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Extrait des Annales du Midi, t. 18, 1906, p 5-39 (réalisation : M. Frédéric Biret)

 

 FRAGMENTS DE CARTULAIRE

DU

MONASTÈRE DE PAUNAT

(Dordogne)

 

 

INTRODUCTION

 

Le manuscrit latin 3851 A de la Bibliothèque Nationale, qui date du Xe siècle et provient de la bibliothèque de Saint-Martial de Limoges1, contient une collection de canons, et surtout des vies de saints2. Dans les feuillets restés blancs et dans les marges on a transcrit, au XIe et au XIIe siècle, un certain nombre de chartes ou de notices relatives au petit monastère de Paunat3, en Périgord, siège de l'un des prieurés de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges. Ces actes, signalés par M. l'abbé Duchesne4, puis par M. Ch. de Lasteyrie5, et dont on trouvera le texte plus loin, méritaient d'être publiés. Deux d'entre eux l'avaient déjà été d'après un cartulaire de Saint-Martial, que consulta dom Estiennot6. La date de ces deux actes est douteuse et l'authenticité de l'un d'eux tout au moins peut paraître contestable. II est donc nécessaire avant tout de les examiner brièvement.

 

I

 

La date de fondation du monastère de Paunat, ou plus exactement de la donation à l'abbaye de Saint-Martial de Limoges de la celle de Paunat, est assez incertaine. L'acte constatant cette donation, faite par un certain David et sa femme Benedictana, publié par Mabillon d'après un cartulaire de Saint-Martial7, est ainsi daté : Facta cessione ista in mense februario anno IIII, regnante Karolo imperatore. On peut donc supposer qu'il s'agit de Charlemagne et que le document est de l'an 8048. Mais il y a en ce cas une difficulté, c'est que la donation est faite ad opus fratrum monachorum9. Or, il n'y eut des moines à Saint-Martial qu'à partir de l'année 848, date à laquelle les chanoines qui veillaient jusque-là sur le tombeau du saint prirent l'habit monacal, probablement sous l'influence des religieux de Saint-Savin10. On a, il est vrai, la ressource d'admettre11 que le texte a été altéré et que la mention des moines doit être considérée comme une inter­polation due au copiste du cartulaire, compilant celui-ci à une époque à laquelle la réforme était depuis longtemps accomplie. Mais, dans cette hypothèse, il faudrait supposer dans le document, qui semble par ailleurs parfaitement authentique, deux interpolations, l'une dans la phrase partibus... cedimus, et l'autre dans la formule, du reste très régulière: et post discessum quoque nostrum quando Deus voluerit ipsi monachi qui tunc Domino militaverint. L'interpolation, en outre, ne saurait être du fait do compilateur du cartulaire, aujourd'hui perdu, de Saint- Martial de Limoges12, puisqu'elle figure également dans le texte du recueil de Paunat, c'est-à-dire dans le ms. lat. 3851 A, texte qui ne dérive pas du précédent, puisqu'il est beaucoup plus complet.

On peut admettre aussi que la pièce n'est pas de 804, mais de la quatrième année d'un autre souverain du nom de Charles. On serait tenté de songer à Charles le Jeune, fils de Charles le Chauve, couronné roi d'Aquitaine à Limoges au mois d'octobre 85513 et au nom duquel est daté l'un des autres actes de la même collection14. Mais la présence du mot imperator, dans les deux copies de la charte de David, oblige à renoncer à cette hypothèse assez séduisante. Charles le Chauve, d'autre part, a été empereur moins de deux ans. Reste donc Charles le Gros. Le mois de février de la quatrième année de l'empire de celui-ci, comptée à partir de son couronnement à Rome en 879, correspondrait à février 883. Or, à cette date, il ne régnait point sur l'Aquitaine, qui faisait partie des Etats de Carloman. Il faut donc compter les années de règne à partir du moment où Charles devint maître de l'Aquitaine, c'est-à-dire à partir de la mort de Carloman (12 décembre 884). L'acte serait ainsi du mois de février 888. Une objection se présente immédiatement. Charles le Gros, déposé à Tribur en novembre 887, était mort le 13 janvier 88815. Mais il n'est pas impossible que la mort de l'empereur n'ait pas encore été connue en Périgord au début de février, ou même que la déposition et la fin de Charles étant connues, on ait continué à dater des ans du règne de l'ex-souverain, dans l'ignorance où l'on se trouvait du nom de son successeur16, car, au mois de février de l'année 888, Eudes n'était pas encore couronné. Il reste à examiner si ce système concorde avec les faits connus par ailleurs; et tout d'abord on pourrait objecter que le monastère de Paunat était certainement fondé avant 888. Au début du Xe siècle, en effet, Agius, abbé de Vabre, dans une sorte de notice retraçant sous forme de lettre les débuts de son monastère, raconte que le monastère de Paunat fut détruit par les Normands. Les moines et leur abbé Adalgisus ou Adalgasius errèrent durant quelque temps dans le pays, puis finirent par se réfugier auprès de Raimond, marquis de Toulouse. Celui-ci fonda l'abbaye de Vabre, à la tête de laquelle il mit précisément l'abbé du monastère détruit et dans laquelle il installa les religieux fugitifs17. Ces événements sont certainement antérieurs au 11 novembre 862, date de la fondation de l'abbaye de Vabre18. Il est assez vraisemblable qu'il faut rapporter cette destruction de Paunat, accomplie quelques années avant l'établissement des moines à Vabre, à l'époque à laquelle les Normands s'emparèrent de Périgueux et ravagèrent le pays environnant, c'est-à-dire à l'année 84919. Si ce Paunat, détruit en 849, était véritablement le même monastère que celui dont il est question dans la charte de David et de Benedictana, il faudrait certainement adopter pour cette dernière la date de 804. Mais le contraire paraît très probable. Le Paunat dont parle Agius était une abbaye indépendante, ayant à sa tête un abbé particulier, et non point, comme celui de David, une simple celle dépendant de Saint-Martial de Limoges. Dans le texte le plus complet de la charte de David et Benedictana, celui du ms. lat. 3851 A, le passage relatif à la fondation du monastère est malheureusement mutilé; il semble cependant que la fondation soit l'œuvre de personnages autres que les donateurs eux-mêmes, qui se bornent à soumettre à Saint-Martial l'établissement créé sans doute par leurs parents. Mais de toute façon il ne s'agit pas là d'un monastère indépendant comme celui que gouvernait Adalgisus. Nous savons également par la charte de l'évêque Frotarius, étudiée ci-après, qu'il y eut à Paunat un monastère auquel le roi Charles le Chauve accorda divers privilèges, puis que ce monastère fut abandonné à la suite des ravages des Païens, et que le lieu demeura quelque temps désert. Tout concorde donc assez bien si l'on admet qu'il y eut à Paunat une abbaye fondée à une époque indéterminée, mais détruite par les Normands en 84920. Avant 888, un nouveau monastère s'était élevé sur l'emplacement de l'ancien, mais sans prétendre, semble-t-il, être la continuation du précédent21. David et sa femme Benedictana l'enrichirent alors de leurs libéralités et le soumirent à Saint-Martial de Limoges, dont il devait plus tard constituer l'un des prieurés.

 

II.

 

Le privilège de l'évêque Frotarius (n° 12) offre de son côté certaines difficultés. Le titre placé en tête de la pièce attribue, en effet, celle-ci au temps d'un roi Charles dont la souscription figure d'autre part à la suite du document et au nom duquel celui-ci est daté. Ce Charles est-il Charles le Chauve, comme on pourrait être tenté de le croire? Les auteurs du Gallia Christiana22 laissent prudemment la question dans le vague. M. de Lasteyrie suppose qu'il s'agit de Charles le Simple23. Dans les deux cas, on se heurte à cet obstacle que, pas plus au temps de Charles le Simple qu'à celui de Charles le Chauve, il n'y eut à Périgueux d'évêque du nom de Frotarius. A notre connaissance du moins, car la série des prélats qui se succédèrent sur le siège épiscopal du cette ville entre le VIIIe siècle et le XIe est fort mal établie24. Comme les formules de l'acte sont celles en usage à l'extrême fin du Xe siècle ou au début du XIe, il y a lieu de se demander si l'on ne se trouve pas en présence d'un faux, fabriqué aux environs de l'an mil, et destiné à servir de titre en faveur des prétentions des moines de Paunat à rencontre de l'évêque diocésain.

Mais, précisément à la fin du Xe siècle, le siège de Périgueux fut occupé par un évêque du nom de Frotarius, dont tout ce que nous pouvons dira avec quelque certitude est qu’il fut contemporain de Hugues Capet, car les dates de 976 et de 998, fournies par la Chronique des évêques de Périgueux comme étant celles de son épiscopat, ne sont rien moins que sûres25. Le style de la pièce, qui suffirait à rendre suspect un acte du IXe siècle ou du début du Xe, n'aurait donc rien de choquant s'il s'agissait d'une charte de ce personnage.

La difficulté reste toujours la même en ce qui concerne la présence du nom de Charles dans les formules finales et dans le titre de la pièce. Ce dernier, en tout état de cause, ne prouverait pas grand chose, car le copiste qui a transcrit le document dans le ms. lat. 3851 A pourrait avoir introduit, dans le titre qu'il composait, le nom du roi Charles, qu'il trouvait dans le corps de l'acte copié par lui26. La chose serait d'autant plus admissible que ce nom est récrit sur un grattage, d'une seconde main ou tout au moins d'une seconde encre. Le grattage en question a d'ailleurs fait complètement disparaître l'ancienne écriture et il est entièrement impossible de distinguer aujourd'hui la moindre lettre du mot qu'est venu remplacer celui de KAROLI.

En ce qui concerne les formules finales, l'habitude, à l'époque carolingienne, n'était pas, comme l'on sait, que le souverain fît figurer son signum au bas des actes qui n'émanaient point de sa chancellerie. C'était, au contraire, un usage fréquent sous les premiers Capétiens, à l'époque de l'évêque Frotarius. Or, dans la souscription, le mot KAROLI se trouve, comme dans le titre, écrit sur un grattage. Ce serait donc une présomption déjà pour que ce ne soit pas le nom de Charles qui ait figuré à la fin de l'acte original; sans quoi il n'eût point été besoin de recourir au canif pour l'introduire dans le texte. De plus, ici, il est possible de distinguer quelques traits des lettres constituant le nom primitif. La haste verticale du K du mot KAROLI et l'O central sont en effet de l'encre primitive. C'est donc que le nom du roi gratté comportait un O central. Il n'est que quatre noms de souverains de la France qui remplissent les conditions voulues: il y avait là primitivement l'un des quatre génitifs KAROLI, HUGONIS, RODOLFI ou ODDONIS27. Or, sans parler de l'inutilité de la substitution de KAROLI à un autre KAROLI, gratté pour une raison quelconque, il est difficile, par suite de considérations matérielles, d'admettre que le nom actuel puisse remplacer un KAROLI antérieur, ou un RODOLFI, ou un ODDONIS. En effet, l'on constate dans le ms. original que pour placer la barre oblique supérieure du K actuel il n'a pas été nécessaire de gratter le moindre trait. Donc la première lettre du mot primitif n'était ni R, ni K, ni O. D'autre part, l'oblique inférieure du K actuel a une forme courbe singulière qui s'expliquerait fort bien par la nécessité de masquer la partie inférieure d'une H onciale, dont, en examinant de près le ms. 3854 A, l'on croit apercevoir l'extrémité encore apparente. Il en résulterait qu'il faudrait lire SIGNUM H[UG]O[NIS]. La chose présenterait même un certain intérêt historique, en confirmant dans une certaine mesure les données de l’Epitome de Petragoricensibus episcopus, qui présente Frotarius comme un allié de Hugues Capet. Notre charte le montre soucieux tout au moins de faire confirmer ses actes par 1'« usurpateur », dans les premières années de celui-ci, alors que l'on connaît au contraire les démêlés de Hugues avec le comte Audebert de Périgord.

