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Collection Périgord à la BnF

Tome 30

Par l’abbé Lespine

 

 

Volume de 505 feuillets, plus les feuillets 269 bis, 434 bis, 442 bis, le feuillet 171 est blanc.

20 octobre 1894.

 

 

 

Evêques de Périgueux

1

Saint Front

122

Auscleobus, évêque de Périgueux

128

Marcus, évêque de Périgueux

129

Ermenomaris, évêque de Périgueux

137

Guillaume de Montberon, évêque de Périgueux

145

Rainaud de Thiviers ou de Lastours, évêque de Périgueux

148

Guillaume Gradin, évêque de Périgueux

179

Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux

188

Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux

226

Geofroi de Cauze, évêque de Périgueux

234

Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux

241

Jean d’Asside, évêque de Périgueux

258

Pierre Mimet, évêque de Périgueux

267

Adémar de La Tour, évêque de Périgueux

281

Raimond de Castelnau, évêque de Périgueux

299

Ramnulfe de Lastours, évêque de Périgueux

319

Raimond de Pons, évêque de Périgueux

357

Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux

365

Hélie de Pelet, évêque de Périgueux

437

Raimond d’Auberoche, évêque de Périgueux

464

 

 

 

 

Evêques

 

 

 

 

Fol. A r°

Evêques de Périgueux

300 - 1295

 

 

Fol. A v°

F.B. Quelques nombres laissés par M. Lespine

 

1451

1452

1453

 

 

Fol. 1 r°

Evêques

 

 

Fol. 2 r°

F.B. Ce mémoire sur les évêques de Périgueux, jusqu’au feuillet 67 inclus, est d’une même main. Il a sans doute été écrit vers la fin du XVIIIe siècle, mais ne semble pas avoir été écrit par Lespine, ni par Leydet : ce n’est pas leur écriture. Le nombre inhabituel de fautes d’orthographe ne plaide pas non plus en faveur d’une rédaction par Lespine. Néanmoins, les brouillons des f° 89 et suivants, semblent indiquer que c’est bien Lespine qui serait l’auteur. Ce mémoire reste incomplet, et s’arrête au milieu du chapitre concernant Elie de Bourdeille, vers 1450.

 

Catalogue des évêques de Périgueux

 

1. Saint Fronton, qu’on appelle vulgairement saint Front, est un des hommes apostoliques venus dans les Gaules pour y dissiper les ténèbres du paganisme. La ville de Périgueux le reconnaît pour son premier évêque, et pour le premier qui l’a éclairée du flambeau de la foi. On croit communément qu’il mourut sur la fin du troisième siècle.

 

2. Saint Anian, converti à la foi et baptisé par saint Front, fut son disciple et son successeur. Il mourut au 4ème siècle.

 

3. Saint Léonce, qui parait avoir tenu sa place parmi les glorieux confesseurs qui illustrèrent les premiers le siège épiscopal de Périgueux, avait été jusqu’à présent dans le même oubli, malgré la découverte qu’on fit de son corps en 1072 dans l’église de Saint Pierre dit l’ancien, parce qu’elle était la plus ancienne de la province parmi divers lambeaux d’ornemens pontificaux, qui furent trouvés dans son cercueil, on en tira un anneau d’or

 

 

Fol. 2 v°

enrichi d’une pierre précieuse, sur lequel était gravé son nom, qu’on confondit mal à propos avec celui de saint Léon, pape. Il mourut au 4e siècle environ l’an 350.

 

4. Paterne, qui se saisit du siège de Périgueux vers le milieu du 4e siècle, ne permit pas à son église de persévérer longtems dans la foi, où elle avait eu le bonheur d’être maintenue par saint Anian et quelques autres successeurs de saint Front, dont le tems ne nous a pas conservé les noms. Les plus grands orages, qui s’élevèrent dans cette partie de l’empire, furent causés par les hérésies, surtout par celle d’Arius, qui fit plus de progrès que toutes les autres. L’église du Périgord n’en fut malheureusement pas exemte. On ne peut mieux comprendre l’état où elle se trouva après la perte de saint Léonce et de ses autres défenseurs que par le soin que le grand saint Hilaire, évêque de Poitiers se donna pour ramener l’évêque de Périgueux à la pureté de la foi. Ce saint docteur à qui les Gaules furent redevables de l’extirpation de l’arianisme, tint à ce sujet plusieurs conseils, dans l’un desquels

 

 

Fol. 3 r°

Paterne fut dépossédé et chassé de son siège. Chronope premier du nom lui fut subrogé.

 

5. Chronope I voyant régner dans son diocèse un désordre général, causé par l’apostasie de son prédécesseur, et l’hérésie faire des progrès rapide, porta tous ses soins à extirper ce mal peu de tems après sa naissance, crainte que s’il lui laissait prendre racine, il ne devint de plus en plus invétéré, et par là plus difficile à détruire. Il s’appliqua aussi particulièrement à réformer les abus qui s’étaient déjà glissés dans son clergé, qu’il édifia par son zèle et sa conduite. Enfin il alla recevoir dans le ciel la récompense promise à ses travaux et à ses vertus. On peut fixer sa mort à la fin du quatrième siècle, vers l’an 390.

 

6. Pégase I succéda à Chronope. Ce fut sous son épiscopat que tous ceux qui faisaient profession de la religion catholique, dès qu’ils avaient le malheur de tomber entre les mains des partisans de l’arianisme étaient impitoyablement massacrés. Caracus ou Chrocus, qui commandait une partie de leurs troupes, entreprit la conquête du Périgord; il n’eut pas de peine à s’en rendre

 

 

Fol. 3 v°

maître; toutes ses campagnes furent ravagées, toutes ses villes, toutes ses bourgades saccagées; il n’y eut que sa capitale qui résista à ce torrent par le courage de ses habitans, et par le zèle de son évêque, qui ne survequit pas de longtems aux tentatives que fit Chrocus pour le prendre.

L’éloge que fait le docte saint Paulin du zèle et de la sainteté de notre évêque, ne permet pas de douter qu’il ne fut compris dans le massacre de Saint Savin de Bordeaux et des autres évêques de l’Aquitaine, puisqu’au rapport de Salvin, orateur chrétien, il n’y eut d’épargnés que ceux dont la vie scandaleuse était un témoignage suffisant qu’ils n’avaient pas conservé la pureté de la religion. Sa mort arriva au commencement du cinquième siècle, vers l’an 420.

 

7. Pégase ou Peschase 2 fut le successeur de Pégase I. Pendant qu’il était notre évêque, il s’éleva une persécution contre les églises, qui fut plus violente sous le règne d’Evaric ou d’Evarix, roi des goths en France, que sous les règnes précédens

 

 

Fol. 4 r°

Ce roi barbare, non content de rendre les entrées des églises impraticables, après les avoir dépouillées de tout ce qu’elles avaient de plus précieux, se porta aux dernières extrémités contre les ecclésiastiques et surtout contre les évêques. Il affectait même contre ces derniers d’observer une forme de justice qui peut faire croire qu’il les condamnait moins pour leur religion, que pour leur désobéissance aux lois de l’état; dans ces objets, il leur défendit de suivre les canons du concile de Nicée, de faire des assemblées, de tenir des synodes nationaux, et de s’envoyer des lettres circulaires, sous peine de crime de lèze-majesté; il était si persuadé que par cette odieuse politique, il viendrait à bout de relever l’arianisme sur les ruines de la véritable religion; qu’il ne put se voir déchu de ses espérances, sans punir les évêques, de la résistance qu’il trouvait à l’exécution de ses édits. Il fit impitoyablement passer par le glaive les évêques de Bordeaux, de Limoges, de Rodez, d’Auch, de Bazas, de Comminges et plusieurs autres parmi lesquels fut envelopé celui de Périgueux, qu’il laissait particulièrement parce qu’il trouvait plus

 

 

Fol. 4 v°

de résistance chez les vésuniens, que dans les autres villes de son royaume. Il y a toute apparence que cette mort tragique arriva sur la fin du règne d’Everic, vers l’an 480, ou peu de tems avant.

 

8. Chronope ou Achronope 2, fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux, après la mort de Pégase 2. Il joignait à un sçavoir éminent une naissance des plus illustres; on prétend même qu’il tirait son origine du premier Chronope, qui avait été marié, avant d’être engagé dans les ordres sacrés. C’était assés la coutume des premiers siècles, d’élever à la dignité d’évêque, des personnages séparés de leurs femmes, ou par veuvage, ou par un consentement réciproque. Cet évêque s’appliqua beaucoup à relever les églises abatues, tant dans la ville que dans les campagnes, mais il prit un soin tout particulier de celle du Puy St Front, qui avait été fort endommagée par la brutalité des ariens, dans laquelle il fit transporter le corps de ce saint apotre, dans le tems que la ville passa de la domination des Wisigots,

 

 

Fol. 5 r°

sous celle des français. Il assista au concile d’Agde, tenu l’an 506, au premier d’Orléans en 511, et son extrême vieillesse ne l’empêcha pas de se trouver au 2e de la dernière ville, assemblé l’an 533, où après avoir souscrit aux 22 articles qu’on y arrêta, il revint mourir dans son diocèse, agé de 80 ans, dont il avait employé la plus grande partie à la destruction de l’hérésie, à la propagation de la foi, au rétablissement des églises, et généralement à tous les exercices de piété, de justice et de charité, qui peuvent faire chérir un évêque pendant sa vie, et rendre sa mémoire respectable après sa mort. On peut lire l’abrégé de sa vie dans l’éloge que Venance Fortunat nous en a laissé en vers latins.

 

9. Sabaude succèda à Chronope 2 vers l’année 536 ou 37. Les actions et traits de la vie de ce prélat nous sont inconnus, car nous ne savons que son nom, que l’auteur de la vie de saint Eparche d’Angoulême nous a conservé; il y a lieu de croire qu’il mourut vers l’an 570.

 

 

Fol. 5 v°

10. Cartier ou Chartier, ou Carterie, selon Moreri, succéda à Sabaude. Il fut vivement touché des duretés qu’on exerçait dans son diocèse, surtout contre les abbés et les prêtres qu’on avait traités avec la dernière rigueur. Il s’en expliqua un peu trop librement dans quelques lettres qu’il écrivit à ses amis, auxquels il se plaignait entr’autres choses que depuis qu’il avait passé de la domination de Gontran à celle de Chilpéric, il lui semblait d’être tombé de paradis en enfer. Ces lettres furent interceptées par Nonnic comte de Limoges, qui les envoya au roi sur le champ. Le prince fit venir l’évêque, auquel il présenta ses lettres, et lui demanda si elles venaient de lui; le prélat l’ayant nié, on lui présenta son diacre, qu’on avait eu la précaution d’arrêter, et qui soutint que l’évêque les lui avait dictées; l’évêque aussitôt récusa le témoignage de son diacre, comme d’un homme qui avait témoigné en plusieurs occasions l’envie qu’il avait de lui faire perdre son évêché; le diacre persistant toujours dans son

 

 

Fol. 6 r°

accusation, le roi eut pitié de l’embarras de l’évêque, et termina cette contestation en l’assurant qu’il lui pardonnait, et qu’il l’exhortait de pardonner aussi à son diacre; après cela ayant fait publiquement à l’évêque un accueil des plus obligeans, il lui permit de retourner dans son diocèse. Peu de tems après il assista au concile de Mâcon assemblé l’an 585; d’où étant de retour dans son diocèse, il eut l’affliction de voir quelque tems après, que la ville de Périgueux ne pouvant résister aux nombreuses troupes de Gondebaud, fut obligé de subir la loi du vainqueur. La ville fut mise au pillage, la plupart de habitans furent passés au fil de l’épée; l’évêque lui-même qui les avait exhortés à la défense, y reçut de si indignes traitemens, et fut si cruellement battu, qu’il en mourut peu de tems après; c’est-à-dire vers l’an 587 ou 588. Saffare lui succèda.

 

11. Saffare ou Saffaire, ou selon d’autres Saffranée, succèda à Cartier.

 

 

Fol. 6 v°

Peu de tems après qu’il fut revêtu de la dignité épiscopale, il assista à une assemblée d’évêque convoquée à Poitiers, pour rétablir l’union et la concorde entre les religieuses du monastère de Ste Radegonde qui se vit en combustion par la révolte de Chrodielde, fille du roi Charibert, qui entraina dans son schisme, Basine fille de Chilpéric, sa cousine germaine, et 40 autres religieuses. Chrodielde était une femme ambitieuse et d’un esprit fort hautain, enorgueillie de sa haute naissance et des prétendues qualités qu’elle possédait; et surtout jalouse extraordinairement et se croyant déshonnorée, de ce qu’on avait nommé préférablement à elle, une digne religieuse nommée Leubovere, pour succéder à l’abbesse Agnès, qui était morte l’année 588. En conséquence, elle souleva toute la communauté, sema la discorde dans l’esprit faible de la plupart de ces religieuses, et les entraina dans son parti, dans lequel elle n’oublia pas de faire entrer une troupe de satellites, qui fondirent à l’improviste sur les prélats assemblés,

 

 

Fol. 7 r°

dont il blessèrent quelques-uns à mort. Childebert, roi d’Aquitaine, indigné de ces désordres, envoya prier le roi Gontran, d’agréer que tous les évêques des deux royaumes s’assemblassent pour y remédier canoniquement; on indica Poitiers même pour le lieu ou devait se tenir ce synode, dans lequel les religieuses rebelles furent excommuniées, et le bon ordre rétabli dans leur monastère. Quelque tems après notre évêque souffrit une violente persécution pendant la division funeste qui s’alluma entre les enfans de Childebert; il fut conservé presque jusqu’à la fin de ces troubles pour rendre un témoignage continuel à Jesus Chrît dans les tems facheux, qui s’écoulèrent sur la fin du 6e siècle, et au commencement du suivant. Les travaux et mérites de sa sainte vie furent couronnés enfin par la gloire du martire, qui la termina au commencement du 7e siècle vers l’an 610 à 615.

 

N. Je suis obligé de faire ici une lacune d’environ un siècle, faute d’avoir les mémoires nécessaires pour la remplir, mais pour

 

 

Fol. 7 v°

dédommager le lecteur qui ne sçaurait parcourir un si long intervalle sans ennui, j’y ajouterai la prise de Périgueux par Abderame, tirée de Fredegaire, de Mrs. Lagrange, Cablans et d’Ataux.

Abderame, un des plus fameux généraux d’émire Zama, lieutenant en Espagne pour le miramolïn des arabes, après avoir vaincu Eudes, qui voulait s’opposer à son passage, vint lui-même avec une partie de son armée assiéger la capitale du Périgord. Cette ville se trouvait alors en état de se défendre, tant par le grand nombre de ses habitans, que de ceux de la campagne, qui avaient eu la précaution de s’y retirer avec tout ce qu’ils avaient pu emporter de vivres et d’autres effets. Tout cela composait une garnison considérable, suffisamment pourvue de munitions de guerre et de bouche, et d’autant plus résolue de se défendre jusqu’à la dernière extrémité, que de la conservation de leurs murailles dépendait celle de leur vie, de leur liberté et de leur religion.

 

 

Fol. 8 r°

Comme la ville était alors d’une trop vaste étendue, et que la quantité des portes qu’il aurait falu garder pour la défendre, aurait trop divisé les forces des assiégés, on prit le parti d’en abandonner la partie septentrionale par laquelle on jugea que les ennemis devaient commencer leur attaque, et l’on se renferma dans un moindre espace, où les quartiers étant moins éloignés les uns des autres, seraient plus aisément secourus. En conséquence de cette résolution, les assiégés élevèrent de si bons retranchemens dans le terrain qu’ils occupèrent, et ils les défendirent avec tant d’opiniâtreté contre tous les assauts qu’on leur donna, que les béliers ni avaient pas plutôt fait quelques brèches, qu’il ni avait pas jusqu’aux femmes et jusqu’aux enfans, qui n’aidassent à les réparer; les prêtres, les religieux, les vieillards, nul ne se dispensait d’y mettre la main, tout était ouvrier, tout était soldat.

Cependant la place était ouverte de tous côtés, les assiégés jugeans par les

 

 

Fol. 8 v°

mouvemens qu’ils voyent dans le camp ennemi, qu’on s’y disposait pour le lendemain à un assaut général, que la diminution de leurs forces ne leur permettait pas de soutenir, ils profitèrent de l’obscurité de la nuit pour se retirer au Puy St Front, avec tout ce qui leur restait de munitions de guerre et de bouche, où à la faveur de l’église et des retranchemens qu’ils y avaient pratiqués, ils se croyaient encore en état de se défendre.

De sorte que le lendemain les barbares étans montés à l’assaut, et s’étans aisément rendus maîtres de la place, ils furent si indignés de n’y plus trouver ceux qu’ils avaient regardés comme des victimes qui ne pouvaient leur échaper, qu’ils voulurent forcer sur le champ leurs nouvelles fortifications; mais Abderame qui avait de plus grandes idées que de faire perdre du tems à des troupes contre une poignée de gens désespérés, qui par la défense qu’ils avaient faite, faisaient juger

 

 

Fol. 9 r°

de celle dont ils étaient encore capables, retint l’impétuosité de ses soldats, et les obligea de se contenter du pillage, et de la ruine des maisons qu’ils renversaient de fond en comble; et soit pour laisser un monument de cette conquête, soit pour s’assurer d’une retraite, soit enfin pour d’autres raisons dont la connaissance n’est pas venue jusqu’à nous, il voulut que les débris de Périgueux fussent employés à la construction d’une citadelle que l’on voit encore aujourd’hui, ceinte d’un vieux mur vulgairement nommé le mur sarrasin, et qui n’est remarquable que par sa grosse masse de pierres, si artistement élevées les unes sur les autres, qu’elles se soutiennent par leur propre poids, sans le secours d’aucun ciment.

 

12. On peut conjecturer avec fondement que l’église de Périgueux n’était pas dépourvue d’évêque au commencement du 8e siècle, puisque la plupart des sièges voisins, qui n’étaient

 

 

Fol. 9 v°

pas moins à l’abri de la fureur des guerres qui désolaient alors l’Aquitaine, que celui de Périgueux, ont pourtant une liste non interrompue de leurs prélats pendant ce siècle.

Après la victoire complette que Charles Martel gagna sur Abderame aux environs de Tours, les évêques d’Aquitaine commencèrent à goûter les douceurs de la paix, mais malheureusement elle ne fut pas de longue durée, car le même Charles Martel qui l’avait procurée par ses armes victorieuses, fut le premier qui la troubla par les vexations qu’il exerça sur les ecclésiastiques, nommément sur les évêques, dont il banit les uns, et leur substitua des laïcs, dépouilla les autres de leurs revenus pour les employer aux frais de la guerre, et pour récompenser la noblesse qui lui avait rendu des services importans dans plusieurs occasions.

 

 

Fol. 10 r°

16. Bertrand 2 succèda à ... Ce fut sous son épiscopat que les normans sous la conduite du capitaine Maurus, ayant ruiné de fond en comble l’ancienne ville de Périgueux, tournèrent leur rage contre le Puy St Front, dont ils n’avaient point encore pénétré les retranchemens; ils les attaquèrent avec tant de furie, qu’ils y entrèrent l’épée à la main, y furent un sanglant carnage, et après avoir réduit en cendres les maisons, le monastère et l’abbaie, dont les murs portent encore les marques de cet incendie; ils poursuivirent le reste des habitations de ce fauxbourg, jusque dans l’église abbatiale, où l’évêque à la tête de ses religieux, offrait ses prières à Dieu. Les normans résolurent de les y forcer par le fer et par le feu; mais à peine avaient ils fait avancer les machines de guerre et les matières combustibles, qu’ils voulaient employer à la ruine de cet édifice, que l’épouvante et le désordre se mirent parmi eux, avec tant de promptitude, qu’ils prirent la fuite sur le champ, comme s’ils avaient été poursuivis par une armée victorieuse. Notre

 

 

Fol. 10 v°

évêque mourut vers le milieu du 9e siècle.

 

17. Vulgrain succéda à Bertrand 2. Son mérite personel et le crédit d’Emenon, comte d’Angoulême, son proche parent, ne contribuèrent pas peu à son élévation au siège épiscopal de Périgueux, qu’il occupa assés longtems avec la piété, le zèle et l’édification qu’exige un état si saint et si éminent. On trouve des fragmens de titres qui le concernent dès l’an 868 et suivans.

N. On écrit son nom Vulgrain, Vulgrin ou Wulgrin indifféremment.

 

18. Sebalde succèda à Vulgrin sur la fin du 9e siècle. Cet évêque passait pour savant dans un siècle où l’on se fesait honeur d’être ignorant. On lui attribue une vie de saint Front qu’il mit au jour en 904; à la suite de laquelle est la relation de la prise de Périgueux par les normans.

 

19. Aimoin succèda à Sebalde. On trouve son nom dans une ancienne charte

 

 

Fol. 11 r°

20. Frotier nommé à l’évêché de Périgueux par Hugues Capet (1), rétablit le monastère et l’église de Saint Front que les normans avaient entièrement ruinée; fit bâtir les châteaux d’Agonac, de Croniac, d’Aubeterre, de la Roche St Christophe et de la Roche de Bassillac, pour lui servir de rempart contre les irruptions des barbares, et pour lui être des lieux de refuge et d’assurance en cas de besoin.

Un différend étant survenu entre Boson et Adelmodie veuve d’Aldebert comte du Périgord, l’évêque Frotier fut choisi du consentement de toutes les parties pour en être l’arbitre. Ce sage vieillard réunissait en sa personne toutes les qualités nécessaires à terminer une affaire de cette importance; il s’était rendu

 

(1) Hugues Capet était alors maire du palais.

 

 

Fol. 11 v°

recommandable non seulement par une grande érudition dans un tems où l’ignorance semblait attachée aux places les plus éminentes, mais encore par une application continuelle à réformer les abus qui s’étaient introduits dans le clergé de son diocèse. La sentence arbitralle qu’il rendit en cette occasion, fut conforme à l’opinion qu’on avait de sa sagesse; il jugea que l’oncle et la mère du jeune Bernard, partageraient les soins de sa tutelle et des revenus de son comté, jusqu’à ce qu’il fut parvenu à l’âge prescrit par les loix. Toutes les parties furent contentes de ce jugement, ou du moins elles feignirent de l’être. L’évêque à la tête de son clergé solemnisa la conclusion de ce traité par toutes les cérémonies que l’église

 

 

Fol. 12 r°

met en usage dans les heureux évènemens. Mais il ne jouit pas longtems des fruits d’une paix qu’on regardait partout comme son ouvrage; il fut assassiné peu de tems après par le prévôt de sa cathédrale dont il n’avait pu se dispenser de réprimer les dérèglemens.

Ce crime dont on ne poursuivit point le châtiment, et la précipitation avec laquelle Martin fut élevé sur le siège vacant, donna lieu de croire que son frère n’avait pas ignoré le complot qu’on avait fait contre l’évêque, ou que du moins s’il n’avait pas participé à cette action, il n’avait pas été faché qu’elle eut été faite. Cette scène sanglante se passa au lieu appellé Moursing, paroisse de Coursac, le 12 décembre l’an 991. Après avoir gouverné l’église du Périgord 14 ans, 6 mois et 3 jours.

 

 

Fol. 12 v°

21. Martin de La Marche, que d’autres nomment Martin Boson, fils de Boson, comte de La Marche, et d’Emme de Périgord, fille de Guillaume (1) comte de Périgord, qui devint héritière de ce comté par l’extinction de la branche des Taillefers, comtes du Périgord; suivant le père Dupuy, qui est cependant contredit par Mr. de Lagrange.

Martin fut nommé à l’évêché de Périgueux peu de tems après la mort de Frotier; il s’appliqua beaucoup à trouver le moyen de terminer les différens qui partageaient sa maison mais inutilement, on employa la médiation de Guillaume le Grand duc d’Aquitaine, qui étant allé à Périgueux se contenta du logement que l’évêque lui offrit dans le palais abbatial qu’il avait au Puy de St Front, et du reste de ce fauxbourg, pour loger ses troupes. Après avoir donné le reste

 

(1) 2on comte du Périgord, fils de Vulgrain.

 

 

Fol. 13 r°

de la journée aux soins dont il ne put se dispenser, il voulut dès le lendemain entendre les raisons des parties, en présence de l’évêque de Périgueux, leur oncle commun; il fut bien aise de mettre ce contrepoids dans la balance, pour ne pas faire soupçonner que les intérêts du fils de sa femme lui fussent plus chers que ceux de son concurrent.

Notre évêque mourut l’an 1000, après avoir siégé 9 ans. Le mois de sa mort est ignoré, pour n’avoir pas été marqué dans le calendrier du chapitre, suivant les anciennes coutumes. Il fut enseveli dans l’église de Saint Front.

 

22. Gérard lui succéda. On le trouve en qualité de témoin d’une donation faite par Guillaume tête d’Etoupe duc d’Aquitaine, sa mère Agnès et son frère Geofroy, à Notre Dame du Puy en Velai. Cet acte est

 

 

Fol. 13 v°

datté du vendredi après le jeudi de l’Ascension l’an 1000. Il ne sièga pas longtems puisque Raoul de Cohé lui succèda la même année.

 

23. Rodolphe ou Raoul de Cohé, ou Cohalias, était originaire du Poitou, et issu de l’ancienne maison de Cohé, succèda à Gérard l’an 1000. Ce fut lui qui fit bâtir sur les ruines d’une ancienne abbaïe, l’église de St Astier, qui a subsisté jusqu’aujourd’huy, malgré les tentatives réitérées qu’on fait les religionnaires pour la détruire; il substitua des chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin, à la place des moines qui y étaient avant sa destruction par les normans. Enfin il mourut en revenant d’un pèlerinage qu’il avait fait à Jérusalem, le 5 janvier 1013, ayant gouverné son église 12 ans et 6 mois, et fut inhumé dans l’ancien monastère devant l’autel de saint Thomas.

 

 

Fol. 14 r°

24. Arnaud de Vitabre, ou de Villabre succèda à Raoul de Cohé l’an 1014, et fut sacré à Saint Benoît de Nanteuil en Poitou par Seguin archevêque de Bordeaux. Il arriva pendant son épiscopat que le comte du Périgord ayant appris qu’une armée de barbares faisait le dégât aux environs de la Dordogne, marcha contre eux avec les milices du pays; l’évêque se mit lui-même à la tête d’un corps de troupes qu’il leva sur ses terres, et les joignit à celles du comte; ils combatirent l’un et l’autre avec tant de valeur et de succès que dans plusieurs combats qui se donnèrent, un grand nombre de ces infidèles fut taillé (en pièces), mais leurs pertes étaient bientôt réparées par les renforts qu’ils recevaient de leurs vaisseaux dont toute la mer était couverte.

 

 

Fol. 14 v°

Enfin l’argent, venant à manquer à notre évêque pour fournir aux dépenses excessives que lui occasionnait cette guerre, il fut contraint d’engager à Antoine évêque de Limoges, l’archiprêtré d’Exideuil, pour quelque somme d’argent, dont il paya ses gens de guerre, et les dettes qu’il avait contractées. Enfin ayant assisté à la dédicace de l’église de Saint Sauveur de Limoges en 1028, et aux funérailles de Guillaume de Taillefer, comte d’Angoulême, il mourut suivant Chenut le 14 juillet 1036. Ce qui est contredit par le cartulaire de St Jean d’Angely qui met sa mort en 1037. Il fut enseveli dans l’église de St Front. Son siège a duré environ vingt trois ans. Géraud de Gourdon lui succéda.

 

 

Fol. 15 r°

25. Géraud de Gourdon fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux l’an 1037, peu de tems après (en 1040). Le Périgord se vit engagé dans une guerre particulière par le renouvellement d’une ancienne contestation entre ses évêques et ses comtes. Dans le dessein que les derniers avaient toujours eu de se porter pour souverains, ils n’avaient jamais cessé d’être traversés par des évêques qui prétendaient les mêmes droits sur les lieux soumis à leurs jurisdictions temporelles. C’est en vertu de ces prétentions respectives qu’Aldebert I (1) quelques années avant sa mort, ayant fait frapper de la monnoye à son coin, Frotier qui était alors évêque de Périgueux, défendit le cours de ces nouvelles espèces; il croyait être seul en droit de jouir de ce privilège en qualité d’abbé de

 

(1) 7e comte du Périgord.

 

 

Fol. 15 v°

Saint Front, et Aldebert était résolu de soutenir par les armes celui qu’il croyait avoir la qualité de souverain.

La mort du comte et celle de cet évêque qui ne vécut pas longtems après lui, firent laisser les choses dans l’état où elles étaient avant que cette question fut agitée.

Martin qui succéda à Frotier, n’eut garde pendant neuf années que dura son épiscopat de soulever des contestations contraires à un intérêt de sa maison.

Rodolphe de Cohé durant 12 ans qu’il tint le siège épiscopal ne songea qu’à la réforme de son clergé et qu’à satisfaire la pieuse envie qu’il avait conçue depuis longtems de faire le voyage de Jérusalem pour visiter le saint sépulcre. Il mourut au retour de son pèlerinage.

 

 

Fol. 16 r°

Et Arnaud de Vitabre qui le remplaça, n’employa ses inclinations guerrières que contre les ennemis de la foi.

Géraud de Gourdon ne regarda pas le même gouvernement d’une femme et d’un enfant, comme un tems propre à renouveller les anciens différens sur le sujet de la monnoye. Il fit décrier toutes les espèces comptables et deffendre par son official toutes celles qui n’étaient pas marquées au coin de son abbaïe. l’auteur dont je tire ce fait, assure avoir vu six pièces d’argent de cette monnoye avec les armes du chapitre abbatial et collegial, portans au revers une croix autour de laquelle était écrit Ludovicus. On a jugé par leurs inscriptions qu’elles avaient été frappées du tems de Louis d’Outremer, ou chacun

 

 

Fol. 16 v°

s’était emparé des dépouilles du souverain, de telle sorte que les contestations qui s’élevaient sur ces matières ne voulaient ordinairement que sur le plus ou le moins d’ancienneté dans les dattes des usurpations qu’on avait faites sur les droits les plus éminens de la royauté.

Le peu de ménagement que l’évêque garda dans cette affaire, excita l’indignation du jeune comte, son ressentiment lui donna des forces qu’on n’attandait pas de la faiblesse de son age, il se hâta d’assembler des troupes pour aller assiéger et prendre l’évêque, qui de son côté mit aussi des soldats sur pied pour la sureté de ses places et de sa personne. Il fut même contraint pour l’entretien et la solde de ses gens de guerre, d’engager les châteaux d’Agonac et

 

 

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d’Auberoche, bâtis par Frotier l’an 980, pendant les courses des normans. Cette guerre dura 4 ou 5 ans. Après quoi notre évêque assista à la consécration et dédicace de l’église de Ste Marie de Saintes; et en 1047, à celle du grand monastère de St Front, qui fut faite par Aymon de Souliac, archevêque de Bourges. Enfin il mourut le 21 mars 1059, après avoir gouverné l’église du Périgord, 22 ans, 4 mois et 21 jours, et fut enseveli dans le susdit monastère de St Front.

 

26. Guillaume de Montberon I, naquit en Angoumois au commencement du onzième siècle, de parens considérés dans la province pour leur noblesse, mais plus recommandables encore par la foi et par la vertu dont ils faisaient profession. Aussitôt que

 

 

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l’évêché de Périgueux fut vacant, il fut nommé pour remplacer Géraud de Gourdon, à la joie de tout le monde; ce grand prélat se voyant revêtu de l’épiscopat et plus particulièrement chargé qu’auparavant du soin des âmes, s’appliqua avec une vigilance et un zèle infatigable à déraciner les restes de l’hérésie, et les maux causés dans son diocèse par les irruptions des normans, et à réformer les mœurs du peuple fidèle, parmi lequel il s’était glissé des désordres qui déshonoraient la foi qu’il suivait. Il arriva sous son épiscopat qu’un chanoine nommé Etienne Ithier, plein de respect et de vénération pour le glorieux apôtre du Périgord, voyant que le tombeau où reposaient ses saints ossemens, était dans un goût très simple et vulgaire, il chargea en 1077, Guinamonde,

 

 

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moine de La Chaise-Dieu, fameux sculpteur de ce tems là, d’orner ce tombeau de belles sculptures, analogues aux actions que la tradition attribuait à saint Front. Ce moine s’acquitta parfaitement bien de cet emploi, et dressa un monument à l’honneur du saint, par la pieuse libéralité de ce chanoine, qui ne pouvait faire un plus noble usage de son argent. Quelque tems avant, notre évêque avait assisté au concile de St Maixant en Poitou, convoqué en 1075 à celui d’Angoulême et à quelques autres, tenus principalement pour mettre un frein au luxe des clers et réformer leurs mœurs dépravées; car le dérèglement était si grand dans ce siècle barbare, au rapport de Grégoire 7, dans une de ses épitres; que le pape ne ne (F.B. répété par erreur) fait pas difficulté d’avancer qu’à peine trouvait-on un évêque, dont l’entrée seulement fut légale; la simonie

 

 

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infectait la majeure partie des sièges épiscopaux de France, d’Italie et d’Allemagne. L’évêque de Périgueux fut presque le seul qui n’en fut pas atteint, et qui eut assés de fermeté pour résister au torrent.

C’est sous son épiscopat qu’on peut fixer avec quelque fondement, la fondation de l’abbaïe de N.D. de La Châtre, de l’ordre régulier de saint Augustin; l’architecture d’une de ses tours qui est en partie sur pied, se ressent du onzième siècle.

Enfin il mourut le 9 février en 1081, après avoir siégé 20 ans, 11 mois et 3 jours. Son corps fut transporté à Montberon, comme il avait ordonné pour être enseveli dans les tombeaux de ses ancêtres.

Armoiries : burelé d’argent et d’azur de dix pièces.

 

 

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27. Reynaud ou Reynald de Thiviers, surnommé Lastros, issu de la noble et ancienne maison de Thiviers en Périgord, fut abbé de St Martial de Limoges, et évêque de Périgueux en 1081. Il fit bâtir l’église de St Jean de Colle, et y fonda un prieuré conventuel de chanoines réguliers de saint Augustin, où étaient anciennement les offices de sacristain, de chantre, de prévôt, d’infirmier et d’aumonier. Et le nombre des religieux était de seize résidens.

En ce tems là le pape Urbain 2, après avoir exhorté tous les princes de la chrétienté d’unir leurs forces contre les sarasins, pour la délivrance des saints lieux, se rendit à Clermont en Auvergne pour

 

 

Fol. 19 v°

mettre la dernière main à cette pieuse entreprise. Un nombre infini de personnes de tout sexe et de tout âge prirent la croix de sa sainteté. L’évêque de Périgueux animé par l’exemple du célèbre du Monteil, évêque du Puy, fut du nombre de ceux qui voulaient participer à cette sainte expédition. La plus grande partie de la jeunesse de Périgueux se fit un devoir d’honneur et de religion de marcher sous les drapeaux de son évêque, qui partit avec cette troupe bien leste, bien équipée, qu’il joignit à l’armée des princes croisés; elle se signala dans toutes les occasions où elle put donner des marques de son

 

 

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courage, mais les maladies contagieuses plus à craindre que les armes des sarrasins, ayant moissonné toute cette florissante jeunesse, l’évêque ne survécut pas longtems à la perte de son troupeau; dans une surprise que firent les infidèles, du camp des chrétiens occupés à faire le siège d’Antioche; ce vénérable vieillard fut inhumainement massacré sur l’autel où il célébrait le saint sacrifice de la messe, le 8 du mois de septembre 1099, après avoir gouverné l’église du Périgord 17 ans, 4 mois et 21 jours. Son corps fut inhumé à St George de ... (F.B. laissé en blanc).

Ce fut sous son pontificat qu’on commença de ressentir les premières étincelles du feu saint Antoine, funeste maladie, dont je parlerai amplement à l’article 29.

 

 

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28. Guillaume d’Auberoche 2, succèda à Reynaud de Thiviers. Ce fut sur lui qu’Elie Rudel, 11e comte du Périgord, voulant aller au sacre de Louis le Gros en 1108, jetta les yeux, pour le prier d’être son intercesseur auprès de sa mère qui craignant trop la dépense, ne voulut jamais y consentir. Il y avait tant de justice dans cette demande et le prélat trouva cette commission si conforme à son inclination bienfaisante, qu’il n’en voulut pas différer l’exécution.

Il se rendit sur le champ chez la comtesse, et après lui avoir exposé le sujet de sa visite, il lui représente combien il importait à son fils de gagner la bienveillance du nouveau roi, que ce jeune prince jaloux de son autorité, comme le sont

 

 

Fol. 21 r°

tous les monarques dans les commencemens de leur règne, prendrait une très mauvaise idée du comte, si dans la vigueur de son age, il était le seul seigneur d’Aquitaine, qui ne parut pas à une cérémonie si solemnelle, et qu’il était à craindre que sa majesté ne regarda l’absence d’un vassal si considérable, comme un manque de soumission; qu’il convenait à une mère tendre et pieuse de profiter du voyage que son fils ferait à la cour, pour lui ménager un parti avantageux; qu’il ni avait princes, ni seigneurs qui ne se tinssent honnorés de son alliance; que jeune, riche et bien fait, il ne lui manquait qu’un certain usage du monde que le séjour de la province n’était pas capable de lui donner; mais qu’il

 

 

Fol. 21 v°

l’aurait bientôt acquis dans la plus brillante cour de l’Europe, quand il s’y produirait dans un état convenable à sa dignité.

La comtesse qui était Vascanie, issue des anciens seigneurs de Biscaye, alors veuve d’Aldebert 2, 10e comte du Périgord, ne voulut jamais accéder à ces propositions raisonnables, et l’évêque voyant qu’il ni avait pas moyen de fléchir ce cœur avare et insensible, se retira fort affligé du mauvais succès de sa commission.

L’an 1114, notre évêque fit donation conjointement avec le chapitre de St Front, d’une terre qu’ils avaient en propre au bourg de Cadoin, au vénérable Robert d’Arbrissel pour y fonder un couvent de religieux de l’ordre de Cîteaux, que les seigneurs de Beynac et de

 

 

Fol. 22 r°

Biron, enrichirent de plusieurs biens. On commença en 1118 de bâtir l’église qui est encore aujourd’hui sur pied, laquelle fut finie et consacrée en 1139.

Telle est l’origine de l’abbaïe de Cadoin, qui n’est pas moins célèbre par son antiquité, que par le grand concours de peuple qu’y attire la dévotion au saint suaire, que cette abbaïe se glorifie de posséder.

C’est aussi du commencement de son pontificat que le père Dupuy datte l’origine de l’abbaïe de Chancelade; cependant il est contredit par Mr. Lagrange, qui la remonte au tems de saint Hilaire, évêque de Poitiers; je parlerai plus au long de ces deux opinions au chapitre des abbaïes du Périgord. Ce qu’il y a de sûr est que l’évêque sacra l’abbé Gérard de Monleau, conféra souvent

 

 

Fol. 22 v°

dans ce lieu les ordres sacrés, y bénit un cimetière, et lui donna l’église de Beaurone, et le lieu de Bord.

Quelque tems avant sa mort, il eut le désagrément d’être le spectateur d’un embrasement effroyable qui faillit réduire en cendres la capitale du Périgord. L’abbaïe de St Front couverte de planches et les édifices qui l’environnaient furent consumés par un feu si violent qu’il en fondit les cloches; les pierres furent en partie calcinées, et les autres tellement noircies, qu’on en voit encore des marques considérables en plusieurs endroits de l’église du côté de l’abbaïe.

Enfin après avoir consacré l’église de St Avit en 1117, et bénit le cimetiere pour les pauvres qui était au delà de l’ancien pont de Périgueux

 

 

Fol. 23 r°

il mourut le 2 avril 1128 suivant les manuscrits de Chancelade, après avoir siégé 29 ans. Et fut enseveli dans l’église de St Front.

 

29. Guillaume de Nauclard 3, prit possession de l’évêché de Périgueux en 1130. Ce fut sous son épiscopat qu’on ressentit plus vivement que jamais les effets du feu saint Antoine, maladie épidémique, qui depuis plus de 35 ans, faisait de grands ravages dans le Limousin et le Périgord, et elle y avait repris depuis peu une nouvelle violence.

On donnait le nom d’ardens à ceux qui en étaient atteints parce qu’un feu intérieur qui s’allumait dans leur sang et dans leurs entrailles les consumait avec la même violence qu’aurait pu produire sur eux, un embrasement

 

 

Fol. 23 v°

extérieur; aussi le nommait-on vulgairement le feu saint Antoine, tant par rapport à la nature de ce mal, que parce que les hôpitaux où les ardens étaient transportés avaient été mis sous la protection de ce saint, et que l’attouchement de ses reliques était presque le seul remède qui semblait modérer la force de ce poison. On trouve auprès d’Aubeterre une commanderie de cet ordre de laquelle dépendent plusieurs prieurés.

Il ne fut pas difficile à l’évêque de Périgueux de sentir que cette maladie était une suite des guerres civiles qui désolaient son diocèse, et qu’on ne pouvait trop implorer la miséricorde de Dieu contre deux fléaux qui manifestaient si visiblement sa colère. Pour cet effet après avoir ordonné

 

 

Fol. 24 r°

des jeunes & des prières dans toute l’étendue de son ressort; il se transportait lui-même chez les malades, les consolait, les instruisait, leur administrait les sacremens; en un mot, il remplissait tous les devoirs d’un bon pasteur, qui ne craint pas d’exposer sa vie pour son troupeau.

Peu de tems après il fut chassé de son évêché & traité cruellement par Guillaume duc d’Aquitaine, qui embrassant hautement les intérêts de l’antipape Anaclet contre Innocent 2, vrai pape, ne regarda plus que comme le dernier ornement de ses triomphes, et comme une victime qui ne pouvait plus lui échaper, l’évêque de Périgueux, qui était un des plus zélés défenseurs du saint siège; et ce fut en cette qualité que quelque tems après, au retour du concile de Pise (1134), il fut si indignement traité par des soldats allemans, partisans du schisme, suivant la relation qu’en fit alors Pierre le Vénérable, compris dans la même persécution.

 

 

Fol. 24 v°

Notre évêque n’éprouva pas de plus doux traitemens de la part de Gérard, évêque d’Angoulême, qui avait été fait légat apostolique par l’antipape, qui se servant de l’autorité du duc sur les évêques d’Aquitaine, en attira plusieurs dans son parti & exerça sur les autres toutes sortes de cruautés; l’exil fut le traitement le plus doux que sa fureur leur fit essuyer.

Ces vénérables prélats réduits à un état si pitoyable, eurent la consolation de recevoir une lettre de saint Bernard, dans laquelle ce grand saint, dans les termes les plus touchans, leur faisait espérer que le terme de leur exil ne serait pas longtems différé, que leurs troupeaux ne seraient pas privés longtems de leurs pasteurs, dont ils désiraient si ardemment le retour; qu’on devait mettre toute sa confiance en Dieu, qui seul peut

 

 

Fol. 25 r°

terminer nos maux & combler nos voeux & nos espérances, qu’il n’abandonne jamais ses fidèles serviteurs.

En effet saint Bernard s’étant vivement intéressé pour la dissolution du schisme & le rappel des évêques, eut la consolation de voir que ses négotiations ne furent pas infructueuses, & que ces dignes prélats furent rendus à leurs peuples, qui les reçurent à bras ouverts & avec les marques de la plus vive joie.

Il arriva peu de tems après que notre évêque fut de retour dans son diocèse, que Boson de Talleyrand, 12e comte du Périgord, qui hérita de ce comté, comme étant fils du seigneur de Grignol (1), et par conséquent le plus proche parent d’Elie Rudel, mort sans postérité; voulant faire construire une forteresse auprès de Périgueux, et les habitans craignans

 

(1) Boson de Talleyrand, descendait de Guillaume, seigneur de Grignols, fils de Bernard, comte du Périgord, qui mourut l’an 947. (F.B. Dans le texte du manuscrit, Grignol est donné sans le "s" final).

 

 

Fol. 25 v°

que ce ne fut qu’une embuche qu’il leur tendait, crurent devoir prendre des mesures pour mettre l’évêque dans leurs intérêts; deux évènemens considérables arrivés sous le règne précédent leur faisaient connaitre combien le parti que prend un évêque, influe sur les affaires de son diocèse. Dans cette vue, ils députèrent vers lui quelques uns des plus considérables d’entr’eux; ils le trouvèrent à l’abbaïe de Chancelade, où depuis son retour de Pise, il passait la plus grande partie de son tems; les mauvais traitemens qu’il avait essuyés par les soldats allemans qui l’avaient pris & rançonné, avaient apporté à sa santé une altération dont il ne pouvait se remettre; et il ne trouvait de soulagement à ses maux que dans l’entretien des religieux de cette abbaïe; les vertus qu’il leur voyait pratiquer, & l’érudition qu’il trouvait parmi eux

 

 

Fol. 26 r°

plus que dans les autres ordres religieux, lui avaient donné pour ceux-ci une affection particulière, & les monumens qu’il en a laissés sont des témoignages autentiques de l’estime qu’il en faisait. Car il leur donna les églises de Saint Sulpice & de Ste Innocence, consacra plusieurs autels dans leur nouvelle église, choisit souvent ce lieu pour y conférer les ordres sacrés; enfin ce fut par son entremise que cette abbaïe embrassa la règle de saint Augustin en 1133.

C’est là que les députés s’étant rendus auprès de lui, eurent tout le tems de lui exposer leur commission, et l’évêque de faire valoir les raisons qui devaient l’empêcher d’entrer dans cette querelle. Il leur représenta que le château du comte étant si voisin de l’église cathédrale & de son palais épiscopal, il ne devait pas les exposer

 

 

Fol. 26 v°

aux accidens dont la ville de Laon, qu’il avait porté pour exemple, s’était ressentie; il tacha, par les raisons les plus pressentes, de les détourner d’une entreprise, dont ils ne pouvaient avoir que du chagrin, de quelque manière qu’elle tourna; il les assura, par la connaissance qu’il avait de l’humeur pacifique du régent (que le roi avait nommé pour gouverner le royaume tandis qu’il ferait le voyage d’outremer) qu’il n’entrerait point dans cette dispute et qu’il en remettrait la décision au roi dont le retour ne devait pas être fort éloigné; qu’il était à craindre pour eux que les dispositions de ce prince ne leur fussent encore moins favorables.

Tout ce que le sage prélat leur avait prédit, ne manqua pas de leur arriver. La réponse du régent fut telle qu’elle leur avait été annoncée, et ils furent obligés d’attendre le

 

 

Fol. 27 r°

retour du roi, qu’ils ne trouvèrent ni en état, ni dans la résolution d’écouter leurs plaintes; il était revenu en France avec beaucoup de chagrin, et sans autre gloire que d’avoir tenté une grande entreprise dans laquelle il avait perdu une armée de plus de cent mille hommes, par la perfidie des grecs & les divisions qui régnait parmi les princes qu’il était allé secourir.

Ce fut aussi durant son pontificat, que le Puy St Front se vit en combustion par la faction d’Elie Rudel, comte du Périgord, que Sainte Marthe appelle comte de Bergerac, qui s’étant mis à la tête d’une troupe de jeunes bourgeois de la ville, enfonce les portes des greniers de l’abbaïe de St Front, enlève tous les grains destinés pour la nourriture des religieux; il en voulait principalement

 

 

Fol. 27 v°

aux thrésors immenses que son ambitieuse mère avait accumulés, & eu l’imprudence de cacher dans les cloîtres de cette abbaïe; cette femme ayant été informée de ce pillage, en fut si outrée de colère, qu’elle le désavoua pour son fils légitime (1), et assura qu’elle l’avait eu d’un simple gentilhomme nommé Rudel, en présence de l’évêque qui avait fait assembler ce jour là son clergé, pour faire des délibérations particulières.

 

(1) Il y a lieu de croire que, la naissance de Rudel ayant été dévoilée, la noblesse du Périgord se souleva contre lui & le déposséda pour lui substituer Boson, seigneur de Grignol, à qui la naissance donnait de si justes droits pour prétendre au comté de Périgord. Cependant pour assurer une vite honnette à Rudel, durant le reste de ses jours, on l’investit de la seigneurie de Bergerac, qu’il transmit à ses descendans; son fils du même nom, et père d’un autre Elie Rudel, fit une trêve avec les habitans du Puy St Front, en 1233.

 

 

Fol. 28 r°

Louis le Jeune étant devenu duc d’Aquitaine par son mariage avec Eléonor, héritière de ce duché, après la mort de Guillaume son père 10e et dernier duc, s’empressa à captiver les bonnes grâces du clergé; pour cela il le déchargea entièrement du droit de régales, qui lui était dû depuis la mort de Louis le Gros, son père. Cette décharge est contenue dans un édit de l’an 1137, dans lequel sont nommés plusieurs évêques, entr’autres celui de Périgueux, qui assista presqu’en ce même tems, à un concile de Bordeaux, &c. On trouve encore son nom dans plusieurs autres chartes, dont la multiplicité ne me permet pas de m’étendre plus au long sur la vie de cet évêque, qui la termina enfin le 29 décembre 1138, après avoir siégé environ 10 ans, et fut enseveli dans l’église de Saint Front.

 

 

Fol. 28 v°

30. Geofroi, ou Godefroid de Cauze, succéda à Guillaume de Nauclard en 1139. Ce prélat ne fut pas moins recommandable par son illustre naissance que par sa vertu & son mérite personnel. Ce fut pendant son pontificat que les templiers (1) vinrent s’établir en Périgord. Ces religieux qu’on nommait alors les frères de la Milice du Temple, s’étaient déjà rendus célèbres par plusieurs bons offices envers les étrangers, & dont les pélerins du saint Sépulcre avaient principalement ressenti les effets, & par plusieurs exploits guerriers, qui les avaient rendus redoutables aux infidèles.

 

(1) Dans la suite les templiers ayant été accusés de plusieurs crimes énormes, furent jugés souverainement au concile général de Vienne, tenu en 1311. Leur entière destruction y fut résolue, & la bulle en fut publiée au mois de mai de l’an 1312.

 

 

Fol. 29 r°

Ils ne furent pas plutôt arrivés dans cette province, que tout le monde contribua à l’envi, à leur établissement. L’évêque même leur donna l’église de Saint Maurice d’Andrivaux, auprès de laquelle était anciennement un monastère de religieuses, qui était devenu vacant par la désertion de ces pieuses filles, dont la ferveur s’était depus peu ralentie.

Notre évêque ne borna pas là son zèle; à l’exemple de ses prédécesseurs, il donna des marques d’un attachement particulier à l’abbaïe de Chancelade, à laquelle il unit le lieu de Merlande avec toutes ses dépendances; & en sacra le 2e abbé (Elie) qui fit bâtir une église au lieu de Delandia, dans laquelle il dit la première messe, et y bénit un cimetierre. Enfin il mourut le 28 août 1142, après un siège de 2 ans, 8 mois & 11 jours, et fut enseveli dans l’église de Saint Front.

 

 

Fol. 29 v°

31. Raimond de Mayeul succéda à Geofroi de Cauze en 1142. Les abbaïes de Chancelade et de St Astier se ressentent encore de ses bienfaits; il donna à la première les églises de St Martial d’Artensec, de St Sernin de Blis, & de Saint Vincent; et consacra l’église qui est hors de l’abbaïe; célébra la première messe dans l’église de Marnac & en bénit le cimetierre; mais le plus signalé fut une pièce de la vraie croix, qui lui avait été envoyée par Fulcherius, patriarche de Jérusalem.

Il avait déjà donné à la seconde en 1144, l’église de Neuvic avec ses annexes, qui étaient Vallereuil & Frateaux, dont la 1ère l’a été jusqu’en 1722, qu’on jugea à propos d’en faire une parroisse particulière; celles de Menesteirol, de

 

 

Fol. 30 r°

Menesplet, de Saint Aquilin, de St Sulpice, de Segonzac, de Douchapt, de St Etienne de Bouzac, de St Martin de Pardoux, de Saint Léon, de St Médard, & de St Martin Lastier. Et les chapelles du Puy St Astier, de Montpont, de Vernode, & de Saint Barthélémi de Chamillac.

Sous son épiscopat, Henri, roi d’Angleterre, étant devenu duc d’Aquitaine par son mariage avec Eléonor, héritière de ce duché, qu’il avait épousée, étant seulement comte d’Anjou, après que Louis le Jeune l’eut répudiée, fit principalement ressentir les effets de sa fureur aux évêques d’Aquitaine qui supportaient avec peine qu’un étranger voulut abolir les privilèges dont les rois & les ducs précédens les avaient revêtus. La première contenvention que ce prince fit aux anciens usages, fut de vouloir oter

 

 

Fol. 30 v°

au clergé le droit d’élire ses évêques. L’archevêché de Bordeaux ayant vaqué par la mort de Geofroi, il nomma à cette place, Jean d’Asside, principal du collège de Poitiers. Le clergé de son côté réunit toutes les voix en faveur de Raimond de Mayeul. Henri qui n’avait rien oublié pour traverser cette élection, & pour faire confirmer la sienne, prit le parti de solliciter pour ce même Jean d’Asside, le siège vacant par l’élévation de Mayeul à une plus haute dignité; l’église du Périgord, qui le met au rang de ses plus illustres évêques, n’eut pas lieu de se repentir de la complaisance qu’elle avait eu pour les volontés du prince, qui les protègerait, encore qu’il eut exigé à cette occasion, une table d’argent massif, que le chapitre collégial se vit

 

 

Fol. 31 r°

contraint de lui donner; elle representait les douze apotres en relief, et elle avait été jusqu’alors conservée dans le thrésor de l’église de St Front, comme un monument de la piété de ses fondateurs.

C’est sous son pontificat & le 29 mars 1153, que l’abbaïe de La Peyrouse de l’ordre de Cîteaux, fut fondée; ayant été dotée magnifiquement par plusieurs seigneurs des environs, elle se vit assés riche, pour contribuer elle-même à l’établissement d’une autre abbaïe du même ordre, qu’on nomme Boschaud, qui fut fondée peu de tems après.

L’année suivante, 1154, le pape Adrien 4 expédia une bulle à notre évêque, par laquelle il lui confirma tous les revenus, dont les papes ses prédécesseurs avaient fait don à l’église du Périgord. Enfin il mourut à Bordeaux le 23 décembre 1159, et fut inhumé dans l’église métropolitaine de Saint André.

 

 

Fol. 31 v°

32. Jean d’Asside, de principal de collège de Poitiers, devint évêque de Périgueux, et succéda à Raimond Mayeul.

Ce fut durant son pontificat que le Périgord fut délivré des alarmes que lui causait le voisinage des hérétiques, qui avaient infecté tout le Languedoc, & menaçaient du même poison, toutes les provinces des environs. Leur fausse doctrine n’était qu’une compilation des anciennes hérésies; ils condamnaient la vénération qu’on avait pour la Vierge et les autres saints; en conséquence il brisaient leurs images, & démolissaient les églises dans les lieux où l’on n’était pas assés fort pour leur résister.

Ces violences leur acquirent le nom de rouptier, ils furent ensuite appellés vaudois de Pierre Vaidon, qui fut le premier à semer ces détestables opinions; & enfin le nom d’albigeois leur demeura parce que le nombre de ces hérétiques s’acrut dans la ville & diocèse

 

 

Fol. 32 r°

d’Albi, plus que dans le reste du Languedoc.

Sous le règne de Louis 7 & environ l’an 1160, que la guerre était le plus échauffée entre ce prince & Henri, roi d’Angleterre, une troupe de ces fanatiques s’étant saisis du château de Gavaudun en Agenais, ils en firent leurs places d’armes, & se répandirent en Périgord, où joints par ceux qu’on appellait brabançons, cottereaux ou palliers (F.B. il faudrait lire paillers), ils s’attachèrent principalement à la destruction des églises, & au massacre des prêtres qui les desservaient.

L’évêque de Périgueux crut devoir remédier, dans sa naissance à un mal qui deviendrait incurable, si on lui donnait le tems de faire de plus grands progrès. Pour cet effet il ramassa les milices de ses domaines, et s’étant mis à leur tête, il assiégea la place où ces malheureux s’étaient

 

 

Fol. 32 v°

établis & après l’avoir emportée, il la fit raser pour leur ôter le moyen ou l’envie de la reprendre.

Le mauvais succès qu’avaient eu leurs premières armes, leur fit quitter pour quelque tems, le dessein d’étendre leurs conquêtes par la même voie; mais dès que le comte de Toulouse se fut déclaré leur protecteur, & que ses plus considérables vassaux se furent laissés entrainer par son exemple, le Périgord vit sortir de son sein, des monstres, qui auparavant n’avaient pas osé s’y produire.

Les richesses de l’abbaïe de Chancelade ne reçurent pas moins d’accroissement sous son pontificat que sous celui de ses prédécesseurs; il donna à Elie, qui en était abbé, deux endroits, qu’on nommait alors Lateira & Saccus pour y bâtir des

 

 

Fol. 33 r°

églises. Enfin après avoir gouverné l’église du Périgord, 9 ans moins 7 joues, il mourut le 2 mai 1169, et fut inhumé dans l’église de Saint Etienne de la Cité, où l’on voit encore son épitaphe gravée sur un pilier près de la porte, du côté gauche en entrant. Sa mort donna lieu à une fâcheuse contestation entre les deux chapitres cathédral et collégial, dont chacun prétendait avoir droit de l’ensevelir dans son église. Le premier le fit enlever et enterrer tacitement dans la sienne; le chapitre de Saint Front lui intenta procès. Enfin après bien des dépenses de part et d’autre, les choses en demeurèrent au point où elle étaient avant la contestation.

 

N. Il est nommé dans l’ancienne chronique des évêques de Périgueux, Jean de Surat. Il avait assisté au concile de Tours tenu l’année 1163, où assistèrent 17 cardinaux & 124 évêques.

 

 

Fol. 33 v°

33. Pierre Minet ou Minetis ou Monetus I succéda à Jean d’Asside. Le célèbre Pierre de Blois parent et ami de cet évêque, nous apprend que son extraction était des plus anciennes de Bretagne, et qu’il était également distingué par son érudition et par sa piété.

Henri roi d’Angleterre lui sçavait si bon gré de la conduite qu’il avait tenue dans plusieurs circonstances qui le concernaient particulièrement, qu’il crut ne pouvoir lui donner une marque plus distinguée de l’estime qu’il avait pour lui, que par le choix qu’il fit de sa personne, aussi bien que de quelques autres évêques de l’Aquitaine, &c., pour conduire en Espagne la jeune princesse Eléonore, sa fille, dont il avait arrêté le mariage avec Alphonse 8, roi de Castille.

 

 

Fol. 34 r°

Il arriva pendant son épiscopat que les seigneurs de Guyenne étant fatigués de la domination anglaise, se soulevèrent et s’emparèrent des plus fortes places de la province, ce qui attira Henri roi d’Angleterre, qui étant venu accompagné de ses fils Henri duc de Normandie et Richard duc d’Aquitaine, du roi d’Arragon, du comte de Bretagne, &c. assiégea le Puy St Front et l’emporta d’assaut en peu de tems.

En 1171, notre évêque sacra un autel à Chancelade, en bénit le 3e abbé nommé Gérard, et donna à cette abbaïe les lieux appellés dans ce tems là, Cantamerle, Fata, Capefico et Giranno, pour y bâtir des églises.

L’année suivante 1172, il sacra l’église de Ste Alvère ou Alvenere (1).

 

(1) Il y a des auteurs qui ont cru mal à propos que Ste Alvère était de la maison de Lostanges, originaire du Limousin; ce qui est faux, puisque cette maison ne possède la terre de Ste Alvère que depuis l’an 1446, que Jean Aimar de Lostanges épousa Antoinette de Veyrines, dame de Ste Alvère.

 

 

Fol. 34 v°

On trouva le chef de cette sainte entr’ouvert d’environ 4 doigts, par un coup de coutelas, ce qui fit conjecturer qu’elle avait été martirisée; c’est la seule preuve qu’on en a, parce que les actes de son martire sont perdus.

En 1177, il assista avec plusieurs autre prélats à la dédicace de l’église de St Amand de Boisse en Angoumois (biffé) (en interligne: Sarladais).

Enfin ayant fait rassembler tous les ossemens de ses prédécesseurs ensevelis dans l’église de St Front, il les fit transporter avec beaucoup de solemnité dans des cercueils de pierre rangés par ordre, dans l’église de St Etienne, vis-à-vis de la chapelle Ste Catherine, sur lesquels était le portrait de chaque évêque, depuis Bertrand I jusqu’à Geofroi de Cauze, et leurs noms au bas. Il mourut le 11 avril 1182, après avoir tenu

 

 

Fol. 35 r°

le siège 12 ans, 5 mois et 22 jours, et fut enseveli dans l’église cathédrale St Etienne.

 

34. Adzemar ou Adémar ou Aimar succéda à Minet en 1182. Les courses fréquentes des albigeois ayant causé beaucoup de désordre et de confusion dans la connaissance des biens ecclésiastiques et dans la perception des revenus, notre évêque pour arrêter les plaintes de son clergé, et calmer l’indignation de quelques ecclésiastiques, obtint en 1187, une bulle d’Urbain 3 par laquelle sa sainteté confirma les immunités et privilèges dont jouissait l’église du Périgord, et y en ajouta de nouveaux.

Pendant le pontificat d’Adémar, c’est à dire sur la fin du 12e siècle

 

 

Fol. 35 v°

il y avait en France, une troupe de brigands et de scélérats qui sous le nom de brabançons et de cottereaux faisaient le dégat dans tout le royaume. Il n’y avait pas longtems que quelques troupes de Philippe Auguste en avaient massacré 7000, dans le Berri, et ceux qui s’étaient échapés de cette défaite, s’étaient jettés dans le Limousin, où ils mettaient tout à feu et à sang.

Le vicomte de Limoges et le fils du roi d’Angleterre, animé contre son père, pour d’injustes raisons, attirèrent ces brigands à leur solde, et portèrent la guerre et la désolation jusque dans cette province.

Les habitans de Périgueux étaient si occupés de leur animosité particulière, qu’Adzémar, qui était

 

 

Fol. 36 r°

alors leur évêque, eut besoin de tout le pouvoir que lui donnait son caractère, pour leur faire connaitre l’intérêt qu’ils avaient de se réunir pour le secours de leurs voisins et pour arrêter l’embrasement qui s’allumait presqu’à leurs portes; il était neveu de Jean d’Asside, dont la mémoire leur était chère, pour les avoir délivrés des mêmes barbares, qu’il avait menés batans jusqu’au confins de l’Agenais; ce nouveau prélat, qui n’avait pas moins hérité des talens de son oncle, pour commander une armée, que pour gouverner un diocèse, ne voulut pas donner le tems de se ralentir à des gens qu’il trouvait déjà sous les armes; il s’offrit de marcher à leur tête, à l’exemple de son

 

 

Fol. 36 v°

devancier, persuadé que Dieu ne leur serait pas moins favorable contre les mêmes ennemis de son culte, et les mêmes prophanateurs de ses autels; ces exhoratations également pastorales et militaires furent reçues avec un applaudissement général; tous se rangèrent sous l’étendard de la croix, que l’évêque faisait porter, et se mirent en marche avec cette mâme assurance qui est presque le présage d’un bon succès.

Ils n’étaient pas à moitié chemin de Brantôme, qu’ils apprirent que ces furieux, après y avoir exercé toutes sortes de cruautés et de violences, en étaient partis pour aller porter leur butin dans les places fortes qu’ils occupaient en Limousin; ils en étaient si chargés

 

 

Fol. 37 r°

que pour peu de diligence qu’eut voulu faire l’évêque, il les aurait aisément atteints, mais ce prélat guerrier avait des vues plus étendues, et la victoire qu’il méditait ne lui lui (F.B. répété par erreur) aurait pas paru assés complette, si le massacre qu’il voulait faire de ces impies n’avait pas été général.

Ayant averti Richard, duc d’Aquitaine, de la facilité qui se présentait pour en exterminer un plus grand nombre, que pour cet effet, il n’avait qu’à marcher incessament à leur rencontre, tandis qu’ils avaient à leurs trousses, un ennemi prêt à les attaquer par cet endroit, dans le même temps qu’ils seraient attaqués par un autre.

L’avis venait de trop bonne

 

 

Fol. 37 v°

part pour n’être pas suivi de l’effet qu’il devait produire. Le prince se mit aussitôt à la tête d’une troupe d’élite pour aller au devant des ennemis; l’évêque averti de cette marche, doubla la sienne, avec tant de concert de part et d’autre, que les ennemis se virent tout-à-coup enfermés entre deux corps de troupes, dont le moindre était en état de les accabler, leur résistance ne fit qu’augmenter le carnage qu’on en fit, aucun ne survécut à sa défaite; de ceux qui tombèrent vivans entre les mains des gens de Richard, les uns furent égorgés de sang froid, les autres noyés dans la Vienne; il n’y eut que 80 de ces malheureux qui s’étant jettés aux piés de l’évêque pour lui demander grâce de la vie, il ne voulut n’y la leur donner, n’y la leur oter tout à fait, et crut en leur faisant crever

 

 

Fol. 38 r°

les yeux avoir trouvé un tempérament entre la sévérité et la clémence.

En 1189 l’évêque de Périgueux assista avec plusieurs archevêques et évêques à la translation des reliques de saint Etienne de Muret, fondateur de l’ordre de Grandmont.

En 1194, il sacra l’église de Saint Martin de Limeuil, suivant une ancienne inscription gravée sur une pierre.

En 1209, il fut choisi avec l’archevêque de Bordeaux, pour accorder les différends qui étaient survenus entre les abbés de Pontigni et de Cadouin; ils déclarèrent que Cadouin était de la filiation de Pontigni, la 7e en rang des abbaïes qui en dépendent dans diverses provinces.

On ignore l’année de la mort d’Adzémar.

 

 

Fol. 38 v°

On conjecture que l’abbaïe de Ligueux de l’ordre de saint Benoit, fut fondée durant son épiscopat; le mémoire le plus ancien et le plus authentique qu’on en a, est la bulle que leur accorda Clément 3 en 1188, la première année de son pontificat, par laquelle le pape lui accorde plusieurs privilèges, qui furent confirmés dans la suite par Innocent 4 suivant sa bulle datée de l’an 1243. Un des principaux privilèges que lui accorda Clément 3 est le droit qu’a l’abbesse de présenter des sujets pour les églises dépendantes de l’abbaïe; et c’est ce qu’on appelle droit de présentation.

Il y avait quelques années que trois frères de l’ancienne maison de La Faye, dont Arnaud l’ainé était chanoine de St Front, Jean était moine de la Grand Selve, et Guillaume était héritier des biens de sa maison,

 

 

Fol. 39 r°

avaient disposé de leurs biens patrimoniaux pour fonder un prieuré conventuel, où ils s’étaient consacrés à la retraite sous la règle de saint Augustin; ils ne pouvaient cependant espérer que cet établissement subsistat, s’ils n’étaient autorisés par Elie, qui était alors comte de Périgord, qui paraissait avoir de la répugnance à laisser tomber en main morte, une étendue considérable de fonds situés dans les parroisses de Laiguillac et de Mensignac, relevant de lui, malgré cela il était disposé à leur donner son consentement, lorsque sa mort en laissa l’exécution à Archambaud I son successeur. Ce fut par lui que cet ouvrage fut consommé en 1209, suivant le titre de fondation de ce prieuré, dépendant de l’abbaïe de La Couronne, près d’Angoulême.

 

 

Fol. 39 v°

35. Radulphe ou Raoul de Las Tours, de l’ancienne maison de Lastours en Limousin, était  fils de Gulfier de Lastours et d’Alpais fille de Gauscelin de Pierrebuffière, comme on peut voir dans la généalogie de cette maison, ci-dessous insérée. Il était religieux de l’ordre des frères mineurs, lorsqu’il fut élevé sur le siège épiscopal de Périgueux en 1210, après la mort d’Adzémar.

 

Généalogie de la maison de Lastours

Gui épousa Agnès, soeur du seigneur de Chambon Ste Valérie, laissa 3 fils et fut enterré à Arnac.

·                                   Gui mourut à Jérusalem; fut père de Olivier, qui fut tué auprès du château de ... et fut enseveli avec beaucoup de pompe à Arnac.

·                                   Gulfier mourut sans enfans.

·                                   Gérald qui épousa Unberge fille de Seguin, chevalier, d’où provinrent: Gui et Seguin.

Seguin mourut sans enfans.

Gui épousa Mathilde, mère de Boson de Turenne, et mourut en terre sainte. Il eut Gui et Gulfier.

Gui épousa Elisabeth de Flamenc, fille de Gui de Flamenc, doù provint Gulfier.

Gulfier épousa Alpais, fille de Gauscelin de Pierrebuffiere, et fut père de Gui et de Raoul qui fut évêque de Périgueux.

 

 

Fol. 40 r°

Ce fut durant son pontificat que les albigeois exercèrent de cruautés et de violences plus que jamais. Les seigneurs de Dôme, de Castelnau et de Beynac avaient introduit des troupes de ces scélérats dans leurs châteaux, d’où ils portaient la désolation dans le pays mais rient n’égalait la cruauté que Bernard de Casnac, seigneur de Montfort, exerçait sur les catholiques. Ceux qui tombaient entre ses mains, n’en sortaient que par la perte de quelques membres, et sa femme qui était soeur du vicomte de Turenne, plus barbare encore que son mari, faisait arracher les mammelles aux femmes, pour empêcher qu’elles n’allaitassent leurs enfans, et leur faisait couper les pouces, pour les mettre hors d’état de se nourrir de leur travail.

Tant de cruauté exercée sur le Périgord par les partisans de l’hérésie fait comprendre aisément la joie avec

 

 

Fol. 40 v°

laquelle les peuples de cette provinces reçurent la publication de la croisade que le pape Innocent 3 fit prêcher dans tout le royaume contre de si dangereux ennemis; aussi ne furent-ils pas des moins empressés à se ranger sous les drapeaux du fameux Simon, comte de Montfort, qui avait été déclaré général de l’armée des croisés.

L’évènement confirma bientôt que cet honneur ne pouvait tomber sur un sujet qui en fut plus digne; il s’empara des principales places que lesdits albigeois tenaient dans le Languedoc, en fit un sanglant carnage dans toutes les rencontres où ils osèrent se présenter devant lui, et acheva de détruire leurs forces par la mémorable victoire qu’il remporta sur eux auprès de Muret où avec un corps de 8 à 900 braves soldats il défit une armée de 100000 hommes que Pierre 2 roi d’Arragon avait amenée

 

 

Fol. 41 r°

au comte de Toulouse, son beau-frère.

Cette bataille où le roi d’Arragon fut tué avec l’élite de ses troupes, ne laissant plus d’obstacles aux armes victorieuses du général, il dompta tous les vassaux du comte de Toulouse, et tous les gentilshommes qui tenaient encore pour lui dans les provinces voisines du Languedoc. Après avoir emporté Cassaneuil en Agenais, il entra dans le Périgord, et vint au château de Dôme, que les ennemis avaient abandonné à son approche, et dont il se contenta de faire démolir le dongeon. Il tourna aussi du côté de Montfort, qu’il trouva pareillement abandonné; et il chargea l’évêque de Carcassonne de la démolition de cette place. Les châteaux de Castelnaud et de Beynac n’ayant donné au général que la peine de se présenter, il jugea à propos de

 

 

Fol. 41 v°

mettre une bonne garnison dans la première de ces places, et il fit dire au seigneur de Beynac, qui s’était retiré plus avant dans le pays, que si dans un tems qu’il lui marqua, il ne restituait pas aux églises tout ce qu’il leur avait ravi, il ferait raser son château; mais ce seigneur comptant sur le secours du roi d’Angleterre, ou croyant que le comte de Montfort se contenterait de mettre une garnison dans Beynac, comme il avait fait dans Castelnau, ne fit point de réponse, et son silence fut suivi de la démolition de son château.

Presqu’en ce même tems il s’éleva des altercations entre le Puy St Front et la Cité, qui réveillèrent l’animosité qui réganit depuis si longtems entre les habitans de ces deux villes; l’évêque de Périgueux, qui était également chéri et estimé des deux partis, s’interessa beaucoup à leur réunion. Il y avait

 

 

Fol. 42 r°

peu d’évêques dans le royaume qui eussent témoigné plus de zèle pour l’extirpation de l’hérésie; et nous avons une lettre de lui addressée au pape Innocent, conjointement avec l’archevêque de Bordeaux et l’évêque de Bazas, par laquelle il prie S.S. de ne se laisser fléchir, n’y par les sollicitations du roi d’Arragon, n’y par les feintes soumissions de Raimond comte de Toulouse, attandu que la paix de l’église et la destruction de l’hérésie dépendent de l’exécution de la sentence, qui avait été prononcée contre lui, et de la continuation de la croisade, pour maintenir le comte de Montfort dans la possession d’un état qui lui avait été adjugé par le concile.

Un prélat qui s’était déclaré si hautement contre le chef des hérétiques, n’avait pu voir sans douleur, les

 

 

Fol. 42 v°

progrès qu’ils faisaient dans le Languedoc, avec une armée considérable, qu’ils avaient trouvé moyen d’assembler pour le secours du nouveau roi d’Arragon et de ses autres alliés; et il était à craindre que si le comte de Montfort n’était promptement secouru, il lui fut impossible de soutenir les intérêts de la religion contre cette nouvelle tempête.

L’évêque dans les circonstances présentes ne crut pas trouver d’expédient plus propre à réunir les deux villes opposées, qu’en les engageant à prendre les armes pour la défense de la religion. Le comte de Périgord (Archambaud I, 14e comte) et Ithier de Salis, maire de a ville le secondèrent si bien dans ce dessein, qu’en peu de tems il se forma dans Périgueux, plusieurs compagnies de jeunes volontaires, qui

 

 

Fol. 43 r°

se rendaient alternativement au camp du comte de Montfort, et se relevaient tous les 40 jours, qui était le tems déterminé pour la croisade.

Raoul de Lastours, qui était de l’ordre des frères mineurs, avant d’être élevé sur le siège épiscopal de Périgueux, avait toujours témoigné une affection particulière à ces religieux; c’est pourquoi il les appella dans cette province. Leur premier établissement fut à Périgueux, où il posa la première pierre de leur église en 1220. De là ils se répandirent dans les principales villes de la province; on compta bientôt 7 couvens de cet ordre dans le Périgord, savoir ceux de Périgueux, Bergerac, Sainte Foi, Sarlat, Montignac, Essideuil et Aubeterre. Celui de Périgueux fut le 30e en rang de fondation dans la province d’Aquitaine.

 

 

Fol. 43 v°

On conjecture qu’environ le même tems, les filles de Sainte Claire s’établirent à Périgueux, par le don que le chapitre de St Etienne leur fit, de l’église et hôpital de St Jacques, sur le bord de la rivière de l’Isle, où elle était traversée anciennement par le pont de Japhet, à condition qu’à chaque muance d’abbesse, elle porterait pour hommage au grand autel de Saint Etienne, un cierge allumé durant la grand-messe, et qu’elle donnerait tous les ans de rente, un marbotin d’or valant 20 s et deux livres d’encens.

 

36. Raimond de Pons, évêque de Périgueux, fils de Bertrand sire de Pons, surnommé le Fort, et d’Elizabeth de Toulouse, était déjà évêque de Périgueux en 1223. Ce fut par ses sollicitations que le roi Louis 8, à son avènement à la

 

 

Fol. 44 r°

couronne, fit expédier les lettres patentes au sénéchal de cette province, par lesquelles il lui était fait commandement d’honorer et de conserver les habitans de Périgueux, par ce qu’il les avait retenus perpétuellement annexés à la couronne de France; il lui enjoignit de plus de conserver les droits de leur église, et d’y protéger la religion chrétienne. Il était encore notre évêque en 1230, et ce fut environ ce tems là qu’il fut élevé à la pourpre romaine. (en marge: armes, d’argent à la fasce bandée d’or et de gueules de 6 pièces).

 

37. Pierre de Saint Astier, issu de la noble et ancienne maison de L’Isle, était évêque de Périgueux dès l’an 1233.

Cependant les habitans de cette ville rejettaient les uns sur les autres ce qui leur paraissait désavantageux dans le traité qu’ils avaient fait avec le comte. Les hostilités suivirent les plaintes, et ils

 

 

Fol. 44 v°

tournèrent contr’eux mêmes les armes qu’ils avaient prises pour la défense de leur intérêt commun. L’évêque de concert avec Hélie de Valbec, maire de la ville, entreprit de réunir les deux partis; il s’était apperçu qu’ils avaient une égale vénération pour les reliques d’une sainte fille leur compatriote, nommée Quitterie, qui avait reçu la couronne du martire durant les 1ères persécutions de l’église; il établit une confrairie sous le nom et la protection de cette sainte, et y fit entrer les principaux citoyens des deux villes; et la communication que les mêmes exercices de piété les obligeaient d’avoir ensemble, leur fit perdre insensiblement la haine qu’ils avaient les uns pour les autres.

Le père du comte de Périgord, entra volontiers dans ressentimens de son fils, qui se plaignait du peu

 

 

Fol. 45 r°

de reconnaissance qu’on lui avait témoigné pour les services importans qu’il avait rendus à l’état, il traita secrètement avec le roi d’Angleterre, de concert avec l’évêque, et les principaux habitans de la Cité, et il se mit à les favoriser si ouvertement contre les habitans du Puy de Saint Front, que ceux-ci furent obligés de s’en plaindre au roi, et d’accuser le comte et évêque d’être dans les intérêts des anglais.

Sur ces plaintes le roi ordonna à Pons de Ville, son sénéchal dans la province, de se transporter à Périgueux, et de prêter main forte aux plaignans; il les trouva qu’ils avaient attaqué la Cité et qu’ils pressaient vigoureusement la place; il leur

 

 

Fol. 45 v°

ordonna de se retirer dans leur enceinte, tandis qu’il verrait s’il pourrait accomoder les affaires suivant les intentions de sa majesté.

Il s’adressa d’abord à l’évêque qui était dans sa maison épiscopale; de là il fut trouver le comte dans son château des Rolphies, joignant celui de l’évêque; il parla d’abord fort doucement à l’un et à l’autre, mais voyant qu’il n’avançait rien par cette voie, il revint le lendemain se présenter à main armée devant leurs portes, et le sommer de la part du roi de les lui ouvrir; il n’eut pas plus de satisfaction que le jour précédent; au contraire l’évêque et le chapitre firent tirer sur sa troupe, et le comte en ayant fait autant, le cheval que montait le

 

 

Fol. 46 r°

sénéchal fut blessé, et lui obligé de s’enfuir pour se garentir des mains de quelques soldats que le comte avait fait sortir pour le prendre.

Il ne s’en serait pourtant pas garenti sans une sortie que ceux du Puy St Front firent à propos pour le dégager; ils taillèrent en pièces les gens du comte et ceux de l’évêque, et le sénéchal s’étant mis à la tête du secours qui lui était arrivé, il alla sur le champ attaquer les châteaux, et faire avancer les machines pour les réduire. Les habitans du Puy St Front, qui avaient toujours conservé de l’affection pour leur évêque quoiqu’ils le soupçonnassent d’être d’un parti différent du leur, firent sa paix avec le sénéchal; ensuite par

 

 

Fol. 46 v°

l’entremise du même évêque, le comte capitula, et on le laissa tranquille dans son château, à condition qu’il renoncerait au parti de l’anglais.

Ce n’était toutefois qu’aporter des remèdes palliatifs à un mal dont on ne pouvait couper la racine, qu’en obligeant les deux communautés de se réunir sincèrement, tandis qu’on s’employait inutilement à la construction d’un ouvrage dont les difficultés croissaient tous les jours. On apprit que le roi, qui deux ans auparavant était allé secourir les chrétiens de la Palestine, après divers avantages remportés sur les sarrasins, avait eu le malheur d’être pris avec les principaux seigneurs de son armée.

 

 

Fol. 47 r°

La nouvelle de ce désastre causa une affliction général; l’évêque ordonna de prières publiques pour la délivrance du roi; il vit dans ses diocésains tant de ferveur à s’acquiter de ce devoir, qu’il crut ne pouvoir trouver un tems plus convenable aux sentimens qu’il voulait leur inspirer. Pour cet effet il leur fit entendre que la désunion de leurs cœurs était incompatibles avec l’union des prières que l’église leur demandait; qu’ils devaient se mettre en état de ne pas refuser les secours spirituels à ceux qu’ils n’avaient eu ny la piété, ni le courage de défendre de leurs personnes en prenant la croix avec eux; que puisqu’ils n’avaient pas voulu participer au mérite de leurs travaux, du moins

 

 

Fol. 47 v°

ne devaient-ils pas s’attirer le reproche de n’être demeurés dans leurs maisons, que pour tourner contre leurs frères, les armes qu’ils auraient dû employer contre l’ennemi de la chrétienneté; et qu’enfin s’ils croyaient avoir tant de sujet de se plaindre les uns des autres, ils devaient en remettre la décision à ceux à qui l’église avait donné le pouvoir de proportioner les réparations aux offences. Ces exhortations d’un prélat aussi distingué par sa vertu et par sa naissance, touchèrent les cœurs les plus endurcis; ils s’écrièrent tous d’une voix, qu’ils le choisissaient pour leur arbitre, et qu’ils étaient prêts d’en passer par tout ce qu’il lui plairait de leur ordonner. L’évêque pour ne pas laisser ralentir leur ardeur, leur fit passer un compromis

 

 

Fol. 48 r°

par lequel ils s’obligèrent respectivement de se soumettre à son jugement, sous peine de douze mille sous.

 

1250

Après avoir pesé au poids du sanctuaire les raisons des uns et des autres, il condamna les habitans de la Cité, d’aller en procession nus piés, en chemise, à l’église des ff. prêcheurs, et que là à deux genoux, ils demanderaient pardon aux habitans du Puy St Front, de tous les excès qu’ils avaient commis contr’eux; après quoi ceux-ci seraient tenus de les relever et de les embrasser comme frères; tout cela fut exécuté ponctuellement. On ne s’acommoderait en ce tems-ci, ni de ces réconciliations, ni de ces sortes de pénitences.

Ce fut à peu près en ce tems là que mourut Hélie 5, 15e comte de

 

 

Fol. 48 v°

Périgord, père d’Archambaut 2. Cette province lui eut l’obligation d’avoir rendu la rivière de l’Isle navigable, comme il est justifié par un acte du mois d’août de l’an 1244, signé de lui et des plus notables personnages de la province. On a taché diverses fois de faire revivre cet ancien établissement, mais des intérêts particuliers ont toujours soulevé des obstacles qui en ont retardé l’exécution.

Le zélé Pierre de St Astier ne travaillait pas moins heureusement à réprimer la férocité des mœurs de ses diocésains, qu’à régler leurs affaires temporelles; tantôt c’était par les prédications les plus instructives, tant en excitant ceux qui manquaient d’occupation, à l’étude des belles lettres; et il crut ne pouvoir leur donner de meilleurs maîtres, pour

 

 

Fol. 49 r°

les sciences divines et humaines, que les religieux de saint Dominique, parmi lesquels il avait résolu de se retirer en se démettant du fardeau épiscopal.

 

1241

Jean Balistarius du Limousin, conduisant les premiers religieux de son ordre depuis peu établi par saint Dominique, se présenta à l’évêque de Périgueux, qui lui fit l’acceuil le plus flatteux, et lui permit de s’établir au même endroit où saint Eparche avait fait autrefois bâtir une abbaïe, et où de depuis les chanoines de Saint Jean de Colle avaient un prieuré et une église dédiée à saint Martin; l’évêque fit un échange avec eux, jugeant que leur prieuré et église étaient plus convenables pour l’édifice du couvent des ff. pp. et conjointement avec son chapitre, il leur donna, par le même échange, au commencement, l’église

 

 

Fol. 49 v°

du Toulon, et dans la suite, l’église de Saint Martin près les murs de la ville.

Après les avoir mis en état de commencer leurs écoles, en employant une grande partie de ses revenus à avancer la fabrique de leur couvent, il voulut que la ville de Bergerac, qui tenait le second rang dans son diocèse, se ressentit de sa charité pastorale, par un pareil établissement, et il fit en sorte tant par ses exhortations, que par son exemple, que Renaud de Pons, qui en était seigneur, et Marguerite de Turenne son épouse, contribuèrent par leurs libéralités à cette nouvelle fondation. Marguerite de Turenne leur donna 50 l. de rente annuelle; Elie de Brunet, bourgeois donna le local ou place, où le couvent fut bâti, sous la direction de frère Bernard de Porchères. Deux ans après

 

 

Fol. 50 r°

frère Guillaume de St Astier, cousin de l’évêque, fut le premier prieur de ce nouveau couvent composé de 12 religieux.

Saint Louis ayant cédé le Périgord avec quelques autres provinces au roi d’Angleterre, les habitans de Périgueux ne purent contenir leur indignation, et dans les premiers transports de leur douleur, il repoussèrent les commissaires d’Angleterre, qui soutenus par une bonne troupe de gens armés, étaient venus leur faire une nouvelle sommation de se soumettre.

Déjà la troupe qui accompagnait ces commissaires et celle qui était sortie de la ville, s’étaient rangées en bataille, avec une égale résolution d’en venir aux mains, l’une pour faire exécuter les ordres du roi d’Angleterre, l’autre pour en empêcher l’exécution; on

 

 

Fol. 50 v°

commençait déjà de s’ébranler de part et d’autre, lorsque Pierre de St Astier, revêtu de ses habits pontificaux pour imprimer plus de respect aux deux partis, vint se jetter à la traverse. Une sainte majesté s’était répandue sur son visage, ses yeux brillaient d’un feu qui semblait avoir quelque chose de surnaturel, et comme si Dieu avait parlé par sa bouche, l’ordre qu’il donna aux deux partis de se retirer, fut exécuté sans résistance.

Le comte n’eut pas plutôt été informé du parti qu’avait pris l’évêque, qu’il craignit que la passion dont les combatans étaient animés, ne fut plus forte que le respect qu’ils devaient à son caractère; il se hâta de se rendre auprès de lui, et il vit autant de plaisir que d’étonnement combien un courage chrétien est au dessus de tous les autres.

 

 

Fol. 51 r°

Le comte avait conçu une amitié sincère, remplie de respect et de vénération pour ce grand prélat, dont la vertu et les talens lui attiraient l’estime et le respect de tout le monde. Son premier soin en arrivant de Clermont, où il s’était rendu avec les autres principaux seigneurs du royaume pour assister au mariage du fils du roi, fut de s’informer des nouvelles de Pierre de St Astier, qu’il regardait avec justice comme le plus solide ami qu’il eut dans le monde; et comme celui de tous les hommes dont il avait reçu des services plus essentiels; on lui dit qu’il faisait la visite de son diocèse, et qu’il n’avait pris que peu de gens avec lui, pour causer moins d’incommodité aux paroisses dont il faisait la visite, comme c’était la coutume de ce saint prélat,

 

 

Fol. 51 v°

dont la simplicité ne serait pas du goût d’aujourd’hui. Le comte n’en eut d’autre inquiétude que celle de l’altération que sa santé pouvait recevoir des fatigues de ce voyage.

 

1266

Une lettre qui lui fut apportée de Limoges, lui apprit que l’absence de son ami était une cause bien différente; il y avait longtems, lui disait-il que la voix de Dieu m’appelait dans l’ordre de saint Dominique, l’amitié que je vous porte, a retardé jusqu’à présent l’exécution de ce dessein, et j’avais besoin de votre absence pour consommer ce sacrifice; je ne me suis pas senti assés de force pour m’exposer à des adieux qui m’auraient coûté trop de larmes, et c’est par la même raison que j’ai préféré le couvent de Limoges à celui de Périgueux, qui m’aurait trop approché d’un ami, par qui je voulais commencer

 

 

Fol. 52 r°

car à me détacher de ce que j’avais de plus cher au monde.

La lecture de cette lettre jetta le comte dans une désolation qui devient bientôt générale; et l’on ne vit jamais tant de gémissemens, ni tant de larmes faire l’éloge de la vertu. Ce saint évêque aussi admirable dans l’observance de la discipline monastique, que dans le gouvernement d’un grand diocèse, vécut saintement dans sa retraite, jusqu’au 8 de juillet de l’an 1275, comme le porte l’inscription latine, qu’on voit encore dans le cœur des dominicains de Limoges, et qui contient un abrégé de ses vertus. Il y est aussi raporté que ce fut le pape Clément 4 qui lui accorda la permission de se démettre de son évêché, qu’il n’avait pu obtenir de Grégoire 9, d’Innocent 4 et d’Alexandre 4.

 

 

Fol. 52 v°

Ce fut pendant son épiscopat qu’on découvrit le tombeau de saint Front, qui avait été inconnu depuis les ravages des normans. L’évêque assembla son clergé avec les principaux bourgeois, pour en faire l’ouverture, y étans descendus, ils trouvèrent un cercueil de bois, qui renfermait un cofre de plomb, à l’ouverture duquel ils virent les ossemens de saint Front, et deux lames, l’une de plomb et l’autre de cuivre, dont l’évêque fit ostension au peuple. Le lendemain dans son sermon, ordonnant quel veille de la fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe, on célébrat anniversairement cette translation avec indulgence de quarante jours. Tout cela est raporté au long dans le procès verbal, qui fut fait à cette occasion, et qui est daté du 6 des nones de mai 1261.

 

 

Fol. 53 r°

38. Helie Paletisis I, ou selon d’autres Pelti, succéda à Pierre de Saint Astier en 1266. Il est dit dans Gall. christ. edit. de 1656, qu’il ne prit possession qu’en 1269, mais il ni a guères d’apparence que le siège épiscopal de Périgueux demeura trois ans vacant. Quoiqu’il en soit, la même année 1269, et le dernier de septembre, il bénit le grand autel des frères mineurs de Périgueux, à l’honneur de saint Front apôtre, de saint Laurent, de saint François, et de sainte Agnès vierge.

Il est nommé dans un acte du 7 mars 1273, où il est dit que Henri, roi d’Angleterre, lui fit don du château du Puy de Pic.

Enfin on trouve dans le livre des hommages de l’évêché, une transaction faite entre lui, l’abbé et les

 

 

Fol. 53 v°

religieux de Sarlat, pour le prieuré de St Léon, qui lui fut assigné pour racheter quelque rente qu’ils lui devaient.

 

39. Raimond d’Auberoche, nommé Bardus dans les chartes de Chancelade, était de la noble et ancienne maison d’Auberoche. Il obligea en 1283, de rendre hommage au roi d’Angleterre, le sieur de Bonneville, pour la seigneurie de Limeuil et la ville et château de Sendrieux, suivant un titre qui est dans le trésor de la généralité de Guyenne, qui est scellé du scel épiscopal, portant d’un côté un évêque gravé, ayant le nom de Raymundus autour, et de l’autre l’effigie de saint Etienne.

Il expédia des lettres en datte du 8 des calendes de mars 1287 à Eyna, abbesse de Ligueux, par lesquelles il

 

 

Fol. 54 r°

rend témoignage à l’archevêque de Bordeaux et à l’évêque de Saintes, de la vérité d’une relique que cette abbaïe se glorifiait de posséder, qui était un bras de saint Siméon, qu’on prétendait avoit été porté de Cp. (F.B. lire Constantinople).

Ce fut aussi sous son épiscopat en 1291, que le couvent de Saint Pardoux la Rivière fut fondé par Marguerite, fille du duc de Bourgogne, pour les religieuses de saint Dominique. Gérard de Maumont, abbé de Brantôme, très respectable religieux, avait été nommé exécuteur testamentaire de cette dame; c’est pourquoi il transigea avec le prieur des dominicains de Périgueux, se réservant quelques biens de la défunte, et assignant pour la fondation du monastère et la dotation des religieuses, plusieurs grands revenus; ensuite il supplia le roi Philippe le Bel, qui était alors à Melun, de mettre cette

 

 

Fol. 54 v°

maison religieuse sous sa protection, et de ratifier la transaction qu’il avait faite avec ledit prieur; ce que ce prince lui accorda par ses pattentes du mois de février 1291.

Notre évêque vivait encore en 1292, suivant les titres de Chancelade, où il est nommé Bardus, ainsi que dans un afieusement fait par le seigneur de Cugiac de Biron à Gérard de Fumel, 1285, &c.

L’année suivante 1293, le roi Philippe le Bel, en reconnaissance de la fidélité particulière du Périgord (1) fit entourer de murs le Pui St Front, pour être la ville capitale de la province, il lui donna les tailles, qui montaient douze mille livres par an, pour commencer et continuer cette fabrique.

 

(1) Il ordonna que le Pui St Front fut entouré de murailles, &c.

 

 

Fol. 55 r°

40. Audoin succéda à Raimond en 1293 ou 1294. Il était encore notre évêque en 1300. Il fit plusieurs ordonnances et statuts capitulaires pour maintenir le règle et le bon ordre dans son chapitre cathédral.

C’est sous son épiscopat, que Marquèze de Périgord, fille d’Hélie 6, 17e comte, et de Philippe, vicomtesse d’Auvilars et de Lomagne, prit le tems que son père était absent, pour se cloitrer dans le couvent des religieuses de Sainte Claire, nouvellement établi à Périgueux, et leur fit donation des grands biens dont elle avait hérité du chef de sa mère; on prétend que la haine qu’elle portait à sa belle-mère (Brunissande de Foix) fut le principal motif de sa vocation.

Quoiqu’il en soit, le comte son père s’étant pourvû contre cette donation,

 

 

Fol. 55 v°

le roi la cassa de l’avis de son conseil; on adjugea seulement à la donatrice une pension viagère, avec une somme d’argent pour la réparation de son couvent; et pour le reste, on jugea qu’il était plus dans l’ordre, qu’un père recueillit l’hérédité de sa fille, qu’une communauté de religieuses, qui ne pouvaient s’enrichir aux dépens d’une si belle succession, sans aller contre le vœu de pauvreté qu’elles avaient fait en quittant le monde.

Peu de temps après Archambaut 3, comte de Périgord, jetta les premiers fondemens de la chartreuse de Vauclaire, mais la mort le surprit avant cet établissement, qui fut achevé par les soins de son frère le cardinal dont il sera parlé ci-après.

 

 

Fol. 56 r°

41. Raimond était évêque de Périgueux dès l’an 1314, suivant le livre des hommages de l’évêché.

L’an 1317, le pape Jean 22, natif de Cahors, divisa le diocèse de Périgueux en deux, et donna au second, qu’il établit à Sarlat, tout ce qui est de cette province, au-delà des rivières de la Vézère et de la Dordogne, depuis Larche jusqu’au Fleix. Le premier évêque de ce nouvel évêché fut Raimond de Roquecor. Avant ce démembrement il y avait dans le Périgord 7 archidiaconés. Le 1er avait sous soi, 5 archiprêtrés, la Quinte, Thiviers, Excideuil, Champagnac et Valeuil; le 2on en avait 3, Neufvic, Villadeix et Vélines; le 3e en avait 3, Perdurix, Vieux Mareuil et Pillac; le 4e en avait 2, Sarlat et Castelnau; le 5e en avait deux, Limeuil et Beauregard; le 6e en avait 3, Montreuil, Galiardon et Capraise; le 7e en avait 3, Villebois, Gouts et la Double.

L’évêque Raimond occupait encore le siège de Périgueux en 1328.

 

 

Fol. 56 v°

42. Pierre était évêque de Périgueux dès l’an 1333. Il s’éleva un différend entre lui et les magistrats de la ville, qui eut des suites bien funestes, quoiqu’il ne parut être d’abord qu’une légère étincelle, il fut pourtant cause dans la suite de démolition du palais épiscopal, &c. L’évêque croyait être en droit de garder les clefs d’une porte de l’ancienne ville nommée Bourdeille; quoique pour lors d’un commun accord les clefs fussent données à son official et au vicaire général, avec pouvoir de décider ce différend; cependant le compromis fut violé par les officiers de la ville, qui firent mettre une serrure à cette porte; ce qui donna occasion à l’évêque de fulminer contre eux par son official, la sentence d’excommunication, de laquelle s’étant rendus appellans au saint siège, les choses en restèrent là pendant quelques années; jusqu’à ce qu’il se présenta une seconde affaire plus facheuse

 

 

Fol. 57 r°

qui porta l’évêque à excommunier une seconde fois les officiers et les habitans. Le sujet fut que le roi Philippe de Valois, faisant la guerre à Edouard 3, roi d’Angleterre, et ses finances étant épuisées, imposa des sommes considérables sur son peuple, où les officiers voulurent faire contribuer les ecclésiastiques, contre leurs droits et immunités. L’évêque ayant excommunié pour cela, ceux de Périgueux, ils s’en plaignirent au roi, qui l’an 1333, envoya commission au sénéchal de Périgord, de mettre le temporel de l’évêché entre les mains du roi, assurait qu’il le retiendrait, jusqu’à ce que l’évêque eut payé.

 

43. Raimond était évêque de Périgueux dès l’an 1336, suivant les titres de Chancelade. Trois ans après, en 1339, le pieux et vénérable chanoine Brunet jetta les premiers fondemens de la Maison-Dieu, ou hôpital, sous la protection de

 

 

Fol. 57 v°

sainte Marthe, dans la ville nouvelle ou Pui St Front. Le titre de sa fondation est datté du vendredi après la fête de saint Barthélémi, l’an 1330, où il est dit entr’autres que le chapitre collégial de St Front, composé de MM. Jean Salignac, chantre, Guillaume du Puy-Rudel, Guillaume de Montardy, Gérard de Montpreignac, Archambaut du Puy, Pierre Brunet, Maffre de Viguier, Jean de Chatillon, et Itier Boudin, chanoines, s’étant assemblé, il y fut dit qu’il y avait une aumonerie en titre d’office dans leur chapitre, d’où dépendaient certains revenus, pour la nourriture journalière de cinq pauvres, avec quelques autres charges annexées à cet office; et comme il n’y avait pas de maison pour retirer ces pauvres, et leur distribuer l’aumône commodément, Pierre Brunet déclara avoir fait élever

 

 

Fol. 58 r°

un autel auprès d’une maison qu’il avait acquise dans l’intention de la consacrer pour y recevoir les pauvres qu’il voulait entretenir journellement, jusqu’au nombre de treize. Pour cela il donna plusieurs rentes et revenus, qui augmentèrent dans la suite, tant par l’union de cinq autres hôpitaux du voisinage, qui fut faite l’an 1552; que par les libéralités de plusieurs particuliers, qui contribuèrent de tout leur pouvoir à entretenir et fortifier un établissement si utile.

 

44. Guillaume fut nommé à l’évêché de Périgueux le 19 octobre 1341, suivant les registres du Vatican. Il reçut quelques hommages en 1342 et 1346.

L’an 1347, le cardinal de Tallerand fonda la chapelle de saint Antoine, et y établit douze vicaires, comme porte la supplique faite au pape

 

 

Fol. 58 v°

Clément VI par laquelle il demande à sa sainteté d’agréer cette fondation, et les status et règlemens qu’il avait dressés pour maintenir le bon ordre parmi ces douze chapelains, ce que le pape lui accorda par une bulle expédiée l’an 1347.

Le même cardinal obtint une autre bulle de Clément VI, en faveur de l’église collégiale St Front, par laquelle il est permis au chanoine qui est en hebdomade de réconcilier l’église et le cimetierre, lorsqu’ils sont pollus.

 

45. Adhémar, succéda à Guillaume et mourut en 1349, suivant les registres du Vatican.

Pierre Pinus lui succéda, la même année, suivant les mêmes registres.

 

 

Fol. 59 r°

46. Pierre Pinus 4e du nom, issu d’une noble maison de Bénévent dans le royaume de Naples, succéda à Adhémar, le 6 des calendes d’août, l’an 1349, suivant les registres du Vatican. Ughellus dans le 1e tome de son Italie sacrée, dit qu’il était premièrement évêque dans le Frioul, ensuite Clément 6 le nomma le 4 des ides de décembre 1348 évêque de Viterbe, puis le 5 des calendes de juillet, la même année, il fut nommé à l’évêché de Veronne; l’année suivante 1349, à celui de Périgueux, enfin le 6 des calendes de décembre 1350, il fut transféré à l’évêché de Bénévent, suivant les susdits registres du Vatican. Pierre Tizon, lui succéda quoique le père Dupuy et d’autres les

 

 

Fol. 59 v°

confondent.

 

47. Pierre Tizon 5e succéda à Pinus, et siégea plus longtems que ses prédécesseurs. Il tenait fortement le parti des anglais; et pour quelques différens qu’il avait eu avec les magistrats de la ville, il avait introduit une garnison anglaise dans son palais épiscopal, et dans la maison commune de son chapitre cathédral. Il refusa de l’en faire sortir et commença d’excommunier ceux qui oseraient l’en reprendre.

Des armes de cette nature parurent plus redoutables à ces magistrats que celles de leurs ennemis; il n’avaient pas oublié combien tant de prédécesseurs de cet évêque les avaient inquiétés par des pareilles censures, du tems de Philippe de Valois.

 

 

Fol. 60 r°

Ni l’autorité royale, ni la saisie de son temporel n’avaient pu l’obliger à le lever, et il avait fallu un commandement exprès du pape pour faire cesser ce scandale. Ces considérations les empêchèrent d’en venir à la force ouverte contre cette garnison anglaise, avant d’en avoir reçu les ordres de sa majesté, qu’ils ne manquèrent pas d’informer de la conduite scandaleuse de cet évêque.

Il s’était même attiré la haine de la populace, qui ne tarda guères à la faire paraître. Il fut impossible aux magistrats de modérer sa fougue. Tout ce qu’il y avait dans la ville de manœuvres et de gens de métier se ruèrent sur le palais épiscopal, le démolirent entièrement, en enlevèrent les matériaux, les employèrent sur le champ aux réparations des murailles de leur ville, et leurs travaux ne cessèrent point qu’ils n’eussent fini leur ouvrage.

 

 

Fol. 60 v°

Tel fut le commencement d’un incendie qui embrasa toute la province. L’évêque se plaignit à la cour de France et à celle d’Avignon en même tems. Il accusa les maires et les magistrats d’avoir excité contre lui la populace; et le comte de Périgord, d’avoir fait agir le maire et les magistrats. Il reprochait aux premiers, que ce grand attachement qu’ils disaient avoir pour la France, n’avait pu tenir contre les promesses de Jean Chandos, ou plutôt contre les avantages qu’il leur avait procurés sur les habitans de la Cité; que les regrets qu’ils avaient faits de sa mort, et les honneurs funèbres qu’ils lui avaient rendus publiquement marquaient assés leurs dispositions pour les anglais; qu’ils ne s’étaient donnés à cette couronne, que pour en être soutenus dans les usurpations qu’ils faisaient continuellement sur leur évêque et sur les deux chapitres de St Etienne et de St Front; que les prédécesseurs de sa majesté, en avaient été si convaincus, que le roi saint Louis pour leurs violences contre

 

 

Fol. 61 r°

l’église cathédrale, les avait condamnés envers elle à donner un ciboire d’argent doré du poids de 7 marcs; que le chapitre produisait encore dans un procès qu’il lui avait renouvellé, des inhibitions de Charles le Bel, en forme de lettres pattentes, par lesquelles ils étaient désignés d’hommes qui se disaient consuls pour troubler lui et son église; et qu’enfin rien ne prouvait mieux les excès où ils étaient capables de se porter que ceux qu’ils venaient de commettre contre leur évêque, jusqu’à faire servir la démolition de son palais aux réparations de leur ville.

A l’égard du comte, l’évêque le taxait de correspondance avec les anglais, par le moyen du seigneur de Duras, son beau frère, qui était un de leurs plus grands partisans; qu’ils avaient eu plusieurs entrevues secrètes

 

 

Fol. 61 v°

dans son château des Rolphies, et que le voisinage d’un surveillant tel que l’évêque, lui avait inspiré le dessein de s’en délivrer à quelque prix que ce put être; que c’était par son ordre que les trois chevaliers qui avaient la garde du château, y avaient introduit le seigneur de Mucidan; que la comtesse qui n’était pas de l’intelligence, avait été extrêmement blamée par son mari de les avoir fait arrêter; qu’il lui avait été plus facile de supprimer leur interrogatoire, que d’empêcher leur condamnation; mais que si sa majesté voulait donner des ordres secrets pour faire saisir son château de Labatut, on y trouverait plus de preuves qu’il n’en faudrait pour le convaincre de ses liaisons avec les ennemis de la couronne.

Il est difficile qu’en matière d’état, les démonstrations d’un homme en place, soient rejettées, quand elles sont faites si affirmativement, avec des circonstances si

 

 

Fol. 62 r°

détaillées. D’ailleurs la violence qu’on avait exercée contre un évêque, parlait hautement en sa faveur, et paraissait une affaire de nature à ne devoir pas être impunie; de sorte que sa majesté l’ayant faite porter à son conseil, condamna le maire et les habitans de Périgueux, à trois mille florins d’or de dédommagement envers le prélat, avec ordre au sénéchal de Périgord de tenir la main à l’exécution du présent arrêt, et de se saisir en même tems du château de Labatut, pour mettre le scellé sur tous les papiers qu’il y trouverait, et tenir le comte en arrêt, jusqu’à nouvel ordre.

Ces ordres donnés et exécuté avec la dernière rigueur, mirent toute la province en mouvement. Le maire et les magistrats se plaignirent d’avoir été condamnés sans être ouis; qu’ils n’avaient rien épargné pour empêcher le desordre dont l’évêque les accusait injustement; que lui-même y

 

 

Fol. 62 v°

avait donné lieu par son attachement pour les anglais; que la populace s’était persuadée qu’il voulait les introduire une seconde fois dans son château épiscopal; que ceux qui avaient (pris) part à la destruction de cet édifice, ne s’y étaient portés que par la crainte, qui n’était peut être pas sans fondemens; que cependant pour ne paraître pas désobéissans aux ordres de sa majesté, ils avaient consigné entre les mains de son sénéchal le tiers de la somme à laquelle ils avaient été condamnés; et qu’ils la supliaient très humblement de leur faire grâce du reste, attandu l’épuisement où ils s’étaient mis pour la défense de l’état.

Le comte de son côté demandait à faire preuve de son innocence par le duel, contre tel champion que son accusateur voudrait produire; et que celui des deux qui succomberait dans ce combat, fut puni comme atteint et convaincu de trahison

 

 

Fol.  63 r°

et de félonie, de quelque dignité qu’il fut revêtu.

Après que toutes ces plaintes eurent été examinées dans le conseil où le duc d’Anjou et le connétable se déclarèrent hautement pour les accusés, il fut ordonné que le sénéchal lèverait la garnison qu’il avait mise dans le château de Labatut, qu’il n’oublierait aucune des honnêtetés qui pouvaient adoucir la rigueur de ses premiers ordres; et qui remettrait au comte des lettres de sa majesté, par lesquelles en considération de ses services, elle le déclarait lieutenant général du duc d’Anjou, dans toute la principauté de Guyenne.

Ensuite, le sénéchal eut ordre de se rendre chez l’évêque, de lui remettre les mille florins d’or que les magistrats de Périgueux avaient consignés entre ses mains, et de lui dire de la part de sa majesté qu’elle se chargeait elle-même de payer le

 

 

Fol. 63 v°

reste de la somme qui lui avait été adjugée par son conseil.

Le sénéchal n’eut pas plutôt exposé ses ordres que l’évêque ne lui répondit que par des excommunications qu’il lança sur lui et sur les magistrats de Périgueux. Quelque indignation que causât dans leurs esprits l’injustice de ces censures, ni l’autorité du roi, ni les remontrances du pape ne purent l’obliger de les lever; et il falut que Pierre Ithier, natif du Périgord, cardinal et évêque d’Acqs se rendit lui-même dans la province par ordre de sa sainteté, pour donner à ses compatriotes l’absolution que leur évêque s’obstinait toujours à leur refuser.

A peine cette querelle était-elle assoupie, que la même année, une autre se ralûme entre l’évêque et la maison de ville sur l’étendue de leurs jurisdictions; mais ils s’accordèrent peu de tems après, et

 

 

Fol. 64 r°

convinrent d’élever pour limites de leurs possessions, de grandes pierres, sur lesquelles étaient gravées d’un côté les armes de la ville, et de l’autre celles de l’évêque, qui étaient trois besans traversés d’une barre.

 

48. Hélie 2 fut nommé à l’évêché de Périgueux en 1384, suivant les registres du Vatican, et prêta serment devant les maire et consuls le 25 octobre 1385.

 

49. Pierre 6 prêta serment le 24 décembre 1389, aussi devant les maire et consuls; et promit de faire comme Tizon, Hélie et autres ses prédécesseurs avaient fait. Il avait été nommé à l’évêché de Périgueux, dès l’an 1387, suivant les mêmes registres du Vatican.

 

 

Fol. 64 v°

50. Gabriel était évêque de Périgueux en 1405, suivant les manuscrits de l’évêché.

 

51. Raimond de Castelnau de Bretenous, était évêque de Périgueux en 1407, comme il parait par quelques hommages qu’il reçut cette année et la suivante 1408. Il était de la noble et ancienne maison de Castelnau de Bretenous, en Querci, sur le bord de la Dordogne, qui porte pour armes : écartelé au 1 et 4 d’or à un château de gueules; au 2 et 3 d’argent au lion de sable. Il fut transféré à l’évêché de Sarlat au mois de février 1407.

 

52. Jean 2 lui succéda la même année 1407, et était encore évêque de Périgueux en 1408, selon les anciens documens de la maison de ville.

 

 

Fol. 65 r°

53. Bérenger était évêque de Périgueux dès l’an 1431. Il assista au concile de Bâle en 1432. Il avait de grandes connaissances dans les affaires, puisque dans la 5e séance, où l’on procéda à la nomination des juges pour les causes de la foi, des promoteurs et notaires du concile, il fut choisi avec deux autres évêques, pour examiner généralement toutes les causes dévolues au concile, excepté celles qui appartenaient à la foi. Il prit le parti du pape Eugène, ce qui fut cause qu’il ne siégea pas longtems (1).

 

54. Elie Serven 3 lui succéda en 1437, et son épiscopat ne dura qu’un an.

 

(1) Puisqu’en 1438 il assista au conciliabule de Bourges pour s’opposer à la pragmatique sanction; et que l’année précédente 1437, Elie Serven était évêque de Périgueux.

 

 

Fol. 65 v°

55. Pierre de Durfort 7, issu de la noble et ancienne maison de Durfort de Duras en Agenais, succéda à Serven en 1438. Il était de l’ordre des frères prêcheurs, et demeura peu de tems évêque du Périgord, car il mourut le 10 avril de l’année suivante, ou en 1440. On voit encore son épitaphe gravée sur la muraille de l’église St Etienne, du côté gauche du chœur : Praesulerat Petrus, jacet hic in pulvere pulvis, sit coelum requies, sit tibi vita Deus. Obiit die 10 aprilis.

(en marge : armes d’azur à une bande d’or).

 

56. Raimond Laubariensis 6, ci-devant évêque de Sarlat, lui succéda vers l’an 1440. Et fut remplacé l’année suivante par Geofroi Béranger d’Arpajon.

 

 

Fol. 66 r°

57. Geofroi Berenger d’Arpajon, de la noble maison d’Arpajon en Rouergue, dont les seigneurs se qualifient de premiers barons de cette province, fut nommé à l’évêché de Périgueux en 1441 par le pape Eugène 4. Ce pape addressa la même année une bulle au chapitre de Saint Front, par laquelle il permet de faire la translation du corps du 1er évêque du Périgord. Geofroi mourut en 1447. Ses armes sont de gueules à une harpe d’or.

 

58. Elie de Bourdeille ou Bordeille était fils d’Arnaud de Bourdeille sénéchal du Périgord et de Jeanne de Chambarlhac. Il entra dans l’ordre de saint François à Périgueux, où il se distingua par sa piété, par sa doctrine et par son talent pour la chaire. En 1447, l’église du Périgord ayant perdu Geofroi Berenger

 

 

Fol. 66 v°

d’Arpajon son prélat, élut Elie de Bourdeille, quoiqu’il ne fut que dans la 24e année de son âge. Le pape Nicolas 5 approuva cette élection, que le roi Charles 7 avait agréée, et accorda dispense d’âge au nouveau prélat, qui n’eut rien plus à cœur que de travailler à l’instruction de son troupeau, à la réparation des églises, et à remplir tous les devoirs de son ministère. Il fit son entrée solemnelle à Périgueux le 3 août 1447. Il trouva que le désordre régnait dans tout son diocèse; les églises désolées et ruinées, le service divin presqu’aboli, le clergé sans ordre ni discipline. Le vice triomphait impunément des moyens faibles et impuissans, dont les circonstances permettaient de se servir pour lui opposer.

Il fit une ordonnance au commencement de son pontificat, dans laquelle

 

 

Fol. 67 r°

portait que les jureurs et blasphémateurs seraient cités par le curé du lieu, et obligés de comparaitre devant lui; et que délors les dénoncés subiraient les peines des excommuniés, jusqu’à ce qu’ils eussent obtenu des lettres d’absolution. La peine qu’il imposa pour le blasphème fut que le criminel se tiendrait pendant la messe à la porte de l’église, un cierge en main, nud pieds, sans chapeau, ni ceinture, quelques fois en chemise; et qu’enfin il se présenterait au bas de l’autel pour recevoir publiquement l’absolution.

Ces heureux commencemens ne furent pas exempts de trouble; le bâtard de Gramont, anglais, qui commandait dans le château d’Auberoche, cherchant l’occasion de surprendre l’évêque, le rencontra une fois avec l’abbé de Brantôme et quelques autres ecclésiastiques,

 

 

Fol. 67 v°

qui allait réconcilier l’église de Saint Antoine qui avait été polluée par les meurtres que ce seigneur y avait faits, le fit prisonnier de guerre, et lui accorda à peine de garder un des prêtres qui l’accompagnaient pour le servir. Il le conduisit à La Roche-Chalais; et de crainte que son frère, qui était sénéchal de province, ne vint assiéger et forcer la place, il le fit conduire à Libourne, pour l’envoyer de là en Médoc ou en Angleterre.

Pierre Berland, archevêque de Bordeaux, ayant apris le danger où se trouvait l’évêque de Périgueux, et secondant la noblesse qui avait déjà pris les armes pour l’enlever, cond....

 

F.B. Ce mémoire sur les évêques de Périgueux se termine là.

 

 

Fol. 68 r°

Evêché de Périgueux

Recueil de copies et extraits de titres

concernant les évêques de Périgueux.

 

 

Fol. 69 r°

Entrées solemnelles des évêques de Périgueux

 

 

Archives du chapitre de la cathédrale

Archives de la maison de ville

Archives de la maison de La Douze

1. Hélie Servient

1 novembre 1385 (livre pater fol. 10)

25 octobre 1385 (mémoire imprimé, t. 2, fol. 400)

1 novembre 1385

2. Pierre de Durfort

26 décembre 1390 (livre pater fol. 14)

24 décembre 1390 (mém. fol. 402)

manque

3. Raimond de Castelnau-Bretenoux

manque

manque

manque

4. Bérenger d’Arpajon

manque

manque

manque

5. Hélie de Bourdeille

3 août 1447 (livre pater fol. 24)

manque

3 août 1447

6. Radulphe du Fou

manque

manque

manque

7. Geofroi de Pompadour

16 avril 1480 (livre pater fol. 35)

manque

manque

8. Gabriel du Mas

20 janvier 1498 (livre pater fol. 35)

20 janvier 1498 (mém. fol. 406)

20 janvier 1498

9. Geofroi de Pompadour

manque

12 novembre 1503 (mém. fol. 408)

12 novembre 1503

10. Gui de Castelnau

5 juin 1513 (livre pater fol. 38)

28 février 1511 (v. st.) (non imprimé)

4 juin 1513

11. Jean de Plas

23 avril 1525 (livre pater fol. 45)

23 avril 1525 (non imprimé)

manque

12. Foucaud de Bonneval

Archives de l’évêché. chap. (manque)

1 janvier 1532 (impr. t. 3, fol. 75)

manque

 

 

Fol. 69 v°

13. Jean de Lustrac

24 juin 1550 (livre pater fol. 58)

manque

manque

14. Geofroi de Pompadour

13 décembre 1551 (livre pater fol. 61)

manque

manque

15. Guy Bouchard

21 avril 1555 (livre pater fol. 66)

(archives de l’évêché)

9 juin 1554 (impr., t. 2, fol. 410)

manque

16. Pierre Fournier

21 décembre 1561 (archives de l’évêché)

manque

manque

17. François de Bourdeille

manque

manque

manque

18. Jean Martin

manque

manque

manque

19. François de la Béraudière

26 juillet 1614

manque

manque

20. Jean d’Estrades

manque

manque

manque

 

 

Fol. 70 r°

Usage observé à la mort des évêques de Périgueux

et à la première entrée de leurs successeurs.

Archives du château de Biron

 

Notum sit quod domini episcopi Petrag. tenentur et debent dimittere in morte sua, ecclesiae Petrag. meliora indumenta sua episcopalia quae portant cum celebrant in pontificalibus per integrum, item cortibaldos diaconi et subdiaconi, item cappam processionalem, item bassinos et vinagarias argenteas, ex consuetudine in dicta ecclesia perpetuo irrevocabiliter observata.

Quando dictus episcopus vult intrare, vel facere primum ingressum, de mane venit ad ecclesiam S. Petri Lanes, et ibidem expoliat cappam suam, pro induendo se indumentis pontificalibus, et tendit cappam

 

 

Fol. 70 v°

capellano ipsius ecclesiae, qui accipit eam et induit et retinet ut suam; et induto ascendit cathedram suam, et exinde portant eum quatuor barones in ipsa cathedra per portam Romanam, ad ecclesiam Petrag. &c. (et hoc excerptum fuit ex per antiquo et vetustissimo libro).

 

Instrumentum (dit Mr Prunis) quod vidimus videtur scriptum initio saeculi XVI.

 

 

Fol. 71 r°

Entrée des évêques de Périgueux

Extraits du livre Pater de la cathédrale.

