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Source : Bulletin SHAP, tome XXXXI (1914).

 

pp. 126-127.

FRAUDE DES MARCHANDES DE CHANDELLES ET D’IMAGES DE CIRE

Sous le porche de Saint-Front en 1392

 

Ce titre seul suffit pour nous prouver que la fraude sur la marchandise vendue ne date pas d'aujourd'hui. Cinq marchandes de chandelles, d'images et d'objets de cire, se tenant habituellement à l'entrée du monastère de Saint-Front, Agnès Brunet, Marie de Bos, Marie de Labesse, Pétronille de Malet, Alays des Barrières, reconnaissent qu'elles ont vendu aux maire et consuls de la ville de Périgueux, des chandelles, des images et autres images de cire, d'un poids insuffisant, qui contiennent trop de filet d'étoupes. Elles sont en conséquence, condamnées à une amende qui, à la vérité, leur est remise incontinent et elles en demandent acte, qui leur est délivré le mercredi après la fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste, en 1392, pour que trace ne soit pas gardée de leur méfait.

Les chandelières n'étaient pas les seules à être accusées de tromperie. On constatait fréquemment des fraudes commises par les peytouresses (boulangères) sur le poids du pain. Pendant l'année 1323-1324, quatre-vingt-dix-sept amendes sont payées par elles suivant les comptes municipaux de cette année (CC. 45).

Datum die mercurii post festam Nativitatis beati Johanis Babtiste, anno Domini millesimo CCC nonagesimo secundo, presentibus testibus Helia Duran aliter vocato Vallenca, et Helia Charbonier.

Agnes Bruneta, Maria de Bos, Maria de Labeesa, Petronilla de Malet, Alays de las Barrieyras : iste supranominate scandelarie sere sive chandelieras de sera, recognoverunt quod domini major et consules ville Petragoricensis ceperant eisdem, in introitu monasterii ecclesie Sancti Frontonis Petragoricensis, scandelas cere et ymagines et alias denariatas cere tamquam insufficientes et insufficienter factas et nimis fil (filo ou filis) stuparum factas ; quocirca ipse mulieres omnes in simul de premissis gatgiaverunt emendam, que quidem emenda fuit sibi remissa incontinenti, etc, et de premissis pecierunt instrumentum, etc.

P. de Lauzelia sic est, fiat instrumentum.

(Petit Livre Noir, BB. 13, f°49 r°).

 

pp. 216-217.

CRÉATION DE QUATRE FOIRES ANNUELLES ET D'UN MARCHÉ HEBDOMADAIRE A CORGNAC

au XVIe siècle

Par des lettres dont le texte suit et qui lurent données à Bordeaux, au mois d'avril 1563, le roi Charles IX institua quatre foires annuelles et un marché hebdomadaire au bourg de Corgnac.

Cette localité avait alors plus d'importance qu'elle n'en a aujourd'hui. Elle la devait à sa situation aux confins du Périgord et du Limousin, très propice par conséquent aux échanges entre les deux pays, et sur le passage d'une des rares voies de communications qui, franchissant la rivière de l'Isle dans sa haute vallée, reliaient alors ensemble la région de Thiviers à celles d'Excideuil et d'Hautefort. Corgnac dut à cette position privilégiée d'être de bonne heure pourvu d'un pont. La rivière y est d'ailleurs facilement guéable. Il était donc naturel que le commerce s'y développât, et cela dès une lointaine antiquité, quand le petit nombre des routes et la difficulté de traverser les cours d'eau, désignaient justement pour prospérer, lorsque même elles ne les créaient pas de toutes pièces, les bourgades avantageusement situées.