Mais le nom de Hugues Capet a été peu populaire au moyen âge28. On s'explique assez bien qu'un scribe, rencontrant dans le corps du document le nom du roi Charles, ait songé à mettre sous l'autorité de celui-ci, qu'il prenait sans doute pour Charlemagne, le privilège émané de l'évêque Frotarius. De là l'opération du grattage effectué dans le manuscrit. Le nom de Charles paraît avoir complètement remplacé celui de Hugues dans le cartulaire de Saint-Martial que dom Estiennot et les éditeurs du Gallia ont eu sous les yeux. C'est le texte ainsi altéré que les érudits modernes ont eu entre les mains, et il ne pouvait sembler que suspect, vu la discordance entre le nom du roi d'une part, et le nom de l'évêque et le style de l'acte, d'autre part. Si l'on rétablit la lecture HUGONIS, les difficultés disparaissent, et l'acte peut être considéré comme authentique, car les privilèges accordés au monastère ne sont point d'une importance telle qu'ils puissent constituer une présomption contre l'authenticité du document. Celui-ci se présente comme une confirmation d'un diplôme plus ancien, accordé aux moines de Paunat à une époque indéterminée par un roi du nom de Charles, à une date à laquelle ce roi se trouvait, sinon à Paunat même, du moins en Périgord, entouré d'un certain nombre d'évêques. L'acte de Frotarius indiquant que le monastère a été postérieurement a cette date détruit par les Païens, il en résulte que le diplôme perdu est antérieur à 849 et qu'il ne peut émaner que de Charlemagne ou, beaucoup plus vraisemblablement, de Charles le Chauve. L'acte ayant disparu, il n'est guère possible de discuter la question d'authenticité, d'autant plus que l'évêque Frotarius lui-même pouvait n'avoir déjà plus sous les yeux l'acte original constatant la concession faite par le roi Charles et ne le connaître que par une notice plus ou moins précise ou même par tradition. Mais ce privilège de Charles le Chauve ne doit vraisemblablement pas remonter à l'époque où l'Aquitaine se trouvait entre les mains de Pépin Ier et de Pépin II, et où le roi des Francs occidentaux ne pénétrait guère dans le pays que pour le ravager29. Or, en 848, au printemps, nous voyons Charles le Chauve aller combattre les Normands qui assiégeaient Bordeaux30. Nous savons qu'à l'époque du carême (8 février-25 mars) il tint une assemblée de grands et d'évêques à Limoges31. Périgueux se trouve précisément sur la grande voie romaine qui unit Limoges à Bordeaux, voie que Charles et son armée ont dû très probablement suivre au cours de l'expédition. D'autre part, c'est à la suite de celle-ci que les Aquitains abandonnèrent Pépin II pour reconnaître Charles le Chauve32. On s'expliquerait donc assez bien que les religieux de Paunat aient profité de la présence du nouveau souverain pour se faire reconnaître certaines immunités33. Charles, il est vrai, revint en Aquitaine en 84934. Il y pénétra même deux fois, au début de l'année35 et dans le courant de l'été36. Nous savons que la seconde campagne avait pour objectif la marche d'Espagne37. Charles était à Bourges au milieu de juillet38 et à Narbone au mois d'octobre39. Il est peu vraisemblable qu'il ait passé par le Périgord, ce qui aurait été un détour considérable, et d'ailleurs, à en juger par la place occupée par les mentions relatives à ces événements dans le récit de Prudence, l'invasion des Normands en Périgord et par suite la destruction de Paunat seraient notablement antérieures à la seconde expédition de 849. Elles seraient, au contraire, à peu près de la même date que la campagne du printemps. Nous ne savons jusqu'où il s'avança au cours de celle-ci, mais s'il s'était trouvé en Périgord au moment où les Païens y pénétrèrent, il serait étrange que les Annales Bertiniennes n'en fissent pas mention, et le moment eût été singulièrement choisi pour y tenir des assemblées de prélats. La charte perdue de Charles le Chauve ne pouvant être guère que de 848 ou de 849, et le passage du roi à Périgueux au printemps de cette dernière année n'étant pas même probable, tandis qu'il est presque certain pour le début de l'année précédente, il y a des chances pour que ce soit cette date de 848 qui doive être adoptée.

Les textes sont trop peu nombreux et trop peu sûrs pour qu'il soit possible d'arriver à des conclusions certaines. Néanmoins, il semble que l'on puisse proposer comme admissible, en ce qui concerne les origines de Paunat, la série suivante d'événements et de diplômes.

 

Epoque indéterminée. — Fondation d'une abbaye à Paunat.

? Printemps 848. — Privilège accordé à cette abbaye par Charles le Chauve et divers évêques.

? Printemps 849. — Destruction de l'abbaye par les Normands.

? Construction d'un monastère à Paunat par les parents de David.

? Février 888. — David et Benedictana dotent le monastère ainsi fondé et le soumettent à Saint-Martial de Limoges.

? Juillet 99140. — Frotarius, évêque de Périgueux, concède au monastère, de l'église duquel on vient de faire la dédicace, l'exemption de diverses redevances et fait confirmer cette con­cession par le roi Hugues Capet.

 

III.

 

Les autres actes transcrits dans le ms. 3851 A présentent tous quelque intérêt, mais ne soulèvent pas de difficultés du même genre; aussi nous n'y insisterons pas. Trois seulement portent une date expresse d'année: 1a plus ancienne est 856 (n° 7), puis viennent 964 (n° 45) et 1077 (n° 14). La plupart des autres documents ne paraissent pas remonter au delà du onzième siècle: l'acte n° 6, contemporain du comte d'Angoulême Fulco, se place par cela même entre 1040 et 1089; l'acte n° 5, émané d'un abbé de Saint-Martial de Limoges dont l'initiale seule est donnée, appartient presque sûrement à Ademarus (1063-4114), plutôt qu'à Amblardus (1115-1443). D'ailleurs, les actes transcrits intégralement sont rares; ce qui domine, ce sont les notices de quelques lignes, dont malheureusement plusieurs ont été grattées après coup, soit complètement, soit partiellement. Ces notices concernent rarement la temporalité du monastère: en majorité elles sont destinées à conserver le souvenir d'associations spirituelles, consenties par le prévôt et les frères de Paunat au profit soit d'autres établissements religieux — en fait, il n'y a qu'une association avec Saint-Jean-de-Cole (n° 9) qui rentre dans cette catégorie — soit de particuliers, moines ou laïcs. Le gage le plus fréquent des associations de ce genre est la concession d'un service de trente messes après le décès; c'est ce que nos textes appellent tricenarium41.

Un assez grand nombre de prévôts du monastère sont nommés dans ces documents; malheureusement, comme aucun des documents en question n'est daté et comme les noms sont donnés parfois avec la seule lettre initiale (par exemple, le prévôt G., auquel écrit l'abbé A. de Saint-Martial, n° 5, est-il le Geraldus qui figure dans les nos 6, 17, 84 et 25, ou le Guido, qui figure dans le n° 21?), il est impossible de dresser la chronologie de ces dignitaires. Ce que nous savons positivement, c'est que le prévôt Geraldus succéda au prévôt Hugo dans la seconde moitié du XIe siècle (n° 6), et que le prévôt Geraldus de Bonaval, lorsqu'il quitta Paunat, eut pour successeur Guido (n° 21): il est possible, très vraisemblable même, que Geraldus et Geraldus de Bonaval soient une seule et même personne, et que nous ayons la suite chronologique de trois prévôts de Paunat: Hugo, Geraldus de Bonaval, Guido. Mais c'est un mince résultat, puisque nous ne pouvons rien pour fixer l'ordre de succession des autres prévôts mentionnés et qui sont, par ordre alphabétique : B. (selon les vraisemblances, Bernardus), Grimoardus, Petrus, Raimundus, Robertus, Willelmus.

Comme il est naturel, les chartes que nous a conservées le manuscrit 3854 A intéressent presque exclusivement le diocèse de Périgueux. Toutefois, les provinces voisines, Limousin, Angoumois et Saintonge, y sont plus ou moins représentées. Le Limousin a une place à part puisque Paunat est une dépendance de Saint-Martial de Limoges; il faut signaler pour l'Angoumois et la Saintonge l'intéressant Privilegium de aecclesia sancti Xpistofori de Cella (n° 6), qui montre que le rayonnement de Paunat a été relativement plus étendu que les documents publiés jusqu'ici ne permettaient de le croire.

Enfin, il y a lieu de présenter quelques observations sur la langue des documents que nous publions.

Il est remarquable que pour les plus anciens, spécialement les nos 7, 11 et 15, notre manuscrit donne mainte forme vulgaire en contradiction avec les règles du latin savant, tandis que le cartulaire perdu de Saint-Martial, que nous connaissons par dom Estiennot, est plus correct42. Ce que nous savons par ailleurs de la langue des chartes au neuvième et au dixième siècle, nous persuade que le scribe de notre manuscrit a reproduit fidèlement les originaux qu'il avait sous les yeux et dans lesquels on devait lire: seriam (pour seriem), sunt ipsas res (pour sunt ipsae res), aecclesiam qui est constructa (pour quae), cedo alio manso (pour alium mansum), anime genitore meo (pour genitoris mei), ab integrum (pour ab integro), pro beneficium (pour pro beneficio), de priores (pour de prioribus), etc., etc. Les incorrections de ce genre, sous lesquelles percent souvent certains traits de ce qu'on appelait dès lors la lingua romana, sont banales, sauf une seule: la forme oblique genetricene, employée dans la pièce 7 (de l'an 856) en fonction de génitif et que le cartulaire de Saint-Martial a remplacée par genitricis. Autant les formes obliques en ane sont fréquentes (au moins pour les noms propres), autant celles en ene sont rares dans les textes du moyen âge: M. Philipon, dans un travail spécial (Romania, XXXI, 238), a cité le nom propre Ettolene dans une charte de 920, provenant de Cluny, mais sans oser affirmer que ce n'était pas une faute pour Ettolane. Notre genitricene est donc particulièrement précieux, car il n'est pas permis d'y méconnaître la persistance d'un usage attesté par des  inscriptions de la Gaule Narbonaise, où, comme l'a indiqué M. Philipon (ibid., pp. 236 et 237), on lit, pour des noms de femmes, des formes comme Marcianenis, Callisteni, Julianeni, etc. La langue de l'Italie offre des formes analogues qui viennent d'être groupées par M. Salvioni (Romania, janvier 1906).

