<<Retour

Source : Bulletin SHAP, tome XVIII (1891), pp. 330-342 & 420-429.

Note préliminaire (C.R.) : Nous signalons au lecteur la note complémentaire à cette liste, publiée dans le tome XIX (1892)

 

LISTE CHRONOLOGIQUE DES  SÉNÉCHAUX DU PÉRIGORD

 

Ayant eu occasion de rechercher s'il existait une liste des sénéchaux de Périgord, j'ai pris les deux précautions que je ne néglige jamais en pareil cas : je me suis adressé à notre obligeant secrétaire-général M. Villepelet, qui me fait profiter de ses recherches avec une libéralité dont j'abuse peut-être, et d'autre part, j'ai consulté les volumes du fonds Périgord, à la Bibliothèque nationale. On est certain d'avance de ne pas être déçu quand on puise à ces deux sources.

Le tome LXVIII de la collection Périgord contient une liste des sénéchaux, que Lespine a dressée avec beaucoup de soin, en y ajoutant la mention des documents originaux d'après lesquels elle a été établie. Mais il suffit d'y jeter les yeux pour s'apercevoir qu'elle présente de nombreuses lacunes, lesquelles, à la vérité, peuvent être comblées en partie à l'aide d'extraits recueillis par Lespine lui-même et classés dans deux autres tomes de la collection (tomes XIX, f° 46, et XXIV, f°s 122 et suivants).

M. Dessalles, dans son Histoire du Périgord, a été nécessairement amené à donner de nombreux détails sur les sénéchaux qui ont été en fonctions durant le moyen âge. Les trois volumes de son ouvrage renferment d'utiles renseignements sur ce sujet[1], dont il a fait une étude plus spéciale dans sa brochure intitulée : De l'Administration en Périgord, du XIIIe au XVIIIe siècle.

A ces deux catégories de matériaux, M. Villepelet a ajouté tout un dossier de notes relevées dans les Archives du département de la Dordogne et de la ville de Périgueux, dans les papiers de notre regretté compatriote M. Lapeyre et dans un grand nombre de manuscrits ou d'ouvrages imprimés.

Je dois également des remercîments à mon honoré confrère M. de Roumejoux, qui m'a communiqué des notes prises par lui aux Archives du département du Lot, et notamment une liste des sénéchaux communs au Périgord et au Quercy, dressée par feu M. Lacabane. La compétence bien connue du savant M. Lacabane ajoute à ce document un intérêt particulier.

Il ne restait plus qu'à coordonner tous ces documents, de manière à présenter une nomenclature aussi complète et aussi exacte que possible des sénéchaux de Périgord. C'est ce travail que j'ai essayé de faire, pensant qu'il offrirait un réel intérêt à cause du rôle important que les sénéchaux ont joué dans l'histoire et l'administration de notre province.

Je ne me suis pas d'ailleurs proposé de retracer ni la biographie des sénéchaux, ni les actes auxquels ils ont pris part dans l'exercice de leur sénéchalat. A cet égard, je renvoie à Lespine et à Dessalles. Je me suis borné à citer les noms, les dates extrêmes constatées pour chaque sénéchal, et les sources principales.

Même ainsi restreinte, la confection de la liste n’est pas sans difficultés. A certaines époques, la série des sénéchaux présente des obscurités, des contradictions dans les dates, etc., et on peut être induit en erreur par plusieurs causes ;

Confusion entre les sénéchaux de Périgord et ceux qui, sans avoir ce titre, ont eu le Périgord dans la circonscription de leur sénéchalat ;

Confusion entre les sénéchaux de Périgord et ceux des provinces voisines ;

Confusion entre les sénéchaux proprement dits et d'autres officiers, (gouverneurs, lieutenants du roi, baillis, commissaires spéciaux, etc.), qui, à certains moments, ont eu des pouvoirs analogues ; ou entre les sénéchaux et leurs lieutenants ;

Confusion entre les sénéchaux du roi de France et ceux du roi d'Angleterre;

Confusion entre les dates de l'ancien et du nouveau style ;

Confusion entre la date de l'acte mentionnant le sénéchal et la date à laquelle celui-ci était en fonctions[2] ;

Transcription fautive des dates.

 

Dans bien des cas, je n'ai pu que signaler les points douteux et les erreurs probables. Si mes confrères veulent bien signaler à la Société les actes qui contiendraient des mentions relatives à nos sénéchaux, on arrivera peu à peu à redresser les erreurs, à éclaircir les doutes, et à faire plus et mieux que je n'ai fait moi-même.

 

I. SÉNÉCHAUX DE PÉRIGORD POUR LE ROI DE FRANCE.

 

D'après M. Dessalles, c'est le comte de la Marche, Hugues X de Lusignan, qui aurait été le premier sénéchal de Périgord (probablement en 1224, 1225 ou 1226) : « C'est à la suite de cette conquête (de la Guienne) que fut institué.... le premier sénéchalat en titre du Périgord, donné à Hugues X de Lusignan, nommé par le roi Louis VIII après la prise de La Rochelle ». (Administration en Périgord, 28.) Dessalles fonde son assertion sur une lettre de l'évêque et des deux chapitres de Périgueux, datée du 15 des calendes de février (18 janvier) 1244 (n. st.), qui contient le passage suivant: « ....per comitem Marchiae, tunc senescallum in diocesi nostra». Mais Lespine (LXVIII, 227) fait à ce sujet les observations ci-après : « On pourrait induire [de ce passage] que le comte de la Marche avait été pourvu de l'office de sénéchal spécialement pour le Périgord, si on n'avait pas la preuve d'ailleurs qu'il réunissait dans son département la province de Poitou et peut-être l'Angoumois, l'Aunis et la Saintonge Il n'existe, à notre connaissance, aucun texte qui attribue à Hugues de Lusignan le titre de sénéchal du Périgord. Nous pensons donc que la liste doit commencer à Géraud de Malemort, qui suit :

 

1 GÉRAUD (ou Gérald) de MALEMORT.

Pourvu en 1243. « Anno 1243, Ludovicus, rex Franciae, misit G. de Malamorte, senescallum in Lemovicense, Petragoricense et Caturcense ». (Bibl. nat., fonds Estiennot). 1243. (Dessalles, Adm. en Périgord, 31; Recueil des historiens de la France, XXI, 765 ; voir aussi Clément-Simon, dans le Bulletin de la Société de Brive, XII, 554). — 1243, 1246. (Lespine, LXVIII, 229). 1248. (Tarde[3], 76, 76; sur cette dernière date, voir ci-après l'article d'Aymeric de Malemort).