 

1385. Le 1er novembre 1385. Mr. Hélies Servanton prend possession de l’évêché de Périgueux, par acte dudit jour, signé Guillelmus de Rupe.

 

1447. Le 23 août 1447, Hélies de Bourdeille prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 24).

 

1480. Le 16 avril 1480, Geoffroy de Pompadour prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 35 r°)

Na. Je soupçonne qu’on a mal lu cette datte, et qu’au lieu de M.CCCC.LXXX il y a M.CCCC. LXX ou au moins il y a faute d’écriture (Leydet).

 

1498. Le 20 janvier 1498, jour de dimanche, Gabriel Dumas prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 40).

L’an 1241, les jacobins furent fondés à Périgueux (audit livre fol. 42 v°).

 

1524. Le 23 avril 1524, Jean de Planis prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 47).

 

1550. Le 24 juin 1550, Jean de Lustrac prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 58).

 

1551. Le 13 décembre 1551, Geoffroy de Pompadour prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 61).

 

1555. Le 21 avril 1555, jour de dimanche de Quasimodo, Gui Bouchard d’Aubeterre fait son entrée et prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 66).

 

1561. Le 21 décembre 1561, Pierre Fournier prend possession de l’évêché de Périgueux (audit livre fol. 66).

 

1770. Copié sur une copie (non authentique), le 10 mai signé Leydet, chanoine régulier.

 

 

Fol. 72 r°

Catalogue des évêques de Périgueux

 

 

Fol. 73 r°

Chronologie des évêques de Périgueux

 

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

1. Saint Front

I ou IIIe siècle

idem

Actas Frontonis

2. Anianus

Succède à saint Front

 

Brevar. Petrag.

3. Chronopius I

Succède à Anian

 

Ibidem

4. Paternus

Peut-être en 356 au concile de Béziers

Déposé en 359 ou 360 ou 364

Sulp. Sev. hist. l. 2

5. Gavidius

Vers 364 (Gall. chr., t. 2, col. 1448-1449)

Ex conjectura desumpta ex Sulp. Sev. lib. 2, Hist. sacrae.

 

Hoc ego Gavidium episcopum nostrum quasi obtrectantem referre solitum &. Voy. Gall. chr.

Ibid.

Na. Un savant met Gavidius avant Paternus. Les bénédictins le mettent après, avec plus de vraisemblance. (Voy. Baill. Tillem.)

6. Pegasius

Vers 417

 

Paulin, epist. apud Greg. Turon., l. 2, c. 13

Paulinus

Vers 475

 

Il écrivit en vers la vie de saint Martin de Tours. D. Ceillier lui donne le titre d’évêque de Périgueux, t. 13, p. 522.

7. Chronopius

Vers 500.

Assiste au concile d’Agde en 506, aux 2 conciles d’Orléans en 511 et 533

Meurt âgé de 80 ans et plus

Concil. et Fortunat

8. Sabaudus

542

 

Vita s. Eparchii et Coint. Annal. eccles. Franc., ex vita sti Eparchii

Aquilinus

Episcopus Petrag. (Mabill. annal. bened., t. 1, an. 581, unde habuerit incertum)

 

 

 

 

Fol. 73 v°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

8. Charterius

582

585

Gregor. Tur. Hist., lib. 6, cap. 22. Ibid. lib. 7, c. 26 et conc. Matisc. 2

9. Saffarius

590

 

Ex Greg. Tur. l. 9, cap. 39 - 50

10. Austerius

Circa 629

 

Ex vita s. Desiderii Caturc.

Arculfe

Je conjecture que l’auteur de l’itinéraire étoit évêque de Périgueux depuis 680 au moins, jusqu’en 702 et plus. Mes preuves sont détaillées dans mes recueils (Leydet).

11. Bertrandus

767 (conjecture)

 

Ex pictura veteri in ecclesia Sti Frontonis in fragm. episcoporum.

12. Raymundus I

805

811

Ibid. et Cointius

13. Ainardus ou Amardus

844

 

Ex chron. Malleac.

14. Sebaldus

Vers 900

904

Ex ejus opusc. mss. de vita s. Front. scripta an. 904.

15. Froterius, vel Fraternus

976

991

Ex fragm. episcoporum Petrag. et ex Adem. chronico.

16. Martinus, filius Bosonis Vetuli

 

Obiit anno 1000

Ex epitome episcoporum Petrag.

Autre Martin, évêque de Périgueux, selon la nouvelle édition de l’art de verif. les dates, comtes de Périgord, &c.

17. Rodulphus ou Radulphus de Cohalia

1000

Il répare le monastère de St Astier, ruiné par les normans, lors habité par des religieuses; il y met des chanoines réguliers; quo tempore canonici Sti Saturnini Tolosae et Sti Frontonis Petrag. fraternitatem ineunt.

1013, non. januarii

Epitome; cartul. Userc., et chron. Lemovic.

 

 

Fol. 74 r°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

18. Arnaldus Vitabrensis

1015

1036, vel 1037

Epit. episc. Petr.

19. Geraldus de Gordonio

1037

En 1047, l’église de St Front est consacrée par Aimon de Bourbon, archevêque de Bourges (grand livre de St Silain)

1059

Epitome

20. Guillelmus I de Monteberulpho

1059

Fait réformer Brantôme, réuni à la Chaise-Dieu (Mabill.)

1081, 8 des ides febr.

Epitome

21. Raynaldus de Tyberio (de la maison de Vaucocour)

1081

1099, 8 des ides septembris Martyrisé.

Cependant les mss. d’Uzerche le mettent à la consécration de cette église en 1099)

Epit.

22. Raymundus II

(ce Raimond est omis par l’epitome qui après Rayn. de Tyberio met Guill. d’Auberoche)

1101

1104

Ex Chron. Gaufr. Vos., part. 1, cap. 31, emendi juxta mss. domini Nadaud.

Ex carta abbatiae Ligur. apud Estiennot, in probat. hist. abbat. de Lig. in Antiq. Bened.

23. Guillelmus II de Albarocha

1104

29 juin 1129

Balus. hist. Tutel., col. 877; cartul. Cancell.

24. Guillelmus III de Nanclars

1130

IV cal. jan. 1138

Cartul. Cancell.; epitome.

25. Gaufredus de Cauze

 

1139

(ejus tempore, templariis, ecclesia de Andrivallis datur)

V cal. sept. 1142

Epit.; cartul. Cancell.

26. Petrus I

(conjecture des bénédictins; omis par le fragm. ou epitome)

1142

1146

Cet évêque n’est connu que par une charte de St Amand, apud Gall. chr.

27. Raymundus III de Marolio

1147

De son tems, le comte Boson bâtit les Rolphies.

Les bénédictins entreprennent de prouver que le fragment se trompe sur les dates de Raim. de Marolio. Voy. notre remarque sur cette correction (Leydet).

1158

Archev. de Bordeaux; epit.; cartul. Cancell.

Un manuscrit met un Hélie, évêque de Périgueux, assistant aux funérailles de Gilbert de Poitiers (F.B. en 1154). Peut-être Raimond eut deux noms.

 

 

Fol. 74 v°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

28. Joannes de Assida

Vers 1158

Mort le 2 mai 1169

Ex epitaphio in eccl. cath. ibi per [...] olent. tumulatus.

29. Petrus II dit Mimets

Parent de Pierre de Blois

1169

3 id. apr. 1182

Mss. Silvae Major. (Martene); chron. Gaufr. pr. Vos.

30. Ademarus I

1187

1201

Bullar. Urb. III apud Puteanum, Compositio inter abb. Pontin. et Cadun.; Gall. chr.; arch. de Cadoin (ex libro usuum)

31. Raymundus IV

Raimond était de la maison de Castelnau (de Castro Novo).

 

Sacré en 1197

Na. Adémar avoit peut-être abdiqué en 1197, et retenu le nom d’évêque ou peut-être il y a faute de chiffre dans l’acte de Cadoin. Le ms. de La Couronne est bien circonstancié, et confirmé par le cartul. de Chancelade, qui met l’an 1202, pour la 5e année de Raimond

1208

Le pape Innocent III dans sa lettre du 7 id. jan. 1208, se plaint de cet évêque de Périgueux, et ordonne sa déposition à cause de sa négligence, &c.

Ms. de Corona; epist. Innoc. III; cartul. de Chancelade, f° 116 r°; epist. Innoc. III, an. 1208; arch. de Chancelade, sac de Bourdeille, cot. P

32. Ramnulfus de Turribus ou de Lastors, seu Radulphus de Las Tours (forte de La Tourblanche) (Leydet).

1210

1231

Ms. de Chancelade; cartul. de Chancelade, fol. 117 v° et an. 1209; cartul. Cancell. fol. 45 r° et v°; cartul. Dalon.

Ramnulfe de Turribus se sera peut-être démis avant 1214, car on trouve S. episcopus Petragoric. sous l’an 1214, dans les act. de Rymer, t. 1, part. 1, p. 62, col. 1.

Je retrouve Ramnulfus episcopus Petrag. anno M° CC° XXX°, II kal. april., arch. de Chancelade, sac de Bourdeille, cot. P. C’est un acte original de cet évêque, scéllé de son sceau, par conséquent très authentique.

33. Raymundus V de Pons

1220

Na. Il faut supposer que Ramnulfe se sera démis en 1220.

XV novembris 1232

Carta hominii, Willm. et Iterio redditi; mss. Sti Stephani.

34. Petrus III de St Astier

1234

1266

Se retira en 1266 aux jacobins de Limoges et se démit. Mort en 1275, prid. id. julii. Epitaphe aux jacobins de Limoges.

Ms. de Grosso Bosco.

 

 

Fol. 75 r°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

35. Helias I Pileti

1269

1273, 7 mart.

Additio in fine epitome; Liber hominiorum episcopii; lib. hom. p. 60 (1276 in carst. cath. s. Petri)

36. Raymundus VI d’Auberoche

1283

1294, sabb. ante fest. Omnium Sanctorum.

Na. Sedes vacabat 25 sept. 1295 (test. arch. comt. Petrag., arch. de Pau, cod. 2, cap. XI, initio)

Ms. de Petrosa; ms. de Grosso Bosco

37. Audoynus

Selon Dupuy, ms. de Cadoin,1294

A Fontgaufier, 1297

1300, statuta abidit quae asservantur in tabulariis Petracorensibus

1311

Ms. Sylvae Maj., moritur XV kal. januar. (Labb., p. 761)

38. Raymundus VII

1314

Liber hominior. episcopii

1331

Ms. Sylvae Maj.

Helias episcopus Petrag. le 19 sept. 1329 (liber hominiorum pag. 57)

39. Giraudus

Transféré après 1330 ou 1331 de l’évêché d’Apt (Hist. des évêques d’Apt, nihil alibi)

 

 

40. Petrus IV

Excommunia en 1333, ceux qui levoient des impôts pour le roy de France, qui fait saisir ses revenus (ms. domus comon. nihil alibi)

 

 

41. Raymundus VIII

1336

Mort vers 1340

Ms. Cancell.; bulla Bened. XII, pro Guillelmo successore

42. Guillelmus IV Astiae ou Asterius

1340

1346

Bulla Bened. XII; ms. lib. hom. epii.

43. Ademarus II

Elu le 8 juin 1347

Mort 1349

Instr. fund. capell. Sti Antonii in eccl. S. Frontonis; Regestr. Vaticani

44. Petrus V Pinus Beneventanus

1349 VI kal. aug. (Ughelli)

Les citoyens brûlent son palais parce qu’il tenoit le parti des anglois. En 1379 il porte ses plaintes au roi.

 

Ms. dom. comm.

Petrus Tizonis, episcopus an. 136.. (voy. excerpta epii, et un acte du card. de Talayrand, dans un mémoire de l’évêque contre le domaine) (Leydet)

 

 

Fol. 75 v°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

Helias episcopus Petragoricensis, 12 aprilis 1373. Edouard 3 roi d’Angleterre le nomma pour recevoir les appellations du duché de Guienne, se prétendant souverain (Rym. t. 3, p. 5, col. 1)

45. Helias II Servientis

Elu en 1384

Fait son entrée le 1 novembre 1385 (lib. pater fol. 10)

 

 

46. Petrus VI de Fontibus

Elu en 1387

Prend possession en 1390 (lib. pater fol. 14)

1400

Test. d’Hélie Talayrand.

47. Guillelmus V Fabri

Nommé en 1401 par l’antipape Boniface.

Ne peut prendre possession, et de retire à Bordeaux (Wading)

 

 

48. Gabriel I

1405

 

Ex veteribus ecclesiae documentis. Nihil alibi.

49. Raymundus IX de Castelnau

Elu en 1407 par Benoit XIII

Reçoit des hommages (libr. homin. epii.)

Il y a apparence que dans les troubles du schisme, il fut chassé par le clergé de France, qui traitoit ainsi les fauteurs des antipapes. Il avoit été nommé évêque de Sarlat par Benoit XIII, Pierre de la Lune, kal. octob. 1398, et transféré à Périgueux par le même, IV kal. martii.

 

50. Joannes II

Elu en 1408

 

Ex tabulis civitatis.

Na. Le catalogue des évêques de Périgueux est plein de confusion dans de temps; il paroit par le concile de Paris 1408 (vie de Charles VI, ed. de M. le Laboureur), séance du mois de septembre, qu’on parla pour la 2de fois, de la permutation entre les évêques de Tarbes et de Périgueux, qu’ils accordèrent de confirmer. Or prenant les deux évêques consécutifs de Tarbes vers 1408, et renversant leur ordre, nous pouvons mettre pour évêques de Périgueux, les deux suivants, que les catalogues omettent.

Bernardus

Transféré de Périgueux à Tarbes, où il siégea en 1408, 1410 (Gall. chr. in episc. Tarbensibus, t. 1, col. 1236-1237)

 

 

Christianus

Passa à Périgueux, de l’évêché de Tarbes, qu’il occupoit en 1407, 9 may, selon une charte de l’abbaye de St Savin, diocèse de Tarbes. D. Martene le retrouve encore à Tarbes en 1406.

 

 

Il paroit par des actes du concile de Pise, en 1409, que Raymundus, évêque de Périgueux, assista à cette assemblée avec plusieurs évêques de France, et les ambassadeurs de Charles VI. Jean II étoit peut être maintenu par l’autorité des anglois. Tout ceci est confus (Leydet).

 

 

Fol. 76 r°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

Raymundus

(sans doute le même que Raymundus de Castelnau supra)

Paroit encore en 1413.

 

Mss. de l’évêché; arch. de Chancelade, sac de L’Isle, acte cotté SS.

51. Berengarius

Elu en 1431

Paroit au concile de Basle en 1432, session V, n° 3; rien ailleurs

 

 

52. Helias III

Vers 1437

 

Rien de plus.

53. Petrus VII de Durfort

Environ 1438, prend possession.

Mort le X avril

On conjecture que l’épitaphe : Praesul Petrus, jacet hic in pulvere pulvis, sit coelum requies, sit tibi vita Deus est pour lui.

 

54. Raymundus X Laubariensis

Vers 1440

 

Rien de plus.

55. Gaufridus I Berengarius d’Arpajon

Ordonné 1441 par Eugène IV

Meurt 1447

 

56. Helias IV de Burdelia ou Bordelia

Elu 1447.

Ordonné à Rome, fait son entrée le 3 août 1447 (livre pater)

Répare l’église de St Astier, celle de St Georges, fait faire le beau reliquaire de St Front, réforme le clergé, &c.

Transféré à Tours en 1467.

Créé cardinal par Sixte IV en 1483.

Meurt dans le château d’Arlenc près Tours en 1484.

 

Jean de Planis, évêque de Périgueux fait faire enquête de ses miracles en 1526, par commission donnée à Ganeoti, notaire apostolique, à la réquisition de Jean de Bourdeille, protonotaire apostolique, neveu dudit cardinal de Bourdeille.

57. Radelphinus ou Radulphus II

 

On conjecture mal à propos, selon les bénédictins, que c’est le même que Radulphus du Fou, évêque d’Angoulême, puis d’Evreux (vid. Gall. christ. in Ebroicens. ubi eum episcopum Petrag. affirmant benedictini).

Elu en 1467 ou 1468

Paroit encore en 1470 (ms. abb.de Bosco Cavo).

Lopes dit qu’il fut nommé avec l’évêque de Bazas, pour faire l’enquête sur les miracles de Pey Berland, en 1481. Cependant Raynaldus qui parle de cette enquête, et qui la met en 1463, ne parle pas de l’évêque de Périgueux.

 

Peut-être que ce Radulphus se démit, en retenant le nom de l’évêque de Périgueux.

 

 

Fol. 76 v°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

58. Godefridus ou Gaufridus II de Pompadorio

1480 est comptée pour sa 1e année. Il fit son entrée en cette année (Libr. pater). Cependant en 1473, il confirma à l’abbaye de la Sauve-Majeure, le droit de nommer aux églises de Pizou, &c. Il remonte à 1470, selon les reconnaissances de l’évêché de Périgueux (vide collectiones nostras).

 

Mss. Silv. Maj., 1473, 18 juillet)

Ce Geofroy fut vicaire général d’Evreux, et archidiacre de Vivares en 1463; prévôt et chanoine de Lyon, 1463; évêque d’Angoulême, 1465; abbé de St Amand de Boisse et de Chancelade, prévôt d’Arnac, prieur de St Cyprien, diocèse de Sarlat, de Celle, diocèse de Périgueux, évêque de Périgueux en 1472 (1470) dit le Gall. chr. in episcopis Anicens.

Conseiller d’état sous Louis XI et Charles VIII, président de la cour des aides en 1484; 1er président de la chambre des comptes, le 13 décembre 1485; nommé évêque du Puy en juin 1486, en retenant l’administration de l’évêché de Périgueux (disent les bénédictins). Pierre de Chalançon, élu évêque du Puy, luy intenta procès, dont les papiers se trouve au château de La Voulte de Polignac; arrêté et mis en prison en 1487, pendant laquelle il refuse de se démettre de sa place de 1er président en faveur de Jean de Lubieres. Il se disoit alors évêque du Puy, administrateur de l’évêché de Périgueux, grand aumonier du roy (il est le 1er qui ait pris ce dernier titre). Meurt à Paris en 1514, et enterré à Arnac.

 

Na. Toute cette note est inutile : j’ai trouvé depuis que ce Pompadour ne retint pas l’administration de Périgueux, du moins en 1498.

N.B. Il y eut deux cointendans en 1498, pour l’évêché de Périgueux, après ce Geofroy II de Pompadour; ce furent Guy de Tardes, doyen de Saintes, et Pierre de Rochechouard (voy. Ampliss. collect. de D. Martène). Voy. la bulle d’Innocent VIII, qui le transfère de Mirepoix à Périgueux, dès 1485, idib. martii (arch. de l’évêché de Mirepoix, collect. du président Doat, t. 1, Languedoc, initio).

59. Gabriel II du Mas, de Manso

Nommé le 15 juillet 1486 in cartul. Vaticani. Prend possession selon livre pater en 1498, 20 janvier (vide instr. public. de ejus ingressu publico).

Il transige avec la ville pour la jurisdiction en 1490.

Siégeoit encore en 1499. Meurt en juillet 1500 (mss. de l’évêché).

 

Joannes de Burdelia, élu par le chapitre en novembre 1500. Procès à ce sujet.

 

 

Fol. 77 r°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

60. Godefridus III de Pompadour

Neveu de Geofroy précédent. Ce dernier prend le titre de grand aumonier de France (ex camera comput.)

1500

Pourvû de l’évêché de Périgueux en 1500 par Alexandre VI.

Fait son entrée en 1503, le 12 novembre.

Meurt en 1514 (lisés 1511)

 

61. Michel Gaillard, évêque de Périgueux, selon quelques uns (Gall. chr., tom. 2, col. 116.

 

 

 

62. Joannes III Auriens

ex superioris cessione

Peut-être Jean de Bourdeille lui céda ses droits (conjecture).

1504 (ex schedis capituli)

 

Rien de plus.

63. Guido de Castelnau

Elu évêque de Cahors, est nommé en 1513. Et fait son entrée solemnelle le 28 février 1513 (libr. pater).

Na. Gaufridus III de Pompadour, mort en 1514, si on n’a pas confondu l’épitaphe, s’étoit donc démis, puisque Guy de Castelnau est dit élu en 1513 (Leydet).

 

Rien de plus.

64. Jean IV de Castelnau

5 octobre 1253 , fait son entrée solemnelle

Meurt 10 août 1524 (San Marth.)

 

65. Jean V de Planis

Nommé en 1524, 10 novembre.

Fait son entrée solemnelle en 1525, 23 avril (libr. pater)

1532.

Transféré à Bazas.

 

66. Fulco de Bonneval

1532

Passe de Bazas à Périgueux.

Meurt en 1540

 

67. Claudius de Givry, cardinalis.

27 août 1540 (ex tabul. Vatican.)

 

Rien de plus

Augustin Trivulce, cardinal, évêque de Périgueux, 1547 (extr. de l’évêché, pag. 23).

68. Joannes VI de Lustrac

Paroit en 1548, 25 juin comme nommé. Sacré le 27 janvier 1549.

Mort vers le 18 juillet 1550.

 

69. Godefridus IV de Pompadour de Châteaubouchet

1551

Prend possession le 13 septembre 1551 (libr. pater)

Meurt en 1552. Enterré à Arnac.

 

70. Guy Bouchard d’Aubeterre.

Fils de Louis d’Aubeterre et de Marguerite de Mareuil-Villebois.

Prend possession le 21 avril 1555 (libr. pater)

Assiste au synode diocesain du mois d’avril 1556.

La dernière fois qu’il soit fait mention de lui comme évêque avec le titre d’évêque est l’an 1557. Il apostasia, et fut le chef de la famille appellée des Plassons, près d’Aubeterre, éteinte aujourd’hui. Hujus tempore, disent les bénédictins, mores tum populi, tum cleri &c.

 

 

 

Fol. 77 v°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

71. Petrus Fournier

1561

Mort 14 juillet 1575

Chanoine de la Sainte Chapelle, grandement zélé pour la résidence des curés, pourvu en 1561, fut étranglé par ses domestiques le 14 juillet 1575 (ms. domus com.).

72. Franciscus I de Bourdeille, moine bénédictin

1575

Mort le 24 octobre 1600.

 

73. Joannes VII Martin

1601 (ex resignatione) confid... Prend possession 9 févr. 1601

Mort le 5 janvier 1612. Enseveli dans le portique de St Front.

 

Vacance de deux ans

74. Franciscus II de La Beraudiere

De la famille de Rouet en Poitou, conseiller au parlement de Paris pendant 18 ans, doyen de Poitiers, abbé de Noaillé

1614

Post 2 annorum inter pontificium, Petrag. episcopus fit an. 1614. Fundator augustinianorum reformatorum; id enim palam declararunt an. 1615. Abbatiam de Cancellata reparavit, sese canonicorum abbatem regularem dixit, eosque ad reformationem, verbo et exemplo adhortatus est an. 1617. Met les minimes à Aubeterre et à Plagnac. Rétablit la cathédrale.

Meurt le 14 mai 1646 (ms. de M. Nadaud)

 

Sa mort omise par les bénédictins.

 

75. Joannes VIII d’Estrades

Nommé en 1646 en juillet.

Transféré avant d’être sacré.

 

 

76. Philibertus de Brandon

1648

Il avait d’abord épousé la nièce du chancelier Séguier. Prend l’état ecclésiastique; est nommé par le roi et sacré en 1648 à Pontoise.

Mort à Paris 1652. Enterré dans l’église de St Eustache.

 

77. Cyrus de Vilers ou Villers de Fagia, en Bourgogne

1653

Nommé en 1653, sacré le 31 août même année 1653. Prend possession au mois de juin 1654.

Mort à Paris le 4 octobre 1667 (1665)

 

 

 

Fol. 78 r°

Noms

1e année connue

Dernière année

Preuves

78. Guillelmus VI le Boux

Né dans le village de Pernay près Saumur, dans l’Anjou, de parens pauvres, fut oratorien et s’éleva par son seul mérite. Célèbre prédicateur.

1667

Louis XIV le nomma à l’évêché de Dacqs en 1658. Puis de Mascon en 1665 (sans effet). Et  Périgueux en 1667.

Prend possession le 2 mai. Réunit la cathédrale à la collégiale de St Front. Seminarium congregationi missionis ad dixit a canonicorum  regularium reformationem in prioratu Sti Joannis de Cola constituit.

Mort en 1693, le 6 août. Fut enterré le 26 may dans le chœur de St Front.

 

79. Daniel de Francheville

De Nantes, avocat général au parlement de Rennes.

Prend possession le 30 may 1694.

Mort le 26 mai 1702. Enterré à la Visitation. Hic jacet Daniel episcopus Petragor. in resurrectionis expectatione.

 

80. Petrus X Clément

Nommé le jour de la Pentecôte 1702 et sacré le 29 octobre même année. Prend possession le 24 février 1703. Il était vicaire général de Rouen.

Mort le 8 janvier 1719

 

81. Michel-Pierre d’Argouges

 

 

 

82. Jean-Chrétien de Macheco de Prémeaux

 

 

 

83. Gabriel-Louis de Rougé

 

 

 

84. Emmanuel-Louis de Grossolles de Flamarens

 

 

 

 

 

Fol. 79 r°

Fragment d’une ancienne chronique des évêques de Périgueux

Imprimé dans le 2e tome de la Bibliothèque des Mss. du P. Labbe, page 737

et collationné avec une copie faite par Mr. Leydet.

 

 

Fol. 80 r°

Fragmentum de Petragoricensis episcopis

sive Epitome gestorum quorumdam ecclesiae Petragoricensis praesulum.

Ex duobus apographis calamo exaratis.

 

Labb. Bibl. nov. mss. librorum, t. 2, fol. 737, in fol., Paris, 1657.

Copie faite par Mr. Leydet sur un ancien exemplaire de cette chronique.

Anno Incarnationis Dominicae noningentesimo septuagesimo sexto, Froterius episcopus ab Hugone Capetio Francorum rege Petragoras missus est, et rexit ecclesiam annos XIV, menses VI, dies III. Obiit autem anno Domini DCCCCXCI. VI idus decembris et sepultus est in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis aedificare coepit atque castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocham, Rupem S. Christophori, Rupem de Basiliaco, ut essent munimen et refugium contra Normannos tunc temporis paganis erroribus aberrantes; tempore hujus corpus S. Frontasii martyris per visionem revelatum est cuidam viro religioso ejusdem ecclesiae canonico; locus tamen in quo jacebat propter guerrarum frequentes discursus penitus ignorabatur. Ad ultimum iste episcopus a praeposito suo jugulatus est in loco qui dicitur Morcinq,

Anno Dominicae Incarnationis DCCCC° LXXVI° Forterius episcopus ab Hugone Capicio rege Francorum Petragorae missus est, et rexit ecclesiam annos XIIII, menses VI, dies III. Obiit autem anno Domini DCCCCXCI. VI idus decembris et sepultus est in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis aedificare coepit atque castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocam, Rupem S. Christophori, Rupem de Bassiliaco, ut essent munimen et refugium contra Normanos tunc temporis paganis erroribus obturentes; cujus tempore corpus S. Frontasii martyris per visionem revelatum est cuidam viro valde religioso ejusdem dictae ecclesiae canonico; locus tamen in quo jacebat propter guerrarum frequentes discursus penitus ignorabatur. Ad ultimum iste episcopus a praeposito suo jugulatus est in loco qui dicitur Morcinq,

 

 

Fol. 80 v°

qui est in parrochia de Coursiaco.

Post hunc in episcopatum successit Martinus, dono Dei episcopus, et rexit ecclesiam annos novem. Obiit autem anno Domini millesimo. Obitus vero ejus non est in calendario denotatus, estque sepultus in supradicta S. Frontonis ecclesia. Martinus iste Bosonis vetuli comitis Petragoricensis et Marchiae filius extitit, natus ex sorore Bernardi comitis Petragoricensis Eyna nomine, et ipsa aedificavit capellam Sancti Andreae.

Post vero hunc in eundem episcopatum successit Radulphus de Cohalia episcopus, qui rexit ecclesiam annos XII. menses VI. Obiit autem anno Domini millesimo XIII. nonis januarii, et sepultus est primum in monasterio vetulo, ubi altare consecratum est in honorem S. Thomae martyris.

Iste episcopus aedificavit ecclesiam S. Asterii et constituit in ea canonicos regulares, in qua quondam monachae habitaverant, sed a Normanis extiterat desolata. Aedificationi hujus ecclesiae episcopus Tholosanus interfuit, quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis inter se confoederati sunt.

qui est in parrochia de Corsaco.

Post hunc in episcopatum successit Martinus, DCCCC. DNI (XCI) episcopus, et rexit ecclesiam annos VIIII. Obiit autem anno Domini millesimo. Obitus quoque ejus non est in calendario denotatus, et sepultus est in supradicta basilica. Martinus iste Bosonis vetuli comitis Petragorae et Marchiae filius extitit, natus ex sorore Bernardi comitis Petragorae Anna nomine, et ipse aedificavit capellam Sancti Andreae.

Post hunc in episcopatum successit Radulphus de Colnilho episcopus, qui rexit ecclesiam annos XII. menses VI. Obiit anno Domini M° XIII° nonas januarii, et sepultus est primum in monasterio vetulo, ubi altare consecratum est in honore S. Thomae martyris.

Iste episcopus aedificavit ecclesiam S. Asterii et constituit in ea canonicos regulares, in qua quidam monachi habitaverant, sed a Normanis extiterat desolata. Aedificationi hujus ecclesiae episcopus Tholosanus interfuit, quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis inter se confoederati sunt.

 

 

Fol. 81 r°

Post hunc in eadem sede successit Arnaldus Vittabrensis episcopus, et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit autem anno Domini millesimo trigesi. sexto, II idus julii, sepultusque in dicta basilica; cujus tempore iterum Normanni portum Aquitanicum applicuerunt apud S. Michaëlem de Eremo volentes Aquitaniam desertare; contra quod gloriosus Guilhermus comes Pictavensis bellum commisit et maxima eorum pars mortua est.

Huic bello Arnaldus Vittabernsis episcopus interfuit, sed eum non haberet pecuniam, unde suos remuneraret milites, pro eorum labore accepit quandam pecuniae summam ab Antoyno, sive ut alio codice legitur, Antonio, Lemovicensi episcopo super archipresbyteratu Exindoliensi quod usque hodie propter Petragoricensis ecclesiae negligentiam oblivioni traditum est et omissum.

Post autem millesimum trigesimum supra septimum, in eundem episcopatum Giraldus de Gordonio episcopus successit, qui quidem ecclesiam annos XXII. menses IIII dies XXI rexit, et moderatus est. Obiit autem anno Domini millesimo

Post hunc in episcopatum successit Arnaldus Vilabrensis, et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit autem anno Domini millesimo XXXVI°, II idus julii, et sepultus in dicta basilica; cujus tempore iterum Normani apuluerunt portum Aquitanensem apud S. Michaëlem de Heremo volentes Aquitaniam desertare; contra quod gloriosus W. comes Pictavensis bellum commisit et maxima pars eorum mortua est.

Huic bello Arnaldus Vilabernsis episcopus interfuit, sed eum non haberet pecuniam, unde suos milites remuneraret, pro labore accepit quandam summam pecuniae ab Antoyno, sive ut alio codice legitur, Audoino Lemovicensi episcopo super archipresbyteratum Exidonensem ad usque hodie propter negligentiam Petragoricensis ecclesiae oblivioni traditum et omissum.

Anno Domini M.XLVII, feria quarta, magnum monasterium S. Frontonis dedicatum ab Aimone Bituricensi archiepiscopo.

Post hunc in episcopatum successit Geraldus de Gordonio episcopus et rexit ecclesiam annos XXII. menses IIII dies XXI rexit, et moderatus est. Et obiit anno Domini M°

 

 

Fol. 81 v°

quinquagesimo nono, XII. calendas aprilis, et in dicta basilica sepultus. Iste vero episcopus a mensa episcopali alienavit castrum Agoniacum et Albam Rocham pro quadam guerra, quam adversus Audebertum Cadenarium comitem habuit; deposuerat enim monetam Helianensem, quam Helias comes pater ejusdem Audeberti jusserat fabricari.

Post hunc successit Guilhermus de Monte Berulpho, qui rexit ecclesiam annos XX menses XI dies III. Obiit autem anno Domini millesimo LXXXI VIII. idus febr. et sepultus est apud Montem-Berulphum in ecclesia S. Mauricii. Iste praesul homo sanctissimus fuit, et quicquid maledicebat, a Domino erat maledictum. Inter quae quaedam molendina, quae fuerant in Nizona flumine, in territorio Villaboensi, quadam die maledixit, et desolata sunt.

Cujus tempore Guinamandus monachus Casae-Dei sepulchrum S. Frontonis mirabiliter sculpsit anno Domini MLXXVII. Stephanus Iterius canonicua S. Frontonis et cellarius omnia necessaria huic operi ministravit.

LVIIII°, XII. calendas aprilis, et sepultus est in dicta basilica. Iste episcopus alienavit a mensa episcopi castrum Agoniacum et Albam Rocam pro quadam guerra, quam adversus Audebertum Cadenaracium comitem. Deposuerat enim monetam Heliamnesiam, quam Helias comes pater ejusdem Audeberti jusserat fabricari.

Post hunc in episcopatum successit W. de Monte Berulpho, et rexit ecclesiam annos XX menses XI dies III. Obiit autem anno Domini M° LXXXI° VIII. idus febr. et sepultus est apud Montem-Berulphum in ecclesia S. Mauricii. Iste episcopus sanctissimus homo fuit, et quidquid maledicebat, a Domino erat maledictum erat. Inter quae quaedam molendina, quae fuerant in Vizona flumine, in territorio Vilaboensi, quadam die maledixit, et desolata sunt.

Cujus tempore Guinamandus monachus Casae-Dei sepulchrum S. Frontonis mirabiliter sculpsit anno Domini MLXXVII. Stephanus Iterius canonicua S. Frontonis et celarius omnia necessaria huic operi ministravit.

 

 

Fol. 82 r°

Post hunc in eundem episcopatum successit Reynaldus de Tiborio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IV et dies unum et XX. Obiit autem anno Domini millesimo nonagesimo nono, octavo idus septemb. apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochiae interfuit, sed dum die quadam divina celebraret, a Sarracenis super altare decollatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit canonicos regulares.

Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba Rocha, et ecclesiam rexit annos XXIIII. Obiit que anno Domini millesimo centesimo XXIII. IV nonas aprilis et sepultus in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum sui ornamentis repentino incendio peccatis promerentibus conflagravit, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum; hic episcopus coemiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii benedixit.

Post hunc in episcopatum successit Reinaldus de Tyberio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IIII et dies XVIIII. Obiit anno Domini M° LXXXXVIIII°, VIII idus septembris et sepultus est apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochiae interfuit, sed dum quadam die celebraret divina, a Saracenis super altare decolatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit in ea canonicos regulares.

Post hunc in episcopatum successit W. de Albaroca et rexit ecclesiam annos XXII. Obiit anno Domini M.CXXIII, IIII° nonas aprilis et sepultus est in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum sui ornamentis repentino incendio peccatis promerentibus conflagratur, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat autem tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum; hic episcopus cimiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii benedixit.

 

 

Fol. 82 v°

In eundem episcopatum post hunc successit Guilhermus de Nanclars, et rexit ecclesiam annos 14. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo XXXVIII. 4. calend. januarii, et in dicta ecclesia sepultus. Hic episcopus primus instituit fieri scrutinium in factis ordinibus. Item instituit, ut omnes agricolae darent convivium pro pace observanda, cujus tempore domus bladagii Sancti Frontonis, quae erat in claustro ab Helia Rudello comite, et a burgensibus confracta est, quem mater sua comitissa, Gasconia nomine, (alias Brunichilda de Foix) coram eodem episcopo in conventum publice abstavit (sive ut alia lectio habet, abastardavit) dicens quod non erat filius Heliae comitis.

Post hunc successit in episcopatum Gaufridus de Cauze, et rexit ecclesiam annos duos, menses 8 dies II. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo XLII. quinto kalend. septembris, et sepultus in basilica. Tempore hujus episcopi fratres

Post hunc in episcopatum successit W. de Mauclars, et rexit ecclesiam annos XIIII. Obiit autem anno Domini M° C.XXXVIII. IIII calendas januarii, et sepultus est in hac ecclesia. Hic episcopus instituit fieri scrutinium in factis ordinibus. Item instituit, ut omnes agricolae darent communium pro pace observanda, cujus tempore domus bladagii Sancti Frontonis, quae erat in claustra ab Helia Rudello comite, et a burgensibus confracta est, quem mater sua comitissa, Gasconia nomine coram, (alias Brunichilda de Foix) coram eodem episcopo in conventu publico abasdavit dicens quod non erat filius Heliae comitis.

Heliae comitis ad ultimum iste episcopus in Podio S. Frontonis, a quadam mulieres cubicularia B. de Pajac, canonici S. Frontonis veneno extinctus est.

Post hunc in episcopatum successit Gaufridus de Chauze, et rexit ecclesiam annos II, menses VIII dies XI. Obiit anno Domini M. C. XLII. V° calendas septembris, et sepultus in hac basilica. Tempore hujus episcopi fratres

 

 

Fol. 83 r°

militiae templi in terram istam primitus advenerunt, & data est eis ecclesia S. Mauricii de Androvallo, in qua quondam monachae habitaverant, sed propter earundem irreligiositatem et incontinentiam eam reliquerent desolatam.

Post autem hunc successit in episcopatum Raymundus de Marollio, et rexit ecclesiam annos 17 et postea extitit Burdegalensis archiepiscopus annis duobus paulo plus. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo LVIII 10 calend. januarii, et sepultus est Burdegalae in ecclesia Sancti Andreae. Tempore hujus episcopi Henricus Anglorum rex, Normanorum et Aquitanorum dux, in Aquitaniam intravit; habebat enim in uxorem dominam Helionoram filiam Guilhermi Pictavorum comitis, quam quidem Ludovicus Francorum rex ob ejusdem nimiam luxuriam prius reliquerat. Henricus praefatus habuit de thesauro ecclesiae S. Frontonis tabulam quandam

militiae templi in terram istam primitus advenerunt, & data est eis ecclesia S. Mauricii de Andrivallo, in qua quidam monachi habitaverant, sed propter irregularitatem suam et incontinentiam eam reliquerent desolatam.

Post hunc in episcopatum successit Raymundus de Marolio, et rexit ecclesiam annos XVII et postea extitit Burdegalensis archiepiscopus annis duobus paulo plus. Obiit anno Domini M.C.LVIII° annis duobus et paulo plus X calendas januarii, et sepultus est Burdegalae in ecclesia Sancti Andreae. Tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum, dux Normanorum et Aquitanorum, in Aquitaniam intravit; habebat enim in uxorem dominam Elionoram, filiam W. comitis Pictavorum, quam Ludovicus, qui junior inter reges Francorum appellatur, rex Francorum prius relinquerat quominus luxuriare volebat. Hic habuit de thesauro ecclesiae S. Frontonis quandam tabulam

 

 

Fol. 83 v°

argenteam, in qua erant duodecim apostoli figurati. Item tempore hujus episcopi Boso comes Petragoricensis supra locum Arenarum Petragorae magnam turrem et excelsam construxit.

Post hunc successit in eundem episcopatum Joannes Dasida magister scholarum Pictavensis ecclesiae, et rexit ecclesiam annos octo, minus octo diebus. Obiit autem anno Domini MCLXIX. quinto nonas maii, et sepultus in civitate Petragorica per violentiam. Unde inter clericos Sancti Frontonis et Sancti Stephani uno anno extitit magna contraversia, et plures expensae in placitis exequendis exinde factae sunt. Hic episcopus castrum Gavandunum Agennensis dioecesis obsedit, cepit, totumque subvertit. In eodem castro raptores inhabitabant viris religiosis plurima mala undique inferentes.

Demum post hunc in eandem sedem episcopalem successit Petrus Minetus, et rexit ecclesiam

argenteam, in qua erant XII apostoli figurati. Item tempore hujus episcopi Boso comes Petragorae supra locum Arenarum Petragorae magnam turrem et excelsam construxit.

Post hunc successit in eundem episcopatum Joannes de Syec magister scholarum Pictavensis ecclesiae, et rexit annos VIIII, octo diebus minus. Obiit anno Domini M.CLXIIII. nonas maii, et sepultus est in civitate Petragorae per violentiam. Vero inter clericos Sancti Frontonis et Sancti Stephani uno anno extitit contraversia, et plures expensae in placitis (aud placidis) exequendis exinde factae fuerunt. Hic episcopus castrum Gavaudunum Agennensis dioecesis obsedit, cepit, totumque subvertit. In hoc castro raptores inhabitabant viris religiosis plurima mala ubique inferentes.

Demum post hunc in eandem sedem episcopalem successit Petrus Minetus, et rexit ecclesiam

 

 

Fol. 84 r°

annos 12 menses 5 et dies 22. Obiitque anno Domini millesimo centesimo 82. 3 idus aprilis, et sepultus in ecclesia S. Stephani. Hic episcopus corpora praedictorum episcoporum a capitulo Sancti Frontonis levavit, et ea reposuit cum magno honore et reverentia infra ecclesiam, ubi altare in honorem Beatae Catharinae consecravit. Item tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum et dux Normannorum cum filiis suis Henrico rege juniore, Richardo duce Aquitanorum, et Gaufredo comite Britannorum, cum quodam Arragonum rege, atque Ergamenda domina de Narbona, Podium S. Frontonis obsedit.

 

Haec Epitome a me descripta fuit (inquit nescio quis anonymus in neutro ex apographis quibus usus sum de nomine designatus) anno millesimo quingentesimo et septuagesimo, ex libro quodam, qui a capellanis Sancti Antonii adservabatur, cujus copiam mihi praebuit Sequinus capellanus illius sacelli. Praedictorum imagines depictae erant prope altare divae Catharinae, et praeter eos quatuor antiquiorum, quorum primus erat

annos XII menses 5 et dies 22. Obiitque anno Domini M.C.LXXXII. III idus aprilis, et sepultus est in ecclesia S. Stephani. Hic episcopus corpora praedictorum episcoporum a capitulo levavit et reposuit ea in Sancti Frontonis, et ea reposuit cum magno honore et reverentia intra ecclesiam, ubi altare in honore B. Catharinae virg. consecravit. Item tempore hujus episcopi Henricus rex Anglorum et dux Normannorum cum filiis suis Henrico rege juniore, Richardo duce Aquitanorum, et Gaufredo comite Britannorum, cum quodam Arragonum rege, atque Ergamenda domina de Narbona, Podium S. Frontonis obsedit.

 

Fin. Rien de plus.

 

 

Fol. 84 v°

Bertrandus, II Raymondus tertii et quarti nomina legi non poterant, quintus erat Frotarius depictus in prima columella structili, quae proxima est altari S. Catharinae ad latus templi. Post quem reliquorum episcoporum, de quibus supra dictum est, imagines visebantur superscriptis nominibus, quae vix legi poterant, et omnes praeter imaginem Frotarii et aliorum paucorum imbribus malefactae deciderunt ineunte januario, anno 1587. quadrienno ante, cum is locus basilicae S. Frontonis, ubi ante annum 1575 fuerat chorus, adaequaretur, locuti lapidei in quibus condita fuerant aliquot dictorum episcoporum corpora, reperti fuere humo et ruderibus obruti, vacui tamen; ossa enim inde detracta, et in aedicula divae Catharinae in quibusdam arculis lapideis secus parietem basilicae reposita fuerant a Petro Mineto episcopo depictis imaginibus et nominibus annum circiter millesimum centesimum et octuagesimum (1180).

In uno ex his apographis haec reperi addita.

 

Anno Domini MXLVII feria 4 magnum monasterium Sancti

 

 

 

Fol. 85 r°

Frontonis dedicatum est ab Aymone Bituricensi archiepiscopo, ut habetur in libro magno Sancti Sillani, et calendario.

Anno Domini MCCXX, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis primum lapidem posuit in ecclesia conventus Sancti Francisci Petragoricensis, et anno Domini MCCXX obiit dictus Ranulphus.

Anno Domini MCCLXIX pridie kalend. octobris, consecratum fuit magnum altare dicti conventus per reverendum patrem Heliam Pileti episcopum Petragoricensem in honorem D. Frontonis, D. Laurentii, D. Francisci, Beatae Agnetis Virginis.

 

 

Le p. Dupuy assure que le ms. dont cette chronique est tirée, étoit jadis gardé par les vicaires de St Antoine, et qu’il s’étend jusques à l’an 1192. Mr. Leydet soupçonne qu’il venait du cardinal de Tallerand.

 

 

Fol. 86 r°

1122

Charte de l’an 1122, tirée des archives du chapitre de St Astier,

contenant une chronique abrégée des évêques de Périgueux.

 

 

Fol. 87 r°

Venerabili viro Froterio de Gordo, Dei gratia sanctae Petragoricae sedis epyscopo successit domnus Radulphus de Scorralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus per omnia vir felicis memoriae in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congregationem. Quam aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decimae Sti Leonis et eo amplius. Haex nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis habebatur. Conjungitur autem parrochia istius aecclesiae Sti scilicet Leonis, Astherii parrochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de Villabauve ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene periclitari populum, postera die festivitatis Sanctorum Omnium communis sollempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur. Huic autem Arnaldo successit praecipuus et venerabilis vir Geraldus de Salaihnach (en marge : on croit que c’est Fenelon), praenominatae sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit (en marge : Sigebert moine de Gomblours, dans sa chronique dit que la trêve de Dieu fut établie en 1041. Cet auteur est mort en 1113. Voyés dans le p. Le Long, n° 6964, les jugemens des sçavans qui reconnoissent qu’il y a des interpolations dans cette chronique, qui d’ailleurs est pleine de fautes de chronologie, &c. Mabillon). Huic autem Geraldo successit vir ille praestantissimus ac per omnia laudabilis W. de Monte-Berulfo, qui praecordialiter aecclesiam bea... (2 ou 3 mots détruits) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam Sti Petri de Novovico et capellam de Montepavonis, ut que fu... (3 ou 4 mots déchirés) maneret, aecclesiam Sti Petri de Monastairol similiter donavit. Quia in parrochia istius aecclesiae sita est capella de Montepavonis ... (1 ou 2 mots déchirés) quoque. Huic Guillelmo domnus Rainaldus de Lastors (en marge :la première est déchirée à moitié; on ne distingue que le bas de la lettre L) praedictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deiifictura comitis Pictavensium a Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et Sancto Astherio dedit aecclesiam Sti Stephani de

 

 

Fol. 87 v°

Bouzac, et capellam Sti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sti Johannis de Menespleth. Quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae; ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam Castelli de Sto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sto Petro et Sto Astherio, eorumque congregationi tertio (en marge : anno 1121) pontificatus anno Calixti II papae. Dedit etiam aecclesiam Ste Mariae de Segonzac, et aecclesiam Sti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sti Sil...ii et aecclesiam Sti Aquilini, et capellam Ste Mariae de Frausteuz, et capellam Ste Mariae de Valaloy, et capellam Sti Astherii de ... (ce mot est déchiré), interfuerunt autem hui dono Guillelmus de Nanclars, archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverant Petrus Ramnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes nimioque gaudio iantes. Dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia ne sophistica malorum obtrectatione variante seculo quandoque donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M° C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV (l’espace de 2 ou 3 mots enlevés) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenus imperante. Confirmavit itaque domni Guillelmi Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae

 

 

Fol. 88 r°

legatus presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et Guillelmo de ... (2 ou 3 mots déchirés) Romanam obponens auctoritatem ... (mot déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare sicientibus.

 

Na. Cette charte qui est l’autographe même, est en parchemin, long de 25 à 26 pouces, large d’environ 20 pouces, en 28 lignes d’écriture. Les caractères sont très beaux et fort gros, les lignes bien espacées. On voit au bas trois trous quarrés d’un demi pouce, dans celui du milieu est encore une double queue de peau qui portoit un sceau perdu. Les autres deux queues sont perdues.

Sac des bénéfices, acte cotté EE, 1122; cotté aussi St Barthelemi de Chamillac, 1122.

 

Cette charte met Guillaume d’Auberoche immédiatement après Rainaldus de Lastors, que les autres catalogues surnomment de Tiberio. Nous sçavons cependant qu’en 1104 vivoit un Raimundus, prédécesseur de Guillaume d’Auberoche. Sans doute que ce Raimond n’avoit rien donné à St Astier, c’est pourquoi on l’a omis. (Leydet).

 

Na. Le pape Calixte II élu le 1 février 1119, mort le 12 ou 13 décembre 1124.

Pascal II élu le 13 août 1099, mort le 21 janvier 1118.

 

 

Fol. 89 r°

F.B. Ce catalogue très partiel apparaît comme un brouillon, avec de nombreuses notes marginales et ratures.

 

Catalogue des évêques de Périgueux (1)

 

1. Saint Front, fondateur de la foi en Périgord, et premier évêque de Périgueux (en marge : fut un de ces hommes apostoliques envoyés par le saint siège, pour convertir les peuples de la Gaule à la foy de J.C.). On ne peut pas déterminer avec certitude l’époque de sa mission en Périgord, mais il y a lieu de croire qu’elle remonte aux premiers siècles du christianisme. On célèbre sa fête le 25 octobre.

 

2. Saint Anian, ou Aignan succéda à saint Front, suivant la tradition du pays.

 

3. Chronope I, disciple de saint Front, succéda à saint Anian, suivant la même tradition.

 

4. Saint Léon, ou Léonce(en marge : qu’on a confondu mal à propos avec saint Léon pape), fut (en interligne : semble devoir être mis au nombre) sans doute un des premiers saints évêques qui gouvernèrent l’église de Périgueux et l’illustrèrent par leurs vertus. Sa fête est marquée au 11 avril dans les anciens bréviaires du diocèse, et plusieurs églises du même diocèse (en marge : entr’autres celle de St Léon sur Vézère) ont été bâties sous son invocation.

 

5. Paterne, infecté (en interligne : embrassa malheureusement les) des erreurs d’Arius; il assista en 356 au concile de Béziers, avec Saturnin d’Arles, et fut dépossédé après le concile de Rimini, vers l’an 362.

 

6. Gavide, ou Gavidie, que l’on conjecture avoir été évêque de Périgueux, par ce qu’en dit Sulpice Sévère, siégea vraisemblablement après Paterne, vers l’an 362.

 

Les troubles que les irruptions des barbares apportèrent (en interligne : causèrent) en Aquitaine dès les commencemens du Ve siècle (en interligne : dans le cours du Ve siècle) s’ils n’ont pas interrompu le succession des évêques de Périgueux, ils ont du moins détruit (en interligne : ou du moins ont-ils détruit) ou dispersé les monumens qui auroient pu nous en instruire.

 

7. Pégase, connu par une lettre de saint Paulin, dont Grégoire de Tours rapporte un fragment, siégeoit vers l’an 417 (biffé) au commencement du Ve siècle.

Il y en a qui mettent au nombre des évêques de Périgueux un Paulin, vivant en 475, qui écrivit en vers la vie de saint Martin de Tours, Dom Ceillier . (en interligne) Dom Ceillier donne le titre d’évêque de Périgueux à un Paulin vivant en 475, auteur d’une vie en vers de saint Martin de Tours, mais ce savant ne donne aucune preuve de son opinion.

 

(1) Les divers catalogues des évêques de Périgueux qui ont été publiés (en interligne : parus) jusqu’à présent sont remplis d’erreurs et d’inexactitudes; on en publie ici pour la 1e fois un qui a été dressé sur (en interligne : avec le secours des) les registres du Vatican et les mss. de la bibl. du roi.

 

En marge : le catalogue des évêques de Périgueux publié par le p. Dupuy, recollet, plus récemment par les savants auteurs du Gall. christ. renfermant plusieurs erreurs et inexactitudes, on a jugé nécessaire de devoir le donner ici avec beaucoup (en interligne : de nombreuses) (F.B. il manque ici au moins un mot) et des augmentations considérables qu’on y a faites avec le secours (en interligne : à l’aide) des registres pontificaux du Vatican et des mss.

 

 

Fol. 89 v°

8. Chronope II issu d’une illustre race sénatorienne, comptoit même des évêques parmi ses ancêtres (en marge : s’il en faut croire Fortunat de Poitiers qui fait un grand éloge de ce prélat dans une épitaphe qu’il composa pour célébrer ses vertus). Il s’appliqua à réparer les ruines causées par les guerres passées (en interligne : désordres des siècles passés); il bâtit une église à l’honneur de saint Front, et y fit la translation des reliques de ce saint apôtres. Il assista au concile d’Agde en 506, et à ceux d’Orleans en 511 et 533, et mourut agé de 80 ans, suivant le même Fortunat.

 

9. Sabaude siégeoit en 540.

 

10. Chartier ou Cartier, évêque dès 582, assista au concile de Mâcon en 585.

 

11. Saffare assista à un concile tenu à Poitiers en 590.

 

Les auteurs du Gall. chr. placent ici mal à propos un Austerius ou Asterius (en marge : mentionné dans la vie de saint Desiderius, évêque de Cahors), qui est évidemment le même que saint Astier, confesseur et solitaire qui n’a jamais été promu à l’épiscopat.

 

12. Marc

 

F.B. Ce brouillon s’achève ici.

 

 

Fol. 90 r°

Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XVe siècle.

 

Guillaume Fabre ou Faure, (en note : de l’ordre des ff. min., prêtre et professeur de théologie) fut nommé à l’évêché de Périgueux le 3 janvier 1401 du vivant de Pierre de Durfort, par Boniface IX, qui ne le reconnaissoit pas, comme étant nommé par Clément VII.

Il promit le 11 février de payer à la chambre apostolique et au collège des cardinaux la somme de 2500 florins à laquelle était taxé l’évêché de Périgueux, suivant le livre des obligations du sacré collège (t. 57, p. 8). Il s’obligea en même tems à payer 1038 florins qui restoient dus par Pierre (Tizon) son prédécesseur et 2500 florins dus par Adémar prédécesseur de ce dernier. On ne sait pas qu’il ait conservé ce siège, ni même qu’il ait pris possession.

 

54. Raimond de Bretenoux (ou Bretenos) d’une famille noble du Périgord (en interligne : differente de celle de Castelnau). Il étoit docteur ès loix, et chanoine de St Front, lorsque le pape Benoit XIII le transféra du siège de Sarlat à celui de Périgueux, le 24 janvier 1404. Il prit possession au mois de mai 1404. Il assista au concile de Pise en 1409. Il fut transféré à l’évêché de Lombès par le pape Jean 23, le 28 juin 1413, et mourut suivant le nécrologue de l’église de Sarlat, le 9 février, sans date d’année; mais il est certain qu’il ne vivoit plus le 20 mars 1417. Il tint le siège de Périgueux 9 ans et près de 4 mois.

 

55. Raimond de Perusse-d’Escars, licentié en l’un et l’autre droit, nommé par Jean 23, le 28 juin 1413. S’obligea par procureur le 24 juillet suivant à acquitter les droits accordés à la chambre apostolique. Il ne conserva pas longtems son siège, car il était vacant dès la fin de mai 1414.

 

56. Etienne fut nommé par Benoit XIII, le 6 décembre 1415. Il étoit de l’ordre des ff. pp. professeur, Me en théologie, prêtre; est sacré le 7 févr. 1416.

 

59. Bérenger d’Arpajon, de l’ancienne maison des seigneurs de ce nom dans le Rouergue. Il étoit prévôt de l’église de Beaumont au diocèse de Vabres, lorsqu’il fut choisi pour être évêque de Périgueux, le 14 mars 1414, par Jean 23, qui déclare dans sa bulle que l’évêché de Périgueux étant vacant par la translation de Raimond de Bretenoux à Lombès; il ne reconnoissait pas par conséquent la nomination d’Etienne faite par Benoit XIII. Il assista au concile de Basle en 1431. On le nomma &c. Il se tint attaché au concile de Basle, et ne suivit point Eugène IV au concile qu’il avoit transféré à Florence. Il faisoit sa résidence ordinaire dans sa prévôté de Beaumont, à cause des guerres des anglais; il y mourut le 2 septembre 1437.

 

60. Hélie de Bourdeille, fils de &c., qui portoit ainsi que ses ancêtres le titre de 1er baron du Périgord, de l’ordre des ff. mineurs, bachelier en Théologie, &c. Nommé par Eugène IV, avec dispense d’age, le 27 novembre 1437, désigné le 17. Sa bulle est du 27; il fit son entrée solemnelle porté par les 4 barons suivant les anciens us. de l’église de Périgueux, le 3 août 1447.

 

 

Fol. 90 v°

F.B. Le paragraphe suivant est biffé.

61.Radulfe ou Raoul du Fou, frère de Jean et d’Yves du Fou chevaliers, et chambrier de Louis XI, étoit abbé de St Thierry de Rheims, abbé commendataire de St Junien de Noaillé. Nommé à l’évêché de Périgueux par Paul II le 8 juin 1468. Transféré à Angoulême le 6 juillet 1470, et à Evreux le 12 novembre 1479.

 

64. Geofroi II de Pompadour, fils de Geofroi de Pompadour, seigneur de Château Bouchet, et de Marguerite de Lasteyrie, neveu de Geofroi I, fut nommé par Alexandre VI, le 20 juillet 1500, au siège de Périgueux, vacant par la mort de Gabriel du Mas. Il étoit archidiacre de Sarlat, notaire apostolique, prêtre, conseiller du roi Louis XII, et grand aumonier. Mais cette nomination fut litigieuse entre lui et Jean de Bourdeille de Montagrier, qui fut nommé par le chapitre. Ce dernier se désista. Ce fut Louis XII qui influa dans cette élection. Il fit son entrée solemnelle le 7 janvier 1503 12 novembre 1503. Il mourut en 1511.

 

Note sur Jean Auriens. C’étoit Jean Faure ou Fabri, évêque d’Auriens ou Aurens (in part. infid. en Asie, sous l’archevêché d’Ephèse), coadjuteur du cardinal de Gallis, évêque de Sarlat en 1540.

 

65. Guy de Castelnau, nommé par Jules II, le 3 septembre 1511, l’évêché vacant per obitum Gaufredi. Il étoit licentié ès droits, chanoine de Rhodès, notaire apostolique, prêtre; entrée solemnelle le 4 juin 1513. Abbé de Bonneval, en Rouergue, &c. Donna sa démission entre les mains du pape en novembre (ou décembre) 1522.

 

65. Jacques Maurice de Castelnau, neveu du précédent, nommé par Adrien VI, le 22 décembre 1522. Il étoit bachelier ès décrets, chanoine de Cahors, prêtre; à la sollicitation du roi François 1er, abbé de St Flour, Mauriac, &c. Fit son entrée le 5 octobre 1523 et le 10 août 1524, de son tems, &c.

 

66. Jean de Plas, fils d’Antoine, seigneur de Plas et de Marie de Miramont, issu d’une noble et ancienne famille originaire du Limousin. Il fut d’abord conseiller au grand conseil par provision du roi François 1er &c. Permuta le 4 août 1531 son évêché pour celui de Bazas, et le prieuré de Layrac. Se démit.

 

68. Fauc. ou Foulques de Bonneval, fils de &c., protonotaire apostolique, prieur de Leyrac en Condomois, abbé de St Barthélémi de Bénévent &c., fut d’abord nommé par le roi à l’évêché de Limoges vers l’an 1510, mais la possession lui en fut disputée par François de Barthon de Montbas. Il passa de là à l’évêché de Soissons, le 18 août 1514, à Bazas, le 1er juillet 1528, et à Périgueux le 4 août 1531; fit son entrée solemnelle dans la dernière de ces villes, le 1er janvier 1531 (v. st.) c’est-à-dire 1532. Enfin il testa le 17 juillet 1540 au Château l’Evêque, et mourut la même année.

 

Auguste de Trivulce, fils de &c., fut nommé administrateur de l’évêché de Périgueux par la cession du cardinal de Givry, le 27 août 1541.

 

 

Fol. 91 r°

F.B. Ce catalogue très partiel, est comme le précédent f° 89, un brouillon, avec de nombreuses ratures, qui sont omises ici.

 

Catalogue des évêques de Périgueux

 

1. Saint Front, fondateur de la foi en Périgord, et 1er évêque de Périgueux (en marge : étoit contemporain et compagnon de saint Georges, 1er évêque du Puy en Velai). On ne peut pas fixer avec certitude l’époque de sa mission, mais il y a (en interligne : tout) lieu de croire qu’elle remonte aux 1ers siècles du christianisme. On lit dans la vie de saint Just, écrite par un contemporain, que saint Hilaire, évêque de Poitiers, vint à Périgueux vers l’an 360 pour honorer le tombeau de saint Front. On célèbre ce saint prélat le 25 octobre.

2. Saint Anian, &c.

3. Chronope I, &c.

4. St Léon ou Léonce fut un des premiers saints évêques qui ont illustré le siège de Périgueux. Son culte ...

5. Paterne &c.

6. Gavide ou Gavidie, suivant Sulpice Sévère (en marge : un savant met Gavide avant Paterne. Les bénédictins le mettent après avec plus de vraisemblance).

7. Pégase connu par un passage de Paulin; vivait vers l’an 417.

Il y a qui mettent au nombre des évêques de Périgueux, un Paulin. Paulin vivait vers l’an 475. Il écrivit en vers La vie de saint Martin de Tours. D. Ceillier lui donne le titre d’évêque de Périgueux.

8. Chronope II &c.

 

 

Fol. 91 v°

9. Sabaude &c.

D. Mabillon fait mention dans ses Annales d’Aquilin qu’il croit avoir été évêque de Périgueux dans le VIe siècle, mais il ne donne pas la preuve de ce fait.

10. Chartier ou Cartier.

11. Saffare ou Saffarie &c.

12. Marc est nommé dans une bulle que le pape Jean IV accorda au monastère de Ste Croix, à la prière de saint Faron de Meaux, vers l’an 640.

13. Ermenomaris fut un des évêques qui souscrivirnt les actes d’un concile de Bordeaux vers l’an 670, sous le règne de Childeric II pour la réforme des mœurs du clergé.

14. Arculfe. On conjecture qu’il a été évêque de Périgueux depuis l’an 680 au moins, jusqu’en 702 et plus, et qu’il fut l’auteur de l’itinéraire qui porte son nom.

15. Bertrand 1, suivant Le Cointe en 767 et 778.

16. Raimond 1, 805 et 811.

17. Ainard ou Amard, est mentionné dans la chronique de Maillezais à l’an 844. Il se trouva à St Florent en Anjou, en 849 suivant le cartulaire de cette abbaye.

18. Sebaude ou Sebalde, auteur d’un petit ouvrage sur la vie de saint Front, siégeoit en 900.

19. Auscleobe

20. Gobert

21. Turpin.      Les 5 évêques (F.B. n° 19 à 23) qui ne sont connus que par le nécrologe

22. Adalric.     de l’abbaye de Brantôme, vivoient probablement dans du IXe au Xe siècle.

23. Hugues.

 

 

Fol. 92 r°

26. Raoul ou Radulfe de Scoraille de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne, répara l’église de St Astier, dans laquelle il fonda un collège ou chapitre de chanoines réguliers, sous la conduite d’un abbé nommé Aaccius, et les dota de plusieurs cens et revenus entr’autres de la dixmes de la paroisse de St Léon. Il fit en 1010, le voyage de la terre sainte, avec Guillaume duc d’Aquitaine; et quelque tems après son retour, il fit solemnellement et en présence de plusieurs évêques et grands seigneurs l’élévation et la translation du corps de saint Astier, qui avoit été tenu caché dans le tems des troubles. La charte qui fut dressé à ce sujet fut souscrite l’an 1013, par le roi Robert. Enfin il mourut le 5 janvier 1013 (v. st.) après 12 ans et 6 mois d’épiscopat.

 

32. Guillaume d’Auberoche II étoit archidiacre de Périgueux et abbé de Saint Front, lorsqu’il fut élu évêque de cette ville. Il contribua par ses libéralités à l’établissement de l’abbaye de Chancelade, et répandit encore ses bienfaits sur celles de La Sauve, d’Uzerche, de St Cybar, de Cluni, &c. Il consacra l’église de St Avit, et bénit le cimetière des pauvres au-delà du pont. Il vivoit encore suivant le cartulaire de Chancelade, le 29 juin 1129, et il paroit qu’il ne mourut que l’année suivante 1130. Ce fut sous son pontificat que l’église et le bourg de Saint Front furent consummés par un violent incendie; la chronique de Maillezais qui fixe la date de cet évènement à l’année 1120, ajoute qu’il y périt beaucoup de monde.

 

 

Fol. 92 v°

33. Guillaume de Nanclars étoit déjà archidiacre de l’église de Périgueux l’an 1116 et prenoit le titre d’évêque de Périgueux dans un acte de l’an 1131 par lequel il main[...] &c. Il assista en 1134 ...

 

C’est après Pierre Mimet qu’on doit placer Raimond de Pons que les catalogues ordinaires mettent en premier.

 

38. Raimond de Pons, évêque de Périgueux et cardinal. C’est immédiatement après Mimet, et dans l’intervalle de 1182 à 1187, qu’on croit devoir placer cet évêque dont tous les catalogues disent à l’évêché de Périgueux à l’an 1229, et la promotion au cardinalat en 1227. Mais comme le siège a été occupé sans interruption par Ranulfe de Lastours depuis 1210 jusqu’en 1232, on ne trouve d’autre place qui lui convienne que l’intervalle qui se trouve depuis 1182 jusqu’en 1187. Il est selon toutes les apparences ce Raimond évêque qui se rendit en 1187 auprès de Philippe Auguste à Châteauroux avec les déput. des ... (F.B. La suite manque)

 

 

Fol. 93 r°

F.B. Ce catalogue plus complet que les précédents, doit être considéré encore comme une ébauche ou un brouillon, avec de nombreuses ratures, notes, phrases terminées par des « &c. », répétitions.

 

Autre liste des évêques de Périgueux

 

1. Saint Front fondateur de la foi en Périgord, et 1er évêque de Périgueux, vivoit suivant l’opinion la plus probable, dans le IIIe siècle.

 

2. Saint Anian ou Aignan succéda à saint Front, suivant la tradition du pays.

 

3. Chronope I, disciple de saint Front, succéda à saint Anian.

 

4. Paterne assista en 356 au concile de Béziers avec Saturnin d’Arles, et fut dépossédé après le concile de Rimini en 362.

 

5. Gavide ou Gavidius succéda vraisemblement à Paterne en 362.

Les troubles survenus en France dans le 5e siècle occasionés par les irruptions des barbares. Les troubles que les irruptions des barbares causèrent en Aquitaine dès les commencements du Ve siècle, ont interromou la succession des évêques de Périgueux, ou ont détruit (anéantit) les monumens qui auroient pu nous en instruire.

 

6. Pégase siégeoit vers le commencement du Ve siècle.

 

7. Chronope II issu d’une illustre race sénatorienne comptoit même des évêques parmi ses ancêtres, bâtit une église à l’honneur de saint Front, fit la translation des reliques de saint Front, et bâtit une église à l’honneur de ce saint évêque. Il assista aux conciles d’Agde en 506, et d’Orléans en 511 et 533, et mourut

 

 

Fol. 93 v°

âgé de 80 ans. Le célèbre Fortunat de Poitiers fait un grand éloge de ce prélat dans une épitaphe qu’il composa en son honneur.

 

8. Sabaud ou Sabaude siégeoit en 540.

 

9. Chartier ou Cartier, évêque dès 582, assista au concile de Mâcon en 585.

 

10. Saffare assista au concile tenu à Poitiers en 590.

 

11. &c.

 

24. Frotier ou Frotaire de Gourdon, fut placé sur le siège de Périgueux par Hugues Capet alors duc puis roi de France, répara les monastères de St Front et de Paunac; il souscrivit en 988 ou 989, aux canons du concile de Charroux. Ce prélat bâtit des forteresses pour s’opposer aux incursions des normans, et fut assassiné dans un endroit nommé Mourcinq dans la paroisse de Coursac. Il mourut le 8 décembre 991, après avoir siégé 14 ans, 6 mois 3 jours.

 

25. Martin de La Marche ou de Talleyrand, étoit fils de Boson 1, dit le vieux, comte de La Marche et de Périgord, de l’ancienne et illustre maison de Talleyrand. Il mourut l’an 1000, et fut inhumé dans l’église de St Front, dont il avoit été le bienfaiteur.

 

26. Raoul ou Radulfe de Scoraille répara l’église de St Astier et y fonda un collège de chanoines réguliers et leur donna entr’autres choses la moitié de la dixme de la paroisse de St Léon de Grignols. Il fit l’élévation du corps du saint patron de cette église. Il fit le voyage de la terre sainte en 1010 avec Guillaume duc d’Aquitaine et mourut en 1013, le 5 janvier (v. st.) après 12 ans et 6 mois d’épiscopat.

 

 

Fol. 94 r°

18. Sebalde ou Sebaud, auteur d’un petit ouvrage sur la vie de saint Front, siégeoit vers l’an 900.

 

19. Auscleobe

20. Gobert      Ces cinq évêques qui ne sont connus que par le nécrologe de l’abbaye de

21. Turpin       Brantôme, vivoient probablement dans le IXe ou Xe siècle et ont certainement

22. Udalric      précédé l’évêque Frotier de Gourdon.

23. Hugues

 

24. Frotier ou Frotaire de Gourdon. Ce vertueux et illustre prélat, né en Querci de l’illustre maison de Gourdon, fut placé sur le siège de Périgueux par Hugues Capet, alors duc et depuis roi de France. Il fit relever les édifices ecclésiastiques qui avoient été ruinés dans le siècle précédent, répara les monastères de Saint Front et de Paunac, bâtit cinq forteresses pour s’opposer aux incursions des normans; et mourut assassiné au lieu appellé Mourcinq, dans la paroisse de Coursac, le 8 décembre 991, après avoir tenu le siège 14 ans 6 mois et 3 jours.

 

25. Martin de La Marche, fils de Boson I, dit le vieux, comte de La Marche et de Périgord, tige de l’ancienne et illustre maison de Talleyrand-Périgord, mourut l’an 1000, et fut inhumé dans l’église de Saint Front, dont il avoit été le bienfaiteur.

 

26. Radulfe ou Raoul de Scoraille, de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne.

 

 

Fol. 95 r°

26. Radulfe ou Raoul de Scoraille, de l’ancienne maison de ce nom en Auvergne, restaura l’église de St Astier dans laquelle il mit des chanoines réguliers sous la conduite d’un abbé nommé Aacius. Fit faire solemnellement et en présence de plusieurs évêques, l’élévation et la translation du corps de St Astier, confesseur. La charte qui fut dressée à ce sujet fut confirmée par le roi Robert, l’an 1013. Il avoit fait en 1010 le voyage de la terre sainte; et mourut la même année (voy. son art. ci-devant).

 

27. Arnaud de Villebois, issu des seigneurs de la Rochebeaucourt, ou de La Valette en Angoumois. Assista à la dédicace de l’église de Limoges en 1028, au concile tenu dans cette dernière ville en 1031, puis à celui de Poitiers en 1032, et mourut en 1036. Il ordonna qu’on célèbrerait à l’avenir dans son diocèse, la commémoration des trépassés le lendemain de la Toussaints. Il aida le comte de Poitiers à chasser les normans qui menaçoient l’Aquitaine. Et mourut le 14 juillet 1036, après avoir siégé environ 22 ans, et fut enterré dans le monastère de St Front.

 

28. Géraud de Salagnac (et non pas de Gourdon comme le nomment par erreur Mrs de Ste Marthe) fut un des 1ers évêques d’Aquitaine qui établit la trêve de Dieu dans son diocèse. Fit des dons au ch. de St Astier l’an 1044. Eut de grands démêlés avec le comte de Périgord au sujet du droit de faire battre monnoie, dont jouissoit l’abbé de Saint Front. Et mourut le 21 mars 1059. Il fut enterré dans l’église de Saint Front qui avoit été dédiée de 12 des calendes d’avril 1047, par l’archevêque de Bourges. Son pontificat dura 22 ans 4 mois et 21 jours.

 

 

Fol. 95 v°

29. Guillaume de Montberon, d’une noble et ancienne famille d’Angoumois, se trouva en 1075 au concile de St Maixent et en 1080 à celui de Bordeaux. Donna à l’abbaye de St Astier, l’église de St Pierre de Neuvic, la chapelle de Monpont &c. et mourut avec une grande réputation de sainteté le 6 ou 9 février 1081 (v. st.) après avoir siégé 20 ans 11 mois et 3 jours. Il fut inhumé près de ses ancêtres dans l’église de St Maurice de Montberon. L’ancienne chronique des évêques de Périgueux porte que le ciel l’honora du don des miracles et qu’entr’autres marques de sa puissance, Dieu se rendoit exécuteur de ses anathèmes.

 

30. Rainaud de Thiviers, surnommé de Lastours dans une ancienne charte, fonda en 1086, le prieuré conventuel de St Jean de Côle, qu’il donna à des chanoines réguliers. Il assista au concile de Bordeaux en 1093, et à celui de Clermont en 1095. Il accompagna le pape Urbain II à Limoges et partit pour la terre sainte. Les infidèles le firent périr par le glaive (en interligne : lui tranchèrent la tête) à Antioche le 6 ou le 8 septembre 1101 et non pas 1099, comme on le dit communément, sur l’autel où il disoit la messe.

 

31. Guillaume Gradin nommé dans une charte de l’abbaye de Charroux de l’an 1101.

 

En note : Ce Jean Auriens qu’on a inscrit (inséré) dans le catalogue des évêques de Périgueux, et qu’on présume (dit) avoir été nommé en 1504, sur la démission, est un personnage supposé.

 

 

Fol. 96 r°

34. Geofroi de Cauze, d’une famille noble du Périgord, dont le nom se trouve aussi écrit de Coze ou Couze, fit plusieurs dons à l’abbaye de Chancelade et en bénit Hélie qui fut le 2e abbé. Ce fut de son tems que les templiers obtinrent en Périgord l’église de St Maurice d’Andrivaux. Il mourut le 28 août 1142, après avoir tenu le siège 4 ans 8 mois et 11 jours. Le Gall. chr. dit 2 ans.

 

Na. Ce Pierre que MM de Ste Marthe donnent pour successeur à Geoffroi de Cauze, est le même que Raimond de Mareuil. L’erreur vient de ce que dans la charte de St Amand de Boisse, on a pris pour un P la lettre initiale R par laquelle il est désigné.

 

35. Raimond de Mareuil étoit frère sans doute de Boson de Grignols, comte de Périgord. Il accorda en 1144 à l’abbaye de St Astier, une charte de confirmation de ses possessions et privilèges. Assista en 1149 au concile de Bordeaux, où se trouva aussi le célèbre Gilbert de La Porée. Héritier du zèle de ses prédécesseurs pour les religieux de Chancelade, il leur donna les églises de St Martial d’Artensec près de Monpont, de St Séverin de Blis, de St Vincent, &c. Le bienfait le plus précieux qu’ils reçurent &c. Consacra l’église de Cadoin, le dimanche 3 octobre 1154. Il passa du siège de Périgueux, à

 

 

Fol. 96 v°

l’archevêché de Bordeaux en 1158. Il vint à Chancelade, l’année suivante où il consacra un autel le 13 avril 1159. Et mourut l’année suivante à Bordeaux le 10 ou 11 des cal. de janvier (22 ou 23 décembre 1159).

 

36. Jean d’Asside, maitre des écoles de Poitiers, avoit pour ... Il se montra le bienfaiteur des monastères d’Uzerche, de Chancelade, de La Sauve, de St Cybar, &c. Il se rendit maitre à main armée d’un château de l’Agenais &c, fait consigné dans son épitaphe.

 

 

Fol. 97 r°

36. Jean d’Asside surnommé de Surat, maitre des écoles de Poitiers, étoit déjà en possession du siège episcopal de Périgueux en 1160, suivant une charte de Chancelade. Outre Chancelade, il fut le bienfaiteur de plusieurs monastères entr’autres de St Astier, Uzerche, La Sauve, St Cybar &c. Il se rendit maitre à main armée &c. Les hérétiques de son tems qui furent les prédécesseurs des albigeois, comme il est rapporté (en interligne : ce fait est consigné) dans son épitaphe écrite en latin. Il mourut le 3 (en interligne : 2) mai 1169, et fut inhumé dans son église cathédrale. L’église de St Front lui disputa ce droit, mais elle succomba dans cette affaire.

 

37. Pierre Mimet, et non pas Minet ni Monet comme on le dit dans les catalogues, parent du célèbre Pierre de Blois, étoit archidiacre lorsqu’il monta sur le siège de Périgueux, en 1169. Il fit des dons aux abbayes de Chancelade, de St Emilion, de La Sauve. Il fut choisi pour accompagner &c. Il transféra &c. et mourut le 11 avril 1182, après avoir gouverné son église 12 ans, 5 mois et 22 jours.

 

38. Adémar de La Tour (ou de La Tourblanche), chanoine de St André de Bordeaux, puis archidiacre de Périgueux, dès l’an 1170, ensuite évêque de cette ville en 1182. Obtint du pape Urbain III une bulle de confirm. &c. datée ... (F.B. La suite manque)

 

 

Fol. 97 v°

40. Raimond de Castelnau de Razac, issu d’une noble et ancienne famille du Périgord, fut sacré dans l’avent de 1197, à La Couronne en Angoumois, où s’étaient rendus pour la consécration de cette abbaye, l’archevêque de Bordeaux et les évêques d’Angoulême, de Saintes et de Cahors, et l’évêque élu de Poitiers. Le pape Innocent III lui écrivit le 10 mai 1198 pour la réformation du monastère de Cadoin; il reçut plusieurs lettres du même pape au sujet de l’administration de son diocèse. Il est nommé dans une donation faite à Chancelade en 1202, par Raoul de Castelnau son frère. Fit donation en 1206 à l’abbaye de Cadoin de l’église de N.D. de la Daurade, près du pont de La Cité de Périgueux. Enfin il fut dépossédé en 1210 par ordre d’Innocent III qui lui reprochait entr’autres choses une extrême négligence dans ses fonctions. Comme on peut le voir dans la lettre que ce souverain pontifical écrivit à ce sujet à l’archevêque de Tours. Il vivoit encore en 1220, suivant une donation qu’il fit à Chancelade dans la châtellenie de Montancès et la paroisse de Razac. Il fit confirmer cette donation par Fortanier de Castelnau son neveu.

 

41. Ramnulfe ou Raoul de Lastours (le nom étoit de Laron) d’une ancienne famille du Limousin, dont une branche avoit possédé le château d’Hautefort, et s’étoit éteinte dans la maison de Born. Il monta sur le siège de Périgueux, vers l’an 1210, malgré les parens et partisans de son prédécesseur qui firent tous leurs efforts pour empêcher sa consécration. Il confirma plusieurs donations des évêques qui l’avoient précédé. Il partit pour la terre sainte en 1217. A son retour il confirma en 1219 la fondation du prieuré de La Faye, faite par 5 frères de ce nom, dont 2 étoient évêques, le 3e un chanoine de St Front, le 4e moine de La Sauve, et le 5e nommé Guillaume qui étoit l’ainé, s’étoit croisé pour la terre sainte. L’année suivante, 1220 ... (F.B. La suite manque)

 

 

Fol. 98 r°

Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XIVe siècle.

 

Raimond de Durfort nommé le 28 janvier 1314 par provision du pape Clément V. Il étoit archidiacre de l’église de Périgueux, chanoine et archidiacre d’Aurillac en Auvergne, prieur de La Faye au dioc. de Périgueux, &c. Fit son entrée solemnelle à Périgueux le lundi avant la Purification de la Vierge, même année. Vivoit encore le 11 mars 1341, mais il étoit mort depuis peu le 9 mai 1341.

 

Guillaume Astier ou Astie, fut nommé évêque par provision de Benoit 12 datée d’Avignon le 1 octobre 1341. De l’ordre des ff. mineurs, professeur, inquisiteur de la foi contre les hérétiques, lorsqu’il fut nommé à Apt le 3 des ides de juin 1332. Il mourut en 1346.

 

Adémar de Neuville, chanoine de Périgueux, nommé par Clément VI, par bulle datée d’Avignon le 8 juin 1347. Mourut la même année à Rochemaure près d’Avignon, où il était allé pour prendre de la récréation. (biffé : prendre l’air).

 

49. Arnaud de Villemur, nommé par bulle de Clément VI, datée d’Avignon le 15 octobre 1347. Il étoit docteur ès décrets, prieur de Sos au dioc. de Pamiers, &c. Fut transféré à Pamiers, le 13 février 1348, et fait cardinal en 1351, du titre de Saint Sixte, évêque de Palestrine et mourut subitement à Avignon le 28 octobre 1355.

 

 

Fol. 98 v°

50. Guillaume de La Garde, chancelier de Beauvais, notaire apostolique, fut nommé par Clément VI le 13 février 1348, datées d’Avignon. Transféré à l’archevêché de Brague en Portugal, le 27 juillet 1349. Et puis transféré à Arles en Provence en 1360. Mourut vers 1378.

 

51. Pierre Tizon, nommé par Clément VI, le 27 juillet 1349. Il étoit évêque de Verone. Il avoit été successivement évêque de Viterbe et de Vérone. Il mourut au château l’Evêque près de Périgueux, le 11 août 1384, après avoir occupé le siège de Viterbe 2 ou 3 mois, celui de Verone, 1 an et 1 mois, et celui de Périgueux 35 ans et 15 jours.

 

52. Hélie Servient, archidiacre de l’église de Périgueux, dès l’an 1360. Fut nommé par le chapitre et cette nomination confirmée par le pape Clément VII, le 24 octobre 1384. Fit son entrée le 1 novembre 1385. Il fit son testament le 10 mars 1387, et mourut 2 jours après au château de Plazac, dépendant de son évêché, après avoir siégé 2 ans 2 mois et 22 jours. Il avoit un neveu nommé Raimond Servient prieur de l’église séculière de St Avit au diocèse de Sarlat.

 

 

Fol. 99 r°

35. Pierre de St Astier, issu de la maison de St Astier, l’une des plus nobles, des plus anciennes et des plus pieuses, fut l’un des plus savans et des plus illustres prélats qui aient occupé le siège de Périgueux. Il naquit vers l’an 1200 dans la petite ville de Lisle sur Drone, dont son père étoit seigneur.

 

53. Pierre de Durfort, de l’ordre de saint Dominique et maitre en théologie, nommé en 1387, promit le 2 mai 1387, de payer à la chambre apostolique les devoirs accoutumés. Fit son entrée solemnelle (prit possession de son siège) le 26 décembre 1390. Et mourut en 1403, dans un voyage qu’il fit à Avignon, pour solliciter auprès du pape Benoit XIII, des indulgences pour quelque solemnité de St Front, après avoir gouverné son église environ 16 ans; sa mort est marquée au 10 avril dans son épitaphe qu’on lit encore dans l’église de la Cité.

 

En marge : renvoi (F.B. Je ne sais pas de quel renvoi il s’agit)

Audebert de Chartres, religieux franciscain.

 

Guillaume prévôt de St Pierre d’Arie Sariensis, diocesis Morinensis, chapelain apostolique, prêtre, fut fait évêque d’Apt par la mort de Guillaume Astier ou Astie, le 4 des non. de décembre (2 décembre). Guillaume Astier, ou Astie de l’ordre des frères mineurs, avoit été nommé évêque d’Apt, le 12 juin 1332, et mourut vers novembre 1336. On l’a confondu avec Guillaume Audebert, qui est celui qui devint évêque de Périgueux, et qui avoit été d’abord professeur en l’un et l’autre droit, chapelain du pape, nommé prévôt d’Arie, diocèse Morinen. en 1335 &c. Vivoit encore le 15 juillet 1346, et étoit mort depuis peu le 8 juin 1347. Transféré d’Apt à Périgueux par Benoit 12, le 1 octobre 1341.

 

 

Fol. 99 v°

Audoin de Neuville, évêque de Périgueux, dès 1295, mourut le 18 décembre 1313, suivant le calendrier de l’église de Limoges. Le siège étoit vacant le 18 février 1314 (n. st.).

 

Raimond d’Auberoche nommé par Nicolas IV, le 7 juin 1279. Il étoit archidiacre de Boulogne dans l’église Morinen. Vivoit encore le 7 juillet 1295. Mais le siège étoit vacant dès le mois de septembre suivant. Il vivoit encore le 12 juillet 1295, qu’il dressa les status et règlemens du chapitre de St Avit Sénieur . Mais &c.

 

Hélie de Pelet, chanoine de Beauvais, chapelain du pape, nommé par Clém. IV, le 19 avril 1268, transféré au patriarchat de Jérusalem, le 10 mai 1279, et mourut en 1288.

 

Pierre de St Astier, fils du seigneur de Lisle, nommé peu après le 27 juillet 1233.

 

 

Fol. 100 r°

Extrait d’un vieil fragment des évêques de Périgueux

Bibl. imp., mss. de J. Besly, cot. n° 5828, extr. de cartul. et de reg. B.

 

Anno Incarnat. Domini DCCCCLXXXVI Fortenus (ou Forterius) episcopus ab Hugone Capetio Francorum rege Petragor. missus, rexit ecclesiam an. XIII ms. VI dies III. Ob. anno 991, VI id. dec. sepultus in basilica S. Frontonis. Hic episcopus magnum monasterium S. Frontonis edificare cepit et castrum Agoniacum, Craoniacum, Albam Rocham, Rupem S. Christophori, Rupem de Bassilliaco, ut [...] munimen et refugium contra normannos paganos errorit. tunc errantes. Corpus s. Frontasii, martyris, revelatum.

Martinus episcopus Bosonis comit. Petragoric. et Marchiae F. natus ex sorore Bernardi comitis Petragoric. Eyna nomine aedificavit capella S. Andreae.

Radulphus de Cohalia obiit 1013. Aedificavit ecclesia S. Asterii et constituit canonicos regulares, ubi monachi habitaverant ante quam a normanis ecclesia destrueretur. Quo tempore canonici S. Saturnini et S. Frontonis confederati sunt.

Arnaldus Villabrensis obiit 1036, 2 id. jul. Cujus tempore normani portum Aquitanicum iterum applicuerant apud S. Michaelem de Heremo, quos gloriosus comes Pictav. praelio vicit cui episcopus interfuit, et ut militib. sufficeret, Antoyno Lemov. episcopo Exidolium oppigneravit.

Jordano. D II L.  (?) Taleranum.

Gerardus de Gordonio obiit 1059, XII kal. april. Alienavit castrum Agoniacum et Albam Rocham, pro bello contra Audebertum Cadeneranum comitem; quia episcopus deposuerat monetam Helianensem, quam Helias comes pr. ejusdem Audeberti jusserat fabricari.

 

 

Fol. 100 v°

Guillelmus de Monteberulpho obiit 1081, 8 id. febr. Cujus tempore Guinamandus, monachus Casae Dei sepulchrum s. Frontonis mirabiliter sculpsit, expensis Stephani Iterii canonicus anno 1077.

Reynaldus de Tiberio, obiit 1099, 8 id. sept. Obsidioni Antiochiae interfuit, ubi a sarracenis decollatus est. Hic ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, et in ea canonicos regulares instituit.

Guillelmus de Albarocha obiit 1123, 4 non. april. Cujus tempore burgum S. Frontonis incendio conflagravit monasterium ligneis tabulis coopertum.

Guillelmus de Nanclars, obiit 1138, 4 kal. jan. Instituit ut omnes agricolae darent convivium pro pace observanda. Ejus tempore domus bladagii S. Frontonis quo erat in claustro, ab Helia Rudello, comite et burgen. confracto est quem mater comitissa Gasconia nomine abjuravit, dicens quid non erat filius Heliae comitis.Gaufredus de Cause obiit 1142, 5 kal. sept. Hujus tempore fratres militiae templi in terra ista primitus advenerunt, et data est eis ecclesia S. Mauricii de Andrevallo, in qua monachae habitaverent.

Raymundus de Marollio obiit 1158, 10 kal. jan. Hujus tempore Anglor. rex, normanorum et Aquitan. dux, Aquitania intravit. Habebat in uxorem dominam Heleonoris Guillelmi Pictav. comitis, quam Ludovicus Francorum rex ob ejusdem nimiam luxuriam prius reliquerat. Hic Henricus habuit de thesauro ecclesie S. Frontonis tabulam argenteam XIII apostolorum. Sub hoc episcopo Boso comes Petragoric. sr. locum Arenara Petragor. magnam turrim et excelsam edificavit.

 

 

Fol. 101 r°

Evêques de Périgueux dont il est fait mention dans les archives de La Sauve-Majeure.

 

Raymond, 1156.

Guillaume, 1137, dans le privilège de Louis VI (gr. cart.).

Geoffroy, 16 décembre 1479. Le 18 juillet 1473, confirmation des églises. 6 mars 1478, procès de l’élection de Jean de Larmandie.

Audoin, 25 avril 1309. 11 août 1311. 21 mai 1297 (aux baillettes de Loupchat).

R. (Raimond), 15 janvier 1285. 28 juillet 1289 (ib.).

Raymond, 1331, 1321.

Guillaume donne les églises de Creisse et de Pison en 1107. Et celle de Gorson en 1122.

Aymar donne Chauzac en 1188 (5e de son pontificat), et Syorac en 1194.

Jean, 1167. 1165, Belpouiet, c. 45 où il dit que ladite année est la 6e de sa prélature.

Pierre donne l’église des Combes, 1169.

Pierre, 1258, 4 décembre, Siorac, 53. 13 juin 1245. 3 juillet 1355, au sac 262.

 

 

Fol. 101 v°

Petrus Becada, monachus edificat ecclesiam Sti Pastoris in La Faia de Leuia, cum auctoritate et voluntate Raynaldi Petragoricensis episcopi, anno 1078, indict. 1, mense julio. g.c. 97 r° (F.B. pour g.c. lire grand cartulaire).

 

Guillelmus confert ecclesiam de Creissa in Villadensi archipresbiteratu, Stae Mariae de Sylva Maj., et Malarando abbati, et monachis ejusdem loci, in capitulo ipsius monasterii, anno 1107, indict. 5.

 

Petrus approbat cum Geraldo Burdegal. archiepiscopi et Guillelmo abbate S.M., judicium decretorium, quo Helias Poncii jubetur cedere priori de Creissa et abbatia Sylvae Maj. omne jus quod ad se spectare asseruerat in decima ejusdem ecclesiae.

 

Cet évêque de Périgueux fit une lettre circulaire avec Gerald archevêque de Bordeaux et Guillaume abbé de La Sauve, par laquelle il fait savoir à tous les fidèles, que Hélie Pons de Montclar, chevalier, avoit été [debouté] des prétentions qu’il avoit sur les dixmes de toute la paroisse de Creisse, diocèse de Périgueux, dépendante de l’abbaye de La Sauve.

 

Ademarus 1us, Petrocorensis episcopus anno 1182 (Gall. chr. t. 2, p. 859). Idem forte erat ac Ademarus de Lator, Petrocorensi archidiacono, quo praefuit Petrus Monetus, decessor, judex apostolicus, controversiam inter Garsiam Vasatensem episcopum et prior.

 

 

Fol. 102 r°

Supplément au catalogue des évêques de Périgueux

par Mr. Nadaud, curé de Teyjac.

Extr. des notes de Mr. Nadaud sur le Gall. chr. tome 2.

 

Gall. chr., col. 1468.

Joannes I d’Assida, obiit 1169. Ejus anniversarium die 2 maii, in ecclesia colleg. Sti Juniani, dioec. Lemov.

Petrus Minetis, ejus anniversarium, X die aprilis, apud Solemniacum in Lemov.

 

Gall. chr., col. 1476.

Helias Pileti reçut un hommage le jeudi après Oculi mei 1271 dans l’église de Merlande.

Raymundus VI, reçut un hommage le jeudi après la Purification 1282 (v. st.). Un autre le dimanche après la fête de st Pierre et st Paul en 1307.

Audoinus de Neufville, cujus anniversarium ficebat in eccl. colleg. S. Juniani Lemov. 18 decembr. Et 15 decembris apud ff. praedicatores Lemovicenses.

 

Gall. chr., col. 1478.

Pierre Tisonis, évêque fit rendre un hommage dans son château d’Agonac, le 1er du mois d’août 1350. Autre le jeudi 2 mai 1351, dans sa chambre du palais épiscopal à Périgueux.

 

Gall. chr., col. 1480.

Elias de Bordelha, hominium excepit die 12 januarii 1445, id est 1446.

 

Gall. chr., col. 1482.

Godefroi de Pompadour fait rendre en 1478, les hommages dûs à son évêché.

 

Gall. chr., col. 1483.

Guido fit faire le 17 septembre 1513, un vidimé

 

 

Fol. 102 v°

d’un cartulaire de la cathédrale de Périgueux, appellé le cartulaire vert.

 

Gall. chr., col. 1487.

Cyrus obtint le prieuré de la chapelle St Robert au diocèse de Limoges en 1659. Conditur apud capucinos suburbii Sti Jacobi. Item abbas de Chaumont-La-Piscine, dioec. Remensis.

Guillelmus, e loco Les Côteaux natus &c. (vide Menagiana edit, 1729, tom. 3, pag. 217).

 

 

Fol. 103 r°

Notes sur les évêques de Périgueux.

Par Mr. Penchenat, abbé de Chancelade.

Ces notes sont écrites dans la marge de l’exemplaire du p. Dupuy, de Chancelade, ed. in 4°.

 

Un manuscrit de l’abbaye de Ligueux, partie latin, et partie patois, fait mention d’un évêque de Périgueux en 1115, et il date de la 11e année de son épiscopat, par conséquent il avoit été nommé en 1104. Cet évêque doit être placé entre Guillaume d’Auberoche et Guillaume de Nauclard.

Ledit ms. est en forme de livre, contient plusieurs actes en abrégé sur divers feuillets; c’est un petit in 8°.

Guillaume d’Auberoche se trouve à l’abbaye de La Couronne en 1118, selon un manuscrit de La Couronne.

Le même Guillaume (d’Auberoche) étoit évêque selon le cartulaire de Chancelade, page 1, en 1128.

Par l’indiction, on voit que la fondation de Chancelade est de l’an 1129, et non en 1128. La preuve est que l’indiction marque VII, or selon la table qui est dans Ducange, t. 1, p. 190, cette indiction est le caractère de l’an 1129.

Geofroi de Cauze, évêque (cartulaire de Chancelade, page 24).

Raimond de Grignols. Il est dit dans le cartulaire p. 186 v° que Raimond, évêque de Périgueux, et Boson son frère, comte de Périgord, administroient l’évêché de Périgueux en 1153.

Jean d’Asside (cartulaire de Chancelade, pag. 4).

Jean évêque de Périgueux, donna en 1160, à l’abbaye de Cadoin, diocèse de Sarlat, la chapelle ou église de N. Dame de La Daurade, située près l’ancien pont de Périgueux (manuscr. de Cadoin).

Jean n’étoit plus évêque en 1169. On voit par le cartulaire de Chancelade, pag. 40 r° et v°, que Pierre étoit évêque en 1169. Ainsi l’inscription est fautive. Voy. encore le cartulaire pag. 110 v° et pag. 189.

 

 

Fol. 103 v°

Pierre fut fait évêque de Périgueux en 1169 (cartulaire de Chancelade, page 40 r° et v°). Il vivoit encore en 1180 (cartulaire page 58).

Pierre Mimet ou Mimès, évêque de Périgueux fait un accord entre le prieur de Castillon et l’abbé de Chancelade, l’an 1175 (cartul. p. 11 v° et p. 12 v°; voy. encore p. 189 v°).

Pierre Mimes se rendit à l’abbaye de La Couronne, pour assister à la dédicace de la nouvelle église (ms. de La Couronne). Il y a donc ici erreur de date, ladite église ne fut dédiée qu’en 1201.

Adémar ou Adzémar mourut vraisemblablement l’an 1197, et Raimond lui succéda la même année (cartul. pag. 197 v° et pag. 104 r° et v°). On voit que Raimond étoit frère de Raolf de Castelnau (de Castronovo) (cartul. p. 104 v°).

Voy. encore sur Raimond évêque, cart. fol. 14 et 15 v°, 16, 17.

L’évêque de Périgueux appellé Raimundus de Castronovo, se trouva à la consécration de l’église de La Couronne, diocèse d’Angoulême; il y fut sacré évêque par l’archevêque de Bordeaux, par Jean évêque d’Angoulême, et par les évêques de Cahors et de Saintes. Le même Raimond retourna à La Couronne, avec Geraldus évêque de Cahors, l’an 1201, pour la dédicace de l’abbaye.

Raimond étoit évêque en 1196 (manuscrit de Cadoin).

Il y avoit un évêque nommé Ramnulfe en 1209 (cartul. de Chanc, p. 8 et 9). Il vivoit encore en 1217 (cart. p. 162 et 176, huitième an de son épiscopat. Voy. encore cartul. p. 45). Il confirme une donation faite à Chancelade (ib. pag. 185), en 1222 qui étoit le 4e de son épiscopat (en marge: à voir s’il n’étoit pas un autre évêque du nom de Ramnulfe) [peut-être la XIVe] à vérifier.

Raimond étoit encore évêque de Périgueux, le 2 des cal. d’août 1294 (voy. ms. du prieuré de St Pardoux la Rivière).

 

 

Fol. 104 r°

Audoin s’appelloit de Novavilla, ou Neuville, évêque de Périgueux (tiré du nécrologe du chapitre de St Junien en Limousin).

Audoin, évêque confirme l’union de Roquette, faite par Raimond, évêque de Périgueux, à l’abbaye de Chancelade. Ladite confirmation se trouve dans une transaction du 26 juin 1296.

Raimond étoit évêque de Périgueux, et confirma l’union de Cubjac à Chancelade, le 19 mars 1336 (v. st.).

Guillaume évêque de Périgueux, confirma l’union de Cubjac à Chancelade, le 12 octobre 1342 (sac de Cubjac, cotté A) ce qui fut suivi bientôt d’une bulle de confirmation.

Le cardinal de Talleyrand avoit été religieux de Chancelade, et non abbé (voy. les ouvrages de Mr l’abbé Le Boeuf sur les évêques d’Auxerre).

Pierre Tizon, évêque de Périgueux, reçoit un hommage du cardinal de Périgord, en qualité de seigneur suzerain de la baronie d’Auberoche. Arnaud, abbé de Chancelade fut fondé de procuration par ledit cardinal (voy. manusc. de l’évêché).

Pierre étoit déjà évêque de Périgueux en 1364 (ms. de Chancelade). Transaction passée entre cet évêque et l’abbaye).

Hélie (en marge: Hélie Servient), évêque de Périgueux, prête son serment de fidélité à la ville, le 25 octobre 1385 (ms. de l’hôtel de ville).

Pierre (en marge: Pierre de Durfort), évêque de Périgueux, prêta serment à la ville, la veille de Noël 1389 (Mém. de la ville, impr. en 1775).

Il y a eu un Guillaume Segelesii ou Segolesii (en marge: il étoit vicaire général de l’évêque en 1407), qui étoit évêque de Périgueux en 1409 (voy. le catal. des abbés de St Astier, et des ms. de ce chapitre).

 

 

Fol. 105 r°

Catalogues des évêques de Périgueux dont il est fait mention

dans le nécrologe de Brantôme

 

6 février

1° VIII id. febr. obiit ... et W. episcopus Petragoricensis.

C’est Guillaume de Montberon évêque de Périgueux, mort le 6 février 1081.

20 février

2° X kal. martii, obiit Auscleobus, episcopus.

Evêque inconnu.

30 avril

3° Pridie kal. maii, obiit dominus Guillelmus episcopus Petragoricensis.

J’ignore quel est ce Guillaume. Guillaume d’Auberoche mourut le 4 des non. d’avril et Guillaume de Nanclars, le 4 des cal. de janvier.

10 avril

4° IV idus aprilis, obiit dominus Petrus Petragoricensis episcopus.

C’est Pierre Mimet, mort suivant le Gall. chr., le 3 des ides d’avril 1182.

2 mai

5° VI nonas maii, obiit dominus Joannes episcopus Pétragoricensis.

C’est Jean d’Asside. Sa mort est marquée au 5 de mai 1169 dans Gall. chr.

23 juin

6° IX kal. julii, obiit dominus Audoinus episcopus.

Il ne doit donc pas être le même qu’Audoin de Neuville qui mourut le 18 septembre 1313.

25 juin

7° VII kal. julii, obiit dominus Gobertus episcopus.

Evêque inconnu.

24 juillet

8° IX kal. augusti, obiit Turpinus episcopus.

Evêque inconnu.

13 août

9° Idib. augusti, obiit dominus Ramnulfus episcopus.

Evêque inconnu, à moins qu’il soit le même que le Ramnulfe qui est ci-après.

28 août

10° V kal. septembr. obiit dominus Gaufredus episcopus.

C’est Geofroi de Cauze, mort en 1142, le quantième est le même dans Gall. chr.

7 octobre

11° V non. octobr., obiit dominus Ademarus episcopus Petragoricencis.

Il y a eu 2 Adémar, dont l’un est mort le 3 mai 1197, et l’autre le 3 octobre 1347. Peut-être s’agit-il de ce dernier.

18 octobre

12° XV kal. novembr. obiit dominus Udalricus episcopus.

Evêque inconnu.

1er novembre

13° Kal. novembr. obiit dominus Martinus episcopus.

C’est Martin de La Marche, mort en 1000. Le Gall. chr. n’a pas connu le jour, ni le mois de sa mort.

9 novembre

14° XIII kal. decembris, obiit dominus Ramnulfus Petragoricensis episcopus.

On ne connait jusqu’à présent qu’un seul évêque de Périgueux du nom de Ramnulfe, qui paroit être mort avant la fin de l’année 1232 et eut pour successeur immédiat Pierre de St Astier.

 

 

Fol. 105 v°

23 novembre

15° IX kal. decembris obiit dominus Ugo episcopus.

Evêque inconnu.

 

 

Fol. 106 r°

Evêques de Périgueux

 

Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 36 v°

Raymundus episcopus, die Dominica post festum apost. Petri et Pauli, an. 1307 (erreur en 1307, Audoin étoit évêque de Périgueux)

 

Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 40 r°

Reconnaissance de plusieurs chivaliers de Montagher (sans doute Montagrier) so son ilh de Sauzet ... en la parrofia de Corsac ... Deven li senhor de Monthey un merle blanc d’acapte à l’évesque de Périgueux et li tenentiers &c.

 

Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 56 r°

Petrus Gaydenc, Geraldus de La Martonia, et Helias frater ipsius fecerunt homagium domino episcopo, pro his quae habent in manso de La Martonia et de la Ribeyra

 

 

Fol. 106 v°

sitisin parochia de Milhaco, &c. an. 1296, juillet. prope S. Joan de Co[...] (en marge: il est douteux s’il y a 1296 ou 1290. Le 1er est plus probable).

 

Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 38 v°

Homagium et recognitio Gualardi de Biron, domicelli, de omnibus quae habet et possidet apud St Avit Senhor, et in parochia dicti loci. Actum an. 1386.

 

Archives de l’évêché, livre des hommages, pag. 38 v°

Item homagium et recognitio discreti viri Guillelmi de Biron, domicelli, pro omnibus quae habet et possidet apud St Avit Senhor et in parochia dicti loci. Actum anno 1386 (il semble qu’il y a 1286).

 

 

Fol. 107 r°

Notes sur les archevêques de Bordeaux et les évêques de Périgueux et de Sarlat.

Tirés du vol. 467 des mss. latins de l’abbaye de St Germain.

 

Ex registro Sixti pp. IV.

Rodulfus episcopus Engolismensis, 7 calend. octobris 1471 (25 septembre), vol. 467 de St Germain, fol. 14 r°.

Arturus archiepiscopus Burdegalensis, non. novembris, 1471 (3 novembre), ib. fol. 14 r°.

Gabriel du Mas, electus Mirapicensis, 17 cal. junii (16 mai) 1475, per obitum Elyae, ib. fol. 14 v°.

Andreas d’Espinay, canonicus, de nobili et baronum genere, ac notarius apostolicus, electus Burdegalensis, per obitum Arturi, 1479, 4 cal. maii (28 avril), ib. fol. 15 v°.

Radulfus ab Engolismensi ad Ebroicensem translatus, 1479, pridie idus novembris (12 novembre), ib. fol. 15 v°.

 

Ex registro Innocentii VIII.

Pontius, de baronum genere natus, decanus ecclesiae Sti Aredii de Athano, Lemovicen. dioecesis, in decretis licentiatus, electus Sarlatensis, per obitum Bernardi, 1485, III kal. martii (27 février), ib. fol. 18.

Gaufridus transfertur ab ecclesia Petragoricensi, ad Aniciensem, per obitum Joannis, 1485, idibus martii (15 mars), ib. fol. 18.

Gabriel translatus a Mirapicensi ad Petragoricens. per translationem Gaufridi ad Aniciensem, id. martii 1485, ib. fol. 18 v°.

Joannes d’Espinay, scholasticus ecclesiae Redon., et presbiter, electus Mirapic. per translationem Gabrielis ad Petragor., id. mart. 1485, ib. fol. 18 v°.

 

 

Fol. 107 v°

Gabriel episcopus Petragor. fit rector ecclesiae Parolis de Zibello Mirapicen., per resignationem Clementis militis olim rectoris, 1492, VII kal. septembris (26 août), ib. fol. 20.

Arnaudus (en marge: Armandus) de Gontault, decanus ecclesiae S. Aredii de Athano, Lemovicen., presbiter, baccalaureus in legibus, de baronum genere, electus Sarlatens., per obitum Pontii, 1492, III non. decembris (3 décembre), ib. fol. 20 v°.

Armandus, electus Sarlatensis, per obitum Pontii, 1494, non. aprilis (5 avril), ib. fol. 21 v°.

Gaufridus ex Aniciensi ad Petragoricen. translatus, 1494, XIII kal. martii (17 février), ib. fol. 21 v°.

Gaufridus de Pompadorio, archidiac. Sarlaten. in ecclesia Petragoricensi, notarius apostolicus, Ludovici Franc. regis consilarius et magister eleemosinarius, electus Petragoricen. per obitum Gabrielis, XIII kal. augusti 1500 (20 juillet), ib. fol. 22 r°.

 

Joannes de Fuxo, clericus Burdegalen. dioc., de nobili baronum et principum genere, clericali caractere insignitus, in 17 suae aetatis anno, electus Burdegalen. per obitum Andreae tit. Sti Martini in Montibus presbiteri cardinalis, an. 1500, V idus decembris, ib. fol. 23.

 

Ancien registre.

Fr. Raymundus electus Petragoricen., XI febr. 1314, ib. fol. 25.

 

Ex libro solutionum sub Bened. XI.

Geraldus de Burdigala, solvit, IV non. junii 1306, ibid. fol. 26.

Fr. Egidius Bituricen. archiepiscopus solvit trecentes libras.

 

 

Fol. 108 r°

Turonenses, pro duobus biennis completis, die V novembris videlicet 1303 et 1305, pro visitatione sedis apostolicae, quam de biennio in biennium Bituricen. archiepiscopus visitare tenetur. Datum Burdigalae penultima junii 1306, ib. fol. 26.

Capitulum ecclesiae Sti rontonis Petragoricen. solvit pro censu duos marabotinos auri, 17 febr. 1310, ib. fol. 26 v°.

Abbas et capitulum monasterii Sti Asterii Petragor. dioc. solvit pro censu unum marabotinum auri, 27 febr. 1310, ib. fol. 26 v°.

Monasterium Sarlatense, Petragoricen. dioec. solvit tres Marabutinos pro censu, penultima febr. 1310, ib. fol. 26 v°.

 

Na. Le prieur de Grandmont paya 2 onces d’or. St Cibar d’Angoulême 2 marabotins. Lesterp un marabotin. La Chaise-Dieu un marabotin. D’autres payaient des besans.

 

Ex libro solutionum Innocentii IV.

Petrus Petragoricen. solvit 19 julii 1361, ib. fol. 27 v°.

Auscentius episcopus Sarlaten., solvit 22 decembris 1361, ib. fol. 28.

Elias Burdegalen. pro Bertrando, Amanevo et Philippo praedessoribus, 1 decembris 1361, fol. 28 v°. (Plusieurs autres promettent de même pour leurs prédécesseurs).

 

Ex alio registro Clem. VII.

Gallardus e Spoletano translatus ad Sarlaten., XII april. 1396, ib. fol. 30 v°.

Sarlaten. Raymundus electus, 17 octobr. 1397, successit Gallardo, ib. fol. 30 v°.

 

Ex alio registro Clem. VII.

Petrus electus Lombarien. solvit 3 octobris 1392, ib. fol. 31.

 

 

Fol. 108 v°

Ex registro Benedicti XIII.

Petragoricen. Ademarus, electus XI febr. 1400, successit Petro, Petrus Willelmo Fabri, ib. fol. 31.

Joannes electus Sarlaten., 20 febr. 1413, ib. fol. 31 v°.

David, electus Burdegalen., 6 julii 1413, ib. fol. 31 v°.

 

Ex alio registro.

Blasius Greella, electus Burdegalen., 15 oct. 1458, ib. fol. 34.

 

Ex alio registro solutionum.

Gofridus Petragoricen. 17 julii 1470, ib. fol. 34.

Rodulfus Engolism., 17 julii 1470, ib. fol. 34.

Gabriel Mirapicen., 6 apr. 1475, ib. fol. 34 v°.

Andreas Burdegalen., 14 maii 1479, ib. fol. 34 v°.

Radulfus Ebroicen., 10 decembris 1479, ib. fol. 34 v°.

 

Ex alio registro Nicolai V pp. et aliorum.

Bertrandus Sarlaten., V idus martii (11 mars), la 3e année de Pie 2 (Pie II fut élu le 27 août 1458), ib. fol. 36.

Petrus de Sarlaten., ad Rivencen. translatus, [...] kal.aprilis (23 mars) la 3e ann. de Pie II (fol. 36).

 

Ex alio registro.

Arturus Burdigalen., III idus januar., la 1e année du pape Paul II (fol. 36 v°).

Rodulphus Petragoricen., id. julii (15 juillet), la 4e année de Paul II (Paul II fut élu le 29 ou 30 août 1464), ib. fol. 36 v°.

Elias, e Petragoricen. ad Turonen., VII kal. junii (26 mai), la 4e année de Paul II, ib. fol. 36 v°.

 

 

Fol. 109 r°

Ex libro 2 obligationum Sixti IV.

Andreas d’Espinay, Burdegalen., IV kal. maii 1478, ib. fol. 37.

Rodulphus Ebroicen., pridie idib. novembris 1479, ib. fol. 37.

 

Ex alio registro Pii II.

Blasius, archiep. Burdegalen., VI kal. novembris 1461, ib. fol. 38.

 

Ex actis consistor. registris provisionium, obligationum, servitiorum, &c.

Ex ms. cod. Bibl. conventus Sti Isidori, armar. 4°, num. 20.

 

Ex libro obligationum Joannis 22.

Raymundus, episcopus Sarlaten. promisit, 14 julii 1318, ib. fol. 39 v°.

Raymundus, episcopus Sarlaten. promisit, 20 decemb. 1324, ib. fol. 40 v°.

Arnaldus, episcopus Sarlaten. promisit, 22 aug. 1330, ib. fol. 41.

P. electus in archiep. Burdegalen. promisit, 2 junii 1332, ib. fol. 41 v°.

Petrus electus Sarlaten. promisit, 12 novembris 1338, ib. fol. 42.

Itherius, electus Sarlaten. promisit, 12 octob. 1341, ib. fol. 42 v°.

Guillelmus episcopus Petragor. promisit, 14 octobr. 1341, ib. fol. 42 v°.

 

Ex libro quittationum, communium, servitiorum et prorogationum, Clem. pp. VI.

Petrus Sarlaten. episcopus, solvit, 28 decembris 1347, ib. fol. 44.

 

 

Fol. 109 v°

Ex libro obligationum Clem. pp. VI.

Bernardus Burdegalen. archiep. electus per obitum Amanevi fratris et praedecessoris sui, recognovit 9 septembr. 1348, ib. fol. 44 v°.

Petrus per obitum Ademari, episcopus Petragoricen. promisit 8 aug. 1349, ib. fol. 44 v°.

Amanevus, electus Burdegalen. archiep. recognovit pro Amanevo praedecessore suo, 28 januarii 1351 (v. st.), ib. fol. 45.

 

Ex libro obligationum Innoc. VI.

Petrus Sarlatensis, 10 januarii 1353, ib. fol. 45 v°.

Petrus Sarlatensis, 25 decembris 1356, ib. fol. 46.

 

Ex libro solutionum ab an. 1357 ad 1360.

Petrus Petragoricensis, 21 decembris 1357, ib. fol. 46.

 

Ex libro obligationum Urbani papae VI.

Cardinalis Petragoricensis Talayrandus, cardinalis olim episcopus Albanensis, obiit 17 januarii 1364, ib. fol. 49.

 

Ex libro Obligationum.

Burdeg. Guilelmus archiep. promisit, 21 febr. 1374, ib. fol. 51 v°.

Petragoricen. Elyas epis. promisit, 22 martii, 1385 (v. st.), ib. fol. 53.

Petragoricen. Petrus epis. promisit, 2 maii 1387, ib. fol. 53 v°.

Sarlatens. Galardus episcopus, promisit, 12 apr. 1394, ib. fol. 55 v°.

Sarlatens. Remund. epis., promisit, ultima oct. 1397, ib. fol. 56.

 

 

Fol. 110 r°

Ex registro servitiorum praelatorum.

Petragoric. Petrus episc. solvit, 23 junii 1391, ib. fol. 56 r°.

Petragoricens. Petrus episcopus, solvit, 7 novembris 1391, ib. fol. 56 v°.

 

Ex registro provisionum, Joann. XXIII.

Sarlatensis, per obitum ultimi, fit Joannes Arnaldus, ord. ff. minorum, magister in theologia, 2 januarii 1411, ib. fol. 58.

Burdegalensis, per obitum domini patris cardinalis Burdegalensis, dictae ecclesiae commendatarius fit dominus David de Monteferrando, decanus Sti Severini Burdegalens., VI kal. julii 1413, ib. fol. 58 v°.

Lumbariensis, per obitum Petri Paride, ultimi episcopi, fit Raymondus de Bretenos, 4 kal. julii (28 juin) 1413, episcopus Petragoricens., ib. fol. 58 v°.

Petragoricens. per translationem dicti Raymondi de Bretenos, fit Raymundus de Perucia, in utroque jure licentiatus, 4 kal. julii 1413, ib. fol. 58 v°.

Petragoric. per translationem Remundi, ep. Berengarius de Harpajone, praepositus Bellimontis, pridie idus martii (14 mars) 1414 (v. st.), ib. fol. 59.

Na En 1415, Pâques fut le 31 mars; par conséquent cette translation fut un jeudi 14 mars. Il paroit que ce registre n’est pas complet que que la fin manque.

 

Lumbariensi, per obitum (en interligne: douteux) domini Geraldi, III kal. april. 1425, ib. fol. 61.

Burdegalen. per electionem Petri Berlandi, canonici ejusdem ecclesiae, 17 cal. decembris 1430, ib. fol. 62 v°.

 

 

Fol. 110 v°

Ex 2° libro provisionum Eugenii papae IV.

Petragoricen. fr. Elias de Bordeilla, ordin. minorum, postulatus Petragoricen. per obitum Berengarii de Harpajone episcopi, XV kal. decembris, 17 novembre, qui fut un dimanche, l’an 1437, ib. fol. 64.

 

Ex libro 3° provisionum Eugenii IV, Nicolai V et Calixti III.

Sarlatensis, Petrus Bonaldus, I.V.D. electus per obitum Bertrandi, X kal. febr. (23 janvier) 1447 (v. st.), ib. fol. 66 v°.

 

Ex registro Bonifacii papae IX.

Petragoricens. Guillelmus Fabri, ordinis minorum, eligitur a Bonifacio IX, episcopus Petragoricensis, per obitum Petri episcopi, 3 nonas januarii (3 janvier), anno XII (Boniface IX fut élu pape le 2 novembre 1389, ainsi le 3 janvier 1400 répond à la 12e année du pontificat de Boniface IX) (en marge: ou 1401, le 3 janvier fut un lundi), ib. fol. 68 v°.

Anno 1411, Joannes Arnaldi, ord. minorum, fit episcopus Sarlatensis, per obitum Joannis a Joanne XXIII Bononiae, IV non. januarii (2 janvier), anno 1 (Jean 22 fut élu le 17 mai 1410), ib. fol. 69.

 

Ex registro diversorum seu variis registris de episcopis.

Burdegalensis, Amatus, anno XII° Urbani II Roma interfuit confirmationi apostolicae 1099. Factae super primat. archiepiscopi Lugdunen. Ex libro III° Martini V de diversis formis anno 1°, ib. fol. 71 v°.

Franciscus archiepiscopus, una cum Joanne episcopo Aquensi, nuncius in Arragoniam, Navarram, el. 1392, ib. fol. 72.

David de Monteferrando, decanus ecclesiae Sti Severini extra muros Burdegalenses, de baronum genere, ex utroque parente procreatus, eligitur a Joanne XXIII, per obitum

 

 

Fol. 111 r°

Francisci cardinalis, dictae ecclesiae administratoris, dat. apud Stum Anthonium extra muros Florentinos, IX kal. julii, anno IV, 1414.

Petrus, XXIII martii, anno 1° Eugenii IV, 1431.

Blasius Greella, electus XV octobris, anno II° Calixti III, 1456.

 

Ex registro provisionum Julii papae II.

Guido de Castronovo, Petragoricen. per obitum Gaufridi, 3 decembris 1511, ib. fol. 78 v°.

Renatus card. Baiocen., Lemovicen., per cessionem Focardi de Bonavalle, 18 aug. 1513, ib. fol. 78 v°.