Les actes du onzième siècle sont généralement plus corrects et témoignent de la renaissance de la culture antique, le n° 5, le n° 6 et le n° 12 entre autres. Mais dans les simples notices nous retrouvons des incorrections qui nous ramènent en arrière, comme de omnia ou fiancias sunt iste (n° 19), uno au datif (n° 17), eundem au neutre (n° 18), etc. Il y faut enfin noter, soit dans les noms propres (Bases, Bruniquelt, Egoleme, Ferreira, Mont-cauze, etc.), soit, plus rarement, dans les noms communs (acaptament et escamne, n° 22) des formes purement romanes qui se sont glissées sous la plume des moines de Paunat et qui témoignent de l'état de développement où était, au onzième et douzième siècle, la variété périgourdine méridionale de la langue que nous appelons provençale. On remarquera avec intérêt, mais sans surprise, que le c latin appuyé reste c explosif, ne devient pas ch comme à Périgueux même et dans le Limousin : cf. sur ce point P. Meyer, dans Romania, t. XXIV, pp. 570-573, et A. Tho­mas, dans Bulletin de la Société des parlers de France, t. I (et unique), pp. 238-253.

 

R. Poupardin. A. Thomas.

 

 

1. Dans laquelle il portait le n° 134.

2. On en trouvera l'indication dans le Catal. codd. hagg. Bibl. Nat. Parisiensis, des Bollandistes, t.I, p. 375.

3. Aujourd'hui dans la Dordogne, arrondissement de Bergerac, canton de Saint-Alvère.

4. Annales du Midi, t. IV, p. 294, n. 1, où se trouve mentionné en passant notre n° 11.

5. Aux additions (nos10 et 11) de son livre intitulé L'abbaye de Saint- Martial de Limoges (Paris, 1901, in-8°, p. 41.) On trouvera une notice sur Paunat dans l'ouvrage, p. 387 et suiv.

6. Cartulaire qui ne doit pas être identifié avec le ms. 3851 A. En effet, les textes donnés par dom Estiennot comme empruntés à ce cartulaire sont conformes à ceux de Mabillon ou du Gallia, indiqués comme pris dans le cartulaire de Saint-Martial. On ne peut supposer qu'Estiennot d'une part, Mabillon ou les auteurs du Gallia de l'autre, aient abrégé exactement de même les textes qu'ils auraient empruntés au ms. 3851 A. D'ailleurs,

Estiennot donne pour un de ces actes l'indication (n° 6) d'une variante marginale que présentait le cartulaire qu'il avait sous les yeux et qui ne se retrouve pas dans notre ms.. Carpentier a utilisé ce manuscrit pour son supplément de Du Cange; il y a pris notamment l'exemple de chilidrus (lat. class. chelydrus) de notre n° 12.

7. Annales Benedictini, t. II, p. 717. L'acte a été reproduit d'après Mabillon par M. Ch. de Lasteyrie, L'abbaye de Saint-Martial de Limoges, p. 420.

8. C'est l'opinion admise par Mabillon et M. Ch. de Lasteyrie.

9. Ou ad opus monachorum, dans le texte qu'a connu Mabillon.

10. Ch. de Lasteyrie, op. cit., p. 52.

11. Ch. de Lasteyrie, op. cit., p. 387, considérait l'acte comme apocryphe dans sa rédaction actuelle, mais, à l'erratum de son livre, en a reconnu l'authenticité, d'après le texte du ms. 3851 A, tout en maintenant la date de 804, et en considérant la mot monachi comme un équivalent de clerici.

12. Le seul texte sur lequel on ait discuté jusqu'à présent.

13. Ann. Bertiniani, a. 855, éd. Waitz (Mon. Germ. in usum scholarum), p. 45; Ann. Lemovicenses, Mon. Germ., SS., t. II, p. 251. — Adémar de Chabannes, Chronique, 1. III, c. 19, attribue à tort ce cou­ronnement à Charles le Chauve lui-même. Cf. Commemoratio abbatum S. Martialis.

14. Ci-après, n° 11.

15. Dümmler, Geschichte des ostfrânkischen Reichs, t. III, p. 287-289.

16. On peut comparer avec un certain nombre d'actes bourguignons datés des années « après la mort de l'empereur Charles [le Gros] » (Chartes de Cluny, n° 33, 36, 40-41), avec des actes provençaux datés des ans du règne de Louis l'Aveugle, après la mort de ce dernier (R. Poupardin, Le royaume de Provence sous les Carolingiens, p. 288, n. 2). Si la déposition de Charles, et non sa mort, était connue et que l'on continuât à dater d'après les années de son règne, on pourrait rapprocher de ce qui eut lieu dans certaines provinces après l'emprisonnement de Charles le Simple (Eckel, Charles le Simple, p. 145 et suiv.).

17. Catel, Hist. des comtes de Toulouse, p. 69; Hist. de Languedoc. 2e éd., t. II, p. 323-328.

18. Catel, op. cit., p. 70.

19. Ann. Bertiniani, a. 849, éd. Waitz, p. 37. Waitz, comme Mabillon (Ann. Bened., t. II, p. 371-2) et les auteurs du Gallia (t. II, p. 688), rapproche le texte d'Agius de cette mention des Annales de Saint-Bertin. M. de Lasteyrie (op. cit., p. 388) croit qu'il s'agit d'une invasion de 887, mais cette invasion n'est connue que par un passage d'Adémar de Chabannes (Chron., 1. III, c. 20) qui renferme au moins deux inexactitudes en ce qui concerne Eudes et Rodolfe de Bourgogne. On ne peut donc avoir confiance dans la date qu'il semblerait indiquer. Dans ce passage, du reste, il est question d'une invasion des Normands en Limousin et non en Périgord.

20. On peut faire à cette hypothèse une objection, c'est que parmi les chartes du ms. lat. 3851 A s'en trouve une datée de 856 (ci-après n° 7). Mais il faut remarquer que la donation qui y est constatée est faite à Saint-Martial de Limoges, sans qu'il soit question de Paunat. Si les biens donnés alors ont été plus tard affectés à l'entretien du prieuré, on s'explique fort bien l'introduction du document dans un recueil relatif à Paunat.

21. Autrement on ne s'expliquerait pas qu'il ait pu être donné à Saint-Martial, sans qu'il soit question dans l'acte des prétentions que pouvaient élever sur le lieu de Paunat les successeurs de ses anciens habitants, devenus moines à Vabre. Néanmoins, on voit encore, à la fin du Xe siècle, les moines de Paunat invoquer contre l'évêque de Périgueux un privilège qui est dit expressément accordé à l'ancien établissement avant la ruine de celui-ci.

22. Gall. Christ., t. II, col. 1489.

23. L'abbaye de Saint-Martial de Limoges, p. 388.

24. Gall. Christ., t. II, col. 1455-1458, et L. Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, t. II, p. 87. Il y a bien eu un Frotarius, contemporain de Charles le Chauve, mais qui fut archevêque successivement de Bordeaux et de Bourges.

25. Fragmentum de Petragorensibus episcopis, dans Labbe, Bibl. nova mss. librorum, t. II, p. 737. Le texte, dans son état actuel, est une compilation du XVe siècle, mais qui utilise des notes plus anciennes. Néanmoins, l'on ne saurait avoir grande confiance dans la chronologie d'un document qui fait envoyer Frotarius en 976 à Périgueux par Hugues Capet, lequel, comme l'on sait, ne monta sur le trône qu'en 987. Nous savons par ailleurs qu'en 988 ou 989, il assista au concile de Charroux (Gall. Christ., t. II, col. 1457), en 990 à l'élection de Gausbertus comme évêque de Cahors (D'Achery, Spicilegium, t. VIII, p. 155).

26. Il est à remarquer du reste que ce copiste devait avoir sous les yeux un acte déjà pourvu d'un titre, ou plus complet que celui qui nous a été conservé. Le titre, tel qu'il se trouve dans le ms. 3851 A, donne en effet le nom de l'abbé de Saint-Martial, Gauzfredus, qui ne figure pas dans le texte que nous possédons. Gauzfredus est bien un contemporain de Frotarius. Son prédécesseur mourut le 29 septembre 991 et lui-même le 11 octobre 998 (Lasteyrie, op. cit., p. 05-67).

27. J'écarte HLVDOVI0I et KARLOMANNI. trop longs pour tenir dans l'espace sur lequel s'étend le grattage.

28. Cf. F. Lot, Etudes sur le règne de Hugues Capet, p. 235.

29. Ann. Bertiniani a. 842, p. 28; 843, p. 29. — Le Périgord ne figure pas parmi les pagi dont Charles se réserva la possession au traité conclu avec Pépin II en 845. (Ann. Bertin., a. 845, p. 32.)

30. Ann. Bertiniani, p. 35, a. 848.

31. Adémar de Chabannes, Chronique, l. III, c. 18, éd. Chavanon, p. 134.

32. Ann. Bertiniani, a. 848, p. 36.

33. Je ne sais s'il faut établir un lien entre ces événements et la mention de la présence auprès de Charles, parmi d'autres prélats, de l'évêque de Périgueux dans un diplôme de 849 pour Saint-Florent (Hist. de France, t. VIII, p. 501-502). L'acte, dans sa forme actuelle, est suspect. (Cf. Duchesne, Fastes épiscopaux, t. II, p. 387.) Mais le faussaire pourrait avoir emprunté à un acte authentique, peut-être à un décret de concile, la liste des évêques qui figurent dans le document.

34. Ann. Bertin., a. 849, p. 37.

35. Ann. Bertin., a. 849, p. 37. Charles eut au mois de janvier une entrevue à Péronne avec son frère Lothaire (Chron. Fontanellense), a. 849); un peu plus tard une autre entrevue avec Louis le Germanique en un lieu indéterminé (Ann. Bertin., a. 849, p. 37); il est à Quierzy le 23 février (Hist. de Fr., t. VIII, p. 498, n° LXXXI), le 13 mars (ibid., p. 499, n° LXXXII), le 1er mai (ibid., p. 500, n° LXXXIII). C'est probablement après cette date qu'il se rendit en Aquitaine, et au mois de juin il était déjà de retour à Chartres (Ann. Bertin., a. 849, p. 37).

36. Ann. Bertiniani, a. 849, p. 37,

37. Cf. Calmette, La diplomatie carolingienne, p. 17.

38. Hist. de Fr., t. VIII, p. 504, n° LXXXVII.

39. Ibid., p. 504, n° LXXXVIII.

40. Cette date est douteuse, parce que nous ne savons pas comment l'on comptait en Périgord les années du règne de Hugues Capet.

41. Ce mot est fréquent dans le latin du moyen âge (cf. Du Cange): en français, on exprime la même idée par trentain, mot que l'Académie française ne connaît pas dans ce sens, mais qui figure dans tous les grands dictionnaires.

