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Source : Bulletin SHAP, tome LVII (1930) pp. 147-158.

 

ADJONCTIONS AU CARTULAIRE DE CADOUIN

 

A la veille de 1789, l'abbaye de Cadouin conservait en trois recueils de parchemin les textes des donations qu'un lui avait faites à l'époque féodale.

Le premier de ces recueils était un volume de 70 feuillets. Les deux autres, des rouleaux respectivement cotés I et A. Ils disparurent pendant la dévolution.

Désireux de reconstituer, dans la mesure du possible, le Cartulaire perdu — je m'excuse de le rappeler, mais c'est nécessaire pour l'intelligence de ce qui suit, — je recueillis, il y a quelques années, tous les extraits qu'en avaient faits, au XVIIIe siècle, Luc d'Achery[1], dom Col[2] et les compilateurs du Fonds Périgord. Des recherches complémentaires, poursuivies en maints dépôts publics, demeurèrent inutiles.

Depuis, j'ai eu la bonne fortune de voir s'ouvrir pour moi les archives privées de plusieurs châteaux périgourdins.

Or, celles de la Roque, près de Saint-Cyprien, renferment trois documents relatifs au Cartulaire. Deux sont datés avec précision. Le premier est un vidimus sur papier fait à Cadouin le 28 novembre 1674 ; il ne donne que quelques fragments du numéro I de notre édition et, par suite, n'apporte rien de nouveau. Le second est une copie partielle, sur papier, du rouleau 1 ; elle a été faite à Cadouin, le 27 août 1770, par Jean-Baptiste-Louis de Pélissier du Barry, avocat au Parlement le Paris, conseiller du Roi, juge et bailli royal de Lalinde. On y lit que le rouleau I avait dix pieds six pouces de long (3m4l) ; il était composé de feuilles cousues ensemble, dont la largeur variait de quatre à cinq pouces (0m108 à 0m135). Cette copie ajoute une dizaine de lignes à celles qui sont déjà connues[3].

Notre troisième texte se présente sons la forme d'un cahier de seize pages, dont la dernière est blanche. Il date de la fin du xviie on du début du xviiie siècle, « Coppie mot à mot d'un vieux manuscrit qui est dans les archives de ladicte abbaye », il nous livre le résumé du grand Cartulaire. Résumé informe, il est vrai, et traduction d'un mauvais latin en un français plus mauvais encore ; du moins complète-t-il dix-huit pièces dont nous ignorions parfois la nature et nous en apporte-t-il treize dont nous ne soupçonnions pas encore l'existence.

Par suite, il convient d'ajouter de nouvelles mentions au tableau des possessions de Cadouin. Celles d'Auriol, de la Roumagière, de Calceiraud et de Bouan se trouvent largement accrues. Appartiennent également aux moines le manse de la Borie[4], la métairie de Tourène[5] et la moitié de celle de Truslo, les deux manses des Alleux, la forêt de Colueles, des terres diverses près du Bélingou [6], au port de Bigaroque, à Saint-Chamassy, Longuefaugère, Thessonières, Chaussade, et des moulins sur le Bélingou et le Parcoul[7]. L'abbaye obtient une partie des dîmes de Cabans, Calceiraud et Routiniac, le quart de celle de Boschatel, et des rentes dont le total parait s'élever à 9 sols, 10 setiers de froment et un de seigle.

On trouvera ci-dessous :

1° Les adjonctions que les textes de la Roque permettent de faire aux documents publiés dans le Cartulaire de Cadouin ;

Les fragments du résumé français qui ne se rapportent à aucun des textes déjà analysés.

I

Ajouter à la pièce XII-XIII, qui est du 11 juillet 1116 :

Après le premier paragraphe :

Quinto idus Julii MCXVI.

A la fin :

Dans le même temps, Jean Faber, qui avoit travaillé ledict manse pendant quelque temps, concéda à la mesme église tout ce qui pouvoit luy appartenir, Géral Aldouin, prieur, présent.