 

2. PONS de VILLE.

1246. « Il nous reste de lui un acte de 1246 qui commence ainsi : A tous ceux …, Pons de Ville, sénéchal du seigneur de la France dans le diocèse de Périgueux, salut. » (Recueil de titres, 48) ». (Dessalles, Adm. en Périvord, 33, et Inventaire des archives de l'hôtel-de-ville de Périgueux par Elie de Chilhaud en 1627, ms. appartenant à M. le marquis de Sainte-Aulaire, folio 174). D'après Lespine, il aurait été pourvu de la baillie de Périgord en 1246.

 

3. RADULFE ou RAOUL de BONNIVIA. Raoul de Bonnevoie. (Dessalles, Adm. en Périgord, 35).

1252. (Lespine, LXVIII, 227). Douteux ; il me parait vraisemblable, d’après les détails qui vont suivre, qu'il fut seulement sénéchal de Quercy « Mentionné comme sénéchal en 1252... au sujet de l'abbaye de Figeac, il n'est pas dit de quelle province il était sénéchal ; mais on ne peut pas douter qu'il ne le fût de Quercy, et comme cette province a été constamment unie à la sénéchaussée de Périgord durant ce siècle et le suivant, je n'ai pas fait difficulté de lui assigner ici une place ». (Lespine, loc. cit.). — « Lespine donne le nom d'un Raoul de Bonnevoie qui aurait été sénéchal en 1252... Si ce Raoul fut réellement sénéchal en 1252, en rapprochant ce fait de celui de 1248 fourni par le chanoine Tarde, il faudrait en conclure qu'indépendamment du sénéchalat général des trois diocèses, il existait des sénéchaux particuliers. Toutefois, j'ai hâte de dire qu'en outre de ce que je n'ai rien pu recueillir sur le sénéchal Raoul de Bonnevoie, je n'ai même pas rencontré trace de son nom, et que les Olim eux-mêmes, où les noms de tous les fonctionnaires de ce temps-là figurent une fois ou l'autre, n'en font pas mention, d'où je me crois autorisé à penser que Lespine aura été induit en erreur, et dans tous les cas, il serait plus naturel d'admettre que si Raoul de Bonnevoie fut sénéchal, il ne put l'être que postérieurement à 1234, c'est-à-dire en 1255 et 1256. Mais pour repousser cette dernière supposition, à l'absence de tout renseignement sur son compte, vient se joindre encore la probabilité de l'existence d'un autre sénéchal en 1257 (Arch. nat., J 473, n° 17); et comme d'une part il est à croire qu'Aymeric de Malemort ne dut pas cesser d'être sénéchal général immédiatement après le retour de saint Louis, et que de l'autre, après Aymeric Daneys, les sénéchaux se succédèrent avec une telle rapidité, ou fonctionnèrent avec une telle confusion que son sénéchalat ne dut pas se prolonger au-delà de 1257, il me paraîtrait tout naturel d'en induire qu'Aymeric Daneys fut le successeur d'Aymeric de Malemort.... » (Dessalles, Administration en Périgord, 35).

 

4. AYMERIC de MALEMORT.

1248 ? — « A en croire la chronique du chanoine Tarde, en 1248, Géraud de Malemort, sénéchal de Périgord, se serait rendu à Sarlat pour... mettre fin aux discussions survenues entre les bourgeois, d'une part, et l'abbé et le couvent, de l'autre, à l'occasion d'une commune établie dans cette ville, ce qui ne serait pas impossible et ce qui prouverait que Géraud aurait été sénéchal deux fois, mais ce qu’il ne faut pourtant pas admettre sans tenir compte des détails qu'on va lire. Saint Louis partit pour la première croisade en 1248 et ne revint en France que le 11 juillet 1254. Je trouve qu'au mois de juin de la même année, Aymeric de Malemort se qualifiait de sénéchal général, dans les diocèses de Périgueux et Cahors... Or, il est assez naturel de penser que le sénéchal général ne fut pas seulement institué en 1254, mais bien plutôt que sa création remontait au départ du roi.... D'où il faudrait conclure que le sénéchal qui se rendit à Sarlat en 1248 pourrait bien s'appeler Aymeric, et non pas Géraud. Toutefois, le double sénéchalat de Géraud n'est pas tellement improbable qu'on ne puisse bien le concilier avec celui d'Aymeric. » (Dessalles, Administration en Périgord, 94). 1254. (Justel, Preuves de l’Histoire de Turenne, 47 ; Clément-Simon, dans le Bulletin de la Société de Brive, XII, 561 ; Dessalles, loc. cit.). D'après les notes relevées par M. de Roumejoux dans le fonds Lacabane, aux Archives du Lot, Aymeric de Malemort aurait succédé en 1254 à son père Géraud de Malemort.

 

5. — GUILLAUME DU PUY, DU PONT ou DU PEUCH (de Podio). Geoffroy, fautivement, dans le manuscrit Vachaumard appartenant à la bibliothèque publique de Périgueux.

1253 (Ms. Vachaumard). Mentionné dans les Olim, I, 618, sans date certaine. Il y a lieu de remarquer que si Aymeric de Malemort n'a été sénéchal qu'en 1264, Guillaume de Podio aurait été son prédécesseur, en supposant la date de 1253 positivement établie.

 

6. AYMERIC DANEYS. (Sic d'après les Olim; alias Hameri ou Aimeric Daneys ou Danays).

1256. (Brussel, Usage des fiefs, I, 491 ; Justel, Preuves de l’Histoire de Turenne, 47). 1257. (Arch. nat., J 473, n° 17; Dessalles, Adm. en Périgord, 35). - Mentionné dans les Olim, I, 149, sans date certaine.

 

7. — HENRI de COSANCIIS. Henri de Cusances (Dessalles).

1254. (Lespine, XXIV, 126). 1255. (Lacabane). Fut de nouveau sénéchal en 1265; voir ci-après.

 

8. JOURDAIN de VALETTE.

«  Fit deux voyages à la Terre-Sainte sous le règne de PttlipperAuguste ; à son retour, il fut fait sénéchal de Périgord ; ... il mourut en 1258. » (La Chesnaye-Desbois, XIX, 392). Très douteux ; ne figure dans aucun acte original et n'est mentionné ni par Lespine, ni par Dessalles, ni par Lacabane.

 

9. PIERRE de VALETTE.

1258. « Succéda à son père (Jourdain) à la charge de sénéchal de Périgord ... (La Chesnaye-Desbois, loc. cit.). Très douteux; même observation.

10[4]. PIERRE SERVIENS. Et non Servientis, comme on l'a écrit en copiant le génitif du texte latin. Pierre Sergent (Dessalles).

1263. (Lespine, XXIV, 144). 1264. (Date communiquée par M. Champeval d'après un manuscrit de Limoges. Mentionné dans les Olim (I, 279, 618), sans date certaine).

 

11. — HENRI de COSANCIIS. Henri de Cusances (Dessalles). Henri de Cousances. (Boutaric, Actes du Parlement, I, 91, 98).

