Source: Bulletin SHAP, tome XII (1885), pp. 46-52 (1), pp. 120-129 (2) & pp. 181-189 (3).
(1) pp. 46-52
VISITE
DE L'ARCHEVÊQUE BERTRAND DE GOTH,
dans le diocèse
de périgord, en 1304.
La préparation
du second volume de l'Eglise métropolitaine et primatiale
Saint-André de Bourdeaux, par Me Hiérosme Lopès, à
laquelle notre ami M. l'abbé Callen, professeur à la Faculté de théologie, met
en ce moment la dernière main, nous a fourni l'occasion de voir de près le seul
manuscrit actuellement connu des visites de l'archevêque Bertrand de Goth.
Cette copie,
faite au XVIe siècle sur l'original latin du XIVe
aujourd'hui perdu, se conserve aux Archives départementales de la Gironde
(série G. 245) ; elle a été le point de départ de plusieurs discussions
savantes.
M.Rabanis, qui
en a le premier révélé l'existence, en inséra un fragment dans le Bulletin de
la Commission
des Monuments historiques de la Gironde, années 1846-47,
et le publia plus tard dans une brochure intitulée : Clément V et
Philippe-le-Bel, etc.
M. l'abbé Lacurie et M. le marquis de Castelnau d'Essenault se sont également
servis des dates de cet itinéraire, pour établir contre Villani l'impossibilité
de la fameuse entrevue de St-Jean-d'Angély, où aurait été décidé, entre le
futur pape et le roi de France, l'anéantissement de l'ordre des Templiers.
Fisquet, dans son Histoire des archevêques de Bordeaux, cite également
cette pièce, mais il ne fait que l'indiquer.
Pour nous, nous
n'avons voulu y relever que l'itinéraire suivi par le grand archevêque
bordelais, à travers les abbayes et prieurés du Périgord, pensant qu'il serait
peut-être agréable aux lecteurs de ce Bulletin d'y suivre les
péripéties de cette visite pastorale.
Certains
épisodes paraissent donner raison à ceux qui ont accusé Bertrand de Goth de
sentiments cupides.
Le prélat
voyageait accompagné d'une suite nombreuse et de « sa famille », parmi laquelle
devaient se trouver ses quatre neveux, qui ne le quittaient guère, et dont il
fit plus tard des princes de l'Eglise. Ce « train » dispendieux séjournait aux
frais des abbayes qu'il visitait, et l'histoire nous apprend que quelques-unes,
et non des moins riches, se ressentirent longtemps de l'honneur de l'avoir
hébergé.
Cependant
c'était un droit de l'archevêque, et il tenait à l'affirmer ; aussi le
voyons-nous excommunier impitoyablement les abbés qui refusaient de le
recevoir, ou ceux-mêmes qui ne l'accueillaient pas « comme ils debvoient. »
Nous avons
emprunté en grande partie au bel ouvrage de M. de Gourgues (Dictionnaire
topographique de la Dordogne) les notes qui accompagnent cet
itinéraire et indiquent les noms actuels des lieux visités.
Nous sera-t-il
permis toutefois de faire remarquer que l'éminent auteur s'est trompé en
donnant l'année 1305 pour date au voyage de Bertrand de Goth, qu'il appelle Itinéraire de
Clément V. Le
P. Dupuy a écrit, en effet (Estat de l'Eglise du Perigord), t. Il, p. 102,
que « l'an 1305 nous amena en ceste province le sainct-père Clément cinquiesme,
au retour de son sacre faict à Lyon, pour revoir son pays originaire de
l'Aquitaine. Il passe de Limoges à Périgueux, de là il vient à Bourdeaux, où il
avoit esté archevesque l'année auparavant. » Mais il faut distinguer : c'est en
1304 que l'archevêque de Bordeaux parcourut le diocèse de Périgueux, où il se
trouvait encore le 6 de novembre, entrant dans celui de Poitiers le 14 du mois
suivant, et c'est le 20 juin 1305 qu'il reçut à Lusignan, en Poitou, la
nouvelle de son élection au siège suprême. Il partit aussitôt pour se faire
sacrer à Lyon, et à la suite d'incidents fâcheux, quitta précipitamment cette
ville pour retourner à Bordeaux. C'est alors qu'il
repassa par le Périgord, y arrivant par Limoges; mais il ne fit que le
traverser en hâte ; il était pape alors, et dans l'itinéraire, il n'est
question que du seigneur
archevesque. C'est donc à la visite de 1304 faite par
l'archevêque Bertrand qu'il convient de rapporter ce que M. de Gourgues appelle
dans l'ouvrage cité, Itinéraire de Clément V, en lui donnant
1305 pour date.
Nous serions
heureux si ce travail pouvait offrir quelque intérêt.
Augustin
Charbonnel.
VISITE DE L'ARCHEVESQUE
BERTRAND DE GOTH.
diocèze de
perigeux[1].
Saint-Paxans[2].
Le 60 (bulletin)
porte que le dict seigneur archevesque se seroit transporté le premier de
septembre (1304) au prieuré de St-Paxans et entre au diocèse de Périgord et en
icelluy annunce la parolle de Dieu au peuple et y faict tous actes requis au
droict de visite, et après, estoit allé à Bonnefare[3], maison des
Templiers du dict diocèze de Perigort, où il auroit séjourné jusques au
lendemain avecq son train aux despens du prieur du dict St-Paxans.
Montcarret[4].
Le 61 porte que
le dict seigneur seroit allé au prieuré de Montcarret du dict diocèze, y
annonce la parolle de Dieu, et faict aultres actes de visite, et après s'estre
transporté au dict lieu de Bonnefarre en la maison des dicts Templiers aux
despens du dict prieur de Montcarret.
Saint-Médard[5] .
Le 62 porte que
le dict seigneur seroit allé visiter le prieuré de Saint-Médard, y annunce la
parolle de Dieu et icelluy visite, le tiers de septembre 1304, le mesme jour
est allé au Fleyx avecq son train, ou il auroit séjourné aux despens du prieur
du dict Saint-Médard.
Le 63 porte que
le dict seigneur seroit aussi allé à Lopchat, annunce la parolle de Dieu et
faict autres actes de Visitation, et séjourne au dict lieu avecq son train aux
despens du prieur du dict lieu et de celluy de Gurson qu'il avoit envoyé
visiter ce mesme jour.
Le Fleyx[8] et Montfaucon[9] .
Le 64 porte que
le dict seigneur seroit arrivé au prieuré du Fleyx, où il auroit annuncé la
parolle de Dieu et faict autres actes de visite et séjourne avecq son train
jusques au lendemain, et le mesme jour faict visiter celluy de Montfaucon.
galli assati[10] .
de pizou.
Le 65 porte
qu'il seroit aussi allé au prieuré de Galli Assati, annunce la
parolle de Dieu en icelluy, et faict tous actes de visite, et le mesme jour
envoyé ses visiteurs au prieuré du Pizou[11], de Valence[12] et
Saint-Saturnin[13] pour les visiter.
paracol[14] .
Le 66 porte que
le dict seigneur seroit aussy allé au prieuré de Paracol le 4 septembre, y
séjourne avecq sa famille jusques au lendemain, elle dict jour envoyé ses
visiteurs au prieuré de Gardadelles[15] et de
Saint-Michel-de-Cluza[16] pour les
visiter, et le lendemain avoit aussi envoyé ses visiteurs à celluy de Pochmogal[17] pour le visiter
aux despens du dict prieur et de celluy de Paracol, et aussy porte qu'il auroit
visité le prieuré de Champmartin[18].
Saint-Privat[19].
Le 67 porte que
le dict seigneur archevesque se seroit transporté au prieuré de Saint-Privat,
et en icelluy annunce la parolle de Dieu et faict autres actes appartenant à
l'office de visite, et y auroit séjourné avecq son train le jour qu'il y seroit
arrivé aux despens du dict prieur, et le mesme jour auroit envoyé ses visiteurs
au prieuré de Sainte-Aulaye[20] et d'Eschornhac[21] pour les
visiter, et le lendemain avoit envoyé ses visiteurs au prieuré de Chalais près
Ribeyrac[22] et du Bousquet[23], et séjourne
avecq son train au bourg de St-Privat aux despens du prieur de Chalais.