R. V.

Charles, par la grâce de Dieu, roy de France. Sçavoir faisons à tous présens et advenir Nous avoir receu humble supplication de noz chers et bien amez les manans et habitans du bourg de Cornehac en nostre pais de Périgort, contenant que ledit lieu est scitué en pais fort fertille, de passaige et fréquenté de plusieurs personnes n'ayant toutesfois lesdits babitans et leurs circonvoisins moien de débiter, trocquer et négocier leur blez, vins, vivres et marchandises, ne nous paier noz tailles et autres subscides, obstant qu'il n'y a foires ne marchez, au moien de quoy ilz Nous ont supplié et requis que Nostre bon plaisir soit, pour le bien et commodité d'eulx et de leurs circonvoisins, leur accorder et octroier quatre foires l'an et ung marché chacune sepmaine au jour de mardy, et, sur ce, leur impartir Nos lettres. Pour ce est-il que Nous, désirant la décoration dudit bourg de Cornehac, bien et commodité desdits habitans et de leurs circonvoisjns, avons de Nostre grâce spécial, plaine puissance et auctorité roial, créé, ordonné, estably, créons, ordonnons et establissons par ces présentes audit lieu du bourg de Cornehac quatre foires l'an et ung marché par chacune sepmaine, la première desdictes foires le premier jour de may, la seconde, le jour Saincte-Magdelaine, XXIIe juillet, la tierce, le jour Sainct-Clément, XXIIIe novembre, la quarte le premier jour de karesme, et ledict marché audict jour de mardi, pour lesdictes foires y estre doresnavant tenues et entretenues perpétuellement, et que tous marchans et autres qui y fréquenteront et viendront puissent vendre, marchander, eschanger, achepter toutes diverses marchandises licites et honnestes et non prohibées, et joissent de telz et semblables privilleges que es autres foires et marchez de Notre royaulme, pourveu que a quatre lieues a l'environ dudit Cornehac n'y ait ausdicts jours foires et marchez ausquclz ces présentes puissent nuire, ne préjudicier. Si donnons en mandement par ces présentes au Seneschal de Perigort ou son lieutenant, et a tous Noz autres justiciers et officiers presens et advenir et chacun d'eulx si comme a luy apartiendra, que de Noz présentes grâce, creacion et establissement desdictes foires et marché, ilz facent, souffrent et laissent lesdicts habitans perpétuellement joir, sans leur mectre ou donner aucun arrest, destourbier ou empeschement au contraire, lesquelz, si faictz, mys ou donnez leur estoient, cessent et facent cesser et a ce fere et souffrir contraignent et facent contraindre tous ceulx qu'il apartiendra, par les voies que de raison, en faisant crier et publier par toutes les villes et lieulx que besoing sera, lesdictes foires et marché, establir places, loges, boutiques et autres choses servant à l'exercice et tenues desdictes foires, car tel est Nostre plaisir, nonobstant quelconques ordonnances, restrictions, mandemens, défenses et lettres a ce contraires. Et affin que ce soit chose ferme et stable a tousjours, Nous avons faict mectre Notre sel à cesdites présentes, sauf en autres choses Notre droict et l'autruy en toutes. Donné à Bourdeaulx ou mois d'avril l'an de grâce mil cinq cens soixante cinq et de Nostre règne le cinquième. Ainsi signé sur le reply : Par le Roy en son conseil, Doignez. Visa contentor : De Vabres, et scellées de cire vert a laz de soye rouge et vert.

(Arch. nat. Reg. du Trésor des Chartes JJ 263, fol. 152.)

 

pp. 284-287

COURSES DE FEMMES A PÉRIGUEUX AU XIIIe SIÈCLE.

Par ce temps de football à outrance, il est curieux de constater qu'il y avait à Périgueux, dès le XIIIe siècle, des courses de femmes à des jours de réjouissances. Ces courses se tenaient à l'occasion de la charité du Mardi-Gras, tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre. Je me demande si pour pénétrer dans l'enceinte on percevait une taxe au profit de la dite charité ; on n'en trouve pas trace dans les registres de la comptabilité municipale.

Cette charité s'appelait aussi del Baco (1) ou del Dimartz Lardier. De fondation ancienne, celte institution figure sur le Registre des Charités de 1220 (?), série GG. 175, f 21 verso. En 1271, B. Gramani fonde sur sa maison, dont il indique lés confrontations, une aumône de 3 sols de cens et 18 deniers d'acapt, à partager entre les femmes qui prennent part à la course du Mardi-Gras ou del Baco. Il spécifie bien que cette aumône sera distribuée en pain et ne pourra venir en diminution de « l’autra almona qui lor es acoudusmada a donar del baco ansianamen, per amor de Diou ».

Les femmes engagées dans ces tournois étaient vraisemblablement des pauvresses.

La charité du Mardi-Gras, sinon celle de la Pentecôte, se célébrait en raison de sa date, avec une solennité particulière :

C'était jour de liesse, écrit M. Robert Villepelet (2), où la robuste gaieté de nos aïeux se donnait libre carrière. En 1322, la municipalité fit, à cette occasion, enclore la place du Coderc et y offrit un grand repas pour lequel soixante quatorze porcs furent abattus (3). Ce festin était de tradition : en effet, nous voyons le consulat, en 1326, faire acheter dans les environs de Limoges les porcs nécessaires au banquet de l'année (4)... L'on organisait alors, pour amuser le peuple, des réjouissances diverses : la moins goûtée n'était pas la course de femmes, qui avait lieu au Pré-l'Evêque, près de Saint-Georges.

En 1328, un nommé H. Maneschalc, sans doute un mauvais plaisant, paye une amende de 60 sols pour avoir, contrairement aux arrêtés municipaux, franchi la lice sur laquelle les femmes couraient au Pré-l'Evêque, le jour du Mardi-Gras, et en faisant tomber par terre celle qui tenait la tête, l'avoir empêchée de gagner le prix (5).

