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Source : Bulletin SHAP, tome XXXIX (1912) pp. 145-152.

Notes sur les archives DES ETATS DE PERIGORD

Il y a quelques mois, le distingué et actif conservateur des Archives départementales, M. G. Lavergne, classant les innombrables pièces constituant le fonds des juridictions secondaires dans la série B, avait la bonne fortune de faire une découverte particulièrement heureuse, que ne peuvent ignorer tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre province.

Perdue au milieu des papiers de la justice d'Agonac, se trouvait une liasse énorme, aujourd'hui revenue à sa place à la série C, sous la rubrique « Etats de Périgord ». Comment ces vestiges des actes des assemblées des trois ordres se trouvaient-ils ainsi mêlés aux minutes des sentences des juges d'Agonac? On peut simplement conjecturer que, faisant partie du bagage de la Cour sénéchale, ils avaient été transportés en cette localité à la suite des circonstances, crainte de la peste, troubles politiques ou religieux, qui amenèrent plusieurs fois, au cours des XVIe et XVIIe siècles, l'installation, en « lieu emprunté », hors la capitale de la province, des représentants du pouvoir central.

Toutes les pièces ainsi retrouvées ne sont pas, il est vrai, particulières aux Etats. Certaines d'entre elles sont relatives aux gentilshommes « ferriers », à la convocation du ban et de l'arrière-ban, etc. On peut admettre d'après cela qu'elles faisaient plutôt partie des archives de la Cour du sénéchal, ou peut-être de celles du présidial et non exclusivement de celles des Etats de Périgord.

Ces dernières furent longtemps rassemblées et conservées, cela n'est pas douteux. En prenant conscience davantage de leur rôle administratif, c'est-à-dire un peu avant le milieu du XVIe siècle, les « gens des trois états avaient eu l'idée de conserver la trace de leurs travaux. En vertu d'une délibération de 1535, tous les papiers relatifs aux affaires du pays, examinées en commun par les représentants des trois ordres, devaient être soigneusement gardés dans un « coffre carré, bandé, fermant à troys fermeures » déposé au Consulat de la ville de Périgueux. C'était ce qu'on appelait le « Trésor des gens des trois Etats. (1).

Les syndics des Etats à qui incombait la surveillance de ce dépôt se montrèrent par la suite un peu négligents. Une nouvelle délibération de 1537, pour ramener les titulaires de ces fonctions à la scrupuleuse observation de leurs devoirs d'archivistes, prescrivit au syndic alors en charge de rassembler, dans les six mois, tous les documents conservés par ses prédécesseurs et de les déposer dans le coffre fait pour les recevoir, après en avoir fait faire une copie pour chacune des villes principales : Périgueux, Sarlat, Bergerac. A cette condition seulement, lui seraient payées les indemnités et vacations, par lesquelles il était d'usage de rémunérer ses services.

Enfin à la réunion des Etats tenue le 1er mai 1560, à Montignac, il lut décidé que le coffre en question serait déposé dans la chapelle Saint-Antoine de l'église Saint Front et qu'il ne pourrait être ouvert qu'en présence du sénéchal.

Vinrent les désordres accompagnant les troubles de religion ; les archives ainsi reconstituées furent dispersées. Les représentants des trois ordres, divisés par leurs opinions politiques et religieuses, se réunirent d'une façon plus irrégulière. Nous pouvons aujourd'hui constater, qu'en dépit de l'intermittence des sessions, les procès-verbaux furent toujours dressés avec soin.

En 1583, le calme s'étant un peu rétabli, il fut tenu à Sarlat une grande assemblée à laquelle avaient été convoqués tous ceux qui « avaient acoustumé estre appelés aux Estats ». Raymond Girard de Langlade, pour lors syndic, exposa combien il était à désirer que l'on revînt aux anciennes habitudes d'ordre et de méthode sans lesquelles les travaux des Etats ne pouvaient que demeurer stériles. Il proposait de faire faire aux frais du pays et par les soins du syndic, « troys gros livres de papier destinés à chacune des villes principales, dans lesquels seraient écrits aux fins de future mémoire » les procès-verbaux des délibérations de chaque réunion des ordres de la province. Ces registres devaient toujours être déposés dans un coffre fermant à trois clefs, déposé au consulat de Périgueux.

