Histoires de grossesses
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(A)
Certificat de grossesse
(B)
Accord à l'amiable
Les
deux documents qui suivent, bien que ne concernant pas directement la commune
de Saint Méard, ont été retenus comme illustration du
fonctionnement d'une société confrontée à des comportements "déviants".
Ils nous montrent comment les grossesses hors mariage pouvaient faire l'objet
de transactions financières entre familles au lendemain de la Révolution Française.
Le premier document est un certificat établi par un
chirurgien de Ribérac qui nous instruit incidemment sur les méthodes de
diagnostic en vigueur à cette époque dans le corps médical. Ce certificat
servira sans nul doute aux parents de la jeune Martialle
Lavandier "pour faire valoir auprès de qui de
droit". Cependant, nous ne connaîtrons pas ici le sort qui sera réservé à cette
jeune fille de Saint Martin de Ribérac.
Le second document concerne une affaire similaire à Douchapt, et nous éclaire sur les procédures qui pouvaient
découler de l'établissement d'un tel certificat de grossesse. Dans ce cas précis,
c'est un règlement à l'amiable qui a prévalu entre les familles des jeunes gens
fautifs. La réparation du préjudice causé se fera sous forme d'un dédommagement
en espèces relativement important (cent livres) et en nature (trois boisseaux
de farine et autant de blé) au bénéfice d'Etienne Mourgoux,
le père de Catherine, la jeune servante séduite par le fils cadet de la maison Phénelou.