Focardus de Bonavalle, Suessionen., per cessionem Claudii de Luvan., Bernardini de Vaudray et Guillelmi Cornely, 18 aug. 1513, ib. fol. 78 v°.

Carolus de Bonavalle, Sarlaten., per cessionem Amadei, IX septembris 1519, ib. fol. 79.

Joannes [de] Plano, Riven., per obitum cardinalis de Lebreto, 7 junii 1521, ib. fol. 79.

Jacobus-Mauritius de Castro Novo, Petragoricen., per resignationem Guidonis de Castronovo, XXII decembris 1522, ib. fol. 79 v°

Cardinalis de Trivultio, Vauren., per obitum Anthonii, VII aprilis 1525, ib. fol. 80.

Cardinalis de Trivultio, Anicien., per obitum Anthonii, XV septembris 1525, ib. fol. 80.

Petrus Busso, Vauren., per cessionem cardinalis Trivultii, VI octobr.1525, ib. fol. 80.

 

 

Fol. 111 v°

Augustinus cardinalis Trivultius, Abrincen., per obitum 11 maii 1526, ib. fol. 80.

Guido, clericus Petragoricen., Sarlaten., per obitum Caroli de Bonavalle, XXIII decembris 1528, ib. fol. 80.

Gabriel, Burdegalen., per obitum Joannis, 24 septembr. 1529, ib. fol. 80.

Carolus, nuper episcopus Aduren., Burdegalen., per cessionem Gabrielis, IX martii 1530, ib. fol. 80.

Cardinalis de Trivultiis, Bajocen., per obitum, VI octobr. 1531, ib. fol. 80 v°.

Claudius cardinalis de Givry, al. de Guniny, Pieta ven., per obitum Gabrelis de Agrimonte, IV maii 1534, ib. fol. 81 v°.

Claudius de Givry, cardinalis, Petragoricen., per obitum Aug. (le mois a été omis; c’est entre le 5 juillet et le 10 décembre 1540), ib. fol. 82.

N. cardinalis de Trivultio, Petragoricen., per cessionem cardinalis de Givry, 27 augusti 1541, ib. fol. 82.

Joannes cardinalis de Belley, episcopus Parisiensis, electus Burdegalen., per obitum Caroli de Grammont, 17 decembr. 1544, ib. fol. 82 v°.

Franciscus de Sto Necterio, monachus Sti Benedicti, Sarlatens., per cessionem cardinalis de Gaddis, 3 julii 1545, ib. fol. 82 v°.

Franciscus de Pisseleu, clericus Ambianen., diocesis Ambianens., per cessionem Claudii de Givry, 12 febr. 1546, ib. fol. 82 v°.

 

 

Fol. 112 r°

Nobilis Carolus de Humieres, Baiocen., per obitum Augustini card. Trivultii, 16 maii 1548, ib. fol. 83.

Gaufridus de Pompadour, Petragoricen., per obitum Joannis de Lustrac, 20 octobris 1550, ib. fol. 83.

Joannes e Carlocen. translatus ad Grassen., per obitum cardinalis de Trivultiis, 10 junii 1551, fol. 83 v°.

Joannes de Monluc, Burdegalen., per cessionem Joannis cardinalis de Belley, 3 julii 1551, ib. fol. 83 v°.

Franciscus, Burdegalen., per cessionem Joannis cardinalis de Bellay, 13 septembris 1553, ib. fol. 83 v°.

Guido Bouchart d’Aubeterre, abbas secularis et collegiatae ecclesiae S. Salvatoris, Petragoricen., per obitum Gaudefridi, ultima aprilis 1554 (en 1554 le 30 avril fut un lundi des rogations, Pâques étoit le 25 mars), ib. fol. 84.

N. cardinalis de Bellaio, Burdegalen., per obitum Francisci, XIV febr. 1559, ib. fol. 85.

Carolus Peyrusse d’Escars, Pictavens., per sessionem N... cardinalis de Givry, 13 martii 1560 (sub Pio IV), ib. fol. 85 v°.

Antonius Prevost, canonicus Engolismensis, abbas monasterii beatae Mariae de Castellione, Burdegalens., per obitum Joannis cardinalis de Bellay, episcopi Ostiensis, III julii 1560, ib. fol. 85 v°.

Petrus Le Fournier, canonicus capellae regalis palatii Parisien., Petragoricen., per obitum Guidonis Boschart,

 

 

Fol. 112 v°

ultima januarii 1561 (le dernier janvier en 1561, v. st., fut un samedi, Pâques tomba le 29 mars), ib. fol. 86.

 

Ex registro Alexandri VI.

Gaufridus Petragoricen., per obitum Gabrielis, 20 julii 1500, ib. fol. 87 v°.

Joannes Gables [Gaddes], prothonotarius apostolicus, Sarlaten., per cessionem, vel decessum ultimi, III decembris 1501, ib. fol. 88.

Franciscus Guilelmi, Narbonen., per obitum Petri de Abesacco, 22 junii 1502, ib. fol. 88 v°.

 

Ex alio idem registro Innoc. VIII.

Armandus de Gontealto, Sarlaten., per obitum ultimi, III decembris 1492, ib. fol. 89.

Gaufredus de Pompadour, Petragoricen., per obitum Gabrielis, X julii 1495, ib. fol. 89 v°.

 

Ratanda quaedam in registro Innoc. pp. VIII consistoriali.

Sub Innocentio 9° (en note: c’est Paul III, et non Innocent IX), ecclesia Petragoricensis commendatur cardinali de Givry, cum retentione ecclesiarum Legionensis et Pictavensis, 1549.

 

Ex libro de diversis sub Paulo 2, an. 2.

Petrus e Sarlatensi a Pio 2, translatus ad Rivensen. per cessionem Hugonis, ib. fol. 90. (Pie 2 élu 27 août 1458).

Gaufridus Petri successor anno 2 Pauli 2 (Paul 2 fut élu pape le 29 ou 30 août 1464), ib. fol. 90.

Berengarius, bonae memoriae, episcopus Petragor., anno 2 Pauli 2, ib. fol. 90.

 

 

Fol. 113 r°

David archiepiscopus Burdegalens., anno 2° Pauli 2, ib. fol. 90.

Arturus, abbas monasterii Sti Salvatori Redonensis, ord. sti Benedicti, Veneten. diocesis, electus et confirmatus archiepiscopus Burdegalensis, per obitum Blasii, 3 idus januar. 1464, ib. fol. 90 v°.

Geraldo, archiepiscopo Turonensi, translato, per obitum Ludovici, Valentin. et Diens., ad sedes praedictas datur in commendam monasterium Sti Rufi, extra muros Valentin., ordin. sti Aug., 3 idus maii 1468, ib. fol. 91.

Radulphus de Sto Theodorico, abbas monasterii Sti Theodorici Remens. (en marge: St Thierry de Rheims), ord. sti Benedicti, per translationem Elyae Petragoricen. ad Turonens., electus et confirmatus Petragoricensis, VI idus junii 1468 (8 juin qui en 1468 fut le mercredi des 4 tems de la Pentecôte), ib. fol. 91.

Rodulphus, electus per translationem Elyae e Petragoricensi ad Turonensem, electus Petragoricensis obtinuit in commendam monasterium Sti Juniani de Nobiliaco, ord. sti Bened., Pictavens. dioc., 6 idus junii 1468 (8 juin), ib. fol. 91.

Gaufridus ex Engolismensi ad Petragoricensem, et Radulphus e Petragoricensi ad Engolismensem translati, 1470, pridie nonas julii (6 juillet, qui en 1470 fut un vendredi), ib. fol. 91 v°.

Gaufridus electus Engolismensis, per cessionem Roberti, tunc in universali ecclesia episcopi, 9 cal. aug. 1465 (24 juillet), ib. fol. 91 v°.

 

 

Fol. 113 v°

Supplément.

 

Ex registro provisionum Julii pp. II.

Joannes de Griniolio, Trecoren. (évêque de Treguier en Bretagne), per obitum Joannis, 21 novembris 1505 (ib. fol. 78).

Antonio de Griniolio, Trecoren., per cessionem Joannis fratris sui, 22 decembr. 1505, ib. fol. 78.

 

Gerardus, electus episcopus Aptens., promisit mense junio 1330, ib. fol. 41.

Guillelmus, electus episcopus Aptensis, promisit 18 oct. 1336, ib. fol. 42.

Na. Il n’est pas fait mention de leur translation à Périgueux.

 

 

Fol. 114 r°

Notes sur des évêques de Périgueux à partir de différents nécrologes.

 

Froterius

mort  6 idus decembris 991

 

Martinus

1000

Necrol. kal. novembris

Radulphus

non. januarii 1013

 

Arnaldus

2 id. julii 1036

 

Geraldus

12 cal. aprilis 1059

 

Guillelmus de Montb.

8 id. februar. 1081

Necrol. de Brant.VIII id. febr.

Rainaldus

8 id. septembris

 

Raimundus, Ranulfus

1104

Necrol. idib. augusti,

al. XIII kal. septembris

Guill. d’Albar.

1123 ou 1129

Necrol. de Brant. pridie kal. maii

Guill. de Nanclar.

4 cal. janv. 1138

 

Gaufred. de Cauze

V cal. septembris 1142

Necrol. idem

Petrus I

 

 

Raimundus de Mar.

transl. 1158

 

Joannes d’Asside

5 non. maii 1169

Necrol. de Brant. VI non. maii

Petrus Mimet

3 id. apr. 1182

 

Ademarus

V non. maii 1197

Necrol. V non. octobris

 

Anciens évêques nécrol. de Brantôme.

Auscleobus,        X des cal. de mars.

Gobertus,           VII kal. julii.

Turpinus,            IX kal. augusti.

Udalricus,           XV kal. nov.

Ugo,                   IX kal. decembris.

 

Raimond de Grignols, arch. de Bordeaux, mourut le 10 des cal. de janvier (23 décembre) suivant le cartulaire de Chancelade.

 

 

Fol. 115 r°

Notes sur des évêques de Périgueux

 

Audoin s’appellait de Novavilla ou Neuville, évêque de Périgueux, tiré du nécrologe du chapitre de St Junien en Limousin.

Audoin évêque confirme l’union de Roquette faite par Raimond évêque de Périgueux, à l’abbaye de Chancelade, ladite confirmation se trouve dans une transaction du 26 juin 1296.

Raimond était encore évêque de Périgueux le 2 des cal. d’août 1294. Voy. manuscr. du prieuré de St Pardoux la Rivière.

Il y avait un évêque nommé Ramnulfe évêque de Périgueux en 1209, cartulaire de Chancelade, p. 8 et 9, et vivait encore en 1217, cartulaire.

pag. 162 et 176 (du cart. du Chancelade), huitième an. de son épiscopat.

Ramnulfe confirme une donation faite à Chancelade (cart. pag. 185) en 1222 qui était la 14e de son épiscopat.

Il parait par le cartulaire de Chanc. pag. 14 et 15 v°, qu’il y a eu un Raimond évêque de Périgueux entre Adzémarus et Radulfus ou Ramnulfus.

Voy. encore le cart. pag. 16 et 17. La chose est démontrée p. 97 v°.

Ramnulfe ou Amnulfe év. en 1209, cart. p. 45, 162 et 176.

Adzémar obiit vraisemblablement l’an 1197, et Raim. lui succéda la même année, cart. pag. 97 v° et p. 104 r° et v°. On voit que Raim. était frère de Raolf de Castelnau (de Castronovo). Voy. cart. p. 104 v°.

Pierre fut fait évêque de Périgueux en 1169. Cart. p. 40 r° et v°. Il viv. encore en 1180, cart. p. 58.

Raim. était évêque en 1196; manuscrit de Cadoin.

Pierre Mimet ou Mimes, évêque, fait un accord entre le prieur de Castillon et l’abb. de Chanc. l’an 1175; cart. p. 11 v° et p. 12 v°; voy; encore p. 19 v°.

Pierre Mimes se rendit à l’abbaye de La Couronne pour assister à la dédicace de la nouvelle église. Voy. manusc. de La Couronne. Il y a donc ici erreur de datte: ladite église ne fut dédiée que l’an 1201.

Jean n’était pas évêque en 1169. On voit par le cart. de Chanc. p. 40 r° et v° que Pierre était évêque en 1169, ainsi l’inscr. ci-dessus est fautive. Voy. encore le cart. p. 110 v° et p. 189.

Jean d’Asside cart. p. 4.

Il est dit dans le cart. p. 186 v° que Raim. év. de Périgueux et Boson son frère comte de Périgueux, administr. l’év. de Périgueux l’an 1153.

Geofroi de Cauze, cart. pag. 33.

 

 

Fol. 115 v°

Par l’indiction on voit que la fondation de Chancelade est de 1129, et non en 1128. La preuve est que l’indiction marque 7, or selon la table qui est dans Ducange, t. 1, p. 190, cette indiction est le caractère de l’an 1129.

 

Guillaume év. confirme l’union de Cubjac à Chanc. le 12 octobre 1342. Sac de Cubjac, cotté A. Ce fut suivi bientôt d’une bulle de confirmation.

Le card. Talleyrand avait été religieux de Chanc. et non abbé. Voy. les ouvrages de Mr. l’abbé Le Boeuf sur les év. d’Auxerre.

Pierre éait déjà év. de Périg. en 1364. Manusc. de Chanc.

Transact. passée entre ledit év. et l’abbaye.

Pierre év. de Périg. prêta serment à la ville la veille de Noël 1389. Manusc. de l’hôtel de ville, impr. en 1775.

Hélie év. de Périg. prêta son serment de fidélité à la ville le 25 octobre 1387. Manusc. de l’hôtel de ville.

Il y a eu un Guillaume Segelesii ou Segolesii qui étoit év. de Périg. en 1409. Voy. le catal. des abbés de St Astier, et un des manusc. de ce chapitre.

L’hist. se méprend sur les dattes de Geofr. de Pompadour était év. de Périg. et fixa les limites de la paroisse de St Silain le 13 janv. 1486. Acte passé devant Monboucher not.

Bataille ou combat donné Chantepoule ap. 1568.

Guillaume se trouva à l’abbaye de La Couronne en 1118 selon un manusc. de La Couronne.

Le même Guillaume d’Aub. était év. selon le cart. de Chanc., p. 1, en 1128.

Guido de Castronovo, baron de Calmon en Rouergue, près Espalion, passa une transaction avec M. Destain, dom. d’Aubrac et év. d’Angoulême en 1514.

Jean év. de Périg. donna en 1160 à l’abbaye de Cadouin, diocèse de Sarlat, la chapelle ou église de N. Dame de La Daurade située près l’ancien pont de Périgueux, manusc. de Cadoin.

Raim. était év. de Périg. et confirma l’union de Cubjac à Chanc. le 19 mars 1336.

Un manusc. de l’abb. de Ligueux, partie latin, partie patois, fait mention d’un év. de Périg. en 1115 et il datte de la 11e année de son épiscopat, par conséquent il avait été nommé en 1104. Cet év. doit être placé entre Guillaume d’Auber. et Guillaume de Nanclard. Ledit manusc. est en forme de livre, contient plusieurs actes en abrégé et contient divers feuillets. C’est un petit in 8°.

L’év. de Périg. appellé Raimundus de Castronovo se trouva à la consécration de l’église de La Couronne, dioc. d’Angoul. Il y fut sacré év. par l’archêv. de Bordeaux, par Jean év. d’Ang., et par les év. de Cahors et de Saintes. Le même Raim. retourna à La Couronne avec Geraldus év. de Cahors l’an 1201 pour la dédicace de l’abbaye.

 

 

Fol. 116 r°

Archambaud 2 comte en 1241, fils d’autre Archambaud.

Archambaud en 1286, inscription du chapitre de St Astier.

Archambaud 3 vivait à Pâques 1323.

Archambaud 4 vivait en 1330.

Il y a un Richard comte de Périgord en 1309, sac commun de Chancelade.

Il y a un Arch. comte le 11 juin 1352. Sac de Chancelade, cot‚ P.

Il y a un titre de 1246 dans les Mémoires de l’hôtel de ville, concernant les francs fiefs ou les privilèges et immunités de ladite ville, qui réunit la branche des seigneurs de Grignols à celle des comtes de Périgord, par le mot consanguineus que les ennemis de cette illustre famille prétendent avoit été ajouté par le sieur Ardiller à l’original qui s’est perdu.

 

Helias Taleyrand comes Petragoricensis et vicecomes Lomaniae et Alti Vilharis, anno 1299. Le sieur Bourgoin du bourg de Souleys en Périgord a un titre de la susdite année qui par le règlement fait par ledit comte concernant les foires, marchés et privilèges accordés par ce même comte et les frais de justice pour Vern ou la bastille de Vern qui alors était une ville.

 

Pierre Tizon évêque de Périgueux reçoit un homage du cardinal de Périgord en qualité de seigneur suzerain de la baronie d’Aubervet.

Arnaud, abbé de Chancelade fut fondé de procur. par ledit cardinal. Voy. manuscr. de l’évêché.

 

 

Fol. 116 v°

Bénéfices en Périgord dépendant de La Sauve.

 

St Martin des Combes

Creisse

Villefranche, Lonchant et Misac

St Jean de Cymas, Lunas

 

Voy. pouillet (sic) général des abbayes de France, édit. de 1626, t. (n° du tome omis), pag. 482.

 

 

Fol. 117 r°

Notes sur des évêques de Périgueux pendant le XIVe siècle.

 

Ademarus, episcopus Petragoricensis.

1347, 6 idus junii, Ademarus de Novavilla, canonicus Petragoricen., presbiter, fit episcopus per obitum Guillelmi (Clem. 6, VI, t. I, part. I, pag. 6).

1347, 22 junii, Ademarus Petragoricen., electus obl. 2500 flor. (Obl. 3, 22, p. 27).

Ademarus episcopus Petragoricen. (Cl. 6, VI, t. 2, p. 304).

Ademarus electus Petragoricen. (Cl. 6, VI, t. 4, part. 2, pag. 313).

 

 

Fol. 117 v°

Clément VI (Pierre Roger) fut élu le 7 mai 1342 et mourut le 6 décembre 1352.

 

1347, 2 octob., Arnaldus Petrag. electus, obl. pro Ademaro, praedecessore, 2500 flor. (Obl., vol. 22, p. 29).

1349, 8 aug., Petrus Petrag. episcopus, oblat. pro Ademaro, praedecessore, 2500 flor. (Obl., vol. 22, p. 94).

1348, 16 febr., Guilbertus Petrag. electus obl. (Obl., vol. 22, p. 34).

 

Voy. Cl. VI, an. 6, t. 2, p. 291; p. 271; t. 4, p. 228, 255, 273.

 

 

Fol. 118 r°

Guillaume Fabri, évêque.

Guillelmus Fabri, fit episcopus Petragoricen. per obitum (AB, B. 9, X. II, p. 226).

 

Raimond, évêque.

1399, Raimundus fit episcopus Petragoricen., mars III. 1063. D.

1409, Raymundus, episcopus Petragoricen., in concilio Pisano, 63, t. 85, p. 70.

 

Raimond de Péruce, évêque.

1413, 28 junii, Joannes XXIII providit ecclesiae Petragoricen. (vacant. per translationem Raimundi de Bretenos ad Lomberien.) de persona Raymundi de Perutia in ... (prov. s.c. p. 54).

 

 

Fol. 118 v°

1414, 14 martii, Joannes XXIII providit ecclesiae Petragor., vacant. per translat. Raymundi de persona Berengarii de Arpajone, praepositi Bellimontis (prov. s.c. p. 60).

 

Conf. indul. Clem. V pro monasterio de Bosco Cavo Petrag. (Joan. 22, X, p. 1a, ep. 131).

1360, 20 junii, Petrus Petrag. episcopus solvit pro com... (R.c. 401, p. 14).

1370, Petrus episcopus Petrag. solvit (39, p. 25).

1371, Petrus episcopus Petrag. solvit (39, p. 74, 129).

1372, Id. solvit (39, p. 306).

1372, 20 aug., Petrus Petrag. episcopus solvit (R.c., t. 482, p. 55).

1334, N. Petrag. episcopus (R.c., 157, p. 31, t. 74).

 

 

Fol. 119 r°

Précis des actes de St Front

Vita auctore

 

Cum sociis in eremum discedit (erant enim cum eo viri circiter 70) eos ad hortatur.

Murmurationem contra instituti rigorem novit eique occurrit

Adhortatur ad perseverantiam

Et animos eorum componit

Admonitio scriptoris

Divers ab angelo jubetur escas monachis mittere

Quo mittere debeat inquirit

Iterum ab angelo monitus de mora cestigalur (cet homme riche n’est pas nommé)

Mittit 70 camelos (dans le texte il y a 65 camelos) sine ductore

Hi angelico ductu quarto die ad monasterium perveniunt

S. Fronto increpat murmurantes

Curat camelos refici

Mediam partem escarum remittit

Cameli cum magna laetitia recipiuntur, ita an illo et aliis escas accipit et instruit suos in spiritu

Admonitio ad monachos

 

Ex mss. et Rosweido in vitis patrum.

Cette vie se termine ainsi: Haec sub Antonino imperatore gesta sunt, tertio decimo anno imperii ejus.

 

 

Fol. 120 r°

Notes diverses

 

Cave, Histor. Litter., t.2, p. 281.

Seignelay

1206. Gulielmus de Seligniaco, seu de Sciligniaco, ab anno 1206. Episcopus Autissiodorensis, postea ad sedem Parisiensem translatus, obiit apud. S. Clodoaldum ad Sequanam, anno 1223, die 23 novembris. Exstat ab eo scripta summa theologican quae typis excusa prodiit Paris. 1500.

 

Ejusdem opusculum de officiis ecclesiasticis exstat ms. in bibl. S. Germani et S. Victoris Parisiensis, teste Oudin., tom. 2, p. 1724. Chartam unicam dedit Martene, Anecdotor., tom. 1, p. 844. Primus hic Gulielmus, qui materiae et formae vocabulis usus esse traditur in materia de sacramentis, ut notat Fabr. bibl. med. et infim. latinit., vol. 3, p. 407.

 

Brandon

Dict. univ. des scienc. eccles., t. 5, p. 748.

Brandon (Philibert), évêque de Périgueux, donna ordre d’imprimer à Périgueux en 1650, un petit écrit in 8° sous le titre d’Avertissement aux prédicateurs, tiré des saints conciles et des pères, principalement des instructions du grand s. Charles Borromée. Ce petit écrit contient d’excellens avis non seulement pour la conduite du prédicateur, mais aussi pour la manière de prêcher et les qualités d’un bon discours. On y trouve

 

 

Fol. 120 v°

en abrégé et comme par forme de maximes, ce que les meilleurs auteurs qui ont traité de l’éloquence de la chaire, ont dit avec plus d’étendue.

 

Bolland., t.1, apr. p. 422, die 5 apr.

Quidam miles forte captus ab inimico Oliverius nomine, filius videlicet illius vita Augerii de Riontio, qui Silvae Majoris locum P. Geraldo prius dederat, ductus apud castrum, quod Mons-Revellus dicitur et ibi magno ferri pondere oneratus, nudus que ad solem lacte perunctus, ut a muscis avidius impeteretur, positus est. &c.

 

Les bollandistes de trompent en confondant ce Montevel avec Montrevel dans la Bresse. St Gerald n’étoit pas alors mort. Il mourut en 1095.

 

 

Fol. 121 r°

Recueil de copies d’anciens titres

concernant les évêques de Périgueux

 

 

Fol. 122 r°

Saint Front

 

 

Fol. 123 r°

Extrait du Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 581.

 

1. Saint Front fut le premier évêque de Périgueux; c’est tout ce qu’on sait de certain. Les uns le disent natif de Périgueux, où ils assurent que le christianisme étoit déjà établi; les autres prétendent qu’il étoit juif de nation (1), qu’ayant été baptisé par saint Pierre, il devint l’un des 72 disciples de notre sauveur; et qu’après avoir prêché la foi à Rome, le prince des apotres l’envoya dans les Gaules avec

 

(1) C’est le sentiment de Jean Dupuy , recollet, dans son ouvrage intitulé L’état de l’église du Périgord depuis le christianisme. Ce religieux ne manquoit ni d’esprit, ni d’érudition; mais ses recherches n’ont servi qu’à rendre plus obscure l’histoire qu’il voulait éclaircir. Il y a une vie de saint Front qui porte le nom de Gausbert, chanoine de Limoges; elle est imprimée dans du Bosquet, partie 2, de son Histoire des églises, pag. 5, Parisiis, 1636, in 4°. Mais ces actes écrits dans le Xe siècle, sont insoutenables. Un clerc de Périgueux qui se trouvoit au concile de Limoges de 1032, ayant osé dire que saint Front avoit les mêmes titres que saint Martial, pour recevoir les honneurs d’apotres,

 

 

Fol. 123 v°

Georges. D’autres enfin soutiennent qu’il se voua d’abord à la règle du Mont Carmel; qu’étant garde d’Hérode, il fut baptisé dans le Jourdain par le précurseur, et envoyé ensuite à Périgueux. Il ne reste aucun monument qui puisse établir la vérité de l’histoire de saint Front. Ceux qui l’ont écrite comptoient bien sur la crédulité de leurs lecteurs.

Voyez le recueil des vies des saints, par François Giry, et par Adrien Baillet, au 25 octobre.

 

(1. suite de note à la page précédente) l’abbé de Solignac dit: Tace, frater, melius est ut Sileas; scripturam de sancto Fronto novam, cujus tu auctoritate niteris, Gaufretus noster edidit lucri causa, qui sub hujus Lemovicae sedis episcopi Hildegario chorepiscopus nobis extitit.

 

 

Fol. 124 r°

1er monument sur saint Front

Extrait de la vie de saint Just, confesseur

Ms. du Xe siècle.

 

 

Fol. 125 r°

St Front

Incipit vita sancti hac beatissimi Justi confessoris &c.

Bibl. imp., mss. de St Martial de Limoges, cote n° 5321,

in fol. parvo du Xe siècle, fol. 1, cot. olim 4124.

 

Cum inter seriem scripturarum divinarum diutissime de comorare, multaque mecum dicta revolve pauca de vita sancti hac beatissimi eximii confessoris Justi; quam etiam labore desudans vix compegi ut aliquid edisseram factum. Sed quia monente scriptura, improbus labor vincit omnia. Ideo summa cum devocione arripiendum est, ne aliquid ceptum remaneat incassum &c. Cum autem esset beatus Hilarius un prefata urbe Limovicas, visum est ei, ut ire deberet Petrocorius civitate, atque ad beati Frontis confessoris memoriam adorare.

Arrepto autem itinere, beatus Hilarius sanctum Justum secum habens in comitatu, venerunt in predium qui vulgo Ancissionis dicitur. Cumque in eodem loco quievissent, conspiciens vir Dei Hilarius vidit amonum locum, visumque est ei construere debere sibi basilicam in suo nomine dedicatam. Et cum consummata fuisset ecclesia, iter ceptum beati viri arripuerunt; veneruntque ad praedictam citatem, atque ibi diutissime per XXX dies, in Dei laudibus commorantes perseveraverunt.

Transactis vero isdem diebus, atque ab ipso qui tunc episcopus aderat benedictione percepta, valedicentes fratribus, divertentes ad propria, venerunt in eodem loco ubi prius ecclesiam statuerant; ibique divertentes, post solis occubitum manserunt. Sequenti vero die exurgentes incliti viri Hilarius atque Justus, convocata multitudine populi, dedicaverunt aecclesiam. Ibique missarum solemnia a presule celebrat, cum egressus fuisset beatus pontifex et staret ante fores basilice, conspiciens eminus, vidit turbam non modicam ad se concurrentem uno animo atque consilio. Ut ubicumque virum Dei Hilarium invenissent, erutis

 

 

Fol. 125 v°

oculis a finibus suis eicerent, beatum autem Justum capite plecterent. Stans autem beatus Hilarius intrepidus elevans vocem et locutus ait: gratias ago immense prelaeti omnipotens Deus qui hanc plebem in hoc loco quo adunare votuisti ad audiendum verbum tuum, inlumina queso domine oculos cordis eorum, ut relictis idolis suis ad te convertantur, qui justificas impius, qui dixisti penitenciam te malle pocius peccatorum quam mortem. Apperi domine aures eorum ad audiendum verbum tuum, ut percepto divini muneris baptismi sacramento, nomen tuum sanctum revertentes ad propria benedicant. Cumque completa oratione, beatus vir paululum substitisset, ecce subito subtus pede dextro beati viri Hilarii fons magna exuberavit. Atque inde progrediens in omne dirivatur.

Quo facto, videntes hi qui advenerant, mitigatis ferocissimis animis suis, gratias reddiderunt Deo, qui numquam derelinquid sperantes inse. Beatus autem Hilarius videns animos eorum reflectere ad fidem Christi, huberius eis verba exortationis adnunciabat dicent:

Rogo vos karissimi fratres et cum omni mansuetudine timoris Dei ammoneo, ut cum onli diligentia sensus vestros apponatis ad percipienda divina precepta, et ea que auribus audieritis animo sigile. Hac mente quantocius retinete, semper enim in corde fixum tenere debetis quales in hunc mundum venistis, vel quales in die judicii representandi eritis; Meminere debetis quia diabolus hostis antiquus inprime prevaricationis culpe primum patrem nostrum Adam per mulieris seduccionem circumvenit. Invidens ne eam beatitudinem quam ipse dudum amiserat superbiendo hec recuperatet hu[mi]liando. Suadente diabolo a serpente decepta est mulier, et ila deinde serpentinum virus mulier infecit Adam. Atque ita mors in unum quemque nostrum intravit. Dominus autem noster Jesus Christus divinae misericordie respect. n. angelum, n. archangelum

 

 

Fol. 126 r°

sed semel ipsum mitere non renuit in terra pro peccatis nostris.

Et cum non haberet omnino peccatum formam servi assumpsit. Et semet ipsum tradi, comprehendi ab hostibus ligari, flagellari, deri sui haberi, ad ultimum lanceari et crucifigi permisit. Et ita intra claustra monumenti detrusus, post tribus diebus a mortuis resurgens, claustra inferni confregit, atque captivos qui illic adstricti tenebantur absolvit. Ascendensque in caelum, secum in regione vivencium collocavit. Et si expectamus eum in judicio venturum, ut retribuat unicuique propria corporis, prout gessit, sive bonum, sive malum. Et tunc fratres recedite ab idolorum cultura et baptizabimini in confessione sancte Trinitatis, et credite in eum qui pro nobis haec omnia operatus est, et accipietis donum spiritus sancti; quia sicut idem salvator in evangelio ait nisi qui renatus fueri ex aqua et spiritu, non potest intraeire in regnum Dei.

Audientes autem qui aderant, credidit ex eis non minima multitudo, et baptizati sunt in illo die sexente anime hominum, viri et mulieres, pueri et puelle.

Postera autem die, cum beatus vir Justus asinum quem beatus Hilarius jugiter sedere consueverat in agro cujusdam viri curam pastoralem exhiberet, somno ingruente veluti in momento obdormivit. Lupus vero asinum pascentem invenit, in silvam duxit, sed nihil ulterius eum ledere potuit nec contingere. Cum surrexisset autem beatus vir a somno et asinum non invenisset, mente consternatus, ignorans quid actum esset, et cum diu beatus Justus prostratus in oratione decumberet, elevatis oculis vidit lupum cum asino venientem, nihilque mali passum. Tunc voce cum fletu ad ad dominum conversus, gratias ei retulit, qui ita asinum incolomem conservavit. Regrediens vero ad beatum antistitem, cum retulisset ei omnia quae acciderant, simul dominum laudaverunt, qui talia praestitit servo suo. Beatus autem episcopus ordinavit presbiterum in basilica que consecrata fuerat boni testimonii virum. Et erudivit eum in omni doctrina timoris Dei. Et postqum omnia consumata sunt, Limovicas civitate redierunt. Omnibus itaque infra urbe aecclesiis lustratis, atque ab omnibus fidelibus

 

 

Fol. 126 v°

catolicis aurita benedictione, post dulcia vite conloquia post elemosinarum largissima dispensatione. Post innumerabilia captivorum redempta, post plura infirmancium sanitate recuperata, iter beati viri arripientes, Pictavis civitate devenerunt &c.

 

 

Fol. 127 r°

Note

 

Saint Hilaire fut renvoyé dans les Gaules par Constantius en 360. Il rétablit la pureté de la foy dans les Gaules en 360, 361 et 362. Il mourut le 13 janvier 368.

 

 

Fol. 128 r°

Auscleobus, évêque de Périgueux

 

F.B. Il n’y a pas de texte concernant cet évêque.

 

 

Fol. 129 r°

Vers 640

Marcus, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 130 r°

Vers 639-642

Marcus

Evêque de Périgueux

 

Marcus évêque de Périgueux n’est connu que par une bulle ou charte de privilège, accordé par le pape Jean IV, au monastère de Ste Croix, à la prière de saint Faron, évêque de Meaux. L’évêque de Périgueux est le 26e et dernier des évêques qui souscrivirent cette charte. Voici la formule de sa souscription :

Marcus, propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.

 

L’évêque de Périgueux souscrivit le dernier, sans doute comme étant le plus jeune.

D. Mabillon a fait imprimer dans le tome 4 de ses Annales p. 752, un fragment de cette bulle, le commencement et la fin manquent, le dernier mot est Ans... qui sont les lettres initiales d’Ansalicus,

 

 

Fol. 130 v°

évêque de Soissons. Il est clair d’après cela que le nom de Marcus, évêque de Périgueux ne peut pas s’y trouver.

La charte où se trouve le nom de ce Marcus qui est imprimée dans le 1er vol. du Recueil des diplômes, est regardée comme fausse par les auteurs de ce Recueil; je ne chercherai point à prouver le contraire; je me contenterai d’observer que la chronologie des évêques qui y sont cités s’accorde avec les autres monumens qui nous les font connoitre, comme on peut s’en convaincre à la vue du Gall. christ. et du Recueil de l’abbé du Tems. Ainsi, si cette charte a été fabriquée, le faussaire doit être fort ancien, et avoir vécu à une époque où l’on avoit encore les titres des premiers évêques de France. Au surplus, je pense que cette charte est une espèce de copie faite de mémoire par quelque religieux de l’abbaye de St Faron de Meaux, pour réparer la perte de la charte primitive, qui avoit péri dans le tems des ravages des normans, et qu’on aura cherché dans la suite à rétablir autant que la chose étoit possible.

 

 

Fol. 131 r°

Vers 642

Marcus

Evêque de Périgueux

 

Marcus, évêque de Périgueux n’est connu que par une bulle d’immunité, accordée par le pape Jean IV au monastère de Ste Croix ou Saint Faron de Meaux; il fut le 26e et dernier des évêques qui souscrivirent cette bulle, de cette manière.

Marcus, propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.

 

On prétend que cette bulle est fausse; cependant le faussaire connoissoit les catalogues des évêques des différens sièges de l’église de France, comme il est facile de s’en convaincre par la liste que j’ai insérée ci-après. (en marge : la chronologie des évêques connus est exacte et s’accorde avec les monumens).

 

 

Fol. 131 v°

XXXIV. Ganderic, Canderic ou Gauderic, archevêque de Lyon, présida au concile tenu à Châlons sur Marne, après l’an 643.

X. Deodat, ou Dieudonné, évêque de Mâcon en 631, assista au concile de Châlons tenu entre 646 et 648.

XXIV. Ferreole, évêque d’Autun, assista à un concile de Châlons et mourut en 657.

XXII. Bertoald, ou Beroald, évêque de Langres, siégeoit en 628. Il assista au concile de Châlons entre 646 et 648.

VII. Verus, évêque de Rhodez, assista au concile de Rheims en 625, et souscrivit ainsi à un privilège accordé au monastère de Ste Croix, aujourd’hui de St Faron : Verus.

XXI. Hildegarius, archevêque de Sens, en 631 et vers 639.

XX. Palladius, évêque d’Auxerre, en 625 et 653.

XI. Namace, évêque d’Angoulême, se trouva au concile de Reims en 625.

 

 

Fol. 132 r°

CXV

Praeceptum (1) Joannis papae IV, quo immunitates ab episcopali

potestate concedit monasterio Stae Crucis, seu Sti Faronis.

Diplomata, chartae, epistolae, e a DD

de Bréquigny et Laporte du Theil, t. 1, fol. 192, Paris, 1791.

 

Johannes episcopus, servus servorum Dei, dilectissimis fratribus , universis coepiscopis per Franciam constitutis, apostolicam benedictionem, &c.

 

Cette bulle est souscrite par 2... (F.B. le nombre n’est pas complété) évêques qui sont :

1. Candericus, episcopus Lugdunensis

 

2. Landelenus, episcopus Stae ecclesiae Viennensium

Laudelenus (Mabillon)

3. Adeodatus, episcopus Masticonensis

 

4. Childegirus, episcopus Senonicae urbis

Ghildegarius (id.)

5. Maurinus, episcopus Bellovacensis urbis

 

6. Madgisillus, episcopus Turonicae urbis

Madegisilus (id.)

7. Aigatarius, episcopus Noviomagensis

 

8. Guido, episcopus urbis Aurelianensis

 

9. Manricus, episcopus urbis Engolismensis

Mamantius (id.)

10. Feriolus, episcopus urbis Augustidunensis

 

11. Berthuoldus, episcopus urbis Lingonicae

Bertuoldus (id.)

12. Palladius, episcopus urbis Autissiodorensis

 

13. Papinus, episcopus Genaviensis

 

14. Petruinus, episcopus urbis Vasernae

 

15. Marcus, episcopus urbis Redonensis

Marius (id.)

16. Ranniurus, episcopus urbis Narbonensis

 

17. Prothadius, episcopus civitatis Aquiensium

Protadius (id.)

18. Canoaldus, episcopus Laudinensis

Chagnoaldus (id.)

19. Ragnesilus, episcopus urbis Trecasinae

...aguesis (id.)

20. Amandus, episcopus Fravectensis urbis

 

21. Siagrius, episcopus urbis Antepolitanae

Burdegalensis urbis episcopus

22. Verus, episcopus urbis Rotenae

 

23. Ansalicus, episcopus urbis Suessionensis

 

24. Sodilla, episcopus Tullensis

 

25. Sebastianus, episcopus urbis Agennensis

 

 

 

Fol. 132 v°

26. Marcus, episcopus Petragoricae urbis

 

 

Marcus propitio Christo, Petragoricae urbis episcopus, hoc privilegium consentiens subscripsi.

Ego Johannes, pontifex apostolicae sedis, hanc immunitates normam subscriptione meae manus consignavi, testatam et vigoratam per sacri scrinii Romanae ecclesiae, ut rata et inconcussa in perpetuum maneat. Actum Romae Lateran. in apostolica sede (3) sub die calendarum martiarum, anno XIII regni dilectissimi filii nostri Chlotarii, regis Francorum, indictione XIII, anno ab Incarnatione Domine DCLX.

 

Extrait des Prolégom., fol. LXVIII, n° ...

(1) Hujus praecepti fragmentum primus vulgaverat (Annal. t. IV, pag. 752) Mabillonius anno 1707, novissime repertum, affixum operculo codicis manscripti ecclesiae Silvanectensis, a Stae Genovefae Parisiensis bibliothecario recens comparati; valde mutilum, et quod nihil fere aliud quam notas chronicas et subscriptiones lacunis frequentibus intermixtas echibebat. Nec eo minus veteris supellectitis curiosus indagator diligenter exscripserat, ad supplendam ut cunque privilegii jacturam. Extabat vero in archivis S. Faronis exemplum integrum hujus praecepti, regnante rege Francisco primo scriptum, quod Plessaus in Historia Meldensis (t. 1, p. 656 et sequent.) ecclesiae, anno 1733, emissa, insertum, juris publici fecit, et nos hic recudimus. Suppositium instrumentum multis argumentis evinci potest. Joannes papae IV anno 642, vivere desiit, necdum conditum erat, juxta Plessum monasterium Sti Faronis. Fabricatum videtur praeceptum hoc, ab exemplum plurium ejusmodi privilegiorum, sub hujus papae nomine quae ex falsariorum officinis prodierunt, et quorum quaedam (n° CXII et CXIII) supra edidimus, ac infra edituri sumus. Annus incarnationis a summis pontificibus ante Leonem IX usurpatus non fuit, teste Mabillonio (De re dipl. p. 184 et seq.). In vita sti Faronis, nonn seculo scripta, memoria est privilegiorum a Chlotario Sti Faronis monasterio concessorum. Hinc privilegium papae ad Chlorarii concessum videtur finxisse fabricata sed in papae nomine eligendo in felix fuit; nullus enim fuit rex in Francia nomine Chlotarius sub pontificatu Joannis papae IV, ante seculum XIV, immunitate ab episcopali potestate numquam usos fuisse Sti Faronis monachos docet (ubi supra p. 660) Plessaus; et in lite de episcopi jure in hoc monasterium diu agitata, nulla privilegii Joannis papae mentio facta fuit, nec immunitatis hujusmodi ratio

 

 

Fol. 133 r°

habita in concordia (Hist. eccl. Meld., t. 2, prob., p. 225) super hac lite, anno 1351; unde arguere fas est tunc prolatum non fuisse instrumentum a Plesso vulgatum, quod sane ipsi monachi nulla fide dignum censuerunt.

 

(3) Notae chronicae diversis hujus privilegii locis insertae, inter se omnes pugnant et falsatoris ignorantiam produnt. Sed discutiendis iis, aut subscriptionibus perpendendis immorari pretium non est. Dixisse satis est Chlotarii regnum cum pontificatu Joannis IV minime convenire, nec annum incarnationis 660. Porro non ultra annum 642, hujus papae privilegium ablegare licuit.

 

Extrait des Prolégomènes, fol. LXVIII n° 3.

On ne peut faire le même reproche à la bulle d’exemption accordée à l’abbaye de St Faron par le même Jean IV. Mabillon en avoit publié un fragment et Dom Duplessis l’a tirée toute entière des archives de cette abbaye. On n’y trouve point cette ridicule présentation des papes à l’empire de l’univers. Mais on suppose que cette bulle fut accordée à la sollicitation d’un roi de France nommé Clotaire. Or, il n’y eut jamais en France de roi du nom de Clotaire, quand l’église eut un pape du nom de Jean. Celui qui a forgé cette bulle entendoit parler du roi Clotaire IIIe du nom, car il dit que c’étoit celui que Faron avoit tenu sur les fonts de baptême; et c’étoit Clotaire III, selon la vie de saint Faron, écrite au IXe siècle. C’est là sans doute où le fabricateur de la bulle avoit puisé ce fait. Ainsi, on peut croire qu’elle fut fabriquée après le IXe siècle; peut-être même le fut-elle beaucoup plus tard, ou bien en faisoit-on peu de cas au XIVe; car on ne la produisit point dans le procès qu’il y eut vers la moitié de ce siècle, au sujet des droits de l’évêque de Meaux sur l’abbaye de St Faron. D’ailleurs, cette bulle, qu’on suppose cependant souscrite par 25 (26) évêques n’a jamais eu son effet. De plus, les dates multipliées qu’elle offre, ne sont nullement d’accord entre elles; ajoutez qu’on y emploie la date de l’incarnation, qui ne fut point usitée avant le pontificat de Léon IX au IXe siècle. En voilà plus qu’il n’en faut sur cette bulle.

 

 

Fol. 134 r°

Liste alphabétique des évêques nommés dans le privilège de Jean IV

en faveur du monastère de Ste Croix de Meaux en 639 à 642.

 

Recueil des diplômes

Annal. de Mabillon

Gall. chr. et du Tems

1. Adeodatus, Matisconensis

Adeodatus Matisconensis

Entre Mâcon et Sens, Mabillon place Donatus, évêque de la ville de Ves...

Deodat ou Dieudonné, évêque de Mâcon en 631. Assista au concile de Châlons tenu entre 646 et 648.

2. Aigatarius, Noviomagensis

Aigatarius, Noviomagensis

Acharius, 621, 639. On croit que c’est le même qu’Aigatarius qui souscrivit vers l’an 640.

3. Amandus, Travectensis

Amandus, Trejectensis

 

4. Ansalicus, Suessionensis

Ans... (le reste manque)

Ansericus en 625, 649, mort vers 652.

5. Berthuoldus, Lingonensis

Bertuoldus, Lingonensis

Bertoald ou Beroald, évêque de Langres siégeoit en 628. Il assista au concile de Châlons entre 646 et 648.

6. Candericus, Lugdunensis

Déchiré

Ganderic, Canderic ou Gauderic, archevêque de Lyon. Assista au concile de Châlons tenu après l’an 643.

7. Canoaldus, Laudinensis

Chagnoaldus, Laudunensis

Chagnoaldus, 625. Signa le privilège vers l’an 640.

8. Childegirus, Senonensis

Ghildegarius, Senonensis

Hildegarius, archevêque de Sens, 631, vers 639.

9. Feriolus, Augustidunensis

...nensium (le reste manque)

Ferreole, évêque d’Autun, assista au concile de Châlons.

10. Guido, Aurelianensis

manque

Inconnu. Les catalogues mettent Leodegisilus vers 634 et Leodegarius I en 641.

11. Landelenus, Viennensis

Laudelenus, Viennesis

 

 

 

Fol. 134 v°

12. Madegisillus, Turonensis

Madegisilus, Turonensis

 

13. Manricus, Engolismensis

Mamontius, Engolismensis

Namace, évêque d’Angoulême se trouva au concile de Reims en 625.

14. Marcus, Petragoricensis

Déchiré, manque

Inconnu

15. Marcus, Redonensis

Marius, Redonensis

 

16. Maurinus, Bellovacensis

Maurinus, Bellovacensis

Inconnu

17. Palladius, Autissiodorensis

Palladius, Autisiodorensis

Palladius, évêque d’Auxerre, 625, 653.

18. Papinus, Genaviensis

Papinus, Genaviensis

 

19. Petruinus, Vasernensis (Vaison)

 

Petruinus, al. Aredius, 650 &c.

20. Prothadius, Aquensis

Protadius, Aquensis

Protasius, 595. Le privilège le cite.

21. Ragnesilus, Trecasinensis

...aguesis, Trecasinensis

Ragnegisilus, dans la vie de st Frodebert (sans date)

22. Ranniurus, Narbonnensis

Ra..., le reste manque

Manque. On trouve Selva en 633 et 638. Rien de plus jusqu’à 672 ou 673.

23. Sebastianus, Agennensis

Placé immédiatement avant Périgueux, manque

Inconnu. On met en 643, un Siboaldus, mais il doit être placé vers 670.

24. Siagrius, Antepolitanus

Siagrius, Burdegalensis

Manque. Grande lacune dans le catalogue des archevêques de Bordeaux.

25. Sodilla, Tullensis

Manque

Si c’est Toul, cet évêque manque.

26. Verus, Rotenensis

Verus, Rotenus

Verus, évêque de Rodez, assista au concile de Reims, en 625. Le privilège cité.

 

 

Fol. 135 r°

631

 

Dans la charte de fondation de Solignac par saint Eloi, on voit les noms des évêques suivans.

 

1. Eligius, évêque de Noyon.

2. Adeodatus, évêque de Mâcon.

3. Madegisolus, évêque de Tours.

4. Canoaldus, évêque de Laon.

5. Deotemus (al. Maximus episcopus, Dacremus).

6. Galapius (al. Solapis ou Salapius) peccator, évêque de Nantes.

7. Maurinus episcopus, évêque de Beauvais.

8. Lupus episcopus, évêque de Limoges.

9. Ildegarius peccator, évêque de Sens.

 

Il n’est pas prouvé que les suivans ayent été évêques. A vérifier.

10. Aragectualis

11. Crannolinus, al. Chromnalenus.

12. Agoricius, al. de Gundanus.

13. Crannovaldus, al. Chramnoaldus.

14. Agorichius.

15. Childerannio, seu Baso (al. Childeramenensis Baso).

16. Ansoaldus.

17. Dado.

18. Rabo, al. Rado.

19. Probabobertus, al. Bobobertus.

20. Baso, al. Babo.

21. Rabbo, al. Babo.

22. Vincentius, minimus omnium levitarum Christi.

 

 

Fol. 136 r°

Gall. chr. t. 12, col. 9

Archiep. Senonenses.

 

Hildegarius episc. Senon. subscripsit litteris s. Eligii de fundatione coenobii Solenniacensis, datis X. cal. decembris, anno 10 Dagoberti regis, qui adscribi solet anno Christi 631. Ipse est haud dubie Ghildegarius Senonicar urbis episcopus, qui legitur in subscriptionibus cujusdam privilegii indulti ad preces S. Faronis coenobio S. Crucis circa 639; hujus instrumenti fragmentum tantum asservatur in bibliotheca S. Genovefae, quod edidit Mabillonius, t. IV, Annal. p. 752.

 

 

Fol. 137 r°

Vers 670

Ermenomaris, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 138 r°

Environ 670

Fragment des actes d’un concile de Bordeaux,

tenu sous le règne de Childeric II pour la réformation des mœurs du clergé.

 

Observationes praeviae.

I. Hujus concilii acta ex veterrimo Albigensis ecclesiae codice de scripta Baluzius accepit anno 1679. Cum ejusdem codicis inscriptione quae sic se habet :

Ego Perpetuus S. quamvis indignus presbyter, jussus a domino meo Didone, urbis Albigensium episcopo, hunc librum canonum scripsi post incendium civitatis ipsius. Hic liber recuperatus fuit, domino auxiliante, sub die VIII calend. augusti, anno IV regnantis domini nostri Childerici regis. Tempus hic designatur Childerici regni non in Austrasia, sed in universa Gallia, id est annus Christi 673. Nam Childericus in Austrasia regnare coepit anno 660. Cujus proinde regni annus quartus anno Christi 663 respondet; quo tempore, cum in Burdigalensem agrum juris nihil haberet Childericus, concilium istud, eo jubente, congregari non potuit. Itaque codex iste, post incendium Albigae civitatis, anno 673, scriptus et recuperatus est; concilium igitur jam ante habitum erat; et probabiliter eodem anno quo Childericus a Neustrasiis accitus ut eorum rex esset, legator in omnes provincias misit ut regnum suum ubique stabiliret; quae quidem anno 670 evenerunt.

II . Ex eadem inscriptione Didonem habemus episcopum Albigensem, cujus in Gallia Christiana et in chronico episcoporum Albigensium nulla mentio. Hac omissione, ut et aliis multis, chronici illius haud parum elevatur auctoritas, ut ait Vaissetus noster, Hist. Occitaniae, tom. I, pag. 349, de episcopis qui concilio subscripsere, duo annotanda veniunt 1° quidem Ado, Bituricensis archiepiscopus, in Gallia Christiana recensetur, et tempus episcopatus ejus congruit, sedebat enim ab

 

 

Fol. 138 v°

anno circiter 668 ad annum 682; 2° ceterorum omnium nomina, excepto Leucado Ausciensi, eodem in opere desiderantur; sed adest locus quo inscribi possint, quia in diptycis ecclesiarum quibus praeerant, annus quo celebratum est concilium, nominibus episcoporum omnino vacuus est. De Leucadio Ausciensi quaedam in notis.

 

Canon (1) Burdigalensis.

I. In sanctae Trinitatis nomine. Cum in diocesim Burdigalensem Garnomo (2) castro, super fluvio Garumna, per jussorium gloriosi principis Childerici (3) regis convenissemus, et ibidem in ecclesia Sancti Petri apostoli comprovincialis Aquitani pro statu ecclesiae vel stabilitate regni, fuissemus adunati; ibique multa contra statuta patrum, vel canonicam auctoritatem inventa sunt, eo quod clerici per contumaciam proprios episcopos despicerent, et saecularem habitum (4), et adhuc quod pejus est, amplius quam saeculares, diversa contraria agerent, ibidem decretum est ut secun­dum statuta patrum, habitu et incessu clerici habitare debeant, et nec lanceas nec alia arma, nec vestimenta saecularia habere nec portare debeant; sed se­cundum quod scriptum est, non in gladio suo possidebunt terram, et brachium eo­rum non liberavit eos, sed dextera tua et brachium tuum, et illuminatio vultus tui; statutum est ut qui post hanc definitionem hoc agere aut attentare praesumpserit, canonica feriatur sententia.

IL Similiter presbyteri, diaconi, aut quicunque ex clero saeculari mundeburdo (5), ut familiare est, nisi cum convenientia episcopi ... ausus fuerit ordine temerario habere, simili sententia subjaceat.

III. De (6) subintroductis vero mulieribus, episcopus aut abba, aut quicumque ex ordine sacro (7) ... nisi quod continent canones, vel in deinceps habere praesumpserit, canonica sententia judicetur.

IV. Episcopi vero, qui, ut scriptum est, quasi caput ecclesiae praeeminent, et, ut beatus Hieronymus scripsit, sicut apostoli

 

 

Fol. 139 r°

esse debeant, formamque talem ecclesiis ostendant, ut ipsi diligant clerum, et ipsi diligantur à clero, et forma sint fidelium in incessu, habitu, conversatione, in verbo, in obedire, atque id quod saeculare est, omnium (en marge : omnino) postposito, teneant religionem et, sicut apostolus dicit, veram talem formam et religionem teneant, ut et stabilitas regni per eos valeat stare, et salus populi, sicut decet, per eos debeat Domino auxiliante durare; et, si contra ordinem canonicum aliquid attentare praesumpserint, canonica sententia noverint esse coercendos.

Unde mediante viro illustri Lupone (8) duce, per jussionem supra fati gloriosi principis Childerici, haec omnia quae superius habentur inserta, in omnibus conservari convenit. Quod si quis immemor quae superius comprehensa sunt contempserit, synodali concilio canonicam se noverit incurrere sententiam.

Abbates vero vel mo­nachi sub religione sanctorum patrum in omnibus conversari debeant.

 

Subscriptiones

Adus, metropolitanus Bituricensis urbis episcopus.

Johannes, metropolitanus Burdegalensis urbis episcopus.

Senpilio, metropolitanus Elosanae urbis episcopus.

Ermenomaris, Petrogoric. urbis episcopus.

Leuvadus (9), Auxiensis urbis episcopus.

Salvius, Benarnensis urbis episcopus.

Gundulfus, Vasatensis urbis episcopus.

Ursus, Vicojuliensis (en marge : i.e. Adurensis) urbis episcopus.

Basolenus, Lactoriensis urbis episcopus.

Sesemundus, Convenarum urbis episcopus.

Artemon, Elleronae (en marge : i.e. Oleronensis) urbis episcopus,

Tomisanus, Aequilesiminensis (en marge : i.e. Engolismensis) urbis episcopus.

Maurolenus, Coseranensis urbis episcopus.

Beto, Caturcensis urbis episcopus.

Seboaldus, Agennis urbis episcopus.

Johannes, abbas missus Lemovicinae urbis episcopi.

Onoaldus, abba missus Albigae urbis episcopi.

 

 

Fol. 139 v°

(1) Canon Burdigalensis, id est decreta concilii Burdigalensis. Eodem modo in veteri collect. Andegav. canon Arelatensis, canon Epaonensis.

(2) Garnomo castro. Baluz. in Schedis legendum putat Grannona quae in notit. dignit. imperii, sedes est praefexti militum Granonensium; ad haec, locum Grannona cum esse quem segmentum tabulae Peutengerianae lemnum vocat as ostia Garumnae  secus Blaviam. Verum Grannona pertinet ad oram veterem Saxonixam apud Bajocusses in provincia Rotomagensi. Nec magis stare potest conjectura D. de Targni, Garnomum sumentis pro Lormond, seu Larmon, ubi hodie ampla et speciosa villa archiepiscopi Burdigalensis ad Garumnam. Quippe locus ille non a Garnomo, sed a Lauri Monte nomen habet, ut est in Gallia christiana, tom. II, Instrum. pag. 288. Itaque Garnomi castri nullum hodie apparet vestigium.

(3) Childerici. Mss. Childericus.

(4) Saecularem habitum. Clerici a saecularibus habitu differebant. Vide tom. I, Can. XX Agath., can. I, Matiscon, I can. I Narbon.

(5) Mundeburdo ... habere. Id est, quemquam saecularium modo, in patrocinium et clientelam recipere. Vide notam 10 in Leg. Ripuar. Ceterum inter verba episcopi et ausus fuerit. Ms. habet quicumque autem, cum caritatem, dilectionem, absque contumacia episcopi.

(6) De subintraductis &c. Nomen hoc primo Antiochiae inditum est mulieribus quas clerici, domus administrandae causa, secum assumebant, paulus samosatenue ea de causa graviter increpitus est a patribus concil. Antioch. Vide Euseb., lib. VII, Hist, cap. 30, Variis sub inde canonibus statutum est, ut clerici nonnisi consanguineas admitterent. Vide can. III Turon. II.

(7) Sacro, nisi. Inter haec verba codex ms. habet, antiqua patrum statuta; quae praeter orationis seriem, inserta sunt.

(8) Lupone duce. Eo tempore Boggis et Bertrandus, Chariberti quondam Aquitaniae regis filii, Aquitaniae duces erant, et quidem haereditario jure. Not. 83, in tom. 1, Hist. Occitaniae. Itaque Lupo, seu Lupus, non quia dux Aquitaniae, sed quia messus erat dominicus, concilio praeerat.

(9) Leucadus. Is forte quem vetera Ausciensis ecclesiae diptyca.

 

 

Fol. 140 r°

Concilium Burdigalense

habitum circa annum Christi DCLXIII.

Concil. Gall. sub 1a stirpe.

Ex apographo D. Baluzii, accepit. concilium istud Burdigalense

ex veterrimo codice Albiensis ecclesiae, an° 1679.

 

Fautes qui sont dans l’original, et que D. Labat a corrigées dans l’édition qu’il en a donnée en 1791.

 

Canon Burdigalensis.

page 1.

1ère ligne. Burdigalensem modo Garnomo

3ème ligne. principis Childericus

5ème ligne. comprovincialis acutanis, pro statu ecclesiae vel stabilitatem regni

6ème ligne. vel canonica autoritate inventa sunt, ea quod clerici per contumacia, propriis episcopis despicerint, et saecularem

9ème ligne. amplius quam secularis, diversa contraria agerent. Ibidem decreatum ut, secundum

14ème ligne. non in gladium suum possidebunt, liberavit eos, set dextera

20ème ligne. mundeburdo, vel familiare est nisi cum convenientia episcopi quicumque autem absque

 

 

Fol. 140 v°

24ème ligne. quicumque ex ordine sacri

 

page 2.

2ème ligne. diligant clero et ipsi diligantur a clero et formae sint fidelium in incessum habitum

4ème ligne. omnium postposita

8ème ligne. et si contra ordine canonico praesumpserit, canonica sententia noverit esse coercendos

10ème ligne. viro inlustri Lupone

12ème ligne. superius abetur inserta in omnibus conversari convenit. Quod si quis immemor quod superius comprehensa sunt contemni fuerint ... consilio canonica ... incurrere sententia ... sub religionem sanctorum patrum

 

Souscriptions.

Gundulfus, Pasatensis urbis episcopus.

Bosolenus Lactoriensis &c.

Artemon Ellerona urbis episcopus.

Maurolenus Coseranus urbis episcopus.

Johannes abbas ... episcopus.

Onoaldus abba ..; urbis episcopus.

 

 

Fol. 141 r°

Inscription contenue au mss. de l’église d’Alby, d’où a été tiré ce concile de Bordeaux.

 

Ego Perpetuus quamvis indignus presbyter, jussus a domino meo Didone, urbis Albigensium episcopo, hunc librum canonum scripsi post incendium civitatis ipsius. Hic liber recuperatus fuit, domino auxiliante, sub die 8 kalend. augusti, anno IIII regnantis domini nostri Kilderici regis.

 

Annotationes doctiss. Steph. Baluzii.

Veteris per vocem canonem, intelligebant omnia decreta unius concilii.

Canon Augustodunensis in vetere cod. meo mss.

Canon Calcedonensis in eod. Item canon Nicaenus. Canon Arelatensis, canon Burdegalensis, canon Epaunensis, in collectionne Andegavensi, et in nostro mss. et sic de caeteris.

 

Auctor nobiliae imperii, ait, tractus Armoricani et Nervicani limitem extendi per provincias quinque, in quibus ponit duas Aquitanias et tribunum cohortis primae novae Armoricanae tetendisse. Grannona in littore Saxonio, tum praefectum militum Granonensium Grannono. Inter haec profectum militum Carronensium locat apud Blaviam qui locus

 

 

Fol. 141 v°

est in Aquitania 2a, ad Garumniam fluvium. In segmento primae tabulae Peutingerianae locatum 1° Burdegalae deinde Blavia, postremo tamnum oceanum.

Fieri potest ut pro Garnomo, scriptum sit Granona, in codice ecclesiae Albiensis, ex quo descriptum est concilium.
Fortassis ergo Garnomum est idem locus qui Lamnum vocatur in tabula Peutingeriana locaturque ad ostia Garumnae subtus Blaviam.

 

 

Fol. 142 r°

Nota

 

Il y a tout lieu de croire que l’évêché de Périgueux étoit alors vacant, puisqu’il ne se trouva au concile de Bordeaux, ni l’évêque de Périgueux, ni un envoyé de sa part.

 

Na. L’évêché de Périgueux n’étoit point vacant. D. Labat a par inadvertance, oublié de parler de sa souscription de l’évêque de Périgueux, qui s’appelloit Ermenomaris qui est le 4e et vient immédiatement après les archevêques.

 

 

Fol. 143 r°

Vers 906-910

Charte de donation faite par Gausbert, évêque de Cahors,

à la cellule de Ste Marie, située dans son diocèse, étant

au lieu nommé Carbanac, en présence de plusieurs évêques,

entr’autres de Bérenger, estimé évêque de Périgueux.

Impr. dans Gall. chr. nov. ed., t. I, Instr. pro eccl. Caturc., fol. 29, col. 1, cart. III.

 

In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Gausbertus sanctae ecclesiae Caturcensis episcopus, notum esse volumus cunctis sanctae Dei ecclesiae fidelibus, tam praesentibus quam venturis, necnon successoribus nostris, quo cum fines parochiae nostrae pastorali more, per agraremus, devenimus ad quemdam vicum, Carbanacum nomine, ibique reperimus quamdam cellulam, in honore Dei genitricis Mariae, ubi sancta Karitas humata quiescit, non sub ordine, prout decebat, venerari; id circo tacti divina inspiratione, providimus aliquantatum, ex rebus jam dictae nostrae ecclesiae illius inopiam sublevare. Concedimus itaque consilio Engelberti abbatis et archidiaconi, qui eamdem cellulam jure beneficiario possidet, ceterorumque fidelium nostrorum, omnes res ad eamdam cellulam pertinentes, cum villa Sadeno, seu omnibus rebus, vineris, pratis, silvis, terris, aquis, et omnibus adjacentiis ex integro, ut deinceps in usus clericorum ibidem domino militantium, et ecclesiae profectibus perpetuo deserviant, &c.

Gausbertus episcopus Caturcensis ecclesiae subscripsit. Adacius archiepiscopus subscripsit et Evrardus levita. Adalardus episcopus. Rainulfus diaconus. Aganulfus episcopus. Turpio episcopus. Adralgarius presbyter. Petrus levita et archidiaconus. Berengarius episcopus. Gausbertus archidiaconus. Adaqgand levita. Adaraldus archidiaconus. Audemus archidiaconus. Adalginus levita et archidiaconus. Stephanus archidiaconus. Aganus levita et archidiaconus. Ruben presbyter et archidiaconus.

Sine temporis nota.

 

 

Fol. 144 r°

Souscriptions

 

1. Adacius, archevêque de Bourges en 891, Madalbert son successeur en 910.

2. Adalardus, évêque de Clermont, 905, 910.

3. Aganulfus, évêque de Mende, 875, 876 et 879. Guillaume I, son successeur vers 908.

4. Turpio, évêque de Limoges, 905-944.

5. Berengarius, évêque de ...

 

On trouve Berenger:

1° Berenger, évêque de Marseille, 884, 886, 890. Drogo son successeur en 923.

2° Berenger, évêque de Carpentras, 882. Franco I son successeur en 891 et 896.

3° Berenger, évêque de Couserans, après 978.

4° Berenger, évêque de Fréjus, VII siècle.

5° Berenger, évêque d’Orange, XII siècle.

6° Berenger, évêque de Cavaillon, XIV siècle.

 

 

Fol. 144 v°

Le seul de tous ces Berenger qui put s’y adapter est celui de Marseille. Mais quelle apparence qu’il fut venu d’aussi loin. Ainsi tout me porte à croire qu’il étoit évêque de Périgueux.

Gausbert étoit son archidiacre qui l’accompagna en Querci; le nom de Gausbert étoit commun en Périgord. Si les évêques ont souscrit par rang d’ancienneté, Bérenger étoit plus jeune évêque de Turpion. Ainsi on peut dater le commencement de son épiscopat après la mort de Sebalde, de 906 à 910.

 

 

Fol. 145 r°

Guillaume de Montberon, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 146 r°

Avril 1079

Donation faite par Guillaume Poitevin et Arnaud Begon, son frère,

en faveur du monastère de Moissac, de l’église de Ste Marie de Sadalago,

située en Périgord, près du village que le comte Richard avoit donné au même monastère.

Fonds de Doat, vol. 128, cot. abbaye de Moissac, fol. 143.

 

Notum sit omnibus hominibus praesentibus et futuris, quod ego Willelmus Pictavinus, et frater meus Arnaldus Bego, damus ecclesiam sanctae Dei genitricis Mariae de Sadalago, quae est sita in pago Petragorico, juxta mansum quod comes Ricardus, apostolorum Petri et Pauli et ad locum Moisiacum dedit ipsorum apostolorum, et ad ipsum locum cedimus istam, pro animabus parentum nostrorum, ecclesiam, cum consilio nobilium virorum nostri pagensium Bernardi Peregrini, de quo habemus, et Stephani militis nobilissimi et domini Isarni et Geraldi Gavaldunensis, totam ecclesiam cum cimiterio, cum toto decimo, cum ecclesiastico; sicut nos medius habemus, nec ullus homo per nos tali conventu, ut omni anno, in vigilia Assumptionis sanctae Mariae, anniversarium pro anima patris nostri celebretur. Et ego Raimundus Willelmi, et fratres mei Bernardus et Arnaldus similiter medietatem illius ecclesiae supradictae, quam habemus de Willelmo Pictavino, et introitum et exitum praesbiteri, justum et injustum totum et ab integrum sicut nos habemus, nec ullus homo per nos, cum consilio Willelmi Pictavini, et supradictorum virorum nobilium damus domino Deo et sanctis apostolis ejus, Petro et Paulo, et ad locum Moisiacum, sicut nos melius habemus, nec homo per nos, ut teneant et in aeternum possideant in saeculum saeculi. Et si quis hanc donationem

 

 

Fol. 146 v°

violaverit, in infernum cum diabolo participetur; facta carta ista in mense aprilis, regnante Philippo rege et praesidente Petragoricam sedem Vuillelmo episcopo, et Helia comite, anno Dominicae Incarnationis millesimo septuagesimo nono. Signum Guillelmi Pic, signum Arnaldi, signum Raimundi Willelmi et fratrem ejus, signum Isarni, signum Bernardi Peregri, signum Stephani, signum Geraldi de Gaval.

 

Extrait et collationné de 4 cahiers de parchemin, cousus ensemble, contenans 28 feuilles, trouvés aux archives de l’abbaye de Moissac. Fait à Alby, le 26 mars 1669. Signé de Doat, et plus bas Capot.

 

 

Fol. 147 r°

1081

Notitia de ecclesia S. Petri de Sorziaco, olim abbatia,

monasterio Sti Florentii data, et eis a Carrofensibus erepta

Ex cartario S. Florentii, Thes. nov. anal., t. 1, col. 243.

 

Quia perversae mentis homines &c. ... Scire igitur fas est, quod Alguerius miles, castri Muxidanii dominus, pro redemtione animae suae, et parentum suorum, ecclesiam Sancti Petri de Sorziaco, ... monachis S. Florentii, ... esse donaturum, ... promisit. Et ut sponsionem propriam, cum auctoritate et voluntate Willelmi Petragoricensis episcopi, et Heliae comitis, ad effectum perduceret, ad eandem usque civitatem, in vigilia festivitatis S. Stephani (en marge : la fête de l’invention du corps de st Etienne tombe le 3 août), quae III nonas augusti colitur, cum multis optimalibus, et praedictis monachis progrediens, ipso die festivitatis, post capitulum, in dormitorio ejusdem ecclesiae clericorum, se hoc quod dictum est, velle facere asseruit, praesente praefato pontifice et comite, et aliis innumeris, qui cum ipso est cum monachis ibidem pro hoc ipso advenerant : episcopus autem

 

 

Fol. 147 v°

de tanto talique dono admiratus, si hoc pro pecuniae lucro, an pro Dei amore facere vellet, ut sibi veluti pastori suo innotesceret, cunctis audientibus, protestatus est. Ille vero pro solius Dei amore hoc facere velle cum sacramento respondit, &c. ... Hoc itaque omnes gavisi responso, cum praefatus episcopus Willelmus et Helias comes eidem Alquerio dicerent, ut secundum morem donum praedictis monachis daret, atque ipsis praesentibus de hac re revestiret : ille ad haec respondit. « Hoc quod vos dicitis ego libentissime sum facturus; sed est mihi frater nomine Willelmus, &c. &c. Facta est autem haec a praefatis S. Florentii monachis prima calumnia, anno ab Incarnatione Domini MLXXXI, regnante Philippo Francorum rege, anno XXI, Gregorio VII papa, Widone Aquitanorum duce, Willelmo abbate S. Florentii.

(Voy. Sourzac et Mussidan).

 

 

Fol. 148 r°

1081

Rainaud de Thiviers ou de Lastours, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 149 r°

Juillet 1078

Charte de Rainaud, évêque de Périgueux, concernant l’église de St Pastour

Petit cartulaire de La Sauve-Majeure, fol. 195.

 

Venerabilis Rainaldus Petragoricensium episcopus, cum consilio et voluntate Stephani archipresbiteri del Labrea in cujus ministerio prefatus locus situs erat, necnon Stephani de Monsac presbiteri, in cujus parochia antedictus locus erat, supradicta dona Sancto Petro tradidit Helias enim Petragoricensis comes nihilominus Sancto Petro tradidit tunc nempe prefatis monachis cum auctoritate et voluntate praedicti episcopi, necnon Stephani archipresbiteri, simulque Stephani presbiteri in supradicto loco edificavit in honorem Justi et Pastoris martyrum, ecclesiam quam aliquanto tempore sine alicujus refragatione pacifice possedit. Testes vero ipsi qui hoc fecerunt et Petrus monachus qui omnia dona accepit anno ab Incarnatione Domini nostri J. C. M° LXXVIII°, indictione I, factum est privilegium hoc in mense julio, regnante Philippo rege Franciae.

 

Na. En 1078, Rainaud n’étoit pas encore évêque de Périgueux; cependant en cette année l’indiction est I.

 

 

Fol. 150 r°

XIe siècle

Donations faites à l’abbaye de La Sauve,

par Arnaud et Bertrand de Montancès, frères, Géraud et Hélie de Gavaudun, &c.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 195, coté Privilegium Sti Pastoris.

 

Justum et rationabile est dilectissimi dum in hoc corruptibile moramur corpore, et a Christo peregrinamur, ex parte meditandum nobis est in hujus exilii via quod agendum constat celesti in patria; unde ipse dominus ait : optamini non cibum qui perit, neque in vitam aeternam consistit. Hinc iterum inquit : facile vobis amicos de Mammona iniquitatis, ut cum defeceritis, recipiant vos in tabernacula aeterna hereditatis. Horum igitur memores, Arnaldus de Monte Inceso et Bertrandus frater ejus, monente quodam reverendissimo monacho, nomine Petro cognomento Becada dederunt domino de Sto Petro ad Uzercham et monachis inhibi domino servientibus pro animarum suarum salute, inchoationem, sive comprehensionem aedificationis quam supradictis monachis fecerat in La Faia de Leuiu. Non dissimili vero devotione Geraldus de Gavaldu et Fulco de La Barda, ac filii ejus Aimericus et Geraldus qui subdictae rei fevales esse videbantur, Sancto Petro dederunt. Ademarus autem Peregrini dona quae de supradicta re receperat, similiter Sto Petro tradidit. Hujus rei testes Vaipvos (en marge : Raingardis), uxor Geraldi de Gavaldu, Ava uxor Fulconis de La Barda, Raimundus Escodacan, Guillelmus de Maurillac, Arveus de Bainachos.

 

 

Fol. 150 v°

Avant 1095

Ib. fol. 195

 

Ego Geraldus, Dei gratia Silvae Majoris abbas primus, notum volo fieri cunctis fidelibus tam futuris quam presentibus (quod) quidam miles, Geraldus nomine de Gavaldu, dedit ecclesiae Sanctae Mariae Silvae Majoris ecclesiam Sancti Pastoris quae sita est super ripa fluminis quod Drot vocatur. Bertrannus autem, de cujus feva descendebat cum uxore sua quae Raingardis dicitur, concessit. Hujus donationis testes sunt Iterius dictus de Bagnols et Willemmus de Morillac. Ava autem uxor Fulconis de La Barda ad quam quarta pars pertinebat, cum Americo filio suo, similiter pro peccatorum suorum absolutione, libenter et satis devote donavit. Dedit etiam Geraldus ipse duo mansos terrae juxta ipsam ecclesiam, liberos ab omni contradictore. Secundum isti pagi consuetudinem, istius autem donationis sunt nodatores Stephanus de Goiol et Isaac. Actum est hoc donum tempore Rainaldi Petragorecensis episcopi ad cujus diocesim pertinebat, cujus consilio et auxilio confirmatum est.

 

Ib. fol. 196

Notum sit omnibus praeteritis praesentibus et futuris quatenus Helias de Gavaldun tres partes borderiae Geraldi Johannis ecclesiae Sanctae Mariae Silvae Majoris dedit. Hoc que fecit precatu Fulconis de Barda, Astanova uxor que ejus cum filio suo, necnon Garsias de Clariaco alteram partem quartam simili modo ejusdem borderiae dederunt. Bertrandus de Monte Incenso, ex cujus allodio moverat, similiter donum dedit, vidente Stephano de Cozens et Arnaldo Escotacan. Sed Stephanus, presbiter de Monlath, cum filio ejus

 

 

Fol. 151 r°

Willelmo Guactheneria ejusdem terrae calumpniantibus, ad ultimum Helias dimittere fecit eis. Non post multum vero spatium temporis, cum fortitudine eorum illam imparaverunt. Tandem, illis recognoscentibus sibi male egisse, quidquid clamaverunt sponte ecclesiae Silvae Majoris, cum Helia filio suo, Stephanus et Guillelmus dimiserunt. Gualderius autem et monachi Sancti Pastoris in vita eorum dederunt illis, tantum spatium terrae ubi potuissent duas domus edificare. Post mortem vero illorum, domus illae remansissent Sancti Pastoris ecclesiae. Inde sunt testes Willelmus de Gaviole et Raimundus frater ejus, Fulco de Salabuth, Helias Dath et frater ejus, Petrus Bonnefons sutor, Aimarus Molinarius et frater ejus Bonefons et simul tota Sancti Pastoris ecclesia.

 

Ib. fol. 196

Noscant praesentes et futuri quod Fulco de La Barda dedit ecclesiae sanctae Dei genitricis Mariae et sanctorum martirum Justi et Pastoris, in manu Gaudrici monachi, consilio et concessu Heliae de Gavalduno et Bertrandi de Monte Incenso, la borderia quam tenebat Johannes de Falgairac, accepta mula ab eadem Fulcone et accepta pecunia a Gauderico priore. Transactis autem diebus non paucis, Helias donum quod fecerat se dedisse nisi tantum in vita Gauderici denegavit. Quo audito, abbas Silvae Majoris, pro hac et pro aliis causis, ad Sanctum Pastorem devenit, et Helias ut donum quod fecerat in manu sua firmaret, rogavit quae ei fecerant ecclesiae Sti Pastoris concessit, et videntibus testis his in manu ejus confirmavit, Arnaldo Eschodacano et Stephano de Cozencs et Guillemmo de Monte Lato; de monachis autem testimonium dono huic ferunt (en marge : fecerunt) Raimundus Aginnensis et Garsias et Guillemmus Ostendi.

 

Similiter sciant omnes quod Guillelmus de Monte Lato dedit in manu abbatis domum suam tali conventione

 

 

Fol. 151 v°

ut si ipse ante uxorem suam mortuus fuerit, uxor ejus a priore L solidis eam acaptet, si tamen innupta manere voluerit; si autem noluerit, numquam habeat nec possideat. Si uxor ejus eo vivente mortua fuerit, ipse pro ejus anima et redemptione domui L donabit. Mortuis autem ambobus, heres eorum si tamen masculini sexus fuerit, domum supradictam L solidos a priore acaptet et possideat; si femmini nunquam habeat nec possideat; quicumque domum supradictam habere voluerit, 4 solidos pro ea donabit. Haec acceptacio in perpetuum durabit. Testes hujus rei sunt: Bernardus de Caissello et Assellit. Benedictus debet XII denarios pro vinea quam dedit Ebrardo de Salverier, Guillelmus de Monte Lato debet VI solidos et IIII sextarios de civada et IIII panes et III capones.

 

Ib. fol. 197

Bertrandus de Monte Incenso calumniabat ecclesiae de Silva Majore decimam de Cadaluch quam longo tempore monachi tenuerunt quia de allodio ejus erat. Tandem in manu domini Petri abbatis, praesente Helia Juger priore Sancti Pastoris et Rainaldo de Maurcilac, decimam illam et totas terras quae de illo moverant, quascumque illas Sanctae Mariae de Silva dedisset, concessit in allodium. Hanc concessionem fecit in ecclesia Sancti Stephani de Luizuno (en marge : p.e. Lauzuno). Testes fuerunt Gaucelinus Bonus Homo, Rainaldus de La Barda et Petrus de Burdegala. Et quia tunc deerat Ysarnus frater ejus, dedit donum abbas Bertranno manumissorem Heliam Juger ut faceret in manu ejus Isarnum id totum similiter concedere. Postea Isarnus concessit hac totum sicut frater suus fecerat in manu Heliae Juger. Testes sunt Helias d’Autirac et Arnaldus de Mauscarajas.

 

 

Fol. 152 r°

Vers 1090

Carta de ecclesia de Belanto

Cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angeli, sur la copie qui est à la Bibl. du roi, pag. 129.

 

In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Petrus et uxor sua, Alaidis, et filii eorum, Raimundus, Alduinus atque Petrus, animabus suis consulere volentes, dum viverent, donaverunt, per hanc corrigiam, Deo, sanctoque Joanni, ecclesiam de Belunto, et quidquid eidem ecclesiae, excepta decima, pertinet; ubicumque consistat, burgum scilicet, cimiterium et foedium presbiterale. Hanc igitur donationem fecerunt memorati parentes et filii, consilio et assensu Raynaldi de Belunto. Unde testes existunt Raymundus Peregrenus, Josmarus Decimator, Bernardus de Cruce et multi alii. Quod etiam concessit, Raynaldus, Petragoricensis episcopus, atque Lambertus archidiaconus, necnon et Petrus, vicecomes de Castellione, apud Castrum Chalesium, in manu Vuillelmi, monachi; audiente Petro Iterius de Castanetto dedit sancto Joanni, unam partem de terra apud Roscenacum, et Petrus, filius ejus, aliam apud Roscenacum. Sed et

 

 

Fol. 152 v°

progenies Arnaldi Vuitberti de Dallaniaco dedit aliam partem terrae, sancto Joanni, ad Lhermentum. Ad Les Ufas, in capite Festalis, habet sanctus Joannes unam partem terrae, quae unoquoque anno, reddit quator denarios; ad Buccale de Salis, habet sanctus Joannes unum quarterium de terra quod reddit quator denarios; terra autem vocatur de Talonneriis, est sancti Joannis, juxta fontem Borsiaci apud (en interligne : habet) sanctus Jeannes quarterium vinae quod tenet Albaudus. In parrochia quoque de Campania habet sanctus Joannes unam borderiam in Podio quod est super ecclesiam. In parrochia Sancti Medardi quae sita est super ripam Ecclesiae (en marge : ecclesiae doit être ici par erreur au lieur de Ellae) fluminis, possidet sanctus Joannes massum nominatum de Fracta Rota, et borderiam vocatam de Lairato, quae simul dederunt ei Ebrardus Massiola et Bernardis, uxor ejus, pro filio suo Ebrardo, quando factus est monachus; concessu aliorum filiorum suorum Petri, Amblardi, Drogonis atque Aimerici; de quibus, masso scilicet atque borderia, totum recipimus servitium, praeter medietatem, quarti quae non est nostra. Hujus rei testes sunt Bernardus Iterius, Aimmenus de Brolio, Rainaldus Iterius et alii quamplures. Acius et fratres sui donaverunt sancto Joanni decimam omnium molendinorum suorum, ubicunque fiebant, in terra eorum, aut futuri erant.

 

 

Fol. 153 r°

Vers 1090

Carta de ecclesia Sancti Nazarii.

Cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angeli, sur la copie qui est à la Bibl. du roi, fol. 131.

 

Notum sit omnibus hominibus quo ecclesiam sancti Nazarii de Jugniaco concessit Deo et sancto Joanni domnus Rainaldus, Petragoricensis episcopus, in manu Arnaldi, monachi, cognometo de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem sancti Stephani de Peirato, per unam corrigiam; videntibus Lamberto, archidiacono, et Vuillelmo, archipresbitero, cognomento Vigerio, et Geraldo, presbitero de Borno, et ex laicis, Vuillelmo Guerpit, et Geraldo Fulcherio et multis aliis.

 

Na. Il paroit que cette donation, et celle qui est ici à côté, ont été faites du tems de l’abbé Odo, qui mourut le XI des cal. de septembre 1091.

 

 

Fol. 154 r°

1094

Jugement rendu en l’assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation

des chapitres de Périgueux et de St Astier, au sujet de la sépulture de

Guy de Mussidan, par lequel il est ordonné qu’il sera enterré

au cimetière de l’église de Saint Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

In nomine &c. ... Primum igitur Rainaldus Petragoricensium episcopus, veritatem, inquit, dicam, et non mentiar, quod Wido de Muissida, infirmus, in praesentia mei et Lamberti decani, et aliorum canonicorum S. Stephani et S. Frontonis, cum se in cimiterio S. Asterii sepeliri disponeret, et à nobis objiceretur quod non sibi liceret, sed juxta consuetudinem parentum suorum in cimiterio S. Frontonis sepeliri deberet, ait: Nonne ego christianus sum? &c. (suit la déclaration de Guy de Mussidan, et les raisons alléguées par les deux chapitres de Périgueux) His auditis,

 

 

Fol. 154 v°

separatis (F.B. la suite manque; cet acte est donné ailleurs sur ce site :

http://www.guyenne.fr/archivesperigord/bnf/Tome34/BnF_T34.htm

http://www.guyenne.fr/archivesperigord/Recueil_Bouquet/recueil_des_historiens_t14.htm).

 

 

Fol. 155 r°

Vers 1096

Cartul. d’Uzerche, fol. 36, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 41

 

Ego in Dei nomine Rainaldus Petragoricensis episcopus, consilio et assensu clericorum meorum, dono Usercensi monasterio, et monachis ipsius loci, ecclesiam Sancti Johaniis Baptistae Podii Girolini, cum voluntate Andreae presbyteri ipsius ecclesiae, in manu Geraldi abbatis, cum omnibus possessionibus ad eam aliquatenus pertinentibus, his clericis meis testibus, Rotberto Broillet, Arnaldo Guillelmo, Geraldo Dalairac, Geraldo Salas, Stephano Labrea archipresbytero; sociis vero abbatis, Geraldo de Rofiniaco, Petro Armarico monacho, Bernardo Girall. Hoc donum feci in mense octobris, in civitate Petragoricensi, coram supradicitis testibus.

 

Sans date, mais d’environ l’an 1095 ou 1096, on remarque qu’il s’est fait beaucoup de donations après le concile de Clermont en 1095.

Cette charte est imprimée dans l’Hist. de Tulle, par Baluze, col. 881.

 

 

Fol. 156 r°

Vers 1096

Cartul. d’Uzerche, pag. 741, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 116

 

Manifestum sit omnibus in hoc loco manentibus quod temporibus domni Geraldi abbatis, qui locum Usercenum nobiliter rexit &c. fuit quidam vir nobilissimus frater germanus ipsius, cognomento Arnaldus Rufus, qui pro Dei omnipotentis amore ac peccatorum suorum remissione, ipso domno abbate Geraldo ammonente, dedit Deo et Sancto Petro ac fratribus ibi Deo servientibus, ecclesiam Sancti Angeli Michaelis, quam jure hereditario possidebat, fevum scilicet prebyterale et decimum de omnibus cum voluntate domni Rainaldi Petragoricensium episcopi ac clericorum sedis ipsius, &c. Factum est hoc donum anno Incarnati Verbi, M. L. XVI. regnante Philippo rege.

 

N.B. Il y a erreur dans la date, parce qu’en 1066, Rainaud n’étoit pas encore évêque de Périgueux, il ne le fut qu’en 1081.

 

 

Fol. 156 v°

1105

Cartul. d’Uzerche, fol. 41 et 36.

 

Ego Guillelmus Petragoricensis episcopus do monasterio Usercensi, et monachis ibi Deo servientibus ecclesiam Sancti Johannis Baptistae Podii Girolini et capellam castelli Podii Guillelmi cum &c. Hoc autem donum antecessor noster, domnus videlicet Rainaldus, cum investitura jam antea fecerat domno abbati Geraldo, et monachis suis canonice in civitate Petragoricensi. Factum est hoc anno Incarnati Verbi M.C.V. indictione I (en marge : lisés 13). Signum Guillelmi episcopi [de Albaroca].

 

 

Fol. 157 r°

17 juillet 1099

Archives du chapitre de Saint-Astier.

 

Ego Rainaldus, Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi aecclesiam Sancti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt, susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire Iherosolimam Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante,

 

 

Fol. 157 v°

Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donatio et concessio anno M. XC. VIIII, XVI kal augusti, die dominica, in capitulo Sancti Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.

 

Original en parchemin, scellé, le sceau perdu. Il ne reste que les lacs ou attaches en cuir.

 

 

Fol. 158 r°

17 juillet 1099

Archives du chapitre de St Astier

 

Quum etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc predictam aecclesiam de Novo Vico, Sancto Astherio, ejusque servitorubus consilio Helie de Teurath, et Bernardi de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae, donavit et concessit. Et ipsi, consilio Rainaldi episcopi eandem ecclesiam Sto Astherio dederunt, susceperunt autem hoc donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista Sti Astheriii, et Petrus de Caminello, cum W. de Botella. Interfuerunt autem huic dono Geraldus de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens, precentor beati Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est hec donacio et concessio a Rainaldo, pie recordationis episcopo, anno M° XC° VIIII°, XVI kal. augusti (en marge : 17 juillet 1099), die dominica, in capitulo Sti Astherii, luna XXV, concurrente V, epacta XXVI, indictione VII.

 

Na. Cette charte est raportée dans une autre d’une date postérieure; voilà pourquoi, en parlant de

 

 

Fol. 158 v°

de l’évêque Rainaud, on dit pie recordationis.

Les caractères chronologiques sont exacts. Pâques tomba en 1099, le 10 avril, par conséquent le 16 des calendes d’août ou 17 de juillet fut un dimanche, et le 7e dimanche après la Pentecôte.

 

 

Fol. 159 r°

Septembre 1099

Cartul. d’Uzerche, fol. 36 dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, fol. 41.

 

Ego Rainaldus episcopus Petragoricensis ecclesie, cum consilio clericorum meorum Giraldi Dalairac videlicet, Roberti Broillet, et aliorum omnium ipsius sedis, et voluntate Arnaldi Marti archipresbiteri de Penzargues et Hugonis presbiteri de Nadaillac, do et concedo Deo et Sancto Petro et domino abbati Gauberto et successoribus suis et Stephano preposito et omni congregationi Usercensis ecclesie, capellam de Chambrazes, ut eam perpetuo teneant ac possideant ab odierna die cum omnibus aliquatenus ad eam pertinentibus. Do etiam privilegium huic capelle, ut homines ibi commorantes non subdant excomunicationi non propria sua culpa, nec in communiam eant. Et hoc donum feci cum voluntate et auctoritate Hugonis presbiteri de Nadaillac, in cujus parrochia est sita eadem capella. Qui Hugo de Nadaillac perhibuit ac dedit omnia quecumque ibi habebat, vel requirere poterat, preter unam

 

 

Fol. 159 v°

processionem quam faciant ecclesie sue de Nadailhat, omnes qui hac in capella morati fuerint, die Sancti Dionisii vel ubi potuerint, et duos denarios de sinodo, quos ipsa capella omni anno reddat. Et huic dono interfuere Geraldus Dalairac, Robertus Broillet, Gaubertus abbas, Stephanus prepositus, Geraldus Larocha presbiter de Celom, Helias de Condac, Manoaldus de Salaniac, Geraldus de Nadaillac, Geraldus Locomps, et Gaufredus Locomps, frater suus et alii multi. Hoc donum feci in manu domini Gauberti abbatis Usercensis. II nonas septembris, M° CX° VIIII (en marge : lisés M° XC° VIIII, 1099 où l’indiction étoit 7) anno ab incarnatione Domini, indictione VII. regnante Philippo rege. Predictus autem Hugo de Nadaillac post aliquantum temporis, dedit ac perhibuit atque confirmavit hac in capitulo Usercensi, presente omni congregationi in manu domini Gauberti abbatis; et insuper d[...] sextraria frumenti de Perferenz, quos ibi requirebat, dedit.

 

En marge : ce ne peut pas être 1119, parce qu’alors le roi Philippe I n’existoit plus et que l’indiction étoit 12.

Il s’est sans doute glissé une faute de copiste et une transposition dans cette date; il est évident qu’il faut lire 1099 et non pas 1119.

 

 

 

Fol. 160 r°

5 février 1100 (1099 v. st.)

Archives du chapitre de Saint-Astier.

 

Summae et incomparabilis deitatis nomine, ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et

 

 

Fol. 160 v°

concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii (en marge : le 5 février 1100, dimanche de la Sexagesime), die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.

 

 

Fol. 161 r°

1098

Gall. chr., t. 2, col. 276, Instr., eccles. Burdig.

Ex chartul. Angeriac., fol. 95.

 

Idem Amatus archiepiscopus Burdegalensis definivit in concilio Burdegalensi altercationem quae erat inter Ansculfum abbatem S. Johannis de Angeriaco, et Garnerium abbatem S. Maxentii, et monachos utriusque monasterii propter ecclesiam S. Petri de Mareislais Vetulo sitam prope castrum quod nominatur Mastacius, in favorem Angeriacensium res fuit diffinita.

Actum et concessum in Burdegalensi concilio anno ab Incarnatione Domini M.XCVIII, indict. VI, epacta XXVI, assistentibus et praesidentibus, R. Auciensium archiepiscopo, et R. Dolensium archipraesule cum suffraganeis eorum episcopis et abbatibus, necnon et S. Agennensium et R. Petragoricensium episcopis cum suffraganeis eorum abbatibus, anno vero XI pontific. domini papae Urbani II, data III nonas octobris.

 

1097

Gall. chr., t. 2, col. 519, Episcopi Lemovicenses

 

XLVI. Guillelmus de Uriaco, nobili ortus genere ... de ipso est audientibus Gaufridus Vosiensis in chronico, cap. 28.

Deposito Humbaldo, Guillermus prior monasterii S. Martialis pontifex efficitur, sed non statim. Ipse fuit frater nobilium virorum de Ureec (d’Uriel)

 

 

Fol. 161 v°

quod est castrum in Biturico. Hic consecravit monasterium de Userchia in honorem principis aposto. undecimo cal. febr. una cum Arnaldo (en note: al. Rainaldo, ut legitur in chartulario Userch. cognominaturque de Tiberio) episcopo Petragoricensi, tempore supradicti Gauberti abbatis, dominicae Incarnationis anno 1097; altare vero majus consecratus fuerat olim ab Hugone Lugdunensi archiepiscopo, et Guidone Lemovicensi episcopo; nunc ver mundatus et expiatum est a praefatis praesulibus, et alias quaedam altaria consecrata &c.

 

1095

Gall. chr., t. 2, col. 559, Abbates S. Martialis.

Ex chron. Lemovic. et Gaufr. Vosiensi.

 

XX. Ademarus (abbas S. Martialis Lemov. depuis env. 106..

... sub ejusdem Ademari regimine ecclesia S. Martialis Lemovic. fuit dedicata ab Urbano II, die ultima decemb. an. 1095, adstantibus Hugone Lugdun. Alberti Bituric. et Amato Burdegal. archiep., Petro Pictav., Arnulfo Xanton., Rainaldo Petracor., Raimundo Ruthen. et Humbaldo Lemovic. episcopis. Ea de re chartam habes in Gall. chr. quadri partita, cujus etiam meminit vir illustrissimus Petrus de Marca in fine dissertationis ad concil. Claromont.

 

1093

Gall. chr., t. 2, col. 807, Archiep. Burdigalenses.

 

XXVI. Amatus (archipiscopus Burdigalensis)

Anno 1093, Burdigalae concilium habuit, ex chronica

 

 

Fol. 162 r°

Malleacensi nomina praesulum qui ad fuerunt, nobis suppeditat chartarium S. Petri de Regula, quidve gestum sit in hoc eaetu, docet nempe Otgerium de Landerone, Regulae priorem, Bernardum Aquensem episcopum proclamasse et compellasse pro restitutione cellae S. Caprasii de Pontonis in pago Ausciensi super Adurcium, quam sibi vindicarat episcopus; sed eam restituendam esse concilii patres judicarunt. Huic judicio suscripsere post Amatum, Willelmus Bernardus Ausciensis archiepiscopus, Simon Aginnensis episcopus, Rainaldus Petragoricensis, Ademarus Engolismensis, Hodo Bigorrae, Bertrandus Convenarum, Petrus Adurensis, Stephanus Vasatensis et Bernardus ipse Aquensis.

 

1098

Gall. chr., t. 2, col. 446, Instr., eccles. Engolism., n° VII.

Ex chartulario S. Maxentii Pictav., cap. CCXXIII, p. 287.

 

Sequenti item tempore, idem ipse Ademarus (episcopus Engolismensis) sedens in capitulo S. Petri Engolismae, venit ad me Garnerius abba successor Adae; et ego eis easdem aecclesias cum illa de Montebo quae in honore S. Salvatoris est consecrata, dedi videntibus istis testibus Achardo archidiacono, Rainaldo episcopo Petragoricensi, Ugone abbate, Ainaldo de Porta &c. et multis aliis ibi sedentibus. Hoc donum affirmavit Guido de Roca, cujus juris erat in camera suas, videntibus Fulcaudo de Salacans et Guidone Davit, Jordanus de La Branda firmavit hoc

 

 

Fol. 162 v°

donum, vidente Giraudo Utrico, Stephanus de Jarnac et Goffridus frater ejus ad Vitrac; cum missallo aecclesiae, videntibus Goffredo Rotberto, et Audiero de Vitrac, Guido Davit et Osbertus frater ejus, ante aecclesiam videntibus Rotberto Letgerio et Bernardo episcopo, &c. anno ab Incarnatione Domini M.XCVIII, ind. V, Guillelmo in Aquitania et Philippo rege in Francia.

 

1107

Gall. chr., t. 2, col. 549, abbat. Doratenses.

 

V. Ramnulfus (abbas Dorati) al. Radulfus de Niolio, &c. abbas erat Dorati et archidiaconus S. Stephani Lemovic. an. 1107 ... erat et praepositus S. Juniani Comodoliacensis, cujus videlicet tempore Reginaldus Petrocoricensis episc. ecclesiam S. Juniani consecravit.

 

1093

Gall. chr., t. 1, col. 1229, episc. Tarbenses, n° XIII.

(art. de Dodo, XIIIe évêque)

 

... anno 1093, Amatus olim Oleronensis episcopus tunc, vero Burdigalensis archiepiscopus et legatus apost. sedis sancivit in synodo Burdigalensi, ut Bernardus Aquensis praesul, prioratum de Pontons monasterio de Regula ad Garumnam restitueret, testibus qui et subscripserunt, Willelmo Bernardo metropolita Ausciensi, Raimundo (Rainaldo) Petracoricensi, Simone Agennensi, Ademaro Engolismensi, Petro Adurensi, Odone Tarbensi, Stephano Vasatensi et Bertrando Convenarum episcopis.

 

 

Fol. 163 r°

Vers 1098

Notice d’un jugement d’Amé, légat du saint Siège,

et de plusieurs archevêques et évêques, qui conservent aux religieux

de l’abbaye de St Cyprien de Poitiers, l’église de Isla,

que ceux de St Florent leur disputoient.

Bibl. du roi, dep. Moreau.

Ex cartul. abbaye de St Cyprien de Poitiers, fol. 110.

 

Ante domnum Amatum, Romanae ecclesiae legatum de ecclesia hac facta est altercatio inter monachos Sti Cypriani et monachos Sti Florentii, judicioque virorum religiosorum archiepiscopi scilicet Ausciensi, et Simonis episcopi Agenensis, Ademari Petragorensi et abbatis Sti Johannis, Vindocensi, Burguliensi, Petri decani Burdegalensi, Amalvini archidiaconi et Petri archidiaconi Sanctonensis, Willelmi Gosberti, Arduini canonici et aliorum. Monachi Sancti Cypriani, omnia obtinuerunt.

 

Note. Cette charte est dans le cartulaire original de l’abbaye de St Cyprien de Poitiers, fol. 110.

 

 

Fol. 164 r°

17 juillet 1099

Archives du chapitre de Saint-Astier.

 

Ego Rainaldus Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sancti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt, susceperunt autem hoc donum et concessionem, necnon et investituram prenominate ecclesie intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesie. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus

 

 

Fol. 164 v°

ire Iherosolimam, Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante, Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donatio et concessio anno M° XCVIIII°, XVI kal. augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier. Il a été scellé, mais le sceau est tombé, il ne reste que les lacs ou attaches en cuir.

A l’époque de cette charte, Paschal II n’étoit pas encore pape, et Louis le Gros ne régnoit pas en France.

 

 

Fol. 165 r°

1099

Donation de la chapelle de Chambrazes, faite à l’abbaye d’Uzerche

par Rainald de Thiviers, évêque de Périgueux en présence de Manoald de Salagnac.

Bibl. nat., Mss. de Baluz., vol. cotté n° 54, fol. 41

Ex cartul. Userc. fol. 36

 

Ego Rainaldus episcopus Petragoricensis ecclesiae, cum consilio clericorum meorum Giraldi d’Alairac videlicet, Roberti Broillet et aliorum omnium ipsius sedis, et voluntate Arnaldi Marti archipresbyteri de Penzargues, et Hugonis presbyteri de Nadaillac, do et concedo Deo et Sancto Petro, et domno abbati Gauberto et successoribus suis et Stephano praeposito et omni congregationi Usercensis ecclesiae, capellam de Chambrazes, ut eam perpetuo teneant ac possideant ab odierna die cum omnibus aliquatenus ad eam pertinentibus. Do etiam privilegium huic capellae ut homines ibi commorantes non subdantur excomunicationi non propria sua culpa, nec in communiam cant. Et hoc donum feci eum voluntate et auctoritate Hugonis presbyteri de Nadaillac, in cujus parrochia est sita eadem capella. Qui Hugo de Nadaillac perhibuit ac dedit omnia quecunque ibi habebat, vel requirere poterat, praeter unam processionem quam faciant ecclesiae suae de Nadailhac, omnes qui hac in capella morati fuerint, die Sancti Dionisii, vel ubi potuerint, et duos denarios de synodo quos ipsa capella omni anno reddat. Et huic dono interfuere Geraldus d’Alairac, Robertus Broillet, Gaubertus abbas, Stephanus praepositus, Geraldus La Rocha presbyter de Celom, Helias de Condac, Manoaldus de Salaniac, Geraldus de Nadaillac, Geraldus Lo Comps, et Gaufredus Lo Comps, frater suus et alii multi. Hoc donum feci in manu domni Gauberti abbatis Usercensis. II nonas septembris, M° CX° VIIII (lege M° XC° VIIII) anno ab Incarnatione Domini, indictione VII. regnante Philippo rege. Praedictus autem Hugo de Nadaillac post aliquantum temporis dedit ac perhibuit, atque confirmavit haec in capitulo Usercensi, praesente omni congregatione, in manu domni Gauberti abbatis, et insuper duo sextaria frumenti de p. ferenz (forte pro serendo), quos ibi requirebat, dedit.

 

L’indiction VII répond aux années 1099 et 1114.

 

 

Fol. 166 r°

5 février 1100 (1099 v. st.)

Archives de St Astier

 

Summae et incomparabilis deitatis nomine, ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu, scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est, domni Willelmi de Maroillo consilio

 

 

Fol. 166 v°

et Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Altocornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus del Sauc, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.

 

Original en parchemin, le sceau perdu.

Cette pièce n’est qu’une notice d’un don fait anciennement par Rainaud.

 

 

Fol. 167 r°

Circa an. 1100

Rainaldus Petragor. episcopus.

Extr. du cartul. de l’abbaye de St Jean d’Angely, fol. 131 r°,

bibl. du roi, n° 545, charte cottée: Carta ecclesia Sti Nazarii.

 

Notum sit omnibus hominibus quo ecclesiam Sancti Nazarii de Jugniaco concessit Deo et Sancto Joanni domnus Rainaldus, Petragoricensis episcopus, in manu Arnaldi, monachi, cognometo de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem Sancti Stephani de Pairato, per unam corrigiam; videntibus Lamberto, archidiacono, et Willelmo, archipresbytero, cognomento Vigerio, et Geraldo, presbitero de Borno, et Gaudefredo, presbytero; et ex laicis, Willelmo Guerpit, et Geraldo Fulcherio et multis aliis.

 

Na. Il est fait mention dans une charte originale de Cluni, tirée du grand coffre, 15e liasse, cotte 597, d’un chevalier nommé Pontius de Salunniaco, environ l’an 1000. C’est une donation à cette abbaye par Etienne de Cavillis. Ce chevalier avoit 4 serfs en commun avec Cluni (Dép. Moreau).

 

 

Fol. 168 r°

26 octobre 1101

Litterrae Petri Lemovicensis episcopis, Petragoricensis episcopatus pro Rainaldo

Hierosolymam peregrinqutae curam gerentis, quibus citam dirimit inter canonicos S. Asterius et imona[...] S. Stephani [...]

Original en parchemin, scellé du sceau de l’évêque de Limoges qui est perdu.

 

In nomine domini Jesu Christi, P. gratia Dei Lemovicensium presul, fratribus sanctae matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Christi Hyerosolimam bajulans, commisit plures ejusdem episcopatus tam clericorum quam monachorum littes nostris auribus insonuisse. Unde ceterorum postponendo numerositatem ad memoriam placuit revocare omniumque ortodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nos priusquam pontificali ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse et justicia hujus querimoniae a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse referebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum ecclesiarum fuisse, unde sibi

 

 

Fol. 168 v°

cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domini R. presulis obnixe preferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt, canonicorum cartulae dono W. episcopo premunitae adquiescimus, ipis canonicis jurejurando fidem asserentibus consilio namque et judicio nostrorum archidiaconarum tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur. Idoneum fore duximus ut possessio tricenaria predictorum canonicorum jurejurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione prescripti doni veritas amodo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi pro prefatis in ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc utrasque manus teneremus commisit,  firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram predictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo

 

 

Fol. 169 r°

nostro firmavimus. Insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus, anno millesimo C. I. feria VII, VII kalendas novembris, luna prima, epacta nulla, conc. I, indict. X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et Arnaldo Willelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosinae sedis, Helia de Casens precentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Gerardo Gramm., Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet; de laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendeus prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de La Isla diffinicionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassens, W. Botelia. Petrus Bi (Bernardi), Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassens, Helias Gohet; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.

 

 

Fol. 170 r°

1101

Charte de donation de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux

par Rainaud évêque de Périgueux, et confirmée par Guillaume Gradin, son successeur.

Archives de l’abbaye de Charroux.

 

Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata tocius fides populi omni cum veneratione sint habenda, &... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperiali largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro. Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fuerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo, quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro quod

 

 

Fol. 170 v°

dicitur Cola, ecclesiam Sancti Petri d’Elbel, ecclesiam que Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.

Datum Karrofi anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto Kalendas Januarii (en marge : 27 décembre), videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Clerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero.

Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor, corroboro et confirmo, et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.

Signum Guillelmi episcopi. Signum Roberti Brolet. Signum Radulphi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.

 

L’original de cette charte est dans les archives de l’abbaye de Charroux. l’écriture en est très belle, et du tems de sa date.

Au bas étoit un sceau pendant qui a péri (note écrite de la main de D. Fonteneau).

On ne voit pas la signature de l’évêque Renaud; aussi la charte ne fait mention que de son sceau.

Na. Il paroit que cette charte n’a jamais été imprimée, et qu’elle n’a pas même éte connue des derniers éditeurs du Gall. christ. Je l’ai tirée des mss. de D. Fonteneau, savant bénédictin de l’abbaye de St Jean d’Angeli. Je pense qu’il y en a une copie au dépôt Moreau, à la bibl. nat.

 

 

Fol. 171 r°

F.B. Feuillet blanc

 

 

Fol. 172 r°

Août 1120

Extrait d’une bulle de protection accordée par le pape Calixte II

au monastère de Tourtoirac, le jour des nones d’août 1120.

 

... ecclesiam Sti Raphaëlis archangeli cum pertinentiis suis, et donum quod a Petro Bertramno archipresbytero, de cimeterio ejusdem ecclesiae in manu Rainaldi episcopi, factum est &c.

(voy. Tourtoirac).

 

 

Fol. 173 r°

1122

Extrait d’une charte, archives du chapitre de Saint-Astier.

 

Quoque huic Guillelmo (de Monte Berulfo), domnus Rainaldus de Lastors praedictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et Sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth. Quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. &c.

 

Hist. des comtes de Poitou par Besly, p. 112

 

Le duc Guillaume VIII se croisa en la ville de Limoges l’an 1100, et se mit en chemin, au

 

 

Fol. 173 v°

mois d’avril 1101, qu’il fut chef de 160 mille personnes, au témoignage d’Albert d’Aix, lors vivant et de Guillaume de Malmessouri; et y en avoit 60000 de ses terres et sujets. Le motif de son entreprise ne se doit rapporter, sinon à la piété et à la dévotion &c. Cependant les notres s’embarquèrent, et trajectans le bras de saint Georges au mois d’août 1101, suivirent le chemin de Nicée. &c.

 

1101

Willelm. Malmessuriens. lib. IV, cap. 2, Besly, ib. fol. 416

 

Eo septembri (mense) cujus VIII idus (6 septembre) praedictum praelium fuit; Willelmus comes provensis Ierosolymam perrexit, multa secum ducens agmina &c.

 

1100. Pâques tomba le 1er avril.

1101. Pâques tomba le 21 avril.

 

 

Fol. 174 r°

1099

Ex fragm. de Petrag. episcopis

Apud Labbe, bibl. mss. t. 2, fol. 738.

 

Post hunc (Guillelmum de Monte Berulpho) in eumdem episcopatum successit Reynaldus de Tiborio et rexit ecclesiam annos XVII. menses IV. et dies unum et XX. Obiit autem anno Domini millesimo nongesimo nono. octavo idus septembris apud S. Georgium de Rama. Hic episcopus obsidioni Antiochae interfuit, sed dum die quadam divina celebraret, a Sarracenis super altare decollatus est. Hic ecclesiam S. Joannis de Cola aedificavit, et in eadem constituit canonicos regulares.

Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba-Rocha &c.

 

Ex chron. Gaufr. pr. Vos., cap. 32, ib. t. 2, fol. 297

 

Dux Aquitanorum Guillelmus cum multis aliis, Hierosolimam perrexit; verumtamen nomini christiano nihil contulit: erat nempe vehemens amator foeminarum, idcirco in

 

 

Fol. 174 v°

operibus suis inconstans exstitit. Tunc trucidatus est exercitus ejus a Sarracenis una cum Radulpho venerabili pontifice Petragoricensi, &c.

 

Selon toutes les apparences, Geofroi du Vigeois a voulu parler ici de Rainaud évêque de Périgueux, qu’il a nommé mal à propos Radulphe (à moins que ce ne soit une erreur de copiste). Au reste il paroit que notre prélat fut de la fameuse expédition de Guillaume VII dit le Jeune, IXe du nom, duc d’Aquitaine, qui ayant pris la croix en 1100 à Limoges, partit l’année suivante pour la terre sainte (voy. D. Vaissette, Besli, Rivet, &c.).

 

Selon tout les apparences l’évêque Rainaud ne partit qu’après la solemnité de Pâques qui en 1101 tomba le 21 avril. Il doit s’être embarqué au commencement de mai. Il fut tué le 6 septembre, et la nouvelle de sa mort peut être parvenue à Périgueux en octobre ou novembre.

 

 

Fol. 175 r°

Ex chron. Gaufr. prioris Vosiensis cap. 32

Apud Labb, bibl. mss. t. 2, fol. 297.

 

Dux Aquitanorum Guillelmus cum multis aliis Hierosolymam perrexit : verum tamen nomini christiano nihil contulit; erat nempe vehemens amator fœminarum; idcirco in operibus suis inconstans exstitit.

Tunc trucidatus est exercitus ejus a Sarracenis una cum Radulpho venerabili pontifice Petragoricensi. Rex interea Godefredus de Boillon &c.

 

 

Fol. 176 r°

XXII. Rainaldus

Gall. chr., t. 2, col. 1461.

 

Rainaldus, qui et Reynaldus et Reginaldus de Tyberio, seu Tiberio, natus ex nobili hujus ce nominis familia, quae hodie de Vallecucurri, de Vaucocour nuncupatur, anno 1081. Petracoriensis episcopus effectus est an. 1086. Ecclesiam S. Johannis de Cola aedificavit, conventualem prioratum fundavit, ac canonicis regularibus tradidit. Rainaldus Petragoric. episcopus testamentum Geraldi Cadurc. episcopi sua auctoritate confirmavit, anno M.XC., indict. XIII, (Spicil., tom. 8, pag. 163). Anno 1093 interfuit concilio Burdigalensi, sub Amato archiepiscopo, et sedis apostolicae legato. Anno 1095, interfuit et Claromontano, in qui adversus infideles, terram sanctam occupantes, expeditionem vehementi oratione persuasit summus pontifex Urbanus II. Inde Lemovicas venit eodem anno papa, eumque cum aliis praesulibus Rainaldus noster comitatus est, ac interfuit dedicationi ecclesiarum cathedralis in honorem s. Stephani protomartyris, et regalis in monasterio S. Martialis, in honorem s. Salvatoris mundi, ut refert chronicon Gaufredi prioris Vosiensis. Urbani porro monitione et exhortatione innumerabilis virorum omnis ordinis, aetatis et conditionis multitudo, se se cruce signavit, et in terram sanctam profecta ext an. 1096. Horum imperator Godofredus, praecipui duces Eustachius et Balduinus Godofredi fratres, Robertus Flandrensis comes, quos comitati sunt plures episcopi, inter quos Rainaldus noster. Primo impetu fugati infideles, captae urbes plurimae, imo et Antiochia; sed novo auxilio roborati hostes, hanc recens a christinanis occupatam obsident, ac ex improviso facta impressione expugnant, ferro, flammaque omnia delent, et Rainaldum, sacra facientem, truncato super altari capite, occidunt, 8 idus septembris an. 1099, ex saepe laudata epitome, aliisque manu exaratis monimentis; ut de eo filet Willelmus Tyrius archiepiscopus in historia, et certe reperio in chartulario Angeriacensi, eum cum

 

 

Fol. 176 v°

suae dioec. abbatibus, concilio Burdigalensi adfuisse, 3 nonas octobris 1098. Et ex chartis Uzerchiae, coenobii illius ecclesiam ab eo consecratam an. 1099. Quies in ecclesia S. Georgii in chartulario Angeriac. Hanc ejus chartam S. Nazarii de Junnaco concessi Deo et S.Johanni Rainaldus Petragor. episcopus, in manu Arnaldi monachi cognomento de Tuda, apud Villam Boen, ad benedictionem S. Stephanus de Peirato, per unam corrigiam, videntibus Lamberto archidiacono, et Willelmo archipresbytero cognomento Vigerio, et Geraldo, presbytero de Borno, &c. Reperimus insuper quod iisdem Angeriacensibus donationem ecclesiae de Belunto confirmavit.

 

 

Fol. 177 r°

Remarques sur l’époque de la mort de Rainaud, évêque de Périgueux.

 

Le fragment de la chronique des évêques de Périgueux que le p. Labbe a fait imprimer dans sa Nouvelle bibliothèque des mss., tom. 2, page 738, fixe la mort de Rainaud, évêque de Périgueux, au 8 des ides de septembre (mardi 7 septembre) 1099, et lui donne 17 ans, 4 mois et 21 jours d’épiscopat. Si ce calcul est exact, sa nomination doit remonter au 16 avril 1082, deux mois et 10 jours après la mort de Guillaume de Montberon, son prédécesseur, arrivée suivant la même chronique, le 8 des ides de février 1081 (v. st.), c’est à dire le 6 février 1082, qui fut un dimanche, ou un samedi, si cette année fut bissextile; ce que je n’ai pas vérifié.

Quoique l’auteur de cette chronique mérite quelque confiance sous certains rapports, il est certain qu’il s’est trompé sur l’année de la mort de ce prélat, et qu’on doit la reculer au moins d’un an. La preuve de ce fait se tire de plusieurs

 

 

Fol. 177 v°

chartes dont voici l’extrait.

1097 (v. st.). Le XI des calendes de février (c’est à dire le 22 janvier 1098), Guillaume, évêque de Limoges et Rainaud évêque de Périgueux consacrèrent l’église du monastère d’Uzerche (Gall. chr., t. 2, col. 519 et 588).

1099. Le 17 juillet, Rainaud évêque de Périgueux confirma la donation de l’église de St Pierre de Neuvic, qui avoit été faite à l’abbaye de St Astier (original aux archives du chap. de St Astier).

1099. Le 2 des nones de septembre (4 septembre), il donna à l’abbaye d’Uzerche la chapelle de Chambrazes.

1099 (v. st.). Le jour des nones de février (5 février 1100), le même Rainaud évêque de Périgueux donna à l’abbaye de St Astier, l’église de St Etienne de Bousac.

1101. 26 octobre, il étoit parti pour la terre sainte, puisque l’évêque de Limoges étoit administrateur de l’évêché de Périgueux.

 

 

Fol. 178 r°

Notes sur Rainaud de Thiviers.

 

Voyés des brouillons d’actes tirés du cartulaire d’Uzerche (dans mon recueil sur les comtes d’Angoulême).

Mes extr. des archives du chap. de St  Astier.

La donation de Roncenac à l’abbaye de Cluni.

Extr. du cartulaire de N.D. de Saintes.

Extr. de la chron. de St Junien (mss. de Mr. Nadaud).

 

 

Fol. 179 r°

1101- 1104

Guillaume Gradin, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 180 r°

27 décembre 1101

Plusieurs églises données à l’abbaye de Charroux par Rainaud évêque de Périgueux

et confirmées par Guillaume son successeur.

Archives de l’abbaye de Charroux

 

Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata totius fides populi omni cum veneratione sint habenda, ... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperialis largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis

 

 

Fol. 180 v°

confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro. Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fecerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro

 

 

Fol. 181 r°

quod dicitur Cola, ecclesiam sancti Petri d’Elbel, ecclesiam que Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.

Datum Karrofi anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto kalendas januarii, videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Olerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero.

Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor corroboro et confirmo et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.

Signum Guillelmi episcopi. Signum Rotberti Brolet. Signum Radulphi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.

 

Notes.

 

1° Indictione nona, epacta decima octava. Toutes les notes chronologiques sont justes.

 

2° Id ipsum ego Guillelmus Gradin domini Rainaldi ... successor. Cette note servira à redresser les nouveaux éditeurs du Gallia chr. qui se sont trouvés embarassés pour donner sur le siège de Périgueux un successeur à Rainaud de Tiviers. Ils font un long raisonnement

 

 

Fol. 181 v°

pour penser qu’il y a eu un Raymond II entre Rainaud de Tiviers et Guillaume d’Auberoche, qu’ils nomment Guillaume II (qui doit être, suivant cette charte, Guillaume III). Cette charte seule fait tomber tout leur raisonnement qui n’est étayé que de faibles appuis. Il faut donc rayer du catalogue des évêques de Périgueux, le prétendu Raymond II, et lui substituer Guillaume Gradin...

Il faut inférer de cette charte que Rainaud de Tiviers vivoit et siégeoit encore le 27 decembre 1101. Il existe cependant une difficulté qui n’est pas difficile à résoudre. On pourra dire comment Rainaud de Tiviers pouvoit-il être alors évêque de Périgueux, puisque la même charte porte la souscription de Guillaume Gradin qui se déclare son successeur? On répond: 1° que si Guillaume Gradin confirma et souscrivit l’acte dans le même tems qu’il fut dressé par Rainaud de Tiviers, a dût être en qualité de coadjuteur et [...] nouvellement élu par Rainaud de Tiviers pour son successeur. 2° Que les mots Id ipsum &c. jusqu’à la fin, on pû être ajoutés, selon l’usage du tems par Guillaume Gradin après la mort de Rainaud de Tiviers, pour n’être pas obligé de dresser un nouvel acte de confirmation des mêmes biens et des mêmes églises donnés précédemment par Rainaud de Tiviers. Guillaume Gradin ne siégea pas longtems, puisqu’on trouve Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux dès l’an 1104. D’après un titre du 11 octobre 1117 qui confirme cette note en donnant pour prédécesseurs à Guillaume d’Auberoche un Guillaume et un Rainaud.