1265.  (M. Champeval; Lespine, XXIV, 126). Mentionné dans les Olim (I, 211, 617), sans date certaine.

 

12. RAOUL de TRAPES (Radulphus de Trapis).

1266.  (Recueil de titres, 229; Inventaire des archives de l'hôtel-de-ville de Périgueux par Elie de Chilhaud en 1627, ms. appartenant à M. le marquis de Sainte-Aulaire, f° 172). 1266, 1269. (Dessalles, Administration en Périgord, 42, et Histoire du Périgord, II, 25; Lespine, XXIV, 145, 147). 1269. (Guibert, la Commune de Saint-Léonard-de-Noblat, 159). Mentionné dans les Olim (I, 258, 271, 314, 618, 681, 685, 693, 723, etc)., sans date certaine.

 

13. — PIERRE DE SALICIBUS. — Pierre des Saules (Dessalles); de Saulx, ou des Saules (Lespine).

1271. (Lespine, LXVIII, 233). 1271, 1274. (Dessalles, Administration en Périgord, 43). Mentionné dans les Olim (I, 379, 854, 885, sans date certaine).

14. ANCEL de SAINT-YON (Ancellus de Sancto-Yone). Anselme de Saint-Yon (Lespine, LII, 261).

1273. (Lespine, loc. cit.; Lacabane). Mentionné par Dessalles (Administration en Périgord, 29), qui pense qu'il doit être placé entre Hugues de Lusignan et Géraud de Malemort.

 

15. — EUDES de FAZEL (de Fazello). — Alias Odon.

1315. (Lacabane). — 1275, 1277. (Dessalles, Administration en Périgord, 43). — 1277. (Lespine, LXVIII, 234).

 

16. — SIMON de MELUN (de Meleduno).

1277. (Lacabane).1277, 1279. (Lespine, XXTV, 147). 1480. (Arch. nat., Inventaire des sceaux, n° 5,140). 1281. (Arch. de Pau, E. 789).1278, 1284[5]. (Dessalles, Administration en Périgord, 43).

 

17. JEAN de VILETTE.

1282. (Recueil de titres et pièces justificatives employées dans le Mémoire sur la constitution politique de la ville de Périgueux, 229; 230 ; Brussel, Usage des fiefs, I, 491 ; Dessalles, Administration en Périgord, 44, et Histoire du Périgord, II, 57; Lacabane).1283. (Lespine, XXIV, 148). 1282, 1288[6] (Lespine, LXVIII, 234).

 

18. JEAN de MONTIGNY. Fautivement Jean de Montignac, dans la liste de Lespine. Dans l'Inventaire des archives de Périgueux Jean de Montingne, aliàs, Monteingne.

1284.  (Recueil de titres, 88, 229; Lespine, LXVIII, 235; Lacabane ; Dessalles, Histoire du Périgord, II, 57, et Administration en Périgord, 44 ; Archives de Périgueux, FF. 67, p. 233. 1288. (Recueil de titres, 230).

 

19. PIERRE de BARBERY (de Barberio). — Alias de Barber et de Barbers.

1285.   (Lespine, XXIV, 133; Lacabane; Recueil de Doat).

 

20. RAOUL de BRULHEY (de Brulheyo). — Rad^fu* de Brulli (Boutaric, Actes du Parlement, I, 258).

1287. (Boutaric, loc. cit.) — 1288. (Recueil de titres, 230; Lacabane ; Dessalles, Administration en Périgord, 44). 1288, 1289. (Lespine, LXVIII, 236; XXIV, 147).

 

21. JEAN D'ARREBLAYE Ier ou senior. — Alias d'Arrablaye.

1283[7] (1), 1290, 1293. (Recueil de titres, 81,111, 155, 231 ; P. Anselme, III, 72, et VI, 307; Lespine, LXVIII, 23S). - 1291. (Lacabane). 1291, 1294. (Dessalles, Administration en Périgord, 45). 1292. (Arch. de la ville de Périgueux, FF 22, page 208; FF 67, p. 233; Archives de Pau, E 614). 1293. (Olim, II, 9, 19; Dessalles, Histoire du Périgord, II, 67).

 

22. — GUICHARD de MARCIAC.

Pourvu en 1294. (Dessalles, Administration en Périgord, 46). 1294. (Recueil de litres, 231; Lespine, XXIV, 147).1294, 1295. (Lespine, LII, 261 et 262).1295. (Arch. de la ville de Périgueux, FF 4, page 199 ; Lespine, XXIV, 144). Mentionné dans les Olim, (II, 445).

 

23. JEAN des BARRES (de Barris), « dictus Peau-de-Chat ». 1295. (Lacabane, d'après le fonds Saint-Magloire, n° 48, f° 831).

 

24 GUY CHEVRIER (Caprarii ou de Caprariâ). Alias Guy Chabrier.

1297[8] . (Lespine, XXIV, 147 ; Saint-Allais, généalogie Taillefer, XIV, 11; Lacabane ; Doat, CXXVII, f° 96).

 

25. GIRAUD FLOTTE. — Alias Géraud et Gérard. Gervais Flotte (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 87). Bernard Flotte. (Lespine, LII, 362).

Probablement dès 1297; 1299. (Dessalles, Administration en Périgord, 46). 1298. (Note de M. de Roumejoux). 1299. (Lespine, LII, 362, verso). 1301. (Lespine, XXIV, 126, 147). La généalogie du P. Anselme ne le qualifie pas de sénéchal, mais seulement de bailli ; mais il est mentionné comme sénéchal dans les Olim, II, 551.

 

26.GÉRAUD de SABANAC[9].

1298. (Note de M. de Roumejoux d'après l’Annuaire du Lot). — 1300, 1307. (Arch. de Pau, E. 616). 1303. (Lespine, XXIV, 192). 1303, avant Jean d'Arreblaye II. (Tarde, 86).

 

27. JEAN d'ARREBLAYE II. — Alias d'Arrablaye.

1301, 1307. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 245). 1303. (Arch. de Périgueux, EE 5, p. 181 ; Lespine, LXVIII, 237). 1304. (Arch. de Pau, E 710). 1310. (Archives de Périgueux, FF 8, p. 201). 1312. (Arch. de Périgueux, EE 5, p. 182).1303, 1316. (Lespine, LXVIII, 236; XXIV, 147). 1319 [10] (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 145).

 

28. JEAN de L'HOSPITAL[11] . 1305. (Recueil de titres, 121).

 

29. P. de MONCI[12] 1307. (Olim, III, 271).

 

30. — BERNARD de BLANCHEFORT (de Blancaforti).

Date incertaine, mais antérieure à la Toussaint 1317. (Olim, III, 1172).

 

31. — JEAN BERTRAND.

1313, 1314. (Lespine, XXIV, 148, d'après les Archives de Périgueux).

