Source : Bulletin SHAP, tome XXXIX (1912)
pp. 369-375.
TESTAMENT DE GANTONET D'ABZAC
J'ai
été chargé par la Société, il y a déjà de longues années, de publier le
testament d'un « preux chevalier » d'origine périgourdine, Gantonet d'Abzac, qui
mena une existence fort aventureuse, comme il arrivait souvent à son époque.
J'ignorais alors, ainsi que la Société, que cette pièce eût été publiée en
grande partie, en 1852, par M. de Mas-Latrie, dans son Histoire de l'île de
Chypre sous le règne des princes de la maison de Lusignan, tome II : Documents et Mémoires
servant de preuves à l'histoire de l'île de Chypre sous les Lusignans, 1re
partie,
Documents,
p.
460-464.
Gantonet
était fils de Hugues d'Abzac, chevalier banneret, seigneur de La Douze et de
Jeanne de La Pradelle, dame de Beauregard. Il eut deux frères nés de ce mariage
: Aymar, qui était son aîné, et Hélies, seigneur de Beauregard, son cadet, qui,
comme lui, testa l'an 1370 en faveur d'Aymar, leur frère aîné, et mourut sans
postérité[1]. Gantonet n'en laissa
pas davantage ; il dut mourir, peu de temps après avoir fait son testament, à
Périgueux, où il voulut être inhumé dans le couvent des Frères Mineurs ou Cordeliers[2].
Dans
les existences si vagabondes de ces routiers et de ces chefs des grandes
compagnies du moyen âge, il y a toujours un peu de légende et il convient de
faire une part à l'exagération des récits des chroniqueurs.
Le métier de chef de
compagnies, écrit Siméon Luca, était du reste très bien porté au XIVe
siècle : la prodigieuse fortune d'un Robert Knolles, d'un Arnaud de Cervolle,
d'un Eustache d'Auberchicourt, en sont une preuve éclatante[3].
Un
mémoire rédigé par d'Hozier[4] au XVIIIe siècle nous apprend que
« Gantonet d'Abzac
fit le voyage d'Afrique en 1390, avec le duc de Bourbon, Louis II du nom,
lorsque ce prince alla mettre le siège devant la ville de Tunis ; qu'ayant
passé dans l'isle de Chypre après cette expédition, il y fut général des
troupes de l'Eglise, apparemment sous le roi Jacques ler ou son fils
Janus ou Jean II du nom[5], durant ses guerres
contre les Génois, qui tenoient alors dans l'isle de Chypre la ville de
Famagouste[6]; qu'il devint
connétable de ce royaume, charge considérable qui n'était donnée qu'aux princes
du sang des Rois, et qui fut possédée même par le roi Jacques ler
avant son élévation au trône, enfin que par le crédit de la Reine, qui avoit
conçu de l'inclination pour lui, il auroit pu faire encore une plus haute
fortune, si la vertu ou l'amour de sa patrie, n'eût eu à ses yeux plus d'appas
qu'une grandeur acquise par le crime[7]. »
Mais en même tems, comme M. d'Hozier
n'a point marqué dans sa note l'endroit d'où il avoit tiré ces faits, et que
l'on n'en a rien trouvé dans les Histoires de Chypre par Loredano et par
Surita, ni dans celle des Rois du nom de Lusignan par le chevalier Henri Giblet
; tout ce qui reste à faire ici, c'est d'avertir que la Reine que pourroit
concerner l'anecdote, paroit ne devoir être qu'Agnès de Bavière, femme du roi
Jacques 1er, qui monta sur le trône en 1382, après la mort de son
neveu Pierre II. Valentine de Visconti, veuve de ce dernier, ayant eu dès le
commencement du nouveau règne, le chagrin de voir tous
ses favoris disgraciés et opprimés, bien loin qu'elle ait pû avancer personne[8]. Au
reste Gantonet d'Abzac paroît constamment être mort en France. »
La
Chenaye-Desbois, dans son Dictionnaire de la Noblesse (3e édition
in-4°, Paris, 1863, tome Ier, colonne 47) répète à peu près les
mêmes faits, et Saint-Allais, dans son Nobiliaire universel de France (tome 1er, p.
193), par la plume de l'abbé Lespine, entre dans des détails plus précis, plus
circonstanciés, qui doivent se rapprocher davantage de la réalité. Il les
recueille du reste dans le testament que nous publions ici et il s'appuie
également sur le mémoire de famille cité plus haut, pour nous apprendre
qu'après avoir passé dans l'île de Chypre où Gantonet d'Abzac était allé voir
son oncle Jean de La Pradelle, archevêque de Nicosie[9], un frère de sa mère,
il fut nommé connétable[10]. M. de Mas-Latrie ne le
croit pas.
L'abbé Lespine, qui a eu
certainement entre les mains les archives de la famille d'Abzac de La Douze
nous dit que Gantonet
« fit, le 18 décembre 1401, au château de
La Douze, son testament par lequel il choisit sa sépulture dans
l'église des Frères Mineurs de Périgueux ; il fit des legs aux églises de La
Monzie, de La Douze, etc. ; il rappelle les services qu'il a rendus au pape
Grégoire XI[11], dans la ville de
Verceil en Lombardie, lorsque ce pape, du consentement du Collège des
Cardinaux, l'établit capitaine-général de la dite ville de Verceil et de toute
la Marche de ce pays jusqu'au fleuve du Pô ; qu'il lui devait encore 7.000
florins d'or ; qu'étant en Chypre avec le roi de Chypre, il avait été blessé au
siège de Famagouste ; qu'il avait été malade de ses blessures pendant quatre
ans ; que depuis, le pape lui donna le commandement de mille hommes d'armes, et
des bulles par lesquelles il s'engageait à lui payer 20.000 florins d'or de la
Chambre apostolique, etc., et enfin il institue pour son héritier universel son
frère germain, Aimar d'Abzac, damoiseau, seigneur de Montastruc, Bellegarde,
etc. ; et du chef de Guillemette de Boniface, sa femme, de La Douze, des
maisons nobles de Périgueux, Beauregard, etc..
Dans
son Histoire
de Chypre (tome
II, p. 461, 463, 464), M. de Mas-Latrie ajoute que ce testament
«rappelle
les principales circonstances de sa vie militaire et les expéditions auxquelles
il avait pris part sous les rois Pierre Ier et Pierre II de Lusignan. On y voit
que Gantonet s'était trouvé à la prise d'Alexandrie le 10 octobre 1365, et
qu'il avait eu, pour sa part de butin, une grande quantité d'épiceries, denrées
alors fort chères, qu'il avait fait déposer dans l'hôtel de son oncle à
Avignon. Gantonet rappelle le legs à lui fait par l'archevêque d'une somme de
mille francs d'or, due par le pape Clément VII et payable sur la caisse du
receveur apostolique dans le diocèse de Périgueux[12] ».
A
propos des réclamations que Gantonet d'Abzac adressait au pape, pour les sommes
qui lui étaient dues, j'ai retrouvé dans mes papiers personnels une lettre que
m'écrivait à ce ce sujet le 1er février 1881 notre regretté et
érudit confrère le général Marmier et qui mérite d'être reproduite.
« Vous
m'avez entretenu, lors de mon dernier voyage à Périgueux, du testament de
Gantonet d'Abzac, testament qui, selon la remarque de l'abbé Lespine, avait
échappé aux investigations de Baluze, qui n'eût manqué, s'il l'eût connu, de
l'utiliser pour son histoire des Papes d'Avignon.
