, et Geraldus Airaldi.

 

CLXXXI.

DE BROLIO.

 

Helias de Brolio Robberto fratri suo partem suam quam babebat de maso Constantii de Brolio dedit ut ipse Rotbertus daret, ipso Helia concedente, ecclesie sancti Stephani. Ipse vero Rothbertus dedit fratri suo unum equum propter hoc donum. Quod donum videront Ramnulfus monachus, et Ramnulfus Vicarius laicus.

 

CLXXXII.

ALIA.

1060. ― 1085.

 

Ego Bernardus presbyter cognominatus Diverio (de Iverio?) feci hoc donum de toto alodio meo, pro redemptione anime mee vel parentum meorum, Deo et altari sancti Stephani, vel monachis ibidem Deo servientibus. Hoc donum feci vidente Mainardo monacho qui hanc cartulam scripsit, et Fulcaudo monacho, seu Johanne sacerdote nepote suo, et Geraldo hostiario, et Iterio Johanne. Facta est carta ista regnante rege Philipo, atque gubernante Bosone episcopo Sanctonensem ecclesiam.

 

CLXXXIII.

DE DURFORT.

 

Geraldus Alduini, et filius ejus Petrus, dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, terram quandam

 

― 88 ―

que est in villa que vocatur Durfort, in presentia Odolrici monachi. In qua terra Mainardus de Brolio medietatem habebat, et dedit supradicto martyri, sed de illa medietate retinuit medietatem agrerii quamdiu viveret, sed post obitum suum sine ullo retinaculo vel sine ulla parentum vel amicorum querela, voluit sancto Stephano esse concessum. Testes qui viderunt facere hoc donum supradictum fuerunt isti, Mainardus de Podio Genest, et filius ejus, David, et Geraldus Andree, et alii plures, nomina quorum tacemus. Testes qui viderunt facere donum Mainardi de Brolio fuerunt isti, supradictus Mainardus et filius ejus Robbertus, et David, et alii plures. Hoc donum concederunt (sic) filii Mainardi, Willelmus, et Arnaldus, atque Galfridus. Qui de loco abstulerit, quod Datan et Abiran accepit, accipiat. Amen. Juxta hanc terram dedit Heldradus de Ciresio quatuor* terre beato Stephano, et vidit facere donum supradictus Odolricus monachus, et Helias Ramnulfi, et Johannes sacerdos, et Constantinus prepositus.

 

CLXXXIV.

DE MORTRUNT.

1083. ― 1098.

 

Aimo de Brolio quando ab hoc seculo migravit dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano in alodio de Morthrunt sexdecim quarterios de terra pro sua anima ut beatus levita Stephanus pro sua anima pium judicem exoraret, et in ipso alodio unam peciam de terra quam emit Iterius de sancto Valerio dedit sancto Stephano in presentia Gislemundi abbatis, audiente Mainardo monacho, et Ramnulfo, et Androne Saborello. Et post mortem ejus filii sui auctorizaverunt hoc donum sancto Stephano. Item Mainardus frater ejus in vita sua dedit Deo et sancto Stephano in ipso alodio sexdecim quarterios pro anima sua, et medietatem unius borderie quam tenet Ademarus Emeno. Et in parrochia sancti Martyni de Colz dedit Mainardus sancto Stephano partem suam quam habebat in terra que est in supradicta parrochia. Et post mortem ejus filii sui auctorizaverunt hoc donum et affirmaverunt supradicto altari. Qui autem donum istud a loco sancti Stephani auferre voluerit, auferat illi Deus celestis regni partem. Amen.

 

* La copie du XVIIe siècle a suppléé l'espèce de quantité omise par le Ms original; elle porte quatuor quarterios terre. C'est assurément une lecture très-vraisemblable.

 

― 89 ―

CLXXXV.

DELPEIRAT ET DE VASIAC ET DE NOVOVICO.

 

Narrat hec carta Bernardum et Belissent uxorem suam, et filios eorum Petrum et Heliam, pro redemptione animarum suarum fecisse donum Deo et altari sancti Stephani quale dicendum est in sequentibus, dederunt autem filium suum cum terris suis per nominanda loca. Et est pars istius terre in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et alio loco Alpeirat de uno maso partem illoram, et in ecclesia sancti Vincentii de Vasseac unum sextarium frumenti et alium siliginis, et dimidium modium vini et sex denarios in eadem ecclesia, et similiter partem illam quam habebant de lana, et de porcellis, et de agnis, et de vitulis, et in ecclesiis sancti Laurentii et sancti Petri et sancte Marie de la Boareca fevum quem solebant tenere presbyteri de illis, et in parrochia ecclesie de Novo Vico dederunt tres borderias, et terram de Monte Petroso dederunt similiter.

 

CLXXXVI.

DE MORTRUNT.

1098. ― 1109.

 

Noticie posterorum tradimus quoniam Aimericus de Brolio, et Helias frater suus, et Gaufridus de Brolio consanguineus illorum, atque Aimo Alduini, et Arnaudus, et Aimericus fratres sui, dederunt Deo et sancto Stephano de Beania unam partem de terra de Mortrunt que est inter duas nauuas, sicuti ostenderunt domno Ademaro abbati, et Rotberto monacho, usque ad vadum de Belsames, quietam et ab omni consuetudine liberam, testibus Rotberto Arnaldi, et Bernardo prepositis illorum qui preposituram quam habebant omnino reliquerunt. Pactum etiam affirmaverunt sic inter se predicti milites quod si forte ulla discordia inter eos oriretur propter hoc sive propter aliud habitatoribus illius terre nullum malum inferrent.

 

CLXXXVII.

DE TERRA YMONIS.

 

Hoc est donum quod fecerunt Raimundus Geraldi, et filii Geraldi Mau-

 

― 90 ―

relli, Audebertus et Helias, Deo et sancto Stephano, de una pecia de terra que est in parrochia de Brociaco, et est ista terra cognominata terra Hymonis. Hoc donum factum est vidente Stephano de Abiaco, et aliis pluribus.

 

CLXXXVIII.

DE NOVOVICO.

1075. ― 1080.

 

Arnaldus cognominatus Ermefredi, et uxor sua, atque Iterius presbyter frater istius mulieris, dederunt Deo et altari sancti Stephani Beanie pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, tres quarterios de terra vel vinearum, et est istud alodium in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico prope eandem ecclesiam. Factum est hoc donum in presentia domni Iterii abbatis qui eo tempore Beaniensem regebat ecclesiam, vidente Robberto monacho, atque Alduino presbytero, et Airaldo, et aliis pluribus qui ibi aderant. Et qui hoc donum voluerit auferre a loco sancti Stephani, auferat illi Deus celestis regni partem. Facta est hec carta regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam; in manu Guitberti monachi.

 

CLXXXIX.

DE PODIO DE SURFORT (SUFFROT?)

 

Hoc est donum quod fecerunt Petronilla et filii sui Willelmus et Petrus, et Petrus prepositus, et Grimoardus, pro redemptione animarum suarum, de quadam terra que est in alodio quod vocatur Roimont in Podio de Suffrot, et in alio loco dederunt similiter de eodem alodio terram que vocatur Ausdinnas, et est terra in parrochia sancti Martyni de Silviniaco. Factum est autem donum, vidente Ramnulfo Vicario monacho, et Odone Fabre, et Arnaldo fratre suo, et Grimoardo qui istud fecit et concessit, similiter et aliis pluribus. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CXC.

DE BOARECIA.

1083. ― 1098.

 

Heldradus de Cyresio dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione

 

― 91 ―

anime sue et patris et matris terram que est Aubecolar, et est ista terra in parrochia sancte Marie de Laboareca. Hoc donum fecit in presentia donmi Gislemundi abbatis, vidente Fulcaudo Iterii, et Johanne sacerdote, atque Constantino preposito de Lobiniac, atque Ramnulfo monacho. Qui hanc terram a loco voluerit auferre, auferat ille Deus celestis regni partem.

 

CXCI.

DE VENCIAC*.

1083. ― 1098.

 

Mainardus de Brolio et filius ejus Gauffridus dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum, unam peciam de terra que vocatur Auinciac, medietatem de ista terra dedit, et habitacula rusticorum, in dominico sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit in presentia domni Gislemundi abbatis, vidente Heldrado de Ciresio, et Fulcaudo Iterii, atque Rotberto monacho. Qui hoc donum a loco voluerit auferre, maledictus sit. Amen. Et est hec terra in parrochia sancti Valerii.

 

CXCII.

(DONUM JOHANNIS DE DOZACO ET FRATRIS SUI ROTBERTI.)

 

Hoc est donum quod fecerunt Johannes de Dozaco et frater suus Rotbertus Deo et sancto Stephano de saltibus ac nemoribus, pro redemptione anime matris eorum. Hoc donum scripsit Petrus propriis suis manibus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit, et in ignem eternum sine misericordia puniatur. Amen.

 

* Le Ms original, dans le titre de cette charte écrit à l'encre rouge, portait Venziac; une correction a été faite, et indique qu'il faut lire Venciac; dans le corps de la charte on lit Vinciac. Il s'agit ici, en effet, de Vinsac, dans la commune de Saint-Vallier, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, et non de Venzac ou Vanzac, chef-lieu de commune dans le canton de Montendre, arrondissement de Jonzac. Dans la Ch. 401, on trouve Arsendis de Vinciac (le titre porte Venzac); partout ailleurs, c'est Venzac, (aujourd'hui Vanzac). A cette dernière paroisse appartenaient Adémar, Gérald, Heldrade, Mainard et Pierre de Vanzac. ― V. la table à ces mots. ― L'église paroissiale de Sainte-Quitterie ou Sainte-Aquitaire de Vanzac, Sanctae Quitteriae de Venzaco, était à la nomination de l'évêque de Saintes.

 

― 92 ―

CXCIII.

DE NOVOVICO.

Vers 1066*

 

Ego Aicius et mater mea Nonia offerimus hunc puerum nomine Bernardum in vice parentum domno Ademaro abbati, cum quo damus ego Aicius, et frater meus Willelmus, et mater mea N. (Nonia) et consanguineus meus Arbertus ecclesiam de Novo Vico et aliam ecclesiam sancti Petri de Aulanola, et tres borderias, et VI D. (denarios) de ecclesia beati Vincentii martyris, Deo (et), sancto prothomartyri Stephano, pro redemptione animarum parentum nostrorum.

 

CXCIV.

DE BOARECIA.

 

Hoc est donum quod fecit Iterius Rotberti et uxor ejus et filius ejus Deo et sancto Stephano de suo alodio. Est autem istud alodium in parrochia sancte Marie de Boarecia quartam partem de medietatem ex omnibus rebus cultum et incultum, et medietatem decime similiter, et medietatem molendini quod vocatur Rossel. Hoc donum fecerunt cum puero, et fecerunt monacum sancti Stephani Beanie. Affirmavit autem supradictus Iterius Fulcaudi in sua fide, et Gauffridus Mainardi, et Ramnulfas Fulcaudi, et Willelmus Raimundi, atque Arnaldus Ramnulfi.

 

CXCV.

DE PEIRAC.

Avant 1083.

 

Helias Fulcaudi dedit Deo et beato Stephano pro redemptione anime sue vel parentum suorum, et auctorizaverunt hoc donum omnes fratres ejus, in presentia Gislemundi prioris, vel Odolrici monachi, vocatur autem hec terra Apeirac. Juxta hanc terram dederunt unum quarterium vinee Raimundus Ferolz et frater ejus Gardradus Baco.

 

* Voyez ch. XLVI.

 

― 93 ―

CXCVI.

DE MONTANDRET.

1075. ― 23 Février.

 

Aimo de Brolio et filii sui, atque Rotbertus frater ejus et filius suus Willelmus, et nepotes illorum, Iterius Seguinus Gofridus, et omnes parentes illorum dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano de Beania, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, quandam hereditatem illorum totam integerrime sine ullo retinaculo. Videtur autem hec hereditas esse inter duos fluvios quorum unus vocatur Braia, et alter Maldus. Est autem divisa per loca quorum unus vocatur Montandret, et alter Malus Merulus. Sunt autem istis locis conlaterales silve, quarum una nuncupatur nemus Bertaldi, et ex alia parte est Causense alodium. In supradicta autem silva que vocatur Malus Merulus quam sibi retinuerunt dominicam, simili modo dederunt Deo et altari sancti Stephani pascherium de dominicis porcis monachorum, et decimam de omnibus terris ac vineis que in ea fuerunt hedificate. Decimam hujus terre querelabant Briccius et Heldradus de Luc medietatem, et Aimo cognominatus Gombaldi aliam medietatem. Fecerunt autem concordiam talem quod supradictus Aimo dedit sancto Stephano sine ullo retinaculo illam medietatem, vidente Guillelmo Astanova, et vidente Mainardo monacho gui hec omnia placitavit. Et Heldradus de Luc, et Mainardus frater ejus querelabant quartam partem de alia medietate, et vidente Ademaro de Venzac dederunt sancto Stephano et acceperunt beneficium loci. Et Briccius habebat quartam partem decime, et dedit sancto Stephano, vidente Mainardo de Cyresio et Gauscelmo. Facta est carta ista regnante Philippo rege Francorum, atque Xanctonensem ecclesiam regente Bosone episcopo, in presencia domni Iterii abbatis. Scripsit autem hanc scedulam Withbertus monachus, VII Kl. Mrc. (Martii) L. (Luna) IIIIta.

 

CXCVII.

DE BISAC*.

1076. ― 29 Septembre.

 

Heldradus de Neiros, et fratres ejus ac sorores atque nepotes, Iterius

 

* La copie dit: de Bissac, en Montandret.

 

― 94 ―

presbyter et Gauffridus frater ejus dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, unam borderiam de terra. Est autem hec terra in parrochia de Montandret ad locum qui vocatur Abisac (a Bisac?) juxta aliam quam dedit Airaldus Gaufridi. Debitum hujus terre est septimum, et VI D. (denarios) ad Natale Domini. Qui autem de loco abstraxerit, maledictus sit. Factam est autem hoc donum in festivitate sancti Michaelis in presentia Withberti monachi, gubernante Iterio abbate monasterium sancti Stephani Beanie, III Kl. Octubr(is) (Octobris), Luna XXVI. Viderunt autem hoc donum facere Wibbertus monachus, Iterius presbyter de Novo Vico, Iterius Seguinus, et frater ejus, et alii plures quorum nomina tacebimus.

 

CXCVIII.

ALIA.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Hoc est donum quod fecerunt Halduinus Ebulus, et Geraldus Grolenc Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, duos quarterios de terra. Et est in villa que vocatur Abisac (a Bisac?), et in alium locum unam peciam magnam ad Villam novam. Vidit autem Withbertus monachus facere hoc donum. Et qui de loco sancti Stephani abstulerit, anathema sit.

 

CXCIX.

ITEM ALIA.

1075. ― 1080.

 

Ego Ramnulfus de Born, et frater meus Seguinus, sororque mea Emma, ac filius ejus, pro redemptione animarum nostrarum parentumque nostrorum, damus Deo et sancto prothomartyri Stephano et monachis ibidem Deo servientibus, alodium nostrum quod est in villa que vocatur Abisac, tali modo ut cultores simus alodii, reddentes in predicto loco, quintam partem annonarum atque fructuum, et quartam partem vini, et de domibus que fuerint in alodio census debitales in possessione. Tali ergo ratione ut nullus ex heredibus nostris, aut ullius generis, valeat aliquid auferre

 

― 95 ―

aut minuere ex hoc dono. Hoc donum factum est in presentia Wibberti monachi, gubernante Iterio abbate ecclesiam Beaniensem, videntibus Helia monacho, et Ademaro monacho, et Arnaldo, Petro, Geraldo monachis. Qui a loco abstulerit aliqua fraude, maledictus sit. Amen.

 

CC.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Rotbertus de Brolio Deo et beato Stephano de una borderia, que vocatur borderia Seguini Aldebroc, et est Abisac. Vidit facere hoc donum Aimo frater ejus et filius ejus. Factum est hoc donum in presentia Odolrici monachi. Juxta hanc terram dedit Constantinus Casarenx, et uxor ejus unam peciam de terra. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Seguinus vocatus Aigulfus dedit supradicto martyri unum quarterium de terra aut de silva in loco qui vocatur Alcruc.

 

CCI.

ALIA.

1075. ― 1080*.

 

Arnaldus Ermefredi, et Iterius Eufecx, dederunt Deo et altari sancti Stephani, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, vineas que sunt in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico prope eandem ecclesiam, videlicet tres quarterios, et non debent ullum censum, nisi decimam Deo. Qui a loco abstraxerit vi aut dolo, maledictus sit. Testes qui viderunt sunt, Iterius de Berbecillo, et Fulcaudus, et Fulcherius frater ejus, Ramnulfus Aucherius, Witbertus monachus, et Mainardus monachus.

 

CCII.

DE MONTANDRET.

 

Airauz Auzel et mater et fratres sui dederunt Deo et sancto Stephano alodium suum quod habebant Amontandret, vidente Arnaldo priori, et Ricardo de Ausiliac, et Willelmo de Vaina, et aliis pluribus.

 

* Voyez ch. CLXXXVIII.

 

― 96 ―

CCIII.

DE POIPASTEL.

 

Guillelmus de Brolio et frater ejus dederunt Deo et sancto Stephano quandam mansionem et silvam, et unam sexteiratam de terra in loco qui vocatur Apoipastel. Vidit facere hoc donum Raimundus de Brolio.

 

CCIV.

DE MALMERLE.

 

Hoc est donum quod fecit Johannes Vicarius de alodio suo de Malmerla in presentia dompni abbatis, et Arnaldi prioris, vidente Gauscelmo de la Landa, et est alodium istud Abelsames.

 

CCV.

DE MORTRUNT.

1098. ― 1100.

 

Alduinus Desticiac, et fratres ejus Arnardus sive Willelmus, atque Aimericus, et Aimericus consanguineus eorum, dederunt Deo et altari sancti Stephani quandam terram que est in parrochia sancti Petri de Mortrunt, sine ullo retinaculo. Hoc donum factum est in presentia dompni Ademari abbatis, vidente Rotberto monacho. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem. Et prepositi istius terre auctorizaverunt hoc donum.

 

CCVI.

ITEM ALIA DE BISAC.

 

Amelia et filii ejus Willelmus, atque Ostindus, et Iterius dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano unam borderiam de terra que est in villa que vocatur Desibiac (sic). Debitum istius terre agreria et IIIIor capones.

 

― 97 ―

CCVII.

DE DURFORT.

 

Hoc est donum quod fecit Gauffridus Mainardi Deo et sancto prothomartyri Stephano pro anima fratris sui Arnaldi Pictavini de una borderia que est prope Durfort.

 

CCVIII.

DE MORTRUNT.

 

Aimo Gardradi dedit Deo et sancto Stephano terram et totum debitum quod habebat Amortrunt, et fecit donum super altare sancti Stephani, videntibus Iterio monacho, Rotberto monacho, Fulcaudo de Louula, et Willelmo Gaufrido. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen. In eadem villa dedit Ricardus Willelmi terram quandam in parrochia videlicet sancti Petri de Mortrunt.

 

CCIX.

DE MAIACENSE.

 

Arnaldus de Brolio dedit Deo et sancto Stephano pro anima sua, et fratres sui Aimo atque Rotbertus, et Mainardus unum masum de terra in loco qui vocatur Maiacence, et est debitum XII denar[ios].

 

CCX.

DE ECCLESIA DE PASSIRAC.

1098. ― Avant 1107. ― 30 Septembre.

 

Placitum quod habuit Ademarus abbas sancti Stephani Beanie in curia dompni Ramnulfi Xanctonensis episcopi, cum priore sancte Marie de Berbezillo nomine Ugone, in festivitate sancti Jeronimi, de ecclesia sancti Petri de Passiraco. Dicebat vero Ademarus abbas in vita dompni Iterii abbatis, in die dedicationis supradicte ecclesie, domnum Bosonem episcopum hanc

 

― 98 ―

ecclesiam sancti Stephani ecclesie dedisse, consilio archidiaconi sui et clericorum suorum, et concessu patris Ademari qui hanc ecclesiam laico more tenebat, sacerdote ipsius ecclesie testante, videlicet Seguino, donum se vidisse. Prior vero a presenti episcopo dicebat se donum accepisse. Auditis causis utriusque partis, elegit supradictus episcopus judices: videlicet domnum Amaluinum, et domnum Petrum archidiaconos, et Gauscelmum magistrum scolarum, et Rainaldum Chainel, et W. (Willelmum) Gauberti, et prepositum ipsius civitatis nomine Rotbertum, qui diligenter atque canonice de negotio abbatis atque prioris tractarent. Judicatum est vero postea ab istis supradictis, quod si abbas supradictum donum more ecclesiastico tertia manu sacerdotum posset probare, perpetue jure eam haberet. Abbas hec audiens sacerdotes tres habuit, videlicet Seguinum capellanum supradicte ecclesie, et Ramnulfum sacerdotem ecclesie sancti Johannis de Cantiliaco, et Ramnulfum capellanum sancti Vincentii de Vaseac, qui ad sacramenta peragenda se preparaverunt. Sed Prior sponte condonavit Abbati sacramenta. His expletis, domnus episcopus, propria manu*, videntibus his qui aderant, videlicet supradicto archidiacono et superius memoratis clericis et quibusdam ex Beaniensis fratribus X (sic), Fulcone scilicet, Raimundo, Ramnulfo, atque Fulcaudo.

 

CCXI.

ALIA.

1109. ― 1121.

 

Posteritati nostre notificamus, quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur, quod Petrus Rigaudi monachus sancti Stephani Beanie talem fecit concordiam de bonis ecclesie sancti Petri de Pasirac, in manu Willelmi archipresbyteri, cum Ademaro ejusdem ecclesie capellano: ut Ademarus haberet solos nummos, scilicet cotidie unum** fuerit, et baptisterium ad succurrendum, et in alio baptisterio quod factum fuerit, quatuor

 

* On dirait qu'il manque ici une ligne, dont le sens devait être celui-ci: L'évêque Ramnulfe, de sa propre main, donna une charte qui confirmait à l'abbaye de Baigne la possession de l'église de Passirac, etc.

** Cette charte se trouve reproduite, avec de légères variantes, sous le N° 544; le sens, incomplet dans ce passage, s'y trouve rectifié par ces mots: Unum denarium, si obvenerit, et baptisterium... etc. De plus, la charte 544 nous apprend que Pierre (de) Rigaud était prieur de Passirac, que le chapelain se nommait Adémar, que Guillaume était archiprêtre de Chalais; Passirac était en effet du ressort de l'archiprêtré de Chalais. Pierre (de) Rigaud était contemporain de l'abbé Raimond (ch. 506), ainsi que de Gérard Audouin (v. ch. 26). Ce rapprochement nous donne la date approximative de cette charte.

 

― 99 ―

festis, scilicet Pasche, Penthecosten, et Omnium Sanctorum, et Epiphanie, medietatem, et mulieres jacentes, et nuptias, et omnes penitentias, et in Nativitate Domini sex nummos capellanie, et in Pascha quatuor, et in festivitate sancti Petri ad vincula duos, et in festivitate Omnium Sanctorum duos, defunctorum, et anniversariorum, atque peregrinorum medietatem, et tertiam partem panis et candelarum, et unum denarium ubliar[um], et alia omnia monacho et successoribus ejus. Hujus rei testes sunt, Seguinus prior de Podiomangor, et Iterius Assainus*, et W. (Willelmus) Deuchai, et Ramnulfus de Brocac, et Petrus Brunet, et Ranulfus Dauuinac, et Geraldus Auduini, et Constantinus Geraldi.

 

CCXII.

ITEM ALIA.

Vers 1077**. ― Avant 1083.

 

Pateat omnibus qui hanc cartulam legerint tam presentibus quam posteris quod Ramnulfus de Aluiniaco ecclesiam beati Petri de Passiraco quam jure paterno possidebat ecclesie sancti Stephani dedit. Postea vero ad aucmentum (sic) salutis anime sue parentumque suorum, ac filii sui quem supradicto sancti loco sub monastice religionis ordine posuerat, prefatam sancti Petri ecclesiam fecit consecrari. Die autem consecrationis ejusdem venerabilis Xanctonensis episcopus Boso, qui illam manu propria consecraverat, rogatu supradicti Ramnulfi ecclesie beati Stephani concessit, tali pacto quod quamdiu presbyter qui tunc temporis illam regebat viveret, absque inquietudine aliqua, possideret, si vero vivens concordiam quamlibet cum monachis suprascripte sancti Stephani ecclesie facere vellet, licentiam faciendi penitus haberet.

 

CCXIII.

CARTA DE GERMANES.

1075. ― 1080. (?)

 

Hoc est donum quod fecerunt Arnaldus de Podio, et Willelmus Ostendi, et Constantinus frater ejus, atque Rotbertus Airaldi, et Helias Fulcher[ius],

 

* Après un scrupuleux examen, nous avons préféré la lecture Assainus. La copie du XVIIe siècle porte Assanius; l'original en mains, on pourrait soutenir aussi la lecture Assamus; la Ch. 541 mentionne Asseinus, frère aîné d'Alexandre chevalier d'Archiac.

** Voyez Ch. XIV, CCX et CCLII.

 

― 100 ―

et pater ejus, ac Aldebertus, et soror ejus Humberga, atque Willelmus Arnaldi, Deo et beato Stephano de alodio illorum quod est in villa que vocatur Aiermanes, pro redemptione animarum eorum et parentum eorum de quorum hereditate procedit hec terra. Totum dederunt sine ullo retinaculo quantum tenebant illo die quando fecerunt hoc donum. Aimo de Brolio habebat consuetudinem in duabus borderiis in fevo de Domino Calesiensi, et illam concessit beato Stephano. Factum est hoc donum vidente Witberto monacho*, et capellano ecclesie sancti Germani, in cujus parrochia est, et videntibus aliis pluribus laicis. Qui de loco abstraxerit, alienus flat a Deo.

 

CCXIV.

DE ALUINIACO.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Aluiniaco totam quartam partem de alodio suo Deo et sancto Stephano, pro redemptione anime sue. Est autem alodium istud Aluiniaco, et viderunt Ramnulfus Vicarius, et Mainardus Imo, et juxta hanc terram dedit sancto Stephano unam peciam de terra; vidente Mainardo Imo fecit hoc donum.

 

CCXV.

DE CHASTANAC.

 

Iterius Bernardi, et Alduinus filius ejus dederunt Deo et sancto Stephano alodium suum quod est juxta terram beati Stephani que vocatur Achastanac, et habet duos quarterios de terra, et mansionem cujusdam rustici que reddit VI D. (denarios). Qui a loco abstulerit, anathema sit. Hoc donum fecerunt, vidente Ramnulfo Vicario monacho.

 

CCXVI.

DE VILA RECOINATA.

 

Seguinus de sancto Martiale dedit Deo et sancto Stephano unam sexteiratam de terra plana, et habitacula, et ortos, atque verdegaria, videntibus

 

* La présence du moine Wuitbert et des autres témoins, parait devoir rapporter cette charte au temps de l'abbé Itier.

 

― 101 ―

Willelmo atque Bernardo. Est hec terra sita in parrochia sancti Marcialis de Villa Recoinata*, et reddit annuatim VI den[arios], et agreriam.

 

CCXVII.

DE BRIS.

1075. ― 1080.

 

Ademarus cognominatus de Curat dedit Deo et sancto Stephano quartam partem ecclesie sancti Vincentii de Curat pro anima sua, et dedit clausum vinearum que sunt in villa que vocatur Bris, et dedit similiter silvam et terram planam que est juxta vineas. Istud donum quod dedit supradicto martyri possidebat illo die sine querela ullius hominis in alodium. Auditores qui audierunt et viderunt facere hoc donum fuerunt Ademarus de Vernula, et Arnaldus presbyter de Morteriis. Post mortem Ademari insurrexerunt consanguinei istius, Raimundus Decurat et fratres sui duo, qui vi hoc donum voluerunt auferre, et Abbas habuit plures placitos cum eis, in tantum quod abbas Iterius non potuit habere propter eorum nequitiam, et laudaverunt amici sui quod alodium de Bris dimisisset illis in vita illorum, et reddidissent unicuique anno censum, XII D. (denarios), et unam saumam vini monachis sancti Stephani. Et quando unus ex hoc seculo migraret, pars sua beato Stephano in dominio remaneret, et sicuti de primo, ita de secundo vel tertio. Audivit hoc placitum Willelmus de Merpis, et Willelmus de Archiaco, et Helias de Caliniaco, et frater ejus Arnaldus, et alii plures qui adfuerunt ad hoc placitum.

 

CCXVIII.

DE BROCIACO.

 

Hoc est donum quod fecerunt Geraldus Andronis, et Mainardus Comtos

 

* Saint Martial de Villesongnade était autrefois du diocèse de Saintes, et de l'archiprêtré de Chalais. L'ancien nom de cette paroisse a subi des variantes assez notables: Villa Recognhada, en 1326; Villesongnade, dans la pancarte de Rochechouart, qui ajoute: Alias Villecongnade, alias Ville Recongnade; ce dernier était le nom adopté dans le document officiel de 1789. La taxe de 1516 donnait Villerecoignade. L'administration, au XIXe siècle, a tranché la difficulté dans le vif, en disant Saint-Martial-de-Montmoreau, parce que cette commune fait aujourd'hui partie du canton de Montmoreau. Toujours est-il que l'antiquaire peut se donner le plaisir de s'exercer sur ce nom primitif de Villa Recoinata et sur ses transformations.

 

― 102 ―

de alode illorum pro animabus eorum et parentum suorum, et est ista terra in parrochia sancte Marie de Brociaco subter vias farchas, et habet unam masadam de terra. Factum est hoc donum vidente Gauffrido monacho, et Geraldo de Faia. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCXIX.

ALIA.

 

Petrus Gauscelmi dedit Deo et sancto Stephano unam peciam de terra, et est ista terra in parrochia sancte Marie de Brociaco, et rusticus qui stat in hanc terram vocatur Martinus de Rascoel.

 

CCXX.

DE ALODIO F. (Fulcaudi) DE ALUINIAC.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Aluiniaco de alodio suo Deo et sancto Stephano, tertiam scilicet partem de alodio ipso dedit inter sanctum Petrum de Passiraco, et sanctum Stephanum de Beania, post ejus discessum.

 

CCXXI.

DE TERRA QUE EST A LA ROCHA DE BARDENAC.

 

Arbertus et Senegundis sua uxor, et Seguinus Rotberti dederunt Deo et sancto Stephano terram que est Alarocha de Bardenac, hec sunt silve plane, vidente Ramnulfo Vicario, et Aimone de Brolio, et Arnaldo Galando.

 

CCXXII.

DE RASCHIAC.

 

Ego Seguinus et uxor mea nomine Guitberga, et Gausbertus et uxor sua nomine Racheldis alodium nostrum quod est in villa que dicitur Rasquiago damus Deo et sancto Stephano, et est in alodio isto vinea, et terra, de quibus tres partes damus supradicto martyri. Quod si fuerit amodo ullus ex meis heredibus ac proheredibus qui hoc donum inquietare velit, anathema

 

― 103 ―

sit. S. supradicti Seguini et uxoris sue. S. Ademari Vicarii. S. Alduini. Signum Airaldi. S. Bosoni.

 

CCXXIII.

DE AULANETA.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Deo et sancto Stephano de alode suo, hoc est terra et silva, et est debitum terre hujus III D. (denarios) et quintum, et est istud alodium in villa que dicitur Aulaneta. Et qui de loco abstulerit, anathema sit. Geraldus de Senovilla dedit Deo et sancto Stephano unum quarterium de terra qui est in villa que vocatur Rachiaco.

 

CCXXIV.

DE UALUIBET (VALVIBEL).

1083. ― 1098.

 

Ego Arnaldus Petri, hujus seculi transitoriam negligens gloriam, ut ad celestem queam tendere patriam, dono Deo et sancto Stephano duos quarterios de terra que dicitur Ualuibel, et est hujus terre cessus (census) IIII D. (denarii) et una gallina, et medietas fructus pomorum. Atque Bernardus de Lauaura dedit quoddam carterium de terra supradicte ecclesie, hujusque terre cessus (census) habetur IIII nummi. Et in alio loco dedit unam borderiam que est ad Fontem Emer, concedente fratre suo Rotberto, et audiente Arnulfo sacerdote. Et paulo post semetipsum sub monastici ordinis norma in predicto monasterio subjugavit. Post istius autem conversionem a seculari habitu, Gauffridus monachus precepte sui abbatis Gislemundi, duas in illa terra jussit fieri habitationes rusticorum, quod factum est secundum ipsius preceptum, quarum unaquaque per singulos annos ex debito quatuor persolvit nummos et unam gallinam. Atque Willelmus istius Arnaldi frater, sancto Stephano quandam attribuit borderiam que vocatur Malbert de Fonte, audiente Benedicto monacho, ipso die quo matris eorum corpus ad predictam venit ecclesiam ad sepeliendum. Isdem vero Rotbertus, de quo superius mentionem fecimus, unum carterium de terra, et alterius medietatem similiter dedit, et super sancti altare Stephani donum cum filio suo obtulit de predicta terra quam dedit Willelmus. Procedit census quatuor capones et unam gallinam, in Domini Nativitate.

 

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CCXXV.

DE IVERIO ET DE TRELAT.

1085. ― 1098.

 

Ego Ademarus et uxor mea Amelia offerimus hunc puerum nomine Petrum in vice parentum ad Domina sanctorum quorum hic reliquie continentur, et dompni Gislemundi abbatis, presentis pallam altaris manu ejus involutam, promittens sub jure jurando quia nunquam per me nec per suspectam personam quolibet modo ei aliquid dem aut tribuam occasionem habendi. Hanc peticionem manu mea subter firmavi testibusque tradidi roborandam. Et cum isto puero damus et auctorizamus terram quam habeo in parrochia sancte Marie de Iverio, et vineas, et prata. Et similiter Atrelat alodium meum quod habeo totum. Et similiter alodium meum quod habeo Achapdo. Et alodium meum similiter quod habeo Acusac concedo et auctorizo.

 

CCXXVI.

DE DOMPNOS.

1085. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Ramnulfus de Iverio, et frater ejus Raimundus et Ramnulfus filius Raimundi de terra de Domnos que est in parrochia sancte Marie de Iverio, et dederunt Deo et sancto prothomartyri Stephano, vidente Ramnulfo Vicario monacho, et vidente Willelmo presbytero, de Iverio, et mansiones rusticorum dederunt extra partem. Hoc fuit in vita domni Gill. (Gislemundi) abbatis. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCXXVII.

DE MONT MAUREL.

 

Hoc est donum quod fecit Bernardus et filius ejus Deo et sancto Stephano pro anima sua de una borderia que est in honore Petragorico prope Montem Maurellum, et reddit IIII capones, et VI D. (denarios).

 

― 105 ―

CCXXVIII.

DE RAMAFORT.

 

Raimundus Geraldi dedit Deo et sancto Stephano unam peciam de terra que est Aramafort in parrochia sancti Valerii, sine ullo retinaculo, vidente Mainardo monacho, et Willelmo Ostindo. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCXXIX.

(DONUM ITERII BERNARDI ET ALDUINI FILII EJUS A CHASTANAC).

 

Hoc est donum quod fecerunt Iterius cognominatus Bernardi et Alduinus filius ejus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum de alodio suo quod est in villa que vocatur Achastanac juxta terram beati Stephani.

 

CCXXX.

DE ECCLESIA DE LA GARDA*.

1068. ― 12 Février.

 

Iterius de Berbezillo Alduini filius et Guitberge, divinis preceptis commonitus, pro se et pro redemptione anime patris sui atque genitricis sue seu parentum suorum unde illi hec hereditas procedebat, dedit in alodio de hereditatibus suis Deo et sancto prothomartyri Stephano illam terram que est ad Gardam Rotardi. Bernardus autem Vicarius de Berbezillo ipso die tenebat de supradicto Iterio in fevo, quam dimisit Iterio ut sancto Stephano daret in alodio sine retinaculo vicarie vel ullius rei, et simili modo dimiserunt decimam hujus terre sancto Stephano, sine retinaculo. Et auctorizar verunt supradicto martyri ut habitatores hujus terre non fecissent rectum nisi per manum abbatis vel monachorum. Qui hoc donum voluerit infringere vel aliqua fraude auferre, cum Juda traditore habeat perpetuam penam. Facta est carta ista II Idus Febroarii, Luna Vï, regnante rege Phippo (sic)

 

* La copie du XVIIe siècle ajoute en marge Rotardi; il s'agit en effet de la Garde-Rodard (Garda Ratharii ou Rotharii) dans la paroisse de Condéon.

 

― 106 ―

in Francia, et Guoderamni qui tunc temporis preesse Xanctonensi ecclesie episcopus videbatur. Hoc donum fecit supradictus Iterius nepos Fulconis comitis qui eo tempore consul Engolismensis preerat, et Arnaldus de Montauserio qui tunc Montauser(ium) tenebat, cum Bernardo Vicario sicut supradictum est, videntibus monachis, scilicet Iterio priori, et Fulcaudo monacho, Bernardo atque Witberto monacho, et clericis Alduino presbytero, Gauterio et Arnaldo atque Gausberto clericis, atque aliis multis tam clericis quam laicis. Et juxta hanc supradictam terram dedit supradicto martyri, Rigaudus filius Bernardi Vicarii terram que est Auffossadars consuetudines et agreriam et medietatem decime in dominio. Hoc donum fecit in presentia Ramnulfi monachi fratris sui, videntibus Ulrico de Ciresio, et Androne monacho, atque Raimundo monacho. Post hec autem supradicta dona, Arnaldus Bernardi dedit omne quod habebat in terra que vocatur Garda, et in alia que dicitur Fusadar, vidente et audiente Ramnulfo monacho, et Airaudo Gauffredi.

 

CCXXXI.

DE CHALINAC.

1075. ― 1080.

 

Ego Willelmus promitto stabilitatem meam et conversionem morum meorum, et obedientiam secundum regulam sancti Benedicti coram Deo et sanctis ejus in presentia domni Iterii abbatis in hoc monasterio sancti Stephani Beaniensis loci coram fratribus in hoc idem (sic) monasterio Deo servientibus quorum nomina non sunt apud Deum incognita. Denique, sicut legitur in Actibus apostolorum, quod in exordio nascentis ecclesie omnes ad catholicam fidem venientes vendebant omnia que possidebant et ponebant ante pedes apostolorum, ut vestigiis eorum inherendo cum ipsi (sic) gaudia eterna sine fine mererentur habere, quapropter mecum dedi Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus alodium meum quod est in villa que vocatur Achalinac, hoc est quarta pars de toto alodio de parte rivi que est posita Condeom. Istud alodium sic est immune ut nullus homo aliquid vi aut aliquo modo accipiet, nec etiam de illius terre fructibus sine licencia comedet. Et ego Willelmus, sicut supradixi, concedo totam quartam partem sancto Stephano ac servitoribus loci ejusdem, ut partem meam sicuti ego tenui, illi integriter teneant. Et qui a loco abstulerit, auferat illi Deus celestis regni partem. Hoc vero donum fuit legaliter factum a supradicto Willelmo sancti Stephani monacho et a filia sua atque

 

― 107 ―

suis nepotibus cunctis, scilicet Fulcaudo, et Rotberto, Iterio, atque Helia, et Fulcaudo, et Willelmo, atque Geraldo, et istud donum affirmaverunt in manu Iterii de Berbezillo, atque Launoni, et Bernardi Vicarii, et aliis pluribus qui adfuerunt. Regnante Philippo rege Francorum atque Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam regente.

 

CCXXXII.

DE ABIAC.

1075. ― 1080. ― 22 Mars.

 

Ego Helias et frater meus Arnaldus de Calliac, una cum parentibus nostris cum quibus terram nostram participamus, scilicet cum Seguino Vicario et fratre ejus Helia, atque Willelmo Ostindo cum fratribus suis, damus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum nostrarum masum quem colit Aibertus propter nos in villa que vocatur Abiac. Dedimus Deo sine ullo retinaculo totum quod in eo videmur habere, scilicet decimam et agreriam atque omnem censum. Si vero placuerit domno abbati atque monachis ibidem Deo servientibus ecclesiam in hac terra hedificare, similiter concedimns in hoc dono Deo et altari sancti Stephani ipsam ecclesiam et omnia sibi pertinentia, hoc est sepulturam, et baptisterium, atque onmes oblationes. Factum est hoc donum XI. Kl. Aprilis, infra ecclesiam sancti Sulpicii de Calliac, regnante Philippo rege Francorum, atque Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante, in presentia domni Iterii abbatis qui illud donum accepit, vidente Willelmo sacerdote qui ipsa die regebat ecclesiam sancti Petri in cujus parrochia est supradictus masus. Testes vero qui audierunt ita vocantur, Rotbertus atque Witbertus monachi, Helias et Arnulfus sacerdotes, laici Ramnulfus de Alviniaco, et Ademarus de Bernolio, atque Seguino de Bren, et alii plures. Quicumque autem supradictam terram a loco sancti Stephani aliqua fraude voluerit abstrahere, cum diabolo et sociis ejus sine fine puniatur.

 

CCXXXIII.

DE PEDEBOU.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Seguinus cognominatus Vicarius, et Ademarus

 

― 108 ―

Deo et sancto prothomartyri Stephano pro redemptione animarum suarum, de terra que vocatur Pedebou, et est in parrochia sancti Petri de Auriola. Hoc donum vidit facere Ramnulfus Vicarius, in presentia domni Gislemundi abbatis. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

DE PODIO ABON.

 

Gauffridus dedit Deo et sancto Stephano de dimidio quarterio de terra que est in parrochia sancti Mariani Apodioabon. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCXXXIV.

DE LA GARDA GAIFER.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Hoc est donum quod fecit Rigaldus Vicarius et Odolricus, Bernardus et mater ejus Deo et sancto Stephano de Garda Gaiferia et de sua parte decime simili modo, et Arnaldus Vasco, et Ramnulfus Vicarius et Octovianus sacerdos et Alexander de Castenet viderunt facere hoc donum. Si quis a loco abstulerit, maledictus sit. Et in hanc terram habebat Arnaldus Bernardi fevum et omnia dimisit sancto Stephano et Rigaldus dedit juxta mansionem Alduini et Bernardus Crebaterra quantum habebat in decimam dedit sancto Stephano, vidente Ramnulfo monacho, et Octoviano sacerdote.

 

CCXXXV.

DE MONTE SORDIDATO.

1066. ― 1083.

 

Ego Alsendis filia Hilduini de Berbezillo sororque Alduini filii ejus, una cum consilio filiorum meorum atque Iterii nepotis mei, pro redemptione anime mee parentumque meorum Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci et monachis ibidem Deo servientibus atque servituris concedo in hereditatem medietatem totius terre mee quam habeo in villa que vocatur Mons Conchiiat, ita ut omnes rustici atque habitationes eorum sint sancti Stephani, et accepi ab abbate atque monachis utrumque bonum, scilicet spi-

 

― 109 ―

rituale atque carnale, videlicet locum meum in monasterio, et insuper unum mulum atque alias res quas ad presens tacebimus. Iterius vero nepos meus vidit et affirmavit hoc donum, et causa salvandi semetipsum si aliquam consuetudinem vel querelam habebat in hac terra, totum dimisit Deo et sancto Stephano, in mea presentia, vidente Fulcaudo monacho, atque Androne de Ciresio, et fratre suo Rigaldo, et Fulcaudo de Caliniaco, atque Willelmo Ilbaldo, et aliis pluribus, quorum nomina scit Deus. Hec cartula fuit facta regnante Philippo rege Francorum, atque Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam régente.

 

CCXXXVI.

DE AURIOLA.

 

Hoc est donum quod fecit Petronilla uxor Gardradi filia Ademari Vicarii de Calisio de alodio suo quod est in villa que vocatur Auriola quod Jozlenus tenet, hoc est terra, et vinea, et silva atque pratum. Postea vero affirmavit hoc donum Mainardus filins ejus.

 

CCXXXVII.

DE ABIAC.

1075. ― 1080.

 

Ego Petrus Rodulfi, et nepos meus Petrus, atque sorores mee damus Deo et sancto prothomartyri Stephano partem cujusdam nostre hereditatis pro redemptione animarum nostrarum, et est alodium istud in villa que vocatur Abiac inter duas aquas, quarum una vocatur Boac, et altera rivus Caliacensis. Testes qui viderunt et audierunt ita vocantur, Ademarus Iterii, et Iterius Bar, et abbas Arnaldus, et Alo Fragnos, et Arnaldus de Loevilla, atque Willelmus Alaardi. Prefata autem terra illo tempore que altari Sancti donum fuit factum, omnino sine cultore erat. Facta est autem hec carta regnante Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante, in presentia domni Iterii abbatis. Qui a loco abstulerit vi aut dolo, quod Dathan et Abiran accepit, accipiat.

 

― 110 ―

CCXXXVIII.

DE SEGELEIRES.

Avant 1075.

 

Ego Aimericus qui filius fui Rigaudi et mater mea nomine Andregora ut michi pius dominus in die ultimo veniam tribuere dignetur concedo ad sancti Stephani monasterium ubi venerabilis abbas Seguinus rector preesse videtur et ad omnem conventum monachorum tam presentibus quam et in Dei nomine futuris in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum, hoc est unus junctus vinearum, et est in villa que dicitur Assegeleires. Quod si fuerit ego aut ullus ex heredibus meis qui post hunc diem hoc donum aliqua fraude auferre voluerit, maledictus sit. Signum Aimerici, qui hoc donum affirmare precepit. S. Alduini Comtoris. S. Ramnulfi de Barret. S. Ademari filii sui. S. Iterii filii Launon(i). S. Iterii Bernardi. S. Aimerici de Ponto. S. Odoirici presbyteri.

 

CCXXXIX.

DE SEGELEIRES.

 

Hoc est donum quod fecit Petronilla uxor Guidonis pro redemptione anime sui mariti de suo alodio unum jugerum Deo et sancto Stephano, et est ista terra Asegeleiras super podium quod vocatur Acauailosa, et habet unum quarterium vinee, et alium de silva. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCXL.

DE PODIO ABONI.

1° 1083. ― 1098. === 2° 1109. ― 1121.

 

Quoniam rerum preteritarum memoria cito labitur, iccirco scripto tradimus quod Geraldus Rigaudi dedit sancto Stephano Beanie et monachis ibidem Deo servientibus, omnes vineas quas habebat ad Podium Abo, et in alio loco Achailac medietatem cujusdam borderie quam habet Mainardus Olrici. Nos vero aliam partem de vineis supradictis, et de borderia pro

 

― 111 ―

Aimerico fratre Helie Rigaudi qui noster monachus fuit habebamus. Hoc donum fecit in communi capitule in manu domni Gislemundi abbatis. Post multum vero temporis domno Raimundo abbati hoc donum similiter fecit, et ad ultimum sue vite Helie Rigaudo cognato suo hoc donum concedere fecit in manu Arnaldi prioris qui eum Geraldum supradictum monacum facit, videntibus Arnaldo priore, et Petro de Lobinac, et aliis pluribus.

 

CCXLI.

DE PODIO DONAT.

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus Rigaldi et filius ejus de terra que vocatur Apodio Donat.

 

CCXLII.

DE DOLERIAS*.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Froterius frater ejus Deo et sancto Stephano de alodio illorum et est in parrochia sancti Petri Dauriola, et vocatur ista terra Adolerias medietatem de agreria dederunt supradicto martyri, et habitacula rusticorum in dominio et de vineis medietatem. Post mortem vero illorum dederunt aliam partem quam retinuerunt sine ullo retinaculo, pro redemptione animarum suarum et parentum suorum, ut prothomartyr Stephanus sit eis in adjutorium apud Deum. Et frater illorum Mainardus Bertaldi auctorizavit hoc donum. Seguinus Vicarius de proienie** cujus procedit hec hereditas, auctorizavit beato Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCXLIII.

DE BELUEER.

1098. ― 1109.

 

Ego Willelmus Alduini dedi memetipsum cum meo alodio Deo et sancto prothomartyri Stephano quod est in parrochia sancti Mariani, concedente

 

* La copie du XVIIe siècle ajoute: En Auriole.

** Le Ms original porte proienia; dans la charte qui suit, il y a proienie.

 

― 112 ―

matre mea, et fratre meo Iterio, et meis parentibus Octoviano atque Geraldo de proienie quorum procedit hec hereditas. Et hec terra vocata est Abeuueer, et habet unam sexteiratam in dominio, et in alio loco ad Altam Silvam, unam borderiam, et juxta hanc terram Auilars unam sexteiratam, et Amairauent aliam, et borderiam Odolrici Mainardi quam habebat in fevum pater istius Willelmi de uxore Aimeric Bresca, et illa et conjux ejus et filii ejus dederunt in alodium sancto Stephano sine ullo retinaculo, et fecerunt donum super altare in presentia domni Ademari abbatis, videntibus Willelmo Raimundi, et Iterio monacho qui scripsit hanc cartulam. Qui a loco abstraxerit, maledictus permaneat. Totum fevum quem habebat iste Willelmus et frater ejus de supradicta domina totum auctorizavit illa et filii ejus in alodio sancto Stephano sine retinaculo, sive vinee vel prata sive terra plana culta atque inculta.

 

CCXLIV.

(DONUM BERNARDI CREBATERRA ET ALEAIZ MATRIS EJUS.)

Vers la fin du XIe siècle.

 

Hoc est donum quod fecit Bernardus Crebaterra et mater sua Aleaiz Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum de terra illorum que est Alagarda. Et qui de loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

CCXLV.

DELFOSADARS*.

1098. ― 1109.

 

Rigaudus Vicarius dedit Deo et sancto Stephano consuetudines et agreriam et medietatem decime de terra que est Alfosadars et omnia que in predicta terra habebat sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit in presentia Ramnulfi monachi, videntibus et audientibus Androne monacho, et Raimundo monacho, et Ulrico de Ciresio. Post hec autem Arnaudus Bernardi qui erat prepositus illius terre dedit supradicto martyri omnia que habebat in prefeta terra, concedente eodem Rigaudo sine ullo retinaculo, et in villa que vocatur Lagarda, similiter dedit. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis, et Iterii monachi, et Ramnulfi monachi, et Airaudi monachi.

 

* Voyez la fin de la Charte CCXXX.

 

― 113 ―

CCXLVI.

DE CHAUSET.

 

Hoc est donum quod fecit Petrus Ademari, et Willemus et Iterius Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum de terra que est in villa que vocatur Achauset, et habebant terram illam in fevum ab abbate et a monachis, quapropter dederunt eis monachi XV solidos, et dimiserunt in dominio sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCXLVII.

DE FONTEM ERMER.

 

Arnaudus Petri dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, duos quarterios de terra in maso qui vocatur ad Fontem Ermer. Postea vero supradictus Arnaldus reliquit seculum et dedit in alio loco unam borderiam que vocatur Alperer, et in alio loco duos quarterios de terra.

 

CCXLVIII.

DE SEGELEIRES.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Hoc est donum quod fecit Berardus (Bernardus) Creba terra* Deo et sancto Stephano de suo alodio quod est in parrochia sancti Mariani, et vocatur Asegeleires, hoc est mansionem cum verdegario, et casalum sicuti est in uno loco, dedit sine ullo retinaculo, vidente Willelmo Rasa, et aliis pluribus.

 

CCXLIX.

DE CHAIO.

 

Hoc est donum quod fecit Gausberga Deo et sancto Stephano pro redemp-

 

* Ce surnom me force à croire qu'il y a ici une faute dans le Ms original, et qu'on doit lire Bernardus Creba terra, ainsi que dans les chartes 164, 234, 244, 248, 274, 300, 379, 393, 470, 477.

 

― 114 ―

tione anime sue de alodio suo quod est in villa que dicitur Achaio, et est dimidium junctum vinearum. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCL.

DELAGARDA (LA GARDA).

 

Hoc est donum quod fecit Benedictus Senoreti de tribus quarteriis vinearum, et sunt in loco qui dicitur Alagarda, quos dedit sancto Stephano sine ullo retinaculo.

 

CCLI.

DE LA BARDA.

1075. ― 1080.

 

Ricardus filius Ricardi de Pauliniaco eternum supplicium evadere cupiens, atque perhennem consequi beatitudinem, pro redemptione anime sue ac parentum suorum, dedit Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci, et monachis ibidem Deo servientibus sub regimine dompni Iterii abbatis, unam borderiam in supradicta villa, et est in loco qui vocatur Alabarda sicuti ipse mutuo accepit a Willelmo fratre suo propter aliam borderiam, et ipsam Willelmus dedit Willelmo Rase cum filia sua, et Aicardus* sancto Stephano suam. Factum est hoc donum in manu domni Iterii abbatis, videntibus Rotberto monacho qui hanc cartam scripsit, et Aimone, et Rotberto Arradi, Petro Gumbaldi, regnante Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo Xanctonensem ecclesiam gubernante. Et qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.

 

CCLII.

DE CABECIA.

Vers 1077.** ― Avant 1083.

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod domnus Boso Xanctonensis episcopus ecclesiam sancti Petri de Passirac divino servicio

 

* Il faut lire Ricardus; voyez la note de la charte LXXVIII.

** Voyez ch. XIV, CCX, CCXII.

 

― 115 ―

consecrare volens, milites qui ibi convenerant generaliter interrogavit, si aliquis ex eis in desponsationem ecclesie quicquam ex suis pro salute anime sue dare vellet. Inter quos fuerunt Raimundus de Curat, et Ramnulfus Daluinac (de Alviniaco), qui suarum memores animarum masum terre Cabecie in manu episcopi in ecclesie desponsationem ex integre dederunt. In terra vero ista Iterius dominus Berbezilli habebat palam ad cingulum castelli et nichil aliud. Quo presente interrogavit eum episcopus si hanc palam ecclesie dimitteret; quod ipse facere noluit. Si quid vero preter palam in terra illa haberet, in manu episcopi totum dimisit. Hujus rei testes sunt Helias archipresbyter Calesii, et Seguinus predicte ecclesie capellanus, et alii plures.

 

CCLIII.

DE CONDEOM*.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Odolricus de Caliniaco relictis secularibus sub sancti Benedicti norma in monasterio sancti Stephani Beanie se ipsum cum omni cenobio Deo serviturus ibidem subjugavit. Quapropter totum alodium suum quod ad ipsum pertinebat Deo et supradicto martyri dedit, videntibus Geraldo Ras[a]**, et Willelmo de Caliniaco, et Odolrico de Lubiniaco, et aliis pluribus. Post discessum vero ejus surrexit frater ejus Bernardus qui contradicebat donum. Tunc habuit abbas et monachi placitum cum illo ad castrum Birbicensium et concordaverunt inter illo (sic), vidente Arnaldo Montauserio, et Iterio seniore castelli, et Launono, atque Bernardo Vicario, et aliis pluribus, qui ibi erat (sic), ut dimisissent duas partes Bernardus et Willelmus de manso nuncupato Faiola, quia tertia pars de isto manso Odolrici erat. Istas duas partes dederunt propter tertiam partem de terra de Caliniaco, que erat Odolrici sine ullo retinaculo. Et auctorizavit hoc donum Geraldus Ras[a] et filius ejus Bernardus quia procedebat hec terra de hereditate eorum.

 

* Entre les lignes de cette charte, on a écrit un acte qui commence ainsi: Aujourd'huy sixième de May mil Vc quatre vingtz unze après mydy, etc. Le caractère de l'écriture est d'accord avec cette date, pour accuser un ignorant, notaire ou autre, qui à la fin du XVIe siècle, et après les dévastations du protestantisme, parait se jouer avec notre cartulaire qui lui était tombé entre les mains.

** Le dernier a de ce mot a été gratté; de même, plus bas, après Geraldus, comme s'il y avait eu une différence à faire entre les familles Ras et Rasa; dans la charte CCLXXI, on lit certainement a Geraldo cognaminato Ras.

 

― 116 ―

CCLIV.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Bernardus Bergart et Odolricus et Bertrandus atque Constantinus Bernardi Deo et sancto Stephano de terra sua que est in supradictum masum, et habet dimidium junctum, et debitum istius terre XVI D. (denarios), ad Nativitatem Domini.

 

CCLV.

CARTA DE DOMAUT.

 

Iterius Bresca dedit Deo et sancto Stephano de suo alodio quod est in parrochia sancti Mariani in villa cognominata Adomaut quatuor sexteiratas de terra plana in dominio, et in alio loco Asanguila quatuor quarterios vinearum. Hoc donum affirmavit Arn(aldus) Borrel. Qui a loco voluerit auferre, maledictus sit. Amen.

 

CCLVI.

ALIA DE CONDEOM.

 

Bernardus clericus sancti Mariani et frater ejus Willelmus dederunt Deo et sancto Stephano mansiones illorum, et debitum octo den(arios) in ejusdem festivitate, et agreriam.

 

CCLVII.

DE BELMONT.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Vicarius et Bernardus frater ejus Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de uno quarterio de terra et est in villa que vocatur Abelmont Abelesma, et est debitum hujus terre VI D. (denarios) ad festivitatem sancti Stephani. Qui de loco abstulerit, sit excommunicatus.

 

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CCLVIII.

DE PODIO BONO.

 

Geraldus Rigaldi dedit cum filio suo Aimerico totam terram sive vineas quas habebat in parrochia sancti Mariani, et in alia parrochia sancti Sulpicii Alsarsiz totam suam partem cultum et incultum. Hoc donum fecit supradictus Geraldus, vidente et audiente suo nepote Geraldo, et Odolrico de Lobinac. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCLIX.

DE PODIO AMAR.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Rasa Deo et altari sancti Stephani de una pecia de terra, et est Apodio Amar habitaculum Ramnulfi Gardradi, et est debitum IIIIor denarii ad unumquemque annum. Qui de loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCLX.

DE MANSO DE CHARSENCS.

 

Guillelmus Halduini dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue alodium suum hoc est quarta pars de uno maso, et est in parrochia que dicitur Condeomensis et appellatur a Sarcenx, et in alio loco qui dicitur Abruciaco dimidium junctum vinee. Qui de loco abstraxerit, anathema sit.

 

CCLXI.

DE BELUEER.

 

Hoc est donum quod fecit Octovianus et frater ejus Odo de uno quarterio de terra, et est in villa que vocatur Belueer, Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum, et debitum istius terre agreria, et IIIIor D. (denarii) ad Nativitatem Domini. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit. Amen.

 

― 118 ―

CCLXII.

DE PODIO ABONI (EBONI?)

 

Hoc est donum quod fecerunt Joscelmus, et Odolricus, atque Constancius, et Ramnulfus de Podio Aboni consanguinei, de hereditate eorum Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, hoc est dimidium junctum vinee, et dimidium quarterium de terra, et est ipsa terra a Podio Eboni, in parrochia Condeomense. Est autem illius terre (debitum?) quartus, et IIIIor den[arii], de unoquoque (anno?). Et qui a sancti Stephani loco aliqua fraude voluerit auferre, anathema sit. Amen.

 

CCLXIII.

DE CHABOIAC.

Avant 1031. ― 29 Juin.

 

Michi Arnaldo et uxori mee nomine Amelie, et filio meo Gauscelmo, et Narberto fratri meo placuit et bona decrevit voluntas ut venderemus quandam partem de terra nostra cuidam monacho nomine Alardo, et est alodium illud in villa que dicitur Caboiac, quod alodium emit ad opus sancti Stephani ecclesie. Signum Arnaldi, et Narberti fratris sui, et Gauscelmi filii sui qui ad vendicionem istam interfuerunt et affirmaverunt. Facta est hec carta, et hec venditio III Kl. (kalendas) Jul., regnante Rotberto inclito rege, et Alardus monachus scripsit eam. Et si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex heredibus meis qui hanc venditionem aliqua fraude velit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.

 

CCLXIV.

DE SANCTO HYLARIO.

1075. ― 1080.

 

Launo cognominatus de Berbezil dedit Deo et sancto Stephano prothomartyri pro redemptione anime sue quandam suam hereditatem que est prope ecclesiam sancti Hylarii, debitum hujus terre est agreria, et XXI. D. (denarii),

 

― 119 ―

et unus aries, et IIIIor capones, et una gallina. Post discessum cujus antequam corpus ejus sepulture traderetur, affirmaverunt hoc donum filii ejus, Iterius Launo, et Launo, et Willelmus, atque Gauffridus, sive Rotbertus, supradicto altari in presentia domni Iterii abbatis, videntibus monachis, et laicis, scilicet Geraldo hostiario, et Arnaldo Malucet. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCLXV.

DE RINAC.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Eslandiz, et Bernardus Fulcherii, atque Rigaudus, Deo et sancto prothomartyri Stephano de alodio illorum quod est in parrochia sancti Petri de Rinac, et omnes isti stant in hanc terram, et reddunt annuatim XVIII D. (denarios) ad Nativitatem Domini. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Willelmus Rasa et frater ejus Mainardus, et Grimoardus viderunt facere hoc donum.

 

CCLXVI.

DE BROLIO DEIDONE*.

 

Hoc est donum quod fecit A. de Fonte Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in parrochia sancti Saturnini de Lamairac in loco qui vocatur Abrolio Deidone, et debitum hujus terre IIIIor, den[arii] ad festivitatem sancti Stephani in Augusto. Qui de loco abstulerit, sit excommunicatus. Hoc est donum quod fecit Johannes Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, hoc sunt terre, prata. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCLXVII.

DE PODIO REGALI.

 

Immo** Chaboth dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue

 

* A la marge da Ms original on a mis une note dont le caractère décèle une main bénédictine du XVIIe siècle: Nota quod querela nunc agitur cum D° de sto Magrino,

** La copie du XVIIe siècle a mis Aimo Chaboth; en présence de l'original, ceci me pa-

 

― 120 ―

atque parentum suorum quandam hereditatem suam que est Apodio regali, hoc sunt silve, vinee, et in alio loco ad Archiacum terras. Si quis autem hoc donum aliqua fraude (violaverit?), anathema sit.

 

CCLXVIII.

DE CHARDES.

 

Hoc est donum quod fecit Amblardus de Chardas et filius ejus pro anima filii sui Petri Deo et sancto Stephano de terra que est Acardas, dimidium jugerum de terra plana, et in multis aliis locis similiter dimisit suam partem de suo alodio quod habebat in parrochia sancti Hylarii de Paolac, et Amananenxs suam partem.

 

CCLXIX.

DE LAMAIRAC.

 

Hoc est donum quod fecit Helias Gras Deo et sancto Stephano de dimidio juncto vinee, et est ipsa vinea in villa que dicitur Lamairac. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCLXX.

ALIA.

Vers le milieu du XIe siècle.

 

Ego Ramnulfus et frater meus et uxor mea Aldeburgis vendidimus de alodio nostro ad quendam hominem nomine Christianum et uxor sua nomine Arsendis. Et est alodium illud in villa que vocatur Lamairac. Et est in alodio illo terra plana, atque vinea, quod alodium comparavit ad opus sancti Stephani, prefatus Ranulfus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

rait une faute évidente: il y avait primitivement Ymmo; l'y a été gratté, et l'enlumineur a mis un I; sans le grattage, il y aurait eu double emploi. Cependant l'y se trouve indiqué à la marge en un tout petit caractère qui ne me paraît avoir d'autre raison d'être que de guider l'artiste qui traçait en couleur les lettres majuscules. On peut hésiter entre ces deux lectures: Immo ou Ymmo; mais on est forcé de rejeter celle qu'avait adoptée la copie.

 

― 121 ―

CCLXXI.

CARTA DE CALCIATA*.

Vers le milieu du XIe siècle.

 

Narrat hec cartula Mainardum sancti Stephani monachum comparavisse duos quarterios de terra, in villa que vocatur Calciata a quodam homine Alduino nomine. Precium vero illius, fuerunt VII solidi, sed Alexander Vicarius propter consuetudinem quam habebat in ipsa terra quam omnino dimisit, habuit supra hoc XII. D. (denarios). Deinde Launo Vitalis cum sua uxore nomine Teiraa (forte Terraa) ad retinendam terram ad opus sancti Stephani reddiderunt suprascriptum precium Mainardo monacho. Deinde juxta prescriptam terram emit idem Launo cum sua uxore unum quarterium et dimidium de terra precio octo solidorum ab Androne de Ribeirols et de sua uxore nomine Usana, ex cujus parte ipsa hereditas procedebat. Post hoc Teberga mater Usane concedente filia sua supra altare sancti Stephani cum prescripto Launone dederunt hanc terram supradicto martyri pro redemptione animarum suarum. Hoc peracto émit prefetus Launo sextam partem unius carterii de terra XII. D. (denarios), vidente Arnaldo monacho. Post hoc emit idem Launo unum quarterium de terra precio duorum solidorum a Geraldo de Landeo concedente sibi filia ipsius cui ante dederat. Hanc vendicionem testificatus est supradictus Geraldus Launoni vidente Constantino Bernardi. His peractis in ipso loco comparavit idem Launo dimidium quarterium inter silvam et vineam a Geraldo cognominato Ras, et accepit ab ipso** in precium unum obtimum vas. Qui postea ambo dederunt sancto Stephano pro redemptione animarum suarum, videntibus Willelmo de Brolio, et Geraldo Griferio.

 

CCLXXII.

DE LAMAIRAC.

Après 1060. ― Avant 1075.

 

Hoc est (donum?) quod fecit Arnaldus prepositus, et Mainardus filius

 

* En marge du Ms. original la main déjà signalée dans la note de la Charte 267 a écrit: Nota quod visa est ...re? nobis, et nunc non.

** Primitivement cette phrase avait été écrite ainsi: Et accepit de me in precium obti-

 

― 122 ―

ejus pro redemptione animarum suarum Deo et sancto Stephano de suo alodio quod est in villa que vocatur Lamairac. Et habet duos quarterios vinearum, et alios duos de terra plana. Factum est istud donum in manu Iterii prioris, vidente Ademaro de Vernula atque Heldrado de Ciresio. Facta est hec carta regnante Philippo rege in Francia.

 

CCLXXIII.

DE CHABOIAC.

Vers le milieu du XIe siècle.

 

Ego Seguinus qui filius fui Christiani vendidi cuidam monacho nomine Jozberto quandam partem de alodio meo quod est in villa que dicitur Chaboac, hoc (est) una pecia de vinea, ita ut post hunc diem faceret de hac terra quidquid voluisset nullo contradicente. Sed ut venditio ista firma ac stabilis valeat perdurare, testibus idoneis subter ascriptis confirmo, S. Seguini, et Jozberti S. et Jotberti monachi S. qui hanc terram ad opus sancti Stephani comparavit.

 

CCLXXIV.

DE MESURAC.

 

Iterius presbyter de Riniaco dedit Deo et sancto Stephano dimidium junctum de terra in villa que vocatur Mesurac juxta beati Stephani terram, teste Bernardo Grebaterra.

 

CCLXXV.

DE FAIOLA.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Bernardi Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de uno quarterio de terra que est juxta terram beati Stephani Afaiola. Hoc donum fecit vidente Olrico de Lubiniaco.

 

mum vas, gui postea mecum dedit. La correction a été faite au-dessus de la ligne, et les mots de me, ambo, dedit ont été traversés d'un trait à l'encre rouge.

 

― 123 ―

CCLXXVI.

DE VINEA DE LAMAIRAC.

 

Hoc est donum quod fecit Lambertus Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de dimidio quarterio de vinea que est Alamairac, et debitum terre quartus.

 

CCLXXVII.

DE NAUZIACO.

 

Hoc est donum quod fecit Achelmus de Lamairac pro sepultura sua atque uxoris sue Deo et sancto Stephano hoc est unum junctum inter terram et vineam et est in parrochia sancti Magrini in villa que vocatur Nauziaco juxta terram beati Stephani.

 

CCLXXVIII.

CARTA A. (ARNALDI) FAUREL.

 

Arnaldus Faurellus dedit Deo et sancto Stephano alodium suum quod est in parrochia sancte Marie de Podioregali, hoc sunt terre, vinee, prata. Et debitum hujus terre est III. D. [denarii) et sextum de terra. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCLXXIX.

CARTA Wmi DE LAMAIRAC.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus de Lamairac de alodio suo quod est in parrochia sancti Pardulfi de Barret, Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue.

 

CCLXXX.

DE MESURAC.

 

Ilduinus frater Launonis dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue alodium suum quod est in villa que vocatur Mesurac quantum

 

― 124 ―

Iaubertus Garum tempus perprehenderit extra vineam quam Willelmus comparavit, hoc est terra, vinea, silva, totum dedit sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCLXXXI.

DE LUBINIACO.

 

Hoc est donum quod fecit Odolricus de Lubiniaco de alodio suo pro redemptione anime sue, et est in villa que vocatur Lubiniaco. Habetur in ista terra silva et verdegarium, et culta terra. Qui de loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCLXXXII.

DE FONTE MARIANA.

 

Ego Iterius et uxor mea nomine Senegundis cedimus Deo et sancto Stephano unam peciam de alodio nostro pro redemptione animarum nostrarum. Et est alodium illud in villa que vocatur ad Fontem Marianam. Testes qui viderunt facere hoc donum sunt Olricus Vicarius, et Bernardus clericus, atque Alduinus Creber*, et Launo. Qui a loco voluerit auferre, anathema sit.

 

CCLXXXIII.

CARTA DE CHARDAS.

1075. ― 1080.

 

Ego Andro miles cognominatus de Burgo per consensum filiorum meorum tractavi pro Dei timore et eterna retributione ut ipse michi pius Dominus in die ultimo magni judicii veniam tribuere dignetur quoddam alodium meum dare monasterio sancti Stephani in quo venerabilis Iterius abbas rector preesse videtur atque omni cenebio monacorum ibidem consistentium tam presentibus quam et in Dei nomine futuris et in perpetuum jure firmissimo vole esse concessum. Et est alodium in villa que vocatur Achardes, hoc est dimidius mansus, et in ipsum mansum habet unum molendinum, pratum, quantum ad partem meam procedit. Auditores hujus déni fuerunt,

 

* La copie du XVIIe siècle a mis Creba terra; rien ne nous parait justifier cette lecture. Il y a dans l'original creb et le signe usité pour l'abréviation er.

 

― 125 ―

Andro filius ejus, et Bernardus, et alii plures, et ipse Andro filius suus affirmavit hoc donum vidente Androne suo consanguineo, atque Rotberto et Benedicto monachis.

 

CCLXXXIV.

DE DAIRAC.

 

Hoc est donum quod fecit Leutardus de Dairac et uxor ejus, et filii sui Deo et sancto Stephano de quadam sexteirata de terra, et de habitaculo unius rustici, quod reddit sex D. (denarios), et unam gallinam.

 

CCLXXXV.

DE ALAS ET DE CLAM.

Avant 1075.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcherius sancto Stephano de alodio suo et avunculi sui, et est alodium istud in villa que dicitur Alas, et in alio loco a Clam, et in alio loco a Bardenac, et in alia villa Aiermanac (Germiniac?), et per alia loca ubi hereditas ejus erat totam dedit sancto Stephano in presentia dompni* abbatis Gausfridi vidente Willelmo de Archiacho, et aliis pluribus. Et qui de loco abstulerit, sit excommunicatus.

 

CCLXXXVI.

(DONUM ADEMARI III ABBATIS ECCLESIAE BEATAE MARIAE DE CORONA

ET LAMBERTO ABBATI.)

1129**.

 

Ego Ademarus abbas sancti Stephani Beanie notum fieri volo presentibus et futuris donum quod fecimus Deo et ecclesie beate Marie de Corona, et dompno Lamberto abbati, et fratribus ibidem omnipotenti Deo servientibus. Dedimus itaque in capitulo nostro, communi consilio et voluntate fratrum nostrorum in manu Lamberti abbatis cum libre in quo legebatur in capitule Deo et supradicte ecclesie beate Marie de Corona, totum quicquid habeba-

 

* A la suite du mot Dompni, le mot Iterii a été traversé d'un trait et annulé; Itier était prieur de Baigne à l'époque où Geoffroi était abbé. Cette méprise peut être un indice du rôle important qu'avait le prieur Itier, qui ne tarda pas longtemps à devenir abbé.

** Les religieux, établis depuis vingt ans à Saint-Jean-de-la-Palud, posèrent la première pierre de leur abbaye de la Couronne, le 12 mai 1118, y firent leur entrée solennelle le

 

― 126 ―

mus apod Riberriolas in terris, in aquis, in riberiis, et totum quicquid habebamus apud Brolium, in molendinis vel in aliis rebus universaliter quicquid habebamus, et quicquid erat de jure beati Stephani Beanie a ponte qui dicitur Britonis usque ultra molendina Brolii, videlicet in ipsa aqua Boesmie in molendinis, in riberiis, et in terris longe vel prope circumadjacentibus totum dedimus et concessimus Deo et ecclesie beate Marie de Corona, ut fratres ibidem domino servientes eorumque successores libere et absolute in perpetuum habeant et possideant. Retinuimus tamen ibi censualiter sex denarios qui per singulos annos in Revelatione sancti Stephani Beanie nobis reddantur. Et ut hec nostra donatio cercior habeatur et firmior, propria manu nostra subscripsimus et sigillo nostro signari precepimus. Facta est autem donatio ista in capitolio (sic)* sancti Stephani Beanie anno incarnationis dominice M°C°XX°VIIIJ°. Interfuerunt autem huic dono Aimo prior Botaville, et Petrus Helie Canonicus sancti Johannis de Aurelio, et Fulcaudus de Dalues sacerdos. Ego Ademarus abbas sancti Stephani Beanie propria manu mea subscripsi. Ego Helias prior sancti Stephani Beanie propria manu subscripsi. Ego Petrus prior sancti Petri de Archiaco propria manu mea subscripsi.

 

CCLXXXVII.

DE CAMPO COSTATI MARTI (CONSTANTINI MARTINI).

1073. ― 1080.

 

Ego Ostrudis** filia Ulrici Vicarii ┼ hereditatem meam que est in vicaria

 

12 mars 1122, jour du dimanche de la Passion. Le légat Gérard, évêque d'Angoulême, les y reçut à leur arrivée, et donna la consécration abbatiale à Lambert, leur fondateur. (Voir la chronique de la Couronne publiée en 1864, par la Société historique et archéologique de la Charente). C'est donc dans les premières années de l'existence de cette abbaye, qu'eut lieu la donation faite par Adémar, troisième du nom, ou Aimar, abbé de Baigne: la vieille abbaye se montrait généreuse envers une jeune soeur. A la mort du légat Gérard, Lambert, déjà connu par quinze années d'une vie exemplaire en qualité d'abbé de la Couronne, fut élevé sur le siège épiscopal d'Angoulême (18 juin 1136), et gouverna cette église pendant treize ans, comme un illustre et saint évêque. Il mourut le 13 juin 1149, A cette époque, Hélie, qui signe ici comme prieur, gouvernait l'abbaye de Baigne. Voir Ch. CCCCXCIX, un acte de l'abbé Hélie daté du 5 Juillet 1149. L'église d'Angoulême honore l'évêque Lambert du titre de Bienheureux, et l'abbaye de la Couronne lui avait toujours conservé un culte public, au jour anniversaire de sa mort.

* Il faut lire sans aucun doute Capitulo, ainsi que l'a fait la copie du XVIIe siècle; elle met en abrégé Caplo. Il n'y a pas à hésiter quant à la lecture du Ms original; cependant, je ne crois pas qu'il y ait lieu de ne pas reconnaitre une faute dans le mot Capitolio.

** Nous avons conservé la lecture que donne le Ms original. Mais à l'aide des signes

 

― 127 ―

Archiacinse excepto campo Constantini Martini tali modo atque convenientia ut ipsius manibus daretur Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci et ipse haberet locum suum in monasterio sancti Stephani sicut monachi ipsius loci dedi Deo et sancto Stephano, ┼ pro salute anime mee et patris ac genitricis mee ex qua procedit michi hec hereditas Bernardo filio mec jam facto monacho in sancti Stephani monasterio dedi. Nec mora post pauca fuit factum sicut ego precepi hoc donum super altare sancti Stephani, videntibus monachis scilicet Witberto atque Arnaldo Launonis filio, et Heldradus clericus, et Fulcherius Guidonis, audientibus laicis Gaucherio atque Rotberto Arradi. Facta est hec caucio regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Bosone episcopo ecclesiam Xanctonensem, atque Iterio abbate presidente sancti Stephani cenobio. Deinde post paucum tempus ipsa Austrudis ab hoc seculo migravit ad Christum, et Arnaldus filius ejus sicut Bernardus frater ejus monachus, ore suo auctorizavit, et prefatum donum sancto Stephano adtribuit.

 

CCLXXXVIII.

DE FRADORVILLA.

Après 1101. ― Avant 1109.

 

Domnus Ademarus Engolismensis episcopus tam virtutum splendore quam generis nobilitate clarus, exercens opere quod predicavit ore, dedit Deo et sancto Stephano de Beania, alodium suum quod est in terra de Fradorvilla quietum et ab omni consuetudine liberum, tantum ex omni parte quantum de medio loco tractus baliste potest transcurrere, quod Fulco comes Engolismensis frater suus de patrimonio suo sibi dederat. Post mortem vero utriusque*, Willelmus Taliafer Fulconis comitis filius A. [Ademari) epis-

 

qu'il présente et que nous avons reproduits, il sera facile de redresser la phrase intervertie.

* Adémar, évêque d'Angoulême depuis 1075, mourut en 1101; Foulques Taillefer, son frère, VIIIe comte d'Angoulême, mourut avant lui, en 1089 au plus tôt. Guillaume Taillefer III, successeur de Foulques son père, mourut en 1120, au retour d'un pèlerinage à Jérusalem; l'abbé Adémar d'Alviniac, IIe du nom, mourut en 1109, onze ans avant le comte d'Angoulême. La chronologie de cette charte s'établit donc ainsi: entre 1075 et 1089, donation de la terre de Fradorville (Commune de S. Eugène, près Archiac, faite par Foulques Taillefer, comte d'Angoulême, à l'évêque Adémar son frère; cette terre venait sans doute de Pétronille d'Archiac, leur mère; entre 1089 et 1101, donation de la terre de Fradorville faite par l'évêque Adémar à l'abbaye de Baigne, probablement à l'abbé Gislémond; entre 1101 et 1109, confirmation de la donation faite par Guillaume Taillefer III,

 

― 128 ―

copi nepos, Engolismensem regens comitatum, concessit, et auctoritate sua confirmavit supradictum donum beato Stephano in capitulo, deinde posuit super altare dominicum cum quodam corrigio, accepta caritate a domno A. (Ademaro) abbate ducentis et X solidis, cum uno equo, videntibus Willelmo Rasa, et Iterio de Bria, et Ademaro Acbrant, et Drogone, et Fulcaudo Bertaut, atque Raimundo Rasa, et aliis pluribus. Qui a loco abstraxerit, maledictus permaneat. Amen.

 

CCLXXXIX.

DE ALAS.

1066. ― 1085.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Seguini Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, et patris ac matris sue atque parentum suorum de quorum hereditate procedit hec hereditas, et est ista terra in parrochia sancte Marie de Alas prope ecclesiam, et est divisa per duo loca quantum ad partem suam pertinebat totum dedit supradicto altari, et monachis ibidem Deo servituris. Si vero fuerit ullus abbas aut monachus, vel ullus homo (qui?) hanc supradictam terram a loco voluerit auferre, cum Dathan et Habiran habeat sepulturam. Facta est hec caucio regnante Philippo rege in Francia, atque gubernante Xanctonensem ecclesiam domno Bosone episcopo.

 

CCXC.

DE ECCLESIA DE BRIA ET DE UNA PECIA DE TERRA APUD SANCTUM MAGRINUM.

1083. ― 1098.

 

Ego Iterius offero hunc puerum nomine Gardradum, in vice parentum ad nomen sancti Stephani et ad nomina sanctorum quorum hic reliquie continentur, et domni G. (Gislemundi) abbatis, presentis pallam altaris manu ejus involutam, promittens sub jure jurande, quia nunquam per me nec per alium quolibet modo ei aliquam tribuam occasionem habendi.

 

à l'abbé Adémar, donation de 210 sols et d'un beau cheval faite par l'abbé de Baigne Adémar, à Guillaume Taillefer III, comte d'Angoulême, qui alors se trouvait à Baigne (in capitulo... posuit super altare dominicum), à l'occasion de quelque solennité. La date mise en tête de cette charte se rapporte à ces derniers faits ainsi qu'aux témoins.

 

― 129 ―

Hanc peticionem manu mea subter firmavi, testibusque tradidi roborandam. Et cum ipso puero dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano sextam partem de ecclesia de Bria quam tenebam de abbate, et de monachis, et medietatem decime de silva Cantiliaco, et in alio loco apud sanctum Magrinum unam peciam de terra plana. Hoc donum factum est in presentia domni Gislemundi et ceterorum monachorum qui ibi aderant, et filius ejus auctorizavit. De laicis adfuerunt isti, Willelmus Rasa, et Mainardus frater ejus, et Galcherius. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCXCI.

DE BEANIA.

1098. ― 1109.

 

Presentibus et futuris notificamus ne tradatur oblivioni quod Fulcaudus de Archiac* dedit Deo et altari prothomartyris Stephani medietatem de suo alodio quod est situm in Beania cultum atque incultum ex omnibus rebus sine ullo retinaculo pro anima sua et parentum suorum. Est autem istud alodium per plurima loca divisum in parrochia sancte Columbae**. Post cujus discessum Ademarus de Archiaco nepos ejus affirmavit hoc donum ex toto in presentia domni Ademari abbatis et insuper dedit unum optimum pratum quod est juxta vadum de Chalau, et dimisit consuetudines quas habebat in villa de Podio Cabruno similiter. Et Ramnulfus Vicarius hoc quod habebat dimisit. Deditque abbas et monachi Ademaro CCCos solidos propter hanc affirmationem. Testes qui viderunt et audierunt Bego miles, et Ranulfus vicarius, Fulcaudus Arbert, Fulcaudus monachus. Qui hoc donum a loco voluerit auferre, maledictus sit. Amen.

 

CCXCII.

DE ECCLESIA SANCTI PALLADII DE VERTOL.

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecit Wardradus Barboti, et uxor sua Bruna, et filius

 

* Il faut rapprocher cette charte de celle qui se trouve sous le N° 464, où Foucaud d'Archiac est dit faire sa donation en présence d'Itier de Cognac, et de Guillaume Achard son neveu. La chronologie indiquée en tête de ces deux chartes ne se rapporte qu'à la donation faite par Adémar d'Archiac, neveu de Foucaud.

** Il y a ici un ae; seulement, la tête de l'E dépasse un peu la ligne, ce qui pourrait faire

 

― 130 ―

suus Rotbertus de ecclesia sancti Palladii de Vertol que est super Karantone fluvium, ecclesiam et cimiterium, et terram sanctuarii, et decimam post mortem sororis sue monache. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis, vidente Fulcaudo Bertaudo, et Uncberto de Marciat, et Willelmo Rainaldi, et Ramnulfo Aubanel, et aliis pluribus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCXCIII.

DE PODIO CABRUNO.

Vers la fin du XIe siècle ou le commencement du XIIe.

 

Petrus Alpiner dedit Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est in villa de Podio Cabruno, et in alio loco ultra vadum de Chalau aliam peciam de terra plana. Et ille affirmavit hoc donum cum eodam (sic) corrigio, et comes Engolisme similiter. Testes qui viderunt et audierunt facere hoc donum fuerunt, filius comitis, atque* de Bria et alii plures.

 

CCXCIV.

DE BURGO NOVO**.

1085 ― 1098.

 

Ego Ademarus cognominatus de Montilz divinis commonitus preceptis pro me et pro redemptione anime patris mei et genitricis mee atque paren

 

croire à une correction faite par le copiste lui-même qui aurait écrit, de prime-abord, Sancte Columba. Il n'y a pas plus de cinq exemples d'un ae employé dans le Cartulaire de Baigne, et encore peut-on douter à chaque exemple si cet emploi a été tout à fait volontaire.

* Le prénom du seigneur de Brie (sous Archiac) a été omis; il n'y a nulle trace d'une lacune indiquant que cette omission ait été aperçue par le scribe, Itier de Brie, Iterius de Bria, est celui qui figure le plus souvent, et à peu près le seul qui puisse figurer ici. (Voyez chartes 17, 48, 84, 88, 125, 288, 321, 495.) Ces divers actes le font apparaître depuis le temps de l'abbé Itier (1075-1080), jusqu'à celui de l'abbé Raimond (1109-1121). Pendant cette période de temps, le comté d'Angoulême fut tenu par Foulques Taillefer (1048-1089), et Guillaume Taillefer III, son fils, (1089-1120). Si cette charte se rapporte au comte Guillaume Taillefer III, le fils du comte pouvait être ou Wulgrin l'ainé, ou Raimond, qui fut sire de Fronsac, ou Foulques, seigneur de Montausier. Il n'y pas d'autre conjecture possible pour assigner une date à cette charte.

** La copie porte en titre: NOVUM VICUM; c'est aussi ce qui se lit dans le corps de la charte. II s'agit en effet de Neuvic (canton de Montguyon). L'église paroissiale de Neuvic-Mont-

 

― 131 ―

tum meorum dono Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie terram totam que est ad Novum Vicum sicuti levat via usque ad introitum castri, et hoc dedit ad hedificium ecclesie, ad honorem sancti martyris. Hoc donum fecit in presentia dompni Gislemundi abbatis, concedente Willelmo Rasa, et videntibus Ademaro de Venzac, et Amblardo de Gardas, et Petro de Aluinac, atque Willelmo Ferriol, et aliis multis. Facta est carta ista regnante Philippo rege Francorum, atque gubernante Ramnulfo episcopo Xanctonensem ecclesiam. Et qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.

 

CCXCV.

DE AGUISTRIS.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Raembaldi Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue atque parentum suorum de terra que est in villa que vocatur Aquistris, scilicet terram planam, et verdegarium, atque vineam, et habitaculum. Hoc totum dedit sine ullo retinaculo. Qui a loco abstulerit, maledictus permaneat. Amen.

 

CCXCVI.

DE LA GARDA.

1084. ― 2 septembre.

 

Andro de Ciresio dedit Deo et sancto Stephano medietatem cujusdam terre que vocatur Alagarda quam acceperat ab Helia Frumentino in dotem cum uxore sua, et accepit X solidos ab abbate et a conventu. Postea autem isdem Andro obtulit filium suum Deo in monasterio supradicti martyris,

 

guyon était dediée à Saint-Laurent, et à la nomination de l'abbé de Baigne. Des donations sont faites à l'église de Neuvic dès le temps de l'abbé Itier, (Voyez chartes 188 et 201); en 1076, on trouve Itier prêtre de Neuvic; l'église existait donc avant cette époque; elle existait même dix ans plus tôt (Voyez chartes 46 et 195). Il est question de deux églises à Neuvic, dans la charte 46; l'une sous le vocable de Saint-Laurent, l'autre sous celui de Saint-Pierre: « Ecclesias de Novo Vico, ecclesiam videlicet sancti Petri et ecclesiam sancti Laurencii. » Mais, après examen, il nous semble que l'église de Saint-Pierre peut s'entendre de Saint-Pierre-d'Orignolles, Sancti Petri de Aulanola, dont le territoire pouvait à cette époque dépendre de la paroisse de Neuvic. La donation faite du temps de l'abbé Gislémond, ad hedificium ecclesie, pourrait s'appliquer à l'église de Neuvic; le portail de style roman de cette église indique en effet la fin du onzième siècle.

 

― 132 ―

et confirmavit donum quod prius fecerat de ipsa terra. Aliam vero medietatem ipsius terre ex integro dederunt Deo et sancto Stephano Arnaldus et frater ejus Willelmus, et Amblardus, atque Seguinus. Porro illam medietatem quam supradiximus quam dederat pro filio suo Deo in monasterio calumpniabat Amblardus, quia dicebat quod eam prius dono acceperat ab avunculo suo Rotberto antequam Helias eam dedisset Androni cum filia sua in dotem. Et cum ex utraque parte grandis altercatio facta fuisset, novissime adjudicatum est monomachiam debere agi. Sed cum dies statutus advenisset, consilium iniit supradictus Amblardus cum amicis suis ut semper daret Deo atque abbati et omni conventui medietatem illius terre quam ipse ab Androne expetebat, et illam medietatem dono acciperet ab abbate et ab omni cenobio, tali videlicet pacto ut quamdiu ipse et filius ejus viverent, haberent ipsam terram, post obitum vero eorum, terra (esset?) libera Deo et sancto Stephano. Sed si ipse Amblardus monachus fieri vellet, terra similiter soluta et libera remaneret. Ista convenientia facta est anno dominice incarnationis millesimo octogesimo quarto, regnante Philippo Francorum rege, et Fulcone Engolismensium comite, sub abbate Gislemundo, et firmata est ab ipso abbate et ab Ademaro de Archiaco. Testes qui viderunt et similiter firmaverunt, fuerunt isti, Auduinus, et Fulcaudus, frater ejusdem Ademari, et Willelmus Rasa et frater ejus Mainardus, et Heldradus de Cireis, atque Arnaldus Launo, et alii plures. Facta est hec carta die secunda Septembris.

 

CCXCVII.

DE AGUISTRIS.

 

Hoc est donum quod fecit Helias Bertaudus de uno quarterio de terra que est Aquistris pro anima fratris sui Willelmi, et hoc fecit vidente Arnaldo monacho, et Petro monacho, et Helia fratre suo, et Willelmo Alaardi, atque Arnaldo Atonelli.

 

CCXCVIII.

DE DAIRAC.

Avant 1075.

 

Ego Seguinus filius Iammonis eternam cupiens evadere penam jam mortis articule imminente dedi meipsum sub regula sancti Benedicti cum alodio meo ab omni libero impedimento in monasterio sancti Stephani, sub regimi-

 

― 133 ―

ne dompni Iterii prioris, ceterorumque monachorum tam presentibus quam futuris. Est autem illud alodium in villa que vocatur Dairac. Dedi autem illud non particulariter sed totum quod in supradicta villa habebam, videntibus testibus idoneis, Willelmo scilicet Arnaldi, et Ademaro Vicario, et Rotberto de Morters, et aliis pluribus quorum nomina longum est enumerare. Quicumque autem hoc donum a predicto loco abstrahere vel defraudare voluerit, anathema sit. Factum est hoc donum regnante Philippo rege, vidente Iterio de Barret, et filio suo Bernardo*.

 

CCXCIX.

DE BARRETH.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus de Albaterra Deo et sancto Stephano de terra de Barret quam querelabat, sed domnus Gislemundus abbas habuit placitum de hac terra cum illo, et ad bonam venit concordiam. Et dedit Geraldus et auctorizavit, et totam terram quam ipse in prefata Villa habebat Deo et altari sancti Stephani sine ullo retinaculo dimisit, vidente Fulcaudo de Brocac, atque Petro Odone, et accepit precium ab abbate et a monachis CL solidos, et beneficium loci. Qui a loco voluerit auferre, maledictus permaneat sine fine. Amen.

 

CCC.

DE MONTINAC.

Avant 1083.

 

Aleaiz mater Bernardi Creba Terra dedit Deo et sancto Stephano post

 

* En marge est écrit d'une encre très jaunâtre, et d'une écriture de la fin du seizième siècle, ce qui suit:

« Bien disoict vray Cathon prudant et sage que sans doctrine et utile scavoir, cela est de mort une image, parquoy convient bonnes moeurs acquérir. »

Et à la marge inférieure:

« Scaichent tous presens et advenir que aujourdhui cinquiesme jour du mois de may mil Vc quatre vingtz unze pardevant moy.... etc. » Le reste m'a paru illisible; peut-être faut-il lire: « Michel Forget? conseiller? et habitant du village. »

Cette note, rapprochée de celle qui se trouye à la charte CCLIII, donne à croire qu'au mois de mai 1591, c'est à dire quelques années après les dévastations occasionnées par les guerres de religion, le cartulaire de Baigne était entre des mains laïques qui n'en comprenaient pas la valeur, puisqu'on s'en servait pour écrire des formules d'actes et des maximes philosophiques entre les lignes et sur les marges.

 

― 134 ―

mortem filii sui et Bernardus fecit similiter donum vidente et auctorizante sua matre post suam mortem alodium suum de Montiniac, quod est in parrochia sancti Pardulfi, in presentia Rotberti Gaucherii, atque Gislemundi. Hoc donum vidit et audivit Odolricus cognomento Erois. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCCI.

CARTA DE VINEIS QUAS DEDIT ARNALDUS DE MONTE AUSERIO.

1060. ― 1066. ― 15 Mai.

 

Arnaldus Gauffridi consulis Engolismensis filius, frater etiam Fulconis atque Willelmi pontificis cupiens aggregari sanctorum consortio dedit pro sui generisque salute sancto altari prothomartyris Stephani munus dotale sue dedicationis die quod in hac jussit cedula scribere scilicet bisternos vinearum quarterios ab omni censu expeditos qui non longe in eo sunt predio propagato ab ipsius prothomartyris basilica. Quod hi vero qui adfuerunt, videlicet archiepiscopus Ausciacensis atque pontifex Xanctonensis, nec non Christi gregis speculator Petragoricensis, atque Dei dispensator Vasatensis, ita illo rogante asseruerunt atque sub anathemate posuerunt, quod si ipse aut aliquis mortalis ullatenus a loco voluerit auferre numquam cum sanctis et electis Dei hereditatem valeat celestem habere, sed a sanctorum privetur collegio, dampnandus eternaliter cum diabolo et sociis ejus eum quibus nulla erit remissio. Factum est donum istud Idus Mai, die dedicationis* basilice, regnante rege Philippo in Francia, atque regente Xanctotonensem ecclesiam Arnulfo episcopo.

 

* La copie met en marge: le 15 may, le jour de la dedicasse (sic). La consécration de l'église de Baigne, à laquelle assistèrent: saint Austinde, archevêque d'Auch (mort le 25 septembre 1068); Arnulfe, évêque de Saintes; Guillaume Ier de Montbron, évêque de Périgueux; Raimond II, évêque de Bazas, eut lieu sous le règne de Philippo Ier, par conséquent après 1060, et sous l'épiscopat d'Arnulfe, par conséquent avant 1067. Arnulfe fut déposé par Alexandre II, qui avait pour archidiacre le célèbre Hildebrand (Pape, le 22 avril 1073, sous le nom de Grégoire VII). Mansi (Concil. T. XIX, 978) place cet acte d'autorité entre 1063 et 1067; mais déjà, le 8 novembre 1066, Boson, évêque de Saintes, faisait acte de juridiction épiscopale. (Cartul. de Saint-Amand-de-Boixe, folio 84, don des églises de Sonneville et de Barbezières). L'état politique de la Saintonge en 1062, et diverses considérations, nous feraient fixer la consécration de l'église de Baigne au 15 mai 1063 ou 1064; pour le sûr, on ne saurait la mettre avant 1060, ni la reculer au-delà de 1066.

 

― 135 ―

CCCII.

DE ALODIO QUOD EST INTER BERBEZIL ET SANCTI HYLARII (ECCLESIAM?)

 

Heldradus et Gardradus et Odolricus et Ramnulfus et Ema soror illorum habebant quoddam alodium quod est inter castellum Berbezilli et ecclesiam sancti Hylarii. Heldradus vero et Gardradus, et Odolricus unusquisque in finem sue vite dederunt beato Stephano et monachis Beanie suam partem. Qui a loco Beanie abstulerit, maledictus sit.

 

CCCIII.

ALIA.

1083. ― 1098.

 

Ramnulfus de Monte Gautio dedit suam partem de terra illa quam habebat inter castellum Berbezilli et ecclesiam sancti Hylarii beato Stephano et monachis ibidem Deo servientibus indiscessum sue vite, videntibus Arnaldo priore, Fulcherio sacerdote, Roberto Ranulfo. Et Ramnulfus Achardi post obitum Ramnulfi avunculi sui quesivit terram illam Gislemundo abbati, quam Ramnulfus avunculus suus dederat beato Stephano. Gislemundus vero abbas quia consanguineus ejus erat dedit illi supradictam terram, tali pacto ut post mortem suam esset in dominio beato Stephano de Beania, videntibus Arnaldo priore, Constantino de Loevilla, Androne Saborel.

 

CCCIV.

ALIA.

 

Ema de Lineires mater Ramnulfi Acardi suam partem illius terre quam habebat cum fratribus suis que est inter castellum Berbezilli et ecclesiam sancti Hylarii in finem vite sue preordinavit, quod post mortem Ramnulfi filii sui esset beato Stephano, et monachis Beanie in dominio, videntibus Ranulfo monacho de Amblavilla, et Arnaldo de Morters archipresbytero.

 

CCCV.

HEC EST CARTA DE ALODIO QUOD DEDIT HELIAS BRUNUS.

1060. ― 1108.