42. Il est probable d'ailleurs que certaines de ces formes correctes sont sorties de la plume de dom Estiennot et non de celle du moine de Saint-Martial qui a compilé le cartulaire perdu; mais il est impossible de faire départ.

 

 

 

 

 

 

FRAGMENTS DE CARTULAIRE

DU

MONASTÈRE DE PAUNAT

(Bibl. Nat., ms. lat. 3851 A)

TEXTE

 

1. — Donation faite par Geraldus, prévôt de Paunat, à Arnaldus Berengarii (fol. 7 v°, marge sup.).

 

Ad succidendas diversas que oriuntur controversias ego Geraldus, per Dei gratiam Palnatensis prepositus, memoriale hoc donacionis quam feci Arnaldo Berengarii litteris annotare decrevi ut si, quod absit, in vita mea sive post mortem aliqua inde orta fuerit questio, scripti hujus testimonio terminetur. Concessi equidem consilio fratrum supradicto Arnaldo, die qua uxorem Stephani Amalvini se ducturum flrmavit, res illas et possessiones quas a me Stephanus ille dum viveret juste ac racionabiliter habuit et possedit — S. Aldebertus sacrista. S. Geraldus cellerarius. S. Elias helemosinarius. S. Petrus monachus de Leurat. S. Bernardus Aimirici, monachus. S. Geraldus Ferreira.

 

2. — Concession d'un trentain par Raimundus, prévôt de Paunat, à Geraldus Piscis (fol. 9 v°, marge inf.).

 

Notum sit omnibus quod domnus Raimundus prepositus consensu omnium fratrum in generali capitulo dedit Geraldo Pisci tricenarium suum cum justicia persolvendum.

 

3.         Concession d'un trentain par R[aimnadus],prévôt de Paunat, à la femme de Guido de Poiperos (fol. 9, v°, marge inf.).

 

Similiter dedit ipse R. prepositus suum tricenarium et ut nomen ejus scriberetur in regula uxori Guidoni (sic) de Poiperos.

 

4.         Acensement d'un quart de manse à Cendrieux, par R[aimundus], prévôt de Paunat (fol. 18 r°, marge inf.1).

 

Quartura de manso Si Marcialis quod est a Sendreus acessavit R. prepositus pro duobus sextariis de frumento. Et debet similiter iste mansus tres sextarios avene et octo denarios in nativitate Se Marie et servicium.

 

1. Six courtes notices ont été grattées aux folios 10v°, 11v° et 12r°.

 

5. Lettre de l'abbé de Saint-Martial de Limoges A[demarus] à G[eraldas], prévôt de Paunat, lui ordonnant de rendre aux moines les revenus auxquels ils ont droit (fol. 12 v° et 13 r° 1).

 

Fr[ater] A. beati Marcialis servus indignus domno G. Palnatensi preposito salutem. Noverit dilectio vestra multum nos contristatos esse quoniam, sicut audivimus, vinearurn reditus, tercias scilicet et quartas partes que necessitati fratrum deservire solebant, vos burgensibus aliisque hominibus quibus placuit distribuistis. Qua de re mandamus vobis et per obedienciara precipimus ut, remota omni mora omnique occasione, vinearum reditus loco ubi prius devenire solebant restituere festinetis. Quod si nolueritis, nos fratribus ipsis mandamus atque jubemus ut ipsi manu propria accipiant; eis autem quibus eos vos dederatis ex parte beati Marcialis et nostra ne a modo retinere audeant prohibemus. Preterea quicunque, sive monacus sive alius, huic nostre jussioni contraire vel eam perturbare temptaverit, ex parte Dei omnipotentis sanctique Marcialis et nostra excommunicetur.

 

1. Trois notices, en tout douze lignes, ont été grattées au bas du 13 r°.

 

 

6. — Entre 1040 et 1089. Donation de l'église de Celles à Paunat par Arnaldus de Montcauze, Pontius de Montcauze, Willelmus de Brolio, du vivant du prévôt Hugo et de Fulco, comte d'Angoulême (fol. 13 v°).1

 

PRIVILEGIUM DE ÆCCLESIA SANCTI XPISTOFORI DE CELLAa.

Aecclesia Dei universalisb, extra quam nullic patet via salutis ipsi capiti suo Xpisto in Virginis uterod velut sponsa sponso in thalamo ac misericorditere redempta ipsius precioso sanguine ab antiquo pervasore in crucis patibulo, postea etiam pignore Sancti Spiritus ditataf in baptismi lavacro, demum remuneranda pro laboribus hujus aevi in aeternitatis palacio, licet in cunctis fldelibus generaliter hoc obtineat vocabulum, specialiter tamen illudg cum domibus Dei communicat que devotione fldelium longe lateque per orbem multipliciter construuntur. Queh videlicet domus Dei ac aecclesiaei idcirco fiunt ut in eis populi renascontesj cotidie spiritalik lavacrol a reatuumm contagio digni fiant eruin a poenarum probroo ac conscribi in electorum consorciop. Solent etiam idem ipsi fideles, quorum juris eaedem aecclesiae fuerint, studio religionis dominioq sanctorum monasteriorum eas subicere, ob hoc ut industria eorum qui in isdemr cenobiis degunt et ipse aecclesiae in meliorem statum recuperentur et res aecclesiastice reccius eorundem famulorum Dei usui deserviant. Hoc perspicientess tres viri nobiles, Arnaldus de Montcauze et Pontius de Montcauzet et Willelmus de Brolio, dederunt Deo et sancto Marciali pro remedio animarum suarum etu loco Palnatensi quandam aecclesiam sui juris que vulgariter vocitatur » CELLA. Est autera predicta aecclesia in pago Sanctonico, non longe a castro Archiacensi, juxta fluviolum quendam qui ab incolis appellaturw Ne; qui scilicet fluviolus, nominis sui hères1, aliquocies in modum torrentis ob nimiam siccitatem ad nichilumx redigitur. Dederunt itaque quicquidy in prefata aecclesia possidere videbantur intus velz foris, insuper et terram in circuitu aecclesiae octo modiorurn sationi habilem, et molinare quod estaa in supradicta aqua ubi postea moliniab edificarentur. Omnia haec attribuerunt cenobio Palnatensi et monachis ibidem Deo servientibus, facientes donum in manu domni Hugoniac prepositi et Oddonis monachi, favente et annuente Fulcone comite Engolismensi, qui in presentia erat, et aliis viris nobilibus quorum hic nomina annotamus. S. Ugoad prepositus. S. Oddoae monachus. S. Fulco. S.Willelmus de Archiaco et frater ejus Ademarus. S. Rotbertus de Mastasaf. S. Fulchaldus Meschinus. Post hocag autem aliquot decedentibus annis, defunctis his qui hoc donum fecerant, pergens illuc domnus Geraldus prepositus antedicti cenobii egit ut iterum firmarentah ac roborarent illud consanguinei ipsorum et heredes; quodai fecerunt firmantesaj tali tenore quo ab aliis datum et firmatum fuerat. Isti autem qui hoc fecerunt sic vocitantur: Helias de Brolio (ici un nom gratté), Helias de Campania. Et isti ita hoc donum firmaverunt, videntibus (fin de l'acte grattée).

 

a) Le titre manque dans Estiennot b) universalis Dei — c) nulla — d) in trge veteri et en marge in erg. uteroe) indesinenter al. misericorditerf) dedicata — g) illud tamen — h) quia — i) et dominicæ — j) reviviscentes — k) quotidie spirituali — l) abluti ajouté; le mot paraît nécessaire au sens. m) creaturæ — n) doni — o) presbitero — p) Estiennot indique ici une lacune et aioute en marge: legendum puto « poni ». — q) Domini — r) his — s) propicientes — t) Arnaldus et Pon­tius de Montcauze — u) et omis. v) dicitur — w) dicitur — x) nihilum — y) quidquid — z) et. — aa) quiddam — ab) molina — ac) Hugonis et Odonis — ad) Hugo — ae) Odo — af) de Mastas omis dans Estiennot — ag) haec. — ah) firmarentur — ai) quod et — aj) la fin depuis firmantes manque dans Estiennot.

 

1. Cette pièce a été copiée par dom Estiennot « ex litteris ipsis et cartulario S. Martialis Lemovicensis » (Bibl. Nat., ms. lat. 12759, p. 237). Nous donnons les variantes de cette copie.

 

7. — Janvier 856. Donation de l’église de Millac[-d’Auberoche] à Abbo, abbé [de Saint-Martial de Limoges], par Guigo et Ragamfredus, son frère (fol. 14 r°) 1.

 

PRIVILEGIVM DE ÆCCL[ESI]A DE MILIACO.

 

Auctoritasa sacra censetur ut cui testandi fueritb voluntas ut res proprietatis quisc voluerit condonare secundum auctoritatem legum per seriam scripturarum affirmeturd. Igitur ego enime in Dei nomine Guigo tractavi de Dei timore velf aeterna retributione ut in elemosinag genitore meo Frodino et genitrice mea Vulsiane seuh et fratri meo Arnaldo necnon et meai, consentiente fratre meo Ragamfredo, aliquid de rebus meis propriis Deo salvatori concedere deberem, quod ita etj feci et ad vicem Xpisti Aboni abbati per hanck epistolam manibus trado et perpetualiter volo esse concessum ad sti­pendia monachorum augenduml in qualecumquem cenobio predicti Abonis voluntas decreverit. Et sunt ipsasn res site in pago Petrogoricoo in centenap Albucense in villa que vocatur Miliacus, hoc est aecclesiam meam qui est in honore sancte Radegundeq constructa una cum ceteris aedificiis, cum terris et vineis et silvisr et pratis vel alias ress ibi aspicientes in integrum concedo. Et adhuc cedo in ipsa villa alio mansot quem de Gairaldo data preciau comparavi, una cum ediflciis vel omni super posito, una cum terris et vineis et silvis, ajacentiisv, aquis aquarumve decursibus, cultum et incultum, quesiturn et inquesitumw , omnia et exx omnibus totum et aby integrum quantumcunque in jam dicto loco habere visus sum et mea cernitur esse possessio, cum omni integritate jure proprio ego prefatiz (sic) Aboni abbati per hanc epistolam cessionem manibus trado atque transfundo, in amore Dei omnipotentis vel celestis patrie necnon et refrigerio anime genitore meo Frodinoaa et genitricene meaab Volusiane et germano meoac Arnaldoad necnon et mea, ad stipendia monachorum augendum in qualicunque cenobio ipse abbaae eligerit. Et quidquidaf de jam dictis rebus prefatus Abbo abbasag post hunc diem ad profectum monachorum facere voluerit, libera et firmissimaah in omnibus habeatai libertatem faciendi, videlicet modo ut dum ego advixero jam dictas res sub ūro (sic, pour ñro, c'est-à-dire nostro) beneficii usufructuario habere vel tenere faciam, undeaj censiviak me dare annis singulis pridie kalendas julii partibus monachorum argentum solidos .V.; et post quoque meum discessum predictus Abbo abba vel successores sui in eodem habitu degentes in sua faciant potestate revocare vel dominationeal absque ulla expectata traditione vel judicum consignatione. Propter varias etenim querelas placuit inseri ut si post meum discessum predictus abbas suique successores jam dictas res proam beneficium vel per precariam in cujuslibet persone potestate tradiderint, legitimi parentes mei ipsas res libera revocandi habeant in omnibus potestatem. De repeticionibus vero si ego ipse aut ullus ex heredibus hac proheredibusan meis propinquis seu quislibet ulla opposita aut inmissaao persona que contra hanc cessionem istama liquid agere aut inquietare presumpserit vel qui litem intulerit, et qui ipsas res jam dicto Abboni abb[at]ii (sic, pour abati) vel ad monachos suos abstraereap voluerit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et ab ecclesia Dei extraneus sit et cum Datan et Abiranaq tremendum ignem gehenna concremeturar et illud quod repetit nichilas valeat vindicare, et insuper componat Abboni abbati vel monachis suis una cum fisco auri libram unam, argenti pondo .II. et haec cessio omniqueat tempore firma et stabilis valeat permanere cum stipulatione annixaau.