(2) pp. 120-129
VISITE DE L'ARCHEVÊQUE
BERTRAND DE GOTH,
DANS LE DIOCÈSE DE PÉRIGORD, EN 1304. (Suite.)
Sourzac[24] .
Le 68 porte que
le dict seigneur archevesque seroit arrivé au prieuré de Sourzac, et en icelluy
annunce la parolle de Dieu et faict attitrés fonctions d'archevesque, y
séjourne avecq son train jusques au lendemain aux despens du dict prieur le xi-
septembre au dict an 1304, et le lendemain pour se récréer, avoit séjourné au
dict lieu à ses propres despens, et envoyé ses visiteurs au prieuré de
St-Médard près Mussidan[25] et de Maureins[26] .
Bragerac.
Le 69 porte que
le dict seigneur se seroit transporté au prieuré de St-Martin de Bragerac[27] , et en icelluy
annunce la parolle de Dieu et faict tous actes requis en semblable cas, et
séjourne au dict lieu jusqu'au lendemain, et le dict jour de lendemain y avoit
séjourné à ses despens, envoyé ses visiteurs ès prieurés de Pompornio[28] et de Ribanhac [29].
Prévoste de Trémolat[30] .
Le 70 porte que
le dict seigneur archevesque seroit allé à la prévoste de Trémolat, et illec
annunce la parolle de Dieu et faict autres actes requis au droict de visite,
avoit séjourné au dict lieu avecq sa famille aux despens du prevost, et le
mesme jour auroit envoyé ses visiteurs visiter le prieuré de La Monzie[31], près Bragerac,
de la Vernha[32] et de Guilgorsa[33] .
Prevosté de Palnac[34] .
Le 71 parle que le dict seigneur se serait
transporté à la prévosté de Palnac, icelle visitée décemment[35] et y séjourne
jusques au lendemain avecq son train aux despens du dict prevost.
Chosa[36] .
Le 72 porte que
le dict seigneur, le 17 septembre 1304, se seroit transporté au prieuré de
Choza au dict diocèse, et illec annonce la parolle de Dieu et faict autres
actes en tels cas accoustumés, séjourne jusqu'au lendemain aux despens du dict
prieur.
Yssigeac[37] .
Le 73 porte que
le dict seigneur archevesque aurait aussy visité le doyenné de Yssigeac, bien
et décemment séjourné jusqu'au lendemain avecq son train aux despens du dict
doyen, et le dict jour avoit envoyé ses visiteurs aux prieurés des Moustiers[38] et de
St-Germain[39] , et y avoit séjourné
le jour du sabmedy aux despens des prieurs de Puyguilhem[40] et St-Nazar[41] qu'il avoit
faict visiter le dict jour.
Sadilhac[42].
Le 74 porte que
le dict seigneur archevesque seroit arrivé au prieuré de Sadilhac, y presche la
parolle de Dieu et y faict aultres actes en tels cas requis, et séjourne avecq
sa famille aux despens du dict prieur, et le dict jour avoit envoyé ses
visiteurs au prieuré de St-Aulaye[43] .
Le 75 porte que
le dict seigneur, d'illec seroit allé au prieuré d'Aymet annunce la parolle de Dieu
en icelluy, et y administre les sacrements, faict séjour au dict lieu avecq son
train aux despens du dict prieur, et le mesme jour envoyé ses visiteurs au
prieuré de Tenac.
Saint-Pasteur[46] .
Le 76 porte que
le dict seigneur archevesque se seroit transporte au prieuré de St-Pastour, y
annunce la parolle de Dieu, icelluy visite et y séjourne avecq son train aux
despens du dict prieur.
Saint-Aubin[47] .
Le 77 porte que
le dict seigneur seroit allé au prieuré de St-Aubin, et illec annunce la
parolle de Dieu, visite le dict prieuré et y séjourne jusqu'au lendemain.
Rius[48] .
Le 78 porte que
le dict seigneur seroit arrivé au prieuré de Rius, icelluy veu et visite, et
faict tous actes requis et nécessaires, y séjourne avecq sa famille jusques au
lendemain, et le dict jour avoit envoyé ses visiteurs au prieuré de Cauzac[49] pour le
visiter.
Saint-Avit-le-Vieux[50] (2).
Le 79 porte que
le dict seigneur archevesque, continuant ses visites au diocèze de Périgord,
seroit parvenu au prieuré de St-Avil-le-Vieux, ou il fust receu
processionnellement, et continue sa Visitation jusqu'au lendemain, ou il demeura à
ses despens, et le lendemain jour de dimanche, 27 de septembre, avoit parachevé
sa visite, aiant faict tous les actes pour ce requis et nécessaires, et le
lendemain 28 du moys de
septembre, demeure au dict prieuré à ses despens pour se récréer, (sic) et avoit envoyé
ses visiteurs au prieuré de Ste-Foy de Longeau[51] et d'Osmé ?[52] pour les
visiter.
Belver[53] .
Le 80 porte que le dict seigneur se seroit acheminé
au prieuré de Belver, illec annunce la parolle de Dieu, et après avoir célébré
la messe, confère la confirmation et faict autres actes appartenant à la charge
de visite, avoit séjourné avecq son train à la maison d'un bourgeois, aux despens du
prieur du dict lieu.
Albug[54] .
Le 81 porte que le dict seigneur archevesque,
le premier jour d'octobre au dict an 1301
seroit
allé à l'abbaye des religieuses d'Albug, y annunce la parolle de Dieu et faict
autres actes de Visitation, séjourne au dict lieu avecq son train, et en
contemplation de sa piété, avoit remis à l'abbesse du dict couvent la
procuration et avoit payé de sa propre bourse. Le vendredy ensuyvant, avoit
demeuré au dict lieu à ses despens et à ceux du prieuré de Tujac[55] et St-Cristophe[56] qu'il avoit
faict visiter les dicts jours.
Saint-Ciprien[57] .
Le 82 porte que
le dict seigneur archevesque, visitant le dict diocèze de Périgord, seroit
parvenu au prieuré de St-Ciprien, qu'il auroit visité décemment et faict les
actes à ce requis et nécessaires.
Cenac[58] .
Le 83 porte que
le dict seigneur auroit aussi visité le prieuré de Cenac prés le mont de Dome
et y faict tous actes à ce requis et accoutumés, et le lendemain jour de lundy,
estoit monté à l'église du Mont-Dome[59], et après avoir
ouy messe, avoit annunce la parolle de Dieu au peuple, avoit conféré la
confirmation et tonsure à plusieurs, et pour ce que le dict prieur de Cenac
auroit refusé de recepvoir le dict seigneur comme il debvoit, et à cause de la
violence qu'il avoit usé avec armes et violentes injures, faict effusion de
sang au cimetière du dict prieuré, en la personne de messire Helie de Bosco,
prebstre et chapelain du dict archevesque, fust par icelluy seigneur
archevesque, excommunié et denuncé pour excommuniés avecq les y dénommés et leurs
complices.
Sarlat[60] .
Le 84 porte que
le dict seigneur seroit allé en l'abbaye de Sarlat, qu'il auroit visité, et en
icelle faict tous actes requis en tel cas, séjourne au dict lieu avecq son
train aux despens de l'abbé, et le dict jour avoit envoyé ses visiteurs aux
prieurés de Nostre-Dame de Sarlat, de St-Quintin de Caneria[61] et de Montinhac[62] quy n'auroient
voulu recepvoir les susdicts visitateurs, ainsi qu'ils auroient rapporté au
dict seigneur archevesque.
Saint-Amand[63] .
Le 85 porte que le
dict seigneur seroit arrivé le 7 du moys
d'octobre au monastère de St-Amand de Caniera (sic) et
au dict lieu faict exercice dans la charge et office de visite, séjourne en
icelluy avecq son train aux despens du dict abbé.
Terrasson[64] .
Le 86 porte que le
dict seigneur archevesque seroit aussy allé en l'abbaye de Terrasson, qu'il
l'auroit aussy visité, annunce la parolle de Dieu et en icelle usé de
confirmation, corrections et reformations, et faict autres actes appartenants
et dépendants du debvoir du visiteur, faict séjour en la dicte abbaye jusques au
lendemain avecq son train aux despens du dict abbé, et le dict jour
avoit envoyé ses visiteurs au prioré de Saint-Léonar[65] et en la
commanderie de Lodernac[66], auxquels lieux
on ne les voleup recepvoir.