Il
existe à la Bibliothèque nationale (tome IV de la collection Périgord[13], une charte que je crois
inédite et qui commence par ces mots :
«
Ce sont les demandes que mess. Raymon de Turenne fait à notre Saint Père le
Pape. »
Cette
charte excessivement curieuse émane d'un personnage de la Maison de Beaufort,
qui joua, à la fin du xive siècle, un rôle fort important en
Provence, qui a été esquissé à grands traits par les Bénédictins dans leur
histoire de Provence. Bien que ces savants historiens indiquent que Raymond de
Turenne adressa au Pape une série de réclamations, ils n'ont évidemment pas
connu le texte de celles-ci; car ils auraient mentionné que Raymond de Turenne
faillit mourir empoisonné à Brioude, comme mourut le roi des routiers Seguin de
Badefol. Ils auraient également parlé du rôle que notre compatriote Gantonet
d'Abzac joua auprès de Raymond.
Malgré
l'intérêt historique que présenterait la publication intégrale de cette pièce,
je renonce à vous en transcrire les 26 articles, et je me borne à vous
communiquer le texte des articles 13, 14, 15, 16, 17 et 18, qui seuls
intéressent le Périgord, ou du moins un de ses enfants, Gantonet d'Abzac.
Je
reproduis sur le côté les notes marginales de même écriture inscrites sur le
manuscrit...
Icest article se puet monstre par bulle.
XIII.
Item come monseigneur Gantonet Dapzat ait esté capitaine général pour leglise
ou pais dItalie et pour ce lui fussent dehuz plusieurs gaiges, et avecques ce
lui estant prisonnier pour la guerre de ladite église ou lieu dArone, lequel il
recouvra, sur les ennemis de la dite église, plusieurs biens qu'il avoit
laissiez en lostel de bonne mémoire feu Raymon, archevesque de Nicossie jadis
son oncle; lesquels estoient siens et lui appartenoient, eussent este pris par les
gens de la Chambre de feu pape Grégoire, et encore ledit arcevesques eust foit
audit Dapzat plusieurs lais en son testament, pour lesquelles choses ledit
Dapzat faisoit poursuite par devant notre saint pere et contre lui : cest
assavoir, que sur lesdites choses fut faite composition, transaction et acord
entre ledit chevalier d'une part, et le thésaurier de notre dit saint pere et
les gens de sa Chambre, et par icelle
composition fut dit et acordé que icelui chevalier auroit certaine some de
florins pour les choses dessus dites, de laquelle some reste encore a paier VIIm
florins de Chambre, comme il apparroitra par bulle sur ce faite, et autrement
dueument se (monstrer ?), est pour quoy requiert ledit messire Raymon pour le
moyen dudit traitié et que ledit Dapzat est son serviteur et son familier et
que notre Saint Pere paie ou face paier audit Dapzat ladite some de VIIm
florins.
Icest article se puet prouver par le cardinal Du Puy et par
plusieurs autres temoings que mess. Gantonet produira.
XIV. Item come ledit Dapzat ait baillie preta en garde et
depost a feu levesques de Magalonne, jadis thésaurier de notre Saint Pere,
mille florins de chambre et y soit ainsi que notre Saint Pere ait pris et en
tous les biens demorans du deces dudit feu evesque et thésaurier, pour ce et
par le moien dudit traitié et que ledit Dapzat est serviteur et familier dudit
inessire Raymon, requiert ledit messire R. que audit Bieurs autres Dapzat soient
paiez les mil florins dessusdiz de Chambre.
XV. Item ledit mess. Gantonet a demeure
par le comandement et ordenance de notre Saint Pere pape Clément, devenu mort
en guerre de Provence et contre les Touchins et servi leglize et
notre dit Saint Pere, par l'espace de VI ans, a XXX ou XL homes darmes, qui
estoient a lui et soubz son penon et retenue, de quoi il na riens este paie, et
pour ce requiert ledit mess. Raymon par le moien dudit traitie et que icellui Gantonet
est serviteur et famillier dudit mess. Raymon que nostre Saint Père paie audit
mess. Gantonet ses gaiges et de ses gens d'armes, cest assavoir XVIII florins
pour mois, pour chascun home d'armes, pour lesdites VI années.
Mess. Gantonet dit qu’il les provera.
XVI. Item come ledit mess. Gantonet ait demeuré
du comandement et ordenance de notre dit Saint Pere en la ville de Saint Esprit
et ou pais d'environ, et servi a icellui Saint Pere par lespace dung an, avecques
XL homes darmes, qui estoient a lui soubz son penon et ordonnance, et desquels
il avoit la charge, pour ce requiert ledit mess. R. pour les moiens et a cause
dessus dites nostre Saint Pere paie audit mess. Gantonet ses gaiges et de ses
dites gens darmes pour XI mois de ladite année, cest assavoir XVIII florins
pour chascun home darmes pour chascun mois.
Mess. Gantonet dit qu’il provera ces
articles.
XVII. Item que
ledit mess. Gantonet fut et ala oultre mer pour avoir le paiement et
satisfaction daucunes assignacions que les gens de la chambre de nostre dict
Sainct Pere lui avoit foit oudit pais, et tonetditqu'il combien qu'il en feist
toute deligence, il nen peut avoir ung denier provera cesII et despendit ou
voaige la somme de IIIIm florins de Chambre, pour quoy requiert
ledit mess. Raymon par les moiens dessus diz que nostre Saint Pere paie audit
mess. Gantonet ladite some de IIIIm florins de Chambre.
XVIII. Item quant le pais de Prouvence
se rebella contre larcevesque dAix, ledit mess. Gantonet fu du comandement et
ordonnance de nostre dit Saint Pere avecques ledit arcevesques et au siège dAix
lespace de III ans avec XL homes darmes, qui estoicnt a lui soubz son penon et
ordonnance ; et y soit ainsi que desdiz III ans ledit mess.
Gantonet nait este paie oultre ung mois, pour ce requiert ledit mess.Raymon,
pour les moyens dessus diz, que nostre Saint Pere paie audit mons. Gantonet ses
gaiges et de ses dites gens darmes pour lesdites III années, ledit mois excepte, cest
assavoir XVIII florins, pour chascun mois, pour chascun home darmes. »
Dans
cette pièce, Raymond de Turenne fait, sans cesse, allusion à un traité de paix
qu'il fit avec le Pape à Avignon.
J'allais
oublier de vous dire qu’à la suite des articles ci-dessus transcrits, le
manuscrit renferme deux lignes pleines d'abréviations qui constituent
vraisemblablement la réponse faite par la Curie romaine aux réclamations
relatives à Gantonet d'Abzac. Le temps et la science m'ont manqué pour les
déchiffrer ; mais il vous sera facile de vous en faire adresser copie par un de
vos confrères de la Bibliothèque nationale[14].
Je
crois que notre Société rendrait service à la science en publiant in extenso le testament de Gantonet
d'Abzac. Je lisais ce matin une note de l'abbé Lespine, qui me montrait tout le prix
que ce savant attachait à cette pièce pour l'histoire du temps[15] ».
F.V.
(A suivre)
pp.
466-483.
TESTAMENT DE GANTONET D'ABZAC
18
décembre 1401 (Suite et fin)
La pièce que je
transcris ici est une copie sur papier, de 32 pages in-8°, fort défectueuse quoique
de la main de l'abbé Lespine, qui a pu voir, comme je le disais
plus haut, l'original dans les archives de la famille d'Abzac de La Douze. Le
vénéré chanoine ou n'a pu déchiffrer certains mots ou en a omis d'autres qui
rendent quelquefois le texte incompréhensible. J'ai cherché à l'éclaircir par
l'addition de quelques mots mis entre crochets. Cette pièce porte pour
suscription :
« 18 décembre 1401.
Testament d'Hélie, nommé autrement Gantonet d'Abzac, chevalier, habitant de la
paroisse de La Monzie, par lequel
il institua son héritier
universel Adémar ou Aimar d'Abzac, damoiseau,
son frère ».