 

Ajouter à la pièce XIV, qui est d'environ l'an 116 après reliquit:

Gérazel Robert de Limeuil et Aymeric Ferles, son frère, du consentement de sa femme, ont donné cbaquun le quart de la dixme du mesme manse[8] à ladicte mesme église, ledict Géral Aldouin, prieur, présent.

 

Ajouter à la pièce XV :

Le mesme jour et dans le mesme chapitre de la mesme église de Cadouin que Guillaume de Biron a donné la terre d'Auriol. Hélie, Pierre et Sicard de Cosa[9] ont donné la forêt appellée Colueles, ce que Guillaume de Biron, Aymeric de Gordon et Nadal, prêtre de Pradela[10], ont confirmé par acte.

 

Ajouter à la pièce XXVIII :

Fbrard de Madaluuo donne et concède aux frères qui sont à Cadouin, servant Dieu et la Sainte Vierge, tout ce qui luy appartient dans les ibrcsl de Cadouin et d'Auriol : scavoir il quatriesme partie et tout ce qui luy est commun cuire Dordogne et Cadouin avec les part preniuis. Lequel don il veust estre mis par escrit pour demeurer à jamais et éviter toute suite de fraude et de calomnie ; et a confirmé en présence des témoins qu'il a envoyé chercher : scavoir Goscelmus, prieur de l'église de Gondon, Anet, laïque, religieux de la mesme église, Pictavinus, archidiacre d'Agen, et plusieurs autres, nobles et autres.

 

Ajouter à la pièce XXIX :

Vente pour cinquante sols, par Arebal et autres, en totalité ou en partie, des droits qu'ils peuvent avoir sur les moulins et les eaux de Parcoul (1135-1139).

Arebal et sa femme et Bernard, leur enfant, donèrent à Cadouin, entre les mains de Gérart, abbé, la moitié du droit qu'ils avoint sur les moulins qui estoint ou pourroint estre sur les eaux appelées Paracol, et ledict abbé leur donna vingt-cinq sols.

Hugo Johana, Arnal et Robert, ses frères, donnent à Cadouin, entre les mains de Gérart, abbé, tous les droits qu'ils avoint sur lesdicts moulins et eaux appelés Paracol, et sur tous ceux, qui s'y bâtiront, et ledict abbé leur a donné vingt-cinq sols.

 

Ajouter à la pièce XXX :

Apres de :

une maitérie proche la terre appelée Tourenea.

Après Caduniensis :

Et pour cette donation et pour tout ce qu'il avoit donné, luy et son fils, ledict abbé Gérart leur donne trente sols.

Ajouter à la pièce XXXI après propria agricultura :

toute la dixme dans la paroisse de Cabans qui leur appartenoit, soit en vin et en antres choses ; lequel don a esté fait le premier jour de l’année.

Ajouta- à la pièce XXXII, qui est d’environ les années 1116-1124 :

Geofroy Johannis et son part prenant donnèrent à Cadouin la forest et la terre qui commance au grand chemin jusques à la Dordogne, en présence de Géral Aldouin, prieur de Cadouin, de Grimard de Bergerac et de Grimard de Podio. Estienne, surnommé le Petit, et Hélie: Homme, son frère, consentirent à cette donation en tout ce qui leur appartenoit.

 

Ajouter à la pièce XXXIII :

Jean de Cussac et Gérart, son frère, Aimeric, son gendre, et Gérart de Manso. EstienneAquinus et sa sœur, Garsens, ont donné tout ce qu'ils avoint dans ce manse, Hélie Gaget a donné aussi tout ce qu'il avoit dans ledict manse.

Guillaume de Cuissac a donné à Cadouin et à Gérart, abbé, de l'autre part dudict étang, tout ce qui seroit nécessaire pour un étang et pour un moulin et pour les autres batimens, à prandre dans la borde de Béligon, et toute la terre près ladicte borde, qui va de Cuissac à Cadouin; les héritiers et bordiers ont aussi donné.

 

Ajouter à la pièce XXXIV .

témoins Reinal, prieur de Cadouin, et Jean, prêtre de Monlplasen[11]. Le mesme don faict par Estienne et Arnal Gaget ; Gérart Gaget a faict le mesme don; de mesme Ranulphio de Corciaco a donné.