Abbaye
de Castros[67].
Le 87 porte que
le dict seigneur seroit aussy allé en l'abbaye de Castres, annunce la parolle de Dieu,
et en icelle confirme, corrige, réforme, baille la tonsure et faict autres
actes dépendants du droict de Visitation, séjourne au dict lieu avecq
son train aux
despens
de l'abbé, et le dict jour avoit envoyé ses
visitateurs au prieuré de St-Julien de Terrasson[68].
(A suivre.) Augustin Charbonnel.
(3) pp. 181-189
VISITE
DE L'ARCHEVÊQUE BERTRAND DE GOTH,
DANS LE DIOCÈSE DE PÉRIGORD, EN 1304. (Suite et fin.)
Perigeux.
Le 88 porte, que le dict seigneur
archevesque seroit entré en la ville et cité de
Perigeux, et avoit esté logé ès maisons
épiscopales de la
dicte
cité[69]. Séjourne en
icelle avecq sa famille aux despens de l'evesque du dict lieu, et le lendemain, jour
de dimanche, avoit faict sa Visitation à l'église
cathédrale[70], célèbre la
grand messe, annunce la parolle de Dieu, confirme plusieurs, baille la tonsure
à 4 escholiers, et avoit deument accomply le debvoir de visitation, avoit
couché une aultre nuict en la dicte maison épiscopale avecq son train, aux
despens du chapitre de la dicte ville : le lundy suyvant estoit allé à l'église
Sainct-Front, y avoit aussy célébré la grand messe, aununcé la parolle de Dieu,
confirmé et baillé la tonsure à plusieurs et faict aultres actes de Visitation,
et y séjourne avecq sa famille jusqu'au lendemain, aux despens du dict chapitre
de St-Front.
Abbaye
de Saint-Astier[71].
Le 89 porte que
le 13 d'octobre susdict, le dict seigneur archevesque seroit arrivé en l'abbaye
de St-Hastier, visite après avoir annuncé la parolle de Dieu, confirme
plusieurs et faict aultres actes appartenant au debvoir de visite : coucha au
dict lieu avecq son train, aux despens de l'abbé et chapitre, et le lendemain
bailla la tonsure à plusieurs et y coucha avecq sa famille, estant invité par
l'abbé.
Prieuré
de La Faye[72].
Le 90 porte que
le dict seigneur seroit allé au prieuré de La Faye, ordre de la Corone, avoit annunce
la parolle de Dieu, confirmé et tonsuré plusieurs et faict aultres actes de
visite : y coucha avecq sa famille aux despens du dict prieur.
Abbaye
de Chancelade[73].
Le 91 porte que
le dict seigneur seroit allé à l'abbaye de Chancelade, y annuncé la parolle de
Dieu, confirme, tonsure, corrige, réforme et faict aultres actes de visite, y
avoit couché avecq son train aux despens du dict abbé.
Abbaye
de Tourtoirac[74].
Le 92 porte que le
dict seigneur seroit allé à l'abbaye de Tourtoirac, et après y avoir annuncé la
parolle de Dieu, confirme, corrige, réforme et faict aultres actes de visite, y
auroit couché avecq sa famille aux
despens du dict abbé, et le lendemain aussy à ses propres despens, et d'illec
auroit envoyé ses visiteurs au prioré ou prévosté de St-Raphael[75], et au prioré
de Nouailhac[76] et au prioré de
Bartz[77], et le jour
ensuyvant, auroit semblamement couché au dict lieu, aux despens du prieur ou
prévost de Saint-Raphael, lequel jour il auroit envoyé ses visiteurs aux
prieurés de Granges[78], de Gabilon[79] et de St-Eulaye[80] pour les
visiter, comme aussy le mercredy suyvant il auroit semblablement couché au dict
lieu, aux despens des dicts prieurs.
Prioré de Saint-Ripert[81] .
Le 93 porte que
le 22 des dicts moys et an, le dict seigneur seroit arrivé au prioré de
St-Ripert, et le dict jour se seroit repu et séjourne avecq sa famille en la
maison du dict prieur, et le jour ensuyvant il paracheva sa visite en l'église
du dict prioré, y présida, confirma, tonsura et fict plusieurs aultres actes de
visite, enfin pour ce que le prieur du dict lieu ne l'avoit pas receu comme il
debvoit, l'excommunia avecq tous ses complices et fauteurs, et interdit
l'église et prioré.
Eissideuil[82].
Le 94 porte que
le dict seigneur seroit allé à la paroisse d'Essideuil, et illec, après avoir
présidé, confirmé et faict aultres actes de visite, y coucha avecq son train
aux despens du dict prévost.
Prioré
de St-Jehan d'Escolli[83].
Le 95 porte que
le dict seigneur archevesque seroit allé au prioré de St-Jehan d’Escolli, et
illec, ayant annuncé la parolle de Dieu, confirme, corrige et réforme, et faict
aultres actes de visite, y couche avecq son train aux despens du dict prieur,
et le mesme jour envoyé ses visiteurs pour visiter les priorés de Sousac (?) et
St-Nicolas[84].
Prioré
de Mareul-Neuf[85] .
Le 96 porte que
le dict seigneur seroit arrivé le 25 du dict moys et an au prioré de
Mareul-Neuf, et illec, ayant présidé, confirmé, tonsuré et faict aultres actes
de visite, y coucha avecq son train aux despens du dict prieur, et à la parfin
excommunia le dict prieur pour ne pas l'avoir receu comme il debvoit, et
interdict le prieuré et l'église, et par après le dict prieur paya la
procuration et appaisa le tout et vint d'accord avecq le dict seigneur.
Prioré
de Cercles[86] .
Le 97 porte que
le dict seigneur archevesque seroit allé au prioré de Cercles et illec auroit
présidé, confirmé, et faict aultres actes de visite, y coucha avecq son train
aux despens du dict prieur, et le mesme jour envoya ses visiteurs au prioré de
Granges[87].
Abbaye
de Brantosme[88] .
Le 98 porte que
le dict seigneur seroit allé à l'abbaye de Brantosme et illec couche aux
despens de l'abbé du dict lieu, et le lendemain avoit parachevé sa visite,
confirmant, présidant, corrigeant, réformant et faisant aultres actes de
visite, et le dict jour y coucha à ses propres despens et avoit envoyé ses
visiteurs aux prieurés de Bordeilles, de Condat[89], de la Capelle
de Montmorol[90] et de la
Chapelle Fontclair[91] pour les
visiter.
Prioré
de Sept-Fonds[92] .
Le 99 porte que
le dict seigneur seroit arrivé au prieuré de Sept-Fonds, et illec couche avecq
son train aux despens du dict prieur, et le lendemain faict sa visite à
l'église du dict prieuré, presche, tonsure et faict aultres actes de visite, et
pour ce que le prieur frère Raymond Ebrard ne l'avoit pas receu comme il
debvoit, l'excommunia avecq plusieurs aultres y dénommés, quy s'estoient
opposés avecq le dict prieur, affin que le dict seigneur archevesque n'entrast
pour visiter le dict prieuré, et interdict le dict prieuré et l'église[93], et
le dict seigneur envoya ses visiteurs visiter les priorés de Montagrier[94] et de Celles[95].
Aubeterre[96].
Le 100 porte que
le dict seigneur seroit arrivé le dernier du moys d'octobre à l'église
séculière d'Aubeterre au dict diocèze, et le dict jour y auroit couché avecq
son train aux despens de l'abbé et chapitre du dict lieu, et le lendemain,
feste de Toussaint, y auroit célébré la grand'messe, presche, confirmé,
corrigé, réformé, et faict aultres actes de visite et y coucha avecq son train
; et le lundy après, donne la tonsure et y séjourne estant invité par Me Helies
de la Faye ; et le mardy suyvant s'en alla vers la Mothe Saint-Pexans[97] .
Prioré de Paluau[98] .
Le 101 porte que
le dict seigneur auroit esté au prioré de Paluau et illec presche, confirme et
faict aultres actes de visite, y coucha avecq son train aux despens du dict
prieur, et le lendemain y avoit séjourné aux despens des prieurs de Salles[99] et Juillac[100], auxquels il
avoit envoyé ses visiteurs.
