<< Retour

LAYETTES DU TRESOR DES CHARTES

 

Les layettes du Trésor des Chartes constituent la série J aux Archives Nationales.

Leur classement est encore celui établi par Dupuy et Godefroy au début du XVIIe siècle. L’ordre adopté par ces deux érudits ne suit pas un ordre chronologique, même à l’intérieur d’une layette. Les chartes sont classées par gouvernement (province) ou par thème.

 

En 1857 a été entreprise la publication de cette série. Elle est encore inachevée. Les quatre premiers volumes parus par les soins d’Alexandre Teulet (tome I et II), Joseph de Laborde (tome III) et Elie Berger (tome IV) se limitent aux Layettes proprement dites (cotes J 148 à 735) antérieures à 1270, mort de Louis IX ou saint Louis. Ils suivent un ordre chronologique.

Le tome V publié par Henri-François Delaborde, est entièrement réservé à la partie de la série J dite supplément, anciennement connue sous le nom de série des Sacs (J 736 à 1053). Elle couvre la même période, jusqu’en 1270.

 

Ici nous présentons les chartes analysées dans les publications par Teulet et ses successeurs qui concernent le Périgord ou des personnages du Périgord. Nous les trouvons bien évidemment dans la layette dite « Périgord » (J 292), mais également dans celles concernant le Poitou, Toulouse, l’Angleterre, le Languedoc, …

 

 

LAYETTES PROPREMENT DITES - J 148-735

 

N° charte

dans Teulet

et al.

Sous série

Référence

Année

Lieu

280

Gouvernement

Orléanais J 182 - Poitou, I, n° 106

1177

Périgueux

2986

Gouvernement

Orléanais J 190 A - Poitou, I, n° 16

Août 1242

Près de Marcillac

2980

Gouvernement

Orléanais J 192 - Poitou, II, n° 8

Orléanais J 192 - Poitou, II, n° 15

Lyonnais J 270 - La Marche, n° 12

1er août 1242

Pons

1737

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 1

Avant 1226

?

713

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 2

Mai 1204

Rouen

3568

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 3

Novembre 1246

Paris

3608

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 4

3 juillet 1247

Périgueux

3611

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 5

Juillet 1247

Périgueux

3612

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 6

17 août 1247

?

3596

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 7

Avril 1247

Crépy

3609

Gouvernement

Guyenne J 292 - Périgord, n° 8

3 juillet 1247

Périgueux

3461

Gouvernement

Languedoc J 295 - Languedoc, n° 10

Février 1245-46

Paris

2935

Gouvernement

Languedoc J 304 - Toulouse, II, n° 73

12 février 1241-42

Castel-Sarrazin

2962

Gouvernement

Languedoc J 304 - Toulouse, III, n° 8

14 mars 1241-42

Penne-d’Agen

3832

Gouvernement

Languedoc J 304 - Toulouse, III, n° 84

12 décembre 1249

Moissac

4105

Gouvernement

Languedoc J 307 - Toulouse, IV, n° 51

28 juin 1254

Bergerac

2164

Gouvernement

Languedoc J 309 - Toulouse, V, n° 10.2

18 novembre 1231

Toulouse

2743

Gouvernement

Languedoc J 309 - Toulouse, V, n° 15

3 septembre 1238

Toulouse

2742

Gouvernement

Languedoc J 309 - Toulouse, V, n° 16

3 septembre 1238

Toulouse

2457

Gouvernement

Languedoc J 310 - Toulouse, VI, n° 102

Languedoc J 314 - Toulouse, VII, n° 73

12 août 1236

Toulouse

4293

Gouvernement

Languedoc J 312 - Toulouse, VI, n° 58

28 septembre 1256

?

5757

Gouvernement

Languedoc J 314. - Toulouse, VII, n°60, 61, 62

Sans date

?

2895

Gouvernement

Languedoc J 314 - Toulouse, VII, n° 76

14 février 1240-41

Toulouse

23

Gouvernement

Languedoc J 317 - Toulouse, VIII, n° 1

16 juin 1080

Toulouse

5308

Gouvernement

Languedoc J 317 - Toulouse, VIII, n° 68

2 septembre 1267

Paris

4917

Gouvernement

Languedoc J 318. - Toulouse, IX, n° 28.1

31 mars 1263-64

Paris

4134

Gouvernement

Languedoc J 318 - Toulouse, IX, n° 28.3

18 décembre 1254

Paris

719

Gouvernement

Languedoc J 323 - Toulouse, XIV, n° 65

20 juin 1204

Lisle en Périgord

2710

Gouvernement

Languedoc J 326 - Toulouse, XVII, n° 28 et 29

11 mai 1238

Toulouse

237

Gouvernement

Languedoc J. 340 - Montpellier et Maguelone, II, n°6

29 septembre 1172

Montpellier

1

Gouvernement

Languedoc J 342 - Figeac, n° 8.1

8 novembre 755

Figeac

4116

Mélanges

J 346 - Régale, I, n° 37

22 août 1254

?

4117

Mélanges

J 346 - Régale, I, n° 38

25 août 1254

Sarlat

5337

Mélanges

J 400 - Promesses, n° 49.1

21 décembre 1267

Viarmes

5336

Mélanges

J 400 - Promesses, n° 49.2

Septembre 1267

?

5318

Mélanges

J 400 - Promesses, n° 49.3

20 décembre 1267

?

3412

Mélanges

J 421 - Obligations, I, n° 3

18 février 1245-46

?

5314

Mélanges

J 426 - Obligations, IV, n° 8

20 septembre 1267

?

1116

Mélanges

J 430 - Bulles contre les hérétiques, n° 10

2 avril 1215

Saint-Jean de Latran

4378

Mélanges

J 473 - Quittances, I, n° 17

27 octobre 1257

?

5335

Mélanges

J 531 - Namur, n° 3

16 décembre 1267

Paris

2872

Mélanges

J 620 - Hommages, I, n° 12

Juillet 1240

Compiègne

1674

Mélanges

J 622 - Hommages, II, n° 12

Novembre 1224

Reims

4328

Mélanges

J 622 - Hommages, II, n° 27

23 février 1256-57

?

714

Mélanges

J 627 - Serments de villes, n° 3

Mai 1204

Rouen

1603

Mélanges

J 627 - Serments de villes, n° 6 bis

Septembre 1223

Sarlat

1602

Mélanges

J 627 - Serments de villes, n° 6 ter

Septembre 1223

Périgueux

27482

Mélanges

J 627 - Serments, n° 9

Novembre 1238

?

431

Mélanges

J 628 - Angleterre, I, n° 2

Janvier 1195-96

Angleterre

1929

Mélanges

J 628 - Angleterre, II, n° 12

Avril 1227 (du 11 au 30)

?

3547

Mélanges

J 628 - Angleterre, II, n° 16

26 septembre 1246

?

4736

Mélanges

J 630 - Angleterre, III, n° 18

4 février 1262

Londres

4898

Mélanges

J 630 - Angleterre, III, n° 19

23 janvier 1263-64

Amiens

5552

Mélanges

J 630 - Angleterre, III, n° 25

4 juillet 1269

Westminster

 

SUPPLEMENT - PREMIERE PARTIE - J 736-1053

 

815

Mélanges

J 918 - Angleterre, n°12

27 septembre 1267

Shrewsbury

683

Mélanges

J 1022 - Mélanges, n° 41

1257

?

855

Mélanges

J 1024 - Mélanges, n° 17

30 octobre 1269

?

672

Mélanges

J 1024 - Mélanges, n°19

Entre 1256 et 1263

?

569

Mélanges

J 1031 - Comptes et enquêtes, n° 23 bis

Juin, vers 1251

?

 

 

 

Extraits de l’ouvrage en cinq tomes, Layettes du Trésor des Chartes par Alexandre Teulet (tome I et II), Joseph de Laborde (tome III), Elie Berger (tome IV) et Henri-François Delaborde (tome V).

 

Les chartes sont présentées en suivant la numérotation et le même ordre chronologique que ceux adoptés par Teulet et autres.

 

Charte n° 1

8 novembre 755. Figeac.

Præceptum Pippini regis pro fundatione monasterii Figiacensis(1).

(J 342. — Figeac, n°8.1. — Copie.)

 

FB - Il est question de Cussac (Cuciacus villa) en Périgord (aujourd’hui commune du Buisson de Cadouin), possession de l’abbaye Saint-Sauveur de Figeac.

 

Pipinus, Dei gratia ordinante jam rex Francie constitutus, omnibus sancte matris Ecclesie filiis sub potestate nostra degentibus eternam in Domino salutem.— Igitur, quia regem a Deo constitutum juste et recte decet gubernare subjectos, semperque loca divino cultui mancipanda construi, et edificatis, regali more, beneficia oportuna largiri, cum sic adagimus, procul dubio ad anime nostre salutem et regni nostri stabilitatem proficere non dubitamus. Notum esse volumus cunctis Xpistum colentibus, presentibus scilicet et futuris, qualiter locum, in convalle Junantis olim a predecessoribus nostris, in pago Caturcino, constructum, et ab aquis irruentibus jam pene dissipatum, nos [in] proxima silva, in eodem pago, abiliori loco, cui Fiacum nomen imposuimus, mutantes, monasterium vel cetera hedificia a fundamentis edificavimus, quod, presente domino Stephano papa, mirabiliter a Deo consecratum perspeximus, ubi monacborum turmam sub cultu religionis, divina miserante clemencia, congregavimus, cui, auctore Deo, venerabilem virum Anastasium abbatem ordinavimus. — Huic ergo loco Fiaco per hos nostros regales apices predictum monasterium Junantem, cura omnibus ecclesiis, rebus et mancipiis ad se pertinentibus vel aspicientibus, sollempni donatione tradimus, et ab omni potestate humana jam dictum Fiacum liberum esse precipimus, nichilque in eo nos ipsi nisi tuitionem et orationum juvamina retinemus. — Res enim et mancipia, que ab antecessoribus nostris et ab aliis bonis viris supradicto loco Junanti collata sunt, de quibus, sicut idem abbas suggerit, per pravorom hominum fraudes, vel per ignem aut aquam instrumenta cartarum perdita sunt, ita ab habitatoribns hujus loci, per hanc nostram auctoritatem, possessa firmentur, perdita revocentur, sicuti per eadem instrumenta, si perdita non fuissent, legibus defendi poterant. — Castrum vero Scriniolum, quod antecessores nostri Junanti loco ad se suaque tuenda condonaverunt, ne pagani, qui religionem istam irrumpere solebant, tam humilem locum atque indefensibilem omnino diriperent, eidem Fiacensi loco, ad munimentum et tuicionem, perpetuo jure subjectum esse precipimus, ut per hanc nostre auctoritatis confirmationem firmiter et quiete rectores et ministvi supranominati Fiacensis monasterii semper teneant et possideant. — Conferimus etiam huic ecclesie a Deo sublimate villam nostrnm, cum monasterio quod construximus in honore sancti Quintini, quod dicitur Galliacus, cum mancipiis et omnibus appendiciis suis; cui superaddimus castella nostra circumadjacencia, videiicet: Bedorium, Petruciam, Altam-rupem, Parisius etiam longius situm; simili modo villam nostram que dicitur Fiscella, cum ecclesia de Reganco, et ecclesiam de Ambryraco, cum villa et mansis et hominibus, seu ecclesiam que dicitur Sancta Columba, et ecclesiam Sancti Simphoriani una cum tota foreste nostra que nominatur Prandenna. — Concedimus pariter alias villas nostras Ornacum et Cuciacum, nec non Filcimatum, Baitnacum et Lentiliacum, cum omnibus appendiciis et hominibus earum; pari quoque modo ecclesiam que nominatur Colimiarguas, cum aliis duabus de Soltenaco, que dicuntur Sanctus Stephanus et Sanctus Sigismundus, una cum ma[n]cello qui dicitur Ouantus, cumque omni integritate earum; et, eodem modo, ecclesiam de Senebraco, cum tota curte et hominibus; et in ipso pago, eodem tenore, ecclesiam de Gorsias, una cum illa de Sosseraco et illam de Liviniaco, cum hominibus et cum cunctis que ad ipsas videntur pertinere. — Similiter concedimus ecclesias que dicuntur Sanctus Stephanus et Sanctus Luppus, una cum rnancello qui dicitur Mons-Serenus et cum omni integritate earum. — Eo quoque tenore, in pago Rutenensi concedimus villam Flaicinacum, cum tribus ecclesiis, quarum una sub honore sancte Marie, alia sub honore sancti Johannis, alia sub honore sancti Martini constat, nec non eciam mansum qui dicitur Adonsinas, cum omni intestate eorum. — Has igitur ecclesias vel castella seu mansos, et alia que moderno tempore tenent vel juste acquisituri sunt Fiacum regentes, absque omni alicujus contradictione aut infestatione deinceps perpetuo teneant, et absque ulla calumpnia possideant, et quicquid ob utilitatem vel necessitatem ejusdem monasterii et congregationis ibidem Deo famulantis disponere et ordinare voluerint, proprio in omnibus arbitrio libere perfruantur.— Non solum autem bonum libertatis abbati et monachis concedimus, sed etiarn omnes ipsius loci habitatores, undecumque advenientes, ab omni servitute humana liberos esse eos precipimus, nec ab aliquo unquam repeti vel quolibet modo inquietari volumus, sed solius abbatis et monachorum servituti et justicie semper subdi et subesse. — Precipimus etiam ut nulla potestas, cujuscumque ordinis aut dignitatis, vel quilibet ex ministris eorum, nec alia quelibet nota vel extranea persona, in predicto monasterio Fiaco, aut in rebus vel mancipiis ad se pertinentibus, aliquam dominacionem aut potestatem excercere presumant, nec ullam calumpniam aut infestacionem inferre, nec paratas vel paravellas vel receptiones, aut etiam freda, vel rotaticum sive teloneum, aut aliquas redibicioncs habitantibus in eodem loco ingerere audeat, sed liceat memorato abbati Anastasio et monachis, eorumque successoribus, res et mancipia predicti monasterii, cum omnibus hominibus ad se pertinentibus, sub nostra et Romani pontificis tuicione atque defentione, [absque] tocius judiciarie potestatis inquietudine, quieto ordine possidere, et nostro atque Romani pontificis successorumque nostrorum solummodo, si necessitas evenerit, fideliter parere imperio. Volumus etiam et concedimus eidem monasterio ut quicquid de rebus et mancipiis ipsius monasterii jus fisci exigere poterat, totum nos et Romanus pontifex in stipendia monachorum ibidem Deo militantium et alimoniam pauperum, nostris futurisque temporibus, perpetuo retinere precipimus. — Item placuit nostre serenitati heremitas Conchenses et locum suum, atque omnia que ad illos pertinent, concilio domini prefati Stephani pape, huic Fiacensi ecclesie subicere, ut dispositionis illius ordinationi, tanquam matricis ecclesie, semper obedientes existant. — Ad hec tandem adicimus, predicta confirmantes et metas terminorum hujus sancte ecclesie possessionibus assignantes: statuimus ut omnia, que ab ecclesia Sancti Vincentii et illa Sancti Sanctini sunt, eisdem tamen non exclusis, et a portu de Agrez, quem antecessor noster gloriosus rex Clodoveus Junanti monasterio dederat, usque ad terminos parrochie ecclesie de Cagerco, que est Sancti Stephani de Catulcis, et usque ad rupem de Basas, et a Petrucia usque ad ecclesiam Sancti Xpistofori de Teminas, cuncta que infra istos terminos includuntur, huic sancte excellentissime ecclesie, regalis victoris (corr. vigoris) privilegio, perpetuo possidenda concedimus, inhibentes insuper cunctis et interminantes ne aliquis unquam infra prefixas a nobis horum terminorum metas presumant edificare castella vel munitiones quaslibet, seu domos religiosas, vel habitaciones aliquas contra voluntatem dilecti nostri predicti Anastasii abbatis, quem huic venerando loco preposuimus, vel successorum ipsius, abbatum sive monachorum, nec de feodis vel quibuslibet hujus ecclesie possessionibus audeat quisquam litigare coram aliquo nisi tantum coram abbate, quem semper volumus et concedimus habere a nobis plenariam potestatem et jurisdictionem super omnes homines sibi subditos in dirimendis et diffiniendis omnibus, quecumque discernenda fuerint vel discucienda. — Placuit etiam nobis et domino reverentissimo apostolico hanc immunitatis prerogativam, quam huic sancte ecclesie indulsimus, per duo miliaria circa ipsam extendere, ut cuncta infra hoc spacium juxta illam posita, ob reverenciam illius et honorem, hujus nostre beneficio largitionis semper gaudeant. uti, ut, quemadmodum ipsa, pro incomparabili sibi divinitus concessa dignitate, omni humane meruit prorsus adimi potestati, ita quoque membra sibi lateraliter coherencia ejusdem beneficii semper, ob gratiam illius, floreant perfruitione. — Et ut omnium predictorum auctoritas nostris futurisque temporibus, Domino protegente, valeat inconcussa manere, et a fidelibus sancte Dei Ecclesie verius certiusque credatur et diligencius conservetur, manu propria subterfirmavimus et anuli nostri impressione sigillari jussimus. — Datum in eodem loco, VI° idus novembris, anno ab incarnatione Domini D.CC.LV., indictione nona. Childericus vice scrinarii scripsit.

 

(1) D. Vaissete qui discute ce diplôme dans son Histoire de Languedoc, t. I, p 740, not. XCIII, pense, avec Le Cointe, Hist. ecclesiast. Franc, ad ann. 752, n° 154, et ad ann. 814, n° 68, que ce document est interpolé, et qu’il faut en modifier la date pour pouvoir l'attribuer à Pépin d'Aquitaine. D. Luc d’Achery, Spicilège, t. XIII, p. 255, et D. Mabillon, Annales, t. I, ad ann. 812, n° 3, maintiennent la date de 755; les auteurs du Gallia christ., I, col. 171 et 172, laissent la question indécise. — Nous nous en tenons à la date énoncée dans l'acte, et nous pensons qu'il serait inutile de discuter longuement sur le texte d'un document suspect, mais qui, ayant été fabriqué à une époque ancienne, pour assurer à l’abbaye de Saint-Sauveur de Figeac certaines possessions territoriales, renferme, comme la plupart des actes de la même nature, des indications géographiques précises qu'il est important de recueillir. — La copie de ce diplôme, conservée au Trésor des Chartes, est inscrite en tête d'un cahier en parchemin qui contient quarante pièces relatives au monastère de Figeac, et dont la dernière est datée du mercredi après la quinzaine de la Chandeleur 1293 (17 février 1294). Quoique ce cartulaire soit resté incomplet, nous pensons, d'après l’écriture, qu'il n’est pas beaucoup plus récent que cette dernière date, et qu'il a été écrit à la fin du treizième siècle.

 

 

Charte n° 23

16 juin 1080. Toulouse.

Charta Guillelmi comitis Tolosæ pro monasterio S. Pontii Thomeriarum.

(J 317. — Toulouse, VIII, n° 1. — Copie ancienne.)

 

FB - «Guillelmus, comes Petragorensium» est cité comme témoin.

 

Omnipotentis Domini gratia et misericordia disponente, ego Guillelmus, Tolosanensium, Albiensium, seu Caturcensium, Lutevensium, Petragorensium, Carcassonensium, Aginnensinm, nec ne Astarachensium comes et dux, ex rebus a Deo omnipotente michi mecque potestati traditis, adjuvante atque cohoperante ejus benignissima pietate, monasterium Thomeriense, quod a progenitoribus meis, a proavo videlicet meo Pontio, Aquitaniorum duce vel principe magno, noscitur a primis edificiis fundatum et constructum, ac in honore sancti Salvatoris, sancte Marie et sancti Pontii martyris consecratum, et ab ipso duce beato Petro, principi videlicet apostolorum Rome, suisque successoribus subditum, Ego jam dicttis comes et dux, ob amorem et reverentiam omnipotentis Domini et sanctorum predictorum, nec non ob amorem jam dicti proavi mei Pontii ducis, ut ejus tante elemosine meritis merear sociari et esse particeps, ob remissionem quoque omnium peccatorum meorum et genitonun meorum, patris videlicet et matris mee, et ut pius et misericors Dominus me, simul cum uxore mea nomine Emma, clementer conservet et dirigat in isto seculo, et in suo sancto servitio nos ambos per longa dierum tempora communiter custodiat, et, post hanc vitam, nobis celeste regnum misericorditer concedat, Nos quoque simul in unum cupimus, ymmo et facimus jam nominatum locum ex rebus que sunt nostri juris accrescere et honorare, et eandem munificentiam et libertatem, que a proavo meo jam nominato donata et confirmata est illi loco, eodem modo quo et ipse, nos confirmare et corroborare admodnm delectat. — In primis donamus jam dicto Thomeriensi monasterio et sanctis, et presenti dompno Frotardo abbati suisque in perpetuum successoribus, et omnibus monachis ibidem in perpetuo commanentibus, quicquid ab hac die et deinceps, Domini misericordia parante, abbas vel monachi jam dicti cenobii in omnibus episcopatibus, comitatibus, terrisque, nobis a Deo commissis vel sua misericordia deinde comittendis, acquirere vel optinere elemosinarum largitione aut aliquo dono misericordie ab omnibus hominibus utriusque sexus, cujuscumque dignitatis aut ordinis, potuerint aut actenus acquisierint, etiam si de feuis, quos per nos tenent, donando prerogaverint. Nos prenominati comes et conjunx donamus, laudamus et confirmamus eis, et omnibus successoribus eorum in prefato monasterio habitantium, ad proprium alodem perhabendum et possidendum, absque ulla inquietatione, libere et absolute, in perpetuum, remota omnium dominatione, jugo et potestate, preter abbatem et monachos jam dicti cenobii. — Donamus insuper prenominato loco et sanctis, abbati et monachis inhibi habitantus, in comitatu Tolose, in loco vocitato Orzsvals, ipsum boschum cum omnibus terminiis, afrontacionibus, ajacenciis, exiix et regressus (corr. regressibus) suis, omnia et omnibus, cultum et eremum, sine ulla reservatione. Et est iste alodis sive afrontat in terminio de Venercha, et in terminio de Ricovilla, et d'Espanesc, et de Exut, et de Lauret. — Insuper etiam, sub intransgressibili convenientia, donamus et promittimus ut nos vel filii nostri aut posteritas nostra de omnibus rebus proprietatis nostree, quas ego habeo in omni honore de Venercha vel habere ullatenus debeo, nulli hominum vendam, donem aut conveniam, excepto filio aut filie mee, nisi prenominato monasterio Sancti Pontii, abbati et monachis ejus. Quod si quid, Deo donante, de omnibus feualibus meis, de honore omni vel de ecclesiis supradicti honoris Venercha acquirere potuerint, ego omnia et in omnibus laudo et dono ad proprium alodem Deo et jam dicto monasterio Sancti Pontii et habitatoribus suis, ad proprium alodem perhabendum, pro remedio animarum nostrarum et parentum nostrorum. — Promittimus etiam Domino Deo et sancte Marie et sancto Pontio nos deinceps esse in omnibus adjutores ac defensores monachorum et omnium rerum suporius nominato cenobio pertinentium. Sane si quis comes vel dux, aut aliqua opposita persona, qui hanc nostram donationem irrumpere aut inquietare presumpserit audacter, quod temere attemptaverit nequaquam optinere prevaleat, et nisi digne resipuerit, et Deo et Sanctis satisfecerit, et prelibato monasterio et habitatoribus suis emendaverit, ab omnipotente Deo et ab omni cetu fidelium reus et extraneus judicetur, et, insuper, dupla et meliorata sanctis et monachis prelibati loci [restituat]. Que omnia, sicut superius declaratur, de nostro jure in vestro tradimus dominio et potestate propter remedium animarum nostrarum et parentum nostrorum.

 

Facta carta hujus donationis anno millesimo LXXX°, incarnationis Xpisti, regnante Philippo rege. — Signnum Guillelmi comitis. Sig num Ema comitissa, qui hanc cartam dontionis (corr. donationis) fecimus et fieri jussimus, et testes firmare rogavimus, et nos manu propria firmavimus, XVI. kalendas loco julii. — Regimundus comes frater ejus firmavit, et hoc signum fecit — Bertrandus comes, nepos Willelmi et filius Raimundi, laudavit et manu sua firmavit — Signum Guillelmi de Rebenti. — Signum Ademari vicecomitis. — Signum Bernardi Pontii de Granoled. — Signum Bernardi Raimundi de Tolosa.—-Signum Aimerici de Rocafort. — Signum Bernardi Raimundi. — Signum Arnalli Pontii de Clarmunt. — Signum Xpistofori. — Signum Arnalli Otonis. — Signum Gauzelini capellani.

 

 

Charte n° 237

29 septembre 1172. Montpellier.

