Source : Bulletin SHAP, tome XXXXII (1915)
pp. 50-57.
notes sur des CHARTES PÉRIGOURDINES
Aux Archives
municipales de Bordeaux, dans la série II, qui n'est ni inventoriée ni classée,
il y a un assez grand nombre de chartes concernant la Guyenne, en majeure
partie du moins. Ces chartes proviennent de deux sources : de feu M. Jules Delpit et du Bibliophile-Jacob
(Paul Lacroix).
En y jetant un coup d'œil curieux,
je fus agréablement surpris d'en voir plusieurs relatives au Périgord. J'ai
pensé — non pas qu'elles fussent de grande importance — qu'elles pouvaient
offrir quelqu'intérêt pour l'histoire sociale de
notre province, à cause des indications variées qu'elles semblent présenter
tant sur la formation des noms de famille que sur les modes et genres de transactions
de la bourgeoisie de Périgueux et de localités voisines, à qui appartenaient la
majorité des contractants, ainsi que sur une foule d'autres points. Ces
documents des XIVe et XVe
siècles pourront être étudiés par les personnes qui désireront approfondir les
questions variées qu'elles traitent. J'ai désiré leur être utile en donnant un
petit inventaire de ces chartes, malgré la très grande imperfection de mes
connaissances paléographiques. Aussi j'espère qu'on voudra bien excuser mes
erreurs, pour ne tenir compte que de ma bonne volonté.
La plupart de ces actes -
périgourdins s'entend — sont en latin, sur parchemin et dans un état superbe de
conservation ; tous en original, plusieurs ont encore leur sceau plus ou moins
bien conservé. — Quand je n'ai pas francisé le nom propre, j'ai donné celui du
texte entre guillemets.
Il m'a paru bon
de rédiger ce petit catalogue de chartes dans un ordre chronologique. Alors,
pour faciliter les recherches ultérieures, j'ai indiqué, après chaque mention,
par une majuscule (suivie d'un numéro, si la pièce est numérotée) le registre
ou le carton où est conservé le document. Voici ces indications :
A désigne le carton où sont placées des chartes diverses,
étiquetées 1 à 100.
B désigne celui où les chartes sont étiquetées 101 à 300.
C désigne le carton où les chartes sont sans numéro. (N. B.
Le contenu de ces trois portefeuilles vient certainement de M. Delpit, pour la majeure partie du moins.)
D Sous cette lettre j'ai mentionné
des chartes collées dans quatre registres intitulés : Collection Delpit. Le premier contient celles
numérotées 1 à 46 (XVIIe siècle en partie
; rien de périgourdin) ; le deuxième, celles 47 à 97 et le troisième celles 98
à 137, — rien de périgourdin non plus — ; le quatrième, pièces 138 à 168, ne renferme
guère que 'des documents gascons et limousins. — Dans celte Collection Delpit, il y a en outre deux registres,
intitulés Contrats, dont le tome II est spécial au XVIIIe siècle.
E Chartes collées dans un registre
intitulé : Recueil de chartes relatives
à l'Histoire de Guyenne, I, 1250 à 1479.
F Id.
dans le tome II
de celte série 1480 à 1695. (Ce registre contient des documents relatifs
surtout au Languedoc et au Quercy).
Dans ces deux
derniers volumes, il y a de nombreuses quittances de gages, avec des sceaux,
dans le genre de celles contenues dans les Pièces originales, au Cabinet des Titres à la
Bibliothèque nationale. Il y a aussi quelques montres.
Saint-Saud.
1292. — 27
novembre. — acte concernant Hélie Bret, fils de feu Hélie,
Etienne et Guillaume Bret, de Montagrier.
il y est question de Brassac. (C).
1296. — jeudi après la Saint-Marc (26
avril). — assignation de rente sur une maison sise rue Bonet
à périgueux, attendu que jadis Hélie « Laurentii », Alamande, sa femme et Jean, son fils avaient vendu à Guillaume
Cayrol, clerc, du Puy-Saint-Front, 20 sols de rente
et 10 sols d'acapte sur ladite maison, confrontant à
celles de Géraud, de Sarlat et de feu Pierre Bonet. Pierre
Baratier, notaire royal. (B, n° 294.)
1301. — le lundi avant la Pentecôte (18
mai). — quittance donnée devant Geoffroy «
Rozerii», notaire à Périgueux, entre Etienne de
Perier, fils d'autre Etienne, et Ymbergis de Cayrel, sa mère, fille de Guillaume. (B, n°293.)
