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Quelques chartes données dans ce tome 34 se retrouvent, avec quelques variantes, déjà sur ce site dans les tomes 77 et 78 de la collection Périgord, ainsi que dans divers cartulaires.

 

http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome77/BnF_Tome77_Chartes.htm

http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome78/BNF_Tome%2078.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_de_paunat.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_saint-florent.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/bullaire_cluny.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_cluny.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/Cartulaire_st_cybard_angouleme.htm

 

 

 

 

Collection Périgord à la BnF

Tome 34

Par l’abbé Lespine

 

Abbayes du diocèse de Périgueux

 

 

Abbaye de la Peyrouse                                                          fol. 1-38

Prieuré de Peyrat                                                                   fol. 39-40

Abbaye de Ligueux                                                               fol. 41-83

Prieuré de Montcaret                                                             fol. 84-85

Prévôté de Paunac                                                                 fol. 86-128

Cordeliers de Périgueux                                                        fol. 129-133

Jacobins de Périgueux                                                           fol. 134-141

Minimes de Plaignac                                                             fol. 142-149

Chapitre de la Rochebeaucourt                                             fol. 150-171

Doyenné de Roncenac                                                          fol. 172-179

Abbaye de Saint-Astier                                                         fol. 180-335

Chapitre de Saint-Astier                                                        fol. 336-354

Saint-Cybard d’Angoulême                                                  fol. 355-369

 

 

 

Fol. 1 r°

(Transcription folios 1 à 36: Claude Ribeyrol).

(1) Notes préliminaires :

Le lecteur se référera aussi aux Extraits des archives de l’abbaye de Pérouse, tome 12 du Fonds Périgord à la BnF, f°s 402 à 411 (non encore transcrits par nos soins).

F. Villepelet, dans son Inventaire des archives départementales de Pau (en ligne sur ce site), mentionne les 3 documents suivants (non transcrits) où des abbés de Peyrouse sont cités :

·  E 701 Procès entre Bernard, abbé de Peyrouse, et Itier de Magnac, sur l'exploitation du bois de Beynac.

·  E 751 Arbitrage prononcé par Guillaume, abbé de La Peyrouse, entre Géraud de Magnac, Mathieu Odon et Géraud son neveu, au sujet d'un bois situé près du domaine de La Odonia.

·  E 762 Quittance donnée par Etienne, abbé de La Peyrouse, à Itier de Magnac, pour tous les droits appartenant à l'abbaye par suite des acquisitions de terres faites à Milhac par Itier de Magnac et Robert, son fils.

 

 

La Peyrouse

A. H.

O. C.

 

 

Fol. 2 r°

Archives de l’abbaye de Perouse

 

 

Fol. 3 r°

Extrait des archives de l’abbaye de Perouse

depuis 1241 jusqu’à 1389

 

Année

Résumé du document

Page

1241

Lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau.

8

27

1243

Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George.

8

26

1250

Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu.

3

9

1270

Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre de Lambert (ou Lambertie) damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume de Lambert, damoiseau, son frère, du ténement, appelé Roland, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte.

5

19

1274

Testament de Guillaume Hélie Foucher (Fulcherii), chevalier d’Agonac, en faveur d’Hélie Foucher, son fils ainé.

2

4

1275

Donation faite à Aymeric de Boschau, chevalier, seigneur de Brie, par Aymeric des Rivaux, sergent, son vassal.

7

22

 

 

Fol. 3 v°

Année

Résumé du document

Page

1277

Donation faite par Pierre Augier, chevalier, approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, ses enfants.

8

25

1278

Cession faite par Hélie Foucher, et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, etc., à Foucher d’Agonac, donzel.

7

24

1279

Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masginbau damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier.

7

23

1293

Acte concernant Jean de Vilotes donzel de Bergerac et autres, daté de l’épiscopat de Raimond, évêque de Périgueux …

5

17

1298

Testament de N… de Maumont, en faveur de Guillaume son fils, auquel il substitue Jean, son autre fils.

1

1

1309

Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel, en faveur d’Hugues de Potz, son fils.

2

6

1311

Vente faite par Pierre Jaubert, sergent de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur, fondé d’Hélie Bruschard, damoiseau.

8

28

 

 

Fol. 4 r°

Année

Résumé du document

Page

1313

Vente faite par Jean de La Martonie et Ayne Dolarde, sa femme de la paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc.

4

14

1313

Vente faite par Guy de La Martonie et autres du même nom, à Hélie de Magnac, prêtre.

10

34

1315

Donation faite par Amalvine de Boschau fille de feu Guillaume, chevalier, à Guillaume de Boschau, damoiseau, son frère.

2

5

1318

Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard, valet.

3

11

1318

Acte concernant le seigneur de La Martonis.

4

13

1321

Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans doivent assigner une rente en grains à Almoys, veuve de Raoul d’Avaleuil (de Avalolio), damoiseau.

1

3

1321

Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages.

6

21

1334

Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume de Boschau, son fils, émancipé.

4

15

 

 

Fol. 4 v°

Année

Résumé du document

Page

1338

Transaction entre Pierre Pelegrin de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; et Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume.

9

30

1343

Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse.

1

2

1344

Acte concernant la famille de La Martonie.

9

29

1345

Accord de mariage avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle.

9

32

1347

Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy, damoiseau.

3

7

1349

Acte passé devant l’official de Limoges, et le garde du sceau de Jean vicomte de Rochechouard, chevalier.

9

31

1356

Contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat etc., avec Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac.

6

20

 

 

Fol. 5 r°

Année

Résumé du document

Page

1359

Contrat de mariage d’Archambaut de Bourdeille, seigneur de Bourdeille, avec Gaillarde Vigier, fille d’Aymeric Vigier damoiseau, seigneur de Douzillac et de Sibille de La Tour.

4

16

1373

Acte dans lequel il est fait mention de Raoul David, damoiseau de Bruzac.

3

12

138x

Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri.

3

10

1389

Promesse de payer 370 florins  à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari de Finote Vigier, sœur de Gaillarde.

5

18

13x8

Cession faite par Guillaume de La Barde, pour la dot de Petrone, sa sœur, femme de Ranulphe Robert.

10

33

 

 

Fol. 6 r°

Marge gauche : La Peyrouse. D. Mart. Thes. Nov. Anecd., t. 1, col. 578, ex ms. Clarevallensi.

 

Vers 1175

 

Epistola III (Henrici, abbatis Clarevallensis) ad principem[1] precatoria.

Commendat ei monasterium de Perosâ.

 

Filia nostra pauper et modica domus de Perosa, fructus quos rigidior inter petras gleba non germinat, ab uberioris fundi benignitate mendicat ; et quia non habet quo sustentetur ex proximo, victus fui stipem quaerere cogitur ex longinque. Hinc est quod cum sub umbra alarum vestrarum qualecumque illud suae sustentationis remedium invenisset, locum sibi ad latus vestrum in plurima anxietate constituit, non tam de soli fertilitate secura, quam de propagandis vestrae dilectionis ubertate sollicita. Odorata est enim in vobis odorem suavitatis et gratiae, quasi odorem agri pleni, cui benedixit Dominus.

Quo circa rogamus et petimus, ut vos penuriam

 

 

Fol. 6 v°

fiduciamque ipsius miseratione debita contemptantes, eam a latere vestro minime repeltatis : quatinus misericordia super exaltato judicio, eo securius caelestia vindicetis, quo etiam indebite terrena dimittitis. Sciat cum Rulh Moabilide ad agrum se venisse potentis Booz, qui feminam alienigenam et ignotan. non solum a colligendis frugibus non abegit, sed etiam materiam sibi compendii plenioris indulsit.

 

 

Fol. 7 r°

Marge gauche : Bibl. du roi, fonds de Baluze, extr. du cartulaire de Dalon, f° 26 (de l’original, f° 61).

 

1185

Ego frater Willelmus dictus, abbas Cisterciensis, universumque capitulum, sciri ab omnibus volumus compositionem factam inter abbatiam Dalonensem et abbatiam de Petrosa, a nobis ratam haberi, et ideo confirmatam. Hujus autem compositioni forma haec est : Fratribus de Petrosa licebit aedificare in loco qui dicitur Sala, licet sit infra duas leugas a Podio Boscherii, et pascua usque ad flumen quod Alvesera[2] dicitur, cum Dalonensibus communia possidere. Ita tamen ut ultra flumen animalia sua in pastum non liceat deducere, sed nec ultra idem flumen quicquam amplius acquirere. De prato autem quod ipsi, ante compositionem umltra jam dictum flumen acquisierant, duas partes sibi retinebunt, tertiam pro bono pacis Dalonensibus relinquentes ; Ita etiam quod dicti fratres de Petrosa censum totius prati, videlicet tres solidos et tres denarios annuatim solvent. Item viros et mulieres ex parte Podii Boscherii, ultra flumen commanentes, ad opera sua, eisdem fratribus conducere non licenit. Poterunt etiam ipsi totam terram quam inter grangiam suam et Alveseram

 

 

Fol. 7 v°

eo die habebant, excolere. Dalonenses vero bordariam de Campellis, quam habebant in nemor poterunt in culturam redigere quicquid de ea erit incultum. Utrisque pascua erit communis. Item Dalonenses, ex altera parte fluminis, versus Salam, a flumine usque ad verticem proximi montis, poterunt acquirere et colere, ultra si quid acquisierint quoquo modo, pascua erit utrique parti communis, non cultura. Similiter fratres de Pëtrosa, siquid acquisierint ultra terram quam eo die habebant, usque ad praenotati montis verticem, communiserit pascua.

 

Nota Bene : Cette pièce est sans date, mais comme elle fait mention de Guillaume, abbé de Citeaux, qui gouverna cette abbaye depuis l’an 1184, jusqu’en 1192, il est hors de doute qu’elle est de la fin du 12ème siècle. On a cru devoir la placer en 1185, parce que ce fut en cette année que Guillaume abbé de Citeaux vint à Grandmont en Limousin, pour appaiser quelques différends. De là, il se rendit probablement à Dalon.

 

 

Fol. 8 r°

Marge gauche : Extr. du regeste de Greg. IX / Greg. IX an III ep. 37 / 16 kal. aug. / extr. du dépôt des chartes  (Moreau) / vu l’original cot. Greg. IX, bullar. an II. III., T. 1, f° 130, ep. 37.

 

17 juillet 1229

Epicopo petragoricensi,

abbati de Petrosa petragoricens.

magistro A. Samathie, archidiacono petragoricens.

Mandatum apostolicum ipsis, super reformatione

 quorumdam beneficiatorum in ecclesia pictaven.

Datum, definit et et explicat.

 

Gregorius, etc. venerabili fratri … petragoricen. episcopo et dilectis filiis … abbati de Petrosa petragoricen. diocesis, et magistro A. Samathie archidiacono petragoricen., salutem.

Super inordinata ordinatione quinquaginta canonicorum et amplius in ecclesia pictaven. presumpta, vobis mandavimus ut tante multitudinis numerum usque ad vicesimum de quinquaginta predictis implendum, si tot ex ipsis inveniretis idoneos. Alioquin de aliis auctoritate nostra reducere curaretis. Sed cum quidam de institutis eisdem sufficienter beneficiati sint alibi quorum aliqui ecclesiasticas obtinent dignitates, aliqui vero beneficia, que curam habent animarum annexam, et qui eam in puerili existant etate, nos consulere voluistis an tales reputere idoneos debeatis. Cum autem illi sint in ecclesiis idonei reputandi, qui servire possint et volunt in ipsis, vobis taliter respondemus, quod non fuit in

 

 

Fol. 8 v°

intentionis nostre, cum super hoc scripimus, ut pueri et beneficiati, qui non possunt in eadem ecclesia deservire, in ea debeant idonei reputari. Datum Perusii, xvi kalend. augusti anno tertio. (17 juillet 1229).

 

 

Fol. 9 r°

Marge gauche : Gall. Chr, T. 2, col. 1474, in Petro episcopo.

 

1261

 

Petrus de S. Astier (episcopus petrag.) confirmat donationem Sancii de Malomonte, militis, factam fratribus de Petrosa, VIII. cal. martii, anno 1261 ; ut fert ipsius rescriptum.

 

 

Fol. 10 r°

Marge gauche : (carta) ex schedis D. D. de Maumont-Laterie, apud D. Cl. Etienn., Antiq. Bened. Petrag. Auth. Prob. pro mon. de Petrosa, f° 285.

 

1265

Universis presentes litteras inspecturis. Gaufredus de Malomonte, salutem in domino Jesu Christo.

Noveritis quod ego major XXV annis existens, voluntate libera et spontanea ductus, non deceptus, non coactus, non ab aliquo circumventus, pure et simpliciter et sine omni contradictione, me et omnia bona mea mobilia et immobilia ex parte bonae memoriae Aynae, matris meae procedentia, et quicquid juris habeo et me contingere potest in bonis et hereditate quae quondam fuerant ipsius matris, et ex quacumque causa, sive ratione dicta bona et hereditas  ipsius matris ad me spectant, sive spectare debent, quoquomodo et ubicumque ipsa bona et hereditas consistant ; Deo et Beatae Mariae de Petrosa, cysterc. Ordinis, dono perpetuo atque quitoo, pro animae meae, arque ipsius matris remedio ac salute, et totum jus quod me contingit, et in posterum posset contingere in premissis ; in abbatem[3] et conventum monasterii transfero, et nihil juris, questionis retineo in predictis et si forte contingeret quod San… de Malomonte pater meus donationem hujusmodi impugnaret,

 

 

Fol. 10 v°

vel contra donationem istam veniret in aliquo, totam actionem et jus mihi filio competens et competituro post mortem ipsius patris in hereditate paterna. Et in bonis, si super vixero, eisdem abbati et conventu sine aliqua retentione, do liberaliter perpetuo atque quitto ; donatione de bonis maternis nihilominus in suo robore duratura. Promittens, juramento ad Sancta Dei Evangelia a me corporaliter praestito, omnia et singula per me perpetuo servaturum, et contra aliquatenus non venturum. In quorum omnium testimonium, presentes litteras sigillo viri venerabilo domini Fulcaudi[4], cantoris eclclesiae Sancti Frontonis petragoricensis, ad preces et instantiam meam sigillatas, abbati et conventui praedictis duxi concedendas. Quas praesentes litteras ego praedictus cantor, in cujus praesentia dictus Gaufredus omnia et singula praedicta concessit et juravit, sigilli meo munivi ad preces ejus et requestam roboravi in testimonium praemissorum. Datum mense augusti, anno Domini M CC LXV.

 

 

Fol. 11 r°

Marge gauche : Archives de l’évêché d’Agen.

1311

Chapelle de La Garde

L’an 1311, apud Lagardiam prope Petrag., l’évêque d’Agen portes ses plaintes episcopo novocensi, commissaire du roi d’Angleterre, sur différents sujets de vexations de la part des gens du roi d’Angleterre, etc. (voy. mon Recueil sur les évêques d’Agen.)

 

 

Fol. 12 r°

Marge gauche : 1325 et juillet 1339

 

1325 et juillet 1339

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 58, pièce 60[5].

 

Confirmacio financie facte ex parte abbatis et conventus de Petrosa, cum senescallo petragoricense, nomine regio, super admortizacione XV librarum X solidorum per eos acquisitorum.

Philippus Dei gratia francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur, continentes universis presentes litteras inspecturis. Johannes de Varenis dominus de Viva Curte, et Jordanus de Lubertio senescallus petragoricensis et caturcensis, domini nostri Francorum et Navarre regis, milites, ad partes dicte senescallie per majestatem regiam deputati, ad recipiendum et levandum financias de acquisitis per ecclesias, aut pro eclesiis, in feosis, retrofeodis, allodiis et censivis temporalibus per personas innobiles in feodis nobilibus, salutem, et presentibus dare fidem, noveritis nos litteras patentes dicti domini nostri regis recipisse, que sic incipiunt :

Karolus Dei gratia Francorum et Navarre rex, dilecto et fideli Johanni de Varenis militi nostro, et senescallo petragoricensi et caturcensi salutem, et continent inter cetera, clausula que sequitur in hec verba :

Item et per personas certas et ad hoc ydoneas, super quo vobis concedimus potestatem per vos specialiter deputand., secundum instructionem quam super hoc vobis mittimus sub nostro contrasigillo faciatis levar. financias de acquisitis per ecclesias, aut pro eclesiis, in feodis et retrofeodis, et allodiis et censivis temporalibus, et eciam de acquisitis per personas innobiles in feodis nobilibus, que fieri nequeunt absque nostro interveniente consensu, juxta instructionem super hoc vobis missam, et sunt confecte sub data ista . Datum Parisius, die vicesima januarii anno Domini M° CCC° vicesimo quarto.

 

 

Fol. 12 v°

Quarum litterarum auctoritate et virtute, venientes ad nos religiosi viri fratres Helyas de Castaneto, prior claustratis de Petroza et Helyas de Parchis monachi de Petrosa, procuratore et nomine procuratorio abbatis et conventus dicti loci de Petrosa, ordinis cisterciensis, informacione legitima precedente, et extimacione fructuum et proventuum feodorum et acquisitorum in retrofeodis dicti domini regis, seu aliis feodis ejusdem domini regis, usque ad summam quindecim librarum et decem solidorum rendualium in quibus non habent altam jurisdictionem, solicit. per nos facta nobiscum, gratis et sponte finanverunt pro dictis quindecim libris et decem solidis rendualibus, et pro financia obtulerunt nobis nomine domini nostri regis sexaginta duas libras turonenses monete. Quam summam acceptamus nomine dicti nostri domini regis, hoc acto, quod si aliqua feoda alia vel retrofeoda, et alia bona taliter acquisita teneant vel habeant in presenti, preterquam superius expressata, seu eciam acquirant vel habeant in futurum ad hoc se presens financia non extendit, sed in eis jus regium intergrum reservamus, et ipsos abbatem et conventum, pro dicta financia de hiis in quibus racione predictorum teneri possent, dicto domino regi, solvimus et quittamus, et esse volumus in perpetuum liberos et immunes, et presentes litteras, ex potestate nobis super hoc attributa, bona fuisse promittimus per majestatem regiam confirmari salva et retenta in omnibus super hiis, voluntate dicti domini nostri regis. Actum et datum apus Sarlatum, die dominica, post festum Beati Georgii, anno Domini M° CCC° vicesimo quinto. Nos autem financiam predictam, et omnia alia et singula in suprascriptis litteris contenta rata habentes et grata, ea volumus, laudamus, approbamus, et auctoritate nostra regia, tenore presencium confirmamus. Volentesque predicti abbas et conventus ac eorum successores, predict. quindecim libras et decem solidos renduales tenere valeant in futurum, absque aliqua coactione vendendi, seu extra manum suam ponendi, aut nobis seu succesoribus nostris prestandi propter hoc aliam summam qualencunque. Salvo in aliis jure nostro, et in omnibus quolibet alieno. Quod ut firmum et stabile perseveret in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus appon. sigillum. Datum Parisius, anno Domini millesimo CCC° tricesimo nono, mense Julii.

Per cameram compotorum. / Signé Viscrebet. / Sine alia financia. R. de Baletian. Dicta finan. Regis fuit reg. per comp. petragor. ad Sanctum Jo. CCC XXVII° inter partes de [---][6].

 

 

Fol. 13 r°

Marge gauche : janvier 1339 (v.s.)

 

Janvier 1339 (v. st.)

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 404, pièce 513[7].

Admortisacio certarum hereditatum hec descriptarum,

pro abbate et conventu monasterii de Petrosa.

 

Philippus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, quod cum abbas et conventus monasterii Petrosa, ordinis cisterciensis, petragoricensis dyocesis, res et redditus infrascriptos sub estimatione valoris annui centum quatuor librarum et trium solidorum turonensium legitime se acquisisse dicentes absque feodo, jurisdictione, seu justicia quibuscumque super locis et possessionibus que nunc a nobis in feodum, vel sub nostro immediato dominio non tenentur, ut dicitur, dictique religiosi qui de quindecim librarum et decem solidorum dicte summe nobis al. financ. prestiter., prout in aliis litteris cera viridi sigillatis plenius continetur, nobis fecerunt supplicari ut eis graciose concedere dignaremur, quatenus acquisita predicta tenere et possidere possint perpetuo pacifice et quiete offerentes nobis juxta bene placitum nostrum, pro octuaginta octo libris tresdecim solidis prestare financ. competent. Nos, supplicationi ipsorum benigniter attendentes et considerantes facultat. dicti monasterii ac numer. personarum ibidem ibidem sub religione sancta devote famulantium Regi Regum, cupientes servicium augeri divinum, ac propterea volentes religiosis predictis specialem gratiam impertiri, presertim ut Deo propicio, nos et proles nostra ac successores nostri bonorum operum dicti monasterii participes esse mereantur,

 

 

Fol. 13 v°

mediante eciam certa pecunie summa quam propter hoc nobis solverunt religiosi predicti, concedimus prefatis religiosis et successoribus suis in dicto monasterio, ut ipsi in perpetuum res et redditus ac proventus infrascriptos, qui dictum valorem annuum scilicet centum quatuor librarum et trium solidorum in universo, communi estimatione, secundum [pr--ie] curs.[8], ut dicitur, non excedunt, tenere et possidere valeant, prout ea legitime acquiserint, perpetuo pacifice et quiete absque feodo, jurisdictione seu justicia quibuscumque, ita quod premissa, vel eorum aliquid vendere, alienare, vel extra manum suam ponere, vel permutare/prestare[9] nobis aut quibuscumque successoribus nostris, ratione ipsorum, aliam financiam qualemcumque ullatenus compellantur, salvis et retentis nobis et successoribus nostris in premissis, feodo, jurisdictione et justicia, si aliquid de ipsis per dictos religiosos fuerit acquisitum cum vel in rebus aut redditibus supradictis. Dicti vero redditus, seu valor vel estimatio eorum consistit in his que secuntur : Primo acquisierunt a Raymundo Porte, filio quondam Raymondi Porte, burgens. Petrag., centum duos solidos renduales Petrag monete ; a Petro Fogassier, burgense dicte ville quatuor libras decem et septem denarios renduales, Petrag. monete, a Guillerma del Rat, relicta quondam Petri del Rat, novem solidos renduales, a Thom. Manhani clerico, octo denarios ; ab Yterio de Buo Layla decem octo solidos ; a Geraldo de Lemozi quinque solidos sex denarios, a Johanne et Helie Rocel, quinque solidos, ab Arnaldo Sudres et ejus filio tres solidos ; ab Arnaldo et Boneto Cocaut novem solidos ; ab heredibus Stephani

 

 

Fol. 14 r°

Blanqueti decem octo solidos sex denarios ex una parte, et viginti quatuor solidos ex altera, et alios viginti quatuor solidos novem denarios ex altera, et quatuor libras ex altera ab eisdem ; a Bernardo Mercerii, quadraginta solidos et ab eodem quinque solidos; ab heredibus Raymundi Bulfarina quinquaginta quatuor solidos; a Stephano Arnaudel tres solidos, a Johanne de Margot quinque solidos ; ab Helia de Podio Ayre tres solidos ; a Laurencio de Lacu Rubeo quinque denarios, a Guillelmo Blanquet clerico quatuor solidos novem denarios; ab Helia de Portu duos solidos ; a Ayba de Burfarina quinque solidos s sex denarios; a Raymundo del Bosquet quinque solidos ; ab Helia de Cort tres solidos sex denarios; a Geraldo Cocaut duodecim solidos ; ab Helia Botas quindecim solidos ; ab Helia de Raychat septuaginta septem solidos et quatuor denarios; a Guillelmo de Blanquet decem septem solidos  et duos denarios; a Geraldo de Ponte et ejus uxore viginti unum solidos ; a Nicholao de Vichut octo solidos et sex denarios; a Geraldo de Cheza tres solidos ; a Roberto Chatueylli duos solidos ; a Fortanerio et Petro de Blanquet duodecim solidos ; a Giraldo de Besseda clerico sex libras ; a Giraldo Cocaut et ejus uxore quindecim solidos ; a Raymundo Saunier Brantolmii duos solidos ; a Guillelmo de Gordo clerico, quinque solidos decem denarios ; a Johanne de Moleya dicto Rochinhal quatuordecim solidos ; a Raymundo de Chatueil decem octo solidos et unum denarium ; a Petronilla de Medico octo solidos ; ab Andrea de Fagia clerico, duodecim solidos et ab ipso octo solidos sex denarios et obolum, a Guillelmo de La Grana (ou Grava) quatuor solidos sex denarios ; ab Helia Montar et Guillelma Arnaldel ejus uxore sex solidos ; ab Yterio de Bozo de Salis decem solidos sex denarios; a Petro de Armanhaco octo solidos sex denarios ; a Dalmazio de Gordo duos solidos sex denarios; ab Helia de Langlada tres solidos ; a Raymundo Ramnulphi quatuor solidos ; a Marquesia de Armanhaco viginti duos solidos ; ab Ademaro Gauteri duos solidos ; ab Helia de Campis quatuor solidos, ab Helia de Peschier viginti unum solidos ; a Petro Burfarina et ejus consortibus sexdecim solidos, ab Helia de Grosseto decem et septem solidos ; a Geraldo Textor viginti quinque solidos ; ab executoribus testamenti deffuncti Helie Cairuffio [de Caruffio] tam in

 

 

Fol. 14 v°

domibus quam in pecunia sex libras decem solidos ; a Raymundo Saunier, in blado et pecunia quinquaginta solidos ; a Radulpho et Helia Audoy in blado et pecunia quatuor libras et quinque solidos ; ab Helia Roberti condam canonico civitatis quinquaginta duos solidos ; ab Aymerico et Bernardo de Pero quinque solidos ; a Guillelmo de Cheissaco quatuor solidos tres denarios ; a Johanne de Folcra quinque solidos ; a Bernarda de Lemozi triginta duos solidos ; ab Yterio de Mercier tresdecim solidos ; ab Yterio de Manha, sexdecim solidos ; a Placone de Lemant (ou Lavaut) quadraginta tres solidos ; a Stephano de Arnaudel decem et novem solidos duos denarios ; a Johanne Porta viginti sex solidos ; ab Yterio Manhani viginti duos solidos ; a Raymundo de Girando viginti solidos ; a Johanne de Agonaco novem solidos ; a Guillelmo de Margot quatuor solidos ; a Petro de Cappella quadraginta quinque solidos et tres obolos ; a Guillelmo de Benna (ou Beuna) quatuor solidos et sex denarios ; a Johanne de Laurencio quinque solidos ; a Stephano de Jovenals duodecim solidos ; a Geraldo de Sudor viginti unum solidos decem denarios ; ab Aymerico de Cavomonte quatuor solidos et tres obolos ; ab Helia de Armanhaco et Gauffrido de Chatuello executoribus testamenti Petri de Armanhaco, vocati Lo Gros, novem libras duos solidos quatuor denarios et pagesam Petrag. monete ; a Guillelmo Decimarii executoribus testamenti deffuncti Helie de Margot quondam uxor. sua , quandam domum sitam in carreria de Lalmot Gana ; ab Arnaldo de La Ganebra quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Arnaldo Mathayran sex modios frumenti renduales ; ab Almoyda de Moychat quandam peciam vinee prope Gardiam ; ab Ademaro Chenals unam vineam prope Gardiam ; ab Helya de Ruppe quodam pratum situm in riperia de Manoire ; a Johanne Revelha Lathonio et ejus uxore, unum sextarium frumenti ad mensuram de Brantolmio ; ab Yterio de Mercier unum sextarium frumenti ad mensuram Petrag. ; a Roberto Chatuelli clerico, duas clamos et unum viridarium ; ab Yterio de Salis unum sextarium frumenti ; ab Helia de Burdelia sex modios frumenti ; a Johanne de Joani et Guillelelma ejus uxore unum sextarium frumenti ; ab Almoyde relicta quondam Geraldi de Faurra (Fauria) et helia ejus filio, unam eyminam frumenti et unam eyminam avene, ab Helya del Chastanh et Maria ejus uxore, quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Helya de Cremerias sive de Clarens et Petro ejus filio, agricultoribus, parochianis ecclesie de Treilhissaco, omne jus quod habebant in locis

 

 

Fol. 15 r°

et mansis de Cremerias, de Clarens, de Blanchart, et de Maura dela Pinsonia, et d’Almayrat.

Quod ut firmum et stabile perseveret perpetuo, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum salvo in aliis jure nostro et in omnibus alieno. Datum apud Boscum Vincen., anno Domini millesimo CCC° tricesimo nono, mense januario. / Per dominum regem, ad relationem gentium compotorum. Sine alia financia justicie.

 

Marge gauche : mai 1334

Mai 1334

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 50v°, pièce 50[10].

Salva gardia pro religiosis abbate et conventu de Petrosa, cisterciensis ordinis.

 

Philippus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, quod nos, more predecessorum nostrorum Francorum regum, desiderantes ecclesias et monasteria ac personas ecclesiasticas regni nostri, presertum sub regulari habitu regi regum omnipotenti Deo  nostro, diebus ac noctibus famulantes in pace vivere et transquilitate gaudere, ut eo divinis liberius insistant laudibus et pro nostro, regni nostri bono et transquitto statu, jugiter apud ipsum regem eternum, cujus potestas et imperium sine fine permanere dignoscitur, licencius orationibus suis intercedant, quo nostre regie deffensionis clipeo noverint se munitos, et a perversorum et malignorum turbacionibus et molestis sub nostro regimine conspexerint, se deffendos. Ad supplicacionem religiosorum virorum abbatis et conventus monasterii de Petrosa cisterciensis ordinis, petragoricen. dioces. cujus predictum Petrose monasterium magne religionis honestatis esse perhibetur, et quod ex relacione fidedignorum audivimus quod in dicto monasterio Petroso, non modicus monachorum sub habitu et ordine cisterciense, dictique abbatis Petrose provisione numerus, asceticam ac religiosam vitam ab antiquis temporibus ducere consuevit, et faciente virtutum Domino, sic adhuc continuat incessanter abbatem et conventum predictos volentes nostro benigno fovere presidio, eosdem abbatem et conventum Petrose, officiales et ministros ipsius monasterii ac grangiarum et quorumque locorum ab eodem monasterio Petrose dependencium, familiares et servitores ipsorum religiosorum, necnon et ecclesiam defendant cum fructibus decimarum ejusdem ecclesie, una cum

 

 

Fol. 15 v°

decimis ad ipsos religiosos spectantibus, videlicet parochianorum Sanctorum Medardi de Drona, Pardulphi, Celle, Georgi de Chalesio, de Chales, de Romanh, de Veonach, Panthaleoni, de Nantilliaco, petragoricensis diocesis et aliis decimis quibuscumque per eosdem religiosos acquisitis, vel in futurum acquirend., cum omnibus hominibus, animalibus, et omnibus et singulis maneriis, grangiis, terris, pascuis, pratis, vineis, foveis, pagiis, nemoribus, forestar., stagnis, piscariis, molendinis, et quibuscumque bonis, rebus, possessionibus juribusque ipsorum religiosorum quocunque nomine censeantur ubicumque in regno nostro Francorum existen. in nostra regia proteccione et speciali gardia perpetuo permansuros pro nobis et omnibus et successoribus nostris, presencium auctoritate ex causa et de gratia suscipimus speciali, senescall. petragoricen., caturcen. et lemovicen., baillivisque, ceteris justiciariis nostris modernis, et qui pro tempore fuerint, mandant. et eorum cuilibet comitten. et districtius injungentes, quod cum ipsi et eorum quilibet, si quando ex parte ipsorum religiosorum fuerint requisiti, ipsos religios manuteneant in suis et dicti monasterii locorum et grangiarum ab eo dependen. in justis possessionibus, usibus, franchisiis, libertatibus, saisinis, ac deffend. ab injuriis, violenciis, oppressionibus, molestiis, turbacionibus, inquietationibus, et novitatibus quibuscumque, quas si facta repererint, summarie et de plano in pristinum statum reducant seu reduci faciant indilate hanc autem nostram gratiam et salvam gardiam in suis publicent et publicari facient assisiis et locis aliis de quibus fuerint requisiti, quam si per aliquem vel aliquos [v--lari] [11] contigerit, nobis et dictis religiosis, de violacione ipsius emendas faciant prestari condignas, prout personarum et excessus qualitas duxerit requirendum. Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret, presentibus nostrum fecimus apponi sigillum, nostro et alieno in omnibus jure salvo. Datum apud Moncellum, prope Montem Sancte Maxencie, anno Domini millesimo CCC° tricesimo quarto, mense maii. / Per dominum regem ad relacionem dominorum R. Sacqueti, et M. de Noeriis./ Signé B. Martini.

 

 

Fol. 16 r°

Marge gauche : 10 octobre 1348

10 décembre 1348

Arch. du Vatican

Registre cot. Clém. VI, communium an. VII, lib. tertio, fol. 98 v°, ep. 209.

 

Dilecto filio Geraldo, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis petragoricensis diocesis, salutem etc.

Inter sollicitudines varias quibus assidue premimur, illa potissime etc. Dudum siquidem quondam Stephano, abbate monasterii de Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini dicti monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum illud vacare contingeret, utilem et fructosam etc. praeesse personam, provisionem ejusdem monasterii dispositioni nostre et dicte sedis duximus specialiter reservandam. Decernendo ex tunc, etc. Postmodum vero prefato monasterio, per obitum dicti Stephani, qui roman. cur. debitum naturale persolvit, vacante ; nos vacatione hujusmodi fide dignis relatibus intellecta, ad provisionem ipsius monasterii et post deliberationem etc., demum ad te, monachum et celerarium dicti monasterii de Petrosa, in sacerdotio constitutum, ordinem ipsum expresse professum apud nos, de litterarum scientia etc., teque illi preficimus in abbatem, etc.

Datum Avinion., IIII id. decembris anno septimo. / In eundem modo, conventui monasterii de Petrosa, etc. abbati monasterii de Claris Vallibus cisterciensis ordinis, Lingonensis diocesis etc…

 

 

Fol. 17 r°

Marge gauche : 25 juin 1363

25 juin 1363

Arch. du Vatican, registre du pape Urb. V, cot. t. VI, part 6, an. I, fol. 116 v°

 

Dilecto filio Stephano, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis petragoricensis diocesis, inter sollicitudines varias quibus assidue premimur, etc. Nuper siquidem quondam Geraldo, abbate monasterii de Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini ipsius monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum vacaret, utilem et ydoneam presidere personam, provisionem ipsius monasterii ordinationi et dispositioni nostre duximus ea vice specialiter reservandam. Decernentes, etc. Postmodum vero dicto monasterio, per obitum ejusdem Geraldi, qui extra romanam ecclesiam diem clausit extremum, abbatis regimine destituto, dilecti filii conventus dicti monasterii reservationis et decreti predictorum forsan ignari, te priorem claustralem dicti monaterii, in sacerdotio constitutum, in eorum et dicti monasterii abbatem concorditer elegerunt, licet de facto tuque reservationis et decreti hujusmodi similiter inscius, eidem electioni de te facte, illius tibi presentato secreto consentiens, eam obtinuissi, per dilectos filios Bernardum abbatem de Dalone[12], et Jacobum de Duntavilla[13], monachum de domo Dei sup. ; carum, habentes ad hoc a dilecto filio Johanne abbate Clarevallis dicti ordinis, lemov. et

 

 

Fol. 17 v°

cabilonen. dioces. pre. abbate ejusdem de Petrosa monasteriorum … reservationem et decretum predicta similter ignorante, tum ad abbatem dicti monasterii Clarevallis tam ex institutis dicti ordinis per sedem apostolicam approbatis, quam etiam de antiqua et approbata et hactenus pacifice observata consuetudine, confirmat. electionis abbatis dicti monasterii de Petrosa [pertinea-] specialem potestatem confirmari etiam de facto, et deinde per veneralem fratrem nostrum Petrum Petrag. episcopum[14] tibi munus benedictioni impendi, ac administrationem bonorum dicti monasterii, in spiritualibus et temporalibus te ingesisti, demum reservatione et decreto predictis ad tuam deductis notitiam, premissa omnia proponi fecisti in constitorio coram nobis. Nos igitur electionem et confirmationem ipsius predictas, et irritas et inanes reputantes et ad provisionem ejusdem monasterii de Petrosa celerem et felicem, de qua nulla preter nos, post deliberationem, etc. Demum ad te, cui, de religionis zelo etc. providemus, teque illi preficimus in abbatem, etc. Datum Avinion. VII kal. julii anno primo.

In eodem modo dilectis filiis conventui monaterii de Petrosa, Johanno abbatu monasterii Clarevallis, etc.

 

 

Fol. 18 r°

Marge gauche : Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, T. II, p. 108, anc. num. LXIII.

 

4 décembre 1380

Arch. du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 2, p. 108, anc. num LXIII

 

Anno, loco, indict., pontif. et presentibus quibus supra[15], die vero quarta decembris, dominus frater Fortanerius, abbas monasterii de Petrosa, ordinis cisterciensis petragoricensis diocesis, promisit camerae apostolicae et collegio praedictis, pro suo communi servicio, per Heliam Marini canonicum et archidiaconum biturcensem, qui, ut privata persona, etc. et portare sufficiens procur. et huic, ad festum nativitatis Beati Johannis Baptistae prox. futurum etc, videlicet ducentos florenos auri de camera, et quinque minuta servicio consueta solvend., medietatem a festo nativitatis Domini prox. futuri in unum annum inde computand., et aliam medietatem in alio simili festo nativitatis Domini anno revoluto; alioquin etc. juravit etc.

 

 

Fol. 18 v°

(*) L’année précédente la plus rapprochée est ainsi marquée 

Anno a Nativitate Domini 1380, et die 7a mensis novembris, indict. 3a, pontif. Clemen. papae VII.

 

 

Fol. 19 r°

1452 à 1480

Terrier de Peyrouse.

 

1480 (4 septembre) :

In domo Gardia prope villam Petragoris, assense par le révérend père en J-C, frère Bernard de Mayaco, seigneur et administrateur dudit lieu de Gardia et de Saint Méard de Dronne, en faveur de vénérable et scient. homme maître Arnaud Belcerii, licentié ez loix, d’un verger planté de vignes situé près de la porte appelé Deux Plantiers.

 

1452 :

Guillaume et Jean Belcerii frères avoient un jardin à St Hilaire.

 

ib. folio 92

1457 (13 juin) :

Reconnaissance en faveur de Bernard de Mayac abbé de Peyrouse par Hélie de Podio le Jeune, damoiseau, et bourgeois de la ville de Périgueux, comme procureur fondé de Hélie de Podio le Vieux, damoiseau de ladite ville, son père, suivant sa procuration du 25 février 1456, à raison de 3 pièces de terre, paroisse de Bolazac. Témoins : Jean de Laurieyra damoiseau  seigneur de Lacu Marino, et Jean Militis, clerc. Signé : P.  Clementis notaire.

 

ib. folio 110

1460 (7 octobre) :

Reconnaissance en faveur du susdit abbé de Peyrouse par discret homme Audoyn Rosseti, mercator loci de Limolio, comme mari d’honnette femme Jeanne Ademari, d’un jardin au bourg de St Hilaire.

 

 

Fol. 19 v°

1341

Etienne abbé de Peyrouse.

 

1341. Le vendredi après la fête de St Georges. Etienne par la grâce de Dieu, abbé du monastère de Petrosa déclare avoir reçu d’Aymeric Rulphi, clerc de Colaures, 24 livres 10 sols, à compte sur la somme de 30 livres, et amplius unum plenum tonellum vini, provenant de lots et ventes. (original en parchemin, archives de la Cousse).

 

 

Fol. 20 r°

Marge gauche : Archives des seigneurs de La Marthonie.

 

1498

Archives des seigneurs de la Marthonie.

 

Nobilis et egregius vir dominus Stephanus de La Marthonie, et in parte Sancti Johannis de Cola, passa une transaction le 27 août 1498 avec révérend père en Dieu, frère Jean de Perusse (de Perucia), abbé de l’abbaye de La Peirouse (de Petrosa), ordre de Citeaux et vénérable et religieux homme frère Louis Belardi, prieur claustral de ladite abbaye ; sur la propriété du domaine direct de quelques héritages ; cet acte reçu par Martini, notaire, sous le sceau de l’official de Périgueux. (original en parchemin).

 

 

Fol. 21 r°

Extrait de l’inventaire des archives de l’abbaye de Pérouse.

 

 

Fol. 22 r°

 

1241[16] : Le 11 des calendes de mars (v. st.), lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. Ce dernier demandoit des dédommagemens au sujet du tenement Chapels, que P. de Maumont, père dudit P. Augier, chevalier, lui avoit vendu, et que dame Luce, tante du même P. Augier avoit garenti. (scellé du sceau dudit archidiacre)

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1243 : Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont[17] damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George à Sansan[18]. Ledit Hélie n’ayant pas de sceau, a fait apposer ceux de Guillaume, prieur de Haltavaux (de Altis Vallibus), et le noble homme Aymeric de La Barde[19]. Fait dans l’église de Melet en 1243, présens G. Martin, souprieur, P. Arnaud, cellerier de Peyrouse, et Ay. d’Aisse[20], et Etienne de Born, chevaliers. Etienne étant abbé de Pérouse[21].

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1250[22] : Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu d’une vigne contigue à celle de G. Foucaud, etc. Des ides d’avril 1250 (scellé du sceau de la cour de Limoges.).

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1270 : Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre Lamberti[23], damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume Lamberti, damoiseau, son frère, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte, du ténement, appelé Roland etc. et autres choses situées du côté de la terre appartenante à Hélie Brunet, chevalier, à Hélie, Mathieu, à Hélie Rampnulphe, etc. Scellé des sceaux du comte d’Angoulême, de l’official de Périgueux, et dudit Pierre Lamberti. Fait à Aubeterre, le lundi après la fête de St André 1270. Guillaume de Grosso Campo[24] recepit. ;.

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1274 : Testament de Guillaume Hélie (Fulcherii)[25], chevalier d’Agonac,

 

 

Fol. 22 v°

par lequel il fait héritier universel Hélie Fulcherii, son fils ainé ; fait des legs à Guillaume Hélie son second fils, à Foucher (Fulcherio) son 3e fils, et Raimond son 4e fils. Reconnoit avoir promis à Itier de Montardit damoiseau de Montagrier, pour la dot d’Alais, sa fille (du testateur) [--] monnoie de Périgord ; donne à Almoys sa fille deux sétiers froment de rente, si elle se fait religieuse. – à Pétronille, sa femme, tout ce qu’il possède entre l’église de St Martin d’Agonac et château l’Evêque. Reconnoit avoir reçu pour la dot de ladite Pétronille 300 sols. Nomme pour exécuteurs testamentaires, Nicolas, abbé de Brantôme, Aymeric Pons, prieur de Montmaurel, Jean Regenal, prieur de Condat, Foucher son frère (du testateur), prieur de Quintillac. Ledit acte, scellé des sceaux des susdits exécuteurs, de celui dudit chevalier, et de Hélie Cheminade, chapelain d’Agonac. Du mardi après la fête de Ste Catherine 1074. (il faudroit peut-être, dit Mr Prunis, 1274, parce que l’écriture est de ce siècle.

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1275 : Donation faite à (Aymeric)[26] de Boschau[27], chevalier, seigneur de Brie et de Montbrun, par Aymeric des Rivaux, sergent (serviente), son vassal, de 2 setiers seigle et un setier froment, 2 mesures avoine mesure de Montbrun de rente et 6 deniers d’acapt. Et à cause de ladite donation, ledit chevalier s’oblige de le nourrir, et de payer 4 livres pour ses obsèques. Du 3 des calendes de décembre 1275. Scellé du sceau de la cour de Limoges.

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1277 : Donation faite par Pierre Augier[28], chevalier (rongé par les rats), … de Pérouse ; de sa (rongé) … appelé le chap… paroisse de Sensan[29] : excepté … de cens qu’il y possède, laquelle donation est approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, et Almoys leur sœur, enfans dudit Pierre Augier chevalier. Du 6 des calendes d’avril 1277. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.

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1278 : Cession faite par Hélie Foucher (Fulcherii), et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, fils de feu Guillaume Hélie, et Pétronille leur mère, à Faucher d’Agonac, donzel d’Agonac ; de la moitié du ténement Fauret,

 

 

Fol. 23 r°

paroisse de Sorges, à eux appartenante, que ledit Faucher d’Agonac a reconnu être du fief de l’évêque de Périgueux, ainsi que ses autres biens. Du 13 des calendes de juillet 1278. Scellé des sceaux de l’official de Périgueux et d’Hélie Faucher.

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1279 : Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masgimbau[30] damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier. Ladit Pélavine donne au dit Guillaume le ténement de La Valade, paroisse de Champagnac, pour en jouir, comme jouissoit Aymeric son père, excepté cependant 60 sols de rente dus sur ledit ténement à Germaine, sœur de ladite Pelavine, et 40 sols de rente, dont jouit Himberge( ?) de Boschau, religieuse de la règle à Limoges, pendant sa vie. Aymeric de Rochechouard[31], vicomte, chevalier en investit Guillaume de Boschau, en qualité de seigneur féodal.

Pour contr’échange, ce dernier donne le ténement de Las Eschenas, paroisse de Dournac[32], etc. Du mois de février 1279. Ledit acte passé sous l’autorité du vicomte de Rochechouard, qui le revêt de son sceau.

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1293 : (Acte dont tout le commencement est emporté, il n’y reste que ce qui suit) … et … de fe….hasson, et Perrette de ………..me d’Arn. Mercer de St Emilion, autorisée de son …. Jean de Vilotas[33], donzel de Bergerac, de 12 sols de rente …….. tels droits seigneuriaux y attachés. Les tenanciers étoient Forenche[34], Guill. d’Arbone, Arnaude de la Geneste, Etienne de La Rivière, Arn. Dufour, Guill. Filhol, P. Beyne. Du 15 janvier 1293, régnant Philippe roi de France, Edouard roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, Raimond évêque de Périgueux, et Regnaud de Pons, seigneur de Bergerac. Témoins[35] Pons de Campnhac, P. de la Barde, Jean de Born, Hélie Born dit Pasquet.

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1298 : Testament de … (Maumont)[36], chevalier. Il lègue à Marguerite son épouse … de rente, et reconnoit avoir reçu 50 livres pour la dot de ladite Marguerite. Lègue à Jourdain, son fils, moine de St Augustin, 20 sols de rente, à Jean son fils 100 sols de rente. Il institue pour son héritier universel, Guillaume son fils, et lui

 

 

Fol. 23 v°

substitue Jean. Nomme pour ses exécuteurs testamentaires, Jourdain de Maumont et Raimond de Crozent, damoiseaux[37]. Plus, il lègue à Aymeric son frère, moine de Grandmont, 20 sols de rente. Acte scellé des sceaux de la cour de Limoges, du prieur d’Altavaux (de Altis Vallibus) et de Jourdain de Maumont. Du 8 des ides de … 1298. Guillaume, chapelain de Champagnac a reçu l’acte, qu’il a aussi scellé de son sceau.

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1309 : Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel[38], par lequel elle donne à sa sœur, religieuse de Ligueux, sa meilleure robe ; reconnoit qu’elle a été payée de sa dot par Foucher d’Agonac son père. Veut que son héritier ne puisse rien répéter à ce sujet sur Foucher d’Agonac, damoiseau son frère. Nomme pour héritier universel Hugues de Potz, son fils. Témoins et garants du testament : Hélie de Gallo prêtre … de Potz et Foucher d’Agonac, damoiseaux, Etienne …. , Hélie Manoant. Du 6 des calendes de mars 1309. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.

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1311 : Vente faite par Pierre Jaubert, sergent (serviens) de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur fondé d’Hélie Bruschard[39], damoiseau, fils de feu Bernard Bruschard, chevalier, de 5 sols de rente sur le ténement de La Cogula[40], paroisse de St Priest (Ste Projecte), scellé du sceau royal de la baillie de Limoges, le dimanche avant la Nativité de la Vierge, 1311. G. La Brugière recepit.

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1313 : Vente faite par Jean de La Martonie[41], et Ayne Dolarde, sa femme, paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc de la paroisse de La Chapelle faucher, de plusieurs choses, mentionnées dans l’acte. 1313. Scellé du sceau de Périgueux. Guillaume de La Besse recepit.

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1313 : Vente faite par Guy de La Martonie, Hélie de La Martonie, fils de Pierre, Gueydenc[42] de La Martonie, à Hélie de Magnac[43], prêtre, de quelques mesures de froment, paroisse de Milhac. De l’an 1313. Hélie de Podio recepit (c’est une copie).

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Fol. 24 r°

1315 : Donation faite par Amalvine de Boschaus, fille de feu Guillaume de Boschaus de Brie, paroisse de Champagnac, chevalier, à Guillaume de Boschaus, damoiseau, son frère, de 20 sols de rente, à prendre sur 10 livres de rente, qui lui avoient été données en dot lors de son mariage avec Ademar Seguin[44] de Saint Pardoux, damoiseau. Le lundi après la fête de Ste Luce 1315. Scellé du sceau dur roi. P. de Cubis clericus.

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1318 : Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard[45], valet, de 2 mesures d’avoine de rente. 1318. Hélie Botinel recepit. Peyrol pro copia.

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1318 : (le commencement est emporté)[46] … Hélie Guayd……. fils de Guy de la Mar(thonie) … terre et vigne au lieu de Lartigiaut , paroisse de (Milhac) entr la vigne dudit Pierre d’un côté, et le pré d’Aymeric de La Biergue, et la terre de feu Geraud de La Martonie. Le … du mois de juillet 1318. (Scellé du sceau de la cour de Périgueux). Helie de Podiaut[47] recepit.

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1321 : Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans et de feu son mari, doivent assigner 4 setiers froment de rente, mesure de Bourdeille, à Almoys, veuve de Raoul de Avalolio[48], damoiseau ; lesquels 4 setiers avoient été donnés à Almoys par ledit Hélie de Creychac, son frère et par Guillemette de Creychac, mère de Guy et d’Almoys, et devoient servir à marier et à doter Guillemette, fille de ladite Almoys et de feu Raoul de Avalolio. Plus est fait une autre donation à Hélie de Avalolio, fils et héritier dudit Raoul. Du jeudo avant la fête de Ste Marie Magdeleine 1321. P. Capol recepit.

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1321 : (v. st.) Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau, et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages : est convenu que l’hommage et le fief d’Adémar du Miel, que ledit Aymeric possède, ainsi que celui des héritiers des Bois Franc, restera audit Aymeric, que l’héritage d’Aymeric du Miel[49] et celui des Monts, avec un setier de froment de rente dû par ceux de Monts, appartiendra audit Hélie. Et comme la portion de l’oncle vaut plus que celle du neveu, ce dernier aura 8 sols de rente sur le ténement de Poulhac paroisse de Flavinhac, etc. Présents Ademar Bechade, et Pierre Balangier[50],

 

 

Fol. 24 v°

damoiseaux. Du mercredi avant la fête de St Vincent 1321. Passé à Chalus-Chabrol. P. de Marcilhac recepit.

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1334 : Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume Boschau, son fils, émancipé, du repaire appelé de Brie, et du ténement de La Valade. 1334. Présents : Jourdain de Boschau, prieur de St Augustin de Limoges. Scellé du sceau de l’official de Limoges.

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1338 : Transaction[51] entre Pierre Pelegrini de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; avec Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume de Boschau et frère de ladite Marquésie. Nobles hommes Pierre de Riconis, seigneur de Maisons et Guy de Cunhac furent médiateurs. Au sujet de la dot de ladite Marquésie. De l’an 1338, Ay. de Bello Loco recepit.

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1343 : Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse pour 121 livres et 12 sols que lesdits religieux lui avoient prêté et promesse du même Guy, de leur donner des rentes à toucher jusqu’à final payement. De l’an 1343. R. Jaumard recepit.

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1344 : (tout le commencement est rongé et détruit) … depier…...lani…… St Front de …….onille femme de Pierre de … fils de feu Adémar … toutes les deux, filles de feu Guillaume de La Martonis, et de Luce F……. de Pierre de La Martonie dit de Manhac ou de La Tour, paroisse de Millac. Pierre La Martonie dit de La Tour, ou de Manhac, leur oncle. Scellé du sceau de l’official de Périgueux, le dimanche, translation de St Benoit 1344. Bernard de La Rivière recepit.

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1345 : Accord de mariage[52] avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert, damoiseau d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. Pierre Arnaud, chevalier de Paussac, et Hélie Robert, clerc dudit lieu d’Avaleuil sont garants de la dot constituée. Hélie Guillaume

 

 

Fol. 25 r°

damoiseau de L’Isle stipule aussi dans cet accord. Du vendredi après la fête de St Martial 1345. Scellé du sceau de la cour de Périgueux. Signé Hel. Guillelmi.

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1347 : Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy David, damoiseau de Bruzac, d’un setier seigle mesure de Saint Jean de Cole, que ledit acheteur devoit audit vendeur. Berard Flamenc, damoiseau, seigneur en partie de Bruzac est prié de donner l’investiture de la chose vendue, comme en étant le seigneur foncier. Du mercredi après la fête St Philippe et St Jacques 1347. Jean de Leymarie recepit. Scellé des sceaux de la Cour de Périgueux, et de Berard Flamenc.

Autre acte de 1347 : (presque détruit, on ne peut lire que ce qui suit) … frère de deux … vin bon et marchand … de Thiviers, de rente, etc. Du jeudi après l’octave … âsques 1347. Guill. Bicherii recepit. Scellé du sceau de la cour de Périgueux.

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1349 : Acte passé par devant l’official de Limoges, et Jean de Prunh, chevalier, garde du sceau de noble et puissant Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. Il porte que Hélie Roran devoit à Guilaume Boschau, ou de Brie, damoiseau, 7 setiers et une émine de seigle pour arrérages de rente. Le Vendredi Saint 1349. Signé Aym. de Belloloco.

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1356 : Contrat de mariage (déchiré)[53] … seigneur de Condat, et … …. Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac. Ledit Hélie promet de lui donner en dot 40 livres de rente. Furent cautions, Guy Flamenc, chevalier, fils dudit Hélie, Pierre jaubert, seigneur de Nantiac, Pierre Bruschard coseigneur de Jumilhac, Raoul David, Hélie de Belles Plaines, de St Paul-la-Roche, Hugues de Lespinat de Saint Privat, Pierre Benche, Thomas Robert de Maraval, damoiseaux, Seguin de Lastours, chevalier, coseigneur de Lastours[54]. Présents : Géraud, abbé de Pérouse, Ber. Prieur de St Jean de Cole, Guillaume Flamenc et Aymeric de Manasdau, damoiseaux. Du 13 des calendes d’août 1356. Hélie La Faurie, dit de Castro recepit, scellé du sceau de la cour du vicomte de Limoges.

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1359 : Au lieu de Ribérac[55], contrat de mariage entre Archambaut de Bourdeille, seigneur dudit lieu, et Galharde Vigier, fille d’Aymeric Vigier, damoiseau, seigneur de Douzilhac, et de Sibille de La Tour, damoiselle.

 

 

Fol. 25 v°

Ledit Aymeric promet pour la dot de sa fille, 100 livres de rente, et 1000 florins d’or. Furent cautions, Bertrand Jounion, Arnaud Jaufre, Aymeric de la Fourreyre, damoiseaux de Ribérac, Pierre de Creychac, damoiseau d’Avancenx, Aymeric de La Rigale damoiseau de Vilecaires[56], N… de Montardit, damoiseau de Montagrier, Boson de Barriere[57] seigneur en partie de La Tour Blanche, et Pierre Vigier, seigneur de St Séverin. Présents : Guillaume de Mareuil, seigneur de Bernardieres, Raymond de Sauzet et Pierre de La Cour damoiseaux, et Etienne Jaubert. Etienne Bruni recepit. (Mr Prunis ajoute à la fin 1378, sans expliquer qu’elle est cette date ; ce doit être celle d’un vidimus).

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1373 : Demande faite en justice à la requête de Bernard de Cesseron, notaire, aux emphitéotes y nommés, de lui payer 9 mesures de froment de rente, qui lui avoient été vendus par Raoul David, damoiseau de Bruzac. 1373. Pierre Albaud, sic est.

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138x : Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri de la paroisse de St Jean de Cole, de l’an mil trois cent quatre vint…

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1389 : Promesse de payer 370 florins  à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari et procureur fondé de Finote Vigier, sa femme, fille d’Aymeric Vigier seigneur de Douzilhac, et sœur de Gaillarde Vigier, femme d’Archambaud de Bourdeille. Cela à raison de la dot promise à ladite Galharde par son contrat de mariage. Présents : Aymeric Jauffre, Aymeric de La Rigale, Jean Calho, damoiseaux. L’an 1389. Scellé des sceaux de la cour de Périgueux et dudit chevalier. Hélie de Nanchac recepit.

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Supplément

13x8 : Cession faite par (rongé) … feu N. de La Barde ...... Ranulphe Robert, damoiseau, pour la dot de Petrone de …..rde, sœur dudit Guillaume, et femme dudit Ranulphe. 13…8. Pierre Gautier recepit.

 

 

Fol. 26 r°

Extrait des titres de l’abbaye de Pérouse, conservés au château de Pompadour en Limousin[58].

Bibl. imper., ms. de Gaignieres, vol. 668, contenant des extraits de titres originaux

de Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, fol. 185 et suivants.

(faits sur les originaux par D. Pradillon, en novembre 1690).

 

1243[59] : Universis …. quod Maerna Catela concessit Heliae de Craumieras, militi, totam vicariam quam habebat in villa de Craumieras. Die martis post inventionem Beati Stephani, anno 1243.

1247[60] : P., Dei gratia episcopus petrag …….. orta quaestione inter abbatem de Petrosa, et Heliam de Longovado, militem, super medietate terrae de Longovado, sitae prope molendinum de Petrosa, quam asserebat dictus abbas se habere ab Helia de Longovado quondam milite, patruo dicti Heliae, sic composimus etc… Kalend. Maii 1247.

1265[61] : Universis … Guil. Dictus abbas de Petrosa, ordinis cisterc. Petrag. dioc., noveritis quod Bonto de Malomonte, domic. et Gaufridus filius ejus vendiderunt Hugoni de Craumeriis, militi, affarium suum de Solmahas, situm in parochia de Cussac. 16 kal. Martii 1265 (v. st.).

1276[62] : In nomine Patris … ego Margarita uxor Raymundi Aytz, donzelli, meum facio ultimum testamentum ... volo sepeliri in cemeterio monasterii de Petrosa,

 

 

Fol. 26 v°

Jaumarum et Petrum Ayts filios meos heredes instituo, cum substitutione mutua ; et eis deficientibus, dilectum maritum meum executores nomino abbatem de Petrosa et Guillelmum Begonis, donzellum, fratrem meum. XI kal. Octobr. 1276, cum sigillo curiae offic. Petrag.

1292 : Ego Gerardus Blanqueti, filius quondam Bernardi Blanqueti, senioris, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag., confiteor me vendidisse Heliae Ribot burgens. dictae villae 43 solid. et XI den. censuales, in burgo Sancti Hilarii prope Petrag. VIII kal. Maii 1292.

1292 : Fulcaudus Gauffridi, et Raymundus Gauffridi fratres, domicelli civitatis Petrag., 2 nonas maii 1292.

1302 : (v. st.) Guillelmus et Laurentius de Blanqueto, fratres, filii et heredes quondam Stephani de Blanqueto, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag., die martis ante festum Paschae 1302.

1319[63] : Noveritis … quod die martis post festum Paschae 1319, Geralda de Borno, relicta Petri de Borno, militis Petrag., et Raymundus de Borno, filius eorum vendid. … abbati de Petrosa, IV solidos renduales..

1322 : Marquesia relicta, et Glla., filia Petri de Armanhaco, dicti de Gros, quondam burgens. Petrag. confessi sunt tenere etc…

1324 : Universis … Hugo de Blanqueto burgensis, Stephanus Garlandier … villae Podii Sancti Frontonis Petrag., confitemur nos debere Raymundo Porte, burgens. dictae villae, sequentes census … V kal. Julii 1324.

1331 : Universis … Fortanerius et Petrus de Blanqueto, filii Oliverii de Blanqueto, quondam burgensis villae Podii Sancti

 

 

Fol. 27 r°

Frontonis Petrag., confitemur quod debetur nobis de tenenciariis etc... VI idus augusti 1331.

1333[64] : Raymundus de Engolisma, domic. 1333. (même année) Lucia de Belloforti, domicella de Agonaco vendit abbati de Petrosa 1333.

1336[65] : Universis … ego Helias de Rupe, clericus et domicellus villae Podii Sancti Frontonis, regonosco me tenere … a monasterio de Petrosa, 4 kal. Maii 1336.

1338[66] : Frater Johannes de Malomonte, procurator abbatis et conventus de Petrosa ordinis cisterciensis 1338.

1340[67] : Die veneris post Alt. Sanctae Crucis, Guido de Grossopodio, domicellus parrochiae de Abiaco, emit a nobili Lomar de Cussac. 1340.

1340 : Petrus de Armanhaco, filius quondam Stephani de Armanhaco, burgensis villae Podii Sancti Frontonis, et Fina uxor dicti Petri. Idibus novembris 1340.

1375[68] : Frater Gerardus Martini abbas de Petrosa 1375 obiit. Et frater Joseph Manhani successit. Actum die jovis post dominicam in qua cantatur Domine dilexi, ejusdem anni.

1409[69] : Universis … ego Iterius de Tyaco, domicellus loci Ribeyriaci, confiteor me recepisse 20 francos auri, pro compositione facta inter me et dominum abbatem de Petrosa, 28 decembr. 1409.

1424 : Dominus Guillelmus de la Sanzeda[70], abbas de Petrosa, 2 martii 1424.

1467[71] : Bernardus, humilis abbas de Petrosa, cistercens. ordinis, 1467, ult. aprilis.

1487[72] : Frater Itherius de Podio, abbas commendatarius de Petrosa, an 1487, 11 decembris.

 

 

Fol. 28 r°

Catalogue des abbés de Pérouse (dressé en 1812)

 

(1)          Roger, moine de Clervaux, fut le 1er abbé de Peyrouse (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(2)          Pierre, sans désignation d’année (Gall. Chr. ibid.)

(3)          Hugues, abbé de Peyrouse, en 1208 et 1218 (mss de M. Nadaud, curé de Teyjac.)

(4)          Jean I abbé de Peyrouse, en 1221 et 1225 (mss de M. Nadaud.)

(5)          Etienne I, abbé en 1235 (Gall. Chr. ibid.) , le 11 des calendes de mars 1241, v. st. (mss de M. Prunis) ; le jeudi après le dimanche Reminiscere même année 1241 (v. st.) (extr. faits à Pau par M. Leydet) ; et en 1246 suivant une charte de l’abbaye de Grosbos (Gall. Chr. ibid.) ; il reçut une donation d’Hélie de Maumont, chevalier, en 1243 (extraits faits à Peyrouse par M. Prunis.)

(6)          Guillaume I, abbé, dans un acte du 16 des calendes de mars 1265 (v. st.) (msss de Gaign., extraits faits par D. Pradillon.) ; en 1270 et 1275 (Gall. Chr. ibid.) ; exécuteur du testament de Marguerite, épouse de Raimond Aytz, en 1276. (extraits faits par M. Prunis) ; témoin du testament de Vigière Flamenc de Bruzac, le samedi avant la fête de la Chaire de St Pierre 1281 (archives de Mr de Taillefer.)

(7)          Jean II fit un accord avec Artur, vicomte de Limoges, en 1293 (Gall. Chr. tome 2, col. 1505) ; vivoit encore en 1295 (mss de M. Nadaud.)

(8)          Bernard I, abbé de Peyrouse dans un acte du 6 des calendes de juillet 1299 (mss de D. Villevieille.)

(9)          Raimond I, abbé en 1303 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(10)      Bernard II en 1305, 1323, et 1328 (Gall. Chr., ibid.)

(11)      Etienne II, abbé, dans un acte du vendredi après la fête de St Georges 1341 (arch. de La Cousse, mourut vers 1348 (arch. du Vatican)

(12)      Géraud I fut pourvu de l’abbaye de Peyrouse, après la mort d’Etienne par le pape Clement VI, la 7ème année de son pontificat (1348) (arch. du Vatican). Il fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, le 13 des calendes d’août 1356 (mss de M. Prunis, de D. Villevieille, etc.)

(13)      Etienne III, dans un acte de l’an 1366 (Gall. Chr., ibid.)

(14)      Geraud de Martin II, abbé de Peyrouse mourut en 1375. (mss de D. Pradillon, parmi ceux de Gaignières, vol. 668.)

(15)      Joseph Maignan (Manhani) succéda à Géraud de Martin, le jeudi après le dimanche où l’on chante « Domine dilexi » 1375 (v. st.) (ibidem)

 

 

Fol. 28 v°

(16)      Fortanier fut nommé probablement en 1380, puisque ce fut cette année et le 4 décembre, qu’il promit de payer à la chambre apostolique 200 florins d’or (arch. du Vatican) ; vivoit encore en 1387, 1390, 1392 et 1400 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(17)      Guillaume II en 1400 (Gall. Chr., ibid.)

(18)      Fortanier II en 1404, est peut être le même que Fortanier I (Gall. Chr., ibid.)

(19)      Guillaume III de la Sauzede, abbé en 1416 et 1421 (Gall. Chr. ib.) et le 2 mars 1424 (v. st.) (mss de D. Pradillon, vol. 668 de Gaignières)

(20)      Raimond II, 1430 et 1436, (Gall. Chr. ibid.)

(21)      Bernard III de Mayac, 1442, 1443, 1448, 1455, 1458, 1461, 1476 et 1478 (Gall. Chr.), 1456, 1457, 1460 et 1480 (terrier de Peyrouse vu chès Sarlande, notaire) ; 1456 (registre de Clementis, notaire, archives du chapitre de Périgueux) ; le dernier jour d’avril 1467 (mss. de D. Pradillon)

(22)      Itier Dupuy, de l’ordre de St Dominique, abbé commendataire le 31 mars 1478 (Gall. Chr. ibid.) et le II décembre 1487 (mss de D. Pradillon)

(23)      Jean III de Peruce, bachelier en décrets, 1490, et 1497 (Gall. Chr.)

(24)      Charles d’Escars 1502 (ibid.), mort en 1547.

(25)      Jean IV de Pompadour, nommé par le roi, fut pourvu par le pape le 7 des calendes de septembre 1547 par la mort de Charles d’Escars (arch. du Vatican). Vivoit encore en 1555 (Gall. Chr.)

(26)      N. Veyssiere, prête nom des seigneurs de Pompadour en 1564 (Gall. Chr., col. 1506.)

(27)      Jean V Vigier de S. Mathieu, nommé le 4 janvier 1572, siégeoit encore en 1602 (Gall. Chr., tome 2, col. 1506.), 1612, et mourut en 1616 (mss. de M. Nadaud).

(28)      Nicolas I du Mazeau, en commende en 1626 (Gall. Chr. ib.)

(29)      Nicolas II de La Brousse, neveu du précédent, mourut en 1674 (Gall. Chr. ibid.)

(30)      Thibaud de La Brousse, abbé dès 1663, par cession de son oncle, prit possession en 1665, et siegeoit encore en 1713 (Gall. Chr. ibid.). (Nota : L’abbé du Tems le nomme Pierre de La Brousse.)

(31)      Nicolas de La Brousse de Verteillac, frère du précédent, nommé le 2 janvier 1719, mourut à Périgueux le 23 février 1724 (l’abbé du Tems)

(32)      Jean-François de Montferrand de St Orse, grand vicaire de Chartres, nommé en 1723 (La France ecclesiastique pour 1736 (voy. aussi l’abbé du Tems)

(33)      N. de Gontaut, mort en 1759 (l’abbé du Tems)

(34)      Armand de Chapt de Rastignac, vicaire général d’Arles, nommé en 1759 – 1773 (l’abbé du Tems).

(35)      N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773, siegeoit encore en 1780 (La France eccl.)

(36)      N. Bragouze de St Sauveur, abbé de Peyrouse, prieur de St Julien de Conalle, chanoine sacristain de l’église collégiale de St Etienne et de St Sébastien de Narbonne et official de Limoux, vicaire général de Narbonne, fut nommé abbé de Peyrouse en 1784 ; siégeoit encore à la suppression en 1790.

 

 

Fol. 29 r°

Le Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, tome 2, p. 611

La Peyrouse

 

L’abbaye de Notre Dame de Peyrouse, ordre de citeaux, fille de Clairvaux, est située entre quatre montagnes, près de Saint-Jean de Colle, au confluent du Palin et du Queue-d’Ane. Jean Dupuy, récollet en rapporte la fondation au 29 mars 1153. Elle fut ruinée par les hérétiques, pillée par les abbés commendataires, et rétablie par les soins d’Etienne Barillot, et de Nivard Ramasson, prieurs. Elle est taxée 200 florins et vaut 4000 livres.

 

Abbés

I – Roger (Gall. Chr., tome 2, col. 1505)

XII – Guillaume III de La Sauzede, abbé en 1416 et 1421. Avoit été prieur – curé de l’église de Notre Dame de La Garde qui fut unie à cette abbaye.

XV – Itier Dupuy, dominicain, professeur d’écriture sainte, protonotaire apostolique, premier abbé commendataire, en 1478.

 

 

Fol. 29 v°

XVII – Charles de Cadis d’Escars en 1502. (Lisés de Cadris, qui est le même que Escars en latin.) Gall. Chr. a fait la même faute.

XIX – N. Veyssiere, abbé, prête nom des seigneurs de Pompadour, en 1564.

XXIV – Pierre de La Brousse

XXV – Nicolas de La Brousse de Verteillac, frere du précedent, nommé le 2 janvier 1719, mourut à Périgueux, le 23 février 1724.

XXVI – Jean-François de Montferrand de St Orse, clerc du diocèse de Périgueux, nommé au mois de mai 1724.

XXVII – N. de Gontaut, mourut à Chartres le 2 décembre 1759, agé de 60 ans, étant grand chantre et vicaire général du diocèse.

XXVIII – Armand-Anne-Auguste-Antoine-Sicaire de Chapt-Rastignac, docteur de la maison et société de Sorbonne, vicaire général d’Arles, et prévôt de St Martin de Tours, nommé en 1759 s’est démis et a obtenu l’abbaye de St Mesmin en 1773.

XXIX – N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773.

 

 

Fol. 30 r°

Extrait des suppléments au Gallia Christiana par Mr Nadaud, curé de Teyjac

Abbaye B. Mariae de Petrosa (Pérouse)

 

Gall. Chr., tome 2 :

col. 1505:

Hugo (abbas de Petrosa) 1208, 1218

Joannes 1221, 1225

Joannes I (ex Gall. Chr.) 1295

col. 1506 :

Joannes IV prieur des Sales, de La Vauguyon, 1612, seigneur de St Angel et des Essards, demeurant au prieuré d’Alboue en Poitou, et avoit 65 ans en 1612. Il mourut en 1616.

 

 

Fol. 30 v°

Note sur Jean-François de Montferrand, abbé de Peyrouse.

Archives de Montréal.

 

Jean François de Montferrand, abbé de Peyrouse, étoit fils de Antoine-Joseph de Montferrand, seigneur de St Orse, et de Jeann-Charlotte d’Hautefort ; est nommé dans le testament de son père, du 7 juin 1733, et fut légataire de la somme de 2000 livres par le testament de sa mère, du 27 septembre 1733. Il est encore nommé dans le contrat de mariage de Bernard-Louis de Montferrand, son frere ainé, avec Anne de Lagut, du 30 janvier 1734.

Nota : Il perdit son père en 1747, et sa mère en 1754. Il etoit legué à 4000 livres du chef de son père et à 2000 livres du chef de sa mere. Il étoit un frere abbé (Jean).

 

 

Fol. 31 r°

1207.

Note sur une lettre du pape Innocent III.

 

Il est fait mention (sans le nommer) d’un abbé de Pérouse, dans une lettre du pape Innocent III adressée à l’évêque et au chapitre de Limoges, le II des calendes de mars 1207 (voy. mon recueil sur Ranulfe de Lastours, évêque de Périgueux).

 

 

Fol. 32 r°

1215

(Extrait de D. Mart. Thes Nov. Anecd., tome 4, col. 1316)[73]

Statuta ordinis cisterciensis, anni 1215.

 

14. Abbas de Petrosa, qui inhumanum se praebuit in domo sua, abbatibus hospitibus, nec per se, nec per priorem visitavit abbatem infirmum, tribus diebus sit in levi culpa, uno eorum in pane et aqua.

 

 

Fol. 33 r°

1241 (v. st.)

Note sur Etienne abbé de Peyrouse.

 

Etienne, abbé de Pérouse est nommé avec Arnaud, abbé de Boschaud, dans une charte datée du jeudi après le dimanche Reminiscere l’an 1241. (archives de Pau, ch. 30, n° 287)

(Voy. Recueil sur Pierre Astier, évêque de Périgueux, où cette charte est rapportée).

 

 

Fol. 34 r°

1281

(Archives de M. de Taillefer)

 

Guillaume, abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin du testament de Vigière Flamenc, femme de Gaubert (ou Jaubert) Flamenc, donzel, et y fit apposer son sceau. En date du samedi avant la fête de la chaire de St Pierre, l’an 1281.

 

1299

(Recueil de D. Villevieille, coté originaux, tome 10, lettre F.)

 

Maître Bernard (Ber.), vénérable abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin et apposa son sceau à un acte daté du 6 des calend. de juillet 1299, par lequel Guy Flamenc, damoiseau, accepte l’hérédité de Guy Flamenc, son oncle, damoiseau, seigneur en partie de Bruzac.

 

 

Fol. 34 v°

25 mars 1304

(Archives du Vatican, registre de Ben. XI, an I, f° 137, ep. 593,

et f° 125, ep. 539, du 25 mars 1304)

 

Abbé de Pérouse. Dans une lettre du pape Benoit XI, adressée à Bernard de Roiard, archidiacre de Saintes, et chapelain du pape. (Voy. Recueil sur le chapitre St Front de Périgueux).

 

 

Fol. 35 r°

Abbés de Perouse

 

1356[74]. Le 13 des calendes d’août. Géraud, abbé de Pérouse, fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, etc., avec Isabelle Flamenc, fille de Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac . (voy. mon Recueil sur l’abbaye de Pérouse)

 

12 mai 1364

 

Etienne, abbé de Pérouse. (voy. mes extraits du vol. 36 (164) des Obligations du Vatican, f° 172)

 

 

Fol. 36 r°

1456

Notes sur Bernard de Mayac, abbé de Petroza.

 

Bernardus de Mayaco, abbas de Petroza. (Extr. d’un registre de Clementis, notaire, aux archives du chapitre de Périgueux).

 

27 août 1477

Note sur une bulle du pape Sixte IV.

 

Le 27 août 1477. Bulle du pape Sixte IV adressée à l’abbé de Peyrouse, au sujet de l’union de la paroisse de Saint Front d’Alemps, à la chantrerie de Périgueux. (voy. Doyens etc., et l’art. de Geoffroi I de Pompadour, évêque).

 

 

Fol. 36 v°

Voy. au greffe de Périgueux, il y a le registre d’un notaire de Thiviers, dans lequel on trouve plusieurs actes de 1486, 1487 etc., concernant Itier Dupuy, abbé de Peyrouse.

 

 

[1] Dans la marge gauche : Ce prince ou seigneur, qui n’est pas nommé, pourroit bien être le comte de Périgord, Hélie V de Talayrand.

[2] Dans la marge gauche : l’Auvézère.

[3] Dans la marge gauche : ib. fol. 286.

[4] Dans la marge gauche : Foucaud, chantre de St Front.

[5] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[6] non interprêté (note C.R.).

[7] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[8] non interprêté (note C.R.).

[9] « prestare » en surcharge (note C.R.).

[10] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[11] non interprêté (note C.R.).

[12] Dans la marge gauche : « abbé de Dalon ».

[13] Dans la marge gauche : « ou Dimtavilla ».

[14] Dans la marge gauche : « Pierre, évêque de Périgueux ».

[15] La note correspondante se trouve en pleine page au verso (f°19v°)  (note C.R).

[16]  Dans la marge gauche : «  archidiacre / Etienne abbé de Pérouse / Augier / Lavernhe / Maumont ».

[17] Dans la marge gauche : «  Maumont ».

[18] Dans la marge gauche : «  p.e. Saint Saud ou Sensenac ».

[19] Dans la marge gauche : «  Brande (sic)  ».

[20] Dans la marge gauche : «  Aixe. ».

[21] Dans la marge gauche : «  Born/ Etienne abbé de Pérouse ».

[22] Dans la marge gauche : «  Cantarel / Mellet / Foucaud  ».

[23] Dans la marge gauche : «  Lambert, ou Lamberti  ».

[24] Su ce site, le lecteur peut trouver copie du seing de Guillaume de Grosso Campo au bas du document des coutumes de Ste Aulaye, Arch. Nat. Q1/111 (note C.R.)

[25] Dans la marge gauche : «  Le mot Fulcherii est déchiré ».

[26] En surcharge « déchiré ».

[27] Dans la marge gauche : «  Boschaud  ».

[28] En surcharge « déchiré ».

[29] Dans la marge gauche : « Sensac, [p. e. Sensenac]  ».

[30]Dans la marge gauche : «  Boschau / Masgimbau  ».

[31] Dans la marge gauche : «  Rochechouard  ».

[32] Dans la marge gauche : «  Dournazac  ».

[33] Dans la marge gauche : «  Vilotes  ».

[34] Dans la marge gauche : «  Florenche, ou frères Orenche  ».

[35] Dans la marge gauche : «  Pons /Campnhac / La Barde / Pasquet  ».

[36] Dans la marge gauche : «  Le commencement rongé, comme l’acte précédent. Il paroit que le testament est d’un Maumont  ».

[37] Dans la marge gauche : «  Maumont / Crozent  ».

[38] Dans la marge gauche : «  Agonac / Potz  ».

[39] Dans la marge gauche : «  Jaubert / Bruchard  ».

[40] Dans la marge gauche : «  La Coquille  ».

[41] Dans la marge gauche : «  La Martonie  ».

[42] En surcharge « Guidon ».

[43] Dans la marge gauche : «  La Martonie / Magnac  ».

[44] Dans la marge gauche : «  Bochaud / Seguin  ».

[45] Dans la marge gauche : «  Guitard  ».

[46] Dans la marge gauche : «  Martonie (voy. an 1313) ».

[47] Dans la marge gauche : «  p.e. de Podio  ».

[48] Dans la marge gauche : «  Creyssac / Avaleuil  ».

[49] Dans la marge gauche : «  Chataigner / Du Miel  ».

[50] Dans la marge gauche : «  Bechade / p.e. Balangeas  ».

[51] Dans la marge gauche : «  Pelegrin / Boschaud / Ricon / Cugnac  ».

[52] Dans la marge gauche : «  Robert / Vigier / Arnaud / Gullaume  ».

[53] Dans la marge gauche : «  Jaubert Flamenc, seigneur de Condat  ».

[54] Dans la marge gauche : «  Flamenc / Jaubert / Bruschard / David / Beauplas / Lespinat / Benche / Robert / Lastours  ».

[55] Dans la marge gauche : «  Bourdeille / Vigier / Jounion / Jaufre / La Fourreyre / Creyssac / La Rigale / Montardit / Bariere (La Barde) / Vigier / Mareuil / Sauzet / La Cour / Jaubert  ».

[56] « Villetoureix », à mon sens (note C.R.)

[57] «  Mr de Lambertie met la Barde, au lieu de Barriere. »

[58] Dans la marge gauche : « Bibl. impériale, mss de Gaignières, vol. 668, contenant des extraits de titres originaux du Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, f°s 185 et suiv. »

[59]  Dans la marge gauche : «  Catel / Cromières ».

[60]  Dans la marge gauche : «  P. évêque / Longa ».

[61]  Dans la marge gauche : «  Abbé de Pérouse / Maumont / Cromières ».

[62]  Dans la marge gauche : «  Aytz / abbé de Pérouse / Bégon ».

[63]  Dans la marge gauche : «  Born ».

[64]  Dans la marge gauche : «  Angoulême / Beaufort  ».

[65]  Dans la marge gauche : «  La Roche  ».

[66]  Dans la marge gauche : «  Frater / Maumont  ».

[67]  Dans la marge gauche : «  Grospuy / Cussac  ».

[68]  Dans la marge gauche : «  abbé de Pérouse  ».

[69]  Dans la marge gauche : «  Tyac  ».

[70]  Dans la marge gauche : «  p.e. Sauzeda, abbé de Pérouse  ».

[71]  Dans la marge gauche : «  abbé ».

[72]  Dans la marge gauche : «  abbé ».

[73] Thesaurus novus anecdotum, Dom Martène, in-f°, Paris 1717. (note C.R.)

[74] Dans la marge gauche : «  Archives de Pérouse ».

 

 

Fol. 37 r°

FB. Lettre originale de M. Parisot sur les abbayes de Gondon, de Peyrouse et évêché d’Agen.

Il y a deux écritures : l’une du correspondant de M. Parisot (réponse) et l’autre de Mr. Parisot qui expose les états des abbayes. Nous mettons la première en italique.

 

A Bordeaux ce 21 août 1723.

A Paris le 27 dud.

Messieurs,

 

Nous avons receu l’etat que vous nous avez adressez, il en faut user de même à toutes les vacances, faire compter les forts et nous envoyer un autre estat de ce qui peut estre dus aux dits titulaires aux jours de leur dires, faites leur l’extrait Mre. et nous l’envoyer après legalisé d’un grand vicaire. Ce sera l’affaire du successeur pour nous qui ne sommes que depuis ... ne devons nous ... que du recouvrement des revenus qui sont exigibles sans entrer dans aucuns procès. Il faudra cependant

 

Abbaye de Gondon

J’ai l’honneur de répondre à vos lettres des 9 et 11 du courant, en conformité desquells vous trouverez cy joint l’etat des revenus et des charges de cette abbaye, lesquelles distraites, il se trouvera de net pour l’abbé 1484 l. dans le tems present, mais l’on ne peut tabler annuellement que sur le pied de 1000 l. tout au plus.

Cette abbaye est située dans une campagne éloignée d’Agen de 4 à 5 lieues qui en valent bien 8 distance. Néanmoins Montflanquin où M. l’abbé a une maison qui n’est pas habitable, est une petite ville où il se trouve nombre d’honneste gens, mais le revenu seul de cette abbaye n’est pas suffisant pour (déchiré) ...modement pour un abbé (déchiré) ... maye de vous observer que (déchiré) plaira au roy nommer à ce bénéfice doit s’attendre devoir pour ... capital le moyen de

 

 

Fol. 37 v°

faire le procès verbal des reparations lorsque vous aurez en main de quoy en payer les frais.

 

Goudon qui luy sucitera nulles chicanes et faira tous les efforts pour englober tous les revenus de l’abbaye a son profit, ainsi qu’il a paru cy devant avec feu Mr. Brossard qui c’estoit accommodé avec luy pour demeurer tranquille, et s’il n’avoit pas eu la cure de Montastruc qui est proche Goudon qui luy produisaoit 1500 l. de revenu, il n’auroit pas pu subsister.

 

Abbaye de Peyrouse

J’ai écrit à M. de Verteillac nommé à cette abbaye suivant les ordres de la compagnie. Il me promet devous envoyer ... Cependant je ne vois pas qu’il se presse. Ces revenus sont saisis, et je luy manderay de nouveau que s’il ne termine au plustost, je continueray ces poursuites. Il y a plus d’un an qu’il promet et n’exécute point.

 

Vous voyez bien qu’il n’y a que les ... poursuittes qui puissent operer enfin de nos comptes et que sans cela il n’est pas possible d’en venir à bout ; donnez y vos attentions ; finissons les anciens et ne nous laissont point accumuler.

 

Bénefices en litige.

Je viens d’aprendre par M. Dugras archidiacre du diocèze de Bordeaux

 

Vous savez sur cela ce que vous avez devoir faire pour le mieux, surtout ne vous embarquez point.

 

 

Fol. 38 r°

dans aucuns procès cela n’est point du tout de notre gout et nous avons assez d’autres affaires courantes sans nous charger de choses qui sont point de notre compétance.

Nous vous en accuserons la reception lorsqu’ils seront arrivés.

J’oubliois d’informer la compagnie que j’ai remis ce jourd’huy du carrosse les comptes de l’abbaye de Brantholme, de Pleneselve, à l’adresse de M. Marechal.

 

Et cy devant preposé par le clergé aux fonctions de l’office d’économe sequestrer du même diocèze n’a point été remboursé du montant de cet office, aussy je vais présenter une requeste devant le juge qui a ordonné la séquestration et servir le revenu de la cure de Dregnac en conformité de l’art. 13 de la loi de 1691 ; je m’informeray aussy à M. Roger qui avoit le même office pour le dioceze d’Agen où il y a quelques bénéfices en litige si il a été (déchiré) ... après quoy j’agiray celon ce que (déchiré) prendray.

 

Eveché d’Agen.

Je me conformeray aux ordres de la compagnie ... du prelat arrivant ci j’auray l’honneur de luy donner ...

J’ay l’honneur d....

 

Messieurs,

Votre très humble et très obeissant serviteur

Parisot.

 

 

Fol. 38 v°

Adressé à Monsieur Marechal économe général du clergé de France, rue Ste Anne, quartier St Roch à Paris.

 

 

Fol. 39 r°

Le prieuré de Peyrat

 

 

Fol. 40 r°

De prioratu conventuali de Peyrato.

Pancarte de l’évêché de Périgueux.

 

Sciendum quod reditus seu proventus annui mensae communis prioris et conventus, prioratus conventualis de Peyrato, ordinis Sti Augustini dictae Petrag. dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad XVI libr. Petragoricenses et valent secundum hujusmodi decimae taxationem CLX libr. Petragor.

Secundum autem verum valorem, existimatione communi valent praedicti proventus annui VC libr. dictae monetae. In quo prioratu non est alia administratio quam sacristia quae non valet ultra XL solid., nec est ibi certus canonicorum numerus licet de presenti XII ultra priorem, qui certam pensionem recipiunt, sed eis in victu necessario providetur per priorem. Et pro vestitu, recipiunt in communi usque ad summam XXXVI libr. dictae monetae a priore praedicto.

Et sciendum est quod vacante dicto prioratu inibi praeficitur per electionem conventus dicti loci, et confirmationem domni episcopi Petrag. Cui immediate sub est, et quod dicto prioratui sunt annexi archipresbiteratus de Gotz et dicti loci de Peyrato ; praedictae vero sacristae collatio et dictorum canonicorum institutio seu creatio cum consensu tamen conventus spectat ad dictum priorem.

Extra quem prioratum sunt ecclesiae parrochiales in dioecesi Petragor., Sarlatensi et Engol. as presentationem dicti prioris, spectantes quae per canonicos dicti prioratus obtinentur et in aliquibus earum est unus canonicus cum priore in aliquibus non videlicet

 

in ecclesis de Rohanco, de Blanzageto, de Gurato, de Perducio, rector cum uno socio.

in ecclesis de Gardia, de Alta-Faya, de Colla, de Villaubus, rector in ecclesiss sine socio.

 

 

Fol. 40 v°

et ultra praedictas ecclesias, capella Sti Caprasi de Vilaboy, valoris XX libr. non taxata specta ad collationem dicti prioris, et etiam tenetur per canonicum.

Valor supradictarum ecclesiarum.

Archipresbiteratus de Peyrato est unitius mensae prioris ejusdem loci.

Ecclesia de Aguraco tax. ad LX solid. valet communiter XXX libr. Turonenses.

Ecclesia de Runhaco tax. ad XL solid. valet communiter XXX libr.

Ecclesia de Blanzagues tax. ad XL solid. valet communiter XX lib. Turon.

Ecclesia St Apri de Perducio tax. ad LX solid. valet communiter XXX libras (Avolio).

 

 

Fol. 41 r°

FB. Le classement des feuillets du dossier de l’abbaye de Ligueux tel que présenté dans le tome 34 de la collection Périgord est à revoir. Des feuillets sont intercalés dans les longs extraits faits par M. Leydet aux archives de l’abbaye de Ligueux au mois de septembre 1791.

 

Abbaye de Ligueux

 

 

Fol. 42 r°

Abbaye de Ligueux par M. Leydet.

 

 

Fol. 42 v°

Les 18, 19, 20, 21 et 22 septembre 1791, par M. Leydet.

 

 

Fol. 43 r°

Archives de l’abbaye de Ligueux de l’ordre de St Benoit en Périgord.

Extraits du cartulaire de Ligueux.

 

Le cartulaire de l’abbaye de Ligueux d’un format in 4° est d’une très bonne note ; il est d’une écriture semblable à celle du cartulaire de l’abbaye de Chancelade, mais en très mauvais état. Il n’en reste plus que onze feuillets, encore ne font ils point de suite ; ce sont des fragmens du cartulaire qu’on a ramassés et cousus ensemble depuis les dernières dévastations de cette abbaye ; le 9e feuillet même est en bonne partie une répétition de celui qui est le premier dans ce cahier, l’un et l’autre sont d’une écriture également ancienne, ce qui montre qu’ils ont appartenu à deux cartulaires de même teneur ; ils sont l’un et l’autre en parchemin.

Ce cartulaire est sans commencement ni fin. Heureusement il s’est trouvé une copie faite au XVe siècle (en marge : vers 1460) du commencement de ce cartulaire, et cette copie se lit très bien au 1er feuillet du même cartulaire. Ce commencement avec une partie des feuilles une et deuxième est en une feuille de grand papier fol. 1 et 2 qu’on a cousue à la fin du cartulaire. C’est de là que nous avons tiré l’extrait suivant, dont nous avons raproché les parties soit des feuilles en parchemin, soit des deux qui sont en papier, et que nous avons rapprochées et comparées pour avoir une suite.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christi &c. Comme dans D. Claude Estiennot. J’aurai soin de marquer les variantes et les observations de M. Leydet.

 

après despiciens : quoniam praevidet.

après sententiam : illam

après anima sua : * à la marge, falso haec verba, quid dabit &c ; paulo apostolo tribuuntur cum ex evangelio secundum desumpta sint.

après bonusque : minister au lieu de magister

 

 

Fol. 43 v°

après alibi : dominus au lieu de omnis

après voluit quod : Deus au lieu de dominus

a sicut credimus (*) : en marge, testis oculati verba sunt

(Baudeau)

après quoniam vitam (ou vivus Leydet) nimis humidem

après cupiebat : audiens alium sermonem &c.

après ad eum : circum venerunt

après proceres : commoti

après statuerunt : a linea (Na il est ajouté à la suite de ces derniers mots providere studuerunt, e a linea ; toujours dans la feuille de papier écrite au XV siècle).

Helias de Burdelia, au lieu de Bourdeilha

après allodio : supprimé illo

après Raimundi episcopi : in prato (in prato et non pas infracripto comme lisent les bénédictins dans le Gall. christ. nouv. édit., tom. 2, col ...) a Pressac &c.

après ces mots, P. Petragoricensi, fuit dans la feuille de papier ceux-ci : a linea.

postea filius suus Ebolus &c. (en marge : Ebles de Bourdeilles donne après son père la moitié de la forêt de Ligueux).

Et encore immédiatement après ces derniers mots : coquo testibus ; dans la feuille de papier vient ce qui suit : Iterius de Turre, Petrus que &c. (en marge : Itier et Pierre de la Tour, père et fils ; la femme et la fille d’Itier de la Tour, se font religieuse à Ligueux).

en marge : Pierre de la Tour donne la moitié de la forêt de Ligueux. Cette seconde donation semble indiquer que ce seigneur de la Tour y avait des droits, quoique le fonds et la directité en appartiennent au seigneur de Bourdeilles. Ils la possedaient en commun ex infra.

après silva : pastum porcorum &c.

après quicumque : fevum illorum tenent &c.

après Agonacensi : e (pour et) au lieu de eis

après ipsi : concedunt, &c.

après Chalamnhac : et Aysone de Boscmauri

(et encore immédiatement après ces derniers mots, on lit a linea)

similiter Petrus de Turre

après medietatem : totam silvae &c ... et Helia de Pirac, et omne conventu

(Na) et encore immédiatement après ces derniers mots on lit a linea, toujours dans la feuille de papier.