Testamentum Guillelmi VII domini Montispessulani

(J 340 Montpellier et Maguelone, II, n°6. copie authentique)

 

FB - «Guillelmus de Alba-Terra» est cité comme signataire. Il existe bien Guillaume d’Aubeterre attesté en 1186-1188. Cet acte pourrait combler une lacune dans la liste des abbés d’Aubeterre dont on ne connaît pas le nom, selon la chronologie présentée par Lespine dans la collection Périgord, pour la période 1154-1186.

 

In nomine Domini nostri Jhesu Xpisti et gloriose Virginis Marie, — anno ab incarnatione Dominica millesimo C. LXX. II°, mense septembris, in festivitate sancti Michaelis — Ego Guillelmus dominus Montispessulani, filius quondam Sibilie, in meabona memoria, sic testamentum facio meum, et ultimam voluntatem meam super rebus meis dispono. — In primis dimitto corpus meum ad sepeliendum in monasterio Sancte Marie Grandissilve, et eidem monasterio relinquo pro monacho Raimundum filium meum, et ei et pro eo relinquo ipsi eidern monasterio Grandissilve M. sol. Melgorienses, quibus Raimundum filium meum contentum esse volo. — Dimitto domui infirmorum de Ponte D. sol. qui, consilio Magalonensis episcopi et G. fratris mei, in honore et servicio mittantur. — Dimitto ecclesie Magalorensi M. sol. Melgorienses qui dentur in honore, unde singulis annis anniversarium fiat in perpetuum [pro] remedio anime mee et parentum meorum, qui persolvantur ab hiis qui administrationem rerum mearum habuerint, cum primum idoneus honor ad hoc inventus fuerit ad vendendum. Et anniversarium fiat annuatim illa die in qua statutum fuerit cum herede meo domino Montispessulani. — Dimitto operi ecclesie Vallis-magne D. sol. Melgorienses, et mando quod compleatur illud relictum quod dimisi ad opus dormitorii ejusdem ecclesie monasterii. — Dimitto monasterio Francarum-vallium D. sol. Melgorienses. — Mando quod testamentum Mathildis, quondam mee uxoris, compleatur in integrum, et debita sua, que ipsa debebat, solvuntur et reddantur. — Guillelmo majori filio meo relinquo universum honorem meum, et omnia jura mea, et omnia bona mea, ubicumque sint et qualiacumque sint, et omnes actiones et petitiones meas. — Volo et mando quod filius meus major Guillelmus subministret necessaria Guillelmo fratri suo honorifice; et, si forte inter se discordaverint, donet ei singulis annis XX. marchas argenti vel M. sol, Melgorienses tantummodo in vita prenominati Guillelmi minoris, et hiis eum contentum esse volo. — Guidonem filium meum annutriendum dimitto in cura et custodia domus militie Templi et fratrum Templi; et rogo quod nutriant et teneant eum ab hoc proximo festo, anno quo supra, usque ad VI. annos. Hiis vero VI. annis completis, si Guillelmus filius meus major et Guillelmus filius meus minor ambo vivi fuerint, deinde relinquo dictum Guidonem filium meum pro milite Xpisti et fratre domus militie Templi cum M. sol. Melgoriensibus, quibus Guidonem filium meum contentum esse volo, et domum militie Templi similiter; et postea in aliquam substitutionem bonorum meorum Guido filius meus non possit venire. Sed tamen, si infra spacium horum predictorum sex annorum contigerit mori Guillelmum minorem filium meum, vel Guillelmum majorem filium meum, ille istorum filiorum meorum qui superstes fuerit, dominus Montispessulani, recuperet Guidonem filium meum et submimstret ei necessaria honorifice; et si forte inter se discordaverint, donet ei, singulis annis, XX. marchas argenti vel M. sol. Melgorienses tantummodo in vita hujus Guidonis filii mei, et hiis contentum cum esse volo. — Sibiliam filiam meam matrimonio collocavi Raimundo Gaucellini, quam contentam esse volo C. marchis argenti, et duobus cifis argenti de VI. marchis, et duobus lectis de palio, et vestimentis et equitatura, que omnia, tempore matrimonii, ipsi donavi. — Guillelme filie mee tantumdem relinquo; Adalacie filie mee tantumdem relinquo; Marie filie mee tantumdem relinquo.— Clemenciam filiam meam tradidi pro monacha monasterio de Tarn, cum XX. marchis argenti, quibus ipsam contentam esse volo, et monasterium de Tarn similiter. — Rogo et volo quod filie mee maritentur consilio et voluntate Guidonis fratris mei. — Si quis aliquam filiarum mearum rapuerit, et raptam in uxorem duxerit, illam filiam meam et illum raptorem maritum suum et illos filios filiasve, qui et queve ex illo matrimonio procreati procreateve fuerint, a bonis meis exheredo: sed si hec rapta filia mea a tam illicito matrimonio se retraxerit, et secundnm ordinationem et consilium Guidonis fratris mei se continuerit, restituatur in eundem gradum in quo erat antequam raperetur; sed tamen filios filiasve, ex illo matrimonio procreatos procreatasve, penitus in perpetuum a bonis meis exheredo, et prorsus alienos facio. — Si Guillelmus filius mens major sine legitimo herede ex conjuge decesserit, vel si habuerit heredem legitimum, et heres ille moreretur absque herede legitimo ex conjure, Monspessulanus et totus alius honor meus revertatur ad Guillelmum filium meum minorem, vel ad heredem suum legitimum ex conjuge, si masculus fuerit; sin autem ad feminam, si superstes fuerit. — Similiter, si Guillelmus filius meus minor, vel heres suus legitimus ex conjuge, sine legitimo herede ex conjuge decesserit, Monspessulanus, et totus alius honor meus, revertatur ad Guidonem filium meum, si infra dictos VI. annos, sicut supradictum est, in secularem vitam redierit, vel ad heredem suum legitimum. — Omnibus hiis dictis filiis meis, sive heredihus eorum legitimis ex conjuge deficientibus, tam masculis quam feminis, succeda[t] Guido frater meus, vel heres ejus legitimus. — Si vero Guido frater meus decesserit sine herede legitimo, vel heres ejus legitimus sine herede legitimo decesserit, succedat filia mea Sibilia, vel heres ejus legitimus quem ex legitime matrimonio habuerit. — Hiis deficientibus, succedat Guilelma filia mea, vel heres ejus legitimus quem ex legitimo rnatrimonio habuerit, et sic deinceps filia mea major, que tunc temporis supererit, vitam ducens secularem, vel heres ejus legitimus quem ex legitimo matrimonio habuerit. — Hiis deficientibus, succedat Guilelma soror mea, et filius ejus Bernardus Atho, vel heres ejus legitimus quem ex legitimo matrimonio habuerit. — Hiis deficientibus, succedat Adalacia soror mea, vel heres ejus legitimas major. — Hiis deficientibus, succedat Stephanus de Cerviano nepos meus, vel heres ejus legitimus. — Volo itaque et mando quod Monspessulanus et totus alius honor meus, ad quemcumque heredem, masculum seu feminam, pervenerit, sit semper sub potestate et dominacione unius domini tantum, qui teneatur ad ea omnia peragenda quibus filius meus, dominus Montispessulani existens, remanet obligatus, sicut dictum est. Sed tamen, si Monspessulanus et alius honor meus pervenerit ad feminam, et illa femina filium habuerit legitimum ex legitimo matrimonio natum, cum ille filius suus major ad etatem XX. annorum pervenerit, Monspessulanus et totus alius honor meus ad illum in integrum revertatur, sive viva ejus matre existente, sive mortua. — Item ego Guillelmus dominus Montispessulani relinquo infantes meos sub custodia et gubernacione Dei omnipotentis, et Johannis Magalonensis episcopi, et Guidonis fratris mei, ut ipsi, cum consilio proborum hominum meorum de Montepessulano, prenominatos infantes meos et res eorum custodiant et gubernent. — Volo et jubeo ne unqnam judeus sit bajulus Montispessulani, vel castelli de Palude, vel alicujus honoris mei. — Monachi ordinis de Cistel, vel eorum homines, nunquam dent leudas vel usaticum in Montepessulano, vel in castello de Latis, vel in alio honore meo. — Mando et volo quod heres meus dominus Monlispessulani donet annuatim, pro remedio anime mee et parentum meorum, boarie Grandissilve, que vocatur Caltasac, de redditibus pratorum meorum de Palude C. sol. Melgorienses; et, si prata in laborivum mutata fuerint, ex eodem laborivo singulis annis persolvantur. — Mando et injungo heredi meo, domino Montispessulani, ut faciat molere in molindinis de Palude, sine omni moltura et farnatge, totum bladum monasterii Francarum-vallium, scilicet tantum quantum ad opus monachorum monasterii in monasterio manentium et eorum familie necesse fuerit. — Item mando et volo quod omnes redditus honoris mei veniant in potestate Joannis Magalonensis episcopi, ad persolvenda debita mea et querimonias meas, tractis inde expensis que necessarie fuerint ad procurandos infantes meos et ad deffendendum honorem meum.—Rogo heredem meum Montispessulani dominum, et ei injungo ut, memor intime affectionis quam erga eum exibeo, universa bona mea sibi relinqnendo, ut de majori justicia ea habeat et possideat, debita mea et ea que injuste abstuli, que persoluta non fuerint, integre persolvat et reddat. — Rogo itaque et mando quod heres meus Montispessulani dominus homines meos diligat, servet et defendat, et justiciam eis tenent. Et homines meos rogo et ipsis injungo quod heredem meum, Montispesulani dominum fideliter diligant, sicut dominum suum, et ei fideliter et recte teneant et observent fidelitatem suam et dominationem suam semper. — Item Johannem Magalonensem episcopum, et Guidonem fratrem meum, et infantes meos, et omnes homines meos, et totum honorem meum dimitto in garda et deffencione Raimundi Gaucelini domini de Lunello. — Item Johannem Magalonensem episcopum, et Guidonem fratrem meum, et infantes meos et omnes homines meos, et Raimundum Gaucelini dominum Lunelli, et universum honorem meum dimitto in garda et deffencione domini mei Ildefossi regis Aragonensis. — Item volo et mando quod Johannes Magalonensis episcopus et Guido frater meus teneant hanc administraionem, sicut dictum est, tamdiu donec heres meus dominus Montispessulani sit etatis XX. annorum. — Item mando et jubeo quod pro honore de Coconeto, quem Guido frater meus abstulit ecclesie Magalonensi, quem honorent ego vendideram eidem ec-clesie Magalonensi MMM. sol. Melgorienses, restituatur eidem predicte ecclesie Magalonensi eque bonus honor de honore [meo de] Palude, de illo scilicet qui propinquior fuerit terminio de Cocone. — Et rogo dominum Magalonensem episcopum et canonicos Magalonenses, presentes et futuros, quod singulis annis, in festivitate SS. Cosme et Damiani, faciunt anniversarium [pro] remedio anime mee et parentum meorum. — Factum est hoc anno et mense quo supra, in die festivitatis sancti Michaelis, in camera castelli, coram Johanne Magalonensi episcopo, et Guidone fratre ejusdem domini Guillelmi Montispessulani, in presentia et testimonio Guillelmi Raimundi Magalonensis archidiaconi, Guillelmi Maurini prioris Sancti-Firmini, Guillelmi de Cintrarianicis, Agulloni de Castro-novo, Poncii de Mesoa, Guillelmi de Alba-terra, Guillelmi Leterici, Guillelmi Leterici ejus filii, Guillelmi Adalgerii, Raimundi Lamberti, Guillelmi Petri Maurini, Guillelmi Olrici, Guiraudi Atbrandi, Petri de S. Johanne, Cadelli, Bernardi Austrinii, Jordani de Conchis, Sebastiani et Fulconis qui hec scripsit.

 

Vidimus délivré le 13 février 1311, à la requête de Bertrand de la Tourette, recteur de Montpellier, par deux notaires royaux, Guillaume Etienne et Pierre Isarn.

 

 

Charte n° 280

1177. Périgueux.

(J 182 Poitou, I, n°106. Acte suspect)

 

Ricardus filius regis Angliæ, comes Pictavensis, dux Aquitaniæ, notum facit se Alano, coquo suo, coquinam suam, cum omni feodo ad eam pertinente, in feodum et homagium dedisse, a dicto Alano et ejus heredibus libere, quiete et honorifice tenendam, sicut aliquis coquorum antecessorum ejus melius et liberius eam tenuit; salvo tamen jure aliorum coquorum, si quis feodum in coquina comitis Pictaviæ se habere probaverit. — His testibus: Petro episcopo Petragoricensi; Fulcone de Mastac; Willelmo Mengoti senescallo Pictavie; Porcelia de Manseic et Willelmo filio ejus; Josberto de Prissiniaco; Guidone de Leziniaco; Roberto Monaco serviente meo; Johanne et Gaufredo capellanis meis; Radulfo de Hospitali clerico meo; Jordano pincerna meo; Bernardo de Calviniaco camerario meo; Gaufredo nepote suo. — Anno ab incarnacione Domini M° CC° LXX° VII (corr. M° C° LXX° VII°), H. rege patre meo regnante in Anglia; data apud Petragoram, antequam obsedissem Chastilionem.

 

La copie d’après laquelle nous donnons cette analyse a été faite vers la fin du treizième siècle. L’écrivain l’a datée de 1277 au lieu de 1177. C’est là une erreur dont on peut se rendre compte en l’attribuant à une inadvertance de copiste; mais le reste de la date n’est pas aussi facile à expliquer. Le siège du château de Castillon en Agenais par Richard d’Angleterre eut lieu vers le mois de juin 1175, et non pas en 1177. Eodem anno (i.e. ann. 1175) Ricardus comes Pictaviæ, filius Henrici regis Angliæ…., circa festum sancti Johannis-Baptistæ, congregato magno exercitu, obsedit Castellonium (Benedicti Petroburgensis abbatis Vita Henrici II regis Angliæ, dans le recueil des Historiens de France, t. XIII, p 163d). Il est d’ailleurs assez extraordinaire de voir une charte datée d’après un événement qui n’était pas encore accompli, data apud Petragoram, antequam obsedissem Chastilionem. Nous croyons donc que l’on peut élever des doutes sur la sincérité de cette pièce, et qu’au moins elle doi être considérée comme interpolée.

 

 

Charte n° 431

Janvier 1195-1196. En Angleterre.

Litteræ Richardi I regis Angliæ de conditionibus pacis inter se et Philippum Franciæ regem

(J 628 Angleterre, I, n°2. Original scellé.)

 

FB - Hélie, comte de Périgord est cité dans ce traité sur les conditions de paix entre Richard I roi d’Angleterre et Philippe II roi de France.

 

Ricardus, Dei gratia, rex Anglie, dux Normannie, Aquitanie, comes Andegavie, omnibus ad quos littere presentes pervenerint, salutem in Domino. — Nosse vos volumus quod hee sunt conventiones pacis inter nos et dominum nostrum Philippum, illustrem regem Francie, facte in vigilia sancti Nicolaï, inter Exoldunum et Charrocium, videlicet: quod eidem et heredibus suis, jure hereditario, in perpetuum dimittimus et quitamus Gisorcium, et Nielpham, et Velcassinurn Normannum; ita quod Stephanus de Longo-campo debet habere Baldemont et terram suam, et tenebit eam de rege Francie. — De Hugone de Gornai ita erit: hommagium ejus remanet regi Francie ad vitam dicti Hugonis, nisi voluerit redire ad nos. Et post mortem ejusdem Hugonis debet totum feodum suum de Normannia ad nos et heredes nostros redire. Terra ejusdem Hugonis, quam habuit in Anglia et in Normarmia, debet dari Ricardo de Vernone, pro excambio illo quod rex Francie debet facere eidem Ricardo pro castello Vernonis: scilicet de octingentis libris Parisiensibus de redditibus; ita quod si prefata terra Hugonis tantum non valeret per annum, rex Francie ei in terra sua perficeret residuum. Ricardus autem et filius suus regi Francie et heredibus suis Vernonem, cum castellaria sua, in perpetuum quitaverunt de mandato et assensu nostro, et quitationem juraverunt. — Preterea quitationem illam, quam comes Lecestrie domino nostro Philippo regi Francie fecit de castello Paciaci, tam in feodo quam in dominio, cum castellaria sua et pertinentiis ipsius, ratam habemus et firmam. — Preterea quitamus regi Francie et heredibus suis perpetuum, jure hereditario, Novum-mercatum, Vernonem, Gallionem, Paciacum, Ivriacum, Nonencortem cum castellariis eorum. — Et sciendum quod mete ponentur inter forteliciam Gallionis et forteliciam Vallis-Rodolii in media via. Et ex illa meta, sicut as portabit, usque in Secanam, et ex alia parte usque in Euriam, id quod erit ex parte Gallionis erit regis Francie, et id quod erit ex parte Vallis-Rodolii erit nostrum. — Quitamus etiam eidem regi Philippe et heredibus suis in perpetuum Alverniam, feodum et dominium, et quod habebamus ibi et quod nos habituros expectabamus. — Preterea, si comes Lecestrie aut Ricardus de Vernone, aut filius suus, aut aliquis ex hominibus nostris, occasione feodi et dominii que nos per hanc pacem eidem regi dimittimus, ipsi aut suis aliquod malum faceret, nos mitteremus in manus ejusdem regis Philippi terras eorum, et salvo eum tenere faceremus, usque dum dampna ipsi et suis restituta essent, vel nos de nostro eidem regi et suis restitueremus et illos de terra nostra fugaremus. — Ut autem firma pax sit inter nos et dominum nostrum Phillippum regem Francie, dimittit et quitat nobis et heredibus nostris in perpetuum idem rex Francie Exoldunum et Craciacum, et omnia feoda que pertinent ad Exoldunum et Craciacum; et feodum de la Chastre et de Sancto Chartiero et de Castelleto, sicut Andreas de Calviniaco tenebat ea de rege Francie; et feodnm Castelli-Meillanti, sicut Odo de Dolis eum de rege Francie tenebat; et Sellacum cum pertinenciis, eo excepto de quo comes Sancti Egidii et sui, aut vicecomes Turanie et sui in vigilia beati Nicolai erant tenantes. — Si rex Francie vellet firmave in Villanova super Cherum, fîrmare poterit.—Nobis autem remanet comitatus Augi, cum omnibus pertinentiis suis, sicut comes Augi et sui homines habuerunt; comitatus de Albamarla cum pertinenciis suis; Arches et Driencort, cum pertinentiis suis. Terre vero militum de terra Hugonis de Gornai qui venerunt ad nos reddentur illis, ita quod de terris illis facient hommagium et servicium Hugoni de Gornai, salva fidelitate quam ipsi nobis debebant.—Dimittit etiam nobis rex Francie Belveeir et officium de Belveeir, et totam terram aliam nostram et hominum nostrorum, quam amisimus postquam capti fuimus in Alemannia, exceptis predictis terris que remanent regi Francie et heredibus suis in perpetuum, sicut dictum est. — In uno et eodem puncto erimus nos et comes Sancti Egidii, quod nos tenebimus totam terram quam tenebamus in vigilia sancti Nicolai; et faciemus et inforciabimus in terra nostra quam tunc tenebamus, sicut voluerimus, tanquam de nostra: et comes Sancti Egidii similiter de sua quam tunc tenebat. — Et si comes Sancti Egidii nollet esse in hac pace, dominus noster rex Francie non erit si in auxilium contra nos; et nos omnia mala que possemus ei facere, faceremus, et de incendio, et de eversione. Et si nos vellemus tenere firmum id quod cepissemus, quando comes Sancti Egidii vellet esse in pace, nos redderemus ei totam terram suam quam a vigilia beati Nicolai acquisivissemus: et similiter erit de comite Sancti Egidii. Et si comes Sancti Egidii voluerit esse in hac pace, nos neque malum, neque guerram faciemus eidem comiti, quamdiu idem comes voluerit rectum facere per regem Francie. — Comes Petragore habebit terram suam sicut habebat quando recessit a nobis. — Et similiter vicecomes Brocie, comes Engolismi, rehabebit terram suam; et homines sui et ipsi tres facient nobis hominagium et servicium, sicut prius. — Vicecomes Turanie tenebit de rege Francie id quod debet, et de nobis id quod debet. — De Fortunato de Gorduno sic erit: quod si poterimus probare per sacramenta viginti vel triginta legitimorum hominum quod duo castella, scilicet Caseaus et Perillac, tenuissemus per unum annum et unum diem, et amplius, et nos ea predicto Fortunato tradidissemus, si nos ea habere voluerimus, dominus noster rex Francie inde se non intromittet. — De domo Castelli-novi Turonis edificanda, faciemus ad consilium archiepiscopi Remensis et Drogonis de Melloto. — De Andeliaco sic erit: quod nec dominus noster rex Francie nec nos in eo clamamus feodum sive dominium; et si contigerit quod archiepiscopus Rothomagensis in terram regis Francie aut suorum sententiam interdicti vel excommunicationis miserit, dominus rex Francie poterit assignare ad Andeliacum et ad ea que archiepiscopus ibi habet, et ad ejus pertinentiis, usque dum duo diaconi vel presbiteri, quos rex Francie per sacramentum suum bona fide ad hoc elegerit, et duo diaconi vel presbiteri, quos nos per sacramentum nostrum bona fide ad hoc elegerimus, decreverint utrum interdictum vel excommunicatio juste latum fuerit an injuste. Si decreverint quod juste, rex Francie predicto archiepiscopo reddet Andelincum et en que interim exinde levaverit, et ad verbum dictatorum faciet emendari. Si vero decreverint quod injuste positum fuerit, ea, que rex Francie de Andeliaco et de pertinentiis ejus levaverit, in deperdito erunt archiepiscopi, et archiepiscopus interdictum vel excommunicationem solvet. Similiter erit de nobis. — Si aliquis predictorum dictatorum moreretur, hinc vel inde, per sacramentum alterius nostrum alter loco mortui similiter supponetur.— Quando archiepiscopum mori contigerit, redditus de Andeliaco et de pertinenciis erunt in manu capituli Beate Marie Rothomagensis donec alius succedat archiepiscopus. Nec nos aliquod malum faciemus predictis dictatoribus, propter arbitrium ipsorum. —Andeliacum non poterit inforciari. — Nos domino nostro regi Francie faciemus quitari omnia illa que cepit de rebus ecclesiarum terre nostre, que sunt in terra sua; et idem rex Francie similiter nobis. —Neque nos, neque rex Francie de cetero, propter aliquam guerram que evenire possit, aliquid capiemus vel supercapiemus de rebus ecclesiarum, alter de terra alterius. Et in en pace et libertate erunt ecclesie, hinc inde, in qna erant ante guerram. — Amodo non intromittemus nos de hominibus regis Francie, neque de feodis qui ad eum pertinent. Neo ipse de nostris; salvis tamen regi Francie serviciis que ipsi debemus, de feodis quos ab ipso tenemus, sicut feudi apportant. Neque nos recipiemus amodo homines ligios regis Francie contra ipsum quamdiu vixerit, nec ipse nostros homines ligios contra nos quamdiu vixerimus. — Hiis omnibus peractis, comes Lecestrie, et omnes prisones, et ostagii prisonum, prout divisum est, hinc inde liberabuntur. — Nos juravimus bona fide quod nos hec tenebimus, et rex Francie similiter. Que omnia supradicta ut firma et stabilia permaneant, sigillo nostro confirmamus. Actum inter Gallionem et Vallem-Rodolii, anno incarnati Verbi millesimo centesimo nonagesimo quinto.

 

Ces lettres sont scellées du sceau de Richard Ier, roi d'Angleterre, en cire verte, pendant sur lacs de soie rouge. (Voy. l’inventaire des Sceaux, n° 10007.) Nous les plaçons au mois de janvier 1195-96, ainsi que les pièces suivantes (n° 432 à 440), qui furent faites en conséquence de ce traité de paix conclu entre les rois de France et d'Angleterre. (Voy. le Catalogue de M. Delisle, n° 464 à 479, et l’art de vérifier les datees, t. I, p. 580, col. 1, qui assigne au traité la date positive du 15 janvier.)

 

 

Charte n° 713

Mai 1204. Au camp devant Rouen.

Homagium ab Elia comite Petragoricensi domino regi præstitum.

(J 292. Périgord, n° 2. Original scellé.)

 

Elias cornes Petragoricensis omnibus ad quos littere presentes pervenerint salutem. Noverit universitas vestra quod ego domino meo Philippo illustri Francie regi feci hominagium ligium de comitatu Petragoricensi et de pertinentiis ejusdem contra homines omnes et feminas qui possunt vivere et mori; et similiter eidem regi et heredibus suis facient heredes mei hominagium ligium de predicto comitatu et pertinentiis ejusdem comitatus. Quod ut firmum sit et stabile permaneat, sigilli mei munimine confirmo. Actum in castris ante Rothomagum, anno Domini M° CC° quarto, mense maio.