 

Hec est carta de alodio quod dedit Helias Brunus pro redemptione anime

 

― 136 ―

sue Deo et sancto Stephano ut beatus martyr die ultimo delictorum suorum veniam sibi impetraret. Et est istud alodium per plurima loca divisum. Apud Archiacum castrum, dimisit quinque quarterios vinearum, et per alia loca ubicumque esset, alodium suum totam suam partem dimisit sine ullo retinaculo. Auditores qui audierunt fuerunt isti, Fulcaudus Airaldi, et Rotbertus de Pont, et Johannes Arberti, et Constantinus Grassus. Si quis a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem. Facta est carta ista regnante Philippo rege in Francia.

 

CCCVI.

ALIA DE ROFIAC.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Helias Brunus Deo et sancto Stephano pro anima fratris sui Rotberti et anime sue (sic) ac parentum suorum, de terra sua que est in villa que dicitur Rofiac juxta terram beati Stephani. Hec terra vero erat fundus istius Rotberti et habebat quidam suus homo in fevum. Ipse vero supradictus Rotbertus emit eam ab illo sine ullo retinaculo. Et in alio loco duos quarterios vinee in villa que dicitur Fradorvila. Fecit autem hoc donum supradictus Helias die que corpus fratris sui Rotberti traditum fuit sepulture, in presentia dompni Gislemundi abbatis, videntibus monachis et laicis scilicet Rotberto de Pont, et Gauffrido fratre suo, et Willelmo Rasa. Et uxor Rotberti vidit et affirmavit. Qui vero hoc donum a loco beati Stephani auferre voluerit, cum Dathan et Abiran perpetuam penam habeat sine fine. Amen.

 

CCCVII.

DE XPOLIO (CHRISTOLIO).

 

Helias Auterius querelabat terram sancti Stephani que est in parrochia sancti Magrini de Christolio. Postea vero talis concordia fuit inter illum et abbatem ut domnus abbas dedisset illi duodecim solidos, propter hoc ut ipse dimisisset, hoc quod requirebat. Et dedit post obitum suum Deo et sancto Stephano partem suam de illo alodio. Hanc concordiam viderunt et audierunt Helias Ruillus, et Landricus Barbusta, et Arnaldus presbyter de Morters.

 

― 137 ―

CCCVIII.

DE ARCHIAC.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcaudus Frumentinus de alodio Bernardi fratris sui quod est in honore Archiacense, scilicet de sua parte medietatem dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue.

 

CCCIX.

DE BRIA.

Avant 1075.

 

Ego Fulcaudus de Archiaco divinis commonitus preceptis cedo ad monasterium sancti Stephani et dompno Seguino abbati et monachis ibidem Deo servientibus terciam partem de ecclesia sancte Marie de Bria, et de alia ecclesia que vocatur sancti Caprasii a Pauliniaco, et hoc in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum. Quod si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex heredibus meis ac proheredibus seu quislibet homo qui hoc donum impedire velit, in primis ira Dei incurrat super eum et sit excommunicatus. Sed presens hec cessio omnique tempore maneat firma cum stipulatione subnixa omnibus viventibus hic et in evum. Amen.

 

CCCX

DE BRIA.

1075. ― 6 Septembre.

 

Ego Iterius Ricardi filius habens quandam hereditatem, scilicet novenam partem in ecclesia sancte Marie que vocatur Bria, invitatis parentibus meis, illisque recusantibus, auctorizante et affirmante uxore mea, Alaaiz et filiis meis, Iterio, Arnaldo, et Fulcaudo, atque Willelmo, vendidi eam dompno Iterio abbate, omnique cenobio sancti Stephani Beaniensis loci. Quantitas vero precii quam ab illis accepi, non debet taceri, sed manifeste propalari. Accepi autem ab illis duos modios, et sex sesterios de frumento, et dimidium modium de fiabis, et similiter ordei, et insuper locum meum ad sepeliendum in cimiterio sancte Marie, vel sancti Stephani. Et ut nostris

 

― 138 ―

posteris non tradatur oblivioni, referamus quanta sit magnitude hujus precii, scilicet centum et sexdecim solidi et IIIIor denarii. Hec venditio facta fuit legaliter vidante Ademaro de Archiaco, et Helia fratre ejus, et Fulcaudo consanguineo eorum, et Ramnulfo Vicario, atque aliis pluribus. Et postea super altare beati Stephani affirmavit hanc venditionem in presentia domni Iterii abbatis, atque Benedicto monacho, et Helia monacho, atque Arnaldo monacho, et aliis pluribus. Facta est hec carta regnante Philippo rege Francorum, atque Sanctonensem ecclesiam gubernante domno Bosone episcopo, in presentia domni Iterii abbatis. Scripsit autem Mainardus monachus presentem scedulam, YIII Idus Septembris, L. (luna) XXII.

 

CCCXI.

DE AMBLAVILA.

 

Pontius de Monte Caucio, et Gardradus frater suus dederunt Deo et sancto Petro de Amblavilla terram que est juxta pratum Arn[aldi] pro redemptione anime fratris sui vel parentum suorum, vidente Ramnulfo monacho, et Fulcaudo presbytero, atque Gaufrido de la Lemna, et aliis pluribus. Qui loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXII.

DE CIRESIO*.

 

Hoc est donum quod fecit filia Arnaldi Durant pro redemptione anime patris sui Deo et altari sancti Stephani de duebus quarteriis de terra, unum videlicet de vinea, alterum de terra plana. Et est istud aledium in villa que vocatur Ciresio.

 

CCCXIII.

DE TERRA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI HYLARII.

 

Hoc est donum qued fecerunt Airaldus Wido et soror sua Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, hoc est unus quarterius de terra et tres vinearum. Et est in parrochia sancti Hylarii. Et qui a loco abstraxerit, anathema sit.

 

* Voyez Charte CLXVIII, celle-ci n'est qu'une répétition avec de légères variantes.

 

― 139 ―

CCCXIV.

DE TRELIACO.

 

Ego Stephanus Runcenas et uxor mea cedimus ad monasterium sancti Stephani de alodio nostro pro redemptione animarum nostrarum ad habitacionem meam quandam partem, et in alio loco unum quarterium de terra, in villa que dicitur Triliaco, Qui de loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCXV.

DE BARRET ET DE SENZAVILA.

1083. ― 1098.

 

Quoniam rerum preteritarum cito memoria labitur, scripto commendamus, quod Geraldus de Alba Terra dedit sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus in manu Gislemundi abbatis totum alodium suum quod habebat in parrochia sancti Pardulfi de Barret et in parrochia sancte Marie de Senzavila. Testes qui hoc donum viderunt fuerunt isti, abbas Gislemundus, Ademarus monachus, et Rotbertus monachus, et Constantinus de Louula, Andro Saborel, et Grimoardus, et Fulco de Brocach.

 

CCCXVI.

DE BRUGIA VILANA.

1075. ― 1080.

 

Ramnulfus Vicarius die quo fratris sui corpus humatum est, Milonis videlicet nomine, pro redemptione anime ipsius omnisque generis sui dedit Deo et altari sancti Stephani Beaniensis loci alodium suum quod est Abrucia Villana cum Willelmo fratre suo, scilicet quatuor partes prefati alodis videntibus idoneis testibus, domno videlicet Iterio abbate, et Gislemundo priore, et Petro sacerdote, et Iterio de Bria laico, atque aliis pluribus. Qui de loco vi aut fraude abstraxerit, anathema sit.

 

CCCXVII.

DE BOISET.

 

Hoc est donum quod fecit Auduinus et frater ejus Arn[aldus] de terra

 

― 140 ―

Boiset Deo et sancto Stephano, et est censum illius terre IIIIor denarii ad Nativitatem Domini, et in estivo dimidium sexterium de segla, vidente Rotberto monacho, consanguineo eorum, et Bernardo Calcaserpente.

 

CCCXVIII.

DE GUIS (GUINIS).

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Silvanus Deo et sancto Stephano de dimidio juncto de terra plana, et est ista terra Aguinis. Et qui de loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCXIX.

(DONUM ESIMBERGUAE, UXORIS RAMNULFI, DE ALODIO DE LUCMARCON.)

 

Hoc est donum quod fecit Esimbergua pro redemptione anime sue et pro anima Ramnulfi mariti sui vel parentum suorum de alodio suo quod est Alucmarcon, et est debitum terre illius III D. (denarii) ad festivitatem sancti Stephani. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXX.

(PLACITUM DE TERRA DE DALUAS*.)

Avant 1075.

 

Hec est cedula de placito quod fecerunt Iterius prior loci beati Stephani, et Benedictus, et Gislemundus, et Rotbertus monachi, atque Willelmus de Archiaco cum Constantino Arnaldo, et Ramnulfo Balduino, et Arnaldo Boneto de terra de Daluas, et omne quod requirebant reliquerunt Deo et sancto Stephano et supradictis monachis. Iterius autem prior dedit ei decem solidos, et Willelmus de Archiaco dimisit eis rectum quod habebat in ipsa terra et hoc erat furtum et incendium. Hoc placitum fecerunt Chasles de Ioenziaco, et Willelmus Rasa, et Bernardus Vicarius, et Launus de Berbezillo.

 

* A la marge du Ms original, une main qui parait de la fin du XVIe siècle, a écrit: de DAULUES.

 

― 141 ―

CCCXXI.

DE VINEIS DE BRIA.

 

Ricardus et Iterius de Bria conquerebantur de vineis que sunt Abria, et habuerunt tale placitum cum monachis Beaniensis loci, ut quamdiu viverent vineas tenerent. Post mortem vero ipsorum sancto Stephano remaneant, et totum quod in ipsas vineas de illorum alodio erat, eisdem vineis adjungerent, et absque ulla contradictione monachis ibidem Deo servientibus perpetuo jure esset concessum.

 

CCCXXII.

DE ROACHAUA. (RUA CAVA?)

 

Arnaudus Engalbert dedit* Deo et sancto Stephano terram que est de Ruacaua (Rua cava?) usque ad burgum, et usque ad mercatum, pro redemptione anime sue, et parentum suorum. Hoc donum fecit in presentia magistri Iterii, et Iterii et Heldradi monacorum, et videntibus atque concedentibus fratribus suis, Willelmo Engalbert, et, Constantino atque Mainardo, et uxore sua. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXXIII.

DE UIUARIO. (VIVARIO.)

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Mainardi pro redemptione anime sue Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus quantum pertinebat ad suam partem a via fontis usque ad Uiuarium (vivarium), de molendino, et de terra plana, et verdegario, totum dimisit sine ullo retinaculo filiorum vel parentum suorum supradicto martyri. Hoc donum affirmavit Mainardus filius ejus, et suus frater Heldradus, in presentia domni Gislemundi abbatis fratris sui**, vidente Ademaro de Venziaco, et Androne Saborel. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

* Le Ms original porte en toutes lettres: dededit deo; ce qui ne saurait être attribué qu'à une distraction de copiste.

** Voyez, dans l'introduction, à l'article des Abbés de Baigne, ce qui regarde la famille de l'abbé Gislémond.

 

― 142 ―

CCCXXIV.

DE DALUES.

Avant 1075.

 

Hoc est donum quod fecit Ademarus juvenis Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in villa que vocatur Dalues juxta terram, beati Stephani et habet duas sexteiratas. Factum est hoc donum in manu Iterii prioris, videntibus monachis et laicis Rotberto monacho, et Willelmo preposito.

 

CCCXXV.

DE AIMONIACUM.

 

Notum sit posteritati nostre, Willelmum de Brolio, et Heliam, et Aimericum fratres ejus, et Aimonem, et Alduinum, et Arnaldum, cognatos eorum dedisse Deo et ecclesie sancti Stephani de Beania, et ecclesie sancti Vincencii de Vaseaco in manu Ademari prioris ejusdem ecclesie nemus Aimoniacum et ipsam terram. Hoc donum fecerunt specialiter ad honorem ejusdem ecclesie sancti Vincentii cujus ecclesie portas ut sacrilegi et violatores templi Dei fregerant et in cimiterio cuidam homini oculos abstulerant et genitalia absciderant. Et ne ecclesia sancti Stephani de Beania per negligentiam nostram jus suum perdat, ego Rotbertus Gaucherius ejusdem loci monachus scripto tradere curavi.

 

CCCXXVI.

DE PLANA SILVA.

 

Arnaldus Willelmi, et fratres ejus dederunt Deo et sancto Stephano, pro redemptione animarum suarum parentumque suorum, et vocatur hec terra ad Planam Silvam in honore Montis Guidonis totam medietatem de agreria que procedebat ad partem illorum, et habitacula rusticorum et duos quarterios de terra in dominicum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXXVII.

DE CORMUNT.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Helias Acardi quando ex hoc seculo migravit dimisit Deo et sancto Ste-

 

― 143 ―

phano alodium suum quod est Acormunt in honore Iouiniaci totam partem suam dedit sine ullo retinaculo, et in alio loco qui vocatur Sutiac, dimisit similiter tres borderias et unum uiuarium (vivarium) et duas pecias vinearum, et unam partem silve. Hoc donum fecit et affirmavit Willelmus filius ejus de Merpis, in presentia Ademari monachi, vidente Arnaldo de Ponciac, et consanguineo ejus Ricardo. Qui a loco voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem. Hoc donum fecerunt et affirmaverunt uxor Helie, et Ricardus atque Arnaldus consanguineus ejus.

 

CCCXXVIII.

DE TRENCIAC.

 

Hoc est donum quod fecit Helias filius Mascelini de terra que est Atrenciac in parrochia sancti Petri de Aulanolia pro anima patris sui et matris sue, vidente Raimundo monacho, et Octoviano fratre suo. Et ipse Mascelinus dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano, in alio loco a Chalaus unum quarterium in parrochia sancti Palladii de Negrinac.

 

CCCXXIX.

ALIA.

(DONUM RAMNULFI DE AULANOLA ET FILIORUM EJUS WILLELMI ET FULCHERII.)

 

Ego Romnolfus de Aulola* et filii sui Willelmus et Fulcherius donamus hereditatem nostram hoc est habitaculum nostrum cum silva et terra plana et vinea, medietatem de vinea et quintum de terra plana. Et est in parrochia sancti Petri de Aulanola.

 

CCCXXX.

DE NOVOVICO.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit** de duobus quarteriis de terra Deo et altari

 

* La copie du XVIIe siècle porte: de Aulanola, dans cette première ligne du texte ainsi qu'à la marge; d'ailleurs les derniers mots de la charte, dans le Ms original lui-même, prouvent qu'il faut lire ici Romnulfus (Ramnulfus?) de Aulanola; Ramnulfe d'Orignolles.

** Le sujet du verbe manque à cette charte, et cependant il n'y a pas, dans le Ms ori-

 

― 144 ―

sancti Stephani, et est in parrochia sancti Laurentii de Novo Vico, et est debitum istius terre VI. D. (denarii) ad Revelationem sancti Stephani. Hoc donum factum est in presentia Gill. (Gislemundi) abbatis.

 

CCCXXXI.

DE FLAMARENCS.

 

Emenonus et uxor sua Tetdreda, et filii sui Geraldus abba, et frater suus Mainardus, dederunt Deo et sancto Stephano alodium suum quod est Aflamarenxs pro redemptione animarum suarum vel parentum suorum. Est autem istud alodium in Vicaria Ioenzazinse, et sunt in ipso alodio terre, vinee, et in alio loco in villa que dicitur Lobodingis dederunt similiter terras et vineas. Quod si fuerit post hunc diem ullus homo qui hoc donum a sancti Stephani loco aliqua fraude velit auferre, quod Dathan et Abiran acceperunt, accipiat et ipse. Amen.

 

CCCXXXII.

DE CHANTILIAC.

 

Hoc est donum quod fecit Isaguardis Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est Achantilac, hoc est una borderia, que reddit tres capones. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCXXXIII.

DE CORMUNT.

1075. ― 1080.

 

Narrat hec carta quod Helias Acardi dedit terram de Cormunt Deo et sancto prothomartyri Stephano, et monachis ibidem Deo servientibus, pro redemptione anime fratris sui Willelmi. Testes qui viderunt et audierunt

 

ginal, de lacune qui puisse indiquer une omission volontaire. S'il n'y a pas là une distraction du copiste, il faut rattacher la charte précédente à celle-ci, et dire que la donation de ces deux quartiers de terre situés dans la paroisse de St Laurent de Neuvic-Montguyon est faite par ce même Ramnulfe qui vient de donner des hiens situés dans la paroisse de St Pierre d'Orignolles. D'ailleurs, ces deux paroisses se touchent; aussi ce dernier parti nous semble-t-il très-vraisemblable.

 

― 145 ―

fuerunt isti Rotbertus prior, et Arnaldus de Monte Auserio, et Ricardus consanguineus Helie. Et hoc auctorizavit in manu domni Iterii abbatis.

 

CCCXXXIV.

DEUCHAI.

 

Joscerandus de Villa Saverio dedit Deo et sancto Stephano alodium suum quod est in villa que vocatur Auchai pro redemptione anime sue. Unum quintum habebant in dominium ipse et frater ejus, sine partibus fratrum eorum, et dedit totam medietatem de isto quinto cultum et incultum sine ullo retinaculo. Auditores hujus sunt fratres ejus et uxor ejus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCCXXXV.

DE CHARCAC.

 

Hoc est donum quod fecit Ova Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est Acharcac, et est in ipso alodio silva et terra plana, et debitum ipsius terre VIII D. (denarii) ad Nativitatem et quintum de terra. (Et qui) de loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

CCCXXXVI.

ACHARSAC*.

 

Hoc est donum quod fecit Arbertus Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est in villa que vocatur Acharcac, et reddit annuatim VI D. (denarios).

 

CCCXXXVII.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Constantinus Luciatus de alodio suo quod est Acharcac et uxor sua Guitbergis Deo et sancto Stephano, et est in ipso alodio terra cum una borderia, et reddit quintum et IIIIor denarios.

 

* On lit à la marge: Nota quod Dominus de Sto Magrino occupat, L'écritare de cette note parait être de la fin du XVIe siècle.

 

― 146 ―

CCCXXXVIII.

DE TOSCHA RISELDIS.

 

Rainaldus Andreas dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue et patris et matris sue alodium suum quod est Atoscariseldis, et habitaculum unius rustici cum una pecia de terra que est ante domum, et reddit quintum, et ad Nativitatem. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Et in alio loco Arnaldus Airaldi dedit alium (sic) habitaculum Deo et sancto Stephano ad Berbezilet, quod reddit VI D. (denarios) ad Nativitatem Domini.

 

CCCXXXIX.

DE BERBEZILET.

 

Hoc est donum quod fecerunt Petrus de Villa Nova et frater ejus Ademarus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum parentumque suorum de terra que est in villa que vocatur Berbezilet, et habitacula rusticorum dederunt in dominio sine ullo retinaculo. Et prope hanc terram dedit Amblardus Gasnela de alodio suo Deo et sancto Stephano, et est censum IIIIor den[arii], et Vus (quintus) de terra.

 

CCCXL.

DE LA CROSA*.

 

Hoc donum fecit Rotbertus juvenis de Morters Deo et sancto Stephano de uno quarterio de terra plana, et medietatem de quadam brucia et unius rustici habitaculum. Est autem in villa que dicitur Morterios in loco qui vocatur Lacrosa.

 

CCCXLI.

DELASMESURES (DES LAS MESURES?).

 

Rotbertus de Morterio dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime unum junctum de terra Alasmesuras.

 

* Il y a à la marge: Prope sanctum Magrinum. (Ecriture de la fin du XVIe siècle.)

 

― 147 ―

CCCXLII.

(DONUM PONCII ET UXORIS SUAE GARSENDIS).

 

Poncius et uxor sua Garsendis dederunt Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum unam borderiam de terra, et est ista terra in parrochia sancte Radegundis. Hoc donum fecerunt et affirmaverunt, vidente Ademaro de Archiaco et Willelmo Rasa, et aliis pluribus.

 

CCCXLIII.

(DONUM HELIAE ODONIS IN VILLA QUAE VOCATUR ROFIAC.)

1075. ― 1080.

 

Ego Helias Odonis divinis commonitus preceptis dono Deo et altari sancti prothomartyris Stephani predium meum quod habeo in villa que dicitur Rofiac, sive in terris, sive in pratis, sive in vineis cultum atque incultum, totum concedo Deo et supradicto martyri. Testes qui presenti dono adfuerunt sic vocantur: domnus videlicet Iterius abbas, cum duobus monachis Gislemundo scilicet et Fulcaudo. Ex laicis Ademarus de Archiaco qui presens affirmavit donum ex cujus genere erat hoc predium. Post paucos vero dies affirmavit hoc donum Petrus frater ejus et soror mea (sic) Sarracena. Facta est hec cautio regnante Philippo rege Francorum, et Bosone episcopo ecclesiam Xanctonensem gubernante.

 

CCCXLIV.

DE LA VALADA.

1078. ― 1080.

 

Ego Helias dono Deo et sancto prothomartyri Stephano terram quam habeo in villa que vocatur Laualada, et debitum hujus terre est XII D. (denarios) et duos capones, et duos sextarios messis, et I (unum) agnum duobus annis. Et conjux supradicti Helie dedit sancto Stephano in die obitus sui unam peciam de terra que est juxta aliam. Hoc donum fecit in presentia domni Iterii abbatis, videntibus monachis et laicis. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

― 148 ―

CCCXLV.

DELABARDA. (DE LA BARDA.)

 

Ego Arnaudus de la Barda do Deo et sancto Stephano Beanie de alodio meo qui est situs juxta castrum Glairolas quantum ad edificandam ecclesiam et ad burgum necesse fuerit.

 

CCCXLVI.

DE GLAIROLES.

1103. ― 1122.

 

Ego Arnaudus filius Amaluini ad redimenda peccata mea parentumque meorum do in manu Arn[aldi]* archiepiscopi cum consilio A. (Amaluini??) archidiaconi fratris mei, et cum mee uxoris consilio procerumque meorum Guitardi videlicet de Burgo et Tentoni sancti Albini, atque ceterorum militum Deo et sancto Stephano Beaniensis loci, ad edificandam sancte Marie Magdalene ecclesiam de venditione de Glairoles tertiam partem et de molendinis tertiam partem, et de omnibus rebus quecumque ad portum vel in totam villam die noctuque quicquid emptum vel vendicatum (sic) fuerit, similiter tertiam partem dedit, et juxta ecclesiam sancti Martini de la Barda terram quam mater mea ibi habebat, et in alio loco dono similiter vineas propriis culturis, et de nemore Rausel do similiter quandam partem, de omnibus quoque propriis sibi rebus decimam, de nutrimento scilicet equorum et boum et vacarum (sic) et piscium, et caseorum do similiter. Et uxor mea de propriis caseis similiter decimam dedit. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXLVII.

DE AULANETA**.

 

Odolgerio sacerdos dedit Deo et sancto Stephano pro redemptione anime

 

* L'archevêque dont il est question est sans aucun doute Arnaldus Geraldi, c'est-à-dire Arnaud de Cabenac, qui tint le siège archiépiscopal de Bordeaux depuis 1105 jusqu'après 1122.

** On voit au bord de la marge externe, que le scribe, à la main duquel appartient le

 

― 149 ―

sue V. (quinque) quarterios vinearum que sunt in villa que dicitur Saviniaco, et terras et mansiones similiter et omne quod de ejus hereditate procedebat sine ullo retinaculo supradicto martyri, et in alio loco qui vocatur Maresco unum campum de terra, et in alio loco in ipso pago unam peciam de prato, et in alia villa scilicet ad Briam, V (quinque) carterios vinearum, post mortem suam, et in ipsa villa in cimiterio sancte Marie unam peciam de terra ad defunctorum corpora sepelienda, et terras et vineas, et mansiones. Et fuerit aliquis post hunc diem qui hoc aliqua fraude a sancti Stephani loco velit auferre, maledictus sit. Amen.

 

CCCXLVIII.

DE MASOLA.

1109. ― 1121.

 

Ego Iterius promitto stabilitatem meam et conversionem morum meorum et obedientiam coram Deo et sanctis ejus secundum regulam sancti Benedicti in hoc monasterio sancti Stephani, in presentia domni Raimundi abbatis. Et ego Iterius cum consilio Arnaudi Borrel et filie mee Rixendis de ecclesie beati Stephani in parrochia sancti Mariani de Condeom a Sanguila IIII quarterios vinearum, et in alio loco in eadem parrochia Amasalo IIII sexteiratas de terra, et in parrochia sancte Marie Diuer (de Yviers) VIIIJ (novem) D. (denarios) in una borderia in qua frater meus Willelmus dedit alios novem.

 

CCCXLIX.

DE FONTANES.

Avant 1075.

 

Ego Mainardus eternam futuri seculi cupiens evadere penam, ac celestium societatibus frui civium dono Deo et sancto prothomartyri Stephano terram que est in villa que est Eble quantum in ipsa terra ad meam procedit hereditatem, terras videlicet et vineas et prata, sive silvas cultum et incultum, et in ecclesia sancti Martini de Fontanes dono medietatem Deo

 

Ms, afin de guider l'enlumineur chargé d'écrire les titres, a écrit en petits caractères: Carta de Aulaneta. Une main bien postérieure, et de la fin du XVIe siècle, a ajouté: In Calesio.

 

― 150 ―

et supradicto martyri. Hoc donum feci in presentia domni Seguini abbatis et monacorum, et in perpetuum jure firmissimo volo esse concessum. Et qui a loco sancti Stephani hoc donum auferre voluerit, auferat illi Deus celestis regni gaudia.

 

CCCL.

DE BERSOLOC.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Aidelina Deo et altari sancti Stephani Beanie ex suo alodio quod habebat Aberseloc, in presentia domni Gislemundi abbatis, et accepit beneficii locum tam presens quam futurum, et locum sepulture sue. Testes qui viderunt facere hoc donum, fuerunt Andro monachus, atque Constantinus de Louula et alii plures. Qui vi hoc donum a loco sancti Stephani voluerit auferre, maledictus sit.

 

CCCLI.

DE SANCTO GERMANO.

 

Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris quod Poncius Artaudi dedit sancto Germano de Leziniaco hoc quod habebat Aberseloc, vidente et audiente Heldrado monacho ipsius loci priore, et Ramnulfo Ostindo sacerdote, et concedente Penauaira uxore sua, atque Mainardo Ugone. Et qui de loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCCLII.

DE SANCTO GERMANO.

 

Quoniam rerum temporalium memoria cito labitur, memorie tradimus quod Heldradus monachus sancti Germani prior, pratum quod est juxta pontum (sic) sancti Germani a Fulcaudo Frumentino emit. Hujus emptionis testes sunt, Aimo sancti Germani capellanus, et Willelmus Auduini, et Arnaudus famulus Fulcaudi.

 

― 151 ―

CCCLIII.

DELARIVARA.

1098. ― 1109. ― 11 Novembre.

 

Hoc est donum quod fecit Helias de Bria Deo et sancto Stephano de decima vinearum de Larivara, et m° (monachus?) dedit illi X solidos. Hoc donum fecit consilio Petronille de Roca, atque Fulcaudi Guitberti, et Rotberti Tauneir, et aliis pluribus. Fecit autem hoc donum in manu dompni Ademari abbatis in festivitate sancti Martyni, vidente Fulcone priore, et Golfranno de Lemnia. Quia loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLIV.

DE SANCTO GERMANO.

1075. ― 1080.

 

Successoribus nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant quia Bernardus Berardus dedit Deo et sancto Germano quartam partem molendini atque decimam in presencia domni Iterii abbatis et pratum quod est juxta pontum dedit, sed retinuit ut haberet pratum quamdiu viveret in medietate de sancto Germano et post mortem suam totum dimisit sine ullo retinaculo, cum consilio Wilelmi de Roca de quo habebat in fevum. Et hoc fecit cum consilio Wilelmi Arnaldi fratris sui et aliorum multorum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLV.

ALIA.

1083. ― 1098.

 

Guilelmus Gardradi dedit Deo et prothomartyri Stephano in omnibus suis silvis in manu domini Gislemundi abbatis, ne ulterius pasnagium de propriis porcis sancti Stephani redderetur, sed ita sicuti sui proprii per omnes silvas suas sine ullo pasnagio quo tempore vellet abbas secure irent. Fecit hoc donum pro peccatis suis et pro redemcione (sic) anime patris atque

 

― 152 ―

matris, et pro redemcione fratrum suorum, Bernardi Frumentini atque Petri et omnium parentum suorum. Factum est hoc donum vidente Constantino de Louula. Si quis hoc donum ulterius aliquo modo contradixerit, cum Juda proditore porcionem sine fine percipiat.

 

CCCLVI.

DE AUSILIACO.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcaudus juvenis de Archiaco prothomartiri Stephano de alodio suo vineas que sunt in parrochia sancti Micaelis Oxiliacensis quantum ad ipsum alodium pertinet cultum et incultum. Qui de loco abstraxerit, anatema sit.

 

CCCLVII.

DE FONTANES.

 

Iterius de Podio Greloso dedit Deo et sancto Stephano alodium suum quod est in villa que vocatur Fontanas pro redemptione anime mee (sic) parentumque meorum, et habet duodecim quarterios inter terram et silvam. Et qui eum a loco abstulerit, in inferno damnetur cum impiis.

 

CCCLVIII.

DE PODIO ARNAUT RODOL.

 

Hoc est donum quod fecit Ramnulfus Arn[aldi] Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est ad Podium Arnaud Rodol, hoc est unus junctus de terra. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.

 

CCCLIX.

DE SANCTO GERMANO.

 

Notandum est quod Geraldus Arnaudi quandam terram quam habebat de beato Germano et quam ipse abstraxit de deserto, cum filii sui ab eo emere nollent in tempore famis cum penuria victus eum graviter urgeret, ecclesie sancti Germani dedit, pro anima sua, parentumque suorum, et pro septem solidis quos Ramnulfus Stephani qui tunc prefate ecclesie prior erat

 

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ei attribuit, et ideo quod in discessu suo sueque uxoris prior sancti Germani illum et suam uxorem procuraret, videntibus Willelmo monacho, atque Geraldo sacerdote, et Geraldo Benediti. (sic), et David Gausmar, Willelmo Ramnulfi, et videntibus pluribus parrochianis.

 

CCCLX.

ALIA.

 

Ne posteris nostris tradatur oblivioni memorie scripto commendamus quod Willelmus de Rocha pro animabus parentum suorum atque pro sua anima sueque uxoris ecclesie sancti Gennani pratum quod Arnaudus Samuel diu tenuerat dedit, tali tamen pacte quod Prior sancti Germani une quoque anno in sollempnitate beati Marcialis illi quandam candelam vel sex nummos attribueret, et hoc donum fecit in manu Ranmulfi Stephani qui tunc predicte ecclesie prior erat, vidente Ricardo sacerdote de Claio.

 

CCCLXI.

DE FONTANES.

 

Hoc est donum quod fecit uxor Constantini Aimonis pro redemptione anime sue de alodio suo quod est juxta ecclesiam de Fontanes, censum istius terre IIIIor D. (denarii). Qui a loco abstraxerit, anathema sit.

 

CCCLXII.

ALIA.

1078. ― 1080.

 

Hoc est donum quod fecit Aimo de Claio et uxor ejus Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum atque parentum suorum, de terra sua que est prope ecclesiam sancti Pauli, et juxta ecclesiam. Hoc donum fecit Aimo vidente Iterio abbate et monachis suis et concedente uxore sua. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLXIII.

DE SANCTO GERMANO.

Avant 1083.

 

Cum plurima ecclesiarum beneficia scriptorum inopia detorqueri ab im-

 

― 154 ―

piis sepissime continguat (sic), res ipsa ortari videtur ne hac de causa tale incurramus incommodum. Quapropter ne posteros forte lateat, scripto et memorie comendamus quod ecclesia sancti Martini de Clam in parrochia sancti Germani fundatur. Utriusque autem ecclesie rectores talem inter se concordiam fecerunt, quatinus ecclesia sancti Martini alie quasi matri obnixa semper foret multaque sibi beneficia ex suis facultatibus impertiret. Post multum vero temporis cum res prefata diu inviolata maneret, ipsius ecclesie doctores telo invidie subjacentes, ipsa paulatim beneficia alie ecclesie debita subripiebant. Unde Mainardus monachus dompno Bosoni episcopo conquestus est, qui utrosque ut de hac re jure diffiniretur ante presentiam sue dignitatis die determinato vocavit. Ibique dompni episcopi precepto atque consilio hoc pactum inter se pepigerunt quatinus pro oblationibus et pro hujusmodi rebus quas persolvere parrochiani omnino nequibant, omnes in die Nathalis Domini vel crastino, atque in die Pasche vel in crastino, eodemque modo in sollempnitate Omnium Sanctorum, atque in festo sancti Germani, ad principalem ecclesiam convenirent. In eorum autem obitu census qui a defunctis ecclesie permittitur, dari ecclesie sancti Germani medietatem statuerunt, videntibus Gauffrido archidiacono, atque Fulcherio archipresbytero, atque aliis pluribus.

 

CCCLXIV.

DE MONTE SAMPSO.

1098. ― 1109.

 

Ego Richardus de Monteandrone dono (Deo?) et sancto prothomartyri Stephano Beaniensis loci et monachis ibidem Deo servientibus quandam terram que est in honore Montisluedonis, et vocatur hec terra Monsamson. Hanc terram habebamus inter me et Bertrandum consanguineum meum. Ego habebam medietatem ex toto, et omne quod habeo concedo sancto Stephano sine ullo retinaculo. Hoc donum feci in presentia domni Ademari abbatis atque Arnaudi prioris prefati monasterii pro anima mea parentumque meorum. Hujus doni testes sunt Ricardus de Pauliniaco, et Andro laicus. Et uxor Willelmi Soldader dedit supradicto martyri totum alodium quod habebat in parrochia sancte Marie de Tusgiras. Post hoc donum Bertrandus supradictus dedit suam medietatem sancto Stephano concedente fratre suo Fulcone in presentia domni Ademari abbatis vidente Ranulfo monacho, et Willelmo Aicardo, atque Fulcaudo Stephano, et (qui?) hec dona a loco sancti Stephani voluerit auferre, maledictus sit.

 

― 155 ―

CCCLXV.

DE PODIO DAO*.

 

Iterius Berbezilli divinis commonitus preceptis die sui obitus accedente at pius dominus peccatorum suorum veniam ei tribueret dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano omne alodium suum quod habebat Apodiodao excepto unum masum et medietatem silve quod haberent monachi sancte Marie Silve Majoris. Hoc donum fecit et affirmavit vidente et auctorizante Guitbergua matre sua et Rotberto Fulcaudi. Hoc donum fecit domno Gislemundo abbate supradicti martyris ecclesiam gubernante. Qui a loco sancti Stephani vi aut dolo auferre voluerit, cum Datan et Abiran habeat perpetuam penam. Post mortem vero ejus Alduinus** filius suus auctorizavit, et propria manu hoc donum supra sanctum altare (posuit) videntibus testibus hydoaeis, Rigaudo de Ciresio atque Bernardo Bosone.

 

CCCLXVI.

(DONUM HELIAE ACARDI ET ALIORUM.)

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecerunt Helias Acardi et uxor Taris et consanguineus ejus Ricardus de Pauliniaco, et Arnaldus Poncs de Sutiac, vidente domno Gislemundo abbate, et Arnaldo priore et Constantino de Loeuila.

 

CCCLXVII.

CARTA ANDREE GASNELO (GASNELA).

 

Andreas Gasnela dedit Deo et sancto Stephano alodium suum hoc est dimidius junctus de terra, et mansionem suam et ortum et omnia que pertinebant ad mansionem. Debitum hujus terre est quintum, et IIIIor D. (denarii) in sancti Stephani festivitate. Qui a loco abstraxerit, anathema sit.

 

* En marge, une écriture du XVIe siècle ajoute: Puy de Do.

** Voyez Ch. DXXXVIII.

 

― 156 ―

CCCLXVIII.

(DONUM HELIAE ET ALDEARDIS UXORIS SUAE.)

 

Ego Helias et Aldeardis uxor mea damus Deo et sancto Stephano predium nostrum quod est in territorio Osylliacensi, et est census IIII nummi. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLXIX.

CARTA Wmo (WILLELMO) DELPI.

1° 1109. ― 1121. === 2° 1141. ― 1149.

 

Notum volumus fieri successoribus nostris quod Raimundas abbas dedit Willelmo sacerdoti Delpi quandam terram ut hedificaret domum tali pacto ut post mortem ejus esset et domus et omne hedificium quod ipse faceret beato Stephano et monachis. Sed ipse Guillelmus dedit Ramnulfo fratri suo ut post mortem suam haberet in domum illam stationem suam concedente abbate supradicto. Postea vero ipse Ramnulfus dimisit beato Stephano et Helie abbati et monachis illud donum quod fecerat illi frater suus Guillelmus et abbas. Et ut firmum sit ipse Ramnulfus sua propria manu signum crucis ibi fecit. Testes qui viderunt fuerunt ipse Willelmus Delpi, et Heldradus monachus, et Fulcaudus monachus, et Willelmus Escos.

 

CCCLXX.

DE SANCTO ALBINO*,

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecit Rotbertus Bocimilis et uxor sua de ecclesia sancti Albani, Deo et prothomartyri Stephano pro redemptione (anime?)

 

* Le titre au minium porte: de sancto albino; le texte de la charte: de sancto Albano. Nous croyons qu'il s'agit ici de l'église de Brie-sous-Barbezieux. Cette église était-elle sous le vocable de saint Alban, martyr sous Dioclétien (au 22 Juin), ou sous celui de saint Aubin, évêque d'Angers (au 1er mars)? C'est un point sur lequel il est difficile de se prononcer, en présence du désaccord des documents authentiques. La

 

― 157 ―

sue parentumque suorum, et dederunt vineas atque saltus, et decimam molendini, et silvam ad opus scilicet domorum et ad calefaciendum. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis, et Iterii Johannis.

 

CCCLXXI.

DE CHABOIAC.

 

Hoc est donum quod fecit Witberga Deo et sancto Stephano de alodio suo de terra sua que est a Chaboiac, et in alio loco Adairac, tali conventu ut post mortem filie sue esset in dominio sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLXXII.

ALIA.

 

Acfredus et Aucherius pro redemptione animarum suarum Deo et sancto Stephano dederunt quamdam terram liberam ab omni questione. Qui a loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

CCCLXXIII.

DE PEIRAFONT.

1085. ― 1098.

 

Ego Wido promitto stabilitatem meam et obedientiam secundum regulam sancti Benedicti coram Deo et sanctis in presentia domni Gislemundi abbatis, et dono mecum Deo et sancto prothomartyri Stephano meum hedificium quod vocatur Apeirafont, videntibus Ricardo de Paulinac, atque Helia de Archiac, et Willelmo Rasa qui hoc donum affirmavit. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

Pancarte de Rochechouart (Ms cotté C. 112. C° 110. C° 1765, donne: sancti Albini; le secrétaire de Mgr Tristan de Bizet (1529-1565) revient à sancti albani (Ms cotté F. 175). En 1789, le Pouillé officiel de Saintes porte: saint Alban (Ms cotté Z. N° 93). La même confusion existe pour Bresdon, chef-lieu d'une ancienne Viguerie, situé dans l'archiprêtré de Matha. Cette église avait-elle pour patron saint Alban, martyr, ou saint Aubin, évêque? Le cartulaire de Baigne trancherait la question pour Brie-sous-Barbezieux, par un document remontant à la fin du XIe siècle, si le titre n'était pas en désaccord avec le texte. Malgré cela, le texte nous parait devoir faire pencher la balance en faveur de saint Alban.

 

― 158 ―

CCCLXXIV.

DE ERMENTEIRA.

 

Hoc est donum quod fecit Johannes Texendarius de uno quarterio de terra que est Armenteira pro redemptione anime fratris sui Arnaldi. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLXXV.

DE FRANDEXNS (FRANDENXS).

1083. ― 1098.

 

Petrus de Monte Perfecto dedit Deo et sancto Stephano de Beania mansionem Constantini de Frandenxs et unam peciam de terra in presentia domni Gislemundi abbatis pro redemptione anime sue parentumque suorum, vidente Fulcaudo monacho de la Garda, et Willelmo Andrea. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLXXVI.

(DONUM AICARDI THETBALDI ET UXORIS SUAE ALEAIZ.)

 

Hoc est donum quod fecit Aicardus Thetbaldi et uxor sua Aleaiz Deo et sancto Stephano de una mansione et una sexteirata de terra pro redemptione animarum suarum, vidente et audiente Rotberto monacho, et Ramnulfo Vicario. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCLXXVII.

DE MONESTEIROL.

1083. ― 1098.

 

Omnibus tam presentibus quam futuris notum esse volumus quod Arnaudus Calau dedit Deo et ecclesie sancti Stephani Beaniensis loci tres partes de ecclesia sancti Petri de Monesteirol et terram que ad ipsam pertinet ecclesiam, pro redemptione anime sue, parentumque suorum. Hoc donum fecit

 

― 159 ―

in presentia domni Gislemundi abbatis, ipse et Raimundus filius ejus. Geraldus de Podio, et frater ejus Bego auctorizaverunt hoc donum beato Stephano, audiente Geraldo Iterio, et Fulcherio de Malfainet, et Gaufrido archipresbytero qui placitavit. Et Raimundus Geraldi et uxor ejus auctorizaverunt simili modo. Similiter Seguinus de Ladirac quantum habebat in ipsa ecclesia dedit sancto Stephano, audiente Robberto Proliet, et auctorizavit Lanbertus archidiaconus. Et Helias presbyter qui illo die tenebat hanc ecclesiam dimisit in presencia abbatis omnia que habebat in ea. Hoc donum auctorizavit Grimoardus Geraldi de quo habebat Arnaldus in fevum, et Geraldus de Montpao et frater ejus Aicius de quibus movebat hoc fevum auctorizaverunt beato prothomartyri sine ulla retinatione. Hoc donum audivit et vidit Arnaudus prior et Ramn[ulfus] de Monte Lucduno et Andro Luco. Facta fuit hec carta, regnante Philippo rege Francorum in Francia tempore quo regebatur Petrugorica (sic) ecclesia a Rainaldo* episcopo vita cujus regatur a Christo.

 

CCCLXXVIII.

DE CHARDAS.

 

Senegundis mater Helie Fulcaldi quando obiit ex hoc seculo dimisit sancto Stephano quartam partem de uno manso qui est situs ad Cardas et filii ejus post mortem suam fecerunt donum supra sanctum altare, scilicet Hilduinus et Odolrricus frater ejus, et Bernardus, et Willelmus Sadol et Helias Fulcaldus, et Guillelmus Fulcaldus. Qui a loco abstulerit, hic et in perpetuum maledictus sit.

 

CCCLXXIX.

(DONUM ROBBERTI COGNOMINE MASLAS, SORORUM ET FILIAE EJUS.)

1098. ― 1109.

 

Robbertus cognomine Maslas et sorores sue dederunt Deo et sancto Stephano borderiam Josberti Amarzit pro redemptione animarum suarum. Postea vero filia Robberti nomine** querelabat tertiam partem ejusdem

 

* Rainald, évêque de Périgueux, (XXIIe) 1084, m° 8 sept. 1099, (Gall. Chr.).

** Le nom a été omis, par distraction sans doute; il ne reste aucun espace vide pour le mettre.

 

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borderie. Denique fecit placitum cum domno abbate Ademaro et dedit illi abbas XV solidos. Et fecit donum ipsa et dominus ejus W. (Willelmus), dimisitque borderiam sine ullo retinaculo. Hoc placitum viderunt et audierunt, domnus Arnaldus prior et Fulcaudus Bertaudi, et Bernardus Creba Terra. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLXXX.

DE SAMONAC ET DE AGUISTRIS ET DE LA GARDA.

1083. ― 1098.

 

Ego Andro et uxor mea offerimus hunc puerum nomine Andronem* in vice parentum ad nomina sanctorum quorum hic reliquie continentur et domni Guislemundi abbatis presentis pallam altaris manum ejus involutam, et hanc peticionem manu mea subterfirmavi testibusque tradidi roborandam. Et damus ego et uxor mea cum eo Deo et sancto Stephano de alodio nostro medietatem unius borderie que est in villa Samonac quam tenet Aimericus Auriol, et in alio loco in parrochia sancte Radegundis Aguistris duos carterios clauses vinearum cum terra plana, et in alio loco Alobinac borderiam quam tenet Arnaldus Saligus, et dimitto consuetudinem in dominio quam habebam in terra sancti Stephani, et VI capones quos habebam, et do similiter duos quarterios silve, et alios duos saltus, et terram quam emi de Galfrido similiter dono, et hoc quod habeo in ecclesia sancti Hylarii simul concedo, et terram quam tenet Alduinus de Cardas in villa que vocatur la Garda damus sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit Andro et uxor ejus et filius ejus et auctorizaverunt Heldradus de Ciresio, et Bernardus Vicarius, et Willelmus Rasa et Mainardus frater ejus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLXXXI.

CARTA DE TERRA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI MAURICII DE TAVERNOLES.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecerunt Constantinus Durdos, et Ademarus Geraldi

 

* Voir la charte CCXCVI, datée du 2 septembre 1084, où Andron de Ciresio, marié à la fille d'Hélie Frumentin d'Archiac, donne la moitié d'une terre appelée La Garde, en même temps qu'il consacre son fils à la vie religieuse, sous la conduite de l'abbé Gislémond.

 

― 161 ―

Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue parentumque suorum de quatuor quarteriis de terra; et est ista terra in parrochia sancti Mauricii de Tauernol* et debitum istius terre quintus, et de unaquaque mansione IIIIor D. (denarii) ad Nativitatem Domini. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Johannes de Lamairac dedit Deo et sancto Stephano terram quam habebat Amananens.

 

CCCXXXII.

CARTA COSTATI (CONSTANTINI) ARNALDI.

 

Hoc est donum quod fecit Constantinus Arnaudi Deo et sancto Stephano de uno quarterio vinee, et debitum terre cujusdam III D. (denarii). Et qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCXXXIII.

DE LAMAIRAC.

 

Rotbertus de Pont et frater ejus dederunt Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue parentumque de suo alodio quod est in villa que vocatur Lamairac totum dederunt quod illo die habebant sine ullo retinaculo cultum et incultum. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXXXIV.

DE BOSSERIA.

 

Hoc est donum quod fecit Arnurfus (sic) Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de dimidio juncto de terra, et est in villa que dicitur Bosseria in vicaria Rocimago.

 

CCCLXXXV.

DE ESCURACUNTALT**.

 

Ego Almodis*** que filia Mainardi et mater mea Alaaiz cedo ad monaste-

 

* Le parchemin a été gratté, et le nom de Tavernoles est d'une encre beaucoup plus noire.

** La charte CCCCLXIX n'est qu'une répétition de celle-ci, à de légères différences près.

*** Almodis, ou Almoz, pouvait être une soeur de l'abbé Gislémond. Mainard et Alix

 

― 162 ―

rium sancti Stephani de hereditate mea que est Aescuracuntalt unum quarterium de vinea.

 

CCCLXXXVI.

(DONUM CONSTANTINI BERTALDI.)

 

Hoc est donum quod fecit Constantinus Bertaldus Deo et sancto Stephano de dimidia modiata de terra. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLXXXVII.

(DONUM ITERII SENORET.)

 

Iterius Senoret dedit Deo et altari sancti Stephani unum quarterium de terra, et reddit annuatim debitum IIIIor D. (denarios). Hoc donum fecit pro redemptione anime sue parentumque suorum, et auctorizavit Stephanus Leodegarius, vidente et audiente Costantino de Loevilla, et Rotberto monacho, atque Willelmo Rasa. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCLXXXVIII.

DELAGRAVA (LA GRAVA).

 

Ego Airaldus et uxor mea Rixendis cedimus ad monasterium sancti Stephani de alodio nostro quod est in Vicaria Petriacinse in villa que vocatur Fradorvilla, hoc est vineas, silvas, et in alio loco in ipsa vicaria in villa que vocatur a la Grava vineas (et) terras, et in alio loco Albocal dimidium junctum vinee. Et qui a loco beati Stephani abstraxerit, sit anathema.

 

CCCLXXXIX.

DE PASSINAC.

 

Hoc est donum quod fecit Andro Deo et sancto Stephano pro redemptione

 

(Aleaiz) avaient eu quatre fils, qui sont nommés dans la charte CLXVII. Les mêmes noms de père et de mère autorisent à penser qu'ils avaient aussi une fille du nom d'Almodis. La charte CLXXVIII présente Aimon et Almoz (Almodis) sa femme, consacrant leur fils Pierre à la vie religieuse, sous la conduite de l'abbé Gislémond. Si les conjectures fondées sur ces rapprochements ont quelque chose de réel, Pierre était le neveu de l'illustre abbé de Baigne.

 

― 163 ―

anime sue de quadam terra que est Apassiniaco, et reddit IIIIor D. (denarios). Et qui a loco abstulerit, sit excommunicatus.

 

CCCXC.

DECURATH (DE CURAC).

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecit Petrus Raimundi, de ecclesia sancti Vincentii de Curat scilicet de quarta parte Deo et sancto Stephano in manu Ademari abbatis, vidente Iterio monacho, et Arnaldo Petri.

 

CCCXCI.

DE CUSAC.

 

Andro et Nonia et filii* ejus dederunt Deo et sancto Stephano terram et dimidium mansum qui vocatur Acusac. Qui a loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

CCCXCII.

DE MECIACO.

 

Hoc est donum quod Achelmus Andronis et frater ejus Willelmus (fecerunt?) Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in parrochia sancti Felicis de Meciaco.

 

CCCXCIII.

DE BROLIO.

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecerunt Berardus (sic)** Creba terra et uxor ejus

 

* Le scribe avait mis primitivemant filius. Un point placé sous l'S fait un deleatur, suivant l'usage du Ms; le point sur l'i se rencontre très-rarement dans le Cartulaire; cependant deux traits allongés, en forme d'accents, ont été surajoutés sur les deux premiers jambages à la suite de L; par suite, le troisième jambage devient inutile, et la lecture filii me parait fixée d'une manière non équivoque.

** Tout en maintenant le texte du Ms original, nous ne doutons nullement qu'il ne faille lire Bernardus Creba terra.

 

― 164 ―

Aleaiz Deo et sancto Stephano de una borderia que est juxta motam de Brolio, vidente Ademaro abbate, et Iterio monacho.

 

CCCXCIV.

(DONUM RAMNULFI ET FRATRIS EJUS BERNARDI.)

Avant 1075.

 

Ego Ramnulfus, et frater meus Bernardus vendidimus domno Seguino abbati omnique cenobio dimidium junctum vinearum quod est in vicaria Petriacinse. Precium autem quod inter nos conventum est, octo solidos, et duo sexterii de vino. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXCV.

DEUINALS (DE VINALS.)

 

Hoc est donum quod fecit Eldradus et uxor sua Aldeardis pro redemptione animarum suarum de alodio illorum, VIIII quarterios qui sunt juxta montem qui vocatur Vinals. Qui hoc donum a loco sancti Stephani auferre voluerit, anathema sit.

 

CCCXCVI.

(DONUM BERNARDI ET PETRONILLAE UXORIS EJUS.)

 

Ego Bernardus et uxor mea Petronilla vendidimus Josberto monacho et Joscelmo terram et vineam que est in pago Sanxctonico in vicaria Unens in villa que vocatur* ( ? ) et est precium viginti solidi et unum et tali pacto quod semper habeant nullo contradicente. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCXCVII.

DE FONTANES.

1098. ― 1109.

 

Seguinus presbyter de Fontanas et suus nepos Arnaudus Daniel concor-

 

* Il y a, dans le Ms, uu blanc égal à celui-ci.

 

― 165 ―

daverunt cum abbate Ademaro et monachis de medietate ecclesie sancti Martini ut haberent de abbate quamdiu viverent et fecerunt donum ut post mortem illorum fuisset sancto Stephano nemine contradicente et quamdiu vixerint per unumquemque annum ad Nativitatem Domini redderent duos solidos. Hoc audivit archipresbyter et Constantinus de Louula.

 

CCCXCVIII.

(DONUM ARNALDI PRAEPOSITI.)

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus prepositus et uxor sua Deo et altari sancti Stephani de duobus quarteriis silve pro remedio anime sue et omnium parentum suorum, et ipse manu sua firmavit et uxor sua atque filii sui ut hec cartula firmior esset. Qui a loco abstulerit, anathema sit.

 

CCCXCIX.

DE PASSINIACO.

 

Ramnulfus de Passiniaco et uxor sua dederunt Deo et sancto Stephano de alodio illorum unam sexteiratam de terra cum mansione sua, et debitum hujus terre, IIIIor D. (denarii) et quartum de terra. Et qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCC.

DE BORDERIA QUE EST IN PARROCHIA SANCTI V. (VALERII.)

 

Hoc est donum quod fecit Rotbertus Arnaldi de borderia Arnaldi Fulcherii Deo et sancto Stephano, et est ista borderia in parrochia sancti Valerii. Hanc borderiam habebat Arnaldus supradictus in fevo de Raimundo Geraldi, et Raimundus dedit illi in alodio, vidente Ramnulfo monacho, et ipse Arnaldus dedit sancto Stephano.

 

CCCCI.

DE VENZAC*.

 

Arsendis de Vinciac dedit Deo et sancto Stephano unam sexteiratam de

 

* Voyez la charte CCCCLVIII qui a de grands rapports avec celle-ci; voyez aussi la note de la charte CXCI, sur Vinciac et Vanzac, page 91.

 

― 166 ―

terra, et habitaculum rustici unius qui vocabatur Robbertus Raimundi, vidente Ramnulfo monacho.

 

CCCCII.

DE FLAMARENCS.

 

Hoc est donum quod fecit Johannes Molnerius et Fulcherius de uno quarterio de terra in villa que dicitur Flamarenx, et debitum terre hujus III D. (denarii) et quintum de terra.

 

CCCCIII.

DE MAZEROLES.

 

Josbertus dedit Deo et altari prothomartyris Stephani alodium suum quod habebat in villa que vocatur Mazeroles, et reddit censum IIIIor D. (denarios) annuatim, et in alio loco a la Faia quamdam vineam, et in alio loco a la Bruca aliam vineam, et pro redemptione anime sue similiter dedit IIIIor D. (denarios) in censum post obitum suum. Qui a loco abstulerit, sit maledictus. Amen.

 

CCCCIV.

DE PODIO SIGELDO.

 

Hoc est donum quod fecit Ademarus de Lauergna et uxor sua pro redemptione animarum suarum de uno juncto de prato, et de alio de terra, et est in villa que vocatur Apodio Sigeldo. Et qui de loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

CCCCV.

DE MONTECAUCIO.

 

Arnaudus Gauscelmus de Monte Caucio fecit donum Deo et sancto Stephano de alodio suo, et in ipso alodio est domus quam dedit similiter supradicto martyri, et reddit ad festivitatem sancti Stephani IIIIor D. (denarios). Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

― 167 ―

CCCCVI.

DE PASINAC.

 

Girberga dedit Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est ad capellam sancti Laurentii, hoc sunt III carterios de terra. Johannes Ramnulfi dedit Deo et sancto Stephano alodium suum in villa que dicitur Passiniaco, et reddit quintum et duos denarios.

 

CCCCVII.

DE BIARS.

 

Hoc est donum quod fecit Solsticia cum infantibus suis de duobus quarteriis vinearum que sunt in locum qui vocatur Abiarz. Hoc est donum quod fecit Lixinia sancto Stephano de terra quam dederat ei vir suus, et ipsa terra est in loco qui vocatur Biarz.

 

CCCCVIII.

(DONUM ITERII DE PODIO GRELOSO.)

 

Iterius de Podio Greloso dedit Deo et sancto Stephano cum uxore sua unam peciam de terra in parrochia sancti Laurentii.

 

CCCCIX.

DE MARCILIACO.

 

Ne posteris nostris tradatur oblivioni scripto dimittimus debita de terra sancti Stephani que est Marciliaco. Borderia Geraldi reddit duo sexteria de avena et tres D. (denarios). Borderia Letgardis similiter. B. (Borderia?) Johannis duos sexterios et duos D. (denarios). Esimbertur IIos D. (denarios). Constantinus Chucus IIos sextarios et IIos den[arios]. Mainardus I sextarium et unum den[arium]. Odolricus similiter. Bord[eria] Abel duos sextarios, et IIos D. (denarios). B. (Borderia) Iterii IIos sextarios et III D. (denarios). B. (Borderia) Gauffridi dimidium sext[arium] et unum D. (detuirium). Pres-

 

― 168 ―

byter(?) duos D. (denarios). Albuina IIIIor D. (denarios). Quatuor massos, unum modium de avena, et duos solidos, pro silva. Lambertus I D. (denarium). Isingardis unum sextarium, et I den[arium].

 

CCCCX.

DE FLAMARENXS.

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Alaaiz Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est Aflamarenx, hoc est terra, silva indominicata. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCXI.

DE MONTE CALCIO.

 

Fulcherius filius Rotberti Guarati dedit Deo et sancto Stephano dimidium junctum de terra et vineas in villa que vocatur Amontecalcio. Qui a loco abstraxerit, anathema sit.

 

CCCCXII.

ALIA.

1083. ― 1098.

 

Ulricus monachus et fratres sui Constantinus et Willelmus (dederunt?) de medietate decime quam habebant cum Fulcaudo Calueto (Calveto) et tres carterios vinearum. Hoc donum fuit factum in presentia domni Gislemundi abbatis, vidente et audiente Constantino Mainardi, et Seguino de Bria, atque Androne Saborel.

 

CCCCXIII.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Arbertus Deo et sancto Stephano de alodio suo quod est Amontecalcio et ad sanctum Magrinum, quantum ad eum pertinebat vineas sive terras, pro redemptione anime sue.

 

― 169 ―

CCCCXIV.

(DONUM ARNALDI SILVANI.)

 

Ego Arnaldus Siluanus et uxor mea cedimus Deo et altari sancti Stephani pro redemptione animarum nostrarum de alodio nostro scilicet unum quarter[ium] vinearum et duos de terra juxta illud quod dedit Airaldus frater meus. Et qui de loco abstraxerit, sit maledictus.

 

CCCCXV.

DE BERSOLOC.

1083. ― 1098.

 

Narrat hec cartula Albelinam de Cosniaco dedisse Deo et altari sancti Stephani alodium suum quod est in vicaria de Mirembel, et est in loco qui vocatur a Berseloc quantum ibi videbatur habere prata sive terram, et in alio loco Auitrazes in parrochia sancti Cirici dedit similiter vineas. Hoc donum fecit in presentia domni Gislemundi abbatis, videntibus monachis et laicis. Et hoc fecit imminente ultime die vite sue. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCXVI.

DE UITRAZES (VITRAZES).

 

Hoc est donum quod fecit Seguinus Ugo, et uxor ejus de agreria cujusdam terre sue quam habebant Auitrazes, vidente Arnaldo monacho.

 

CCCCXVII.

DE MESAUDAC.

 

Arsendis accedente articule finis sue dedit Deo et sancto Stephano pro sepultura sua unum quarterium vinee, et est in parrochia sancti Pauli de Mesaudac in vicaria Blavie.

 

― 170 ―

CCCCXVIII.

DE ESCUBILAC.

 

Hoc est donum quod fecit Aidelina Deo et sancto Stephano de tribus quarteriis vinearum et sunt in villa nuncupata Escobilac in Uitrazes in parrochia sancti Cirici, videntibus testibus idoneis scilicet Main[ardo] de Cyresio et Ramnulfo monacho.

 

CCCCXIX.

DE MONTE AMELIO.

 

Hoc est donum quod fecit Johannes de Cyresio Deo et sancto Stephano de tribus quarteriis terre et de duobus vinearum, et est hec terra ad Montem Amelium. Qui a loco abstulerit, sit excommunicatus.

 

CCCCXX.

DE AUSILIACO.

 

Geraldus Achardi dedit Deo et sancto Stephano terram cum habitaculo suo, et est in parrochia sancti Michahelis de Ausiliaco et debitum hujus habitaculi IIIIor D. (denarios) ad Nativitatem Domini.

 

CCCCXXI.

(DONUM RIGALDI AINARDI.)

 

Hoc est donum quod fecit Rigaldus Ainardus Deo et sancto Stephano de alodio suo hoc est dimidius junctus de vinea et terra ac verdegario. Qui a loco abstraxerit, maledictus sit.

 

CCCCXXII.

DE BROLIO ESCHACER.

 

Constantinus de Brolio Escacerio dedit Deo et sancto Stephano de alodio

 

― 171 ―

suo quod est Abrolio Escacer dimidium junctum inter terram et saltum, et ad mansionem Johannis Alaonis I carterium de terra, et reddit IIos denarios.

 

CCCCXXIII.

DE NIORT.

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus Deo et sancto Stephano de uno quarterio vinee que est in villa que dicitur Niort, et est prope ecclesiam sancti Martini in Cosnazisio.

 

CCCCXXIV.

DE AUSAT.

1089. ― 1098.

 

Posteritati nostre notificamus quod Willelmus nuncupatus Freslandus Gauffridi filius habebat quendam fevum Auitraces in parrochia sancti Cyrici in vicaria Blaviacensis, et vocatur hec terra Aausaz quantumcumque habebat in hanc terram consuetudines scilicet et omnia que habebat dedit Deo et sancto altari prothomartyris Stephani Beaniensis loci pro anima sua atque parentum suorum. Hoc donum fecit supradictus Willelmus in festivitate Sancti Romani ante portam ejusdem monasterii in presentia domni Ademari Engolismensis episcopi, et domni Gislemundi abbatis, vidente Mainardo monacho, atque Gaufrido monacho, et Willelmo Rasa, atque Ricardo de Pauliniaco. Et de hac terra habebant medietatem Willelmus de Monte Leudone et nepos ejus Guillelmus de Monte Androne in fevum a supradicto Willelmo ex omnibus rebus, et concedente eo dederunt sancto Stephano sine ullo retinaculo in presentia domni G. (Gislemundi) supradicti abbatis, vidente Mainardo monacho, et Willelmo Rasa et fratribus suis. Et supradictus abbas dedit Willelmo Freslando centum solidos pictavinos, et Guillelmo de Monte Androne XX solidos, atque Willelmo de Monte Leudone XX solidos. Facta est hec carta regnante Phylippo rege atque dominante Engolisma civitate Willelmo comite. Et qui a loco sancti Stephani voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.

 

CCCCXXV.

DE VILLACUNDA.

Avant 1075.

 

Ego Amblardus cedo ad monasterium sancti Stephani ubi Seguinus ve-

 

― 172 ―

nerabilis abbas rector preesse videtur, terras, vineas, et silvas, et est ipsa terra in villa que dicitur Villacunda. Et totum quod habeo in illa terra et quod ad meam partem videtur procedere dono ad monasterium sancti Stephani et monachis ibidem Deo servientibus sine ullo retinaculo. Et qui hoc donum a loco sancti S. (Stephani) voluerit auferre, maledictus sit.

 

CCCCXXVI.

DE CHANTILAC.

Vers la fin du XIe siècle.

 

Narrat hec carta presentibus atque futuris quod Ademarus Acbrant cum sue uxoris consilio atque filii sui dedit Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus pro redemptione anime sue parentumque suorum, scilicet XIIcim sexteiratas de alodio suo quod est Ausiliaco et ad Fontanas, et de alio alodio suam partem in parrochia sancti Johannis de Cantiliaco, et in alio loco Alfautet totum alodium suum. Post ejus vero discessum uxor sua pro ejus amore dedit alodium suum quod habebat Alamairac, et in die sepulture sue filius ejus Iterius legaliter in capitulo pro ejus amore dedit vineas suas quas habebat Apaulac una cum matre, et si moritur absque liberis medietatem alodii sui, videntibus monachis et laicis, videlicet Androne et Iterio, et Raimundo, atque de clericis vero Petrus de Couz sacerdos, et Willelmus, de laicis, Drogo et Matant, atque Ademaro de Venzac.

 

CCCCXXVII.

DE RASCHIAC.

Avant 1075.

 

Ego Gauleno qui filius fui Alduini et mater mea Nonia, pro redemptione anime mee parentumque meorum, cedo ad monasterium sancti Stephani Beaniensis loci ubi venerabilis abbas Seguinus rector preesse videtur et ad omnem congregationem monachorum ibidem consistentium, alodium meum quod est in villa que dicitur Rasquiaco, et in alio loco Acurciac, hoc sunt vinee, terre, silve et mansiones quantum, ad meam partem procedit. Et si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex meis heredibus seu quislibet homo qui hoc donum a loco sancti Stephani velit auferre, maledictus sit.

 

― 173 ―

CCCCXXVIII.

DE PASSINAC.

 

Hoc est donum quod fecit Alguardis Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue et parentum suorum de alodio suo quod habebat Passiniaco. Qui a loco abstulit (sic), maledictus sit.

 

CCCCXXIX.

DE VILLICATIONE PODIO CABRUNI.

1075. ― 1080.

 

Hec est commemoratio placiti quod fecit dompnus Iterius abbas et omnis congregatio Beaniensis loci cum Rotberto Seguini de villicatione Podiocabruni. Placitum habuit supradictus abbas cum suo preposito multis vicibus de hoc quod non erat fidelis beato Stephano et accipiebat quodcumque poterat ad suam partem hoc quod non procedebat ad suum fevum et inquisivit abbas hoc quod male agebat et per rectum dedit vadimonia ejus. Et postea advenit ad hanc concordationem Rotbertus cum abbate et monachis quod ipse dimisit totum fevum quem habebat de abbate sine ullo retinaculo. Et abbas dedit unam borderiam quam ipse commercio requirebat, borderiam scilicet Constantini Odolrici, et totum servicium illius rustici, et suam dominicam domum et verdeguarium et casalum quod est ante domum ejus, et dimisit abbas totos rectos suos quos debebat facere sibi. Et de silva dedit ad suum servicium coldras, et spinetum. Et hoc dedit tali conventu ut fidelis essel abbati et monachis ibidem Deo servientibus. Hoc placitum fuit factum in presentia Fulconis comitis Engolisme, et Arnaldi fratris ejus, atque Ademari de Archiaco, et Willelmi Rase, et multorum aliorum quorum nomina tacebimus. Et ideo posteris nostris scripto dimittimus, ut amplius in bac terra née in alias quas invenerint libéras calumniam mittant.

 

CCCCXXX.

DE PASSINAC.

 

Ego Ramnulfus et uxor mea Ermengardis cedimus ad monasterium sancti Stephani et ad omnem congregationem monachorum ibidem Deo servien-

 

― 174 ―

tium quandam terram que est in villa que vocatur Mons Passiniac. Et qui a loco abstulerit, sit maledictus.

 

CCCCXXXI.

DE BOISET.

 

Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris quod Ademarus de Buiset cum vellet ire in Jerusalem duas partes unius sexteirate terre dedit Deo et sancte Marie de Boiset, et est in monte super ecclesiam. Hoc donum fecit in presentia Achardi monachi qui tempore illo prefatam regebat ecclesiam, videntibus Ademaro Arberti, et Willelmo Ademari, et aliis pluribus. Similiter et terciam partem terre istius Fulcherius miles de Boiset dedit sancta Marie de Boyset, audiente Achardo monacho, et Auduino Basto, et Fulcaudo Berno. Arsendis Mencosa quando discessit ex hoc seculo dedit Deo et beate Marie de Boyset vineam quam habebat de supradicta ecclesia cum filio suo, audiente Mainardo Athone, et Aicardo monacho, et aliis pluribus. Similiter et terciam partem terre istius miles Fulcherius de Boisset dedit sancte Marie de Boisset, audiente Acardo monacho et Auduino Basto et Focaudo Bemo.

 

CCCCXXXII.

ALIA.

 

Notum sit omnibus hominibus tam presentibus quam futuris quod Robbertus Mencos cum rediret Ierosolima cum Ademaro de Boiset infirmitate occupatus commendavit helemosinam deditque beate Marie de Boyset unam sexteiratam de terra que est inter domum Rotberti Airaldi, et domum Willelmi Perbostelli quam terram calumpniabantur cognati sui Arnaudus et Constantinus filii Willelmi Arnulfi. Sed propter beneficium quod domnus monacus Achardus eis erogavit videlicet VIIIJ (novem) missas et VIIIJ (novem) vigilias Deo decantans pro anima matris eorum totam querelam finierunt, audientibus Geraldo Alduini et Ramn[ulfo] Alduini, et Ademaro Arberti et aliis pluribus. Et qui a loco abstulerit, auferat ei Deus eterna gaudia celestis regni. Amen.

 

― 175 ―

CCCCXXXIII.

ALIA.

 

Omnibus notificetur hanc cartulam videntibus quod Rotbertus Airaudi dedit Deo et sancte Marie de Boiset pro redemptione anime sue parum alodii quod habebat super montem juxta Nugarium. Hujus doni testes sunt Acardus predicte ecclesie monachus, et Petrus grammaticus, et Ramnulfus Crocer, et Alaiz Belona. Et alibi XIIcim sulcos ad domum Comitis prope viam. Hoc donum fuit factum in presentia Achardi monachi, videntibus Willelmo Perbostel, et ambobus filiis Guillelmi Arnulfi. Et concesserunt hoc donum sine ullo retinaculo.

 

CCCCXXXIV.

ITEM ALIA.

 

Quoniam ea que ab antiquis gesta sunt nisi scripto inserantur edaci vetustate consumuntur ideo posteritatis nostre frequenti memorie transmittere curamus, quod Rotbertus Airaudi dedit Deo et sancte Marie de Boiset et servitoribus loci ejusdem quoddam alodium quod est prope eandem ecclesiam juxta fossadarium Comitis. Hoc donum fecit voluntate et assensu uxoris sue Arsendis et filiorum suorum W. (Willelmi) scilicet et Ra. (Ramnulfi) qui omnes hoc donum manibus propriis super altare cum libro confirmaverunt. Hujus rei testes sunt Aichardus monachus et Ademarus Wmi (Willelmi) et Airaudus Affacheus. Similiter autem Rotbertus Ato laicus, et Ademarus sacerdos, et Arnaudus Bulia, et Helias Ato sacerdos, et Willelmus Ato, hii omnes insimul fratres et mater eorum Ema dederunt prefate ecclesie sine ullo retinaculo, prescriptam terram quam a Rotberto Airaudi superius nominato in fevum tenebant, eodem Rotberto concedente. Hujus rei testes sunt Aicardus monachus et Gmus (Guillelmus) Arn[ulfi] sac[erdos] atque Arn[aldus] de Lachesa (La Chesa?) et multi alii. Notum sit tam presentibus quam futuris quod Arnaldus de Rausers et uxor sua Alaria posuerunt in vadimonio pro XXti solidis Deo et ecclesie de Boiset et Achardo ejusdem ecclesie ministro quandam insulam que est vicina ecclesie et terram quam habebat post ecclesiam cum horto continuam. Hoc autem tali pacte fecerunt quatinus Achardus primis duobus annis terram et fructus ejus integre possideret, et sequentibus aimis

 

― 176 ―

Vam (quintam) partem fructuum terre, in solutionem acciperet donec XXti solidi persolverentur, tali convenientia quod ille vel alius vellet hanc terram vel insulam predictam alicui dare vel vendere vel in vadimonio mittere non posset facere, nisi ecclesie beate Marie de Boyset, videntibus Aicardo monacho, et Willelmo nepote ejus, et Arnulfo et Willelmo filio ejus qui de hac terra fide jussor extitit.

 

CCCCXXXV.

ALIA.

Après 1127. ― Avant 1141*.

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Ademarus de Boiset cum in Iherosolimam ire vellet quandam partem cimiterii quam tenebat Deo et sancte Marie de Boyset pro redemptione anime sue ac parentum suorum sine ullo retinaculo reddidit, audientibus et videntibus Aicardo sacerdote atque monacho qui ipsam regebat ecclesiam, et Johanne vernula suo atque Willelmo Ademari et filio suo Arnaudo et Ademaro Arberti. Postea ipse Aicardus supradictus a domno Willelmo Xanctonensi episcopo illud cimiterium reconciliari fecit, ilico episcopus omnes illos vel illas maledixit excommunicavit qui amplius in ipso cimiterio aliquam vim fecerint.

 

CCCCXXXVI.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Petrus Auberti Deo et sancte Marie de Boyset de quadam terra que est in loco qui vocatur Mansio Sigbaut. Post mortem vero ejus soror et nepotes illius hoc donum contradixerunt. Postea talis fuit concordia inter eos et ecclesiam ut hanc terram supradictam ab ecclesia haberent et quintam partem hujus terre et in die sancto Gène unum censua-

 

* Cette date se rapporte à la cérémonie de la réconciliation du cimetière, faite par l'évêque de Saintes, Guillaume (de) Gardrad, sur la demande de dom Achard, et non au Pélerinage de Jérusalem fait par Adémar de Boiset. Ce voyage en terre sainte coïncide, selon toute apparence, avec celui du comte Guillaume Taillefer III, qui mourut en revenant de Jérusalem, l'an 1120. Robert dit Mencos, compagnon d'Adémar de Boiset, mourut aussi en revenant en Saintonge, (V. ch. 431 et 432). La charte XXVI donne à penser qu'il y eut aussi, vers 1112, un départ de chevaliers de Saintonge pour la Palestine.

 

― 177 ―

lem nummum et ecclesie et ejus servitoribus redderent. Hanc concordiam viderunt Petrus prior Archiaci, et Gardradus monachus, et Iterius Basto, et alii plures.

 

CCCCXXXVII.

ITEM ALIA.

Commencement du XIIe siècle. ― 26 Décembre.

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Fulcherius de Boiset (dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano?) terram que est prope ecclesiam juxtam viam, et hoc donum factum est in nathali sancti Stephani prothomartyris VII Kl. Januarii, videntibus et audientibus Aicardo monacho qui ipsam ecclesiam regebat et Gauffrido monacho et Geraudo monacho et Petro capellano sancti Petri, atque Fulcaudo Berno qui prepositus erat ipsius terre, et rectum quod habebat, sine ullo retinaculo dedit. Qui a loco abstulerit, anatema sit. Amen.

 

CCCCXXXVIII.

ITEM ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Petrus de Boyset Deo et sancto prothomartyri Stephano de suo alodio quod est in parrochia sancti Palladii, Albaruc, et est una pecia de qua terciam partem dedit sancto Stephano, et in alio loco Auschamps aliam peciam cujus similiter terciam partem dedit supradicto martyri, et supra domum Ramnulfi Geraldi habet unam petiam et ante ostium unam eminatam et similiter ter. p. d. so. S.* et quartam partem de molendino quod est a Boyset dedit sancto Stephano, et ante molendinum habet unam eminatam similiter terciam partem. Subtus mansionem Willelmi Munarc** unam eminatam, et ad domum Alduini Munarc aliam eminatam, et inter istam domum et Ademari Palti aliam eminatam, et supra domum Ademari Palti unam sexteiratam, et ad domum Geraldi Traula duas sexteiratas, et creptus Willelmi Munarc III eminatas et terram que

 

* Tertiam partem dedit sancto Stephano.

** Il y a ici Willelmi Munanc, et un point placé sous le troisième jambage de l'M qui pourrait donner lieu de lire Nunanc; mais comme on trouve plus bas Willelmi Munarc et Alduini Munarc, la lecture que nous avons établie nous parait suffisamment justifiée.

 

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Ademarus Paltistem duas petias et ante mansionem Ademari unam sexteiratam, et habet III nogerios et ante domum Ademari ad magnum nogerium unam eminatam, et suam partem silve que vocatur Ardena dedit sancto Stephano.

 

CCCCXXXIX.

(DONA QUAE FECERUNT MAINARDUS BORSA, ET ALII,

ECCLESIAE BEATAE MARIAE

DE BOISSET.)

 

Mainardus Borsa* et Rixendis uxor sua, et Letgardis soror sua dederunt Deo et beate Marie de Boyset terram quam habebant in duas partes, videlicet unam partem prope ecclesiam, aliam partem inter vineas et ecclesiam. Hoc donum viderunt Achardus monachus, Guillelmus Arnulfi, Mainardus, et Constantinus. Et in alio loco Guillelmus Andree terram que vocatur Afontanelas dedit Deo et beate Marie de Boyset. Postea vero Ademarus Arberti qui supradictam terram de ecclesia tenebat dimisit eam et filie in perpetue ecclesie habendam sine ullo retinaculo. Hoc donum viderunt Aicardus monachus, Guillelmus Arnulfi, Mainardus Brossa, Fulcaudus laicus.

 

CCCCXL.

ALIA.

 

Cunctis notificetur fidelibus tam presentibus quam futuris quod Fulcherius de Boyset miles dedit Deo et sancte Marie de Boyset partem suam molendini de Boyset quam Ademarus Rufus possidebat, pro delictorum suorum vel patris sui indulgentia nisi ipse ex uxore filios genuerit. Hujus doni testes sunt, Petrus prior sancti Petri, et Gauffridus monachus, et Achardus monachus, et Guillelmus Gumbaudus monachus, et Guillelmus de Rupe clericus, et Auduinus Basto, insuper et anguillarum partem suam.

 

CCCCXLI.

ALIA.

 

Non est silentio pretereundum quod Ademarus de Boyset dedit Deo et

 

* A la fin de cette charte, on trouve Mainardus Brossa; c'est sans doute le même personnage.

 

― 179 ―

sancte Marie de Boyset agreriam terre que est subtus viam juncta cimiterio ejusdem loci, dum Achardus ejusdem ecclesie monachus Dei gratia annuente locum illum gubernaverit. Hujus doni testes sunt isdem (sic) Achardus monachus, et Peudors miles, et Willelmus Gauffridi.

 

CCCCXLII.

ITEM ALIA.

 

Omnibus notum sit hominibus hanc cedulam videntibus quod Rixendis Morauda die obitus sui imminente pro delictorum suorum indulgentia dedit Deo et sancte Marie de Boyset quamdam vineam quam habebat in alodium ad Terrarios. Hoc donum concesserunt mater sua et fratres sui, et filius suus sine ullo retinaculo. Et vidit facere hoc donum et audivit Aicardus monachus qui ipsam ecclesiam regebat, et Fulcaudus famulus suus, et Ramnulfus Belos, et Willelmus Ademari maritus predicte mulieris. Et qui Deo et sancte Marie hoc donum abstulerit, anathema sit. Amen.

 

CCCCXLIII.

ALIA.

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Ademarus Atho sacerdos de Archiaco posuit in vadimonio Deo et sancte Marie de Boyset et Achardo ejusdem loci monacho parumper terre que est prope ecclesiam juxta fossadarium Comitis pro Xem (decem) solidis usque ad tres annos, tali convenientia quod si ille vel alius vellet hanc terram predictam alicui dare vel vendere vel in vadimonio mittere, non posset facere, nisi ecclesie beate M. (Marie) de Boyset. Hoc vadimonium affirmaverunt ipse et mater sua Emma, et Helias Mainardi clericus, et Arnaudus Bola frater eorum. Rotbertus Auraut (Airaut) et filius ejus hoc vadimonium concesserunt. Hujus rei testes sunt Achardus monachus, et Gauffridus monachus, et Willelmus Gombaudi monachus, Willelmo Perbostello, et Ramnulfo Josberti fidejussoribus. Rotbertus Airaudi dedit Deo et ecclesie beate Marie de Boyset alodium suum quod habebat ante supradictam ecclesiam, et hoc donum concesserunt filius ejus et uxor ejus, audientibus Achardo monacho, et Ademaro Willelmi. Post hec Rotbertus Mainardi qui habebat quintam partem hujus terre in fevo de Rotberto Airaudi dedit illam similiter Deo et ecclesie beate Marie de Boyset, concedente predicto Rotberto Airaudi, et audiente

 

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Achardo monacho, et Arsent Pipa, et filio suo. Similiter Ademarus Ato sacerdos, et Arnaudus Bolia, et Helias sacerdos isti fratres dederunt suam partem. Et Emma mater eorum concessit Deo et sancte Marie, audientibus Achardo monacho, W. Arn.* de Marchadil.

 

CCCCXLIV.

ALIA.

 

Millesimo C°. XL°. IIII° anno ab incarnatione Domini, Achardus monachus XL solidos Ademaro de Boyset accomodavit qui ad luminare ecclesie de Boiset cujus Achardus monachus prior erat, quicquid Constantinus Guilelmi sibi reddebat de terra quam de eo habebat, dedit, ponens terminum scilicet a Natale Domini usque ad duos annos tali pacto quod si nummi predicti monacho illius ecclesie non redderentur ad predictum terminum, redditum predicti Constantini tamdiu haberet, donec nummi sibi vel monacho ibi consistenti redderentur. Si vero ecclesia illa a proprio monacho cessaret, Priori ecclesie sancti Petri de Archiaco persolverentur. Quod ipse Ademarus et Guido frater ejus fide et osculo tenendum flrmaverunt. Necnon Mainardum de Lempnia fidejussorem dedit, qui nummos se redditurum concessit, si ab Ademaro deficeret, videntibus Petro priore, et Gauffrido monacho, Guillelmo Fulcaudi, atque Raimundo sacerdote, et Ugone de Rara carne ejusque filio.

 

CCCCXLV.

ALIA.

1141. ― 1149.

 

Notificamus vobis quod decimam vinearum ubicumque sit a domo Auraudi Ramnulfi usque ad fontem Audrut et ad vallem que vocatur Brenies, et inde usque ad Ne, Bernardus Frumentinus in vadimonium posuit pro XVcim solidis Acardo monacho priori ecclesie de Boyset, tali pacto ut

 

* Probablement Willelmo Arnulfi, ainsi que le donnent à penser des chartes contemporaines et relatives aux mêmes lieux. (V. Ch. CCCCXXXII, CCCCXXXIII, CCCCXXXIV, CCCCXXXIX, CCCCXLVII.)

 

― 181 ―

quando Bernardus Frumentinus predictos XV solidos reddere vellet, decimam libere recuperaret. Quod factum est in manu Helie abbatis Beaniensis ecclesie, videntibus Bernardo, et Gaufrido monachis, et Fulcaudo de Boyset atque Arnaudo Rotberti militibus.

 

CCCCXLVI.

ALIA.

 

Acardus monachus de Boyset mercatus est terram de Fontibus ab Ademaro Arberti et filia sua et conjuge ejus precio novem solidis, et in aliis locis duo frusta precio quindecim solidis, et de Fulcherio de Boyset IIII solidis, Fulcaudus B. II solidis, in uno loco Arnaldus Arnulfi quindecim so. in alio loco sex sol. Rotbertus Airaudi VII sol. et in alio loco tresdecim so. et dimidium, Rotbertus Ato quinque sol. Ademarus Ato sacerdos et Arnaudus Bola, et Helias Ato et mater eorum XXti et VII sol. et medietatem, Ademarus de Boyset et Guido frater ejus sexaginta sol. Constantinus Cuba, sex sol. Willelmus Christianus octo solidos.

 

CCCCXLVII.

ALIA.

 

Notum volo fieri presentibus atque futuris quod Willelmus de Boiset thelonarius de Cosniaco habebat decimam ad Abaluc quam in vadimonium dedit Achardo monacho de Boiset XXti sol. tali pacto ut teneret eam monachus quinque annos, et postea supradictus Willelmus ecclesie possessori XXti solidos redderet, et ut hoc firmum esset, fide sua concessit et osculum monacho attribuit. Testes sunt Achardus, Constantinus filius Willelmi Arnulfi qui de hac re fidejussor fuit et Arnaudus medicus atque Giraudus Rogerii, qui fuerunt concessores.

 

CCCCXLVIII.

DE DECIMA DE PEIRAFONT.

1109. ― 1124.

 

Hoc est donum quod fecerunt Drogo et Mathaus* frater ejus et Willelmus

 

* Le Ms original donne à lire ici Alathaus; mais comme plus bas, on lit Drogo et

 

― 182 ―

Raimundi in manu domni Raimundi abbatis, de decima de Peirafont, et de omni silva quod ad hedificium opus fuerit, et de saltubus que pertinent ad silvam, et qui in cimiterio sancti Nicholai steterint, qui voluerint has saltus aperire de uno quarterio reddat unusquisque unum denarium Drogoni et decimam sancto Nicholao. Similiter et lignam siccam dederunt quantum opus habuerint, cepas et arbores que in terra ceciderint quemadmodum et in vita patris sui habuerunt. Et hoc donum fecerunt Drogo et Mathaudus Deo et sancto Stephano et sancto Nicholao supra sanctum altare. Testes qui viderunt et audierunt domnus abbas Raimundus, Iterius Johannis, Gardradus, et Willelmus monachi, et Petrus capellanus, et Willelmus de Pino. Et qui hoc donum voluerit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem.

 

CCCCXLIX.

DE CAPELLANIA SANCTI GERMANI.

1109. ― 1121.

 

Notificamus tam presentibus quam futuris quatenus Geraldus presbyter ecclesie sancti Germani cum Ramnulfo Stephani qui quondam regimen predicte ecclesie obtineat (obtinuerat) dissentionem de capellania ejusdem ecclesie quam maximam habuit. Dicebat enim quod convivium ob capellaniam communiter cum monachis habebat. Ramnulfus vero hoc esse omnino negabat. Iccirco domnus Raimundus abbas tantam audiens dissentionem diem utrique dedit in quo ante se in ecclesia sancti Germani cum vicinis clericis hanc causam discernerent. Cum autem in die determinato ante presentiam abbatis ob predictam causam discutiendam advenissent, Geraldus sponte sua confessus est se non habere convivium causa capellanie, audientibus prefato abbate, atque Petro et Uncberto monachis, necnon Petro sacerdote, atque Ramnulfo de Nioli, et Ricardo de Claio, ceterisque presbyteris. Deinde post multum temporis Beaniam coram eodem abbate, atque Petro de Venziaco, et ceteris multis eadem concessit. Et sciendum est domum Rotberti Arnaudi, et domum Rotberti Mainardi, atque domum predicti Geraldi non esse de eadem capellania.

 

Mathaudus, et Ch. CCCCXXVI, Drogo et Mataut, et qu'il y a en outre quelque indice de la méprise du scribe, nous croyons la lecture Mathaus bien appuyée.

 

― 183 ―

CCCCL.

DE ECCLESIA SANCTI GERMANI.

1075. ― 1080.

 

Hujus carte scriptum edocet omnes presentes atque subsequentes quod domnus Boso ecclesie Xanctonensis episcopus, cum consilio Amblardi archidiaconi sui, et Fulcherii, et Petri, atque Gardradi canonicorum, ecclesiam sancti Germani ecclesie sancti Stephani Beanie dedit, in manu domni Iterii abbatis. Nec mora post paululum Guillelmus amore Dei omnipotentis, ac timore illius judicii in quo cordium intima patebunt, et pro redemptione anime sue et patris ac matris sue atque uxoris, omniumque parentum suorum dedit Deo et sancto Stephano suisque servitoribus in presentia domni Iterii abbatis ecclesiam sancti Germani, cum omni burgo, et cum decima bestiarum, lanearum, linorum, atque carbarum, ex tota parrochia ipsius ecclesie, et in uno manso qui vocatur Grandis Vallis decimam ex omni re, similiter decimam illius terre quam ipse excolere faciebat, et etiam ex propriis vineis, et decimam unius molendini quod dicitur Curtis Andree tam annone quam piscationis, atque unam partem prati, et totam aquam que est ex vado ad superius, ac de meis silvis quantum necessarium fuerit monachis et colonis burgi predicte ecclesie, pastum quoque porcis illorum in meis silvis, et omnis qui ex me aliquit de terra sancti Germani in fevo habet si sancto Stephano dederit aut vendiderit*, concedo atque confirmo. Et hoc donum ita facio ab omni consuetudine liberum, ut neque ego neque aliquis proximorum meorum seu ullius persone aliqua spiritualis aut temporalis commodi occasione introducta aliquid deinceps minuere vel auferre velit, de omnibus supradictis, maledictus sit. Amen.

 

CCCCLI.

DE ECCLESIA DE IOENZAC.

1075. ― 1080.

 

Narrat hec carta quod Boso Xanctonensis ecclesie rector dedit ecclesie sancti Stephani de Beania ecclesiam sancte Marie que est infra muros

 

* Les mots aut vendiderit se trouvent répétés deux fois dans le Ms original.

 

― 184 ―

Iouiniaci, Willelmo de Roca ejusdem castri domino auctorizante, in presentia domni Iterii abbatis. Et in ipso die Ebulus presbyter supradicti Willelmi consanguineus hanc ecclesiam tenebat et in capitulo sancti Stephani fecit donum de ipsa ecclesia, sed tamen ad presens retinuit medietatem ad suum opus, et post mortem suam, auctorizavit sancto Stephano, sine ullo retinaculo. Insuperque Abbas et omnis conventus dederunt ei locum in monasterio. Auditores Willelmi, Dia uxor sua, et Seguinus de Bria suus miles. Et auditores Ebuli, Fulcherius arcbipresbyter, et Constantinus de Loevilla. Et Iterius abbas dedit Willelmo unum mulum obtimum ad perficiendam ecclesiam. Qui autem a loco sancti Stephani voluerit auferre hoc donum, quod Dathan et Abiran acceperunt, acciplat. Amen.

 

CCCCLII.

DE ECCLESIA SANCTI GEORGII.

Après 1083. ― Avant 1107.

 

Ego Ramnulfus Xanctonensis ecclesie rector immeritus dono Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Georgii cum consilio Aimonis cognomento Grataudi, et Willelmi Arnaldi Bercha, vidente Willelmo Gardradi, et Rotberto de Morters, et Raimundo monacho. Et Auduinus sancti Georgii quod ad ipsum pertinebat auctorizavit.

 

CCCCLIII.

DE ECCLESIA DE ANTONIAC.

1098. ― Avant 1107.

 

Ramnulfus Dei gratia Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Petri de Antoniaco, in presentia domni Ademari abbatis, cum consilio archidiaconi Petri, et auctorizante Guidone Cornaguerra, et Raimundo Ademari, vidente Raimundo monacho et Auduino sancti Georgii. Post modum vero tenentibus sancti Stephani ecclesiam monachis insurrexit quidam monacus Vite Eterne nomine Petrus qui propter iniquitatem auferebat illis ecclesiam. Denique domnus Ademarus abbas in presentia domni Ranmulfi episcopi placitavit ecclesiam, quam in ipsius R. (Ranmulfi) curia, A. (Ademarus) abbas a pre-

 

― 185 ―

dicto monacho P. (Petro) liberam et immunem placitando acquisivit, vidente supradicto archidiacono P. (Petro), et Androne Saborel, et Constantino de Loevilla.

 

CCCCLIV.

DE ECCLESIA SANCTI SIGISMUNDI.

1083. ― 1098.

 

Ego Ramnulfus Xanctonensis ecclesie vocatus episcopus dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano ecclesiam sancti Sigismundi et cimiterium percepi in manu domni Gislemundi abbatis concedente Willelmo Gardradi qui dederat duos mansos terre in quibus predictam ecclesiam monachi fabricaverant. Vidente Raimundo monacho, et Constantino de Loevilla. Et Geraudus Frotgerii qui habebat de illo, auctorizavit et filius suus, et Auduinus similiter concessit.

 

CCCCLV.

DE ROFIAC.

1098. ― 1109.

 

Helias Brunus et uxor fratris sui Rotberti dederunt Deo et sancto Stephano terram quam habebant Rofiaco que vocatur Fontanas pro redemptione anime Rotberti supradicti fratris sui qui gladio fuerat subito interfectus, et in alio loco similiter terram quam emerat Rotbertus de Gaufrido cellarario, et similiter Afradorvilla unum quarterium et dimidium vinearum. Postmodum vero Gardradus Barboti accepit uxorem filiam Rotberti nomine Brunam, et ipsi similiter fecerunt et concesserunt hoc donum in presentia domni Ademari abbatis, vidente Iterio monacho et Josberto sancte Eugenie, et Wilelmo Jordani. Qui a loco abstulerit, maledictus sit. Amen.

 

CCCCLVI.

DE CHASTANETH*.

 

Gardradus Airaudi die mortis jam instante memoriter cum consilio uxoris

 

* A côté de ce titre, une main qui parait de la fin da XVIe siècle a ajouté: de Podio Chabrun; et plus loin, en marge de la charte: Nota de Puy Chabrun;

 

― 186 ―

sue parentumque et amicorum elemosinam commendavit, deditque Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie ubi corpus suum sepulture condonavit quinque solidos annuatim in manso de Castanet quem tenet Willelmus de Soena. In molendino vero de Villa Nova decimam. Terram autem quam habebat Podio Cabruni totum quod possidebat similiter dedit. Et frater ejus Fulcaudus hoc donum vidit, et Arnaldus Borrelli, et Fulcaudus Arberti et alii plures.

 

CCCCLVII.

DE LOBERCIAC.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Aimo nuncupatus Arnulfi Deo et sancto Stephano de duobus quarteriis vinearum et sunt in parrochia sancti Petri de Aulanola in villa nuncupata Aloberciac, et in ipsa villa dedit alios duos pro filio suo, et in parrochia sancti Martini de Ari unum molendinum. Hoc donum affirmavit uxor ejus, et filii qus, et Seguinus Gardradus, audientibus testibus Ademaro monacho, atque Arnaudo monacho, in presentia domni Gislemundi abbatis. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLVIII.

(DONUM QUOD FECIT ARSENDIS DE JOVINIACO.)

 

Hoc est donum quod fecit Arsendis de Jouiniaco Deo et sancto Stephano de una sexteirata de terra et de unius rustici habitaculo scilicet Rotberti Raimundi*, vidente Raimundo monacho.

 

CCCCLIX.

DE RASCHIAC**.

Avant 1075.

 

Ego Gaubertus qui filius fui Jozberti et Raceldis dedi Deo et sancto pro-

 

* Voir Ch. CCCCL une donation à peu près semblable.

** En marge, la main à laquelle appartiennent les 497 premières chartes a écrit en tout petits caractères: Carta Josberti m° (monachi) de Raschiaco. Celui qui a écrit les titres à l'encre rouge, a mis simplement: de Raschiac; peut-être parce qu'il trouvait trop peu de place pour insérer en entier, entre deux chartes, le titre qui lui était indiqué.

 

― 187 ―

thomartyri Stephano quoddam alodium meum ubi venerabilis abba Seguinus rector presse videtur, hec sunt vinee, silve atque mansiones quantum ad partem meam procedit, et est in villa que dicitur Rasquiaco, et in alla villa que dicitur Vilars in vicaria Condeoninse. Fecit autem hoc donum pro anima patris sui Jozberti, et matris sue Racheldis. Et si fuerit post hunc diem ego aut ullus ex meis heredibus seu quislibet homo qui hoc donum velit auferre, auferat illi Deus celestis regni partem. Amen.

 

CCCCLX.

DE ECCLESIA DE CLARABISA.

1083. ― 28 Août.

 

Ego Boso Dei gratia Sanctonensis episcopus licet immeritus dedi Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie ecclesiam sancti Severini de Clarabisa que est non longe a castello Pontis posita. Et Arnaudus Geraldi atque Acardus frater suus dederunt sancto prothomartyri Stephano et eidem ecclesie burgum cum censu IIIIor nummorum et medietatem decime ubicumque sit. Porro terram quandam accreverunt huic dono quam ad mansiones faciendas hominum ibi hospitari volentium omnimodis permiserunt. Factum est autem hoc donum in presentia domni Gislemundi abbatis, videntibus Witberto monacho et Arnaldo, atque Mainardo monachis, et Willelmo Andrea, et Arnaldo, et Acardo qui hoc donum auctorizaverunt. Facta est hec carta V. K. Septembris, L. (luna) XXma VIIII, anno ab incarnatione Domini Mmo LXXXmo III°* regnante Philippo rege Francorum, Guidone Pictavorum comite.

 

CCCCLXI,

DE SANCTO GREGORIO (DE ARDENA).

 

Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur, iccirco donum quod fecit Rotbertus Ugonis pro anima sua litteris adnotare decrevi, videlicet quasdam vineas incultas territorio sancti Gregorii quas dedit servitori

 

* La date de cette charte n'est pas sans importance; elle démontre que Boson, évêque de Saintes, déposé, dit-on, au concile tenu à Charroux, le 11 novembre 1082, faisait encore acte de juridiction épiscopale au 28 août 1085. ― Voir dans l'introduction, ce qui regarde les actes des évêques de Saintes aux XIe et XIIe siècles.

 

― 188 ―

bus ejusdem loci, atque nemus quod tunc in capite vinearum imminebat, et quod pater suus in quasdam particulas terre retinuerat, similiter totum dedit. Et insuper si quis possessor istius territorii in posterum, totam suam terram, vel partem loco supradicto relinquere voluerit, ipse Rotbertus Ugonis totum suum jus, et possessoris relinquentis firmavit habere, et cum libro missale, in testimonium super altare sancti Gregorii, hoc totum obtulit. Ramnulfo de Chadenac tunc archipresbytero existente, et Seguino capellano de Antonac, et Iterio capellano de sancto Georgio, et Benedicto de Maenza perfecto hoc totum confirmante, et aliis pluribus quorum nomina tacebimus.

