Commentaires Tome 77
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Fonds Périgord de la Bibliothèque nationale

Tome 77 (Lespine)

Commentaires de M. Marcel Berthier

Chartes concernant Brantôme

Folio 23 – recto – 937 :          Charte de Bernard, surnommé Grandin, comte du Périgord, par laquelle, du consentement de Garsinde sa femme, il restitue à Martin et à ses religieux, le monastère de Brantôme fondé par Charlemagne sous l’invocation de Saint-Pierre et du Saint Innocent Sicaire, dont cet empereur avoit apporté les reliques des pays d’outre-mer.

 

Folio 66 – recto – 1080 :        Charte d’Hélie III du nom, comte du Périgord, par laquelle il soumet l’abbaye de Brantôme à celle de la Chaise-Dieu, après s’en être dessaisie par le conseil de Guillaume de Montbernon, évêque de Périgueux.

 

En 1080 c’est Seguin d’Escotais qui est le 4ème abbé (1078 – 1094) de la Chaise-Dieu. Il dirige une congrégation bénédictine qui comprend onze abbayes et trois cent trente prieurés. A la fin du 15èmesiècle Pierre de Piédieu, abbé de Brantôme, avait mené à bien la reconstruction complète de son abbaye. A sa mort en 1501, les treize moines qui occupaient l’abbaye ne réussirent pas à s’entendre pour lui choisir un successeur et ce n’est qu’en 1505 qu’Amanieu d’Albret, cardinal et évêque de Bazas, devint abbé commendataire de Brantôme. Il mourut en 1519. Il fallut attendre 1538 pour que Pierre de Mareuil, évêque de Lavaur soit pourvu de l’abbaye. En 1541 il adhéra à la congrégation de Chezal-Benoît qui comprenait ainsi dix abbayes dont, notamment, Saint-Germain-des-Prés. Il mourut le 20 mars 1556. 

Pour lui succéder Henri II choisit Pierre de Bourdeille qui n’avait que 16 ans et fut abbé commandataire de Brantôme pendant 58 ans.

En 1636 Brantôme suivra Chezal-Benoît dans la congrégation de Saint-Maur et sera ainsi la 50ème abbaye de la Congrégation. Dom Jean Benoît Raby (1614 – 1662) , prieur, fit entreprendre la reconstruction de l’abbaye selon les plans de Dom Gilles Joseph de la Bérodière qui sont conservés aux Archives nationales dans la série N III Dordogne I. L’histoire de Brantôme s’acheva en 1790 comme celle de tous les monastères de France.

Chartes concernant Cadouin

Folio 93 – recto – 1114 :        Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux, fait donation conjointement avec le chapitre de Saint-Front, dont il étoit abbé, à l’abbaye de Fontevrauld, d’un lieu nommé la Sauvetat, situé dans la forêt de Cadouin, sous le devoir d’une livre d’encens payable tous les ans, au même chapitre, le jour de saint Front, en mémoire de cette donation.

 

Cette charte figure sous le n° II dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin publié en 1926 par Jean Maubourguet. Guillaume, l’évêque de Périgueux est Guillaume d’Auberoche.

 

Folio 96 – recto – 1115 :        Charte par laquelle Guillaume de Biron, Alpaïs sa femme et ses deux fils Ebrard et Brochard de Madaillan, Mainard de Beynac et Alpaïs de Gourdon, sa femme, Auger de Mussidan et Arnaud de Montancès, font plusieurs donations à N.D. de Cadouin et à Robert d’Arbrissel. 

 

Cette charte figure sous le n° III dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet.

 

Folio 97 – recto – 1115 :        Confirmation des donations précédentes, faites à Mussidan, en présence de Robert d’Arbrissel, par Guillaume de Talleyrand, consul de Périgord, Rudel son frère, et par Aldebert comte de Périgord et autres.

 

Cette charte figure sous le n° V dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet.

 

Folio 97 – verso – 1115 :        Donation faite au monastère de Fontevrauld par Guillaume de Biron, d’une portion de terre près du moulin de Bassa-Calderia.

 

En fait, cette donation n’est qu’un complément de celle qui figure au folio 96 ci-dessus.