 

Ajouter à la pièce XXXIX, qui est d'environ l'an 1124 :

Donation de deux manses par André des Alleux et ses fils.

André de Allodiis, Gérart et Jean, ses enfens, ont donné à Dieu et à l'église de Cadouin deux manses des mesmes Allodiis, par le conseil de Hélie Bellonie, qui donna aussi tout ce qu'il avoit dans les mesmes manses du consentement de sa femme et de ses enfens ; lesdicts dons faits on présence d’Hélie, abbé de Cadouin, et de Géral Aldouin, prieur. Gérald de Novocastello a vouleu et a confirmé cette donation et a concédé toute la seigneurie qui luy appartenoit à la mesme église.

 

Ajouter à la pièce LVI, après fratrum abbatis : tout ce qu'ils avoint dans cette terre d'Auriol.

 

Ajouter à la pièce XLI, après damus :

tout ce qu'ils possédoint ou pourroint acquérir dans Baon, dans toutes sortes de terres, dans les vignes et dans la forest.

 

Ajouter à la pièce LXXVIII :

Après le premier paragraphe :

Laquelle donation a esté ausi faite par les habitans de l'endroit : sçavoir Bernard de Vilabo et Embrunt de Vineris, qui possédoint auparavant ce manse et, là, travailloint. Ce mesme jour, tous les susnommés, et en présence desdicts témoins, ont donné tout ce que Géraul de Spinasac et Bernard, son frère, avoint donné à l'église de Cadouin dans Baon.

 

Après le deuxième paragraphe :

témoins Guillaume, abbé de Bornet[12]. Huge Grant, prêtre et moine de Carrophio[13], Guillaume de Biron et Guillaume Extraneo. Ledict Extraneus a donné et concédé tout ce qu'il avoit dans ledict manse, témoins le susdict abbé et Boson de Beurona.

 

A la fin :

Boso Vicarius donna tout ce qu'il cherchoit dans ledict manse pour les droits de sa femme ; témoins appelés Grimald, prêtre et archiprêtre, Bernard Johannis et Aymeric Arifat. Le mesme jour, Pétronille, sa femme, concéda et affirma ledict don, le mesme Beson présent et Guillaume Catone.

Olivier de Monterebello donna tout ce qu'il avoit dans ledict manse; témoins Grimoal, archiprêtre, et Pierre de Opital. Arnal Grimald en fit de mesme devant les mesmes témoins.

Rainald Garigue et Ebrard, son frère, donnèrent tout ce qu'ils avoint dans le manse de Calceairaldi et dans Longuafalgeira ; témoins les susdicts Aldebert, Roland et Armand.

Pierre d'Airauld donna tout ce qu'il avoit dans les susdictes terres ; témoins G[uillaume][14], évêque de Périgueux, et Gérard Ranulphe.

Dans les mesmes lieux et où tous les susnommés et les Valbéoniens avoint donné un manse, ils donnèrent samblablement, en présence desdicts témoins, une terre et un pré de Longuefaugère.

Artusius donne les vignes de Longuefaugière en présence et témoins tous les susdits, lesquelles il tenoit en fief d'eux.

 

Ajouter à la pièce. XCVIL datée du 28 septembre, entre 1154 et 1158 :

Donation d’une manse près ds Naussanes par Grimoard de Cugnac, Raymond de Puybeton et Raymond de Saint-Germain.

[Grimoardus de Cuniaco] neveu de Raymond de Saint-Germain, a donné librement à Cadouin tout le droit qu'il avoit dans la terre qui s'appelle le manse de Bouaria, qui n'est pas loing de l'église de Naussanes. De mesme, Raymond de Poibeto a donné tout entier à Cadouin tout ce qu'il avoit de droit et de seigneurie dans ladicte terre, Raymond de Saint-Germain et ses enfens, Raimond et Bertrand, ayant donné en échange la terre qui s'appelle le manse de Grimald de la Fontaine. Son fils, qui avoit la dot de sa femme sur ladicte terre qu'il tenoit en fief, a donné tout en qui luy appartenoit dans ladicte terre de Bouaria, de telle manière qu'il le possédat ; et tous firent cette donation le quatrième des kalendes d'octobre, la veille de saint Michel.