 

CCCCLXII.

DE MURAUS.

 

Ego Helduinus qui filius fui Alduini et uxor mea Ermesindis, atque filius meus Iterius, cedimus ad monasterium sancti Stephani Beaniensis loci pro redemptione animarum nostrarum, parentumque nostrorum, terram quandam, et silvam, atque prata, in villa que vocatur Muraus. Est autem istud donum inter duos rivos unus vocatur Trasta et alter duorum fratrum. Et si fuerit post hunc diem aliquis qui hoc donum auferre velit aut inquietare, cum Dathan et Abiran perpetuam penam habeat.

 

CCCCLXIII.

DE LUBINIAGO.

 

Ego Ebrardus clericus cedo ad monasterium sancti Stephani et ad omnem congregationem monacorum ibidem Deo servientium, terram, et vineas, et silvas, atque prata in villa que dicitur Lubiniaco, et in alia villa que dicitur Aluiniaco quod ad partem meam procedit et quidquid habeo de alodio totum trado sancto Stephano. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXIV.

DE ALODIO DE BEANIA.

1098. ― 1109.

 

Hoc est donum quod fecit Fulcaudus de Archiaco Deo et sancto prothomartyri Stephano Beanie et monachis ibidem Deo servientibus medietatem

 

 

― 189 ―

de toto alodio de Beania sicuti videtur ipse* habere, et est in parrochia sancte Columbe cultum atque incultum totum dedit sine ullo retinaculo. Hoc donum fecit vidente et audiente Iterio de Coingnac atque Willelmo Achart meo** nepote. Post mortem vero istius Fulcaudi ego Ademarus nepos ejus affirmavi hoc donum in presentia dompni Ademari abbatis apud sanctam Eugeniam, vidente Mainardo monacho, et Ramnulfo, atque Fulcaudo monacho. Insuperque do unum pratum optimum quod est juxta vadum de Chalau, et dimitto consuetudines quas habeo in villa que vocatur Podiocabruno sine ullo retinaculo parentum meorum. Et Ramnulfus qui de me habebat in fevum auctorizavit hoc donum in presentia Ademari abbatis. Hoc donum affirmavi vidente Ramnulfo Vicario, atque Fulcaudo Arbert, et Begone milite. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXV.

DELPI.

 

Sciendum est quod Johannes cognomine Maia cum nepotibus suis quandam terram quam habebat in cimiterio sancti Martini Delpi cum Mainardo sacerdote predicte ecclesie, pro quadam terra que erat extra cimiterium, in qua erat census X nummorum in die Osanne mutuavit. Tali tamen pacte quatinus si aliquis sacerdos post illum aliqua calliditate illis terram auferre voluerit, illi suam pristinam terram occupent.

 

CCCCLXVI.

DE AULANEDA.

1083. ― 1098.

 

Ego Frater Bernardus promitto stabilitatem meam et conversionem morum meorum et obedientiam secundum regulam sancti Benedicti coram Deo et sanctis ejus in presentia domni Gislemundi abbatis, et dono Deo et

 

* Le texte primitif était « sicuti videtur mihi habere; » le mot mihi a été effacé, et un renvoi à la marge y substitue le mot ipse.

** Meo nepote est resté intact, comme si Foucaud d'Archiac, le donateur, avait parlé à la première personne: Ego Fulcaudus etc. Cet exemple et plusieurs autres qui se rencontrent dans le Cartulaire, donnent à penser que certaines donations, rapportées seulement comme par analyse, ont été rédigées avec les chartes originales sous les yeux.

 

― 190 ―

sancto prothomartyri Stephano alodium meum quod est Adairac meam partem et partem fratris atque nepotis mei qui dederunt mihi in alodium sine ullo retinaculo, et in alio loco Aulaneda in parrochia sancte Sollempnie quod habebat totum concessit sancto Stephano, et nepos ejus Iterius auctorizavit. Et in alio loco Afaiola sicut rivus dividit do rectum quod habebam, atque borderiam Bernardi Rotberti extra majorem silvam do similiter cum saltibus, et quod Launo et uxor sua de me tenebant do similiter, et Arocapina borderias quas habebam dono similiter et concedo. Hoc donum concessit Iterius Petri qui hanc helemosinam querelabat et uxor sua, et filii sui, et accepit a monachis XV, solidos. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXVII.

DE CONIAC.

Après 1083. ― Avant 1107.

 

Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Constantinus Arradus sancti Magrini parrochianus quandam terram in parrochia sancti Martini de Arthenac injuste tenebat, que terra sita est inter monasterium sancti Martini et locum qui vocatur Coniac. Unde monachi sancti Stephani et Sancti Martini de Artenac Constantinum Arradum ut eis rectum feceret conveniunt, quod ipse Constantinus facere renuit. Quapropter ipsi monachi episcopo Sanctonensi Ramnulfo clamorem fecerunt. Quo clamore quia Constantinus Arradus de recto defecit, ab ipso episcopo sub interdicto positus fuit. Postea vero culpam suam recognoscens terram illam et si aliquid juris in terra habebat sancto Stephano et sancto Martino ac monachis ibidem Deo servientibus pro anima sua concessit atque dimisit. Hanc concessionem viderunt Ramnulfus monachus, et Arn[aldus] capellanus sancti Martini, et Amblardus de Gaifer, et Arn[aldus] Gardradi, et Willelmus Ademari et alii plures ipsius ecclesie parrochiani.

 

CCCCLXVIII.

(DONUM HELDRADI GRAMMATICI; QUAERELA INDE ORTA, ET POSTEA CONCORDIA.)

1075. ― 1080.

 

Narrat hec carta donum quod fecit Heldradus gramaticus de omni alodio

 

― 191 ―

suo Deo et altari sancti Stephani et monachis ibidem Deo servientibus in presentia domni Iterii abbatis. Audiens autem hoc quidam frater suus nomine Willelmus quod fecerat, cepit inde graviter conqueri. Postea vero supradictus abbas volens amiciciam illius habere, consilio Arnaldi de Montauserio medietatem illius alodii reliquit, excepto illo alodio quod est infra viam que tendit ad vivarium, ubi situm est molendinum et verdegarium et due mansiones rusticorum. Defuncto vero Heldrado, iterum Mainardus filius Willelmi quod pater reliquerat, cepit requirere. Postea autem fuit talis concordia inter Mainardum et monacos, quod dederunt sibi partem duarum borderiarum, tali convenientia quod postmortem suam iterum relinqueret illas sancto Stephano ita ut neque filius neque aliquis heres ulterius eas requireret. Hoc donum fecit vidente Willelmo Rasa, et Ademaro de Venziaco, et Androne Saborel, et aliis pluribus.

 

CCCCLXIX.

DE ESCURAGUNTAUT*.

 

Ego Almodis que filia fui Hainardi et mater mea Alaaz cedo ad monasterium sancti Stephani de hereditate mea que est Aescuraguntaut unum quarterium vinee.

 

CCCCLXX.

DE PEREGETH.

 

Hoc est donum quod fecit Alaaiz et filius suus Bernardus Crebaterra de terra eorum que est in villa que vocatur Peiruget, pro redemptione animarum suarum, et debitum istius terre II. sol[idi] et VIII. D. (denarii) et dimidium modium de avena, et in alia villa que vocatur Lagarda, duas sexteiratas de terra. Post mortem vero suam totam suam partem de terra de Lagarda, sine ullo retinaculo dedit. Teste Iterio presbytero de Riniaco, et Rotberto monacho.

 

CCCCLXXI.

DE CIRESIO.

1141. ― 1149.

 

Posteritati nostre scripti nota significare curamus, quod W. (Willelmus)

 

* Voyez la Charte CCCLXXXV et la note qui l'accompagne.

 

― 192 ―

Ulrici, nepos W. (Willelmi) Reginaudi de Cireis, spe terreni simul et eterni commodi, et se et domum suam quam tenebat de ecclesia sancti Stephani et de abbate, et totum alodium suum, scilicet vineam, et nemus, et pratum fontis Reinaudi, dedit Deo et sancto Stephano, et in vita sua etiam ipsam ecclesiam utrisque vestivit. Hoc donum clamaverunt Marescoz et uxor ejus, et tamen postea de omnibus illis et de domo quam Ademarus clericus tenebat in cimiterio sancti Stephani concordiam fecerunt. Et ipse Marescot et uxor ejus, et filius ejus hec omnia supradicta ecclesie Beanie in perpetuum habenda concesserunt. Hoc autem factum (est?) in manu domni Helie abbatis, videntibus Aimone monacho, et Wmo (Willelmo) de Bria atque Helia Rufo presbyteris.

 

CCCCLXXII.

DE ESSART BERTEGIL.

 

Ego Mainardus qui filius fui Constantini et mater mea Senegundis cedo ad monasterium sancti Stephani de hereditate mea, hoc sunt terre, vinee, silve, prata, fontes aquarum, et est Aessart Bertegil, quantum ad partem meam procedit dono totum et integrum, et in alio loco Aciresio unum clausum vinearum que appellantur Pelfoleto, et in alio loco unam borderiam que vocatur Auelamar. Qui a loco abstulerit, sit anathema.

 

CCCCLXXIII.

ALIA DE CIRESIO.

1141. ― 1149.

 

Quoniam ea que non scribuntur sepe oblivioni traduntur ideo scriptum dimitimus (sic) successoribus nostris, quoniam Wardradus de Villa Nova in domo sua et in terra quant tenebat in alodio dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano et ecclesie de Beania et monachis ibidem Deo servientibus in elemosinam duos solidos Engol[ismensis] monete medietatem in festum Inventionis beati Stephani, et aliam medietatem ad festum sancti Michaelis. Hoc donum fecit in manu Helie abbatis et super altare hoc donum affirmavit, videntibus Gaufrido monacho, Petro de Lavalada, atque Helia de Monteguidone, monachis, et Ramnulfo de Barret. Similiter Arn[aldus] Mainardi in domo sua et in terra quam habebat in alodio dedit beato Stephano VIIII (novem) D. (denarios) ad festum sancti Stephani, et VI ad festum Sancti Michahel[is]. Huic dono interfuerunt supradicti monachi.

 

― 193 ―

CCCCLXXIV.

DE MOLENDINUM ET DE TERRA QUE EST CIRCA MO[LENDINUM].

 

Hoc est donum quod fecit Mainardus de Ciresio Deo et altari sancti prothomartyris Stephani pro redemptione anime sue parentumque suorum de hoc quod habebat in molendino, et de terra que est circa molendinum usque ad pratum rotundum dedit sine ullo retinaculo. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXXV.

DE DECIMA DE BONR (BORN).

1083.― 1098.

 

Posteritati nostre notificetur quod Gardradus Achelmi et Briccius sive Wardradus de Aluiniaco, seu Mainardus de Ciresio, nec non Ademarus Acbrant requirebant unam partem decime de Born. Et Ademarus de Archiac, et Willelmus Rasa placitaverunt cum illis ut illam inquisitionem quam requirebant dimiserunt sine ullo retinaculo sancto Stephano. Et abbas Gislemundus et monachi dederunt supradictis militibus XL solidos. Hoc donum viderunt Main[ardus] Arn[aldi], et Gauscelmus de la Landa, et alii plures.

 

CCCCLXXVI.

DE AMBLAVILA.

 

Hoc est donum quod fecit Ponctius Deo et sancto Stephano pro redemptione anime Arnaldi fratris sui, atque parentum suorum de alodio suo quod est in villa que vocatur Amblavilla, hoc sunt terre, vinee, silve, atque prata. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXXVII.

DE PEIREGET.

1083. ― 1098.

 

Ramnulfus de Aluiniaco habebat in fevo de Bernardo Crebaterra agreriam

 

― 194 ―

de terra de Peireget, et auctorizavit Bernardus Ramnulfo in alodio, et fecit hoc donum supradictus Bernardus, et Abbas dedit Bernardo X solidos, et quando Ramnulfus migravit ex hoc mundo dedit Deo et sancto Stephano pro anima sua. Hoc donum fuit factum in presentia Gislemundi abbatis, vidente Main[ardo] Arnaldi. Qui abstulerit a loco, maledictus sit.

 

CCCCLXXVIII.

DE PAULINAC.

1098. ― 1109.

 

Arnaudus de Ponciac dedit Deo et altari sancti prothomartyris Stephani pro anima sua ac parentum suorum unam borderiam que est in parrochia sancti Caprasii de Pauliniaco, et post mortem W. (Willelmi) fratris sui dedit vineas quas ipso die habebat, et sunt prope eandem ecclesiam. Hoc donum affirmavit Wus (Willelmus) frater ejus, atque Raimundus canonicus, in presentia domni Ademari abbatis, vidente Arnaudo priore.

 

CCCCLXXIX.

ALIA.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Marescals Deo et sancto prothomartyri Stephano, pro redemptione anime sue et parentum suorum scilicet medietatem de toto alodio suo, et post sue uxoris mortem totum dimisit, et in alio loco ad domum Braiarc agreriam de terra que est ibi, et in alio loco juxta domum infirmantium nemus de quo reddant servicium monachis, videlicet XVI D. (Denarios) in Nathali Domini, et quamdiu viverent haberent de sancto Stephano, post mortem vero eorum esset in dominio beato Stephano. Hoc donum viderunt Arnaudus prior, et Iterius Johannis, et Petrus de Gouz, et alii plures.

 

CCCCLXXX.

DE MESURAC.

 

Hoc est donum quod fecit Rotbertus Barba, et uxor sua Auguardis de uno carterio de terra Deo et sancto Stephano in villa que dicitur Mesuraco, et

 

― 195 ―

reddit IIIIor denarios annuatim. Hoc donum viderunt Arnaudus Frumentinus, et Arnaudus Launo, et Launo Forester. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCLXXXI.

DE PODIO CABRUNO ET DE CHARDES.

 

Iterius Ramnulfi de Castello Novo dedit Deo et sancto Stephano terram quam habebat Apodio Cabruno, et similiter terram de Cardas, et requisivit ab abbate et a monachis beneficia loci, et auctorizavit post mortem suam Deo et sancto Stephano sine ullo retinaculo, vidente domno Abbate, et Constantino de Loevilla, et Heldrado de Luc. Post mortem vero Iterii Ramnulfus frater ejus querelabat hanc terram et fuit concordatio quod dedit illi abbas XVI solidos, et affirmavit hoc donum super altare sancti Stephani videntibus monachis Ramnulfo Gauscelino, et Aidelino presbytero, et aliis pluribus.

 

CCCCLXXXII.

DE BARRETH.

 

Hoc est (donum) quod fecit Fulcherius de Iouiniaco et soror ejus Emma nec non et Kalo frater illorum Deo et sancto Stephano de quarta parte de omni alodio sue quod habebant in villa que vocatur Barret, et in alia villa que vocatur Senzavilla. Prefata autem Emma si moreretur absque liberis dedit omnem suam partem supradicto martyri.

 

CCCCLXXXIII.

DE SANCTO HYLARIO.

1083. ― 1098.

 

Guardradus de Montecaltio et frater ejus Heldradus dederunt Deo et sancto Stephano pro redemptione animarum suarum terram quam habebant in parrochia sancti Hylarii prope eandem ecclesiam, quantum ad, suam partem procedebat. Hoc donum fecit in presentia domni Gislemundi abbatis, vidente Heldrado, et Fulcherio sacerdote. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

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CCCCLXXXIV.

DE BAGOTH.

 

Ego Geraldus et uxor mea Nonia quando dedi filium meum ad monacum dedi cum illo quandam borderiam sitam in parrochia sancte Eugenie, in villa que vocatur Bagoth.

 

CCCCLXXXV

DE ALAS.

1098. ― 1109.

 

Fulcaudus Bertaudi quando obtulit se ad monacum dedit secum Deo et sancto prothomartyri Stephano concedente fratre suo Wardrado alodium suum quod est in parrochia sancte Marie de Alas, et vocatur hec terra, terra Bernardi de Bardenac. Hoc donum fecit in presentia domni Ademari abbatis, audiente Fulcone monacho, et Gauberto clerico.

 

CCCCLXXXVI.

DE PODIO CABRUNO.

1083. ― 1098.

 

Hoc est donum quod fecit Gardradus Airaldi Deo et sancto Stephano de saltubus que sunt juxta terram sancti Stephani de Podio Cabruno, et abbas Gislemundus et monachi dederunt ei XXX solidos, de hac terra dedit ad presens medietatem, sed et habitacula rusticorum in dominio sancto Stephano, et rectum atque districtum sine ullo retinaculo, et est convenientia ut rustici qui hanc terram coluerint non faciant rectum nisi per manus abbatis. Post mortem vero Gardradi esset totum in dominio sancto Stephano. Hoc donum fecit vidente Stephano Constantino, et Seguino sacerdote, et Fulcaudus frater ejus auctorizavit hoc donum. Similiter Ademarus de Archiac et Willelmus de Roca de quibus habebat in fevum auctorizaverunt in alodio sancto Stephano. Qui a loco abstulerit; maledictus sit.

 

― 197 ―

CCCCLXXXVII.

DE BONR (BORN).

 

Hoc est donum quod fecit Arnaldus Gauscelmi concedente patre suo de sua parte de Born Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue, et accepit medietatem unius borderie ab Abbate, scilicet borderiam Escornel, et unam peciam de terra plana, et fecit hoc donum vidente Willelmo Rasa, et Mainardo fratre suo, et Ramnulfo capellano, et fuit convenientia ut post mortem suam esset totum edificium suum sancto Stephano. Qui hoc donum voluerit auferre, auferat iUi Deus celestis regni partem.

 

CCCCLXXXVIII.

DE DECIMA DE BONR (BORN).

1083. ― 1098.

 

Posteris nostris dimittimus in scriptum ut agnoscant placitum quod fecit Gislemundus abbas et monachi sancti Stephani, cum Rotberto Fulcaudi, et fratre suo Fulcaudo. Supradictus Rotbertus querelabat medietatem decime de alodio de Born quam tenebant monachi, habueruntque placitum apud Archiacum castrum inter Abbatem et Rotbertum, et fuit talis concordia ut si Rotbertus habebat ullum rectum in bac requisitione sine ullo retinaculo dimisit ipse et frater ejus in dominio beato prothomartyri Stephano. Et Abbas et Monachi dederunt ei C. solidos, pro consilio Ademari de Archiaco. Et Rotbertus habebat in fevum istam decimam quam requirebat de Ramnulfo Vicario, et Ramnulfus Vicarius ab Ademaro de Archiaco. Et omnes isti auctorizaverunt in alodium sancto Stephano, audientibus clericis et laicis, scilicet Alduino de Archiaco et Helia fratre suo, et Ponctio de Monte Calcio, et aliis pluribus quorum nomina tacebimus.

 

CCCCLXXXIX.

DE TRILIACO.

 

Ego Garsendis dono Deo et sancto Stephano alodium meum quod est in villa que vocatur Triliaco scilicet quintam partem duorum mansuum, et in

 

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alio loco Acusac de uno manso similiter V. (quintam) partem. Hoc donum auctorizaverunt filii mei Heldradus, et Raimnulfus, atque Gardradus, et Olricus. Et qui a loco abstraxerit, maledictus sit.

 

CCCCXC.

DE ANIACO.

 

Hoc est donum quod fecerunt filii Willelmi Bertaudi Mainardus videlicet et Gardradus nec non Fulcaudus atque Arnaudus pro redemptione anime matris eorum Deo et sancto prothomartyri Stephano de terra quam habebant in parrochia sancti Bibiani de Aniaco quantum ad ipsos pertinebat totum dederunt supradicto martyri in alodium sine ullo retinaculo, videntibus testibus Rotberto videlicet atque Guillelmo. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCXCI.

DE VASEAC ET DE BONR (BORN).

1098. ― 1109.

 

Ostendus Gaucherii requirebat consuetudines dolose in ecclesia sancti Vincentii de Vaseac, et in terra sancti Stephani de Born in unam partem, et fecerunt inter se talem concordiam, ut abbas Ademarus dedit ei XL solidos, et si quid juris habebat in terra vel in ecclesia in manu A. (Ademari) abbatis totum sine ullo retinaculo dimisit ipse et frater ejus Armandus ut nec filii eorum nec ipsi amplius ab hoc dono aliquid requirerent. Hanc affirmationem vidit Arnaudus Gauscelmi, et Gauscelmus suus miles, et Arnaudus prior sancti Stephani, et Odolricus monachus, et multi laici.

 

CCCCXCII.

DE CHAMPILOLES.

 

Hoc est donum quod fecit Raimundus, de Aluiniaco de suo alodio Deo et sancto Stephano pro redemptione anime sue et parentum suorum, et est istud alodium in loco qui vocatur Campiloles. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

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CCCCXCIII.

DE CHANTILAC.

1° Après 1060. ― Avant 1068. ― 4 juin. === 2° 1109. ― 1121.

 

Hoc est donum quod fecit Boso archidiaconus ecclesie Burdegalensis, et Geraldus atque Alexander fratres ejus Deo et altari sancti Stephani de alodio illorum quod est in villa que dicitur Cantiliaco, et in alio loco qui vocatur Chaus, et in silva que vocatur Born, totum quod ad partem illorum procedebat dederunt supradicto martyri. Factum est hoc donum in manu domni archiepiscopi Austendi Ausciacensis qui manu sua sigillavit, videntibus avunculis eorum Alahelmo Bompar, et Ramnulfo fratre suo. Facta est carta ista II. Nonas Junii, regnante Phylippo rege, loco isto tenente Iterio priore. Post multum vero temporis Blais et ejus uxor seu filii et filie de quibus hec hereditas procedebat in manu domni Raimundi abbatis sine ullo retinaculo dederunt Deo et sancto Stephano. Testes qui hoc donum viderunt Drogo, et Ricardus de Pauliniaco, et Arnaudo Gauscelmi, et alii plures.

 

CCCCXCIV.

DE ITERIO DE BONR (BORN).

1141. ― 1149.

 

Quoniam ea que scripta non sunt sepe oblivioni traduntur, ideo notum fieri volumus successoribus nostris concordiam que facta fuit inter Heliam abbatem et monachos Beanie, et Iterium de Born de querelis quas habebant inter se ante Ademarum de Archiaco apud Podium Cabrunum. Abbas et Monachi dicebant quod Fulcaudus de Bren dederat Deo et ecclesie beati Stephani Beanie et monachis ibidem Deo servientibus in helemosina alodium quod habebat Apaulac, et Amananengs, et Willelmus frater suus et consanguineus eorum Fulcaudus de Mananengs et alii parentes, et Iterius de Born auferebat Abbati et Monachis helemosinam supradictam, dicens quod in alodio isto, habebat justiciam, quam Abbas et Monachi et parentes, Arnaudus de Lacoura, et alii omnino denegabant dum ipsi parentes unus alterius per semetipsum justiciam juditio vel concordia tenere voluerit. Ademarus vero de Archiaco audita utriusque ratione, Abbatis videlicet et Iterii

 

― 200 ―

de Born ivit in partem cum Folcone de Monteauserio, et Willelmo de Larocha, et Willelmo Arra, et Fulcherio Fulcaudi, et Mazarro, et Mainardo de Venzac, et Petro Main[ardi], et multis aliis, et fecerunt talem concordiam ut ecclesia et monachi alodium supradictum libere habuissent tali pacto quod si Abbas alicui ex parentibus qui in illo alodio partem habebant injuriam de alodio fecerit, ille qui clamaverit primitus Abbati querelam suam dicat, et Abbas ei per se justiciam exequatur, judicio vel concordia in alodio vel in illo loco ubi inter se concordaverint. Quod si Abbas renuerit et Iterius de Born viderit parentem clamantem, dicat Abbati, et Abbas per se vel per Iterium de Born clamanti justitiam exequatur. De ceteris partibus quas parentes in alodio supradicto habebant laudatum fuit ut hoc quod parentes de alodio illo ecclesie Beanie dederint, ita ecclesia libere habeat sicut supradictum est. In illis hominibus qui per supradictos parentes vel per monacos in supradicto alodio steterint vel laboraverint nullam justiciam nec consuetudinem habeat Iterius de Born. De terra illa quam Arnaudus de Lauerina dedit Deo et beato prothomartyri Stephano medietatem, et post mortem uxoris sue, aliam medietatem, que terra est in parrochia sancti Petri de Caluenzas, quam terram auferebat Iterius de Born abbati et monachis dicens quod Arnaudus de Laueirina habebat illam terram de eo in fevum, et quia Arnaudus in vita sua hoc ei denegavit cum Arnaudo firmavit duellum, postea vero dicebat quod Arnaudus dimisit bellum et accepit terram supradictam, de eo in fevum, et dedit ei quinque solidos, consilio Mainardi de Venzac. Ademarus vero de Archiaco et ceteri qui ibi adorant, rogaverunt Mainardum ut pro Dei amore diceret quid inde ipse viderat, et audierat. Mainardus vero testificavit quod nunquam audivit nec vidit quod Arnaudus cognovisset terram supradictam esse fevum de Iterio de Born, sed semper dicebat illam terram esse suum alodium. Et audito testimonio Mainardi, Ademarus de Archiaco et alii qui ibi adorant concordaverunt et laudaverunt, ut Iterius de Born monstrasset terram de qua ipse dicebat quod Iterius de Laueirina pater supradicti Arnaudi habuit de Ademaro Acbrant patre suo in fevum ubicumque esset, abbati et viro qui habebat uxorem Arnaudi. Postea vero ante dompnum Fulconem de Monte Auserio firmassent bellum quod primitus fuit firmatum inter Iterium de Born et Arnaudum de Laueirina, et domnus Fulco diem et locum in quo factum esset bellum determinasset eis, et bellatores qui illud bellum peragerent, electi fuerunt, Arn[aldus] Ademari et Helias de Ulmo et Petrus Delga tali pacte quod iterius de Born eligeret sibi de illis tribus quem vellet, et elegit sibi Arn[aldum] Ademari, et abbas haberet quem vellet de duobus. Si vero belligerator Iterii de Born victus fuerit, habeat ecclesia

 

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terram supradictam in pace, si alius victus fuerit, non potuerit (sic) ecclesia habere fevum Iterii sine sua voluntate. De terra de Mezac quam Abbas illi requisivit, cognovit Iterius de Born quod in ipsa terra nichil habebat, postquam Abbas habere voluerit illam. Terram illam ubi Leprosi stant cultam et incultam, dimisit ecclesie beati Stephani et Abbati sine ullo retinaculo. Hanc concordiam concessit Abbati Iterius de Born, et Abbas Iterio, et ut bona fide Iterius de Born hanc concordiam teneret, dedit osculum pacis Abbati. Huic concordie interfuerunt viri et milites suprascripti et multi alii, Ademarus videlicet de Archiaco, et Fulco de Monteauserio et Willelmus de Larocha, et Willelmus Arra, et Fulcherius Fulcaudi, Mazaros, Main[ardus] de Venzac, Petras Mainardi, et Abbas supradictus, et Petrus prior, Eldradus de Venzac, Heldradus sacrista, et Geraldus monachus, W. (Willelmus) Fulcaudi, W. (Willelmus) Bernardi, et Fulcaudus de Dalues, et Iterius de Lacoura, atque Arnaudus filius ejus, et W. (Willelmus) de Magnanengs, et W. (Willelmus) Airaudi, et W. (Willelmus) Constantini, et multi alii.

 

CCCCXCV.

DE VENDAM*.

1075. ― 1080.

 

Ego Arnaudus filius Gaufridi Engolisme comitis, princepsque castri Monteauserii pro redemptione anime mee parentumque meorum, do de propria heredidate mea cum consilio procerum meorum et filiorum Deo et prothomartyri Stephano ecclesieque Beanie et monachis loci illius, vendicionem in foro venalium rerum, de omnibus rebus quecumque empta vel vendita fuerint in dominio, sine ullo retinaculo. Hanc helemosinam successoribus meis scriptam dimito (sic), ne aliquis ex heredibus meis aliquam fraudem ex ea, neque aliquis hominum injuste requirat. Post modum vero Iterius abbas prefate ecclesie, Arn[aldo] de Lafont vendicationem quam supradiximus in vita sua tantum commendavit. Hoc donum viderunt et audierunt Iterius abbas, et Benedictus, et Gislemundus, atque Main[ardus], et Guitbertus monachi, clerici vero Arn[audus] de Morters, et Constantinus de Loevilla, et Ramnulfus de Mezac, de laicis, supradictus Arn[audus] qui hoc donum fecit, W. (Willelmus) Rasa, et Ramnulfus Dauuinac (de Alviniaco) et Ademarus de Venzac, atque Iterius de Bria, et alii plures. Et qui hoc donum voluerit auferre, anathema sit.

 

* La copie du XVIIe siècle met en titre: Jus Fori Beaniensis.

 

― 202 ―

CCCCXCVI.

DE CHANTILIACO.

 

Ego Mainardus Porcherius per consensum parentum meorum dono Deo et sancto Stephano de hereditate mea tres quarterios vinearum pro redemptione anime mee vel parentum meorum. Est autem ista vinea in parrochia sancti Johannis Cantiliacensis in clausum meum. Aliam autem hereditatem meam dimitto parentibus meis tali conveniencia, ut si fuerit post hunc diem ullus homo qui hoc donum inquietare voluerit, ipsi stabilem (sic) et firmum tenere Deo et sancto Stephano et monachis ibidem Deo servientibus faciant. Quod si facere noluerint; illas terras vel illas vineas quas ego ex meis parentibus comparavi, dono Deo et sancto Stephano pro illorum auctoritate qui mihi vendiderunt. Hoc donum factum est in manu Rotberti monachi, videntibus et audientibus parentibus ipsius Main[ardi], videlicet Seguino Bernardi, et Stephano Wmi (Willelmi), et Alduino fratre suo, atque Rotberto Achelmi, et aliis pluribus. Qui a loco abstulerit, maledictus sit.

 

CCCCXCVII.

DE VICARIAM HUJUS CIMITERII*.

1141. ― 1149.

 

Quoniam res gestas utilius est simplici sermone contexere quam exquisitis polire proverbiis, iccirco brevi scripto ad posterorum notitiam transmittere curavimus eam quam habuit concordiam domnus Helias abbas Beanie cum Maynardo de Cyresio in hujus ecclesie cimiterio vicariam requirenti. Qui cum post diutinam requisitionem se violentiam ecclesie inferre cognosceret consilia in melius referens, ne diucius ecclesiam querelis vexaret injustis omnem cimiterii vicariam et omnia que in cimiterio se potestative habere dicebant ex integre sine ullo retinaculo, non minima circumstante populi multitudine, Deo et sancto prothomartyri, super ejusdem beati Stephani altare ipse et mater sua Amelia ad cujus hec hereditatem pertinere dicebant in pace dimiserunt, et si quid juris in his habebant totum huic ecclesie dederunt, et absque sui requisitione generis habendum perpetuo concesserunt, ut quicumque infra ambitum cimiterii fuerint non

 

* La copie du XVIIe siècle met: De vicaria hujus cemeterii placitum.

 

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solum domestici sed etiam quilibet alieni omni tempore ab eorum jure salvi securique consistant, etiam si quid injuriose egerint. Hoc autem factum est consilio et concessione immo instigatione Arnaldi de Monteauserio, qui huic concordie interfuit, et utriusque parte medius extitit. Hujus rei testes sunt predictus abbas cum suis monachis, scilicet Aimone et Helia de Monte Guidone, Petro de Lavalada, Ramnulfo Deuroes, Raimundo et Helia infantibus cum multis aliis. Interfuit etiam huic rei Geraldus archipresbyter de Cosnazes, et Fulcaudus de Lamairac, et Willelmus de Bria, et Willelmus presbyter, et Launo frater predicti Main[ardi], et Bernardus de sancto Aquilino, quorum quidam ad hujus rei testimonium manu propria crucis in carta posuere signum*.

 

CCCCXCVIII.

(PLACITUM INTER HELIAM ABBATEM ET HELIAM VICECOMITEM.)

1141. ― 1149.

 

Quia cum deest auctorum presentia, posterorum memorie satisfacere solet commendata scripto rei geste notitia, sagaci priorum industria repertum est facta sua posterorum utilitati consulentium scripta relinquere, ne aut temporis longinquitas rem ipsam obliteret, aut ne tortuosa hominum perversitas eandem tergiversando depravet. Iccirco igitur notum fieri volumus scriptum hoc legentibus placitum quod habuit H. (Helias) Beanie abbas cum H. (Helia] vicecomite de terra illa que vocatur Masbreschart vel alio nomine Beumont. Vicecomes enim exactiones quasdam et consuetudines malas in terra illa tanquam de jure requirebat. Qui post modum ratione doni causando convictus, rei veritatem ulterius celare non valens, siquid de hereditario jure in terra illa habebat totum Deo et beato prothomartyri Stephano in pace dimisit et dedit. Huic rei testes interfuerunt, R. de Curat prior Calesii, et Heldradus de Venzac, et Arnaldus de Lalanda monachi, et Willelmus Bernardi de Nualac, et Petrus sacerdos sancti Agulini, et Bonetus capellanus de Podio Mangor, et R. de Calac, et Acardus de Montguio, et H. de Saumeirac, et alii plures**.

 

* Les chartes qui suivent commencent ici à être d'une autre main; plusieurs écritures se rencontrent jusqu'à la fin du cartulaire; aucune n'est postérieure au milieu du XIIIe siècle.

** A partir de la charte suivante, il n'y a plus de lettres ornées au minium, ni de titres à l'encre rouge, excepté pour les chartes DXIII, DXIV, DXV.

 

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CCCCXCIX.

(PLACUTUM DE RAMET.)

(5 Juillet 1149.)

 

Quoniam rerum gestarum exibitio nisi litteris adnotetur, edaci et memorie noverca vetustate consumitur, idcirco posteritatis nostre sollerti memorie patefacere dignum duximus, quod Petrus Odolricus quadam exactiones et violentias faciens in terra que dicitur Ramet quam ecclesia Beaniensis quiete diu possederat, a domno Helia ejusdem ecclesie abbate super hac injuria conventus, apud castrum Montis Lucduni ecclesiasticum judicium in manu Roberti de Molont archipresbyteri expectavit. Deinde statuto die hinc inde prolatis in medium rationibus, et sapientibus qui ibidem aderant in partem secedentibus, causa tandem hujusmodi finem sortita est. Judicatum est concorditer absque reclamatione, quod Petrus quecumque ex terre illius mansionibus et mansionum incolis violenter habuerat, ex integre persolveret. Recitato itaque in curia judicio, ipse Petrus fidejussores dedit se quod judicatum fuerat exequi. Nec pretereundum quod dum hec agerentur, pater prefati Petri, Helias Petri dictus, palam ei dicebat, terram illam esse alodium proprium ecclesie Beaniensis, et se vel illum in ea nil omnino habere. Mortuo autem prefeto Petro, frater suus Sicardus ei successit, easdem injurias quas fecerat frater suus ibidem exigens et violenter accipiens. Tandem Spiritus Sancti qui ubi vult spirat visitatione inspiratus, hec et alia que commiserat emendare gestiens, Iherosolimam* ire disposuit. Et ne deinceps exactiones vel violentias aliquas in terra de Ramet, que in parrochia de Vaseiac sita, ad ecclesiam Beaniensem spectat ipse vel aliquis sui generis faceret, idem Sicardus et frater ejus Acardus exposuerunt et si quid juris ibidem habebant, cum missalis oblatione super altare sancti Vincentii de Vaseiac Deo et sancto Stephano de Beania integre dederunt nichil prorsus idem retinentes. Helias autem monachus qui tunc ecclesie de Vaseiac regimen susceperat in cujus manu etiam hec gesta sunt, ob rusticorum tuitionem et pascua forinseca, permisit ut ex singulis mansionibus singulis annis dimidiam eminam avene terre illius incole illis darent. Hujus donationis vel potius expositionis qui viderunt et audierunt testes sunt, Helias monachus, Rai-

 

* Il s'agit très-probablement du voyage en terre sainte que détermina la croisade de Louis VII et d'Eléonore d'Aquitaine.

 

― 205 ―

mundus monachus, Bernardus Guillelmi miles, Arnaudus de Monte Guidonis miles et filius ejus Arnaudus, Ramnulfus de Vaseiac sacerdos, Helias Bernardi sacerdos, Airaudus Rigaudi, Fulco Senebru, Willelmus de Vivario, Willelmus Folcaut, et alii plures. Hoc autem factum est tercio Nonas Julii, anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo quadragesimo nono, Gaufrido metropolitane sedi Burdegale, et Bernardo Xanctonensi presidentibus, Lodovico autem regni Francorum monarchiam obtinente.

 

D.

(CONCORDIA ADEMARI DE ARCHIACO CUM BERNARDO MONACHO DE ARTHENAC).

 

Quoniam omnia traduntur oblivioni ideo dimittimus scriptum successoribus nostris quod Ademarus de Archiaco requirebat consuetudines in terram sancti Martini de Artenac, et Deo annuente fecit concordiam de requisitione illa cum Bernardo monacho qui tunc temporis prepositus erat supradicte ecclesie sancti Martini, et omnes illas consuetudines quas ipse requirebat in supradictam terram Deo dedit et beato Martino et monachis ibidem servientibus, sine ullo retinaculo. Hoc donum concesserunt Guillelmus filius ejus, et Ademarus, et Fulcaudus. Testes qui viderunt, Iva uxor sua, Bernardus supradictus monachus, Arn[audus] Rotberti sacerdos, et Guillelmus de Montils sacerdos, et Guillelmus de Lagarda, et Guillelmus Amblardi, et Rotbertus de Coinac, S. Ademari de Archiaco ┼, S. Wmi filii sui ┼, S. Ademari, S. Fulcaldi. De testibus, S. Arnaldi sacerdotis, S. Wmi. sacerdotis, S. Wmi. Amblardi, S. Rotberti de Coinac.

 

DI.

(DONUM ITERII DE BERBEZILLO.)

1083. ― 1098.

 

Ne antecessorum facta antiquitas delere possit, memorie mandare curavimus donum quod fecit Iterius de Berbezillo Deo et sancto Stephano tempore Gislemundi abbatis. Notum sit igitur posteritati nostre Iterium de Berbezilliaco, in extremo vite positum ad emendationem multorum malorum que fecerat ecclesie sancti Stephani de Beania dedisse Deo, et ecclesie sancti Stephani de Beania, et monachis ibidem Deo servientibus, tam presentibus, quam futuris, tempore Gislemundi abbatis totam medietatem

 

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allodii sui, quod habebat Podio Daio* excepte uno manso et medietatem silve quod haberent Monachi sancte Marie Silve Majoris. Insuper ante ecclesiam sancti Severini dedit ecclesie sancti Stephani in dominium quandam vineam quam ibi habebat. Hoc autem donum fecit consilio Gitberge matri (sic) sue, videntibus eadem Gitberga matre sua, et Robberto Folcaudi, et Willelmo Forti, et Nobis presentibus firmavit ipse et mater sua et Robbertus Folcaudi. Qui a loco abstulerit, maledictus sit hic et in perpetuum. Amen.

 

DII.

(DONUM GUILLELMI BOET).

 

Noverint tam presentes quam posteri quod Guillelmus Boet dedit Deo et sancto Stephano de Beania partem quam habebat in Vilaro de Buguet et dimidium quarterium vinee au Pomer, et mediam partem maini de Podio Leuter, cum assensu nepotum et neptum suarum, et fecit hoc donum cum libro missarum tacta palla altaris sancti Stephani, et exposuit ibi quicquid juris habebat in predictis terris, in presentia dompni Raimundi tunc abbatis Beanensis loci, acceptis ab eodem R.(Raimundo) abbate viginti quinque solidis in caritate, quibus liberavit se a carcere A. (Arnaldi) domini Muntauseriensis, quo captus tenebatur, videntibus monachis, abbate, et priore, et P. Rigaut, P. de Bureza, P. de Lobercac, P. Escalbart, et A. Daluilac sacerdote, et Fulc[audo] de Lamarac monacho, et multis aliis laicis, Jusuert, R. de Barret, P. Aimerico, R. Saurel clerico, et W. sacerdote de sanct[o] Magri[no].

 

DIII.

(DONUM ARNALDI DE BUC).

1109. ― 1121.

 

Arnaldus siquidem del Buc dedit Deo et sancto Stephano partem quam in eodem Vilar de Buget habebat et abrenuntiavit juri quod habebat ibi, in presentia R. (Raimundi) abbatis, acceptis XVI solidis in caritate quibus se redemit a Bramannis qui ceperant eum, videntibus monachis G. priore,

 

* En marge, d'une écriture plus récente: Puy de Do.

 

― 207 ―

P. Rigaut, He. de Montguio, et IIIIor monachis infantibus, Fulc. de Lamarac, P. Gombaut, R. Gunbaut, R. Dalbatera, P. de Lobercac, et aliis laicis, P. Almeric, R. Saurel clerico.

 

DIV.

(DONUM GUILLELMI BELAGAU, ET GUILLELMI(?) de NAUCAC.)

1109. ― 1121.

 

Guillelmus autem Belagau, et Gi. (Guillelmus?) de Naucac dederunt Deo et prothomartyri Stephano de Beania partem quam habebant in eodem Vilar de Buguet qui adjacet prope positus vico sancti Magrini, in manu R. (Raimundi) abbatis, et exposuerunt quicquid juris habebant ibi super altare sancti Stephani, acceptis in caritate a jam dicto R. abbate VIIIto solidos, videntibus P. de Lopercac, et Petro Rigaut, et IIIIor monachis infantibus. Folc. de Lamariaco, Petro Gombaut, Ranulfo Gunbaut, et laicis, R. de Baret, Jusuert, P. Almeric.

 

DV.

(DONUM PETRI ENGALBERT ET FILIORUM EJUS.)

1109. ― 1121.

 

Notum sit omnibus quod Petrus Engalbert et filii sui dederunt Deo et beato prothomartyri Stephano de Beania pro redemptione animarum suarum et parentum suorum terram que est juxta molendinum qui vocatur Gaifer deorsum et desupra sine ullo retinaculo. Hoc donum fecerunt super altare beate Marie in presentia domini Raimundi abbatis et in manu Helie de Monte Guidonis tunc prioris ecclesie sancte Radegundis, videntibus et concedentibus Fulcone Engalbert sacerdote et Geraldo fratre suo et Willelmo Galterio monacho et Petro Riberia, et aliis pluribus. Post multum vero temporis supradictus P. (Petrus) Engalbert et filii sui dederunt Deo et beato prothomartyri Stephano quicquid habebant in supradicto molendino de Gaifer in manu domni Raim[undi] abbatis, vidente et concedente Willelmo Rasa, et Helie de Montguio monacho, et Ricardo Iausmar, et Mainardo Arotbert, et Willelmo Arnaldi, et Geraldo Engalbert, et Arnaldo Regi, et Petro Riberia, et aliis pluribus.

 

― 208 ―

DVI.

(DONUM HELIAE MOUNER ET UXORIS EJUS).

1109. ― 1121.

 

Ne tradatur oblivioni donum quod fecerunt Hel[ias] Mouner et *uxor sua Deo et sancto Stephano de Beania exponentes in manu domni Raimundi abbatis quicquid juris habebant in molendino qui vocatur Gaifer, annuente Willelmo Rasa. Huic dono interfuerunt Hel[ias] de Montguio, et Petrus Rigaudus monachus, et Ramnulfus Jusvers, et Ramaulfus de Bairet, et Petrus Aimerici, et Petrus Riberia.

 

DVII.

(DONUM ARNALDI DE BROLIO, FRATRUM ET SORORIS EJUS.)

1109. ― 1121.

 

Arnaldus de Brolio, et Geraldus Milo, et Johannes de Brolio, et Bernardus frater suus, et Rixendis soror eorum dederunt ecclesie sancti Stephani de Beania pro redemptione animarum suarum et parentum suorum quandam terram quam habebant juxta fontem sancte Radegundis. Hoc donum fecerunt in manu domni Raimundi abbatis, videntibus Hel[ia] de Montguio, monacho, et Ramnulfo Jusvert, et Ram[nulfo] de Barreth, et Petro Aimerici, et Petro Riberia.

 

DVIII.

(DONUM WULGRINI COMITIS ENGOLISMENSIS.)

1178. ― 1181.

 

In nomine Dei patris omnipotentis ego Wlgrinus (Wulgrinus) comes Engolm[ensis] tam presentibus quam futuris notum fieri volo quod ego pro remedio anime mee et parentum meorum dono Deo et ecclesie sancti Stephani de Beania et monachis ejusdem ecclesie omnem consuetudinem pedagii et vendarum quantum ad me spectat ita ut per totam terram meam

 

* Le prénom de l'épouse d'Hélie Mounier a été gratté et complètement effacé.

 

― 209 ―

nullus de monachis Beanie sive in corpore abbatie sive in membris maneat de blado de vino de vestimentis vel de aliquibus rebus suis sive eas venderint vel emerint vel de loco ad locum portaverint aliquas vendas vel aliquod pedagium amodo reddat vel aliquo modo reddere compellatur michi vel successoribus meis neque alicui prepositorum meorum. Hoc donum feci ego Wlgrinus comes consilio et assensu fratrum meorum Talafer, et Ademari in aula mea apud Engolismam in manu domini Henr[ici] Alban[ensis] episcopi sancte sedis apostolice legati, presentibus et videntibus domno P. (Petro) Engolismensi episcopo, A. (Ademaro) Xanctonensi episcopo, R. (Radulfo) ecclesie sancti Eparchii, B. (Bernardo) Nantoliensi, P. (Petro?) Baciacensi abbatibus, et Raimundo abbate Beanensi et pluribus aliis tam monachis quam clericis. Interfuerunt quoque huic donationi et concesserunt fratres mei Talafer et Ademarus, Petrus quoque Rotberti et multi alii laici. Et ne ohc (sic) donum ita juste et solempniter a me factum aliqua possit oblivione deleri vel intinctu (instinctu) diabolico ab aliquo maligne violari, presenti scripto ego Wlgrinus comes tradi volui et sigilli mei munimine feci roborari.

 

DIX.

(CHARTA RAMNULFI DE FLEUBOVILLA.)

1075. ― 1080.

 

Ego Ramnulfus de Fleubovilla habitum religionis secundum regulam sancti Benedicti in hoc monasterio sancti Stephani Beaniensis in presencia dompni Iterii abbatis accipere volens, consilio uxoris mee Senegont, et filii mei Ramnulfi, cum memetipso Deo et sancto Stephano et monachis ibidem servientibus et servituris duas partes de uno manso Ardene quod est in parrochia sancti Petri de Tauzac, dedi, teste ipso abbate Iterio, et Robberto monacho, et Benedicto monacho, et Mainardo monacho. Hoc vero donum fuit factum legaliter a supradicto Ramnulfo et a filio suo R. (Ramnulfo) et a pluribus aliis qui affirmaverunt, sine ullo retinaculo. Terra autem illa ita libera erat, quod nullus in ea prepositus aliquid habebat, preter quemdam clientem nomine Arnaudum Stephani qui in propria domo eidem Ramnulfo serviebat, qui et ipse concedente domino suo R. eandem preposituram dimisit sancto Stephano, in presencia dompni Iterii abbatis qui ei beneficia ejusdem monasterii concessit. Post mortem vero ejus duo inimici veritatis

 

― 210 ―

scilicet Constantinus et Arnaldus frater ejus de Boschet, dixerunt prefate terre preposituram hereditario jure in partem suam cedere. Quod falsum esse comprobans domnus Iterius abbas, ab ecclesia sancta eos eliminavit, Sanctonense episcopo eandem sententiam dictante, et ita excommunicatus alter eorum mortuus est, et contra jus in cimiterio sancte Marie Magdalene sepultus fuit. Que ecclesia tam diu a divino officio cessavit, donec scismaticus ille a cimiterio expulsus est. Quod videns Constantinus frater ejus divina visitacione commotus, eandem preposituram Deo et sancto Stephano in pace dimisit. Post longum vero temporis intervallum Johannes qui cognominabatur Aritaut, prefati Constantini filius prenominate terre preposituram, nulla inquisitione prius facta, per violentiam abstulit, qua de causa a catholica ecclesia expulsus fuit. Postea vero excommunicacionis sentencia districtus, requisicionem hujus terre supradicte possidendam in pace dimisit, in presentia Petri prioris Archiacensis, vidente Willelmo Fulcaudi monacho, et Helia sacerdote qui tunc ecclesie de Linieires preerat. Eo itaque Johanne defuncto, filius ejus scilicet Petrus de Boschet, et Constantinus frater ejus, et alii fratres, et Helias Guillelmi, et frater Willelmus de Tauzac, eorum consanguinei, eandem violentiam de prepositura exercuerunt. Postea vero se injuste agere decernentes, quod honestum fuit et utile adhibendo finita querimonie causa, in ecclesia sancte Marie de Linieres, in die Assumpcionis ejusdem, predecessorum supranominatorum concessiones affirmando et posteris nostris omnes dubitationes removendo sub firma pace restituerunt. Testes hujus rei fuerunt Willelmus Fulcaudi monachus, et Helias monachus, et Ramnulfus de Marasvilla sacerdos et Helias sacerdos ejusdem ecclesie, Auduinus de Bonolio sacerdos, et Petrus de Christolio sacerdos, et Willelmus Iterii de Tauzac laicus, et multi, alii qui interfuerunt. Signum Petri de Boschet ┼. Signum Constantini fratris ejus ┼. Signum Helie Guillelmi ┼. Signum Willelmi fratris ejusdem Helie ┼.

 

DX.

(DONUM BERENGERII LOGOIS ET FRATRIS EJUS WILLELMI BERENGERII.)

1089. ― 1098.

 

Posteritati nostre frequenti memorie mandare adcuravimus quod Berengerius Logois, et frater ejus Willelmus Berengerii animabus suis consulere volontes dederunt Deo et sancto Stephano et monachis ibidem servientibus terram de Laspalenes que est sita in parrochia sancti Magrini de Christolio.

 

― 211 ―

Importunam itaque successorum rapacitatem devitantes, tali pacto prefatam terram dederunt, ut rusticorum mansiones et ipsi rustici amodo integre possiderentur, et ut eisdem rusticis milites predicti sive eorum successores nullam vim incuterent sua querendo vel auferendo. Medietatem autem agrerie de terra quam rustici extra mansiones suas excolunt, de illa scilicet que ad prenominatum donum pertinet, sibi retinuerunt. Hoc autem donum autentice factum est, et pluribus testibus confirmatum, in manu dompni abbatis Gislemundi in presentia Willelmi consulis Engolismensis, videntibus et audientibus Arnaudo de Morters archipresbytero Botaville, et ejusdem terre prepositis, Rotberto Ebrart et fratre ejus Arnaldo, et aliis pluribus.

 

DXI.

(CONCORDIA DE TERRA DE LASPALENAS.)

1° 1098. ― 1109. === 2° 1141. ― 1149.

 

Ne id quod sepe fit oblivionis incommodo deleatur, iccirco omnium hominum tam presentium quam futurorum frequenti memorie tradere adcuravimus, quod Willelmus Testaut de Botavilla Deo et sancto Stephano de Beania, vi ac tyrannide sua, in terra de Laspalenas que sita est in parrochia de Christolio, multa mala inferebat. Qua de causa extra limen ecclesie expulsus divina inspirante gratia se culpabilem recognoscens, in manu domni Ademari abbatis, qui vocatur de Aluinac, omnino exposuit, vidente et audiente Willelmo Taliafer comite. Similiter Arnaldus Testauz filius suus id quod pater suus in pace dimiserat diabolo instigante injuste arripuit sub eodem interdicto sub quo et pater positus in manu Isemberti archipresbyteri exposuit*. Rigardus vero de ** et uxor ejus Petronilla ejusdem Arnaldi Testaudi filia in manu Petri prioris Beanie et Guillelmi Fulcaudi monachi firmiter exposuerunt. Hujus modi rei testes fuerunt Auduinus de Bonolio sacerdos, et Petrus de Christolio sacerdos, et Mainardus laicus de Nonavilla, et Mataudus laicus, et Willelmus de Pranzac (?). Signum Rigaudi, Signum Petronille ┼.

 

* Rapprocher cette charte de la charte DXIII. ― Voir aussi DXIV, DXV.

** Evidemment, il manque ici un substantif; cependant le Ms original ne porte pas trace de lacune. ― Voir Charte DXLVII.

 

― 212 ―

DXII.

(DONUM GERALDI (DE?) JARNIACO).

 

Hoc est donum quod fecit Geraldus Iarniaco (ecclesie?) sancti Stephani scilicet IJ quarteria et dimidium vinee et IJ sext[eiratas] terre. Et qui a loco abstraxerit, sit excommunicatus.

 

DXIII.

COMPOSITIO PACIS ARNAUDI TESTAUT CUM ECCLESIA BEANIE*.

 

Non est silentio pretereundum quod Arnaudus Testaut filius prenominati Guillelmi Testaut vim ac violentiam suam in predicta terra de Laspalenes diu exercens ad extremum vite punctum redactus, firmiter exposuit. Claria antem ejusdem Arnaudi filia et Guillelmi Arradi uxor patissare volens, hanc prenominatam terram scilicet vi ac superbia injuste opprimens, divina revocante gratia tandem manum retraxit, et resipiscens et se ream recognoscens pro anima patris sui, et pro anima mariti sui jam defuncti, in manu Guillelmi Fulcaudi monachi firmiter exposuit. Filii antem ejus Guillelmus Testaut, et Fulcherins Arra, et Bocardus, et Guillelmus Arra, super altare sancti Petri de Archiaco exposuerunt. Hujus rei testes sunt, Arnaudus prior de Archiaco, et Gaufridus monachus, et Helias capellanus sancti Petri, et Petrus de Christol[io], et Petrus Frumenti, et Giraudus Espanol et filius ejus.

 

DXIV.

CONCORDIA DE LASPALENES.

1141. ― 1149.

 

Noverint presentes et posteri concordiam que facta est de terra de Laspalenes inter Guillelmum Fulcaudi, et Guillelmum Belenger, et Mainardum Barba, et Guillelmum Iterii, in manu dompni Helie abbatis. Placuit itaque eis quatinus mansiones et mansionarii omnes essent sicut fuerant ecclesie

 

* Cette charte et les deux suivantes reprennent des titres à l'encre rouge; l'écriture paraît à peu près aussi ancienne que celle du commencement du Cartulaire.

 

― 213 ―

Beanensis, ita quod si rustici infra mansionum metas aliquid seditione vel alio aliquo modo invicem adversum se vel abbatem vel alium aliquem deliquerint, dompnus Abbas de Beania rusticis ubicumque voluerit ante se convocatis, totum corrigat et controversiam pace vel judicio terminet. Si gagium vel aliquid questus inde exierit totum in proprietate abbatis cedat. De terra vero que sancti Stephani dicitur extra mansiones posita, quam idem rustici excolunt, medietatem agrerie habeat Abbas, et predicti Laici aliam medietatem. Questam faciat Abbas, cujus ipse duas partes habeat et illi terciam. Si vero in eadem terra forinseca rustici prefatis laicis aliquid injurie irrogaverint, ipsi eos vexare non presumant, sed abbati cujus sunt mansionarii indicent, et Abbas rusticos in eadem terra evocet, et ad satisfiaciendum eis pace vel judicio compellat. Si gagium vel aliquid cujuslibet emolumenti inde exierit, Abbas duas, et illi terciam partem habeant. Si autem ipsum abbatem in terra extra mansiones sita injuriaverint, vel quilibet rusticorum adversus alium de eadem terra clamaverit, dompnus Abbas eis ubicumque voluerit ascitis illud justificet, si quid inde gagii sive questus alicujus Abbas acceperit, ipse duas, illi tertiam partem habeant.

 

DXV.

DE VADIMONIO DE LASPALENES.

1141. ― 1149.

 

Notum sit posteritati nostre quod Gilelmus Helie Berengarius cognominatus, et frater ejus Aimericus in vadimonium posuerunt pro quinquaginta solidis ecclesie beati Stephani Beanie in manu Willelmi Fulcaudi monachi Beanie quicquid habebant in terra que dicitur de Laspalenes agrerie cujus medietatem ecclesia beati Stephani integre possidebat. Hoc autem tali pacte factum est, ut ejusdem terre fructum ecclesia septem annis quiete possideret, nec eis interim redimere liceret. Si vero eam postea redimere voluerint, nichil de suprascripto precio sibi postulant condonarii sed quinquaginta ergo solidos ex integre persolvant. Concesserunt etiam alicui ecclesie nisi Beaniensis ecclesie et monachis ibidem servientibus eam dare possent. Si vero sine filiis vel filiabus ex matrimonio genitis obierint, eandem terram Deo et sancto Stephano in perpetuum possidendam dederunt. Hoc autem fecere et concessere ipsi et mater eorum cui in dotem data fuerat, audientibus et videntibus, Arnaudo priore de Archiaco, et Guillelmo Focaudi monacho. Ut autem hujus modi pactum ratum haberetur prefati milites

 

― 214 ―

Gaufrido monacho fides suas dederunt, insuper et Heliam Ruil militem fidejussorem dederunt, videntibus et audientibus, Guillelmo Focaudi monacho, et Helia Ymone milite, et Guillelmo Constantini laico.

 

DXVI.

(DONUM ARNAUDI DE MONTELZ).

1141. ― 1149.

 

Notum fieri volumus guod Arnaudus de Montelz dedit Deo et sancto Stephano de Beania, terram illam quam habebat in parrochia sancte Marie de Bria que est supra vadum vetus in manu dompni Helie abbatis, vidente Willelmo Fulcaudo monacho, et Fulcaudo priore, et Willelmo Boca monacho, et laicis, W. Saurel, et W. Escos, et aliis multis. Hoc fecit super altare beati prothomartyris Stephanie cum libro evangeliorum.

 

DXVII.

(DONUM PETRI DE CHASTANET.)

1141. ― 1149.

 

Notum sit omnibus hominibus quod Petrus de Chastanet dedit Deo et sancto Stephano de Beania quartam partem quam habebat in quodam Chasau aput Bies in manu dompni Helie abbatis, vidente Fulcaudo priore ejusdem ecclesie et W. Fulcaut monacho, et vidente quodam clerico Mainaudo de Bau, et aliis multis.

 

DXVIII.

(DONUM MAINARDI DE POMERS).

1141. ― 1149.

 

Notum sit omnibus has litteras videntibus quod Mainardus de Pomers sancte Radegundis capellanus, dedit Deo et sancto Stephano alodium suum quod habebat in parrochia sancte Marie de Bria et sancte Eugenie, scilicet quartam partem borderie Aumant, et terram du Pomer, audiente et auctorizante R. (Ramnulfo), fratre sue et Ricardo nepote sue, qui hoc concesse-

 

― 215 ―

runt, audientibus Airaudo archipresbytero et Roberto de Molunt, sac[erdote], et Ramnulfo de Pomers sac[erdote]. Item dedit Deo et sancto Stephano borderiam Rainaldi Seneuth que est in parrochia sancti Saturnini de Pomers, sciente Ramnulfo fratre suo et Ricardo nepote suo qui hoc concesserunt. Transactis igitur temporibus multis, Ricardus nepos suus hoc donum avunculi sui contradixit, et tandem cum nichil adquirere posset in sua contradictione, dimisit omnino et exposuit, et si quid ibi juris haberet, in manu dompni Helie abbatis concessit, videntibus Arnaudo Constancio sac[erdote], et Mainaudo de Bau diacono, et Constantino de Montamel, et W. Fulcaudo monacho. In borderia Rainaldi Seneuth, IIII D. (denarii), in terra du Pomer, IIII D. (denarii), in borderia Arnaut Aumant, VI D. (denarii) et obolum.

 

DXIX.

(CONCESSIO FACTA A WILLELMO DE BORNO MILITE.)

1182.

 

Notum sit tam presentibus quam futuris quod cum controversia verteretur inter monachos Bean[ienses] et Willelmum de Borno militem super terra beati Stephani de Palenis que sita est in parrochia de Periolo in qua predictus miles quasdam violentias et exactiones extorquere presumebat, tandem factum est quod idem miles quicquid juris in supradicta terra habere videbatur, totum Deo et beato prothomartyri Stephano pro anima sua et parentum suorum in perpetuum habendum concessit, retentis tamen per singulos annos decem et octo nummis et una emina et dimidia de frumento, et tribus gallinis reddendis a tribus hominibus ibidem manentibus, videlicet Bernardo Iterii, et Seguino de Broces, et Willelmo Bernardi, ita ut deinceps nec illi, nec alicui successorum suorum ultra statutam pensionem liceat aliquid inde exigere. Testes sunt domnus Willelmus abbas in cujus manu hec facta sunt, et Willelmus de Chaio, et Willelmus Mainardi, et Petrus Rigaldi, et Helias de Montguio, et Rotlando tunc temporis priore de Blanzac, et Fulcherio de Lamairac, et Iterio de Montguio et Bertrando monachis, et Willelmo de Cursac milite, et Willelmo Tati nepos ejus, Geraldus Tati, et Helias Cairel, et alii quam plures. Actum anno M°.C°LXXX°IJ°, ab incarnatione domini. S. Wllmi de Borno ┼.

 

― 216 ―

DXX.

(DONUM ADEMARI COGNOMINE AROTBERTI ET MAINARDI FRATRIS EJUS.)

1141. ― 1149.

 

Ademarus cognomine Arotberti dum in articulo hujus vite se esse intellexisset gravi obsessus morbo sue salutis causa Deo et sancto Stephano de Beania terciam partem de manso quod vocatur Anestenz dedit. Precepit autem quatinus ab illo die medietatem hujus terre quam sancti Stephani ecclesie attribuit, monachi ejusdem loci occuparent, et post obitum uxoris sue utramque partem hujus supradicte terre que est in parrochia sancti Petri de Campainac (Champagnac). Similiter vero post mortem uxoris sue totum alodium quod habebat juxta burgum sancti Mauricii de Tauernoles, et alio loco prope eundem burgum Deo et sancto Stephano de Beania concessit habendum, videntibus Fulcaudo Bertaudi, atque Folcaudo de la Peatgeria, aliisque pluribus. Postea Mainardus frater suus in infirmitate sua factus monachus, dedit partem suam, id est, medietatem Deo et sancto Stephano, et post mortem uxoris sue ut haberet in dominium, et unam borderiam in parrochia sancti Johannis de Cantilac juxta virgultum sancti Stephani, et aliam terram quam habebat ad Tauernoles post mortem uxoris sue, et alodium de Gaifer post mortem filii sui et filie sue, si filios vel filias non habuerint. Hujus rei testes sunt, Helias Mainart monachus, et Folcaudus de la Peatgeria, et Josbertus sacerdos. Post multum vero temporis intervallum Mainardus de Peira Bruna filius Mainardi Arotberti, helemosinam patris sui sine ullo retinaculo concessit, Emma matre sua eandem helemosinam recitante et concedente in presentia domni Helie abbatis, et Petri ejusdem prioris. Hujus rei testes sunt, Bernardus monachus, Aimo de la Lempna, Guilelmus Taphael.

 

DXXI.

(CHARTA ADEMARI SANTONENSIS EPISCOPI CONTROVERSIAM INTER PRIOREM ET CAPELLANUM DE ARTHENAC DIRIMENTIS).

1182.

 

Ademarus Dei gratia Xantonensis episcopus dilectis in Christo filiis, W. (Willelmo) abbati Beanensi, totique ejusdem ecclesie capitulo salutem. Lau-

 

― 247 ―

dabilis est scripture custodia, emergentibus enim occurrit calumpniis, et actionum seriem immutabili loquitur veritate. Hujus siquidem obtentu controversiam illam que vertebatur inter dilectos filios nostros Priorem et Capellanum de Arthenac fine congruo terminare cupientes, de assensu et voluntate utriusque partis causam ipsam dilectis filiis nostris W. de Monteandronis, et G. de Archiaco archipresbyteris commisimus terminandam. Cumque longis retro temporibus inter partes supradictas de eadem capellania fuisset altercatum, hunc finem utrinque volentibus et desiderantibus partibus causa est sortita, quod omnes fructus ecclesie undecumqne proveniant, inter capellanum et monachum per medium dividentur, exceptis terris jam pridem acquisitis et cimiterio, que ad Priorem tantummodo spectant. Terre vero jam pridem acquisite de quibus capellanus ante reformationem pacis terciam portionem recipiebat, deinceps per medium dividentur. Quecumque vero in posterum Deo annuente acquiri poterunt, similiter per medium dividentur. Percursus quoque infirmorum et denarius solus de pane benedicto, et mestiva quam sibi per parrochiam queret, solius erit capellani. Servitia quoque tam nostra quam ministrorum nostrorum deinceps per medium dividentur. Hujus vero pacis et concordie in manu archipresbyterorum facte, et a nobis per ipsorum assensum confirmate, testes sunt Iterius archipresbyter de Botavilla, et Helias de Rocha, et Romn[ulfus] Marros, et m. W. Vitalis, et m. W. Testaudus, et l. Helias, et W. Iterius. Facta est autem hec concordia anno ab incarnatione Domini, M.C. octogesimo II°, presidente Lucio papa, regnante Philippo rege Francorum.

 

DXXII.

(DONUM WILLELMI ABBATIS BEANIAE WILLELMO GARDRADI.)

1182. ― 1191.

 

Notum sit tam presentibus quam futuris quod domnus W. (Willelmus) abbas Bean[ie] assensu et consilio fratrum suorum dedit W°. (Willelmo) Gardradi et successoribus suis terram prope Arbaluc juxta viam que ducit ad Boiset, hereditario jure possidendam, hoc quidem pacto ut quartam partem fructuum terre ecclesie beati Stephani reddat, et in die sancto Pasche sex solidos annue pensionis persolvat. Octo etiam solidos et duo sextaria frumenti de questa in festo sancti Michahelis annuatim nichilominus reddere tenetur.

 

― 218 ―

DXXIII.

(DONUM ALEXANDRI DRUT DE ARCHIACO MILITIS.)

 

Notum sit tam presentibus quam futuris quod Alexander Drut de Archiaco miles dedit in elemosinam monasterio Beanensi medietatem terre que dicitur fontis au Drut cujus proprietas ad predictum Alexandrum pertinet extirpatis vineis, et terram quam tenet ab eo Petrus Pelliparius, et debet et III solidos annuatim V. (quinta) feria ante Pentecosten, et terram pro qua debet ei annuatim Arnaudus Engana VI denarios et agreriam, et partem suam quam habet in terra de Cusac, et partem suam terre de Chapdo, et partem suam terre de Fonte Auduini. Hec omnia libera et absoluta ab omni exactione dedit predictus miles videntibus monachis ejusdem ecclesie, R. Decimario presbytero, Willelmo Grimoardi presbytero, Willelmo de Luc presbytero, Iterio de Monte Guidonis diacono, Constantino deu Chaio diacono, et Fulcherio subdiacono, et Petro filio ejusdem militis, et Constantino Boerio presbytero, et Ramnulfo Saureu, et Arnauldo Osanna laico.

 

DXXIV.

(DONUM FULCAUDI ET HELIAE FRUMENTINI.)

 

Presentibus et futuris notum fieri volumus quod Fulcaudus et Helias Frumentini dederunt Deo et sancto Stephano redditus terre quam burgenses Castri Archiaci a predictis militibus tenebant scilicet W. (Willelmus) Chausart et Iterius frater ejus juxta Gaifier. Concesserunt autem in manu domni abbatis IIII solidos annuatim persolvendos. Consuetudinem autem quam habebant in terra de Cursac (Corsac?), scilicet duo sextaria avene, et IIIIor gallos uno quoque anno obtulerunt Deo et sancto Stephano.

 

DXXV.

DONUM WILLELMI CANTAREL (CANTAREI)*.

 

Hoc est donum quod fecit Willelmus Cantareus Deo et sancto Stephano

 

* Voyez charte CXXVII, la même donation, et presque dans les mêmes termes.

 

― 219 ―

pro redemptione anime sue de alodio suo quod est in villa que vocatur Cantiliacum, juxta terram Ilduini Dominici. Debitum hujus terre est ut quatuor denarios ex ea reddat Willelmus, quamdiu ipse vixerit, et post decessum ejus, totum erit beati Stephani proprium.

 

DXXVI.

(DE SANCTO GERMANO*).

1078.

 

Notum non dubie est racionabilium hominum mentibus omnipotentem Deum, celi, terre, maris, et earumque in eis sunt factorem ac rectorem, ejusque divino munere non sui merito genus humanum omnibus creaturis prelatum esse. Qua re cupientem supernorum civium adipisci consorcium quibus valet modis decet quo adjuvit, de rebus quas meliori eleganciorique jure in hujus lubrici mundi peregrinatione possidet, cognoscat eum cujus pietatis dono ad omnium dominationem creaturarum scit se esse promotum. Et quanto quisque divitiarum apparatu ditatur, tanto plus omnium rectori hac (sic) factori debitorem se noscat. Et quoniam sine maximo peccatorum inpedimento ista vita duci non potest, opus est ut unusquisque nostrum quibuscumque valet viribus quod male egerit divina auxiliante gratia deleat. Sicut enim Apostolus dicit: Nemo liber a peccato, nec infans unius diei. Idcirco ego Wus (Willelmus) amore omnipotentis Dei, ac timore illius judicii in quo cordium intima patebunt, nec non pro remedio anime mee, patrisque mei ac matris, et uxoris mee, omniumque parentum meorum, do sancto Stephano suisque servitoribus in loco qui dicitur Peanensis** (Beaniensis), in presentia domni Iterii abbatis ipsius loci ecclesiam sancti Germani, cum omni burgo et cum decima bestiarum, lanearum, linorum, atque carbarum, ex tota parrochia ipsius ecclesie, et in uno manso qui vocatur Grandis Vallis decimam ex omni re, similiter decimam illius terre

 

* Ce titre a été mis à la marge du Ms original, par une main qui parait être du XVIme siècle.

** Les mots Peanensis et Peaniensis, pour désigner l'abbaye de Baigne, se rencontrent deux fois (chartes DXXVI et XVIII); un examen plus minutieux, fait avec le secours d'une forte loupe, nous force à rectifier la note mise au bas de la page 18; il nous a convaincu que le point qui paraissait placé sous la lettre P, dans la charte XVIII, se rattache au trait d'une lettre de la ligne suivante. Deux exemples certains de l'emploi de la douce pour la forte, Peaniensis pour Beaniensis, nous mettraient-ils sur la voie d'une étymologie? Notre introduction l'indique comme une simple conjecture.

 

― 220 ―

quam in dominio faciam excolere, et ex propriis vineis, decimamque unius molendini qui dicitur Curtis Andree tam annone quam piscationis unamque partem prati, et totam aquam que est ex vado ad superius, ac de meis silvis quantum necessarium fuerit monachis et colonis burgi predicte ecciesie, pastum quoque porcis illorum in meis silvis, et omnis qui ex me aliquid de terra sancti Germani in fevo habet si sancto Stephano dederit aut vendiderit concedo atque confirme. Igitur hoc donum ita facio ab omni consuetudine liberum, ut neque ego neque aliquis proximorum meorum seu ullius persone, aliqua spiritualis aut temporalis commodi occasione introducta, aliquid deinceps minuere vel auferre valeat, sive ab ecclesia, sive a burgo, seu ab omnibus supradictis, sed sub tuicione abbatis ac monachorum illibatum permaneat. Actum millesimo septuagesimo octavo ab incarnatione Domini, regnante Philippo rege Francorum atque gubernante Bosone episcopo Sanctonensem ecclesiam.

 

DXXVII.

(CARTA PRO CAPELLANO SANCTI GERMANI DE LEZINIACO.)

Vers 1078.

 

Certum habeat Capellanus sancti Germani quod parrochia sua claudit et continet, mansum Geraldi Mounerii, et terram Giraut Caglirant, et mansum Girbertbaudet, et terram Arnaudi de Romas, et terram Bodiallium, et mansum Achardi, et certum habeat, quod Arnaldus et Isenbardus presbiteri sancti Petri de Nobiliaco reddiderunt presbitero sancti Germani Constantino et Bosoni terciariam juris parrochialis, de hominibus predictas terras habitantibus tam de vivis quam de defunctis.

 

DXXVIII.

(CARTA RAIMUNDI PETRAGORICENSIS EPISCOPI.)

Vers 1146.

 

Ego Raimundus Dei gratia Petragoricensis ecclesie licet indigne dictus episcopus, notum fieri volumus tam presentibus quam futuris quod Helias Beanensis cenobii abbas et monachi sui concordiam fecerunt de ecclesia sancti Severini de Pavenceles cum Geraldo de Pomarolo ejusdem ecclesie capellano quam nobis presentaverunt. Nos vero consilio et assensu Iterii

 

 

― 221 ―

decani et Arnaldi archipresbyteri de Pilach sigillo nostro munivimus. Concordia siquidem hec est si nummus solus in die oblatus fuerit capellanus eum habeat de duobus unum. Si plures oblati fuerint vel Priori vel Capellano de universitatis summa. Prior duas partes tertiam Capellanus habeat. Inter diem dominicam et II feria[m] Capellanus unum nummum accipiat, reliqua ut dictum est parciantur. Ea etiam que post partum ad ecclesiam mulieres offerunt, et que baptizatis pueris vel in confessionibus offeruntur, per duas partes ut dictum est et terciam partem parciantur. Ea que de nuptiis veniunt quoquomodo habeantur per medium dividant, neuter solus absque reliquo ea disponat. Oblatio infirmorum dum visitantur qui vulgo Percursus* dicitur, capellani sit propria. Eorum que in helemosina Priori sive Capellano vel ejus Vicario dantur, omnibus insimul collatis, Prior duas, Capellanus tertiam partem habeat. Estivo tempore annonam parrochianis Prior primus ut moris est querat, redditus omnes sive sint in terris, sive in censibus ante prefatam concordiam ad ecclesiam pertinentes, Prior solus possideat, excepta vinea Willelmi Reginaldi et nummo qui ex ea redditur, et duobus denariis de terra del Portel, et III obl. (obolos) in terra Constancii de Roures, que omnia solius sint capellani. Nec pretereundum quod de redditibus quibuslibet quos parrochiani in helemosinam ecclesie post actam concordiam hanc sunt daturi, Prior duas, Capellanus terciam partem ex statuto** possideat. Etiam que in servitio episcopi, decani, archidiaconi, archipresbiteri, sive sinodalibus redditibus vel paratis expanduntur, Prior duas, Capellanus terciam partem persolvat. Similiter de V solidis qui singulis annis ecclesie de Podio Mangor debentur fiat. Hujus rei sunt testes, Helias abbas de Cancelada, Helias de Uiginiahc, Raimundus Rasa, Arnaldus de Lalanda, Seguinus Rufus, Ramnulfus de Besunt (forte Belunt).

 

DXXIX.

(CARTA ADEMARI SANTONENSIS EPISCOPI.)

1167. ― 1188.

 

Ademarus Dei gratia Xanctonensis episcopus dilecto fratri Willelmo

 

* Il y a ici Percussus; la charte DXXI, qui parait écrite par la même main, donne Percursus, et elle a raison. Le Parcours de la paroisse s'entendait de la visite des malades à domicile; ce devoir regardait le chapelain ou curé, et non le prieur.

** Le Ms original porte ex tatuto; la lecture que nous donnons nous parait la seule qui puisse être adoptée.

 

― 222 ―

priori sancti Mariani de Condeum ejusque successoribus salutem et pacem: per presentia scripta tam presentibus quam futuris notificamus, quod cum de Geraldo de Brolio ejusque filiis, et Ulrico de Brolio ejusque fratribus, predictus Prior super quibusdam tortellis quos ultra medietatem fornagii quam per calefactionem furni habebant fraudulenter in detrimentum Prioris a parrochianis illius furni sibi retinebant, nobis multociens conquestus fuisset, Nos eos, ut ab hoc dolo et fraude desisterent, caritative commonuimus et ad ultimum cum in versutia illa contumaciter perseverarent, utramque partem ante Nos apud Champanac censura ecclesiastica compulimus venire. Constitutis itaque in nostra presentia partibus, cum multa hinc inde fuissent allegata, et que a laicis illis inducebantur nullum haberent vigorem, cognovimus ex confessione predicti prioris et fratrum ejus quod Rigaudus Vicarii miles de Berbezillo dederat Deo et ecclesie sancti Mariani de Condeum ejusdemque ecclesie monachis ibidem commorantibus, solum quoddam in quo furnus iste de quo agitur constructus fuit, sine ullo retinaculo, in presentia Ramnulfi Vicarii monachi fratris sui, Arnaudo Bernardi, et Geraldo Auduini, et quam pluribus aliis videntibus et audientibus. Addidit etiam quod precedente tempore predictus R. monachus ejusdem ecclesie prior dederat hunc furnum Geraldo de Brolio, ad calefaciendum tali pacte, ut dimidiam partem sibi retineret, et alteram monachis ecclesie sancti Mariani redderet, et super hoc cartam suam in medium protulerunt, quam IIIIor virorum assertione datis et acceptis sacramentis super IIIIor evangelia in nostra presentia, veram esse probaverunt. Cum igitur de facto nobis constitisset, consilio et assensu proborum et religiosorum virorum qui nobiscum aderant, adjudicavimus medietatem fornagii sine omni retinaculo ecclesie et monachis sancti Mariani in perpetuum, et medietatem tortellorum et omnium fructuum qui inde provenirent, et predictos Geraldum et Ulricum de Brolio, et eorum filios et heredes, si quid preter medietatem ulterius accipere usurparent, vinculo anathematis innodavimus et per circumvicinas ecclesias excommunicatos precepimus denunciari. Huic rei interfuerunt, I. prior de Rinac, magister Gardradus, W. (Willelmus) Vivianus, Helias notarius noster, W. (Willelmus) de Belmont, Raimundus frater suus, et alii plures. Ut autem hec sententia a nobis, ut prescriptum est, canonice lata perpetue firmitatis robur obtineat, ad evitandum in posterum contreversie et oblivionis incommodum presens inde scriptum fieri ac sigilli nostri auctoritate corroborari fecimus.

 

― 223 ―

DXXX.

(LEPROSARIA SEU ELEMOSINARIA VILLAE NOVAE.)

1181. ― 1192.

 

Notum sit presentibus et futuris quod ego A.* (Ademarus) comes Engolismensis domum eleemosinariam de Villa Nova, que propter guerrarum** incursus erat diruta et adnichilata, que ad jurisdictionem meam noscitur pertinere, ecclesie sancte Eugenie, monachis scilicet Beaniensibus ibidem Deo servientibus, cum omnibus pertinentiis suis, in proprietatem dedi, et in heleemosinam concessi, sub hac tamen conditione, quod si acquis infra triennium aut quadriennium ibi pauperes Christi vellet reficere et domum edificare, prefatam domum cum suis pertinentiis, quam cito sancte Eugenie jam dictis scilicet monachis X solidos censuales persolverit annuatim haberet et possideret. Ut autem hec pagina firma et illibata permaneat, sigilli mei munimine feci corroborari. Hujus donationis testes sunt R. (Ranulfus sive Ramnulfus) abbas sancti Eparchii, P. Rotberti miles, Landricus Barbota, O.*** de Barret, G. Espagnous, R. de Fradorvilla, P. de Jarnac, W. Daent, W. de Barret, Arnaudus de Archiaco, Iterius Faber, P. prior ejusdem loci, et Ramnulfus monacus.

 

DXXXI.

DE MURAUS.

1° 1182 ― 1191. === 2° 1191 ― 1213. === 3° 1213 ― 1219.

 

Noverint tam presentes quam posteri quod Fulcaudus de Luco pro salute anime sue donavit ecclesie beati Stephani Bean[iensis] totam terram de Muraus et saltus et prata et etiam quicquid juris habebat a fovea que est juxta viam usque ad vineas ipsius F. (Fulcaudi), et usque ad nemus Ostentii

 

* Adémar ou Aimar, quatorzième comte d'Angoulême, (1181. ― Vers 1192; mort avant 1218), père d'Isabelle, la comtesse-reine.

** L'Art de vérifier les dates, Tom. II, pag. 380 et 382, et divers historiens signalent les ravages faits par la guerre, dans ces contrées, pendant les années 1176 et 1178.

*** Peut-être faudrait-il lire G. de Barret.

 

― 224 ―

Robberti et usque ad aquam Trasti, sibi inde retinens agreriam scilicet nonam partem terre culte, supra viam de la Ferreira. Hoc fecit F. (Fulcaudus), de consilio et assensu Willelmi Rasa ad cujus dominium feodum istud pertinebat. Uterque etiam hoc donum in ecclesia de Muraus fecit, et super altare ibidem donum obtulit. Deinde Ademarus Fulcaudi nominati filius predictam donationem concessit, de consilio jam dicti Willelmi Rasa qui Beanensi ecclesie donaverat, quicquid ipsa in terra predicti Ademari sibi posset adquirere. * Prima donatio facta est in presentia domni Wi. (Guillelmi) Bean[iensis] abbatis, videntibus et audientibus Helia de Monteguidone, Gi. Engaubert, Mainardo de Tauueirac, Ar. Ricardo. Secunda donatio facta est apud Margniacum ante domum Rob[erti] de Margniaco, in manu W. (Willelmi) Rasa, videntibus et audientibus, P. priore de Archiaco, et Helia de Monteguid[one], Robberto de Margniaco. Tercia donatio facta est in ecclesia Bean[iensis] super altare sancti Stephani in presentia domni B. Bean[iensis] abbatis, videntibus Helia de Monteguidone priore Bean[iensis], Rai[mundo] cellerario, Ra[mnulfo] de Fonte, Ugone, Fulcherio, Bertrando, W. (Willelmo) Grimoardo, Petro Alexandro, W. (Willelmo) de Novovico, monachis.

 

DXXXII.

(DE PODIO DAO ― PUY DE DO.)

1083. ― 1098. ― 28 Décembre.

 

Posteris nostris dimittimus in scriptum ut prevideant placitum quod fecit Mainardus de Ciresio cum Mainardo nepote suo de Laslandes que sunt in capite de Las Brugaudes usque ad fontem de Dao et usque ad nauues silve Cantiliacensis, et usque ad Arberterias, et usque ad caput silve Raulfi (Ramnulfi) de Born. Et accepit Mainardus a Mainardo avunculo suo quia auctorizavit, octo quarteria de vineis in borderia Belenger. Istud donum fecerunt Mainardus et nepos suus Deo et sancto prothomartyri Stephano in presentia domni Gislemundi abbatis, vidente et audiente Arnaudo priore, et Iterio monacho, et Eldrado de Luc, et Androne Saborel. Sicut supra scripsimus ambo auctorizaverunt totas landas in die festivitatis Innocentium. Qui a loco sancti Stephani abstulerit, maledictus et anathematizatus sit. Amen.

 

* Il y a ici deux lignes et demie qui ont été grattées et totalement effacces.

 

― 225 ―

DXXXIII.

(CARTA BERTRANDI DE MONTELEONE.)

Vers 1213. ― Le lundi de Pâques.

 

Ego Bertrandus de Monteleone notum fieri volo tam presentibus quam futuris, quod cum corpus ecclesie Beanensis a genere meo de dono habuisset et in pace obtinuisset, ut nunquam in castello Montisleonis pedagium darent monachi in corpore abbatie habitantes, ego huic dono facto a genere meo superaugeo ut nunquam de cetero monachi Beanenses, nec homo aut mulier de familia eorum sive in corpore abbatie sive extra in menbris ejus monachi sint habitantes, ullo modo pedagium reddant, nec vendam, in castello Montisleonis nec in omni castellania ipsius. Hoc donum feci ego Bertrandus crastina die post sanctum Pascha apud Montemleonem in aula mea, dum ad sanctum Jacobum iter arriperem, presente domno Bertrando abbate, et Willelmo filio meo, et Helia Rudel, videntibus et audientibus magistro Willelmo archipresbytero de Monte Andronis, Petro Viger priore de Aulagnola, Priore de Bosco Bertaut, Willelmo Achart, Fulcaudo Stephano, Fulcaudo Airaudo, Gardrado Stephano, militibus, et pluribus aliis. Hoc idem donum feci ego Bertrandus ipso anno apud Beaniam secunda die post festum Revelationis beati Stephani, et auctorizavi in pleno capitulo, presente domno Bertrando abbate, et Raimundo priore Bean[iensi] et Petro priore de Archiaco, et Willelmo de Durfort priore de Podio Mangor, et Willelmo Bermont priore de Artenac, et Petro Viger priore de Aulagnola, et Petro Gombaut priore sancti Cirici, Helia de Rupe, Willelmo Gauter, Ugone, Ramnulfo de Fonte, Bertrando, et aliis pluribus monachis. Ut autem hoc donum vires in perpetuum obtineat, et ne possit aliqua questio suscitari, paginam presentem hoc signe ┼, manu nostra facto roboramus*.

 

DXXXIV.

PLACITUM DE VALAS.

1191. ― 9 Avril.

 

Guillelmus Dei gratia Beanensis abbas omnibus hanc cartulam inspi-

 

* Cette charte est d'une magnifique écriture du commencement du XIIIe siècle, et la croix tracée grossièrement parait de main originale.

 

― 226 ―

cientibus salutem. Quoniam ea que ab hominibus statuantur et etiam ordine judiciario effectui mancipantur, plerumque solent oblivionis rubigine denigrari, iccirco ne cadat a memoria quod a nobis statuitur, scripto volumus commendari. Notum sit itaque tam presentibus quam futuris quod cum inter Rotbertum priorem de Valas et Heliam Grimoardi exorta esset controversia, tandem hoc modo in concordiam redierunt, quod videlicet nominatus Prior illi parti agrerie quam ecclesia de Valas habebat in Gaagneria, jamdicti Helie, renuntiavit. Ipse quoque Helias Grimo[ardi] quicquid in saltibus aut in vineis ecclesie de Valas requirebat, renuntiavit, et sopita omni querela in pacis tranquillitate possidendum concessit. Factum fuit hoc apud Valas in presentia nostra Vto (Quinto) Ydus Aprilis, anno ab incarnatione Domini M°.C°. nonagesimo primo, videntibus et audientibus Ugone*.

 

DXXXV.

(REDDITUS IN TERRA DE CHAMPLONC.)

 

Hi sunt redditus quos habet ecclesia Beanie in terra sua de Champlonc, videlicet agreria, oblia, engrunagna, galline, ova, casei, tres denarii pro prandio Prepositi in die qua levat agreriam, rectum et districtum, et questa pro communi necessitate terre, et tres emine avene pro questa**.

 

DXXXVI.

(DONUM WILLELMI VICARII.)

1219. ― 27 Mars.

 

Noverint tam presentes quam futuri quod Willelmus Vicarius donavit Deo et ecclesie sancti Stephani Beanie VIII D. (denarios) censuales in Nathale Domini, annis singulis reddendos, super mainium suum, cum IIII alios D. (denarios) super idem mainium ab antiquo haberet eadem ecclesia, dedit etiam II solidos de questa, singulis annis in festo sancti Michaelis reddendos. Factum fuit hoc donum anno Domini M°.CC°.XIX°, VI° Kal. Aprilis, apud Beaniam.

 

* Le nom des autres témoins manque à l'original, et un espace de trois lignes est resté en blanc, destiné sans doute à les recevoir.

** Les chartes DXXXIV et DXXXV sont d'une jolie écriture du commencement du XIIIe siècle, et d'une encre très-noire; la charte DXXXVI est d'une encre très-blanche, mais à peu près contemporaine des précédentes.

 

― 227 ―

DXXXVII.

A MONTCHAUDE.

1213. ― 4 Septembre.

 

Noverint tam presentes quam futuri quod Helias Mainardus dum adhuc sanus atque incolumis et integre memorie esset, de consilio et voluntate domne Alaidis neptis sue et Ulrici de sancto Paulo mariti ejusdem, pro salute anime sue et parentum suorum, dedit Deo et ecclesie sancti prothomartyris Stephani Beanie, vineas et vineta et terram que ab eisdem vineis interjectu cujusdam vie separatur, que omnia in Montis Cauzii parrochia sunt, dominium, usagium, et consuetudines, sine ullo retinaculo in perpetuum concessit, et IIIIor D. (denarios) de prato et de terra que est juxta pratum mainii de Valle Securi, et II. D. (duos denarios) apud Armellos in Revelatione beati prothomartyris Stephani annuatim reddendos. Ipse siquidem Helias quicquid juris habebat juxta mainium Panis Cocti quod est proprium beati Stephani et omne in ipso mainio integre et absolute dedit. In mainio Petri de Fonte quod est juxta Podium Regale, et est proprium sancti Stephani, pater prefati Helie plurimas violentias fecerat, et consuetudines in eodem mainio injuste levaverat, predictus Helias cum omni integritate quiptavit, et si quid juris ibidem habebat totum Bean[iensi] ecclesie dedit. Preterea nominatus Helias et Ulricus supradicte neptis sue maritus de consilio et voluntate jam dicte domne, et Drogonis de Monteauserio in terram que est inter Bean[iensis] ecclesie stagnum, et veterem rogum, alveum ad deducendam aquam in usus molendini, sine exactione et omni servitio super altare sancti Stephani dederunt, et ipse Drogo in cujus feodo ipsa terra existit, primus super eodem altare cum flabello palme obtulit, et absolute concessit. Insuper memoratus Helias quandam terram quam pater ejus emerat tribus solidis, et Geraldus Minudellus ab ipso habebat, et quoddam carterium alterius terre quod vocatur Au Genestar conventui Beanie dedit sub tali conditione, ut post mortem ejus conventus pro eo anniversarium annuatim faciat, et redditus hujus terre idem conventus eodem die ad refectionem habeat. Hoc donum factum est II (secundo) Nonas Septembris proxima IIII (quarta) feria ante Nativitatem beate Marie, super altare sancti Stephani, in monasterio Beanie, anno domini M°.CC°.XIII°, domno Bertrando Bean[iensi] abbate, toto conventu presente, B. priore, s. (sacerdote?), R. de Fonte priore de Condeo, M. priore de la Garda, Willelmo de Durfort, ma-

 

― 228 ―

gistro A., Minud[is], Helia de la Ribeira, M. Atho, W° Seral, Aimone, A. de Vilars, R. de Chaunac, A. Letg[arii] monachis, A. Dabellensc, B. Fulcherii, Begone, W. Mainardi, R. Fulch[erii] infantibus, Drogone de Monteauserio, R. Rod, F. de Aluiniaco, W° de Chantiliaco, Ausandra, militibus, A. de Podio Chabru, Samarone, W° de Chardes, A. Osanna coquo, W° Gardradi Beanie donatis. Eodem die apud Montemauserium predicta domina Alaid[is], neptis jam dicti Helie supradictum donum et omnia que continentur in hac scedula dedit, et concessit, et cum sirotega magistri Wi de Lopsaut qui ibi presens aderat Bertrandum priorem investivit, videntibus et audientibus M. priore de la Garda, Hel. de la Ribeira, A. de Ramafort, mo[nachis], Drogone, Hel[ia] Mainardi, Ulrico ejusdem domine marito, R. Rod, R. de Chantiliaco, militibus, A. de Podio Chabru, W° de Chardes, A. Osanna, Beanie donatis, et multis aliis ibidem presentibus.

 

DXXXVIII.

(DONUM ILDUINI, SEU ALDUINI, DE BERBEZILLO,

FILII ITERII DE BERBEZILLO,

ET GUITBERGAE*).

Vers 1083. ― 1098.

 

Posteris nostris ne tradatur oblivioni sed perpetuo in memoria habeatur, hoc scriptum tradimus. Quoniam Ilduinus, filius Iterii de Berbezil, pro anima sua et patris et matris sue dedit Deo et sancto prothomartyri Stephano de Beania, et monachis ibidem Deo servientibus ut quidquid necessarium ex suo honore emere vellent, sine pedagio ad suum monasterium deferre liceret. S. Bernardi Bos, S. Odorrici de Ciresio, S. Petri telonearii. Qui a loco voluerit auferre, anathema sit. Amen.

 

DXXXIX.

(CONCORDIA CIRCA MAINIUM RAMNULFI DE JULAC).

1214.

 

Presentibus et futuris pateat omnibus Arnaldum de Vilars seipsum et totam suam terram que ex parte matris sue eidem contingebat Deo et sancto

 

* Rapprocher cette donation de la Charte CCCLXV; Bernardus Bos de celle-ci, doit être le même que Bernardo Bosone de celle-là.

 

― 229 ―

prothomartyri Stephano de Beania dedisse, et postea monachalem abitum (sic) in eadem ecclesia suscepisse. Processu vero temporis Petrus Berno, Willelmus Ademari, Petrus Ademari, fratres predicti Arnaldi, Bean[iensi] ecclesie terram prefatam contradixerunt, sed tandem in concordiam tali conditione venerunt, quod mainium Ramnulfi de Julac cum ejusdem mansionario perpetuo jure Bean[iensi] ecclesie dederunt, ita quod singulis annis in festo sancti Petri ad Vincula, ejusdem mainii mansionarius V. (quinque) solidos Bean[iensi] ecclesie persolvat, et per se vel per nuntium abbati Bean[iensi] deferat. Si forte de predicto mainio nominatum censum Bean[iensis] ecclesia recuperare non potuerit, super universam terram quam habent a la Guarda vel in parrochia, fratres predicti Arn[aldi] posuerunt, quod donum, in se, et in heredibus suis successoribus immune* servari et ab omni inquietudine defendi promiserunt et domnum Bertrandum** abbatem cum sirotegis Helie Rigaldi Chaitivel investierunt, Hugone preposito de Podio Chabru, W° (Guillelmo) de Durfort, Helia de la Ribeira, et toto ecclesie Bean[iensis] conventu ibidem presentibus et audientibus. Factum est autem hoc anno Domini M°.CC°.XIIII°, apud Beaniam in claustro novo, videntibus et audientibus Helia archipresbytero de Archiaco, Rigaldo Vig[erio]. I. de Barreto, infante, Ausandro, P. Wi, P. Johannis, A. de Podio Chabru, Samarone, W de Chardes, Helia de Monte Gauzio, A. Osanna donatis ecclesie Bean[iensis], et aliis quam plurimis.

 

DXL.

(CONCORDIA INTER BEANIENSEM ECCLESIAM ET PETRUM REGEM DE BARRETO).

1215.

 

Notum sit omnibus quod cum olim controversia esset inter Bean[iensem]***

 

* Il manque un jambage à ce mot, dans le Ms original; il devrait y en avoir onze au lieu de dix; en sorte qu'on est tenté de lire minime, comme l'a fait la copie du XVIIe siècle. Le contexte doit servir à faire éviter un véritable contre-sens, et malgré un jambage de moins, nous ne doutons pas qu'il ne faille lire ici immune.

** La copie du XVIIe siècle a écrit Bernardum, Les cinq derniers feuillets du Cartulaire de Baigne, détachés du volume, n'avaient pas encore été retrouvés (ils ne l'ont été qu'au 22 octobre 1865), que déjà nous soupçonnions là quelque grave erreur. Bertrand, abbé de Baigne, signe un acte daté du 4 septembre 1213 (Ch. DXXXVII.); Pierre, abbé de Baigne, fait un autre acte daté du 8 février 1219 (Ch. DXLII); il restait donc bien peu de temps pour placer entre les deux ce Bernard, mentionné une seule fois dans la copie. La trouvaille inespérée des cinq derniers folios du Cartulaire est venu nous montrer une fois de plus, l'avantage inappréciable de travailler d'après les documents originaux. Le Ms original porte en toutes lettres Bertrandum.

*** Les chartes les plus anciennes donnent souvent en toutes lettres l'adjectif Beaniensis.

 

― 230 ―

ecclesiam et Petrum Regem de Barreto et ejus patrem, super batllia (ballia) quam ipse P. Rex habet ab ecclesia Bean[iensi], et Odone Rotlant et Helia de Campania, et Iterio Seuuani, talis compositio intervenit, quod ubicumque sit, ecclesia Bean[iensis] capit duas partes in blado et vino, et P. Rex capit tertiam pro feodo suo, excepta terra de Fonte Rotberti, in qua P. Rex capiet milium quando ibi erit, excepto canabo et lino quod ecclesia Bean[iensis] ad petitionem ipsius dedit uxori sue. In tota ballia predicta capit ecclesia Bean[iensis] quartam partem, et sextam decimam. Quando tempus messis advenerit, P. Rex Bean[iensi] ecclesie innotescet, ut ad colligendas aggrerias et parciendas, nuntium suum mittat. Pro fidelitate autem Bean[iensi] ecclesie conservanda, P. Rex et filius ejus, sponte sua, super sanctum Evangelium prestitit juramentum, et sic promisit in heredibus suis, anno Domini M°.CC°.XIII°. Facta fuit hec compositio apud Beaniam in claustro, in presentia domni Bertrandi abbatis, videntibus et audientibus B. priore Beanie, et toto ejusdem conventu, et Ulrico de sancto Paulo, W° Arnaldi de Dauues, et filio ejus W° (Willelmo), A. Johannis de Guimps, et A. Faber de Barreto, Iterio Senioret, I. Arn[audi], I. de Marniaco, W° Briant, et aliis quam plurimis.