 

 

Fol. 44 r°

L’article suivant qui se trouve en entier dans cette feuille de papier, et qui ne se trouve prendre le cartulaire en parchemin à la 1ère page (fol. 1 v°) qui aux mots totam silvam ad aedificationem &c. après lesquels et la feuille de papier et le cartulaire en parchemin sont parfaitement conformes et comme nous avons observé supra que le fol. 9 et v° du cartulaire étaient une répétition du même texte, ce qui prouvait que ces deux feuilles avaient apartenu à deux cartulaires, ce fol. 9 r° ne commence qu’à ces mots ecclesia et dederunt Deo et beatae Mariae &c. après lesquels ce 9e feuillet s’accorde avec le fol. 1 r° du cartulaire et la feuille de papier.

Helias Burdeliensis et Hebolus filius ejus, sciens se esse moriturum et cupientes &c. (Helie de Bourdeille et son fils Ebles donnent le local où est batie l’abbaye de Ligueux).

après praeceptum domini : omnipotentis, viam pacis pergere et ad caelestum Jerusalem reddere (pour redire) quod per annum (sic) ad quorum dederunt &c.

après uxoris Heliae : et Aymerico ejus filio

après aliquam : Liguriecensis silvae

après consuetudo : requiratur, sed pergant per totam silvam

après steterint : vem permanserint

après pasquerium : vel erbarium

après ejusdem : (A) ecclesiae &c.

après vel fevum : de ipsis (B) tenuerunt si ipsi Deo &c.

 

(*) Ici commence la première page ou fol. 2 r° du fol. IX en parchemin. Comme on l’a observé supra, ce fol. IX r° n’a aucune liaison avec le fol. 8 v°, parce que ces feuilles ne sont que des fragmens du cartulaire, cousus au hasard depuis peu d’années.

(A) Ici commence le fol. I r° du cartulaire en parchemin.

(B) Ces mots de ipsis sont oubliés dans la copie en papier, pour lesquels on a omis detenuerunt. C’est la seule variante qu’on ait observée.

 

 

Fol. 44 v°

après voluerint ipsi : concedunt in allodium

après castri : Agonagui (Agonaci) qualis cum que &c.

après donum facere : prior volurit &c.

après archidiacono : et G. de Calzada et Bernardo de Pahazac (en marge : ita fol. I r°, sed fol. 9, legitur Palzac), canonico beati Frontonis, et Rob. de Albarocha, et Hel. Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.

Helias (fol. 1 r°) de Bornel &c (le reste dans Estiennot, et mes notes).

après vel daturi sunt : (fol. 1 v°, ex cartul., ex quo caetera quae inferius excribuntur deinceps desumuntur) omnemque &c.

 

après la donation d’Etienne Agarnencs ; voyez pour les témoins mes notes où ils sont ainsi désignés : P. capellano de Ligurio, et B. capellano, et Ar. de Costuras, capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

 

fol. 2 r°. Alaus filia Heliae Ramnulfi (voyez mes notes, à cet article et tout au long).

fol. 2 r°. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus (le reste dans Estiennot)

après audientibus : G. de Sto Germano, capellano Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras, capellano d’Agonac, et Helia de Forges presbitero, atque Guillelmo &c (comme dans Estiennot).

fol. 2 v°. In ecclesia Sti Asterii d’Agonac (A) en note au bas de la page : la tradition d’Agonac porte qu’il y avait une église de St Astier un peu au delà du pont qui est près de l’église paroissiale de St Martin, et qu’avec cette église de St Astier, il y avait un monastère dont j’ai vu des décombres en 1774. signé Leydet. Je l’ai apris dit-il de M. Lapeyriere, curé d’Agonac en 1774.

 

 

Fol. 45 r°

Extrait du cartulaire de Ligueux

 

In nomine domini nostri Jesu Christi &c. comme dans D. Claude Estiennot, tout ce commencement est tiré d’une ancienne copie sur papier ajoutée au cartulaire. Il y a les donations faites par Hélie de Bourdeille et Eble son fils, d’Itier de la Tour, de Pierre de la Tour, d’Hélie de Bourdeille à la suite de cette dernière est daté ainsi XV des cal. de mai, lune I, epacte IV, l’an de l’inc. 1115, entre les mains de l’évêque Guillaume, la XIe année de son pontificat. Tém. audiente Arnardo Guilelmo, archidiacono et Geraldo de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico beati Frontonis, et Roberto de Albarocha et Helie Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, P. Autano, et Hel. fr. ejus et G. et W. clericis.

 

Helias de Bornel et G. fr. ejus villicationem suam in omni terra &c. Les tém. et la date sont : in sexta feria post Ascensionem domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ar. de Costuras capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

3e art. Arnaldus de Pozols et G. filius ejus villicationem suam quam in loco habebant Deo et beatae Mariae et domno Geraudo dederunt consilio Heliae.

4e art. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus &c. Ramnulfi coram omni conventu, ... id. donum factum fuit in ecclesia Sti Asterii d’Agonac &c.

6e art. Fulcaudus del Chastenet, donna. Tém. Guillaume de Marolio.

7e art. Hel. Ramnuolf d’Agonac dedit Deo et Stae Mariae de Ligurio la olaria et nemus quod est juxta viam quae vadit ad Polvereiras et terram qua tenuit Raina de la Costa et P. de la Boaria que est inter olariam et Ramafort. Hoc donum fecit uxor ejus et filii ejus super altare Ste Marie presentibus et videntibus G. de Viga sacerdote et Hel. sacerdote, et G. sac. R. de Chausada, et P. de Chausada. Constanti Varro et filiis ejus concedentibus et Raina de la Costa et P. de la Boaria, et filiis ejus concedentibus. Hoc donum de nemore concesserunt li baile a Blanquet et frater ejus et cognati ejus, Hel. de Ribeira et filii ejus P. de Ribeira similiter. Hoc donum apud Agoniacum firmavit fidejussores dedit Hel. Foscher et Foscher d’Agonac, et G. de Chambarlac, et Stephanus de Chabans, et Hel. frat. ejus.

Art. 8. Raimons Bero dedit filiam suam monialem Deo et Ste Marie de Ligurio et dedit lo quart del mas de Crezelo omni tempore sine ballio. Et hoc donum concesserunt nepotes ejus P. Fulconis, Aimar del Cosut, et Bero consilio Guido Flamenc, audientibus et videntibus Hel. capellanus de Ligurio, P. de Bornel, et Arnaut de Cadac capellanus de Lemsor, G. Arviga, Sicart Belet prior de Peirosa, P. de Malmont, P. de Bornel, Foscher Ais, Hel. de Lavernha, et G. frater ejus, et G. de Lonchamp, Hel. de Crezelo, P. de las Brugeiras, et multis aliis.

 

 

Fol. 45 v°

9e art. Guilborcs de Chabans dedit pro marito suo Hel. de Chabans et filia ejus Audart &c. Concessu episcopi W. &c.

10e art. Giraut Constans et Helias Autas &c.

11e art. Sciendum est quod Aimars ...tis de Viga

12e art. Hel. Ramnolf d’Agonac dedit &c.

13e art. Hel. de Fraustels et filius suus Gaumars &c. et Raolf de Chausada et G. Benech et Hel. frater suus, coté 5 est ainsi :

et aquesta donatio autreet en R. Pons sos filhs en Pons sosfilh en Girautz Besneich qui nera bailes (d’une écriture plus noire).

art. 14. En Pons d’Agonac det &c.

art. 16. Sciendum quod G. de Viga &c.

art. 18. Sciendum est quod decimarii de Sorges &c.

art. 19. Hel. de Poz dedit &c.

art. 20. Notum sit quod Poncius d’Agonac pro uxore sua Aquilina moniali et Poncius filius suus et Hel. Folquerius et Raimundus dederunt Deo et Ste Marie de Ligurio vivarios et totum quod de ipsis tenebant et bordariam de la Gruelia integre. Testes sunt G. de Viga, et Hel. et Gaufres et P. capellam de Ligurio et Reaolf del Barii et aliis multis.

art. 21. Arsendis Beleta assumens habitum religionis dedit filiique ejus Guilelmus et Bertrandus et Arnaldus Belet &c.

art. 23. Guis Flamencs det &c. et aisso fo faich en la ma a lebesque de Peregurs en Peiro ; veen et auven en Gautier Vigier et Amieilh de Malmon, e Aemar Bestens, et mainht d’autres (Na. Ademar Bestens vivait en 1177 ; cart.de Dalon, fol. 87). (en marge : Peiro eveque de Périgueux, c’est à dire Pierre Mimet, vers 1180).

art. 24. Aemar des Cozutz e siei filh deren a Deu. Tem. Bernat de Betalha, chavalier &c.

art. 26. Au commencement du 8e feuillet est la fin d’une donation dont les tém. sont en P. de Planha preveire, en Grimoart de Vernode chavalier, en P. de Vaus chavalier de Vernode, en Giraut de Montardit genre de Nesteve Arnaut Mentagut qui fo audrade de la receptio et testimonis del sestier del fromen et mainht deus autres.

art. 27. En p. de Vaus det &.

art. 28. Marbus qui fo filhs Helias Ramnul. al prohome &c.

art. 29. N’Aymeris de Charentum det &c.

art. 30. En Girautz de Granhol &c. le dernier mot de ce feuillet est chapela de Lenzor. Le 9e feuillet ne se raporte pas au précédent et commence ainsi : totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus &c. et constituerunt Hel. de Bordelia et Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Agonagui qualis cumque donum facere

 

 

Fol. 46 r°

prior voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii luna Ia, epacta IIII, anno Domini ab incarnatione M°.C.XV°. Les tém. comme de la charte précédente.

art. 32. Helias lo prestre de Forbges det &c.

 

(+) vel domibus quae necessarias fuerint a hedificandi ea opera que in eadem helemosina invent non fuerint et de omnibus hominibus vel feminis que in eadem helemosina steterent vel permanserint similiter datum est ut reddeant pascherium vel herbarum Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque terram vel predia vel secum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in alodium et constituerunt &c. ut supra.

 

art. 33. Conoguda chauza sia a totz ceus qui aquest escriut veiran ni auviran aven Peir de Sensila e n’Ugo sos frair e siei filh Peir et Raimons deren e autreeren en Grimoartz a Deu e a Madomna Sta Maria e a la maijo de Logurs V sol. Chaban de ces redens sobre dos ortz qui sun prop de la crotz qui es apelada la Crotz Peira. E aisso fo faich en la ma Helias vicarii ; veent et auven Helias Jo borses de Peregurs e Arnaut de la Rocha, e Helias de la Rocha, e Helias de Milhac, en G. Landric, e mainhs dautres.

art. 34. Bernartz Pastoretz det &c.

art. 35. Raolf de la Strada det a Deu e a la maijo de Logurs el mas de Rossis per l’arma de so frair Foschier a totz tems. Testemoni P. lo preveir de Logurs, en G. de Viga, e Raolf del Barri e mainhs dautres.

art. 36. Hugo de Sesac det a Deu et a Madona Sta Maria et a la maijo de Logurs una emina de froment en la sua boria a totz temps.

art. 37. Itier de Peregurs det a Deu et la maijo de Logurs 1 sestier de fromen a totz temps en la des ma da valuilh per sa domna sa mair, e siei baile deven lo redre e aisso fo faich en la ma a labaessa de Logurs ; veen et auven Heblo de Bordelha et Helias son nebot et Haymeric lo preveire de Logurs, et G. del As clerc, et Helias de la Faya de Laissa, et Hugo Robbert et mainhs dautres.

art. 39. Plusieurs donations dans le tems que la dona na Dea de Bordelha etait abbesse de Ligueux. e aquest accordi parleren Hel. de Peregurs et n’It. de Poz et G del As frair de la maijo de Chanselada e en aquest acordi la dona na Dea labaessa

 

 

Fol. 46 v°

receup monga Bernarda filha B. Folcaut e na Margarida sa molher e aquesta renda daquest fromen autreeren a totz temps a la maijo de Logurs la dicha Margarida molher B. Folcaut e lor filh Hel. Bernarz, e It. e B. Folauz fraire et li home sobredich Hel. de Chastadel e st. la manderen a totz temps a la maijo de Logurs helatmen. naisso son testimoni lo priors d’Asnessa e sos frair qui era monge de Clunhier e Hel... chapelas d’Asnessa, Ranolf de Crezelo, et Ran. .... de Rochamauri, St. Ganhat preveire e chapela de Logur, Gaut. Agarnhenc, diags. e G. del As clerc de Logur, e Hel. ses chaval qui era bailes de ...

 

Le commencement de cet acte manque. Voilà tout ce qu’on peut en extraire.

a la maijo de Logur, ab la dona na Dea de Bordelha qui era abaessa de III st. de blat qui avia touz longamen qui foren donat per sas amdas e an reditz III st. de from. redens a totz temps a la mesura de Montagrer el mas de Lagorsa de la parrofia de Brassac e li II st. son en la partida Hel. de Chastadel e lautre st. en la partida B. st. e aquest acordi parleren Hel. de Peregurs &c. ut supra.

 

A la suite sont deux donations dont l’une faite par Gui Flamencs de quelque rente une autre par Helie Belet et l’autre par en Bero de Lempsor, vers 1240.

On se sert généralement dans ce cartulaire de la monnoie d’Angoulême. Les articles 37 et 39 paraissent de même date.

Le peu de feuillets qu’il y a sont interposés. Il n’en reste que onze feuillets qui sont même interposés et sans suite.

 

Dans une feuille de parchemin on trouve le dénombrement des rentes dues à l’abbesse de Ligueux, écriture du XIIe siècle. On y remarque entr’autres ce qui suit.

 

N’Elias de Lastrada de Nontron XV sol. H. et P. Maletz (de Sorbges) II sol. III den. d’achapte.

Noms de quelques paroisses : St Front de Lems, parrofia de Virac.

 

art. 4. Alaus filia Heliae Ramnulfi et M. maritus ejus Marbonis dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eadem loco et in silva in manu domnorum suorum vivente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeila, si quis infrangere voluerit se asse de sensores dixerunt et in super unam borderiam augmentati sunt ; que vocata est Boeria.

 

 

Fol. 47 r°

Extraits du cartulaire de Ligueux.

 

fol. 3 r° Fulcaudus del Chastenet.

fol. 4 r°. Guitborcs de Chabans, &c. dans mes notes et la copie.

fol. 4 v°. Helie Ramnolf d’Agonac, &c.

fol. 5 r°. en Pons d »Agonac &c.

fol. 5 v°. sciendum quod G. de Viga &c.

fol. 6 r°. sciendum quod decimarii &c.

fol. 7 r°. Guis Flamencs &c.

fol. 7 v°. Aemar des Cazutz, e siei filh deren a Deu e a la maijo de Logurs tot quant avian el moli de la Rocha e autreeren en la ma a labaessa de Logurs n’Aina d’Agonac, e devan tot lo coven de la maijo, veent e auveen St. lo prevere, e G. Ay. lo prevere, en Bernart de Betailha chavalier e mainht d’autres.

fol. 8 r°. Arnaut Mentagut qui fo &c.

fol. 8 v°. en Girautz de Granhol &c.

fol. 9 v°. Helias lo prestre de Sorbges det a Deu e a Madomna Sta Maria de Logurs, una stariada de terra de son alo en la puervalia loqual la bora Esteve de la Garija veent et auven Ramon Bero, et R. de Chalamnhac, e G. de Viga e maihnts d’autres.

fol. 9 v°. conoguda chauza fia &c.

fol. 9 v°. Raolf de Lastrada &c.

fol. X v°. Itier de Peregurs &c.

fol. XI r°. (liaison avec le fol. X v° précédent). La maijo de Logurs ab la domna na Dea de Bordelha qui era abaessa de III sest. de blat que avia tres longamen qui foren donat per los aredas e an redutz III sest. de from. redens a tots temps a la mesura de Montagrer, el mas de la Gorsa da les parofia de Brassac e lo II sext. so en la partida Hel. de Chastandel e l’autre en la partida B. Ste e aquest accordi &c. (voyez mes notes).

 

 

Fol. 47 v°

Cette XIe feuille jointe au cartulaire quoiqu’elle n’en ait pas vraysemblablement dépendu autrefois est la dernière et parait être une écriture de la fin du XIIIe siècle.

 

Il y a dans les archives de Ligueux un espèce de polypthycum, seu pulegium ou lieve, rouleau de parchemin, dans lequel sont décrites les rentes de l’abbaye de Ligueux, sur divers objets dont elle ne jouit plus, et dont il n’est parlé dans aucuns des titres actuels de Ligueux. Cette lieve est en langage vulgaire, tel qu’on le trouve dans les cartulaires de Chancelade et de Ligueux. L’écriture ne me parait être que du XIIIe siècle. On en fait grand cas à Ligueux, parce que l’archiviste qui a rangé les papiers de cette abbaye en 1774, leur a dit que cette pièce est du XIe siècle ; sur la foi d’une note insérée entre ligne, dans laquelle il a cru lire anno millesimo septuagesimo octavo, nono kalendas aprilis, oculi &c. Il croit donc que cet acte est antérieur à Geraud et Maximira (en 1104).

Pour nous qui avons vu ce parchemin, nous n’en avons pas eu une si bonne idée, cette pièce nous a paru être de peu de conséquence pour la diplomatique ou pour l’histoire et voici nos raisons.

1° L’écriture du corps de la pièce est comme plusieurs actes du cartulaire de Chancelade. v. 9 fol. ... d’un gros caractère uniforme, &c. l’encre moins noire que dans celles du XI et XII siècles.

2° La note insérée entre ligne nous a paru d’une écriture plus récente que celle du corps de l’acte et telle qu’elle était vers 1280, et même après, plus menue que le corps &c.

3° Le langage vulgaire de cette pièce n’était pas tel au XIe siècle.

4° Ces notes qui donnent des dates sont insolites dans ces sortes de lieves.

5° Les mots que l’archiviste croit voir dans cette note renferment une absurdité démontrée ; en effet s’il y avait 1078, IX cal. aprilis, oculi, c’est à dire en 1078, le 24 mars, jour du dimanche oculi, on aurait une datte

 

 

Fol. 48 r°

qui renferme une impossibilité. En 1078, le jour de Pâques fut le 8 avril, la lettre dominicale étant S. Partant de là, le dimanche oculi qui est le 3e dimanche du carême tomba non pas le 24 mars, mais le XI mars. De plus le IX kal. apr. ne tomba pas un dimanche en 1078, mais un samedi ; il n’est guères possible qu’une datte puisse comprendre tant de méprises ; ainsi on ne peut refuser de reconnaitre qu’il y a faute dans cette date, si on la lit comme l’archiviste.

Nous avouons qu’il y a un mot obscur, et qu’on lit septugio après millesimo, en cette sorte anno millesimo septugio o... nono q. pcul oculi ; il est évident que le septugio est une faute. Ce q. pcul oc. fait évidemmen quod procul oculi &c. Le reste de la note est presque effacé. Il est vraisemblable qu’on a mis ici en entreligne et en note, qu’en l’année 1... forté 1289, ces rentes ont été aliénées, échangées, &c. Aussi n’en reconnait on plus aucune, &c. signé Leydet, qui ajoute : je n’ai pas eu l’acte assés de tems pour achever de lire la note et de l’étudier.

 

1245

Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à l’abbaye de Ligueux

 

Innocentius episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissa monasterii Liguriensis ejus que sororibus tam praesentibus quam futuris regularem vitam professis in D. P. M. quotiens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere ac petentium desiderus congruum suffragium impartiri. Ea propter dilectae in Christo filiae vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Liguriense Petragor. dioec., in quo divino estis obsequio mancipati, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et praesentis scripti privilegio communimus imprimis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem monasterio institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Praeterea quascumque possessiones quaecumque bona idem monasterium in praesentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum

 

 

Fol. 48 v°

largitione regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis modis, praestante domino poterit a firma et eis quae vobis successerint, et illibata permaneant in quibus haec propriis &c.

 

Voyez la note à côté. Il y a seulement les variantes qui suivent.

Mr. Leydet à lu :    de Galeneres, et moi       de Sabloneres.

                               Brunexfart,               Brunexsart

                               de ceurau ou feirrau,       feinau

                               vinentium,                viventium

&c.

 

Suite de la bulle.

necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, nemoribus, usuagiis et pacuis in bosco et plano, in aquis et molendinis, et omnibus aliis libertatibus et immunitatibus suis, sane novalium vestrarum terras propriis sumptibus colitis, de quibus aliquis hactenus non percipit, sive de vestrorum animalium nutrimentis nullus a vobis decimas exigere vel extorquere praesumat. Liceat quoque vobis personas liberas et absolutas et seculo fugientes ad conversionem recipere et eas absque contradictione aliqua retinere, prohibemus insuper ut nulli sororum vestrarum post factam in monasterio vestro professionem fas sit, sine abbatissae suae licentia, nisi arctioris religionis obtentu, de eadem loco discedere et disecdentem non absque communium litterarum vestrarum cautione nullus audeat retinere. Cum autem generale interdictum terrae fuerit, liceat vobis clausis, non pulsatis campanis, supp... (3 ou 4 mots déchirés) dum modo causam non dederitis interdicti crisma vero, oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, et benedictiones monialium a dioecesano suscipietis episcopo, siquidem catholicus fuerit et gratiam et commu... (3 ou 4 mots déchirés) te Romanae sedis habuerit et ea vobis voluerit sine pravitate aliqua exhibere. Prohibemus insuper et infra fines parochiae vestra nullus, sine assensu diocesani episcopi,

 

 

Fol. 48 bis

FB. Ce folio aurait dû être classé après le folio 49.

 

1245

Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à l’abbaye de Ligueux

 

Innocentius episcopus servus &c. preterea quas cumque possessiones &c. firma vobis et illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est, eum omnibus pertinentiis suis, Trium Sororum, de Proencheres, de Ponte Airaut prioratus cum pertinentiis suis, domos de Turune, Gardegalan, Foilosa et Brunexsart, in Lemovicen. dioc., Montis Acuti et de Mansuris prioratus cum pertinentiis suis, ecclesiam Vadi Gauberti cum pertinentiis suis, domos de Mostrade et del mas Deumont in Xanctonensi quae dicitur Rauf, in Agenn. dioc. prioratum de Feinau cum pertinentiis suis, in Vasatensi dioc. prioratum de Clariber cum pertinentiis suis, domum de Lupiac cum pertinentiis suis, in Lecturien. dioc., prioratum Pontis-Viventium et domum de Castellum, in Petragoricen. diocesi, Sti Joh. evangelistae et de Belaygua et de Syourac domos cum pertinentiis suis, domum mansi Roberti cum pertinentiis suis, in dioc. Xanctonensi allodum de Serclat et de Belueer domos cum pertinentiis suis, necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, &c. &c.

Datum Lugduni, le XV des cal. de juillet, l’an 1245, la 2e année du pontificat de Innocent IV.

Original. Il y a au bas 13 signatures, sac coté A, titre cot. 2.

 

 

Fol. 49 r°

Suite de la bulle d’Innocent IV du fol. 48

 

et vestro, capellam seu oratorium de novo construere liceat salvis privilegiis pontificum Romanorum, ad haec novas et indebitas exactiones ab archiepiscopis, episcopis, archidiaconis, seu decanis, aliisque omnibus ecclesiasticis saecularibus personis, a vobis omnino fieri prohibemus sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extremae voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint nisi forte excommunicati vel interdicti sint, aut etiam publice usuarii, nullus obsistat, salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur ; decimas praeterea et possessiones ad jus ecclesiarum vestrarum spectantes quae a laicis detinentur, redimendi et legitime liberandi de manibus eorum, et ad ecclesias ad quas pertinent revocandi libera sit vobis, de nostra autoritate facultas obeunte vero te nunc ejusdem loci abbatissa vel earum qualibet tibi succedentium, nulla ibidem qualibet surreptionis astucia seu violentia praeponatur, nisi quam sorores communi consensu, vel sororum major pars consilii sanioris secundum Deum et beati Benedicti regulam providerint eligendam, paci quoque et tranquillitati vestrae paterna in posterum sollicitudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibemis ut infra clausulas locorum seu grangiarum vestrarum, nullus rapinam seu furtum facere, ignem apponere, sanguinem fundere, hominem temere capere vel interficam seu violentiam audeat exercere. Praeterea omnes libertates et immunitatis a praedessoribus nostris Rom. pontificibus monasterio vestro concessas, necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a regibus et principibus vel aliis fidelibus rationabiliter vobis indultas auctiritate apostolica confirmamus et presentis scripti privilegio communimus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat praefatum monasterium temere perturbare, aut ejus possessiones auferre vel ablata retinere imperdire, seu quibuslibet exactionibus fatigare sed omnia integra conserventur

 

 

Fol. 49 v°

earum pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis pro futura salva sedis apostolicae auctoritate et diocesanorum episcoporum canonica justitia ; si qua igitur in futurum ecclesiastica secularis persona hanc nostram constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo, tertiove commonito, nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis, honorisque sui dignitate careat ream que si divino judico existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et domini redemptores nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine districtae subjaceat ultioni. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bonae actionis percipiant et apud disctrictum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen.

 

1ère colonne.

 

monogramme_innocent_4

2ème colonne

Ego Innocentius catholicae ecclesiae episcopus

Ego Petrus tit. Sti Marcelli, presbiter cardinalis.

Ego Willelmus basilicae 12 apost. presbiter cardinalis.

Ego fr. Johannes tit. Sti Laur. in Lucina presbiter cardinalis.

Ego fr. Hug. tit. Stae Sabinae presbiter cardinalis.

Ego Oto... et Stae Rufinae episcopus.

Ego Petrus Albanensis episcopus.

Ego Willelmus Sabiensis episcopus.

Ego Odo Tusculan. episcopus.

 

3ème colonne

Ego Egidius Storum Cosmae et Damiani, diac. card.

Ego Octavianus Stae Mariae in via Lata, diac. card.

Ego Petrus Sti Georgii ad velum aureum, diac. card.

Ego Johannes Sti Nicolai in carcere tulliam, diac. card.

Ego Willelmus Sti Eustachii, diac. card.

 

Datum Lugduni per manum magistri Martini Stae Romanae ecclesiae vice cancellarii XV kal. julii, indict. III, incarnationis Dominicae anno M° CC° XLV°, pontificatus vero domini Innocentii papae 4, anno secundo.

 

Original en parchemin; pendat la bulle dont on ne voit que les trois &c....

 

 

Fol. 50 r°

FB. Ce feuillet n’a pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

Cette charte est donnée dans « Table chronologique des diplomes, chartes, titres et actes imprimés concernant l’Histoire de France » par de Bréquigny, tome 1, à l’année 794, 1er mai, sous le titre « Privilegium a Carolo magno, monasterio Attanensi concessum. Sub die calend. maiarum, luna VII, indict. VIII (sic Gall. christ. apud Labbaeum vero legitur initio, anno Incarnationis DCCXCIV) »

 

694 (ou 794 ?)

Copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne

sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur de St Yrieyx, sic.

 

Vu une copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne, sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur du chapitre de St Yrieix, sic.

 

En marge : Le chapitre de St Yrieyx nomme encore au bénéfice de St Yrieyx d’Athan. Extrait d’une lettre signé Artigale 1670, jointe à la copie.

Na. Cette charte est imprimée dans la nouvelle edition du Gallia christ., tom. 2, inter Instrumenta, col. 178-179, mais en la donnant au public on a eu l’adresse de supprimer ce qui le ferait rejeter ; on a supprimé anno incarn. 694, ... quia sicut piscis sine aqua, &c.

 

AW. In nomine Domini nostri Jesu Christi, anno incarnationis ejusdem Domini nostri sexagesimo nonagesimo quarto ego Carolus gratia Dei totius imperii Romani quamvis indignus imperator, anno siquidem tertio nostri imperii ad Hispanias transiens partes, ad quemdam locum nostrum nomine, Alhanum una cum exercitu nostro paulis per ad manendum duabus hebdomadibus substitimus, in quo dum movarimur ante praesentiam nostri meorum antecessorum testamenta allata sunt, in quibus luculentes didici praefatus locus qualiter meorum praedecessorum temporibus Sigiberti, scilicet gloriosissimi regis, ac reginae Brunichildae, filii que ejus Childeberti, necnon etiam filiorum quoque Childeberti Theodeberti videlicet et Theodorici fratrum diligentissime a Domino Aredio abbate, filio Jocundi, Lemovicorum principis, ipsis regibus attestantibus, bene fuit praeordinatus igitur serenissimus ac pius genitor meus Pipinus post alienis hunc locum, consilio omnium suorum primatum voluit eum restitum in pristinum gradum quem invenerat jam etiam omnibus bonis pene desolatum ac destitutum. Volens igitur ibi restituere monachorum noronam, sed nonnulli obnoxie acclamantes melius illic vigere canonicorum regulam dicunt enim inibui deficere victus monachorum abundiam aquarum sive piscium de este flumine de esse stagna ac alia quam plurima monachis necessaria quia sicut piscis sine aqua, sic monachus sine aqua et sine regula, adhuc quod esset regia domus populorum concursus, quid moror. vicit maxima post ac ordo canonicorum devotus cui et enim triginta duas praebendas mancipavit, unde quotidie triginta duo celebrantur &c (1). Canonicos vero in tantam libertatem vivere praecepit, ut nullus scilicet nec princeps quis quam, nec aliqua cujus vis persona eis ibi aequartur

 

(1) En marge : c’est à la marge qu’il faudra mettre canonicos &c. jusqu’à ipsi vero sint inclusivement.

 

 

Fol. 50 v°

hoc est in loco Athano, nec in tota villa, propter quod Dominus fuit princeps ipsius villae ac Lemovica civitatis Aredius ipsi vero sint judices suarum causarum de famulorum suorum ita ut nullus ecclesiasticus intra claustra manens, aut alicui ecclesiastico serviens gadium nec telonatium, nec aliquam justitiam nec vim exerceret, nisi ipsis dominis eum quibus moratus fuerit, invaleret &c. Unde ego relegens pii genitoris mei Pipini testamenta volo ac judico ut in perpetuum sint rata si quis hoc destruere voluerit vox sua nihil proficiat et coactus auri libras mille, et argenti pondera duo millia condemnatus persolvat et Datan et Abiron excommunicatus existat omnes vero dicant amen, sic fiat &c &c. Ego Carolus gratia Dei rex hoc testamentum relegi &c.

Avec les signatures de plusieurs officiers et seigneurs, avec cette signature : Karoli Magni Augusti

Et après son chiffre Karolus Augustus a Deo coronatus magni augusti Karoli, victoris sine principi &c.

Apocryphos, ut mihi, ex multis notis videtur.

 

Cette charte a été communiquée par quelqu’un de St Yrieix.

 

1234

Dilectis in Christo karissimis Petro Boeti et Willelmo Alberti, burgensibus de Podio Sti Frontonis Petragoricensis. Dea, humilis abbatissa et totus conventus de Ligurio perpetuum in Domino salutem, et per caritatis opera aeternam gloriam promereri praesentium litterarum testimonio recognoscimus et in veritate confitemur quod cum Petrus Lemosis in suo ultimo testamento, executores illius testamenti vos instituisset, vos moti erga nos pietate de pecunia quam Petrus Lemosis instituit in helemosinam conferendam adquisivissis XII sol. in redditu cum accaptamento et jure ad illas XII sol. pertinenti

 

 

Fol. 51 r°

1238

Donation faite par le comte Archambaud II à l’abbaye de Ligueux

 

Archambaudus comes Petragoricensis universis has litteras inspecturis salutem in Domino ; noverint universi quod nos dedimus Deo et domui de Ligurio, in helemosinam quicquid juris habemus vel habere poteramus in terra de Septem Fontibus, quam tenet P. Bertos et ejus participes, videlicet Bernardus Pradiers et P. fratres, et Geraldus de La Costa, quae terra est in parrochia de Chanhac, et propter hanc quitationem dicti P. Bertos et ejus participes supradicti tenentur respondere domui de Ligurio de octo solidis annuatim persolvendis in prima dominica quadragesimae, exceptis illis redditibus in quibus P. Bertos et ejus participes tenentur ab antiquo dictae domui de Ligurio respondere. Dedimus etiam dictae domui de Ligurio V solidos renduales quos prior de Septem Fontibus nobis debebat de bordaria de La Plumensia, reddendos in festo beati Stephani Augusti. Dedimus insuper filiae nostrae Raymundae XX solidos in manso de La Valada ad vitam suam, cujus medietas est persolvenda in festo Beati Stephani Augusti, alia medietas in Nathali Domini ; post ejus vero mortem, ad heredes nostros plenarie reversuros, et in hujus rei testimonium praesentes litteras sigilli nostri munimine, et etiam Bosonis domini de Granholio duximus roborandas. Actum apud Petragoras die jovis post Penthecostes, anno Domini M° CC° XXX° VIII°.

 

1248

Lettre du comte Helie VI Taleyrand

 

Helias Talerandi comes Petragoricensis, dilectis in Christo et karissimis abbatissae et conventui de Ligurio salutem in Domino Jesu Christo, devotionem quam nos erga ecclesiam vestram habemus ac progenitores nostri hactenus habuerunt ad memoriam reducentes ipsi ecclesiae et ministris et monialibus ibidem Deo

 

 

Fol. 51 v°

famulantibus pro salute animae nostrae et parentum nostrorum et pro anniversario in die defunctionis nostrae faciendo, damus et concedimus perpetuo post obitum nostrum X solidos renduale loco congruo assignandos a nobis vel executoribus nostris videlicet Aymericus Samathae, Ramnulfo de Turribus archidiac. Petragor. domino Petro Vigerii de Albaterra et domino Raimundo de Sauzet militibus a nobis super hoc deputatis supplicantes ut die obitus nostri pro salute animae nostrae et perentum nostrorum annuatim dictum anniversarium in vestram ecclesiam celebretur in vita vestra nostra nos vestris rationibus in Domino commendamus. Hoc autem donum a quolibet successorum nostrorum [??]tio precipimus observari et sub maledictione parterna ut materna inhibimus ne ab aliquo tunc in cujus rei testimonium vobis presentes litteras de meus sigillo consignatus. Datum in octab. apostolorum Petri et Pauli, anno Domoni M° CC° XL° octavo.

 

Ces deux actes ont été collationnés le 14 des cal. de juin 1316. Itier était doyen de Périgueux en 1238. Hélie Taleyrand est énoncé dans ce vidimus, fils d’Archambaud. Le sceau est emporté.

Archives de Ligueux, sac coté F, titre 4.

 

 

Fol. 52 r°

1234

Archives de Ligueux (suite du fol. 50)

 

quos pro salutae animae dicti P. Lemosi et celebratione obitus sui annuatim in die anniversarii sui, videlicet in crastinum Purificationis Beatae Mariae, compatientes paupertati nostrae per Dei et vestri gratiam nobis assignatis cujus obitus celebrationem dicta die perpetuo celebrandam a toto conventu nostro statuimus quandiu divina bonitas ordinem nostrum permiserit durare ; et ita conscribi fecimus in kalendario, ne in oblivionem aliquo tempore possit verti. Vos vero qui sic boni dispensatores in hoc animae praefati P. Lemosi fideles exerceritis. Volumus et concedimus esse participes orationum nostrarum eamdem remunerationem quam ex inde speramus a Jesu Christo nos recepturas vobis quantum in nobis est, concedentes. Ut autem istud certum et indubitabite teneatis presentes litteras sigillo nostro munitas vobis duximus in testimonium concedas. Actum anno Domini M° CC° XXX° IIII°, non. aprilis.

(ex autographo pergam.) Pendait au bas une lemnisque tombée. (étage de Ligueux, sac coté F, titre 3).

 

1238

Lettre d’Archambaud comte de Périgord, de Hélie VI Taleyrand son fils, et Boson de Grignols.

 

Universis .... officialis Petrag. noverint nos vidisse &c. tria paria litterarum non cancellata, non rasa &c. quarum una sigillis quondam inclitae recordationis Archambaldi comitis Petragor. et nobilis viri Bosonis domini de Granholio. Et alia sigillo quondam nobilis et potentis viri Heliae Talerandi condam comitis Petragoricensis altera vero sigillo venerabilis et discreti viri Iterii quondam decani Petragor. et prima facie apparebat quarum tenor sequitur in haec verba.

 

Archambaldus comes Petragoricen. &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° ci-dessus).

Helias Talerandi comes &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° et v° ci-dessus). Il faut ajouter à la suite :

Universis Christi fidelibus ad quos litterae

 

 

Fol. 52 v°

istae pervenerint. Iterius humilis decanus Petrag. salutem et pacem. Noverint universi quod Archembaldus comes Petragoricensis et Helias filius suus in nostra praesentia constitatis, dederunt in helemosinam Deo et domui de Ligurio quidquid juris habebant vel habere poterant in terra de Septem Fontibus quam tenent P. Bertos, et ejus partionarii videlicet &c. ... quae terra est in parochia de Chanhac, et exinde quiptaverunt homines supradictos et propter hanc quittationem dicti P. Bertos et ejus partionarii tenentur rendere domui de Ligurio de octo solidis &c.... Dederunt in super Raymundae filiae dicti comitis XX solidos renduales in manso de la Valada ad vitam suam &c. in cujus rei testimonium ad requisitionem partium presentes litteras sigillo nostro munitas duximus concedendas. Actum anno Domini M° CC° XXX° VIII° in quarum visionis &c.

La date du vidimus de l’official est Datum 14 kal. junii anno Domini M° CCC° decimo sexto. Scellé en parchemin.

 

31 décembre 1260

Bulle du pape Alexandre IV

 

Alexander episcopus servus servorum Dei, dilecto filio officiali Lectoren. salutem et apostolicam benedictionem. Conqestae sunt nobis abbatissa et conventus monasterii de Loguer quod ... abbas de Cancellata, nobilis vir Archambaldus comes loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et quidam alii clerici et laici Lectorensis Petragoric. et Xanton. civitatum et dios. super terris debitis, possessionibus et rebus aliis injuriantur eisdem. Id circo discretionem tuam per apostolica scripta mandamus quatenus partibus convocatis, audias causam, et appellatione remota debita fine decidas, faciens quod, decreveris per censuram ecclesiasticam firmiter observari, proviso ne in terram dicti comitis excommunicationis vel interdicti sententiam proferas nisi a nobis super hoc mandatum receperis speciale. Testes autem qui fuerint nominati si se

 

 

Fol. 52 bis r°

Mai 1258

Testament de Fina épouse de feu Helie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux.

 

Testament de Fina épouse de feu Hélie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux, lègue 10 l. à l’église de St Etienne autant à celle de St Front, et XX solid. operi necessario fratrum minorum, et X sol. operi fratrum predicatorum, 20 l. à la maison de Chancelade, 10 l. à la maison d’Andrivals, autant à la maison de Cubas, à chacune des religieuses demeurant à Ligueux, XII den. Lègue 50 l. à Audeborc sa fille, autant à Vierne sa nièce. Lègue aux église St Etienne, St Front et Chancelade, 3 sextiers froment censuales quos habeo super molendinum Sti Eumachii, savoir à chacun un sextier. Veut qu’Etienne et Plazencius Vigerii ses neveux puissent décharger ce moulin de cette rente et les assigner sur quelqu’autre lieu. Lègue à Fine sa nièce épouse de B. Blanqueti (bourgeois du Puy St Front), 10 l. de rente sur super mansum de Mayac situm in parochia de Trelhissac, à Blanche sa nièce soeur de Fine, 3 l. de rente, à Etienne et Plazence Vigier ses neveux, à Pétrone de Faya sa fille, Armande et Audebort ses autres filles le reste des revenus et droits qu’elle avait in dicto manso de Mayac, et les droits et domaines qu’elle avait in parochia Sti Petri Delanes, des droits et domaines qu’ell avait in parochia et burgo ecclesiae Sti Hylarii prope Petragor. Veut que les enfants et héritiers de feue Marie sa fille épouse de feu Willaume de Mauriac, se contentent des droits qu’ils ont de manso vocato Maroilh. Nomme exécuteur testamentaires Iterium decanum et dominum Ramnulfum de Turribus magistrum scolarum Petrag. et Hel. Petri presbiterum de Ligurio.

Il y avait 7 sceaux perdus. Il n’en reste que les lacs. Original en parchemin, cot. A.

Donné au mois de mai 1258.

 

 

Fol. 52 bis v°

Vers 1240, 1254, 1290

Notes diverses.

 

Vers 1240

Donation par G. Raimondi de Tusturiaco à l’abbaye de Ligueux de tout le droit qu’il a sur le mas de ... et ses apartenances, situé en la paroisse de Sorbges. Actum mense jun... La date manque. Témoins : P. de Bornelh, chapelain de Ligueux, B. de Muissida, G. ...

Au commencement il y a Willelmus abbé de Tourtoirac (Tusturiacencis, N... prévôt du monastère de ..., ...go cappelanus ecclesiae Tusturiacensis.

Original en parchemin.

Fort gâté, il y avait 2 sceaux perdus. Sac F, titre 9.

La date de cet acte est emporté, mais il parait à l’inspection du caractère, qu’il est de 1220 à 1240.

 

1254

Cession faite par G. de Thoirac à l’abbaye de Ligueux de tous les droits à lui apartenans sur Gerald Faugeira scellé des sceaux de Ademar Prepositi, sénéchal du vicomte de Limoges et de B. la Faurga chanoine de St Front de Périgueux.

Donné le 6 des ides de mars 1254.

Sac cot. F, tit. 7. Original en parchemin.

 

1290

Donation et cession faite par Robert Chavalier clerc de Ligueux, savoir est de sa personne et bans en quoi qu’ils consistent et en quel lieu qu’ils soient situés. Du 9 des cal. de décembre 1290.

Scellé d’un sceau perdu. Original en parchemin. Sac coté F tit. 8.

 

 

Fol. 53 r°

Suite du fol 52

Extraits des archives de Ligueux

 

gratia a Deo vel timore subtaxerint, censura simili apellatione cessante compellas, veritati testimonium perhibere. Datum Laterani II kal. januarii, pontificatus nostri anno septimo.

En parchemin de demi pied de long, et de 3 à 4 pouces de large, pend au bas une corde ou fiscelle d’où pendait le sceau perdu. Ce qui fait qu’on ne sait quel est cet Alexandre. Cependant il est vraisemblable qu’il s’agit d’Alexandre IV, qui gouverna l’église depuis le 25 décembre 1254 jusqu’au 25 mai 1261. Ainsi cette bulle est du 31 décembre 1260.

 

1460

Sauvegarde du roi Charles VII en faveur de l’abbaye de Ligueux. Datum Bitteris die XXVI mensis februarii anno 1460, regni nostri 39, &c.

Vidimus ou publication par Jean d’Estuer, sénéchal du Limousin, sabbato post festum beati Petri ad vincula, 1462.

En parchemin scellé.

 

1253

Officialis Petragoricensis presentes litteras inspecturis salutem. Noveritis quod cum inter Poncium d’Agonac militem ex parte una, et venerabilem abbatissam et conventum de Ligurio ex altera, verteretur materia quaestionis super eo quod idem dictus Poncius dicebat Arnaldum et Heliam Manha fratres donatos domus de Ligurio, et G. Manha fratrem dictorum Arnaldi et Heliae... personas eorum ad ipsum jure dominii pertinere ; dictis abbatissa et conventum contrarium asserentibus et dicentibus eumdem Poncium nullum jus habere penitus in eisdem &c. Tandem idem Poncius miles coram nobis personaliter constitutus ... dedit gratis &c. pro se et suis in veram et puram elemosinam dictis abbatissae et conventui et dictae domui de Ligurio, et quittavit libere totum jus quod habebat vel habere poterat in personis hominum praedictorum et in hominibus recta linea descendentibus ab eisdem, et ... promisit fide praestita corporali pro se et suis, se contra donatio nem et quittationem hujusmodi ... non venturos, in cujus rei testimonium et munimen, ad instantiam

 

 

Fol. 53 v°

ejusdem Poncii militis, dictis abbatissae et conventui nostras concessionis litteras sigillo Petragoricensis curiae sigillatas. Actum et datum publice Petragoris VI kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo tertio.

En parchemin scellé.

 

1266

Vidimus de lettres données par Pierre évêque de Périgueux par lesquelles cet évêque reconnait d’après une enquête faite que : omnes homines infra cruces et clausuras abbatiae de Ligurio, boariarum seu grangiarum de Podio &c. habitantes res eorum scilicet boves, vaccas et alia animalia fuerunt et sunt liberi a solutione et praestatione communis sive boagii nostri quod levare consuevimus ab aliis hominibus castellaniae nostrae castri d’Agonac.... Datum mense aprili, anno Domini millesimo CC° sexagesimo sexto.

En parchemin, l’original même de l’acte de l’évêque Pierre est attaché à ce vidimus. Cet acte est scellé du sceau de l’évêque (effacé) et de plus avec un cyrographe en tête.

 

1188

Clemens episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissae monasterii Liguriensi ejusque sororibus tam praesentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus quae cohabitu religionis accensis lampadibus per opera honestatis se jugiter praeparantire obviam sponso suum debes sedis apostolica praesidium impertiri ne forte cujussibet temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat. Ea propter dilectae in Christo pro filiae vestris postulationibus clementer annuimus et praefatum monasterium in quo divino mancipatae estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut orde monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eadem loco institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur

 

 

Fol. 54 r°

1188

Bulle du pape Clément III en faveur de l’abbaye de Ligueux.

 

Clemens episcopus servus &c. preterea quascumque possessiones &c. in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est cum omnibus pertinentiis suis, priorum Trium Sororum, prioratum de Proencheres, prioratum de Ponte Airaut, prioratum de Veirines, prioratum de Gandalmar, prioratum de Sabloneres, locum de Turune, Gardegalan, Foilose, Brunexsart, in Lemov. episcopatu, prioratum Montis Acuti, prioratum de Mansuris, ecclesiam Vadi Gauberti, locum de Mostrade, locum del Mas Deumont, in Xanctonensi episcopatu, prioratum de Saltu, in Burdegal. episcopatu, locum qui dicitur Raus, in Agenn. prioratum de Seinau cum ecclesiis ad eum pertinentibus, in Vasatensi episcopatu, prioratum de Claribet, locum de Lupiac cum ecclesia ad eum pertinente, in Lecturiensi diocesi prioratum Pontifances, in Auxitan. prioratum Viventium manibus &c. In parrochialibus autem ecclesiis quas habetis liceat vobis sacerdotes eligere et diocesano episcopo presentare &c. &c.

Datum Lateran. per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii, kal. junii, indictione sexta, inc. Dominicae anno M° C° LXXX° VIII° (1188).

La 1e année du pontificat de Clément 3. Original. Il y a au bas 18 signatures.

Cot. A, titre 1.

 

 

Fol. 54 v°

Extraits des archives de Ligueux

 

1280

Mandemant adressé aux chapelains de Sorpges, Negronde, pour déclarer excommuniés Guido de Chabanas donsellus et Pierre de Creselo, pour n’avoit comparu par devant les députés de sa sainteté pour répondre et satisfaire aux conclusions de la dame abbesse de Ligurio, dioc. de Périgueux. Le vendredi après la fête de St Pierre es Liens 1280.

Ce mandement est donné par le prieur de Margayro du diocese d’Agen, judex unicus et subdelegatus a venerabili, cantore sancti Asterii Petrag. dioc. judice unico delegato a sede apostolica.

Orig. en parch. sac coté A, titre 3.

 

Commission et mandement donné par le pape Alexandre à l’official de Lectoure, pour et à la requête de madame l’abbesse et monastère de Ligueux, agir contre Mr. l’abbé de Chancelade, noble hom. Archambaud comte loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et contre certains autres clercs et laics des dioceses de Lectoure, de Périgueux, et de Xaintonge, avec pouvoir d’user des censures ecclesiastiques comme détenteurs des biens apartenans à ladite abbaye.

Du 3 des cal. de janvier, l’an 7 de son pontificat.

Il faudra verifier si c’est Alexandre 10.

Original en parchemin, sac coté A, titre 6.

 

 

Fol. 55 r°

Suite du fol. 53.

 

praeterea quascumque possessiones, quaecumque bona idem monasterium in preasentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit adipisci, firma vobis et eis quae vobis successerint et illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo praefatum monasterium situm est &c. (voyez à côté à Seinau, il faudra mettre à la marge : c’est sans doute le petit Ligueux, plus haut il y a Turune, et Turunt suivant M. Leydet) sane novalium vestrarum quae propriis manibus aut sumptibus colitis, seu de vestrorum animalium nutrimentis, nullus a vobis decimas extorquere praesumat, liceat &c. (le reste comme dans la bulle d’Innocent IV supra). Après la signature du pape et des cardinaux. Datum Laterani per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii. Kal. junii, indict. 6a, incarnationis Dominicae M° C° LXXX° VIII° pontificatus vero domini Clementis papae tertii anno primo.

En parchemin scellé. Ex autographo in pergam.

 

1435

Vu encore un vidimus informe et non signé de bulles, fait en 1545, 24 février, à la réquisition de dame Jeanne de Bourdeille, abbesse de Ligueux.

Dans ce vidimus est copie d’une bulle du pape Eugène IV. Dans cette bulle le pape dit : exhibita nobis nuper pro parte in Christo filiae Margaritae abbatissae monasterii Beatae Mariae de Liguers ordinis Sti Benedicti Petrag. dioc. petitio. Continebat quod licet praefatum monasterium in suis fondatione et dotatione primevis in tantum facultatibus abundaverit quod ex illis, ut ab aliquibus asseritur, illius abbatissa cum centum inibi monialibus se comode sustentari valebant, ac plura et diversa religiosa loca quorum quinque aut sex conventuales erant in quibus plures dicti ordinis religiosae assidue attissimo

 

 

Fol. 55 v°

famulabantur habebat tamen propter guerras, mortalitatem, pestes, et alios sinistros eventus, quibus partes illae diutius concussae fuerunt, monasterium ipsum praesertim a viginti quinque annis titra adeo in spiritualibus et temporalibus collapsum et desolatum fuit et existit, quod in eo ipsa tantum Margarita abbatissa absque alique moniali sola remansit, et sicut eadem petitio subjungebat si Montis Acuti ad de Mesuris dicti ordinis Lemov. dioc., et ab eodem monasterio dependentes, monialium prioratus ipsi monasterio unirentur, ex hoc monasterium et illius pro tempore abbatissa in eorum indigentiis et necessitatibus aliquod susciperent relevamen quare pro parte datae Margaritae abbatissae, etiam quod de nobili genere ex utraque parte procreata existit, &c.

Le pape dit qu’il y avait 15 religieuses au prieuré de Montis Acuti, et dix dans le prieuré de Mesures. Datum Florentiae anno incarn. Dominicae millesimo quadringesimo tricesimo quarto, decimo kal. octobris, pontificatus nostri anno quinto.

 

1580

Procès verbal fait au requis de Jean de Crouzet, écuyer, sieur de la Croys et de Belat, homme d’armes de la compagnie de gens d’ordonnance du seigneur de la Vauguion, lequel était venu pour se mettre et entrer dans l’abbaye et fort d’icelle, suivant la charge qu’il en avait eue dud. seigneur de la Vauguion et de dame Louise des Cars, abbesse de Ligueux.

Laquelle abbaye et fort fut délivré aud. Sr. Crouzet par le sieur de Villedieu, seigneur de la Reylhie, lequel était venu s’emparer de ladite abbaye après que les huguenots en furent partis, et qu’ils l’eurent pillée et saccagée. Du 28 décembre 1580.

Les 8 religieuses de Ligueux dont était abbesse Louise des Cars, se retirèrent au prieuré des Alloix, juridiction de St Mégrin, dont le sieur de la Vauguion (des Cars) était seigneur.

 

1580

Le sieur de la Reylhie en entrant dans l’abbaye et fort de Ligueux, immédiatement après la retraite des calvinistes, avait fait faire un inventaire des meubles qu’il y avait trouvés. Cet inventaire est datté du 2 décembre 1580, au bourg de Ligueux, par François Achard, notaire dudit lieu et jurisdiction de Ligueux. Ledit François de Villedieu, sieur de la Reylhie y déclare que ce jourd’hui (2 décembre 1580) il avait été averti

 

 

Fol. 56 r°

Que ceux de la religion p. R. avaient quitté et delaissé l’abbaye et fort de Ligueux, lequel ils avaient surpris puis quatre mois en ça, et de tant que les autres dudit parti se pourraient emperer d’icelle, chose qui serait préjudiciable pour le service du roi, plus a dit vouloir mettre dans icelui fort des soldats pour garder l’exécution des entreprises que se pourraient faire sur ledit fort, jusqu’à ce que ledit sieur de la Vauguion et a en ordonné, auquel tout presentement il a baillé avertissement, et auparavant faire entrer lesdits soldats, il fit faire le procès verbal de l’état, qualité, meubles et autres choses étant dans icelui fort et abbaye. On entend plusieurs témoins presque tous de la paroisse de Sorges, entre autres François Delpeuch, marchand habitant du village de la Reilhe, paroisse de Sorges ; il résulte de ce procès verbal que les portes etaient rompues, les chambres la plupart deplanchéyées, les meubles les uns rompus, les autres enlevés ; dedans la chambre de madame a été trouvée une petite table garnie d’un tréteau de bois sans fons, sauf deux sans aucune garniture de linge, ni lit. Dans l’église les gens de la nouvelle religion faisaient leur fort, dans laquelle y a été trouvé deux tables garnies de tréteaux en quarré, un chalit rompu, y ayant les pieds et le chevet, et un autre de petite valeur, un petit buffet dans tiretes et sans fermures, deux petits landiers de fer de petite valeur, un pot de fert contenant deux celeaux, deux coffres vieux debatus rompus, une chevre rompue, une seille à tenir leve deux bues à tenir huyle, contenant chacune quatre pintes, et les outels brisés.

Dans le bas de ladite église et fort y a été aussi trouvé un grand echelle pour monter au haut de la voutte de ladite église, y a été fait en ladite voutte un grand pertuy pour monter au clochier et gareste

 

 

Fol. 56 v°

où illec estant, n’a été trouvée aucun métal ni cloches, et tant ladite église, partie d’icelle découverte et les boys rompus, partie d’iceux ... lesquels meubles ont été rendus audit sieur de la Croys, qui les donne au receveur de ladite dame abbesse &c. Signé &c. &c.

 

1584

Enquête présentée par Dauriac sindic de l’abbaye de Ligueux au sénéchal de Périgueux, tendante à faire faire état et procès verbal de la ruine de ladite abbaye faite par les huguenots, et pour obtenir la permission d’aliener des fonds pour faire réparer ladite abbaye avec l’apointement étant au bas de ladite requête du 7 février 1584.

Il est dit dans cette requête par le sindic des abbesse et religieuses de Ligueux que .... tant ez derniers que précédents troubles et gueres civiles, ledit monastère avait été ruiné, pilhé et saccagé, tant en l’année 1569 par l’armée des princes hérétiques que depuis par ceux qui ... tellement que il y est seulement demeuré les murailles, et encore grande partie d’icelles consumées par le feu, tant des édifices habitables que de l’église dudit monastère au moyen de quoi lesdites dame et religieuses n’y peuvent habiter, ni faire le divin service accoutumé, sans faire faire de grandes réparations nécessaires, et qu’elles ne peuvent faire du revenu dudit monastère, qui n’est suffisant pour leur nourriture et autrement, et pour rendre les édifices habitables et l’église, et faire couvrir et accomoder l’église faudrait quatre ou cinq cens ecus pour le moins, et de tant que pour ce faire est de nécessité, vendre du domaine moins dommageable afin que le reste ne tombe en ruine, &c.

Sac R, titre 2, étage de Ligueux.

 

1584-1588

Procès verbal et enquête faite par M. Albert, seigneur de la Brousse, conseiller au présidial de Périgueux, commissaire, de la ruine et démolition de l’abbaye de Ligueux, par lequel il parait que ladite abbaye était inhabitable, qu’il n’y avait aucuns meubles,

 

 

Fol. 57 r°

que l’église était aussi ruinée, qu’il n’y avait aucuns vases sacrés, ornemens, ni cloches, en conséquence de Sr. Peycharel, comme moins encherisseur, fut chargé de réparer le tout, moyennant la somme spécifiée au présent procès verbal, et ledit commissaire permet d’aliéner des fonds pour lesdites réparations en datte du 12e août 1588. Le commencement du procès verbal est du 7 février 1584. Le transport des officiers royaux pour faire ce procès verbal est du 13 février 1584. En 1588, 12 août, les réparations n’étaient pas encore faites. 

Etage de Ligueux, sac R, titre 4.

 

1588

Dans ce même cayer, coté étage de Ligueux, sac R, titre 4, est la procuration donnée le 3 août 1588, à Pierre Dauriac, avocat à Perigueux, comme sindic &c. par noble et révérende religieuse dame Peyronne de St Marsault du Verdier, abbesse du monastère de Ligueux, en Périgord, donné audit jour et an, au village du Chastanier, paroisse d’Eyburac en haut Limousin, pour procéder à l’aliénation de quelques rentes de la valeur de 250 écus, afin de réparer ladite abbaye ruinée pendant les troubles par deux fois. Il est dit que ladite dame abbesse a donné cette procuration de l’avis et consentement des autres religieuses (en marge : ces religieuses ne sont pas nommées). A cet acte sont joints les actes des aliénations dans les diverses paroisses, des rentes foncières et directes, &c.

 

1607

Copie vidimée de l’enquête faite par M. Bertrand Girard de Langlade, official au diocèse de Périgueux, commissaire à ce député par Mrs les évêques de Périgueux et de Saintes, concernant la ruine de l’abbaye de Ligueux, faite par les reitres allemands, et par les huguenots du 1er mars 1607. Signée de Langlade, official général du diocèse de Périgueux, et commissaire, et Deudra greffier. Ledit official député tant par Mgr l’évêque de Périgueux que par Mgr l’évêque de Saintes, sur le contenu et faits portés par les deux requêtes auxdits seigneurs

 

 

Fol. 57 v°

par dame Suzanne de St Aulaire, religieuse professe et abbesse de l’abbaye et monastère de Ligueux.

Bertrand Normand écuyer, Sr de Négrandes, et y habitant, agé de 50 ans ... dépose que l’armée de messieurs les princes qui passèrent au présent pays de Périgord, dont peut avoir 37 ans ou environ, les gens de guerre de ladite armée se saisirent de l’abbaye de Ligueux, où ils firent de grands dégats, la pillèrent, saccagèrent de fond en comble, rompirent les titres, ... et en partant mirent le feu en icelle ... et certain tems après ladite abbaye étant un peu remise, certaines troupes huguenotes surprirent ladite abbaye laquelle pillèrent et saccagèrent, prindrent et emportèrent tout ce qui était dans icelle, &c.

Guillaume Brouchard, écuyer, sieur de Puymorin, paroisse de St Front d ’Alemps, agé de 63 ans, deposé, Hector de Hamelin, écuyer, sieur de Pontys, habitant audit lieu de Pontys, paroisse de Forges, agé de 60 ans, depose, &c. Signé Hectore de Amelin. Jean Buisson marchand, paroisse de Ligueux, agé de 83 ans, 5e témoin, depose qu’il a été confermier avec feu Me Antoine des Monts, pour 3 années, dont sont 28 ou environ, de l’abbaye de Ligueux, luy bailla lors de ladite afferme, chacun an, la somme de 500 l. en ce qu’il était chargé de nourrir et entretenir les religieuses en ladite abbaye, en nombre de trois, et de payer les dixmes et autreschoses extraordinaires, à chacune des quelles religieuses, ledit déposant, comme fermier, baillait un chacun mois, la somme de 10 l. pour leur nourriture, et à présent ne se trouverait ladite somme, si on la voulait affermer, parce que le revenu de ladite abbaye est diminué, à raison des alienations qui ont été faites depuis des rentes qui appartenaient à ladite abbaye, et aussi à cause des brulemens, ruines et pertes avenues à ladite abbaye. Dit avoir vu que avant les guerres,

 

 

Fol. 58 r°

le revenu de ladite abbaye était de la valeur et commune estimation de la somme de deux mille livres et davantage ... et à présent ne vaudrait pas mille livres, à cause desdites aliénations, bruslemens, &c. ... Pierre Laporte mareschal, habitant du bourg de Ligueux, agé de 80 ans dépose que l’abbaye de Ligueux fut pillée &c. par les gens de guerre qui passèrent au présent pays, tellement que les reytres allemands qui étaient en ladite armée, vinrent loger en ladite abbaye, et y demeurèrent neuf jours, et après comme ils voulurent partir, ils y mirent le feu ; de sorte que tout ce qui était dedans fut pillé et brulé et saccagé par lesdits reytres et allemands, qui suivaient ladite armée huguenote, dont peut avoir 36 ou 37 ans. (témoin oculaire)... Le 7e témoin qui suit, dépose la même chose, de 9 jours, de ce jour &c. Le 8e dépose comme le 5e témoin pour les revenus avant et après les saccagements, &c. Ce 8e témoin ajoute qu’aujourd’hui (en 1607) que sur la somme de mille livres à quoi se monte le revenu actuel de ladite abbaye faut nourrir les religieuses de ladite abbaye, qui sont au nombre de neuf, payer les dixmes et autres charges &c. Le 9e témoin apellé Tesbon Buisson, laboureur habitant du village de Rochamourin paroisse de Ligueux, dépose comme les autres sur le passage des reytres allemans à la suite de l’armée des princes ; ces reytres firent un séjour du 8 ou 9 jours dans ladite abbaye laquelle s’étant un peu accommancée de remettre (ajoute-t’il) du depuis le saccagement fait par lesdits reytres allemands. Le sieur des Bories et ses troupes quelques tems après vient loger en ladite abbaye où il mit garnison, qu’il garda environ trois mois (*), lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils trouvèrent dedans &c. Le 10e témoin dit que les gens de guerre suivant l’armée des princes &c. en s’emparant de l’abbaye prirent les ornemens ecclésiastiques comme chopes, calices, croix, et autres choses ensemble prirent les titres &c. Le 11e témoin agé de 63 ans dit que ce pillage se fit en l’année 1569, et environ le mois de juin ou juillet &c.

Etage de Ligueux, sac coté R, titre 7.

 

(*) 4 mois selon le procès verbal de Villadieu supra.

 

 

Fol. 58 v°

Extraits des prieurés dépendants de l’abbaye royale de Notre Dame de Ligueux,

diocèse de Périgueux.

 

1. Le prieuré de St Benoît près la ville de Périgueux, fondé par madame l’abbesse de Ligueux, où il y a des religieuses.

2. Le prieuré du Thoulon, proche la ville de Périgueux et dans la paroisse de la Cité, où il est dû plusieurs rentes.

3. Le prieuré de Veyrines, dans la paroisse de la Chapelle Gonaguet ; des rentes ont été échangées avex Mr. d’Aysse ; madame l’abbesse s’est réservée un hommage.

4. Le prieuré de Mille Graulles dans la paroisse de Mensignac ; les rentes ont été échangées avec Mr. Duchesne. Il en reste quelques unes dont on ne jouit pas.

5. Le prieuré de Pronchères ; il est du côté de Grignols.

6. Le prieuré de Fouilhouse, paroisse de Preissac ou de Chancevinel. Il y a quelque rente et argent. Le sieur de la Mongie de Bordas la doit &c.

7. Le prieuré de la Faye Vigeyraud, paroisse de la Chapelle Fauchier, doit des rentes.

8. Le prieuré de Garde Galland, dans la paroisse d’Abzac.

9. Le prieuré de Belaygue ; le vicaire perpétuel jouit des dixmes.

10. Le prieuré de Guandumas &c.

11. Le prieuré de Tresseroux dans la paroisse des Leches, près Mussidan.

12. Le prieuré de Ponteyraud, paroisse de ce nom.

13. Le prieuré du Petit Ligueux en Agenois, et la Roquille son annexe.

14. Le prieuré de Cleriveyx en Bazadois, paroisse de Gensac.

15. Le prieuré de Monguz en Bordelais.

16. Le prieuré des Alloix en Saintonges, paroisse de ...

(en note) Allois ou Alleux, allodia, allodiorum ; cette dénomination allodia annonce qu’elle était la

 

 

Fol. 59 r°

nature du fonds dans lequel ce prieuré a été bâti. On ne connait pas la datte de sa fondation. Il est question des Alleux en Saintonge dans la charte de fondation de l’abbaye de Saintes (droit public par Bouquet, p. 334, dans dominici de praerogat. allodior. p. 59, anno 1031).

17. Le prieuré de Serclat paroisse de Nonnainville, en Angoumois ou Saintonge.

18. Le prieuré des Mesures, paroisse de Brilhac, en la basse Marche, dioc. de Limoges.

19.Le prieuré de Montegut, paroisse de Comprignac en Limousin.

20. Le prieuré de Masgoudet dans la paroisse de Mouzac en Limousin.

 

Fini le 5 octobre 1774. Signé à l’abbaye de Ligueux, Leydet, chanoine regulier.

 

Supplément.

1644.

Mandement à l’abbesse de Font Gauffier par Mr. Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac, au nom et comme abbé d’Aurillac, ladite abbaye de Font Gauffier en dépendant, aux fins par ladite abbesse de Font Gauffier, qui n’est pas nommée, et religieuses d’icelui, de recevoir dame Suzanne de St Aulaire, pour y rétablir la réforme selon l’ordre et constitution de St Benoît. Du 6 décembre 1644.

 

 

Fol. 59 v°

1644

Nous Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac, à la révérende dame, abbesse de Fontgauffier, salut. Ayant désir de rétablir dans vostre monastère de Fontgaufier dépendant de notre abbaye d’Aurillac, l’ancienne discipline qui s’y était relachée depuis les guerres des hérétiques qui l’avaient entièrement désolé, avons jugé à propos de prier madame l’abbesse de Ligueux de s’y transporter avec deux ou trois religieuses de sa communauté pour voir pendant quelques jours l’état de la maison, et ce qui sera nécessaire d’y établir pour l’observation de la discipline regulière dudit ordre de St Benoît, afin de donner pendant le séjour qu’elle y fera les ordres qu’elle jugera utiles et nécessaires pour le bien et avancement spirituel de celles qui sont dans ladite maison de Fontgaufier, et qui y seront reçeues à l’avenir ; et lors de son départ, y laisser deux de ses religieuse pour vous assister en la direction et observance desdites règles de St Benoit et tenir la main que les choses ordonnées par ladite dame abbesse de Ligueux pour le rétablissement de ladite régularité soient exactement gardées dans ledit monastère de Fontgaufier ; et vous mandons pour cet effet de recevoir ladite dame abbesse de Ligueux et ses religieuses avec toute la charité chrétienne et religieuse que leur zèle mérite, et donneront pendant leur séjour.

Fait à Penieres, le 6 décembre 1644. Signé. C. de Noailles, évêque de St Flour et abbé d’Aurilhac ; et plus bas par mondit seigneur révérendissime évêque et abbé, d’Ambelas.

En papier scellé du cachet de Noailles.

A cet acte est jointe une :

 

1645

Permission donnée à ladite dame de Ligueux par Mr. Jean de Lingendes, évêque de Sarlat, conseiller du roi en son conseil d’Etat privé, et son prédicateur ordinaire

 

 

Fol. 60 r°

d’avoir un prêtre séculier approuvé pour confesseur pendant six mois seulement. Icelle dame étant audit lieu de Fontgaufier, il est dit dans cette permission que sur la requête à nous présentée par dame Suzanne de St Aulaire abbesse de Ligueux, disant qu’elle avait été priée par Mgr l’évêque de St Flour comme supérieur de l’abbaye de Fontgaufier ... et par dame Catherine de Pecharii, abbesse de Fontgaufier, de vouloir aller ou envoyer quelques religieuses de son abbaye pour instruire et mettre la réforme de son institut dans ledit monastère de Fontgaufier ; et à ces causes nous aurait supplié lui vouloir donner permission d’entrer ou faire entrer ses religieuses dans notre diocèse, et y étant d’y prendre tel et tels confesseurs par nous approuvés qu’elle jugera à propos pour célébrer la sainte messe et confesser lesdites religieuses suivant leur institut. Ce que l’évêque accorde.

Donné à Périgueux le 16 janvier 1645.

Signé de Lingendes, évêque de Sarlat, et contresigné par son secrétaire, et scellé.

En papier.

 

1340

Reconnaissance en faveur dominae Sibillae de Burdelh, priorissae prioratus de Bella Aqua (paroisse de Belaygue près Brantôme), V kal. maii M° CC° quadragesimo.

Archives de Ligueux, étage de Belaygue, sac ....

 

Prioratus Beatae Mariae de Allodiis en Xaintonge, chatellenie de St Mégrin, paroisse de ...

C’est dans cette maison ou prieuré des Alleux que se retirèrent les religieuses de Ligueux après la seconde dévastation en 1580.

Le prieuré de Tresseroux ou Tresseyroux ou des Trois Soeurs est auprès de Mussidan, paroisse des Lesches en Périgord.

Ces trois prieurés furent ruinés du tems des guerres du XVI siècle et les revenus en ont été réunis

 

 

Fol. 60 v°

à la manse de l’abbaye de Ligueux. Les papiers de ces prieurés sont dans les archives de Ligueux, mais il y en a peu d’anciens. La plupart ne sont que des actes de reconnaissance, des terriers, des procès assés modernes.

Le prieuré de St Benoit à Périgueux est une fondation de l’abbaye de Ligueux, commencée en 1607. On finit de bâtir vers 1619. Il partit de Ligueux 12 religieuses qui furent occuper le prieuré ; l’abbaye de Ligueux paya leurs pensions pendant quelques tems. Dans la suite l’abbaye de Ligueux cède à ce nouveau prieuré plusieurs métairies d’un revenu considérable.

L’abbaye de Ligueux avait été exempte de la jurisdiction de l’ordinaire, pendant longtems ne reconnaissant que le pape auquel elle était immédiatement soumise, sous la conduite des R.R.p.p. bénédictins de la congrégation de Cluny. M. le Boux évêque de Périgueux voulut les soumettre à sa jurisdiction et pour cela l’abbaye de Ligueux eut des procès fort dispendieux à soutenir au conseil. Les religieuses de St Benoit de Périgueux favorisèrent l’évêque, à la jurisdiction duquel il fallut enfin se soumettre. Il intervint une transaction en 16... par laquelle on fixa les droits de Ligueux sur le prieuré de St Benoit. Toutes ces procédures &c. sont à Ligueux.

 

1287

(en marge : Permission donnée par l’évêque de Périgueux, à l’abbesse de Ligueux de quêter en montrant dans les provinces voisines la relique de St Siméon que le prélat atteste avoir été portée de Constantinople. Sans doute lors de la 2e ou 3e croisade.).

 

Venerabili capitulo Burdigalensi et omnibus aliis praesentes litteras inspecturis Raymundus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram in Domino caritatem. Felicis recordationis domni Petri bonae memoriae quondam episcopi Petragoricensis vestigiis adherentes per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana civitate prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum Ayna

 

 

Fol. 61 r°

Notes sur des extraits du cartulaire et des archives de l’abbaye de Ligueux.

 

1253

Donation faite par Folcaudus Gaufridi et Petrus fratres domicelli a l’abbesse de Ligueux de tout droit qu’ils avaient sur le mas de Vitrac sito juxta Boariam de Bodi in parochia Sti Gervasi. Parlent d’Aymeric Gaufridi clerc leur frère. Donné la veille des cal. de novembre 1253. Scellé d’un sceau perdu. Sac coté F, tit. 6. Original en parchemin.

 

1253

Accord entre Pons d’Agonac chevalier d’une part et la dame abbesse de Ligueux par lequel ledit Pons donne et cède à ladite abbaye tout le droit qu’il a sur les personnes d’Arnaud, Hélie, &c. Manha frères. Scellé à l’official. Le sceau emporté, le 6 des cal. de juillet 1253. Original en parchemin, sac coté A, tit. 5.

 

1226

Donation faite par Guido Flamencs et Hélie son frère et Gaubertus Flamencs et Gaubertus junior, à l’abbesse Dea et à l’église de Ste Marie de Ligurio, le mas del Vilar avec ses appartenances en la paroisse de Sorbges. Témoins Hélie Petri bajul. de Rochamauri, P. Hel. presbiteri, et fratres de Ligurio, Ay. de Labrada, Sponsus d’Agonac, et Raimundus frater ejus, Radulfus de Chabans, P. de Malmon, Guido de Nouvila, Ay. de Monfraibo, Guido Mauris, Hel. de Lavernha, G. del Fossat, Sicardus Iterius de Posols, et multi alii.

Fait l’an M° CC° XXVI°. Original en parchemin, sac coté BBBB.

 

 

Fol. 61 v°

1256

Donation à l’abbaye de Ligueux par Alaydis veuve d’Hélie de Chambarlhac, du consentement de G. son fils, et d’Almoys sa fille de tous les droits qu’elle avait sur la borderie de la Faurelia paroisse de Sorbjes. Scellé des sceaux perdus de P. évêque de Périgueux, de W. d’Agonac, &c.

Coté 4 B. Original en parchemin. Daté du jour des nones de janvier 1256.

 

1226

Donation à l’abbaye de Ligueux par Hélie de la Vernha chevalier de plusieurs objets paroisse de St Martin &c. Témoins, Sponsus d’Agonac et Raimundus son frère, Radulphus de Chabans, et Willelmus del Fossat, &c. Signé Willelmus Bruni. Les 2 sceaux perdus. En datte de l’an 1226, sac coté F, tit. 2.

 

Noble dame Charlotte-Thècle de Beaupoil de St Aulaire, abbesse de Ligueux, nommée en 1788.

Succéda à Marie-Aimée de la Marthonie de Caussade en 1771.

Philipe-Charlote de Beaupoil de St Aulaire abbesse en 1742 ; succéda à

Julie de Beaupoil de St Aulaire, en 1731

Elisabeth de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, coadjutrice en 1730 (1720).

Antoinette de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, en 1699.

Marie de Lanmary de St Aulaire, en 1677.

Suzanne de St Aulaire 4, coadjutrice en 1639.

 

 

Fol. 62 r°

1234

Quittance et acquit de la constitution de 12 sols de rente avec acapte pour un obit annuellement pour P. Lemosis, ladite quittance consentie par Dea abbesse de Liguuex à Pierre Boeti et Willaume Alberti, bourgeois du Puy St Front de Périgueux, exécuteurs du testament dudit P. Lemosis, en date des nones d’avril 1234. Original en parchemin, sac coté F, tit. 3.

 

Le prieuré du Toulon, où était un monastère dépendait de l’abbaye de Ligueux, il n’en est pas fait mention dans les bulles, ni dans le cartulaire, ce qui prouve qu’il n’a été réuni que dans tems postérieurs. Les assences et titres féodaux conservés dans l’étage coté Toulon (à Ligueux) ne remontent qu’à l’an 1454. On y a cependant inséré un procès verbal de 1316, où est nommé comme témoin un Guillaule d’Apzac prêtre mais il n’y parait pas que le Toulon apartint alors à l’abbaye de Ligueux.

 

 

Fol. 62 v°

Travail fait à l’abbaye le 18 et 19 septembre 1791.

 

 

Fol. 63 r°

Suite du fol. 60 v°

Extraits des archives de l’abbaye de Ligueux.

 

venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat, et se transferre ad partes vestras fidelium helemosinas petitura discretionem vestram affectuose rogamus quathenus eidem abbatissae et ejus certis pro curatoribus vestras litteras de indulgentia ad inferiores prelatos et capellanos vobis subjectos pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis et eam et ejus certos pro curatores in suis justis et honestis petitionibus audiatis, tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in hiis quod ad nos (en marge : forte vos) pertinent, apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum VIII cal. martii anno Domini M° CC° octuagesimo septimo.

 

1263

Venerabili in Christo patri, Poncio Dei gratia Xantonensi episcopo et venerabilibus viris decano et archidiacono ejusdem episcopatus et omnibus aliis presentes litteras inspecturis. Petrus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus salutem, et sinceram in Domino charitatem per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio nostrae diocesis, quod ibi fuit allatum a Constantinopolitana civitate, prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum Almoyda venerabilis abbatissa ejusdem loci &c. &c.

Mot à mot comme ci-dessus, et en tout jusqu’au mot Datum die lunae post invocavit me anno Domini M° CC° sexagesimo tertio.

 

1258

Testament de Fine, épouse d’Hélie Vigier est raporté dans un extrait annexé au présent cahier.

 

Pour compléter le cartulaire, il faudra joindre à ce qui est dans ce cahier, les extraits d’Estiennot et ceux que j’ai fait étant avec Mr. le vicomte de Bourzac, sur la copie de Mr. Custy.

 

 

Fol. 64 r°

Notice de l’abbaye de Ligueux, avec une liste des abbesses.

 

Ce serait une fondation de Charles faite en 768. Les guerres que se firent les enfants de Louis le Débonaire l’auraient ruinée. Les normans la détruisirent en 843. On n’a plus de documents jusqu’au douzieme siècle. Il parait que vers le commancement Maximire etoit abbesse de Ligueux. On trouve quelques donations faites en sa faveur par Hélies de Bourdeilles et Eble son fils le 15 des kalendes de may lunae I, epacte 4ème l’an 1115 entre les mains de Guillaume évêque de Périgueux l’an 11e de son épiscopat.

 

Catalogue des abbesses tiré des donations et autres actes

des extraits et mémoires.

 

Maximirie 1115

Na Alays de Latour 1115 (le clocher porte ses armes)

Imberge 1ère 1216

Na Dee de Bourdeille 1234

Marguerite 1ère 1254

Almoise 1263

Imberge 2ème 1280

Aina Pons d’Agonac 1286

Imberge de Goyas 1293

Marie 1311

Agnès de Neufville 1311

Agnès de Chamberliac 1317

Marguerite de Chamberliac 1328

Almoise Pons d’Agonac 1332

Marguerite 2ème de Chamberlac 1340

None de Chamberlac 1365

Marguerite 3ème de Jouvelle 1374

Beatrix du Puy 1400

Marguerite 4ème de Cleux 1435

Louise de Cleux 1474

Jeanne de Cleux 1505

Jeanne 2 de Bourdeille 1506

Suzanne 1ère de St Aulaire 1533

Françoise de Bourdeille 1553

Marguerite 5ème des Carts 1565

Louise 2ème des Carts 1576

Claude Villate 1583

Peyronne de St Marsaut 1585

Jeanne 3ème de la Cueille 1595

 

 

Fol. 64 v°

Suzanne 2ème de St Aulaire 1595

Suzanne 3ème de St Aulaire 1606

Suzanne 4ème de St Aulaire 1646

Marie 2ème de St Aulaire de Lanmary 1677

Anthoinette de Beaupoil de St Aulaire 1699

Anne Elisabet sa nièce morte coadjutrice

Julie de Beaupoil de St Aulaire 1730 jusqu’en 1744

 

Copie du testament de Ger.... qui rebatit l’abbaye de Ligueux.

 

 

Fol. 65 r°

Extraits d’un cayer trouvé dans les archives de Ligueux.

 

Toute cette feuille est transcrite dans le cayer qui contient l’extrait des archives de l’abbaye de Ligueux. Leydet.

 

Ligurium

Abbatia de Ligurio, ord. Ben., dioc. Petrag.

Cartul. frag. sur une copie écrite vers 1460, Leydet.

 

Vidi cartularii membranaces fragmenta quaedam fol scilicet undecim numeri quibus nec ordo nec finis nec papirum duodecimi (il n’est que du XIVe siècle, attaché nouvellement au fragment du cartulaire. Leydet) seculi scriptura facillimo judicatur in omnibus enim formis cartulario Cancellatensi tam sanitis est ut insertas Liguriensis codicis a nostro [...] non quam discernas.

Ipsis autem altera manus vellum valde disimili papiro veteri quidem recentibus marginis firmato papirum quodam adjecit multis adhuc transcriptis quae membranis [...] vetustissima dicentur ac monasteri monumenta quibus sequentia continentur.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christi et Stae Mariae matris et Sti Bartholomaei et Sti Nycholay et omnium sanctorum, domnus Geraldus Deo volente mundum despiciens quoniam providet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus et Salomone dicente vanitas vanitatum et omnia vanitas. Et quia sententiam illam timuit de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua Deo et patri suo obedire desiderans sicut bonus filius bonus que minister sententiam evangelicam in quantum potuit adimplere conatus est si quis mihi ministrat me sequatur et alibi Dominus omnis qui reliquerit patrem aut matrem aut uxorem aut filios aut agros, propter nomen meum centuplum accipier, et vitam aeternam possidebit ; et quia minime perdere voluit quod Deus ei promiserat solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse siquidem divina Dei dispositione cum magna humilitate et sicut bonus pauper de terrenis exutus sed sicut credimus de spiritualibus vestitus in silvam que Liguer dicitur, hospitatus est. Nos testamur et qui viderunt quoniam vitam nimium humilem diligebat per arctamque viam gradiri cupiebat audiens illum sermonem in quo dicitur arcta est via quae ducit ad vitam.

 

 

Fol. 65 v°

Postea vero propter exemplum vitae suae multi fratres ad eum convenerunt multae que sorores hujus exemplo facti circumjacentiul provinciarum procesres commoniti suadent prefato Dei viro Geraldo et ad tale opus exemplo simul et exhortatione provocante hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent providere studuerunt.

Il est ajouté : Helias de Burdelia pro salute animae suae dedit Deo et beatae Mariae et habitatoribus loci ejusdem &c...

 

Haec in papiro veteri deque supra. Cartularii papirum dixeris quod recentori manu transcriptum fuerat.

 

Sciendum est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga et alii G. del Bosc, et Gaufridus et Helias dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio in perpetuum decimas illius terrae quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximira abbatissa qui primitus aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G de Viga sacerdos et frater ejus &c.

In membranis fol. 6.

 

Ceci est au fol. 9 r°, n’ayant aucune liaison avec le fol. 8 v°, ni avec aucun autre.

Totam silvam ad edificationem monasterii vel domibus quae necessaria fuerint ad aedificanda ea opera quae in eadem elemosina juventa non fuerint et de omnibus hominibus vel faeminis quae in eadem elemosina steterint vel permanserint. Similiter datum est ut reddant pascharium, herbarium, Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis quicumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt, si ipsi Deo et Beatae Mariae in helemosinam dare voluerint ipsi concedunt in alodium ; et

 

 

Fol. 66 r°

Et Helias de Bordeilha pro salute animae suae dedit Deo et Beatae Mariae et habitatoribus loci ejusdem totum quod habebat in libero allodio, illo sicut in libertate tenebat uxor que sua in manu Raymundi episcopi, in prato a Pressac, audiente Guillelmo archidiacono qui postea episcopus fuit et P. Petragoricensi.

Postea filius suus Ebolus donum quod pater dedit ipse concessit videlicet medietatem silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta et Helia Coquo testibus.

Iterius de Turre, Petrus que filius ejus dederunt partem suam quam habebant in loco culto et in silva pastum porcorum ibi Deo servientium et decimam alienorum porcorum et nemus ad opus suum; et insuper unum mansum in sua parte silvae dedit uxori suae filiae que quae ibi factae sunt monachae; et quicumque fevum illorum tenent in territorio Agonacensi eis si voluerint dare ibi aliquid ipsi concedunt, et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt audiente R. de Chalamnhac et Aysone de Boscmauri.

Similiter Petrus de Turre medietate totam silvae dedit Deo et Beatae Mariae et habitatoribus praefati loci audiente Stephano Bernardi presbytero et R. de Longchamp, et Helias de Pirac, et omne conventu.

Helias Burdeliensis et Hebolus filius ejus sciens se esse moriturum et cupientes Deo reddere animas quas in hac fragili vita maculatas habebant et pro multis offensionibus quas per perpetraverant contra praeceptum domini omnipotentis viam pacis pergere et ad celestem Jerusalem reddere quod postremum adquiritur dederunt Deo et Beatae Mariae genitricis Dei pro salutae animarum suarum et pro salutae animae patris vel matris et uxoris Heliae et Aymerico ejus filio et Viernae ejus filiae et pro salute Viernae avunculae suae partam aliquam Liguriacensis silvae et locum habitatoribus ejusdem loci famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum ibi manere voluerint et decimam partem pasquerii et decimam partem erbarii, de omni silva, et de omnibus bestiis porcis vel pecoribus qui de ipso loco fuerint, definitum est ut nulla consuetudo non requiratur ; sed pergant per totam silvam et per totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus quibus necessaria fuerint aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint et de omnibus

 

 

Fol. 66 v°

hominibus vel feminis qui in eadem helemosina steterint vel permanserit; similiter datum est ut reddent pasquerium vel erbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et Beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in allodium ; et constituerunt Helias Burdeliensis, Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Aggonagui qualiscumque donum facere prior voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna prima, epacta IIII, anno ab incarnatione Domini M° C° X° V° in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°, audiente Arnaldo Guillelmo archidiacono, et G. de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico Beati Frontonis et Rob. de Albarocha, et Heliae Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.

 

Fol. 1 r°

Helias de Bornel et G. frater ejus, villicationem suam in omni terra quam domini ni sui dederunt vel daturi sunt, omnemque rectum suam concesserunt Deo et Beatae Mariae, omnibusque servitoribus istius loci ; postea dederunt Deo et Stae Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la forest de Ligurio, hoc totum quod necessarium fuit supradicto conventui et suae familiae et illud totum quod habebant de la forest en Fors, cultum et incultum e las Brossas e la Bailia e la Vigaria et omnia quae ibi habebant.

Similiter Stephanus Agarnenes dedit supra dicto conventui de Ligurio totum quidquid habebat in illo fevo, quod domini sui supradicti dederunt et hi omnes hoc donum concesserunt et confirmaverunt super altare Stae Mariae de Ligurio in sexta feria post Assencionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ai. de Costuras capellano d’Agonac, et Guillelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

 

Fol. 2 r°

Alais filia Heliae Ramnulfi et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem restitudinem quam habebant in eodem loco, et in silva in manu dominorum suorum, vidente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeilha. Sed si quis infringere voluerit ipsi de esse deffensores dixerunt et insuper unam bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.

Helias Ramnulfi filius praedictae Alaus dedit Dei et Stae Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la Forest, et totum quod necessarium fuerit supradicto conventui, et suae familiar &c.

 

 

Fol. 67 r°

FB. Bulle déjà transcrite au fol. 53 v° avec quelques variantes

 

1188

Clemens episcopus serv. serv. Dei dilectis in Christo filiabus abatissae monasterii de Liguriensis ejus que sororibus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus que cohabitu religionis accensis lampadibus per opera veritatis se jugiter praeparandire obviam sponso suo debet sedes apostolica praesidium impertiri ne forte cujuslibet temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat. Ea propter dilecte in Christo filie vestris justis supplicationibus postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium in quo divino mancipate estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco institutus esse dynoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur

 

 

Fol. 68 r°

Vers 1165

Accord entre Pierre, abbé de la Sauve Majeure, et l’abbesse et couvent de Ligueux.

 

Petro Dei gratia Silvae Majoris abbati (en marge : Pierre de Didonne, abbé de 1155 à 1183), omnisque conventui M. Luguriensis abbatissa et universus Lugurii conventus salutem in eo a quo omnis salus. Commutationem loci de Las Nawas, cum omnibus pertinentiis suis, cujus ecclesia sancti Pardulphi, quae inter vos et nos convenit pro amicabili venerandae pacis compositione in perpetuo mansura, ut de caetero rata maneat, scripto commendavimus ut videlicet vos locum de La Nawas deinceps liberum habeatis et locum molendinorum quem habebamus in fluvio Ella, in altera ripa, sed in eadem exclusa molendinorum de fracta rota. Nos quoque ecclesiam Beati Pardulphi in cujus parochia est quidem locus noster, qui dicitur Senaus, liberam cum suis pertinentiis amodo possideamus, sed quia proprium sigillum numquam habueramus, ut praefatam commutationem nihilominus firmiter et illibate possidentis domini Johannis Petragoricensis episcopi (en marge : Jean évêque de Périgueux, de 1160 à 1169) sigillo hanc nostrae confirmationis paginam communiri fecimus.

 

 

Fol. 69 r°

13 février 1256 (v. st.)

Archives de M. de Taillefer.

Original en parchemin scellé de 3 sceaux tombés, il ne reste que les cordons en fil.

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Johannes de Fonte Dulci, canonicus Sti Frontonis Petragoricen. salutem, in Domino Jehsu Christo. Noverint universi quod ego arbiter electus ab Helia Petri, capellano de Ligurio, procurat. ven. abbatisse et conventus de Ligurio ex una parte, et Johanne la Porta filio quondam Stephani la Porta ex altera, fide prestita et pena decem libr. apposita hinc et inde, super questione quam dicta abbatissa et conventus habebant contra dictum Johannem, super medietate hereditatis patris et matris dicti Johannis, que medietas contingebat prefatos abbatissam et conventum, ratione Almoysis, sororis dicti Johannis, que Almoys ut predicta abbatissa et conventus asserebant, eisdem contulerat se et sua quam donationem idem Johannes nullam vel illegitimam asserebat. Tandem de utriusque partis assensu et consilio peritorum, dictum meum, sive arbitrium ordino et profero in hunc modum ; videlicet quod si prefata Almoys, que post donationem predictam a dicto conventu de Ligurio recesserat, ad monasterium de Ligurio redierit, prefate abbatisse et majoribus suis obediencia promissura, observanciam regularem juxta dicti monasterii consuetudinem se promittens pro predicta hereditate dictus Johannes abbatisse et conventui supradictis triginta solidos renduales solvere super omnibus bonis predicte hereditatis anno quolibet teneatur, scilicet quindecim solidos in festo Sti Michaelis, et alios quindecim in festo Natalis Domini subsequenti. Si vero non redierit, vel quousque redierit eisdem abbatisse et conventui quindecim solidos renduales solummodo reddere et solvere teneatur in predicto festo Sti Michaelis persolvendis et quinquaginta solidos semel solvendis, eisdem abbatisse et conventui ab eadem Johanne pro vestibus et lecto ipsius Almoydis si ad dictum monasterium, ut dictum est redierit, solvendis infra quindecim dies a reditu ipsius Almoydis computand. Dico tamen et ordino quod quandocumque dictus Johannes voluerit emere predictos triginta solid., vel quindecim

 

 

Fol. 69 v°

dicta abbatissa et conventus sibi, predictos triginta solid. precio triginta librarum curr. monete, vel quindecim precio quindecim libr. dicto Johanni vendere teneantur. Dico etiam ut litteram domini episcopi Petragoricen. quam abbatissa et conventus predicti habent super donatione dicte Almoydis et rerum suarum vel consimilem, dicto Johanni, infra instantem mediam quadragesimam reddant. Et istam ordinationem sive arbitrium, seu dictum predicti procurator et Johannis in continentirata habuerunt et grata, promittens se perpetuo dictus procurator pro predictis abbatissa et conventu in animas eorumdem et dictus Johannes pro se et suis, juramento ad Sta Dei evangelia prestito, inviolabiliter servaturos, et se contra predicta vel aliquod predictorum per se, vel per alium non venturos ; renuncians dictus procurator pro ecclesia de Ligurio, beneficio restitutionis in integrum et omni beneficio juris canonici et civitis per quod posset contra hujusmodi ordinationem, sive arbitrium seu dictum sibi vel ecclesie predicte subveniri. Renuncian omni juri et quiptans penitus quicquid juris habebat predicta abbatissa et conventus in predicta hereditate, ratione predicte Almoydis, vel aliqua alia ratione. Dictis tamen triginta vel quindecim solid. sibi solvis et retentis, ut dictum est persolvend. promittens dictus procurator, pro predictis abbatissa et conventu, sub virtute prestiti juramenti, eidem Johanni ipsam abbatissam et conventum se facturos et portaturos de predicta Almoyd. super premissis, bonam et legitimam garentiam. Dictus vero Johannes renunciavit omni juri et omni beneficio juris per quod posset contra predicta vel aliquod predictorum venire, vel sibi posset aliter subveniri, et omni exceptioni sibi competenti vel competiture, per quam solutio, predictorum reddituum differri posset vel etiam impediri. In quorum omnium testimonium predictis partibus has presentes litteras sigillo curie Petrag., una cum sigillo meo, et sigillo predicte abbatisse sigillatas dignum duxi concedendas, et nos offic. Petrag. in testimonium premissorum ad instanciam predictarum parcium, et requestam dicti canonici, presentibus litteris sigillum curie Petrag. duximus apponendum.

Datum et actum et prolatum fuit hoc arbitrium Petrag., in Podio Sti Frontonis, idus februar., anno Domini M° CC° L° sexto.

 

 

Fol. 70 r°

1263

Extr. du Gall. chr. t. 2, Instr. col. 488, n° V, ex chartulario S. Mariae de Ligurio.

Epistola Petri Petragoricensis episcopi ad Pontium Santonensem praesulem

qua testatur abbatissam Ligurii deferre brachium sancti Simeonis ad eleemosynas percipiendes.