De ces trois clefs, l'une resterait aux mains du syndic, les deux autres étant confiées aux évoques de Périgueux et de Sarlat tenus de les envoyer toutes les fois qu'on en aurait besoin.

Il en fut fait ainsi et, quelque temps après, les définiteurs des Etats décidèrent qu'une quatrième clef serait réservée à Messieurs de la noblesse et que le détenteur pour les trois années suivantes serait le seigneur de La Douze.

Très vraisemblablement ce serait un de ces registres qui aurait été longtemps conservé dans la famille de Saint-Aulaire, et qui serait aujourd'hui entre les mains de M. de Maleville (2).

La période d'accalmie qui avait permis la réorganisation des Etats de Périgord ne dura pas. Une fois de plus, les archives furent disséminées. L'importance des assemblées des trois ordres ne tarda pas d'ailleurs à décliner, et les convocations cessèrent complètement à partir de 1651.

Que nous restait-il après toutes ces vicissitudes, des documents, pouvant permettre (3) d'esquisser une histoire des assemblées des trois ordres de Périgord? Durant cette longue période qui va du traité de Brétigny, époque où la province commence à vivre de sa vie propre, à 1651, nous avons retrouvé les traces de plus de cent assemblées. Pour la plupart une simple mention dans les registres mémoriaux de Périgueux ou de Bergerac, dans les registres des comptables de ces villes, autorise à les inscrire sur le catalogue. Les volumes XXIV et LXXV de la collection Lespine à la Bibliothèque nationale contiennent les copies de quatre ou cinq procès-verbaux dont deux au moins font double emploi avec les originaux conservés aux Archives de Bergerac. Le registre dont il a été question plus haut complète l'énumération des sources auxquelles on pouvait jusqu'ici puiser.

M. Lavergne a eu la main heureuse et, grâce à sa trouvaille, le Périgord peut être désormais considéré comme une des provinces les plus riches, sinon la plus riche en documents concernant les Etats provinciaux.

Nous insisterons sur ce point qui double l'intérêt de la découverte de M. Lavergne, c'est que la majeure partie des pièces trouvées se rapporte et d'une façon presque continue à la seconde moitié du XVIe siècle, époque particulièrement remarquable (4) par la disparition des archives de toute sorte.

La connaissance de ces nouveaux documents va permettre de jeter une lumière nouvelle sur le fonctionnement de l'administration de la province pendant la période troublée des guerres de religion.

Environ une trentaine de procès-verbaux ou d'extraits des délibérations des assemblées des Etats de 1553 à 1600, au bas desquels voisinent les signatures de personnages ayant à différents titres tenu une grande place dans leur époque, le maréchal de Biron, Denis d'Aytz sieur de Meymy, Hélie de La Rivière, A. de Solminihac, etc., constituent la première partie du nouveau fonds.

Viennent ensuite quelques comptes-rendus des assemblées postérieures, celles de 1614 et de 1651, qu'on pourrait appeler les dernières convulsions des Etats de Périgord, à une époque où la centralisation monarchique ne veut plus admettre aucune manifestation d'autonomie provinciale.

Enfin pour clore la série, des documents peut-être plus rares encore que les précédents, des fragments assez importants des comptes des syndics des Etats.

Ces comptes sont les suivants :

Comptes de Léon de Merle, 1553-1556 ; comptes de Léonard de Chillaud, 1589-1591 ; comptes de Hélie de Jehan, 1596-1598; comptes de Raymond de La Brousse, 1598-1600 ; comptes de de Redon, dernier syndic des Etats de Périgord, 1601-1605.