 

DXLI.

(CARTA PETRI VIGERII DE ALBATERRA.)

1215. ― 7 Novembre.

 

Petrus Viger[ius] de Alba terra, filius Petri Vigerii, omnibus has litteras inspecturis, salutem. Noveritis universi, quod ego considerata pia devotione quam predecessores mei habuerunt erga domum et ecclesiam de Podiomangor, dono, et concedo quicquid juris et dominii habebam in Riberria de Chanaor, que dicitur ad Populos(?), que clauditur fossatis, in tribus lateribus, et in quarto clauditur Drona. Confirmavi etiam et innovavi dicte ecclesie et ejus Prioribus in perpetuum, consuetudinem quam cum predecessoribus meis dicitur habuisse ipsa ecclesia, scilicet ut Prioribus suis

 

(Ch. I. IV. X. XVI. XVIII. etc.). Dans les dernières chartes, qui datent la plupart de la première moitié du XIIIe siècle, on remarquera que le Ms original emploie fréquemment l'adjectif Beanensis, au lieu de Beaniensis, toutes les fois qu'il écrit ce mot intégralement. (Voyez Ch. DXXXIII, DXLIV, DXLVIII, DXLIX.). Le plus souvent, il se contente d'écrire en abrégé, Bean., avec le signe de l'abréviation. Afin de respecter cette orthographe, nous avons placé entre crochets la finale de ce mot, toutes les fois que le Ms, dans ces dernières chartes, ne la donne pas in extenso.

 

― 231 ―

libere liceat omni tempore, me, vel heredibus meis non requisitis, omnibus modis quibus poterit possessiones et redditus in feodis meis adquirere, salvo jure meo et successorum meorum in antiquis redditibus, et justis serviciis. Addo etiam ut si consuetudo ista aliquando fuerit male servata, aut forte minus certa, ex isto facto meo, et confirmatione mea firmum et certum sumat inicium, et de cetero perpetuis temporibus observetur. Actum fuit hoc in ecclesia beati Jacobi de Albaterra, sabbato infra Octab[as] Omnium Sanctorum, tempore quo celebrabatur Romanum concilium*. Hujus rei testes sunt P. archipresbyter de Pillac, It[erius] de Goz, Bernardus, canonici Albaterrenses, Wus Gauterii prior de Podiomangor, cujus cura et studio factum est hoc, Raymundus monachus, M. (Mainardus) prior de la Garda, Wus Iterii, Helias Iterii, Wus de Sorben, clerici, Helias Dabellencs, Helias Rotberti, Bertrandus de Durfort, laici, et multi alii.

 

DXLII.

(DONUM ALEXANDRI MILITIS DE ARCHIACO, ET ASSEINI FRATRIS EJUS**.)

1219. ― 8 Février.

 

Noverint tam presentes quam futuri quod Alexander miles de Archiaco Bofilii filius quando in partes Iherosolimitanas proficisci paravit pro salute anime sue et generis sui donavit Deo et ecclesie beati Stephani Beanie de consensu et voluntate fratris sui Asseini primogeniti totam decimam quam ipse habebat juxta Briam in parrochiis sancte Eugenie, et de Guimsio, et sancti Cirici, et quicquid juris in eadem decima habebat, et hominium, et acaptamentum quod W. Pelliparus de Bria ei facere debebat qui pro eo in eadem decima decimarius erat. Dedit etiam eminam frumenti censualem et XII D. (denarios) censuales quos ipse W. singulis annis reddere consuevit. Insuper predicti duos (sic) fratres scilicet Alexander et Asseinus donaverunt suam partem agrerie et quicquid juris habebant Auchapdo in terra que est ad fontem Audoini in qua cum ecclesia Bean[iensi] participa-

 

* Le quatrième concile de Latran, douzième concile général, se tint sous Innocent III, depuis le 11 novembre 1215, jusqu'au 30 du même mois. Il s'y trouva 412 évêques, et 800 tant abbés que prieurs et envoyés des princes. Les canons de ce concile furent au nombre de 70. ― Le samedi dans l'octave de la Toussaint tombant cette année-là le 7 novembre, le concile devait commencer, à Rome, trois jours après.

** Cette charte est d'une très-belle et grande écriture qui indique le commencement du XIIIe siècle.

 

― 232 ―

bantur. Donaverunt etiam quicquid juris habebant in alia que prope eundem fontem sita est, super quam W. Testaud miles eis vim inferebat. Acta sunt hec apud Archiacum in claustro sancti Petri ante capitulum anno gratie millesimo ducentesimo nono decimo, VI° idus Febr[uarii], luna XXa, feria VIa, indictione VII, in presentia domni P. abbatis Bean[iensis], qui predictis duobus militibus Alexandro et Asseino beneficium ecclesie Bean[iensis] ibidem donavit et concessit, et eos in fratres et in monachos suscepit. Hujus rei testes sunt ipse domnus Abbas, et B. prior Beanie, W. prior de Artenaco, W. prior sancti Macrini, P. de Podio regali, et Raimundus monachi Bean[ienses], et W. Rigaud[us] presbyter, W. Eps * clericus de Archiaco, Samuel Vicarius, Raimundus de Valle Bruna milites, P. de Barreto, W. Allauueus, Ar. de Guingua, Johannes de Palenis, et I. filius ejus, Ar. sapiens, Fulcaudus de Labarra, W. Pelliparus, Ar. Esclavios, et alii quam plures. Ut autem presens cartula robur in perpetuum obtineat placuit sigillis Helie archipresbyteri de Archiaco, domne Ylarie de Archiaco, et Samuelis Vicarii militis eandem cartulam roborari.

 

DXLIII.

(DONUM S. SEVERINI DE PANANCELLES.)

1225. ― 6 Août.

 

P.** (Vigerii?) miles de Albaterra omnibus has litteras inspecturis, salutem in domino. Noverint universi presentes et futuri presentem paginam inspecturi, quod cum ego traxissem in causam Heliam de la Ribeira priorem sancti Severini super venda carnium sancti Severini, et super quibusdam terris que erant de feodo meo, et super quadam summa pecunie, terre vero supradicte dicuntur in vulgari, Lo Champs Vigeirals, terra de Cruce, terra de la Cumba, et quedam alie, ad preces R. venerabilis abbatis Beanie et sociorum ejus, omnes istas actiones et omnem querimoniam quamcumque habebam contra Priorem et contra Prioratum sancti Severini, in perpetuum remisi et quiptavi, et si quid juris in rebus predictis habebam dedi in helemosinam Deo, et sancto Stephano, et Prioratui sancti Severini in perpetue sine reclamatione qualibet possidendum. Exceptis duodecim bois-

 

* On dirait qu'il faut lire episcopus: Guillaume Lévêque, clerc d'Archiac.

** Le parchemin a une déchirure qui ne permet pas d'affirmer la lecture Petrus Vigerii, La charte DXLI la rend seulement très-vraisemblable.

 

― 233 ―

sellis frumenti quos prior debet Helie de Montez et Leggerio de la Vernia censualiter, quos idem Helias et Leggerius habent de me feodaliter, super quibus condictum fuit quod si ego empararem feodum illud propter aliquod forifactum vassallorum meorum, non empararem prefatos boissellos, nisi totum aliud feodum empararem, et si forte mihi redderet dictus prior prefatum firumentum, promisi ei facere garentiam. Preterea dedi et concessi prioratui sancti Severini quod me ignorante et non requisito, possit prior ejusdem loci in feodo meo conquestas facere, et terras acquirere, vel possessiones, salvo juste jure meo, sine exactione qualibet, et sine esplec, quod ego promisi me et heredes meos in rebus a priore acquisitis, de cetero aliquid non petituros. Ut autem hec quiptatio et donatio ista rata permaneat, et stabilis in posterum perseveret, hanc cartulam sigillo domini A. (Aimerici*) abbatis Albaterensis, et sigillo meo, Helie de la Ribeira priori sancti Severini dedi et concessi. Actum apud Chalesium in festo transfigurationis Domini, anno verbi incarnati M°.CC°.XX°.V°. presentibus et videntibus et audientibus domno R. abbate de Beania, A. priore de Chalesio et sociis suis, B. priore de Beania, W° priore de Podio Mangore, W° priore de Passirac, P. de sancto Mariano, monachis Beanie, P. Vidal, capellano de Chal[esio], magistro I. Bereng[ario], magistro B. Pinpel, can[onicis] albateren[sibus], Helia Armanno, can[onico] Xanctonensi, O. de Chal[esio] nobili viro. Armant de Mal Iazer, Helia de Chalac, R. de Durfort, Hugo de Rochafort, R. de Rochafort militibus, Arn. de Podio Chabru, R. Pictavin[o] donatis Beanie, W° Fulcaudi, Matheo, W° Raimundi, capellano sancti Aquilini, Bernardo Hel[ie] burgensi de Albaterra, et multis aliis.

 

DXLIV.

(FEODA QUAE HABET P. BORRELLI, VALLETUS DE CONDEON,

AB ABBATE BEANIENSI).

 

Est quod P. Borrelli Valletus de Condeon habet feodum ab Abbate et ecclesia Beanensi, domos scilicet et solaria que possidet in cimiterio de Condeon, excepto quodam appendicio quod tenet a Priore ejusdem loci. Preterea habet et possidet, in feodum, molendinum, prata, nemora, et terras a molendino superius in parrochia de Bernolio, a dicte abbate et ecclesia Beanen[si] et Mainium Fourel, quod est in eadem parrochia, et mainamentum Ar. Potier quod est in parrochia de Chaliac. Insuper habet in feodum dictus P. a dicte abbate illud quod habet et recipit in pedagio sancti Cipriani

 

* Voir Gall. Chr. II. col. 1488.

 

― 234 ―

ad festum ecclesie in nundinis, et domum sancti Felicis quam Iorna miles tenet in burgo ejusdem, et terras quas habet in eadem parrochia, ad domum Ous Bruezt, et mainamentum quod Hel[ias] Reginaldi tenet in parrochia sancti Laurentii.

 

DXLV.

CONCORDIA INTER PRIOREM ET CAPELLANUM DE PASSIRAC*.

1109. ― 1121.

 

Posteritati nostre notificamus quod Petrus Rigaudi tunc temporis prior de Passirac, et Ademarus ipsius ecclesie capellanus, talem inter se recordacionem habuerunt de bonis ecclesie de Passirac coram Guillelmo archipresbytero Chalesii. Quod, prout antiquitus institutum fuit, habebit capellanus singulis diebus unum denarium si obvenerit et babtisterium ad succurrendum, et in alio babtisterio quod factum fuerit quatuor festis, scilicet festo Pasche, Pentecosten, Omnium Sanctorum et Epiphanie medietatem, et mulieres jacentes, et nupcias et omnes penitentias, et in Nativitate Domini sex nummos pro Capellania, et in Pascha quatuor, et in festo sancti Petri ad vincula, duos, et in festivitate Omnium Sanctorum, duos, defunctorum, et anniversariorum atque peregrinorum medietatem, et terciam partem panis, et candelarum, et unum denarium obliarum. Omnia vero alia quocumque modo evenerint, monacho erunt et successoribus ejus. Hujus rei testes sunt Seguinus prior de Podio Mangor, et Iterius Assainus, Wus (Willelmus) deu Chai, Rapn[ulfus] de Brocac, Petrus Brunet, Rampnulfus de Aluiniac, Geraldus Audoini, et Constantinus Geraldi.

 

DXLVI.

(CARTA PETRI SANTONENSIS EPISCOPI DE SERVITIIS ECCLESIAE DE FONTANIS.)

1247. ― 15 Juin.

 

Petrus Dei gratia Xantonensis episcopus universis presentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noveritis quod cum questio verteretur inter Bernardum David rectorem prioratus de Fontanis ex una parte, et Petrum

 

* Voyez la Charte CCXI.

 

― 235 ―

Mazconem capellanum ejusdem loci ex altera super jure de debitis serviciis ecclesie de Fontanis et quicquid et quantum Prior et Capellanus ejusdem loci debent percipere et habere et quam partem uterque eorum in redditibus et proventibus ejusdem ecclesie et quicquid alter alteri nobisque etiam et prelatis suis et ecclesie Xantonensi tenentur facere de premissis, tandem post multas altercaciones dicti Bernardus et Petrus promiserunt coram nobis se stare super premissis recordacioni, B. capellani de Leovilla et Seguino Pic capellani sancti Hilarii de Bosco, et Arnaldi de Leovilla prioris de Barret, et B. Papaloni prioris de Petraffont et magistri Rampn[ulfi] de Chaunac monachorum Bean[iensium]. Qui recordaverunt et dixerunt per juram[enta] sua quod supradicti prior et capellanus universa bona, oblationes, helemosinas, tam rendales quam alias terras, et alla ad eandem ecclesiam devenientia debent communiter percipere et habere ea inter se per medium dividenda, exceptis scriptis decedentium legatis ecclesie et oblacionibus in quadragesima confitencium et oblacionibus factis in baptismis et oblacionibus infirmorum scilicet in percursu ecclesie et unico denario si solus in die offeratur ad missam capellani que omnia capellanus debet percipere in avantagium et habere, exceptis oblacionibus baptismorum in vigilia Pasche et Pentecostes que per medium debent dividi inter eos. Et est sciendum quod in dictis oblationibus XL° (Quadragesime) prior debet annis singulis percipere tres solidos et habere. Debet etiam dictus prior percipere et habere in avantagium unam vineam que vinea de Unidario vulgariter nuncupatur, et unam peciam terre sitam prope domum Leprosorum, quam solebat tenere Helias Ricardi et Maynile quod vocatur Labrozca prioris cum pertinentiis suis que movent de Helia Vigerii militis. Ad omnia vero servitia et debita que dicta ecclesia nobis et aliis prelatis et ecclesie Xantonensi tenetur facere et ad expensas nuncii euntis apud Xantonas pro oleo et chrismate et ad expensas capellani quas facit eundo pedes et reddeundo ad sinodum quilibet eorum tcnetur ponere in omnibus et per omnia medium, hoc salvo quod capellanus debet ire ad convocationem prelatorum et facere moniciones et citaciones ad expensas suas ea vero que in festis annalibus et aliis diebus dominicis ecclesie pro compaio conferuntur de communi oblatione et de consensu utriusque debent solvi, et nihil alter sine alio de dictis oblacionibus debet dare. Die vero qualibet celebrata missa debent dividi oblationes per medium inter eos, et unusquisque debet percipere partem suatn in continenti. Singulis vero diebus capellanus debet celebrare primam missam exceptis sex festis annalibus in quibus dictus Prior tenetur majorem missam celebrare et ea que pertinent ad capellaniam tam in vigiliar ad vesperas quam in festo in omnibus exercere, videlicet in Na-

 

― 236 ―

t[ivitate] Domini, in Pascha, in festo Pent[ecostes], in Assumptione beate Marie, in festo Omnium Sanctorum, et in festo sancti Martini. Prior debet esse presbyter vel saltem debet habere qui in ordine sacerdotii deserviat pro eodem in ecclesia supradicta. Predictus vero capellanus tenetur perpetue annis singulis reddere dicto Priori pro maynili suo veteri in festo sancti Martini sex den[arios] censuales. Si vero contigerit Priorem recedere a Prioratu vel capellanum a parrochia unus debet ab alio licenciam habere et oblaciones usque ad tres dies provenientes inter se dividant ac si essent presentes, elapsis tribus diebus ille qui presens fuerit recipiet in integrum oblationes mortuorum et septennariorum et anniversariorum exceptis luminaribus mortuorum que debent dividi per medium inter ipsos. Ne vero super premissis de cetero possit oriri questio ad instantem supplicationem parcium sigillum nostrum presentibus litteris apponi fecimus in testimonium veritatis. Actum et datum apud Bean[iam] die sabbati post festum beati Barnabe apostoli anno Domini M°.CC°..XL°. septimo.

 

DXLVII.

(DONUM WILLELMI TESTAUDI MILITIS DE BOTAVILLA.)

1219.

 

Ego W. Testaudi miles de Botavilla, scilicet filius Rigaudi de Botavilla, notum facio universis tam presentibus quam futuris, quod pro salute anime mee parentumque meorum dedi Deo et ecclesie beati prothomartyris Stephani Bean[iensis] terram de Chapdon, juxta Fontem Audoini, et omne jus et dominium, quod ibi habebam vel habere debebam. Hanc vero donationem et helemosinam feci de dicta terra ecclesie Bean[iensi] in presentia domni Gaufridi venerabilis archidiaconi Xancton[ensis], videntibus et astanlibus, nobili viro domino W° (Willelmo) de Archiaco domino de Ioenziaco, Helia archipresbytero de Archiaco, Ramnulpho Vigerii, et W° Arra militibus, R. de Fonte priore de Condeom, P. de Podio Regali, monacho Bean[iensi], et aliis multis. Ad majorem vero firmitatem hanc cartulam sigillo domini archidiaconi Xanct[onensis] feci sigillari, et eidem apposui sigillum meum. Actum vero fuit hoc anno verbi incarnati M°.CC°.XIX°. Epacta III, Indictione septima.

 

DXLVIII.

(DE DENARIIS QUAE DEBENT ARNAUDUS FABER ET ITERIUS MAINARDI).

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Arnaudus Faber

 

― 237 ―

homo noster et mansionarius cimiterii de Barreto, pro salute anime sue et totius generis sui dedit et concessit ecclesie Beanen[si] sex denarios censuales in terram quam in alodium habebat juxta burgum de Barreto et quam porcionariam habet cum Iterio Mainardi. Qui Iterius similiter alios sex denarios reddere nobis pro porcione sua tenetur. Sex etiam sulcos terre quos habet dictus Arn[audus] apud La Borgada, nobis sub censu predictorum denariorum nichilominus assignavit.

 

DXLIX.

De parrochia sancti Mauricii de Tavernoles de terra que vocatur Podium redduntur circa festivitatem beati Bibiani servitoribus Beanensis ecclesie in unoquoque anno, XV panes, et minor illorum precii unius oboli. Et VII galli in uno anno, et in alio VIII, et quinquaginta ova, et III denarii. Ad Nativitatem Domini de parrochia sancti Petri de Nualac, de terra illa que vocatur Cluseus IIIes solidi et IIos capones. De parrochia sancti Martini de Moenx de Lascures, IIIes D. (denarii). In parrochia sancte Leuerine de Cruc, IIIIor D. (denarios). In parrochia sancti Martini de Artenac, de Cusac, XII D. denarios et IIIIor capones. De Trelat, borderia Fulcaudi Achelmi XII denarios et IIIIor capones. De borderia Mainardi Guilelmi XII denarios et IIIIor capones. Borderia Guilelmi de Couz, VI denarios. Terra Ialardeus IIIIor denarios. Terra Larivates IIIIor denarios. Borderia Amblardi Travers, X denarios. Borderia Adigra Ganniera, IIIIor denarios. T. (terra) Arnaudi Fulcaudi de Podio Umberti V denarios. A. Garach, B. (borderia) Gumberga alegra, X denarios. Terra Brunenca que est juxta Archiacum II solidos et VIII denarios. Terra que est sub Castello Archiacensi vinata burx sancti Stephani IIII solidos et I denarium. Terra Frumentinorum VIII denarios. T. (terra) Mainii de Peira bruna que est a Gaifer VIII denarios et I cap[o]. In P. (parrochia) sancti Palladii terra Amblar de G. (Gaifer?) que est super fontem Audrut, XII denarios. In P. (parrochia) sancti Fortun[ati], Corsac, XVI denarios. In P. (parrochia) sancti Petri de Tauzac, XIII denarios. In hac eadem parrochia ultra ecclesiam XIII denarios. In Pasc[hate] in P. (parrochia) sancte Leuerine a Cruc IIII denarios. In P. (parrochia) sancti Martini de Arthenac, a Trelac, Fulcaldus Achelmi VI denarios pro agno. De quodam prato in hac eadem villa Mainium Girelmi VII denarios. Peldors VII denarios. Terra de la Garda II denarios et obolum de Ardena VII denarios. Item Acorchac VII denarios. De terra de Arbaluc, Willelmus Gardradi VI solidos. De alia terra que juxta hanc sedet Johannes de Tilol II solidos prop-

 

― 238 ―

ter(?) borderiam juxta fontem Aldrut IIIIor denarios. T. (terra) de Gaifer VI solidos. ― De molendino Blauuille C anguilles, XXX quarum pouiars, alie cors*.

 

DL.

BULLA GREGORII PAPAE IX PRO MONASTERIO BEANIENSI**.

1232. ― 1er avril.

 

Gregorius episcopus servus servorum Dei dilectis filiis Abbati monasterii Beaniensis et fratribus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis in predicto monasterio, prout postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri ut et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat et utilitas postulata vires indubitanter assumat, ea propter, dilecti in domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Beaniense in quo divine estis obsequio mancipati ad exemplar felicis recordationis Alexandri pape*** predecessoris nostri sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegie communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco institutus esse dignoscitur perpetuas ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Preterea quascumque possessiones quecumque bona idem monasterium in presentiarium juste ac canonice possidet aut in futurum concessione pontificum largitione regum vel principum, oblatione fidelium aut aliis justis modis prestante Domino poterit adipisci firma vobis vestrisque sucoessoribus illibata permaneant.

 

* Le dernier folio a été coupé; peut-être n'était-il pas écrit en entier. Au recto de ce folio, qui devait être cotté 107, il reste encore les premières lettres de onze lignes; leur contenu parait perdu à tout jamais, puisque dès le temps où fut fait la copie, c'est-à-dire au XVIIe siècle, ce folio n'existait plus. Le commencement de ces onze lignes est ainsi conçu: Alie cors... frumentine.... I agnum. I... Airaudi, II... In die Pentec... enx, Arnan.... Trelat, XII... Petrus Beneu... I D. (denarium) de la terra... Chadil Iterius Mai... ractes cum consorti... L'écriture de cette charte parait être du milieu du XIIIe siècle.

** Cette bulle de Grégoire IX ne nous est connue que par la copie faite, au XVIIe siècle, par une main bénédictine; sans nul doute, à cette époque, l'original existait encore dans les archives de l'abbaye de Baigne.

*** Sans doute Alexandre III, pape, du 7 septembre 1159 au 30 août 1181. Cette pièce manque au tome CC de la Patrolog. Migne, qui contient cependant 1521 actes du Pontificat d'Alexandre III.

 

― 239 ―

In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis, ecclesiam sancti Petri de Archiaco (1*), ecclesiam sancte Marie (2*), Capellam sancti Jeannis (3*), ecclesiam sancte Eugenie (4*), ecclesiam sancti Martini de Artenaco (5*), ecclesiam sancti Viviani de Tauenac (6*), ecclesiam sancti Pardulphi de Barret (7*), ecclesiam sancti Stephani (8*), ecclesiam sancte Marie de Boisset (9*), ecclesiam sancti Petri de Amblavilla (10*), ecclesiam sancte Marie de Halas (11*), ecclesiam sancti Germani de Lezinac (12*), capellam sancte Marie castelli de Joenzac (13*), ecclesiam sancti Martini de Clam (14*), ecclesiam sancti Georgii de Scubillac (15*), ecclesiam sancti Gregorii de Ardennac (16*), ecclesiam sancti Leonardi de Gardadoeil (17*), ecclesiam sancti Sigismondi de Claro Monte (18*), ecclesiam sancti Vincentii de Vasseiac (19*), ecclesiam sancte Marie de Monte Guidonis (20*), ecclesiam sancti Petri de Aula Nola (21*), ecclesiam sancti Viviani de Champont (22*), ecclesiam sancti Laurentii de Novo Vico (23*), ecclesiam sancti Petri de Chauuenzas (24*), ecclesiam sancti Johannis de Chantiliaco (25*), ecclesiam sancte Marie Magdalene de Gerfolosio (26*), ecclesiam sancti Martini de Venet (27*), ecclesiam sancte Marie de la Boareza (28*), ecclesiam sancti Eutropii de la Garda (29*), ecclesiam sancti Mariani de Comdeon (30*), ecclesia sancti Michaelis de Montandret (31*), ecclesiam sancti Petri de Passeirac (32*), ecclesiam sancte Radegundis (33*), ecclesiam sancte Marie de Monte Auserii (34*), ecclesiam sancti Nicolai de Peyrafonds (35*), ecclesiam sancti Petri de la Garda (36*), ecclesiam sancti Martini de Fontanis (37*), ecclesiam sancti Martini de Touuerac (38*), ecclesiam sancti Eutropii de Muraulx (39*), ecclesiam sancti Jacobi de Masterone (40*). In Burdegalensi pago, ecclesiam sanctorum Quirici et Julitte (41*), ecclesiam sancti Palladii (42*), ecclesiam sancti Albini (43*). In Engolismensi episcopatu, ecclesiam sancti Andree de Blanziaco (44*), ecclesiam sancti Romani (45*). In Petragoricensi episcopatu, ecclesiam sancti Stephani de Podio Mangor (46*), medietatem ecclesie de Chanaor (47*), ecclesiam sancti Pauli de Sparo (48*), ecclesiam sancti Severini de Panancelles (49*), ecclesiam sancti Bartholomei (50*). Ad hec presenti decreto sancimus ne quis preter consensum vestrum in burgo, cimiterio, seu mercato vestro paroeciam vel vicariam sive hospitationem violentam contra antiquam et rationabilem consuetudinem exigere vel recipere audeat vel alias novas et indebitas exactiones exercere presumat, neque de novalibus vestris que propriis manibus aut sumptibus colitis de quibus aliquis hactenus non percepit, sive de nutrimentis animalium vestrorum quispiam a

 

(12*) Le manuscrit porte: Leginac.

 

― 240 ―

vobis decimas exigere vel extorquere presumat. In parrochialibus autem ecclesiis quas tenetis liceat vobis clericos eligere et electos episcopo presentare, quibus episcopus si idonei fuerint animarum curam committat, ut de plebis quidem cura episcopo, vobis vero de temporalibus debeant respondere. Sane cum commune interdictum terre fuerit, liceat vobis, clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suppressa voce divina officia celebrare, dummodo causam non dederitis interdicto. Sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati vel interdicti sint aut etiam publice usurarii, nullus obsistat, salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur. Preterea authoritatem et dignitatem quam predecessores tui, fili Abbas, disponendo monasterio suo et in prioratibus ordinandis et monachorum excessibus corrigendis rationabiliter habuisse noscuntur, tibi de consueta benignitate apostolice sedis duximus confirmandum. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monasterium temere perturbare aut ejus possessiones auferre aut ablatas retinere minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed illibata omnia et integra conserventur eorum pro quorum gubematione ac sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva sedis apostolice authoritate et diocesani episcopi canonica justitia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularis ve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui careat dignitate tanquam se divine judicio existere de perpetrata iniquitate agnoscat et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extreme examine districte subjaceat ultioni. Cunctis autem ejusdem loci sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Sic signatum.

 

Ego Gregorius catholice ecclesie episcopus. Cum paragraphis hinc et inde et inferius.

Ego Johannes Sabinensis episcopus, cum paragraphis hinc et inde, et iterum inferius.

Ego Jacobus Tusculanus episcopus cum paragraphis hinc et inde.

In parte dextra:

Ego Thomas tituli sancte Sabine presbyter cardinalis, cum paragraphis.

Ego Guifredus tituli sancti Marci presbyter cardinalis, cum paragraphis.

Ego Sigeabaldus tituli S. presbyter cardinalis, cum paragraphis.

 

― 241 ―

Ego Stephanus S. Marie tituli S. presbyter cardinalis, cum paragraphis, ut supra.

In parte sinistra:

Ego Romarius S. Marie in Cosmindin* diaconus cardinalis, cum paragraphis.

Ego Romanus S. Angeli diaconus cardinalis, cum paragraphis.

Ego Raynaldus S. Eustachii diaconus cardinalis, cum paragraphis, et inferius sub plica.

Datum Reate per manum magistri archidiaconi Senensis S. R. E. cardinalis. Kal. Ap. Indictione V. Incarnationis Dominice anno M°.CC°.XXX°.II°. Pontificatus vero Domini Gregorii PP. IX. Anno VI°.

Sigillatum in plumbo more Romano sub cauda sericea coloris rubri flavique.

 

 

SCS

PETRVS

SCS

PAULVS

GREGO

PP

RIVS

VIIII

 

et in circula:

FAC MECUM SIGNUM IN BONUM

 

* N'ayant pas sous les yeux l'original de cette bulle de Grégoire IX, j'ai cru devoir la reproduire telle que la donne la copie faite au XVIIe siècle. L'original devait être ou mutilé ou difficile à lire, surtout vers la fin, et à l'article des signatures. Les monuments contemporains nous portent à rectifier ainsi trois signatures des cardinaux qui ont souscrit la Bulle:

Sinibaldus tituli sancti Laurentii in Lucina,

Stephanus sanctae Mariae trans Tiberim tituli Calixti,

Reinerus sanctae Mariae in Cosmedin.

 

― 242 ―

APPENDIX

 

DLI.

(COMMUTATIO INTER MONACHOS BEANIENSES ET SANCTI FLORENTII SALMURENSIS DE ECCLESIA DE BONIALI.)

1083. ― 1098.

 

Ad noticiam posterorum ordo veritatis exigit et ratio preteritorum litteris continuare memoriam; litteris enim commendata autemticis certos faciunt posteros et veraces. Hac igitur consideratione, tam fidelibus presentibus quam futuris notificare decrevimus quod gestum est inter monachos sancti Florentii et monachos sancti Stephani Beaniensis. Habebant enim monachi sancti Stephani ecclesiam quamdam que Bonialis nuncupatur, justa Pontem sitam. Porro Rotbertus Pontensis, Helie filius, aecclesiam sancte Eugenie dederat monachis sancti Florentii et capellas de Archiaco, concedentibus episcopo et comite. Placuit tandem utrisque monachis commutationem fieri supradictarum aecclesiarum, inquirente et concedente supradicto Rotberto et Gosberto clerico sancte Eugenie. Sed quia monachis sancti Stephani visa est commutacio non equa trutina ponderari, adjecit Rotbertus predictus et dedit eis culturam suam preciosissimam, quam Archiaco habebat, et decimam vinearum et prata. Preterea Gosbertus predictus

 

* Je crois devoir publier en appendice deux chartes inédites tirées du Cartulaire, dit le Livre blanc, de l'abbaye de saint Florent de Saumur, aujourd'hui aux archives de Maine-et-Loire. Ces deux pièces, intéressantes du reste, pour l'histoire de l'illustre maison des Sires de Pons, forment comme un complément de la Charte LV du Cartulaire de Baigne, et mentionnent un acte de l'abbé Gislémond qui ne se trouve pas relaté ailleurs. Je dois la communication et la transcription de ces deux chartes à l'extrême obligeance de M. Paul Marchegay, ancien élève de l'Ecole des Chartes, ex-archiviste de Maine-et-Loire. Les publications de ce savant paléographe, si estimées par tous les érudits, sont un sûr garant de la fidélité du texte transcrit d'après les originaux.

 

― 243 ―

clericus concessit eis ea que monachis sancti Florentii dederat, videlicet alodos et emptiones suas. Hanc itaque commutationem ecclesiarum et omnium eorum que sunt juris earum concessil utrorumque capitulum, dato cultello ab utrisque in capitulo sancti Stephani, in assertionem commutationis. Hujus rei testes sunt: Gislemundus abbas sancti Stephani et Arnaudus prior et congregatio que aderat; et de clericis eorum: Constantinus de Leni villa et Gosbertus de Sancta Eugenia; et de monachis sancti Florentii: Haimo, Guitbertus; porro de laicis: Rotbertus Elie, auctor hujus rei, et Ostenius (Ostencius?) de Cinniaco? (Conniaco?) et Arnaudus de Fonte et Ranulfus Ernaudi.

 

DLII.

(TRADITIO ET SANCTIO RAMNULFI EPISCOPI SANTONENSIS DE ECCLESIA DE BONIALI*.)

1083. ― 1098.

 

Dominus dicit in Evangelio: Videte, vigilate. Quod cum ad spiritualia pertineat negocia, corporalibus tamen non inconvenienter aptatur, verbi gratia quando ecclesias Dei temporalia damna per incuriam incurrere videmus, sicut in calumniis fieri solet ubi kartulae testimonium non occurrit; si non talia in futurum precavemus dominici precepti profecto rei sumus: videmus enim et non vigilamus. Unde ego Rannulfus, Dei gratia Santonensis episcopus, doni quippiam ecclesiae cuidam diocesis meae legitime factum, non solum assensu meo sed et litterarum auctoritate contra omnes calumnias premunire volo.

Igitur Garderadus juvenis miles de Castello Pontis, Garderadi veterani cognomento Barbotini filius, Mariam Brunam, Rotberti Bruni de Archiaco filiam, duxit uxorem. De cujus hereditario jure cum plurima sibi bona pervenissent, intendit animo illud quod scriptum est Honora Dominum de tua substaniia complere. Erat ergo de jure puellae ecclesia quaedam, divinis officiis apta, de nomine sancti Petri Bonialis appellata, sed hanc tenebant monachi sancti Stephani Beanensis, ipsam quidem cum pauculis rebus ex dono Rotberti Bruni adepti, sed decimam de Boniali ab eis qui post mortem ejus terram ipsius in bajulatione susceperant sine assensu predictae puellae assecuti. Diligebat aulem Garderadus monachos sancti Florentii Salmurensis, qui ecclesiae sancti Martini de Ponte deserviebant. Hos itaque

 

* Livre blanc de saint Florent de Saumur, folio 106, et original mutilé.

 

― 244 ―

commonuit inquirere si forte ullatenus cum pace monachorum Beanensium ecclesiam de Boniali ab ipso suscipere possent; quod et inquisierunt et facta utrinque commutatione congrua, assecuti sunt. Volens autem Garderadus donum suum legitime facere, ut in future posset inconvulsum permanere, caute providit ne illud suspiperent monachi de manu laici sed de manu episcopi. Me ergo Pontis positum adivit et ecclesiam jam dictam et cymiterium et decimam et duo quarteria prati et burgum de Boniali, cum omni dominio quod in his habere videbatur tradidit in manum meam ipse Garderadus cum uxore sua Maria, cum cultello quem uterque tenebant, supplicantes ut omnia monachis sancti Florentii Salmurensis traderem et in reliquum possidenda sancirem. His etiam addidit Garderadus dimidium culturae suae, inter Pontem et Bonialem jacentis, quae eum de paterne jure contingebat.

Notifico igitur cunctis qui presentes audiunt et qui per successiones audituri sunt quia haec omnia quae enumeravi monachis sancti Florentii, cum eodem cultello qui acceperam, tradidi jamque suo juris fore episcopali auctoritate precepi. Nam ut episcopalis auctoritas kartoe huic manifestius inhereat, signum meum perlectae manu mea subscripsi et quibus decuit consignandam tradidi.

Signum Rannulfi episcopi ┼.

Actum apud Pontem, in capitulo sancti Martini presentibus diversi ordinis quam pluribus de quibus aliquos nominare sufficiat: Gosfredus Garderadi, Garderadus, Arnaldus Ponti, Guillelmus Gosberti, Constantinus Fulcherii, Constantius presbyter, Morinus, Rotbertus, Constantinus Grassus, Rotbertus de Ponte, Iterius de Bor (Born), Aimo juvenis, Guillelmus de Usello, Gumbaldus Odonis, Milo Arnaldus, Fulcaldus de sancto Leodegario, Rotbertus prior, Aimo monachus, Rainaldus monachus, Willelmus Olricus monachus, et alii plures.

 

― 245 ―

TABLES

 

 

― 247 ―

I.

TABLE ONOMASTIQUE

OU

INDEX GENERALIS

HOMINUM ET LOCORUM*

 

 

A

 

A. (Ademarus?) abbas, 140, 491.

A. (Aimericus?) abbas Albaterrensis, 542.

A. (Amaluinus??) archidiaconus, 493.

A. (Andro?) archipresbyter, 54.

A. Daluilac, (de Alviniaco), sacerdos, 502.

A. Dabellencs, infans, 537.

A. (Arnaudus?) Faber de Barreto, 540.

A. (Arnaudus?) de Fonte, 266.

A. Johannis de Guimps, 540.

A. (Arnaudus?) Osanna, donatus Beaniae, 539.

A. de Podio Chabru, donatus Beaniae, 537, 539.

A. prior de Calesio, 543.

A. de Ramafort, 537.

Abaion, 76.

Abaluc, V. Arbaluc.

Abbas, Abbates: albaterrensis, v. A. (Aimericus); Angeriacensis, v. Ansculfus; Baciacensis, v. P. (Petrus?); Beanienses; v. Ademarus, Aimarus, Bertrandus, Gislemundus, Guillelmus, Helias, Iterius, P. (Petrus), R. Raimundus, Seguinus; de Cancelata, v. Helias; Cluniacencis, v. Hugo; de Corona, v. Lambertus; Nantolii, v. B. (Bernardus); sancti Eparchii, v. R. (Ranulfus); alii sine nota abbatiae, Arnaldus, Geraldus.

Abiac, villa, 237; in parrochia S. Petri, 231.

Abiaco (Stephanus de), 187.

 

* Nota. ― numerus chartam indicat. ― Les chiffres arabes des tables correspondent aux chiffres romains des chartes, et non aux pages du volume.

 

― 248 ―

Abiarz, Voyez Biarz*.

Acbrant, v. Ademarus.

Acardi, v. Ramnulfus, Helias.

Acardus, Achardus, Aicardus, Monachus, prior ecclesiae de Boiset, 35, 41, 431, 432, 433, 434, 435, 437, 439, 440, 441, 442, 443, 444, 445, 446, 447.

Acardus Bego, 43.

Acardus filius Helias Petri, 499; ― frater Iterii Arnaudi Geraldi, 460.

Achardi, v. Mansum, et Geraldi.

Achardus, archidiac. Engolism., 65.

― de Montguio, 498.

Achart, v. Guillelmus.

Achelmi, v. Gardradus, Geraldus, Ramnulfus, Robertus, Wardradus.

Achelmus Andronis, frater Willelmi. 392.

― et Arnaldus, 117.

― Gardradi, 33.

― de Lamairac, 277.

Acfredus et Aucherius, 372.

Adalelmus presbyter, 28.

Ademari, v. Arnaudus, Arnulfus, Ostendus, Raimundus, Willelmus.

Ademarus, abbas Beaniae; I. de Barret, 46, 193 (?); II. de Alviniaco, 3, 6, 9, 10, 13, 20, 51, 54, 56, 71, 75, 87, 94, 125, 186, 205, 210, 243, 245, 288, 291, 292, 353, 364, 370, 379, 390, 393, 397, 453, 455, 464, 478, 484, 511. ― A. (Ademarus?) 140, 491; III. v. Aimarus.

― Acbrant, 75, 124, 125, 126, 164, 288, 426, 475.

― Arberti, 431, 432, 435, 439, 446.

― de Archiaco, 20, 22, 33, 49, 162, 291, 296, 310, 342, 343, 429, 464, 475, 486, 488, 494, 500.

Ademarus Bathalola, 118, 169.

― de Bernolio, 232.

― de Boiset, (Boisset, Boyset, Buiset) 43, 431, 432, 435, 441, 444, 446.

― capellanus de Passirac, 211, 545.

― clericus, 471.

― Cofiac, 178.

― comes Engolismensis, 530.

― cognomento De Curat, 217.

― Emeno, 184.

― episcopus Engolismensis, 64, 65, 66, 288, 424.

― episcopus Santonensis, 508, 521, 529.

― monachus, 8, 29, 30, 44, 58, 60, 77, 121, 199, 315, 327, 457.

― et Alduinus nepos ejus, 147.

― de Alviniaco (Aluiniaco), 92, 210; v. Ademarus abbas,

― Amelia uxor, 225.

― Atho, 443, 446.

― filius Ademari, 49; ― Ademari de Archiaco, 500; ― Fulcaudi de Luco, 531; ― Ramnulfi de Alvinac, 92, 164; ― Ramnulfi de Barret, 120, 238.

― Frater Heliae Frumentini, 23; ― Iterii, 120; Ostendi Ademari, 83; ― Petri de Villa Nova, 339; ― Wulgrini Comitis et Talafer, 508.

― Frumentinus, 49.

― Gaufre, 70.

― Geraldi, 381.

― Iterii, 237.

― Johannis, 324.

― cognomento de Montilz, 294.

― Palti, Paltisten, 438.

― Pater Airaudi de Clavenac 158; ― Ramnulfi de Alviniaco, 92.

 

* Abiars, Abisac, Abria, Abrociac, Achastanac, Aciresio, Aermenteira, Afaiola, etc., etc.; voyez Biart, Bisac, Bria, Brociac, Chastanac, Ciresio, Ermenteira, Faiola, etc., etc. Au XIme siècle, l'article, Ordinairement ne se détachait pas du nom de lieu; Le Ms du Cartulaire ayant pris cette orthographe, nous avons dû la respecter; afin d'éviter un double emploi dans les tables, nous avons rangé tous ces noms à leur véritable place, c'est-à-dire à la lettre qui suit l'A ou l'article français.

 

― 249 ―

Ademarus presbyter, 32.

― prior, 325.

― cognomine A Rotberti, 520.

― Rufus, 440.

― sacerdos, filius Emmae, 434.

― et Seguinus cognom. Vicarius, 233.

― de Venzac, (Venziaco), 100, 140, 164, 196, 294, 323, 426, 468, 495.

― de la Vergna, 404.

― de Vernula, 218, 272.

― Vicarius, 222, 236, 298.

― Voladenocte, 61.

― Willelmi, 434, 443.

Ad Forgias, (terra vocata), 28.

Ad Magnum Nogerium, 438.

Ad Terrarios, 442.

Adolerias, v. Doleiras.

Adrianus papa, (IV) 19.

Agnes de Solavilla (Sonavilla?), 27.

― uxor Odonis Vicarii, 64.

Aibertus, 232.

Aicardus monachus, v. Acardus.

― de Pauliniaco, 78, 251, v. Ricardus.

― Tetbaldi, 376.

Aicius Faidit, 11.

― filius Noniae, 193.

― frater Geraldi de Montpao, 63, 377.

― et Gaufridus de Gaudric, 68.

― v. Ramnulfus.

― de S. Martino, 46.

Aidelina, 350.

― filia Heldradi, mater Heliae, 122.

Aidelino presbytero, 481.

Aiguranda (Eygurande), 68.

Aigulfus (Seguinus vocatus), 200.

Aimarus abbas, (Ademarus III), 5, 7, 47, 286.

― archipresbyter Calesii, 5.

Aimerici, v. Petrus, Robertus.

Amaricus, archipresbyter, 5.

― Auriol, 380.

― Bresca, 243.

Aimericus de Brolio, 186, 325.

― de Burgo, 125.

― consanguineus Alduini Desticiac, 205.

― filius Geraldi Rigaldi, 158; ― Rigaudi et Andregorae, 238.

― frater Aimerici, Alduini, Arnaudi, 186; ― Alduini Desticiac, Alnardi (Arnaldi?) Willelmi, 205; ― Heliae Rigaudi, 240; ― Guillelmi Heliae 515; ― Stephani, 70.

― Girberti, 69.

― de Ponte, 238.

Aimo, 97, 162, 251, 471, 497.

― Alduini, 186.

― Arnulfi, 12, 467.

― de Brolio, 1l, 178, 184, 186, 196, 213, 221, 325?

― de Claio, 362.

― cognomento Grataudi, 452.

― filius Emmae, 156; ― Gausbergae, 33.

― frater Arnaldi de Brolio, Roberti, Mainardi, 200, 209.

― juvenis. 552.

― Gardradi, 105, 162, 208.

― Gombaldi, 196.

― de la Lempna, 520.

― monachus sancti Florentii, 551, 552.

― de peldrit, 165.

― prior Botavillae, 286.

― Robertus, 6, 164.

― sancti Germani capellanus, 352.

― monachus, 97, 162, 251, 471, 497.

Aimoniacum (nemus et terra), 325.

Aimonis, v. Constantinus, Helias.

Ainardi, v. Ramnulfus, Rigaldus.

Airaldi, Airaudi, v. Arnaldus, Fulcaudus, Gardradus, Geraldus, Guillelmus, Rotbertus; Airaldi signum, 222.

Airaldus, v. aussi Airaudus.

― Archipresbyter, 8, 9.

― frater Arnaldi Silvani, 414.

 

― 250 ―

Airaldus Gaufridi, 197.

― Rixendis uxor, 388.

― testis, 188.

― Wido et soror, 515.

Airaudus Afpacheus, 454.

― archipresbyter, 9, 518.

― de Clavenac, 158.

― Gaufredi, 230.

― miles, 533.

― Rigaudi, 499.

― testis, 245.

Airauz Ausel, 202.

Aizconis, fratris Geraldi de Monte Pavonis, 69.

Aizo, v. Helias.

Alaaiz, mater Bernardi Crebaterra, 470.

Alaaz, uxor Mainardi, mater Almodis, 385, 469.

Alaiz Belona, 433.

Alahelmus Bompar, 493.

Alardi, Alaardi, Alarth, v. Willelmus,

Alardis, uxor Ulrici de sancto Paulo, 537.

Alardus, monacbus, 263.

Alaria, uxor Ademari de Archiaco, 49.

― uxor Arnaudi de Rausers, 434.

Alas, villa, 285; Ecclesia, 51, 289, 485; Capellania Sanctae Mariae de ―, 52; ― de Halas, 550; Alans, 2.

Albaruc, in parrochia Sancti Palladii, 438.

Albaterra, 543; v. Bernardus Heliae, Helias, Geraldus, P. miles, Petrus Vigerius.

Albaterrensis, Abbas, 543; Canonici, 541, 543.

Albelina de Cosniaco, 415.

Albertus de Boiset, 30, 44.

Alconi (Raimundus filius), 70.

Aldeardis, uxor Heliae, 368.

― uxor Ramnulfi de Alviniaco, 92.

Aldebertus, Humberga soror, 213.

Aldebroc (borderia Seguini de), 200.

Aldeburgis, uxor Ramnulfi, 270.

Alduini, v. Aimo, Geraldus, Raimundus, Willelmus; ― Mansio, 234; Signum, 222. ― Alduini Comtoris Signum, 238.

Alduini Dominici terra, 127.

Alduinus, v. aussi Audoinus, Auduinus, Halduinus, Helduinus, Hilduinus, Ilduinus.

― Aimo, Arnaldus, cognati Willelmi de Brolio, Heliae, Aimerici fratrum, 525.

Alduinus de Archiaco, 488.

― de Cardas, 380.

― conjux Guitbergae, pater Iterii de Berbeziilo, 230.

― Creber, 282.

― Desticiac et fratres, 205.

― filius Hilduini de Berbezillo, 235; ― Iterii Bernardi, 215, 229; ― Iterii de Berbezillo, 365.

― frater Stephani Willelmi, 496.

― nepos Ademari, 147.

― pater Helduini, 462.

― presbyter, 188, 230.

― Nonia uxor, 427.

Aleaic (Aleaiz?) de Cruc, 136.

Aleaiz de Calisio, 164.

― mater Bernardi Crebaterra, 244, 300. ― Willelmi Amblardi, 61.

― uxor Aicardi Tetbaldi, 374; ― Bernardi Crebaterra, 393; ― Iterii filii Ricardi, 310; ― Mainardi, 167; ― Fulconis de Bruciaco, 58.

Alexander et Asseinus frater, 542.

― de Castanet, 234.

― Drut de Archiaco, miles, 523.

― frater Bosonis archid. 493.

― miles de Archiaco, filius Bofilii, 542.

― monachus, 531.

― Papa (III.), 550.

― Vicarius, 271.

Alguardis, 428.

Alfautet, locus, 426.

Alfosadars, v. Fosadars.

 

― 251 ―

Allavilla, 26, 41.

Almodis, Almoz, 178, 385, 469.

Alnardus, (Arnaldus?), 79.

Alodium, Allodium, Alodus, de Beania, 464; in Beania, 291; ― de Chaus, 110; Causense, 196; Galcherii, 81; et passim.

Alo, v. Helias.

Alo Fragnos, 237.

Alperer, locus, 247; v. Pererio?

Alpeirat, 185; v. Peirat.

Alsarsiz, in parrochia sancti Sulpitii, 258.

Alsensis (Arsendis?) filia Hilduini de Berbezillo, 235.

Altam Silvam (ad), 243.

Aluiniaco (Alviniaco), villa, 463. v. Ademarus F. de, 537; Fulcaudus, Gardradus et Wardradus, Petrus, Ramnulfus, Raimundus.

Amaluinus, archidiaconus (ecclesise Santonensis), 2, 5, 6, 7, 9, 13, 50, 53, 56, 210, 346.

Amblardi, v. Guillelmus,

Amblardus, 425.

― archidiaconus (ecclesise Santonensis), 46, 450.

― de Cardas, 6, 114, 142, 268, 294.

― de Gaifer, 467.

― Gasnela seu Gasnelo, 339.

Amblavilla, 2, 311, 476, 550.

― v. Guillelmus Arnaldi, Ramnulfus.

Amelia, et filii, 206.

― mater Aviernae, 96; ― Mainardi de Ciresio et Launo(nis), 497; ― Gauscelmi, 263.

― uxor Arnaldi, 263; ― Heliae Bertaudi, 43; ― Jordani, Cabanensis principis, 64; ― Reinaldi Umberti, 166.

Anastasius, papa, 64.

Andreae curtis, 526.

Andreas Gasnelo, 367.

Andreas Presbyter, 28.

― Reinaldus, 338.

Andregora, 238.

Andro Archipresbyler, 7, 40, 53, 56.

― de Ciresio, 16, 137, 235, 296.

― filius Andronis militis de Burgo, 283.

― laicus, 9, 364, 389.

― Luco, 377.

― monachus, 1, 3, 6, 62, 71, 230, 245, 350, 426; ― Consanguineus

Andronis de Burgo, 283; Prior de Archiaco, 8, 23, 24, 25, 26.

― et Nonia uxor, et Filii, 391.

― puer oblatus ab Androne et uxor ejus, 380.

― de Ribeirolo, Osanua uxor, 271.

― Saborellus, Saborel, 61, 71, 159, 171, 172, 184, 303, 315, 323, 412, 455, 468, 532.

Andronis, v. Achelmus, Geraldus.

Anestenz, 520.

Aniaco (de), 490.

Anrico Rege, v. Henricus.

Ansculfus, abbas (Angeriac), 3.

Antonac, Antoniaco (Antignac), 2, 461, 463.

Antonini (capella sancti), 114.

Aqua (cours d'eau), v. Boac, Boesmiae, Braia, Caliacensis, Condeon, Karantone, Maldus, Ne, Trasta.

Aquilino, (Bernardus de Sto), 497.

Aquistris, v. Gumbaudus de; v. Guitres.

Ar. de Chaunac, monachus, 537.

Ar. Esclanio, 542.

Ar. de Guingua, 542.

Ar. Ricardo, 531.

Ar. Sapiens, 542.

Arbaluc, 447, 522, 549; v. Albaruc.

Arberti, v. Ademarus, Johannes, Fulcaudus, Willelmus.

Arbertus, 336, 413.

― consanguineus Aicii de Sto Martino, 46

 

― 252 ―

Arbertus, Senegundis uxor, 221.

Arcambaudus, vicecomes, 70.

Archiac, Archiacum (ecclesia sancti Petri de), 2, 18, 21, 22, 26, 33, 37, 38, 39, 40, 41, 43, 44, 308, 513, 550; ― Capellae Beatae Mariae, 2, 550, 551; ― Sancti Martini, 2; ― Sancti Johannis, 550.

Archiacensis honor, 98, 308. ― Archiacense Castrum, Castellum, 28, 34, 74, 156, 305, 488, 524.

Archiaco (de). v. Alexander, Alexander Drut, Alduinus, Arnaudus, G. Archipresb., Guillelmus, Fulcaudus, Helias, P. Prior, Petrus, Willelmus, Alaria; Hylaria, Yva.

― (vicaria de), 287.

Archidiaconi: Burdigalensis, v. Boso; Engolismenses, v. Achardus, Willelmus; Petragoricenses, v. E. de Marolio, Lambertus, P. de Nanclaro, Willelmus Jordani; Santonenses, v. A. (Amaluinus??), Amaluinus, Amblardus, Boamundus, Eleazarus, Gaufridus, Iterius, Petrus, Ramnulfus.

Archiepiscopi: Ausciacensis, v. Austendus; Burdigalenses, v. Arnaldus, Gaufridus, Godefridus, Harduinus.

Archipresbyteri: v. Aimarus, Aimericus, Airaldus, Andro, Arnaldus, Fulcherius, Gaubertus, Gaufridus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Iterius, Isimbertus, P, P. Burelli, Ramnulfus, R. de Molont.

Ardena, 2, 438, 549, 550.

Ardene, 509.

Areac, 84, 102.

Armandus (forte Arnaudus), 491.

Armant de Maliazer, 543.

Armellos (apud), 537.

Armenteira, v. Ermenteira.

Arn(aldus) Leto(erii), 537.

Arn(aldus) de Valas, 537.

Arnaldi et Arnaudi, v. Constantinus, Geraldus, Mainardus, Raimundus, Ramnlufus, Robertus, Silvanus, Willelmus.

Arnaldus et Arnaudus, 4, 21, 223.

― abbas, 237.

― et Achelmus, 117.

― Ademari, 494.

― Airaldi, 338.

― Alaaiz, 410.

― de Archiaco, 530.

― Archiepiscopus Burdegalensis, 9, 72, 73, 346.

― Archipresbyter, 126; ― de Meciaco, 134; ― de Pilach, 528.

― (idem forte qui Armandus?), 377.

― Arnulfi, 35, 446.

― cognomine Arotberti, 520.

― Artaudus, 60.

― Atonelli, 297.

― de la Barda, 345.

― Bardo, 8, 162.

― Bernardi, 230, 234, 245, 275, 529.

― Bola, 446; Bolia, 443; v. Bulia.

― Boneto, 320.

― Borrel, Borrelli, 255, 348, 456.

― de Boschet(?),509.

― de Bren, presbyter, 174.

― de Brolio, 209, 507.

― Bulia, 434.

― de (del) Buc, 503.

― Calau, 377.

― de Cantilac, Cantiliaco, 106, 164.

― Capellanus de Artenac, 467.

― de la Chesa, 434.

― Clericus, 230.

― cognatus Willelmi de Brolio, 325.

― consanguineus Gaucherii, 164, ― Ricardi, 327.

― Constantini, 125.

― et Constantinus, 432.

― Constantius, sacerdos, 518.

 

― 253 ―

Arnaldus de la Coura, 494.

― de Couz, 142.

― Daniel, 397.

― Durant, 168, 311, 312.

― Engalbert, 322.

― Ermefredi, 188, 201.

― Eslandiz, 265.

― Eugana, 523.

― Faber, 548.

― Faurel, Faurellus, 278.

― famulus Fulcaudi, 552.

― filius Amaluini, 495; ― Amblardi de Cardas, 6; ― Austrudis, 287; ― Aviernae, 155; ― Iterii et Aleaiz, 310; ― Iterii de la Coura, 494; ― Gaufridi, comitis Engolism. 495; ― Launi de Berbezillo, 146; ― Mainardi, 183; ― Reinaldi Umberti, 166; ― Willelmi Ademari, 435; ― Willelmi Bertaudi, 490.

― frater Aimonis, 186, 205; ― Auduini, 317; ― Fulconis comitis Engolism. 429; ― Heliae de Caliniaco, 217; ― Johannis Texendarii, 374; ― Odonis Fabre, 189; ― 0stendi Galcherii, 77; ― Ponetii, 476; ― Ramnulfi, 40; ― Roberti Ebrart, 510; Ugonis de Magnanens et Roberti, 103; ― Willelmi, 296.

― de la Font, 495; ― de Fonte, 551.

― Frumentinus, 480.

― Fulcaudi, 549.

― Fulcherius, 131, 400.

― Galandus, Galant, 5, 221.

― Gardradi, 467.

― et Gardradus, filii Aviernae, 155.

― Gaucherii, 11, v. Gualcherius.

― et gaufridus, 166.

― Gauscelmi, 164, 487, 491, 495; ― fratre Ricardo, 81, 125.

― Gauscelmus de Montecaltio, 405.

― Gualcherius, 78.

― Heliae, 11.

Arnaldus et Iterius, 50.

― et Isembardus, 527.

― Laicus, 95.

― de la Landa, 158, 498.

― de Lamairac, 151.

― Launo, 89, 296, 480.

― Launonis filius, 287.

― Launonis, prior Beaniae, 53.

― de Loevilla, 237; ― Prior de Barret, 546.

― Mainardi, 473.

― Malmet, 264.

― Medicus, 447.

― Monachus, 4, 60, 147, 166, 199, 271, 297, 310, 416, 457, 460, 475.

― de Monte Auserio, 4, 87, 92, 146, 230, 255, 301, 333, 468, 497, 502.

― de Monte Caucio, 16.

― de Monte Guidonis, 499.

― de Montelz, 516.

― de Morters, presbyter et archipresbyter, 217, 304, 307, 495, 510.

― nepos Fulcaldi vicarii, 38.

― Osanna, laicus, 523.

― Ostindi, 139.

― Petri, 224, 247, 390.

― Pictavinus, 15, 207.

― de Podio, 215; ― de Podio Chabru, 545.

― de Ponciac, 327, 478.

― Poncs de Sutiac, 366.

― Ponti, 552.

― prepositus, 272, 398.

― presbyter, 71.

― prior, 10, 17, 64, 70, 71, 110, 134, 135, 144, 174, 202, 204, 240, 303, 366, 377, 379, 478, 479, 491, 522; ― prior de Archiaco, 313, 315, 436, 440, 509. ― 551.

― Ramnulfi, 25, 194.

― Regi, 505.

 

― 254 ―

Arnaldus et Raimundus, infantes, 57.

― de Rausers, 434.

― Rotberti, miles, 445; ― sacerdos, 500.

― Saligus, 380.

― Samuel, 360.

― Seguini, 162.

― Silvanus, 414.

― Stephani, 509.

― tenens ecclesiam de Fontanes, 54.

― Testaut, 511; et Filius, 512.

― Ugonis, 81.

― uxor ejus Amelia, 263.

― Vasco, 234.

― de la Veirina, 494.

― de Vernula, 164.

― Vicarius, 257.

― de Vilars, 539.

― Willelmi, 326.

Arnaudus, v. Arnaldus,

Arnaut Rodol (Podio), 358.

Arnulfi, v. Aimo, Arnaldus, Guillelmus.

Arnulfus Ademari, 93.

― (Arnurfus), 149, 384

― episcopus Santonensis, 77, 301,

― Et Helias, sacerd. 232.

― pater Willelmi, 434.

― presbyter, 14; sacerdos, 224.

Aradi, v. Constantinus et Arradus,

Arra, v. Fulcherius, Guillelmus.

Arradus, v. Constantinus, Fulcherius, Guillelmus, Robertus.

Arsendis, 21, 417.

― de Joviniaco (Jonzac), 458.

― Mencosa, 431.

― de Monte Lucduno, 32.

― Rase, 164.

― vel Rixendis sorores Gaucherii, 164.

― soror Gaucberii, 102; ― Ricardi et Stephani, 57.

Arsendis uxor Christiani, 270; ― Rotberti Airaud, 434.

― de Vinciac, 401.

Arsent Pipa, 443.

Artenac, Arthenac, villa, ecclesia, capitulum, 2, 40, 49, 467, 500, 521, 549, 550; v. Bernardus, Guillelmus Bermont, Robertus,

Ary (S. Martini de) 163, 457; v. Bernardus.

Asseinus, frater Alexandri militis de Archiaco, 542; v. Iterius Assainus.

Ato, Atho, v. Ademarus, Helia, Mainardus, Robertus.

Aubecolar, Aubrandars, Auchai, etc.*, v. Becolar, Brandars, Chai, etc.

Aucherius et Acfredus, 371; v. Ramnulfus,

Audebertus, canonicus de Neiraco, 8, 49.

― canonicus Santonensis, 2.

― filius Geraldi Maurelli, 187.

Audoina, uxor Heliae Frumentini, 24.

Auduini, Audoini, v. Fons, Geraldus, Willelmus,

Auduinus, 296, 454; v. Alduinus.

― Basto, 41, 431, 440.

― de Bonolio, sacerdos, 509, 511.

― Borellus, 70.

― frater Arnaudi, 317.

― S. Georgii, 452, 453.

Augerius de Gorzon, 71.

Auguardis, 480.

Aulanneda, Aulaneta, 347, 466.

Aulanola, Aulanolia, 2, 9, 193, 328, 550; v. Ramnulfus, Petrus Viger.

Auriola (Sti Petri de), villa, ecclesia, 233, 236, 241.

Auzat, Ausaz, 424.

Ausandra, miles, 537.

Ausandro, donatus Beaniae, 539.

 

 

* Aux mots de ce genre appliquer ce qui a été dit dans la note de la page 248, et cherchez ces mots à la lettre qui suit l'article singulier, au, et l'article pluriel aux.

 

― 255 ―

Ausciacensis Archiepiscopus, 301, 493.

Ausesars, Ausesarz, (pecia silvae) (Aux Essarts), 135.

Ausiliacum, Ausiliac, 24, 34, 356, 368, 420, 426, v. Ricardus.

Austendi, v. Ostendi.

Austendus, v. Ausciacensis.

Austrudis, v. Ostrudis.

Avierna de Bria, 152.

― Filia Ameliae, 96; ― mater Arnaldi et Gardradi, 155; ― soror Gardradi, 26.

 

B

 

B. (Bertrandus) abbas Beaniensis, 531.

B. Fulcherius, infans, 537.

B. Pimpel, (magister), 543.

B. prior Beaniae, 540, 542, 543.

B. Papaloni, Prior de Peirafont, 546.

Bagoth, 484.

Barba, v. Mainardus, Rotbertus.

Barbezillum, Barbezillum, Berbecillum, Berbezil, Birbicensium, Birbizillensium honor, castrum, castellum, 98, 253, 302, 303, 304, 538; v. Alduinus, Iterius, Hilduinus, Launus, Launonus, Rigaudus, Rotbertus, Ugo, Willelmus Gauffridus.

Barbota, Barboti, Barbusta, v. Landricus, Wardradus.

Barda (Sti Martini de la), 251, 345, 346; v. Arnaudus.

Bardenac, 224, 285, 485.

Barret, Barretum, villa, ecclesia Sti Pardulfi, 2, 120, 279, 299, 315, 482, 540, 548. v. Ademarus, Arnaldus, A. Faber, de Loevilla, Bernardus, G. de ―, Iterius, J. de ―, P. Petrus Rex, Ramnulfus.

Basto, v. Auduinus, Iterius.

Beania (Abbatia S. Stephani de), Passim; alodium, 291, 464; apud Beaniam, 533, 536, 539, 540, 546; ecclesia, 220, 515, 531; redditus, 535; villa, 105; v. Cathmerium, Cavallo, abbas, prior, Geraldus.

Bego, filius Agnetis de Sonavilla, 27.

Bego, frater Willelmi Gardradi, 123. ― Geraldi de Podio, 377.

― Geraldi, frater Rainaldi, 134.

― infans, 537.

― miles, 294, 464.

Belesma, (Abelesma), 257.

Belissemt, uxor Bernardi, 185.

Belmont, (Abelmont), 257; v. Guillelmus.

Belsames, alodium, 204; vadum, 186.

Belveer (de), 243; villa, 261.

Benedictus cognomento Berengerius, 78.

Benedictus, Decanus (Santonensis?), 55.

Benedictus filius Constantini Alberti, 153.

― de Maenza perfecto? 461.

― monachus, 57, 74, 77, 224, 283, 310, 495, 509.

― Senoreti, 250.

― et uxor Isabeth, 129.

Berardus, 354.

Beraudus, capellanus Petri episcopi, 2.

Berbezilet (ad), 338; villa, 339.

Berbezillo (de), v. Barbezillum.

Berengerius, v. Benedictus, W. Heliae.

Berengerius Logois; et frater W. Berengerii, 510.

Bermont, v. Guillelmus, Helias, Iterius.

Bernardi, v. Arnaldus, Constatinus, Geraldus, Helias, Iterius, Odo, Odolricus, Ramnulfus, Seguinus, Willelmus.

Bernardus Aurifaber, 71.

― de Bardenac, 484.

― Berardus, 354.

 

― 256 ―

Bernardus, uxor Belissent, 158.

― Bergart, 254.

― Bos, (signum), 538.

― Boso, 365.

― Calca Serpente, 317.

― Canonicus Albaterrensis, 541.

― Clericus, 282; ― Sti Mariani, 256.

― Creba Terra, 234, 244, 248, 274, 300, 379, 470, 477.

― David, 546.

― et filius ejus, 227.

― filius Geraldi Ras(a), 253; ― Iterii de Barret, 298; ― Launi de Berbezillo. 146.

― frater Fulcaudi Frumentini, 308; ― Iterii de Bareto, 121; ― Odolrici de Caliniaco, 253; ― Ramnulfi, 394.

― Frumentinus, 355, 445.

― Fulcherii, 265.

― Girardl, 178.

― Gisleberti, 68.

― filius Geraldi Achelmi, 144.

― Guillelmi, miles, 499.

― Helias, filii Guillelmi Airaldi, 12.

― Heliae, Burgensis de Albaterra, 543.

― Iterii, 519.

― monachus, 65, 135, 230, 445, 466; ― de Ary, 52, 162; ― prepositus de Arthenac, 500; ― Prepositus, 186.

― presbyter, 14; ― de Blanziaco, 64; ― de Iverio, 182; sacerdos, 34.

― puer oblatus ab Aicio et Nooia, 193.

― Santonensis episcopus, 499.

― de Sto Aquilino, 497.

― Testis, 21.

― uxor ejus Petronilla, 396.

― de la Vaura, 224.

― Vicarius, 14, 16, 92, 146, 253, 320, 380; ― de Berbezillo, 230.

― Willelmi, 162.

Bernardus et Willelmus, 216, 253, 378.

Bernolio, 544; v. Ademarus.

Berseloc, Bersoloc, 350, 351, 415.

Berthrandus de Durfort, 541.

Bertrandus, abbas Beaniae, 533, 540.

― laicus, 39.

― filius Willelmi de Monte Lugduno, 80.

― frater Fulconis, 364.

― monachus, 531; testis, 61, 68, 519.

― de Monteleone, pater Guillelmi, 533.

Bertaldi (nemus), 196.

Bertaldi, v. Fulcaldus, Gardradus, Mainardus.

Bertaldus, v. Constantinus.

Bertardus, 2.

Bertaud, Bertaut, v. Fulcaudus, Helias.

Biars, Biac, (Abiac?) 187, 231, 237, 407.

Biarco, villa, in vicaria Cathmeriacinse, 116.

Bies, 517.

Bisac, 197, 199, 200, 206.

Blais, uxor et filii, 493.

Blanzac, Blanziacum, castellum, ecclesia, 64, 550; v. Rotlandus.

Blavia, Vicaria, 417.

Blavillae, molendinum, 549.

Boac, aqua, 237.

Boamundus, praecentor eccl. Santon. 5; archidiaconus, 7.

Boarscia, Boareza, 2, 13, 185, 190, 194, 550.

Bocal, (al), 388.

Bocardus, 513.

Bodiallium terra, 527.

Boesmiae aqua, 286.

Bofilius (de Archiaco?), 542.

Boiset, Boisset, Boyset, Buiset, 44, 317, 431, 438, 522, 550. v. Acardus, Ademarus, Albertus, Fulcaudus, Fulcherius, Petrus, Willelmus.

 

― 257 ―

Bonetus, capellanus de Podio Mangor, 498.

Boniau (ecclesia S. Petri de), 55. ― Bonialis, 55l, 552.

Bonolio (Auduinus de), Sacerdos, 511.

Bonr, V, Born.

Borderia, 19, 25; ― Abel, 409; ― Arnaldi Fulcherii, 400; ― Aumant, 518; ― Bernardi Rotberti, 466; ― Constantini Odolrici, 429 ; ― Escornel, 487; ― Gauffridi, 409; ― Geraldi, 409; ― Gibberti, 125; ― Iterii, 409; ― in parr. S. Valerii, 400; ― Johannis, 409; ― Lethgardis, 409; ― Rainaldi Seneuth, 518; ― Seguini Aldebroc, 200.

Borellus, Borrellus, v. Arnaldus, Auduinus, P.

Borgada (la), Bogada, 547.

Born, villa, silva. 75, 91, 100, 164, 165, 475, 487, 491, 493, v. Iterius, Ramnulfus, Willelmus.

Borsa, v. Brossa.

Bosbocen, villa; 74.

Bosc Barrazil, 125.

Boschet, v. Arnaldus, Constantinus, Petrus.

Bosco Bertaud, (nemus Bertaldi), 196, 533.

Boso, archidiaconus eccl. Burdigal. 493.

― Comes in urbe Petragorica, 67.

― diaconus cardinalis, 19.

― episcopus Santonensis, 4, 11, 12, 14, 16, 46, 55, 89, 121, 143, 156, 164, 182, 188, 196, 210, 212, 231, 232, 235, 237, 251, 252, 287, 289, 310, 343, 363, 450, 460, 526.

― presbyter Sti Germani, 527.

Bosoni signum, 222.

Bosseria, villa, in vicaria Rocimago, 384.

Botavilla, 286, 510, 511, 521, 547.

Boucrinius (Wulgrinus), 48.

Boyset, v. Boiset,

Braia (fluvius), 196.

Braiarc (domus), 479.

Brandars (au), 44.

Brau (ecclesia Sti Cirici de), 72.

Bren, v. Arnaldus, Fulcaudus, Iterius, Mainardus, Seguinus.

Brenies (vallis), 445.

Bresca (Iterius), 255.

Bria, villa, ecclesia, 290, 293, 309, 310, 321, 347, 518, 542. v. etiam Avierna, Guillelmus Pelliparus, Helias, Iterius, Ricardus, Seguinus, Willelmus Sacerdos.

Brianenca (terra juxta Archiacum), 549.

Briccius, 196, 475.

Brictione, teste, 132.

Briqueria, villa juxta silvam Chaus, 131.

Bris, villa, 217.

Britonis (a Ponte), 286.

Brocac (Brossac). v. Fulcaudus, Ramnulfus.

Brocach (Brossac?) v. Fulco.

Brociac, in parrochia Sti Symphoriani de Castenet, 141.

Brociaco (parrochia Stae Mariae de), 187, 218, 219.

Broces (Seguinus de), 519.

Brodio Escacer, v. Brolio.

Brolio Deidone, in parrochia Sti Saturnini de Lamairac, 266.

Brolio Escacer, Eschacer, 116, 422.

Brolium, 286, 393; v. Aimericus, Aimo, Arnaldus, Constancius, Gaufridus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Johannes, Mainardus, Raimundus, Rotbertus, Ulricus, Willelmus.

Brosca (Prioris la Brozca), 545.

Brossa, Borsa? (Mainardus), 439.

Bruca (a la), 403.

Brucia Vilana, Villana, 316.

Bruciaco (Fulco de), 58.

Bruna, filia Rotberti (Bruni), uxor Gardradi Barboti, 292, 455, 552.

 

― 258 ―

Brunus, v. Helias, Rotbertus,

Buc, v. Arnaldus.

Buget, Buguet, 502, 503, 504.

Buiset, v. Boiset.

Bulgrimnus (Boucrinius, Wulgrinus), 20, 48.

Bulio (Ramnulfus de), 35.

Burdegalensis pagus, 550.

Buresa (P. de), 502.

Burgaudes, (in capite de las), 532.

Burgenses Sancti Stephani, 82.

Burgo; v. Aimericus, Andro, Guitardus,

Burgo-Novo; v. Novo-Vico.

Burziacense territorium, 76.

 

C

 

Cabanensis princeps, Jordanus, 64.

Cabecia (masum de), 252.

Cabruno, v. Podio Cabruno.

Caglirant (terra Giraud), 527.

Cairel (Helias), 519.

Calac, v. R. de Guillelmus.

Calau, v. Armandus.

Calca Serpente, v. Bernardus.

Calciata, villa, 271.

Calesium, Calisium, Chalisium (Chalais), 164, 176, 543; v. Aleaiz, Guillelmus archipresbyter, Helias archipresbyter, R. de Curat prior, A. prior, P. Vidal prior, Petronilla.

Calesiensis dominus, 213.

Caliacensis rivus, 237.

Caliniaco, Chalinac, (Calliac? Chalac?), 231; v. Arnaldus, Fulcaudus, Helias, Odolricus, Willelmus.

Calliac, 232; v. Caliniaco,

Caluenzas, Calvencas, v. Calvenciacum.

Calvenciacum (Chevanceaux), Calvinciacum, Caluenzas, Calvencas, Chalueuzas, Chauuencas, Chauuenzas, 2, 8, 86, 137, 155, 162, 520, 550.

Campania (Helias de), 540.

Campiloles, Champiloles (Champagnoles), 98, 492.

Campo Costati Marti (Constantini Martini), 287.

Campo Longo, 158.

Cancelada (Helias abbas de), 528.

Cantarel, Cantareus, 127, 525.

Cantilac, Cantiliaco, Chantilac, Chantiliaco (Sti Johannis de), villa, ecclesia, 2, 17, 76, 78, 81, 84, 85, 86, 88, 89, 91, 92, 94, 97, 99, 102, 106, 111, 125, 127, 129, 130, 139, 143, 144, 160, 164, 165, 185, 210, 332, 426, 493, 496, 520, 525, 537, 550; v. Arnaldus, Guillelmus.

Cantiliacensis Silva, 106, 290.

Capella, caslelli de Archiaco, 2. ― Sti Antonini, 114. ― Sanctae Mariae de Ioenzac, 2. ― Sanctae Mariae infra oppidum Montis Guidonis, 12. ― Sti Laurentii, 406. Sti Sulpicii prope ecclesiam Sti Johannis Cantiliacensis, 130.

Capiloles, v. Campiloles,

Carbonario (in rivo), 70.

Cardas, v. Chardas.

Casanias, Casianias, 61, 62.

Castanet, Castenet, Chastanet, Chastaneth, Castaneto (Châtenet) (Chastanac?) 83, 122, 141, 153, 215, 229, 234, 456.

Castelar (usque ad), 153.

Castellum, v. Castrum.

Castellum-Novum, 481.

Castrum, Castellum; v. Archiacum, Berbezillum, Blanziacum, Castellum-Novum, Glairoles, Montis-Andronis, Montis-Auserii, Montis-Lucdonis, Pontis.

Cathmerio, Chatmerio (parrochia Sancti Stephani de), 93.

 

― 259 ―

Cathmeriacinsis Vicaria, 76, 116.

Causense alodium, 196. (Chaus).

Cavailosa (podium a), 239.

Cavallo, fluvius, 74; monasterium Sancti Stephani quod est super fluvium Cavallonis, 74.

Ch. (0. de), nobili viro, 543.

Chaboac, Chabolac, 138, 203, 273, 371.

Chaboth (Immo), 237.

Chadenac (Ramnulfus de), 461.

Chai, Chaio, Auchai, Deuchai, 74, 115, 133, 137, 162, 177, 211, 249, 334, 519, 523, 545; v. Constantinus, Guillelmus.

Chailac (locus), 240.

Chainel, v. Rainaldus ―, canonicus et postea Santonensis episcopus.

Chairic (ad fontem), 69.

Chalac (Helias de) 543; v. Caliniaco.

Chalau (vadum de), 291, 293, 464.

Chalaus, in parrochia Sti Petri de Negrinac, 328.

Chalinac, v. Caliniaco.

Chalesio, Chalisio, v. Calesio,

Chaluenzas, v. Calvenciacum.

Chambalo (molendinum de), 145, 159, 170, 171, 172, 173.

Chamlonc, Champlonc, 98, 175, 535.

Champanac (apud), 529.

Champiloles, v. Campiloles.

Champont, Chapon (ecclesia Sti Viviani de), 5, 10, 550.

Champs (aus), 438.

Chanaor, 58, 61, 62, 541, 550; v. Helias.

Chantilac, Chantiliaco, v. Cantilac.

Charçac, Charsac, 335, 336, 337.

Chardas, Cardas (Chardes), 6, 142, 268, 283, 294, 378, 380, 481, 537, 539; v. Alduinus, Amblardus, Guillelmus.

Charsenx, Sarcenx, in parrochia Condeominsi, 260.

Chasau?, 517.

Chasles de Ioenziaco, 320.

Chastanac, Chastanet, v. Castanet.

Chaumort, terra, 70.

Chaunac, 537, 546.

Chaus, alodus, silva, 75, 110, 120, 121, 196, 493.

Chausart (Willelmus), 524.

Chauset, 246.

Chauuencas, Chauuenzas, v. Calvenciacum.

Chechavilla (Cheville), 76, 77, 81, 95, 111, 164.

Chesa (Arnaudus de la), 434.

Chilac, 544.

Christianus, 270, 273.

Christolio (parrochia Sti Macrini de), 25, 307, 510, 511; v. Petrus de.

Ciresio, Cyresio, alodus, fons, villa, 45, 158, 166, 167, 168, 169, 312, 471, 472; v. Andro, Heldradus, Johannes, Mainardus, Odolricus, Rigaldus, Willelmus.

Claio, v. Aimo, Ricardus.

Clam (eccl. Sti Martini de), 2, 285, 363, 550.

Clarabisa (eccl. Sti Severini de), 2, 460.

Claria, filia Arnaudi Testaud, 513.

Claromonte (Sti Sigismondi de), 2, 550.

Clavenac, 158.

Climencia, soror Robberti Gaucherii, 128.

Clusens, 549.

Coingnac (Iterius de), 464.

Coinac (Robertus de), 500.

Colz, v. Couz.

Comtoris (Alduini), signum, 238.

Comtos (Mainardus), 218.

Condeon, Condeom (eccl. Sti Mariani de), 2, 16, 231, 253, 256, 260, 348, 529, 537, 544, 547, 550; ― Vicaria, 459; v. P. Borellus, R. de Fonte.

Coniac, locus, 467.

Constabulus Texerius, 74, 137.

 

― 260 ―

Constancius de Brolio, 180; ― et consanguinei, 268; ― (Arnaudus) sacerdos, 518.

Constantini, v. Arnaldus , Guillelmus, Stephanus.

Constantinus Aimo, 361; ― Alberti, 135; ― Alaonis, 169; ― Aradi, 111. ― Aradus, 167. ― Arnaldus, 320, 382; et Arnaudus, 432; ― Benardi, 254, 271; ― Bertaldus, 386; ― Boerius, 523; ― de Boschet, 509; ― de Brolio Escacerio, 116, 422; Casarenx, 200; ― Crassus, 55, 305; ― Chucus, 409; ― Cuba, 446; ― Deu Chaio, 523; ― Durant, 164; ― Durdos, 381; ― Faber, 175; ― Guillelmi, 444; ― filius Willelmi Arnulfi, 447; ― de Frandenx, 375; ― frater Arnaudi Engalbert, etc., 322; ― Ulrici, etc., 124, 412; ― Galcherius, 103; ― Garinus, 162; ― Geraldi, 211, 544; ― Grassus, 305; ― Joannes, 88, 125, 162; ― Laicus, 133; ― Lamberti, 105; ― de Loevilla, Lowilla, Leovilla, clericus, presbyter, 54, 66, 71, 159, 303, 315, 350, 355, 366, 387, 397, 451, 453, 454, 481, 495; ― Luciatus, 537; ― Mainardi, 55, 412; ― Martini, 287; ― de Montamel, 518; ― Odolrici, 429; ― Oggerius, 140; ― 0lricus, 77; ― prepositus, de Lobiniac; 183, 190; ― presbyter, 14, 54; Sti Germani, 527; ― Senegundis conjux, 472; ― Soau, 141; ― testis, 459; ― Vicarius, 69.

Corbs (Lambertus), 157.

Corciac, in parrochia Sti Laurentii de Roac, 80; v. Ramnulfus.

Corderx (deu), 119.

Cormunt, in honore Joviniaci, 327, 333.

Corna Guerra (Guidone), 453.

Corona (abb. Sanctae Mariae de), 286.

Corsac, in parr. Sti Fortunati, 549.

Cosnac, vicaria, 142; Coznac, 549.

Cosnazes (Geraldus archipr. de), 497.

Cosnazisio (eccl. Sti Martini in), 423.

Cosniaco, 415, 447.

Costabulus Texerius, v. Constabulus.

Costans de Brolio, v. Constancius.

Coura (Arnaudus de la), 494.

Couz, Colz (eccl. Sti Martini de), 184; v. Arnaldus, Gardradus, Guillelmus, Petrus.

Creba Terra, v. Bernardus.

Croger (Ramnulfus), 433.

Crosa (la), locus, in villa Morterios, 340.

Cruc, 156; in parr. sanctae Leurinae, 549.

Cruce (terra de), 543

Cubillac, Scobillac, Scubillac (Sti Georgii de), 2, 550.

Cumba (terra de la), 545.

Curac, Curat (Sti Vincentii de), 217, 590; v. Ademarus, R. de Raimundus.

Curciac, locus, 427, (Corciac).

Curlac, villa, 61.

Cursac, terra, 524.

Curtis Andreae, 450, 526.

Cusac, 225, 391, 489, 523; ― in parrochia Sti Martini de Arthenac, 349; v. Ramnulfus Heliae.

Cusbruez, domus, 544.

Cyresio, v. Ciresio.

 

D

 

Dabellensc (A.), infans, 537.

Daio, Dao, v. Podio.

Dairac, 284, 298, 371, 466.

Daluas, Dalues, Dauves, terra, villa, 52, 320, 324, 540; v. Fulcaudus.

Dary, v. Ary.

 

― 261 ―

Dauues (Dauves), v. Daluas.

David Gausmar, 359.

Decurath, v. Curac,

Deidone (Brolio), in parrochia Sti Saturnini de Lamairac, 266.

Delagrava, v. Grava*.

Delpi, 369, 465.

Dens, vallis, 25.

Desibiac (legendum de Bisac), 206.

Desticiac, v. Esticiac,

Dia, uxor Wi de Roca, 451.

Die, uxor Ademari de Alviniaco, 92.

Dinnas (Aus), 189.

Dinizo, cardinalis S.R.E., 3.

Diver, v. Iverio.

Doleirac, v. Lairac.

Dolerias, in parr. Sti Petri de Auriola, 242.

Domaut, in parr. Sti Mariani (de Condeom), 255.

Domnezac (prior de), 73.

Domnos, Dompnos, 226.

Domnulfus, 15; legendum Ramnulfus.

Domus, Airaudi Ramnulfi, 445. ― Comitis, 433; ― Geraldi, 449; ― Infirmantium, 479; ― Rotberti Arnaudi, 449; ― Rotberti Mainardi, 449.

Dozaco (Johannes de), 192.

Drogo, laicus, 6, 288, 426, 495, 537; ― frater Matthaus, 448; ― de Monte Auserio, miles, 537.

Drona, 541.

Drut (fons au), 445, 523; v. Alexander.

Duorum fratrum rivus, 462.

Durfort, 185, 207; v. Bertrandus, Guillelmus, R. de.

 

E

 

E. de Marolio, Archid. (Petragor.), 67.

Eble, villa, 349.

Eboni, Podio a Boni, Aboni, in parrochia Condeomensi, 262.

Ebrardus, clericus, 463.

Ebraudi (terra ad montem), 28.

Ebulus Halduinus, 197.

Ebulus, presbyter, 431.

Ecclesia, v. Aiguranda, Alas, Antoniac, Archiac, Arthenac, Beania, Blanziacum, Boareça, Boniau, Cantilac, Clarabisa, Condeon, Fontanes, Foliata, Genzac, Ioenzac, Lineires, Moenx, Monesteirol, Monte-Auserio, Novo-Vico, Passirac, Pauliniaco, S. Bartholomaei, S. Cyrici de Brau, S. Euparchii de Poriaresa, S. Eutropii de la Garda, S. Georgii, S. Germani, S. Hilarii prope Barbezillum, S. Leonardi de Gardadel, S. Macrini, S. Mariani.

Ecclesia, v. S. Mariae de Boiset, S. Mariae de Bria, S. Mariae de Iarfolosio, S. Medardi, S. Nicholai de Peirafont, S. Martini in Cosnazisio, S. Martini Delpi, S. Martini de Gentiaco, S. Martini ad Pinum, S. Martini de Touverac, S. Palladii, S. Petri de Amblavilla, S. Petri de La Garda (ad Nedum), S. Petri de Chanaor, S. Petri Puellaris, S. Radegundis, S. Severini, S. Severini de Pavencelles, S. Viviani de Champont, S. Sigismundi, S. Vincentii de Vassiac, de Venet.

Eleazarus, archid. Santon. 4, 11, 12, 14.

Eldradus, v. Heldradus.

Elias, abbas, v. Helias.

Ema, v. Emma.

Emenonus, 531.

Emma de Lineires, 74, 504.

Emma, 156, 302, 434, 443, 446, 482.

 

* Pour les mots commençant par de, des, del, den, do, voyez à la lettre qui suit ces sortes d'articles; ainsi: Delarivara, Delfosadars, Deuchai, Dolairac, voyez Rivara, Fosadars, Chai, Lairac, etc.

 

― 262 ―

Engalbert, v. Arnaldus, Geraldus, Fulco, Petrus.

Engolismam (apud), 508.

Engolismensis comes, 293; v. Ademarus, Fulco, Gaufridus, Willelmus, Wulgrinus.

Engolismensis episcopatus, 550; ― episcopus, 3, 288; moneta, 72, 473.

Episcopus Engolismensis, Ademarus, Girardus, Guillelmus; Petragoricensis, Raimundus, Rainaldus, Willelmus; Santonensis, Ademarus, Arnulfus, Boso, Guillelmus, Petrus, Rainaldus, Ramnulfus; Vasatensis, 301.

Ermengardis, soror Heliae Petragorici comitis, 58.

Ermengardis, uxor Wuitberli de Las Escuras, 57.

Ermensindis, uxor Helduini, 462.

Ermenteira, villa, 113, 117, 123, 134, 140, 147, 374.

Ermer (ad fontem ), 247.

Escornel, Borderia, 487.

Escubilac, Escobilac, villa, in Vitrazes, 418.

Escuracuntalt (a), 385.

Escuraguntaut, 469.

Esimbergua, uxor Ramnulfi, 319.

Esimbertus, borderia, 409.

Esingardis, 89, 176.

Essart Bertegil, 472.

Estap (terra ad), 32.

 

F

 

F. de Alviniaco, miles, 537.

Faber, Fabre, v. A. de Barreto, Arnaldus, Constantinus, Iterius, Odo, Ostendus.

Faia (a la), 403; v. Gardradus, Geraldus.

Faiola, locus, masos, Sti Stephani de, 108, 148, 149, 150, 151, 253, 275, 466.

Faidit, v. Aicius.

Faurel, Faurellus, v. Arnaldus.

Ferriol, v. Guillelmus.

Flamarencs, Flamarenxs, villa, in vicaria Ioenzazinse, 351, 402, 410.

Fleubovilla, v. Ramnulfus.

Focaudus de Bren, 107.

Focaudus Berno, 431.

Folc. de Lamariago, 504.

Folcaudi, v. Robertus.

Folcaudus de la Pratgeria, 520.

Folcone de Monte Auserio, v. Fulco.

Foliata (ecclesia Sti Nathalis de), 66.

Fons, Aldrut, Audrut (Drut), 445, 523, 549; Alduini, Audoini, 523, 542, 547; Chairic, 69; Christianus, 169; de Dao, 532; Ermer, 224, 247; Mariana, 282; Reinaudi, 471; Roberti, 540; Sanctae Radegundis, 507.

Font, v. Arnaldus de la.

Fonte, v. Bertrandus, Hugo Ramnulfus, Malbert de. Petri de, R. de, Ra. de.

Fontis (a via), 323.

Fontibus (terra de), 446.

Fossadarium Comitis, Fossadars, Fusadar, 230, 245, 434, 443.

Fourel, mainium, 544.

Fradorvilla, in vicaria Petriacinse, 288, 306, 388, 455. v. R. de.

Frandenx (mansio Constantini de), 375.

Fregorin in parr. S. Aquilini, 60.

Freslandus, v. Guillelmus,

Frotgerii, v. Geraudus,

 

― 263 ―

Frumentinorum terra, 549.

Frumentinus, v. Arnaldus, Bernardus, Helias, Fulcaudus.

Fulc. (Fulco) de Lamairac, 503, 504.

Fulcaldi, Fulcaudi, v. Borderia, Helias, Iterius, Guillelmus, Ramnulfus, Rotbertus.

Fulcaldus, Fulcaudus; ― Airaldi, 56, 305; ― Arbert, 291, 464; ― Arberti, 20, 456; ― de Alviniaco, 214, 220; ― de Archiaco, 291, 309, 464; ― B. 446; ― de la Barra, 542; ― Bertardi, Bertaut, Bertaudi, Bertaudus, 2, 6, 8, 51, 56, 140, 288, 292, 379, 484, 520; ― Berno, 431, 437; ― de Boiset, 41, 445; ― de Bren, 105, 494; ― de Brocac (Brossac), 299; ― de Caliniaco, 225; ― consanguineus Ademari de Archiaco, 310; ― de Dalues, 286, 494; de Dauves, 52; ― famulus Achardi (Aicardi), 442; ― filius Ademari de Archiaco(?)500; ― Willelmi Bertrandi, 490; ― Emmae, 156; ― frater Gardradi Airaudi, 456, 485; ― Rotberti Fulcaudi, 488; ― et fratres sui, 59; ― Frumentinus, 308, 352; ― et Fulcherius, 201; ― de la Garda, 155; ― et Gislemundus, 343; ― Guitberti, 353; ― et Helias, 69; ― et Helias Frumentinus, 524; ― Iterii, 190, 191; ― Juvenis de Archiaco, 356; ― laicus, 439; ― de Lamairac, 497, 502; ― de la Lempnia, 26; ― de Louula (Loevilla), 208; ― de Luco, 531; ― monachus, 2, 6, 20, 58, 210, 230, 235, 291, 321, 369, 375, 464;

Fulcaldus, Fulcaudus; ― de Mananengs, 494; ― miles, 533; ― de la Peggeria, 26, 520; ― presbyter, sacerdos, 20, 311; ― prior, 516, 517; ― de Sto Leodegario, 552; ― Stephani (Stephanus), 70, 364; ― Testis, 21; ― Vicarius, 38, 156.

Fulcaudus, v. Fulcaldus.

Fulcherius, ― Acfredi, 34; ― archipresbyter, 55, 363, 451; ― Arra, 513; ― Arradus, 156, 285; ― de Boyset, 431, 437, 440, 446; ― Canonicus, 11, 14, 450; ― donator, 56, 402; ― filius Emmae, 156; ― Roberti Guarati, 411; ― frater Fulcaudi, 201; ― Fulcaudi, 494; ― Guidonis, 387; ― de Joviniaco, 482; ― de Lamairac, 519; ― de Malfainet, 377; ― monachus, 531; ― presbyter, 130; ― sacerdos, 303, 483; ― subdiaconus, 523, ― et Willelmus, filii Ramnulfi de Aula Nola, 329.

Fulcherii, v. Arnldus, Bernardus, Guillelmus, Helias, Iterius, Ramnulfus.

Fulco, de Brocach, 315; ― de Bruciaco, 58; ― Comes Engolismensis, 288, 296, 429, avunculus Iterii de Berbezillo, 230; ― Engalbert, 505; ― filius Gaufridi, comitis Engol. 301; ― frater Bertrandi, 364; ― prior, 353; S. Petri prior, 25; ― Senebru, 499; ― monachus, 5, 20, 49, 56, 210, 484; ― de Monte Auserio, 47, 162, 494.

Fulchrannus, 96.

Fosadar, v. Fossadarium.

 

G

 

G. de Archiaco, archipresbyter, 521.

G. de Barret, 530.

G. de Dacru, 530.

G. Espagnons, 530.

G. de Gauberti, 531.

G. prior, 503.

 

― 264 ―

Gaagneria (in), 534.

Gaifer, Gaiferia (Garda), molendinum, mainium, terra, 234, 505, 506, 520, 524, 549; v. Amblardus.

Galcherii et Gaucherii, v. Arnaudtus, Ostendus, Robertus.

Galcherius et Gaucherius, 4, 11, 81, 85, 91, 102, 105, 121, 164, 287, 290.

Galfridus; 185, v. Gaufridus.

Galterius, Albanensis episcopus, 19; ― Prior de Domnezac, 75; v. Gauterius.

Ganelo, frater Guidonis scribae, 22.

Garach (terra de), 19, 549; v. Guillelmus.

Garda, locus, villa, terra, molendinum, 19, 244, 245, 250, 380, 539, 549.

Garda, Gaifer, Gaiferia, v. Gaifer.

Garda, ecclesia, ― (Sti Eutropii de la), 2, 550; ― (Sti Petri de la), 2, 550; ― Garda Rotardi, 230; v. Fulcaudus monachus, Guillelmus, M., Mainardus.

Gardadel, Gardadoeil, ecdesia (Sti Leonardi de), pascherium, 68, 69, 70, 550; v. Petrus mon. de.

Garderadus, 532; v. Gardradus.

Gardradi, v. Aimo, Arnaldus, Gaufridus, Guillelmus, Ramnulfus, Ricardus, Seguinus.

Gardradus, Wardradus, ― Achelmi, 33, 74, 105, 126, 475; ― Airaldi, Airaudi, 103, 456, 485; ― de Alviniaco, 111, 475; ― Barboti, 292, 455, 552; ― Bertaudi, 51; ― Canonicus, 450; ― de la Faia, 26; ― filius Aviernae (?),155; ― Garsendis, 489; ― Ramnulfi de Alviniaco, 92; ― Willelmi Bertrandi, 490; ― frater Aimonis, 33.; ― Arnaldi de Couz, 142; ― Heldradi, 302; ― Fulcaudi Bertaudi, 484; ― juvenis, miles de Castello Pontis, 552; ― miles, 533; ― monachus, 436, 448; ― de Maliaser, 162; ― puer, 290.

Gardradus, Wardradus; ― magister, 529; ― de Villa Nova, 473.

Garsendis, 489; ― uxor Iterii de Bren, 89; ― Poncii, 542.

Gaucelmus, v. Gauscelmus.

Gaucherii et Gaucherius, v. Galcherii et Galcherius.

Gaudric, v. Helias, Gaufridus.

Gaufredi, Gaufridi, Gauffredi, Gausfridi, Godefridi, Gofridi, Gosfridi; v. Airaldus, Guillelmus, Petrus.

Gaufredus, Gaufridus, Gausfridus, Gauffredus, Godefridus, Gofridus, Gosfridus, ― Abbas, 79, 285; ― archidiaconus, 55, 365; ― archiepiscopus, 73, 120, 499; ― archipresbyter, 63, 377; ― Austendi, 176; ― Cellararius, 455; ― comes Engolismensis, 120, 301, 495; ― donator, 253 bis; ― filius Launo de Berbezil, 264; ― Mainardi, 183, 191; ― frater Arnaudi, 166; ― Gaucherii, 85; ― Iterii, 196, 197; ― Roberti de Pont, 306; ― Gardra, Gardradi, Garderadi, 2, 56, 552; ― de Gaudric, 68; ― Geraldi, 80; ― Mainardi, 194, frater Arnaldi Pictavini, 207; ― de la Lemna, 311; ― de Luc, 10; ― monachus, 32, 35, 40, 41, 42, 64, 77, 218, 224, 424, 437, 440, 443, 444, 445, 473, 513, 515; ― pater Willelmi Freslandi, 424; ― de Tilol, 68.

Gauberti, Josberti, v. Borderia, Guillelmus, Ramnulfus.

Gaubertus et Gausbertus, Gosbertus, Josbertus, Jozbertus; ― archipresbyter, 11, 14; ― Clericus, 230, 284; ― donator, 403; ― filius Josberti et Rasceldis, 459; ― maritus Rasceldis, 459; ― monachus, 77, 273, 396, 459; ― sacerdos, 520; ― signum, 273; ― sanctae Eugeniae, 6, 20, 455, 551.

 

― 265 ―

Gauleno, filius Alduini et Noniae, 427.

Gaumar, Gausmar, v. Guillelmus, David.

Gausberga, 35, 249.

Gauscelmi, v. Arnaldus, Iterius, Johannes, Petrus.

Gauscelmus et Gaucelmus, 76, 81; ― filius Arnaldi et Ameliae, 265; ― de la Lande, 204, 475; ― magister scolarum, 210; ― miles, 491; ― et Ostendus, 125; ― testis, 126.

Gauterius, Galterius; ― clericus, 230; ― filius Augerii de Gorzon, 71; ― de Montpao, 68, 70; ― Helias, 69.

Gelasius (II), papa, 72.

Gentiaco (eccl. S. Martini de), 53.

Genueirac, villa, 142.

Genestar (au), 537.