 

Folio 98 – recto – 1115 :        Charte par laquelle Robert d’Arbrissel donne à Géraud de Sales, son collègue, les lieux du Val Seguin et de la Salvetat situés dans la forêt de Cadouin, en présence du chapitre de Fontevrauld et du consentement de l’abbesse Pétronille.

 

Cette charte figure sous le n° IV dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet. Elle est datée du 11 juillet. Presque tous les manuscrits donnent « venerabili magistro, socio meo » ce qui est traduit par « son collègue ».

 

Folio 99 – recto – 11 juillet 1115 :     Confirmation de la donation de Cadouin par Robert d’Arbrissel à Géraud de Sales.

 

Cette charte figure sous le n° IX dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin par Jean Maubourguet.

 

Folio 105 – recto – 1116 :      Charte par laquelle Guillaume, évêque de Périgueux, fait donation à Géraud de Sales et à ses collègues d’un lieu nommé la Sauvetat, Aldebert et Rudel étant consuls.

 

Cette charte figure sous le n° X dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet.

L’évêque de Périgueux dont il s’agit est encore Guillaume d’Auberoche.

 

Folio 121 – recto – 1124 :      Charte de donation faite à Hélie, abbé de Cadouin, dans la forêt d’Ardorel.

 

Ardorel se trouve dans le département du Tarn, commune d’Augmontel, canton de Mazamet.

La mention d’Hélie à propos d’Ardorel en octobre 1124 permet de penser qu’il a succédé à Henri, moine de Pontigny, qui fut le premier abbé de Cadouin le 28 octobre 1119. C’est Hélie, également qui avait reçu la donation de Bonnevaux au diocèse de Poitiers. Il sera encore cité en 1127 dans une charte d’Amelius, évêque de Toulouse.

 

Folio 129 – recto – 1133 :      Lettre du pape Innocent II par laquelle il mande à l’évêque de Toulouse de faire rentrer dans le devoir les moines de Grandselve qui s’étaient soustraits à l’obéissance et à la soumission qu’ils devaient à l’abbaye de Cadouin.

 

Grandselve fut fondée, peut-être dès 1111, sur les bords de la Nadesse entre Mautauban et Toulouse. En 1117, Amélius, évêque de Toulouse, confirme les donations reçues à condition que l’abbaye suive la règle de Saint-Benoît « à l’imitation des Cisterciens ». C’est après avril 1120 que Grandselve va s’affilier à l’ordre cistercien par l’intermédiaire de Cadouin. Les incidents qui motivent la lettre d’Innocent II sont le signe avant-coureur de la séparation qui interviendra en 1145 entre Cadouin et Grandselve. Celle-ci passera alors dans la filiation de Clairvaux sous l’influence de saint Bernard qui y fut reçu au cours de son voyage en Aquitaine.

 

Folio 130 – recto – 1135 :      Charte datée de Grignols par laquelle Boson, sa mère et sa femme font une donation à Cadouin. 

 

Cette charte figure sous le n° CXXXIX dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet.

 

Folio 138 – recto – 1147 :      Donation par Adémar de Beynac, en présence de Rudel son beau-frère, et autres. (Cartulaire de Cadouin, f° 17)

 

Cette charte figure sous le n° XXII dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet. Elle y est datée d’octobre 1147.

 

Folio 144 – recto – 1158 :      Donations faites à l’abbaye de Cadouin du temps de l’abbé Ramnulfe par Arnaud et Hélie de Mauriac, ses frères utérins, Olivier et Sicard de Veyrines, Hélie et Amaluin de Vern, Aicelene de la Barde, Arcius et Belsom de Clarens, Hélie de Montclar, Bertrand de Chamlazac et divers autres ; de tout ce qu’ils avaient dans le mas de Laussoleriis et de Las Escuras.  

 

Cette charte figure sous le n° CXV dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet. Elle y est datée de mai 1158.

 

Folio 154 – verso – 1168 :     Donation par Pérégrin de Castillon, en présence d’Elbon de Saint-Astier, et autres. (Cartulaire de Cadouin, f° 44)

 

Cette charte figure sous le n° LXXXI dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet.