In nomine sancte et individue Trinitatis,
Patris et Filij et Spiritus
Sancti, Amen. Helias, alias vocatus Guantonetus de Abzaco, miles, parrochianus ecclesie de
Monzia[16], diœcesis
Petragoricensis, eger corpore, sanus tamen per Dei gratiam et bone mentis mee
et in mea bona et fama memoria constitutus, actendens et considerans quod [recursus ultimus est ad] mortem et quod nihil
morte certius et nihil incertius hora mortis[…] ; et, ob hoc, dura vis viget in
corpore meo et ratio regit mentem meam [volo] de bonis meis, debitis et rebus meis, disponere
et ordinare et pro salute anime mee et parentum meorum providere, cum de me humanitus... contigerit decedere, de moriar
intestatus, meum ultimum numcupativum [testamentum]
seu meam ultimam voluntatem et
dispositionem extremam condo, facio et declaro, et de bonis, debitis et rebus
meis dispono et ordino in modum qui sequitur et in formam.
In primis siquidem et commendo Deo et Domino nostro Jesu
Christo et gloriose Virgini Marie ejus matri et martiribus Dei et toti Collegio
civium supernorum animam meam, et volo sepeliri, quando me mori contigerit, et
meam eligo sepulturam in ecclesia seu
cimeterio conventus Fratrum Minorum
de Petragoris ubi eidem conventui placuerit et visum fuerit ; [lego] fratrum eidem conventui octo viginti
denarios auri valoris et legales,
semel sibi solvendos per heredem scriptum, in tribus annis a die obitus mei continue,
pro remedio et salute anime mee et parentum meorum, itaquod fratres ipsius
conventus omnes teneantur direre et se obligent ad dicendum et celebrandum,
qualibet die, unam missam et etiam quolibet anno, [unum obilum] seu anniversarium, in tali die qua ego
ero sepultus et [traditus] ecclesiaslice sepulture, pro remedio et salute anime mee et parentum meorum
deffunctorum.
Item volo et ordino ego dictus testator
[quod], in die sepulture mee qua fuero traditus ecclesiaslice sepulture, et
funus meum duodecim torche cere [ardeant] videlicet qualibet torchia trium
librarum cere pro ardendo circa dictum funus meum.
Item computando a die sepulture mee in anniversario meo, volo et ordino
ardeant in ecclesia tamdiu
quamdiu missa durabit, quatuor torche duodecim librarum cere, videlicet
qualibet torchia trium librarum cere.
Item lego dictus
miles testator ecclesie de Monzia unam torcham cere pro ardendo in elevatione Corporis
Christi, semel solvendam.
Item et cuilibet
altari ejusdem ecclesie de la Monzia unum cereum dimidie libre cere semel
[solvendum], pro ardendo in missis que dicentur ibidem et decem solidos
turonensium.
Item lego
ecclesie et capitulo ecclesie Sancli Frontonis Petragoricensis decem solidos monete currentis, renduales sive censuales super omnibus bonis
meis, pro faciendo quolibet anno unum obitum seu anniversarium in eadem
ecclesia, pro remedio et salute anime mee et parentum meorum, quos quidem decem solidos renduales heres meus infrascriptus teneatur et
debeat solvere dicto capitulo, quolibet anno, vel decem
libres dicte monete semel, pro dictis decem solidis rendualibus et in solutione
eorumdem ad electionem
ipsius heredis mei.
Item lego
amplius dicte ecclesie seu ejusdem quatuor libras cere, semel solvendos pro
faciendo quatuor cereos cere, [ut] ardeant tamdiu
quamdiu durabunt in dicta ecclesia, ante tumbam Sancti Frontonis.
Item lego ego
dictus testator Fratri Bernardo Merli, ordinis Fratrum Minorum de Petragoris,
decem francos auri bonos et legales, semel
sibi solvendos, et sub spe quod idem Frater Bernardus teneatur et debeat
dicere et celebrare centum missas pro salute anime mee et parentum meorum
deffunctorum.
Lego cuilibet presbytero qui mee
interfuerit sepulture... nigros[17] sive
arditos, semel sibi solvendos, ita quod quilibet eorumdem habeant dicere et
celebrare unam missam pro salute anime mee.
Item [lego] ecclesie de la Doza[18] unam torchiam cere, semel
solvendam, pro [ardendo] in missis, videlicet in celebratione sacrifici corporis
Christi.
Item dico et assero ego dictus testator
quod cum predecessores mei consuevissent solvere decimam ecclesie de la Monzia
de bonis, terris, ortis, vineis et aliis rebus suis, volo et ordino ego dictus
testator atque lego quod, de cetero, heredes et successores mei teneantur et
debeant solvere decimam dicte ecclesie et cappellanis ejusdem, quolibet anno,
de fructibus provenientibus in terris, ortis et vineis meis, tunc suis, sicuti
alii parrochiani dicte ecclesie.
Item lego ego dictus testator
Iterio de Plantee, clerico loci de “Ventrico” [19],
nepoti Naudoneti Jaufre, duodecim francos auri [20] semel
sibi solvendos.
Item lego conventui fratrum
Carmelitarum Brageyraci triginti francos auri, semel solvendos, ad finem et sub
spe et intentione quod Pratres ipsius conventus teneantur et debeant celebrare
octo viginti misses pro salute anime mee et parentum meorum deffunctorum.
Lego altari Beate Marie conventus
Carmelitarum Brageyraci unam torchiam cere, semel solvendam, pro ardendo ibidem
in elevatione Corpor s Christi, quando misse celebrabuntur ibidem.
Item assero et recognosco me habere
in villa de Brageyraco duas sarigias brodadas[21], quarum lego unum conventui Fratrum
Minorum Petragoris et aliam conventui Fratrum Carmelitarum Brageyraci.
Item lego ego dictus testator
quatuor pauperibus ecclesie de la Doza et in eadem parrochia commorantibus
quatuor [tunicas] sive gonelas[22]
usque ad valorem quatuor francorum auri, videlicet cuilibet pauperi unam usque ad valorem unius franci semel
solvendam, et totidem quatuor pauperibus parrochiania ecclesie de la Monzia,
videlicet cuilibet pauperi unam tunicam valoris unius franci semel solvendam.
Item dico et
assero ego dictus testator quod, cum Ademarus de Abzaco, frater meus infrascriptus,
assignaverit domino Helie Raymundi, presbytere, capellano dicte ecclesie de la
Doze, quinquaginta francos auri super... et debitos in quos dominus Amaneus de
Muschida[23], miles, tenetur et est obligatus mihi dicto testatori et
dicto Ademaro, fratri meo, ego idem testator volo et approbo ipsam
assignationem, ei quod idem dominus Helias habeat, levet, recuperet [et]
percipiat ab eodem domino Amaneo, et ipsos sibi solvat et reddat [Amaneus]
ipsos quinquaginta francos auri, et ad finem ut ipse miles hoc melius faciat et
eos sibi solvat, ego dictus testator dictum Amaneum de eisdem quinquaginta
francis auri quitto [in] perpetuum penitus et absolutum.
Item lego ego dictus testator Johanni[24] qui mecum moratur,
viginti francos auri semel sibi solvendos.
Item lego
Alayde Pradela quinque francos auri, semel sibi solvendos et alios quinque
francos auri, in quos ego sibi teneor, quos solvat et reddat, una cum dictis
quinque per me sibi legatis, heres meus infrascriptus.