Geraldi, Geraudi, Gerardi, Girardi, Giraut. v. Ademarus, Bego, Bernardus, Constantinus, Gaufridus, Iterius, Raimundus, Ramnulfus, Willelmus.

Geraldus, Geraudus, Gerardus, Girardus, Giraut; ― abba, 531; ― Achardi 420; ― Achelmi, Achelmus, 106, 121, 144; ― Aimericus, 110; ― Airaldi, 180; ― de Alba Terra, 299, 315; ― Alduini, 183, 432, 545; ― Andreas, Andreae, 14, 183; ― Andronis, 218; ― archipresbyter de Cosnazes, 497; ― Arnaldi, 28, 559; ― Auduinus, Auduini, 26, 211, 529; ― Beaniae, 109; ― Benedicti, 359; ― Bernardus, 40; ― de Brolio, 178, 529; ― Caglirant (terra), 527; ― Capellanus, 71; ― Dens prenomine, 25; ― donator, 152, 423; ― Doleirac, 62, 68; ― domus, 449; ― Drut, 36; ― Engalbert, 505; ― episcopus Engolismensis, legatus, 1, 3; ― Espanols, 513; ― de Faia, 218; ― filius Oioiriae, 165; ― Franols, 165; ― frater Fulconis Engalbert, 505; ― Willelmi Pictavini, 61.

Geraldus, Geraudus, Gerardus, Girardus, Giraut: ― Bosonis archidiaconi, 493; ― Frotgerii, 454; ― et Fulcaudus, 231; ― Gauterii, 69; ― Griferius, 271; ― Gonfredi, 10; Grimoardi, 68, 70; ― Grolenc, 197; ― et Guillelmus, 42; ― Hostiarius, 182, 264; ― Iterius, 377; ― de Landes, 271; ― de la Lata, 58; ― Leodegarius et fratres, 58, 61; ― de Loirac (v. Doleirac), 63, 71; ― Jarniaco, 512; ― Maurel, Maurelli, 40, 187; ― monachus, 77, 199, 437, 444; ― de Montpao, 65, 69, 70, 377; ― Milo, 507; ― Mirudellus, 537; ― Mounerii, 527; ― nepos Geraldi Rigaldi, 258; ― Willelmi, 231; ― et Nonia uxor, 484; ― et Petrus, 62; ― de Podio, 377; ― de Pomarolo, 528; ― presbyter, 71, 131; ― eccl. S. Germani, 449; ― Ramnulfus, 164; ― Ras, 253, 271; ― Raimundus, 228; ― Rigaldi, 241; ― Rigaudi, 240, 258; ― Rogerii, 447; ― sacerdos, 359; cccl. de Moenx, 50; ― Stephani de Porcharecia, 65; ― de Senovilla, 223; ― Tati, 519; ― Traula, 438; ― de Venziaco, 100.

Gerardus, v. Geraldus.

Geraudus, v. Geraldus.

Gerfolosio, v. Jarfolosio.

Germanes, 213.

Gibberti borderia, 125.

Gill. abbas, id est Gislemundus (?) 226, 330; v. Gislemundus.

Gimo, abbas, id est Gislemundus (?),152; v. Gislemundus.

Girardus, v. Geraldus.

Giraudus, Giraut, v. Geraldus.

Girberga, 61, 406; v. Gitberga, Guthberga, Wuitberga.

Girbertbaudet mansum, 527.

Girberti, 69.

 

― 266 ―

Girelini mainium, 349.

Gislemundus, abbas Beaniae, qui antea monachus, et prior, (idem qui Gill,

Gillemundus, Gislemo, Gimo?) ― filius Mainardi et Aleaiz, 167, 323; ― monachus, 4, 28, 54, 77, 89, 300, 320, 345, 495; ― prior, 16, 33, 195, 316, 503 (?); ― abbas, 3, 11, 12, 15, 17, 48, 58, 59, 61, 63, 64, 65, 81, 82, 98, 111, 134, 152, 157, 159, 170, 171, 173, 178, 184, 190, 191, 225, 226, 233, 240, 290, 294, 296, 299, 303, 306, 315, 330, 350, 355, 365, 366, 373, 375, 377, 412, 415, 424, 454, 457, 460, 466, 475, 477, 483, 485, 488, 501, 510, 532, 551.

Gislemundus, conjux Aleaiz, Pater Gislemundi abbatis et fratrum ejus, 167.

Gitberga, mater Iterii de Berbezillo, 501; v. Girberga.

Glairoles castrum, 345.

Goderamnus, Guoderamnus, episcopus Santonensis, 28, 57, 230.

Godefridus, archiepiscopus Burdeg., 120.

Gofridus, v. Gaufridus.

Golferius, presbyter, 66.

Golfrannus de Lempnia, 353.

Gombaldus, Gumbaldus, Gombaudus, Gombaut; ― canonicus Lemovicus, 5; ― monacus, 443; ― Rotberti, 133; v. P. ― Guillelmus, Ramnulfus.

Gonfredus, sacerdos, 9, 10.

Gorzon, v. Augerius de ―.

Goscelmus, monachus, 77; v. Gauscelmus.

Gosfredus monachus, 77; v. Gaufridus.

Grava (de la), in vicaria Petriacinse, 388.

Grammaticus, v. Heldradus ―.

Grandis Vallis, mansio, 450, 526.

Grassus, (Crassus) (Constantinus), 55, 305.

Griciac (a), 134.

Grimoaldi, Grimoardi, 68, 70; v. Geraldus, Guillelmus.

Grimoardus, 189; ― Geraldi, 377; ― monachus, 331; ― testis, 135, 265, 315.

Gregorius, papa, (VII.) 11, 12, 18; ― papa, (IX.) 550.

Guardradus de Monte Calcio, 483; v. Gardradus.

Guido, Wuido, Wido; ― de Boyset, 444, 446; ― maritus Petronillae, 239; ― Corna Guerra, 453; ― Dux (Aquitaniae), 14, 460; ― filius Constantini Oggerii, 140; ― de Germignac, 28; ― monachus, 373; ― scriba, 22; v. Airaldus, Fulcherius, Guillelmus.

Guillelmi, Willelmi*, v. Ademarus, Arnaldus, Bernardus, Constantinus, Helias, Ricardus, Siephanus.

Guillelmus, Willelmus; ― abbas Beaniae, 519, 521, 522, 531, 534; ― Achart, 464, 533; ― Aicardus, 364; ― Ademari, 431, 435, 442, 467, 539; ― Airaldi, Airaudi, 12, 494; ― Alardi, Alarth, Alaardi, 51, 71, 102, 159, 171, 172, 175, 257, 297; Allanueves, 542; ― Alduini, 243, 260; ― Amblardi, 500; ― Amblardus, 61; ―Andreas, Andreae, 66, 375, 439; ― de Archiaco, 157, 217, 285, 520, 547; ― Archidiaconus, 66; ― archipresbyter, 211; ― Calesii, 545: ― Montis Andronis, 533; ― Arnaldi, Arnaudi, 170, 215, 298, 354, 434, 452, 505; ― Arnaldi de Amblavilla, 20, 37; ― Arnulphi, 432, 433, 439, 447; Arra, Arradi, 494, 513, 547; ― Asta Nova, 196; ― Ato, 434; ― Auduini, 352; ― Belagau, 504; ― Belenger, 514, ― de Belmont, 529.

 

* On trouve, dans la même charte, le nom du même personnage, écrit tantôt par un W, tantôt par un G; Guillelmus et Willelmus s'écrivaient indifféremment l'un pour l'autre; nous avons rappelé tous les Willelmus sous la lettre G: ce système nous a paru plus favorable aux recherches.

 

― 267 ―

Guillelmus, Willelmus; ― Bermont, 533; ― Berengerii, 510; ― Bernardus, 40, 144; ― Bernardi, 52, 465, 494, 519; ― Bernardi de Nuallac, 498; ― et Bernardus, 216, 233, 378; ― Bertrandus, 490; ― Boca, 158, 316; ― Boet, 502; ― de Borno, 519, ― de Boiset, 447; ― de Bria, 162, 471, 497; ― Briant, 540; ― de Brolio, 176, 203, 271, 325; ― de Calac, 14; ― de Caliniaco, 253; ― cancellarius, 5; ― canonicus, 11, 13, 14; ― Cantareus, 65, 127, 525; ― de Chai, de Chaio, Deuchai, 162, 211, 545; ― de Chantiliaco, 537; ― de Chardes, 537, 539; ― Christianus, 446; ― Chausart, 524; ― de Ciresio, 164; ― clericus, 426; ― comes Engolismensis, 10, 20, 26, 29, 48, 49, 87, 424; ― Pictavorum, 49; ― Constantini, Constantinus, 103, 124, 494, 515; ― de Couz, 549; ― de Cursac, 319; ― Delpi, 369; ― donator, 90, 98, 450, 526; ― de Durfort, 533, 537, 539; ― Dux Aquitaniae, 2, 6, 8, 10; ― Eldradi, 70; ― Engalbert, 322; ― episcopus Engolismensis, 301; ― Petragoricensis, 68; ― Santonensis, 5, 7, 47, 52, 162, 435; ― eps (episcopus?), 541; ― Escos, 154, 158, 162, 369; ― Estachavilla, 109; ― Ferriol, 8, 125, 494; ― filius Ademari de Archiaco, 500; ― Aimonis de Brolio, 196; ― Ameliae, 206; ― Arnulfi, 434; ― Constantini Garini, 162; ― Iterii et Aleaiz, 310; ― Iterii de Ramafort, 177; ― Launo de Berbezil, 264; ― Mainardi, 183; ― Mainardi et Aleaiz, 167; ― Noniae, 193; ― Ramnulfi de Alviniaco, 92; ― Rotberti Airaudi, 434; ― Fortis, 501; ― Fortii, 548; ― frater Achelmi Andronis, 392;― Alduini Destitiac, 205.

Guillelmus, Willelmus; ― Arnaldi, 224, 296; ― Arnaudi de Ponciac, 478; ― Constantini Johannis, 88; ― Fulcaudi de Bren, 494; ― Giraudi Dens, 23; ― Heldradi grammatici, 468; ― Heliae Acardi, 533; ― Heliae Bertaudi, 297; ― Heliae Guillelmi, 509; ― Iterii Arnaldi, 89; ― Iterii patris Rixendis, 348; ― Mainardi Rasa, 121; ― Ramnulfi Vicarii et Milonis, 316; ― Rotberti Galcherii, 86; ― Ulrici, 412; ― Freslandus, 424; ― Froterius, 242; ― Fulcaldus, Fulcaudi, Fulcaudus, Folcaut (monachus?), 231, 378, 494, 499, 509, 511, 513, 514, 515, 516, 517, 543; ― Fulcherii, 131; ― et Fulcherius, 329; ― Galterius, 505; ― de Garach, 43; ― de la Garda, 500; ― Gardradi, 452, 454, 537, 549; ― Gaufridi, Gaufridus, 208, 441; ― Gaumar, 173; ― Gauter, Gauterius, 533, 541; ― Gausberti, Gauberti, 2, 56, 210; ― Geraldi, Geraudi, Giraudi, Giraut, 5, 7, 42, 47, 58, 70, 123, 134; ― Gombaudi, Gumbaudi, 440, 443; ― Gosberti, 552; ― Grimoardi, 67, 523; ― Guido, 32; ― Gumbaudus, 440; ― Gurpit, 165; ― Halduini, 260;― Heliae, 11, 12; ― Helias, 39, 58, 70; ― Heliae Berengarius, 515; ― Ilbaldus, 235; ― Iterius, 35; ― Iterii, 514; ― Jordani, 455; ― Jordani, archidiaconus, 67; ― de Lamairac, 279; ― Launo de Chaboac, 138; ― Lebral, 178; ― de Lopsaut, 537; ― de Luc, presbyter, 523; ― de Magnanengs, 101, 494; ― Mainardi, 323; ― infans, 519, 537; ― Marescals, 479; ― de Merpis, 217, 327; ― monachus, 42, 49, 99, 162, 163, 231, 359, 448, 531; ― de Monte Andronis, 424; ― de Monte Leudone, Lucduno, 80, 424.

 

― 268 ―

Guillelmus, Willelmus; ― nepos Aicardi, 434; ― Oubergae, 141; Ostendi, Austendi, 213, 228, 232; ― pater Bulgrimni et Raimundi, 20; ― Pelliparus de Bria, 542; ― de Pererio, 179;― Perbostel, 432, 433, 443; ― et Petrus, 44, 189, 246; ― prepositus, 324; ― presbyter, sacerdos, 14, 70, 226, 232, 497, 502; ― prior, de Arthenaco, 542; ― de Passeirac, 543; ― de Podio Mangor, 542; ― Sti Magrini, 542; ― Sti Mariani. 529; ― Pictavinus, 59, 61; ― de Pino, 448; ― de Pranzac, 511; ― Raembaldi, 295; ― Raimundi, 194, 243, 448, 543; ― Rainaldi, 292; ― Ramnulfi, 359; ― Rasa, 4, 6, 13, 15, 17, 48, 75, 87, 106, 125, 140, 164, 248, 251, 259, 265, 288, 290, 294, 296, 306, 320, 342, 373, 387, 424, 429, 468, 475, 487, 495, 505, 506, 531; ― Rigaud, presbyter, 542; ― de Roca, Rocha, la Rocha, 48, 354, 360, 451, 486, 494; ― de Rupe, 440; ― Seguini, 54, 289; ― Seral, 537; ― de Soena, 456; ― Soldader, 364.

Guillelmus, Willelmus; ― de Sorben, 541; ― Talafer, 75, 288, 511; ― Taphael, Thaphael, 135, 520; ― C. Tati, 519; ― de Tauzac, 509; ― Testaud, Testaudi, 311, 513, 542; ― Testis, 169, 490; ― Ulrici, 471; ― de Ussello, 552; ― de Vaina, 202; ― Vicarius, 536; ― de Vivario, 499; ― Vivianus, 529.

Guimps, Guinsio, 540, 542.

Guitbertus, Guipbertus, Witbertus, Wuitbertos, modachus, 4, 7, 77, 188, 196, 197, 199, 201, 213, 230, 232, 287, 460, 495, 552.

Guitardus de Burgo, miles, 346.

Guitberga, Wuitberga, Guthberga, 59, 89, 151, 222, 230, 365, 371.

Guitburgis, 27, 337.

Gulfrannus, 156.

Gumbaldus Odonis, 552.

Gumbaudus de Aquistris, 70; ― Gumbaut, 513.

Guoderamnus, episcopus Sant. v. Goderannus.

Guthberga, 89; v. Guitberga.

 

H

 

H. de Saumeirac, 498.

H. vicecomes, 498.

Halas, 550; v. Alas.

Haldoinus Ebulus, 198.

Harduinus, Burdeg. episc. 73.

Heldradus, 6, 137, 369, 483.

Heldradus de Ciresio, 13, 14, 169, 183, 190, 191, 272, 296, 380.

Heldradus, clericus, 16, 287; ― filius Emmae, 74; ― filius Garsendis, 489; frater Gardradi, 302; ― Mainardi, etc., 323; ― frater Gardradi de Monte Calcio, 483.

Heldradus; ― maritus Aldeardis, 395; ― monachus, 162, 322, 351, 352, 494; ― Grammaticiis, 468; ― et Iterius, 322; ― de Luc, 48, 196, 481, 532; ― de Neiros, 197; ― pater Aidelinae, 122; ― testis, 62; ― de Venzac, 158, 162, 494, 498.

Helduinus, filius Alduini, 462; v. Alduinus.

Heliae, v. Arnaldus.

Helias, Elias; ― abbas Beaniae, 52, 154, 162, 163, 369, 445, 471, 473, 494, 497, 498, 499, 514, 516, 517, 518, 520, 528.

 

― 269 ―

Helias, Elias, ― abbas de Cancelata, 528; ― Acardi, Acardus, 12, 87, 327, 353, 366; ― Aizo, 69; ― de Alba terra, 58; ― Aleardis maritus, 368; ― Alo, 58; ― de Archiaco, 15, 373; ― archipresbyter, 13; ― de Archiaco, 539, 542; ― Calesii, 252; ― Armannus, 543; ― et Arnulfus, 232; ― Ato, 434, 446; ― Auterius, 307; ― de Bellencs, 541; ― Bermont, 165; ― Bernardi, saccrdos, 499; ― et Bernardus, 12; ― Bertaut, Bertaudus, 31, 43, 297; ― de Bria, 353; ― de Brolio, 176, 179, 181; ― Brunus, 305, 306, 455; ― Cairel, 519; ― de Campania, 540; ― de Caliniaco 217; ― Capellanus S. Petri, 513; ― de Chalac, 543; ― de Chanaor, 58; ― clericus, 14; ― comes Petragoricus, 58; ― filius Bernardi et Belissent, 185; ― Geraldi Maurelli, 187; ― Mascelini, 328; ― Ricardi Ardenc, 115; ― Aidelinae, 122; ― Oioiriae, 165; ― frater Ademari de Archiaco, 49, 310; ― Alduini de Archiaco, 488; ― Aimerici de Brolio, 186; ― Arnaldi de Calliac, 252; ― Heliae Bertaudi, 297; ― Roberti de Brolio, 176; ― Roberti Bruni, 55; ― Seguini Vicarii, 232; ― Frumentinus, 21, 22, 23, 24, 34, 296; ― et Fulcaudus, 231, 524; ― Fulcaldus, Fulcaudi, 195, 378; ― Fulcherius, Fulcherii, 213; ― de Gaudric, 68; ― Gauterii, 69; ― Grimoardi 534; -- Guillelmi, 509; ― Iterii, 341; ― Mainardi, 520, 537; ― monachus, 22, 70, 154, 176, 199, 310, 499; ― de Monte Caucio, 539; ― de Monte Guidone, Montguios, 107, 162, 473, 497, 503, 505, 506, 507, 519, 531; ― de Montes, 542; ― Prior eccl. S. Radegundis, 505.

Helias, Elias; ― Prior Beaniae, 5, 531; ― Mouner, 506; ― Notarius Ademari episcopi, 529; ― nepos Aimonis, 178; ― Odo, Odonis, 58, 61, 62, 71, 343, 344?; ― Petri, 162, 163; ― de Monte Guidone, 162, 163; ― pater Petri Odolrici, 499; ― presbyter, 28, 52, 71; ― eccl. de Monesteirol, 63, 377; ― prior Sti Petri de Archiaco, 286; ― Ramnulfi, 183; ― Ramnulfus, sacerdos, 163; ― et Raimundus, infantes, 154; ― Reginaldi, 544; ― de la Ribeira, 539; ― monachus, 537; ― Prior Sti Severini, 543; ― Ricardi, 546; ― Rigaldi Chaitivel, 539; ― Rigaudi, 240; ― Riullus, Ruillus, Ruil, 507, 515; ― Roberti, 541; ― de Rocha, 521; ― Rudel, 533; ― Rufus, presbyter, 471; ― de Rupe, 533; ― sacerdos eccl. de Lineires, 509; ― de Paolac, 162; ― de Ulmo, 494; ― Vigerii, 546; ― Ymo, miles, 515.

Henricus (Anricus), rex Francorum, 77.

Henricus, Albanensis episcopus, 508.

Hermannus, subdiaconus, 19.

Hilduinus, v. Ilduinus et Alduinus.

Hierosolyma, 26, 431, 432, 435; Hierosolymitanae partes, 542.

Hymbria, v. Ymbria.

Hisabeth, uxor Aimonis, 162.

Honor, Archiacensis, 308; Barbezillensis, 98; Ioenzacinsis, Ioviniaci, 101, 327; Montis Guidonis, 326; Montis Lucdonis, 364; Petragoricus, 227.

Hubaldus, presbyter cardinalis, 19.

Hugo, abbas Cluniacensis, 5; ― Praepositus de Podio Chabru, 539; ― Ramnulfus, 533; ― de Rochafort, miles, 543; ― testis, 534.

Humberga, v. Ymberga.

Hylaria de Archiaco, v. Ylaria.

 

― 270 ―

 

I

 

Ialac (Jalac), villa, 29.

Iaubertus Carum Tempus, 280.

Iausmar (Jausmar, Gausmar), v. Ricardus, David.

Icterius, v. Iterius abbas.

Ilduinus de Berbezillo, 18, 230, 235, 280, 365, 462, 538; ― 18, 215, 229, 296, 378, 454?.

Immo Chaboth, 267; v. Helias, Ymo; miles, 515.

Ioenzazincis, v. Joenzac.

Irlandus Grammaticus, 65.

Isabeth, uxor Benedicti, 129; v. Hisabeth.

Isembertus, archipresbyter, 511.

Isinguardis, 332, 409; v. Esingardis.

Iterii; v. Ademarus, Bernardus, Helias, Fulcaudus, Geraldus, Guillelmus.

Iterius, prior et abbas Beaniae; (prior) 57, 77, 78, 79, 146, 156, 230, 272, 298, 320, 324, 493; (abbas) 4, 14, 16, 18, 55, 66, 74, 85, 91, 92, 101, 121, 124, 164, 188, 196, 197, 199, 210, 217, 231, 232, 237, 251, 264, 283, 287, 310, 316, 333, 343, 344, 354, 362, 429, 450, 468, 495, 509, 526.

Iterius, archipresbyter, 53, 56; ― Bebria, 164; ― de Botavilla, 521; ― Arnaldi, 89; ― Arnaudus Geraldi, 460; ― Assainus, 211; ― de Barret, 121, 164, 298; ― Bar, 237; ― Basto, 436; ― Barbezilli, 14, 16, 55, 201, 230, 231, 252, 253, 265, 528; ― Bauter, 130; ― de Bermont, 14; ― Bernardi, 163, 269; ― et Bernardus, 146; ― de Bren, 89, 174; ― Bresca, 255; ― de Born, Borno, 87, 154, 494, 552; ― de Bria, 17, 48, 84, 88, 125, 288, 316, 321, 495; ― Capellanus de S. Gregorio, 461.

Iterius; ― de Coingnac, 464; ― de la Coura, 494; ― Decanus Eccl. Petragoric, 528; ― Eufecx, 201; ― Faber, 530; ― filius Ademari Acbrant, 426; ― Helduini et Ermesindis, 462; ― Iterii et Aleaiz, 310; ― Launonis, 238; ― Ramnulfi de Barret, 120; ― frater Aimonis de Peldrit, 165; ― Willelmi Alduini, 243; ― Willelmi Chausart, 524; ― Fulcaudi, Fulcaudus, 194, 231; ― Fulcherii, 8, 176; ― Gauscelmi, 135; ― de Goz, 541; ― et Heldradus, monachi, 322; ―- Johannis (monachus et laicus), 6, 84, 107, 180, 370, 448, 479, 521; ― Launo (de Berbezil), 16, 264; ― de Laveirina, 494; ― magister scolarum (Santonensium), 2, 7, 8, 26; ― magister, 322; ― Mainardi, 548; ― Malet, 66; ― monachus, 50, 71, 99, 166, 208, 243, 245, 348, 390, 426, 455, 542; ― de Monte Guidonis, diaconus, 523; ― de Montguio, 519; ― de Morters, 9; ― nepos Alsendis (de Berbezillo), 235; ― nepos Bernardi monachi, 466; ― offert Gardradum puerum, 290; ― et Ostendus, 206; ― Petri, 466; ― et Petrus, etc., 246; ― presbyter, frater Gauffridi, 197; ― frater uxoris Arnaldi Ermefredi, 188; ― de novo Vico, 197; ― de Riniaco, 274, 470; ― testis, 68; ― de Podio Greloso, 357, 408; ― de Ramafort, 177; ― Ramnulfi de Castello novo, 481; ― Ricardi filius et pater Iterii, 310; ― Rotberti, 194; ― sacerdos de Chaluensas, 8, 162; ― Sancti Cirici prior, 73; ― de Sto Valerio, 184.

 

― 271 ―

Iterius; ― et Seguinus, etc., 196, 197; ― Senegundis maritus, 282; ― Senioret, 540; ― Senoret, 387; ― de Sonaviila, 28; ― testis, scripsit, 30, 117;

Iterius de Vilars, 172.

Iverio (eccl. et parr. Sanctae Mariae de), 178, 225, 348; v. Bernardus, Ramnulfus, Guillelmus.

 

J

 

J. Arnaudi, 540.

J. de Barreto, infans, 539.

J. de Marniaco, 540.

J. prior de Rinac, 529.

Jabarderos, terra, 549.

Jammo (Iammo, Immo?), 298.

Jarfolosio (Iarfolosio) (Santae Mariae Magdalenae de), 2, 550,

Jarnac, Jarniaco; v. Geraldus, P. de.

Jermanac, Jerminac; (Germignac?), 28, 285; v. Guido.

Jerosolyma, v. Hierosolyma.

Joenzac, Joenziaco, Jovininacum, Joenzazinsis, (Jonzac), vicaria, honor, capella, 2, 24, 320, 327, 331, 451, 458, 482, 547, 550; v. Chasles, (Kalo), Guillelmus de Archiaco, Guillelmus de Roca, Robertus Guillelmi.

Johannes, Joannes; ― Arberti, Arbertus, 44, 305; ― Aritaut, 509; ― de Brolio, 507; ― Bertinus, 5; ― clericus Gregorii papae (VII), 18; ― de Cyresio, 419; ― de Dozaco, 192; ― Gauscelmi, 141.

Johannes, Joannes; ― de Lamairac, 381; ― cognomine Maia, 465; ― Molnerius, 402; ― nepos Johannis presbyteri, 13; ― nepos Fulcaudi monachi, 182; ― de Palenis, 542; ― Praecentor Xantonensis, 52; ― presbyter, 13; ― Ramnulfi, 406; ― sacerdos, 183, 190, 406; ― Texendarius, 374; ― de Tillol, 549; ― Vernula Aicardi, 435; ― Vicarias, 204.

Johannis Alaonis mansio, 422.

Johannis, v. Ademarus, Constantinus, Iterius.

Jordani, v. Guillelmus.

Jordanus Cabanensis princeps, 64.

Jorna, miles, 544.

Josbertus, v. Gaubertus.

Joscelmus (v. Goscelmus), 262, 396.

Joscerandus de Villa Saverio, 334.

Joviniaco (de), v. Joenzac.

Jozbertus, Josbertus (v. Gaubertus), 273.

Jozlenus, 236.

Julac, v. Ramnulfus de.

Jusvert, 502, 504; v. Ramnulfus.

 

K

 

Kalixtus (Calixtus) papa, 2.

Kalo, frater Fulcherii de Joviniaco, 182, 320?

Karantone (super fluvium), 292.

 

L

 

L. filius Johannis de Palenis, 542.

La Borgada, La Boareça, La Brozca; v. Borgada, Boareça, Brozca; et ainsi pour les autres mots de même sorte.

Ladirac, v. Seguinus de; v. Dairac?

Lairac, Leirac, Doleirac, Loirac, Luirac, 62, 63, 68, 71, 242?

 

― 272 ―

Lamairac, Lamarac, Lamariaco, villa, eccl. Sti Saturnini de, 266, 269, 270, 272, 276, 383, 426; v. Achelmus, Arnaudus, Fulcaudus, Guillelmus, Johannes.

Lambertus, abbas de Corona, 286; ― archidiaconus Petragoricensis, 65, 377; ― borderia ejus, 409; ― Corbs, 137; ― Cucocius, 58; ― donator, 276.

Lanciaco, villa in vicaria Cathmeriacinse, 76.

Landa (de la), v. Arnaldus, Gauscelmus, Heldradus, Mainardus.

Landricus Barbota, Barbusta, 507, 530.

Larivates, terra (Rivates?), 549.

Lasoures, in parrodiia de Moenx, 549.

Laspalenes, Laspalenas, v. Palenes.

Laspeletaneires, v. Paletaneires.

Lata (de la), 58; v. Geraldus.

Laterani (litterae Paschalis Papae, datae), 5.

Launus, Launo, Launone, Launoni, Launonis, Launonus; Arnaldas Launo, mon. prior, 16, 53, 89, 296, 480; ― de Berbezillo, 137, 146, 231, 264, 320; ― frater Mainardi de Ciresio, 497; ― frater Ilduini, 280; ― Forester, 480; ― de Chabosc, 138; ― pater Arnaldi Monachi, 287; ― pater Iterii, 238; ― testis, 92, 253, 282; ― et uxor, 466; ― Vitalis, 271; v. Iterius, Seguinus.

Lavalada, v. Valada.

Lavaura, v. Vaura.

Leggerius de la Vernia, 543.

Lemna, v. Lempna.

Lemovicensis Vicecomes, 26.

Lempna, Lempnia, Lemna; v. Aimo, Fulcaldus, Gaufridus, Golfrannus.

Leodegarius, v. Geraldus, Odo, Stephanus, Legerius, Arnaudus Letg(erius), 537.

Leovilla, Loevilla, Lovvilla, Louula, v. Arnaldus, Constantinus, Fulcaldus.

Lestap (Estap), 52, 53, 74.

Letgardis, 439.

Leuter (podio), 502.

Lezinac, Leziniaco (Sti Germani de), 2, 351, 550.

Linieres, Lineriis (ecclesia de), 509; v. Emma.

Liutardus de Dairac, 284; v. Dairac.

Lixinia, 407.

Loperciac, Loberciac (Berciac?), 457, 502, 503, 504.

Lobinac, Lobiniac, Lubiniaco, 190, 240, 253, 275, 280, 281, 380, 463; v. Constantinus, Odolricus, Petrus.

Lobodingis, villa, 531.

Lo Champs Vigeirals, 542; 438?

Lodoicus, Lodovicus, Lubovicus, (VI) rex Francorum, 8; (VII), 2, 67, 75, 499.

Loevilla, v. Leovilla.

Logois (Berengerius), 510.

Loirac, v. Lairac.

Lonet, v. Ne, Nedus,

Lopsaut (magister Guillelmus de), 537.

Louula, v. Leovilla.

Lubiniaco, v. Lobinac.

Luc, Luco, 118; v. Andro, Fulcaudus, Gaufridus, Guillelmus, Heldradus.

Lucbana, 178.

Lucmarcon, 319.

Lucius papa (III), 521.

Luco, v. Luc.

Luganiaco, 74.

Luirac, v. Lairac.

 

M

 

M. Atho, Monachus, 537.

M. prior de la Garda, 537.

Magister B. Pimpel, 542; ― Guillelmus, archipresbyter de Monte-Andronis, 533.

 

― 273 ―

Magister; ― Gardradus, 529; ― Ramnulfus de Chaunac, 546; ― Scolarum Iterius; v. Iterius.

Magnanenxs, Mananenx, Mananengs, 101, 103, 104, 268, 381, 494.

Maia, Maiacense, 209, 463.

Mainamentum Ar. Potier, in parr. de Chilac, 544.

Mainardi et Maynardi, v. Constantinus, Gaufridus, Guillelmus, Helias, Iterius, Odolricus, Petrus, Robertus.

Mainardus et Maynardus; ― 349, 409; ― et Aleaiz, 167; ― Arnaldi, Arnaudi, 55, 170, 171, 173, 475, 477; ― Arobert, 505; ― Atho, 431; ― Barba, 514; ― Bertaldi, 242; ― de Bren, 159, 172; ― de Brolio, 183, 191; ― de Ciresio, Cyresio, Cereis, 6, 13, 17, 82, 94, 159, 170, 172, 173, 196, 418, 474, 475, 497, 532; ― Comtos, 218; ― conjux Alaaiz, pater Almodis, 285, 469; ― filius Arnaldi praepositi, 272; ― Emenonis et Tetdredae, 331; ― Mainardi et Aleaiz, 167; ― Constantini et Senegundis, 472; ― Gardradi et Petronillae, 236; ― Guillelmi Bertrandi, 490; ― Guillelmi Mainardi, 323 ; ― Guillelmi et nepos Heldradi grammatici, 468; ― et filius ejus Robertus, 183; ― frater Arnaldi de Brolio, etc., 209; ― Arnaldi Engalbert, etc., 322; ― Ademari Aroberti, 520; ― Aimonis de Brolio, 184; ― Heldradi de Luc, 196; ― Guillelmi Rasa, 164, 265, 290, 380, 487; ― gener Heliae Bertaud, 31; ― Imo, 214; ― de Lempnia, 444; ― monachus, 4, 12, 59, 66, 80, 88, 95, 106, 121, 125, 131, 132, 140, 141, 171, 180, 182, 184, 196, 201, 228, 271, 310, 424, 434, 460, 464, 475, 495, 509; ― capellanus Sti Germani, 363; ― Olrici, 240.

Mainardus, ― praepositus, 164; ― pater Guillelmi, etc., 183; ― de Podio Genest, 183; ― Porcarii, Porcherius, 496; ― presbyter, 47, 49; ― de Peirabruna, 520; ― de Pomers, 518; ― prior de la Garda, 541; ― Rasa, laicus, 84, 121; ― sacerdos Sancti Martini Delpi, 465; ― de Tauveirac, 531; ― testis, 439; ― Ugo, 83, 351, 439; ― de Venzac, 162, 194.

Mainaudus de Bau, 507, 518.

Mainium Guillelmi Vicarii, 536; ― Petri de Fonte, 537; ― Panis Cocti, 537; ― Fourel, in parr. de Bernolio, 544; Girelini, 549; ― de Peira Bruna, 549.

Mairavent (a), 243.

Malbert de Fonte, borderia, 224.

Maldus, fluvius, 196.

Maliaser, Maliacer, Maliazer, Mal Jazer, 162, 543; v. Geraldus.

Malfainet, 377; v. Fulcherius.

Malmerle, Malmerla, Malus Merulus, locus, sylva, 196, 204.

Mananenx; v. Magnanenx.

Mangor; v. Podio Mangor.

Mansio, Ademari, 438; ― Alduini Munarc, 438; ― Johannis Alaonis, 422; ― Petri, in Meciaco villa, 96; ― Sigbaut, 436; ― Willelmi Nunanc, 438.

Mansum Achardi, 527.

Marasvilla, 509; v. Ramnulfus.

Marchadil, 443.

Marciac, 292.

Marciliaco, 409.

Maresco, Marescot, Marescoz, 347, 471.

Marnac, Marniac, Margniacum (parr. Sti Stephani de), 154, 162, 531, 540.

Maria Bruna, filia Roberti Bruni, 551.

Maria Druda, uxor Geraldi Dens, 25.

Maria, uxor Rainaldi (mancipium), 161.

Maria, uxor Roberti de Combes, 119.

Mariana, fons, villa, 282.

Martinus de Rascoel, 219.

 

― 274 ―

Marturilas (a), 27.

Marzit (a), Amarzit, 379.

Masbrechart, alio nomine Beaumont, 498.

Mascelinus, pater Heliae, 328.

Masola, Amasalo, 348.

Masterone (Sti Jacobi de), 550.

Masuerios (ad), 61.

Mataut, Mathaudus, frater Drogonis (de Monte-Auserio), 426, 448.

Matthaeus, testis, 543.

Maurel, Maurelli, 170, 175, 186.

Mayrnic, 546; v. Marniac.

Mazaros, Mazarro, 494.

Mazeroles, villa, 403.

Meciaco, Meciacum (parr. S. Felicis de), 96, 119, 140, 146, 152, 164, 392; Arnaldus Archipresbyter de Meciaco, 134.

Mencos, Mencosa, v. Arsendis, Robertus.

Mercois, 109.

Merpis (Merpins?), 217, 327.

Mesaudac, 417.

Mesurac, Mesuras (a las), 274, 280, 341, 480.

Mezac (terra de), 494, 495. (Messac?)

Milo Arnaldus, 552; ― Canonicus Burdeg. 73; ― frater Ramnulfi Vicarii, etc., 316; v. Geraldus.

Mirembel (vicaria de), 415.

Moenx (eccl. S. Martini de), 50, 549.

Molendinum de Boyset, 438, 440; ― de Chambalo, 145, 159, 170, 171, 175; ― qui vocatur Gaifer, 505, 506; ― de Villa nova, 145, 456.

Moli Chambalo, v. Molendinum.

Molnerius, 402; v. Johannes.

Molunt, 518; v. Robertus.

Monesteirol (eccl. S. Petri de), 63, 377.

Mons, de Monte, Montes. Mons Ebraudi, 28; ― Passiniac, 430; ― qui vocatur Vinals, 395.

Montamel, de Monte Amblio, 419, 518.

Montandret (parr. Sti Michaelis de), 196, 197, 202, 550; Stephanus presbyter de ―, 99.

Monte Andronis (de), vicaria, 90, 100, 177; castrum de ―, 142; v. Ricardus, Guillelmus archipresbiter.

Monte Auserii, Montauserio, Monte Auserio (Sanctae Mariae de), ecclesia, castrum, 2, 4, 5, 6, 550; v. Arnaldus (I et II), Drogo, Fulco, Mataut.

Monte Calcio, Caltio, Monte Caucio (Monchaude), 405, 411, 413; v. Helias, Gardradus, Heldradus, Poncius.

Monte Cilio, 148; v. Odolricus.

Monte Guidonis, Montguio, capella, honor, 2, 12, 526, 550; v. Achardus, Arnaldus, Helias, Iterius, Sicardus.

Monte Leudone, Monte Lucduno, Monte Lugduno, Mons Lucdonis, Monte Leone, Monte Leonis (Montlieu), 32, 80, 109, 364, 377, 424, 499, 533; v. Arsendis, Bertrandus, Guillelmus, Ramnulfus.

Monte Maurelli, Mont Maurel, 145, 165, 227; v. Girberga, Guillelmus, Maurel(?).

Montpao, Monte Pavone, Mons Pavonis, 63, 68, 69, 70, 377; v. Aicius, Gauterius, Geraldus.

Monte Perfecto, 64, 375; v. Petrus.

Monte Petroso (terra de), 185.

Monte Sampso, in honore Montis Lucdonis, 364.

Monte Sordidato (Mons Conchiiat), 235.

Montelz, Montils, Montes, Montet, 58, 294, 500, 516, 543; v. Ademarus, Arnaldus, Guillelmus sacerdos de, Helias.

Montinac, in parr. S. Pardulfi (de Barreto), 300.

Morinus, 552.

 

― 275 ―

Morterios, villa, 340.

Morters; v. Arnaldus, presbyter, archipr., Iterius, Robertus.

Mortrunt, Morthrunt (parrochia S. Petri de), 184, 186, 205, 208.

Morvilla, terra, 19, 31.

Mota de Brolio, 395.

Mouner, Mounerii, Molnerius, 402, 506, 527.

Muraus, Muraulx, (eccl. Sti Eutropii de), villa, terra, 462, 531, 550.

 

N

 

Nanclaro (P. de), 67.

Narbertus (Arbertus?), 263.

Narmandus, frater Ostendi Galcherii, 125.

Ne (Nedus), Lo Net(Lonet), aqua, 30, 443.

Negrebosc (a), 57.

Negrinac (Sti Petri de), 328.

Neirac, Neiraco, 8, 49. v. Audebertus,

Neiros, 197.

Nemus Bertaldi (Bois-Breteau?), 196.

Nestenz, in parr. S. Petri de Campainac, 520.

Nicephorus, clericus, 55.

Nioli (Ramnulfus de), 449.

Niort (Petit-Niort), 423.

Nobiliaco (Sti Petri de), 527.

Nonavilla, 511.

Nonia et Andro, 391; ― mater Aicii et W., 193; ― uxor Alduini, 427; ― uxor Geraldi, 484.

Novo Vico (ecclesia Sti Laurentii de), 2, 9, 46, 180, 185, 188, 193, 201, 330, 550; Castrum de ―, 294; ― Burgo novo, 294; v. Iterius, Guillelmus.

Nualac (Sti Petri de), 498, 549.

Nugarium, 433; v. Ad Magnum Nogerium.

Nunanc(?),438, note.

 

O

 

O. de Chalesio, 543.

Octavianus, Octovianus, presbyter, sacerdos, 9, 10, 234, 243, 328.

Odolgardis, 161.

Odolrici Mainardi borderia, 243; v. Constantinus, Petrus.

Odolricus, Olricus, 59, 409; ― Bernardus, 234; ― Bertrandus, etc., 254; ― et Bertrandus, 61; ― de Caliniaco, 253; ― de Ciresio, 538; ― Erois, 300; ― filius Garsendis, 302, 489; ― Senegundis, 378; ― Joscelmus, etc., 262; ― de Lobinac, Lubiniaco, 253, 258, 275, 281; ― monachus, 60, 61, 68, 183, 195, 200, 491; ― de Monte Cilio, 148; ― presbyter, 238; ― Vicarius, 282; v. Petrus; v. Ulricus.

Odo; ― Bernardi, 64; ― Fabre, 189; ― frater Octaviani, 261;― frater Geraldi Leodegarii, 61; ― et Helias Odo, etc., 62; ― Rolant, 540; ― Vicarius, 61, 64; v. Petrus Odo, Helias Odonis.

Odonus sive Odo, 61.

Oioirie filii, 165.

Olricus, v. Odolricus et Ulricus.

Osanna, 523, 537.

Ostendi, v. Arnaldus, Constantinus, Guillelmus.

Ostendus, Ostindus, Austendus, Ostent, ― Ademari, 83; ― avunculus Gardradi de Maliaser, 162, 163; ― filius Ameliae, 206; ― Faber, 143; ― frater Ademari Acbrant, 164; ― Galcherii, Gaucherii, 77, 81, 491.

 

― 276 ―

Ostendus, Ostindus, Austendus, Ostent, ― teslis, 31, 97, 125, 139, 160.

Ostencii Roberti nemus, 531.

Ostenius de Conniaco(?), 551.

Ostrudis, 287.

Ostiliacense territorium; v. Ausiliacum.

Ouberga, filia Constantini Soau, 141.

Ova, 69, 335.

Oxiliacensis (eccl. S. Michaelis). v. Ausiliacum.

 

P

 

P. (Petrus?), abbas Beaniae, 542.

P. abbas Baciacensis, 508.

P. Aimerico, Almeric, 502, 503, 504 (?),506, 507.

P. archipresb. de Pilach, 541.

P. de Barreto, 542.

P. Borellus, valletus de Condeom, 544.

P. Burelli, archipresbyter, 67.

P. de Buresa, 502.

P. (Petrus), Engolism. episcopus, 508.

P. Escolbart, 502.

P. Gombaut, 503.

P. Guillelmi, 539.

P. de Jarnac, 530.

P. Joannis, 539.

P. de Loberciac, 502, 503, 504.

P. miles de Albaterra, 543.

P. de Nanclaro, Archidiac. Petrag. 67.

P. prior de Archiaco, 531; ― prior de Podio Regali, 541, 547; ― Sanctae Eugeniae, 530.

P. Rigaut, 502, 503.

P. Roberti, miles, 530.

P. de Sto Mariano, 543.

P. Vidal, Prior de Calesio, 543.

Palenas, Palenes, 510, 511, 513, 514, 515; ― terra Sti Stephani de Palenis, quae est sita in parr. de Periolo, 519; v. Joannes de.

Palena Lawada (a), 41.

Palti, Paltistem (Ademari) domus, terra, 438.

Panancelles, Pavencelles; v. S. Severini de ―

Panis Cocti mainium, 537.

Paolac, Paiolac (eccl. S. Hilarii de), villa, 83, 101, 103, 104, 112, 124, 268; v. Helias sacerdos de; v. Paulac.

Parrochia; v. ecclesia; v. au nom du patron.

Paschalis, Pascalis (II) papa, 1, 3, 6, 8, 10.

Passeirac, v. Passirac.

Passinac, Passiniaco, mons, villa, 389, 399, 406, 428, 430.

Passirac, Passiraco, Passeirac (eccl. S. Petri de), 2, 14, 210, 211, 212, 220, 252; v. P. prior, Petrus Rigaudi prior, Ademarus.

Patricius, clericus Harduini Burdeg. archiepisc. 73.

Paulac, 494; v. Paolac.

Pauliniaco, Paulinac, (eccl. S. Caprasii de), 2, 15, 309; v. Ricardus.

Peatgeria, 520.

Pedebou, in parr. S. Petri de Auriola, 233.

Peira Bruna (mainium de), 549.

Peirafont, Petrafonds, (eccl, S. Nicolai de), 2, 550; terra, 373, 448;

Petraffont, 546.

Peirat de Arthenac (au), 40; ― 185, 195.

Peireget, Peregeth, Peiruget, 470, 477.

Peldors, Peudors, 441, 549.

Peldrit (Aimo de), 165.

Peletaneres, Peletaneires (las), 79, 128, 132.

Pelfoleto, locus, 472.

Pelliparus, Pelliparius, 523, 542.

 

― 277 ―

Penaveira, 351.

Perer (al), locus, Pererio, 179, 247.

Periolo (parrochia de), 519.

Petragoricensis episcopus, 3, 63, 67, 68, 71, 301, 377, 528; episcopatus, 550; comes, 58; honor Petragoricus, 227.

Petri; v. Arnaldus, Helias, Iterius.

Petriacinsis vicaria, 388, 394.

Petronilla; ― filia Ademari Vicaril de Calisio, 236; ― de Roca, 353; ― uxor Bernardi, 396; ― uxor Guidonis, 239; ― uxor Rigaldi, 511; ― et filii, 189.

Petrus; ― Ademari, 176, 246, 539; ― Alpiner, 293; ― de Alvinac, 294; ― Aimerici, 506, 507 (?), 502, 503, 504; ― Archidiaconus in eccl. Santonensi, 6, 50, 51, 53, 56, 210, 455; ― archipresbyter, 29, 49; ― Auberti, 436; ― Berno, 539; ― de Boschet, 509; ― de Boyset, 44, 438; ― Brunet, 211, 545; ― Canonicus, 450; capellanus, 448; ― capellanus Sti Petri, 437; ― de Chastanet, 517; ― de Christolio, 509, 511, 513; ― clericus, 53; ― de Coux, 3, 8, 47, 426, 479; ― de Dairac, 42; ― Delga, 494; ― episcopus Santon. (III. IV.), 2, 546; ― Engalbert, 505; ― filius Aimonis et Almoz, 178; ― Alexandri Drut, 525; ― Arsendis Rase, 164; ― Amblardi de Chardas, 268; ― Bernardi, 185; ― Geraldi Achelmi, 144; ― Geraldi Alduini, 183; ― Heliae Frumentini, 34; ― Petroniliae, 189; ― frater Bernardi Frumentini, 355; ― Heliae Odonis, 58, 61; et Sarracenae, 343; ― Guillelmi Geraldi, 58; ― de Fonte, 537; ― Frumenti, 513; ― Grammaticus, 25, 31, 32, 433; ― Gaschet, 68; ― Gaufridi, 68; ― Gauscelmi, 219; ― Gombaut, Gumbaldi, 254, 504, 533.

Petrus; ― Heliae, canonicus, 286; ― Mainardus, Mainardi, 26, 162, 194; ― Marcon, 546; ― de Lobinac, 240; ― monachus, 69, 70, 199, 297, 449, 531; ― filius Petri de Leu, 3; ― de Gardadel, 68; ― Vitae aeternae, 433; ― de Monte Perfecto, 64, 375; ― nepos Petri Rodulfi, 237; ― Odo, 62, 299; ― Odolrici, 163, 499; ― Prior, 494; Prior Archiaci, 34, 35, 39, 40, 41, 42, 436, 440, 444, 509, 533; ― Prior Beaniae, 511, 520; ― Prior de Venzac, 162; ― Prior de Vita Aeterna, 26; ― praepositus, 189; ― puer oblatus, 225; ― Pelliparius, 523; ― Raimundi, 176, 390; ― Rex, 540; ― Riberia, 505, 506, 507; ― Rigaudi, 211, 506; prior de Passirac, 545; Rigaut, 504; ― Rodulfi, 237; ― Rotberti, 508; ― Sacerdos, 316, 449; ― de Saviola, 131; ― Sti Agulini, 498; ― scripsit, 192; ― Telonarius, 538; ― Tetbaut, 70; ― de la Valada, 473, 497; ― de Venziaco, 449; ― Vigerius de Alba Terra, filius Petri Vigerii, 541; ― Viger, prior de Aulanola, 533; ― de Villanova, 339.

Philippus (I), rex Francorum, 6, 10, 11, 12, 14, 28, 29, 48, 49, 55, 58, 63, 65, 79, 89, 121, 146, 156, 164, 182, 188, 196, 230, 231, 232, 235, 237, 251, 272, 287, 289, 294, 296, 298, 301, 305, 310, 343, 377, 424, 460, 495, 526.

Philippus (II), rex Francorum, 521.

Pictavin, Pictavinus, 13, 58, 207, 543; v. Arnaldus, Guillelmus, R. -donatus.

Pilach, 528, 544.

Pino, Pinu, v. Guillelmus.

Pinum (eccl. S. Martini ad), 90.

Pladur (Isla quae est a), 36.

Plana Silva, 73, 326.

Plantas, locus, 178.

 

― 278 ―

Podio; ― Podio Aboni, a Bo, Eboni, Podio bono, in parr. S. Mariani de Condeom, 233, 240, 262; ― Amar, 259; ― Arnaut Rodol, 358; ― a Cavailosa, 239; ― Cabruno, Chabru, 239, 291, 293, 429, 456, 464, 481, 485, 494; ― Dao, Daio, 365, 501; ― Donat, 241; ― Girberto, 61; ― Greloso, 357; ― Leuter, 502; ― Genest, 183; ― Mangor, Hangore (ecclesia Sti Stephani de), 61, 541, 550; v. Arnaldus, Bonetus, Geraldus, Guillelmus, Iterius, Mainardus, Seguinus. ― Palastrel, 178; ― Regali (parr. Sanctae Mariae de), 278, 542, 547; ― Sigeldo, 404; ― Suffort, Suffrot, 189; ― Umberti, 549.

Poipastel, 213.

Pomarolo (Geraldus de), 528.

Pomer, Pommer, 502, 518.

Pomers (parr. S. Saturnini de), 518; v. Pomer.

Poncs (Arnaldus) de Sutiac, 366.

Pons, Pontis, Pontes, Castellum, 55, 56, 305, 306, 383, 460, 551, 552.

Ponte Britonis, 286.

Pontiac, Ponciac, 327, 478.

Pontius, Poncius, Ponctius; ― Artaudi, 351; ― frater Arnaldi, 476; ― de Montecaltio, 33, 488; ― Gardradus frater ejus, 311; ― frater Ricardi de Pauliniaco, 15; ― Garsendis uxor, 342.

Ponto (Ponte?) (Aimericus de), 238.

Pontum S. Germani (juxta), 352, 354.

Populos (ad), 541.

Porcarii, Porcherius (Mainardus), 164, 496.

Porcharecia, Poriaresa (eccl. S. Euparchii de), 65.

Portal (terra del), 528.

Portuensis episcopus, 3.

Potier (mainamentum Arn.), 544.

Pranzac (Willelmus de) 511.

Pratum de Monasterio, 49; ― Rotundum, 474.

Prior, Priores; ― de Archiaco, Sti Petri de ―, 436, 440, 444, 509, 513, 515; ― Beaniae (Sti Stephani), 491, 541, 517; ― de Blanzac, 519; ― Calesii, 498; etc.; v. Arnaldus, Fulcaudus, Petrus.

Proliet (Robertus), 377.

Puy-de-Do (ad fontem de Dao, Podio Dao), 532.

 

R

 

R. Abbas Beaniae, 543.

R. (Ranulfus) Abbas S. Euparchii, 530.

R. de Albaterra, 503.

R. de Barret, 502, 504.

R. de Calac, 498.

R. de Curat, prior Calesii, 498.

R. Decimario (Decimarius, Dexmier?) 523.

R. de Durfort, 543.

R. de Fradorvilla, 530.

R. de Fonte, 531; ― prior de Condeom, 537, 546.

R. frater Mainardi de Pomers, 518.

R. Fulcherius, infans, 537.

R. Gumbaut, 503.

R. monachus eccl. S. Mariani de Condeom, 529.

R. Pictavin, donatus, 543.

R. de Rochafort, miles, 543.

R. Rod. miles, 537.

R. Saurel, clericus, 502, 503.

Ra. (Ramnulfus?), filius Roberti Airaudi et Arsendis, 431.

 

― 279 ―

Racheldis, uxor Gausberti, 222.

Rachiaco; v. Raschiac.

Raembaldi (Willelmus), 295.

Raengis, Raingis, 21, 25.

Raimundi, v. Petrus, Guillelmus, Robertus,

Raimundus I, abbas Beaniae, 2, 5, 8, 70, 72, 84, 99, 105, 176, 240, 348, 369, 448, 449, 493, 502, 503, 504, 505, 506, 507.

Raimundus II, abbas Beaniae, 508.

Raimundus; ― Ademari, 433; ― Alduini, 432; ― Arnaldus, 6; ― et Arnaldus, infantes, 57; ― de Alviniaco, 492; ― de Brolio, 203; ― et Bulgrimnus filii Guillelmi comitis Engolism., 20; ― Canonicus, 478; ― Capellanus (de Archiaco?), 35; ― Cellerarius, 531; ― de Curac, de Curat, 14, 195, 217, 252; ― filius Aimonis de Brolio, 480; ― Alconi, 70; ― Arnaudi Calau, 377; ― frater Arcambaudi vicecomitis, 70; ― Guillelmi de Belmont, 529; ― Drogonis, 6; ― Mainardi de Cereis, 94; ― Ramnulfi de Iverio, 225; ― Geraldi, 68, 187, 228, 377, 400; ― et Helias, infantes, 154; ― laicus, 177; ― monachus, 2, 4, 17, 210, 230, 245, 328, 426, 452, 453, 454, 458, 541, 542. ― Petragoricensis episcopus, 67, 528; ― Petri? 12; ― prior Sti Petri de Archiaco, 19; ― Prior Beaniae, 533; ― Rasa, 49, 51, 288; ― Rufus, 2, 10; ― Sacerdos, 444; ― de Vallebruna, miles, 542; ― de Vernula, 142.

Rainaldi, v. Guillelmus, Seguinus.

Rainaldus; ― Andreas, 338; ― Chainel, Chesnel, canonicus Sti Petri Santonensis, 56, 210; episcopus Santonensis, 1, 3, 8, 26; ― episcopus Petragoricensis (Rainald de Tivier), 63, 68, 71, 377; ― frater Begonis, 134.

Rainaldus; ― monachus, 552; ― Peleta, 176; ― Seneuth, 518; ― Uncberti, uxor Amelia, 166; ― et uxor Maria, 161.

Ramafort, 228; v. A. de ―-, Guillelmus,

Ramet, terra, 499.

Ramnulfi, Rannulfi; v. Achelmus, Airaudus, Arnaldus, Geraldus, Guillelmus, Helias, Iterius, Johannes.

Ramnulfus, Rannulfus, Ranulphus; ― Acardi, 303, 304; ― Aicius, 137; ― Ainardi, 164; ― de Alviniaco, 4, 14, 91, 92, 164, 179, 211, 212, 232, 252, 477, 495, 545; ― Archidiaconus Santonensis, 55; ― Arnaldi, 358; ― Aubanel, 292; ― Aucherius, 201; ― de Aulola, Aulanola, 329, 330; ― Aumandus, 31; ― Balduinus, 320; ― de Barret, 120, 154, 162, 473, 506, 507; ― Belos, 442; ― Bernardi, 162; ― de Born, 199, 532; ― de Broçac, Brocac, (Brossac), 211, 545; ― de Bulio, 35; ― Canonicus (postea episcopus Santonensis?), 11, 14; ― de Chadenac, archipresbyter, 461; ― Capellanus, 487; ― de Chaunac (magister), 546; ― et consanguinei, 262; ― de Corciac, 80; ― Crocer, 433; ― Ernaudi, 551; ― et Esimbergua uxor, 319; ― Episcopus Santonensis, 5, 6, 9, 10, 13, 17, 48, 49, 50, 51, 53, 54, 56, 62, 75, 90, 210, 294, 452, 453, 454, 467; ― filius Emmae, 74; ― Garsendis, 489; ― Raimundi, 226; ― Ramnulfi de Fleubovilla et Senegont, 509; ― frater Alahelmi Bompar, 493; ― Bernardi, 394; ― Heldradi, etc., 74, 302; ― Iterii de Bren, 89; ― Iterii de Castello Novo, 481; ― Ricardi de Pauliniaco, 15; ― Willelmi Delpi, sacerdotis, 369; ― Fulcaudi, 194; ― Fulcherii, 111; ― Fulconis, 22, 29; ― Gardradi, 259.

 

― 280 ―

Ramnulpus, Rannulfus, Ranulphus; ― Gauscelinus, monachus, 481; ― Gombaut, 504; ― Guanellus, 79; ― Heliae de Cusac, 40; ― de Iverio, 225; ― Josberti, 443; ― Jusvert, 134, 506, 507; ― de Julac, 539; ― de Marasvilla, sacerdos, 509; ― Marros, 521; ― Maurel, 153?, 170, 173; ― de Mezac, 495; ― monachus de Amblavilla, 304; ― filius Bernardi Vicarii, 230; ― monachus, 2, 4, 12, 49, 56, 74, 77, 154, 171, 180, 181, 190, 234, 245, 311, 364, 400, 401, 418, 464, 467, 530. ― de Monte Cautio, 303; ― de Monte Lucduno, 377; ― de Nioli, 449; ― Ostindus, sacerdos, 351; ― de Passiniaco, 399; ― praepositus, 132; ― presbyter, 88, 119, 210; ― puer oblatus a Willelmo, 98; ― qui habebat fevum de Folcaudo de Archiaco, 464; ― sacerdos, 9, 162, 210, 499; ― Saureu, Saurel, 523; ― Scolarius de Monte Caltio, 130; ― Stephani, 2, 359, 360, 449; ― Testis, 89, 184; ― Texerius, 108; ― Ugo, 74; ― et uxor Aldeburgis, 270; ― et uxor Ermengardis, 430; ― Vicarius, 20, 22, 33, 34, 40, 176, 181, 189, 214, 215, 221, 226, 233, 234, 291, 310, 316, 376, 464, 488, 529; ― Vicarius de Vier (Ivier), 476; ― Vigerii, miles, 547.

Rannulfus, v. Ramnulfus.

Ras (Rasa?); v. Geraldus; Rasa, v. Guillelmus, Mainardus, Raimundus.

Rase, v. Arsendis.

Raschiac, Rasquiaco, Rachiaco, villa, 222, 223, 427, 459.

Rascoel (Martinus de), 219.

Rausel (Rossel?), nemus, 346.

Rausers (Arnaudus de), 434.

Raulfus (Ramnulfus?) Maurac, 153.

Reac, Reiac, Areac, 79, 84.

Reginaldi Willelmi vinea, 528.

Reinaudi (fons), 471.

Ribeirolo (Andro de), 271.

Ribeira, Riberia de chanaor, 541; v. Helias, Petrus.

Riberriolas (apud), 286.

Ricardus; ― Ardenc, 115; ― de Ausiliac, 202; ― Canonicus, 2; ― de Claio, 449; ― Sacerdos, 360; ― Consanguineus Arnaldi de Pontiac, 327; ― Heliae Acardi, 333; ― filius Ricardi de Pauliniaco, 251; ― frater Arnaldi Gauscelmi, 81, 125; ― Gardradi, 8; ― et Iterius de Bria, 321; ― Iausmar, Gausmar, 364, 505; ― laicus, 57; ― de Monte Androne, 364; ― nepos R. et Mainardi de Pomers, 518; ― pater Ricardi de Pauliniaco, 251; ― de Pauliniaco, 15, 78, 157, 251, 364, 366, 373, 424, 493; ― testis, 2; ― Willelmi, 208.

Rigaldi, Rigaudi; v. Geraldus, Helias, Uncbertus.

Rigaldus et Rigaudus; ― Ainardus, 421; ― et Bernardus Fulcherii, etc., 265; ― de Botavilla, 547; ― de Ciresio, 365; ― filius Bernardi Vicarii, 230; ― Mainardi et Aleaiz, 167; ― frater Andronis de Ciresio, 235; ― pater Aimerici, 238; ― Petronilla uxor, 511; ― Vicarius, Vigerius, 28, 234, 245; ― miles de Berbezillo, 529, 539.

Rinac, Riniaco (ecclesia S. Petri de), 265, 274, 470, 529; v. Iterius, I. prior.

Riseldis (Toscha), 538.

Rivara (de la), 353.

Rixendis; ― filia Iterii facti monachi, 348; ― Merauda, uxor W. Ademari,442; ― soror Arnaldi de Brolio, etc., 507. ― Mainardi Borsa, 439; ― uxor Airaldi, 388.

Roac, Roach, (parr. S. Laurentii de), 80.

Roachava, Ruacava (terra de), 322.

 

― 281 ―

Roberti, Robberti, Rothberti, Rotberti; v. Arnaudus, Helias, Gumbaudus, Ostencius, Petrus, Seguinus,

Robertus, Robbertus, Rothbertus, Rotbertus; ― Achelmi, 33, 496; ― Aimerici, 140; ― Aimonis frater, 33; ― Airaldi, Airaudi, 213, 432, 433, 434, 443, 446; ― Arnaldi, 125, 449; ― Praepositus, 32, 186, 400; ― et Arnaldus, fratres Ugonis de Magnanenxs, 104; ― Arradi, 251, 287; ― de Arthenac, 23, 84; ― Ato, 434, 446; ― avunculus Amblardi, 296; ― Barba, 480; ― Bocimilis, 370; ― de Brolio, 176, 200; ― Bruni, Brunus, 55; ― Brunus de Archiaco, 551, 552; ― de Coinac, 500; ― de Combes, 119; ― Ebrart, 510; ― filius Arnaldi Gaucherii, 11; ― Mainardi, 183; ― Launo de Berbezil, 264; ― Ramnulfi Scolarii de Monte Cautio, 130; ― frater Aimonis, 33; ― Aimonis de Brolio, 181; ― Galcherii et Gaufridi, 85; ― Heliae de Brolio, 181; ― Heliae Bruni, 455, 551; ― Fulcaldus, Fulcaudi, Folcaudi, 17, 365, 488, 501;

― Gaucherii, Galcherii, 76, 77, 86, 128, 300, 325; ― Guaratus, 411; ― Guillelmi, 24; ― Heliae, 551; ― Juvenis de Morters, 340; ― Mainardi, 443; ― de Marnac, Margniaco, 162, 531; ― Maslas, 379; ― Mencos, 432; ― de Molunt, sacerdos, archipresbyter, 499, 518; ― monachus, 4, 5, 13, 57, 77, 78, 79, 95, 110, 137, 160, 186, 188, 191, 205, 208, 251, 285, 315, 317, 320, 324, 376, 387, 470, 496, 509; ― de Morters, Morterio, 298, 341, 452; ― nepos Iterii de Bren, 89.

Robertus, Robbertus, Rothbertus, Rotbertus; ― Willelmi monachi, 231; ― Olarius, 125; ― de Pont, Pontensis, 55, 56, 305, 306, 385, 552; ― Praepositus civitatis (Sanctonarum), 210; ― presbyter, 14, 177; ― Sti Petri de Aulanola, 9; ― prior, 333, 552; ― de Valas, 354; ― de Pro? Proliet, 63, 377; ― Raimundi, rusticus, 401, 458; ― Ranulfus, 303; ― Seguini, 429; ― Sollempniacensis monachus, 18; ― Tauneir, 353; ― Testis, 21, 490; ― Ugonis, 461; ― Vicarius, 66; ― et Witbertus, monachi, 232.

Roca, Rocha, 48, 353, 354, 360, 486, 494, 521; v. Guillelmus, Helias, Petronilla, Rupe.

Rocapina, borderia, 466.

Rocha de Bardenac (a la), 221.

Rochafort, 543; v. Hugo, R. de.

Rocimago, vicaria, 384.

Rofiac, Rofiaco, villa, 306, 343, 455.

Roichalau, 88, 89.

Roimont, 189.

Roma, 18, 67; Romanum concilium, 541.

Romas (Arnaudi de), terra, 527.

Rosolent, locus, 28.

Rossel, molendinum, 194.

Rotardi (Garda), 230.

Rotbertus, v. Robertus.

Rotlandus, 64; ― prior de Blanzac, 519; v. Odo Rolant.

Rudel (Helias), 533.

Rufus, 2, 440, 471; v. Ademarus, Helias, Raimundus.

Ruillus, Ruil, Riullus (Helias), 307; ― miles, 515.

Runcenas (Stephanus), et uxor, 314.

Rupe, 440, 553; v. Guillelmus, Helias, Roca.

 

― 282 ―

S

 

Saborel, Saborellus, v. Andro.

Sadol, 378.

Salicus (Arnaldus), 380.

Samarone, donato, 537, 539.

Samuel (Arnaudus), 360; ― Vicarius, miles, 542.

Sancta, Sanctus; v. plus bas, à la fin des mots en S.

Sanguila, Asanguila, 255, 348.

Santonae, Sanctonica urbs, 5, 57, 77;

Santonicus, Sanctonicus, Sanxctonicus pagus, 74, 76, 92, 122, 347, 396.

Santonenses episcopi, v. Ademarus, Arnulfus, Bernardus, Boso, Godefridus, Goderamnus, Guillelmus, Petrus, Rainaldus, Ramnulfus.

Sarcenx, v. Charsenx.

Sarracena, 343.

Saumeirac (Helias de), 498.

Saurel, Saureu, 502, 516, 523.

Saviniaco, villa, 348.

Saviola (Petrus de), 151,

Segeleires, 238, 239, 248.

Seguini; v. Arnaudus, Guillelmus, Robertus.

Seguinus; ― Abbas Beaniae, 96, 146, 161, 167, 238, 309, 349, 394, 425, 427, 459; ― Ainardi, 91, 164; ― Aldebroc, 200; ― et Amblardus, 296;

― Bernardi, 496; ― de Bren, 232; ― de Bria, 61, 412, 519; ― miles Wi de Roca, 451; ― Capellanus de Antonac, 461; ― de Passiraco, 14, 210, 252; ― filius Iammonis, 298; ― Christiani, 273; ― frater Guitbergae, 222; ― Ramnulfi de Born et Emmae, 199; ― Gardradus, 457; ― et Josbertus, 273; ― Launo, 138; ― de Ladirac, 63, 68, 377. Seguinus; ― nepos Aimonis de Brolio, 196; ― Pic, 546; ― presbyter de Fontanas, 54, 397; ― prior de Podio Mangor, 211, 545; ― Rainaldi, 153; ― Rotberti, 221; ― Sacerdos, 485; ― de Sancto Martiale, 216; ― testis, 210; ― Ugo, 416; ― Vicarius, 14, 232, 233, 242; ― Veilonus, 103; ― vocatus Aigulfus, 200.

Senegont, uxor Ramnulfi de Fleubovilla, 509.

Senegundis, 45; ― Mater Heliae, 472; ― uxor Arberti, 221; ― Constantini, 472; ― Iterii, 282; ― Odonis Bernardi, 64.

Senioret, Senoreti, Senoret, 250, 387, 540; v. Benedictus, Iterius,

Senovilla (Geraldus de), 223.

Senzavilla (Xandeville), 315, 482.

Seral (Guillelmus), monachus, 537.

Serentias, villa, 76.

Sereria (via de), 531.

Sicardus, 499.

Sigbaut (mansio), 436.

Sigeldo (podio), 404.

Silva Major, 365, 466.

Silva Ardena, 438.

Silvanus (Arnaldus), 414.

Silviniaco (parr. S. Martini de), 189.

Soena (Willelmus de), 456.

Soldader (Willelmus), 364.

Solstitia, 407.

Sonavilla, 27, 28; v. Agnes, Iterius.

Sorben (Guillelmus de), 541.

Sparo (eccl. S. Pauli de), 550.

Stephani, v. Arnaudus, Ramnulfus.

Stephanus; ― de Abiaco, 187; ― Constantini, Constantinus, 11, 485; ― frater Aimerici, 70; ― Geraldi de la Lata, 58.

 

― 283 ―

Stephanus; ― Ricardi et Arsendis, 57; ― Leodegarius, 387; ― Malpar, 14; ― miles, 533; ― monachus, 2; ― de Podio Mangor, 60, 61; ― presbyter de Montandret, 99; ― Runcenas, 314; ― Willelmi, 496.

Surfort, Suffrot (Podio de), 189.

Sutiac, locus, 327; ― (Arnaldus Poncs de), 366.

Sanctus, Sancta (ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Albani (Albini?), 370; ― S. Agulini, Aquilini, 60, 497, 498, 543; ― S. Andreae de Blanziaco, 64; ― Burdigalensis, 72; ― in Verbanc, 174; ― S. Antonini Capella, 114; ― S. Bartholomaei, 67; ― S. Bibiani, v. Viviani; ― S. Caprasii de Pauliniaco, 2, 15, 157, 478; ― S. Cipriani (pedagium), 543; ― S. Cyrici, Cirici, Quirici de Brau, 72, 73, 415, 418, 434, 533, 542, 550;

― S. Columbae, 291, 464; ― S. Eparchii, 530; ― S. Eugeniae, 2, 6, 20, 51, 455, 464, 484, 518, 530, 542, 550; ― S. Eutropii de la Garda, 2, 550; ― S. Felicis de Meciaco, 119, 146, 392, 544; ― S. Fidis, 71; ― S. Florentii (Salmuriensis), 551, 552; ― S. Fortunati, 549; ― S. Georgii de Scobillac, Scubillac (Cubillac), 2, 452, 453, 550; ― S. Germani de Lezinac, Leziniaco, 2, 213, 351, 352, 354, 359, 360, 363, 449, 526, 527, 550; ― S. Gregorii de Ardena, 2, 461, 550; ― S. Hilarii de(Barbezillo?) 264, 302, 303, 304, 313, 380, 483; ― S. Hilarii de Bosco, 546; ― S. Hilarii de Paolac, 101, 103, 124, 268; ― S. Jacobi de Alba terra, 541; ― S. Jacobi de Masterone (Mathelon), 550; ― S. Joannis a Casamas, 61; ― S. Joannis de Archiaco (capella), 550; ― S. Joannis de Aurelio, 286.

Sanctus, Sancta (ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Joannis de Cantilac, Cantiliaco, Cantiliacensis, Chantilac, 2, 76, 86, 89, 91, 94, 97, 99, 102, 111, 130, 139, 143, 144, 165, 185, 426, 496, 520, 550; ― S. Laurentii de Novo Vico, 2, 9, 180, 185, 188, 201, 330, 406, 408, 543, 550. ― S. Laurentii de Roach, 80; ― S. Leonardi de Gardadel, Gardadoeil, 69, 550; ― S. Leuerine (Leverinae), 549; ― S. Macrini, Magrini (de Christolio?) 7, 25, 277, 290, 307, 467, 502, 510, 542; ― S. Mariani de Condeom, Condeon, 2, 16, 233, 243, 248, 255, 256, 258, 348, 543, 550; ― S. Mariae de Alas, Halas, Alans, 2, 51, 289, 484, 550; ― S. Mariae Castelli de Archiaco (capella), 2, 550; ― S. Mariae de Bria (Brie-sous-Archiac), 310, 347, 516, 518; ― S. Mariae de Boareça, Boareza, La Boareza, 2, 185, 194, 550; ― S. Mariae de Brociaco, 219; ― S. Mariae de Corona, 286; ― S. Mariae de Iverio, 178, 226, 348; ― S. Mariae Castelli de Ioenzac, 2, 550; ― S. Mariae de Lineires, 509; ― S. Mariae de Monte Auserii, 2, 550; S. Mariae de Monte Guidonis, 2, 550; ― S. Mariae de Podio Mangor, 58; ― S. Mariae de Podio Regali, 278; ― S. Mariae de Senzavilla, 315;

― S. Mariae Silvae Majoris, 365, 501; ― S. Mariae de Tusgiras, 364; ― S. Mariae Magdalenae de Jarfolosio, Gerfolosio, 2, 346, 509, 550; ― S. Martialis de Villa Recoinata, 216; S. Martini de Arthenac, Artenac, Artenaco, 2, 49, 467, 500, 550; ― S. Martini de Ary, 457; ― S. Martini castelli de Archiaco, 2; ― S. Martini de la Barda, 346; ― S. Martini de Clam, 2, 363, 550;

 

― 284 ―

Sanctus, Sancta, (Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Martini de Colz (Coux), 184; ― S. Martini in Cosnazisio (en Cosnac, Cônac), 423; ― S. Martini Delpi, ad Pinum, de Pino (del Pin, du Pin?), 90, 465; ― S. Martini de Fontanis, Fontanes (Fontaines d'Ozillac) 2, 54, 349, 550; ― S. Martini de Moenx, 50, 549; ― S. Martini de Ponte (Pontibus, Pons), 552; ― S. Martini de Silviniaco, 189; ― S. Martini de Tauueirac (Touvérac), 2, 550; ― S. Martini de Venet, Venez, Venest, 2, 57, 550; ― S. Mauricii de Tavernoles, 381, 520, 549; ― S. Medardi (S. Médard de Gurson(?) en Périgord), 71; ― S. Michaelis de Montandret, 99, 196, 197, 202, 550; ― S. Michaelis Oxiliacensis, de Ausiliaco, 356, 420; ― S. Nathalis Foliata nomine, 66; ― S. Nicolai de Peirafont, Peyrafonds, Petrafonte, 2, 448, 550; ― S. Palladii, 72, 73; ― S. Palladii de Vertol, super Karantonem fluvium, 292, 549; ― S. Palladii, in Burdegal. pago, 438, 550; ― S. Pardulfi de Barret, 2, 279, 300, 315, 550; ― S. Pauli, 362; ― S. Pauli de Sparo, in Petragoricensi episcopatu, 550; ― S. Petri de Amblavilla, 2, 311, 550; ― S. Petri de Archiaco, 2, 18, 20, 21, 22, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 37, 38, 39, 43, 286, 541, 550; ― S. Petri de Aulanola (Orignole), 2, 9, 193, 328, 329, 457, 550; ― S. Petri de Antonac, Antoniaco, 2, 453; ― S. Petri de Auriola(Oriolle), 233, 242; ― S. Petri de Boniau, Boniali (Bougneau), 55; ― S. Petri de Campainac (Champagnac), 520.

Sanctus, Sancta, (Ecclesia Sancti, Sanctae); ― Petri de Calvenciaco, etc., (Chevanceaux), 2, 8, 86, 137, 155, 162, 494, 520, 550; ― S. Petri de Chanaor, Canaor, 62; ― S. Petri de la Garda (La Garde-sur-le-Né), 2, 550; ― S. Petri de Mortrunt, Morthrunt, (Martron), 185?, 205, 208; ― S. Petri de Monesteirol, 377; ― S. Petri de Negrinac, 328; ― S. Petri de Nobiliaco, 527; ― S. Petri de Nualiac, (Neuillac), 549; ― S. Petri de Passiraco, 2, 14, 211, 212, 220, 252, 550; ― S. Petri Puellaris, in urbe Santonica, 56; ― S. Petri de Rinac (Reignac), 265; ― S. Petri de Tauzac (Touzac), 509, 549; ― S. Radegundis, 5, 6, 47, 342, 505, 507, 518, 550; ― S. Romani, in Engolismensi episcopatu, 550; ― S. Romani de Blavia, 424; ― S. Saturnini de Lamairac, 266; ― S. Saturnini de Pomers, 518; ― S. Severini de Clarabisa, 2, 460; ― S. Severini de Panencelles, Pavencelles, 528, 543, 550; ― S. Severini (St Severin près Barbezieux), 501; ― S. Sollempniae (Ste Soulline), 466; ― S. Sigismundi de Claro Monte, 2; ― S. Stephani, 550; ― S. Stephani de Aiguranda (Eygurande), 68; ― S. Stephani de Cathmerio, Chatmerio, 93; ― S. Stephani de Born, 491; ― S. Stephani de Faiola, 148, 149; ― S. Stephani de Marniac, 154; ― S. Stephani de Podio Cabruno, 485; ― S. Stephani de Podio Mangor, 59, 550; ― S. Sulpitii, 130, 258; ― S. Sulpicii de Calliac (Chalignac Ou Chillac), 232; ― S. Symphoriani (de Châtenet), 133, 141, 177; ― S. Valerii (St Valliers), 107, 184, 191, 228, 400.

 

― 285 ―

Sanctus, Sancta, (Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Vincentii de Curac, Curât, 217, 390; ― S. Vincentii de Vasseac. Vaseaco (Vassiac), 2, 11, 162, 185 (?),193, 325, 491, 499, 550.

Sanctus, Sancta, ( Ecclesia Sancti, Sanctae); ― S. Viviani, Bibiani, 549; ― S. Viviani de Aniaco, Antaco(?), 490; ― S. Viviani de Champont, 5, 10, 550; ― S. Viviani de Tauenac, Tavenac, 2, 550.

 

T

 

Talafer, Taliafer, frater Wulgrini comitis Engolism. et Ademari, 508.

Taphael, Thaphael (Guillelmus), 135, 520.

Taris, uxor Heliae Acardi, 366.

Tati (Willelmus, Geraldus), 519.

Tauneir (Robertus), 353.

Tavernoles (S. Mauricii de), 381, 520, 549.

Tavenac, Tauenac, (Sti Viviani de), 531, 550.

Tauzac, (Touzac), 509, 549.

Teberga, Tetberga, 113, 271.

Teiraa, uxor Launo Vitalis, 271.

Terra du Pomer, 518; ― terra ubi Leprosi stant, 494.

Testaud, Testaudus, 511, 521, 542; v. Guillelmus.

Tetbaldi (Aicardus), Aleaiz uxor, 376.

Tetbaut (Petrus), 70.

Tetberga, v. Teberga.

Tetdreda, uxor Emenoni, 331.

Teutoni Sancti Albini, 346.

Texendarius (Johannes), 374.

Texerius (Costabulus, Constabulus), 74, 108, 137.

Tibere (Tibur, Tivoli), 1.

Tilol, 40, 68, 549.

Toscha Riseldis, 338.

Trasta, rivus, Trasti, aqua, 462, 531.

Trelat, Trelath, 98, 225, 549.

Treliaco, Triliaco (Trélath, Triac?), villa, 314.

Trenciac, (Transac), 328.

Tusculum, 19.

Tusgiras, villa, eccl., 96, 364.

 

U

 

Ugo(Mainardus), 83, 351.

Ugo de Magnanenx, 104; ― monachus, 531; ― Prior Stae Mariae de Barbezillo, 210; ― de Rara Carne, 444; ― de Venzay (Venzac?), 73; v. Seguinus.

Ugonis; v. Arnaldus, Robertus.

Ulmo (Helias de), 494.

Ulricus; ― de Brolio, 529; ― Canonicus, 11, 14; ― de Ciresio, 230, 245.

Ulricus; ― monachus, 412; ― presbyter, 14; ― de Sancto Paulo, 537, 540.

Uncbertus; ― de Marciac, 292; ― monachus, 176, 449; ― Rigaudi, 105; v. Reinaldus.

Unens, vicaria in pago Santonico, 396.

Urbanus (II) papa, 65.

Usanna, Osanna, 271.

 

― 286 ―

V

 

Vadum de Chalau, 291, 293, 464.

Valada (la), 153, 344, 473, 497; v. Petrus.

Valas, 534, 537.

Valeiras, villa, 76.

Vallebruna, 542.

Valle Securi (mainium de), 537.

Valvibet, Valuibet, 224.

Vasatensis episcopus, 301.

Vasco (Arnaldus), 234.

Vaseac, Vaseaco, Vassiaco (Vassiac), 11, 162, 185, 210, 325, 491, 499.

Vaura, 224; v. Bernardus.

Veilonus (Seguinus), 103.

Veirina (Arnaudus de la), 494.

Velamar (a), 472.

Venez, Venest (Venet), (eccl. S. Martini de), 2, 57, 550.

Venzac, Venziaco (Vanzac), 100, 140, 158, 162, 164, 196, 294, 323, 401, 426, 449, 468, 494, 495, 498; v. Ademarus, Geraldus, Heldradus, Mainardus, Petrus, Ugo?

Venzay (Venzac?), 73.

Verbanc, Verbain (a), in parr. S. Andreae, 174.

Verdegarium (ad), 91, 122.

Vergna, Vernia, 404, 543; v. Ademarus, Legerius,

Vernula, 142, 164, 217, 272; v. Ademarus, Arnaldus, Raimundus.

Vertol (eccl. S. Palladii de), 292; A Vertolio, in Vicaria Montis Andronis, 100.

Veterem Rogum (ad), 337.

Via Fontis, 323; ― Vias Farchas, in parr. S. Mariae de Brociaco, 218.

Vicaria; ― Archiacensis, 287; ― Blaviae, 417; ― Cathmeriacinsis, 76, 116; ― Condeominsis, 459; ― de Cosnac, 142; ― Ioenzazinsis, 331; ― Montis Andronis, 90, 100; ― Petriacinsis, 388, 394; ― Rocimago, 384; ― Unens, 396.

Vicarius*, Vigerius, Vigerii, Viger; 176, 204, 310, 533, 541, 547; v. Johannes, Petrus, Petrus de Albaterra, Ramnulfus.

Vigeirals (lo champs), 512.

Vilar de Buget, Vilaro de Buguet, 502, 504.

Vilars, 172, 539; v. Arnaldus, Iterius.

Villacunda, 425.

Villa Nova, 19, 156, 197, 456, 473, 530; v. Gardradus.

Villa Recoinata (S. Martialis de), 216.

Villa Saverio (Joscerandus de), 334.

Vinals (Mons qui vocatur), 395.

Vinciac, in parr. S. Valerii, 191; ― Arsendis de ― 401.

Vindario (vinea de), 546.

Vita Aeterna, 26, 453.

Vitrazes, 416, 418, 424.

Vivario (de), 323.

Vivianus (Guillelmus), 529.

Vola de Nocte (Ademarus), 61.

 

W

 

W. Arnaudi de Marchadil, 443. v. Guillelmus.

W. Escos, 516; v. Guillelmus.

W. Fulcaudus, monachus, 518; v. Guillelmus Fulcaldus.

 

* Il est difficile, très-souvent, de distinguer si le mot Vicarius se rapporte à une famille ou à un emploi; il existait une famille Vigier ou Le Vigier, Vigerii, puissante en Saintonge, au XIIIe Siècle.

 

― 287 ―

W. Gardradi, 522; v. Guillelmus Gardradi.

W. de Monte Andronis, archipresbyter, 521.

W. Testaudus, monachus, 521.

W. Vitalis, monachus, 521.

Wardradus, v. Gardradus.

Wido, Wuido; v. Guido.

Willelmi, Willelmus; v. Guillelmi, Guillelmus et la note page 266.

Wuitberga, v. Guitberga.

Wuitbertus, Witbertus, 57; etc; v. Guitbertus.

Wuitbertus de Lasescuras (Las Escuras), 57

Wulgrinus, comes Engolismensis, 508; v. Boucrinius, Bulgrimnus.

 

X

 

Xanctonie, Xantonae, Xanctonicus pagus, Xanctonenses episcopi; v. Santonae, Santonicus, Santonenses.

 

Y

 

Ylaria (Hilaria) de Archiago, 542.

Ymberga, Humberga, 213.

Ymbria, Himbria, 162.

Ymonis terra (Imonis), 187.

Yva, uxor Ademari de Archiaco, 500,

Yverio, Yver, Diver (Yviers), 348; eccl. Sanctae Mariae de ― 178, 226; v. Iverio.

 

FIN DE LA TABLE ONOMASTIQUE.

 

― 289 ―

 

II.

TABLE CHRONOLOGIQUE

DES CHARTES.

 

XIe SIECLE.

 

1° ACTES ANTERIEURS A L'ABBE ITIER (1075.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

996. ― 1054.

29 Juin.

Vente d'un alleu situé à Chaboac, faite au moine Alard, par Arnald et Amélie son épouse, ad opus Sancti Stephani, sous le règne de Robert, roi de France.

263

Ramnulfe et Aldeburge son épouse vendent à Christian et Arsende son épouse, ad opus Sancti Stephani, leur alleu situé à Lamairac.

270

Vente, ad opus Sancti Stephani, d'une terre dans la villa appelée Calciata, dans laquelle sont intéressés le moine Mainard, Alduin, Alexandre (le) Vigier, Launon Vitalis et Teiraa son épouse, ainsi que d'autres seigneurs.

271

Seguin, fils de Christian, vend au moine Jozbert, ad opus Sancti Stephani, une part de son alleu situé à la villa Chaboac.

273

1032. ― 1036.

Conventions faites entre Adémar de Barret et Itier son frère. ― Adémar embrasse la vie religieuse. ― Il est élu abbé de Baigne. ― Il donne des biens situés sur la lisière de la forêt de Chaux et dans la villa de Barret.

120

 

* Un petit nombre de Chartes porte une date fixe et précise imprimée dans le texte. 271 peuvent être datées approximativenent, soit par le nom de l'Abbé, soit par d'autres indications. Il restait 281 Chartes, formant une sorte de labyrinthe, où il n'était pas facile de saisir un fil conducteur. Après une patiente étude, à l'aide des noms de témoins ou de donateurs mentionnés dans les Chartes datées, j'ai cherché à établir de mon mieux comme une suite d'après laquelle devrait se lire le Cartulaire de Baigne; en d'autres termes, l'ordre dans lequel se succèdent chronologiquement les Chartes qui y sont con-

 

― 290 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1037. ― 1060.

Ostende (de) Gaucher, avec le consentement de son frère Arnald, fait don d'une borderie située à Cheville. (Henri, roi; ― plusieurs témoins; ― Itier, prieur).

77

1060. ― 1075.

26 Décembre.

Arnald Gaucher donne en alleu à Itier, prieur de Baigne, une borderie située à Chantillac.

78

1060. ― 1066.

15 Mai.

Dédicace de l'église de Baigne. ― Donation faite, ce jour là, par Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi comte d'Angoulême.

301

Après 1060. ― Avant 1068.

4 Juin.

Donation de biens situés à Chantillac, à Chaux, et dans la forêt de Born, faite par Boson archidiacre de l'église de Bordeaux, avec le consentement de ses oncles. (Philippe Ier, roi; Itier, prieur; Austende, archevêque d'Auch).

493

Donation, faite par Isingarde, de son alleu situé à Chantillac.

332

Robert Gaucher et Esingarde son épouse, bienfaiteurs insignes de l'abbaye de Baigne, sont enterrés, avec grande pompe, l'un au chef, l'autre au seuil de l'église de Baigne.

76

Andron et Nonia, et leurs fils, donnent une terre et un demi-mas, à Cusac. (Commune d'Arthenac).

391

1066.(?)

Donation des églises de Neuvic-Montguyon et Orignolle, de borderies, de revenus à Saint-Vincent de Vassiac, faite par Aicius, Nonia sa mère, à l'occasion de Bernard offert à l'abbé Adémar. (1er?).

193

1066.(?)

Donation des mêmes églises, faite devant l'évêque de Saintes, Boson, et l'abbé Adémar (1er?), et par le conseil de l'archidiacre Amblard.

46

1068. ― Avant 1075.

Godéran, évêque de Saintes, donne au prieur Itier, l'église de Saint Martin de Venet. Donations de terres, droits accordés par une famille seigneuriale.

57

1068.

12 Février.

Don de l'alleu de la Garde-Rodard, fait par Itier de Barbezieux, fils d'Alduin et de Guitberge. (Nombreux témoins, Itier, prieur).

230

1060. ― 1075.

4 Août.

Laune de Barbezieux offre à Dieu, en présence de l'abbé Seguin, Arnaud son fils, et donne la huitième partie de l'église de Saint Félix de Messac. Ses fils Itier et Bernard souscrivent à la donation. (Philippe, roi; Itier, prieur; Arnaud de Montausier, etc.)

146

Ilduin, frère de Launon, fait don de son alleu situé dans la villa appelée Mésurac.

 280

1060. ― 1075.

Aimery, fils de Rigaud et d'Andrégore, donne à l'abbé Seguin un junctus de vigne dans la villa Segeleires. ― (Plusieurs signatures.)

238

Vers 1068.

Donation de divers biens, situés à Montem Ebraudi, à Forges, à Rosolent, à Puy-Amaury, faite à l'église de Saint Pierre d'Archiac, par Gérald (d') Arnaud. (Philippe, roi; Godéran, évêque; Gislémond, moine).

 28

1060. ― 1075.

Foucaud d'Archiac donne à l'abbé Seguin, le tiers des églises de Brie-sous-Archiac et de Saint Caprais de Poullignac.

309

Arnulfe fait don d'un demi-junctum de terre situé dans la villa appelée Bosseria, et dans la viguerie Rocimago.

384

 

― 291 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1060. ― 1075.

Bernard et Pétronille son épouse, vendent au moine Josbert et à Joscelme, une vigne et une terre situées au Pagus de Saintonge, dans la viguerie Unens, dans la villa***.

396

Ramnulfe et Bernard son frère, vendent à l'abbé Seguin un demi-junctum de vigne situé dans la viguerie de Pérignac. ― (Petriacense.)

394

Avierne et Amélie sa mère donnent à l'abbé Seguin leur alleu situé à Messac, et d'autres biens à la villa de Tugeras.

96

Avierne, conjointement avec ses fils Arnald et Gardrad, donne à l'abbaye de Baigne, à cause de Guillaume son fils, cinq quartiers de vigne, dans la villa de Chevanceaux, et, après son décès, quatre deniers de cens.

155

Josbert donne son alleu dans la villa appelée Mazeroles, et des biens à la Faïe et à la Brousse, et après son décès, quatre deniers de cens.

403

Odolgarde donne des biens situés dans la seigneurie (in honore) de Saint Etienne (de Baigne), où préside l'abbé Seguin.

161

Arnald (le) Prévôt et son épouse donnent deux quartiers de forêt à l'abbaye de Baigne.

398

Arnald (le) Prévôt et Mainard son fils, font donation au prieur Itier, de leur alleu situé à la villa de Lamérac.

272

Seguin et Guthberge son épouse, Gausbert (Josbert) et Racheldis son épouse, donnent leur alleu dans la villa de Raschiac; l'acte porte les signatures d'Adémar (le) Vigier, d'Alduin, d'Airald, de Boson.

222

Arnald donne son alleu situé dans la villa appelée Aulanète; Gérard de Senoville (Sonneville?) un quartier de terre dans la villa appelée Raschiac.

 225

Odolgerio, prêtre, donne divers biens situés dans la villa Saviniaco, au lieu appelé Maresco, à Brie. La Charte est intitulée: de Aulaneta in Calisio. (Aulanète, paroisse de Sainte Soulline, archiprêtré de Chalais).

347

Gausbert, fils de Jozbert et de Racheldis, donne à l'abbé Seguin un alleu dans la villa appelée Raschiaco, et dans une autre villa appelée Vilars, dans la viguerie de Condéon.

459

Gauléno, fils d'Alduin et de Nonia, donne à l'abbé Seguin, son alleu situé dans la villa de Raschiac, d'autres biens à Curciac. (Corciac?)

427

Mainard et Alice son épouse, leurs quatre fils, Mainard, Rigaud, Guillaume et Gislémond (plus tard abbé), donnent à l'abbé Seguin des vignes dans la villa appelée Ciresius.

167

Mainard donne à l'abbé Seguin une terre à la villa appelée Eble, et la moitié dans l'église de Saint Martin de Fontaines (d'Ozillac.)

349

Amblard donne à l'abbé Seguin, des terres, vignes et forêts, dans la villa appelée Villacunda.

425

Ramnulfe Guanellus, fils d'Ostende (de) Gaucher, du temps de l'abbé Geoffroi et d'Itier son prieur, fait don d'un alleu à la villa appelée les Pélétaneires, et de biens situés à Ariac. (Philippe 1er; Robert, moine.)

79

Foucher, en présence de l'abbé Geoffroi et de Guillaume d'Archiac, fait don de son alleu et de celui de son oncle situé en divers lieux, Alas, Clam, Bardenac, Germignac.

285

 

― 292 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1060. ― 1075.

Foucher Arrade, Emma sa soeur, quatre de ses neveux, donnent leur alleu situé à Villeneuve; l'acte est confirmé à la porte du château d'Archiac, en présence d'Itier prieur de Baigne, de Guillaume d'Archiac, etc. (Philippe, roi; Boson, évêque.)

156

Seguin, fils d'Immon, fait les voeux monastiques, sous le régime du prieur Itier, et donne son alleu situé à Dairac. (Plusieurs témoins.)

298

Foucher de Jonzac, Emma sa soeur, Kalon leur frère, donnent le quart d'un alleu qu'ils avaient à Barret et à Xandeville.

482

Charte d'accord (Cedula de Placito) entre Itier prieur de Baigne et Guillaume d'Archiac, au sujet de la terre de Dauves. Les conventions faites sont confirmées par Chasles (Alo, Kalo) de Jonzac, Guillaume Rasa, Bernard (le) Vigier et Laune de Barbezieux.

320

Ademar le jeune donne au prieur Itier, son alleu situé à la villa appelée Dalues (Dauves.)

324

Constantin (d')Arade donne une partie de son alleu dans la villa Paolac (Pouillac.)

112

Constantin (d')Arnaud donne un quartier de vigne et le devoir d'une certaine terre rendant trois deniers.

382

 

2° ITIER, ABBE. (1075-1081.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075 ― 1078.

Lettre adressée par Itier, abbé de Baigne, au Pape Grégoire VII; réponse de Grégoire VII à l'abbé Itier.

 18

Donation de l'église Sancti Nathalis de Foliata, faite à l'abbé Itier, par Adémar, évêque d'Angoulême.

66

1077.

Don de l'église de Saint Pierre de Passirac, fait par Boson, évêque de Saintes, le jour même de la consécration de cette église. (Nombreux témoins; Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroy, duc d'Aquitaine; Itier, abbé.)

 14

Boson, évêque de Saintes, le jour de la consécration de l'église de Passirac, provoque les libéralités des seigneurs présents. Raimond de Curac, Ramnulfe d'Alviniac, donnent la terre de Cabèce; Itier, seigneur de Barbezieux, ne peut consentir à faire l'abandon d'un pal (palam) qu'il avait au bord du fossé d'enceinte du château.

252

Ramnulfe d'Alviniac, au jour de la consécration de l'église de Passirac, fait abandon du droit héréditaire qu'il avait sur cette église, tant pour assurer son salut que celui de son fils Adémar qu'il avait consacré à Dieu dans l'abbaye de Baigne. (Adémar II, abbé, 1098 ― 1109.

212

 

― 293 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075. ― 1081.

Boson, évêque de Saintes, au jour de la consécration de l'église de Saint Marien de Condéon y donne cette église à l'abbé Itier. (Témoins.)

 16

24 Juin.

Boson, évêque de Saintes, avec le consentement d'Eléazar, son archidiacre, et d'Arnaud, seigneur de Montausier, donne à l'abbé Itier la chapelle (du château) de Montausier. (Philippe 1er, roi; nombreux témoins.)

 4

Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi comte d'Angoulême, et prince du château de Montausier, en présence de ses barons (Procerum), donne à l'abbaye de Baigne un droit de vente. (Venditionem in foro venalium rerum.) (Nombreux témoins.)

495

Boson, évêque de Saintes, par le conseil d'Amblard, son archidiacre, et de ses chanoines, donne â l'abbé Itier l'église de Saint Germain (de Lusignan). Guillaume (de la Roche, seigneur de Jonzac?) fait diverses donations énumérées dans l'acte.

450

Boson, évêque de Saintes, donnée l'abbé Itier l'église de Notre-Dame, située dans l'enceinte du château de Jonzac; Guillaume de la Roche, seigneur du château de Jonzac, autorise ce don; le prêtre Eble, qui tenait cette église et était parent de Guillaume de la Roche, la donne à l'abbaye de Baigne, et l'abbé Itier donne au seigneur de Jonzac une excellente mule, ad perficiendam ecclesiam.

451

1078.

Guillaume (de la Roche), donne à l'abbé Itier, l'église de Saint Germain de Lusignan, et divers droits. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.

526

Notes pour le chapelain de Saint Germain de Lusignan, au sujet des limites de sa paroisse.

527

Donation faite par Arnaud du Puy et autres membres de sa famille, d'un alleu à Germanes, paroisse de Saint-Germain de Lusignan.

213

1075. ― 1081.

Donation de biens faite en présence de l'abbé Itier, et en faveur de l'église de Saint Germain de Lusignan, par Bernard Bérard, qui les tenait en fief de Guillaume de la Roche; Guillaume (d')Arnaud, frère de Bernard Bérard, conseille et approuve la donation.

354

Donation faite, dans un temps de famine, par Gérald (d')Arnaud, d'une terre qu'il avait défrichée, située dans la paroisse de Saint Germain de Lusignan.

359

Guillaume de la Roche, donne à l'église de Saint Germain de Lusignan, le pré d'Arnaud Samuel, et impose la redevance annuelle, à la fête de Saint Martial, d'un cierge ou de six écus.

360

1075. ― Avant 1083.

Règlement fait par Boson, évêque de Saintes, sur la plainte du moine Mainard, prieur de Saint Germain de Lusignan, pour sauvegarder les droits de cette église, et maintenir la dépendance de l'église de Saint Martin de Clam, fondée dans le ressort de la paroisse de Saint Germain de Lusignan.