1301. — 9 des kalendes de novembre. —
Reconnaissance par Hélie Le Sanzens à Itier de Bonsalone (ou Barsalone), de Brassac. En 1302 acte pour les mêmes). (C).
1304. — Le 9 des kalendes de décembre. — Vente
sous le sceau (conservé) de la curie de Périgueux, par Bernard de Pleychac, de Sainte-Marie-de-Perdux,
à Pierre Guarelli, fils de feu Etienne, d'id., de 3
mesures de froment de rente, que lui devait Géraud de Cagossac,
de la même paroisse (Tocane). (C).
1308. — Avril. — Acte concernant la
famille Bret, de Montagrier
(voir ci-avant) ; il s'agit de biens en Montagrier et Notre-Dame-de-Perdux.
— La pièce est scellée d'un sceau représentant un agneau pascal, regardant à
sénestre, avec une fleur de lys en dessous ; légende : S. Curie Petragoricencis (V. le n° 340 de
la Sigillographie du Périgord, 1re éd.). (C).
1308.— Septembre. — Transaction pour biens en Sainte-Marie
de Lerm, entre Pierre et Etienne Porte, frères,
Pierre « Guarelli », fils de feu Etienne, et Hélix de
Guilhem. (C).
1309.— Mercredi après la Présentation (26 novembre) 1309. —
Vente de rentes par Pierre « de Armanhaco », fils de
feu Etienne, bourgeois de Périgueux, à Jean « de Cortes », fils de feu Bernard.
Le document est scellé du sceau du paréage (fleurs de lys, 3 crosses), posé par
Arnaud « de Verzinis », garde-scel
de Périgueux. (C).
1311. — 13 mai. — Cession à Jean « Cortes », bourgeois de Périgueux par Alays de Champs, veuve de Pierre de Grignols (Granholio), et leurs fils, Hélie, Raymond et Etienne, du Puy-St-Front. (B, n°297.)
1312/3. — 9 février. — Vente de 2 sols de rente par Guillaume Despero et Jean, son fils, du Puy-Saint-Front,
à Guillemette, veuve de Bernard « de Cortes », bourgeois de ladite ville. (C).
1313.— Le 8 des kalendes de
juillet (24 juin). — Vente par Pierre « Faurelli » et
Guillemine « Despero » sa
femme, du Puy-Saint-Front, de 12 deniers de rente censitive et 6 deniers d'acapte à
Guillaume « Belicte ?» et à Bernard « de Cortes. »
(B, n° 288.)
1314.— Deux actes concernant des terres dans Sainte-Marie-de-Perdux ; dans l'un est nommée Raymonde de
Lalande. (C).
1314. — 16 des kalendes de juin (17 mai). —
Reconnaissances de rentes sises au tènement de Puymeya,
paroisse de Notre-Dame-de-Perdux, confrontant aux
biens de Pierre de Lamothe, damoiseau, de Hélie
Laurel, etc., rendues par « Guilhermus Robberti, filius Robberti Girart, deffuncti »[1] en son nom et en celui de son frère Pierre
à « domino domini (sic) Helie de Vormelli, presbitero, et Petro Vormelli, fratri suo. » (C).
1314. — 29 juin. — Accense du bien appelé
Labatut de Salis, confrontant à celui de Lambert
père, bourgeois de Périgueux, par Bertrand et Bosonce
de Salis », bourgeois du Puy-Saint-Front. (B, n°300.)
1318. — kalendes de mai. — Acte concernant Armand de Lalande et Raymonde
de Lalande, de Perdux, et Pierre Guarelli.
(C).
1318. — 6 novembre. — Le contrat de
mariage de Bertrand « de Haenco », chevalier, avec Jeanne
de Cazillac, sœur de nobles Bernard et Guy, du
diocèse de Cahors, passé à Martel, est scellé par « Bernardus
de la Landa, clericus custosque sigilli regii Monte-Dome. » (E, n° 32.)
1319/20. —mercredi après l'Epiphanie (8
janvier). — Vente d'une éminée[2] de froment à la mesure de Périgueux par Pierre
Leros, paroissien de Sanilhac,
et Pierre « de Puteo, filius
quondam Petri, » à Jean de Cortes,
bourgeois de Périgueux. Raymond Nancy, notaire. (A, n° 35.)
1323. — 3 des kalendes
de juin (30 mai). — Echange fait par Hélie de Faus,
chanoine régulier de Chancelade, syndic de l'abbaye, avec Hugues de Peyrony, du
Puy-Saint-front, de biens sis à la Peyra, paroisse de Saint-Martin de Périgueux. Géraud et Jean
de Bordelha sont cités dans l'acte. (A, n° 10.)