Ajouter à la pièce XCIX :

Après concessit :

tout le droit qu'il avoit dans ladicte terre de Bouaria, le mesme jour [28 septembre].

 

Après abbatis :

et Aymeric, prieur.

 

Ajouter à la pièce CI :

Après dedit:

sur ladicte terre comme son père avoit donné.

A la fin :

De mesme, le lendemain, Isarius, son germain, a consenti entre les mains de Ranulphe, abbé.

 

Ajouter à la pièce CXXXVII :

Rursus sciendum est quod, sequenti mense, Nagainada, uxor prefeti Aldemari de Bainac, dedit et concessit superscriptam donationem in manu Raimundi de Cunias, prioris Cadurni, videntibus et audientibus P. de Manianac, diacono, Guillelmo de Manianac, milite, Bernardo Del bosc, serviente, Grimoartio Rufo.

Item, post non multum temporis, Aldemarus de Bainac, eodem in et eodem pacto quod fecerat Cadurno, dedit et concessit predictam donationem in manu domini Aymerici, abbatis Cadurni, in castro de Bigarrocha, ad ripam Dordonie, videntibus et audientibus R[aymundo] de Caniac, priore Cadurni, G. Chadrore ; de militibus : Petro Gautie, P[etro] de Camnhac, Helia de Veirinas.

 

II

 

A. — Donation d’une terre, d'un pré et de trois déranades de terra par Bernard de la Chautardie[15].

Bernard de Chautardia donne et concède à la sainte église de Cadouin un pré et autant de terre qu'il en faudra pour faire un estang, bâtir un moulin et faire un jardin dans les biens qu'il possède. De plus, donne trois dénariates de terre outre le manse de Spinatia et le manse de Ichairia. Et, pour éviter toute sorte de calomnie, confirme les dons en présence de Benoist, Arnal et Bernard, ses enfens, y ayant pour temoings Pierre de Barda, Gérait de Ichairia, Jean Fabre et Arnal de Montaner.

B. — Confirmatinon de dons et nouvelle donation par Pons de Bigaroque (vers 1147).

Ponce de Bigaroque a donné et concédé tout ce qui luy appartenoit dans les précédens dons[16] ; temoins Géral, prêtre de Cabans, et Pierre de Barda. Le mesme Ponce a donné une autre terre qu'il possédait auprès de Dordogne, au port de Bigaroque; témoins Hélie, prêtre et elemosinarius de Sancto-Albano[17], Raimond Mananac, Pierre Guischard.

C. — Rentes en nature ou en espèces concédées par diverse personnes (XIIe siècle).

Hélie Rudelli a donné à Dieu, à la sainte Vierge et aux religieux de Cadouin deux sols de rente parmi sur la maison de Melie de Sancto-Aniono. — Armand et Hélie, ou prévost susnommés .le Bergerac, ont donné deux, sols sur la manse de Pruneireda. Guillaume de Tucla, par le conseil et la volonté de Rudelli, son maistre et seigneur, a donné deux sextiers de froment sur le manse de Grolard, payables en esté. — Hugue du Gats, deux sols, payables à la vespre de Pâques, sur la ferre nommée Grandnolfra. — Hélie Algru, douze deniers sur la terre de Grandlac. — Bernard Extraneus, douze deniers sur la terre de Plantada. — Fulco de Clarens, un sextier de froment dans sa maitérie apud Tolamatum[18].  — Alquerius de Clarens, un sextier seigle dans sa maitérie de Trac. — Arsius de Clarens, un sextier seigle dans sa maitérie de Trac. — Hélie de Monteclaro, un sextier de froment in Monte Couloure[19], — Ademarus de la Poiada et ses enfens, Pierre et Gaubert, un sextier froment sur la dixme de Routiniac, que le prêtre rendrat. — Hélie Arnaldi a donne à Dieu, à la Sainte Vierge et aux religieux de Cadouin douze livres[20] de rente par an sur le pré qui est à la source de la fontaine Naoza[21].