Item lego
ulterius ego dictus testator conventui predictorum Fratrum Carmelitarum
Brageyraci[25], quod mihi tenetur nobilis vir dominus Nicolaus de Belloforti[26], miles, dominus loci de Miromonte[27] qui tenetur mihi in mille florenos auri[28] bonos et legales et ultra, ex causis inferius declarandis,
videlicet per hunc modum, videlicet quod, cum ego dictus testator haberem in
Avinione, in hospicio domini Raymundi de la Pradela, quondam archiepiscopi
Nicosiensis, avunculi mei[29], certain magnam quantitatem specierum sive de speciis,
quam sacquos apportaverunt seu apportare fecerunt de villa Alexandrie[30], quam tenebant et adhuc tenent Sarraceni, ubi, quando fuit
capta per christianos, lucratus fui eandem quantitatem specierum ; venerunt
ibidem gentes domini pape Gregorij ad dictum hospitium. exuendum, ceperunt et secum
portaverunt ipsam quantitatem specierum, et, quando dictus dominus papa Gregorius accessit et venit
ad Romani[31], dictus dominus Nycolaus de Belloforti, miles, tunc dominus de Lymolio[32] et nunc de Miromonte, habuit necessitatem pecunie auri et
argenti, et thesaurarius dicti domini pape habuit a me dicto testatore in custodia mille florenos auri, quos dictus thesaurarius, deconsensu mei dicti testatoris, tradidit eidem domino
Nicolao et eosdem mille florenos auri, idem dominus Nicolaus de Belloforti
promisit solvere et reddere mihi dicto lestatori, ad mei supplicationem et requestam et voluntatem, de quibus mille florenis auri ego dictus testator nunquam habui nec
recepi, in periculo anime mee, nisi solum modo centum francos auri et post
modum lapso tempore, cum ego non possem habere a
dicto domino Nicolao dictos mille florenos auri, petii ipsos mille florenos dicto domino
thesausario domini pape Clementis[33], in presentia ejusdem domini pape Clementis et dicti
domini Nicolai de Belloforti, et dictus thesaurarius dixit et respondit quod
ipse dictos mille florenos tradiderat
de voluntate, consensu et in presentia
predicti testatoris eidem domino Nicolao, et hoc eidem, dominus Nicolaus
credidit et mihi pluries recognovit in periculo anime mee. Item dictus dominus Nicolaus de
Belloforti misit me dictum testatorem ad locum vocatum
Borrel[34], Tholosensis diœcesis, pro habendo et recuperando ipsum locum ab illis qui eum tenebant
nomine ipsius, et pro
custodiendo ipsum locum, et promisit mihi idem dominus Nicolaus, in periculo
anime mee, quod totum id quod expenderem de meo proprio pro custodiendo ipsum
locum et decostaret mihi, ipse solveret et redderet mihi integre et de piano et
bene et legaliter, et deinde fui et accessi ad dictum locum Borrel, et antequam
possem ipsum locum recuperare et ibidem intrare, oportuit quod traderem domino
Raymundo sive Ramonet Dalbis[35] unum corserium[36] meum, qui valebat ducentos florenos auri et ultra, item et
Bertrando Dalbis alium corserium meum, qui valebat quater viginti francos auri
et ultra. Item dico et aasero ego dictus testator, in periculo anime mee, quod
propter ultra dictos duos corserios, ego expendi de meo proprio tam pro reparatione
dicti loci de Borrel quam pro emendo victualia necessaria gentibus armorum qui
morabant ibidem, pro custodiendo ipsum locum, videlicet quater centos francos
auri ultra, de quibus premissis ego dictus testator, in periculo anime mee,
nullam in vita adhuc satisfactionem habui a dicto domino Nicolao nec ab aliquo
alio tum existenti in ipso loco. Quando volui recedere
ab eodem loco, idem dictus Nicolaus misit mihi trecentos francos auri quos tradidi
gentibus armorum et alijs, ibidem commorantibus, pro custodia ipsius loci, et
feci quando recessi ab eodem loco.
Item volo et
ordino ego dictus testator quod omnibus personis fide dignis, conquerentibus et
querelantibus, fiat satisfactio et emenda de bonis meis ; quod cuilibet persone
dura tamen sit fide digna, credatur suo juramento usquo ad summam centum
solidorum turonensium, de his que per juramentum asseruerint per me sibi
deberi.
Item dico et
assero ego dictus testator quod Johannes de Bathaille[37], alias vocatus Johannes de Beusa, qui olim moratus fuit
cum me dicto testatore per magnum tempus, habeat quamdam cartam obligatoriam,
quam ego dictus testator sumpsi (?) sibi, ac ejus ipsius obligationem in summam
ducentorum florenorum auri, et in mea conscientia et in periculo anime mee, de
eisdem ducentis florenis auri et de omnibus alijs in quibus ego sibi teneor ex
quacumque causa, fiat eidem Johanni plene et integre satisfactum.
Item dico et
assero ego dictus testator quod de summa quingentorum florenorum auri et centum
et duodecim francorum auri in qua summa nobilis vir dominus Guillermus cornes
de Belloforti[38], dum vivebat, mihi tenebatur et erat obligatus, prout
apparet per bonas quartas notas, ego non habui in periculo anime mee nisi
solummodo centum florenos auri in omnibus causis.
Item dico et
assero in periculo anime mee quod nobilis vir dominus Raymundus de Torena[39], miles, nunc comes de Belloforti, vicecomes de Torena,
habuit et manulevavit a me dicto testatore quemdam rossinum pili grissonis, qui
decostabat mihi septem francos, quem quidem rossinum ipse promisit mihi reddere
et restituere vel valorem ejusdem et in periculo anime mee extunc non habui
dictum rossinum nec aliquam satisfactionem de eodem.
Item dico et
assero ego dictus testator, in periculo anime mee, quod dictus dominus
Guilhermus, quondam comes de Belloforti, dedit mihi dicto testatori exitus,
redditus et proventus loci seu castri sui de Pertus[40] et totius honoris ejusdem. tamdiu quam sibi placuit, de
quo loco idem dominus comes fecit me cappitaneum, et ego eum custodivi tantum
quantum potui, bene et fideliter, per magnum tempus, et post dictam donationem
quam dictus dominus nunquam revocavit, nec durante ipsa donatione nec de toto
tempore quo ego ipsum tenui, ego non habui nec recepi dictus redditus, exitus,
proventus ipsius loci, nisi spatio duorum annorum seu annatarum, nec aliquid
aliud conmodum habui seu reportavi do custodiendo ipsum locum.
Item dico et
assero ego dictus testator, in periculo anime mee, quod Bernardus de Camplazaco[41], domicellus, debet mihi de vero muluo triginta florenos
auri et unam marcham argenti quos promisit mihi solvere et reddere infra certum
terminum ad hoc prefixum ; diu est elapsum quod non fecit, immo ipsos mihi
adhuc debet.
Item dico et assero ego dictus testator in periculo anime
mee quod Robertus Bausort[42], alias vocatus
Baussonnet, debet mihi dicto testatori triginta florenos auri, unam marcham argenti
ex vero mutuo.
Item dico et assero quod vocatus Bassinhac[43] et vocatus lo Bore
de Cargas[44], debet mihi dicto testatori,
in periculo anime mee, unam marchan argenti ex vero mutuo.
Item dico et assero ego dictus testator, in periculo anime
mee, quod Johannes Symonis[45] et socer suus qui
vocatur lou Balio[46] debet mihi unam
marcham argenti ex vero mutuo.
Item accomodavi, in periculo anima mee, cuidam vocato Girot
de Valarus[47] quatuor florenos,
auri pro fratro de Guatinssa[48] quos mihi debet.
Item dico et assero ego dictus testator, in periculo anime
mee, quod ego commodavi sive prestiey in presentia tolius societatis prœfato
domino Raymundo de Torena quimdecim salmatas[49] bladi, et que libet
salmata valebat sex florenos.
Item dico et assero ego dictus testator in periculo anime
mee, quod, ad mandatum dicti domini Raymundi de Torena qui mandavit mihi per
vocatum Bausonet, quod ad requestam dicti domini Raymundi vellem tradere de
blado meo Pochoni de la Tor [50] quinquaginta
salmatas bladi, ego tradidi seu tradi feci eidem Pochoni de la Tor ipsas
quinquaginta salmatas bladi de paniffeo meo de Causanet, et quelibet salmata
valebat sex florenos auri.
Item a mandato dicti domini Raymundi, misi Guilhermo
Bernardi[51] ad locum vocatum Sancti Pauli de
Provencia[52], sex salmatas bladi,
et quelibet salmata valebat sex florenos auri.