Datum mense januario anno primo regnante domno nostro Karolo rege Aquitanorumav.S. Guigoniaw. S. Andreas. S. Hectoris. S. Atebertoax. S. Gulfardo. S. Benedicto. S. Willelmo. S. Gauzlino (?).

Gislamarus rogitus in cartam scripsit. Et Iterius nutritus in hoc libello Iterum conscripsit.

 

a) authoritate — b) fuerit testandi. — c) quis omis — d) confirmetur — e) enim est omis — f) et — g) elemosinam corrigé en elemosina — h) seu est omis — i) meam —j) et ita — h) cartam ajouté l) augenda — m) qualicumque — n) ipsæ — a) Petragorico — p) Lentena — q) Radegundis — r) sylvis — s) aliis rebus — t) aliud mansum quod — u) Garaldo dato pretio — v) sylvis adjacentibus — w) aquirendum — x) in — y) ad — s) prefato. aa) Frodini — ab) genitricis meae — ac) germani mei — ad) Arnaldi. ae) Abbas ipse — af) quidquid — ag) abbas Abbo — ah) liberam et firmissimam facultatem — ai) in omnibus habeat libertatem est omis — aj) inde — ak) censum (qui est la bonne leçon; du reste il manque un verbe pour expliquer la construction infinitive de me dare) — al) donatione — am) per — an) hac pro heredibus est omis — ao) seu intromissu — ap) monachis ejus abstrahere — aq) Dathan et Abiron — ar) ad tremendum ignem condemnetur — as) non — at) omni — au) subnixa — av) anno I regni domni nostri Karoli regis Aquitanorum — aw) S. Guigo. ax) S. Ateberto etc. est omis.

 

1. Jeu de mot sur le nom du fleuve rapproché de la négation latine ne.

2. Cette pièce a été copiée par dom Estiennot « ex cartulario S. Martialis Lemovicensis » (Bibl. Nat., ms. lat. 12759, p. 234). Nous donnons les variantes de cette copie en note. L'abbé de Lespine l'a transcrite d'après Estiennot (coll. de Périgord, t. XXXIV, fol. 96), et de Gourguea l'a utilisée pour son Dict. topogr. de la Dordogne.

 

8. Concession d'un trentain par Willelmus, prévôt de Paunat (fol. 13 v°, marge sup.).

 

Constitutum est a domno Will[el]mo preposito et ab homni conventu P. (ici quelques mots grattés) ut post raortem ejus illi agant tricenarium et totum quod uni ex ceteris monachis debetur, scilicet anniversarium.

 

9. Association des monastères de Paunat et de Saint-Jean-de-Cole (fol. 13 v°, marge sup.)

 

Tali tenori sociati sunt fratres Palnatensis cenobii in fraternitate clericis aeccl[esi]ae sancti Johannis Colensis ut quando obitus alicujus illorum innotuerit apud alios, mox sonantibus signis agatur vigilia mortuorum et in crastinum dicatur missa, postea autem generales vigilie1 septem caelebrentur cum totidem missis. Triginta etiam diebus post matutinos psalmos Verba mea2 anniversarius annotabitur in memoriali ut omni anno recitetur in capitulo cum absolutione, et in crastinum more solito agatur vigilia cum missa.

 

1. L'e de vigilie est cédillé.

2. Début du psaume V de David.

 

10. — Concession d'un trentain à Gaufredus de Niolio par Petrus, prévôt de Paunat (fol. 14 r°, marge sup.)1.

 

Notum sit presentibus et futuris quod Petrus prepositus dedit Gaufredo (ici un mot gratté) de Niolio tricenarium audita morte ejus.

 

1. Une notice de quatre lignes a été grattée au fol. 15 r°, marge supé­rieure; on ne distingue plus que les quatre premiers mots: Noverint presentes et futuri.

 

11. — Février 888 (?). Donation de Paunat à l'abbaye de Sainl-Martial de Limoges par David et sa femme Benedictana (fol. 14 v° et 15 r°)1

 

Privilegium  quomodo David et (ici plusieurs mots grattés) hunc locum domino Deo et  s. Marciali Lemov. tradiderunt.

 

Lucrum maxime credimus animarum si, dum unusquisque terram inhabitat, pro amore cogitet domus aeterne, vel pro amore temporalium rerum sperandarum sibi cumulet munimine divitiarum, aut certe quod remanendo perire potuerit in alimoniis distribuatur sanctorum Dei. Idcirco nos enim in Dei nomine ego David et conjux mea nomine Benedictane nos pariter consideravimus fragilitatem hujus seculi et reminiscimus bonitatem Dei, dicente Domino; Date elemosinam et ecce omnia munda sunt vobis2. Ideo tractavimus de Dei timore vel aeterna retributione ut nobis pius Dominusin ultimo magni judicii die veniam de peccatis nostris vel parentum nostrorum (ici plusieurs mots, soit environ 32 lettres, ont été grattés) quoque et ceteris aliis consanguineis nostris tribuere dignetur. Ideoa placuit nobis ut monasterium nostrum, quem (environ 15 lettres grattées) ris et (environ 13 lettres grattées) edificaverunt vel dedicaveruntb in honore sancti et gloriosissimi Salvatoris et sancti Benedicti, Palnato nomine, in pago Petrogorico (environ 16 lettres grattées) ad predicto loco S. Marcialis civitate Limovicas, ubi ipse preciosus corpore requiescit, vel ceterorum sanctorum quorum corpora ibidem condite (sic) esse videntur, cedere vel condonare deberimus, quod ita et fecimusc. Ergo cedimus ibi ipsum monasterium cura suis officinis, cum cellulis et villis et cum omni suppellectile nec non et appendiciis, tam in ipso pago quam et in aliis, et cum ipsis mancipiis ibidem commanentibus vel aliunde revertentibus. Istas res jam dictas una cum domibus aedificiis, terris, vineis, silvis, officinis, piscatoriis, pratisd, pascuis, aquis aquarumve decursibus, mobilibus et immobilibus, cultum et incultum, et quod ad inquirendume est, omnia et ex omnibus, totum et ab integrum quantumcumque ad ipso monasterio aspicit vel aspicere videturf et nostra cernitur esse possessio in integrum partibus sancti Marcialis ad opus fratrumg monachorum cedimus vel manibus tradimus atque transfundimus ad abendum vel possidendum, et faciat exinde pars ecclesiae quicquid melius elegerit, exceptis tanto in pago Caturcino ubi sancta Metrociah requiescit et Lintiniaco quantum ibi habet in Petragoricoi, ut quamdiu advixerimus usufructuario tenere et usurpare faciamus et post quoque nostrum discessum quandoque Deus voluerit ipsi monachi qui tunc Domino militaverint ipsas res ad se recipiant absque ullo prejudicio. Et si michi Deus filium dederit aut michi compunctionis ut ad ipsum monasterium pro desiderio celestis patrie intrare voluerimus, nos semper simus de priores et non de subtiliores. Firmitate necesse non est, sed pro regis serenitatemj placuit inserere quod si nos ipsi aut ullus ex heredibus ac proheredibus nostris seu quislibet ulla apposita vel subrogata persona qui contra hanc cessionem ire aut inquietare presumpserit aut aliqua calumpnia generare presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et a liminibus sanctorum Dei excommunicatus appareat, et helemosina sua ante Deum nichil proficiat et oracio ejus fiat in pecatum et cui contra impulsaverit auri libras centum coactus dissolvat et quod petit non vindicet, sed presens cessio ista omnique tempore firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa, manus nostras proprias subterfirmavimus et bonorum nostrorum ad roborandum decrevirausk.

Facta cessione ista in mense februario anno IIII regnante karolo imperatore.S. David. S. Benedictane quil ces­sione ista fieri vel adfirmare rogaveruntm.— S. Dodonis. S. Berengario. S. Grimoardo. S. Landrico. S. Agalberto. S. Andraldo. S. Eldoardo. S. Leorgario (sic). S. Salardon.

 

a) Tout le début jusqu'à placuit manque dans Estiennot — b) monasterium nostrum quod edificavi vel dedicavi. — c) Petragorico et ut ibi honoretur S. Martialis qui in civitate Lemovicas requiescit et aliorum SS. corpora cedere et condonare deberemus, quod et fecimus — d) pratis est omis e) acquirendum: il faut vraisemblablement suppléer quesitum avant et quod: cf le n°15 — f) vel aspi­cere videtur est omis g) fratrum est omis h) Metronia — i) ibi habeo de Petragorico. — j) sic; il faut peut-être corriger en magis securitatem. — k) ut quamdiu... decrevimus est omis l) quae — m) rogaverat — n) Les dernières souscriptions, depuis S. Grimoardo, sont omises.

 

1. Cf. Bibl. Nat., ms. lat. 12759. p. 233, copie de dom Estiennot d'après un cartulaire [perdu] de Saint-Martial de Limoges, dont nous donnons les principales variantes en note. La pièce a été publiée par Mabillon (Anna­les Benedictini, t. II, p. 117), d'après la copie d'Estiennot, et par Ch. de Lasteyrie (L'Abbaye de Saint-Martial de Limoges), p. 430, d'après Mabillon; elle est indiquée dans Bréquigny, Table chronol.. t. T. p. 137, a. 864, d'après Mabillon.

2. Luc, XI, 41.

 

12. — Juillet 991 (?). — Exemption de diverses redevances accor­dée à Paunat par Frotarius, évêque de Périgueux, et confirmée par [Hugues Capet], roi de France (fol. 15 r° et v°)1,

 

Privilegium palnatensis cenobii quod factum est tempore Karolia regis et Frotarii episcopi Petrogorico et Gauzfredi abbati lemovicensisb.