 

3° L’original de cette pièce étoit dans les archives de l’abbaye de Charroux. L’écriture est très belle et du tems de sa date. Les souscriptions sont de différentes mains. On voit encore au bas les trous par où passoit le lacs qui tenoit le sceau suspendu. C’étoit le sceau de Rainaud, comme il l’annonce lui même: proprio sigillo hanc cartam corroboro.

 

 

Fol. 182 r°

15 octobre 1117

Don de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux par Guillaume III évêque de Périgueux.

Original aux archives de l’abbaye de Charroux

 

Sicut pravorum et infidelium perversitatibus resistendum fore divina mandat auctoritas, sic piorum atque simplicium piis peticionibus condescendo firma karitas sancit. Quamobrem ego Willelmus Dei gratia licet indignus Petragoricensis episcopus, tibi, frater Fulcalde abba Karrofensis et successoribus tuis et monasterio Karroffensi, quicquid in meo episcopatu juste vel nunc possidet, vel deinceps adquisierit, episcopali auctoritate dono atque confirmo in perpetuum. Ut autem omnia sine ulla perturbatione perhenniter possideat sigilli mei proprio munimine presentem hanc cartulam corroboro. Si quis ergo adversus hanc nostram donationem seu concessionem scienter insurrexerit, anatematis illum vinculo subjicio, observantibus vero hanc nostram dispositionem, vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus, cenobio Karrofensi concedo et in perpetuum possidendam

 

 

Fol. 182 v°

confirmo. Quod et predecessores mei venerande memorie episcopi Willelmus atque Reginaldus ante me fecisse noscuntur, aecclesiam quoque Sancti Medardi de Limul, aecclesiam de Vornac, aecclesiam de Las Lechas, aecclesiam que dicitur Capella, aecclesiam Sancte Columbe, aecclesiam de Paracol, aecclesias de castro quod dicitur Cosa, aecclesiam sancti Petri d’Elbel, aecclesiam que Nova dicitur, aecclesiam sancti Salvatoris de Landas, aecclesiam de Mazeiras, aecclesiam de Fracto Jove. Facta est autem haec donatio et concessio idus octobris, luna decima quinta, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo decimo septimo, indictione tertia, epacta vigesima sexta, Paschali Romano pontifice, Lodovico rege francorum, Rudello Petragoricensi consule. Interfuerunt autem huic dono Fulcaldus Karroffensis abbas et monachi ejus, Ugo monachus, Geraldus de Beirin monachus, et alii monachi. Canonici autem Iterius de Sauzeto, Helias de Vallano.

Ego Guillelmus episcopus subscripsi. Ego Iterius de Sauzeto subscripsi.

 

 

Fol. 183 r°

Notes

 

1° Willelmus ... Petragoricensis episcopus. Cet évêque de Périgueux, que les nouveaux éditeurs appellent Guillaume II (mais qu’on doit nommer Guillaume III, selon ce qui a été dit dans une charte du 27 décembre 1101) est Guillaume d’Auberoche qui monta sur le siège de Périgueux en 1104.

 

2° praedecessores mei ... Willelmus atque Reginaldus. Cet endroit sert à confirmer la note qui a été faite dans le titre du 27 décembre 1101, où il est dit qu’il y a eu un Guillaume évêque de Périgueux entre Guillaume d’Auberoche et Rainaud, et par conséquent que Guillaume d’Auberoche n’est pas Guillaume II comme le disent les nouveaux éditeurs, mais Guillaume III.

 

3° Ecclesiam de Fracto Jove. Cette église avoit peut être été substituée à quelque temple du paganisme dédié à Jupiter dont on avoit rompu l’idole. Dans le titre du 27 décembre 1101 on lit: ecclesiam de Fracto Joco. Dans un pouillé du 18 juin 1471: ecclesia paroch. S. Projecti de Fracto Joco de Freina. Dans un mémoire des bénéfices simples du 29 janvier 1708: St Project de Fréviere.

 

4° Indictione tertia, epacta vigesima sexta. L’épacte 26 est bonne suivant le calcul des égyptiens, qui commençoient à compter les épactes dès le mois de septembre, au lieu qu’il faudroit lire: epacta XV en suivant le calcul des romains, qui commençoient les épactes au mois de janvier. A l’égard de l’indiction, elle est marquée dans le titre bien distinctement III; ce qui ne peut s’accorder avec la table chronologique de L’art de vérifier les dates qui en 1117 donna pour indiction X.

 

5° Rudello Petragorensi consule. C’est-à-dire comite. On voit ici que les chartes du Périgord étoient datées de la domination des comtes de ce pays, comme celles de Poitou et d’Angoumois, de celles de leurs comtes particuliers.

 

 

Fol. 183 v°

6° Ego Guillelmus episcopus subscripsi. Cette souscription est de la propre main de l’évêque, aussi bien que la croix qui la suit. Toutes les autres sont de la même main que la date.

 

7° L’original de cette pièce étoit dans les archives de l’abbaye de Charroux. L’écriture est belle, quoique les caractères tiennent encore un peu de ceux du XIe siècle. Sur le dos du titre est écrit: Carta de ecclesiis Petrag.

 

 

Fol. 184 r°

Extrait d’un pouillé du 16 juin 1471, fait au chapitre général de Charroux

où présidoit révérend frère Jean Chaperon abbé, où étoient présens tous les religieux,

prieur et officiers claustraux résidans audit lieu

 comme aussi tous les religieux députés audit chapitre par les monastères

établis par les précédens abbés en plusieurs de seigneuries de la fondation de ladite abbaye,

et en leurs personnes tous les prieurs des prieurés de la collation et filiation d’icelle.

Chapitre général de Charroux.

 

In Petragoricensi episcopatu

 

Prioratus convent. S. Petri de Sourzaquiis, vulgo de Sourzac, de prima & antiqua fundatione, ubi sunt prior & quinque monachi sub ead. obedienia; super cujus domanium reservata fuit pensio, sive mesagium abbati librarum quinquaginta annuatim persolvendarum in capitulo generali, in quo debet prior comparutionem personalem singulis annis.

Ecclesiae paroch. ejusd. loci, cum sua annexa, S. Ludovici, quae ecclesia S. Ludovici simul & redditus ejusd. sunt de particulari domanio dictae abbatiae Karrof.

Prioratus Stae Columbae debet pensionum octo librarum abbati in monasterio Karrof.

Ecclesia paroch. ejusd. loci.

Prioratus B. Mariae de Capella Fulcherii, vulgo La Chapelle-Fouchier, super cujus domanium reservatum fuit, ab institutione, 25 lib. Turon., persolvend. in quolibet anno, in capitulo generali.

Ecclesia parochialis ejusd. loci.

Ecclesia paroch. S. Cypriani de Sto Projecto.

Ecclesia paroch. S. Petri de Fougerac.

Ecclesia paroch. B. M. de Mussidano.

Ecclesia paroch. S. Gregorii ejusd. loci.

Prioratus Sti Medardi de Lumeuil, prope Mussidan, & eccl. paroch.

 

 

Fol. 184 v°

ejusd. loci. Qui prioratus & ecclesia paroch. debent abbati 25 l. annuae pensionis in capitulo generali in solidum, & sine distinctione domanii, & sic solvere consueverunt ab institutione.

Ecclesia paroch. de Siononaco.

Ecclesia nova S. Mariae.

Ecclesia paroch. S. Projecti de Fracto Joco de Freina.

Ecclesia paroch. S. Salvatoris des Landes.

Ecclesia paroch. de Lalechas.

Monasterium de Castro Rosarum.

Ecclesia paroch. S. Petri d’Ellers, alias d’Elbe.

Ecclesia paroch. de Mazeras.

Ecclesia de Noviaco.

Prioratus S. Stephani de Cosia, vulgo de Cose, nunc in Sarlatensi dioc. debet abbati 12 lib. annua pensionis in Karrof. monasterio sicut & [...] prioratus.

Ecclesia paroch. ejusd. loci.

 

Notes.

1° Ce pouillé du 16 juin 1471 étoit entre les mains de Mr. le prieur de Charroux, après la réunion de l’abbaye.

2° Les noms des bénéfices, en françois, mis en marge sont tirés d’un pouillé du 29 janvier 1708 qui étoit joint à celui de 1471.

 

 

Fol. 185 r°

1101

Lettres de Pierre, évêque de Limoges, et administrateur de l’évêché de Périgueux,

pendant l’absence de l’évêque Rainald, qui étoit parti pour la terre sainte,

par lesquelles il jugea le procès qui étoit entre les chanoines de St Astier

et les religieux de Baigne.

Archives du chapitre de Saint-Astier.

 

In nomine domini Jesu Christi, Petrus gratia Dei Lemovicensium presul, fratribus sanctae matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Christi Hyerosolimam bajulans commisit plures ejusdem episcopatus, tam clericorum quam monachorum liltes nostris auribus insonuisse. Unde caeterum postponendo numerositatem ad memoriam placuit revocare omniumque ortodoxorum auribus intimare, qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii, et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nos priusquam pontificali ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse et justitiam hujus querimoniae a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse, referebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum ecclesiarum fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant; immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domini R. presulis obnixe preferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt, canonicorum cartulae, dono W. episcopi premunitae adquiescimus, ipsis

 

 

Fol. 185 v°

canonicis jurejurando fidem asserentibus consilio namque et judicio nostrorum archidiaconarum tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur. Idoneum fore duximusut possessio tricenaria predictorum canonicorum jurejurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione prescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi prefatis in ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc utrasque manus teneremus commisit, firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram predictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo nostro firmavimus; insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus, anno millesimo C. I, feria VII, VII kalendas novembris, luna prima, epacta nulla. conc. I. indictio X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosinae sedis, Helia de Casens precentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Geraldo Gramm., Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet; de laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendeus prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de La Isla diffinitionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassens, W. Botelia. Petrus Bernardi, Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassens, Helias Gohet; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier, scellé du sceau perdu de l’évêque de Limoges.

 

 

Fol. 186 r°

1101

Charte de donation de plusieurs églises à l’abbaye de Charroux

par Rainaud évêque de Périgueux et confirmée par Guillaume son successeur.

Dépôt des chartes de Mr. Moreau.

 

Cum omnes ecclesiae atque monasteria memoriis ac honoribus sanctorum dicata tocius fides populi omni cum veneratione sint habenda, etc... Quapropter, sicuti omni fere populo Galliarum; notum est, Karrofense monasterium a domno Karolo Magno Augusto specialius pre ceteris honori summe virtutis sancti Salvatoris Jesu Christi videlicet Domini nostri fuisse constructum, necnon imperiali largitione ditatum non ambigitur. Domnus quoque papa Leo prefati imperatoris contemporaneus, ipsam ecclesiam consecravit, et sue auctoritatis privilegio munivit. Johannes etiam, Benedictus et alius Leo, Alexander insuper, summe sanctitatis apostolici viri, hoc idem suis privilegiis confirmaverunt; ad ultimum denique, quod oculis perspeximus, dominus papa Urbanus hujus ecclesiae majus altare propriis manibus solempniter consecravit, atque apostolice auctoritatis privilegio sublimavit. Tanta igitur auctoritate habita, tantorumque patrum vestigiis inherendo, ego Rainaudus Petragorice urbis licet indignus pontifex, Karrofensi monasterio quicquid in meo episcopatu juste possedit, vel deinceps legaliter adquisierit, episcopali assertione dono atque confirmo. Et ut omnia sine ulla inquietudine in perpetuum possideat, proprio sigillo hanc cartam corroboro.

 

 

Fol. 186 v°

Si quis ergo adversus hoc nostrum corroboramen scienter fuerit, anathematis gladio illum subitio, observantibus vero hanc nostram dispositionem vita et pax perhennis a Deo tribuatur. Ecclesiam itaque de Sorziaco cum omnibus ad eam pertinentibus cenobio Karrofensi concedo atque confirmo, quod et antecessor noster Willelmus bone memorie presul asseritur fecisse, ecclesiam quoque que dicitur Capella, ecclesiam de Fracto Joco, ecclesiam Sanctae Columbae, ecclesiam de Paracol, ecclesias de Castro quod dicitur Coila, ecclesiam Sancti Petri d’Elbel, ecclesiam quae Nova dicitur, ecclesiam Sancti Salvatoris de Landas, ecclesiam de Mazeiras.

Datum Karrofi, anno Incarnationis Dominice millesimo centesimo primo, indictione nona, epacta decima octava, sexto kalendas januarii, videntibus et affirmantibus clericis nostris Geraudo de Clerac, Seguino clerico et Aimerico persbitero. Idipsum ego Guillelmus Gradin domni Rainaldi in episcopatu successor corroboro et confirmo et manu propria huic carte ob confirmationem signum crucis imprimo.

Signum Guillelmi episcopi. Signum Rotberti Brolet. Signum Radulfi prepositi. Signum Arnaldi archidiaconi.

 

Note

L’original de cette charte est dans les archives de l’abbaye de Charroux; l’écriture est très belle, et du tems de sa date. Au bas étoit un sceau pendant qui a péri.

On ne voit pas la signature de l’évêque Rainaud, aussi

 

 

Fol. 187 r°

la charte ne fait mention que de son sceau.

 

 

Fol. 188 r°

Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 189 r°

1101

Note

 

Jugement prononcé par Pierre évêque de Limoges, administrateur de l’évêché de Périgueux pendant l’absence de l’évêque Rainaud de Thiviers, sur le différend qui s’étoit élevé entre les chanoines de St Astier et les religieux de Baigne.

Videntibus, W. de Albaroca, archidiacono Petragoricae sedis, &c.

 

 

Fol. 189 v°

Vers 1102 ou 1103

Note

 

On trouve dans le fragment qui nous reste du cartulaire de l’abbaye de Ligueux, une donation faite par Hélie de Bourdeille, in manu Raimundi episcopus, in prato, a Preissac, audiente Guillemus archidiacono, qui postea episcopus fuit.

 

 

Fol. 190 r°

1104

Cartul. d’Uzerche, pag. 35, dans Baluze, pap. arm., paquet 13, n° 6, p. 40

 

Universis presentibus et futuris, notum fieri volumus et presenti scripto denunciamus quod ego Guillelmus Petragoricensis ecclesie episcopus, consilio et assensu clericorum meorum, ecclesiam Sti Medardi de Abbatia, cum omnibus possessionibus aliquatenus ad eam pertinentibus donavi monasterio Usercensi et monachis ibidem Deo servientibus, eorumque successoribus, ut et ipsam ecclesiam et omnia ad eam pertinentia quiete et inconcusse in perpetuum possideant. Hoc autem donum canonice a nobis factum concesserunt Aldebertus comes Petragoricensis, et Talerandus, nepos ejus, et Galterius de Gorzom, et Guillelmus de Gorzom, et uxor ejus Maria, et frater ejus Igterius, in quorum potestate et defensione predicta Sti Medardi ecclesia consistebat. Hanc autem prefate ecclesie donacionem fecimus in civitates Petragoricensi, in manu Aldeberti Usercensis prepositi in presentia domini Giraldi Engolismensis episcopi et nostre ecclesie canonici. Eandemque etiam donacionem paulo post concessimus atque firmavimus in manu domini Gausberti Usercensis ecclesie abbatis. His siquidem donationibus presentes affuerunt

 

 

Fol. 190 v°

Arnaldus Guillelmi, Petragoricensis archidiaconus, Mainardus Cramail, precentor Engolismensis, Leodegarius Amblardus, Rotbertus Broillet, Petragoricensis canonici, Geraldus Rotger. Ut autem hec donatio et hujus nostre institutionis pagina firmior et stabilior habeatur et in perpetuum illibata permaneat, tam propria suscriptione subter firmavimus et nostro sigillo muniri fecimus.

Ego Guillelmus d’Albarocha Petragoricensis ecclesie episcopus subscripsi +.

Facta est autem hec donatio anno ab Incarnatione Domini M° C. IIII, indictione XII, Pascali pp. apostolice sedi presidente, Philippo rege Francorum regnante.

 

 

Fol. 191 r°

1104

Archives du chapitre de Saint-Astier.

 

... postera namque die venerabilis diei illius quo domnus W., Dei gratia Petragoricorum episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias, decanus Petragoricae sedis, in dormitorio Sancti prothomartyris Stephani existens, cum nobilibus viris, Radulpho preposito videlicet, et Arnaldo Guillelmi, archidiacono, Bernardo de Corn, Helias de Cassens, necne Helia Caloer. Medio quoque eodem residente episcopo, ipse decanus Heliae Goeth pacifice dedit et honorifice concessit archipresbiteratum Parducensem, cum censualibus eidem prelationi attinentibus. Ampliavit autem hoc donum ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum, synodis et paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sancti Germani de Salambre. Dedit etiam eidem Heliae decanus ecclesiam Sancti Martini de Parduz, consilio domni W. episcopi ipse namque domnus episcopus et Helias decanus haec eadem fecerant dona ipsi Heliae, priusquam pontificali decoraretur insula idem episcopus, dum

 

 

Fol. 191 v°

maneret electus, in capitulo Sancti Stephani XII kal. Junii (en marge : 21 mai), consilio Focaldi, precentoris, Arnaldi Engolismensium thesaurarii Bernardi episcopi, Heliae Chaloerii.

 

 

Fol. 192 r°

1105

Donum domni Guillelmi episcopi Petragoric. de ecclesia S. Medardi.

Ex cartul. Userc., fol. 177,

apud Baluz., pap., vol. cot. 54, paq. 13, n° 6, fol. 103

 

Omnibus in hoc loco commorantibus notum fieri volo qualiter ecclesia S. Medardi vocitata Abbatia, in territorio Petragoricensium sita, loco nostro sit tradita ac in dominio S. Petri Usercensis, et servorum ibidem commanentium redacta. Temporibus domni abbatis Gauberti reverentissimi hujus loci, inter alia plura terrarum dona, haec, ut diximus, ecclesia tali modo nobis est adducta. Domnus Guillelmus d’Albaroca Petragoricorum episcopus interpellatus ex parte ejusdem honorabilis patris ut in hac re assensum praeberet, libentissime annuit; et pro hac re Usercam adveniens, honorifice est susceptus. Qui in generali capitulo veniens, die quo celebratur ad vincula S. Petri, praesente domno Gauberto abbate, seu congregatione, fecit donum Deo et S. Petro, de eadem ecclesia in quantum ad se et ad suam sedem pertinebat, nulla videlicet querimonia in ipsa retenta, excepta sepultura nobilium de Gorzom, ad sedem propriam pertinentium. Hoc donum fecit cum consilio sedis et clericorum suorum; praesentesque cum ipso ibidem fuerunt isti : Arnaldus Guillelmi archidiaconus, Leodegarius canonicus, Rotbertus Brollet. Praefato itaque dono episcopi, ac clericorum suorum patrato, vel quicquid aliud in ejus episcopatu adquiri seniores Usercenses potuerint, ab ipsis condonato, erat quidam miles nobilissimus, nomine Galterius de Gorzom, qui medietatem ejusdem ecclesiae jure (en mrge : il semble qu’on  omis ici le mot hereditario) possidebat. Qui per internuncios suos domnum Gaubertum abbatem ad se convocavit, volens eandem ecclesiam, sicuti ad se pertinebat, Deo et S. Petro condonare ejusque dominatui submittere. Qui cum nobili comitatu illuc pergens, domno episcopo ospitalitatem ducatumque sibi praebente, honorifice ab incolis terrae ipsius receptus est. Praefatus vero Galterius de Gorzom cum uxore sua et filio Galterio omnem humanitatem illi reverenter, abundeque impendens, dedit Deo et S. Petro Usercensis coenobii et domno abbati Gauberto medietatem ejusdem ecclesiae cum appendiciis suis, sicuti ad se pertinebat, fevum presbyterale, et quidquid aliud ad eandem

 

 

Fol. 192 v°

ecclesiam pertinebat, terram scilicet altario debitam, ac tertiam partem de omni decimo suae medietatis, et hoc quod presbyteri in eandem villam tenebant seu aliquis de ipsis. Expulit vero prebyterum de eadem ecclecia, nomine Petrum Gaucelmum, data illi mutua vicissitudine terrae illi complacente, medietatem videlicet de hoc quod habebat in ecclesia S. Remigii, excepta sepultura, tali modo ut post obitum illius remaneat S. Medardi senioribus. Ipse vero dimisit fevum omne de ipsa ecclesia in manu domni Gauberti abbatis plurimis audientibus. Ipse autem vir nobilis Galterius de Gorzom, et uxor illius nomine Helisabeth dedit lesdam salis de ipsa villa. Dedit quoque omnes fevales suos qualicumque modo fevum suum senioribus ipsius ecclesiae, scilicet S. Petri de Userca, dare voluerint. Hujus doni auctores fuerunt domnus Gaubertus abbas, Ramnulfus de Roeira monachus, Ramnulfus Aemari monachus, qui primus ex nostris ibidem stetit, Raimundus de Sancto Guillelmo monachus, Aldebertus praepositus, Auduinus monachus, &c. Factum est hoc donum anno incarnati verbi M.C.V, temporibus Paschasii papae, Guillelmo episcopo Petragoricensium, Gauberto abbate Usercae, Domino nostro Jesu Christo regnante per saeculae. Amen.

 

 

Fol. 193 r°

1105

Cartul. d’Uzerche, fol. 36,

dans Baluze, pap. arm., paq. 13, n° 6, fol. 41

 

Ego Guillelmus Petragoricensis episcopus do monasterio Usercensi et monachis ibi Deo servientibus ecclesiam Sancti Johannis Baptistae Podii Girolini et capellam castelli Podii Guillelmi cum omnibus possessionibus ad se pertinentibus, ut eas monachi Usercenses perpetuo teneant et possideant. Hoc facio in capitulo Usercensi vincula sancti Petri in manu, domni Gauberti abbatis, cum consilio clericorum nostrorum Arnaldi scilicet Guillelmi archidiaconi, Mainardi Cramail, Leodegarii Amblardi, Rotberti Broillet, qui tunc nobiscum inibi erant. Hoc autem donum antecessor noster, domnus videlicet Rainaldus, cum investitura jam antea fecerat domno abbati Geraldo et monachis suis canonice in civitate Petragoricensi. Et ut haec dona firma et inconcussa omni tempore permaneant, ea propria manu subscribimus et nostro sigillo muniri facimus. Factum est hoc anno incarnati verbi M.C.V. indictione I.

Signum Guillelmi episcopi Albaroca.

 

Il y a erreur dans l’indiction qui en 1105 étoit 13 et non pas 1; cette dernière indique l’année 1108.

 

 

Fol. 194 r°

1107

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à la Sauve l’église de Creisse sur Dordogne.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 342.

 

Ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, dedi et concessi ecclesiam de Croisa que est in Villadensi archipresbiteratu, Sanctae Mariae de Silva Majore et Alarando abbati et monachis ejusdem loci. Facta est autem hec donatio ac concessio in capitulo de Silva Majori, anno M° C° VII° ab Incarnatione Domini, indictio V (en marge : XV, Art de vér. les dates), Kalisto papa Romano. Interfuerunt autem huic dono Radulphus praepositus et Robertus Brolet Sancti Stephani canonicus et Seguinus de Ladirac Sancti Stephani canonicus ac Petrus de Serra archipresbiter.

 

 

Fol. 195 r°

1107

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de St Martin du Pisou.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 345.

 

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus tam praesentium quam futurorum fidelium per haec nostrae auctoritatis decretum, notitiae commendo quod vir illustris Gaufridus, sanctae ac perpetuae insignis Mariae Majoris Silvae abbas, postulavit humiliter dari sibi a nobis et ecclesiae cui (en marge : p.e. cui prae est ou preesse dignoscitur) ecclesiam Sancti Martini de Pison quae est sita juxta fluvium Hela. Cujus petitioni libenter assensum praebentes, consilio archidiaconi nostri Arnaldi Willelmi et Goffridi archipresbiteri de Tilols rectorque clericorum meorum, donavimus et concessimus ipsi jam dicto abbati et omnibus successoribus suis super memoratam ecclesiam cum omnibus appendiciis suis tam acquisitis quam acquirendis praedicta Sanctae Mariae Silvae Majoris ... cum ipsa concessa ecclesia temporalium rerum subsidio per tempora adjuvetur assignata, et ad divini operis cultum in dies haberi fecundetur. Et ut concessio firmata semper illibata que permaneat, hoc privilegium nostrae autoritatis sub testimonio subscriptorum virorum scribi praecipimus et sigilli nostri impressione firmari. Signum Arnaldi Willelmi archidiaconi. + Signum Roberti Broleti. Signum Seguini de Sadiraco. Signum Heliae decani.

 

 

Fol. 195 v°

Actum et concessum est anno ab Incarnatione Domini M° C° VII°, indictione XV, concurrente I, domno Paschali II sanctae Romanae ecclesiae pp. praesidente.

 

 

Fol. 196 r°

1108

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de Ste Marie d’Echourgnac.

Petit cartulaire de La Sauve, fol. 210.

Se trouve aussi répétée dans le grand cartulaire, fol. 342.

 

In nomine summae et individuae Trinitatis Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus, per Dei gratia Petragoricensium praesulatus, fungens officio, consilio et assensu nostri archipresbiteri (en marge : archidiaconi) Arnaldi-Guillelmi et Heliae decani atque Roberti Broleti caeterorumque canonicorum, damus et concedimus, pro spe supernae remunerationis, venerabili viro G. Silvae Majoris abbati et omnibus successoribus suis ecclesiam Sanctae Mariae de Escaunarco cum omnibus appendiciis suis tam adquisitis quam adquirendis, quantum ipsa sanctae ac perpetuae insignis congregatio Silvae Majoris nostris diebus crescat tam in spiritualibus quam in temporalibus bonis Sancti Spiritus ope et in ipsa ecclesiola divinae laudis preconia cum frequentatione ministerii devotione supplici persolvant, salva reverentia pontificali. Et ne haec per nos facta donatio aliqua in stabilitate nutaret mandatum litteris jussimus nostra auctoritate firmari cum impressione sigilli nostri. Ego Arnaldus Guillelmi confirmo et hoc signum facio. Ego Helias decanus confirmo et hoc signum facio. Signum Roberti Broleti. Actum et concessum est anno ab Incarnatione Domino M° C° VIII°, indictione I, concurrente III, domino Paschali II sanctae Romanae ecclesiae papae praesidente.

 

 

Fol. 197 r°

1109

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve les églises de Cadelet et Saint Pastour.

Grand cartulaire de Sauve, fol. 345.

 

Ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, religionem Silvae Majoris abbatis Gaufredi videlicet et fratrum ordinem sancti Benedicti fideliter observantium intuens paterna pietate commotus, dono et concedo Deo et Sanctae Mariae Virgini et fratribus ibidem regulariter degentibus ecclesiam Sancti Stephani de Cadalihaco et ecclesiam Sancti Pastoris quae in archipresbiteratu Baianensi sitae sunt et aliam in archipresbiteratu Gaiacensi in honore Sancti Martini de Athenaco dedicatam. Hoc donum facio et affirmo et in perpetuum tenendum concedo, consilio Hyterii archidiaconi et Reginaldi capellani et assensu quorumdam tam monachorum Gaufridi et Reginaldi quam clericorum meorum,  quibusdam praesentibus in quorum alodio hae supradictae Baianenses ecclesiae fundatae sunt Fulcone de Barda et uxore sua Ava atribuentibus, Bertrando de Monte Inciso et Guiraudo de Gavaldu affirmantibus. Si quis vero ausu sacrilegio debilitare hoc donum praesumpserit, ex auctoritate sancti Petri principis apostolorum et Sancti Spiritus eum a gremio sanctae ecclesiae suspendivimus usque ad emendationem et penitentiam veniat. Data Petragoris VII feria, luna XI, mense februarii, anno M° C° nono ab Incarnatione Domini, Pascali papa et Ludovico rege subsistentibus, Willelmo Talairandi et Aldeberto consulibus.

 

 

Fol. 198 r°

1109

Gall. chr., t. 2, col. 198, episc. Engolism.

 

Geraldus II de Blavia episcopus Engol. ... octo concilia celebravit, quorum pauca ad notitiam nostram pervenerunt, exstat in conciliis edit. Labbei, Lausdunense, de statu ecclesiae, ab eo celebratum, an. ab Incarn. Dom. M.CIX, epact. 28, indict. 2, praesidente D. Paschali papa Romae, in Francia Ludovico regnante. In eo, ecclesia S. Petri Trenorciensibus vindicatur, ad versus episcopum et canonicos Nannetenses. Aderant Burdegal. archiepiscopus, episcopi Pictav., Santon., Agenn., Petragor., Andegav., Cenoman., Redon., Nannetens., Dolensis et Venetensis, item plures abbates.

 

 

Fol. 198 v°

1109

Donation faite à l’abbaye d’Uzerche par Aldebert III comte de Périgord.

Cartul. d’Uzerche, fol. 678

Baluz. titr., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 104.

 

Factum est hoc donum anno Incarnati verbi M. C. nono, indictione 2a, regnante Ludovico rege Franciae, ac domno Eustorgio episcopo in sede Lemovicina praesidente, necnon venerabili Guillelmo episcopo, cognomento d’Albaroca, regimine Petragoricae sedis obtime regente.

 

Na. Cette donation fut faite à Uzerche, où le comte Aldebert vint la veille des ides de juillet (14 juillet 1109) (Voy. mon recueil sur Aldebert II).

 

 

Fol. 199 r°

Vers 1109

Archives du chapitre de Saint Astier.

 

Rogatu et supplicatione (a) nobilium virorum Bernardi de Veirinas, Novicensium archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac, ejus archidiaconatus archipresbyteri (b), domnus W. Dei gratia Petrag. episcopus dedit et concessit Heliae Goeth tenorem Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis, quasdam videlicet partes archipresbiteratus Novicensis.

Aliud siquidem supplicantibus hac de causa Helia de Cassens cantore beati Frontonis et Arnaldo Guillelmi Petragoricae sedis archidiacono, domnus Guillelmus episcopus eidem Heliae Goeth concessit et honorifice auctorizavit quicquid sibi deinde ipse Helias a praedictis personis Bernardo scilicet (et) Geraldo pacifice posset adipisci in eorum superius nominatis honoribus. Interfuerunt autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus de Sarnac. Secundo quoque sequenti anno, assensu et consilio Petri de Caminels, famosissimi clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo illius delectabilis memoriae laici Constantini de Boes, Bernardus de Veirinas integerrime concessit ac dedit archipresbiteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Heliae, annis quibus Novicenses debentur paratae; dicens simul et asserens sub testimonio et reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et Rainaldi piae recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis, Geraldus de Sarnac archipresbiteratus Novicensis honorem a se suscepisse, multoque temporis spacio obtinuisse, octavo autem superveniente anno qui a primo superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene jam nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal. septembris, apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio infra nominatorum Heliae Goeth, archipresbiteratum Novicensem, salva reverentia domini episcopi, et in fiducia archidiaconi

 

 

Fol. 199 v°

honorifice et amicabiliter dedit et hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris ipsa die censualibus renduis eum vestivit S. Folcaldi presbiteri et canonici Petragoricae sedis, S. Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici ejusdem Petragoricae sedis, S. Petri Matholae, Heliae de Sarnac.

... Hujusmodi donis pate factum est domino episcopo quosdam presignata dona subdote volentes usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi, XI kal. decembris (en marge : 21 novembre; le 21 novembre tomba un dimanche en 1109, 1115 et 1120), in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus Guillelmus episcopus praedicta innovando dona, rursum Heliae Goeth dedit et concessit Novicensem archiprebiteratum cum tota integritate.

Ego Geraldus Dei providentia Engolismensium episcopus et sanctae Romanae ecclesiae legatus, donationem et concessionem Novicensium archipresbiteratus, ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et subscripsi. Et hanc cartam hujus donacionis memoratricem sigillo meo signavi. Ego Guillelmus de Nanclaro sanctae Petragoricensis sedis archidiaconus subscripsi. Ego Ricardus gloriosae Engolismensium sedis precentor subscripsi. Ego Raimundus piae Burdigalensis ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus Burdigalorum archidiaconus subscripsi.

 

(a) Cette pièce n’a point la forme d’une charte; je croirais plutôt que c’est un projet de mémoire ou une notice.

(b) La qualité de vénérables que prennent ici Bernard de Veirinas et Gerald de Sarnac semble indique qu’ils étoient ecclésiastiques; cependant on les trouve plus bas qualifiés barons (ambo barones).

 

 

Fol. 200 r°

Entre 1108 et 1113

Ex cartul. Uzerc., apud Baluz., papiers arm., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 16.

 

... Tandem abbas Geraldus (Usercensis), ... Obiit autem M° XC° VI° anno ab incarnatione Domini. Fuit autem abbas XXVIII annis … Ipso anno electus est communi voto fratrum domnus Gaubertus Malafaida, S. Martialis Lemovicensis monachus, vir quidem prudentissimus ... Tempore tamen illius multa praedia et villae, mansi quoque, monasterio nostro collata sunt; ecclesia scilicet S. Medardi, S. Angeli, capella Podii Guillelmi, capella de Chambrazas, ecclesia de Quinciaco, et alia plura. &c. Fecit etiam, secundo post obitum domni Geraldi anno, consecrari hoc monasterium ab episcopis, Willelmo scilicet Lemovicensi et Rainaldo Petragoricensi, viris reverendissimis, primo in honore virginis Mariae &c. Tria altaria tunc consecrata sunt ab eisdem episcopis &c. (abbas Userc.) infirmatus, anno ab Incarnatione Domini M C VIII, in fata concessit, et sepultus est in monasterio Sancti Salvatoris.

Eodem anno (en marge : 1108) electus est Petrus Bechada, monachus S. Petri Usercensis, qui de illis militibus

 

 

Fol. 200 v°

fuit de Turribus qui Bechadae dicuntur, vir quidem strenuus et literalis scientia bene edoctus, eloquentissimus et legibus eruditus. &c.

Hic modico tempore abbatiam sibi commissam regens, tandem spontanea inductus voluntate monasterium et abbatiam dimisit, et ad ecclesiam quamdam quae dicitur S. Angeli veniens, aliquandiu ibi mansit. Deinde pertransiens, ad ecclesiam S. Medardi de Abbatia venit; de qua cum duo presbiteri ejecti essent a domino Willelmo Petragoricensi episcopo, qui eam ecclesiae Usercensi contulerat, et à Galterio de Gorsson, qui totam terram quae ad ecclesiam illam pertinet, eidem ecclesiae Usercensi dederat, ut in integrum monachi possiderent, capellania S. Remigii, expulsis capellanis, tantum retenta; ipse adulationibus et blanditiis delinitus, et forsan donationibus, solita usus levitate, eos in ipsam ecclesiam S. Medardi reinduxit. Pertransiens vero partes illas, ad ecclesiam S. Vincentii de Barssac devenit, ubi per aliquantum tempus manens, mortuus est et sepultus anno M C XIII ab Incarnatione Domini abbatiam resignavit. Cui Aldebertus Grimoardi substitutus est; &c.

 

 

Fol. 201 r°

1110

Donum Girardi Engolismensis episcopi,

de medietate fisci presbyteralis ecclesiae de Nioill.

Extr. du cartul. d’Uzerche, fol. 39

Recueil de Baluze, pap. arm., paq. 13, n° vol. coté n° 54, fol. 44.

 

Domnus Girardus Engolimensis episcopus bona voluntate domno Petro abbate monente, inspiratus, dedit Deo et Sto Petro ad Usercham et monachis ibidem consistentibus, medietatem fisci presbiteralis ecclesie de Nioill, que sita est in territorio Engolismensium, et est edificata in honorem sanctorum Bibiani et Nicholay. Hoc donum fecit Sto Petro, cum consilio ac voluntate archidiaconi Engolismensis sedis, et Mainardi Cramaill. Cum annulo episcopali in manu supradicti domni Petri abbatis. Testes episcopus Guillelmus Petragoricensis

 

 

Fol. 201 v°

episcpus, Gaubertus Mirabell monacho, Aldebertus decanus, Lambertus cantor. Factum est donum istud apud Engolismae, mense octobris, indictione III, temporibus Paschalis papae.

 

Na. L’indict. 3 marque l’année 1110.

 

 

Fol. 202 r°

1110

Cartul. Uzerc.

Apud D. Cl. Estiennot, Antiq. Bened. Lemov., vol. 541, part. 2a, fol. 431.

 

Guillelmus Petragor. episcopus dedit Deo et Sancto Petro Uzercae et Petro abbati, et monachis, pro remedio animae suae, et parentum suorum, monasterio Exidolii ... Actum anno Domini M. CX, indict. III.

 

 

Fol. 203 r°

1114

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux et abbé de St Front,

et son chapitre donnent au monastère de Fontevrauld, le lieu de La Sauvetat,

dans la forêt de Cadoin, à la charge de payer aux chanoines une livre d’encens,

chaque année, le jour de saint Front, en reconnaissance de ce don.

Cartul. de Cadoin, fol. 3, et fol. 39.

 

Consuetudinem sanctae ecclesiae sequentes, volumus universis fidelibus, de loco qui dicitur in sylva Cadunii, Salvitas, certitudinem veritatis relinquere, ut hujus rei memoria per litteras possit in perpetuum manere. Dum venerabilis Robertus de Arbresello Petragoricas partes advenisset, et capitulum Sti Frontonis intrasset, ibique canonicos ejusdem sancta praedicatione reficeret, rogaverunt eum iidem canonici, ut ad sustentationem sanctimonalium in ecclesia Fontis Ebraldi, omnipotenti Domino servientium, unum de locis Sancti Frontonis dignaretur accipere, et ad victum sanctarum feminarum (en marge : Mr. Baudeau a lu pauperum) aedificare. Qui precibus eorum quandoque devictus, unum de minimis (en marge : minoribus, d’Achery, et melius) locis eorum, et eo tempore jam pene desertum accepit, et in honorem Sti Frontonis; et ad recognitionem hujus nostrae donationis, unam libram incensi, quae in ejus festivitate reddatur, ibi imposuit. Itaque ego Guillelmus Petragoricensis ecclesiae episcopus, et canonicorum Sti Frontonis abbas, et iidem canonici, hunc locum qui dicitur in sylva Cadunii Salvitas, domino

 

 

Fol. 203 v°

Roberto, et sanctimonialibus Fontis Ebraldi dedimus mansuras, et omnia caetera quae ibi possidebamus; et nostris propriis manibus subscripsimus, et ad confirmationem hujus donationis, hanc cartulam sigillavimus. Testibus Helia praecentore de Cassent, Bernardo sacrista de Pairac, Iterio archidiacono de Salis, Arnaldo de Favars, Stephano Iterii, Raymundo de Mur (en marge : Mr Baudeau a lu de Mir), Iterio de Sauzet, Helia Seiro, Helia de Clarent, Helia Vicario, Guillelmo de Bordella, Guillelmo magistro Nanclarensi, et Alduino Sti Stephani canonico, et Arnaldo, capellano de Pabancelas, et aliis quampluribus.

 

La transposition du titre ou qualité des 1ers témoins est singulière : elle précède leur nom propre. Voici de quelle manière on doit les lire en français :

Hélie de Cassens ou Chassens, précenteur

Bernard de Peyrac, sacristain

Itier de Sales, archidiacre

Arnaud de Favars

Etienne Itier

Raimond de Mur

Itier de Sauzet

Hélie Seiro

Hélie de Clarens

Hélie Vigier

Guillaume de Bourdeille

Guillaume de Nanclars, maître (école) ou écolâtre

Aldoin ou Alduin, chanoine de St Etienne

Arnaud, chapelain de Pavanceles &c.

 

 

Fol. 204 r°

1114

Incipit liber fundationis et donationem abbatiae B. Mariae Dalonis.

Gall. chr., t. 2, col. 202, instr. pro eccl. Lemov.

 

Anno ab Incarnatione Domini nostri Jesu Christi M. C. XIV, indictione VII epacta XII domno Paschali Romano pontifice feliciter regente, Eustorgio episcopo Lemovicensi sedi praesidente, regnante Ludovico rege Francorum, superstite Ademaro vicecomite Lemovicensi, domnus Geraldus de Salis eremum quae ab hominibus Dalonium dicebatur expetiit, atque ad servitium omnipotentis Dei quosdam de fratribus suis ibidem constituit. &c.

Plus bas :

De cetero, supradicti patris (Ger. de Salis) rogatu, Eustorgius Lemovicensis episcopus generalem conventum, praesente eo, apud Dalonium congregavit. Cumque dominus praesente clero, et quibusdam aliis, dominis videlicet Guillelmo Petragorensi episcopo, Mauritio Sollemniacensi abbate, Guidone Turturiacensi abbate, Ademaro vicecomite, Geraldo de Turribus,

 

 

Fol. 204 v°

atque Golferio, et Iterio de Born, et aliis quam plurimis, de utilitate loci loqueretur, monachus quidam Tusturiacensis, nomine Constantinus, in medium venit, et locum Dalonis ut pote in sua pertinentia constitutum calumniavit; &c.

 

Voy. la suite à l’art. Tourtoirac.

 

 

Fol. 205 r°

1115

Gall. chr., t. 2, col. 333, abbat. Casae Dei.

 

VI. Stephanus I de Mercorio (de Mercoeur) quem valunt s. Odilonis Cluniacensis ab nepotem ex fratre, vel saltem consanguineum, successit Aimerico; ejus tamen memoria non occurrit ante annum 1114. Anno 1115, Petragoras venit, ubi, consilio Petri abbatis S. Andreae Viennensis, olim monachi Casae Dei, aliorumque Casae Dei monachorum, transegit cum Guillelmo de Alba-Rocha, episcopo Petragoricensi, qui, hoc anno, indict. X, die 1° junii, ecclesiam de Chaslar, ea lege monasterio Casae Dei concessit, ut monachi Casadenses, singulis annis, in festivitate sancti Frontonis, unam incensi libram pro hac ecclesia, canonicic S. Frontonis persolverent.

 

 

Fol. 206 r°

1116

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à Gérard de Sales et à ses compagnons, le lieu appellé La Sauvetat.

Cartul. de Cadoin, fol. 4 et 40.

 

Ego Guillelmus Petragoricae sedis antistes, atque Frontoniani collegii abbas, locum qui Salvitas appellatur, coram universali capitulo, Geraldo de Salis, ejusque discipulis, tam modernis quam posteris, immobiliter concedo, inviolabiliter dono, omnemque querelam, sive controversiam ab hujusmodi donatione authentica, non in angulo, sed solemniter acta, pontificati vigore removeo, immo qui obviare praesumpstite temptaverint, si pertinaci animositate incorrigibiles exstiterint, aeternaliter anathematizo. Hoc etiam donum horum consensus nutus et praesentia roborat, quorum sequens pagina nomina explanat. Helias de Cassens, Bertrandus de Pairaco, Iterius de Salis, Stephanus Iterii, Arnaldus de Pavancellis, Petrus Piccii, Helias de Vallano, Stephanus Salatii. Testibus Airaldo Talacorii, Gaufredo Catuelli, Bordelia, Arnaldo de Gaures, anno ab Incarnatione Domini M° C° XVI°, anno praesulatus domini papae Paschalis XVII°, indictione VIIIIa, Ludovico Francigenarum rege, Guillelmo Petragorico praesule, Aldeberto et Rudello consulibus.

 

 

Fol. 206 v°

1116

Donation faite à l’hôpital de St Jean de Jérusalem par Aldebert III et Rudel,

comtes de Périgord, oncle et neveu.

Archives de l’abbaye de Cadoin, petit rouleau.

 

Haec autem facta sunt XV kal. octobris, anno ab Incarn. Domini, M.C.XVI, indict. VIII, Paschali papa, Guillelmo praesule, Ludovico Francigenarum rege, W. Aquitaniae duce (voy. à l’art. du comte Aldebert III).

 

Vers le même tems.

Archives de l’abbaye de Cadoin, petit rouleau.

 

... Haec donum fecerunt in manu Geraldi hospitalis et isti concesserunt, et in testimonium &c. Gauterius de Salaniaco et Constantinus suus frater, et Raimundus Siguinus. Haec carta fuit facta tempore Guillelmi episcopi, et in diebus comitis Guillelmi.

 

 

Fol. 207 r°

20 avril 1116

Archives du chapitre de Saint Astier.

 

Ego W. Dei gratia Petragoricensium episcopus, praesentibus et futuris notum facere studui, animae meae salute, bonae conversationis clericorum Sti Astherii perseverantia considerata, aecclesiam Sti Petri de Novovico, totam et integram sancto Astherio, suisque servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum possidendam concessisse. Susceperunt autem hoc donum canonici Sancti Astherii Helias Goeth, praecentor, Petrus de Caminello, et Aimericus, frater ejus, sacrista et Bernardus de Duziliaco, interfuerunt autem huic dona Aldebertus, Lemovicensis decanus, et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi, canonici Sti Astherii fuisse perhibentur. Facta est autem haec donatio et concessio in coro S. Astherii, feria V, XII kal. madii, luna IIIIa, anno M°.C.XVI ab Incarnatione Domini, concurr. VI,

 

 

Fol. 207 v°

epacta IIII, indict. VIIII, Paschali sedo Romano pontifice, Ludovico ragnante in Francia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus comitibus.

Ego W. Petragoricensium episcopus subscripsi. Ego Aldebertus, Lemovicensis decanus subscripsi. Ego W. de Nanclaro subscripsi.

Antecessores etiam nostros predicatam aecclesiam donasse et concessisse probatorum viror. assercione compertum est.

 

Na. La souscription du doyen de Limoges est en encre noire, et celle de Guillaume de Nanclars en encre rouge.

 

 

Fol. 208 r°

6 décembre 1117

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, les églises de Loupiac et de Lunas.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 345.

Impr. dans le Gall. chr., nov. ed., t. 2, Instr., col. 486.

 

Ego Guillelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, videns et cognoscens ecclesiam beatae Mariae de Majori-Silva, necnon et monachos Domino Deo in ea deservientes, tam suis quam praedecessoris sui Geraldi quam plurimum fulgere meritis, dignumque factum credens tam religiosae congregationis fratres extollere, dedi et concessi praefatae ecclesiae, et Gaufrido IIII° abbati ecclesiam Stae Mariae de Lopiaco, quae est sita in castellania de Gorson, et ecclesiam Sti Johannis de Lunas juxta rivulum Airau cum appendiciis suis, salvo jure episcopi, vigente papa Paschali II et regnante Ludovico rege Francorum, Burdigalensi ecclesiae A. (Arnaldo) metropolitano anno M° C° XVII° ab Incarnatione Domini, indictione X, epacta XXVI, concurrens VII, luna VIII, in festo beati Nicholai, mense decembri. Et ut donatio ista firmior et magis authentica habeatur, ego Guillelmus episcopus subscripsi. Ego Arnaldus Guillelmi subscripsi. Ego Guillelmus de Nandario (Nanclario) subscripsi. Ego Iterius de Salis subscripsi. Ego Giraldus de Calcada subscripsi. Ego Helias de Belsplas subscripsi. Ego Helias Goeth subscripsi.

 

 

Fol. 209 r°

1117

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne l’église de St Martin de Sales, à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême.

Cartulaire de St Cybar, fol. 3 v° et 4.

 

In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, Hugoni abbati Sancti Eparchii, et omnibus successoribus ejus canonice substituendis in perpetuum, ad utilitatem servorum Dei, quicquid religiosis locis conferre decernimus, pro futurum nobis ad futuram felicitatem obtinendam, nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus Sanctae Dei ecclesiae fidelibus, praesentibus atque futuris, quod ecclesiam Sancti Martini de villa quam vulgo appellamus Salas, Deo et Sancto Eparchio dono atque concedo. Quae ecclesia est in honore castelli Albaeterrae, in vicaria Piliacensi, videlicet juxta parochiam Sancti Eparchii de Paluel, quae nimirum ecclesia de dono et antiquo jure Sancti Eparchii fuisse dinoscitur, sicut in gestis ejusdem beati viri legimus. Hanc itaque ecclesiam Salacensem, cum suis attinenciis, favore et consilio Heliae de Petragorica, archidiaconi, Willelmi quoque de Piliaco, archipresbiteri, ad quorum sollucitudinem predicta ecclesia pertinet, necnon etiam consilio aliorum clericorum nostrorum, donamus et concedimus beato Eparchio Engolismensi, ejusque monasterii servitoribus, ita ut eam perhenniter habeant et possideant, salvo jure Petragoricensis ecclesiae. Ut autem hec donatio, immo confirmatio nostrae humilitatis, semper in Dei nomine, meliorem habeat vigorem, manu nostra eam subter firmavimus, et ad plenitudinem munimenti, sigillo nostro eam muniri fecimus. S. Willelmi episcopi +. S. Heliae archidiaconi +. S. Willelmi archipresbiteri +. S. Willelmi de Nanclars, archidiaconi +. S. Simeonis canonici Petragoricensis +.

 

 

Fol. 209 v°

Facta est autem haec donatio, anno ab Incarnatione Domini M C XVII, indict. XI, regnante Ludovico rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum, Rudello comite Petragoricorum, beatissimo pp. Paschali praesidente in urbe Roma.

 

 

Fol. 210 r°

1118

Cartulaire de St Florent, fol. 67

Mss. de St Germain, vol. 1066, fol. 298 v°

 

Stephani abbatis S. Flor. Salmur. cum Francone abbatissae Trinorchiensis abb. altercatio de ecclesia S. Nicolai de Lausduno, in concilio Engolismensi ventilata, decisa est; possessione penes S. Flor. abb. retenta, donec alter probaret. Testes Gillebertus Turon., Guillel. Pictav., Bernardus Auxien., Gregor. Begoren., W. Petragoric. episcopi, praesidente Girardo Engolism. legato sedis apost., regnante Lud. rege Franc., indict. XI, praesente accepta a Calixto et Urbano pp.

 

 

Fol. 210 v°

1118

Archives de St Florent, livre d’argent, fol. 85.

 

In Engolism. concilio sub Gerardo Engolism. episcopo, legato sedis apostolicae, Stephanus abbas contre Franconem Trinorch. abbat. obtinuit ecclesiam S. Nicolai et Stae Crucis de Lausduno, judicantibus cum Gerardo, Wilel. Pictav. episcopo, Gisleberto Turon., Bernardo Auxien. archiepiscopo, Gregor. Bigorrensi episcopo, W. Petragor. Datum 1118, ind. XI, Ludov. rege Franc.

 

 

Fol. 211 r°

8 août 1120

Bulle de protection du pape Calixte II en faveur

de l’évêque de Périgueux, Guillaume d’Auberoche.

Archives de l’évêché de Périgueux (extrait).

 

Calixtus &c. ... Venerabili fratri Guillelmus Petrag. episcopo &c. (c’est une bulle de protection demandée par l’évêque, elle rappelle celle de Paschal II) ... porro ecclesiam Sti Frontonis tibi, tuisque successoribus regendam, disponendam, et possidendam singulariter confirmamus, sicut a tuis antecessoribus possessa noscatur, ut illic, abbatis nomine praesidentes, redditus qui ad abbatis gubernationem deliberati sunt, integre a quieteque suscipiatis ... interdicimus etiam ut te ad dominum evocato, vel tuorum quolibet successore, nullus omnino, invitis ecclesiae vestrae clericis, episcopum violenter imponat, sed electio episcopi juxta canonicas sanctiones in clericorum deliberatione permaneat. Ad haec decernimus ut nomini eandem Petragoricensem ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones aufferre, vel ablatas retinere ... Datum apud Villam Brontonium (en marge: Granconium), VIII idus augusti, ind. XII, Dominicae Incarnationis anno 1120, pontif. domini Kalixti papae an. I.

 

Copie vidimée, insérée dans le livre des hommages.

Le vidimus de cette bulle fut fait par un notaire (P. Dupuy) an. 1306, die IIII ab introitu mensis octobris, videlicet die martis post festum beati Michaelis, ind. V., pontif. sanctissimi patris et domini domini Clementis divina providentia papae V, anno primo.

 

 

Fol. 212 r°

1121

Willelmus Petragoric. episcopus dat Cluniaco et Pontio abbati,

ecclesiam S. Theodori de Rocaboucourt.

Gall. chr., t. 2, Instr., col. 486, n° 3.

 

Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus, venerabili abbati Cluniacensis monasterii domino Pontio et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum. Sapientium auctoritate provisum est, temporum suorum gesta stili officio perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat. Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi, domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis, ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Patragoricae sedis, Willelmi scilicet de Nanclart, Arnaudi Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum plurimorum

 

 

Fol. 212 v°

qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helya de Sauzet, Petro Iterio, Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus; laudante etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo vero capellano, atque Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alterius calumnia certum habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrum testimonio : monachorum vero Pontii prioris de Berbezil, Geraldi Roberti prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino J. Christo imperante. Amen.

 

 

Fol. 213 r°

1121

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de Minzac.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 343.

 

Notum sit omnibus fidelibus quod ego Willelmus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, considerans religionem confirmatam monasterii Sanctae Mariae Silvae Majoris, tradidi ecclesiam Sancti Hylarii de Minzac eidem monasterio in perpetuum possidendam. Feci autem hoc donum tempore Gaufridi quarti abbatis. Et postea, tempore alterius abbatis, ad corroborationem idem donum praesentibus litteris et proprio sigillo confirmamus, consentientibus archidiaconis meis et concedentibus scilicet Willelmo de Nanclar et Iterio de Salis atque Petro Willelmi de Velinis archipresbitero

 

 

Fol. 213 v°

aliisque clericis meis et propria manu mea subscripsi. Hoc autem donum factum est anno ab Incarnatione Domini M° C° XXI°, epacta nulla, tempore Ludovici regis Francorum.

 

 

Fol. 214 r°

1122

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, la chapelle du château de Gurson.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 343.

 

Sicut injusta petentibus nullus est tribuendus effectus, sic justa petentibus nulla est adhibenda dilatio. Propterea ego, Willelmus Petragoricensis episcopus, capellam castelli de Gurson Sancti Oricii nomine insignatam, quae de jure Romanae ecclesiae fore dignoscitur; quapropter (en marge : ou quatinus in me est), consilio clericorum meorum ex praecepto domini Bosonis sacrosanctae Romanae ecclesiae cardinalis et dilectissimi patris nostri Geraldi Engolismensis ejusdem ecclesiae legati, do seu concedo ecclesiae Sanctae Mariae de Silva Majore, perpetuo possidendam. Et ut in posterum firmius teneatur, sigilli mei impressione confirmo, in praesentia fratris nostri Goffredi VI abbatis. Hoc tamen donum jam ante a pluribus annis concesseram IIII° abbati Goffrido; quia absque aliqua reclamatione, Silvius et quidam monachi de Conchis ppraedictum jactabant se habuisse donum, quod omnino falsum esse dicimus; et si quid est, quod ipsi habeant furtivum et subreptitium, procul dubio attestamur. Quisquid enim habeat aut quomodo habeat IIII abbas Gaufridus a domino Geraldo antea a nobis obtinuit. Actum anno ab Incarnatione Domini M° C° XX° II°.

 

 

Fol. 215 r°

1122

Archives du chapitre de Saint Astier.

 

... Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus anno Calixti II papae. Dedit etiam aecclesiam Sanctae Mariae de Segonzac et aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sic...ii, et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam Sanctae Mariae de Frausteuz, et capellam Sanctae Mariae de Valaroy, et capellam Sancti Astherii de Mai... Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus

 

 

Fol. 215 v°

Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M C XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV, ... XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenis imperante.

Confirmavit itaque domni Guillelmi Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus, &c.

 

Voy. St Astier.

 

 

Fol.  216 r°

1123

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de St Sernin de Toulouse, le monastère de St Avit.

 

Ego Willelmus Petragoricensis episcopus concedo Raymundo Sancti Saturnini abbati, ejusque successoribus canonice substituendis, tutelam et ordinationem canonicae religionis in loco Sancti Aviti, scilicet ut canonicos in ipsa semper ecclesia benedicat, nullos de professis ecclesiae, sine consilio et assensu fratrum inde removeat. De rebus vero temporalibus ejusdem ecclesiae, invitis canonicis, nihil omnino eripiat vel aufferat. Fratres vero ecclesiae Sancti Saturnini, cum eorum abbate, priore Sancti Aviti defuncto, pleno jure priorem instituant, vel de gremio ipsius ecclesiae, si idoneum invenerint; vel de canonicis Sancti Saturnini post abbatem et priorem, tribus exceptis, quemcumque voluerint. Prior autem institutus, in Sancti Saturnini ecclesia professionem faciat. Hoc concessit conventus canonicorum Sancti Aviti, et Willelmus de Biron, ac filii ejus Willelmus et Bertrandus, et uxor ejus Alpays. Testibus Helia abbate Cadunensi, et Geraldo priore, Willelmo de Nanclaro, et Geraldo Ramnulfo archidiaconis, Radulfo de Castronovo, praeposito, Munione Sancti Saturnini priore, Poncio et Arnaldo Eugaleno canonicis, et multis aliis, IV non. octobris, anno ab Incarnatione Domini M C XXX III (en marge : lisés 1123), Calixto pp. praesidente, Ludovico regnante.

 

 

Fol. 217 r°

1123 (v. st.)

Mss. de St Germain, n° 1066, fol. 309

Ex cartul. Sti Florentii, fol. 82.

 

De ecclesia Sti Martini de Bergerac, Willelmus Petrag. episcopus transigit cum Matheo abbate et monachis Sti Florentii, die 2 januarii anni 1123, indict. 2 (fol. 82).

 

Eodem anno, donavit item eisdem ecclesiam Stae Eulaliae supra Dordoniam fluvium, Ludovico rege Franc., R. Petragor. consule.

 

Goffridus Petrag. episcopus (ib. fol. 83) dat ecclesiam Sti Petri de Montepetroso.

 

Guilelmus idem Petrag. episcopus, anno 1131, confirmat nominatim omnes ecclesias et bona quae in episcopatu habebant Sti Florentii monachi (fol. 83 et 84).

 

Anno 1140, Gaufridus Petrag. episcopus donat Sto Florentio ecclesias Sti Petri et Sanctae Eulaliae (fol. 69). (en marge: c’est sans doute la confirmation de la donation de ces églises).

 

 

Fol. 218 r°

1124

Ex libro rubeo S. Florentii Salm.

Mss. de St Germain, Mss. de Saint Germain, n° 1066, fol. 298 v°

 

1189. Maynerio, abbati Salmur. Henricus episcopus Xanton. remittit cum capitulo suo quidquid juris habere poterat in ecclesis de Ponte, anno 4° Clem. pp. 3, Philippo rege Franc., Richardo Anglorum, duce Aquitan. et Norman. (lib. rub. fol. 68).

Invenio infra, in eodem folio:

Guillelmum Petragor. episcopum, an. 1224 (en marge: pour moi, je pense qu’il faut 1124), indict.2, M. abbati rescribere. Sed puto legendum 1214. Convenit indictio 2. Cum hoc anno, non cum 1224, et certe puntum sub est uni C. quo veteres indicant aliquid debendum, sed sub uno duorum forte pungi volebat, qui apposuit ut unum tollendum indicaret (ou judicaret). Nam licet indictio 2 conveniat etiam cum anno 1124, non est possibile regimen Mainerii abbatis jam fuisse eo anno incoeptum. Et ideo si servanda est prior chronologia, pro littera M. non Mainerius illigendus erit; et invenio Stephanum sedere anno 1122 et 1127. Cui sane Matheus

 

 

Fol. 218 v°

successit, sed non potest hic, ut liquet collocari provide puto quod prima correctio amplectenda est fol. 69, invenio litteram Guillel. Petrag. episcopi, data anno 1113, et aliam 1124, R. consule Petragor., ibi G. vides quomodo prior locus corrigendus.

 

1123 (v. st.)

Extrait du livre d’argent de l’abbaye de St Florent, fol. 82.

 

De ecclesia S. Martini de Bergerac, Wilelmus Petrag. episcopus transigit cum Matheo abb. et monachis S. Florentii, die 2 januarii, anni 1123, indict. 2 (fol. 82).

Eodem anno, donavit ibid. eisdem ecclesiam S. Eulalie supra Dordoniam fluv., Lud. rege Franc., R. Petrag. consule.

 

 

Fol. 219 r°

11 mai 1124

Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Grimoard de St Germain,

voulant aller à Jersualem, avec Guillaume de Biron, chevalier.

Archives de Cadoin

 

Apud Stum Avitum Seniorem, anno M° C° XX° IIII°, V idus maii, Calixto papa stae Romanae ecclesiae praesidente, Ludovico rege Francorum imperante, Willelmo Petragor. ecclesiae ministrante.

 

Le 11 mai 1124, Ayn... étoit abbé de Cadoin. Le 18 septembre (ou le 14 des cal. d’octobre, même année 1124) Hélie étoit abbé de Cadoin. (voy. la charte d’Ardorel, Gall. chr., t. 1, Instr., col. 14).

 

 

Fol. 219 v°

1124

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Guillaume de Biron, voulant aller à Jérusalem, fait dans le chapitre de l’église de Cadoin, l’an 1124, le 5 des ides de mai (XI mai), Calixte stae Romanae ecclesiae praesidente, Ludovico rege Francor. imperante, Willelmo episcopo Petrag. ecclesiae subadministrante. (voy. Cadoin).

 

 

Fol. 220 r°

Sans date

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve Majeure, l’église de N.D. de Beaupouyet.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 202 et 343.

 

Cette donation se trouve deux fois dans le cartulaire de La Sauve, et avec des variantes.

 

Fol. 202

Ego Willelmus Petragoricensis episcopus dono domino et sanctae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Stae Mariae de Bellopodio; tali pacto ut Constantinus presbiter istius ecclesiae, quandiu vivet eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi, monachi Silvae Majoris, consilio Gaufridi de Tololio, archipresbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum W. de Nanclar, archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter. Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Pazac subscripsit.

(sans date)

 

Fol. 343

Ego Willelmus Petragoricensis episcopus, dono domino et sanctae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Sanctae Mariae de Bellopodiolo; tali pacto ut Constantinus prior istius ecclesiae, quandiu vivet eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi monachi Silvae Majoris, consilio Gaufridi de Telolio, presbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum W. de Namclar, archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter. Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Paazac subscripsit.

(sans date)

 

 

Fol. 221 r°

29 juin 1129

Cartulaire de Chancelade, fol. 1

Dans Gall. chr., t. 2, pr., col. 492.

 

... Bonae memoriae Geraldus de Monte-Lauduno, venerabilis et primus abbas de Cancellata (et novem alii) monasterium de Cancellata, divina virtute et auxilio roborati aedificare caeperunt atque in festivitate sanctorum apostolorum Petri et Pauli, quam catholica ecclesia III calendas julii (en marge : 29 juin qui en 1129 fut un samedi), venerabiliter toto orbe celebrat, magno gaudio spirituali repleti, primos lapides in fundamento hujus aedificii, in Deo, omnium bonorum dispensatore firmiter sperantes, posuerunt, anno ab incarnatione domini M.C.XXIX, indictione VII. Domno Guillelmo de Alba-Rupe, venerabili episcopo Petragoricensem episcopatum procurante; qui, antequam praefatum monasterium inciperetur, supradictum Geraldum de Monte-Lauduno in prima capella valde, parva, et vili schemate facta, quae in loco de Cancellata juxta fontem fuit, qui fons cancellatus antiquitus dicebatur, unde et abbatia ibi aedificata, cancellata nunc dicitur, in abbatem, petentibus omnibus ejusdem loci fratribus, libenter instituit, atque in eadem capella ordinationes multorum clericorum fecit, et in eodem loco

 

 

Fol. 221 v°

cimiterium benedixit, et multociens benedictiones ibi fecit, et ecclesiam de Beurona, fratribus et loco de Cancellata dedit, atque in loco de Borno, cimiterium benedixit, praesente domno Geraldo abbate, qui illum locum aedificare incepit, et primus ibidem missam coram eadem episcopo cantavit.

 

 

Fol. 222 r°

Sans date

Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de La Sauve, l’église de N.D. de Beaupouyet.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 202 et 343.

 

Ego Willelmus Petragoricensis episcopus dono domino et Stae Mariae Silvae Majoris, ecclesiam Sanctae Mariae de Bellopodiolo, tali pacto ut Constantinus prior ipsius ecclesiae, quandiu vivet, eam habeat. Hoc donum factum est in manu Bernardi monachi Silvae Majoris, consilio Gaufredi de Telolio presbiteri ejusdem ecclesiae. Postea affirmavit hoc donum Willelmus de Nanclar archidiaconus, Willelmus Bordela, archipresbiter, Willelmus episcopus subscripsit. Bernardus de Paazac subscripsit.

 

 

Fol. 223 r°

Sans date

... abbatisse ac conventui Fontis Ebraudi

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar. an. IX-X et XI, t. V, fol. 42, ep. 238

 

Quanto in vestre religionis odore amplius delectamur, tanto libentius &c. (le pape fait transcrire dans ses lettres le privilège du pape Lucius dans lequel sont relatées toutes les donations faites à Fontevraud, du tems de l’abbesse Gilia ; voici ce que j’en ai extrait:)

... locum de Fontanis, qui est in Petragor. episcopatu, ex dono Bernardi Sti Asterii, et Helie Guiberti, et Bovis Curti, necnon Arnaldi de Gancelia, et Helie de Marrolio, Helie de Castellione et aliorum plurium, concedente Willelmo Petragoricen. episcopo.

Datum Lateran. VI idus matii, anno nono.

 

On n’a pas eu le soin de rapporter la date de la bulle du pape Lucius, mais elle doit se trouver dans le Clypeus &c. du p. de La Mainferme. Si c’est Lucius III, il mourut le 25 novembre 1185.

 

 

Fol. 224 r°

Guillaume d’Auberoche

Mss. de St Germain, gros portef. contenant des matériaux

pour les annal. de l’ordre de saint Benoît.

 

Guillelmus I, Petrocoriorum episcopus, ab anno 1107 ad 1122. Undecim ecclesias Silvae (La Sauve) tribuit, ex quibus Creissensis primum locum tenet. Sequuntur ecclesiae S. Martini de Pisone, de Escaurnaco, S. Pastoris, de Cadeleto, de Tenaco, de Lupchaco, de Lunaso, de Minsaco, S. Oricii de Gorzone, de Bellapice, pars in cellas conversae.

Capellae S. Oricii largitur fuit Stephanus de Lusaco, factus ante mortem monachus ad succurrendum. Fuit et Guillelmus Stephani filius, qui reliqua loci jura dimisit. Bernardus de Cornaguerra ecclesiam B. Mariae de Campo Martini, quam a Gausmaro de Riberiaco, et is ab Elia de Albaterra, denique Elias ab Elia comite Petrocoriorum, superioribus dominis feudali jure tenebat, s. Geraldo vel Achelmo concessit. Praedium huic ecclesiae in cellam conversae cessit Elias de Albaterra. Missa facio caetera quae vel ipse, vel Aldebertus frater, consanguinei Petrus ac Gerardus, demum nepotes Elias, Barrerius de Albaterra, Petrusque, dum monasticae religioni nomen daret, concesserunt.

Elias de Vergna castrum nominis sui concessit, in cellam mutandum. Addidit rivulum de Conduco, irrigandis molendinis idoneum. Eidem cellae Gualterius de Clarens, Peiratum, Garsendis de Mauriaco, Vernelam &c. tribuere.

Rudellus Petrocoriorum comes cellae Sti Saturnini de Puteo dimisit praedium de Blenqueriis, alii munera contulerunt.

Gerardus de Gavauduno s. Gerardo ecclesiam S. Pastoris de Quesselio, non item pridem erectam ad Drotii ripam prope Lausunum concessit, favente Rainaldo

 

 

Fol. 224 v°

episcopo Petrocoriorum. Eidem quartam loci partem Ava Fulconis de Barda conjux dimisit; dimiserunt et Bertrandus de Montanceis, Elias de Gavauduno, Guillelmus de Montelato Cadeleti decimas et alia cellae S. Pastoris addicta.

Grimoaldus, Bertrandus, Geraldus, Arnaldus et Fulcherius de Tenaco, loci ejus ecclesiam et mediam ditiones anno 1109 tum silvam Tremolati Bellaii ecclesiam mox Aizo de Marmante Raieti praedium, combediveli decimam, Abrelenci molendina, villam apud Cadeletum concessere.

 

 

Fol. 225 r°

1130 ou 1131

Mort de Guillaume d’Auberoche

Labb., Bibl. nov., t. 2, fol. 738

 

... Hunc vero supradictum secutus est in eadem sede Guilhermus de Alba-Rocha, et ecclesiam rexit annos XXIIII, obiitque anno Domini millesimo centesimo XXIII, IV nonas aprilis et sepultus est in hac ecclesia. Cujus tempore burgus S. Frontonis et monasterium cum suis ornamentis repentino incendio, peccatis promerentibus, conflagravit, atque signa in clocario igne soluta sunt. Erat tunc temporis monasterium ligneis tabulis coopertum. Hic episcopus coemiterium pauperum, quod est ultra pontem usque ad ripam fluvii, benedixit.

 

N.B. Guillaume d’Auberoche vivoit encore, suivant le cartul. de Chancelade, le 29 juin 1129, et il mourut, suivant l’épitome, le 4 des nones d’avril (2 avril), sans marquer l’année; mais je pense que ce fut en 1130, un mercredi 2 avril (Pâques étant le 30 mars).

 

 

Fol. 225 v°

Le premier monument que nous ayons sur Guillaume de Nanclar, son successeur, est du 18 des cal. de Juillet (14 juin) 1131. Ainsi Guillaume d’Auberoche doit être mort dans l’intervalle du tems qui s’est écoulé entre le 29 juin 1129 et le 14 juin 1131, par conséquent le 2 avril 1130 ou 1131. Je penche pour la 1e de ces dates.

Il faut remarquer que l’ancien nécrologe de Brantôme place la mort d’un Guillaume, évêque de Périgueux, à la veille des calendes de mai (30 avril), ce qui fait une différence de 28 jours (en marge: peut-être s’agit-il d’un autre Guillaume). Peut-être l’abbaye de Brantôme n’a-t’elle voulu désigner que le jour où l’on célébroit son anniversaire à Brantôme, sans avoir égard au quantième de sa mort. Cependant on y lit obiit. L’épitome de trompe dans le compte des années de son épiscopat; soit qu’il soit mort en 1130 ou 1131, il a occupé le siège de Périgueux plus de 24 ans. Il y a apparence qu’on s’est trompé en lisant le chiffre qui marque le nombre de ces années, et qu’au lieu de XXVII on a lu XXIIII, parce que peut-être le V étoit mal formé. De même on le fait mourir en M.C.XX.III au lieu de M.C.XXX ou M.C.XXXI, pour la même raison.

 

 

Fol. 226 r°

1130-1138

Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 227 r°

20 avril 1116

Charte par laquelle Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux fait don

à l’abbaye de St Astier, de l’église de St Pierre de Novovico.

 

Charte par laquelle Guillaume d’Auberoche évêque de Périgueux fait don à l’abbaye de St Astier, de l’église de St Pierre de Novovico, totam et integram (c’est à dire avec Vallereuil et Frateaux, ses annexes) interfuerunt autem huic dono Aldebertus, Lemovicensis decanus, et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse perhibentur.

Facta est autem haec donation ... XII kal. madii, anno M.C.XVI &c. (voy. à l’art. de l’évêque Guillaume d’Auberoche).

 

 

Fol. 227 v°

1122

Autre donation faite au chapitre de St Astier par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.

 

Le 12 des cal. de décembre 1122. Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars, archidiaconus &c.

 

 

Fol. 228 r°

1130

Notice et relation de la remise en possession de l’église de St Silvain sur Dordogne en Périgord,

par les religieuses de N.D. de Saintes, assistées de Guillaume de Nanclars,

évêque de Périgueux, et d’Hélie Talleyrand, neveu de Rudel, comte de Périgord,

lesquelles en avoient été chassées violemment par les moines de St Martial de Limoges.

Impr. dans Gall. christ., tom. 3, fol. 857, in episc. Petrag. sub titul.:

Carte ex tabu. S. Mariae Santonensis, de recuperatione ecclesiae S. Silvani, n° 15, ann. 1130.

 

Longa discordia inter monachas ecclesiae Sancto Mariae Xanctonensis et monachos Sancti Martialis fuerat pro ecclesia Sancti Silvanî, quam ipsi monachi monachabus violenter auferebant. Dominus itaque Willelmus Petragoricensis episcopus, in cujus parochia ipsa ecclesia est, et cui monachi saepe clamorem faciebant, cum nullo modo posset abbatem trahere ad justitiam, praecepit abbatissae Sibillae et monachabus, ut investituram ecclesiae suae haberent, quoquomodo possent. Audiens vero Helias Talairandus, qui princeps erat terrae illius, ubi ecclesia est, quod monachi judicium subterfugerent, et contra Dei justitiam ecclesiam occupassent, praecepit abbatissae et monachabus, ut reciperent ecclesiam. Ex praecepto denique dominorum Willelmi episcopi videlicet et Heliae principis terrae, intraverunt monachae in ecclesiam suam, et nullo ibi monachorum reperto, ecclesiam invenerunt vacuam et bonis spoliatam. Tamen per Dei gratiam restituta est ecclesia ad jus ecclesiae Beatae Mariae, sicut ab antiquis fuerat. Postea dominus Helias saepedictus princeps terrae, donum quod pater suus, et alii comites antecessores sui ecclesiae Beatae Mariae fecerant, concessit, et propria manu subscribendo confirmavit, ipse et uxor sua Philippa in manu dominae Agnetis monachae, istis videntibus : Sig. Heliae Talairandi. Sig. comitissae Philippae uxoris suae.

Testes ex parte comitis, Arnaldus, Willelmus, Gaufredus, Raimundus, Arnaldus, Audebertus praepositus, et alii plures, &c. Haec autem facta sunt anno Incarnationis Domini M° C° XXX°, luna XVIII, regnante Ludovico Francorum rege, Willelmo duce Aquitaniae, Rudello comite in Petragorico, Helia Talairando nepote suo,

 

 

Fol. 228 v°

Willelmo Petragoricensi episcopo. Aimarus scriba, et sanctae ecclesiae Beatae Mariae capellanus, hanc cartam composuit, et signo crucis munivit.

 

Impr. dans Gall. christ. vet., tom. 3, fol. 857, in Episc. Petrag. sub titul. : Carta ex tabul. S. Mariae Santonensis, de recuperatione ecclesiae S. Silvani, n° 15, ann. 1130.

 

 

Fol. 229 r°

1131 ou 1132

Cartulaire d’Uzerche, pag. 36, dans Baluz., pap. arm., paquet 13, n° 6, pag. 40

 

Ego Guillelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus notum volo esse omnibus tam praesentibus quam futuris, quod clerici matricis ecclesiae Sancti Stephani conquerebantur de ecclesia Sancti Medardi, quam de suo jure esse asserebant, super monachis Usercensibus qui eam possidebant. Et haec querela diu ventilata est. Postea vero abbas Usercensis consilio monachorum suorum et nostro cum canonicis de hac querela in generali capitulo Sancti Stephani concordiam fecit, et clerici illud jus quod in ecclesia S. Medardi habebant, monachis Usercensibus dederunt et concesserunt, tali videlicet pacto ut monachi matrici ecclesiae et clericis VI solidos Engolismensis monetae vel Barbarinae, aut si illae deficerent monetae, mediattas unoquoque anno censualiter redderent.

Nos autem hanc concordiam ratam habemus et confirmamus. Donum etiam quod praedecessor noster bonae memoriae Guillelmus episcopus de ecclesia Sancti Medardi cum appendiciis suis monasterio Usercensi et monachis fecit, nos concedimus et auctoritate nostra

 

 

Fol. 229 v°

confirmamus. Et ut haec nostra concessio et praefatae concordiae confirmatio firmior et certior habeatur, eam scripto praenotavimus, et illud scriptum sigillo nostro muniri fecimus. Interfuerunt autem huic concordiae clerici Sancti Stephani: Elias, decanus; G. de Verno; A. Guillelmi, A. de Reliaco, P. de Nanclaro archidiaconi, S. praecentor ecclesiae Sancti Stephani, et R. capellanus episcopi, et alii quamplures clerici.

Ex parte quoque monachorum ipse Aldebertus abbas, et G. de Mirabello, et Hugo de Porcaria, P. Troca, Petrus Bellus Homo monachi, et Elias capellanus Sancti Medardi, B. de Paizaco sacrista Sancti Frontonis.

Ego W. Petragoricensis episcopus confirmavi et subscripsi.

 

N.B. Cette charte qui est sans date, doit être placée entre l’année 1130, qui est la 1ère du pontificat de Guillaume de Nanclar, évêque de Périgueux, et l’année 1133 qui est la dernière du gouvernement d’Aldebert de Grimoard, abbé d’Uzerche.

 

 

Fol. 230 r°

1131

Livre d’argent de St Florent, fol. 83 et 84

Dans le vol. 1066 de St Germain, fol. 309.

 

Guilelmus Petrag. episcopus, anno 1131, confirmat nominatim omnes ecclesias et bona quae in suo episcopatu habebant S. Florentii monachi.

 

 

Fol. 231 r°

1131

Charte de Guillaume de Nanclars, évêque de Périgueux, par laquelle

il remet les religieuses de N.D. de Saintes en possession

de l’église de St Silvain de La Mongie sur Dordogne,

dont les moines de St Martial s’étoient emparés.

Impr. dans Gall. chr. nov. edit., tom. 2, col. 487, Instr. eccl. Petrag., n° 4,

sub tit.Willelmus Petragor. episcopus, S. Silvani ecclesiam, Xantonensibus monialibus

asserit adversus S. Martialis Lemovic. monachos.

Excerptis ex cartar. S. Mariae Santonensis.

 

Ego Willelmus sedis Petragoricae humilis episcopus, tam praesentibus quam futuris certum fieri volo quod sicut ex relatione auctorisabilium et antiquarum personarum, necnon tam ex munimine scripturarum quam ex probatione testium deprehendi, quod Willelmus qui quartus ante me urbis Petragoricae episcopatum regebat, concedentibus ac laudantibus Goscelino Burdegalensi archiepiscopo, Amato Oleronensi episcopo, ac santae sedis apostolicae legato, Bosone Xanctonensi, Isemberto Pictavensi, Aimaro Engolismensi episcopis, dono et concessu Bosonis Petragoricensis comitis, ac filii sui Audeberti, ecclesiam Sancti Silvani cum appenditiis suis ecclesiae beatissimae Mariae Xanctonensi, et Arsendi abbatissae ejusdem loci donavit perpetuoque habendam concessit, sub tali scilicet ratione, ut abbatissa Xanctonensis ibi sanctimoniales Christo et ejus genitrici assidue famulaturas poneret. Hanc vero ecclesiam abbatissae et sanctimoniales Xanctonenses firma et tranquilla pace per longa temporum spatia usque ad tempus Willelmi Petragoricensis comitis possederunt; qui Willelmus diaboli instinctu, monachis S. Martialis Lemovicensis ecclesiae, praefatam Sancti Silvani ecclesiam pro mille solidis vendidit, et insuper ad augmentum nequitiae suae armata manu ecclesiam ingressus, ancillas Christi inde violenter expulit, et despicabiliter pedibus Xanctonas venire coegit. Pro hac igitur expulsione tam injusta clamaverunt ad me abbatissa Sibilla et sanctimoniales, postulantes ut tantam injustitiam converterem in

 

 

Fol. 231 v°

judicium. Unde capituli nostri communi consilio dedimus et diem et locum abbati S. Martialis Amblardo, et abbatissae Sibillae Petragoricae, ante nos agendi. Assignata autem die praesentavit se ante nos abbatissa, cum non minima clericorum religiosrumque virorum caterva, abbati respondere parata, et facere quod utrique adjudicarem; sed abbas prorsus venire renuit, nec responsales personas pro se delegavit, nec monachi, qui in ecclesia morabantur, quibus ego ipse huic causae maximae interesse injunxeram, se mihi praesentaverunt, sed venditis omnibus ecclesiae redditibus, et quae vendere non poterant in vadimonio positis, noctu fugientes, domum et ecclesiam cunctis bonis privatam reliquerunt. Proinde habito consilio cum venerabilibus personis tam clericalis quam monastici ordinis quas ad hoc judicium tractandum convocaveram, quia abbas et monachi ex toto defecerant, adjudicavit ecclesia Petragoricensis et ego religiosorum consilio investituram ecclesiae S. Sylvani abbatissae Sibillae et sanctimonialibus, et ego ipse cum eis perrexi, et ecclesiam deinceps habendam tradidi. Factum est autem hoc anno incarnati Verbi M. C. XXXI, epacta XX, indictione IX, concurrente III, regl. I ex nostra parte videntibus Roberto capellano nostro, domno Helia Musea viro religioso, Stephano de Brea, Helia Apurail milite, pluribusque aliis : ex parte vero abbatissae, Beraudo Xanctonensi thesaurio, Petro Bruns Xanctonensi archipresbytero, Pipino clerico Xanctonensi, sanctimonialibus autem Agnete, Aremburgi, Augarde. Datum Petragoricae XVIII cal. julii per manum Roberti cancellarii nostri.

 

 

Fol. 232 r°

1133

Cart. de Chancelade, fol. 1 et seq., apud Gall. chr., t. 2, pr., col. 492.

 

Defuncto vero domno Guillelmo de Alba-Rupe venerabili episcopo, successor ejus Guillelmus de Nauclaro valde laudabilis episcopus, locum de Cancellata pro divino amore et animae suae salute, non mediocriter dilexit, benedictiones multociens ibi fecit, atque illud altare quod est in sinistra parte monasterii ejusdem loci, in nomine summi et omnipotentis Dei et in honore beatorum apostolorum Petri et Pauli atque omnium sanctorum apostolorum, praesente domno Geraldo primo ejusdem monasterii abbate venerabiliter consecravit. Transactis deinde aliquot annis idem venerabilis Guillelmus de Nauclaron Petragoricensis episcopusn aliud altare quod est in dextera parte monasterii de Cancellatan in nomine Domini cunctipotentis, et in honore beatissimi protomartyris Stephani et S. Laurentii et S. Vincentii, atque omnium sanctorum martyrum in tempore praefati Geraldi abbatis, honorabiliter consecravit, et

 

 

Fol. 232 v°

ordinationes clericorum in eodem monasterio fecit, et ecclesiam S. Sulpicii, et ecclesiam S. Innocentiae loco et fratribus de Cancellata dedit. In cujus tempore anno ab Incarnatione Domini M. C. XXXIII. piae recordationis domnus Geraldus de Monlave primus abbas de Cancellata ... cum ceteris fratribus ...

ordinem canonicalem in abbatia de Cancellata, Deo favente, primus constituit, &c.

 

 

Fol. 233 r°

1133

Cartul. Userc. apud Bal., pap. &c., paq. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 18.

 

Cui (Petro de Bechada, abb. Userc.) Aldebertus Grimoardi de communi fratrum electione in abbatem Usercensem substitutus est; qui cum ante monachicum habitum, militiam exercuisset, in acie bellantium graviter in facie vulneratus est. Qui de militibus illis de Segur fuit, qui Grimoardi dicti sunt. &c. Tempore istius, monachis S. Mariae de Beania quaestionem contra ecclesiam Usercensem super ecclesia S. Medardi moventibus, domnus Willelmus de Monteclaro, Petragoricensis episcopus utramque ecclesiam ante praesentiam suam vocavit. Abbas itaque Aldebertus, Ademaro vicecomiti Lemovicensi et aliis nobilibus associatis viris advocatis, Gaubertum videlicet de Mirabell, et aliis, instrumentis plene instructus, ad diem assignatam Petragoras venit. Sed proloquente Gauberto Mirabell, judiciario ordine ipsam conquestionem devicit; sed causae decido usque in crastinum habere meruit dilationem. Sed praedicti monachi diffinitivam timentes sententiam, de nocte a villa recesserunt, judicium subire nolentes; et sic ecclesiam

 

 

Fol. 233 v°

S. Medardi praedictus abbas obtinuit. Supradictus namque Willelmus Petragoricensis episcopus ipsam decisionem et donationem ecclesiae S. Medardi suo privilegio munivit. &c. … anno MCXXXIII se insufficientem reputans, abbatiam in pace reliquit, &c.

Eo tempore, cum in congregatione Usercensi plures essent personae litterarum scientia praeditae, morum honestate pollentes, unusquisque se aliis praeferens ad abbatiam inhiarent, facta est in electione discordia. Alii Gaubertum de Mirabell, litteratum et nobilem virum, elegerunt; alii in Hugonem de Porcharia, virum religiosum, vota sua transtulerunt; quam partem tam Eustorgius episcopus Lemovicensis quam Geraldus Usercensis prior fovit, quia sanior erat ejus electio, ut eis videbatur. Convocavit itaque dominus Eustorgius episcopus prudentes viros, Willelmum videlicet de Monteclaro Petragoricensem episcopum, et alios multos, litem dirimere, partes discordantes ad concordiam revocare cupiens.

 

Voy. la suite de cette querelle, ibid. fol. 20 et seq.

 

 

Fol. 234 r°

1139-114..

Geofroi de Cauze, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 235 r°

1142

Preceptum Goffredi Petragoricensis episcopi

Cartul. de l’abbaye de St Cybar d’Angoulême, fol. 2 v°

 

Gaufridus Dei gratia Petragoricensis episcopus. Dilecto in Christo fratri suo Willelmo venerabili eadem gratia, ecclesie Beati Eparchii Engolismensis abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Equum est et rationabile, et sanctorum patrum decretis statutum, ut qui in ecclesia Dei Christo militantes, Christi jugo colla subdiderunt, ecclesiastica debeant obtinere beneficia. Eapropter petitionibus tuis, fratre in Domino dilecte Willelme, abbas, quia eas justas esse novimus, annuentes tibi, et ecclesie Beati Eparchii, cui Domino auctore, possides, quascumque ecclesias, quecumque bona, quascumque decimas, quascumque possessiones in episcopatu nostro libere et quiete diu ecclesia illa Beati Eparchii Engolismensis, et ecclesia Beate Marie de Themolato, que in nostro episcopatu est, et de jure ecclesie Beati Eparchii esse dinoscitur, possederunt. Nos debito favore, et concessione nihilominus inconcussa possessione, ea omnia in perpetuum habenda concedimus, salva dignitate et reverentia episcopi et ecclesie Petragoricensis. De quibus hec quidem propriis nominibus duximus annotanda; ecclesiam Beati Eparchii de Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de Turre, et cum ecclesia de Capdolio, et ecclesia de Monteburlano, et ecclesia de Maisos, ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de Montainac, ecclesiam quoque Beate Marie de Themolato, cum omnibus que ad se pertinent, scilicet cum ecclesia Sancti Cypriani, et ecclesia Sancti Petri de Cutiaco, ecclesiam sancti Medardi de Calesio, ecclesiam Sancti Petri de Pomport, ecclesiam Sancti Petri de Foles, ecclesiam Sancti Aviti de Vilars, ecclesiam Sancti Maximi de Malainac, ecclesiam Sti Hilarii, ecclesiam de Valarozs,

 

 

Fol. 235 v°

capellam de Montcuc. Decrevimus autem ob munimentum rei, hanc praesentem paginam debere fieri, et eam scribi, et sigilli nostri robore communiri. Precepimus manu propria subscribentes, interdicimus igitur ut nulli omnium hominum liceat hoc in posterum pertubare, sed hec omnia integre conserventur, eorum quorum sunt usibus omnimodis profutura. Ego Gaufridus episcopus Petragoricensis + manu propria subscripsi. Signum + Petri de Nanclaro archidiaconi. S. + Goffredi de Verno, archidiaconi. S. + Iterii de Petragorico archidiaconi. S. + Simeonis cantoris. Facta autem est hec carta, anno ab Incarnatione Domini MCXLII, indictione V, episcopatus vero domini Innocentii pape secundi X° III°, regnante Ludovico rege Francorum, et duce Aquitanorum.

 

 

Fol. 236 r°

1143

Cartul. de Chancelade, fol. 24 v°

 

Pierre Essandos fait donation à Chancelade entre les mains de l’abbé Hélie (entre 1143 et 1168) du moulin appellé Maurels, situé dans la paroisse de Beauronne; cette donation fut confirmée par Hélie de La Roche ... in claustro Sti Stephani Petragoricae sedis, in presentia domni Gaufridi episcopi Petrag., et in presentia Heliae abbatis de Cancellata.

 

Na. On ne peut pas placer cet acte avant l’an 1143, parce que ce fut en cette année qu’Hélie fut élu abbé de Chancelade.

 

 

Fol. 237 r°

1144

Petragoricensis episcopi, de confirmatione ... de Rochinac

Bibl. imp., vol. 5459, cot. chartul. Cluniac., copie écrite de la main de Baluze, fol. 288 et 289

 

Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, quod Rainaldus piae recordationis praedecessor noster episcopus dedit canonice et concessit, clericorum suorum consilio, Ugoni praedicti monasterii abbati et successoribus suis, ecclesiam Sancti Joannis de Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Porro cum Cluniacensis monasterii monachi ad praefatam ecclesiam, ab abbate suo missi in ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi praesentarent, surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure, et profana successione praedictae ecclesiae capellaniam invaserunt, et quorundam nobilium laicorum perverso patrocinio, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt. Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio papae, cui de supradicto illicito ausu conquesti fuerant, et nobis qui querelam eorum de eadem injuria multotiens suscepimus, justitiae, cui deesse non debemus, incumbentes atque etiam apostolicae jussioni obedientes, saepedictae ecclesiae capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo destruatur, Petro abbati Cluniacensis monasterii et successoribus suis, tali tenore ut monachi ecclesiae de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum, quem postmodum Petragoricensi episcopo, prout justum est, praesentare provideant, damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii, et omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Haec autem donatio facta est in manu Heliae prioris ecclesiae de Rocenac, consilio clericorum Petragoricae sedis, Petri de Nanclar, archidiaconi, Gaufridi de Vern, archidiaconi, Petri de Chauza, archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmensis abbatis, H. Goeth de Sancto

 

 

Fol. 237 v°

Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa. Et ut haec nostra donatio certior et firmior habeatur, hanc cartam sigillo nostro muniri fecimus et propria manu subscripsimus. S. Gaufridi episcopi. S. P. de Nanclar, archidiaconi. S. G. de Vern, archidiaconi. S. P. de Cauze, archidiaconi. S. Constantini. S. Iterii de Peiregors, archidiaconi. S. Heliae de la Cropta. S. Petri de Caucida.

 

1143

Carta de ecclesia de Rochenac

Bibl. imp., vol. 5459, cot. chartul. Cluniac., copie écrite de la main de Baluze, fol. 289

 

Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus &c. ut in duabus proxime praecedentibus usque Gaufridi de Vern, archidiaconi, Iterii de Petragoris archidiaconi, Petri de Chauze, archidiaconi, Constantini, Heliae de la Cropta, Petri de Cauzada, Raimondi Brantosmensis abbatis, Heliae Goeth de Sto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa, et ut haec donatio, &c. usque Gaufridi de Vern archidiaconi, S. Iterii de Petragoris archidiaconi, S. Constantini, S. Heliae de la Cropta, S. Petri de Chauzada. Facta est autem haec carta VIIII kal. novembris, anno vero ab Incarnatione Domini M C XLIIII, epacta III, concurrente IIII, indictione VI, praesidente in sede Romana, domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum duce existente.

 

N.B. La date de cette charte présente plusieurs difficultés ; la 1e est que suivant le fragment ou épitome des évêques de Périgueux, publié par le p. Labbe dans sa Bibl. des mss., t. 2, fol. 739, Geofroi de Cauze évêque de Périgueux, mourut en 1142, le 28 août, qui fut un vendredi. Ce quantième est conforme à celui qu’on lit dans le nécrologe de l’abbaye de Brantôme (Etiennot, Antiq. ben. Petrag., t. 556, fol. 187) V kal. septembris, obiit dominus Gaufredus episcopus. Ainsi il n’existe pas de difficulté sur ce point. Il n’y en a que sur l’année.

Baluze place cette charte à l’an 1144 sans faire attention que les notes chronologiques qui l’accompagnent, ne lui conviennent point, mais bien à l’année précédente 1143 (voy. l’art de vérifier les dates). En 1144, l’épacte fut 14, le concurrent 6 et l’indiction 7, au lieu qu’en 1143, l’épacte fut 3, le concurrent 4 et l’indiction 6, comme ci-dessus. Il y a eu donc erreur dans la manière de lire cette date ; et il est étonnant que ce soit Baluze qui ait commis cette erreur.

 

 

Fol. 238 r°

1140

Notes

 

Gaufridus Petrag. episcopus donat S. Florentio ecclesias S. Petri et S. Eulaliae (extr. du cart. rouge de St Florent, pag. 69, dans le vol. coté 1066 du fonds de St Germain, pag. 298 v°).

 

1140

Goffridus Petrag. episcopus dat (S. Flor.) ecclesiam S. Petri de Montepetroso. (livre d’argent de St Florent, fol. 83, vol. 1066 de St Germain, fol. 309).

 

 

Fol. 239 r°

XXIV. Gaufredus

Gall. chr., t. 2, col. 1466 A

 

Gaufredus de Cauze, nobili genere natus, post Guillelmum de Nanclars, Petragoric. sedem tenuit. Ejus tempore fratres militiae Templi in terram Petragor. primitus advenerunt, quibus data est ecclesia S. Mauricii de Andrivallo, in qua quondam monachae habitaverant, inquit epitome, sed propter earumdem irreligiositatem et incontinentiam eam reliquerant desolatam, idque anno 1139. Eliam, secundum Cancellatae abbatem benedixit, ejusque coenobio locum de Merlandia univit, ecclesiam de Delandia a praedicto abbate constructam consecravit, primus in ea sacrificium fecit, et caemeterium benedixit, ut ex chartis mss. ejusdem coenobii eruitur. Vitam cum morte commutavit anno Domini 1142, V cal. septembris, sepultus in Sto Frontone. Rexit ecclesiam annos 2, menses 8, dies II. Gaufridus episcopus Petragor. nominatur in chartulario S. Eparchii anno 1142, eo ipso quo defunctus est; sic porro habet charta

 

 

Fol. 239 v°

Gaufridus episcopus Petragorae, Willelmo abbas S. Eparchii confirmat ecclesiam B. Mariae Themoleto, cum aliis ecclesiis in dioc. Petrag. sitis. Facta est autem haec charta anno ab Inc. Domini, M.C.XLIII, indict. V, episcopatus vero d. Inn. papae II, XIII regnante Ludovico rege Franc., et duce Aquitanorum. Quam cessionem roboravit Gaufridus Burdegal. archiepiscopus, anno sequenti.

 

 

Fol. 240 r°

Geofroi de Cauze

Gall. chr., t. 2, Instr., col. 493

Ex cartul. Cancell. fol. ... (F.B. le n° du f° est laissé en blanc)

 

Episcopo autem Guillelmo de Nauclaro viam universae carnis ingresso, venerabilis Gaufridus ei in episcopatum succedens locum de Cancellata, sicut praedecessores sui fecerant valde amavit, et in illo parvo tempore quo in epscopali officio vixit benedictionem fratribus ipsius loci libentissime fecit, atque locum de Merlandia cum omnibus suis appendiciis abbatiae de Cancellata integre adjunxit, et in locum de Landia praesente domno Helia secundo abate, quem ipse episcopus in abbatem consecraverat, qui locum illum aedificare incepit, missam primus contavit et cimiterium ibidem benedixit, atque in eodem loco benedictiones fecit. Quo patribus suis apposito, domnus Raimondus episcopalem cathedram suscipiens, &c.

 

Hélie 2e abbé de Chancelade, fut élu en 1143 ; par conséquent Geofroi de Cauze est mort plus tard qu’en 1142, puisque ce fut ce prélat qui le sacra (in abbatem consecraverat).

 

Fol. 240 v°

Idem

Ex epitom, seu Frag. de Petrag. episc.

Apud Labb., Bibl., t. 2, p. 739

 

Post hunc (Guill. de Nanclars) successit in episcopatum Gaufridus de Cauze, et rexit ecclesiam annos duos, menses VIII. dies XI. Obiit autem anno Domini millesimo centesimo XLII, quinto kal. septembris, et sepultus in basilica. Tempore hujus episcopi fratres militiae Templi in terram istam primitus advenerunt, et data est eis ecclesia S. Mauricii de Androvallo, in qua quondam monachae habitaverant, sed propter earundem irreligiositatem et incontinentiam eam reliquerant desolatam.

 

 

Fol. 241 r°

Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 242 r°

Titre premier

L’an 1144

 

Na. Les corrections sont faites sur la copie de Mr Leydet.

 

 Raymundus, Dei gratia Petragoricensis ecclesiae licet indigne dictus episcopus, venerabili Gauzfrido Sancti Astherii abbati totique capitulo, eorumque successoribus in perpetuum evangelicae veritatis ratione docemur, quod qui petit accipit, et qui quaerit invenit, pulsanti aperitur janua ; justis itaque petitionibus facilis praebendus est assensus, ut benigna (en interligne : legitime, Leydet) devotio levem sortiatur effectum. Eapropter dilecte in Christo fili, Gauzfride Sancti Asterii abba, tue benignae petitioni et caeterorum fratrum Deo, in monasterio Sancti Astherii servientium, facilem praebentes assensum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, quoniam vestrarum possessionum investituras, de quibus ecclesiam Sancti Astherii, largitione regum, seu praedecessorum nostrorum, seu consulum, seu aliorum principum, vel quorumlibet fidelium donis, temporibus nostris investitam esse cognovimus, vel quae in futurum canonice acquirere poteritis, auctoritate Dei et beatorum apostolorum Petri et Pauli, et nostra confirmamus, et in perpetuum ratum haberi concedimus. Sed quaecumque scripto commendatur, facilius ad memoriam reducuntur ; hanc confirmationem nostram scripto commendari, et sigilli nostri auctoritate muniri volumus et praecipimus. Et haec est

 

 

Fol. 242 v°

possessionis summa, quam vobis confirmamus ; capella castri Sancti Astherii, ecclesia Sancti Petri de Novovico, tota et integra, ecclesiam Sancti Petri de Monesteirol, capella de Montepavonis, ecclesia Sancti Joannis de Menesplet, ecclesia Sancti Martini de Lerm, ecclesia Sancti Aquilini, ecclesia Sancti Sulpicii, ecclesia Sanctae Mariae de Segunzac, ecclesia Sancti Petri de Dupchac, capella de Vernode, ecclesia Sancti Stephani de Bouzac, ecclesia Sancti Martini de Parduz, capella Sancti Bartholomei de Chamillac, (en marge : ecclesia Sancti Petri del Nou, ecclesia Sancti Johannis d’Ayrau), necnon ecclesia Sancti Leonis, et medietatem ecclesiae Sancti Medardi de Limoil, et ecclesiam Sancti Martini de Laster, tibi dilecte in Christo fili Gauzfride abba et archidiacone, successoribusque tuis in monasterio Sancti Astherii canonicam vitam professis, donamus, et donando confirmamus. Interfuere autem huic dono et confirmationi domnus Helias Goet, archipresbiter, et Helias abbas de Cancellata, et Raymondus de Marzac, et Petrus Grimoardi, et Helias de Marolio, et Arnaldus de Monclar, et Petrus de Sancto Crispino, capellanus noster, et Gauzfridus, notarius noster, et Bernardus de Duzillac, et Petrus Salomonis, et Boso consul. Hoc autem donum factum est anno ab Incarnatione Domini M C XL IIII, epacta XXV, indictione VIII, concurr. VI, tempore Lucii pp., regnante Ludovico rege, Rudello et Bosone consulibus.

 

Ex autographo in pergam. ; pendet licium sigilli deperditi.

 

 

Fol. 243 r°

1148 (v. st.)

Charte par laquelle Raimond, évêque de Périgueux,

donne à l’abbaye de Chancelade, l’église de St Martial d’Artensec

Original en parchemin, Archives de Chancelade, sac cotté St Martial d’Artensec.

Le sceau est perdu.

 

Ego R. Dei gratia Petragoricensis episcopus, notum volo fieri omnibus tam presentibus quam futuris, quod Petrus de Nanclaro, archidiaconus, de ecclesia sancti Marcialis de Artencia, quam in suo proprio, concessione episcopali possidebat, in manu nostra se devestivit, et eamdem ecclesiam in nostra ordinatione posuit. Nos vero habito consilio cum clericis nostris, voluntate et peticione ipsius Petri archidiaconi, predictam ecclesiam Helie, abbati de Cancellata et fratribus ejusdem loci in perpetuum dedimus et concessimus. Et ut hec nostra donatio et concessio firmior et certior habeatur, hanc cartam sigillo nostre auctoritatis subtermunivimus. Si vero, quod absit, aliqua ecclesiastica, secularisve persona contra hanc nostram donationem et concessionem venire temptaverit, sedo, tertiove commonita nisi resipuerit, et ad satisfactionem venerit, divine ulcioni subjaceat, et a liminibus sancte matris ecclesie coerceatur, et a sacratissimo corpore et sanguine Domini aliena fiat. Facta est autem hec nostra donatio et concessio III kal. marcii, in domo Willelmi Jordani, archidiaconi, concurrente II, epacta XXVIII, indictione XI, anno ab Incarnatione Domini M C XLVIII, Eugenio papa ecclesiam Dei regente, Lodovico rege Francorum, contra paganos exercitum ducente, Bosone comitatum Petragoricensem tenente. Interfuerunt autem huic nostre donationi et concessioni Iterius de Salis et Willelmus Jordani, archidiaconus, et Petrus de Nanclaro, archidiaconus, et Rotbertus capellanus, et Willelmus de Chamlazaco, fratres de Cancellato. Ego Raimundus episcopus subscripsi. Ego Iterius de Salis subscripsi. Ego Willelmus Jordani, archidiaconus subscripsi. Ego Petrus de Nanclaro, archidiaconus subscripsi. Ego Rotbertus capellanus subscripsi. Ego Willelmus de Chamlazaco subscripsi.

 

 

Fol. 244 r°

1148

Accord passé entre l’abbé et les moines de St Martial de Limoges,

et les religieuses de N.D. de Saintes, au sujet de l’église de St Silvain,

en présence et par la médiation de Geofroi, archevêque de Bordeaux.

Extr. du cartul. original de Notre Dame de Saintes, fol. 16,

cot. Carta de compositione inter monacos Sancti Marcialis Lemovicensis,

et moniales beate Marie Xanct.

 

Ego Albertus, Dei gratia ecclesie Beati Marcialis Lemovicensis abbas, et universum ejusdem ecclesie capitulum, omnibus tam presentibus quam per succedentia tempora post futuris. Notum fieri volumus controversiam, que inter nos et ecclesiam Beate Marie Xanctonensis diucius agitata fuerat super ecclesia Sti Silvani, que in Petragoricensi pago sita esse dinoscitur, in presentia et in manu venerabilis patris domini Gaufridi Burdegalensis archiepiscopi, cui dominus papa Eugenius causam eamdem ad diffiniendum commiserat, apud Carofum, in modum pacis et concordie sic terminatam fuisse. Convenit siquidem inter nos ad invicem, ut pro eo quod hec querela nostra in perpetuum sopiretur; nec reclamandi locum super hoc amplius habemus, predicte ecclesie Beate Marie Xanctonensis moniales ecclesie nostre annuatim, in festivitate sancte Marie de Assumptione, legitimi marcam argenti persolverent, et de cetero supradictam ecclesiam Sti Silvani cum omnibus pertinenciis suis in pace possiderent. Est etiam hinc inde complacitum, ut predicta marca argenti priori de Montandra singulis annis redderentur. Nihilominus quoque fuit in pacto, ut et nos munimenta, que inde habebamus, jam dicto domino archiepiscopo redderemus, ne in posterum super eodem questio oriri posset. Nos igitur hanc concordiam, sicut in manu sepe dicti archiepiscopi sub testimonio multorum facta fuit, et sigillato

 

 

Fol. 244 v°

ipsius scripto confirmata, communi assensu ratam habentes, perpetuis temporibus inviolabiliter conservandam concessimus, et ad munimentum et stabilitatem rei, presentem cartulam inde fecimus, et sigillo nostro illam subterfirmavimus propriis manibus, ego Albertus abbas, et qui subnotati sunt de fratribus nostris, subscribentes. Actum hoc atque firmatum apud Lemovicas, in capitulo nostro, Dominice Incarnationis anno millesimo centesimo XL° VIII°, V. kal. augusti, epacta XXVIII, indictione decima, Romano pontifice domino Eugenio tercio, Ludovico rege Francorum et duce Aquitanorum, Bernardo Xanctonensi, Raimundo Petragoricensi episcopis, qui cum sepedicto domino archiepiscopo apud Carofum huic concordie interfuerunt, et sigillis suis approbantes corroboraverunt. Hujus autem concessionis nostre testes fuere Umberga priorissa ejusdem loci, et Aleaidis de Corma, Agnes Morella, magister Rainaudus, Willelmus Arnaudi, Bernardus, magister Arnardus, Willelmus de Pinu, Ramnulfus. Ego Albertus abbas Sti Marcialis subscripsi +. Ego Ramnulfus prior Lemovicensis + subscripsi. Ego Stephanus monachus subscripsi +.

 

 

Fol. 245 r°

1150

Bibl. imp., vol. cot. n° 5480, abb. de Fontevr., vol. 1, fol. 369.

Archives de Fontevrauld, liasse VII, n° 141

Original scellé du sceau de l’abbé de La Couronne.

 

Ego Junius inutilis et indignus minister ecclesie B. M. de Corona, omnibus &c. Notum fieri volumus quia concordiam que olim facta fuerat inter ecclesiam nostram et ecclesiam Fontis de loco qui dicitur Agudella, per manum atque consilium venerabilium patrum Willelmi Pict., Gill. Xanton., Johannis Sagiensis episcoporum aliorumque relig. virorum. Nos quoque, cum postea questio exinde suborta fuisset in manu et presentia domini et patris nostri Gaufridi Budegalensis archiepiscopi, et sub testimonio dominorum Gileberti Pictaviensis, Hugonis Engol., Raimundi Petrag., vener. episcoporum sopita ad invicem omni querela, fratrum consilio concessimus. Factum apud Fontem Ebraudi, VII kal. septembr. Presentibus jam dicti archiepiscopo et episcopis, Bernerio Nucariensi, Petro Sti Amancii abbatibus, Petro Pictavensi, Helia Lemovic. archidiaconis, et aliis, an. ab Incarn. Domini M° C° L°, indict. XIII, epacta XX, Romano pontifice domino Eugenio III, Ludovico rege Francorum et duce Aquitanorum.

 

 

Fol. 245 v°

1150

Bibl. imp., vol. cot. n° 5480, abb. de Fontevr., vol. 2, fol. 48.

Extr. du grand cartulaire ou pancarte de Fontevr., cot. A, fol. 634.

 

G. Pictaven., Hu. Engol., R. Petrag., per Dei gratiam episcopi, universis &c. ad pacem ecclesiarum. Noverit universitas vestra dilectam nobis in Christo Matildim, abbatissam Fontis Ebraudi, necnon et dilectum in Domino fratrem nostrum Julium (en marge: appellé ailleurs Junius) abbatem de Corona, cum consilio et assensu capitulo utriusque ecclesie, sopita invicem omni querela que de novo inter se suborta fuerat super loco de Agudella &c. Factum est hoc apud Fontem Ebraudi in manu domini G. Burdeg. archiepiscopi, qui et ipse confirmavit. Presentibus Bernerio Nucariensi, P. Sancto Amancii abbatibus, an. 1150, ind. 3 (en marge: lisés 13), epacta 20, Eugenio III Romano pontifice, regnante L. rege Franc., et duce Aquitanie. Ego Gilebertus Pict. episcopus subscripsi. Ego Hugo Engol. episcopus subscripsi. Ego Raimundus Petrag. episcopus subscripsi. Signum Bernerii Nucarien. abbatis. Signum Petri abbatis S. Amancii. &c.

 

 

Fol. 246 r°

1150

Charte par laquelle les évêques de Poitiers, d’Angoulême et de Périgueux,

confirment l’accord fait entre l’abbesse de Fontevrauld et l’abbé de La Couronne,

au sujet du lieu d’Agudelle.

Fonds de Gaignieres, portef. cot. 133, 9, évêques, art. Périgueux.

Titres de l’abbaye de Fontevrault, guichet cote Niort.

 

Gislebertus Pictaven., Hugo Engol., Raimundus Petrag., per Dei gratiam episcopi, universis ecclesie Dei fidelibus, tam presentibus quam futuris, imperpetuum quotiens. Ea propter noverit universitas vestra dilectam nobis in Christo Matildim, abbatissam Fontis Ebraudi, necnon et dilectum in Domino fratrem nostrum Junium abbatem de Corona, sopita omni querela inter se super loco de Agudella. In manu et presentia nostra concessisse et sigillatis scriptis confirmasse. Ut concordia quam olim factam fuisse inter utramque ecclesiam super eadem loco, consilio vener. episcoporum bone memorie, W. Pictaviensis, W. Xanton., Johannis Sagiensis, &c. Illibata semper observetur, ita ut ecclesia de Corona, eundem

 

 

Fol. 246 v°

locum de Agudella, dono ecclesie Fontis Ebraudi possideat quiete, sub annua pensione marca unius meri argenti cens., in festo Assumpt. B. M. a dicto loco de Agudella, ecclesie Fontis Ebra. persolvende.

Factum est hoc apud Fontem Ebraudi in manu domini G. Burdeg. archiepiscopi, an. ab Incarn. Domini M.C.L, ind. 3, epacta XX, Eugenio III Rom. regnante, L. rege Franc. et duce Aquitanie. Ego Gislebertus Pictaviensis episcopus subscripsi. Ego Hugo Engolismensis episcopus subscripsi. Ego Raimundus Petragoricensis episcopus subscripsi. Signum Bernerii Nucariencii, abbatis. Signum Petri abbatis Sti Amancii. Signum Petri Pictav. archidiaconi. Signum Helie Lemovic. archidiaconi. Signum Raginaudi prioris Ste Radegundis.

 

Scellé de 3 sceaux, dont celui du milieu pend à un cordonet de fil blanc, les 2 autres à un morceau de cuir. Le 1er Périgueux, le 2e Poitiers, le 3e Angoulême.

Le sceau de l’évêque de Périgueux représente un évêque d’une figure assés jeune, imberbe, les cheveux courts, revêtu de ses habits pontificaux représenté debout, donnant la bénédiction de la main droite et tenant sa crosse de la gauche. Sa mitre est extrêmement ouverte, et basse. On lit autour: + RAIMUNDUS PETRAGORICENSIS EPS. Ce sceau est oblong ou ovale

 

 

Fol. 247 r°

1151

Donum Raimundi episcopi Petragoricensis, de ecclesia de Quinsac

Cartul. d’Uzerche, fol. 37

Apud Baluz., pap. arm., paquet 13, n° 6, fol. 43.

 

Raimundus Dei gratia Petragoricensis ecclesiae minister, tam presentibus quam futuris in perpetuum. Episcopalis dignatis est unicuique ecclesie jura intemerata conservare. Eapropter ego Raimundus Usercensi monasterio donationem ecclesie de Quiniac (en marge : Quinsac) a domino Rainaldo bone memorie episcopo factam, episcopali auctoritate confirmamus, et ratam habemus, cum omnibus ad eandem quolibet modo pertinentibus, ut amodo ipsam et omnia ad ipsam pertinentia, quiete et inconcusse perpetuo possideant; et Hugonem abbatem de eadem ecclesia investimus; presentibus Willelmo Jorda archidiacono predicte ecclesie, et Elie de Maroill archidiacono, Petro Fulcherii monacho, Raimundo Condac, monacho, Geraldo Rotberti, monacho. Et ut hec donatio firmior atque stabilior habeatur, eam propria subscriptione firmamus, et nostro sigillo muniri facimus. Facta est ergo hec donatio apud

 

 

Fol. 247 v°

Petragoras; anno ab Incarnatione Domini M° C° L° I° indictione XIIII. V. kal. augusti. Eugenio papa III. Roma possidente. Ludovico rege Francorum ac duce Aquitanorum regnante; Bosone Petragoras existente consule.

 

 

Fol. 248 r°

24 décembre 1154

Bulle de protection du pape Adrien IV en faveur de Raimond, évêque de Périgueux

Archives de l’évêché de Périgueux, liasse de St Astier.

 

Adrianus, servus servorum Dei, venerabili fratri Raymundo Petrag. episcopo, ejusque successoribus canonice substituendis in perpetuum. In eminentia sedis apostolicae, disponent Domino constitutis, fratres nostros episcopos fraterna debemus caritate diligere, et ecclesiis sibi a Deo commissis paterna sollicitudine providere &c. Il fait mention de quelques possessions de l’évêché, il règle que, neque monachi aut canonici, seu quilibet alii clerici in ecclesiis ad tuum episcopatum pertinentibus sine tuae auctoritate vel reintia (p.e. licentia) audeat vel instituere capellanos, nisi forte privilegio Rom. pontificum, vel antiqua de justa consuetudine muniantur.

... il ne veut pas que les chanoines de la grande église (majoris ecclesiae), fassent des aliénations, mettre ou ôter du trésor &c., sans sa permission. Ordonne aux chanoines de la grande église, et aux clercs de St Front, de luy rendre en tout l’obéissance due &c. Défend que les cimetières ou les bénéfices ecclésiastiques soient héréditaires &c.

Ego Adrianus catholicae ecclesiae episcopus, ego Guido presbyter cardin. Sti Chrisogoni, ego Manfredus presbyter cardin. Stae Sabinae, ego Julius presbyter cardin. Sti Marcelli &c. IX kal. januarii, ind. III, Incarn. Dominicae anno 1154, pontificatus vero domini Adriani anno I. (en marge: il y a écrit 1109, mais il est évident qu’il y a faute dans la transcription des chiffres, parce que le pape qui vivoit en 1109 ne s’appelloit pas Adrien).

 

 

Fol. 249 r°

Note sur les chartes du Vatican.

 

Cette bulle, et celle d’Alexandre III n’existoient plus au XVe siècle dans les archives de l’évêché de Périgueux, puisque ce fut Hélie de Bourdeille qui demanda au pape Nicolas V de lui en faire délivrer une expédition; ce qui lui fut accordé le 1er juillet 1451. On remarque dans le préambule du vidimus qui en fut fait, que les originaux commençoient déjà à être en mauvais état, quae incipiunt vetustate consumi.

 

 

Fol. 250 r°

24 décembre 1154

Protectio pro ecclesia Petrag.

Archives du Vatican, reg. de Nicol. V, de curia, l. 12, tom. 33, fol. 258

Vidimus daté du 1er juillet 1451 d’une bulle de 1154.

 

Nicolaus &c., ad perpetuam rei memoriam, ex provisione sedis apostolice, ac devotione personarum ecclesiaticarum pervenire dinoscitur ut Romanus pontifex quandoque predecessorum suorum Roman. pontificum gesta innovet, innovationem restaurat et auctoritate fulciat innovata. Hinc est quod nos tenorem quarumdam literarum felicis recordationis Adriani pape IIII predecessoris nostri venerabili fratri nostro episcopo Petragoricen. concessarum, que incipiunt vetustate consumi, et quas inspici et examinari fecimus diligenter ad ipsius episcopi instanciam, presentibus de verbo ad verbum, signis, subscriptionibus et caracteribus duntaxat exceptis, annotari fecimus, qui est talis.

 

Adrianus &c. venerabili fratri Raymundo Petragoricen. episcopo, ejusque successoribus canonice substituendis, in eminencia sedis apostolice, disponente Domino, fratres nostros episcopos fraterna debemus caritate diligere, et ecclesiis sibi a Deo commissis paterna sollicitudine providere. Quocirca venerabilis in Christo frater Raymunde episcope, tuis justis postulationibus gratum impertientes assensum Petragoricen. ecclesiam, cui Dep auctore preesse dignosceris, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus, statuentes et quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largitione

 

 

Fol. 250 v°

regum, vel principum, oblatione fidelium, seu alias justis modis Deo propicio, poterit adipisci, firma tibi, tuisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis, ecclesiam Sancti Aviti Senioris, ecclesiam Sti Johannis de Colla, ecclesiam Sti Cibrani, ecclesiam de Plazac, cum omnibus pertinentiis suis, unum molendinum, et ceteros redditus quos in tuo episcopatu juste habere dinosceris. Statuimus preterea ut nullus cujuscumque ordinis clericus ecclesias in vita sua tantum sibi concessus, ad jus episcopale pertinentes, aliis faciat censuales, neve monachi aut canonici seu quilibet alii clerici in ecclesiis ad tuum episcopatum pertinentibus, sine tua auctoritate vel removere audeat, vel instituere capellanos, nisi forte privilegiis Romanorum pontificum, vel antiqua et justa consuetudine muniantur. Sanctimus preterea ne canonici majoris ecclesie clericos in ea ponere, thesaurum distrahere vel imminuere, seu bona ipsius ecclesie, te inconsulto, alienare ulla ratione presumat. Decernimus insuper quod tam canonici majoris ecclesie, quam clerici Sti Frontonis debitam tibi in omnibus obedienciam et honorem impendant, et justiciam tuam tibi cum integritate conservent preterea quod communi assensu capituli, vel sanioris partis consilio, in utraque ecclesia per te canonice fuerit institutum, ratum et firmum volumus permanere. Cimiteria quoque ecclesiam et ecclesiastica beneficia nullus hereditario jure audeat possidere, decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat

 

 

Fol. 251 r°

supradictam ecclesiam tenere, perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed illibata omnia et integra conserventur eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis pro futura, salva sedis apostolice auctoritate. Si qua igitur in futurum ecclesiastica, secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo, tercio ve canonica, nisi presumptionem suam congrua satisfactione correxerit, potestatisque, honorisque sui dignitate careat, reumque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sanctissimo corpore et sanguine Dei et Domini redemptoris nostri J. Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat, cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri J. Christi quatinus et hic fructum bone actionis percipiat et apud disctrictum judicem premia eterne pacis inveniat. Amen, amen. Datum Rome, apud Sanctum Petrum, per manum Rolandi, sancte Roman. ecclesie presbyteri cardinalis et cancellarii, non. kal. januarii, indictione tercia, Incarnationis Dominice anno millesimo centesimo quinquagesimo quarto (en marge: 24 décembre 1154), pontificatus vero Adriani pape quarti, anno primo.