363

 

― 294 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075. ― Avant 1083.

Eménon, Tetdrede son épouse, l'abbé Gérald et Mainard, leur fils, donnent un alleu situé à Flamarenx, dans la viguerie de Jonzac, et des biens à Lobodingis.

331

Donation, dans la villa Flamarenx, faite par Jean Molnerius et Foucher.

402

Donation d'un alleu situé à Flamarenx, faite par Arnald Alaaiz.

410

1075. ― 1081.

Hélie (d') Achard, donne à l'abbé Itier, la terre de Cormont, dans la seigneurie de Jonzac, à l'intention de l'âme de Guillaume, son frère. (Témoins: Robert, prieur; Arnaud de Montausier; etc.)

333

Hélie (d') Achard donne sa part d'un alleu situé à Cormont, dans la seigneurie de Jonzac, et d'autres biens; Guillaume de Merpins, son fils, approuve la donation.

327

Aimon de Clion et son épouse, donnent, en présence de l'abbé Itier, leur terre située près de l'église de Saint Paul. (Commune de Clion, près de Lussac.)

362

Boson, évêque de Saintes, donne à l'abbé Itier, l'église de Saint Pierre de Bougneau. La donation est faite avec l'assentiment de Geoffroi et Ramnulfe, archidiacres, de Robert Brun et d'Hélie, son frère, et de plusieurs seigneurs. (Philippe 1er, roi; Itier, prince de Barbezieux.)

55

Ramnulfe, fils de N. et d'Emma, donne à l'abbé Itier, un alleu situé sur le fleuve Cavallon (Pharaon), dans la viguerie de Cathmeriacum (Baigne), au pagus de Saintonge. Il cède d'autres biens à Luganiaco, près du château d'Archiac, à la villa Bosbocen, â l'Estap.

74

1075. ― 1083.

Itier de Barret et Bernard, son frère, donnent â l'abbé Itier, un héritage situé près de la forêt de Chaux. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Mainard, rédacteur; témoins.)

121

1075.

23 Février.

Donation d'un héritage situé entre deux ruisseaux, Braia et Maldus (le Mouzon), près des lieux appelés Montandret et Malmerle, confrontant aux forêts de Boisbreteau et à l'alleu de Chaux, faite par Aimon du Breuil, et divers membres de sa famille. Contestation et accord à ce sujet. (Philippe 1er, roi; Boson évêque; Itier, abbé.)

196

1076.

29 Septembre.

Donation d'une borderie située à Bisac, paroisse de Montandret, faite par Heldrade de Neiros, ses frères, soeurs et neveux, par le prêtre Itier et Geoffroi, son frère. (Itier, abbé.)

197

1075. ― 1081.

Ramnulfe de Born, Seguin, son frère, Emma, sa soeur, et le fils d'Emma, donnent leur alleu situé à Bisac, paroisse de Montandret. (Itier, abbé.)

199

Arnald d'Ermefrède, son épouse, le prêtre Itier son beau-frère, font une donation de biens situés dans la paroisse de Saint Laurent de Neuvic (Montguyon). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.)

188

1075. ― 1081(?).

Arnald (d')Ermefrède et Itier Eufecx, donnent des biens situés près de l'église de Saint Laurent de Neuvic (Montguyon). (Témoins: Itier de Barbezieux, etc. )

201

 

― 295 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075. ― 1081.

En expiation d'un sacrilège et d'un meurtre commis à l'église de Vassiac, Guillaume du Breuil, Hélie, Aimery, ses frères, et leurs parents, donnent à cette église le Bois Aimoniacum.

325

1066. ― 1083.

Alsende (Arsende de Barbezieux?), fille d'Alduin de Barbezieux, soeur d'Alduin (de Barbezieux), par le conseil de ses fils et d'Itier (de Barbezieux), son neveu, donne la moitié de sa terre de Monsconchiat. (Monte-Sordidato. = Peuchié). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.)

235

1075. ― 1081.

Launon, surnommé de Barbezieux, donne un héritage près l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux); ses cinq fils confirment ce don. (Itier, abbé).

264

Itier et Sénégonde son épouse, donnent une part de leur alleu situé dans la villa appelée ad Fontem Marianam.

282

Donation de biens situés à la Garde-Gaifer, faite par divers seigneurs: Rigaud Vigier, Odolric, Bernard Crèbe-Terre, Arnald (de) Bernard, etc.

234

Bernard Crèbe-Terre et Aleaiz sa mère, donnent une terre située à la Garde (Gaifer?).

244

Aleaiz et Bernard Crèbe-Terre son fils, donnent leur alleu situé à Montignac, paroisse de Saint Pardoult (de Barret.)

300

Donation de trois quartiers de vigne situés au lieu appelé la Garde, faite par Benoit (de) Senoret.

250

Donation faite par Itier Senoret, et autorisée par Etienne Léger (Leodegarius.)

387

1075. ― 1081.

Ostrude, fille d'Ulric (ou Odolric) (le) Vigier, donne à Bernard son fils, religieux de Baigne, un héritage situé dans la viguerie d'Archiac; Arnald, autre fils d'Ostrude, ratifie ce don avec Bernard son frère. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.)

287

1075 ― 1081.

3 Août.

Ramnulfe d'Alviniac, fils d'Adémar et de Die, époux d'Aldéarde, consacre à Dieu, son fils Adémar (d'Alviniac), et de concert avec ses autres fils, Guillaume et Gardrad, donne à l'abbé Itier, des biens situés à Chantillac. (Témoins: Arnaud de Montausier, etc.)

92

Charte d'Arsende Rasa, qui de concert avec ses fils et sa nombreuse parenté, donne une partie de son alleu situé dans la villa appelée Born. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.)

164

Robert (de) Gaucher, prêtre, donne le tiers de l'alleu de sa mère, situé dans les paroisses de Chantillac et de Chevanceaux; sa mère, ses frères Guillaume et Gaucher donnent leur consentement.

86

Donation faite par trois frères de la famille Gaucher: Gaucher, Geoffroi, qui fait ses voeux monastiques entre les mains de l'abbé Itier, et Robert déjà religieux de Baigne.

85

Vers 1083.

Ostinde Favre (Faber) donne des biens situés dans la paroisse de Saint Jean de Chantillac, près de la terre que Boson, évêque de Saintes, avait donnée à l'abbaye de Baigne pour le salut de l'âme de son père.

143

 

― 296 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075. ― 1081.

Robert, fils de Ramnulfe l'Ecolier (Scolarii) de Montchaude, et Foucher son frère, donnent à l'abbé Itier, un alleu situé à Chantillac, au lieu appelé la Chapelle de Saint Sulpice.

130

Avant 1085.

Donation faite par Itier surnommé de Bran, par Garsende (Gersinde) son épouse, et par divers seigneurs, de biens situés à Roichalau, paroisse de Saint Jean de Chantillac. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.)

89

1075. ― 1081.

Echange de biens situés dans la forêt de Born et à Chantillac, fait par l'abbé Itier et Seguin (d')Ainard.

91

Charte commémorative de l'accord (commemaratio Placiti) fait entre l'abbé Itier et Robert (de) Seguin, au sujet de Puy-Chabrun. ― Plaids tenu par Foulques comte d'Angoulême, Arnaud de Montausier, son frère, Adémar d'Archiac, Guillaume Rasa, et autres.

429

Acte signé de Gislémond, prieur de Baigne, par lequel il règle, avec Robert d'Achelme et Gardrad d'Achelme, la donation faite à Saint Pierre d'Archiac par Gausberge, leur mère, et Aimon son troisième fils. (Témoins: Adémar d'Archiac, etc.)

53

1060. ― Avant 1081.

Helie Frumentin, (Alduine) sa femme, Pierre leur fils, donnent, à Saint Pierre d'Archiac, des biens situés près du château d'Archiac, et à Ozillac. (Témoin: Gislémond, moine.)

54

1075. ― 1081.

Hélie (de) Foucaud, en présence du prieur Gislémond, donne une terre située au Pairé (d'Arthénac). Les frères d'Hélie Foucaud autorisent la donation. Raimond Férolz, Gardrad Baco, son frère, donnent un quartier de vigne.

195

Gérald et Nonia son épouse, le jour où leur fils se fait moine, donnent une borderie située à la villa Bagoth, dans la paroisse de Sainte-Eugène.

484

Hélie Odon, Pierre son frère, Sarracena (Sarrasine), leur soeur, donnent à l'abbaye de Baigne un Praedium situé à Rofiac; Adémar d'Archiac approuve ce don. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé.)

 345

Hélie et son épouse donnent une terre à la Valade, et des redevances, en présence de l'abbé Itier, de religieux et de laïques.

344

Ramnulfe (le) Vigier, de concert avec Guillaume, son frère, le jour où fut inhumé Milon leur frère, donne un alleu situé à la Brucia-Villana. (Itier, abbé; Gislémond, prieur.)

 316

1066. ― 1085.

Guillaume (de) Seguin, donne un héritage situé dans la paroisse de Notre-Dame d'Alas (Champagne), près de l'église, et sa part d'héritage en plusieurs lieux. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.)

289

1075.

29 Septembre.

Itier fils de Richard, Alaaiz son épouse, leurs fils, vendent à l'abbé Itier, la neuvième partie de l'église de Brie-sous-Archiac. (Témoins: Adémar d'Archiac, Hélie son frère; etc.)

310

1075. ― 1081.

Guillaume et Constantin son frère, donnent une portion de leur alleu dans la paroisse de Saint Hilaire de Pouillac, en présence de l'abbé Itier et d'Adémar Acbrant, leur parent.

124

                 

― 297 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075 ― 1081.

Guillaume dit de Mananenxs, et Constantin son frère, donnent à l'abbé Itier des biens près de l'église de Saint Hilaire de Pouillac et dans un autre lieu situé dans la seigneurie (in honore) de Jonzac.

101

Maiencie, dame du château de Blanzac, donne un terrain propre à bâtir l'église de Châtenet, et divers biens.

155

Hélie, fils de Richard Ardenc, donne son alleu situé dans la villa appelée le Chai (commune de Châtenet?).

115

Gombaut (de) Robert donne la part qui lui revenait d'un alleu situé au Chai, paroisse de Saint Symphorien (de Châtenet).

133

Ramnulfe Aicius donne un junctum de terre situé en partie au Chai (Commune de Châtenet), en partie à Chevanceaux.

137

Donations faites par Ouberge, fille de Constantin Soau, par ses fils, par Guillaume son neveu, d'une terre appelée Brociac, paroisse de Châtenet.

141

Guillaume, fils d'Itier surnommé de Ramafort, avec l'autorisation de son père, donne l'alleu qu'il possédait au Chai, paroisse de Saint Symphorien (de Châtenet).

177

Gausberge donne son alleu, consistant en un demi-junctum de vigne, situé à la villa appelée Chai.

249

Joscerand de Villesavier donne son alleu situé dans la villa appelée le Chai; son frère fait aussi une donation.

334

Achelme (d') Andron, et Guillaume son frère, donnent un alleu situé à Saint Félix de Messac.

392

Donation d'un alleu et d'une maison faite par Arnaud Gauscelme de Montchaude.

 405

A. (Arnaud) de la Font donne son alleu situé au Breuil d'Eidone, paroisse de Saint Saturnin de Lamérac. Jean donne des terres et des prés.

266

Guillaume Launon de Chaboac, Ulric et Robert ses frères, et Seguin Launon, donnent l'alleu qu'ils possédaient à Chaboac.

138

Witberge (Gitberge, Girberge) donne son alleu situé dans la terre de Chaboac, et à Dairac.

 371

Andron de Bourg-Charente, chevalier, donne à l'abbé Itier son alleu situé dans la villa de Chardes.

283

Sénégonde donne le quart d'un mas situé â Chardes. Après sa mort, ses six fils déposent sur l'autel l'acte de donation.

378

Donation d'un alleu faite, à l'abbé Itier, par Heldrade le Grammairien, contestée par Guillaume un de ses frères. ― Un accord est ménagé par Arnaud de Montausier.

468

Ramnulfe de Fleuboville, avec l'assentiment de Sénégonde sa femme, de Ramnulfe son fils, prend l'habit monastique, en présence de l'abbé Itier, et donne deux parts du mas d'Ardenne, paroisse de Saint Pierre de Touzac. ― Donation contestée par Constantin et Arnaud de Boschet. 

509

 

― 298 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1075. ― 1081.

Profession religieuse de Guillaume (de Challignac?), Donation faite par lui d'un alleu situé à Challignac, et approuvée par sa famille.(Philippe 1er roi; Boson, évêque; témoins.)

231

1075. ― 1081.

22 mars.

Hélie et Arnaud de Challignac son frère, de concert avec leurs parents y donnent un mas de terre, près la villa Abiac, paroisse de Saint Pierre (de Passirac?). (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Itier, abbé; témoins.)

232

1075. ― 1081.

Pierre (de) Rodolphe, ses soeurs, son neveu, donnent une terre en friche (omnino sine cultore erat), entre deux cours d'eau: rivus Boac, rivus Caliacensis. (Philippe 1er roi; Boson, évêque; Itier, abbé; témoins.)

257

Richard, fils de Richard de Poullignac, donne à l'abbé Itier une borderie au lieu appelé le Barde. ― Echange de biens. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque.)

251

Donation faite par Adémar de Curac; contestations soulevées, après sa mort, par Raimond de Curac et ses frères; accord avec l'abbé Itier à la suite d'un plaids (placito) où figurent Guillaume de Merpins, Guillaume d'Archiac, etc.

217

1060. ― 1085.

Bernard, prêtre, surnommé d'Yviers, fait donation de son alleu. (Philippe 1er, roi; Boson, évêque; Mainard, rédacteur.)

182

 

3° GISLEMOND, ABBE. (1082-1098.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

Vers 1082.

12 Mars.

Boson, évêque de Saintes, par le conseil d'Eléazar, son archidiacre, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Vincent de Vassiac. Alnald (Arnaud?) (de) Gaucher ratifie ce don. (Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroy, duc; témoins.)

 11

Vers 1083.

7 septembre.

Boson, évêque de Saintes, avec le consentement d'Eléazar, son archidiacre, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Notre-Dame de Montguyon. (Grégoire VII, pape; Philippe 1er, roi; témoins.)

 12

1085.

28 août.

Boson, évêque de Saintes, donne, en présence de l'abbé Gislémond, l'église de Saint Seurin-de-Clerbise, près du château de Pons; ce don est confirmé par les seigneurs temporels du lieu. (Philippe 1er, roi; Gui-Geoffroi, comte.)

460

1083. ― 1098.

Ramnulfe, évêque de Saintes, donne à l'abbé Gislémond l'église de Saint Jean de Chantillac.

 17

 

Ramnulfe, évêque de Saintes, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Sigismond-de-Clermont; la donation est approuvée par Guillaume (de) Gardrad.

454

 

― 299 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1094.

16 Décembre.

Ramnulfe, évêque de Saintes, donne, à l'abbé Gislémond, deux églises d'Archiac, l'une de Notre-Dame, l'autre de Saint Martin. (Témoim: Guillaume, comte d'Angouléme, Wulgrin son fils, Guillaume de la Roche, etc.)

 48

1085. ― 1098.

Echange des églises de Sainte-Eugène et de Bougneau, fait entre l'abbaye de Baigne et l'abbaye de Saint Florent de Saumur. Robert de Pont, fils d'Hélie, avait donné à l'abbaye de Saint Florent, l'église de Sainte-Eugène et les chapelles d'Archiac; Gislémond, en chapitre tenu à Baigne, les échange avec l'église de Bougneau donnée à l'abbé Itier, son prédécesseur. (v. charte 55.)

550

Ramnulfe, évêque de Saintes, étant à Pons, ratifie l'échange fait entre les deux abbayes de Baigne et de Saint Florent, au sujet de l'église de Bougneau. Cette église avait été donnée à l'abbaye de Baigne par Robert Brun d'Archiac, père de Marie Brune, mariée à Gardrad le jeune chevalier du château de Pons, fils de Gardrad le vieux surnommé Barbotin.

551

3 Août.

Richard de Poullignac, Ramnulfe et Ponce ses frères, donnent à l'abbé Gislémond, avec le consentement de Ramnulfe, évêque de Saintes, l'église de Saint Caprais de Poullignac.

 15

Donation de biens situés dans la paroisse de Saint Caprais de Poullignac, faite à l'abbé Gislémond, par Richard de Poullignac.

 157

Rainald, évêque de Périgueux, donne à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Pierre de Ménestérol. (Philippe 1er, roi.)

63

Donation de trois parties de l'église de Saint Pierre de Ménestérol, faite par Arnaud Calau et Raimond son fils, autorisée par différents seigneurs du Périgord. (Philippe 1er, roi; Rainald, évêque de Périgueux; Gislémond, abbé.)

377

1083.

14 février.

Hélie (d')Odon et ses parents, donnent à l'abbé Gislémond, la terre de Puy-Mangou; donations faites par plusieurs seigneurs du Périgord, pour y bâtir une église dediée à la Sainte Vierge. (Philippe 1er, roi; Hélie, comte de Périgord.)

88

1082 ― 1098.

Donation faite, à l'abbé Gislémond, par Guitberge soeur de Guillaume le Poitevin, en faveur de Puy-Mangou.

59

Arnaud Artaud donne, à Dieu et à Saint Etienne de Puy-Mangou, son alleu situé à Frégorin, paroisse de Saint Aigulin, et un autre bien.

60

Donation faite, à l'abbé Gislémond, par Guillaume le Poitevin, et divers seigneurs, en faveur de l'église de Puy-Mangou.

61

Adémar, évêque d'Angoulême, après l'autorisation accordée par Jourdain de Chabanais et Amélie son épouse, donne, à l'abbé Gislémond, l'église de Saint André de Blanzac.

64

1088. ― 1098.

Adémar, évêque d'Angoulême, donne, à l'abbé Gislémond, l'église de Saint Cybard de Porcheresse. (Urbain II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine.)

65

 

― 300 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1084.

2 septembre.

Andron de Ciresio donne la moitié de la Garde, reçue comme dot de la fille d'Hélie Frumentin; il consacre Andron, son fils, à la vie religieuse; l'autre moitié de cette terre est donnée par quatre seigneurs. Amblard veut contester; mais à la veille d'en venir à un combat judiciaire, on finit par s'accorder. (Philippe 1er, roi; Foulques, comte d'Angoulême; Gislémond, abbé.)

296

1082. ― 1098.

Donation de divers biens faite, à l'abbé Gislémond, par Aimon et Almoz, sa femme, à l'occasion de l'entrée en religion de leur fils Pierre.

178

Donation de biens situés à la villa Samonac, à Guitre, paroisse de Sainte Radégonde, à Lobinac, à Saint Hilaire (de Barbezieux), à la Garde, faite par Andron et son épouse, à l'occasion de leur fils Andron, voué à la vie monastique.

380

Acte de profession religieuse du frère Bernard; il donne à l'abbé Gislémond, des biens situés à Dairac, dans la paroisse de Sainte Souline, à la Fayole.

466

Adémar et Amélie, son épouse, consacrent à Dieu leur fils Pierre et donnent des biens situés à Yviers, Trélath, Chapdo et Cusac.

225

Guillaume, en consacrant à Dieu son fils Ramnulfe, donne des biens situés à Champagnolles et à Champlonc, ce qu'il a dans la seigneurie de Barbezieux, et à Trélath, dans la seigneurie d'Archiac.

98

Constantin Faber (Favre) donne, pour sa sépulture, un quart de vigne dans son alleu à la villa Champlonc.

175

Itier consacre à Dieu Gardrad, son fils, et donne des biens situés à Brie (sous-Archiac), à Chantillac, à Saint Maigrin. (Gislémond, abbé).

 290

Itier (de) Robert, son épouse, son fils, à l'occasion d'un enfant voué à la vie monastique, donnent divers biens situés dans la paroisse de Notre-Dame de Boresse, et la moitié du moulin Rossel.

194

Notice sur diverses donations faites par Bernard et Belissent, son épouse, et par leurs fils Pierre et Hélie, à l'occasion de la consécration d'un fils à la vie religieuse. Ces biens sont situés à Chantillac, au Peirat, à Vassiac, à Neuvic-Montguyon, à Martron, à Boresse, à Montpéroux.

185

Gui fait profession de la vie religieuse, et donne tout ce qu'il a construit à Pierrefont. (Gislémond, abbé.)

373

 

Almodis (Almoz?), fille de Mainard et d'Alaaiz, donne un quartier de vigne à Escuracuntalt (L'Escure Guntault).

385

Répétition de la donation précédente.

469

Itier de Barbezieux, par le conseil de Girberge, sa mère, donne, à l'abbé Gislémond, des biens situés au Puy-de-Do, et une vigne devant l'église de Saint-Séverin (près Barbezieux).

501

 

― 301 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1082. ― 1098.

Itier de Barbezieux, fils de Girberge, donne, à l'abbé Gislémond, son alleu de Puy-de-Do; après la mort d'Itier, Alduin, son fils, autorise ce don.

365

Fin du XIe siècle.

Ilduin (Alduin), fils d'Itier de Barbezieux, exempte l'abbaye de Baigne des droits de vente et d'achat, et de péage, dans l'étendue de la seigneurie de Barbezieux.

538

Donation d'un alleu situé entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire, et que possédaient Heldrade, Gardrad, Odolric, Ramnulfe, et Emma leur soeur.

502

1082. ― 1098.

Don, fait par Ramnulfe de Montchaude, de la part de terre qu'il avait entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux). Ramnulfe (d')Achard, reçoit de l'abbé Gislémond, son parent, à titre viager, cette même terre qu'avait donnée son oncle.

303

Emma de Linières, mère de Ramnulfe (d')Achard, donne la part qui lui revenait dans une terre située entre le château de Barbezieux et l'église de Saint Hilaire (de Barbezieux).

304

Airald (Airaud) Gui et sa soeur donnent un quartier de terre, et trois quartiers de vignes, dans la paroisse de Saint Hilaire (de Barbezieux ou de Pouillac?)

313

Gardrad de Montchaude, Heldrade son frère, donnent la part qu'ils avaient dans la paroisse de Saint Hilaire (de Barbezieux?) (Gislémond, abbé.)

485

Eldrade (Heldrade) et Aldéarde son épouse, donnent leur alleu consistant en neuf quartiers de terre situés près du mont appelé Vinals.

395

Odolric (Ulric) de Lubiniaco, donne son alleu, consistant en forêt, verger, terre cultivée, situé dans la villa Lubiniaco (Loubignac?).

 281

Ebrard, clerc, donne des terres, vignes, forêts et prés, dans la villa Lubiniaco, et, dans la villa Alviniaco, la part qui lui revient.

465

Réclamations de Gérald d'Aubeterre au sujet de la terre de Barret; accord conclu avec l'abbé Gislémond.

299

Gérald d'Aubeterre donne à l'abbé Gislémond, l'alleu qu'il avait dans les paroisses de Saint Pardoult de Barret et de Notre-Dame de Xandeville.

515

Guillaume Thaphael donne une certaine étendue de bois, aux Essarts; Itier (de) Gauscelme, ce qu'il y possédait.

155

Arnaud Eslandiz, Bernard (de) Foucher, et Rigaud, donnent leur alleu situé dans la paroisse de Saint Pierre de Reignac.

265

Itier, prêtre de Reignac, donne un demi-junctum de terre dans la villa Mesurac.

274

Alaaiz et Bernard Crèbe-Terre son fils, donnent leur terre assujettie â différents devoirs, située dans les villas Peiruget (Peireget) et La Garde.

470

Conventions au sujet de l'agrière de Peireget, entre Ramnulfe d'Alviniac, Bernard Crèbe-Terre, et l'abbé Gislémond.

477

Ramnulfe Arnaud (d'Arnaud?) donne son alleu situé au Puy-Arnaud-Rodol.

358

 

― 302 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1082. ― 1098.

Guillaume Rasa donne une pièce de terre, à Puy-Amar, habitation de Ramnulfe Gardrad.

259

Alduin (Helduinus], fils d'Alduin, époux d'Ermesinde, père d'Itier, donne une terre, une forêt, des prés, dans la villa Muraus, située entre deux ruisseaux (rivos): l'un appelé Trasta (le Tâtre), et l'autre Des Deux-Frères.

462

Pétronille, épouse de Guy, donne son alleu, situé à Ségéleires, sur le Puy appelé a Cavailosa.

239

Bernard Crèbe-Terre, donne son alleu situé à Ségéleires, paroisse de Saint Marien (de Condéon).

248

Odolric (Ulric) de Challignac, religieux à Baigne, avait donné tout son alleu. Bernard, son frère, fit opposition; les religieux plaidèrent contre lui au château de Barbezieux. L'affaire finit par un accord, qui abandonna, à l'abbaye, deux parts du mas de la Fayole.

253

Bernard, clerc de Saint Marien de Condéon, et Guillaume son frère, donnent leurs demeures, le devoir de huit deniers payables à la fête de Saint Marien (sa fête est le 19 août et le 19 septembre), et l'agrière.

256

Gérald (de) Rigaud, avec son fils Aimeri, donne toute la terre ou toutes les vignes qu'il avait dans la paroisse de Saint Marien (de Condéon), et dans la paroisse de Saint Sulpice (de Challignac?), Alsarsiz, (au Sarsiz?) sa part entière.

258

Ramnulfe Texier donne un quartier de terre, chargé de certains devoirs, situé près du mas de la Fayole.

108

Odolric (Ulric) de Monte Cilio, donne un quartier de terre près du mas de Saint Etienne de la Fayole.

148

Arnulfe donne un quartier de terre près du mas de Saint Etienne appelé la Fayole.

149

Bernard donne un quartier de terre situé près du mas de la Fayole.

150

Guitherge donne un quartier de terre près du mas de la Fayole.

154

Bernard Bergart, Odolric (Ulric), Bertrand, Constantin (de) Bernard, donnent une portion de leur terre située au mas déjà nommé (la Fayole). (v. Ch. 253).

254

Arnaud (de) Bernard donne un quartier de terre, situé près de la terre de Saint Etienne, à la Fayole (Afaiola).

275

Donation de biens à Puy-Abon, et à Chailac, faite par Gérald (de) Rigaud. (Gislémond, abbé; charte ratifiée sous l'abbé Raimond. 1109 ―1121.)

240

1089. ― 1105.

28 Décembre.

Emma, épouse de Ramnulfe (de) Foulques, donne son alleu situé à la villa Jailac. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque; Guillaume, comte d'Angoulême?)

 29

1082. ― 1098.

Seguin, surnommé Vigier, et Adémar, donnent à l'abbé Gislémond, la terre de Pédébou, paroisse de Saint Pierre d'Oriolle.

233

 

― 303 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1082. ― 1098.

Gérald (d')Andron, et Mainard Comtos, donnent une part de leur alleu situé dans la paroisse de Notre-Dame de Brossac, sous les vias farchas.

218

Heldrade de Ciresio donne, à l'abbé Gislémond, la terre du Bécolar, paroisse de Notre-Dame de Boresse.   

190

Arnaud (le) Vigier, et Bernard son frère, donnent un quartier de terre à la villa Belmont (Beaumont?) et à Belesma.

257

Aimon (de) Gardrad donne la terre et les devoirs qu'il avait à Martron. Dans la même villa, c'est-à-dire dans la paroisse de Saint Pierre de Martron, Richard (de) Guillaume donne aussi une terre.

208

Geoffroi (de) Mainard donne, à l'intention de l'âme de son frère Arnaud le Poitevin, une borderie près de Durfort.

207

Raimond (de) Gérald donne une pièce de terre située à Ramafort, paroisse de Saint Vallier.

228

Ramnulfe d'Yviers, Raimond son frère, Ramnulfe fils de Raimond, donnent des biens situés à Domnos, paroisse de Notre-Dame d'Yviers (Gislémond, abbé).

226

Echange entre Arnaud (de) Gauscelme et l'abbé de Baigne d'une part dans l'alleu de Born et de la borderie Escornel.

487

Accord (Placitum) passé au château d'Archiac, au sujet de la dime de l'alleu de Born, et ménagé par Adémar d'Archiac, entre Robert (de) Foucaud, Foucaud son frère, et l'abbé Gislémond.

 488

Réclamations au sujet de la dime de Born; accord ménagé par Adémar d'Archiac, Guillaume Rasa et l'abbé Gislémond.

475

Gérald Aimeri donne la part de son alleu situé près de la forêt de Chaux; et cela en présence du prieur Arnaud et du moine Robert.

 110

Accord passé entre Guillaume (de) Foucher, Arnald Foucher, et l'abbé Gislémond, au sujet de la Briquerie (Briqueria, las Briceres) située près de la forêt de Chaux.

434

Donation de biens situés à Neuvic-Montguyon, faite par Adémar surnommé de Montilz. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque; Gislémond, abbé.)

294

Hélie, fils de Mascelin, donne une terre située à Trenciac (Transac), paroisse de Saint Pierre d'Orignole; Mascelin donne un quartier de terre à Chalaus, paroisse de Saint Pallais de Négrignac.

328

Ramnulfe (Romnolfus) d'Orignole, Guillaume et Foucher, ses fils, donnent leur héritage situé dans la paroisse de Saint Pierre d'Orignole.

329

Ramnulfe d'Orignole(?) donne deux quartiers de terre situés à Neuvic Montguyon. (Gislémond, abbé.)

330

Don d'un alleu situé à Martron, fait par Aimon du Breuil, autorisé par ses fils. Don de biens situés à Martron, et d'une part de terre à Saint Martin-de-Couz, fait par Mainard, frère d'Aimon du Breuil. (Gislémond, abbé.)

184

 

― 304 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1082. ― 1098.

Mainard du Breuil, et Geoffroi son fils, donnent, à l'abbé Gislémond, des biens situés à Vinsac, paroisse de Saint Vallier.

191

Halduin Eble et Gérald Grolenc donnent deux quartiers de terre dans la villa appelée Bisac (paroisse de Montandret), et une grande pièce de terre dans un autre lieu appelé Villeneuve.

498

Airaud Auzel, sa mère, ses frères, donnent l'alleu qu'ils possédaient à Montandret.

202

Jean (le) Vigier donne son alleu de Malmerle, près du Gué de Belsames.

204

Amélie, Guillaume, Ostinde et Itier ses fils, donnent une borderie dans la villa appelée Bisac.

206

Geoffroi (de) Gérald donne une pièce de terre appelée à Corciac, paroisse de Saint Laurent-de-Roc (Roach); et cela en présence du moine Mainard, des laïques Ramnulfe de Corciac, d'Hélie, de Guillaume de Montlieu, et de Bertrand fils de ce dernier.

80

Gérald de Baigne et son parent Guillaume Estacheville, donnent une pièce de terre et des droits féodaux, à Mercois, près du château de Montlieu.

 109

Donation de vignes à Orignolle, Loberciac, Saint Martin d'Ary, faite par Aimon (d')Arnulfe.

457

Aideline, fille d'Heldrade, mère d'Hélie, donne la portion de son alleu située au pagus de Saintonge, dans la villa Castanetus (Chàtenet), au lieu appelé le Verger.

122

Donation faite par Ulric, moine, Constantin et Guillaume ses frères, de la moitié de la dime qu'ils avaient avec Foucaud Calvet (le Chauve?).

412

Conventions, au sujet de Puy-Chabrun, entre Gardrad (d')Airaud et l'abbé Gislémond, autorisées par Foucaud, frère de Gardrad (d')Airaud, par Adémar d'Archiac et Guillaume de la Roche.

486

Itier (de) Ramnulfe de Châteauneuf (sur Charente?), donne la terre qu'il avait à Puy-Chabrun et à Chardes. Après la mort d'Itier, Ramnulfe, son frère, réclame cette terre. L'abbé de Baigne lui donne XVI sols, et le don est confirmé.

481

Amblard de Chardes donne, à l'intention de l'âme de Pierre son fils, des biens situés à Chardes, à Saint Hilaire de Pouillac, à Mananenx.

268

Amblard et son frère donnent leur alleu situé près de la Chapelle de Saint Antonin.

444

Gaucher fait cesser les prétentions d'Ostende son neveu, sur un alleu situé à Cheville, paroisse de Chantillac, et donné par lui à l'abbaye de Baigne. (Gislémond, abbé.)

84

Itier de Brie (sous-Archiac), donne son alleu situé à Roichalau, paroisse de Saint Jean de Chantillac.

88

Achelme, surnommé (de) Ramnulfe, donne des biens situés dans la villa Cheville, paroisse de Chantillac.

95

 

― 305 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1082. ― 1098.

Achelme (de) Ramnulfe donne des biens situés à Cheville, paroisse de Saint Jean-de-Chantillac. Ostende (de) Gaucher et le moine Aimon autorisent la donation.

97

Gardrad (d')Achelme, près de mourir, donne la moitié de son alleu; l'abbé de Baigne s'engage à pourvoir à tous les les frais de sa sépulture.

426

1083. ― 1098.

Gardrad d'Alviniac donne, à l'abbé Gislémond, son alleu situé à Cheville, paroisse de Chantillac.

 111

Les fils de Gérald (d')Achelme, Guillaume, Bernard, Pierre, donnent des biens dans la paroisse de Saint Jean-de-Chantillac.

144

Arsende, soeur de Gaucher, fait donation d'un moulin que le moine Mainard avait fait construire à Reac (Arriac) dans la paroisse de Saint Jean-de-Chantillac.

102

Clémence, soeur du moine Robert Gaucher, donne son alleu situé aux Pélétaneires; l'abbaye en retour lui accorde la sépulture.

128

Avierne de Brie donne ce qu'elle possédait aux Pélétaneires, la moitié pendant sa vie, l'autre moitié à sa mort.

132

Arnauld de Chantillac, de concert avec son fils, donne, en faisant une réserve, le fief qu'il tenait de Guillaume Rasa et de sa mère, dans la forêt de Chantillac.

106

Arnaud (d')Ostinde donne, dans la paroisse de Chantillac, cinq quartiers de terre qu'il tenait en fief d'Ostinde Gaucher; celui-ci autorise la donation.

139

Ostinde Gaucher donne une borderie dans la villa de Chantillac, et, dans les autres lieux, la moitié qui lui revient; le moine Robert rédige l'acte.

160

Guillaume Cantarel donne son alleu situé dans la villa de Chantillac, près de la terre d'Alduin le seigneur(?) (Alduini dominici.)

127

Guillaume Cantarel (Cantareus) donne son alleu situé dans la villa de Chantillac. (Répétition de la charte précédente.)

525

Benoit et Isabeth son épouse donnent leur habitation et des biens dans la paroisse de Chantillac.

 129

Mainard Porcherius (Porcher, le Porcher?) donne des biens à Chantillac; la donation est faite aux mains du moine Robert, en présence des parents de Mainard.

496

Droit de Bourg accordé à Gislémond et à son abbaye, par Mainard de Ciresio.

 82

1083. ― 1098.

28 décembre.

Mainard de Ciresio, et Mainard de la Lande, son neveu, donnent des landes situées à Puy-de-Do. (Gislémond, abbé; Arnaud, prieur.)

532

1083. ― 1098.

Mainard de Ciresio donne ce qu'il avait en moulin, et en terre autour du moulin, jusqu'au Pré-Rond.

474

Mainard, fils de Constantin et de Sénégonde, donne des vignes, forêts, prés et sources vives à l'Essart-Bertegil; à Ciresio, un clos de vignes appelé Pelfoleto, et une borderie à Vélamar.

472

 

― 306 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1083. ― 1098.

Donation faite par Guillaume (de) Mainard, frère de l'abbé Gislémond, approuvée par ses fils Mainard et Heldrade.

323

Donation faite, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, par Sénégonde, dans la villa appelée Aciresio (Ciresio.)

45

Constantin (d')Alaon donne des biens situés près de deux Fontaines: Fontem de Ciresio, fontem Christianum.

169

La fille d'Arnaud Durant donne des biens dépendants d'un alleu situé dans la villa Ciresius.

168

Même donation que dans l'acte précédent.

312

Itier de Bran donne deux quartiers de vigne situés au lieu appelé Verbain ou Verbanc, dans la paroisse de Saint André (de Bran.)

174

Girberge de Montmoreau donne une part de son alleu au moulin de Chamballon.

 145

Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Mainard de Ciresio. (Gislémond, abbé.)             

159

Même lieu, même donation, même personne.

172

Donation du quart du moulin de Chambalon faite par Guillaume Gausmar. (Gislémond, abbé.)

170

Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Guillaume Gausmar. (Gislémondy abbé. ― Répétition de la Charte 170.)

173

Donation du quart du moulin de Chambalon, faite par Mainard (d')Arnaud. (Gislémond, abbé.)

171

Gérald donne à l'abbaye de Baigne, gouvernée par le vénérable abbé Gimo, (Gislémond), un mas indominicatum dans la villa de Messac.

 152

Ponce et Garsinde (Gersinde) son épouse, donnent une borderie située dans la paroisse de Sainte Radégonde (de Baigne.)

342

Hélie Bertaud, à l'intention de l'âme de Guillaume son frère, donne un quartier de terre situé à Guitre. (Témoins.)

 297

Robert-le-Jeune de Mortiers donne des biens dans la villa Morterios (Mortiers) au lieu appelé La Crosa.

340

Hugues de Magnanenx donne un quartier de vigne près de l'Eglise de Saint Hilaire-de-Pouillac. Au jour de la sépulture de Hugues, la donation est approuvée par Robert et Arnaud ses frères, ratifiée par Gaucher, Constantin, Guillaume leurs oncles.

104

Arbert, Sénégonde son épouse, Seguin (de) Robert, donnent leur terre située à la Roche-de-Bardénac (Commune d'Alas-Champagne.)

221

Richard et Itier de Brie font un accord (placitum), avec les religieux de Baigne, au sujet de vignes situées à Brie-(sous-Archiac.)

321

Le droit de panagc (pasnagium) sur les porcs de l'abbaye, est abandonné à l'abbé Gislémond, par Guillaume (de) Gardrad, pour son salut et celui de ses frères, Bernard Frumentin et Pierre.

 355

 

― 307 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1083. ― 1098.

Adémar et Alduin son neveu, donnent un quartier de terre situé à Ermenteire, et d'autres biens.

147

Donation faite par Hélie (d')Achard et Taris, son épouse. (Gislémond, abbé; Arnaud, prieur.)

366

Etienne Runcenas et son épouse cèdent, à l'abbaye de Baigne, divers biens, et une vigne à Treliaco, Triliaco (Trelath?)

314

Garsende (Gersinde) donne son alleu situé à la villa Triliaco (Trélath?) et à Cusac. La donation est autorisée par ses fils Heldrade, Ramnulfe, Gardrad, Ulric (Olricus.) (v. Ch. 302.)

489

Foucaud d'Alviniac, donne un alleu situé à Alviniac (Au Vignac, A Vignac), en présence de Ramnulfe (le) Vigier, de Mainard Imon.

214

Donation par Arnaud (de) Pierre, Bernard de la Vaure, Guillaume frère d'Arnaud (de) Pierre, de biens situés à Valvibel, Font-Emer, Malbert-de-la-Font.

224

Arnaud (de) Pierre donne deux quartiers de terre au mas appelé Font-Ermer. Plus tard, il se fait moine, et donne une borderie appelée Alperer (le Pairé?)

247

1089. ― 1098.

Donation de la terre de Las Palènes, paroisse de Saint Maigrin-de-Criteuil, faite par Bérenger Logois et Guillaume (de) Bérenger. (Guillaume, comte d'Angoulême; Gislémond, abbé.)

510

1083. ― 1098.

Aideline (Adéline) fait don de son alleu situé à Berseloc, (Gislémond, abbé.)

350

Albéline de Cosnac donne son alleu à Berseloc, viguerie de Mirambeau, et des vignes à Vitrazes, paroisse de Saint Ciers-la-Lande. (Gislémond, abbé.)

415

1089. ― 1098.

Guillaume Fresland, fils de Geoffroi, le jour de la fête de Saint Romain, devant la porte de l'abbaye de Saint Romain-de-Blaye, en présence d'Adémar évêque d'Angoulême, donne un fief à Ausaz, paroisse de Saint Ciers-la-Lande, viguerie de Blaye. L'abbé Gislémond désintéresse Guillaume de Montlieu, et Guillaume de Montendre son neveu, qui avaient des droits sur ce fief. (Philippe 1er, roi; Guillaume, comte d'Angoulême.

424

Arnaud de Coux, et Gardrad son frère, donnent un alleu situé dans la villa Genueirac, près de l'église, dans la viguerie de Cosnac, non loin du château de Montendre.

142

Seguin Hugues, et son épouse, donnent l'agrière d'une de leurs terres, à Vitrazes.

416

Aideline donne trois quartiers de vignes dans la villa Escobilac, en Vitrazes, dans la paroisse de Saint Ciers-(la-Lande.)

418

1083. ― 1098.

Hélie Brun, le jour où fut inhumé son frère Robert Brun, donne des biens situés à Rofiaco (Rouffiac), à Fradorville (Commune de Sainte Eugène.) (Témoins: Gislémond, abbé; Robert de Pons; Geoffroi son frère, etc.)

306

Pétronille, ses fils Guillaume et Pierre, Pierre le Prévôt et Grimoard don nent une terre comprise dans l'alleu appelé Roimont, au Puy-Suffrot (Surfort), et une terre aux Dinnas paroisse de Saint Martin-de-Silviniaco.

189

 

― 308 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1083. ― 1098.

Pierre de Montparfait donne la mansion de Constantin de Frandenx. (Gislémond, abbé; Foucaud, moine de la Garde.)

375

 

ADEMAR II, ABBE. (1098-1109.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, d'accord avec ses archidiacres Amaluin et Pierre, et ses chanoines, donne à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Pierre-le-Puellier, à Saintes. (Adémar, abbé.)

56

Ramnulfe, évêque de Saintes, donne, à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Martin-d'Arthenac. Adémar d'Archiac donne des biens à cette église. (Témoins: son fils Guillaume, moine; son frère Hélie Frumentin, son autre fils Adémar et son épouse Alarie, Philippe 1er, roi; Guillaume, comte de Poitou; Guillaume, comte d'Angoulême; Adémar, abbé.)

 49

Vers 1098. ― 1105.

(Même sujet à peu près que la précédente.) Adémar d'Archiac réclamait des coutumes dans la terre de Saint Martin-d'Arthenac; il fait un accord avec le moine Bernard, prévôt de cette église; l'acte mentionne Guillaume, son fils (moine?), Yva, son épouse, Adémar et Foucaud, ses parents.

500

1098. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, par le conseil de l'archidiacre Pierre, et des seigneurs laïques du lieu, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Saint Pierre-d'Antignac. Pierre, moine de Saint Martial-de-Vitaterne, élève d'injustes prétentions; la cour épiscopale de Ramnulfe rend cette église à l'abbaye de Baigne.

453

1083. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'assentiment des seigneurs du lieu, donne à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Georges-(de-Cubillac).

452

1083. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'assentiment de ses archidiacres Amaluin et Pierre, et de ses chanoines, donne, à l'abbaye de Baigne, l'église de Saint Martin-de-Moings.

 50

1098. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, avec l'avis de l'archidiacre Pierre, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Notre-Dame d'Alas Champagne. Foucaud (de) Bertaud, prieur de Sainte Eugène, enregistre cet acte, et la donation faite par Gardrad (de) Bertaud, son frère, seigneur temporel du lieu.

 51

Heldrade de Ciresio et son fils donnent, à l'abbé Adémar, l'église de Notre-Dame de Boresse. Ce don est autorisé par les parents, confirmé par l'évêque Ramnulfe.

 13

 

― 309 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, étant dans l'église de Saint Laurent-de-Neuvic-Montguyon, donne, à l'abbé Adémar, l'église d'Orignolle. Règlement fait à Saintes par l'archidiacre.

 9

1098. ― 1109.

Pierre (de) Raimond donne, à l'abbé Adémar, le quart de l'église de Saint Vincent-de-Curac.

390

1099 ― 1105.

Ramnulfe, évêque de Saintes, de concert avec ses archidiacres Amaluin et Pierre, donne l'église de Sainte Radégonde, près du château de Montausier; il offre une colombe d'argent doré pour y garder le corps du Christ. Les seigneurs laïques abandonnent leurs droits sur cette église. (Pascal II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine.)

 6

Ramnulfe, évêque de Saintes, se trouvant alors près de l'abbaye de Baigne, donne à l'abbé Adémar, l'église de Saint Vivien-de-Champont. (Pascal II, pape; Philippe 1er, roi; Guillaume, duc d'Aquitaine; Guillaume, comte d'Angoulême.)

 10

1098. ― 1109.

Donation de l'église de Saint Alban (de Brie-sous-Barbezieux?) et de divers biens, faite à l'abbé Adémar, par Robert Bocimilis et son épouse.

370

1085. ― 1107.

Ramnulfe, évêque de Saintes, remet aux mains de Launon, prieur de Baigne, l'église de Saint Martin-de-Gensac. (Amaluin et Pierre, archidiacres; Itier et Andron, archiprêtres.)

53

1098. ― 1109.

Gardrad (de) Barbotin, Brune sa femme, Robert leur fils, donnent, en présence de l'abbé Adémar, l'église de Saint Pallais de Verteuil-sur-Charente.

292

1098. ― 1105.

30 Septembre. Accord au sujet de l'église de Passirac, passé devant la cour épiscopale de Ramnulfe, évêque de Saintes, entre Adémar, abbé de Baigne, et Hugues, prieur de Notre-Dame de Barbezieux.

210

Réclamations adressées à Ramnulfe, évêque de Saintes, par l'abbé Adémar, au sujet de l'église de Fontaines-d'Ozillac que s'arrogeaient trois prêtres: Seguin, Guillaume, Arnaud.

51

1098. ― 1109.

Conventions au sujet de l'église de Fontaines-d'Ozillac, faites entre l'abbé Adémar d'une part, Seguin, prêtre de cette église, et Arnaud Daniel, son neveu, de l'autre.               

397

 

1098. ― Vers 1099.

Rainald, évêque de Périgueux, donne, à l'abbé Adémar, l'église de Saint Médard; l'acte, confirmé par Auger de Gorzon, est signé dans l'église de Sainte Foy-(la-Grande.)

 71

1100.

Donation d'une terre située à Casianias, faite par Hélie Odon, et ses frères, la veille de la consécration de l'église de Saint Pierre-de-Chanaor, (Chenau.)

62

1098. ― 1109.

Arnaud de Montausier avait accordé à l'abbaye le droit d'usage dans ses forêts. Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême, devenu possesseur de la seigneurie de Montausier, confirme, à l'abbé Adémar, le droit de chauffage accordé par Arnaud de Montausier, son oncle.

87

 

― 310 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Charte de Guillaume, comte d'Angoulême, souscrite par ses fils Wulgrin et Raimond, où il concede à l'église de Saint Pierre-d'Archiac le droit de vente dans les foires. Les Barons approuvent cette donation; Adémar d'Archiac remet l'acte de donation à l'abbé Adémar, en passant une courroie à la Charte.

 20

1098. ― 1105.

Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême, donne, à l'abbé Adémar un droit d'usage et de chauffage dans les deux forêts de Born et de Chaux. (Louis, roi de France; Ramnulfe, évêque.) (v. Ch. 87.)

75

1098. ― 1109.

Adémar évêque d'Angoulême, aussi illustre par l'éclat de ses vertus que par la noblesse de sa race, donne à l'abbaye de Baigne un vaste terrain à Fradorville (Commune de Sainte Eugène.) Après la mort de l'évêque Adémar (1101), et celle de Foulques, comte d'Angoulême, son frère (v. 1089), Guillaume Taillefer, fils de Foulques, confirme cette donation à l'abbé Adémar.

288

Airaud et Rixende son épouse, cèdent de leur alleu situé dans la viguerie Petriacinse (de Pérignac), dans la villa Fradorville, et au lieu appelé la Grava (la Grève.)

388

Arnaud donne à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, un pré et le tiers de son alleu. La donation est autorisée par ses frères et soeurs, et autres (seigneurs), demeurant au château d'Archiac.

 21

Débats soulevés par la donation que Gui-le-Scribe avait faite à l'église d'Archiac. Ganélon, frère de Gui, et Hélie Frumentin, seigneur de la famille d'Archiac, qui s'était fait moine, comparaissent, un jeudi, à l'audience d'Adémar d'Archiac. La donation est maintenue et confirmée.

 22

Foucaud et Foucher donnent, à l'église d'Archiac, leur part de l'Ile de Pladur. (Témoin: Gérald Druz (Drut.)

36

Foucaud et Hélie Frumentin donnent les revenus d'une terre, près de Gaifier, que tenaient, de ces mêmes chevaliers, Guillaume Chausart et Itier son frère; ils abandonnent la coutume à Cursac.

524

Foucaud Frumentin donne la moitié de sa part dans l'alleu de Bernard, son frère, situé dans la seigneurie (in honore) d'Archiac.

 308

Foucaud (le) Vigier, ainsi que Arnaud son neveu, donnent à l'église de Saint Pierre-d'Archiac?... (Charte interrompue.)

38

Agnès de Sonneville, Bego son fils, Guitberge sa fille, donnent, à Saint Pierre-d'Archiac, la moitié de la terre qu'ils avaient à Marturilas.

 27

Guibert (Wuitbertus) de Las Escuras, Ermengarde son épouse, leurs fils, donnent à Saint Pierre-d'Archiac, la part qu'ils avaient à Negrebosc (Bois-Noir.)

37

Rigaud (le) Vigier avait donné une redevance à Fosadars. Arnaud (de) Bernard, Prévôt de cette terre, donne à l'abbé Adémar, ce qu'il avait sur cette terre, ainsi qu'à la Garde. (v. Ch. 230.)

 245

 

― 311 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1083. ― 1108.

Constantin Arrade, paroissien de Saint Maigrin, donne une terre située à Arthénac, entre le monastère de S. Martin et le lieu appelé Coniac; de là un différend; la cause est portée au tribunal de l'évêque Ramnulfe; Constantin Arrade, frappé d'interdit, finit par donner satisfaction. (Témoins.)

467

1098. ― 1109.

Donation de biens situés dans la paroisse Sainte Colombe, au gué de Chalaux, à Puy-Chabrun, faite par Foucaud d'Archiac, confirmée au lieu de Sainte Eugène, par Adémar son neveu. (v. Ch. 291.)

464

Même sujet que la précédente: Adémar d'Archiac confirme la donation de biens situés à Sainte Colombe, au gué de Chalau, à Puy-Chabrun, faite par Foucaud d'Archiac, son oncle. (Adémar abbé.)

291

Foucaud (de) Bertaud, se fait moine, et avec le consentement de Gardrad son frère, donne son alleu appelé la terre de Bernard-de-Bardénac, situé dans la paroisse de Notre-Dame d'Alas-Champagne.

485

Constantin Bertaud donne une demi-modiée (modiata, boisselée?) de terre.

386

1060. ― 1108.

Hélie Brun donne un alleu situé en plusieurs lieux, des biens à Archiac et ailleurs. (Témoins: Foucaud (d')Airaud, Robert de Pons, Constantin-le-Gras, etc. Philippe 1er, roi.)

305

1098. ― 1109.

Hélie Brun, la veuve de Robert son frère qui gladio fuerat subito interfectus, donnent une terre appelée les Fontaines (Fontanas), située à Rofiaco (Rouffiac), et des biens à Fradorville. Dans la suite, Gardrad de Barbotin épousa la fille de Robert, nommée Brune, et ils confirmèrent ce don à l'abbé Adémar.

455

1098. ― 1109.

11 Novembre.

Hélie de Brie donne des vignes à la Rivara, par le conseil de Pétronille de la Rocha, et autres personnes. (Adémar, abbé; Foulques, prieur.)

353

1098. ― 1109.

Robert (d')Hugues donne des terres incultes sur le territoire de Saint Grégoire(-d'Ardennes). Cette donation est déposée, avec le missel, sur l'autel de Saint Grégoire-d'Ardennes.

461

Ponce (d')Artaud, de concert avec Penavaira, son épouse, donne, à l'église de Saint Germain-de-Lusignan, ce qu'il avait à Berseloc. (Témoins: Heldrade, moine, prieur de Saint Germain-de-Lusignan, et Mainard Hugues.)

351

Heldrade, moine, prieur de Saint Germain-de-Lusignan, donne un pré situé près du Pont de Saint Germain, et qu'il avait acheté de Foucaud Frumentin.

352

Foucaud le jeune d'Archiac (Foucaud d'Archiac, le jeune?) donne des vignes de son alleu situé dans la paroisse de Saint Michel-d'Ozillac.

356

Hélie, et Aldéarde son épouse, donnent leur praedium situé sur le territoire d'Ozillac.

368

Gérald (d')Achard donne une terre, avec son habitation, située dans la paroisse de Saint Michel-d'Ozillac.

420

 

― 312 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Adémar Acbrant, avec l'assentiment de son épouse et de son fils, donne des biens situés à Ozillac, à Fontaines-d'Ozillac, à Chantillac, au Fautet(?). Après la mort d'Adémar Acbrant, son épouse et son fils Itier donnent des vignes à Pouillac.

426

Itier de Puy-Grelier donne son alleu situé dans la villa appelée Fontaines (d'Ozillac.)

357

L'épouse de Constantin Aimon (ou d'Aimon), donne son alleu situé près de l'église de Fontaines (d'Oziliac.)

 361

Rainald André donne son alleu situé à la Touche-Riseldis; Arnaud (d')Airaud donne une maison à Berbezilet.

338

Pierre de Villeneuve, et Adémar son frère, donnent une terre située à Berbezilet. Près de cette terre, Amblard Gasnela donne aussi une part de son alleu.

 339

André Gasnela (Gasnelo?) donne son alleu, savoir: un demi-junctus de terre, sa mansio, un jardin, etc.

 367

Constantin Durdos et Adémar (de) Gérald donnent quatre quartiers de terre situés à Saint Maurice-de-Tavernoles; Jean de Lamairac donne la terre qu'il avait à Mananenx.

381

Constantin du Breuil Eschacer (de Brodio ou Brolio Escacer (Eschassériau), donne trois quartiers de terre qu'il possédait en alleu, dans la villa Biarco (Biard), viguerie de Cathmeriacum (Baigne.)

116

Constantin du Breuil Eschacer (de Brolio Eschacer ou Escacerio) donne des biens situés au Breuil-Eschacer et à la mansion de Jean Alaon.

422

Arnulfe (d')Adémar, le jour où le Seigneur le délivra des chaines de sa captivité, donne deux quartiers de vigne situés dans la paroisse de Saint Etienne-de-Cartmerio (Baigne.)

93

Solsticie et ses enfants donnent deux quartiers de vignes à Biarz. Lixinie donne la terre située à Biars, qui lui venait de son mari.

407

Jean de Ciresio donne trois quartiers de terre et deux de vignes, situés à Monte Amelio (Mont-Amil, Montémil.)

419

Guillaume (de) Raembaid (Rambaud) donne une terre située à la villa de Guitre (de Aquistris.)

295

Constantin Luciatus, et Guitberge son épouse, donnent leur alleu situé à Charsac (commune de Mortiers.)

337

Ove donne son alleu situé à Charsac.

335

Arbert donne son alleu situé à Charsac, rendant annuellement six deniers.

336

Ramnulfe de Passiniac et son épouse donnent, sur leur alleu, une sextérée de terre, avec leur mansion.

399

Ramnulfe et Ermengarde son épouse cèdent une terre située dans la villa appelée Mont-Passiniac (commune de Saint Maigrin.)

430

 

― 313 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Andron donne une terre située à Passiniac et rendant quatre deniers.

389

Alguardis (Auguardis) donne son alleu situé à Passiniac.

428

Robert Barba et Auguardis son épouse donnent un quartier de terre situé dans la villa Mesuraco.

480

Raimond d'Alviniac donne son alleu à Campiloles (Champagnolles?)

492

Lambert donne un demi-quartier de vigne à Lamairac, au devoir du quart.

276

Achelme de Lamairac, pour sa sépulture et celle de son épouse, donne un junctum dans la villa Nauziaco, paroisse de Saint Maigrin.

277

Hélie (le) Gras (Helias Gras) donne un demi-junctum de vignes situé dans la villa appelée Lamérac.

269

Robert de Pont et ses frères donnent tout l'alleu qu'ils avaient, culte ou inculte, situé dans la paroisse de Lamérac.

383

Robert de Mortiers donne un junctum de terre à Las Mesuras.

341

Adémar Bathalola donne deux quartiers de terre situés à Luc.

118

Esimberge (Isemburge?), pour l'âme de son mari, donne une part de son alleu situé à Luc Marcon.

319

Arnaud Silvanus (le Forestier?) donne un demi-junctum de terre situé à Guinis (à Guimps?)

 318

Arnaud Silvanus et son épouse donnent une portion de leur alleu, située près de celle qu'avait donnée Airaud son frère.

414

Arbert donne une part de son alleu situé à Montchaude et à Saint Maigrin.

413

Foucher, fils de Robert Guarat donne un demi-junctum de terre et de vignes dans la villa appelée Montchaude.

411

Guillaume de Lamérac donne son alleu situé dans la paroisse de Saint Pardoult de Barret.

279

Leutardus (Léotard?) de Dairac, son épouse et son fils donnent une sextérée de terre, et la demeure d'un paysan.

284

Gui, fils de Constantin (d')Ogier, donne, à l'abbé Adémar, l'alleu qu'il possédait à Messac et à Ermenteire; Robert (d')Aimery, parent de Gui, ratifie la donation.

140

Tetberge donne deux quartiers de terre et un de forêt, au lieu appelé Ermenteire.

113

Jean (le) Texendier (Texendarius) donne, à l'intention de son frère Arnaud, un quartier de terre situé à Ermenteire.

374

Bégo (de) Gérald donne les habitations de quatre paysans, situées à Ermenteire, en présence de Rainald, son frère; Guillaume (de) Gérald, et Bégo son frère donnent deux quartiers de terre situés à Griciac.

 134

Guillaume (de) Gérald, et Bégo son frère, pour le repos de l'âme de leur père et de leur frère, donnent une terre située à Ermenteire, et des habitations de paysans près de la forêt.

123

 

― 314 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Arnaud et Achelme donnent un quartier de terre situé à Ermenteire. Itier rédige l'acte de donation.

117

1083. ― 1105.

Guillaume donne, à l'abbaye de Baigne, son alleu situé près de l'église de Saint Martin-du-Pin, dans la viguerie de Montendre. (Philippe 1er, roi; Ramnulfe, évêque.)

90

Jean surnommé Maia échange une terre dans le cimetière de Saint Martin-Delpi (du Pin), avec Mainard prêtre de cette église.

465

1098. ― 1109.

Mainard de Cereis, et Raimond son frère, donnent, à l'abbé Adémar, une terre située près de l'église de Chantillac.

 94

Echange du bois Barazil, paroisse de Chantillac, fait entre l'abbé Adémar et Ostende (de) Gaucher, approuvé par Narmand, frère d'Ostende. (Nombreux témoins.)

125

Reinald (d')Humbert, Amélie son épouse, Arnaud et Geoffroi leurs fils, donnent, à l'abbé Adémar, ce qu'ils possédaient à Ciresio.

166

Les fils de Guillaume Bertaud, Mainard, Gardrad, Foucaud, Arnaud, donnent une terre qu'ils avaient dans la paroisse de Saint-Vivien-de Aniaco(?)

 490

Ostinde (d') Adémar donne un quartier de vigne situé dans la paroisse de Saint Hilaire-de-Pouillac, et, dans la même paroisse, une partie del Castenet, qu'il tenait avec son frère Adémar.

 83

Seguin Veilonus, inhumé à Saint Etienne-de-Baigne, avait donné son alleu situé à Pouillac, Gardrad (d')Airaud, son cousin, approuve cette donation.

103

Pierre Alpiner, en présence du comte d'Angoulême, donne une partie de son alleu situé dans la villa de Puy-Chabrun, et au delà du gué de Chalau.

293

Gardrad (d')Airaud, voulant être inhumé à Baigne, donne cinq sols de rente annuelle sur le mas de Chastenet tenu par Guillaume de Soena, des biens à Villeneuve et à Puy Chabrun. (Foucaud, son frère, était un des témoins.)

456

L'épouse de Gérald de Vanzac, en présence de son mari et d'Adémar de Vanzac, abandonne ses droits sur la forêt de Born, et donne une habitation de paysan, à Verteuil, viguerie de Montendre.

100

Aimeri du Breuil, Hélie son frère, et d'autres parents, donnent une partie de la terre de Martron, entre deux nauves, jusqu'au gué de Belsames. Les chevaliers donateurs insèrent dans l'acte une clause favorable aux paysans habitant sur leurs domaines.

186

Alduin d'Esticiac, ses frères Arnaud, Guillaume, Aimery, et Aimery leur parent donnent une terre située dans la paroisse de Saint Pierre-de-Martron.

205

Aicard de Tetbald (Achard Thibaud?) et Aleaiz son épouse, donnent une mansion et une sextérée de terre.

376

 

― 315 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Arnaud du Breuil, de concert avec ses frères Aimon, Robert, Mainard, donne un mas de terre au lieu appelé Maiacense.

 209

Accord entre l'abbé de Baigne et Guillaume de Pererio, au sujet de la terre donnée par Ramnulfe d'Alviniac. Hélie du Breuil qui avait le quart d'un mas situé au Breuil, le met en gage pour VIII sols.

 179

Hélie du Breuil donne à Robert son frère la part qu'il avait dans le mas de Constantin du Breuil. Robert, en échange, lui donne un beau cheval.

181

Bernard (?) Crèbeterre et Aleaiz son épouse donnent une borderie près de la Motte du Breuil. (Adémar, abbé.)

 393

Robert du Breuil donne une borderie à Bisac; Constantin Casarenx, une pièce de terre; Seguin appelé Aigulfe, un quartier de terre ou de forêt au lieu appelé Cruc.

200

Alaiz de Cruc donne tout ce qui lui appartenait à Cruc.

 136

Raimond, fils d'Aimon du Breuil, donne une portion d'héritage située près de l'église de Saint Laurent-de-Neuvic-Montguyon.

 180

Itier de Puy-Grélier, de concert avec son épouse, donne une pièce de terre dans la paroisse de Saint Laurent(-de-Neuvic-Montguyon.)

408

Girberge donne une portion de son alleu situé à la Chapelle Saint Laurent; Jean (de) Ramnulfe donne son alleu situé à la villa Passiniac.

406

Accord, au sujet de coutumes dans l'église de Saint Vincent-de-Vassiac et dans la terre de Born, entre Ostinde de Gaucher, Armand son frère, et l'abbé Adémar.

 491

Richard de Montendre donne, à l'abbé Adémar, une terre, située dans la seigneurie de Montlieu, qu'il possédait conjointement avec Bertrand (de Montlieu) son parent. Bertrand, de concert avec Foulques son frère, donne la moitié qui lui appartenait.

364

Acfred et Aucherius donnent une terre libre ab omni quaestione.

 372

Rigaud Ainard donne son alleu consistant en un demi-junctum de vigne, une terre et un verger.

421

Geraldus Jarniaco (Gérald de Jarnac? ou Gérald donne à Jarnac?) donne deux quartiers et demi de vigne, et deux sextérées de terre.

512

Guillaume Testaud de Bouteville, frappé d'excommunication à cause de ses vexations au sujet de la terre de Las Palènes, paroisse de Criteuil, abandonne ses prétentions aux mains de l'abbé Adémar, appelé d'Alviniac, en présence de Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême. ― Plus tard Arnaud Testaud, fils de Guillaume, soulève les mêmes prétentions, est interdit et finit par se soumettre.

511

Ponce (Ponctius), pour l'âme d'Arnaud son frère, donne l'alleu qu'il avait dans la villa d'Ambleville.

476

Ponce de Montchaude, Gardrad son frère, à l'intention de l'âme de leur frère, donnent, à l'église de Saint Pierre-d'Ambleville, une terre située près du pré d'Arnaud.

311

 

― 316 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Donation de divers biens à Belveer, paroisse de Condéon, à Altam Silvam, à Vilars, à Mairavent, faite par Guillaume (d')Alduin, approuvée par sa mère, Itier son frère, Octavien et Gérald ses parents. (Adémar, abbé; Itier, rédacteur.)

243

Itier Bresca donne son alleu situé dans la villa Domaut, paroisse de Saint Marien-de-Condéon, et quatre quartiers de vigne à Sanguila; Arnaud Borrel ratifie ce don.

355

Geoffroi donne un demi-quartier de terre à Puy-Abon, paroisse de Saint Marien (de Condéon).

233

Joscelme, Odolric, Constantin, Ramnulfe de Puy-Abon, parents, donnent une portion de leur héritage situé à Puy-Abon, paroisse de Condéon.

 362

Guillaume d'Alduin donne son alleu situé à Sarcenx, paroisse de Condéon, et un demi junctum de vigne à Bruciaco.

 260

Octavien et Odon son frère, donnent un quartier de terre situé à la villa Belveer (Beauvoir).

 261

Immo ou Imo Chaboth donne un héritage situé à Podio Regali et, Archiac.

 267

Arnaud Faurel donne son alleu situé dans la paroisse de Notre-Dame de Podio Regali.

278

Gérald (de) Rigaud et son fils, donnent la terre appelée Puy-Donat.

241

Guillaume Frotier, son frère, donne son alleu situé dans la paroisse d'Oriole. Mainard (de) Bertaud, leur frère, autorise ce don; Seguin (le) Vigier l'autorise également.

242

Pétronille, épouse de Gardrad, fille d'Adémar (le) Vigier de Chalais, donne l'alleu qu'elle avait à la villa appelée Auriola (Oriole ou Oriolles); Mainard, fils de Pétronille, ratifie ce don.

 236

Foucaud d'Alviniac partage le tiers de son alleu entre Saint Pierre-de-Passirac, et Saint Etienne-de-Baigne.

220

Pierre (de) Gauscelme donne une pièce de terre située dans la paroisse de Notre Dame de Brossac; le paysan, demeurant sur cette terre, s'appelait Martin Rascoel.

219

Transaction entre l'abbé Adémar, la fille de Robert Maslas et Guillaume son mari, au sujet de la borderie de Jozbert à Marzit.

379

Donation de biens situés dans la paroisse de Saint Caprais de Poullignac, faite par Arnaud de Ponciac, confirmée par Guillaume, son frère. (Adémar, abbé; Arnaud, prieur.)

478

Arsende de Vinciac (Vinsac) donne une sextérée de terre, et l'habitation d'un paysan nommé Robert de Raimond. (Témoin, le moine Ramnulfe.)

401

Arsende de Jonzac donne une sextérée de terre et l'habitation d'un paysan nommé Robert de Raimond. (Témoin, le moine Raimond.)

458

 

― 317 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1098. ― 1109.

Robert (d') Arnaud donne la borderie d'Arnaud Foucher, située dans la paroisse de Saint Vallier.

400

Bernard et son fils donnent une borderie située près de Montmoreau, au comté de Périgord.

 227

Seguin de Saint Martial donne divers biens situés dans la paroisse de Saint Martial-de-Villesongnade (aujourd'hui, de Montmoreau.)

216

Arnaud (de) Guillaume, et ses frères, donnent divers biens à Plaine-Selve, dans la seigneurie de Montguyon.

326

Arsende, à l'approche de son heure dernière, donne, pour sa sépulture, un quartier de vigne situé dans la paroisse de Mésaudac, viguerie de Blaye.

417

Acte de donation d'une terre située à Font-Chairie, faite, à l'église de Saint Léonard-de-Gardedeuil, par Hélie (de) Gautier, confirmée plus tard, devant de nombreux témoins, par son frère Gérald (de) Gautier.

69

Donation de l'église de Saint Etienne-d'Eygurande, faite par Rainald, évêque de Périgueux (1081 ― 1101), le jour où il consacra l'église de Saint Léonard-de-Gardedeuil, confirmée plus tard, par Guillaume, évêque de Périgueux (1104-1123.)

68

 

RAIMOND Ier, ABBE. (1109-1121.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1109 ― 1112.

Charte ou récit historique, contenant les débats suscités par les prétentions de l'abbaye de Cluny sur l'abbaye de Baigne. Election de l'abbé Raimond; intrigues de Foulques; affaire qui met en jeu le pape Pascal II, le légat Girard, évêque d'Angoulême, l'archevêque de Bordeaux Arnaud de Cabenac, l'évêque de Saintes Rainald Chainel.

 3

1111.

19 Novembre.

Privilège du pape Pascal II, en faveur de l'abbaye de Baigne, adressé à Arnaud archevêque de Bordeaux, Girard évêque d'Angoulême et légat, Rainald (Chainel) évêque de Saintes, et rapporté de Rome par Andron et Itier, religieux de Baigne.

 1

1112. ― 1117.

29 Juin.

Rainald Chainel, évêque de Saintes, avec le consentement de son clergé, donne, à l'abbé Raimond, l'église de Saint Pierre-de-Chevanceaux. Le jour de la fête patronale, l'écolâtre Itier, faisant les fonctions d'archidiacre, se rend à Chevanceaux et remet à l'abbé Raimond les clefs de cette église.

 8

Guillaume Marescals donne, de son vivant, la moitié de son alleu, et la totalité, à la mort de son épouse. Il fait aussi d'autres dons en présence du Prieur Arnaud, d'Itier (de) Jean, et de Pierre de Coux.

479

Arnaud Engalbert donne la terre de Roachava ou Ruacava, jusqu'au bourg et jusqu'au marché, en présence de maitre Itier, des moines Itier et Eldrade, de ses frères, Guillaume Engalbert, Constantin, Mainard, et de son épouse.

322

 

― 318 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1112. ― 1117.

Débats au sujet des moulins d'Alleville, donnés par Gardrad de la Faie au prieuré d'Archiac, engagés à Pierre, prieur de Saint Martial-de-Vitaterne, et confirmés dans la possession du prieuré d'Archiac par Gardrad de la Faie, tombé malade, en se rendant à Jérusalem. Jugement solennel rendu contre Avierne, soeur de Gardrad de la Faie.

 26

Hélie Frumentin et Adémar (d'Archiac) son frère, en présence d'Andron, prieur de Saint Pierre-d'Archiac, et de Robert d'Arthenac, donnent douze écus (nummos) à prendre chaque année sur la terre d'Arnaud Savary.

 23

Hélie Frumentin donne, à Saint Pierre-d'Archiac, deux quartiers de vignes situés à Ozillac. Plus tard, sa veuve Audoïne (Alduine), son fils Pierre, donnent la moitié de leur alleu situé à Ozillac, en présence d'Audron, prieur de Saint Pierre-d'Archiac, de Robert (de) Guillaume, chapelain de la chapelle du château de Jonzac.

 24

Donations faites, à l'église d'Archiac, par Gérald Dens et par Marie Druda (Drut) son épouse. Le mari donne la vallée Dens située dans la paroisse de Saint Maigrin-de-Criteuil, en présence d'Andron prieur d'Archiac; la femme donne La Borderie, en présence de Foulques, prieur d'Archiac.

 25

1109. ― 1121.

Donations de biens situés près du moulin de Gaifer, faite, à l'abbé Raimond, par Pierre Engalbert et sa famille.

505

Abandon de droits sur le moulin de Gaifer, fait par Hélie Mouner et son épouse, avec le consentement de Guillaume Rasa. (Raimond, abbé.)

506

Règlement, fait par l'abbé Raimond, pour terminer le différend survenu entre Gérald, prêtre (curé) de Saint Germain-de-Lusignan et Ramnulfe (d')Etienne jadis prieur de cette église.

449

Contestations, au sujet d'un fief donné par son père, soulevées par Gardrad d'Achelme, puis par Aimon (de) Gardrad son frère; enfin, accord avec l'abbé Raimond.

105

Arrangements, au sujet de constructions à faire, passés entre l'abbé Raimond, et Guillaume prêtre Delpi (du Pin-Saint-Martin.) (1ere partie de la Charte.) ― Ramnulfe, frère de Guillaume Delpi (du Pin), fait abandon, à l'abbé Hélie, de ce qu'il tenait de son frère et de l'abbé Raimond. (2eme partie de la Charte) (1141 ― 1149.)

369

1109. ― 1121.

Itier de Brie-(sous-Archiac) donne, à l'abbé Raimond, des biens situés à Ariac, paroisse de Chantillac.

84

Etienne, prêtre de Montandret, donne, à l'abbé Raimond, différentes redevances dans son alleu, paroisse de Chantillac.

99

Blais, son épouse, ses fils confirment, à l'abbé Raimond, un don, fait entre 1060 et 1068, à Chantillac et dans la forêt de Born. (2eme époque de cette Charte.)

493

Arnaud du Breuil, et autres intéressés, abandonnent, à l'abbé Raimond, une terre qu'ils avaient près de la fontaine de Sainte Radégonde.

507

 

― 319 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1109. ― 1121.

Règlement définitif fait à Durfort, en présence de l'abbé Raimond, après un premier jugement rendu au plaids de Chalais, au sujet du mas de Constant du Breuil, possédé par Robert du Breuil et Hélie (du Breuil) son frère. (v. Ch. 181.)

176

Guillaume du Breuil et son frère donnent des biens situés à Poipastel; Raimond du Breuil est témoin de la donation.

203

Jean de Dozac et Robert son frère, donnent des bois taillis et de haute-futaie, à l'intention de l'âme de leur mère; Pierre rédige l'acte.

192

Drogon (de Montausier?), Mathaus son frère, Guillaume (de) Raimond donnent la dime de Pierrefont, avec certains droits dans la forêt, et le cimetière de Saint Nicolas(-de-Pierrefont.) (Raimond, abbé.)

448

1109. ― 1121.

Profession religieuse d'Itier, frère de Guillaume; donation de biens à Sanguila, paroisse de Condéon, à Masalo, à Yviers. (Raimond, abbé.)

348

Adémar de la Vergne et son épouse donnent des biens situés à Puy-Sigelde.

404

Pierre (d')Adémar, Guillaume et Itier, moyennant XV sols, abandonnent tous droits sur la villa Chauset qu'ils tenaient en fief de l'abbaye de Baigne.

 246

1109. ― 1121(?).

Règlement fait par-devant l'archiprêtre Guillaume, entre Pierre (de) Rigaud, prieur de Passirac, et Adémar, chapelain de cette église; les droits respectifs du Prieur et du Curé sont déterminés.

211

Même affaire. ― Accord au sujet de l'église de Passirac, fait en présence de Guillaume, archiprêtre de Chalais.

545

Guillaume Raimond donne une rente sur une borderie dans la paroisse de Saint Vallier (Sancti Valerii).

107

Donation de biens dans la villa Durfort, à laquelle sont intéressés divers seigneurs: Gérald (d')Audouin, Pierre son fils; Mainard du Breuil et ses fils Guillaume, Arnaud, Geoffroi; Heldrade de Ciresio.

185

1105. ― 1122.

Arnaud, fils d'Amaluin, donne, ès-mains de l'archevêque de Bordeaux, afin de bâtir l'église de Sainte Madeleine (de Bors? ou Jarfolosio?) le tiers de la vente de Glairoles, divers biens et entre autres une terre près de l'église de Saint Martin-de-la-Barde.

 346

Arnaud de la Barde donne, sur son alleu situé près du château de Glairoles, le terrain nécessaire pour bâtir une église et pour un bourg.

345

1109. ― 1121.

Donation de tout le pacage de Gardedeuil faite par le vicomte Archambaud, et par Raymond, son frère; autres dons à Chaumort, in rivo Carbonario. (Raimond, abbé.)

70

Guillaume Boet donne, à l'abbé Raimond, une partie de ses biens situés au Buguet, au Pommer, à Puy-Leuter; il reçoit en retour XXV sols qu'il emploie à se racheter de la prison, où A. (Arnaud II) de Montausier le tenait captif.

502

 

― 320 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1109. ― 1121.

Arnaud de Buc donne, à l'abbé Raimond, la part qu'il avait dans le vilar du Buget; reçoit en retour XVI sols, qu'il emploie à se racheter des Bramannes, qui l'avaient fait prisonnier.

503

Guillaume Belagau, Guillaume de Naucac donnent à l'abbé Raimond, leur part dans le vilar du Buguet, voisin du bourg (vico) de Saint Maigrin.

504

1118.

Charte d'Arnaud, archevêque de Bordeaux, qui donne à l'abbé Raimond les églises de Saint Ciers-de-Brau (Saint Ciers-la-Lande) et de Saint Pallais. (Gélase II, pape; Louis [VI], roi de France.)

 72

1121.

Bref de Pierre III de Confolent, évêque de Saintes, donné en présence des principaux membres de son clergé, par lequel il confirme, à l'abbé Raimond, la possession des églises qui relevaient de l'abbaye de Baigne.

 2

 

AIMAR (Adémar III), ABBE. (1128-1133.).

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1128.

Guillaume, évêque de Saintes, confirme à l'abbé Aimar, le don de l'église de Sainte Radégonde, près du château de Montausier, fait par Ramnulfe, un de ses prédécesseurs (Ch. VII.); le même jour, il lui confirme le don de l'église de Saint Vivien-de-Champont (Ch. X.).

 5

1129.

L'abbé Aimar donne à Lambert, abbé de la Couronne, des biens situés à Ribeïrol, au Breuil, sur le cours de La Boësme.

286

1133.

Guillaume, évêque de Saintes, en présence des principaux membres de son clergé, donne à l'abbé Aimar, l'église de Saint Maigrin.

 7

1127. ― 1133.

Guillaume, évêque de Saintes, donne, à Mainard, prêtre, qui lui est présenté par l'abbé Aimar, ses provisions de chapelain de l'église de Sainte Radégonde.

47

Hélie Bertaud et Amélie, son épouse, donnent à l'église de Saint Pierre d'Archiac, deux borderies situées à Morville.

43

1127. ― 1141.

Guillaume, évêque de Saintes, à la demande du moine Achard, réconcilie le cimetière de Boisset, donné précédemment à cette église par Adémar de Boisset, à la veille de son départ pour Jérusalem.

 435

Donations faites à l'église de Notre-Dame de Boisset, par Adémar de Boisset qui part pour Jérusalem, par Foucher chevalier de Boisset, par Arsende Mencose.

431

Robert Mencos, revenant de Jérusalem avec Adémar de Boisset, et tombé malade en chemin, donne une terre à Notre-Dame de Boisset. Arnaud et Constantin (d')Arnulfe avaient des prétentions sur cette terre. Ils les abandonnent au moine Achard qui leur accorde le bénéfice de neuf messes et de neuf vigiles chantées pour l'âme de leur mère.

432

Adémar de Boisset donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, pour tout le temps que le moine Achard administrera cette église, l'agrière de la terre qui est au-dessous de la voie (subtus viam) qui longe le cimetière de Boisset.

441

 

― 321 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1127. ― 1141.

Albert de Boisset donne, à Saint Pierre d'Archiac, une borderie située au delà du Né, à condition qu'on fera à perpétuité, le 2 janvier de chaque année, l'anniversaire de son père et de sa mère.

 30

Albert de Boisset, et ses fils Guillaume et Pierre, donnent une terrre, trois sextérées situées aux Brandars, et la dime de son moulin de Boisset.

44

Guillaume de Boisset, Péager (Thelonarius) de Cosnac, met en gage pour cinq ans, entre les mains d'Achard, moine de Boisset, une dime qu'il avait à Abaluc (à Baluc, Bascle, non loin de Boisset.)

447

Pierre de Boisset fait diverses donations: à Bascle (Albaruc, à le Baruc, au Baluc, à Bascle) paroisse de Saint-Pallais-du-Né, aux Champs, aux Grands-Noyers, et sa part de la forêt appelée Ardène.

438

Rixende Moraude, à l'article de la mort, donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, une vigne qu'elle avait en alleu, aux Terriers. Sa mère, ses frères, ses fils, ratifient cette donation, en présence du moine Achard.

442

Mainard Borsa, Rixende son épouse, Letgarde sa soeur, donnent une terre à l'église de Notre-Dame de Boisset; Guillaume (d')André donne la terre appelée les Fontenelles (Fontanellas.)

439

Robert (d')Airaud donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, un bien près du Noyer (Nugarium), et douze sillons situés à la maison du Comte, près de la voie.

435

Robert (d')Airaud, avec l'assentiment d'Arsende son épouse, de Guillaume et Ramnulfe ses fils, donne, à Notre-Dame de Boisset, un alleu situé près de cette église et près du Fossé-au-Comte. (Fossadarium comitis.) Robert Ato, ses frères, sa mère abandonnent leurs droits sur cette terre qu'ils tenaient en fief de Robert (d')Airaud. Arnaud de Rausers et Alarie son épouse mettent en gage une ile voisine de l'église de Boisset.

434

Adémar Atho, prêtre d'Archiac, place en gage une terre située près de l'église de Boisset, touchant au Fossé-au-Comte. Robert (d')Airaud autorise; parents et témoins nombreux.

443

Audouin, et Arnaud son frère, donnent la terre de Boisset au cens de quatre deniers à Noël, et un demi-sextier de seigle, en été.

 317

Acquisitions diverses faites par le moine Achard (prieur?) de Notre-Dame de Boisset.

446

Arnaud Testaud, fils de Guillaume Testaud (de Bouteville), fait un arrangement au sujet de la terre de Las Palènes. Claria, fille d'Arnaud Testaud, déjà veuve de Guillaume (d')Arrade, abandonne ses prétentions; ses quatre fils suivent son exemple.

513

 

― 322 ―

 

HELIE, ABBE (1141.-1149.)

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

Après 1133. ― Avant 1141.

Guillaume, évêque de Saintes, à la prière de l'abbé Hélie, institue le prêtre Hélie chapelain de l'église de Notre-Dame d'Alas-Champagne, et fixe une retenue annuelle de X sols sur ses revenus.

52

1141. ― 1149.

Arnaud de Montelz donne, à l'abbé Hélie, la terre qu'il avait dans la paroisse de Notre-Dame de Brie-(sous-Archiac), au-dessus du Vieux Gué (Vadum Vetus.)

516

Mainard de Pommiers, chapelain de Sainte Radégonde, (v. Ch. XLVII.) abandonne son alleu situé à Brie-sous-Archiac et à Sainte-Eugène. Plus tard, Richard, neveu de Mainard, conteste la donation, et finit par l'abandonner à l'abbé Hélie.

518

1144.

Prêt d'argent fait par le moine Achard, prieur de Notre-Dame de Boisset, à Adémar de Boisset; Adémar et Gui son frère acceptent les conditions stipulées.

444

1141. ― 1149.

Foucher de Boisset, au jour de la fête de Saint Etienne, donne une terre située le long de la voie, près de l'église de Notre-Dame de Boisset.

437

Foucher de Boisset, chevalier, donne, à l'église de Notre-Dame de Boisset, la part du moulin de Boisset que possédait Adémar le Roux; en outre la part d'anguilles qui lui revenait.

440

Foucaud de Boisset donne, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, la part qu'il avait dans les moulins d'Alleville, et une terre située à Boisset appelée la Palène-Lavade.

 41

Hélie Bertaud donne, à Saint Pierre-d'Archiac, ce qu'il possède en terres et en vignes, à Morville, à la réserve d'un droit viager (villaniam) retenu par son épouse.

 31

Arsende de Montlieu donne, à Saint Pierre-d'Archiac, deux quartiers de terre, situés à l'Estap, et égaux à deux quartiers de vigne. En outre, elle investit les religieux d'Archiac de la récolte (de annona) de la même terre.

 32

Guillaume Hélie, au lit de la mort, donne trois sextérées de terre cultivée situées à Archiac, et ce qu'il avait de vignes à Seucort.

39

Guillaume Itier, l'aveugle(?) (lumine orbus), donne, sa vie durant, la moitié de tous ses alleux; et, à la mort de sa fille, si elle venait à décéder sans héritiers, il donne tous ses alleux à Saint Pierre-d'Archiac.

 35

Ramnulfe (d')Hélie de Cusac donne, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, sa terre de Tilol, et des biens au Peirat d'Arthénac. La donation est confirmée en chapitre à Arthénac.

40

Pierre (d')Aubert avait donné, à l'église de Notre-Dame de Boisset, une terre située au lieu appelé Mansion Sigbaut. Après sa mort, sa soeur, ses neveux font opposition; enfin, on arrive à un accord.

436

 

― 323 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1141. ― 1149.

Pierre de Dairac, clerc, ses frères Gérald, Guillaume, Arnaud, donnent, à l'église de Saint Pierre-d'Archiac, une terre située au delà de la rivière du Né.

 42

Bernard Frumentin met en gage, entre les mains du moine Achard, prieur de Boisset, la dime de certaines vignes; l'acte a lieu en présence de l'abbé Hélie.

445

Donation de divers biens, situés à Nestenz, paroisse de Champagnac, à Saint Maurice-de-Tavernoles, à Chantillac, à Gaifer, par Adémar Aroberti Mainard son frère, Mainard de Pierre-Brune, fils de Mainard Aroberti et d'Emma.

520

Guillaume Escos donne, à l'abbé Hélie, un alleu situé dans la paroisse de Saint Etienne-de-Mérignac, et tenu de lui par Arnaud de Lamérac.

154

Marie, épouse de Robert des Combes, soeur d'Adémar (Bathalola), donne, une partie de son alleu situé aux Corders, paroisse de Saint Félix-de-Messac.

 119

Airaud de Clavenac, fils d'Adémar, donne la part de son alleu à Ciresio et à Champlonc.

 158

Rentes données à l'abbé Hélie, par Gardrad de Villeneuve et Arnaud (de) Mainard.

473

Abandon, fait à l'abbé Hélie, par Marescoz et son épouse, de biens situés près de la font Renaud, et donnés par Guillaume (d')Ulric, neveu de Guillaume (de) Renaud de Cireis.

471

Charte d'accord entre l'abbé Hélie d'une part, Mainard de Ciresio et Amélie sa mère d'autre part, au sujet d'un droit de viguerie (vicariam) dans le cimetière (de Baigne.)

497

Guillaume (de) Bernard, Gérald et Hélie, fils d'Oiorie, font accord avec l'abbaye de Baigne, au sujet du fief du prêtre (du curé?) de l'église de Saint Jean-de-Chantillac, et de la dime de Born.

165

Abandon du quart d'un bien fait, à l'abbé Hélie, par Pierre de Chastenet.

517

Accord passé entre l'abbé Hélie et Itier de Born, pardevant Adémar d'Archiac, à Puy-Chabrun. A la suite d'assertions contradictoires, on était à la veille d'en venir à un duel judiciaire; enfin, cette affaire, à laquelle s'intéressent les grands seigneurs et les chevaliers du pays, finit par s'arranger à l'amiable.

494

Gérald donne un quartier de vigne, situé dans la villa appelée Niort, près de l'église de Saint Martin en Cosnac (Saint Martin du Petit-Niort, tout près de Mirambeau.)

433

Accord, au sujet de la terre de Las Palènes, remis aux mains de l'abbé Hélie. Guillaume (de) Foucaud, Guillaume Belenger, Mainard Barbe, Guillaume (d')Itier, règlent, avec l'abbé, l'exercice des droits judiciaires sur cette terre.

514

Conditions auxquelles Guillaume (d')Hélie surnommé Bérenger, et Aimeri son frère, mettent en gage ce qu'ils avaient à Las Palènes.

515

 

― 324 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1141. ― 1149.

Hélie Autier contestait à l'abbaye de Baigne, une terre située sur la paroisse de Saint Maigrin de Criteuil. Les deux parties finissent par conclure un accord.

307

Raimond (de) Gérald, Audebert et Hélie, fils de Gérald Maurel, donnent une pièce de terre appelée la terre d'Ymon, située dans la paroisse de Brossac.

187

Itier, surnommé (de) Bernard, et Alduin son fils, donnent leur alleu situé dans la villa Chastanac (Chatignac?) près de la terre de Saint Etienne.

229

Itier (de) Bernard, et Alduin son fils donnent leur alleu, situé près de celui de Saint Etienne à Chastanac (Chatignac?) (Voir la Charte précédente.)

215

Accord fait entre l'abbé H. (Hélie) et le vicomte H... qui possédait la terre de Masbrechart, autrement appelée Beaumont.

498

Vers 1146.

Raimond, évêque de Périgueux, notifie et approuve l'accord fait, au sujet de l'église de Saint Séverin-de-Pavencelles, entre Hélie abbé de Baigne, et Gérald de Pomarolo, chapelain de cette église.

528

Après 1133. ― Avant 1141.

Débats occasionnés par le testament d'Ostinde, oncle de Guillaume de Maliacer. Plaintes de l'abbé Hélie portées devant Guillaume, évêque de Saintes, Adémar d'Archiac, Foulques de Montausier; enfin, accord.

162

1141. ― 1149.

Donation d'une dime faite, à l'abbé Hélie, par Hélie (de) Pierre de Montguyon, confirmée par Pierre (d')Odolric son fils.

163

1149.

5 Juillet.

Sentence rendue, au château de Montlieu, par l'archiprètre Robert de Moulons, contre Pierre Odolric, au sujet des exactions commises par lui dans la terre de Ramet, paroisse de Saint Vincent-de-Vassiac. Règlement final souscrit par Sicard et Achard frères de Pierre Odolric.      

499

 

 

CHARTES DE LA SECONDE MOITIE DU XIIe SIECLE.

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1155.

20 mars.

Raimond (III, de Mareuil), évêque de Périgueux, donne, à Guillaume (de) Grimoard, prieur de Gardedeuil, l'église de Saint Barthélémy.

67

1159.

30 mai.

Bulle du pape Adrien IV, adressée à Raimond prieur de Saint Pierre d'Archiac, par laquelle ce pape confirme la possession des biens de cette église dont il fait l'énumération.

 19

1165.

Hardouin, archevêque de Bordeaux, termine un différent existant entre l'abbaye de Baigne et les chanoines de Pleine-Selve: différent fondé sur l'interprétation des actes de ses prédécesseurs (Arnaud, 1103-1122; Geoffroi II, 1137-1158.)

75

1178. ― 1181.

Wulgrin, comte d'Angoulême, avec l'assentiment de ses frères Taillefer et Adémar, adandonne, à l'abbaye de Baigne, la coutume du péage et du droit de vente par toute sa terre.

508

 

― 325 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1182.

Accord entre Guillaume de Born, et Guillaume, abbé de Baigne, au sujet de la terre de Palènes, située dans la paroisse de Periolo.

519

1182. ― 1191.

Guillaume, abbé de Baigne, donne à Guillaume Gardrad, une terre proche d'Arbaluc, près de la voie qui conduit à Boisset. ― Conditions fixées.

522

1182.

Adémar, évêque de Saintes, fait un règlement pour terminer le différent existant entre le prieur et le chapelain d'Arthénac.

521

1167. ― 1188.

Charte d'Adémar, évêque de Saintes, adressée à Guillaume, prieur de Condéon, au sujet d'un droit de four contesté par Gérald du Breuil et ses fils, Ulric du Breuil et ses frères. ― Historique de cette donation.

529

1191.

9 Avril.

Guillaume, abbé de Baigne, fait connaitre l'accord passé entre Robert, prieur de Valas, et Hélie de Grimoard.

 554

1182. ― 1192.

Charte d'Aimar, comte d'Angoulême, qui donne à l'église de Sainte Eugène et aux moines de Baigne, la maison aumônière de Villeneuve détruite à la suite des guerres. (1176-1178?)

530

1182. ― 1191.

Donation de la terre de Muraus faite, à l'abbé Guillaume, par Foucaud de Luc, et Adémar son fils.

531

1191. ― 1213. (?)

Donation (seconde) de la terre de Muraus, faite à Mérignac.

531

 

CHARTES DU XIIIe SIECLE.

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1213. ― 1219.

Donation (troisième) de la terre de Muraus, faite, dans l'église de Baigne, en présence de B. (Bertrand) abbé de Baigne, d'Hélie de Montguyon, prieur de Baigne, etc.

531

Vers 1213.

Lundi de Pâques et 5 Août.

Charte de Bertrand de Montlieu exemptant l'abbaye de Baigne, du droit de péage dans l'étendue de la seigneurie de Montlieu. (Bertrand, abbé; Raimond, prieur de Baigne; Pierre, prieur d'Archiac; etc.)

533

1213.

Accord entre l'église de Baigne et Pierre Roi de Barret, conclu au cloître de Baigne, en présence de l'abbé Bertrand, du prieur de Baigne, B. (Bertrand), etc.

540

1213.

4 Septembre.

Donation de biens situés à Montchaude faite par Hélie Mainard. Ulric mari d'Alix la nièce d'Hélie Mainard, Drogon de Montausier, seigneur féodal, font une autre donation à l'avantage du moulin-à-eau (de Baigne?) (Bertrand, abbé; B. (Bertrand), prieur; etc.) Alix, au château de Montausier, confirme la donation.

537

Vers 1213 ??

Don de six deniers de cens fait par Arnaud Favre (Faber) homme de Baigne, et mansionarius du cimetière de Barret.

548

1214.

Donation d'Arnaud de Vilars, contestée par ses frères; accord conclu, au cloître neuf de Baigne. (Bertrand, abbé.)

539

1215.

7 Novembre.

Charte de Pierre Vigier (seigneur) d'Aubeterre, faite dans l'église de Saint Jacques-d'Aubeterre, par laquelle il confirme les dons et droits accordés par ses prédécesseurs à l'église de Puy-Mangou.

541

 

― 326 ―

 

Années.

Sommaire.

Chartes.

1219.

8 Février.

Alexandre, chevalier d'Archiac, à la veille de partir pour Jérusalem, avec le consentement d'Assénius son frère aîné, donne la dime qu'il avait près de Brie, à Sainte Eugène, à Guimps, à Saint Ciers-Champagne. (P. abbé; B. prieur.)

542

XIIIe siècle.

Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, donne la moitié de la terre appelée Font-au-Drut, et des biens à Cusac, Chapdo, Font-Audouin.

 523

1219.

27 Mars.

Guillaume Vigier, étant à Baigne, donne, à l'abbaye, VIII deniers de cens à prendre sur un maine lui appartenant.

536

1219.

Charte de Guillaume Testaud, chevalier de Bouteville, fils de Rigaud de Bouteville, par laquelle il fait don de la terre de Chapdo, près de Font-Audouin, en présence de Geoffroi, archidiacre de Saintonge, de Guillaume d'Archiac seigneur de Jonzac, d'Hélie, archiprêtre d'Archiac, etc.

547

1225.

6 Août.

Accord conclu, à Chalais, entre P. (Pierre) Vigier, chevalier d'Aubeterre et Hélie de la Rivière (Ribeira) prieur de l'église de Saint Séverin-de-Pavencelles. (R. abbé; B. prieur de Baigne.)

543

1232.

1er Avril.

Bulle de Grégoire IX en faveur de l'abbaye de Baigne.

550

1247.

15 Juin.

Bref de Pierre IV évêque de Saintes, donné, à Baigne, pour régler des questions en litige entre Bernard David, recteur du prieuré de Fontaines d'Ozillac, et Pierre Marcon, chapelain dudit lieu.

546

(?)

Droits et revenus de l'abbaye de Baigne, dans la terre de Champlonc.

535

(?)

Notes sur le fief tenu de l'abbé de Baigne par P. Borrel, Vallet de Condéon.

544

(?)

Devoirs de la terre de Saint Etienne à Marciliac; revenus de différentes borderies.

409

XIIIe siècle.

Revenus de l'abbaye de Baigne dans divers lieux et diverses paroisses.

549

 

FIN DE LA TABLE CHRONOLOGIQUE.

 

― 327 ―

 

 

TABLE GEOGRAPHIQUE

OU

PETIT DICTIONNAIRE DES LIEUX

MENTIONNES DANS LE CARTULAIRE DB BAIGNE*.