 

Venerabili in Christo patri, Pontio, Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium s. Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana civitate ; prout a viris intelleximus fide dignis, et dum Almoicis (Almois ou Almoidis) venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus, quae modestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas

 

 

Fol. 70 v°

petitura, discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus abbatisse eidem vestras litteras et indulgentias ad inferiores praelatios et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Dom. M. CC. LXII.

 

 

Fol. 71 r°

1301

Accord approuvé par Hymbergia, abbesse de Ligueux.

Archives de M. de Taillefer.

 

Accord approuvé par Hymbergia, par la permission de Dieu, humble abbesse du monastère de Ligurio, fait entre Guillaume-Amanevi de Castelhone, seigneur de Mussidano, et Mate son épouse, et ses prédesseurs, au nom du château de Mussidan, d’une part, et Guillelma de Ferreriis, prieure (est-il dit) nostri prioratus de Tribus Sororibus. Ils avoient été longtems en procès au sujet de la haute et basse justice dudit prieuré, et de l’usage de la forêt de Tribus Sororibus. Font mention d’un accord ci-devant passé entre ladite Guillelma et noble homme Raimond de Montealto, seigneur de Mussidan, défunt. Il fut décidé et convenu que la basse justice appartiendroit audit prieuré, et la haute justice au seigneur de

 

 

Fol. 71 v°

Mussidan, à la charge par lui de donnet une bourse de fil d’acapte. Cet acte fut scellé du sceau de ladite Hymbergia, abbesse de Ligueux, et de celui de l’official. Ces sceaux sont tombés. Original en parchemin, signé Joh. Gileberti. (voy. Mussidan).

 

 

Fol. 72 r°

1331 (v. st.)

Archives de M. de Taillefer.

 

Universis &c. Almoys miseratione divina humilis abbatissa monasteri et conventus de Ligurio Petrag. dioc. ordinis Sti Benedicti, discretus vir magister Petrus Porte, clericus, jurisperitus senior, et Bernardus de Agia, filius quondam Petri de Agia, parochianus ecclesie de Sorbges, salutem, &c. Noveritis quod cum dudum esset orta et agitata gravis, materia questionis inter nos abbatissam et conventum predicti ex una parte, et me dictum magistrum Petrum ex altera ; super eo videlicet quod cum nos predicta abbatissa dictus conventus &c. peteremus a prefato magistro Petro, triginta solidos monete curr. renduales, cum medietate accpatamenti, quos dicebamus nobis deberi antiquitus, et dicto conventui per dictum magistrum Petrum et suos, et nos et nostros predecessores esse et fuisse in possessione percipiendi predictos redditus a dicto magistro Petro et predecessoribus suis, ratione et ob comtemptationem quondam sororis Almoydis parte, amit dicti magistri Petri, monialis dicti conventus de Ligurio. Et ego dictus magister Petrus dicerem ex adverso me, nec meas successores non teneri ad premissa, et quod si dicta abbatissa, seu ipsius alius predecessor. ipsius abbatisse aliquam possessionem seu quasi a me seu predecessoribus meis habuerat dictorum triginta solidorum rendualium, ratione et ob contemptationem dicte Almoydis, quod illud factum fuerat et solutum, eidem Almoydi ad vitam ipsius duntaxat, et non ipsi abbatisse pro alimentis ipsius monialis que alimenta extincta erant, et quicumque redditus ratione eorum debiti, et cessabant per mortem ipsius monialis et ipsa Almoyde defuncta cessavit et cessare merito debuit solutio dictorum reddituum.

Tandem de super premissis inter nos finalis ac amicabilis compositio, quibusdam amicis nostris hinc inde intervenientibus, inter nos partes predictas intervenit in hunc modum ; videlicet quod ego magister Petrus volens me et meos successores, progenitores et benefactores meos fore participes beneficiorum ordinis et conventus monasterii supradicte et membrorum suorum, ac volens conditionem dictor. abbatisse et conventus predict. facere perpetuo meliorem et me et meos successores quoslibet et meam hereditatem &c. exhonerare ac omnibus et singulis redditubus et servitutibus, obligationibus, ac deveriis et arreyragiis quibuslibet eorumdem, nos prefata abbatissa

 

 

Fol. 72 v°

pro omni jure, actione, obligatione et deverio quibuscumque nobis dicte abbatisse, ordini et conventui predict. competent. et competere volentibus quovismodo in dictis triginta solidis dicte mon. et accaptamento, quos asserimus nobis quo supra nomine deberi &c. compositionem et ordinationem nihilominus fecimus et contraximus inter nos dictam abbatissam et conventum predict. pro nobis &c. et dictum magistrum Petrum pro se &c., in modum inferius annotatum ; videlicet quod ego magister Petrus &c. (en marge : permuto, scambio ad perpetuum et in modum permutationis seu scambii trado dicte abbatisse &c. duos sextarios &c.) duos sextarios frumenti ad mensuram Petrag. censuales seu renduales, michi predicto magistro debitos annuatim, &c., et solutos &c., videlicet a dicto Ber. de Agia, filio dicti quondam Petri de Agia, paroch. dicte ecclesie de Sorbges, tres eyminas frumenti &c. et specialiter et expresse in et super quodam maynamento suo vocato de Lagia, movente de dominio directo dicte abbatisse in parochia de Sorbges a (suivent les confrontations et les noms de tenanciers) ... cum et pro dictis triginta solidis rendual. et accaptamento, &c. &c. &c. et eciam res de quibus debentur nobis monasterio et conventui predict., volentes conditionem nostram et dicti monasterii facere meliorem juxta posse, gratis, spunte pro nobis &c. consilio, voluntate et assensu Alaydis de Chabans, priorisse, Johanne Bernarde subpriorisse, Margarite de Chambarlhaco sacristane, domeine Aunor de Sto Asterio cantatrix (chanteresse), Alaydis Bordas, Aylitz de Guilhaume, Marie de Chassanhol, et Sibille de Avololio, monialium, et plurium aliarum monialium ibidem presentium, capitulum facientium unanimium et concordium, et cujuslibet earumdem dicentium predicti permutationem et scambium nobis &c. fore utilem et fructuosam permutamus scambiamus ad perpetuum &c. predicto magistro Petro presenti &c. predictos triginta solid. rend. cum accaptamento, &c., necnon et omnia arreyragia eorumdem &c. pro dictis duobus sextariis frumenti &c. Datum die Dominica prima quadragesime anno Domini millesimo trecentesimo tricesimo primo. Signé P. de Jarzen qui R. contr.

Original en parchemin, scellé de 2 sceaux, savoir celui de la cour de l’official conservé et celui de l’abbesse de Ligueux en cire verte, un peu fracturé. On y remarque cependant encore la figure d’une abbesse tenant de la main gauche une église.

 

 

Fol. 73 r°

1607

Enquête de l’état de l’abbaye de Ligueux en 1607, incendiée par les protestans en 15...[69]

Archives de l’évêché de Périgueux.

 

36 ou 37 ans auparavant, les reitres allemans de l’armée huguenotte de Mrs les princes, vinrent y loger, et après y avoit séjourné 9 jours, l’avoir pillée, saccagée, ils y mirent le feu en la quittant. Mrs les princes passoient alors par le pays de Périgord. Ladite abbaye s’étant un peu commencée de remettre, depuis le saccagement desdits reitres allemands, le sieur des Bories et ses troupes, quelque tems après, vint loger en ladite abbaye, où il mit garnison, qu’il garda environ 3 mois, lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils trouvèrent dedans... Il y avoit trois religieuses lors du premier saccagement ... plusieurs rentes furent aliénées dans la suite.

Une déposition met le 1er pillage en 1569, au mois de juin ou juillet, et le 2ème pillage en 1580. Les titres furent mis en pièce, et épars dans les chambres et cloitres.

 

 

Fol. 74 r°

Ligueux

Le clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 605.

 

L’abbaye des religieuses de Notre Dame de Ligueux, ordre de St Benoît, doit son origine au zèle de plusieurs personnes pieuses de l’un et l’autre sexe, qui, à l’exemple du bienheureux Géraud de Sales, fondèrent une maison de retraite pour celles qui voudroien s’y consacrer au seigneur. Elie de Viga et Guillaume Delbos donnèrent à cet effet les dixmes de la terre où Géraud de Ligueux et l’abbesse Maxime bâtirent ce monastère. On trouve dans une bulle de Clément III de 1188, tous les privilèges de cette abbaye qui vaut 10000 #.

 

Abbesses

 

I. Maximire ou Maxime, en 1115. Gall. chr. t. 2, col. 1497.

XXIV. Madame de Beaupoil de St Aulaire, prieure de Ligueux, fut nommée coadjutrice de cette abbaye en 1730.

XXV. Madame de la Marthonie de Caussade, nommée en 1771.

 

 

Fol. 75 r°

Catalogue des abbesses de Ligueux.

 

1. Maximirie est peut-être la même que Maxime dont Mrs de Ste Marthe font mention sous l’an 1015 (mais il faut 1115). Gall. chr. t. 2, col. 1497.

Na. Mr Leydet dans le catalogue sommaire qu’il a dressé des abbesse de Ligueux, met pour 2e abbesse N’Alays de la Tour, environ 1115, mais je crois qu’il s’est trompé.

2. Imberge I, est connue par deux actes dont l’un est du lundi après l’Ascension 1226, et l’autre du dimanche après la fête de St Grégoire 1230. Gall. chr. t. 2, col. 1497. (en marge droite : c’est à dire le 1er est du 1er juin 1226 et le 2e du 17 mars 1230 v. st.)

3. Dée ou Déesse de Bourdeille, est connue en 1234. On trouve de son tems un Guillaume qualifié frère de la maison de Ligueux. Gall. chr. ib. col. 1497 et 1498.

(en marge droite : c’est mal à propos que de Nadea on ne fait qu’un seul mot. La syllabe na désigne la qualité noble des femmes, suivant l’usage de la Gascogne ; ainsi Na Dea signifie noble Dée ou Déesse).

4. Marguerite I, 1254. Gall. chr., t. 2, col. 1498.

 

 

Fol. 75 v°

5. Almois I.

6. Imberge II.

7. Eyne d’Agonac.

8. Imberge III de Goyas.

 

 

Fol. 76 r°

Autre catalogue des abbesses de Ligueux.

 

Maximirie 1115

 

N’Alays de la Tour, environ 1115

 

Na Dée de Bourdeilhe, 1234

 

Marguerite, 1254

 

Almoyse, 1263

 

Imberge, 1280

 

Aine d’Agonac, 1286

 

Imberge, 1293

 

Agnès de Neufville, 1311

 

Agnès de Chambalhac, nomination par les dames de ladite abbaye, le siège vacant par le décès d’Agnès de Neufville, du 5 avril 1317

 

Marguerite de Chambarlhac, 1328

 

Almoyze d’Agonac, 1333

 

Marguerite de Chambarlhac, 1356

 

None de Chambarlhac, 1365

 

 

Fol. 76 v°

Beatrix Dupuy, 1405

 

Marguerite de Cleux, depuis 3 novembre 1435

 

Louise de Cleux, provision après démission de dame Marguerite de Cleux, du 7 des ides de janvier 1474, prestation de serment, acte de bénédiction et consecration de ladita abbesse par Jean évêque de Limoges les 12 et 13 mars 1474 (il faudra voir pourquoi l’évêque de Périgueux n’a pas fait cette bénédiction, Leydet).

 

Jeanne de Cleux, 1504

 

Jeanne de Bourdeilhe, provision de Jules II, le siège vaquant par le décès de Jeanne de Cleux, 10 des kalendes de may 1505.

 

Suzanne de St Aulaire, lettres de présentation à François roy de France au saint Père et au cardinal Trevolie en faveur de ladite dame pour icelle vouloir admettre la résignation de ladite abbaye sur la demission d’icelle faite par dame Jeanne de Bourdeille en faveur de la susdite dame du 15 avril 1533. Madame Suzanne de St Aulaire décéda avant d’avoir obtenu ses provisions de la cour de Rome, et ladite Jeanne de Bourdeille reprit l’administration de ladite abbaye en sa dite qualité d’abbesse.

 

Françoise de Bourdeille. Provisions par Paul III sur la démission de Jeanne de Bourdeille entre les mains du St Siège, le jour d’avant les nones de mars 1555.

 

Marguerite des Cars. Provisions par Pie IIII sur la démission ès mains du saint Père par Françoise de Bourdeilhe, 8 des ides d’avril 1565. Prise de possession 10 septembre 1565.

 

Louise des Cars. Provisions par Grégoire XIII, le siège vaquant par le décès de Margueritte des Cars, 7 des ides de juin 1576.

 

Claude Villate. Provision par Grégoire XIII sur la démission du saint Père, faite par Louise des Cars du second 6a des kalendes de mars 1583. (il n’y a point d’erreur dans cette copie, et il faut lire 1583, qui fut bissextile selon la daterie calendaire. Leydet).

 

Peyrone de St Marsaud. Prise de possession 21-22 juillet 1585, le siège vaquant par le décès de Claude Vilate.

 

Jeanne de la Cueille. Procuration pour accepter [...] de Jeanne consignation de ladite abbaye faite en sa faveur par Peyrone de St Marsaud sous la réserve de 100 écus d’or sa vie durant à prendre sur le revenu de ladite abbaye. 24 octobre 1591. Cela n’eut pas d’effet.

 

Suzanne de St Aulaire. Provisions sur la résignation en forme de permutation par Peyrone de St Marsaud en 1597. Prestation de serment, prise de possession 20 mars 1598.

 

 

Fol. 77 r°

Suzanne de St Aulaire, 3e du nom. Provisions sur résignation en forme de permutation par autre Suzanne de St Aulaire 17 des kalendes de janvier 1606. Prestation de serment et prise de possession 20 et 30 juin 1607.

 

Suzanne de St Aulaire, 4e du nom. Lettre de sa majesté au saint Père pour l’expédition des provision en forme de coadjutrice 23 janvier 1646. Brevet du roy Louis XIIII à ladite dame en forme de coadjutrice 12 avril 1646. Provisions en titre de coadjutrice 15 des kalendes de novembre 1646. Prise de possession 16 mars 1647.

 

Marie de Lemmary de St Aulaire. 4 des kalendes de juin 1677. Ce siège vaquant par le décès de Suzanne de St Aulaire. Brevet de Louis roy de France, 28 avril 1677. Provisions d’Innocent XI, 14 des kalendes de juin 1677. Abbaye vaquante par le décès de Suzanne de St Aulaire.

 

Anthoinette Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet du 16 août 1698. Provisions par Innocent XII le 15 des kalendes de novembre 1698. L’abbaye vaquante par la démission de Marie de St Aulaire.

 

Elizabet de Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet de coadjutrice du 14 aoust 1719. Provisions par Clément XI, 9 des kalendes de novembre 1719. Prise de possession 15 janvier 1720.

 

Julie Beaupoil de St Aulaire. Brevet de coadjutrice 11 novembre 1730. Provision par Clément pape, 4 des nones de janvier 1730. Prise de possession 10 avril 1731.

 

Philipe Charlotte de Beaupoil de St Aulaire. Brevet du roy, 23 juillet 1745. Provisions par Benoît XIIII, 8 des ides de septembre 1745. L’abbaye vaquante par la mort de Julie de Beaupoil de St Aulaire.

 

Marie Aime de la Marthonie de Caussade. Brevet du roy, 11 juin 1771. Provisions par Clement XIIII, 8 des kalendes de juillet 1771. Prise de possession 22 août 1771

 

 

Fol. 78 r°

Catalogue des abbesses de Ligueux

D. Claude Estiennot, fol. 37 et suiv.

 

Beatrix de Podio Maximiriae successit, sed quousque praefuerit non satis scio ; quin imo et hic mihi male locata videtur in abbatissarum catalogis (fol. 38).

Nadea de Bordelia e gente Bordeliorum nobili nata, memoratur Ligurii abbatissa anno 1234, et eam ad annum fere 1263, sedisse opinantur sorores nostrae (vide Histor. domus Bordeliensis).

Almois Ligurium regebat annis 1263, et aliis ad annum fere 1270; recensetur in necrologio Solemniacensi at e qua gente originem duxerit, nullae authenticae innuunt.

Alais de Turre, anno circiter 1272, sedebat ; basilicam ut conjicio, ipsius que Turrim lapideam construi jussit, in qua ipsius gentile stemma hactenus apparet ; de ... a la Tour de...

(fol. 39) Eyna d’Agonac e nobili stirpe d’Agonac Ligurio vicina, orta occurit abbatissa annis 1281 et 1287, hanc de valle dictam fuisse innuunt cartae nonnullae, pleraeque tamen ipsam d’Agonac appellant.

Ymberga de Goyas sedebat annis 1293, et 1299 ; nobilis erat haec olim in pago Petragoricensi familia de Goyas, ut patet ex cartulariis Cancellatae Ligurii &c. armes de Goyas de gueules, au lion d’argent, écartelé d’argent, à 3 canettes de sable, 2 et 1.

Joanna de Bordeille praerat annis 1305, 1306 et aliis. Vide seriem genealogiacam nobilis domus Bordelianae (fol. 40).

Agnes de Neuville pedum Ligurii gerebat annis 1311 et aliis, ut jam vixerat aut cesserat anno 1313; nobilis erat olim in pago Petragoricensi familia de Chamberliac Neuville.

Margareta d’Agonac anno 1313 praerat Ligurio, sed vixerat, aut resignaverat jam anno 1316. Castrum Agonaci, in quo, ut puto, nata erat, et a quo nomen habebat abbatissa nostra, Liguriensi parthenonis vicinum est.

Agnes de Chamberliac, ex illustri Petrocorium gente de Chamberliac oriunda occurit abbatissa Ligurii annis 1316, 1317 et 1322. De Chamberliacensi vero familia nonnulla occurrent in probationibus infra et fragmentis nostris Historiae Aquitanicae parte II.

(fol. 41) Magareta de Chamberliac Agnetis germana legitur abbatissa Ligurii anno 1328. Vide stemmata famil. DD. de Bourdeille ; alterius item Margaretae de Chamberliac amita erat, ut opinor ; de qua (fol. 42).

Nona Ligurio praerat annis 1331 et 1332, quo vixit, aut resignavit alia quippe mihi videtur a Nona de Chamberliac de qua fol. sequenti agimus.

Almois d’Agonac recensetur abbatissa anno 1332, in aliquibus cartis; e nobili Agonaci gente, Ligurio vicina oriunda erat, de qua nonnulla occurrent in infra fol. 42.

Margareta de Chamberliac sedebat jam anno 1347, et adhuc anno 1358 alterius Margaretae, ut conjicio neptis de qua fol. 41 egimus.

Nona de Chamberlias Ligurium regebat annis 1365 et 1367, Margaretae ut tradunt, soror, sede nobili certe stirpe Chamberliacensi nata, quo anno vixerit, non satis nos docent nostrae authenticae.

Beatrix Dupuy praest Ligurio anno 1403, Gerardi de Podio Sti Flori, Carcassonensis, Cadurcensis &c. episcopi forte affinis (Dupuy Lajugie porte pour armes : écartelé au 1 et 4 d’azur à 2 lions affrontés d’or, au 2 et 3e d’argent, à une bande d’azur acostée de six roses de gueules parti d’azur, à une fasce d’or, sur le tout d’or à un lion de gueules) (ib. fol. 43).

Margareta de Cleux electa est in abbatissam Ligurii et in realem domus possessionem inducta anno 1435, prae fuit ad annum 1471 ; hanc abbatissae nostrae Margaretae et sequentium familiam haud novi, si alia sit a gente de Cluys, e qua Joannes de Cluys episcopus Tutellensis &c. abbates Karrofens.

Ludovica de Cleux, Margareta, ut puto, neptis, amitae succedit ab anno 1472, aut 73, ad 1490.

Joanna de Cleux, ex eadem gente orta regit Ligurium ab anno 1490 ad 1504. (fol. 44)

Joanna de Bordeille regit Ligurium ab anno 1505 ad 1532.

Susanna de St Aulaire, brevi regio Francisci I, XV aprilis, anno 1533 ; dato fit abbatissa Ligurii, at non pacifice praest.

Joanna de Bordeilla priorissa Bonolii in Pictonibus ordinis F. E. iterato Ligurii abbatissa memoratur annis 1532, aliis que ad annum fere 1551.

Francisca de Bordeille Joannae succedit ab anno 1555 ad 1564 (fol. 45)

Margareta de Quadris de Peyrussia, ex inclyta gente de Peyrusse de Cars orta, decennio circiter Ligurium regit et ab anno 1567, ad 1576. De hac nobili gente de Peyrusse plura leges in antiquit. nostris dioec. Lemov. benedictionis et fragmentis item nostris Histor. Aquitanicae.

Ludovica des Cars de Peyrusse Margaretae germana Ligurio praest. ab anno 1577 ad annum fere 1583 ; hanc in Bulboniensi parthenone et congreg. Fontebr. vota vovisse opinor.

Claudia de Villatte primum in monast. B. Mariae de Cussiaco in Arvernis monialis deinde Ligurii abbatissa biennio paulo plus sedet et ab anno 1583, ad 1585.

 

armes des Cars : de gueules au pal de vair.

 

 

Fol. 78 v°

FB. Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

 

Septembre 1247

Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVI v° (126 v°)

Littere domini regis de pace facta inter comiter Petragoricensis,

decanum et capitulum Sti Stephani, et cives Petragoric. et illas de villa Sti Frontonis.

 

Ludovicus Dei gratia Francorum rex universis presentem paginam inspecturis salutem. Notum facimus quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, magistrum Guillelmum de Lemovic. et Garner. clericos nostros misissem ad partes Petragor. pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Helyam Talerandi comitem Petragor., decanum et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragor., et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem ejusdem Podii ad invicem vertebantur, tandem partes predictae in predictos nuncios nostros unanimiter compromiserunt, super dictis querelis, promittentes et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra dicerent concorditer, seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse, inviolabiliter observarent, prout in litteris super hoc confectis, quas coram nobis legi fecimus, plenius continetur.

Dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano Vigerio et pro se et fratre suo, et procuratoribus decani et capituli, et clericorum, militum et aliorum laicorum civitatis Petragor., et majore predicto cum quibusdam burgensibus, procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrum partibus assignata, ipsum arbitrium protulerunt in presentia nostra concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras perhiberunt inspecturis, nos Petrus de Ernencuria, miles domini regis, magister Guillelmus de Lemovic. et Garnerius ejusdem regis clerici salutem in Domino. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster Ludovicus, Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis que inter nobilem virum Helyam Thaleran comitem Petragor., decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragor., majores, et consules et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum Vigerii militem et Gaufr. fratrem ejusdem Petragor. ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus, super predictis querelis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent, prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi Petragor., comitis, decani et capituli Sancti Stephani, et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos, vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super premissis fecimus in hunc modum. Nos, cum comite Petragor. misericorditer agentes, statuimus et ordinamus quod omnes redditus et omnia jura quae habebat idem comes in villa Podii Sancti Frontonis de quibus constiterit per recognitionem consulum dictae villae vel alias legitime quod erat in possessione pacifica antequam idem comes moveret guerram predictam, dominus rex, quamdiu vixerit dictus comes, vel quamdiu domino regi placuerit, habeat et teneat, ita quod exitus omnium predictorum qui provenunt istis tribus proximis annis distribuantur inter uxores et liberos pauperum occisorum ville Podii Sancti Frontonis, vel ipsorum heredum. Item, super mensuram bladorum exercitu, amotione consulum et preconizatione quam dictus comes petebat fieri, nomine suo, in villa Podii Sancti Frontonis, de quibus inter ipsum comitem et burgenses dicti Podii contentio vertebatur, et super demolitione domorum suarum, eidem comiti perpetuum silentium imponimus. Item dicimus quod dictus comes reddat redemptiones quorumdam hominum de Podio sicut juravit coram domino rege. Item, dicimus quod dominus rex teneat castrum Radulphie quamdiu sibi placebit. Haec autem omnia dicimus et ordinamus ut faciat dictus comes pro omnibus occisionibus et fractionibus treugarum et pro aliis omnibus dampnis illatis burgensibus supradictis et pro pena duorum millium marcharum, in quam penam inciderat dictus comes pro treuga quae fracta fuit die jovis ante festum Beati Johannis Baptiste fuit annus. Item dicimus quod communitas et communicatio Podii Sancti Frontonis canonicorum, clericorum et civitatis Petragor. compleantur et teneant, sicut in eorum litteris inde consfectis plenius continetur, salvis in omnibus auctoritate

 

 

Fol. 79 r°

et justitia et omni jure domini regis ut possit idem dominus rex compositionem istam mutare, emendare, ad voluntatem suam, prout eidem videbitur expedire. Dicimus autem quod majores ponantur in villa Podii per istud quadriennium de voluntate et mandato domini regis qui etiam non sint de civitate neque de villa Podii et sint ad expensas utriusque villae. Item dicimus quod omnes de civitate exceptis canonicis, et clericis in ecclesiis civitatis Petragor. deservientibus solvant quadragintas libras distribuendas inter uxores et liberos occisorum ville Podii Sancti Frontonis. Item dicimus quod tenant XX solidos perpetui redditus distribuendos canonicis, presbiteris et clericis in ecclesia Sancti Frontonis deservientibus pro anniversario predictorum occisorum villae Podii Sancti Frontonis singulis annis faciendo; dicimus in super quod burgenses villae Podii Sancti Frontonis faciant fieri unum vas argenteum deauratum, quod ponderet septem marchas argenti ad pondus trecense, ad ponendum corpus Domini supra altare Beati Stephani in civitate Petragor., propter lapides quos cum suis machinis contra ecclesiam Beati Stephani projecerunt. Dicimus quod decanus et capitulum Beati Stephani Petragor. et singuli eorum qui presentes fuerunt tempore compromissi nihil possint petere de aliquibus dampnis vel de predictis seu injuriis que sustinuerunt occasione guerre, nec comes, nec communitas Podii predicti, nec singuli ex eis, nec illi de civitate, nec aliquis ex illis possint aliquid petere de hiis quae passi sunt occasione guerre predicte. Dicimus etiam quod laboratores qui adheserunt comiti recuperent mobilia que habebant extra cinturam murorum Podii Sancti Frontonis illa vero quae habebant intra vendantur et distribuantur inter heredes occisorum Podii Sancti Frontonis ; et similiter mobilia laboratorum predictorum. Item dicimus quod in neutra dictarum villarum nec a dimidia leuca circa utramque villam iidem laboratores faciant mansionem. Item, dicimus quod idem vigerius rehabeat vigeriam suam et jura vigerie sue in eo statu in quo habebat et ei competebant ante guerram motam et quod illi qui habuerunt exitus dicte vigerie a tempore quo dominus Petrus de Faiaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii et super aliis dampnis, captionibus hominum et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo ville Sancti Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et valitoribus eorumdem et hominibus dicte ville. Dictis vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illorum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que inveniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Actum apud Vicennas anno Domini M° CC° XLVII° mense septembri. Nos autem in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus revocari .

Actum Parisius anno Domini M° CC° quadragesimo septimo mense septembri.

 

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVII (127)

Littere domini regis concesse vigerio Podii Santi Frontonis Petragoricensis.

 

Ludovicus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, et magistrum Guillelmum de Lemovicis et Garnerum clericos nostros misissemus ad partes Petragoricen. pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Heliam Thaleranni comitem Petragoricen., decanum, et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragoricen., Stephanum et Gaufridum Vigerii fratres et quosdam laboratores Podii Sti Frontonis Petragoricen. et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem ejusdem Podii ad invicem fertebantur. Tandem partes predictae in predictos nuncios nostros unanimiter compromiserunt super dictis querelis, promittentes et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra concorditer dicerent seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse inviolabiliter observarent prout in litteris super hoc confectis quas coram nobis legi fecimus plenius continetur, dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano Vigerio pro se et fratre suo, et pro curatoribus decani et capituli, et clericorum militum et aliorum laicorum civitatis Petragoricen., et majore predicto cum quibusdam

 

 

Fol. 79 v°

burgensibus procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrium partibus assignata, ipsum arbitrium pro querela per dictum Stephanum et Gaufridum Vigerium fratres contingente protulerunt in nostra presentia concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras inspecturis, nos Petrus de Ernencuria, domini regis miles, magister Guillermus de Lemovicis et Garnerus ejusdem domini regis clerici, salutem. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster Ludovicus Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis quae inter nobilem virum Helyam Thaleranni comitem Petragoricen., decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragoricen., majores, consules et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum Vigerium militem et Gaufridum fratrem ejusdem Petragoricen. ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus super querelis predictis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi Petragoricensis, comitis, decani et capituli Sancti Stephani et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super illis querelis quae inter dictus Stephanum Vigerium et Gaufridum fratrem ipsius ex una parte, et majorem, consules et communitatem ville Podii Sancti Frontonis vertebantur ex altera; dicentes, quod Vigerius predictus rehabeat vigeriam suam et jura vigeriae suae in eo statu in quo habebat et ei competebat ante guerram motam. Et quod illi qui habuerunt exitus dictae vigeriae a tempore quo dominus Petrus de Fayaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii, et super aliis dampnis, captionibus hominum, et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo villae Sancti Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et valitoribus eorumdem et hominibus dictae villae, dictis vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illarum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que in veniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Actum apud Vicen. anno Domini M° CC° quadragesimo septimo mense septembri. Nos vero in hujus rei testimonium sigillo nostro presentes litteras fecimus sigillari. Actum apud Pontis. anno Domini 1247 mense septembri.

 

Nota. Ces lettres en faveur d’Etienne Vigier sont répétées mot à mot dans les lettres précédentes. Ainsi il serait superflu de les écrire deux fois. Il y a un duplicata de ces lettre dans le même registre fol. XIXXX et suiv.

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVII)

Carta de fidelitate hominum Petragoricen. quam fecerunt domino regi.

 

Notum &c. quod nos tenemur domino nostro Philippo illustri regi Franc. et heredibus suis in perpetuum facere fidelitatem contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenemur ei et heredibus suis tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et ad parvam quociens cumque dominus noster Philippus rex Franc. et heredes sui inde nos requiscerint. Actum ante Roth. anno domini M° CC° IIII°, mense maio.

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVIII)

Carta quam concessit dominus rex hominibus Petragoricensibus.

 

Notum &c. quod omnes homines de Petragor. tenentur nobis facere fidelitatem et heredibus nostris in perpetuum contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenentur nobis et heredibus nostris tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et ad parvam quociens cumque eos requisierimus, et nos eis concessimus quod nos dictam villam retinemus nobis et heredibus nostris in perpetuum; ita quod neque nos neque heredes nostri a manibus nostris eam poterant removere et nos tamquam proprios burgenses nostros eos manu tenebimus fideliter. Actum anno Domini M° CC° IIII° mense maio.

 

 

Fol. 80 r°

Suite des abbesses de Ligueux

D. Claude Estiennot, fol. 46.

 

Petronilla de St Marsault e nobili hujus a nominis gente nata, anno circiter 1585, pedum accipit volente domina.

Joanna de la Cueuille quae junior niminata Ligurii, abbatissa resignat, dicta domina Petronilla de St Marsault du Verdier, moniali Bonae Saniae. Petronilla vero abbatissa nostra novemnio fere Ligurium regit, et anno 1597, resignat Susannae de St Aulaire et in coenobium Bonae Saniae in quo vota voverat, se se recipit, ubi piam vitam duxit, et pretiosa (ut benigne audies) in conspectu domini morte vitam commutavit.

Susanna de St Aulaire quae Ligurium regit ab anno 1597, ab 1602, quo neptit mittit pedum, et quidem magno Liguriensis coenobii bono. Armes de St Aulaire, de gueules à 3 couples de chiens d’argent, 2 et 1.

Susanna de St Aulaire germani toparchae de St Aulayre, et Judith de Carbonnieres filia, vota vovit in Ligurio anno 1602, quo volente amita et vi bresvium apostolici et regit sit abbatissa anno 1607. Fundamenta jecit prioratus conventualis Sti Benedicti de Ligurio minori anno circiter 1620 in urbe Petragoricensi, sed piae dominae abbatissa cum praefuisset simul ac pro fuisset annis 48 coenobiis Ligurii majoris et minoris, vixit anno 1655, et cum hac inscriptione sepulta est: ici repose le corps de reverende dame, madame Susanne de St Aulaire qui s’étant consacrée à Dieu dans ce monastère, l’an 1602, en fut faite abbesse l’an 1607. Sa premiere application fut d’y établir la réforme et en réparer les lieux réguliers. Elle fit (fol. 48) bâtir le prieuré de St Benoît de Périgueux, et après avoir très bien gouverné ces deux maisons pendant 48 ans, sa bonne vie nous persuade qu’elle la changea en une meilleure par sa mort arrivée le 17 mai l’an 1655. Modicum laboravi et inveni multam requiem.

Susanna de St Aulayre, Henrici de St Aulayre toparchae d’Agrieres &c. ac Leonora Taleyrand de Chalais filia in Ligurio, vota vovet et anno 1646 XV kal. novemb. coadjutrix amitae designatur. Cui succedit de natae anno 1655. Solemnem recipit benedictionem a domino Daniele de Cosnac Valentiniensi episcopo die 1a januarii anno 1668, et hoc anno 1676 quo scribo nomen majoris factis implet ac in sollicitudine praest. Armes de Cosnac : d’argent au lion de sable, armé lampassé et couronné de gueules, l’écu semé de molettes de sable.

 

 

Fol. 80 v°

FB. Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

 

Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 249, liv. 15.

 

Année 1079.

Il parait que Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère partagèrent entr’eux les domaines de leur maison, après être enfin parvenus vers l’an 1079, à la jouissance paisible de tous les pays qui avaient apartenus à la branche de Rouergue. Nous voyons en effet par diverses chartes postérieures à cette année que le 1er se qualifie comte et duc du Toulousain, de l’Albigeois, du Querci, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez, de l’Agenais, et de l’Astarac.

 

Ib. fol. 250.

Guillaume n’avait aussi qu’une autorité médiate sur quelques pays dont il prenait le titre de comte ; et à proprement parler, il ne dominait immédiatement que sur le Toulousain, l’Albigeois, le Querci et le diocèse de Lodève. Il avait seulement la suzeraineté en qualité de marquis de Toulouse sur le comté de Carcassonne, possedé alors par le comte de Barcelone. Quant au Périgord, à l’Agenais et à l’Astarac dont il se qualifie comte, il faut ou que les comtes particuliers de ces pays l’eussent reconnu pour leur suzerain, ou, ce qui parait plus vraisemblable qu’il ait prétendu exercer une autorité supérieure sur ces comtes en qualité du successeur de Raymond-Pons comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, son bisayeul. Nous voyons en effet que Guillaume, dans plusieurs actes prit le titre de duc, non pas de Narbonne, comme un moderne l’a avancé (en marge : Hist. gén. des p. de fr., tom. 2, p. 684), mais du Toulousian, de l’Albigeois, du Querci et de divers autres pays, qui avaient fait partie de l’Aquitaine. Il est donc assés naturel de croire qu’en se donnant la qualité de duc, Guillaume aura voulu faire revivre en sa personne, non seulement le droit des anciens comtes de Toulouse ses prédécesseurs, qui avaient pris la même qualité à cause qu’ils avaient une autorité suzeraine sur une grande partie de l’Aquitaine, mais encore le droit particulier qu’il tirait de Raymond-Pons son bisayeul. Celui-ci en avait possédé en effet le duché, dont le roi Louis d’Outremer avait disposé après sa mort, au préjudice de ses descendans en faveur des comtes de Poitiers.

 

Ib. fol. 251.

La suzeraineté du même Guillaume sur le Périgord, l’Agenais et l’Astarac est marquée expressément dans une charte qu’il donna en faveur de l’abbaye de St Pons de Tomières et dans laquelle il se qualifie par la grace de Dieu duc et comte de Toulouse, Albi, Cahors, Lodève, et Carcassonne. Ce prince qui revenait alors de Rome, où il avait fait un voyage, ayant logé en passant dans ce monastère fut su edifié de la régularité des religieux qui l’habitaient qu’il confirma en leur faveur la donation que Roger II comte de Foix leur avait faite quelque tems auparavant de l’église de St Pierre d’Escousse. Guillaume permit en même tems aux religieux de St Pons, monastère fondé dit-il anciennement et soumis à l’église romaine, par Pons duc et comte des Aquitains, de faire des acquisitions dans les évêchés, comtés et terres de sa domination, ainsi que dans le Périgord, l’Agenais et l’Astarac, et promit d’être à l’avenir leur défenseur. On voit par là qu’il se regardait non seulement comme suzerain de ces domaines, mais encore de tout le comté de Foix. La copie que nous avons de ce titre n’est pas dattée, mais il est à peu de l’an 1079. La copie est tirée du château de Foix, caisse 20.

 

Ib. fol. 256.

Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère s’étant rendus à l’abbaye de St Pons de Tomières, le premier y fit expédier 2 chartes le 16 de juin de l’an 1080. Par l’une ce prince qui s’y qualifie comte et duc du Toulousain, de l’Albigeois et du Quercy, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez, de l’Agenais et de l’Astarac, confirme avec sa femme Emma, la fondation de monastère faite autrefois, par son bisayeul Pons duc et grand prince d’Aquitaine, qui l’avait soumis à St Pierre de Rome et à ses successeurs &c.

Original au trésor des Chartes du roy, Toulouse, sac 8, n° 1.

 

 

Fol. 81 r°

Bragairac, anno 1114.

Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 375, liv. 15.

 

La réputation de sainteté où était ce personnage et le talent qu’il avait pour la parole (Robert d’Arbrissel) contribuèrent sans doute beaucoup à gagner les Toulousains et les autres peuples de la province du parti du duc et de la duchesse d’Aquitaine. Il profita lui-même de cette occasion pour étendre l’ordre de Fontevrauld qu’il avait institué sous la règle de St Benoît... Il fonda le monastère de l’Espinasse en Languedoc ; celui-ci a donné l’origine à quelques autres du même institut savoir ... et Notre Dame de Bragairac. Celui-ci avait été d’abord fondé pour des filles et dépendait au milieu du XI siècle de l’abbaye de Moissac (en marge : Aymer. de Peyrat, chron. mss.). Il fut détruit dans la suite, et rétabli pour des hommes. Aymeri qui en était prieur, le donna en 1122, à Pétronille abbesse de Fontevraud, et lui promit obéissance, avec l’agrément d’Amelius évêque de Toulouse, en présence de Guillaume évêque de Leitoure, et de Beatrix vicomtesse de Lomagne. Ce prieuré était situé dans cette partie du Toulousain, dont on forma au XIV siècle le diocèse de Lombès, et subsistait encore au milieu du XIIIe.

 

Ib. tom. 1 pag. 292.

An 583.

Chilpéric et Gontran paraissaient en quelque manière réconciliés par la paisible possession où ce dernier laissait l’autre du Périgord et de l’Agenais, dont le duc Didier (duc de Toulouse) s’était emparé deux ans auparavant.

 

Ib. fol. 292.

Au commencement de la page, avant ce qui précède. Année 581

Tandis que ces choses se passaient en Provence, Chilpéric resolu de commencer les hostilités contre Gontran en conséquence de la ligue qu’il avait faite avec Childebert, ordonna à Didier duc de Toulouse, de se mettre à la tête des troupes de son gouvernement, de marcher vers le Périgord et l’Agenois, qui étaient des dépendances du royaume de Bourgogne, et de les soumettre à sa domination. Didier marcha d’abord vers le Périgord, où ayant rencontré Ragnoalde duc de ce pays ou la partie de l’Aquitaine qui apartenait à Gontran, il l’attaqua et le mit en fuite. Le duc de Toulouse après s’être emparé de tout le Périgord, tourna du côté d’Agen, dont il se rendit maître avec la même facilité. Il y fit prisonnier la femme du duc Ragnoalde qui s’y trouvait alors. Cette dame craignant quelque mauvais traitement, s’était retirée dans l’église de St Capraise ; mais Didier sans égard pour un lieu qui suivant l’usage de ce siècle, était un azile inviolable, ordonna de l’en faire sortir, fit saisir tous ses biens, et arrêter ses domestiques. Il obligea ensuite à donner caution et l’envoya à Toulouse, où la crainte d’être maltraitée de nouveau par ce duc, lui fit prendre le parti de se réfugier dans l’église de St Saturnin, où elle fit sa demeure. Didier après la prise d’Agen, soumit le reste de l’Agenois, et l’unit de même que le Périgord au domaine du roy Chilpéric.

 

Ib. tom. 2 pag. 444 et 445.

Itinéraire de St Bernard. Année 1147.

Saint Bernard entreprit le voyage du Toulousain, [du Périgord] pour tirer de l’erreur ceux de ce pays qui avaient eu le malheur de se laisser séduire par un hérétique nommé Henri, qui courait depuis longtems les provinces de France. Cet imposteur avait apostasié de la profession religieuse, et était à ce qu’on croit, originaire d’Italie, d’où vinrent tous ces restes de manichéens qui infectèrent comme lui les Gaules durant le XI et XII siècles. Il portait une longue barbe (en marge : Mabill. Analect. tom. 3, p. 312) et marchait nuds pieds ; il en imposait aux simples par un extérieur extremement négligé, une piété aparente, une modestie affectée, et des discours étudiés ; et ne manquait ni d’esprit ni d’éloquence ; il dogmatisa d’abord à Lausanne ensuite, et vint en 1116 au Mans, d’où il fut chassé honteusement ; il passa ensuite à Poitiers et à Bordeaux, d’où il fut également obligé de se retirer. Il se réfugia alors en Dauphiné et en Provence, et s’y associa avec un autre hérétique nommé Pierre de Bruys, qu’il regardait comme son maître. Leurs principales erreurs consistaient à rejeter une grande partie de l’écriture sainte, et le baptême des enfans. Ils ne voulaient ni autels ni églises maternelles, refusaient d’honorer la croix, soutenaient qu’il n’y avait point de sacrifice de la messe, que les évêques et les prêtres ne consacraient pas le corps et le sang de Jésus-Christ

 

 

Fol. 81 v°

et qu’enfin il ne fallait pas prier pour les morts ; leur coeur était aussi corrompu que leur esprit, et ils menaient en particulier une vie très débordée. Ils parcoururent ensemble ces deux provinces, et y semèrent leurs erreurs. Ce qui excita le zèle de Pierre le vénérable, abbé de Cluni. Ce saint abbé écrivit aux évêques du pays pour les exhorter à les chasser de leurs diocèses.

Plus bas...

Le pape Eugène III qui arriva en France pour prêcher la croisade vers la fin du carême de l’an 1147. Instruit du progrès que faisait dans le Toulousain et aux environs, la secte d’Henri, en fut allarmé. Il nomma aussitôt le cardinal Alberic évêque d’Ostie, légat du Saint Siège, avec ordre de se rendre sur les lieux pour y combattre les hérétiques. Ce cardinal pria Geoffroy évêque de Chartres, quelques autres prélats et saint Bernard abbé de Clairvaux, dont il connaissait le zèle et les lumières de l’accompagner dans cette légation.

Ce saint abbé était alors de retour d’Allemagne, d’où il venait de prêcher la croisade. Il assista le 16 de février de la même année à l’assemblée que le roi Louis le jeune tint à Etampes au sujet de son prochain départ pour la terre sainte, et dans laquelle Suger abbé de Saint Denis fut nommé régent du royaume. Il se trouva ensuite à la fête de Pâques au concile que le pape tint à Paris contre les erreurs de Gilbert de la Poirée, et se rendit enfin dans son monastère ... Il partit peu de tems après pour Toulouse.....

 

Ib. tom. 2 pag. 445.

Saint Bernard fut reçu (en marge s. Bernard vit. l. 3, c. 6) dans tous les lieux où il passa comme un ange envoyé du ciel, aussi Dieu fit-il connaitre sa mission par une infinité de merveilles. L’empressement du peuple à lui demander jour et nuit sa bénédiction fut si grand qu’il en était accablé. Geoffroy alors moine et depuis abbé de Clairvaux qui l’accompagnait, le témoigne expressément dans la vie de cet abbé (en marge, Gaufrid. Clarevall. epist. vit. ibid. l. 6, l. 7, c. 17 et seq., s. Bernard, ep. 242 ; v. praes. Mab. in Bern. § 6) et dans la relation de leur voyage qu’il envoya à ses confrères. Il leur marque que le saint après être parti de Clairvaux était tombé malade au voisinage de Poitiers, ce qui ne l’avait pas empêché de continuer son chemin par Bourdeaux, Bergerac, Périgueux, Sarlat, et Cahors.

 

Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 297.

 

Gaston de Gontaut 2e du nom, seigneur de Biron fut témoin de la donation que Guiraud abbé de Sarlat fit à Raymond, comte de Toulouse, le 3 septembre 1236, d’un bien qu’il avait au château de Baujoc, diocèse de Périgueux, le fut encore avec Guillaume de Gourdon, de l’hommage que Gaillard de Bainac rendit à ce comte dans la ville d’Agen pour ses châteaux et ville de Bainac, l’an 1238 ; et pareillement avec Nompar et Begon de Caumont d’un accord fait le 3 septembre de la même année, entre l’abbé et couvent de Sarlat, et ce comte au sujet d’un bien apartenant à ce monastère au lieu de Bainac (en marge : reg. des chartes, cot. 19). Il fut aussi présent à l’hommage fait au même comte de Toulouse, par Maynard de Bainac l’an 1240.

 

Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 316.

 

L’on trouve un hommage lige fait à Lézignan par Gaston de Gontaut, qualifié nobilis vir, pour le château de Badefol, le jour de Pâques de l’an 1232, dans lequel il nomme Hélie Rudel et Arnaud de Blanchefort (en marge ; registre des hommages d’Angoulême, fol. 19-8).

 

Noté en bas du feuillet, à l’envers :

Dans le recueil des troubadours, bibl. du roy, on trouve Pos de Capduelh, Ar. de Mareulh, un Folquier, un Geofroy Rudel, un ... Sarlat, &c. Il faut consulter les n° 7225 et 7698 de la bibl. du roy.

 

 

Fol. 82 r°

Monasterium Temolacense, v. Temollac (Trémolat).

D. Claude Estiennot, cap. X, fol. 75.

 

Conditur a Sto Eparchio vel ipsius nepotibus eo in loco in quo ipsemet sanctus Eparchius lucem aspexerat ac san. Eparchiano Engolismensi asceterio subjiciter forte a Felice Aurelo, seu Aureolo et Principia sancti Eparchii parentibus, qui et eidem coenobio initia dedere ac in eo sepulti fuere ; vide probat. fol. 223.

Coenobium istud a domino sancti Eparchii avulsit Grimoardus Engolismens. episcopus et germano suo Aymerico Moxidunensi duci tradidit, ut narrat Ademarus in chronico. Vide probat. fol. 223.

A Sarracenis, ut tradunt, dirutum, restauravit Karolus Magnus imperator, vide P. J. Puteanum mihi fol. 196. Cessitque pretiosam J.C. vestem.

Haec traditio hactenus tulit, sed quo fulciatur haud scio. De hoc enim Karoli dono et Temolacensis coenobii restauratione sitent veteres id quidem asserit ms. Petragoricens codex anno circiter M. D. exaratus, at nec senectutem authoritates nec authoritatem senectutis habet quae si ita forent, Ademarus de Chabanois sancti Eparchii Engolismens. (cui semper paruit Temolacense coenobium) haud in chronico suo praeter misisset plura quippe de coenobiis Sti Martialis Lemov. in quo monachum induerat et sancti Eparchii in quo vixit, et quidem minutiora memorat. de hac autem restauratione Temolacensis domus, et sanctae vestis a Karolo Magno cessione ne ullum quidem verbum facit, at de hac traditione satis.

In coenobio Temolacensi plures olim monachi sub prioris aut praepositi regimine domino famulabantur, et saltem XII, ut refert ms. cod. Petragoricens. qui quidem in sancto Eparchiano Engolismae asceterio vota vovebant, et a domino abbate ad nutum mittebantur et revocabantur, tum ipse prepositus, tum monachi, conqueritur citatus Adhemarus in chronico quod coenobium Temolac. Grimoardus episcopus Engolismensis depopulatus sit. Vide probat. fol. 223.

De illo bene meriti sint comites Petragoricenses, item domini de Bordelia et alii.

Saeculo vero XVI a segregibus male actum fuit istud coenobium qui quidem ipsius aedificia Vertene, cartas surripuere, possessiones nobilibus cessere et ita monachi (ib. fol. 78) hinc inde vagi ac profugi facti sunt, domus vero census tam tenues ut deinceps ne ullus quidem monachus illud incoluerit, ac ad statum beneficiorum simplicium transierit.

Extant in tabulario sancto Eparchiano nonnullae pro coenobio Temolacensi cartae et recepsetur istud coenobium in brevibus apostolicis pro coenobio Sti Eparchi datis.

Hujus quoque coenobii mentio habetur in vita Sti Eparchii Engolismens. bibl. Labenae tom. 2 vita quaeque in variis legendariis ms. reperitur.

Item et in vita Karoli Magni, quae ipsum met Carolum imperatorem Temolacensi coenobio quod resarciverat vestem sacram pueri Jesu concessisse asserit, ut narrat pater Puteanus in Bertrando et Raymondo episcopis Petragoricens. ac annalibus dioces. Petragoricens. parte prima fol. 196.

Idem fere habet chronicum Petragoricense anno circiter MD compilatum sed fides esto penes authores.

 

Authenticae probationes pro cap. X de coenobio Temolacensi,

vulgo Temolac (fol. 223)

Ex chronico Adhemari Cab.

 

Grimoardus episcopus Engolismensis datis muneribus a Willelmo comite monasterium Sti Eparchii expetiit et sibi vindicavit et per multos annos sine abbate manere fecit ... Hic Aymerico germano suo duci Moxedanensi donavit in possessionem monasterium Temolatense, quod hactenus semper fuerat in coenobii Engolismensis dominio situm que in territorio Petragoricensi, habens ecclesiam in honore genetricis Dei, ubi in proprio quippe jure paterno sepulti sunt Faelix Aureolus Petragoricensis pater Sti Eparchii et Principia mater ejusdem confessoris.

 

 

Fol. 82 v°

Ex. ms. cod. Petrag., annal. et Puteana chronico.

Estiennot fol. 224.

 

Karolus Magnus per territorium Petragoricense transiens fundavit coenobium Brantosma ad fluvium Drona, in quo posuit corpus SS. Innocentis ...

fama est etiam quod idem imperator reaedificavit monasterium de Temolaco ubi et posuit pretiosam camissam pueri Domini Jesu in quo monasterio Temolaci, olim erant XII monachi de ordine sancti Eparchii Engolismensis; nam idem sanctus Eparchius Foelicis et Principiae filius in dicto loco Temolaci natus est.

 

Authenticae probationes pro Ligurio

D. Claude Estiennot, fol. 167

Narratio fundationis coenobii de Ligurio, ex. ms. cod. Liguriensi.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christ, et Sanctae Mariae matris, et sancti Bartholomei, et Sancti Nicolai, et Omnium Sanctorum, dominus Geraldus, Deo volente, mandum despiciens, quoniam praevidet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus, et Salomone dicente, vanitas (fol. 168) vanitatum, et omnia vanitas ; et quia sententiam illam timuit, de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua, Deo et patri suo obedire desiderans, sicut bonus filius, bonusque magister, sententiam evangelicam in quantum potuit, adimplere conatus est, si quis mihi ministrat, me sequatur, et alibi, omnis qui reliquerit patrem aut matrem, aut uxorem, aut filios, aut agros, propter nomen meum, centuplum accipiet, et vitam aeternam possidebit. Et quia minime perdere voluit quod dominus ei promiserat, solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse siquidem, divina Dei dispositione, cum magna humilitate, et sicut bonus pauper, de terrenis exutus, sed sicut credimus, de spiritualibus vestitus, in silvam que Liguor dicitur, hospitatus est. Nos testamur, et qui viderunt quoniam vitam nimium humilem diligebat, perarctamque viam gradiri, cupiebat, illum sermonem audiens in quo dicitur, arcta est via quae ducit ad vitam . Postea vero propter (fol. 169) exemplum vitae suae, multi fratres ad eum convenerunt, multaeque sorores, hujus exemplo, facti circumjacentium provinciarum proceres commoniti, suadente praefato Dei viro Geraldo, et ad tale opus exemplo simul et exhortatione provocante, hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent, providere studuerunt.

Helias de Bourdelha, pro salute animae suae, dedit Deo et Beatae Mariae, et habitatoribus loci ejusdem, totum quod habebat in libero allodio, illo, sicut in libertate tenebat, uxorque sua, in manu Raimundi episcopi infra scripto, a Preissac, audiente Guillelmo, archidiacono, qui postea episcopus fuit, et P. Petragoricensi. Postea filius suus Ebolus donum quod pater dedit, ipse concessit, videlicet medietate silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta, et Helia Coquo testibus.

Iterius de Turre, Petrusque filius ejus dederunt partem suam, quam habebant in loco culto, et in sylva pasquarium porcorum ibi Deo servientium, et decimam alienorum porcorum, et nemus ad opus suum ; et insuper unum mansum in sua parte sylvae dedit uxori suae, filiaeque, quae ibi (fol. 170) facte sunt monachae. Et quicumque fevum illorum tenetur in territorio Agonacensi, eis si voluerint dare, ibi aliquid, ipsi concederunt. Et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt, audiente R. de Chalamnhac, et Aysone de Boscmauri.

Similiter Petrus de Turre, medietatem certam sylvae dedit Deo, et B. Mariae, et habitatoribus praefati loci, audiente Stephano Bernardi presbytero, et R. de Longchamp, et Helia de Pirac, et omne conventu.

Helias Burdeliensis, et Hebolum filius ejus, scientes se esse morituros, et cupientes Deo reddere animas, quas in hac fragili vita maculatas habebant, et pro multis offensionibus quas perpetraverant contra preceptum Domini, cupientes viam pacis pergere, et ad coelestem Hierusalem reddere quod postremum adquiritur, dederunt Deo et Beatae Mariae genitrici Dei, pro salute animarum suarum, et (fol. 171) pro salute anime matris, et uxoris, Heliae et Aymerici ejus filii, et Viernae ejus filiae, et pro salute Viernae avunculae suae partem aliquam Liguriensis sylvae,

 

 

Fol. 83 r°

et locum habitatoribus ejusdem loci, famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum, ibi manere voluerint, et decimam partem pasquerii, et decimam partem herbarii de omni silva, et de omnibus bestiis, porcis vel pecoribus, qui de ipso loco fuerint. Definitum est ut nulla consuetudo non respiciatur sed pergant per totam silvam et per totam sylvam (FB. répété, sans doute par erreur de copie), ad edificationem monasterii, vel domibus quibus necessaria fuerint, ad aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint, et de omnibus hominibus vel feminis qui in eadem elemosima steterint vel promiserunt. Similiter datum est ut reddant pasquerium alias herbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et B. Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis, quicumque terram vel praedia, vel fevum determinaverunt, si ipsi Deo et Beatae Mariae (fol. 172) in elemosima dare voluerint, ipsi concedunt in allodium, et constituerunt Helias Burdeliensis et Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Agonaci, qualiscumque donum facere in posterum voluerit in eodem loco, ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna Ia, epact. IV, anno ab incarnatione Domini M° C° XV° (1115) in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°. Audientes Arnaldo Guillelmo archidiacono, et Guillelmo de Calzada (de Caussade), et Bernardo de Palazac canonico Sancti Frontonis, et Roberto de Albarocha, et Helia Robert fratre suo, et P. Helia de Chambarlhac, Aiz de Bosmauri, P. Autano et Helia fratre ejus (peut-être Pierre Ans ou d’Ans), et B. et Guilhielmo clericis de la Forest.

Helias de Bournel, et Guilhelmus frater ejus (dederunt) villicationem suam in omni terra quam domini sui dederunt, vel daturi sunt omnemque rectum suum concesserunt Deo et B. Mariae, omnibusque servitoribus istius loci. Postea dederunt Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest de Ligurio, hoc (fol. 173) totum quod necessarium fuit supradicto conventui, et suae familiae, et illud totum quod habebant de la Forest en Fors, cultum et incultum, e las Brossas, e la Bailia, e La Vigaria, et omnia quae ibi habebant.

Similiter Stephanus Agarnencs dedit supradicto conventui de Ligurio totum quicquid habebat in illo fevo quod domini sui supradicti dederunt ; et hi omnes hoc donum concesserunt et confirmaverunt super altare Sanctae Mariae de Ligurio, in sexta feria post Ascensionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et B. Capellano, et Arnaldo de Costures capellano de Agonaco, et Guilhielmo de Sancto Asterio, et Helia de Poz, et Aiz de las Bordas.

Arnaldus de Pozols, et Guilhielmus filius ejus, villicationem suam quam in loco habebant, dederunt Deo et Beatae Mariae, et domno Geraldo, consilio Heliae Ramnulphi, coram omni conventu.

Alanes filia Heliae Ramnulphi, et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eodem loco et in silva, in manu dominorum suorum, audientibus Roberto (fol. 174) de Albarocha, et P. Helia de Chambarlhac, et Guilhelmo de Bourdelia. Quod si quis infringere voluerit ipsi se esse defensores dixerunt, et insuper unam bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.

Helias Ramnulphi, filius predictae Alanes, dedit Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest, totum quod necessarium fuerit supradicto conventui et suae familiae, et illud totum quod habebat de la Forest en Fors, quod erat cultum et incultum, et las Brossas, et la Bailia, et la Vigaria, et omnia que ibi habebat, videntibus et audientibus Guilhielmo de Sancto Germano capellano Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras capellano de Agonaco, et Helia de Sorges presbitero, atque Guillelmo de Sancto Asterio, et Helia de la Branda, et G . de Chalamnhac, fratre suo, et Fulcherio d’Agonac, Aizone de Boscmauri, et Raymundo vicario de Petragorica, et Helia de Poz, et G. de Bordelia. Idem donum factum fuit in ecclesia Sancti Asterii d’Agonac, et postea confirmatum fuit (fol. 175) super altare Sanctae Mariae Ligurii, in presentia totius conventus, ubi se defensorem et custodem predictae domus in perpetuum promisit, audientibus et videntibus prenominatis testibus, et P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas. Hoc idem donum fecerunt Bernardus Blanquet, et Helias pater suus, et Helias de Ribeira, videntibus et audientibus prenominatis testibus, cum istis tribus novissimis. Postea predictus Helias de Ribeyra, apud Ligurium veniens, consilio Heliae Ramnulphi domini sui, dedit hoc idem donum, audientibus et videntibus P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas, in presentia totius conventus Ligurii. Hoc idem donum fecit Geraldus de Ribeyra, testibus P. capellano Liguriensi, P. de Bornel, Guillelmo Ramnulphi, Aym. de Pirat, Stephano de Pirat, et omni conventu Ligurii. Hoc idem donum dederunt

 

 

Fol. 83 v°

et concesserunt in vico Sancti Germani, P. Blanquet, et Bernardus, et Helias et Stephanus frater ejus, et filius Bernardus, et uxor ejus, in manu Heliae capellani de Ligurio, audientibus et videntibus (fol. 176) P. Fulcodio, P. de Podio presbitero, et Geraldo de la Faya presbytero, et Guillelmo de Sancto Asterio, et G. de Chalamnhac, et P. de Lonchamp, et P. Bordas, et Audoino Bordas, et Geraldo de la Faya, et Guillelmo Malmiro, et Simone de Chardeil.

Fulcaudus del Chastanet, et Helias et Arnaldus, et Petrus filii sui, consilio Heliae Ramnulphi, domini sui, et eodem consilio deus Blanquet et deus de Ribeyra, hoc idem donum dederunt, a quibus illud tenebant, super altare Sanctae Mariae de Ligurio, audientibus et videntibus G. sacerdote, et Helia sacerdote, et Guillelmo de Marolio, et Helia de Pirac, et Ademaro filio suo.

 

Litterae P. episcopi Petragoricensis ad Pontium episcopum Sanctonensem quibus testatur abbatissam Ligurii de ferre brachium Sti Symeonis ad eleemosinas percipiendas (fol. 177)

 

Venerabili in Christo patri, Pontio, Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolita civitate, prout a viris intelleximus fide dignis, et cum Almoidis venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus, quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas petitura, discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus (fol. 178) abbatissae eidem vestras litteras de indulgentias ad inferiores praelatos et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Domini M. CC. LXII.

 

Litterae Raymondi episcopi Petragor. ad archiepiscopum aut capitulum sedis Burdegalensis, quibus testatur quod abbatissa beatae Mariae de Ligurio brachium Sti Simeonis de Constinopolitana civitate allatum dioecesim Burdegalensim ferat, fidelium eleemosinas petitura, data sunt anno M. CC. LXXXVII (1287).

 

Aliae item ejusdem Raymondi de Albaroca Petragoricensis episcopi ad Gaufredum Xantonensem episcopum (fol. 179) quibus testatur quod dicta abbatissa Ligurii secum ferat per dioecesim Xantonensem, brachium praefatum Sti Simeonis ad eleemosinas fidelium expetendas. Data sunt anno M. CC. LXXXVII.

 

Ex cartulario Liguriensi.

 

Sciendum est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga, G. del Bosc et Gaufridus et Helias et alii, dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio, in perpetuum decimas illius terrae, quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximiria abbatissa, qui primitus aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G. de Viga sacerdos, N. frater ejus, P. nepos ejus, G. presbyter, Helias presbyter, Ramnols del Bosc ; amplius (fol. 180) dederunt decimas de Belpoy, et de Palenosa, et de Ramafort, et de Aularia, et illius terrae quam habent in pignore de Alais de la Font ; videntibus et audientibus Helia capellano, et Gaufredo et aliis.

 

Carta

Litteras P. de Mosis, quibus pro remedio animae suae, dat Deo et Stae Mariae de Ligurio, XII solidos et alia quaedam quae se habuisse fatetur na Deae abbatissae Liguriensis anno M. CC. XXXIV.

 

Extat in tabulario Liguriensi breve apostolicum Alexandri papa III, quo abbatiae B. Mariae de Ligurio possessiones et ecclesias, quas domini Petragoricens. comitatus nobiles aliique contulerant, enumerat et confirmat. Itemque sub sedis apostolicae (fol. 181) tuitione et protectione coenobium Liguriense et res omnes ejusdem coenobii ponit et suscipit, eumque congregationi Casalinae, aut alteri cuilibet adhaesisset, idem Ligurii coenobium hoc fretus brevi aliquot annis immediate sedi apostolicae paruit modo tamen episcopo Petragoricensi, ut dioecesano sub est.

Breve apostolicum Alexandri papa asservatur in tabulario Liguriensi quo item concessa eidem parthenoni confirmat.

 

 

Fol. 84 r°

Prieuré de Montcaret

 

 

Fol. 85 r°

1070-1118

Prieuré de Montkaret, diocèse de Périgueux.

Sous Guillaume de Dol, abbé 1070-1118.

Histoire abrégée des abbés de St Florent, p. 40.

parmi les mss. de D. Housseaux sur la province d’Anjou,carton cot. XVIII.

 

Il y avait trois obédienciers dans ce prieuré, qui doit 6# 5s. de cens à l’abbé. Il fut donné à St Florent par Boso Vigier et son frère, du tems de Philippe roi de France, de Guillaume évêque de Périgueux, de Geofroi comte de Poitou, et d’Hélie comte de Périgueux. On y joignit plusieurs autres églises et chapelles.

On tenoit école publique dans ce prieuré.

 

 

Fol. 86 r°

Prévôté de Paunac.

 

 

Fol. 87 r°

Vetus abbatia Palnatensi (vulgo Paunat).

D. Claude Estiennot, Antiquit. Benedict. Petragor., vol. coté 556, fol. 87, cap. XIX.

 

Conditum a Sancto Eparchio, et Santo Martiali traditur, ut refert D. Joannes Bandel, socius Sorbonicus et Lemov. officialis v.c. et eruditas in tractatu quem edidit cuique titulus est la devotion envers St Martial, mihi fol. 23 et 24.

 

Huic coenobio praerat anno DCCLX (en marge : il semble qu’il faudroit mettre 849), abbas Alalgasius et X monachi inerant, ac in eo domino famulabantur, ut notat P. Putaneus in Annal. Petragoric. (fol. 287).

Hoc anno, vel paulo post, solo aequatur a Danis vide litteras Agionis, abbatis Vabrensis, editas in Histor. comit. Tholosan. Catelli, et Putaneum, fol. 207 et 208 ; sed pro Palmato lege Palnatum.

Monasterium istud Frotarius Petragor. episcopus anno circiter DCCCLXX (en marge : lisés 980 ou 990) a Carolo Francorum rege liberum esse obtinuit et praecepto regali firmari ; interpositis vero temporibus locus iste, ob paganorum infestationem desertus factus est et ad nihilum redactus. At ipse idem Frotarius rogatu abbatis Sancti Martialis Lemov. et monachorum ibidem Deo servientium, Palnati coenobium praefatum restaurat, et ex regali et episcopali praecepto statuit ut idem Palnati locus ab omni rigore ecclesiastico sit absolutus et immunis, ac sit etiam monachorum ibidem Deo servientium pro statu omnium ordinum.

Ratum id habuit Karolus rex, quo regente basilicae istius Palnatensis dedicatio facta est in mense junio. Extat praefatum Karoli regis ac Frotarii Petragoricensis episcopi diploma in probationibus, fol. 231-232.

David quidam et Benedictana Davidis uxor asserunt se coenobium Palnati aedificavisse et dedicavisse, cedunt que

 

 

Fol. 87 v°

ad ipsum monasterium cum suis officinis, cellulis, villis et omni suppellectite, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve de cursibus, omnia et ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit. Facta autem fuit cessio ista mense februario anno IV regnante Karolo imperatore, ut referunt litterae cessionis, quas habes in probationibus infra, fol. 233.

Guiguo tractans de Dei timore, pro remedio animae genitoris sui Fradini, matris suae Vulsianae, fratrum que suorum Arnaldi et Ragamfredi, Abboni abbati et monachis de Palnato, quasdam res sitas in pago Petragorico, in centena Albucense, et villa quae dicitur Miliacus, ecclesiam videlicet Stae Radegundis, cum aedificiis, terris, vineis, sylvis, pratis, aquis, &c. Cedit item alia quaedam, quae referunt litterae, mense januario anno I, regni domni nostri Karoli regis Aquitanorum, quas leges infra probat. fol. 234.

Quinam fuit isti David et Guiguo, fateor haud satis novi, facile tamen opinor nosce Petragoricensis territorii toparchas et praepotentes fuisse.

Tres viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze, et Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali et loco Palnatensi, ecclesiam sui juris, quae dicitur cella in pago Sanctonico sitam juxta fluvium Né, terram VIII modiorum, molinare et alia quaedam quae recensent litterae cessionis, Fulcone comite Engolismensi praesente et aliis item viris nobilibus. Quos leges in citat. litt. probat. fol. 237 et 238.

Elyas comes Petragoricensis ecclesiam Sanctae Marthae et Sti Sylvani, et omnia quae ad jus illius pertinebant, dedit Deo et

 

 

Fol. 88 r°

Sancto Martialis et monachis Palnatensis coenobii, seu potius sanctimonialibus B. Mariae Xantonensis abstulit.

Ea in ecclesia Sti Sylvani olim Domino famulata fuere sanctimoniales virgines, quo vero pacto istud coenobium extiterit, leges infra in probationibus fol. 267 et sequentibus.

De hac Elyae donatione conquesta sunt B. Mariae Xantonens. moniales, apud episcopos Petragoricenses, indeque sunt concordatae, quae leges probationum fol. 268 et sequent. Tandem vero haec Sti Sylvani ecclesia restituta fuit praefatis s. monialibus Sanctonensibus et coenobio Palnatensi abbata ; ut patet ex probationibus pro parthenone Sti Sylvani, infra fol. 267 et sequent.

Hugo de Causiaco societatem et fraternitatem iniit cum monachis S. B. de Palnaco, quam leges in probationibus nostris infra fol. 239.

Petrus Sti Martialis Lemov. abbas providens utilitati domus Palnatensis, eidem dimisit bailiam quam Geraldus Boso tenuit, ut refert ms. cod. S. Martialis.

De hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurrent in abbatum Sti Martialis enumeratione, quam leges parte Ia antiquitatum nostrarum dioeces. Lemov. benedictinarum, ubi de archisterio Sti Martialis.

Ab initio et crepundiis coenobii Palnatensis, illud monachi incoluere nonnulli, plures vero tum cum illud destructum a paganis et Danis, restauravere David, Guiguo et Frotharius Petragoricensis episcopus, ut infra leges in probationibus.

Memoratur in brevi apostolico Urbani papa II, Xantonis, II idus aprilis, anno MXCVII, pontificatus anno IX° dato, et monasterium appellatur.

Ex ms. vero et antiquo coenobii Sti Martialis regesto patet quod in dicto Palnatensi coenobio XVI monachi sub regimine praepositi domino obsequebantur, vide probationes

 

 

Fol. 88 v°

fol. 240.

Suberant autem ipsi praeposito Palnatensi prioratus et priores quinque.

I. Prioratus de Flisco, vulgo de Flaix, in quo solus erat prior. Huic prioratui Taleyrandus Stae Romanae ecclesiae cardinalis, testamento die XVI januarii, anno M. CCC. LXIV condito, legavit L florenos auri. Prioratui de Flexu, inquit codicill. legamus L. florenos auri.

 

II. Prioratus de Tarat (vel Taiat, Tayat), in quo est prior cum uno monacho, cui providere tenetur in victu et vestitu.

 

III. Prioratus de Ribanat, in quo est prior cum uno socio, cui similiter tenetur providere in necessariis ad victum et ad vestitum.

 

IV. Prioratus Sti Nazarii, in quo est solus prior sine socio.

 

V. Prioratus de Monte Falconis, in quo etiam est solus prior.

 

Isti quinque prioratus pertinent ad praepositum de Palnato inquit ms. codex Sti Martialis Lemov. et mensae forte priorali adjuncti fuere.

Hoc anno M.DCLXXVI quo scribo, Palnati praepositus est eminentissimus S. R. E. cardinalis Emmanuel Theodosius de la Tour d’Auvergne, cardinalis de Bouillon, et magnus Franciae eleemosinarius, sed ipsis stemmate, dignitateque sua virtute ac pietate major.

 

 

Fol. 89 r°

Paunac, VIe siècle.

Traité de la dévot. à St Martial, par Jean Bandel, in 12°, Paris 1638, ch. 3, p. 23.

 

Saint Cybar, St Vaulry, et St Irieis, qui vivoient au VIe siècle sont remarqués par actes authentiques avoir tesmoigné les mesmes sentiments de piété, le premier en donnant avec son père le lieu de Paunat en Périgort à Saint Martial, pour y bastir une église en son honneur.

Le 2e vint d’Alemaigne à Limoges, &c.

 

 

Fol. 90 r°

804

Charte de fondation du monastère de Paunac, en Périgord.

D. Claude Estiennot, Antiquit. Bened. Petrag., cot. n° 556, Authent. probat. carta II, fol. 233.

Ex. chartulario Sti Martialis Lemov.

 

Placuit nobis, ut monasterium nostrum quod aedificati vel dedicavi in honore Sti Salvatoris et Sti Benedicti Palnato nomine, in pago Petragorico, et ut ibi honoretur sanctus Martialis, qui in civitate Lemovica requiescit, et aliorum ss. corpora, cedere et condonare deberemus, quod et fecimus. Ergo cedimus ibi ipsum monasterium cum suis officinis, cum cellulis et villis et omni supellectite, necnon et appendiciis, tam in ipso pago, quam in aliis et cum ipsis mancipiis ibidem commonentibus cum domibus, aedificiis, et terris, vineis, sylvis, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus, mobilibus et immobilibus, cultum et incultum, et quod acquirendum est, omnia et ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit, et nostra cernitur esse possessio, partibus Sti Martialis, ad opus monachorum cedimus, vel transfundimus ad habendum vel possidendum, et faciat exinde pars ecclesiae quidquid melius elegerit, exceptis tantum in pago Caturcino, ubi sancta Metronia requiescit ; et Lentiniaco, quantum ibi habeo de Petragorico.

Facta cessione ista, mense februario anno IV regnante Karolo imperat. sign. David, sign. Benedistana, quae cessionem fieri vel adfirmare rogaverat. sign. Dodonis, sign. Berengarii.

 

 

Fol. 91 r°

Année 804

Charta fundationis monasterii Palnatensis apud Petrocorios.

Notice des diplomes &c., par M. l’abbé de Foy, t. 1, p. 236.

 

Ce monastère appelé indifféremment Paunac, Palnat et Paunat, étoit situé près Limeil dans le diocèse de Périgueux. Un riche particulier nommé David, de ce même canton, le fonda conjointement avec Bénédictine sa femme ; par cette charte, ils le fournirent à l’abbé et au monastère de St Martial de Limoges ; cela n’empêcha pas cependant qu’il n’eut un abbé particulier : Adalgise le gouvernoit sous ce titre, lorsque les normands le ravagèrent en 849 (Annal. Bened. et Hist. des comtes de Toulouse, par Catel, p. 70 et suiv.). Frotaire, évêque de Périgueux le rétablit vers la fin du siècle suivant ; il continua d’être gouverné par des abbés jusque dans le XVe siècle, alors on en fit un prieué simple, dont la collation est demeurée à l’abbé de St Martial de Limoges. (en marge : M. de Foy se trompe : c’étoit des prévôts et non pas des abbés. Lespine).

 

 

Fol. 92 r°

849

Palnatum monasterium vastatum a Northmannis.

Mabill. annal. Bened., t. 2, libr. 33, n° 86, p. 688.

 

Non praeter mittendum id, quod hoc anno tradunt annales Bertiniani de Nortmannis qui Petrocorium Aquitaniae civitatem diripuisse et incendisse, atque impune ad naves remeasse dicuntur. Tunc sine dubio ab iisdem vastatum est, Palnatu (en marge : Delo, lib. 27, n° 37) monasterium, de cujus clade insignis est epistola Agii, abbatis Vabrensis. Ejus tantum fragmentum retulit Catellus in Historia Comitum Tolosanorum ; ubi Adalgisi abbatis Palnatensis, ejusque monachorum religio praedicatur. Erat igitur eo tempore monasterium in provincia Galliae, id est in Petracorio pago, nomine Palnatus, in quo jugiter Deicolae famulabantur, nihil habentes proprium, praeter quod norma Sancti Benedicti concedebat ; alia namque plurima erant monasteria in eadem provincia oppido ditiora in quibus, jam fata ingruente peste, famis, periculo multi monachorum Sancti Benedicti normam negligere caeperunt, et contra illius ritum proprium habere. Quod illi devitantes, nefas et illicitum

 

 

Fol. 92 v°

censebant, dogmata pauli praedicatoris egregii pectore recolentes ; quis nos separabit a caritate Christi tribulatio, an angustia, an persecuto, an fames, an nuditas, an periculum, an gladius ; dicebant enim et ipsi quod nullo modo forent monachi qui in terra proprium quaererent, nec scilicet propriam voluntatem, nisi tantum proprias culpas, et proprium locum, pauperes equidem erant in rebus, sed divites in fide. Quibus praerat abbas Adalgasius nomine veneranda canitie, moribus justis, alacer vultu, prosapia quidem non viti genitus, et ore eloquentissimus. Dum itaque illas Aquitaniae partes Nortmanni popularentur ; videns Adalgasius, quod nullo modo illorum saevitiam ac praesentem necem nisi fuga vitare posset, coepit lustrare circumquaque, ceu bonus pastor, regiones omnes, si forte locum inveniret, ubi ab ore faevientium luporum pauperculas servare posset oviculas, opportunum haud esse ratus in suo degere solo, in quo creberrimas ac miserabiles ex dilectis suis alumnis cerneret strages ; ventum est igitur ad aures eximii marchionis Regimundi, qui illo tempore marchiae Tolosae fungebatur regendi officio, quod venerabilis Adalgasius abbas, paganorum incursione una cum clientibus seu monachis suis palabundus a proprio solo exsul ageret. Mox eum Tolosum invitavit, concepto

 

 

Fol. 93 r°

mente consilio, ut illi ejusque discipulis coenobium in proprio fundo conderet. Quae res Vabrensi extruendo monasterio occasionem dedit, ut postea videbimus.

 

862

Vabrense monasterium conditur.

Mabill. annal. Bened., t. 2, libr. 35, n° 104, p. 97.

 

Sub idem tempus (862), Vabrense monasterium in pago Ruthenensi ad Dordonam fluvium conditur a Raimundo comite Tolosano, ad excipiendos Adalgasium abbatem et monachos Palnatenses, superius laudatos qui everso a Nortmannis monasterio suo, ad Raimundum ejus invitatu confugerant. Hujus conditionis litteras primarias refert Catellus in libro primo historiae, comitum Tolosanorum; ubi Raimundus comes, et uxor ejus Berteyz, pro remedio animae suae &c. &c.

 

L’abbé Adalgasius étoit mort en 870, et avoit eu pour successeur à Vabres, Rolland (Mab. ib. lib. 37, n°4, p. 162).

 

 

Fol. 94 r°

Paunac

Abbaye de Palmata en Périgord.

Fonds de St Germain, vol. 1315, page 80.

 

Cette abbaye de Palmata, au diocèse de Périgueux est mise à l’abbaye de Vabres diocèze de Thoulouze. Cette union faite par Elizagar, évêque de Thoulouze ; ce qui fut confirmé par le roy Charles le chauve, le 21 juillet, le 24 de son règne.

Cette abbaye de Vabres par cette union d’elle avec celle de Palmata est riche de plus de quinze mille livres de rente annuelle, jouissant de tous les bénéfices, terres et revenus dépendans de ces deux abbayes, tant en Languedoc que au pays de Périgord.

 

 

Fol. 95 r°

Paunac

Mabill. annal. bened., t. 3, lib. 36, n° 47, p. 127.

 

Destructo a Nortmannis, ut superius (en marge: lib. 33, n° 86), vidimus, Palnato monasterio, non statim inventus est, qui de eo instaurando cogitaret, Adalgasio abbate ad Vabrense monasterium cum Palnatensibus monachis translato; sed tandem restitutus est hic locus sub hoc tempus, cum Frotarius episcopus Petragoricensem ecclesiam regeret; exstat in archivo sancti Martialis apud Lemovicas charta ipsius Frotarii, in qua legitur, Palnatum monasterium primum quidem, agente Carolo rege praecepto regali et episcopali liberum factum; postea vero ab paganorum infestationem omnino desertum, et ad nihilum redactum, ac demum Deo annuente reparatum fuisse. Quo tempore idem Frotarius rogatu abbatis et fratrum monasterii Sti Martialis, cui locus ille subjectus est, eamdem libertatem Palnato

 

 

Fol. 95 v°

restituit, videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico sit immunis. Caret chronicas notum haec charta in qua dedicatio Palnatensis basilicae mense julio facta dicitur, regnante Carolus rege.

 

Na. Mabillon place ceci sous l’an 865 ; cependant Frotaire ne fut évêque de Périgueux que plus de cent ans après.

 

Paunac

Mabill. annal. bened., t. 4, in add. et corrig. in tomo III, fol. 852.

 

Verum serius hanc Palnati restitutionem differendam esse probat tempus episcopatus Frotarii episcopi Petragoricensis quem anno 976 sedere caepisse constat ex fragmento de Petragoricensibus episcopis edito tomo 2, bibl. Labbeanae pag. 737, ubi ab Hugone Francorum rege, Petragoras hoc anno mis[...] fuisse dicitur, et ad annum usque 991, illam ecclesiam rexisse; ubi Hugo anticipato rex anno 976 vocatur; illa ergo Palnati restitutio facta dicenda principatu, non Caroli regis ut in mendoso exemplo legitur, sed vel Lotharii, vel Hugonis regis, cujus nomen in exemplari Sti Martialis a quodam nebulone homine detritum fuisse me monuit noster Petrus Laurentius, e Caroli nomen temere substitutum.

 

 

Fol. 96 r°

856

Donation d’un lieu nommé Miliac, situé en Périgord, faite par Guigues à Abbon,

abbé de St Martial de Limoges qui en fit cession au monastère de Paunac.

Extrait du cartulaire de St Martial de Limoges, dans Estiennot, Antiq. bened. Petrag., p. 234.

 

Auctoritate sacra censetur ut cui fuerit testandi voluntas, ut res proprietatis voluerit condonare, secundum auctoritatem legum per seriem scripturarum confirmetur. Igitur ego in Dei nomine Guiguo tractavi de Dei timore et aeterna retributione ut in eleemosina genitore meo Frodino et genetrice mea Vulsiana (seu Volusiana) et fratri meo Arnaldo, necnon et meam ... consentiente fratre meo Ragamfredo, aliquid de rebus meis propriis Deo salvatori concedere deberem, quod et ita feci, et ad vicem Christi, Abboni abbati, per hanc cartam epistolam manibus trado et perpetualiter volo esse concessum, ad stipendia monachorum augenda in qualicumque coenobio predicti Abbonis voluntas decreverit ; et sunt ipsa res sitae in pago Petragorico, in centena Albucense, in villa quae dicitur Miliacus, hoc est ecclesiam novam, quae est in honore Stae Radegundis constructa, una cum caeteris aedificiis, cum terris et vineis et silvis et pratris, vel aliis rebus ibi contentis in integrum concedo ; et ad huc cedo in ipsa villa aliud mansum quod de Garaldo dato pretio comparavi, una cum aedificiis vel omni super posito, una cum terris et vineis et sylvis adjacentibus, aquis, aquaramve decursibus, et ex omnibus totum et ad integrum quantum cumque in jam dicto loco habere, visus sum et mea cernitur esse possessio, cum omni integritate jure proprio, ego praefato Abboni abbati, per hanc epistolam cessionem manibus trado atque transfundo, in amore Dei omnipotentis, vel coelestis patriae, necnon et refrigerio animae genitoris mei Frodini, et genitricis meae Volusianae, et germani mei Arnaldi, necnon et meae, ad stipendia monachorum augendum, in qualicumque coenobio abbas

 

 

Fol. 96 v°

ipse elegerit, et quidquid de jam dictis rebus praefatus abbas Abbo, post hanc diem ad profectum monachorum facere voluerit, liberam et firmissimam facultatem faciendi videlicet modo, ut dum ego advixero, jam dictas res sub nostro beneficio usufructuario habere vel tenere faciam, inde censum me dare annis singulis pridie kal. julii partibus monachorum, argentum solidos V, et post quoque meum discessum, predictus Abbo abbas, vel successores suis in eodem habitu degentes, in sua faciant potestate revocare vel donatione, absque ulla expactata traditione vel judicum consignatione propter varias enim querelas placuit inseri, ut si post meum discessum, predictus abbas, sui qur successores, jam dictas res per beneficium, vel per precariam, in cujuslibet personae potestate tradiderint legitimi parentes mei ipsas res libertatem (en marge : liberam) vocandi habeant in omnibus potestatem. De repetitionibus vero si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis propinquis, seu quibuslibet ulla opposita (en marge : interposita), seu intromissa persona, quae contra hanc cessionem aliquid agere vel inquietare praesumpserit, vel qui litem intulerit, et qui ipsas res jam dicto Abboni abbati vel monachis ejus abstrahere voluerit, imprimis iram Dei omnipotentis in currat, et ab ecclesia Dei extraneus sit, et cum Dathan et Abiron ad tremendum ignem condemnetur, et illud quod repetit, non valeat vindicare, et insuper componat Abboni abbati vel monachis suis una cum fisco, auri libram I argenti pondo II et haec cessio omni tempore firma et stabilis valeat permanere ... cum stipulatione .... subnixa.

Datum mense januario, anno I regni domini nostri Karoli regis Aquitanorum. Signum Guigo, signum Andreas, signum Hector.

 

Notula.

Karolus iste rex Aquitanorum ipse est imperator calvus dictus, ni fallor, anno tamen regni primo, non Abbo, sed Dodo, e Sti Savini abbate factus erat abbas Sti Martialis. Vide enumerationem abbatum S. Martialis, tom. I, Antiq. dioc. Lemov. Benedict.

 

 

Fol. 97 r°

963

Bibl. du roi, ancien fonds des mss. latins, n° 1785, fol. 142 v°

Mss. provenant de la bibl. de St Martial de Limoges.

 

Cum inter ementem atque vendentem res fuerit definita precioque comparata, quamvis plus vel minus valeat quam ad presens venditores vendunt, hoc tantum modo requirendum est si fraudi vel violentia egi qui comparare probabitur. Nam si voluerit revocare qui vendidit, nullatenus permittatur. Quamobrem ego in Dei nomine Grimoardus et uxor mea Aladaudis, simul venditores constat nos vendere, quod ita vendidimus ad aliquo homine, nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo nostro qui est in pago Petrogorico, in centena Albucense, in villa que dicitur Albuca, et in alia villa que dicitur Apabone villa, que nobis de consanguineo nostro Basino successit; quantumcumque in istas villas nos visi sumus habere vel possidere et nostra cernitur possesio, excepto ecclesia sancti Sulpicii, totum vendimus ad jam dicto sancto loco et Guigoni abbati et sancti Salvatoris vel sancti Marcialis, vel ad ipsos monachos qui ibidem domino deserviunt ; hoc est cum terris, campis, silvis, vineis, pratis, farinariis, piscatorias et portum quod transeunt naute, cultum et incultum, quesitum et quod inquirendum est super ripas fluvium Visere; et accipimus de vobis precium quod inter nos et vos bene complacui, hoc sunt in argento solidi CCti , ita ut post hodiernum diem habeatis, teneatis, possideatis et faciatis in omnibus quicquid volueritis nemine contradicente. De repetitione, quod futurum esse non credo, si nos ipsi aut ullus ex heredibus nostris, aut alia quislibet ulla emissa persona qui contra hanc vendicionem ista ire presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et cum Datan et Abiron et Juda Scariothis, qui dominum tradidit, in inferno permaneat, et hec quod petit non vindicet, et insu­per componat partibus sancti Marcialis una cum socio fisco auri libras X, argento pondera V coactus exsolvat, et haec venditio ista firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa. Facta autem carta vel venditio ista in mense augusto, anno X regnante Leotherio rege (en marge : Lothaire commença à régner en 954). Signum Grimoardi et uxore sua Haladaudis qui cartam cum venditione ista fieri bonorumque hominum manibus adfirmare rogaverunt Signum Hebrardo filio suo. Signum item Hebrardo vicario. Signum Mainardo. Signum Fulcario. Signum Gauzfredo. Signum Hugoni. Signum Bernado. Signum Begono vicario.

 

 

Fol. 97 v°

Observations sur la charte transcrite au folio précédent.

 

Cette charte se trouve à la fin d’un manuscrit conservé à la bibliothèque du roi, sous le n° 1785, fol. 142 v°. Ce ms. qui contient les commentaires de St Jean Chrisostome sur l’épitre de St Paul aux Hébreux, est de format in fol. parvo, et faisoit partie autrefois de la bibliothèque de l’ancienne abbaye de St Martial de Limoges. La charte est d’une écriture du XIe siècle, et la seule pièce de ce genre qui soit contenue dans ce manuscrit.

Cette charte est remplie de solécismes et de barbarismes, ce qui prouve son ancienneté. Elle indique assés clairement que le Guigues dont il y est fait mention, étoit abbé de Paunac, et non pas de St Martial de Limoges : vendidimus ad aliquo homine nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo nostro qui est in pago Petragorico &c. On connait à la vérité un Guigues ou Guigon, abbé de St Martial, mais il vivoit à une époque postérieure ; celui qui est contemporain de notre charte est un nommé Aimeric, qui siègea 31 ans, et mourut en 973 ou 974 (voyez Gall. chr. tom. 2, col. 556-557).

Ce Grimoard et Aladaudis sa femme sont des personnages inconnus ; et ceci n’est pas étonnant, puisqu’il ne nous reste qu’un très petit nombre de chartes du Xe siècle. On trouve cependant qu’il existoit encore en 1300 une famille de Grimoard, établie au Bugue. Un extrait tiré du vol. 641 des mss. de Gaignières, conservés à la bibliothèque du roi porte que : en 1300 Guy Grimoard et Guillaume de Vallas, de la paroisse d’Albugue, vendent à Renaud de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas. On n’oserait pas assurer que cette famille descendit du Grimoard ci-dessus, ni que celui-ci fut seigneur de Limeuil ; quoique le Bugue soit voisin, et paroisse avoir fait autrefois partie de la terre de Limeuil. D’ailleurs on ne peut pas tirer une preuve suffisante du cartulaire de Cadoin, qui rapporte les noms de plusieurs seigneurs de Limeuil, qui ont adopté dès le XIIe siècle le nom de Grimoard comme prénom, ou nom de baptême. Comme Mrs de Biron, de St Astier, de Vernode, et autres avoient adopté celui de Taleyrand, &c.

 

 

Fol. 98 r°

Une particularité remarquable que nous apprenons dans cette charte est que le Périgord étoit divisé dès le Xe siècle en vigueries ou vicairies, et en centaines. Nous prouverons ailleurs que cette division existait déjà en 823. Comme il paroit par une charte de cette année rapportée par D. Carpentier dans son alphabet tyronien.

Du Cange fait mention de cette sorte de division de territoire par centaines ou centinies, et cite des capitulaires de Charlemagne et de Louis le Débonnaire, et des chartes tirées des cartulaires de l’abbaye de Beaulieu en Limousin et de St Etienne de Limoges ; voici ses propres paroles : Centena, pars comitatus, aut regionis ; nam singuli comitatus, pagi, seu territoria et regiones dividebantur in centenas, quibus praerant minores judices, sub comitis dispositione qui a centena, centenarii appellabantur. Quippe pagus comitis dividebatur in vicarias, vicaria in centenas, centena in decanias, in quibus judices erant vicarii, centenarii, decani.

Et plus bas : ex quibus, centenas a Chlotario primum instituas as latrones arcendos videtur posse colligi ; dicta vero centena a centum familiis quibus constabat &c...

 

 

Fol. 99 r°

Observations sur la charte transcrite au fol. 97 r°.

 

Cette charte qui est très curieuse se trouve seule et isolée dans ce manuscrit, qui a appartenu à l’abbaye de St Martial de Limoges.

Le périgord étoit divisé au Xe siècle en vicairies ou vigueries et en centenes. Cette division existoit déjà en 823. Voy. la charte rapportée dans l’Alphabeth Tyronien de Carpentier.

Il y avoit encore des Grimoards au Bugue en 1300, suivant la note suivante tirée du vol. 641 des manuscrits de Gaign. cotté Périgord.

1300. Guy Grimoard et Guillaume de Vallas de la paroisse d’Albuge, vendent à Renaud de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas.

Lothaire commença à régner le 12 novembre 954.

Grimoard étoit probablement seigneur de Limeuil. On voit par le cartulaire de Cadoin que les seigneurs de Limeuil ont employé dans le XIIe siècle le nom de Grimoard comme prénom, auquel ils ont ajouté le nom de leur terre.

 

 

Fol. 99 v°

Il paroit que le Bugue a toujours été une dépendance de la terre de Limeuil.

Mainard pourroit être un Beynac qui étoit dans le voisinage. Begon étoit vigier. Hébard (de Limeuil) fils de Grimoard vivoit probablement vers l’an 1000.

 

 

Fol. 100 r°

Note sur Guigue.

Gall. chr. t. 2, col. 558.

 

Guido praesuit annis 17, cujus anno 12° rex Lotharius, qui paulo post obiit, Lemovicas adiit, praecepitque abbati ut castri muros aedificaret, testante Ademaro, qui itidem narrat sub ejus praefectura cryptam auream D. Martialis combustam esse mense junio ante festivitatem S. Martialis, quam custos ejus sepulcri Josbertus monachus intra 15 dies restauraverat. Hic Adalbertum, Turpionis episcopi neptis filium, decanum in monasterio constituit ; ac denique obiit III cal. octobris, Engolismae sepultus in Sancto Eparchio, cujus etiam monasteii abbas erat, ante altare S. Stephani.

 

En marge: D. Claude Etiennot dit que Guigue fut abbé de St Martial, depuis 974 jusqu’en l’an 990.

 

Na. Aimeric abbé de St Martial, prédécesseur immédiat de Guigo, mourut en 973 ou 974, et Joffredus son successeur en étoit déjà abbé en 994.

 

 

Fol. 101 r°

Vers 980

Frotarius Petragoricensis episcopus, restitutum monasterium Palnatense

libertate et immunitate donet.

Gall. chr., t. 2, Instr. col. 485, n° 1.