Item ad mandatum dicti domini Haymundi, misi ad locum Sancti
Martini de Persica[53] , quando obsidium
sive... debuit hic venire atque poni, sex salmatas bladi, et quelibet salmata
bladi valebat sex florenos auri.
Item commodavi ego dictus testator vocato Guorduot duodecim
salmatas bladi et quelibet salmata bladi valebat sex florenos auri quas seu
quos dictus dominus promisit inihi solvere et reddere.
Dico et assero ego dictus testator, in periculo anime mee,
quod Bastardus de Primas debet mihi duodecim florenos auri ex vero mutuo per me
sibi facto tradito.
Item dominus Daynaco[54] debet mihi dicto
testatori viginti francos auri ex vero mutuo per me sibi facto pro habendo et
recuperando unam costam de malha, quam idem dominus Daynac acquisiverat quidam
Judeo vocato Massip.
Item dico et assero ego dictus testator, in periculo anime
mee, quod commodavi domino Guydoni de Patols[55] militi, centum et
quinquaginta denario sauri vocatos scuts, in presentia domini Radulfi de
Trangas, Oliverii de Abzaco[56] et Johannis de
Belsa, de quibus a mandato meo, quod sibi scripsi, tradidit Laurencio de
Gravillier quatuor decim scutos auri et restant ad reddentum centum et triginta
sex scuti auri, de quibus unquam non habui unum denarium.
Item cum dictus dominus Guido dicat et asserat se olim amisisse
quandam quantitatem caprarum quam illi de scabilhatis de Pereuso[57] ceperunt et
predaverunt, et dicat et asserat me tunc esse capitaneum ipsius loci de Peruso
et ob hoc pellit per me sibi dictas capras reddi, ego dictus testator dico et
assero, et in periculo anime mee, quod quando dicte caper fuerant capte et de predate
ego non eram nec fueram ante de uno mense cappitaneus dicti loci Pereuso. Imo
erat tunc capitaneus ipsius loci vocatus Bausonet et ego accessi cum quodam scutifero
dicti domini Guydonis qui querebat dictas capras ad dictum Bausonet, et rogavi
ipsum ut dictas capras vellet reddere ; qui quidem Bausonet, capitaneus dicti
loci, dixit dicto scutifero, qui venerat querere dictas capras, quod, si ipse
volebat jurare quod dicte capre essent dicti domini Guydonis de Pestello
vel ejus uxoris, ipse eas statim sibi redderet seu reddere faceret ; qui
quidem scutifer dixit quod hoc non juraret, quia dicte capre non erant dicti
domini Guidonis nec ejus uxoris, imo cujusdam domicelli qui solebat morari cum
uxore ipsius domini Guydonis; et tunc ego dictus testator videns quod dictus
Bausonet nolebat reddere dictas capras, ejus bergiero, qui custodiebat dictas
capras a dicto capitaneo, unam solmatam avene que valebat sex florenos auri,
misi liberam et solutam.
Item lico ego dictus testator, in
periculo anime mee, quod Bastardus de Tinnias, alias vocatus Poncet de Verinas,
[debet] mihi bene et legale viginti quatuor francos auri, bonos et legales,
vero mutuo per me sibi facto et tradito, quos promisit ipse supra sancta Dei
evangelia et supra matutinas nostras, mihi solvere et reddere infra certum terminum
jam elapsum, quos quidem viginti quatuor francos auri ego dictus
testator lego atque dono Bertrando de Abzaco[58] domicello, nepoti meo, rogans ipsum Bastardum ut ipsos viginti
quatuor francos eidem nepoti meo solvat et reddat et de eisdem faciat suam
voluntatem.
Item dico et assero ego dictus testator
quod cum ego olim essem in servicio felicis recordationis domini nostri pape Gregorii[59] in villa vocata
Vercelh[60], in patria
Lombardia, idem dominus noster papa eum consensu collegii sui, me fecit et
constituit cappitaneum generalem ipsius ville seu civitatis de Vercelh, et in tota marchia
ipsius patrie usque ad fluvium vocatum lo Po[61] et promisit mihi
dare et solvere certam quantitatem vadiorum sive guages pro quolibet
mense et pro custodiendo dictam villam,quam custodivi per magnum tempus de quo
tempore computavi cum camerario camere dicti domini nostri pape, si, facto
computo, remansi cum dicto domino nostro pape et dictus camerarius camere
ipsius domini pape debebat mihi septem millia florenos auri de camera[62] sicut apparet
clarissime per unam bullam plumbatam obligatoriam, continentem ipsam summam septem
millia florenos auri quam summam dictus
camerarius assignavit mihi in regno de Chipre super collectores dicti domini nostri pape;
ejus assignationem ego assumpsi et in regno de Chipre, ubi videlicet in societate
Regis de Chipre[63], fui vulneratus pluribus
vulneribus ante villam de Famaguosta, ex ipsis vulneribus fui
infiimus spatio quatuor annorum in dicto regno de Chipre, et steti ibidem ; ex tunc
non fui sanus nec sanitatem
habui in meo corpore, et ob hoc expendi ibidem plus quam valebat et valet
denariis debitis et de toto tempore quo moratus fui in dicto regno, ego non
habui nec recepi ulterius plus quam septem centum florenos auri in auro vel in argento, quos septem centum
florenos tradidit mihi collector de Chipre domini nostri pape in dicto regno, uns cum
duabus litteris sive cartis obligatoriia quarum una continebat et continet quod [Cornerii][64] mercatores de [ville] villa de Venetia tenebantur et erant obligati dicto Raymundo de la
Pradela,
quondam archiepiscopo Nicosiensi tunc Ostiensi [65] avunculo meo, in summa duodecim centum florenorum
auri de Camera, et alia carta contiuebat quod vicecomes de hautre, dominus
de Venes, tenebatur et erat obligatus dicto domino archiepiscopo in summa
ducentorum florenorum auri de camera de quibus dictis duabus cartis ego dictus
testator quittavi dictam cameram et litteram quittationis et recognitionis dicto
collectori dicti domini nostri pape regni de Chipre dedi et concessi, de summa
trium millium et centum et octo florenorum auri[66] in qua summa fuerat
et est computata summa predicta contenta in predictis duabus cartis predictis,
et, quando dictus collecter tradidit in dictis et in periculo anime mee de ipsa
summa seu littera obligatoria ipse assignavit dictum debitum contentum in ipsis
duabus cartis, ego dictus testator non habui unum denarium nec obolum neque de tota
summa predicta unum millium et centum octo florenorum auri, de qua summa dedi,
ut predictum est, quittationem, non habui nec recepi ultra summam predictam
septem centum florenorum auri superius declaratam in periculo anime mee, et
quando reveni in Avinionem, ego dictus testator conquerendo dixi et narravi
premisso domiuo nostro pape Clementi et respondit mihi quod redderem camere seu
camerario predicto duas cartas, quia ipse volebat, ut dixit, in periculo anime
mee, quod, pro dampnis et expensis predictis que ego feceram et substinueram,
quod predicti septem centum floreni auri per dictum collectorem dicti regni de Chipre
mihi traditi non essent tunc computati, nec aliquid aliud habuissem de summa predicta
predictotum septem millium florenorum auri contentorum in predicta bulla
plumbata et sigillata per dictam cameram de eisdem mihi data et conceda, non
esset computatum in aliquo neque ita parum factum de Arona[67], immo voluit quod
ipsi centum mille floreni auri mihi deberentur per dictam cameram et dicta
bulla plumbata in qua continentur, esset et remaneat in sua efficacia, valore
et virtute sicut prius, et dicta camera tenetur et debet mihi solvere dictam
summam in eadem bulla contentam sine contradictione et impedimento
quibuscumque.