Toute la vie administrative de la province est là, et aussi les débuts de sa vie politique. On y peut suivre les efforts des représentants des trois ordres pour procurer « bien, solaigement et prouffict au pays »; mais il ne faut pas s'y tromper, tout cela se ramène à une question de degré dans les privilèges. Le « paouvre peuble » dont il est si souvent question n'est autre que le Tiers-Etat bourgeois, seul représenté aux assemblées. Ce n'est pas un des côtés les moins intéressants de l'étude que l'on peut faire des documents énumérés plus haut, que de constater d'abord son manque d'homogénéité et de différencier ensuite la série des nuances le distinguant du Tiers-Etat paysan, non représenté aux congrès des trois ordres, le Tiers-Etat des Croquants.

Citoyens-seigneurs de Périgueux, bourgeois de Sarlat et de Bergerac, petits bourgeois des villes closes, demi-paysans des moindres communautés du plat pays, ne jouissent pas des mêmes faveurs, n'ont pas les mêmes charges. Le but suprême étant l'exonération maxima des impôts et subsides, c'est-à-dire des charges de l'Etat, il importe de passer à l'échelon social supérieur : chacun regarde au dessus de lui.

Quant au véritable paysan, bien peu s'intéressent à son sort ; il reste l'éternelle dupe des ambitions politiques ou autres, des catégories qu'on appellera suivant les époques, ordres ou classes. Celles-ci ne se souviennent de lui, suivant le point de l'échelle sociale où elles se trouvent, que pour réprimer ou utiliser ses mouvements de révolte.

En l'envisageant à ces différents points de vue, l'histoire des assemblées des trois ordres se présente comme la véritable histoire de la province, celle qui peut le mieux faire connaître les rapports des habitants entre eux d'abord et, avec le pouvoir central ensuite ; elle devient par cela même la plus instructive.

Il suffit pour se rendre compte de la variété des affaires que ces assemblées étaient appelées à traiter de prendre un procès-verbal entre tant d'autres, puisque nous voilà riches en documents de celte nature.

Prenons, par exemple, celui de la réunion des Etats tenue à Bergerac, le 21 mai 1566.

Les gens des troys estatz du pays de Perigort deuemens convocqués et assemblés en la ville de Bragerac, par permission du Roy contenue par ses lettres données a Moulins le vingtiesme jour du moys de février dernier et lettres de Monseigneur de Montluc, chevalier de l'ordre, dudict sieur, cappitaine de cinquante hommes d'armes et son lieutenant général en la duché de Guyenne en absance de Monseigneur le prince de Navarre, données Agen le vingtroysiesme mars aussi dernier, addressantes aux gens des estatz aux fins y contenues, a esté par iceulx conclud, arresté et déterminé ce que s'ensuyt.

Et premièrement :

Les gens des troys estatz dud. pays, ont depputé pour se trouver le premier jour de juing prochain en la ville de Périgueux aux estatz de Guyenne, pour l’estat de l'esglise Monsieur de Coulaures, pour l’estat de la noblesse Monsieur de Sainct Genyes, pour le tiers estat Monsieur le maire de Périgueux entre autre personnage qui par ledict maire et ses consulz sera nommé et esleu avec puyssance seullement de supplier humblement Monseigneur de Montluc de voulloir faire tant du bien ausdits estatz, que de faire entendre au Roy les grandes charges, impositions et succides que les gens dud. pays, puys quinze ou vingt ans ont soffert et soffrent journellement, mesmes a presant à cause de l'abolition de cinq solz pour ung chascung muy de vin, ramboursement d'offices, gaiges annuelz d'officiers et subvention des actes pour la composition et suppression de laquelle, combien que sans plus onéreuse et dommaigeable au peuple, ce neantmoings a cause de la grande paoureté ne scauroyent fournir aulcuns deniers a Sa Magesté, laquelle supplient très humblement voulloir désormais rellever son peuple de tel impost insupourtable, lequel presant article sera délivré par extraict par le grefier aux susdictz delleguez pour servir de charge et procuration, sans qu'ilz puyssent en vertu d'icelluy faire aulcune offre, ains seullement la dicte remonstrance et ce suyvant les délibérations desdicts estatz tenuz en la ville de Sarlat les dixiesme et unziesme jour du moys de novembre mil cinq cens soixante cinq.

