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Document III E 842 – 13 mars 1752

 

(Etude de Me Delabonne notaire à Douchapt)

 

N° 59 – Prix fait donné par messire Jean Lafon Ducheylard curé de St Méard, à Guillaume Dubreuil tailleur de pierre du 13 mars 1752.

            Le 13ème du mois de mars 1752, avant midy, au bourg de St Méard de Dronne en Périgord, par devant le notaire royal soussigné dans son étude, en présence des témoins cy après nommés, a comparu en personne messire jean lafon Ducheylard docteur en théologie prêtre et curé de la présente paroisse demeurant dans le présent bourg, lequel de sa bonne volonté, a par ces présentes donné à prix fait, à guillaume Dubreuil dit guilhem maitre tailleur de pierre demeurant  au village de la Courberie paroisse de Villetoureix icy présent et stipulant et acceptant scavoir est pour faire la quantité de vingt brasses en carré à pied de roy, de pavé dans l’église du présent bourg et paroisse, c'est-à-dire cinq rangs en tirant en droite ligne chaque rang, depuis la porte de l’entrée jusques à la balustrade du sanctuaire, dont chaque quartier qui formera la largeur d’un rang, aura deux pieds de large et deux pouces d’épaisseur au plus mince, de quartier appelé de sintrac[1] autrement pierre de texier, pris dans la carrière la plus dure de la paroisse de Coutures ou l’on tire ordinairement des pierres de pavé, comme aussi pour paver de la même pierre le sanctuaire, et finalement pour mettre deux marches à la porte de l’entrée chacune de la longueur de quatre pieds et demi, de la largeur d’un pied et demi et de l’épaisseur partout de demi pied, et une autre marche à la porte de la susdite balustrade, de la largeur de deux pieds et même longueur et épaisseurs des autres deux, lesquels matériaux ledit dubreuil sera tenu et s’oblige de fournir et faire conduire dans ladite église à ses frais et dépens, périls et risques, en ce que ledit sieur curé sera tenu de sa part de fournir des bouviers à ses frais et dépens pour la conduitte desdits quartiers depuis (le bout ?) du coste du nord des planches du moulin de la pauze jusques au devant de la porte de ladite église, sans qu’il soit tenu à aucune garantie pour lesdits matériaux au cas qu’ils viennent à se casser, ledit dubreuil prenant le tout pour son compte, de plus s’oblige ledit preneur de sortir de l’église les quartiers qui y sont à présent et autres matériaux inutiles et placer le tout, contre la muraille du cimetière, en dedant d’iceluy, au devant la porte de l’église, de faire ledit pavé du niveaux et même hauteur de celui qui y est à présent et de prendre la terre à ce nécessaire dans le cimetière au devant la porte de l’église ou ledit sieur curé luy indiquera, et la transporter à ses dépens dans ladite église, ledit prix fait, ci-dessus expliqué fait et convenu moyennant la somme de deux cents quarante livres qui est à raison de douze livres la brasse, tant les marches que les autres pavés, en déduction de laquelle somme ledit dubreuil a déclaré en avoir ci devant reçu celle de quinze livres dont il en fait quittance et pour le restant qui est 225 livres ledit sieur curé s’oblige de les payer à proportion que ledit dubreuil poussera ledit travail et ne sera tenu ledit sieur curé de faire d’avance que de pareille somme de 15 livres, à proportion que ledit travail se fera, et à la fin d’iceluy de faire le restant du payement de ladite somme de 240 livres au cas qu’il ne soit pas fini, au moyen de ce ledit dubreuil promet et s’engage de pousser et faire pousser ledit travail avec le plus de diligence qu’il se pourra et de rendre ledit pavé bien (uni ?) et le tout fait et parfait au gré et à dire d’expert et gens à ce connaissant, d’ici au jour de la Saint-Martin prochain à peine de tous dépens dommages et intérêts ; convenu entre les parties qu’au cas qu’il se trouve plus ou moins de vingt brasses en carré dans les susdits cinq rangs, dans le sanctuaire et susdites trois marches, les parties se feront état du plis ou du moins à la fin dudit travail à la susdite raison de douze livres la brasse : tout ce que dessus et de l’autre part aux susdites peines de tous dépens dommages et intérets, ayant été ainsi convenu, stipulé et accepté par les parties qui ont promis de l’entretenir et jamais au contraire ne venir, sous obligations et hipotheques de tous leurs biens présents et futurs, sous les renonciations de droit et de ce les parties nous ont requis actes que nous leur avons concédé sous le scel royal en présence de mess. sicaire maziere et jean fourgeaud duterme praticiens demeurant tous deux dans la présente maison témoins connus qui ont signé avec ledit sieur curé et non ledit dubreuil ayant déclaré ne scavoir écrire ny signer de ce par nous interpellé.

·        Ducheylard curé de St Méard

·        Mazière

·        J. Fourgeaud

·        Delabonne, notaire royal

·        A Ribérac le 23 mars 1752


 

III E 842 – 25 octobre 1752

 

(Etude de Me Delabonne notaire à Douchapt)

 

N° 176 – Quittance consentie par Guillaume Dubreuil tailleur de pierre, en faveur de Messire Jean Lafon Ducheylard curé de St Méard, du 25 octobre 1752

Le 25ème du mois d’octobre 1752, apres midy au bourg de St Méard de Dronne en Périgord, par devant le notaire royal soussigné dans son étude, en présence des témoins cy après nommés, a été présent guilhaume dubreuil tailleur de pierre demeurant au village de la Courberie paroisse de Villetoureix, lequel de sa bonne volonté a consédé quittence à messire jean lafon ducheylard, docteur en théologie, prêtre et curé de la présente paroisse icy présent, et acceptent, de la somme de 216 livres que le dit dubreuil a déclaré, en notre présence et desdits témoins, avoir également reçu, en divers paiements, renonçant en tant que de besoin sera à toutes exceptions de droit, de preuve, non présentement comptée, mais par luy la dite somme également reçue dudit sieur ducheylard et ce en espèces d’argent, et ce pour le montant de dix huit brasses de pavé que le dit dubreuil a fait dans l’église du présent bourg et paroisse, et fournir les matériaux à raison de douze livres la brasse, conformément au prix fait consenti par ledit sieur ducheylard en faveur dudit dubreuil, sous la datte du treize du mois de mars dernier, retenu par le notaire soussigné revêtu de ces formalités, de laquelle dite somme de 216 livres, ledit dubreuil en demeure pour content, et tient quitte ledit sieur ducheylard, lui en fait quittance, promet qu’il n’en sera jamais fait aucune demande, a peine de tous dépens dommages et intérêts – pour l’exécution  de ce ledit dubreuil a obligé et hypotequé tous ses biens presents et futurs, et de cé les parties nous ont requis acte que leur avons consédé sous le scel royal en présence de mess. jean fourgeaud duterme et jean tellier praticiens tous deux habitants de la présente maizon témoins connus qui ont signé avec ledit sieur ducheylard et non ledit dubreuil ayant déclaré ne scavoir écrire ny signer de cé par nous interpellés –



[1] « Il existe une seule carrière aux environs de Sintrac, appelée carrière de Sintrac, elle fournit de la pierre dure pour paver » Extrait de la « Statistique du Département de la Dordogne », dite de Brard, 1835, (Note d’A.G.)