Ex chartular. Sti Martialis Lemovic.

 

Ego in Dei permissu, quamvis non meis meritis, Petragoricensis praesul Frotarius, omnibus ecclesiae cultoribus notum esse volo, quia a praedecessoribus nostris tam regiae magnitudinis quam etiam episcopalis authoritate suffulti

 

 

 

in nostra regione quoddam monasterium in honore summi Dei et beati Martialis et omnium sanctorum erat consecratum. Etenim abbatis et monachorum ubi sanctum domini Martialis requiescit obsecratione delinitus rex Francorum Carolus ipsum locum vocatum Palnacum cum omnibus ibidem ipsi loco debitis ecclesiasticis redditibus ad sedem Petragoricam pertinentibus praecepto regali et episcopali Petragorici, cum consensu caeterorum episcoporum qui cum eo aderant, consilio et authoritate liberum existere, divinum debitum Dei servitium ex more redderet interposito autem tempore, et peccatis exigentibus, ipse locus ab paganorum infestationem desertus factus est, et ad nihilum redactus est. Deo autem annuente, et domini nostri Martialis apostoli, necnon omnium sanctorum precibus ad praesens emeliorando reparatus est. Unde volo omnibus notum fieri quod ego non solum rogatu abbatis monasterii domini Martialis et fratrum ibidem Deo servientium, cui ille locus subditus est, sed etiam pro utilitate animae meae constitui ut in die consecrationis (en marge : dicitur porro imma dedicatio Palnatensis basilicae facta mense julio, regnante Carolo rege) ipsius monasterii, tale donum consecramus, quo michi et successoribus meis commodum omnimodis esse videatur. Igitur in authoritate antiqua regali et edicto episcoporum qui edicta regalia constituerunt esse servanda, nos quoque qui hujus negotii ministri existimus, delegamus institutiones eidem loco et subditis eidem monasterio

 

 

Fol. 101 v°

ecclesis, ut sicut ex praefato regali et episcopali decreto instituto praenotatur, nostro etiam nunc corroboretur notatu. Videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico absolutus liber locus ipse ibi manentium monachorum pro statu omnium ordinum Deo serviente stabili vigore perseveret immunis. Hujus vero testamenti ut traditio firma et stabilis perseveret, cum authoritate subtus inserte ...

Signum, domini Karoli regis (en marge : ou plutôt Lotharii ; voy. Mabillon), in cujus tempore basilicae hujus dedicatio facta est dedicatio ista in mense julio, regnante supradicto rege. Adraldus rogitus subscripsit, Potron (dans Etienno il y a Patron) et Itherius in hoc libello conscripsit.

 

 

Fol. 102 r°

Vers 1080.

Donation faite au monastère de Paunac, par Arnaud et Pons de Montauzier

et Guillaume du Breuil, d’une église en Saintonge, nommée Celle.

D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag. fol. 237.

 

Ecclesia universatis Dei, extra quam nulla pater via salutis, ipsi capiti suo Christo conjuncta in lege veteri (en marge: al. in lege utero), vetuli sponsa sponso in thalamo ac indesinenter (en marge: al. misericorditer), redempta ipsius pretioso sanguine, ab antiquo pervasore, in crucis patibulo, postea etiam pignore Sti Spiritus dedicata in baptismi lavacro, demum remuneranda pro laboribus hujus aevi, in aeternitatis palatio. Licet enim cunctis fidelibus generaliter hoc obtineat vocabulum, specialiter illud tamen cum domibus Dei communicat, quae devotione fidelium longe lateque per orbem multipliciter construuntur, quia videlicet domus Dei et Dominicae id circo fiunt, ut in eis populi reminiscentes quotidie spirituali lavacro abtuli, a creaturae contagio digni doni poenarum a presbytero in electorum consortio .... (en marge: legendum puto poni) solent etiam easdem ipsi fideles quorum juris eadem ecclesia fuerunt, studio religionis Domini, SS. monasterium eas subjicere; ob hoc, ut industria eorum qui in his coenobiis degunt, et ipsae ecclesiae meliorem statum recuperentur, et res ecclesiasticae redius eorumdem famulorum Dei usui deserviant. Hoc prospicientes tres viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze (en marge: Montauzier), et Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali, pro remedio animarum suarum, loco Palnatensi, quamdam ecclesiam sui juris, quae vulgariter vocatur Cella. Est autem praedicta ecclesia in pago Sanctonico, non longe a castro Archiacensi, juxta fluviolum, qui ab incolis dicitur Ne. Qui scilicet fluviolus nominis sui haeres, aliquoties in morem torrentis, ab nimiam siccitatem ad nihilum redigitur. Dederunt

 

 

Fol. 102 v°

itaque quidquid in praefata ecclesia possidere videbantur intus et foris, insuper et terram in circuitu ecclesiae octo modiorum sationi habilem et molinare quoddam in supradicta aqua, ubi postea molina aedificantur. Omnia haec attribuerunt coenobio Palnatensi et monachis ibidem Deo servientibus, facientes donum in manu domni Hugonis praepositi et Odonis monachi, favente et annuente Fulcone, comite Engolismensi, qui in praesentia erat, et aliis viris nobilibus quorum hic nomina annotamus.

Signum Hugo praepositus. Signum Odo monachus. Signum Fulco. Signum Willelm. de Archiaco, et frater ejus Ademarus. Signum Robertus. Signum Fulcaudus.

 

Post haec aliquot decedentibus annis, defunctis iis qui hoc donum fecerant, pergens illuc domnus Geraldus praepositus antedicti coenobii, egit ut Iterum firmarentur et roborarent illud consanguinei ipsorum et heredes, quod et fecerunt.

 

J’ai placé cette charte environ l’an 1080, parce que 1° les donations d’églises &c. faites aux monastères étoient alors très communes, 2° parce que les surnoms commençoient à devenir héréditaires, 3° parce que Foulques de Taillefer comte d’Angoulême, connu dès l’an 1048, vivoit encore à l’époque de 1080, et même plus tard, puisqu’on le trouve en 1089.

 

 

Fol. 103 r°

12 avril 1097

Bulla pro monasterio Sti Martialis Lemovicensis.

Baluz. Missel. lib. 6, pag. 388.

 

Urbanus &c. dilecto filio Ademaro abbati Lemovicensis coenobii, quod in honore beati Martialis aedificatum est &c. monasterium ipsum et quaecumque ipsius sunt, sub tutela apostolicae sedis perpetuo confavenda suscipimus; in quibus haec propriis nominibus duximus exprimenda ... in Petragoricensi, monasterium Sancti Martialis apus Palnatum &c..

Datum Sanctonis, per manum Johannis S.R.E. diaconi cardinalis, II idus aprilis indictione IIII, dominicae incarnationis MXCVII pontificatus autem domni Urbani papae IX.

 

 

Fol. 104 r°

1197

Paunac

Ex. Brevi Apostolico Urbani papae II, Santonis, II idus aprilis, anno IX.

D. Cl. Estiennot, Antiq. benedict. Petrag., fol. 239.

 

Santonis, II idus aprilis, anno dominicae Incarnationis MXCVII pontificatus anno IX, ad Ademarum abbatem S. Martialis Lemovicensis dato.

In pago Petragoricensi monasterium Sti Martialis apud Palneacum.

 

Ibid. ex ms. codice S. Martialis.

Monasterium S. Martialis continet in se XC monachos claustrales.


Habet autem abbas sub se haec monasteria ... in pago Petragoricensi, Paulnat, in quo sunt XVI monachi, apud lous Fleis I, apud Tayat II, apud Ribanat II, apud Stum Nazarium I, apud Montem Falconis I, et isti pertinent a praepositum de Palnaco.

 

 

Fol. 105 r°

XIIe siècle

Extrait du vol. 5943, d’une écriture du 12e siècle, où je trouve entr’autres

un état ou énumération de tous les monastères de St Martial de Limoges.

 

Monasterium Sti Marcial. continens XCta monacos ; habens membra sua in epicopatu Lemovicensi monasterium Cambonense, ubi sunt monachi XXX, Subterranea &c.... in pago Petragoricensi, Paonat, ubi sunt XVI monachi, au Fleis I, a Taiac II, a Ribanac II, a Stum Nazarium I, a Mont Falco I, hiis omnes pertinent ad prepositum Paunatense.

 

Na. L’abbaye de St Martial avoit des monastères ou manses dépendans in episcopatu Lemovicensi, in pago Bituricensi, in pago Pictavensi, in pago Petragoricensi, in pago Engolismensi,

 

 

Fol. 105 v°

in pago Santonensi, in pago Burdegalensi, in pago Rotenensi, in pago Dietensi, in pago Tolosano, in pago Biterrensi, in pago Nivernensi.

In pago Santonensi, Chales, ubi XII monachi.

 

Cette énumération est curieuse, elle mériterait d’être transcrite.

(FB. Mais Lespine ne l’a pas fait...)

 

 

Fol. 106 r°

XIIe siècle.

Paunac

Cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°

 

Concordia quam fecit B. (vel P. melius) praepositus Palnati, cum Arnaldo Mansuc ex parte abbatis &.

 

 

Fol. 107 r°

Sans date.

Paunac.

D. Cl. Estiennot, Antiq. bened. Petrag., fol. 239, Auth. probat.

 

Ego Hugo de Causiaco habere volens fraternitatem et societatem cum monachis sancti Martialis Palnati, ut unoquoque anno in claustris, in perpetuum in Coena Domini, unus excipiatur pauper pro eo et pro remedio animae suae, si voluerit fieri ibi monachus, sive pecunia (si dare voluerit), recipiatur a monachis.

 

Ibid.

Ex ms. codice Sti Mart. Lemov.

 

Ego frater Petrus, Dei patientia dictus abbas S. Martialis, providens utilitati domus Palnatensis, concessi eidem domui bailiam quam Geraldus Boso tenuit...

 

Na. Pierre, abbé de St Martial.

De hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurunt in abbatiam Sti Martialis enumeratione.

 

De coenobio Palnatensi item alia quaedam leges in antiquitatibus nostris dioecesis Lemovicensis Benedictinis, parte Ia, ubi de archisterio Sti Martialis in enumeratione abbatum itemque aliis probationibus.

 

 

Fol. 108 r°

Gall. chr. abb. Sti Martialis, t. 2, col. 558.

Pierre.

 

On trouve parmi les abbés de St Martial, plusieurs appellés Pierre.

1° Le 17e, Pierre I, Alberti, 1053-1060

2° Le 24e, Pierre III, 1157-1158

3° Le 25e, Pierre IV de Barry, 1160-1174

 

 

Fol. 109 r°

Vers 11...

D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag., cap. 23, fol. 140, de monast. S. Silvani.

 

... at Aldeberti (comitis Petrag.) successor.

Helyas, diabolo suadente, locum quem alii constituerant, cum suis habitatoribus dissipavit, et ex eo coenobio monachas ejecit (probat. fol. 268 et seq.) statim autem ac e Sti Silvani parthenone sancti moniales foras misit, illud ipsum monasterium abbati S. Martialis Lemovic. et praeposito coenobii Palnatensis subjecit; inficiatae sunt sanctimonalies, et donum Elyae Palnato factum calumpniatae sunt. Arsendis Bruna (n marge: abbesse dès 1079, mourut en 1099 ou 1100) B. Mariae Sanctonensis abbatissa suam Sti Sylvani esse ecclesiam contendit, praepositus Palnati et abbas S. Martialis suam quoque asseruere ; interpellavit Arsendis abbatissa ad DD. Willelmum de Monte Berulphi, Petragoricensem episcopum, et conquesta est quod Elyas dux Petragoricensis abstulerat praefatam Sti Sylvani ecclesiam, et pro mille solidis vendiderat monachis Sti Martialis Lemovic., &c.

 

 

Fol. 109 v°

Ce fut Guillaume Taleyrand et non pas Hélie qui vendit l’église de St Silvain aux moines de St Martial.

 

 

Fol. 110 r°

Avant l’an 1131

Cartulaire de N.D. de Saintes, p. 63 v°, n° 17.

 

Contigit quod Bernardus praepositus Palnati (dedit) in pignus medietatem del Mas Brunet Rainaldo vicario, in quo nihil preter vicariam habebat. Quod pignus, Petrus prior S. Silvani solvit et reddidit. Post hanc solutionem orta est seditio inter Constantinum et monachos, de la fazenda istius pigni. Qui Constantinus tenebat tunc filios in ballia Rainaldi vicarii, propter quos querebat istam fazendam ; de qua factum fuit judicium fecit Helias Talairanz et Willelmus Estranz et Otto de Braierac, et Gaifiers, et Aldebertus prepositus et multi alii. Judicio quorum atque consilio curpivit istam fazendam preposito et monachis ejus.

Postea Helias Talairanz rogavit prepositum et hoc magnis precibus, quatenus sineret Constantino, quandiu teneret istam balliam, quartam partem mansi Pictavinensi, cum censu et servicio mansi.

 

 

Fol. 111 r°

1135

Ex cart. Userc. ap. Baluz. pap. &c. pag. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 20.

 

(Gaubertus Armandi, canonicus Brivensis, ayant été nommé arbitre pour la nomination d’un abbé d’Uzerche) ... communicato itaque consilio cum religiosis viris, ad honorem Dei et utilitatem ecclesiae Userciensis, Bernardum praepositus de Paunat, monachum S. Martialis Lemovicensis, virum religiosum, monastici ordonis observatorem, anno M.C.XXXV, abbatia Usercensi praefecit. Fuit assumptus iste, ut diximus a monasterio de Paunat, ab illis militibus de Albarocha originem ducens, qui dicuntur de Monleu. Habuit et iste in abbatia sua magnos persecutores et insidiatores, electionis suae calumniatores, et ei modis quibus poterant, contradicentes. Hujus controversiae causa suscepta, apud Arnac, in presentia fel. mem. Alberici Bituric. archiepiscopi, abbate victoriam obtinente, quia sibi objecta nullius momenti erant, pars adversa succubuit. Hic Usercensi monasterio per XIIIIcim annos praefuit, et ejus curam strenue egit; eo abbatiae praesidente, Aldebertus antecessor

 

 

Fol. 111 v°

ejus, et sepe scriptus Eustorgius Lemov. episcopus in fa... concesserunt &c. &c.

 

 

Fol. 112 r°

1135

Gall. chr., t2, col. 589, abbat. Userch.

 

X. Bernardus I de Albarocha, praepositus de Paulnac, an. 1135. Abbas electus est (Userchiensis) ad annos 14. De quo Vosiense chronicon : ipso anno Bernardus qui fuit de Alba-Roca (en marge : ab illis militibus Albaroca originem ducens, qui dicuntur de Monlevi inquit chartul. Userch.), Usercam abbatiam, quam per annos 14 gubernaverat, cui ecclesias Celon et de Chambaret ingenti labore acquisierat, relinquens ab metum coenobitarum, furvum scapulare pro cuculla nigra suscepit. Hic ab ineunte aetate monachus exstitit Sti Martialis, ac post modum praepositus de Paubraco, anno 1144 &c. ... Qui denique anno 1149, abbatia dimissa ad Obazinense monasterium sub Stephano abbate secessit, et habitu arctioris religionis se decoravit, inquit chartularium &c.

 

 

Fol. 113 r°

Vers 1220

Bibl. imp., mss coté n° 1139, p. 20, provenant de St Martial de Limoges.

 

Item conventus Sti Marcialis habet XLVI sestarios frumenti. Item habet XLIIos pigment., et habet centum sol. ad minus de redditibus. Militis de Roeira, annuatim H. omnia rendual. habet unam pistanciam apud Palnacum, alteram apud Arnac, terciam apud Montand. quartam apud Calesium, quintam apud Stum Valericum. (écriture de Bernard Itier).

 

 

Fol. 114 r°

1221

Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères.

Cart. de Cadoin, fol. 32 v°.

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil (de Limol) frères, d’une rente sur le mas de la Broza, in ribeira ante Limol &c. Hoc factum fuit apud Palnatum, videntibus et audientibus abbate Constantino (en marge : abbé de Cadoin), Ranulfo praeposito (peut être prévôt de Paunac), Folco de Clarencio canonico Sti Frontonis, Bonifacio monacho Palnati, &c. anno M.CC.XXI.

 

Vers 1135 ou 1140

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères.

Cart. de Cadoin, fol. 12 v°

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères &c. On remarque parmi les témoins Gerald fils d’Arnaud, moine de Paunac (Geraldum filium Arnaldi monachi de Paunac), Raimond de Gasques, Aimeric de Limeuil, Pons de Ste Alvère, &c.

 

 

Fol. 115 r°

1223

Extrait d’un livre mss. latin provenant de l’abbaye de St Martial de Limoges.

Bibl. du roi, vol. 2400, extr. des notes écrites de la main de Bernard Itier.

 

Wsias regebat Raimundus de Longa, Chãbo, W. Gotta, Paonat, Arnac G. de Bona Vau, S. Valric, Simon Malafaida, et Audebert, Oliverius Savio, P. Passerau, Chales, Arravart, Montandre, Bertrans de Longa, &c. Exidolium, Arnau de Balanias &c.

 

 

Fol. 116 r°

1229

B. imp. vol. 5943, fol...

 

Guillaume prévôt de Paunac (W. prepositus de Palnato) fut témoin avec Aimeric de Longa, abbé d’Aubeterre, Géraud de Bonneval (de Bonavalle), prévôt d’Arnac et autres, de l’acte d’élection de P. Hugonis, en qualité d’abbé du Vigeois, à la place de Raimond de Longa, qui s’étoit démis de l’administration de ce monastère, entre les mains de l’abbé de St Martial. L’acte de cette élection est daté du 3 des calendes de novembre 1229.

(voy. Aubeterre).

 

1262

Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.

 

Le 12 des calendes de mai, vente faite au prévôt de Paunac, par Guillaume de Bovisvilla, chevalier et Bernard son fils (extrait).

 

 

Fol. 117 r°

1298

Arch. du château de Ste Alvère.

 

Ordre d’informer, donné par Guido Caprarii, chevalier du roi de France, et sénéchal du Périgord et du Querci, dans la contestation qui s’étoit élevée entre Bernard de Beauville (de Bovisvilla) seigneur de Limeuil et autres, et le prévôt de Paunac (qui n’est pas nommé) à raison du droit de percevoir les profits et émolumens du port de Sorn, situé dans la paroisse d’Alès (de Alanis).

Cette pièce se trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, cahier coté topographie.

On trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, un accord de l’an 1363, dans lequel il est fait mention du chemin quo itur de platea de Palnato, versus burgum de Palnato, &c. (paroisse de Ste Marie de Paunac).

 

 

Fol. 117 v°

1325

Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.

 

Le 2 des nones d’octobre 1325, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier, seigneur de Limeuil, baille pour cautions au prévôt de Paunac, Archambaud d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Elie du Buis, Elie Audebert, P. Roland, &c.

 

 

Fol. 118 r°

139...

Extrait du testament de Raoul de Guasques.

Archives du château de Ste Alvère, dans un registre de notaire.

 

Testamentum Radulphi de Guasques, domicelli loci de Limolio, die lunae in vesperis festi beatae Katarinae virginis, an 139... (effacé) ... item lego domino praeposito de Palnato et suo conventui 5 solid. monetae curr. semel solvendos, &c.

 

 

Fol. 119 r°

5 novembre 1420

Paunac.

Restitution d’un moine qui avoit été pris par un autre moine sans permission.

Archives de la maison de ville de Périgueux, Petit livre noir, fol....

 

5 novemb. 1420, D. Jo. Mercerii, monachus, praepositus, ut dixit, praepostitatus de Palnaco, dioc. Petrag., constitutus coram honorabilibus et prudentibus viris dominis majore et consulibus villae et civitatis Petrag., recognovit se offendisse dictos dominos frangendo et violando libertatem et jurisdictionem villae, in hoc, quod anno praesenti ipse cum aliquibus aliis, in ejus societate, ceperat circa pontem Sororum Minorissarum de Petrag., D. Petrum de Podiata [Pouyade] monachum, asserentem se etiam praepositum dicti praepositatus ; propter quod gatgiavit emendam dictis dominis, tradendo capucium suum idem dominus Johannes, Arnaldo de Bernade majori. Et in testimonium quia non poterat restituere dictum captum personaliter, fecit restitutionem figurativam de quadam imagine cerae ponderis duarum librarum praesentibus Joh. Mercerii, et G. de Podio Medio [Puymeye]. Bernardus Faverii recepit instrumentum.

 

 

Fol. 120 r°

1463 (v. st.)

Acte par lequel Jean Ademar de Lostanges, seigneur de Ste Alvère permet

au prévôt de Paunac de faire emporter et de faire servir à la réparation

du monastère de Paunac, certaine quantité de bois

que ce dernier avoit fait couper auprès du château de Puydarèges.

Archives du château de Ste Alvère.

 

In nomine Domini amen. Noverint ... quod anno ab incarn. 1463, die vero 16 febroarii, ... personaliter constitutus, in loco de Sta Alvera, diocesis et senesc. Petrag. videlicet honorabilis vir Petrus de Phelinis habitator loci de Palnato, dictae dioc. Petrag., tanquam procurator nobilis et religiosi viri fratris Geraldi de Malomonte, praepositi praepositatus monasterii dicti loci de Palnato, ordinis sancti Benedicti, dixit et verbothenus explicavit in praesentia nobilis viri Johannis Adhemari de Lostangiis domini Sanctae Alverae, ... quo Deo primo (propitio), construi facere solebat et reparare monasterium praedicti loci de Palnato, et quod anno ultime elapso, absendi fecerat pro constructione dicti monasterii de Palnato, certam quantitatem lignorum sive fuste, pro dicto monasterio construendo, et ad hoc necessarium videlicet prope castrum de Podio d’Ariegas dicto de Sancta Alvera cum suis pertinentiis, ... pertinenti ... Quam quidem fustam, dictus dominus de Sancta Alvera ad manum suam poni et arrestari fecerat per servientes curiae suae ; et ideo praefatus procurator dicti domini praepositi de Palnato supplicavit dicto domino quathens obeverentiam Dei, pro dicta reparatione praedictae ecclesiae de Palnato, de habendo et accipiendo praedictam fustam et in loco de Palnato conducendam, licentiam

 

 

Fol. 120 v°

dignaretur impertire. Qui quidem nobilis Johannes Adhemarus de Lostangiis ... pro hac vice concensiit quod praedictus procurator ... accipiat dictam fustam, et apud Palnatum, pro reparatione dicti monasterii de Palnato conduci faciat, quando sibi placuerit, et de novo abscindi faciat magis de fusta in nemore praedicto, ad reparationem dictae ecclesiae de Palnato ; acto tamen quod dictus procurator habeat licentiam abscidendi dictam fustam, si de novo habere voluerit, Petro de Chassorn, Durando Simonis, et Petro Vauduna, quibus praedictus dominus de Sancta Alvera dictum nemus arrenduaverat, protestato etiam per supradictum dominum de Sancta Alvera, quod propter hujusmodi licentiam, quam ipse dedit dicto procuratori de Palnato, de capiendo dictam fustem, nullatenus possit sibi neque suis praejudicium genera... quovismodo. De quibus praemissis, &c....

 

 

Fol. 121 r°

Confirmatio transactionis.

Arch. du Vatican, reg. cot. Leo X, bull. div. an. VII, VIII, IX, tom. 4, col. 1208, fol. 529.

 

Leo &c. ad futuram rei memoriam ex solita sedis apostolice benignitate, singularum, presertim ecclesiarum personarum, votis per que eorum commoditatibus consulatur libenter annuimus, ac hiis que propterea gesta dicuntur, cum a nobis petitur, apostolici muniminis firmitatem adjicimus; sane pro parte dilectorum filiorum Petri de Larmandie clerici et Antonii de Ferrieres, monachi, monasterii (sic) ordini Sancti Benedicti, nobis nuper exhibita petitio continebat quod alias Petrus de Flaunihaco, quam se post modum obtinere sperabat et de qua nuper tunc certo modo vacante, ordinaria auctoritate sibi provisum extitit et Antonius prefati Sti Severini de Ciburio (en marge: Eyburio), quam in titulum, seu ex concessione et dispensatione apostolica in commendam tunc obtinebat, Lemovicen. dioc. parochiales ecclesias, ac prepositatum sanctissime Trinitatis de Palnato dicti ord., Petrag. dioc.; super cujus possessorio prefatus Antonius, ac dilecti filii Audoynus Maladent et Claudius Danlesi clerici, et forsan nonnulli alii coram certis judicibus secularibus in partibus illis se invicem molestabant, seu jus sibi in hujusmodi prepositura et ad illum competens invicem permutar. ex certis rationabilibus causis desiderarent Petrus et Antonius prefati, intervenientibus nonnullis probis viris, eorum communibus amicis ad infrascriptam conventionem et transactionem, salvo nostro et sedis apostolice beneplacito devenerant videlicet quod Antonius prepositatum resignaret, seu omni juri sibi in illo et ad illum quomodolibet competenti, ac commende dicte ecclesia de Eyburio ex causa permutationis pro dicta ecclesia de Flaunhaco in manibus Romani pontificis, aut alterius ad id potestatem habentis, dum et quando eidem Petro jus in illa acquisitum foret, et Petrus prefati ecclesiam de Flaunihaco predictam

 

 

Fol. 121 v°

cum illi annexa ecclesia de Chars dicte Lemov. dioc. cum de ea sibi provisum foret, ex dicta causa et pro prepositatu, seu illius jure ac ecclesia de Eyburio predictis, in Romana curia, aut coram ordinario collatore, vel alio ad hoc potestatem habent et resignaret, et ad premissa procuratores respective constituerent, et eorum uterque constituerat ; et insuper quod pro expensis et a infractibus per eundem Antonium in prosecutione dicte litis factis et contractis, idem Petrus sibi tertiam partem fructuum dicti prepositatus sequestratorum, infra festum Nativitatis Domini nostri J.C., tunc proxime futuri traderet et liberaret et forsan alia convenerant et transigerunt, prout in publico instrumento de super confecto, dicitur plenius contineri. Quare pro parte tam Petri, asserentis se de nobili genere procreatum existere, quam Antonii predictorum nobis fuit humiliter suplicatum ut conventioni et transactioni predictis, pro illarum subsistentia firmiori, robur nostre approbationis adjicere, ac alias in premissis opportune provider. de benegnitate apostoloca dignaremur. Nos igitur Petrum et Antonium predictos ac eorum quemlibet a quibus vis excommunis, suspensionis sententiis, &c. absolventes et absolutos fore censentes hujusmodi supplicationibus inclinati, conventionem, et transactionem predictas &c. approbamus et confirmamus &c. Quo circa dilectis filiis Johanni Simoneti, canonico ecclesia Burdagalen. ac Sarlaten. officialibus, per apostolica scripta mandamus quatenus ipsi, vel duo aut unus eorum per se &c. presentes litteras &c. solemniter plublicantes &c. faciant auctoritate nostra conventionem et transactionem hujusmodi firmiter observari contradictores &c. Datum Rome, anno incarnationis Dominice 1520, undecimo kal. septembris pontificatus nostri anno octavo.

 

 

Fol. 122 r°

Paunat.

 

Frère Geofroi Morcelli religieux bénédictin et prévôt de Paunat, diocèse de Périgueux, exposa en 1339, au chapitre de son ordre, qui se tenait cette année dans l’abbaye de Saint Martial de Limoges, que les revenus de sa prévôté n’étaient pas suffisans pour entretenir la régularité dans son monastère, en ce tems surtout où les anglais étaient campés aux environs. Il le prouva par la comparaison détaillée du revenu et des charges, et conclud à demander l’union du prieuré de Tayac, diocèse de Sarlat, à la manse de la prévôté. Ce prieuré était du même ordre et il en était collateur. L’abbé de St Martial et son chapitre, de qui dépendaient les deux bénéfices à unir, y donnèrent un plein consentement, et par le même acte capitulaire qui en fait foi, ils supplièrent l’évêque de Sarlat de faire cette union. Ce ne fut pourtant qu’en 1349 que l’évêque sur une seconde supplique à lui présentée l’année précédente, y procéda en la forme suivante. Après avoir fait mention au long desdites ci-dessus, et avoir informé de la vérité des faits y allégués, il requit le consentement d’Eymeric de Confornie, lors prieur de Tayac, et de Elie Suquet, vicaire perpétuel. Il interposa l’autorité de l’évêque de Périgueux, qui n’avait pas intérêt de s’y opposer, convoqua plusieurs fois son chapitre pour en déliberer, et consomma enfin l’union le 29 juillet 1349. (en commende en 1535, voy. mém. impr.).

Vers 1551, le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil, depuis ducs de Bouillon qui avaient embrassé la prétendue réforme, s’emparèrent de la justice et des biens de Paunac, qui étaient fort à leur bienséance. Et les seigneurs de Beynac envahirent les dixmes du prieuré et de la cure de Tayac, et tinrent ce bénéfice en confidence jusqu’en 1654, que Raymond de Beynac impètra le prieuré comme vacant par désertion.

Ils le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette prévôté pour son fils qui fut cardinal.

M. Mascaron, évêque de Tulles ayant fait l’oraison funèbre de Mr. le maréchal de Turenne, obtint en 1675 de Mr. le cardinal de Bouillon lui résigna la prévôté de Paunat, pour récompenser son éloquence (FB. phrase mal tournée). M. Mascaron garda peu de tems ce bénéfice et s’en démit en faveur du Sr. Melon, son official, qui le permuta en 1695 pour le prieuré d’Autoi, avec Mr. de St Aulaire ; celui-ci permuta encore l’année suivante Paunac avec Sr. Jacques Laserre, prêtre de la mission, pour son prieuré de St Angel.

Enfin l’union de la prévoté de Paunac à la mission et séminaie de Périgueux avec toutes ses dépendances, fut décrétée sur la tête de Mr. Lasserre, le 16 avril 1703, dans les formes canoniques ; et cette union a été maintenue contre deux impétrans (voy. mém. impr.) par arrêt du conseil d’Etat du 6 septembre 1721.

 

On trouve plusieurs donations et concessions faites au monastère de Paunacpar les rois Lothaire, Robert, Louis le Gros, Philippe Augusti, Jean roi d’Angleterre. Les comtes de Périgord, les seigneurs de Biron, de Mareuil et plusieurs autres s’empressaient à l’envi de lui donnet des alleus, cens, rentes, acaptes, oblies, moutonage, et autres droits et devoirs seigneuriaux.

 

 

Fol. 123 r°

Union du prieuré de Tayat au monastère de Paunac.

 

Dans le titre d’union du prioré de Tayat, dioceze de Sarlat à la prévauté de Paunat, dioceze de Périgueux, en parchemin fort usé, rompu, mangé et rongné en six endroits differents, et la lettre effacée et très difficile et même impossible à lire ; on y lit pourtant que Gauffridus Morcelli alors prieur de Paunat représente à son ordre des benedictains assemblés en chapitre général à Limoges que sa prévauté se trouvant située en pays de guerre entre les français et englois, les revenus de sa prevauté sont enlevés par force et même la pluspart usurpés et perdus, en sorte que ne pouvant aquiter les charges ce qui l’oblige à exposer que le prioré de Tayac à la nomination est du même ordre moyenant une union canonique lui aideroit à subsister. Ce chapitre après une mure déliberation fait dresser letres d’union par mains publiques avec consentement qu’il soit procédé par devant l’évêque de Sarlat à ce qu’il lui plaira, bien et duement unir ce prieuré à la dite prévauté.

Le prévôt fait la suplique portant exposition de tous les revenus et charges ensemble de ceux de Tayac affirmant que ce prieuré est à sa nomination de droit. Le chapitre de St Martial de Limoges patron de Paunac par acte capitulaire donne son consentement à l’union. L’évêque de Sarlat fait appeler le prieur du dit Tayat ensemble le vicaire perpétuel de la paroisse, lesquels consentent et approuvent l’union proposée.

On procède à l’information de la vérité des faits allegués et de la convenance de cette union. L’évêque de Sarlat dit que Tayat est de son diocèse à la vérité, mais que Paunac est du diocèse de Périgueux de qui il faut examiner l’interet en cette union. Cet article etant rougné et fort effacé, on ne peut entièrement dechiffret tout ce qui fut dit à ce sujet.

L’évêque de Sarlat après diverses consultations et délibérations réitère avec gens expers et éclairés convoque son chapitre de Sarlat après diverses attentions et reflection, décerne le titre d’union conjointement avec son chapitre.

Il faut remarque que la datte de cette union est de bien longtemps avant le concordat entre Léon X et François Ier.

De plus cette datte est avant erection de parlement de Bordeaux.

 

Fol. 123 v°

Il faut encore remarquer que l’abbaye de St Martial de Limoges a été secularisée et par conséquent le prévauté de Paunat qui en dépent est en même temps sécularisée et en même temps le prieuré de Tayat qui dépent de Paunac par la même raison se trouve sécularisé.

Enfin la prevauté de Paunac a été canoniquement unie au séminaire de Périgueux, et son union confirmée par arrete du conseil privé.

Il est encore à remarquer qu’il y a très longtems qu’à Paunac, ni à Tayac, il n’y a point eu de religieux en communauté.

 

 

Fol. 124 r°

Catalogue des prévôts de Paunac.

 

1361. Archives du château de Ste Alvère.

Lundi après la fête de la Pentecôte, qui fut le 18 mai, acte portant constitution et assignation de dot faite par Bertrand de la Pradelle, damoiseau habitant de Cosa, à Gaillarde de la Pradelle sa soeur, mariée à Diode de Limeuil, seigneur de Sainte Alvère. Les témoins sont religiosus vir dominus Gaufridus Morcelli, praepositus de Palnato, Fergandus d’Estissaco, domincellus, Helias de Clarancx, domicellus. (voy. mon recueil sur Ste Alvère).

 

1339.

Geoffroi Morcelli était déjà prévôt de Paunac en 1339, si tant est que ce soit le même, car il peut y avoir eu l’oncle et le neveu, de même nom, comme il sera dit plus bas. (voy. pour Morselli, un extrait du Vatican pour Tourtoirac, sous Jean XXII).

 

Date omise.

L’abbé de Paunac, nommé frère Beranger, &c. Inventaire des titres de Ste Alvère, cot. 6, p. 4, in fine, inventaire Leydet. Voyés à Lostanges.

 

1542.

3 idus aprilis, an. 8° (Pauli III), Ludovicus de Meillars, providetur de prepositura seculari S. Trinitatis de Palnato. (Lib. 231, bull. Paul. III, n° 1576, pag. 365).

 

1545.

II kal. septembris, anno II, Jacobus Meillars provid. de prepositura S. Trinitatis de Palnato, per cessionem (ibid. n° 1656, pag. 206).

 

1549.

8 kal. martii (anno I°, Julii III), Guillelmus Vergnole provid. de prepositura S. Trinitatis de Palnaco (t. 23, Bull. Julii III, p. 13).

 

 

Fol. 124 v°

1520.

II kal. februaris confirmatur concordia inter litigantes super prepositura S. Trinitatis de Palnato, ord. S. Ben. (ann. 8, ... pape, n° 1208, fol. 529).

 

1371.

9 kal. novembris, collation prepositurae conventualis de Pennaco (de Paunaco), ord. S. Ben. à monasterio S. Martialis Lemov. dicti ordinis, dependentis et per monachos ipsius monasterii gubernari consueta per obitum Gaufrifi Mortelli, extra Romanam curiam defuncti, vacantis et antea pontificis collationi ac dispositioni specialiter reservatae pro Audoyno de Ychizador, ejusdem monasterii monacho. Datum Aven. 9 kal. novembris (an. I° Gregor. XI, t. 4, p. 54).

 

1262.

Le 18 des calendes de mai, Guillaume de Beauville (de Bovisvilla), chevalier et Bernard son fils, firent une vente au prévôt de Paunac (Titres de Paunac, au grand séminaire de Périgueux).

 

1325.

Le 2 des nones d’octobre, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier seigneur de Limeuil donne pour cautions au prévôt de Paunac, noble Archambaud d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Helie du Buis, Helie Audebert, Pierre Roland, &c. (ibidem).

 

1355.

Le mardi avant la fête de la Nativité de N.S. religieux homme Mre Geofroi de Morcellon prévôt de Paunac

 

 

Fol. 125 r°

fut témoin avec plusieurs personnes, d’une vente faite par Lambert de Vals, chevalier, coseigneur de la Roche St Christophe et de Plazac, à Jean de Galard, chevalier, seigneur de Limeuil et de Borel, de tout le droit qu’il avoit sur les châteaux et terres de la Roche St Christophe et de Plazac. On remarque parmi les autres témoins, Amalvin de Siorac, Helie Morcelli, Bertrand de Miremont, &c. (voy. mon recueil sur les seigneurs de Galard de Limeuil, et l’évêque Pierre).

 

1524.

9 januarii, Arnaldus Fabri junior, abbas Sti Amandi, dioc. Sarlat. electus et confirmatus, abdicat se abbatiali prefectura in gratiam Alani de Ferrieres, praepositis de Paunato, prioris de Bellofonte, et sedis apostolicae protonotarii, retenta pensione annua 250 librarum Turonen. an. 1524, die 9 januarii (ex charta authentica regiae bibliotheca).

Na. Cet Alain de Ferriere etoit encore abbé de St Amand en 1526 et 1531.

 

 

Fol. 126 r°

Catalogue des prévôts de Paunac, dressé en 1812.

 

Le monastère de Paunac fut fondé l’an 804, par un riche particulier du Périgord, nommé David, et Benedictine sa femme, qui le soumirent à l’abbé et au monastère de Saint Martial de Limoges.

 

1. Adalgise gouvernoit sous le titre d’abbé le monastère de Paunac, lorsque les normands le ravagèrent en 849.

Le monastère de Paunac fut rétabli par Frotaire, évêque de Périgueux, vers l’an 980. Ce fut alors probablement que les abbés furent remplacés par des prévôts.

 

2. Hugues étoit prévôt de Paunac vers l’an 1080, du tems de Foulques comte d’Angoulême, lorsque trois nobles, nommés Arnaud et Pons de Montauzier, et Guillaume du Breuil, firent donation à ce monastère d’une église nommé la Celle, située sur la rivière de Né, en Saintonge.

 

3. Géraud, prévôt de Paunac, fit confirmer la donation précédente par les enfants des donateurs (vers l’an 1100).

 

4. Bernard d’Auberoche, prévôt de Paunac, jusqu’en 1135, qu’il fut élu abbé d’Uzerche (Gall. chr. t. 2, col. 589).

 

5. B. ou mieux P. (Pierre), prévôt de Paunac, fit un accord avec Arnaud Mansuc, faisant pour l’abbé de Cadoin ; sans désignation d’année. Il vivoit dans le XIIe siècle (cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°).

 

6. Ranulfe, prévôt de Paunac, fut témoin d’une donation faite à Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères, en 1221.

 

7. Guillaume (W.) prévôt de Paunac, fut témoin de l’acte d’élection d’un abbé du Vigeois, en 1229 (bibl. imp. vol. 5943 A.).

 

8. Berenger (nommé frère Bérenger), prévôt de Paunac est nommé dans l’inventaire des titres du château de Ste Alvère, à la cote 6, p. 4., mais sans désignation d’année.

 

 

Fol. 126 v°

9. Geoffroi Morcelli, prévôt de Paunac dès l’an 1339, fut témoin d’un acte du lundi après la Pentecôte 1361. Ne vivoit plus le 9 des calendes de novembre 1371.

Na. D’après ces citations, Geofroi Morcelli auroit gouverné Paunac pendant 32 ans au moins. Il se pourroit aussi qu’il y en a eu deux de même nom, l’oncle et le neveu, qui ont été prévôts l’un après l’autre (à rechercher).

 

10. Audoin d’Eychizadour, prévôt de Paunac fut nommé le 9 des calendes de novembre 1371, après le mort du précédent (Arch. du Vatican).

 

11. Jean Mercier, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 5 novembre 1420 (Arch. de la maison de ville de Périgueux).

 

12. Géraud de Maumont, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 16 février 1463 (v. st.) (Arch. de Ste Alvère).

 

13. André de Rouffignac, licentié ez decrets, prévôt de Paunac en 1487 (Arch. de Cadoin).

Alain de Ferrières, protonotaire du S. Siège, devient abbé de St Amand de Coli par résignation d’Arnaldus Fabri, 9 janv. 1524. (Gall. chr.).

 

14. Louis de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 3 des ides d’avril 1542 (Arch. du Vatican).

 

15. Jacques de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 11 des cal. de septembre 1545 (Arch. du Vatican).

 

16. Guillaume Vergnole, prévôt de Paunac, nommé le 8 des cal. de mars 1549 (v. st.) (Arch. du Vatican).Vers 1551 (ou plutôt 1561), le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette prévoté pour son fils, qui mourut cardinal.

 

17. Emmanuel-Théodore de la Tour d’Auvergne, connu depuis sous le nom du cardinal de Bouillon, fut pourvu en 1656, mourut en 1715.

 

18. Jules Mascaron, évêque de Tulles, fut pourvu de la prévôté de Paunac par résignation du cardinal de Bouillon, après 1675, et la garda peu de tems.

 

19. N. Melon, official de Tulles, en faveur duquel Mr. de Mascaron se démit de la prévôté de Paunac, la permuta en 1695 ave Mr. de

 

20. ... Beaupoil de St Aulaire, permuta en 1696, avec M. Laserre.

 

21. M. Laserre.

Union au séminaire de Périgueux, 16 avril 1703.

 

 

Fol. 127 r°

1487

Note sur André de Rouffignac, prévôt de Paunac.

 

André de Rouffignac, licentié ez décrets, prévôt de Paunac, nommé commendataire dans un procès entre l’abbé de Cadoin et Pons évêque de Sarlat. (voy. mon recueil sur Cadoin).

 

 

Fol. 128 r°

Note sur Alain de Ferrières-Sauveboeuf, prévôt de Paunac.

 

Alain de Ferrières-Sauveboeuf étoit prévôt de Paunac, lorsqu’il fut fait abbé de St Amand de Coli. (voy. aux abbés de St Amand).

 

 

Fol. 129 r°

Cordeliers de Périgueux

 

 

Fol. 130 r°

Archives des cordeliers de Périgueux.

 

1220.

Anno Domini 1220, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis, primarum lapidem posuit in ecclesia conventus Sti Francisci Petragoricensis.

 

1269.

Anno Domini 1269 et pridie kalendas octobris fuit consecratum magnum altare dicti conventus Sti Francisci per reverendum patrem dominum Heliam Peleti episcopum Petragoricensem in honorem Sti Frontonis apostoli, beati Lambertii martyris, beati Francisci confessoris, beatae Agnetis virginis et martyris, ut habetur in uno missali dicti conventus (extrait d’un inventaire du dernier siècle, coté 21, Arch. des cordeliers de Périgueux).

 

1515.

Mémoire perpetuelle fait que pénultième jour d’avril de l’an 1515, qu’était un dimanche fut consacrée l’église du couvent de frères mineurs de St François de Périgueux, et fut béni ledit jour tout ensemble depuis le premier portal qu’on entrait tout autour de l’église, du coté de devant la ville, par R. p. François de la Roque, évêque portatif, suffragant Mr. de Bourdeaux, fils de St Milion. Et fut père de ladite église, noble Jean d’Abzac, sieur de Ladouze, et mère Marie Chambonne, femme de Jean Arnald, dit Golse ; et fut parain Me Pierre Heraudy avocat au sénéchal et maraine Phelippe Gentille, femme de Fronton Jalage, marchand ; et après la consécration ledit évêque dit la messe, et icelle dite, fut demandé par les religieux dudit couvent instrument de ladite consécration ; ce qui fut fait par devant notaires Me Jean Peyrati et Me Guillaume Chastel. Et furent consacrés l’autel de Notre Dame, de St Martial, et ladite église à l’honneur de Dieu, de St François, St Fronton, qu’était ledit jour de St Felicien, dont le corps est audit couvent. Et moi Fronton Tourtel en porte foi et témoignage, car étais présent, dont dura l’office depuis VI heures jusqu’à midi. (ibid.).

 

14 août 1527.

Extrait d’un titre en latin portant que Mrs de la Douze sont censés et tenus pour fondateurs du couvent de St François en la ville et cité de Périgueux.

 

Au nom du Seigneur, sachent tous, &c. que l’an 1527 et le 14 août, savoir la veille de la glorieurse assomption de la Sainte Vierge, par devant moi notaire public &c. ont été présents en l’église et couvent des vénérables frères mineurs cordeliers de l’ordre du glorieux père saint François confesseur, es fauxbourgs de la cité et ville de Périgueux, où le chapitre des frères et religieux avait été assigné par le gardien le même jour &c. savoir entre vénérables et scientifiques pères et frères en J.-C., Mathieur de Mymont (de Mediomonte) docteur et professeur en la sacrée théologie, gardien dudit couvent, François Vincens vicaire dudit couvent et de l’église, Guillaume Archambaud, Bonaventure Duval,

 

 

Fol. 130 v°

Pierre Perrin, Augustin de Lafon, lecteur dudit couvent et de l’ordre, Barthélémi de Rasse maitre des novices, Pierre Fabry, Gerald de Carriere, Jean de Tyran prêtres, Jean Amelin diacre, et Jean Aldon professeur dudit ordre, conventuels ensemble agrégés dans un même collège et tenants le chapitre &c. d’une part, et puissant personnage messire Jean d’Abzac dit de la Douze, chevalier, seigneur temporel des châteaux de la Douze, de Reilhac, de Vern, et de Senilhac, et des nobles maisons de Barrière, de Vals, et de Boniface, et en partie de la maison établie dans la ville et cité de Périgueux d’autre part, &c... Ce dernier a dit et narré, comme il avait souvent fait auxdits religieux ... que ses prédécesseurs ayant un grand zèle et grande dévotion envers leur couvent, et pour la sacrée église d’iceux frères mineurs, pour le respect et révérence qu’ils portaient au très glorieux saint François, et pour le suport de ses ministres, ils s’étaient dédiés et consacrés à leur dite église et couvent et s’y étaient unis par dévotion qu’ils avaient .... et sesdits ancêtres ont choisi la sépulture de leurs corps dans leur église et lui ont fait plusieurs biens, entr’autres là a été enseveli feu excellent personnage messire Gantonnet d’Abzac, chevalier maréchal du roi à Chypre, frère de noble Aymard d’Abzac, seigneur de la Douze, bisayeul du présent seigneur Jean chevalier, lequel Gantonnet étant lors muni de la Sainte Croix, et revenu de la contrée d’outremer où il avait généreusement combatu les infidèles avec les autres munis de ladite Sainte Croix pour l’exaltation de N.S. J.-C. et pour la défense des fidèles et rédemption des captifs, a choisi du depuis la sépulture de son corps et a été enseveli dans ledit couvent, savoir dans le choeur de l’église, es tombeaux de ses parens ses prédécesseurs seigneurs de la Douze, apellés du nom d’Abzac, et illec même a établi un anniversaire général et pour jamais afin de célébrer une messe solemnelle par les religieux de ladite église et couvent le jour qu’il fut enseveli, et pour prier Dieu pour son âme, ... et leur a donné en pure aumone, entr’autres choses de ses biens 30 réaux ayant cours au royaume de France. Et aussi après lui, là même à été ensevelie très excellente dame Guilhelme de Boniface, dame de la Douze et de Beauregard, femme dudit Aymard d’Abzac, et messire Amalricq de Barrière, chevalier, seigneur de Reilhac, de Sanilhac et de Barrière, et noble Jeanne de Barrière, sa fille et dame héritière desdits lieux et maisons après lui. Et noble Agnès de Mothe dame de la Douze, belle mère de ladite dame Jeanne ont été ensevelis dans l’église dudit couvent savoir dans la chapelle Notre Dame à l’entrée et à côté dudit choeur, et plusieurs autres desdites maisons de la Douze et de Barrière, dont les religieux dudit couvent ont reçu plusieurs biens et offrandes pendant leur vie et après leur mort... de telle sorte qu’ils méritent d’être apellés leurs bienfaiteurs, auteurs

 

 

Fol. 131 r°

principaux et fondateurs de leur couvent, et protecteurs de leurs religieux et ordre... et ledit Jean d’Abzac chevalier, meritant d’être mis au nombre des auteurs avec ses prédécesseurs, leur a donné pour l’amour de N.S. J.-C. ... 50 tournois une fois payées, et a promis faire réparer leur couvent et principalement le réfectoire qui avait besoin de couverture et leur fournissant tout le bois necessaire à cette construction ce que les religieux ont accepté et ont voulu que ledit seigneur soit uni à leur fraternité, amitié, charité et dilection en N.S. et à la bonne grâce du bienheureux saint François, et y soit joint et incorporé avec ses prédécesseurs ... et l’ont voulu tenir et avoir pour leur auteur, conservateur, protecteur et comme fondateur ... et ont loué le bon Dieu et saint François pour les ofrandes et bienfaits qu’ils ont reçu de lui et de ses parens... les religieux se sont recommandés audit sieur chevalier et se sont soumis a son aide, protection et défense, et à celle de sa maison ... et lui s’est humblement recommandé à leurs prières &c. ... présents vénérables personage messire Antoine Huguon prêtre, et Pierre Planchier du lieu de Mussidan, devant J. Baladony, notaire (extrait du susdit inventaire).

 

18 octobre 1619

Testament de Gabriel d’Abzac seigneur de la Douze, par lequel il lègue au couvent des cordeliers de Périgueux, la somme de 1000 # une fois payée, en ce qu’ils seront tenus de faire tous les ans un service avec diacre et soudiacre, à tel jour, qu’il sera décédé, dans le choeur de l’église au grand autel, de laquelle, dit il, ses prédécesseurs sont fondateurs, et tous les jours de l’an à jamais, une messe de requiem.

 

20 février 1659

Testament, et 28 septembre, codicille de Charles d’Abzac, marquis de la Douze, par lequel il lègue aux R.R. pp. cordeliers de la ville de Périgueux, la somme de 1000 #, en ce qu’ils seront tenus prier Dieu et dire des messes pour le salut de son âme, payables par Marianne d’Abzac, sur la moitié de Lastours, &c.

 

1618.

Nicolas de Chard, gardien de Périgueux.

 

1623.

Paul Soulier, gardien de Périgueux.

 

30 octobre 1617

Déclaration de François de la Douze, par laquelle il veut être enseveli au couvent des cordeliers de la ville de Périgueux, dans le choeur à main gauche, es tombeaux de Mr. de la Faye son oncle, près du grand banc, proche des degrés du grand autel, et lègue audit couvent 100 # pour fondation d’obit, et autres 100 # pour faire remettre ledit couvent.

 

30 octobre 1617

Même date que le précédent, testament de noble Foucaud d’Abzac de la Douze, seigneur de Gramont, par lequel il lègue au couvent des cordeliers 100# pour faire remettre ledit couvent .

 

Le 3 octobre 1653 - 9 octobre 1654

P. Alexandre, gardien de Périgueux.

 

Janvier 1463

Hélie de Larmandie, custode de la custodie de l’ordre des frères mineurs de Périgueux.

 

22 février 1465

Idem.

 

26 août 1450

Pierre de l’Eglise Neuve, custode, Pierre Rambaud, gardien

 

 

Fol. 131 v°

1561

Jean Malleville gardien, Arnaud Pons, religieux, ibid.

 

10 février 1598

Idem gardien et sindic.

 

18 octobre 1553

Hélie Yssand gardien.

 

Juillet 1497

Testament de Gerald Arnaud, dit Golse, clerc, fils de feu Raymond, marchand et bourgeois de Périgueux, donne aux cordeliers, 5 s. annuellement, ou 5 # à defaut desdits 5 s.

 

30 janvier 1634

De Brachet gardien.

 

5 février 1623

Le p. Sanson fut nommé gardien.

 

2 juillet 1675

Goumondie gardien.

 

12 juillet 1667

Archamb. Dalesme, gardien.

 

20 juin 1653

Contrat de mariage entre Germain Lonvic, sieur de la Rambaudie, bourgeois de Périgueux, assisté de demoiselle Marie Gueydon, sa mère, veuve de feu Pierre Lonvicq, sieur de la Rambaudie, et Marguerite Gadafré, fille de Jean Gadafré, sieur de Labatut et de feue Peyronne Peycharel damoiselle ; eut pour dot 3000 #, devant Chaminade notaire royal.Jean Gadafré avait testé le 20 septembre 1635, voulant aller à l’armée.

 

5 des ides de juillet 1323

Accord entre (acte par lequel) Itier de St Astier damoiseau de l’Isle, d’une part, et Pierre de Bosco, procureur du custode et couvent des frères mineurs de Périgueux, suivant certaines lettres scellées du sceau d’Arnaud custode de Périgueux, en vertu des privilèges accordés à l’ordre des frères mineurs par le siège apostolique, d’autre. Les parties compromirent sur discret homme Guillaume de Turre, chanoine de Saint Front, et Me Arnaud de Verzinis juris peritum. Sur toutes ces affaires qu’ils avaient ensemble, et surtout au sujet d’une refection général autrefois léguée rendualiter audit couvent, par Guy de Boscocavo, donzel de Lisle défunt, dont India epouse dudit Iter est héritière suivant son testament daté du vendredi après la fête de St Nicolas d’hiver 1306, sous peien de 20 # de dédis. Ledit Saint Astier fut condamné à payer ladite réfection corp. et 10 # d’arrerages. Signé Ay. Ganholo. Scellé à l’official, orig. en parchemin.

 

1375

Le mercredi avant la fête de Ste Magdeleine. Vente par Pierre de Meymino, bourgeois de la ville de Périgueux, fils de feu Me Jean Meymini, jurisperiti, à Pierre Geraldi, d’une maison de 15 s. de rente sur une maison à Périgueux près de la barrière publique apellée de Lagulharia. Signé Guillaume Galaberti. Orig. en parchemin.

 

Jour des nones de novembre 1363

Assense par alias dictus de Cruce, damoiseau nunc paroissien de Razac, en faveur de Bernard de Cluzello citoyen de Périgueux, d’un jardin situé dans la paroisse de St Etienne de Périgueux, en la tenance apellée de Solors.

 

12 septembre 1585

Testament de Pierre Arnaud sieur de la Borie conseillet du roi, et lieutenant criminel en Périgord, lègue aux cordeliers 50 s. annuellement pour un obit, ou 50 # une fois payées. Il fit un codicille le 8 janvier 1586. Extrait du susdit inventaire.

 

17 juillet 1606

Testament de François Arnaud de la Borie, prêtre archidiacre et chanoine de Périgueux, devant Galopin notaire, ouvert le 5 mars 1607 ; lègue aux cordeliers 60 #.

 

18 août 1665

Testament de Lucrèce de Fayolle de Mellet, dame douairière de Frateaux, devant Coustilhias notaire ; lègue aux cordeliers 50 # par le mes. Jonies son héritier.

 

21 novembre 1650

Testament de Me. François Bertin, avocat en parlement, inst. heritier Me André Tourtel, conseiller du roi ; lègue 25 # à chacun des couvens de Périgueux.

 

 

Fol. 132 r°

1300

Lettre de Hélie Taleyrand

tirée des archives des cordeliers de Périgueux.

 

Universis presentes litteras inspecturis ac audituris, Helias Taleyrandi comes Petragoricensis salutem. In salutis authore quanto plus habet pecator in poenitentia mortis animae positus, de quo turbatus ingeniscit, tanto plus a mortis per suum miraculose sanctorum oratione periculo hiberatus, authorem de quo gaudens assequitur, et suo laudes tribuit authori, et ideoque nobis dura pericula et remediando divina stupendo miracula contigerunt non silenda, sed perpetuo tradenda memoriae laudes et gratias agentes altissimo sanctimus duximus exprimenda. Hinc est quod cum nos sicut Deo placuit tam periculosa et incurabili nostri corporis egritudinis acerbitate gravissime langueremus, quod de vita nostra secundum naturae cursum nos ipse, amici et medici nostri vel desperavimus, nos premissorum non ignari in hujus necessitatis articulo positi, et certa scientia mortis nobis servientes periculum imminere, non dolo inducti nec in aliquo circumventi sed grata spontanea et libera animi nostri voluntate ducti, et divinitus inspirati, pia et sana mente plena et diligenti deliberatione prehabita omnipotenti Deo hoc somempne votum spe recuperandae sanitatis emisimus. Quod fratribus minoribus alicujus loci terrae nostrae tantum de rebus et redditibus nostris ad perpetuum libere daremus, assignaremus et faceremus quod ibidem semper ex inde duodecim fratres de ordine fratrum minorum ad honorem domini nostri J. C. et apostolorum ejus, necnon et tres fratres ejusem ordinis ultra dictos duodecim fratres, ad honorem sanctorum confessorum Francisci, Anthonii ordinis ejusdem, et Ludovici quondam episcopi Tholosani sustentationem vitae necessariam sicut eos decet et provisionem haberent congruam et valerent libere sustentari. Voto siquidem hujusmodi a nobis sic emisso, ac serventi desiderio canonice roborato, res miranda statim revera nobis assuit divina sensibiliter clementia, tam illico ab egritudine sensimus non parvam allevationem, et de hora in horam meliorationem. Quin imo sanitas operatione divina et predictorum meritis sanctorum suffragiis assistentibus in brevi tempore, non sine magna nostrorum amicorum, medicorum assistentium nostrique ipsius admiratione, sanitati plenariae sumus restituti, ne autem a Deo non agnito tanto suo nobis impenso beneficio redargui maereremur, nos per eum a mortis ductas sancimus, agnoscimus et fatemur miram Dei potentiam et ineffabilem dominationem quam in nobis experimento probavimus. Hoc vero onus spe predicta nominis assiquti cupientes juxta mandatum perpetuam cum Dei adjutorio reddere votum nostrum in conventu fratrum minorum de Petragoris, ad sustentationem, meliorationem et augmentum eorum divinique cultus dilationem et fidei catholicae exaltationem, de quo efficaciter promissum votum adimpleturi deliberantes duximus assignandum, ad quod a nobis diligenter considerata status et conditiones fratrum ipsius conventus, quia cum eximia fratres ipsius conventus devotio, nos nostrique progenitores hactenus habuimus eorum sanctae probataeque ac fidei sinceritas catholicae, ingens suae sustentationis inopia, alia quoque plurimae salubres et piae rationes et causae tam ex parte nostra quam dictorum fratrum aliunde nos induxerint ad honorem igitur Dei et domini

 

 

Fol. 132 v°

nostri J.C et apostolorum ejus et sanctorum confessorum Francisci, Anthonii et Ludovici predictorum, ceterorumque sanctorum ad decus ecclesiae, cultus diltatationem divini, in peccatorum nostrorum et progenitorum nostrorum ac inclitae memoriae consortis nostrae quondam vicecomitissae Leomaniae remissionem, ad sustentationem dicti conventus, et ut ibidem fratres ipsius conventus servientus domino famulentur ac predicti miraculi perpetua memoria habeatur, nos predictus comes ex certa scientia, nonvi metu nec dolo inducti, non decepti nec circumventi, sed mero et spontaneo animi nostri juidicio et libera voluntate ducti de jure et facto nostro certi certiorati plenius et instructi, deliberatione prohabita diligenti pro nobis et nostris heredibus et successoribus magistro Iterio de Brucia clerico procuratore sindico seu aeconomo religiosorum virorum gardiani et conventus fratrum minorum de Petragoris ad hoc specialiter constituto haec a nobis specialiter recipienti, nomine procuratorio et ad opus ipsorum et successorum suorum et ipsius gardiani et conventus qui nunc fuit (als sunt) et nobis multum gratis et religiosis suis semper successoribus Petragoris moraturis, in jure personaliter constituti donationem inter vivos cum insinuatione presentium solemniter facta pura, firma, simplici et irrevocabili, et pro alio dono et donatione quae melius et utilitus dici et recipi et interpretari poterit ad opus eorum damus, constituimus et concedimus et recognoscimus nos dedisse et concessisse in perpetuum pro anima et perpetua ibidem tenenda et facienda provisione et sustentatione quindecim fratribus conventus ejusdem presentibus et futuris, centum quinquaginta libras renduales liberas et garentitas, scilicet pro singulis et ad opus singulorum ex eisdem fratribus decem libras ejusdem monetae renduales, quas unicuique eorum pro sua sustentatione esse censemus semper necessarias annuatim de terra, redditibus rebus nostris eisdem gardiano et conventuis presentibus et futuris, vel suo procuratori sindico seu aeconomo presenti et futuro, nomine et ad opus eorum ex nunc perpetuo solvendas et reddendas Petragoricensi annuatim scilicet pro primo anno quinquaginta libras in instanti festo Omnium Sanctorum, et totidem in sequenti festo Nativitatis Sti Johannis Baptistae, et 50 libras residuas in subsequenti festo sancti Michaelis, et sic ex tunc semper eisdem servimus libere et de pleno, quas 150 libras pro nobis et nostra posteritate prenominato procuratori nominae quo supra solempniter stipulanti promittimus et affirmamus nos ex nunc, ut promissum est eisdem soluturum et redditurum ex causa donationis predictae terminis predictis de manu nostra donec eas sibi in certis eisque competentibus locis et rebus de nostris redditibus in tuto duxerimus efficaciter assignandas, [...] easque sibi promittimus quam cito poterimus vel ad requestam procuratoris sui modo predicto libere assignare, et eas in hujusmodi et amortitas tenere et adversus quoslibet garentire jus plenissimum et facultatem in eos et procuratorem suum predictum nostr quo supra libere transferentes, et sibi in et super tota terra nostra jus, onus et deverium imponentes habendi, exigendi et percipiendi per eos predictas summas de nostris redditibus annis singulis 150 libras renduales predictas quas sibi perpetuo semper et in omnibus et singulis redditibus bonis et rebus nostris ex nunx libere ponimus et assignamus, donec eas sibi in certis et competentibus locis expressius assignaverimus, ut est dictum et voluimus

 

 

Fol. 133 r°

et concedimus, et nos authentice et efficaciter pro nobis et nostris predictis perpetuo promittimus dicto procuratori nostre quo supra solempniter stipulenti, quod semper cessante omni repugnantia ipsi a modo libere in omni eventus eas de nostris redditibus habeant, percipiant et sibi solvantur terminis supradictis ex nunc concedentur quod nos et nostra posteritas ad eas sic solvendas integre, si postquam in certis locis assignatae fuerint deperirentur et evincerentur, aut hujusmodi ex inde libere non possint in toto vel in parte, vel si presens donatio nulla vel inutilis censeretur viriliter compellamur, pro quibus omnibus et singulis sic semper tenendis et complendis eisdem efficaciter obligamus et astringimus specialiter et expresse omnia et singula bona nostra mobilia et immobilia et alia presentia et futura et nos ac heredes et successores nostros ; ita tamen et hoc acto quod religiosi viri fratres Armandus de Nobiliaco, Guillermus Vigerii, et Helias de Caillavetto ejusdem ordinis et conventus, seu procurator suus eorum nostre de predictis 150 libris pro vestibus et suportandis suis aliis necessitatibus triginta libras de moneta, scilicet eorum quilibet decem libras renduales quamdiu vixerint habeant et percipiant et percipi faciant annuatim, post mortem vero suam dicti gardianus et conventus seu procurator suus nostrae quo supra ipsas 30 libras habeant et percipiant una cum aliis premissis residuis a nobis, ut premittitur, sibi datis, sive donationem et concessionem hujusmodi et cetera premissa volumus et precipimus perpetuam habere firmitatem et in nullo infirmari pretectu causae ingratitudinis immensitatis decreti non interpositi, insinuationis vel alterius solemnitatis omisse ; et dato etiam quod plures quam 15 fratres de premissis collatis sustentarentur, vel possent congrue sustentari, hoc nonobstante donatuibem in presentibus contentam rectam manere et servire integre perpetuo volumus et censemus ad haec autem sic servanda et complenda per reverendum patrem dominum episcopum Petrachoricensem et officialem suum et per seneschallum Petrachoricensem pro domino rege Franciae illustrissimo qui pro tempore fuerint et quoslibet alios quoscumqu tangentes &c.... et ne premissa in dubium revocentur oblivioneque deleri valeant presentes litteras munivimus roboratas retinuimus sigillo reverenti Christo, domini Audoini Dei gratia Petrachoricensis sigillo sigillatis ... Datum die veneris in festo beatorum Fabiani et Sebastiani, anno Domini 1300. Signé P. Lambert scripsit. Scellé du sceau du comte représentant 3 lions, celui de l’évêque, &c.

 

Extrait d’un vidimus fait à Perac le 13 juillet 1629. Signé Thinon juge mage, &c. Frère Samson gardien, archives des cordeliers.

 

4 janvier 1562

Jean Malleville le jeune, gardien et sindic des cordeliers de Périgueux.

 

En bas de page : Travail sur les archives des cordeliers de Périgueux, en juin 1790 (18-23 juin).

 

 

Fol. 133 v°

10 novembre 1629

Testament de Mr Joseph Arnaud de la Borye, chanoine des deux églises de Périgueux, écrit de sa propre main, ouvert le 14 mai 1631, devant Henri de Champaignac, assesseur criminel en Périgord ; lègue aux cordeliers de Périgueux 50 # pour dire tous les ans une messes haute de requiem.

 

8 novembre 1662

Testament de Marguerite de St Aulaire, demoiselle du Chastanet, paroisse de Manzac, devant Bardounet notaire royal ; lègue aux cordeliers de Périgueux, 30 # payables par Daniel de St Aulaire, écuyer de la Barde et de la Roche, son héritier universel.

 

Sans date

Testament d’Antoine Chalup religieux de l’ordre des frères mineurs de l’observance d’Aquitaine en la Sainte Ville... Inst. les héritiers universels Catherine Foucaud sa mère, et Jean Chalup son frère ainé par égales portions à la charge par ce dernier de payer en son particulier audit couvent 19 # 5 s. que ledit couvent lui a fournis dans sa maladie et 12 d. pour un manteau que ledit couvent lui a aussi fourni. Signé Palhiet notaire. (sans date).

 

19 juin 1682

Fondation d’un obit par dame Françoise Alogni de St Astier, du Lieu-Dieu, veuve de messire Fronton de Saint Astier, seigneur du Lieu-Dieu, cartier du Plantier, paroisse de St Front de Périgueux, par devant Pailhet notaire royal, pour la somme de 100 #, en ce que les religieux du couvent St François de Périgueux seront tenus de célébrer une messe haute de requiem le 19 juin à perpétuité pour le repos de l’ame de messire Fronton de St Astier, son mari, et 6 messes basses de dévotion pendant la vie de ladite dame ; et après sa mort une messe haute le lendemain de la fête du glorieux saint François son patron, &c.

 

Septembre 1561

Jean Malleville gardien, et autres firent un échange avec François Tricard ecuyer seigneur de Roignac.

 

9 janvier 1645

Fondation faite aux cordeliers de Périgueux, par dame Marie de Sediere, dame du château de Chabanes paroisse de Sorges, de plusieurs messes après sa mort.

 

9 juin 1628

Testament d’Adriane Duclaux (als Dulau) veuve de Bernard Jay, écuyer, seigneur de Beaufort, inst. heritier universel Jean Jay seigneur d’Ateaux, conseiller son fils, et lègue 50 # aux cordeliers.

 

3 mars 1680

Testament de Fronton de St Astier, seigneur du Lieu-Dieu, lègue à chacun des 4 couvents mendians de Périgueux, 100 #, devant Rousseau, notaire royal.

 

11 avril 1684

Françoise d’Alogni sa veuve fit son testament ; lègue à chacul des 4 couvents mendians de Périgueux, 40 # ; Rousseau notaire royal.

 

12 octobre 1629

Transaction entre Jean Jay, sieur d’Ataux, conseiller de la ville de Périgueux, et Catherine Blanquet, dame d’Ataux et de Ferrieres, son épouse, et les cordeliers de Périgueux, par laquelle ces derniers leur donnent la chapelle de St François dans leur église à certaines conditons, comme 300 # qu’ils ont donné pour la réparation de cette chapelle, &c.

 

19 août 1546

Forthon de St Astier écuyer, seigneur de Ligne et du Lieu-Dieu, fit un leg de 7 s. 6d. de rente sur une maison aux cordeliers. Hélie Fourichon étant gardien. Signé Jay.

 

27 septembre 1508

Jean Flamenc, bourgeois de Périgueux, testa le 2 septembre 1508 ; lègua aux cordeliers six blancs de rente.

 

En marge, écrit verticalement.

12 juillet 1667

Vivoit messire Bernard de Jay, écuyer, seigneur de Ferrieres, conseiller du roi et son lieutenant particulier au siège présidial de Périgueux

 

 

Fol. 134 r°

Couvent des jacobins de Périgueux.

 

 

Fol. 135 r°

Transcription de l’acte de fondation par Claude Ribeyrol / Frédéric Biret (fol. 135-136)

Le lecteur pourra trouver des informations complémentaires sur la légende du crâne de saint Denis dans les ouvrages :

·  Chronique du religieux de Saint-Denis, contenant le règne de Charles VI, de 1380 à 1422, liv. XXVII, chapitre XIII. Disponible en suivant ce lien.

·  Une autre version de la légende est rapportée dans le tome 2 de L’état de l’église de Périgord par le père Dupuy, tome 1, p. 205-206, rt tome 2, p. 84 et suivantes : http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t1.htm

   http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm

 

·  Une transcription partielle de l’acte de fondation du couvent des frères prêcheurs de Périgueux a été faite par Dom Martène : http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/Varia1/Documents/veterum_scriptorum_dom_martene.htm#t6_t2_1

 

Remarque : l’acte donné ici est une copie tardive, transcrite par un scribe qui ne maitrisait pas le latin. Il contient de nombreuses fautes et parfois peu lisible.

 

Acte de fondation du couvent des jacobins de Périgueux en 1241.

 

Fundation conventus Petragoricensis provinciae

Tholozane ordinis fratrum predicatorum, ex archivis

ejusdem provinciae Burdigalae reconditis, desumpta collectore

patre ac fratre Petro Debauli, ejusdem conventus

et ordinis priore, anno Dominni 1597, die februarii undecima.

 

Anno Domini 1241, vel circa, venerunt fratres Predicatores Petragoram civitatem, ut ibidem locum et domum acceperent ad manendum ; inter quos fuict unus frater Johannes Balistarii Lemovicen., praesente inibi tunc temporis viro dignae memoriae domino Petro de Sancto Ast(er)io, a quo fratres paterne et benigne fuerunt recollecti. Hic enim cum capitulo canonicorum, in quo plures personae reverendae et magnae probitatis florebant, dedict fratribus locum et ecclesiam Sancti Martini extra menia villae, cum suis pertinentiis et edificiis, ibi erat eo in tempore prioratus quidam pertinens ad monasterium canonicorum S. Johannis de Colla et unus canonicus sub nuncupatione prioris inibi morabatur, data prius ab ipso episcopo et capitulo recompensationne comdimpna (condigna?) monestario et canonicis memoratis. Primo siquidem habuerant canonici in recompensationem ab episcopo et ecclesiam deu Tolon, qua ecclesia post modum dimissa, habuerunt et habent usque hodie loco eius pacifice et quiete ecclesiam S. Martini, quae est infra villam. Praefata vero ecclesia S. Martini, quam fratres Praedicatores, sicut permissum est divino munnere, ac(c)eperunt tria altaria in se continebat tuum scilicet in honorem Sancti Martini, alterum vero S. Augustini, & tertium sanctae Katherinae, caput autem ipsius ecclesiae rotundum erat postmodum vivo tempore prioratus felicis et Deo dignae memoriae fratris Guilhelmi Coralli Lemovicensis diocesis fratres sibi dictam ecclesiam aliter coaptanter duo alteria de predictis [siz.]? Sancti Augustini et Catharinae inde remanerunt, tertiore remanente caputque rotundum ecclesia

 

 

Fol. 135 v°

dirruerunt et residuum ecclesiae quae remansit, est capella infirmitori (?) usque hodie, quo hic scripsi cumque caput ecclesiae dirrueretur in eundo parietis in medio eius inventa est olla quadam infra quam erat quadam capsula lignea picta in cuius fronte erant dua parva, erantque intus multa relicquae inter quas erat summitas cranei capitis B. Dionisii martiris arca et quadam tabula capsa (?) in qua erant litere inscultae per modum sigili, erantque litterae per ordinem sic compresse quod una litera vel tria in se continebat quadam literam, tenor talis est : Anno Domini incarnationis DCCCL, Carolus Calvus rex Vulgrinum propinquum suum, fratrem Audoyn abbatis S. Dionisii contra Normanos paganis erroribus obeyrantis diffus. per Aquitaniam, misit et praefecit eum Engolismae et Petragoricens. Post Vulgrin. in comitatu successit Audoynus Guilhelmus filii sui et quidam alius qui fuit monachus S. Dionisii, de quo dictum est ab antiquo, quod postquam civitas Parisius devastata fuit a Normanis, tulit caput S. Dyonisii causa tutinimis secum, detulit ad ecclesiam S. Martini  quae est prope civitatem Petragor. sita in qua caput nemine sciente caute abscondict. Vulgrinus iste terram suam filiis suis divisit Audoyn. Engolism. Guilhelmo vero Petragoram et Agennum. Post Guilhelmum in comitatu successit Bernardus filius eius, et domina Eyma filia ejusdem Guilhelmi quae edificavit capellam S. Andreae de Podio S. Frontonis. Hic in praedicta lamina cuprea literis insculta erant predictum vero craneum capitis S. Dyonisii venerandum cum multis alliis reliquiis fratres Predicatores Petragoris sic deponente domino habent et vulnerabiliter custodiunt et conservant et ibidem a fidellibus popullis devotione congrua venerantur, dedict etiam fratribus memoratus D. episcopus bonam sumam pecuniae pro fratrum edificiis construandis aliam summam canoniciis S.

 

 

Fol. 136 r°

Iohannis de Cola memoratis, pro antiquis edificiis qua in loco fratribus remanserunt. Unde nostro inmerito(1), ipse D. episcopus fuit conventus & fratruus Predicatorum vere pater et patronus, tandemque in ordini in conventu Lemovic. verus frater, ubi suscepit habitum ordinis, episcopatus sui anno 33 feliciter et strennue consummato, anno Domini 1267, in quo quodem ordine et honorabiliter vixit annis 8 mensibus 4 et dimidio, sicque ibidem feliciter diem clausit extremum pridie idus Julii dominica die, anno Domini 1275. Notandum aut quod, sicut fidelis tradit anticquitas et narratio seniorum, in praefato loco qui nunc est Predicatorum, fuit antiquitus abbatia in qua S. Esparchius D. nobilli prosapia comitum Petragore trahens originem, monachus et pater extitict monachorum, qua ut frectur destructa et desolata fuit quando Petragoram civitas fuit devastata circa annum Domini octingentesimum quadragesimum, venerabilis pater ac dominus frater Petrus de sancto Ast(er)io quodam Petragoric. episcopus, qui fuit filius domini de Insula prope Petragoras, venit ad conventum Lemovicen. prima die martii anno Domini 1200, et in habitu episcopali mansit ibidem per annum et amplius. Tandem praecibus et inportunis ces(s)ionem obtinuict a domino Clemente (4) papa + dignitate episcopali in omnibus et per omnia reservata, quam cessionem non potuit obtinere a tribus summis pontificibus per deces(s)oribus domini Clementis (4), silicet domino Gregorio 9, domino Innocentio 4° et domino Alexandro 5°. Post paucos dies a praefato cessionne obtenta, habitum ordinis reverenter accepit et honorabiliter in eo Deo et ordini militavit annis 8, mensibus 4 cum dimidio, a quo hoc medio tempore, ego frater Bernardus Guidonis tonsuram clericalem et sacramentum confirmationis accept. anno Domini 1273 obiit vero pridie idus Julii dominica die anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo quinto.

 

(1) C’est ce qui est écrit, mais cela n’a pas de sens. Dom Martène donne la leçon, sans doute meilleure, « Unde non immerito ».

 

Priores in conventu fratrum Predicatorum petragoricens.

Primus prior frater Lucas Vigiacensis            6 Fr. Guilhelmus de Sancto Ast(er)io

2 Frater Guilhelmus Revelli                           7 Fr. Guilhelmus Corralli

3 Frater Raymundus de Panaco                     8 Fr. Bertrandus de Ruppe

4 Fr. Bertrandus Fabri de Exidolio                9 Fr. Beraldus Guilhelmi

Frater Guilhelmus Revelli, secunda vice     Fr.Guillhelmus Corralli, secunda vice

5 Frater Bernardus de Essartis                       10 Fr. Bernardus de Barsolona

 Fr. Bertrandus Fabri, secunda vice             11 Fr. P. Porta hic fecit fieri [----]

 

 

Fol. 136 v °

Sui prioratus cappituli magnum novum.

 

 

Fol. 138 r °

Feuillet blanc

 

 

Fol. 139 r°

6 septembre 1273

Arch. du Vatican, registre cot. Greg. X, bullar. an. I, ad IV, fol. 145, ep. 43.

 

... priori predicatorum et guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricensis et archipresbitero ecclesie de Dupla, Petrag. dioc.

 

Cum sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo canonicus et Helyas Salomonis, perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem ecclesia in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio prebendarum obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus inclinati, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus quatenus si est ita, libera per vos, vel per alium aut alios ab Hugone et Helya predictis canonicatus loci, et vicariae predictorum resignatione recepta, canonicatum et locum predictum eidem Helye, prefatam vero vicariam eidem Hugoni auctoritate nostra si ejusdem ecclesie utilitas id exposeat, conferre et assignare

 

 

Fol. 139 v°

curetis, ipsosque in illorum corporalem possessionem indicatis et defendatis induetos, &c. &c.

Datum Lugduni VIII idus septembris anno tertio.

 

 

Fol. 140 r°

10 juin 1320.

Archiv. du Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IV, fol. 368, ep. 837.

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem, pium apud Deum et meritorium reputantes, libenter Christi sedes ad impendendum ecclesiis ipsis auxilium nostris exhortationibis invitamus. Cum itaque, sicut dil. fil. prior et fratre ord. predicatorum Petragoricen. nobis significare curarunt, eorum ecclesiam que casu fortuito corruit, reedificare nuper ceperunt, et ad reedificationem hujusmodi sint eis fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram rogamus, monemus et hortamur in Domino, vobis in peccaminum remissionem injungentes, quatenus ad reedificationem hujusmodi, de bonis a Deo vobis collatis, eisdem priori et fratribus pias elemosinas et grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram opus hujusmodi valeat consummari, vosque per haec et alia bona que

 

 

Fol. 140 v°

inspirante Domino feceritis, ad eternae possitis felitatis gaudia pervenire. Nos enim de omnipotentis Dei misericordia et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus, auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis, qui tam pio operi de bonis sibi a Deo collatis manus porrexerint adjutrices, unum et XL dies de injunctis penitentiis misericorditer in Domino relaxamus presente post triennium minime valituris. Quas mille l. questu &c. Datum Avinion. IIII id. junii anno quarto.

 

 

Fol. 141 r°

25 juillet 1325

Arch. du Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IX, p. 2, fol. 238, ep. 1904. (vol. 79)

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis salute. Ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem pium apud Deum et meritorium reputantes, frequenter Christi fideles ad impendendum ecclesiis ipsis hujusmodi auxilium, nostris litteris exhortamur, et ut ad id eo fortius animentur, quo magis ex hoc animarum comodum speraverint adipisci no... pro hiis temporalibus sufragiis spiritualia eis munera videlicet remissiones, et indulgentias elargimur, et quidem conveniens dil. filior. ... prioris et fratrum ord. predicatorum Petrag. devota nobis extitit insinuatione monstratum, ecclesia ipsorum pro parte corruerit et immineret in residua sui parte ruinam ; dictique prior et fratres ob hoc novam ecclesiam construere ceperunt opere sumptuoso, et ad prosecutionem hujus novi operis eisdem priori et fratribus sint fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram rogamus et hortamur in Domino

 

 

Fol. 141 v°

in remissionem vobis peccaminum, injungentes quatenus attendentes pro vide quod inter holocausta virtutum, illud Deo acceptabilius redditur, quod de pinquedine caritatis offertur de bonis vobis a Deo collatis pias eis ad hoc elemosina et grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram, opus ipsum valeat feliciter consummari vosque &c. (comme dans l’autre lettre ci-dessus). Nos enim de omnipotentis Dei misericordia, et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis qui manum eis ad hoc porrexerint adjutricem, centum dies de injunctis eis penitentiis misericorditer relaxamus, presentibus post triennium minime valituris. Quas mitti per questuario districtius inhibemus eas si seeus actum fuerit carere viribus decernentes. Datum Avin. VIII kal. aug. anno nono.

 

 

Fol. 142 r°

Minimes de Plaignac.

 

 

Fol. 143 r°

FB. Feuillet mal classé, duplicata du fol. 139.

6 septembre 1273

Arch. du Vatican, reg. cot. Greg. X, bullar. an. I ad IV, fol. 145, ep. 43.

 

... priori predicatorum, et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et ... archipresbitero ecclesie de Dupla Petrag. dioc.

Cum, sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo, canonicus, et Helyas Salomonis, perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem ecclesia in qua non est certus canonicarum numerus, nec distinctio prebendarum obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus inclinati &c. (le pape consent à leur demande).

Datum Lugduni VIII idus septembris anno tertio.

 

 

Fol. 144 r°

18 juin 1615

Fondation et dotation du couvent des minimes de Plaignac

par M. le comte de Foix-de Gurson.

 

 

Fol. 145 r°

18 juin 1615

Acte de fondation par le comte de Foix de Gurson.

 

Au nom de la très Sainte Trinité, le père, le fils et le Saint Esprit, à l’honneur de la sacrée vierge Marie de Dieu et du bienheureux saint François de Paule, à l’exaltation de notre mère sainte églize catholique et pour confirmation et avancement de la foy et religion catholique, comme ainsi soit que Dieu auteur des biens de la nature et de la grace aye donné à l’homme l’usage des uns et des autres s’en réservant la propriété pareillement a-t-il inspiré et insinué à l’homme le devoir et reconnoissance de ce grand bien, qui est de règler le désir, rechercher et usage d’icelluy selon la volonté de Dieu et la raison interpreté de cette volonté [...]tant. En tel desir aussi à la gloire et volonté d’iceluÿ et à notre salut et à celui de notre prochain spécialement de ceux qui nous apartiennent cette consideration à convier et [...] très illustre haut et puissant seigneur messire Jean Fréderic de Foix, comte des comtés de Gurson, baron des baronnies d’Aymet, Levignac, Moncuq, Montelon et autres places à un pieux et chretien dessein qui est qu’en citant et suivant les vestiges actes nobles, généreux et pieux de ses devanciers princes et seigneurs de la très illustre et très ancienne maison de Foix, et le delibéré et desseigné de batir au lieu et repaire noble communément appellé de Plaignac, parroisse de Saint Martin, [...] comte de Gurson en Périgord apartenant audit seigneur un couvent et eglise à l’honneur de la très sainte Trinité, sous le nom de la sacrée vierge mère de Dieu et en mémoire speciale de la glorieuse nativité de ladite sacrée vierge et donnet ledit couvent et église aux religieux frères minimes de l’ordre de saint François de Paule partant ayant pour ce sujet convoqué à son château de Gurson, les révérend père Jacques Brethon provincial des frères minimes de la province d’Aquitaine assisté de vénérables père religieux audit ordre, le père Bertrand Lavedan

 

 

Fol. 145 v°

corecteur du couvant dudit ordre à Bordeaux, le père Pierre Tholosain collègue dudit révérand père provincial, le père Gaspard Odos prêtre et religieux dudit ordre et lecteur en théologie à Bordeaux, et frère Denis Jolly (?) religieux oblat leur a communiqué son pieux et religieux dessain et très illustre haute et puissante dame Charlote de Caumont de Lausun sa très chère épouse lesquels susdits religieux avec toute humilité et submission religieux ont accepté le bon vouloir desdits seigneur et dame envers leur ordre et promis de le seconder suivant leur possible de leur qualité et conditions par quoy est il que de jourd’huy 18 de juin 1615 après midy, jour dedié a la solennité du très précieux corps de Notre sauveur Jésus Christ lesdit seigneur comte et et madite dame son épouse ayant fait le sainte communion et imploré l’assisttance du saint Esprit, à ce qu’il plaise à Dieu conduire leur sainte entreprise ont procédé à la fondation du susdit couvent, en la façon et manière qui s’ensuit : c’est à savoir que ledit seigneur comte, de son bon gré et volonté, pour la construction et batimant du susdit couvent et église, a donné et donné par ce contract, à pout don perpétuelement et à jamais aux dits religieux, acceptant ledit révérend père provincial, ladite maison noble de Plaignac avec les dépandances d’icelle, comme sont la métairie, et tout le bétail d’icelle, jardins, vergers, vignes, prés, bois, garenne, taillis et autres terres comprises dans l’étendue dudit Plaignac, contenant l’étendue du tout 107 journeaux et tiers, de la mesure dudit Gurson, confrontant ledit tènement et prise dudit Plaignac par entier aux villages du Lac, du Prissat, des Gatineaux, la Faugere, Boisviel et Jan, d’autres, aux vignes appellées du Puy Gaillard, apartenant audit seigneur avec toutes et chacunes leurs confrontations, entrées, hyssues et droits, et tout ainsi que ledit repaire, &c. et tout ainsi que ledit repaire noble est a présent possédé et ce noblement, et sans que ladite maison et biens donnés par ledit seigneur étoient tenus

 

 

Fol. 146 r°

ni charger à nulle rente ni devoirs seigneuriaux, si ce n’est que ledit seigneur s’est réservé perpétuellement la justice haute moyenne et basse desdits lieux ci dessous donnés. Item promet ledit seigneur, sous le bon plaisir de nôtre saint père le pape, procurer l’union et jouissance des cures et bénéfices dudit Saint Martin l’Erm, Carçac, Saint Méard et Montfaulcon, sans y comprendre le prieuré dudit Saint Méard et cas avenant que l’union desdits bénéfices ne se puisse faire, ledit seigneur a promis comme sera tenu de donner auxdits religieux le temporel dernier entre l’année ..... audit Saint Méard, Saint Martin, le Fleix et Montfaulcon, aux conditions que, lorsque ledit seigneur donnera auxdits religieux des revenus à l’équipollence desdits temporels, consistant en dîmes, lesdites dîmes retourneront à son propre, aussi fournira et baillera ledit seigneur une fois seulement, les meubles et ustansiles necessaires pour douze religieux et pour l’ornement de l’église.

Parreillement promettant ledit seigneur comte et ladite dame, protéger et maintenir lesdits religieux et tous autres dudit ordre et couvent, comme leur très chers enfants humbles serviteur et dévots orateurs envers Dieu, les quittant et exemptant purement et simplement à tout jamais de toutes charges redevances et reconoissances réelles ou personnelles pour raison desdits biens donnés à la charge et condition que lesdits religieux seront tenus de demeurer et résider perpetuellement au susdit couvent fondé audit Plaignac ; et si lesdits religieux sont recherchés par le roy ou ses commissaires d’hommage, seront tenus de rendre hommage par la charge d’un cierge de cire du poids d’une livre, audit seigneur comte ou à ses successeurs portant son nom et armes dans l’église du couvent ; et sur ces saintes osties lesdits religieux, au nom de toute leur compagnie

 

 

Fol. 146 v°

promettent, comme seront tenus de tenir, recevoir et reconnaitre lesdits seigneur et dame avec messeigneurs leurs enfants et leurs descandants portant les nom et armes de la maison de Foix, et non autres, pour fondateurs du susdit couvent de leur ordre, leur prometant les graces privilèges ordinairement exhibées aux fondateurs dudit ordre, quels particuliers es speciaux qu’il puissent être, et participation à tout les mérites de leurs prières, sacrifices et autres exercices de religion ; promettant parreillement célébrer l’office divin et la sainte messe suivant la forme et institut de l’ordre, tous les jours de l’an, lorsqu’audit couvent pourront être entretenus douze religieux du revenu promis par ledit seigneur comte ; et particulièrement seront tenus de dire une messe privée en commémoration de la passion de Notre Seigneur Jesus Christ, tous les vendredis de l’année, auquel il ne sera point fête solemnelle pour le salut de l’ame, et de la propérité dudit seigneur comte et de madite dame son épouze et de messieurs leurs enfans et pour le repos des ames de messieurs leur défunts parents ; comme aussy de la leur lorsqu’il aura plu à Dieu les apeller à luy et les retirer de ce monde ; et lors du décès dudit seigneur et dame ou de leurs successeurs, seront tenus lesdits religieux les venir prendre en corps dans son château, et les accompagner dans ledit couvant, et ou ledit seigneur ou ses successeurs héritiers de sadite maison mourront ailleurs, en quelque lieu que ce puisse être, seront tenus lesdits religieux donner certain nombre de religieux pour accompagner le corps audit couvent de Plaignac, et pourra ledit seigneur faire bâtir à tel lieu et endroit de l’église qu’il luy plaira, un tombeau pour sa sépulture et de ses descendants mourants en la religion catholique apostolique et romaine ; et ne veut ledit seigneur que mourants hors d’icelle église, il n’y puissent être enterrés ni jouir des privilèges et de fondateurs comme aussy seront tenus lesdits religieux faire le service des morts le jour de l’enterrement, octave et bout de l’an et à perpétuité un obit solemnel tous les ans, pour ledit seigneur comte et madite dame seulement, et outre de seront tenus lesdits religieux faisant bâtir et edifier des revenus provenants de ce que le seigneur leur donne mettre les armes de sa maison aux lieux plus propres, soit à présent et à l’avenir, sans qu’ils puissent mettre autres armes, si non par la permission dudit seigneur fondateur ou de se descendans en outre promettent lesdits religieux que lorsque ledit seigneur aura érigé et fondé un séminaire pour entretien et nouriture de douze enfans, là ou bon luy semblera plus proche ou commode soit Saint Martin ou Carsac, ils prendront soin de connoitre de leur instruction, s’ils sont élevés en la crainte de Dieu et avancement des lettres humaines et que lorsqie lesdits enfans seront capables des études de philosophie et théologie lesdits religieux leur permettront l’entrée de leurs leçons et les y recevoir admettre et instruire.

 

 

Fol. 147 r°

Et tout ce que dessus tant lesdits seigneur et dame que les religieux ont promis, comme seront tenus de garder, observer et entretenir de point en point, selon leur forme et teneur ... et pour plus grande validité seront tenus lesdits religieux susnommés faire homologuer le présent contrat selon sa forme et teneur, par le chapitre provincial et général de leur ordre, sous hypothèque et obligation de leurs biens présents et advenir, qu’ils soumettent aux rigueurs de toutes cours, l’une ne cessant pour l’autre. Fait et commencé, passé et fini audit château de Gurson, ledit jour 18e juin 1615, après midi, en présence de illustre haut et puissant seigneur Gabriel Nompar de Caumont de Lausin, marquis de Puyguillem, Saucignac, et autres places, révérend père Dom Ambroise de Gast, prieur de la chartreuse de Vauclaire, diocèse de Périgueux, Dom Martial Fornier, procureur de ladite chartreuse, François de Passiran écuyer et sieur de Forêt, Lancelot de Bellair, écuyer, seigneur de Genssac, Me Laurent Quessart, juge ordinaire de Gurson, messire André du Droulh, vicaire dudit Saint Méard, et Claude Croisier, écuyer et secrétaire et maitre d’hôtel dudit seigneur comte Jean-Frédéric de Foix, fondateur, Charlote de Lausun, fondatrice, frère Jacques Berthon, provincial des frères minimes d’Aquitaine, acceptant, frère Gaspar Odot, accecptant, frère Denis Joli, acceptant.

 

Pris sur une copie non signée.

 

 

Fol. 148 r°

1630

Donation du droit de pêche du saumon sur la Dordogne au Fleix aux religieux de Plaignac.

Archives de Plaignac.