D. — Donation par Géraud et Bernard de Lespinassat frères, de terres à Bouan, et confirmation de cette donation par plusieurs personnes (vers 1124)[22].

Gérart de Spinachac et Bernard, son frère, leurs femmes et Hélie, leur cousin, ont donné et concédé à Dieu et à la Sainte Vierge et à l'église de Cadouin les terres cultes et incultes qu'ils avoint montrée[s] auparavant dans Baon à Gérart, prieur de Cadouin, et Fulconi de Crosenc, religieux; lesquelles terres les religieux avoint de Bernard Raimundi et Pierre de Monte Auriol ; en présence de plusieurs témoins. Lequel don feust confirmé par tous les susnommés le mesme jour qu'ils donnèrent le manse de Calceirauld[23] ; le mesme don confirmé et ratifié par Ar. Raimond et Pierre de Monte Auriol. Et après la mort de Ar. Raimond, Pierre, son nepveu, donna tout ce qu'il avoit de terre dans cet audroit que les religieux de Cadouin avoint acquis ou pourroint acquérir.

E — Donation d'une terre par Ebrard Léger, son frère, Geoffroy, et Guillaume et Bernard de Lespinacat (vers 1124).

Gébrart Letger et Geoffroy, son frère, ont donné à Dieu, à la Sainte Vierge et à l'église de Cadouin et ses habitans, une modiatte de terre appelée Thessoneires ; témoins Guillaume de Spinachac et Bernard, son frère, qui donnèrent ansi tout ce qui leur appartenoit dans ladicte terre, témoins les deux premiers donateurs.

F.Donation par Mainard de Beynac de vingt sextérées de terre à Auriol (vers 1124)[24].

Mainard, craignant les jugements de Dieu et se le voulant rendre propice, donne de bon cœur à Dieu, à la Sainte Vierge et aux religieux de Cadouin, entre les mains de Hélie, abbé, et de Gérart, prieur, vingt sextérées de terre in Auriola, proche Le ruisseau de Molamigara ; témoins Gérald de Berzat, prêtre de Cabans, Grimald de Marciliac et Pons de Bigaroque,

G. — Donation par Guillaume et Bertrand de Biron d’une modiate de terre à Auriol (vers 1124) [25].

Guillaume et Bertrand de Biron, frères, ont donné pour la rédemption de leurs âmes et de celles de leurs parans, une modiate de terre dans Auriola, laquelle les Fabri cultivoint, entre les mains de dom Hélie, abbé ; témoins Arnaud de Poigitat et Arnald de Gorgoso.

H. — Donation à Auriol par Hélie Aymar et Géraud de Paleyrac (vers 1124).

Elie Aymar, sa femme Savia, Gérart de Paleirac, sa femme Pétronille, ont donné à Cadouin, entre les mains de Reinal, prieur, tout ce qu'ils avoint dans Auriol, dans le part de Guillaume de Biron.

 

I. — Donation de terres par diverses personnes (1135).

La mesme année 1135, Gérart Vicaire et Aimeric, frères, Gérarl Dabert, Pierre Raymond et Burgensis, leurs femmes et leurs enfens, donnèrent à Cadouin quelques pièces de terre in Chalzada.

J. — Donation d’une terre sise à Saint-Chamassy par Géraud Dubois et Etienne de Gers, et confirmation de cette donation par diverses personnes (eutre 1127-1189) [26].

Gérald Delbois et Estienne d'Agern, non frère, donnent à Cadouin, entre les mains de Gérart, abbé, une courrey de terre proche la Dordogne, dans la paroisse de Saint-Eumachi, voisine de la terre du chapelain de Bigaroque. Gérald Delbois estant mort, Estienne, son frère, a confirmé le don, son neveu, fils de Gérald, le voulant. Raymond Bero et Bertrand, son frère, ont approuvé le mesme don ; Pierre Bert a fait de mesme.

K. — Confirmation par Audebert, prévôt, de dons à Calceiraud et Longuefaugère et abandon

par d'autres personnes de leur part de dime ou de leurs droits sur ces manses (1135-1139)[27].