Ces distributions de secours, continue M. Robert Villepelet, étaient impatiemment attendues de ceux qui en bénéficiaient, principalement aux époques de disette alors fréquentes. Tel fut le cas en 1347 : lors de la charité du Mardi-Gras, la foule qui se pressait dans l'église de Saint-Front pour recevoir l'aumône communale, était telle que huit personnes périrent étouffées. A celle de la Pentecôte, le nombre des Pauvres réclamant leur part de distribution fut si considérable que le pain vint à manquer. La municipalité décida alors de donner à chaque pauvre un brulat, monnaie valant 2 deniers et 1 maille. Cette dépense supplémentaire s'éleva à 30 livres tournois, chiffre correspondant, disent les comptes de l'année, à 2880 distributions (6).

Cette même année, 1347, le Pré-l'Evêque étant couvert d'eau le jour du Mardi-Gras, par suite d'une inondation, on fait la lice (las lissas) entre les Deux Villes (7).

Maintenant, il faut dire, pour être véridique, que ces courses de femmes au XIIIe siècle, étaient établies dans un but de réjouissance publique et non d'encouragement au sport tel qu'il se pratique aujourd'hui.

F. V.

Courses de femmes et la Charité del Baco, 1271

« Anno Domini M° CC° LXX° J°, B. Dautier, clercs, compret iij sol. de ces e xviij d. dachapte de B. Gramani sobre la soa maijo qui fo P. Gramani qui se te ab la maijo Hel. Las Chezas e ab la maijo Me Delbrelh e ab lo verdier Mora, los quals iij sol B. Gramanis mandet a redre à totz temps maihs al dimnenc que preneir prenden lor Caresme a la charitat del Baco an G. Debalho qui era bailes de la charitat per lo coman deldich B. Dautier clerc qui los donet per amor de Diou a las femnas qui coren al dimartz lardier qui sian devis entre lor per egual partida e que ges per aquo lautra almona qui lor es acoudusmada a donar del baco ansianamen per amor de Diou no perdan maimamen com elas o afanen be ga no sia mas lo senhals que hom lor en fay. La qual chausa lodich G. Debalho promes a far per amor de Diou a bona fe per sy e per los cofrairs qui venran après lui. E aquist iij s. deven esser donat a las dichas femnas en pa. »

(Archives municipales de Périgueux, GG. 175, Registre des Charités, f° 21 verso).

 

(1) Raynouard, Lexique Roman, dit Bacon, morceau de porc salé qu'on devait distribuer en aumône.

(2) Histoire de la ville de Périgueux et de ses institutions municipales, p. 154.

(3) Arch. munic. de Périgueux, CC. 43.

(4) Ibidem, CC. 47.

(5) Ibidem, FF. 203.

(6) Ibidem, CC. 66.

(7) Ibidem, CC. 60. — D'après Mistral, las lissas veut aussi bien dire le lieu de la course qu'une haie en Quercy. En Périgord, il aurait également les deux significations : le champ du tournoi et une clôture en bois tressé.

pp. 287-289.

NOTE SUR LA PRISE DE DOMME (1347)

La prise de Domme en 1347 est, avec la chute de Bergerac (25 août l345), la bataille d'Auberoche (octobre) et le sac de Villefranche de Périgord (1346), un des épisodes marquants de la campagne d'Henri de Lancastre, comte de Derby, en Guyenne et Périgord (1). La découverte, dans les Archives de Domme, d'un extrait du compte de la recette ordinaire de Périgord pour l'année 1348, nous permet de dater plus exactement qu'on ne l'avait fait jusqu'ici cet important fait de guerre et d'en mesurer les conséquences matérielles (2).

En fixant à l'année 1346 la prise de Domme par les Anglais et à juin 1347 la reprise de cette ville par le sénéchal Guillaume de Montfaucon, Tarde a commis une erreur que n'ont manqué de relever ni Lascoux, ni Dessalles, ni le vicomte de Gérard (3). Mais les corrections apportées par ces derniers manquent encore de précision. Désormais, c'est à la Fête-Dieu, 31 mai 1347, qu'on doit placer la prise de Domme par trahison, et les Anglais ont occupé la ville - sinon le château - jusqu'aux environs de Pâques, 20 avril 1348. Le sénéchal de Périgord, aidé des gens du pays, particulièrement des bourgeois de Sarlat, n'a reconquis Domme qu'à cette date.

Pendant celte occupation de près d'un an, les ennemis avaient pour ainsi dire entièrement détruit le lieu de Domme et nous savions d'autre part que les archives en avaient été dispersées. Du même coup, le Trésor royal subit dans le bailliage de Domme des pertes qu'il est facile d'estimer d'après les renseignements contenus dans notre fragment.