 

Nos igitur episcopi prefati in hac parte supplicationibus inclinati, predictas literas auctoritate apostolica, tenore presentium innovamus, ipsasque, ac omnia et singula in eis contenta patrocinio communimus, ac volumus perpetuis futuris temporibus inviolabiliter observari. Datum Rome, apud Stum Petrum, anno &c. 1451, kal. julii, pontificatus nostri anno quinto.

Signé Gregorii, et à côté est écrit: gratis de mandato domini pape.

 

 

Fol. 252 r°

1154

Dédicace de l’église de N.D. de Cadoin par les évêques de Périgueux, Agen et Angoulême.

Original en parchemin aux archives de l’abbaye de Cadoin,

sac cotté Fondations faites par les seigneurs de Biron et Montferrand.

 

Anno ab Incarnatione Domini M° C° L° IV, indictione III, concurr. IV, epacta XV, V nonas octobris, die dominica, luna XXII, dedicatum est hoc monasterium solemniter et honorifice a tribus episcopis, R. scilicet Petragoricensi, Hel. Agennensi, Hugone Engol., in honore Domini nostri J.C., ejusdemque genitricis semper virginis Mariae, et Omnium Sanctorum, Ramnulfo hujus ecclesie abbate existente, Anastasio IV in apostolica sede, in Bituricensi P., in Burdigalensi E. residente, Ludovico Jerosolimitano, filio Ludovici, filii Philippi in Francia regnante, Bosone et Helia Rudelli in Petragora consulibus, Bertrando de Bironio, filio Guillelmi, et nepotibus ejus Guillelmo et Aymerico, filiis Guillelmi, ex matre Haybolena, terre que Marmontensis dicitur, in qua fundatum est hoc cenobium, Ademaro et Pontio, filiis Maynardi dominantibus.

Huic autem sancte consecrationi interfuerunt multe et venerabiles persone, scilicet abbas Aureliacensis, abbas Moyssiacensis, abbas de Silva, abbas de Cellafruini, abbas Terracensis, abbas Auriensis, abbas Gondonensis, abbas Septem Fontium, abbas Faiziensis, abbas Fontis Guilelmi.

 

 

Fol. 253 r°

1157

Charte par laquelle Raimond, évêque de Périgueux

donne l’église de St Martial d’Exideuil, à l’abbaye de St Martial de Limoges

Biblioth. nat., Manuscr. de Mr. de Gaignieres, vol. 186, fol. 234 v° et 235 r°

Ex Cartular. S. Martialis Lemovicensis.

 

Raymundus Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto in Christo fratri Petro, S. Martialis abbati, totique conventui. Petitioni venerabilis in Christo fratris Petri S. Augustini abbatis, necnon et Willelmi sacriste vestri, et Helie Capicerii, venerab. in Domino fratrum nostrum precibus commoti, insuper Dei amore, et caritatis intuitu compulsi, ecclesiam S. Martialis, que juxta castrum Exidolii sita est, cum omnibus ad eam pertinentibus, vobis et successoribus vestris, salvo jure episcopali, Deo autore, donamus. Hoc donum factum est apud Lemovicas, anno M.C.LVII, in Romana ecclesia residente Adriano papa IV, regnante Ludovico ill. rege Francorum, duce Aquitanorum, Henrico rege Anglorum, Bosone consule apud Petragoras. Testes Willelmus Jordani, et Archambaudus (en marge: F. de Saleniaco, vide 1172) archidiaconi Petragor., Helias de Marolio, archid. Lemov., Ademarus scriba, archipresbiter, Gaufredus de Montiniaco, Petrus abbas S. Augustini, Willelmus sacrista, Helias Capicerius, Bernardus Pictor, quorum consilio, precibus, hoc donum fecimus.

 

 

Fol. 254 r°

1157

Charte par laquelle Raimond, évêque de Périgueux

donne l’église de St Martial d’Exideuil, à l’abbaye de St Martial de Limoges

Biblioth. nat., Manuscr. de Mr. de Gaignieres, vol. 186, fol. 234 v° et 235 r°

D’après les mss. de D. Pradillon.

 

Raymundus Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto in Christo fratri Petro, S. Martialis abbati, totique conventui. Petitioni venerabilis in Christo fratris Petri S. Augustini abbatis, necnon et Willelmi sacriste vestri, et Helie Capicerii, venerab. in Domino fratrum nostrum precibus commoti, insuper Dei amore, et caritatis intuitu compulsi, ecclesiam S. Martialis, que juxta castrum Exidolii sita est, cum omnibus ad eam pertinentibus, vobis et successoribus vestris, salvo jure episcopali, Deo autore, donamus. Hoc donum factum est apud Lemovicas, anno 1157, in Romana ecclesia residente Adriano papa IV, regnante Ludovico ill. rege Francorum, duce Aquitanorum, Henrico rege Anglorum, Bosone consule apud Petragoras. Testes Willelmus Jordani, et Archambaudus archidiaconi Petragor., Helias de Marolio, archid. Lemov., Ademarus scriba, archipresbiter, Gaufredus de Montiniaco, Petrus abbas Sti Augustini, Willelmus sacrista, Helias Capicerius, Bernardus Pictor, quorum consilio, precibus, hoc donum fecimus.

 

 

Fol. 255 r°

1158

Charte par laquelle Raimond, évêque de Périgueux confirme un privilège

accordé à l’abbaye de St Astier par l’évêque Radulphe, un de ses prédécesseurs.

Extrait d’une copie d’environ l’an 1320, aux archives du chapitre de Saint Astier.

 

Raimundus Dei gratia Petragoricensis ecciesie licet indignus dictus episcopus, venerabili Gaufrido Sancti Asterii abbati ejusque successoribus totique conventui fratrum ibidem Deo servientium omnibusque in eadem ecclesia in futurum canonice substituendis (ce qui suit est presque indéchiffrable. On y distingue cependant le nom de Radulphe, évêque de Périgueux, &c.).

Factum anno ab incarnatione Domini M° C° L° VIII°, in urbe Roma presidente Adriano papa IV, in Francia regnante illustri Ludovico rege, apud Petragoras, Bosone consule.

 

 

Fol. 255 v°

1158

Charte par laquelle Raimond, évêque de Périgueux donne à P. abbé

de Saint Emilion, l’église de Saint Avit de Tissac.

 

F.B. Le texte de la charte manque.

 

 

Fol. 256 r°

1157

Donatio facta monasterio S. Martialis Lemovic.

a Raimundo episcopo Petragoricensi.

Biblioth. nation., Manuscrits de Gaignieres, vol. 186, fol. 234 v° et 235

Ex Cart. S. Martialis Lemovicensis.

 

Raymundus Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto in Christo fratri Petro S. Martialis abbati, totique conventui. Petitioni venerabilis in Christo fratris Petri S. Augustini abbatis, necnon et Willelmi sacriste vestri, et Helie Capicerii, venerab. in Domino fratrum nostrum precibus commoti, insuper Dei amore, et caritatis intuitu compulsi, ecclesiam S. Martialis, que juxta castrum Exidolii sita est, cum omnibus ad eam pertinentibus, vobis et successoribus vestris, salvo jure episcopali, Deo autore, donamus. Hoc donum factum est apud Lemovicas, anno M.C.LVII, in Romana ecclesia residente Adriano papa IV, regnante Ludovico ill. rege Francorum, duce Aquitanorum, Henrico rege Anglorum, Bosone consule apud Petragoras. Testes Willelmus Jordani, et Archambaudus archidiaconi Petragor., Helias de Marolio, archid. Lemov., Ademarus scriba, archipresbiter, Gaufredus de Montiniaco, Petrus abbas S. Augustini, Willelmus sacrista, Helias Capicerius, Bernardus Pictor, quorum consilio, precibus, hoc donum fecimus.

 

 

Fol. 257 r°

Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux

Epoque de sa mort.

 

La chronique des évêques de Périgueux imprimée dans la Bibl. de Labbe, place la mort de cette évêque au 10 des cal. de janvier (23 décembre) 1158. Mais le cartulaire de Chancelade la recule d’un an, et la met en 1159. Il y est dit positivement que ce prélat, peu de tems après qu’il eut été nommé archevêque de Bordeaux, vint à Chancelade, où il consacra un autel, le jour des ides d’avril (13 avril) 1159, et qu’il mourut à Bordeaux le 23 décembre de la même année 1159.

 

Na. Pâques tomba en cette année le 12 avril.

 

 

Fol. 258 r°

11.. - 1169

Jean d’Asside, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 259 r°

1163

Archives du chapitre de Périgueux

Original en parchemin

 

Johannes Dei gratia Petragoricen. episcopus, Iterio decano et capitulo beati Stephani Petragor. et universis canonice successoris salutem in perpetuum. Ad episcopalis officii providentiam spectare cognoscitur que ex longeva consuetudine inolita fuerint, inconcussa et imminuta conservare, et eis perpetuam quietem providere. Sane vestra relatione accepimus id consuetudinis in Petragoricen. ecclesia a retroactis temporibus usque ad nostra tempora fuisse, et adhuc esse, quod scilicet si qua forte beneficia ex canonicis in ea factis, ecclesie pervernirent, de proprietate capituli ex integro essent, et ejus usibus libere cederent. Eapropter quoniam consuetudinis, jurisve longevi non vilis est auctoritas, hanc nostre et vestre ecclesie, filii in Christo dilectissimi, tam diuturnam consuetudinem approbantes et ratam habentes, sicut ab antiquo molita est, inconcussam fore decernimus et

 

 

Fol. 259 v°

eam perpetuo conservandam confirmamus. Et ut auctoritatem et quietem in posterum sortiatur, presentis scripti paginam roboramus. Hoc autem confirmavimus, anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo sexagesimo III°, Alexandro papa in Romana ecclesia sedente, secundo episcopatus nostri anno, Ludovico rege Francorum et Henrico rege Anglorum, duce Aquitanorum.

 

 

Fol. 260 r°

1163

Donation de l’église de Saint Angel, faite à l’abbaye d’Uzerche

par Jean d’Asside, évêque de Périgueux, en présence de 5 archidiacres.

Biblioth. nat., Mss. de Baluze, vol. cotté n° 54, fol. 45

Ex cartul. Userc., abb., fol. 39,

sub tit. Donum Johannis episcopi Petragoricensis de ecclesia Sancti Angeli

 

Johannes Dei gratia Petragoricensis episcopus tam praesentibus quam futuris in perpetuum. Ex officii nostri debito nobis incumbere ecclesiarum utilitati earundem que onestati et quieti in quibus sedem Domini possumus paterno affectu providere, et quae pro bono pacis utilia esse perpendimus, si a nobis juste et rationabiliter postulantur, affectuosa voluntate concedere.

Quapropter omnibus tam praesentibus quam futuris notum fieri volumus quod tuis et amicorum tuorum, Petre, Usercensis abbas, justis postulationibus adquiescentes, ecclesiam Sti Angeli, cum presentatione capellani, tibi successoribusque tuis libere et quiete possidendam dedimus et dando concessimus; ita tamen quod, de omnibus redditibus possessionum illius ecclesiae et proventibus, monachi duas abeant partes, et capellanus tertiam. Et hoc siquidem pacto quod ad servitia quae pro P.  ecclesia fient, episcopo et ministris ejus, tam in procurationibus quam in aliis missionibus, quisque persolvat juxta rationem quam acceperit.

Ut autem hoc donum nostrum ratum et inconcussum permaneat, paginam istam sigilli nostri auctoritate muniri praecepimus. Hujus rei testes sunt : Guilhelmus Jordani, Elias de Marolio, Arcambaldus de Sallaniac, Ademarus de Turre, Stephanus de Salis, Petragoricensis ecclesiae archidiaconi, Hugo de Gimell, Lemovicensis ecclesiae decanus, Petrus de Monasteriis, ejus ecclesiae archidiaconus, Geraldus Rotberti, Fulcherius Fardet, Usercensis ecclesiae monachi. Hoc autem factum est anno ab incarnatione Domini M°.C.LX°III°, Alexandro III° papa, Ludovico in Galliis regnante, Henrico rege Anglorum et duce Aquitanorum.

 

 

Fol. 261 r°

1166

Cartulaire de Cadoin, fol. 30 v°

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Peregrinus de Castillione, sous Pierre abbé, le 14 des calendes de juillet 1166, epacte 17, concur. V, indict. XIIII, regnante Ludovico Franc. rege, Johanne Petragoricensis ecclesiae episcopo existente.

 

 

Fol. 262 r°

7 avril 1166

Cartul. Uzerc. fol. 44

Apud Baluz., arm. paq. 13, n° 6.

 

Notum sit presentibus et futuris quoniam Elias de Comarcha abbatiam Tusturiacensis ecclesie injuste et violenter obtinuit contra jus et tenorem hujus monasterii Usercensis, quod in ecclesia Tusturiacensi possessione et dono Petragorigencis episcopi constat habere. Pro qua violentia et usurpatione, ante presentiam domni Johannis Petragoricensis episcopi a domno Petro abbate Usercensi advocatus fuit in causam. Sed scriptis nostris et testibus etiam idoneis ex dono et ex possessione, apud Petragoras, memoratus episcopus ante presentiam suam, judicario ordine, visis et auditis, presentibus clericis ipsius sedis, videlicet Guillelmo Jordani, archidiacono, Stephano de Salis, archidiacono, Elie de Marolio, archidiacono, et aliis multis, recognita hujus rei justicia; et etiam ipse prefatus Elias, ex mandato et ex precepto predicti episcopi, Usercam venit, atque in capitulo Usercensi, presente domno Geraldo Lemovicensi episcopo, Petro Monasterii, archidiacono, Hugone de Gimell decano, fratrumque conventu, obedientem se Petro abbati esse promisit, et juxta morem et preceptum regulare professionem

 

 

Fol. 262 v°

fecit, coram predictis testibus, continentem hunc modum:

Ego Elias abbas Tusturiacensis promitto subjectionem et obedientiam, secundum regulam Sti Benedicti, Petro abbati et successoribus ejus canonice substituendis, et capitulo Usercensi in perpetuum; et propria manu signo; Testes sunt hujus rei Fulcodius, monachus Tusturiaci et Arnaldus La Branda. Tentum est anno M°. CC°. VII°, idus aprilis (7 avril).

 

N.B. J’ai cru devoir restituer à cette charte sa veritable date, qui est, ce me semble, l’an 1166. Il est évident que ce ne peut pas être 1206, puisqu’aucun des personages qui y sont nommés ne vivoient à cette époque.

1° Jean d’Asside, évêque de Périgueux dès l’an 1160, mourut en 1169.

2° Géraud ou Gerald du Cher, évêque de Limoges dès l’an 1142, cessa de vivre en 1177.

3° Pierre de Mathieu fut abbé d’Uzerche en 1165 et 1168.

 

 

Fol. 263 r°

1168

Fonds de Gaignières, vol. 244, cot. abbayes A-I.

Voy. aussi ibid. portef. cot. 133 g, avec la copie du sceau.

 

Johannes, Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto ac venerabili in Christo fratri Stephano, abbati Sancti Amandi, et sibi canonice successuris in perpetuum. Justitie equitatisque ratio suadet piis votis promptius favere, ut petitio que justa esse creditur, benignum consecuta favorem pium celerius sortiatur effectum. Quapropter, dilecte in Domino fili Stephane, abbas Sancti Amandi, tam futuris quam presentibus notum fieri volumus, quod nos, tum religionis intuitu, tum propter devotionem bonam quam erga nos, te fratresque tuos habere cognovimus, terciam partem quam Geraldus de Mons, sacerdos, habebat in ecclesia Sancti Stephani d’Archanac, cum possessionibus ad eam pertinentibus, tibi et ecclesie Sancti Amandi successoribusque tuis, consilio et assenssu dilecti fratris nostri Archembaudi, archidiaconi, salva tamen in omnibus episcopali dignitate, donamus et eam libere et quiete perpetuo possidendam concedimus. Ut autem hoc donum nostrum inconcussum illibatumque permaneat, presentem paginam sigilli nostri auctoritate munimus et corroboramus. Huic siquidem donationi et concessioni interfuerunt et testes sunt:

 

 

Fol. 263 v°

Petrus Morandi, Bernardus de Laiga, archipresbiter; B. Rigaldi, canonicus de Briva; Helias de Peirals; Petrus de Betol, junior; Grimoardus de Plazac, canonici Sancti Amandi, Hugo, capellanus episcopi. Hoc vero factum est anno ab Incarnatione Domini M° C° LX° VIII°, Alexandro III papa; Lodovico, rege Francorum; Henrico, rege Anglorum, duce Aquitanorum et Normannorum.

 

Original, scellé en cire blanche, sur lacs de cuir.

Ce sceau est ovale, et représente un évêque agé, assis sur un siège assés singulier ; il est revêtu de ses habits pontificaux, levant la main droite, deux doigts étendus, et de la main gauche il tient sa crosse qui croise devant lui, et est appuyée sur son genou droit, sa mitre est basse et fort ouverte, mais un peu moins que celle de Raimond, son prédécesseur. Il paroit entièrement chauve. On lit autour : +IOHANNES. PETRAGORICENSIS. EPISCOPUS. Son siège paroit formé de deux figures d’oiseaux, semblables à des canards, les têtes servent d’accoudoirs. On n’aperçoit que ces deux têtes et les 2 pattes. Le reste est censé caché derrière la figure. Les pattes ou griffes diffèrent un peu de celles du canard, ce qui feroit croire que c’est un monstre, dont on voit plusieurs exemples sur les édifices religieux du XIIe siècle.

 

 

Fol. 264 r°

1169

Charte de Jean, évêque de Périgueux, par laquelle ce prélat donne

à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême, l’église de N.D. des Maisos,

aujourd’hui le Bourg-des-Maisons

Extr. du cartul. de St Cybar d’Angoulême, fol. 10.

 

Johannes, Dei gratia Petragoricensis episcopus, dileto in Christo filio suo, Geraldo, abbati sanctae ecclesie Sancti Eparchii, in perpetuum. Equitatis suadet ratio, debitumque caritatis nos invitat, ut ea peticio de facili benignum sortiatur effectum, que justicie et honestati inniti non dubitatur. Ea propter, karissimae in Domino fili Geralde, abbas Sancti Eparchii, quoniam tibi totique conventui ecclesie Sancti Eparchii multa prerogativa dilectionis annectimus favorem, etiam religionis ecclesie Sancti Eparchii et devotionem et caritatem quam erga nos et ecclesiam Petragoricensem, huc usque te et fratres tuos habuisse cognovimus, considerantes te, et ecclesiam tibi commissam de beneficiis nostris, ampliare disposuimus. Inde est, quod nos, tuis, et Petri, prioris de Circulo, fratrum que vestrorum piis peticionibus, adquiescentes, ecclesiam Sancte Marie de Maisos, cum omnibus pertinenciis suis, consilio et assensu dilecti in Domino fratris nostri Iterii archidiaconi, salvo in omnibus, episcopali jure, tibi et ecclesie Sancti Eparchii donamus, et eam libere et quiete perpetuo possidendam concedimus, ita tamen, quod predicta ecclesia de Maisos, cum omni integritate sui juris ad jus et proprietatem prioris et prioratus de Circulo semper respiciat. Ut autem hec donatio nostra, auctoritatem et quietem habeat, presentem paginam sigillo nostro munimus et corroboramus. Huic siquidem donationi nostre, interfuerunt, et testes sunt, Arnaldus, magister scholarum, Petrus Morandi, Helias Calla, prior de Rocenac. Hoc vero factum est, anno ab incarnatione Domini, M.C.LXVIIII, Alexandro III papa,

 

 

Fol. 264 v°

Lodovico rege Francorum, Henrico rege Anglorum, duce Aquitanorum et Normannorum.

 

 

Fol. 265 r°

Epitaphe de Jean d’Asside, évêque de Périgueux,

mort le 2 de mai 1169. Laquelle est gravée sur un pilastre de l’église de La Cité.

 

Sur la base de l’arche prenant appui sur le pilier:

CONSTAN

TIN~:DE:

IARNAC:

FECIT:

HOC:OP~:

 

Sur le pilier, en partant du haut:

ANNO:AB:INCAR

NATIONE:DNI:

M:C:LX:NONO:

SCDA:DIE:MAII:

OBIIT:DOMNVS:

JOHS:HVIVS:EC

CLIE:EPS:SEDIT:

AVTEM:IN:EPA

TV:NOVE:ANNIS:

SEPTEM:DIEBVS:

MNVS:

QUI:PRESENTES:

LITTERAS:LEGIS:

ET:CONSIDERAS:

IN:DEFVNCTI:NO

MINE:DIC:ABSOL

VE:DNE:VEL:DS:

CVI:PROPRIVM:

AVT:SALTEM:

FIDELIVM:

 

Ce quatrain se lisoit jadis; il est maintenant caché sous le pavé de l’église.

PICTAVIA:NATVS:

HIC:PAVSAT:PRESVL:HVMATVS:

FILIVS:ERGO:DEI:

PROPICIETVR:EI:

 

 

Fol. 266 r°

Sur la base de l’arche prenant appui sur le pilier:

CONSTAN

TIN~:DE:

IARNAC:

FECIT:

HOC:OP~:

 

Constantinus de Jarnac fecit hoc opus.

 

Ce Constantin de Jarnac étoit je crois grand archidiacre des deux chapitres de St Front et St Etienne. Mr. de Lespine vous fixera là dessus et sur le reste de l’inscription.

 

Sur le pilier, en partant du haut:

ANNO:AB:INCAR

NATIONE:DNI:

M:C:LX:NONO:

SCDA:DIE:MAII:

OBIIT:DOMNVS:

JOHS:HVIVS:EC

CLIE:EPS:SEDIT:

AVTEM:IN:EPA

TV:NOVE:ANNIS:

SEPTEM:DIEBVS:

MNVS:

QUI:PRESENTES:

LITTERAS:LEGIS:

ET:CONSIDERAS:

IN:DEFVNCTI:NO

MINE:DIC:ABSOL

VE:DNE:VEL:DS:

CVI:PROPRIVM:

AVT:SALTEM:

FIDELIVM:

 

Anno ab Incarnatione Domini M.C.LX nono, secunda die maii obiit dominus Joannes (d’Asside) hujus ecclesiae episcopus; sedit autem in episcopatu novem annis septem diebus minus. Qui presentes litteras legis et consideras in defuncti domine dic absolve domine vel dominus VI (je crois) proprium aut saltem fidelium.

 

A la suite de l’inscription:

PICTAVIA:NATVS:

HIC:PAVSAT:PRESVL:HVMATVS:

FILIVS:ERGO:DEI:

PROPICIETVR:EI:

 

 

Fol. 267 r°

1169 - 1182

Pierre Mimet, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 268 r°

1169

Don de l’église de St Martin des Combes, fait à l’abbaye de La Sauve,

par Pierre, évêque de Périgueux.

Archives de l’abbaye de La Sauve, petit cartulaire, fol. 217, col. 2.

 

Petrus Dei gratia Petragoricensis ecclesiae episcopus, dilecto in Domino salvi Petro, venerabili Silvae Majoris abbati, et omnibus suis canonice successoris in perpetuum. Episcopalis qui potissimum religione pollere noscunt, attencius providere, et caritatis intuitu uberius benefacere. Eapropter, dilecte in Domino, fratre Petre, opinionem personae tuae bonam, necnon et ecclesiae tibi commissae religionem attendentes, ecclesiam Sancti Martini de Cumbis, consilio et assensu Guillelmi Gaufredi archidiaconi, consilioque Aimerici archipresbiteri, Helia presbitero, et Gaufrido ejus nepote, capellano, universo juri quod in praedicta ecclesia habebant, in manu nostra renuntiantibus tibi et Petre et ecclesiae tuae donavimus et eam cum omni jure, tam praesentationis capellani, quam aliorum quorum cumque, tibi et tuis in perpetuum habendam, et ex integro possidendam, salva in omnibus et per omnia, episcopali dignitate, concessimus. Haec autem donatio sicut ratio juris desiderat, communi fratrum nostrorum cathedralium, eclesiasticorum tam personarum, quam aliorum consensu et assensu, facta est (pro) XII denariis Petragoricensis monetae, praedictis fratribus, in inventione beati Stephani, a possessoribus jam dictae ecclesiae, sub annua pensione persolvendis. Hujus donationis testes sunt Iterius, decanus, Gaufridus de Vernio, Guillelmus de Carrofio, canonici Sti Stephani, Helias de Carrofio capellanus, Petrus de Syorac, Gallardus monachi. Ut autem haec donatio auctoritatem et quietem in posterum sorciatur, eam in scriptis redegimus et praesentem paginam sigillo nostro comunivimus. Ego Petrus episcopus Petragoricens. +. Ego Iterius decanus +. Ego Helias cantor. + Ego Guillelmus

 

 

Fol. 268 v°

Gaufridi archidiaconus. + Ego Guillelmus Jordani archidiaconus. + Ego Archambaudus archidiaconus. + Ego Helias de Marolio archidiaconus. + Ego Ademarus de Turre archidiaconus subscripsi. Data per manum Arnaudi, magistri scolarum Petragoricensis ecclesiae, anno ab Incarnatione Domini M° C° LX nono, Alexandro III° papae, Ludovico rege Francorum, Henrico rege Anglorum duce Aquitanorum.

 

 

Fol. 269 r°

Après 1169

Bulla protectionis pro Petro episcopo et ecclesia Petragoricensis.

Archives du Vatican, Nicol. V, de Curia, lib. XII, t. XXXIII, fol. 259.

 

Nicolaus &c. ad perpetuam rei memoriam, ad hoc nos Deus pretulit in familiam domus sue, ut oportuna singulis provisionis auxilia fideli providentia dispensantes illorum necessitatibus intendamus qui in partem solicitudinis assumpti nequeunt, que eorum incumbunt officio, effectui debito mancipare. Sane venerabilis fratris nostri episcopi Petragoricen. supplicatione inclinati, literas felicis recordationis Alexandri pape III, predecessoris nostri, episcopo Petragoricen. pro tempore concessas, quas in cancellaria nostra diligenter inspici, et presentibus de verbo ad verbum cum incipiant vetustate consumi, signis, subscriptionibus et caracteribus duntaxat exceptis, inseri fecimus auctoritate apostolica tenore presentium innovamus et presentis scripti patrocinio communis. Per hoc autem nullum jus eidem episcopo de novo acquiri nolumus, sed antiquum tantum modo conservari. Tenor vero dictarum literarum talis est.

 

Alexander episcopus servus servorum Dei, venerabili fratri Petro, Petragoricen. episcopo, ejusque successoribus canonice substituendis in perpetuum, in eminenti apostolice sedis specula, disponente Domino constituti, fratres nostros episcopos fraterna debemus caritate diligere et ecclesiis sibi a Deo commissis paterna solicitudine providere. Quocirca venerabilis in Christo frater Petre

 

 

Fol. 269 v°

episcope, tuis justis postulationibus gratum impartientes assensum, Petragoricen. ecclesiam, cui auctore Deo, preesse dinosceris, sub beati Petri et nostra suscepimus, et presentis scripti privilegio communimus, statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, et in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante domino poteri adipisci, firma tibi, tuisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis, ecclesiam Sti Aviti Senioris, ecclesiam Sti Johannis de Cola, ecclesiam Sti Cipriani, ecclesiam de Plazat, et ecclesiam de Preisat, cum omnibus pertinenciis suis, feudum insuper cum debito hominio quod habet a Petragoricen. episcopo, vicecomes Lemovicen., et domini de Gordo, et illi de Sancto Asterio, et illi de Agonaco, et illi de Roca Sti Christophori, et illi de Albaroca, et illi de Bordelia, et cetera feuda quecumque a Petragoricen. episcopo tenentur, unum quoque molendinum, et ceteros redditus quos in tuo episcopatu juste habere dinosceris, statuimus preterea ut nullus cujuscumque ordinis clericus ecclesias in vita sua tantum sibi concessas, ad jus episcopale pertinentes, aliis faciat censuales, neve monachi aut canonici, seu quilibet alii clerici in ecclesiis episcopatum pertinentibus, sine tua auctoritate vel removere audeat, vel instituere cappellanos, nisi forte privilegiis Roman. pontificum, vel antiqua et

 

 

Fol. 269 bis r°

Note sur les fiefs de l’évêché de Périgueux.

 

Alexandre III fait mention des fiefs de l’évêché, et Adrien IV n’en parle pas; c’est là peut-être la raison du silence de Mr. Leydet, et des omissions qu’il fait dans l’extrait qu’il donne de la bulle d’Adrien IV.

Il faudra confronter cette bulle avec celle d’Adrien IV de 1154 et d’Urbain II de 1187; celle de Calixte II en 1120 est entièrement différente.

 

 

Fol. 270 r°

F.B. Suite du fol. 269 v°

 

justa consuetudine muniantur. Statuimus etiam ne canonici majoris ecclesie canonicos vel clericos in ea ponere, thesaurum distrahere vel imminuere, seu bona ipsius ecclesie, te inconsulto, alienare ulla ratione presumant. Decernimus insuper quod tam canonici majoris ecclesie, quam clerici Sti Frontonis debitam tibi in omnibus obedienciam et honorem impendant, et justiciam tuam tibi cum integritate conservant. Preterea quod communi consensu capituli, vel sanioris partis consilio, in utraque ecclesia per te canonice fuerit institutum, ratum et firmum volumus permanere. Cimiteria quoque ecclesiarum et ecclesiastica beneficia nullus hereditario jure audeat possidere, paci quoque et quieti Petragoricen. ecclesie providentes, interdicimus ut infra terminos canonice ad jus ejusdem ecclesie specialiter pertinentes, domibus episcopi et clericorum deputatos, nulli laico liceat mansionem habere, nec alicui eciam fas in domum quam ibi habet dare, vendere vel cuilibet dimittere, nisi ecclesie vel saltem clerico, et non sine assensu episcopi, qui pro tempore fuerit. Porro quia quidam monachorum jus suum episcopalis auferre contendunt, prohibemus ne monachi in dioc. Petrag. cappellanias teneant, sacerdotis cappellani officium vel beneficium non assumant, sed presbiteris cappellanis integre conserventur quecumque ad jus cappellanie pertinere noscuntur; auctoritate quoque apostolica interdicimus ut nec clerici, nec monachi, seu quilibet religiosi interdictos sive excommunicatos Petrag. episcopi, vel ministrorum ejus in ecclesiis scienter recipiant, vel illis presentibus, divina officia celebrent, nec ad religionis habitum eosdem excommunicatos suscipiant, nec si

 

 

Fol. 270 v°

mortui fuerint, eos sepeliant, in parrochialibus siquidem ecclesiis Petrag. dioc., ad episcopum pertinen., absque licentia et assensu episcopi, presbiter cappellanus non instituatur. Prohibemus autem ne presbiteri cappellani ecclesiarum ad jus Petrag. ecclesie pertinen. bona et possessiones eorum, absque assensu Petrag. episcopi, distrahere, vendere, vel obligare presumant, seu alio quolibet titulo alienare; et si factum fuerit, irritum habeatur et vaccum; sacrorum quoque canonum auctoritatem sequentes, interdicimus ut nullus episcopus vel archiepiscopus, absque assensu Petragoricen. episcopi, in dioc. Petragoricensi conventus celebrare, causas et ecclesiastica negotia ejusdem dioc. per tractare presumant, possessiones eciam, seu quelibet bona Petrag. episcopi, vel que ab ipso in feudo vel alio modo tenentur, nulli ecclesie seu persone contra antiquam et rationabilem consuetudinem, et sine assensu ejusdem episcopi, liceat conferre, inpignorare, vel vendere, sive cuilibet dare, vel quolibet alio titulo alienare. Quartam vero partem decimarum juxta canonicam sanctionem, sicut hactenus habuerunt antecessores tui, tibi, tuisque successoribus confirmamus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam Petrag. ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessiones aufferre vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed illibata omnia et integra conserventur, eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt usibus omnimodis pro futura. Salva ... sedis apostolice auctoritate et Burdegalen. archiepiscopi canonica reverencia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona nostre confirmationis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo, tercio vel canonica nisi persumptionem suam digna, satisfactione correxerit, potestatis, honorisque sui dignitate careat, reumque divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratis. corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri J.C. aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant, amen, amen. Datum Verulis, per manum Gratiani, Ste Roman. ecclesie subdiaconi. Datum Rome apud Stum Petrum, anno &c. 1451, kal. julii, pontificatus nostri anno quinto. Signé Gregorii, et à côté est écrit: gratis de mandato domini pape.

 

 

Fol. 271 r°

1170

Cartulaire de Cadoin, fol. 45.

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Guillaume et Pierre de Castellione, entre les mains de Rainaud prieur l’an 1170, le 14 des cal. de juin, regnante Ludovic Franc. rege, Petro praesule existente Petrag., &c.

 

Voy. les abbés de Cadoin, et mes extraits du cartul. de cette abbaye.

 

 

Fol. 272 r°

1172

Charte de Pierre, évêque de Périgueux, par laquelle il se rend garant et défenseur

d’une donation faite à l’abbaye de Chancelade par Itier de St Astier et ses deux fils.

Extrait du cartulaire de Chancelade, fol. (F.B. le n° du folio manque)

 

Petrus Petragoricensis ecclesie dictus episcopus, omnibus fidelibus tam presentibus quam futuris in perpetuum, notum fieri volumus quod Iterius de Sancto Asterio, cum filiis suis Gaufrido, et Guilhelmo, ante nos veniens Petragoras, in domo nostra, medietatem nemoris de Poichaus, cum fundo terre, pro salute anime sue, et parentum suorum, Domino et beate Marie, et Geraldo, abbati de Cancellata, successoribusque suis, et fratribus ibidem Domino servientibus, perpetuo habendam et quiete possidendam in manu nostra donavit et concessit. Hoc idem Gaufridus et Guilhelmus filii memorati Iterii fecerunt. Baillii quoque et forestarii jam dicti nemoris, Elias de Vilhat, et Aizo de Vilhat, qui presentes tunc aderant, quidquid habebant in illo nemore, totum eidem abbati et fratribus Cancellate dederunt et concesserunt, nihil sibi et posteritati suo ibidem retinentes et tres sextarios liquidos frumenti, quos multo ante jam dictus Iterius fratribus de Cancellata in boaria de Bordelia dederat. Tunc et ibidem ipse Iterius et filii ejus Gaufridus et Guilhelmus in manu nostra nihilominus concesserunt. Ut autem hec donatio firma et inconcussa permaneat, et ut plus roboris habeat, rogaverunt nos prefati Iterius et filii ejus, quod pro his affiduciaremus, ut nos et successores nostri tueremur, et essemus, perpetuis temporibus, in tutelam et protectionem hujus donationis. Rogaverunt etiam Seguinum de Vernode, et Petrum de Vernode, et Bernardum de Leylla, et Petrum Bernard de Leylla, et Jaumarum de Riberac, et Eliam de Goyas, milites, ut hec affiduciarent; et quod ipsi similiter affiduciaverunt prefato abbati et fratribus de Cancellata, libenter

 

 

Fol. 272 v°

et firmiter. Huic autem donationi interfuerunt Elias Cocus, et Gerardus Cocus frater ejus, ut si quid juris in supradicto nemore habebant, totum fratribus de Cancellata concesserunt; Hujus donationis et concessionis quam Iterius de Sancto Asterio et filii ejus in manu nostra, sicut supradictum est, fecerunt, sunt testes Archembaudus de Saleniaco, et Petrus Mimetz, archidiaconi, Elias de Vergina, archipresbiter, Aimericus de Saleniaco, canonicus Sancti Stephani, Helias de Faia, canonicus Sancti Asterii, Helias Deudrier, prior de Merlandia et alii. Nos vero rogatu ejusdem abbatis, ac fratrum de Cancellata, donationem istam et concessionem sigilli nostri munimine corroboravimus. Hec autem facta sunt anno ab Incarnatione Domini M.C.LXII (en marge: lisés LXXII), indictione V, Romano pontifice, domino Alexandro III, Ludovico rege Francorum, Henrico rege Anglorum, et duce Aquitanorum, episcopatus vero nostri anno tertio.

 

 

Fol. 273 r°

N.B. Cette charte doit être dattée l’an 1172 et non pas 1162 comme dans le Gall. chr., t. 2, col. 1468,

1° parce que cette dernière datte ne s’accorde pas avec l’indiction, qui étoit 10 en 1162 au lieu qu’elle étoit 5 en 1172;

2° la 3e année de l’épiscopat de Pierre Mimet, évêque de Périgueux, coïncide avec l’année 1172 et non pas 1162;

3° les auteurs du Gall. chr. ont voulu corriger le nom de l’évêque, et au lieu de Pierre, ils ont mis Jean. Mais cette correction est mal à propos, puisque je suis sûr d’avoir le mot Pierre dans l’original;

4° l’année 1162 ne s’accorde pas avec le

 

 

Fol. 273 v°

tems du gouvernement de Gerald II, abbé de Chancelade, qui commence en 1168 et finit en 1189.

 

 

Fol. 274 r°

1173

Fonds de Gaignieres, vol. 244, cot. abbayes A-I.

Original en parchemin.

 

Petrus Petragoricen. ecclesie dictus episcopus, dilect. in Christo filiis, Stephano abbati et fratribus canonicis ecclesiae Sti Amandi beati Amandi, vitam regularem inibi professis tam presentibus quam futuris in perpetuum. Episcopalis officii providentia nos sollicitat et attentius exhortatur eis potissimum providere, eosque diligere ac fovere quos noverimus honest conversationi jugem operam dare.

Hinc est, dilecti in Christo fratres, quod piis vestris petitionibus condescentes, medietatem ecclesie beate Marie de Sto Genesio, cum medietate pertinentiarum ejusdem ecclesie, vobis et ecclesie vestre, vestrisque successoribus, perpetuis temporibus habendam et quiete possidendam donamus et concedimus, salvo jure episcopali per omnia. Ut autem hec nostra donatio firmam et inconcussam stabilitatem in perpetuum habeat, presentem exinde paginam fieri, nostrique robore sigilli fecimus communiri. Hec igitur nostra donatio facta est, cum assensu dilecti nostri Archembaldi

 

 

Fol. 274 v°

terre illius archidiaconi, et Bernardi de Igua (en marge: de Laiga) archipresbiteri, cum consilio etiam dilectorum nostrorum Iterii, decani, Petri, Willelmi, Gaufridi, Ademari, archidiaconorum, Arnaldi, magistri scolarum, magistri Willelmi, capellani nostri, canonici beati Stephano, presentibus Helia de Carrofio, Ademaro de Pratis, et Geraldo Blanc, sacerdotibus, Hugone de Mota, canonico beati Amandi, magistro Petro de Challac, diaconis. Facta quidem est hec donatio anno ab Incarnatione Domini M° C° LXXIII°, Romano pontifice domino Alexandro III°, Ludovico rege Francorum, Henrico rege Anglorum, et duce Aquitanorum episcopatus, vero nostri anno III°.

 

Original en parchemin, scellé, le sceau est perdu. Il ne reste plus que les lacs de cuir.

 

 

Fol. 275 r°

1173

Chron. Gaufr. Vos., part V, cap. 27

Apud Labb., Bibl. t. 2, pag. 319.

 

Anno sequenti, Raymundus comes Tholosanus, Lemovicae veniens, et coram rege Anglorum, et uxore, filioque Richardo, et principibus multis pro urbe Tholosana hominium fecit, praedictamque civitatem ex eorum beneficio recepit. &c.

Dominica qua cantatur Invocavit me (en marge: c’est le 1er dimanche de Carême, qui en 1173, tomba le 5 des calendes de mars ou le 25 février), factum est hominium istud quinto kalendas martii. Ipsa die in conspectu regis Guillermus abbas de Radingas in Burdegalensem archiepiscopum &c.

Sabbato sequenti (en marge: le samedi suivant fut le 3 mars, samedi des quatre tems) Petrus episcopus Petragorica in urbe ordines fecit. Interim praesente electo archiepiscopo  Burdegalensi, corpora praesulum de capitulo effodiuntur, dieque sequenti ante altare sancti Bartholomaei singuli in loculis novem honore condigno in basilica Sancti Frontonis reconduntur.

 

 

Fol. 275 v°

Ex Epitome, apud Labb. Bibl. t. 2, pag. 739.

 

... Hic episcopus (Petrus Minetus) corpora praedictorum episcoporum a capitulo Sancti Frontonis levavit, et ea reposuit cum magno honore et reverentia infra ecclesiam, ubi altare in honorem beatae Catharinae consecravit.

 

 

Fol. 276 r°

1175

Mss. de St Germain, Hist. de l’abb. de St Florent, par D. Huynes, pag. 245.

Livre rouge, f° 66

Livre d’argent, f° 50

Original en l’armoire St Martin de Pons

 

L’évêque de Xaintes, Adémard estant en dispute avec Radulphe, abbé de St Florent, touchant trois chapelles, sçavoir la maison de l’aumosnerie et saint Valérie, situées dans les limites de la paroisse St Martin de Pons (cette dernièe n’estant encore achevée de bastir), et la chapelle de Chanzac, ou Chanthac, en la paroisse St Vivian. L’evesque de Périgueux Pierre et l’abbé de Couronne, Junius, furent déléguez par le pape pour juger ce différent. Et après leur jugement, l’évesque de Xainctes confessa par ses lettres, qu’ils avoient prudemmet faict, mesme que les parties estoient convenues ainsy dès auparavant, sçavoir que la représentation des chapelains desdittes chapelles appartiendroit à l’abbé et aux religieux, et en recepveroient serment de fidelité en la forme qu’ils faisoient des autres chapelains de Pons, sauf le droit accoustumé à l’évesque en tel cas. Et de plus fut ordonné que chasque desdittes

 

 

Fol. 276 v°

chapelles n’auroit qu’une cloche du poix de dix livres au plus, et qu’elle seroit placée au dessous du toict. Ce qui fut dit à St Jean d’Angery, en présence de plusieurs l’an de l’incarnation notre seigneur mil cent septante cinq, l’an seiziesme d’Alexandre troisiesme pape. Iceluy Adémard évesque, par don spécial, confirma de plus aux moines de St Florent, la susditte chapelle de Chanzac. Anno Domini 1175.

 

 

Fol. 277 r°

1175 ou 1176

Cartulaire de St Florent, nommé le livre rouge,

fol. 69, fonds de St Germain, vol. 1066, fol. 298 v°

 

Conventio de capellis in parochia S. Martini de Ponte, habita inter Ademarum episcopum Xanton. et Radulfum abbatem S. Florentii, authoritate pape, confirmatur apud Johannem Angeliac. a Petro Petragor. episcopo, et Junio, abbate de Corona, ord. s. Augustini, delegatis. Henrico, rege Anglorum, duce Aquitanorum, an° 16°, Alex. pp. 3, Ludo. reg. Franc. (ex cod. argent. fol. 50 et 51).

 

 

Fol. 278 r°

Vers 1180

Lettres d’Eleonore, reine d’Angleterre, et duchesse d’Aquitaine, expédiées à Périgueux,

en présence de Pierre, évêque de cette ville, et de plusieurs autres, par lesquelles elle

déclare qu’elle et son fils Richard prennent sous leur défense et protection,

l’abbaye de Dalon, en Limousin, avec toutes ses possessions.

Bibl. Nat., Mss. de Baluze, écr. de la propre main de Baluze, fol. 30

Extr. du cartul. de Dalon fol. 71

 

A. regina Angliae, et ducissa Aquitaniae et Normanniae, et comitissa Andegavensis, archiepiscopis, episcopis, abbatibus, comitibus, baronibus, justiciariis et omnibus fidelibus, regis et suis, salutem. Sciatis me, filiumque meum Richardum concessisse et praesenti carta nostra confirmasse, et in manu protectione et defensione nostra suscepisse abbatiam de Dalone, et omnes possessiones suas, quas abbas et monachi ibidem Deo servientes, sibi et ecclesiae suae acquisierunt juste et canonice, et a modo acquisierint. Et ideo prohibeo ne quis in rebus vel possessionibus suis, manum violentam ponere praesumat, vel eis injuriam aut molestiam in ferat aliquam. Testes Johannes Pictavensis, Petrus Engolismensis, Petrus Petragoricensis episcopi, Radulfus de Faia, Willelmus Maengri, Thibaudus Chabot, Gaufridus de Taunaio, Raym. Villanus, Petrus capellanus, Jordanus clericus, Herveaus panaterius. Apud Petragoricas.

 

Cette pièce est sans date, mais la seconde après, est de l’an 1179.

 

 

Fol. 279 r°

1181

Transaction passée en 1181, entre le chapitre de St Front de Périgueux,

et l’abbaye de Dalon en Limousin, au sujet des dixmes de la paroisse de St Orse

et du lieu de Taillepetit, par la médiation de Hélie de Mareuil,

archidiacre de Périgueux et de Limoges.

Cartulaire de Dalon, fol. 55

 

Facta est autem haec compositio anno ab Incarn. Domini M.C.LXXXI°, epacta III, concurr. III, domino Alexandro papa III°, dominus Petro Petragoricensi episcopo, Philippo in Francia regnante, Ricardo comite Pictavensi, ducatum Aquitaniae gubernante.

 

1181 ou 1182

Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par les chanoines de St Etienne de Périgueux,

de la moitié du moulin (ou mounar) de Crosuil, situé du côté de Marsac,

sous la réserve d’une rente.

Cartulaire de Chancelade, fol. 110 v°

 

Facta est autem ista donatio, atque concessio, prius in capitulo Sti Stephani, et postea confirmata in monasterio et in choro Sti Stephani, in manu domni Geraldi, tercii abbatis de Cancellata (entre 1168 et 1189), tempore domni Petri Petragor. episcopi.

 

 

Fol. 280 r°

1182

Mort de Pierre Mimet, évêque de Périgueux.

Chron. Gaufr. Vos., p. 2, cap. I

Apud Labb., Bibl. t. 2, fol. 330.

 

Tumulato Petro, qui cognominabatur Milvet, seu Minetus (en marge: lisés Mimet), pontifice Petragorico, dominica qua cantatur Misericordia Domini (en marge: le 2e dimanche après Pâques, qui en 1182 tomba le 11 avril, Pâques étant le 28 mars), quae evenit tertio idus aprilis. Ipsa feria tertia Ricardus cum paucis suis Podium Santi Frontonis viriliter expugnavit &c.

 

Fragm. de Petrag. episc.

Apud Labb., Bibl. t. 2, fol. 737 et seq.

 

Demum post hunc, in eandem episcopalem successit Petrus Minetus, et rexit ecclesiam annos XII, menses V, dies XXII. Obiitque anno Domini 1182, III idus aprilis, et sepultus in ecclesia S. Stephani.

 

Ex libro Villoso, eccl. S. Andreae Burdegal., fol. 42 v°

IIII idus aprilis, obiit Petrus, primum archidiaconus hujus ecclesiae, postea Petragoricensis episcopus.

 

La différence qui se trouve entre l’épitome et le livre velu de St André de Bordeaux, n’est que d’un jour. On peut concilier ces deux autorités, en supposant que dans l’une on a voulu marquer le jour de la mort de cet évêque, et dans l’autre, celui de son enterrement.

 

 

Fol. 280 v°

Ainsi il mourut le samedi 10 avril et fut enterré le lendemain dimanche 11 avril 1182, comme Geofroi du Vigeois le dit expressément.

 

 

Fol. 281 r°

Adémar de La Tour, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 282 r°

1170

Gall. chr., t. 1, col. 1198, art. de Garsias de Benquet, évêque de Bazas, n° XIII.

 

Garsias de Benquet sedere caepit anno 1166 vel 1167 ... controversiam habuit cum Gerardo Regulae priore cui cognomen erat Folium (vulgo Feuille) pro ecclesia de Villa-Nova. Sed inter eos facta est compositio, auctore praesertim Gerardo Auxitano archiepiscopo, s. Rom. ecclesiae legato, cum consilio Archembaldi et Aldemari de Turre, archidiaconorum Petrocoricensium, Petri de Glairet, ac magistri Raimundi Vasatensium archidiaconorum. Decretum itaque est ut episcopus capellanum in praedicta ecclesia poneret, ac fructuum medietatem perciperet; alio vero media pars priori Regulae illibata permanerit. Factum est hoc Domini Incarnationis, anno M.C.LXX, indictione III, Romano pontifice dom. Alexandro III, Henrico rege Anglorum duce Aquitanorum, episcopatus vero Garsiae anno IV.

 

 

Fol. 282 v°

1190

Gall. chr., t. 1, col. 988, archiep. Auscienses, n° 65, art. de Gerald de Barta.

Ex chartul. Silvae-Majoris, p. 207

 

Anno 1190, quo Jerosolymam profectus est (Geraldus de Barta, archiepiscopus Ausciensis), accessit ad Richardum Angliae regem, qui tunc apud Regulam Vasatensem morabatur, et testis fuit confirmationis quam idem rex concessit monasterio Silvae-Majoris omnium donorum antecessorum ducum, diplomate dato Heliae archiepiscopo Burdegalensi, ac omnibus episcopis, abbatibus, comitibus, apud Regulam exarato per manum Johannis Lexoniensis (forte Exoniensis vel Lexoviensis) archidiaconi vice-cancellarii, anno I, regni sui, 3 die februarii. Cujus privilegii testes sunt Geraudus Auxitanus archiepiscopus, Ademarus Petragoricensis, Bertrandus Agennensis, et Gallardus Vasatensis episcopi, Stephanus Casae Dei, Bertrandus Moyssiacensis, Guillelmus Brantolmensis, Arnaldus Clariacensis, Aymericus Caduinensis abbates, Helias de Cella senescallus Vasconiae, Henricus filius ducis Saxoniae, Bernardus comes de Armanaco, Bernardus comes Bezelmensis, Gasto Bearnensis, Petrus Castellionensis vicecomites, Willelmus Amanevi de Fronciaco, Arnaldus Guillelmi de Marciano, Amanevus de Lebred, Amalvinus de Blancafort, Petrus de La Mota, Aiquelmus Guillelmi de Lesparra, Gaufridus de Pont, Geraldus de Burgo, Stephanus de Caumont, Bertrandus de Fumel.

 

 

Fol. 283 r°

1187

Bulle du pape Urbain III, adressée à Adémar, évêque de Périgueux, par laquelle ce souverain

pontife, à l’exemple d’Alexandre III et Luce III, ses prédécesseurs, met sous sa protection

et sauvegarde l’église du Périgord, et confirme les droits, privilèges et possession de l’évêché.

Impr. dans le P. Dupuy, Etat de l’église du Périgord, edit. in 12°,

Périgueux, 1716, t. 2, p. 66 et suiv.

Réimprimée dans Gall. chr., 1e édit. à S. Marthe.

 

Urbanus episcopus servus servorum Dei venerabili fratri Ademaro Petrachoricensi episcopo, ejusque successoribus canonice substituendis in perpetuum. In eminenti sedis apostolica specula dispositionis dominio constituti, fratres nostros episcopos tam propinquos quam longe positos fraterna debemus charitate diligere, et ecclesiis à Deo sibi commissis paterna sollicitudine providere. Ea propter venerabilis in Christo frater Ademarus episcopus, tuis justis postulationibus clementer annuimus et felicis recordationis praedecessorum nostrorum Alexandri et Lucii Romanorum pontificum vestigiis inhaerentes, Petrachoricensem ecclesiam cui auctore Deo praesse dignosceris, sub B. Petri et nostra protectione suscipimus (en marge: sub apostolicae sedis, protectione), et praesentis scripti privilegio munimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quaecunque bona eadem ecclesiae in praesentiarum juste et canonice possidet, vel in futurum concessione pontificum, largitione regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis praestante Domino poterit adipisci, firma tibi, tuisque successoribus illibata permaneant, in quibus haec propriis duximus exponenda vocabulis (en marge: bona et feoda episcopatus) : Ecclesiam S. Aviti Senioris, ecclesiam S. Joannis de Cola, ecclesiam S. Cypriani, ecclesiam de Plazaco et ecclesiam de Peyraco, cum omnibus earum pertinentiis. Phoedum insuper cum debito do­minio quod habet a Petrachoricensi episcopo vicecomes Lemovicensis, et dominus de Gordon, et illi de S. Asterio, et illi de Agonaco, et illi de Roca S. Christophori, et illi de Albaroca, et illi de Bordelia, et caetera pheoda quaecumque a Petrachoricensi episcopo teneantur, unum quoque molendinum

 

 

Fol. 283 v°

et caeteros reditus quos in tuo episcopatu juste habere dignosceris: (en marge: ne distrahantur) statuimus praterea ut nullus cujuscumque ordinis clericus ecclesias in vita sua tantum sibi con­cessas ad jus episcopale pertinentes, faciat censuales, neve monachi, aut canonici seu quilibet aliis c1erici in ecclesiis ad hunc episcopatum pertinentibus, sine tua auctoritate vel removere audeant, vel instituere capellanos, nisi forte privilegiis Romanorum pontificum vel antiqua vel justa consuetudine committantur. Sensemus etiam ne canonici majoris ecclesia (en marge: pro canonicis cathedralis ecclesiae), canonicos vel clericos in ea ponere, thesaurum distrahere, vel minuere, seu bona ipsius ecclesiae te inconsulto alienare ulla ratione praesumant. Decernimus insuper ut tam clerici majoris ecclesia (en marge: et colleg. S. Front.), quam clerici S. Frontonis in omnibus tibi obedientiam et honorem impendant, et justitiam tuam tibi cum integritate conservent. Praterea quod communi consensu capituli, vel sanioris partis consilio in utraque ecclesia per te canonice fuerit institutum, id ratum et firmum volumus permanere. Cemeteria quoque ecclesiarum et ecclesiastica beneficia nullo haereditario jure nemo audeat possidere: paci quoque et quieti Petrachoricensis ecclesiae providentes interdicimus ut infra terminos canonice ad jus ejusdem ecclesiae specialiter pertinentes (en marge: immunitates et inalienationes domorum), domibus episcopi et clericorum deputatis nulli laico liceat mansionem habere, vel alicui fas sit etiam domum quam ibi habet, dare, vendere, vel cuilibet dimittere nisi ecclesiae, vel saltem clerico, et non sine assensu episcopi, qui pro tempore fuerit (en marge: pro monachis). Porro quia quidam monachorum jus suum episcopis aufferre contendunt, prohibemus ne monachi in dioecesi Petrachoricensi capellanias teneant, sacerdotis capellani officium seu beneficium non assumant, sed presbiteris capellanis integre conserventur quaecumque ad jus capellaniae pertinere noscuntur. Auctoritate quoque apostolica interdicimus ut nec clerici, nec monachi, seu quilibet religiosi interdictos sive excommunicatos Petrachoricensis episcopi (en marge: pro excommunicatis), vel ministrorum ejus in ecclesiis scienter recipiant, vel illis praesentibus divina celebrent officia, nec ad religionis habitum eosdem excommunicatos sine satisfactione suscipiant, si satisfaciendi potestatem habeant, nec si mortui

 

 

Fol. 284 r°

fuerint eos sepelire praesumant. In parochialibus siquidem ecclesiis (en marge: pro parrochis et capellanis), Petrachoricensis dioecesis ad episcopum pertinentibus, absque licentia et assensu episcopi presbyter capellanus minime statuatur. Prohibemus autem ne presbiteri capellani ecclesiarum ad jus Petrachoricensis episcopi distrahere, vendere, vel obligare praesumant, seu alio quolibet titulo alienare, et si factum fuerit, irritum habeatur. Sacrorum quoque canonum auctoritatem sequentes, interdicimus ut nullus episcopus vel archiepiscopus (en marge: pro archiepisc. et episc.) absque assensu Petrachoricensis episcopi in dioecesi Petrachoricenfi conventus celebrare, causas et ecclesiastica negotia ejusdem dioecesis tractare praesumat, possessiones etiam seu quaelibet dona Petrachoricensis episcopi, vel qua ab ipso in pheudo vel alio modo tenentur, nulli ecclesiae seu personae contra aliquam et rationabilem consuetudinem, et sine assensu ejusdem episcopi liceat conferre, impignorare, vendere, seu cuilibet dare, vel quolibet alio titulo alienare. Quartam vero partem decimarum (en marge: 4 pars decimarum pro episc.) juxta canonicam sanctionem, sicuti antecessores tui hactenus habuerunt, tibi tuisque successoribus auctoritate apostolica confirmamus: decernimus ergo ut nulli omnimo hominum fas sit praefatam ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur eorum pro quo­rum gubernatione ac sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva sedis apostolica authoritate, et Burdigalensis episcopi debita reverentia. Si qua igitur ecclesiastica in futurum, vel secularis persona hanc nostrae constitutionis paginam sciens con­tra eam temere venire tentaverit, secundo, tertiove commonitus nisi praesumptionem suam digna satisfactione correxerit (en marge: comminationes), potestatis honorisque sui careat dignitate, reumque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei, ac Domini Redemptoris alienus fiat, atque in extremo examine districtae ultioni subjaceat, cunctis autem eidem ecclesia sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonae actionis percipiant, et apud districtum judicem praemia aeterna pacis inveniant. Amen.

 

 

Fol. 284 v°

Ego Urbanus catholicae ecclesiae episcopus. Ego Petrus de Butz presbiter cardinalis tituli S. Susannae. Ego Laborans presbiter cardinalis Sanctae Mariae trans Tyberim, tituli Calixti. Ego presbyter Melior cardinalis SS. Joannis et Pauli tituli Pamachis. Ego Adelardus tituli S. Marcelli presbiter cardinalis. Ego Henricus Albaniensis episcopus. Ego Paulus Praenestinus episcopus. Ego Theobaldus Hostienfis Zelletinensis episcopus. Ego Jad. diaconus cardinalis S. Mariae in Tosnudum. Et ego Cratianus SS. Cosmae et Damiani diaconus cardinalis. Ego Radulphus S. Georgii Ad velum aureum diaconus cardinalis. Datum per manum Alberti S. Romanae ecclesiae presbiteri cardinalis et cancellaris decimo kalendas octobris, indictione VI, Incarnationis Domini anno M.C.LXXXVII, pontificatus vero domini Urbani papa tertii, anno secundo.

 

 

Fol. 285 r°

1188

Charte par laquelle Adémar ou Aimar, évêque de Périgueux,

restitue à l’abbé et religieux de La Sauve, l’église de St Nicolas de Causac,

en la possession de laquelle ils avoient été troublés.

Grand cartulaire de La Sauve, fol. 346

 

En marge : La date est prise d’un manuscrit de la bibl. de St Germain, cot. n° 1426, contenant un brouillon de l(Histoire de la Sauve, p. 423.

 

Adhemarus, Dei gratia Petragoricensis episcopus, karissimo in Domino Raimundo, Silvae Majoris abbati, et toti conventui, tam praesentibus quam in posterum canonice successoris, salus in perpetuum. Cum in praesentia nostra constitutus, fratri abbati Raimunde in Domino karissime, capellam Sancti Nicholai de Chauzac ad ecclesiam vestram pertinere asseveraretis et multa quae in possessione retinenda et proprietate obtinenda pertinere videbantur, coram nobis proponentes eam vobis restitui religiosa gravitate postularetis. Tandem, consideratis tam personae quam ecclesiae nostrae

 

 

Fol. 285 v°

honestate et religione assertionibus nostris (en marge : p.e. vestris) fidem habentes praedictam capellam cum omnibus pertinenciis suis, consensu magistri Arnaldi dilecti archidiaconi nostri, et etiam consilio quorumdam bonorum et gravium qui praesentes erant, vobis recognovimus (Le reste a été enlevé).

 

Na. Cette restitution fut faite sur le témoignage du 9e abbé Raimond, qui assuroit que cette église appartenoit à l’abbaye.

 

 

Fol. 286 r°

1189

De miraculo quod ante revelationem beati Stephani accidit.

D. Mart., Vet. monum. ampl. coll., t. VI, col. 1094.

Ex vita et mirac. s. Stephani Grandim. § IV.

 

Cumque tempus revelationis appropinquaret, ecce homo quidam caecus et senex ductitur in Grandimonte, de parochia vici Ambasiaci (Ambezac) quaerens et postulans auxilium Domini et viri Dei Stephani et quid? &c. ... Appropinquante autem festo sti Augustini, et jam defuncto recenter Henrico Anglorum rege illustrissimo (en marge : obiit an. 1189 apud Chainonem, sepultus in ecclesia Fontis Ebraldi), cum magna velocitate dominus legatus, ac veloci cursu ad Grandimontem accedit. Convocatis igitur et coadunatis ibidem episcopis et archiepiscopis, videlicet domno Henrico Bituricensi, Rainaudo Apamiensi qui tunc temporis a transmarinis partibus exul venerat, necnon et Helia Burdigalense archiepiscopis, et Seibrando Lemovicense, et Guillelmo Pictavense, et Helia Xantonense, et Ademaro Petragoricense, et Geraldo Caturcense, et Bertrando Agennense episcopis, abbatibus etiam et viris religiosis, et plebe innumerabili. Tunc etiam clerici, qui usque ad tempus illud discordes extiterant, Deo

 

 

Fol. 286 v°

inspirante, ad pacem redeunt, et videntibus cunctis quos supra nominavimus, in capitulo obedientia nostrae jugo humiliter, ut decebat, colla submittunt, et in osculo pacis, a nobis et a fratribus devote suscipiuntur. His itaque peractis, ac laetibus et exultantibus in domino universis, venimus ad locum, ubi corpus b. Stephani cum digno honore humatum jacebat. Tunc domino legato jubente, atque praecipiente, a terra elevatur ... et super altare B. Mariae honorifice ponitur.

 

On lit la même chose dans Gall. chr., t. 2, col. 19.., Instr. eccl. Bituric., n° XXX, cot. de elevatione solemni corporis sti Stephani de Mureto. Ex char. Grandimontensi.

 

 

Fol. 287 r°

F.B. Voir ci-dessus fol. 282 v°

 

1190

Gall. chr. nov., t. 1, col. 988, eccl. Ausciensis.

Cartul. Silv. Maj., p. 207

 

... Anno 1190, quo Jerosolymam profectus est (Geraldus, Ausciensis archiep.), accessit ad Richardum Angliae regem, qui tunc apud Regulam Vasatensem morabatur, et testis fuit confirmationis quam idem rex concessit monasterio Silvae-Majoris omnium donorum antecessorum ducum, diplomate dato Heliae archiepiscopo Burdigalensi, ac omnibus episcopis, abbatibus, comitibus, apud Regulam exarato per manum Johannis de Montesquivo Lexoniensis (forte Exoniensis vel Lexoviensis) archidiaconi vicecancellarii, anno I, regni sui, 3 die februarii. Cujus privilegii testes sunt Geraudus Auxitanus archiepiscopus, Ademarus Petragoricensis, Bertrandus Agennensis, et Gallardus Vasatensis episcopi, Stephanus Casae Dei, Bertrandus Moyssiacensis, Guillelmus Brantolmensis, Arnaldus Clariacensis, Aymericus Caduinensis abbates, Helias de Cella senescallus Vasconiae, Henricus filius ducis Saxoniae, Bernardus comes de Armanaco, Bernardus comes Bezelmensis, Gasto Bearnensis, Petrus Castellionensis vicecomites, Willelmus Amanevi de Fronciaco,

 

 

Fol. 287 v°

Arnaldus Guillelmi de Marciano, Amanevus de Lebred, Amalvinus de Blancafort, Petrus de La Mota, Aiquelmus Guillelmi de Lesparra, Gaufridus de Pont (de Ponte), Geraldus de Burgo, Stephanus de Caumont, Bertrandus de Fumel.

 

On voit par là qu’Adémar, évêque de Périgueux a souscrit aux privilèges de la Sauve-Majeur; fait qui a échappé aux auteurs du Gall.

 

 

Fol. 288 r°

1190 (n. st.) - 1189 (v. st.)

Carta Ricardi Angliae regis, Sancti Severi in capite Vasconiae privilegia confirmantis.

D. Mart., Thes. nov. aned., t. 1, col. 637.

Ex cartario Sti Severi.

 

Ricardus Angliae rex, dux Normannorum, et Aduanorum, comes Andegavensis, Geraldo Auxitano archiepiscopo, omnibus episcopis, abbatibus, comitibus, vicecomitibus, baronibus, justiciariis, praepositis et omnibus fidelibus suis, salutem.

Sciatis &c. ... Testes fuerunt Gerardus Auxitanus archiepiscopus, Ademarus Petragoricensis episcopus, Bertrandus Agenensis episcopus, Arnaldus Clariaci abbas, Elias de Cella, senescallus Vasconiae, Bernardus comes de Armaniaco, Gasto Bearnensis, Willelmus Amaneu de Fronsiaco, Arnaldus Willelmi de Marsiano, Amalvinus de Blanquefort, Fort de Mota, Achelmus Willelmi de Lesparre, Willelmus Raymundi de Pons, Geraldus de Monens, Milo eleemosynarius. Data per manum Johannis vice cancellarii.

 

 

Fol. 288 v°

Actum et datum Reulae, anno Domini nostri principis ... IIII nonas februarii (en marge: 2 février 1190), anno ab Incarn. Domini M.C.XC, indictione VIII, concurrente VII, ep. XII, anno quo reges profecti sunt Jerosolymam.

 

Le 4 juillet 1190, le roi Philippe Auguste se rend à Vezelay, où étoit le rendés-vous avec Richard, roi d’Angleterre. Philippe embarque à Gênes, et arrive la veille de Pâques le 20 avril 1191, devant Acre, &c.

 

 

Fol. 289 r°

Vers 1190

Extr. de la copie du cartulaire de l’abbaye de Dalon, faite par Baluze,

p. 47 de l’original, et p. 76 de la copie

 

Alienor Dei gratia, Regina Anglorum, ducissa Normanniae, Aquitaniae, comitissa Andegavensis, fideli domini regis, et suo senescallo Pictavensi, et omnibus ballivis domini regis et suis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra, nos in manu et protectione nostra suscepisse domum Dalonensem, cum fratribus et eorum pertinentiis, ubicumque sint. Quare volumus, et firmiter vobis, ex parte nostra praecipimus quatinus praedictam domum, abbatem et fratres, res, possessiones, jura, tenementa, et quicquid ad ipsos pertinet, sicut rem propriam dominicam nostram manuteneatis, custodiatis, protegatis et defendatis. Sciatis praeterea nos praedictis monachis dedisse et concessisse, et praesenti carta nostra confirmasse quaecumque, tam de dono piae recordationis Henrici, domini quondam nostri, quam de dono dilecti filii nostri regis Ricardi, obtinent, ut similiter de dono, concessione et confirmatione nostra, libere, quiete et honorifice habeant et teneant, videlicet immunitatem pedagii per totam terram nostram, et omnes alias consuetudines quae solent exigi a transeuntibus. Concedimus

 

 

Fol. 289 v°

etiam eis libertatem et immunitatem banni vendendi sal suum, et usuarium in foresta de Bacones, tam de viridi quam de sicco, quod eis necessarium fuerit ad focum et ad aedificia sua. Super quibus prohibemus ne quis eis molestiam, violentiam aut injuriam seu quodcumque gravamen inferre praesumat. Quod si suis forte praesumpserit ex parte nostra districtius emendatis. Quae etiam ut rata sint et inconcussa permaneant, sigilli nostri impressione communimus. His testibus Bertrando Agennensi, Ademaro Petragoricensi, Henrico Sanctonensi episcopis, Raimundo Bernardo de Runjan, Launo Ogerii, Willelmo Amaluino de Muissidan, Johanne de Sancto Maxentio, magistro Willelmo, eleemosynario nostro, Johanne Piner, capellano nostro. Apud Petragoras.

 

Sans date. Mais comme Eléonor donne à Richard le titre de roi, ces lettres doivent être postérieures au 6 juillet 1189.

 

 

Fol. 290 r°

1191 - 1198

Note sur l’affaire de Pierre Arlagras.

 

A. (Adémar) évêque de Périgueux, est rapellé dans une lettre du pape Innocent III datée de Latran, le XI des cal. de février (22 janvier), la 5e année de son pontificat (1203), et adressée aux abbés de La Couronne et de Bornet, dioc. d’Angoulême, au sujet de l’affaire de Pierre Arlagras, auquel le chapitre de Périgueux refusoit de donner un canonicat, quoique le pape Celestin III l’eut demandé. Cette lettre commence ainsi:

Constitutus in presentia nostra dilectus filius Petrus Arlagras, clericus, sua nobis insinuatione monstravit, quod cum a bonae memoriae C. papa praedecessore nostro, ad A. quondam episcopum et

 

 

Fol. 290 v°

capitulum Petragoricenses, ut ipsum in fratrem et canonicum suum reciperent litteras deprecatorias et praeceptorias impetrasset ipsi apostolica mandata surdis auribus transeuntes, id efficere neglexerunt, &c. (voy. cette lettre copiée au long dans mon recueil sur le chapitre de Périgueux).

 

Le pape Celestin III fut élu le 30 mars 1191 et mourut le 8 janvier 1198.

 

 

Fol. 291 r°

1194

Ademarus Petragoric. episcopus dat Sylvae Majori ecclesiam S. Petri de Siorac,

cum capella et omnibus pertinentiis.

Gall. chr., tom. 2, Instr., col. 488, n° VI

Ex chartario Sylvae Majoris.

 

A. (en marge : Ademarus) Dei gratia Petragoricensis episcopus, carissimis in Christo P. venerabili abbati totique conventui monasterii Sylva Majoris, salutem et caritatem. Si eruditionis apostolicae tenor : Quia bonum operari ad omnes et maxime ad domesticos fidei admonemur, ad quemlibet Christi fidelem quadam generalitate respiciat; pertinere videtur specialiter ad praelatos, qui doctrinae salutiferae videntur esse populo christiano executores a Domino deputati; domesticos autem fidei eos intelligere possumus congruenter, qui dignissimo capiti Jesu Christo tamquam digniora membra per munditiam mentis et corporis cohaerentes, professionem fidei christianae perseverantia jugi immaculatae conversationis observant; ut sicut in eis sacris caracteribus est impressa, ita continuatis operibus

 

 

Fol. 291 v°

caritatis piae sollicitudinis opera confirmatur. Unde vobis aestimantes nos ex praemissa exhortatione teneri, qui quasi proximi domui vestrae, si non meritis, tamen loco jam dudum sensimus approbatae conversationis vestra fragantiam, opinionis integrae famam et suavitatis odorem; ad revelandam circa temporalia vestrae paupertatis inopiam manum voluimus provisionis extendere, ut commutatione fideli, favente Domino, in spiritualium deliciarum quibus per Dei gratiam exhuberant domus vestra participium admittamur. Favore itaque personarum et totius capituli ecclesiae nostrae, vobis et monasterio vestro ecclesiam S. Petri de Siorac cum capella et omnibus pertinentiis suis libere concessimus vestris in perpetuum usibus profuturam, in quia etiam ad praesentationem vestram Petragoricensis episcopus, qui pro tempore fuerit, capellanum instituet, qui vobis de temporalibus et ei de spiritualibus respondebit, salva in omnibus et ministrorum nostrorum justicia. Ut autem haec nostra donatio, tam solemniter quam canonice facta firma et inconcussa perpetuis temporibus perseveret, eam praesenti carta expressius annotari praecepimus, et sigilli nostri robore praemuniri. Actum vero est hoc in civitate Petragoricensi in domibus nostri anno incarn. Verbi M. C. XCIV. Sub multorum testimonio sapientium qui ad hoc fuerunt specialiter convocati.

 

 

Fol. 292 r°

1194 (v. st.)

Inscription de la consécration de l’église de St Martin de Limeuil, gravée sur une pierre.

Gall. chr., tom. 2, col. 1471

Ex Puteano (Dupuy), de l’Etat de l’église du Périgord, édit. in 4°, p. 71.

 

Anno ab Incarnatione Domini M.C.XCIV, indictione XII, concur V, epacta XXVI, III kalend. februarii die dominica, luna IV, dedicata est haec ecclesia et altare a domino Ademaro Petracoricensi episcopo, in honorem s. Trinitatis, et s. Maria virginis, et s. Martini episcopi et confessoris, et b. Pauli apostoli, et b. Thomae archiepiscopi et martyris et s. Catharinae virginis et martyris, et omnium sanctorum Dei. Hebrardo de Villars hujus ecclesiae diacono (en marge : forte decano) existente, Philippo rege Francorum imperante, Richardo rege Anglia ducatum Aquitaniae tenente, Elia Taleyrando Petrachoriorum comite, in metrapolica burdigalensi Elia residente.

 

Les caractères chronologiques sont exacts. Pâques tomba le 10 avril en 1194. Par conséquent le 3 des calendes de février (30 janvier) fut un dimanche, et le 4e dimanche après les Rois. St Thomas, archevêque de Cantorbery fut martyrisé le 29 décembre 1170 (24 ans auparavant).

 

 

Fol. 292 v°

Le p. Dupuy rapporte cette inscription tout au long; et le Gall. chr. la donne avec des abbréviations. Il seroit essentiel de voir l’original, ne fut-ce que pour l’orthographe, que je ne croit pas avoir été copiée exactement. Quant au diacre de l’église de Limeuil, dont le Gall. chr. fait mal à propos un doyen, et l’appelle Herbarbo (nom barbare, qu’on ne trouve nulle part), le p. Dupuy le nomme Hebrard et lui donne la qualité de diacre, qui paroit lui convenir mieux que celle de doyen.

 

 

Fol. 293 r°

1196 ou 1197

Epistola Celestini III papae

 

Ademaro Petragoricen. episcopo.

Dedit ei firmiter in mandatis, ut personaliter ad coenobium Caduniense accedens, quod ibi statuendum, seu corrigendum cognosceret ... tam in capite, quam in membris corrigeret &c.

 

Na. Cette lettre est rapellée dans une lettre du pape Innocent III adressée à l’évêque de Périgueux (Raimond) et autres, le 8 des ides de mai 1198.

Voy. ci-après, et mon recueil sur l’abbaye de Cadoin.

 

Le pape Celestin III mourut le 8 janvier 1198; il avoit été élu le 30 mars 1191.

 

 

Fol. 293 v°

1196

 

Voy. ci à côté, extr. des archives de Cadoin.

 

 

Fol. 294 r°

11..

Cartulaire de Cadoin, fol. 19 r°

 

Notum ... quod fratres de de Tribus Rivis de juxta Lo Flegs, cum voluntate et consensu venerabilis Ademari episcopi Petragoricensis, dederunt, videntibus ... Geraldo de Monlava &c.

 

1196

Archives de Cadoin, grand rouleau.

 

Helias de Magnanac dedit Deo et ecclesie Cadun. in manu Aidemari episcopi Petragoricensis, ... videntibus et audientibus praedicto episcopo, Raimundo de Monte Revello, archidiacono, anno M°.C. LXXXX° VI°

 

 

Fol. 295 r°

XXXI. Ademarus.

Gall. chr. nov., t. 2, col. 1470.

 

Hic noster Ademarus censeri posset idem esse cum eo Ademaro de La Torre, qui sub Petro archidiaconus erat, et praesens fuit sententiae latae in negotio Vasatensis episcopi et coenobii de Regula. Is quoque esse videri potest, de quo in veteri necrologio metropolitanae S. Andreae Burdegalensis ecclesiae: V nonas octobr. obiit Ademarus, canonicus hujus ecclesiae et episcopus Petragoricensis.

1187. Bullam confirmationis ecclesiae Petrocoriensis privilegiorum ac jurium ab Urbano III accepit, quam ex archiepiscopis suo loco referemus (en marge: les auteurs du Gall chr. ont oublié de rapporter cette bulle dans les preuves, comme ils l’avoient promis). Translationi reliquiarum S. Stephani de Mureto, seu de Grandimonte interfuit an. 1189. Ut refert Guido apud Putaneum, his verbis: circa finem mensis augusti, sub annum Domini 1189, celebravit digno cum honore revelationem corporis s. Stephani confessoris, cum processione solemni, convocatis et praesentibus ibidem 3 archiepiscopis, scilicet Henrico Bituricensi, Helia Burdegalensi et Raimundo Apamiensi, qui apud Grandimontem de partibus transmarinis exuladvenerat; necnon sex episcopis, Silvando (en marge: lege Saibrando) Lemovic., Guillelmo Pictaviensi, Ademaro Petracoriensi, Gerardo Cadurcensi, Bernardo (en marge: Bertrando) Agennensi, cum multis abbatibus et religiosis. Nominatur Ademarus episcopus Petragoric. 1190, ind. VIII, concurente 7, anno quo reges profecti sunt Jerosolymam, in charta Richardi Angliae regis, qua salvitas datur monasterio S. Severi, ex ejusdem coenobii chartul. An. 1194 dat P. abbati Silvae-Majoris, ecclesiam S. Petri de Siorac, cum capella et omnibus pertinentiis suis, ut ex illius monasterii charta infra referenda patet. Eodem anno ecclesiam Sancti Martini de Limeuil dedicavit, ut patet ex inscriptione lapidi incisa, quam refert Putaneus in Ademaro: Anno ab Inc. Dom. M.C.XCIV, ind. XII, concur. 5, epacta 26, III cal. febr. die domin. luna IV, dedicata est haec ecclesia et altare a d. Ademaro Petracoricensi episcopo, in honorem s. Trinitatis et

 

 

Fol. 295 v°

s. Mariae Virg. et s. Martini episcopi et confessoris, et b. Pauli apostoli et b. Thomae archiepiscopi et martyris, et b. Catharinae virg. et mart. et omnium sanctorum Dei, Hebrardo de Villars hujus ecclesiae diacono (en marge: decano; seroit-ce le doyen du chapitre?) existente, Philippo rege Francorum imperante, Richardo rege Angliae ducatum Aquitaniae tenente, Elia Taleyrando Petracoriorum comite, in metropolica Burdegalensi Elia residente. An. 1201, cum Helia Burdigalensi dissidii inter Pontiniaci et Cadunii abbates arbiter eligitur, ut legere est in charte IV Sarlatensi, col. 499 in nonnullis indicibus obitum ejus anno 1197, adscriptum lego sed citius ex dictis. In Silvae-Majoris necrologio dies annotatur V nonas maii (en marge: 3 mai, qui en l’an 1197 fut un samedi).

 

 

Fol. 296 r°

Notes sur Adémar

 

Rymer (en marge: t. 1, col. 1198) parle de deux archidiacres de Périgueux nommés Archembaldus et Aldemarus de Turre. Ce dernier est sans doute le même qui fut évêque de Périgueux sous le nom d’Adémar (en marge: Gall. chr., t. 2, col. 1470).

Les deux archidiacres ci-dessus jugèrent avec Gérard archevêque d’Auch et légat du saint siège, en l’année 1170, un différend qui s’étoit élevé entre Garsias de Benquet, évêque de Bazas, et Gérard, prieur de l’abbaye de La Réole.

Je ne crois pas que l’évêque Adémar fut de la maison de Lastours en Limousin, parce que s’il en étoit issu, Geofroi du Vigeois, qui étoit son contemporain et voisin du château de Lastours, n’auroit pas manqué d’en parler dans sa chronique. Je croirois plutôt qu’il étoit d’origine périgourdine, et fils du seigneur de La Tourblanche, dont le nom est écrit souvent de Turre, sans ajouter Alba. Nous trouverons dans la suite plusieurs autres archidiacres de Périgueux sortis de la même maison &c.

 

 

Fol. 296 v°

F.B. Feuillet mal centré dans la reproduction de la BnF. La marge droite est tronquée.

 

La bulle que l’évêque Adémar obtint [...] Urbain III, en faveur de son église, pro[...] auteurs du Gall. chr., t. 2, col. 1470, n’est [...] les preuves (voyés sa date, dans le Ga[...] rata, pag. 189.

 

Richard, roi d’Angleterre étant à La R[...] commencement de février 1189 (v. st.) [...]ma les privilèges de plus[...] églises, entr’autres ceux de l’abbaye de L[...] le 3 février, et ceux de St Sever en Gascog[...] 2 du même mois. Adémar évêque de[...] souscrivit aux chartes de ces privilèges. [...] prouve que ce prélat étoit allé à La Réole, [...] obtenir aussi la confirmation de ceux de [...] église. J’ai cherché inutilement cette pièce, [...] n’est pas parvenue jusqu’à nous. Les abbé[...] Brantôme et de Cadoin, qui sont également no[...] dans ces chartes, avoient fait sans doute ce [...] voyage, dans la même intention.

(voy. les lettres de Richard, en faveur de l’abbay[...] de Sarlat).

 

 

Fol. 297 r°

Mort d’Adémar, évêque de Périgueux.

Extr. du nécrologe de Brantôme, dans D. Cl. Etiennot, Antiq. Bened. Petrag., fol. 185.

 

V nonas octobris, obiit dominus Ademarus, episcopus Petragoricensis.

 

Adémar évêque de Périgueux mourut le 3 octobre; il n’est pas dit en quelle année, mais il est vraisemblable que ce fut en 1197. Du moins est-il certain qu’il ne vivoit plus en 1198 (voy. une lettre du pape Innocent III pour Cadoin).

 

 

Fol. 297 v°

N.B. Suivant le nécrologe de l’abbaye de La Sauve-Majeur, Adémar évêque de Périgueux mourut le 5 des nones de mai (3 mai). Mais comme il y a deux évêques de Périgueux du nom d’Adémar, savoir celui-ci, et un autre qui vivoit en 1349, le nécrologe de Brantôme peut regarder l’un, et celui de La Sauve regarder l’autre. C’est à examiner.

 

 

Fol. 298 r°

Evêques de Périgueux au XIIIe siècle

 

 

Fol. 299 r°

1197 - 1209

Raimond de Castelnau, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 300 r°

1197

Gall. chr., t. 2, col. 1181, episc. Pictav.

Ex codice ms. Coronae.

 

In adventu Domini 1197 (en marge: melius 1198), convenerunt ad ecclesiam de Corona, causa consecrationis suae, Ademarus de Peirato, electus Pictaviensis, vir magnae mansuetudinis, et Raymundus de Castronovo, electus Petragoricensis. Sed iste quidem per manum Helie Burdigalensis archiepiscopi, dominique Johannis Engolismensis, Santonensis et Caturcensis episcoporum ibi consecrationem accepit; alter vero, propter inhibitionem et metum Othonis comitis Pictaviensis, consecrari non potuit. Sed Romam profectus, atque a summo pontifice consecratus, cum ad urbem propriam repedaret, veneno vitam finivit.

 

Il siégea seulement 7 semaines et 3 jours et mourut en 1198.

 

Gall. chr. t. 2, col. ... (F.B. n° de la colonne omis)

Joannes I (episcopus Engol.) anno 1203. Ecclesiam de Corona, cujus frabricam incoeperat

 

 

Fol. 300 v°

solemniter dedicavit.

 

Na. Il n'est pas fait mention de cette dédicace à l'article des abbés de La Couronne, ib. col. 1043 et 1044.

En 1197, le 1er dimanche de l'Avent fut le 30 novembre.

 

 

Fol. 301 r°

16 mars 1198

Burdegalen. archiepisc.

De sententia lata pro canonicis Lemovicen. per dominum Celestinum,

et de ipsius revocatione, veritate, cognita per eundem, et quod dominus Innocen.

praecipit executioni mandari quod factum est per dominum Celestinum.

Innoc. pp. III, Epistol., lib. 1, ep. 55

Ed. Baluz, t. 1, p. 30

 

Cum felicis recordationis Celestinus papa, praedecessor noster bonae memoriae, R. Petragoricen. episcopo dederit in mandatis, ut si S. (en marge: Raimond de Castelnau, évêque de Périgueux) quondam episcopus et canonici Lemovicen. dilectum filium nostrum Guid. Marnoli, presbyterum, infra viginti dies post susceptionem litterarum suarum, in canonicum et fratrem nollent recipere, ipse sublato appellationis obstaculo, id exequi non tardaret, eisdem canonicis praeceptum illius et commonitionem ipsius episcopi contemnentibus, termino XX dierum elapso, cum dictus episcopus ad ecclesiam Lemovicen., mandatum praefati praedecessoris nostri executores accederet, quidam canonici Lemovicen.cum quibusdam clericis, et aliorum canonicorum servientibus, et laicorum multitudine, juxta portas civitatis suae, in illum et ejus socios irruentes, in quodam caemiterio praefatum G. presbyterum, et quosdam alios in facie ipsius episcopi, nimis turpiter et inhoneste tractarunt, et duris verberibus affecerunt, et ablatis eis equitaturis, donex longe a civitate expulerant, ingenti clamore fuerunt ipsos cum lapidibus insecuti, et P. subd., usque ad effusionem sanguinis in capite percusserunt. Episcopus vero reversus ad propria, predictum G. presbyterum de Lemovicen. canonica juxta mandatum apostolicum solenniter investivit. Et idem predecessor noster investituram ipsam ratam et firmam habens, auctoritate curavit apostolica confirmare. Verum cum idem presbyter cum litteris ab eodem praedecessore nostro super investitura concessis, ad propria remeasset, Aldovin. Bruschare, ipsius ecclesiae canonicus contra ipsium a capitulo destinatus, adversus eum multa proponens, a praefato antecessore nostro, ecclesiam ipsam per indulgentiam sedis apostolicae, ab ipsius impetitione obtinuit prorsus absolvi. Ceterum quoniam idem praedecessor noster postmodum multorum relatione cognovit quod ea quae contra praefatum presbyterum

 

 

Fol. 301 v°

fuerant allegata, a veritate penitus discreparant, venerabili fratri nostro Bituricen. archiepiscopo sub omni districtione praecepit ut non obstante indulgentia illa vel alia, si quam in ipsius presbyteri praejudicium impetratam esse constaret, universas canonicos Lemovicen. ecclesiae publice, singulis festivis diebus nunciaret, omni dilatione, excusatione, contradictione, occasione et appellatione postpositis, tam diu excommunicationis et eorum ecclesiam interdicti sententiae subjacere, donec praefatum presbyterum ad canonicam ecclesiae suae de qua est, auctoritate apostolica per supradictum episcopum investitus, admitterent, et permitterent illum eam in pace tenere; alioquin illos tam excommunicatos, quam ab officiis, beneficiis que suspensos, poenam de contemptu debitam recepturos, ad sedem apostolicam nullius contradictione, vel appellatione obstante, transmittere non tardaret. Illos vero, qui in saepedictum presbyterum et praedicti episcopi socios manus temerarias injecerunt, tandiu anathemati subjacere, et omnium officiorum ac beneficiorum, sublato appellationis diffugio, auctoritate suffultus apostolica, extorres decerneret, donec eidem episcopo et eorum sociis ab illis foret de illatis injuriis plenarie satisfactum, et cum litteris ipsius archiepiscopi veritatem rei plenarie continentibus venirent ad sedem apostolicam absolvendi. Praedictus autem archiepiscopus eos officii beneficioque suspendit, et ecclesiam Lemovicen. supposuit interdicto. Quam sententiam ipsi canonici servare penitus contempserunt. Nos igitur, quod super hoc factum est, ratum habentes et firmum fraternitati tuae per apostolica scripta mandamus et districte praecepimus, quatenus juxta praescriptam formam ultimam transmissam archiepiscopo memorato, subtato cujuslibet contradictionis et appellationis obstaculo, in praedicto negocio procedere non omittas; pro curatori praefati presbyteri, ejus nomine, sine cujuslibet interpositione personae, stallum in choro, et in capitulo locum assignans. Nullis litteris obstantibus, dicto G. praesente, et repondere parato, in harum praejudicium a sede apostolica impetratis. Datum Laterani, XVII kal. aprilis (anno primo) (en marge: 16 mars 1198).

 

 

Fol. 302 r°

10 mai 1198

 

Lettre du pape Innocent III datée de Rome le 6 des ides de mai (10 mai) 1198, adressée à A. évêque de Poitiers, et à R (Raimond) évêque de Périgueux, et à Arnaud, archidiacre de l’église de Périgueux, pour la réformation du monastère de Cadoin (voy. mon recueil sur Cadoin).

 

 

Fol. 303 r°

29 mai 1198

Bituricen. archiepiscopo, abbati S. Eparchii et decano Petragoricen.,

ut causam inter episcopum et capitulum Engolismense, super numero canonicorum audiant.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 1, epist. 214

Ed. Baluz., t. 1, fol. 113

 

(en marge: Romae, IV cal. junii) ... (je supprime le commencement, comme étranger à mon sujet) ... in quorum praesentia, (de deux cardinaux légats), fuit praemissis ex parte canonicorum adjunctum, quod dominica ultima ante Natale Domini (en 1197, le 4e dimanche de l'Avent tomba le 21 décembre et Noël fut le jeudi), cum in domo de Corona, pro consecratione vener. fratris nostri Petragoricen. episcopi, dictus archiepiscopus cum Xanctonen. et dicto Engolismen. episcopis, convenisset &c. Datum Romae, IV kal. junii.

 

Il paroit que cette querelle duroit depuis longtems. Il est dit dans cette lettre, au sujet de l'institution canonique d'un chanoine, haec autem institutio extra matricem ecclesiam fuit facta, cum eadem esset ob delictum comitis interdicta. (en marge: l'abbé de St Cibar et l'archidiacre de Périgueux, auxquels ces lettres sont adressées, n'y sont pas nommés).

 

 

Fol. 304 r°

5 décembre 1198

Episcopus Petragoricen., datur illi potestas visitandi coenobia

et ecclesias constituendi, corrigendi abusus, &c.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 1, epist. 445

Ed. Baluz., t. 1, fol. 263

 

Cum nobis, licet immeritis, inspecuta sedis apostolicae constitutis, omnium ecclesiarum sit generalis cura commissa, nos attente convenit, ac solicite providere, ut per studium nostrae solicitudinis in statu debito valeant conservari. Et quoniam ubique praesentia corporali adesse non possumus, per fratres et coepiscopos nostros, qui sunt in partem solicitudinis evocati, ad rectum ordinem reduci volumus, quae in eis inordinate fuerint attentata, et in statum congruum reformari; ut personae constituae in eis ad ecclesiastica obsequia; prosequenda, juxta doctrinam canonicam divinae servitutis cultibus, vigilanter intendant, et cunctis recto progredientibus ordine dominus et propitiator

 

 

Fol. 304 v°

noster digne in ministrorum suorum operibus collaudetur. Nos igitur, venerabilis in Christo frater, tuis justis precibus grato concurrentes assensu ut in ecclesia Sancti Stephani, in qua pontificali administrationis officium assumpsisti, et in ecclesia beati Frontonis, in qua curam geris abbatis, super correctione ordinis, et aliis ecclesiasticis constitutionibus cum majori parte capituli, pro ut ipsis ecclesiis expedierit, valeas ordinare, seu statuere quod fuerit statuendum, et corrigere corrigenda, liberam tibi, sublato appellationis obstaculo, auctoritate apostolica tribuimus facilitatem, nisi a paucioribus juxta constituta Lateranen. concilii rationabile aliquid object[...] fuerit et ostensum. Nulli ergo &c. Datum ut supra (Laterani, nonis decembris) (en marge: 5 décembre 1198).

 

 

Fol. 305 r°

8 décembre 1198

Eidem (episcopo Petragoricensi), ut vagi monachi in coenobia retrudantur.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 1, epist. 446

Ed. Baluz., t. 1, fol. 263

 

Ad audientiam apostolatus  nostri pervenit quod quidam monachi et canonici regulares singuli per cellas singulas, contra Lateranensis interdictum concilii, per tuam dioecesim, in ecclesiae scandalum demorantur. Super quo prudentiae tuae, auctoritate praesentium indulgemus ut tales, nullius contradictionis, vel appellationis obstaculo, auctoritate nostra compellendi liberam habeas potestatem ut ad claustrum suum redeant, vel tres aut duos ad minus de fratribus suis assumant secum, sicut in eadem concilio institutum esse dignoscitur, per mansuros. Super eo vero quod praeterea postulasti, ut cum saepius inter quoslibet sub examine tuo controversia suscitata, pro parte altera senes aut valetudinarii producantur, et timeatur ne deficientibus illis, partis illius debeat justitia deperire, tibi hujusmodi admittere liceat, fraternitati

 

 

Fol. 305 v°

tuae nihilominus duximus concedendum ut tales, sive partes praesentes fuerint; vel altera forte contumaciter absens, sicut juris ratio postulat, contradictione et appellatione cessante, ad perhibendum testimonium veritati recipias et admittas. Datum Laterani, VI idus decembris.

 

 

Fol. 306 r°

15 décembre 1198

Rad. Petragoricen. episcopo, quod laici decimas a clericis exigere non possint.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 1, epist. 462

Ed. Baluz., t. 1, fol. 270

 

Quoniam indignum est et rationi contrarium, ut laici, qui personis ecclesiasticis decima tenentur exolvere, eas a clericis, rerum ordine praepostera confusione turbato, extorquere praesumant. Ad petitionem tuam universis monasteriis, ecclesiis et clericis tuae diocesis duximus indulgendum, ut si forte quilibet laici suo nomine decimas ab eis a modo consuetudinis obtentu longevae, vel aliis occasionibus duxerint exigendas, sit eis liberum quod ita postulabitur denegare. Si vero laici suae animositatis spiritu concitati violenter aliquid voluerint adversus praesentis indulti beneficium attentare, tua fraternitas appellatione remota eos ecclesistico interdicto supponat. Datum Laterani XVIII kal. januarii (15 décembre 1198).

 

 

Fol. 307 r°

30 août 1200

Dotalitium Isabellae reginae Anglorum.

D. Mart., Veter. monum., tom. 1, col. 1032.

Ex ms. Colbert.

 

Joannes Dei gratia &c. archiepiscopis, abbatibus, comitibus, &c., sciatis nos dedisse et concessisse Isabelli uxori nostrae, in dotem civitatem Xantonensem, Niortum, Salmurium, Fissam, Beaufort, Baugi, Castrum Ligdi, et Trou, cum omnibus pertinentiis et libertatibus suis &c. Testibus E. (en marge: ou H. Heliae) Burdegalensi archiepiscopo, H. Xantonensi, I. Engolismensi, R. Petragoricensi, I. Lemovicensi, &c. episcopis.

Plusieurs abbés et seigneurs. Datum per manum Johannis, archiepiscopi (archidiaconi) Vigorniensis &c, apud Chinon, XXX die augusti (en marge: 30 août 1200), regi nostri, anno secundo.

 

 

Fol. 308 r°

1202

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Raimond de Castelnau (R. de Castronovo), évêque de Périgueux, fut témoin d'une transaction passée en 1202, entre l'abbé de Cadoin et le prieur de St Avit Senieur.

Facta autem haec compositio anno ab Incarn. Domini M° CC° II°, Innocentio pp. praesidendte, Philip rege Francorum regnante, Johanne rege Anglorum, ducatus Aquitaniae gubernante, R. de Castronovo episcopo existente. Praesentibus eodem episcopo, &c. (voy. mon recueil sur St Avit).

 

1202

Archives de l’abbaye de Chancelade

Original en parchemin et cartulaire.

 

Raimundus Dei gratia Petragoricensis episcopus fut témoin et apposa son sceau à une charte accordée par Hélie et Eblon de Bourdeille, frères, chevaliers, à l'abbaye de Chancelade, l'an 1202, pontificatus vero nostri anno V° (voy. Bourdeille).

 

 

Fol. 309 r°

1202

Cartulaire de Chancelade, fol. 104 v°

 

Raolf de Chastelnou dedit Deo et Stae Mariae et fratribus de Cancellata, quidquid habebat, vel ullo modo requirere poterat in dominium de molendinis de la Ela, quae sunt subter Rocha de Monteincenso, nec in pertinentiis suis, pro saluter animae suae et parentum suorum. Hoc donum fecit in manu domni Raimondi, fratris sui, Petragoricensis episcopi, qui hoc donum voluit, firmiterque concessit domno P. abbati (en marge: P. abbé de Chancelade depuis 1189 jusqu'en 1205), et fratribus de Cancellata. Concesserunt etiam ambo plenam garentiam praedictae domui, in perpetuum pro se et pro posteritate sua. Hujus rei testes sunt domnus Lambertus, archidiaconus, &c.

 

Cette donation est à la suite d'une autre faite en 1202, dont voici l'extrait. (F.B. il manque l’extrait)

 

 

Fol. 309 v°

1202

Cartulaire de Chancelade, fol. 104 r°

 

Sit notum &c., quod Helias Aiza de Montances et P. Aitz, frater ejus, et Umberga mater eorum, &c dederunt quidquid habebant in molendinis de la Isla, qui sunt subtus Rocha de Montances, in manu P. abbatis, in vigilia Ascensionis Domini, anno ab Incarnatione Domini M° CC° II°, Raimondo Petrag. episcopo, Johanne rege Anglorum regnante, et duce Aquitaniae, Helia Petragoricensi comite &c. Testes &c.

 

 

Fol. 310 r°

1203

Lettre du pape Innocent III

CL. Abbatibus de Corona et de Borneto, Engolismensis dioeceseos.

Lettres d’Innocent III, ann. VI du pontif., ep. 150, édit. de Bréquigny et du Theil, t. 2.

 

(Innoc. III papa) mandat eis, ut in causa Petri Arlagras, clerici, cui praebenda in ecclesia Petragoricensi, juxta mandatum C. (Celestin III) papae, assignanda erat, sine mora procedant.

 

Constitutus in presentia nostra dilectus filius Petrus Arlagras, clericus, &c. ... postmodum vero ad venerabilem fratrem nostrum episcopum Petragoricensem, et dilectum filium, ... priorem de Corona, a nobis litteras executorias impetravit, ut dictos canonicos, remoto appellationis obstaculo, usque ad condignam

 

 

Fol. 310 v°

satisfactionem facerent, excommunicationiis sententiae subjacere &c. Datum Laterani XI kal. febr. anno pontif. nostri V.

 

Voy. mon recueil sur le chapitre de Périgueux, où cette pièce est rapportée au long.

 

 

Fol. 311 r°

28 janvier 1204

CCXVII. Abbatibus de Tenalia et de Madio, cantori Xanctonensi.

Lettres d’Innocent III, ann. VI du pontif., ep. 217, édit. de Bréquigny et du Theil, t. 2, p. 416.

 

Reformationem et ordinationem monasterii Albaterrensis ipsis committit.

 

A relire

Olim I. de Cella, Albaterrensis abbas, tempore bonae memoriae C. praedecessoris nostri, &c. Nos autem, cum hoc non possemus sub dissimulatione transire ; venerabili fatrri nostro episcopo, et dilectis filiis L. (Lambert) et Ricard. archidiaconis Petragoricensibus dedimus in mandatis ut convocatis dilectis filiis ... de Borneto, ... de Corona, et de Cancellata abbatibus, et aliis viris religiosis, deum timentibus, quos noscerent evocandos, ad ecclesiam ipsam accederent, &c. Datum Anagniae, V Kal. febr. pontificatus nostri anno sexto.

 

Voy. mon recueil sur Aubeterre; cette pièce y est rapportée au long.

 

 

Fol. 311 v°

28 janvier 1204

CCXVIII. Eisdem.

Lettres d’Innocent III, ann. VI du pontif., ep. 218, édit. de Bréquigny et du Theil, t. 2, p. 418.

 

Eisdem. Ut abbatem Albaterrensem ad restituendam B. Albaterrensi canonico, ecclesiam S. Jacobi compellant. (en marge: Anagniae, V kal. februarii, 28 janvier, 1204).

 

Ex. litteris venerabilis fratris nostri ... episcopi, et dilectorum filiorum L. et R. archidiaconorum Petragoricensium, nostris est auribus intimatum, quod cum ad querelam dilecti filii magistri B. Albaterrencis canonici, eis dederimus in mandatis, ut &c.

 

Voy. mon recueil sur Aubeterre où cette lettre est rapportée au long.

 

 

Fol. 312 r°

1206

Archives de l’abbaye de Cadoin.

 

R. (Raimond de Castelnau) évêque de Périgueux, fait donation à l'abbaye de Cadoin, de l'église de N. Dame de La Daurade, située près du pont de Périgueux, juxta stratam quae ducit versus Stum Jacobum, &c. Facta autem fuit haec nostra donatio anno ab Incarnation Domini M° CC° VI, Innoc. III, Romano pontifice, Philippo in Francia regnante, episcopatus nostri anno X°.

 

Cette charte est rapportée au long dans mon recueil sur Cadoin.

 

 

Fol. 313 r°

1208

Turonensi archiepiscopo, ei committitur causa adversus episcopum Petragoricensem.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 10, epist. 182

Ed. Baluz., 1682, t. 2, p. 102

 

Ad hoc in ecclesia Dei est, ipso disponente tua promotio procurata ut opportunus sus nostri ordinis coadjutor, in iis maxime quae in ea salubrem correctinem exposcunt. Circa quod tanto te domus domini credimus zelo comedi, quod divinum amorem mundano prorsus praeferendo favori, numquam debeas in iis quae tuae providentiae committuntur, a via rectitudinis declinare. Olim siquidem gravis clamor ad aures nostras de episcopo Petragoricensi pervenit, quod praeter multa gravia et enormia quae de ipso publice dicebantur, usque adeo erat negligens et inutiles. Circa officium pastorale, ut non solum ad instar infaecundae fiadneae terram inutiliter occuparet, verum etiam ex ipsius defectu, gregi sibi commisso multiplex periculum immineret. Quod ipse fortassis intelligens, per nuntium suum a nobis petiit licentiam resignandi; sed tandem carne spiritum retardante, cedendi sibi facultate concessa, cedere non curavit. Cum autem eo novissima sua pejora prioribus faciente, clamor non deficeret; sed gravius invalesceret contra ipsum, venerabili fratri nostro Bituricensi archiepiscopo et dilecto filio priori Grandimontensi dedimus in praeceptis, ut cum inducerent ad cedendum; alioquin per censuram ecclesiasticam appellatione remota compellerent ut infra tres menses post susceptionem litterarum nostrarum apostolico se conspectui praesentaret. Qui, sicut nobis per suas litteras intimarunt, cum eum ad id diligentius monuissent, ac ipse, post elapsum spatium suspensionis sententia percuterunt. At ille, post aliquantum temporis, intimavit eisdem quod iter arripuerat ad sedem apostolicam veniedi, sed ita eum in via quartane febris invasit, quod sine periculo corporis caeptum iter non poterat consummare; et sic illicentiatus ab eis, ad Petragoricensem ecclesiam est reversus; ubi, sicut asseritur, post latam sententiam

 

 

Fol. 313 v°

suspensionis in eum, beneficia multa dedit, et de bonis ipsius non pauca distraxit. Quo circa fraternitati tuae per apostolica scripta, mandamus quatenus universas beneficiorum, seu quorum cumque bonorum ecclesiae concessiones aut distractiones ab eodem episcopo, sic suspenso, inveneris esse factas, studeas legitime revocare, illos qui se temere duxerint, opponendos remotos appellationis obstaculo, per ecclesiasticam cohibendo censuram, et inquisita diligentibus veritate si constiterit ipsum, quin potius, ut ita dixerimus, talem a nobis cedendi licentiam postulasse, ne cum uxore Loth videatur retro respicere in salis statuam convertendus, ad cedendum, si commonitus cedere forte noluerit, eum sublato appellationis impedimento compellas. Quod si de hoc tibi constare nequiverit, cum de insufficientia et inutilitate sua tibi possit plene liquere, ipsum ab administratione Petragoricensis ecclesiae, appellatione postposita, removere procures, et ei facias per electionem canonicam, cum consilio tuo, de persona idonea in episcopum provideri. Contradictores, si qui fuerint, vel rebelles, quo minus, mandatum apostolicum impleatur, a sua praesumptione, appellatione postposita, ecclesiastica disctrictione compescens. Datum Romae apud Sanctum Petrum, VII idus januarii anno decimo.

 

Innocent III fut élu pape à l'age de 37 ans, le 8 janvier 1198, ordonné prêtre le 21 février, et consacré pape le lendemain, qui étoit un dimanche, suivant l'auteur de sa vie (c'étoit le 2e dimanche du Carême, 22 février 1198).

 

N.B. Cette lettre est datée du 7 janvier, la 10e année du pontificat d'Innocent III. Elle est de 1207, à compter du jour de l'élection de ce pape qui fut le 8 janvier; et de 1208, à compter de celui de sa consécration, qui fut le 22 février. C'est cette dernière opinion qu'ont adopté les auteurs du Gall. chr. et autres.

 

 

Fol. 314 r°

Vers 1209

Cartulaire de Chancelade, fol. 170

 

Sit notum &c. quod Geraldus de Chassanol miles de Vernode, qui habuit filiam Gaufridi de Sto Asterio in uxorem, fondet (en marge : fondet signifie peut-être ici abbatit, détruisit) lo chap de Lascluza del moli de Salas deves Parduz qui es a la maio de Chanselada et fez ne gran damnatge a l’abat e als fraires de Chanselada e clamet sen l’abas a l’arciebesque de Bordell en W. Amaneu. E l’arciebesque matiet (en marge : p.e. mandet) lo devan se en sa cort que fezes drech a l’abat de Chanselada e aus fraires. E l’abas e li frairre vengeren lo en la cort del arciebesque ab los testimonis que aguen en la ma P. Veger al monge qui plageava los plach per l’arciebesque. E quant laguen aissi vencut l’abas e li fraire de Chansellada en la cort de l’arciebesque, G. de Chassanol redet se a Deu mce (en marge : p.e. se rendit à la merci d’eux et à celle de l’abbé) e aquella de l’abat e gurpit e donet l’escluzatge a la maio de Chanselada tant cant n’auria mestier tos temps al moli de Salas e autreet que el adobes lo damatge a la maio de Chanselada quei lavia fach. Aquesta

 

 

Fol. 314 v°

gurpizo fez en la ma P. Veger al monge qui fo puis abas de Beanha &c. (du temps de Etienne abbé de Chancelade, entre 1205 et 1217).

 

Na. Cet acte n’est pas daté, mais il est probable qu’il remonte à l’époque de la déposition de Raimond de Castelnau, évêque de Périgueux, c'est-à-dire en 1208 ou 1209. Le silence qu’on garde sur ce dernier semble l’indiquer. Au surplus, Guillaume-Amanieu de Genève, archevêque de Bordeaux, n’a été élu qu’en 1207, et est mort le 13 septembre 1227. Ainsi ce fait ne peut être placé qu’entre 1207, époque de l’élection de Guillaume-Amanieu, et 1217, qui est celle de la mort d’Etienne, abbé de Chancelade, sous le gouvernement duquel ce don fut fait.

 

 

Fol. 315 r°

XXXIV.

Le Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 203

 

Guillaume II Amanieu de Genève, est appellé de Gebennis par Mrs de Ste Marthe; il fut élu en 1207, et donna la même année à son chapitre, l'église de Ste Eulalie d'Embarès. Etant allé en Espagne l'an 1212, avec l'archevêque de Narbonne et l'évêque de Nantes, il offrit ses services à Alphonse roi de Castille, contre les sarrazins. Le pape Innocent le cita au concile de Latran en 1215, avec l'évêque de Poitiers. Ces deux prélats s'étoient opposés par voie de fait à ce que l'archevêque de Bourges exerçat son droit de primatie dans sa province de Bordeaux. On raconte qu'ils se jettèrent tous deux sur lui pour le frapper, et qu'ils arrachèrent la croix d'entre ses mains, lorsqu'il se présenta pour faire la visite de St André. Guillaume se trouva à la prise de Damiette en 1223. Le roi d'Angleterre lui accorda la sénéchaussée et

 

 

Fol. 315 v°

garde de ses terres du Poitou et de Gascogne. Cet archevêque mourut le 12 septembre 1227 au retour d'un voyage qu'il avoit fait à Rome.

 

 

Fol. 316 r°

Entre 1205 et 1217

Cartulaire de Chancelade, fol. 116

 

Iters de Peiregurs lo fils Lambert donna (à l'abbaye de Chancelade) tout ce qu'il avoit à La Terrassonia, entre les mains de l'abbé S. (en marge: Stephanus, entre 1205 et 1217). Témoins tot lo coven, R. de Chastelnou, qui avia estat ebesques, en P. de Peiregurs, &c.

 

Na. Peut-être Raimon de Castelnau se retira à Chancelade après sa déposition.

 

Entre 1205 et 1217

Cartulaire de Chancelade, fol. 47 v°

 

Gaufre de Montardit chevalers de Montagrer se donet a Deu, e a la maio de Chancelada, e donet en almona per salut de s'arma, &c en la ma a l'abat Esteve ... veent e auvent, Raimon de Chastelnou, en Fortaner, arsidiague, Peiro de Graulet, Hugo so fraire, chanonge del Peirat, Helias de Loncham, prior de Chancelada, Peiro Daneiras sosprior, P. Gaulcelm celarer, et tot lo coven.

 

 

Fol. 316 v°

Entre 1205 et 1208

Cartulaire de Chancelade, fol. 75

 

N.B. C'est sans doute l'évêque de Périgueux déposé par Innocent III qui se seroit retiré à Chancelade. Il faut que ce Raimond soit plus que l'archidiacre, puisqu'il est nommé avant lui, et le 1er des témoins, quoiqu'on n'énonce pas sa dignité. Ceci semblerait indiquer que cet acte est postérieur au premier, dans lequel sa dignité est énoncée: qui avia estat ebesques. Mais il est certain qu'ils sont l'un et l'autre antérieurs à l'année 1217.

En marge: Il vivoit encore en 1220. Voy. ci-après, sous ce couvert.

 

Entre 1205 et 1208

Cartulaire de Chancelade, fol. 75

 

Lambertus de Petragoris, archidiaconus, dedit se ipsum sepeliendum domui Cancellatae, ultima qua defunctus est egritudine, et dedit unum sextarium frumenti annuatim, (sur une maison située à Bussac) &c. Hoc donum concessit frater ejus n'Emes in monasterio Sti Stephani, in manu domini R. episcopi, et Stephani, abbatis de Cancellata &c.

 

 

Fol. 317 r°

1220

Cartulaire de Chancelade, fol. 48 v°

 

Ramnulfus Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis Christi fidelibus, praesentem paginam inspecturis, salutem in perpetuum. Noverint universi prasentem paginam inspecturi, quod domnus Raimundus de Castronovo, quondam Petragoricensis episcopus dedit abbati, totique capitulo Sanctae Mariae de Cancellata quidquid de feudis suis, in districtu vel castellania de Monte Inciso, vel parrochia de Resac, vel quocumque alio loco, quo feodos habere dignoscitur, possent adquirere quocumque modo, vel jam adquisierint. Quam donationem Fortanerius, nepos ipsius, approbans et confirmans, hoc idem, eisdem abbati et capitulo contulit indistincte, se et terram totam, quam quocumque modo detinebat, obligans pro praedicta donatione, a se et suis successoribus in posterum observanda. Fuit autem totum hoc actum anno gratiae

 

 

Fol. 317 v°

M° CC° XX°, in fornello laicorum, apud Cancellatam, praesentibus et videntibus P. abbate de Cancellata, et abbate de Castris, Gauterio de La Rocha, priore de Cancellata, P. d'Autafort, cellarario, P. Viger, helemosinario, Ai. de Chassanol, subcelerario, B. de Briva, capellano de Beurona, Bertrando de Biron, archidiacono, P. Helia presbitero, P. del Graulet, archipresbitero Saralat. G. del Graulet, B. Felip, clericis &c.

 

Il paroit par cette charte que Raimond de Castelnau, ci-devant évêque de Périgueux, vivoit encore en 1220. Il étoit fils du seigneur de Razac, et oncle de Fortanier de Castelnau. Il étoit peut-être frère d'un Ranulfe de Castelnau, qui rendit hommage en 1208 à Hélie V de Taleyrand, comte de Périgord.

 

Voy. l'art. de ce comte dans mes collections.

Voy. aussi à l'art. Ranulfe de Castelnau.

 

 

Fol. 318 r°

XXII. Raimundus IV

Gall. chr. nov. ed., t. 2, col. 1471

 

Raimundi nomen et consecrationem nos docet charta Coronae superius laudata, tempus quoque consecrationis ejus et locum tenemus, ipsiusque conservatores his verbis: an. M.C.XCVII convenerunt ad ecclesiam de Corona, causa consecrationis suae, Ademarus de Peirato electus Pictav. ... et Raimundus electus Petragoric. sed iste quidem (Raimundus) per manum Heliae Burdig. archiepiscopi, dominique Johannis Engolismensis, Santonensis et Cadurcensis episcoporum consecrationem accepit, &c. His opponitur quod modo dicebamus de Ademaro, usque ad an. 1201, in charta Sarlatensi notato; sed forte mendum irrepsit in anno chartae inscripto, vel Ademarus tunc abdicarat, retento episcopali titulo. Ceterum suspicari non possumus corruptas esse chartae monasterii de Corona, chronicas notas, tardiusque consecratum Raimundum, scilicet anno ad summum 1201. Nam constat Ademarum electum Pictav. eodem tempore accessisse ad hoc monasterium consecrationis gratia; qui cum hic consecrari non potuisset, Romaeque inauguratus fuisset, mox repedans ad urbem propriam veneno est exstinctus; cujus loco jam suffectus erat anno 1198. Mauricius.

Quae diximus de Raimundi episcopatus exordio, confirmant duae chartae pro Cancellata, quarum una, quae est Heliae de Bordela et Eblonis filii ejus, militum, data legitur an. 1202 Christi et quinto pontificatus Raimundi: altera qua ipse Raimundus dat boscum de Anemada (en marge: Ancinada) P. abbati Cancellatae &c. Testibus G. decano Burdigalensi, Lamberto archidiacono Petragoricensi, S. de Auriac, priore de Cancellata, &c. annum ab Incarn. praefert, quem noster praesul sextum sui pontificatus appellat.

De hoc episcopo Innocentius III ita scribit archiep. Turonensi anno 1208. Gravis clamor ad aures nostras pervenit de episcopo Petrag. quod praeter multa gravia et enormia quae de ipso publice dicebantur, usque adeo erat negligens et inutilis circa officium pastorale, ut ... ex ipsius defectu, gregi si commisso

 

 

Fol. 318 v°

multiplex periculum immineret; quod ipse fortassis intelligens, per nuntium suum a nobis petiit licentiam resignandi; sed cedendi facultate concessa, cedere non curavit. Cum autem eo novissima sua pejora prioribus faciente, clamor gravius invalesceret contra ipsum, ... Bituric. archiepiscopo et ... priori Grandimontensi dedimus in praeceptis, ut cum inducerent ad cedendum; alioquin compellerent ut infra 3 menses ... apostolico se conspectui praesentaret. Cum post elapsum spatium 3 mensium monitioni non acquievisset, demum ipsum suspensionis sententia percuterunt. Qui illis intimavit quod iter arripuerat ad sedem apostolicam, sed ita eum in via quartane febris invasit, quod sine periculo mortis caeptum iter non poterat consummare; et sic illicentiatus ab eis, ad Petragoric. ecclesiam reversus est; ubi, post latam sententiam suspensionis in eum, beneficia multa dedit, et de bonis ipsius non pauca distraxit. Quae omnia studeas legitime revocare, inquit innoc. Turon. praesuli; et si de insufficientia et inutilitate ejus tibi possit plene liquere, ipsum ab administratione Petragoric. ecclesiae, appellatione postposita, removere procures, et ei facias per electionem canonicam de persona idonea in episcopum provideri. Data est haec epistola VII idus januarii anno decimo, hoc est anno 1208. Quod s. pontificis decretum exsecutioni demandatum fuisse videtur, ac Raimundum e sede sua dejectum eique suffectum Ramnulphum de Las Tours, ut mox dicemus.

 

 

Fol. 319 r°

1210 - 1230

Ramnulfe de Lastours, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 320 r°

19 février 1207

Innoc. III pap., Epist., lib. IX, epist. 271, ed. Breq. , t. 2, p. 2, fol. 1062.

 

De facili perpendere non valemus, utrum preces, quas pro dilecto filio, R. de Turribus canonico Sancti Aredii, vobis misimus, in ipsum invidiam exercendo, an adversum nos committendo ingratitudinem, reputeritis, cum, in altero, probi viri declinasse consortium, et in reliquo, de nostro nobis in ipso reddere denegando, inobedientiae videamini commisisse peccatum. Sane, cum vobis dederimus in mandatis, ut ipsum, ob reverentiam beati Petri et nostram, in canonicum admitteretis et fratrem, vos, nec ad preces nostras debitum habentes cum devotione respectum, nec ejusdem clerici meritum attendentes, qui, sanguinis et virtutum luce conspicuus, dignus est vestro consortio, nisi suo vos forsitan existatis indigni, ut pote qui carissimam in Christo filiam nostram I. Angliae reginam illustrem (en marge: Isabelle de Taillefer, reine d’Angleterre), linea consanguinatis attingere, morumque noscitur honestate

 

 

Fol. 320 v°

pollere, mandatum nostrum efficere notuitis, quanquam personam ejus, ut pote vobis notam, reddideritis commendatam, sicut dilecti filii … abbas de Petrosa (en marge: nullum, circa haec in quibus versamur tempora, monasterii B. Mariae de Petrosa abbatem nominat imperfecta ad modum monasterii hujus abbatum series apud auctores nov. Gall. t. 2, col. 1505), et … prior Sancti Johannis de Cola, qui super ejus receptione nostra vos auctoritate monuerant, per suas nobis litteras retulerunt. Licet igitur ex hoc ipso, quod in personam clerici memorati nequaquam aliquid excepistis, sed potius commendastis eamdem, ad receptionem ipsius inevitantius cogere vos possemus, volentes tamen per nostram mansuetudinem vestram sibi gratiam procurare, discretioni vestrae per iterata scripta mandamus, et districte praecipimus, quatenus hac saltem vice praenominatum clericum in fratrem et canonicum admittatis, ac fraterna curetis affectione tractare; sollicite provisuri, quod praeceptum nostrum, faciendo de necessitate virtutem, taliter impleatis, ut ad executionem ipsius per alium non oporteat vos compelli. Alioquin venerabili fratri nostro … episcopo Xanctonensi, et dilectis filiis … thesaurario et Heliae de Graecia, canonico Engolismensi, per scripta nostra dedimus in praeceptis, ut, nisi rationabilem causam objicere curaveritis et probare, propter quam id non possitis, vel non debeatis implere, ipsi vos ad hoc, sublato cujuslibet contradictionis et appellationis obstaculo, per censuram ecclesiasticam compellere non postponant. Datum Romae, apud Sanctum Petrum, XI kal. martii, anno nono (en marge: 19 février 1207).