Item dico et assero ego dictus testator, in periculo anime
mee, quod factum predictum de Arona fuit et est tale,
videlicet quod, cum olim dicti de Milia videlicet dominus Gualiotus et dominus
Barnabe tenerent obsidium ante villam seu civitatem de Vercelh, de qua ego eram
capitaneus et cum essem in ipsa villa, una cum ipsis de Arrech qui fuerant ibi
legati pro dicto domino meo papa, cum multis gentibus
armorum, dictus dominus noster papa promiserat et promisit mihi dicto testatori
vadia sive los guages mille hominum
armorum, et super hoc
misit bullas plumbatas obligatorias de summa viginti millia florenorum auri
de camera, que quidem bulle fuerunt tradite cappitaneis armorum qui erant
ibidem ad mutandum custoditionem dicte ville, et non obstantibus illis bullis
oportuit quod ego dictus testator et dictus episcopus de Arrechz essemus et
fuimus fidejussores et principales debitores erga ipsos capitaneos gentium
armorum do solvendo sibi dicta vadia sive los gages infra terminum contentum in dictis
bullis, quem terminum dictus
dominus noster papa promiserat solvere summam auri predicti vel tenere obstagia
sive arretz in loco de Arona ad
eorum simplicem requestam, et dictus dominus noster papa obmisit solvere, videlicet quia
non solvit nec misit dictam summam auri infra terminum predictum ante nec post,
et transacto dicto termino, statim oportuit me ire et accedere ad dictum locum
seu castrum de Arona pro ibidem obstagia sive arretz ubi dicte gentes armorum me duxerant,
et dictus episcopus accessit ad dictum dominum nostrum papam in Avinione pro
habendo dictam summam auri,qui quidem episcopus non habuit nec potuit habere unum
denarium, immo idem episcopus mansit ibidem et tamdiu quamdiu ego fui sic captus
et arrestatus in dicto castro ; ego fui cassatus de
vadijs sive de gagijs, et dominus noster papa posuit
atque misit alium capitaneum in dicta villa de Vercelh, et statim, quando dicte
gentes armorum dicti loci de Arona adiverunt, dictum, episcopus predictus erat
mortuus ; ipsi me miserunt et posuerunt in fundo turris ipsius loci et in uno
pari ferrorum sive de fers
; in qua turre steti sic spatio quatuor mensium, et me sic existente
ibidem Deus fecit mihi gratiam quod exivi de dicta turre et de dictis ferris et
cepi et lucravi ipsam turrem et totum locum seu castrum de Arona et bullas predictas
in quibus dictus dominus noster papa erat obligatus erga dictas gentes armorum in predictis
viginti millibus florenis auri quas ibidem inveni, et quia ego eram cassatus de
vadijs sive de gatgijs, ego poteram vendere dicturn locum de Arona, et, de
dictis bullis, tamquam bona mea propria ; et statim, quando prefati domini de
Milia sic invenerunt quod ego ceperam et tenerem dictum locum de Arona, miserunt
magnam quantitatem gentium armorum pro ponendo ibidem obsidium que quidem gentes
armorum insistaverunt pluries ipsum locum et posse suum fecerunt de capiendo
eum, et, quando viderunt quod non poteram habere dictum locum per vices,
promiserant mihi dare de illo loco, si volebam eum sibi reddere quatuor millia florenorum
auri de camera, et quia volui ipsum sibi reddere, abinde recesserunt, et ego
stabilivi ipsum locum et posui ibidem certam quantitatem gentium armorum et ivi
et accessi Avinionem ad dictum dominum
nostrum papam per... qua tunc vivebat, cui domino pape vendidi dictum locum et
bullas predictas, videlicet dictum locum mille florenos auri et dictas bullas
alios mille florenos auri de camera, cujus modi duo millia florenorum auri de
camera dictus noster papa Gregorius promisit mihi solvere et reddere et
nihilominus juravit in animam suam, ponendo manum suam supra pectus suum, et
hoc fuit et est verum in periculo anime mee, et in hoc fuerunt et erant presentes
dominus Carolus Sancti Martialis et dominus Nicolas de Belloforti, et quam plures
alij de quorum nominibus de presenti non recordor ad planum, et ob hoc dominus
noster papa Gregorius dixit et voluit, ordinavit in periculo anime mee quod in
prima bulla non esset computatum in aliquo factum predictum de Arrona, et in
periculo anime mee et ipsam summam duorum millium florenorum auri mihi per dictum
dominum nostrum papam mihi dare et promisit pro castro de Arona et bullis
predictis ; ego dictus testator nunquam habui unum florenum auri nec aliquam
satisfactionem.
Item dico et assero quod ego dictus testator, in periculo
anime mee, quod dominus Raymundus Lapradela, quondam archiepiscopus
Nicossiensis, avunculusque meus, legavit mihi in suo ultimo testamento mille francos
auri, bonos et legales, quos sibi debebat dictus dominus noster papa, qui
quidem dominus noster papa post modum assignavit mihi dicto testatori illos
mille francos auri super collectores Petragoricenses[68], et dico et assero ego dictus testator, periculo anime mee, quod ipse a
collectore seu collectoribus ejusdem nunquam habui nec recepi ultra sexcentos
francos auri.
Item dico et assero ego dictus testator, in periculo anime
mee, quod quando recessi de regno de Chipre
Respectus [rex Petrus][69] de Chipre debebat mihi
sex mille vecssaux[70] argenti, facto commuto
per me et bajulo sive baylio ipsius [regis]
regni, de quibus non habui, in periculo anime mee, nisi duo millia vessaux
[besans ?] et steti in dicto regno de Chipre
per quatuor annos infirmus.
Item dico et assero dictus testator, in periculo anime mee,
quod dictus Amaneus de Lebret[71], dominus de la Guoyra, debet mihi mille
florenos auri bonos et legales ex vero mutuo per me sibi facto et traditos.
Item dico et assero ego dictus testator quod, cum ego deberem
Guidoni de la Bordonia[72] quinquaginta francos auri, ipse Guido
scripsit mihi quod ego solverem ipsos quinquaginta francos auri Rainaldo
Johannis[73], marito filie ejusdem
Guidonis, et ob hoc ego dictus testator, in periculo anime mee, solvi et
tradidi procuratori ejusdem Renaldi quadringinta sex francos auri in presentia
domini Guimani, auditoris et cardinalis Sancti Marcialis in villa Avinionis, et
pro eo quia ipse procurator non habebat cartam in qua eram obligatus predicto Guydoni,
et asserebat quod per oblivionem eam dimiserat in villa Caturcensi[74], ego retinui de dictis
quinquaginta francys quatuor francos auri quod ipsam cartam mihi reddet.
Item ratiffico, approbo et confirmo ego dictus testator
donationem, cessionem et quittationem per me factas alias et concessas Bernarda
de Abzaco, nepoti meo, de summa centum millium francorum auri in quibus mihi
tenebatur et erat obligatus Ademarus de Abzaco, frater meus, quod dictus
Bernardus habuit, apparet per litteras sive cartam per Johannem Bartholomei, notarium
de Petragoris, receptas cujusmodi donationem, cessionem et quittationem recepit
magister Guilhermus de Nanchat, clericus auctoritate regia publicus notarius.
(2)Item dico et assero
ego dictus testator, in periculo anime mee, quod ex causa et ratione infiimitatis
mee plures persone habuerunt et tenuerunt sigillum meum proprium pro eo quia
ego non poteram sigillare, videlicet alique persone de mea voluntate et alique
non, et ob hoc ego dubito quod aliqui habuerunt et tenuerunt dictum sigillum
meum, qui litteras falsas recognitionis, donationis, promissionis, obligationis, et aliquas alias que seu
quas ego nunquam feci, dedi seu concessi, sigillaverunt cum eodem sigillo, quas
ex causis premissis ego dictus testator desavoo et diratiffico dictum sigillum
et ipsas litteras et omnes illos et illas qui, cum dicto sigillo, sigillaverint
aliquas litteras donationis, venditionis, cessionis, quittationis, recognotis
promissionis, obligationis, alicujus rei seu debiti in quibus contineretur, nisi tamen quod dicte
littere essent manu mea
propria scripte aut per bonos
et sufficientes testes probaretur quod illas ego dedissem et concessissem sub
sigillo meo proprio litteras ; et in periculo anime mee, ego dictus testator
dico et assero et pro vero affirmo quod
nunquam ego feci donationem, venditionem, cessionem, quittationem, domino
Johanni de Belloforti domino de Lymolio, do loco meo de Montastruco, de
Bellogardo, neque de aliquo loco meo seu de aliqua re mobili vel immobili, nec
ita parum feci recognitionem, promissionem, obligationem alicujus debiti sive
rei eidem domino Johanni, nec idem dominus Johannes hoc mihi petiit nec fecit
peti.