Les gens desdits Estatz suyvant ladicte dellibération de Sarlat, a cause des controverses qui se sont meues entre les villes de Périgueux, Sarlat et Bragerac des suppressions des sièges présidiaux et ressort d'iceulx, pour obvier aux differans, iceulx faire cesser et les tenir doresnavant en bonne paix et amytié, a esté par lesd. gens desd. estatz conclud et arresté de supplier très humblement le Roy, voulloir admettre la suppression des offices, gaiges esd. sièges de Périgueux, Sarlat et Bragerac, puys le décès du feu roy Françoys premier du nom, et a ung chascung desd. ressortz attribuer jurisdiction et souveraineté en dernier ressort, jusques a la somme de deux cens cinquante livres ou aultre plus moindre, ou telle que sera advisé et conclud par les diffiniteurs desd. estatz cy devant nommés en l'assamblée des Estatz tenus dernièrement en la ville de Sarlat, lesquelz ont esté continuez a ces fins, aussi pour conclure et arrester dans quels temps, le ramboursement desd. offices se feront et les moyens pour faire ledict ramboursement ; et pour ce faire, le scindic dud. pays, assamblera dans ung moys lesd. diffiniteurs, lesquelz ayans résolu et déterminé dudict affaire, est enjoinct aud. scindic poursuyvre la supression et lettres d'imposition, suyvant l'advis desd. diffiniteurs ausquelz les gens desd. estatz ont donné et donnent par ces présentes toute puyssance de déterminer et resouldre tant dud. affaire que aultres, tout ainsin que si lesd. estatz estoyent duement assamblés, a la charge d'y appeller maistre Jehan Babtiste Vigoureux, advocat pour le Roy au siège de Périgueux ou aultre en son absance, et entre aultre chose d'entandre comment maistre Françoys Malliard s'est acquit de la charge a luy bailhée par lesd. estatz a laquelle s'il n'a mys fin, sera la poursuyte par luy encommancée poursuyvie et reprins par led. scindic, les fraiz duquel, ensamble dud. Malliard faictz audict affaire seront veuz par lesd. diffiniteurs, examinez, cloz et arrestez.

Sera aussi pourveu par lesd. diffiniteurs aud. scindic sur les remonstrances que par icelluy seront faictes touchant les deniers levées pour la garde de Monseigneur de Montluc et desquelz a esté ordonné par le Roy que ramboursement en soit faict, aussi de ce que le seigneur de Carluz tient led. scindic en procès pour faire declairer exemptz de tailhes les justiciables de la jurisdiction de Carluz, aussi touchant la residance du vyseneschal et gaiges imposés sur led. pays pour icelluy, attandu qu'il ne faict aulcune demeure ny chevauchées en ladicte seneschaussée, et au surplus pour le reguard de l'arrest obtenu par le scindic des marchans frequentans la rivière de Dourdoigne contre ledict scindic, a cause de la commutation des gaiges des juges présidiaux.

Finablement, a esté arresté que lesd. diffiniteurs pourverront sur la requeste présentée aux estatz par Pierre la Borie, comys de la recepte des tailhes du presant pays, aux fins que puys le vingt deuxiesme mars mil vc soixante, certaines sommes de deniers avoir esté imposée sur les nobles du présent pays, le recouvrement de laquelle luy a esté impossible, combien qu'il en aye faict deue dilligence qui luy revient a grandz fraiz, ensamble aux seigneurs de Boysse et Boysset (sic) ausd. depputés ; qu'il soit enjoinct au scindic prendre la poursuyte et levée desd. deniers.