 

 

Fol. 321 r°

6 juin 1210

Sanctae Mariae Dolensis, et Sancti Johannis Angeliacensis abbatibus, Bituricensis et

Xantonensis diocesum, et archidiacono Bituricensi, scribitur adversus episcopum Pictavensem.

Innoc. pp. III, Epistolar., lib. 13, epist. 92

Ed. Baluz., t. 2, p. 456

 

Ex parte venerabilis fratris nostri Burdegalensis archiepiscopi, per dilectum filium G. procuratorem ejusdem fuit propositum coram nobis quod cum venerabilis frater noster Turonensis archiepiscopus de mandato nostro insisteret, et tam gravamen Petragoricensis ecclesiae, metropolitico sibi jure subjecta, quae magnis dispendiis et laboribus diutius fuerat fatigata, quam consueta quorumdam malitia, consecrationem Petragoricensis episcopi. Volentium impedire, accelerandam ipsius consecrationem episcopi perungerent et nonnisi tres tantum episcopi essent in Burdegalensi provincia, tunc praesentes, fratri nostro Pictavensi episcopo (en marge: l’évêque de Poitiers est Maurice de Blason, 1198-1213. Il est étonnant que le Gall. chr. garde le silence sur le contenu de cette lettre du pape Innocent III; voy. Gall. chr. t. 2, col. 182, aux évêques de Poitiers), qui ex quo promotus fuit in episcopum, numquam metropolitanam ecclesiam postmodum visitavit, licet pluries vocatus fuerit ad eandem in virtute obedientiae ac sub debito juramenti quo ecclesiae Burdegalensi tenetur, poena suspensionis adjecta, praecepit ut ad consecrationem ipsius episcopi properaret; et ut omnis occasionis materia tolleretur, licet nullum periculum immineret, cum generales treuga inter Francorum et Angliae reges initae servarentur (en marge: c’est la trève conclue à Thouars en octobre 1206), tam per litteras senescali regis Angliae, qui regalum negotium procurationem habebat in eisdem partibus generalem, quam per venerabilem fratrem nostrum Henricum episcopum Xanctonensem, qui eum securum ducere ac reducre promittebat, securum conductum praeparavit eidem. Sed idem et venire postposuit et suspensionis sententiam non servavit. Cumque postmodum idem archiepiscopus ad locum quem de nuntiorum ipsius episcopi voluntate in Pictavensi diocesi assignarat, ut tunc salte praecedentem inobedientiam per obedientiam redimeret subsequentem, prefixo termino cum aliis episcopis convenisset, idem Pictavensis venire contempsit. Ut autem idem archiepiscopus omnem ipsius contumaciam superaret, diem et locum alium in Pictavensi diocesi assignavit; ubi, cum caeteri suffraganei eidem Pictavensi metropolitani sui exponerent questionem

 

 

Fol. 321 v°

ipse quod venire non omiserat, propter contemptum vel odium ecclesiae, vel personae, sed propter metum regis Angliae se obtulit juraturum. Sed cum hac memoratus archiepiscopus sibi ab eisdem suffraganeis expositum acceptaret, idem Pictavensis se obtulisse juramentum hujusmodi contradixit (en marge: il est probable que l’évêque de Périgueux dont il est fait mention dans cette lettre, est Ranulfe de Lastours, déjà élu, mais non pas sacré, le 26 de juin 1210). Propter quod et latam in eum per ipsum suspensionis sententiam confirmari, et debitam sibi poenam infligi pro tanta contumacia postulabat. Procurator vero ejusdem episcopi proposuit ex adverso quod licet olim dicto archiepiscopo dederimus in mandatis ut ad loca suspecta eundem episcopum non vocaret, ipse tamen mandato nostro contempto, ad ea loca pro consecratione ipsius Petragoricensis vocabat eundem, ad quae propter Brabantionum et capitaliam inimicorum suorum insidias, sine proprii corporis periculo accedere non audebat. Unde tam propter haec, quam propter alia quae inferebat gravamina, nostram audientiam appellavit tam per litteras suas, quam per W. archidiaconum suum, et alios clericos suos legitime se excusans. Cum autem apud Cheseium, ubi de venerabilium fratrum nostrorum Xanctonensis et Engolismensis episcoporum consilio, archiepiscopus et ipse convenerant excusationes suas esse justas per testes omni exceptione majores fuerit probare paratus, et idem archiepiscopus hoc recipere noluisset, super hoc ab eo exigens juramentum, ipse appellationem primo interpositam innovavit; sed archiepiscopus appellatione contempta, suspensionis sententiam protulit in eundem. Unde tam dictam sententiam, quam quicquid post appellationem in ejus est praejudicium attentatum petiit irritari. Cum autem nobis non constiterit de praemissis contentionem hujusmodi de procuratorum consensu, tali providimus moderamine sopiendam, ut praefatus episcopus coram vobis exhibeat juramentum, quod nec in contemptum archiepiscopi memorati, nec ut ipsius se jurisdictioni subduceret, sec propter metum hostilem ad consecrationem Petragoricensis episcopi accedere detrectavit. Quo praestito coram vobis, latam in ipsum suspensionis sententiam revocari faciatis, per praefatum archiepiscopum ad cautelam, nec ei deputetur ad poenam, quod post suspensionem hujusmodi, divina officia celebravit (en marge: il est étonnant que les auteurs du Gall. chr. n’ayent pas fait usage de cette lettre à l’art. de Maurice de Blason, évêque de Poitiers). Alioquin usque ad satisfactionem idoneam, dicta suspensionis sententia inviolabiliter observetur. Quo circa discretioni vestrae per apostolica scripta mandamus quatinus quod a nobis taliter est provisum, faciatis per censuram ecclesiasticam, appellatione remota executioni mandati. Nullis litteris &c. Datum Laterani, VI kal. julii, pontificatus nostri anno tertio decimo.

 

 

Fol.  322 r°

1212

Cartulaire de Chancelade, fol. 5 v°

 

Ramnulfus Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis ad quos litterae istae pervenerint, salutem et pacem cum veritate diligere. Noveritis quod bonae memoriae Archambaldus vir nobilis, quondam comes Petragoricensis, in extremis laborans, Deo et Sanctae Mariae de Cancellata, et fratribus ibidem domino servientibus, in testamento legavit quinquaginta solidos censuales burdegalensis monetae, vel unam marcham argenti, in terris et redditibus quos habebat apud Sanctum Asterium, vel in castellania assignavit eosdem; et praecepit Heliae Meschini, B. Comtal, et Heliae Reginaldi, ballivis suis, ut eleemosinam istam fideliter dictis fratribus solverent annuatim. Dicti vero fratres, pro hac eleemosima, eidem Archambaldo tenentur, annis singulis, anniversarium celebrare. Testes autem sunt isti, Stephanus, abbas de Cancellata, P. Gaulsem cellararius, P. Delbruil sacrista, W. de S. Silano,

 

 

Fol. 322 v°

Emeno de Petragora diaconus, Hel. de Dobla, medicus, et Hel. de Petragora et B. de Clarmon, milites, et B. Jafet, et P. Seguini et Gaubertus clientes, et multi alii. Hoc factum fuit in Cancellata, in manu nostra, anno gratiae M. CC. XII. Innocentio ecclesiae Romane praesidente, Philipo rege Francorum, Johanne rege Anglorum, episcopatus nostri anno quarto.

 

1213

Archives du Vatican, reg. Inn. III, t. 15, epist. 97.

 

Lettre du pape Innocent III adressée à l’évêque (qui n’est pas nommé) et au chapitre de Périgueux concernant Itier du Vieux Mareuil (voy. mon recueil sur le chapitre de St Front).

 

 

Fol. 323 r°

26 juin 1214

Notificatio legati Romani, quod Johannes rex Angl. staret mandato papae,

de castris in Agenn. et Caturcen.

Act. publ. Rym., t. 1, pag. 188

 

Robertus servus crucis &c. Noverit universitas vestra Johannem, illustrem regem Angliae, nobis nuncios fidelissimos, S. (en marge: lisés R. pour Ranulfe) episcopum Petragoric. et G. de Nevil, camerarium, et alios suos fideles cum litteris suis destinasse, nobis per eosdem significantem quod paratus erat in omnibus stare mandato domini papae et consilio ecclesiae, de omnibus castris et villis ad eum pertinentibus in Agenn. et Catucen. dioc., et in hujus rei testimonium ipsis nunciis dedimus litteras nostras patentes. Datum Burdeg. 6 kal. julii. (en marge: 26 juin 1214)

 

 

Fol. 324 r°

Septembre 1214

Note sur Ranulfe, évêque de Périgueux.

 

R. (Ranulfe) évêque de Périgueux est nommé avec C. (Constantin) abbé de Cadoin dans un acte d'hommage fait par Raimond vicomte de Turenne à Simon comte de Montfort, daté de Dome, au mois de septembre 1214.

 

Voy. mon recueil sur la ville de Domme.

 

 

Fol. 325 r°

1216

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Aix d’Ameilhac, sous l’abbé Constantin.

Cartulaire de Cadoin, fol. 37 r°

 

Donation faite à l'abbaye de Cadoin par Aix d'Ameilhac, sous l'abbé Constantin ... factum in die inventionis sti Stephani, id est III nonas augusti, feria III, luna XVI, epacta nulla, concurr. V, Philippo regnante in Galliis, Ranulfo episcopo Petragoris existente.

 

 

Fol. 326 r°

7 août 1216

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. I-II, tom. 1, ep. 8, fol. 2 r° et v°.

 

Episcopo Petragoricen. (1)

Illa conditoris immensitas bonitatis, que ut servum redimeret in morte, tradidit filium sue miserationis affectum, circa nos non desinens operari, et apud nos quod sibi possimus retribuere pro omnibus que ipse nobis retribuit, habeamus terram illam in qua nostram dignatus est operari salutem, ab infidelibus, providentia ineffabili occupari permisit, quatenus instantes domini liberationem illius quam posset eruere de illorum manibus solo verbo, juxta proprie devotionis affectum. Non solum suorum peccaminum veniam, verum etiam in retributione justorum premium mercantur. Et quoniam non est volentis neque currentis suae miserationis clementia que tangit montes et fumigant, corda fidelium excitat ad idipsum sua preveniendo gratia ut incipiant, et eadem ut perficiant prosequendo. Cum ergo gratia divina preventus, affixeris tuis humeris signum crucis, ad ejus terre subsidium profecturus, ut assumpto calice salutari retribus domino temet ipsum. Miramur quam plurimum quod neque bone memorie Innocentium papam, predecessorem nostrum, neque nos ipsos super passagio et apparatu navium requisisti, nec curasti exponere quid super hiis tue sedeat voluntati, cum in generali concilio ad transfretandum determinatum fuerit tempus certum. Expedit enim te ac alios principes crucesignatos, per quos negotium crucis posse creditur promoveri, sic esse paratos, ut in vos, tanquam in cedros Libani possint quasi passeres nidificare minores, qui ad montes oculos suos levant, ab eisdem auxilium expectantes. Volentes igitur, ut tu, quasi lucerna super candelabrum posita, lumen aliis prebeas per exemplum, nobilitatem tuam (en marge: à l’adresse du duc de Bourgogne; voir note 1) rogamus attente et monemuset exhortamur in Domino, in remissionem tibi peccaminum, in jungentes, quatenus sicut vir prudens, constans et strenuus, ad prefate terre succursum, sic potenter et viriliter te accingas, transfrelaturus in passagio, in prefato concilio diffinito, et votum reddituris Domino, quod vovisti, quod exemplo tui alii axcitati ad idipsum fortius animentur, et tibi ex hoc cumulus

 

(1) Cette lettre est adressée au duc de Bourgogne (nobili viro duci Burgundie), mais comme l’évêque de Périgueux en reçut une semblable, le même jour, j’ai cru devoir mettre celle-ci à son adresse. Episcopo Petragoricen. ut accingat se, cum ut crucesignatus, ad succursum terrae sanctae, id remissionem peccaminum.

 

 

Fol. 326 v°

eterne retributionis accrescat. Quidquid autem super hiis facere disposueris, vel videris expedire, nobis plene tuis litteris non differas intimare. Datum Perusii, 7 idus aug. anno primo.

 

In eumdem modum, comiti Marchie, et quibusdam aliis nobilibus crucesignatis, per regnum Francie constitutis.

In eumdem modum, nobili viro comiti Barri super Secana

In eumdem modum, duci Brabantie

In eumdem comiti Autisiodoren.

In eumdem modum Simoni de Jovisvilla, senescallo Campanie

In eumdem modum comiti Suessionen.

In eumdem modum Drog. de Merlo

In eumdem modum Gualterio de Avenis

In eumdem modum Bisuntino archiepiscopo

In eumdem modum Remensi archiepiscopo

In eumdem modum Burdegalensi archiepiscopo

In eumdem modum episcopo Petragoricen.

In eumdem modum episcopo Trecrensi

In eumdem modum episcopo Baiocen.

In eumdem modum quibusdam aliis episcopis singillatim.

 

 

Fol. 327 r°

1216

Gall. chr., t. 2, col. 561, Abbat. St. Martial. Lemov.

 

XXVII. Hugo II de Bruccia, al. de Brossa, &c. abbas S. Martialis. Comme dans la suite il devint infirme, on nomma le moine Alermus, qui avoit été pénitencier de Jean, roi d'Angleterre.

... cumque post Epiphaniam dom. papa Innoc. III, causam nostram audisset, ex templo electionem nostram cassavit, et nos privilegio eligendi privavit; insuper Johannem episcopum vehementer increpavit quod talem electionem confirmasset. Post duos menses, dedit commissionem episcopo Petragoricensi, decano Engolismensi, et archidiacono Santonensi, ut aetermum, si possent probare fore idoneum, abbatem praeficerent, qui, accepta commissione, diem assignaverunt in festo sti Laurentii, sed infra hos dies, dominus papa e vidis excessit &c.

 

Na. L'abbé ci-dessus Hugues de Bruccia s'étoit croisé pour la terre sainte, ainsi que Jean de Veirac, évêque de Limoges, qui y mourut en 1218.

 

 

Fol. 328 r°

19 janvier 1217

Ebredunens., Aquen., Arelaten., Viannen., Narbon., et Auxitan., archiepiscopis,

et Mimaten., Claromonten., Anicien., Lemovicen., Rutenen., Albigen., Caturcen.,

Petragoricen., et Agennen. episcopis, et abbatibus, prioribus, decanis, prepositis,

archid., archipresbiteris, et universis aliis tam clericis quam laicis,

in predictorum archiepiscoporum et episcoporum provincis et diocesis constitutis.

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. I-II, tom. 1, fol. 74, ep. 283

 

Multo sudore laboratum est, et multo labore sudatum, ut terra provincie, bellis attrita continuis, et heretice pravitatis erroribus involuta, vel sero ab hujusmodi respiraret angustiis et contagiis purgaretur. Et quoniam in graviori morbo recurrendum est ad validiora remedia, et utendum cauterio ubi medicamenta lenia non procedunt, apposita sunt ferrum et ignis vulneribus, que dudum sibi appositam fomentorum non senserant medicinam putridis carnibus ne partem sinceram traherent, amputatis, et ossibus etiam firmioribus scilicet que sustinere imbecillum malitiam videbantur in camino tribulationis ut intellectum reciperent ex vexatione discollis. In vanum autem videtur medicis laborasse, quia computrescentes sorde collecta interius cicatrices in antiqua vulnera recrudescunt et frustra videtur conflasse conflator, quia non sunt eorum consumpte malitie, et rubigo nimia de illis non exiit, nec per ignem. Percussi etenim minime doluerunt et attriti renuerant accipere disciplinam, propter quod adhuc extenta esse videtur manus Domini super eos. Licet autem magna sit eorum contritio velat mare, ipsorumque plaga desperabilis videatur; ne tamen nobis valeat imputari quod eam circumligare correctionum fasciis neglexerimus, et mansuetudinis oleo confovere, sperantes quoque quod ille qui etiam iratus non desinit misereri, non semper continebit sue pietatis viscera super eos, sed de illorum manu aliquando transferet calicem ire sue, dilectum filium nostrum B. (en marge: Bertrand Savelli, romain, neveu du pape, prêtre cardinal du titre de St Jean et St Paul, légat en France et en Espagne, fait cardinal en 1216, mort en 12..) tit. sanctorum Joannis et Pauli, presbiterum cardinalem, apostolice sedis legatum, utique approbate vite, virum eminentis scientie,

 

 

Fol. 328 v°

virum potentem in opere ac sermone ad partes illas duximus destinandum, concessa sibi plenitudine potestatis, ut secundum datam sibi a Deo prudentiam, destruat et evellat que destruenda et evellenda cognoverit; que vero edificanda viderit et plantanda edificet atque plantet. Ideoque universitatem vestram rogando monemus et exhortamur attentius per apostolica vobis scripta firmiter precipiendo mandantes quatenus ipsum sicut apostolice sedis legatum, immo verius nos in ipso studentes devote recipere ac honorifice pertractare sibique fideliter assistentes ipsius salubria mandata, monita et statuta recipiatis humiliter et irrefragabiliter observetis. Nos enim sententias quas rationabiliter tulerit in rebelles ratas habebimus et faciemus, auctore Domino inviolabiliter observari. Datum Laterani decimo quarto kal. februarii, pontificatus nostri anno primo.

 

 

Fol. 329 r°

28 juillet 1217

Archives du Vatican, reg. d’Hon. III, an. III, ep. 1, fol. 1.

 

Archiepiscopo Burdegalen., episcopo Parisiensi et aliis crucesignatis.

 

Ut maneant in unitate, et obediant Albanensi episcopo, vice legati, et sequantur in coeptum pro recuperatione terrae sanctae, in remissionem suorum peccatorum.

Honorius episcopus servus servorum Dei, venerabilibus fratribus archiepiscopo Burdegalen., et ... Parisien., et ... Andegaven. episcopis, et dilectis filiis nobilibus viris ... Nivernen., et  ... Marchiae comitibus, ac magnatibus aliis, et crucesignatis omnibus, de partibus Gallicanis, apud Januam consitentibus, salutem et apostolicam benedictionem.

Esse non potest &c. Datum Laterani V kal. augusti pontificatus nostri anno tertio.

 

 

Fol. 330 r°

18 février 1217

Abbati et conventui Sti Martini de Monte Viterbien. cistercien. ordinis.

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. I et II, t. 1, fol. 73, epist. 278.

 

Dans cette pièce sont incluses des lettres de Jean, roi d'Angleterre, qui commencent ainsi: Johannes Dei gratia rex Angliae, dominus Hibernie, dux Normanie, Aquitanie et comes Andegavie, archiepiscopis, episcopis, abbatibus, comitibus, &c. Le roi donne par les lettres à l'abbé et aux moines du monastère de St Martin de Monte Viterbien. in Tuscia, in puram et perpetuum helemosinam beneficium triginta marcharum singulis annis, percipiendarum de medietate ecclesie de Holcham in episcopatu Norwincen. &c. Testibus domino W. Burdegalen. archiepiscopo, domino R. Petragoricen. episcopo, &c.

Datum per manus Radulfi de Nivell. apud Partenay XXVI° die maii (26 mai 1214), anno regni nostri XVI°.

Datum Lateran., XII kal. martii pontif. nostri anno primo.

Le pape rapporte et confirme les lettres du roi d'Angleterre.

 

 

Fol. 331 r°

1217

Cartulaire de Chancelade, fol. 5

 

Ramnulfus Dei gratia Petrag. episcopus, ... notum ... quod Bertrandus de Monteinciso dedit ... fratribus ... de Cancellata omne quod habebat vel habere poterat in bordaria de La Rocha, quae est super molendinum Derrochairel ... videntibus ... Helia de Loncham, priore de Cancellata, Petro Raymundi, capellano Sti Johannis, Helia Guira, Petro Delbruil, sacrista, Petro Gaucelm, cellarario, ... Stephano abbate de Cancellata, ... anno ab Incarnatione Domini, M° CC° XVII°, Honorio papa tertio, ecclesiae Romanae praesidente, Philippo rege Francorum, Henrico rege Anglorum, episcopatus nostri anno VIII°.

 

 

Fol. 332 r°

2 novembre 1217

Une lettre du pape Honorius III adressée au prieur de St Caprais et à V. et B.,

archidiacres d’Agen, le 4 des nones de novembres, l’an 2 de son pontificat.

 

Nous apprend que l'abbé de St Front étoit alors parti pour la terre sainte (non obstante quod idem abbas profectus est in subsidium terrae sanctae). Il n'y a pas de doute qu'il ne soit question de Ranulfe évêque de Périgueux, puisqu'il étoit en même tems abbé de St Front. On le trouve mentionné dans quelques chartes de Chancelade de l'an 1217 (sans doute au commencement de cette année), et il étoit encore à Périgueux le 8 avril de la même année 1217. Ainsi il doit être parti dans l'intervalle qui est entre le 8 avril et le 2 novembre. Je n'ai trouvé aucun monument sur lui de l'an 1218. Mais une charte de Chancelade prouve qu'il étoit de retour en 1219.

Peut-être le comte Hélie VI fut-il de cette croisade, qui fut la 6e, car on ne trouve rien sur lui après l'an 1214.

On sait que le pape Innocent III fit un décret pour une croisade générale, dans le concile de Latran, tenu

 

 

Fol. 332 v°

en 1215. Mais sa mort étant survenue, Honorius III qui lui succéda en 1216, envoya des légats à tous les princes chrétiens; et une infinité de croisés, particulièrement des nations septentrionales, se trouvèrent prêts à partir au 1er commandement. L'empereur Frédéric II qui s'étoit croisé des premiers, devoit être leur chef, mais comme il n'avoit pas encore reçu à Rome la couronne de l'empire, André roi de Hongrie, prit sa place; et fut l'unique entre tous les rois de l'Europe, qui se mit à la tête des croisés. Les autres en étant empêchés par des intérêts particuliers. Le roi de Hongrie fut accompagné des ducs d'Autriche, de Bavière, &c. de l'archevêque de Mayence, des évêques de Bamberg, de Passau, de Strasbourg, de Munster et d'Utrecht, et la plupart des prélats de Hongrie qui voulurent suivre leur roi. Le rendés-vous de toutes les troupes étoit dans l'isle de Chypre, d'où, vers la fin de septembre 1217, elles passèrent en Syrie et entrèrent dans le port d'Acre &c. L'armée chrétienne ne put rien faire cette année. &c. (voy. les Historiens des croisades).

 

 

Fol. 333 r°

8 avril 1217

Composition faite entre la Cité et le Puy St Front de Périgueux,

par la médiation et arbitrage de Ramnulfe, évêque de Périgueux.

 

Les parties l'avoient choisi pour leur arbitre par un compromis, dont on ne donne pas la date. Cette composition fut faite le 6 des ides d'avril (8 avril) 1217, la 8e année du pontificat de Ramnulfe, et fut scellé de 4 sceaux, qui sont perdus. C'étoient ceux:

1° de l'évêque

2° du chapitre de St Etienne

3° du chapitre de St Front

4° de la commune du Puy-St-Front

 

Cet acte se trouve dans mon recueil d'actes sur la ville du Puy St Front, et est répétée dans mon recueil sur la Cité.

 

 

Fol. 333 v°

1217

Archives du Vatican, reg. Hon. III, an. II, tom. 1, fol. 166 v°, fol. 695.

 

Le 2 novembre 1217, l'évêque étoit déjà parti pour la terre sainte suivant une lettre du pape Honoré III adressée au prieur de St Caprais et à deux archidiacres d'Agen; dans laquelle il est dit:

... nonobstante quod idem abbas Sti Frontonis profectus in subsidium terrae sanctae &c.

 

Il n'est pas douteux qu'on veut parler de l'évêque de Périgueux, puisque dans une autre lettre adressée par le pape Hon. III, au prévôt de La Souteraine en Limousin, le 13 mai 1221, il est dit: episcopo Petrag. qui vice fungitur abbatis, &c.

 

 

Fol. 334 r°

Entre 1205 et 1217

Cartulaire de Chancelade, fol. 117 v°

 

Donation faite à l'abbaye de Chancelade, par Na Iarsens Beleta, molher qui fo Rot (Rotbert) Belet. et l'abas S. la receup entegramen a Albarocha a seror &c. aquel dos fo fach el tems qu'en Ramnolf Lastors era ebesques de Peirgurs.

 

 

Fol. 335 r°

16 septembre 1219

Archives du chapitre de Saint Astier

 

P. Dei gratia Petragoricensis episcopus. Universis presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Ad universorum noticiam volumus pervenire, nos litteras nobilis viri Archambaldi quondam comitis Petragoricensis, non abolitas, non cancellatas, non corruptas, nec in aliqua parte sui viciosas, vidisse sub hac forma:

Archambaldus, comes Petragoricensis, filius Helie Talairandi junioris, omnibus has litteras inspecturis, in Domino salutem. Cum res gesta mandata litteris roborari debet testimonio litterarum, ne processu temporis inde possit aliqua calumpnia suboriri. Noverint ergo tam presentes quam futuri posteri quod nos Archambaldus comes Petragoricensis, omne jus nostrum quod in villa Sancti Asterii habebamus, vel quod nos jure hereditario contingebat, vendidimus canonicis Sancti Asterii, pro qua venditione habuimus ab eis mille solidos burdegalensis monete. Quam venditionem ut illesam servaremus, juramento prestito, tali tamen conditione apposita celebravimus quod liceat nobis pretaxatum jus retinere pro eodem pretio, addito tamen pretio predicto bizantio uno. Huic autem venditioni cum fieret, presentes affuerunt dominus Ramnulphus, Petragoricensis episcopus, quem fidejussorem dedimus, cum Ar. de Sancto Asterio, milite, supradictis canonicis, pro hac venditione servanda. Magister Johannes … Ay. Samathie, et Raimondus de Monte Rebelli archidiaconi Petragoricenses, et I. de Petragoris, magister scholarum Petragoricen. et magist. Ay. de Longo Vado officialis curie Petragoricen. et Lambertus canonicus Sancti Stephani, et Gaufridus Vicarius, canonicus Sancti Frontonis, et B. Delsaut, capellanus de Bellicorador, et P. Iterii, capellanus de Ribairiaco, et Seguinus Donadiu, capellanus Sancti Sulpicii, et Helias Aiz, Sancti Asterii capellanus, et Ar. de Sancto Asterio, et Iterius de Petragoris, et B. de Claromonte, et Willelmus de Poz, milites, et Ay. Alet, P. Salamo, B. Salamo, Ar. Oliverii, P. Forn., W. de Claustra, Ugo

 

 

Fol. 335 v°

Barot, P. de Pont, laici et plures alii. Actum publice in refectorio Sancti Asterii, domino Honorio pp. ecclesie Romane tunc temporis prominente, domino Ludovico in obsidione Tolose sedente, et domino Ramnulpho Petragoricen. episcopo, in episcopatu degente, anno gratie M° CC° XIX° mense junio (en marge : 29 juin 1219), in sollempnitate videlicet apostolorum Petri et Pauli, amen.

Item alteras:

Archambaldus comes Petragor., filius Helie Talairandi onibus ad quos littere iste pervenerint, salutem, in eo qui est vera salus. Que geruntur in tempore, ne labantur cum tempore roborari debent testimonio litterarum. Noverint ergo tam presentes quam posteri, quod cum nos haberemus querelam contra canonicos Sancti Asterii, super quadam domo, sive pleidura, et duobus solidis censualibus, quos in eadem domo petebamus, eis predictam querimoniam remisimus, et predictam pleiduram sive domum et duos jamdictos solidos censuales prelibatis canonicis in perpetuum concessimus possidenda, ad sepulturam pauperum ibidem faciendam. Et hoc fecimus tam pro salute anime nostre, quam pro salute generis nostri. Huic autem concessioni cum fieret, presentes fuere dominus Ramnulphus Petragoricensis episcopus, (et les autres témoins nommés dans l’acte précédent.) Anno gratie M° CC° XIX mense junio, in sollempnitate videlicet apostolorum Petri et Pauli. Amen. In cujus rei testimonium presentes litteras duximus sigillandas. Datum XVI. kal. octobris anno Domini M° CC° XXX° VIII°.

 

Original en parchemin, scellé. Le sceau perdu, il n’en reste que les lacs, ou attache.

 

 

Fol. 336 r°

Septembre 1219

Cartulaire de Chancelade, fol. 45 r° et v°

 

Ramnulfus Dei gratia Petrag. episcopus &c. Notum facimus ... quod Helias de Engolisma vendidit abbati et conventui de Cancellata, sex sextarios bladi, quos dicti abbas et conventus eidem Heliae singulis annis, de cellario suo reddere tenebantur. De quo blado, scilicet duo sextarii sunt frumenti, duo sextarii fabarum, et duo sextarii siliginis. Pro qua venditione, dictus Helias sex centos solidos Petragoricenses professus est coram nobis, se ab eis recepisse in pecunia numerata ... Super quo testes sunt abbas de Castris, prior del Chaslar, G. de Salis, archipresbiter de la Quinta, W. Mimetz, sacrista, Lambertus de Petragoris, canonicus Petragoricensis, P. Martialis, archipresbiter de Exidolio, ... Ramnulfus Francia, Johannes Delmas, clerici, P. de Sarniaco, milites, &c. Datum Petragorae, anno gratiae M° CC° XVIIII°, mense septembris, pontificatus nostri, anno decimo (en toutes lettres).

 

 

Fol. 336 v°

1219

Gaignieres, vol. 668, fol. 192, mss. de D. Pradillon.

 

Rannulfus Dei gratia episcopus Petrag. Notum sit quod Gri. episcopus Convenarum et G. Bayon. episcopus, et Arn. de Faya, canonicus Sancti Frontonis, et Johannes monachus Silve Majoris, et Wus de Faya, in terram sanctam crucesignatus, fratres carnales dederunt domum paternam et locum de Faya cum tota hereditate, Deo et B. M. et omnibus sanctis, ad edificandum locum religiosum, vel de Corona, vel alterius ordinis. Nos autem, ad tam sanctum propositum confirmandum, auxilium et consilium concessimus, et sub nostra protectione et ecclesie nostre, res omnes suscipimus. Cum autem Droco Massola, miles, haberet medietatem in rebus memoratis, ex toto remisit et quittavit. etc. anno M. CC. XIX.

 

1219

Archives de l’abbaye de La Couronne

 

Ranulfe, évêque de Périgueux, est nommé aussi dans les lettres que le chapitre de St Etienne donna pour confirmer cette fondation, l'an 1219 (coram domino Ramnulfo episcopo nostro).

 

 

Fol. 337 r°

28 mai 1220

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. III-IV, t. II, fol. CLXXXX, ep. 767

 

... Engolismen. et ... Petragoricen. episcopis.

Cum carissimus in Christo filius noster H. illustris Rex Anglorum crucesignatus, pupillus et orphanus, sit custodie sedis apostolice derelictus, injurias vel molestias irrogatas eidem nobis non immerito reputantes principaliter irrogari, contra injuriatores et molestatores ipsius potenter exurgere volumus et debemus, tanquam prosequendo proprium interesse. Ceterum accepimus, sed non utique acceptamus, quod nobiles viri W. de Partenay et W. de Mangot, et quidam alii milites Pictavenses, ligii homines regis ejusdem, occasione cujusdam pecunie quam clare memorie J. pater regis ipsius eis promiserat, quandiu sibi placeret de sua camera persolvendam, villas et castra regis predicti multipliciter inquietant, pacem totius Pictavie perturbantes. Quia vero aliena sunt compescendi virtute, qui suo sunt vitio inquieti, fraternitati vestre per apostolica scripta mandamus, quatenus, si est ita, predictos nobiles, ut a predicti regis super hiis et aliis molestatione indebita conquiescant, monitione premissa,

 

 

Fol. 337 v°

appellatione remota, veritate cognita, compellatis : mandatum nostrum taliter impleturi, quod diligere justitiam et servare obedientiam probemini ex affectu, et nos devotionem vestram possimus commendare. Datum Viterbii, V kal. junii, anno quarto.

 

 

Fol. 338 r°

25 septembre 1220

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. V-VI, t. III, fol. XXIX v°, ep. 146

 

Nobili viro ... vicecomiti Lemovicen.

Constantem fidem et fidelem constantiam quam erga karissimo in Christo filium nostrum H. regem Anglorum illustrem in temptatione servasti et sine intermissione conservas, venerantur fideles, et infideles mirantur, et nos dignis in Domino laudibus commendamus. Ceterum et si fidelitas tua persuasionibus alienis non egeat adjuvari, que potius ad imitationem sui alios persuadet, ut tamen scias ex hoc nobis plurimum complacere, nobilitatem tuam monemus et hortamur attente, per apostolica scripta mandantes quatenus in fide stabilem, et in opere te exhibeas, sicut convenit, efficacem, assistas efficaciter regi predicto, non deferens matri ejus (en marge: Isabelle de Taillefer), que materni affectus oblita, eum et terram suam facit indebite molestari, preces et mandatum nostrum taliter impledurus quod eumdem regem propitium et nos qui causam ejus propriam reputamus, reddas tibi favorabiles et benignos. Certus quod quantum in nobis fuerit, te legitime pro rege memorato certantem, non permittemus ab ejus emulis conculcari. Datum apud Urbem Veterem, VII kal. octobris, anno quinto.

 

 

Fol. 338 v°

1° In eumdem modum scriptum est consulibus et populo Castri Lemovicensis.

2° Electo, capitulo et populo civitatis Vasatensis.

3° Nobili viro S. de Maloleone, Pictav. diocesis.

4° Nobili viro A. vicecomiti de Rupecavardi, de Cabanis et Montis Berulfi dominis, Lemov. et Engol. diocesum.

5° Abbati et conventui S. Johannis Angeliacen., Xancton.

6° Majori et communie de Niorto, Pictav. dioc.

7° Majori et communie S. Johannis Angeliac., Xanct. dioc.

8° Episcopo, capitulo et populo civitatis Petragoricen.

9° Nobilibus viris Gaufrido, Aimerico et Roberto de Rancone, fratribus, Xancton. diocesis.

10° Nobilibus viris baronibus et aliis fidelibus regis Hen. in Burdegal. diocesi constitutis.

11° Episcopo, capitulo ac populo civitatis Lemovicen.

12° Majori et communie de Rupelle, Xancton. diocesis.

13° Episcopo, capitulo et populo civitatis Baionensis.

14° Universis baronibus et aliis fidelibus charissimi in Christo filii nostri H. illustris regis Anglie, in Lemov. diocesis constitutis.

15° Episcopo, capitulo et populo civitatis Aquen.

16° Nobili viro vicecomiti Toarcen. et W. et L. natis Pictaven. diocesis.

 

 

Fol. 339 r°

1220

Cart. de Chancelade, fol. 48 v°

 

Ramnulfus Dei gratia Petrag. episcopus, universis Christi fidelibus, praesentem paginam inspecturis, salutem in perpetuum. Noverint universi praesentem paginam inspecturi, quod domnus Raimundus de Castronovo, quondam Petragoricensis episcopus dedit abbati, totique capitulo Stae Mariae de Cancellata, quidquid de feudis suis, in districtu vel castellania de Monte Inciso, vel parrochia de Resac, vel quocumque alio loco, quo feudos habere dignoscitur, possent adquirere, quocumque modo, vel jam adquisierint. Quam donationem Fortanerius, nepos ipsius, approbans et confirmans, hoc idem, eisdem abbati et capitulo contulit indistincte, se et terram totam, quam quocumque modo detinebat, obligans pro praedicta donatione, a se et suis successoribus in posterum observanda. Fuit autem totum hoc actum, anno gratiae M° CC° XX° in fornello laicorum, apud Cancellatam. Praesentibus et

 

 

Fol. 339 v°

videntibus, P. abbate de Cancellata, et abbate Castris, Gauterio de La Rocha, priore de Cancellata, P. d'Autafort, cellarario, P. Viger, helemonsinario, Ai. de Chassanol, subcelerario, B. de Briva, capellano de Beurona, Bertrando de Biron, archidiacono, P. Helia, presbitero, P. del Graulet, archipresbitero Saralaten., G. del Graulet, B. Felip, clericis, &c.

 

 

Fol. 340 r°

1221

Ranulfe de Lastours

Tiré de titres originaux de M. l’abbé de Dalon, portef. cot. 133 g, du fonds de Gaignieres

 

Ramnulfus Petragoricensis episcopus.

Noveritis quod cum Geraldus Gauberti et Petrus frater ejus, milites dederunt Willelmo abbate Dalon., omne jus decimationis quod habebant in prediis dicti abbatis in parrochia Sti Medardi &c. Fidejussores P. Hug., P. Vigerii, milites, anno 1221. Testes Audoinus de Novavilla, magister P. de Sto Sulpicio, G. Bordas clericus, Guido de Robore, sacerdos, G. Sutor, sacerdos, Johannes de Exidolio, miles.

 

 

Fol. 341 r°

1221

Fonds de Gaignieres, vol. 200, fol. 214

 

Ramnulfus Petrag. episcopus.

Noveritis quod cum Geraldus Gauberti et Petrus frater ejus, milites dederunt Willelmo abbate Dalon., omne jus decimacionis quod habebant in prediis dicti abbatis in parrochia Sti Medardi &c. Fidejussores P. Hug., P. Vigerii, milites, anno 1221. Testes Audoinus de Novavilla, magister P. de Sto Sulpicio, G. Bordas clericus, Guido de Robore, sacerdos, G. Sutor, sacerdos, Johannes de Exidolio, miles.

 

Vers 1220

Cartul. de Dalon, sur les extraits faits par Mr. Prunis.

 

Ramnulphe, évêque de Périgueux confirme une donation faite par B. de Born; Guillaume étant abbé de Tourtoirac, R. (Raimond) étant abbé de Chastre (de Castris), B. étant évêque de Limoges.

 

 

Fol. 342 r°

9 septembre 1223

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. III, Bullar., an. VII et VIII, t. 4, fol. 95, ep. 26

 

Episcopo Petragoricen.

Ex compassionis debito quo cunctis super suis debemus angustiis condolere, ad annuendum tuis petitionibus inclinamur. Cum gravis, ut dicitur, egritudinis afflictus moltestiis egeas consolationis nostre subsidio confoveri, per tuas sane ac venerabilium fratrim nostrum ... Bigorritan. et ... Convenarum (en marge: l'évêque de Comminges étoit Grimoard de La Faye) episcoporum, litteras nobis fuit humiliter supplicatum, ut tibi propter gravem infirmitatem personaliter visitare tuam dioecesim non valenti, misericorditer concedere dignaremur, quod in tue sustentationis solatium, ad quam tui redditus non sufficiunt, cum sint nimium tenues et exiles, procurationes percipere valeas moderatas. Nos autem tuis et predictorum episcoporum precibus inclinati, non sufficientibus, ut predictum est, sustentationi tue aliis episcopalibus redditibus, et ea te gravato egritudine, quod jam dictam diocesim personaliter visitare non potes, id, dum sic infirmus fueris, tibi duximus concedendum; ita tamen

 

 

Fol. 342 v°

F.B. La marge droite est tronquée sur la reproduction de la BnF

 

quod in nullo generalis statutis concilii [...]getur, in quo noscitur contineri quod procurat[...] absque manifesta et necessaria causa ab episcop[...] vel quibuslibet aliis nullatenus exigantur, nisi [...] quando personaliter officium visitationis impe[...] et tunc personarum et evectionum observent numerum in Lateranen. concilio deffinitum proviso preterea quod sic te ipsum in procurat[...]num exactionibus modereris, ut in quo subditis tuis ex absentia tue persone detrahitur, in eo [...] ipsi, diminuto procurationis onere, releventur [...] per tales etiam, te taliter egrotante, tuam faci[...] diocedim visitari, qui non que sua sunt, sed qu[...] Jeshu Christi querentes, noverint et debeant pr[...]dicationi et exhortationi, correctioni et reform[...]tioni vacare, ut fructum referant qui non pe[...] Datun Signie, V idus septembris, pontificatus nostri anno octavo.

 

 

Fol. 343 r°

1223

Mémoires de la ville de Périgueux, supplément t. 3, pr., pag. 1, titre 1

 

Lettre de l'évêque et des autres prélats du Périgord, sans date, mais de l'année 1223 à 1226, écrite à Louis VIII, après la mort de Philippe Auguste, son père, &c. ut misereatur calamitatibus suis et bonum senescallum eis mittat.

Serenissimo domino Ludovico regi Francorum, Ramnulphus Dei gracia episcopus, beatorum Stephani et Frontonis capitula &c.

 

Cette pièce est tirée du Trésor des chartes.

 

1226

Archives de Pau et archives de la maison de La Douze

 

Charte par laquelle Archambaud II, comte de Périgord, confirme les droits et privilèges que les comtes ses prédécesseurs avoient accordés à la maison de Périgueux. Témoins plusieurs ecclésiastiques et chevaliers, et Helia de Chambo, praeposito domini Radulphi Petragoricensis episcopi, W. Alberti, majore de Podio Sti Frontonis, &c.

 

 

Fol. 343 v°

1222

Archives du Vatican, reg. Hon. III, an. VII, t. IV, fol. 7, ep. 26

 

Voy. une lettre du pape Honorius III adressée à Aimeric Samathie archidiacre de l'église de Périgueux. Cette lettre qui est très curieuse pour l'histoire de ce tems-là, commence ainsi: Ex litteris vener. fratris nostri episcopi Petragoricen. accepimus quod cum preter ruptariorum violentiam et guerrarum turbines, quibus ejus diocesis sepe concutitur, in quadam ipsius parte tabes inveluerit heretice pravitatis &c.

 

 

Fol. 344 r°

16 mai 1223

Lettre apostolique du pape Honoré III aux habitans du Pui St Front de Périgueux.

 

Honoré, évêque, serviteur des serviteurs de Dieu, à nos fils bien aimés, les habitans du Pui St Front de Périgueux, salut, &c.

Notre vénérable frère N... évêque et nos chers fils du chapitre de l'église du Pui St Front de Périgueux, nous ont porté des plaintes très amères de ce que, malgré la jurisdiction temporelle qui leur appartient de droit sur votre ville, vous vous êtes élevé contre eux et leur église, votre mère, en vous créant, de votre autorité privée, une maison des échevins et des conseillers, qui, s'arrogeant la jurisdiction de la ville et de ses fauxbourgs, au grand préjudice de la susdite église, ne craignent point de faire des constitutions iniques et contraires à la liberté de l'église, et poussent la présomption jusqu'à forcer les laiques et les ecclésiastiques dépendans de l'église sus-mentionnée, de porter leurs causes à leur tribunal, leur imposent des tailles, les vexent par d'autres exactions, et défendent en outre à tous laique de leguer, rendre ou donner à la susdite église, ou à quelque clerc que ce soit, aucune maison, possession ou revenu, et non obstant la défense qui leur en a été faite par les réclamans ont rien au nombre des bourgeois de la dite ville

 

 

Fol. 344 v°

leurs gens soumis à la même église en leur donnant la liberté, de leur propre chef, d'où il est arrivé que les terres de cette église restent désertes et incultes. De plus les ont lésées en différentes manières au sujet des revenus de la pêche, des droits sur la rivière qui arrose la ville, d'où il est résulté et résulte encore pour eux des dommages considérables; c'est pourquoi ne voulant, ni ne pouvant user de di[...] sur ces entreprises téméraires, nous avons cru nécessaire de vous prier, de vous exhorter, et de vous enjoindre, par ce présent rescrit, de vous désister absolument de la conduite injurieuse et peu réfléchie que vous avez tenüe à l'égard de la dite église, en créant un magistrat, à son préjudice, et en l'attaquant d'une manière outrageante sur les divers points ci dessus rapportés, et sur d'autres encore, de le faire réparation convenable des torts et dommages que vous lui avez causés, de vous abstenir dorénavant de semblables projets, et enfin de rendre, de long aux réclamans leur ancienne jurisdiction. Au reste de crainte que nous ne soions trompé dans notre attente, nous donnons par ces lettres en forme de mandat, à notre frère N. évêque de Limoges et à nos chers fils N. abbé de Dorat et à N. prévôt de la Souterraine, diocèse de Limoges, le pouvoir de vous contraindre, si le cas l'exige, par la voie des censures ecclésiastiques et sans appel afin de vous soumettre à ces présentes.

Donné au palais de Latran, le 16 mai 1223, septième année de notre pontificat.

 

Si une indulgence accordée au traducteur en faisoit désirer à M. l'abbé de Lespine la continuation, il le prie de vouloir bien lui en faire grâce, eü égard à la sécheresse du sujet et à la difficulté de l'entreprise.

 

 

Fol. 345 r°

1223

Littera episcopi Petragoricen. et plurium capitulorum, directa domino regi,

ut misereatur calamitatibus suis et bonum senescallum eis mittat.

Trésor des chartes, sac coté Périgord, n° 1, original en parchemin

 

Serenissimo domino Lodovico, illustri regi Francorum, Ramnulphus Dei gratia episcopus, beatorum Stephani et Frontonis Petragoricensis capitula, Brantolmensis (a), Terrasonensis (b), Sancti Amandi (c), de Castris (d), de Cancellata €, de Petrosa (f), de Cadunio (g), de Boschavio (h), de Sancto Asterio (i), de Albaterra (j) abbates, et universi prelati (k) in Petragoricensi diocesi constituti, ab eo salvari qui regibus dat salutem. Antiquitate referente et scriptis antiquis fidem facientibus, pro certo novimus predecessores vestros dominos reges Francie Petragoricensem episcopatum in suo dominio habuisse, et ita pleno jure suis appropriasse usibus. Quod ad regendum episcopatum senescallos et prepositos de suo latere destinarent. Quibus decedentibus, pro voluntate sua alios substituebant, unde propter amenitatem locorum et habundantiam fructuum et aquarum dulcedinem, idem episcopatus regis Francie viridarium vocabatur. Crescente olim malitia hominum his premissis in desuetudinem abeuntibus, dominus Raimundus, bone memorie, tunc episcopus, et jam dicta capitula ad felicis memorie patrem vestrum apud Castrum Radulfi sollemniter accesserunt, et, juxta voluntatem suam, facta sibi ab ipsis fidelitate, se pacem episcopatui daturum et talem rectorem promisit per quem ecclesie libertas et tota diocesis defendi posset et salubriter gubernari. Cum igitur barones et milites et alii pravi homines in ecclesiam Dei et populum acrius solito debaccentur, et, quod gravius est, maxima pars ejusdem diocesis heretice pravitatis contagio sit infecta. Nec sit aliquis qui animarum seu corporum periculis se opponat, cum ecclesie, que solebant habere immunitatem et gravatis parare subsidium, modo incastellate a malis hominibus, facte sint spelunce latronum, et inde homicidia et incendia et omnia turpia et dictu nepharia committantur, serenitatem regiam, tanquam singulare refugium, cum gemitu ac lacrimis universi ac singuli imploramus, quatenus, paternam promissionem et omnia prelibata ad memoriam reducentes, calamitatibus et angustiis nostris condescendere dignemini,

 

 

Fol. 345 v°

talem nobis rectorem sive senescallum de vestro latere destinantes qui bonos foveat et pravorum maliciam choercere (sic) procuret, et jura ecclcsie illibata conservet, et ad fidem catholicam et consuetudines regias reintegrandas murum pro domo Domini se opponat. — Verum cum miserius nostras vobis ad plenum exponere non possimus, sublimitati regie supplicamus quatinus abbati de Cadunio et latoribus presentium, utriusque capituli canonicis, viris siquidem providis ac discretis, super premissis, que vobis pro universitate nostra significare curaverint, fidem adhibeatis.

 

Cette pièce est cotée L dans l’inventaire du Trésor des chartes et n’a point de date. On lit au dos le titre suivant: Littera episcopi Petragoricen. et plurium capitulorum, directa domino regi, ut misereatur calamitatibus suis et bonum senescallum eis mittat. Elle est parfaitement conservée et l’écriture en est très belle; elle est scellée de 15 sceaux, qui subsistent encore tous, plus ou moins fracturés.

Le 1er qui est le sceau de l’évêque de Périgueux, est en cire jaune et oblong ou de forme ovale. Il représente un évêque debout, donnant la bénédiction de la main droite, et tenant sa crosse de la main gauche. Il ne reste de la légende que les mots suivants, dont le 1er n’est même pas entier: ANVLFI EPI PETRAG... On voit au revers, un petit sceau représentant l’agneau de saint Jean.

Le 2e sceau est celui de l’église cathédrale de St Etienne de Périgueux. Il est presqu’entièrement détruit; il ne reste que la partie du vêtement qui couvroit l’estomac de saint Etienne.

Le 3e sceau est celui du chapitre de St Front; c’est le plus grand de tous ces sceaux; il est en cire jaune, un peu rembrunie, et représente un évêque, tenant les mains fort élevées, de la droite il donne la bénédiction, et de la gauche il tient sa crosse qui est tournée en dedans, à la différence de celle de l’abbé de Cadoin, qui est en dehors. La forme de sa mitre est singulière; elle est fort ouverte, et ressemble assés à celle du grand prêtre des juifs. Il n’y a pas de contrescel, et on n’aperçoit aucun vestige de l’inscription ou légende.

 

 

Fol. 346 r°

Le 4e sceau est celui de l’abbé de Brantôme; il est en cire de couleur jaune clair, et représente un abbé dont la tête est encore entière; il tient de la main droite sa crosse abbatiale, tournée en dedans, et de la gauche, un livre appuyé sur sa poitrine. La légende a fort souffert; on ne peut lire que: ... R...TOSME  Le contrescel représente un homme qui est sur le point d’en frapper un autre (c’est peut-être le martyre de saint Sicaire); il ne reste de la légende que les deux lettres: ... ST...

Le 5e sceau est celui de l’abbé de Terrasson; il représente un abbé dont la tête est emportée. Il est placé et costumé comme celui de Brantôme; il tient une croix de la main droite. On lit autour: SIGILLUM. Le contrescel représente la tête d’un abbé, avec ce mot: SECRE...

Le 6e sceau est celui de l’abbé de St Amand; il représente aussi un abbé, dont la tête est entière, sa main gauche qui tient un livre est détachée de son corps. On lit autour:  ... GILLVM:VTIS...

Le 7e sceau est celui de l’abbé de Châtres; il est petit et fort gâté; il représentoit aussi un abbé, dont il ne reste plus que la tête et la poitrine, avec ce fragment de légende: ASTR... (la crosse en dedans).

Le 8e sceau est celui de l’abbé de Chancelade; il est entier, et représente la sainte Vierge, assise, tenant l’enfant Jésus sur ses genoux; avec la légende suivante: SIGILL. ABTIS. STE MARIE CANCELLATE. Il n’y a pas de contrescel.

Le 9e sceau est celui de l’abbé de Peyrouse; il est fort gâté, mais on voit qu’il représentoit un abbé, dont la tête est emportée. On lit autour: ... S.DE.PETR. ...

Le 10e sceau est celui de l’abbé de Cadoin; il est en cire jaune rembrunie, et représente un abbé, tenant de sa main droite une crosse, tournée en dehors, et appuyant sa main gauche sur sa poitrine. La légende est: SIGILLVM.ABBATIS.CADVNII.

Le 11e sceau est celui de l’abbé de Boschaud; il est en cire d’un jaune clair, et représentoit un abbé dont la tête est emportée; il ne reste rien de la légende.

 

 

Fol. 346 v°

Le 12e sceau est celui de l’abbé de St Astier; il est en cire d’un jaune clair, et représente un abbé, dont il ne reste que la partie supérieure du corps, ou le buste; il tient ses mains sur la poitrine. La légende est détruite en grande partie, on y peut lire que: ... BB. ... RAGOR ...

Le 13e sceau qui devroit être celui de l’abbé d’Aubeterre est d’un style différent de celui des autres; il est en cire d’un jaune claire, de forme ronde et presqu’entier; il représente un gros oiseau à ailes déployées, qui doit être un aigle; et pour légende + SIGILLVM. B. ARCHI. PA. (c’est peut-être celui d’un archidiacre qui étoit en même tems abbé d’Aubeterre).

Le 14e sceau est en cire d’un jaune clair, et un peu gâté; il représente une croix double, comme celle d’un archevêque et pour légende: ... GNO ...RVCIS  (signocrucis).

Enfin le 15e et dernier sceau paroit être celui de l’archidiacre de Bergerac; il représente la tête d’un empereur, ou roi, couronné de laurier; avec cette légende: +S.R. ... RCHIDIACON. DE ...RACO (de Bragairaco).

 

(a) Bernard, abbé de Brantôme, 1217, 1226 (Gall. chr., t. 2, col. 1492).

(b) Ramond, abbé de Terrasson en 1220, et peut être 1224.

(c) Inconnu, à moins que ce ne soit V. abbé en 1214.

(d) R. (Raimond), abbé de Chastres (Gall. chr., t. 2, col. 1505).

(e) Etienne d’Auriac (de Auriaco), abbé de Chancelade, 1222-1232.

(f) Jean I, abbé de La Peyrouse, 1224-1225.

(g) Constantin, abbé de Cadoin, 1207-1223, et peut-être 1226 (Gall. chr.).

(h) Le nom de l’abbé de Boschaud en 1223 est inconnu.

(i) Inconnu, à moins que ce ne soit Itier de Périgueux, abbé en 1245.

(j) Inconnu, à moins que ce ne soit Aimeric de Longua, abbé en 1229.

(k) Il n’est pas fait mention des abbés de Sarlat et de Tourtoirac, sout parce qu’ils étoient absens, ou parce qu’ils n’avoient pas voulu faire cause commune avec les autres.

On rapelle dans cette lettre, ou charte, qu’un semblable exposé avoit été fait au roi Philippe Auguste, dans le tems qu’il étoit à Châteauroux, par Raimond, évêque de Périgueux et les deux chapitres. S’il s’agit ici de voyage fait à Châteauroux en 1187, il faut admettre un évêque de plus dans le catalogue des évêques de Périgueux entre 1182 et 1187.

 

 

Fol. 347 r°

Décembre 1224

Archives du prieuré de La Faye, original communiqué par M. Célérier, procureur.

 

Ramnul. Dei gratia Petragor. episcopus, omnibus has litteras inspecturis, salutem in Domino. Universitati vestre, litteris presentibus, innotescat quod Hel. de Vernolio, miles et Hel. de Vernolio, donzellus, nepos illius, in notra presentia constituti, dederunt et concesserunt pro se ac suis in perpetuum, Deo et Ste Marie de La Faia, ordinis de Corona, omne jus suum quod habebant vel habere poterant vel debebant in terram de Campis, que est juxta predictam domum de La Faia. Et istam donationem fecerunt, pro salute animarum suarum et parentum suorum. Et istud recognoverunt in presentia plurimorum et promiserunt de jure ab omnibus hominibus facere garenciam. Et sciendum quod dicti Helias et Helias de Vernolio a fratribus dicte domus de La Faia propter hoc centum decem et octo solidos Petragor. receperunt. Ad hoc presentes fuerunt I. (en marge Itier) decanus, R. de Monte Revelli, magister I. Maurini, et Lambertus archidiaconi, magister B. de Vern, et P. de Bosto, canonici Petragor. F. sacrista, et Arn. de La Faia

 

 

Fol. 347 v°

canonicus Sti Frontonis Petragor., Fergandus, miles, et plures alii. Et ut ista donatio robur optineat perpetue firmitatis, presentes litteras in testimonium duximus concedendas. Datum apud Sanctum Martinum subtus Moissida, anno Domini M° CC° XX° IIII°, mense decembris, pontificatus nostri anno quarto decimo.

 

Original en parchemin, scellé de 3 sceaux, qui sont tombés.

 

 

Fol. 348 r°

29 août 1227

Archives de Pau, ch. 7, coté Transaction, n° 28

 

R. (Ramnulfus) Petragor. episcopus fut un des témoins d'une charte par laquelle Archmabaud II, comte de Périgord, renonça aux prétentions qu'il avoit, d'exiger certains devoirs et services des hommes du chapitre de St Etienne de Périgueux. En date du jour de la Décollation de saint Jean Baptiste au mois d'août 1227.

 

Voy. recueil sur le chapitre et sur le comte Archambaud II.

 

 

Fol. 349 r°

23 octobre 1232

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VI, t. III, fol. 49 v°, ep. 152

 

Suffraganeis et prelatis universis ecclesie Burdegalen.

 

Gregorius episcopus servus servorum Dei, &c. Vener. fratribus suffraganeis ecclesie Burdegalen., dilectis filiis abbatibus, prioribus, decanis, archipresbiteris, et aliis ecclesiarum prelatis in Burdegalen. provincia constitutis salutem et apostolicam benedictionem.

Non debetis gratiam superioribus vestris subtrahere quam a vestris vobis vultis subditis exhiberi, ne diversa pondera videamini simul ferre, quod est abominabile apud Deum. Ex parte siquidem ven. fratri nostri Burdegal. archiepiscopi fuit nobis humiliter supplicatum, ut cum Burdegalen. ecclesia pro subsidio quod idem archiepiscopus ecclesie Romane, opportuno tempore pro tuenda ecclesiastica libertate, devotus impendit maximo debitorum onere sit gravata, providere sibi super hoc de benignitate sedis apostolice dignaremur. Nos igitur ecclesie memorate graviminibus paterno compatientes affectu, universitatem vestram rogamus, monemus attente et hortamur, per apostolica vobis scripta mandantes quatenus cum secundum apostolum, alter teneatur alterius onera supportare, ob reverentiam B. Petri et nostram, eidem archiepiscopo auxilium opportunum ad jam dicta debita persolvenda, taliter impendatis,

 

 

Fol. 349 v°

quod ecclesia supradicta per subventionem vestra a tanto valeat debitorum onere relevari; quod ipsa liberalitatem vestram sensiat per ef[...] et nos, qui ejus gravamina sustinere equanimiter possemus, vos ad id, per alium compellere non [...]gamur. Datum Anagnie, X kal. novembris, pontificatus nostri anno sexto.

 

 

Fol. 350 r°

12 octobre 1232

Archives du Vatican, reg. Greg. IX, an. VI, epist. 110

 

Archiepiscopo Burdegalensi et episcopo Tornacensi (en marge: l'évêque de Tournai étoit légat du saint siège).

 

Mandat eis, ut si episcopus Petragoricensis, valetudine revera gravatus sit, cessionem ejus ab episcopatu admittant et capitulo injungant ut ad episcopi alterius electione procedant.

Gregorius episcopus servus servorum Dei, &c. venerabilibus fratribus archiepiscopo Burdegalensi et episcopo Tornacensi, apostolicae sedis legato, salutem &c.

Venerabilis frater noster Petragoricen. episcopus, per suas nobis litteras humiliter supplicavit, ut cum occulto Dei judicio, tanta sit infirmitate gravatus, quod officium exercere non valeat pastorale, ne sub umbra ipsius grex sibi commissus animarum periculum, et ecclesia Petragoricen. cui praeesse dinoscitur, cum sit in medio nationis pravae posita et perversae, propter defectum pastoris in spiritualibus gravius possit incurrere detrimentum, cessionem ejus recipi, et eidem ecclesiae provideri per discretus aliquos faceremus, qui assignent sibi provisionem, unde possit, quamdiu vixerit

 

 

Fol. 350 v°

congrua sustentari, de bonis ejusdem ecclesiae competentem. Nos igitur indempnitatibus ecclesiae supradictae precavere, et utilitatibus providere, quantum cum Deo et honestate possumus cupientes, mandamus quatenus si rem inveneritis taliter se habere episcopi memorati cessione recepta, et assignata si[...] sublato cujuslibet contradictionis et appellationis, obstaculo, competenti provisione, de qua possit, quamdiu vixerit, commode sustentari, de bonis ecclesiae supradictae; auctoritate nostra, capitulo injungatis ejusdem, ut infra mensem post monitionem nostram, de persona idonea sibi per electionem canonicam, in patrem provideant et pastorem. Alioquin vox ex tunc, de tali persona in episcopum provideatis eisdem, quae tanto congruat oneri et honori. Contradictores &c. Datum Anagniae IV idus octobris anno sexto.

 

 

Fol. 351 r°

29 mars 1232

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VI, t. III, fol. 2 v°, ep. 7

 

A. Samathie Petragoricen. et magistro Durando Lemovicen. archid. et priori Ste Radegunde Pictav.

 

Humilis doctrina magistri humiles instruxit discipulus salem et pacem habere; in se salem, inter se pacem; ut pacis lenitas salem sapientiae mulceat, et sal sapientiae pacis condiat lenitatem, sunt quoque nonnulli, qui zelum amarum contentionibus acuendo, tantum que salis sunt sapiunt et corda, scindente discordia, sub umbra juris ad injuriam decidunt, interdum calumpnie ac inimiticiarum puteos fodientes, non considerato quod contentionis puteis relictis contemptui, Ysaac alium fodit, pro quo contendere pastores, cujus nomen vocatum est latitudo, quia restringitur caritas contentione diffusa, et si artatur contentio, caritas dilatatur. Unde cordibus est reddenda concordia, ut sit opus justitie pax et silentium cultus ejus; presertim in illis qui penne columbe deargentate sibi et subditis debent splendere, pacifici sedentes in pulchritudine pacis in tabernaculis fiducie, ac requie opulenta. Sane vicinos non latuit, et ad multos in longinquo pervenit, quantum gravaminis questio de primatia suborta Bituricen. et Burdegalen. ecclesiis, eorumque prelatis attulerit, et afferret in posterum si duraret, ad futurum tracta de preterito conjectura. Consueverunt enim lites esse prodisse sumptuum, liberales laborum,

 

 

Fol. 351 v°

parce modestie, avare quietis, et utinam non commotionis et discordie incentive, eo quod raro litium jurgio lingosilet, et judiciorum strepitu mens quiescit. Hec autem et animarum pericula que de ipsorum absentia suis ecclesiis imminebant ven. fratres nostri Bituricen. et Burdegalen. archiepiscopi attendentes, en invalescente contentione utraque diutius longuenet ecclesia et quondam mortem videretur ingenere vita cause, humiliter petierunt questionem hujusmodi, quam diuturnitas judicii prorogabat, acceleratione providentie breviari. Super quo provisione sedis apostolice, omnia jura sibi et suis ecclesiis competentia commiserunt. Nos autem considerantes, quod in tribus que coram Deo et hominibus probata leguntur, concordia fratrum specificatione obtinet primus locum, petitionem oblatam ad grava exauditionis admisimus, illorum desideria favore benevolo prosequendo. Verum ne de contingentibus aliquid remittere videamur, de utriusque partis assensu. Mandamus quatenus prelatorum Burdegalen. provincie, necnon et Bituricen. capituli, super premissis requiratis assensum. Quo habito, providentiam nostram bulla munitam, quam vobis sub alia carta mittimus interclusam, solemniter publicetis. Si qui vero, quod non credimus consensum prestare noluerint, vos supersedentes publicatione predicte, sub expresso peremptorio, quod videritis prefigende districte precipiatis eisdem, ut personaliter, si prelati fuerint vel si alii et ultra quadraginta per procuratores idoneos se conspectui representent, proscuturi parti alteri super hiis quo duxerit proponenda, et satisfacturi nihilominus, si forte succubuerint in expensis. Quod si non omnes &c. Datum Reate, IV kal. aprilis, anno sexto.

 

 

Fol. 352 r°

6 juillet 1232

Gall. chr. nov., t. 2, col. 1473

 

Charta hominii a Willelmo et Iterio, necnon Pontio de Rupe, fratribus, redditi (R. episcopo Petragor.) cujus tempus sic inscribitur:

Actum, presentibus venerabili H. abbate Sarlat. et I. decano Petragoricensi. Datum Petragor. an. D. M.CC.XXXII in octavis apostolorum Petri et Pauli, pontificatus nostri an. XIII.

 

N.B. Je présume qu'il y a dans l'original R. episcopo que les auteurs du Gall. chr. auront rendu par Raimond au lieu de Ranulfe.

Il doit y avoir dans l'original XXIII au lieu de XIII. Dans ce cas, cet hommage ne peut être attribué qu'à Ranulfe de Lastours.

En 1232, Pâques étant le 11 avril, l'octave de la fête de saint Pierre et saint Paul, tomba le mardi 6 juillet.

 

 

Fol. 353 r°

31 mars 1230

Archives de Chancelade, original en parchemin

 

Ramnulfus, Dei gratia Petragoricensis episcopus fit apposer son sceau à une charte accordée à l'abbaye de Chancelade, par Hélie de Bourdeille et Eblon son frère, seigneurs de Bourdeille, le 2 des cal. d'avril 1230 (31 mars).

Voy. Bourdeille.

 

1231 (v. st.)

Archives du prieuré de La Faye, et Gaignieres, vol. 668, fol. 188

 

Rannulfus, episcopus Petrag. Notum facimus quod Stephanus de Malaolis, miles et uxor ejus Willelma et Geraldus filius, domicellus, dederunt in elemosinam religiose domui de Faia, et fratribus ejusdem loci, unum sextarium frumenti rendual., ad mensuram de Sto Asterio, in bordaria sua de Malaolis, sita in parochia beate Marie de Parduco. Testes &c. Actum anno M.CC.XXXI, die Parasceves apud Cancellatam.

 

 

Fol. 353 v°

1er septembre 1231

Cartulaire de Chancelade, fol. 45 r°

 

Ramnulfus Dei gratia Petrag. episcopus, omnibus has litteras videntibus salutem in Domino. Noveritis quod abbas et conventus de Cancellata magnam partem decimae de ... olim acquisierant, de consensu et voluntate Danielis et Heliae de La Faia. Quae acquisitionem ratam habemus; et etiam dictis abbati et conventui, de speciali gratia indulgemus ut illud quod acquirere in eadem decima poterunt in posterum justo modo, libere habeant et possideant in perpetuum pacifice et quiete. Et in testimonium istius indulgentiae, litteras nostras eisdem duximus concedendas. Datum apud Cancellatam anno Domini M° CC° XXX° primo, in festo sancti Egidii, pontificatus nostri anno XX° secundo.

 

Ce mot primo en toutes lettres. Le mot secundo est ainsi dans le cartulaire: scdo.

Par conséquent la 1e année de son épiscopat est 1210.

 

 

Fol. 354 r°

17 juillet 1229

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. II et III, tom. 1, fol. 130, ep. 37 (an. III)

 

 ... Petragoricensi episcopo, ... abbati de Petrosa, Petragoricen., et magistro A. Samathie, archidiacono Petragoricensi.

Super inordinata ordinatione quinquaginta canonicorum et amplius in ecclesia Pictaviensi presumpta, vobis mandavimus ut tante multitudinis numerum usque ad vicesimum, de quinquaginta predictis implendum, si tot ex ipsis inveneritis idoneos. Alioquin de aliis, auctoritate nostra, reducere curaretis. Sed, cum quidam de institutis eisdem sufficienter beneficiati sint alibi, quorum aliqui ecclesiasticas obtinent dignitates, aliqui vero beneficia que curam habent animarum annexam, et quidam in puerili existant etate, nos consulere voluistis an tales reputare idoneos debeatis. Cum autem illi sint in ecclesiis idonei reputandi, qui servire possint et volunt in ipsis, vobis taliter respondemus, quod non fuit intentionis nostre, cum super hoc scripsimus, quod pueri et beneficiati, qui non possunt in eadem ecclesia deservire, in ea debeant idonei reputari. Datum Perusii, XVI kal. augusti, anno tertio.

 

 

Fol. 355 r°

XXXIII. Ramnulphus

Gall. chr. nov., t. 2, col. 1472

 

Ramnulfus, qui et Radulphus de Las Tours, seu de Turribus, ex praenobili familia Lemovicensi de Laron, in quam domus de Turribus praedia et insignia cum unica herede, derivarunt, natus est, ut ex Gaufredo Vosiensi priore chron. parte 1a, cap. 3 et b. patet ejus genealogiam legesis in chron. Gaufredi Vos. cap. VI, tom. 2, Bibl. Labbei, pag. 281. Ubi tamen vir doctus hallucinatur in hac nota inserta: hic Guido fuit episcopus Petragoricensis, pro hic Radulphus.

Hunc nostrum Ramnulphum clericum fuisse constat, imo et in minorum ordine professum fuisse asserunt Sammarthani, Puteanus, aliique; negant viri alii periti. Certe anno tantum 1209 confirmatum fuisse s. Francisci institutum, illudque propagatum fuisse antea in Galliis vix credi potest, ut ex hoc sodalitio anno 1210. Ramnulfus assumeretur ad Petragor. cathedram, ut ut est, ad hunc pontificatum evectus est anno 1210. Util ex mox dicendis patebit; et quidem in locum Raimundi decessoris ob negligentiam, variorum criminum famam, et pertinenciam depositi. Suos tamen habuit fautores dejectus, qui nihil non tentarunt, ut Ramnulphi consecrationem impedirent, uti patet ex Innoc. III epistola 92, lib. 12. Anno 1211, in donatione Petri de S. Asterio, facta S. (en marge: Stephano) et fratribus Cancellate, sic tempus inscribitur: anno M.CC.XI., epacta IV, ind. XIV, Innoc. III papa, pontificatus vero nostri anno II. Tertio sui pontificatus anno, confirmat donationem Archambaldi, comitis Petragoricensis, in extremis laborantis, factam S. abbati Cancellatae. Anno gratiae M.CC.XII, Innocentio ecclesiae Romanae praesidente, Philippo rege Francorum, J. rege Anglorum. Anno 1214, subjugata sunt a comite Monsfortis quatuor castra, Doma videlicet, Monsfortis, Castum Novum, et Benacium (en marge: Benacum ou Bainacum) in dioecesi Petragoricensi, in quibus a centum annis et antea, sedes fuerat

 

 

Fol. 355 v°

satanae. Ab his egressa fuerat iniquitas super faciem terrae. At his subjugatis ... reddita est pax Petragoricensibus, nec illis solum, sed etiam Caturcensibus et Agennensibus et Lemovicensibus pro magna parte. Is est haud dubie R. Lastor, episcopus Petragor., qui cum P. Rossignol, ecclesiae Engolismensis decano, electus est anno 1216. Unus e commissariis pro haudenda vel reprobanda Alelmi (en marge: al. Alermi) in abbatem S. Martialis electione. Ramnulfus episcopatus sui anno 8, donationes a Bertrando et Arnaldo de Monte-Inciso, militibus, S. abbati et fratribus de Cancellata factas confirmat. Anno ab Incarn. M.CC. XVII, Honorio papa III, ecclesiae Romanae praesidente, Philippo rege Francorum, Henrico rege Anglorum. Idem Ramnulphus confirmat donationem factam monasterio Cancellatae a D. Raimundo de Castronovo, quondam Petrag. episcopo, in castellania de Monte-Inciso, et parochia de Relac (en marge: lisés Resac, Razac ou Rasac). Quam donationem Fortanerius nepos Raimundi episcopi approbavit. An. gratiae M.CC.XX, in fornello laicorum, apud Cancellatam, praesentibus P. abbate de Cancellata, et abbate de Castris, Gauterio de La Rocha, priore de Cancellata, P. d'Autafort, cellerario, &c. Ex charta Cancellatae, fratres minores in urbem advocat, et eorum conventus primum lapidem imponit hoc eadem anno. Triennio post, memoratur in chartulario Dalonensis fol. 16. Et anno gratiae 1228, mense septembr., anno XIX pontificatus. Denique 1231, in festo s. Egidii, pontificatus nostri, inquit, anno XXII.

 

 

Fol. 356 r°

19 novembre 1232

Mort de Ramnulfe, évêque de Périgueux.

Extr. du nécrologe de Brantôme, dans Etiennot, Antiq. Bened. Petrag., fol. 185 et suiv.

 

XIII kal. decembris, obiit dominus Ramnulfus, Petragoricensis episcopus, cujus anniversarium festive agimus.

 

Ramnulfe, évêque de Périgueux, mourut le 19 novembre. On ne sait pas en quelle année, mais il est vraisemblable que ce fut en 1232, puisque suivant la lettre du pape

 

 

Fol. 356 v°

Innocent III adressée à l’archevêque de Bordeaux et à l’évêque de Tournai, le 12 octobre précédent, ce prélat étoit accablé d’infirmités (tanta sit infirmitate gravatus). D’ailleurs il est probable que ce ne fut qu’après la mort de Ramnulfe, que Pierre de St Astier fut nommé à l’évêché de Périgueux.

 

Cet évêque est nommé dans plusieurs lettres du pape Honorius III. Mais jusqu’à présent je n’en connois que 3 qui lui ayent été adressées.

La 1ère, le 28 mai 1220 (an. IV, ep. 768)

La 2ème, le 25 septembre 1220 (an. V, ep. 146)

La 3ème, le 9 septembre 1223 (an. VIII, ep. 26)

 

Plus de Greg. IX

Le 17 juillet 1229 (an. III, ep. 37)

 

 

Fol. 357 r°

Raimond de Pons, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 358 r°

XXXIV. Raimundus V

Gall. chr. nov. ed., t. 2, col. 1473

 

Raimundus de Pons, Bertrandi, domini de Pontibus cognomento Fortis, et Elisabethae Tholosanae filius, Pontii, praesulis Santonensis germanus, fuit Petrag. episcopus, ac deinde cardinalis. Quo vero anno pontificatum obtinuerit, tanta in auctoribus et monumentis est confusio, ut vix definiri possit. Renuntiatum episcopum anno 1223, asserunt Sammarthani, imo et citius, anno scilicet 1220. Ejus initium alligat charta hominii a Willelmo et Iterio, necnon Pontio de Rupe, fratribus, redditi, cujus tempus sic inscribitur: altum, praesentibus venerabili H. abbate Sarlat. et I. decano Petragoricensi. Datum Petragor. an. Domini M.CC.XXXII, in octavis apostolorum Petri et Pauli, pontif. nostri an. XIII. Quae ambo cum dictis in ejus decessore stare nequaquam possunt, nisi dicamus Ranulfum aut Radulphum abdicasse et post cessionem, ut fit, titulum sedis episcopalis retinuisse. Denique Raimundum a Greg. IX

 

 

Fol. 358 v°

creatum Romanae ecclesiae cardinalem, anno 1232, asserit Gallia purpurata. Anno 1232 novembris, capitulum Sti Stephani Petrag. [...]num ecclesiae S. Stephani desensunt, a [...] R. factum confirmat.

 

 

Fol. 359 r°

XXXIII Pontius II

Gall. chr., t. 2, col. 1073

 

D. Edm. Martenne, in charta S. M. Santonensis observavit quemdam episcopum Santonensem P. ad annum 1219. In Helia abbate Angeliacensi observavimus P. Sancton. episcopum subscripsisse chartae hic commemoratae an. 1217. Hic appellatur Pontius in charta Grandimontensi an. 1219. Inter Henricum [episcopum Santon.] et Michaelem vacat locus, nam de Henrico nihil habemus post an. 1213. Nec de Michaele qui sequitur, ante 1221. In veteri Sammarthanorum Gallia chr. Raimundus episcopus Petragoricensis legitur habuisse fratrem nomine Pontium de Pontibus, episc. Santonensem. Adhuc designatur in charta Grandim. an. 1221, prima nominis littera.

 

Ib. plus haut, à l’art. de Henri 32e évêque de Saintes

Si mendi expers sit quaedam charta concordiae inter B. abbatem S. Maxentii &c et magistrum C. Natalem, capellanum de Taire, anni 1210, auctore P. Santonensi episcopo, duo fuerunt episcopi, Henrici appellati, inter quos ille P. episcopus sedit; sed vereor errorem in annorum notatione.

 

 

Fol. 359 v°

Observations

 

Il paroit que les auteurs du Gall. chr. n’ont pas eu connoissance d’une lettre, adressée l’an 1219, par le pape Honorius III, à l’évêque d’Angoulême, à l’abbé de Nanteuil en Poitou et au doyen de Bordeaux. Il y est dit expressément que l’évêque de Saintes étoit frère germain de R. (Renaud) de Pons, dit le Vieux. Ce qui aura dans doute empêché ces savans auteurs de faire usage de cette pièce, c’est que le nom latin de la ville de Saintes y est corrompu, et qu’au lieu de mettre Sanctonensi, on a écrit Canutonensi; mais ils ne devoient pas ignorer que Rymer fourmille de fautes d’orthographe, et que presque tous les noms propres y sont méconnoissables. On trouvera la copie de cette lettre dans mon recueil sur les sires de Pons.

 

 

Fol. 360 r°

1187

 

... His premissis in desuetudinem abeuntibus dominus Raimundus bone memorie tunc episcopus et jam dicta capitula ad felicis memorie patrem vestrum, apud Castrum Radulfi sollemniter accesserunt. Et juxta voluntatem suam facta sibi ab ipsis fidelitate, pacem episcopatui daturum, et talem rectorem promisit, per quem ecclesiae libertas et tota diocesis defendi posset et salubriter gubernari.

 

 

Fol. 361 r°

1237

4e promotion (de cardinaux nommés) en 1237

Dict. de Morery, t. 3, pag. 199

 

Grégoire IX, élu pape en 1227, mort en 1241.

 

10. Richard Hannibaldi

11. Gui, curé de Grincfort, en Angleterre

12. Raimond de Pons, françois, évêque de Périgueux, cardinal du titre de saint ...

13. Simon de Sulli, françois, archevêque de Bourges, prêtre cardinal du titre de sainte Cécile et légat en France.

14. Le B. Raimond Nonat, espagnol.

15. François Cassardi ou Caseard, françois, archevêque de Tours, cardinal du titre de saint Martin.

 

 

Fol. 362 r°

Conjectures sur Raimond de Pons, évêque de Périgueux et cardinal.

 

Une charte sans date, mais qui est incontestablement de l’an 1223, tirée du Trésor des chartes, et imprimée dans le supplément du Mémoire de Périgueux, tome 3, Preuves, page 1, n° 1, rapelle des prières et représentations faites au roi Philippe Auguste, dans le tems qu’il étoit à Châteauroux en 1187, par Raimond, évêque de Périgueux, et par les chapitres, abbayes et monastères du Périgord. Cette charte s’exprime en ces termes: crescente olim malitia hominum, dominus Raimundus bone memorie tunc episcopus (en marge: Raimond, évêque de Périgueux, mort avant 1223), et jam dicta capitula ad feclicis memorie patrem vestrum, apud castrum Radulfi solemniter accesserunt &c.

 

 

Fol. 362 v°

Cet évêque Raimond n’est connu que par cette charte, et son nom manque dans tous les catalogues. Il trouve ici naturellement sa place, puisqu’il y a une lacune de cinq ans entre la mort de Pierre Mimet, arrivée le 10 avril 1182, et le 1er monument sur Adémar de La Tour, son successeur qui est une bulle du pape Urbain III du 10 des calendes d’octobre (22 septembre) 1187. Ne seroit-il pas possible que cet évêque soit le même que Raimond de Pons, dont on place mal à propos le commencement du pontificat à l’an 1223, quoiqu’à cette époque le siège épiscopal de Périgueux ne fut pas vacant, et qu’il ne l’a pas été avant 1232. Au reste ceci est une pure conjecture, que la plus petite preuve peut faire abandonner.

On sait que la maison de Pons s’est établie à Montignac, vers la fin du XIIe siècle. Peut être est-ce notre évêque qui a arrangé le mariage de Renaud I de Pons (son frère) avec l’héritière de Montignac?

 

 

Fol. 363 r°

4 décembre 1290

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullar., an. III, t. 2, fol. 115, ep. 571

 

Magistro Raymundo de Ponte, capellano nostro, precentori ecclesie Valentin.

Insistens nostris et apostolice sedis obsequiis &c. Cum igitur in ecclesia Valentin. precentoria quod in ipsa ecclesia personatus seu dignitas esse censetur, per mortem quondam Raymund de Moraria, olim ejusdem ecclesie precentoris, &c. vacet ad presens &c. precentoriam ipsam cum omnibus juribus &c., tibi auctoritate apostolica conferimus et providemus de illa &c. Datum apud Urbem Veterem, II non. decembris anno tercio.

 

Na. Ce Raymond de Ponte étoit doyen de Compostelle, et chanoine dans les églises Oscen., Ilerden., et Gergentin. comme il est énoncé dans cette bulle. Il n’y est pas parlé de sa naissance, ni de sa noblesse.

 

 

Fol. 364 r°

Notes et observations critiques sur Raimond de Pons, évêque de Périgueux et cardinal.

 

Quoique le nom de Raimond de Pons se trouve inscrit sur tous les catalogues des évêques de Périgueux, qui ont paru jusqu’à présent, l’existence de ce prélat n’en est pas mieux prouvée, et l’on n’a découvert jusqu’ici aucun historien un peu ancien, ni chronique, ni titre qui fasse mention de lui. A la vérité, son nom se lit dans la table du 3e volume de L’histoire du Languedoc, par D. Vaissette, col. 679, mais c’est une fausse citation, car à l’endroit indiqué qui correspond à la note 1, page 539, col. 1, il n’en est pas dit un mot.

Il est inutile d’observer que tous ceux qui ont dressé des catalogues des évêques de Périgueux, se sont copiés les uns les autres, et que la 1e source où ils ont puisé est L’état de l’église du Périgord par le père Dupuy recollet, qui avoit de la piété et du savoir, mais qui étoit un mauvais critique. Cet auteur a dit que sur l’an 1230, nous avions pour evesque, Raymond de Pons, de ceste ancienne et très illustre maison, qu’on croit tirer son origine de Hélius Pontius, neveu de Pompée. Nostre prélat estoit fils de Bertrand de Pons, qui fut tué au 1er voyage de la terre saincte dans le siège de Hierusalem, baillant l’assaut, et forçant la tour de David avec les troupes qu’il conduisoit de son oncle Raymond, comte de Tholoze, IVe du nom, parrain de nostre évesque. Il fut le 1er des trois cardinaux qui se trouvent dans la généalogie de ceste famille, qui contient

 

 

Fol. 364 v°

aussi plusieurs évesques de Xaintes et d’Angoulesme. Je conjecture aussi qu’il ne fit résidence en son évêché, estant ordinairement occupé à la cour du pape Grégoire IX.

Tel est le canevas sur lequel ont brodé tous les auteurs qui sont venus après le p. Dupuy. Cependant ils auroient dû s’appercevoir qu’il est bien difficile qu’un homme vivant en 1230, soit le fils de quelqu’un qui a été tué en 1099, comme on le dit ici de Bertrand de Pons. Au surplus le savant D. Vaissette ne dit pas un mot de ce Bertrand de Pons, ni de sa prétendue alliance avec Elisabeth de Toulouse, ce qui rend très suspecte cette partie de la généalogie de la maison de Pons.

Je possède une généalogie mss. de cette maison, qui m’a été communiquée par M. le marquis de Lambertie; elle est plus correcte et plus exacte que dans les imprimés; mais elle ne nous donne pas plus de lumières sur notre évêque: on lui donne pour père Ponce ou Pons de Pons, au lieu de Bertrand, et on copie littéralement ce qu’on dit de lui, dans le Gallia christiana de Mrs de Ste Marthe, savoir qu’il fut fait évêque de Périgueux en 1223, et créé cardinal par Grégoire IX en 1227. Mais cette opinion qu’on trouve répétée partout, ne peut se soutenir, parce qu’il est prouvé que Ramnulfe de Lastours a été évesque de Périgueux sans lacune et sans interruption depuis l’an 1210 jusqu’en 1232; et qu’il a eu pour successeur immédiat, Pierre de St Astier.

Il en est de même du cardinalat; les divers auteurs de l’histoire des cardinaux, ne citent pour autorité que Mrs de Ste Marthe, ou le père Dupuy. Ceci n’est pas étonnant, puisqu’il règne dans les archives du Vatican un silence profond sur ce cardinal, et que son nom ne se trouve pas une seule fois dans les registres du pape Grégoire IX, qui gouverna l’église depuis l’an 1227 jusqu’en 1241.

 

 

Fol. 365 r°

1233 - 1266

Pierre de Saint-Astier, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 366 r°

12 octobre 1232

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VI, tom. III, fol. 40, ep. CX

 

Archiepiscopo Burdegalensis et episcopo Tornacensis.

Venerabilis frater noster Petragoricensis episcopus per suas nobis litteras humiliter supplicavit, ut, cum occulto Dei judicio, tanta sit infirmitate gravatus, quod officium exercere non valeat pastorale, ne sub umbra ipsius, grex sibi commissus animarum periculum, et ecclesia Petragoricen., cui preesse dinoscitur, cum sit in medio nationis prave posita et perverse, propter defectum pastoris in spiritualibus gravius possit incurrere detrimentum, cessionem ejus recipi, et eidem ecclesie provideri per discretos aliquos faceremus, qui assignent sibi provisionem, unde possit quandiu vixerit, congrue sustentari, de bonis ejusdem ecclesie competenten. Nos igitur indempnitatibus ecclesie supradicte precavere, et utilitatibus providere, quantum cum Deo et honestate possumus, cupientes. Mandamus quatenus si rem inveneritis taliter se habere, episcopi memorati

 

 

Fol. 366 v°

F.B. Marge droite tronquée sur la reproduction de la BnF.

 

cessione recepta et assignata sibi, sublato[...] libet contradictionis et appellationis obs[...] competenti provisione, de qua possit, quan[...] vixerit, commode sustentari, de bonis ec[...] supradicte, auctoritate nostra, capitulo inj[...] ejusdem, ut, infra mensem post monitio[...] nostram, de persona idonea sibi, per elec[...] canonicam, in patrem provideant et pas[...] alioquin, vos ex tunc de tali persona in [...]copum provideatis eisdem, que tanto con[...] oneri et honori. Contradictories &c. Datum Anagnie, IV idus octobris anno sexto.

 

 

Fol. 367 r°

28 juillet 1233

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VII-VIII, tom. IV, fol. 73, ep. 252

 

Narbonen., ... Arelaten., et ... Aquensi archiepiscopis, et earum suffraganeis.

Cum injuncte nobis servitutis officio &c. (il s’agit de l’archevêque de Vienne, nommé en qualité de légat dans ces provinces). Datum Anagnie V kal. augusti, anno septimo.

II. e. m. scriptum est Claromont., ... Agennen., ... Albien., ... Ruthenen., ... Caturcen., ... Mimaten., ... Petragoricen., ... Convenarum, ... Lectoren., et Anicien., episcopis et capitulis eorumdem.

 

 

Fol. 367 v°

23 août 1238

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, an. XII-XIII, tom. VI, fol. 10, ep. 100

 

Bisuntin. (et 7 autres archevêques) et ... Lemovicen., ... Caturcen., ... Rutenen., ... Albien., ... Mimaten., ... Anicien., ... Agenen., ... Lectoren., ... Petragoricen., ... Vasaten., et ... Convenarum episcopis, ac dil. filiis abbatibus, prioribus, decanis, &c., per eorum provincias, civitates et dioc. constitutis.

 

Il s’agit de l’envoi d’un légat qui est ... soranum episcopum. Datum Anagnie, 10 kal. septembr. anno XII°.

 

 

Fol. 368 r°

27 juillet 1233

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VII et VIII, t. IV, fol. 73, ep. 251

 

Archiepiscopo Viennen. apostolice sedis legato.

Cum ex injuncte nobis servitutis officio universalis ecclesie, curam teneamur gerere generalem &c. hinc est quod de fide ac de discretione tua plenam fiduciam optinentes tibi in Narbon., Arelaten., Aquen., et Viennen. provinciis, et Claromonten., Agennen., Albien., Ruthenen., Caturcen., Mimaten., Petragoricen., Convenar., Lectoren., et Anicien. dioc. legationis officium providimus committendum &c. Datum Anagn. VI kal. aug. anno septimo.

 

 

Fol. 369 r°

27 juillet 1333

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. VII et VIII, t. IV, fol. 72 v°, ep. 250

 

Archiepiscopo Burdegalen.

Circa ecclesias pastorum solatio destitutas, ne incurrant in spiritualibus et temporalibus detrimentum, tenemur ex injuncto nobis apostolatus officio solitiorem adhibere cautelam, maxime cum si eis subtrahitur dextera gubernantis de facili possent quasi navis absque remige conquassata pro cellis periculorum discrimina sustinere. Cum igitur dilecti filii ... decanus et capitulum Petragoricen. ecclesie, sicut ejusdem decani, et majoris ac sanioris partis ipsius capituli nobis exhibita petitio continebat, eadem ecclesia pastore vacante, convenientes in unum, invocata spiritus sancti gratia, in te, qui eorum metropolitanus existis, de providendo ipsis de persona idonea in pastorem, transtulerunt unanimiter et concorditer vota sua, prestito juramento quod illum recipient de quo ipsis duceres providendum; nec adhuc ad provisionem hujusmodi sit processum quia ven. frater noster Tornacen. episcopi, tunc apostolice sedis legati, qui in dictum capitulum, si eligerent,

 

 

Fol. 369 v°

et in electum, si electioni de se facte aliquatenus consentiret, excommunicationis sententiam promulgavit, assensus non poterat impetrari. Mandamus quatenus ejusdem ecclesie necessitate paterna meditatione pensata, ei de persona litterata, idonea et honesta, necnon in temporalibus et spiritualibus circumspecta, qui tanto congruat oneri et honore et negotium diligat pacis et fidei, nonobstante sententa supradicta, cum consilio ven. fratri nostri ... Auxitan. archiepiscopi, et ... episcopi Agennen., infra unum mensem post susceptionem presentium pro videas in pastorem. Contradictores &c. Datum Anagn. VI kal. augusti anno septimo.

 

 

Fol. 370 r°

16 avril 1235

Dépôt des chartes cab. de M. Moreau, extr. des reg. de Greg. IX

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullarium, an. IX ad XI, t. V, fol. 14 v°, ep. 22

 

Episcopo Petragoricensi, abbatibus de Moroill., cisterc. et de Vadacio sancti August. ordin. Pictaven. et Cenomanen. dioces.

Causam electionis episcopi Pictaven. instruendam ipsis committit.

 

Gregorius episcopus venerabili fratri episcopo Petragoricen., dilectis filiis [abbatibus] de Moroill. cistercien., et de Vadacio sancti Augustini ordinum, Pictaven. et Cenomanen. diocesum salutem.

Pastoris solacio Pictaven. ecclesia destituta, cum decanus ecclesie Pictaven. et Turonen. thesaurarius, canonicus ejusdem ecclesie divisis in duas partes votis canonicorum ipsius electi fuerint ad eamdem. Nos dilectis filiis Johanni subdiacono nostro, praeposito, et Oddoni archidiacono Cenomanen. ecclesie predicto canonico, qui pro eclection thesaurarii et subdecani, et Gaufrido de Mauriaco, canonico Pictaven., qui pro electione sui decani ad nostram presentiam accesserunt, audientiam prebuimus liberam et benignam et auditisque hinc inde proponere voluerint, electionem decani, longe a minori parte medietatis capituli celebratam effectum

 

 

Fol 370 v°

decrevimus aliquem non habere; cum nec illi qui pro eadem electione venerunt, nec decanus insistere vellent eidem. Quin imo ex parte ipsius fuit suppliciter postulatum ut de alio provideremus ecclesie supradicte, porro cum part altera thesaurarii electionem ut pote a multo majori parte totius capituli factam de ipso instanter peteret confirmari subdecanus et Gaufridus de Mariet (sic), ipsius ecclesie canonici, licet pro aliis qui secum decanum elegerant, mandatum ad hoc sufficiens non haberet. Se tamen confirmationi petite suo nomine opponentes, tam per se ipsos, quam per magistrum Petrum procuratorem suum datum ad id prosequendum excipiendo contra personam thesaurarii, objecerunt quod idem patiens in litteratura defectum, plura beneficia curam animarum habentia contra constitutionem generalis concilii sine dispensatione apostolica retinere presumit, in vestibus et multis aliis, que clericali honestati non conveniunt excedendo. Proposuerant preterea per confederationes quasdam, et tractatus illicitos, intervenientibus quoque machinationibus diversis et variis, prece minis et terroribus ad electionem ejusdem fuisse processum; licet extiterit antea ne quid contra formam juris fieret appellatum. Multi etiam de parte thesaurarii, inter rogati si eum novissent, quem in scrutinio nominaverant;

 

 

Fol. 371 r°

responderunt quod ipsum non noverant, sed necesse haberent id facere, quoram eorum domini hoc volebant. Quo circa de procuratorum utriusque partis assensu, mandamus quatenus convenientes in competenti loco dioc. Pictaven., civitati Pictaven. propinquo, vocatis qui fuerint evocandi, de studiis eligentium et meritis electionis de thesaurario celebrato, ac idoneitate persone, necnon de objectis cognita veritate negotium ad nos remittatis sufficienter instructum. Injungentes electo, ut per se, vel procuratorem idoneum infra certum terminum prefigendum a vobis, nostro se conspectui representent. Quod canonicum fuerit, actore domino recepturi. Quod si non omnes &c. duo vestrum &c. Datum Perusii, XVI kalend. maii anno nono (en marge: 1235)

 

 

Fol. 372 r°

4 août 1235

Mss. de St Germain, Hist. de l’abbaye de St Florent, par D. Huynes, pag. 283

 

Pierre, évêque de Périgueux, Itier doyen et tout le chapitre étant en différend contre Adémar, prieur de St Martin de Bergerac, touchant les dixmes de la paroisse de St Martin, le chapitre de Périgueux disant en avoir la moytié. Après plusieurs raisons de part et d’autre, tant l’évêque que le chapitre, comme aussy le prieur de Bragerac, tant pour soy que pour l’abbé et couvent de Saumur, jurèrent de faire ce qu’iceluy doyen Itier en ordonneroit; lequel prononça que toute la dixme demeureroit au prieur et à ses successeurs, et qu’iceux, tant pour le droit que le chapitre y prétendoit, que pour autres questions, payeroient treize livres et demye par an, monoye courante, à perpétuité, au chapitre de Périgueux, et de plus trente solz qu’iceluy chapitre prenoit sur les églises de St Martin et de St Jacques de Bergerac. Ce

 

 

Fol. 372 v°

qu’il jugea à Périgueux, le lendemain de la feste de l’invention saint Etienne, l’an mil deux cent trente cinq (c’est à dire le samedi 4 août 1235; l’invention de saint Etienne tombe le 3 août qui cette année fut un vendredi).

 

 

Fol. 373 r°

8 décembre 1235

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. IX ad XI, tom. V, fol. 8 v°, ep. 304

 

Episcopo Petragoricen.

Sua nobis, dil. fil. capitulum ecclesie Sti Frontonis Petragoricen. petitione monstrarunt quod cum quondam in eadem ecclesia tricenarius canonicorum numerus, auctoritate bone memorie H. (Honorii III) pp. predecessoris nostri institutus fuerit et juramento firmatus, hujusmodi institutio in ejusdem vergit grave dispendium et magnum eorumdem canonicorum, qui, cum ex facultatibus ipsius non possint congrue sustentari, ibidem residere nequeunt, detrimentum. Cum enim a tempore statuti numeri, propter continua guerrarum discrimina, sint eorum redditus non modicum diminiti, si predictum numerum in dicta ecclesia remanere contingeret ipsos eam in medio nationis prave positam, inter suos et ejusdem persecutores ecclesie, indefensam dimittere destitutos sumptibus oporteret, et in ejus prejudicium et opprobrium extrinsecus evagantes, et pias et laudabiles ecclesie consuetudines, antiquitus observatas, vel omnino tollerent, vel in pejores coacti perversorum injuria immutarent. Quare nobis humiliter supplicarunt ut super hoc paterne provisionis oculos dirigentes, id salubriter

 

 

Fol. 373 v°

corrigi, id mandaremus in melius reformari. Quia vero nobis non constitit de premissis, mandamus quatenus personaliter accedens ad locum, et inquisita super his plenius veritate, si premissis veritas suffragatur, consideratis statu terre et ipsis ecclesie facultatibus, sic studeas predictum numerum moderari, quod et canonicis ibi Deo servientibus congrua sustentatio ex eis adveniat, et id nullum eidem ecclesie circa divina obsequia detrimentum, sed potius honoris et utilitatis augmentum inducat. Datum Viterbii VI idus decembris, anno nono.

 

 

Fol. 374 r°

18 décembre 1235

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. IX ad XI, tom. V, fol. 92, ep. 318

 

Decano Engolismensi.

Exhibita nobis ven. frater nostri ... episcopi Petragoricen. petitio continebat quod nonnulli clerici sue civitatis et dioc. plures dignitates et beneficia, quibus cura est animarum annexa, contra generale concilium simul retinere presumunt, quamquam cum eis non sit per sedem apostolicam dispensatum. Quo circa mandamus quatenus si est ita, dictos clericos, qui beneficia et dignitates que talites optinent, dimittant per prelatos ad quos eorum collatio pertinet, personis idoneis conferenda; et ut fructus perceptos ex eis a tempore quo secundas dignitates et beneficia contra prefatum concilium receperunt, ecclesiis in quibus eadem obtinent, restituant; et ipsos prelatos, si in eorum collatione extiterint negligentes, ut tantum de proventibus in ecclesiarum ipsarum utilitatem assignent, quantum a tempore vacationis in constiterit esse perceptum. mon. p. per cens. eccl. appellatione re. compellas. Datum Viterbii XV kal. jan. anno nono.

 

 

Fol. 375 r°

24 mai 1238

Archives du chapitre de Périgueux

Original en parchemin

 

P. Dei gratia Petrag. episcopus universis Christi fidelibus, presentes litteras inspecturis, salutem in Domino Jesu Christo. Noveritis quod nobilis vir Archambaudus, comes Petrag. in nostra presentia constitutus, confessus fuit coram nobis, et spontanea voluntate recognovit quod in terra ecclesie Sancti Frontonis, questam, talliam, angariam, seu perangariam, sive manobra, bladagium, nec ad opus sui, vel servientum suorum, exercitum, sive dominium, sive servitutem aliquam non habebat. Verum tamen in vicis ecclesie Sti Frontonis sicut in alii de Petrag. honore, ipse et prog (F.B. la suite manque ici. On peut consulter la suite de cet acte ici: http://www.guyenne.fr/archivesperigord/bnf/Tome78/BNF_Tome%2078.htm, fol. 29 r°).

 

 

Fol. 376 r°

25 mai 1239

Archives du Vatican, reg. cot. Greg. IX, Bullar., an. XII-XIII, t. VI, an. 13, fol. 108 v°, ep. 57

 

Abbati S. Lupi, et magistro Stephano canonico Trecen.

Volentes omnio per archiepiscopos et episcopos subscriptos inferius, et eorum subditos, juxta taxationem quam fieri fecimus, de fratrum nostrorum consilio, Valentin. ecclesie, per exoneratione debitorum quibus tenentur Leonardo Jordani, Guastellon. Johannis, &c., pro se, ac eorum sociis, mercatoribus Senen. subveniri. Taxationem eandem vobis de verbo ad verbum duximus transmittendam que talis est:

Archiepiscopus Lugdunen. pro se et ecclesiis sue dioc., solvat octingentas libras Turonen. episcopus Eduen. &c., episcopus Tolosan. mille libras, episcopus Lectoren. vigenti libras, episcopus Convenarum sexaginta libras, episcopus Petragoricen. centum quadraginta libras, &c. (l’évêque d’Agen 140 l. de Mende, 80 l., du Puy en Velay, 130 l., de Rodès, 130 l., d’Alby, 150 l., de Cahors, 150 l.), electus

 

 

Fol. 376 v°

Lemovic. mille libras &c.

Il y a de plus les évêques du Languedoc et de la Champagne. Datum Lateran. VIII kal. junii anno XIII.

 

 

Fol. 377 r°

Septembre 1239

Archives de l’évêché de Périgueux, reg. des hommages, fol. 73 r°

 

Petrus Dei gratia Petragor. episcopus, compositio inter ipsum, et Guillermum de Salanhac, archidiaconum Petragor. ... facta fuit haec compositio, in hospitali de Condato, praesentibus Guillermo et Joanne, abbatibus Terracinensi et de Castris, &c. nonis septembris 1239.

 

20 novembre 1239

Archives du Vatican

 

Pierre, évêque de Périgueux fait l’union de l’église paroissiale de L’Isle, à l’abbaye de Chancelade, par lettres datées du 20 novembre 1239.

Voy. à Chancelade, ces lettres rapportées au long, et confirmées par le pape Clément VI, le 27 de juillet 1344.

 

 

Fol. 377 v°

Note

Voy. à Saint-Astier, le vidimé fait en 1239, de l’acte du comte Archambaud II, de l’an 1219.

 

 

Fol. 378 r°

Septembre 1240

Archives de la maison de ville de Périgueux

 

In unione facta villae et civitatis Petrag. per arbitrium Petri episcopi Petrag. 1240, pendet sigillum (petit sceau).

 

Na. Mr Prunis a mis si mal figuré ce sceau, qu’il est impossible de discerner ce qu’il représente; on ne sait si ce sont des fleurs, ou des animaux; il semble cependant que ce sont 3 lions.

 

 

Fol. 378 v°

Ce traité d’union est imprimé dans le Mémoire de Périgueux, tom. 2, p. 33, n° 12; il est daté du dimanche avant la fête de saint Mathieu, apotre, au mois de septembre 1240. L’évêque Pierre de St Astier le scella de son sceau; il étoit par conséquent revenu de Compiègne, où il étoit au mois de juillet précédent.

 

 

Fol. 379 r°

1240

Trésor des chartes, boîte cot. Hommages, n° 12

 

P. Dei gratia Petragoricen. episcopus, universis ad quod litterae presentes pervenerint salutem in Domino. Notum facimus quod Hamericus de Castronovo, miles ad karissimum dominum nostrum Lud. regem Franc. illustrem &c. Actum apud Compendium anno Domini M° CC° quadragesimo, mense jul.

 

Original en parchemin, parfaitement conservé, scellé d’un sceau ovale en cire jaune, pend à une attache ou bande de parchemin. Ce sceau représente un évêque debout en habits pontificaux, donnant sa bénédiction; la mitre sur la tête et tenant la crosse de la main gauche. On lit autour en

 

 

Fol. 379 v°

caractères gothiques: P. DEI GRACIA PETRAGORICEN. EPS.

 

 

Fol. 380 r°

12 octobre 1241

Archives du chapitre de Saint Astier

 

Pierre, évêque de Périgueux, fut nommé arbitre avec Raimond de Sauzet, chevalier, d’un différent élevé entre Hélie de Talleyrand (Talairandi), comte de Périgord, et le chapitre de St Astier, au sujet des moulins de St Astier, de la forêt de Lavaure, et une pleydure, située devant la porte le l’église de St Astier, où étoit autrefois à ce qu’on croyoit, la salle du comte &c. (voy. recueil sur les comtes de Périgord, et sur le chapitre de St Astier).

 

 

Fol. 381 r°

1241 (v. st.)

Archives de Pau, ch. 30, n° 287

 

Reverendo in Christo patri ac domino P. Dei gratia Petrag. episcopo, fratres Stephanus et Arnaldus dicti de Petrosa et de Boscavio abbates (en marge : Etienne, abbé de Pérouse, Arnaud abbé de Bochaud) salutem et reverentiam cum honore. Noverit vestra discretio, nos recepisse juxta ... vestram resignationem illius terrae, quam Willelmus de Maygnac, miles de Nontronio, possidebat vel tenebat ratione Gathieriae a G. et P. Ayz, militibus de Agonaco, jam defunctis, ab Aymerico de Chaussada milite de Negrunda ad quem devolvitur hereditas dictorum fratrum, et nomine uxoris suae et ab Ayna uxore Willelmi Breffet, domicelli, et Johanna et Gallarda sororibus filiis dicti G. Ayz militis. Quaequidem terra (c’est à dire fonds) sunt bordaria de Faya, et Cotillia, et aliae terrae quas dicti fratres defuncti habebant in parrochia de Milhac, cum feudo de Bornazeu et de Las Eschassarias, de

 

 

Fol. 381 v°

parrochia Sancti Frontonis de Ripperia … Actum apud Jouvens, prope vicum Sancti Johannis de Scola, feria V, post Reminiscere, anno Domini M° CC° XL° primo.

 

Ex autographo in pergam., cui pendit sigill.

 

 

Fol. 382 r°

19 juillet 1243

Archives du Vatican, reg. Inn IV, Bullar. tom. I, ep. 31

 

Universis praelatis per Franciam meridionalem constitutis.

Electum Avenionensem legatum contra haereticos destinatum ipsis commendat.

 

Innocentius episcopus, servus servorum Dei. Venerabilibus fratribus, Tarantasien., Ebredunen., ... Aquen., et eorum, ac ... Viennen. archiepiscopi et ecclesiae Bisuntinen. suffraganeis, et Caturcen., ... Ruthenen., ... Albien., ... Mimaten., ... Anicien., ... Lectoren., ... Aggenen., ... Petragoricen., ... Vasaten., et ... Convenarum episcopis, ac abbatibus, decanis, archidiaconis, prepositis, archipresbiteris, et aliis ecclesiarum prelatis, tam exemptis, quam non exemptis, per easdem provincias, civitates et dioc., necnon Bisuntin. civitatem et diocesim constitutis, salutem, &c.

Cura nobis commissa &c. Datum Anagnie XIIII kal. augusti anno primo.

 

Na. Cette lettre est indiquée dans Rinaldi, an. 1243, tom. 13, p. 576.

 

 

Fol. 383 r°

Juillet 1240

Charte de Pierre de Saint Astier, évêque de Périgueux, concernant Aimeric Castelnau

Littere episcopi Petragoricens. pro Hemerico de Castronovo;

de conventionibus inter ipsum et dominum regem habitis.

Trésor des chartes, t. 5, p. 170, reg. 31, act. 652

 

P. (Petrus) Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis ad quos presentes littere pervenerint, salutem in Domino. Notum facimus quod Hamericus de Castronovo, miles, ad clarissimum dominum nostrum Ludovicum regem Francie illustrem accedens, ductus penitentia super sua contumacia precedenti, supplicavit eidem domino regi humiliter et devote, nobis presentibus, ut ipsi gratiam facere et aperire misericordie viscera dignaretur. Qui Hamericus, super sacrosancta, in ejusdem domini regis presentia juravit, nobis presentibus, quod ipsi domino regi et suis heredibus de cetero serviet fideliter et benigne, et quod Castronovo super Dordonam, quod idem dominus rex in manu sua tenet, gentibus ipsius domini regis in ipso castro existentibus, vel alibi ubicumque, vel etiam eidem domino regi adherentibus, per se vel per filios suos, aut quoscumque alios, malum aut nocumentum aliquod nullatenus procurabit, aut perquiret, aut, ubi posse habeat, perquiri permittet. Et si dicto castro, terrae dicti domini regis gentibus ipsius ibi et ubicumque alibi existentibus, nocumentum aut malum

 

 

Fol. 383 v°

presciret vel videret quoquo modo aliquatenus imminere, gentes ejusdem domini regis super premissis pro posse suo fideliter premuniret, et ipsas a premissis, in quantum posset, defenderet penitus et juvaret, promittens sub prestito juramento quod faciet filius suis facere idem in omnibus et per omnia juramentum. Dictus vero dominus rex, cum predicto Aymerico misericordiam habens, concessit eidem tenendam terram planam quam habet extra dictum Castrumnovum et extra parochiam dicti castri, quandiu eidem domino regi placuerit; concedens eidem Hamerico quinquaginta libras Turonenses per annum de exitibus dicti castri, quandiu dicto domino regi placuerit, recipiendas per manum custodis dicti castri, duobus terminis, videlicet, in festo Omnium Sanctorum 25 libras, et alias in Pascha. In cujus rei testimonium, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. Actum apud Compendium, anno Domini M° CC° quadragesimo, mense julio.

 

 

Fol. 384 r°

30 juillet 1243

Archives du Vatican, reg. Inn IV, Bullar., an. I, ep. 62

 

Episcopis et prelatis Burdegalensis provinciae.

Ut archiepiscopo Burdegalensi (en marge: cet archevêque de Bordeaux, est Gerald de Malemort qui siégea de 1227 à 1259) debitorum oneribus pro servitio ecclesiae Romanae gravato, subsidiis congruis subveniant.

 

Innocentius episcopus, servus servorum Dei. Venerabilibus fratribus ... Agennen., ... Engolismen., ... Pictaven., ... Xanctonen., ... Petragoricen. episcopis, abbatibus, prioribus, capitulis et aliis ecclesiarum rectoribus per Burdegalen. provinciam constitutis salutem, &c.

Cum simus in curam universalis regiminis, domino disponente vocati eis, qui per grata obsequia se gratie sedis apostolice coaptantes, ipsam multipliciter meruerunt, libenter congruam retributionem impendimus, et ipsis, ut pote quibus tenemur ex debito sinum consuete liberalitatis et affluentie aperimus, quia tunc officiose officii nostri debitum prosequimur interesse, cum illos condignis reficimus premiis, a quibus meritorum exhibitione grandium prevenimur. Sane venerabilis frater noster ... Burdegalen. archiepiscopus qui, sicut experimento didicimus, devotione fervens, obedientia firmus, constantiaque preclarus, frequenter se pro tuitione libertatis ecclesiastice defensionis murum opposuit ascendentibus ex adverso, semper ad ecclesie Romane servitium promptus extitit et paratus, subiens pro ipsa interdum grandia expensarum onera et labores, novissime quoque post multa pericula que captus cum pretatis et aliis ad concilium venientibus, tam in rebus ammissis, quam persone periculis protulit, se non subtraxit ecclesie liberatus, sed ut consolaretur eam vacationis tempore moratus est apud ipsam. Nos tunc in minori officio constitutos, et fratres nostros de ipsius ordinatione sollicitans, se ad matris obsequia, tanquam devotus filius et nobile membrum ejus, ac nostra et eorumdem fratrum beneplacita jugiter exponendo. Unde si ejus pressuris compatimur, si necessitates ipsius congruis subsidiis relevamus, quodam modo

 

 

Fol. 384 v°

creditori satisfacimus debitores, cum ex premissis noscatur sibi merito sedem apostolicam obligasse. Cum igitur, sicut idem archiep. proposuit coram nobis, ecclesia sua tum ex hiis casibus, tum etiam ex diuturno guerrarum discrimine quibus pro defensione terre sua agitata est hactenus, nec adhuc agitati desinit, gravi prematur onere debitorum, nos tam eidem ecclesie, ne contingat ejus facultates usurarum crescente Voragine absorberi, qua ipsi archiepiscopo, quo fidelis ecclesie Romane semper extitit et devotus, quare specialis sibi convenit nos adesse, parterno compatientes affectu, universitatem vestram rogamus, monemus et hortamur attente per apostolica vobis scripta districte precipiendo mandantes, quatenus considerato prudenter quod membra nisi stupida sint, condolere debent capiti patienti, solentque matris onera legitimi filii tam devote quam debite sublevare, eidem archiepiscopo, qui obedientie bonum utilitate proprie preferens se periculis multis exponens personaliter ad apostolicam sedem accessit, propter quod intendebat ecclesie sue ac ejusdem provincie commodum promovere, ad persolvenda predicta debita pro divina et apostolice sedis reverentia, congruis subsidiis succurrentes, vicesimam annium vestrorum ecclesiasticorum proventuum istius anni sibi, sine difficultatis dispensio persolvatis, tam liberaliter, quam libenter, preces nostras in hac parte taliter impleturi, quod et ipsum vobis exinde artius obligetis, et apostolicam sedem sentiatis, propter vestre devotionis promptitudinem in vestris opportunitatibus multo magis favorabilem et etiam gratiosam. Alioquin nolentes quod ad nos verbum nostrum vacuum revertatur, venerabili fratri nostro ... episcopo et dil. fil. ... Vasaten. et ... Vezalmen., Vasaten. dioc. archidiacon. damus nostris litteris in mandatis, ut ipsi vos ad hoc auctoritate nostra compellant. Datum Anagnie III kal. augusti, anno primo.

 

 

Fol. 385 r°

17 janvier 1243 (v. st.)

 

Pierre, évêque de Périgueux fut nommé arbitre du différend qui s’étoit élevé entre Itier, doyen et le chapitre de Périgueux, d’une part, et Hélie comte de Périgord. Les parties compromirent sur ce prélat lequel termina ce différend par une sentence arbitrale, rendue dans le cloître de St Jean l’évangeliste, entre le Puy St Front et la Cité, le lundi après la fête de saint Hilaire 1243 (v. st.), scellée de son sceau, et du sceau des parties.

Voy. recueil sur le chapitre de St Etienne et sur Hélie VII comte de Périgord.

 

 

Fol. 386 r°

18 janvier 1243 (v. st.)

Littere episcopi et plurimorum de capitulo Petragor.

Testimoniales quod commune debetur pro pace conservanda in dioc. Petrag.

Bib. imp., vol. cot. reg. Ph. Aug., n° 8408-22 B, fol. 314, col. 1, pièce 27

 

Excellentissimo domino suo Lud. Dei gratia Franc. regi, P. eadem gratia [episcopus], Iterius decanus, Aim. Samatie, B. de Biron, R. de Turribus, G. de Salis, et P. de Longuo Vado, archidiaconi, Hel. cantor, et P. magister scolarum officiales, magister Geraldus Cantor et Sancti Stephani et Beati Frontonis Petragor. capitula, salutem in eo per quem reges regnant, cum nobilis Geraldus de Malamorte nostre diocesis senescallus ex parte vestra, nos diliginter requisierit, sub virtute prestiti a nobis juramenti, super pace observanda, firmiter nos adjurans ut de juribus et specialiter de communi in dioc. nostra levando; de quo regia majestas per suas nos requisisivit litteras et rogavit vos per nostras litteras testimoniales certos efficere curaremus. Nos ecclesiarum nostrarum senioribus et multis aliis fide dignis ad hoc specialiter convocatis, qui super hoc plenam habere noticiam dinoscuntur, inquisita comperta

 

 

Fol. 386 v°

plenius veritate, serenitati vestre presentium testimonio litterarum in verbo veritatis duximus intimandum quod ab antiquitate, pro conservanda pace in dioc. Petragoricen. commune debetur, et quod a regibus Henrico, Richardo, Johanne, et multis aliis, et novissime ab inclite recordationis domino Ludovico patre vestro per comitem Marchiae tunc senescallum suum in dioc. nostra post captionem Ruppelle (en marge: La Rochelle fut prise en août 1224), per duos annos continuos fuit commune levatum in dioc. supradicta. Unde cum vos sitis in possessione pacifica levandi commune hujusmodi vestra provideat excellentia quid honori regio et utilitati et paci terre videbitur expedire. Datum XV kal. februari, anno Domini M° CC° quadragesimo tertio.

 

Na. Ces lettres se trouvent encore dans le vol. cote 9852, fol. XIIIXXVI (266) et sont impr. dans Martene, Ampl. collect., t. 1, col. 1280.

 

 

Fol. 387 r°

4 septembre 1245

Archives du Vatican, reg. cot. Inn IV, Bullar., an. I ad V, t. I, fol. 242, ep. 191

 

Episcopo Petragoricen.

Ne super sortem justorum et eorum qui in sortem Domini sunt vocati extendant violenti temerarie manus suas, ut pro blado et vino, redditibus vestris sue etiam pro hiis omnibus que ad utilitatem et necessitatem vestram emeritis aut vendideritisset vestrorum, nemini pedagium exolvatis, auctoritate vobis presentium indulgemus. Districtius inhibentes ne illus pro hiis, a vobis quisquam exigere vel extorquere presumat. Quo circa mandamus quatenus eosdem super his contra concessionis et inhibitionis nostre tenorem &c. Datum Lugduni II nonas septembris anno tertio.

 

 

Fol. 388 r°

4 septembre 1245

Archives du Vatican, reg. cot. Inn. IV, Bullar., an. I ad V, t. I, fol. 242, ep. 189

 

Episcopo Petragoricen.

Monasterii Exien., ord. s. Ben., Agennen. dioc., precavere indempnitatibus et ultilitatibus providere volentes, illis, auctoritate presentium indulgemus, ut si quando vassallos, seu feudatarios, aut alios homines suos de heresi contigerit condemnari, possessiones et feuda que a monasterio illorum tenent, ad illud libere devolvantur. Quo circa mandamus quatenus ipsos contra concessionis nostre tenorem non permittas super hiis ab aliquibus indebite molestari. Molestatores &c., compescendo &c. Datum Lugduni II nonas septembris, anno tertio.

 

 

Fol. 389 r°

11 octobre 1245

Archives du Vatican, reg. cot. Inn. IV, Bullar., an. I ad V, t. I, fol. 242 v°, ep. 193

 

Episcopo Petragoricen.

Tuam volentes honorare personam et per honorem tibi exhibitum aliis providere, dispensandi cum duobus clericis tuis, ut uterque ipsorum unum personatum et unum beneficium, vel duo ecclesiastica beneficia, etiam si curam animarum habeant, retinere si habet, vel si non habet ipsa recipere licite, si ei canonice offerantur, ac retinere libere, non obstante constitutione generalis concilii, valeat, plenam tibi concedimus, auctoritate presentium facultatem, proviso ut eadem beneficia debitis non defraudentur obsequiis &c. negligatur. Datum Lugduni V idus octobris, anno tertio.

 

 

Fol. 390 r°

7 décembre 1245

Archives de Pau, ch. 38, n° 17

 

Pierre, évêque de Périgueux apposa son sceau à une sentence arbitrale, rendue par nobles hommes Philippe de Grand Champ (de Grandi Campo), bailli de Berri, et G. de Malemort, bailli de Périgord, envoyés en Périgord par le roi saint Louis, pour juger le différend qui s’étoit élevé entre Hélie de Talayrand comte de Périgord, et l’abbé et chapitre de Saint Front de Périgueux. La charte qui fut dressée dans cette occasion, fut scellée des sceaux de l’évêque de l’official, du doyen et du chapitre de St Etienne de Périgueux, qui furent présens, et de ceux du chapitre de St Front, du comte, et des commissaires du roi. En date du 7 des ides de décembre 1245.