 

Aujourd’hui second du mois de décembre 1630, après midi, au château de la comté du Fleix, en Périgord, par devant moi, notaire royal et héréditaire soussigné, présens les témoins bas nommés, a été personnellement constitué illustre haut et puissant seigneur messire Jean-Frédéric comte de Foix, &c., lequel de son bon gré, pure et franche libérale volonté, en continuant les dons et bienfaits qu’il a ci-devant départi pour Dieu aux révérends pères minimes de l’ordre de saint François de Paule, de présent congrégés au couvent que ledit seigneur leur a bâti, appellé de Plagnac en ladite comté de Gurson, a par les présentes donné et donné entre vifs et irrévocablement auxdits pères religieux dudit couvent dit Plaignac, absents, sauf le révérend père Jean Dastin, religieux dudit couvent, ici présent, tant pour lui, que pour les autres absents, présent, stipulant et acceptant, savoir est le pas d’une pescherie à saumon, autrement appellé Graule

 

 

Fol. 148 v°

sur la rivière de Dordogne, du côté en ladite presente jurisdiction du Fleix, avec ses appartenances, et dépendances quelconques, au lieu appellé la Martine, pour en jouir perpétuellement par ledit couvent, comme de leurs autres biens propres, sans que pourtant ils puissent pour quelque occasion que ce soit, cèder ni aliéner ladite pêcherie, et en a investi lesdits pères religieux par le bail de la minute des présentes, mise des mains dudit seigneur en celle dudit Dastin, qu’il a prises et reçues en signe de possession. La présente donation faite aussi sans aucune garantie pour quelque cause et occasion que ce soit, car le tout a été ainsi convenu, accordé, stipulé et accepté entre ledit seigneur et ledit Dastin, tant pour luy que pour les autres religieux dudit couvent. Et tout ce que dessus ledit seigneur et Dastin ont stipulé et accepté et promis entretenir de point en point, &c.

 

 

Fol. 149 r°

1641

Donation de la pêche sur la rivière de l’Isle faite par M. le comte de Foix

aux religieux de Plaignac.

Archives de Plaignac.

 

Au couvent de Plagnac, comté de Gurson en Périgord, le 9e du mois d’avril 1641, par devant moi notaire royal soussigné, présents les témoins bas nommés, a été présent en sa personne, messire Jean-Frédéric de Foix, comte des comtés de Gurson, du Fleix, et de ..., baron de Levignac, Aymet, Moncuq, Monpon et autres, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, premier capitaine de 100 hommes d’armes de ses ordonnances, maréchal de camp de ses armées, lequel considérant l’austérité de la vie des religieux minimes dudit couvent de Plagnac, qui par le voeu de leur profession, s’abstiennent de manger de toutes sortes de laitage et de viande, et voulant iceux gratifier favorablement et traiter comme ses propres enfans, de son bon gré et volonté, et parce que ainsi lui a plu et plait, par ces présentes, en qualité de fondateur, avec sa chere moitié, donner, concéder et octroyer, donne, octroye et concède par ces présentes à révérend père Jacques Capus, vicaire dudit couvent, et au nom dudit ordre acceptant, ladite donation, savoir

 

 

Fol. 149 v°

est pouvoir et puissance de pescher dans la rivière de l’Isle, depuis le moulin de Martillac (ou Marsillac), jusques au moulin de Coli inclusivement, avec pouvoir qu’il donne auxdits religieux d’y construire toutes sortes de pesche que bon leur semblera, sans que personne les puisse troubler désormais de la possession et jouissance dudit droit de pesche ; au contraire donne et veut ledit seigneur qu’ils puissent empêcher tous ceux qui voudroient se mêler de ladite peche, dans toute l’étendue dudit district, s’ils ne sont commis par sa propre personne pour la provision de sa maison, et si le présent droit, octroy et concession fait par lui en faveur dudit couvent a besoin d’être insinué en quelque cour séculière ou ecclésiastiqe, iceluy seigneur consent à ladite insinuation, et pour icelle requérir, constitue son procureur, le premier porteur des présentes, auquel il donne pouvoir de faire pour cet effet tout ce qu’il jugera être necessaire, et du tout ce que dessus ledit seigneur et vicaire dudit Plagnac, m’ont requis acte pour leur servir à future mémoire, qui le leur ai concédé et accordé, &c.

 

 

Fol. 150 r°

Chapitre de la Rochebeaucourt.

 

 

Fol. 151 r°

Ex chron. Gaufredi prioris Vosiensis, part prima, cap. 41

Labb. bibl. mss. libr. t. 2, fol. 300

 

Primus ille qui, praecepto Odonis regis Lemovicensem vicecomitatum obtinuit Fulcherius dictus est, cui successit Geraldus, qui plures genuit filios, quorum domino pontificatum Lemovicensem adepti sunt, Hildegarius et Alduinus; alter Guido vocatus est, qui Tusturiacensem abbatiam construxisse narratur. Aimericus de Rupecavardi, qui cognominabatur Ostofrancus, et Geraldus de Argentonio, Gaufredus ; iste Gaufredus fuit abbas Sti Martialis, quem vocabant Bovem Curtum, licet quidam putaverint potius filium Guidonis &c.

 

Na. L’auteur de l’art de vérifier les dates, traduit Bovis Curti (ou Bos Curtus), par Petit Boeuf. Cependant on voit dans les anciennes bulles accordées à l’abbaye de Fontevrauld

 

 

Fol. 151 v°

FB. marge droite du feuillet coupée dans la reproduction de la BnF.

 

qu’un des premiers bienfaiteurs du prieuré ... nes en Périgord, étoit un seigneur no.... Curtus, ou Boviscurti, qui a proba... donné son nom à la Rochebeaucourt ... peut être issu des vicomtes de Limoges ... quels le sobriquet de Beaucourt étoit ... le commencement du XIe siècle.

 

 

Fol. 152 r°

Note sur la châtellenie de la Rochebeaucourt.

 

La châtellenie de la Rochebeaucourt comprend les paroisses de la ville de la Rochebeaucourt (le bourg St Théodore appartient au chapitre), d’Argentines en Périgord pour la sénéchaussée et pour le diocèse, le château, la paroisse de Combiez, la paroisse d’Edom, partie de la paroisse d’Hautefaye, annexe d’Edom, partie de celle de Roignac, sont du diocèse de Périgueux, sénéchaussée d’Angoumois.

 

 

Fol. 153 r°

Vers 1100

Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.

 

Omnibus tam praesentibus quam futuris praesentes litteras inspecturis P. et Veyr. Pictav. fratres, milites de Villabos, salutem, et perhibere testimonium veritati. Noverint praesentes pariter et futuri, quod ego Helias Pictav. miles dedi in perpetuo et concessi in eleemosinam, pro salute animae meae, parentumque meorum, Deo et beatae Mariae, et ecclesiae Rupis Bovis Curti, homagium mihi debitum per Stephanum Dumouli, hominem meum. Ego Petrus Pictaviensis hanc donationem ratam habeo anno IIII°. Donum istud in pergameno vidi scriptum, servatur in originali.

 

 

Fol. 154 r°

1121

Donation de l’église de la Rochebeaucourt faite à Pons, abbé de Cluni,

par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.

 

Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus venerabili abbati cluniacensis monasterii domino Pontio, et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum. Sapientium auctoritate provisum est temporum suorum gesta stili officio perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat. Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi, domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis, ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Petragoricae sedis, Willelmi scilicet de Nanclar, Arnaudi, Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum plurimorum qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helia de Sauzet, Petro Iterio, Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus ; laudante etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo ejus capellano, atque Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alicujus calumnia certum habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrorum testimonio, monachorum vero Pontii prioris de Berbezillo, Geraldi Roberti prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino Jesu Christo imperante. Amen.

 

 

Fol. 154 v°

FB. Acte mal classé dans le dossier du chapitre de la Rochebeaucourt.

1122

Charte contenant le dénombrement des différentes donations faites

au chapitre de St Astier par les évêques de Périgueux,

depuis Frotier de Gourdon, jusqu’à Guillaume d’Auberoche.

Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier,

sac des bénéfices, cot. 22, coté aussi St Barthélémi de Chamillac.

 

Venerabili viro Froterio de Gordo, Dei gratia sancte Petragorice sedis epyscopo successit domnus Radulfus de Scoralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus, per omnia vir felicis memoriae, in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli, sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congragationem. Quam aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decime sancti Leonis, et eo amplius. Haec nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis habebatur. Conjungitur autem parochia istius aecclesiae sancti scilicet Leonis, Astheriensi parochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de Villabauve, ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene periclitari populum, postera die festivitatis sanctorum omnium communis solempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur. Huic autem Arnaldo successit precipuus et venerablibis vir Geraldus de Salaihnach prenominate sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit. Huic autem Geraldo successit vir ille prestantissimus, ac per omnia laudabilis, W. de Monteberulfo, qui precordialiter aecclesiam bea (deux ou trois mots emportés) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam sancti Petri de Novovico, et capellam de Montepavonis, sui (3 ou 4 mots déchirés) maneret, aecclesiam Sancti Petri de Monestairol similiter donavit, quia in parochia istius ecclesiae sita est capella de Montepavonis (un ou deux mots déchirés) quoque huic Guillelmo, domnus Rainaldus

 

 

Fol. 155 r°

de Lastors predictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth; quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus anno Calixti II Papae. Dedit etiam aecclesiam Sancte Mariae de Segonzac et aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sil...ii (en marge : peut-être Sulpicii), et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam Sancte Marie de Frausteuz, et capellam Sancte Marie de Valaroy, et capellam Sancti Astherii de Mai... (mot déchiré). Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M.C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV, (l’espace de 2 ou 3 mots en blanc) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenis imperante.

Confirmavit itaque domni Guillelmi

 

 

Fol. 155 v°

Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus, presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et Guillelmo de (2 ou 3 mots déchirés), Romanam obponens auctoritatem (ce mot est déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare scientibus.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre de Saint Astier, sac des bénéfices, cot. EE, coté aussi St Barthélémi de Chamillac. Il n’y reste point de sceau ; on y voit seulement 3 trous quarrés ; dans celui du milieu est une attache en cuir.

 

 

Fol. 156 r°

1122

Calixti II papae diploma, de confirmatione Bovis Curtit.

D. Marnier, bibl. Cluniac. col. 581.

 

Calixtus episcopus, servus servorum Dei, charissimo in Christo filio Pontio, abbati Cluniacensi, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Religionis monasticae modernis temporibus speculum et in Galliarum partibus documentum, beati Petri Cluniacense monasterium ab ipso suae fundationis exordio sedi apostolicae in jus proprium est oblatum ; proinde patres nostri sanctae recordationis Joannes XI, et alii usque ad nostra tempora ecclesiae Romanae pontifices, locum ipsum singularis dilectionis ac libertatis praegorativa donarunt et universa ei pertinentia privilegiorum suorum sanctionibus munierunt. Propterea, fili in Christo beatissime Ponti, quem nos in Viennensis ecclesiae regimine positi, nostris per Dei gratiam manibus, in abbatem consecravimus, et personam tuam in locum cui, Deo auctore, praesides, totis dilectionis visceribus amplectentes, quieti vestrae, et ecclesiarum

 

 

Fol. 156 v°

vestrarum attentius providentes, ecclesiam S. Theodori de Rocha Bouecorit, cum omnibus pertinentiis suis, laudantibus ipsius ecclesiae clericis, a venerabili fratre nostro Willermo Petragoricensi episcopo tibi et ecclesiae Cluniacensi humiliter et devote donatam, auctoritate apostolica tam tibi quam successoribus tuis perpetuis temporibus confirmamus et praesentis privilegii pagina communimus. Si quis igitur ausu temerario impiaque praesumtione, contra Deum et sanctos ejus apostolos, contraque animam suam hoc nostrae apostolicae auctoritatis privilegium in aliquo infringere tentaverit, incunctanter se noverit nostrae apostolicae maledictionis aculeo transpunctum, nostrae apostolicae excommunicationis telo perfossum, nostri etiam apostolici anathematis gladio transverberatum, nec nisi per dignam satisfactionem saluti pristinae reparandum. Ei ergo qui conservator extiterit, sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bonae actionis percipiat, et apud districtum judicem, praemia aeternae pacis inveniat, Amen.

Ego Calixtus catholicae ecclesiae episcopus.

Datum Laterani per manum Grisogoni, sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis, ac bibliothecarii, V. kalendas januarii, indictione XV pontificatus autem domni Calixti secundi papae anno II, incarnat. dominicae anno M.C.XXII.

 

 

Fol. 157 r°

1136

Bulle du pape Innocent II par laquelle il confirme l’union

de l’église de la Rochebeaucourt en Périgord, de l’ordre de Cluni.

 

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Christo filio Petro Cluniacense abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Bonus et diligens pater familias gaudio magno gaudet, cum vineam suam locatam agricolis vigilanti studio videt excoli, et tribulis ac sentibus pariter emundari. Cujus profecto gaudium laetitia jocundior cumulatur, si eadem vinea propagatione ordinaria per multorum spatiorum dimensionem incipiat dilatari. Proportionali igitur ratione Deo credimus gratissimum esse, si Deo dicati religio Cluniacensis monasterii et diversas ecclesias exornet, atque plurimorum mentes disciplinis regularibus instruat, et fide, quae per dilectionem operatur, inflammet. Ea propter, dilecte in Domino fili Petre abbas Cluniacensis memores devotionis, quam erga sedem apostolicam cum commissa tibi ecclesia semper habuisti, et honoris ac servitii, quod nobis efficaciter fideliterque, maxime tempore schismatis impendisti, ecclesiam de Rochabovecourt, laudantibus ejusdem clericis a venerabili fratre nostro Willelmo Petragoricensi episcopo, Pontio Abbati antecessori tuo, et per eum ecclesiae Cluniacensi canonice donatam, et a felicis memoriae papa Calixto antecessore nostro, sicut privilegium ejus testatur, solemniter confirmatam, tibi successoribusque tuis non solum confirmamus, sed etiam confirmando auctoritate apostolica donamus ; ut ordo Cluniacensis ad laudem Dei, ad quam specialiter institutus est, et ad honorem sacrosanctae Romanae ecclesiae, cui omnimo devotus est, perpetuis temporibus ibi floreat. Statuentes, ut nulli hominum liceat eandem ecclesiam vel bona, quae in praesentiarum legitime possidet, aut in futurum justis modis praestante Domino, poterit adipisci, temere perturbare, auferre, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigere. Si qua igitur in posterum, in ecclesistica saecularisve persona, hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, si non reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque

 

 

Fol. 157 v°

sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere, de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac Domini nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districtae ultioni subjaceat. Cunctis vero eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonae operationis percipiant, et apud districtum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.

Ego Innocentius catholicae ecclesiae episcopus.

Ego Guillelmus Praenestinus episcopus.

Ego Gregorius diaconus cardinalis sanctorum Sergii et Bachi.

Ego Guido cardinalis diaconus sancti Adriani.

Ego Vassalus diaconus cardinalis sancti Eustachii.

Ego Hubaldus diaconus cardinalis sanctae Mariae in Via-Lata.

Ego Anselmus presbyter cardinalis.

Ego Littifredus cardinalis tit. Vestinae.

Ego Lucas presbyter cardinalis tit. sanctorum Joannis et Pauli.

Datum Pisis, per manum Almerici sanctae Romanae ecclesiae Diaconi cardinalis et cancellarii III. Idus Martii, indictione XIV. Incarn. Dominicae anno M.C.XXXVI, pontificatus domni Innocentii papae secundi, anno VII.

 

Imprim. dans Biblioth. Cluniac. à Dom Mart. Marrier, in fol. Diplom. et chartae de eccl. Cluniac. coen. tempore Petri vener. abb. Clun. IX, col. 1401 et 1402. Charta CXXIV sub hoc titulo : confirmatio de Rochabovecurt.

Impr. aussi dans Bullar. Cluniac. pag. 49, sub tit. : privilegium Innocentii papae II ad Petrum venerabilem, pro confirmatione prioratus de Rochabovecurti, sub ordine Cluniacensi.

 

 

Fol. 158 r°

16 janvier 1146

Lettre du pape Eugène III adressée aux évêques d’Angoulême et de Limoges,

par laquelle il les charge de prendre des informations sur le différend qui s’étoit élevé

entre les religieux de Cluni et les clercs ou chanoines de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.

 

Eugenius episcopus servus servorum Dei, venerabilis fratribus Lamberto Engolismensi et Geraldo Lemovicensi episcopis, salutem et apostolicam benedictionem. Controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurtis, super ecclesia ipsius loci, jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis igitur utriusque partis rationibus et studiosius inquisitis, quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus, judicavimus ut si ipsi monachi duobus, aut tribus, testibus idoneis in nostra praesentia probare potuerint, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, vel alius per ipsos, eos de possessione ipsius ecclesiae per violentiam expulerunt, ipsa possessio eis restituatur ; facta autem plena restitutione, infra duos menses utraque parte ante vestram evocata praesentiam, causam de proprietate hinc inde diligenter inquiratis, et fine canonico terminetis. Datum Laterani, XVII kal. februarii.

 

Impr. dans Bullar. Cluniac. ordin. pag. 59, sub tit. seq. Epistola Eugenii papae III ad Engolismen. et Lemovicen. episcopos quibus mandati ut inquirant super controversia orta inter Clun. monachos et clericos de Rochaboviscurti.

 

 

Fol. 158 v°

1146

Réponse des évêques d’Angoulême et de Limoges au pape Eugêne III

au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.

 

Sanctissimo patri et Domino Eugenio divina electione reverendissimo pontifici et summo, G. Lemovicensis et Lambertus Engolismensis, indigni et inutiles ecclesiae Dei ministri salutem, et piae devotionis obsequium, et debitam subjectionem. Controversia, quae inter Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurti, super ecclesia illius loci, in vestra praesentia agitata est, ut diligenter audita, atque studiosius inquisita; quoniam ex utriusque partis confessione monachos in possessione ipsius ecclesiae fuisse cognovistis, auctoritate sanctae paternitatis vestrae rationabili aequitate sic judicata est, ut si ipsi monachi duobus aut tribus idoneis testibus probare possent, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, monachos de possessione praefatae ecclesiae violenter expulerint, ipsa eis possessio restituatur. Itaque ex mandato sanctae sublimitatis vestrae Cluniacenses monachos ex superabundanti, et ejusdem ecclesiae clericos ad certam diem et locus convocavimus, et productis in medio testibus, quantum debuimus, separatim et diligenter auditis, et rationabiliter inquisitis et examinatis, ipsi testes, qui monachi erant, per easdem syllabas et verba juraverunt super sancta Evangelia in nostra praesentia, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, quos nominatim expresserunt, monachos quos similiter nominaverunt, se videntibus et audientibus, de ipsa ecclesia violenter expulerunt, sicut completa sunt in vestrae praesentia. De caetero valeat sancta paternitas vestra in Domino multis diebus, qui vos consolari dignetur in tribulationibus, quas pro amore ejus patimini, &c. absque data.

 

Impr. dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 59, sub titulo seq. Rescriptum ipsorum Engolismen. et Lemovicen. episcoporum ad Eugenium papam III, super executione commissionis supra positae.

 

 

Fol. 159 r°

9 septembre 1146 (ou 1149?)

Lettre du pape Eugêne III à Raimond, évêque de Périgueux,

au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.

 

Eugenius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Raymundo Petragoricensi episcopo, salutem et apostolocam benedictionem. Ad tuam credimus notitiam pervenisse, quoniam nos controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos, et clericos de Rochaboviscurti, super ecclesiam ipsius loci jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis siquidem utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis, quoniam ex utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis, quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus ; judicavimus ut si monachi duobus aut tribus testibus idoneis in venerabilium fratrum nostrorum Lamberti Engolismensis, et Geraldi Lemovicensis, probaverint, quod ipsi eos de possessione ejusdem ecclesiae violenter expulerunt, ipsa possessio eis restitueretur. Nunc autem, sicut praefati fratres nostri litteris suis nobis significaverunt, Cluniacenses monachi probationem ipsam juxta litterarum nostrarum tenorem in eorum praesentia compleverunt. Sed monachi ipsi, sicut litteris nobis significaverunt, restitutionem possessionis ab illo, qui abbas dicitur, et aliis clericis, qui praesentes aderant, secundum judicium nostrum, minis et contumeliis repulsi, cum iterata querimonia ad nos remissi sunt. Quia igitur Cluniacensis monasterii justitiae minime deesse debemus, et eorum clericorum inobedientiam et contumaciam ulterius ferre non possumus ; per apostolica tibi scripta mandamus atque praecipimus, quatenus infra triginta dies, postquam praesentia scripta susceperis, ecclesiam ipsam cum ornamentis et caeteris pertinentiis suis monachis Cluniacensibus plenarie restituas. Si vero clerici contradicere praesumpserint, eos excommunicatos publice denunties, et tamdiu excommunicatos teneas, donec juxta mandatum nostrum restitutio compleatur. Facta autem restitutione, si clerici, qui ante monachorum expulsionem in ipsa ecclesia ordinati erant, de proprietate agere voluerint, in praesentia praefatorum episcorum juxta tenorem aliarum litterarum nostrarum causa audiatur, et fine canonico terminetur. Alios autem clericos, qui post monachorum expulsionem in ipsa ecclesia intrusi sunt, nequaquam ad causam de proprietate admitti volumus.

Datum Viterbii V. idus septembris.

 

Impr. dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 60, sub tit. seq. : Epistola Eugenii papa III, ad Petragoricensem episcopum, super restitutione ecclesiae de Rochaboviscurti, per eum facienda fratribus Cluniac. ab ea per clericos expulsis.

Voy. aussi la table chronol. des dipl. t. 3, p. 156, 9 septembre 1149, sub titul. Epistola Eugenii papae III ad Raym. episc. Petrag. ut ecclesiam de Rocha-bovis-curti, fratribus Clun. per clericos expulsis, restitui faciat.

 

 

Fol. 159 v°

Vers 1148

Restitution de l’église de la Rochebeaucourt, faite à Pierre le vénérable, abbé de Cluni,

par Itier doyen et archidiacre de Périgueux,

et abbé de la même église de S. Théodore de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.

 

Ego Iterius decanus et archidiaconus Petragoricensis, atque abbas sancti Theodori de Rocaboviscurti, propter controversiam, quae inter me et inter domnum Petrum abbatem Cluniacensem atque fratres Cluniacenses fuerat, Cluniacum pergens, usque Silviniacum veni, atque ibi eumdem dominum Petrum abbatem Cluniacensis inveni ; cum quo de lite jam dictae ecclesiae aliquamdiu agens, tandem causa Dei, et amore ipsius, atque Cluniacensis ecclesiae, supra nominatam ecclesiam Sancti Theodori de Roca eidem domino abbati et Cluniacensi ecclesiae dimisi, et in perpetuum ab eis possidendam, absque aliqua mea imposterum contradictione concessi. Quod tamen antequam facerem, a domino papa Eugenio et a curia Romana judicio diffinitum fuerat, ut jam dicta Sancti Theodori ecclesia Cluniacensi ecclesiae restitueretur. Testes hujus meae donationis fuerunt Enguiso camerarius, ejusdem domini abbatis, Godefredus constabulus, Raim. capellanus, Galterius prior Silviniacensis, Petrus Welcens decanus Silviniacensis, Petrus Gaderius camerarius Silviniacensis. Rotgerius prior de Genzaco, Mathaeus Bernardus prior de Firmitate, Joannes de Montelucio. De famulis vero, Bernardus Humbaldus, et Ricardus. De his pariter qui mecum venerant, Helias prior de Roncenaco, Burgundio frater ejus, Augerius prior de Guilgorcia. Absque data.

 

Impr. dans Bullar. ord. Cluniac. pag. 60, sub titulo seq. : Restitutio ejusdem ecclesiae facta domno Petro venerabili abbati Clun.

 

 

Fol. 160 r°

4 mars 1153 (v. st.)

Lettre du pape Anastase IV aux religieux de Cluni établis à la Rochebeaucourt,

par laquelle il leur mande de se rendre devant les évêques de Limoges et de Saintes,

chargés par S.S. de juger l’affaire qui étoit entre ces religieux et les clercs de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 64.

 

Anastasius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis monachis Cluniacensibus in ecclesia de Rocaboviscurti commorantibus, salutem et apostolicam benedictionem. Controversiam, quae inter vos et clericos ecclesiae, in qua constituti estis, super jure proprietatis ipsius ecclesiae agitatur, venerabilibus fratribus nostris G. Lemovicensi, et B. Xantonensi episcopis audiendam terminandamque commisimus. Ideoque per praesentia vobis scripta mandamus, quatinus cum ab eis propter hoc fueritis evocati, occasione se posita eorum praesentiam adeatis, et quod exinde inter vos judicaverint, suspiatis irrefragabiliter et servetis.

Datum Laterani IV, nonas martii.

 

Impr. dans le Bullar. ordin. Cluniac., pag. 64, sub tit. sequenti : Privilegium Anastasii papae IV ad fratres Cluniacenses de ecclesia de Rocaboviscurti, super controversia quae erat inter eos et clericos.

Voy. aussi, Table chronol. des diplomes, tom. 3, p. 213, en date du 4 mars 1153, sous le titre suivant : Epistola Anastasii papae IV ad fratres Cluniacenses in ecclesia de Rocaboviscurte commorantes, ut adeant praesentiam episcoporum Lemovicensis et Santonensis, quibus commisit terminandam causam inter ipsos et clericos ejusdem ecclesia, super jure proprietatis. Datum Laterani IV non. martii (Bullar. ord. Cluniac. p. 64).

 

 

Fol. 161 r°

1159

Lettre de Guillaume évêque du Mans à Hélie prieur de la Rochebeaucourt,

dans laquelle est énoncé le jugement rendu par le prélat pour terminer le différend

qui étoit entre les religieux de Cluni et les clercs ou chanoines de la Rochebeaucourt.

Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 348 v° et 349, ex vetustissima membrana.

 

G. Dei gratia Cenomannensis humilis minister, Heliae prioro de Rochaboviscurti, cunctisque ejus successoribus in perpetuum. Summo et universali placuit Adriano pontifici, causam quae inter compatres nostros Cluniacenses monachos, et clericos de Rochaboviscurti, Willelmum scilicet de Altafaia et caeteros clericos vertebatur, parvitati nostrae delegare, ita siquidem ut utraque parte ante praesentiam nostram convocata, si W. aut alii clerici qui se aliquid juris in praefata ecclesia de jure habere confidebant, in nostra praesentia canonice possent demonstrare ac prius quam monachi Cluniacenses inde pellerentur, in eadem ecclesia canonicos titulatos exstitisse, ad agendum de jure proprietatis, taliter admitterantur, et causa finem debitum sortiretur ; eis tamen ejudem ecclesiae canonicis, secundum tenorem litterarum beatae recorationis Eugenii papae et domini nostri Adriani, ab agendo remotis, qui post fratrum Cluniacensium expulsionem in supradictam ecclesiam fuerant intrusi, vel qui aliis ecclesiis noscebantur adtitulati. Nos itaque, secundum apostolici mandati formam nobis evidenter expressam, utramque partem, monachos scilicet et W. cum eis qui se aliquid juris in praefata habere ecclesia confidebant, ante praesentiam nostram convocavimus. Clerici siquidem ad primam vocationem non venerunt ; ad secundam vero solus W. veniens, nec causam intrare, ut de jure proprietatis ageret, voluit, nec probare se fuisse canonicum, antequam monachi a praefata pellerentur ecclesia studuit, monachis siquidem et respondere, et exceptiones suas legitimis testibus probare paratis. Quo circa, apostolico obedientes mandato, monachos Cluniacenses a Guillelmi impetitione

 

 

Fol. 161 v°

apostolicae sedis auctoritate absolvimus, et ecclesiam monachis adjudicavimus, et W. perpetuum silentium indiximus, et ut monachi deinceps quiete et inconcusse possideant constituimus. Et ne rei gestae veritas posterorum notitiam fugiat, scripti diuturnitati commendare decrevimus, atque sigilli nostri inviolabili assertione munivimus. Actum anno M.C.LIX ab incarnat. Domini, XIV kal. novembris, sub praesentia et testimonio istorum fratrum nostrorum Roberti abbatis Sancti Vincentii Harduini decani, Ivonis magistri scolarum, Esgareti capellani nostri, magistri Herberti, Guillelmi Burelli, Simonis de Lochis.

 

Bibl. nat. mss. de Baluz., vol. cotté Clugny, fol. 348 v° et 349, ex vetustissima membrana.

 

 

Fol. 162 r°

27 février 1159

Lettre du pape Adrien IV à l’évêque du Mans, au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Bibl. nat., mss de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347, ex vetustissima membrana.

 

Cenomanensi episcopo, super causa de Rochaboviscurte quae inter Cluniacenses monachos, et W. de Altafaia vertitur, quantum laborem pars utraque susceperit, et quotiens ad sedem apostolicam pro eodem negotio laboraverit, nos satis manifeste cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse. Cum autem et in hac vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec per nos posset, quoniam neutra partium quod intendebat probare non poterat, finem debitum obtinere. Tandem discretioni tuae idem negotium duximus committendum, ita quidem ut, utraque parte, congruo loco et tempore ad tuam praesentiam convocata, si W. aut alii clerici qui aliquid juris in ipsa ecclesia se habere confidunt, in tua praesentia legitime poterint demonstrare se fuisse in praefata ecclesia canonicos ordinatos, antequam Cluniacenses monachi inde fuissent expulsi, nisi ad alias ecclesias fuerint ordinati, vel aliis exceptionibus à judicio possint de jure repelli, eos ad agendum de jure proprietatis admittas, et causam ipsam debito fine decidas, salvis tamen privilegiis Cluniacensi monasterio ab apostolica sede indultis et ejusdem monasterii instrumentis ; ita quidem ut, si contigerit clericos in causa proprietatis obtinere, post decessum eorum debeat ecclesia ad manus monachorum redire, ut ita privilegia suum vigorem obtineant. Alii autem clerici qui post expulsionem Cluniacensium fratrum in eamdem ecclesiam sunt introducti, et illi qui in aliis ecclesiis secundum tenorem literarum praedecessoris nostri sanctae recordationis Eugenii papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus admittantur. Quod si memoratus W. et alii venire distulerint, aut agere forte non poterint, praedictos monachos ab eorum impetitione, sine appellationis obstaculo, auctoritate apostolicae sedis absolvas, et eis ecclesiam ipsam adjudices, et illi perpetuum silentium indicas, et ipsos monachos quiete facias possidere. Datum Laterani, III. kal. martii.

 

Bibl. nat., mss de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347, ex vetustissima membrana.

 

 

Fol. 162 v°

1159

Lettre du pape Adrien IV à Guillaume de Haute Faye,

au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347 v°, ex vetustissima membrana.

 

W. de Altafaia super causa quae inter te et dilectos filios nostros Cluniacenses monachos, super ecclesia de Rochaboviscurti vertitur, quantum laborem pars utraque susceperit, et quotiens ad sedem apostolicam, pro eodem negotio laboraverit, nos satis manifeste cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse. Cum autem et hac vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec per nos posset quoniam utraque pars quod intendebat probare non poterat finem debitum obtinere. Tandem venerabili fratri nostro Cenomennensi episcopo idem negotium duximus terminandum (en marge : committendum), ideoque per apostolica scripta tibi praecipiendo mandamus quatinus cum ab eo propter hoc fueris evocatus, ad praesentiam ejus accedas, et si tu et alii clerici qui aliquid juris in ecclesia ipsa vos habere confiditis, in ipsius praesentia legitime poteritis demonstrare vos fuisse in eadem ecclesia canonicos ordinatos antequam Cluniacenses monachi inde fuissent expulsi, nisi ad alias ecclesias fueritis ordinati, vel aliis exceptionibus a judicio possitis de jure repelli, vos ad agendum de jure proprietatis admittat, et causam ipsam debito fine decidat. Salvis tamen privilegiis Cluniacensi monasterio ab apostolica sede indultis, et ejusdem monasterii instrumentis ; ita tamen ut si in causa proprietatis contigerit vos optinere, post decessum vestrum debeat ecclesia ad manus ipsorum redire, ut demum privilegia suum vigorem obtineant. Alii autem qui post expulsionem eorum in eandem ecclesiam sunt in dicti et illi qui in aliis ecclesiis secundum tenorem litterarum prardecessoris nostri sanctae recordationis Eugenii papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus admittantur. Quod si tu et alii ad vocationem ejusdem fratris nostri venire distuleritis, aut agere forte non poteritis, praedictos monachos ab impetitione vestra, sine appellationis obstaculo, praefatus episcopus, auctoritate apostolica sedis absolvat, et eis ecclesiam ipsam adjudicet, et vobis perpetuum silentium indicat, et ipsos monachos quiete eandem ecclesiam faciat possidere.

 

Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347 v°, ex vetustissima membrana. Copie écrite ainsi que la précédente et les suivantes, de la propre main de Baluze.

 

 

Fol. 162 bis r°

FB. Ce folio est mal classé.

Note sur Hélie, abbé de Tourtoirac.

 

Il est fait mention en ces termes du même Hélie, abbé de Tourtoirac, dans un autre endroit de ce cartulaire.

Factum est hoc in manu Johannis abbatis (Dalonensis). Testes Helias abbas Tusturiacensis, Rotbertus decanus Soliacensis

 

 

Fol. 163 r°

1159

Lettre du pape Adrien IV aux prieur et moines de la Rochebeaucourt sur le même sujet.

Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 348, ex vetustissima membrana.

 

Adrianus episcopus servus servorum Dei, dilectis filius priori et monachis de Rochaboviscurti, salutem et apostolicam benedictionem. Super causa quae inter vos et Willelmum de Altafaia vertitur, quantum laborem pars utraque susceperit, et quotiens ad sedem apostolicam pro eodem negotio laboraverit, nos satis manifeste cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse. Cum autem et hac vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec per nos posset, quoniam tam vos quam altera pars quod intendebat probare non poterat, finem debitum obtinere. Tandem venerabili fratri nostro Cenomannensi episcopo idem negotium duximus committendum. Quo circa per apostolica scripta vobis praecipiendo mandamus quatinus, cum ab eo propter hoc fueritis evocati, ad ejus praesentiam accedatis ; et si memoratus W. et alii clerici qui aliquid juris in ecclesia vestra se habere confidunt, in ipsius praesentia legitime poterunt demonstrare se fuisse in eadem ecclesia canonicos ordinatos, antequam inde fuissetis expulsi, nisi ad alias ecclesias fuerint ordinati, vel aliis exceptionibus a judicio possint de jure repelli, eos ad agendum de jure proprietatis admittat, et causam ipsam debito fine decidat, salvis tamen privilegiis monasterio vestro ab apostolica sede indultis et ejusdem monasterii instrumentis ; ita tamen ut, si contigerit in causa proprietatis clericos optinere, post decessum eorum debeat ecclesia ad manus vestras redire, ut demum privilegia suum vigorem optineant ; aliis autem qui post expulsionem vestram in eamdem ecclesiam sunt inducti, et illi qui in aliis ecclesiis secundum tenorem litterarum praedecessoris nostri sanctae recordationis Eugenii papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus admittantur. Quod si praenominatus Willelmus et alii ad vocationem ejusdem fratris nostri episcopi venire distulerint, aut agere forte non poterint, vos ab eorum impetitione, sine appellationis obstaculo, auctoritate apostolicae sedis absolvat, et vobis ecclesiam ipsam adjudicet, et illis perpetuum silentium indicat, et vos quiete eamdem ecclesiam faciat possidere. Datum Laterani, III kal. martii.

 

Bibl. nat. mss. de Bal., vol. cotté Clugny, fol. 348, ex vetustissima membrana.

 

 

Fol. 163 v°

1159

Lettre de Guillaume, évêque du Mans au pape Adrien IV

relativement à l’affaire de la Rochebeaucourt.

Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, contenant plusieurs copies

tirées du cartulaire de cette célèbre abbaye, et de plusieurs titres originaux, fol. 348 v°,

ex vetustissima membrana.

 

Sanctissimo domino et patri suo A. Dei gratia sanctae Romanae ecclesiae, summo pontifici, W. Cenomannensis humilis minister, subjectionem et obedientiam vestra placuit sublimitati causam quae inter monachos Cluniacenses et W. de Altafaia, super ecclesia de Rochaboviscurti vertebatur, nostrae parvitati committere audiendam, et fine canonico, remota appellatione, terminandam. Praefatos itaque monachos et antedictum W., aliosque qui se in eadem ecclesia aliquid juris habere confidebant, ut ante praesentiam nostram venirent convocavimus. Convocationis autem die, monachis se nobis praesentes exhibuerunt ; clerici vero non venerunt. Facta itaque secunda submonitione, cum monachi parati venissent, solus W. ex parte sua praesens affuit. Cui cum diceremus ut jure proprietatis, si aliquod in eadem ecclesia si habere confideret, ageret, noluit. Nos itaque, expressi apicibus vestris judici formam sequentes, monachos ab ejus impetitione auctoritate vestra absolvimus, eisque praetaxatam ecclesiam adjudicavimus, et ipsi W. perpetuum silentium indiximus, et ut de caetero eamdem ecclesiam inconcusse possiderent statuimus. Valeat sanctitas vestra.

 

Biblioth. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, contenant plusieurs copies tirées du cartulaire de cette célèbre abbaye et de plusieurs titres originaux, fol. 348 v°, ex vetustissima membrana.

 

 

Fol. 164 r°

1163

Charte contenant un accord fait entre le chapitre de St Etienne de Périgueux

et l’abbé de Cluni, au sujet de l’église de la Rochebeaucourt.

Original en parchemin communiqué par D. Brial, qui m’a dit l’avoir trouvé

dans les portefeuilles de D. Martène. déposé aujourd’hui à la bibliothèque nationale.

 

Iterius Petragoricensis ecclesie decanus et Gaufridus de Vernio ejusdem ecclesie thesaurarius et capitulum jam dicte ecclesie, Stephano abbati Cluniacensi, suisque successoribus in perpetuum. Rebus gestis auctoritatis titulus et quies inconcussa tunc demum comparantur, cum non pretermissis quibus geste sunt fine et modo, sollemni scripto commendantur. His enim ordine consequenti sic procuratis, et autenticum est quod geritur, et, omni controversia de medio sublata, scrupulus contentionis sopitur. Ea propter tam presentibus quam successore posteritati significare, curamus querelam super ecclesia Sancti Theodori de Rocha Bovis Curti, que inter nos et fratres vestros Cluniacenses monachos diutius agitata est, et in Romana curia sepius ventilata, et inde judicibus delegatis frequenter comissa et appellationibus ac aliis per longum tempus suspensa, amicali interveniente compositione, hoc scilicet transactionis modo, in perpetuum sopitam esse. Sane nos cathedrales canonici, huic liti renuntiantes, quicquid juris in querela ista nos habere dicebamus, totum Cluniacensi ecclesie donavimus, et predictam ecclesiam Sancti Theodori beneficio nostro et donatione jure perpetuo quiete et inconcusse possidendam sibi concessimus, hoc pacti et transactionis tenore, ut monachi ibidem residentes singulis annis in Inventione beati Stephani XX solidos Engolismensis monete capitulo nostro sub annua pensione persolvant, et canonicis nostris cathedralibus, si forte ad eos diverterint, ospitalitatis obsequium liberaliter exhibeant. Hec autem facta sunt Petragoris in capitulo nostro, consilio et assensu priorum vestrorum, videlicet Gardradi prioris Sancti Eutropii; Helie prioris de Didonia; Helie prioris de Monteberulfo; Helie prioris de Rocenac, et Willelmi prioris d’Anissa, anno M°.C°.L°X.III°, epacta XIIIIma, concurrente VIImo, indictione ...[XI]. Porro ut hec transactio auctoritatem et perpetuam quietem in posterum

 

 

Fol. 164 v°

sortiatur, eam sollemni scripto comendavimus, et sigillo nostro roboravimus.

 

 

Fol. 165 r°

1280

Gall. chr., t. 2, col. 1049, abbati de Grosso-Bosco, in Engol. dioc.

 

VIII. Arnaldus, paciscitur anno 1280, die sabbati ante festum beatae Catharinae virginis, cum Petro, praeposito de Rupe-Boviscurti, apud Engolismam.

 

 

Fol. 166 r°

1301

Note sur une donation faite par Itier de la Tour.

 

Dans une donation faite par Itier de la Tour, donzel, au prieuré de Cercles, on trouve un Pierre de la Tour, qualifié rector capituli ecclesiae saecularis de Rupeboviscurtis, oncle du susdit Itier de la Tour (voyez la Tourblanche).

 

1319

Note sur Pierre de la Tour, archidiacre, prévôt de la Rochebeaucourt.

 

Pierre de la Tour, archidiacre, étoit prévôt de la Rochebeaucourt.

Voyez une lettre du pape Jean 22, an III, ep. 1519, du 26 mars 1319, aux doyens et archidiacres.

 

 

Fol. 167 r°

1318

Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.

 

Notum sit omnibus ... personaliter constitutis Petro Vigerii, praeposito ecclesiae de Rupeboviscurti et Petro de Rupe domicello, parochiae de Argentina. Dictus domicellus gratis et sponte, ex sua certa scientia, recognovit se esse hominem levantem et cubantem dicti praepositi et capitulo, causa et ratione rerum quas habet et tenet a capitulo ecclesiae de Rupe, ratione reparii sui de Bonilio, sub deverio unius paris chirotecarum albarum, et dicti praepositus et capitulum receperunt eum ... Acta fuerunt haec apud Rupem, in claustro ejusdem loci, anno 1318. Hel. Bernard, not.

 

 

Fol. 168 r°

1350

Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.

 

Donum Iterii de Villeboys, domini de Rupe (in pergameno scriptum). Factum ecclesiae collegiatae Sti Theodori ad finem quod praepositus et religiosi deservientes in dicta ecclesia possint vitam sustentare ... Die sabbati post festum Penthecostes.

 

1322

Iterius de Villeboys, dominus de Rupe Bovis Curti, anno 1322.

 

 

Fol. 169 r°

1477

Lettre de Louis XI au prévôt et chapitre de la collégiale de la Rochebeaucourt.

Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.

 

Louis, &c., de la part de nos bien amés le prevôt et chapitre de l’église collégiale de la Rochebeaucourt, au diocèse de Périgueux, nous a été exposé que, à cause de leur dite église, qui est de grant et ancienne fondation, ils ont plusieurs beaux droits seigneuriaux, justice, jurisdiction, villages, mayne, &c, dont leurs prédécesseurs ont de toute ancienneté joui, ... paisiblement auparavant les guerres anciennes, à l’occasion desquelles, guerres et divisions qui longuement ont eu cours en notre royaume, et mêmement audit pays de Pierregort, qui étoit en la frontière de l’anglois, lors occupans la duché de Guienne, ladite eglise de la Rochebeaucourt fut presque détruite, et par longtems inhabitée de gens qui sçussent défendre le droit d’icelle, et furent leurs titres, documens et (déchiré) ... quel temps desdites guerres et aussi depuis ladite réduction, plusieurs personnes nobles et autres dudit pays ont pris et occupé et encores occupent plusieurs cens, rentes &c, maisons, villages, &c., appartenans à ladite église ; et aussi durant le tems desdites guerres, et depuis, à l’occasion de l’absence desdits prévôt et chapitre de ladite église, pour la grand ruine qui étoit audit pays assensèrent lesdits villages &c. de ladite église, à petit et vilprix et tiers moins .... et à cette cause sont les revenus de ladite église si diminués et apauvris, que à peine y a à soutenir le service divin ... et plus pourroit être si par nous ne leur étoit sur ce pourvu de remede pour ce est il, que nous ces choses considérées que tu (au premier

 

 

Fol. 169 v°

huissier sur ce requis) fasse exprès commandement de par nous, sur certaines et grandes peines, aux détenteurs desdits villages, maines, maisons, &c, que incontinent et sans delai, ils se desistent et departent desdites choses, et en laissent jouir lesdits exposans, et leur en rendent la vraye valeur desdits fruits ; et en cas d’opposition de refus, adjourne les exposans refusants à certains et competens jours, par devant notre plus prochain juge desdites parties, attendu que l’une partie desdites choses sont situées en Angoumois, les autres en Périgort, et les autres en plusieurs et diverses jurisdictions ...

Donné à Tours, le 24e jour de novembre 1477, par le roi, à la relation de son conseil. Chambon.

 

 

Fol. 170 r°

La Rochebeaucourt.

Pancarte de l’évêché de Périgueux.

 

Sciendum quod reditus seu proventus annui ad mensam communem capituli collegiatae ecclesiae saeculari de Rupe Bovis Curti, dioecesis Petrag. pectantes sunt taxati pro decima ad X libr. et valent secundum hujusmodi decimae taxationem C libr. Turon.

Secundum autem verum valorem existimatione communi valent dicti proventus annui IIC libr. in qua quidem ecclesia est praepositura quae est caput et praetatura in dicta ecclesia, cui est annexata ecclesia de Edom, valoris communis XXV libr. Turon.

Item cantoria cui est annexata ecclesia de Cumbier, valoris communis XXX libr.

Et si in dicta ecclesia non sit certus numerus, nec distinctio praebendarum, de presenti sunt XXIIII, et totidem praebendae sive portiones, quae quidem praebenda seu portio valet cuilibet communiter canonico, dum tamen sit residuus et intersit horis diurnis et nocturnis tam in blado, vino, et pecunia ad summam seu valorem XVI libr. Turon.

Item sunt in dicta duo vicarii quorum quilibet recipit de bonis communibus dicti capituli unam praebendam sicut unus canonicus.

Item duo praebendarii qui recipiunt ambo praebendam sicut unus canonicus et omnes isti tenentur horis praedictis interesse, et ultra hoc vicarii praedicti missas capituli per hebdomadas celebrare.

Quorum siquidem canonicatuum et praebendarum collatio ac praedictorum praebendariorum et vicariorum institutio seu creatio ad dictos praepositum et capitulum spectare noscuntur.

Et est sciendum quod dicti praepositus et cantor praeficiuntur per electionem capituli antedicti, alii vero beneficiali seu intitulati non sunt in dicta ecclesia quam praedicti, habent tamen praedicti praepositus et capitulum praesentationem aliquarum ecclesiarum

 

 

Fol. 170 v°

Ad praesentationem capituli Bovis Curti.

Ecclesia S. Sulpicii valoris communis XX libr.

Ecclesia S. Projecti valoris communis XX libr. (Vieux-Mareuil)

Ecclesia de Edom, tax. ad XL sol. Unita capitulo de Rupe Bovis Curti..

Ecclesia de Cumberio (Peyrat). Unita cantoris Rupis Bovis Curti

 

 

Fol. 171 r°

Note sur la Rochebeaucourt.

La France ecclésiastique, pour 1779, page 382.

 

La Roche-Beaucourt (St Théodore) Périgueux.

2 dignités, 6 canonicats à la nomination du chapitre, prévôt, chancel., chantre termieres.

 

 

Fol. 172 r°

Doyenné de Roncenac.

 

 

Fol. 173 r°

Cartularium Cluniacense mss. (copie moderne)

Petragoricensis episcopi de confirmatione Rochinac.

Bibl. du roi, n° 5459, fol. 268.

 

.... Petragorice .... Cluniacensis .... ejus in perpetuum .... tam praesen.... Rainaldus ....sor nostri episcopus dedit .... cessit clericorum suorum .... predicti monasterii et .... cessoribus suis ecclesiam sancti .... ochinac porro cum Cluni.... monasterii monachi ad praefa.... siam ab abbate suo missi .... eligere capellanum quem .... episcopo Petragoricensi praesenta .... quidam sacerdotes .... tatio jure et profana .... praedictae ecclesiae capellaniam .... et quorumdam nobilium .... patrocinio velat .... ad nos te .... unt. Quod quia injustum .... profanum visum est domino .... in .... tio papae, cui de supradicto .... ausu conquesti fuerint et .... querelam eorum de eadem .... multotiens suscepimus justi .... cesse non debemus incumb.... quae etiam apostolice jussioni obedire .... saepedictae ecclesiae capellaniam ... et concedimus ut supradicta nefan... dictas perpetuo desiruatur Petro .... Cluniacensis monasterii et succes.... suis tali tenore ut monachi de Rochinac doneam personam ... int in capellanum quem postmodum Petragoricensi epicopo, prout justum est praesentare provideant, damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii et omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Haec autem donatio facta est in manu Heliae prioris ecclesiae de Rocenac, consilio clericorum Petragoricae sedis, Petri de Nanclar archidiaconi, Gaufridi de Vern archidiaconi, Petri de Chauzac archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmonsis abbatis, H. Goeth de Sancto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa, ut hac nostra donatio certior et firmior habeatur, hanc cartam sigillo nostro muniri fecimus et propria manu subscripsimus.

S. Gaufridi episcopi.

S. P. de Nanclar, archidiaconi.

S. G. de Vern, archidiaconi.

S. P. du Cauze, archidiaconi.

S. Constantini.

S. Iteri de Peiregors archidiaconi.

S. Heliae de la Cropta.

S. Petri de Caucida.

 

 

Fol. 173 v°

Unde supra

Ibidem à la suite fol. 289

 

Ego Gaufridus, Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, quod Rainaldus, piae recordationis praedecessor noster episcopus, dedit canonice et concessit clericorum suorum consilio, Ugoni, praedicti monasterii abbati, et successoribus suis ecclesiam Sti Johannis de Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Porro cum Cluniacensis monasterii monachi ad praefatam ecclesiam ab abbate suo missi in ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi praesentarent, surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure et profana successione praedicte ecclesiae capellaniam invaserunt, et quorumdam nobilium laicorum perverso patrocinio, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt. Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio papae, cui de supradicto illicito ausu conquesti fuerant, et nobis, qui querelam eorum de eadem injuria multotiens suscepimus, justitiae cui deesse non debemus, incumbentes, atque etiam apostolicae jussioni obedientes, saepedictae ecclesiae capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo destruatur, Petro, abbati Cluniacensis monasterii, et successoribus suis tali tenore ut monachi ecclesiae de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum, quem postmodum Petragoricensi episcopo, &c. ut supra usque ad finem.

 

1144

Carta de ecclesia de Rochenac.

Cartularium Cluniacense mss.

Bibl. du roi, n° 5459, fol. 269.

 

Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus &c. ut in duabus proxime praecedentibus usque Gaufridi de Vern, archidiaconi, Iterii de Petragoris archidiaconi, Petri de Chauze, archidiaconi, Constantini, Heliae de la Cropta, Petri de Cauzada, Raimondi Brantosmensis abbatis, Heliae Goeth de Sto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa, et ut haec donatio, &c. usque Gaufridi de Vern archidiaconi, S. Iterii de Petragoris archidiaconi, S. Constantini, S. Heliae de la Cropta, S. Petri de Chauzada. Facta est autem haec carta VIIII kal. novembris, anno vero ab Incarnatione Domini MCXLIIII, epacta III, concurrente III, indictione VI, praesidente in sede Romana, domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum duce existente.

 

 

FB. Ci-dessous la même charte telle qu’elle a été retranscrite dans le Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, par Alexandre Bruel.

 

24 octobre 1144

Recueil des chartes de Cluny

N° 4088, tome 5, p. 440-441

 

Ego Gaufridus, Dei gratia Petragorice sedis episcopus, Petro, Cluniacensis monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus, tam presentibus quam futuris, quod Rainaldus, pie recordationis predecessor noster episcopus, dedit canonice et concessit clericorum suorum consilio, Hugoni, predicti monasterii abbati, et successoribus suis ecclesiam Sancti Johannis de Rochenac. Porro cum Cluniacensis monasterii monachi ad prefatam ecclesiam ab abbate suo missi in ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi presentarent, surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure et profana successione predicte ecclesia capellaniam invaserunt, et quorumdam nobilium laicorum perverso patrocinio, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt. Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio pape, cui de supradicto illicito ausu conquesti fuerint, et nobis, qui querelam eorum de eadem injuria multotiens suscepimus, justitie cui deesse non debemus incumbentes, atque etiam apostolice jussioni obedientes, sepedicte ecclesie capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo destruatur, Petro, abbati Cluniacensis monasterii, ac successoribus suis tali tenore ut monachi ecclesie de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum, quem postmodum Petragoricensi episcopo, prout justum est, presentare provideant. Damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii et omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Hec autem donatio facta est in manu Helie, prioris ecclesie de Rocenac, consilio clericorum Petragorice sedis, Petri de Nanclar archidiaconi, Gaufridi de Vern archidiaconi, Petri de Chauze archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmensis abbatis, H. Goetti de Sancto Asterio, Rannulfi prioris de Anissa. Et ut hec nostra donation certior et firmior habeatur, hanc cartam sigillo nostro muniri fecimus et propria manu subscripsimus. Signum Gaufridi episcopi. Signum Petri de Nanclar archidiaconi. Signul Gaufridi de Vern archidiaconi. Signum Petri de Cauze archidiaconi. Signum Constantini. Signum Iterii de Peiregors, archidiaconi. Signum Helie de la Crobta. Signum Petri de Cauciada.

 

 

Fol. 174 r°

1240

Priorum de Berbezillo et de Roncenac.

Cartularium Cluniacense mss.

Bibl. du roi, n° 5459, fol. 231.

 

Reverentissimo domino patri in Christo Hugoni, summa Dei providentia abbati Cluniacensi, humiles priores de Berbezillo et de Roncenac, salutem, et debitam in omnibus obedientiam usque ad mortem. Cum nos pro mandato vestra atque licentia nuper apud Sanctum Laurentium de Bercego personaliter accederemus causa inquirendi utrum G. prior ejusdem loci, par visitatores anni praeteriti amotus fuerat a dicto loco, et qualiter absque vestri gratia ibidem se intruserat post modum, mandantes nobis in super quod eum amoveremus ab eodem loco, si fuerat amovendus et si forte contra mandatum vestrum inobediens esse praesumeret aut rebellis, vobis rescriberemus, et ut praeterea per captionem corporis sui, si necesse esset eundem cogeremus, assignantes ei mansionem apud Mouigon &c. Anno 1240, sexta feria post festum beati Jacobi.

 

Ib. fol. 226

... sunt prioris Sti Eutropii Sanctonensis de subscriptis.

 

Reverendo ac venerabili patri suo domino Stephano Dei gratia Cluniacensi electo frater G. humilis et indignus prior Sti Eutropii Xanctonensis et camerarius in pieta via salutem et tam debitam quam devotam in omnibus obedientiam paternitati vestrae significare decrevimus quod cum ad partes de Roncenac accessissemus, et statum et conversationem monachorum ibidem residentium inquisissemus, quaedam vilis muliercula veniens in nostra praesentia, quendam filiorlum suum adducens, dicens et asserens quod filium suum, quem secum ad duxerat Willermus sacrista de Roncenac genuerat, et de alio de quo ipsa erat praecincta ipsam impregnaverat, et in praesentia ipsius prioris de Roncenac et prioris de Monteberulphi et de Bercego et aliorum plurium hoc juravit. Tandem a proborum virorum consulti consilio, videlicet a praedictorum priorum de Roncenac et de Monteberulphi dictum mulieris de scribi fecimus, et ipsi sigillum suum apposuerunt. Quapropter illorum consilio, ad paternitatem vestram, dictum Willermum transmittimus corrigendum, ut vos, secundum vestrum placitum, emendetis prout

 

 

Fol. 174 v°

videritis expedire. Declaramus ad haec vobis, quod cum prior de Castegna ab isto migrasset saeculo, nos de domo consulti, ac proborum virorum consilio praecipimus Willermo, sacrista de Roncenac, ex parte vestra, sperantes quod illam de qua Cluniacensis ecclesias per quatuor annos suum censum perdiderat emendaret et in bono statu rediret. Ipse vero illuc ire non voluit, et sic se taliter excusavit, quod vos ipsum praebueratis priori de Roncenac coadjutorem, et ab illo loco illum mutare nullatenus poteramus.

 

Na. Etienne etoit abbé de Cluni en 1234, 1235, 1233, 1239, 1169, 1163, &c. On trouve ibid. fol. 64 et 65 une charte où sont nommés ledit Etienne abbé de Cluni, et G. prieur de St Eutrope de Saintes, et camerarius in Pictavia, du samedi après la fête de St Mathieu apôtre, l’an 1233. Ainsi la charte précédente est d’environ le même tems, et de l’année de l’élection du même Etienne.

 

 

Fol. 175 r°

Extract. e catalogo abbatiarum, prioratuum, decanatuum, abbatiae,

seu monasterio Cluniac. subditorum.

Bibl. Cluniac., D. Marmier, col. 1733.

 

De provinciis Pictaviensi et Santonensi.

Decanatus S. Joannis de Roncenaco, Petracoriensis diocesis, qui est de tredecim decanatibus qui dantur in beneficium, ubi debent esse decano non computato, octo monachi, et debent ibi celebrari quotidie duae missae, et debet ibi fieri eleemosyna assidue.

 

Prioratus de Villagarda, subditus decanatui de Roncenaco.

 

Ib. col. 1736.

Sequuntur prioratus, sive domus unitae ad mensam priorum provinciae Pictaviae.

Monachaes de Vileboys, de mensa decani de Roncenaco.

Domus de Anixa, subdita decano praedicto.

 

 

Fol. 176 r°

1143 ou 1144

Copie d’un cartulaire de Cluni, écrit de la main de Baluze

Mss. de la Bibl. impériale, coté n° 5459, fol. 288 et 289.

 

Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, quod Rainaldus piae recordationis praedecessor noster episcopus dedit canonice et concessit, clericorum suorum consilio, Ugoni praedicti monasterii abbati et successoribus suis, ecclesiam Sancti Joannis de Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Porro cum Cluniacensis monasterii monachi ad praefatam ecclesiam, ab abbate suo missi in ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi praesentarent, surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure, et profana successone praedictae ecclesiae capellaniam invaserunt, et quorundam nobilium laicorum perverso patrocino, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt. Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio papae, cui de supradicto illicito ausu conquesti fuerant, et nobis qui querelam eorum de eadem injuria multotiens suscipimus, justitiae, cui deesse non debemus, incumbentes atque etiam apostolicae jussioni obedientes, saepedictae ecclesiae capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo destruatur, Petro abbati Cluniacensis monasterii et successoribus suis, toti tenore ut monachi ecclesiae de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum, quem postmodum Petragoricensi episcopo, prout justum est, praesentare provideant, damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii, et omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Haec autem donatio facta est in manu Heliae prioris ecclesiae de Rocenac, consilio clericorum Petragoricae sedis, Petri de Nanclar, archidiaconi, Gaufridi de Vern, archidiaconi, Petri de Chauza, archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmensis abbatis, H. Goeth de Sancto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa. Et ut haec nostra donatio certior et firmior habeatur, hanc cartam sigillo

 

 

Fol. 176 v°

nostro muniri fecimus et propria manu subscripsimus. S. Gaufridi episcopi. S. P. de Nanclar, archidiaconi. S. G. de Vern, archidiaconi. S. P. de Cauze, archidiaconi. S. Constantini. S. Iterii de Peiregors, archidiaconi. S. Heliae de la Cropta. S. Petri de Caucida.

 

1143

Carta de ecclesia de Rochenac.

Mss. de la Bibl. impériale, coté n° 5459, fol. 289.

 

Ego Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, &c. (comme dans la charte précédente, jusqu’à ces mots) Gaufridi de Vern, archidiaconi, Iterii de Petragoris, archidiaconi, Petri de Chauze, archidiaconi, Constantini, Heliae de la Cropta, Petri de Cauzada, Raimondi Brantosmensis abbatis, Heliae Goeth de Sancto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa. Et ut haec donatio &c (usque) Gaufridi de Vern, archidiaconi, S. Iterii de Petragoris, archidiaconi. S. Constantini. S. Heliae de la Cropta. S. Petri de Chauzada. Facta est autem haec carta VIIII kal. novembris anno vero ab incarnatione Domini MCXLIIII, epacta III, concurrente IIII, indictione VI, praesidente in sede Romana Domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum duce existente.

 

Na. Baluze a sans doute mal lu la date de cette charte, car les notes chronologiques dont elle est accompagnée se rapportent à l’année 1143 et non pas à 1144.

 

 

Fol. 177 r°

25 octobre 1143

Bibl. Sebus à Guichen. fol. 488.

 

Carta Gaufridi Petragoricensis episcopi continens confirmationem donationis ecclesiae S. Joannis de Rochenac, ecclesiae Cluniac. factae per Rainaldum, episcopum Petragoricensem ejus praedecessorem. 8 kal. novembr. anno vero ab incarn. Domini IIII, III epacta 3, concurrente 4, indict. 6, praesidente in sede Romana domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum duce existente.

 

Na. Tous les caractères chronologiques ci-dessus conviennent à l’année 1143.

 

 

Fol. 178 r°

22 janvier 1329

Arch. de Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. XIII, part. I, fol. 347 v°, ep. 923 (vol. 89).

 

Dilectis fil. Arnaldo de Monteacuto, monacho monasterii Moysiacensis, Cluniac. ord., Caturc. dioc. salutem.

Religionis zelus &c. cum itaque nuper dilecto filio Bernardo de Genebreda, decano decanatus de Rocennaco, Cluniac. ord., Petrag. dioc. dicto monasterio Cluniac. Maliconen. dioc., immediate subjecti ac per ejus monasterii monachos soliti gubernari, de prioratu de Longavilla, dicti ordinis, Rothomagen. dioc., per nostras certi tenoris litteras mandaverimus provideri, ac propter hoc, dictus decanatus &c. vacaret &c. nos premissorum meritorum tuorum obtentu, volentes tibi gratiam facere specialem, decanatum predictum cum omnibus juribus &c., conferendum &c. &c. Datum Avinion. XI kal. febr. anno tertio decimo.

 

 

Fol. 179 r°

De decanatu de Rocenaco.

Pancarte de l’évêché.

 

Prioratus sive decanatus de Rocenaco ordinis Cluniacensis, taxatus pro decima ad XX libr. et valet communi existimatione VIC libr. dictae mon. ex quibus prior sive decanus facit abbati Cluniac. pensionem annuam IICL libr. et tenet sex socios monachos dicti monasterii, et spectat ad collationem dicti abbatis Cluniacensis.

 

Spectant ad collationem decani de Rocenaco :

            Prioratus de Villa-Gardella taxatus ad ... , valet communiter C libras.

            Prioratus de Anessa taxatus ad ... , valet communiter C libras.

In nullo istorum nominatorum nisi prior.

 

Habet etiam praefatus decanus praesentationem aliquarum ecclesiarum curator in dioecesi Petragor. et Sarlat. prout continetur in capitulis earumdem.

 

Item in prioratu de Sto Privato ordinis S. Benedicti taxato pro decima ad XII libr. valet communiter IIICL libr.

 

Ex quibus prior facit pensionem annuam abbati Aurelianensi XX libr. Petragor. et tenet duos socios &c. ut supra et spectat ad collationem dicti abbatis, et ecclesia curata dicti loci spectat ad praesentationem dicti prioris. (Saint-Privat dépende de l’abbaye d’Aurillac).

 

Unitae decano de Rocenaco, ordinis Cluniac.

Ecclesia de Villaboy, valet pro vicario X libr.

Ecclesia de Vallibus, valet pro vicario X libr.

Ecclesia S. Eparchis, valet pro vicario XII libr. (3 Peyrat).

 

 

Fol. 179 v°

Ambo in dioecesi Sarlatensi.

 

Decani de Rocenaco.

Ecclesia de Cogulot, tax. ad L solidos, valet communiter XL libr.

Ecclesia de Villa-Gardel, tax. ad XL solid., valet communiter XXX libr.

 

 

Fol. 180 r°

Abbaye de Saint Astier

 

 

Fol. 181 r°

Table chronologique

Archives du chapitre de St Astier

 

 

Fol. 182 r°

Année

 

Pages

1013

Charte de fondation de l’abbaye de Saint Astier.

40

Avant 1081

Charte par laquelle Guillaule de Montberon, évêque de Périgueux fait donation de l’archiprêtré de Neuvic à Hélie Goeth.

10, 22

Avant 1081

Autres chartes concernant l’église de Neuvic (voyez ci-après année 1116 et 1099).

10, 11, 12

Avant 1081

Donation faite à S. Astier des églises de Douzillac, Chantérac, St Germain de Salembre.

10, 11, 12

1094

Charte par laquelle Rainaud, évêque de Périgueux confirme un décret rendu dans un concile tenu à Bordeaux, par Amé archevêque de Bordeaux. Ce légat du St Siège, pour terminer le différend qui s’étoit élevé entre les deux chapitres de Périgueux et celui de Saint Astier, sur le droit de sépulture de plusieurs seigneurs du Périgord, dans le cimetière de Saint Astier, que ce dernier chapitre pretendoit lui appartenir. (voyez ci-après page 14).

5

1099

Charte par laquelle Rainaud, évêque de Périgueux, fait donation à Saint Astier de l’église de St Pierre de Neuvic.

16, 43

1099

Autre copie de la charte de donation de l’église de Neuvic à Saint Astier, laquelle fut confirmée dans la suite par Gérard, évêque d’Angoulême & légat &c.

22, 43

1099 (v. st.)

Charte par laquelle Rainaud évêque de Périgueux fait donation à Saint Astier de l’église de St Etienne de Bouzac.

14

 

 

Fol. 182 v°

Année

 

Pages

1101

Jugement prononcé par Pierre évêque de Limoges, administrateur de l’évêché de Périgueux pendant l’absence de l’évêque Rainaud, sur la constestation qui s’étoit élevée entre les chanoines de Saint Astier d’une part et les religieux de l’abbaye de Baigne en Saintonge.

34

1113

Charte par laquelle Guillaume évêque de Périgueux donne à Saint-Pierre & au confesseur de Saint-Astier et sa congrégation les églises de Segonzac et de Douchapt & la chapelle de Vernode.

16

1116

Charte par laquelle Guillaume évêque de Périgueux, donne à Saint-Astier l’église de Saint Pierre de Neuvic en son entier.

24

1116

Autres chartes relatives à l’église St Pierre de Neuvic.

43

1122

Charte contenant la suite chronologiquz des évêques de Périgueux depuis Frotaire de Gourdon jusqu’à Guillaume d’Auberoche, et le dénombrement des donations faites par eux au chapitre de Saint Astier depuis sa fondation.

23

1144

Charte par laquelle Raimond évêque de Périgueux confirme la donation de plusieurs églises au chapitre de St Astier par les évêques ses prédécesseurs.

7

1158

Charte de Raimond, évêque de Périgueux par laquelle il confirme un privilège accordé à l’abbaye de Saint Astier par Radulphe, évêque de Périgueux, un de ses prédécesseurs.

13

 

 

Fol. 183 r°

Année

 

Pages

1158

Bulle du pape Allexandre III qui confirme les droits, biens, &c. de l’abbaye de St Astiern avec plusieurs beaux privilèges.

14

1209

Testament d’Hélie Einerz par lequel il fait un legs à St Pierre de St Astier.

38

1219

Acte concernant Archambaud II comte de Périgord, fils d’Hélie Talairand le jeune.

27

1238

Acte dans lequel il est fait mention d’Archambaud II, comte de Périgord.

38

1239

Vidimus fait par Pierre, évêque de Périgueux, de deux actes concernant Archambaud II comte de Périgord.

27

1241

Transaction passée entre Hélie Talayrand comte de Périgord, & le chapitre de Saint-Astier, sur quelques différends survenus entr’eux.

26

1248

Acte passé dans le réfectoire de St Astier, par Arnaud de St Astier, donzel seigneur de Crognac, en faveur de l’abbé & du chapitre de Saint Astier.

1

1249

Bulle du pape Innocent IV adressée à l’abbé d’Aubeterre, en faveur de l’abbé et chapitre de Saint Astier.

9

1252

Acte passé dans le cloître de St Astier.

4

1253

Accord passé entre l’abbé & chapitre de St Astier, d’une part, & Hélie Talayrand, donzel, seigneur de Grignols, assisté de Fergand Chambe... seigneur d’Estissac son tuteur.

36

 

 

Fol. 183 v°

Année

 

Pages

1253

Acte concernant Pierre Sirvent senéchal de Périgord.

39

1254

Bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre de l’église séculière de St Astier par laquelle il confirme les chanoines dans le droit d’élire leur abbé.

15

1256

Transaction passée entre Archambaud III comte de Périgord & le chapitre de St Astier sur les différends élevés entr’eux.

26

1256

Acte qui fait mention d’Itier, abbé de St Astier.

39

125...

Acte passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Hélie Talayrand seigneur de Grignols, au sujet de l’hommage du tiers du château vieux de Grignols, que Raymond de Grignols tenoit en fief du chapitre.

39

1264

Accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier, d’une part, et le commandeur des templiers en Aquitaine, au sujet d’une certaine redevance que le chapitre disoit lui être due par la maison d’Andrivaux.

38

126...

Vente faite par Hélie Talayrand donzel, seigneur de Grignols.

38

 

 

Fol. 184 r°

Année

 

Pages

1276

Vente faite par Archambaud III comte de Périgord à l’abbé & chapitre de St Astier, de la part & portion qu’il avoit sur le péage de St Astier, c’est à dire les deux cinquièmes du droit qu’il avoit sur certaines maisons, playdures, & jardins, situés à St Astier, qu’il tenoit du chapitr & pour le prix de 6000 sols monnoie courante.

17, 30

1276

Supplique adressée à Hélie, évêque du Périgord, par Archambaud comte de Périgord.

27

1279

Vente faite par Raimond Ayz, donzel de Vernode, à l’abbé & chapitre de St Astier, de 30 s. de rente dans paroisse de Douchapt.

1

1285

Donnation faite au chapitre de St Astier par Hélie Faussantz, du droit des .... qu’il disoit lui appartenir héréditairement à raison de la garde de la tour de Craunhac.

38

1292

Quittance donnée par le receveur des cens et revenus du pape dans les provinces de Bordeaux et d’Auch, à l’abbé & église de St Astier de la somme d’un marbotin d’or, de cens, dû chaque année à la chambre apostholique, par ladite église, dont il étoit du quarante cinq années d’arrérages.

45

1317

Hommage rendu par Hélie Taleyrand seigneur de Grignols à l’abbé Archambaud & au chapitre de St Astier sous le devoir d’une lance compétente

39

 

 

Fol. 184 v°

Année

 

Pages

1317

Acte capitulaire dans lequel on fait mention d’Archambaud, abbé de St Astier

36

1323 ou 1324

Acte concernant Jean de Batrito ou Bataito, chanoine de St Astier et chapelain du pape Jean XXII

10

1325

Lettres patentes du roi Charles le Bel par lesquelles il fait défense à Bernard de Rupemagota, chevailier, déput au Périgord, de troubler l’abbé & chapitre de St Astier dans l’exercice de leur justice.

31

1331

Procuration donnée par Fortanier, abbé et le chapitre de St Astier.

31

1333

Reconnoissance faite par une tenance située dans la paroisses de Saint Astier.

36

1335

Acte passé dans l’assise du sénéchal à Périgueux, par lequel le procureur de l’abbé & chapitre de St Astier, se rend appellant d’un jugement prononcé par le juge du duché d’Aquitaine, à l’occasion d’une femme convaincue de vol, que le juge royal avoit fait arrêter au préjudice de la justice du chapitre.

31

1335

Fondation de la chapelle ou vicairie de St Jean-Baptiste dans l’église de St Astier par Guillaume Meschin, chanoine de St Astier, pour remplir les intentions testamentaires de feu Guillaume Meschin évêque de Dol son frère.

15

 

 

Fol. 185 r°

Année

 

Pages

1340

Prise de St Astier par les troupes de roy d’Angleterre, commandées par Raimond de Montaud, seigneur de Mussidan, et Guillaume Aramond de Rauzan, seigneur de Madillan, capitaine pour le roi d’Angleterre.

27

1343

Vente de fonds dans la paroisse de Tocane. Il est fait mention dans cet acte d’un moulin à vent.

36

1361

Lettres de sauvegarde données par Jean Chandos au chapitre de Saint Astier.

36

1361

Lettre de Jean Chandos par lesquelles il maintient le chapitre de Saint Astier dans ses droits, libertés et privilèges, après qu’il a eu fait le serment d’obéissance à l’Angleterre.

30

1369

Lettres de Thomas de Wattersara, sénéchal de Périgord a de Querci, contenant des lettres d’Edouard fils ainé du roi d’Angleterre dattées du 8 mars 1368 (v. st.) par lesquelles est enjoint aux habitans de la ville et parroisse de St Astier de faire le guet, arrière guet, garde et réparation à ladite ville de St Astier.

31

1376

Acte dans lequel est nommé N. Taleyrand.

38

1386

Sauvegarde accordée par le Roi Charles VI à l’abbé & chapitre de St Astier.

13

1338

Acte concernant Pierre des Mortiers abbé de St Astier.

10

1400 (v. st.)

Acte par lequel Pierre évêque de Périgueux confirma, dans une assemblée tenue au château de Plazac, l’élection de Guillaume Segelosir, abbé de St Astier faite par le chapitre le 10 octobre précédent.

2

 

 

Fol. 185 v°

Année

 

Pages

1400 (v.st)

Acte de prise de possession de l’abbaye de St Astier par Guillaume Segelosii.

9

1409

Transaction passée entre Guillaume Segelosii abbé de St Astier, & N... de la paroisse de St Médard de Limeuil près Mussidan.

10

1418

Convocation d’une assemblée du chapitre de St Astier dans l’église de St Germain de Salembre, parce que le lieu de l’église de St Astier étoit occupé par les ennemis pour procéder à l’élection d’un abbé de St Astier, après la mort de Guillaume Segelosii.

25

1422

Acte capitulaire par lequel les chanoines de St Astier indiquent une assemblée pour l’élection d’un abbé, attendu que Hugues de Castespire se disoit leur abbé étoit pourvu d’un autre bénéfice &c...

15

1441

Provisions pour le bénéfice cure de St Sulpice de Romagnac donnée par Hélie évêque de Périgueux.

26

1448

Acte concernant Hélie évêque de Périgord.

26

1451

Assence faite par Jaubert Paradoulx abbé de Saint Astier.

39

 

 

Fol. 186 r°

Année

 

Pages

1457

Acte dans lequel est nommé Jaubert Reguier, abbé de Saint Astier.

1

1458

Actes concernant Jaubert Reguier abbé de Saint Astier.

9

1476

Actes capitulaire, dans lequel est nommé Louis de Salignac, abbé de Salignac, protonotaire du Saint Siège, &c.

21

1479

Acquisition faite par Louis de Salignac protonotaire du St Siège & abbé de St Astier, & Raimond de Salignac, seigneur de Magnac, Rouffiac, Jumilhac, & le Chapdeuil.

1

1482

Quittance au chapitre de St Astier par le receveur des deniers du pape en France, de la somme d’un marbotin d’or, évalué à 20 s. de cens, dû chaque année à la chambre apostolique par ladite église.

48

1486

Nomination à un canonicat de l’église d’Aubeterre par Jean de la Place, abbé de l’église séculaire et collégiale de St Sauveur d’Aubeterre & 3 chanoines.

26

1500

Enquête faite pour constater l’exemption du chapitre de St Astier des taxes imposées sur le clergé par les évêques de Périgueux pour leur joyeyx avènement.

32

 

 

Fol. 186 v°

Année

 

Pages

1503

Procès-verbal entre le chapitre de St Astier et Marguerite de Latour dame de Grignols.

39

1503

Reconnoissance faite à Jean de Beaupoil ou prévôt seigneur de la Forie, de Masdurant, Montboyer et de la maison noble de la Prévôté, située à Grignols pour une maison dans la parroisse de Bruc.

36

1515

Bulle du pape Léon X en faveur de l’abbé & chapitre de Saint Astier.

37

1518

Vente faite à Leon de Belcier (dattée par une erreur du notaire de l’an 1018).

39

1519

Acte dans lequel est nommé François de St Marsault, sénéchal de Périgord.

1

1520

Acte concernant François de Taleyrand, prince de Chalais, & seigneur de Grignols.

36

1522

Acte dans lequel est nommé Jean de Chaumont, abbé de St Astier.

17

1524

Acte concernant Louis de Chaumont seigneur de Labatut, dans la parroisse de St Astier.

1

1525

Acte concernant Jean de Chaumont, abbé de Saint Astier.

14

1535

Acte concernant François de Chaumont, abbé de Saint Astier

1

 

 

Fol. 187 r°

Année

 

Pages

1594

Nomination faire par le chapitre de St Astier assemblé, de la personne d’Antoine Laurensoz, prêtre, bachelier en droit canon, pour abbé de St Astier (sans la participation du roi).

20

1596

Notes sur les terres de l’Aiguillac, de Lauche, & Tocane, lesquelles seront confisquées sur la Renaudie, chef de la conjuration d’Amboise, & rendues en 1596 par le roi au sieur de la Jarte.

39

1602

Bulles du pape Clément VIII en faveur de Damase de Turenne, pour l’abbaye de Saint Astier.

16

1608

Acte capitulaire dans lequel est nommé Damase de Turenne, abbé de Saint Astier.

25

1608

Acte de Monsieur Martin, évêque de Périgueux, datté de l’hermitage de Merlandes.

1

1609

Acte capitulaire dans lequel est nommé Damas ou Damase de Turenne, abbé de Saint Astier.

38

1612

Acte capitulaire dans lequel est nommé Arnaud Raveau, abbé de Saint Astier.

21

1615

Autre acte capitulaire concernant le même abbé.

38

 

 

Fol. 187 v°

Année

 

Pages

1652

Acte capitulaire concernant la citation de la ruine du pillage de la ville & de l’église de St Astier, par le capitulaire (?, capitaine ?) Balthazar & ses troupes dans le temps de la Fronde.

18

1652

Procès-verbal du pillage de l’église & ville de Saint Astier.

29

....

Armes d’un abbé de Saint Astier (de la maison de Chaumont) gravées au dessus de la grande porte de l’église de Saint Astier.

49

 

Fin

 

1094

Jugement rendu en assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation des chapitres de Périgueux et de Saint Astier au sujet de la sépulture de Gui de Mussidan, pour lequel il est ordonné qu’il sera enterré au cimetière de l’église de Saint Astier.

5

 

 

Fol. 188 r°

4 août 1013

Charte de fondation de l’abbaye de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

En marge : La 1e ligne est en lettres majuscules entrelacées. M. Leydet l’a figurée.

En marge : Praeceptas quae modo litterae patentes in futurum, indiculi in praesens dabantur, dit M. Mabillon, De re diplom. pag. 4 A.

 

Precepto Presagotaris superni noscitur sanccitum fore a patribus ut sanctae Dei aecclesiae (en marge : le mot aecclesiae pour ecclesiae, se trouve dans le diplome de Clovis le jeune. Mab. De re diplom., tab. 18, p. 377 à la dernière ligne, mot 3e) portio a seculi comtemptoribus adtributa per manus pauperum amplissimo coeli secretario condatur, et captivi pro temporum oportunitate redimantur ; juxta quae doctoris gentium voce. Qui aecclesiae altario serviunt de eodem participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae aecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno adplaudit tripudio ; gaudetque de insatiabili Cristi tyrocinio. Quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste devicto celica scandi ; quorum pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se ...tinens (forte retinens), operante Christo, miraculorum illustratur gloria, nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non esse mortuorum, sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint, illuminentur, daemoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis saeculi turgidi amatores, saeculi vanitate postposita, de suis rebus sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt suffragia ; credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in saecula. Ex quibus nonnulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus construxerunt coenobia, ubi ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica saeculi tempnes lubrica, devote Dei obsequntur monita (en marge : il reste au bout de cette ligne l’espace de 3 ou 4 mots en blanc, ce qui prouve que ceci n’est qu’une copie outre le défaut de sceau ni de vestige de sceau, les signatures sont toutes de la même main que celle du texte, mais cette copie est du temps même ; la forme des caractères le démontre évidemment, Leydet) laudum melodia. Hac de causa ego Radulfus, favente

 

 

Fol. 188 v°

Deo praesul, auctoritate Domni apostolici N. (forte Nostri) Benedicti, atque domni archiepiscopi Siguini Burdigalensis aecclesiae matris, unanimo consensu, cum contribulibus (en marge : contribules, id est consanguinei cognati, qui sont d’une même lignée ; glossaire de Ducange) Grimoardo et Raimundo, necne (pour necnon) Grimoardo et Hislono episcopis, et fratribus eorumdem Aymerico, Arnaldo, Geraldo, atque eorum consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis nati sunt, vel nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto statuamus firmissimo, ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli ac sancti Astherii, stabilis maneat, ita ut a nobis praefinitum est, atque monstratum et a pluribus cognitum, cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum pratis, silvis, aquis, cum terra culta et inculta quae ad locum pertinet, et ea quae … (en marge : ici est un vuide de 2 ou 3 mots, ce qui suit a linea) sunt a canonicis, vel danda a posteris, pro salute … (en marge : autre vuide des 2 tiers de la ligne ; les mots a priscis a linea) a priscis auctoribus probari poterit posse affirmari per judicii demonstrationem, atque palestrite certamen. Hic namque memoratus pater, ut antiqui ferunt, et locorum status ubi mansit, monstrat, hujus loci incola fuit, heremiticam vitam ducens, soli Deo militare studuit. Quaeque (en marge : déchiré ; peut être quamquam) vitae jus et actio ha[bebatur incog]nita, testimonio tamen probatissimorum virorum potest probari ; qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad ejus tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit vitam, dignatus est operari, eum inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium et quamvis sit incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus, credendum tamen verissime hunc de quo loquimur patrem ; quia in vita sua, in honore principis apostolorum, hanc construxit basilicam quae pro antiqua vetustate ad solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano nomine Hislono, in hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse nulli incertum est. Constitui autem placet in hoc nostro

 

 

Fol. 189 r°

praecepto, juxta consueta canonicarum, esse praelatum nomine Aaccium (en marge : Aacius 1er abbé de Saint Astier ; je crois qu’il faut Adacius), sub tali censura, ut regulariter juxta instituta canonica conservetur. Postque ejus discessum, non secundum personarum acceptionem, sed secundum vitae meritum, et sapientiae doctrinam alius in loco ejus constituatur praelatus, et cuncti sequentium similiter. Si qui vero hoc nostrum praeceptum ausu temerario presumpserint ex auctoritate sanctae et individuae Trinitatis, sanctique Petri apostolorum principis, in quem et per quem quamvis indignis nobis potestas data est ligandi atque solvendi, sint anathemizati, ita ut, secundum psalmistam, deleantur de libro viventium, et cum justis non scribantur. Et fiat vita eorum brevis, maledictionemque talem obtineant, qualem obtinuit Giezi ab Heliseo propheta, ut non desit de domibus eorum lepra, dampnationemque duplicem ut Antochius, qui domum Dei depredatus est, patiantur. Sicut scriptum est de eo, et de ejus similibus, duplici contritione conterat eos Dominus Deus noster.

Signum regis Rotberti, anno regni ejus XXV, ab incarnatione vero Domini anno millesimo XIII. S+ domni Radulfi episcopi. S+ domni Siguini archiepiscopi. S+ Grimoardi episcopi. S+ Hisloni episcopi. S+ Grimoardi vicecomitis. S+ Raimundi fratris ejus. S+ Aimerici. S+ Arnaldi. S+ Geraldi. S+ Heliae. S+ Gauzfredi vicarii.

Firmatum est hoc praeceptum, II nonarum augusti, ab Arnaldo presule, congregationi que ejus, Helia consul.

 

En marge: 4 août 1013. On peut intituler aussi cette pièce : Praeceptu Radulfi Petrag. episcopi quo bona ecclesiae Sti Asterii confirmantur, statuitur que ut canonicus ordo ibide regulariter conservetur.

 

Cette charte est en parchemin de 2 pieds de haut ou environ et autant de large, contenant quarante ligne d’écriture d’un très beau caractère, d’une encre fort noire. Il ne paroit pas qu’il y ait eu de sceau au bas ni ailleurs, les seings sont de la même main que le corps de la charte ; ainsi ce n’est qu’une copie, mais faite dans le temps même de l’acte ou très peu temps après ; ce que dénotent la forme des caractères. On en a figuré plusieurs dans cette copie ici insérée. Transcript dans les archives du chapitre de Saint Astier, mot à mot par Mr. Leydet, chanoine régulier de Chancellade, le 16 septembre 1774.

 

 

Fol. 190 r°

FB. Cet acte partiel est un duplicata de l’acte de fondation donné ci-dessus, avec quelques variantes orthographiques.

1013

Fondation de l’abbaye de St Astier

Archives du chapitre de St Astier.

 

Precepto Presagatoris superni noscitur sanccitum fore a patribus, ut sanctae Dei aecclesiae portio a seculi contemptoribus ad tributa per manus pauperum amplissimo coeli secretario condatur, et captivi pro temporum oportunitate redimantur.

 

 

Juxta quae doctoris gentium voce. Qui aecclesiae altario serviunt. De eodem participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae aecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno adplaudit tripudio ; gaudetque de insatiabili Cristi tyrocinio. Quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste devicto celica scandi ; quorum pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se ...tinens (forte retinens), operante Christo, miraculorum illustratur gloria ; nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non esse mortuorum, sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint, illuminentur, daemoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis saeculi turgidi amatores, saeculi vanitate postposita, de suis rebus sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt suffragia ; credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in saecula. Ex quibus nonnulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus construxerunt coenobia, ubi ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica saeculi tempnes lubrica, devote Dei obsequntur monita

Laudum moelodia. Hac de causa ego Radulfus, favente Deo praesul, auctoritate Domni apostolici N. (forte Nostri)

 

FB. La suite de l’acte manque....

 

 

Fol. 191 r°

FB. Le texte présenté sur ce feuillet semble correspondre à des extraits de la chronique de Guitres, présentée sur ce site :

http://www.guyenne.fr/Publications/Chronique_Guitres/etudes_familles_palatines_JDepoin.htm

 

Bibl. du roi, fonds de Gaignieres, vol. 508. 20.

 

... Alcherius, vir strenuissimus ... edifficato castello suo Riblairac videlicet, uxorem duxit, ex qua duos genuit filios, primo nomen imponens Adaicium, secundo Aldagerium, iste quidem Aldagerius, dono et adjuterio Guilhermi Taleranni, Petragoricorum consulis, primus condidit Moysida. Acaptaverunt autem hii duo fratres a domino Petragoricen. episcopo castellum et honorem de Sancto Asterio &c.

 

... Grimoardus quoque vicecomes duxit uxorem de Montinac cui erat nomen Dea, quae peperit et Alaaz, Engolismensem comitissam, et Ameliam Petragoricorum comitissam. Raymundus vero illius germanus duxit uxorem de Angla, quae peperit et Raymundum vicecomitem. Hedifficaverunt autem uno eademque tempore Grimoardus vicecomes atque Raymundus congregationem sancti Asterii honorifice, necnon abbatiam sanctae Guistrensis ecclesiae, talem in illis legem ac consuetudinem ponentes, consilio baronum suorum, quod videlicet quicumque ab eisdem proconsulibus et ab eorum sequacibus in suis honoribus aliquid fevaliter teneret, vel a procreatione illorum vicecomitum, foret tenendus, si praedictis congregationibus et illorum monasteriis quoquo modo dari placeret ab heredibus jure hereditario, illud ambae possiderent ecclesiae, absque aliquo juris eorum retinaculo, pro inde regni Francorum monarchiam rege Roberto regente, cuique praedictarum ecclesiarum dona fecerunt propria &c.

 

... Adaicius ... ex secunda conjuge, quae fuit de Monte Alto, ipsum tertium genuit filium, quem suo vocavit nomine qui tempore multo Asteriensem, rexit ecclesiam, cujus tumulatio fit in Sancti Asterii capitulo &c.

 

 

Fol. 192 r° - 193 r°

Essai de généalogie,

d’après un manuscrit concernant l’abbaye de Guitres

au diocèze de Bordeaux.

31 juillet 1818.

 

FB. La généalogie, découpée dans le manuscrit en deux parties et présentée sur deux pages, est donné ici sur une seule.

 

 

Fol. 194 r°

1013

Charte de Radulfe de Scoraille, évêque de Périgueux, par laquelle il confirme à l’église

de St Astier, ses biens et possessions, y fonde un chapitre, ou congrégation de chanoines,

à qui il désigne pour chef, un prélat nommé Aaccius ; et fait faire une enquête en présence

de plusieurs évêques et seigneurs, sur la vie et les actions de saint Astier, confesseur,

dont l’église avoit été rétablie dans le siècle précédent, par Hislon, évêque de Toulouse.

 

Precepto presagotaris superni noscitur sancitum fore a patribus ut sanctae Dei ecclesiae portio a seculi temptoribus adtributa per manus pauperum amplissimo coeli secretario condatur, et captivi pro temporum oportunitate redimantur ; juxtaquae doctoris gentium voce : qui aecclesiae altario serviunt de eodem participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae ecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno adplaudit tripudio, gaudetque de insatiabili Christi tyrocinio, quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste devicto coelica scandi.

Quorum pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se retinens, operante Christo, miraculorum illustratur gloria. Nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non esse

 

 

Fol. 194 v°

mortuorum, sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt, quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint, illuminentur, demoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis seculi turgidi amatores, seculi vanitate postposita, de suis rebus sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes limina, devote poscunt suffragia, credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in secula. Ex quibus nonnulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus construxerunt coenobia, ubi ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica seculi tempnes lubrica, devote Dei obsequntur monita laudum melodia.

Hac de causa ego Radulfus, favente Deo presul, auctoritate Domni apostolici N. Benedicti, atque domni archiepiscopi Siguini Burdegalensis aecclesiae matris, unanimo consensu, cum contribulibus Grimoardo et Raimundo, necne Grimoardo et Hislono episcopis, et fratribus eorumdem Aimerico, Arnaldo, Geraldo, atque eorum consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis nati sunt, vel nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto statuamus firmissimo, ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli, ac sancti Astherii, stabilis maneat ; ita ut a nobis prefinitum est, atque monstratum et a pluribus cognitum, cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum pratis, silvis, aquis, cum terra culta et inculta quae ad locum pertinet, et ea quae … sunt a canonicis, vel danda a posteris, pro salute … a priscis auctoribus probari poterit posse affirmari per judicii demonstrationem, atque palestrite certamen. Hic namque memoratus pater, ut antiqui ferunt, et locorum status ubi mansit, monstrat. Hujus loci incola fuit, heremiticam vitam ducens, soli Deo militare studuit. Quaeque (en marge : seu quamquam) vitae jus et actio habebatur incognita ; testimonio tamen probatissimorum virorum potest probari, qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad ejus tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit

 

 

Fol. 195 r°

vitam, dignatus est operari. Eum inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium, et quamvis sit incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus, credendum est tamen verissime hunc de quo loquimur patrem, quia in vita sua, in honore principis apostolorum, hanc construxit basilicam, quae pro antiqua vetustate ad solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano nomine Hislono, in hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse nulli incertum est. Constitui autem placet in hoc nostro praecepto, juxta consueta canonicarum, et praelatum nomine Aaccium.

 

FB. La fin de l’acte n’est pas donnée dans le manuscrit.

 

 

Fol. 196 r°

17 juillet 1099

Archives du chapitre de St Astier.

 

Ego Rainaldus Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus d’Oleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire Iherosolimam

 

 

Fol. 196 v°

Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante, Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donation et concessio anno M. XC. VIIII, XVI kal augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.

 

Original en parchemin, scellé, le sceau perdu, il n’en reste que les lacs, ou attaches en cuir.

 

 

Fol. 197 r°

1099 (v. st.) (5 février 1100)

Archives du chapitre de St Astier.

 

Summae et incomparabilis deitatis nomine Ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.

 

Original en parchemin scellé, le sceau perdu.

 

N.B. En 1100, Pâques tomba le 1er avril ; par conséquent le jour des nones de février (le 5), qui dans les années communes aurait été un lundi fut cette année un dimanche (la sexagésime) parce que l’année étoit bissextile.

 

 

Fol. 198 r°

1100 (n. s.)

Charta Rainaldi Petragoricensis episcopi qua S. Asterio canonicis

concedit ecclesiam de Bousac.

 

Summae

 

 

et incomparabilis deitatis nomine Ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Alto Cornu scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est, domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt

 

 

Fol. 198 v°

Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.

 

Original en parchemin, le sceau perdu, aux archives du chapitre de St Astier, vu et transcrit en 1790.

 

 

Fol. 199 r°

1101

Jugement prononcé par Pierre, évêque de Limoges, administrateur de l’évêché de Périgueux

durant l’absence de l’évêque Rainaud, sur le différend qui s’étoit élevé entre les chanoines

de St Astier et les religieux de Baigne en Saintonge.