1325. —
jeudi avant la Sainte-Catherine (21 nov.). — Vente sous le sceau de l'officialité,
signée P. de Chapelle, à Etienne Brunet, bourgeois de Périgueux, de 2 sextiers de froment de rente par Bernarde
« Lagariga », veuve de Bozon
« de Mahani », de Périgueux, et ses enfants, Jean et Marie.
(C).
1325.— 17 des kalendes de janvier (16 décembre). — Acte scellé du sceau
de l’officialité de Périgueux, où sont nommés Pierre « de Castaneto
», du Puy-Saint-Front, Jean de l'Hospital « habitator lauci (sic) de Lacornaparta
in parrochia Sancti Frontonis. » (C).
1326.— samedi avant la Saint-Georges
(19 avril). — Bernard de Garrambies (?), clerc, de la
paroisse de Saint-Apre-de-Perdux (A, n° 28.)
1326. —
samedi avant la Saint-Barnabé, apôtre (10 juin). — Accense
d'une borderie en Saint-Laurent-du-Manoir par Itier Castanet, clerc, et son
père Itier, de Périgueux, à Pierre « Bonabocha », bourgeois de P. et Bernarde,
sa fille. (C).
1327. —mardi avant la Pentecôte (26 mai).
— vente d'héritages par « Maria, relicta Petri Gasco... mater Ahelie, et Geralda filia sua... » à « Geraldo la Porta, clerico, cum Guillermo
Giraudonis. » (A, n° 14.)
1327.
— 22 juillet. — Vente de rentes où sont nommés Jean « de Rupe
», Hélie et Guillaume Segui, Etienne de Jaunor, etc., tous de Périgueux. (C).
1327. — octobre. — Vente par Jean de Verdier,
fils de Pierre, du bourg de Brassac, Pierre « Royelli
», Guillaume et Hélie « de Layana » frères, de la
même paroisse, à Hélie et guillaume Segui, frères,
bourgeois de Périgueux. Nobles Olivier de Boson, damoiseau de Ribérac, et Guillaume
de Montardit, damoiseau, sont nommés dans l'acte,
comme seigneurs suzerains. — le mardi après la Saint-Nicolas 1327 (décembre),
autre vente par les Verdier aux mêmes. (C).
1328. —
jeudi après la Toussaint (3 novembre) — Acte où sont nommés Itier
« de Baonleyla », fils de feu Itier,
bourgeois de Périgueux, Gaillarde, veuve d'Hélie Segui,
clerc et bourgeois d'id., Pierre « Lurico »
paroissien de Celles, Hélie et Arnaud Monier, d'id., Pétronille
de Lachèze, feu Guillaume de l'Hôpital, Itier et Guillelmine Blagin, Arnaud del Playschac, paroissien de Brassac, etc. (a; n° 17.)
1332. — le dimanche de la fête de Saint-Luc (18 octobre). — Ventes de terres appelées Chaumont,
dans Boulazac, et de la Chaussade, dans Bassillac, à discret homme Mtre Pierre
« de Castaneto », clerc, jurisconsulte, de Périgueux,
par Pierre et Jean de Chaumont, frères, fils de feu Pierre, dit Chabrol, par Pierre
de Chaumont, leur neveu, fils de feu Hélie, de la paroisse de Boulazac, et par Gérard
Chabrol « filio dicti quondam Petri de Cavomonte »[3]. Témoins Pierre « de Chapoletta
», Pierre de « las Clias », Robert de Lambel et Gérard
« Polhi », de la paroisse de Bassillac.
Géraud Faure, notaire royal. (le sceau appendu est
celui décrit sous le n° 949 de la 2e édition de la Sigillographie
du Périgord). (B,
n° 274.)
1332. — le surlendemain de Noël 1332. — Vente
par Raymond Chatuel, clerc, fils de feu Geoffroy,
bourgeois du Puy-Saint-Front, et marie, sa sœur,
veuve de Bonnet « de Cavomonte », clerc d'id , à Mtre Pierre Porte, clerc,
de diverses rentes en Milhac et Saint-Geyrac,
dues par :
Jean de Milhac,
Jean de Fabrica, Pétronille de Beaulieu, Bernard, Marc,
Hélie et Pierre de Leytera, Hélie Trébac,
Pierre de Montferrier, etc. (A, n° 33.)
1333. — 30 octobre. — Vente par Bernard Giraudon, fils de feu Bozon,
bourgeois de Périgueux, à Guillaume de « Biclio ? »,
paroissien de Champcevinel. Dans l'acte sont nommés Hélie
Segui, bourgeois de P., Hélie et Guillaume « del Chalunau », Hélie et Pierre Sorbier.