Notum est in toto orbe terrarum quod primus humani generis parens de paradisi gaudiis, culpa exigente, expulsum est eo quod maluit obedire vocem chilidri, id est antiqui serpentis, quam precepta summi conditoris. Nos etenim propter illius scelera ad istam erumnosam seu lacrimosam condes­cendimus vallem. Unde quidam doctor: Unius ob meritum cuncti perierunt minores2. Quia peccando extra semet ipsum fusum jam illa celestis patrie gaudia que prius contemplabatur videre non potuit. In paradiso quippe homo adsueverat verbo Dei perfrui, beatorum angelorum spiritibus cordis mundicia et celsitudine visionis interesse. Sed postquam hue cecidit, ab illo quo implebatur mentis lumine recessit. Ex cujus videlicet carne nati, audivimus quidem celestem patriam, audimus ejus cives angelos Dei, audimus eorundem angelos socios spiritus justorum et perfectorum qui cuncta hujus mundi gaudia quasi nichilum ut mererentur fore inter angelorum agmina deputaverunt. Et nisi prius conditor sua miseratione nos ad suum revocasset gremium, tota massa in illius primi parentis degisset delictum. Ergo nos, qui sanguine Christi proprio redempti sumus, oportet quantum vires suppetunt ad ipsius recurrere supplementum ut ipse, qui nos dignatus est redimere, dignetur adscribi3 in celesti regione. Quam ob causam igiturc ego in Dei et Domini nostrid permissu, quamvis non meis exigentibus meritis, Petragoricensiume presul Frotarius omnibus usquequaquef sancte Dei ecclesie cultoribus notum esse volo, quia a predecessoribus nostris tam regie magnitudinis quam etiam episcopalisg auctoritateh suffulti2 in nostra regione quoddam monasterium in honore summi Dei et beati Marcialis et omnium sanctorum erat consecratum. Nempei etenim abbatis et monachorum ubi sanctum domini Marcialis corpus requiescitj obsequiok delinitus, rex Francorum Karolusl eventum ospicii ipsum locum vocatum Palnatumn omnibuso ibidem ipsi loco debitis aecclesiasticis reditibus ad sedem Petragoricamp pertinentibus precepto regali et episcopi Petragoriciq cum consensu ceterorumquer episcoporum qui cum eo ad erant consilio et auctoritates non solum redditus quo altaria et sinoda et receptus et parata solent inquiri in ceteris vicis vel monasteriis omnia indulsit. Insuper hec omnia ob honorem sancte genitricist Dei et amo-

rem Domini Marcialis cum consensu episcoporum necnon episcopi Petragorici ut si aliqua interveniente discordia ab aliquo homine episcopo injuste inlata omne episcopatum fuisset excommunicatum ipse locus cum omni bussuisu liberv existens debitum Dei servitiumw ex more redderet. Interposito autem tempore, peccatisx exigentibus, ipse locus ob Paganorum infestacioney desertus effectus et ad nichilum redactus est. Deo autem annuente et domini nostri Marcialis apostoli sanctissimi preciosi necnonz omnium sanctorum precibus ad pristinumaa ad presens emeliorando reparatus est statum. Ego ergo previdens honus michi inpositum, nescius aut michi aut5 provectum boni aut ad incrementum mali michi inpositum sit, aliquod remedium michi a Deo querere necessarium estab. Unde volo omnibus notum fieri quod ego non solum rogatu abbatis exac monasterii domni Marcialis et fratrum ibidem Deo servientium cui ille locus subditus est, sed etiam pro utilitate anime meae constitui ut in die consecrationis ipsius monasterii tale donum conferamad quod michi et successoribus meis commodum omnimodis esse videatur. Igitur ex auctoritateae antiqua regali et edicto episcoporum qui edicta regalia institueruntaf esse servanda, nos quoque qui modoag hujus negocii ministri existimus, delegamus institutiones eidem loco et subditis eidem monasterio aecclesiis ut, sicut ex prefato regali et episcopali decreto institutaah prenotatur, nostro etiam nunc corroboretur notatu, videlicet ut, ab omni prorsus ecclaesiastico rigoreai absolutus, liber locus ipse ibi manentium monachorum pro statu omnium ordinum Deo serviensaj stabili vigore perseveret inmunis. Rogo preterea omnes pro ea6 que in nos debet manere successores nostros ut, quomodo illi a successoribus suis sua volunt statuta permanere inconvulsa, ita studeant nostra conservare illesa, ut judex justus non in nobis reperiat quod extra modum in extremo examine judicii die condempnet vel puniat, sed quod magis justificet et coronet dicens: Venite, filii mei dilectissimi, venite ad me ut videatis immortalem sponsum et possideatis regna celorum. Si quis autem aut nos ipsi vel aliquis ex successoribus nostris episcopis vel quelibet admissa persona contra hoc denotacionis testamentum aliquam calumpniam inferre temptaverit, ab ipso justo judice Deo filioque ejus Domino nostro et Spiritui sancto, qui ex patre filioque procedit, et a consorcio omnium sanctorum Dei extraneus effectus cum Diabolo deputetur in infernum dampnandusak; hujus vero testamential tradicio firma et stabilis perseveret cum auctoritate subter insertaam. — Signum domini Karolian regis in cujos tempore

basilice hujus dedicatio facta est in honore beati martialis gloriosi presulisao. Facta est denotatio ista in mense julio regnante supradicto regeap. †. Adalradusaq rogitus scripsit Patronumar et Iteriusas iterumat in hoc libello conscripsit.

 

a) Karoli en surcharge B — b) Lemovicensis ajouté après coup dans la marge B. c) Tout ce début jusqu'à igitur manque dans C a — d) et domini nostri omis C a — e) Petragoricensis C a f) usquequaque Dei omis C a g) episcopali C h) authoritate C a i) nempe omis C a j) sanctus Domini Martialis requiescit C a k) obsecratione C a l) Carolus C a m) eventu ospicii omis C a n) Palnacum C a; la lecture de B est douteuse o) cum omnibus C a p) Petragoricam répété C. — q) epis­copali Petragoricensi C a r) ceterorum C a — s) authoritate C a — t) sancte Dei genitricis en surcharge B. u) non solum... cum omnibus suis omis C a v) liberum a w) existere divinum debitum C a — x) et ajouté C a y) infestationem C a — z) sanctissimi preciosi omis C aaa) ad pristinum omis C a ab) statum... necessarium est omis C a. ac) ex omis C a — ad) conferamus C a — ae) in authoritate C a — af) constituerent C a — ag) modo omis C a — ah) instituto C a — ai) rigore ecclesiastico C a — aj) servienti C a; il faudrait lire servientium. ak) Rogo preterea... dampnandus omis C a al) ut ajouté C a am) authoritate subtus inserta C a an) Karoli en surcharge dans B, mais la haste du K et l'O sont de l'ancienne écriture; Domini Caroli C a — ao) le mot est gratté dans B, mais sans surcharge, et le bas des lettres est assez apparent pour que l'on puisse lire avec certitude ap) in cujus tempore... supradicto rege omis C a — aq) Adraldus C a ar) Pohon et C — as) Itherius C a at) iterum omis C a.

 

1. Nous désignons notre ms. parle sigle B; cf. Bibl. Nat., ms. lat. 12759, p. 231, copie de dom Estiennot «ex cartul. S. Martialis», dont nous donnons les variantes avec le sigle C, et Gallia christ., t. II, instrum. col. 485, édition «ex cartul. S. Martialis», dont nous donnons aussi les variantes avec le sigle a.

2. Cette citation forme un hexamètre à condition de modifier la forme du prétérit perierunt en periere. Nous ignorons quel est le «docteur» allégué comme auteur de ce vers.

3. Corr. adscribere.

4. Corr, suffultis.

5. II faut sans doute corriger en nescius an michi aut [ad] provectum.

6. Il y a certainement ici une lacune, et il y faudrait suppléer an ablatif féminin tel que caritate.

 

13. — Association au monastère de Paunat de Bego de Causiaco (fol. 15 v°).

 

Begoa de Causiaco habetb talem fraternitatem et societatem cum monachis sancti Marcialis Palnatensis ut uno quoque anno in claustris sancti Marcialis in perpetuum in cena Domini unus excipiatur pauper pro eo et pro reinedio anime sue. Et si voluerit fieri ibi monacus, sine pecunia, si dare noluerit, a monachis excipiatur. Si vero monacus non fuerit et morte preoccupatus fuerit, quod pro uno monaco Deo solvitur sovatur ei pro eo et XXXum in ecclesia fiat pro eo sicut, pro monaco {quelques mots grattés).

 

a) Le B a été gratté et en marge on a ajouté ab — b) Le début de cette charte a été transcrit par Dom Estiennot «ex ms. cod. S. Martialis» (ms. lat. 12759, p. 239), qui donne : Ego Hugo de Causiaco habeo...

 

14. — 1077. Donation à Paunat par Helias, comte de Pèrigord, de l'église de Sainte-Marie et de Saint-Silvain (fol. 15 v°).

 

Æcclesiam S. Mariae et S. Silvani, que sita est (quelques mots grattés) super fluvium Dornonie, et omnia que ad jus illius pertinebant, sicut in potestate habebat, dedit Helias comes Petragoricensis cum auctoritate et consilio domni Vuillelmi episcopi sancto Marciali et monachis Palnatensis cenobii pro remedio anime sue et parentum suorum (quelques mots grattés), videntibus nobilium terre illius quorum nomina inferius notabuntur. Factum est hoc donum anno ab incarnacione domini millesimo LXXVIJ., indictione XV., epacta XXIIJ., concurrentes (coupure dans le parchemin) S. Wuillelmi. S. Basilius m[onachus], S. Otto de Bragairac. S. Petri (cou­pure dans le parchemin).

 

15. — Août 964. Vente à Guigo, abbé, et au monastère de Paunat d'un aleu situé au Bugue et dans les environs par Grimoardus et sa femme Aladaudis (fol. 16 r°)1.

 

Cum inter ementem atque vendentem res fuerit definita precioque comparata, quamvis plus vel minus valeat quam ad presens venditores vendunt, hoc tantummodo requirendum est si fraudi vel violentia egit (sic) qui comparare probabitur; nam si voluerit revocare qui vendidit, nullatenus permittatur. Quamobrem ego in Dei nomine Grimoardus et uxor mea Aladaudis simul venditores constat nos vendere, quod ita vendidimus, ad aliquo homine nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo nostro qui est in pago Petrogoricoa, in centena Abbucenseb, in villa que dicitur Albugac, et in alia villa que dicitur a Paponed villa, que nobis de consanguineo nostro Baseno successit; quantumcumque ind istas villas nos visi sumus habere vel possidere et nostra cernitur possesioe, excepto ecclesia sancti Sulpicii, totum vendimus ad jam dicto sancto loco et Guigoni abbati et sancti Salvatoris vel sancti Marcialis vel ad ipsos monachos qui ibidem Deo deserviunt, hoc est cum terris, campis, silvis, vineis, pratis, farinariis, piscatorias et portum quod transeunt naute, cultum et incultum, quesitum et quodf inquirendum est super ripas fluvium Visere; et accipimus de vobis precium quod inter nos et vos bene complacui (sic), hoc sunt in argento solidi CCti , ita ut post hodiernum diem habeatis, teneatis, possideatis et faciatis in omnibus quicquid volueritis neminem contradicentemg De repetitione, quod futurum esse non credo, si nos ipsi aut ullus ex eredibush nostris aut alia quislibet ulla emissa persona qui contra hanc vendicionei ista ire presumpserit in primis iram Dei omnipotentis incurrat et cura Datan et Habironj et Juda Scariothis, qui dominum tradidit, in inferno permaneat, et hec quod petit non vindicet, et insu­perk componat partibus sancti Marcialis una cum socio fisco auri libras .X., argento pondera .V. coactus exsolvat, et hec vendiciol ista firma et stabilis valeat perdurare cum stibulationem subnixa. Facta autem carta vel vendicion ista in mense augusto, anno .X. regnante Leotherio rege. — Signum Grimoardi et uxore sua Aladaudis qui quartao vel venditionep ista fieri bonorumque hominum manibus adfirmare rogaverunt S. Ebrado filio suoq. S. item Ebrador vicario. Ss. Mainardit. S. Folcariou. S. Gauzfredo. S. Ugoniv. S. Bernadox S. Begono vicario. — Ebradusy vicarius et Gauzfredus et Ugo et Bernardus fidem fecerunt.