Lesquelz estats ont alloué, ratifiié et approuvé, ratiffient et approuvent tout ce qui a esté faict par les depputés desd. estatz les xii et xiii dud. moys de novembre 1565, aud. lieu de Sarlat, ensamble tout ce qui a esté arresté cy devant et déterminé par les diffiniteurs en lad. ville de Montpazier le vingtiesme de février l'an mil vc soixante six.

Faict en la ville de Bragerac le vingt uniesme jour du moys de may mil vc soixante six.

(Signatures).

Toutes les autres pièces dont viennent de s'enrichir les Archives de la Dordogne ont le même intérêt, et on voit à la lecture tout le parti qu'on en peut tirer pour l'histoire de la province.

L'action des Etats de Périgord n'était pas limitée, comme on peut le voir, aux simples affaires de la sénéchaussée. Ils formaient aussi une sorte de collège électoral, du moins pendant le XVIe siècle, qui désignait les députés à envoyer aux Etats généraux de France ou même à ceux de Guyenne.

Ces derniers ont été peu étudiés jusqu'à présent ; le procès verbal plus haut cité nous apprend qu'une de leurs sessions eut lieu à Périgueux sous la présidence de Blaise de Montluc (5).

Lieutenant de Cardenal.

 

 

(1) Arch. mun. de Périgueux. BB 14 f°s 211 et 212.

(2)Le titre exact de ce registre est le suivant : « Livre des affaires du pays de Périgord et des troys estats d'yceluy commencé en l'an mil cinq cens quatre vingt et troys et quasy dès lors que Monseigneur d'Aubeterre, chevalhier des deux ordres du Roy, conseilher en son conseil privé et cappitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, fust pourveu par Sa Majesté de l'estat et office de seneschal et gouverneur en Périgord et au commencement du scindicat et trienne de maître Raymond Girard de Langlade, advocat en la Court de Parlement de Bourdeaulx, habitant en la ville de Périgueux et scindic desdits troys estats de Périgord, lequel Langlade fit faire le présent livre ». Ce registre de 150 folios est très intéressant et serait bien digne d'une publication intégrale. Il en existe une copie aux Archives de la Dordogne, faite par M. de Montégut, copie malheureusement incomplète et manuscrite.

(3) Il ne faut citer que pour mémoire l'ouvrage de Prunis (Observations sur les Etats de Périgord, et pièces justificatives recueillies par M. L. Prunis, prieur de Saint-Cyprien, censeur royal 1788, sans indication de nom d'imprimeur et du lieu d'impression), qui n'a que le mérite d'avoir conservé des fragments du Livre Noir d'ailleurs presque tous reproduits dans Lespine ou dans le dossier du procès des francs-fiefs. Arch. mun. de Périgueux, FF. Passim.

(4) Du moins en Périgord. La suite des registres mémoriaux de Périgueux présente une lacune de 1541 à 1686. Celle des registres des comptables est également interrompue de 1548 à 1556, de 1557 à 1569 et de 1570 à 1605. Il en est à peu près de même pour les Jurades de Bergerac.

(5) Une note obligeamment communiquée par M. Dujarric-Descombes, qui l'a extraite des manuscrits de Chevalier de Cablanc en sa possession, donne quelques détails inédits sur le passage de Montluc à Périgueux. « M. de Monluc, lieutenant général en Guyenne, voulant cette année tenir les estats de la province, vint à Périgueux où il fut reçu magnifiquement. Le maire et les consuls furent au devant de luy jusqu'à l'extrémité de nos limites. Guyon Roche, consul, fit la harangue en présence du sieur maire et des consuls ses collègues.

Ensuitte de quoy le sieur Audouin, maire, marcha sur sa gauche à côté de luy ; les habitans estoient soubs les armes et luy faict présent de six barriques de vin et d’une coupe d’argent doré. Les portes du pont par où il entra et celles de Taillefer par où il sortit furent treès bien parées et on tita divers coups d’artillerie ».

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