Acte reçu par « P. de Capella. » (C).
1335. — le…..
— Accense faite par Itier « Chatuelli
» à Itier « de Castaneto, clerico », de terres, prés et maisons à Trélissac,
confrontant aux biens de Guillaume Chatuel, dit
ville, et d'Arnaud Chatuel. acte
reçu par Géraud Faure et scellé par Hélie Brun, garde du sceau (encore appendu
: évêque à senestre, semis de fleur de lys à dextre) de la curie de Périgueux.
(A, n° 15.)
1337. — 25 juillet. — testament de Raoul
la Manière (?), de la cité de Périgueux. Parmi les légataires : Guillaume Salomon,
Pierre Baussa ; parmi les témoins : Géraud Chabannes,
Itier Baussa, Bernard Roussel,
Guillaume de Vige, Pierre de Baneyrol
(?) (la pièce, en mauvais état, est scellée de l'officialité
de Périgueux (C).
1337. — dimanche avant la Saint-Gilles
(31 août). — Vente d'une émine de froment, mesure de Périgueux,
par Aymeric et Etienne Rodet, frères, fils de feu Pierre,
de Eylhac, à Hélie « Fabri
» (Faure ou Fabre), prêtre et vicaire d'une chapelle dans l'église Saint-Front de Périgueux, recevant en tant que vicaire de
cette vicairerie, léguée par feu messire de Chamberlhac, chanoine de l'église de « Memoiate
? » l'acte fut passé par Pierre Boeti, notaire royal
et public de Périgueux. (expédition ancienne délivrée
par Hélie Capella, garde du sceau notarial à Périgueux.) (C).
1337. — 17
des kalendes d'octobre. — acte concernant des biens
en Saint-Victor à Hélie Segui. (A, n° 1.)
1337. — mercredi après la Saint-Hilaire
(janvier 1338, n. s.). — Acquisition par Arnaud de Borzes
de Raoul Audouin, tous les deux clercs et de Brantôme.
(C).
1341. — mercredi après l'octave de Pâques
(17 avril). — Reconnaissance de rentes à Hélie Segui,
bourgeois de P., par « Petrus de magistro
Boneto, clericus, filius quondam Petri de Magistro Boneto, parrochianus ecclesie Sancti Frontonis Petragoricensis, et Arnaldus de Margot, filius Bernardi, habitator burgi Sancti Hylarii
Petragoricensis. (C).
1343 (pas de mois). — Vente par « Helias la Esparta, domicello, parrochie ut dixit de Cella
», à Hélie Segui, bourgeois de P., de rentes et de
redevances de blé à la mesure de Ribérac. Géraud, fils de feu Etienne de Lachèze, de Celles, est nommé dans l'acte, reçu par Boson «
Clareti », notaire de Périgueux, et scellé par Hélie Brun.
(A, n° 18.)
1344. — 30 septembre. — « Johannes de Silanz, domicellus, recognosco... me... recepisse a
prudente viro Marcho de Pioboleno, receptore domini nostri francorum
Regis in senescallie Petragoricensis et Caturcensis...
ducentas libras... » (E, n°
41.)
1349. — lundi avant Noël. —
reconnaissance par Etienne Rousseau, habitant la paroisse de Saint-Silain à Périgueux, à Hélie Segui,
bourgeois, d'id., de 2 sols de rente pour une vigne au lieu de Puyrougier, confrontant à celle d'Etienne « de Podio », bourgeois d'id, et à celle d'Etienne « de Podio », bourgeois d'id., et à celle de Mtre
Pierre « de Viridi Villa. » (B, n° 296.)
1349.— vente de rentes sous
le scel de l'officialité. Pierre et Rixende « de Bonisso », frère et
sœur, enfants de feu Hélie, paroissien de Saint-Silain,
à Périgueux, et Hélie Segui. bourgeois d'id. (C).
1350.— 10 des kalendes d'octobre (22 septembre). — Acte (guerpissement) entre Itier « Chatuelli », bourgeois de Périgueux, Ayna
de Rutlan, veuve de Hélie Ayraut,
et Rudus de Valvert, avec Pétrone
« de Buxo », sa femme, habitant id. la dite Ayna déclare posséder une maison, trois jardins et une
vigne, au faubourg de St-Martin. (C).
1350/51. — vendredi avant les Rameaux (19
mars). — Accense par Hélie Segui, bourgeois de P., et
Marie de Peyrony, sa femme, à Aymeric de Chaumard, fils de feu Robert,
paroissien de Trélissac, de la borderie de la Chambeaudie,
que Pierre Valade avait coutume de cultiver à
mi-fruits. Acte reçu par Itier Dupuy, clerc. (B, n°
298.)
