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Cahier de doléances de Saint Méard de Dronne et Procès verbal de la réunion préparatoire à la rédaction du cahier de doléances et à la désignation des délégués à l’Assemblée de Périgueux

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(1)              Manuscrit de la réunion préparatoire

(2)              Transcription du document précédent

(3)              Cahier de doléances des habitants de saint Méard

(4)               Transcription du cahier de doléances

 

Un cahier de doléances est a priori un « classique » de l’archive, que les meilleurs professeurs d’histoire font lire (et non décrypter) à leurs élèves de collège ou de lycée.

Contemplons la beauté du document, le soin apporté dans la calligraphie des signatures, l’application à l’écriture montrée ici par les participants à l’assemblée tenue [1] .

Nous retrouverons aussi à cette occasion de nombreux patronymes qui nous sont familiers dans ce coin de Dordogne.

Plus significative à ce propos nous apparaît l’apparition de noms inconnus, absents jusqu’ici des énumérations désignant « la majeure partie », ou « la partie la plus saine de la population ». « Zambine » ou « Martinique » n’en faisaient visiblement point partie, mais ils eurent leur place dans l’assemblée paroissiale réunie ce jour-là.

Les doléances qui ont retenu immédiatement notre attention sont celles qui visent à abattre cet édifice juridique, dont il a été beaucoup question jusqu’ici. Une révolution du Droit est en marche, qui est annoncée par les doléances 5, 6, 7, puis aussi 12, 13 et 17, qui font nombre dans ce document et qui se placent juste après la revendication politique (exigence du vote par tête) et la revendication fiscale (exigence de l’égalité devant l’impôt).

Je m’attarderai enfin sur la doléance n° 8, avec partialité, puisque je suis fils d’instituteurs, profession qu’exerça aussi André Gaillard :

« Qu'il soit fondé un ou plusieurs collèges dans chaque ville ou ils seront nécessaires, Pour l'Education de la jeunesse qu'en conséquence les professeurs desdits Colleges soient choisis au concours par les Etats particuliers de chaque province »

Notre système éducatif trouve là ses racines au fondement même de la République, dans cette volonté exprimée d’une école pour tous, dans cette exigence d’un concours d’excellence pour le recrutement des enseignants.

Que ceux qui voudraient aujourd’hui l’oublier y songent à deux fois !

 

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[1] Exclusivement masculine, faut-il le souligner !