 

a) Petragorico — b) Albugence — c) Albuca. d) a Pabone — e) possessio — f) ad ajouté, g) nemine contradicente — h) heredibus — i) venditionem — j) Abiron k) sed insuper — l) venditio — m) stipulatione — n) venditio — o) carta — p) cum venditione — q) Hebrardo — r) S. Hebrardo — s) le sigle S est omis devant les autres suscriptions f) Mainardo — u) Fulcario — v) Hugoni — x) Bernardo — y) Ebradus... fecerunt omis.

 

1. Cet acte se trouve aussi transcrit dans le ms. Bibl. Nat., lat. 1785, fol. 142 v°, dont nous donnons les variantes en note.

 

16. — Notice de différentes donations faites à Paunat, notamment d'une part de l'église de Saint-Pierre de Bayac, par Bernardus et sa famille (fol. 16 r°)1.

 

Bernardus fecit donum Domino Deo et sancto Marciali de Palnato de sua terra et cum auctoritate uxoris sue et filiis suis, scilicet Fulcone et Arnaldo Bernardo, hoc est medietatem de uno manso ubi Stephanus Bascs visus est manere in Carves. Debet iste mansus ad nostram partem XIIIeim denarios et tres panes et tres sestarios de civada et quartum. Similiter dedit totam suam partem de ecclesia sancti Petri de Baiac et subtus ecclesiam duas denariatas de prato. Mansum Raenbert habet in pignus XX solidos; in Natali Domini debet (la transcription de la notice est brusquement interrompue ici).

 

1. Trois lignes ont été grattées avant cette notice; on lit encore les trois derniers mots : Arnals de Servall.

 

17. — Concession d'un trentain à un moine de Solignac, par Gerardus, prévôt [de Paunat] (fol. 16 r°, marge sup.).

 

C[ompertum sit] omnibus presentibus [et futuris quod...] Gerardus prepositus dedit societatem cuidam monacho de Sollempniaco, Petro cognomento Magreforti, sicut uno ex nostris fratribus in eodem (?) loco, et dedit ei ut, quando de hoc seculo migraverit, tricenarium pro eo persolvant fratres in isto loco commanentes.

 

18. — Association d'un moine de Saint-Cibar d'Angoulême au monastère de Paunat (fol. 16 r°).

 

Willelmo de Mauritania, monacho sancti Eparchii Engolisrnensis locum ac monasterii hujus societatem in capitulo nostro, annuentibus fratribus, ita concessimus, quatenus que de professo nostro defuncto agenda cognoscimus, eadem cuncta per ordinem de illo post obitum suum agamus. Ipse vero, si fratrum isto in loco commorantium transitum se nosse contigerit, eundem debitum se persolvere nobis spopondit.

 

19. — Fragment de notice relative à l’église de Teyjac (fol. 16 v°, marge sup.; quatre lignes grattées).

 

Fiancias pro aecclesia de Tegaco sunt iste: Aimiricus de Limolio, Giraldus Fulcherus, Gausbertus de Pestilac, Ebrardus de Marzac. In tali conventu facta est ista fiancia ut si unus de istis obierit, alius qui supervixerit respondeat de omnia.

 

20. — Association au monastère de Paunat, avec anniversaire, de trois hommes de Périgueux (fol. 16 v°).

 

Giraldus de Egoleme et Petrus de Tornut et Aimericus mi­les, homines Petragorici, habent societatem suam in isto loco, et pro caritate quam fecerant nobis conventum est illis in capitulo ut omni anno celebretur anniversarius pro animabus patrum et matrum illorum et omni parentela tercia septimana Pasche cum officio et missa.

 

21. — Concession d'un trentain à Geraldus de Bonaval, ci-devant prévôt de Paunat, par son successeur Guido (fol. 16 v°).

 

Notum sit omnibus quod Geraldus de Bonaval, monachus sancti Marcialis, istius loci prepositus, quando abiit de hoc loco, conventum est ei a domno preposito Guidone et aliis fratribus in capitulo ut, quando obierit, totum (?) tricenarium et missarum (sic) et psalmorum (sic) agatur pro ejus anima et justicia panis et vini detur in elemosina, sicut consuetum est.

 

22. — Donation d'un mas à Paunat par Grimoardus de Faurz au moment où il se fait moine (fol. 16 v°).

 

Grimoardus de Faurz quando factus est monachus, accepit ab Helia et uxore sua Aena in escamne pro duos mansos quos habebat ipse Grimoardus ultra Dornonia (unus vocatur de la Faia, alius del Crebadiz), propter istos mansos, ut dictum est, gurpivit (deux ou trois mots grattés) mansum de Cella, et Grimoardus dedit integre Deo et sancto Marciali pro anima sua, scilicet justicia, exire et intr[ar]e ex (mot gratté) excepto quarto. D'acaptament habet .V. solidos ... omni anno ad Natalem Domini de duos solidos.

 

23.       Donation d'un mas en aleu par Bego de L... (fol. 16 v°).

 

Bego de L (effacé) et dedit Deo et Sancto Marciali unum mansum de alodo suo tali tenore ... ut nomen ejus scribatur inter reliquos familiares.

 

24.       Concession d'un trentain par Geraldus, prévôt [de Paunat] à un moine nommé Gido ?

 

Constitutum est a domno Geraldo preposito in communi capitulo, consentientibus omnibus fratribus, ut, quando Gido (?) monachus obierit, fratres istius loci pro absolucione anime ejus trice[narium] parsolvant.

 

25. Concession d'un trentain par le même prévôt à Helias de Cosa (fol. 16 v°; écriture et encre différentes de celles de la notice précédente).

 

Statuit eciam isdem prepositus, cum consilio fratrum, ut, quando Helias de Cosa mortis debitum persolverit, fratres ei similiter tricenarium persolvant et ... meritum. Ipse etenim Helias pro hac re dedit Deo et sancto Marciali octavam partem decime ecclesie que vulgo nuncupatur Bruniquelt.

 

26.—Concession d'un trentain par Grimoardus, prévôt [de Paunat], à l'archidiacre Petrus de Cause (fol. 16 v°).

 

Noverint presentes et futuri quod domnus Grimoardus prepositus dedit et concessit archidiacono Petro de Cause (trois ou quatre mots grattés) XXX plenum post mortem eorum, et pro animabus eorum quasi pro uno de monacis Lemovicensibus a nobis agatur, eorum insuper annua recordacione, apud nos recitentur.

 

27. — Mention fragmentaire d’une concession faite par B., prévôt [de Paunat] (fol. 16 v°).

 

Placuit domno B. preposito (un mot gratté) similiter (deux lignes grattées).

 

28. — Association au monastère de Paunat accordée par B., prévôt, à R. de Segur et à Raenbalt (fol. 16 v°).

 

Omnibus pie et religiose notum sit Dei servientibus quod talis societas est concessa a domno B. preposito simulque fratribus R. de Segur et Raenbalt ut, quando de hac ista discesserint, nomen eorum in martilogio scribatur, et istius loci fratres pro absolucione (une ligne grattée).

 

29. — Concession d'un trentain à Petrus ... par Robertus, prévôt [de Paunat] (fol. 16 v°).

 

Domnus Robbertus prepositus, consensu omnium fratrum, dedit Petro (blanc suivi d’un grattage) plenum tricenarium.

 

 

 

TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE LIEUX

ET DE PERSONNES AVEC LEUR IDENTIFICATION

 

A..., abbé de Saint-Martial de Li­moges, n° 5. — Ademarus, abbé de 1063 à 1114.

Abbo (Abo), abbé de Saint-Martial de Limoges de 851 à 862, n° 7.

Abbucensis. Voy. Albucensis.

Abiron (Abiran, Habiron), personnage de la Bible, toujours mentionné avec Datan, n° 7, 15.

Adalradus, scribe, n° 12.

Ademarus, frère de Willelmus de Archiaco, n° 6.

Aena, femme d'Helias, n° 22.

Agalbertus, souscripteur, n° 11.

Aimerici (Bernardus), moine, n° 1.

Aimericus, chevalier, habitant Périgueux, n° 20.

Aimiricus de Limolio, caution, n°19.

Aladaudis, femme de Grimoardus, n° 15. — La forme primitive de ce nom est Adalaudis, en roman de Périgord Aalaus.

Albuga, Albucensis (Abbucensis) centena, n° 7 et 15. — Le Bugue, chef-lieu de canton, arr. de Sarlat (Dordogne).

Aldebertus, sacriste, n° 1.

Amalvini (Stephanus), n° 1.

Andraldus, souscripteur, n° 11.

Andreas , souscripteur, n° 7.

Angoulême. Voy. Egoleme, Eparchii, Folco.

Aquitanorum rex. Voy. Karolus.

Archiacense castrum, n° 6. — Archiac, chef-lieu de canton, arr. de Jonzac (Charente-Inférieure).

Archiaco (Willelmus de), n° 6. — Cf. Archiacense.

Arnaldus Berengarii, donateur, n° 1.

Arnaldus Bernardus, fils de Ber­nardus, donateur, n° 16.

Arnaldus, frère de Guigo, n° 7.

Arnaldus de Montcauze, donateur, n° 6.

Atebertus, souscripteur, n° 7.

B..., prévôt de Paunat, n° 27 et 28. — Probablement Bernardus.

Baiac (Ecclesia sancti Petri de), n° 16. — Bayac, canton de Beaumont, arr. de Bergerac (Dordogne).

Bascs (Stephanus), habitant de Carves, n° 16.

Basenus, cousin de Grimoardus, n° 15.

Basilius, souscripteur, n° 14.

Bayac. Voy. Baiac.

Bego de Causiaco, associé de Paunat, n° 13.

Bego de L..., donateur, n° 23.

Bego, vicarius, souscripteur, n° 15.

Benedictana, femme de David, do­natrice, n° 11.

Benedictus, souscripteur, n° 7.

Berengarius, souscripteur, n° 11.

Bernadus (Bernardus), souscripteur, n° 15.

Bernardus Aimirici, moine, n° 1.

Bernardus, donateur, n° 16.

B[ernardus|, prévôt de Paunat, n° 27 et 28.

Bonaval (Geraldus de). — Quatre hameaux de la Dordogne portent le nom de Bonneval.