1356. — 11 novembre. — Accense par Hélie Segui, bourgeois, et Marie (ut supra) et Hélie Chaslard, d'une vigne au
lieu de Chantagrel, confrontant à celles de Pierre de
Lauzel, de Géraud de Paris, des héritiers d'Hélie Labit et de Guillaume de Bruno. — Itier
Dupuy, clerc. (B, n° 299.)
1370. — le
10 des ides de... — Reconnaissance de biens en Saint-Victor, par Raoul Brun, fils
de feu Arnaud, dud. lieu, à Hélie
et Guillaume Segui. (A, n° 2.)
1370.— le lundi
fête de Saint-Vincent[4]. — Acte passé au Puy-Saint-Front,
dans la maison de Gaillarde de Teysohendier, veuve d'Hélie
N... Il y est question d'Almoyde de Leymor (?), femme de Raoul de Sauvasi
(?), de la cité de Périgueux. (C).
1373. — vendredi après la Saint-Front. — Reconnaissance par Pierre Vachier, laboureur, envers Arnaud de Sudor,
bourgeois de Périgueux, fils de feu Hélie, pour une terre en Bassillac, venant de Géraud « Chassanha
». Pierre Olivier, not. à Périgueux. (C).
1385. — avril et mai. — Deux appellations
sur le même parchemin, reçues par Etienne Brun, notaire royal à Périgueux, au
sujet de difficultés avec les consuls de cette ville. (La teneur de ce document
important n'est pas très facile à comprendre.) — la première pièce relate que «
in consulatu comitatis
ville et civitatis Petragoricensis
» sont cités « Magistro Aymondo
des Velh (?) judice
civitatis..., Helie Forasterii et Remundo de Cluzello..., consulibus... » et que dans l'appellation antérieure (10 avril), furent
nommés Guillaume de Roche, notaire, Hélie « de Pleyschaco
», bourgeois de Périgueux. L'acte est passé « in plachea
de Coderco. »
L'acte
suivant fut reçu « in camera consulatus ... ville et civitatis Petragoricensis...
coram... Petro Buconis, burgense...,
Bernardo de Cavomonte, Johanne
Malaura, Aymerico Judice, Aymerico de Villac, Petro Guilhenis, Johane de Solhaco, Bernardo Favieri, burgensibus dicte ville, consulibus
comitatis predicte, personaliter constituti Helias Forasterii et Bernardus de Cluzello, etiam consules comitatis predicti... testibus... Pictavino de Cruce, Aichelmo de Borno... » (C).
1406. — 8 juin. — Copie délivrée par
l'official de périgueux à la demande de Raymonde Archambaud,
constatant le paiement final des 12 livres 10 s.,
mentionnés dans l'acte suivant : « Audoynus Boerii et Raymonda uxor ejus filiaque...
quondam Ademari Archambaudi, ville Petragoricensis...
dico... quod olim... die lune ante festum beati Nicholay... anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo (1er
décembre 1370), Guiellmus de Cavomonte,
oriundus parrochie Sancti Laurencii de Manoyre... » Celui-ci reconnut devoir aud.
feu Adhémar, héritier de feu Arnaud, son frère, une
certaine quantité de froment achetée à Guillaume, Hélie et Jean « de Cavomonte ». A son tour Raymonde s'était rendue débitrice
envers Pierre et Arnaud « de Rupe », clercs, fils de Me
Guillaume, notaire de Périgueux, et de Pétronille de Barthélémy.
(B, n° 287.)
(A suivre).
pp. 94-98.
notes
sur des CHARTES
PÉRIGOURDINES
(Suite et fin).
1407/8. — 4 mars. — Fragment du contrat de mariage d'entre Bernard de Guetz, seigneur de Puyguilhem et
Jeanne Fergande d'Estissac, fille de feu Raymond,
seigneur d'Estissac au diocèse de Périgueux et de Catherine de Berneyra, et sœur d'Amalric Fergand d'Estissac. (E, sans numéro.)
1411. — 24 juin. — Quittance donnée par Pierre de Verdalon,
tabellion de la cour (comtale) de Montignac pour le comte de Périgord, à Hélie
de Veyras, receveur dud. comté, pour 7 liv. tour. à lui dues par les habitants de
Saint-Léon, à la suite d'un procès à propos du guet. (Le sceau (celui de
Montignac) semble représenter des fleur de lys surmontées
d'un lambel). (E, id.).