Audebert susdict a donné à Cadouin, entre les mains de Gérart, abbé, tout ce qu'il avoit donné, ou son père, avec les autres tant gentilshommes que rustiques, dans les terres et les eaux de Calceiraud et Longuefaugère. Radulphe Vicaire, son fils Umbert, Radulphe et Umbert, son frère, Vicaire, donnent à Cadouin tout ce qui leur appartenoit dans la dixme de Calceiraud. Ce don feust fait dans le cimetière de Sainte-Eularie[28], sous un ormeau, entre les mains de Gérart, frère de Cadouin.

Bernard de Fraize et Arnal, son frère, donnent à Cadouin tout le droit qu'ils avoint dans les terres de Calceiraud et Longuefaugère, soit vignes ou les eaux et terres adjacentes.

L. — Confirmation par Pons et Adémar de Beynac, frères, des donations faites par ledit Adémar, et abandon par Pons d'une rente annuelle de quatre setiers de froment (1142-1147)[29].

Le jour de la Pentecôte, Pons de Beinac et Adémard, son frère, estant entrés au chapitre de Cadouin, assis auprès de Pierre, abbé de Cadouin, entouré de ses religieux, donnent audict Pierre, abbé, et ses frères, toute la terre que son frère, Adémard, leur a aussi donné[e]. De plus, de son domaine, il donne quatre sextiers froment (payables tous les ans ; laquelle donation Pons a approuvé[e] à la porte du monastère après estre sorti du chapitre.

M. — Donation d'une métairie par Guillaume Gautier et Arnaud Vaca (1115)[30].

Guillaume Galteri et Beatrix, sa femme, du consentement de leurs enfens, ont donné la moitié de la maitérie de Truslo, et Arnal Vaca, de mesme.

J. MAUBOURGUET.



[1] Spicilège, 3 vol., Paris, 1733.

[2] B. N., Manuscrit latin 9196.

[3] Adjonction à la pièce CXXXVII.

[4] Commune de Naussanes, canton de Beaumont Bouaria dans le texte. On ne trouvera en note que les noms de lieux dont on peut donner l’identification sans trop de témérité et qui ne figurent pas déjà à la table de notre Cartulaire de Cadouin.

[5] Commune de Lanquais ?

[6] Ruisseau de Cadouin. Béligon dans le texte.

[7] Commune d'Urval ? Paracol dans le texte.

[8] Il s'agit probablement du manse de Boschatel, dont il est question au numéro précédent.

[9] Le scribe a ordinairement respecté la forme latine des noms propres. Nous ferons comme lui pour ne pas écrire, presqu’autant de notes que de mots.

[10] La Pradelle, commune et canton de Beaumont ?

[11] Monplaisant, commune du canton de Belvès.

[12] Bournet, commune de Courgeac, canton de Montmoreau (Charente).

[13] Charroux, commune du Coulounieix, canton de Périgueux.

[14] Il s’agit, soit de Guillaume d'Auberoche (1099-1124), soit de Guillaume de Nauclars (1124-1138).

[15] Les fragments suivants sont classés selon leur place dans le manuscrit et le lieu auquel se rapportent les donations.

[16] Il s’agit peut-être de ceux qui sont consignés dans les adjonctions aux pièces XXVIII et XXIX.

[17] Saint-Aubin-de-Lanquais, commune du canton d’Issigeac ?

[18] Trémolat, commune du canton de Sainte-Alvère ?

[19] Commune de Couze-et-Saint-Front, canton de Lalinde.

[20] Il faut probablement lire deniers.

[21] La Nauze, petit affluent de la Dordogne.

[22] Voir pièces XVII, XLIX et adjonctions à la pièce LXXVIII.

[23] Voir pièces LXXVIII et adjonctions à la même pièce.

[24] Voir pièces XIX, XXII, XXVI, XXVII, XXVIII, XL et adjonctions aux pièces XXVIII, XLI.

[25] Voir pièce XV et adjonctions a la même pièce.

[26] Voir pièce XXXI.

[27] Voir pièce LXXVIII et adjonctions à la même pièce.

[28] Saint-Hilaire, commune de Trémolat ?

[29] Voir pièce XXXVII.

[30] Voir pièce XXXVII.

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