 

Scellé, en cire blanche, sur double queue, du sceau d’Elie V, dit Talleyrand, comte de Périgord. (Fragment).

 

 

Charte n° 714

Mai 1204. Sous les murs de Rouen.

Charta fidelitatis juratæ domino regi a communitate villæ de Petragolis.

(J 627. Serments de villes, n°3. Original scellé)

 

Excellentissimo domino suo Philippo, Dei gratia Francie regi, tota communitas ville de Petragolis salutem et onmimodam fidelitatem. — Notum facimus universis presentibus et futuris quod nos tenemur domino nostro Philippo illustri regi Francie et heredibus suis in perpetuum facere fidelitatem contra omnes homines et feminas qui possunt vivere et mori; et tenemur ei et heredibus suis tradere totam villam de Petragolis integre, ad magnam vim et parvam, quocienscumque dominus rex noster Philippus et heredes sui inde nos requisierint. — Actum ante Rothomagum, anno Domini CC° quarto, maio.

 

Sceau de la ville de Périgueux, en cire blanche, pendant sur double queue (Voy. l’lnventaire des Sceaux, n° 5729.)

 

 

Charte n° 719

20 juin 1204. Lisle en Périgord.

(J 323. Toulouse, XIV, n°65. Original roman)

 

Acte par lequel P. Malier déclare avoir vendu à son seigneur le roi de France moyennant quatorze livres de bons Caoursins, sa vigne (lo meu mallol) de la Court (la Cort) tenue par don P. de Moutagut, chevalier. — «Actum Insule, XII° kalendas jullii, anno Domini M° CC° quarto. Testimoni: Pons del Bruelh, A. de Moubru, cum tribus aliis, Guillem d'Agonac, notaris communals de la Yla, scripsit et fuit testis et hoc signum (locus signaculi) fecit.

 

Le corps de l'acte est ecrit en roman du Midi.

 

 

Charte n° 1116

2 avril 1215. Saint-Jean de Latran.

Bulla ejusdem argumenti Auxitanensi, Arelatensi, Aquensi, et Ebredunensi archiepiscopis eorumque suffraganeis inscripta.

(J 430. Bulles contre les hérétiques, n°10. Original scellé)

 

FB - Radulfus Petragoricensis episcopus est cité comme témoin.

 

Innocentius episcopus servus servorum Dei, venerabilibus fratribus [Arnaldo] Narbonensi, [Garcie] Auxitanensi, [Michaeli] Arelatensi, [Bermundo] Aquensi et [Bernardo] Ebredunensi archiepiscopis, et eorum suffragancis, et [Guillelmo] Mimatensi, [Petro] Ruthenensi, [Willelmo] Albiensi, [Willelmo} Caturcensi, [Arnaldo] Agennensi et [Radulfo] Petragoricensi episcopis salutem et apostolicam benedictionem. Cum oculos nostre mentis attollimus etc. (Quæ sequuntur ipsissimis verbis constant ac in bulla præcedenti usque ad voces districtione compellat.)

Quocirca fraternitatem vestram rogamus attentius et monernus, per apostolica vobis scripta precipiendo mandantes quatinus eidem comiti ad exequenda premissa viriliter assistatis, consilium ei et auxilium necessarium impendendo. Vos denique, fratres archiepiscopi et episcopi, super vobis ipsis et credito vobis grege taliter vigilare curetis, extirpando vitia et plantando virtutes, ut in novissimo districti examinis die, coram tremendo judice, qui reddet unicuique secundum opera sua, dignam possitis reddere rationem. — Datum Laterani, IIII° nonas aprilis, pontificatus nostri anno octavodecimo.

 

Bulle de plomb sur cordelette de chanvre, (Inventaire, n° 6045.)

 

 

Charte n° 1602

Septembre 1223. Périgueux.

Fidelitas facta domino regi a burgensibus civitatis Petragoricensis.

(J 627. — Serments de villes, n° 6 ter. — Original scellé)

 

Excellentissimo ac reverentissimo domino suo et super omnia diligendo Ludovico, Dei gratia illustri regi Francorum, major et universitas de Podio Sancti Frontonis Petragoricensis, salutem in eo qui dat salulem regibus, et seipsos ad pedes humiles et devotos. — Sciat vestra excellens dominatio nos jurasse fidelitatem vobis et heredibus vestris, presentibus nunciis vestris magistro Ph. de Rupicenis clerico vestro et Johanne scutifero vestro, et quod jura vestra, honorem vestrum, vitam vestram et corpus, contra omnes homines et feminas qui vivere possunt et mori, pro posse nostro fideliter observabimus; necnon quod villam vestram, videlicet Podium Sancti Frontonis, tenebimus nec eam reddemus alicui nisi vobis specialiter, et etiarn custodiemus eam vobis contra omnes homines et feminas qui vivere possunt et mori. Hanc formam juramenti observandam perpetuo juraverunt, tactis sacrosanctis Evangeliis: Willelmus Brunelli major, Bernardus Landerici, Jauselmus Cosonaz, Petrus Boez, Petrus Lobez, Helias Martini, Willelmus Basalhas, B. de Folera, consiliarii ville; Stephanus de Salis, Ar. de Salis, Iterius de Salis, W. Helie, P. Helie, Robertus Chatuelli, Helias Chatuelli, Helias Espes, Bonetus Johannis, Petrus Blanquez, Johannes de Parisius, Petrus del Calhanc, Johannes del Calhanc, Raimundus Porta, Helias de Milhac, Helias Bonez, Aimericus Genos, P. de Rodes, Helias de Rodes, W. Alberti, Ademarus d’Armanhac, Ramundus la Sala; et cum istis mille et quingenti vel plures. Major vero et consiliarii super juramenta sua receperunt quod omnes mansionarios ville, quorum quidam erant in obsidione cujusdam castri contra murtrarios qui intus erant reclusi, alii vero in negotiationem vel peregriinationem vel alibi, quicumque fuerint a quindecim annis et ultra, tactis sacrosanctis Evangeliis jurare faciant sub forma prescripta. Actum in Podio Sancti Frontonis Petrogoricarum, anno gratie M° CC° XXIII°, mense septembris.

 

Cette charte est scellée d’un sceau en cire blanche, pendant sur double queue, qui représente, sur la face, un guerrier debout et armé de toutes pièces, avec cette légende: [Si]igillum Burgen[siu]m de Petrago[ris], et au contre-sceau, un évèque (saint Front) vu de face et à mi-corps, avec cette légende; Secretum de Petracoris (Voy. l’Inventaire, n° 5731) — Ce sceau, d’ailleurs très remarquable, prouve donc d’une manière évidente qu’il s’agit ici de la cité de Périgueux, c'est-à-dire de la partie de l’ancienne ville entourée de murailles, dans laquelle se trouve la cathédrale placée sous l’invocation de saint Front, premier évêque de Périgueux, et non pas comme l’a cru Tillemont, Préliminaire de la vie de saint Louis, t. I, p. 292, d’une ville de Puy-Saint-Front qu’il place en Périgord, où l’on trouve en effet des localités du nom de Saint-Front, Saint-Front d’Alemps et Saint-Front de Chapmniers, mais où le nom de Puy-Saint-Front n’existe pas autrement que pour désigner la cité de Périgueux.

 

 

Charte n° 1603

Septembre 1223. Sarlat

(J 627. — Serments de villes, n° 6 bis. — Original scellé).

 

Sub eadem forma et iisdem verbis, mutatis scilicet mutandis, domino regi Ludovico fidelitatem juravit communitas villæ Sarlati, id est P. d’Albusso, P. Vezis, P. Lumbarz, H. Pelissos, consiliarii, et B. de Lussac, et G. d’Abusso, B. Andreas, etc. (sequuntur viginti nomina). et cum istis quingenti alii vel plures. — Actum apud Sarlatum, anno gratie M° CC° XXIII°, mense septembri.

 

Scellé en cire blanche, sur double queue, du sceau de la ville de Sarlat en Périgord (Dordogne), décrit dans l’Inventaire sous le n° 5733.

 

 

Charte n° 1674

Novembre 1224. Reims.

Charta homagii quod Helias Rudelli, dominus Brageriaci, domino regi præsitit.

(J 622. Hommages, II, n°12. Original scellé)

 

Ego Helias Ridelli, dominus Brejeriaci, notum facio universis presentes litteras inspecturis quod ego feci karissimo domino meo Ludovico, regi Francie illustri, hominagium ligium contra omnes homines et feminas qui possunt vivere et mori; et juravi fidelitatem ipsi et heredibus suis in perpetuum, et quod domino regi vel heredibus suis, vel certo nuncio suo, reddam castra et fortericias meas, ad magnam vim et ad parvam, quandocumque exinde fuero requisitus. — Et hec sunt feoda que teneo de domino rege: Brejeriacum, cum honore et pertinentiis; Castellionem, cum terra de intra Dordoniam; Clarentiam, cum pertinentiis, et honorem turris. — In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo meo sigillavi. — Actum Remis, anno Domini M° CC° vicesimo quarto, mense novembri.

 

Sceau d’Hélie Rudel (H. Rudelli), seigneur de Bergerac; cire blanche, double queue, décrit dans l’Inventaire sous le n° 3478.

 

 

Charte n° 1737

Avant 1226.

Litteræ Ramnulphi episcopi et totius cleri Petragoricensis Ludovico Francorum regi ut dioecesim Petragoricensem sub sua protectione suscipiat.

(J 292. Périgord, n°1. Original scellé)

 

Serenissimo domino Lodovico, illustri regi Francorum, Ramnulphus Dei gratia episcopus, Beatorum Stephani et Frontonis Petragoricensis capitula, Brantosmensis, Terrasonensis, Sancti Amandi, de Castris, de Cancellata, de Petrosa, de Cadunio, de Boschavio, de Sancto Asterio, de Albaterra abbates, et universi prelati in Petragoricensi diocesi constituti, ab eo salvari qui regibus dat salutem. — Antiquitate referente et scriptis antiquis fidem facientibus, pro certo novimus predecessores vestros dominoe reges Francie Petragoricensem episcopatum in suo dominio habuisse, et ita pleno jure suis appropriasse usibus quod ad regendum episcopatum senescallos et prepositos de suo latere destinarent; quibus decedentibus, pro voluntate sua alios substituebant, unde, propter amenitatem locorum et habundantiam fructuum et aquarum dulcedinem, idem episcopatus regis Francie viridarium vocabatur. — Crescente olim malitia hominum his premissis in dessuetudinem abeuntibus, dominus Raimundus, bone memorie, tunc episcopus, et jam dicta capitula ad felicis memorie patrem vestrum apud Castrum Radulfi sollemniter accesserunt, et, juxta voluntatem suam, facta sibi ab ipsis fidelitate, se pacem episcopatui daturum et talem rectorem promisit per quem Ecclesie libertas et tota diocesis defendi posset et salubriter gubernari. — Cum igitur barones et milites et alii pravi homines in Ecclesiam Dei et populum acrius solito debaccentur, et, quod gravius est, maxima pars ejusdem diocesis heretice pravitatis contagio sit infecta, nec sit aliquis qui animarum seu corporum periculis se opponat, cum ecclesie, que solebant habere immunitatem et gravatis parare subsidium, modo incastellate a malis hominibus, facte sint spelunce latronum, et inde homicidia et incendia et omnia turpia et dictu nepharia committantur, serenitatem regiam, tanquam singulare refugium, cum gemitu ac lacrimis universi ac singuli imploramus, quatinus, paternam promissionem et omnia prelibata ad memoriam rcducentes, calamitatibus et angustiis nostris condescendere dignemini, talem nobis rectorem sive senescallum de vestro latere destinantes qui bonos foveat et pravorum maliciam choercere (sic) procuret, et jura ecclcsie illibata conservet, et ad fidem catholicam et consuetudines regias reintegrandas murum pro domo Domini se opponat. — Verum cum miserius nostras vobis ad plenum exponere non possimus, sublimitati regie supplicamus quatinus abbati de Cadunio et latoribus presentium, utriusque capituli canonicis, viris siquidem providis ac discretis, super premissis, que vobis pro universitate nostra significare curaverint, fidem adhibeatis.

 

Nous plaçons cette pièce vers la fin de 1225, comme date extrême, parce qu’elle est évidemment antérieure à l’expédition de Louis VIII contre les Albigeois. Elle est scellée de quinze sceaux en cire blanche, pendants sur double queue et rangés dans l’ordre suivant. Ces sceaux ont été, pour la plupart, décrits dans l’Inventaire, savoir:

1. Ramnulphe de Lastours, évêque de Périgueux, n° 6810.

2. Chapitre de Saint-Etienne de Périgueux. — manque.

3. Chapitre de Saint-Front, n° 7271.

4. L’abbé de Brantosme. — Fragment non décrit; un évêque debout, portant une crosse de la main droite et un livre de la main gauche; au contre-sceau, deux figures debout représentant la scène de saint Pierre et de Malchus. Saint Pierre était le patron de l’abbaye de Brantôme.

5. L’abbé de Terrasson, n° 9122.

6. L’abbé de Saint-Amand-de Coli. — Fragment non décrit: une figure d’abbé debout, tenant une crosse.

7. Hugues, abbé de Castres, n° 8628 (FB - cela doit être sans doute l’abbé de la Châtre)

8. L’abbé de Chancelade, n° 8612.

9. L’abbé de la Peyrouse. — Fragment non décrit: un personnage en habits pontificaux, debout; pas de contre-sceeau.

10. L’abbé de Cadouin, n° 8573.

11. L’abbé de Boschaud (Boscavium vel Boscum-cavum). — Fragment non décrit: un personnage debout, en habits pontificaux; pas de contre-sceau.

12. L’abbé de Saint-Astier. — Fragment non décrit: un personnage debout, en habits pontificaux, pas de contre-sceau.

13. Humbert, archiprêtre de Périgueux, n° 7950. — Ce sceau est opposé en signe d’adhésion, car le nom du personnage n’est pas énoncé dans l’acte.

14. Ce sceau, qui n’existe plus, était probablement celui de l’abbé de Saint-Sauveur d’Aubeterre, dont le type n’a pas été retrouvé.

15. R., archidiacre de Périgueux, n0 7430. — Même remarque que pour le n° 13.

 

 

Charte n° 1929

Avril 1227, après Pâques, du 11 au 30.

Litteræ Richardi comitis, fratris regis Angliæ, de treugis a se cum domino rege Franciæ initis

(J 628. Angleterre, II, n°12. Original scellé)

 

Universis presentes litteras inspecturis Ricardus comes, frater domini regis Anglie, salutem in Domino. — Noveritis nos cepisse firmam treugam et legalem de nobis et omnibus hominibus nostris, et omnibus inprisis, feaudis et tenementis nostris et nostrorum, cum Ludovico, Dei gratia rege Francie, et regina matre sua, et cum omnibus hominibus suis et inprisis suis qui eidem adherebant die lune post dominicam qua cantatum fuit Letare, Jerusalem, et de omnibus feaudis et tenementis, que ipse rex et sui tenebant ad dictum diem, firmiter observandam usque ad quindenam Nativitis Sancti Johannis Baptiste, ita quod per terram et per mare mercatores cum rebus suis, et omnes alii cujuscumque conditionis sint, eant et redeant secure per terras quas rex Francie et sui possedent, et per terras quas nos et nostri possidemus. — Milites vero nostri ac alii homines nostri poterunt ire per terras quas rex Francie et sui possident, more transcuntium, ita quod non possint perhendinare in villis regis Francie et suorum, nisi infirmitate propriorum corporum vel alia evidenti occasione fuerint preventi vel detenti; exceptis fugitivis qui non poterunt, nisi de licencia regis Francie, ad terram de qua ejecti sint remeare. Eodem modo erit de fugitivis nostris observandum. — Et milites et servientes ipsius regis Francie ac alii homines sui eodem modo ire poterunt per terram et villas nostras et nostrorum. — Hujusmodi vero treuga debet insinuari domino regi Anglie fratri nostro; quam si ratam habuerit, infra tres septimanas post Pascha regem Francie certificabit vel ejus mandatum scilicet quod de navigio Anglie terre regis Francie et suorum nichil erit timendum usque ad dictum terminum. —Et similiter assensus regis Francie et matris sue infra dictas tres septimanas, super observacione treuge erga dominum regem Anglie, debet sciri et nunciis suis intimari. — Burgenses vero regis Francie et suorum omnia tenementa sua, que possidebant tempore bone memorie Lodovici regis Francie, usque ad terminum dicte treuge pacifice possidebunt, salvo jure et dominio dominorum de quibus dicta tenementa movere dinoscuntur. — Et eodem modo burgenses nostri et nostrorurn tenebunt sua tenementa usque ad dicte treuge terminum pretaxatum; ita tamen quod mobilia, que ejecta fuerunt de terra domini Savarici de Malloleone per eos qui, tempore pie recordacionis dicti Lodovici regis Francie, relicta terra domini Savarici, apud Rupellam fieri fecerint mansionem, in dictis feaudis reportabuntur juxta juramenta Gervasii Savarici et Raymundi Taillandi; hoc salvo quod de hiis mobilibus cultura vinearum poterit capi, presente mandato domini Savarici et presentibus dominis vinearum, secundum quod per ipsos cultura vinearum legitime poterit estimari. Et si quod residuum fuerit, cultura vinearum prius soluta, in eadem saisina remanebit. — Si quid vero in hujusmodi treuga, infra dictum terminum, ab alterutra parcium fuerit interceptum, in Petragorico et Wasconia emendabitur per Petrum Ays et Petrum Bermundi, milites, dictatores constitatos ex parte regis Francie, et per Petrum Ogerii et per Fergant, milites, constitutos ex parte nostra. Et debent convenire ad portum Castellionis. — Si quid vero interceptum fuerit in partibus Xanctonie et Emgolismi infra dictum terminum, emendabitur per Arn. (Arnaldum) de Amblevilla militem et senescallum Xanctonie, constitutos ex parte regis Francie, et Ranulfum de Talemund et Galf. Ridelli de Blavia, constitutos ex parte nostra. Et debent convenire apud La Barde. — Similiter vero, si quid interceptum fuerit in Pictavia et Alnisio, per Willelmum Ermengo militem et Hugonem Grassin, constitutos ex parte regis Francie, et per Hugonem Raymundum et Hugonem de Podio, milites, constitutos ex parte nostra, emendabitur; et debent convenire apud Pontem de Cesse. — Omnes vero isti dictatores juraverunt pro utraque parte recte judicare, et utrique parti justas emendas facere. — Comes vero Marchie, pro se et suis, Johannes marescallus Francie, Thomas de Blazonio. Hugo de Bauzaio, Droco de Moy, Herveus de Busancy et Petrus Bermundi milites, pro rege Francie et regina matre sua juraverunt predictam treugam usque dictum terminum firmiter observandam. — Et nos R. (Richardus) comes pro nobis et nostris, S. (Savaricus) de Malloleone, Will. de Boeles, Will. Talebot, Walter. de Alemania, Will. Mengoti, H. de Vivone, Gir. de Blavia, Colinus de Molis, Will. de Valencia, Galf. de Pontibus et Hugo de Alemania juraverunt, ex parte nostra, dictam treugam usque ad dictum termimum firmiter observandam. — Actum anno gracie M° CC° vicesimo septimo.

 

Tillemont, Vie de saint Louis, 1, p. 462 et 463, fixe la date de ce traité au lundi 22 mars (die lune post dominicam qua cantatum fuit Letare), jour qui est en effet désigné dans le texte comme point de départ de la trève, laquelle devait se prolonger jusqu’au 8 juillet. Mais des termes mêmes du texte (cum omnibus hominibus suis qui eidem adherebant die lune…. de omnibus feodis que ipse rex et sui tenebant ad dictum diem), il nous semble résulter que le jour du 22 mars, indiqué pour déterminer la situation des parties belligérantes qui devaient être comprises dans la trève, était déjà passé depuis quelque temps lorsqu’elle fut conclue, et à moins de prétendre que la pièce a été datée en commençant l’année au 1er janvier, ce qui n’est pas probable, la date de 1227, placée au bas de l’acte, nous semble prouver d’une manière péremptoire qu’il a été écrit postérieurement au 11 avril, jour de Pâques, commencement régulier de l’année 1227; c’est ce qui nous a déterminé à placer cette pièce au mois d’avril 1227 après Pâques, du 11 au 30 avril. — Elle est scellée en cire blanche, sur double queue, du sceau de Richard d’Angleterre, comte de Poitou, second fils de Jean Sans-terre et d’Isabelle d’Angoulême, frère puîné de Henri III ? Voyez l’inventaire des sceaux, n° 10188.

 

 

Charte n° 2164

18 novembre 1231. Toulouse.

Litteræ R. comitis Tolosani de quinque millibus librarum Turonensium a se abbatiæ Cistercii solvendarum.

(J 309. — Toulouse, V, n° 10. 2. — Copie authentique.)

 

FB - l’abbé de la Peyrouse (Petrosa) est cité comme témoin.

 

Noverint universi presentes pariter et Futuri quod nos R. (Raimundus), Dei gratia comes Tholose, recognoscimus et profitemur nos promisisse in elemosinam, tempore pacis inter sanctam Romanam ecclesiam et dominum regem Francie, ex una parte, et nos, ex altera, reformate, duo milia marcharum argenti domui Cistercii; de quibus persolvendis compositionem facimus in presenti cum venerabili patre G. (Gualtero de Ochies) abbate ejusdem domus, in presentia venerabilium patrum Obezine, Garde Dei et Petrose abbatum, et prioris Grandis Silve, et monachorum dicti abbatis Cistercii, Alberti, Petri, Richardi et Fratris Johannis Vitalis monachi Grandis Silve, et Pontii de Villa-nova militis nostri, et Petri Martini de Castro novo, et Arnaldi d'Escalquenx jurisperitorum, et Johannis Aurioli notarii nostri; que compositio talis est: — In primis promittimus, per firmam et sollempnem stipulationem, dicto abbati Cistercii in manu ejus est senescallo, spretis monitionibus legati et domini archiepiscopi Narbonensis. — Et quia de tot et tantis iniquitatibus debita non poterat sumi vindicta, ad vos tamquam ad speciale refugium recurrentes, et de (hic sex vocabula erasa) ad honorem vestrum, pro statu sancte Ecclesie et fide catholica confovenda, in manu vestra et domini J. senescalli vestri pro vobis istud negocium posuimus, ut per ipsum, imo per vos, dictis sceleribus finis debitus imponatur, securitates et patentes litteras (hic quatuor vocabula erasa) a civibus juramenta et dabuntur obsides quando requisierit senescallus quod ipsius, imo vestris, super hiis pareamus mandatis. Ab illis de burgo similiter juramenta et litteras patentes habuit de parendo juri seu voluntati ipsius, dicentes ad obsides dandos (hic tres vocabula erasa). — Comes vero burgum intrans sub pacis reformande pretextu, ibidem discordiam seminavit, sicut patuit ex postfactis; quia Olivarium de Terminis et Guiraudum de Aniorto, famosos raptores, impugnatores fidei et regni vestri improbos turbatores, cum multis (hic tres vocabula erasa) transimsit ad burgum in auxilium eorumdem, intendens auferre jurisdictionem nostram, et in prejudicium vestrum tranquillitatem regni impietate solita perturbare. Et adeo dicti homines se propter hoc in superbiam erexerunt quod civitatem expugnant et ad redimendum (hic quatuor vocabula erasa) juramenta habitantium et fidejussores dare senescallo, sicut promiserant, noluerunt, ab ipso sicut decuit requisiti. — Comes autem, quasi parificare se volens vestre regie dignitati, obsides ab illis per suum senescallam recepit, quos senescallo vestro nullo modo dederant, et habuit quos mandavit, bajulum in eodem burgo constituit idem comes et facit preconizationes ibidem suo nomine proclamari. — Verum quia nos et tota civitas Narbonensis a celsitudine vestra consilium et auxilium expectamus, cujus post Deum protectio nos gubernat, ad vos remittimus ut celeriter hiis novitatibus et tantis maliciis occurratis, debitum et festinatum remedium apponentes, sicut vestra noverit celsitudo. Licet autem ad hec intimanda vestre regie dignitati zelus et fervor fidei nos inducat, movet nos etiam fidelitas et devocio qua personam vestram et honorem regni vestri diligimus, timentes ne statum terre cito perturbari contingat, nisi dicti malefici dextera vestre potentie comprimantur. — Ne autem scripture prolixitas aggravet vestras aures, supplicamus quod latoribus presencium, quos destinamus vestre regie majestati, fidem plenam sicut nobis in omnibus habeatis. — Datum Narbone, II. kalendas augusti.