Église séculière de La Roche Beaucourt[101].
Le 102 porte que
le dict seigneur archevesque seroit allé à l'église séculière de La Roche-Beaucourt,
et illec confirme, corrige, réforme et faict aultres actes de visite, y coucha
avecq son train aux despens du chapitre du dict lieu.
Prioré de Peyrac[102].
Le 103 porte que
le dict seigneur, le 6 de novembre au dict an, seroit arrivé au prioré de
Peyrat, et illec préside, célèbre la messe, confirme et faict aultres actes de
visite, y couche avecq sa famille aux despens du dict prieur, et le dict jour
envoyé ses visiteurs aux priorés de St-Séverin[103] et de
Puyfoucault[104] pour les
visiter.
Ici s'arrête la
visite de Bertrand de Goth dans le diocèse de Périgord; le prélat entra dans
celui de Poitiers par l'abbaye de Nanteuil, où il se trouvait le 11 décembre
1304.
Augustin Charbonnel.
[1]
On peut consulter, pour l'histoire des abbayes visitées, les ouvrages suivants
:
Histoire des Abbayes du
périgord, par l'abbé la Nauze.
Histoire du Périgord, par
Dessalles.
Histoire du périgord et
du Sarladais, par Tarde.
Antiquités de Périgord et
de Sarlat, du même.
L'Estat de l'Eglise du
Périgord, par le P. Dupuy.
Le Chroniqueur du Périgord et du Limousin, etc., etc.
[2]
Le prieuré de
Saint-Paxans était sur le territoire de Lamothe-Montravel, châtellenie
appartenant aux archevêques de bordeaux. (Mota
archiepiscopalis Sancti Paxentii). voir de Gourgues, dict. top.
de la
Dord. p. 211.
selon quelques auteurs, Lamothe-Montravel avait été acquis par Bertrand de Goth, qui le légua lui-même aux archevêques de Bordeaux. Il parait qu'il affectionnait beaucoup cette résidence. Du château féodal de Montravel, il ne reste qu'un pan de mur qui domine au loin la contrée ; plus bas, dans la plaine, s'étend la commune actuelle de Lamothe-Montravel, où un manoir du XVe siècle garde encore parfaitement conservées les armoiries du cardinal François de Sourdis. C'est tout ce qui reste de l'ancienne résidence des archevêques de Bordeaux.
[3] Commune, canton de Vélines. — Commanderie du
Temple et plus tard de l'ordre de St-Jean. — Hospital de
Bonnefarre, 1604.
—
Ibid., p.
30.
[4]
Prieuré
conventuel au XIIe siècle, avec école publique dans le prieuré, — dépendant de
Saint-Florent-de-Saumur. — ibid., p. 205. — Eglise du XIe
siècle récemment restaurée.
On doit regretter que l’Essai historique sur Montcarret-Montravel, qu'avait préparé M. l'abbé Delpeyrat, ancien curé de cette paroisse, n'ait pu être publié, à défaut d'un assez grand nombre de souscripteurs. Ce travail consciencieux, dont le programme renferme une quantité considérable de détails puisés aux sources originales, fait remonter bien avant l'époque romaine la station de Montcarret.
[5] Saint-Méard-de-Gurçon, canton de
Villefranche-de-Longchapt. — S. Medardus de Abbatia. arch. de Vélines. 1382. Prieuré conventuel
dont dépendaient les églises de Ponchat et de Montazeau. Collat. l'abb.
d'Uzerche. à laquelle il fut donné en 1422. ibid., p. 299.
[6]
Villefranche-de-Longchapt,
chef-lieu de canton - Sancta Maria de Lopchac. Lopchapt, 1382 (P. V. M.)
L'église de Longchapt fut donnée, en 1117, par Guillaume, évêque de Périgueux, à l'abbaye de la Sauve, avec un lieu voisin où très anciennement il y avait un oratoire de Saint-Romain. Les moines de la Sauve y construisirent un prieuré, qui a donné son nom à la bastide fondée par Philippe-le-Bel, et que l'on nomma Bastida de Lopiaci, dite Villefranche, 1301. (Ibid., p. 180). — Villefranche, bâtie sur la côte voisine du prieuré, dont l'église sert aujourd'hui d'église paroissiale, venait d'être construite et n'était même pas achevée lors du passage de Bertrand de Goth. — voir, pour la description de la crypte de l'église, le récit de la visite de la mission envoyée à Villefranche par notre Société. (Bulletin, t. 7, p. 248.)
[7] La chapelle du château de Gurson était
sous le vocable de Saint-Orice. — Elle forma un
prieuré par son union avec l'église paroissiale de Gurson. (De Gourgues, op. cit., p. 157). — Les ruines de
l'ancien château-fort couronnent fièrement la cime d'un haut mamelon et
dominent toute la contrée.
[8] Commune, canton de Laforce. — Très ancien
monastère dépendant de l'abbaye Saint-Martial-de-Limoges. — Un lieu-dit se
nomme Champ
des Moines; une
grotte creusée dans le rocher est dite l’Hermitage. — (ibid , p. 122). De
l'ancien château où se signa le traité du Fleix, il reste une grande
construction carrée, qui sert aujourd'hui de temple protestant.
[9] Commune, canton de Laforce. — Prioratus
Monsfalconis, 1382.
(P. V. M.) — Prieuré régulier dépendant du monastère de Saint-Martial de
Limoges, (Ibid., p. 206.)
[10] Jalmoutier, commune de
Saint-Vincent, canton de Sainte-Aulaye. — Gallus assatus, archip. de
Duppla., 1382. (P. V. M.) Prieuré dépendant de Chancelade, et ensuite de
Vauclaire; il a donné son nom à la commune de Saint-Vincent. (Ibid., p. 161.)
[11] Commune, canton de Montpont. — Sanctus
Martinus Pizonis, 1107. (Cart. de la Sauve). Prieuré dép.
de la Sauve, (ibid., p. 241.)
[12] Ancien prieuré, canton de Montpont.
[13] Saint-Sernin, hameau, commune de
Beaupouyet. Sanctus
Saturninus de Puteo (Cart. de la Sauve). — Prieuré dont
dépendaient Beaupouyet et Lunas. — Collat. l'abbé
de Cadouin. (ibid., p. 304.)
[14] Parcoul, commune, canton de
Sainte-Aulaye. —
Prieuré,
ordre de Saint-Benoit, dép. de l'abbaye de Charroux; nomination royale. — Lesp. 29. (ibid., p. 222.)
[15] Gardedeuil-et-Eygurande, commune, canton
de Montpont. —
Sanctus
Leonardus
de Gardadel. 1099.
(Cart. de Baignes.) — Prieuré de Gardadels, XVIe siècle. (Ibid., p. 189.)
[16] Saint-Michel-l'Ecluse-et-Léparon,
commune, canton de Sainte-Aulaye. — Saint-Michael de la Cluza, 112. (cart. de
la Sauve). —
Ancien
prieuré, (ibid., p. 300.)
[17] Puy-Mangon, commune, canton de
Sainte-Aulaye. —
Sanctus Stephanus de Podio Mangore, 1083. (Cart. de Baignes.) Pech Magal.
(Itin. de Clément V, 1305.) (Ibid.,. p. 258.)
[18]
Canton de
Sainte-Aulaye. —
Prioratus Sancti Martini campi Martini (Ibid.,
p.
14.)
[19] Commune, canton de Sainte-Aulaye. — Sanctus
Privtus, 1180.
(Cart. de la Sauve, p. 108.) — Prieuré conventuel, de l’ordre de Saint-Benoit,
à la collation de l'abbé d'Aurillac, 1666. (Panc. de l'évêché.) (Ibid., p. 303.) Il
reste encore du prieuré quelques vestiges et une église remarquable, (Mon. hist.)
[20] Chef-lieu de canton, arrondissement de
Ribérac. —
Bastida de Sancta Eulalia. Maladrerie de fondation commune ;
collat. l'évêque d'Angoulême. (ibid.,
p.
285.) M. de Gourgues ne dit pas qu'il y ait eu autrefois un prieuré.