 

Folio 157 – verso :                  Charte par laquelle Grimoard de Limeuil voulant renoncer au monde, se rendit à Cadouin, où il fit donation à cette abbaye d’une pièce de terre dans le Champ de Limeuil. 

 

Cette charte figure sous le n° CXXXI dans le Cartulaire de l’abbaye de Cadouin de Jean Maubourguet. Elle y est datée de 1179. Personne jusqu’ici n’a pu situer ce Champ de Limeuil.

Chartes concernant l’abbaye de Chancelade

Folio 107 – recto :                  Charte par laquelle Aldebert comte de Périgord, étant à Chancelade, en la première assemblée tenue en ce lieu, par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux, confirma à cette abbaye la donation qui lui avoit été faite par Pierre de Jaufre, et lui donna en même tems toutes les terres qu’elle pourroit acquérir de ses feudataires, ce qui fut imité par le comte Rudel, Raimond, vicomte de Ribérac, et autres.

 

Cette Charte figure au folio 7 du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 108 – recto :                  Charte par laquelle Pierre Hélie et Guillaume son frère, Itier, Pierre, Lambert et Emenon de Périgueux, Arnaud et Raimond de Saint-Astier, font donation à Chancelade de toutes les terres que cette abbaye pourroit acquérir de leurs feudataires.

 

Cette Charte figure au folio 7 du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 140 – recto – 1150 :      Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Hélie Vigoros et Raimond de Montancès, de tout le droit qu’ils avoient sur les moulins de Rocheirel.

 

Cette Charte figure au folio 77 verso du Cartulaire de Chancelade. Elle est datée du VI des nones d’octobre.

 

Folio 141 – recto :                  Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Boson comte de Périgord, fils du comte Aldebert.

 

Cette donation faite le jour des Rameaux figure au folio 61 verso du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 146 – verso – 1159 :      Donation faite à l’abbaye de Chancelade par Pierre de Périgueux des Arènes, frère de Plastulphe et d’Olivier des Arènes ; laquelle fut confirmée dans la suite, par Hélie de Périgueux des Arènes, son fils.

 

Cette donation figure au folio 39 verso du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 150 – recto – 1161 :      Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Olivier et Plastulphe, frères, et par Hélie de Périgueux, et Pierre Hélie, son frère, leurs neveux et autres.

 

Cette donation figure aux folios 33 verso et 34 du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 154 – recto – 1168 :      Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Hélie de Périgueux, et Pierre Hélie, son frère, chevaliers ; neuf ans après la mort de Pierre de Périgueux, leur père.

 

Cette donation figure au folio 187 verso du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 164 – recto :                  Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Hélie de Talleyrand, comte de Périgord, et Raimonde, dame de Montpon, sa femme.

 

Cette donation figure au folio 62 du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 174 – recto – 1202 :      Charte par laquelle Hélie et Eblon de Bourdeille, frères, chevaliers, prennent sous leur protection les biens des religieux de Chancelade, qui, en reconnaissance, les associent eux et toute leur postérité, à leurs prières communes, comme s’ils étoient chanoines réguliers, etc.

 

Cette Charte donnée au Chapitre de Chancelade, figure au folio 161 verso du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 175 – recto – 1203 :      Charte de Raimond, évêque de Périgueux, par laquelle, de l’avis de Grimoard Vigier, son prévôt et de quelques-uns de ses sergens et baillis, il fait donation à l’abbaye de Chancelade, d’un bois appelé d’Ancinade.

 

Cette Charte figure au folio 15 verso du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 175 – verso – 1203 :      Donation faite à l’abbaye de Chancelade, par Aimeric de Chamberlhac, Raimond son frère, Pierre de Bourdeille, Hélie de Chabans, et autres, de tout ce qu’ils avoient dans le bois ou forêt d’Ancinade.  

 

Cette donation figure au folio 16 du Cartulaire de Chancelade.

 

Folio 180 – recto – 1204 :      Lettre du pape Innocent III, adressée à l’abbé de Chancelade, à B. chanoine d’Aubeterre, et à A. de La Faye, chanoine de Saint-Front de Périgueux par laquelle il leur mande de faire jouir de sa prébende, Jean Morel, clerc, nommé à un canonicat dans l’église d’Angoulême.