Le revenu de la baillie n'a pu être affermé avant la clôture du compte de 1348. Les cens, ventes, acaptes et autres revenus domaniaux n'ont rien produit. Personne n'a voulu prendre en commende le revenu de la baillie des terres situées en deçà des croix de Gaudon, qui sont sur la frontière des guerres. Il en est de même pour les dîme et revenus de Castelnau, et pour l’écrivanie des assises du sénéchal. De tous les droits de châtellenie, d'exécution du sceau royal, de garde des tours et delà geôle, un seul, l'exécution du sceau, a pu être affermé, 20 livres tournois.

Ces déficits durent être fort sensibles au Roi de France qui se trouvait en proie à toutes sortes de difficultés militaires et financières. Néanmoins, dès la reprise de Domme par Guillaume de Montfaucon, il confirmait les privilèges du Mont de Domme, perdus pendant l'occupation étrangère, et se plaisait à reconnaître « la solide et vraie constance, l'entière et parfaite fidélité des habitants à la Couronne et pour le fait de la guerre (4). » C'était d'une excellente politique.

Géraud Lavergne .

Du compte de laditte recepte ordinaire de Perigort, de l'année finissant à la Sainct Jehan mil CCC XL VIII, ou chappitre intitulé Recepta domanii, est escript ce que s'ensuyt :

De baylivia Montis Dome, nichil hoc anno, quia inimici domini nostri Regis dictum locum in festo Corporis Christi CCC XLVII ceperunt, occupaverunt et destruxerunt et occupatum tenuerunt quousque circa Pascha Domini CCC XLVIII, circa quod dicti inimici annorum potentia de dicto loco fuerunt per dictum senescallum et alias gentes expulsi. Que baylivia, a die dicte expulsionis usque ad Sanctum Johannem, post vendi non potuit nec fuit repertus qui eam vellet recipere in comenda, quia dicti inimici quasi de toto destruxerunt dictum locum.

De censibus, vendis, accapitis et aliis domaniis Regis dicte baillivie Montis Dome, nichil, causa qua supra proxima de baillivia Montis Dome.

De balllivia terrarum existencium infra cruces de Cadonio cum ejus pertinenciis universis, judicata perpetuo remanere sub manu regla, nichil hoc anno, quia est in fronteriis guerre et prope locum Montis Dome, propter quod non fuit inventas emptor nec qui eam vellet recipere in comenda.

De baillivia de Pratis et de Trapa, affirmata Petro de Ponte, precio L. s. t., debitis pro dictis duabus partibus, prout supra, pro toto.

De baillivia terre Radulphi de Montibus, Bernardi de Ruppeforti et domini Ponci, affirmata Geraldo de Guillaco, precio XX s., pro dictis duabus, pro toto.

De decima et redditibus quos solebant habere apud Castrum Novum Radulphi, Guillermus Jordani, nichil hoc anno,quia non fuit inventus emptor nec fuit qui eam vellet recipere in comenda, propter captionem factam per inimicos dicti domini nostri Regis de loco Montis Dome, prope quem locum sita sunt decima et redditus memorati.

De bayllivia Villefranche de Lopchato, affirmata Bernardo Sarrallerii, pro toto, XL s.

Item oudict compte, ou chappitre intitulé Sigilla et executiones, est escript ce que s'ensuyt :

De castellania et executione sigilli regii Montis Dome, una cum custodia turrium et carceris dicti loci, de quibus vendi non potuit, nisi dicta executio dicti sigilli, quia locus predictus Montis Dome fuit antequam venditiones dictorum officiorum regiorum clauderentur per dictos inimicos proditorie occupatus et ideo de dicta exequtione dicti sigilli affirmata post hujus modi captionem Geraldo Fregerii, precio XX l. t., debitis pro dictis duabus partibus, pro toto.

De emolumento dicti sigilli Montis Dome affirmato magistro Petro de Vonco, precio XX 1. t., debitis pro dictis duabus partibus, prout supra, pro toto.

Item oudict compte, ou chappitre intitulé Scribanie, est escript ce que s'ensuyt :

De scribania assisiarum Montis Dome dicti senescalli, nichil hoc anno, quia dictus locus fuit captus per Anglicos ante Sanctum Johannem CCC XLVII, ut superius continetur ».

Extraict des registres. Dupont.

 

(1) Cf. Dessalles, Histoire du Périgord, t. II, Périgueux, 1885, p. 204-215.

(2) Orig. parch., aux Arch. de la Dordogne, série E, cartons Domme. On ne possède que quelques-uns de ces comptes royaux pour le Périgord entre 1340 et 1489. Arch. nat., K 498 et Bibl. nat., fr. 21424.

(3) Les Chroniques de Jean Tarde, Paris, 1887, p. 110-111 ; (Lascoux) Documents historiques sur la ville de Domme, dans le Chroniqueur du Périgord, t. II, 1854, p. 241.

(4) Orig. parch., aux Arch. de la Dordogne, série E, cartons Domme.

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