[21] Aujourd'hui Echourgnac, commune, canton
de Montpont. —
Un
des prieurés visités par Clément V en 1305. (Op. cit., p. 106.) Nous
avons relevé plus haut cette erreur de nom et de date. Clément V n'était encore
que Bertrand de Goth. — Les Trappistes y ont fondé de nos jours une colonie,
dans le but d'apporter à ce pauvre pays de la Double, les bienfaits de
défrichements parfois pénibles et malsains, mais qui transformeront cette
contrée, naguère sauvage.
[22] Le Chalard, vill., commune de Ribérac. (Ibid., p. 63.)
[23] Ancien prieuré près Saint-Privat, patron
saint Martin. (Ibid. p. 39.)
[24]
Commune, canton
de Mussidan. —
Sanctus Petrus de Sorziaco, 1080 ; Sorzac. 1383. (P.V.M.) — Prieuré
conventuel dépendant de Saint-Florent, ensuite de Charroux, et ayant haute
justice sur la paroisse. — Ibid., p. 318. — Saint Louis,
passant en Périgord pour aller s'embarquer à Aygues-Mortes, « estât à
Sourzac, fit bastir l'église de la paroisse qui s'appela, à raison de ce, la Bastille de
saint Louys. »
P. Dupuy, op.
cit.,
t.
II, p. 95.
L'église a été reconstruite presque en entier par les Anglais, dans le XIIIe siècle, dit l'abbé Audierne (Pér. ill. p. 582). — Bertrand de Goth fut reçu à Sourzac par Aimeric Vacca, quatrième prieur.
[25] Prieuré de l'ordre de Saint-Benoit, de
nomination royale. (Lesp. 89.) Patron, S. Médard; collat. le chap. de
Saint-Front, depuis l'union au chapitre, en 1276. — De Gourgue, Op. cit., p. 299
[26] Commune, canton de Villamblard. — Sancta Maria
de Marenes (Pouillé
du XIIIe siècle). Ancienne châtellenie dép. d'abord de celle de Bergerac. — Ibid., p. 191, — Près de là se
trouve le village des sarrazis.
[27]
Le prieuré de Saint
Martin de Bergerac a laissé son nom à tout un quartier de la ville : il était
situé en dehors des remparts, dans le faubourg de Mercadil. Fondé en 1080, par
Hélie, prévôt de Bergerac, qui donna l'église à l'abbaye de Saint-Florent de
Saumur. Saint-Martin était, au XIIe siècle, l'unique paroisse de la ville et de
tous ses environs.
M. Élie de Biran a rapporté dans le Bulletin de
notre Société, t. II, p. 189, quelques-unes des curieuses prérogatives de
l'abbé de Saint-Martin. Dans ce même recueil, M. Ph. de Bosredon, t. I, p. 260,
a donné une Liste des abbés qui ont
gouverné les abbayes du Périgord; nous
avons cru intéressant d'y rechercher les noms de ceux qui eurent l'honneur de recevoir Bertrand de Goth. A Bergerac, ce fut Guillaume Robert, sixième prieur.
La cité eut plus tard comme une ceinture de couvents d'ordres divers. Deux ont disparu; la belle église Notre-Dame s'élève sur l'emplacement qu'occupait le prieuré Saint-Martin, et le Palais de Justice actuel a été bâti sur celui des Carmes.
[28] Pomport, commune, canton de Sigoulès. — Sanctus Petrus
de Pomport. — Prieuré
régulier dépendant de Trémolat. - De Gourgues (Op. cit., p. 243).
[29] Ribagnac, commune canton
de Sigoulès. —
Prieuré
conventuel dépendant de l'abbaye de Paunac. — Ibid., p. 268.
[30]
Commune, canton
de Ste-Alvère. Patrie d'Eparchius, plus connu en nos contrées sous le nom
de St-Cybard, qui y naquit au VIe
siècle. « Charlemagne restaura le monastère établi à Trémolac, dans lequel
étaient douze moines de l'ordre de
Saint-Cybard d'Angoulême. » (Ibid. « L'on croit
aussi que l'empereur fonda le prieuré conventuel de Trémolat. Là, il donne la
précieuse relique de la chemise de l'Enfant-Jésus. » P. Dupuy, Estat de
l'Eglise du Périgord, t. I, p. 196. Voir pour la description
de l'église actuelle, F. de Verneilh, L'architecture byzantine en France, p. 209.
Voir de Gourgues, Op. cit., p. 328, quelles étaient au XIIe siècle les dépendances nombreuses du monastère de Trémolat. Saint Cybard avait donné son nom à une paroisse aujourd'hui disparue, et dont l'église, fort intéressante, est devenue celle du bourg de Mouleydier.
[31] Lamonzie-Montastruc, près Bergerac. — Ancien prieuré,
collat. le chap.
de Sarlat.
—
Ibid., p.
203.
[32] La Vergne, commune de Saint
Martin-des-Combes. — Ce prieuré avait
été construit auprès du château de la Vergne, donné
à l'abbaye de la Sauve
avec le Peyrat et le repaire de La
Vernelle. —
ibid., p. 387.
[33] Guilhgorse. — Hameau, commune de Saint-Laurent-des-Bâtons.
—
Prieuré
dépendant de l'abbaye de Châtres. — ibid , p. 155.
[34]
Aujourd'hui
Paunat, commune, canton de Ste-Alvère.
Les prieurés du Fleix de Tayac, Ribagnac, Saint-Nazaire et Montfaucon,
dépendaient de l'abbaye de Paunat, qui était soumise à St-Martial
de Limoges (ibid..
p. 223.) Paunat appartenait, au VIe siècle,
à St-Cybard, qui donna cette possession à l'abbaye qui porte son nom, à
Angoulême. L'abbé Audierne (Pér. ill., p. 524), attribue
la fondation du monastère à
un nommé David, qui
l’éleva en 801. « On sait par Agius, abbé de Vabres, qu'il fut détruit en
819 par les Normands, et par la tradition qu'il fut brûlé, dans le XVIe siècle,
par les protestants. »
Le P. Dupuy (Op. cit., t. I, p. 207) dit qu'à la suite du pillage des Normands, « le vénérable et très sainct abbé Adalgarius fust contrainct de quitter son abbaye qui estoit dans le bourg nommé Palmatus en Périgord. » Ce bourg possède une église du XIIe siècle, dont l'architecture est remarquable. Voir F. de Verneilh, op. cit. p. 208
[35] Le copiste veut dire que l'archevêque
fut reçu avec honneur.
[36]
Aujourd'hui
Couze ; prieuré de l'ordre de St-Benoît, dépendant de l'abbaye de Charroux. — Au XIVe siècle,
le château de Couze, sur l'emplacement duquel se trouve actuellement le
cimetière, appartenait aux archevêques de Bordeaux.
L'église de Couze, qui date en grande partie du XIIe siècle, offre à l'archéologue quelques sculptures remarquables, des pierres tombales curieuses, et une inscription funéraire qui a soulevé dans ce Bulletin, il y a quelque temps, une discussion courtoise entre deux savants ecclésiastiques. Du prieuré, il ne reste que des ruines intéressantes. Non loin de là, s'élève sur un rocher, en face de La Linde, la pittoresque chapelle de Saint-Front. « Là j'ai veu ceste petite ville posée sur la rivière de Dordogne, au delà de laquelle se lève une montagne qui blanchit de rochers, parmi lesquels on voit une ouverture entaillée par la nature, haute de trois ou quatre pieds et deux de large : c'estoit le repaire ou nid de ceste énorme dragon.... Sur le haut de la roche.... il y a une petite église parrochielle fort ancienne, appelée Saint-Front-de-Colubro. . » Estat de l'Egl. du Pér., t. I, p. 50.
[37]
Chef-lieu de
canton, arrondissement de Bergerac. Abbaye, puis doyenné uni à l'évêché de
Sarlat. —
De
Gourgues, op.
cit., p.
160. L'église, qui présente les proportions d'une cathédrale, date de la
Renaissance.
M. Elie de Biran a publié, dans le tome III de ce Bulletin, p. 396, les coutumes d'Issigeac et les prérogatives du doyen.
[38] Aujourd'hui Monestier, commune, canton
de Sigoulès. Prieuré
des Mostiers. De
Gourgues, ibid.,
p.