 

32. — ADHÉMAR d'ARCHIAC.

1316. (Lacabane, d'après le Trésor des chartes, reg. 62, 264).

 

33. — PIERRE d'ARREBLAYE (ou d'Arrablaye).

1317. (Histoire du Languedoc, IV, 25; Lespine, LXVIII, 237). — Sans date indiquée. (Dessalles, Administration en Périgord, 43, et Histoire du Périgord, II, 146).

 

34. — JEAN d'ARREBLAYE (ou d'Arrablaye).

1315, 1317. (Archives de Périgueux, FF 66. p. 234). — 1318. (Lacabane, d'après le recueil de Doat, CXLLI, 660). — Douteux[13].

 

35. — JEAN BERTRAND, de nouveau[14].

1318. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 846). — 1319. (Lespine, LXVIII, 237).

 

36. — FOUCAUD d'ARCHIAC.  (Alias Foulques).

1320, 1321. (Lespine, LXVIII, 238). 1325. (Lacabane). 1328. (Lespine, XXIV, 128): 1331. (Arch. de Périgueux, FF 42, p. 219). Il est également mentionné par Lespine en 1315 (XXIV, 168) et en 1320 (LXVIII, 238), et d'autre part, on trouve dans la généalogie de Saint-Astier par Lespine (Saint-Allais, XVII, 144) un Adhémar d'Archiac sénéchal avant 1325, et probablement de 1316 à 1322. La difficulté de faire concorder ces renseignements avec les articles qui précèdent a conduit M. Dessalles (Histoire du Périgord, II, 246) à supposer que Foucaud d'Archiac était peut-être sénéchal pour le roi d'Angleterre.

 

37. — GUILLAUME de MORNAY.

1321. (Lespine, LXVIII, 238). 1321, 1322. (Arch. de Périgueux, CC 43, p. 65). —  1322. (Arch. de Périgueux, FF 1, p. 198.

 

38. — AYMERIC de CROS [15] (de Croso).

1323. (Recueil de titres, 192, 195; Arch. de Périgueux, FF 109, p. 201 ; EE 7 et 8, p. 183; Bibliothèque nationale, dossier Cros). 1323, 1324. (Lespine, LXVIII, 238; XXIV, 147). 1324. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 158, où il est dit à tort qu'Aymeric de Cros fut le successeur immédiat de Jean Bertrand).

 

39. BERTRAND de ROQUENÉCADE (de Rupenecata).

1325. Sénéchal de Saintonge, Périgord, Quercy et Limousin et de tonte la terre conquise du duché d'Aquitaine. (Charte donnée en (891 aux Archives de la Dordogne et provenant du château de la Feuillade de Coursac; Lacabane; d'après dom Villevieille, art. Hélie de Vassal).

 

40. JEAN de VANNES.

1326. (Lacabane, d'après le fonds Saint-Magloire, XIII, 837:) Douteux.

 

41. — JOURDAIN de LUBERT[16].

1326. (Arch. de Pau). 1328. (Bibl. nat., Clairambault, registre 67, f 5215). 1328, 1329, 1331, 1332. (Recueil de titres, 218, 233; P. Anselme, VII, 317 ; Archives de Périgueux, FF 82, p. 243). — 1329, 1333. (Lespine, XXIV, 138, 147).

 

42. GUILLAUME de LA BAUME (ou de La Balme). 1338. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 847).

 

43. PIERRE de MARMANDE. Alias, fautivement, Mirande. Petrus de Mirmanda.

1333, 1338. (Lespine, LXVIII, 239; XXIV, 144). 1334. (P. Anselme, VII, 309, 318). - 1335, 1336. (Arch. de Périgueux, Livres des comptables, CC 54, 74). 1338. (Bibl. nat., Clairambault, reg. 70, f° 5483). 1334, 1342[17] (2). (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 247). 1333, 1336. (Arch. de Périgueux, FF 26, 44 et 46, p. 210, 211 et 221).

 

44 RAYMOND BERTRAND.

1337, 1338. (Lacabane). Douteux.

 

48. — PÉAN (ou Payen) de MAILLÉ.

1339, 1341. (Lacabane). — 1340. (Lespine, XXIV, 148 ; P. Anselme, VII, 299, 351; Saint-Allais, Généalogie Saint-Astier, XVII, 144).

 

46. — GUILLAUME de LA BARRIÈRE. — Alias de Badière; Guillaume de Varennes, d'après un rapport de M. Delpit sur les archives de ancien Périgord.

1341.   (P. Anselme, VII, 299, 351). — 1342. (Lespine, XXIV, 143).

 

47. — HENRI de MONTIGNY. — Fautivement Montignac dans Lespine. — Henri de Montunat, dans l'Inventaire des archives de Périgueux.

1342, 1345. (Lespine, LXVIII, 240; Bibliothèque nationale, dossier Montigny). — 1345. (Tarde, 165; Archives de Périgueux, FF 84, p, 244).

 

48. — GUILLAUME de MONTFAUCON, seigneur de Verderac.

1342. (Lespine, XXIV, 140; date probablement erronée). — 1346, 1348. (P. Anselme, VII, 351 ; Lespine, LXVIII, 240). — 1346, 1347. (Archives de Périgueux, FF 27, p. 211 ; FF 87, p. 245). — 1347. (Bibl. nat., Clairambault, reg. 76, f° 5987; Tarde, 116; Lespine, XXIV, 144). — 1349. (Desselles, Histoire du Périgord, II, 247).

 

49.  — OLIVIER de LA PAYE (de Faya). — Alias de Laya.

1349. (Lespine, XXIV, 144; Lacabane, d'après le fonds Saint-Magloire, XLVIII, 662).

 

 

LISTE CHRONOLOGIQUE DES  SÉNÉCHAUX DU PÉRIGORD. (Suite et Fin.)

 

50 — GEOFFROI de RELAYE[18] (i). — Geoffroi de Rebayne (Lacabane, d'après le fonds Saint-Magloire, XLVIII, 937).

Pourvu le 9 août 1349. (Lacabane, ibid.). — Vers 1350. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 217, sans indication de sources.)

 

51. — GUY SÉNÉCHAL, sire de Mortemer.

1351. (Archives de Périgueux, EE 10, p. 184; Lespine, LXVIII, 240, et XXIV, 144 ; Bibliothèque nationale. Clairambault, reg. 103). — D'après Dessalles (Histoire du Périgord, II, 247), Guy de Mortemer aurait succédé à Armand (lisez Arnaud) d'Espagne ; c'est le contraire qui est la vérité.

52. — ARNAUD D'ESPAGNE, seigneur de Montespan.