In residuis vero omnibus et singulis bonis, rebus, locis et
hereditatibus meis quibuscumque, facio et instituo ego dictus testator heredem
meum universalem dilectum et karissimum fratrem meum germanum Ademarum de
Abzaco, domicellum, qui quidem frater et heres meus teneatur et debeat solvere
legata mea predicta et etiam debita de bonis meis predictis.
Et hoc est testamentum meum ultimum numcupativum seu mea
ultima voluntas et dispositio, extrema quod seu quam valere volo ego testator
et obtinere perpetuam roboris firmitatem et in nullo infringi, et volo quod
valeat jure testamenti perfecti vel imperfecti, solempnis vel numcupativi,
scripti vel sine scriptis, vel saltim jure codicillorum seu extreme et ultime
voluntatis et dispositionis extreme, aut alias eo meliori modo, jure et forma,
quibus melius valere poterit et debebit et de jure, usu, foro, consuetudine seu
qualibet alia ratione, et si unquam aliquid aliud testamentum ego feci seu
condidi, ex nunc prout ex tunc, ipsum revoco, casso penitus et annullo, volens
quod nullam habeant roboris firmitatem, presenti meo testamento et ultimo in
suo robore et vigore duraturo.
Executores meos et hujusmodi testamenti
mei ultimi seu ultime voluntatis et dispositionis extreme constituo ac etiam
ordino ego dictus testator videlicet nobilem virum Amaneum Mischida[75], militem, religiosum
virum, priorem conventus fratrum Carmelitarum Brageraci, Arnaldum de Barnabe[76], burgensem ville
Petragorarum, et dominum Heliam Raymundi, presbyterum, cappellaniam ecclesie de
la Doza, omnes in simul et divisim ipsis in solidum, quibus quidem executoribus
meis et duobus ipsorum in solidum ego dictus testator, do et concedo plenam liberam
potestatem et speciale mandatum, omnia et singula supradicta per me superius
legata, facta et ordinate exequendi,solvendi, faciendi, complendi et explectandi
de bonis meis predictis, effectis et debitis ducendis, et tantum de ipsis bonis
vendendi et alienandi quod sufficiat ad solutionem et expeditionem omnium
premissorum per modum superius expressatum, et omnia alia, universa et singula,
faciendi et expediendi, que possunt et debent facere quilibet boni, veri, certi,
legitimi executores cujuslibet alterius testamenti seu ultime voluntatis,
dispositionis extreme, atque ego dictus testator facerem et facere possem in
premissis, si vitant ducerem in humanis, et supplico ego dictus testator venerabili
et discrete viro officiali curie Petragoricensis quatenus ultimi testamenti mei
custos et deffensor sit, censure ecclesiastica mediante, et omnia et singula in
hujusmodi testamento meo ultimo contenta tenere faciat et inviolabiliter
observare, sigilluin dicte curie Petragoricensis in presenti ultimo testamento
meo apponere in testimonium veritatis, et invoco ego dictus testator super hoc
in premissis mihi testatore dominum Johannem Abzac, rectorem ecclesie de Sengeyraco,
Heliam Blanci, Heliam de la Dualh, Heliam la Roda, Petrum de la Rossia, Guillermum del Moly,
Ravmumdum de Solarco, habitatores loci et parrochie de la Doza, et Arnaldum de
Buon, notarium, qui testamentum meum hujusmodi auctoritate domini officialis
recepit, quos rogo ut de premissis sint memores atque testes et dicto sigillo
curie predicte Petragoricensis quo ego sum in hac parte contentus, ipsi et etiam
sint in hac parte contenti, Nos vero dictus Johannes Chati, cappellanus sive
rector dicte ecclesie de Sengeyraco, Helias Blanci, Helias de la Doueilh,
Helias la Roda, Petrus la Rossia, Guillelmus del Moly et Raymundus de Salverio
appellatus de Buon, testes sumus nominali in premissis a omnibus et singulis,
dum per dictum testatorem agebantur in modum predictum, uno et eodem contextu,
presentes interfuimus a dicto testatore vocati per testamentum et rogati, et,
cum nulla propria personaliter habeamus, dicto sigillo curie Petragoricensis
sumus et esse volumus in hac parte contenti. Nos vero officialis predictus
dicte curie Petragoricensis, ad requestam dicti testatoris et testium
predictorum, sigillum ipsius curie Petragoricensis huic presenti testamento seu presentibus litteris ipsius testamenti duximus apponendum in testimonium premissorum.
Datum in loco
seu castro de la Dozi[77], decima octava die mensis decembris, anno Domini millesimo quatercentesime primo.
F. V.
[1] Généalogie
manuscrite de la Maison d'Abzac de La Douze, collection Lapeyre, à la Bibliothèque de Périgueux.
[2] Aujourd'hui
de la Visitation.
[3] Histoire
de Du Guesclin, tome Ier, p 109, texte et note.
[4] Armorial
général ou registres de la noblesse de France,
tome III, registre second.
[5] Bois de
Chypre de la Maison de Lusignan
[6] Ville de
70.000 babitants à cette époque, d'après Bouillet.
[7] La
princesse, piquée de se voir négligée, écrivit ces deux mots à Gantonet d'Abzac : « Qui ne veut selle, Dieu lui doint
bât ». Nous savons bien qu'au xive siècle, les femmes n'étaient pas
plus scrupuleuses que les hommes. « Elles ne tenaient qu'à l'éclat des
prouesses, et la moralité leur importait peu », écrit Chérest dans l’Archiprêtre, p. 150.
[8] C'est ce
qu'apprend le chevalier Giblet, en rendant la raison des grâces que le roi
Jacques I
er distribua après son couronnement en
1384.
[9] Jean de
La Pradelle avait succédé à deux prélats d'origine périgourdine, Elie de
Nabinaux (1332-1334) et Philippe 1er de Chamberlhac
(1344-1360). Il occupa le siège de 1366 à 1369.
[10] C'est
d'après ce document unique que les généalogistes de la noble Maison d'Abzac ont
cru pouvoir faire un connétable de Chypre du chevalier Gantonet (Hist. des Pairs de France, par M. de Courcelle», tome IX, page 13). Gantonet d'Abzac,
très preux banneret d'ailleurs, fut quelque, temps au service des rois de
Chypre ; il prit part en cette qualité à la grande expéditon d'Alexandrie sous
Pierre 1er et probablement aux premières attaques de Pierre II
contre les Génois de Famagouste. On n'apprend pas autre chose de son testament
en ce qui concerne son séjour outre mer. Ce serait tien méconnaître, du reste,
l'esprit des institutions du royaume de Chypre de croire qu'on ait pu, au xive
iècle, confi momentanément un office tel que la connétablie, d'où dépendait
tout le service militaire de l'île, à un
chevalier étranger et non fixé dans le pays. Cette dignité, la plus élevée
après celle de sénéchal, fut presque toujours réservée aux seigneurs d'Ibelin
ou aux princes du sang. » (de Mas-Latrie, Documents sur l'île de Chypre).
[11] Pierre
Roger de Beaufort, né en 1330, près de Limoges, neveu de Clément VI, élu en
1370, dernier pape d'Avignon.