 

Les troubles suscités dans le bourg de Narbonne par la sévérité des inquisiteurs commencèrent au mois de mars 1234. Les jacobins furent expulsés en novembre 1235 par les habitants, qui se mirent vers le même temps sous la protection du comte de Toulouse. La lettre écrite au roi par l’archevêque de Narbonne, le vicomte, l’abbé de Saint-Paul et les consuls de la cité, dans laquelle tous ces faits sont relatés, et qui est datée du 31 juillet (II. des calendes d’août), sans date d’année, est donc nécessairement du 31 juillet 1236. (Voyez Tillemont, Vie de saint Louis, t. II, p 187, 244 et 287). — Cette pièce intéressante, qui paraît n’avoir jamais été ni transcrite ni publiée, a été malheureusement atteinte par l’humidité, et elle est en partie détruite; nous publions tout ce qu’il nous a été possible d’en déchiffrer. Elle était scellée dans l’origine de quatre sceaux, dont il ne reste plus que les attaches. Trois de ces sceaux sont décrits dans l’inventaire, savoir: le sceau de Pierre III Amiel, archevêque de Narbonne, sous le n° 6325; celui du vicomte Amauri Ier, sous le n° 749; celui des consuls de la cité, sous le n° 5651. Le sceau de Guillaume, abbé du monastère de Saint-Paul du bourg de Narbonne, n’existe plus aux archives.

 

 

Charte n° 2457

12 août 1236. Toulouse.

Homagium Raimundo comiti Tolosano a Raimundo vicecomite Turennæ præstitum.

(J 310. — Toulouse, VII, n° 102. — Original scellé. = J. 314. — Toulouse, VII, n° 73. — Copie ancienne.)

 

FB - Il est question du château de Salignac (arr. de Sarlat, Dordogne).

 

ABC. DEF. GHJ.

Noverint universi, presentes pariter et futuri, quod ego R. (Raimundus) vicecomes Turene confiteor et in veritate cum hac scriptura publica recognosco vobis domino R. (Raimundo), Dei gratia comiti Tolosano, marchioni Provincie, quod antecessores mei tenuerunt in feudum ab antecessoribus vestris, et egomet tenui a patre vestro et a vobis in feudum, castrum novum quod dicitur Matfredi, situm prope flumen Dordonhe, cum pertinentes suis, et vicecomitatum de Brassaco cum pertinentiis suis, et castrum de Salinhaco cum pertinentiis suis. — Et confiteor in veritate quod predicta feuda vel aliquem (sic) de predictis feudis non recepi a rege Phylippo vel aliis regibus Francie, vel a comitibus Montisfortis, nec ab aliquo alio homine; nec antecessores mei a rege vel regibus, comite vel comitibus, predicta feuda vel aliqua de predictis in feudum receperunt, nisi ab antecessoribus vestris tantum, sicut superius est notatum. — Pro predictis omnibus feudis et pro aliis de quibus aliquo tempore probare poteritis, vos vel successores vestri, vel ego vel successores mei poterimus reperire, per instrumenta vel per dicta bonorum virorum, antecessores meos vel meipsum in feudum tenuisse a vobis vel antecessoribus vestris, facio vobis domino comiti homagium ligium, et promitto vobis omnem fidelitatem quam fidelis vasallus debet suo domino prestare, et generaliter omnia que vasallus suo tenetur domino exhibere; et juramentum fidelitatis et homagii vobis facio per Deum et per sancta Euvangelia que manibus meis tango, et ad idem faciendum omnes successores meos vobis et successoribus vestris obligo in eternum. — Et nos Raimundus, Dei gratia comes Toloso, marchio Provincie, recipientes homagium et fidelitatem et juramentum a vobis R. (Raimundo) vicecomite Turene, sicut superius est expressum, promittimus vobis, per nos et successnres nostros, quod erimus vobis et successoribus vestris boni domini et fideles, et de hoc in bona fide nostra vos recipimus, dato super hoc osculo et a vobis recepto, super predictis omnibus ohservandis. — Et ut hec universa et singula perpetuam obtineant firmitatem, nos R., Dei gratia comes Tolose, marchio Provincie, et R. vicecomes Turene antedicti presentem cartam sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. — Actum est hoc Tolose, in condamina comitali, in tentorio domini comitis predicti, II. idus augusti, anno Dominice incarnationis M° CC° XXX° sexto, in presentia nobilium virorum Rogerii Bernardi comitis Fuxi, et Bernardi comitis Covenarum, et Rogerii Convenarum comitis de Palhars, et Bernardi Otonis domini Lauriaci, et Rogerii de Fuxo, et Bertrandi fratris dicti domini comitis, et Sicardi de Montealto, et Poncii de Villanova seneschalli Tolosani, et Arnaldi Barasc, et Petri Martini de Castronovo, et Guillelmi de Barreria, et Poncii Grimoardi, et Bernardi Aimerici, publici Tolose notarii, qui, mandato domini comitis et vicecomitis, cartam istam scripsit et sigillavit.

 

Deux sceaux en dire blanche, sur cordelettes de soie rouge et jaune. — Le sceau de Raymond IV, vicomte de Turenne, est décrit dans l’inventaire sous le n° 771; celui de Raymond VII, comte de Toulouse et marquis de Provence, sous le n° 743.

 

 

Charte n° 2710

Mardi 11 mai 1238. Toulouse.

Instrumentum de feodis Raimundo Tolosano comiti a domina Gentili de Jenciaco propter defectum homagii derelectis.

(J 326. Toulouse, XVII, n°28 et 29. Originaux)

 

FB - Bézenac (Bezenhacum), arr. de Sarlat, Dordogne, est cité.

 

Noverint universi, tam presentes quam futuri, quod domina Gentilis de Jenciaco, filia quondam Ademarii de Jenciaco et domine Sibilie de Alta-rippa, sua spontanea voluntate recognovit et concessit sponte et libere quod totum dominium et jurisdictiones et omnes proprietates, quecumque sint et ubicumque, que ipsa, ratione materne successionis et paterne et Saurimunde sororis sue, vel aliis modis, habebat vel habere debebat in castre et dominio de Altarippa et pertinentiis suis, et in castro sive villa et dominio de Rivis, quod dicitur de Bolbestre, et in omnibus pertinentiis ejus, et de Guonaco et de Bezenhaco et de Bartaldis et deMonti-esquivo, et in omnibus pertinentiis predictorum locorum, ipsi tenebat et tenere debebat in feudum a domino Ramundo Dei gratia comite Tholosano. — Et ideo, quia ipsa post mortem patris sui et matris sue non petiit nec recepit investituram infra annum et diem, nec etiam postea per plurea annos de dictis feudis a domino comite supradicto, et propter alias legitimas causas, gratis et sponte recognovit quod dicta feuda et omnia jura sua supradicta ceciderant in incursum seu comissum domini Raimundi, Dei gratia comiti Tholosani, filii quondam inclite recordationis domine regine Johanne. — Propter quod dicta feuda et jura alia snpradicta solvit, libere deseruit et quitavit in perpetuum, pro se et omnibus successoribus suis, eidem domino comiti supradicto et omnibus successoribus suis. — Supradictas autem recognitiones, solutiones et quitationes fecit de consilio et asensu et in presentia Ramundi de Benca viri sui, qui omnia supradicta et singula laudavit, concessit et sic fieri voluit, expresse renuncians omni juri obligationis competentis sibi ratione dotis uxoris sue, vel doni sibi ab ea facti vel quocumque alio modo. — Actum fuit hoc ita et concessum XI. die introitus mensis madii, feria III, regnante Lodoico Francorum rege et eodem domino Ramundo Tholosano comite, et Ramundo episcopo, anno CC° XXX° octavo ab incarnatione Domini. — Testes: dominus Ramundus Dei gratia episcopus Tholosanus, et Ramundus scriptor officialis Tholosani, et Guillelrnus Bernardi, canonicus Sancti Stephani, et Willelmus Isarni clericus archipresbiter de Rivis, et Sycardus Alamanni, et Mancipius de Tholosa, et Petrus de Tholosa frater ejus, et Aymericus Porterius, et Bernardus Aimericus publicus Tholose notarius, qui, mandato et concessione ejusdem domine Gentilis et Ramundi de Benca viri sui, cartam istam scripsit.

 

 

Charte n° 2742

3 septembre 1238. Toulouse.

Instrumentum de homagio et dominio castri et villæ de Bainac Raimundo Tolosæ comiti a Guiraldo abbate Sarlatensi translatis.

(J 309. Toulouse, V, n°16. Original scellé)

 

In nomine sancte et individue Trinitatis, anno Domini M° CC° XXX° VIII°, tercia die introitus mensis septembris, notum sit quod Guiraldus abbas et conventus monasterii Sarlatensis, de sua bona et libera voluntate, non decepti vel coacti, non errantes, sed in hoc spectantes et elucentius cognoscentes utilitatem suam et monasterii supradicti, deliberatione habita diligenti, pro se et omnibus suis successoribus dederunt et concesserunt in feodum nomine dicti monasterii, vera donatione inter vivos facta, non simulata, nullaque ingratitudine revocanda vel alia causa, domino R. (Raimundo), Dei gracia comiti Tholose, marchioni Provincie, et omnibus suis heredibus et suceessoribus, totum illud homagium et dominium et jus que dicti abbas et conventus, nomine monasterii supradicti vel modo alio, habebant et habere debebant iit castro et villa de Bainac, Petragoricensis diocesis, et homagium et jus quod dominus de Bainac, pro predictis Castro et villa retroactis temporibus eis facere tenebatur; de quibus omnibus absolventes Galhardum de Bainac perpetuo et omnes heredes et successores suos, et quitantes, et se inde de toto devestientes et investientes inde dominum comitem supradictum, voluerunt et preceperunt quod dictus Galhardus et omnes heredes et successores sui perpetuo facerent dicto domino comiti et omnibus suis successoribus homagium, et jus et omnia alia que dictus Galhardus eis pro predictis castro et villa, ratione dominii facere tenebatur. — Dictus etiam dominus comes et successores sui debent facere pro omnibus supradictis dicto abbati et omnibus suis successoribus homagium in eeclesia Sarlatensi, coram sanctuario, vel ubicumque dictus abbas vel succussores sui personaliter requisierint dictum dominum comitem vel successores suos. — Insuper dictus dominus comes promisit, pro se et suis successoribus, dictis abbati et conventui quod deffendet eos et successores suos et monasterium predictum et omnia membra et bona ad ipsum monasterium spectantia. — Dicti vero abbas et conventus et successores sui debent et tenentur dare dicto domino comiti et successoribus suis, tempore quo idem abbas recipiet homagium supradictum, centum solidos Petragoricensis monete. — Et promisit dictus dominus comes, pro se suisque successoribus, per legitimam et sollempnem stipulationem, quod ipse vel successores sui supradicta vel aliqua de predictis non dabunt vel aliquo modo transferent in aliquam personam vel aliquas personas vel universitatem, nec aliquo modo a se separabunt. — Predicti vero abbas et conventus, nomine monasteri supradicti, promiserunt per sollempnem et legitimam stipulationem se predicta omnia et singula firma et incominata perpetuo servaturos, et se nunquam contra venturos aliquo loco vel tempore, aliquo jure vel aliqua ratione; renunciantes inde, ex sua certo sciencia, omni juri scripto et non scripto, canonico et civili, divino et humano, generali et speciali, tacito et expresso, condito et condendo, et omni rationi et privilegio, et omni exceptioni generali et speciali, persone vel rei vel suo ordini coherenti, et omni foro et consuetudini et usui et omnibus atque singulis auxiliis et deffensionibus per que contra predicta venire possent vel obviare alicui predictorum. — Et dominus comes predictus promisit, pro se et suis successoribus, sub omnibus predictis renuntiationibus, se predicta omnia et singulii rata et inviolabilia perpetuo servaturum. — Predictique dominus comes et Galhardus de Bainac promiserunt presens publicum instrumentum sigillorum suorum impressionibus sigillare, et dictus abbas promisit ponere sigillum suum et sigillum predicti conventus huic instrumento. — Testes sunt vocati et a partibus specialiter rogati: Andephulsus abbas Montisalbani, W. (Willelmus) abbas Sancti Maurini, O. archidiaconus Agennensis, Montaldus, magister Stephanus Buterrensis, canonici Agennenses; Nomparius de Cavomonte, Bego de Cavomonte, Ar. Ot vicecomes Lomanie, W. Ramundi de Pinibus dominus Talhaburgi, Ar. de Marmanda, Gasto de Gontaldo, Hugo de Rovingha senior, R. de Poiolio, Hugo de Rovingha junior, W. de Gordonio, R. de la Marqua, Bertrandus Topina, Stephanus Vezati, Pontius Grimoardi, magister W communis notarius Agenni qui, de consensu utriusque partis, inde scripsit presens instrumentum et duo alia ejusdem tenoris, quorum dictus dominus comes concessit unum predictis abbati et conventui, et idem abbas concessit aliud dicto Galhardo, et idem Galhardus et dictus abbas concesserunt aliud domino comiti supradicto.

 

Quatre sceaux en cire brune, pendants sur cordelettes de chanvre, savoir:

Sceau de Raymond, comte de Toulouse et marquis de Provence, second sceau (Inventaire, n° 745).

Sceau de Galhard de Beynac. (Inventaire, n° 1424).

Sceau de Géraud III, abbé de Sarlat. (Inventaire, n° 9083).

Sceau de l’abbaye de Sarlat (Inventaire, n° 8405).

 

 

Charte n° 2743

3 septembre 1238. Toulouse.

Instrumentum de homagio et dominio castri et villæ de Bainac Raimundo Tolosæ comiti a Guiraldo abbate Sarlatensi translatis.

 (J 309. Toulouse, V, n°15. Original scellé)

 

Instrumentum quo constat, anno Domini M° CC° XXX° VIII°, tertia die introitus mensis septembris, R. (Raimundum) comitem Tholosæ, marchionem Provinciæ, castrum et villam de Bainac, Petragoricensis diocesis, Galhardo de Bainac et ejus heredibus in feodum perpetuum contulisse, et ab eo juramentum fidelitatis, contra omnes homines solemniter præsitum, recepisse. — Dicti dominus comes et Galhardus de Bainac promiserunt sigillis suis hoc instrumentum publicum sigillare. Testes sunt vocati et a predictis partibus specialiter rogati: Andephulsus abbas Montisalbani, W. abbas Sancti Maurini, O. archidiaconus Agennensis, Montaldus, magister Stephanus Buterrensis, canonici Agennenses; Nomparius de Cavomonte, Bego de Cavomonte, Ar. Ot vicecomes Lomanie, W. Ramundi de Pinibus dominus Talhaburgi, Ar. de Marmanda, Gasto de Gontaldo, Hug. de Rovingha senior, R. de Poiolio, Hugo de Rovingha junior, W. de Gordonio, R. de la Marqua, Bertrandus Topina, Stephanus Vezati, Pontius Grimoardi, magister W communis notarius Agenni qui, de consensu utriusque partis, inde scripsit hoc instrumentum et aliud ejusdem tenoris, quorum dictus comes concessit unum dicto Galhardo, et idem Galhardus concessit aliud domino comiti supradicto.

 

Scellé sur cordelettes de chanvre, du sceau de Raymond, comte de Toulouse (Inventaire, n° 745) et du sceau de Galhard de Beynac (Inventaire, n° 1424).

 

 

Charte n° 27482

Novembre 1238.

Juramentum abbatis Sarlatensis.

(J 627. Serments, n°9. Original scellé)

 

Ego G. (Geraldus III de Vallibus), abbas Sarlatensis, notum facio universis presentes litteras inspecturis quod ego karissimo domino meo Ludovico regi Francie super sacrosancta juravi quod ego ipsi, et heredibus ejus, et regno fidelis ero, et ei vitam, membra et corpus bona fide servabo, et quod gentes ipsius custodiam, nec permittam, pro posse meo, bona fide, quod ipsis seu terre domini regis de terra, vel castris, seu gentibus meis malum proveniat vel gravamen. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli mei munimine roboravi, Actum anno Domini M° CC° tricesimo octavo, mense novembri.

 

Scellé en cire blonde sur double queue, du sceau de Géraud III, abbé de Sarlat, décrit dans l’Inventaire sous le n° 9083.

 

 

Charte n° 2872

Juillet 1240. Compiègne

Litteræ Petri Petragoricensis episcopi pro Hamerico de Castronovo, super conventionibus inter dictum Hamericum et dominum rege habitis.

(J 620. Hommages, I, n°12. Original scellé)

 

P. (Petrus), Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis ad quos littere presentes pervenerint, salutem in Domino. — Notum facimus quod Hamericus de Castronovo, miles, ad karissimum dominum nostrum Ludovicum regem Francie illustrem accedens, ductus penitentia super sua continencia precedenti, supplicavit eidem domino regi humiliter et devote, nobis presentibus, ut ipsi gratiam facere et aperire misericordie viscera dignaretur. —Qui Humericus, super sacrosancta, in ejusdem domini regis presencia juravit, nobis presentibus, quod ipsi domino regi et heredibus suis de cetero serviet fideliter et benigne, et quod Castronovo super Dordonam, quod idem dominus rex in manu sua tenet, gentibus ipsius domini regis in ipso Castro existentibus, vel alibi ubicumque, vel etiam eidem domino regi adherentibus, per se vel per filios suos, aut quoscumque alios, malum aut nocumentum aliquod nullatenus procurabit aut perquiret, aut, ubi posse habeat, perquiri permittet; et si dicto castro, terre dicti domini regis gentibus ipsius ibi et ubicumque alibi existentibus, nocumentum aut malum presciret vel videret quoquo modo aliquatenus imminere, gentes ejusdem domini regis super premissis pro posse suo fideliter premuniret, et ipsas a premissis, in quantum posset, defenderet penitus et juvaret, promittens sub prestito juramento quod faciet filius suus facere idem in omnibus et per omnia juramentum. — Dictus vero dominus rex, cum predicto Hamerico misericordiam habens, concessit eidem tenendam terram planam quam habet extra dictum Castrumnovum et extra parrochiam dicti castri, quamdiu eidem domino regi placuerit; concedens eidem Hamerico quinquaginta libras Turonensium per annum de exitibus dicti castri, quamdiu dicto domino regi placuerit recipiendas per manum custodis dicti castri, duobus terminis, videlicet, in festo Omnium Sanctorum viginti quinqne libras, et alias in Pascha. — In cujus rei testimonium, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. — Actum apud Compendium, anno Domini M° CC° quadragesimo, mense julio.

 

Scellé en cire blanche sur double queue du sceau de Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux, décrit dans l’Inventaire sous le n° 6811.

 

 

Charte n° 2895

14 février 1240-41. Toulouse.

 (J 314. Toulouse, VII, n°76. Original)

 

Instrumentum quo Maynardus de Bainaco, pro se et heredibus suis, recognoscit se medietatem villæ et castri de Bainaco a Raimundo comite Tholosano, Provinciæ marchione, in feodum recipere, eique forma solita de prædictis ligium præstat homagium. Quod quidem præfatus comes recipit, ex parte sua promittens quod dicto Maynardo bonus dominus erit, et eum, cum dictis feudis et aliis rebus ejus, sub sua custodia, guidagio et securitate manutenebit. — « Actum fuit hoc Tholose et concessum, XVI, kal. martii, anno Domini M° CC° XL°. Testes sunt ad hoc vocati et rogati: Poncius de Villa nova senescalcus Tholosani, Sycardus Alamanni, Raimundus Beteda, Ermengavus de Podio, Guillelmus de Bouvillera, Petrus Laurencii, et Bernardus Aimericus publicus Tholose notarius qui, mandato ipsius domini comitis et Maynardi de Bainacco, presens publicum scripsit instrumentum. »

 

 

Charte n° 2935

12 février 1241-42. Castel-Sarrazin.

(J 304. Toulouse, II, n°73. Copie authentique)

 

Instrumentum quo, anno incarnationis M° CC° XL° primo, pridie idus februarii, Guillelmus de Gordone de Salviaco, per se et per omnes successores suos, habita deliberatione cum militibus et cum aliis hominibus suis, recognoscit se quicquid habet vel habere debet in castris Gordonis et Salviaci, et generaliter in Caturcensi et Petragoricensi diocesibus, a Ramundo comite Tholosæ in feodum et homagium ligium tenere; quæ omnia, retento sibi ad vitam suam, quamdiu vixerit in habitu seculari, usufructu, præfato comiti se in donum conferre declarat. — « Actum apud Castrum Sarracenum. Testes interfuerunt vocati et rogati: Guillelmus de Barracria, Poncius Grimoardi, Petrus Martini de Castronovo, magister Guillelmus de Punctis, Petrus de Tholosa vicarius Tholose, quinque alii, et Johannes Aureoli, domini comitis supradicti notarius, qui mandato predictorum hec scripsit. »

 

Vidimus délivré le vendredi 3 novembre (die veneris post festum Omnium Sanctorum) 1273 par Gaudin Martel, vicaire royal de Toulouse, et maître Bertrand de Ferrières, official de Toulouse.

 

 

Charte n° 2962

14 mars 1241-42. Penne-d’Agen.

Instrumentum absolutionis Raimundi, comitis Tolosani.

(J 305. Toulouse, III, n°8. Original scellé)

 

FB - Un médecin périgourdin, G. magister, medicus Petragoricensis, sans doute célèbre à l’époque, est mandé au chevet du comte de Toulouse.

 

Noverint universi quod dominus R. (Raimundus), Dei gratia comes Tolosanus, dum in lecto infirmitatis jaceret apud castrum de Penna, Agennensis diocesis, in periculo mortis existens, cum magna devocione, cordis compunctione et lacrimarum efusione, a magistro R. officiali Agennensi, et a W. B. habente curam animarum in dicto castro, et a magistro P. sacerdote ecclesie dicti castri, super omnibus sentenciis excommunicationum, per judices ordinarios seu delegatos promulgatis, quibus ipse dominus comes excommunicatus fuerat, vel esse dicebatur, absolutionis beneficium humiliter postulavit. — Sane excommunicatiomum cause, ad sollicitam requisicionem dicti officialis, de quibus dominus comes et consiliarii sui tunc recordabantur, iste fuerunt expresse: videlicet, pro facto Camargarum et guerra quam fecit in Camargis, et pro dampnis datis ibidem domino archiepiscopo Aralatensi et ecclesiis, comiti Provincie et civibus Arelatensibus per dominum comitem vel per suos. — Item pro damnis datis et injuriis illatis domino episcopo Cavallicensi et ecclosie sue et aliis ecclesiis provincie Aralatensis. — Item pro querimonia quam facit ecclesia Vasionensis et electus ejusdem ecclesie contra dictum dominum comitem Tolosanum de civitate Vasionis et de Castro ejusdem civitatis. — Item pro facto ecclesie de Manso et pro querimonia quam faciebat prior quondam de Manso super justicia qua dicebat idem prior dominum comitem se et dictum ecclesiam spoliasse, et pro aliis querimoniis quas idem prior faciebat.— Ad hec magister B., prefatus officialis, et W. B., et magister P., ejus sacerdos, attendentes et considerantes devotionem ipsius domini comitis, que apparebat per indicia manifesta, diligenter requisiverunt medicos qui super infirmitate domini comitis adherebant, videlicet, magistrum Lupum Ispanium regentem apud Tolosam in medicina, magistrum W. Alverniensem socium domini episcopi Caturcensis, magistrum G. Petragoricensem, magistrum P. Martinum, medicos, et alios viros peritos in eadem infirmitate domino comiti assistentes. Dicti autem medici unanimiter asserendo responderunt quod de dicta infirmitate pluribus ex causis, quas rationabiliter proponebant, domino comiti mortis periculum iminebat.Facta igitur diligenti inquisicione super infirmitatis periculis, habitoque consilio plurium peritorum, facta prius restitutione possessionis, vel quasi possessionis, tocius justicie ville de Manso ecclesie predicte de Manso in manu et persona Stephani Geraldi, canonici prefate ecclesie, nomine ejusdem ecclesie de Manso recipientis, salvo jure proprietatis domino comiti compelenti; recepto etiam juramento, ab ipso domino comite corporaliter prestito, de parendo mandatis Ecclesie super omnibus predictis causis et aliis pro quibus idem dominus comes excommunicatus erat vel esse dicebatur; cum idem comes et consiliarii sui requisiti non crederent, neque eidem officiali aliter constaret, ipsum comitem ex aliis causis, pro manifesta offensa, excommunicationis sententia innodatum; et, si forsitan erat, paratum se obtulit et juramento firmavit se ad mandatum et cognitionem Ecclesie emendare; prestito insuper juramento, quod dictus dominus comes, ad honorem Dei, et sancte matris Ecclesie et ad exaltationem fidei orthodoxe, hereticam pravitatem de tota terra sua, pro viribus suis, fideliter extirpabit, predictus magister R., officialis Agennensis, et W. B., et magister P. ipsius sacerdos, juxta formam juris et Ecclesie, dictum dominum comitem ab omnibus expressis et non expressis excommunicationum sentenciis, quibuscumque excommunicatus erat vel esse dicebatur, absolverunt. — Facta est ista absolutio apud Pennam Agennensii, in domo P, Pelliparii. — Testes presentes interfuerunt. dominus Bertrandus senescallus Agennensis, Ramundus Gausselmi dominus Lunelli, Guillelmus de Bareria, Poncius Astoaudi, Dorde Barasc, Petrus Alberti canonicus Barchilonensis, B. Pinellis, Petrus Aizs de Ribairiaco, Raimundus de Marca, Stephanus Geraldi canonicus Agennensis, Petrus Martini medicus, magister Willelmus de Punctis, B. de Turre, Petrus d'Espaor, Rudellus, Bertrandus Delfar, Ramundus Guillelmus de Monte-bruno, et plures alii, de quibus, pro majori parte, majores et periciores, et specialiter medici suprascripti, et plures alii super infirmitate dicti comitis ab ipso officiali diligentius requisiti, consona voce dixerunt memorato domino comiti, ex diversis infirmitatis causis, mortis periculum iminere, sicut ex assercione predicta medicorum presenserant, et eis per aspectum corporis appurebat. — Et ego B. de Pairinhac, comunis notarius de Penna, predicte requisitioni presens interfui et hoc instrumentum de mandato dicti officialis scripsi, anno Domini M. CC. XLI, II. ydus martii. — In cujus rei testimonium, nos officialis antedictus sigillo curie domini episcopi Agennensis, et nos Willelmus B., sigillo nostro presentem cartam fecimus sigillari. (Hic signaculum notarii.)