1350, 1353, 1354. (Recueil de titres, 238; Courcelles, Gén. de Vassal, 29 ; Documents sur la ville de Domme, 24.) — 1353, 1355. (Bibliothèque nationale, Clairambault, reg. 43, folios 3,239 et 3,241). — 1355 (Archives de Périgueux, EE 10, p. 184). — 1350, 1357. (Tarde, 116.)

 

53. — GÉRALD de SAULIN (de Saulino), seigneur de Villeneuve — Geraldus de Jaulino. (Lacabane). — 1359. (Lespine, XXIV, 147 ; Lacabane).

 

54.  — GILBERT de DOME, sire de Vitrac.

Avant 1360; révoqué le 7 juillet 1360 (Tarde, 118, 122.)

 

55. — HUGUES de PUJOLS. Pourvu le 2 juillet 1360. (Tarde, 123.)

 

56.  — GUILLAUME de VAYROLS, seigneur de l'Albenque. 1369. (Lacabane, d'après le Trésor des chartes, reg. 109, folio 281.)

 

57. — GILBERT de DOME, sire de Vitrac, de nouveau.

Pourvu le 15 lévrier 1370. (Tarde, 118, 122). — 1370. (Marmier, dans le Bulletin de la Société historique du Périgord, V, 264, 271, 272; Documents sur la ville de Dome, 38; Dessalles, Histoire du Périgord, III, 65).

 

58 — PIERRE de MORNAY[19].

1379, 1384. (Tarde, 143.) — Probablement 1380. (Dessalles, Histoire du Périgord, III, 66). — 1381, 1386. Lespine, LXVIII, 241, et XXIV, 150). — 1385, 1386. (Bibliothèque nationale, dossier Mornay). — 1387, dans un catalogue d'autographes de Charavay. — Destitué en 1390. (Dessalles, Histoire du Périgord, III, 67).

 

59.  — PERÇEVAL d'ESNEVAL. — Fautivement Donaval (Dessalles).

1389. (Archives de Périgueux, FF 91, p. 247). — 1390. (Lespine, XXIV, 146). — Remplacé en 1391 par Aimery de Rochechouart (Dessalles, Histoire du Périgord, III, 67).

 

60.  — AIMERY de ROCHECHOUART.

1387. (Lespine, LXVIII, 241); mais cette date parait inexacte, d'après celle des deux articles précédents. — 1391. (Arch. de Périgueux. page 27 ; Dessalles, Hist. du Périgord, II, 336, et III, 67; Inventaire des archives de l'hôtel-de-ville de Périgueux, par Elie de Chilhaud , en 1627, ms. appartenant à M. le marquis de Sainte-Aulaire, folio 163).

 

61. JEAN HARPEDENNE, seigneur de Belleville.

1392, 1396, 1398. (Lespine, LXVIII, 242, et XXIV, 143). — 1394 (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 67). — 1394, 1396, 1398. (Tarde, 149 151). — 1395. (Rec. de titres, 237). — 1397. (Biblioth. nat. Clairambault, reg. 58, f° 4417). — 1398. (Arch. de Périgueux, Livre des comptables, CC 54, p. 91).

 

62. — BERNARD de CASTELBAJAC.

Pourvu le 28 novembre 1399. (Lespine, XXIV, 151). — 1399, 1400. (Lespine, LXVIII, 242, et XXIV, 149 ; Dessalles, Hist. du Périgord, III, 67). — 1400, 1401[20] (Arch. De Périgueux, Livre des comptables, CC 70, p. 93). — 1399, 1402[21]. (Tarde, 153.)

 

63. — JEAN de CHAMBRILHAC.

Pourvu le 12 juillet 1400; 1403, 1404. (P. Anselme, VII, 922 ; Saint-Allais, Gén. St-Astier, XVII, 147; Ord. des rois de France, IX, 16). — Ces documents le nomment Pierre ; mais il est dénommé Jean en 1400, 1401, 1402 et 1405. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 395; Lespine, XXIV, 149 ; Bibl. nat., Clairambault, reg. 28, f° 2045). — 1410. Dessalles, ibid., III, 67). — 1400,1410. (Tarde, 153,155, 160).

 

64. — RAYMOND de SALIGNAC.

Pourvu le 5 juillet 1410. (Tarde, 155, 160.) — Nommé par le duc de Guienne en 1410. (Lespine, XXIV, 151.) — 1410. (Dessalles, Histoire du Périgord, II, 411,418.) — 1410, 1411. (Dessalles, ibid., III, 70). — Douteux ; d'après les extraits de M. de Roumejoux aux Archives du Lot, il n'aurait été que sénéchal de Quercy.

 

65. — ARNAUD Ier de BOURDEILLE.

1407. (Lespine, LXVIII, 863) ; date probablement erronée (voir l'article précédent) ; elle est donnée par Lespine d'après l’Histoire des comtes de Périgord, par Chevalier de Cablans. — 1410, 1416. (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 70). — 1410, 1421. (Lespine, XXIV, 143). — 1423. (Lespine, LXVIII, 263.)

 

66. — PONS de BAYNAC, seigneur de Commarque[22].

Vers 1420. (Tarde, 167). — 1425. (Gén. de Beaumont, I, 630). — 1430, 1434, 1437. (Arch. de Périgueux, CC 76 ; Lespine, XXIV, 126 verso). — 1440. (Dessalles, Arch. de l’ancien comté de Périgord, 14). — 1450. (Lespine, XXIV, 126 verso.)

 

67. — JEAN de BARLAIMONT.

1452. (Lespine, XXIV, 152; Dessalles, Hist. du Périgord, III, 71). — 1455. (Lespine, XXIV, 126 verso, 151.)

 

68. — RAYMOND de SALIGNAC, seigneur de Magnac.

1459. (Lespine, XXIV, 148.) — 1460. (Archives de Périgueux, FF 99, p. 251). — Douteux : d'après Dessalles (Hist. du Périgord, III, 71), Pierre d'Acigné aurait succédé directement à Jean de Barlaimont.

 

69. — PIERRE d'AGIGNÉ. — (Fautivement Pierre Dogne, dans le Mémoire sur la constitution de la ville de Périgueux, 231).

Pourvu le 27 octobre 1461 ; 1466. (P. Anselme, VII, 328; Recueil sommaire, 86 ; Recueil de titres, 493 ; Dessalles, Hist. du Périgord, III, 71). — 1461, 1463, 1464. (Lespine, LXVIII, 243 ; XXIV, 128 verso ; Bibl. nat., dossier Acigné.)

 

70. — JEAN de LA ROCHEFOUCAULD, seigneur de Barbezieux.

1467, 1468. (Arch. de Périgueux, CC 90, p. 117). — 1468. (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 71). — 1469. (Lespine, LXVIII, 163 ; XXIV, 140 ; P. Anselme, IV, 425.)