[12] Histoire
des archevêques latins de l'île de Chypre par le comte de Mas-Latrie, in-8° Gênes, 1882, p. 69.
[13] Original
comprenant 8 feuillets, in-4°, papier, écrit, au recto et au verso, f°s 199 et
suiv.
[14] J'ai prié M. Robert
Villepelet d'examiner ce passage du manuscrit. Il me répond : « Après certains
articles, la Curie a en effet inscrit sa réponse. C'est ainsi que, après
l'article 18, figure celle note qui vise en réalité les articles 13 à 18, qui
nous intéressent :
« Ad XIII
[articulum] et supra proxime sequentes ad istum inclusive, respondetur quod
dictus de Gantonnet scripsit et notificavit Domino nostro quod, super omnibus
dictis pensionibus et aliis que habet tacere cum camera, vult stare (s'en
tenir) ordinationi Sue Sanctitatis, nec vult quod alii quicunque pro eo aliquam
par... [lacune] querere ».
[15] Il serait curieux de savoir s'il est question de
Gantonet dans l'ouvrage de M. Ercole Ricotti sur les routiers de cette époque, Storia delle Compagnie di Ventura, Torino, 1841-45, 4 vol.
in-8°.
[16] La Monzie-Montastruc, canton de Bergerac.
[17] Les noirs ou hardis valaient
3 deniers pièce. (Du Cange).
[18] La Douze, commune du canton de St
Pierre-de-Chignac, arrondissement de Périgueux.
[19] Probablement Bertric, commune du canton de
Verteillac, dont un Bertrand de la Pradelle était recteur en 1313. Il était
frère de la mère de Gantonet et de Jean de la Pradelle, archevêque de Nicosie. (Nobiliaire universel de Saint-Allais, tome
Ier, p. 193).
[20] Le franc d'or valait 20 sols à une
époque. (Du Cange, Larousse.)
[21] « sarges »
brodées.
[22] Chemises de femmes ou tuniques. (Du Cange).
[23] Amanieu
de Mussidan, chevalier, seigneur de Montclar.
[24] Serait-ce
un sieur Jean, son valet, qui, en 1400, touche 10 fr. de gages pour avoir servi
pendant un an Jean de Comte, à Paris, alors que celui-ci y faisait de fréquents voyages pour les affaires de la communauté
de Périgueux ? (Arch. mun., série GG 70, f° 31 verso.)
[25] Les
Carmes de Bergerac qui étaient tenus de dire cent soixante messes pour
Gantonet. V. supra.
[26] Nicolas
de Beaufort, 4e fils de Guillaume et de Marie de Chambon. (P. Anselme, VI, p.
320.)
[27] Miremont,
section de la commune de Mauzens, canton du Bugue
[28] Le florin
d'or valait environ 13 francs
[29] Raymond,
que l'on savait avoir été seulement archevêque de Nicosie et, 1367. (Le Quien, Oriens
christianus, t. III, col. 1209). M.L.
[30] La
plupart des chevaliers qui se trouvèrent à la prise d'Alexandrie (en 1368 sur
le sultan d'Egypte) emportèrent de la
ville, comme Gantonet, des épiceries, des armes et des étoffes
précieuses, en souvenir de celle expédition (d'après Thomas de Walsingham ap.
Cambden, Anglica, Norman, p. 180) M-L.
[31] Grégoire
XI (1376-1377.) Il revint en Italie en 1376 et fit son entrée à Rome au mois de
janvier 1377. M-L.
[32] Limeuil,
commune du canton de Ste-Alvère.
[33] Clément
VII (1378-1394) élu en 1378 par les cardinaux de l'obédience d'Urbain VI. M-L.
[34] Bourret
(Tarn-et-Garonne), canton de Verdun-sur-Garonne, était de la sénéchaussée de Toaiouse, mais non du diocèse. (Hist. du Languedoc édition
Privat, tome X, Preuves, cc. 1585-89.
[35] Famille
d'Allie ou d'Aube, de Provence. (Rietstap.) Voir Borel d'Hauterive, année 1862,
p. 382.
[36] Coursier,
cheval d'armes.
[37] Peut-être
le fils de Jean Bataille, maître de l'Ecurie du roi Charles le Bel ? (P.
Anselme), tome VIII, p. 465.
[38] Guillaume,
comte de Beaufort, vicomte de Turenne, 1er fils de Guillaume de Beaufort et de
Marie de Chambon. (P. Anselme, tome VI, p. 317)
[39] Ravmond-Louis,
comte de Beaufort, vicomte de Turenne, fils de Guillaume et d'Eléonore de
Cominges (P. Anselme, t. VI, p. 318).
[40] Château
de Pertuis en Provence ?
[41] Noms de
personnages secondaires difficiles à identifier.
[42] Id.
[43] Id.
[44] Id.
[45] Noms de
personnages secondaires difficiles à identifier.
[46] Id.
[47] Id.
[48] Id.
[49] La
« saumée » de blé équivalait à la charge d'un âne (Du Gange).
[50] Ce
personnage se rattachait-il à la famille Pochon, de l'Orléanais?
[51] Ce
Guillaume Bernard devait être un des subordonnés de Gantonet d'Abzac.
[52] Peut-être
Saint-Paul-trois Châteaux (Drôme.)
[53] Peut-être
St-Martin d'Août, canton de St-Vallier, arrondissement de Valence (Drôme).
[54] L'abbé de
Lespine a-t-il bien lu? On trouve une famille Dayrac en Guyenne et Gascogne
(Rielstap.)
[55] D'après Rielstap, on trouve une famille Pestel
en Hollande, en Hanovre et dans la province Rhénane.
[56] Neveu du testateur et fils d'Aymar ou Adhémar.
[57] Echevins de Pérouse.
[58] Bertrand,
Ris d'Aimar on d'Adhémar, frère du testateur, lequel Bertrand était frère
d'Olivier, plus haut nommé.
[59] Grégoire
XI.
[60] Verceil,
près de Novare.
[61] Le Pô.
[62] Floreni de
camera, florins frappés à Rome, aux armes
apostoliques. M-L.
[63] Pierre II
de Lusignan (1370-1381, qui tenta vainement de reprendre Famagouste aux Génois
(prise par eux sur les Vénitiens en 1372). M-L.
[64] La
famille Cornaro. M-L.
[65] Dans notre copie du testament, on a mis : Nicosiensi, tunc Ostiensi, ce qui est une erreur.
Voy. Ughelli, Italia sacra, t. I, col. 87, 88, M-L.
[66] La copie de la quittance de Gantonet au Trésor
apostolique et la décharge donnée par le trésorier au receveur de Chypre pour
les 3108 florins, se trouvent aussi parmi les papiers de l'abbé Lespine à la
suite du testament. Les deux pièces portent la date d'Avignon, le 27 juillet
1382. M-L.
[67] Arona, près du lac Majeur. Gantonet d'Abzac,
après s'être emparé de cette ville, l'avait vendue à la Cour apostolique pour
la somme de 2000 florins dont il n'était pas encore payé. M-L.
[68] L'assignation
fut faite ou renouvelée par lettres de l'évêque de Grenoble, trésorier du pape,
datées d'Avignon, le 12 janvier 1385, et dont copie se trouve à 1a suite du
testament dans les papiers d'Abzac. M-L.
[69] Pierre II
de Lusignan. M-L.
[70] L'éditeur
de Mas-Latrie a
donné précédemment dans son ouvrage un
extrait de compte fait avec la Société de Nicosie en 1395. Un compte semblable,
dit-il, dut être délivré à Gantonet. M-L.
[71] Amanieu
d'Albret.
[72] Guy de La
Bardonie, nom d'une famille périgourdine.
[73] Il y
avait en Périgord une famille de Jehan.
[74] Cahors.
[75] Amanieu
de Mussidan
[76] Vieille
famille bourgeoise de Périgueux.