 

In nomine Domini Jhesu. Ego P. gratia Dei Lemovicensium presul, fr... (fratribus) sancte matris instituta aecclesiae canonice recipientibus (en marge: huc usque 1a linea cartulae, cujus latitudo 20 pollic., altitudo 17 pollic., continens 23 lineas scripturae, 8 vel 9 lineis distantes. FB. pollic. abréviation pour pouce). Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum (en marge: il ne l’avoit donc plus lors de la date de cette charte) teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Cristi Hierosolimam bajulans nobis commisit, plures ejusdem episcopatus tam clericorum quam monachorum lites nostris auribus insonuisse. Unde ceterum postponendo numerositatem, ad memoriam placuit revocare omnium que orthodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii, et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nam priusquam pontificati ordine gravaremur, ad huc tenentes nomen decani sancte Burdigalensis aecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse et justicia hujus querimonie a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse. Referebant itaque monachi domnum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum aecclesiarum fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assentientes, itidem resonabant immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domni R. presulis obnixe preferebant. Sed quia, non ommes in omnibus idem sentiunt, canonicorum cartulae dono W. episcopi

 

 

Fol. 199 v°

praemunita adquiescimus, ipsis canonicis jure jurando fidem asserentibus ; consilio namque et judicio nostrorum archidiaconarum, tam Lemovicensium quam Petragoricensium, quorum nomina subscribuntur, ydoneum fore duximus quatinus ...entenaria (en marge : les premières lettres de ce mot sont déchirées) praedictorum canonicorum (en marge : un mot effacé ; forte veritas) jure jurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione praescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi praefatis in aecclesiis requirebant, super manu nostra legitime dimiserunt. Dumque adhuc utrasque manus teneremus commisit, firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se, suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram praedictarum aecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo nostro firmavimus insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus. Anno millesimo C. I., [feria] VII, VII kal. novembris, luna I., epacta nulla., conc. I., indiccio X.

Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragorice sedis et Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemozine sedis, Helia de Cassens praecentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Geraldo Gramma... (en marge : Grammatico, forte, qui fuit postea episcopus Engol.), Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet ; et ex laicis vero Helias de Bordelia, cum filio Eblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aymericus Cauvini. De monachis Sancti Sycarii ad fuit Austendens prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de Laisla. Diffinicionem hujus dilatate quaerimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassen, W. Botela,

 

 

Fol. 200 r°

Petrus Bi (en marge : forte Bernardi), Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassen, Helias Gohet ; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.

 

Ex autographo. Le bas du parchemin est replié, et on y voit quatre trous quarrés, pour passer les deux queues du sceau, dont l’attache même est perdue. Leydet.

 

 

Fol. 201 r°

1113

Archives du chapitre de St Astier.

 

Anno domini M° centesimo XIII, ab ortu Christi, feria IIa, kal. octobris, luna XXVII, epacta XXIII, indictione octava, ego W. Dei gratia Petragoricensium episcopus, in Christi nomine, dono et concedo Sancto Petro et S. Astherio, eorumque congregationi ecclesiam S. Mariae de Secuzac (Segunzac), et ecclesiam de Dupchac, capellam de Vernode &c. Interfuerunt autem huic dono, apud aecclesiam Sti Petri de Canteirac, Raimundus de Sto Asterio, cujus dom... Helias de Sto Asterio, Stephanus de Vernode, Drogo Mathola, Stephanus de Sauzet.

 

Ex autographo, en parchemin scellé.

 

 

Fol. 202 r°

1116

Chartes concernant l’église de St Pierre de Neuvic, et la donation

qui en fut faite à l’abbaye de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Ego W. Dei gratia Petragoricensis episcopus, praesentibus et futuris notum facere studui, animae meae salute, et bonae conversationis clericorum Sti Asterii perseverantia considerata, aecclesiam Sti Petri de Novovico totum et integram Sto Astherio fuisque servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum possidendam concessisse, susceperant autem hoc donum canonici Sancti Astherii Helias Goeth praecentor, Petrus de Caminello, et Aimericus frater ejus, sacrista, et Bernardus de Duziliaco. Interfuerunt autem huic dono Aldebertus Lemovicensis decanus et W. de Nanclaro (en marge : Guillaume de Nanclars, depuis évêque de Périgueux, étoit chanoine de St Astier), archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse perhibentur. Facta est autem haec donatio et concessio in coro Sti Astherii, feria V, XII kal. madii, luna IIII, anno M° C. XVI ab incarnatione Domini, concurrente VI, epacta IIII, indictione VIIII, Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico regnante in Frantia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus comitibus.

Ego W. Petragoricensium episcopus subscripsi + (en marge : cette croix est en encre rouge dans l’original, et la seule figure de cette couleur dans toute cette charte).

Ego Aldebertus Lemovicensis decanus subscripsi +

Ego W. de Nanclaro subscripsi +

Antecessores etiam nostros praedictam aecclesiam donasse et concessisse, probatorum virorum assertione compertum est.

 

En marge : Ceci est à linea dans la même charte, et à la suite de l’acte précédent.

W. de Monte Berulphi Petragoricensis episcopus eandem aecclesiam in manu Bernardi praecentoris Sancti Astherii, sub testimonio Ramnulphi Leuzici (en marge : Teurac), sacerdotis et sacriste Sti Astherii et Arnaldi de Cassens, egregii militis donavit et concessit.

 

 

Fol. 202 v°

En marge : ceci encore à linea dans la même charte et à la suite de l’acte précédent.

Quin etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc praedictam aecclesiam de Novo Vico, S. Astherio, ejusque servitorubus consilio Helie de Teurath, et Bernardi de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae donavit et concessit et ipsi, consilio Rainaldi episcopi eandem aecclesiam S. Astherio dederunt, susceperunt autem hoc donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista Sti Astheriii, et Petrus de Caminello, cum W. de Botetta, interfuerunt autem huic dono Geraldus de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens, praecentor beati Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est haec donation et concessio a Rainaldo pie recordationis episcopo anno M° XC° VIIII°, XVI kal. augusti, die dominica, in capitulo S. Astherii, luna XXV, concurrente V, epacta XXVI, indictione VII.

 

En marge : ceci encore à linea dans la même charte et à la suite de l’acte précédent.

Ego Geraldus Dei gratia Engolismensium episcopus et Stae Romanae aecclesiae legatus, donationem et concessionem aecclesie Sti Petri de Novo Vico, Sto Astherio, a praenominatis episcopis factam apostolica auctoritate, confirmavi et suscripsi + et hanc cartam hujus donationis memoratricem signo meo signavi.

 

Ego W. de Nanclaro Petragoricensis episcopus dona corroborans subscripsi +.

 

Toute l’écriture de ces 4 a linea est de la même main. Les croix ne sont pas semblables, et sont faites sans doute par les évêques dont il y est question. Cette charte est l’autographe, long de 9 pouces, en parchemin. On voit encore au bas de la charte, deux trous quarrés où passoient les attaches des sceaux, qui sont actuellement perdus. (arch. de St Astier).

Il y a encore un vidimus de cette charte, fait le pénultième jour du mois de juin 1643, signé Gareau notaire. Mr. Leydet a copié la charte originale et la copie vidimée.

 

 

Fol. 203 r°

Chartes concernant l’église de Neuvic.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Rogatu et supplicatione nobilium virorum Bernardi de Veirinas, Novicensium archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac, ejusdem archidiaconatus archipresbyteri, domnus W. Dei gratia Petrag. episcopus dedit et concessit Heliae Goeth tenorem Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis, quasdam videlicet partes archipresbyteratus Novicensis. Aliud siquidem supplicantibus hac de causa Helia de Cassens cantore beati Frontonis et Arnaldo Guillelmi Petragorico sedis archidiacono, dominus Guillelmus episcopus eidem Heliae Goeth concessit et honorifice auctorizavit quidquid sibi deinde ipse Helias a praedictis personis Bernardo et Geraldo pacifice posset adipisci in eorum saepius nominatis honoribus. Interfuerunt autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus de Sarnac. Secundo quoque anno sequenti, assensu et consilio Petri de Caminels, famosissimi clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo delectabilis memoriae laici Constantini de Goet, Bernardus de Veirinas integerrime concessit ac dedit archipresbyteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Heliae, annis quibus Novicenses debentur paratae, dicens simul et asserens sub testimonio et reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et Rainaldi piae recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis, Geraldus de Sarnac archipresbyteratus Novicensis honorem a se suscepisse, multoque temporis spacio obtinuisse, octavo autem supervenirente anno qui a primo superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene jam nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal. septembris, apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio

 

 

Fol. 203 v°

infra nominatorum Heliae Goeth, archipresbyteratum Novicensem, salva reverentia domini episcopi, et in fiducia archidiaconi honorifice et amicabiliter dedit et hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris ipsa die censualibus renduis eum vestivit Folcaldi presbiteri et canonici Petragoricae sedis, Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici ejusdem Petragoricae sedis, Petri Matholae, Heliae de Sarnac, (deux mots déchirés ; forte suo testimonio) hujusmodi donis pate factum est domino episcopo quosdam praesignata dona subdote volentes usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi, XI kal. decembris, in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus Guillelmus episcopus praedicta innovando dona, rursum Heliae Goeth dedit et concessit Novicensem archiprebyteratum cum tota integritate.

 

Ego Geraldus Dei providentia Engolismensium episcopus et Stae Romanae ecclesiae legatus, donationem et concessionem Novicensium archipresbiteratus, ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et subscripsi, et hanc cartam hujus donationis memoratricem sigillo meo signavi. Ego Guillelmus de Nanclaro Stae Petragoricensis sedis archidiaconus subscripsi. Ego Ricardus gloriosae Engolismensium sedis praecentor subscripsi. Ego Raimundus piae Burdigalensis ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus Burdigalorum archidiaconus subscripsi.

Postera namque die venerabilis dici illius quo domnus W. Dei gratia Petragoricorum episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias decanus

 

 

Fol. 204 r°

Petragoricae sedis in dormitorio Sti protomartyris Stephani existens, cum nobilibus viris Radulpho praeposito videlicet et Arnaldo Guillelmi archidiacono, Gerardo de Corn, Helia de Cassens, necne Helia Calver. Medio quoque eodem residente episcopo, ipse decanus Heliae Gorth pacifice dedit et honorifice concessit archipresbyteratum Parducensem cum censualibus eidem p...tationi attinentibus. Ampliavit autem hoc donum ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum synodis et paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sti Germani de Salambre. Dedit etiam eidem Heliae decanus ecclesiam Sti Martini de Parduz, consilio domni Willelmi episcopi ipse namque domnus episcopus simul et Helias decanus haec eadem fecerunt dona ipsi Heliae, priusquam pontificati decoraretur insula idem episcopus, dum maneret electus in capitulo Sti Stephani XII kal. junii, consilio Folcaldi praecentoris, Arnaldi Engolismensium Thesaurarii, Bernardi episcopi, Heliae Chaluerii.

Ego Geraldus Dei gratia Sanctae Romanae ecclesiae legatus subscribens. Hoc Parducci privilegium Heliae Goeth a karissimis nostris factum apostolica auctoritate confirmo, utque auctoritate maneat, sigilli mei munimine circumdo. Ego W. de Nanclaro archidiaconus subscripsi.

 

Ex autographo pergam. pluribus sigillis (nunc avulsis) sigillato. En très beaux caractères et fort grands.

 

 

Fol. 205 r°

1144

Lettre de Raimond évêque de Périgueux

 

Raimondus Dei gratia Petragoricensis ecclesiae licet indigne dictus episcopus venerabili Gauzfredo Sti Asterii abbati totique capitulo eorumque successoribus in perpetuum ; evangelicae veritatis ratione docemur quod qui petit accipit et qui quaerit invenit pulsanti apperitur juanua, justis itaque petitionibus facilis prebendus est assensus ut benigna devotio levem sortiatur effectum. Quapropter dilecte in Christo fili Gauzfrede Sti Asterii abbas tuae benignae petitioni et caeterorum fratrum domino in monasterio Sancti Asterii servientium facilem praebemus assensum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, secundum veterarum possessionem investituras, de quibus ecclesiam Sancti Asterii, largitione regum, seu predecessorum nostrorum, seu consulum, seu aliorum principum, vel quorumlibet fidelium donis, temporibus nostris investitam esse cognovimus, vel que in futurum canonice acquirere poteritis, authoritate Dei et beatorum appostolorum Petri et Pauli, et nostra confirmamus, et in perpetuum ratum haberi concedimus. Sed quaecumque scripto commendatur, facilius ad memoriam reducuntur ; hanc confirmationem nostram scripto commendari, et sigilli nostri authoritate muniri volumus et precipimus. Et haec est possessionis summae, quam vobis confirmamus : capella castri Sancti Asterii, ecclesia Sancti Petri de Novovico, totam et integram, ecclesia Sancti Petri de Monesteirol, capella de Montepavonis, ecclesia Sancti Johannis de Menesplet, ecclesia Sancti Aquilini, ecclesia Sancti Sulpicii, ecclesia Sanctae Mariae de Segonzat, ecclesia Sancti Petri de Dupchac, capella de Vernode, ecclesia Sancti Stephani de Bouzac, ecclesia Sancti Martini de Parduz, capella Sancti Bartholomei de Chamillac, necnon ecclesiam de Sancti Leonis, et medietatem ecclesiae Sancti Medardi de Limoil, et ecclesiam Sancti Martini de Laster, tibi dilecte in Christo fili Gauzfride abbas et archidiacone, successoribusque tuis in monasterio Sancti Asterii canonicam vitam professis, donamus, et donando confirmamus. Interfuere autem huic dono et confirmationi dominus Helias Goet, archipresbyter, et Helias abbas de Cancellata, et Raymondus de Marzac, et Petrus Grimoardi, et Elias de Marolio, et Arnaldus de Monclar, et Petrus de Sancto Chrispino, capellanus noster, et Gauzfridus, notarius noster, et Bernardus de Duzillac, et Petrus Salomonis, et Boso consul. Hoc autem donum factum est anno ab incarnatione Domini M.C. XLIIII, epacta XXV, indictione VIII, concurr. VI, tempor. Lucii pp., regnante Ludovico rege, Rudello et Bosone consulibus.

 

 

Fol. 206 r°

Vers 1159

Bulle confirmative du pape Alexandre III des droits de l’abbaye de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Alexander episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Heliae, abbati ecclesiae Sti Asterii, et ejusdem ecclesiae canonicis, tam praesentibus quam futuris, &c.

 

Bulle confirmative des droits, biens, &c. de l’abbaye de St Astier, avec beaucoup de beaux privilèges. Copie du commencement du XIVe siècle, à la suite de l’acte précédent, qui est de 1158, sans vidimus, sous une forme non probante. Mr. Leydet avoit d’abord écrit à la marge : ainsi la sécularisation se seroit faite sous Alexandre III, ou vers ce tems là, mais il a rayé cette note.

 

 

Fol. 207 r°

Juin 1209

Archives du chapitre de St Astier.

 

In nomine &c. quod ego Helyas Cinarz speciator volens seculum relinquere, et monasterium intrare, in mei bona et sana memoria existens, super bonis et juribus in territorio natalis soli ad me pertinentibus, sic ultimam voluntatem meam non ad testamenti substantiam, sed ad perpetuae firmitatis memoriam ordino et dispono. In primis pro salute animae meae relinquo in perpetuum et concedo Sto Petro et Sto Asterio, et ejusdem monasterii servitoribus, super tertiam partem Clibani, &c. Acta et laudata sunt haec in .... junii anno Domini M°CC° nono. Testes sunt &c.

 

Praeterea est sciendum quod ad preces praedicti Elyae Cinartz dominus Magal, et (mot déchiré), consules Montispavoni, ad majorem rei firmitatem, et ne aliqua dubieras vel questio hiis referri possit, presentem publicam cartam sigillis suis muniri praeceperunt et ipsa sigilla fecerunt imponi.

Scellé de 3 sceaux, en parchemin, ex autographo.

 

 

Fol. 207 v°

1217

Archives du Vatican, registre du pape Honor. III, cot. Bullar. an. I, II, tom. I, ep. 491.

 

Cantori Petrag., Ar. de Sto Hasterio, Sti Hasterii et magistro B. Albaterren. canonici Petrag. dioc.

Dil. fil. &c. Datum Anagnie, V kal. julii (27 junii) ponficatus nostri anno primo.

(voy. mon recueil sur la maison de St Astier).

 

Le pape les charge d’examiner l’affaire qui étoit entre les églises de St André et St Séverin de Bordeaux.

 

 

Fol. 208 r°

1212

Cartulaire de l’abbaye de Chancelade, fol. 5 v°

 

Ramnulfus Dei gratia Petragoricen. episcopus, universis ad quos littere esse pervenerint, salutem et pacem cum veritate diligere. Noveritis quod bone memorie Archambaldus, vir nobilis, quondam comes Petragoricensis, in extremis laborans, Deo et Sancte Marie de Cancellata et fratribus ibidem Domino servientibus, in testamento legavit L solidos censuales Burdegal. monete, vel unam marcham argenti, in terris et redditibus quos habebat apud Sanctum Asterium, vel in castellania, assignavit eosdem, et precepit Helie Meschini, B. Comtal, et Helie Reginaldi, ballivis suis, ut eleemosinam istam fideliter dictis fratribus solverent annuatim. Dicti vero fratres pro hac eleemosina eidem Archambaldo tenentur annis singulis, anniversarium celebrare. Testes autem sunt isti, Stephanus abbas de Cancellata, P. Gauselm cellararius, P. Delbruil sacrista, W. de Sancto Silano, Emeno de Petragora diaconus, Hel. de Dobla medicus, et Hel. de Petragora et B. de

 

 

Fol. 208 v°

Clarmon milites, et B. Jafet et P. Seguini et Gaubertus clientes, et multi alii.

Hoc factum fuit in Cancellata in manu nostra, anno gratie M° CC° XII°, Innoc. ecclesie Romane presidente, Philippo rege Francorum, J. rege Anglorum, episcopatus nostri anno quarto.

 

 

Fol. 209 r°

28 mai 1238

Lettres d’Archambaud, comte de Périgord, qui fait des dons à l’abbaye de St Astier.

Fragment d’un vieux cartulaire fort gâté en plusieurs endroits.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Universis presentes litteras inspecturis, Archambaldus, comes Petrag salutem in Domino Jesu Christo. .... que donationem, seu adquisitionem terre, quam fecit capitulum [S. Asterii] ad opus ipsius ecclesie seu nomine ipsius ecclesie, olim fecit ab abbatibus et ... que terra est inter pontem Sti Asterii et ulmos, et .... sita, et que ad feodum de Mouriac, que a nobis movet, pertinebat ... et si quod juris seu domini in ipsa terra haberemus, quittamus et concedimus ecclesie Sancti Asterii supradicte ; volentes que ipsam perpetuis temporibus ... pacifice et quiete ; omnibus successoribus nostris inhibentes ... dictam ecclesiam, vel possessores ejusdem de cetero inquietare presumant. In quorum testimonium, sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum Petrag., V kal. junii, anno Domini M° CC° XXX° octavo.

 

 

Fol. 210 r°

12 octobre 1241

Lettre de Hélie Taleyrand, comte de Périgord.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Helias Talairandi, comes Petragoricen. omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus universis, quod cum nos contra ecclesiam Sancti Asterii et villam, super molendinis ejusdem loci, et silva quadam que Lavaure vulgariter apellatur, et quadam pleisdura, que est ante portam ipsius ecclesie, in qua fuit quondam aula comitis, sicut credebamus, pedagiis et rebus aliis movissemus in presentia domini P. Petragor. episcopi questionem. Dicta ecclesia omnia firmiter deneganti, et hac occasione, ecclesie predicte et suis, per nos et nostros dampna gravia evenissent, super quibus et aliis questionibus, contra nos gravem de ponebat ecclesia questionem. Tandem in dictum episcopum et Raimundum de Sauzeto, militem, nos et pars adversa, juramento supra Sanctam Crucem et evangelia prestito, compromisimus in hunc modum ; quod quicquid inde dicerent humiliter reciperemus, et fideliter servaremus. Ipsi vero deliberatione per habita, dictum suum taliter promulgarunt :

quod nos pro nobis et posteritate nostra, questiones predictas et alias si quas habebamus, vel habere poteramus, ecclesie et ville remitteremus et in perpetuum quittaremus. Pari modo ecclesia Sancti Asterii et villa omnia dampna que propter hoc incurrerant, et omnem questionem quam erga nos habere poterant, nobis penitus condonarent, remittentes nobis et nos ipsis, in osculo pacis omnes injurias et rancores. Adiecerunt etiam dicto suo, quod pedagium illud quod bone memorie Archambaudus, comes Petragor. pater noster vendiderat precio mille sol. Burdegalen., ecclesie memorate, et homines quos habebat apud Sanctum Asterium, dicti pedagii levatores, videlicet Willelmum Meschi et fratres suos, Audoinum et P. Comtal, ecclesia predicta pro bono pacis et amicicie nobis resignaret, retenta tamen sibi, in illis ratione mansionis, ville, ordinaria et solita potestate. Que quittacio sive remissio incontinenti ab utraque parte in presentia dicti

 

 

Fol. 210 v°

episcopi facta fuit. Addiderunt etiam arbitrando quod nos pro resignatione et quittatione predictis, personas clericorum et hominum ipsius ville cum omnibus bonis suis, universitatis et singulorum bona fide defendamus viriliter et potenter. Nec per nos, nec per nostros in bladagiis, vel aliis exaccionibus quibus cumque ecclesie vel suis molestia inferatur, injuria, violentia vel gravamen, ecclesia etiam et villa nos semper diligat et honoret ipsa tamen ecclesia cum villa et hominibus suis, bonis et possessionibus universis, quieta et libera remanente ab omni honere servitutis. Si vero per nos, vel per nostros pacem istam contigerit violari, nos tenemus ex virtute prestiti juramenti emendam facere congruentem infra mensem, computandum a die qua fuerimus requisiti, et ecclesia pari modo, si per ipsam vel per suos pacem contigerit violari. Si tamen infra mensem predictum, interveniente impedimento legitimo, de violatione non fuerit satisfactum, neutra partium rea p...carii teneatur, si per Petragor. episcopum qui pro tempore fuerit, parata fuit alteri parti facere justiciam vel amorem. Hoc arbitrium sive dictum fuit a dictis episcopo et milite prolatum, et a partibus sponte receptum ad pontem Sancti Asterii, quarto idus octobris anno Domini M° CC° XL° primo, presentibus B. de Genestis, et Rai. Vigerii de Quinta et de Biras archipresbiteris, W. de Creissac notario domini episcopi, Helia de Rupe, G. de Malaiolas, Hel. de Minzac militibus, Nanterio serviente domini regis Francie (en marge : sur Nanterius, voyés mémoire de Périgueux p. 46, n° 13, année 1241), et comitis Pictaven., capitulo Sancti Asterii cum abbate et magna parte populi ejusdem loci, et pluribus aliis ad hoc specialiter convocatis. In cujus rei memoriam et testimonium veritatis, nos ecclesie Sancti Asterii sepedicte presentes litteras sigilli nostri munimine roboratas duximus concedendas.

 

Original en parchemin, le sceau est tombé, il n’en reste que l’attache, au cordon qui est en soye.

 

 

Fol. 211 r°

1249

Note sur la bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre de St Astier.

 

Bulle du pape Innocent IV adressée à ... abbé Albaterrensis, en faveur de abbat. et capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc. qui avoient représenté que les prébendes étant fort diminuées &c. Datum Lugduni non. aug. pontific. nostri anno septimo.

 

En marge : Innocent IV élu le 25 juin 1243, et Innocent III élu le 8 janvier 1198.

 

1254

Bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre de St Astier.

 

Innocentius &c. dilectis &c. capitulo seculari ecclesiae Sancti Asterii Petrag. dioc. salutem &c. Cum itaque, sicut ex tenore vestrae petitionis accepimus in ecclesia vestra sit abbas secularis et esse consueverit ab antiquo, cujus electio ad vos dignoscitur pertinere. Nos vestris supplicationibus inclinati, voleis auctoritate presentium, indulgemus ut non obstantibus aliquibus generalibus litteris ab apostolica sede ac ejus legatis, super quorum cumque provisione de dignitate vel personatu, aut

 

 

Fol. 211 v°

abbatia vel beneficio impetratis, per quas non fit jus alicui acquisitum, vel etiam impetrandis cujus cumque tenoris existant , cum abbatiam ejusdem ecclesiae vacare contigerit, vobis per electionem canonicam de persona idonea in abbatem providere postitis. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc nostrae concessionis infringere, vel &c. Datum Anagniae, VII kal. octobr. pontif. nostri anno duodecimo.

 

 

Fol. 212 r°

1258

Note sur une bulle du pape Alexandre IIII adressée à l’abbé et chapitre de St Astier.

 

Bulle du pape Alexandre IIII adressée à l’abbé et capitulo secularis ecclesiae Sti Asterii. Datum Anagniae II id. martii, pontif. nostri, anno quinto.

 

Alexandre IV, élu le 25 octobre 1254.

 

 

Fol. 213 r°

FB. feuillet difficilement lisible, aussi bien recto que verso, dans la reproduction de la BnF.

1258

 

.... hommage au chapitre de St Astier de la moitié d’une maison qui fut autres fois de Raymond de Grignolz avec une ... laquelle ... près de la ... de la byes ... seize dans le castro de Grignolz et la moitie que ledit Chabot tient dudit .... soubz le devoir de douze deniers ensemble pour ce qu’il a .... la paroisse de St Medard près Mussidan ... croptam in veteri castro et pertinentiis et pour deux jardins possedés par Helyes Ademar et Grimouard.

 

1271

Acte entre le chapitre de St Astier et Hélyes de Talerand.

 

Acte entre le chapitre St Astier et Helyes de Talerand par lequel est narré que Raymond de Grignolz avoit ... testiam partem castri et dominii de Grignolz de la directité dudit chapitre et que ... de l’ancien chasteau avoint esté transferés sur le nouveau et que despuis ... dudit Raymond de Grignolz estoit devenue ... Helyes ... et Galterius Prepositi pour raison de quoi et de tout ce qu’ils tenoit en la chastellenie de Grignolz il est narré qu’ils

 

 

Fol. 213 v°

avoient randu l’hommage lige lequel Helyes de Talerand ... sur ... hommages et a faict un fief desdites choses et ... sextiers de froment augmentes par le chapitre pour raison ... quoy il faict serment de fidelité et donne une lance pour le droit d’acapt, lesquels deus sextiers .... le chapitre promet en assigner un sur le molin dudit ... sur la riviere de Lisle dans un ans un autres fonds avec promesse par ledit chapitre de faire rendre audit ... et Prepositi de l’hommage audit Talerand.

 

1278

Vente de deux sextiers de froment de rente par Hélyes de Talerand au chapitre de St Astier.

 

Vandition de deux sextiers de froment de renthe par Helyes de Talerand au chapitre St Astier sur le meynement de .... en la paroisse de St Aquilin ou est dit et est a savoir que le chapitre est obligé ... deux sextiers froment en augmentation de fief que ledit Helyes de Talerand avoue tenir dudit chapitre qui est tel sçavoir la troisiesme partie castri et dominii castri veteris de Grinholio ... ses apartenances in castro et castellanie de Grignols avec tout le droit et devoir que ledit Helyes de Talerand assere avoir sur le meynement de Gymel en la paroisse de ... ensemble le four de Grignols lesquelles .. confesse tenir en fief dudit chapitre soubs un hommage ... et ... d’une lance qu’il doit ... randu et payé et .... assigne en augmentation de fief lesdits deux sextiers de froment vandus.

 

FB. Le bas du fol. 213 v° (5 lignes) est illisible sur la copie de la BnF.

 

 

Fol. 214 r°

5 juin 1262

Quittance de l’abbé et chapitre de St Astier.

Inventaire de Montignac, fol. 237, ch. 13,

des obligations, acquets et payements, n° 44.

 

Quittance de l’abbé et chapitre de St Astier de la somme de 3000 sols, faite au comte de Périgord, confessant icelle somme avoit receu et faire despescher lettres scellées de leur scelz, du 5e juin l’an 1262, avec promesse desdits abbé et chapitre de rendre audit comte ce qu’ils avoyent heu de luy.

 

1268

Inventaire de Montignac, fol. 225, ch. 12,

cotté des alienations &c, n° 14.

 

Lettre contenant pacte de rachapt, baillé par l’abbé et chapitre de St Astier, à Archambault comte de Périgord, des rentes, droicts et devoirs, à eulx par ledit comte venduz, du lundy devant St Jean Baptiste l’an 1268.

Scellées et collées sur le doz.

 

 

Fol. 215 r°

29 avril 1264

Archives du Vatican, registre cot. Urb. IV, Bullar. an. III et IV, tom. IV, fol. 46 v°, ep. 99.

 

Officiali Burdegalen. et Magistro Iterio dicto de Templo, subdiacono nostro, canonico Petragor.

Petitio dil. filii Bernardi dicti de Petit, canonici secularis ecclesie Sancti Asterii Petrag. dioc. nobis exhibita continebat quod cum olim inter ipsum ex parte una, et ... abbatem et capitulum ejusdem ecclesie ex altera, super provisione sibi facta auctoritate apostolica &c. Quare petebatur a nobis pro parte dicti B. ut sententias pronunciationes et condempnationes hujusmodi, apostolico curaremus munimine roborari. Nos itaque ipsius B. supplicationibus inclinati quod ab eisdem magistro B. et card. super hiis factum est, ratum habentes et gratum, illud, nonobstante &c. duximus confirmandum. Quo circa mandamus quatenus vos, vel alter vestrum per vos, vel per alium, seu alios, sententias pronunciationes et condempnationes easdem executioni debite demandare curetis &c. Datum apud Urbem Veterem III kal. maii, anno tertio.

 

 

Fol. 216 r°

21 mai 1264

Archives du Vatican, registre cot. Urb. IV, Bullar. an. III et IV, tom. IV, fol. 320, ep. 1686.

 

Archiepiscopo Burdegalen.

Personam tuam honorare volentes faciendi recipi unum de clericis tuis in ecclesia Sti Asterii Petragoricen. dioc., in qua non est, ut dicitur, certus canonicorum numerus institutus, nec distinctio prebendarum, nisi alias per nostras litteras similem gratiam in eadem ecclesia fueris consecutus, in canonicum et in fratrem, et providendi sibi de bonis ejusdem ecclesie sicut uni ex aliis canonicis ipsius ecclesie, necnon compescendi contradictores &c. auctoritate tibi presentium liberam concedimus facultatem. Datum apud Urbem Veterem, XII kal. junii anno tertio.

 

 

Fol. 217 r°

1264

Accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Guy de ... ville,

commandeur des templiers d’Aquitaine au sujet de certains devoirs

auxquels la maison d’Andrivaux étoit tenue envers le chapitre de St Astier.

 

Guido ... villa, domorum militiae in Aquitania praeceptor humilis, et ... ius (en marge : peut être Iterius) abbas et capitulum Sancti Asterii. Noveritis quod orta olim ... inter nos ... praeceptorem Aquitaniae ex una parte, nomine domus de Andrivals, et nos abbatem &c. super caseis vaccinis, trecentis piris d’Engoyscha, et duabus natis de succo (en marge : duabus natis de jucco ou junco : deux nattes de joncs), in quibus nos praefati abbas et capitulum dicebamus praefatam domum de Andrivals, singulis annis, in festo Sancti Asterii, nomine dev. (peut-être deverii) ; pro eo quod in possessione percipiendi a fratribus domus jm e doẽ tĩ (en marge : Lespine a mis un renvoi dans le texte, mais la note en marge est vide et ne donne pas d’explications sur les abbréviations) divina fuerimus querimonia non extabat, nobis fratre Guidone asserentibus hoc nobis praejudicii... n. imine generari (en marge : peut-être praejudicium non minimum ou non minime generari), quod ex gratia hujusmodi possessio erat orta. Tandem mediantibus bonis viris, inter nos amicabilis compositio intervenit talis ; videlicet quod fratres domus de Andrivals, perpetuo singulis annis in praedicto festo Sancti Asterii mittent (ou mitterent) nobis apud Sanctum Asterium circa tertiam dua natas, quarum una erit ad opus sedium claustri nostri, refectorio nostro adherentium, et altera ante altare beatae Virginis sub pedibus sacerdotis, et unum caseum vaccinum ad opus capellani ejusdem altaris, aliis duobus caseis vaccinis et trecentis piris remissis perpetuo et quittatis. Cujusmodi compositio nos praefati praeceptor, de fratrum nostrorum consilio et assensu, pro nobis et dicta domo ; et nos abbas et capitulum pro nobis et successoribus, approbamus dictam domum de Andrivals. Nos praeceptor, ad exequenda et complenda praemissa, ut ex pressum est superius, obligantes, fuit insuper expl... tum quod nos ad invicem diligamus caritative et bona fide bonum unius alterius inter nos partes procuretur. In testimonium omnium praedictorum, nos praedicti frater Guido, nos abbas et capitulum sigilla nostra praesentibus duximus apponenda. Sciendum tamen quod nunc .... natas et cascum praedictis procurabit a nobis abbate et capitulo ... dia. Datum sabbato post festum Penthecosters anno Domini M° CC° LX° IIII°.

 

 

Fol. 217 v°

Na. Commanderie d’Andrivaux paye à l’abbaye de St Astier un droit que je crois être ce qu’on appelle procuration, droit de gîte, &c. Le mot nos abbas et capitulum ... approbamus praedictam domum de Andrivals, me font soupçonner que primitivement les religieuses fondées à Andrivaux, étoient sous la jurisdiction et conduite des abbés de Saint Astier. Mais lorsque l’évêque de Périgueux les eut supprimées en 11..., pour y mettre les templiers, il est vraisemblable que les abbés de St Astier n’y consentirent pas, et ce ne fut qu’en cette année 1264.

 

 

Fol. 218 r°

6 septembre 1273

Archives du Vatican, registre cot. Gregor. X, Bullar. an. I ad IV, fol. 146, ep. XLIII.

 

Priori predicatorum et guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et archipresbitero ecclesie de Dupla, Petragor. dioc.

 

Cum sicut accepimus, dilecti filii Hugo de Rabeo, canonicus et Helyas Salomonis perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sancti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum et locum quos idem Hugo de perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem ecclesia, in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio prebendarum obtinent, ad invicem permutare affectent ; nos, ipsorum supplicationibus inclinati &c. mandamus quatenus, si est ita libera per vos, vel per alium, aut alios, ab Hugone et Helya predictis, canonicatus, loci et vicarie predictorum resignatione recepte, canonicatum et locum predicta eidem Helye prefatam vero vicariam eidem Hugoni, auctoritate nostra, si ejusdem ecclesie utilitas id exposcit, conferre et assignare curetis, ipsoque in illorum corporalem possessionem inducatis et defendatis inductos, facientes eundem Helyam loco ipsius Hugonis,

 

 

Fol. 218 v°

in canonicum et fratrem, ac predictum Hugonem ad predictam vicariam, in perpetuum vicarium in dicta ecclesia recipi, ac eis de illorum juribus &c. nonobstantibus &c. Datum Lugduni VIII id. sept. anno tercio.

 

 

Fol. 219 r°

1285

Helias Passautz fait un don au chapitre de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Helias Paussautz donne au chapitre de St Astier pro se et suis successoribus, presentibus et futuris, tertiam partem Mesagiorum, quam ad se dicebat jure hereditario pertinere, ratione portariae et custodiae Turris de Craunhac &c. Datum II nonas decembris anno Domini M° CC° octuogesimo quinto.

Ex authentico in pergameno.

 

 

Fol. 220 r°

1292

Archives du chapitre de St Astier.

 

Universis praesentis litteras inspecturis magister Raynaldus Bulgarelli de Anagnia, canonicus Messanensis, apostolicae sedis nuncius, collector censuum et debitorum sedis ejusdem in Burdegalensi et Narbonensi provinciis et regionibus, aliisque circa ipsos, salutem in Domino. Universitati vestrae innolescat tenore praesentium, quod nos, pro annuo censu unius marabotini auri, in quo ecclesia Sancti Austerii Petragoricensis dioecesis ecclesiae Romanae tenetur, pro quadraginta quinque annis proximo praeteritis, anno praesenti etiam computato, per manus venerabilis et discreti viri domini Heliae, abbatis ipsius ecclesiae Sancti Austerii, quadraginta quinque marabottinos auri pro camera domini papae recepimus, uno marabottino auri anno quolibet computato, et a tempore scilicet anno Domini M° CC° XL° VII° sicut in litteris auctoritate fratris Durandi, custodis fratrum minorum in Alvernia, olim collectoris censuum concessis, vidimus contineri. De quibus abbati et capitulo eidem ecclesiae, nos magister Raynaldus praedictus, nomine Romanae ecclesiae, quittationem, absolutionem et liberationem facimus vocantes nos de dicta quittaione recepta, quietos et bene paccatos ; salvo tamen in omnibus jure domini papae Rom. ecclesiae, si praedicta ecclesia (2 mots déchirés) de majori quantitate tenetur, et jure ipsius ecclesiae Sti Austerii (2 mots déchirés) per manus. In cujus rei testimonium presentes litteras nostro sigillo (2 ou 3 mots déchirés) abbati, et Nicholai notarii publici, et nunc nostri offici fideliter (2 mots déchirés) hiis capitulo duximus concedendas. Actum et datum (2 ou 3 mots déchirés) canonicis, testibus domino Raymundo Landrici et domino Arnaldo (1 ou 2 mots déchirés) canonicis Sancti Frontonis, Petro de Carophio, praeceptore (2 ou 3 mots déchirés), pluribus aliis, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo (1 ou 2 mots déchirés) ... VIIII mensis januarii, quintae indictionis, pontificatus domini Nicholai papae IIII, (déchiré) quarto (en marge : l’indiction 5 marque 1292. Nicolas IV élu le 15 février 1288, mort le 4 avril 1292),

 

 

Fol. 220 v°

et ego Nicholaus Magny pede de Trebis, imperiali auctoritate et nunc in officio magistri Raynaldi apostolicae sedis nuncii, notarius, &c.

Avec son sigle et de plus scellé. Acte original en parchemin, archives de St Astier.

 

 

Fol. 221 r°

13 août 1305

Archives du Vatican, registre cot. Clem. V, com. an. I, fol. 43 v°, ep. 136.

 

Dil. filio Archambaldo, abbati secularis ecclesie de Sto Asterio, Petrag. dioc.

Tui nobilitatis generis, tuaque grandia dona virtutum, super quibus apud nos multipliciter commendaris, merito nos excitant et inducunt ut personam tuam speciali prosequamur gratia et favore. Volentes itaque tibi, hujus nobilitatis et meritorum obtentu, gratiam facere specialem, tibi auctoritate presentium indulgemus ut fructus, redditus et proventus beneficiorum tuorum ecclesiacorum omnium que in quibus cumque ecclesiis obtines, etiam si personatus et dignitates existant, ubicumque moram traxeris, usque ad quinquennium codidianis distributionibus duntaxat exeptis, cum ea integritate percipere valeas, cum qua illos percipere si in ecclesiis in quibus beneficia ipsa obtines personaliter resideres, et interim in ecclesiis ipsis resideres, et interim in ecclesiis ipsis residere personaliter minime tenearis, neque ad id a quocumque compelli possis in

 

 

Fol. 221 v°

vitus. Nonobstantibus si non fecissi in predictis ecclesiis primam personalem residentiam consuetu et quibuslibet dictarum ecclesiarum statutis et consuetudinibus contrarii &c. Datum Burdegal. idib. aug. anno primo.

 

A la suite.

Dil. fil. archidiacono Xanctonen. et cantori de Albaterra Petrag. dioc. ac Talayrando de Sto Asterio, canonico Melden. ecclesiarum.

Nobilitas generis &c. Quo cirac discretioni vestre, per apostolica scripta mandamus quatenus vos, vel duo, aut unus vestrum, per vos, vel per alium seu alios, eidem Archambaldo, seu procuratori suo, ejus nomine, hujusmodi fructus, redditus et proventus faciatis per dictum quinquennium juxta hujusmodi concessionus nostre tenorem integre ministrari. Nonobsrantibus &c. Datum ut supra.

 

 

Fol. 222 r°

15 novembre 1305

Extrait d’un fragment de registre de Clément V.

Bibl. imp., vol. coté n° 4038 B, recueil de pièces pour l’histoire des papes, cap. LXIX, fol. 53.

 

Clemens, &c., dilecto filio Archambardo, filio quondam comitis Petragoricen., capellano nostro, abbati secularis ecclesie Sti Austerii Petrag. dioc. salutem &c. Sacrosancta Romana ecclesia devotos et humiles filios propensius diligere consuevit, et quos in sua reperit devotione ferventes favoribus honorare condignis, et specialibus gratiis confovere, ad personam itaque tuam, tue ac tuorum devotionis exigentibus meritis nobis gratam paterne benignitatis oculum extendentes, libenter ea tibi gratiose concedimus, ex quibus tibi salutis et status provenire valeat incrementum, peticio siquidem tua nobis exhibita continebat, quod licet tu conscientiam habeas scrupulosam, ex eo quod licet aliquibus excommunicationum, suspensionum et interdicti sententiis ab homine vel a jure prolatis, occasione abusionis litterarum apostolicarum, gravis injectionis manuum in clericos, et etiam violente, et transgressionis constitutionum provincialium et sinodalium, et ex aliis causis pluribus esses astrictus, tam in seculari Sti Asterii Petrag. dioc. abbatia, ac in majori et Sti Frontonis Petragoricen. ecclesiis, canonicatus et prebendas, et prioratum Sti Stephani de Litia, sine cura, qui nec dignitas, nec personatus existit, per capicerium monasterii Sti Martialis Lemovicen., ad quem de antiqua et diutius observata in ipso monasterio consuetudine, collatio prioratum ejusdem, ut dicitur pertinet ; abbate ipsius monasterii in remotis agente, vel monasterio ipso vacanter, tibi alias rite collatum, contradictione Roberti la Garda monachi, de super hoc opponentis nequaquam obstante, necnon quasdam decimas in Lectoren., et Petragoricen. dioc. tibi beneficiorum loco assignatas, et quosdam etiam reditus tibi per capitula dictorum majoris Sti Frontonis, ac Sti Austerii ecclesiarum, sub annuo censu concessos,

 

 

Fol. 222 v°

prout hactenus canonicis earumdem consuevere concedi nulla super eisdem sententiis absolutione habita es adeptus. Quare cupiens tue consciencie et salute consuli salubriter in hac parte nobis humiliter supplicasti ut tam super eisdem sententiis, de beneficio absolutionis quam super irregularitate et inhabilitate si quam horum occasione contraxerit, necnon labe simoniace pravitatis si forsan ea circa acquisitionem hujusmodi beneficiorum vel alias fores quoquomodo respersus ; et ut predicta taliter acquisita retinere licite possis, providere tibi misericoriterte benignitate apostolica dignaremur. Nos igitur qui ad personam tuam gerimus benivolentie specialis affectum, tuamque salutem ferventibus desideriis affectamus ; volentes providere tibi de salubri remedio, premissis tuis supplicationibus inclinati, te ab hujusmodi excommunium, suspensionum et interdicti sententiis quibuscumque, ac aliis, si forsan aliquibus ligatus existas apostolica auctoritate absolvimus, teque restituimus ecclesiasticis sacramentis, super irregularitate quoque ac labe pravitatis simoniace, in dictis beneficiis obtinendis, vel alias commisse, si sis illis aliqualiter maculatus, et ut eis et premissis omnibus nequaquam obstantibus, abbatiam, canonicatus, prebendas, prioratus, decimas et redditus supradictus quos omnes, eadem tibi auctoritate de novo donamus et ex certa scientia confirmamus, retinere licite valeas de speciali dono gratie, dispensamus, ac abolemus in te, ut tuam conscientiam serenemus, omnem infamie maculam et inhabilitatis notam horum occasione contractas, de apostolice plenitudine potestatis, ita quod nichil propterea contra te possit detractionis impingi, vel aliquod obstaculum in hiis, vel quibusvis aliis interponi, fructus plena si quos ex eis vel eorum aliquibus minus licite percepisti, tibi gratiose remittimus et donamus, ut ad restitutionem eorum nullatenus tenearis. Nulli igitur &c. Datum Lugdun. XVI kal. decembr. pontificatus nostri anno primo.

 

 

Fol. 223 r°

1305

Ex. mss. Baluze, Regesta Pontificum, fol. 141,

ex regesto Clementis V, anno I°, cod. reg. 9919, n° 69.

 

Clemens, &c. Dilecto filio Alchambardo (lire Archambaldo), filio quondam comitis Petragoricensis, capellano nostro, abbati secularis ecclesiae Sancti Austerii, Petragoricensis diocesis, salutem, &c. Sacrosancta Romana ecclesia devotos et humiles filios propensius diligere consuevit, et quos in sua reperit devotione ferventes, favoribus honorare condignis et specialibus gratus confovere, ad personam itaque tuam, tuae ac tuorum devotionis exigentibus meritis nobis gratam paternae benignitatis oculum extendentes libenter ea tibi graciose concedimus, ex quibus tibi salutis et status provenire valeat incrementum, petitio siquidem tua nobis exhibita continebat quod licet tu conscientiam habeas scrupulosam ex eo quod licet aliquibus excommunicationum, suspensionum et interdicti sententius ab homine, vel a jure prolatis, occasione abusionis litterarum apostolicarum, gravis injectionis manuum in clericos, et etiam violente, et transgrassionis constitutionum provincialum et synodalium et ex aliis causis presentibus esses astrictus, tam in seculari Sancti Asterii Petragoricensis diocesis abbatia, ac in majori et Sancti Frontonis Petragoricens. ecclesiis, canonicatus et prebendas et prioratum Sancti Stephani de Licia sine cura, qui nec dignitas, nec personatus existit, per capicerium monasterii Sti Marcialis Lemovicensis, ad quem de antiqua et diutius observata in ipso monasterio consuetudine collatio prioratuum ejusdem, ut dicitur, pertinet, abbate ipsius

 

 

Fol. 223 v°

monasterii in remolis agente, vel monasterii ipso vacante, tibi alias rite collatum, contradictione Roberti Lagarda monachi, se super hoc opponentis, nequaquam obstante, necnon quasdam decimas in Lectoren. et Petrag. diocesibus, tibi beneficiorum loco assignatas, et quosdam etiam reditus, tibi per capitula dictarum majoris Sti Frontonis, ac Sti Austerii ecclesiarum, sub annuo censu concessos, prout hactenus canonicis earumdem consuevere concedi, nulla super eisdem sententiis absolutione habita es adeptus. Quare cupiens tuae conscientiae et satus consuli salubriter in hac parte, nobis humiliter supplicanti, ut tam super eisdem sententiis, de beneficio absolutionis quam super irregularitate et inhabilitate si quam horum occasione, contraxere necnon labe symoniacae pravitatis, si forsan ea circa acquisitiones hujusmodi beneficiorum vel alias fores quoquomodo respersus, et ut predicto taliter acquisita retinere licite possis, providere tibi misericorditer de benignitate apostolica dignaremur. Nos igitur qui ad personam tuam gerimus benevolentiae specialis affectum, tuamque saluterm serventibus desideriis affectamus, volentes providere tibi de salubri remedio, praemissis tuis supplicationibus inclinati, te ab hujusmodi excommunicationum, suspensionum et interdicti sententiis quibus cumque, ac aliis si forsan aliquibus ligatus existas apostolica auctoritate absolvimus, teque restituimus ecclesiasticis sacramentis, super irregularitate quoque ac labe pravitatis simoniacae, in dictis beneficiis obtinendis, vel alias commisse, si sis illis aliqualiter maculatus, et ut eis et premissis omnibus nequaquam obstantibus, abbatiam canonicatus, prebendas, prioratus, decimas et redditus supradictos,

 

 

Fol. 224 r°

quos omnes eadem tibi auctoritate de novo donamus, et ex certa scientia confirmamus, retinere licite valeas, de specialis dono gratiae dispensamus ac abolemus in te, ut tuam conscientiam serenemus, omnem infamiae maculam et inhabilitatis notam horum occasione contractas, de apostolicae plenitudine potestatis, ita quod nichil propterea contra te possit detractionis impingi, vel aliquod obstaculum in his vel quibus vis aliis interponi, fructus preterea si quos ex eis vel eorum aliquibus minus licite percepisti, tibi gratiose remittimus et donamus, ut ad restitutionem eorum nullatenus tenearis nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostrae abolitionis, restitutionis, donationis, confirmationis, aboltionis et dispensationis infringere, &c. Si qui autem &c. Datum Lugduni decimo sexto kalendas decembris, pontificatus nostri anno primo.

 

Na. J’ai corrigé cette pièce sur un fragment original du registre de Clément V, inséré dans un vol. in fol. de la bibl. du roi, cotté Recueil de pièces pour l’histoire des papes, n° 4038, fol. 53, capitulo LXIX.

 

Novembre 1305

Ibid. fol. 52 v° et 53 r°, pièce cottée n° LXVIII, vol. 4038 B.

Clemens &c. dilecto filio Amaluino de Suriis priori de Lentich, Caturc. dioc. salutem &c. tuae probitatis meritas, super quibus fideliorum testimonio comendaris ex poscunt ut sedem apostolicam ad gratiam tibi invenias liberalem. Cum itaque prioratus de Lentich et ecclesia de Ganhaco sine cura, que prioratui hujusmodi canonice est

 

 

Fol. 224 v°

annexa Caturcen. dioc. ad monasterium de Calusio ordinis Sti Benedicti dicte dioc. pertinentes vacare dicuntur, ad presens et de jure nulli ... deberi. Nos hujusmodi meritorum obtentu [intuitu] et consideratione dilecti filii nobilis viri Helie Thalairandi comitis Petragoricen. pro te, clerico suo nobis super hoc eum instancia supplicantis, volentes tibi facere gratiam specialem, prioratum et ecclesiam predictos sic vancantes, cum omnibus juribus et pertinentiis suis premissis veris existentibus apostolica tibi auctoritate conferimus, et de illis etiam providemus. Decernentes ex nunc irritum et inane, si super hiis secus a quoque contigerit attemptari. Nonobstantibus &c. &c. Datum Lugduni II nonas decembris, pontificatus nostri anno primo.

 

Eadem capitulo.

Clemens &c. dilectis filiis abbati secularis ecclesiae Sti Asterii Petragoricen. dioc. et cantori ac archidiaconi de Sto Sereno in ecclesia Caturcen., salutem, &c. Probitatis merita dilecti filii Amalvini de Suriis, prioris de Lentich Caturcen. dioc. &c. Quo circa discretioni vestre, &c. Datum ut supra.

 

 

Fol. 225 r°

Mai - novembre 1314

Pariage de St Astier

Reg. 50 du Trésor des Chartes, fol. VIII v°, pièce 5.

 

Confirmation cujusdam tractatus inter commissarios regios in senesc. Caturcen. et Petragoricen. ex parte una et capitulum seculare ecclesie Sti Asterii ex altera.

Notum facimus universis tam presentibus quam futuris, hoc presens publicum instrumentum inspecturis, quod anno Nativitatis Dominica M° CCC° XIII°, die jovis in vigilia festi beati Andreae apostoli, regnanter excellentissimo principe domino Philippo Dei gratia Franc. rege. Nobiles viri dominus H. de Cella, et dominus Johannes de Arreblayo sen. regius Petragor. et Caturcen. prefati domini nostri regis mil. et discretus vir magister J. Calveti regius procurator dicte senescallie ex parte una, et capitulum seculare ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. ex altera. Existentes personaliter in capitulo ecclesie predicte, et constituti in presencia mei notarii et testium subscriptorum ad hec specialiter vocatorum ; dixerunt et asseruerunt videlicet prefati mil. et procur., quod ipsi nomine dicti domini nostri regis, et predictum capitulum congregatum, ut dixerunt, ad infrascripta, prout soliti fuerunt et consueverunt, ad capitulandum in eodem capitulo hactenus congregati, quod ipsi nomine dicti capituli, et nomine ejusdem ecclesie, pensata diligenter utilitate ejusdem, consenserant et consentiebant unanimiter in articulos infrascriptos, ibidem in dicto capitulo seriatim et intelligibiliter lectos, et se concordaverant et convenerant, et adhuc concordabant et conveniebant in ipsis articulis et contentis in eis, videlicet prefati mil. et procur., in quantum ipsi articuli tangunt dominum regem predictum, et dictum capitulum in quantum tangunt ipsum capitulum et ecclesiam memoratam, et promiserunt fide super hec data, partes predicte sibi ad invicem, et michi notario infrascripto stipulanti pro eis, quod ipsi efficient et procurabunt posse suo, quod contenta in dictis articulis ducantur ad effectum, et quod efficaciter compleantur, et quod nunquam in contrarium veniatur aliqua arte, seu aliqua ratione, et requisierunt me notarium infrascriptum, ut de premissis conficerem duo publica instrumenta unius tenoris, videlicet cuilibet dictarum parcium, que ego dictus notarius eisdem concessi. Acta fuerunt hec anno, die et regnante quibus supra, in presencia domini Guillelmi de Vasinhaco, prepositi de Fagia, Johannis Begau, laici et magistri Guillelmi Julier, clerici et mei Petri de Madolo, clerici, auctoritate regia, in toto regno Franc. et ejus ressorto publico notario, qui premissis, una cum datis testibus

 

 

Fol. 225 v°

presens interfui, eaque manu propria scripsi et in publicam formam redegi signoque meo solito signavi, requisitus. Postque cum dominus Helias Daspas et dominus Petrus Guitardi, concanonici dicte eccesie essent infirmi et propter hoc non potuissent in dicto capitulo non venire, ego predictus notarius accessi ad hospicium eorum ubi infirmabantur, et lectis eis prefatis articulis, dixerunt quod ipsi conciebant contentis in eis, et ad ea se concordabant, prout dictum capitulum se concordaverat et consenserat in eisdem. Sequuntur articuli supradicti.

Primo capitulum ecclesie predicte Sti Asterii recepit in pariagium dominum regem Franc. immediate jurisdictionis alte et basse, quam habent et habuerunt ab antiquo in honorio ipsius, et castro seu villa Sti Asterii, et in burgo de Sto Germano, de Sto Acquilino, de Segonzaco, et de Dopchaco, et in feodum et retrofeodum, ubicumque sint, in castro et castellaniae Sti Asterii, una cum portall., fortaliciis, clausuris, fossatis, muris et eorum pertinenciis, cum omnibus ingressibus et egressibus eorumdem ; ita tamen quod dictus dominus rex dictum pariagium extra manum suam ponere ... in compensacionem cujus pariagii sive associationis dominus rex dat et concedit dicto capitulo triginta libras Turon. annui et perpetui redditus assignand. in locis bonis et competentibus. Item quod offic. qui exercebant jurisdictionem nomine regis, abbatis et capituli predictorum in dictis locis et servientibus jurisdict. communiter per dictos dominum regem, abbatem et capitulum ponantur, eligantur, vel deponantur, et emolument. qualiter cumque et quocumque modo exinde proveniens inter ipsos dominum regem, abbatem et capitulum equaliter dividantur. Item quod abbas et singuli canonici familie sue jurisdictionem habeant in civilibus et criminalibus civiliter intemptatis et in personis abbatis et canonicorum, rex nec ejus offic. ullam jurisdictionem exercebunt nec habebunt communis judex cum altero canonicorum audiet et punier. Item quod dominus rex non possit facere ne habire fortalicium, nec carcerem, nec furcas aut pillorium in castro, villa seu castellanias predictis, sed contentus sit carcere, pillorio et furchis ipsorum abbatis et capituli, que cum fortaliciis omnibus communia remanebunt, nisi de ipsorum abbatis et capituli consensu processerit. Item quod preconization fiat in dictis castro, villa, burgis et castellania, ex parte domini regis, abbatis et capituli et non al. Item quod jurisdictio predicta communibus expensis domini regis, abbatis et capituli contra quemcumque defendatur, et manu teneatur, ita tamen quod dominus rex seu gentes sue medietatem expens. solvent, et abbas et capitulum, aliam

 

 

Fol. 226 r°

medietatem, ubi liquebit ipsos habere jus. Item quod pro juribus et redditibus debitorum et debendorum ipsi ecclesia dicta ecclesia possit gagiare, saisire et emparare, propria auctoritate ita quod emolumentum inde proveniens, sit commune. Item quod omnes acquisitiones que fient super jurisdictione alta et bassa in castro et castellania Sti Asterii predictam, aut eorum alteri per dictum dominum regem, aut abbatem et capitulum, communiter vel divisim, qualicumque modo fiant et obveniant, veniant in communi, et quod dictus dominus rex solvat medietatem expens. et de costamenti ; et dicti abbas et capitulum, aliam medietatem emolumentum inde proveniens et proventur inter eos equis porcionibus dividatur. Hoc acto expresse quod ipsi abbas et capitulum et singulares persone ipsius capituli possint acquirere ad opus ipsius ecclesie, in feod. et retrofeod. suis et alibi, super quibus rex in nullo participabit nec in jurisdictione. Item quod cause dicti castri et castellanie et locorum predictor. tam civit. quam criminal. apud Sanctum Asterium, vel in aliquo loco dicte casterllanie, ubi offic. communibus domini regis, abbatis et capituli videbitur, audiatur exceptis causis habitancium in castro et villa predicta, que ibidem audientur. Item quod quicumque delinquent. in castro et castellania predictis sive sint servientes dicti domini regis, vel alii quicumque per bajulum communem domini regis, abbatis et capituli puniantur, nisi servientes domini regis delinquant in suo officio, in quo casu punientur per senesc. reg. Item quod in castro et castellania predictis creentur per senesc. reg., abbatem et capitulum, vel capitulum tantum, quatuor notarii qui recipient contractus nomine domini regis, abbatis et capituli, qui habeant tantam potestatem, ac si rex creasset eos. Item quod fiat sigillum commune in villa predicta cujus cohercio et districtio protendatur duntaxat per castrum et castellania honor. et territor. predict., cujus sigilli emolumentum sit commune. Nos vero mil. et procurator. et capitulum predicti scientes premissa omnia sic fuisse acta et concordata, prout in memoratis articulis continetur, huic publico instrumento sigilla nostra duximus apponend. in testimonium premissorum, et ad majorem firmitatem. Actum et datum ut supra.

Nos autem pariagium et articulos predictos, ac omnia et singula in predictis litteris seu instrumento contenta, rata habendes et grata, ea volumus, laudamus, approbamus, salvo in aliis jure nostro, et in omnibus jure quolibet alieno. Quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum. Actum Par. anno Domini M° CCC° XIIII mense maii.

 

 

Fol. 227 r°

1317

Note sur un acte capitulaire d’Archambaud abbé de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier

 

Acte capitulaire, Archambaldus abbas et canonici Sti Asterii, &c. Acta fuerunt haec in claustro ecclesiae Sti Asterii, dominica post festum beati Andreae apostoli, videlicet quarta die ab ingressu mensis decembris anno Domini M° CCC° decimo septimo, indictione prima, anno 2° Joannis XXII.

 

 

Fol. 228 r°

1317

Note sur un acte d’Archambaud abbé de St Astier.

 

Acte par lequel Archambaldus et capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii, reçoivent l’hommage de Helias Talayrandi domini de Granholio, pour les fiefs qu’il tient des abbé et chapitre sous la redevance d’une quondam lanceam competentem. Du vendredi post festum Penthecostes 1317.

(ex authentico).

 

 

Fol. 229 r°

23 février 1318

Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, p. I, fol. 168, ep. 572 (vol. 67).

 

Dil. fil. ... abbati secularis Sti Asterii, et Helie Roberti Petragor., ac Petro de Turre, Engolismen. ecclesiarum canonicis.

Ad illorum provisionem &c. cum itaque archipresbiteratus de Villa Amblardi, Petragor. dioc. quem dil. filius Iterius de Vallesecura, olim ipsius archiprebiteratus archipresbiter, juxta tenorem constitutionis super pluralitate dignitatum, persona tuum, ecclesiarum et beneficiorum ecclesiasticum &c. nuper a nobis edite, omnio dimisit, vacare dicatur ad presens, nullus de illo &c. Nos volentes dil. fil. Helie Vigerii, canonico ecclesie Sti Gaudentii Convennarum, suorum meritorum obtentu, &c. necnon et consideratione dil. filii nobilis viri Archambaldi, comitis Petrag. pro eo nobis in hac parte humiliter supplicantis gratiam facere specialem, discretioni vestre per apost. scr. mandamus quatenus vos vel duo, aut unus vestrum, archipresbiteratum ipsum si ut premittitur, vacat, cum omnibus juribus et pertinentiis suis, eidem Helie, auctoritate nostra conferre et assignare

 

 

Fol. 229 v°

curetis, inducentes eum, vel procuratorem suum ejus nomine, per vos vel alium seu alios, in corporalem possessionem ejusdem archipresbiteratus, et defendentes inductum, &c. seu quod idem Helias in Sti Gaudenci Convenar. canonicatum et prebendam noscitur obtinere, et in Sti Frontonis Petragoricen. ecclesiis, sub expectatione vacature prebende, in canonicum est receptus. Datum Avin. VII kal. marcii, anno secundo.

 

 

Fol. 230 r°

4 avril 1318

Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, part I, fol. 294 v°, ep. 100 (vol. 67).

 

Dil. fil. Archimbaldo de Petragoris, abbati secularis ecclesie Sti Asterii Petragoricen. dioc. capellano nostro.

Quia abbatie secularis ecclesie Sti Asterii Petragor. dioc. a tempore commissi, tibi regiminis ejusdem, sic laudabiliter prefuisse dinosceris, sic profectus ipsius utiliter pegisse, quod dignum arbitramur et congruum, ut tuorum intuitu meritorum, personam tuam, et per te etiam successores tuos futuros abbates ejusdem ecclesie, illa gratia prosequamur per quam tu et successores predicti ad incrementum ejusdem serventius invitemini, attendentes quoque quod ejusdem ecclesie celebri fama et conditione pensatis, redditus et proventus ipsius ab abbatem ipsius ecclesie, qui est pro tempore pertinentes, adeo sunt tenues et exiles, que dictus abbas ex eis, secundum que ipsius ecclesie decentia exigit, non posset comode sustentari et incumbentia onera supportare, tuo et dictorum successorum statui, ac dignitati ejusdem ecclesie in hac parte consulere intendentes, de Novovico, cum capellis de Frastellis et de Valaruey, cujus octaginta, et Sti Ylarii de Podio Normanni parrochiales ecclesias, cum capellis dicti loci de Podio et beate Marie de Tayac ac Sancti Salvatoris de Podiorauc, ab eisdem de Novovico et Sti Ylarii ecclesiis parochialibus et dependentibus, dicte Petragoricen. et Burdegalen. dioc., cujus quinquaginta libr. Turon. parvorum fructus, redditus et proventus, secundum taxationem decime, valorem annuum non excedunt, ad presenteationem tuam, et dil. filiorum capituli dicte secularis ecclesie pertinentes tibi et pro te, abbacie seu mense tue ejusdem secularis ecclesie cum omnibus juribus et pertinenciis earundem auctoritate apostolica in perpetuum concedimus, unimus, incorporamus et totaliter applicamus tibi, tuisque successoribus abbatibus ejusdem

 

 

Fol. 230 v°

secularis ecclesie, ut in predictis incorporatis ecclesiis taliter et unitis et earum qualibet, vicarias perpetuas de diocesanorum locorum consilio, et assesnu taxare, et facere ad easdem dilectis diocesanis vicarios perpetuos presentare possitis, predicti capituli consensu minime requisito ; quibus et eorum cuilibet, pro supportandis oneribus ipsarum ecclesiarum, de bonis earum tenemini portionem congruam assignare auctoritate presentium concedentes plenariam facultatem ; nonobstantibus quod predicte ecclesie ad presentationem abbatis qui est pro tempore et capituli predictorum communiter, antea pertinebant, seu si aliqui super provisionibus sibi faciendis de beneficiis ecclesiasticis cum cura vel sine cura, ad dictorum abbatis et capituli collationem vel presentationem spectantibus communiter vel divisim, apostolicas litteras impetraverint, quas ad predictas ecclesias sic unitas decernimus non extendi, et quibuslibet ejusdem secularis, et aliarum ecclesiarum predictarum statutis et consuetudinibus contrariis, juramento, confirmatione apostolica, vel quacumque firmitate alia vallatis. Volumus insuper quod tu et dicti successores cedentibus, vel decentibus rectoribus earumdem, vel alias dictis ecclesiis quocumque (modo) vacantibus, presentationem earum possitis per vos vel alium seu alios, auctoritate propria, libere apprehendere et tenere dictorum locorum, vel alterius cujuscumque licentia minime requisita &c. Nulli ergo &c. Datum Avinion. II non. aprilis anno secundo.

 

Na. Cette pièce se trouve répétée dans le registre coté Jo. 22, Com. an. II, part. 2a, fol. 298, ep. 1899, dans les mêmes termes excepté qu’il y a de Frasellis et de Valaruei, de Tayat et de Podiorant.

 

 

Fol. 231 r°

24 avril 1318

Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, an. II, part. 2, fol. 183, ep. 1558 (vol. 68).

 

Dilecto filio Gaufrido de Sto Asterio, canonico, et cantori ecclesie ejusdem loci de Sto Asterio, Petragoricen. dioc.

Apostolice sedis copiosa benignitas &c. Cum itaque cantoria ecclesie de Sto Asterio, Petrag. dioc. quam dilectus filius Fortanerius de Sto Asterio olim cantor ejusdem ecclesie obtinebat, per acceptationem archipresbiteratus plebis beate Marie de Arecio, cui cura imminet animarum apostolica sibi auctoritate sibi collati, apud sedem apostolicam, ab ipso Fortanerio factam, et per assecutionem pacifice possessionis archipresbiteratus ejusdem apud eandem sedem vacavisse noscatur, de qua nullus preter nos &c. Nos volentes tibi premissorum meritorum obtentu, necnon et consideratione dilecti filii Archambaldi de Petragoris, abbatis ejusdem ecclesie que secularis existit, pro te nobis in hac parte humiliter supplicantis gratiam facere specialem, te que in ecclesia cui,

 

 

Fol. 231 v°

presentia tua, qui ejus existis canonicus, pro ordinatione divini officii erit, ut asseritur, fructuosa amplius honorare, cantoriam ipsam, sic vacantem, cujus redditus et proventus 20 libr. Turon. parvorum valorem annuum non excedunt, cum omnibus juribus et pertin. suis, apostolica tibi auctoritate conferimus et de illa etiam providemus &c.

... seu quod canonicatum et prebendam in eadem de Sto Asterio, ac in Avalonen. Edunen. dioc. ecclesiis sub expectatione prebende, in canonicum auctoritate apostolica es receptus &c. Datum Avinion. VIII kal. maii anno secundo.

In eo. mod. abbati monasterii beate Marie de Cancellata, et ... archidiacono Silviniaci ac Iterio Blanxi, canonico Engolismen.

 

 

Fol. 232 r°

1er juillet 1318

Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, p. 2, fol. 343, ep. 2023 (vol. 68).

 

Dil. fil. Archambaldo de Petragoris abbati secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. capellano nostro, &c.

Nobilitas generis et alia tue probitatis merita &c. (comme dans la bulle d’union des paroisses de Neuvic et de Puynormand) ... dudum siquidem attendentes quod archidiaconatum de Sableyo in ecclesia Cenomanen., juxta tenore constitutionis super pluralitate dignitatum, persona tuum, ecclesiarum et beneficiorum ecclesiasticorum que absque dispensatione aliqua legitima obtineri non poterant, ab hiis qui ea etiam alias ex dispensatione apostolica obtinebant in certis casibus dimittendorum hujusmodi cum etiam quia de quibusdam decimis quas in Tholosan. dyoc. obtinebas, quas tibi auctoritate apostolica duximus adimendas certis rationabilibus causis inspectis, aliter duximus dispondum redditus et proventus tui ecclesiastici de quibus hactenus consueveras sustentari, adeo fuerant diminuti quod

 

 

Fol. 232 v°

ex residuis tuis beneficiis ecclesiasticis, secundum quod tui status decentia exigebat, comode non poteras sustentari. Nos super hoc tibi paterno compatientes affectu, et propterea volentes persone tue sic in hoc perpicere quod apostolica sedis benivolentiam benignam sentires et etiam fructuosam, tuis supplicationibus inclinati, Sti Aquilini et beate Marie de Parducio, parrochiale ecclesias Petrag. dioc., que ad tuam et dil. dioc. presentationem communiter pertinere noscuntur. Quarum cujuslibet fructus, redditus et proventus 60 libr. Turon. parvor. valorem annuum, juxta taxationem decime non excedant, tibi et pro te mense, seu abbacie tue ejusdem ecclesie Sti Asterii non in perpetuum, sed quo ad viveres duntaxat contemptatione persone tue, cum omnibus juribus et pertin. suis duximus uniendas ; ita quod cedentibus &c. (comme dans l’autre). (la cure de St Aquilin était vacante par la mort de Raimond Rigaldi) &c. Datum Avin. kal. julii anno secundo.

 

 

Fol. 233 r°

19 juin 1325

Lettre de Charles IV, roi de France et de Navarre.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Karolus Dei gratia Francor. et Navarrae rex, dilecto et fideli B. de Rupenegata, militi nostro ad regimen et custodiam terrae ducatus Aquitaniae in Petragoricensi deputato a nobis, salutem et dilectionem, abbas et capitulum secularis ecclesiae Sancti Asterii nobis conquerendo monstrarunt, quod licet ipsi in villa de Sto Asterio habeant merum et mixtum imperium ac jurisdictionem omnimodam, et sine medio nobis subsint, de et sub ressorto nostro Petragor. et in praemissorum possessione nos et ipsi quathenus quemlibet tangit famus et fuimus pacifice ab antiquo, absque hoc quod dux Aquitaniae superioritatem, ressortum aut jurisdictionem aliquam execuerit hacthenus in eisdem, nichilominus vos in villa praedicta assisias tenuistis, nos et ipsos in nostris et suis possessionibus antedictis turbando et impediendo indebite et de novo. Quare mandamus vobis

 

 

Fol. 233 v°

quod si est ita, ab impedimento et perturbatione praedictis omnino cessesit et ea quae de facto fecistis, de facto etiam revocetis ; ita quod nos et ipsi nostris possessionibus antedictis in posterum sicut ante libere gaudeamus nisi causam justam in contrarium habeatis, quam nobis celeriter rescribatis ; ut ea visa super praemissis ulterius, quod justum fuerit ordinemus. Datum Aurelian. die 19 junii, an. 1325.

(sur collation en forme).

 

 

Fol. 234 r°

Octobre 1329

Note sur un acte capitulaire de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Dans un acte capitulaire de St Astier, an. 1329, in nostro capitulo generali, die dominica in crastinum beati Asterii yemalis, Guillaume Meschini, chanoine, est dit frère de Guillaume de Meschini, evêque de Dol.

 

Na. Il y a deux fêtes de St Astier, la fête proprement dite le 21 octobre, et la translation le 28 avril.

 

 

Fol. 235 r°

21 mai 1331

Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, an. XV, p. 1, tom. 36, fol. 578 v°.

 

Dilecto filio Fortanerio de Sto Asterio, abbati secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. salutem. Nobilitas generis, litterarum scientia, vite ac morum honestas, aliaque multiplicia tue merita probitatis, super quibus apud nos fide dignorum testio commendaris, merito nos inducunt ut ad personam tuam apostolice munificencie dextram extendamus cum itaque abbatia secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc., quam quondam Archambaldus de Petragoris ipsius ecclesie abbas, sedis apostolice capell., dum viveret, obtinebat, per ipsius obitum, qui nuper extra Rom. curiam diem clausit extremum, vacare noscatur ad presens; nullus que preter nos &c. Nos volentes tibi, premissorum meritorum intuitu, gratiam facere specialem predictam abbatiam sic vacantem, cum omnibus juribus et pertinentiis suis, apostolica tibi auctoritate conferimus et de illa etiam providemus. Decernentes &c. nonobstan. &c. seu quod in Petrag. et Sti Frontonis Petrag., ac in Elnen. canonicatus et prebendas, et in eadem Petrag. ecclesiis cantoriam, necnon quoddam simplex beneficium ecclesiasticum sine cura quod prioratus de Peyrato, alias dictus de Loco

 

 

Fol. 235 v°

Dei vulgariter appellatur, quod que nec dignitas nec personatus existit, Bituricen. dioc. nos cer... obtinere. Volumus autem quod, quam primum vigore presentium, predictam abbatiam pacifice fueris assecutus, prefatam cantoriam, quam ex tunc vacare decernimus omnio dimittere tenearis. Nulli ergo &. Datum Avinion. XII kal. junii anno quinto decimo.

In eodem modo vene. fratri episcopo Sti Flori, et dil. filiis beate Marie de Cancellata, ac... Tusturiacen. monasteriorum abbatibus, Petrag. dioc. Datum ut supra.

 

Ibi. fol. 572.

La chantrerie de St Front fut donnée à Etienne Nepotis, abbé de l’église séculière d’Aubeterre, utriusque juris professori, qui fut obligé de se démettre de son abbaye (le 12 des cal. de juin, l’an 15 du pontificat de Jean XXII).

 

 

Fol. 236 r°

1335

Archives du chapitre de St Astier.

 

Actum assisiae de Petragoris, domini senescalli Petrag. et Caturc., die sabbati ante festum Penthecostes, anno Domini 1335.

Le procureur de l’abbé et chapitre de St Astier s’y rend appellant d’un jugement de Petrus Servientis, jurisperitus, judex terrae ducatus Aquitaniae, noviter adquisitae ; à l’occasion d’une femme arrêtée par le juge (bajulum et vigerium) capituli Sancti Asterii, pour cause de vol dans un moulin de la paroisse de St Germain. Le juge royal, au préjudice de la justice du chapitre, l’avoit faite arrêter injustement et induement, cum de jure non posset, mittenda falsem suam in messem ponere alienam ; quoique ledit juge gentes domini nostri regis Franciae declarat dominum ducem Aquitaniae &c.

Le sénéchal admet l’appel du chapitre, &c.

 

La procuration du chapitre, sic : Fortanerius abbas et capitulum secularis ecclesiae

 

 

Fol. 236 v°

Sancti Asterii, &c. Datum in capitulo nostro generali die martis in crastinum yemalis festi beati Asterii, anno Domini M° CCC° XXX primo. Signé et scellé en parchemin.

 

Ib.

Fortanerius abbas Sti Asterii, actum in capitulo Sti Asterii, die mercurii, in festo Sancti Vincentii, anno Domini 1331.

 

 

Fol. 237 r°

1335

Fondation de la chapelle ou vicairie de St Jean Baptiste,

faite par Guillaume Meschini, chanoine de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Fondation de la chapelle ou vicairie de St Jean-Baptiste, faite par Guillaume Meschini, chanoine de St Astier, au nom de reverendi in Christo patris domini Guillelmi Meschini, quondam episcopi bonae memoriae Dolensis, nunc defuncti, die jovis in octavis festi beatorum apostolorum Petri et Pauli anno Domini 1335.

Cet évêque l’avoit ordonné pendant son vivant, on ne sait si c’est par testament ou autrement, il laissa des fonds qui furent placés après sa mort, par Guillaume Meschini, chanoine de St Astier, sur &c. La fondation fut acceptée par l’abbé et le chapitre en juillet 1335. Il est vraisemblable que cet évêque avoit été chanoine de St Astier.

L’acte de fondation de cette chapelle de St Jean dans l’église de St Astier, dit cet acte capitulaire, portoit que, quam capellaniam Helias Meschini frater dicti defuncti (Guillelmi Meschini) episcopi Dolensis, et post cum proximiores de genere dicti

 

 

Fol. 237 v°

Heliae Meschini, perpetuo nobis (abbati et capitulo) praesentabunt &c.

 

Ce Guillaume Meschini, évêque de Dol mourut l’an 1329. Voy. le Gall. chr. de l’édit. de 1656. Il faudra consulter l’Histoire de Bretagne par D. Lobineau et D. Morice. Il fut évêque depuis le 24 avril, ex regestro Vatic.

 

 

Fol. 238 r°

2 février 1343

Archives du Vatican, reg. de Clem. VI, tom. 2, fol. 139.

 

Dilecto filio Talayrando CC. sancti Petri advincula presbitero cardinali salutem, &c. Dum ad personam tuam, quam divina clementia grandium illustravit muneribus gratiarum paterne dirigimus considerationis intuitum dignum quinimo debitum reputamus ut apostolica sedes quam hujusmodi tuorum honoras magnitudine meritorum, ut in cumbentia tibi expensar. onera commodius valeas supportare, se reddat tibi munificam, et in exhibitione gratie liberalem. Dudum siquidem intendentes de abbatia secularis ecclesie Sti Asterii de Sancto Asterio Petragoricen. dioc., cui quidem abbatie canonicatus et certa praebenda ejusdem ecclesie sunt annexi, quam quondam Fortanerius de Sto Asterio, abbas ejusdem ecclesie obtinebat, cum illam vacare contingeret, per apostolice sedis providentiam ordinari abbatiam ipsam, dum ad huc idem Fortanerius ageret in humanis, videlicet VIII kal. januarii (en marge : 25 décembre 1342) proximo preterit., collationi et dispositioni nostre et dicte sedis, cum omnibus juribus et pertinenciis suis duximus specialiter reservandam. Decernentes ex tunc irritum et inane si secus super hiis a quo quam, quavis auctoritate scienter vel ignoranter contingeret attemptari. Cum itaque abbatia predicta, per ipsius Fortanerii obitum, qui nuper in partibus illis diem clausit extremum, vacaverit et vacare noscatur ad presens, nullusque de illa preter nos hac vice disponere potuerit, neque possit reservatione et decreto obsistentibus supradictis, ac tam dicte abbatie, ut gubernatoris utilis presidio fulciatur, quam hujusmodi tuis oportunitatibus

 

 

Fol. 238 v°

de alicujus subventionis auxilio providere volentes eandem abbatiam sic vacantem, cum omnibus juribus et pertinenciis supradictis, apostolica tibi, auctoritate motu proprio, non ad tuam vel alterius pro te nobis oblate petitionis instantiam, set de mera nostra liberalitate, conferimus, et de illa etiam providemus. Decernentes prout est irritum et inane, si secus super hiis a quoquam, quavis auctoritate sciencter vel ignoranter atteptatum, forsan est hactenus, vel in posterum contigerit attemprari, nonobstantibus quibuscumque statutis et consuetudinibus ejusdem ecclesie contrariis, juramento, confirmatione apostolica vel quacumque firmitate alia roboratis, seu si super provisionibus sibi faciendis de dignitatibus, vel personatibus seu officiis ipsius ecclesie speciales, vel de beneficiis ecclesiasticis in illis partibus generales dicte sedis, vel legatorum ejus litteras impetrarunt, etiuam si per eas ad inhibitionem, reservationem et decretum, vel alias quomodolibet sit processum. Quibus omnibus, in assecutione dicte abbatie te volumus auferri, sed nullum per hoc eis quo ad assecutionem dignitatum, persona tuum, seu officiorum aliorum prejudicium generari, seu si vener. fratri nostro episcopo Petragoricen. et dilectis filiis capitulo ejusdem ecclesie, vel quibus vis aliis, communiter vel divisim a predicta sit sede indultum, quod ad receptionem vel provisionem alicujus nunc teneantur, et ad id compelli non possint, quodque de dignitatibus vel personalibus seu officiis ipsius ecclesie, vel aliis beneficiis ecclesiasticis ad ipsorum collationem, provisionem vel quamvis aliam dispositionem, conjunctim vel

 

 

Fol. 239 r°

separatim spectantibus, nulli valeat provideri per litteras apostolicas, non facientes plenam et expressam, ac de verbo ad verbum de indulto hujusmodi mentionem, et qualibet alia dicte sedis indulgentia generali vel speciali, cujuscumque tenoris existat, per quam presentibus non expressam, vel totaliter non insertam effectus hujusmodi gratie impediri valeat quomodolibet vel differri et de qua cujuscumque toto tenore habenda sit in nostris litteris mentio specialis, seu si presens non fueris ad prestandum de observandis statutis et consuetudinibus ejusdem ecclesie solitum juramentum, ad quod prestandum, dummodo in obstentia tua per procuratorem ydoneum illud prestes, volumus te teneri. Nos insuper tecum vel abbatiam predictam libere recipere una cum ecclesia tua curata Sti Petri advincula de urbe, que titulus tui cardinalatus existit, ac prioratibus, dignitatibus, personatibus, officiis, canonicatibus et prebendes ecclesiis, capellis, aliisque beneficiis ecclesiasticis cum cura, vel sine cura que nunc obtines, vel expectas, seu in quibus, vel ad que jus tibi compelit, cum ea habueris, qualiaque, quecumque et quotcumque fuerint, possis licite retinere, generalis concilii, et quibuscumque aliis constitutionibus contrariis nequaquam obstantibus, eadem auctoritate, de uberioris dono gratie, motu simili dispensamus proviso quod abbatia, prioratus dignitates, personatus, officia, canonicatus et prebende, capelle, ecclesie et alia beneficia ecclesiastica supradicta debitis non fraudentur obsequiis, et animarum cura in eis quibus illa iminet, nullatenus negligatur. Nulli ergo &c. notre collationis, provisionis, constitutionis,

 

 

Fol. 239 v°

et dispensationis infringere &c. Datum Avinion. IIII. non februarii anno primo (2 février 1343).

 

In eo modo vener. fratri ... episcopo Sarlaten. et dilectis filiis archidiacono Sti Flori Claromonten., ac Bartholomeo Marchi, canonico Baiocen. ecclesiarum salutem &c. Dum ad personam, usque ad nullatenus negligatur. Quocirca mandamus quatenus vos, vel duo, aut unus vestrum, per vos vel alium, seu alios eundem cardinalem, vel procuratorem suum ejus nomine, in corporalem possessionem abbatie, ac jurium et pertinenciarum predictor. inducatis, auctoritate nostra et defendatis inductum, amoto ex inde quolibet detentore, facientes eum, vel dictum procuratorem pro eo, ad abbatiam ipsam in dicta ecclesia, prout est moris, admitti, sibique de ipsius abbatie fructibus, redditibus, proventibus, juribus et obventionibus universis integre responderi, non obstantibus omnibus supradictis, seu si eisdem episcopo et capitulo, vel quibusvis aliis, conjunctim, vel divisim ab eadem sit sede indultum, quod interdici, suspendi, vel excommunicari non possint per litteras apostolicas non facientes plenam et expressam ad de verbo ad verbum de indulti hujusmodi mentionem contradictores &c. Datum ut supra.

 

 

Fol. 240 r°

12 octobre 1346

Extrait de la table des registres de Clément VI, Clém. VI, t. 35, fol. 136.

 

Collation canonicatus et prebende ac cantorie secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. per obitum quondam Gaufridi de Sancto Asterio, quia generali reservatione canonicatuum et prebendarum, ac dignitatum et officiorum in civitate vel diocesi Petragor. vacantium et vacaturorum dudum per pontificem facta apud sedem apostolicam vacantium consideratione Talayrandi tituli Sti Petri ad vincula, presbiteri cardinalis, pro Raymundo Pecolli, ipsius dilecto capellano et familiari domestico, ac continuo commensali, cum dispensatione ut dictam cantoriam viginti librarum Turonen. valorem annuum minime excedentem, que dignitas sine cura reputatur, recipere, et una cum parrochiali ecclesia Sti Amantii de Lianhio,

 

 

Fol. 240 v°

(vel Licinhio), ac aliis beneficiis Rutenen. et Bituricen. dioc. retinere possit. Datum Avinion. IIII id. octobris anno quinto.

 

 

Fol. 241 r°

Novembre 1349

Notes sur la prise de St Astier.

 

Voy. 1° Don fait par le roi Philippe de Valois à Géraud de Fayole écuyer, de 100 livres tournois au mois de novembre 1349.

2° Lettres de rémission données à la supplication de Géraud de Valbéon, écuyer, capitaine de Saint Astier, pour le roi de France, de même date.

3° Lettres de rémission pour Girard Lautric et autres, de même date.

Toutes ces lettres se trouvent dans mon recueil sur la maison de Fayolle.

 

 

Fol. 242 r°

Décembre 1361

Jean Chandos vicomte de St Sauveur,

déclare que le chapitre de St Astier est maintenu dans ses droits.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Jean Cahndos vicomte de Saint Sauveur, lieutenant général es parties de Frances pour notre sire le roy d’Angleterre, et duc d’Aquitaine, &c. au sénéchal de Pierregort et de Caoursin, déclare que le chapitre de Saint Astier étant venu à la subjection et obéissance du roy, et fait les serments d’obéissance, ez quieux ils étoient tenus faire pour la paix, il les a maintenus dans leurs droits, franchises, libertés, privilèges, &c. &c. Donné à Montignac, le pénultème jour de décembre 1361. (sur vidimus).

 

 

Fol. 243 r°

21 février 1364

Archives du Vatican, registre cot. Urb. V, an. II, part. 2, t. 8, fol. 194.

 

Dilecto filio Bernardo Audoyni, abbati secularis et collegiate ecclesie Sti Asterii Petragoricen. dioc. bacalario in legibus, salutem, &c. Litterarum scientia, vite ac morum, &c. Dudum siquidem omnes dignitates personatus et officia, ceteraque beneficia ecclesiasticas apud sedem apostolicam vacantia et in antea vacatura, collationi et dispositioni nostre reservantes decrevimus ex tunc irritum et inane si secus super hiis a quocumque quavis auctoritate &c. contingeret attemptari. Cum itaque postmodum abbatia secularis et collegiate ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. quam bone memorie Talayrandus episcopus Albanen., ex concessione et dispensatione dicte sedis, dum viveret, obtinebat, per ipsius episcopi obitum, qui nuper apud sedem predictam diem clausit extremum, apud sedem ipsam vacaverit, et vacet ad presens, nullusque preter nos de dicta abbatia hac vice disponere potuerit, neque possit, reservatione et decreto obsistentibus supradictis, nos volentes tibi, premissorum meritorum tuorum intuitu, necnon consideratione venerabilis fratris nostri Petri, episcopi Albanen. pro te, dilecto capellano et familiari suo, continuo commensali, nobis super hoc humiliter supplicantis, gratiam facere specialem, prefatam abbatiam sic vacantem, cum omnibus juribus et pertinentiis suis apostolica tibi auctoritate conferimus, et de illa etiam providemus. Decernentes &c... seu quod in Aquen. sub expectatione prebende, et in Sti Aviti Senioris ecclesiis cum prebenda, ac sacristia que est simplex officium canonicatus, quos, dum canonicatus et prebende ecclesie Aquen. predicte possessionem pacificam fueris assecutus per alias nostras litteras teneris dimittere, ac perpetuam vicariam predictis ecclesie Sancti Pomponii Sarlaten. dioc. nosceris obtinere. Volumus autem quod quam primum vigore presentium dictam abbatiam fueris pacifice assecutus, vicariam predictam, quam ex tunc vacare decernimus, omnio prout etiam ad id te sponte obtulisti, dimittere tenearis. Nulli ergo, &c. Datum Avinion. VIIII kal. marcii anno secundo.

 

 

Fol. 243 v°

In eodem modo, dil. filiis archidiacono et Arnaldo Ruffi, canonico ecclesie Petragoricen. ac officiali Petragoricen. salutem, &c. Datum ut supra.

 

 

Fol. 244 r°

8 mars 1368 (v. st.) et 3 mai 1369

Archives du chapitre de St Astier.

 

Thomas del Batreffara (en marge : lisés Val Keffara), miles, senescallus Petrag. et Caturc. bajulis et executoriis Petragor. Sancti Ludovici, litteras patentes principis Aquitaniae, .... domini nostri, ex parte habitantium villae et parrochiae Sancti Asterii, nobis exhibitas, recepimus, sub his verbis :

Edward ainsné fils du roy d’Angleterre &c. à notrs seneschal de Pierregort et de Caorsin ... vous mandons et comettons que vous contraigniez ... tous habitans de la ville et paroisse de St Astier et de la châtellenie dudit lieu, à faire gaiz et reregaiz, gardes et réparations à ladite ville, si comme ils ont accoutumé, et sera à faire de raison... Donné à Engele le 8 mars 1368.

Datum Petragorae 3 mai 1369.

 

 

Fol. 245 r°

11 mai 1370

Archives du Vatican, registre cot. Urb. V, an. VIII, part I, tom. 22, fol. 423 v°.

 

Dil. filio Johanni tit. Sti Marci presbitero cardinali Avinion. commoranti, salutem &c. pro parte carissimi in Christo filii nostri Caroli regis Francor. illustris, nobis fuit expositum quod vener. fratri nostri Petrus episcopus Petragoricen., ac dil. filius Petrus de Morteriis, rector ecclesie de Forcia, dioc. Petrag. et quidam alii, de pecuniis quas in civitate et dioc. Petrag. de decimis proventium ecclesiasticorum clare mem. Philippo et Johanni Francor. regibus per sedem apostolicam, pro tuitione et defensione regni Franciae concessis, levarunt, compota et rationes reddere indebite contradicunt. Quare pro parte dicti regis nobis fuit humiliter supplicatum ut episcopum et Petrum de Moreteriis predictos, ac omnes alios et singulos quorum interest, ad reddendum compota et rationes de et super omnibus et singulis pecuniarum summis, per ipsos in civitate et dioc. supradictis, de dictis decimis levatis et ex actis, compelli mandaremus. Nos itaque hujusmodi supplicationibus inclinati, circumspectioni tue per apostolica scripta mandamus quatenus

 

 

Fol. 245 v°

vocatis qui fuerint evocandi, et auditis hinc inde propositis, quod justum fuerit, appellatione remota, decernas, faciens quod decreveris, auctoritate nostra firmiter observari &c. Datum apud Montem Flascon., V idus maii anno octavo.

 

 

Fol. 246 r°

3 août 1379

Archives du Vatican, registre de Greg. XI, an. I, part 10, t. X, fol. 535 v°.

 

Dilecto filio Guillelmo Sti Angeli diac. cardinali salutem, &c. Dum ad personam tuam paterne dirigimus considerationis intuitus et attente prospicimus quod Romanam ecclesiam, cujus honorablile membrum existis, tuorum honoras magnitudine meritorum, dignum reputamus et congruum ut illa te gratia favorabiliter prosequamur per quam opportunitatibus ... pro expens. supportandis que jugiter te opportet subire, valeas provideri. Dudum siquidem intendent de canonicatu et praebenda ac abbatia secular. et collegiate ecclesie Sti Asterii de Sto Asterio Petrag. dioc., quos quondam Bernadus Audoini, ipsius ecclesaie canonicus et abbas tunc obtinebat, cum illis vacare contingeret per apostolice sedis providen. ordinari, cantoratum et praebendam ab abbatiam predictos, dum adhuc idem Bernardus ageret in humanis, videlicet kal. junii proxime preteriti, collationi et dispositioni nostre, ea vice duximus specialiter reservandos; decernentes ex tunc irritum &c. Cum itaque postmodum canonicatus et praebenda ac abbatia predicti, per ipsius Bernardi obitum, qui extra Romanam curiam diem clausit extremum, vacaverint, et vacare noscantur ad presens, nullusque preter nos hac vice de dictis cantoratu &c. disponere potuerit neque possit &c. Nos tibi, ut hujusmodi expensaraum onera facilius supportare valeas, de alicujus subvent. auxilio providere gratiamque facere specialem volentes, dictos canonicatum prebendam et abbatiam, sic unitos, etiam si abbatia

 

 

Fol. 246 v°

ipsa principalis dignitas in ipsa ecclesia existat, et si a eam consueverit, quis per electionem assumi, ac etiam si ei cura immineat animarum, cum plenitudine juri canonici, ac omnibus juribus et proventibus suis motu proprio nec ad tuam vel alterius pro te nobis super hoc oblate petitionis instan. sed de nostra mera liberalitate apostolica et auctoritate conferimus, et de illis etiam providemus. Decernentes &c. Datum apud Villam Novam Avinion. dioc. III non. august. anno primo.

 

Na. J’ai supprimé ce qui est purement de formule, au protocolle, comme inutile, parce que toutes ces bulles de provisions se ressemblent. Voy. celle qui fut accordée au cardinal de Talleyrand pour la même abbaye et est rapportée en entier, et doit servir de modèle pour les autres.

 

 

Fol. 247 r°

14 décembre 1382

Archives du Vatican, Clém. VII, tom. 29, an. V, part 2, fol. 300.