Voy. recueils sur le chapitre de Saint front et sur le comte Hélie.

 

 

Fol. 391 r°

Février 1245 (v. st.)

Lettre par laquelle Pierre, évêque de Périgueux, tenant lieu de l’abbé de St Front,

et le chapitre de ladite église donnent au roi la moitié de ce qu’ils ont

en la paroisse de St Front, pour obtenir du roi qu’il prenne leur défense.

Trésor des chartes, boîte cot. Languedoc, n° 10

 

Serenissimo domino suo Ludovico Dei gratia Francorum regi illustrissimo. P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, tenens locum abbatis in ecclesia Beati Frontonis Petragoricen. et devoti sui capitulum ejusdem ecclesie salutem in eo qui regibus dat salutem. Cum ecclesia nostra Sti Frontonis vobis et progenitoribus vestris graciosa semper extiterit et devota. Nos in eadem devotione persistere cupientes ut melius et liberius personas et res nostras deffensare postitis, et pacem in nostra dioc. conservare, medietatem justicie temporal. quam habemus in villa Podii Sti Frontonus, Petragoricen., medietatem vendarum et galgeriarum, medietatem omnium proventuum provenientium ratione mercati, medietatem illius partis quam percipimus in pedagio,

 

 

Fol. 391 v°

medietatem ponderum bladi et farine, medietatem platearum vacuarum ad halas construendas, domos de Borzes, salva tamen pensione quinquaginta solidorum currentis monete in dictis domibus a nostro capitulo constituta ad anniversarium inclite recordationis Philippi regis celebrandum, vobis et successoribus vestris perpetuo concedenda. In cujus rei testimonium, magestati regie presentes litteras concedimus sigillorum nostrorum munimine consignatas. Actum Parisius mense febroario anno Domini M° CC° XLV.

 

Original en parchemin, du plus beau caractère, dans le genre de celui des cartulaires, et de la plus belle conservations, scellé de 2 sceaux, entiers, en cire verte, pendans à des cordons de soye rouge. Le 1er qui est le plus petit est celui de l’évêque; il représente un évêque en habits pontificaux tenant sa crosse de la main gauche, et donnant la bénédiction de la droite. On lit autour: + P. DEI GRACIA PETRAGORICEN. EPS. Le contrescel fort petit représente une main dont les 3 premiers doigts sont étendus; on lit autour: (F.B. il manque le texte).

 

 

Fol. 392 r°

Le 2e sceau qui est au moins deux fois plus gros et grand que le précédent, est celui du chapitre. Il représente un évêque placé comme le précédent, donnant la bénédiction, et autour: + S. CAPITULI S. FRONTONIS PETRAGOR. Au contrescel: un tête rasée et le menton sans barbe, et autour: + CAPUT BEATI FRONTASII.

 

A cet original en est attaché un autre, en plus petite écriture, scellé également de 2 sceaux en tout semblables au premier; voici les seules variantes que j’y ai remarquées.

 

1ere ligne et 2e. regi Francorum illustri ... in ecclesia Sti Frontonis et capitulum ejusdem ecclesie salutem.

6e. in nostra dyocesi conservare, medietatem justicie quam habemus in tota parrochia Sti Frontonis, medietatem vendarum et gageriarum

8e. proventuum que proveniunt ratione mercati, medietatem ponderum

10e. farine, necnon et medietatem platearum

11e. monete currentes ad anniversarium incite

 

 

Fol. 392 v°

recordationis Philippi regis Francor. a nostro in eisdem constituta &c.

majestati regie &c.

Datum et actum Parisius, anno Domini ducentesimo quadragesimo quinto, mense feb.

 

Le 1er exemplaire paroit avoir été fait sur celui-ci, et est par conséquent plus exact; c’est le même qui a été présenté à saint Louis par les députés de l’évêque et du chapitre.

On lit au dos: littere episcopi Petragoricen. concessione medietatis justicie temporal. quod habebat in villa Podii Sti Frontonis Petrag., medietatem vendarum et gageriarum, mercati, pedagii, ponderum bladi et farine et aliorum.

L’anc. cote est VIII, et la nouvelle est 10.

 

Na. Dans l’un il y a au sujet de la justice: medietatem justicie temporal. quam habemus in villa Podii Sti Frontonis; et dans le 2e, medietatem justicie quam habemus in tota parochia Sti Frontonis.

 

 

Fol. 393 r°

Août 1246

Réponse hardie de l’évêque de Périgueux au sénéchal de Périgord

Archives de la maison de ville de Périgueux

 

En marge: Voy. le mém. impr. de la ville, t. 2, p. 48. J’en ai une copie au long, et avec quelques différences, dans mes recueils sur la maison de Talleyrand (voy. comtes de Périgord).

 

Universis ... Pontius de Villa senescallus Petrag. cum dominus rex Franciae ... senescalliam Petrag. mihi commisisset, et litteras illius commissionis, die jovis ante festum beatae Magdalenae, ante Radulfiam domini comitis, in campis, episcopo ostendissem, et requisivi eundem episcopum, ex parte regis, ut turres suas mihi tradat, ad pacem in episcopatu suo servandam, et ad jura regis repetenda. Et episcopus repondit quod dictas turres ... regi, vel mihi non redderet, cum nihil teneret, sicut dixit a ... rege. Qua responsione audita, affectuosissime rogavi episcopum et ex parte regis ipsum requisivi, in fidelitate qua ei tenetur, ut ipse diligenter provideret, ne de dictis turribus aliquod dampnum esset mihi illatum, vel sociis meis, vel gentibus villae ... at ipse respondit quod super hoc ipse se non intromitteret. Et satim

 

 

Fol. 393 v°

cum ipse recederem ab ipso episcopo, emiserunt cairellos ex una turrium praedictarum, contra illi qui erant super turrem praedictam. Et tunc cum uno cairello equus meus, vulneratus est et contra quosdam burgenses dictae villae, quod ibidem vel circa aderant, plures cairellos emiserunt, cum quibus quidam ex illis burgensibus fuerunt vulnerati. Quo viso, ego tunc praecepi et dedi licentiam magistro machinarum, seu engeniorum, quod machinas erigeret, et quod projiceret cum eisdem machina contra turrem praedictam, et in ipsa civitate et eisdem fortalitiis inhibui tamen eidem machinatori ne projiceret lapides contra monasterium dictae civitatis. Datum XII kal. augusti, an. 1246.

 

 

Fol. 394 r°

Avril 1246

Livre des hommages, fol. 3, Archives de l’évêché de Périgueux

 

Nobilis Helias de Burdelia dominus pro parte sua de Burdelia recognovit quod habet in castro et castellania de Agonaco, 9 mars 1044 (voy. ci-devant).

 

Livre des hommages, fol. 4, Archives de l’évêché de Périgueux

 

Helias de Burdelia junior fecit homagium domino episcopo Petrag. ... stat littera de praemissis sub sigillo Heliae de Burdelia senioris, patris supradicti Heliae, confecta sub data 3 idus aprilis 1246.

 

 

Fol. 395 r°

Septembre 1246

Extrait du procès-verbal de Pons de Ville, envoyé en Périgord,

en qualité de bailli (ou sénéchal) par le roi saint Louis.

 

... ipsa die, habui colloquium cum episcopo et comite Petragoricensi inter dictam villam et civitatem in campis, ... Deinde requisivi episcopum Petragoricensem ex parte domini regis, et sub debito fidelitatis qua ei tenetur, ut turres suas mihi traderet ad reprimendum malitiam et superbiam illorum qui domino regi nolunt obedire, et ad tenendam pacem in episcopatu suo, et ad jura domini regis repetenda. Qui respondit quod turres suas mihi non traderet et illas turres quas habet in civitate tradidit comiti et civibus Petragoricensibus, et prius dixerat quod a domino rege nihil tenebat. Qua responsione audita, affectuosissime rogavi dictum episcopum, et ex parte domini regis illum requisivi, ut ipse diligenter provideret ne de dictis turribus aliquod damni esset mihi illatum, vel sociis meis, vel gentibus dictae villae. Ad quod ipse respondit quod super hoc ipse

 

 

Fol. 395 v°

se non intromitteret, et statim, cum ego recederem ab ipso episcopo, emiserunt cairellos contra me ex una turrium praedictarum, et tunc cum uno cairello equus meus vulneratus est, et contra dictos burgenses plures cairellos emiserunt, cum quibus quidam ex illis vulnerati fuerunt. ...

 

Na. Pierre de Saint Astier étoit à Paris au mois de février 1246 où il donna au roi saint Louis la justice de Saint Front en pariage.

 

1239

Pierre de Gontaut, I du nom, seigneur de Badefol, eut différend avec Guillaume de Biron et ses fils, qui y prétendoient droit, et dont ils lui firent cession par accord passé devant l’évêque de Périgueux, le 4 des calendes de février 1239 (extr. de la généalogie de la maison de Gontaut, Dict. de la noblesse, par La Chesnaie-des-Bois, t. VII, p. 297.

 

 

Fol. 396 r°

15 octobre 1246

Archives du Vatican, reg. cot. Inn. IV, Bullar., an. I ad V, t. I (an. IV), fol. 330, ep. 160

 

Burdegal. archiepiscopo

Vener. frater noster Petragoricen. episcopus nobis humiliter supplicavit ut, cum idem, propter plebis sue malitiam, et debilitatem proprii corporis, impediatur ne exequi valeat officium pastorale, cessionem ipsius recipere curaremus. De tua igitur circumspectione plenam in Domino fiduciam obtinentes, mandamus quatenus cessionem ejusdem, si expedire videris, recipias vice nostra. Datum Lugd. id. octobr. anno quarto.

 

 

Fol. 397 r°

18 janvier 1247

Archives du Vatican, Innoc. IV, Bullarium, t. I, p. 357, n° 360 (an. IV)

 

Nobili viro comiti Petragoricen. et comitisse uxori sue

Consideratis diligenter circumstanciis temporum et pensatis meritis personarum, rigor debet interdum mansuetudine temperari, presertim cum necessitas urget, et evidens utilitas id exposcit. Cum sicut igitur, vestra petitio continebat, nobis exhibita, inter progenitores vestros a tempore cujus non extat memoria, faciente humani generis inimico, tanta fuerit guerra suborta, et inimicitie capitales, quod exinde multa rerum dispendia, et personarum excidia pervenerunt; cum aliter sedari non possent, quamquam te, fili comes, pater comitisse predicte de sacro fonte suscepit, procuraverint inter vos matrimonium celebrari. Quare fuit ex parte vestra humiliter nobis

 

 

Fol. 397 v°

supplicatum, ut impedimento hujusmodi non obstente, permitteremus nos de benegnitate sedis [...] in sic contracta copula remanere. Licet igitur sacri canones interdicant ne filii per quos ad compaternitatem venitur, ad invices copulentur, imminentem tamen necessitatem et evidentem utilitatem plenius attendentes ac volentes personarum evitare pericula et rerum discrimina, que si contingeret hujusmodi matrimonium divini sequi possent. Obtenta etiam carissimi in Christo filii nostri Arragonum regis illustris, cui, tu filia comitissa linea consanguinitatis allingis, et vener. fratri nostri Petragoricen. episcopi, et quamplurium prelatorum, quod nobis super hoc cum nimia instantia humiliter supplicarunt. Firma spe nobis proposito quod in apostolice sedis devotione persistere solidus debeatis, quod impedimento non obstante perdic[...] remanere in eadem copula valeatis, ac protes vobis suscepta legitima reputetur, auctoritate [...] concedimus dispensando. Nullus igitur &c. concessionis et dispensationis &c. si quis &c. Datum Lugd. XV kal. febr., anno quarto (en marge: 18 janvier 1247).

 

 

Fol. 398 r°

1247 - 1248

Ex cart. S. Eparchii, Résidu de St Germain, paq. 109, n° 3, fol. 48

 

Idem Robertus (abbas S. Eparchii) emit data pecunia ab Oliverio de Turre Alba, et Petro ejus filio, militibus, quosdam census, quos in prioratu de Circulo, Petrag. dioc. percipiebat annuatim; approbante P. episcopo Petragor.

1259

Ex cart. S. Eparchii, Résidu de St Germain, paq. 109, n° 3, fol. 48

 

Robertus abbas S. Eparchii 1259, transigit pro usagio foresta de Veynaco &c.

Eodem anno P. Petragoricensis episcopus, arbiter electus a partibus, co[...]bat compositionem ab eodem Roberto abbate factam cum Helia de Gorvilla milite, pro fortalicio de Gorvilla, existente in feudo abbatis S. Eparchii, et de possessionibus et consuetudinibus ad abbatem in territorio dicti fortalicii existentibus. 16 augusti.

 

En marge: Cet accord est daté dans le Gall. chr. du 16 des cal. d’août 1258.

 

 

Fol. 398 v°

1246

Ex cart. S. Eparchii, Résidu de St Germain, paq. 109, n° 3, fol. 50 v°

 

Petrus episcopus Petrag. ... quaestionem quo inter R. abbatem Sti Eparchii, et Petrum de Chavanaco donzellum pro feodo de Chavanaco, quo dictum Petrum abbas privaverat, eo quod priorem se Chavanaco interficere nisus esset. Composuit adjunctis secum ad deliberandum de sententia, magistro Iterio, abbate Albaterrense et Raymundo Aiz, magistro Militiae Templi in Petragor. dioc. sic ut medietate feodi dictus Petrus maneret spoliatus et tamen obligatus ad omnia totius feodi onera. Actum apud Soletano in camera praeceptoris, nonis octob. M.CC.XLVI.

Anno sequenti, idem episcopus cum Iterio de Chavanac, filio Seguini de Chavanac, de ali[...] terra in eo tamen feodo, abbatens. S. Eparchii conciliavit.

Hujus P. episcopi Petrag. usque ad annum 1249, saepe fit mentio.

 

 

Fol. 399 r°

1249

Fonds de Gaignieres, portef. cot. 133, titres de l’abbaye de Dalon, appartenans à l’abbé

 

Petrus Petrocoricensis episcopus, universis &c. P. Ays donzellus dedit abbatie de Dalon 5 solidos censuales pro 60 solidis Lemovicensis monete, quos recipit in parrochia Sti Germani, sita in honore et castellania de Exidolio, &c. G. Ays frater Petri. In fine aprilis 1249.

 

 

Fol. 399 v°

1150

Evêques

Mss. de Gaign., portef. cot. n° 133, évêques, art. Périgueux.

G. [Gislebertus], Hu. [Hugo]

 

 

Fol. 400 r°

1249

Fonds de Gaignieres, vol. 200, fol. 215

 

Pierre

Petrus Petrag. episcopus, universis ... P. Ays, donzellus dedit 5 sol. censuales, pro 60 solidis Lemov. monete, quos recepit in parochia Sti Germani, sita in honore et castellania de Exidolio, &c. G. Ays, frater Petri, &c. In fine aprilis 1249 (original aux archives de l’abbé de Dalon).

 

1249 (v. st.)

Gall. chr., t. 2, col. 1474

 

(Petrus episcopus Petrag.) ... cum Iterio, abbate Albaeterrae concordiam facit V kal. febr. 1249.

Ex S. Eparchii chartulario.

 

 

Fol. 400 v°

Avril 1250

Archives de l’abbaye de La Sauve

 

Petrus (episcopus Petragoricensis) approbat cum Geraldo Burdegalen. archiepiscopo et Guillelmo abbate S. M. (de Silva Maj.) judicium decrerium quod Helias Poncii jubetur cedere priori de Creissa et abbatiae Silvae Maj., omne jus quod ad se spectare asseruerat in decima ejusdem ecclesiae.

 

Alibi

... Cet évêque de Périgueux (Pierre de St Astier) fit une lettre circulaire avec Gerald, archevêque de Bordeaux, et Guillaume, abbé de La Sauve, par laquelle il fait savoir à tous les fidèles que Hélie de Pons de Montclar, chevalier, avoit été (débouté) des prétentions qu’il avoit sur les dixmes de toute la paroisse de Creisse, diocèse de Périgueux, dépendante de l’abbaye de La Sauve (au mois d’avril 1250).

 

 

Fol. 401 r°

F.B. Ecriture peu lisible.

Divers extraits de 1409, 1322, 1251

 

1409. Foy, hommage et dénombrement fait à Geoffroy de Mareuil de Villebois par Jean le Qualoys seigneur de Hautefaye, de sa terre et fief de Hautefaye tenu en simple hommage lige sans aucun devoir pecuniaire.

 

1322. Aveu par Ithier de Cursac à Geoffroy Pictavini valet de Villebois de 10 s. à muance de mach. pour son mesnil de Cursac, colombier, moulin et dependances.

 

1251. Guillelmus quondam Petraforicensis episcopis, sigillo suo proprio sigillatas nos vidisse et legisse noveritis sub hac forma:

Omnes igitur christianos decet sanctam matrem ecclesiam catholicam de suis facultatibus in decentibus locis ubi necesse est construere, atque de suis hereditatibus corroborare, ut per ea quae contulerint percipiant praemia sempiterni gaudii, a te, Deus, eterna lux mundi. Proinde Domine Deus omnipotens, ego Guillelmus quem constituit episcopum etiam si indignum tua clementia Petragoricae sedis eorum piis desideriis qui in meo praesulatis degunt obto clementer acquiescere, et quieti religiosorum in posterum providere, ac ecclesiae michi commissas ad tuum honorem, Deus prout potero disponere; quin potuit ipsas quas moderno tempore fundamus ad utilitatem sanctae [...] nostrae Petragoricensis et fratrum nostrorum in unum ibidem degentium quas statuimus liberas a jure et dominatione laicorum; ideo notum facimus quod ecclesiam quam precibus Villeboesium virorum in territorio ipsius castri Villeboensis super flumen Muttrondi fundivemus in qua et fratrum nostrum Fulcherium collocavimus ad honorem et gloriam tuam in nomine unigeniti filii tui sancti Salvatore nostri imperatoris eterni, cui nos in hereditatem tua pietate dedisti intronizare curamus, ac matrem ecclesiam supra dicti [...]dorii in perpetuum concedimus, nostrorum que consilio clericorum praefatae ecclesiae, quam pro te [...] immense magnum locus decet, vicum Rocencensem cum cunctis tibi subjectis ecclesiae serviturum in sempiternum statuimus, Stephano ejusdem vici archidiacono atque Arnaldo archiprsbitero id concedentibus. Quidquid [...] etiam in nostro dominio sancti censent habere canonis tibi ad eandem ecclesiam sustentandam libamus, et ut quidquid poterunt venditare servi tui commorantes ibi in supradictis ecclesie, in oblationibus fidelium in terris, vineis, decimis, quibuscumque modie ab universis licite ac illicite obtinentibus, eidem sit et clero ibidem tibi servituro salva videlicet proprietate nostra qui sunt synodales conventus ac redditus et parataque nobis per singulo tempora succedunt, minori nos consilia quae in illo archidiaconatu per ecclesias sunt, vel in vico ipso fieri decernat et illi qui in loco succedent, videlicet rectores tuae ecclesiae, a sancte Savator totius mundi, cum archidiacono saepius que in eodem celebrentur monasterio; ideo que do in privilegio illo tuo sacro loco ut ex hodierno die in sempiternum habeat in ecclesia Axiacensi ad unumqumque synodum duodecim denarios qui nobis succedunt et per anno statutos quinque solidos

 

 

Fol. 401 v°

paratie sicut moris est, et in ecclesia Angurac octo solidos synodales et tres solidos paratae, et quidquid ad archipresbiterum pertinet, et ni rector presidens illi loco regat vicum cum sibi subjecti ecclesiis obediens secundum posse suo episcopo [...] sedis, si qua [...] persona secularie vel ecclesiastica aliquem ex ecclesiis supradicti vici vel res ad eas podimentes alii ecclesia vel monasterio conferre temptaverit quasi piis de causis excepta nostra sede Petragoricensi, et tup venerabili loco Villeboensi, irritum sit; presbiteros vero toties supradicti servitorii ipsi loco et rectoribus ejus subjicimus et ne contra eos superbeant amplius pro libamus; sed temporibus opportunis populum sibi subjectum admoneant, et fideliter hortentur, ut premissas et oblationes quas pro [...] ignaria sanctae sedi conferre distuteterunt ibi deserant, in itinere eos deducentes cum [..]llo sanctae cruce, sicut tibi convenit nostro creatori, et precipue in secunda feria sancti tui Paschae in qua per tuum sacrosanctum evangelium nunciatur te perigrinum in die tuae sanctissimae resurrectionis [...]ius discipuli cuntibus emans ostendisse. [...]divemus autem aliquos invidos ne cupidos utriusque super quosdam nostri gregis petenter se in eodem tuo cimiterio sepeliri perhibuisse, sed qui ulterum hoc fecerint et presbiteri qui eos conducere sicut mos est, neglixerint dampnum suae proditionis requirant donec punientes damnum et dedecus restituant. Quia vero populomento in eodem territorio commoranti a flumine Nisone usque in Lora nostri episcopatus, pro suis peccatis redimendis eundem [...]abilem locum suis adjutoriis et beneficiis sustentare atque aedificare concessimus id est nichilhominus etiam et concedimus et licentiam damus, ut quicumque voluerint ibi sepeliantur et tanquam ad ipsam sedem punitantiat ibidem accipere mereantur; et ut a rectoribus illis loci omnie persona seculares vel ecclesiastica ipsius territorii inter se habens negotium (F.B. La suite manque)

 

 

Fol. 402 r°

13 juillet 1253

Archives du Vatican, reg. cot. Innoc. IV, Bullar., an. XI-XII, t. III, fol. 4, ep. 32

 

Petro episcopo Petragoricen.

Volentes tibi facere gratiam specialem, devotionis tue precibus inclinati, dispensandi cum magistro Helya Galteri, canonico ecclesie Sti Asterii Petragor. dioc., clerico tuo, cui ad hoc dicuntur vite meritum et donum scientie suffragari, ut preter archipresbiteratum de Velhinis, quem canonice dicitur oblinere, unicum adhuc personatum, vel dignitatem seu beneficium ecclesiasticum, etiam si curam habeat animarum, sibique in provincia Burdegalen. canonice offeratur, licite recipere, ac una cum canonia ipsius ecclesie, cui nulla cura, ut dicitur, est annexa, et archipresbiteratu predictis libere retinere valeat, constitutione generalis concilii super hoc edita, non obstante, tibi plenam concedimus, auctoritate presentium, facultatem; proviso quod idem archipresbiteratus, personatus aut dignitas seu beneficium hujusmodi debitis &c. usque negligatur. Datum Assisii, III idus julii anno XI°.

 

 

Fol. 403 r°

1254

Archives de Cadoin

 

L’an 1254, le 12 des cal de juillet, Pierre évêque de Périgueux fit vidimer des lettres d’Amauri de Montfort, datées de l’an 1219 (en marge: ou 1217), par lesquelles ce seigneur confirme celles de son père Simon comte de Montfort, en faveur de l’abbaye de Cadoin, de l’an 1214 (voy. Cadoin).

 

 

Fol. 404 r°

1254

Archives de Cadoin

 

Pierre, évêque de Périgueux, fait le vidimus des fondations de Simon et Amaury de Montfort, en faveur de Cadoin, le 12 des calendes de juillet 1254.

 

1254

Archives de la maison de ville de Sarlat

 

Petrus Dei gratia Petragor. episcopus ... consulibus et burgensibus Sarlati ... volumus et mandamus quod si aliquis de villa Sarlat., durante interdicto monasterii, et excommunicatione monachorum, mori contigerit, per capellanum Stae Mariae Sarlat., in magno cimiterio sepeliantur, dum tamen non fuerant interdicti, vel excommunicati. Ita tamen quod illorum mortuorum sepulturae monachi non intersint. Concedimus tamen ut in vigilia et festo sancti Sacerdotis, intretis orare in dicto monasterio; ita tamen quod ibidem

 

 

Fol. 404 v°

missa ullatenus celebretur. Datum calend. maii, anno Domini M° CC° L° IV°.

 

 Mai 1254

Archives de la maison de ville de Sarlat

 

Petrus Petrag. episcopus, consulibus et burgensibus Sarlati. Cul electus Sarlat. sit suspensus a nobis, exigentibus culpis suis, a regimine abbatiae, pro eo maxime quod promocerit noluit in ordiname sacerdotis, nec recipere benedictionem abbatis; dilectionem vestram attente rogamus quatenus, durante suspensione, electo predicto nullatenus intendatis nec in aliquo obediatis eidem. Nos enim omnes illos qui contra monitionem istam ei tanquam electo praesumpserint obedire, excommunicationis vinculo innodamus. Datum kalend. maii, anno 1254.

 

 

Fol. 405 r°

13 mars 1254

Archives du Vatican, reg. cot. Inn. IV, Bullar., an. XI-XII, t. III, fol. 119 v°, ep. 830

 

Episcopo Petragoricen.

Volentes dil. filio Rannulfo de Marolio, rectori ecclesie de Subterranea, Lemovicen. dioc., de quo laudabite testimonium perhibetur, obtentu precum dilecti filii Andree nepotis et capellani nostri gratiam facere specialem, fraternitati tue faciendi ipsum in ecclesia Petragoricen. recipi in canonicum et in fratrem, et providendi sibi de proventibus ipsius ecclesie sicut uni ex aliis de capitulo predicte ecclesie, si tibi et majori parti ejusdem capituli placuerit, necnon et contradictores per censuram ecclesiasticam, appellatione postposita, compescendi, liberam, auctoritate presentium concedimus facultatem, nonobstante partis contradictione minoris, vel si in ipsa ecclesia pro aliis direximus scripta nostra, quibus &c. generari, aut quod idem rector alias beneficiatus existat, vel si personis prefate ecclesie, ab eadem sede indultum existat, quod ad receptionem alicujus minime teneantur, aut quod interdici, suspendi, vel excommunicari non possint per litteras apostolicas, nisi plenam et expressam in eis de indulto hujusmodi mentio habeatur. Datum Later. III idus martii, anno XI.

 

 

Fol. 406 r°

15 septembre 1254

Archives du Vatican, reg. cot. Inn. IV, Bullar., an. XI-XII, t. III, fol. 170 v°, ep. 192

 

Episcopo Agennen.

Significavit nobis ven. frater noster Petragoricen. episcopus quod cum dudum et frequenter pro sua cessione apud sedem apostolicam institisset; tandem ad ven. fratrem nostrum archiepiscopum Burdegalen. metropolitanum suum apost. litteras obtinuerit ut cessionem ejus reciperet, si expedire videret. Sane dicto archiepiscopo tum propter graves infirmitates, tum propter vexationes nimias, quibus in sua dioc. perturbatur, nostrum in hac parte mandatum exequi nequeunte, idem episcopus non absque multis gemitibus et suspirus usque nunc sua remansit intentione frustratus. Quia non ipse propter diutinas et incurabiles infirmitates suas, illam incurrit debilitatem corporis, quod non potest curam exequi officii pastoralis; unde sibi et anime periculum, et sue timet ecclesie imminere multiplex

 

 

Fol. 406 v°

detrimentum. Nos precum ejus nimia importunitas devicti, fraternitati tue, de cujus industria gerimus in Domino fiduciam specialem, per apostolica scripta. Mandamus quatenus si premissis veritas suffragatur, vice nostra, sepedicti episcopi recipias cessionem ac sibi debonis episcopalibus, juxta sufficientiam facultatum ipsius ecclesie, provisionem congruam assignari. Contrad. nonobstan. &c. Datum Anagnie XVII kal. octobr. anno XII°.

 

 

Fol. 407 r°

1223 - 1255

Archives de Cadoin

 

Petrus Dei gratia episcopus Petragor. vidimus litteras nobilium virorum Vitalis, Gastonis et Petri de Gontaut, fratrum, an. 1223, sub Constantino abbate (Cad.) et nos episcopus Petrag. ... Datum XII kal. julii an. 1255.

 

1255

Extrait du testament de Pierre de Saint Astier, chevalier

Archives de la maison de Saint Astier

 

Petrus Dei gratia episcopus Petragor. vidimus litteras nobilium virorum Vitalis, Gastonis et Petri de Gontaut, fratrum, an. 1223, sub Constantino abbate (Cad.) et nos episcopus Petrag. ... Datum XII kal julii an. 1255.

 

1255

Extrait du testament de Pierre de St Astier, chevalier, daté l’an 1255 (le quantième omis)

Archives de la maison de St Astier

 

Item lego ... domino meo episcopo, avunculo meo quinquaginta libras. Nomme exécuteurs testamentaires ... dominus Guillelmum Jordani, avunculum meum, et dominum P. de Sto Asterio, milites. Ce testament fut scellé des sceaux de l’évêque de Périgueux, du prieur des jacobins, et du gardien des frères mineurs &c. (voy. à St Astier).

 

 

Fol. 408 r°

21 juillet 1255

Archives de l’évêché de Périgueux, reg. des hommages, fol. 45 ou 46

 

Charte de Geraldus, archiepiscopus Burdigal. du 5 octobre 1255, qui met à exécution une bulle du pape Alexandre ... de la 1e année de son pontificat, XII kal. augusti, pour augmenter les revenus de l’évêché de Périgueux, qui étoient modiques (sur la supplique de l’évêque).

 

Ce pape Alexandre, doit être Alexandre IV, élu le 25 décembre 1254; ainsi cette bulle est du 21 juillet 1255.

 

1256

Archives de l’évêché de Périgueux, reg. des hommages, fol. 36

 

XVI kal. novembris, Petrus episcopus ... (Mr Leydet n’a pas marqué quel est cet acte, mais il y a apparence que c’est un hommage).

 

 

Fol. 409 r°

1259

Mss. de D. Villevieille, recueil coté Trésor généal.

Archives du château de St Martin Lars en Poitou

 

Jourdain de Montecuculli, chevalier fut arbitre avec l’évêque de Périgueux, et Autier de Chambon, chevalier, de la ratification d’un accord sur certains grands débats entre la dame Valérie de Maravalle et les siens d’une part, et P. Roberti et ses frères chevaliers, touchant la terre de Borsac, &c. le 7 des calendes d’octobre 1259.

 

17 juillet 1259

Gall. chr.

 

1259 (et suivant le Gall. chr.) le 16 des cal. d’août 1258 (17 juillet), il fit l’accord entre l’abbé de St Cybar, et Hélie de Gourville, chevalier (voyés ci-devant, après 1247 et 1248).

 

 

Fol. 410 r°

1259

Epistola Roberti episcopi Engolismensis ad P. episcopum Petragoricensem

Martène, Ampl. coll., t. VII, col. 164

Ex chartario Engolismensi domini de Chauvelin, sigillorum regiorum custodis

 

De collato sibi subsidio gratias agit, quantave patiatur exponit.

Reverentissimo domino et in Christo patri P. Dei providentia venerabili Petragoricensi episcopo, R. ejusdem miseratione Engolismensis ecclesiae minister inutilis et indignus, seipsum cum omni subjectione, devotione, reverentia et salute.

Demissione nuncii, de compassione benigna, de communicatione doloris, de dilectione sincera, de consolatione paterna, et de oblato subsidio laborantibus nobis in ferrea fornace Aegypti, quae omnia vestrae pietatis et probitate bonitatis litterae complectuntur, non ad quas debemus, sed quas, utcumque possumus, gratiarum assurgimus actiones. Non enim se offert facultas super hoc in praesenti, etiamsi omnes capilli capitis verterentur in linguas facundas, et humanis vocibus resonarent. Sed morem, quem in hac parte misericorditer geritis, vobis retribuat bonorum omnium retributor.

Plane quia de statu nostro certiorari litteratorie vestra clemantia postulavit, quod pluris est apud nos, quam grande auri pondo donatum, illud scribimus, quod in frixorio tribulationum positi, per Dei gratiam gravia et importabilia dictis et factis a filiis iniquitatis patimur. Qui etsi res nostras et ecclesiarum nostrarum quamplures raptas detineant et invasas, nobis etiam et ecclesiae nostrae canonicis de propria sede dejectis, et multis ignominiosis bannis praeconia voce contra nos et universalem clerum, subtractis alimentis et elementis, nequiter promulgatis, non, quod res facinorosas et inauditas perpetraverint, dolent, sed facturos se pejora jugiter comminantur. Nos tamen de misericordia altissimi confidentes, qui non relinquit sperantes in se, et qui etiam, Johanne testante, dicit: In mundo pressuras habebitis; sed

 

 

Fol. 410 v°

confidite, quia ego vici mundum. Ipse etiam ait: Si quid propter justitiam patimini, beati. De speciosa etiam sua Sion in Isaia sic loquitur: Oculi tui videbunt Jerusalem civitatem opulentam, tabernaculum quod nequaquam transferri poterit, nec auferentur clavi ejus in sempiternum, et omnes funiculi ejus non rumpentur, quia solummodo ibi magnificus Dominus noster. Item et alibi suis loquitur: Vobiscum ero usque ad consummationem saeculi. His et consimilibus, carissime pater, in Domino confortati, nec non et infinitis majorum exemplis, qui talia et in infinitum pejora passi sunt, provocati, quanto levius possumus, ferimus persecutionum flagella, quae filii Belial excogitatis studiis subministrant. Super his dominationi vestrae scripsissemus jam diu est, sed qui mittendi erant nuncii, strages et incendia, quae fiebant in Petragoricensi diocesi usque ad mortis periculum, formidabant.

Valeat paternitas vestra.

 

1259

Epistola episcoporum provinciae Burdegalensis

ad plures regni archiepiscopos et eorum suffraganeos

ut comitem Engolismensem denuntient excommunicatum

Martène, Ampl. coll., t. VII, col. 159

Ex chartario Engolismensi domini de Chauvelin, sigillorum regiorum custodis

 

Reverendissimis dominis et carissimis in Christo patribus Dei providentia Remensi, Senonensi, Rotomagensi, Bituricensi, Turonensi, venerabilibus archiepiscopis et eorum suffraganeis universis, G. ejusdem patientia Burdigalensis, W. Aginnensis, P. Petragoricensis, Pontius Xantonensis episcopi, salutem &c. Datum ut supra (die sabbati ante Nativitatem beati Johannis Baptistae anno Domini M.CC.LIX).

 

P. évêque de Périgueux se trouve nommé dans plusieurs autres lettres, comme dans celle adressée au pape Alexandre IV (ib. col. 161), aux cardinaux (ibid.), au roi saint Louis (ib. col. 167), &c.

 

 

Fol. 411 r°

Mars 1260 (v. st.)

Hommage rendu à Renaud de Pons, seigneur de Montignac,

par Bernard de Beauville, damoiseau pour le château de Limeuil

Archives de Pau, arm. de Périgord, ch. 3, n° 125

 

P. Dei gratia Petragoricensis episcopus et capitan. Petrag. Notum facimus universis, quod nobilis vir Reginaldus de Ponte, miles, dominus Montiniaci, et Bernardus de Bovisvilla, domicellus, filius quondam Bernardi, militis, domini de Limolio, coram nobis constituti &c. (suit l’hommage) in quorum praemissorum testimonium, ad preces et requestam dicti Reginaldi, sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Actum IX kalend. aprilis, anno Domini M° CC° LX°.

 

Pendent 2 bandes de parchemin, mais les sceaux n’y sont plus. Ils auroient expliqué ce que c’étoit que le capitaneus Petragoricensis; cela doit-il s’entendre de l’évêque, ou du comte, ou &c? (voy. à Pons et à Beauville).

 

 

Fol. 412 r°

1261

Lettres de Pierre de St Astier, évêque de Périgueux, adressées au clergé de son diocèse,

contenant le procès-verbal de l’ouverture du tombeau de saint Front,

et la découverte de ses reliques

Impr. dans le p. Dupuy, Etat de l’église du Périgord, ed. in 12°, t. 2, p. 91 et 92,

Périgueux, 1726, cotté I, 2134,2

 

Petrus Dei gratia Petrachoricensis episcopus, viris venerabilibus et discretis abbatibus, prioribus, ecclesiarum rectoribus, clero ac populo, universo Petrachoricensis diocesis, ad quos presentes litterae pervenerint, salutem in Domino Jesu Christo. Cum de corpore beatissimi Frontonis primi pontificis Petrachoricensis, longis retro temporibus fuisset a pluribus dubitatum, utrum in ecclesia sua esset in sepulchro, quod tumba s. Frontonis vulgariter appellatur, quibusdam ex ignorantia, aliis ex malitia dicentibus ipsum à Normannis fuisse ablatum. Nos et capitulum et burgenses Podii Sancti Frontonis volentes de hoc habere certitudinem pleniorem, auditis primitus et plenius intellectis quorundam proborum virorum revelationibus seu visionibus ostensis a Domino ad ho­norem sancti, de hujusmodi veritate: pridie kalendas maii devote praedictum sepulchrum intrantes, assistentibus nobis infra sepulchrum multis fratribus minoribus et praedicatoribus, et multis canonicis Sancti Frontonis, et duobus burgensibus; exterius autem circa sepulchrum existentibus et assistentibus aliis multis canonicis, presbiteris, et clericis, et consulibus villae pradictae, aliis multis burgensibus, cum magnis luminaribus cereis; aperuimus cum magno labore tumulum lapideum, in quo per famam publicam et alias conjecturas dictum sacratissimum corpus requiescere firmiter credebamus et invenientes in praedicto tumulo magnam capsam ligneam fortem et bene ferratam, ipsam aperuimus, reperientes in ea magnam aliam capsam plumbeam, in qua invenimus sicut sperabamus, sanctissima ossa corporis integra, et per Dei gratiam incorrupta, et magna frusta capitis solida atque firma; et antequam de praedictis reliquiis aliquid tangeremus ambas capsas cum omnibus contentis in eis de praedicto tumulo extraximus, et ante oculos omnium praedictorum,

 

 

Fol. 412 v°

et plurium aliorum de praedicta capsa plumbea, cum ingenti gaudio et devotione circumstantium, extraximus ossa singula, et universa reposuimus in quodam pulcherrimo novo instrumento ligneo, interius panno cerico involuto. Quibus peractis et magnis laudibus, et gratiarum actionibus Domino persolutis, praedictis omnibus videntibus, dictas reliquias reposuimus in sepulchro et tumulo de quibus extraxeramus, easdem servandas ibidem quousque in capsa nobili reponantur, quod erit in brevi, Deo concedente. Post istam autem translationem hora tertia de concilio cleri et populi, festum translationis incoavimus, ad honorem Domini Jesu Christi, de beato Frontone missarum solemnia solemniter celebrantes innumerabili populo qui ad ecclesiam istam confluxerat; finito sermone, omnia supradicta fideliter exponendo, ostendentes eidem po­pulo laminam plumbeam in qua litterae hujusmodi erant scriptae, HIC IACET CORPVS BEATI FRON­TONIS IESV CHRISTI DISCIPVLI, ET BEATI PETRI IN BAPTISMATE DILECTI FILII. Item ostendimus, eidem populo aliam laminam cupream, vel auream, litteras hujusmodi continentem HIC IACET CORPVS BEATISSIMI FRONTONIS IESV CHRISTI DISCIPVLI, ET BEATI PETRI APOSTOLI IN BAPTISMATE FILII, EX LICAONIA REGIONE ORTI, DE TRIBU JVDA, EX SIMONE ET FRONTONIA. OBIIT OCTAVO KALENDAS NOVEMBRIS ANNO QVADRAGESIMO SECUNDO POST PASSIONEM DOMINI IESV. Istae duae laminae inventae fuerunt a nobis in capsa plumbea cum sanctissimo corpore supradicto. Et quasdam alias litteras invenimus in ipsa capsa plumbea inscriptas, multos versus ad laudem praedicti sancti compositos continen­tes. Cum igitur totus clerus et populus dictae dioecesis Petrachoricensis de tanto patrono, qui fidem catholicam primus in istis partibus praedicavit, et populum ad Christum convertit, gaudere debeat in immensum universitatem vestram attente requirimus et rogamus, vobis in virtute sanctae obedientiae firmiter injungentes, quatenus festum praedictae translationis in vigilia Philippi et Jacobi ad honorem Dei, et beatissimi Frontonis perpetuis temporibus solemniter celebretis. Nos enim omnibus praedictum festum pie et cum devotione celebrantibus quadraginta dies de injunctis sibi poenitentiis misericorditer relaxamus. Datum sexto nonas Maii

 

 

Fol. 413 r°

anno Domini 1261.

 

Impr. dans le p. Dupuy, Etat de l’église du Périgord, éd. in 12°, t. 2, p. 91 et 92, Périgueux, 1726, cotté 2134.

 

 

Fol. 414 r°

1262

Lettres de Barthélémi, évêque de Cahors, et de Pierre de Saint Astier, évêque de Périgueux,

par lesquelles ils donnent leur décision relativement aux différends qui

étoient entre les archevêques de Bourges et de Bordeaux, sur lesquels ils avoient été consultés

Bibl. nat., mss. de Baluze, portef. cotté Bourges, n° 59, fol. 54

Ex cartular. archiep. Bituric., fol. 99 r°,

sub tit. Consultatio super negotio Burdegalensi, anno 1262

 

Bartholomaeus Dei gratia Caturcensis et Petrus Petragoricensis episcopi, universis praesentes litteras inspecturis, salutem. Noveritis quod inter reverendos patres Bituricensem et Burdigalensem archiepiscopos, de quibus discordiis quas habebant, taliter extitit ordinatum, nobis mediantibus et aliis bonis viris, quod super quibusdam dubitabilibus quae orta sunt ex verbis provisionis olim factae per sedem apostolicam inter praedecessores ipsorum fiat communis consultatio dictae sedi, et procuratores utriusque partis sint cum ipsa consultatione in Romana curia, infra instantes octabas Pentecostes, et praedicti domini districte praecipiant procuratoribus suis, in virtute fidelitatis qua tenentur eisdem, quod declarationem dictorum dubitabilium instanter a sede apostolica postulent et requirant, omni fraude penitus relegata. Convenerunt etiam praedicti domini et ad invicem condixerunt quod pendente tractatu seu negotio consultationis praedictae, officium conservatorum suorum et omnium judicum penitus conquiescat super hiis de quibus est declaratio requirenda. Si vero citra biennium declaratio facta non fuerit, ex tunc liceat praedictis dominis ut coram judicibus, vel conservatoribus, si voluerint, suam justitiam prosequantur. Si vero inter praedictos patres et dominos, citra dictum biennium ante declarationem aliquid novae emerserit quaestionis, ad nos habeatur recursus, et stabunt super hiis dicto nostro. Si quae vero declamationes olim factae fuerunt super provisione praedicta, vel super aliquo provisionis articulo, utrique dominorum et patrum praedictorum, jus suum salvum remaneat et illaesum. Condictum etiam fuit

 

 

Fol. 414 v°

quod uterque archiepiscoporum, pendente articulo consultationis jure sibi competenti bona fide utetur. In quorum omnium testimonium saepe dicti reverendi patres sigilla sua una cum sigillis nostris duxerunt praesentibus apponenda. Actum et datum apud Confluentem in festo beati Gregorii, anno Domini M.CC. sexagesimo secundo.

 

 

Fol. 415 r°

17 janvier 1262 (v. st.)

Archives de l’évêché d’Agen, cartul. f° 54 r°

 

Sentence arbitrale prononcée par Pierre, archevêque de Bordeaux sur le différend qui étoit entre Guillaume évêque d’Agen, et Pierre évêque de Périgueux, au sujet de la paroisse de Doyna, dans laquelle avoit été bâtie nouvellement une bastide, nommée Castillonnès, que chacun de ces évêques soutenoit être de son diocèse.

Datum Comati, feria IV post festum sti Ylarii, anno Domini M. CC. LX° secundo (c’est à dire le 17 janvier 1262, v. st., puisque la fête de saint Hilaire tomba en cette année un dimanche).

 

Cette pièce est rapportée au long dans mon recueil sur la ville de Castillonnès.

 

 

Fol. 415 v°

12 octobre 1263

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Lettre du pape Urbain IV adressée au doyen de St Hilaire de Poitiers, dans laquelle il est fait mention de l’évêque de Périgueux sans le nommer (voy. mon recueil sur le chapitre de St Front de Périgueux).

 

11 décembre 1263

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Autre lettre du pape Urbain IV adressée au prieur de St Jean de Cole.

 

18 octobre 1263

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Autre lettre adressée à l’abbé de Leyrac, chapelain du pape.

 

3 juillet 1264

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Autre lettre adressée à l’abbé de Chancelade.

 

27 juin 1264

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Autre lettre adressée à l’abbé de Baigne, en Saintonge.

 

13 juillet 1264

Archives du Vatican, reg. d’Urbain IV

 

Autre lettre adressée à Ramnulfe de Mareuil, archidiacre (voy. aux archidiacres).

 

 

Fol. 416 r°

1er septembre 1263

Priori de Chaslario Petragoricens. dioc.

Archives du Vatican, reg. cot. Urb. IV, Bullar., an. III et IV, t. IV, fol. 223, ep. 1189 (an. III) (anc. n° 1010)

 

Constitutus in presentia nostra dil. fil. Gerardus Filioli, clericus Petragoricen. dioc., nobis humiliter supplicavit ut, cum nullum sit ecclesiasticum beneficium assecutus, provideri sibi de benignitate apostolica mandaremus, pia igitur eum benivolentia prosequentes. Mandamus quatinus, si est ita, eidem clerico, si examinatione premissa, cum scientia, moribus et etate, et de legitimo matrimonio natum, ydoneum fore repereris, et aliud can. non obsistat, de aliquo beneficio ecclesiastico competenti, etiam si curam habeat animarum, ad collationem ven. fratri nostri ... episcopi Petragoricen. pertinente, si nondum de beneficiis ad ipsius collationem spectantibus mandaverimus specialiter alicui alii provideri, si quo vacat ad presens, vel quam primum ad id se facultas obtulerit, auctoritate nostra, per te vel alium, secundum sue probitatis merita, providere procures &c. Datum apud Urbem Veteram, kal. septembr., anno tertio.

 

 

Fol. 417 r°

28 mai 1264

Archives du Vatican, reg. cot. Urb. IV, Bullar., an. III et IV, t. IV, fol. 175 v°, ep. 786

 

Episcopo Petragoricen.

Constitutus in presentia nostra dil. fil. Gerardus Filioli, pauper clericus Petragoricen. dioc. nobis humiliter supplicavit, ut cum ipse nullum beneficium ecclesiasticum sit adeptus, sibi in seculari ecclesia Sti Frontonis ejusdem dioc., in qua nondum ut asserit, super alterius provisione directe scripta nostra direximus, provideri de benignitate apostolica mandaremus; licet autem clericus ipse, quem per dil. fil. magistrum P. archid. Brulien. in ecclesia Agennen., socium dil. fil. magistri Michael de Tholosa, sacrosancte Romane ecclesie vicecancellar., examinari fecimus diligenter, inventus dicatur fuisse in litteratura competenter ydoneus ad ecclesiasticum beneficium obtinendum. Tamen quia nobis de ipsius vita et conversatione non constitit, frat. tue mandamus quatenus circa vitam et conversationem ejusdem clerici inquisitione diligenti premissa, si eum vite laudabil. et honeste conversationis esse repereris, et alias

 

 

Fol. 417 v°

non sit beneficiatus, nosque nondum alii specialiter in prefata ecclesia mandavimus provideri, at aliud canonicum non obsistat, supradictum clericum in ecclesia ipsa facias per te, vel alium, auctoritate nostra in canonicum et fratrem recipi, ac si de prebenda si qua vacat ibidem ad presens, vel providere procures &c. Datum apud Urbem Veterem, V kal. junii, anno tertio.

 

 

Fol. 418 r°

29 mai 1264

Archives du Vatican, reg. cot. Urb. IV, Bullar., an. III et IV, t. IV, fol. 204, ep. 841 (anc. n° 1020)

 

Episcopo Petragoricen.

Dilectus filius Petrus de Maceriis, clericus qui in tua dioc. perpetuam mansionem elegit, nobis humiliter supplicavit, ut cum nullum sit adhuc, ut asserit, ecclesiasticum beneficium assecutus, provideri sibi de benignitate apostolica mandaremus pia igitur eum benivolentia prosequentes, mandamus quatenus si est ita, eidem clerico, quem per dil. fil. &c. (comme dans la lettre ci-à côté, fol. 175 v°, ep. 606) (F.B. Il faudrait lire ep. 786) examinari fecimus, et inventus dicatur in litteratura competenter ydoneus, ad ecclesiasticum beneficium obtinendum, de aliquo beneficio competenti, cum cura vel sine cura, ad collationem, seu presentationem dil. fil. ... abbatis et conventus monasterii Turturiacen., ord. sti Ben., ejusdem dioc. pertinente, consueto clericis secularibus assignari. Dummodo non scripserimus eis pro aliquo alio si vacat ad presens, vel quam primum ad id se facultas obtulerit, auctoritate nostra

 

 

Fol. 418 v°

per te, vel per alium provideri procures, innocens eum in illius corporalem possessionem, defendens inductum. Nonobstan. &c. Datum apud Urbem Veterem, IIII kal. junii, anno tertio.

 

 

Fol. 419 r°

3 juillet 1264

Abbati monasterii de Cancellata, Petrag. dioc.

Archives du Vatican, reg. cot. Urb. IV, Bullar. an. III et IV, t. IV, fol. 161, ep. 676 (anc. n° 497)

 

Volentes dilecto filio Guillelmo Petri, canonico, ecclesie Sti Frontonis, Petragoricen., nobilitate morum et generis ac scientia litterarum, quibus pollere dicitur, facere gratiam specialem. Mandamus quatenus ei, quem per dil. filium magistrum Petrum de Bardissen, Brolien. archidiaconum in ecclesia Agennen. examinari fecimus, et qui inventus fuisse dicitur in litteratura sufficiens et ydoneus, aliquam ex obedientiariis ipsius ecclesie, per vener. fratrem nostrum ... Petragoricen. episcopum, qui in eadem ecclesia locum tenet abbatis, et dilectos filios capitulum, ejusdem consuetis ecclesie predicte canonicis assignari, si vacat ad presens, vel quam cito ad id obtulerit se facultas auctoritate nostra, per te vel per alium conferas assignes sub onere quo consuevit assignari canonicis ab antiquo. Nonobstante &c. Datum apud Urbem Veterem, V non. julii, anno tertio.

 

 

Fol. 420 r°

1264

Cartul. S. Eparch., résidu de St Germain, paq. 109, n° 3, fol. 48

 

Ludov. rex Franc., 1264, mandat Gaufrido de Leziniaco, domino Castrinovi, jubet homagium facere abbati S. Eparchii, de honore castri et Villae Jarnaci; consequenter anno 1265, die Assumptionis beatae Mariae, Roberto, abbati idem Gaufridus facit homagium de tota castellania Jarnaci, excepto de fortalico dicti castri, quod Vercellium dicebatur, quod rex sibi reservabat (jures ... potestativo) et sigillavit litteras homagii, sigillo Roberti episcopi Engolism. et suo.

Quo etiam anno, P. Burdegal., Robert. Engolism., Poncius Xanton., et P. Petragoric. episcopi, testes, litteras dedere de veritate precedentium (litterarum) Ludovici regis Fr., anni 1264.

 

 

Fol. 421 r°

19 avril 1265

Archives du Vatican, Clem. IV, Bullar., ab an. I ad IV, t. 3, fol. 6 v°, ep. 26

 

Episcopo Agennensis

Ep. lecta coram nobis vener. fratris nostro, Petragoricensi episcopi petitio continebat quod cum ipse propter suorum malitiam subditorum, ac nimiam debilitatem sui corporis quam sibi peperisse noscuntur, frequentes infirmatum incursus et infesta proprietas senectutis nequeat, ut expedit, exequi officium pastorale. Propter hujusmodi et quasdam alias causas legitimas, episcopatui Petragoricen. dudum desideravit cedere, ac pro cessione hujusmodi libera facienda, penes sedem apostolicam, per suos speciales nuntios et litteras se asserit sepius institisse. Sicque primo ad bone mem. archiepiscopum Burdegalen. metropolitanum suum litteras fel. record. Innoc. pape predecessoris nostri obtinuit inter alia continentes ut hujusmodi cessionem reciperet, si expedire videret. Sed quia idem archiepiscopus tum propter graves infirmitates suas, tum etiam propter molestias nimias quibus in sua dioecesi vexabatur, apostolicum exequi non potuit in hac parte mandatum. Dictus predecessor noster nimia ipsius episcopi importunitate devictus, bone memorie Agennen. episcopo predecessori tuo litteras apostolicas sub certa forma direxit, ut ejusdem episcopi Petragoricen. cessionem reciperet, sibique de bonis episcopatibus, juxta sufficientiam facultatum Petrag. ecclesie provisionem congruam assignaret. Postmodum vero, quia idem predecessor tuus, propter obitum ipsius predecessoris nostri (en marge: Innocent IV mourut le 13 décembre 1254) hujusmodi litteris uti nequivit, pie memorie Alexand. papa, predecessor noster, ad quem, pro parte ipsius episcopi Petrag. super hoc habitus fuit recursus, super recipienda ipsius cessione, ac facienda sibi provisione hujusmodi, eidem predecessori tuo semel ac iterum apostolica scripte direxit, ut dictum Petrag. episcopum conscientiae tuae relinqueris, ejus cessionem reciperet si sibi et eidem ecclesie Petrag. expedire videret. Porre

 

 

Fol. 421 v°

dicto predecessore tuo id efficere negligente, ac propter hoc eodem Petrag. episcopo apostolicam coacto gratiam implorare prefatus Alexander predecessor noster ad importunas preces ipsius episcopi Petragor., quas ei direxit per nuncium litteras speciales, ipsum super hoc conscientie sue relinquens, ven. fratri nostro G. patriarche Jerosolimitan. tunc episcopo Agennen. successori duti predecessoris tui, dedit per litteras apostolicas in mandatis, ut a prefato episcopo Petrag., cessionem ipsam sine qualibet difficultate reciperet, ac sibi, juxta formam dictarum litterarum, supradicto praedecessori tuo directarum, de bonis episcopalibus provideret provisione quoque quam sibi de bonis hujusmodi deputaret, ei faceret per se vel per alium observari contradictores &c. usque compdo (do à mettre en exposant). Nuper siquidem sepedictus Petrag. episcopus, per suas patentes litteras, quas attente perlectas, penes nos duximus retinendas. Ac etiam P. suum specialem procuratorem sufficiens ad hoc mandantur habentem, apud nos instanter et importune institit, ut cum ipse, propter impedimeta fortuitorum casuum que medio tempore intervenisse noscuntur, suo, prout asserit, irrevocabili super cessione ipsa desiderio remanserit, hactenus defraudatur, ejusque labor vacuus fuerit super omnibus litteris supradictis, saltem nos hujusmodi cessionem recipi ac sibi provisionem ipsam fieri, eamque observari, juxta tenorem dictorum litterarum patriarche directarum eidem, misericorditer faceremus. Nos itaque de victi ejus precibus importunis fraternitati tue mandamus quatenus, tam super premissis, quam super aliis causis legitimis, quas idem episcopus pro facienda cessione predicta, coram te duxerit proponendas, inquisita diligentius veritate, si de ipsis, vel aliqua earum, que sufficiat ad faciendam cessionem ipsam, secundum canonicas sanctiones, tibi considerit, cum ab eo humiliter fueris requisitus, cessionem ipsum vice nostra recipias ac provisionem hujusmodi juxta formam litterarum ipsarum ad eundem patriarcham obtenturum, sibi assignes et facias observari. Contradictores &c, usque comp.do, nonobstantibus quibusdam litteris a fel. record. Urbanus pp. predecessore nostro super hiis ad ven. fratrem nostrum episcopum Caturcen. nomine ipsius episcopi Petrag. obtentis, maxime cum ipse, sicut asserit, eis ob illam causam uti preter suum assensum impetratae fuerunt. Datum Perusii, XIII kal. maii, anno primo.

 

 

Fol. 422 r°

18 novembre 1267

Archives du Vatican, Clem. IV, Bullar., ab an. I ad IV, t. 3, fol. 169, ep. 99

 

P. episcopo Petragoricen.

Ab olim proprii corporis qua gravaris debilitate pensata Petragoricen. ecclesie regimini cedere cupiens, tam apud pontifices, predecessores nostros, quam apud nos etiam institisti non sine importune supplicationis instantia, ut cessionem tuam admittere curaremus. Cumque ven. frater noster ... Agennen. episcopo dedissemus nostris litteris, in mandatis ut de hujusmodi causis, quarum pretextu cedere intendebas, veritate plenius inquisita, si de ipsis vel ipsarum aliqua, que ad hoc sufficeret, secundum canonica sanctiones constaret eidem, cessionem ipsam, cum super hoc esset a te requisitus, vice nostra recipere procuraret. Tandem idem Agennen. episcopus, licet non nulle de predictis causis, quas duxeras proponendas, sufficienter fuerint coram ipso probate, cessionem tamen non admisit tandem, sed processum per eum super hoc habitum, ad nos remittere procuravit. Denique Bertrando de Malomonte, canonico Lemovicen. procuratore tuo super hoc specialiter in nostra presentia constituto, et tuo nomine cessionem ipsam a nobis admitti suppliciter postulante. Nos eodem processu, tuaque instantia importuna pensatis, cessionem eandem, de fratrum nostrorum consilio duximus admittendam; et te, a vinculo quo teneris eidem ecclesie absolventes, de apostolice plenitudine potestatis

 

 

Fol. 422 v°

episcopali dignitate tibi nichilominus reservata provisionem ipsius ecclesie hac vice sedi apostolice, necnon abbatiam secularis ecclesie Sti Frontonis Petragoricen., quam obtines collationi sedis ejusdem, auctoritate apostolica reservamus. Decernentes ex nunc irritum et inane si contra reservationem hujusmodi, quavis auctoritate secus a quoquam extiterit attemptatum. Datum Viterbii, XIIII kal. decembris, anno tertio (en marge: 18 novembre 1267).

 

In eodem modo, capitulo Petragoricen. episcopus proprii corporis qua gravatur, debilitate pensata, ut in superiori proxima, verbis competent, mutatis usque attemptatum, ideoque universitati vestre, auctoritate presentium, disctrictius inhibemus, ne hac vice, ad electionem, vel postulationem aliquam procedatis. Nos etiam, sicut decrevimus sic et decernimus irritum et inane, si contra inhibitionem hujusmodi secus contigerit attemptari. Datum ut supra.

 

In eodem modo, ... episcopo Agennen. &c. Datum Viterbii, XIII kal. decembris, anno III°.

 

 

Fol. 423 r°

1267

Martène, Ampl. coll., t. VI, col. 467

Ex Bern. Guidon., Hist. fund. convent. praed. convent. Lemov.

 

... frater Stephanus de Salanhaco praedictus secunda vice successit fratri Geraldo de Sto Valerico anno Domini M.CC.LXV. Tempore prioratus sui, hac ultima vice, intravit ordinem et suscepit habitum de manu ipsius in conventu Lemovicensi venerabilis pater dominus Petrus de S. Asterio, episcopus Petragoricensis anno M.CC.LXVII, qui annis triginta tribus episcopatum digne et laudabiliter gubernarat. In ordine vero annis octo, mensibus quatuor cum dimidio vixit Lemovicis laudabiliter et honorabiliter, obiitque feliciter pridie idus julii dominica die, anno Domini M.CC.LXXV. Sepultus est in medio chori fratrum. Tempore quoque prioratus fratris Stephani, hac secunda vice, anno Domini M.CC.LXIX, fuit inchoatum et fundatum dormitorium ex parte inferiori versus hortum et memoratus dominis Petrus Petragoricensis episcopus primarium lapidem posuit in eodem, de cujus bonis, tam in vita ipsius, quam post mortem, fuit quasi perfextum et consummatum.

 

 

Fol. 423 v°

Circa 1241

Martène, Ampl. coll., t. VI, col. 474

Fund. conventus Petrag.

 

A relire

Sicut colligere potui ex auditu unius potissime senioris temporis primitivi, anno Domini MCCXLI vel circa fratres praedicatores venerunt apud Petragoram civitatem, ut ibidem locum et domum acciperent ad manendum; inter quos fuit unus frater Johannes Balistarii Lemovicensis, praesulante inibi tunc temporis viro dignae semper memoriae domino Petro de S. Asterio, a quo fratres paterne et benigne fuerunt recollecti. Hic enim cum suo capitulo canonicorum, in quo plures personae reverendae et magnae probitatis florebant, dedit fratribus et locum et ecclesiam Sancti Martini extra moenia villae, &c. Dedit etiam fratribus dominus episcopus memoratus bonam summam pecuniae, pro fratrum aedificiis construendis, et aliam summam canonicis S. Johannis de Cola memoratis, ... Unde non immerito ipse dominus episcopus fuit conventus et fratrum praedicatorum in Petragora vere pater et patronus, &c.

Voy. mon recueil sur le couvent des jacobins de Périgueux.

 

 

Fol. 424 r°

1268

Pierre, évêque

Extrait fourni par D. Brial, juillet 1803

 

Consuetudo solebat esse Lemovicis quod in Ramis Palmarum omnes clerici civitatis et castri Lemovicensis, parochiani ecclesiarum, conveniebant in ecclesia cathedrali, et conventuales ecclesiae monachorum, exceptis fratribus minoribus et praedicatoribus, qui de novo venerunt, et conventus Sancti Martialis etiam fratres veniebant cum cruce sua et superpelliciis, et veniebant apud Sanctum Paulum, et ibi ex alia parte veniebat conventus Sancti Martialis, et cantabant. Postea fiebat sermo. Post veniebant omnes apud Sanctum Martinum, ibi benedicebant flores domnus episcopus si praesens esset, sive abbas Sancti Martialis; si ille abesset, abbas Sancti Augustini, et si ille abesset, abbas Sancti Martini. Deinde om­nes ibant ad Sanctum Martialem, conventu Sancti Martialis remanente apud Sanctum Martinum. Post omnes redibant ad ecclesias suas. Circa annum Domini M. CC. LXIII fuit contentio inter canonicos civitatis et conventum Sancti Martialis,

 

 

Fol. 424 v°

quia cano­nici dicebant ipsos monachos Sancti Martialis primo debere recedere de platea Sancti Pauli, et propter istam contentionem, per sex vel septem annos fuit turbata processio. Tandem anno M. CC. LXVIII super hoc et aliis querelis in venerabilem patrem episcopum Petragoricensem, qui intraverat ordinem fratrum praedicatorum, et priorem dicti loci compromiserunt, qui fuerunt arbitrati quod XXXV libras daret conventus Sancti Martialis canonicis, et facerent processionem in Ra­mis Palmarum ubicumque vellent. Ita honorem Dei vendiderunt quidam et alii emerunt, ne honorarent, tempore quo dominus venditus fuit. (extrait fourni par D. Brial, juillet 1803).

 

 

Fol. 425 r°

1275

Epitaphe de Pierre de Saint Astier, évêque de Périgueux, gravée sur son tombeau,

au milieu du choeur des jacobins de Limoges

Impr. ap. Gall. christ. vet., a D. de Ste Marthe, t. 3, p. 861

 

Frater petrus de S. Asterio episcopus petracoricensis, summa scientia et eloquentia praedictus, magnus ac solemnis vir, utique bonus ac devotus: filius domini de insula prope Petrachoras, venit ad hunc conventum praedicatorum Lemovicensium prima die martii 1266, et in habitu episcopali mansit ibidem per annum. Tandem magna cum difficultate, precibus importunis, cessionem sui episcopatus obtinuit à domino Clemente IV, dignitate episcopali in omnibus et per omnia reservata. Quam cessionem non potuerat obtinere a tribus summis pontificibus praefatis Clementi, scilicet Gregorio IX, Innocentio IV, et Alexandro IV. Post paucos dies, a dicta cessione obtenta, habitum ordinis reverenter accepit et honorabiliter in eo, Deo et ordini militavit annis octo, mensibus quatuor, cum dimidio; fecit multa et infinita bona conventui tam in ornamentis ecclesia, quam in libris et aedificiis, fecitque aedificare domum de Balaleu. Obiit autem pridie idus julii, anno Domini 1275, et est sepultus in ecclesia hujus conventus in medio chori. Anima ejus requiescat in pace.

 

Impr. ap. Gall. christ. vet. a D. de Ste Marthe, t. 3, p. 864, cum nota seq.: sepultus in medio chori ecclesiae praedicatorum Lemovicis, ubi legentibus prostat sequens inscriptio tabellae apposita.

 

 

Fol. 426 r°

1239 à 1267

Pierre de Saint Astier

Archives du Vatican, Bulletins de Garampi

 

1239. Petrus episcopus Petrag., Cl. 6, III, 3, p. 284.

1244. Petrus Petrag. episcopus., Mart., Vet. monum., I, 1280.

1246. Episcopi Petrag. cessio recipitus., Inn. 4, IV, 160.

1246. Ep. Petrag., Inn. 4, IV, 360.

1246. Ecclesia Petrag., Inn. 4, IX, 390.

1254. Episcopi Petrag. cessio, Inn. 4, XII, 192.

1253. 3 id. julii, Petrus episcopus Petrag., Inn. 4, XI, 32.

1253. Episcopus Petrag., A. 4., I, 334.

1253. Episcopus Petrag., A. 4,, I, 678.

1267. 14 cal. decemb., cessio P. episcopi Petrag. admittitur, C. 3, III, 99.

 

 

Fol. 426 v°

1267. Episcopus Petrag. cedit, C. 3, I, 26.

Ecclesia Petrag., U. 4, III, 1364.

Episcopus Petrag., U. 4, III, 676; it. 1189.

Ecclesia Petrag., U. 4, III, 1249; it. 527.

Episcopus Petrag., U. 4, III, 98; it. 1078.

Sedes episcopalis Petrag. debet, s. v. e. 2 marabot., V. 2, III, p. 133.

1241-1267. Petrus de S. Asterio, episcopus Petrag., Mart. Vet. mon., VI, 467, 474.

1259. P. Petrag. episcopus, Mart., Vet. mon., VII, 164.

 

 

Fol. 427 r°

Extraits concernant Pierre de Saint Astier, évêque de Périgueux, tirés de différens titres

 

1236

Archives du prieuré de La Faye

 

Le lendemain de la fête de la Conversion de saint Paul (v. st.) donation faite par Hélie Ramnulphi, chevalier d’Agonac, et Ay de Creichac [Aymeri de Crayssac], à la maison et aux frères de Faya, de tout le droit qu’ils avoient sur le bois appellé Boscus Marbu, et de ce qu’ils avoient dans les paroisses de Anessa, de Bello Loco, et de Mensinhac. Fait à Périgueux, dans la maison des frères mineurs, P. étant évêque de Périgueux.

 

16 décembre 1441

Archives du Vatican

 

Pierre de St Astier, évêque de Périgueux est rappellé dans une bulle du pape Eugêne IV, reg. coté, an. tom. 13, fol. 210 v° (voy. mon recueil sur le chapitre de St Front).

 

 

Fol. 428 r°

XXXV. Pierre II de Saint Astier

Le clergé de France, par l’abbé du Tems, t. 2, pag. 588

 

Pierre II de Saint Astier, fils du seigneur de Lisle, était évêque dès 1234. Il rétablit la paix entre le bourg de St Front, et la ville de Périgueux: les deux communautés se soumirent à une amende de 12000 sols, si elles ne déféraient pas à l’arbitrage de ce prélat. Il admit dans la ville épiscopale les frères précheurs, auxquels il donna l’ancienne abbaye de St Martin, qui appartenait aux chanoines réguliers de St Jean de Cole. Pierre approuva aussi en 1260, la fondation du couvent des dominicains de Bergerac, faite par Marguerite de Turenne, femme de Rainaud, seigneur de Pons et de Bergerac. Ce fut en 1261, qu’il ouvrit le sépulcre de saint Front, dans lequel il trouva un cercueil de bois renfermant un coffre de plomb avec des ossemens, du sang et deux lames, l’une de plomb et l’autre de cuivre. On lisait sur la première: Hic jacet corpus b. Frontonis Jesu Christi discipuli et b. Petri in baptismate dilecti filii. On lisait la même chose sur la seconde, avec ce qui suit: ex Lycaonia regione orti de tribu Juda, ex Simone et Frontonia obiit VIII calend. novemb. anno 42, post passionem Domini. Pierre obtint de Clément IV, la

 

 

Fol. 428 v°

permission de se démettre de son évêché et se retira en 1266 chés les dominicains de Limoges. Il prit l’habit et l’ordre, et mourut le 8 juillet 1275.

 

 

Fol. 429 r°

Pierre de Saint Astier, ancien évêque de Périgueux

Vies des hommes illutres l’ordre de saint Dominique, par le p. Touron, t. 1, p. 303, ed. in 4°, Paris, 1743

 

Cet illustre prélat (qui avoit vieilli dans l’exercice des fonctions épiscopales lorsqu’il se démit volontairement de sa dignité, pour embrasser l’institut de saint Dominique), étoit issu de l’ancienne famille des seigneurs de Saint Astier, fort distinguée parmi les premières maisons du Périgord. L’histoire ne nous a point appris l’année de sa naissance, ni de quelle manière il avoit passé ses jeunes années. Il est probable qu’il naquit vers le commencement du treizièmes siècle, et que par les attentions de ses parens, aussi recommandables par leur religion que par les titres de leur noblesse, il fut formé avec soin à la piété et aux sciences. Consacré d’abord au service des autels dans l’état ecclésiastique, il en remplissoit saintement les devoirs; et il ne cherchoit pas à monter plus haut, lorsqu’en 1232, Raymond de Pons, évêque de Périgueux, ayant été honoré de la pourpre romaine, le chapitre préféra Pierre de St Astier à tous les autres sujets qui auroient pu remplir le siège vacant. C’étoit dit D. Denis, un homme à qui l’innocence des moeurs, une éminente piété et une vertu éprouvée avoient déjà acquis une très grande réputation (2).

L’histoire de son épiscopat, quoique fort abrégée, nous le représente toujours occupé des devoirs de son ministère, zélé pour la discipline ecclésiastique, doux, affable, compatissant aux necessités du peuple, qu’il nourissoit du pain de la parole, charitable et libéral envers les pauvres, à qui il ne fermoit jamais ni son coeur, ni sa maison; ferme cependant, et d’une grande intrépidité à l’égard des pécheurs scandaleux, ou incorrigibles, il les chassa quelque fois de l’église et les sépara de la communion des fidèles, pour essayer au moins si une juste sévérité rapelleroit au devoir ceux qu’il n’avoit pu réduire par la patience, ni gagner par la douceur. On en rapporte quelques exemples, mais ils furent rares: la charité ne sévit qu’à regret.

Toute l’autorité que donnoient au saint évêque de Périgueux, son caractère et sa réputation, il la mit sagement à profit, pour réconcilier

 

(2) Petrus de S. Astier, ex nobili prosapia dominorum de Sancto Asterio Raymundo successit, vir, ob probitatem, integritatem, ac pietatem magnae apud suos populares existimationis (Gall. chr., t. 2, col. 1474).

 

 

Fol. 429 v°

les ennemis, et faire cesser des dissentions déjà fatales non seulement aux familles, mais aux villes et aux peuples. Les animosités qui régnoient depuis longtems entre les citoyens de Périgueux et les habitans du bourg de St Fronton, avoient dégénéré en une espèce de guerre, d’autant plus dangereuse, qu’elle se faisoit entre des voisins et des parens. Pierre de S. Astier entreprit de pacifier ces troubles; et il en vint heureusement à bout, à la satisfaction des uns et des autres. Il est vrai que le feu de ces disputes populaires n’étoit jamais si bien éteint, qu’il n’en parut de tems en tems quelques nouvelles étincelles, qui sembloient menacer d’un incendie prochain. Mais la charité du pasteur ne se lassoit pas; et sa médiation eut toujours un favorable succès (1).

Pendant qu’il s’occupoit ainsi, ou à chasser du milieu de son peuple le démon de la discorde, ou à recueillir les premiers fruits de la paix, la providence lui envoya un nouveau secours, dont il se servit à propos pour donner la dernière perfection à son ouvrage. Les premiers disciples de saint Dominique, tout embrasés de ce zèle apostolique qu’ils avoient hérité de leur bienheureux patriarche, s’étant présentés dans le diocèse de Périgueux, Pierre de St Astier ne se contenta pas de les accueillir avec bonté, mais les considérant comme des envoyés de Dieu, il se fit un plaisir de partager avec eux le travail et les fonctions du saint ministère. Il distribuoit les uns dans les différentes parties de son diocèse; et il faisoit prêcher les autres en sa présence, afin de donner lui-même à tous les fidèles l’exemple de la docilité, avec laquelle ils devoient écouter les vérités du salut qu’on leur annonçoit.

Pour rendre ce secours toujours présent, et par là plus utile, ce zélé évêque chercha d’abord les moyens de faire bâtir un couvent dans sa ville épiscopale. Il se déclara le protecteur et le père des religieux, dont il aima le profession dès qu’il la connut; et à sa recommandation, les chanoines de St Martin et de St Jean leur donnèrent une ancienne abbaye, ou maison abbatiale, qui leur premier asyle, et dès lors le lieu de prière, ou de retraite le plus fréquenté par le pieux prélat. L’innocence, la

 

(1) Tantae apud suos auctoritatis erat, ut lites inter Petragoricensem civitatem et Sti Frontonis burgum gravissimas, imo et quaedam belli genera, semper, nullo reclamante, composuerit et extinxerit (Gall. chr. supra).

 

 

Fol. 430 r°

candeur, le zèle de ces ministres de l’évangile, la ferveur de leurs prédications, leurs exercices de dévotion et l’austérité de leur vie, tout cela avoit de si forts attraits pour le saint évêque, qu’il ne trouvoit ni plaisir, ni consolation, que dans leurs entretiens.

Après avoir admiré leur genre de vie, il se proposa de l’imiter, de prendre le même habit et d’observer la même règle. Dans ce dessein il écrivit au pape Grégoire IX, pour avoir la permission d’abdiquer son évêché. Mais le vicaire de J.C., bien instruit des vertus du prélat, et des grands fruits qu’il faisoit dans tout son diocèse, lui refusa constamment ce qu’il demandoit. Après la mort de ce pape, Pierre de St Astier renouvella ses instances, ou ses pieuses importunités auprès de ses successeurs Innocent IV et Alexandre IV, et il en reçut toujours la même réponse. On admiroit son humilité, sa modestie, cet esprit de retraite, de pénitence, ou de sacrifice, qui le faisoit soupirer avec tant d’ardeur après le moment, ou libre de tout autre soin, il ne s’occuperoit que de celui de mourir à lui-même, pour ne vivre que pour Jésus Christ. Mais on faisoit moins d’attention à ce qui étoit selon ses désirs, qu’à ce qui convenoit à son église. Si vous n’étiés déjà évêque, lui disoit un pape, ce seroit à nous à vous appeller à cette portion de la sollicitude pastorale. Maintenant que la providence vous a placé sur un siège, qu’on vous voit remplir avec honneur depuis tant d’années, vous ne devés point penser à en descendre; et nous n’avons garde d’y consentir.

Un refus si persévérant mortifioit le serviteur de Dieu, sans lui faire changer dans ses résolutions. Il obéit cependant; et ajoutant dès lors aux sollicitudes d’un évêque toutes les austérités d’un religieux, il continua encore pendant plusieurs années à conduire avec la même vigilance un peuple, dont il étoit également chéri et respecté. Il favorise la fondation d’une seconde maison religieuse. En même tems il favorisa la fondation d’un autre couvent des frères prêcheurs. L’illustre dame Marguerite de Turenne, épouse de Renaud, seigneur de Pons et de Bergerac, l’avoit fait bâtir dans cette dernière ville, à cinq lieues de Périgueux; et le père Guillaume de St Astier,

 

 

Fol. 430 v°

proche parent du saint évêque, en étoit déjà prieur l’an 1260 (1).

L’année suivante, le même prélat ayant fait la découverte et la translation du corps de saint Fronton; il voulut en instruire la postérité par un écrit qu’il adressa à ses diocésains, en ces termes:

Depuis plusieurs siècles on doutoit si le corps du b. Fronton, premier évêque de Périgueux, reposoit dans l’église où il est honoré, car quelques uns par ignorance et d’autres par malice publioient que ce précieux dépot nous avoit été autrefois enlevé par les normans. Voulant donc dissiper ces bruits, ou éclaircir ce fait, selon des désirs de notre chapitre et de tous les habitans du bourg St Fronton, nous nous sommes rendus sur les lieux le dernier jour d’avril; et en notre présence, on a ouvert (non sans beaucoup de peine) un sépulchre de pierre, où la tradition commune, et diverses conjectures ne nous permettoient point de douter, que les saintes reliques ne fussent cachées. Nous y avons trouvé en effet une grande caisse de bois, forte et bien ferrée; et dans celle-ci, une autre de plomb, qui contenoir des ossemens du serviteur de Dieu, encore entiers, et sans corruption... Nous les avons montré à notre clergé, et à tout le peuple; et les avons ensuite remis avec respect dans le même lieu, attendant que nous puissions les placer honorablement dans une châsse plus propre, ce que nous espérons faire en peu de tems ... Nous ordonnons cependant à tous les fidèles de notre diocèse, de célébrer tous les ans la fête de cette translation, le trentième d’avril, et nous accordons 40 jours d’indulgence à tous ceux qui s’acquitteront avec piété de ce devoir de religion. Fait le VI des nones de mai, l’an de notre Seigneur 1261.

Dom Denis remarque que dans le même tombeau on avoit trouvé une lame de plomb et une autre de cuivre. Sur la première étoient gravés ces mots: ici repose le corps du bienheureux

 

(1) Jam plurima dominicanis episcopus contulerat beneficia; eos in urbe receperat; ac de consensu prioris canonicorumque Sancti Martini et Sancti Joannis de Cola, veterem Sancti Martini abbatiam, illis domo concesserat, ubi sedem fixere. Eorumdem conventus Brageraci fundationem probavit anno 1260, ex donatione Margaritae de Turena, Raynaldi domini de Pontibus et Brageraci uxoris; cujus primus superior fuit Guillelmus de Sto Asterio, episcopi consobrinus (Gall. chr, ut supra).

 

 

Fol. 431 r°

Fronton, disciple de Jesus-Christ, qui avoit été baptisé par saint Pierre. La seconde marquoit la même chose; et ajoutoit que ce disciple du Sauveur étoit de la tribu de Juda, né dans la Lycaonie et décédé le huitième des calendes de novembre, la 42e année après le Passion de notre Seigneur.

Il faut pourtant avouer avec le même auteur, que ces inscriptions paroissoient bien postérieures aux tems apostoliques: quae recentiora et sequiora tempora redolent. On ne doute pas que saint Fronton ne doive être reconnu pour le premier évêque de Périgueux, et qu’il n’ait fait de grandes conversions dans le pays, soit par la sainteté de ses exemples, soit par ses miracles, ses prédications, et ses travaux apostoliques. Mais on ignore le lieu de sa naissance, aussi bien que les particularités de sa vie; et il est toujours incertain, si c’est dans le 1er siècle de l’église, ou seulement dans le 3e qu’il faut mettre son épiscopat. Ainsi parle Dom Denis, en commençant son catalogue des évêques de Périgueux (1).

Revenons à Pierre de Saint Astier, un des plus illustres successeurs de saint Fronton. Le désir de la retraite le pressant toujours plus vivement, il crut devoir renouveller ses instances auprès du saint siège, pour faire agréer sa démission. Jamais peut être ambitieux ne travailla avec plus de constance et de résolution, pour s’élever à une place d’honneur, que l’humble prélat, pour avoir la liberté d’en descendre. Sa persévérance ne fut pas toujours inutile; elle obtint enfin de Clément IV, ce que trois de ses prédécesseurs n’avoient point voulu accorder à des prières souvent réitérées. Dès que sa sainteté eut donné un signe d’approbation ou de consentement, Pierre de Saint Astier prit congé de son troupeau par un discours, qui fit répandre bien des larmes et pousser bien des gémissemens. On se rappelloit les grands exemples de vertu qu’il avoit donnés à son église; les saintes instructions, dont il avoit coutume de nourrir la piété et la

 

(1) Primum Petrocoriorum antistitem fuisse s. Frontonem in confesso est apud omnes. Relique omnia, aetas, patria, gesta &c. incerta sunt ... ut ut est, non videtur negari posse primum Petrocoriorum antistitem fuisse Frontonem, qui eos ad fidem Christi verbo traxerit et exemplo ... at quo saeculo floruerit, an 1°, an 3° duntaxat, nostrum non est hic definire (Gall. chr., t. 2, col. 1446-1447).

 

 

Fol. 431 v°

ferveur des fidèles; ces aumones qu’il répandoit avec profusion dans le sein des pauvres, ses soins, ses attentions à écarter tout ce qui auroit pû troubler le repos du peuple et les douceurs de la paix, dont il le faisoit jouir. Toutes ces considérations rendoient bien sensible la perte, ou la séparation d’un évêque que chaque fidèle osoit appeller, non seulement son pasteur, et son père, mais son protecteur, son guide, son appui, son ami le plus sincère et le plus généreux. Il ne vit pas couler tant de larmes sans en être attendri; mais il n’en fut point ébranlé. Résolu de suivre la voix de Dieu, il demanda à tous les fidèles le secours de leurs prières; il leur promit les siennes; et aussitôt il se retira dans le couvent des frères prêcheurs à Limoges. Ce fut le premier jour de mars 1266, qu’il entra dans ce lieu de repos, où il demeura une année entière sans quitter les marques de sa dignité, attendant la bulle qu’on lui avoit promise, et qu’on lui faisoit espérer. Peu de jours après qu’il l’eut reçue, il prit l’habit de saint Dominique, des mains du célèbre Etienne de Salanhac, alors prieur de cette communauté.

La joie que ressentit ce véritable disciple de J.C., se voyant enfin déchargé du pesant fardeau, sous lequel il gémissoit depuis trente trois ans, lui fit regarder sa retraite comme un paradis de délices. Rendu à lui-même, et débarassé de mille soins, qui partageoient auparavant ses attentions, la présence de Dieu occupoit continuellement son esprit et son coeur. Et comme s’il n’eut commencé que dès-lors à vivre pour lui-même, ou à travailler pour l’éternité, il apprenoit tous les jours à se dépouiller du vieil homme et à se revêtir du nouveau. La méditation des livres saints fut désormais sa plus douce occupation; et la pratique de l’obéissance son exercice continuel. Plus soumis que le plus jeune des novices, on le vit marcher avec une divine ferveur à la suite de Jésus-Christ, par l’amour de la croix et ses humiliations, tout pénétré de son propre néant, et ne pensant qu’à mourir de plus en plus au monde, à lui-même, et à tout ce qui n’est pas Dieu.

 

 

Fol. 432 r°

Clément IV, en lui accordant la liberté d’embrasser l’état religieux, lui avoit permis d’exercer à l’égard de ses frères, le pouvoir que lui donnoit son caractère, c’est à dire de leur conférer les ordres et il usa quelques fois de cette permission. Bernard Guidonis, alors jeune profès dans le couvent de Limoges, et depuis évêque de Lodève, se glorifioit d’avoir reçu la tonsure cléricale des mains de ce saint homme. Dans la suite des évêques de Périgueux, nous voyons que son successeur Hélie Pileti, ne monta sur le trône de cette église, que l’an 1268, par conséquent après la profession religieuse de Pierre de Saint Astier.

Nous ne parlerons point des grands biens dont il enrichit la sacristie et la bibliothèque du couvent de Limoges. Quelques magnifiques que pussent être ses présens, le plus estimable de tous fut sans doute celui qu’il fit de lui-même. Le seigneur prolongeant ses jours pour augmenter ses mérites, le religieux prélat vécut huit ans, quatre mois et quinze jours dans les saints exercices du cloître, et mourut en odeur de sainteté, le 14 de juillet 1275 (1). Son corps fut enterré au milieu du choeur de notre église de Limoges, où on voit encore son tombeau, et une épitaphe, qui contient l’abrégé de sa vie, et la preuve de ce que nous avont rapporté.

 

(1) Denique pius praesul, mundi pertosus, continuis sollicitationibus ac precibus apud summos pontifices, episcopatus sui cessionem accipi postulat; annoque 1266, secedit ad Lemovicensem praedicatorum conventum; ac tandem accepta a Clemente papa IV, licentia, abdicat; dominicanique ordinis habitum induit; ac in eo octo annis, mensibus quatuor cum dimidio, summo cum fervore Deo militat; ac tandem vitam temporalem cum aeterna commutat anno 1275, sepultus in medio chori ecclesiae praedicatorum Lemovicis &c. (Gall. chr., ut supra).

 

 

Fol. 433 r°

XXV. Petrus II

Gall. chr. nov., tom. 2, col. 1474

Avec traduction du latin au français

 

Petrus de S. Astier ex nobili prosapia dominorum de S. Asterio, Raimundo successit, vir ob probitatem, integritatem ac pietatem magnae apud suos populares existimationis.

Pierre de S. Astier, issu de la noble famille des seigneurs de St Astier, succéda à Raimond (évêque de Périgueux). Ce prélat par sa probité, son intégrité et sa piété jouissoit d’une grande réputation parmi ses diocésains.

1234. In charta B. Mariae de Grosso Bosco memoratur an. 1234.

Il est fait mention de lui dans une charte de l’abbaye de Notre Dame de Grosbos, ou Grosbois (au diocèse d’Angoulême), de l’an 1234.

1235. Anno sequenti (1235) inscribitur in chartis S. Florentii Salmuriensis, cum Itherio decano.

L’année suivante (1235) son nom se trouve dans des chartes de l’abbaye de St Florent de Saumur (en Anjou), avec celui d’Itier, doyen (du chapitre de St Etienne).

1240. Erat apud Compendium anno 1240, mense julio, ut patet ex regesto XXXI, archivi regii Paris., fol. 112.

Il étoit à Compiègne au mois de juillet de l’an 1240, suivant le registre 31 du Trésor des chartes, page 112.

1243. In charta abbatiae Castrensis, Petrus episcopus Petrag. permittit Johanni priori Castransi recipere in suae ecclesiae canonicum Stephanum Lascons. Datum VIII cal. sept. an. M.CC.XLIII.

Suivant une charte de l’abbaye de Châtres, datée du 8 des calendes de septembre (25 août) 1243, il permit à Jean, prieur de cette abbaye de recevoir Etienne Lascons (ou Lascoux) en qualité de chanoine de son église.

1246. Illius quoque mentio fit in charta B. Mariae de Grosso Bosco, VI idus augusti, M.CC.XLVI.

Il est encore fait mention de lui dans une charte de l’abbaye de Grosbos, datée du 6 des ides (8 août) 1246.

1246. Eodem anno, ex charta S. Eparchii, conciliat R. Eparchianum abbatem cum Petro de Charanato, donzello, actum apud Soletum in camera praeceptoris, nonis octobris M.CC.XLVI.

La même année, suivant une charte de St Cybar, il accorda à Robert abbé de St Cybar avec Pierre de Charanat, donzel, par acte passé à Solet, dans la chambre du commandeur, le jour des nones d’octobre (7 octobre) 1246.

1249. Cum Iterio, abbate Albaeterrae

Le 5 des calendes de février (28 février) 1249 (v. st.)

 

 

Fol. 433 v°

concordiam facit V cal. febr. 1249, ex S. Eparchii chartulario.

il fit un accord avec Itier, abbé d’Aubeterre (cartulaire de St Cybar).

1258. Ex eodem,inter Robertum abbatem S. Eparchii et Eliam de Gorvilla, militem componit, an. 1258, XVI cal. augusti.

1258. Suivant un autre acte du même cartulaire, daté du 16 des calendes d’août (17 juillet) 1258, il fut médiateur de l’accord fait entre Robert, abbé de St Cybar et Hélie de Gourville, chevalier.

1257. An. 1257, confirmat donationem Sancii de Malomonte, militis, factam fratribus de Petrosa, VIII cal. martii.

1257. Le 8 des cal. de mars (22 février 1257, v. st.), il confirma une donation faite par Sanche ou Sance de Maumont, aux religieux de Pérouse.

1261. Anno 1261, ut fert ipsius rescriptum: cum de corpore b. Frontonis primi pontificis Petragoric. longis retro temporibus fuisset a pluribus dubitatum, utrum in ecclesia sua esset ... quibusdam ex ignorantia, aliis ex malitia dicentibus ipsum a normannis fuisse ablatum. Nos et capitulum et burgenses Podii S. Frontonis, volentes de hoc habere certitudinem pleniorem ... pridie cal. maii, devote praedictum sepulcrum intrantes ... aperuimus cum magno labore tumulum lapideum, in quo per famam publicam et alias conjecturas, sacratissimum corpus requiescere firmiter credebamus; et invenientes in praedicto tumulo magnam capsam ligneam fortem et bene ferratam, ipsam aperuimus

L’an 1261, il donna un rescrit, qui porte que: depuis très longtems plusieurs personnes doutoient si le corps du b. Front, 1er évêque de Périgueux reposoit dans l’église de son nom; car quelques uns par ignorance, et d’autres par malice, publioient qu’il avoit été enlevé par les normans. ... Nous, le chapitre et les bourgeois du Puy St Front voulant acquérir une entière certitude sur cela nous nous sommes rendu sur les lieux, la veille des calendes de mai, et nous avons fait ouvrir, avec beaucoup de difficulté, un sépulcre de pierre, où d’après la voix publique, et différentes conjectures, nous étions fermement persuadés que ce saint corps étoit enfermé. Etant entrés dans ce tombeau, nous y avons trouvé une grande caisse de bois, forte et bien ferrée. Et l’ayant ouverte nous y avons trouvé une grande caisse de plomb, qui contenoit, comme nous l’espérions, les ossemens du saint, encore entier, et par la grace de

 

 

Fol. 434 r°

reperientes in ea magnam aliam capsam plumbeam, in qua invenimus, sicut sperabamus, sanctissima ossa corporis integra, et per Dei gratiam incorrupta, et magna frustra capitis solida atque firma ... Quas reliquias reposuimus in sepulcro et tumulo de quibus extraxeramus, easdem servandas ibidem, quo usque in capsa nobili reponantur, quod erit in brevi Deo concedente ... omnibus injungimus, ut festum hujus translationis in vigilia Philippi et Jacobi ... perpetuis temporibus solemniter celebretis; nos enim omnibus praedictum festum pie et cum devotione celebrantibus, 40 dies de injunctis sibi poenitentiis misericorditer relegamus. Datum VI nonas maii, an. Dom. M.CC.LXI.

Dieu, sans corruption, parmi lesquels étoit une grande partie du crâne, bien conservé. ... Nous avons remis ces reliques dans le tombeau d’où nous les avions tirées, pour y être gardées jusqu’à ce que nous puissions les placer dans un endroit plus honorable, ce qui sera, avec l’aide de Dieu, dans peu de tems. Nous ordonnons cependant de célébrer tous les ans à perpetuité, la fête de cette translation, la veille de saint Philippe et saint Jacques; et nous accordons quarante jours d’indulgence à ceux qui s’acquitteront de ce devoir avec piété et dévotion. Donné le 6 des nones de mai (2 mai) 1261.

Duplex inventa in tumulo lamina, plumbea altera cuprea vel orea altera in prima legitur: Hic jacet corpus b. Frontonis Jesu Christi discipuli et b. Petri in baptismate filii.

On trouva dans ce tombeau, une lame de plomb et une autre de cuivre; sur la 1e étoient gravés ces mots: ici repose le corps du b. Front, disciple de J.C qui avoit été baptisé par s. Pierre.

In altera idem habetur, sed et additur: ex Lycaonia regione orti, de tribu Juda, ex Simone et Frontonia, obiit VIII cal. novemb. an. 42 post passionem Domini.

La 2e marquoit la même chose, et ajoutoit qu’il étoit de la tribu de Juda, né en Lycaonie, fils de Simon et de Frontonie, et mort le 8 des calendes de novembre (25 octobre) la 42e année après la passion de notre Seigneur.

 

 

Fol. 434 v°

Quae recentiora et sequiora tempora redolent.

ces inscriptions se ressent des siècles suivans.

1262. Nominatur Petrus episcopus in chartulario Bituricensi anno 1262, fol 99 verso.

Pierre, évêque de Périgueux est nommé sous l’année 1262 dans le cartulaire de l’église de Bourges, fol. 99 v°.

1263 (v. st.) Anno sequenti, Almoidi, abbatissae S. Mariae de Ligurio, proficiscenti ad eleemosynas in dioecesi Santonensi colligendas, de lato secum s. Simeonis brachio, litteras testimoniales dedit ad Pontium episc. Xanton. die lunae post Dominicam Invocavit me, an. Domini 1263, ex Petragor. antiquitatibus nostri D. Estiennot.

L’année suivante, 1263 (v. st.), et le lundi après le dimanche Invocavit me (le 10 mars; Pâques étant cette année le 20 avril), il accorda à Almois, abbesse de N.D. de Ligueux, qui portoit avec elle le bras de saint Siméon, des lettres de recommandation pour Pons, évêque de Saintes, par lesquelles il prioit ce prélat de permettre à cette dame de parcourir son diocèse pour recueillir des charités des fidèles. (ces lettres sont rapportées par D. Estiennot dans ses Antiquités du Périgord).

1263. Haec eadem anno, hic antistes excommunicat Bertrandum et Arnaldum de Montibus, milites, qui etiam, decanum Issigeacensem vulnerarant.

La même année (1263), il excommunia Bertrand et Arnaud de Mons, chevaliers, qui avoient blessé Hélie, doyen d’Issigeac.

Tantae apud suas auctoritatis erat, ut lites inter Petragoricensem civitatem et S. Frontonis burgum, gravissimas imo et quaedam belli genera, semper nullo reclamante, composuerit et exstinxerit.

Il jouissoit d’une si grande considération dans son diocèse, qu’il parvint heureusement à pacifier les troubles et l’espèce de guerre qui s’étoit allumée entre la Cité et le Puy St Front de Périgueux, et ce, à la satisfaction des deux parties.

1266. Denique pius praesul mundi, pertaesus, continuis sollicitationibus ac precibus apud s. pontifices episcopatus sui cessionem accipi postulat, annoque 1266, secedit ad Lemovicensem praedicatorum conventum, ac tandem accepta a Clemente papa IV licentia

Enfin ce pieux prélat, ennuyé et dégouté du monde, ayant renouvellé ses sollicitations et ses instances auprès du saint siège, pour faire agréer sa démission, il l’obtint à la fin, du pape Clément IV, et abdiqua aussitot, et se retira en 1266 dans le couvent des frères prêcheurs, à Limoges, où il prit l’habit de saint Dominique; et après avoir passé 8 ans et 4 mois et demi dans cette

 

 

Fol. 434 bis r°

Eyne de Pons d’Agonac ou Agonat, en 1281 et 1287

De son tems l’évêque de Périgueux rendit témoignage à la vérité de la relique du bras de saint Siméon.

 

Raimond VI d’Auberoche siégeoit en 1283 et 1294. Il adressa en 1287, à l’archevêque et au chapitre de Bordeaux des lettres de recommandation dans lesquelles il rendoit témoignage à la vérité de la relique du bras de saint Siméon, que l’abbesse de Ligueux faisoit porter dans le diocèse pour intéresser la charité des fidèles.

 

 

Fol. 435 r°

F.B. Suite du fol. 434 v°

 

abdicat, dominicanique ordinis habitum induit, ac in eo, annis 8, mensibus quatuor cum dimidio, summo cum fervore Deo militat, ac tandem vitam temporalem cum aeterna commutat, anno 1275, 8 julii, sepultus in medio chori ecclesie praedictorum Lemovicis, ubi legentibus prostat sequens inscriptio tabellae apposita.

retraite,dans l’exercice de la plus fervente piété; il y mourut le 8 juillet (ce fut le 14) 1275, et son corps fut enterré dans l’église de ce couvent, au milieu du choeur, où on lit l’épitaphe suivante, gravée sur une table:

Frater Petrus de S. Asterio, episcopus Petracoricensi, summa scientia et eloquentia praedictus, magnus ac solemnis vir, utique bonus ac devotus filius domini de Insula prope Petrocoras, venit ad hunc convemtum praedicatorum Lemovicensium, Ia die martii 1266, et in habitu episcopali mansit ibidem per annum. Tandem magna cum difficultate, precibus importunis cessionem qui episcopatus obtinuit a Clemente IV dignitate episcopali in omnibus et per omnia reservata, quam cessionem non potuerat obtinere a tribus summis pontificibus praefatis, Clemente scilicet, Gregorio IX, Innoc. IV, et Alexander IV, post paucos dies a dicta cessione obtenta, habitum ordinis reverenter accepit, et honorabiliter in eo Deo et ordini militavit annis 8, mens. 4 cum dimidio. Fecit multa et infinita

Frère Pierre de St Astier, grand et illuste personnage, n’étoit pas moins recommandable par son sçavoir et son éloquence, que par sa piété et sa bonté. Il étoit fils du seigneur de Lisle près de Périgueux. Il se retira dans ce couvent des frères prêcheurs de Limoges, le 1er de mars 1266, où il demeura un an, sans quitter les marques de sa dignité épiscopale. Enfin après beaucoup de difficultés et des instances réitérées, il obtint du pape Clément IV, sa démission, que trois de ses prédécesseurs, Grégoire IX, Innocent IV et Alexandre IV, n’avoient pas voulu lui accorder; et ce sous la réserve de la dignité episcopale dans toutes les occasions et circonstances; peu de jours après qu’il eut reçu sa démission, il prit humblement l’habit de l’ordre de saint Dominique; et après s’y être consacré au service de Dieu pendant 8 ans et 4 mois et demi, et avoir enrichi ce couvent de dons qu’il lui fit tant en livres, ornemens d’église, qu’en édifices qu’il fit construire, tels que la maison de Balaleu, il mourut la veille des ides de juillet (14 juillet) l’an 1275, et fut enterré dans l’église de ce couvent, au milieu du choeur. Que son ame repose en paix

 

 

Fol. 435 v°

Bona conventui, tam in ornamentis ecclesiae, quam in libris et aedificiis, fecitque aedificare domum de Balaleu. Obiit autem pridie idus julii anno Domini M.CC.LXXV, et est sepultus in ecclesia hujus conventus, in medio chori. Anima ejus requescat in pace.

 

Jam plurima dominicanis episcopus contulerat beneficia; eos in urbe sua receperat, ac de consensu prioris canonicorumque S. Martini et S. Johannis de Cola, veterem S. Martini abbatiam illis dono concesserat. Eorumdem conventus Brageraci fundationem probavit anno 1260, ex donation Margaritae de Turena, Rainaldi domini de Pontibus et Brageraci uxoris, cujus primus superior fuit Guillelmus de S. Asterio, episcopi consobrinus.

Il avoit déjà fait de grand biens aux dominicains; il les avoit reçu dans sa ville épiscopale, et du consentement du prieur et des chanoines de St Martin et St Jean de Côle, leur avoit donné l’ancienne abbaye de St Martin, où ils fixèrent leur établissement. Il approuve en 1260, la fondation du couvent des ff. pp. de Bergerac, due à la munificence (générosité) de Marguerite de Turenne, épouse de Renaud seigneur de Pons et de Bergerac. Le premier supérieur de ce couvent fut Guillaume de St Astier, cousin de l’évêque de Périgueux.

 

 

Fol. 436 r°

Notes sur la naissance et les parens de Pierre de Saint Astier, évêque de Périgueux

 

Nous n’avons jusqu’à présent trouvé aucun monument qui nous fasse connoitre avec certitude les noms des père et mère de Pierre de St Astier, évêque de Périgueux. Nous savons seulement qu’il étoit fils du seigneur de Lisle. Cela est énoncé expressément dans l’épitaphe qui fut gravée sur son tombeau, que l’on voyait autrefois au milieu du choeur de l’église des jacobins de Limoges: frater Petrus de Sancto Asterio, episcopus Petracoricensis ... filius domini de Insula prope Petracoras.

Ce fait est d’ailleurs confirmé par la tradition constante du pays, et par le testament de Pierre de St Astier, chevalier, daté de l’an 1255, par lequel, entr’autres dispositions, il fait un legs de 50 l. à l’évêque de Périgueux, son oncle, qui scella ce testament de son sceau. Or ce Pierre de St Astier, étoit le chef de la branche ainée de Lisle, qui s’éteignit dans sa personne car il ne laissa de son mariage avec Agnès Flamenc de Bruzac, que deux filles, Esclarmonde et Armande de St Astier, dont l’ainée, qui fut la principale héritière, apporta les papiers et la plus grande partie des biens de sa maison, à Raimond de

 

 

Fol. 436 v°

St Astier, seigneur de Montancès, qu’elle épousa postérieurement au testament de son père, c’est à dire après l’an 1255.

S’il est permis de se livrer à des conjectures, on peut dire que Pierre de St Astier avoit pour frère un Armand de St Astier, chevalier, duquel on trouve plusieurs donations faites à l’abbaye de Chancelade durant les 20 premières années du XIIIe siècle, dans lesquelles il se qualifie quelque fois seigneur de Lisle et qui paroit avoir eu pour femme N. Jourdain.

Armand de St Astier étoit fils de Pierre de St Astier et d’Umberge. Celui-ci est connu par un grand nombre de donations faites à Chancelade, depuis environ le milieu du XIIe siècle jusqu’en 1212. Il vivoit encore en cette dernière année, et laissa de sa femme, au moins 9 enfans, dont 4 filles religieuses (voy. mes extraites et recherches sur la maison de St Astier).

D’après cela Pierre de St Astier, évêque de Périgueux doit être fils de Pierre de St Astier, seigneur de Lisle et frère d’Armand, aussi seigneur de Lisle.

 

 

Fol. 437 r°

1268 - 1279

Hélie de Pelet, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 438 r°

4 décembre 1263

Archives du Vatican, reg. Urb. IV, Bullar., an. III-IV, t. IV, fol. 249, ep. 1338 (anc. n° 99)

 

Magistro Helie Peleti, capellano nostro, canonico Belvacensi.

Clara probitatis tue merita, tuaque laudabit. Apud sedem apostolicam conversatio et placida familiaritas, quibus te reddis in nostris oculis gratiosum &c. Cum itaque quondam magistro Hugone de Sto Amancio, capellano nostro, cantore ecclesie Sti Hylarii Pictaven., ad Roman. ecclesiam nullo modo pertinentis, nuper apud sedem apostolicam viam universe carnis ingresso, cantoria quam idem magister Hugo in ecclesia ipsa obtinuit, vacasse noscatur. Nos, propter hujusmodi tua merita, nostros ad te mentis oculos convertentes, ac tibi volentes gratiam facere specialem, cantoriam ipsam, vacantem, cum juribus, &c. tibi conferimus, tibi providemus &c. Datum apud Urbem Veterem, II nonas decembris anno tertio.

 

 

Fol. 438 v°

4 décembre 1263

Archives du Vatican, reg. Urb. IV, Bullar., an. III-IV, t. IV, fol. 250, ep. 1339 (anc. n° 100)

 

... cantori ecclesie Sti Frontonis Petragorice. et ... priori Sti Ylarii de Metulo, Pictav. dioc.

Clara dilecti filii magistri Helye Peleti, capellani nostri, canonici Belvacen. probitatis merito ejusque laudabil. apud sedem apostolicam conventio &c. Quocirca discretioni vestre mandamus quatenus vos vel alter vestrum per vos, vel per alium, aut alios, predictum magistrum Heliam, vel procuratorem suum ejus nomine, in possessione cantorie, canonicatus (ecclesie Sti Hilarii Pictaven.), ac jurium et pertinentiarum predictorum ac horum que pertinere consueverunt ad cantoriam eandem &c. auctoritate nostra inducentes &c. Datum apud Urbem Veterem II non. decembris, anno tertio.

 

 

Fol. 439 r°

10 avril 1264

Archives du Vatican, reg. Urb. IV, Bullar., t. IV, an. III, fol. 158 v°, ep. 662 (anc. n° 484)

 

Guillelmo Petri, canonico ecclesie Sti Frontonis Petragoricen.

Cum dil. fil. magister Helias Peleti, capellanus noster, rector ecclesie de Javerlhac, Lemov. dioc., sicut asserit, ecclesiam ipsam resignare intendat, discretioni tue mandamus quatenus ab eodem rectore, vel procuratore suo ad hoc specialiter constituto, libera ipsius ecclesie resignatione recepta, eam persone ydonee, auctoritate nostra, per te vel per alium conferre et assignare procures, inducens eam in ipsius corporalem possessione et defendens inductam. Nonobstante &c. Datum apud Urbem Veterem, IIII idus aprilis, anno tertio.

 

 

Fol. 440 r°

Vers 1266

Bibl. Imp., vol. n° 4044, epist. Clem. papae IV, fol. 140, epist. 257

 

Dilecto filio magistro Heliae Peleti, capellano nostro, canonico Belvacensi.

Si filius noster charissimus in Christo rex Silciliae illustris &c. Datum ut supra.

 

Il y a plusieurs autres lettres adressées au même Hélie de Pelet, fol. 140 v°, 141 r° et v°, epist, 258, 259, 261 &c. mais elles sont toutes sans date. On renvoie à une date précédente, qui se trouve à la page 116 v°, epist. 206, sic: Datum Viterbii, III calend. ut supra. Il faut encore aller chercher l’année à la page 202 v°, ep. 188, sic: Datum Perusii, nono cal. martii, anno secundo. Je soupçonne qu’il y a eu quelques quantièmes omis, et cette lettre pourroit fort bien se rapporter à l’année 1266 ou 1267.

 

 

Fol. 441 r°

1266

Art de vérifier les dates, t. 1, p. 301

 

Clément IV (Gui Foulquois ou de Foulques, en latin Guido Fulcodi), né de parens nobles à St Gilles sur le Rhône, successivement évêque du Puy, archevêque de Narbonne et cardinal, évêque de Sabine, fut élu pape à Pérouse, le 5 février 1265 &c.

 

L’an 1266, autre bulle de Clément, par laquelle il décide, comme une vérité incontestable, que la disposition de tous les bénéfices appartient au pape, de manière qu’il a non seulement le droit de les conférer tous, lorsqu’ils vacquent mais encore celui de les assurer à qui bon lui semble avant qu’ils viennent à vacquer. C’est ce qu’on appelle réserves expectatives. Ce fut en partie pour réprimer une prétention aussi exorbitante que saint Louis donna sa pragmatique sanction. Mais les papes trouvèrent moyen d’éluder cette loi, jusqu’au concile de Basle, qui abolit formellement les réserves, n’exceptant que celles des bénéfices vacans en cour de Rome.

 

 

Fol. 442 r°

19 avril 1268

Archives du Vatican, reg. de Clem. IV, t. 3, p. 220, ep. 14

 

Helye Peleti, Petragoricen. electo (en rouge)

Militanti ecclesie disponente domino licet immeriti presidentes, circa curam omnium ecclesiarum sotertia reddimur indefessa solliciti, ut juxta pastoralis officii debitum, crediti nobis dominici gregis custodiam utiliter gerere, divina cooperante clementia, studeamus. Et lice assidue circa singularium commoda prompta sollicitudine vigilemus, tamen erga illas que deplorant viduitatis incommoda, promptiori cura et majori propulsamur instantia, ut eis preficiamus viros secundum cor nostrum ydoneos in pastores. Sane venerab. frater noster P. episcopus quondam Petragoricen. ab olim proprii corporis qua gravabatur debilitate pensata et aliarum quamplurium ratione causarum inductus, Petragor. ecclesie regimini cedere cupiens, tam apud fel. record. Innocentium, Alexandrum et Urbanum Roman. pontifices, predecessores nostros, quam apud nos etiam institit, non sine importune supplicationis instantia ut cessionem ejus admittere curaremus. Cumque vener. fratri nostro Agenen. episcopo dedissemus nostris litteris in mandatis, ut de hujus causis quarum pretextu cedere prefatus episcopus intendebat, veritate plenius inquisita, si de ipsis vel ipsorum aliqua que ad hoc

 

 

Fol. 442 v°

sufficeret secundum canonicas sanctiones constaret eidem cessionem eandem cum super hoc requisitus esset ab ipso, vice nostra recipere procuraret. Tandem idem Agenn. episcopus, licet nonnulle de predictis causis quas prefatus Petragoricen. (episcopus) duxerat proponendas sufficienter fuissent coram ipso probate, cessionem tamen non admisit eandem; sed processum per eum super hoc habitum, ad nos remittere procuravit. Denique Bertrando de Malomonte, canonico Lemovicen., procuratore dicti Petragoricen. episcopi, super hoc specialiter in nostra presentia constituto, et ejusdem episcopi nomine, cessionem ipsam a nobis admitti suppliciter postulante. Nos eadem processu dictique Petragoricen. (episcopi) instantia importuna pensatis, cessionem eandem, de fratrum nostrorum consilio, duximus admittendam, et ipsum a vinculo quo tenebatur eidem Petragoricen. ecclesie absolventes, episcopali dignitate sibi nichilominus reservata, provisionem ipsius ecclesie ea vice sedi apostolice, necnon abbatiam secularis ecclesi Sti Frontonis Petragoricen. quam obtinebat, collationi sedis ejusdem auctoritate apostolica duximus reservandas. Decernentes irritum et inane si contra reservationem hujus quavis auctoritate secus a quoquam contingeret attemptari. Volentes igitur paterna sollicitudine precavere ne prefata Petragoricen. ecclesia prolixioris dispendia vacationis incurrat, et cupientes ut ecclesia ipsa utilis presidio munita pastoris, Deo propitio, relevetur a

 

 

Fol. 442 bis r°

19 avril 1268

Provisions de l’évêché de Périgueux et de l’abbaye de St Front, de la même ville,

accordées par le pape Clément IV à Hélie de Pelet.

 

Le registre d’où j’ai tiré cette pièce est l’original d’une très belle écriture; les rubriques sont en encre rouge. On lit très distinctement Peleti et non pas Pileti, comme dans le p. Dupuy et ailleurs. Cette pièce est inconnue, et on ne la trouve citée nulle part; elle est curieuse surtout pour la démission de Pierre de St Astier et

 

 

Fol. 442 bis v°

pour l’état de l’abbaye de St Front dans ce tems là.

On sait que Pelet est le nom de Mrs. de Narbonne; leur généalogie imprimée dans le p. Anselme, ne fait pas mention de cet évêque.

On ignore ce qu’étoit Hélie de Pelet, avant d’être évêque; cependant il paroit par cette bulle, qu’il étoit attaché au pape, merita per familiarem experientiam nota &c.

Pierre de St Astier ayant donné sa démission le 1er mars 1267, le siège doit avoir été vacant plus d’un an, peut-être P. de St Astier ne se retira pas tout de suite.

 

 

Fol. 443 r°

F. B. suite du f° 442 v°

 

noxiis, et oplatis proficiat incrementis, ad personam tuam quam sincera in Domino caritate complectimur, cujusque gratiosa merita per familiarem experientiam nota nobis existunt, apostolice direximus considerationis intuitum ipsum fore per utilem ad gerendum ejusdem ecclesie regimen arbitrantes. Cum enim existas vir vite laudabilis et conversationis honeste, morum honestate, scientie dono ac discretionis maturitate conspicuus, et alias in spiritualibus et temporalibus circumspectus, digne speramus quod dictam ecclesiam in utrisque salubri regimine gubernatis, per tue circumspectionis industriam incrementa salubria, divina favente clementia suscepturam. Preterea de dictorum fratrum consilio, et apostolice plenitudine potestatis, te ipsi ecclesie in episcopum preficimus et pastorem, ac de abbatia prefata devotioni tue nichilominus providemus illam tibi cum omnibus suis juribus et pertinentiis conferentes, ac concedentes ut ipsam abbatiam cum episcopatu Petragoricen. sive sit eidem episcopatui annexa sive non, constitutione generalis concilii super hoc edita non obstante, licite valeas retinere. Quia vero a quibusdam asseritur, quod abbatia ipsa eidem Petragoricen. ecclesie est annexa, nonnullis contrarium asserentibus, nos per hujusmodi provisionem, collationem et concessionem tibi a nobis de abbatia factas eadem, quoad hunc articulum nulli prejudicari, seu alicui jus de novo acquiri

 

 

Fol. 443 v°

volumus, quin te cedente, vel decedente, abbatia ipsa et dicta Petragoricen. ecclesia quoad hoc in statu debito perseverent ideoque ... quantum impositum tibi onus a Domino suscipiens reverenter, sic curam et administrationem ipsius ecclesie Petragoricen. geras salubriter et utiliter exequaris, ut sub tua vigilantia, votivis amplificetur commodis, et in omnibus persepe dirigatur, ex exinde nostram et apostolice sedis gratiam, tanquam benedictionis filius uberius consequi merearis. Datum Viterbii, XIII kal. maii, anno IIII°.

 

 

Fol. 444 r°

1272

Archives de l’évêché d’Agen, cartul. fol. 54 r°

 

Hélie, évêque de Périgueux est nommé avec Arnaud, évêque d’Agen, dans une sentence arbitrale et accord passé entre les évêques d’Agen et de Périgueux, qu’il approuva et scella de son sceau, le 2 des ides d’octobre 1272.

Voy. mon recueil sur Castillonnès, ann. 1262.

 

1271

Archives de Cadoin

 

XIII die introitus julii, accord et arbitrage entre l’abbé de Cadoin, Guillaume de Bernard, et Guillaume de Fayole, prieur de St Avit Senieur; factum est hoc XIII die introitus julii anno Domini M° CC° LXX° primo ... regnante domino Eduardo primogenito illustris regis Angliae, et Helia Petrag. episcopo. (voy. Cadoin et St Avit).

 

 

Fol. 445 r°

1273

L. Guillelmus V

Gall. chr., t. 2, col. 1010, ecclesia Engolism.

 

Guillelmus de Blaye, nobili Blavium gente ortus, an. 1273, ut habetur in libro feodorum sedis episcopalis, nobis ab illustrissimo viro Gabriele Benard de Reze praesule per humaniter communicato, die veneris ante festum b. Luchae evang. Fuit electus in episcopum Engolismensem concorditer ... et confirmatus Burdegalae, sede Burdegalensi vacante, die mercurii post festum s. Severini; et dominica in crastinum s. Hilarii consecratus apud Condomium Agennensis dioecesis, auctoritate ecclesiae Burdegalensis vacantis, per dominum Arnaldum Agenn. episcopum adsistentibus sibi dominis P. Aduresi et P. Conseranensi episcopis, suffraganeis ecclesiae Auxitanae, ad hoc rogatis. Cum tam Burdegal. ecclesia, quam omnes aliae cathedrales ecclesiae ipsius provinciae tunc vacarent, praeter Petracoric., cujus

 

 

Fol. 445 v°

episcopus, scilicet dom. Helias Peleti, tunc erat in curia Romana. Denique fuit intronisatus et celebravit missam suam solemnem apud Engol. dominica in crastinum Scholasticae.

 

 

Fol. 446 r°

4 décembre 1276

Hélie, évêque

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Le 4 décembre, acte par lequel Hélie de Cugnac confirme une donation qui avoit été faite le 4 juillet 1222, à l’abbaye de Cadoin, par Guillaume de Cugnac et Marie de Cugnac, ses père et mère, &c. an. 1276 &c. regnante Edwardo rege Angliae, Helia Petragor. episcopo.

 

30 octobre 1276

Archives du Vatican, reg. Clem. IV, an. 5, t. 57, fol. 253, ep. 1014

 

Le 3 des cal. de novembre (30 octobre) Hélie, évêque de Périgueux, unit l’église parroissiale de Castel au prieuré de St Cyprien sur Dordogne. Cette union fut confirmée par le pape Clément V, le 10 des cal. de novembre, la 5e année de son pontificat (23 octobre 1309).

Voy. mon recueil sur St Cyprien.

 

 

Fol. 447 r°

1276

Archives du chapitre de Saint Astier

 

Supplique adressée à Helias, évêque de Périgueux, par Archambaldus comes Petrag. Dattée du II des ides de juin M. CC. LXX. sexto (pendoit un sceau à double cordon de soye rouge, maillé à 4 faces).

 

1276

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Helias de Cunhac, miles, confirmat donationes Guillelmi de Cunhac, et Mariae de Cunhac, patris et matris ipsius, an. 1276, Eduardo rege, Helia episcopo Petrag. Donation facta fuerat 4 julii 1222.

 

19 mars 1276 (v. st.)

Archives de Pau, arm. de Périgord, ch. 3, cot. hommages, n° 90

 

Le 19 mars (v. st.) hommage rendu à Marguerite de Turenne, dame de Bergerac et de Gensac, par Gaston de Gontaut, seigneur de Badefol, pour son château de Badefol, &c. Actum fuit hoc XIII die exitus martii, an. Domini M° CC° LXXVI°, regnante Edwardo &c. N’El. ebesque de Péregort.

 

 

Fol. 448 r°

19 janvier 1276 (v. st.)

Charte par laquelle le chapitre de St Front unit à la manse épiscopale

les paroisses de Bassillac et de Coursac, près Périgueux

Archives de l’évêché de Périgueux, reg. des hommages, fol. 60 v°

 

Noveritis quod nos attendentes quod terra et homines episcopatus Petragoric. qui sunt in parrochiis ecclesiarum nostrarum de Bassilhaco et de Corsac prope Petragoram, sunt positi juxta pravos pariter et pervesos, et multis contaminantur in juriis et pressuris; attendentes etiam beneficia et honores quae reverendus pater dominus Helias Dei gratia Petrag. episcopus, nobis et ecclesiae nostrae praedictae Sti Frontonis contulit, et adhuc conferre non cessat, sperantes quod adhuc conferat in futurum, et quod ipse vel sui aliqui pati non possunt, quin nos saltem condolentes etiam patiamur, et quod dicta terra et homines ac bona et res eorum liberius deffendi possent, si dictae parrochiales ecclesiae essent de mensa episcopi, vel propriae episcoporum ipsorum, nos ipsas ecclesias ... damus, unimus &c. Actum et datum in crastinum cathedrae Sti Petri an. 1276.

 

Le vidimus en fut fait par l’official, à la réquisition du procureur de Audoyn, évêque de Périgueux, anno Domini 1308, die martis post festum beati Martini hyemalis.