 

Cette lettre est datée du 7 février, elle figure dans le Recueil des lettres d’Innocent III, livre 6, tome I, page 439, lettre 245.

Chartes concernant Dalon

En 1962, Louis Grillon publiait « Restitution du cartulaire de l’abbaye cistercienne N.D. de Dalon » pour le diplôme d’études supérieures d’histoire. Ce travail fut bientôt suivi, en 1965, par une thèse de 3ème cycle intitulée «  Le domaine et la vie économique de l’abbaye cistercienne N.D. de Dalon ». Enfin, en 2004, paraissait « Le cartulaire de l’abbaye Notre Dame de Dalon » dans la collection Etudes et Documents des Archives Départementales de la Dordogne dont c’était le numéro 3.

Il a semblé nécessaire d’indiquer pour chacune des chartes reproduites dans le Tome 77 du Fonds Périgord, les références du Cartulaire présenté par Louis Grillon. Pour chacune de ces références Louis Grillon a mentionné les sources utilisées, c’est-à-dire les copies dues à Baluze, Gaignières, Boyer ou autres, le Cartulaire original ayant disparu.

 

Folio 94 – recto – 1114 :        Charte de la fondation de Dalon et des premières donations qui lui ont été faites par Géralde et Golfier de Las Tours.

 

Le document qui regroupe la charte de Fondation de Dalon, les donations des frères de Lastours et le récit des premières années d’existence de l’abbaye jusqu’à la mort de Roger, abbé de 1120 à 1159, constitue, sous le numéro I, une sorte d’introduction à l’ensemble du Cartulaire (page 27).

 

Folio 132 – recto – 1139 :      Accord entre Roger de Dalon et Pierre de Châtres sur les relations entre les deux abbayes et sur quelques donations.

 

Cet accord figure sous le numéro 349, page 102, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 133 – recto/verso :        Notes sur la charte précédente.

 

Folio 143 – recto – 1154 :      Accord entre Roger de Dalon et Hélie de Tourtoirac au sujet de la terre de Casetas sur laquelle Hélie en cédant à Dalon tous les droits qu’il pouvoit y avoir, se réserve 5 sols barbares.

 

Cet accord figure sous le numéro 309, page 94, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 146 – recto – 1158 :      Lettres de Henri II, roi d’Angleterre, en faveur de l’abbaye de Dalon ; données à Périgueux en présence de Robert de Mareuil, archevêque de Bordeaux, d’Isarn de Montancès, de Pierre de Grimoard, chanoine de Saint-Front et autres.

 

Par cette lettre, Henri II exempte Dalon du péage du sel et de toute taxe sur le vivre et le vêtement. Elle figure sous le numéro 731, page 177, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 153 – recto – 1167 :      Donation du mas de la Treilas à Dalon par Raymond de Turenne et ratifiée par Talleyrand, son gendre.

 

Cette donation, datée de Martel, figure sous le numéro 1120, page 260 du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 158 – recto – 1178 :      Donation à Dalon par Bertrand de Born.

 

Cette donation figure sous le numéro 209, page 73, du Cartulaire de Louis Grillon. Elle a été donnée au chapitre de Dalon.

 

Folio 159 – recto – 1179, le III des ides de juin :      Donation à Dalon par Bertrand de Born, sa femme Raymonde et ses fils Bertrand et Itier.

 

Cette donation datée de Hautefort, figure sous le numéro 211, page 74, du Cartulaire de Louis Grillon

 

Folio 160 – recto – 1181 :      Transaction entre l’abbaye de Dalon et le Chapitre de Saint-Front de Périgueux au sujet des dîmes de la paroisse Ste Orse et du lieu de Taillepetit : par la médiation d’Hélie de Mareuil, archidiacre de Périgueux et de Limoges.

 

Cette transaction figure sous le numéro 602, page 151, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 161 – recto – 1185 :      Ratification par l’abbé de Cîteaux d’un accord entre les abbayes de Dalon et de Peyrouse.

 

Cette ratification figure sous le numéro 646, page 161, du Cartulaire de Louis Grillon. Celui-ci considère que la date est incertaine.