1414. — 23 juin. — Nomination par le comte de Périgord de « messire » Gérauld de Peyrat, licencié ès
lois, comme juge de Montignac et autres terres et seigneuries du Périgord, en
remplacement de feu messire Gérauld, son père. (E, id.).
1419. — 15 juillet. — Quittance de 100 liv. tour, donnée par Jean de Lestrange, capitaine de Montignac pour le comte de
Périgord, à Hélie de Veyras, receveur du comté de
Périgord, par les mains de Pierre de Fleury, son prédécesseur comme capitaine dud. château. (Le sceau, très
effacé, porte un cimier très élevé et un griffon à sénestre comme support). (E, id.).
1420/1. — 26 février. — Quittance de 50 liv. tour. donnée par Raymond Paute, écuyer, capitaine du château de Bourdeille
pour le comte de Périgord, à Hélie de Veyras,
receveur du comté de Périgord. (Le fragment de sceau porte 2 pattes de griffon
; on peut se demander si c'est le sceau de, la châtellenie, formé des emblèmes
héraldiques de ses seigneurs, 2 pattes de griffon, ou celui modifié de la
famille Paute, qui portait 3 pattes d'oiseau
accompagnant un chevron). (E, id.).
1428/9. — 16 mars. — « Extraict des pocessions qui sont demeurées à Pierre Carbonnier
par le partaige faict des
biens de feu Ramond, entre led.
Pierre et Aimée Carbonnier, femme d'Arnaud. Alphéry. » La maison paternelle de Carbonnier,
sur la place de Castillonnès, y est mentionnée, ainsi
que celle des moines de Cadouin. (E, sans numéro.)
1439. — 28 décembre. — Ordres donnés par le comte de Périgord, Jehan de
Bretagne, à Etienne Froment, en qualité de notaire et secrétaire du Roi, commis
en Périgord, pour la distribution de 5.000 livr. tourn., destinées à délivrer la place de Thenon, prise par
les Anglais, et pour obliger Jean de Beaupoil,
receveur au Bas-Limousin, à payer à-Pierre
de Royère 150 liv. tourn. (E, id.) La pièce est signée par Jehan de
Bretagne.
1439/40 et 1455. — 11 mars et 7 mars. —
Double bail à cens du tènement de Chauf, paroisse de Razac, en faveur du comte de Périgord, par Antoine et Marie
de Chaufrau, et par Jean et Marie de Clusio (Vidimus de 1788). (A, n° 30.)
1441. — 29 mars. — Vente par Guillaume de Guiarzac, paroissien de Saint-Crépin-d'Auberoche,
fils de N... La Besse, de la paroisse de Rouffignac, à Jean et Hélie Coze, etc., de la paroisse de La Douze. (C).
1455. — 29 novembre. —Acte concernant noble Jean de Cugnac,
seigneur de Caussade, en Périgord, et Ramond Bernard
de Belcastel, seigneur de Campagnac,
en Quercy. (A, n° 9.)
1459 à 1524. — Nombreuses pièces relatives
à Costeraste, hameau dans Gourdon (Quercy), que je ne
signale que parce qu'il y est question de la famille sarladaise
de Tustal. (C).
1460. — 28 avril. — En présence de Jean «
de Venthenaco », ouvrier, et d'Antoine Dumonteil, cordonnier, de Périgueux, vente par Arnauld de Golse, marchand de P. [5], à Guillaume « de La Villata », de Neuvic,
du village (sic) de Theurat, en Neuvic. (C).
1469.— 21 novembre. — « Je, Pierre Durand, notaire et
bourgeois de Pierregueulx, confesse avoir eu et reçeu de monsieur maistre
Guillaume Pinete, secrétaire de monsieur duc de
Guyenne et son receveur ordinaire et des aides ou équivalent au pays de Pierregort, la somme de 14 livres tournois » pour dépenses
faites par Louis de Salignac, maître des requêtes de
l'Hôtel du duc. (E).
1470.—- 27 mars. — Accense du moulin du Pont, par la dame
de Barrière, du diocèse de Périgueux. (Ce document a dû être publié dans les Archives Historiques de la Gironde). (C).
1473. — 17 novembre. — Accense à bail nouveau par Géraud Arnauld, dit
de Golse, bourgeois et marchand de Périgueux, à Jean
Rastel, bachelier en droit, habitant de Mussidan « quamdam
pleyduram sitam in predicta villa de Mussidano. » (B, n° 197.)
1476 — 7 juin. — Reconnaissance féodale pour biens à Font-Rayne par Géraud Arnauld, bourgeois de Périgueux, à
vénérable Arnauld Foucher, prieur de Merlande, et Bernard « de Petralata
», chapelain de Lisle, chanoines de Chancelade. (A, n° 11.)