 

Dilecto filio Petro de Morteriis, abbati secularis ecclesie Sti Asterii, Rom. ecclesie immediate subjecte, Petrag. dioc., salutem &c. Nobilitas generis vite ac morum honestas, aliaque laudabilia probitatis et virtutum merita, superquibus apus nos fide digno commendaris testimonio &c. cum itaque postmodum abbatia secularis ecclesie Sti Asterii, Romane ecclesie immediate subjecte, Petrag. dioc. que dignitas princpalis in eadem ecclesia existit, et ad quam quis per electionem consuevit assumi, per liberam resignationem dil. filii nostri Guillelmi Sti Angeli diaconi cardinalis de illa quam idem cardinalis tunc canonice obtinebat, in nostris manibus sponte factam, et per nos admissam, apud sedem eandem vacaverit, et vacare noscatur ad presens. Nos volentes tibi qui, ut asseritur, de nobili genere procreatus et dicti cardinalis familiaris existis, et pro quo etiam dil. filii capitulum ipsius ecclesie nobis super hoc humiliter

 

 

Fol. 247 v°

supplicarunt ; premissorum intuitu gratiam facere specialem. Demum predictam abbatiam quem cura est, sic vacantem, cum omnibus juribus apostolica tibi auctoritate conferimus et de illa etiam providemus &c. aut quod Burdegalen. Sti Emiliani ecclesiarum cantoratus et prebendas parrochialem ecclesiam de Fortia predicte dioc. obt...

Il avoit aussi des expectatives de benefices cum cura vel sine cura, dans les diocèses de Poitiers, Saintes, Maillezais, Luçon, &c. Datum Avinion. XVIIII kal. januarii, pontificatus nostri anno quinto.

 

In eodem modo abbati beate Marie de Cancellata, decano ecclesie Sti Petri Avinion. ac officiali Petrag. &c.

 

 

Fol. 248 r°

18 octobre 1382

Archives du Vatican, Clém. VII, tom. 33, an. VI, part. III, fol. 130.

 

Dil. filiis abbati et capitulo secularis et collegiate ecclesie Sancti Asterii Petragoricen.dioc. salutem, &c. apostolice servitutis &c. exhibita siquidem nobis nuper pro parte vestra peticio continebat quod ecclesia vestra Sti Asterii, Petrag. dioc., ac campanile ipsius nuper casu fortuito corruerunt, et quod propterea cruces, calices, libri, ornamenta ecclesiastica, instrumenta littere authentice, ac privilegia vestra destructa fuerunt, fructusque redditus et proventus dicte ecclesie propter guerrarum et mortalitatum pestes, que in illis partibus viguerunt et vigent, adeo sunt diminuti, quod non habetis unde vivere, nec libros, calices, cruces et ornamenta alia emere, nec etiam unde prefatam ecclesiam reedificari facere valeatis. Quare pro parte vestra fuit nobis humiliter supplicatum ut pro reedificatione dicte ecclesie, ac sustentatione vestra prioratum Sancti Leoncii, ord. S. Ben. dicte

 

 

Fol. 248 v°

dioc., quem bone memorie Nicolaus tit. Sancti Martini in montibus presbiter cardinalis, ex concessione et dispensatione sedis apostolice, dum viveret, obtinebat, et qui per obitum ipsius Nicolai cardinalis, qui apud dictam sedem vacat ad presens, nobis concedere in commendam de benignitite apostolica dignaremur. Nos igitur &c. consideratione dil. filii nostri Guillelmi Sti Angeli diaconi cardinalis &c. dicti cardinalis, ac vestris in hac parte supplicationibus inclinati, predictum prioratum, qui ab ecclesia Sarlaten. dicti ord. dependet et per monachos ipsius ecclesie solidus est gubernari, qui que dignitas, vel personatas non existit, &c. sic vacantem, cum omnibus juribus &c. vobis auctoritate apostolica concedimus in commendam, per vos usque ad quinquennium a data presentium computandum tenendum et etiam possidendum &c. Datum apud Castrum Novum Avin. dioc., XV kal. novembris anno quinto.

 

In eodem modo, ... abbati B. Marie de Cancellata, decano ecclesie Sti Agricoli Avin., ac officiali Petrag.

 

 

Fol. 249 r°

14 décembre 1382

Archives du Vatican, Clém. VII, registre 29, an. V, fol. 300.

 

Provisio abbatiae secularis ecclesie Sancti Asterii, Romanae ecclesiae immediate subjectae Petrag. dioc., que dignitas principalis in eadem ecclesia existit, per liberam resignationem Guillelmi Sancti Angeli diaconi cardin., apud sedem apostolicam sponte factam et admissam, vacan. pro Petro de Morteriis, de nobili genere procreato, ac dicti cardinalis familiari. Datum Aven. 19 kal. januarii.

 

13 avril 1382

Archives du Vatican, Clém. VII, registre 30, an. V, fol. 364.

 

Constitutio et assignatio pensionis annuae 90 florenorum auri de camera super fractibus abbatiae secularis ecclesiae Sancti Asterii, Rom. ecclesiae immediate subjectae, Petrag. dioc. pro Guillelmo Sancti Angeli, diac. card., quandiu vixerit, per Petrum de Morteriis, abbatem ejusdem ecclesiae et successores suos abbates per solvendae. Datum Aven. idibus aprilis.

 

 

Fol. 249 v°

1370

Note sur Pierre de Monteris.

 

Sur Pierre de Morteriis, recteur de l’église de la Force, &c. Voyez une lettre d’Urbain V du II mai 1370 (à l’art. de Pierre évêque de Périgueux).

 

 

Fol. 250 r°

13 avril 1383

Archives du Vatican, registre cot. Clém. VII, antip., an. V, t. 4, fol. 113.

 

Dilecto filio Guillelmo Sti Angeli, diacono cardinali, salutem, &c. Dum ad personam tuam &c. Cum itaque nuper tu considerans quod abbatia secularis ecclesie Sti Asterii, Romane ecclesie immediate subjectae Petragor. dioc., quam tunc temporis canonice obtinebas, erat in suis facultatibus collapsa quam plurimum ac cupiens quod de ipsa provideretur alicui qui posset eam ad debitum statum reducere, et salubriter reformare, abbatiam eandem in nostris manibus libere resignaveris. Nosque resignationem hujusmodi admiseramus et de ipsa abbatia sic vacante, dil. filio Petro de Morteriis, abbati ejusdem ecclesie qui, ut sperabatur, eandem abbatiam salubriter reformabit, duxerimus providendum. Nos attendentes quod, pro expensarum oneribus supportandis que te jugiter subire oportet, cares redditibus oportunis et propterea volentes tibi ut statum tuum decentius tenere valeas, de alicujus subventionis auxilio providere, gratiamque facere specialem, tibi de et super fructibus,

 

 

Fol. 250 v°

redditibus et proventibus dicte abbatie, necnon dilectorum filiorum capituli predicte ecclesie et quorumlibet ipsorum in solidum, pensionem annuam nonaginta florenorum auri de camera in civitate nostra Avinion., vel alibi, ubicumque Rom. curia esse contigerit, tibi vel man., annis singulis, quandiu vixeris, per dictum Petrum et successores suos abbates dicte ecclesie Sti Asterii, quo pro tempore fuerint, et prefatos capitulum, aut abbates vel capitulum supradictos, suis sumptibus persolvendam, ex certa sciencia auctoritate apostolica concedimus, constituimus, et etiam assignamus, ac volumus, et etiam statuimus quod si abbas ipsius ecclesie qui pro tempore fuerit et dicti capitulum, tibi in dictis terminis, vel infra octo dies terminos ipsos immediate sequentes, pensionem hujusmodi non persolvere eo ipso dictus abbas et singula res, persone dictorum capituli, sententiam ex communis incurrant, dictique capitulum suspensi ac ecclesia Sti Asterii interdicta expectant, et quod ab hujusmodi excommunis et suspensionis sentenciis absolve et interdictum predictum ammoveri nequeant donec tibi de pensione predicta fuerit integre satisfactum. Datum Avinion. idus aprilis, pontificatus nostri anno quinto.

 

 

Fol. 251 r°

1386 (v. st.)

Sauvegarde du roy (Charles VI) en faveur de l’abbé et chapitre de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Guillelmus Calhonis licentiatus in legibus, judexque major et locum tenens domini senescalli Petrag. pro domino nostro Franc. regis, bajulo regio senescalli, &c., salutem. Cum dominus abbas et singulares canonici et aliae personae ejusdem ecclesiae asserant a nonnullis emulis et malevotis tu.... et personis de dampnificando ipsos in corporibus et bonis ipsorum, et eorum ecclesiam... Hinc est quod vobis ... sub pena quinquaginta librarum Turon. fisco danda, praecipimus ... quathenus dictos abbatem et capitulum, ac singulares canonicos et personas dictae ecclesiae, familiaresque et servitores ipsorum et dictae ecclesiae suae in suis justis possessionibus, usibus, juribus, deveriis, franchesiis, libertatibus et saisinis, ... manuteneatis et debite conservetis, et ab omnibus injuriis, violentiis, excessibus, &c., deffendatis ... inhibentes nihilominus, ex parte regia, et dicti domini senescalli, Arnaldo de Sto Asterio, domicello domino de Craunhaco, suisque gentibus, familiaribus et servitoribus quibuscumque, et omnibus aliis de quibus expedierit, ut fueritis requisiti, sub pena quingentarum marcharum argenti visto danda, ne dictis abbati et capitulo singulisque canonicis et personis ecclesiae praelibatae, in personis, familia, bonis, membris ac rebus eorum et dictae ecclesiae suae aliquas faciant, vel inferant, seu fieri vel inferri faciant, vel permittant per se vel per alium, quovismodo aliquas injurias, excessus, violentias, maleficia &c... sub pena praedicta, et alias, sub omni eo in quo possent forefacere dicto domino nostro regi, et si quid in contrarium factum esset, ... ad statum pristinum et debitum reducatis, seu reduci faciatis, pennicellos seu baculos regis, in signum dictae salvagardiae ... in

 

 

Fol. 251 v°

ecclesia praedicta, seu portatitiis ejusdem, et alibi in locis, ubi expediens erit ... apponatis ... adjornantes nichilominus dictum dominum de Craunhaco, et alios de quibus fueritis requisiti, ut instanti assisia de Petragoris dicti domini senescalli, quae incipiet die sabbati ante instans festum beati Gregorii papae compareant coram nobis, praestituri securitatem dicto abbate et canonicis supradictis. Datum Petragorae, sub sigillo regis dictae senescalliae, die quarta mensis martii, anno Domini M° CCC. octuagesimo sexto.

(ex authentico).

 

 

Fol. 252 r°

1395

Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 5, p. 458.

 

Dilecto filio Johanni de Leone, abbati secularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii Petrag. [dioc.], salutem. Rationi congruit et convenit honestati ut ea quae de Roman. pontificis gratia per cesserunt, licet ejus proveniente obitu litterae apostolicae super illis confectae non fuerint, suum consequantur effectum. Dudum siquidem felicis recordat Clemens papa VII praedecessor noster (en marge : Clément VII mourut le 16 septembre 1394) omnes dignitates personatus et officia, caetera que beneficia ecclesiastica cum cura et sine cura, apud sedem apostolicam tunc vacantia et in posterum vacatura, collationi et dispositioni suae reservavit, decernens ex tunc (en marge, ce qui suit en italique) irritum et inane si secus fieri hiis a quoquam quavis auctoritate scienter vel ignoranter contingerit acceptari et deinde dictus praedecessor de abbatia saecularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc., tunc per liberam resignationem bonae memoriae Guillelmi Sti Angeli diaconi cardinalis, in manubus ejusdem praedessoris sponte factam et per eum admissam vacante, et antea dispositioni suae reservata quondam Petro de Morteriis, olim dictae ecclesiae abbati, per suas litteras providit, dictoque cardinali, super fructibus, redditibus et proventibus ipsius abbatiae certam pensionem annuam sibi per dictum Petrum certis prefixis terminis persolvend. concessit et assignavit, volens inter cetera quod prefatus Petrus, si pensionem hujusmodi solvere negligeret, prefato prioratu privatus existeret. Dictus que prioratus cum per privationem hujusmodi ante obitum ipsius Petri, vel alias quovis modo vacaret, ad prefatum cardinalem absque alia

 

 

Fol. 252 v°

collatione pertineret, sicut prius pleno jure ; prout in eisdem litteris plenius continetur. Et subsequenter predictus Petrus abbatiam ipsam, provisionis hujusmodi vigore, pacifice possidens, dicto cardinali adhuc in humanis agente, extitit extra Romanam curiam vita functus, et postmodum idem cardinalis, ad quem tunc predicta abbatia secundum premissa pertinebat, ipsius possessione per eum non habita, apud dictam sedem diem clausit extremum. Et propterea cum abbatia ipsa apud sedem ipsam vacavisset et vacare nosceretur tunc, nullusque preter eundem predecessorem ea vice de illa disponere potuisset, neque posset, reservatione, decreto, constitutione, assignatione et voluntate obsistentibus supradictis, prefatus predecessor volens tibi, premissorum meritorum tuorum intuitu, gratiam facere specialem, dictam abbatiam, que in eadem ecclesia dignitas principatis existit, ut prefertur, aut alias quovismodo, et pro quamcumque alia personam vacantem dum modo ejus collatio ad ipsum duntaxat ea vice pertineret, etiam si abbacia ipsa dispositioni apostolice specialiter vel alias generaliter reservata existeret et curam haberet animarum, et ad eam consuevisset quis per electionem assumi ; cum omnibus juribus et pertinenciis suis motu proprio, non ad tuam, vel alterius parte eidem predecessori super hoc oblate peticionis instanciam, sed de sua mera liberalitate, apostolica tibi auctoritate videlicet IIII non. julii (en marge : 4 juillet 1394) proxime preteriti contulit et de illa etiam providit ; decernens prout

 

 

Fol. 253 r°

erat irritum et inane, si secus super hoc a quoquam, quavis auctoritate scienter vel ignoranter acceptatum forsan erat tunc, vel contingeret in posterum acceptari nonobstantibus quibuscumque statatis, et consuetudinibus ecclesia praed. contrariis juramento confirmatione apostolica, vel quacumque firmitate alia roborat., aut si aliqui super provisionibus sibi faciend. de dignitatibus, personatibus, vel officiis ipsius ecclesiae speciales, aut aliis beneficiis ecclesiasticis in illis partibus generale dictae sedis vel legatorum ejus litteras impetrassent, etiam si per eas &c. (je supprime le reste, comme étant seulement de formule ou protocole). Datum ut supra, Avenion. expressum kal. febr. anno primo, tr. VI id. febr. anno primo.

 

 

Fol. 254 r°

1400 (v. st.)

Archives du chapitre de St Astier.

 

In nomine Domini amen. Serie et hujusmodi instrumenti publici tenore cunctis pateat evidenter quod prima die mensi januarii anno a Nativitate Domini millesimo CCCCmo, indictione VIII, ab electione domini Benedicti ultimo in papam electi anno sexto, in mei notarii publici et testium infrascriptorum ad hoc vocatorum presentia, personaliter constitutis in castro de Plazaco, Petragoricensis diocesis reverendo in Christo patre et Domino domno Petro Dei gratia Petragor. episcopo et domino Guilhermo Segelesii Lemovicensis diocesis, baccalario in legibus, ac domino Helia Robberti canonico ecclesiae collegiatae Sancti Asterii praefatae diocesis, procuratoreque et syndico canonicorum et capitali dictae ecclesiae dixit et asseruit, proposuit ac etiam insinuavit ibidem praefatus dominus Helias, ut procurator, et procuratorio nomine canonicorum et capituli praedictorum reverendo domino episcopo antedicto, ibidem etiam presenti, quod die decima mensis decembris (en marge : 10 décembre 1400) proxime praeteriti, discreti viri domini Johannes Fabri, Helias Robberti, Petrus Archambaudi antiquior, Johannes de Giraudia, Helias de Terrassis, Guilhermus de Preneyria, Johannes de Collibus, et Petrus Archambaudi junior, canonici ecclesiae praelibati, in simul congregati in ecclesias supradicta pro electione abbatis futuri dictae ecclesiae facienda ; cum pro tunc abbatia dictae ecclesiae vaccaret per mortem magistri Johannes de Leone, quondam olim praefata ecclesiae abbatis, capitulantesque tunc ibi et capitulum facientes domini canonici supradicti, cum aliqui alii canonici non essent tunc in loco, nec in ecclesia supradictis praesentes, nec residentes ; ad quos canonicos et capitulum dictae ecclesiae electio futuri abbatis ejusdem ecclesiae spectat et pertinet, tam de consuetudine, quam de jure, cum eandem abbatiam vaccare contigerit, quam de jure, cum eandem abbatiam vaccare contigerit, elegerant et elegerunt juste et canonice ibidem omnes in simul et concorditer, nullo ipsorum discrepante in abbatem et pastorem dictae ecclesiae, virum venerabilem et discretum dominum Guillelmum Segelosii supradictum, et in eundum dominum Guillelmum omnes domini canonici supradicti concorditer dixerunt vota sua et ecclesiae praefatae providerunt de abbate de eadem, ipsam que electionem dicti canonici illio ipsa facta ibidem ratificaverunt et approbaverunt expresse. Dixit et proposuit etiam ulterius idem procurator

 

 

Fol. 254 v°

praefatus et nomine quo supra, quod ex post factam electionem antedictam, vigore et mandato ipsius domini episcopi, et per suas patentes litteras fuerunt legitime palam publice et in generali, et perhemptorie in ecclesia praefati Asterii, ad diem lunae post festum beati Thomae apostoli proxime praeteriti, coram ipso domino episcopo, apud castrum praedictum de Plazaco, infra primam, omnes et singuli de dicto capitulo, et omnes alii quicumque, si qui essent inter eos, vel alii qui contra dictum electum vel personam ipsius, aut contra personas eligentium, seu contra formam electionis praedictae, et ad impediendum confirmationem ipsius electionis, seu electi, aliquid dicere, proponere, seu objicere vellent ; et die lunae supradicta comparerent coram eodem domino episcopo, in dicto loco de Plazaco, dicturi, proposituri et objecturi quidquid dicere, proponere, seu objicere vellent contra dictum electum, vel personam ipsius, aut personas eligentium praedictorum, aut contra formam electionis supradictae, et ad impediendum confirmationem ipsius, et alias facturi et proposituri, prout esset rationis, cum intimatione quod sive venirent, sive non, ad confirmationem dictae electionis, et alias in et super praemissis, idem dominus episcopus procederet prout jus et ratio suaderet, eorum absentia non obstante, secundum formam citationis conccessae, et quod die nec loco in dicto citatorio assignatis coram praefato domino episcopo nullus comparuit, neque venit, neque misit, nec ex post, qui aliquid diceret, proponeret, seu objiceret contra dictum electum, aut contra personas eligentium praedictorum, vel &c., ad impediendam confirmationem praelibatae electionis. Ulterius etiam idem procurator, nomine quo supra exhibuit ibidem, ac etiam praesentavit praefato domino episcopo electionem antedictam, et processum dictae electionis, seu quoddam instrumentum publicum, retentum par magistrum Egidium Salomonis, auctoritate regia publice, notar. continens modum et formam dictae electionis, ac etiam per quoddam aliud instrumentum publicum ibidem fidem fecit eidem domino episcopo de sua procuratione antedicta. Et ultra per

 

 

Fol. 255 r°

quoddam aliud intrumentum publicum, etiam ibidem per eundem procuratorem exhibitum, fecit fidem de supradicto citatorio, et de executione ejusdem citatorii. Quibus per dictum procuratorem dictis, propositis, assertis et etiam insinuatis, electus supradictus, et procurator praelibatus supplicaverunt humiliter supradicto domino episcopo ut electionem supradictam confirmare dignaretur. Qui dominus episcopus antedictus supplicationem eorumdem per ipsum audita, processu que et forma dictae electionis et instrumentis praedictis per ipsum visis et diligenter inspectis, interrogavit eundem electum, an praelibatae electioni de ipso factae consentiret. Qui electus tunc ibidem dixit et respondit quod postquam gratiae divinae placui ipsum fuisse electum, quod ipse nolebat voluntati divinae resistere, sed ad laudem et honorem sanctissimae Trinitatis, et beatissimae Virginis Mariae Dei genetricis, et almi confessoris Sti Asterii, ipse consentiebat et consensiit ibidem electioni supradictae. Et ea tunc praefatus dominus episcopus dixit quod sibi apparebat electionem praedictam rite et canonice ac concorditer fuisse factam et celebratam, et quod reputabat, et sibi constabat dictum electum fore sufficientem et ydoneum bonae vitae et conversationis honestae, ac in scientia et in spiritualibus et temporalibus quam plurimum circumspectum, bonisque moribus ornatum, et personam ipsius electi abbatiae et ecclesiae praedictae, Deo auctore fore utilem, et quam plurimum fructuosam, et propterea electionem praedictam, velut rite et canonice factam et celebratam praefatus dominus episcopus ibidem expresse confirmavit, et eundem electum et confirmatum de dicta abbatia, cum omnibus suis juribus et pertinentiis universis omnibus, per sui annuli traditionem investivit. Et ulterius etiam idem dominus episcopus, eo casu quod collatio, seu quaevis alia dispositio, seu provisio abbatiae antedictae ad ipsum dominum episcopum pertineret, seu pertinere posset jure devoluto, seu alias quovis modo contulit ibidem eandem abbatiam cum omnibus suis juribus et pertinentiis universis electo supradicto, ac de eadem sibi provisit et ipsum investivit et hiis actis illico ibidem praefatus dominus Guillelmus electus et confirmatus promisit

 

 

Fol. 255 v°

et juravit eidem domino episcopo, ad sancta Dei evangelia, corporaliter libro tacto, quod ipse statuta et consuetudines approbatas ipsius ecclesiae tenebit, et observabit, jura et deveria ejusdem ecclesiae pro posse illibata servabit ; et si quae alienata sint illicite, vel distracta, ad jus et proprietatem dictae ecclesiae, revocabit juxta posse ; et quod erit obediens dicto domino episcopo, et suis successoribus episcopis canonice intrantibus, super et de quibus praemissis omnibus et singulis supradictis, dictus dominus Guilhermus Segelosii electus et confirmatus petuit ... sibi dari publicum instrumentum ... quod ego dictus notarius eidem faciendum concessi ... acta et dicta fuerunt haec in modum praedictum, die, mense, anno, loci, indict. quibus supra ; presentibus testibus discretis viris domino Guillelmo de Chalacias, presbitero Petrag. dioc. et Geraldo Piionis clerico Lemov. dioc., et Bernardo Boterii, clerico Petrag. dioc., ad praemissa vocat. et rogat. Et me Fortanerio Nepotis clerico villae Petrag. auctoritate apostolica et imperiali notario, &c.

Avec sa paraphe.

En parchemin, ex authentico.

 

 

Fol. 256 r°

22 avril 1409

Archives du chapitre de St Astier.

 

Anno a Nativitate Domini millesimo quadringentesimo nono, 22 aprilis post Pascha, ab electione Benedicti XIII, ultimo in papam electi &c. Transaction entre Guillaume Segolosii, abbat. ecclesiae collegiatae &c. avec ... de la paroisse Sti Medardi de Limolio, prope Moysidano, dioc. Petrag., ainsi datée : acta ... in villa Petrag., et in domo habitationis dicti domini Guillelmi Segelosii, abbatis praedicti, praesentibus Petro de Fagia, alias vocato de Platea, capellano ecclesiae Sancti Egidii prope Moyssidanum, domino Petro Blanchart, capellano de Jaure, Ademaro de Mazclier, epothecario villae Sarlati, et Amaneo de Campis de Moysidano, testibus, &c.

 

 

Fol. 257 r°

19 janvier 1466 (v. st.)

Note sur le pariage fait entre le chapitre de St Astier et le vicomte de Limoges.

Archives de Pau, cot. St Astier et Montagrier, n° 2. Inventaire de Montignac, fol. 532.

 

Na. Cet acte qui est assés long, se trouve en entier dans le Recueil de Doat, t. IV, des titres concernant les comtes de Périgord, &c. fol. ...

 

En bas de page est noté : Doat 245.

 

 

Fol. 258 r°

10 janvier 1476

Transaction passée entre les abbé et chanoines de St Astier et Guillaume de la Porte.

A. J., carton coté Dordogne, 2-171.

Expédition en parchemin.

 

Transaction passée entre les abbés et chanoines de St Astier, stipulant tant pour eux, qu’au nom du comte de Périgord, par lequel ils promettent de faire ratifier d’une part, et Guillaume de Laporte, aussi tant en son nom qu’à cause des héritiers de Marie Vigière, d’autre part.

Apert que procès s’étant meu devant le juge et cour commune du pariage de St Astier, et par appel au parlement de Bordeaux (où il étoit encore indécis), tant sur la justice des paroisses de Chantérac, (FB. Le texte s’arrête là).

 

 

Fol. 259 r°

12 mai 1482

Quittance donnée au chapitre de St Astier par le receveur des deniers du pape

de la somme de 4 marbotins d’or dûs pour les années 1478 à 1481.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Guillermus Garengeoti, presbyter in decretis baccalarius, rector ecclesiae parrochialis Sancti Johannis de Montebruno, Rivensis dioecesis, sacrosanctae sedis, camereque apostolicae nuncius specialis, necnon in Burdigalensi et Auxitanensi provinciis et dioecesibus earumdem, censuum, redituum, fructuum, jurium et emolumentorum eisdem sedi et camerae debitorum et debendorum, sub collector et receptor per reverendum patrem dominum Raymundum Peraudi, sacrae paginae professorem, archidiaconum Alnisiensem in ecclesia Xantonensi, prothonotarium, sanctissimique domini nostri papae, ejusque camerae apostolica jurium et redditum in dictis provinciis, civitatibus et dioecesibus collectorem, subrogatus, commissus et deputatus.

Universis et singulis, presentes litteras inspecturis notum facimus quod cum reverendus pater ac dominus, venerabilesque et circumspecti viri abbas et capitulum venerabilis ecclesiae secularis et collegiatae Sancti Asterii Petragoric. dioecesis, annis singulis in festo Nativitatis Domini nostri, eidem camerae apostolic. pro annuo censu teneantur solvere unum marabotinum. Hinc est quod iidem domini abbas et capitulum praedicta Sancti Asterii eorum ecclesia, die datae praesentium pro hujusmodi censibus quatuor annorum proxime lapsorum duntaxat, videlicet millesimi CCCCmi septuagesimi octavi, 79, 80, et 81, nobis Guillermo Garengeoti, subcollectori, ac receptori praedicto praedictum marabotinum seu pecunias, usque ad viginti solidos Turonenses, pro quolibet anno valorem, realiter et manualiter exsolverunt. De qua quidem summa quatuor librarum Turonensium nobis et per nos traditas, solutas et receptas, praefatos dominos abbatem et capitulum, eorumque heredes et in posterum successores, praedictis quatuor annis, tenorem praesentium, quittamus &c. In quorum fidem presentes litteras manu nostra propria scriptas, signoque nostro, quo in talibus

 

 

Fol. 259 v°

utimur, signatas, eisdem concessimus, sigilloque collectoriae apostolicae jussimus appensione muniri. Datum et actum in Sancto Asterio, praedictae dioecesis Petrag. die duodecima mensis maii, anno Domini millesimo CCCCmo octuagesimo secundo, praesentibus ibidem venerabilibus et discretis viris, nobilique Guillelmo de Chaumont, scutifero, Guillelmo Granoliera, notario, &c.

Signé et scellé. Ex autographo in pergam., arch. de St Astier.

 

 

Fol. 260 r°

22 janvier 1482 (v. st.)

Note sur une procuration donnée par Alain d’Albret.

Archives de Pau, armoire de Périgord, ch. 8, cot. procurations &c. n° 40.

Inventaire de Doat, fol. 158 v°.

 

Procuration donnée par Alain d’Albret, comte de Périgord, à Jean Capilis en sa terre et jurisdiction du pariage entre lui (d’Albret) et le chapitre de St Astier, pour arranter ses terres, recevoir les reconnaissances, &c.

 

 

Fol. 261 r°

8 septembre 1500

Procès entre l’abbé de St Astier et l’évêque de Périgueux.

Archives du chapitre de St Astier.

 

(en marge : Jean de Salinhac, abbé le 8 mai 1500).

En 1500, le 8 du mois de septembre, Guillaume Masser, fondé de procuration de Johannis de Salinhaco, abbatis ecclesiae collegiatae Sti Asterii, et les chanoines, comparoit devant Jean Symonet, commissaire député de la cour de l’archevêque de Bordeaux, appellant de l’évêque de Périgueux, Gaufrido de Pompadorio (en marge : nommé dans l’acte de citation et d’appel de l’abbé et chapitre de St Astier, dans le même papier), et de son receveur, à l’occasion de l’imposition en argent que l’évêque avoit imposé sur son diocèse pour son joyeux avènement, le chapitre de St Astier en étant exempt, qu’il prouve dans sa requête avoir été ainsi sous les évêques prédécesseurs. Un témoin (en marge : ce témoin est entendu le 19 mai 1500), dans une enquête dit : quondam dominus Helias de Bordelia fuit episcopus Petragoricensis, et imposuit in diocesi sua certam pecuniae summam pro suo jocundo adventu, vidit que (dictus testis) qualiter procuratores seu nuncii ipsius reverendi petierunt a canonicis dicti capituli Sancti Asterii certam pecuniae summam pro dicto jocundo adventu. Qui quidem canonici dictam summam tradere recusarunt, dicentes se esse exemptos ab omni tributo et jurisdictione episcopali (en marge : exemption du chapitre de St Astier pour les taxes de l’évêque de Périgueux) et cum hoc dicti nuncii recedebant. Caeteri vero priores et rectores et alii viri ecclesiastici dictae dioecesis non exempti a dicto domino episcopo, qui taxati erant, dictum jocundum adventum solvebant ; prout vox et communis fama erat in dicta dioecesi ac etiam vidit solvere pluribus, ac etiam vidisse dominum Gaufridum de Pompadorio episcopum Petragoricensem, ac post ipsum quemdam alium patriae Britanniae (en marge : N. évêque de Périgueux originaire de Bretagne, c’est sans doute Radulphinus), necnon dominum Gabrielem de Manso, ultimum episcopum ; qui quidem episcopi pariter imposuerunt in dicta dioecesi eorum jocundum adventum. Les chanoines de St Astier en furent également exemps. Le même témoin ajoute ... dixit ulterius quod sunt quinque aut sex anni, dictus quondam dominus de Manso ultimus Petrag. episcopus venit ad dictum eorum (ecclesiae) Sti Hasterii, et ecclesiam visitare voluit, cui quidem episcopo canonici dictae ecclesiae dixerunt quod dictam ecclesiam non visitaret, et quod ipsi exempti [erant] a dicto domino episcopo et omnibus juribus episcopalibus, quibus dictus dominus episcopus dixit

 

 

Fol. 261 v°

quod postquam ipsi erant exempti, ipse nolebat visitare dictam ecclesiam, sed solum que fontes baptismates, et custodem sacrae eucharistiae, in introitu dictae ecclesiae ; ce qu’il fit, et déclara étant devant la porte du choeur, au peuple, quod nihil aliud visitare volebat nec intendebat, et en fit faire un acte.

Ce même témoin, pour Johannem de Salinhaco et les chanoines de St Astier, dit que Gabriel du Mas, ultimus episcopus Petragor. ayant fait une imposition pour son joyeux avènement il y a environ dix ans, super clerum Petragoricensem, on présenta le rolle de l’évêque ad Ludovicum de Salinhac (en marge : Louis de Salinhac, abbé de St Astier, différent du précédent), abbatem et canonicos Sti Asterii, lesquels ne payèrent point, étant reconnus exempts. Ce témoin ajoute : sunt viginti anni videlicet suo et ultra dominus Gaufridus de Pompadorio tunc episcopus Petragoric., nunc vero episcopus Aniciensis imposuit quoddam caritativum subsidium in sua dioecesi Petrag. ; le chapitre de St Astier en fut exempt.

Le même témoin ajoute quod quondam dominus Joubertus Reynerii (en marge : Joubertus Reynerii, abbé pendant plus de 45 ans), avunculus ipsius testis (vocatus Joannes Reynerii) fuit abbas dictae ecclesiae Sancti Hasterii per spacium XLV annorum et ultra, non videbat (il faut non vadebat) ad synodus Petrag., tanquam exemptus a domino episcopo Petrag. neque alia jura episcopalia solvebat, scit quia moram traxit cum dicto domino abbate per longum temporis spacium, ipse fuit abbas (en marge : ces mots semblent indiquer que ce témoin appellé Johannes Reynerii, presbyter Petrag. dioc. aetatis LV annorum seu circa, peut-être avoit été élu abbé dans les troubles de la pragmat. sous Charles VIII et Louis XII), et bene scivisset si aliqua jura solvisset, et dictos synodos admisisset ; ulterius dixit quod dum aliquis officiarius domini episcopi volebat visitare ecclesiam Sti Asterii, dictus abbas et canonici ipsum impediebant, dicentes, prout supra, se esse exemptos ab omni tributo et jure episcopali, et praemissa vidit a tempore quo dictus ejus avunculus fuit abbas dictae ecclesiae ; et post non scissit quod abbas et canonici

 

 

Fol. 262 r°

ipsius ecclesiae, nec eorum vicarius aliqua jura episcopalia solverint, nec etiam archiepiscopo, prout faciunt caeteri rectores non exempti. Dixit in super quod procurator domini [episcopi] Petrag. post synodum petit et obtinet deffectum et contumaciam de absentibus ; ipse testis, durante tempore quo dictus de Pompadorio erat episcopus, petiit ab eodem domino episcopo et suis officiariis pluries, si intendebant contumaciam dare contra dictum domino episcopo ; cui dictus episcopus, seu ejus officiarii respondebant quod non. Item dixit quod post decessum dicti quondam ejus avunculi, ipse moratus fuit cum dicto de Salanhaco (Ludovico) abbate praedicto, spacio duorum annorum, quibus durantibus, ipse non vadebat ad synodos dicti domini episcopi, nec aliqua jura episcopalia solvebat, tamquam exemptus a dicto domino episcopo.

Magister Petrus Fabri étoit dans cette affaire présent conte Jean de Salignac, abbé et chapitre de St Astier, vicarius generalis in spiritualibus et temporalibus reverendi in Christo patris domini domini (FB. mot répété) Gaufridi de Pompadorio episcopi Petrag.

Un autre témoin (Guido de Chaumont, vicarius perpetuus Sti Asterii), atteste que, dicunt praefati canonici se esse immediate subjectos domino nostro papae, mediante quodam tributo, quod singulis annis solvunt rectori dicti domini nostri summi pontificis, quod tribulum nuncupatur ung marbotin, et fuit alias praesens cum dicti canonici composuerunt cum quodam receptore domini papae de dicto marbotino, et certam pecuniae summam sibi dederunt et vide. persolverunt pro tribus aut quatuor annatis.

Venerabilis vir dominus Archembaldus de Turena, presbyter habitator Sti Asterii, testis &c. &c.

Cette enquête est faite sur l’appel du chapitre de St Astier porté devant l’auditeur général, et judex curiae metropolitanae reverendissimi in Christo patris et domini domini Joannis de

 

 

Fol. 262 v°

Fuxo, miseratione divina Burdigal. archiepiscopi, et Aquitaniae primati. Cet auditeur de l’archevêque commet le 11 août 1500, magistrum Johannem Symonet pour faire faire cette enquête sur les lieux.

Extrait sur le procès verbal de l’enquête, signé J. Symonet.

Ex autographo en papier, couvert d’un papier bleu à sucre. Archives de St Astier.

 

 

Fol. 263 r°

6 juillet 1503

Reconnaissance de Aymeric Dumas, habitant du Bruc, juridiction de Grignols.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Aymeric Dumas, habitant de la paroisse de Bruco, jurisdiction de Grignhoulx, reconnoit tenir de nobili et potenti viro domino Johanne Beaupoil, alias Prevost, milite domino de Forcia, de Manso Durandi, de Montboyer, et nobilis domus de la prévousté de Grignoulx (quae nobilis domus de la prevousté de Grignoulx sita infra castrum de Grouignoulx) une maison dans la paroisse de Bruco, confrontatur cum itinere quo itur de la Passade versus Polignac, ex una parte, &c. movente dudit seigneur de la Force.

 

 

Fol. 264 r°

1503

Note sur le procès entre le chapitre de St Astier et Marguerite de la Tour, dame de Grignols.

Archives du chapitre de St Astier.

 

En 1503, procès entre le chapitre de St Astier, et Marguerite de la Tour, dame de Grignols, femme de Jean de Talayrand, chevalier, seigneur de Grignols, père et mère de François de Talayrand, seigneur de Grignols ; celuy-ci avec des lacays et autres gens armés étoit venu dans la paroisse de &c., pour enlever les grains de la disme, qu’il prétendoit luy appartenir.

 

 

Fol. 265 r°

1515

Bulle du pape Léon X.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Leo episcopus, servus servorum Dei, &c. sane pro parte dilectorum filiorum abbatis et capituli secularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii, de Sancto Asterio Petragoricensis diocesis. Nobis nuper exhibita petitio continebat quod licet dudum dicta ecclesia in qua corpus ejusdem Sancti Asterii confessoris reconditur, ac unus abbas et duodecim canonici institui sunt, vetusta et satis nobilis insignis que existat, et a primeva ejus fundatione, pluribus censibus, redditibus, decimis et proventibus ecclesiasticis et aliis facultatibus dotata fuerit, nichilominus postmodum, propter guerrarum turbines, incursus hostium, qui diu partes illas inveserunt et ... alios sinistros eventus ecclesia ipsa pluries subversa et destructa, ac ornamentis ac juribus ecclesiasticis destituta et in ejus redditibus et faculetatibus diminuta extitit, ita ut longo tempore derelicta fuit donec illius abbas et canonici tunc inde dispersi

 

 

Fol. 265 v°

per bonae memoriae Heliam episcopum Petragoricensem in unum reducti fuerunt, qui illam, ipsius episcopi auxilio, in certa parte in qua nunc divina persolvuntur officia reedificaverum ac ipsi abbas et canonici &c. Datum Romae apud Sanctum Petrum, anno incarnationis Domini millesimo quingentesimo quinto decimo (1515) kal. septembris, pontificatus nostri anno tertio.

En parchemin scellé d’une bulle en plomb, Leo X, ex authentico.

 

 

Fol. 266 r°

1518

Archives du chapitre de St Astier.

 

Universis &c. Notum ... quod anno Domini millesimo decimo octavo (1018), in mei notarii &c. N. vendidit ... Joanni de Belcier, &c. &c. Datum ut supra, &c.

Acte signé du notaire ; en parchemin.

 

Na. Cet acte original et très authentique, ne laisse aucun soupçon de fausseté ; l’écriture en est évidemment du commencement du XVIe siècle. On seroit donc surpris de voir un Belcier en 1018 (en marge : fausse date), mais l’écriture de l’acte, le style, &c. démontrent évidemment que le notaire a omis le mot quingentesimo après le millesimo. Quoiqur la date soit énoncée au commencement de l’acte, qui est l’endroit où le scribe a ordinairement l’esprit plus attentif. Je fais cette observation pour montrer que, lorsqu’on a des caractères évidens diplomatiques d’un siècle différent de celui de l’année énoncée, on peut légitimement soupçonner une inattention du scribe dans la date. Ainsi l’hommage de 1044 &c. doit être fortement suspect à cause de &c. &c.

 

 

Fol. 266 v°

La substance de l’acte n’est pas détruite par cette négligence, qui ne porte que sur une circonstance accidentelle, négligence qu’on peut souvent corriger à la vue des autres caractères diplomatiques (Leydet).

 

 

Fol. 267 r°

1539

Bulle du pape Paul III

Archives du Vatican, Paul III, Bullar. an. I ad VI, lib. LXXXVI, fol. 103 v°, vol. cot. n° 1539.

 

Paulus &c. dilecto filio magistro Joanni de Languetoc, abbati seu decano ecclesie olim monasterii ordinis Sti Benedicti, nunc vero suppresso in eo ordines predicto, secularis et collegiate Sti Asterii Petrag. dioc., notario nostro salutem. Grate devotionis &. necnon nobilitas generis, vite ac morum honestas &c. cum itaque abbatia seu decanatus ecclesie olim monasterii (ut supra) quam, seu quem Bertrandus de Chaulmont, ipsius ecclesie abbas, seu decanus, dum viveret, obtinebat, per obitum ejusdem, qui extra Romanam curiam diem clausit extremum, vacaverit et vacet &c., quique, ut asseris de nobili genere, ex utroque parente procreatus et nobilis viri conestabilis Francie elemosinarius existis, ac cui, nuper ut etiam asseris, archidiaconatus de Riparia edor (?) in ecclesia Tarmen. existis collatus, necnon monasterium beate Marie de Cellieres, cisterc. ord. Trecen. dioc. (qu’il avoit

 

 

Fol. 267 v°

en commende). Datum Rome apud Sanctum Petrum anno Domini 1539, tertio nonas martii, pontif. nostri anno sexto.

 

 

Fol. 268 r°

1539

Bulle du pape Paul III

Archives du Vatican, Paul III, Bullar. an. I ad VI, lib. LXXXVI, fol. 6, vol. cot. n° 1542.

 

Paulus &c. Dilecto filio Helie de Chaumonte, juniori, clerico Xancton. dioc. salutem. Nobilitas generis et collegiate ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. per liberam resignationem dilecti filii Bertrandi de Chaumonte, nuper ipsius ecclesie abbatis de illa quam tunc obtinebat per dil. filium Ludovicum de Milanesis clericum Florentin. procuratem suum &c. in manibus nostris sponte factam et per nos admissam, apud sedem predictam vacaverit et vacet ad presens &c. Nos tibi, qui ut asseris, in 14° vel circa tue datis anno constitutus ab de nobili genere procreatus, et dicti Bertrandi nepos existit, &c.

Les revenus de l’abbaye évalués à env. 14 duc. auri de camera, &c.

Datum Rome apud Sanctum Petrum, 13 kal Januari anno 1539, pontif. nostri anno sexto.

 

 

Fol. 269 r°

6 janvier 1594

Copie d’un acte capitulaire du 6 janvier 1594,

où les chanoines de St Astier élisent un nouvel abbé.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Copie informe signée Garreau, notaire, d’un acte capitulaire du 6 janvier 1594, par lequel les chanoines assemblés capitulairement à St Astier au nombre de huit, après la mort de bonae memoriae magistri Joannis Faurie, dum viveret in humanis, abbatis, vel decani (Sti Asterii), procèdent à l’élection d’un nouvel abbé purement et simplement comme d’un droit commun, sans qu’il soit fait mention d’aucune autre forme ; ils élisent unanimement (après avoir chanté une messe du St Esprit, à laquelle les chanoines (confessis) communient), magistrum Anthonium Lauranson, presbyterum, in jure canonico baccalaureum, mitem et quietum, et pacis zelatorem, Deum et ecclesiam amatorem, humilem, pium, dulcem et mansuetum, et ecclesiae negotium, in quadragesimo circiter suae aetatis anno constitutum, bonae ac sanctae vitae et honestae conversationis, ac elemozinarius, magnum existentem elemosinarium in spiritualibus et temporalibus, quam plurimum circumspectum, de legitimo matrimonio procreatum ... unanimiter, nomine discrepante in spiritu sancto, praefatum dominum magistrum Anthonium Laurenson in abbatem, praelatum ecclesiae suae elegerunt, et idem licet absenti, tanquam bene merito et capaci dictam abbatiam seu decanatum modo praemisso et quovis alio modo vacantem contulerunt et conferunt per praesentes, humillissime supplicantes sanctissimum dominum nostrum papam, in quantum opus fuerit, dictum Laurenson in abbatem et praetatum constituere. Mandantes interim primo canonico ejusdem ecclesiae, ac alio presbytero eundem Laurenson in possessionem realem, actualem et corporalem dictae abbatiae seu decanatus fructum et pertinentiarum suarum ponere, inducere. De quibus omnibus praedicti domini canonici petierunt fieri hoc instrumentum. Acta fuerunt haec anno et die supradictis, sub sigillo regis ; praesentibus et audientibus magistro

 

 

Fol. 269 v°

Joanne de Tamarelle, presbytero, magistro Petro Bernard, presbytero, Joanne Mazeau, clerico, domino Joanne Gaillard, presbytero, magistro Guilhermo Laporte, commissario regio (1), magistro Joanne Nadaud, Joanne Delage, habitator praesentis loci Sti Asterii, testibus ad praemissa vocatis et rogatis.

Suivent les seings des chanoines témoins, et du notaire Garreau. Puis et ledit jour même, à l’issue dudit chapitre, ladite élection a été délivrée, notifiée audit Laurenson, étant dans ladite église, et lui a été lue de mot à mot hautement. Lequel Laurenson a accepté ladite élection, et remercié lesdits sieurs chanoines, ez présence de Me Estienne de Juillet, recpeveur du chapitre de ladite église, et Me Jean Chaminau, notaire, témoins. L’acte présent signé Garreau notaire.

 

Cette pièce est remarquable. Voici une élection en 1594, sous Henry IV, qui n’avoit pas encore fait son abjuration. On voit ici un commissaire du roy &c. Je n’ai point trouvé dans les archives de St Astier d’acte de ce Laurenson, comme abbé de St Astier, et je doute que son élection ait eu son effet.

 

(1) Je soupçonne que Henri IV n’étant pas encore reconnu à St Astier, parce que sans doute la ligue tenoit cette ville, les partisans du duc de Mayenne, laissèrent les élections aux chapitres des cathédrales et collégiales et aux abbayes, &c. Cette élection est d’autant plus remarquable qu’on n’en connoit point d’autre pendan les troubles de la ligue. On ne fait aucune mention du roi Henri IV. Ce Guillaume de Laporte, commissaire du roy étoit sans doute un homme commis par le duc de Mayenne, comme intendant général du roy et du royaume (Leydet).

 

 

Fol. 270 r°

1596

Archives du chapitre de St Astier.

 

La terre de Laiguillac de Lauche et celle de Tocane furent confisquées sur la Renaudie (chef de la conjuration d’Amboise). Le roy la revendit en 1596, au sieur de la Jarte, dont une fille porte la terre de Tocane dans la maison de Fayole. Une seconde fille dans celle du Sr de Leguillac, &c. Voyez la prise de possession du baillage de St Astier, chez Mr. de Fayole. Ce baillage de St Astier comprenoit la terre de Tocane, et celle de Léguillac. On croit avec assez de fondement, que ce nom de baillage de St Astier a été donné à ce district, sur ce que le roy ayant à St Astier un bailli pour juger des cas royaux, lors de la confiscation de Tocane et de l’Eguillac en 1560, le roy pour ne pas multiplier les offices, attribua la jurisdiction de ces deux terres à son bailly de St Astier, qui retint toujours ce nom de bailly, en l’étendant sur tout son nouveau territoire (voy. le dernier mémoire du chapitre

 

 

Fol. 270 v°

de St Astier contre les gens du Domaine).

Fayole est in fief dans la paroisse de Montrenc, relevant du chapitre de St Astier. C’est là sans doute d’où sort la famille de ce nom (Leydet).

 

 

Fol. 271 r°

1618

Note sur Jacques d’Aydie, abbé de St Astier.

 

Jacques d’Aydie, abbé de St Astier (voy. extr. des arch. de l’évêché de Périgueux, dans mon recueil sur l’évêque François de la Beraudiere).

 

 

Fol. 272 r°

6 juillet 1652

Acte capitulaire sur le pillage de l’église de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Par un acte capitulaire fait le 1er juillet 1652. Présidant le chapitre Mr. Gabriel de la Baume, de Forssac, abbé de St Astier, on apprend que, pendant les mouvements de Guienne, l’église de St Astier a été tellement ruinée et désolée, qu’elle a été despoliée de tous ses ornements et vases sacrés, comme calices, chapes, croix d’argent, burettes, argenterie de grand prix qui étoit dans la sacrisitie d’icelle, et même des reliques des saints, et d’une espine, qui avoit servi d’instrument à la passion de N.S. enchassée dans une pyramide de cristal, ladite pyramide dans une chasse d’argent surdoré, les titres et documents d’icelle pris et enlevés, les portes dudit trésor enfoncées, les murailles d’icelluy et de ladite église percées en plusieurs endroits, la grande porte d’icelle brulée, quelques autels et principalement celui de St Roch, élevé à l’entrée de ladite église, abbatus, les confessionaux et chaires du prédicateur brulés, les portes par terre, le degré du clocher et horloge rompu, le bauslier de cuivre qui étoit dans le choeur de ladite église enlevé, plusieurs meurtres commis dans icelle, les maisons dudit seigneur abbé et des autres bénéficiers de ladite église pillées, celle du syndic du chapitre et celle de Mr. Gui de St Jean, chanoine, brulées avec celles de plusieurs habitans ; dans lesquelles maisons ledit syndic avoit plusieurs titres appartenants audit chapitre.

Généralement ladite ville mise à sac et au pillage, le 27 du mois de mai dernier (1652), par le sieur de Balthazar, lutherien et ses troupes, composées de plus de 3000 hommes tant de pied que de cheval ; parmi lesquels étoient plusieurs habitans de Périgueux et du pariage, tous en armes, et assistons auxdites violences. Le chapitre nomme un député pour se pourvoir devant l’évêque, afin de faire lever l’interdiction de l’église, polluée par meurtres, &c. et faire faire le procès verbal.

En conséquence le chapitre présente requête le 6 juillet 1652 devant Bernard le Jay, conseiller du roy, lieutenant particulier civil et criminel au siège présidial de Périgueux, étant lieutenant général Mr. Duchaine, contenant que le 8 du mois d’avril dernier (1652), les sieurs de Chambaret et du Loris,

 

 

Fol. 272 v°

capitaines dans le régiment du sieur de Sauveboeuf, des gens de pied avec leurs compagnies furent dans la ville de St Astier, et se seroient saisis des maisons des habitans d’icelle, où ils avoient vescu à discretion, jusqu’à ce que le sieur de Besset (en marge : alibi de Bestet), commandant dans le château de Bourdeille y seroit amis (pour admis), avec beaucoup de cavaliers et infanterie, et y avoient demeuré l’espace de trois semaines ou environ ; et s’étant retirés, y avoient laissé pour commandant le sieur de la Richaudiere (en marge : alibi de la Richardiere), et le sieur du Lorier, sur 50 ou 60 cavaliers et sur 20 ou 30 fantassins, où ils sejournerent jusqu’au 22 de mai, et maltraiterent les habitans dudit St Astier de telle façon qu’ils les contraignirent de se retirer dans les maisons des gentilhommes voisins et ailleurs ; et le sieur de la Richaudiere s’étant retiré, le sieur de la Luminade y arriva pour commandant, qui se saisit du clocher de ladite église, où il fit monter des vivres, et y fit sa retraite [ou demeure] jusqu’au 27 du mois de mai, que le sieur de Balthazar (1) attaqua et força ladite église et clocher, les soldats duquel ayant pillé les habitans de ladite ville, et furent dans l’église, où ls s’en prindrent aux autels, calices, ornements de l’église, leurs missels, saintes reliques, et aux titres qui étoient dans le trésor, qu’ils prindrent et emporterent ; où il fut tué diverses personnes, ce qui empêche qu’on ne puisse y faire le service divin.

 

(1) Infra, on ajoute qu’il étoit accompagné de plusieurs voisins et gens du pays, dans le procès verbal.

 

 

Procès verbal du pillage de l’église et ville de St Astier fait 8, 9 &c. juillet 1652.

 

Une partie des maisons de la ville avoient été brûlées, les portes de l’église brulées, les autels dépouillés, les troupes y avoient logé leurs chevaux, les ornements &c. pillés, les reliques de St Astier, sçavoir le chef et le bras enchassés, enlevées, avec une sainte épine.

Le verbal donne un long détail des profanations commises par les troupes du capitaine Balthazar dans la ville et dans l’église de St Astier.

 

(en marge) On conserve dans les archives de St Astier une chasse en forme de bras entier, de grandeur naturelle, toute couverte d’une feuille d’argent, garnie de pierreries. On lit en lettres gothiques : Aiso es lo bra de sen Chaster. Il n’y a plus de relique.

 

 

Fol. 273 r°

De capitulo Sti Asterii

Pancarte de l’évêché de Périgueux.

 

Sciendum quod reditus sue proventus annui ad mensam capituli dictae ecclesiae Sti Asterii, collegiatae saecularis, Petrag. dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad 50 libr. Petrag. monetae, et valeat secundum hujusmodi decimae taxationem 500 libr. Petrag.

Secundum autem verum valorem existimatione communi valent dicti proventus annui mille libras dictae monetae.

In qua quidem ecclesia est abbatia secularis quae capute est sine praelatur in dicta ecclesia, cupis proventus annui distincti a proventis communibus capituli, non taxati pro decima per se, cui suint annexae ecclesiae de Novovico et de Monasteirols, pro quid decimam in ipsis ecclesiis designatam, valent communi existimatione secundum verum valorum 400 lib. dictae monetae.

Item est in dicta ecclesia cantoria quae per se nullos reditus habet seu proventus, nisi ratione canonicatus.

Item sunt in dicta ecclesia XIII canonicatus et XV praebendae, quarum duas recipit abbas dictae ecclesiae, et valet hujusmodi praebenda cuilibet canonico residenti in horis intercedenti in dicta ecclesia, communi existimatione LX libr. Petragor. Recipit enim quilibet pro grosso praebendae suae tres salmatas frumenti, et viginti sextarios vini, et pro quotidianis distributionibus die qualibet XII denarios Petrag. et de anniversariis seu de obitibus usque ad valorem XX libr. quilibet annuatim et non habent fuerum ordimem annexum.

Item sunt in dicta ecclesia 4 servitores quorum quilibet recipit de bonis dicti capituli usque ad valorem sex libr. dictae monetae annuatim, qui tenentur horis diurnis et nocturnis interesse.

Item sunt in dicta ecclesia sex presbiteri qui recipiunt die qualibet certum quid de anniversariis et obitibus secundum quod eis quotidie distribuitur, sicut uni canonico, qui tenentur horis etiam de praemittitur interesse, et missam primae per hebdomadam celebrare.

Item sunt in dicta ecclesia 4 servientes quorum quilibet recipit de bonis dicti capituli 18 sextarias frumenti, et 4 sextar....

 

 

Fol. 273 v°

et in obitibus et festis sicut unus canonicus. Et isti tenentur negotia capituli prosequi, et exercere mandata et executiones jurisdictionis episcopalis dicti capituli.

Et est sciendum quod praedicta abbatia ad electionem capituli canonicatus vero et praebendae et cantoria ad collationem abbati et capituli pertinere noscuntur, et praedicti beneficiati seu intitulati in dicta ecclesia per dictos abbatem et capitulum ponuntur se presentationem aliquarum ecclesiarum parochialium et vicariarum ecclesiarum eis unitarum. V.G.

 

 

Fol. 274 r°

Table de St Astier.

Liste chronologique des actes.

 

1094

Charte contenant un decret rendu dans un concile tenu à Bordeaux, par Amat ou Ame, archev. de Bordeaux, et légat du St Siège pour terminer un différend qui s’était élevé entre les chapitres de St Etienne et de St Front sur un droit de sépulture de plusieurs seigneurs du Périgord à St Astier, que le chapitre de Périgueux leur constestoient. Au bas est la confirmation de ce décret par Rainaud, évêque de Périgueux, en novembre.

7

1144

Charte de confirmation de l’union de plusieurs bénéfices au chapitre de St Astier, par Raimond évêque de Périgueux, en faveur de l’abbé Geoffroi et de tout le chapitre.

7

1400. (v. st.)

Prise de possession de l’abbaye de St Astier par Gullaume Segelosii, abbé nouvellement élu.

9

1249

Bulle du pape Innocent IV adressée à l’abbé d’Aubeterre, en faveur de l’abbé et chapitre de St Astier.

9

 

 

Fol. 275 r°

1094

Cimet. de St Astier. Chanoines de St Astier. Eglise de St Astier.

1144

Abbé et chapitre de St Astier.

1099

St Pierre, le saint confesseur Astier et sa congrégation.

1113

Idem.

1276

Abbé et chapitre &c.

1122

Congrégation de chanoines. Eglise St Pierre et St Astier.

1101

Chanoines de St Astier.

1209

St Pierre et St Astier, et les serviterus de ce monastère.

1116

Les clercs de St Astier.

1099

St Astier et ses serviteurs.

 

 

Fol. 276 r°

1313

Charte contenant le pariage fait entre les commissaires du roi dans la sénéchaussée de Périgord et de Querci, et le chapitre séculier de l’église de St Astier. Confirmé par le roi l’année suivante 1314 (cet acte est tiré du registre 50 du Trésor des chartes).

1466 (v. st.)

Pariage fait entre le chapitre de St Astier et Alain d’Albret comte de Périgord, et vicomte de Limoges (bibl. imper.).

1482

Procuration donnée par Alain d’Albret &c.

12...

Sentence arbitrale rendue entre le comte Archambaud III et le chapitre de St Astier, touchant le moulin de St Astier, la forêt appellée de La Vaure, la maison appellée la Salle du Comte, le péage, &c.

1351

Fayolle.

 

 

Fol. 276 v°

1262

Quittance de la somme de 3000 l. donnée par l’abbé Geofroi et le chapitre de St Astier à Archambaud III comte de Périgord.

1268

Acte contenant un pacte de rachat accordé par l’abbé et chapitre de St Astier, à Archambaud III pour des rentes, droits et devoirs à eux vendus par le même comte.

1166

Lettres de Jean évêque de Périgueux.

1178

La bulle de St Aquilin.

1255

Hommage d’Itier de St Astier.

1253

Apointement.

1249

Sentence arbitrale.

1272

Accord.

1272

Accord.

1262

Confirmation.

1256

St Aquilin.

1288

Règlement.

 

 

Fol. 277 r°

Liste des évêques et comtes cités dans les actes de St Astier.

 

Evêques

 

 

Comtes

 

 

Mr. Martin

1608

1

Boson

1144

9

Pierre de Durfort

1400

2

Rudel

1144

9

Rainaud

1094

5

Boson

1158

14

Radulfe

 

7

Helie III

1099

15

Arnaud

 

7

Helie III

1099

16

Gerald

 

7

Archambaud III

1276

17

Guillaume de Montb.

 

7

Helie VII

 

18

Raimond

1144

7

 

 

 

Pierre

1400

9

 

 

 

Guillaume de Montber.

 

10

 

 

 

Rainaud

 

11

 

 

 

Guillaume d’Auberoche

 

11, 12

 

 

 

Raimond

1158

13

 

 

 

Rainaud

1099

14, 16

 

 

 

Rainaud

1099

16

 

 

 

Guillaume d’Auberoche

1113

16

 

 

 

 

 

Fol. 277 v°

Evêques

 

 

Comtes

 

 

Guillaume d’Auberoche

1116

21

Aldbert

1116

21

Guillaume de Montb.

 

22

Rudel

1116

21

Rainaud

1099

22

Archambaud III

1256

26

Guillaume de Nanclars

 

22

Archambaud III

1276

27

Frotier de Gordo

 

23

Archambaud II

1219

27

Raoul de Scoraille

 

23

Helie Talayrand

 

29

Arnaud de Villebois

 

23

Archambaud III

1276

30

Gerald de Salagnac

 

23

Helie

1001

30

W. de Montberon

 

23

Helie Talay.

1253

38, 39

Rainaud de Lastours

 

23

Archam. III

1238

31

Guillaume d’Auberoche

1122

24

Helie

1013

40

Helie

1441,1448

26

 

 

 

Pierre

1241,1256

26

 

 

 

Helie

1276

27

 

 

 

Ramnulphe

1219

27

 

 

 

Gabriel Dumas

 

32

 

 

 

Geofroi de Pompadour

 

32

 

 

 

N.. originaire de Bretagne

 

32

 

 

 

Rainaud

1101

34

 

 

 

W. de Montb.

 

43, 44

 

 

 

Raoul

1013

40, 41

 

 

 

Guill.

1116

42

 

 

 

Rainaud

 

44

 

 

 

 

 

Fol. 278 r°

Bulletins du cardinal Garampi sur l’abbaye de St Astier.

 

(Elnen.) B. de Asterio, camerarius monasterii Sti Michaelis de Cossano (Greg. 9, XIV, 256).

Oliverius de Sto Asterio (Joann. 4, XI, 290).

1306. Aug. ecclesia de Sto Asterio, Petragor. dioc. (Instrum.).

1308, 11 janv. Guillelmus de Balaaco (als. de Balacto), canonicus de Sto Asterio, Petrag. dioc. et 11 octobre (Instrum.).

 

 

Fol. 279 r°

Inventaire des archives du chapitre de St Astier.

 

1520, 5 spetembre. Noble et puissant seigneur François Talayrand, prince de Chalais en Saintonge, et de Grignols de Double.

 

1471, 13 juillet. Acte capitulaire. Jaubertus Reynerii, abbas Sti Asterii.

 

1333. Reconnaissance d’une tenance, paroisse de St Astier, ainsi datée, Datum post Pascha, decimo septimo, kal. maii an. 1333. Signé et scellé (parchemin). Acte passé à St Astier, par de Coquina, notaire.

 

1361. Lettres de sauvegardes, données au chapitre de St Astier, par Jean Chandos, lieutenant général du roy d’Angleterre, donné à Pierregueux, le 23 mars M.CCC. soixante un.

 

1343. Dans un acte de vente d’un fonds, paroisse de Tocane, on donne pour confrontation, le chemin par lequel on va de Sto Asterio versus molidenum de Vento. 16 kal. aprilis 1343.

 

1524, 13 juin. Louis Chaumont dominus de Labatut, parochiae Sti Asterii,

 

 

Fol. 279 v°

1279. Raymundus Ayzo, donzellus de Vernode... Noveritis quod Helias Escofiers, homo ligius de corpore venerabilium virorum abbatis et capituli secularis ecclesiae Sti Asterii deberet annuatim triginta solid. renduales, ratione quorumdam reddituum et bayliarum quae a me tenebat in parrochiis de Dopchac, Sti Pardulphi, Sti Medardi prope Dronam et d’Astaut, ego Raymundus vendo et cedo ... dictos XXX solid. abbati et capitulo Sti Asterii praedictis, necnon dominium et acaptamentum, quae habeo et teneo in redditibus et bayliis supradictis. 7 kal. septembr. 1279.

 

1252. Acte du 6 des nones d’octobre 1252. Datum publice in claustro Sti Asterii (ex autographo).

 

1248. Acte du 15 des kal. de septembre 1248, actum et datum publice in refectorio Sti Asterii, ... par Arnaldus de Sto Asterio donzellus, dominus de Craonhac, en faveur des abbé et chapitre de St Astier.

 

 

Fol. 280 r°

Notes détachées.

Archives du chapitre de St Astier

 

Arnaud Raveau nouvellement abbé en 1609, 17 janvier.

 

Acte de : Ego Talayrandus &c. Datum 15 cal. junii en 1376.

 

Ex fragmento libri recognitionum. Archambaldus comes Petragoricensis. Datum Petragoris V kal. junii anno Domini M° CC° XXXmo octavo.

 

126... Helias Talayrandi donzellus dominus de Granholio, ... vendidit &c. anno Domini M° CC° LX... (le reste déchiré).

 

1609. Acte capitulaire du 5 janvier 1609. Présent Damas de Tourenne, abbé de St Astier. Et je trouve dans plusieurs actes semblables, précédents. Le 1er acte du 1er registre du 13 juillet 1606, encore présent Damas de Tourenne.

 

1609. Acte capitulaire du 17 janvier 1609. Présent Arnaud Raveau abbé. Autre du 27 juin 1616, Arnaud Raveau abbé, c’est le dernier acte de ce registre.

 

Ex fragmento libri recognitionum. Universis Iterius

 

 

Fol. 280 v°

1256. Humilis abbas et capitulum Sti Asterii &c. kal. julii anno Domini 1256.

 

1258. Iterius, humilis abbas anno millesimo ducentesimo octavo, die martis ante festum beati Michaelis.

 

1451.

Assence... anno Domini 1451, 13 julii, dominus Jaubertus Paradaulx (ou Paradoulx), abbas ecclesiae collegiatae secularis Sti Asterii. 7 chanoines &c.

 

Abbas et capitulum Sti Asterii et Helias Talairandi dominus de Granholio (la date oubliée).

 

1253. Petrus Sirvent, senescallus Petragoricensis ex parte domini regis, requisivimus quemdam capitulum, &c. &c. Datum III° idus januarii anno Domini M° CC° quinquagesimo tertio.

 

1519. Fronçois de St Marsault, conseiller chambellan, gentilhomme de la chambre du roy notre sire, et son sénéchal en Périgord. 2 décembre 1519.

 

1608. Acte de M. Martin, évêque de Périgueux, donné in Eremo de Merlandia, nostrae dioecesis, 3 août 1608.

 

 

Fol. 281 r°

1698

Note sur le chapitre de St Astier.

 

Le chapitre de St Astier porte : de gueules à une cloche d’or, accolée d’une branche de palme à la droite et une branche de laurier à la gauche de même.

Armorial général, vol. cot. n° 302, page 424, n° 26.

 

 

Fol. 282 r°

Liste des titres à copier dans les archives du Vatican.

 

1. Abbas et capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii Petrag. dioc. ([...] p. 13, ou 113).

2. Mgr Helyas Galteri, canonicus Sti Asterii archipresbiter de Velhinis (Innoc. 4, XI, 32).

3. Ecclesia St Asterii Petrag. (Innoc. 4, II, 475).

4. Abbas S. Asterii, Petrag. dioc. (A. 4, I, 678).

5. Petrus fit canonicus Sti Asterii (U. 4, III, 269).

6. Iterius canonicus S. Austerii Petrag. (U. 4, III, 52).

7. Abbas ecclesiae S. Asterii Petrag. (U. 4, III, 160).

8. Ecclesia S. Asterii Petrag. (U. 4, III, 16, 86).

9. Iterius canonicus S. Asterii Petrag. (U. 4, III, 160).

10. Ecclesia S. Austerii Petrag. debet s. v. e. 2 marab. (U. 2, III, 133).

 

 

Fol. 282 v°

11. Ecclesia S. Asterii Petrag. (G. III, 43).

12. 1306 aug. Ecclesia de S. Asterio. Guillelmus de Balac canonicus (Instr.). Item 20 maii 1309 (Instr.).

13. Mon. S. Asterii Petrag. (R. C. 3, p. 1).

14. 1309, 8 octobris. Guillelmus de Balacto, canonicus de Sto Asterio, collector decimae in regno Siciliae (Instr.). Idem canonicus nuntius apostolicus, 27 maii 1309 (idem).

15. 1383. Abbatia secul. ecclesie S. Asterii (S. v. sub Clem. 7, t. 4, p. 113).

 

 

Fol. 283 r°

Non transcrit.

Acte original....

 

 

 

Fol. 285 r°

Non transcrit.

Acte original....

 

 

Fol. 291 r°

Catalogue des abbés du chapitre collégial de Saint Astier

au diocèse de Périgueux, formé sur les titres originaux

et autres actes authentiques.

 

1. Aacius, abbé sous le règne de Robert, roi de France, en 1013.

2. Gauzfridus de Vernio, abbé en 1144, epacte 25, indiction VIII (archiv. S. Asterii). Et après 1150, entre 1150 et 1163 (cartul. Cancell.).

3. Helias de Marolio, abbé de St Astier, archidiacre, chanoine de St Front et archiprêtre, an. 1178 et 1182 (cartul. de Chanc.).

4. Iterius, abbas, kal. julii 1256, et die martis ante festum S. Michaelis 1258 (arch. de S. Astier).

5. Gaufridus, abbé de St Astier, frère de Hélie de St Astier, 1266 (ex castro Palensi, 1272, et 1278).

6. Helias Porta, en 1282. Mabillon, Analect. p. 505, t. 3. En 1284, il accompagna Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, qui fait sa visite, dont les actes se trouvent dans Miscellanea de Baluze, t. IV, p. 205. Hélie Porta, abbé de St Astier, fut un des exécuteurs du testament d’Arnaud de Rupe, donzel du Puy St Front, daté du 2 des cal. d’avril 1280 (arch. de la Douze, case de l’Autherie).

7. Asterius, frère de Talayrand, comte de Périgord, abbé de St Astier, du tems de Bertrand de Gout, archevêque de Bordeaux, 1304. (Gall. chr.).

8. Archambaldus de Périgord, abbé de St Astier, 1317, 4 décembre

 

 

Fol. 291 v°

(archives de St Astier). Cet Archambault est peut être le même que le précédent, que les bénédictins auront lu Astrius, ne trouvant que l’initiale A. (conjecture ; Leydet).

9. Talayrandus, cardinalis, episcopus Albanensis, il mourut le 16 janvier 1364. Il avoit été abbé de St Astier (archiv. de Pau).

10. Fortanerius, abbé... die martis in crastino festi sancti Asterii hyemalis (arch. de St Astier) 1331. Et die mercurii in festo sancti Vincentii (ibid.) 1331.

11. Petrus de Morteriis, abbé 29 mai 1388 (arch. de St Astier).

12. Joannes de Leone, abbé, il étoit mort depuis peu le 10 décembre 1400, jour de l’élection de son successeur, Guillaume Segolesii (arch. de St Astier).

13. Guillelmus Segolesii, abbé. Elu par le chapitre de St Astier, 10 décembre 1400, et confirmé par Pierre évêque de Périgueux, pendant le grand schisme d’occident (arch. de St Astier). Il mourut le 21 décembre 1418 (ibid.).

14. Huguo de Castropero (Castelpers), se présente comme abbé le 7 octobre 1422. Le chapitre représentant le siège vacant, sur ce que cet Hugues avoit déjà un autre bénéfice, procède à une élection canonique (arch. de St Astier).

15. Jaubert Reynerii, abbé. 23 mai 1457, 13 juillet 1471. On ne sçait ni le tems de son élection, ni celui de sa mort ; mais une enquête de 1500 nous apprend qu’il a siégé plus de 45 ans (arch. de St Astier).

16. Joannes Reynerii, neveu du précédent, élu pendant les troubles de la pragmatique sanction, après la mort de son oncle. Il ne fut pas maintenu

 

 

Fol. 292 r°

17. Louis de Salignac, abbé. 5 novembre 1476 ; en 1498 il fit confirmer les privilèges de son abbaye par le roi Louis XII (ex regesto XXXX arch. regii Paris. p. 202).

18. Jean de Salignac, abbé. 8 septembre 1500 (arch. de St Astier).

19. Jean de Chaumont, 22 septembre 1520 (arch. de St Astier) et 1526 (Gall. christ.).

20. François de Chaumont, 16 octobre 1535 (arch. de St Astier).

21. Bertrand de Chaumont de Barraud, 1538 (Gall. chr.).

22. Annetus de S. Superi, 1560. Il résigne en faveur du suivant, 19 février (Gall. chr.).

23. Joannes de Faurie (non Saurie, comme on lit dans le Gall. chr.), 1560. On le trouve le 2 juillet 1587 (arch. de St Astier). Il mourut peu de jours avant le 6 janvier 1594, jour auquel les chanoines procèdent à une élection canonique, en présence de Guillaume de Laporte, commissaire du roi. Ils élisent Antoine Lauranson, qui sans doute ne fut pas maintenu ; on n’en trouve rien d’avantage. Il est vraisemblable que cette élection se fit sous l’autorité des partisans de la Ligue, dans un tems que Henri IV, n’étoit pas reconnu par tout le royaume, la ville de Paris ne se rendit que le 22 mars de cette même année 1594, 2 mois et 16 jours après l’élection ci-dessus. Cette élection est très remarquable, et peut-être unique ; du moins je n’en connois pas d’autres pendant ces troubles (Leydet).

24. Antoine Lauranson, élu le 6 janvier 1594, ne fut pas maintenu.

25. Joannes du Tillet, en 1588, selon le Gall. christ. Ce qui ne

 

 

Fol. 292 v°

s’accorde guères avec les actes de St Astier, qui mettent en 1587-1594, et le Gall. chr. le met en 1583-1588.

26. Damase de Torenne, ou Tourenne ; ses bulles sont de l’an 1602 (arch. de St Astier). Il vivoit encore le 5 janvier 1609, et ne vivoit plus le 17 janvier même année 1609 (arch. de St Astier).

27. Arnaud Raveau, étoit déjà abbé le 17 janvier 1609 (arch. de St Astier). On le trouve encore le 9 juin 1612 (ibid.).

28. Jacques d’Aidie, 1618 (arch. de l’évêché de Périgueux).

29. Gabriel de la Beaume de Foursat, ou Forsac, 1631. Il étoit encore abbé lors du pillage de St Astier, le 1 juillet 1652.

30. Carolus de la Beaume de Foursat ou Forsac, 1655. Il vivoit encore en 1713.

31. Joseph de Plancher (Joseph Souc de Plancher), abbé de St Astier ; il fut nommé par le roi vers 1719. Il étoit chanoine de l’église de St Front de Périgueux.

32. Annetus Souc de Plancher, par la démission du précédent, entre les mains du roi, en 17.., conseiller au parlement de Bordeaux, il vit encore en cette année 1774 (20 octobre 1774).

N.B. Le catalogue du Gall. chr. tome 2, nouv. éd. par les R.R. pp. bénédictins, ne met que XVI abbés, jusqu’à Joseph Souc de Plancher inclusivement.

 

 

Fol. 294 r°

Catalogue des abbés de St Astier dressé en 1814.

 

1. Aacius, ou mieux Adaicius, ou Adacius, 1013.

2. Geofroi de Vern, 1144, 1158, 1166.

3. Hélie de Mareuil, 1178, 1182.

4. Itier de Périgueux, doyen de St Etienne, abbé en 1245, 1256, 1258.

5. Geofroi, 1262, 1266, 1271, 1272, 1278.

6. Hélie de Porte ou Laporte, 1280, 1283, 1284, 1287, 1292 et 1293.

7. Pierre N... , 1295.

8. Archambaud de Talleyrand de Périgord, 1305, 1307, 1317, 1318, 1319. Mourut en avril ou mai 1331.

9. Fortanier de St Astier, nommé par Jean 22, le 21 mai 1331. Connu en 1339, 1340, &c. ; mourut au commencement de l’année 1343.

10. Le cardinal de Talleyrand Périgord (Hélie) nommé par Clément VI, le 2 février 1343. Mourut au mois de février 1364.

11. Bernard Audoyn, nommé par Urbain V, le 21 février 1364, mourut en juillet 1379.

12. Guillaume cardinal de St Ange (Guillaume Mellet) nommé par Grégoire XI, le 3 août 1379. Résigna au suivant, en décembre 1382.

13. Pierre de Mortiers, abbé en décembre 1382. Vivait en 1387, 1394.

14. Jean de Leon, nommé le 4 juillet 1394, mort en 1400.

15. Guillaume Ségéloux (Segelosii), élu le 10 septembre 1400, vivait en 1407, 1411. Mort le 21 décembre 1418.

 

 

Fol. 295 r°

Catalogue des abbés de St Astier dressé en 1814.

 

1. Aacius, est nommé aussi Adaicius, est le 1er abbé de St Astier dont le nom soit parvenu jusqu’à nous. Il est fait mention de lui dans une charte de l’an 1013, sous le règne de Robert. Il est nommé aussi Adaicius, et il est dit fils d’un seigneur du même nom, et de la maison des anciens vicomtes de Fronsac, et des seigneurs de Mussidan, dans un manuscrit de la bibliothèque du roi (fonds de Gaignières, vol. 558). On ignore l’année de sa mort ; il fut enterré dans le chapitre de St Astier. Les noms de ses successeurs sont inconnus jusques vers le milieu du XIIe siècle.

 

2. Geofroi de Vern (Gaufridus de Vernio), abbé de St Astier dès l’an 1144 (archives de St Astier). Il étoit aussi archidiacre de l’église de Périgueux. Il est nommé dans des lettres de Raimond, évêque de Périgueux de l’an 1158, et dans d’autres de l’évêque Jean d’Asside de l’an 1166, dans le cartulaire de Chancelade, &c.

 

3. Hélie de Mareuil, 1er du nom, abbé de St Astier, étoit aussi archidiacre de l’église de Périgueux, archiprêtre, chanoine de St Front, &c. Est nommé dans des actes de 1178 et 1182 (archives de St Astier, et cartulaire de Chancelade, fol. III).

 

4. Itier de Périgueux, abbé de St Astier, étoit en même tems doyen du chapitre de St Etienne de Périgueux, et archiprêtre de Neuvic. Il est connu dès l’an 1245 (archives du Vatican), et en 1256 et 1258 (archives de St Astier).

 

5. Geofroi, II du nom, abbé de St Astier dès 1262 (archives de Pau) ; en 1266 (archives de Pau et hôtel de ville de Périgueux) ; 1271 (archives de Beauséjour) ; et en 1272 et 1278.

 

6. Hélie Porte ou de Laporte, II du nom, abbé de St Astier dès l’an 1280 (archives du château de Lauterie) ; 1282 (Mabillon, Analect. t. 3, p. 505) ; 1283 (archives de Pau) ; 1284 (Baluze, Miscell.) ; 1287 (archives de Cahusac) ; 1292 (archives du chapitre de Sarlat) et 1293 (voy. D. Martene).

 

Na. Gallia chr. met ici un Asterius, frère de Talayrand

 

 

Fol. 295 v°

comte de Périgord, abbé de St Astier, dit-il, du tems de Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux en 1304. Mais selon toutes les apparences, il est le même qu’Archambaud qui suit.

 

7. Pierre, abbé de St Astier, fut un des exécuteurs testamentaires de Archambaud III, comte de Périgord en 1295. On ne voit pas clairement le mot Petrus...

 

8. Archambaud de Talleyrand, fils d’Archambaud III, comte de Périgord, étoit abbé de St Astier dès l’an 1305 (archives de Pau et du Vatican) et en 1307 (ibid), 1315, 1317. Le pape Jean 22 lui adressa une bulle du 4 avril 1318 par laquelle, le pape Jean 22 sur sa supplication, réunit à l’abbaye de St Astier, les églises paroissiales de Neuvic, ainsi que les chapelles de Frateaux et Valaruey qui en dépendoient, St Hilaire de Puynormand, &c. Enfin il mourut au mois d’avril ou au commencement de mai 1331, ayant tenu le siège au moins 26 ans ; archidiacre, étoit chanoine de l’église de St Front en septembre 1295.

 

FB. La suite de la liste ne suit pas un ordre chronologique, et parait être un brouillon pour une mise au net ultérieure.

1°. Théophile Roche, vicaire général de Lombez, pourvu par brevet du roi du 22 avril 1787 ; 1790

2° Amet Souc de Plancher, conseiller au parlement de Bordeaux, abbé par la démission du précédent avant 1755 ; mort vers 1787.

3° Jean Joseph Souc de Plancher, conseiller clerc au parlement de Bordeaux, chanoine de Périgueux, nommé vers l’an 1719 ; se démit entre les mains du roi avant 1755.

4° Charles de la Baume de Forsac, abbé dès 1655 ; vivoit encore en 1713.

 

 

Fol. 296 r°

Abbés de St Astier. Liste dressée en 1811.

 

1. Aaccius en 1013 (ou mieux Adacius).

2. Geofroi de Vern, 1144, 1158, 1166.

3. Hélie de Mareuil, 1178, 1182.

4. Itier de Périgueux, 1256, 1258.

5. Geofroi, 1262, 1266, 1271.

6. N... frère d’Hélie de St Astier, 1272.

7. Hélie Laporte, 1280, 1284, 1287, 1292, 1293.

8. Pierre, 1295.

9. Astier de Périgord, 1304 (peut-être le même que)

10. Archambaud de Périgord, 1305, 1307, 1315, 1317, 1319.

11. Fortanier de St Astier, 1331, 1339.

12. Taleyrand cardinal de Périgord, 13...

13. Jean de Léon, 13...

14. Pierre de Mortiers, 1387.

15. Guillaume Sageloux, 1399, 1400, 1407, 1411.

16. Jaubert Paradaulx, 1451.

 

 

Fol. 296 v°

17. Jaubert Reynier, 1454, 1458, 1466, 1467, 1471, 1474.

18. Louis de Salignac, 1476, 1487 et 1498.

19. Jean I de Chaumont, 1520, 1522, 1525 et 1526.

20. François de Chaumont, 1529, 1535.

21. Bertrand de Chaumont de Barraud, 1538.

22. Annet de St Exupéry, 1560, 1570.

23. Jean Faurie, 1583, 1587.

24. Jean du Tillet, 1588, 1602.

25. Damase de Turenne de la Massoulie, 1602, 1607.

26. Arnaud Raveau, 1609, 1612, 1615.

27. Jacques d’Aydie, 1618.

28. Gabriel de la Baume-Forsac, 1631, 1648, 1655.

29. Charles de la Baume, 1655, 1713.

30. Jean-Joseph Souc de Plancher, 1719.

31. Annet Souc de Plancher, 17...

32. N... de Roche.

 

 

Fol. 297 r°

Autre liste des abbés de Saint Astier.

 

1. Aacius.

2. Helie Goeth (biffé).

3. Geofroi de Vern I.

4. Hélie de Mareuil.

5. Itier de Périgueux.

6. Geofroi II.

7. Hélie Porte.

8. Pierre.

9. Archambaud de Talleyrand.

10. Fortanier de St Astier.

11. Le cardinal de Talleyrand.

12. Bernard Audoin.

13. Guillaume cardinal de St Ange.

14. Pierre des Mortiers.

15. Jean de Leon.

16. Guillaume de Sageloux.

17. Hugues de Casterlpers.

18. Jaubert Paradaulx.

19. Jaubert Reynier.

20. François Reynier.

21. Jean Reynier.

22. Louis de Salignac.

23. Jean de Salignac.

24. Jean I de Chaumont.

25. François de Chaumont.

26. Annet de Commarque.

27. Bertrand de Chaumont.

28. Jean de Languetoc.

29. Hélie de Chaumont.

30. Roland Guyonnet.

31. Annet de St Exupéry.

32. Jean de Faurie.

33. Jean du Tillet.

34. Antoine Lauranson.

35. Damase de Turenne.

36. Arnaud Raveau.

37. Jacques d’Aydie.

38. Gabriel de la Baume.

 

 

Fol. 297 v°

21. Jean Reynier.

22. Louis de Salignac.

23. Jean de Salignac.

24. Jean de Chaumont.

25. François de Chaumont.

26. Bertrand de Chaumont.

27. Annet de St Supéry.

28. Jean Faurie.

29. Jean du Tillet.

30. Antoine Lauranson.

31. Damase de Turenne.

32. Arnaud Raveau.

33. Jacques d’Aydie.

34. Gabriel de la Baume.

35. Charles de la Baume.

36. Jean-Joseph Souc de Plancher.

37. Annet Souc de Plancher.

 

En marge droite :

26. Annet de Commarque.

36. Charles de la Baume.

37. Jean-Joseph Souc.

38. Annet Souc.

39. Théophile de Roche.

 

 

Fol. 298 r°

Catalogue des abbés de St Astier.

 

 

Aaccius en 1013.

 

Geofroi de Vern est nommé dans la confirmation de l’union de plusieurs bénéfices au chapitre de St Astier par Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux en 1144. Dans d’autres lettres de Jean évêque de Périgueux en 1166, dans le cartulaire de Chancelade, &c. Il etoit aussi archidiacre de Périgueux en 1144.

en marge droite : lettres ou charte de Raimond, évêque de Périgueux en 1158.

 

Hélie, abbé de St Astier en 1178, suivant une bulle du pape Alexandre III par laquelle il confirme à l’abbé et chapitre de St Astier, l’union de plusieurs bénéfices.

en marge droite : Cet Hélie en 1178, est vraisemblablement le même qu’Helie de Mareuil, archidiacre, abbé de St Astier, et archiprêtre, nommé dans une donation faite par le chapitre de St Front à l’abbaye de Chancelade en 1182 (cartulaire de Chancelade, fol. III).

 

En marge droite : Itier abbé de St Astier est nommé dans l’hommage rendu à lui et au chapitre de St Astier par Hélie de Valbeio, chevalier le mardi avant la fête de St Michel 1258. Aussi kal. de juillet 1256.

 

Geofroi, abbé de St Astier donna quittance de 3000 l. à Archambaud III comte de Périgord, le 5 des ides de juin l’an 1262 (archives de Pau). Geofroi abbé de St Astier en 1266, apposa son sceau à une sentence arbitrale rendue entre Archambaud comte de Périgord et les consuls et habitants de Périgueux au sujet de la monnaie. Il apposa aussi son sceau à une compromis fait le 7 des cal. de décembre 1271 par Pierre Massole chevalier (archives de Beauséjour).

 

En marge droite : Hélie de la Porte abbé de St Astier en 1293 (voyez le procès verbal de l’ajournement du roi d’Angleterre). Le même Helie Porte est nommé comme témoin avec Raimond abbé de Cadoin dans l’acte de visite de l’église de St Avit Senieur, par Raimond évêque de Périgueux, le 10 des cal. de juillet 1292 (archives du chapitre de Sarlat). Le même Helie Porta, abbé de St Astier fut l’un des exécuteurs du testament de Arnaud de la Roche (de Rupe) donzel de la ville du Puy St Front de Périgueux, datté du 2 des cal. d’avril 1280 (archives du château de Lauterie). Le même Hélie abbé de St Astier apposa son sceau ainsi que Raimond, évêque de Périgueux, à l’acte d’émancipation de Gantonet dit Gantet d’Estissac, par Fergand d’Estissac, qui par le même acte lui donna la terre de Saussignac, &c. le 6 des ides de juillet 1287 (archives de Cahusac). Le même Hélie fut témoin d’une transaction passée en 1284 entre le seigneur de Grignols et les chevaliers et damoiseaux de Montagrier (voyez Montagrier).

 

Astier, Asterius, frère de Talayrand, comte de Périgord, était abbé du tems de Bertrand de Goth en 1304.

 

Archambaud de Périgord, abbé de St Astier en 1319. Témoin du contrat de mariage de Jacques de Via avec Eremburge de Talleyrand, du 13 juin 1319. Et le 7 de mai 1307, 4 decembre 1317. Nommé aussi dans une transaction de l’an 1315 (archives de Pau, voyez carton Bergerac).

 

Fortanier de St Astier, abbé de St Astier ne 1339. Et le mercredi fête de St Vincent 1331.

 

Pierre abbé de St Astier fut un des exécuteurs testamentaires d’Archambaud III comte de Périgord, le dimanche avant la fête de la Nativité de la sainte Vierge 1295, avec Guillaume de la Tour, archidiacre de Périgueux, Helie Porte chanoine de Périgueux, Guillaume Raimond de Gensac, seigneur de Pujols, &c. (archives de Pau). Il est peut-être le même qu’Hélie Porte (voyez le testament d’Arch. III).

 

 

Fol. 298 v°

Taleyrand de Périgord, cardinal et évêque d’Albe, fit son testament le 16 janvier 1364, par lequel il lègua 100 florins d’or qu’il veut être employés à acheter des revenus pour célébrer chaque année son anniversaire. On conjecture qu’il fut abbé de St Astier.

 

En marge droite : Pierre de Morteriis abbé de l’église seculière et collégiale de St Astier, et vicaire général, de Pierre par la grace de Dieu évêque de Périgueux, l’an 1387, indict. 10, le 21 juin, la 9e année du pontificat de Clément VII. Suivant une dispense de Clément VII, adressante à Pierre évêque de Périgueux, qui subroge l’abbé de St Astier pour marier noble Amanieu de Mussidan chevalier avec Jeanne de Mouleydier, dame de Monclar, sa cousine (archives du château de Cahusac).

 

Guillaume Sagelosii, bachelier ez loix, prit possession de l’abbaye de St Astier le 18 janvier 1400 (v. st.), ayant été nommé par le chapitre dès l’an 1399, suivant l’usage observé avant le concordat. Il reçut son institution de Pierre évêque de Périgueux. Nommé dans un acte du 28 octobre 1411. Témoin noble homage Hélie Vigerii damoiseau. Il mourut le 21 décembre 1418.

En marge droite : il avoit été nommé par le chapitre le 10 décembre 1400 (1399 ?).

 

En marge droite : Jaubert Paradaulx, abbé de St Astier, nommé dans un acte d’assence du 13 juillet 1451 ; est peut-être le même que Jaubert Reynier.

 

Jaubert Reynier (Reynerii) bachelier ez decrets, qualifié vénérable et circonspect homme étoit abbé de St Astier en 1466, suivant un acte d’assence du 29 janvier de cette année. Dans un autre du XI septembre 1458, qui est une transaction pour les dixmes de Douchapt. Assence du 13 juillet 1454 ; 7 janvier 1467 ; 13 juillet 1471, 6 août 1474.

En marge droite : Antoine de Taillefer, chanoine en 1454-1475.

 

Louis de Salignac était abbé de St Astier en 1487 et 1498. Ce fut en cette dernière année et au mois de juillet qu’il fit confirmer les privilèges de son abbaye par le roi Louis XII, suivant le registre 230 du Trésor des Chartes du roi, chap. 202 - 22 janvier 1476, il est alors qualifié protonotaire du St Siège apostolique.

 

 

Fol. 299 r°

Jean I de Chaumont, abbé de St Astier en 1526. François de Chaumont abbé de St Astier dans une transaction entre l’évêque de Périgueux et le chapitre de St Astier du 9 août 1529.

En marge droite : Le même Jean de Chaumont était abbé le 4 septembre 1520, 4 avril 1522, 25 novembre 1525. François de Chaumont décéda le 12 février 1537 (v. st.) (archives de S. Orse). Le 8 février 1537 (v. st.), le roi étant à Moulins, accorda le placet (brevet) de l’abbaye de St Astier en faveur de Mre Annet de Comarque.

 

Bertrand de Chaumont de Barraud, abbé de St Astier en 1538. En 1540 après Noël, décéda Bertrand de Chaumont, abbé de St Astier.

 

Annet de St Exupery (de St Supery) abbé de St Astier en 1560 ; se démit en faveur du suivant le 19 février. Acte du 2 août 1570.

 

Jean 2 Faurye (Faurie) abbé de St Astier en 1583.

 

Jean 3 du Tillet, abbé de St Astier en 1588, mourut en 1602. Après sa mort le roi donna cette abbaye à Louis Bouchard seigneur d’Aubeterre pour les bons services qu’il en avait reçu. Ce seigneur promit d’en pourvoir Damase de Turenne. Ce jeu annonce la confidence.

 

Damase de Turenne, vraisemblablement de la maison de Turenne de la Massoulie, fut abbé de St Astier dès l’an 1602, suivant son brevet datté du 28 mai de cette année, et résigna en 1607.

 

Arnaud Raveau, abbé de St Astier, 17 janvier 1609, 9 juin 1612 et 27 juin 1615.

 

 

Fol. 299 v°

Gabriel de la Baume de Foursac, abbé de St Astier dès 1631, mourut en 1655.

 

Charles de la Baume de Foursac, sans doute neveur du précédent, abbé de St Astier dès l’an 1655, vivait encore en 1713.

 

Jean-Jaseph Souc de Plancher, chanoine de l’église cathédrale de Périgueux, fut nommé par le roi à l’abbaye de St Astier vers la fin de 1719.

En marge droite : Jean-Joseph Souc avoit déjà donné sa démission en 1755, suivant l’acte de naissance de Mr. de la Garele son filleul, daté du 15 février de cette année : il y est qualifié Mre Jean-Joseph Souc de Plancher, ancien abbé de St Astier, conseiller clerc au parlement de Bordeaux. Ledit Jean-Joseph Souc étoit fils d’Arnaud Souc, sieur de Plancher, conseiller au présidial de Périgueux, puis conseiller et secrétaire du roi, et de dame Anne de Salleton. Il fut prêtre, chanoine de l’église cathédrale de St Etienne et St Front de Périgueux. Il partagea avec ses frères la succession de son père, le 10 juin 1716. Il assista au contrat de mariage de François son frère, du 21 juillet 1716.

 

Annet Souc de Plancher, fut abbé par la démission du précédent, qui étoit sans doute son oncle. On l’appelloit Mr. de Marnac.

 

Mr. l’abbé Roche.

 

 

Fol. 300 r°

Abbés de St Astier pour servir de supplément à la liste imprimée dans le Gall. chr. t. 2, nov. ed., col. 1488-1489.

 

Gaufridus de Vernio, abbas Sti Asterii (Cartul. Cancellat. fol. 125 v°) vers 1150 et avant 1168.

Gaufridus de Vernio, abbas Sti Asterii, présent à une donation faite par Garsios de Graniol et Folco de Graniol, frater ejus, avec leur mere des droits qu’ils pouvoient avoir in molendinis de Ponte de Perdutz, entre les mains d’Hélie, abbé de Chancelade, in villa Sti Asterii, postea vero supradicti milites Garsios et Folco hoc ipsum dominum confirmaverunt in capitulo de Cancellata in manu domni Geraldi abbatis, successoris Heliae abbatis. Ainsi ce Gaufridus vivoit sous Hélie, depuis 1143, jusqu’en 1168. Il est à observer que dans le commencement de cet acte, Garsios et Folco de Graniol sont sans la qualification de milites, puis il est ajouté postea vero supradicti milites, &c. quod ....