 

 

Fol. 449 r°

18 janvier 1276 (v. st.)

 

 

Universis Christi fidelibus, presentes litteras inspecturis Helias Dei gratia Petragoricen. episcopus, salutem in Domino. Attendentes quod ecclesia Sti Frontonis Petragoricen., inter ecclesias provinciales, maxime ratione antiquitatis, et sanctissimi corporis beati Frontonis, in eadem ecclesia quiescentis, ob cujus merita frequenter ibidem multa fiunt miracula, honorabilis et precipua reputetur. Eandem intendimus, quantum cum Deo et honestate poterimus gratia prosequi et favore. Unde pensantes quod eadem ecclesia sit posita in medio nacionis prave pariter et perverse, et multis concutitur injuriis et pressuris, ut contra persecutorum insultus valeat defensari, et cultus divinus ibidem non possit minui, sed augeri. De consensu et voluntate expressis capituli ipsius ecclesie, viginti quatuor prebendis, in eadem ecclesia auctoritate apostolica ordinatis, ecclesias que secuntur, ad patronatum ejusdem ecclesie Sti Frontonis spectantes, ad instantiam ejusdem capituli et requestam, tam necessitate quam utilitate suadentibus, prout sequitur, unimus, annectimus et donamus, et ex nunc assignamus; ita tamen quod canonicus, cujus prebende ecclesia fuerit vel annexa, sive donata, vicarium ydoneum eliguat ad eandem, nobis et nostris successoribus presentandum. Qui a nobis vel successoribus nostris curam recipiat animarum. Et tantum det ei idem canonicus de ecclesie proventibus, ut inde possit comode sustentari, et cetera honera subportare, juxta ipsius ecclesie facultates; salvis tamen consuetudinibus et juribus episcopalibus visitationum, procurationumque, et aliis que nobis ac successoribus nostris, ac ministris in ipsis ecclesiis competebant, vel competere poterant, que nobis et successoribus ac ministris specialiter retinemus. Nec ... ecclesie Sancti Frontonis, que per se, vel per alios, in ipsis ecclesiis et earum parochiis percipere consuevit. Prebende siquidem abbatis ipsius ecclesie Sti Frontonis Petraguoricen., et successoribus ejus abbatibus, ecclesiam de Fallaco, cum juribus suis et pertinenciis, ad patronatum ipsius ecclesie Sti Frontonis spectantem, de consensu capituli ipsius ecclesie, damus, annectimus et unimus prebende Helie

 

 

Fol. 449 v°

Iterii cantoris, ecclesias Sti Ylarii et de Marsanes. Prebende Guillelmi de La Guarda, canonici, ecclesiam de Fossamanha. Prebende B. de Bovisvilla, can., ecclesiam de Sendreos. Prebende magistri G. de Javarlhac, can., ecclesias d’Astuors et de Brolio. Prebende domini R. de Bovisvilla, can., ecclesias de Miromonte et de Mauzens. Prebende de Raymundi Landrici, can., ecclesiam de Auriaco. Prebende Helie Vigerii, can., ecclesiam Sti Georgii de Blodiis. Prebende Lamberti Porta, can., ecclesiam Sti Martini de Pictu. Prebende Bernardi Jauberti, can., ecclesias de Bonas et de Cutmont. Prebende Ademarii de Manhac, can., ecclesiam de Lacropta. Prebende magistri Iterii de Templo, can., ecclesiam de Mensihac. Prebende magistri Helie de Narbona, can., ecclesias capella de Guonaguet et Sti Pardulfi prope Vernodium. Prebende magistri P. de Podio Rudelli, can., ecclesiam Sti Silani Petraguoricen. Prebende Helie Guaufridi, can., ecclesias Sti Georgii Petrag. et de Bolazaco. Prebende Jaumari de Chamberlhac, can., ecclesias Ste Marie de (Chinhaco et de Sto Crispino). Prebende Guidonis de Novavilla, can., ecclesiam de La Noalha. Prebende P. de Vigenor, can., ecclesias d’Eschaornhac et de Sta Ursa. Prebende Helie Hebrardi, can., ecclesias de Sangayrac et de Linquaychs et Sti Frontonis al Coroli. Prebende magistri Helie de Grauleto, canonici, ecclesias de Corlac et de Roffiac. Prebende Arnaldi de Claromonte, can., ecclesiam de Grunh. Prebende magistri P. de Latieyra, can., ecclesias del Sila, et de Porcello Cocto (en marge: Paranquet, sarladois), et Sti Georgii de Blancanes. Prebende Bernardi La Grelieyra, can., ecclesias de Senelhac, et Sti Amandi. Prebende Johannis de Fonte Dulci, can., ecclesiam de Limolio. Premissas autem uniones, annectiones, seu donationes, de consensu predictorum, prout necessitati et utilitati ipsius ecclesie Sti Frontonis vidimus expedire, duximus, diligenti deliberatione prehabita faciendas.

 

 

F.B. Petit feuillet intercalaire non numéroté entre les f° 449 et 450. Contient quelques notes.

1277. pag. 28 mars, la ch. de St Pierre tomba le lundi 18 janvier.

Clem. 6, II, 3, ep. 1569.

Au verso:

6540. Commre François sur la sainte messe.

711. Recueil des synodes.

 

 

Fol. 450 r°

F.B. Suite du f° 449 v°

Quod quidem nobis licuit, etiam sine licensia capituli nostri Petraguor.; prout nobis per autentica scripta et fide digna costitit evidenter. Volentes et concedentes ut quandocumque ecclesias predictas, ut dictum est, donatas, unitas, seu annexas, vacare contigerit, canonicit quorum prebendis sunt unite, donate seu annexe, possint eas apprehendere per se ipsos, et sicut dictum est, ordinare; salvis nobis et successoribus nostris, ac ministris nostris, omnibus et singulis supradictis. Et ut premissa omnia maneant perpetua firmitate subnixa et ne per cujusdam maliciam possint in posterum in dubium revocari, presentes litteras, sigilli nostri munimine, una cum sigiloo dicti capituli, ut appareat de eorum consensu et requesta, fecimus roborari. Et nos predictum capitulum Sti Frontonis, de quorum consensu et voluntate expressis, et ad requestam nostram premissa facta sunt, sive fiunt, sigillum capituli nostri presentibus litteris duximus apponendum in testimonium premissorum. Datum in crastinum cathedre sti Petri anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo sexto.

 

 

Fol. 451 r°

1276

Charte par laquelle Hélie, évêque de Périgueux, considérant la modicité du revenu,

attaché à chacune des 24 prébendes ou canonicats dont étoit composé le chapitre

de St Front, unit à chacun de ces canonicats, certains bénéfices-cures, dépendans

du patronage du même chapitre

Original en parchemin, archives du chapitre de St Front

 

Universis Christi fidelibus, presentes litteras inspecturis Helias Dei gratia Petragoricensis episcopus, salutem in Domino. Attendentes quod ecclesia Sancti Frontonis Petragoricensis, inter ecclesias provinciales, maxime ratione antiquitatis et sanctissimi corporis beati Frontonis, in eadem ecclesia quiescentis, ob cujus merita frequenter ibidem multa fiunt miracula, honorabilis et precipua reputetur. Eandem intendimus, quantum cum Deo et honestate poterimus gratia prosequi et favore unde pensantes quod eadem ecclesia sit posita medio nacionis prave pariter et perverse, et multis contutitue injuriis et pressuris, ut contra persecutorum, insultus valeat defensari, et cultus divinus ibidem non possit minui, sed augeri, de consensu et voluntate expressis capituli ipsius ecclesie viginti quatuor prebendis in eadem ecclesia, auctoritate apostolica ordinatis, ecclesias que secuntur, ad patronatum ejusdem ecclesie Sancti Frontonis spectantes, ad inst  anciam ejusdem capituli, et requestam, tam necessitate quam utilitate suadentibus, prout sequitur, unimus, annectimus et donamus, et ea nunc assignamus. Ita tamen quod canonicus, cujus prebende ecclesia fuerit, vel annexa sive donata, vicarium ydoneum eliguat ad eandem, nobis et nostris successoribus presentandum, qui a nobis vel successoribus nostris curam recipiat animarum, et tantum det ei idem canonicus de ecclesia proventibus ut

 

 

Fol. 451 v°

inde possit comode sustentari, et cetera honera subportare, juxta ipsius ecclesie facultates, salvis tamen consuetudinibus et juribus episcopalibus visitationum, procurationumque, et aliis que nobis, ac successoribus nostris, ac ministris in ipsis ecclesiis competebant, vel competere poterant, que nobis est successoribus ac ministris specialiter retinemu. Nec ... ecclesie Sancti Frontonis, que per se, vel per alios in ipsis ecclesiis et earum parochiis percipere consuevit. Prebende siquidem abbatis ipsius ecclesie Sancti Frontonis Petragoricen., et successoribus ejus abbatibus, ecclesiam de Fallaco, cum juribus suis et pertinenciis, ad patronum ipsius ecclesie Sancti Frontonis spectantem, de consensu capituli ipsius ecclesie damus, annectimus et unimus. Donamus etiam, annectimus et unimus prebende Helie Iterii cantoris, ecclesias Sancti Ylarii et de Marsanes. Prebende Guillelmi de La Guarda canonici, ecclesiam de Fossamanha. Prebende de B. de Bovisvilla, can., ecclesiam de Sendreos. Prebende magistri G. (Geraldi) de Javarlhac, can., ecclesias d’Astuors et de Brolio. Prebende domini R. de Bovisvilla, can., ecclesias de Miromonte et de Mauzens. Prebende Raymundi Landrici, can., ecclesiam de Auriaco. Prebende Helie Vigerii, can., ecclesiam Sancti Georgii de Blodiis. Prebende Lamberti Porta, can., ecclesiam Sancti Martini de Pictu. Prebende Bernardi Jauberti, can., ecclesias de Bonas et de Cutmont. Prebende Ademari de Manhac, can., ecclesiam de Lacropta. Prebende magistri Iterii de Templo, can., ecclesiam de Mensinhac. Prebende magistri Helie de Narbona, can., ecclesias capelle de Guonaguet, et Sancti Pardulfi prope Vernodium. Prebende magistri P. de Podio Rudelli, can., ecclesiam Sancti Silani Petragoricen. Prebende Helie Guaufridi, can., ecclesias Sancti [Georgii Petrag. et de Bolazacio]. Prebende Jaumari de Chamberlhac, can., ecclesias Sancte Marie de [Chinhaco et de Sancto Crispino]. Prebende Guidonis de Novavilla, can., ecclesiam de La Noalha. Prebende P. de Vigenor, can., ecclesias d’Eschaornhac et de Sancta Ursa. Prebende Helie Hebrardi, can., ecclesias de Sangayrac et de Linquaychs et Sancti Frontonis al Coroli. Prebende magistri Helie de Grauleto, canonici, ecclesias de Corlac, et de Roffiac. Prebende Arnaldi

 

 

Fol. 452 r°

de Claromonte, can., ecclesiam de Grunh. Prebende magistri P. de Latieyra, can., ecclesias del Sila et de Porcello Cocto (en marge: Paranquet en Sarladois), et Sancti Georgii de Blancanes. Prebende Bernardi de Grelieyra, can., ecclesias de Senelhac et Sancti Amandi. Prebende Johannis de Fonte-Dulci, can., ecclesiam de Limolio. Premissas autem uniones, annectiones, seu donationes, de consensu peritorum, prout necessitati et utilitati ipsius ecclesie Sancti Frontonis vidimus expedire, duximus, diligenti deliberatione prehabita, faciendas. Quod quidem nobis licuit, etiam sine licensia capituli nostri Petraguor., prout nobis per autentica scripta et fide digna costitet evidenter. Volentes et concedentes ut quandocumque ecclesias predictas, ut dictum est, donatas, unitas, seu annexas, vacare contigerit, canonici quorum prebendis sunt unite, donate, seu annexe, possint eas apprehendere per se ipsos, et sicut dictum est, ordinare, salvis nobis et successoribus nostris, ac ministris nostris omnibus et singulis supradictis. Et ut premissa omnia maneant perpetua firmitate subnixa, et ne, per cujusdam maliciam possint in posterum in dubium revocari, presentes litteras sigilli nostri munimine, una cum sigillo dicti capituli, ut appareat de eorum consensu et requesta, fecimus roborari. Et nos predictum capitulum Sancti Frontonis, de quorum consensu et voluntate expressis, et ad requestam nostram premissa facta sunt, sive fiunt, sigillum capituli nostri presentibus litteris duximus apponendum, in testimonium premissorum. Datum in crastinum cathedre sancti Petri, anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo sexto.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre, scellé de deux sceaux, dont le premier qui étoit celui de l’évêque est perdu, le second qui est le sceau du chapitre de St Front, subsite en partie; il n’y manque que la partie supérieure. Il est en cire verte, et attaché à un cordon de fil roussâtre. On voit d’un côté un évêque, revêtu de ses habits pontificaux, qui doit être St Front, et de l’autre la tête de St Frontais, avec ce fragment de légende ou inscription: BEATI FRO... Le reste manque.

 

 

Fol. 453 r°

1276

Traité sur la monnoie, fait entre Archambaud III comte de Périgord d’une part,

et les consuls de Périgueux d’autre

Archives de Pau, original sur parchemin, arm. Périgord, ch. 2, n° 57

 

Archambautz coms de Peregorc et li cossol de la vila del Poi Sen Fron e de la ciptat de Peregurs, et Esteves de Jovenals e Bernabes Jor de Dieu, borzes de la dicha vila, a totz aqueus qui aquesta charta verian ni auviran salut e amor, drechura e vertat. Fazens vos assaber ab testimoni daquesta present charta, que com contratz fos entre nos dich comte d’una part, e nos los dichs cossols per nom de la cumenautat de las dichas vilas, d’autra part, sobre la talha e sobre las autras chausas qui s’apartenen a la faurga de la moneda deus peregozís; nos las dichas partidas, volen far entre nos, final compositio e accordi sobre los dichs contratz, so es assaber, nos lo dich coms per nos e per nostres, e nos lo dichs cossols per nos, e per la universitat e per lo cumenal de las dichas vilas, donen plenier poder aus sobre dichs Esteve de Jovenals e a N’Bernabe que ilh puschan accordar, declarar, e ordenar aqueus contratz, en la maniera que ilh veiran que sera a far ; e nos en compromesem en lor aut e bas, e promesem entre nos e jurem, sobre Sanhs Evangelis, que tot so que li avan dich N’Esteves de Jovenals, e en Bernabes diran, declararan e ordenaran sobre los dichs contratz, nos tenrem, e gardarem per nos, e per nostres successors a totz tems, e nulh tems no venrem en contra. E nos li avandich Esteves de Jovenals, e En Bernabes, receubut en nos lo dich compromes, e lo poder que las dichas partidas nos an donnat, sobre los dichs contratz, presens las dichas partidas davan nos, e de lor volomtat expressa, discehem nostre dich, e declarem, e ordenem los sobredichs contratz en aquesta maniera; so es assaber que deuvra

 

 

Fol. 453 v°

hom obrar a tres deniers e mealha a argen de XI deniers e mealha, e deven ischir de la moneda de XX sol e XXI deniers al marc de treas. E li plush for deven esser de XIX sol e VI deniers, e li plush frevol de XXIII sol al marc de treas. E lo maistre no deu laichar a delhieurar per I fort, III per I frevol. O si no avia de frevols maihs d’un denier, aquilh qui iserian maihs frevol deuran esser fondut, ni deura laichar a delhieurar lo maitre per I gra menhs; mas que si lo gras n’era menhs, que lo reda a l’autra delhieuransa qui venra apres. E si n’era maihs a dire d’un gra, deven esser refondut. E si eren pluhs fort de XX sol e XXI denier, lo maistre pot los delhieurar, e de la maihs forsa nolh seria de re tengutz. E si lo marcs era frevols d’un sol denier, que passessen la dicha moneda deus peregozís deura esser facha en la dicha vila del Poi Sen Fron, en luoc veedor e publial. E la forma d’aquela moneda de peregozís, no deu esser mudada, e li peregozí deven esser fachs blanc, ab V olhs (en marge: 5 yeux). E lo coms deura metre a chauzir dos prodomes de la dicha vila del Poi Sen Fron, ab lo cosselh deus cossols, a gardar la moneda be e leialment. E aquilh dou prodome deuran estar al coste razonable de la moneda. E tuch li maitre, e li monedier, e las guardas e l’assaiadre, e lo talhadre de la moneda juraran sobre Sanhs Euvangelis que chascun fassa be e leialmen son offici. E de chascuna delhiuransa deura hom metre V sol ab lassai en una bostia ; e deura esser sajelat ab lo sajel de lassaiador, e deus sajels de las gardas. E lo maitre deura esser quitis la bostia delhieurada, e deura hom delhieurar doas vetz l’an la bostia, e far l’assai de la moneda qui et dins la bostia. E nos lo coms, e li cossol sobredich recebem, e (mot effacé) lo dich ordenamen que li dich Esteves de Jouvenals e En Bernabes an dich, e fach sobre los dichs contratz (mot effacé) ordenamen nos tenem per pagut, e lo prometem a guardar e a tener per nos e per nostres successors a totz tems, en la maniera que es dessus contingut e ordenat, e prometem

 

 

Fol. 454 r°

que nulh temps no venrem en contra per nos ni per autre, e en testimoni e per major fermetat de tot aquo qui es de sobre dich, nos lo dichs coms ab lo nostre sajel, e nos li dich cossol ab lo sajel del cumenal de la vila, e nos Esteves de Jovenals, e Bernabes ab los nostres sajeus, avem ensajelada aquesta presetn charta. Aiso fo fach, e autreat el chapitre deus fraires predicadors de Peregurs, presens e veens e auvens lo prior deus fraires predicadors, Itier e Peiro de Sauzet, Helia La Branda, Wilhems de La Forest, e Au. (Audoin) de Senilhac, chavaliers, Raimond Porta, Wilelms de Margot, Bernard Giraudo, Arnaldo La Rocha, En Wilelms de Sudor, Piero Blanquet, Piero de La Bordeilha, Jaufre e Arman de Chatuel, Plazen Vigier, Pons d’Agonac donzel, Helia Vigier donzel, Arnaldo de Grosset, Piero de Laude-Maria, Willems de Clarens, Peir de Margot lo Jone, Raimondo Reis, Wilelmo Brocilho, Peir de Lobet, Wilhems de Ferrier, Helia La Chapela, Johanne de Lobet. Lo dimenc avan la sen Chistophe d’aost, anno Domini M° CC° e LXXVI ans.

 

Cette sentence arbitrale se trouve au Trésor de Pau, en original, bien conservé et bien écrit, sur parchemin, au bas duquel pendoient 4 sceaux, dont il ne reste que des fragmens du 2e et du 3e, avec les cordons de deux autres. Les 1er et 4e sceaux sont perdus. Le fragment du 2e laisse encore voir les armoiries de la ville de Périgueux, qui consistent en la représentation du château avec plusieurs tours. Le contrescel offre la figure du roi assis sur son trône, et quelques fleurs de lys semées autour.

Ce titre est inventorié au répertoire du Périgord, chap. 2, n° 57, et l’original se trouve dans l’armoire du Périgord.

Il est imprimé dans le Mémoire sur la constit. politique de la ville de Périgueux, Preuv., t. 2, p. 75, avec la traduction ib. p. 78. L’impression en a été si peu soignée, qu’il fourmille de fautes. J’en ai corrigé plusieurs sur une copie qui a été faite à Pau, sur l’original même, par Mr. Leydet, chanceladois.

 

 

Fol. 455 r°

10 mai 1279

Archives du Vatican, reg. Nicol. III, t. 1, fol. 192, n° 158

 

En marge: Nomination d’Hélie de Pelet, évêque de Périgueux, au patriarchat de Jérusalem.

 

Ven. fratri Helie patriarche Jerosolomitan. super electione sua.

 

Ad providam apostolice sedis circumscriptionem pertinere dinoscitur vices pensare temporum priscorum attendere merita et qualitatem considerare locorum, ut ad singula debitum habens respectum et oportunam manum operationis apponens, interdum plantet, plantada transferat, necnon remediis foveat congruis ac dirigat jam translata; nam sic operando perficit, perfectus multiplicat et multiplicatos officiosi regiminis gubernatione custodit. Decebat quidem nos circa statum ecclesie Jerosolimitan., dum vacationis incommoda deplorabat, tanto vigilantius cogitare, quanto ipsa majori corruscat privilegio sanctitatis et donorum perceptione celestium dinoscitur amplius insignita, ut ibidem personam substitueremus ydoneam, que digne competeret ad ipsius ecclesie regimen assumendum, et ad illius exaltationis augmenta sua totaliter studia deputaret. Sane dudum eadem ecclesia per obitum bone memorie Th. patriarche Jerosolimitan. pastoris solatio destituta, dil. filii, capitulum ipsius ecclesie, pro futuri substitutione pastoris, pro ut est moris, convenientes in unum, ven. fratrum nostrum archiepiscopum Neapolitan. in Jerosolimitan. patriarcham unanimiter postularunt, et nobis hujusmodi postulatio extitit presentata, qua non vitio persone, sed ex certis causis aliis non admissa, provisionem ejusdem ecclesie illa vice

 

 

Fol. 455 v°

nobis duximus reservandam. Et postmodum de dilecto filio fratre Johanne, priore generali ordinis fratrum predicat. providimus ecclesie memorate, qui sub pallio paupertatis quam in humilitate spiritus elegerat, eterni patris cujus se dedicarat obsequiis pocius sub esse considerans, quam preesse aliis preminentia dignitatis, se super hoc nobis humiliter excusavit et petiit a provisione hujusmodi se absolvi. Nos autem excusationem hujus admittentes, ac reservantes nobis similiter provisionem ecclesie supradicte, inter alios quos pensatis omnibus diligenter, que in hujusmodi pensari negotio debuerunt, eidem ecclesie utiles esse comperimus, ad te tunc episcopum Petragoricen., apud sedem apostolicam a longis retro temporibus laudabiliter conversatum, et in magnis et arduis commissis tibi per predeccessores nostros Roman. pontifices et nos etiam, negotiis, experientia comprobatum, ex cujus laudabilibus studiis, et preteritorum consideratione, spes nobis inducitur de futuris, specialiter mentis nostri convertimus aciem, nec adicere tuis humeris, sub multorum laborum sarcina fatigatis onera dubitamus, nam jugum domini tibi sicut credimus, est suave, nec onus ejus reputas nisi leve sperantes itaque quod ipsa ecclesia per tue circumspectionis industriam, cum existas per opera utilia, et exempla laudabilia fructuosus, et ex data prudentia tibi divinitus, scias et possis fructus utiles in domo domini germinare; Deo propitio relevabitur a nuxiis, et salubria suscipiet incrementa, te de (F.B. la suite au f° 457)

 

 

Fol. 456 r°

Patriarches de Jérusalem

Art de vérifier les dates, nouvelle édit., t. 1, p. 305

 

XX.

Thomas, dit de Lentino, 1272, ... Ughelli conjecture qu’il mourut l’an 1276. Le siège de Jerusalem vaqua depuis sa mort jusqu’en 1279. Il a écrit la vie de saint Pierre, martyr, de l’ordre de saint Dominique.

 

XXI.

1279. Elie, françois de naissance, à ce qu’on croit, fut élevé à la dignité de patriarche de Jérusalem en 1279, par Nicolas III, sur le refus persévérant de Jean de Verceil, général des dominicains. On ne sait aucun détail de son administration. Il mourut, suivant la conjecture des pp. Papebrock et

 

 

Fol. 456 v°

Mansi en 1287.

 

XXII. et dernier patriarche latin de Jérusalem.

1288. Nicolas d’Hanape, du diocèse de Reims, et de l’ordre des dominicains.

 

Hélie de Pelet est l’avant dernier patriarche latin de Jérusalem.

 

 

Fol. 457 r°

F.B. Suite du f° 455 v°

 

s.n.g. absolvimus a vinculo quo Petragoricen. teneris ecclesie, et ad memoratam ecclesiam Jerosolimitan., de apostolice potestatis plenitudine transferentes, ipsi te in patriarcham preficimus et pastorem, cum autem fel. record. Urbanus papa IIII primo de fratrum suorum consilio, ecclesie Acconen., de qua bonae mem. magistrum Florentium Arelaten. archiepiscopum, ad Arelaten. ecclesiam tunc vacantem duxerat transderendum patriarche Jerosolimitan. qui erit pro tempore fore decreverit committendam, et ab eo, una cum dicta Jerosolimitan. ecclesia tandiu in spiritualibus et temporalibus gubernandam, donec eadem Jerosolimitan. ecclesia, bonis ejus recuperatis, possessionem habuerit eorumdem et postmodum etiam pie mem. Gregorius papa X, predecessor noster, de fratrum suorum consilio, eandem ecclesiam Acconen. Eidem Th. patriarche predecessori tuo duxerit committendam. Prout in registris ipsorum predecessorum nostrorum plenius continetur. Nos eandem ecclesiam Acconen. similiter nunc etiam vacantem tue circumspectioni committimus per te, una cum dicta Jerosolimitan. ecclesia plene in omnibus gubernandam, donec eadem Jerosolimitan. ecclesia bonis suis recuperatis de adepta ipsorum possessione letetur. Quo circa &c. Datum Rome, apud Stum Petrum, VI idus maii, anno secundo (en marge: 10 mai 1279).

 

 

Fol. 458 r°

10 mai 1279

Archives du Vatican, reg. Nicol. III, Bullar., t. 1, fol. 192 v°, n° 159

 

Vener. fratri Helie patriarche Jerosolimitan.

Cum palleum insigne videlicet pontificalis officii a nobis cum ea qua decuit instantia humiliter postulasses. Nos, tuis supplicationibus annuentes, ipsum de corpore beati Petri sumptum, tibi, per dilectum filium nostrum S. Ste Marie in Cosmedin diaconum cardinalem prestito, a te nostro, et ecclesie Romane nomine, fidelitatis solite juramento duximus assignandum, ut illo, intra ecclesiam tuam illis diebus utaris, qui expressi in ipsius ecclesie privilegiis, continentur. Ut igitur signum non discrepet a signato, sed quod geris exterius intus serves in mente. Fraternitatem tuam monemus et hortamur quatenus humilitatem et justitiam, dante domino, qui dat

 

 

Fol. 458 v°

munera, et premie elargitur, observare studeas quo suum servant et provent servitorem, et Jerosolimitan. ecclesiam sponsam tuam cures sollicite, auctore domino, spiritualibus incrementis, et temporalibus adimplere. Datum ut supra (Rome apud Stum Petrum, VI idus maii, anno secundo (en marge: 10 mai 1279).

 

 

Fol. 459 r°

1279

XXI. Elie

L’art de vérifier les dates, t. 1, p. 305

 

1279. Elie, françois de naissance, à ce qu’on croit, fut élevé à la dignité de patriarche de Jerusalem, en 1279, par Nicolas III, sur le refus persévérant de Jean de Verceil, général des dominicains. On ne sait aucun détail de son administration. Il mourut suivant la conjecture des pp. Papebrock et Mansi, en 1287.

 

 

Fol. 460 r°

2 octobre 1288

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 99, ep. 414

 

Dilectis filiis ... priori predicatorum et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragor.

Nuper ad nostrum pervenit auditum quod bone memorie Helias quondam patriarcha Jerosilimitan., olim dum adhuc viveret, se cophinos, cum quibusdam pecunie summa, vasis argenteis et rebus aliis apud monasterium Grandimonten. Lemov. dioc., in thesauro videlicet ipsius monasterii fiducialiter deposuit, et etiam assignavit. Nos autem habere super hoc certitudinem intendentes, ut tam conscientie nostre in hac parte, quam illis quos depositum contingit hujusmodi salubriter per nostram providentiam consulatur. Mandamus quatenus ad predictum monasterium vos personaliter conferentes, tam de premisso deposito, quam de qualitate, quantitate ac forma, sive modo et statu ipsius, et si depositum ipsum ad alias personas extra dictum monasterium in toto, vel in parte, quocumque modo vel causa pervenerit, necnon et de personarum ipsarum nominibus, et de omnibus ipsius depositi circumstantiis

 

 

Fol. 460 v°

F.B. Marge droite tronquée sur la copie de la BnF.

 

inquiratis prudenter, fideliter, caute ac[...] sollicite veritatem, et si vobis de deposito ips[...] constiterit, faciatis illud in vestris manibus a[...]gnari, eoque sub sigillis vestris et aliorum de qui[...] videritis expedire fideliter consignato, deposit[...] ipsum taliter consignatum apud predictum monasterium, vel in alio tuto loco, nostro et ecclesie [...]nomine, deponatis, illi vel illis apud quem vel qu[...] predictum depositum duxeritis deponendum, e[...] parte nostra sub penis de quibus expedire vider[...] injungendo ut illud studeant, usque ad apostolice se[...] beneplacitum fideliter ejusdem ecclesie nomine Co[...] servere. Facientes de consignatione ac assignat[...] et mandato hujusmodi confici publicum instrumentum, illu[...] nobis fideliter transmissum, et rescripturi ce[...]riter, seriose, distincte ac plene per vestras litteras quicquid inveneritis et senseritis, ac feceritis in[...] predictis. Non enim per hoc intendimus juris [...] cujus quomodolibet derogari, sed ut habita de pr[...]missis certitudine teniori, et exinde per vos sufficienter instructi, possimus quod secundum Deum circa hujusmodi depositum faciendum extiterit, prov[...]re, contradictores &c. Datum Reate, VI non. octobr., anno primo.

 

 

Fol. 461 r°

XXXVI. Helias I

Gall. chr., t. 2, col. 1476

 

Helias Pileti, qui et Paletisis et Pelti dicitur post Petri de Sto Asterio abdicationem, Petragoric. praesul effectus est. In additis ad epitomen episcoporum id legitur: anno M.CC.LXIX, pridie calend. octobris, consecratum fuit magnum altare conventus s. Francisci Petragoricensis per r. p. Heliam Pileti episcopum Petragor. in honorem d. Frontonis, d. Laurentii, d. Francisci, b. Agnetis virginis.

In chartophylacio homagiorum sedis episcopalis Petrac. habetur facta pro prioratu S. Leonis. Transactio inter Heliam nostrum, et abbatem ac monachos Sarlatenses. Nominatur cum rege Angliae Henrico, in donatione ipsi facta castri de Podio de Pico, 7 die martii 1273, ex veteri ipsius cessionis tabula.

 

 

Fol. 462 r°

1268 à 1279

Archives du Vatican, Bulletins de Garampi

 

1268, 13 cal. maii. Elias fit episcopus Petragoricen. per cessionem P. (C. 3, IV, 14) (Clem. 4, t. III, p. 220, ep. 14).

1273. Guilielmus Bocardi, cler. et procur. vener. patr. domini Eliae Petrag. episcopi. (Hist. univ. Boss. t. 1, part. II, p. 238).

1274. Sigillum episcopi (Petragoricen.) in aversa parte, S. Stephanus: ECCE VIDEO CELOS APERTOS.

Lug. 6, n° 35.

Hoc sigillum pertinere debet vel ad Tolosan. vel ad Petragoricam, vel ad Autisiodoren. ecclesias, quae Stum Steph. patronu agnoscunt; sed potius ad Petragoricen. cujus episcopus ultimo loco nominatur in citat. diplomate

 

 

Fol. 462 v°

sicut et sigillum ultimo loco ponitur.

1274. Petragoricen. episcopus, Lugd. t. ... (F.B. n° du tome omis).

1274. Petrag. ep., Lugd. 6.

1276. Helias Petragoricen. ep., t. 57, ep. 1014.

1276. Unio ecclesiae Sti Frontonis Petragoric. facta 1276 ab Elia episcopo confirmat., Cl. 6, II, 3, ep. 1569.

1279. 6 id. maii, an. II, Elias de Petragoricen. ad Jerosolimit. transfertur (Nic. 3, t. 1, an. II, ep. 158).

 

 

Fol. 463 r°

Hélie de Pelet, patriarche de Jérusalem

Archives du Vatican, Bulletins de Garampi

 

1279, 6 id. maii, an. II. Elias de Petragoricen. ad Jerosolimitan. transfertur per obitum Th.

Eidem commititur ecclesia Acconen., donec bona ecclesia Jerosolim. recuperata sint (Nicol. 3, t. I, an. II, ep. 158). Mittitur pallium, ep. 159.

1279, 7 id. jun., an. II. Elias de Petragoricen. ad Jerosolim. translatus (Nic. 3, t. I, an. II, ep. 121).

Mandatur recipi et inde deponi legatum ab Elia quondam patriarcha Jerosolimit. (Nic. 4, I, 414).

Elias bone memorie patriarcha Jerosolimitan. Nicolaus ejus successor (Nic. 4, I, 130).

1277. Elias Jerosolimitan. patriacha (Matt., I, 532).

1280. Helias patriarcha Jerosolimit., Brem. I, p. 574.

1287. Elias patriarcha Jerosol., Mart., Anecd., I, 1230.

 

 

Fol. 463 v°

1288. 2 cal. mai, Nicolaus dit patriarcha Jerosolimit. post H. (Nic. 4, I, 49, 50) Nommé ailleurs Nicolaus de Hanapis.

Hélie succéda à T. Palmerius.

1278 (v. st., 1279, n. st.). Fr. Palmerius, Eugubinus or. predic., patriarcha Jerosol. vix recunciatus cessit oneri et honori et coelos petiit, ipsi successit Elias (Brem., I, p. 572).

 

 

Fol. 464 r°

1279 - 1295

Raimond d’Auberoche, évêque de Périgueux

 

 

Fol. 465 r°

1284 à 1292

Raimond évêque

Extraits des archives de l’abbaye de Cadoin

 

1288. Acte en patois daté: Actum VIIa die exitus februar. an. 1288, regnante Philippo rege Franc., Edwardo rege Angl., duce Aquit., Rdo episcopo Petrag. et Johanno episcopo Agen.

 

1292. Transaction entre Raymond, abbé de Cadoin, et le curé de Molières, an. 1292, regn. Edwardo rege Angl. et duce Aquit. et Raymundo episcopo Petragoricensi.

 

1285. Le vendredi après la fête de l’Assomption de la Vierge, Raymond par la grace de Dieu, évêque de Périgord, et Raymond abbé de Cadoin, font faire un vidimus des lettres d’Alienor, reine d’Angleterre en faveur de l’abbaye de Cadoin, et y apposent leurs sceaux. (Archives de Cadoin. Voy. mon recueil sur Cadoin).

 

1284. Raymundus episcopus Petragor. an. 1284, Eduardo rege Angliae. Ex compromisso inter abbatem de Cadunio et Gastonem de Gontaldo, dominum de Badafollo. Sic finit: et nos Johannes de Greilhy et officialis praedicti, ad preces et instantiam praedictarum partium &c.

 

1285. Notum sit que in prezencia de mi Gautier Manent, notari de Castilhon et deys testimonis de jus scripts, Helias &c. ... disque el novalia redemandar ... Actum fuit secundo die exitus mayy anno Domini M° CC° LXXX° V°, regnante Philippo rege Franc., Eduardo rege Angliae, duce Aquitaniae, Raymundo Petragoric. episcopo, Johanne Agennensi episcopo. Testes sunt &c. (un grand nombre d’actes de ce tems passés à Castilhonez, mettent pour date les évêques de Périgueux et d’Agen).

 

1286. Notum sit &c. compositio inter abbatem Cadun. et Willelmum de Biron, ... anno Domini M° CC° LXXX° sexto,

 

 

Fol. 465 v°

regnante domino Eduardo rege Angliae, et Ramondo Petragoricensi episcopo.

 

1285. Notum sit ... anno M° CC° LXXX° quinto, regnante Eduard. illust. reg. Angl., Ramundo Petragor. episcopo.

 

1292. Notum sit quod Johannes de Lasou, B de S. Marti Laus ab &c. ... Actum fuit hoc octavo dir introitus mensis aprilis anno Domini M° CC° nonagesimo secundo, regnante domino Eduardo reg. Angliae, Ramundo Petragor. episcopo.

 

1291. Raymundo episcopo Petrag. ... Actum fuit hoc VI dias exitus mensis marcii 1291 (reconnaissance à Molières).

 

1286. Bail à fief par Raimonf Borgonho, abbé de Cadoin, ... Acta fuerunt haec XIa die ab exitu mensis aprilis anno Domini M° CC° LXXX° sexto, regnante Edwardo illustri rege Angliae, et domino Raymundo episcopo Petragor.

 

1285. Notum sit quel senhor Vidalo &c. Actum fuit IIIIa die exitus martii, an. Domini 1285, regnante Phil. rege Franciae, Eduardo rege Angliae, duce Aquitaniae, Raymundo Petrag. episcopo &c.

 

1290. Transactio inter Raymundum abbatem Cadunii, et Gastonem de Gontaud, &c. Actum fuit hoc apud Las Salas praedictas, XIIII die exitus decembris, anno Domini M.CC.LXXXX, in praesentia &c., regnante Eduardo rege Angliae, et domino Raymundo episcopo Petragor.

 

1292. Raymundus episcopus Petrag., XII kal. maii 1292, donne aux abbé et religieux [de Cadoin] la nomination du bénéfice de Monsac, et la moitié de la dixme, à cause de la dévotion du saint suaire, qu’il déclare avoir examiné et touché de ses propres mains.

 

En marge: Raimond, évêque de Périgueux confirme les donations faites à Cadoin, par Guillaume de Cugnac, &c (voy. Cadoin, mélanges). Peut-être c’est Raimond de Castelnau. A examiner.

 

 

Fol. 466 r°

7 juin 1279

Archives du Vatican, Bullar. de Nicolas III, t. 1, p. 175, n° 121

 

Raymundo electo Petragoricen.

In suppreme dignitatis specula licet immeriti disponente Domino, constituti, curis continuis angimur, et pulsamur insultibus successivis ut de personis talibus provideatur ecclesiis pastoribus viduatis, quarum industria et virtute eadem ecclesie in suis juribus et libertatibus conserventur, reddatur tranquillior cleri status et comodis salutis et gaudii plebs letetur. Nuper siquidem Petragoricen. ecclesie, per translationem vener. fratri nostri Helie patriarche Jerosolimitan., tunc Petragoricens. episcopi, ad Jerosolimitan. ecclesiam per nos factam, pastoris regimine destituta, nos paterna sollicitudine ecclesie precaventes eidem quam multis litigiorum intestinis anfractibus hactenus fuisse asseritur agitata, ne ex vacatione diutina, si forsitan aliqua perveniret in eligendo dissentio, in spiritualibus et temporalibus incurreret detrimenta, provisionem faciendam eidem Petragoricen. ecclesie de prelato nobis duximus reservandam. Decernentes irritum et inane si secus super hac contingeret attemptari, et demum de ipsius ecclesie Petragoricen. ordinatione sollicite cogitantes, ac talem illi cupientes preesse pontificem de quo certam haberemus fiduciam quam ipsum clara meritorum suorum insignia redimerent ne dubia esset ipsius caritas erga plebem suo regimini commendandam, in te tunc archidiaconum Bolonie in ecclesia Morinen. direximus oculos nostre

 

 

Fol. 466 v°

mentis, quo deliter, sciencia, morum maturitate, prudencia, spiritualium et temporalium providentia fide dignorum testimonio commendaris. Quapropter gregi dominico speciali volentes diligentia providere de s.n.g. te prefate Petragoricen. ecclesie prefecimus in episcopum et pastorem, firmam spem fiduciamque tenentes quod eadem Petragoricen. ecclesia, Deo auctore, per tue industrie ac circumspectionis fructuosum studium preservabitur a nuxiis et salutaribus spiritualiter et temporaliter proficiet incrementis. Quocirca discretioni tua, per apostolica scripta mandamus quatenus humiliter suscipiens impositum a domino tibi onus ejusdem ecclesie Petragoricen., sollicitam curam geras, gregem dominicum in illa tibi commissum doctrina verbi et operis informando. Ita quod exinde apud remotos et proximos tua fama clareat per effectum et in delectationem nobis veniat te oportuno tempore gratiose prosequi, ac tuis desideriis favorem benivolum impertiri. Datum Rome apud Stum Petrum, VII idus junii, anno secundo (en marge: 7 juin 1279).

In eodem modo capitulo ecclesie Petragoricen. in suppreme &c., ut in proxima superiori, ... usque incrementis ... Quo circa ven. v. per apostolica scripta mandamus quatenus eidem electo, tanquam patri et pastori animarum vestrarum humiliter intendentes, ac exhibentes ei obed. et rever. debitam et devotam, ejus salubria monita et mandata suscipialis devote ac efficaciter adimplere curetis. Alioquin s[...]niam quam idem electus &. Datum ut supra.

In eodem modo, clero civitatis et dioc. Petragoricen. &c.

In eodem modo, populo civitatis et dioc. Petragoricen.

 

 

Fol. 467 r°

usque, mandamus quatenus prefatum electum tanquam patrem et pastorem animarum vestrarum suscipientes, devote ac debita honorificentia prosequentes, ipsius monitis et mandatis salubribus humiliter intendatis. Ita quod ipse in vobis devotionis filiis et vos in eo patrem invenisse benivolum gaudeatis. Datum ut supra.

 

22 novembre 1279

Archives du Vatican, Bullar. de Nicolas III, t. 1, p. 205, n° 182

 

Dilecto filio Raymundo, electo Petragoricen.

Ea que juste desideras, et ad tue consolationis cedunt solatium quantum cum Deo possumus, favorabiliter exaudimus. Tuis itaque supplicationibus inclinati quod vener. frater noster archiepiscopus Burdegalen. metropolitanus tuus, vel quivis alius antistes catholicus gratiam et communionem apostolice sedis habens, associatis secum duobus vel tribus episcopis catholicis, gratiam et communionem ipsius sedis habentibus, quos duxerit consecrationis impendere, valeat, auctoritate tibi presentium indulgemus. Volumus autem quod si ab alio quam a dicto metropolitano te recipere consecrationem ipsam contigerit, nullum per hoc ecclesie Burdegalen. cujus ecclesia Petragoricen. suffraganea esse dinoscitur in posterum prejudicium generetur. Nulli igitur &c. nostre concessionis &c. Datum Rome apud Stum Petrum, X kal. decembr. anno secundo.

 

 

Fol. 468 r°

5 juillet 1279

Archives du Vatican, Nicol. III, Bullar. t. 1, fol. 181, ep. 148

 

Ven. fratri episcopo Engol. et dilectis filiis Raymundo electo Petragoricen. ac magistro provinciali ordinis fratrum minorum in provincia Aquitanie.

Sicut exhibita nobis, dilecti filii, nobilis viri Arthaudi domini castri de Mirabello, et dilecte in Christo filie nobilis mulieris Meudis, note quondam benedicti de Mauritania petitio continebat ipsi quod quarto sunt gradu consanguinitatis conjuncti, ad sedandas graves et capitates inimicitias, dudum inter progenitores ipsorum exortas, ex quibus strages hominum, domorum incendia, rapine ac violationes ecclesiarum, aliaque diversa pericula pervenerunt, et majora pervenire posse nulliter dubitatur, nisi per sedem apostolicam apponatur remedium salutare. De consilio prelatorum, baronum, aliorumque magnatum illarum partium sicut asseritur, affectant matrimonialiter

 

 

Fol. 468 v°

F.B. Marge droite tronquée sur la copie de la BnF.

 

copulari. Quare humiliter petebatur a nobis [...] animarum et corporum periculis occurrentes, providere super hoc misericorditer curaremus. Nos autem qui salutem querimus singulorum et pacem Christi fidelibus libenter nostris studu[...] procuramus, volentes hujusmodi vitare pericu[...] quia vos de facto et facti cirucmstantiis habere poteritus notitiam pleniorem, presentium vobis tenore committimus, quatenus si premis[...] vera sunt, et timeri possit de periculis qu[...] narrantur, atque, consideratis circumstantiis universis, videritis faciendum, super quibus omnibus vestras intendimus conscientias onerare cum eisdem Arthaudo et Meude, qui, consanguinitate hujusmodi non obstante, matrimoni[...]ter invicem copulari libere valeant, auctoritate nostra prout, secundum Deum expedire videritis, dispen[...]setis. Nonobstante &c. Datum apud Montem Rosulum, III non. julii, anno secundo (en marge: 5 juillet 1279).

 

 

Fol. 469 r°

12 juillet 1279

Archives du Vatican, Nicol. III, Bullar., t. 1, fol. 218, n° 197

 

Dilectiis filiis Raymundo electo Petragor. et antiquiori predicatorum in actu regendi ac minorum ordinum magistris Parisius regentibus in theologica facultate.

Licet cantoria ecclesie Morinen., quam quondam magister Nicolaus dictus de Thesauro, capellanus noster, cantor ipsius ecclesie, qui nuper apud sedem apostolicam diem clausit extremum, per ejus obitum, apud sedem eandem vacare noscatur ad presens, sicque nullus preter nos, cantoriam conferre possit eandem, constitutione fel. record. Clementis pape, predecessoris nostri super ecclesiis personatibus, dignitatibus et beneficiis ecclesiasticis apud sedem eandem vacantibus, per Roman. duntaxat pontificem conferendis edita obsistente; ac nichilominus cantoriam ipsam infra tempus statutum per moderationem pie memorie Gregorii pape X, predecessoris nostri super

 

 

Fol. 469 v°

hoc adhibitam in concilio Lugdun., donatione apostolice specialiter duximus reservandam, dernerntes irritum et inane, si secus de eadem cantoria contigerit attemptari. Nos sperantes quod [...] cantoria ipsa per nos salubriter et provide disponatur, et de illa non minus provideatur ecclesie quam persone cui cantoriam ipsam duxeritis conferendam. Discretioni vestre, de qua plenam in Domino fiduciam obtinemus, per apostolica scripta mandamus quatenus predictam cantoriam alicui de canoni[...] ejusdem ecclesie, quem ad id ydoneum esse putave[...]tis, scientia vita moribus et etate, nichilque sibi obviet de canonicis institutis, super quibus vestras intendimus conscientias onerare auctoritate nostra providere curetis. Non obstantibus const[...] ac reservatione predictis, vel quod electio cantoria ejusdem ecclesie ad capitulum ecclesie predicte dici[...] pertinere, seu indulgentia qua vobis filii mag[...] vel ordinibus vestris ad eadem sede dicitur est concessum, quod non teneamini vos intromitte[...] de hiis que vobis sede committuntur eadem proviso quod ille cui de cantoria ipsa per nos provideri contigerit, prout ipsius cantorie cura requirit, ad ordines se faciat statutis temporibus promoveri, et personaliter resideat in ecclesia supradicta et quia scire cupimus diligentiam quam in premissis duxeritis adhibendam quod super hiis feceritis nobis per vestras litteras, harum seriem continentes, nobis fideliter intimetis, &c. Datum Suriani IIII idus julii anno secundo.

 

 

Fol. 470 r°

Février 1281 (v. st.)

Archives de Pau, Albret, ch. 18, cot. H. Bergerac, Montignac

 

R. (Raimond) évêque de Périgueux scella de son sceau la charte des coutumes et libertés données par Archambaud III, comte de Périgord, à la ville de Montignac-le-Petit, sur l’Isle, dans la châtellenie de Montpont, au mois de février 1281 (v. st.).

Voy. mon recueil sur le comte Archambaud III.

 

1280

Archives du château de Sainte Alvère

 

Acte en patois, à Bergerac, actum fuit IIIa die ab exitu aprilis anno Domini M° CC° LXXX° regnante domino Edwardo rege Angliae, Raimundo episcopo Petrag. et domino Alexandro de Pevreya, domino de Brageraco. Testes sunt &c. Ego Ruffati, not. Brageraci &c. Cot. S.

 

Août 1280

Archives du Vatican

 

Charte dans laquelle cet évêque est nommé. (Voy. St Avit-Sénieur, charte tirée des archives du Vatican).

 

 

Fol. 470 v°

F.B. Voir le compte rendu de cette visite pastorale de Simon de Beaulieu ici:

http://www.guyenne.fr/archivesperigord/varia1/Documents/Miscellaneorum_veterum_baluze.htm (liber quartus)

1284

Note au sujet de la visite de Simon de Beaulieu,

primat d’Aquitaine, dans sa province ecclésiastique

 

Simon de Beaulieu (de Belloloco), archevêque de Bourges, primat d’Aquitaine, visitant la province de Bordeaux, arriva à Périgueux le vendredi 27 octobre 1284. Il y fut reçu par le chapitre, absente episcopo. Et lorsqu’il partit pour aller à Angoulême, vidit dominus un quadam abbatia quae dicitur Chencelade, dominum episcopum Petragoricensem. &c.

Voy. mon recueil sur le chapitre de St Front.

 

1280

Archives du château de Cahusac

 

Raimundus Petrag. episcopus, et Johannes Agenn. in instrumento homagii, facti al noble baro lo senhor Grimoart de Balenx, per Aheliam de Maurcillaco, uxorem Bertrando de Servola, militis, anno 1280.

 

Raimond, évêque de Périgueux, est rappellé dans une lettre du pape Clément V au prieur de St Avit, le 10 juin 1312 (voy. St Avit).

 

 

Fol. 471 r°

1283

Extrait du 2e registre olim du parlement de Paris, année 1283, pag. 260

 

Cum episcopus Petragoricensis in curia sua fecisset tres petitiones contra regem Angliae, videlicet super communi, super quadam assisia, et super quadam bustida. Procurator regis Angliae nomine dicti regis, petiit curiam suam sibi reddi, negotio hujus posito in arresto. Dictum fuit quod dictus rex super hiis curiam non haberet.

 

Na. Cette affaire fut mise en compromis en 1287.

 

 

Fol. 471 v°

Voy. l’union de l’église paroissiale de La Roquete au monastère de Chancelade, par Raimond, évêque de Périgueux en 12.. (dans mon recueil sur Chancelade).

 

 

Fol. 472 r°

Extraits de différens actes concernant Raimond, évêque de Périgueux

 

1284

Archives de l’évêché de Périgueux, liasse de Coursac

 

Conoguda causa sia, a tot aqueus qui aquesta veiran et auviran que en Johans de Girbert, borzes de la vila del Poy Sen Front de Peregurs, per sa bona et agradable volontat, qui ne lo costrechs, ni enganatz, ni deceubutz, segon que dichs a cesset et auctreet par si, e per seus, a tots temps, &c. aussi fo fach et auctreat, veens et auvens e testimoni quen son pey de passagen, G. de Clarens, I. B. Bardis e Johans del Forn, clercs qui escrieus aquesta charta, lo jorn de la festa de sen Laurens, anno Domini M. CC. e quatre vins e IIII ans, regnante Philippo rege Franciae, et Raymundo Petrag. episcopo, et Bosone de Rupe majore (en marge: date d’un maire de Périgueux).

 

1290

Archives de l’évêché de Périgueux, registre des hommages, fol. 60 v°

 

Raymundus episcopus Petragoricensis, X calend. maii, anno 1290.

 

1294

Archives de l’évêché de Périgueux, liasse dans la cassete, procès contre les seigneurs de Bourdeille

 

Sentence arbitrale, rendue de l’autorité du pape Nicolas IV, par l’évêque d’Angoulême (Guillaume), sur les différentes prétentions mutuelles entre l’évêque de Périgueux (Raymond) et Bernard de Maumont, abbé de Brantôme et ses religieux. Data sunt haec apud Marolium in cimeterio ejusdem loci, die martis ante Assumptionem beatae Mariae, videlicet IV idus augusti, anno Domini 1294, indictione VII. Il y avoit alors 18 religieux à Brantôme, outre l’abbé, tous nommés dans l’acte &c. (voy. Brantôme).

 

1294

Archives du château de Marquessac

 

Lundi après l’octave de la Nativité de saint Jean Baptiste, par acte passé à la cité de Périgueux, et dans la chapelle de R. (Raimond) évêque de Périgueux, Baudoin Flamenc, chantre de l’église de Périgueux fit l’acquisition de quelques maisons d’Itier Bodin &.

 

 

Fol. 472 v°

1294

Archives de Pau, papiers de rebut, liasse 27, cot. n° 2

 

Reconnoissance de N... Prebost, donzel, qui fach homage litge al noble baro Renaut de Pons, senhor de Brageyrac, de tot quant qu’avia a Brageyrac en la honor. Actum fuit hoc III die exitus aprilis, anno Domini 1294, regnante Philippo rege Franc., Raymundus Petrag. episcopo, et Reginaldo de Pontibus, domino Brageriaci.

 

4 juillet 1285

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Le 4 des nones de juillet (4 juillet) Raimond par la grace de Dieu, évêque de Périgueux, étant à Cadoint, fit faire le vidimus, et y apposa son sceau, des lettres du roi Philippe le Hardi de l’an 1277, qui confirment celles du roi saint Louis, en faveur de l’abbaye de Cadoin, datées du mois de septembre 1255.

 

1292

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Le 11 des calendes de mai, lettres de Raimond, évêque de Périgueux, à l’abbé et aux religieux de Cadoin, concernant le saint suaire (voy. Cadoin).

 

1292

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

Sentence arbitrale rendue par Etienne de L’Estang, chanoine de Sarlat et frère Gaultier d’Estissac, religieux de Cadoin, &c., entre Raimond, par la grace de Dieu, abbé de Cadoin, et Hélie Rotberti, recteur de l’église de Molières, regnantibus Edwardo, illustri rege Angliae, duce Aquitaniae, Raymundo episcopo Petracor.

 

17 décembre 1290

Archives de l’abbaye de Cadoin

 

XIIII die exitus decembris. Transaction entre Raimond, abbé de Cadoin, et Gaston de Gontaut. Actum fuit hoc apud Las Salas praedictas, XIIII die exitus decembris, anno Domini M° CC. LXXXX°, regnante Eduardo rege Angliae, et domino Raymundo episcopo Petragor.

 

 

Fol. 473 r°

5 août 1286

Archives du Vatican, reg. cot. Hon. IV, Bullar., an. I-II, fol. 150, ep. 85

 

Ven. fratri episcopo, et dil. filiis ... priori predicatorum, et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen.

Dudum monasterio Ste Marie Xanctonen. ad Ro. et nomine me pertinente, ord. sti Bened., per mortem quondam Yve, ipsius monasterii abbatisse regimine destituto, dil. in Christo filie ... decana et conventus ejusdem monasterii, vocatis omnibus quod voluerunt, debuerunt et potuerunt comode interesse, die ad eligendum prefixa, in simul convenerant &c. (il y eut scission). On choisit 3 religieuses ad scrutandum vota sua et omnium aliarum ipsius monasterii monialium, qui étoient Marguerite de Borno, prieure de Pontelabeo, Isabelle de Talamone, armariola, et Jeanne dite Angevine. Elles étoient 63 religieuses, dont 41 élurent Ylarie de Borno, prieure de St Saturnin de Marempnia, 18 donnèrent leur voix à Beatrix de Sta Severina, prieure de La Montzia en Périgord, &c. Datum Tibur. non. aug., anno secundo.

 

 

Fol. 474 r°

Octobre 1287

Archives de l’évêché de Périgueux

Extrait du registre des hommages, fol. (F.B. n° du f° laissé en blanc)

 

In nomine Domini amen. Notum sit, venerab. et discretus vir magister Joannes Cornia canonicus Petragor., pro procurator reverendi patris in Christo domino Raymundi, Dei gratia episcopi Petrag., et capituli Petragor. procuratorio nomine eorumdem et dominus Helias de Caupena, miles, seneschallus pro domino Eduardo rege Angliae illustri et duce Aquitaniae in dioecesi Petragor. super quaestionibus agitatis inter praefatos dominos episcopum et capitulum, ex parte una, et praedictum dominum regem, ducem Aquit. ex altera, in curia excellentissimi principis domini regis Franciae illustris, super eo videlicet quod dicti domini episcopus et capitulum. Dicerent et proponerent contra dominum regem Angliae praedictum quod ipse vel alius, ejus nomine, ipso ratum habente construxerunt in loco de dominio seu feudo ipsorum episcopi (en marge: plaintes à cause de la ville de Beaumont, bâtie dans le fief de l’évêque et chapitre) et ecclesiae Petrag. existentem, bastidam dictam de Bellomonte, in eorum praejudicium et gravamen. Item super eo quod idem dominus rex Angliae, vel alius ejus nomine, &c., levat et levare facit annuatim in eorumdem prejudicium quandam summam pecuniae, dictam commune ab hominibus commorantibus in feodis et retrofeodis episcopi et ecclesiae praedictae, videlicet apus Sanctum Asterium, et apud Sanctum Joannem de Cola, et in burgis et parrochiis ecclesiarum de Culturis et de Roffinhiaco, de feodo et retrofeodo eorumdem existentibus, cum idem dominus rex jus non habeat talia faciendi in locis praedictis. Item super eo quod idem dominus rex, vel alius ejus nomine, &c. mandaverit et mandat, et tenet et teneat assisias in dictis locis et compellat gentes morantes in ipsis locis parere juri in ipsis assisiis, in praejudicium eorumdem. Cum idem dominus rex jus non habeat in dictis locis talia faciendi.

Sur ces chefs, le roy d’Angleterre et l’évêque avec son chapitre nomment des arbitres pour régler ce différend. Ce compromis &c fuit factum insuper in dicto compromisso, quod partes praedictae ad tenendum, observandum ordinationem, arbitrium,

 

 

Fol. 474 v°

seu compositionem si per dictos electos eas super praemissis fieri continget per dictum dominum regem Franciae compellantur. ... Acta fuerunt haec Petragoris, in villa Sancti Frontonis, in domo Heliae Martialis ejusdem loci, indictione Ia, apostolica sede vacante, ut dicitur, per mortem f. record. domini Honorii papae IV, die veneris in vigilia festi sti Frontonis, mensis octobr. an. 1287.

 

Octobre 1287

Extrait du registre des hommages, fol. 14 r°

 

Nobilis Arturus, vicecomes Lemovic. fecit homagium pro castro et castell. de Albarupe, domino episcopo Petrag. VIII id. octobr., anno Domini 1287.

 

1285

Voy. un arrêt du parlement rendu en faveur de l’évêque et Hélie et Raimond de St Astier, pour la justice de Lisle (recueil sur la maison de St Astier, branche de Lisle).

 

 

Fol. 475 r°

1287

Archives du château de Nérac, liasse 26, inventaire fol. 23

 

Littera compromissi inter episcopum Petragor. et comitem, super jurisdictione de Marsac. Sed non fuit ordinatum per illam litteram de dicto debato. Facta fuit anno Domini 1287.

 

Voy. le recueil sur l’abbaye de Brantôme. Il y a plusieurs lettres du pape Nicolas IV, ann. 1288 et 1289, dans lesquelles il est fait mention de l’évêque de Périgueux.

 

 

Fol. 476 r°

11 septembre 1288

Archives du Vatican, reg. cot. Nicol. IIII, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 40, ep. 160

 

Carissimo in Christo filio Philippo regi Francorum illustri

Celsitudinem regiam eo fiduciatius pro personis ecclesiasticis regni tui precium pulsamus instantiam, quo te progenitorum tuorum laudanda vestigia imitantem, eas libentius recipere credimus et amplius personarum ipsarum statum diligere pacificum et tranquillum exhibita siquidem nobis ven. fratree noster episcopi et dil. fil. capituli Petragoricen. petitio continebat quod pridem inter eos ex parte una et magistrum Helyam de Malomonte, decanum ecclesie de Sto Aredio, Lemovicen. dioc., ex altera; occasione provisionis quam dictus magister H. per J. dil. fil. nostrum tit. Ste Cecilie presbiteri cardinalis (en marge: Jean Cholet, françois, chanoine de Beauvais, prêtre cardinal du titre de Ste Cécile, et légat en France et en Espagne, de la promotion de 1281), apostolice sedis legatum, de canonicatus Petragoricen. ecclesie sibi factam esse proponit, questionis materia extitit suscitata. Qua tandem ad apostolicam sedem per appellationem devoluta legitime, et apud sedem ipsam pendente ... senescallus Petragoricen., tuarum litterarum pretextu, quas magister Geraldus de Malomonte, predicti decani frater, et, ut dicitur consiliarius regius, eidem senescallo P. falsi suggestionem dirigi procuravit, ipsos in personis et bonis multipliciter impetit et molestat. Quare prefati episcopus et capitulum a nobis suppliciter postularunt, ut providere super hoc de benignitate solita dignaremur. Quia igitur te non decet aliquatenus sustinere, ut per officiales tuos prelati et persone ecclesiastice infra regni tui limites constitute, quos debes potius regio favore prosequi, et in suis bonis ac juribus confovere, quibusvis afficiantur injuriis, vel molestiis perturbentur; serenitatem regiam rogandam attente duximus et hortandam, quatenus per divina et apostolice sedis, ac nostra reverentia, hujusmodi molestiis et injuriis quo Deo displicent, et non modicum derogant titulis fame tue, de benignitate regia metam ponens ne per officiales eosdem inferantur ulterius districtus prohibendo, episcopum et capitulum supradictos, quos sincera in Domino caritate complectimur, favoris regii auxilio prosequaris, nec permittas ipsos ab eodem senescallo, vel aliis regie dictioni subjectis; presertim occasione cause predicte, apud sedem, sicut premittitur,

 

 

Fol. 476 v°

pendentis, eandem, quomodolibet molestari, sic te in hoc benignum habiturus, ut devotionem regium possimus exinde non immerito commendare, nec oporteat super hiis aliud remedium adhiberi. Datum Reate, III id. septemb. anno primo.

 

 

Fol. 477 r°

11 septembre 1288

Résidu de l’abbaye de St Germain, cart 179

 

En marge: Voy. recueil sur Brantôme.

 

Philippo regi Franc.

Querela gravis dilectorum filiorum fratris Guillelmi Rigaudi, prioris et conventus monasterii Brantholmensis, ordinis sancti Benedicti, Petrag. dioc., nobis noviter pate fecit quod licet venerabilis frater noster ... Petrag. episcopus, Bernardum de Malomonte, abbatem monasterii supradicti, ab ejus regimine suis culpis exigentibus, authoritate ordinaria sententialiter amovisset, ac post modum fr. Helias de Faiola, tunc ejusdem monasterii monachus canonice fuisset assumptus in abbatem monasterii memorati. Tamen pretextu quarumdam litterarum celsitudinis regiae quas magister Geraldus de Malomonte, praedicti Bernardi frater, consiliarius tunc, ut dicitur, pro falsi suggestionem senescallo Petragoricen. dirigi procuravit servientes quidam senescalli praedicti cum Geraldi praedictorum nuntio destinati, eundem Heliam in ecclesia ipsius monasterii, paratum sicut dicitur, ut super altare missarum sollemnia celebraret, ac duos ipsius monasterii monachos injectis in eos manibus violentis, ausu sacrilego capere praesumpserunt, ipsos que vinctos ad alia loca eisdem priori et conventui prorsus incognita adduxerunt, seu

 

 

Fol. 477 v°

fecerunt adduci. Qui sic capti, ad huc taliter detinentur, sed in quo eorum detentio loco fiat, a priore conventus penitus ignoratur. Quare pro parte ipsorum humiliter petebatur a nobis ut super hoc opportune provisionis remedium adhibere dignaremur. Quia igitur te talia non decet equanimiter sustinere, cum Deo displiceant, regii nominis detrahant claritati, cedant in grave dispendium ecclesiae libertatis et in religionum subversionem non modicam, necnon et dissipationem multiplicem bonorum et jurium monasteriorum, ad quorum conservationem te debes exhibere sollicitum, redundare noscuntur. Regalem magnificentiam rogandam attente duximus et tandam quatenus pro divina et apostolice sedis ac nostra reverentia nequaquam permittens ut religiosi vel alii clerici regni tui per officiales regios quibusvis officiantur injuriis, impetantur vexationibus, vel mote stationibus perturbentur; quin potius vel de benignitate regia finem ponens ne per officiales eosdem inferantur ulterius districtius prohibendo, memoratas Heliam abbatem et monachos facias pristinae libertati restitui, ut idem Helias contra eundem Bernardum, et quoscumque alias injuriatores ipsius libere prosequi valeat, et obtinet justitiae complementum, sicque precibus nostris obtemperes, ut praemium exinde consequaris a domino. Nosque devotionem regiam, quam in hac parte promptam cupimus invenire, non immerito commendemus, nec opporteat super hoc ad remedium aliud haberi recursum. Datum ut supra (Reate, III id. septembr. anno primo).

 

 

Fol. 478 r°

1288

Archives du Vatican, formul. Joh. XXII, fol. 333, ep. 3194

 

En marge: Regi franciae ut inhibeat senescallo Petrag., ne molestias inferat capitulo Petrag. ratione questionis quae inter ipsum vertitur, et provisum a cardinali legata.

 

Preces ad regem, ut cesset et cessare suos faciat ab injuriis et gravaminibus episcopi et capituli Petragoricen.

Celsitudinem regiam eo fiduciatius pro personis ecclesiasticis regni tui precum pulsamus instancia qua te progenitorum tuorum laudanda vestigia ... imitantem, eas libentius recipere credimus, et amplius personarum ipsarum statum diligere pacificum et tranquillum exhibita siquidem nobis ven. fratris nostri episcopi, et dilectorum fil. capituli Petrag. petitio continebat quod pridem inter eos ex parte una, et magistrum Helyam de Malomonte, decanum ecclesiae de Sto Aredio, Lemov. dioc., ex altera, occasione provisionis quam dictus magister H. per dil. fil. nostrum J. tit. Ste Cecilie presbiterum cardinalis, apostolice sedis legatum de canonicatu Petrag. ecclesie sibi factam esse proponit quavis materia extitit suscitata. Qua tandem ad apostolicam sedem per appellationem devoluta legitime et apud sedem ipsam pendente,

 

 

Fol. 478 v°

sen. Petrag., tuarum litterarum pretextu, quas magister Geraldus de Malomonte, predicti decani frater et ut dicitur, consiliarius regium eidem senescallo per falsi suggestionem dirigi procuravit ipsos in personis et bonis multipliciter impetit et molestat. Quare prefati episcopus et capitulum a nobis humiliter suppliciter postularunt ut providere super hoc de benignitate soli[...] dignaremur. Quia igitur te non decet aliquate[nus] sustinere ut per officiales tuos prelati et personas ecclesiastice infra regni tui limites constituti, quos debes potius regio favore prosequi, et in suis bonis ac juribus confovere, quibusvis afficiantur injuriis et molestiis perturbentur; serenitatem regiam rogandam attente duximus et hortandam, quatenus pro divina et apostolice sedis, ac nostra reverentia, hujusmodi molestiis et injuriis que Deo displicent, et non modicum derogant titulis fame tue, de benignitate regia metam ponens ne per officiales eosdem inferantur ulterius districtus prohibendo, episcopum et capitulum supradictos, quos sincera in Domino caritate complectimur, favoris regii auxilio prosequaris, nec permittas ipsos ab eodem senescallo, vel aliis regie dictioni subjectis; presertim occasione cause predicte, apud sedem, sicut premittitur, pendentis, eandem, quomodolibet molestari; sic te in hoc benignum habiturus, ut devotionem regiam possimus exinde non immerito commendare, nec oporteat super hiis aliud remedium adhiberi.

 

 

Fol. 479 r°

23 mai 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IIII, Bullar., an. I-II, tom. 1, fol. 204, ep. 436

 

Ven. fr. ... episcopo Petragoricen.

Presentata nobis dil. filii Gaufridi de Hortiguerio, clerici tue dioc. petitio continebat quod dudum ab Arnalda de Marsales, matre ipsius clerici, quondam Nicolaus maritus ejusdem Arnalde, divertens in remotis partibus, adeo longam moram contraxit, quod eorum qui eum noverunt in patria communi opinione ac credulitate teneretur quod idem Nicolaus diem clausit extremum. Quod postmodum dictus Gaufridus genitus fuit de soluto et ex eadem Arnalda sic secundum hujusmodi opinionem et credulitatem soluta. Quare dictus G. nobis humiliter supplicavit, ut cum eo super defectu notatium, quem taliter genitus patitur, quod ipso non obstante, ad omnes ordines promoveri et ecclesiasticum beneficium obtinere possit, dispensare misericorditer curaremus. Ad te igitur remittentes eundem, fraternitati tue per apostolica scripta mandamus quatenus veris existentibus

 

 

Fol. 479 v°

supradictis, consideratis diligenter circumstantes qui circa ydoneitatem per fuerint attendende, si paterne non est incontinentie imitatoe, sed bonis conversationis et vite; super quibus tuam interdimus conscientiam onerare &c., auctoritate nostra dispenses, prout secundum Deum anime sue saluti vestris expedire; ita tamen quod idem clericus beneficium curam animarum habens nullatenus admittatur; prout requiret omnibus beneficiis quod eum post dispensationem hujusmodi obtinere contigeriis, se faciat statutis temporibus ad ordines promoveri, et personaliter resideat in eodem alioquin hujusmodi gratia quo ad beneficiis ipsus nullius penitus sit momenti. Datum Reate, X kal. junii, anno secundo.

 

 

Fol. 480 r°

13 juin 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 156 v°, ep. 223 (vol. 43)

 

Raymundo episcopo Petragoricen.

Tuam volentes honorare personam, quam sincera in Domino diligimus caritate, ac per honorem tibi exhibitum, aliis gratiam impertiri, providendi, auctoritate nostra per te, vel per alium, seu alios sigillatim in duabus collegiatis ecclesiis secularibus tue civitatis vel dioc., quas ad hoc elegeris, totidem personis earum, videlicet singulis, de singulis canonicatibus et prebendis, cum plenitudine juris canonici, si vacant ibidem ad presens, vel quamprimum ad id obtulerit se facultas, vel si forsan non fuerit in ecclesiis ipsis destinctio prebendarum, de communibus ipsarum proventibus, sicut aliis canonicis earumdem, ac faciendi personas ipsas indictis necnon et contradictores per censuram ecclesiasticam appellatione postposita compellendi. Nonobstantibus de cetero canonicorum numero, et quibuslibet aliis statutis et consuetudinibus ecclesiarum ipsarum contrariis, juramento, confirmatione sedis

 

 

Fol. 480 v°

apsotolice, seu quacumque firmitate alia roboratis, aut si dicte persone alias beneficiate existant, sive si in eisdem ecclesiis aliqui apostolica quibus per hoc nullum volumus prejudicium generari, vel alia quavis auctoritate in canonicos sint recepti, vel ut recipiantur insistant, seu si aliquibus communiter vel divisim a prefata sede inductum existat, quod ad receptionem vel provisionem alicujus minime teneantur, quodque ad compelli, aut quod interdici, suspendi vel exommunicari non possint, sive quod de prebendis, seu proventibus ecclesiarum ipsarum, ac beneficiis ab eorum collationem spectantibus nequeat alicujus provideri per litteras apostolicas, non facientes plenam et expressam, ac de verbo ad verbum, indulto hujusmodi mentionem, seu quibuscumque sedis ejusdem indulgentiis generalibus vel spiritualibus &c. Datum ut supra (datum Reate, idus junii anno secundo).

 

 

Fol. 481 r°

5 août 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IIII, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 180 v°, ep. 348

 

Ven. fr. ... episcopo Petragoricen.

Ex parte dil. filii Guillermi de Solmonhas, laici, et dil. in Christo fil. Almoydis, nate quondam Petri Augerii, militis, tue dioc. fuit propositum coram nobis, quod olim ipsi que quarto sunt gradu consanguinitatis conjuncti, as sedandas graves inimicitias inter eorum progenitores jam dudum exortas, que per longa tempora perdurant, et ex quibus strages hominum fuerant subsecute, ipsorum parentibus procurantibus, matrimonium ad invicem contraxerunt, et carnali secuta copula inter eos, per multos annos in simul ut conjuges habitantes, filios procrearunt, impedimentum consanguinitatis hujusmodi penitus ignorantes &c. (ils demandent dispense, qui leur est accordée). Datum Reate, non. augusti, anno secundo.

 

 

Fol. 482 r°

17 septembre 1289

Archives du Vatican, Nicol. IV, Bullarium, t. 1, fol. 227 v°, ep. 517

 

Ven. fr. Raymundo episcopo Petragoricen.

Quia presenti vite conditio &c., usque desideras pervenire. Nos itaque tuis supplicationibus inclinati, ut de bonis tuis undecumque non per ecclesiam seu ecclesias alias tamen licite acquisitis, que ad te pertinere omnimode dinoscuntur libere testari valeas, ac de bonis mobilibus ecclesiis tue dispensationi seu administrationi commissis que non fuerint altaris seu altarium ecclesiarum tibi commissarum ministerio, seu alicui speciali ecclesiarum earumdem divino cultui, vel usui deputata ministerio et quibuscumque bonis mobilibus a te per ecclesiam seu ecclesias licite acquisitis, per decentibus et honestis expensis tui funeris, et pro remuneratione illorum qui tibi viventi

 

 

Fol. 482 v°

serviverint, sive sint consanguinei, sive alii juxta servitii meritum, testari ac disponere possis et alias prius tue ecclesie [...] alieno deducto, ut ipsa ecclesia non remaneat debitis obligata, de ipsis in pius usus ac licitos convertendis fraternitati tue plenam et liberam, auctoritate per[...]u concedimus facultatem. Volumus tamen ut in eorumdem ecclesiarum dispositione bonorum, juxta quantitatem residui erga ecclesias a quibus eadem percepisti, te liberalem exhibeas, prout conscientia tibi dictaverit, et saluti anime tue videris expedire. Datum Reate, XV kal. octobris, anno secundo (en marge: 17 septembre 1289).

 

 

Fol. 483 r°

17 septembre 1289

Archives du Vatican, Nic. IV, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 227 v°, ep. 517 (vol. 43)

 

Vener. fratri Raymundo episcopo Petragoricen.

Quia presentis vite conditio &c. Nos itaque tuis supplicationibus inclinati, ut de bonis tuis, undecumque non p. ecclesia seu ecclesias alias tamen licite acquisitis, que ad te pertiner omnimode dinoscuntur, libere testari valeas, ac de bonis mobilibus ecclesiasticis tue dispensationi, seu administrationi commissis, que non fuerint altaris, seu altarium ecclesiarum earumdem divino cultui vel usui deputata, necnon et quibuscumque bonis mobilibus a te per ecclesiam seu ecclesias licite acquisitis, pro decentibus et honestis expensis tui funeris, et pro remuneratione illorum qui tibi viventi servierunt, sive sint consanguinei sive alii, juxta servitii meritum, testari ac disponere possis, et alias, prius tue ecclesie ere alieno deducto, ut ipsa ecclesia non remaneat debitis obligata, de ipsis in pios usus ac licitos convertendis &c., tibi plenam et liberam, auctoritate &c. concedimus facultatem. &c. Datum Reate XV kal. octobris, anno secundo.

 

 

Fol. 484 r°

9 octobre 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullar., an. I-II, tom. 1, fol. 233, ep. 545 (vol. 43)

 

Vener. fratri Raymundo episcopo Petragoricen.

Habet in nobis tua sincera devotio, ut in hiis precipue que ad salutem pertinent animarum nos invenias ad gratiam liberales. Exhibita siquidem nobis tua petitio continebat, quod propter debilitatem proprii corporis quam in te parit proprietas senectutis ac tuis et ecclesie tibi commissis negotiis occupatus non potes, prout ad tuum spectat officium, ecclesias et personas tue dioc. visitare; propter quod times quod tibi, ac eisdem ecclesiis et personis spirituale dispendium imminere, nobis humiliter supplicasti ut providere tibi super hoc paterna sollicitudine curaremus. Nos itaque tuis supplicationibus inclinati, tu quotiens propter premissa, non poteris exercere hujusmodi visitationis officium per te ipsum, predictum officium per aliquam, seu aliquas personas ydoneas exercere valeas, et procurationes moderatas in victualibus recipere ab eisdem ecclesiis et personis; qualibet constitutione contraria super hoc edita non obstante, tibi auctoritate indulgemus, &c. Datum Reate, VII idus octobr., anno secundo.

 

 

Fol. 485 r°

2 novembre 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 244 v°, ep. 581 (vol. 43)

 

Vener. fratri Raymundo episcopo Petragoricen.

Grandis tue devotionis affectus, quem ad nos et Romanam ecclesiam habere te novimus, nos inducit ut petitiones tuas, illas presertim que ad salutem pertinent animarum, ad exauditionis gratiam admittamus sane petitio tua nobis exhibita continebat, quod tu debilitate proprii corporis jam gravatus, quam in te parit proprietas senectutis, et etiam tuis et ecclesie tibi commisse negotiis interdum multipliciter occupatus, non potes, prout ad tuum spectat officium, ecclesias et personas tue dioc. visitare; propter quod tam tibi quam illis spirituale times dispendium imminere. Quare nobis humiliter supplicasti ut providere tibi super hoc paterna sollicitudine dignaremur. Nos itaque tuis supplicationibus inclinati, ut hujus visitationis officium per aliquam seu aliquas personas ydoneas impendere; ac pro curationes que ratione visitationis ipsius, debentur ab ecclesiis et personis hujusmodi visitatis, illis videlicet quorum facultates soppelunt, quique

 

 

Fol. 485 v°

consueverunt hactenus procurationem integram exhibere usque ad quinquaginta solidos Turonen. parvorum tantum, ab aliis vero minus, juxta facultatum suarum sufficientiam, recipere valeas; dum mox aliud in victualibus per te aut alium non recepias ab illis, qui tibi procurationes, ut predicitur, solverint supradictas, qualibet constitutione super [...] in contrarium edita non obstante, tibi auctoritate presentium indulgemus. Nulli igitur &c. Datum Romae apud Stam Mariam Majorem, IIII non. novembris, anno secundo.

 

 

Fol. 486 r°

5 décembre 1289

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IIII, Bullar., an. I-II, t. 1, fol. 290, ep. 818

 

Vener. fratri episcopo Petragoricen.

Ex parte vener. fratri nostri Raymundi episcopi Caturcen. fuit propositum coram nobis, quod non nulli religiosi exempti sue civitatis et dioc. nonnunquam viros et mulieres earundem civitatis et dioc., in eorum ecclesiis et capellis admittunt ad clandestina matrimonia contrahenda, facienda ipsis taliter contrahentibus missarum sollemnia celebrari contra canonicas sanctiones, sicque frequenter contingit quod tales in gradibus prohibitis &c. Quo cirac fratri tue per apostolica scripta mandamus quatenus si est ita, ex parte vestra districtus inhibere procures, ne de cetero per eosdem religiosos, talia presumantur; eos qui contra fecerint, juxta sanctiones hujusmodi poniendo, presentibus post quinquennium minime valituris. Datum Rome, apud Stam Mariam Majorem, non. decembris anno secundo.

 

 

Fol. 487 r°

11 mai 1290

Archives du Vatican, reg. du pape Nicolas IV, cot. Bullar., an. III, tom. 2, fol. 26, ep. 147

 

Le 11 mai 1290. Lettre du pape Nicolas IV adressée à l’évêque et au chapitre de Périgueux, par laquelle il accorde des indulgences à l’église de St Etienne, dans laquelle étoit honoré saint Léon.

 

Voy. recueil sur le chapitre de Périgueux.

 

 

Fol. 488 r°

28 février 1290

Archives du Vatican, Nicol. IV, Bullar., t. 2, fol. 1 v°, ep. 6

 

Vener. fratri Raymundo episcopo Petragoricen.

Circa quarumlibet ecclesiarum et parochialum ecclesiarum necessitates sollicite vigilantes, eis libenter assistimus ut a suis oppressionibus et oneribus releventur. Cum itaque, sicut ex parte tua fuit propositum coram nobis pro defensione jurium ecclesie Petragoricen. contra nonnullos principes et barones, ac alias diversas personas illarum partium te opportuerit litigare, et propter expensarum onera quas te propter hoc facere opportuit, eadem ecclesia gravata sit sarcina non modica debitortum. Nos volentes te ac dictam ecclesiam ab hujusmodi debitorum onere relevari, tuis supplicationibus inclinati, auctoritate tibi per indulgemus ut fructus, redditus et proventus primi anni

 

 

Fol. 488 v°

omnium ecclesiarum et beneficiorum ecclesiasticorum cum cura vel sine cure, quod usque a triennium in tua civitate et diocesi vacare contigerit, dummodo ad collationem vel presentationem non pertineant exceptorum, et receptis et recipiendis in ecclesiis ipsis, et illis que beneficia ecclesiastica in ipsis partibus, auctoritate litterarum apostolica expectant, propter hoc prejudicium nullum fiat, libere percipere possis, in solutionem debitorum hujusmodi convertendos. Nonobstante aliquibus ecclesiarum in quibus beneficia ipsa fuerint contrariis consuetibus vel statutis, juramento, confirmatione sedis apostolice seu quacumque firmitate alia roboratis, aut si est aliquibus co[...] vel divisim ab eadem sede indultum &c. Datum Rome apud Stam Mariam Majorem, II kal. martii, anno tertio.

 

 

Fol. 489 r°

9 mars 1290

Archives du Vatican, reg. cot. Nicol. IIII, Bullar., an. III, t. 2, fol. 18, ep. 106

 

Ven. fratri ... Engolismen. et ... Petragoricen. episcopis.

Exhibita nobis carissimo in Christo fil. regis Anglie illustris, ac ven. fratris nostri ... episcopi et dil. fil. capituli Vasaten. petitio continebat quod olim inter eundem regem ex parte una, ac episcopum et capitulum prefatos ex altera, super temporali jurisdictione civitatis Vasaten., ejus districtus, quam iidem episcopus et capitulum ad se spectare dicebant, ac justiciatu, aliisque diversis articulis, materia questionis exorta. Tandem mediantibus bonis viris, super premissis omnibus inter partes ipsas amicabilis compositio intervenit; prout in litteris inde confectis plenius dicitur contineri. (le pape leur ordonne de prendre des informations et de lui en rendre compte). Datum Rome, apud Stam Mariam Majorem, VII idus martii, anno tertio.

 

 

Fol. 490 r°

4 mai 1291

Archives du Vatican, reg. cot. Nic. IV, Bullarium, an. IV-V, t. 3, fol. 38, ep. 197

 

Raymundo episcopo Petragoricen.

Ut eo graciosior habearis, quo pluribus gratificari valebis clericos tue civitatis et diocesis, que pro violentia manuam injectione in clericos et personas ecclesiasticas in canonem inciderunt sententie promulgate juxta formam ecclesie absolvendi hac vice auctoritate nostra, ab excommunicationis sententia quam propter hoc incurrerunt, dummodo passis injuriam satisfaciant competenter imo dispensandi cum eisdem clericis quo absolutionis beneficio non obtento, pro simplicitatem, vel juris ignorantiam divina officia celebrant, vel immiscuerant se illis, seque fecerunt ad ordines promoveri, auctoritate tibi p. concedimus facultatem; nisi forte adeo graves et enormes excessus fecerint, propter quos ad sedem apostolicam sint mittendi. Si vero prefati clerici excommunicati scientes talia, non tamen in contemptu clavium presumpserunt, eis, per biennium ab eorumdem ordinum executione suspensi, et injuncta eis pro modo culpe penitentia

 

 

Fol. 490 v°

salutari, ipsos postmodum, si fuerint bone conversationis et vite, ad gratiam dispentionis admittas, prout animarum suarum salute videris expedire. Datum apud Urbem Veterem, IIII nonas maii, anno quarto.

 

 

Fol. 491 r°

21 avril 1292

Archives de Cadoin

 

Lettres de Raimond par la grace de Dieu, évêque de Périgueux, par lesquelles il fait donation à l’abbaye de Cadoin de la moitié de tous les revenus et profits de l’église paroissiale de Monsac, l’autre moitié réservée au vicaire. Datées du II des calendes de mai (21 avril) l’an 1292. (en marge: il y est fait mention du saint suaire).

Au bas est la ratification du chapitre de Périgueux qui appose son sceau à ces lettres, ainsi que l’évêque. Ces lettres sont rapportées au long dans mon recueil sur l’abbaye de Cadoin.

 

1292

Archives du Vatican.

 

Le 7 des cal. de mars, Raimond, évêque de Périgueux, unit l’église ou chapelle de Mayral au prieuré de St Cyprien. (voy. à St Cyprien où les lettres de cette union sont rapportées).

 

 

Fol. 492 r°

1294

Archives de l’évêché de Périgueux, registre des hommages, fol. 5

 

Helias Ferolii, domicellus de Petragoris recognovit quidquid habet in honorio de Agonaco, &c. die dominica ante festum Ascensionis Domini, an. 1294.

 

 

Fol. 493 r°

1294

Archives de Mauriac, original en parchemin, le sceau perdu

 

Petrus Salomonis clericus tenens loc. nobilis viri Johannis de Barris dicti Peaudechat, mil. illustrissimi domini nostri reg. Franc. et pro eodem senesc. Xant., Petrag. Caturcen. et Lemov., in terris ducatus Acquitan., bajulo Sti Asterii ceterisque servientibus in baylia Sti Asterii constitutis salutem et dilectionem. Noveritis nos recepisse et vidisse litteras predicti domini senescalli que sequuntur in hec verba:

 

Johannes de Barris dictus Peaudechat, illustri domini regis Franc., miles, et pro eodem senesc. Xant. et Petrag. in terris ducatus Acquitanie, dilecto nostro magistro Petro Salomonis locum nostrum ten. salutem et sinceram dilectionem, litteras dicti domini nostri regis noveritis nos recepisse sub hac forma:

 

Philippus Dei gratia Francorum rex sen. Petrag. et aliis ballivis et ministris nostris salutem. Ad nostrum valde implacida relacione perduxit audit. quod vos dilectum nostrum episcopum Petrag. et personas ecclesiasticas sibi subditas minus honeste tractantes, ipsos, ecclesias et homines earum multipliciter opprimitis, contra ecclesiasticam libertatem extendentes ad eorum gravamina, molestias et pressuras interdum asperiores debito manus vestras. Volentes igitur quod ipsius episcopi et ecclesiarum solita jurisdictio et libertas et honor eis debitus, qui sub progenitorum nostrum felicis regimine in regni nostri finibus vigere habundantius consuevit, regiminis nostri temporibus observentur. Mandamus vobis et vestrum cuilibet firmiter et districte comittimus quatinus a gravaminibus, molestiis et pressuris hujusmodi nostris

 

 

Fol. 493 v°

pro festo infestis auribus desistatis omnino. Que etiam in eorum gravamina taliter attemptata fuerint, ad limia correctionis et refformationis debite reducentes, ac defferentes ut decet, quatenus absque alieno prejudicio fieri poterit, et justicie lesione ipsi episcopo dignitatibus et personis, ipsos cum omni mansuetudine pertractantes, et in suis institutionibus et antiquis consuetudinibus confoventes, eundem episcopum et personas predictas, vel ejus immediate subjectas, in quod hujusmodi specialiter non habemus ... ad ostenssionem armorum absque nostro speciali mandato nullatenus coharectantes. Actum Parisius, sabbato post Epiphaniam Domini, anno ejusdem M° CC° nonagesimo quarto.

 

Unde vobis committimus et mandamus quatinus contenta in dictis litteris domini regis faciatis, compleatis et exequamini diligenter. Mandanter omnibus nostris subditis, et alios requirentes, ut in premissis et premissa tangentibus vobis pareant et intendant. Actum et datum die veneris in vigilia beati Georgii, anno Domini M° CC° nonagesimo quinto.

 

Quare vobis et vestrum cuilibet in solidum precipiendo mandamus quatinus earum tenore diligenter inspecto et perpensso, eas observetis et observari faciatis, nichil in contrarium attemptando. Datum die veneris ante festum Penth., anno Domini M° CC° nonagesimo quinto.

 

 

Fol. 494 r°

10 août 1294

Sentence arbitrale, rendue de l’autorité du pape Nicolas IV,

par l’évêque d’Angoulême (Guillaume), sur les différentes prétentions mutuelles entre

Raymond, évêque de Périgueux, et Bernard de Maumont, abbé de Brantôme et ses religieux.

Archives de l’évêché de Périgueux,

liasse dans la cassette cot. procès contre les seigneurs de Bourdeille

 

Data sunt haec apud Marolium, in cimeterio ejusdem loci, die martis ante Assumptionem beatae Mariae, videlicet IV idus augusti anno Domini 1294, indictione VII. Il y avoit alors 18 religieux à Brantôme, outre l’abbé, tous nommés dans l’acte.

Il paroit par la bulle de Nicolas IV donnée à Rome, VII des ides de septembre, le 2e année de son pontificat (en marge: ce qui répond à l’année 1289), que Bernard de Maumont, qui se asserit abbatem monasterii Brantolmensis, avoit sous inféodé (reinfeudasse) à son propre frère, maitre Gérard de Maumont (de Malomonte), chapelain du pape, la moitié du château et châtellenie de Bourdeille, sans le consentement du prieur et du couvent, auquel ce droit en appartenoit. En conséquence l’évêque usant de l’autorité qu’il avoit sur cette abbaye, qui luy étoit soumise, comme il l’assuroit, auctoritate ordinaria amovisse (dictum Bernardum) et idem Bernardus propter hoc ad dilectum filium nostrum J. stae Romanae ecclesiae presbyterum cardinalem, tunc in illis partibus legatum sedis apostolicae appellasse. L’évêque avec le chapitre de Périgueux, le prieur et les moines de Brantôme d’une part, les deux de Maumont Bernard et Girard poursuivant l’affaire en cour de Rome, Nicolas IV, nomme Guillaume, évêque d’Angoulême pour terminer ce différend, ce qu’il fait par l’acte d’où ceci est tiré, en date du 4 des ides d’août 1294, ut supra.

L’évêque de Périgueux avoit déposé, suspendu et excommunié Bernard et ses fauteurs et adhérens, d’où étoient

 

 

Fol. 494 v°

résultés beaucoup de troubles et de scandales. L’évêque d’Angoulême lève les censures, rétablit l’abbé dans ses droits (propter dubium litis eventum). (en marge: Hélie de Fayole, moine de Brantôme, élu abbé de cette communauté).

L’acte ajoute, item ordinamus, quod omnes monachi qui sunt extra claustrum et abbatiam Brantolmianam revocentur, et ad eos administrationes restituantur illis cum servitoribus hujus praedictis et praeteriti anni qui eas habebant tempore litis inter ipsos monachos et abbatem. Et si forsan aliis collatae fuerint amotis illis et restitutis aliis, fiat amotis recompensatio sicut fieri poterit bono modo. Item quod tam praedicti monachi quam et alii de praedicto monasterio Brantolmiano ipsis restitutis, obedientiam faciant praedicto domino Bernardo nunc abbati Brantolm. et sibi de omnibus pareant sicut vero suo abbati. Item quod conventus antiquus in dicto monasterio ad statum solitum et debitum reducetur et restituatur, et novus conventus realiter amoveatur. Item dicimus et ordinamus quod religioso viro Heliae de Fayola monacho Brantolmiano suprascripto quondam electo Brantolm. restituatur administratio sua videlicet prioratus S. Laurentii de Combis, Xantonensis diocesis, et ultra hoc habeat prioratum de Burdelia cum pertinentiis suis. Volumus etiam, quod praedictis monachis reductis ad claustrum possessiones administrationum praedictarum (nommés dans cet acte), adipiscantur, donec litteras supplicatorias summo pontifici ac domino regi Franciae dirigendas super confirmatione alienationis, seu reinfeudationis factarum, de medietate castri et castellaniae de Burdelia praedictarum, jurium et pertinentiarum eorumdem ... Item quod monasterium Brantolm. sit et remaneat in illo statu et sub illa subjectione in quo erat praefato domino episcopo et ecclesiae Petrag., tempore motae litis. Et item quod episcopus nunc est, et ejus successores habeant et recipiant procurationes in monasterio

 

 

Fol. 495 r°

Brantolm., et quod abbas et successores sui veniant ad synodum episcopali, vel probabiliter se excusent ... et quod idem dominus episcopus habeat et percipiat in dicto monasterio et membris suis alia jura quar praedecessores sui in eisdem habere consueverunt ante tempore motae litis.

Item ordinamus quod pars castri, villae et castellaniae de Burdelia, quae quondam fuit defunctae dominae Charis, et heredum suorum, cum juribus et pertinentiis suis remaneat in perpetuum praefato magistro Gerardo et heredibus suis seu successoribus, aut causam habentibus ab eo (sauf l’hommage-lige et le serment de fidélité réservé à chaque abbé de Brantôme).

Item ordinamus quod nec praefatus magister, nec haeredes ... dictum castrum ... in manum potentiorem ... extragenus suum ponere possint ... item quod praefatus episcopus Petragor. donationem, seu reinfeudationem dictam de dicto castro ... praefato magistro G. et suis ratificet ... item quod omnia feuda quod praedictus dominus episcopus Petrag. habet in castellania et burgo de Burdelia remaneant salva ... item quod illa per praedictum abbatem Brantolmianum acta, gesta seu facta a tempore reformationis sive postmodo, habeant et obtineant perpetuo roboris firmitatem ... per hanc autem ordinationem et contenta in ea nolumus, nec intendimus monasterio Casae Dei in subjectione in juribus quae asserit se habere in monasterio Brantolm. in uno aliquod praejudicium generari &c. (sur copie).

 

On lit dans le même acte, ce qui suit: quod ... non petent ab hominibus abbatis et conventus ... quaestus, neque taillias, neque bladagium, neque olidagium, neque manubia &c.

 

 

Fol. 496 r°

1294

Hommage du seigneur de Bourdeille.

Accord entre l’évêque de Périgueux et l’abbé de Brantôme

Archives de l’évêché de Périgueux, reg. des hommages, fol. 5 v°

 

Magister Geraldus de Malomonte, dominus de Monteforti et castri et castellaniae de Burdelia, prout ejus modi dominium ad ipsum pertinet, fecit homagium domino episcopo ... quod habet in parrochiis de Capella Fulcherii, de Champagnaco, Sti Pancracii, Quantillac, Lempzor, St Senac, prout haec ad eundem magistrum Geraldum pervenerunt, ex acquisitione facta per ipsum a domino Guidone de Rupe, domino Rupis-Fauchaudi (en marge: La Roche seigneur de La Rochefoucaud)  et Martonii, in feodum et retrofeodum domini episcopi. Item venerabilis frater Bernardus, abbas Brantolmensis et dictus dominus Geraldus frater ejus remiserunt perpetuo et quittaverunt dicto domino episcopo omnes expensas, damna et interesse, quae dicti fratres et sibi adhaerentes fecerunt, seu substituerunt [p.e. sustinuerunt], vel alii nomine ipsorum, usque in diem praesentem, ratione citationis factae ad Romanam curiam. Item Guillelmus Rigaudi, prior, Petrus Bernardi, cantor, Helias de Fayola, prior Sti Laurentii de Combis, Salomon de Mota, prior de Manzac, Helias de La Branda, prior Montiagrerii, et XI alii monachi Brantolmenses, Petragoricensis diocesis, in presentia domini episcopi Engolismensis, recognoverunt et etiam dictus frater Bernardus abbas dicti loci, quod dominis Petrus (en marge: p.e. episcopus, parce qu’en 1294, le nom de l’évêque n’étoit pas Petrus), qui nunc est et successores sui possint ordines celebrare in monasterio Brantolmensi, et in eodem monasterio procuratores et capitulum intrare, et ibidem abbati et fratribus praedicare, et eos visitare et corrigere verbaliter, et alia facere, recipere et exercere in dicto monasterio, prout praedecessores sui episcopi Petragoricenses fecerunt, receperunt et exercuerunt ibidem. Item confessi sunt iidem abbas et monachi, quod abbas Brantolmensis, qui nunc est, et successores sui, qui pro tempore erunt,

 

 

Fol. 496 v°

tenentur venire ad synodos episcopi Petragoricens., vel se excusare ex causa rationabili. Item quando abbas vel monachi conjunctim vel divisim citarentur coram episcopo Petragoric., vel ejus officiali, sic citati vem mondi tenentur venire. Quod nisi fecerint, idem dominus episcopus, vel ejus officialis possint contra eos, per excommunicationem, interdicti, seu suspensionis sententias observare quod a praedecessoribus domini episcopi, abbatis et monachorum fuit ita ab antiquo hactenus observatum. Stat littera de praemissis sub sigillo dicti domini episcopi Engolismensis (en marge: cet évêque est Guillaume de Blaye, Gall. chr., t. 2, col. 1010), confecta que sub date diei martis ante festum Assumptionis beatae Mariae virginis anno Domini 1294.

 

 

Fol. 497 r°

7 juillet 1295

Archives du Vatican, Bonif. VIII, an. I, coté au dos 47, fol. 55 v°, n° 236

 

Venerabili fratri Raymundo episcopo Petragoricen.

Sincere devotionis affectus quem ad nos et Roman. geris ecclesiam laudabiliter promeretur ut tuis petitionibus, quantum cum Deo possumus, favorabiliter annuamus. Sane petitio tua nobis exhibita continebat quod non nulli nobiles et alii laici tue civitatis et dioc., non solum perceptione decimarum quas ipsi et projenitores eorum in feudum ab ecclesiis earumdem civitatis et dioc., ab antiquo tenuisse dicuntur, contenti existunt, verum etiam alias decimas tam veterorum prediorum quam novalium, quo ipsis in feudum minime sunt concesse temeritate propria occupare ac detinere

 

 

Fol. 497 v°

presumunt, in animarum suarum periculus et dictarum ecclesiarum prejudicium et gravamen. Cum igitur predicti rectores decimas hujusmodi redimere, vel eripere seu venire nequeant de manibus nobilium et laicorum predictorum, propter potentiam et malitiam eorumdem. Nos tuis supplicationibus incline exigendi, redimendi, eripiendi, et recipiendi modis licitis quibus poteris, de manibus nobilium et laicorum predictorum decimas tam feudales, quam alias supradictas, usque ad valorem annuum 50 librarum Turonen. parvorum, et eas episcopali mense tue, cujus redditus, prout asseris, sunt tenues et exiles, usibus perpetuo applicandi, plenam tibi tenore presentium concedimus facultatem. Nulli ergo nostre concessionis &c. Datum Anagnie, non. julii, anno primo.

 

 

Fol. 498 r°

1295

Extrait du testament d’Archambaud III, comte de Périgord

Archives de Pau

 

Il paroit que le siège épiscopal de Périgueux étoit vacant en 1295, puisque Archambaud III, comte de Périgord, faisant son testament le dimanche avant la Nativité de la sainte Vierge de cette année, dit: supplicantes nihilominus venerabili patri episcopo Petrag. qui pro tempore fuerit, et discreto viro officiali Petragor. quod sigilla sua ... huic testamento apponere dignum ducant.

 

A la suite du codicille du même comte, est un acte par lequel les deux fils puinés du testateur (Archambaud III) reconnoissent et approuvent le testament de feu leur père, le 7 des calendes d’octobre 1295, sede vacante.

 

Voy. mon recueil sur les comtes de Périgord, art. d’Archambaud III.

 

 

Fol. 498 v°

Raimond évêque de Périgueux vivoit encore le 12 juillet 1295, qu’il dressa les statuts et réglemens du chapitre de St Avit-Senieur (archives du Vatican; voy. St Avit).

 

 

Fol. 499 r°

1er octobre 1331

Archives du Vatican, reg. de Jean XXII, an. XVI, tom. 39, part. I, fol. 171, ep. 267 (vol. 101)

Acte qui cite des lettres du 10 avril 1285, 7 mars 1291, 22 avril 1292

 

Dilectis filiis capitulo ecclesie Petragoricen. salutem &c. Cum a nobis petitur quod justum est et honestum, tam vigor equitatis quam ordo exigit rationis ut id per solicitudinem officii nostri ad debitum perducatur effectum. Sane oblate nobis pro parte vestra petitionis series continebat quod bone mem. Raymundus episcopus Petragoricen. predecessorum suorum episcoporum Petragoricen. vestigiis inherendo qui exititatem facultatum ac reddituum capituli ejusdem ecclesie, pro considerantes affectu, inter cetera dicto capitulo, de Azeraco, del Chauze, et capellam castri de Clarencio dependentem ex ea, Sancto Laurentii de Prador, de Biras, de capellas de Podio Furcarum ac de Sensenac dependentes, ex ea parochiales ecclesias Petrag. dioc. pure ac simpliciter duxerant concedendas, volensque concessionem hujusmodi habere perpetuam firmitatem, actendens etiam quod inspectis facultatibus dicti capituli, ac consideratis canonicorum simplicium personis et in presentibus constitutis ejusdem ecclesie ibidem laudabiliter servitures, de ipsarum redditibus sustentandis, propter graves expensas ab defensionem jurium capituli, et ecclesiarum ei subjectarum, seu repulsionem oppressionum frequenter contingentium dictarum facultatum proventus dicto capitulo sufficere minime noscebantur. Eisque preterea affectu paterno compatiens, dictarum ecclesiarum donationes, seu concessiones, auctoritate ordinaria liberaliter approbavit et innovavit, et ad omnem dubitationem tollendam, easdem ecclesias dictis capitulo concessit, per eos perpetuo habendas et possidendas, cum omnibus redditibus et proventibus illarum, in usus eorum proprios convertendis. Assignat[...] (F.B. tache d’encre) tamen de hiis capellanis earum congrua portione. Dictusque episcopus postmodum diligenter attendens quod

 

 

Fol. 499 v°

inspectis facultatibus et proventibus supradictis et consideratis dictorum canonicorum simplicium et in presentibus constitutorum personis, ejusdem ecclesia dicti proventus ad supportandas expensas ex eis causis pluribus iminentes non sufficiebant, ipsisque pie compassionis affectu perspiciens, de Columiers prope Bonhaguas, et de Rezaco prope prioratum Sti Albini, et prope Lo Drot, parochiales ecclesias, tunc Petragoricen., nunc Sarlaten. dioc., et de Sorpges et de Vernhio, in quibus jus patronatus dictum capitulum habebat, et percipiebat annuas pensiones, parochiales ecclesias dicte Petrag. dioc., auctoritate predicta dicto capitulo dedit in perpetuum et concessit; ac deinde Sti Martini, cum sibi subjecta capella castri de Agonaco, et de Biras, cum sibi subjectis capellis de Podio Furcarum et de Sensenac, parochiales ecclesias supradictas ejusdem Petrag. dioc. dicto capitulo prius unitas, certis ex causis rationabilibus, cum dicto capitulo permutavit, dicto capitulo de Fautz et Sti Christophori, cum subjecta sibi capella beate Marie Magdalene super Dordoniam prope Brageriacum, tunc ad collationem dicti episcopi pertinentes, parochiales ecclesias, tunc Petragoricen., nunc Sarlaten. dioc. predictarum, loco dictarum Sti Martini et de Biras, cum capellis eis subjectis, auctoritate predicta, ex causa permutationis hujusmodi, in perpetuum concedendo; prout in diversis patentibus litteris inde confectis, ejusdem Raymundi episcopi sigillo munitis, quorum tenorem de verbo ad verbum presentibus inseri fecimus, plenius continetur. Licet ad presens super parochialis ecclesia de Rezaco predicta de qua dilectus filius Johannes Radulphi, clericus Caturcen. dioc. sibi asserit canonice fuisse provisum, cum

 

 

Fol. 500 r°

eo in Romana curia litigetis. Quare nobis humiliter supplicastis, ut praemissis omnibus et singulis per predictum Raymundum episcopum, ut permittitur factis, sine prejudicio juris dicti clerici; si quod sibi forsitan competit in ecclesia supradicta, confirmationis nostre robur adicere (en marge: pour adjicere) dignaremur. Nos igitur, vestris supplicationibus inclinati, que super hiis, ut premittitur, per prefatum Raymundum episcopum facta sunt, rata et grata habentes, illa auctoritate apostolica, ex certa scientia confirmamus, ac presentis scripti patrocinio munimus. Nostre tamen intentionis existit et volumus quod per confirmationem hujusmodi, eidem Johanni nullum prejudicium generetur. Tenores autem dictarum litterarum tales sunt:

 

En marge: 10 avril 1285

Raymundus Dei gratia Petragoricen. episcopus, dilectis in Christo capitulo Petragoricen. salutem et sinceram in Domino caritatem. Predecessoreum nostrorum vestigiis inherentes paupertatem seu exilitatem facultatum ac reddituum capituli Petrag. paterno considerantes affectu, inter ceteras, dicto capitulo de Azeraco, Del Chauze et capellam castri de Clarentio, dependentem ex ea, Sti Laurentii de Prador, de Biras, et capellas de Podio Furcarum et de Sensenac, dependentes ex ea, parochiales ecclesias pure ac simpliciter concesserunt, sicut in eorum litteris vidimus contineri. Nos volentes concessione hujusmodi habere perpetuam firmitatem, attendentes nichilominus, diligenterque inspectis facultatibus et proventibus vestris, ac consideratis canonicorum simplicium personis et in personalibus constitutis, ecclesie Petragoricen. ut quondam laudabiliter servituris, de hiis proventibus, ut decet, statum &c. sustendantis propter graves expensas ob defensionem jurium capituli, et ecclesiarum vobis subjectarum, seu repulsionem oppressionem frequenter contingentium, ut al.

 

 

Fol. 500 v°

plus solito casibus inevitabilibus propriis et alienis etiam per compulsionem superiorum prelatorum emergentibus necessario, non absque magnis laboribus sustinendas, dicti proventus non sufficiunt ad premissa. Vobis paterno compatientes affectu, premissas donationes ecclesiarum vobis factas, seu concessiones, nos liberaliter approbantes, declarantes et innovantes, ad omnem dubitationem tollendam easdem ecclesias vobis concedimus cum omni jure, perpetuo habendas et possidendas, omnibus redditibus ac proventibus illarum in usus vestros proprios convertendis. Assignata tamen de hiis a vobis, capellanis earum, congrua portione, nostro et successorum nostrorum in omnibus aliis salvo jure. In quorum omnium testimonium et munimen presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum IIII idus aprilis anno Domini M° CC° octagesimo quinto.

 

En marge: 10 avril 1285

Raymundus Dei gratia Petragoricen. episcopus, dilectis in Christo capitulo Petragoricen. salutem in sinceram in Domino caritatem. Attendentes diligenter quod inspectis facultatibus ac proventibus vestris, et consideratis canonicorum simplicium personis et in personatibus constitutis ecclesie Petragoricen., ut quondam laudabiliter servituris, de hiis proventibus ut decet statum ecclesie sustentandis, propter graves expensas et defensionem jurium capituli et ecclesiarum vobis subjectarum, seu repulsionem oppressionum frequenter contingentium, ut al. plus solito, casibus inevitabilibus propriis et alienis ... per compulsionem superiorum prelatorum emergentibus necessario, non absque magnis laboribus sustinendis, dicti proventus non sufficiunt ad premissa, vobis paterno compatientes affectu, de Colombiers

 

 

Fol. 501 r°

prope Bonhaguas et de Rezac prope prioratum Sti Albini et prope Lo Drot parochiales ecclesias pure, simpliciter cum omni jure in perpetuum vobis damus et concedimus, a vobis pleno jure possidendas, proventibus illarum ecclesiarum in usus vestros proprios convertendis, assignanda tamen de hiis, capellanis earum a vobis, congrua portione, nostro et successorum nostrorum in omnibus aliis salvo jure. In quorum omnium testimonium et munimen presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum IIII id. aprilis anno Domini, M° CC° octogesimo quinto.

 

En marge: 7 mars 1291

Raymundus Dei gratia Petragoricen. episcopus, venerabilibus ac discretis viris capitulo Petragoricen. salutem in Domino. Inter ceteras ecclesias nostre dioc., quibus Dei gratia presidemus, Petragoricen. ecclesiam cui cariori vinculo sincere, dilectionis astringimur, libenter intendimus et volumus extollere munificentiis et largitionibus gratiosis, accedentes igitur quod ecclesia supradicta nobilibus et litteratis stipata personis, non est facultatibus vel sufficientibus dotata redditibus secundum quod predictarum exigunt merita personarum, nec proventus ipsius ecclesie sufficiunt ad defensionem vel persecutionem jurium et onera capituli supportanda. Ea propter, paterno vobis compatientes affectu parochiales ecclesias de Sorpges et de Vernhio, in quibus jus patronatus habetis et pensiones percipitis annuales, mense vestrae dicti capituli concedimus et unimus, volentes et vobis concedentes ut proventus ipsarum ecclesiarum in usus vestros proprios convertatis. Vicariis perpetuis ipsarum ecclesiarum, nobis et successoribus nostris, a vobis, cum ad id se facultas obtulerit, presentandis reservata, de dictis proventibus a vobis assignanda congrua portione; nostro etiam ac successorum in omnibus aliis salvo jure. In quarum omnium premissorum

 

 

Fol. 501 v°

memoriam et munimen, presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendam. Datum non. martii anno Domini M° CC° nonagesimo primo.

 

En marge: 22 avril 1292

Universis presentes litteras inspecturis, Raymundus Dei gratia Petragoricen. episcopus, et capitulum Petragoricen. salutem, et fidem presentibus adhibere. Noveritis quod nos deliberatione prehabita diligenti, episcopatus et capituli, cum que ponderatione potuimus notoria commoditate pensatos considerantes quod parochiales ecclesie Sti Martini cum sibi subjecta capella castri de Agonaco et de Biras cum sibi subjectis capellis de Podio Furcar. et de Sensenac, mense vestre dicti capituli pridem unite, terre nostre dicti episcopi sic adherent, quod adeo sunt vicine, quod sine predictis ecclesiis, jurisdictionem et temporalitatem quam nos dictus episcopus habemus in castris et castellaniis de Agonaco et de Burdelia libere non possumus exercere, timentes etiam ex probabilibus conjecturis quod occasione et in exactione jurium in terra et hominibus nostri dicti episcopi prefatis ecclesiis competentium inter nos ad invicem oriri posset in posterum frequens materia jurgiorum quam volumus quanta solicitudine possumus, removere. Attendentes insuper quod parochiales ecclesie de Fautz et Sancti Christophori, cum subjecta sibi capella beate Marie Magdalene super Dordoniam prope Brageriacum, ad collationem nostram dicti episcopi pertinentes, nobis dicto capitulo sunt multum necessarie, et esse poterunt in posterum multipliciter fructuose, presertim propter ecclesias de Montbazalha et Sancti Laurentii et nonnullas alias quas in confinio dictarum ecclesiarum de Fautz et Sti Christofori, ex episcoporum Petragoricen. largitionibus, et Roman. pontificum subsecutis confirmationibus obtinemus, hiis omnibus supradictis indempnitate mutua et aliis que nos ad infrascripta movere poterant et

 

 

Fol. 502 r°

debebant, necnon facultatibus seu proventibus supradictarum ecclesiarum sollicita deliberatione libratis, nos dictus prefatas parochiales ecclesias de Fautz et Sti Chritofori, cum subjecta sibi capella predicta, et aliis juribus, deveriis et possessionibus universis ipsarum cum prefato capitulo permutamus, pro predictis parochialibus ecclesiis Sti Martini de Agonaco et de Biras, cum capellis sibi subjectis, et aliis juribus, possessionibus et quibuscumque deveriis earumdem; volentes et convedentes nos dictus episcopus memorato capitulo quod cum predictas ecclesias scilicet de Fautz et Sancti Christofori, vel earum alteram vacare contigerit, possesionem ipsarum ecclesiarum ingrediantur, universos redditus, exitus et proventus earum colligant, auctoritate propria, suosque faciant, et convertant in usus proprios, perpetuis vicariis earumdem nobis et nostris successoribus ab eadem capitulo presentandis, reservata de ipsis proventibus seu redditibus ab eodem capitulo taxanda vel assignanda congrua portione, nobis dicto episcopo successoribus et ministris nostris in omnibus aliis in posterum salvo jure. Nos vero dictum capitulum sepedictas ecclesias Sti Martini et de Biras, cum supradictis subjectis sibi capellis cum predicto domino episcopo, pro se et suis successoribus, pro predictis duabus ecclesiis de Fautz et Sti Christofori permutantes, omnia jura, possessionem, proprietatem et quodcumque deverium que nobis competunt in eisdem, prefato domino episcopo et suis successoribus remittimus in perpetuum et quittamus; volentes et concedentes eisdem, ut de ipsis ecclesiis, juribus et possessionibus et fructibus earumdem possit, sicut sibi videbitur, ordinare, animarum cura que pertinet ad ipsas ecclesias non neglecta, divinisque officiis non omissis; salvis et retentis pensionibus nobis in predictis ecclesiis scilicet de Agonaco et

 

 

Fol. 502 v°

de Biras, debitis, quas nobis retinemus solvendas, donec prefatas ecclesias, scilicet de Fautz et Sancti Christofori plene fuerimus consecuti, cujusmodi pensiones ex tunc memorato domino episcopo et suis successoribus remittimus et quitamus; salvis etiam et nobis retentis juribus, censibus, et aliis deveriis quibuscumque in parochiis dictarum ecclesiarum, a quibuscumque personis nobis debitis, que in permutatione hujusmodi remittere non intendimus nec transfere; promittentes ad invicem bona fide, quod contra permutationem hujusmodi, vel aliqua de premissis non veniemus in posterum nec faciemus, nec procurabimus revocari, vel aliquatenus infirmari. In quorum omnium premissorum memoriam et munimen, nos episcopus et capitulum Petragoricen. predictis presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Datum X kal. maii anno Domini M° CC° nonagesimo secundo.

Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis et voluntatis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Avinion. kal. octobris, anno sexto decimo (en marge: 1er octobre 1331).

 

 

Fol. 503 r°

Archives du Vatican, extraits des bulletins de Garampi

concernant Raimond d’Auberoche

1279

 

7 id. junii, an. II, Raimundus fit episcopus Petragoricen. per translationem Eliae ad Jerosolimitan., Nic. 3, tom. 1, an. II, ep. 121.

Raimundo electo Petragoricen., ut possit se facere consecrari., Nic. 3, tom. 1, an. II, ep. 182.

Raimundus, electus Petragoricen., Nic. 3, tom. 1, an. II, ep. 197.

Raimundus electus Petragoricen., Nic. 3, tom. 1, an. II, ep. 148

 

 

Fol. 504 r°

Archives du Vatican, extraits des bulletins de Garampi

concernant Raimond évêque de Périgueux

 

1295. Raymundus, Petrag. episcopus, tom. 103, ep. 1584.

 

1296. Petragoricensis episcopus, Mart. anecd. 1, 1278.

Raimundi episcopi Petrag., debita, Nic. 4, III, 6.

Raimundo episcopo Petrag., indul., Nic. 4, II, 223.

Raimundo episcopo Petragoric., indul., Nic. 4, II, 581.

Raimundo episcopo Petragoric., indul., Nic. 4, II, 545.

Raimundo episcopo Petragoric., indul., Nic. 4, IV, 197.

Raimundo episcopo Petragoric., indul., Bonif. 8, I, 236.

Raimundo episcopo Petragoric., fac. test., Nic. 4, II, 51.

Raimundus Petrag. ep., tom. 57, ep. 1015.

 

 

Fol. 504 v°

Raymundus Petrag. episcopus, t. 101, ep. 267.

 

Causa episcopi Petrag. cum Gaufrido de Ponte, domino de Ribairiaco, super jurisdictione in burgo de Alamans, Cl. 5, III, 686 (en marge: ceci regarde Audoin, évêque).

Causa olim episcopi Petrag. cum Gaufrido de Ponte, domino de Ribairiaco, super &c., Cl. 5, III, 258.

Bon. mem. Raymundus Petrag. ep., t. 59, ep. 593.

Bon. mem. Raymundus Petrag. ep. t. 58, 75? (F.B. le dernier chiffre est tronqué)

 

 

Fol. 505 r°

XXXVII. Raimundus VI

Gall. chr., t. 2, col. 1476

 

Raimundus d’Auberoche, ex nobili domo de Alba-Roca, post Heliam, Petragoricensis episcopus memoratur anno 1283 et 1286, in instrumentis beatae Mariae de Petrosa. In vetustis Aquitaniae registris exstat illius decretum anni 1285, vi cujus dominus de Bona Villa fidem praestat Angliae regi pro dynastia de Limolio inquiunt Sammarthani fratres; cui appensum est sigillum cum Raimundi effigie et nomine ex una parte, ex altera vero cum imagine sti Stephani.

In chartul. Cancellatae habetur charta qua dominus de Cugnac, de Biron, praedium beneficiarium dat Geraldo de Fumel, anno 1285, et sic concluditur: regnante domino Edouardo illustri rege et Bardo episcopo Petracoricensi. Unde inferunt Sammarthani, et Puteanus, Raimundum nostrum Bardi cognomen habuisse.

Hoc eodem anno 1285, reperitur in charta Caduini et in alia qua concordiam restituit inter consules Sarlati ac abbatem et conventum Sarlatenses: Datum apud S. Amandum, die mercurii post octavas Purificationis B. M., R. D., M.CC.LXXXV. Antea scripto declaraverat se confirmasse electionem abbatis Sarlatensis auctoritate ordinaria.

In tabulario Liguriensi exstant litterae Raimundi episc. Petrag. ad archiepiscopum aut capitulum sedis Burdigalensis, quibus testatur quod abbatissa S. Mariae de Ligurio brachium sti Simeonis, de Constantinopolitana civitate allatum, per dioecesim Burdigalensem ferat eleemosynas petitura. Datae sunt anno 1287. Alias ejusdem tenoris ad Gaufredum Xantonensem episcopum, a praefata deferendas abbatissa, dedit eodem anno; quo etiam Raimundo de Vitraco, presbytero confert capellaniam sti Donati, ad praesentationem abbatis Sarlatensis, nono cal. novemb.

Memoratur in festo sti Michaelis, apud S. Amandum prope Montiniacum.

 

 

Fol. 505 v°

Sub eo anno 1291, fundatur conventus S. Pardulphi a Margareta ducis Burgundiae filia, pro monialibus institui sti Dominici.

Ejusdem meminit charta B. M. de Grosso Bosco, die sabbati ante festum Omnium Sanctorum, 1294.

Eo sedente Podium S. Frontonis jubente Philippo pubero regis muris cingitur.

 

 

 

Fin du tome 30

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