1485. — 2 mai. — Reconnaissance féodale d'une maison à Mussidan par
Thomas Boucharessas, marchand et hôtelier de
Mussidan, à honorable et discret Géraud Arnauld, dit de Golse,
bourgeois de Périgueux. (B, n° 195.)
1485. — 9 juin. — Ordre donné par le trésorier du Roi à Jean Le
Prévost, receveur du comté de Pedenac, de celui de « Montiniaco », et de la baronnie d'Essenon,
de payer de 200 liv. tour. à maître Antoine de Pompadour, conseiller et maître
des Requêtes du Roi. (F, n° 28.)
1488. — 3 juin. — « Jacobus Bardeti, domicellus, procurator.... Johannis Tallerandi, principis de Chalesio et domini de Granolhio..., et Arnaldus sive Naudy
et alter Arnaldus del Ponteilh, fratres, procuratores de Novovico honorii de Granholio, senescallie Petragoricensis.»
Cession aux dits Ponteilh de pièces de landes et de
bois en Neuvic sous le devoir de 2 sols 6 deniers de rente féodale. (C).
1497-8. — 13 février. — Devant Demanso, garde-scel de la vicomte de
Limoges, acte entre Jean Papon, prêtre de la paroisse de Nanteuil, diocèse de
Périgueux, et Etienne Chassaing, prêtre de celle de Sarrazac. (A, n° 12.)
1498. — 1er septembre. — Dans un rôle de sommes que le Roi a ordonné à
Antoine Bayart, son trésorier général en Languedoc, de payer à plusieurs
seigneurs, on relève les noms de : Geoffroy de La Croix, « monsieur de Monthoison », de Beaumont de Polignac, Guerin
de Talleyrand « seigneur de Fidelles. » (f, n° 87.)
1500/1. — 2 mars. — Reconnaissance féodale par Fronton Arnauld dit Golse, fils de Géraud, à noble Pierre « de Scutoux, domicellus, dominus de Cugnaco », pour biens
en Saint-Médard-de-Mussidan. (A, n° 21).
1504.— 17 juin. — Echange entre Bertrand de Lur, seigneur de Freyssinet et de Longa,
et Jean Arnauld, bourgeois de Périgueux, majeur de plus de 18 ans mais mineur
de moins de 25, honnête homme Fronton Arnauld fils de Géraud, maître Jean de
Plâtre, bachelier en droit, et Jean son frère, ces deux derniers bourgeois de
Mussidan. (B, n° 198.)
1505.— 14 mai. — Vente par probe homme Guillaume Goursi, de la par. de Saint-Jean-de-Vern,
de 15 cartonniers de froment à prudent h. Fronton Arnauld, bourgeois et
marchand de Périgueux. (C).
1509. — 25 avril. — Reconnaissance, reçue
par Chabanier, notaire, où sont nommés Pierre dit Parouty Audebert, alias Mourel, Léonarde Garnhypo (?) sa femme, Fronton
Arnauld, bourgeois, tous de Périgueux. (C).
1511. — 21 novembre. — Devant Frarite,
notaire, en la maison de e Guillelmi Brolhandi loci de Thocania», vente par Pierre de Lagrange à Jean de Londeys, dit Puychounet, de Tocane. (A, n° 13.)
1523.— 27 septembre. — Vente pour 45 écus d'une pièce de
vigne de la contenance d'un journal, mesure de Montravel,
sise à Puygueyraulx, paroisse de Lamothe-Montravel,
par Pierre Aur, seigneur de la Fortunye,
demeurant audit Lamothe, à Arnaud Bonnaud,
marchand de Castillon. (A, n°31.)
1524.— 8 décembre. — Acte (reconnaissances féodales) passé
à Saint-Méard-de-Dronne, entre Martial de Freyssengeas, habitant du Breuil, en Saint-Méard,
Jean Dauriac, notaire de Périgueux, procureur de
François de Belcier, président au parlement de
Bordeaux, tuteur de François Arnaud de Golse,
seigneur de Sallegourde. — 10 juin 1536, acte
semblable dudit Belcier avec Hilaire et Jean de La
Place, pour biens en Mussidan. (A, 4 et 6.).
1525.— 7 novembre. — Acte reçu par Régis, notaire du
chapitre de Saint-Astier, entre l'évêque de Périgueux et les chanoines de St-Astier : Bertrand de Chaumont, Jean « de Auriaco », Arnaud de Turenne, François « de Carreris, Johannes de Tailhefer,
Johannes de Turenna, Vasconis
de Comarco et Michael Geneste.