 

 

 

A

 

ABAION, ABALUC, ABELMONT, ABIAC, ABISAC, ACIRESIO, etc. Voir pour ces mots, et d'autres du même genre, où la préposition et l'article ne sont pas séparés des noms, la lettre alphabétique qui suit immédiatement. On écrirait aujourd'hui: à Baion, à Baluc, à Belmont, etc. La langue vulgaire était dans l'enfance au XIe siècle; les formes grammaticales du langage ne se dégageaient pas bien nettement. En voici un exemple encore plus sensible. Le Cartulaire de Baigne écrit Alasbriceires, pour à Las Briceires; Alaspélétaneires, pour à Las Pélétaneires; il écrit de même Alchai, Alcruc, Aldrut, Albetap, Alobinac, Alofragnos, Alperer, Alpeirat, etc., au lieu d'écrire, comme nous le ferions aujourd'hui, au Chai (à le Chai), au Cruc (à le Cruc), au Drut, à l'Estap, à Lobinac, au Fragnos (au Frêne?), au Peré, au Feirat, etc. On voit sous ces formes primitives,

 

* La Table Onomastique ne contient rien autre chose que le nom d'un lieu, avec les chiffres qui renvoient aux Chartes où ce nom est cité. La traduction moderne à donner à ces noms latins du Moyen-Age, l'indication de la situation géographique de ces lieux et leur position sur la carte, la correspondance avec nos divisions administratives actuelles, nécessitaient quelques explications. Les Notices, même les plus courtes, auraient eu pour résultat inévitable de jeter de la confusion et de l'embarras dans une Table Onomastique; d'un autre côté, il y a un très-grand avantage à réunir dans une même Table les noms de Personnes et de Lieux. J'ai donc pensé qu'une Table spécialement consacrée à la Géographie du Cartulaire évite un double écueil, sans faire cependant un double emploi. Voici la méthode qui a présidé à la rédaction de cette Table Géographique:

1. Donner, à côté du nom latin, le nom actuellement en usage;

2. Indiquer, à l'aide des divisions administratives reçues aujourd'hui, la situation du lieu. Les cartes

consulter avec le plus de fruit, sont: Cassini (1744), la carte des officiers de l'Etat-Major (1855),

de la Charente-Inférieure par M. Lacroix, ingénieur-civil (1858-1863). J'aurais voulu grouper

les principaux évènements d'intérêt local, rattacher aux lieux mentionnés quelques notions généalogiques

d'Angoumois; mais ces détails m'auraient entraîné trop loin.

Malgré la brièveté de cette Table, les hommes studieux ne méconnaîtront pas son utilité: elle leur

recherches et un temps toujours précieux.

 

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le germe de nos articles français le, la, les; Aubécolar, paroisse de Boresse-Martron, doit se décomposer ainsi: à le Bè Colar; la Font-Audrut, est la fontaine des Drut, ou qui appartient aux seigneurs de cette famille; une pièce de terre donnée par Pierre de Boisset, Auschamps, est une pièce située dans un lieu appelé Les Champs; Guillaume Thaphael donne une pièce de forêt Ausesars, c'est-à-dire Aux Essarts; une terre est appelée Ausdinnas, nous devons écrire aujourd'hui Aux Dinnas.

Cette observation philologique influe étrangement sur les Listes alphabétiques des noms de lieux; il suffira de l'avoir rappelé au lecteur une fois pour toutes.

AIGURANDA, Eygurande, département de la Dordogne, arrondissement de Ribérac, canton de Montpont.

L'Eglise d'Eygurande était dediée à S. Etienne.

AIMONIACUM; nom d'un bois et d'une terre qui devaient se trouver non loin de Neuvic-Montguyon et de Vassiac. Son nom lui venait peut-être d'Aimon du Breuil.

ALAS, ALANS, HALAS; Alas-Champagne, Charente-Inférieure, arrondissement de Jonzac, canton d'Archiac.

L'Eglise d'Alas-Champagne était dediée à la Ste Vierge et une de celles qui dépendaient de l'abbaye de Baigne. Près de là, mais dans le canton de Mirambeau, se trouvait l'église d'Alas-Bocage, dediée à S. Martin, S. Martini de Alas in nemore.

ALBARUC (à le Baruch), ABBALUC, AD ABALUC, BALUC; Bascles, Charente, arrondissement et canton de Barbezieux, commune de Saint Pallais-du-Né.

Il y a un autre Bascle, canton d'Archiac, commune de Saint Ciers-Champagne.

ALBATERRA, ALBA TERRA; Aubeterre-sur-Dronne, Charente, arrondissement de Barbezieux, chef-lieu de canton.

Aubeterre, autrefois du diocèse de Périgueux, aujourd'hui de celui d'Angoulême, avait une abbaye que quelques-uns ont dit fondée par S. Maur (Gall. Chr. II, 488); il y a une bulle d'Adrien IV, adressée en 1154, à Pierre, abbé de Saint Sauveur-d'Aubeterre. Des seigneurs d'Aubeterre nous sont connus dès les premières années du XIe siècle. Gérald, seigneur d'Aubeterre reçut S. Abbon, de Fleury-sur-Loire, qui se rendait à la Réolle, et était à la veille d'y recevoir le martyre. Un acte du Cartulaire, daté du 14 février 1083, nous apprend que Hélie d'Aubeterre avait épousé Ermengarde soeur d'Hélie comte de Périgord. Cette donnée manque à l'Art de vérifier les dates.

ALBOCAL, à le Bocal, au Bocal; ce lieu ne devait pas être très éloigné de Pérignac, dans le canton de Pons.

ALLAVILLA, Alville; sur les bords du Né, Charente, arrondissement de Cognac, canton de Segonzac, commune de Verrière. ― 16 hab.

Les Moulins d'Alville (mieux Alleville), donnés par Gardrad de la Faye partant pour la Terre-Sainte, sont l'objet d'un procès intéressant qui se termine, en dernier appel devant une grande assemblée de Barons (Ch. 26.); Foucaud de Boisset donne la part qu'il y possédait (Ch. 41.)

ALVINIACO, ALUINACO; aujourd'hui Vignac, Charente, arrondissement, canton et commune de Barbezieux, à l'extrémité Nord de la commune, et près du Né.

Elie Vinet, dans ses Antiquités de Barbezieux, écrit Ouignac pour Ovignac; Alviniaco, au XIe siècle, était employé pour à le Vignac ou au Vignac, Vignac était une des

 

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vingt-cinq paroisses qui composaient la seigneurie de Barbezieux, et, dès le XIe siècle formait l'apanage d'une branche de la grande famille des seigneurs de Barbezieux.

Vers le milieu du XIIe siècle, Vignac devint une importante commanderie du Temple.

On trouve Auvignac, Charente-Inférieure, canton de Pons, commune de Montils. ― Le nom de ce gros village se rattache peut-être à cette même famille.

AMBLAVILLA, Ambleville, Charente, arrondissement de Cognac, canton de Segonzac.

L'église de S. Pierre d'Ambleville était, en 1121 et 1253, sous la dépendance et à la nomination de l'abbaye de Baigne; l'acte de donation n'existe pas dans le Cartulaire.

ANDREE CURTIS; il y avait un moulin de ce nom; il ne devait pas être éloigné de S. Germain-de-Lusignan et de la Grand'Vaux. En 1078, Guillaume (de la Roche, seigneur de Jonzac) le donna à l'abbaye de Baigne. La traduction moderne de ce nom devrait être Andrécourt ou Andricourt: la terminaison curtis, (court), si commune dans les départements du Nord, est bien rare dans nos départements de l'Ouest.

ANTONIACUM, ANTONAC; Antignac, commune du canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac, bornée au Nord par le cours du Trèfle.

Saint-Pierre-d'Antignac était, en 1121 et 1252, une des églises relevant de l'abbaye de Baigne: Ramnulfe, évêque de Saintes, la lui avait donnée, vers 1098. (Ch. 453.)

AQUISTRIS, AGUISTRIS; Guitres, chef-lieu de canton, arrondissement de Libourne, département de la Gironde. Gombaud de Guitres en était seigneur (1109-1121.)

AQUISTRIS, AGUISTRIS, dans la paroisse de Sainte-Radégonde, aujourd'hui commune de Baigne-Sainte-Radégonde.

Guillaume (de) Rambaud (Raembaldi) donne une terre à Guitres; le titre porte Aguistris, le texte Aquistris. Hélie Bertaud, Andron de Ciresio y donnent des biens.

ARCHIACUM, Archiac, chef-lieu de canton, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

C'est un des lieux les plus fréquemment cités dans le Cartulaire. Dès 966, les comtes de Saintonge et d'Angoumois se disputaient, les armes à la main, la possession de ce château: elle entrainait avec elle la suzeraineté sur un très-grand nombre de paroisses. Dès le règne de Charlemagne, Archiac était un chef-lieu de Viguerie; un peu plus tard, un chef-lieu d'archiprêtré, comprenant 85 paroisses. Le château-fort (honor) était le domaine d'une des familles les plus illustres du diocèse de Saintes.

Le prieuré et l'église de Saint-Pierre-d'Archiac étaient desservis par des Moines de Baigne, ainsi que les chapelles de Notre-Dame et de Saint-Martin (ou de Saint-Jean.) On a de la peine, aujourd'hui, à retrouver l'emplacement de ces trois sanctuaires. Le château-fort, lui-même, a disparu. L'Histoire de cette importante Baronnie (érigée en Marquisat en 1609), est complètement à faire; il n'existe que des données très-fautives.

ARDENA. v. Saint-Grégoire-d'Ardennes. Le château d'Ardennes était dans la commune de Fléac, sur les bords de la Seugre.

ARDENE était le nom d'un mas (manso), situé dans la paroisse de Touzac, Charente.

AREAC, AREIAC, REIAC, villa et moulin, dans la commune de Chantillac. Le nom primitif était selon toute apparence Reac; aujourd'hui, les cartes portent Arriac.

 

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ARMELLOS (apud). Ce lieu doit être ou les Armelles, commune de Juillac-le-Coq, ou Hermelle, commune de Linières.

ARMENTEIRA, AERMENTEIRA, villa, (v. Ermenteira.)

ARTENACO, ARTHENAC; Arthénac, département de la Charente-Inférieure, arrondissement de Jonzac, canton d'Archiac. L'église dediée à S. Martin, était desservie par un prieur, un chapelain, et plusieurs moines de Baigne. (v. Ch. 40, 49, 467, 521. ― 23, 84. ― 33, 542.)

ARY, ARIA (Sancti Martini de) Saint-Martin d'Ary, canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

Cette église, dediée à S. Martin, était à la nomination de l'abbé de Guitres. Elle porte, dans les Pouillés, le nom de Sancti Martini de Aria; elle doit le complément de son nom à la rivière L'Ary (Aria) qui prend sa source près des hauteurs de la Garde-Rodard, coule entre des coteaux boisés, et directement du nord au sud, passe à Saint-Martin-d'Ary, et va se joindre au Pallais, entre les communes de Saint-Pierre-du-Pallais et de Cercoux. On ne devrait pas dire le Lary, mais L'Arie.

AULANEDA, AULANETA, (in Calisio), archiprêtré de Chalais, paroisse de Sainte-Soulline (Sanctae Sollempniae.)

AULANOLA, AULANOLIA, AULENOLA; Orignolle, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. ― Son église était dediée à S. Pierre, et à la nomination de l'abbé de Baigne. Le Cartulaire nomme plusieurs de ses seigneurs.

AURIOLA, Oriolles, mieux Oriolle, commune du canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux. ― Son église, dediée à S. Pierre, était à la nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes.

AUSAT, AUSAZ, nom d'un fief qui était dans la commune de Saint-Ciers-de-Brau ou Saint-Ciers-la-Lande, dans la viguerie de Blaye, diocèse de Bordeaux.

AUSILIACUM, villa, (v. Ozillac.)

 

B

 

BAGOTH, village de la commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac. M. Michon, (Statist. monum., p. 172.) dit que Bagoth se trouvait sur la voie de Saintes à Corterate.

BAION, ABAION, dans la viguerie Cathmeriacencis, près de Baigne; au Baion ou Baillon? (Commune de Messac?)

BALUC. (v. Albaruc.)

BARBEZILLUM, BERBEZILLUM, BERBECILLUM, BERBEZIL, castrum BIRBICENSIUM, BIRBIZILLENSIUM honor. Ce sont autant de variétés de noms de Barbezieux, chef-lieu d'arrondissement, Charente.

Barbezieux était une châtellenie très-importante, elle comprenait 25 paroisses; savoir:

1. S. Hymas (Ecclesia sancti Eumachii, ou la chapelle du château de Barbezieux); 2. S. Matthias (la principale église, dediée à Notre-Dame); 3. S. Seurin (Saint-Severin); 4. Salles; 5. Challignac (Sancti Sulpicii de Caliniaco), 6. La Chapelle (Saint-Vincent-de

 

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la-Chapelle-Magenaud); 7. Brie-sous-Barbezieux (Sancti Albani de Bria); 8. Sainte Eulaie (Sanctae Eulaliae ― Sainte Aulaie); 9. Berneuil (B. Mariae de Bernolio); 10. Chillac (S. Sulpicii de Calliaco); 11. Passirac (S. Petri de Passiraco); 12. Guissenjard (Guizengeard); 13. Boresse (B. Mariae de Boarecia]; 14. Martron (Sancti Petri de Morthrunt); 15. Oriolles (S. Petri de Auriola); 16. Condéon (S. Mariani de Condeom, Condeone); 17. Reignac (S. Petri ad Vincula de Reignac); 18. Montchaude (S. Euparchii de Montecauzio); 19. Saint-Hilaire près Barbezieux; 20. Sandeville ou Xandeville (B. Mariae de Senzavilla); 21. Ouignac ou Ovignac (Alviniacum); 22. S. Meard (Saint-Médard-de-Barbezieux); 23. S. Paul; 24. S. Bonet; 25. Vignoles. (v. Elie Vinet, Antiq. de Barbezieux.)

Le nom de la plupart de ces paroisses revient souvent dans le Cartulaire; des donations fréquentes rangent les seigneurs de Barbezieux parmi les plus insignes bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne.

Les premiers seigneurs de Barbezieux mentionnés dans le Cartulaire sont: Alduin (Ier), père d'Alduin qui suit, et d'Alsende (Arsende); Alduin (II), marié à Girberge, fondateur du prieuré conventuel de Barbezieux, vers 1045; il le donna à S. Hugues, abbé de Cluny, un peu après 1049. (v. Gall. Chr. II. instr, col. 270.) Treize religieux de l'ordre de Cluny desservaient ce prieuré. Alduin (II) eut pour successeur Itier, son fils (avant 1060 ― après 1079.) Itier est dit neveu de Foulques comte d'Angoulême (Ch. 230), et Prince du château de Barbezieux. « Iterio Berbezillensis castri principe. » (Ch. 55.) Son fils, nommé Alduin (III), lui succéda. On trouve un Alduin, fils d'Alduin, époux d'Ermesinde, père d'Itier qui donne la terre de Muraus à l'abbaye de Baigne (Ch. 462.) Un titre du 1er avril 1237, nous fait connaitre qu'Alduin de Barbezieux, fils d'Alduin, mort à Damiette dans les rangs de l'armée chrétienne, avait, par le conseil et la volonté d'Itier, seigneur de Barbezieux, fait plusieurs donations à l'abbaye de la Tenaille. Le 2 octobre 1253 mourut Itier, seigneur de Barbezieux qui fonda, au chef-lieu de sa châtellenie, le couvent des Frères mineurs, ou il fut enterré.

Tels sont les linéaments d'une généalogie des premiers seigneurs de Barbezieux. Les branches cadettes de cette grande maison figurent souvent dans le Cartulaire; nous nous contenterons de citer: 1° Bernard Vigier de Barbezieux, « Bernardus Vicarius de Berbezillo, » qui eut deux fils: Rigaud Vigier « Rigaudus Vicarius ou Vicarii miles de Berbezillo » et Ramnulfe (Vicarius) qui se fit moine à Baigne. 2° Laune (Launus, Launo, Launonus. ― Launo cognominatus de Berbezil), qui au jour de ses obsèques (avant 1081), laissait cinq fils: Itier Launon, Launon, Guillaume, Geoffroi, Robert. 3° Un autre Laune de Barbezieux qui eut trois fils: Bernard, Itier et Arnaud. Ce dernier entré à l'abbaye de Baigne comme religieux du temps de l'abbé Seguin, devint prieur de Baigne, et figure souvent en cette qualité sous les abbés Gislémond, Adémar II d'Alviniac, et Raimond.

Des études spéciales sur la généalogie des seigneurs de Barbezieux donneront peut-être un jour à cette illustre famille le rang qu'elle doit avoir dans les origines féodales de la Saintonge et de l'Angoumois. Au milieu du XIe siècle, Alduin (II) se disait déjà seigneur de Barbezieux par droit héréditaire, « Alduinus Berbezilli castri jure hereditario, possessor et dominus. » On voit, avant 1075, la signature d'un Alduin Comtor « signum

 

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Alduini Comtoris. » Les seigneurs de Barbezieux ont-ils porté le titre de Comtor? (v. Du Gange, à ce mot.) C'est un fait qui n'a pas encore été signalé dans aucun des historiens des deux provinces de Saintonge et d'Angoumois.

Encore quelques découvertes aussi importantes que celle du Cartulaire de Baigne, et tous ces points obscurs s'éclairciront.

BARDA; Saint-Martin-de-la-Barde, canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Il y avait aussi Saint-Médard-de-la-Barde-Fagnane, et la Barde, commune de Montchaude.

BARDENAC. Il y avait une commune de ce nom, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux; son église était dediée à S. Germain; mais c'est d'un autre Bardenac qu'il est question. Arbert et Sénégonde son épouse, ainsi que Seguin (de) Robert, donnèrent une terre à la Roche de Bardenac. Foucaud Bertaud donna, en se faisant moine, la terre de Bernard de Bardenac, située dans la paroisse de Notre-Dame-d'Alas-Champagne. Le don que fait Foucher, à Bardenac, en donnant son alleu et celui de son oncle, se rapporte sans doute à cette même terre: La Roche de Bardenac, commune d'Alas-Champagne.

BARRET, BARRETUM; Barret, commune du canton et arrondissement de Barbezieux; villa, seigneurie, église dediée à S. Pardoult. La famille de Barret donna le premier abbé connu de Baigne (1032-36), Adémar 1er: elle était déjà puissante au commencement du XIe siècle. Le Cartulaire fait connaitre plusieurs seigneurs de Barret.

Le Prieuré de Saint-Pardoult-de-Barret était annexé à la sacristie de l'abbaye de Baigne.

BEANIA, abbaye de l'Ordre de S. Benoit, fondée en 769(?), par Charlemagne; aujourd'hui chef-lieu de canton et de commune sous le nom de Baigne-Sainte-Radégonde.

L'administration écrit Baignes; j'ai préféré maintenir l'orthographe usitée au dernier siècle, bien plus conforme aux anciens titres. Dans le Cartulaire, on ne trouve jamais que Beania dont la traduction ne saurait être un pluriel.

Avant d'être une abbaye, Baigne était un chef-lieu de viguerie, vicaria; son nom primitif était Cathmeriacum, et le ruisseau qui l'arrose portait le nom de Cavallo.

BELESMA, ABELESMA, Beleymas, canton de Villemblard, arrondissement de Bergerac, Dordogne.

BELMONT, ABELMONT. Il s'agit ici de Beaumont de Périgord: ce Beaumont s'appelait autrement Masbréchard. Il y a aussi dans la Charente plusieurs localités de ce nom. Hélie, vicomte de Beaumont, règle un différend avec l'abbé Hélie. (v. 1141-49.)

BELSAMES; l'alleu de Belsames; le gué de Belsames, se trouvaient dans la commune de Boresse-Martron.

ABEUUER, BELUEER, BELVEER, villa (Beauvoir ou Bellevue). Il y a un grand nombre de Bellevue, dans la Charente; celle-ci parait avoir été dans la paroisse de Saint-Marien de Condéon. Serait-ce Bellevue, commune de Bors?

BERBEZILET, Barbegillet, dans la commune de Fontaine-d'Ozillac. Il y a aussi un Barbezillet dans la commune de Bussac, et près de ce chef-lieu de commune.

BERNOLIO, Berneuil, commune du canton et de l'arrondissement de Barbezieux.

 

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BERSELOC, BERSOLOC, Berseleu, commune d'Alas-Bocage, ou Bercelieu, comme l'écrit le Dictionnaire des Postes.

BERTALDI NEMUS, Boisbreteau, (v. Bosco Bertaldi.)

BIAC, ABIAC, était une villa et seigneurie située dans une paroisse dediée à S. Pierre, peut-être Saint-Pierre-d'Oriolle. Etienne de Abiaco fut témoin au sujet d'une terre située près de Brossac. Cette terre était en friche, omnino sine cultore erat, en 1075-1081.

BIARCO (villa de), ABIARZ, BIARS. Autrefois dans la viguerie Cathmeriacinsis, aujourd'hui Biard, dans la commune de Pouillac (Saint-Hilaire-de).

BISAC était jadis dans la paroisse de Saint-Michel-de-Montendret, et se trouve aujourd'hui, commune de Saint-Pallais-de-Négrinac, canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac. ― Il y a aussi un Bisac, commune de Neuvic-Montguyon.

BLANZIACUM, Blanzac, chef-lieu de canton de l'arrondissement d'Angoulême; siège d'une très-ancienne châtellenie, avec un vieux château fort.

Le Chapitre collégial de Blanzac se composait « d'un doyen perpétuel électif, sous le titre d'abbé, qui a 6 ou 700 livres de revenu, et de cinq ou six chanoines qui n'ont de revenu que ce qu'il leur faut pour subsister. » (Gervais, p. 314.)

L'Eglise de Saint-André de Blanzac, donnée par l'évêque Adémar d'Angoulême (1083-1098), était à la nomination de l'abbé de Baigne.

BLAVIA, Blaye, aujourd'hui sous-préfecture du département de la Gironde; poste militaire important dès l'époque gallo-romaine; mentionné ici comme chef-lieu de viguerie.

BLAVILLE, BLAUUILLE MOLENDINUM; moulin à eau de Blaville qui devait à l'abbaye de Baigne, une redevance de cent anguilles.

BOAC, aqua, cours d'eau, près de Chillac.

BOARECIA, BOAREZA; Boresse réunie en une commune avec Martron (Boresse-Martron.) L'église, dediée à la Sainte Vierge, était à la nomination de l'abbé de Baigne (1098-1107.)

BODALLIUM terra; probablement Bodille, commune de Reignac. (Cassini.)

BOESMIE aqua, la Boesme, nom d'une rivière qui arrosait l'ancienne baronnie de la Rochandry. Cette baronnie, située à deux lieues d'Angoulême, consistait dans une seule paroisse, celle de Moustiers. « Le château est situé sur le sommet d'un rocher; la petite rivière de Boësme passe au pied; elle produit d'excellentes truites et autres bons poissons, et ses eaux sont excellentes pour le papier. La terre (de la Rochandry) vaut 5000 livres de ferme. » (Gervais, p. 270.)

BOISSET, BOISET, BOYSET, BUISET, (église de Notre-Dame de), commune de Saint-Pallais-du-Né. ― Il y avait une famille illustre du nom de Boisset. ― Il y avait aussi un moulin de Boisset.

BONIAU, DE BONIALI, DE BONIALLO, aujourd'hui Bougneau, commune du canton de Pons. Cette église donnée à l'abbaye de Baigne, passa bientôt après à celle de Saint-Florent-de-Saumur.

BONOLIO, aujourd'hui Bonneuil, commune du canton de Château-Neuf, arrondissement de Cognac.

BORDERIA. Il y avait, près d'Archiac, une terre appelée La Borderie.

BORDERIA. Quatorze borderies sont nommées dans le Cartulaire dc Baigne; la circonscription paroissiale où elles se trouvaient n'est indiquée que pour deux seulement.

 

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Il y en avait une dans la paroisse de Saint-Vallier. La Borderie de Rainald Seneuth, était dans la paroisse de Saint-Saturnin-de-Pommiers, canton de Montendre, arrondissement de Jonzac.

Le plus grand nombre des borderies sur lesquelles l'abbaye de Baigne avait des droits, se trouve dans la Charte DXLIX.

BORRELLUS, BORELLUS; le Champ des Bourelles, commune de Chantillac, où se sont trouvés tant de débris d'antiquités romaines, aurait-il emprunté son nom à la famille Borrel? On trouve Arnaud, Audouin et son fils, P. Borelle, vallet de Condéon.

BORGADA (la), BOGADA. Serait-ce La Bourgeade, commune de Chepniers?

BORN, BORNO (forêt de), Bors-de-Baigne, Charente, arrondissement de Barbezieux, canton de Baigne, Bors-de-Montmoreau, même arrondissemement, canton de Montmoreau, me paraissent rappeler le nom de cette forêt, et de cette illustre famille.

BOSBOCEN, villa; lieu inconnu aujourd'hui et qui devait être près d'Archiac.

BOSC BARAZIL. Petite forêt ou bois dont la position m'est inconnue.

BOSCHET (de) devait être une terre seigneuriale du diocèse de Périgueux (Dordogne.) Arnaud, Constantin, Pierre de Boschet, devaient être seigneurs Périgourdins. Je me fonde sur ce que dans les Pouillés on trouve Boyscheto dans l'archiprêtré de Chanteyrac.

BOSCO BERTALDI ou BERTALDI NEMUS; Boisbreteau, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente. D'après l'étymologie on devrait dire Bois-Bertauld.

Les Berthald ou Bertaud étaient une famille riche et puissante dès le XIe siècle.

BOSCO BERTAUD. La môme chose que Nemus Bertaldi, ou Bosco Bertaldi.

BOSSERIA, villa, située dans la viguerie de Rocimaco. (Canton de Montlieu?)

BOTAVILLA, Bouteville, aujourd'hui chef-lieu de canton, arrondissement de Cognac.

La châtellenie de Bouteville comprenait 22 paroisses dans le meilleur pays d'Angoumois, dit Gervais.

Les comtes de Saintonge et d'Angoumois, dès le Xe siècle, se disputaient les châteaux d'Archiac et de Bouteville. La possession du château de Bouteville entrainait celle des 22 paroisses qui lui devaient l'hommage.

Le Cartulaire de Baigne nous fait connaitre les plus anciens seigneurs de cette châtellenie: Arnaud Testaud, Guillaume Testaut de Bouteville (1098-1109), Arnaud Testaut (Testauz) son fils (1141-1149) qui laissa deux filles: Pétronille, mariée à Rigardus (Rigaud), et Claria (Claire ou Clarisse), mariée à Guillaume (d')Arrade; Guillaume, chevalier de Bouteville, fils de Rigaud de Bouteville (et de Pétronille?)

Bouteville était le chef-lieu d'un des 15 archiprêtrés du diocèse. On trouve Arnaud de Mortiers, archiprêtre de Bouteville, entre 1089 et 1098. (Ch. 510.) Itier était archiprêtre de Bouteville, en 1182. (Ch. 521.) Cet archiprêtré correspondait à 29 de nos communes.

Le prieuré conventuel de Bouteville, fondé vers 1025, par Hildegarde, ou plutôt par Geoffroi Taillefer, VIIe comte d'Angoulême, et Pétronille sa femme, était desservi par 20 religieux de l'Ordre de Cluny. Le Cartulaire nous fait connaitre le prieur Aimon, en 1129 (Ch. 286.)

On prétend que cette terre a valu, certaines années, jusqu'à 16000 livres de revenu. La Champagne qui en dépend est un canton petit, mais excellent, dit Gervais (p. 265.)

 

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A Bouteville, Bourg et chef-lieu de prévôté royale, il se tient deux foires; il y a un très-beau château; Bouteville n'a que 160 feux. (Gervais, p. 266.)

BRAN ou BREN (Saint-André-de), commune de Montendre. On y remarque le Grand et le Petit Foucaud dont le nom vient de Foucaud, seigneur de Bran, et la Croix (terra de Cruce?) On trouve encore Arnaud, Itier, Mainard, Seguin de Bran.

BRANDARS, AU BRANDARS, Le Brandart, commune de Mortiers, canton de Jonzac; Le Brandart, commune de Neulles, canton de Jonzac.

BRAU (de); Eglise de Saint-Cyr-de-Brau, dans l'archevèché de Bordeaux, aujourd'hui Saint-Ciers-la-Lande, chef-lieu de canton, arrondissement de Blaye, Gironde. Brau me parait être l'Ebromagus dont parle Ausone et où serait né S. Paulin, évêque de Nole. Ebraumagus a une grande affinité avec Brau; Magus n'était qu'une terminaison.

BRENIES, vallis, près d'Archiac, et de Font-aux-Drut.

BRIA (de), paroisse de Notre-Dame-de-Brie, aujourd'hui commune de Brie-sous-Archiac, canton d'Archiac. Cette seigneurie a été possédée par une famille distinguée; le Cartulaire nomme Hélie, Itier, Richard, Seguin.

BRIANENCA ou BRUNENCA, terre près d'Archiac, rendant 2 sols et 8 deniers.

BRIQUERIA; la Briquerie, villa, près de la forêt de Chaux. Alasbriceires, ou les Briqueries, doit désigner le même lieu où se serait établie au moins une autre industrie du même genre.

BRITONIS (a ponte). Dans la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan.

BROCIACO, BROCAC; Brossac, paroisse de Notre-Dame-de-Brossac, aujourd'hui canton. Le Cartulaire nomme trois seigneurs de ce nom: Foucaud, Foulques, Ramnulfe.

BROCIAC. La terre de Brociac se trouvait dans la paroisse de Saint-Symphorien-de-Châtenet, aujourd'hui commune du canton de Montlieu.

BROCES; Brosses ou des Brosses. Seguin des Brosses parait en 1182.

BROLIO, le Breuil, commune de Saint-Pallais-du-Né. Il y avait la Motte du Breuil, les Moulins du Breuil, la famille du Breuil. (v. la Table Onomastique.)

BROLIO ESCACERIO, le Breuil-Eschaceriaux, non loin de Jonzac.

Constantin du Breuil Escacerio (Eschasseriau?) lui avait sans doute donné son nom, puisqu'on l'appelait aussi le mas de Constant du Breuil. (Constant ou Constantin?)

BROLIUM DEIDONE. Dans la paroisse de Saint-Saturnin-de-Lamérac. Lamérac, commune du canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux, Charente.

BROZCA, BRUCA (à la). La Brousse et La Brousse du Prieur, commune d'Ozillac.

BRUCIA VILLANA, lieu aujourd'hui inconnu, non loin d'Archiac.

BRUCIACO, (Fulco et uxor Aleaiz de.) Peut-être de Brociaco, de Brossac.

BUC (Arnaldus de ou del Buc.) Peut-être même seigneurie que Buget.

BUGET, BUGUET (Vilar ou Vilaro de), qui est situé près du bourg de Saint-Maigrin, ― qui adjacet prope positus vico Sancti Magrini.

BUREZA (P. de). Seigneurie inconnue; peut-être même chose que Boarecia.

BURGO, aujourd'hui Bourg-Charente, canton de Jarnac, arrondissement de Cognac.

Le Cartulaire nous fait connaitre Aimery, Andron, Guitard, seigneurs de Bourg-Charente.

 

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BURGO NOVO, équivalant de Novo Vico; se rapportant à Neuvic-Montguyon. (v. Neuvic.)

BURZIACENSE territorium, Bourzac, près de la Dronne; peut-être commune de Bayac, Dordogne(?) ― Territoire, aujourd'hui inconnu, près de Fontaine-d'Ozillac(?).

 

C

 

CABANENSIS princeps; Jourdain, prince de Chabanais et Amélie, son épouse, autorisent le don de l'église de Saint-André de Blanzac. (1083-1098.) ― Chabanais est aujourd'hui chef-lieu de commune, arrondissement de Confolens, Charente.

CABECIA. Le jour de la consécration de l'église de Passirac (vers 1077), Raymond de Curac et Ramnulfe de Vignac donnent le mas de la terre de Cabèce ou Cabasse. Celui-ci devait être dans la seigneurie de Barbezieux. ― On trouve plusieurs Cabasse.

CABRUNO, PODIO CABRUNO. (v. Podio.)

CALAC, CALLIAC (d'où Caliacensis rivus), et avec une légère variante, CHALAC, CHALIAC; Chillac, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente.

En 1077, Guillaume de Calac, de Chillac, assista à la consécration de l'église de Passirac; il appartenait probablement à la famille de Barbezieux. Hélie et son frère Arnaud de Chillac (Calliac] étaient sans doute aussi de cette famille; ils participèrent à une donation faite près de l'église de Saint-Sulpice-de-Chillac (1075-1084.) La villa Abiac était entre deux cours d'eau, l'un appelé Boac, et l'autre le ruisseau de Chillac, rivus Caliacensis. On trouve encore R. de Chillac (Calac), (1141-49); Hélie de Chillac (Chalac), 1225. Le Maine de Ar[naud] Potier était dans la paroisse de Chillac (Chaliac).

CALCIATA. Serait-ce Chaussat (la Chaussée), commune de Vibrac, ou la Chaussée, commune de Mornac, canton de Saint-Genis? Je croirais volontiers qu'il s'agit de la première de ces deux localités.

CALESIUM, CALISIUM, CHALESIO, CHALISIO; (d'où Calesiensis Dominus), aujourd'hui Chalais, chef-lieu de canton, arrondissement de Barbezieux, Charente.

Chalais était autrefois un chef-lieu de châtellenie ou plutôt de principauté; ses seigneurs ont conservé le titre de Princes de Chalais. Hélie de Chalais, dont la terre était comprise dans le diocèse de Saintes, assista à la consécration de l'abbaye de Notre-Dame de Saintes, en 1047. Aimon du Breuil levait un droit de coutume dans deux borderies situées dans le Fief du seigneur de Chalais, de domino Calesiensi. Alix de Chalais (nommée ainsi, sans doute, par suite d'un mariage), était fille d'Arsende, soeur de Guillaume Raza, de Pierre et de Mainard. Pétronille, épouse de Gardrad, mère de Mainard, était fille d'Adémar le viguier de Chalais, « Ademari vicarii de Calisio. » Cette qualification de Viguier de Chalais peut prouver, à défaut de documents plus précis, que Chalais était dès l'origine un chef-lieu de viguerie.

C'était aussi le chef-lieu d'un archiprêtré embrassant le territoire de quarante-neuf communes actuelles, dont six seulement sont aujourd'hui dans le département de la Cha-

 

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rente-Inférieure, et quarante-trois dans celui de la Charente. Ce sont quarante-trois communes que le diocèse de Saintes, aujourd'hui de La Rochelle, a perdu de ce côté-là.

Le Cartulaire nous fait connaitre deux archiprêtres de Chalais: 1° Hélie qui assista à la consécration de l'église de Passirac, vers 1077, Helias, archipresbyter Calesii; peut-être le même qui fut témoin, un peu plus tard, du don de l'église de N.-D. de Boresse: Ces deux églises étaient dans l'archiprêtré de Chalais. 2° Guillaume, devant qui se réglèrent les droits respectifs du Prieur et du Chapelain de Passirac (1109-1121.)

Le Prieuré conventuel de Chalais, de l'ordre de S. Benoit, dépendait de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges et entretenait douze religieux. R. de Curac, prieur de Chalais, figure au Cartulaire, (1141-49); dans un acte fait à Chalais (apud Chalesium), le 6 août 1225, on voit A. prieur de Chalais et ses religieux, « cum sociis suis », P. Vidal, chapelain de Chalais, et noble homme O. de Chalais.

Chalais était un chef-lieu de haute justice seigneuriale: un plaids tenu à Chalais, « ante Viros apud Calesium, » régla une question entre Robert du Breuil, Hélie du Breuil son frère, et l'abbaye de Baigne.

CALINIACO (de), CHALINAC; aujourd'hui Challignac, commune de l'arrondissement de Barbezieux, autrefois de cette châtellenie.

CALLIAC. (v. Calac.)

CALVENCIACUM, CALVINCIACUM, CALUENZAS, CALVENCAS, CHALUENZAS, CHAUUENCAS, CHAUUENZAS; variétés, sous une forme latine, du nom moderne de Chevanceaux, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac. Cette paroisse relevait autrefois du château de Chaux, et celui-ci du comté d'Angoulême.

CAMPANIA (Hélias de); Hélie de Champagne devait être seigneur de Champagne près Blanzac, (Champagne-Mouton), Charente.

CAMPILOLES, CHAMPILOLES; aujourd'hui Champagnolles, commune du canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

CAMPO COSTANTI MARTI, ou plutôt Constantini Martini, dans la viguerie d'Archiac.

CAMPO LONGO, CHAMPLONC, CHAMLONC (villa de), terre où l'abbaye avait un Prévôt.

CANCELADA; Abbaye de Chancelade, Dordogne, arrondissement et canton de Périgueux.

CANTILAC, CANTILIACO, CHANTILAC, CHANTILIACO, villa et église de Saint-Jean-de-Chantillac, commune du canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux, Charente.

CANTILIACENSIS silva. La forêt de Chantillac s'étendait sur le territoire de cette commune, et se liait aux forêts de Born, de Chaux, de Bois-Breteau.

CARBONARIO (in rivo), près des bords de la Dronne et un de ses affluents.

CARDAS, CHARDAS; Chardes, au midi de l'ancien prieuré de St-Jacques-de-Mathelon, et non loin d'Arriac (Cassini.) Il y a aussi Chardes, commune de Guimps; Chardes, commune de Sainte-Radégonde; Chardes, Charente-Inférieure, arrondissement de Jonzac, canton de Montendre; Charde, commune de Saint-Ciers-Champagne. Je ne crois pas qu'il s'agisse de ces derniers.

CASANIAS (église de Saint-Jean-de), dans le diocèse de Périgueux, Dordogne, consacrée en 1100, par Ramnulfe, évêque de Saintes, la veille du jour où il consacra l'église de Chenau (Chanaor.)

 

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CASTANET, CASTANETO, CHASTANETH, CASTENET, paroisse de Saint-Symphorien de Châtenet; le Dictionnaire des Postes écrit Chastenet, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.

CASTELAR (usque ad); ce nom désigne un donjon, une tour, dans la circonscription de la paroisse de Châtenet; c'est sans doute ce qui a donné naissance à la seigneurie de La Tour en Châtenet. Maiencie, dame du Château de Blanzac, possédait cette seigneurie à la fin du XIe siècle.

CASTELLO-NOVO; aujourd'hui Chàteau-Neuf-sur-Charente, chef-lieu de canton, arrondissement de Cognac.

CASTRO NOVO, désigne le même lieu que Castello Novo. « On dit que sur ce bord de la Charente, il existait anciennement une bourgade nommée Berdeville, où il y avait un vieux château. Ce vieux château fut brûlé par accident en 1081; on en bâtit un nouveau, et ce bourg perdit alors son nom pour être appelé Château-Neuf. » (v. Quênot, p. 175.)

CATHMERIO, VICARIA CATMERIACENSIS; nom très-ancien d'un chef-lieu de viguerie, qui s'effaça à mesure que le nom de l'abbaye de Baigne, construite au même lieu, prenait plus d'importance. S. Etienne parait avoir été le patron de Cathmerium, avant de l'être de l'abbaye de Baigne.

CAVALLO (fluvius); nom du ruisseau qui passe à Baigne. Aujourd'hui, sur les cartes et dans le pays, il porte le nom de Pharaon ou Pharon; la Charte LXXIV du Cartulaire de Baigne prouve sans réplique qu'il s'appelait au XIe siècle le Cavallon. Comment s'est opéré ce changement? ― C'est aux étymologistes à résoudre cette question.

CAUSENSE ALODIUM. La terre allodiale de la seigneurie de Chaux. (v. Chaux.)

CHABOAC, CHABOIAC; nom d'une terre seigneuriale dépendant de Barbezieux. Peut-être Chabouyat (Cassini), commune de Lamérac, entre les deux Vallières (Haute et Basse.)

CHADENAC. Une Charte qualifie Ramnulfe de Chadenac du titre d'archiprêtre, sans dire sur quel archiprètré il exerçait sa juridiction. Il était sans doute issu de la famille seigneuriale de Chadenac, aujourd'hui commune du canton de Pons, arrondissement de Saintes.

CHAI, CHAIO, AUCHAI, DEUCHAI; Le Chai, dans la paroisse de Saint-Symphorien de Châtenet, autrefois dans la viguerie de Cathmeriacum (Baigne.)

CHAILAC. (v. Jailac.)

CHALAU, CHALAUS (vadum de); aujourd'hui Challaux, commune de La Garde (près Montlieu.) Ancien prieuré relevant de Saint-Vincent-de-Bourg-sur-Gironde. Près de cette vieille église de Challaux, se trouvent une fontaine et un ruisseau, qu'il est encore facile de traverser en cet endroit. C'est donc à quelques pas de l'église que se trouvait le Gué de Challaux. Il débouchait sur une vaste prairie, et c'est là sans doute l'excellent pré (optimum pratum) que Adémar d'Archiac donna près du Gué de Chalau.

CHAMBALO (molendinum de), Chamballon. Ce moulin dont il est parlé en six Chartes, et dont la possession était partagée entre plusieurs seigneurs, est aujourd'hui commune de Vanzac, canton de Montendre.

CHAMPANAC (apud); Champagnac, commune du canton et de l'arrondissement de Jonzac. ― Adémar de Carbonnel, évêque de Saintes, y rendit un jugement qui mettait fin à un procès intenté à Guillaume, Prieur de Saint-Marien-de-Condéon.

 

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CHANAOR, CANAOR; Chenau. Son église, dediée à S. Pierre, fut consacrée en 1100, par Ramnulfe, évêque de Saintes. ― Chenau est aujourd'hui une commune du canton de Sainte-Aulaye, arrondissement de Ribérac, Dordogne.

CHAPDO (terre de), près de Font-Audouin. On disait â Chapdo ou au Chapdo.

CHAPELLE (la), commune de Fontaines-d'Ozillac, canton de Jonzac.

CHAMPON, CHAPON. L'Eglise de ce lieu, dédiée à Saint-Vivien, fut donnée à l'abbaye de Baigne par Ramnulfe, évêque de Saintes, entre 1099 et 1105. L'évêque Guillaume (de) Gardrad en confirma la possession, le 9 mars 1128. Aujourd'hui Saint-Vivien de Champont possède encore sa vieille église tombant de vétusté, isolée au centre de hameaux, dans la commune de la Garde-Montlieu, canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.

CHABOAS, v. Cardas.

CHARSAC, CHARCAC, commune de Mortiers, canton de Jonzac, au midi et sur la rive gauche du Cavallon (Pharaon.) Cassini écrit Chersac.

CHARSENX, SARCENZ, nom d'un alleu situé dans la paroisse de Saint-Marien-de-Condéon, et possédé par Guillaume (d')Alduin.

CHASTANAC. Itier (de) Bernard et Alduin son fils, donnent une terre située à Chastanac; Gardrad (d')Airaud donne cinq sols de rente annuelle sur le Mas de Castanet; Pierre de Chastanet fait une donation à l'abbaye. Ces trois noms peuvent se rapporter à une même localité, à Châtenet, (v. Castanet), ou à Chatignac (Sancti Petri de Castignaco.)

CHAUMORT. La terre de Chaumort devait être située dans le diocèse de Périgueux, non loin de Gardedeuil et des bords de la Dronne.

CHAUNAC (Ar. de.) Nom d'une terre seigneuriale, aujourd'hui Chaunac, commune du canton et arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

CHAUS, CAUSENSE ALODIUM. Le Cartulaire nous fait connaitre la Forêt, l'Aleu et le Château de Chaus. La forêt de Chaus devait s'étendre dans toute la partie de la commune de Chevanceaux qui est à l'est de l'Ary: trois hameaux en gardent le souvenir: la Forêt, Saint-Hubert, (patron des chasseurs,) et Bois-Morand.

Le ruisseau appelé Les Landes, Las Landas, descend des hauteurs de Montendret et va verser ses eaux dans la Revallée qui sort de l'étang de Pessac et de l'étang Fourchu. Toutes ces eaux vont grossir l'Ary. (Aria. ― On ne doit pas dire Le Larry.)

Montendret se trouvait au sud de la forêt de Chaux.

Le Causense Alodium donna naissance à la châtellenie de Chaux qui fut toujours une très-noble terre, et l'une des plus seigneuriales de l'Angoumois. Il reste encore aujourd'hui un château à l'angle sud-est de la commune de Chevanceaux, près des bords de l'Ary, et sur sa rive gauche; un peu au-dessus du point où le ruisseau la Fenêtre se déverse dans l'Ary.

« La chàtellenie de Chaux comprenait deux grandes paroisses, partie de deux autres et deux enclaves, y compris ce qui y ressortit par appel de jurisdiction. Cette terre peut valoir 4000 livres de revenu, dit Gervais (p. 271.) »

« Elle est comprise parmi les terres et seigneuries qui relevaient du comté d'Angoulême. » (Ibidem.) « Les seigneurs de Chaux sont en possession de temps immémorial de faire tenir six

 

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foires par an, à Chevanceaux. (Savoir: 1er janvier, 1er mars, 1er mai, 29 juin, 29 août, 29 octobre.) On prétend que ces foires sont royales. » (Gervais, p. 245.)

Dans le voisinage du château de Chaux, et sur la commune de Chevanceaux, se trouvent plusieurs villages ou hameaux qui rappellent des noms de seigneurs mentionnés au Cartulaire:

Le Moulin des Auberts (Albertus). ― La Rousselle (molendinum Rossel) Bernard, ― Pain, (mainium panis cocti?) Texier, (Johannes Texendarius.) ― Le Grand et Petit S. Germain.

Le Pas de Chaux, traversant la Pimparade, donnait accès dans les communes de Chantillac et de Baigne, et reliait l'abbaye au Limousin et au Périgord.

CHAUSET; même nom aujourd'hui, ou Chauzet (Etat-Major), commune d'Oriolle, Charente.

Le Prieuré de Chauset était annexé à la Chanterie de Baigne: Abbas instituit Cantorem cui annexus est Prioratus de Chauset.

CHECHAVILLA; alleu et villa, dans la paroisse de Saint-Jean-de-Chantillac, canton de Baigne-Sainte-Radégonde. ― Il y a encore les Moulins de Chevilles dans cette commune.

CHESA (Arnaldus de la.) ― Arnaud de Lachesa était sans doute seigneur de La Chaise, canton et arrondissement de Barbezieux, Charente. Cette église, dediée à S. Vivien, était à la nomination de l'abbé de Baigne; en 1121, elle parait être portée sous le nom de Saint-Vivien-de-Tauuenac. (Ch. 2, n° 6.)

CHILAC; Chillac, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux. Son église était dediée à S. Sulpice. (v. Calac.)

CIRESIO, CYRESIO, CIREIS, CEREIS. Il y a sous ces noms une villa, un alleu, une fontaine, et une famille illustre et puissante. ― Une famille de Saintonge portait, en effet, au XIe siècle, ce nom et ses variantes; elle avait les plus nobles alliances, figurait au premier rang dans les plaids, les fêtes, les actes de donation; possédait de grands biens en plusieurs lieux, surtout autour de Baigne; neuf seigneurs de Ciresio ont porté différents prénoms: Andron, Guillaume, Heldrade, Jean, Mainard, Odolric, Raimond, Renaud, Rigaud; et cependant cette grande et nombreuse famille nous échappe avant la fin du XIIIe siècle.

Je n'oserai pas indiquer l'équivalent moderne du nom de Ciresio. Serait-ce Cierzac, commune du canton d'Archiac? Serait-ce Chierzac, fraction de la commune de Bédenac? J'inclinerais pour ce dernier, et cela pour deux raisons, qui ne sont pourtant pas sans réplique: 1° le Cartulaire nomme la Fontaine de Ciresio; or, au bas du terrier de Chierzac, se trouve indiqué sur le plan cadastral, un lieu appelé La Fontaine; 2° Mainard, fils de Constantin et de Sénégonde, donne un clos de vigne à Ciresio (Aciresio); ce clos de vigne est appelé Pelfoleto (Peu-Folet?) On sait qu'il existait à peu près sur tous les Peux un monument Druidique; plusieurs sont encore conservés en Saintonge; le vulgaire les désigne sous le nom de Pierre-Folle. Or, au milieu des Landes de Bédenac et de Bussac, à peu de distance de la vieille église de Chierzac et de son terrier, se voit un tertre appelé la Pierre-Folle (Pelfoleto?), sur lequel gisent d'énormes fragments d'une pierre noirâtre qui ne sauraient être que des débris d'un monument druidique; les flancs du tertre, aujourd'hui en terres labourables, ont du être plantés en vigne autrefois. Ce serait là, à

 

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mon avis, le clos de vigne, tout encadré de landes, donné par Mainard de Ciresio, à l'abbaye de Baigne. Dans tous les cas, le site et l'étude de ce tertre m'ont paru mériter l'attention. De là, au-dessus des jeunes pins, l'oeil découvre les hauteurs de Saint-Savin, dans la Gironde, situées à plusieurs lieues.

Une autre hypothèse pourrait se soutenir. Il y avait près de Baigne un lieu appelé Cireul. Dans un registre original de la mairie de Baigne, Léonard de Gontanègre, en 1650, s'intitule curé de Sainte-Radégonde, CIREUL et Baigne. La paroisse de Sainte-Radégonde, aujourd'hui réunie à Baigne, est d'une étendue démesurée. Avant les guerres de la Guienne et les ravages du protestantisme, n'y avail-il pas là une paroisse de Cireul (Ciresio?) dont il n'existe plus vestige sur le sol?

Ce qui est certain, c'est qu'un autre Mainard de Ciresio, fils d'Amélie, réclame en qualité de voisin, un droit de viguerie (vicariam) sur le cimetière même de Baigne; c'est que Mainard de Cyresio, du temps de l'abbé Gislémond, avait son bourg si près du bourg de Saint-Etienne-de-Baigne « juxta burgum Sancti Stephani, burgum suum habebat » que les religieux et leurs gens, « nec familia illorum » n'osaient acheter ni pain ni viande, ni denrées quelconques, sans payer, à beaux deniers, la coutume levée par le seigneur sur ses propres tenanciers « illis burgensibus. » (Ch. 83.)

L'existence, la généalogie, les actes de cette famille de Ciresio, méritent un article spécial; avant de clore celui-ci, déjà trop étendu, je dirai seulement qu'Andron et Rigaud étaient frères, et qu'Andron (dont le fils du même nom était religieux à Baigne) avait épousé la fille d'Hélie Frumentin d'Archiac. Mainard et Raimond étaient frères; Mainard et Heldrade étaient frères; Mainard, fils d'Amélie, avait pour frère Launon. Cette homonymie de quatre ou cinq Mainard de Cirésio rend cette étude généalogique très-difficile.

CHRISTOLIO; Criteuil, commune de Segonzac, arrondissement de Cognac, Charente. Il est question des Terras de las Palenas in parrochia Sancti Magrini de Christolio. Les Joncades, commune de Criteuil, seraient-elles l'équivalent des Palènes? Les palènes sont des herbes en forme de jonc.

Criteuil était une des vigueries de Saintonge les plus anciennement connues. L'église de la commune de Criteuil est aujourd'hui sous le vocable de Saint Jean. Elle parait avoir été, au XIe siècle, sous le vocable de S. Macrin ou Maigrin « Sancti Magrini de Christolio. »

CLAIO; aujourd'hui Clion, commune de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac. L'église, dediée à S. André, était à la nomination de l'abbé de Charroux. ― Clermont, gros village qui a donné son nom à une paroisse voisine (Saint-Sigismond de Clermont, de Claro monte), se trouve sur la commune de Clion.

CLAM; Clam, aujourd'hui commune du canton de St-Genis, arrondissement de Jonzac. L'église, dediée à S. Martin, était à la nomination de l'abbé de Baigne.

CLARABISA; église de Saint-Séverin ou de Saint-Seurin de Clerbize, commune de Belluire, canton de Pons. Il existe une grande propriété, un château de ce nom, aujourd'hui dans la commune de Belluire, canton de Pons. Saint-Seurin dépendait de l'archiprêtré d'Arvert et se trouvait à l'extrémité Est de cet archiprêtré.

Le 28 août 1083, Boson, évêque de Saintes, donna à l'abbaye de Baigne, cette église de

 

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Seurin de Clerbise située près du château de Pons « que est non longe a castello Pontis posita. » Ce titre est un des plus vieux souvenirs connus du donjon de Pons qui existe encore.

Arnaud (de) Gérald et Achart son frère, paraissent avoir été les seignenrs de Saint-Seurin de Clerbise. (v. la note chronologique de la Charte CCCLX.)

CLARO-MONTE; Eglise paroissiale de Saint-Sigismond-de-Clermont, aujourd'hui commune du canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

Cette église figure parmi celles qui étaient à la nomination de l'abbé de Baigne. Il y eut une mutation, entre 1167 et 1188; elle passa à l'abbaye de la Tenaille.

CLAVENAC; peut-être Chavenac ou Chavenat, conunune de Salles-la-Valette, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux.

CLUSEUS; Cluzat, dans la paroisse de Saint-Pierre-de-Neuillac (Nualac), aujourd'hui dans la commune de ce nom, canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac.

COINAC (Robert de.) Il y avait Coniac dans la paroisse de Saint-Martin-d'Arthénac.

COINGNAC; Itier de Cognac est témoin d'un acte de Foucaud d'Archiac. (1198-1109.)

COLZ; Saint-Martin-de-Coux, aujourd'hui commune du canton de Montendre, arrondissement de Jonzac.

COMBES (Robert des) avait épousé Marie, soeur d'Adémar Bathalola; le nom de Combes s'emploie si fréquemment pour désigner un vallon, un lieu moins élevé que tous les environs, qu'il est difficile de préciser où était cette seigneurie.

CONDEON, CONDEOM; Condéon, ancien chef-lieu de Viguerie, une des principales paroisses de la Châtellenie de Barbezieux, aujourd'hui commune du canton de Barbezieux. Son église paroissiale était dediée à S. Marien, et à la nomination de l'abbé de Baigne. Cette église, consacrée vers 1077, est encore une des plus belles de la contrée.

CONIAC était dans la paroisse de Saint-Martin-d'Arthénac, canton d'Archiac. On trouve, Charte DLI, Ostensus de Cinniaeo (ou Conniaco?) Ostence de Coniac(?). Ce lieu pouvait être le domaine seigneurial de ce seigneur qui signa après Robert de Pons, fils d'Hélie (d'Archiac?), en 1083-98. ― On trouve Conin, commune de Sainte-Eugène.

CONSTANCII DE BROLIO (masum), COSTANZ DE BROLIO; le mas de Constant du Breuil.

CORCIAC, ACORCIAC, était dans la paroisse de Saint-Laurent-de-Roch (Roach). L'église de cette paroisse a disparu il y a peu d'années pour faire place à une élégante chapelle du petit séminaire de Montlieu.

Corciac est aujourd'hui inconnu dans le pays; le don de cette terre est fait par Geoffroi (de) Gérald. Ramnulfe de Corciac est peut-être le même que Ramnulfe de Montlieu qui figure en 1083-98. Guillaume de Montlieu et Bertrand son fils, sont témoins avec lui. Ce Guillaume de Montlieu, oncle de Guillaume de Montendre, figure dans un acte fait à la porte de l'abbaye de Saint-Romain-de-Blaye.

CORDERX (deu); Alleu situé dans la paroisse de Saint-Félix de Messac.

CORMONT, dans la seigneurie de Jonzac; aujourd'hui même nom, commune de Champagnac, canton de Jonzac.

 

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CORONA; abbaye de Notre-Dame-de-la-Couronne, aujourd'hui canton et arrondissement d'Angoulême. ― Il existe encore en ce lieu de belles et imposantes ruines.

CORSAC, dans la paroisse de Saint-Fort (sancti Fortunati).

Peut-être la même chose que Cursac. ― Saint-Fort-(sur-le-Né), Charente, arrondissement de Cognac, canton de Segonzac. ― Guillaume de Cursac était chevalier.

Foucaud et Hélie Frumentin levaient une coutume à Cursac (Corsac?); l'abbaye de Baigne avait un revenu de XVI deniers à Corsac, paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né. (v. Curciac, Cursac, Corsac, p. 344.)

COSNAS, COSNAZES, IN COSNAZISIO; Cosnac, chef-lieu d'une viguerie, château-fort sur un point culminant qui domine la Gironde, au bas duquel passait une voie romaine conduisant de Blavia (Blaye) à Tamnum (Talmont-sur-Gironde) et au camp de Toulon. (Monte-Tolon.)

Chef-lieu d'un archiprètré: le Cartulaire nomme Gérald, archiprêtre de Cosnac. ― L'église de Saint-Martin-(du-Petit-Niort) était en Cosnac « in Cosnacisio » c'est-à-dire dans cet archiprêtré.

Le seigneur de Cosnac levait un droit de Tonlieu sur les vaisseaux qui abordaient sur le rivage de sa seigneurie; Guillaume de Boisset était son thelonarius, c'est-à-dire le préposé au maintien et à la levée de ce droit.

COUX, COLZ. Le Cartulaire nomme quatre personnes de ce nom: Pierre de Couz qui fit le voyage de Rome en 1110-1112; Arnald de Couz, et Gardrad son frère, enfin Guillaume de Couz.

Deux paroisses, aujourd'hui communes, portaient aussi ce nom. Autrefois, on les distinguait par le vocable de leur patron: on disait Saint-Hilaire-de-Coux et Saint-Martin-de-Coux. Saint-Martin-de-Coux était primitivement à la nomination de l'abbé de Guitres; Saint-Hilaire-de-Coux était à la nomination de l'évêque de Saintes.

Coux (Saint-Hilaire) était anciennement de l'archiprètré de Montendre; Saint-Martin-de-Coux était de l'archiprètré de Chalais. Je crois qu'il s'agit ici des seigneurs de Saint-Martin-de-Coux.

Coux (Saint-Hilaire) est aujourd'hui du canton de Montendre; Saint-Martin-de-Coux est du canton de Montguyon.

COURA (la), Lacoura, terre seigneuriale; une charte nomme Itier de Lacoura (de La Cour?), et Arnaud son fils. C'est peut-être La Courrade, commune de Vibrac.

CHOSA (la); aujourd'hui La Croze, commune de Saint-Maigrin. La Croze, autrefois de la villa ou paroisse de Mortiers, se trouve de l'autre côté du Tâtre, et sur la rive gauche de ce ruisseau, par rapport à Saint-Maigrin. Ce fait prouve et explique une modification de la la circonscription paroissiale postérieure au XIe siècle.

CRUC, CRUT, était anciennement dans la paroisse de Sainte-Lheurine; aujourd'hui dans la commune de ce nom, on trouve encore Cru et Petit-Cru. Il y a aussi Le Crut, à l'est du Mouzon, dans la commune de Saint-Pallais-de-Négrinac, non loin du dolmen renversé de cette commune.

Alice de Cruc en Montendret, était dame de cette terre.

CRUCE (terra de Cruce;) Près de Sainte-Lheurine, près de Sainte-Eugène, il y a des lieux appelés La Croix.

 

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CUBILLAC est écrit Scubillac, en 1121; l'église était dédiée à Saint-Georges. (v. Sancti-Georgii-de-Cubillaco,)

CURCIAC, ACURCIAC. Gauleno, fils d'Alduin et de Nonia, donne des biens à Raschiac, et à Curciac (Acurciac);

La terre de Corciac était dans la paroisse de Saint-Laurent-de-Roc (Roach), tout près de Montlieu; Ramnulfe de Corciac, et Hélie, sont des seigneurs laïcs, témoins du don de Geoffroi de Gérald;

CORSAC était dans la paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né (Sancti Fortunati);

CURSAC est une terre où Foucaud et Hélie Frumentin levaient une coutume.

Corsac et Cursac, Corciac et Curciac, ont de tels points d'affinité, qu'il est difficile d'arriver à une notion géographique bien précise.

CURLAC, villa; église de Corlac, Curlhac, ancien diocèse de Périgueux. (v. de Gourgues.) Courlac, commune à 4 kilomètres de Chalais, arrondissement de Barbezieux, Charente.

CURSAC; peut-être la même chose que Corsac. (v. Curciac.) Guillaume de Cursac est qualifié chevalier et neveu de Guillaume Tati (Tatin?).

CURTIS ANDREE; nom d'un moulin situé dans la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan, nommé en 1078.

CUSAC, dans la paroisse de Saint-Martin d'Arthenac, commune d'Archiac, était sans doute une terre seigneuriale puisqu'on trouve Ramnulfe d'Hélie de Cusac.

Adémar (d'Archiac?) et Amélie avaient un alleu à Cusac (Acusac); ils le donnèrent en consacrant leur fils Pierre à la vie monastique, du temps de l'abbé Gislémond (1085-98.)

Andron, Nonia, et leurs fils, donnèrent une terre et un demi-mas à Cusac.

Garsendis et ses quatre fils: Heldrade, Ramnulfe, Gardrad, Olric (Odolric), donnèrent la cinquième partie d'un mas à Cusac, et autant à Triliaco (Trélath.)

Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, avait une terre à Cusac, à Chapdo, à Font-Audouin.

L'abbaye de Baigne avait XII deniers et IV chapons de rente annuelle sur la terre de Cusac. ― Je ne crois pas qu'on puisse voir Saint-André-de-Cusac dans aucun de ces titres.

 

D

 

DAIRAC; villa, seigneurie qui devait être dans la châtellenie de Barbezieux. Leutardus (Léotard?) de Dairac, Seguin, fils d'Iammon ou Imon, Witberge, le moine Bernard avaient des biens à Dairac.

DALUAS, DALUES, DAUVES; terre et villa. Aujourd'hui Dauve, commune de Barret. ― Il y a aussi La Dauve, commune de Saint-Cybardeaux, Charente.

DARY; v. Ary.

DELPI; v. Pinu (de), du Pin.

DENS vallis; vallée située dans la paroisse de Saint-Maigrin de Criteuil, donnée à Saint-Pierre-d'Archiac, par Giraud Dens (Dent), frère de Guillaume, époux de Marie Drut (Druda).

 

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DINNAS (aux). Cette terre se trouvait dans la paroisse de Saint-Martin de Silviniaco.

DIVER (d'Iver). v. Iverio.

DOLEIRAC (au Lairac). v. Lairac.

DOLERIAS, ADOLERIAS; alleu dans la paroisse de Saint-Pierre d'Oriolle.

DOMAUT, ADOMAUT, alleu dans la paroisse de Condéon.

DOMNEZAC (prior de). Dommezac, canton de Saint-Savin, arrondissement de Blaye, Gironde, près Montendre.

DOMNOS, DOMPNOS; terre dans la paroisse de Notre-Dame d'Iviers. v. Iviers.

DOZACO (Johannes de). Douzac, commune de Neuvic-Montguyon, et sur la limite des deux communes de Neuvic et de Montguyon.

DRUT (fons au), Font-au-Drut, commune, non loin du Né; près de là se trouvait la demeure d'Airaud Ramnulfe, et la vallée de Brenier. Font-au-Drut appartenait à Alexandre Drut, de Archiaco miles, chevalier d'Archiac.

DUORUM FRATRUM, rivus. Près de Muraus et du ruisseau appelé Trasta (le Tàtre). C'est un des petits affluents de la rive droite du Tàtre, ruisseau qui traverse le petit étang de Saint-Maigrin.

DURANT, hameau situé dans la commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac. La fille d'Arnaud Durant donna une part de son alleu situé dans la villa Cirésius.

DURFORT; au midi de la commune de Guizengeard, Charente. Geoffroy (de) Mainard, frère d'Arnaud le Poitevin, donna une borderie près de Durfort.

 

E

 

EBLE (villa); cette villa dépendait de Mainard qui possédait également la moitié de l'église de Saint-Martin-de-Fontaines (d'Ozillac.)

EBRAUDI (terra ad montem); Gérald d'Arnaud, vers 1068, donne cette terre à l'église d'Archiac.

ENGOLISMA, Angoulême; l'histoire de la ville, des comtes, des évêques d'Angoulême, est trop connue pour qu'il soit opportun d'en traiter ici. Je dois me borner à indiquer quelques détails inédits fournis par le Cartulaire.

Geoffroi, VIIe comte d'Angoulême (1032-1048), contribue à l'élection d'Adémar de Barret, premier abbé connu de Baigne, de concert avec Geoffroi II, archevêque de Bordeaux, gouvernant l'église de Saintes, et avec Foucaud d'Archiac. Cet acte et plusieurs autres faits à Archiac, Sainte-Eugène, Puy-Chabrun, Chaux, Alleville, etc., semblent prouver le droit de suzeraineté que les comtes d'Angoulême avaient dès le XIe siècle sur une notable portion du diocèse de Saintes.

Foulques, VIIIe comte d'Angoulême (1048-1089), oncle d'Itier de Barbezieux, contemporain de l'évêque de Saintes Godéran, est qualifié consul, le 12 février 1068: « qui eo tempore consul Engolismensis preerat. »

Guillaume Taillefer III, IXe comte d'Angoulême (1089-1120), figure dans dix actes.

 

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Ordinairement, il est nommé après le comte de Poitou, quelquefois directement après le Roi de France: regnante Philippo rege atque dominante Engolisma civitate Willelmo comite (ch. 424)... W° duce Aquitanorum, W° comite Engolismensi (ch. 10). Consulis Engolismemis (ch. 510). Guillaume Taillefer III concède des droits importants à l'abbaye de Baigne, entre autres un droit d'usage dans ses forêts de Born et de Chaux (ch. 75); devenu maître de la principauté de Montausier, il confirme le don que son oncle, Arnaud de Montausier, avait accordé dans ses forêts (ch. 87); il donne un droit de vente: « vendam in omnibus feriis » à Saint-Pierre d'Archiac, témoins ses fils Wulgrin et Raimond. Il assiste avec Wulgrin son fils, à la donation des églises de Notre-Dame et de Saint-Martin, à Archiac, faite à l'abbé Gislémond par Ramnulfe évêque de Saintes (16 déc. 1094). Il confirme un don fait par son père et reçoit de l'abbé Adémar 210 sols et un cheval de prix; de concert avec l'Ecolâtre de Saintes, Itier, il juge le procès des moulins d'Alleville, et le jugement est ratifié dans une grande assemblée de barons, tenue au jour des Rameaux, où se trouvait aussi le vicomte de Limoges [1111-1117); il confirme le don fait par Pierre Alpiner d'un alleu à Puy-Chabrun, et au delà du Gué de Chalau.

Wulgrin II, Xe comte d'Angoulême (1120-1140), figure dans trois chartes (20, 48, 293), mais seulement du vivant de son père.

Wulgrin III, XIIe comte d'Angoulême (1178-1181), avec le consentement de ses frères, Taillefer (Guillaume V) et Adémar (Aimar), accorde une exemption de péage et de droit de vente, dans une grande assemblée où se trouvaient un légat, deux évêques, quatre abbés, « in aula mea, apud Engolismam. »

Aimar (Adémar), XIVe comte d'Angoulême, père de la comtesse-reine, donne à l'église de Sainte-Eugène, l'aumônerie de Villeneuve-(en-Sainte-Eugène), ravagée par les guerres de 1176-1178. ― La monnaie des comtes d'Angoulême est mentionnée en deux chartes (72, 475.)

Trois évêques d'Angoulême figurent au Cartulaire: 1° Guillaume. fils du comte Geoffroi, frère du comte Foulques, frère d'Arnaud prince de Montausier; 2° Adémar, frère et successeur de Guillaume, inscrit avec ce bel éloge: « tam virtutum splendore quam generis nobilitate clarus, exercens opere quod predicavit ore. » Il donne trois églises à l'abbaye de Baigne: Saint-André de Blanzac, Saint-Cybard de Porcheresse, Saint-Nathalis de Feuillade; 3° Girard, légat du Saint-Siège; la Charte IIIe explique longuement le rôle de Girard dans l'affaire des libertés de Baigne menacées par l'ambition de Cluny.

ERMENTEIRA (villa) ou AERMENTEIRA. La racine de ce nom était sans doute Armentum; ce même nom se retrouve dans plusieurs départements. Ce lieu en Angoumois m'est inconnu.

ERMER (ad fontem). Arnaud (de) Pierre donna deux quartiers de terre dans un mas à Font-Ermer, puis se fit moine.

ESCORNEL; borderie donnée par l'abbé de Baigne à Arnauld de Gaucelme, en échange de sa part dans la forêt de Born.

ESCURACUNTALT, ESGURAGUNTAUD. L'Escure-Guntaud fut donnée par Almodis, fille de Mainard et d'Alais, soeur de l'abbé Gislémond. ― Un lieu au nord de Touverac, on trouve encore aujourd'hui Puyconteau (Contalt.)

 

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ESIMBERTUS, (borderia); (v. Marciliaco.)

ESSART-BERTEGIL. Mainard, fils de Constantin et de Sénégonde donna des biens situés à l'Essart-Bertegil et à Ciresio; une portion de forêt aux Essarts, donnée par Guillaume Thaphael, devait appartenir à un lieu différent.

ESTAP (terra ad). Arsende de Montlieu, Gausberge et Aimon son fils, donnèrent des biens situés à l'Estap. ― Ce lieu devait être dans la seigneurie d'Archiac.

ESTICIAC (d'), aujourd'hui Estissac, Dordogne. Il y avait deux églises, l'une de Saint-Jean-d'Estissac, l'autre de Saint-Hilaire-d'Estissac.

 

F

 

FAIA ou FAYA, FAGIA, de fagus, le hêtre; seigneurie dont il est difficile de dire la situation, attendu qu'il y a six localités de ce nom dans le seul département de la Charente. Je crois qu'elle était assez près d'Archiac. Gardrad de la Faie fit le voyage de Terre-Sainte. Avierne contesta le don des moulins d'Alleville fait par son frère, vers 1111-1117. Gérald de la Faie figure dans une charte sans date.

FAIOLA (masum de.) Le mas de Saint-Etienne à la Fayolle (Fagiola), était sur le bord d'un ruisseau, sicut rivus dividit (Ch. 466), et selon toute apparence dans la seigneurie de Barbezieux. Dix seigneurs y font une donation, savoir: Ramnulfe Texier, Odolric de Monte-Cilio, Arnulfe, Bernard, Guitberge, Odolric de Challignac (de concert avec Guillaume et Bernard ses frères), Arnaud (de) Bernard, et Bernard qui se fait moine.

Il est difficile de déterminer au juste où était ce mas de la Fayolle; il y a dans la Charente et la Dordogne, dix localités de ce nom.

FLAMARENCS, FLAMARENXS, (villa), dans la viguerie de Jonzac, (Joenzazinse.)

FLEUBOVILLA (Ramnulfus de). ― Cette seigneurie m'est inconnue.

FOLIATA (Eccl. S. Nathalis de). Dans d'autres pouillés, Folhata, Feuillade ou Fouillade, archiprêtré de Grassac.

FONTANIS; (v. Sancti Martini de Fontanis.)

FONS, (fontes.)

Les fontaines dont les eaux embellissent d'une manière quelquefois si pittoresque, les vallons de la Haute-Saintonge, méritent une mention spéciale dans l'étude de la Géographie du Pays. Onze d'entre elles sont nommées dans le Cartulaire. Savoir:

FONT AUDRUT, AU-DRUT, ALDRUT, dans la commune d'Archiac.

Alexandre Drut d'Archiac, chevalier, donne la moitié de sa terre appelée Font-au-Drut (aux Drut.)

La terre d'Amblard (de Gaifer), dans la paroisse de Saini-Pallais-du-Né, se tronvait au-dessus de Font-au-Drut, super fontem Audrut.

FONTEM AUDOINI, ALDUINI. II y avait un Audouin ou Alduin d'Archiac; c'est sans doute lui qui donna son nom à cette fontaine.

 

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Ce nom était commun dans la famille. Audoina (Alduine, Audoine) était femme d'Hélie Frumentin d'Archiac.

Alexandre, chevalier d'Archiac, fils de Bofilius, à la veille de partir pour Jérusalem et Asseinus son frère ainé, donnent leur part d'agrière ad fontem Audoini; Guillaume Testaud de Bouteville, chevalier, donne la terre de Chapdon près Font-Audouin.

CHAIRIC. Cette fontaine devait être en Périgord et près de Saint-Léonard de Gardedeuil. M. de Gourgues indique Terra de Fontcherig, Fontchéran, non loin d'Aubeterre, ancien diocèse de Périgueux.

CHRISTIANUS. Constantin (d')Alaon donna deux quartiers de terre juxta fontem Pistia, num (Christianum). Ce nom viendrait-il de ce Christianus, Christian, époux d'Arsende, père de Seguin, qui figure parmi les plus anciens bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne? Plusieurs noms de nos fontaines viennent des noms d'hommes possesseurs de la terre où elles prenaient naissance.

DE CIRESIO. Au bas du terrier de Chierzac coule une source appelée La Fontaine; ne serait-ce pas là, la Fontem de Ciresio?

DE DAO, Mainard de Ciresio et Mainard neveu font un traité au sujet de landes dont les confrontations s'étendent usque ad Fontem de Dao et jusqu'au commencement (caput) de la forêt de Ramnulfe de Born.

ERMER. Font-Emer ou Font-Ermer devait être dans la seigneurie de Berbezil. Près de cette source se trouvait un mas, in maso qui vocatur ad Fontem-Ermer, donné à l'abbaye par Arnaud (de) Pierre.

MARIANA. Itier et Sénégonde son épouse, que je croirais volontiers de la famille de Barbezieux, donnent leur alleu situé près de cette fontaine: in villa quae vocatur ad Fontem Marianam (sic). Marianam a-t-il quelque rapport avec S. Marien, patron de Condéon?

REINAUDI. La Font-Renaud ne devait pas être loin de Baigne (1141-49.) Le Pré de Font-Renaud fut donné à l'abbaye par Guillaume (d')Ulric, neveu de Guillaume Renaud (Reginaudi) de Ciréis. Etait-ce Renaud qui lui avait donné son nom?

ROTBERTI. P. (Pierre) Roi de Barret prenait dans la terre, à Font-Robert milium quando erit, et à sa demande, l'abbaye abandonna le chanvre et le lin à l'épouse de Pierre Roy, en 1213.

SANCTAE RADEGUNDIS. La fontaine de Sainte-Radégonde était sur le territoire de cette ancienne paroisse de Sainte-Radégonde, aujourd'hui réunie à Baigne.

Jean du Breuil, Bernard, Rixende, frères et soeurs.

FONTANELAS; Fontenelles commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac. Guillaume (d')André donne à N.-D. de Boisset, une terre aux Fontenelles (Afontanelas.)

FONTANIS, FONTANES, AD FONTANAS, FONTANIL (deu)? Fontaine-d' Ozillac, et mieux Fontaines-d'Ozillac, commune du canton de Jonzac. Son église, dédiée à S. Martin, lui donna son ancien nom de paroisse de Saint-Martin-de-Fontaines; le prieuré et la cure de ce lieu étaient à la nomination de l'abbé de Baigne. Avant 1075, Mainard (père de l'abbé Gislémond?) donne à l'abbé Seguin, la moitié de l'église de Fontaines. Itier de Puy-Grélier y donne son alleu (14 quartiers), l'épouse, de Constantin (d')Aimon y donne aussi son alleu

 

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situé près de l'église. L'abbé Adémar (1098-1105) réclame devant l'évêque de Saintes, Ramnulfe, les droits de son abbaye sur cette église; Seguin, prêtre (curé) de Fontaines, et Arnaud Daniel son neveu, s'accordent avec l'abbé Adémar. Le 15 juin 1247, l'évêque de Saintes, Pierre IV, fait un règlement qui fixe les droits respectifs du prieur et du chapelain de Fontaines. Adémar Acbrant avait un riche alleu à Ozillac et à Fontaines (ad Fontanas.)

FONTE (de.) La Haute-Saintonge a tant de jolies fontaines près desquelles pouvait se construire un manoir féodal, que j'ignore où était au juste cette seigneurie de la Font. Arnaud de La Font, contemporain de l'abbé Itier, qui fait un don à Brolio Deidone, paroisse de Lamérac, et Ramnulfe de La Font, prieur de Condéon qui parait avant 1215, étaient sans doute de la même famille.

FONTIBUS (terra de). Cette terre des Fontaines, achetée par le moine Achard, ne devait pas être dans un rayon bien éloigné de son prieuré de N.-D. de Boisset. Peut-être était-ce la même que celle des Fontenelles.

FONTIS (a via); Guillaume (de) Mainard, frère de l'abbé Gislémond, donna sa part depuis le chemin de la Font « a via fontis » jusqu'au Vivier ou jusqu'à la Garenne; ses deux fils Mainard et Heldrade ratifièrent ce don. Plusieurs raisons me persuaderaient volontiers que les terres données étaient tout proche de Baigne.

FOSSADARIUM COMITIS, FOSSADARS, AUFOSADARS, FUSADARS, DELFOSADARS; Fossadarium Comitis (le fossé au Comte) se trouvait près de l'église de Boisset. Les variantes désignent très-probablement le même travail d'un comte d'Angoulême, entrepris au bord du Né, à la limite des seigneuries d'Archiac et de Barbezieux. (v. sur un Fossé-au-Comte, M. Michon, Statistiq. p. 156, 157, et Bulletin monum. de la Charente, 1865, p. 88.) ― La Charte 435 fait aussi mention de la Maison-au-Comte qui devait être dans ces parages: ad domum comitis juxta viam, près de la route qui passait à Boisset. (Route d'Archiac à Angoulême.)

FORGIAS (ad), aujourd'hui La Forge ou Les Forges, Charente-Inférieure, commune de Sainte-Colombe, canton de Montlieu, sur la limite de la commune de Chàtenet. ― Vers 1068, sous l'épiscopatde Godéran, Gérald (d')Arnaud donne à l'église d'Archiac des biens en ce lieu.

FOUREL (mainium); le Maine-Fourel est dans la paroisse de Berneuil, canton et arrondissement de Barbezieux.

FRANDENX (mansio Constantini de). Cette seigneurie pouvait être vers les limites du Périgord.

FRADORVILLA, dans la viguerie de Pérignac (Fetriacense), aujourd'hui dans la commune de Sainte-Eugène. ― On devrait écrire Fradorville: une prononciation vicieuse a tout gâté. Les cartes donnent Fredeuville(Cassini), Frédouville (officiers de l'état-major), Fredouville (Lacroix.)

FREGORIN, paroisse de Saint-Aigulin. Ce lieu n'est plus marqué sur les cartes.

FRUMENTINORUM (terra). Terre devant VIII deniers à l'abbaye. Ce don lui venait sans doute de la famille des Frumentin, branche cadette de la famille d'Archiac. Il y a sur la route de Pons à Saintes, le terrier frumentoux.

 

― 350 ―

 

G

 

GALAND. Un seigneur du nom d'Arnaud Galand, avait des biens dans ta Haute-Saintonge. Je remarque qu'on trouve deux villages de ce nom, à la limite des communes de Couz et de Souméras.

GAIFER; un moulin, un alleu, une terre seigneuriale ont porté ce nom: Molendinum de Gaifer, alodium de Gaifer, juxta Gaifer; la terre du maine de Pierre Brune était à Gaifer. Deux localités peuvent représenter aujourd'hui ces désignations de nos Chartes:

1° Guiffier, dans la commune d'Archiac, où se trouve encore un moulin sur une hauteur; près de là se voient le Vieux-Maine, Le Gras, Bernard, L'Aumônerie, lieux qui rappellent des noms de l'ère féodale;

2° Gueffier ou Le Gueffier, dans la commune de Baigne-Sainte-Radégonde, au midi du Cavallon (Pharaon.)

Je crois que les Chartes s'appliquent tantôt à l'un, tantôt à l'autre. Amblard de Gaifer était seigneur de Guiffier près d'Archiac; le Moulin de Gaifer donné à l'abbé Raimond par Pierre Engalbert et ses fils, me parait être le moulin de Gueffier, commune de Baigne.

GARDA ou WARDA. Ce mot, pour désigner un lieu d'observation, de vedette, de défense, se trouve employé dans un diplôme de Pépin Ier roi d'Aquitaine, en faveur de l'abbaye de Saint-Maixent, daté de 825: ad illa Warda prope Audiaco, à La Garde près Audiacum.

La Garda Gaifer ou Gaiferia, mentionnée dans la Charte 234, rappellerait-elle quelque épisode de la lutte que soutint pendant dix ans, dans ces contrées, Waifre (Waifarius, Gaiferius) contre Pépin et Charlemagne ? Il n'y a dans cette supposition rien que de vraisemblable. Cette Garde Gaifer ou de Waifre (Gaiferia) était en la possession de la maison de Barbezieux; le chef de cette famille possédait aussi la Garde-Rodart.

GARDA ROTARDI, la Garde-Rodard, dans la commune de Condéon, est située sur un des points les plus culminants, entre la Saintonge et l'Angoumois; l'oeil y découvre un vaste horizon. Le 12 février 1068, sous l'épiscopat de Godéran, évêque de Saintes, Itier, seigneur de Barbezieux, fils d'Alduin et de Guitberge, donna ce fief à l'abbaye de Baigne. L'abbaye y établit un prieuré dont l'église était dédiée à S. Eutrope, l'apôtre de la Saintonge. Le Cartulaire nous fait connaitre deux de ces prieurs: Foucaud et Mainard. En 1121 et en 1232, les deux églises de Saint-Eutrope de La Garde(-Rodard), et de Saint-Pierre de La Garde(-sur-le-Né), sont à la nomination de l'abbé de Baigne. Le prieuré de Saint-Eutrope de La Garde-Rodard était annexé à l'infirmerie de l'abbaye de Baigne; en 1722, il ne valait plus que 200 livres de rente à Dom Douilhet, religieux bénédictin de Baigne, un de ses derniers titulaires.

Sancti Petri de La Garda (supra Nedum); aujourd'hui commune de La Garde-sur-le-Né, dont l'église est dediée à S. Pierre. Cette paroisse était de l'archiprêtré et de la châtellenie d'Archiac. Elle demeura jusqu'à la Révolution, à la nomination de l'abbé de Baigne.

 

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Garda se trouve encore assez souvent sans autre désignation; ainsi il est question des terres et du moulin de La Garde appartenant à l'église d'Archiac (ch. 19); de la terre de Bernard Crébeterre et d'Aleaiz sa mère, Alagarda (ch. 244, 245, 250); de la terre de la Garde tenue par Alduin de Chardes; les frères d'Arnaud de Vilars qui avaient des biens à La Guarda; enfin d'une terre de La Garde rendant deux deniers à l'abbaye de Baigne. Quelques-uns de ces actes peuvent se rapporter à une des Gardes déjà nommées; d'autres à des lieux de Garde qui nous sont inconnus.

GARDADEL, GARDADOEIL, aujourd'hui Gardedeuil, département de la Dordogne.

Rainald de Tivier, évêque de Périgueux (1081-1099), donna à l'abbaye de Baigne, l'église d'Eygurande (Aiguiranda), et consacra l'église de Saint-Léonard de Gardedeuil. Aujourd'hui ces deux paroisses réunies forment une même commune sous le nom d'Eygurande-et-Gardedeuil.

Guillaume d'Auberoche, autre évêque de Périgueux (1104-1129), donna à l'abbaye de Baigne, cette église de Saint-Léonard de Gardedeuil, où plusieurs seigneurs de Périgord paraissent avoir eu des droits. Le vicomte Archambaud et d'autres seigneurs donnèrent de vastes prairies aux religieux desservant ce prieuré: toto pascherio de Gardadel.

GENTIACO, GENSAC (ecclesia Sancti Martini de).

L'évêque de Saintes, Ramnulfe, de concert avec ses archidiacres, avait donné à l'abbaye de Baigne l'église de Gensac, commune de Segonzac, arrondissement de Cognac. Je ne crois pas qu'elle soit demeurée longtemps en la possession de cette abbaye.

GENUEIRAC (villa), aujourd'hui Generac, Gironde, arrondissement de Blaye, canton de Saint-Savin.

GENESTAR (au). Je suppose qu'il s'agit de Genestet ou Ginistet, Dordogne, arrondissement de Bergerac, canton de Laforce.

GERMANES, IERMANAC, AIERMANAC, AJERMANES; aujourd'hui Germignac, canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac.

GIRBERTBAUDET (mansum), nom inconnu. Il y a cependant Baudet, commmune de La Garde-Montlieu.

GIRELMI (mainium). Ce maine qui devait sept deniers à l'abbaye de Baigne, était je crois, dans la commune d'Arthénac.

GLAIROLES (castrum.) Le château de Glairoles fut vendu par les seigneurs de La Barde (ou de Châteauneuf-sur-Charente?) pour bâtir une église de Sainte-Madeleine.

GORZON; seigneurie de Gurson, en Périgord. Auger de Gurson, étant à Sainte-Foi-la-Grande, en présence de Rainald de Tivier, évêque de Périgueux, consacre son fils Gautier à la vie monastique.

GRAVA (de la); La Grève, dans la viguerie de Pérignac (Peiriacense), aujourd'hui dans la commune de Pérignac, canton de Pons. Il y a la Grave, commune de Gimeux, qui pouvait être aussi de cette même viguerie.

GRANDIS VALLIS (mansus). Ce mas de La Grand'vaux, devait être situé commune de Saint-Germain-de-Lusignan, canton de Jonzac. Je ne pense pas qu'il soit question de La Grand'vau (autrement l'hôpital neuf), près Pons. L'église de Saint-Jean de la Grand'vau était à la nomination du prieur de N.-D. de l'hôpital neuf, à l'entrée de Pons, du côté de Bordeaux.

 

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GRICIAC, AGRICIAC; lieu où Guillaume (de) Gérald et Bégo son frère, donnèrent deux quartiers de terre.

GUILLELMI PERBOSTELLI (domus); cette maison seigneuriale n'était pas loin de Boisset.

Guillaume Perbostel fut garant ou caution (fidejussor) dans un acte qui a sa date vers 1144.

GUIMPS, GUIMISIO, GUINIS, AGUINIS; Guimps, arrondissement et canton de Barbezieux, Charente, paroisse de l'archiprêtré et de la châtellenie d'Archiac.

 

H

 

HIEROSOLYMA, HIEROSOLYTANAE partes; quelques traits échappés au Cartulaire nous font connaitre le mouvement que les croisades et les aspirations vers l'Orient imprimaient à la Saintonge et à ses seigneurs: Gardrad de la Faye, possesseur du Moulin d'Alleville, sur les bords du Né, partit pour Jérusalem (avant 1117), avec Gérald Audouin, Pierre Mainard (v. Ch. 26.)

Adémar de Boisset et Robert Mencos (son beau-frère?) partent aussi pour Jérusalem, à l'époque de la croisade de Louis VII et d'Eléonore. Adémar de Boisset tomba malade en chemin et mourut (v. Ch. 451.) Le 8 février 1219, époque où les seigneurs Anglais et Aquitains étaient commandés par Savary de Mauléon devant Damiette, Alexandre, chevalier d'Archiac, fils de Bofilius, frère cadet d'Asseinus d'Archiac, donna la dime dans les paroisses de Sainte Eugène, de Guimps, de Saint-Ciers-Champagne, de Brie-sous-Archiac.

 

I

 

IARFOLOSIO, GERFOLOSIO, JARFOLOSIO; ce devait être primitivement le nom de la commune actuelle de Bors-de-Baigne, dont l'église est dédiée à Sainte-Madeleine.

En 1121, l'église Sancte Marie Magdalene de Jarfolosio est nommée parmi les paroisses qui sont à la nomination de l'abbé de Baigne (ch. 2, no 25); en 1232, elle figure sous le nom de Sancte Marie Magdalene de Gerfolosio (no 26.) Je ne vois pas dans toute cette contrée, d'autre église dediée à Sainte Madeleine, à laquelle puisse convenir ce surnom de Jarfolosio; du reste, ce nom est composé: Jar ou Jard est souvent employé dans la Haute-Saintonge; Folosio est un adjectif qui accuse une construction au milieu des bois. C'est encore l'aspect que présente la vieille église de Bors, dans son site pittoresque dominant le cours de l'Ary.

La forêt de Born, voisine de celle de Chantillac, s'étendait sur le territoire de la paroisse où était Jarfolosio. Je crois qu'on devrait dire Born-de-Baigne plutôt que Bors.

Dans la taxe de 1516, il y a L sols sous le nom du curé de Borgy, d'où sera venu Borgiis qu'on trouve dans les pouiliés modernes.

 

― 353 ―

L'église de Bors était de l'archiprètré de Montendre, ainsi que les églises de Chantillac, Boisbreteau, Chevanceaux, etc.

Dans la Pancarte dé Rochechouart, cette église est inscrite sous le nom de Sainte-Marie-Madeleine-de-Bois, à la nomination de l'abbé de Baigne, à côté de Saint-Martin-de-Venet et de Saint-Pierre-de-Pierrefont. En 1786, la cure de Saint-Pierre d'Oriolle, à laquelle étaient unies les églises de Boisbreteau, Bors (Sainte-Madeleine-de), Pierrefont, valait encore 2000 livres; le titulaire était Alexis Bernard Monjou, et la collation est déclarée incertaine entre l'abbé de Baigne et l'évêque de Saintes. Les traditions ecclésiastiques s'étaient altérées à travers six siècles et plus.

La sépulture donnée à Arnaud de Boschet dans un cimetière de Sainte-Madeleine, malgré la sentence d'excommunication formulée par l'abbé Itier, au nom de l'évêque de Saintes (avant 1081), doit avoir eu lieu dans le cimetière de Sainte-Marie-Madeleine-de-Bois ou Jarfolosio.

IMONIS, YMONIS TERRA; terre située dans la paroisse de Brossac (Brociaco.) Le nom d'Emeno, Imino, Ymmo, Iammo, paraissent synonymes et fort usités en Angoumois. Le Cartulaire donne: Seguin fils d'Iammon; Immo Chaboth, qui fait un don à Podio-Regali (Puy-Rigaud); Hélie Ymon, chevalier (1141-49.)

IOENZAZINSIS (vicaria); Viguerie de Jonzac. (v. Joenzac.)

IVERIO, YVERIO; Yviers, Charente, arrondissement de Barbezieux, canton de Chalais. L'église, dediée à Notre-Dame, avait pour prêtre, avant 1083, Bernard surnommé d'Yviers, Diverio, (de Iverio.) Ramnulfe Vigier de Vier, parait appartenir à cette même paroisse. Adémar et Amélie, en consacrant leur fils à la vie religieuse, offrirent des biens dans la paroisse de Sainte-Marie-d'Yviers (de Iverio), archiprêtré de Chalais.

 

J

 

JALAC, IALAC, IAILAC, JULAC, CHAILAC, CALAC, CHALAC, ont des nuances et des différences si peu sensibles, qu'il est difficile de préciser où était la villa qui se présente sous ces diverses formes. Serait-ce Juillac, dans la commune de Saint-Martial-de-Coculet? Serait-ce Juillac-le-Coq, dans la Charente? Chailac, Calac et Chalac, s'appliqueraient mieux, je crois, à Saint-Sulpice de Chillac. (v. Calac.)

La maison de Ramnulfe (de) Foulques, époux d'Emma, était à Iailac (Juillac?) Gérald (de) Rigaud avait des vignes à Puy-Abon et à Chailac (Achailac, Chillac?) Le maine de Ramnulfe de Julac, en 1214, cum ejusdem mansionario perpetue, fut donné à l'abbaye de Baigne. (Juillac-le-Petit?)

JOENZAC, JOENZIACO, IOENZAZINSIS (vicaria), JOUINIACUM et JOVINIACUM, sont autant de formes qui désignent Jonzac, chef-lieu d'arrondissement du département de la Charente-Inférieure.

Le Cartulaire de Baigne nous fait connaitre plusieurs seigneurs de Jonzac, longtemps avant ceux qu'avaient signalés les ouvrages publiés jusqu'à ce jour. L'auteur des Etudes sur

 

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l'arrondissement de Jonzac, n'a pu en nommer aucun avant 1253, même en mettant à profit les trésors de science amassés par Dom Fonteneau.

Jonzac, chef-lieu de viguerie (Vicaria Ioenzazinsis), ce qui nous reporte peut-être au VIIIe siècle, eut pour seigneurs au commencement du XIe siècle, Foucber (Fulcherius de Iouiniaco), Kalon on Chasles, son frère (Kalo de Ioenziaco); on ne dit pas à qui leur soeur Emma était mariée. Il y avait aussi une Arsende de Jonzac.

Guillaume de la Roche, dont l'épouse se nommait Dia, donna à l'abbaye de Baigne (avant 1081), la chapelle de Notre-Dame de son château de Jonzac. Le prêtre Eble, cousin de Guillaume de la Roche, y retint une jouissance viagère; la construction de cette chapelle n'était même pas entièrement achevée. Robert (de) Guillaume en fut chapelain peu après. Guillaume d'Archiac était seigneur de Jonzac en 1219.

La paroisse de Saint-Germain de Lusignan, la terre de Cormont, la villa Flamarenx étaient dans l'étendue de la seigneurie de Jonzac (in honore Iouiniaci, Joviniaci.)

En 1121 et en 1232, la chapelle de Notre-Dame du château de Jonzac était à la nomination de l'abbé de Baigne, ordre de S. Benoit; l'église paroissiale, dediée à S. Gervais et S. Protais, était à la nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes, ordre de S. Augustin.

JOHANNIS ALAONIS (mansio). Constantin du Breuil Eschaceriau (Escacerio) donna un quartier de vigne situé à la mansion de Jean d'Alaon(?).

 

K

 

KARANTONE (super fluvium); la Charente, ce beau fleuve qui fait l'ornement et la richesse de la Saintonge et de l'Angoumois, qui finit son cours en séparant la Saintonge de l'Aunis, et qui porte à la mer le tribut qu'il reçoit de vingt-six rivières, est nommée une seule fois, à l'occasion de l'église de Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-la-Charente, donnée à l'abbaye de Baigne par Gardrad (de) Barbotin, Brune sa femme, et Robert leur fils (1098-1109.)

 

L

 

LADIRAC; seigneurie dans la Dordogne (?); Seguin de Ladirac est nommé trois fois du temps de l'abbé Gislémond (1083-98.)

LACOURA; (v. Coura.)

LAMAIRAC, LAMARAC, LAMARIACO; (villa, ecclesia); Lamérac, canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux, Charente; son église était dédiée à S. Saturnin, à la nomination de la prieure des Alleux et de l'archiprêtré d'Archiac.

Les seigneurs de ce lieu figurent assez souvent dans le Cartulaire, savoir: Achelme, Arnaud-le-Prévôt et Mainard son fils, avant 1075; Foucaud qui se fit moine, Guillaume

 

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et Jean (1183-98.) Hélie (le) Gras, Robert de Pons et son frère, l'épouse d'Adémar Acbrant et Itier son fils, avaient des biens à Lamérac. Ramnulfe, époux d'Aldeburgis, et le frère de Ramnulfe, vendent à Christian et Arsende son épouse, ad opus Sancti Stephani, un bien situé dans cette paroisse. Le Breuil Deidon (Deidone) était sur son territoire.

LANCIACO, (villa in vicaria Cathmeriacinse); Baigne (primitivement Cathmeriacum) était le chef-lieu de cette viguerie; c'est donc autour de Baigne qu'il faut chercher Lanciaco. Serait-ce landry, commune de Vibrac, Landard, commune de Mortiers, Landreau, commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac?... Il est difficile de se prononcer.

LANDA (de la); La Lande, commune de Touvérac, canton de Baigne. Gauscelme de La Lande vivait du temps de l'abbé Gislémond (1085-98.) Mainard, neveu de Mainard de Ciresio, qui fit avec son oncle un accord au sujet de landes situées près de Chantillac « cum Mainardo nepote suo de Laslandes, » etc. Serait-il de cette famille? Il y a lieu de penser qu'Arnaud de La Lande, moine à Baigne, sous l'abbé Hélie, lui appartenait.

LARIVATES (terra); cette terre rendait quatre deniers à l'abbaye de Baigne; elle ne devait pas être loin d'Archiac.

LASCURES; Les Ecures, commune de Saint-Martin-de-Moings (Moenx), canton de Jonzac.

LAS ESCURAS; Les Ecures, commune de Lamérac (Cassini.)

LASPALENAS; (v. Palenas.)

LATA (de la); cette seigneurie devait être sur les confins du Périgord et de l'Angoumois. Gérald de la Lata et Etienne son frère, figurent comme témoins avec Foulques de Brossac et Aléaiz son épouse.

LAVERGNA, VERNIA, LAVERINIA. (v. Vernia.)

LEMPNIA, LEMPNA, LEMNA; plusieurs lieux ont porté ce nom; mais je crois qu'il s'agit de La Laigne, ancienne seigneurie dans la commune de Sainte-Lheurine, canton d'Archiac. (v. Etudes, Jonzac, p. 48.) Le Cartulaire fait connaitre Gulfran, témoin du don d'Hélie de Brie (1098-1109); peut-être le même que Gulfran (Gulfrannus), frère d'Aimon, Foucher, Foucaud; tous les quatre étaient neveux d'Emma, soeur de Foucher Arrade; cette famille donne des biens à Villeneuve, en Sainte-Lheurine. Aimon de la Laigne est témoin entre 1141 et 1149; Foucaud est témoin du don de Gardrad de la Faye partant pour la Terre-Sainte, avant 1117; Mainard de La Laigne est témoin en 1144; Geoffroi de La Laigne est témoin du don fait par Ponce de Montchaude et par Gardrad son père.