 

Folio 162 – recto – 1185 :      Donation à Dalon de plusieurs rentes par Adémar de Grimoard de Chamblazac étant à Ans sous un orme.

 

Cette donation figure sous le numéro 657, page 163, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 165 – recto – 1189 :      Donation à Dalon du droit au mas d’Urtic et à Puy de Conches par Bertrand de Born et son fils Bertrand.

 

Cette donation datée de l’église d’Hautefort le IV des calendes de juillet (28 juin), figure sous le numéro 38, page 37, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 166 – recto – 1190 :      Donation par Bertrand de Born et ses fils Bertrand et Itier.

 

Cette donation datée du XVI des calendes de juillet (16 juin), figure sous le numéro 39, page 37, du Cartulaire de Louis Grillon.

 

Folio 167 – recto – 1190 :      Lettres d’Aliénor d’Aquitaine étant à Périgueux, accordant des privilèges et confirmant des donations à Dalon.

 

Cette lettre pourrait être celle qui figure sous le numéro 733, page 178, du Cartulaire de Louis Grillon. Il n’y a que deux références concernant Aliénor d’Aquitaine et la seconde (735) semble erronée.

 

Folio 169 – recto – 1192 :      Confirmation par Bertrand et Itier de Born des donations faite à Dalon par leur père Bertrand de Born.

 

Cette confirmation figure sous le numéro 40, page 38, du Cartulaire de Louis Grillon. Elle est datée du 1er novembre et fut donnée dans le parloir à côté du chapitre.

 

Folio 172 – recto – 1197 :      Donation à Dalon par Gérald et Pérégrin de Faye d’une borderie vis-à-vis du côteau de Mayac.

 

Cette donation figure sous le numéro 585, page 147, du Cartulaire de Louis Grillon. Elle est datée de la Grange de la Forêt et donnée à Pierre Mainard, cellérier de Dalon.

 

Folio 173 – recto – 1200 :      Bertrand et Itier à Dalon avec leur père Bertrand et leur frère Constantin, font à l’abbaye des donations importantes et confirment les donations précédentes.

 

Cette charte figure sous le numéro 110, page 53, du Cartulaire de Louis Grillon. Elle fut donnée au chapitre en présence des moines de Dalon.

Chartes concernant Paunat

Folio 10 – recto – 804 :          Charta fondationis monasterii Palnatensis, apud Petrocorios, a Davide et Benedictana.

 

La tradition relative à la fondation de Paunat repose d’abord sur deux actes douteux : le testament de Saint-Cybard qui est presque certainement apocryphe et la lettre d’Agius, moine de Vabres en Aveyron, qui est peut-être une compilation tardive.

Le premier document plus certain provient de l’abbaye Saint Martial de Limoges dont dépendait Paunat. Il s’agit de la charte de fondation ci-dessus datée de 804 (mais peut-être de 888). Le second document est le privilège d’exemption accordé par Frotaire, évêque de Périgueux (976 – 991). Paunat aurait été reconnu comme possession de Saint Martial de Limoges par Charles le Chauve en 848. Il y a donc divergence en ce qui concerne les dates sans qu’on puisse trancher en faveur de l’une ou de l’autre.

Frédéric Biret propose la chronologie suivante :

Avant le 9ème siècle fondation d’un monastère à Paunat.

En 848 Charles le Chauve accorde quelques privilèges au monastère.

En 849 le monastère est détruit par les Normands.

Vers le milieu du 9ème siècle, reconstruction du monastère parla famille d’un certain David.

En février 888, au lieu de 804, David et Benedictana donnent le monastère à Saint Martial de Limoges.

En juillet 991, Frotaire accorde un privilège d’exemption au monastère de Paunat à l’occasion de la Bénédiction de l’église.

   

Le porteur du rouleau des morts venant, en 1008, de l’abbaye Sainte-Marie de Ripoll après le décès de Seniofredus, son abbé, mentionne qu’il s’est arrêté à « Saint-Sauveur de Paunat où Saint Junien repose, inhumé ». On peut donc penser qu’à cette époque existait déjà une église monastique à Paunat sous le vocable de Saint-Junien et sous la dépendance de l’abbaye de Saint-Martial de Limoges. 