203.
[39] Saint-Germain, commune de Saussignac. Sanctus Germanus
le Dros, 1365.
ibid..
p.
291.
[40] Commune, canton de Sigoulès. On y
remarque les ruines d'un château-fort, qui soutint le premier siège où fut
employée l'artillerie.
[41] Nous pensons qu'il s'agit de
Saint-Nazaire-du-Moiron, canton de Sainte-Foy (Gironde), peut-être de
Saint-Nazari, entre Eymet et Lauzun, Sanctus Nazarius, 1556. Prieuré
dépendant de l'abbaye de Paunac.
[42] Commune, canton d'Eymet. Prieuré de
l'ordre de Saint-Benoit. — De Gourgues, op. cit., p. 281. Dans
l'intéressante notice qu'a publiée sur cette commune Mme de Cazenave, t. III,
p. 421 de ce recueil, la visite de Bertrand de Goth n'est pas mentionnée.
[43] Aujourd'hui Ste-Eulalie, commune, canton
d'Eymet. —
Ste-Eulalie-de-Puyguilhem. Bastide construite en 1265 par Henri II,
roi d'Angleterre. — De Gourgues, ibid., p. 289.
[44] Eymet, chef-lieu de canton. On croit
qu'une abbaye de Bénédictins, ruinée par les barbares, s'élevait sur les lieux où
Alphonse, duc de Guyenne, bâtit en 1270 la ville d'Eymet ; elle a conservé la
forme des bastides de cette époque, nombreuses en nos pays. Des vieux remparts
et du château qui furent témoins de tant de luttes, il ne reste que des ruines.
- M. l'abbé Pramile, curé actuel d'Eymet, vient de doter cette ville d'une
église charmante.
[45] Thénac, commune, canton de Sigoulès. — Prieuré fondé en
1109.
[46] St-Pastour, aujourd'hui dans le
département du Lot-et-Garonne, diocèse d'Agen.
[47] St-Aubin-de-Cadelech, commune, canton
d'Eymet. —
Sanctus Albanus in Balesio. - Prieuré de l'ordre de St-Benoît. — ibid., p. 284.
[48] Rivos, dans le département
du Lot-et-Garonne, ancien prieuré de l'ordre de Saint-Benoît.
[49] Cahuzac, département de Lot-et-Garonne,
faisait partie de l'ancien diocèse de Sarlat, archip. de Bouniagues.- Prieuré
donné à
l'abbaye
de la Sauve. Ibid., p. 50. Les restes de l'ancien château
des sires de Cahuzac dominent au loin la vallée du Dropt.
[50]
St-Avit-Sénieur,
commune, canton de Beaumont. — Abbaye, puis
chapitre collégial de chanoines de St-Augustin.-Eglise
élevée au XIe siècle pour y transférer le tombeau de saint Avit, déposé après
sa mort dans l'église de Ste-Marie-du Val. ibid., p.
286. La collégiale de Saint-Avit « dont les voûtes sphériques ressemblent à
celles de la basilique de St-Front. » (Audierne, op. cit., p.
541) a subi, ainsi que le couvent, de nombreuses vicissitudes ; néanmoins, ce
qui en reste témoigne de l'importance de cette ville religieuse au moyen-âge.
M. F. de Verneilh, Op. cit. p. 201, donne la
description complète de cette église.
L'archevêque Bertrand fut reçu par Arnaud Guillaume
(ou Guy), huitième abbé, nommé plus tard évêque de Pampelune. Le prélat se plut
à St-Avit, puisqu'il y demeura 3 jours, pour
se récréer.
Ne semble-t-il pas extraordinaire que l'archevêque
de Bordeaux n'ait pas visité l'abbaye de Cadouin, si voisine de Saint-Avit ?
Cependant, pour se rendre à Belvès, il dut passer bien près. Quelles raisons
l'empêchèrent de s'y arrêter? Nous en sommes réduit, sur ce point, aux
conjectures. Les archevêques de Bordeaux possédaient non loin de là la
châtellenie de Bigaroque, dans laquelle Cadouin était situé. L'abbaye essaya
maintes fois de se soustraire aux obligations de cette suzeraineté. Les archives
des XIIIe et XIVe siècles sont remplies de ses actes de protestation. Il suffit
de savoir que les archevêques de Bordeaux, dans leurs seules châtellenies de
Belvès et de Bigaroque, n'en eurent pas moins de trente-neuf. De Gourgues, Le Saint-Suaire de Cadouin, p. 19l. D'un autre côté, « les guerres du XIVe
siècle, dont le pays fut en grande partie le théâtre, apportèrent la
désolation; qu'il suffise de rappeler les lettres du roi Jean en septembre 1357
; elles témoignent que l'abbé et les religieux étaient alors réduits
à aller et venir comme des mendiants. » Ibid., p.
172.
Donc, Cadouin était peut-être alors en discussion avec les archevêques de Bordeaux, ou il avait momentanément perdu son antique splendeur, que lui rendit, un siècle plus tard, Pierre de Gaing. Tels sont les motifs qu'on peut raisonnablement alléguer pour expliquer une pareille lacune dans cet itinéraire.
[51] Ste-Foy-de-Longa, commune, canton de
Ste-Alvère. —
Sancta-Fides-de-Lango-Vado. — Prieuré dépendant de l'abbaye de
Brantôme. Ibid.,
p.
290.
[52] Ne s'agirait-il pas de Maleyssard,
hameau, commune de Lamonzie, Terminus voc. l'osme de Malyssard,
ibid., p.
185, on de Laumède, l'Olmède, nom qui désigne
plusieurs paroisses de cette partie du Périgord ?
[53] M. de Gourgues, dans le bel ouvrage où
nous avons puisé presque tous nos renseignements, dit, p. 19, que le territoire de Belvès fut vendu,
au XIVe siècle, par G. de Biron à
B.
de Goth, arch. de Bordeaux. Celui de Bigaroque, situé non loin de là, fut aussi
acquis vers la même époque (1307), pour recevoir la même destination. — On remarque
encore à Belvès les restes d'an couvent des Templiers, quelques maisons
gothiques et l'église, qui est fort belle. Aux environs se trouve l'antique
pèlerinage de Capelou, où se rendent, au mois de septembre, les populations
voisines. Combien était gracieuse, dans son vallon solitaire, la petite
chapelle où N.-D. de Capelou exauça si souvent les vœux des pèlerins : une
belle église moderne la remplace, mais ne la fera pas oublier.
[54] Le Bugue, chef-lieu de canton. — Abbaye de
femmes, fondée au Xe siècle, ibid., p. 47. C'est Mathe de Montaut qui était abbesse
en 1304, et mérita les
éloges de l'auguste visiteur.
[55] Ce doit être Tursac, commune, canton de St-Cyprien.
— Prieuré uni à l'église de Sarlat en 1321. ibid., p.
330.
[56] La Roche Saint-Christophe, canton de
Montignac. Rupes Sancti Christophori. — Ancien prieuré
et paroisse. —
Le
château de La Roche St-Christophe avait été construit au Xe siècle par Frotaire,
évêque de Perigueux. Ibid., p. 271.
[57] Prieuré conventuel de l'ordre de
St-Augustin. Il dépendait de la châtellenie de Bigaroque, appartenant aux
archevêques de Bordeaux, qui y avaient haute justice. op. cit., p. 388. « Grégoire de Tours fait
mention de cette localité, en parlant de St Cyprien, fondateur de l'abbaye ou
prieuré royal, aujourd'hui consacré à un hospice et a la demeure du
pasteur ». Audierne, Op. cit., p. 603. L'église
est remarquable par l'originalité de sa situation, le haut escalier qu'il faut
gravir pour arriver de la ville à l'intérieur, et le mode de sa construction
qui dénote son antique origine. — On peut
remarquer qu'il n'est pas question ici de prieur, aux dépens duquel se seraient
soldés les frais de séjour, c'est qu'à cette date Bertrand de Goth était
lui-même le prieur de St-Cyprien.
[58] Commune, canton de Domme. — Prieuré
conventuel acquis en 1090 par Aquilinus, abbé de Moissac. — Une des
paroisses de la châtellenie du Mont-Dome au XIVe siècle. De Gourgue, Op. cit., p.