 

71.  — ANTOINE de SALIGNAC.                                 i

Vers 1470 ; 1477. (Lespine, LXVIII, 243). — Douteux. Dessalles (loc. cit.) dit que Louis Sorbier succéda dès 1470, à Jean de La Rochefoucauld; en tout cas, il est certain que Louis Sorbier était sénéchal en 1473 ; voir l'article suivant.

 

72. — LOUIS SORBIER, seigneur de Paray.

1470. (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 71). — 1474. (Archives de Périgueux, FF 18, p. 205). — 1473, 1480. (Lespine, XXIV, 140; Bibl. nat., dossier Sorbier.)

 

73. — GAUTIER de PÉRUSSE des CARS.

1484, 1510. (Lespine, LXVIII, 244 ; id., XXIV, 154 ; Bibl. nat., dossier Escars.) — 1486, 1500. (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 71.)

 

74, — BERTRAND d'ESTISSAC.

Pourvu en 1513 ; fit son entrée le 27 novembre. (Recueil de titres, 388; Lespine, LXVIII, 244; Dessalles, Histoire du Périgord, III, 97). — 1514. (Tarde, 214).

 

75. — FRANÇOIS GREEN de SAINT-MARSAULT.

1523. (Arch. de la Dordogne ; Lespine, LXVIII, 245). — 1395. (Lespine, XXIV, 148, 155.) - 1522, 1526, 1527. (Archives de Périgueux, FF 107, p. 254 ; FF 113, p. 257).

 

76. — ANTOINE de LETTES de MONTPEZAT.

Pourvu le 17 août 1526. (Arch. de la Gironde, B, 30 bis, 78, verso.) — 1527. (P. Anselme, VII, 184.) — 1528. (Lespine, LXVIII, 245.) — 1529. (Arch. de Périgueux, Livre jaune, 153; Bibl. nat., dossier Montpezat.)

 

77.  CHARLES de GAIN, seigneur de Linars.

Fit son entrée le 16 février 1532. (Recueil de titres, 395). — 1532, 1543. (Lespine, LXVIII, 245; id., XXIV, 126, 158.) — 1533. (Archives de Périgueux, FF 119, p. 260).

 

78. — JACQUES de PÉRUSSE des CARS.

1543. (Lespine, LXVIII, 245.) — Les généalogies le qualifient de gouverneur du Périgord.

 

79. — GUY CHABOT, baron de Jarnac, seigneur de Montlieu.

1546. (Tarde, 224.) — 1548. (Bibl. nat., Clairambault, t. 149, f° 3487).

— Démissionnaire, probablement en 1531.

 

80. — JACQUES ANDRÉA seigneur du Repaire-Martel[23].

Pourvu le 26 décembre 1552. (Arch. de la Dordogne, reg. de la sénéchaussée). — 1553. (Recueil des titres, 389). — 1557. (Archives de Périgueux, FF 122, p. 261). — 1558. Bibl. nat., fonds français, t. 6911, 258). — 1553, 1571. (Lespine, LXVIII, 246). — 1554, 1573[24]. (Tarde, 226, 261.)

 

 

81. — ANDRÉ, vicomte de BOURDEILLE[25].

Pourvu le 17 novembre 1572. (Gén. de Bourdeille, 161). — 1573, 1582. (Tarde, 261.) — 1578,1582. (Lespine, LXVIII, 246.)

 

82. — GUY BOUCHARD, vicomte d'Aubeterre.

Pourvu le 2 février 1582. (Gén. de Bourdeille, 195, 229 ; Tarde, 261.) — 1589. (Arch. de Périgueux, EE. 22 et 23, p. 190; Lespine, LXVIII, 247; Bibl. nat., dossier Bouchard). — 1593. (Tarde, 390.)

 

83. — HENRI de MONTPEZAT.

Mentionné comme sénéchal en 1591. (Mémoire sur la constitution politique de la ville de Périgueux, 236). — Mais il est désigné comme gouverneur, et non comme sénéchal, dans les pièces justificatives. (Recueil de titres, 524.) — « M. de Montpezat représentait la Ligue ; M. d'Aubeterre représentait le parti d'Henri IV. Cependant, M. d'Aubeterre fut seul sénéchal, jusqu'au moment de la nomination de M. de Montpezat. » (Note de M. Lapeyre, communiquée par M. Villepelet.)

 

84. — ANTOINE de BEAUPOIL de SAINTE-AULAIRE, marquis de Lanmary.

Pourvu par le duc de Mayenne, le 12 août 1593. (P. Anselme, VIII, 591; Courcelles, Gén. de Sainte-Aulaire). — « Il s'attacha au parti de la Ligue sous le duc de Mayenne, qui le fit... sénéchal de Périgord, par lettres du 12 août 1593 ». (Lespine, LXVIII, 247.)

 

85. — HENRI de BOURDEILLE, comte de Bourdeille, marquis d'Archiac.

Pourvu le 23 oetobre 1593. (Gén. de Bourdeille, 257, 287). — 1595 ? (Lespine, LXVIII, 247.) — « Il succéda immédiatement à M. d'Aubeterre, M. de Lanmary étant du parti de la Ligue et, par conséquent, un intrus. » (Lespine, ibid.)

 

86.   FRANÇOIS marquis de LA VALETTE, baron de Cornusson.

1632. (Gén. de La Valette, 44. Dict. gén. et hérald. de Courcelles, I.) — Très douteux; d'après la généalogie donnée par La Chesnaye-Desbois (XIX, 427), il était sénéchal de Toulouse.

 

87. — FRANÇOIS de LA CROPTE.

Après 1634. (La Chesnaye-Desbois, V, 366; Lespine, XXIV, 134 verso.) — Très douteux.

 

88. — FRANÇOIS SICAIRE marquis de BOURDEILLE.

Pourvu les 6-10 avril 1641. (Gén. de Bourdeille, 30, 290; La Chesnaye-Desbois, III, 806.) — Démissionnaire en 1652.

 

89 — FRANÇOIS de GONTAUT, baron de Biron.

Pourvu le 28 décembre 1651. (Courcelles, Gén. de Gontaut, 34.)

 

90.  — PHILIBERT HÉLIE de POMPADOUR, marquis de Laurière.

Pourvu le 2 août 1672. (P. Anselme, VIII, 247 ; Lespine, LXVIII, 248; Arch. de la Dordogne, B. 1740). — Fit son entrée le 4 septembre 1678. (Arch. de Périgueux, Livre Vert, 326 verso.)

 

91. — LÉONARD HÉLIE de POMPADOUR, marquis de Laurière.

Pourvu le.... — 8 août 1683. Nouvelle nomination pour trois ans. (Arch. de la Dordogne, B. 1049.) — Mentionné sans date par Lespine, LXVIII, 249.

 

92. — THIBAUD de LA BROUSSE, comte de Verteillac.

Pourvu le 4 janvier 1725. (Arch. de la Dordogne, B. 1052). — 1757. (Notes de M. Villepelet.)