Bragairac (Otto de), n° 14. — Bergerac, chef-lieu d'arrondissement (Dordogne).

Brolio (Helias et Willelmus de), n° 6. — Plus de cinquante localités de la Dordogne s'appellent aujourd'hui Le Breuil. Bruniquelt (église), n° 25. — Bourniquel, canton de Beaumont, arr. de Bergerac (Dordogne).

Campania (Helias de), n° 6. — Probablement Campagne, canton du Bugue, arr. de Sarlat (Dordogne).

Carves, n° 16. — Carves, canton de Belvez, arr. de Sarlat (Dordogne).

Caturcinus pagus, n° 11. — Quercy, province.

Cause (Petrus de), n° 26. — Probablement Cauze, commune de Saint-Pompon, canton de Domme (Dordogne).

Causiaco (Bego de), n° 13.

Cella, église, n° 6. — Celles, canton d'Archiac, arr. de Jonzac (Charente-Inférieure).

Cella, manse, n° 23.

Cendrieux. Voy. Sendreus.

Charles. Voy. Karolus.

Colensis sancti Johannis ecclesia, n° 9. — Saint-Jean-de-Cole, canton de Thiviers, arr. de Nontron (Dordogne).

Cosa (Helias de), n° 25. — Probablement Couse, canton de Beaumont, arr. de Bergerac (Dordogne).

Couse. Voy. Cosa.

Crebadiz, manse, près de la Dordogne, n° 22.

Datan, n° 7 et 15. — Personnage de la Bible mentionné avec Abiron.

David, donateur, n° 11.

Dodo, souscripteur, n° 11.

Dornonia, s 14 et 23. — Dordogne, rivière.

Ebradus, fils de Grimoardus, n° 15.

Ebradus vicarius, souscripteur, n° 15.

Ebrardus de Marzac, caution, n° 19.

Egoleme (Giraldus de), 30. — Angoulême (Charente).

Eldoardus, souscripteur, n° 11.

Engolismensis comes. Voy. Fulco. Angoulême (Charente).

Eparchii (S.) monasterium, n° 18. Saint-Cibar, abbaye à Angoulême.

Faia (La), manse près de la Dordogne, n° 33. — Une cinquantaine de localités de la Dordogne s'appellent aujourd'hui Faye ou La Faye.

Faurz (Grimoardus de), n° 23.

Ferreira (Geraldus), n° 1. — Nom de personne issu d'un nom de lieu, tel que Ferrière, fréquent dans la Dordogne.

Folcarius, souscripteur, n° 15.

Frodinus, père de Guigo, n° 7.

Frotarius, évêque de Périgueux, n° 13.

Fulchaldus Meschinus, souscripteur, n° 6.

Fulco comes Engolismensis, n° 6. — Comte d'Angoulême (1048-1089), surnommé Taillefer.

Fulco, fils de Bernardus, n° 16.

G..., prepositus, n° 5. — Probablement Geraldus, prévôt de Paunat.

Gairaldus, vendeur, n° 7.

Gaufredus de Niolio, associé de Paunat, n° 10.

Gausbertus de Pestilac, caution, n°19.

Gauzfredus abbas Lemovicensis, n° 12. — Abbé de Saint-Martial de Limoges.

Gauzfredus, souscripteur, n° 15.

Gauzlinus, souscripteur, n° 7.

Geraldus, cellérier, n° 1.

Geraldus, prepositus, n° 1, 6, 24, 25.— Prévôt de Paunat, vraisemblablement le même que Geraldus de Bonaval et Gerardus.

Geraldus de Bonaval, prévôt de Paunat, n° 21. — Cf. Geraldus, prepositus.

Geraldus Ferreira, souscripteur, n° 1.

Geraldus Piscis, associé, n° 2.

Gerardus, prévôt de Paunat, n° 17. — Probablement le même que Geraldus.

Gido ?, moine, n° 24.

Giraldus de Egoleme, habitant de Périgueux, 20.

Giraldus Fulcherius, caution, n° 19.

Gislamarus, scribe, n° 7.

Grimoardus, prévôt de Paunat, n° 26.

Grimoardus, donateur, n° 15.

Grimoardus, souscripteur, n° 11.

Grimoardus de Faurz, donateur, n° 22.

Guido, prévôt de Paunat, n° 21.

Guido de Poiperos, mari d'une associée, n° 3.

Guigo, abbas, n° 15. — Abbé de Saint-Martial de Limoges, qualifié d'abbé de Paunat (964).

Guigo, fils de Frodinus, n° 7.

Guigo, souscripteur. n° 7.

Gulfardus, souscripteur, n° 7.

Habiron. Voy. Abiron.

Hector, souscripteur, n° 7.

Helias comes Petragoricensis, n° 14. — Hélie III, comte de Périgord, mort en 1104.

Helias de Brolio, donateur, n° 6.

Helias de Campania, donateur, n° 6.

Helias, aumônier, n° 1.

Helias de Cosa, donateur, n° 25.

Helias, mari d'Aena, n° 22.

Hugo (Ugo), prévôt de Paunat, 6.

Hugo (Ugo), souscripteur, n° 15.

Iterius, copiste, n° 12. — Le même, vraisemblablement; que le suivant.

Iterius Nutritus, copiste, n° 7. — Cf. Iterius.

Juda Scariothis, personnage de la Bible, n° 15.

Karolus, rex Aquitanorum, n° 7; rex Francorum, n° 12. — Charles le Chauve.

Karolus imperator, n° 11. — Charles le Gros.

Landricus, souscripteur, n° 11.

Lemovicenses monachi, n° 26. — Lemovicensis abbas Gauzfredus, n° 12. — Saint-Martial, abbaye à Limoges.

Lentignac. Voy. Lintiniacum.

Leorgarius, souscripteur, n° 11. — Forme qui parait fautive par Leotgarius.

Leotherius rex, n° 15. — Lothaire, roi des Francs occidentaux (954-986)

Leurat, n° 1. — Monastère inconnu, à moins qu'il ne faille entendre Petrus monachus de Leurat comme s'il y avait Petrus de Leurat monachus, et voir dans Leurat un nom de famille.

Limoges. Voy. Lemovicenses, Lemovicensis, Limovicas.

Limolio (Aimiricus de), n° 19. — Plusieurs localités du nom de Limeuil, dans la Dordogne.

Limovicas, n° 11.— Limoges (Hte-Vienne).

Lintiniacum, n° 11. — Lentignac, canton de Terrasson, arr. de Sarlat (Dordogne).

Lothaire. Voy. Leotherius.

Mariae (S.) et S. Silvani ecclesia, n° 14.

Marzac (Ebrardus de), n° 19. — Peut-être Marzac, commune de Tinsac, canton de Saint-Cyprien, arr. de Sarlat (Dordogne). Mastas (Robertus de), 6. — Matha, chef-lieu de canton, arr. de Saint-Jean-d'Angely (Charente-Inférieure).

Mainardus, souscripteur, n° 15.

Mauritania (Willelmus de), n° 18. Mortagne-sur-Gironde, canton de Cozes, arr. de Saintes (Charente-Inf érieure).

Metrocia ou Metronia (Sancta), n° 11 — Patronne inconnue d'une église inconnue du diocèse de Cahors.

Miliacus, villa, n° 7. — Millac d'Auberoche, canton de Saint-Pierre-de-Chignac, arr. de Périgueux (Dordogne).

Montcauze (Arnaldus et Pontius de), n° 6. — Peut-être Mont-Chaude, canton et arr. de Barbezieux (Charente).

Ne fluviolus, n° 6. — Né, affluent de gauche de la Charente.

Niolio (Gaufredus de), n° 10. — Neuf communes portent le nom de Nieul ou Nieuil en Angoumois, en Saintonge, en Aunis et en Poitou, mais il est inconnu dans le Périgord.

Nutritus (Iterius), scribe, n° 7.

Oddo, moine, n° 6.

Otto de Bragairac, souscripteur, n° 14.

Palnatum, 1 et passim. — Paunat, canton de Saint-Alvère, arr. de Bergerac (Dordogne).

Paponevilla, n° 15.

Paunat. Voy. Palnatum.

Pestilac (Gausbertus de), n° 19. — Pestillac, commune d'Eymet, arr. de Bergerac (Dordogne).

Petragoricus (Petrogoricus), Petragoricensis episcopus, n° 12; homines, n° 20. — Périgueux (Dordogne).

Petragoricus (Petrogoricus) pagus, 7, 11, 15. — Le Périgord.

Petrus.. n° 29.

Petrus de Cause, archidiacre, n° 26.

Petrus de Tornut, habitant de Périgueux, n° 20.

Petrus, prévôt de Paunat, n° 10.

Petrus, monachus de Leurat, n° 1.

Petrus, souscripteur, n° 14.

Petrus Magrefortis, moine do Solignac, n° 17.

Piscis (Geraldus), n° 2.

Poiperos (Guido de), n° 3.

Pontius de Montcauze, n° 6.

Quercy. Voy. Caturcinus.

R. prepositus, n° 3, 4. — Raimundus, prévôt de Paunat.

R. de Segur, frère de Raenbalt, n° 28.

Radegundis (Sancta), patronne d'une église, n° 7.

Raenbalt, frère de R. de Segur, n° 28.

Raenbert (Mansus), n° 16.

Ragamfredus, frère de Guido, n° 7.

Raimundus, prévôt de Paunat, n° 2. Cf. R.

Robertus (Robbertus), prévôt de Paunat, n° 29.

Rotbertus de Mastas, souscripteur, n° 6.

Saint-Cibar. Voy. Eparchii.

Saint-Jean-de-Cole. Voy. Colensis.

Saint-Martial. Voy. Lemovicenses, Lemovicensis, Limovicas, Palnatum.

Saintonge. Voy. Sanctonicus.

Salardus, souscripteur, n° 11.

Sanctonicus pagus, n° 6. — Saintonge, province.

Segur (R. de), n° 28. — Peut-être Ségur, canton d'Uzerche, arr. de Tulle (Corrèze).

Sendreus, n° 4. — Cendrieus, canton de Vergt, arr. de Périgueui (Dordogne).

Silvani (S.) et S. Mariae ecclesia, n° 14.

Sollempniacum, n° 17. — Solignac, abbaye du diocèse de Limoges, canton de Limoges (Hte-Vienne).

Stephanus Amalvini, n° 1.

Stephanus Bascs, habitant de Carves, n° 16.

Tegaco (ecclesia de), n° 19. — Teyjac, canton et arr. de Nontron (Dordogne).

Tornut (Petrus de), n° 20.

Ugo. Voy. Hugo.

Visera fluvius, n° 15. — Vezère, affluent de la Dordogne.

Volusiana. Voy. Vulsiana.

Vulsiana (Volusiana), femme de Frodinus, n° 7.

Willelmus, souscripteur, n° 7.

Willelmus, prévôt de Paunat, n°8.

Willelmus (Vuillelmus), évêque de Périgueux (1060-1080), n° 14.

Willelmus de Archiaco, n° 6.

Willelmus de Brolio, n° 6.

Willelmus de Mauritania, moine de Solignac, n° 18.

Wuillelmus, souscripteur, 14.

 

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