 

Cet acte était scellé, dans le principe, de deux sceaux pendants sur lacet de fil jaune liséré de blanc et de brun. Le sceau de l’official de l’évêque d’Agen, qui s’est détaché, n’a pas été retrouvé ailleurs; celui de Guillaume B., curé d’Agen, petit sceau en cire brune, de forme ogive, qui n’a pas été décrit dans l’Inventaire, représente un pied de fleur de lis dont la tige est accompagnée de deux branches, sur lesquelles sont perchés deux oiseaux, la tête tournée en sens inverse.

 

 

Charte n° 2980

1er août 1242. Au camp devant Pons.

Littere Hugonis comitis Marchiæ et Isabellæ reginæ Angliæ, uxoris ejus, de pace habita inter se et dominum Franciæ regem.

(J 192. Poitou, II, n°8. J.270. La Marche, n°12. Originaux = J.192. Poitou, II, n°15. copie)

 

FB - Il est question de la châtellenie d’Aubeterre.

 

Hugo de Lezigniaco, comes Marchie et Engolismi, et Y. (Ysabella), Dei gratia regina Anglie, dictorum comitissa locorum, universis presentes litteras inspecturis, salutem.— Noveritis quod, cum guerra esset inter nos, ex una parte, et karissimos dominos nostros Ludovicum, regem Francie illustrem, et comitem Pictavie, fratrem ipsius domini regis, ex altera, tandem, post plures conquestas quas idem dominus rex fecit super nos, nos et filii nostri, videlicet, Hugo Brunus, Guido et Gaufridus de lezigniaco, milites, ad ipsum dominum regem venientes, nos et terram nostram, alte et basse, ipsius domini regis supposuimus voluntati.—Et antequam dominus rex in sua voluntate nos reciperet, dixit nobis quod conquestas, quas jam conquisiverat per se et gentes suas super nos, videlicet, Xanctonas cum castellania et pertinenciis. Forestam, domum de La Vergna et totum jus quod hahebamus in Pontelabai, Mosterolum cum appendiciis suis, Fronteneium cum appendiciis, Langestum, Sanctum Gelasium cum appendiciis, Prace cum appendiciis, Tauneium super Votonem cum appendiciis, Clausam, Bauceium, feoda que tenebat a nobis comite Marchie comes Augi, feodum Renaudi de Pontibus, feodum Gaufridi de Rancone, et feoda que tenebat Gaufridus de Lezigniaco a nobis comite Marchie, et grande feodum de Alniaco, et omnes alias conquestas quas idem dominus rex fecit super nos usque ad hodiernum diem, per ipsum et gentes suas, ipsi domino regi, fratri suo predicto, domino comiti Pictavie, et eorum heredibus in perpetuum retinebat. — Quod nos coram pluribus de episcopis et baronibus et hominibus domini regis concessimus. — Voluimus insuper et concessimus quod idem dominus res esset quitus et immunis de quinque milibus libris Turonensium quas dabat nobis quolibet anno, et quod similiter esset quitus de convencionibus quas nobiscum habebat quod, sine nobis, cum rege Anglie pacem et treugam facere non posset.— Concessimus insuper quod omnes alie Convenciones, que usque ad hodiernum diem fuerunt inter clare memorie regem Ludovicum, genitorem predicti domini regis, ipsum dominum regem et dominum comitem Pictavie fratrem suum et nos, et littere super dictis convencionibus facte, irrite sint et nulle, et quod ad eas observandas predicti dominus rex et dominus comes Pictavie, frater suus, nullo modo de cetero teneantur. — Et cum, ut supradictum est, nos et filii nostri predicti, nos et terram nostram supposuerimus voluntati domini regis, voluntas ipsius domini regis talis fuit quod ipse nos Hugonem comitem Marchie recepit in hominem ligium de comitatu Engolismensi et castris et castellaniis de Coigniaco, de Jarniaco, de Merpino, de Albaterra, de Villaboen, et pertinenciis predictorum, que nobis et heredibus nostris remanebunt, salvis predictis, que idem dominus rex et gentes sue conquisiverunt super nos, que eidem domino regi et dicto fratri suo domino comiti Pictavie, ut supradictum est, in perpetuum remanebunt. — Et nos comes Marchie, de predictis, scilicet, de comitatu Engolismi, castris et castellaniis de Coigniaco, de Jarniaco, de Merpino, de Albaterra, de Vilaboen et pertinenciis predictorum, salvis predictis conquestis que domino regi et dicto domino Pictavie, fratri suo, ut supradictum est, remanebunt, fecimus eidem domino regi homagium ligium contra omnes homines et feminas qui possunt vivere et mori, salva fide predicti domini comitis Pictavie fratris sui. — Similiter fecimus homagium ligium, contra omnes homines et feminas qui possunt vivere et mori, predicto domino comiti Pictavie, fratri domini regis, de Lezigniaco et comitatu Marchie et pertinenciis eorumdem, salvis predictis conquestis que domino regi et dicto domino comiti Pictavie, fratri suo, ut supradictum est, remanebunt. — Concessit etiam idem dominus rex nobis et heredibus nostris quod nos in dominio regis Anglie seu comitis Richardi fratris sui, vel heredum suorum, non ponet sine nostra libera voluntate. — Predicta autem, prout superius suut expressa, volumus et concessimus, et, prestito juramento corporali, promisimus nos tenere et observare et nullo modo per nos vel per alium contravenire nec aliquid attemptare. — Quod ut firmum sit et stabile, presentibus litteris sigilla nostra fecimus apponi. Actum in castris in præria prope villam Poncium, anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo secundo, mense augusto.

 

Traces de deux sceaux pendants sur cordelettes. — Le sceau de Hugues X de Lusignan, comte de la Marche et d’Angoulême, premier sceau, est décrit dans l’Inventaire sous le n° 10010, d’après un type appendu à un acte daté de 1226. Nous verrons, par un acte daté de 1244, qu’Isabelle, comtesse de la Marche, avait conservé le sceau dont elle se servait comme reine d’Angleterre du vivant du roi Jean, son premier mari. — Ces pièces, datées du mois d’août, mais de lieux différents, n° 2980 à 2990, ont été classées en prenant pour guide Tillemont, Vie de saint Louis, t. II, p. 457 et suivantes, et les itinéraires de saint Louis, dans le tome XXI des Historiens de France, p 412. — Nous publions les lettres du comte de la Marche d’après l’original, coté la Marche, n° 12, le duplicata, coté Poitou, II, n° 8, qui porte également des traces de sceau, est identique. La pièce de la même layette, cotée n° 15, est une copie insérée dans la confirmation donnée en 1246 par les fils du comte de la Marche (Hugues le Brun, comte d’Angoulême, Gui et Geoffroi de Lusignan), et scellée de leurs sceaux.

 

 

Charte n° 2986

Août 1242. Au camp près de Marcillac.

De conventionibus initis inter Gaufridum de Ponte et Alfonsum comitem Pictavensem.

(J 190A. Poitou, I, n°16. Original)

 

FB - Le château de Limeuil est cité dans cet acte.

 

Universis presentes litteras inspecturis, dominus Gaufridus de Ponte, salutem. — Notum facimus quod nos karissimo domino nostro Alfonso comiti Pictavensi fecimus homagium ligium, contra omnes homines et femmas qui possint vivere et mori, de castro Montegniaci et pertinenciis; et, si potuerimus recuperare castrum Limolii, illud tenebimus ab ipso et heredibus suis cum eodem feodo do Montegniaco quod ab eo tenemus. — Dictus vero comes et heredes sui tenentur dare nobis et heredibus nostris, quolibet anno, ducentas libras Turonensium quousque predictum castrum Limolii habuerimus, quocumque modo illud possimus habere. Quod postquam habuerimus, jam dictus comes et heredes sui de centum quinquaginta libris illarum ducentarum librarum Turonensium quiti remanebunt et inmunes erga nos et heredes nostros, et nos residuas quinquaginta libras Turonensium ad vitam nostram, ratione mesnagii, habebimus annuatim a comite memorato. — Insuper concessit nobis et heredibus nostris quod dictum castrum Montegniaci et terram nostram quam ab ipso tenemus, in ea libertate teneamus in qua eam tenuimus usque modo. — Nos autem juravimus eidem comiti quod nos castrum nostrum de Montegniaco et castrum Lymolii, cum ipsum habuerimus, ipsi et heredibus suis vel eorum certo mandato trademus, ad forciam magnam et parvam, quocienscumque ab ipsis vel eorum certo mandato fuerimus requisiti. Et similiter heredes nostri eidem comiti et heredibus suis hoc jurare et facere tenebuntur. — Quod ut firmum sit et stabile, presentibus litteris sigillum nostrum fecimus apponi. — Actum in castris juxta Macillac, anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo secundo, mense augusti.

 

Traces de sceau pendant sur double queue. — Le sceau de Geoffroi de Pont n’a pas été retrouvé.

 

 

Charte n° 3412

Dimanche 18 février 1245-1246.

Major et universitas civitatis Petragoricensis confirmationem privilegiorum suorum a domino rege flagitant, debita servitia se ei reddituros pollicentes.

(J 421. Obligations, I, n°3. original scellé)

 

Excellentissimo domino suo Ludovico, Dei gratia illustrissimo Francorum regi, major et universiyas ville Podii Sancti Frontonis Petragoricensis, burgenses sui, salutem in eo qui dat salutem regibus. — Majestati regie per presentes litteras intimamus quod nos omnibus dominis nostris, Francorum regibus, in movitate sua fidelitatis juramentum facere tenemur contra omnes homines qui possint vivere atque mori, et tradere totam villam predictam, ad magnam vim et parvam, cum super hoc ab ipsis vel eorum certo mandato fuerimus requisiti. Tenemur etiam ipsos dominos, vel eorum certum mandatum, ad pacem tenendam et repetenda jura sua sequi in exercitu per totam Petragoricensem diocesim, prout exire consuevit exercitus dicte ville. — Vos enim et predecessores vestri nobis promisistis quod ipsam villam defendetis et custodietis, nec eam, vos aut alii reges Francorum, heredes vestri, a vestris manibus removebitis in futurum. — Existentes igitur excellentissime dominationis vestre, ut expedit, amatores, et attendentes quam diligenti cura ad defensionem nostram intendere proponitis, vobis et heredibus vestris, dominis regibus Francie, ipsam villam tenenlibus, damus et concedimus in perpetuum, nomine communis, in quolibet hospitio communitatis nostre, in quo pater familias tenens focum permanserit, duodecim denarios currentis monete annuatim in dicta villa, in Nativitate Sancti Johannis Baptiste, vestro certo mandato persolvendos; volentcs et concedentes ut, cum de aliis terris Petragoricensis civitatis et diocesis per mandatum vestrum commune levabitur, de terris nostris, extra dictam villam et burgos sibi contiguos existentibus, ipsum commune levetur, sicut est consuetum. — Et hec omnia facimus ut majestas regia personas et res nostras tanquam proprias semper custodiat et defendat, nostris nichilominus consuetudinibus, communitate et consulatu, et sigillo et statutis, edictis, juridictione, cohercione et libertatibus nobis salvis et semper remanentibus, sicut sunt in presenti et esse consueverunt a tempore felicis memoris illustris regis Philippi, avi vestri, usque modo. — Insuper supplicamus eidem majestati ut, si ei placuerit et nobis concesserit omnia que presentibus litteris continentur, sigillurn suum eisdrm apponat in robur et testimonium veritatis. — Datum die dominica ante Cathedram Sancti Petri apostoli, anno Domini millesimo ducentesimo XLV°.

 

Cette pièce était scellée, dans le principe, de deux sceaux pendants sur cordelettes de fil. Le premier, qui manque, était probablement le sceau du roi, apposé, à la prière des habitants de Périgueux, en signe d’approbation; le second, en cire blanche, est celui de la cité de Périgueux ou Puy-Saint-Front, décrit dans l’Inventaire sous le n° 5732.

 

 

Charte n° 3461

Février 1245-46. Paris.

Litteræ Petri Petragoricensis episcopi quibus domino regi concedit medietatem omnium proventuum villæ Podii S. Frontonis.

(J 295. Languedoc, n°10. Original scellé)

 

Serenissimo domino suo Ludovico, Dei gratia Francorum regi illustri, P. (Petrus), ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, tenens locum abbatis in ecclesia Beati Frontonis Petragoricensis, et devoti sui capitulum ejusdem ecclesie, salutem in eo qui regibus dat satutem. Cum ecclesia nostra Sancti Frontonis vobis et progenitoribus vestris graciosa semper extiterit et devota, nos in eadem devotione persistere cupientes ut melius et liberius personas et res nostras deffensare possitis et pacem in nostra diocesi conservare, medietatem justicie temporalis quam habemus in villa Podii Sancti Frontonis Petragoricensis, medietam vendarum et gatgeriarum, medietatem omnium proventuum provenientium ratione mercati, medietatem illius partis quam percipimus in pedagio, medietatem ponderum bladi et farine, medietatem platearum vacuarum ad halas construendas [et] domos de borzes, salva tamen pensione qninquaginta solidorum currentis monete in dictis domibus a nostro capitulo constituta ad anniversarium inclite recordationis Philippi regis celebrandum, vobis et successoribus vestris duximus perpetuo concedenda. In cujus rei testimonium, magestati regie presentes litteras concedimus sigillorum nostrorum munimine consignatas. Actum Parisius, mense febroario, anno Domini M° CC° XL° V.

 

Ces lettres sont scellée, en cire verte, sur cordonnet de soie rouge, du sceau de Pierre III de Saint-Astier, évêque de Périgueux, et du sceau du chapitre de Saint-Front de Périgueux, décrit dans l’Inventaire sous les n° 6812 et 7272. Elles sont accompagnées d’un duplicata scellé des mêmes sceaux.

 

 

Charte n° 3547

Mercredi 26 septembre 1246.

B. de Faezia, abbas ordinis Cisterciensis, attestatur vicecomitem Castellionis nec dictum castrum nec alias terras a domino rege Angliæ tenere.

(J 628. Angleterre, II, n°16. Original)

 

Excellentissimo domino Ludovico, Dei gratia illustri regi Francie, B. (Bonifacius) de Faezia humilis abbas de ordine Cisterciensi, salutem in eo per quem reges regnant. — Vestre regie magestati per presentes litteras significamus quod nos, qui de castellania, scimus quod viscecomes Castellionis, ejusdem castri dominus, castrum ipsum vel aliud aut terras aliquas non tenet a rege Anglie, nec est etiam homo suus. — Datum quarta feria ante festum Beati Michaelis, anno Domini M° CC° XL° sexto.

 

Traces de sceau pendant sur simple queue. — Le sceau de Boniface de la Faye, abbé de Citeaux, n’existe plus aux Archives.

 

 

Charte n° 3568

Novembre 1246. Paris.

Helyas comes Petragoricensis sese obligat ad pacem, quam cum hominibus castri S. Frontonis inivit fideliter servandum.

(J 292. Périgord, n°3. Original scellé)

 

Nos Helyas, comes Petragoricensis, notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod, cum karissimus dominus noster Ludovicus, rex Francie illustris, vellet quod ei emendaremus illud quod dicebat quod ad submonitionem suam non veneramus, et quod homines de castro Sancti Frontonis ad mandatum suum non liberaveramus, nos super predictis eidem emendam fecimus ad voluntatem suam. — Promisimus etiam et juravimus super sacrosancta Evangelia, in presentia ejusdem domini regis, quod fideliter ei serviemus, et ballivo, qui loco ejus erit in terra nostra, obediemus et auxilium ei prestabimus quando ex parte sua fuerimus requisiti. — Promisimus etiam et juravimus quod bonam pacem tenebimus et firmam hominibus de castro Sancti Frontonis, et quod per nos nec per nostros eis aliquod malum faciemus; et, si aliquis dictis hominibus faceret vel vellet facere malum, nos istud pro posse nostro impediremus.— Et similiter in presentia ejusdem domini regis major et quidam homines dicte ville Sancti Frontonis promiserunt et juraverunt quod bonam pacem et firmam nobis et nostris tenebunt et quod aliquod malum per se vel per suos nobis et nostris non facient vel fieri permittent; et, si aliquis nobis vel nostris vellet facere vel faceret malum, quod pro posse suo impedirent. — Promisimus etiam et juravimus quod homines dicti castri quos captos tenemus et res ipsorum quas cepimus et redemptiones eorum quas habuimus, bona fide et pro posse nostro trademus ballivo domini regis; et similiter homines dicti castri tenentur reddere eidem ballivo homines nostros et homines civitatis Petragoricensis et res ipsorum quas ceperunt et redemptiones quas habuerunt. Et hec facere dictus major et quidam homines dicte ville in presentia domini regis promisorunt et juraverunt. — Promisimus etiam et juravimus quod inquestam et dictum inqueste, quam precipit fieri idem dominus rex super injuriis quas dicunt homines dicti castri nos eis intulisse, et quas dicimus ipsos nobis intulisse, tenebimus et observabimus et contra non veniemus. Et hoc idem promiserunt et juraverunt dictus major et quidam homines castri supradicti. — Super predictis autem omnibus tenendis et firmiter observandis trademus predicto domino regi vel mandato ejus, sub prestito juramento, securitatem usque ad mille et sexcentas libras Turonensium et fîlium nostrum in ostagium et castra nostra, si ea idem dominus rex velit habere, ita quod, si contra predicta veniremus, tota terra nostra sit in deperdito et forisfacta. — In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo nostro fecimus sigillari. Actum Parisius, anno Domini M°CC° quadragesimo sexto, mense novembri.

 

Scellé, en cire blonde sur double queue, du sceau d’Hélie VI, comte de Périgord, décrit dans l’Inventaire sous le n° 1003.

 

Charte n° 3596

Avril 1247. Crépy.

Homagium Helyæ Talairandi comitis Petragoricensis.

(J 292. — Périgord, n° 7. — Original scellé.)

 

Ego Helyas Talairandi, comes Petragoricensis, notum facio universis presentes litteras inspecturis, quod ego karissimo domino meo Ludovico, regi Francie illustri, promisi et super sacrosancta juravi, quod ego semper de cetero fidelis ero ei et heredibus suis, et eidem domino regi et heredibus suis fideliter serviam; et quod castrum meum de Radulfia eidem domino regi, vel ejus mandato, reddam ad parvam vim et ad magnam, quandocumqne et quociens ab ipso vel ejus mandato super hoc fuero requisitus; et quod idem castrum non tradam vel committam alieni, qui sit inimicus domini regis, vel quem dominus rex habeat pro inimico vel suspecto. — In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo meo feci communiri. — Actum apud Crispiacum, anno Domini M° CC° quadragesimo septimo, mense aprilis.

 

Fragment de sceau en cire blanche pendant sur double queue. — Le sceau d’Hélie VI, comte de Périgord, est décrit dans l’Inventaire sous le n° 1003.

 

 

Charte n° 3608

Mercredi 3 juillet 1247. Périgueux.

Litteræ compromissi initi coram Petro de Ernencuria et aliis regis nuntiis pro compositione querelarum motarum inter comitem Petragoricensem et communiam S. Frontonis.

(J 292. — Périgord, n° 4. — Original scellé.)

 

Petrus de Ernencuria, miles domini regis, et magister Guillelmus de Lemovicis et Garnerus clerici ejusdem domini regis, universis presentes litteras inspectnris, salutem in Domino. Noveritis quod H(e-lias) comes Petragoricensis, pro se et hominibus qui exiverunt de Podio Sancti Frontonis et aliis valito-ribus suis, milites et cives Petragoricenses, Iterius decanus et capitulum Petragoricense, pro communibus et singularibus querelis, excepta querela de qua officialis jam compromisit, Stephanus miles, vigerius Podii Sancti Frontonis Petragoricensis et Gaufridus frater ejusdem, ex una parte, major, consules et communitas Podii Sancti Frontonis Petragoricensis pro se et valitoribus suis, ex altera, spontanca et libera voluntate in nos compromiserunt alte et basse, de omnibus querelis, dampnis et injuriis et omnibus contentionibus et actionibus, quecumque sibi ad invicem conpetebant vel usque in hodiernam diem conpetere poterant ullo modo, exceptis querelis mutuorum contractorum ante motam guerram et exceptis querelis seu actionibus conpetentibus ante guerram predictam super hereditatibus, nisi sint de querelis sive actionibus comitis antedicti, sive sint ipsius proprie, sive de feodis ejus et vigerii et Gaufridi fratiis ejusdem conpetentibus contra commune Sancti Frontonis. Promittentes ad invicem quod quicquid nos concorditer, cum domini regis voluntate, dixerimus vel ordinaverimus super omnibus vel quibuslibet de predictis, insimul vel separatim, gratanter recipient et in perpetuum observabunt et contra in aliquo non venient in futurum. Si vero aliquem de nobis, vel omnes, mori contigerit, partes nichilominus observare tenentur alte et basse quodcumque a superstite cum illo vel illis quem vel quos dominus rex subrogaverit, fuerit concorditer, de voluntate domini regis, dictam vel etiam ordinatum. Dabuntur etiam a partibus bone securitates de servandis hiis que in presentibus litteris continentur, sub ea forma qua viderimus expedire, salvis omnino et intactis manentibus omnibus juribus domini regis in quibuslibet supradictis. Poterimus etiam dictum nostrum proferre et ordinationem nostram facere, ubicumque domino regi placebit, sive partes presentes fuerint vel absentes. Si quid vero querele sive injurie, pendente compromisso hujusmodi, contigerit inter partes, in eadem forma, qua de predictis dictum est, terminabitur inter eas. Supradicta omnia promiserunt dicte partes se alte et basse inviolabiliter servaturas et contra in aliquo non venturas, super sancta Dei evuangelia hinc inde corporaliter prestito juramento. Nos vero H(elias) comes, pro nobis et pro dictis hominibus et aliis valitoribus nostris; nos vero decanus et capitulum, pro nobis communiter et singulariter, sigilla nostra in testimonium omnium premissorum presentibus litteris duxitnus apponenda. Nos etiam milites et cives Petragoricenses, quia sigilla autentica non habemus, sigillis reverendi patris episcopi Petragoricensis et capituli supradicti presentes litteras procuravimus sigillari. Nos etiam major et consules et communitas Podii Sancti Frontonis, in testimonium predictorum, sigilla nostra presentibus litteris duximus annectenda. Et nos Petrus de Ernencuria et magister Willelmus de Lemovicis et Garnerus, predicti nuncii domini regis, et ab eo missi apud Petragoram pro negociis antedictis, in testimonium omnium predictorum sigillii nostra presentihus litteris duxiimis apponenda. — Actum apud Petragoram, anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo septimo, die mercurii proxima post festum apostolorum Petri et Pauli.

 

Cette charte était scellée de neuf sceaux sur double queue; il ne reste plus que les deux derniers en cire blanche.

 

 

Charte n° 3609

3 juillet 1247. Périgueux.

Litteræ Heliæ comitis Petragoricensis de compromissione inter se et communiam S. Frontonis observanda.

(J 292. — Périgord, n° 8. — Original scellé.)