» Nobles Antoine de Montardit et Pierre de Salignac, protonotaire, sont nommés. (A, n° 25.)
1593/4. — 16 janvier. — Acte entre Huguet Trochasson,
de Périgueux, et Jeanne Arnauld, femme de Charles de La Rébuterie,
conseiller au parlement de Bordeaux. (B, n° 204.)
1543. — 24 avril. — Contrat passé à Mussidan entre Jeanne Arnauld, dame
de Sallegourde, femme de Mr Me Charles de La Rébuteterie, conseiller au parlement de Bordeaux, d'une
part, et Pierre des Meyas, dit de La Place, fils de
feu Petit-Jean des Meyas
dit de La Place, de Mussidan, d'autre part. Témoin Guillaume Bascharetie. Il s'agit d'une vigne que feu Fronton Arnauld
de Golse, père de Jeanne, avait reçue en arrentement dud. feu des Meyras
ou Meyas. (B, n° 199.)
1544/5. — 21 janvier. — Accense et affermé d'une vigne en Saint-Crépin à Léonard Champernaud,
prêtre, par noble demoiselle Louise de Bloys, veuve
de noble Clément Saunier, conseiller au parlement de Bordeaux, mère tutrice de
Raymond, Grimond et Lancelot, et tutrice de François,
fils dud. Clément et d'Anne, du Saillant, sa première
femme. Fait au repaire de Labarde en Saint-Crépin. (A, n° 23.)
1561. — 5 mars. —
Acte concernant Bertrand de Makanam, seigneur de Sallegourde, Baptiste Vigouroulx,
avocat du Roi à Périgueux et Jean Perrot, seigneur de Crognac.
(A, n° 7.);
1573. — 29 octobre. — Ancelin Menou, maître en partie, de la forge haute du Bugue et
Jeanne Duchayne, sa femme, habitant à la Carbonnière, paroisse du Bugue, vendent à Jean Barbarin, conseiller au présidial de
Périgueux, le boriage de Beauregard, tel qu'ils
l'avaient acquis de Catherine Gentil, fille de feu Marsal,
bourgeois et marchand de Périgueux, et femme d'Hélie de Mangon,
lieutenant du vice-sénéchal de Périgord. (C).
1575.— 20 juillet. — Vente de biens à Pierre de Maraval par Pierre de Jacme, de
la paroisse de Carsac, et par Etiennette
Maraval, sa femme. (C).
1576.— 31 octobre. — A Sarlat, articles de mariage de
Bertrand de Besco, fils d'Antoine, juge d'Issigeac, avec Jeanne de La Serre, fille de Jean, conseiller
au parlement de Bordeaux, et de feue Comtesse de Bach. (C).
1583. — 1er janvier. — « En la ville de
Biron, sur les galleries des Chanoynes
dud. lieu en Périgord »,
bail à fief nouveau par Pierre Mascard, prieur de Saint-Avit-Sénieur, à Jean de Bacounet,
capitaine du château de Biron, d'une pièce de terre à St-Avit.
(D, n° 162.)
1612. — 13 décembre. — A Saint-Avit-Sénieur,
articles de mariage de Mtre Guillaume Raulon avec Anne Chanteloube,
fille de Jean et de Catherine Jaumière. (D,
n° 168.)
1620. — 13
février. — Hommage rendu à l'archevêque de Bordeaux (cardinal de Sourdis),
seigneur de Montravel, par Annet
de Penault, écuyer, seigneur de Saint-Michel
et du Gravoux en Périgord., pour le tènement de Collis, juridiction de Montravel,
dont il a fait dénombrement à Pierre Daugereau, juge
de Montravel, et à Jean Cheyalier,
avocat, député pour la vérification des fiefs dud. archevêque ; et ce sous le devoir « d'un gratieux
baizer à la joue à la coustume
des prélats. » (D, n° 16.)
Comte de Saint-Saud.
[3] Voici des Chaumont fils d'un dit Chabrol et un Chabrol fils d'un dit Chaumont. Ces Chaumont (le nom se lit aussi bien Canomonte) sont souvent cités dans l'inventaire des archives municipales de périgueux, ainsi que les Castanet ou Chastenet, les Segui.
[4]
Ce 22 janvier n'est pas en accord avec la date du Calendrier perpétuel d'Escoffier, qui m'a servi pour les identifications de
dates.
[5]Aux Archives municipales de Bordeaux, dans les mss. Drouyn, on trouvera aussi d'intéressants renseignements sur cette famille des Arnaud dits de Golse, qui parvint à la chevalerie.