 

Folio 29 – recto – 963 :          Vente d’un aleu situé au Bugue par Grimoad et Aladaude sa femme à Guigues, abbé de Saint-Martial de Limoges et au monastère de Paunat, pour 200 sols.

Chartes concernant Saint-Avit Senieur

Folio 120 – recto – 1123, III des nones d’octobre : Charte de Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux, par laquelle il donne à l’abbé de Saint-Sernin de Toulouse la défense et l’administration du chapitre de Saint-Avit en Périgord.

 

Folio 123 – recto – petit intercalaire daté du 11ème siècle : Il est fait mention du chapitre de Saint-Avit dans la vie du Bienheureux Géraud de Salles.

Chartes concernant Saint Florent de Saumur

Folio 59 – recto – 1070/80 :  Notice des donations faites à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur de plusieurs églises et chapelles en Périgord, par les seigneurs de la même province, entr’autres celle de Montcaret par Boson Vigier et son frère, celle de N.D. de Bretenor, par Guillaume Grimoard, Arnaud son frère, et Bos de Montravel leur oncle.

 

Folio 61 – recto – 1080 :        Donation de l’église de Saint-Martin de Bergerac faite à l’abbaye  de Saint-Florent en Anjou par Hélie, prévôt du château de Bergerac et ratifiée par Hélie III comte du Périgord.

 

Il a été ajouté à cette charte divers documents extraits de l’Histoire de Saint-Florent par Jean Huynes, moine de la Congrégation de Saint Maur. Cette Histoire est un manuscrit original de 446 feuillets, malheureusement incomplet de quelques pièces préliminaires et des 8 ou 10 derniers folios du texte qui ont cependant été restitués par Marchegay d’après une copie du Cabinet Grille (Mss 867 de la Bibliothèque municipale d’Angers). Un manuscrit autographe, qui est peut-être la rédaction primitive du travail refondue et augmentée plus tard existe à la Bibliothèque nationale, ancien résidu Saint Germain A 8, aujourd’hui 19862 F. L’Histoire de Dom Jean Huynes terminée en Août 1647 s’arrête en 1645.

Un inventaire des Archives de l’Abbaye Saint-Florent de Saumur a été publié par Marc Saché en 1926 (Archives départementales de M. et L. : H 1833 à 3768)

 

Folio 63 – recto – 1070/80 :  Fondation du prieuré de Castillon sur Dordogne, par Olivier vicomte de Castillon

 

Cette Charte est donnée dans une traduction française du 17ème siècle.

 

Folio 64 – recto – 1080 :        Charte par laquelle Raimond évêque de Bazas, et Raimond de Gensac soumettent l’abbaye de Saint-Ferme en Bazadois à celle de Saint-Florent de Saumur.

 

Cette charte est donnée dans une traduction française.

 

Folio 67 – recto – 1081 :        Notice de la donation de l’église Saint-Pierre de Sourzac, où étoit autrefois une abbaye faite par Alquerius, seigneur de Mussidan, à l’abbaye Saint-Florent de Saumur, à laquelle elle fut enlevée bientôt après par les moines de Charroux.

 

Folio 121 – verso – 1124 :      Acte par lequel Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux, confirme la donation de l’église Sainte-Eulalie, faite par Seguin de Lugat et Droco son frère,  à l’abbaye Saint-Florent en Anjou, Rudel étant consul de Périgord.

 

(Aucune charte n’est présente sur la copie numérisée du microfilm)

 

Folio 122 – recto – 1124 :      Acte par lequel Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux, confirme l’accord passé entre l’abbé et les religieux de Saint-Florent de Saumur et ses élèves de Saint-Etienne touchant l’église de Saint-Martin de Bergerac, ses dixmes et autres choses.

 

(Aucune charte n’est présente sur la copie numérisée du microfilm)    

Chartes concernant Trémolat

Folio 2 – recto – vers 540 :     Fragment d’une notice écrite dans le 9ème siècle, dans laquelle il est fait mention du testament de saint Cybard, et celui de Félix Auréole, comte de la ville de Périgueux, son père.