 

Nos H(elias) comes Petragoricensis notum facimus, quod nos volumus et concedimus ut filius noster primogenitus sit ac remaneat in hostagio, et castrum nostrum de Rolfia, Petragoricense castrum, et tota alia terra nostra, sint ac remaneant totaliter obligata erga dominum nostrum regem Francorum illustrem, de tenenda et firmiter observanda compromissione quam fecimus, super diversis querelis, in domimun Petrum de Ernencuria, magistrurn Guillelmum de Lemovicis et Garnerum, clericos domini regis et nuntios ejus, cum majore, consulibus et communitate Podii Sancti Frontonis Petragoricensis, prout dicta compromissio in litteris sigillo nostro et sigillis reverendi patris P(etri) Petragoricensis episcopi et dictorum nuntiorum domini regis, decani et capituli Petragoricensis, majoris et consulum Podii prenotati signatis, plenius continetur. — In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. — Actum apud Petragoram, anno Domini M° CC° XL° septimo, die mercurii proxima post octabas beati .Johannis Baptiste.

 

Fragment de sceau en cire blanche pendant sur double queue. — Le sceau d’Hélie VI, comte de Périgord, est décrit dans l’Inventaire sous le n° 1003. Voyez tome II, n° 3568. — Cette pièce et la précédente ont été publiées dans le Recueil des titres et pièces justificatives pour la ville et cité de Périgueux, p. 53 et 54.

 

 

Charte n° 3611

Juillet 1247. Périgueux.

(J 292. — Périgord, n° 5. — Original scellé.)

 

Iterius de Petragora major, Iterius de Petragora filius Heliæ de Petragora, quondam militis, Guido de Tieyschieras et G. de Malayolis, milites, viros venerabiles et discretos P(etrum) de Ernencuria militem, et magistrum Guillelmum de Lemovicis et Garnerum, clericos ac nuncios domini regis Franciæ apud Petragoram, certiores faciunt de eo quod se pro domino H(elia) comite Petragoricensi erga dominum regem, in quadraginta libris turonensibus, de tenendo arbitrio dictorum nuntiorum super querelis inter præfatum comitem et homines villæ Podii Petragoricensis versatis, se plegios et fidejussores constituunt. — « In cujus rei testimonium, sigillum venerabilis patris P(etri), Dei gratia Petragoricensis episcopi, presentibus litteris duximus apponendum. — Actum apud Petragoram, anno Domini M° ducentesimo XL° septimo, mense julio. »

 

Scellé en cire verte sur double queue du sceau de Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux, décrit dans l’Inventaire sous le n° 6812.

 

 

Charte n° 3612

Samedi 17 août 1247.

(J 292. — Périgord, n° 6. — Original scellé.)

 

Litteræ decani et capituli Petragoricensis serenissimo domino suo Ludovico, Francoram regi, quem certiorem faciunt, cum de querelis inter se et burgenses villæ Podii S. Frontonis Petragoricensis versatis, in discretos viros, Petrum de Hernencuria, magistrum Willelmum de Lemovicis et magistrum Garnerium, clericos et nuntios regios, compromissum fuerit, et dies a dictis nuntiis

 

coram domino rege partibus assignata fuerit, ad eum a se venerabilem virum Rannulfum de Turribus, archidiaconum Petragoricensem procuratorem suum missum fuisse, pro beneplacito regiæ majestatis super dictis controversiis audiendo. — « Vobis humiliter supplicantes quatinus injurias et dampna que passi sumus injuste, cum fortalicie nostre essent in manu vestra, nobis faciatis taliter emendari quod Regi regum cedat ad gloriam et vobis eciam ad honorem, et Petragoricencem dyocesim, que cotidie patitur a tirannis et inimicis pacis et fidei intolerabiles injurias et jacturas, occulo dignemini respicere pietatis, peticiones eciam justas et honestas, quas idem archidiaconus pro nobis et statu patrie vobis offeret, dignemini misericorditer exaudire. Data die sabbati, post Assumptionem beate Marie, anno M° CC° VII°. »

 

Traces de deux sceaux sur simple queue. — Le sceau du doyen de Saint-Front de Périgueux n’existe pas aux Archives. — Voyez dans l’Inventaire la description du sceau du chapitre (n° 7271 et 7272).

 

 

Charte n° 3832

12 décembre1249. Moissac.

Juramentum fidelitatis a Deurde Barasc et quibusdam aliis baronibus, militibus et consulibus Alphonso, comiti Tolosano, præstitum.

(J 306. — Toulouse, III, n° 84. — Original.)

 

Noverint universi, tam presentes quam futuri, quod anno Domini M°. CC°. XL°. nono, pridie idus decembris, viri nobiles, domini Guido et Herveus de Caprosia, fratres, et Phylippus, Pictavensis ecclesie thesaurarius, missi a domina Blancha, serenissima Francie regina, ad partes Tholosanas et Caturcenses, pro saizienda et recipienda terra domini R(aimundi), quondam comitis Tholosani, nomine domini Alfonsi, illustris comitis Tholose et Pictavie et marchionis Provincie, et pro recipiendis juramentis fidelitatis a baronibus, mili[ti]ibus et aliis hominibus terre predicte, lectis litteris domine regine publice apud Moysiacum, in aula abbalis Moysiacensis, coram multis baronibus et aliis nobilibus, et aliis tam clericis quam laicis, receperunt juramentum nobilis viri, domini Deurde Barasc, in hac forma jurantis.

Ego, Deurde Barasc, fidelis ero domino Alfonso, comiti Tholose et Pictavie, et marchioni Provincie, et filiis comunibus ipsius et domine Johanne, uxoris sue, filie quondam domini R(aimundi), comitis Tholosani, et eorum vitam et membra, senhoriam et jura, et eos qui pro eis terram eorum tenebunt, totis viribus, bona fide, salvado. Sic me Deus adjuvet et hec sancta Dei Evvangelia, que propria manu tango.

In eadem a[u]tem forma juraverunt omnes barones, milites, consules et probi homines infrascripti, videlicet: Fortanerius de Guordone, Bertrandus de Cardelhaco, Aymericus de Guordone, Gailhardus de Bainaco, R. de Caussada, Huguo de la Roca, Raterius de Caussada, Amalvimus de Peslilhaco, Willelmus de Bello Forti, Willelalmonus de Lart, civis Caturcensis, Willelmus de Balaguerio, D., vicecomes de Calvinhaco, W. de Marssano, Raterius de Miro Monte, Aremandus de Monte Lanardo, Tondutus de Monte Lanardo, Benardus de Olmia, Gailhardus Berailh, Bos de Orgoilh. R. de Bosco, Guillelmus de Albaro de Orgoilh, W. Amalvinus de Lusoig, R. de Roncils, Bego de Calmonte, Willelmus de Cadeilha. — Item, consules et probi homines Moysiaci, Vitalis de Paradge, etc... — Item, consules et probi homines Montis A1bani. W. de Biule, etc... — Acta sunt hec apud Moysiacum, in aula abbatis Moysiacensis, in presentis et testimonio venerabilis patris, domini R((aimundi), Dei gratia episcopi Tholosani, G(uillelmi) Moysiacensis et Ildefonsi Montis Albani abbatum, Arnaldi de Aragone, prioris Beate Marie Deaurate Tholose, et nobilium virorum, Rayambaudi de Bello Joco, Jordani de Insula, Jordani de Rabastencs, W. de Bouvila, et Bertrandi Roca, militis, Guillelmi Atonis, archidiaconi Ville Longe et canonici Sancti Stephani Tholose, Poncii Astoaudi, cancellarii dicti domini Alfonsi, comitis Tholosani, magistri R. Taloni, canonici Sancti Caprasii Agennensis, Aymerici Portarii, et mei, Bernardi Aimerici, publici Tholose notarii, qui mandato dictorum nunciorum, omniumque suprascriptorum baronum, militum, consulum et aliorum proburum hominum, presens publicum scripsi instrumentum.

 

Voy. D. Vaissete, t. III, Pr., col. 476.

 

 

Charte n° 4105

28 juin 1254. Du camp devant Bergerac.

Litteræ Henrici, regis Angliæ, pro mercatoribus Tolosanis.

(J 307. — Toulouse, IV, n° 51. — Original scellé.)

 

H(enricus), Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie, dux Normannie, Aquitanie et comes Andegavie, omnibus ballivis et fidelibus suis, ad quos presentes littere pervenerint, salutem. Sciatis quod licentiam dedimus omnibus probis hominibus et mercatoribus de terra comitis Tholosani, quod salvo et secure ducere possint curallos suos, cum rebus et mercandisis suis, per aquam, per totam potestatem nostram Vasconie, faciendo inde debitas consuetudines, cum tamen non deferant victualia inimicis nostris. Et si aliqui ballivorum nostrorum curallos hominum seu mercatorum predictorum ceperint ad servitium nostrum, salvo et secure veniant per totam potestatem nostram pro curallis predictis, et eos ducant quo voluerint, sine impedimento nostri vel ballivorum nostrorum, nisi curallos illos retinuerimus de voluntate hominum et mercatorum predictorum. — ln cujus rei testimonium, has litteras nostras fieri fecimus patentes, teste me ipso, in castris extra Brigeriacum, XXVIII. die junii, anno regni nostri XXXVIII.

 

Traces de sceau pendant sur simple queue. — Le sceau de Henri III, roi d'Angleterre, est décrit dans l’Inventaire sous le n° 10012.

 

 

Charte n° 4116

22 août 1254.

Litteræ Petri, Petragoricensis episcopi, de regalibus Geraldo de Albussone, abbati Sarlatensi electo, restituendis.

(J 346. — Régale, I, n° 37. — Original scellé.)

 

Serenissimo domino Ludovico, Dei gracia regi Francorum illustri, P(etrus), ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem in eo qui dat salutem regibus. Cum frater Geraldus de Albussone sit electus canonice in abbatem monasterii Sarlatensis, et electio ipsius sit per nos, de prudentium virorum consilio, confirmata, ut pote de persona ydonea celebrata, serenitatem regiam humiliter requirimus et rogamus quatinus dictum Geraldum, electum confirmatum, paratum vobis fidelitatem facere et servare, benigne recipiatis, et ei de temporalibus, que sunt de feodo vestro, faciatis, si placet, liberaliter responderi; magistrum Radulphum de Albussone, virum venerabilem, litteratum, providum et discretum, socium domini legati, fratrem ipsius electi, super hiis et aliis, que vobis de statu terre nostre dixerit, graciose, si vobis placuerit, audientes; et si aliqua ab Helia, quondam electo Sarlatensi, vel pro eo, vobis sugjesta fuerint, aliquathenus non credatis, cum idem Helias, culpis suis exigentibus, de consilio domini legati, per nos sententialiter sit amotus, presertim cum pec octo annos monasterium Sarlatense tenuerit occupatum, nec promoveri voluerit in presbyterum, vel abbatem. — Datum XI. kalendas septembris, anno Domini M° CC° Lmo quarto.

 

Fragment de sceau en cire vierge, pendant sur simple queue. Le sceau de Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux, est décrit dans l’Inventaire sous le n° 6812. — Voyez le Gallia Christiana, t. Il, col. 1510. D.

 

 

Charte n° 4117

25 août 1254. Sarlat

Litteræ conventus Sarlatensis quibus rogat ut regalia Geraldo de Albussone, abbati suo, novissime electo, assignentur.

(J 346. — Régale, I, n° 38. — Original scellé.)

 

Domino Ludovico, Dei gratia illustrissimo regi Francorum, prior et conventus monasterii Sarlatensis, Petragoricensis dyocesis, se ipsos et orationes. Cum Helias, quondam electus monasterii nostri, per venerabilem patrem, Petragoricensem episcopum, auctoritate domini legati, ab amministratione monasterii Sarlatensis sententialiter sit amotus, et per electionem canonicam, discretum et religiosum fratrem nostrum, G(eraldum) de Albussone, nobis elegerimus in abbatem, cujus electionem predictus censis episcopiis canontru approbavit, et eundem electum, servato juris ordine, confirmavit, dominationem vestram humiliter duximus exorandam. quatinus, fidelitate debita ab eo recepta, regualiam ei assignari libere faciatis, scientes pro certo quod, nisi celeriter preces nostras vobis exaudire placuerit, adeo bona nostri monasterii consumuntur, quod conventus non habebit quid comedat isto anno. Piam ergo petitionem pius dominus exaudiat, ita quod sibi sit meritorium apud Deum. — Datum apud Sarlatum, anno Domini M° CC° quinquagesimo quarto, in crastino Beati Bartalomei apostoli.

 

Scellé en cire vierge, sur simple queue, du sceau de l’abbaye de Sarlat, diocèse de Périgueux, décrit dans l’Inventaire sous le n° 8405. — Voyez le numero précédent.

 

 

Charte n° 4134

Vendredi 18 décembre 1254. Paris

Litteræ Ludovici regis, ad senescalcum suum Petragorisensem directæ, de Brageraco castro ab Anglis obsesso.

 (J 318. — Toulouse, IX, n° 28.3. — Copie ancienne.)

 

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, senescallo Petragoricensi, salutem. Ex relatione quorumdam intelleximus quod gentes regis Anglie illustris castrum de Brageriac, quod est Raginaldi de Pontibus, obsederunt. Quocirca mandamus vobis quatinus, ad dictum castrum personaliter accedentes, gentibus in dicto Castro existentibus ex parte nostra dicatis, eosdem efficaciter inducentes ut in auxilium domini sui Raginaldi de Pontibus viriliter se habentes, dictum castrum, ad opus domini sui predicti, ab impugnatione adversariorum suorum teneantur, maxime cum idem Raginaldus in prisione dicti regis sit detentus. Gentes siquidem regis Anglie et Eduardum, dicti regis filium, si ibidem fuerint, ex parte nostra requiratis quod obsidionem exinde amoveant, recedant, quousque per dictatores treugarum initarum inter nos et dictum regem, vel per alios per quos debuerit, fuerit terminatum utrum de nostro seu regis Anglie feodo moveat dictum castrum. Militibus vero, et aliis de regno nostro in exercitu predicto existentibus, ex parte nostra firmiter injungatis, ut exinde recedant, nec gentibus dicti castri aliquam violentiam seu dampnum aliquod inferre presumant. Ceterum omnibus sub potestate vestra constitutis inhibeatis firmiter et districte ne victualia aliqua ducant, vel duci faciant, ad exercitum antedictum. — Actum Parisius, die veneris post Festum Sancte Lucie virginis, anno Domini M° CC° quinquagesimo quarto.

 

 

Charte n° 4293

Jeudi 28 septembre 1256.

Litteræ quibus permutatio quædam, inter Alphonsum, comitem Pictaviæ et Tolosæ, et Bernardum de Roy, utpote Perrini, ipsius nepotis, curatorem, patrata, ab ejusdem Perrini cognatis, interposita fide, confirmatur.

(J 312. — Toulouse, VI, n° 58. — Original scellé.)

 

 

Universis presentes litteras inspecturis Bernardus de Roy, valetus, salutem. Noveritis quod ego, pro manifesta utilitate Perrini, nepotis mei, filii quondam Petri Raymondi, militis, fratris mei, quem in tutela, sive cura mea sive ballo meo habeo, cum idem Perrinus adhuc sit in minori etate constitutus, et pro utilitate tocius patrie permutavi nomine dicti Perrini et concessi karissimo domino meo, domino Alphonso, filio regis Francie, comiti Pictavensi et Tholosano, quicquid juris, proprietatis et dominii habebat vel habere debebat dictus Perrinus in receptaculo de Paracoul, et in pertinenciis inclusis infra metas positas inter me et gentes predicti domini comitis Pictavensis, habenda et possidenda in perpetuum a predicto domino comite et ejus heredibus pacifice et quiete. Pro quibus predictis rebus habendis, sicut dictum est, predictus dominus comes debet dare et assignare dicto Perrino triginta libras, annui redditus, quas tenebit in feodum dictus Perrinus a domino comite supradicto, et ab ejus heredibus et successoribus in futurum, de quibus predictis rebus ego, predictus Bernardus, nomino predicti Perrini, me dissaizivi et de eisdem saizivi dominum Johnnnem de Sorz, militem, senescallum Xanctonensem, nomine predicti domini comitis Pictavensis. Preterea ego, Bernardus de Roy, miles, patruus dicti Perrini. et ego, Seguinus de Juliaco, et Hermandus, frater ejus, milites et cognati predicti Perrini, et ego, Fulquaudus Fromentini, miles, homo ligius predicti Perrini, et ego, Phylippus de Chapdenac, valetus, avunculus dicti Perrini, et ego, Bernardus de Roy, valetus, predictus patruus et curator predicti Perrini, pro utilitate dicti Perrini et tocius patrie, permutationem predictam volumus et concedimus, et obligamus omnia bona nostra, mobilia et immobilia, predicto domino comiti, quod, quando dictus Perrinus ad etatem legitimam pervenerit, dictam permutationem ratam habebit et eam concedet predicto domino comiti Pictavensi, habendam et possidendam a dicto domino comite, et ejus heredibus et successoribus in futurum. Et juravimus nos omnes predicti ad sancta Dei Evangelia quod nos, pro utilitate dicti Perrini et tocius patrie, premissa tractavimus bona fide; et volumus et concedimus, quod si dictus P(errinus) contra premissa venerit in futurum vel aliquid premissarum, quod predictus dominus comes terras nostras, omnes et singulas, teneat et explectet, et faciat fructus suos sine se mesfacere, donec dictus P(errinus) voluerit, concesserit et approbaverit omnia singula supradicta. Et insuper dictus Perrinus, in etate undecim annorum constitutus, juravit ad sancta Dei Evangelia, de auctoritate mei, Bernardi predicti, curatoris dicti Perrini, quod contra premissa non veniet per se vel per alium in futurum. Et est sciendum quod, si predictus dominus comes aliquid dederit domino Phylippo de Sancto Quintino, militi, pro excambio sive permutatione rerum quas habehat dictus Phylippus in dicto loco, illud, quod eidem dabit predictus dominus comes, habebit et tenebit in feodum dictus Phylippus a dicto Perrino, et dictus Perrinus illud habebit a dicto domino, comite Pictavensi, una cum aliis feodis sive rebus quas habet dictus Perrinus a domino comite supradicto. Et, ut istud firmum et ratum permaneat, nos omnes predicti, scilicet ego, Bernardus de Roy, miles, Seguinus de Juliaco et Hermandus, ejus frater, et Fulquaudus Fromentini, milites predicti, et ego, Phylippus de Chapdenac, valetus predictus, et ego, Bernardus de Roy, valetus predictus, curator predicti Perrini, presentes litteras dedimus predicto domino comiti, sigillis nostris sigillatas, in testimonium veritatis. — Actum anno Domini M° CC° quinquagesimo sexto, die jovis in vigilia Sancti Michaelis.

 

Six sceaux en cire ve te, pendants sur double queue:

1. Foucaud Fromentin, chevalier; Inventaire, n° 2247.

2. Bernard de Roy, seiyncur d’Ozillac; Invent., n° 3475. (La légende du contre-sceau doit eut lue ainsi: DOMINI DE OVSELIACO.)

3. Philippe de Chadenac.; invent., n° 1725.

4. Armand de Juillac, chevalier; Invent., n° 2506.

5. Séguin de Juillac, chevalier; Invent. n° 2508.

6. Berbard de Roy, chevalier, seigneur d’Ozillac. Ce sceau, décrit dans l’Inventaire sous le n° 1678, a été attribué par erreur à un prétendu Rieuroi.

 

 

Charte n° 4328

Vendredi 23 février 1256-57.

Litteræ quibus Aymericus, vicecomes de Rupe Cavardi, se castrum de Brusac, in diœcesi Petragoricensi, a Ludovico rege, homagio facto, recepisse declarat.

 (J 622. — Hommages, II, n° 27. — Original scellé.)

 

Universis presentes litteras inspecturis, Hemericus, vicecomes de Ruppe Cavardi, salutem in Domino. Noverint universi quod nos feodagium illius partis castri de Brusac, in Petragoricensi dyocesi constituti, quam Helyas, dictus Flamenc, miles, avochabat et cognoscebat a nobis, cum feodagio omnium que predictus Helyas habebat seu habere poterat in castellania castri predicti, que omnia idem Helyas similiter avochabat et cognoscebat a nobis, et pro quibus erat homo noster ligius, recepimus ab homagium ligium ab excellentissimo domino, Ludovico, Dei gracia rege Francorum illustri, et sibi fecimus homaginm ligium pro predictis, presente dicto Helya et consenciente, et predicta omnia a nobis in presencia domini regis sua voce propria avochante, et dictus dominus rex recepit homagium nostrum de predictis, salvo jure suo et eciam alieno. In cujus rei testimonium, tam nos quam dictus Helyas presentes litteras sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari. — Actum Parisius, die veneris ante Brandones, anno Domini M° CC° quinquagesimo sexto.

 

Traces de deux sceaux pendants sur double queue:

1. Aymeri IX, vicomte de Rochechouart; Inventaire, n° 1103

2. Hélie Flament, chevalier; Inventaire, n° 2168.

 

 

Charte n° 4378

Samedi 27 octobre 1257.

Litteræ Aymerici de Castro Novo, militis, de viginti et quinque libris Turonensium, quas a senecalco regis Franciæ recepit.

(J 473. — Quittances, I, n° 17. — Original scellé.)

 

Universis presentes litteras inspecturis, Aimericus de Castro Novo, miles, salutem in Domino. Noveritis quod nos recepimus et habuimus a nobili viro, domino Aymerico Deveys, milite, senesallo illustris regis Francorum in Caturcensi, Petragoricensi et Lemovicensi diocesibus, viginti quinque libras Turonensium, pro pagamento nostro, ex parte domini regis supradicti, in festo Pasche nuper preterite, de quibus nos tenemus penitus pagatis (sic). Datum die sabbati ante festum Omnium Sanctorum, anno Domini M° CC° Lmo septimo.

 

Traces de sceau pendant sur simple queue; le sceau d’Aymeri de Castelnaud, chevalier, manque dans la collection des Archives. — Voy. t. II, n° 2872; Le Nain de Tillemont, t. II, p. 395; et E. Boutaric, Saint Louis et Alfonse de Poitiers, p. 66.

 

 

Charte n° 4736

4 février 1262. Londres.

Henrici III ad Ludovicum IX epistola de procuratoribus apud illum ad taxandam quamdam summam constitutis.

(J 630. — Angleterre, III, n°18. — Original scellé.)

Il y est question de Johannem de la Lynde, senescallum Lemovicensem, Petragoricensem et Caturcensem.

 

Magnifico principi, domino et consanguineo suo karissimo, domino L[udovico], Dei gratia regi Francie illustri, H[enricus], eadem gratia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitanie, salutem. Quia propter debilitatem status nostri et alia urgencia negocia nobis incumbencia hiis diebus dilecti et fideles nostri Johannes Maunsell[us] thesaurius Eboracensis et Robertus Walerand[us], quos loco nostro posueramus ad taxandum seu estimandum pecuniam quam a vobis recipere debemus pro sumptu quingentorum militum per vos et nos inite continetur, ad vestram presenciam personaliter accedere non possunt, dilectos et fideles nostros magistrum Hugonem de Mortuo Mari et Johannem de la Lynde, senescallum nostrum Lemovicensem, Petragoricensem et Caturcensem, constituimus et ponimus loco ipsorum ad predictam taxacionem seu estimacionem faciendam, eorum interveniente juramento, si opus fuerit, una cum illis duobus quos ad hoc pro parte vestra duxeritis assignandos, ratum habituri et firmum quicquid ipsi pro parte nostra fecerint in negocio supradicto. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus patentes. - Datum London[iis], IIIIto die februarii, anno Domini M° CC° sexagesimo secundo.

 

 

Charte n° 4898

23 janvier 1263-1264. Amiens.

Henricus, rex Angliae, nuntiat se Ludovicum, Franciae regem, arbitrum elegisse pro componendis contentionibus inter ipsum et barones Angliae ortis.

 (J 630.Angleterre, III, n°19. — Original scellé.)

Il y est question de Johannem de la Lynde, senescallum Lemovicensem, Petragoricensem et Caturcensem.

 

Universis presentes litteras inspecturis Henricus, Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitanie, salutem. Noveritis quod nos compromisimus in dominum Ludovicum, regem Francie illustrem, super provisionibus, ordinacionibus, statutis et obligacionibus omnibus Oxonie et super omnibus contencionibus et discordiis quas habemus et habuimus usque in preteritum diem Sancte Lucie versus barones nostros Anglie, et ipsi adversus nos, occasione provisionum, ordinacionum vel statutorum predictorum, firmiter promittentes, juramento in anima nostra per dilectum et fidelem nostrum Johannem de la Lynde, militem, prestito, quod quicquid idem rex Francie super premissis omnibus vel eorum aliquibus ordinaverit seu statuerit nos observabimus bona fide, ita tamen quod dictus rex Francie dicat super hiis dictum suum circa Pentecosten proximo vneturam, et super omnibus que super rebus in compromissum deductis vel circa ipsas interim attemptari contigerit ordinandi et statuendi plenariam habeat potestatem. Nolumus autem priori compromisso in dictum dominum regem de alto et basso inter nos et predictos barones nostros facto per compromissum istud in aliquo derogari. Datum Ambianis, in crastino Beati Vincentii martiris, anno Domini M° CC° sexagesimo tercio.