60. Voir t. V, p. 452
de
ce Bulletin, les détails que donne M. de Mourcin sur
l'église St-Fiacre de
Cenac.
[59] Le prieuré du Mont-Dome, de l'ordre de St-Benoit,
dépendait de l'abbaye de Souillac. — L'église était
sous le vocable de Ste-Catherine. ibid., p. 99.
[60] Ancien monastère de Bénédictins, fondé
au VIIIe siècle, sous le vocable du Saint-Sauveur, soumis au monastère de
Tulle. —
Sarlat
fut érigé en évêché par Jean XXII, en 1317. — II existait à
Sarlat un monastère de Cordeliers, un de Récollets, une maison de Missionnaires
et plusieurs couvents de religieuses, ibid., p. 309. Parmi
ces derniers, celui de Nostre-Dame, que fit visiter
l'archevêque de Bordeaux. M. de Saint-Ours, Essai sur
l'origine de Sarlat, p. 10, fait remonter l'église Saint-Sauveur au VIe siècle ;
s'appuyant sur le Gallia Christiana, t. IV, p. 308,
il mentionne, à l'appui de son
assertion, les largesses de Clovis, vainqueur des Visigoths, en faveur des
moines de Sarlat. « C'est à
cette
époque, ajoute-t-il, p. 13, que sous Chronope, évêque du Périgord, et d'après
des mémoires de l'ancien chapitre cathédral, aujourd'hui égarés ou perdus, mais
rappelés par M. Bounauges, l'église de Sarlat fut restaurée et mise sons
l'invocation du Saint-Sauveur.» Cette église est fort belle; on peut voir dans
le cimetière y attenant, une des rares lanternes bâties en forme de tour, et
qui recevait autrefois le fanal des morts, allumé toutes les nuits. — Telle est
l'opinion de M.
de
Verneilh et de M. de Chasteigner, contredite cependant par M. de Saint-Ours,
qui y voit un monument très ancien et destiné à un tout autre usage.
[61] St-Quentin-et-Marcillac, commune, canton
de Sarlat. —
Sanctus Quintinus. arch. Sarlatensis (Pouillé du XIIIe siècle). Prieuré. Ibid., p. 302.
[62] Montignac-sur-Vézère, chef-lieu de
canton. —
Prieuré
de l'ordre de Saint-Benoit, dépendant de l'abbaye de Sarlat. ibid., p. 207. Ce
monastère avait été fondé dans le VIIIe siècle ; il est aujourd'hui, ainsi que
l'église qui en dépendait, complètement en ruines.
[63] St-Amand-de-Coly. — Ancienne abbaye,
ordre de St-Augustin, dénomination royale. Ibid., p. 283. L'église
et ce qui reste du monastère, construits vers 1178, méritent l'attention des
archéologues. - Ce fut Raimond de Val, huitième abbé de St-Amand, qui reçut
l'archevêque de Bordeaux.
[64] Monasterium Sancti Suris, vocabulo
Gendia. — Abbaye
de l'ordre de St-Benoit. Ibid.,
p.322. «Terrasson doit son origine à St Sor (St Sour), pieux solitaire qui.
dans le VIe siècle, jeta dans ce lieu les fondations d'un monastère de l'ordre
de St-Benoit. On montre encore la grotte qui servit d'abord de demeure au pieux
anachorète : elle porte le nom de Roc de Saint-Sour. Andierne, op. cit., p. 576.
L'église, qui était celle de l'abbaye, fut maltraitée pendant les guerres de
religion.
[65] Saint-Léonard, canton de Terrasson.
[66] Ladornac, commune, canton de Terrasson.
[67]
Châtres,
commune, canton de Terrasson. — Capella Sancti Nicholai de Castris. — Abbaye de
l'ordre de St-Augustin, de nomination royale, ayant seize dignitaires,
aujourd'hui entièrement ruinée. « Je conjecture qu'environ vers ce temps (1077)
le monastère de Nostre-Dame de Castris (de la Chastre), de l'ordre de
St-Augustin, eut ses premiers fondements. Le bastiment de ses tours dont il a
pris sa dénomination, monstre son antiquité. Je trouve ceste abbaye avoir esté
en ruynes environ l'an 1440, à raison des guerres et malheurs dont nous
parlerons. » P. Dupuy, op. cit., t. II, p. 20.
[68] Prepositura
Sancti-Juliani-Terrasinensis. — (Collat.
par
Clément VI). De Gourgues, op. cit., p. 322. Ce
prieuré était situé à Terrasson ; il n'avait pas l'importance du grand
monastère de St-Sour.
[69]
Le palais
épiscopal qui reçut Clément V était situé près de l'église Saint-Etienne de la
Cité. « C'est surtout dans le jardin de M. Chambon que l'on voit les ruines de
ce palais. » (Antiquités de
Vésone, t.
Il, p. 567.)
Il avait été rebâti presque entièrement au XIVe siècle, à la suite sans doute de l'assaut qui lui fut donné, en 1340, par Pontius, sénéchal de Périgord. (Voir P. Dupuy, op. cit., p. 86.) Bertrand de Goth fut reçu par Audoin de Neuville, évêque de Périgueux.
[70] Saint-Etienne, de la Cité.
[71]
Abbaye et église
collégiale, qui doit son origine à la grotte de saint Astier, solitaire au VIIe
siècle.
Le P. Dupuy, op.
cit., p. 148, nous raconte naïvement la fondation de l'église
de St-Astier, comment « Reine » fut punie pour avoir méconnu le saint
ermite; comment elle se résolut, en expiation de sa faute, à élever un temple à
Dieu ; son embarras pour le choix de l'emplacement et la forme de l'édifice, et
l'intervention de deux ours, singuliers architectes, qui sillonnèrent la terre
avec leurs pattes et museaux, côme en figure ronde, pour marquer le lieu où
Dieu vouloit ce bastiment estre faict : l'on y travailla avecq grands frais,
sous le tiltre du glorieux apostre sainct Pierre. »
L'église actuelle, qui dresse sa tour massive sur le Puy st-Astier, fut bâtie au XIIIe siècle ; par ses dimensions, elle démontre quelle était l'importance de cette abbaye, qui fournit deux cardinaux à l'église romaine : Hélie, cardinal de Talleyrand, et Guillaume, cardinal de Saint-Ange (1382).
[72]
Hameau, commune
de Léguillac-de-Lauche. — Hôpital pour les
pauvres et prieuré fondés en 1319 par cinq frères du nom d» La Faye. (Ibid., p. 117.)
L'éminent président de la Société historique et archéologique du Périgord, 1.1. p. 56 de ce Bulletin, donne à la fondation du prieuré de la Faye la date de 1209. Voici, en effet, ce que dit le P. Dupuy, Op. cit., t. II. p. 72 : « Je ne puis obmestre la saincte résolution de trois nobles frères de ceste province, de la maison de la Paya, quy ceste mesme année 1209, cosacrèrent leurs maisons et tout leur bien qui estoit ès paroisses de Laguliac et de Menseyniac, pour ériger un prioré conventuel de l'ordre de St-Augustin, dépendans de l'abbaye de la Coronne près Angoulesme, soubs le tiltre de Beatae Mariae de Faya. » Ce fut l'abbé de la Serre, cinquième prieur, qui reçut Bertrand de Goth.
[73] Abbaye de l'ordre de Saint-Augustin,
fondée en 1128. (De Gourgues, op. cit.,
p.
65.) M. de Roumejoux, t. VII, p. 378 de ce Bulletin, dit qu'elle ne
le fut qu'en 1208, par Foucaud, abbé de Cellefroin. Nous n'en dirons pas
davantage sur Chancelade, cette insigne abbaye ayant eu dans ce recueil même
des historiens beaucoup plus autorisés que nous.
[74] Commune, canton d'Hautefort. — Abbaye royale de
l'ordre de Saint-Benoit, fondée en 1025 par Guy, vicomte de Limoges. On en voit
encore des restes très curieux; ce sont des arcades supportées par des colonnes
dont les chapiteaux sont historiés. (Audierne, Op. cit., p. 657.)
L'archevêque de Bordeaux fut reçu, en 1304 par Adhémar de Neuville, douzième
abbé.