LEOVILLA, LOEVILLA, LOUULA, LOVVILLA; Léoville, commune du canton et arrondissement de Jonzac. Les divers noms employés au XIe siècle donnent un démenti à la prétendue étymologie de Leonis Villa. Arnaud de Léoville est contemporain de l'abbé Itier (1075-1081); un autre Arnaud de Léoville est prieur de Barret, en 1247; il y a aussi un Foucaud de Léoville; le nom de Constantin de Léoville, clerc et prêtre, et probablement aussi moine de Baigne, revient seize fois (pendant vingt-cinq années. En 1075, il figure dans un acte d'Adémar évêque d'Angoulême; sous l'abbé Itier il n'est encore que clerc, ainsi que Arnaud de Mortiers qui devint plus tard archiprêtre; sous l'abbé Gislémond, il est qualifié prêtre: « Constantino presbytero de Loevilla; » il figure dans cinq actes sous l'abbé Adémar, mort en 1109. Il est en rapport avec les personnages les plus notables de l'époque: Adémar, évêque d'Angoulême, Reinald, évêque de Périgueux, Boson et Ram

 

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nulfe, évêques de Saintes, Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi comte d'Angoulême, et beaucoup d'autres seigneurs, qui font des actes importants pour plusieurs églises: Fontaines (d'Ozillac), Antignac, Saint-Sigismond-de-Clermont, la chapelle du château de Jonzac, etc.

LEZINAC, LEZINIACO; Saint-Germain-de-Lusignan, (v. Sancti Germani de Leziniaco.)

LINERIIS; Linières, commune du canton de Segonzac, arrondissement de Cognac. Un violent débat fut terminé, devant une nombreuse assemblée, le jour de l'Assomption, dans l'église de Linières, dédiée à Notre-Dame (ch. 509.) Emma de Linières était soeur d'Heldrade, de Gardrad, d'Odolric, et de Ramnulfe, qui tous donnèrent à l'abbaye une part de leur alleu situé entre le château de Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire (près Barbezieux). Le fils d'Emma de Linières se nommait Ramnulfe (d')Achard. Cette Emma était-elle la même que l'épouse de Ramnulfe (de) Foulques? (v. Ch. 39, 302, 303, 304 et 74.)

LOBERCIAC, LOPERCIAC. Une villa appelée Aloberciac existait sur la paroisse de Saint-Pierre-d'Orignolle (ch. 457.) Etait-ce le manoir seigneurial de P. (Pierre) de Loberçac ou Loperçac, qui figure dans trois chartes datées entre 1109 et 1121, du temps de l'abbé Raimond?

LOBINIACO, LUBINIACO, LOBINAC; Loubignac, commune de Saint-Hilaire-de-Barbezieux, près de la limite qui sépare cette commune de celle de Montchaude. Je crois que les seigneurs de Lobiniac étaient une branche de la maison de Barbezieux: ainsi Odolric, même Constantin, prévôt de Lobiniac, et Pierre de Lobiniac, moine de Baigne (1109-1121.) Cependant, Saint-Hilaire de Barbezieux était de l'archiprêtré d'Archiac, ainsi que Loubignac.

LOBODINGIS; villa donnée par Eménon, Tetdredra son épouse, et leurs fils: Gérald, abbé (Géraldus abba ― d'où?) et Mainard, son frère. Ce lieu fut donné en même temps que Flamarenx situé dans la viguerie de Jonzac.

LO CHAMPS VIGEIRALS; cette terre située dans le fief de P. (Pierre) Vigier, chevalier, seigneur d'Aubeterre, était dans la Dordogne. M. de Gourgues signale les Moulins de Vigeyraulx, lieu inconnu aujourd'hui, qu'il faut chercher dans la commune de Saint-Martial-de-Drône. Un autre lieu appelé les Champs (Auschamps), était près de Boisset et de Bascle. LOIRAC, LAIRAC, LEIRAC, LUIRAC, DOLEIRAC. Serait-ce Liorac dans la Dordogne? Ce ne saurait être Loirac, Gironde, arrondissement de Lesparre, aujourd'hui commune de Jau-Dignac-et-Loirac. Géraud se présente sous les noms de Géraldus Doleirac (ch. 62), de Loirac (ch. 63), Dolairac (ch. 68), de Luirac (ch. 74). Ces chartes sont datées de 1083-98 et de 1100; il se trouve mêlé à d'autres seigneurs du Périgord.

LOPSAUT (de lupi saltu); Loupsaut, sur les frontières du Poitou et de l'Angoumois. Maitre Guillaume de Loupsaut, qui prête son gant pour servir d'investiture â l'abbé Bertrand, en 1243, serait-il un chevalier du Temple? Son titre de Maitre porte à le croire.

LUC, LUCO, ALUC; Luc (le Grand et le Petit-Luc), commune de Berneuil, canton et arrondissement de Barbezieux, Charente. Heldrade de Luc, frère de Mainard, parait dans un acte de 1075, sous l'abbé Itier; en 1094, sous l'abbé Gislémond; Geoffroi de Luc parait vers la même époque, sous l'abbé Adémar, lorsque Ramnulfe évêque de Saintes

 

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(1099-1105) fait don à l'église de Saint-Vivien de Champont. Andron Luco (1083-98), serait-il de la même famille? Guillaume de Luc, prêtre, est témoin du don fait par Alexandre Drut, dievalier, d'Archiac; Foucaud de Luc (1181-91), donne toute la terre de Muraus. Le don eut lieu dans l'église (de Saint-Eutrope) de Muraus, en présence d'Adémar (de Luc?) fils du donateur, avec le consentement de Guillaume Rasa, seigneur direct de ce fief.

LUC MARCON; Esimberge (Isemberge), épouse de Ramnulfe donne un alleu situé à Lucmarcon.

LUGBANA; Aimo et Almoz (Almodis) en offrant leur fils Pierre à l'abbé Gislémond (son oncle?) donnèrent des biens à Lugbana; les autres biens donnés en même temps étaient près d’Iviers.

LUGANIACO, villa, qui était prés du château d'Archiac. Ramnulfe fils de N. et d'Emma y donne des biens. (1075-81.)

 

M

 

MAGNANENX, MANANENXS, MANGANENS, MANANENS, MANANENGS, AMANANENXS; serait-ce Magnez, commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac? Maigueneau, commune de Barbezieux? Maguenaux, commune de Montlieu? Guillaume appelé de Mananenx, et Constantin son frère, avaient des biens à Saint-Hilaire-de-Pouillac; Constantin en avait dans la seigneurie de Jonzac (1075-81.) Hugues de Mananenx fait aussi un don près de l'église de Pouillac. Amblard de Chardes et Jean de Lamérac avaient des biens à Mananenx. Foucaud de Mananenx était parent (consanguineus) de Foucaud de Bran et de Guillaume son frère (1141-49.)

MAINIUM, MAINAMENTUM, MAYNILE; nous avons comme équivalent français Maine ou Mesnil. Mainamentum s'employait plus fréquemment sur la frontière du Périgord avoisinant la Saintonge. Le Mainamentum d'Ar[naud] Potier était dans la paroisse de Chillac (Chaliac); celui que tenait Hélie (de) Renaud (Reginaldi) était dans la paroisse de Saint-Laurent-des-Combes, sur les limites du diocèse de Saintes. Un Mesnil appelé Labrozça (La Brousse) ou la Brousse-du-Prieur, faisait une des branches du revenu du Prieur de Fontaines-d'Ozillac.

Les Maines sont plus nombreux. Le Maine de Pierre de La Font était près de Puy-Rigaud (Podium Regale); le Maine Fourrel était dans la paroisse de Berneuil, arrondissement de Barbezieux; les Maines de Girelme, de Puy-Leuter, de Valle Securi, de Pain-Cuit (Panis Cocti), de Ramnulfe de Julac (Juillac), se trouveraient aujourd'hui dans le département de la Charente. Le Maine de Pierre Brune (Peira Bruna) était à Gaifer (Guiffier?), c'est-à-dire près d'Archiac.

MAIRAVENT, terre qui était très-probablement dans la paroisse de Saint-Marien-de-Condéon.

MALBERT DE FONTE, nom d'une borderie donnée par Guillaume, frère d'Arnaud (de) Pierre, le jour où leur mère reçut, à Baigne, les honneurs de la sépulture.

 

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MALDUS (fluvius); le Mauzon, petite rivière qui prend sa source dans un vallon au Nord-Est des hauteurs de Montendret, et se jette dans le Pallais.

MALFAINET, nom d'une seigneurie inconnue que je crois située en Périgord. Foucher, (Fulcherius) de Malfainet figure avec d'autres seigneurs de Périgord, en 1085-1098.

MALIACER, MALIASER, MALIAZER, MALIASER, MAL IAZER; seigneurie qui m'est inconnue, qu'on peut croire dans les environs de Vassiac, canton de Montguyon. Gardrad de Maliacer neveu d'Ostinde, conteste une donation de son oncle (après 1135-avant 1141.) Armant de Mal Iazer est témoin, en 1225, à côté de beaucoup d'autres seigneurs.

MALMERLE, MALMERLA, MALUS MERULUS. Au nord de la commune de Saint-Pallais-de-Négrinac se trouve un coteau appelé encore aujourd'hui le Bois-Merle (voir les plans du cadastre). Cet héritage était entre deux cours d'eau: Le Mouzon (Maldus) et la Braia. Je ne doute pas que ce ne soit là le Malmerle ou Malus Merulus, où les moines de Baigne avaient la dime et le droit de pasnage (pascherium) pour les porcs qui leur appartenaient en propre. Des confrontations clairement indiquées fixent ce lieu entre la forêt de Boisbreteau et l'alleu (le château) de Chaux (Causense alodium.)

Cependant Jean (le) Vigier (Vicarius) donne son alleu de Malmerle (Malmerla), et cet alleu était à Belsames. Or Belsames ou le Gué de Belsames se trouvait au passage de l'Ary (Aria), sur la commune de Boresse-Martron. Cette commune est traversée par un ruisseau appelé le Merle. Cette explication peut résoudre la difficulté en appliquant le même nom à deux lieux différents.

MANSIO. Ce nom qui semble emprunté au vocabulaire militaire des Romains, s'applique, je crois, à une habitation dans des conditions particulières. Le Cartulaire distingue mansio de domus (ch. 438.) La jouissance de La Mansio emportait avec elle le titre de Mansionarius; le Mansionarius n'avait pas pleine propriété: La terre étant vendue par le seigneur, le Mansionarius changeait de maître (v. Ch. 162, 539.) La Mansio Petri, commune de Saint-Félix-de-Messac, fut donnée à l'abbaye de Baigne, avant 1075, par Avierne, et Amélie sa mère. La Mansion d'Adémar, la Mansion Sigbaut, devaient être près de Boisset. (Canton d'Archiac.)

MANSUM, MANSUS. le Mas désignait souvent une quantité de terre déterminée, par exemple de douze arpents (Papias) (v. Du Cange), ou la terre que l'on peut cultiver dans une année avec deux boeufs; d'autres fois il se prenait dans le sens d'une Propriété dont la contenance était indéterminée et inégale. Le Cartulaire indique le Mas d'Achard, le Mas de Gérald Mounier, le Mas de Girbertbaudet, comme renfermés dans les limites de la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan.

MARASVILLA. Ramnulfe de Marasvilla, prêtre, fut témoin, dans l'église de Linières, d'un acte fait par Pierre et Constantin de Boschet.

MARCHADIL devait être non loin de Boisset; Guillaume (d')Arnulfe de Marchadil avait deux fils: Constantin et Arnaud qui sont dits parents de Guillaume Perbostel.

MARCIAT; Humbert (Uncbertus) de Marciat est témoin du don de l'église de Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-Charente (1098-1109.)

MARCILIACO, Marcillac ou Marcillac-Lauville, sur la rive droite de la Charente, canton de Rouillac, arrondissement d'Angoulême. ― Quinze borderies avaient des devoir.

 

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(debita) envers l'abbaye de Baigne, à Marsillac (v. Ch. 409.) Les titres primitifs de donation nous sont inconnus; le Cartulaire ne contient qu'une partie des libéralités des seigneurs qui enrichissaient cette abbaye. Le château de Marsillac, ainsi que celui de Matha, furent bâtis, contre les incursions des Normands, par Wulgrin, premier comte héréditaire d'Angoumois (mort le 3 mai 866). Le premier vicomte qu'il y établit se nommait Ramnulfe qui laissa trois fils: Lambert, Arnaud, Odolric. Les guerres fratricides entre Guillaume, Odolric, Alduin, au sujet du château de Rouffiac (1021-1035), ont été mentionnées par Adémar de Chabanais. Alduin, fils de cet Alduin à qui ses frères avaient crevé les yeux, fut maintenu vicomte de Marsillac. Ces vicomtes ou princes de Marsillac ont été sans aucun doute des bienfaiteurs de l'abbaye de Baigne.

MARESCO, MARESCOT, MARESCOS, lieu situé dans l'archiprêtré de Chalais; Odolgerio, prêtre, y donne un champ.

MARGNIACUM, MARNIAC, MARNAC, MAYRNIC; Mérignac, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Guillaume Escos y donne des biens; Robert de Mérignac y avait sa maison, où se fait une seconde donation de la terre de Muraus. I. (Iohannes) de Mérignac est témoin en 1213. L'église de cette commune, dediée à S. Etienne, était à la nomination du prieur de Bouteville.

MARIANA (fons, villa); Itier et Sénégonde (de la maison de Barbezieux?) donnent un alleu in villa que vocatur ad fontem Marianam (sic). Faut-il chercher ce lieu dans la commune de Condéon, près de son église dediée à Saint-Marien?

MARTURILAS (à); Agnès de Sonneville, de concert avec Bego son fils et Guitberge sa fille, donne la moitié de sa terre située à Marturilas.(?)

MARZIT, AMARZIT; Robert surnommé Maslas, et ses soeurs, donnent la borderie Josberti Amarzit. Guillaume, son gendre, abandonne cette borderie. J'ignore où elle était située.

MASBRECHART, autrement BEAUMONT, Beaumont de Périgord était une châtellenie très-ancienne et très-importante. H. (Hélie?), vicomte de la terre qui s'appelait Beumont (Belmont, Beaumont), autrement Masbréchart, eut un différend avec Hélie, abbé de Baigne (1141-1149.) Ce lieu devint plus tard une des principales forteresses du roi d'Angleterre, en Périgord. (Vte de Gourgues, p. 106.) (v. Belmont.)

MASTERONE (Sti Jacobi de); Saint-Jacques-de-Mathelon, ancienne église paroissiale, aujourd'hui commune de Baigne-Sainte-Radégonde (ch. 550, n° 40.) Au nord de cette église, coule un ruisseau appelé aussi Le Mathelon ou Matelon. Ce ruisseau va porter ses eaux à l'Ariate qui les déverse dans la Seugre, celle-ci dans la Charente; au contraire les eaux de l'Ary (Aria) qui coulent à l'est de Mathelon, se rendent à la Gironde.

MASURIOS (ad). Ce lieu, aujourd'hui inconnu, se trouvait dans la Dordogne, paroisse de Chenau (Chanaor), près de Puy-Girbert, et non loin du cours de la Drône.

MAZEROLES (villa). Josbert donne des alleux situés à Mazeroles, La Faie et La Brousse.

Mazeroles, en Angoumois, dit M. Michon (Statistiq. p. 228), était un logis, fortifié autrefois, et entouré de fossés pleins d'eau, dont il ne reste que quelques vestiges de la fin du XVe siècle.

MECIACO, MECIAC, (MEZAC?); Messac, commune du canton de Montendre; ancienne

 

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paroisse sous le vocable de S. Félix, à la nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes. Plusieurs seigneurs de Messac sont nommés dans le Cartulaire avant 1075, Laune de Barbezieux donne à l'abbé Seguin et au prieur Itier, la huitième partie de l'église de Saint-Félix de Messac. Arnaldo archipresbytero de Meciaco ne saurait se traduire que de cette manière: Arnaud de Messac, archiprêtre. Messac n'a jamais été un chef-lieu d'archiprêtré; son église dépendait de celui de Montendre.

MERPIS; Merpins, commune du canton de Cognac. C'était « un château fort près Coignac qu'on dit avoir este basty par Charlemaigne(*). » Guillaume de Merpins, fils d'Hélie (d')Achard, est témoin avec Guillaume d'Archiac (1075-1081). Hélie (d')Achard avait des biens à Cormont, dans la seigneurie de Jonzac.

MESAUDAC; Saint-Paul-de-Mesaudac, dans la viguerie de Blaye (Le Blayais). Arsende y donne un quartier de vigne pour assurer sa sépulture.

MESURAC, à las Mesuras; probablement deux lieux différents. Itier, prêtre de Reignac, Ilduin, frère de Launon, Robert Barbe et Auguardis sa femme, donnent des biens à Mesurac (arrondissement de Barbesieux?); Robert de Mortiers donne ce qu'il possédait à Las Mesuras(?).

MEZAC (terra de); me parait être la même chose que Messac (v. Meciaco). Ramnulfe de Mezac, clerc, (1075-1081), serait de la famille de Messac; la terre de Mézac que l'abbé Hélie (1141-49), réclamait à Itier de Born, serait une portion de la commune de Messac.

MIREMBEL; Mirambeau, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Jonzac. Albéline de Cosnac donne son alleu situé à Berseloc (Bercelieu), dans la viguerie de Mirambeau (1083-98). Mirambeau était de l'archiprêtré de Cosnac; l'abbaye de Savigny, au diocèse de Lyon, avait sa nomination dans cet archiprêtré, les églises de Mirambeau, de Saint-Martin du Petit-Niort, de Saint-Martial de Mirambeau, de Saint-Thomas de Cosnac, de Saint-Dizant du Gua. Le Cartulaire de Savigny signale les premiers seigneurs connus du château de Mirambeau.

MOENX; Moings, commune du canton et arrondissement de Jonzac. Son église dédiée à S. Martin, fut donnée à l'abbaye de Baigne par Ramnulfe, évêque de Saintes (1098-1107.) (ch. 50). Cependant on ne la trouve pas dans la liste des églises relevant de cette abbaye, dressée en 1121 et 1232. Dans les Pouillés, depuis le XIIIe siècle, elle est à la nomination du prieur de Saint-Vivien de Saintes. Ce prieur nommait aux églises de Jonzac, Meux, Champagnac, Saint-Médard de la Barde et Messac: c'était dans ces parages comme un petit évêché.

MOLENDINUM; les moulins â eau et à vent ont été un des points du territoire qui avaient de l'importance au moyen-âge. Le moulin à eau de Blauville devait cent anguilles; le moulin de Boisset rendait aussi à Foucher de Boisset, une part d'anguilles; ce seigneur abandonna cette redevance â l'abbaye; le moli ou moulin de Chamballon, était partagé entre quatre seigneurs: Mainard de Ciresio, Guillaume Gaumar, Mainard (d')Arnaud et Girberge de Montmoreau. Le moulin de Villeneuve devait la dime à l'abbaye de Baigne en retour de la sépulture accordée dans son église à Gardrad (d')Airaud.

MOLUNT, MOLONS; Moulons, commune du canton Montendre, arrondissement de Jon-

 

* Michon, Statistiq. mon. page 212; d'après le Recueil en forme d'histoire, p. 45.

 

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zac. Elle est traversée par la Seugre (Soena). Robert de Moulons, prêtre (ch. 518), devint archiprêtre (ch. 499), et fit acte de juridiction au château de Montlieu, en 1149.

MONESTEIREL; Ménesterols-Montignac, commune du canton de Montpont, arrondissement de Ribérac, Dordogne; son église était dediée à saint Pierre.

MONS; plusieurs des coteaux de la Saintonge sont assez élevés pour mériter le titre de Mont. Le Mons Ebraudi fut donné, vers 1068, à l'église d'Archiac. Le Mont-Passignac, commune de Saint-Maigrin, n'est aujourd'hui qu'un hameau de 30 habitants. Le Mont-Vinals est, je crois, le lieu appelé Vinade, dans la commune d'Orignolle. Dans les quatorze noms qui suivent, le mot Mons ou Mont fait partie integrante du nom de lieu.

MONTAMEL, de Monte Amelio; Montémil, commune de Baigne-Sainte-Radégonde. Jean de Ciresio y donne une terre; Constantin de Montémil (Montamel) vivait au milieu du XIIe siècle. Montémil est aujourd'hui un hameau de 42 habitants.

MONTANDRET, autrefois église paroissiale dédiée à saint Michel; aujourd'hui village de la commune de Saint-Pallais-de-Négrignac. Etienne, prêtre de Montandret, est sans doute un des premiers qui ait desservi cette église (1109-1121); des actes de 1075 et 1076 nous montrent une famille puissante en possession des hauteurs de Montandret. Dans les premières années de ce siècle, un bureau du Télégraphe aérien de la ligne de Paris, Bordeaux et Madrid était établi près des ruines de l'ancienne église de Saint-Michel de Montandret. En 1232, cette église était à la nomination de l'abbé de Baigne (Ch. 550. No 31.)

MONTE AUSERIO, MONTE AUSERII, MONTAUSER; Montausier, château situé à deux kilomètres à peine de l'abbaye de Baigne. On en voit encore quelques ruines sur la hauteur qui domine à l'ouest le vallon où était bâtie l'abbaye. Les restes de l'église abbatiale servent d'église paroissiale à Baigne. L'église du château de Montausier, dédiée â la Sainte Vierge, avait été donnée à l'abbaye de Baigne, par Arnaud de Montausier, fils de Geoffroi, comte d'Angoulême (24 juin, entre 1075 et 1081.) L'histoire de cette baronnie ou principauté (princeps castri Monteauserii, Ch. 495), m'entrainerait trop loin; je me bornerai à poser des noms et quelques dates comme jalons, d'un travail qui est à faire: Arnaud Ier (avant 1067 ― après 1079); Guillaume III Taillefer, IXe comte d'Angoulême; il tient quelques années le château de Montausier; peut-être au nom, mais certainement au préjudice de ses cousins germains. Drogon, Mataud, Raimond, paraissent être fils d'Arnaud Ier de Montausier. Arnaud II fait la guerre à ses voisins, (Ch. 502: Liberavit se a carcere A. (Arnaldi)domini Montauseriensis quo captus tenebatur) 1109-1121. Foulques, seigneur de Montausier, a trois actes dans le Cartulaire, entre 1127 et 1141. Arnaud (III?) de Montausier est contemporain de l'abbé Hélie. Drogon (II?) fait acte avec Bertrand, abbé de Baigne, le 5 septembre 1213,

Le dictionnaire des postes écrit Monthosier. Au siècle de Louis XIV, on trouve souvent dans les mémoires du temps, le nom du duc de Monthosier, qui fut associé à Bossuet dans l'éducation de Louis, Dauphin de France. Cette orthographe a vieilli, elle est en désaccord avec le nom conservé dans les chartes du XIe siècle.

MONTE ANDRONIS, Montendre, et mieux Montandre, chef-lieu de canton de l'arrondis-

 

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sement de Jonzac; autrefois chef-lieu d'une Viguerie qui comprenait, entre autres paroisses, celles de Saint-Martin-du-Pin, de Saint-Symphorien de Chastenet, la villa appelée Le Chai, le lieu nommé Verteuil (Avertolio.) Montendre, comme chef-lieu de châtellenie ou baronnie composée de 21 paroisses d'après Nolin, 28 d'après M. Rainguet, eut pour seigneurs: Guillaume de Montendre (1089-98), neveu de Guillaume de Montlieu; Richard de Montendre, cousin de Bertrand de Montlieu et de Foulques frère de Bertrand. Ces seigneurs de Montendre étaient inconnus avant la découverte du cartulaire de Baigne. Le plus ancien seigneur (d'après M. P.-D Rainguet, p. 535) était Geoffroi, seigneur de Taunay (Charente), de Montendre, de Didonne, de Broue, qui se croisa, en 1147, à la suite de Louis VII et d'Aliénor. Montendre ne fut érigé en marquisat qu'en 1650. Le château de Montendre, si admirablement situé, existait avant la fin du XIe siècle, prope castrum Manteandronis (Ch. 142.). Montendre, chef-lieu d'un des quinze archiprêtrés du diocèse de Saintes, a, dans le Cartulaire, deux actes où figure un Guillaume, archiprêtre, Montendre, en 1182, entre 1191 et 1213. L'église de Montendre, dédiée à Saint-Pierre, était un prieuré conventuel desservi par sept religieux Bénédictins de Saint-Martial de Limoges. Une bulle d'Urbain II, donnée pendant son séjour à Saintes, le 12 avril 1096, confirmait à l'abbaye de Saint-Martial la possession des prieurés de Chalais, de Montendre, de Saujon, de Saint-Martial-de-Vitaterne, et d'Asnais, dans le diocèse de Saintes.

MONTE CLACIO, MONTE CALTIO, MONTE CAUCIO, MONTE CAUSIO; Montchaude, commune du canton de Barbezieux, Charente. Autrefois Montchaude était de la châtellenie de Barbezieux et de l'archiprêtré d'Archiac. Plusieurs seigneurs de Montchaude (issus de la famille de Barbezieux?) sont mentionnés dans le Cartulaire: Arnaud de Montchaude qui fut témoin de la consécration de l'église de Condéon (1075-1078); Ponce de Monchaude et ses frères Gardrad et Heldrade; Ramnulfe de Montchaude qui donnait sa part d'une terre située entre le château de Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire (de Barbezieux). Arnaud Gauscelme ou de Gauscelme, qui avait pour frère Richard, parait aussi avoir été de cette famille, Arnaudus Gauselmus de Monte Caucio. Bien des questions généalogiques relatives à cette femille et à ses alliances ne sauraient être traitées que dans des articles spéciaux.

MONTE CILIO; Odolric de Monte Cilio donne un quartier de terre près du mas de la Fayolle, conjointement avec d'autres seigneurs de la famille de Barbezieux. Ce fait isolé ne peut prêter qu'à des conjectures sur le lieu où était sa seigneurie, aujourd'hui inconnue.

MONTE GUIDONIS, MONTGUIO; Montguyon, chef-lieu de canton, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Il était autrefois de l'archiprêtré de Montendre; la châtellenie (d'après Nolin) comprenait dix communes actuelles. La chapelle du château de Montguyon, dédiée à la Sainte Vierge, était à la nomination de l'abbé de Baigne. La charte de donation, dressée le 7 septembre, vers 1082, sous le pontificat de Grégoire VII, se trouve dans le Cartulaire (Ch. XII), après celle de Saint-Vincent de Vassiac, qui sert aujourd'hui d'église paroissiale à Montguyon. Le dénombrement et surtout la généalogie des seigneurs de Montguyon, aux XIe et XIIe siècle, demandant à être traités dans un article spécial, nous entraineraient trop loin. Les plus anciens seigneurs de Montguyon connus jus-

 

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qu'ici (v. Etudes... sur Jonzac, p. 376.) étaient Simon de Montguyon en 1210; Milon de Montguyon en 1220 et 1240. Le Cartulaire de Baigne nous reporte à un siècle et demi en avant en nous faisant connaitre: Guillaume Airaud (Airaldi) qui eut pour fils Bernard et Hélie; Bernard, époux de Bellissende, qui eut pour fils Pierre et Hélie. Hélie (de) Pierre (Helias Petri) eut trois fils: Pierre (d')Odolric, Sicard et Achard. Pierre (d') Odolric, coupable de violences exercées dans la terre de Ramet, paroisse de Vassiac, mourut avant son père, et eut pour successeur Sicard son frère, que nous voyons se disposer à partir pour Jérusalem. Achard, frère de Sicard, est aussi appelé Achard de Monguyon (Acardus de Montguio. ― Ch. 498.) Mais dans un même acte (Ch. 499), daté du 5 juillet 1149, figurent, avec les fils d'Hélie (de) Pierre, Arnaud de Montguyon, chevalier, et Arnaud son fils: ce qui prouve que déjà cette famille s'était divisée en plusieurs branches, savoir: celles de Vassiac, d'Orignolles, de Saint-Martin-de-Coux. Le Cartulaire de N.-D. de Saintes indique des luttes sanglantes entre les seigneurs de ces contrées, en disant que Foucaud de Montguyon, blessé, tenait captif Berner, (Bernerum ― Werner? Garnier?.) Ces indications suffiront à prouver que l'histoire des grandes baronnies saintongeaises, aux XIe et XIIe siècles, est à peine ébauchée. Le Cartulaire de Baigne apporte à celui qui voudra l'entreprendre un très-heureux contingent.

L'abbaye de Baigne vit trois religieux de la famille de Montguyon embrasser la règle de S. Benoit: Hélie de Montguyon, sous les abbés Raimond et Hélie; Itier de Montguyon, en 1182; et un second Hélie de Montguyon, sous l'abbé Guillaume; celui-ci mourut prieur de Baigne (avant 1215), sous l'abbé Bertrand.

MONTE LEUDONE, MONTE LUCDONIS, MONTE LUCDUNO ou LUGDUNO, MONTE LEONE, castrum, MONTIS LEONIS, apud MONTEMLEONEM; Montlieu, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Jonzac, où se trouve aujourd'hui le petit séminaire du diocèse de La Rochelle. Montlieu dépendait autrefois de l'archiprêtré de Montendre.

Huit chartes nous parlent de Montlieu et nomment ses seigneurs. L'ordre chronologique de ces chartes n'est pas à dédaigner; les plus anciennes (Ch. 424 et 109) donnent Monte Leudone (1089-1098); presque dans le même temps Montis Lucdonis (Ch. 364); celles qui suivent, Monte Lucduno (Ch. 80 et 377); au milieu du XIIe siècle (1149), nous avons castrum Montis Lucduni (Ch. 499); au commencement du XIIIe siècle seulement, le nom primitif s'altère; alors apparait le castellum Montisleonis, dans un acte fait apud Montemleonem. Mais c'était à l'époque où la chancellerie de Jean-Sans-Terre défigurait tant de noms de la Saintonge et de l'Aquitaine, sous prétexte de les latiniser; d'où je conclus que le nom primitif, le vrai nom de Montlieu, était Mons Leudonis, comme ceux des châtellenies ses voisines étaient Mons Andronis, Mons Guidonis: un chef, un seigneur puissant avait implanté son nom sur ces points d'une importance stratégique incontestable.

Les premiers seigneurs de cette châtellenie sont: Guillaume de Montlieu (1089-98) (Monte Leudone) et Bertrand son fils; Bertrand de Montlieu (Montis Lucdonis), cousin de Richard de Montendre; Foulques (de Montlieu?) frère de Bertrand; Ramnulfe de Montlieu (Monte Lucduno), témoin d'une donation faite par des seigneurs du Périgord; Arsende de Montlieu (Monte Lugduno), donne des biens à l'église de Saint-Pierre-d'Archiac. Gérald de Baigne et Guillaume Estachavila, son cousin, possèdent des biens près du châ-

 

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teau de Montlieu (Monte Leudone); un jugement ecclésiastique est rendu par Robert de Moulons, archiprêtre (de Montendre?), dans ce même château, apud castrum Muntis Lucduni, en 1149. Une charte de Bertrand (II) de Montlieu, donnée en présence de Guillaume (II) son fils, accorde à l'abbaye de Baigne exemption de péage, dans toute l'étendue de sa Châtellenie de Montlieu (Montisleonis) qui comprenait sept communes ou neuf paroisses. L'acte est passé devant une grande assemblée de vassaux, tenue dans le château, à la veille d'un pèlerinage de Bertrand de Montlieu, à Saint-Jacques-(de-Compostelle.) « Apud Montemleonem, in aula mea, dum ad S. Jacobum iter arriperem. »

Ces faits étaient inconnus jusqu'ici: le plus ancien seigneur de cette châtellenie mentionné dans les Etudes sur l’arrondissement de Jonzac (p. 418), était Messire Guillaume, seigneur de Montlieu, capitaine du Pays d'Angoumois (17 janvier 1356.) L'histoire des seigneurs de la Haute-Saintonge, aux XIe et XIIe siècles, est un édifice à reprendre par la base.

MONTE MAURELLI, MONT MAUREL, Montmoreau, chef-lieu de canton, arrondissement de Barbezieux, Charente. Girberge de Montmoreau avait une part d'alleu au moulin de Chamballon; Guillaume Gurpit était captal (capitalis) du château de Montmoreau; Bernard et son fils donnèrent une borderie située près de Montmoreau, au comté de Périgord, in honore Petragorico.

MONTE PAVONE, DE MONTE PAVONIS, MONTPAO; Montpont ou Monpont-sur-l'Isle, chef-lieu de canton, arrondissement de Ribérac, Dordogne. Trois seigneurs de ce lieu, Gérald de Montpao, chevalier, Aicius (Aizco) son frère, Gautier de Montpao et ses frères, sont nommés dans des actes qui intéressent des églises du Périgord.

MONTE PERFECTO; Pierre de Montparfait(?) est nommé deux fois, du temps de l'abbé Gislémond (1083-98): une fois dans l'acte de donation de l'église de Blanzac, une autre fois dans un acte où lui-même donne la mansion de Constantin de Frandenxs.(?)

MONTE PETROSO; la terre de Montpeyroux donnée par Bernard, Belissent sa femme, Pierre et Hélie leurs fils (de la famille de Montguyon?), était-elle en Périgord? On y trouve Montpeyroux, canton de Villefranche-de-Lonchapt, arrondissement de Bergerac, et Montpeyroux, commune de Saint-Laurent-des-Hommes. Je croirais plus volontiers que ce nom significatif, Montpierreux, s'applique à quelque fief, situé près de Boresse ou de Neuvic-Montguyon.

MONTE SAMPSO, MONSAMSON, sommet aujourd'hui inconnu dans la châtellenie de Montlieu, in honore Montislucdonis; cette terre appartenait par moitié à Richard de Montendre et à Bertrand de Montlieu, son cousin, et fut donnée par eux à l'abbaye de Baigne.

MONTE SORDITATE, MONS CONCHIIAT, Peurchier ou Peurché, commune de Reignac, canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux. Ce peu conserve encore en français, à huit siècles de distance, quelque peu de l'arôme émané de quelque grossière plaisanterie. Un fait inconnu lui avait valu le surnom de Mons Sordidatus, Mons Conchiiat, sans doute bien avant qu'Arsende de Barbezieux ne le donnât à l'abbaye de Baigne.

MONTELZ, MONTILZ, MONTES, MONTEZ, MONTET. Ces noms, malgré une certaine affinité, doivent s'appliquer à des localités différentes.

Adémar de Montilz donne une terre située à Neuvic-Montguyon, entre une voie et l'en-

 

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trée du château (1083-98.) Ce Montilz, serait-ce Montville, (Montis Villa), seigneurie située dans cette même commune de Neuvic? Guillaume de Montils, prêtre, qui figure dans un acte de la famille d'Archiac, ne serait-il pas le curé (sacerdos) de Montils, canton de Pons, arrondissement de Saintes? Arnaud de Montelz qui donne une terre à Brie-sous-Archiac, près du Vieux-Gué, n'appartient-il pas à cette même commune? La villa appelée Montet (Ch. 58), me paraitrait être sur la lisière du Périgord; Hélie de Montez, qui parait dans un acte qui intéresse le Périgord, ne serait-il pas le seigneur de ce lieu?

MONTINAC, MONTINIAC; Aleaiz (Alix) mère de Bernard Crèbe-Terre, donne son alleu de Montiniac, situé dans une paroisse de Saint-Pardoult, qui ne saurait être autre que Barret, dont l'église était dédiée à ce saint.

MORTERS, MORTERIOS villa, DE MORTERIO, Mortiers, commune du canton et arrondissement de Jonzac. Robert de Mortiers est témoin, avant 1075; plus tard, on trouve Robert le jeune de Mortiers. Arnaud de Mortiers figure d'abord comme clerc (Ch. 495), comme prêtre (Ch. 217, 307), comme archiprêtre (Ch. 304), et enfin comme archiprêtre de Bouteville (Ch. 510.)

MORTRUNT, MORTHRUNT, Martron, ancienne paroisse de la châtellenie de Barbezieux et de l'archiprêtré de Chalais, aujourd'hui réunie à Boresse, sous le titre de Boresse-Martron, canton de Montguyon. L'église de Martron, dédiée à S. Pierre, était une prébende d'un chanoine de Saint-Pierre de Saintes. Aimon du Breuil, Aimery du Breuil, Hélie son frère, Alduin d'Esticiac et ses frères, Aimon (de) Gardrad, Richard (de) Guillaume y possédaient des biens et y faisaient des donations à l'abbaye de Baigne.

MORVILLA; Merville, commune de Sainte-Eugène, canton d'Archiac, était une terre appartenant au Prieuré de Saint-Pierre-d'Archiac; il en est question dans la bulle du pape Adrien IV (30 mai 1159). Hélie Bertaut, de la famille d'Archiac, avait donné ce qu'il y possédait en terre et en vignes.

MOTA DE BROLIO. Une Motte, en style féodal, était un point fortifié, et souvent un tertre fait de main d'homme, défendu contre un coup de main par des fossés et des palissades. Les tenanciers d'un seigneur y devaient la garde. II y a, dans la Haute-Saintonge et cette partie de l'Angoumois, beaucoup de Mottes et beaucoup de Breuil, en sorte qu'il est très-difficile de préciser où était située cette Motte du Breuil, près de laquelle Bernard (Berard?) Crèbe-Terre et Aleaiz sa femme donnèrent une borderie.

MURAUS, MURAULX, Mureau (Etat-Major, Cassini.) A l'extrémité nord-est de la commune de Baigne-Sainte-Radégonde, était anciennement un prieuré annexé à la réfectorerie de l'abbaye de Baigne; son église, dont il est question dans la Bulle de 1232 (Ch. 500, n° 39*), était dediée à S. Eutrope. Alduin (Helduinus), fils d'Alduin, époux d'Ermesinde, père d'Itier, donna cette villa à l'abbaye. Deux ruisseaux en marquaient la limite; l'un était celui des Deux-Frères et l'autre le Tâtre (Trasta). Foucaud de Luc y fit aussi une donation importante renouvelée en trois circonstances (Ch. 531.)

 

N

 

NANCLARO; Nanclars, Charente, canton de Saint-Amand-de-Boixe, arrondissement

 

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d'Angoulême. P. (Pierre?) de Nanclars, archidiacre du diocèse de Périgueux (1153) était sans doute de ce lieu.

NAUZIACO; villa, dans la paroisse de Saint-Maigrin, canton d'Archiac.

NEDUS, LO NET, NE; le Né, un des principaux affluents de la Charente. Cette rivière faisait la séparation des archiprêtrés d'Archiac et de Bouteville, des châtellenies de même nom. Albert de Boisset donna une borderie au delà du Né « ultra aquam que vocatur Lo Net. » Bernard Frumentin engagea ses terres dont le Né formait la limite.

NEGREBOSC; probablement le Bois-Noir, dans la commune de Saint-Pallais-de-Negrinac, canton de Montlieu.

NEGRINAC; (v. Sancti Palladii de Negrinac.)

NEIRACO, NEIRAC; Serait-ce Nérac en Gascogne? Audebert, chanoine de Saint Pierre de Saintes, sous les évêques Ramnulfe et Rainald Chainel, était originaire de Nérac, « Audeberto canonico de Neiraco. »

NEIROS; Néraud, Charente, commune de Saint-Félix, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux. Cependant, il y a dans la commune de Chastenet, le Bois de Chez Néraud, le cours d'eau de la font Néraud.(?)

NEMUS BERTALDI, Boisbreteau, canton de Brossac. (v. Bosco Bertaldi.)

NESTENZ, dans la paroisse de Saint-Pierre-de-Champagnac, canton de Jonzac.

NIOLI, Nieul-le-Virouilh, ou comme on disait autrefois Nieul, près le Virouilh, commune du canton de Mirambeau, arrondissement de Jonzac. Ramnulfe de Nieul, prêtre, figure avec Richard de Clion (Claio), dans un acte qui intéresse Saint-Germain de Lusignan. L'abbé Raimond avait convoqué dans cette église les prêtres et clercs du voisinage pour décider une question en litige.

NIORT; le Petit-Niort, section de la commune de Mirambeau. Gérald avait donné un quartier de vigne dans cette villa appelée Niort, près de l'église de Saint-Martin (de Mirambeau), dans l'archiprêtré et la baronnie de Cosnac, in Cosnazisio.

NOBILIACO (Sancti Petri de); Noaillé, célèbre abbaye en Poitou, dédiée à S. Junien;

Noaillac, canton et arrondissement de la Réole, Gironde, étaient trop éloignés pour qu'il soit ici question de l'un ou de l'autre. Serait-ce une forme latine équivalant à S. Petri de Nualuac (voir ce mot.), Saint-Pierre de Neuillac. Beaucoup de Nuaillé, en France, se disaient Nobiliacum; Neuillac, Neuillé, Nuaillé, diffèrent peu. Arnaud et Isembard étaient prêtres de Neuillac(?); cette paroisse touchant à celle de Saint-Germain de Lusignan (v. Ch. 527.), cette explication me parait très-naturelle.

NOGERIUM (AD MAGNUM), NUGARIUM; ce pourrait être Les Noyers, commune de Guimps; cependant le Grand-Noyer, en face de la maison d'Adémar, devait être plus près de Boisset et sur un point culminant: « Super montem juxta Nugarium. »

NONAVILLA; Nonaville, canton de Châteauneuf-sur-Charente, arrondissement de Cognac, Charente. Mainard, laïc, de Nonaville, n'était-il pas seigneur de ce lieu?

NOVO VICO, BURGO NOVO; Neuvic-Montguyon, canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac. Neuvic était autrefois de l'archiprêtré de Montendre, et de la châtellenie de Montlieu. La découverte récente de sépultures de l'époque Mérovingienne donne de l'importance à cette commune, ou du moins appelle l'attention sur ses antiquités. Son église.

 

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dédiée à S. Laurent, était à la nomination de l'abbé de Baigne (1121 et 1232) et desservie par ses religieux. Il est question de cette église, vers 1066; Itier était prêtre de Neuvic, en 1076. Le château de Neuvic est mentionné avant l'époque de la première croisade, « sicuti levat via (une voie romaine?) usque ad introitum castri. » Neuvic est nommé seize fois dans le Cartulaire.

NUALAC (Sancti Petri de); Neuillac, commune du canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac. Peut-être même chose que Saint-Pierre de Nobiliaco. (Voir ce mot.)

 

O

 

ODOLRICI MAINARDI (borderia); borderie donnée par Guillaume d'Alduin, frère d'Itier (de Barbezieux?) en même temps que d'autres biens situés près de Condéon.

OUS BRUEZT; la Maison des Bruez devait se trouver dans la paroisse de Berneuil ou dans celle de Chillac, certainement dans l'archiprêtré de Chalais. « Ad domum ous Bruezt; » ous pour aux est un patois qui mérite d'être signalé.

OSTILLIACENSE (territorium), OXISLLIACENSIS (ecclesia), AUSILIACUM; Ozillac, commune du canton et de l'arrondissement de Jonzac.

Ozillac était une très ancienne châtellenie, plus tard un marquisat comprenant sept paroisses. Les plus grands seigneurs du XIe siècle y font des donations: Hélie Frumentin, époux d'Alduine (Audoina), père de Pierre, frère d'Adémar (d'Archiac?); Foucaud le jeune d'Archiac, Hélie et Aldéarde, Gérald (d')Achard, Adémar Acbrant, Itier son fils. Je croirais volontiers que cette châtellenie était un démembrement de la grande baronnie d'Archiac. L'église d'Ozillac, dediée à S. Michel, était de l'archiprètré d'Archiac, et à la nomination du prieur de S. Eutrope de Saintes.

 

P

 

PALENAS, LAS PALENAS, PALENA LAVVADA. Une terre des Palènes était située dans la paroisse de Criteuil; cette paroisse s'appelait alors Saint-Maigrin-de-Criteuil; aujourd'hui son église est dédiée à S. Jean. Cinq chartes, qui se suivent, donnent l'histoire de cette terre pendant un demi-siède et en même temps celle des seigneurs de Bouteville, de qui elle dépendait; ils y avaient des prévôts: Robert Ebrart et Arnaud son frère (1089-98).

Il y avait une autre terre de Palènes, de Palenis, dans la paroisse de Periolo, sur laquelle Itier de Born, chevalier, prétendait avoir des droits (1182.) ― Periolo, serait-ce Periou, commune de Saint-Valliers, Charente?

Il y avait à Boisset, une terre appelée Apalena Lauuada (Palena Lavvada.) Ce nom ferait supposer l'existenee d'un dolmen dans les bois. M. Michon, (Statist, p. 147.) cite

 

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dans la forêt de Dirac « une grosse pierre qui est sur trois bourdons de pierre, vulgairement appelée Pierre Levade. »

PALTI, PALTISTEM; maison et terre d'Adémar Palti ou Paltistem, qui devait se trouver près de Boisset.

PANENCELLES; (v. Sancti-Severini de Pavencelles.)

PANIS COCTI (mainium); serait le village de Pain (cuit?) commune de Chevanceaux? ou bien faut-il le chercher plus près de Montchaude?

PAOLAC, PAIOLAC, PAULAC; Pouillac, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac. Ancienne villa, dont l'église, dediée à S. Hilaire, existait au milieu du XIe siècle; Hélie est dit prêtre de Pouillac (1153-1141.) Divers seigneurs possédaient des biens dans cette paroisse: Seguin Veilon, inhumé à Baigne, et Gardrad (d')Airaud, son cousin; Ostende (d')Adémar et Adémar son frère; Guillaume de Mananenx, et Constantin son frère; Hugues de Mananenx et ses frères Robert et Arnaud, neveux de Gaucher, de Constantin et de Guillaume; Constantin (d')Arade; Foucaud de Bran, ainsi que Guillaume son frère, et Foucaud de Mananenx.

PASSINIACO, MONS PASSINIAC, PASSINAC; Passignac, commune de Saint-Maigrin, canton d'Archiac, était une seigneurie, puisqu'on trouve Ramnulfe de Passignac et sa femme (nommée ailleurs Ermengarde); Jean de Ramnulfe probablement leur fils, donnait son alleu à Passignac; Andron et Alguardis y faisaient aussi des donations.

PASSIRACO, PASSIRAC, PASSEIRAC; Passirac, commune du canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente. Son église, dédiée à S. Pierre, était à la nomination de l'abbé de Baigne (Ch. 2, n° 33; Ch. 550, n° 32*.) Elle fut consacrée par Boson, évêque de Saintes, en 1077, sous le pontificat de Grégoire VII. Les solennités de cette fête sont indiquées dans les Chartes 14, 212, 252. Ramnulfe de Vignac (de Alviniaco), père de l'abbé Adémar, possédait cette église par droit héréditaire. Hugues, prieur de Barbezieux, disputa, à l'abbaye de Baigne, la possession de cette église; mais elle lui fut maintenue par jugement de Ramnulfe, évêque de Saintes; Seguin en était chapelain, et plus tard (1109-1121), Pierre de Rigaud, prieur, et Adémar, chapelain. Passirac était de l'archiprêtré de Chalais, de la châtellenie de Barbezieux.

PAULINIACO, PAULINAC. Il ne faut pas confondre deux localités qui portaient ce même nom latin. L'une, que l'on appelait au XVIIIe siècle Pollignac-sous-Montendre, était dediée à S. Caprais, c'est aujourd'hui Polignac, commune du canton de Montlieu, Charente-Inférieure; l'autre était dediée à S. Martin, c'est aujourd'hui Poullignac, commune du canton de Montmoreau, arrondissement de Barbezieux, Charente. Saint-Caprais de Polignac était de l'archiprêtré et de la châtellenie de Montendre; Saint-Martin de Poullignac était de l'archiprètré de Chalais. Saint-Caprais de Polignac était à la nomination de l'abbé de Baigne, 1121 (Ch. 2, n° 24). Cette église lui fut donnée, un jour de fête de l'invention de S. Etienne, par Richard de Polignac, Ramnulfe et Ponce ses frères, du temps de Ramnulfe, évêque de Saintes, et de l'abbé Gislémond (1083-98.) Trois Richard de Polignac se sont succédé, de père en fils, comme seigneurs de Polignac: cette famille avait de grandes alliances (Ch. 231, 366, 373, 78, 364, 424, 478.)

PEATGERIA (La); Foucaud était seigneur de cette terre, aujourd'hui inconnue.

 

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PEDEBOU; terre dans la paroisse de Saint-Pierre d'Oriolle.

PEIRA BRUNA; le maine de Pierre Brune était situé à Gaifer (Guiffier) commune d'Archiac. ― Il y a aussi Pierre-Brune, commune de Laruscade, canton de Saint-Savin, arrondissement de Blaye, Gironde. Ces noms indiquent quelque vieux dolmen.(?)

PEIRAFONT, PEYRAFONDS, PETRAFFONT; Perfons (Cassini), commune de Boisbreteau. Cet ancien prieuré se trouvait près des sources de l'Ary; il était annexé à l'hôtellerie de l'abbaye de Baigne. En 1121 (Ch. 2, n° 35), on trouve à la nomination de l'abbé de Baigne, l'église de Saint-Nicolas de Peirafont, ainsi qu'en 1252 (de Peirafonds.) Cependant le prieuré était sous le vocable de S. Pierre, (Santi Petri de Petrafonte.) A l'ouest de Perfons, il y a un lieu appelé encore aujourd'hui le Cloitre. (v. Ch. 373, 448.) B. Papalon en était prieur en 1247.

PEIRAT, DELPEIRAT, ALPEIRAT, APEIRAT; le Pérat ou le Pairé étaient des noms significatifs désignant une terre basse près d'un ruisseau. Il y a le Pérat, commune d'Arthénac, le Pérat, commune de Brie-sous-Archiac; c'était là que se trouvait un gué déjà ancien au XIIe siècle, vadum vetus. Le Périer, Pererio, commune d'Alas-Champagne, avait la même signification. (v. Pererio.)

PEIREGET, PEIRUGET, PEREGETH, dans la châtellenie de Barbezieux? Terre donnée à l'abbaye par Aléaiz et Bernard Crèbe-Terre, son fils, et dont Ramnulfe de Vignac (de Alviniaco) avait eu l'agrière en fief.

PELDORS, PEUDORS; Peldors parait être une terre devant sept deniers de revenu à l'abbaye; Peudors était un chevalier « Peudors miles » qui fut témoin d'un don fait par Adémar de Boisset.

PELDRIT; Peudry, commune de Saint-Martial-de-Montmoreau, à 4 kilomètres de Montmoreau, Charente. Aimon de Peudry et Itier son frère, furent témoins d'une donation où figure aussi le captal du château de Montmoreau.

PELETANEIRES, LASPELETANEIRES, DELAPELETANEIRA; lieu donné par Ramnulfe Guanellus, fils d'Ostinde Gaucher, du temps de l'abbé Geoffroi; Clémence, soeur du moine Robert Gaucher, Avierne de Brie y possédaient des biens. Cette villa fut donnée en même temps que des terres situées à Arriac, commune de Chantillac. (v. Areac.)

PELFOLETO (locus); un clos de vigne à Ciresio s'appelait Pelfoleto, Peu-Folet, la Pierre-Folle? (v. Ciresio.)

PERERIO, ALPERER; Arnaud (de) Pierre en embrassant la vie monastique donna la borderie Alperer, le Pairé? le Périer? ― Guillaume surnommé du Périer, de Pererio, fit un accord avec l'abbaye de Baigne, au sujet d'une terre donnée par Ramnulfe de Vignac. (de Aluinac.)

PERIOLO; Pereuil, canton de Blanzac, arrondissement d'Angoulême. Guillaume de Born, chevalier, avait commis des exactions sur des terres de l'abbaye situées dans cette paroisse; il fit un accord avec l'abbé Guillaume, en 1182.

PETRIACINSIS (vicaria), la viguerie de Pérignac; Pérignac, commune du canton de Pons, arrondissement de Saintes, Charente-Inférieure. Ramnulfe et Bernard son frère vendirent, à l'abbé Seguin, (avant 1075), des vignes situées dans cette viguerie. Fradorville (commune de Sainte-Eugène), Sainte-Eugène, La Grave (commune de Pérignac), se

 

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trouvaient dans cette viguerie. Un titre de l'abbaye de Saint-Cybard, qui a sa date entre 940 et 947, nomme l'église de Sainte-Eugène, Sanctae Eugeniae, en Saintonge, in Santonico, in vicaria Pedriacinse, Curtem Fradorevillam... (v. Adémar de Chabanais, Patr. Migne, t. CXLI, col. 42.) Ces mots: in Santonico, joints à l'inspection des cartes géographiques auraient dû suffire pour faire éviter une erreur dans laquelle sont tombés plusieurs historiens de l'Angoumois, qui ont mis Sainte-Eugène dans la viguerie de Pérignac, du canton de Blanzac. Ce chef-lieu d'archiprêtré du diocèse d'Angoulême, n'a jamais été in Santonico; du reste, les distances s'opposent à une pareille circonscription. Pérignac, près Pons, avait une véritable importance au XIe siècle; il était devenu un des plus riches prieurés de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély. Je ne crois pas qu'il soit possible d'hésiter à le regarder comme le chef-lieu de la viguerie Pedriacinsis ou Petriacinsis, située en Saintonge. La question des vigueries d'origine Carlovingienne est assez grave et assez peu étudiée pour justifier cette explication.

PILLACH, Pillac, canton d'Aubeterre, arrondissement de Barbezieux, Charente, autrefois du diocèse de Périgueux et chef-lieu d'archiprêtré. Arnaud était archiprêtre de Pillac, vers 1146; en 1245, P. (Pierre?) était archiprêtre de Pillac et en même temps chanoine d'Aubeterre.

PINUM (ad), DE PINU, DE PINO, DELPI, DE ou DEL PI; Le Pin, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Son église était dédiée à Saint Martin, et à la nomination du prieur de Bouteville; la commune actuelle se trouvait primitivement dans la viguerie de Montendre, et dépendit plus tard de son archiprêtré et de sa châtellenie. Le prêtre Guillaume du Pin, et Ramnulfe son frère, vivaient du temps de l'évêque de Saintes, Ramnulfe. ― A la fin du XIe siècle, on disait en Saintonge l'église del Pi, le cimetière de Saint-Martin Delpi, le Moli Chambalo, au lieu de dire le Pin et le Moulin.

PLADUR (Isla que est a); Pladu, commune de la Chaise, canton et arrondissement de Barbezieux; l'Ile de Pladu était formée par le cours du Né (Nedus.)

PLANA SILVA; Plène-Selve, canton de Saint-Ciers-la-Lande; arrondissement de Blaye, Gironde. Plène-Selve était une abbaye du diocèse de Bordeaux. Je ne m'explique pas aisément ce qui est dit au Cartulaire de Baigne (Ch. 526), que Plène-Selve dépendait de la seigneurie de Montguyon, in honore Montis Guidonis. En 1163, Hardouin, archevêque de Bordeaux, régla des questions en litige entre les moines de Baigne et les chanoines de Plène-Selve. L'abbaye de Baigne possèdait au diocèse de Bordeaux, les églises de Saint-Ciers-de-Brau (Saint-Ciers-la-Lande), de Saint-Pallais, de Saint-Aubin, qui enveloppaient les possessions de Plène-Selve.

PLANTAS (locus); ce lieu était situé dans la paroisse de N.-D. d'Yviers, canton de Chalais, arrondissement de Barbezieux.

PODIO. Il est fait mention, dans le Cartulaire, de dix-neuf localités ayant une même racine, le mot Podium, qui se traduit en français par les mots Peu, Puy, le Peux, le Puech, le Pey, le Pé. Je dirai, le plus brièvement possible, un mot sur chacun de ces Podium.

PODIUM, sans addition. Gérald du Puy et Begon son frère, Arnaud du Puy, apparaissent sur la fin du XIe siècle.

 

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PODIO ABONI, EBONI, ABO, PODIO BONO, situé dans la paroisse de Saint-Marien de Condéon;

PODIO AMAR, où Guillaume Rasa donne une terre;

PODIO, POIO AMAURIC, nommé vers 1068;

PODIO ARNAUT RODOL, où Ramnulfe (d') Arnaud possédait un alleu;

PODIO CABRUNO (cité neuf fois), Puy-Chabrun, qui faisait partie de la baronnie de Montausier; viguerie de Cathmerium (Baigne);

PODIO A CAVAILOSA, près de Segeleires (commune de Condéon?);

PODIO DAO, DAIO, que possédait Itier de Barbezieux, fils de Girberge, et après lui Alduin, fils d'Itier; il y avait une fontaine du même nom, fontem de Dao, non loin de Chantillac;

PODIO DONAT, que possédait Gérald (de) Rigaud et son fils;

PODIO GENEST, seigneurie dont un Mainard porta le nom, Mainardus de Podio Genest et filius;

PODIO GIRBERTO, terre située en Périgord, près de Chenau (Chanaor);

PODIO GRELOSO; Puy-Grélier en Angoumois; Itier de Puy-Grélier possédait un alleu à Fontaines (d'Ozillac);

PODIO LEUTER, que je croirais volontiers en Périgord;

PODIO MANGOR, MANGORE; Puy-Mangou, canton de Sainte-Aulaye, arrondissement de Ribérac, Dordogne; son église (v. Ch. 58 et 61), dediée à S. Etienne, était un prieuré à la nomination de l'abbé de Baigne, desservi par des religieux de cette abbaye. (Seguin, prieur, 1109-1121. Bonet, chapelain, 1141-49; Guillaume de Durfort, prieur, avant 1213; Guillaume de Gautier, prieur, 1215; Guillaume, prieur, 1225);

PODIO PALASTREL, qui appartenait à la famille du Breuil;

PODIO REGALI; Puy-Rigaud, commune de Léoville, (Lacroix), canton de Jonzac; anciennement paroisse dédiée à la Sainte-Vierge, in parrochia Sanctae Mariae de Podio Regali, en 1219, P. de Podio Regali (de Puy-Rigaud), était un moine de Baigne. Puy-Rigaud était du nombre des dix paroisses qui composaient la baronnie de Montausier, ancienne viguerie Cathmeriacinsis. ― On trouve près de Puy-Rigaud (Podium Regale) le Bois des Rois, le Pont des Rois, le Logis des Rois; Puy-Rigaud s'est écarté davantage de son étymologie latine.

PODIO SIGELDO, villa où Adémar de La Vergne et son épouse firent une donation;

PODIO DE SURFORT ou SUFFRONT, hauteur dont une portion formait un alleu appelé Roimont;

PODIO UMBERTI; la terre d'Arnaud (de) Foucaud de Puy-Humbert devait cinq deniers de rente à l'abbaye de Baigne.

POIPASTEL; lieu qui appartenait à Guillaume du Breuil et son frère.

POMAROLO, (en Périgord?) Gérald de Pomarolo était cbapelain de Saint-Sévérin de Pavancelles, vers 1146.

POMMER, POMERS, POMER; Pommiers, commune du canton de Montendre. Mainard de Pommiers, frère de Ramnulfe (prêtre de Pommiers?), oncle de Richard, était chapelain de l'église de Sainte-Radégonde, près Baigne, du temps de l'abbé Hélie.

 

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PONTE (de), PONTIBUS (de), DE PONTO; Pons, chef-lieu de canton, arrondissement de Saintes, Charente-Inférieure. Le donjon de son château, qui existe encore, est mentionné dans un acte du 28 août 1085; la châtellenie ou sirie de Pons comprenait 36 paroisses relevant directement et 11 paroisses relevant médiatement, c'est-à-dire dont les seigneurs devaient l'hommage: c'était la plus grande châtellenie du diocèse de Saintes. La généalogie et l'histoire des sires de Pons n'existe nulle part, ou bien existe avec des fautes déplorables. C'est un sujet à refaire à neuf sur documents originaux. Le Cartulaire de Baigne a, sur ce point, de précieux éléments. Les relever et les coordonner nous entrainerait trop loin. (v. Ch. 55, 56, 210, 305, 306, 292, 510, 44, 344, 15, 373, 21, 22, 23, 455, 551, 552, etc.) Je crois les seigneurs de Pons issus de la maison d'Archiac. Pons et la plupart des paroisses qui en dépendaient, étaient de l'archiprêtré d'Archiac.

Le prieuré conventuel de Saint-Martin de Pons, avait 12 religieux bénédictins, y compris le prieur; celui de Saint-Vivien de Pons était moins important; tous les deux relevaient de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur.

PONTE BRITONIS, était dans la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan, et désigne peut-être la même chose que Pontum Sancti Germani, même paroisse.

PONCIAC, PONTIAC (de), seigneurie aujourd'hui inconnue; Arnaud de Ponciac vivait à la fin du XIe siècle, avait pour frère Guillaume, pour cousin Richard, et donnait une borderie dans la paroisse de Saint-Caprais-de-Polignac-(sous-Montendre.)

POPULOS (ad), lieu inconnu près des bords de la Dronne et de Cheneau (Chanaor), Gironde.

PORCHARECIA, PORIARESA; Porcheresse, canton de Blanzac, arrondissement d'Angoulême, Charente; cette église donnée à l'abbaye de Baigne par Adémar évêque d'Angoulême, était dédiée à Saint-Cybard.

PORTEL (terra del), en Périgord? ― Je ne pense pas qu'il soit ici question du village du Portail, dans la commune de Baigne-Sainte-Radégonde.

PRANZAC; Guillaume de Pranzac (1141-49), était-il seigneur de Pranzac, canton de la Rochefoucault, arrondissement d'Angoulême, Charente?

 

R

 

RACHIACO, RASCHIAC, RASQUIAGO, villa. Je crois que c'est Ragot, commune de Barbezieux.

RAMAFORT; seigneurie située dans la paroisse de Saint-Vallier, canton de Chalais; A. de Ramafort était moine de Baigne.

RAMET; terre située dans la paroisse de Saint-Vincent-de-Vassiac, commune de Montguyon. (v. la Ch. 499, datée du 5 juillet 1149.)

RASCOEL. Martin de Rascoel(?), paysan, demeurait attaché à la culture d'une pièce de terre située sur la paroisse de Brossac.

RAUSEL, nom d'un bois. ROSSEL, nom d'un moulin, (paroisse de Boresse?}. RAUSERS,

 

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nom d'une seigneurie(?) que mirent en gage Arnaud de Rausers et Alarie son époose, et dont je ne saurais déterminer la position précise.

RIBEIROLO, RIBERRIOLAS(?); Ribeyrolles(?), château, commune de Le Change, canton de Savignac-les-Eglises, arrondissement de Périgneux, Dordogne. Le Cartulaire nous fait connaitre Andron de Ribeyrolles, Usanna (Osanne) sa femme. Téberge, sa belle-mère. ― En 1129, l'abbé de Baigne cède à l'abbé de La Couronne, tout ce qu'il possédait apud Riberriolas(?).

RIBEIRA, RIBERIA DE CHANAOR; la Rivière de Chenau, au bord de la Dronne. La RIVARA signifie la même chose: une terre qui longe un cours d'eau. Hélie de la Rivière (de la Ribeira), moine de Baigne en 1213 et 1214, est dit prieur de Saint-Séverin de Pavencelles, en 1225.

RINIACO, RINAC; Reignac, canton de Baigne, arrondissement de Barbezieux. Son église, dédiée à S. Pierre-ès-Liens, dépendait de l'abbaye de l'Esterp (Stirpensis), au diocèse de Limoges. Itier, prêtre (sacerdos ― curé) de Reignac est nommé à la fin du XIe siècle.

ROAC, ROACH; Roc, ancienne église paroissiale de Saint-Laurent-de-Roc, donnée entre 1105 et 1110, à l'abbaye de Saint-Romain-de-Blaye, par Pierre II de Soubise, évêque de Saintes. (v. Gall. Chr. II col. 1066. Note.)* La nouvelle et élégante chapelle du petit séminaire de Montlieu est bâtie sur les ruines et l'emplacement de cette église du XIIe siècle. Je crois que, sans préjudice pour la dévotion à S. Roch, mort à Montpellier vers le milieu du XIVe siècle, il serait juste de conserver le souvenir de cette ancienne église paroissiale de Saint-Laurent-de-Roc, plus vieille de trois siècles, et de ne pas confondre Roc et S. Roch. Geoffroi (de) Gérald (Ch. 80) donna une grande pièce de son alleu, terre appelée Corciac (Acorciac), située dans cette paroisse de Saint-Laurent-de-Roach ou Roac: témoins, Ramnulfe de Corciac et Hélie, Guillaume de Montlieu et Bertrand son fils qui autorisèrent. (v. Rocimago.)

ROACHAVA, RUACAVA; terre (près de Baigne? près du Bourg et du Marché?) donnée par Arnaud Engalbert et ses frères.

ROCA, ROCHA; La Roche. Il y avait tout près d'Archiac, le fief de la Roche; Guillaume de la Roche, seigneur de Jonzac (1075-1081), allié très-certainement à la famille d'Archiac, aurait-il tiré son nom de ce fief?

ROCAPINA; lieu inconnu de la châtellenie de Barbezieux, où frère Bernard (de cette famille?) en entrant en religion, donne des borderies. Il y a dans la Charente, deux localités appelées Rochepine.

ROCHA DE BARDENAC; la Roche-de-Bardenac, terre située dans la commune d'Alas-Champagne.(?)

ROCHAFORT ou ROCHA FORT; Rochefort-sur-Charente, chef-lieu d'arrondissement de la Charente-Inférieure. Deux chevaliers de cette famille, qui joue un certain rôle sous Aliénor

 

* La Pancarte de Rochechouart, n. 987, dit: « Abbas Sancti Romani de Blavia, ord. S. Augustini, Burdegalensis dioecesis, praesentat ad eccl. parroch. seu prioratum-curatum Sancti Laurentii prope Montem Leonis »; et n. 1766: « Eccl. paroch. seu prioratus-curatus Sancti Laurentii de Roc; praesentio speciat ad abbatem Sancti Romani de Blavia. O.S.A. etc. » Un document officiel de 1766 (Ms. Z. n. 451), dit: « Roch; prieuré-cure, patron, S. Laurent, archiprêtré de Montendre; titulaire, D. Garrau Chanceladais, nommé en 1753; revenu, 1000 livres. » ― Une note ajoute: « Annexam habens ecclesiam de Monte Loco (Montlieu.) »

 

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d'Aquitaine et ses fils, sont nommés dans une charte du 5 août 1225, l'acte est signé à Chalais.

ROCIMAGO (vicaria); une des vigueries de la Saintonge, dans laquelle se trouvait le lieu appelé Bosseria, la Boissière. Je conjecture que cette viguerie devait correspondre à la châtellenie de Montlieu, et cela pour deux raisons: 1° Il y a dans le canton de Montlieu, un lieu appelé la Boissière; 2° Rocimagus (en ôtant la finale magus, laquelle disparait en France, dans beaucoup de lieux qui se terminaient ainsi), est bien voisin de Roc ou Roac dont l'ancienne paroisse était dediée à S. Laurent (entre 1105 et 1111.) Toutes les grandes châtellenies s'établissent, au Xe siècle, sur les anciennes vigueries nées aux VIIIe et IXe siècles, ou tout à côté d'elles: Roc (Rocimagus?) était tout à côté de l'ancien château de Montlieu.

ROFIAC, ROFIACO villa; Rouffiac, canton de Pons, arrondissement de Saintes, Charente-Inférieure; peut-être dans une des trois Chartes qui en parlent, Rouffiac-de-Blanzac, Charente.

ROICHALAU; alleu situé dans la paroisse de Chantillac, canton de Baigne, appelé ainsi de vieille date déjà au XIe siècle: « vocatur ab antiquis Aroichalau. »

ROIMONT; alleu faisant une portion des hauteurs de Puy-Suffort ou Suffrot.

ROMAS. La terre d'Arnaud de Romas était dans la paroisse de Saint-Germain-de-Lusignan, vers 1078; aujourd'hui, il y a les Romas, commune de Neuillac, canton d'Archiac. Les limites paroissiales peuvent avoir changé.

ROSOLENT; lieu mentionné dans le Cartulaire vers 1068; inconnu aujourd'hui.

RUPE, même chose que ROCA ou ROCHA, La Roche; mais employé à une époque postérieure. Guillaume de Rupe, clerc, doit se traduire par Guillaume de la Roche; Hélie de Rupe, vers 1213, doit être un Hélie de la Roche. (v. Roca, Rocha.) La Rochelle, appelée Rupella depuis le XIIIe siècle, est née sous le nom de Rochella; Rochefort, Rupefortis en latin moderne, s'appelait, au XIIe siècle, Rocha Fort ou Rochafort. (v. Ch. 543.)

 

S

 

SAMONAC, villa, Samonac, canton de Bourg-sur-Gironde, arrondissement de Blaye, Gironde.

SANGUILA, ASANGUILA; dans la paroisse de Saint-Marien-de-Condéon.

SANTONAE:, SANTONICUS PAGUS; Saintes, la Saintange. Saintes était la ville épiscopale, le centre d'un vaste diocèse s'étendant de la Gironde à la Sèvre-Niortaise; l'Océan le bornait à l'ouest; à l'est, sa limite plus indécise, correspondait à une ligne à peu près droite, tirée de Niort à Chalais. Ce diocèse était divisé en deux archidiaconnés: de Saintonge et d'Aunis, et en quinze archiprêtrés; le 16e était celui de la ville épiscopale (correspondant au territoire de la commune actuelle de Saintes.) Les évêques de Saintes sont souvent en rapport avec les abbés et l'abbaye de Baigne; douze évêques de Saintes sont mentionnés au Cartulaire, savoir: Geoffroi, archevêque de Bordeaux, administrant l'évèché de Saintes

 

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(1032-1036), Arnulfe, Godéran, Boson, Ramnulfe, Pierre II de Soubise, Rainald Chesnel, Pierre III de Confolent, Guillaume de Gardrad, Bernard, Adémar de Carbonnel, Pierre IV (15 juin 1247.) Pendant 200 ans, le Cartulaire nous donne une foule d'actes des évêques de Saintes; actes qui intéressent un grand nombre de paroisses. Le diocèse de la Rochelle correspond actuellement à l'ancien diocèse de Saintes; à cette seule différence près que l'ancien diocèse de Saintes était plus vaste. En 1801, ce diocèse a perdu 158 communes. Du côté de Barbezieux, Bouteville et Cognac (jadis du diocèse de Saintes), 127 communes ont été détachées et réunies au diocèse d'Angoulême; du côté de Mauzé (jadis du diocèse de Saintes), 30 communes ont été détachées et réunies au diocèse de Poitiers; une seule commune, l'Ile d'Elle, a été réunie au diocèse de Luçon. Du côté d'Aunay, le diocèse de la Rochelle a gagné, en 1801, 15 communes qui n'étaient pas du diocèse de Saintes, mais du diocèse de Poitiers.

SILVA ARDENA. Pierre de Boisset donna sa part dans la forêt appelée Ardène (v. Ardena.)

SILVA MAJOR; la Sauve-Majeure ou la Grande-Sauve, canton de Créon, arrondissement de Bordeaux, Gironde, abbaye fondée par S. Géraud en 1079. Itier de Barbezieux, près de mourir, partagea une forêt entre les bénédictins de Baigne et ceux de la Grande-Sauve.

SOENA; La Seugne, rivière qui passe à Jonzac et à Pons, et forme un des principaux affluents de la Charente, se nommait Soena. (v. Cartul. de Saint-Cyprien de Poitiers, titre de 1096.) Guillaume de Soena, qui tenait le mas de Chastenet (Ch. 456), aurait-il pris son nom de cette rivière. Soena, serait-ce Seugnac, châtellenie sur les bords de la Seugne, à peu de distance de Pons?

SONAVILLA; Sonneville, commune du canton de Segonzac, arrondissement de Cognac. Agnès de Sonneville, Begon son fils, Guitburge sa fille, firent un don à Saint-Pierre d'Archiac.

SPARO; Léparon, commune de Saint-Michel-l'Ecluse-et-Léparon, Dordogne. En 1232, l'église de Saint-Paul de Léparon, au diocèse de Périgueux, était à la nomination de l'abbé de Baigne. (Ch. 550, n° 48.)

SUTIAC; seigneurie inconnue (près de Jonzac?), Arnaud Poncs de Sutiac figure deux fois à côté d'Hélie (d')Achard et de Richard de Polignac, son cousin.

SANCTUS, SANCTA. Beaucoup de localités, en Saintonge, portent le nom d'un saint ou d'une sainte, avec ou sans complément. Le complément est ordinairement le nom ancien du lieu devant lequel on a ajouté le nom du saint à qui l'on dédiait l'église de la paroisse nouvellement créée.

SARCENX, CHARSENCS; villa située dans la paroisse de Condéon.

SARSIZ, ALSARSIZ; terre située dans la paroisse de Saint-Sulpice de Chillac ou dans la paroisse de Saint-Sulpice de Challignac, Charente.

SAUMBIRAC, SOUMERAS(?), commune du canton de Montendre, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure.

SAVINIACO villa; Sauviniac(?), commune du canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente.

 

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SAVIOLA, SAUIOLA; lieu inconnu dont l'existence n'est signalée que par ces mots: Petro sacerdote de Sauiola.

SEGELEIRES; terre allodiale située dans la paroisse de Saint-Marien-de-Condéon, faisant partie des hauteurs appelées Podium a Cavailosa.

SENOVILLA (Senneville?); Gérald de Senovilla donne un quartier de terre dans la villa Rachiaco (Ragot, commune de Barbezieux.) ― Faudrait-il lire Sonavilla?

SENZAVILA, SENZAVILLA; Xandeville, aujourd'hui commune de Barbezieux, ancienne église paroissiale dédiée à Notre-Dame, de l'archiprêtré d'Archiac, et de la châtellenie de Barbezieux.

SERENTIAS villa; dans la viguerie de Cathmeriacum (Baigne); très-probablement Serres, village de la commune de Messac.

SANCTI AQUILINI, SANCTI AGULINI; Saint-Aigulin, canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Bernard de Saint-Aigulin, Pierre, prêtre de Saint-Aigulin, vivaient au temps de l'abbé Hélie (1141-49); Guillaume (de) Raimond, chapelain de Saint-Aigulin, en 1225.

SANCTI ALBANI (Sancti Albini?). Le Cartulaire désigne ainsi l'église de Brie-sous-Barbezieux. (v. la note de la page 156.) Teuton de Saint-Aubin, Teutoni sancti Albini, un des chevaliers d'Arnaud fils d'Amaluin, aurait-il été seigneur de ce lieu?

SANCTI ANTONINI (capella). Ce lieu, où Amblard et son frère donnèrent leur alleu, m'est inconnu.

SANCTI BARTHOLOMAEI (ecclesia); l'église de Saint-Barthélémy de Bellegarde, dans la Dordogne, fut donnée le 20 mars 1153, au prieur de Gardedeuil et à l'abbaye de Baigne, par Raimond, évêque de Périgueux; en 1232, elle était au nombre des églises relevant de cette abbaye. (Ch. 550, n° 60.)

SANCTAE COLUMBAE (parrochia); Sainte-Colombe, commune du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. Foucaud d'Archiac y fit un don, confirmé par Adémar son neveu, en présence de l'abbé Adémar.

SANCTI CIPRIANI (pedagium); Saint-Cyprien, commune de Chatignac, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux, Charente; anciennement prieuré, plus tard vicairie perpétuelle. Saint-Cyprien-du-Gart (ou du Gué), archiprêtré de Chalais, avait une foire à la fête de Saint-Cyprien (le 16 septembre?), et devait un droit de péage à l'abbé de Baigne.

SANCTI CYRICI, CIRICI, mieux QUIRICI DE BRAU; Saint-Ciers-de-Brau, dit aujourd'hui: Saint-Ciers-la-Lande, chef-lieu de canton, arrondissement de Blaye, Gironde. En 1118, cette église fut donnée à l'abbaye de Baigne, par Arnaud, archevêque de Bordeaux. A mon avis, c'est l'Ebromagus où S. Paulin, évêque de Nole (né en 353, mort le 22 juin 431), avait sa villa d'habitation lorsqu'il était encore laïque. Quelques-uns pensent qu'il y est né. (v. Patr. Migne, T. LXI. Col. 18.)

SANCTAE EUGENIAE (parrochia); Saint-Eugène (on devrait écrire Sainte-Eugène), canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac, Charente-Inférieure. L'église dédiée à S. Martin, était à la nomination de l'abbé de Baigne. Gauzbert ou Josbert de Sainte-Eugène est nommé plusieurs fois; Foucaud Bertaud fut prieur de Sainte-Eugène; tous les deux étaient de la famille d'Archiac.(?)

 

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SANCTI EUTROPII DE LA GARDA (ROTHARDI); prieuré de Saint-Eutrope de la Garde-Rodard, commune de Condéon. (v. Garda.)

SANCTI EUTROPII DE MURAUS, Muraulx, prieuré de Saint Eutrope de Muraux, près de l'étang de Saint-Maigrin et du cours du Tâtre. (Trasta.) (v. Muraus.)

SANCTI FELICIS DE MECIACO; église de Saint-Félix de Messac. (v. Messac.)

SANCTAE FIDIS; Sainte-Foy-la-Grande, chef-lieu de canton, arrondissement de Libourne, Dordogne. C'est dans cette église que Réginald de Thiviers, évêque de Périgueux, dressa l'acte de donation de l'église de Saint-Médard de Gorzon.

SANCTI FORTUNATI (ecclesia), Corsac, dans la paroisse de Saint-Fort-sur-le-Né, deyait XVI deniers de rente à l'abbaye de Baigne.

SANCTI FLORENTII SALMURIENSIS Monachi; Saint-Florent-de-Saumur, aujourd'hui chef-lieu de canton, arrondissement de Cholet, Maine-et-Loire. Une abbaye fut fondée vers la fin du IVe siècle sur le Mont-Glonne; elle devait son origine à S. Florent, disciple de S. Martin de Tours. Nommé d'abord Sanctus Florentius in Monte Glonna, ce monastère prit dans la suite le nom de Saint-Florent-le-Vieil. Détruite par les Normands, en 848, rebâtie l'an 950, par Thiband Ier, comte de Blois, dans le château de Saumur; détruite de nouveau, vers 1025, cette abbaye fut rebâtie en dehors et près de la ville de Saumur et prit le nom de Saint-Florent-lez-Saumur. Cette abbaye possédait plusieurs beaux prieurés dans le diocèse de Saintes: Saint-Martin-de-Pons, desservi par douze religieux, Saint-Vivien-de-Pons, Saint-Pierre-de-Bougneau, Saint-Grégoire-de-Tesson. J'ai publié en appendice (Ch. 551 et 552), l'échange, fait entre l'abbaye de Baigne et l'abbaye de Saint-Florent-lez-Saumur, des églises de Sainte-Eugène et de Bougneau. Ces deux pièces sont tirées du Cartulaire intitulé: Codex albus de Saint-Florent-de-Saumur, qui contient environ 225 chartes encore inédites.

SANCTI GEORGII DE SCOBILLAC, SCUBILLAC; Saint-Georges de Cubillac, canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac. Cette paroisse était à la nomination de l'abbé de Baigne; Ramnulfe, évêque de Saintes, la lui avait donnée, avec le consentement d'Andouin, qui parait avoir été seigneur du lieu.

SANCTI GERMANI DE LEZINAC, DE LEZINIACO; Saint-Germain-de-Luzignan, canton et arrondissement de Jonzac. Prieuré et église paroissiale à la nomination de l'abbé de Baigne. En 1078, Boson, évêque de Saintes, avec le consentement de Guillaume (de la Roche, seigneur de Jonzac,) donna cette église à l'abbé Itier; Heldrade et Ramnulfe d'Etienne en furent successivement prieurs. Plusieurs chartes intéressent cette commune.

SANCTI GREGORII DE ARDENA; Saint-Grégoire-d'Ardennes, canton de Saint-Genis, arrondissement de Jonzac; paroisse à la nomination de l'abbé de Baigne.

SANCTI HILARII PROPE BARBEZILLUM; Saint-Hilaire-de-Barbezieux, commune du canton et de l'arrondissement de Barbezieux; autrefois de l'archiprêtré d'Archiac. Une nombreuse et puissante famille donne l'alleu qu'elle possédait entre le château de Barbezieux et l'église de Saint-Hilaire. (Ch. 302, 303, 304.) Trois autres chartes semblent concerner cette église désignée simplement sous le nom de Saint-Hilaire.

SANCTI HILARII DE BOSCO; Saint-Hilaire-du-Bois, commune du canton de Mirambeau, arrondissement de Jonzac; autrefois de l'archiprêtré d'Archiac.

 

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SANCTI HILARII DE PAOLAC; Pouillac. (v. Paolac.)

SANCTI JACOBI DE ALBATERRA; Saint-Jacques-d'Aubeterre; un acte de Pierre Vigier, seigneur d'Aubeterre, fut fait dans cette église. Il y avait à Aubeterre un chapitre dont le chef portait le titre d'abbé, avec un chantre et quatorze chanoines. Le marquisat d'Aubeterre contenait vingt-cinq paroisses; le château était vaste et spacieux. (Gervais. p. 264.) (v. Albaterra.)

SANCTUM JACOBUM (iter ad); Saint-Jacques de Compostelle ou Saint-Jacques en Galice. Bertrand de Montlieu, à la veille d'entreprendre ce pèlerinage, un lundi de Pâques, vers 1213, signe une donation en présence d'une grande assemblée réunie dans son château de Montlieu.

SANCTI JOHANNIS DE ARCHIACO (Capella); la bulle de Grégoire IX, (Ch. 550 n° 3.) signale, à Archiac, outre l'église de Saint-Pierre-d'Archiac, qui était celle du Prieuré et l'église principale du lieu, l'église ou chapelle de Notre-Dame, et la chapelle de Saint-Jean. Le bref de Pierre III de Confolens, évêque de Saintes, antérieur de 110 ans, nomme les églises de Saint-Pierre, de Notre-Dame et de Saint-Martin, et place ces deux dernières dans le château « et capella ipsius castelli. » Tout porte à croire que Saint-Martin et Saint-Jean sont une même chapelle qui a eu successivement deux vocables.

SANCTI JOHANNIS DE AURELIO; Pierre (d')Hélie, chanoine de Saint-Jean-de-Aurelio fut témoin, en 1129, du don fait au bienheureux Lambert abbé de la Couronne.

SANCTI JOHANNIS DE CANTILIACO; Chantillac, (V. Cantilac.)

SANCTI JOHANNIS que vocatur ACASANIAS (ecclesia); Casanias, église du Périgord; (v. Casanias.) Serait-ce le lieu indiqué en ces termes par M. le vicomte de Gourgues: « locus de castris in quo ecclesia Sancti Johannis. » ― La Chapelle Saint-Jean?

SANCTI LAURENTII DE NOVO-VICO; Saint-Laurent-de-Neuvic-Montguyon, (v. Novo-Vico.)

SANCTI LAURENTII DE ROAC, ROACH; ancienne paroisse de Saint-Laurent-de-Roc, à la nomination de l'abbé de Saint-Romain-de-Blaye; (v. Roac.)*

SANCTI LEONARDI DE GARDADEL. (v. Gardadel.).

SANCTAE LEVRINAE, LEURINAE DE CRUC, parrochia. Aujourd'hui Sainte-Lheurine, commune du canton d'Archiac, arrondissement de Jonzac. (v. Cruc.)

SANCTI MACRINI, MAGRINI. L'église de Saint-Macrin ou Saint-Maigrin, à Criteuil. On voit un Guillaume prêtre et prieur de Saint-Macrin. (v. Christolio.)

SANCTI MARIANI DE CONDEOM; Saint-Marien-de-Condéon. (v. Condéon.)

SANCTAE MARIAE DE ALAS; ― DE ARTHENAC; ― DE BRIA; ― DE BOAREZA; ― DE BOISSET; ― DE BROCIACO; ― DE CORONA; ― DE IVERIO; ― CASTELLI DE JOENZAC; ― DE LINEIRES; ― DE MONTE AUSERII; ― DE MONTE GUIDONIS; ― DE PODIO MANGOR; ― DE PODIO REGALI; ― DE SENZAVILLA; ― SILVAE MAJORIS; ― DE TUSGIROS. Pour ces dix-sept églises sous l'invocation de Sainte-Marie ou de Notre-Dame: voir ces différents noms de lieux. Un d'entre

 

* Cet article est le dernier de cette table qui ait été rédigé par M. Cholet. Ceux qui suivent ne sont qu'un extrait de ses notes dont il ne doit pas être responsable.

 

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eux manque: BOARECA, BOARECIA, BOAREZA; Boresse ou Boyresse, commune (avec Martron) du canton de Montguyon, arrondissement de Jonzac.

SANCTAE MARIAE MAGDALENAE de Jarfolosio. (v. Jarfolosio.)

SANCTI MARTIALIS DE VILLA RECOIGNATA. Saint Martial-de-Villesongnade. (Voir la note sur la Charte CCXVI.)

SANCTI MARTINI DE ARTHENAC; ― DE ARY; ― CASTELLI DE ARCHIACO; ― DE LA BARDA; ― DE CLAM; ― DE COLZ, COUX; ― IN COSNAZISIO; ― DELPI, AD PINUM; ― DE FONTANES, FONTANIS; ― DE MOENX; ― DE SILVINIACO; ― DE TAUUEIRAC; ― DE VENET. Pour ces treize églises sous l'invocation de Saint-Martin, voir ces différents noms de lieux.

SANCTI MAURICII DE TAVERNOLIS. Saint-Maurice-de-Tavernoles, commune du canton de Jonzac.

SANCTI MEDARDI; Saint-Médard-de-Gurzon(?) en Périgord. Cette église est donnée à l'abbaye de Baigne par Reinald évêque de Périgueux et par Auger de Gorzon?

SANCTI MICHAELIS DE MONTANDRET; ― OXILIACENSIS, de AUSILIACO; Saint-Michel de Montendret, d'Ozillac. (v. Montandret, Ozillac.)

SANCTI NATHALIS DE FOLIATA; l'église de la Nativité de Fouillade (v. Foliata.) donnée par l'évêque d'Angoulême.

SANCTI NICHOLAI DE PEIRAFOND; Saint-Nicolas-de-Peirafond. (v. Peirafont.)

SANCTI PALLADII; Saint-Pallais, au diocèse de Bordeaux; aujourd'hui Saint-Pallais, canton de Saint-Ciers-la-Lande, arrondissement de Blaye, département de la Gironde. Donnée à l'abbaye de Baigne par l'archevêque de Bordeaux.

SANCTI PALLADII DE NEGRINAC; Saint-Palais-de-Négrignac, sous le patronage de l'abbé de Saint-Romain de Blaye; aujourd'hui commune importante du canton de Montlieu, arrondissement de Jonzac.

SANCTI PALLADII DE VERTOL. Saint-Pallais-de-Verteuil-sur-Charente, canton de Ruffec, à peu de distance de ce chef-lieu. Il est possible que le Saint-Pallais désigné charte 438, soit celui-ci. (v. Vertol.)

SANCTI PARDULFI DE BARRET. Saint-Pardoult-de-Barret. (v. Barret.)

SANCTI PAULI; l'église de Saint-Paul, aujourd'hui dans la commune de Clion, canton de Saint-Genis, près de Lussac, canton de Jonzac, dont la sépare le cours de la Seagne.

SANCTI PAULI DE SPARO; Saint-Paul-de-Sparre, dans le diocèse de Périgueux. (v. Sparo.)

SANCTI PETRI; Saint-Pierre. Dix-huit églises de ce nom sont mentionnées dans le Cartulaire. (Voir Amblavilla, Antoniacum, Archiacum, Aulanola, Auriola, Boniau, Calvenciacum, Champagnac, Chanaor, Garda, Monesteirol, Mortrunt, Nobiliac, Nualac, Passirac, Riniaco, Tauzac et Sanctona, pour SANCTI PETRI PUELLARIS, ainsi que la préface.)

SANCTAE RADEGUNDIS; Sainte-Radégonde à l'Ouest et à deux kilomètres de Baigne. Le prieuré de Sainte-Radégonde était un des cinq prieurés annexés à la chambrerie de Baigne.

SANCTI ROMANI; l'église de Saint-Romain, dans l'évêché d'Angoulême.

SANCTI ROMANI DE BLAVIA; Saint-Romain-de-Blaye, diocèse de Bordeaux. Saint Romain de Blaye honoré le 24 novembre.

 

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SANCTI SATURNINI DE LAMAIRAC; Saint-Saturnin-de-Lamairac. (v. Lamairac.)

SANCTI SATURNINI DE POMERS; aujourd'hui Pommiers, canton de Montendre.

SANCTI SEVERINI; Saint-Séverin, canton d'Aubeterre, arrondissement de Barbezieux, Charente.

SANCTI SEVERINI DE CLARABISA, DE PAVENCELLE. (v. Clarabise, Pavencelles.)

SANCTI SIGISMUNDI DE CLARO MONTE; Saint-Sigismond-de-Clermont était à la nomination de l'abbé de Baigne qui abandonna ce droit à l'abbaye de la Tenaille, fondée vers 1120.

SANCTAE SOLLEMPNIAE; aujourd'hui Sainte-Soulline, commune du diocèse d'Angoulême, canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux.

SANCTI STEPHANI. Il est question de sept églises dediées à Saint-Etienne. (v. Aiguranda, Born, Cathmerio, Faiola, Marniac, Podio Cabruno, Podio Mangor.)

SANCTI SULPICII DE CAILLAC; Saint-Sulpice, (v. Caillac)

SANCTI SULPICII (capella); chapelle près de l'église de Saint-Jean de Chantillac. (v. Cantilac.)

SANCTI SYMPHORIANI. La paroisse dédiée à ce martyr des Gaules était dans la viguerie de Montendre et s'appelait Saint-Symphorien-de-Castenet. (Ch. 177 et 141.) Châtenet est aujourd'hui une commune du canton de Montlieu. (v. Castanet.)

SANCTI VALERII; aujourd'hui Saint-Vallier, commune du canton de Brossac, arrondissement de Barbezieux. On trouve un Itier de Saint-Vallier.

SANCTI VINCENTII DE CURA; Saint-Vincent-de-Curac, aujourd'hui paroisse du diocèse d'Angoulême, canton de Chalais, alors à la nomination de l'évêque de Saintes. Une Maison Saintongeoise portait ce nom de Curac.

SANCTI VINCENTII DE VASSIAC; Saint-Vincent-de-Vassiac. (v. Vassiac.)

SANCTI VIVIANI, seu BIBIANI DE ANIACO. Saint-Vivien ou Bibien d'Aniac. Mainard, Gardrad, Foucaud et Arnaud donnent une terre qu'ils ont dans cette paroisse. Mais où est Aniac? Il y a aujourd'hui dans l'arrondissement de Jonzac deux communes assez rapprochées, Saint-Germain-de-Vibrac, et Vibrac dont l'église est consacrée à Saint-Vivien. Je n'en vois pas d'autre dans ces parages. Vibrac serait-il Aniac?

SANCTI VIVIANI DE CHAMPONT, DE TAVENAC. (v. Champont, Tavenac.)

 

T

 

TAUVEIRAC; aujourd'hui Touvérac, au diocèse d'Angoulême, canton de Baigne. Son église dédiée à S. Martin était à la nomination de l'abbé de Baigne.

TAVENAC. Son église dédiée à S. Vivien est une de celles mentionnées dans la bulle de Grégoire IX.

TAUZAC; Touzac, commune du canton de Chàteauneuf, arrondissement de Cognac.

TILOL, ATILOL, nom de terre. Hélie de Cusac la donne à l'église de Saint-Pierre d'Archiac. On trouve Geoffroy et Jean de Tilol.

TOSCHA RISELDIS. Il y a dans le département de la Charente six lieux appelés La Touche;

 

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neuf dans la Charente-Inférieure appelés La Touche ou Les Touches, sans compter les noms composés.

TRASTA, TRASTUM; Le Tâtre, cours d'eau qui près de sa source donne son nom à la commune du Tâtre, appartenant autrefois à une commanderie du Temple, après quoi il traverse le grand étang de Saint-Maigrin, la commune de ce nom, celle de Saint-Germain-de-Vibrac; il sépare la commune de Saint-Ciers-de-Champagne de celle de Meux et va se jeter dans le Trèfle, dans la commune d'Alas-Champagne. Une voie romaine passait à Muraulx, du moins on peut le conclure de ces mots: a forea quae est juxta viam, supra viam de la Ferreira. (v. Muraulx.)

TRELAT, ATRELATH, TRELIACUM, TRILIACUM. Noms de terre. Ces quatre noms en sont-ils un seul? Faut-il les placer paroisse d'Arthénac ou à Triac, canton de Jarnac, ou à Trignac, commune de Vibrac, canton de Jonzac?

TRENSIAC, ATRENCIAC, TRENSAC, commune de Montlieu, autrefois de la paroisse de Saint-Pierre-d'Orignolle.

TUSGIRAS; Tugéras, commune du canton de Montendre.

 

U

 

UNENS; ancienne viguerie. (Voir la Préface.).

 

V

 

VADUM VETUS. (v. Bria.)

VALADA; Lavalade, nom très-commun. Les plus voisins de Baigne étaient dans la commune de Saint-Fort (canton de Segonzac, Charente), dans celles d'Alas-Champagne et de Saint-Maigrin (canton d'Archiac.)

VALAS, ancien prieuré. Guillaume, abbé de Baigne, règle un différend entre Robert prieur de Valas et Hélie Grimoard, en 1191. Faut-il reconnaitre Valas dans Vallet, canton de Montendre?

VALEIRAS, nom de terre. On trouve la Haute et la Basse-Valière, commune de Lamérac, canton de Baigne.

VALLE SECURI; le maine de Vauségur, près de Montchaude, canton de Barbezieux.

VALVIBEL, VALVIBET; terre donnée par Arnauld à l'abbaye de Baigne.

VASATENSIS EPISCOPUS; l'évêque de Bazas, dans le département de la Gironde.

VASEAC, VASSIAC; autrefois paroisse dont l'église était dédiée à Saint-Vincent, aujourd'hui partie de la commune de Montguyon.

VAURA, la Vaure, commune d'Oriolles ou commune d'Yviers, Charente.

VELAMAR; borderie. (v. Ciresio.)

VENEST ou VENEZ; Venet. Le bourg et l'église dédiés à S. Martin sont donnés à Itier, abbé de Baigne, sous l'épiscopat de Godéran, évêque de Saintes.

 

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VENCIAC, VINCIAC; aujourd'hui Vinsac, au nord de la commune de Saint-Vallier, canton de Brossac, Charente.

VENZAC, VENZAY; Vanzac, canton de Montendre, dont l'église est dédiée à Sainte Quitterie; autrefois terre seigneuriale; il y a encore le grand et le petit fief, et au bord du ruisseau Lariate qui traverse la commune, le moulin de Chamballon.

VERBANC, dans la paroisse de Saint-André, commune de Bran, canton de Montendre.

VERGNA, VERNIA. Il y a dix la Vergne dans le département de la Charente. Je crois qu'il s'agit ici d'un domaine de la commune de Lamérac, canton de Baigne. Adémar Acbrant avait pour fils Itier de Laverina; le fils de celui-ci s'appelait Arnaud de Laverina; Adémar de Lavergna, était sans doute de la même famille. Ce nom désigne, selon Ducange, un lieu planté d'aunes; l'aune s'appelle en effet le vergne; on sait que l'aune est une des étymologies qu'on a données au nom Aunis.

VERNULA; probablement diminutif de Vergna; ce qui n'entraîne pas de parenté entre les maisons qui ont porté ces deux noms; ce serait plutôt un moyen de les distinguer: Si Vernula désignait un état, non un lieu, il ne serait pas précédé de de.

VERTOL. (v. Sancti-Palladii ecclesia.) Il est juste pourtant d'en rapprocher Avertolio, à Vertolio, dans la viguerie de Montendre, de la Charte C.

VIGEIRALS. (v. Lo Champ.)

VILLACUNDA, terre donnée par Amblard à l'abbé Seguin.

VILLANOVA; Villeneuve. Il y en a partout, entre autres commune de Sainte-Lheurine, canton d'Archiac, et commune de Chassors, canton de Jarnac.

VILLA RECOINATA; Villesongnade. Voir la note sur la Charte CCXVI.

VILLA SAVERIO; aujourd'hui Villexavier, canton de Jonzac. Les gens du pays disent Villesavier, d'accord avec l'étymologie latine.

VINALS; le Mont-Vinal; dans la commune d'Orignolles on voit une fontaine hydrosulfureuse, au lieu appelé Vinade. (Rainguet, p. 434.)

VITA AETERNA; aujourd'hui Saint-Martial-de-Vitaterne, canton de Jonzac.

VIVARIUM; le Vivier, commune de Chantiliac, canton de Baigne. L'église de cette paroisse, dédiée à S. Jean-Baptiste, était sous le patronage de l'abbé de Baigne.

 

X

 

XANCTONAE, etc. (Voyez ces mots par S.)

 

Y

 

YMO, YVERIUS. (Voyez ces mots par I.)

 

FIN DE LA TABLE GEOGRAPHIQUE.

 

 

TABLE GENERALE

 

Epitre dedicatoire.                                                                                                                                    a

Préface.                                                                                                                                                      I

Cartulaire de Baigne.                                                                                                                               1

Table onomastique ou index général des noms d'hommes et de lieux.                                           247

Table chronologique des Chartes.                                                                                                        289

Table géographique des Chartes ou petit dictionnaire des noms de lieux peu connus.              327

Table générale.                                                                                                                                         383