 

Scellé en cire blanchen sur simple queue, du sceau de Henri III (inventaire, n° 10013).

 

 

Charte n° 4917

Lundi 31 mars 1263-1264. Paris.

Charta compositionis initae a Margareta, regina Franciae, inter Henricum regem Angliae Eduardumque ejus filium et Raginaldum de Pontibus super castro Brageriaci.

(J 318. — Toulouse, IX, n° 281. — Copie ancienne.)

 

Noverint universi ad quos venerit presens scriptum quod, cum inter Henricum, Dei gratia regem Anglie illustrm, et Eduardum, ejus filium primogenitum, ex una parte, et Raginaldum de Pontibus et Margaretamm, ejus uxorem, ex altera, super castro Brageriaci ac ejus pertinentiis ac restitutione eorumdem in curia domini nostri regis Francie questio fuisset diutius agitata, tandem de voluntate et assensu partium predictarum nos Margareta, Dei gratia Francorum regina, que a dictis partibus plenam et liberam potestatem ordinandi seu componendi super premissa questione habebamus, prout in ipsarum partium litteris plenius continetur, pro bono pacis discordiam, que inter dictas partes vertebatur, amicabiliter ordinando seu etiam componendo suscepimus terminandam.

Diligenti igitur deliberatione habita, bonorum communicato consilio, de voluntate et assensu partium predictarum, pro bono pacis super ipsa discordia sic duximus ordinandum.

In primis volumus et ordinamus quod predicti Raginaldus et Margareta ejus uxor prefatis regi Anglie et Eduardo ejus filio dent decem millia librarum bonorum et legalium turonensium; de qua peccunie summa volumus et ordinamus quod predicti Raginaldus et Margareta ejus uxor prefatos regem Anglie et Eduardum ejus filium faciant quitari et deliberari a domino nostro rege Francorum de quator millibus librarum turonensium, in quibus dictus Eduardus ex causa mutui tenebatur eidem. De sex vero millibus librarum turonensium residuis satisfaciant predicti Raginaldus et Margareta ejus uxor Templo Parisius pro ipsis rege et Eduardo, in quibus dictus Eduardus tenetur dicto Templo, et de dicta quitatione sex millium librarum turonensium a Templo predicto facienda dabunt illustrem regem Francorum, dominum nostrum predictum, fidejussorem et principalem debitorem; et procurabunt dicti Raginaldus et Margareta ejus uxor apud ipsum dominum nostrum regem quod de quitatione dictarum quator millium libraru turonensium supradicta suas dabit litteras patentes.

Item volumus et ordinamus quod dicti Raginaldus et Margareta ejus uxor prefatos regem Anglie et ejus filium quitent penitus et liberent de omnibus fructibus perceptis et qui percipi potuerunt ab ipso rege, ejus filio vel eorum mandato, de redditibus, proventibus, exitibus quibuscumque castri Brageriaci et pertinentiarum ejusdem et Gentiaci [et] ejus pertinentiarum; et jurent se contra dictam quitationem et liberationem in posterum non venturos.

Item volumus et ordinamus quod predicti Raginaldus et ejus uxor occasione aliquorum que milites vel burgenses vel homines de Brageriaco et ejus pertinentiarum, et specialiter Audebertus Prepositi et sui fecerunt contra eos, adherendo prefatis regi et ejus filio, vel fovendo partem ipsorum aut eis adherentium seu faventium eis, per se vel per alios in aliquo non nocebunt nec nocumentum aliquod procurabunt, aut aliqua arte vel ingenio machinabuntur eis inferri, sive si aliquis ex causis predictis aliquod nocumento vellet eis inferre, ipsi Raginaldus et ejus uxor, si hoc scirent, bona fide dampnum eorum impedirent.

Item ordinamus quod ipsi Raginaldus et ejus uxor prefatis hominibus rancores conceptos ex causis predictis et odia quanquam coram nobis remiserint, adhuc remitant omnem rancorem et actionem injuriam, quas contra dictum Audebertum et suos ex causis predictis hactenus habuerunt, et super hoc dabunt litteras suas patentes dicto Audeberto et suis, et dominum nostrum regem Francorum predictum requirent bona fide quod ibi sigillum suum apponi faciat. Jurabunt eciam quod predictis Audeberto et suis predicta omnia superius contenta inviolabiliter observabunt.

Itam jurabunt predicti Raginaldus et ejus uxor quod bona fide laborabunt quod illi, quibus alique donationes fact fuerint per dominum Eduardum de terra que quondam fuit domini Helie Rudelli, seu de scambio faciendo in aliis terris, seu conpensatione facienda, donationibus eisdem renuntiabunt, et quod instrumenta confecta super eisdem donationibus reddent dicto Eduardo, et si eos donatarios ad hoc forte inducere non potuerint, bona fide laborabunt dicti Raginaldus et ejus uxor quod eadem instrumenta tradantur in manibus nostris in festo Assumptionis Beate Marie proximo venturo, aut infra octabas ejusdem festi, ad ordinandum de contentis in ipsis instrumentis quod nobis de prudentum consilio visum fuerit esse bonum. Et ad hec facienda conpellent predictos donatarios ipsi Raginaldus et ejus uxor prout nobis videbitur faciendum.

Item cim dictus Eduardus majori et juratis et communitati de Brageriaco dicatur quasdam libertates seu franchisias in terra que fuit dicti Helye Rudelli et locis quibusdam aliis extra dictam terram concessisse, et inde predictis suas litteras dedisse et fecisse eisdem hominibus quasdam pactiones et promissiones, et Garterus Prepositi, miles, Aymericus de Prato Novo et Petrus Sinqueval, burgenses de Brageriaco, procuratores majoris, juratorum et totius communitatis de Bragerico, voluerunt et expresse consenserunt coram nobis et nomine suo et totius communitatis quod dictus Eduardus reddat et restituat Raginaldo et ejus uxori antedictis castrum de Bragerico cum omnibus pertinentiis, non obstantibus aliquibus pactionibus, conventionibus, promissionibus, juramento vel alio quoquo modo vallatis, quod dictus Eduardus non possit dictum castrum cum suis pertinentiis extra manum suam ponere, et promiserunt dicti procuratores quod in predicto parlamento Penthecostes reddent nobis litteras dicti Euardi super habendo majore et communia in villa Brageriaci et quibusdam aliis consuetudinibus vel libertatibus seu franchisiis in terra que fuit dicti Helye Rudelli et locis aliis ubicumque sibi concessis, et de hiis que dicunt dicti burgenses sibi fuisse concessa ab eodem Eduardo in villa Brageriaci vel alibi in terra que fuit dicti Helye nomine communitatis Brageriaci coram nobis expresse renuntiaverunt, et eumdem Eduardum ab omni concessione et pactione penitus quitaverunt. Ordinamus quod dicti Raginaldus et ejus uxor procurent bona fide quod predicte littere a prefatis burgensibus nobis reddentur in termino memorato, ipsos ad hoc compellendo prout nobis videbitur faciendum.

Item cum Raginaldus et ejus uxor predicti pro castro Brageriaci et ejus pertinentiis regi Anglie homagium facere teneantur, volumus et ordinamus ut senescallus predictorum regis Anglie et Eduardi in Vasconia fidelitatem ipsorum Raginaldi et ejus uxoris recipiat vice et nomine ipsorum regis Anglie et ejus uxor predicto regi vel ejus filio Eduardo vel herdibus eorum homagium faciant.

Item vilumus et ordinamus quod predicti rex Anglie et ejus filius Eduardus restituant vel restitui faciant plane et integre Raginaldo et ejus uxori vel eorum mandato castrum Brageriaci cum ejus pertinentiis, prout premissa ad manus ipsorum regis vel ejus filii vel alterius de mandato eorumdem devenerunt, salvo jure alieno et jure dicti regis Anglie et heredum suorum quod habebant in predictis tempore Helye Rudelli patris dicte Margarete predicti rex et heredes sui.

Item quod predicti rex Anglie et ejus filius Eduardus rancores conceptos ex predictis causis vel aliis et omnes actiones sibi competentes contra dictum Raginaldum et ejus uxorem exortas a tempore prefati Helye Rudelli puro corde et bona voluntate easdem remittant.

Item quod juramenta que milites Burdegalenses, homines Brageriaci et pertinentiarum, fecerunt predictis regi et Eduardo, nomine predictorum castri et pertinentiarum, quando ipsum castrum cum pertinentiis in manibus suis ceperunt, salvo jure ipsius regis et heredum suorum, si quod in predictis recipiendis juramentis antea habebant tempore Helye Rudelli predicti, predictis militibus, burgensibus et hominibus remitant.

Item quod dictus rex Anglie et Eduardus de premissis ipsos Raginaldum et Margaretam ejus uxorem contingentibus litteras suas patentes eis concedant.

De consensu autem et expressa voluntate partium predictarum retinemus nobis potestatem usque ad duos annos interpretandi, specificandi et etiam declarandi si aliquod dubium vel obscurum circa premissa emerserit vel aliquod premissorum. Hanc autem ordinationem nostram dicti Raginaldus et Margareta ejus uxor, constituti personaliter coram nobis, ratam et gratam habentes, promiserunt se omnia et singula supradicta juramentis ab eisdem corporaliter prestitis inviolabiliter servaturos, et se contra eamdem in futurum modo aliquo non venturos. Actum est hoc Parisius, feria secunda post dominicam qua cantatur Letare Jherusalem, anno Domini M° CC° sexagesimo tercio. In cujus rei testimonium presenti scripto sigillum nostrum duximus apponendum.

 

Cette pièce est copiée, avec plusieurs autres, sur une bande de parchemin. La date en est établie par des lettres patentes, dans lesquelles Henri III donne plein pouvoir à la reine Marguerite de Provence. Ces lettres patentes étant datées du 8 février 1264, il est certain qu’en datant la présente pièce on a suivi, non le style de Noël, mais celui de Pâques; elle est donc de 1264 (Voyer Rymer, Foedera, édition de 1816, t. I, p. 435).

 

 

Charte n° 5308

Vendredi 2 septembre 1267. Paris.

Ludovici IX litterae ad ballivum Turonensem de Bosone de Bordeillia liberando.

(J 317. — Toulouse, VIII, n°68. — Original scellé.)

 

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, … ballivo Turonensi salutem. Mandamus vobis quatinus, recepto plegio nobili viro Bosone de Bordeillia, milite, de reddendo in manu nostra seu senescalli nostri Petragoricensis castrum de Chaluchevrel cum pertinentiis suis, videlicet illam partem dicti castri et pertinenciarum ejusdem, de quibus … vicecomitissa Lemovicensis erat in possessione, vel alius suo nomine, tempore quo Audemarus de Malo Monte, castellanus ejusdem loci, miles, fuit ibidem interfectus, et de quibus dicta vicecomitissa fuit per ipsum Bosonem vel suos, ut dicitur, tunc temporis spoliata, et de reddendis in manu nostra vel senescalli nostri predicti duobus filiis ipsus Audemari defuncti, et quodam hostagio quem tradidisse dictur idem Boso Helie Flamenc militi, necnon de mille libris turonensium nobis reddendis, si dictus Boso dictum seu ordinationem nostram non servaret in toto vel in parte super compromisso facto in nos alte et basse a dicto Bosone, ex una parte, et vicecomitissa Lemovicensi et Petro de Malo Monte, armigero, ex altera, super contentionibus motis coram nobis inter partes predictas, et, receptis pro dicto Bosone plegiis Fulcone domino de Mastacio, milite, et Hirvosio domino de Rufiaco, milite, de reddendis nobis mille libris turonensium, si contingeret dictum Bosonem contra dictum vel ordinationem nostram predictam in toto vel in parte facere vel venire, ipsum Bosonem a prisione nostra liberetis. Datum Parisius, die veneris post Decollationem Beati Johannis Baptiste.

 

Scellé autrefois sur simple queue; le sceau et son attache ont été arrachés. Ce mandement royal ne porte pas de ention d’année, mais les pièces J. 400, 491 et 492, nous donne lieu de croire que Boson de Bourdeille fut élargi à la fin de 1267 (voir les n° 5336 et 5337).

 

 

Charte n° 5314

Mardi 20 septembre 1267.

Fulco de Mastacio et Hyrvosius de Rofiaco se plegios erga regem pro Bosone de Bordolia constituunt.

(J 426. — Obligations, IV, n°8. — Original scellé.)

 

Excellentissimo suo domino Ludovico, Dei gratia illustrissimo regi Francie, Fulco, dominus de Mastacio, miles, et Hyrvosius, dominus de Rofiaco, miles, salutem et paratam ac debitam ad beneplacita regia voluntatem. Noverit vestra regia celsitudo quod nos constituimus et ponimus nos plegios erga vos pro nobili viro domino Bosone de Bordolia, milite, de reddendo vobis mille libras turonensium, si contingeret dictum Bosonem facere vel venire contra dictum vel ordinationem vestram in toto sive in parte super compromisso facto in vos alte et basse a dicto Bosone ex una parte et vicecomitissa Lemovicensi et Petro de Malo Monte, armigero, ex altera, super contentionibus motis coram vobis inter partes predictas, pro quibus firmiter et inviolabiliter tenendis et observandis obligamus vestre regie magestati nos et heredes nostros usque ad predictam summam mille librarum, necnon omnes terras et omnes redditus nostros et omnia alia bona nostra presentia et futura. In cujus rei firmitatem mittimus vestre regie magestati presentes litteras sigillis nostris propriis sigillatas. Datum die martis in vigilia festivitatis Beati Mathei Euvangeliste, anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo septimo.

 

Scellé en cire blanche, et sur simple queue, du sceau de Foulques de Matha (Inventaire, n° 2734). La queue qui portait le second sceau a été arrachée.

 

 

Charte n° 5318

Septembre 1267.

Securitas a Rotrodo, domino de Monteforti, pro Bosone de Bordellia regi praestita.

(J 400. — Promesses, n° 493. — Original scellé.)

 

Excellentissimo domino suo Ludovico, Dei gratia regi Francie illustrissimo, Rotrodus dominus de Monte Forti, miles, quicquid potest obsequii, reverencie et honoris. Excellencie vestre tenore presentium significo quod ego constitui et constituo me plegium erga vestram regiam majestatem pro nobili viro Bosone de Bordellia, milite, et de reddendo in manu vestra seu senescalli vestri Petragoricensis castrum de Chaluchevrel cum pertinentiis suis, videlicet illam partem dicti castri et pertinenciarum ejusdem, de quibus vicecomitissa Lemovicensis erat in possessione, vel alius suo nomine, tempore quo Audemarus de Malo Monte miles, castellanus ejusdem loci, fuit ibidem interfectus, et de quibus dicta vicecomitissa fuit per ipsum Bosonem vel suos, ut dicitur, tunc temporis spoliata, et de reddendis in manu vestra vel senescalli vestri predicti duobus filiis ipsius Audemari defuncti et quodam hostagio quem tradidisse dicitur idem Boso Helie Flamenc militi, necnon de mille libris turonensium vobis reddendis si dictus Boso dictum seu ordinationem vestram non servaret in toto vel in parte super compromisso facto in vos alte et basse a dicto Bosone ex una parte et vicecomitissa Lemovicensi et Petro de Malo Monte, armigero, ex altera, super contentionibus motis coram vobis inter partes predictas. Et ad omnia et singula supradicta tenenda, implenda et inviolabiliter observanda obligavi et obligo me heredes meos et omnia bona mea mobilia et immobilia, presentia et futura, ubicumque sint et in quibuscumque, vestre regie majestati specialiter et expresse. In cujus rei testimonium et munimen presentes litteras sigillo meo proprio sigillavi. Datum anno Domini M° CC° sexagesimo septimo, mense septembri.

 

Scellé en cire verte, et sur double queue, du sceau de Rotrou de Montfort (Inventaire, n° 2912).

 

 

Charte n° 5335

Vendredi 16 décembre 1267. Paris.

Marguerite, vicomtesse de Limoges, promet d’ester en droit par-devant le roi pour le château de Chalus.

(J 531. — Namur, n°3. — Original scellé.)

Il y est question de Booz de Bordelhe.

 

A touz ceus qui verront cestes presentes letres, Margarite, filhe mon senhor le dux de Borgounhe, viscontesse de Limoges, salutz. Sachent tuit que je hey promis e outrié à mon senhor le rey de France que je esteray à droit davant luy deu chasteu de Chaslud e des apartenences, e de quant que il m’a rendu, si Booz de Bordelhe m’i vueut riens demander, saus tout mon droit e mes bones reysons. E en temonhace de ce je hey feytes saeler cestes presentes letres de mon seel. Doné à Paris, le vendredi enprès la Seinte Luce, l’an de l’Incarnacion Nostre Senhor mil e duys cens e soyssante et set.

 

Scellé en cire blanche, et sur simple queue, du sceau de Margurite, vicomtesse de Limoges (Inventaire, n° 768).

 

 

Charte n° 5336

Mardi 20 décembre 1267.

Securitas a Gastone, vicecomite Bearnensi, pro Bosone de Bordellia regi praestita.

(J 400. — Promesses, n° 492. — Original scellé.)

 

Universis presentes litteras inspecturis Gasto, Dei gratia vicecomes Bearn[ensis], dominus Montis Cathani et Castri Veteris, salutem. Noveritis quod nos constituimus nos fidejussores et tenemur excellentissimo domino …. regi Francie usque ad summam ducentarum librarum turonensium pro restituendis et reddendis eidem domino regi vel mandato suo vel ubi ipse voluerit hiis que supersunt restituenda per dominum Bozonem de Bordellia in castro Castri Lucii, si qua sint que non fuerint restituta de hiis pro quibus erant ostatici Hugo Tizonis et Arnaldus Pulcher Homo; et ad premissa complenda vel estimationem eorum, dum tamen dicta extimatio non excedat summam dictarum ducentarum librarum, nos per has presentes litteras predicto domino regi ad ejus esgardium et voluntatem nichilominus obligamus. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum die martis ante festum Nativitatis Domini, anno Incarnationis ejusdem M° CC° LX° septimo.

 

Scellé en cire blanche, et sur simple queue, du sceau de Gaston, vicomte de Béarn (Inventaire, n° 414); le sceau et son attache, arrachés, ont été fixés à la pièce par une épingle. Cette pièce a été publiée pa P. de Marca, Hist. de Béarn, p. 624, note VI.

 

 

Charte n° 5337

Mercredi 21 décembre 1267. Viarmes.

Litterae Bosonis de Bordellia de Castro Lucii regi reddendo.

(J 400. — Promesses, n°491. — Original scellé.)

 

Noverint universi quod ego Boso, dominus de Bordellia et de Castro Lucio, promitto serenissimo principi Ludovico, Dei gratia regi Francorum illustri, quod si non complovero mandatum ejusdem domini regis super restitutione Castri Lucii et super aliis dictum castrum tangentibus, quod complebo juxta voluntatem et preceptum dicti domini regis, et pro hiis complendis et servandis eidem domino regi universaliter obligo bona mea. In cujus rei testimonium sigillum meum presentibus litteris duxi apponendum. Datum apud Vermias, die mercurii in festo Sancti Thome apostoli, anno Domini M° CC° sexagesimo septimo.

 

Scellé en cire blanche, et sur simple queue, du sceau de Boson, seigneur de Bourdeille (Inventaire, n° 1504); ce sceau, arraché de son attache, est actuellement contenu dans une enveloppe épinglée à droite de la pièce.

 

 

Charte n° 5552

4 juillet 1269. Westminster.

Henricus, Angliae rex, duos nuntios eligit ad tractandum cum nuntiis regis Franciae de articulis paci inter utrumque regem jamdudum stabitiae addendis.

(J 630. — Angleterre, III, n°25. — Originl scellé.)

Il y est question encore de Johannem de la Lynde, qualifié cette fois-ci de simple milite.

 

Henricus, Dei gratia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitanie, omnibus ad quos presentes littere pervenerint salutem. Noverit universitas vestra quod, cum inter dominum L[udovicum], regem Franc[ie]illustrem, ex parte una, et nos ex altera super diversis articulis et questionibus, terris videlicet et possessionibus et rebus aliis, suscitata fuisset materia questionis, ac demum interveniente pacis auctore super omnibus articulis memoratis jamdudum intervenerit forma pacis de parcium firmata consensu, cumque in ipsa pace multi usque in diem presentem articuli incompleti remaneant, pro eo quod in eisdem articulis de bonorum virorum eligendorum hinc inde arbitrui seu esgardo fit mencio, que bonorum virorum hujuscemodi necdum processit electio necper consequens arbitrium eorumdem, est summopere affectantes ipsam composicionem seu pacem penitus consummari et nichil ex ea incompletum relinqui, discretos viros magistrum Guillelmum de la Cornere, domini pape capellanum, et Johannem de la Lynde, militem, ex parte nostra eligimus, et in eos tanquam bonos viros, judices, esgardatores seu arbitratores, tam pro nobis quam pro heredibus nostris compromittimus seu etiam consentimus, supponentes nos et heredes nostros totaliter in omnibus articulis in supradicta pace contentis, ad quos bonorum virorum electorum seu eligendorum hinc inde refertur judicium vel esgardum, seu in quibus de inquisicione vel examinacione per eosdem facienda fit mencio, eorumdem judicio, laudo, ordinacioni, diffinicioni, mandato, adjudicacioni et arbitracioni, inquisicioni, examinacioni, arbitrio seu esgardo, adeo quod quicquid ipsi duo una cum duobus aliis bonis viris electis ex parte domini regis Franc[ie] super articulis memoratis judicaverint, laudaverint, ordinaverint, diffinierint, mandaverint, adjudicaverint, arbitrati fuerint seu esgardaverint, vel inquirendo seu examinando fecerint in eisdem, lite contestata vel non contestata, negocio hujusmodi instructo vel non instructo, una parte presente, altera absente, citata vel non citata, ordine judiciario observato vel non observato, diebus feriatis vel non feriatis, partibus presentibus vel absentibus, in scriptis vel sine scriptis, obligamus nos et heredes nostros perpetuo et inviolabiliter observare. Volumus tamen quod antequam ipsi ad judicium aliquod, arbitrium seu esgardum, inquisicionem seu examinacionem procedant, in presencia domini regis Franc[ie] tam ipsi quam illi qui a parte ipsius regis Frnc[ie] ad hujusmodi esgardandi, adjudicandi, arbitrandi officium electi fuerint seu assumpti, par seu consimile et ejusdem forme prebeant juramentum, se videlicet commissum sibi officium in hac parte juxta discretionem sibi a Deo datam in omnibus et singulis articulis suum officium contingentibus fideliter impleturos, atque fidele judicium, arbitrium seu esgardum in omnibus juxta sue modulos consciencie secuturos. Quod si forsan predicti duo a nobis electi vel eorum alter non possent ea que supra memoravimus adimplere, vel si forsan, pendente negocio, alter vel ambo revocarentur a nobis, tenebimur nos et heredes nostri alium vel alios bona fide sine more dispendio subrogare, qui prestito ut premissum est juramento juxta formam et modum prehabitos adimpleant ea que remanebunt agenda, hiis tamen que per priores acta fuerunt in suo robore perpetuo remansuris. Ad premissa autem omnia et singula bona fide observanda nos et nostros obligamus heredes. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimus patentes. Datum et actum apud Westmonasterium, IIII die julii, anno regni nostri quinquagesimo tercio, et anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo nono.

 

Simple queue; le sceau n’existe plus.

 

 

Charte n° 5757

sans date.

(J 314. — Toulouse, VII, n°60, 61, 62. — Trois feuilles de parchemin.)

Le tome IV des Layettes du Trésor de Chartes par Elie Berger, ne donne qu’un bref résumé de cette pièce.

 

Folia pergameni tria, partem inventarii continentia, in quo breviter descriptae sunt chartae Alphonsi comitis: (n° 60) « Rubrice cartarum Tholosane dyocesis. (n° 61) Rubrice cartarum Auxitanen[sium]. Rubrice cartarum Petragoricensis dyocesis. (n° 62) De venditione quam fecit Petrus de Hasta Forti, etc. Rubrice cartarum de dyocesi Agennensi. Rubrice cartarum de dyocesi Albiensi. Rubrice cartarum de dyocesi Caturcensi. Rubrice cartarum de dyocesi Ruthenensi. »

 

 

SUPPLEMENT

 

Thesaurus Chartarum Francie - Series olim saccarum, nunc supplementum thesauri chartarum temere vocata.

 

Charte n° 569

Juin, vers 1251.

Testimonia Johannus Aurioli et Sicardi Alamanni de testamento Raimundi, comitis Tholosani.