[75] Commune, canton d'Excideuil. Monasterium
Sancti-Raphaeli. Patron,
saint Remy. Collateur, l'abbé de Tourtoirac, à qui Saint-Raphaël fui donné en
1120. —
(De
Gourgues, Op. cit., p. 303.)
[76] Naillac, commune, canton d'Hautefort. — Sanctus Stephanus de
Naillac — Ancien
prieuré, avec titre de prévôté, dépendant de l'abbaye de Tourtoirac.
[77] Bars, commune, canton de Thenon. — Prieuré
dépendant de l'abbaye de Tourtoirac, uni à la prévôté de Borde (Pancarte de
l'évêché, 1556).
[78] Granges-d'Ans, canton d'Hautefort. — Prieuré avec
titre de prévôté, à la collation de l'abbé de Tourtoirac. (ibid., p. 149.)
[79] Gabillou, commune, canton de Thenon. — Monasterium de
Boon Gabilho. —
Ce
prieuré était dans la paroisse de Brouchaud, 1453. (Lespine, 79.)
[80] Sainte-Eulalie, sur les anciennes
cartes, Saint-Yoleye, canton d'Hautefort. — Prieuré
régulier; collateur, l'abbé de Tourtoirac. (ibid., p. 280.)
[81] Saint-Rabier, commune, canton de
Terrasson. Sanctus
Ribberius (XIIIe
siècle), Sanctus
Riperius. 1382.
[82]
Excideuil,
chef-lieu de canton, arrondissement de Périgueux. — La paroisse
d'Excideuil avait été donnée, en 1110, à l'abbaye d'Uzerches par l'évêque
Guillaume d'Auberoche (ibid. p. III). L'abbé
Audierne, (op
cit. p.
648), donne à Excideuil une origine très ancienne. Cependant il ajoute que «
Saint-Yrieix, abandonnant, en 571, au monastère de Tours, un oratoire
d'Excideuil, est le premier qui parle de cette ville ».
L'église, fondée au XIVe siècle, offre des sculptures dignes de fixer l'attention (ibid. p. 650).
[83]
Saint-Jean-de-Colle,
commune, canton de Thiviers. — Prieuré
conventuel de l'ordre de Saint-Augustin. — 16 chanoines. — Le monastère et
l'église avaient été fondés en 1086, par Reginaldus de
Tiberio, évêque
de Périgueux. (P. Dupuy, op. cit. tome II, p. 21.)
M. de Laugardière a donné (t. V, p. 420 de ce recueil), une notice complète sur Saint-Jean-de-Côle — L'église est classée parmi les monuments historiques.
[84] Prieuré Saint-Nicolas, près
Saint-Romain, canton de Thiviers.
[85] Mareuil, chef-lieu de canton. — Prieuré
dépondant de l'abbaye de Brantôme. L'église offre une porte du XIIIe siècle,
remarquable par ses sculptures. — (Audierne, op. cit. p. 603). Mareuil
possède aussi un beau château (mon. hist.)
[86] Commune, canton de Verteillac. — Ancien prieuré
conventuel, église du XIIe siècle (mon. hist.)
[87] Les Graulges, près Mareuil. Monasterium de
Grangis, archip. de Maiolio (pouillé du XIIIe siècle). Grangii, 1382. (P. V. M.)
Sanctus
Projectus de Granges, archip. de V. Marolio. 1655. (Pancarte
de l'évêché). De Gourgues, op. cit., p. 150.
[88] Célèbre abbaye de l'ordre de
Saint-Benoit, fondée par Charlemagne. Il en a été souvent parlé dans ce
recueil, notamment p. 53, t. VII. Aussi n'en dirons-nous rien de plus, de même
que pour Bourdeilles, nous contentant de mentionner que ce fut Bernard III de
Maumont, 17e abbé de Brantôme, qui reçut Bertrand de Goth et sa suite.
[89] Commune, canton de Champagnac. — Condat était, au
XIIIe siècle, un archiprêtré dont le titre a été porté à Champagnac. — Le prieuré de
Saint-Nicolas-de-Condat dépendait de l'abbaye de Brantôme. (De Gourgues, op. cit., p. 84.) M.
Duverneuil a parlé de Quelques antiquités de Condat. t. II, p. 314 de
ce recueil.
[90] La Chapelle-Montmoreau, commune, canton
de Champagnac-de-Belair. — capella Montis
Maurelli, 1293.
[91]
Lachapelle-Faucher,
commune, canton de Champagnac. — capella
Fulcherii, 1380.
—
Prieuré
de l'ordre de St-Benoit, dépendant de l'abbaye de Charroux et de nomination
royale. (De Gourgues, Ibid., p. 68.)
On y remarque « un château du XIVe siècle où furent tués, dans les guerres de religion et par les calvinistes, dit Brantôme, deux cent soixante paysans qui s'y étaient réfugiés ». (Audierne, op. cit., p. 596.)
[92] Sept-Fonds, commune de Trélissac.
Prieuré de femmes dépendant de Ligueux.
[93] Frère Ebrard fut-il blâmable ? Nous ne
le pensons pas. Un grand nombre de seigneurs, la plupart d'Aquitaine,
accompagnaient l'archevêque de Bordeaux, et l'histoire nous dit que la présence
du pontife ne fut pas toujours un obstacle à leurs divertissements. C'est ainsi
que l'année suivante, à Lyon, et quelques jours après l'élévation de Bertrand
au pontificat suprême, son frère, Gaillard de Goth, était tué dans un festin, à
la suite d'une violente querelle. Or, Sept-Fonds était une abbaye de femmes.
[94] Chef-lieu de canton, arrondissement de
Ribérac. —
Prieuré
dépendant de l'abbaye de Brantôme.
[95] commune, canton de Montagrier. — Ancien prieuré
dépendant de
celui
du Peyrat (Pancarte de l'évêché, 1556).
[96]
Aujourd'hui dans
le département de la Charente. — Abbaye
séculière, l'église collégiale de Saint-Jacques, rasée pendant les guerres de
religion, avait douze chanoines et treize dignitaires. Patron, le grand
aumônier de France.
Le corps de saint Maur, disciple de saint Benoît,
fut enseveli en l'abbaye d'Aubeterre et transporté plus tard au monastère des
religieux de son ordre, appelé Saint-Maur-des-Fossés. (Estat de l'Eglise du Périgord, t. 1, p. 134.)
Curieuse église sous le vocable de St-Jean, taillée
dans le roc. « La fabrique toute prodigieuse de ceste église m'oblige à faire
admirer ceux qui ne l'ont veu. Come tout ce grand édifice assez clair, et beau,
est basti d'une seule pierre entaillée : du milieu de la voûte distille perpétuellement
une fontaine, et au haut du rocher est basti le château du seigneur
d'Aubeterre ». (P. Dupuy, op. cit.,
t. I, p. 134.)
On admire encore la belle façade de l'ancienne collégiale.
[97] D'Aubeterre, Bertrand de Goth s'en vint au
prieuré de Saint-Pexans, sur le territoire de Lamothe-Montravel, possession des
archevêques de Bordeaux ; c'est par là, on l'a vu, qu'il avait commencé sa
visite au diocèse de Périgord. Il ne s'y reposa pas longtemps, car nous allons
le retrouver, le 8
de
novembre, au prieuré de Peyrat, s’acheminant vers le diocèse de Poitiers.
[98] Anciennement du diocèse de Périgueux. — Aujourd'hui du
département de la Charente. — Palual, archip.
de Pilhaco. —
Pouillé
du XIIIe siècle.
[99] Anciennement du diocèse de Périgueux,
aujourd'hui dépendant de la Charente. — Salas, archip.
de Pilhaco. —
Pouillé
du XIIIe siècle.
[100] Hameau, commune de Creyssac. — Julhac, 1324 (coll. de
Lenquais.)
[101] Commune, canton de Mareuil. — Ancienne église
collégiale. —
Le
chapitre se composait d'un prévôt, vingt-quatre chanoines, vingt-quatre
prébendes, etc. Maladrerie de fondation seigneuriale, ibid, p. 271.
[102] Aujourd'hui du département de la
Charente. Ancien prieuré conventuel de l'ordre de St-Augustin.
[103] Aujourd’hui, département de la
Charente, près Aubeterre. —
Eglise du XIe siècle.