 

93. — CÉSAR-PIERRE-THIBAUD de LA BROUSSE, marquis de Verteillac.

Sénéchal et gouverneur de Périgord par la démission de son père. (Tables de la Gazette de France, II, 260 ; Etat de la noblesse de France, 1762). — Sénéchal en 1782. (Lespine, LXVIII, 249). — 1789[26] (1). (Matagrin, La Noblerte du Périgord en 1789, 43 et 84).

 

 

II. SÉNÉCHAUX POUR LE ROI D’ANGLETERRE.

 

1. — MARTIN ALGAIS.

1203. — « L'acte le plus ancien à ma connaissance, où le Périgord figure placé sous l'autorité d'un sénéchal, porte la date de 1203. Ce sont des lettres de Jean Sans-Terre adressées à tous les barons, chevaliers et fidèles de Gascogne et de Périgord, par lesquelles il leur mande qu'ils se tiennent prêts à marcher à la première sommation qui leur en sera faite, de sa part, par l'archevêque de Bordeaux, frère J. de Vergnol, et Martin Algais, son sénéchal de Gascogne et de Périgord. » (Dessalles, Adm. en Périgord, p. 26). — 1203. (Rymer, I, 1ere partie, 89; Dessalles, Histoire du Périgord, I, 230 ; Champollion, Lettres des rois..., I, 23; Lespine, XXIV, 123.)

Dessalles (Administration en Périgord, p. 27), dit qu'en 1214, la sénéchaussée de Périgord fut confiée à Geoffroy Tyson, mais il ne dit pas que Tyson ait eu le titre spécial de sénéchal de Périgord.

 

2. — PONS de GRIMAUD de CASTELSARRAZIN. 1234. (Lacabane).

3. — GUILLAUME-RAIMOND de SAINT-DIDIER (de Sancto-Desiderio.)

Probablement vers 1253; mentionné à cette époque comme étant au service du roi d'Angleterre. (Dessalles, Histoire du Périgord, I, 325). — Date incertaine. (Lespine, XXIV, 147; Dessalles, Administration en Périgord, 49, 50).

 

4. — BERTRAND de CARDAILLAC.

1260. (Rymer, I, 2e partie, 35 ; Clément-Simon, dans le Bulletin de la Société de Brive, XII, 211 ; Courcelles, Gén. Ventadour). — 1263[27]. (Lespine, XXIV, 127). — Mentionné par Dessalles, (Administration en Périgord, p, 47), qui dit n'avoir pu déterminer si ce sénéchal fut le prédécesseur ou le successeur de Jean de La Linde.

 

5. — JEAN de LA LINDE. — Appelé à tort Jean de La Lande par Martial et Jules Delpit. (Notice sur un ms. de la bibliothèque de Wolfenbüttel, p. 174).

1262. (Bibl. nat. fonds latin, t. 17,118; Dessalles, Adm. en Périgord, p. 47). — 1264. (Dessalles, ibid.).

6. — HUMBERT GUIDONIS. — Ainsi nommé dans les Olim (I, 284) et dans un acte publié par M. Clément-Simon dans le Bulletin de la Société de Brive, (XII, 227). M. Clément-Simon l'appelle Humbert Guy et M. Dessalles (Adm. en Périgord, p. 48), Humbert Laguionie.

1268. (Dessalles, ibid.).

Dans les actes cités, Humbert Guidonis est qualifié de sénéchal du Limousin ; M. Dessalles en conclut qu'il l'était également du Périgord et du Quercy. Si celle conjecture était fondée, il y aurait lieu de l'appliquer a Hugues de Montmeinard (de Monte-Meynardo) qui, d'après l'acte cité par M. Clément-Simon, aurait succédé, comme sénéchal du Limousin, à Humbert Guidonis.

 

7. — ETIENNE FERRIOL. — Dessalles (Adm. en Périgord, p. 48), l'appelle Etienne Ferriol de Luningues ou Cuningues ; M. Clément-Simon (Bulletin de la Société de Brive, XII, 228) le nomme Etienne Ferriol de Tunninges ou de Tonneins.

1273[28]. (Dessalles, ibid., d'après la coll. Bréquigny, Guienne, t. III). — Pourvu en 1276. (Lespine, LXVIII, 233 ; Dessalles, Histoire du Périgord, II, 32; Arch. hist. de la Gironde, VI; Clément-Simon, loc. cit.)

 

8. — JEAN de GRAILLY. - Jean de Gresly dans les Olim, II, 37.

1280. (Lespine, LXVIII, 233). — 1283. (Chronique, de Tarde ) — 1280, 1284. (Dessalles, Adm. en Périgord, p. 49 ; Justel, Preuves de l’histoire de Turenne, p. 67).

 

9. — ÉLIE de CAUPÈNE. — Il est nommé quelquefois, mais à tort, croyons-nous, Élie de Campagne (de Campanâ).

1287, 1289. (Lespine, LXVIII, 234; LXIII, 148). - Pourvu en 1289. (Dessalles, Hist. du Périgord, II, 37, et Adm. en Périgord, 49). — 1291. (Note de M. de Roumejoux, d'après l’Annuaire du Lot).

 

10. — ARNAUD de CAUPÈNE.

1305. (Lespine, LXVIII, 234). — 1305, 1310. (P. Anselme, VII, 317).

 

11. — PIERRE PELET. (Aliàs Pilet.)

1311. (Archives de la Dordogne, fonds Leymarie de La Roche). — 1312. (Lespine, LXVIII, 234).

12.  — BRUN de LA FAYE.

Vers 1313. (Clément-Simon, dans le Bulletin de la Société de Brive, XII, 416, d'après un document des Armoires de Baluze, 217). — Dessalles (Hist. du Périgord, II, 42), mentionne, en 1276, un Brun de Saie ou mieux de Faye, chevalier et probablement sénéchal de Périgord pour le roi-duc. L'indication donnée par M. Clément-Simon nous parait mieux fondée.

 

13. — BERNARD GOUDONAY.

1314. (Ms. Vachaumard). — Douteux.

 

14- — GUILLAUME de TOULOUSE.

1314. (Périgord, LXVIII, 134). — 1314, 1318. (Rôles gascons, I, 47, 48, 59). — 1328. (Dessalles, Hist. du Périgord, II, 254.)

 

15. — GUILLAUME THEL.

1327. (Dessalles, Hist. du Périgord, II, 251, où il est placé avant Guillaume de Toulouse). - 1328. (P. Anselme, VII, 317).

 

16 — ÉLIE de POMIERS (de Pomeriis), seigneur d'Arbenats.

1347. (Lespine, LXVIII, 234). — 1351, 1361. (Rôles gascons, I, 132; Recueil de titres, 342; Gén. de Beaumont, I, 629). — 1356. (Lespine, XXIV, 143 verso.)