(J 1031, n° 23 bis. — Comptes et enquêtes. — Original.)

Il y est question de Prisse ou Presse, commune de Rouffignac. C’est du moins l’interprétation de Henri-François Delaborde.

 

Mais on lit dans le testament de Raimond, comte de Toulouse, blessé à Riom dans le Puy-de-Dôme, qu’il fait son testament « apud Pris prope Ruthenam », sans doute sur le trajet de son retour vers Toulouse. A mon avis il faudrait sans doute chercher plutôt du côté de Rodez, route plus directe de Riom vers Toulouse, que dans le Périgord, une trace de ce Pris, Priss ou Prisse cité dans le testament de Raimond de Toulouse et dans l’acte donné ci-dessous.

 

Johannes Auriolus, requisitus sub prestito juramento de processu et ordine testamenti bone memorie Raimundi, quodam comitis Tholosani, dixit quod, cum idem comes infirmaretur apud Prisse, dominus Sicardus attulit eidem Johanni quamdam cartam clausam sigillatam sigillo domini espiscopi Tholosani et dixit eidem Johanni: « Dominus comes mandat vobis quod aperiatis et legatis hanc cartam, et postea dicatis ei que continentur in ipsa. » Ipse vero Johanns, dicta carta aperta et lecta, accessit ad dominum comitem et exposuit ei continentiam dicte carte, solis domino Sicardo et ipso Johanne presentibus, et continentur (sic) in dicta carta testamentum quod idem comes inceperat apud Ryom scriptum per manum Arnaudi scriptoris. Et dixit dictus comes ipsi Johanni quod ea que continebantur in dicta carta scriberet, ita tamen quod monasterio Fontis Ebraudi volebat dari quinque milia marcharum et alia que legabat eisdem. In dicta vero carta continebatur legatum mille marcharum in argento dandarum monasterio supradicto. Voluit etiam idem comes scribi legata aliquibus locis religiosis que non contnebantur in prima carta. Dictus vero Johannes recedens a comite ivit ad domum suam et scriptsit sicut preceperat idem comes. Postmodum elapsis aliquibus diebus venerunt Ruthenas et inde Amiliavum ubi dominus Secardus et Poncius Astoaldi tradiderunt eidem Johanni quedam capitula scripta que legeret domino comiti, scilicet de commissariis instituendis et nominando illo quem vellet terre sue preesse et quibusdam aliis in testamento quod ipse Johannes scripsit contentis. Que siquidem capitula ipse Johannes legit comiti, solo domino Secardo cum ipso presente, et ipse dominus comes de singulis voluntatem suam expressit, sicut in testamento continetur, et cum aliis scribi mandavit; quod et fecit idem Johannes seorsum extra domum in qua jacebat comes infirmus. Complecta vero carta testamenti, postea comiti vel coram comitem lecta non fuit. Ipse tamen Johannes legit eam domino Secardo et Poncio Astoaldi, et postea clausit mandato ipsorum, et sigillavit sigillo comitis vel ipse vel Bernardus Aymericus.

Item requisitus dixit se non vidisse nec audisse quod dominus comes aliquos testes esse rogaverit vel aliqua sigilla apponi preceprit. In absencia tamen predicti comitis, scilicet in turre in qua non jacebat, vidit idem Johannes multa sigilla apponi et ipse aliqua pro eis apposuit.

 

(D’une autre écriture.)

 

Sycardus Alemanni, sub sacramento quod fecit domino comiti, dixit quod bone memorie dominus Raimondus, comes Tholosanus, infirmabatur apus Priss et, ipso Secardo rogante eum quod faceret testamentum, voluit videre quoddam testamentum quod inceperat facere in alia egritudine apud Ryomum, et fecit scripturam illam legi sibi a Johanne Auriolo et mutavit ibi aliqua et aliqua adjecit, mandans eidem Johanni quod scriberet sicut ipse dixerat. Et dictus Johannes recessit nichil ibi scribens, sed postea attulit cartam illam in qua scriptum est testamentum de quo agitur. Post dies vero aliquot, cum dominus comes venisset Amiliavum, mandavit et precepit eidem Johanni presenti quod ibi continetur de provisione familie sue et de terra sua tuenda et gubernanda per ipsum Secardum. Et exivit dictus Johannes et postea rediit dicens quod illud scripserat; non tamen vidit dictus Secardus dictam cartam testamenti quam dictus Johannes Aurioli scripsit legi domino comiti; set mandato ejusdem comitis, in ejus tamen absencia, fuit ostensa Poncio Astoaldi, et ipse legit eam, ipso teste presente et audiente. Ipse tamen testis non legit eam, set bene audiebat et intelligebat quod Poncius Astoaldi legebat. Postea intervenerunt ad dominum ipse testis et Poncius Astoaldi, et idem Poncius dixit eidem domino comiti: « Domine, requiritur a me quod sigillem cartam istam. Wltis vos hoc ? » et respondit quod sic. Et tunc, exiens a conspectu comitis, dictus Poncius posuit in ea sigillum domini comitis in presencia ipsius comitis et Johannis Auriole; et postmodum idem comes, presentibus testibus quorum sigilla sunt in testamento, dedit eis mandatum quod sigillarent cartam illam sigillatam suo sigillo et clausam, dicens quod in ea erat suum testamentum, et hoc facto exierunt cameram, et testes apposuerunt sua sigilla extra conspectum comitis.

Equisitus si dictus comes tenebat illam cartam in manu quando mandavit eam sigillari a testibus, dixit quod non, nec recordatur donec deliberaverit …. (1) plenius an carta fuerit tunc allata in presencia comitis.

 

Original en parchemin sans aucune trace de sceau. Cette pièce ne portant pas de date, nous avons cru devoir la rapprocher de la précédente.

(1) Déchirure équivalente à deux mots.

 

 

Charte n° 672

entre 1256 et 1263.

Litterae per quas Philippus de Villa Faverosa, Agennensis senescallus, Alfonsum, Pictaviae Tholosaeque comitem, deprecatur ut ipsi quam citius intimetur quomodo se habere debeat erga quosdam nobiles publicae pacis pessimos turbatores.

(J 1024, n°19. — Mélanges. — Original.)

Il y est question de Puy-Guilhem, canton de Sigoulès.

 

Excellentissimo domino suo Alfonso, illustri filio regis Francie, comiti Pictavie et Tholose, suus Philippus de Villa Faverosa, miles, Agennensis et Caturcensis humilis seescallus, cum devoto famulatu, honoris et servicii prosperum incrementum.

Casum inopinatum, factum detestabile, nefarium et enorme lugubremque fortunam in dyocesi Agennensi vestre excellencie nuncio; quod valde displicet invitus expono. Accidit nunc de novo quod, cum tres parcionarii, tum milites, tum varleti, tenerent turrem et mainamentum quod vulgariter appelatur La Roca, in honore et districtu castri Lauduno, dyocesis Agennensis, ut asserit clamor et fama, et per multos providos et honestos testes et omni exceptione majores probari potest et quasi per omnes circumvicinos; et quod eciam duo de parci[on]ariis esse recognoscunt de dominio dicti castri et de feudo vestro, tercio parcionario forte per timorem aliquorum contrarium asserente et dicente illud esse de feodo illustris regis Anglie, cum in hoc dubio Nebble de Montesses et quidam fratres sui, domini de Podio Guillelmi, de terra regis predicti, furtim et cum armis intrassent predictum mainamentum et turrem et omnia in burgo et mainamento existencia per violenciam occupassent, nobilis vir Bego de Cavomonte, dominus castri de Lauduno predicti, cum nobilius viris Anissancio et Guiscardo, fratribus suis, et cum aliquantulam moram ibi contraherent at consilium meum et auxilium expectarent, Audebertus de Podio Willelmi, varletus, frater predictorum raptorum, cum armis et cum suo et alienis multis vexillis falso simulatis, et cum hominibus de Podio Guillelmi et alterius terre sue dyocesis Petragoricensis, et cum fratribus suis irruit in dictos nobiles et detestabilius quam dici possit dictos Begonem et Anissancium, qui toto nobiliores sanguine Agennensis, Petragoricensis et circumstancium dyocesium fulgebant, latenter veniens, inpetum faciendo penitus interfecit, dilaceravit et eos denudando dehonestavit et stragem de dictis hominibus terre sue maximam fecit, interficiendo triginta vel plures, et dictum Guiscardum et multos alios vulnerando. Hinc est quod tantus est clamor generis baronum et militum Agennensium et tocius populi contra me quare non statim invado eosdem et eos similiter per se invadere non permitto, et quare non congrego excercitus contra ipsos, quod nescio consilium quod apponam; et adeo turbatur et incipit turbari propter hoc status terre quod egomet vix apponam consilium nisi qualiter me habeam celeriter intimetis. Propter quod excellenciam vestram suplliciter deprecor ut super hiis festinum consilium apponatis et michi festinanter mandetis quid sim facturus. Erit enim super hoc arduum necessarium consilium vel alias adeo turbabitur status terre quod vix apponi poterit consilium, ex postfacto mora contracta, et status terre vix vel nunquam poterit reformari, mandantes michi vestram super hiis at aliis in omnibus voluntatem quam paratus sum pro viribus adimplere.

(au dos): illustrissimo domino A., comiti Pictavie et Tholoe.

 

Lettre close en parchemin, jadis cachetée d’un signet en cire verte aujourd’hui disparu.

Cette pièce se place entre 1256, époque où Guillaume de Bagnaux était encore sénéchal d’Agenais, et 1268, date à laquelle Philippe de Villefavereuse avait cessé de l’être. (Boutaric, Saint Louis et Alfonse de Poitiers, p. 167 et 513. La présente pièce se trouve mentionnée dans le même ouvrage, p. 366, note 3).

 

 

Charte n° 683

1257.

Compotus proventuum terrarum incursarum in Tolosana, Caturcensi, Elnensi et Albiensi diocesibus.

(J 1022, n° 41. — Mélanges. — Rouleau original.)

Il y est question de Caussade (Calciata).

 

Hec sunt summe de proventibus terrarum incursarum in diocesi Tolosana anno L° septimo.

Soma tocius terre Raimundi Gasie et Pagane apud Issellum et apud Becedam, VIII libre et X solidi X denarii Tolosani.

Item Pontius de MonteLauro, in isto anno immuratus, habet in villa de Issello L solidos Tolosanorum de questa annuatim. Alios proventus terre ipsius non habui cum, ante immurationem suam, fructus suos collegisset et possunt valere centum solidos Tholosanorum.

Soma terre Alpesie de Baure, VIII libre III solidi Tolosanorum.

Soma tocius terre Bertrandi de Rocovilla, X libre I solidus XI denarii Tolosani.

Soma tocius terre uxoris sue, LXX libre IIII solidi et VIIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Petri de Mazeroliis, XL libre II solidi II denarii Tolosani.

Soma tocius terre Villaris, militis, XXVI libre et VIIII solidi et II denarii Tolosani.

Soma tocius terre Galhardi de Festo, XXXIIII libre V solidi et VI denarii Tolosani.

Soma tocius terre domine Myrote, XXVIIII libre et II solidi VIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Geraldi Unaldi, LII libre et III solidi III denarii Tolosani.

Soma tocius terre Jordani de Lautario, LXVIIII libre XIIII solidi II denarii Tolosani.

Item pro bajulia de Soal, a die martis ante Carniprivium, anno L° VI°, usque ad nativitatem beati Johannis Baptiste anno L° VII°, VI libre XC solidi Tolosanorum.

Soma Bertrandi de Peleyaco et fratris sui, XC libre et VI solidi et VIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Rene et Miravalle, IIII libre XIIII solidi et IIII denarii.

Soma tocius terre Arnaldi Saqueti quam tenet dominus comes pro dote Emenjarde, uxoris su, VII libre XII denarii Tolosani.

Soma tocius terre de Linharol, LI solidi et II denarii.

Soma tocius terre domine Mathee, uxoris Raimundi Stephani, XXXVIIII solidi IIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Bernardi de Montesquivo de Calhol, VII libre, VIIII solidi Tolosanorum.

Soma tocius terre Michaelis de Gomevilla, LXX solidi Tolosanorum.

Soma tocius terre Vierne, VI libre VIIII solidi et VII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Johanne, uxoris Petri Bonifilii, XXI solidi VIII denarii, mallia Tolosana.

Soma tocius terre Arnaldi Raimundi de Salis, fugitivi, LVIIII solidi II denarii Tolosani.

Soma tocius terre domine Peitavine, XII libre IIII solidi II denarii Tolosani.

Soma tocius terre Poncii Willelmi et fratris sui, XVI libre VIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Poncii Magrefort, X libre XII solidi et X denarii Tolosani.

Soma tocius terre Guilaberti Ugonis, VIIII libre et XVIII solidi VI denarii Tolosani.

Soma tocius terre Galhardi de Franquardvilla, IIII libre VIIII solidi X denarii Tolosani.

Soma tocius terre Bernardi de Sancto Felicio, IIII libre et XI solidi Tolosanorum.

Soma Bertrandi de Rocavilla, scilicet tocius sue terre, XVII libre et III solidi III denarii.

Soma terre Finarum; XXIIII solidi VIII denarii maillia Tolsana.

Soma census villarum novarum, VIII solidi VI denarii Tolosani.

Soma tocius terre uxoris Bernardi de Mansio, CXII solidi VI denarii Tolosani.

Soma tocius terre Alamande, XLIIII solidi IIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Breselhanorum, LXIIII solidi VIIII denarii Tolosani.

Soma tocius terre Raimundi de Baure, LXXVI solidi; aliam partem tenet Egidius, clericus inquisitorum.

Soma tocius terre Poncii Saqueti, X libre VI solidi Tolosanorum.

Soma istarum somarum, CCCC LIIII libre XIX denarii Tholosani.

 

Item de rebus comunis (sic) ab illo loco quod sic incipit: De locagio unius domus de Banoio (?) et finit: de Caramanno, XX solidi.

Item de rebus comunis (sic) ab illo loco quod sic incipit: De bonis Regine de Cassello Renati et finit: Raimundi Jordani de Cors, LXIII solidi.

Soma totalis, VIXX XVIII libre XIII solidi II denarii Tholosani.

Item de XL sexterios (sic) avene venditis de anno L° IIII° et V°, et de XI quartonibus et dimidium (sic) frumenti de anno L° VI° et XXXXVI sexteriis ordei et avene, sunt vendita. Soma, XV libre XI solidi.

Item de rebus minutis de loco quod sic incipit: De duobus sexteriis frumenti et finit: De Fano Jovis, I sextarius frumenti et emina ordei.

Soma, XI libre VI solidi VII denarii.

Item de vindemiis, soma, XX libre et XIIII solidi Tolosanorum.

Item de venditione bladum (sic) de loco quod sic incipit: De terris Durandorum, et finit: de Sedadio de Lauraco, fugitivo, LXXII solidi.

Soma, quatorXX et VIII libre II solidi VIII denarii.

Item de debitis magistri Bernardi et magistri Belenguarii, soma, XIIII libre Tolosanorum.

Item de venditione hereditatum in diocesi Tolosano, soma XXX libre et X solidi Tolosanorum.

Soma, CCCXVIII libre XVIII solidi V denarii Tolosani.

Soma summarum Tolosanorum: VIIIe LXXIII libre Tolosanorum.

In caturcensi diocesi et in Rucilionensi diocesi et in A[l]bigensi diocesi:

Soma tocius terre Ugonis de Ruppe de duabus villis, CC libre et XXXVIII libre et VIII denarii Caturcenses.

Soma tocius terre Raimundi Raterii apud Calciatam, de LI libris et XIII solidis Caturcensium.

Item ab isto loco quod sic incipit: A Petro Macaranno et finit: habebat in pignore.

Soma XXIII libre V solidi.

 

(Le rouleau est interrompu ici, la seconde peau ayant disparu).

 

 

Charte n° 815

27 septembre 1267. Shrewsbury.

Henricus, rex Angliae, Ludovicum, regem Franciae, requirit ut quasdam pecunias ipsi Henrico spectantes ad mandatum suum deliberari faciat.

(J 918, n°12. — Angleterre. — Original.)

Il est question du Périgord.

 

Mangnifico principi domino et consanguineo sup karissimo, domino L., Dei gracia regi Francie illustri, H., eadem gracia rex Anglie, dominus Hibernie et dux Aquitannie, salutem et sincere dilectionis semper augmentum. Cum tempore quo habuistis terras nostras in dioceibus Lemovicensi, Petragoricensi et Caturcensi in pignus, ex commissione karissime consortis nostre A., regine Anglie, receperitis trescentas libras turonensium et quid superest de exitibus terrarum predictarum quas nobis liberari precepistis ad mandatum nostrum, sicut per diectos et fideles nostros Johannes de Greyly, senescallum nostrum Vasconnie, et Petrum de Castronovo, militem domini Edwardi, primogeniti nostri, intelleximus de quo vobis grates referimus speciales, vos affectuose requirimus, quatinus pecuniam illam prefato Petro vel certo accenato suo presentes litteras nostras deferenti, si placet, persolvi jubeatis nostris precibus et amore. Dominus enim rex, genitor noster, ac nos liberacionem pecunie predicte, ut predictum est, ratam habebimus et acceptam. In cujus rei testimonium has litteras nostras fieri fecimuspatentes, teste me ipso, apud Salopiam, XXVII die septembris, anno regni nostri quinquagesimo primo.

 

Original scellé, sur simple queue, d’un fragment de sceau équestre en cire blanche avec contre-sceau aux armes d’Angleterre chargées d’un lambel.

 

 

Charte n° 855

30 octobre 1269.

Radulphus de Trapis, senescallus Petragoricensis, et Eblo, prior Brivensis, Ludovico, regi Franciae, notum faciunt quid fecerint de inquesta super pertinentiis castri de Gimello tempore quo Radulphus de Belloforti a senescallo regis Angliae fuerat de eodem castro desaisitus.

(J 1024, n° 17. — Mélanges. — Original.)

 

Excellentissimo domino suo Ludovico, Dei gracia regi Francorum illustri, Radulphus de Trapis, serviens et senescallus suus Petragoricensis, et Eblo, prior Brivensis, salutem in Eo per quem reges regnant et principes dominantur. Excellecie vestre facimus manifestum nos recepisse litteras vestras quarum tenor de verbo ad verbum sequitur in hec verba:

 

Ludovicus, Dei gracia Francorum rex, dilecto suo …, priori Brivensi, et Radulpho de Trapis, senescallo Petragoricensi, salutem et dilectionem. Cum sazina castri de Gimello cum pertinenciis ejus quod Ymbertus Guidonis, miles, quondam senescallus illustris regis Anglie in Lemovicinio, super Radulphum de Belloforti, armigerum, saziverat, per judicium nostre curie eidem Radulpho fuisset adjudicata in statu in quo erat quando per ipsum Ymbertum de dicto castro et ejus pertinenciis extitit desazitus, si quid residuum questionis fuisset inter dictas partes, fuisset inter predictas partes (sic), et ejus pertinenciis propter defectum juris contra ipsum Ymbertum reppertum et probatum nostre curie judicium retinendo, nosque senescallo dicti regis Anglie in Lemovicinio nostris dedissemus litteris in mandatis ut eidem Radulpho sazinam dicti castri et pertinenciarum ejus redderet et deliberaret, de parte ipsius Radulphi nobis extitit intimatum quod de dicto castro et ejus pertinentiis ad plenum non fuit resazitus. Unde mandamus vobis quatinus, dicto rege vel ejus locum tenente in Lemovicinio ad certam diem et locum vocato, coram vobis recipiatis testes quos dictus Radulphus producere voluerit ad probandum in quo statu erat castrum predictum et que res erant in dicto castro et de quibus pertinenciis vel rebus pertinentibus ad castrum predictum tempore spoliacionis vel desazine predicte idem Radulphus in sazina fuerat vel alius nomine suo, et de quibus per prefatum Ymbertum vel mandatum suum fuerat desazitus, item super hiis que idem Ymbertum vel mandatum suum perceperunt seu levaverunt de exitibus seu redditibus et extorsionibus hominum dicti castri et pertinenciarum predictarum a tempore spoliacionis predicte usque ad diem qua restitucio predicta dicto Radulpho facta fuit, probaciones nichilominus partis adverse recipientes, si probare voluerit quod alii erant tunc temporis dictorum reddituum possessores et quod erant in possessione pacifica percipiendi redditus et exitus supradictos; atestaciones autem predictorum testium nobis remittatis ad diem jovis post quindenam beati Martini hyemalis sub sigillis vestris interclusas. Actum Parisius, in crastino Nativitatis beati Johannis Babtiste, anno Domini millesimo CC° sexagesimo nono.

 

Harum igitur auctoritate litterarum vocatis coram nobis, apud Gimellum, ad diem mercurii post festum beati Luce evangeliste, domino Bruno de Haya, milite, tenente locum domini …. regis Anglie in Lemovicinio, ex parte una, et Radulpho de Belloforti, armigero, exaltera, conparentibusque coram nobis, pro dicto domino Bruno, magistro Poncio de Podio, procuratore pro ipso domino Bruno, ac ipso Radulpho personaliter, quinquaginta et tres testes juratos in presencia dicti procuratoris pro parte ipsius Radulphi recepimus et septem testes juratos in presencia dicti Radulphi pro parte dicti domini Bruni. De quibus quinquaginta et tribus tresdecim tantum pro parte dicti domini Bruno, tam apud Gimellum quam apud Tutellam, diligenter examinavimus super contentis in dictis litteris vestris, parati et offerentes nos Petro Malberti quem, una cum magistro P. de Podio, dictus dominus Brunus procuratorem suum constituerat, super premissis unumquemque ipsorum in solidum, plures testes pro parte dicti domini Bruni recipere et ad hoc faciendum competentem terminum seu terminos assignare eidem. Qui respondit quod pars sua nullos alios testes infra instans parlamentum vestrum poterat producere; et hoc audito dictus Radulphus dixit quod sufficiebat sibi examinare tresdecim testium (sic) donec videret si pars adversa plures quam dictosseptem testes produceret. In quo casu dictus Radulphus sibi salvum retinuit quod omnes testes sui et etiam plures, si esset de jure, examinarentur, licet nos essemus parati omnes testes ipsius Radulphi examinare; et propter hoc hinc inde non fuit ulterius ad productionem et receptionem testium processum a nobis. Sciendum tamen est quod pars dicti domini Bruni proposuit excipiendo coram nobis quod testibus dicti Radulphi contra ipsum dominum Brunum vel dominum …., regem Anglie, non erat credendum pro eo quod testes ipsius Radulphi erant homines ipsius Radulphi de corpore et explecto, commensales et familiares et tales quibus dictus Radulphus poterat imperare ratione dominice potestatis quam habet in eos. Proposuit etiam excipiendo dictus Radulphus contra testes partis adverse quod ipsis testibus contra se non erat credendum, pro eo quod erant inimici capitales ipsius tanquam illi qui cum domino Ymberto Guidonis, tunc senescallo domini …, regis Anglie, interfuerunt causa prestandi auxilium, concilium et pecuniam quando dictus Ymbertus de castro de Gimello et pertinentiis suis desazivit cum armis per violenciam dictum Radulphum, et quod omnes testes partis adverse sunt viles persone et servientes jurati ipsius partis adverse, et tales quibus pars adversa potest inperare, ratione dominice potestatis quam habet in eos; et quod testimonio Petri Malberti senioris contra dictum Radulphum non erat credendum pro eo quod erat excommunicatus, et fuerat procurator in ipso negocio pro parte adversa contra dictum Radulphum; et se paratum obtulit coram nobis per juramentum suum declarare in quo statu erat castrum de Gimello et que res erant in dicto castro et de quibus pertinentiis vel rebus pertinentibus ad castrum predictum tempore spoliacionis vel desazine predicte idem Radulphus in sazina fuerat vel alius nomine suo, de quibus perprefatum Ymbertum vel mandatum suum preceperunt seu levaverunt de exitibus seu redditibus et extorsionibus hominum dicti castri et pertinentiarum predictarum a tempore spoliacionis predicte usque ad diem qua restitucio predicta dicto Radulpho facta fuit; super quibus dictum Radulphum non admisimus, cum hoc in litteris vestris nobis directis non contineretur. Item sciat regia magestas quod premissa fecimus ad expensas dicti Radulphi quia dictus Petrus Malberti, procurator, ut dictum est, dicti domini Bruni, requisitus a nobis, noluit pro parte sua nobis expensas aliquas ministrare. Unde noscat magestas regia quid super hiis sit agendum. Datum die mercurii ante festum Omnium Sanctorum, anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo nono.

 

Original en parchemin scellé, sur doubles queues, de deux sceaux disparus. Voy. sur la même affaire, les actes publiés par Boutaric, dans les actes du Parlement de Paris, t. I, sous les n° 1346, 1385, 1483, 2251.

<< Retour