 

Une charte n° 220, sans date, provenant du cartulaire de Saint Cybard publié en 1931 par Paul Lefranc, qualifie ces testaments d’apocryphes. Il y a tout lieu de penser que c’est exact.

La notice du 9ème siècle serait donc un faux destiné à faire croire que les monastères de Paunat et de Trémolat avaient une origine remontant à saint Martial lequel était réputé avoir directement succédé aux Apôtres. 

 

Folio 8 – recto   781 :            Praeceptum Caroli magni, concessum Launo episcopo, pro monaterio Sancti Eparchii Engolism.

 

Ce diplôme qui mentionne « Trémolat sur le fleuve Dordogne » est évidemment un faux car Launus, abbé de Saint Cybard d’Angoulême ne fut consacré évêque qu’en 852, c’est-à-dire longtemps après la mort de Charlemagne.

Une charte n° 31 datée de 769 à Angoulême, indique qu’il s’agit de la confirmation par Charlemagne, sur la demande de Launus, des possessions du monastère Saint-Cybard. Paul Lefranc qui a publié cette charte provenant du cartulaire de Saint Cybard indique : « Il s’agit en réalité du remaniement d’un diplôme par lequel Charles le Chauve confirme le 6 septembre 852, à la demande de Launus, évêque d’Angoulême et abbé de Saint-Cybard, les possessions de ce monastère » 

Dans cette charte n° 31 il est mentionné «  Tomolatum super Dordoniam, in qua est basilica in honore beati Dei genetricis Mariae. In eodem vero monasterio quiescunt in Christo pater et mater Eparchii hujus beati preciosa corpora. Item vero pater ejus dicebatur Felix, cognomento Aureolus, mater vero vocitata Principia”. Les historiens n’excluent pas que ces deux dernières phrases soient des extrapolations ajoutées longtemps après par des copistes ou par des moines.

Dans son Histoire d’Angoulême, Pierre Dubourg-Noves, précise que Launus fut encore présent au concile de Lille le 22 octobre 860, mais en 862 c’est Hélie l’Ecossais qui est évêque d’Angoulême.

 

Folio 134 – recto – (1142) :    Charte de Geoffroi, évêque de Périgueux, par laquelle il confirme à Saint-Cybard d’Angoulême et à Notre-Dame de Trémolat, toutes les églises, dixmes et autres possessions dont ils jouissaient en Périgord.

 

Folio 135 – recto – (1143) :    Confirmation par Geoffroi, archevêque de Bordeaux, de la charte précédente.

 

Ces deux documents sont extraits du Cartulaire de Saint-Cybard et Paul Lefranc les a publiés sous les n° 32 et 33.

Notons que Geoffroi, archevêque de Bordeaux, est connu sous le nom de Geffroi de Loroux, dit Babion (le bègue). Il avait été écolâtre d’Angers. Il était l’ami de saint Bernard de Clairvaux et en 1137 il célébra le mariage à Bordeaux du Dauphin Louis, le futur Louis VII, et d’Aliénor d’Aquitaine. C’est lui aussi qui présida la même année à la fondation de l’abbaye de Faise par Cadouin.

Charte concernant Saint-Florent de Saumur

Folio 61r° - (vers 1080)

 

Jean de Monluc ou mieux de Lasseran de Massencome, seigneur de Monluc, était né en 1508 à Condom (32) de François et de Françoise de Mondénard. Il était le frère du Maréchal Blaise de Monluc, connu autant par sa carrière militaire que par les Mémoires qu’il a laissés. Evêque de Valence et de Dye, Jean mourut en 1579 à Toulouse. Il eut un fils naturel, Jean aussi, Maréchal de France, qui épousa le 17 février 1596 Diane d’Estrées et mourut en 1603.

Diane d’Estrées était la fille d’Antoine, marquis de Coeuvres, et de Françoise Babou de la Bourdaisière qui mourut assassiné à Issoire, avec son amant, le 8 juin 1592. Elle était aussi, notamment, la sœur de Gabrielle d’Estrées et d’Angélique d’Estrées, la scandaleuse abbesse de Maubuisson.

 

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