 

17. — N. AUBEYNAC.

1361. (Dessalles, Hist. du Périgord, III,61[29]).

 

18. — THOMAS de WALKAFARA. — Le véritable nom était Walsingfors, d'après Ainsworth. (Note de M. Villepelet.)

1366. (Dessalles, Hist. du Périgord, III, 64). — 1367, 1369. (Lespine, LXVIII, 241, et XXIV, 128). — 1368. (Arch. de Périgueux, Livre noir, Cathala, Hist. du Quercy, I, 290 ; Hist. du Languedoc). — Lespine le range à tort parmi les sénéchaux du roi de France. — Walkafara fut le dernier sénéchal nommé parle roi d'Angleterre. (Dessalles, ibid.)

Ph. de Bosredon

 



[1] Voir notamment le tome II, p. 245 et suivantes, et le tome 111, p. 63 et suivantes.

[2] C'est ce qui s'est produit souvent à propos des sentences contenues dans les Olim.

[3] Les citations de la Chronique de Tarde ne renvoient pas seulement an texte de la Chronique, mais aussi au notes dont notre très érudit confrère M. le vicomte Gaston de Gérard l'a accompagné.

[4] Lespine (XXIV, 145) mentionne un Regnaud de Rouvray (Reginaldus de Roverio) qu'il croit pouvoir rapporter à l'année 1269. Regnaud de Rouvray fut sénéchal de Quercy en 1272, mais rien ne prouve qu'il ait été sénéchal de Périgord ; Lespine se réfère à un acte du Parlement de 1285, rendu en faveur d'Hélie et de Raimond de Saint-Astier ; mais l'indication me parait n'être pas suffisamment précise.

[5] Cette dernière date parait douteuse ; voir l'article suivant.

[6] Date certainement erronée.

[7] « Ordonnance de Jean d'Arrablaye, sénéchal de Périgord, rendue pour l'exécution de lettres de Philippe-le-Hardi. L'ordonnance n'est pas datée, mais elle ne saurait être de beaucoup postérieure aux lettres royales, qui sont de 1583. » Néanmoins, cette date ne saurait se concilier avec les précédentes.

[8] Cité, évidemment par erreur, à la date de 1330. (Lespine, XXIV, 113).

[9] Il est impossible de concilier le sénéchalat de Géraud de Sabanac avec celui de Giraud Flotte; Sabanac n'était probablement que lieutenant du sénéchal.

[10] Cette dernière date me parait se rapporter à Pierre d'Arreblaye (voir ci-après, n° 89).

[11] Même observation que pour Géraud de Sabanac.

[12] Id.

[13] Le même probablement que Pierre d'Arrablaye. Il m'a été impossible de retrouver dans le recueil de Doat le texte auquel se réfèrent les notes de M. Lacabane. Les notes de M. Villepelet mentionnent, d'après les ordonnances des rois de France, X, 68, et à la date de 1318-1320, Raymond de Salignac. L'indication de la source est fautive, et le renseignement nous parait très douteux. Voir ci-après les n°s 63 et 67.

[14] Il est impossible de s'expliquer autrement les dates de 1313-1314, qui semblent positives, et celles de 1318 et 1319, indiquées par Lespine et par M. Dessalles. Ce dernier ajoute que Jean Bertrand succéda à Pierre d'Arreblaye.

[15] Les notes de Lespine (XXIV, 148) mentionnent, en 1323, un Jean de Cros qui est sans doute le même qu'Aymeric.

[16] Lespine (LXVIII, 289) mentionne, d'après le Recueil de titres, p. 382, avant Jourdain de Lubert (de Luberto), un Jean de Luberc (de Luberco), qui est évidemment le même que Jourdain. II mentionne également (XXIV, 144) Guillaume de Poix, qui n'était, pas sénéchal, mais seulement réformateur en la sénéchaussée (Bibl. nat. dossier Poix).

[17] Cette date, indiquée d'après le supplément ou Recueil de titres, p. 47, nous parait inexacte. Voir l'article suivant.

[18] Dans ses études historiques sur la Maison de Rabaine (La Rochelle, in-8°, 1891, p. 63 et 64), M. Charles Dangibeaud cite un sénéchal de Périgord du nom de Geoffroy de Rabaine, seigneur de Pisany, qui doit être le même personnage, mais qu'il présume avoir rempli ses fonctions en 1388 (?) ou en 1405, 1406 (?).

[19] Selon les notes de Florimont (Archives nationales, K), Pierre de Fontenai... aurait été sénéchal de Périgord en 1388 ; mais... il n'est pas admissible qu'il fût venu s'intercaler dans le cours des années de service de Pierre de Mornay » (Dessalles, Histoire du Périgord, III, 67).

[20] Cette date ne saurait être exacte, puisque Jean de Chambrilhac fut pourvu en juillet 1400.

[21] Même observation.

[22] Suivant Dessalles (Hist. du Périgord, III, 70, 71), on aurait confondu sous ce nom deux sénéchaux : le seigneur de Commarque, sénéchal en 1426 et, peut-être dès 1424, et Pons de Baynac, sénéchal, de 1437 à 1452.

[23] De nombreux documents établissant que Jacques André fut sénéchal de 1562 à 1571 au moins, nous n'insérons pas, dans notre liste, François de Pérusse des Cars, mentionné comme sénéchal par Borel d'Hauterive (Ann. De la  Noblesse, 1845), mais qui ne figure pas dans la nomenclature de Lespine, et qui est qualifié de gouverneur (et non sénéchal) dans la généalogie donnée par Saint-Allais (IX, 198).

[24] Cette dernière date est douteuse.

[25] C'est probablement par erreur que le P. Anselme mentionne Jean de Bourdeille comme ayant été sénéchal et gouverneur du Périgord (VIII, 362, 861) ; aucun document ne confirme cette indication.

[26] Nous trouvons dans les papiers de M. Lapeyre la note suivante : « Anne-Thibaut de La Brousse, marquis de Verteillac. (Calendrier du Périgord). Il fit son entrée à Périgueux et fut installé le 8 mars 1789. 11 ouvrit, en qualité de sénéchal, l'assemblée des trois Etats de la province pour la nomination des députés aux États-généraux de 1789. (Verneilh-Puyrazeau, Histoire d'Aquitaine, I. 401). , Mais il résulte des procès-verbaux publiés par M. Matagrin (loc. cit.), et par M. de Froidefond (Armorial de la noblesse du Périgord, I, 114, et II, 163), que l'assemblée des États fut ouverte et présidée par César-Pierre-Thibaut de La Brousse, marquis de Verteillac, grand sénéchal de Périgord.

[27] Cette date est douteuse. Voir l'article suivant.

[28] Date fautive.

[29] ou ‘64’. Peu lisible (note C.R)

 

<<Retour