 

 

Fol. 300 v°

Helias de Marolio, archidiaconus, canonicus Sti Frontonis et archipresbiter, an. 1182 (Cartul . Cancell.).

Gaufridus abbas 1266 (Arch. castri Pal.).

N... abbé, frère de Hélie de St Astier, 1272.

Helie Porta, 1284 (Mabill. Analect. t. 3, p. 502)

Le cardinal de Périgord fut abbé de St Astier (arch. de Pau).

Jannes de Leone.

Guillelmus Segelosii, abbas et vicarius generalis episcopi Petragoricensis, 1407.

Louis de Salignac, 1487, 1498

Jean I de Chaumont, 22 septembre 1520.

Jean Faurie, 1583 et 1587, 2 juillet (forte confidentiaire).

Jean du Tillet (forte idem).

Arnaud Raveau, 9 juin 1612 (arch. de St Astier).

Jacques d’Aydie, 1618 (évêché) forte confidentiaire.

Gabriel de la Baume Foursac, 1648.

Carolus de la Baume Foursac, 1655.

Josephus Souc de Plancher, abbas.

Annetus Souc de Plancher, ex demissione praecedentis.

 

 

Fol. 301 r°

Abbés de St Astier

 

Aacius, 1er abbé connu, 1013. Est aussi nommé Adaicius, fils d’Adaicius et de N... de Montaut, de la maison des anciens vicomtes de Fronsac et des seigneurs de Mussidan, fut enterré dans le chapitre de St Astier. (Bibl. du roi, mss. de Gaign. vol. 558-20).

 

9. et 10. Archambaud est connu par les archives du Vatican depuis le 13 août 1305, dans la bulle de Jean 22 de réunion des eglises paroissiales de Neuvic avec les chapelles de Frateaux et de Vallereuil (Valaruey), valans 80 # de revenu, de St Hilaire de Puynormand &c. le 4 avril 1318. Il mourut en avril ou au commencement de mai 1331.

 

 

Fol. 302 r°

Notes sur quelques abbés de Saint Astier.

 

Fortanier de St Astier étoit chanoine et chantre de St Etienne de Périgueux, chanoine de St Front, chanoine de l’église d’Elne, prieur de Peyrat ou de Lieu Dieu au diocèse de Bourges, fut nommé abbé de St Astier par pape Jean 22, le 21 mai 1331. Mourut entre le 25 septembre 1342 et le 2 février 1343, probablement au mois de janvier. Abbé pendant 11 ans et demi.

 

Talleyrand de Périgord, frère de Roger Bernard, comte de Périgord, fut nommé par Clément VI le 2 février 1343. Mourut en février 1364. Abbé pendant 21 ans.

 

Bernard Audoyn nommé par Urbain V le 21 février 1364. Bachelier ez loix, qui avoit été chapelain du cardinal de Talleyrand. Mourut en juin ou juillet 1379. Abbé 15 ans 5 mois ou environ.

 

Guillaume cardinal du titre de St Ange, dont le nom étoit Guillaume Noellet, natif du dioc. d’Angoulême, nommé par Grégoire XI le 3 août 1379. Résigna à Pierre des Mortiers, en décembre 1382 et se retint une pension de 90 florins d’or, le 13 avril 1383. Abbé 3 ans.

 

 

Fol. 303 r°

Notes sur quelques abbés de Saint Astier.

 

4. Itier de Périgueux, doyen du chapitre de St Etienne de Périgueux, et abbé de St Astier, et archiprêtre de Neuvic. 1245 (arch. du Vatican).

 

25. Damase de Turenne, 1608.

 

20. François de Chaumont mourut le 12 février 1537 (v. st.).

 

21. Annet de Comarque sollicita l’abbaye en février 1537 (v. st.).

 

16. Hugues de Castelpers, 1422, élection en 1418.

 

Antoine Laurenson nommé par le chapitre en 1594.

 

 

Fol. 304 r°

29 avril 1245

Note sur Itier, abbé de St Astier et doyen du chapitre de Périgueux.

Archives du Vatican.

 

Itier, doyen du chapitre de Périgueux étoit en même tems abbé de St Astier et archiprêtre de Neuvic suivant une lettre qui lui fut adressée par le pape Innocent IV, le 3 des calendes de mai, la 2e année de son pontificat, ce qui revient au 29 avril 1245.

Cet Itier étoit de la maison de Périgueux. Il falloit que les revenus de l’abbaye de St Astier fussent alors bien modiques, puisque réunis à ceux du doyenné ou décanat de la cathédrale et à ceux de l’archiprêtré

 

 

Fol. 304 v°

de Neuvic, ils ne rendoient au titulaire que 22 marcs d’argent ; suivant cette lettre qui est rapportée en entier dans mon recueil sur la maison de Périgueux.

 

 

Fol. 305 r°

1284

Le Clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 205.

 

Ce fut en 1284 que Simon de Beaulieu archevêque de Bourges fit excommunier par l’abbé de St Astier, conservateur de ses privilèges, les chapitres de St André (de Bordeaux) et St Seurin, les abbés et religieux de Ste Croix et de la Sauve, pour avoir protesté contre son droit de primatie.

 

1253

Note sur Hélie Gautier, chanoine de St Astier.

 

Hélie Gautier (Galteri), chanoine de St Astier, archiprêtre de Vélines, clerc de l’évêque de Périgueux (voy. une lettre du pape Innoc. IV, adressée à Pierre de St Astier, évêque de Périgueux, le 13 juillet 1253, à l’article de ce dernier).

 

 

Fol. 305 v°

6 juin 1264

Note sur une bulle du pape Urbain IV.

Urb. IV. Bullari. t. 4, fol. 180 v°, ep. 641, nouv. n° 821.

 

Le pape Urbain IV lui adressa une lettre, ainsi qu’à Ramnulfe de Mareuil, archidiacre de Périgueux, le 6 juin 1264 (voy. recueil sur Aubeterre).

 

 

Fol. 306 r°

Note sur Guillaume de Mercato, chanine de Saint Astier.

Archives du Vatican.

 

Guillaume de Mercato, chanoine de l’église de St Astier, et recteur de l’église de Belvès.

Voy. une lettre du pape Clément V du 13 des cal. de février l’an 4 de son pontificat dans mon recueil sur la ville de Belvès.

 

 

Fol. 307 r°

Courts extraits des archives du Vatican (pape Jean 22).

 

Joan. 22, tom. 22, fol. 202, anno IX.

 

Mandatum pro collatione perpetuae vicariae parochialis ecclesiae de Duzilhaco, Petrag. dioc., per obitum Fortanerii Massola, vacantis, pro Archambaldo de Petragoris, canonico ecclesiae Petrag. Datum 7 idus martii.

 

Ib. tom. 20, an 8, fol. 180.

 

Absolutio ab excommunicationum sententiis per Archambaldum de Petragoris, papae capellanum, abbatem saecularis ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc., incursis occasione abusionis litterarum apostolicarum ac violentis injectione manuum in

 

 

Fol. 307 v°

clericos, et transgressionis juri et constitutionum legatorum sedis apostolicae; cum dispensatione super irregularitate per ipsum in cursa, ex quod archidiaconum Lincolnien. cum cura et canonicatus et prebendas in Lincolnien. et Cenomanen. ecclesiis sic ligatus, per litteras apostolicas assecutus est &c. Datum Aven. 10 kal. septembris.

 

 

Fol. 308 r°

21 mai 1331

Archives du Vatican, registre de Jean 22, t. XXXVI, fol. 572.

 

Gratia expectativa cantoriae ecclesiae Petragor. per assecutionem a Fortanerio de Sto Asterio faciendam de abbatia secularis ecclesie Sti Asterii, Petrag. dioc. ipsi per pontificem collata in brevi tempore vacaturae, pro Stephano Nepotis, abbate secularis ecclesiae Albaterren., dictae dioc., utriusque juris professore, qui abbatiam suam dimittere tenetur. Datum Aven. 12 kal. junii (anno XV).

 

Archives du Vatican, registre de Jean 22, t. XXXVI, fol. 578.

 

Collatio abbatiae secularis ecclesiae S. Asterii Petrag. dioc. per obitum Archambaldi de Petragoris, sedis apostolicae capellani, vacantis pro Fortanerio de Sto Asterio, qui cantoriam ecclesiae Petrag. dimittere tenetur. Datum ut supra (anno XV).

 

 

Fol. 309 r°

2 février 1343

Archives du Vatican, Clém. VI, t. 2, fol. 139.

 

Collation abbatiae secularis ecclesiae Sti Asterii de Sto Asterio Petrag. dioc. per obitum quondam Fortanerii de Sancto Asterio, apud sedem apostolicam, previa speciali reservatione, vacantis; cui quidem abbatiae canonicatus et certa praebenda ejusdem ecclesiae sunt annexi, pro Talayrando, tituli Sti Petri ad vincula, presbitero cardinali, cum dispensatione a generali concilio super pluritate beneficiorum. Datum Aven. 4 non. februarii.

 

 

Fol. 310 r°

Abbés de St Astier

Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.

 

Boos de Talerand de Grignols, fils de Raimond et de Marguerite de Beinac, fut abbé de Saint Astier [sans date]. On a figuré ses armes à la marge, 3 lions.

 

Il y a apparence qu’il a été abbé de St Astier vers le milieu du 14e siècle ; ainsi il faudra le placer entre Fortanier de St Astier et le cardinal de Taleyrand, c’est à dire après l’an 1340.

 

Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.

 

Louis de Salignac, protonotaire du St Siège, abbé de l’église séculière et collégiale de St Astier, dioc. de Périgueux, 1484, 5 avril.

 

Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.

 

François de Chaumont, abbé de St Astier, bâtit la porte du clocher. Il étoit fils de Guilhem de Chaumont, qui testa 9 avril 1509, et de Catherine de Clermont. Armes de Clermont : d’azur au soleil d’or.

 

 

Fol. 310 v°

Armes de Chaumont, au 1 et 4 d’argent, à un epervier perché sur une fasce et sable, au 2 et 3 d’argent et sable de 6 pièces sur le tout d’azur à 3 cornets d’argent. (voy. mon recueil d’armoiries).

 

 

Fol. 311 r°

Extrait d’un inventaire anciens de papiers mis au château de Montignac.

Archives de Pau, papiers mêlés.

 

Une lettre contenant comment Monseigneur le cardinal assensa à quatre année son abbaye de St Astier, 3200 florins d’or, avec les paroisses et appartenances de ladite abbaye. Signée.

 

En marge : Le cardinal de Périgord, abbé de St Astier.

 

 

Fol. 312 r°

Abbés de St Astier.

 

Guillaume Noellet (ou de Nouveau) cardinal françois, natif du diocèse d’Angoulême, fut auditeur du sacré palais à Avignon, puis référendaire du pape Grégoire XI, qui le fit cardinal l’an 1371. On le nomma pour examiner avec le cardinal Pierre Flandrin, les sentimens d’un certain Raimond, dit le Néophyte, qu’on accusoit de soutenir des erreurs. Il fut depuis légat à Bologne, se trouva à l’élection d’Urbain VI, et à celle de Clément VII, et mourut à

 

 

Fol. 312 v°

Avignon sous l’obéissance de celui-ci, le 4 juillet 1394.

Il fut cardinal du titre de St Ange et de la 1e promotion de Grégoire XI en 1371.

 

 

Fol. 313 r°

29 mai 1388

Note

Archive du chapitre de St Astier.

 

29 mai 1388. Petrus de Morteriis, abbé de St Astier.

 

 

Fol. 314 r°

18 janvier 1400

Archives du chapitre de St Astier.

 

An. 1400, 18 januar., indict. 8, ab electione domini Benedicti, ultimo in papam electi, in loco Sti Asterii, Petrag. dioc. ante portam ecclesiae collegiatae ... Guillelmus Segelosii, bacalarius in legibus, ipsius ecclesiae Sti Asterii abbas noviter electus, per reverendum in Christo patrem dominun Petrum Petrag. episcopum confirmatus. Et discretus vir Johannes Fabri, canonicus ecclesiae praedictae, commissarius que per dictum dominum episcopum ad ponendum dictum abbatem in possessionem ecclesiae et abbatiae praedictarum datus et deputatus.

Les chanoines vont le recevoir et induerunt eum super pelliceo et almucia, et baculum abbatialem et pastoralem, quem alii abbates praedecessores sui, seu quondam abbates ecclesiae praedictae deferri consueverunt, in ejus manu dextra posuerunt, &c. Ils en exigent le serment à son entrée, &c.

 

 

Fol. 315 r°

1418

Archives du chapitre de St Astier.

 

Reverendus bonae memoriae Guillelmus Segelosii, in legibus baccalarius, abbas Sti Asterii étant mort le 21 décembre 1418. Deux chanoines de St Astier se trouvant dans l’église de St Germain de Salambre, le 25 janvier de la même année 1418 (v. st.) dressent un acte capitulaire, par lequel ils convoquent leurs confreres, étant dans ce lieu, et non à St Astier où ils n’osoient rester, cum locus et ecclesia Sancti Asterii per hostes et anglicos, domini nostri Francorum regis (inimicos) detineatur. Ils fixent dont le 7 de février, qui fuit dies lunae post festum purificationis beatae Mariae virginis anno 1418, indictione XIIa, pontificatus ... Martini papae anno secundo. Mais les chanoines n’ayant pu s’y trouver, propter istam pestiferam guerram, in dicta ecclesia Sti Asterii, quo per anglicos tenetur occupata, ils prorogent le temps de l’élection depuis ce jour 7 février, usque ad diem mercurii ante instans

 

 

Fol. 315 v°

festum Annunciationis beatae Mariae virginis proxime venturi. A cet effet, et pour faire leur élection à St Astier même, et electionis negotium ibidem tractare affectantes et volentes habere licentiam a dicto capitaneo dicti loci Sti Asterii, qui dictum locum sub hobedientia anglicorum regis tenet.

 

 

Fol. 316 r°

7 ... 1422

Archives du chapitre de St Astier.

 

Acte capitulaire par lequel les chanoines de St Astier disent que l’abbaye étant vacante, cum circumspectus vir Hugo de Castro Pero (en marge : mot douteux), jactaverit et reputaverit se esse abbatem nostrum, licet de hoc non constiterit ... et auditum (fuit) dictum Hugonem ad aliud beneficium fuisse et esse promotum, videlicet ad abbatiam de Bona Comba, Rothomagensis diocesis, et eandem pacifice fuisse et esse assecutum, &c. En conséquence les chanoines voulant user de leur droit d’élection, comme ils en avoient usé ci-devant, indiquent leur assemblée pour l’élection au mardi prochain venant avant la fête de St Astier, pour procéder à cette élection au jour assigné, et aux jours suivans, quousque ipsius electionis negotium fuerit totaliter expeditum. Die 7 mensis (mois manquant) an. 1422.

 

 

Fol. 317 r°

11 décembre 1458

Note sur Jaubertus Raynerii.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Jaubertus Reynerii, abbas Sti Asterii, XI decembris 1458.

Dans un autre acte, il est appellé electus Jaubertus Raynerii, abbas ecclesiae collegiatae Sti Asterii, XI decembr. 1458. Acte dressé par Johannes de Domibus novis, clericus solutus, arbitre dans une affaire en 1458.

 

23 mai 1457

Note sur Jaubertus Raynerii.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Jaubertus Reynerii, abbas, Antonius Grimoardi, Helias Celarier, Petrus Chariada, Stephanus de Bessinus, Helias Basseti, Petrus Balestati, et ... Gontran, canonici, ecclesiae collegiatae Sti Asterii, &c. die 23 mai 1457.

 

 

Fol. 318 r°

5 novembre 1476

Acte capitulaire.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Acte capitulaire à la tête duquel se trouve Louis de Salignac, abbé de St Astier et protonotaire du St Siège apostolique, et rector ecclesiae de Novovico. (Nota que cette église de Neuvic est à la nomination du chapitre de St Astier).

Ce Louis de Salignac passent une transaction avec son chapitre pour les fruits décimaux. L’acte est du 5 novembre 1476.

 

26 avril 1479

Archives du chapitre de St Astier.

 

26 aprilis 1479. Rev. in Christo pater et dominus magister Louis de Salignhaco, proton. du St Siège apostolique, abbé de l’église séculière de St Astier, in decretis licentiatus, et nobilis et potens vir dominus Raymundus de Salignhaco miles dominus de Manhaco, de Roffiaco, de Jumilhaco et de Capdolio, achètent &c. &c.

 

 

Fol. 319 r°

Notes sur Louis de Salignac, abbé de St Astier.

 

Louis de Salagnac ou Salignac étoit fils de Guillaume de Salagnac, chevalier seigneur du Chapdeuil, de Maignac, &c. lequel faisant son testament le mercredi jour de la conversion de St Paul (25 janvier 1446, v. st.), déclare qu’il veut que Louis de Salagnac, son fils soit d’église.

Na. Mr. de Clermont-Toucheboeuf prétend qu’il étoit bâtard ; c’est faux).

 

Honorable et scientifique personne Me Louis de Salagnac, licentié en décrets, et protonotaire du pape, fut un des témoins du contrat de mariage de Jean de Salagnac, chevalier, seigneur du Chapdeuil, Boutezac, Jumilhac, Concores, Maignac, &c., avec delle Louise de Pierrebuffiere, du 24 avril 1463.

 

Révérend Louis de Salaignhac, abbé de St Astier et protonotaire du St Siège, fut un des exécuteurs du testament de Raimond de Salaignac, seigneur de Maignac, &c. son frère, daté du 9 août 1482.

 

Mre Louis de Salagnac, protonotaire de notre saint père de pape et abbé commendataire de St Astier, donne à Foucaud de Salagnac, son neveu, en faveur de son mariage avec delle Anne de Gourdon, tout ce qui pouvait lui appartenir sur les terres de Magnac et de Jumilhac, en datte du 17 mars 1491 (v. st.).

 

Rév. père en Dieu, Me Louis de Salagnac, protonotaire du St Siège, fut nommé tuteur des enfans de Jean de Salagnac, seigneur de Magnac, &c. par testament de ce dernier, du 23 septembre 1491.

 

Révérend père en Dieu, Mre Louis de Salagnac, licentié en droit, protonotaire du St Siège, abbé de St Astier, chanoine de

 

 

Fol. 319 v°

Saintes, recteur de Neuvic au diocèse de Limoges, fit donation à Antoine de Salagnac seigneur de Magnac, en faveur de son mariage avec delle Marguerite de Gourdon, de tout ce qu’il pouvait avoir dans les seigneuries du Chapdeuil, Vertilhac, Lagulhac, &c. Le 13 février 1494 (v. st.).

 

 

Fol. 320 r°

Notes sur François de Chaumont, abbé de St Astier.

 

Noble Me François de Chaumont licentié ez droits, chanoine de l’église de Périgueux, et abbé de St Astier étoit agé de 45 ans en 1530, suivant l’enquête qui fut faite au mois de juin 1530, pour prouver la parenté qu’il y avoit entre Bertrand d’Abzac seigneur de Bellegarde, et Marguerite de Thibault, pour obtenir dispense pour se marier.

Voy. d’Abzac de Bellegarde.

 

 

Fol. 320 v°

Voy. la généal. de la maison d’Aytz où il est dit que : François de la Cassaigne (d’Aytz) étoit prieur de St Avit, abbé de St Astier, &c. Il vivoit en 1510, 1526, &c.

 

 

Fol. 321 r°

1535

Notes sur François de Chaumont, abbé de St Astier.

Archives du chapitre de Saint Astier.

 

François de Choumont, abbé, Jean Turenne et Jehan de ... chanoines, &c. 16 octobre 1535.

 

Extrait des notes mss. de M. de Fanlac.

Archives du château de St. Orse.

 

Le pénultième janvier 1537, partis de la ville de Périgueux, pour aller quérir le placet de l’abbaye de St Astier, le roy étant à Molins, le me octroya, le 8 février an susdit, en faveur de Mre Annet de Comarque.

Le 12 février an susdit 1537, décéda François de Choumont, abbé de St Astier ; après le trépas d’icelui, me fallut retourner à la cour pour ledit affaire.

 

 

Fol. 322 r°

Saint Jean d’Angély. Généalogie de Chaumont.

Mss. de Gaignières, portefeuille cotté 249, abbayes.

 

Hélies de Chaumont, fils de Guilhen de Chaumont et de Catherine de Clermont, ledit Guilhen testa 9 avril 1509. Cette famille vient de Périgord.

Il eut pout frères Louis ainé, qui a continué la postérité, François abbé de St Astier, Bertrand, chanoine, grand archidiacre d’Agen, et Clinet de Chaumont, conseiller au parlement de Paris, seigneur de Ribamont, grand père de la présidente Le Coigneux.

Hélies fut abbé de St Jean d’Angély. Il mourut le jour de St Laurent 1540 à 7 heures du soir.

 

Armes de Chaumont : au 1er et 4 argent à un épervier de ... perché sur une fasce de sable, au 2 et 3 d’argent et de sable de 6 pièces, sur le tout d’azur à 3 cornets d’argent.

 

 

Fol. 323 r°

4 avril 1522

Note sur Jean de Chaumont.

 

Jean de Chaumont, abbé, 4 avril 1522.

 

Jean de Chaumont, abbé de St Astier, 25 novembre 1525.

 

On voit les armes de Chaumont au dessus de la grande porte de l’église de St Astier, à la clef de l’archivolte. Elles se trouvent aussi à la clef de la voute de la chapelle près la sacristie, vis à vis de la petite porte qui va dans le cimetierre.

 

 

Fol. 324 r°

1602

Note sur une bulle du pape Clément VIII.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Bulles du pape Clément VIII en faveur de Damase de Thorene pour l’abbaye de St Astier ; datum Romae apud Stum Marcum anno ab inc. Domini 1602.

Le pape y dit que l’abbaye de St Astier, actuellement séculière, étoit autrefois de l’ordre de St Benoit (on avoit mal instruit ce pape).

 

 

Fol. 325 r°

23 août 1608

Note sur Damase de Thourene, abbé de St Astier.

Archives du chapitre de St Astier.

 

Damase de Thourene, abbé de St Astier, présent à un acte capitulaire du 23 août 1608.

 

 

Fol. 326 r°

9 juin 1612

Note

Archives du chapitre de St Astier.

 

Acte capitulaire où se trouve présent Arnaud Raveau, abbé de St Astier, du 9 juin 1612.

 

 

Fol. 327 r°

Saint Astier

La France ecclésiastique pour 1779, page 326.

 

4 diginitaires, 12 canonicats, 4 prébend. Le chapitre seigneur du lieu, nomme aux dignités, canonicats et prébendes. L’abbaye à la nomination du roi.

Abbé commendataire : de Plancher.

Théologal : Favard.

Chantre : Dussol.

Ecolâtre : du Grezeau.

 

 

Fol. 328 r°

Imprimé intitulé :

« A messieurs les administrateurs du directoire du département de la Dordogne.

Réplique pour le sieur abbé Roche »

signé Théophile Roche.

 

Quel est donc l’objet de M. l’Abbé Vallette, en faisant imprimer son nouveau Mémoire ? Veut-il intéresser le Public dans une discussion où il n’a que faire ? ou bien soumettre à son jugement ses procédés envers moi ? Mais dans ce cas, à moins qu’aujourd’hui l’ingratitude ne soit devenue une vertu, je ne vois pas ce qu’il peut gagner à cette publicité.

Dans un premier Mémoire manuscrit, M. l’Abbé

 

 

Fol. 328 v°

Vallette a prétendu se dégager de tout devoir de reconnoissance envers moi, pour la résignation que je lui ai faite de la Chapelle des Saints Cirice & Julite, en présentant cette résignation comme l’ou­vrage de la nécessité seule.

J’ai répondu à M. l’Abbé Vallette que cette nécessité vraie ou supposée, n’alloit pas au moins jusqu’à me priver sans doute de la liberté de choisir mon résignataire; & que, l’ayant préféré lui à tout autre pour le vêtir d’un Bénéfice de 1200 l. de revenu, sans autre charge qu’une pension de 400 l., ce choix, s’il pouvoit n’être pas sage, étoit du moins parfaitement libre, & méritoit, peut-être, de n’être pas sitôt oublié.

Ensuite M. l’Abbé Vallette m’a fait un reproche très-grave dans ce même Mémoire.

Il a dit, que la résignation que je lui avois faite étoit pure & smple....; que c’étoit donc par surprise qu’après-coup j’avois obtenu, à son insçu, sans sa participation, une signature de Cour de Rome qui m’autorisoit à prendre une pension de 400 l. sur les revenus du Bénéfice résigné...

J’ai répondu à M. l’Abbé Vallette, mais sans hu­meur, sans être courroucé, qu’il n’y avoit ni vérité, ni bonne foi dans l’imputation qu’il me faisoit.

Pour l’en convaincre, j’ai pris la liberté de lui représenter l’acte de ma résignation qui contient nommément la réserve d’une pension de 400 liv.

 

 

Fol. 329 r°

Je lui ai dit ensuite qu’il ne pouvoit pas avoir si vite oublié que c’étoit lui résignataire qui avoit fait toutes les démarches nécessaires pour l’admission en Cour de Rome de la résignation... qu’il n’avoit point été libre au Pape de l’admettre, sans admettre aussi en-même-temps la pension, comme étant une condition de la résignation exprimée dans l’acte... Que l’usage de la Cour de Rome, pour l’établissement de pensions sur Bénéfice, étoit sïmplement d’ac­corder une signature différente de celle qui admet la résignation... que c’étoit encore lui, M. l’Abbé Vallette, qui m’avoit fait la remise de la signature qui autorisoit ma pension, laquelle avoit été expé­diée avec ses provisions: qu’enfin il avoit mis le complément à toutes ses démarches, en me payant librement, sans contrainte, les six premiers mois de cette pension, dont il lui étoit si aisé de se décharger, s’il avoit voulu, en refusant d’accepter de la rési­gnation.

Forcé de prendre condamnation sur tous ces faits, que fait maintenant M. l’Abbé Vallette dans son nouveau Mémoire? Il crie à l’abus; il invoque la sévérité des Canons, la doctrine des livres, & finit à-peu-près par cet argument-ci:

Les pensions sur Bénéfices ne sont, dit-il, autorisées par l’Eglise, que sur la supposition que les Ti­tulaires, qui s’en font la réserve dans des actes de résignation, sont dans un état d’indigence qui les

 

 

Fol. 329 v°

rend susceptibles de ce secours; or, le sieur Abbé Roche, quand il m’a résigné, étoit déjà pourvu d’une grosse Abbaye de 8000 liv. de revenu; donc il ne peut pas dire qu’il fût pauvre; donc la signature de Cour de Rome, qu’il obtint sur ce faux exposé, pour l’établissement de sa pension, est abusive, obreptice & nulle.

Voilà, sans contredit, une excellente logique; il est seulement à regretter, pour M. l’Abbé Vallette, que sa proposition se trouve fausse, & que cette logique soit d’ailleurs si peu d’accord avec les faits.

La proposition de M. l’Abbé Vallette, dans le sens rigoureux qu’il la présente, est fausse, parce qu’il n’est pas vrai que ce soit la pauvreté seule, présumée du Résignant ou du permutant, qui fasse toujours autoriser les pensions sur Bénéfice.

Tous les Canonistes enseignent que, malgré la sévérité des canons, les pensions sur Bénéfice sont tolérées en France, & que les causes ordinaires qui les font autoriser sont de trois sortes.

La première, lorsque sur une contestation sérieuse entre deux prétendans droits au même Bénéfice, l’un d’eux renonce à sa prétention, à con­dition que celui qui restera libre possesseur lui payera une pension.

La seconde, lorsque deux Bénéficiers permutent des Bénéfices d’un revenu inégal, & que celui qui se trouve pourvu du plus considérable, fait une

 

 

Fol. 330 r°

pension à son co-permutant, pour mettre une sorte d’égalité dans leur échange.

La troisième, lorsque la pension est une con­dition expresse de la résignation, propter expressam intentionem resignantis, & que c’est pour pouvoir vivre, avec un peu plus d’aisance & de commo­dité que le Résignant se réserve cette pension ne ex resignatione sua hujusmodi nimium dispendium patiatur.

La pension de 400 livres que je me suis réservée, dans la résignation que j’ai faite en faveur de M. l’Abbé Vallette, est exactement de cette dernière espèce, c’est-à-dire, causa resignationis & propter expressam intentionem resignantis, & le motif qui la fait autoriser par le Pape, ne ex resignatione sua hujusmodi nimium dispendiu patiatus resignans, comme il est exprimé dans la signature.

J’ai dit encore, que la logique de M. l’Abbé Vallette n’étoit pas parfaitement d’accord avec les faits; je viens de le prouver déjà par ce que j’ai dit du motif exprimé dans la signature de Cour de Rome, qui n’est pas pris, comme on voit, d’au­cune raison de pauvreté, ainsi que l’a avancé M. l’Abbé Vallette; mais je tire une nouvelle preuve contre lui de l’état même de ma fortune, à l’époque où je lui ai résigné, qui, quoiqu’il en dise, n’étoit rien moins que brillante & aisée.

Pour en bien juger, il faut, que M. l’Abbé Vallette ait la bonté de se placer avec moi à cette époque de ma résignation.

 

 

Fol. 330 v°

C’est, si je me trompe, sur la fin d’Avril ou dans les premiers jours de Mai de l’année 1780, que je lui ai résigné.

Il n’y avoit, guère plus d’un an, que j’avois pris possession de l’Abbaye de Saint-Astier, dont je venois d’être pourvu sur la nomination du Roi. Avant cette nomination je jouissois d’un Canonicat dans la présente Ville, de deux petits Béné­fices affermés, l’un 50 liv., & l’autre 60 liv., & d’une pension de 1400 liv. sur une Abbaye. Il est positif que je ne jouissois d’aucune autre espèce de revenu. Et croira-t-on, qu’avec ces seules ressources, j’aye pu frayer à toutes les dépenses dans lesquelles a dû nécessairement m’entraîner ma nomination à l’Abbaye de Saint-Astier (1)? Non certes. Il m’a donc fallu emprunter, cela est évident, & je dois encore; oui, je dois considérablement, je n’hésite pas à en faire ici l’aveu : & ce qui au­jourd’hui, dans l’événement qui me prive de mon état, m’afflige le plus sans doute, c’est de voir qu’on rende par-là ma libération plus lente & dif­ficile.

Que M. l’Abbé Vallette ne dise donc pas que je suis riche; car tant qu’on doit on ne l’est point: & dans sa position il est certainement, sur ce point,

 

(1) Grevée d’une pension de 2000 livres, & qui, la première chose qu’elle m’ait procuré, a été deux procès ?

 

 

Fol. 331 r°

infiniment moins à plaindre que moi. Enfin, qu’il ne vienne pas s’efforcer de ravir, à d’honnêtes créan­ciers, ce foible accroissement de ressource que leur présentoit la pension qu’il me conteste , & surtout qu’il ne nous parle plus de cupidité, ni d’abus.

J’ai fait voir que ma pension étoit une condition expresse de la résignation que j’ai faite en faveur de M. l’Abbé Vallette... que le motif, pour lequel je me la suis réservée, étoit de pouvoir vivre avec un peu plus d’aisance & de commodité... que ce motif étoit suffisant  que le Pape ne pouvoit pas diviser la résignation de la pension, & admettre l’une sans l’autre... que M. l’Abbé

Vallette avoit vu tout, disposé tout, acquiescé à tout, & commencé même de me payer madite penfion ... que c’étoit donc bien à tort, & contre sa propre conscience, qu’il m’imputoit d’avoit usé, à son égard, de surprise. Voyons à présent ce qu’il m’objecte de plus, & comment il entend prouver qu’il y avoit incompatibilité avec mon Abbaye de Saint-Astier & la Chapelle que je lui ai résigné.

Je pourrois d’avance observer à M. l’Abbé Vallette, que quand même cette incompatibilité qu’il allègue, sans la prouver, eût réellement existé aussitôt qu’elle avoit cessé par l’événement de la suppression des deux Bénéfices prétendus incompatibles, & que lors de sa cessation ma pension se trouvoit déjà avoir

 

 

Fol. 331 v°

été servie, il ne devoit plus être reçu aujourd’hui, à argumenter de cette incompatibilité, pour me disputer cette même pension, dont le paiement seul faisoit assez présumer la légitimité.

Je pourrois encore ajouter cette autre observation: Qu’il n’est pas vrai que les Tribunaux Souverains aient proscrit, dans tous les cas d’incompatibité, les pensions réservées sur Bénéfices; car il existe assez d’exemples du contraire, entr’autres celui du sieur Serpe, si souvent cité par nos Canonistes Français.

Le sieur Serpe, en permutant sa Cure de Cauvigni, contre un Canonicat de Saint-Michel de Beauvais, se réserva une pension de 230 livres, exempte de toutes charges.

La création de pension fut admise à Rome, où le sieur Serpe obtint en conséquence une signature.

La pension fut exactement payée par le co-permutant du sieur Serpe; mais ce co-permutant étant mort, & la Cure de Cauvigni ayant été conférée au sieur Dampierre, à cause de ses grades, celui-ci refusa de payer ladite pension. Le motif de son refus étoit de dire, d’après une consulte de Me de Blaru, Avocat, qui, ayant réellement incompati­bilité entre la Cure & le Canonicat co-échangés , puisqu’ils exigeoient l’un & l’autre résidence & service, cette pension ne pouvoit pas avoir lieu.

Le sieur Dampierre ajoutoit même cette autre

 

 

Fol. 332 r°

circonstance, que le sieur Serpe ne pouvoit conserver sa pension, au moyen de ce que, depuis qu’elle étoit créée, il avoit été pourvu de nou­veaux Bénéfices qui lui procuroient largement toutes les commodités de la vie.

Le sieur Serpe répondit qu’il étoit en règle, que sa pension étoit admise à Rome; qu’en France les pensions ne sont point possédées en titre de Bénéfices; qu’il n’y avoit ni Canon, ni Loi, ni Ordonnance, ni même aucun Arrêt qui déclarât éteinte une pension sur une Cure, par la raison que le Pensionnaire avoit été depuis pourvu de Bé­néfices simples; & sa pension fut confirmée par Arrêt du Parlement de Paris, du 11 Mai 1733 , & le sieur Dampierre condamné aux dépens.

Mais venons aux preuves de M. l’Abbé Vallette, pour cette incompatibilité dont il nous parle tou­jours, sans qu’il y ait pourtant jamais cru.

Le Bénéfice que vous m’avez résigné étoit sujet, dit-il, à résidence, & le Titulaire obligé à un service journalier dans le choeur de la Cathédrale. Votre Abbaye exigeoit également réfidence, & vous astraignoit aussi à un service dans l’Eglise de Saint-Astier; donc qu’il y avoit incompatibilité entre ces deux Bénéfices.

La conséquence de M. l’Abbé Vallette seroit par­faitement juste, si le premier membre de sa proposition étoit vrai; mais il ne l’est pas, & les preuves

 

 

Fol. 332 v°

dont il l’étaye ne sont point des preuves; les voici:

Selon lui la dénomination de Choristerie annonce que le Titulaire de ce Bénéfice étoit obligé de remplir des fonctions dans le choeur... Il se trompe, cette dénomination ne fait aucune preuve, ni même une présomption pour lui; s’il est vrai, comme le dit la confulte de 1691, qu’il n’est pas rare de voir exister dans les Eglises Cathédrales de certaines Chapelles ou Prébendes, dont les Titulaires, par leur fondation, ont séance & rang au choeur, même part aux distributions quand ils assistent aux Offices, mais seulement à titre de privilège & d’honneur, sans que cela les oblige à la résidence. Qu’ainsi donc, la Chapelle dont s’agit, pouvant être de cette espèce, sa dénomination de Choristerie n’annonçoit ni ne faisoit présumer que le Titulaire fût tenu à des fonc­tions dans le choeur.

Mais, ajoute M." l’Abbé Vallette, à défaut du titre dë fondation, la nature & l’état du Bénéfice doivent être décidés par la possession ... Soit ... Et cette possession est toute contre vous... C’est ce qu’il faut voir.

Premièrement, votre consulte de 1691, ni les actes de sommation faits au sieur Chastenet, à la même époque, ne prouvent point du tout l’incom­patibilité que vous allégués; ils prouvent seulement que dans ce temps-là, le Chapitre soutenoit aussi cette même incompatibilité, puisqu’il vouloit obliger

 

 

Fol. 333 r°

le sieur Chastenet, pourvu du Bénéfice en question & d’un Canonicat, à opter entre ces deux Bénéfices. Mais, quel fut le succès de ces actes, & la déter­mination du sieur Chastanet? C’est ce que nous igno­rons parfaitement, & ce que ne dit pas M. l’Abbé Vallette.

Il ne dit pas non plus, quoique nous ayons pris la liberté de l’interpeller sur ce point, [il ne dit pas] en répétant d’après la même consulte, que les Chapelains des Saints Cirice & Julite étoient sujets à la pointe: sur quoi portoit cette pointe; car il ne faut pas oublier qu’il est convenu que les re­venus de cette Chapelle n’ont jamais eu rien de commun avec ceux du Chapitre; que par conséquent cette prétendue pointe n’étoit qu’une fic­tion.

En second lieu, les actes de collation, produits par M. l’Abbé Vallette ne prouvent pas d’avantage, ils ne font que manifester de plus en plus quelle étoit, à ces époques, l’intention du Chapitre à l’é­gard de cette Chapelle, celle de faire ce qu’il ne pouvoit pas, c’est-à-dire, de se faire un titre pour assujettir les Titulaires à un service dans le choeur de son Eglise: à quoi ceux-ci se sont constamment refusé.

M. l’Abbé Vallette qui soutient le contraire, & veut s’étayer de la possession, commence par me défier de prouver qu’aucun de ces Titulaires n’ait

 

 

Fol. 333 v°

pas résidé, ou qu’il ait impunément violé les lois de la résidence.

Je réponds à M. l’Abbé Vallette que la preuve sur laquelle il me provoque avec tant de confiance, étant une preuve purement négative, son défi ne signifîe rien du tout, & que c’est à lui au contraire à prouver cette résidence qu’il affirme.

Le sieur Gaubert, dit-il, qui fut pourvu de ce Bénéfice en 1789, édifia long-temps le Chapitre & le Public par son assiduité aux Offices du choeur.

Je suis assurément bien éloigné de vouloir rien dérober à cet éloge du sieur Gaubert; mais je dois dire que, s’il édifia le Public & le Chapitre par son assiduité, ce n’étoit pas au moins sous le rapport de Choriste, mais seulement comme simple Gagiste, en laquelle seule qualité il étoit payé par le Cha­pitre, ainsi qu’en fait foi la Déclaration du sieur Malet, qui, quelque année avant la mort du sieur Gaubert, étoit Receveur dudit Chapitre... Cette Déclaration sera rapportée à la suite du présent Mémoire.

Quant au sieur Boucherie, autre Gagiste, s’il fut pourvu du même Bénéfice, il n’en jouit jamais, & fut obligé presqu’aussitôt de céder au droit du sieur Jourdin, qui s’étoit fait pourvoir lui en Cour de Rome. Et à l’égard de celui-ci, je rapporte une Déclaration de sa part, qui atteste qu’il n’a jamais su que le Bénéfice en question obligeât les Titu-

 

 

Fol. 334 r°

laires à aucun service dans le choeur; de l’Eglise Cathédrale.

Enfin, je ne cesserai de le dire, le plus fort témoignagne que je puisse opposer à M. l’Abbé Vallette, sur ce point, c’est sans contredit la conduite qu’il a tenu lui-même depuis qu’il est en possession du dit Bénéfice.

Cette conduite prouve, qu’à l’exemple de ses prédécesseurs, il ne s’est pas cru obligé à la résidence, ni à aucun service dans le choeur, puisqu’il est constant qu’il n’y a jamais paru; car, qui oseroit faire cette injure à M. l’Abbé Valette, de penser que lui, qui crie tant contre l’abus, en fait de pension, & qui se montre si enflammé de zèle pour la sévérité des Canons, auroit négligé de satisfaire à la loi de résidence, s’il avoit réellement cru que la nature de son Bénéfice l’y obligeoit, surtout quand il ne cessoit d’habiter la Ville, & que ses occupations d’ailleurs lui laissoient tant de loisir? Ceci prouve donc contre lui, & dérange singulièrement son systême; mais, écoutons-le parler sur cet article; c’est en vérité ce qu’il y a de plus intéressant dans son Mémoire.

J’ai été pourvu, dit-il, sur la fin de 1789, de la Choristerie... Pardon, M. l’Abbé Vallette, quoiqu’il s’agisse ici d’un fait assez récent, votre Mémoire vous trompe; car dès le 12 Juin de ladite année vous avez pris possession de ce Bénéfice.

 

 

Fol. 334 v°

Je prouverai, s’il le faut, continue M. l’Abbé Vallette, que j’ai demandé au Chapitre en quoi consistoient les obligations du Choriste ... & sur ces entrefaites le Bénéfice fut supprimé.... Pardon encore M. l’Abbé vottre Bénéfice ne fut supprimé, je crois, que par le Décret qui supprima les Chapi­tres; & ce Décret, si je ne me trompe, a été rendu en Juillet de l’année dernière 1790, ce qui laisse un intervalle de plus d’un an, entre ce Décret & votre prise de possession.

Puis, si vous avez en effet consulté le Cha­pitre sur les obligations de Choriste, malgré pour­tant que vous eussiez dans vos mains les actes dans lesquels vous prétendez les trouver aujourd’hui, il est bien évident que le Chapitre, revenu de ses anciennes prétentions, vous a répondu qu’il ne connoissoit aucunement ses obligations, puisqu’il est de fait qu’on ne vous a pas vu une seule fois dans le choeur de son Eglise, quoiqu’il ait continué d’y faire les Offices chaque jour, jusques vers la fin du mois de Décembre dernier.

Maintenant, ne puis-je pas vous rétorquer à mon tour la conclusion que vous avez voulu tirer contre moi, & vous dire ici, avec bien plus de vérité ... vous avez vous-même senti & prouvé par toute votre conduite qu’il n’y avoit aucune obligation de résidence attachée à votre Bénéfice. Et par qu’elle fatalité donc résistez-vous à votre propre témoi­gnage?

 

 

Fol. 335 r°

Je n’ai plus qu’un doute à présent, celui de savoir si l’Assemblée Nationale a, par quelque Décret, investi les Corps Administratifs d’une jurisdiction contentieuse, pour prononcer sur des contestations de la nature de celle-ci? Je ne le crois pas, surtout d’après l’avis déjà donné par le Directoire du District. Dans ce cas, que pourront donc faire MM. du Directoire du Département? Le voici: Ils diront à M. l’Abbé Vallette , lorsque votre Bénéfice à été supprimé, M. l’Abbé Roche jouissoit paisiblement d’une pension de 400 liv., établie sur les revenus dudit Bénéfice; nous n’avons pas besoin d’en savoir davantage pour arrêter que vous ne pouvez pas porter dans votre état estimatif, relatif à votre trai­tement à faire, ces 400 liv., comme faisant partie de vos revenus, & que vous devez au contraire porter cette pension comme une charge dont ils sont grevés.

 

PARTANT, je persiste dans mes précédentes Conclusions.

THÉOPHILE ROCHE.

 

Je soussigné déclare, qu’ayant possédé environ dix années la Chapellenie des Saints Cirice & Julite, vulgairement appelées Choristerie, je n’ai connu aucune obligation de Service ou Of­fice, concernant ledit Bénéfice. A Périgueux , ce 12 Mars 1791. L’Abbé JOURDAIN.

 

 

Fol. 335 v°

Je soussigné, ancien Chanoine & Receveur du Chapitre de l’Eglise Cathédrale de Périgueux, certifie, qu’en madite qua­lité de Receveur, j’ai payé, à M. Lamy, dit Gaubert, la somme de trois cents cinquante livres, pour son service dans le choeur, en qualité de simple Gagiste, & non comme Cho­riste, ce pour les quinze derniers mois qui ont précédé sa mort. En foi de quoi j’ai donné le présent Certificat, pour servir à telle fin que de raison. A Périgueux, ce 17 Mars 1791.

MALET, ancien Receveur du Chapitre de Périgueux.

 

 

A PÉRIGUEUX,

Chez J. P. DUBREUILH, Imprimeur

du Département.

 

 

Fol. 336 r°

Extraits des archives du chapitre de Saint Astier.

 

 

Fol. 337 r°

Divers extraits datés de 1094 et 1099.

 

1099

 

Ego Rainaldus Dei gratia Petragoricensium episcopus dono et concedo Sancto Petro et Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sti Petri de Novovico, suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt, susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent, Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire Iherosolimam. Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante, Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donation et concessio anno M. XC. VIIII, XVI kal augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.

Original en parchemin, le sceau perdu. Il ne reste que les lacs en cuir.

 

1094

 

In nomine Domini Dei ac Salvatoris nostri Jhesu C., Amatus Stae Romanae ecclesiae legatus Burdegalensis quoque archiepiscopis Stae Matris ecclesiae fidelibus nostris, scilicet, tam presentibus quam futuris notum esse volumus, qualiter controversia quae erat de sepultura Sti Asterii inter canonicos Sti Stephani Petragoricensis sedis et Sti Frontonis in audiencia Auciensis archiepiscopi, et Aginensis episcopi, circumstantibus aliis episcopis Vasconiae, et abbatibus Malliacensi, et Nantogilensi, et archidiaconis Petro Achelmo, Eblone et aliis canonicis Sti Andreae, cum quampluribus religiosis clericis, determinata sit altera die post concilium, quod celebratum est a nobis Burdegalae, anno millesimo XC IIII° primum. Igitur Rainaldus Petragoricensium episcopus, veritatem, inquit, dicam, et non mentiar. Quod Wido de Muissida, infirmus, in presentia mei et Lamberti decani, et aliorum canonicorum Sti Stephani et Sancti Frontonis, cum se in cimiterio Sti Asterii sepeliri disponeret, et a nobis obiceretur (objiceretur) quod non sibi liceret, set juxta consuetudinem parentum suorum, in cimiterio Sti Frontonis sepeliri deberet, ait : Nonne ego christianus sum? Nonne liber? Nunquid nam de parentela mea? Quidam ibi, quidam hic sepulti sunt? Nobis itaque tacentibus, ne sibi importuni, aut molesti videremur et essemus, aperuit os suum, et attracto spiritu, versis oculis, et utrisque palmis in nos exclamavit: ego hinc natus, qualcumque parochianus, huic sancto decimas dedi, locus iste per me multociens dehonestatus, ter aut quater combustus, ut deinceps a parentibus et amicis meis tueatur ac veneretur. Hic inter monumenta pauperum collocari, deoque hic famulantium fratrum orationibus commendari. Quodque meis non mereor, eorum patrocinantibus meritis adjuvari, corpusque meum, a te domino atque magistro meo episcopo hic sepeliri desidero, et hoc toto corde efflagito. Nos vero cum mansuetudine

 

 

Fol. 337 v°

ejus clamosas sustinentes expostulationes, data sibi benedictione, discessimus. At ille, subsequenti octava die defunctus, in cimiterio Sti Asterii est sepultus. Ideoque conquerentur canonici Sti Frontonis et Sti Stephani, qui sunt Petragoris, et qui hic nobiscum sunt. Quod nobiles illius castelli, et omnes qui sunt de parentela ipsius predicti Widonis, apus eos sepulti sunt, et debent sepeliri. Quo audito, duo canonici Sti Asterii, Petrus de Caminel, et Aimericus Geraldi surrexerunt atque dixerunt : mos est apud nos quod quicumque nobil. nostri castelli, et de cognatione supradicti Widonis, in nostro cimiterio voluerit sepeliri, sepeliatur. Ibi enim sepultus est Adacius, frater Grimoardi et Raimundi vicecomitum, Raimudus vicecomes, Iterius vicarius, Bernardus frater ejus, Petrus filius Bernardi, qui sunt de parentela ejus, Arnaldus quoque, filius ipsius Widonis uxoratus, et in honore constitutus. De nobilibus vero aliis, Willelmus de Gorson, Raimundus Raterii de Gorson, Gauterius Geraldi, Petrus frater ejus, Ebrardus Massola, Arnaldus et Ebrardus filii ejus, Helias Agut, Iterius Turol, et filii ejus et alii quamplures. Hujusmodi morem ac tenorem habemus a tempore Radulfi episcopi, Arnaldi episcopi, et Geraldi episcopi, et Willelmi episcopi, saltim per spatium XXXta, aut XLta annorum, et etiam amplius. His auditis separatis a nobis Rainaldo episcopo, cum canonicis, quorum causa agebatur, et hortati sumus archiepiscopum Auciensem, et episcopum Aginensem, quod consideratis utriusque partis relationibus, justam et canonicam darent diffinitionem. Igitur post multa, tandem hoc diffinierunt, ut quod ecclesia Sti Asterii, per tot annos et in vita tot atque tantorum predecessorum episcoporum tenuit, superstes episcopus Rainaldus teneat, atque in pace et quiete teneri faciat. Nos ergo Sanctorum Patrum exempla sequentes, eorum canonicam diffinitionem, auctoritate qua debemus, laudavimus, atque confirmavimus, et pariter jussimus singillari. Actum et concessum est hoc Burdegale, II idus novembris, luna XVIIII, epacta I, annus domni papae Urbani secundi VI.

Original en parchemin. Cet acte est un jugement rendu en l’assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation des chapitres de Périgueux et de St Astier au sujet de la sépulture de Guy de Mussidan, par lequel il est ordonné qu’il sera enterré au cimetière de l’église de St Astier.

 

1335

 

Le jeudi fête des apotres St Pierre St Paul, Raimond Porta, fils de feu Lambert Porta, bourgeois de Périgueux, vendit à Guillaume Meschini, chanoine de St Astier, comme procureur de l’abbé et chapitre, pour doter une chapellenie fondée dans l’église de St Astier par feu Mre Guillaume Meschini, évêque de Dol, savoir toute la part qu’il a sur la dixme du bled, vin et lin, conjointement avec le prieur de Manzac, et Raimond Porte son cousin, dans les paroisses de Manzac et de Borro, ladite chapellenie est sous le titre de St Jean Baptiste.

Original en parchemin, de deux pieds en quarré.

 

 

Fol. 338 r°

Extraits datés de 1101, 1244, 1252, 1158, etc.

 

1101

 

In nomine domini Jesu Christi, P. gratia Dei Lemovicentium praesul, fratribus sanctae matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi, Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Christi Hyerosolimam bajulans commisit, plures ejusdem episcopatus tam clericorum quam monachorum littes nostris auribus insonuisse ; unde caeterum post ponendo numerosi talem ad memoriam placuit revocare omnium que ortodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nam priusquam pontificati ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquaestos esse et justitia hujus quaerimonie a Domino R. Petragoricentium episcopo exegisse refferebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum ecclesiarum fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat. Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant immo quod omnibus liquidum esse volumus donum W. episcopi praedecessoris domini R. praesulis obnixe praeferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt, canonicorum cartulae dono W. episcopi praemunitae, adquiescimus, ipsis canonicis jure jurando fidem asserentibus consilio namque judicio nostrorum archidiaconarum tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur ; idoneum fore duximus quatenus ... entenaria praeditiorum canonicorum veritas jure jurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione praescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto itaque canonicorum sacramento totum quod abbas et monachi praefatis in ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc utrasque manus teneremus commisit,

 

 

Fol. 338 v°

firmiterque concessit ipse abbas huic dumissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram praedictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et annulo nostro firmavimus insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus. Anno millesimo C. I., feria VII, VII kal. novembris, luna I., epacta nulla, conc. I, indiccio X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosine sedis, Helia de Cassens praecentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail, Arnaldo Favars, Geraldo Grammatico, Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet ; et ex laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de Monte Pavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendens prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de Laisla, diffinicionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus Cassen, W. Botela. Petrus Bi, Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassen, Helias Gobet ; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricentium consule.

 

Original en parchemin, scellé du sceau perdu de l’évêque de Limoges.

 

1244

 

XII kal d’aout. Acte faisant mention du droit sur le four banal de Tocane ou de Perduz, pour la 10e partie en faveur de Willaume chapelain dudit Tocane, transigeant conjointement avec les chanoines de St Astier, savoir le chantre, et G. Vigerii, chanoine, pour eux et les autres d’une part, et G. et Pierre de Vernode, frères, fils de feu Gri. de Vernode, chevalier et Willaume de Boisseto, chevalier, possedant ledit four, d’autre part.

 

1252

 

B. de Massola, chevalier.

 

 

Fol. 339 r°

1158

 

Raimundus Dei gratia Petragoricensis ecciesiae licet indignus dictus episcopus, venerabili Gaufrido Sancti Asterii abbati ejusque successoribus totique conventui fratrum ibidem Deo servientium omnibusque in eadem ecclesia in futurum canonice substituendis (1).

On y rapelle l’évêque Radulphe &c. Ces lettres sont ainsi datées : factum anno ab incarnatione Domini M° C° L° VIII°, in urbe Roma presidente Adriano Papa IIII°, in Francia regnante illustri Ludovico rege, apud Petragoras, Bosone consule.

Cet acte est peu lisible. Copie de l’an 1320 circa.

Dans l’acte de 1122, il y a epyscopo et epyscopus, Radulphus de Scoralla, Astherii, censualibus renduis, totius decimae Sti Leonis et eo amplius, conjungitur autem parochia istius aecclesiae sancti scilicet Leonis, Astheriensi parrochiae, Arnaldus de Villabauve, venerablibis vir Geraldus de Salaihnach, W. de Monteberulfo, maneret aecclesiam Sti Petri de Monestairol, quoque huic Guillelmo dominus Rainaldus de Lastors, a Thurcis, Menespleth, domnus Guillelmus d’Albarocha, aecclesiam Sancti Sicharii, Frausteuz, capellam Sancte Marie de Valaroy, capellam Sancti Astherii de Mai..., Petrus Turolli, gaudio jubilantes.

Original en parchemin, il y a 3 trous quarrés, dans celui du milieu est une attache en cuir.

 

(1) Il confirme un privilège, accordé à l’abbaye de St Astier par Radulphe, évêque de Périgueux. L’acte de R. évêque de Périgueux (depuis archevêque de Bordeaux) factum anno &. (ut supra).

 

 

Fol. 339 v°

Rogatu et suplicatione venerablilium virorum Bernardi de Veirinas Novicensium archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac ejusdem archidiaconatus archipresbiteri, domnus W. Dei gratia Petragoricensium episcopus dedit et concessit Haeliae Goeth tenorem Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis, quasdam videlicet partes archipresbyteratus Novicensis.

Aliud siquidem supplicantibus hac de causa Helia de Cassens cantore beati Frontonis et Arnaldo Guillelmi Petragoricae sedis archidiacono, dominus Guillelmus episcopus eidem Heliae Goeth concessit et honorifice auctorizavit quicquid sibi deinde ipse Helias a praedictis personis Bernardo scilicet [et] Geraldo pacifice posset adipisci in eorum superius nominatis honoribus. Interfuerunt autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus de Sarnac. Secundo quoque sequenti anno, assensu et consilio Petri de Caminels, famosissimi clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo illius delectabilis memoriae laici Constantini de Goet, Bernardus de Veirinas integerrime concessit ac dedit archipresbyteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Helie, annis quibus Novicenses debentur paratae, dicens simul et asserens sub testimonio et reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et Rainaldi pie recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis, Geraldum de Sarnac archipresbyteratus Novicensis honorem a se suscepisse, multoque temporis spacio obtinuisse ; octavo autem superveniente anno qui a primo, superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene jam nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal. septembris (en marge : 8 août), apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio infra nominatorum Helie Goeth, archipresbyteratum Novicensem, salva reverentia domini episcopi, et in fiducia archidiaconi honorifice et amicabiliter dedit et hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris ipsa die censualibus renduis eum vestivit Folcaldi presbiteri et canonici Petragorice sedis, Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici ejusdem Petragorice sedis, Petri Mathole, Helie de Sarnac, .... hujusmodi donis pate factum est domino episcopo quosdam presignata dona subdote volentes usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi, XI kal. decembris (en marge :21 novembre), in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus Guillelmus episcopus predicta innovando dona, rursum Helie Goeth dedit et concessit Novicensem archiprebyteratum cum tota integritate.

Ego Gerardus Dei providentia Engolismensium episcopus et Stae Romanae ecclesiae legatus, donacionem et concessionem Novicensium archipresbiteratus, ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et subscripsi, et hanc cartam hujus donacionis memoratricem sigillo meo signavi. Ego Guillelmus de Nanclaro Ste Petragorice sedis archidiaconus subscripsi. Ego Ricardus (FB. la suite de l’acte se trouve au début du fol. 342 v°)

 

 

Fol. 340 r°

1116

 

Ego W. Dei gratia Petragoricensium episcopus, praesentibus et futuris notum facere studui, animae meae salute, et bonae conversationis clericorum Sti Astherii perseverantia considerata, aecclesiam Sti Petri de Novovico totam et integram Sto Astherio suisque servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum possidendam concessisse, susceperant autem hoc donum canonici Sancti Astherii Helias Goeth praecentor, Petrus de Caminello, et Aimericus frater ejus, sacrista, et Bernardus de Duziliaco. Interfuerunt autem huic dono Aldebertus Lemovicensis decanus et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse perhibentur. Facta est autem haec donatio et concessio in coro Sti Astherii, feria V, XII kal. madii, luna IIII, anno M° C. XVI ab incarnatione Domini, concurrente VI, epacta IIII, indictione VIIII, Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico regnante in Francia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus comitibus.

Ego W. Petragoricensium episcopus subscripsi +

Ego Aldebertus Lemovicensis decanus subscripsi +

Ego W. de Nanclaro subscripsi +

Antecessores etiam nostros predictam aecclesiam donasse et concessisse, probatorum virorum assertione compertum est.

Willelmus de Monte Berulphi Petragoricensis episcopus eandem aecclesiam in manu Bernardi praecentoris Sancti Astherii, sub testimonio Ranulphi Teurat, sacerdotis et sacriste Sti Astherii et Arnaldi de Cassens, egregii militis donavit et concessit.

 

1099

 

Quum etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc predictam aecclesiam de Novovico, Sto Astherio, ejusque servitoribus consilio Helie de Teurath, et Bernardi de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae donavit et concessit et ipsi, consilio Rainaldi episcopi eandem aecclesiam Sto Astherio dederunt, susceperunt autem hoc donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista Sti Astheriii, et Petrus de Caminello, cum W. de Botella, interfuerunt autem huic dono Geraldus de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens, praecentor beati Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est hec donacio et concessio a Rainaldo pie recordationis episcopo anno M° XC° VIIII°, XVI kal. augusti, die dominica, in capitulo Sti Astherii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI, indictione VII.

Ego Geraldus Dei gratia Engolismensium episcopus et Stae Romanae aecclesiae legatus, donationem et concessionem aecclesie Sti Petri de Novovico, Sto Astherio, a prenominatis episcopis factam apostolica auctoritate, confirmavi et suscripsi + et hanc cartam hujus donationis memoratricem signo meo signavi.

Ego W. de Nanclaro Petragoricensis episcopus hec pretexata dona corroborans subscripsi +.

 

Original en parchemin.

 

 

Fol. 340 v°

1099

 

Summae et incomparabilis deitatis nomine episcopo Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragorice presul autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartiris Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis stis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Altocornu videlicet avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.

 

Original en parchemin, le sceau perdu, en très beaux caractères.

 

1271

 

Universis presentes litteras inspecturis abbas et capitulum Sti Asterii et Helias Talairandi dominus de Granholio salutem in Domino. Noveritis quod cum nos abbas et capitulum tertiam partem castri et dominii castri veteris de Granholio cum pertinentiis suis in castro et castellania ipsius castri positis, quam tunc temporis tenebat a nobis in feodum sub homagio Raymundus de Granholio miles. Diceremus ad nos nomine ecclesiae nostrae jure directi dominii pertinere. Et quod ipse Raymundus de Granholio domicilium suum cum eodem jure ac dominio transtulerat in castrum novum de Granholio. Cujus Raymundi hereditas ad Helie de Valbeio militis heredes et Galterium Prepositi militem est devoluta, pro hereditate seu bonis alibi declaratis, prefatus Helias et Galterius milites nobis fecerunt homagium ligium. Me Helia Taleyrandi translatione hujusmodi penitus denegante quamvis dicti milites abbatai et capitulo fecissent dicta homagia. Tandem mediantibus bonis viris super premissis talis ordinatio intervenit ; quod nos abbas et capitulum dictum feodum cum duobus homagiis predictis et duos sextarios frumenti renduales ad mensuram Petragor. et 50 libras Petragor. monetae semel solvendas pro redditibus acquirendis in augmentum feudi, dedimus in feudum dicto Heliae Taleyrandi

 

 

Fol. 341 r°

Et quod ego dictus Helias Taleyrandi totum feudum cum homagio quod P. de Granholio directus tenebat nunc de omnibus bonis suis redditibus et juribus in castro et castellania de Granholio positis subiciens abbati et capitulo predictis recepi una cum predicto feudo mihi dicto cum homagiis, et tenebo feodum unum sub homagio cum fidelitate faciendo a me et heredibus meis ipsis abbati et capitulo in mutationibus abbatum et heredum et sub accaptamento unius lanceae competentis. Hoc adjecto quod quicumque successerit mihi in dominio dicti castri de Granholio et nominatim in turre, domibus meis seu fortalicio castri et maynamento meo, ad illum heredem et non alium feodum hujusmodi non divisim sed integrum perveniat et in illo succedat, et in aliam personam quocumque titulo vel causa nullatenus transferatur, quod si contrarium factum fuerit et requisitus qui transtulerit non revocaverit ad instanciam abbatis et capituli, translatio hujusmodi non teneat, sed ipsum feodum ad ecclesiam Sti Asterii libere revertatur perpetuo possidendum fuit in super ordinatum quod nos abbas et capitulum alterum de duobus sextariis predictis frumenti rendualibus locis congruis infra annum assignandis tenemur assignare dicto Helye super molendino suo sito in fluvio Ella, si a domino Petragoricensi episcopo cui debetur illum quoquomodo infra annum poterimus obtinere alioquin aliis locis congruis, illos duos sextarios frumenti assignabimus et eos acquiremus etiam in feodis ejusdem Helie sine omni contradictione sua si voluerimus et viderimus expedire. Tenemur in super precipere dictis Galterio et heredibus Heliae de Valbeio ut homagia et accaptamenta nobis pro dicto feodo ab ipsis debita faciant ipsi Heliae Taleyrandi et ei ac heredibus suis obediant et respondeant de dicto feodo sicut nobis responderant et nobis obedire tenebantur. Et si ipsi homagia negaverint litteras et que cumque habuerimus ad probationem utilem ipsi Heliae trademus et coram quo cumque judice seu in quacumque curia quandocumque necesse fuerit publice dicemus et constibimur nos dictum feodum sub forma predicta in eumdem Heliam transistisse, alias autem expensas compulsione dictorum Galterii et heredum sub homagio faciendo vel aliquid aliud faciendum super his non tenebimur dicto Heliae, sed ipse contra illos procedat prout videvit expedire ceterum si ego Helias dictas 50 libras in acquisitionibus non expendam seu ex illis redditus non acquiram de liberis et nulli obligatis redditibus meis non in decimis 60 solidos renduales cum dominus et juribus ac deveriis ad ipsos pertinentibus sub eodem homagio non comprehenduntur locis congruis assignabo abbati et capitulo et ipsa loca meis patentibus litteris exprimam ipsis abbati et capitulo concedendis adjiciens quod cum ego Helias quosdam redditus census et jura acquiserim in parte decimae parochiae de Novovico, quam dicti abbas et capitulum acquisiverant a Gullelmo de Gratacosta promitto per stipilationem ipsis abbati et capitulo quod illos redditus censis jura et servicia permutabo cum illis ad arbitrium venerabilis viri magistri Heliae Galterii canonici Petragoricensis et Iterii de Sauzeto militis et alter utrius illorum, quandocumque fuero requisitus, et quidquid in dicta decima acquisita per abbatem et capitulum capere poterimus vel nobis debere dicebamus, remittimus abbati et capitulo et quittamus nec aliquid retinemus exceptis acquisitionibis quas de

 

 

Fol. 341 v°

novo fecimus in eadem illud autem sciendum quod cum heredes predicti Heliae de Valbeio decimam quam percipiunt in parochia Sti Medardi prope Mussidanum teneant a nobis abbate et capitulo in feodum hujusmodi feoduum in dictam Heliam non transferimus sed ipsum feodum cum homagio pro decima a nobis debito excipimus et nobis perpetuo retinemus hoc addito quod predictum feodum sine licencia dicti Heliae Taleyrandi vel heredum suorum in aliam personam nullatenus transferemuis et si transtulerimus quoquo casu dicto Heliae et heredibus obedientibus nobis et requisito ab ipso Helia non revocaverimus, ex tunc Helias Taleyrandi ab homagio sit immunis. Et ego Helias et heredes mei, propter premissum feodum ecclesiam Sti Asterii et personas et bona ipsius ecclesiae deffendemus bona fide toto posse. Item cum ego Helias pro furno quod Galterius predictus habebat in castro de Granholio de feodo ipsorum abbatis et capituli dederim tres sextarios et eminam frumenti ad mensuram de Granholio assignatos in locis qui sequuntur videlicet duos sextarios et eminam in quadam bordaria quam Aymericus Ebrardi tenet, situm inter castrum vetus et vadum brassadant ; et unum sextarium in terra et prato quae tenet Helias de Pontbuzata in parochia de Manzac dictos tres sextarios et eminam sub homagio a me faciendo et feodo volo et intellifo comprehendi in quorum omnium testimonium memoriam et munimen nos omnes predicti et singuli in predicta salutatione contenti presentibus litteris sigilla nostra duximas apponenda ad majoris roboris firmitatem. Datum octavo kal. augusti anno Domini 1271.

 

Ancien vidimus en parchemin.

 

1241

 

Helias Talairandi, comes Petragoricen. omnibus presentes litteras inspecturis in Domino salutem. Notum facimus universis, quod cum nos contra ecclesiam Sancti Asterii et villam, super molendinis ejusdem loci, et silva quadam que Lavaure vulgariter apellatur, et quadam pleisdura, quae est ante portam ipsius ecclesiae, in qua fuit quondam aula comitis, sicut credebamus, pedagiis et rebus aliis movissemus in presentia domini P. Petragor. episcopi questionem. Dicta ecclesia omnia firmiter deneganti, et hac occasione, ecclesiae predictae et suis, per nos et nostros dampna gravia evenissent, super quibus et aliis questionibus, contra nos gravem deponebat ecclesia questionem. Tandem in dictum episcopum et Raimundum de Sauzeto, militem, nos et pars adversa, juramento supra Sanctam Crucem et evangelia prestito, compromisimus in hunc modum ; quod quicquid inde dicerent humiliter reciperemus, et fideliter servaremus. Ipsi vero deliberatione per habita, dictum suum taliter promulgarunt : quod nos pro nobis et posteritate nostra, questiones predictas et alias si quas habebamus, vel habere poteramus, ecclesiae et villae remitteremus et in perpetuum quittaremus. Pari modo ecclesia Sancti Asterii et villa omnia dampna quae propter hoc incurrerant, et omnem questionem quam erga nos habere poterant, nobis penitus condonarent, remittentes nobis et nos ipsis, in osculo pacis omnes injurias et rancores. Adiecerunt etiam dicto suo, quod pedagium illud quod bonae memoriae Archambaudus, comes Petragor. pater noster vendiderat precio mille sol. Burdegalen., ecclesie memoratae, et homines quos habebat apud Sanctum Asterium, dicti pedagii levatores, videlicet Willelmum Meschi et fratres suos, Audoinum et P. Comtal, ecclesia predicta pro bono pacis et amiciciae nobis resignaret, retenta tamen sibi, in illis ratione mansionis, villae, ordinaria et solita potestate. Quae quittacio sive remissio incontinenti ab utraque parte in presentia dicti episcopi facta fuit. Addiderunt etiam

 

 

Fol. 342 r°

arbitrando quod nos pro resignatione et quittatione predictis, personas clericorum et hominum ipsius ville cum omnibus bonis suis, universitatis et singulorum bona fide defendamus viriliter et potenter. Nec per nos, nec per nostros in bladagiis, vel aliis exaccionibus quibus cumque ecclesiae vel suis molestia inferatur, injuria, violentia vel gravamen, ecclesia etiam et villa nos semper diligat et honoret ipsa tamen ecclesia cum villa et hominibus suis, bonis et possessionibus universis, quieta et libera remanente ab omni honere servitutis. Si vero per nos, vel per nostros pacem istam contigerit violari, nos tenemus ex virtute prestiti juramenti emendam facere congruentem infra mensem, computandum a die qua fuerimus requisiti, et ecclesia pari modo, si per ipsam vel per suos pacem contigerit violari. Si tamen infra mensem predictum, interveniente impedimento legitimo, de violatione non fuerit satisfactum, neutra partium rea p...carii teneatur, si per Petragor. episcopum qui pro tempore fuerit, parata fuit alteri parti facere justiciam vel amorem. Hoc arbitrium sive dictum fuit a dictis episcopo et milite prolatum, et a partibus sponte receptum ad pontem Sancti Asterii, quarto idus octobris anno Domini M° CC° XL° primo, presentibus B. de Genestis, et Rai. Vigerii de Quinta et de Biras archipresbiteris, W. de Creissac notario domini episcopi, Helia de Rupe, G. de Malaiolas, Hel. de Minzac militibus, Nanterio serviente domini regis Francie, et comitis Pictaven., capitulo Sancti Asterii cum abbate et magna parte populi ejusdem loci, et pluribus aliis ad hoc specialiter convocatis. In cujus rei memoriam et testimonium veritatis, nos ecclesiae Sancti Asterii sepedictae presentes litteras sigilli nostri munimine roboratas duximus concedendas.

 

Le sceau emporté, il n’en existe que l’attache de soye. Original en parchemin.

 

1262

 

Le VII des nones de juin, Archambaud comte de Périgord, confirme une sentence arbitrale rendue entre lui et le chapitre de St Astier, le 18 des cal. de juillet 1256, au sujet de la justice du bourg de St Aquilin, et de ce qui avait été donné audit chapitre par Pierre de St Astier di Lavolp, donzel défunt &c.

 

 

Fol. 342 v°

gloriosae Engolismensium sedis precentor subscripsi. Ego Raimundus pie Burdegalensis ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus Burdegalorum archidiaconus subscripsi.

Postera namque die venerabilis dici illius quo domnus W. Dei gratia Petragoricorum episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias decanus Petragorice sedis in dormitorio Sti prothomartyris Stephani existens, cum nobilibus viris Radulpho preposito videlicet et Arnaldo Guillelmi archidiacono, Bernardo de Corn, Helia de Cassens, necne Helia Calver. Medio quoque eadem residente episcopo, ipse decanus Helie Goeth pacifice dedit et honorifice concessit archipresbyteratum Parducensem cum censualibus eidem prelationi attinentibus. Ampliavit autem hoc donum ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum synodis et paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sti Germani de Salambre. Dedit etiam eidem Heliae decanus ecclesiam Sti Martini de Parduz, consilio domni Willelmi episcopi ipse namque domnus episcopus simul et Helias decanus haec eadem fecerant dona ipsi Heliae, priusquam pontificati decoraretur insula idem episcopus, dum maneret electus in capitulo Sti Stephani XII kal. junii (en marge : 24 mai), consilio Folcaldi precentoris, Arnaldi Engolismensium thesaurarii, Bernardi episcopi, Heliae Chaluerii.

Ego Gerardus Dei gratia Sanctae Romanae ecclesiae legatus subscribens. Hoc Parducci privilegium Helie Goeth a karissimis nostris factum apostolica auctoritate confirmo, atque auctoritate maneat, sigilli mei munimine circumdo. Ego W. de Nanclaro archidiaconus subscripsi.

 

Original en parchemin, le sceau perdu.

 

Travail fait aux archives du chapitre de St Astier la semaine de Pentecôte, 24, 25 et 27 mai 1790.

 

 

Fol. 343 r°

Extraits des archives du chapitre de Saint-Astier.

 

1238

 

Universis presentes litteras inspecturis, Archambaldus comes Petrag. salutem in Domino Jesu Christo ... que donationem seu adquisitionem quam terrae quam fecit capitulum [Sancti Asterii] ad opus ipsius ecclesiae, seu nomine ipsius ecclesiae olim fecit, ab abbatibus et ... quae terra est inter pontem Sti Asterii, et ulmos, et ... sita et que ad feodum de Mauriac quae a nobis movet, pertinebat ... et si quod juris seu dominii in ipsa terra habebamus, quittamus et concedimus ecclesiae Sancti Asterii supradictae, volentes quae ipsam perpetuis temporibus ... pacifice et quiete, omnibus successoribus nostris inhibentes ... dictam ecclesiam vel possessores ejusdem de cetero inquietare presumant. In quarum testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum Petrag. V kal. junii, anno Domini M° CC° XXXmo octavo.

 

Extrait d’un fragment de cartulaire.

 

1258

 

Universis presentes litteras inspecturis, Iterius humilis abbas et capitulum Sti Asterii, et Helias de Valbeio

miles, salutem in Domino. Noveritis quod ego Helias predictus teneo et me tenere recognosco in feodum et sub acaptamento unius paris cyrothecarum, in mutationibus, ut moris est abbatum dictae ecclesiae et successorum meorum, haec que inferius suscribuntur, a predictis abbate et capitulo Sti Asterii, videlicet medietatem domus quae quondam fuit Raym. de Granholio, cum pleidura usque ad murum, quae medietas domus proxima est domui Heliae Chabotz, sitae in castro de Granholio, et domum quam tenet a me dicto Helia de Valbeio, sub annuo censu XII. den. Petrus dos Archiers et mater ejus, subtus dictam medietatem dictae domus, et quicquid habeo vel habere debeo in parochia Sti Leonis, ex successione Raymundi et Hel. de Granholio militum, et aviae meae paternae, et decimam quam habeo in parochia Sti Medardi prope Muschida, et croptam in veteri castro, cum pertinentiis, et duobus ortis quos tenet a me Hel. Adem., et Gravardus. Et in recognitionem predicti feodi, noveritis me fecisse homagium litgium, cum acaptamento predicto, et alia solempnitate quae litgium requirit homagium, domino Iterio Blatti (ou Blacti, peut-être Blancqueti), canonico ejusdem ecclesiae, nomine abbatis et capituli predictorum. Anno Domini M° CC° L° octavo, die martis ante festum beati Michaelis. Nos vero abbas et capitulum predicti omnia premissa et singula ... cognoscentes, confitemur dictum dominum Heliam de Valbeyo, nichil aliud quam supradictum est, a nobis tenere in feodum, vel nobis ratione feodi obligatum. In cujus rei testimonium, nos omnes et singuli in salutatione contenti, presentibus sigilla nostra duximus apponenda. Datum anno et die predictis.

 

Extrait d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.

 

Après 1258.

 

Helie Talayrandi donzel seigneur de Granholio, vend à vénérables hommes l’abbé et chapitre de St Astier, deux sextiers de froment mesure de Périgueux, qui lui étaient dus sur le mas de Sessac dans la paroisse de St Aquilin, avec tous ses droits

 

 

Fol. 343 v°

et apartenances moyenant le prix de 24 # monn. courante, dont il déclare avoir été payé. Et d’autant que lesdits abbé et chapitre étaient tenus de lui donner et assigner deux sextiers de froment mesure de Périgueux, de rente, en augmentation du fief que ledit seigneur de Grignols reconnait tenir d’eux, qui est savoir la troisième partie du château et domaine du château vieux de Grignols (tercia pars castri de dominii castri veteris de Granholio), avec ses apartenancesin castro et castellania ipsius castri positis quae omnia et singula in castrum novum de Granholio eodem jure volo et confiteor de translata. Toutes lesquelles choses ledit seigneur avoue avoir été transmises dans le château neuf de Grignols au même droit.

Plus deux homages liges qu’Héli de Valbeo et Galterius Prepositi chevaliers avaient fait auxdits abbé et chapitre à raison de ce que dessus, que lesdits abbé et chapitre ont transferé audit seigneur de Grignols, quae (homagia) mihi dicti abbas et capitulum in feodum concesserunt.

Plus tout le fief et homage que P. de Granholio donzel tant du seigneur de Grignols pour tous ses biens, rentes et droits situés dans le château et châtellenie de Grignols.

Plus tout le droit et domaine que ledit seigneur a sur le mas de Gemel situé dans la paroisse de St Léon. Plus son four.

Toutes lesquelles choses le seigneur de Grignols reconnait tenir en fief desdits abbé et chapitre de St Astier sous homage lige et l’acapte d’une lance compétente. Lequel homage il déclare et reconnait avoir rendu personnellement auxdits abbé et chapitre, et payé l’acapte.

Et a été ajouté et accordé que quiconque succedera audit seigneur de Grignols dans le domaine dudit château in dominio dicti castri de Granholio et nominatim in turre et domibus meis seu fortalicio castri et maynamento meo ; que ledit fief ne soit pas divisé mais qu’il demeure en entier a son héritier ad illum heredem et non alium, feodum hujusmodi non divisim sed integrum habeat et in illo succedat &c.

Et lesdits abbé et chapitre ont assigné audit seigneur de Grignols en augmentation dudit fief, lesdits deux sextiers de froment vendus ci-dessus et sur ladite assignation concession faite auxdits abbé et chapitre, audit seigneur de Grignols de ces deux sextiers de froment, il les en a quittés à perpétuité, et les a reçus sous lesdits foi et homage. Comme tout le bas de cet acte est déchiré, la date est emportée. Il faudra vérifier en quel tems Hélie de Taleyrand commença à se qualifier chevalier. D’ailleurs il est postérieur à l’homage d’Hélie de Valbeio rendu en 1258. Ainsi on pourrait le fixer vers l’an 1260 et avant 1271.

 

Extrait d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.

 

 

Fol. 344 r°

1276

 

Archambaldus comes Petrag. viris venerabilibus et discretis abbati et capitulo ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioecesis, salutem in Domino. Sano ducti consilio et libera voluntates non decepti, nec ab aliquo circumventi deliberatione probita diligenti, vendimus, concedimus pro nobis et successoribus nostris, perpetuo quittamus, pro sex milibus solidis currentis monetae, nobis a vobis in proba pecunia solutorum, vobis nomine vestro, et ecclesiae vestrae Sti Asterii predictae, totam partem nostram pedagii, videlicet duas partes totius in quinque partes dividendas, cum omni jure quod in ipso pedagio vel ocasione ipsius habemus per nos vel per alios vel etiam exercemus; et census et redditus et totum jus quod habemus in quibusdam domibus sue plesduris sitis in villa vestra Sti Asterii, et quibusdam ortis sitis in villa et circa villam eamdem, et etiam omnia quo nobis vel servientibus nostris obveniunt seu obvenire quoquo modo consueverunt de cepis, alliis, ollis et aliis quibuscumque rebus seu juribus die mercati vestri, et si qua alia jura vel possessiones, vel alia quaecumque deveria nobis debentur de consuetudine vel de jure in dicta villa vestra, vel circum circa, infra securitatem antiquam seu metas inferius designatas ipsius villae vestrae dictas los dex, cum accaptamentis, censibus, redditibus, feodatis et juribus omnibus quibuscumque ad nos pertinentibus quoquomodo infra villam et metas predictas in venda et concessione predictis volumus contineri sub pretio supradicto. Quae omnia et singula supradicta a vobis et ecclesia vestra et non ab alio recognoscimus nos ab antiquo tenere in feodum sub acaptamento unius paris cyrothecarum solvendorum in mutationibus comitum Petrag. et abbatum ecclesiae vestrae predictae, una cum quinque solidis rendualibus qui nobis debentur, cum acaptamento ad ipsos quinque solidos pertinente a filiis quondam G. de B...sac, pro quadam domo cum plesdura ad herente, quam ipsi filii tenent, sitam in dicta villa vestra, quos 5 solidos cum acaptamento pertinente ad ipsos recognoscimus nos tenere a vobis et ecclesia vestra predicta in feodum, una cum predictis et sub acaptamento predicto. Quos etiam quinque solidos cum acaptamento pertinente ad ipsos vobis et ecclesiae vestrae predictae vendimus in perpetuum et concedimus sub pretio supradicto, salva tamen perpetuo vobis et ecclesiae vestrae et integra per omnia conservata omnimoda justicia et venda cum censibus et aliis juribus et deveriis quo consitemur ab antiquo ad vestram ecclesiam jure domini pertinere in omnibus rebus venditis et aliis supradictis et devestientes nos de omnibus premissis et singulis venditis, vos nomine vestro et ecclesiae vestrae in signum traditae vacuae possessionis cum cyrothecis nostris investimus et investivisse consistemus, transferentes in vos et ecclesiam vestram totaliter totum jus, possessiones, et perceptionem quamlibet quas in premissis habemus, et nichil juris vel alterius cujus cumque deverii nobis nec heredibus nostris retinemus in predictis vel aliquo premissorum, volentes nichilominus et consentientes vos et ecclesiam vestram omnia premissa et singula vendita ex nunc libere nancisci, integre percipere et perpetuo pacifice possidere promittimus siquidem vobis nomine ecclesiae vestrae sollempni stipulatione

 

 

Fol. 344 v°

interposita quo super omnibus premissis venditis et singulis vobis in judicio et extra contra quemlibet nominem, et a quolibet etiam si diceret se dominum, vel de feodo, seu dominio suo premissa existere omnimodam garenciam quamcumque ex parte vestra requisiti fuerimus faciemus pro qua facienda nos et heredes nostros et omnia bona nostra vobis in perpetuum obligamus. Et si garentiam non fecerimus vel in faciendo de fecerimus requisiti, totum interesse, omnia dampna et expensas quae inde sustinueritis, prout duo ex vestris concanonicis a vobis deputandis juramento declaraverint, integre emendabimus et inde satis faciemus infra mensem ex quo super hoc ex parte vestra fuerimus requisiti. Insuper modo consimili vobis promittimus quod numquam per nos vel alios impediemus quominus mercatores vel alii viatores ducentes vel deferentes merces vel res pro quibus pedagium solvi debet ut est consuetum per villam vestram predictam, liberum transitum faciant pedagium soluti. Et vos percipiatis et possideatis omnia et singula vendita quod superius sunt premissa. Verum si premissa contingat nos in futurum quoquomodo licite rehabere, ac postmodum aliquo tempore premissa vel aliqua ex illis vendere seu alienare velimus, promittimus vobis sollempni stipulatione interposita, et ad haec nos et heredes nostros et omnia bona nostra obligamus quod vobis et ecclesiae vestrae pro tanto precio nostro juramento fideliter declarato quantum ab alio habere poterimus vendemus vobis et illo alienationi genere, quo alieneremus vel transvendemus in alium vel alios in vos transferamus omni fraude exclusa et doto. Et si contrarium quicquam facere inceperimus vel tractare, statim in ipsius tractatus principio antequam venditio, donatio permutatio vel alia quaecumque alienatio premissorum fiat, vel aliquam habere incipiat firmitatem, ex tunc omnia premissa et singula, et omnia jura quae in ipsis vel ocasione premissorum nobis possunt competere, vobis et ecclesiae vestrae gratis et libere damus perpetuo et quittamus. Concedentes vobis ut illa nancis ei auctoritate propria et integre percipere ac plene et libere possidere perpetuo valeatis penes vos et ecclesiam vestram irrevocabiliter per mansura, recuperatione nostra nullum robur habitura compositionibus inter vos et bonae memoriae dominum Heliam patrem nostrum et nos quondam factis et omnibus aliis in ipsius patris et nostris litteris contentis in suo robore perpetuo nichilominus duraturis. Volumus etiam et vobis concedimus quod si aliquando premissa nos aliquo licito modo rehabere contingeret, quod confessiones, recognitiones, concessiones et avoationes quas vobis et ecclesiae vestrae fecimus super omnibus et singulis supradictis, remaneant in perpetuo robore firmitatis, nec per nos, nec per successores nostros quoscumque quoquo modo possint infringi vel aliquatenus annullari in toto vel in parte, tacite vel expresse. Renunciantes autem nos comes predictus scienter exceptioni non numeratae non traditae et non solutae pecuniae doli et in factum actioni et cuilibet alii exceptioni actioni et juris, usus et consuetudinis, auxilio et beneficio et omni quod nobis posset prodesse et vobis nocere et per quod in totum vel in parte, vel aliquid premissorum possent anullari seu etiam retractari juramus insuper ad Sta Dei evangelia corporaliter tacto libro nos omnia et premissa et singula inviolabiliter servaturos et in contrarium non venturos per nos vel alios aliqua ratione, securitas autem seu lidec [?] villae vestrae praedictae spacium hujusmodi comprehendunt scilicet a fonte Sti Martini usque ad Barreriam ... tratam quod est in via per quam itur ad capellam Sti Asterii. Item a dicta Barreria, ... protenditur ad Bardam, et a Barda usque ad Graverias, et inde usque ad crucem Petram et protenditur ad fossatum dictum Colomp et transit per fluvium Ellae usque al Pontet et inde circinat mansum de Vernia et redit ad fontem superius nominatum nos vero abbas et capitulum ecclesia Sti Asterii nomine nostro et ecclesiae nostrae praemissae venditioni consentimus et premissa emimus, prout omnia et singula specialiter et generaliter superius continetur ; in quorum omnium testimonium vobis abbati et capitulo nos comes predictus presentes litteras concedimus sigillo nostro una cum sigillo curiae Petrag. ad preces nostras et instantiam sigillatas. Nos vero officialis curiae Petragor. in cujus presentia omnia et singula concessa et acta fuerunt sicut superius est expressum, sigillum ejusdel curiae ad instanciam et requestam ejusdem comitis, una cum sigillo ipsius presentibus litteris duximus apponenda. Datum II idus junii anno Domini M° CC° septuagesimo sexto.

 

Extrait du même fragment de cartulaire. Il y a aussi un original en parchemin de cet acte, et pend au bas les sceau du comte en cire verte, à un double cordon de soye verte, maillé à 4 faces, et celui de l’official semblable au 1er. Ce dernier sceau est perdu.

 

 

Fol. 345 r°

Divers autres extraits des archives du chapitre de St Astier.

 

1253

 

Fergandus, miles, dominus d’Estissac, tutor Helie Talayrandi, donzelli domini de Granholio. Universis presentes litteras inspecturis, salutem et pacem. Cum inter nos ex una parte, nomine Heliae Talayrandi, et venerabiles viros abbatem et capitulum Sancti Asterii, ocasione cujusdam acquisitionis factae de Petro de Saissac, milite et filiorum ejus, de terra de Rupe, et redditibus, servitiis, explectis, hominibus et aliis juribus ad dictam terram spectantibus, questio verteretur super eo quod acquisitionem predictam a dictis abbati et capitulo factam dicebamus esse de feodo dicti Helie Talayrandi. Et dicti abbas et capitulum P. filium dicti militis requirerent ut, pro ab eis tenebatur, super dicta controversia faceret garentiam. Tandem de consilio dominorum Bertrandi de Veirinis et Guillelmi Chabotz et aliorum militum, et servientum dicti Heliae, talis inter nos compositio  intervenit, videlicet quod nos, nomine dicti Heliae Talayrandi, omnem actionem, et omne jus quam vel quod nomine dicti Heliae, in dicta terra de Rupe, hominibus et juribus ad dictam terram et homines spectantibus, habebamus, nos et ipse Helias Talayrandi, absolvimus perpetuo et quittamus, nichil juris et dominii retinentes penitus in eisdem. Et in recompensationem quitationis predictae, dicti abbas et capitulum dederunt nobis centum solidos Petrag. monetae, quos confitemur nos recepisse in pecunia numerata. Dictus vero P. de Saissac donzellus, permutationis causa et in recompensationem dicte quittationis, et ut garentiam eis faceret a nobis, nomine dicti Heliae recepit in feodum tales terras, videlicet del Chause, et quicquid habet à La Peira, et à Fonte Viva, et bordariam de Chassanha, et quicquid habet in manso del Trolha, et terram quam habet inter Sanctum Paulum, et Merlant, quam tenent homines .P. B. Hec omnia sunt in parochia Sancti Pauli. In cujus rei testimonium, presentes litteras eisdem abbati et capitulo concessimus sigillo nostro sigillatas. Datum die jovis, post festum beati Nicolai, anno Domini M° CC° quinquagesimo tercio.

 

Original en parchemin, le sceau perdu. Ex autographo in pergameno.

 

1166

 

Johannes Dei gratia Petragoricensis episcopus tam futuris quam presentibus in perpetuum quoniam ecclesiarum cura et sollicitudo ad nos maxime pertinere dinoscitur, ea que pacem et quietem conservare debeant omnibus modis providere debemus. Ea propter juris et equitatis nobis suadet ratio et expostulat ut ea quae a predecessoribus nostris bonae memoriae episcopis rationabiliter data vel statuta sunt temporibus suis, nostris quoque et successorum nostrorum temporibus perpetuo inconvulsa illibataque permaneant, inde siquidem est quod nos ad petitionem tuam dilecte in Christo fili Gaufride de Vernio, ecclesie Sti Asterii abbas et venerabilem fratrum ibidem Deo servientium, possessiones de quibus ecclesiam Sti Asterii ex dono predecessorum nostrorum pie recordationis episcoporum temporibus nostris investitam esse cognovimus, tibi successoribus que tuis et fratribus in ecclesia Sti Asterii Deo servientibus libere et quiete concedimus habendas, et Raimundi predecessoris nostri bonae memoriae episcopi vestigiis inherentes, eas vobis et ecclesiae vestrae confirmamus in perpetuum

 

 

Fol. 345 v°

possidendas quarum possessionum haex est summa. Capella castri Sti Asterii, ecclesia Sti Petri de Novovico tota et integra, ecclesia Sti Petri de Monestairol, capella de Monte Pavonis, ecclesia Sti Johannis de Menesplet, ecclesia Sti Aquilini, ecclesia Stae Mariae de Segonzac, ecclesia Sti Petri de Dopchac, capella de Vernode, ecclesia Sti Martini de Parduz, ecclesia Sti Stephani de Bochac, capella Sti Bartholomei de Chamilac, ecclesia Sti Leonis, medietas ecclesiae Sti Medardi de Limoil, ecclesia Sti Martini de Laster. Ut autem haec concessio et confirmatio nostra auctoritatem et quietem in posterum sortiantur cartam istam hanc concessionem et confirmationem nostram continentem sigilli nostri munimine corroborari fecimus. Hujus rei testes sunt Ademarus de Turre archidiaconus, Bernardus de Veirinas, Petrus de Faia, et Petrus Torous, Geraldus de Rezac ejusdem ecclesie canonici, Petrus Maurandi et Willelmus de Carrofio Petragorice sedis canonici, Willelmus de Clitho capellanus noster, Bernardus capellanus ecclesiae Sti Asterii. Hoc autem factum est anno ab incarnatione Domini M° C° LX° VI°, octavo kal. aprilis, epacta VII, X, Alexandro tercio papa, Ludovico rege Francorum, HR rege Anglorum et duce Aquitanorum.

 

Le sceau est perdu, original en parchemin.

 

1013

 

La moitié de la première ligne est en grosses lettres entrelacées.

 

Precepto presagatoris superni noscitur sancitum fore a patribus et Stae Dei ecclesiae portio a seculi temporibus ad tributa per manus pauperum amplissimo coeli secretario condatur et captivi pro temporum oportunitate redimantur juxta quae doctoris gentium voce qui aecclesiae attario serviunt de eodem participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae ecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno adplauvit tripudio, gaudetque de insatiabili Christo tyrocinio, quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste devicto coelica scandi.

Quorum pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se retinens, operante Christo miraculorum illustratur gloria. Nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non esse mortuorum sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati aliquando advenerint, illuminentur, demoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis seculi turgidi amatores seculi vanitate postposita de suis rebus sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt suffragia, credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in secula. Ex quibus non nulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus

 

 

Fol. 346 r°

construxerunt coenobia, ubi ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica seculi tempnens lubrica, devote Dei obsequntur monita.

Laudum melodia. Hac de causa ego Radulfus, favente Deo presul, auctoritate Domni apostolici I/N Benedicti, atque domni archiepiscopi Siguini Burdegalensis aecclesiae matris, unanimo consensu, cum contributibus Grimoardo et Raimundo, necne Grimoardo et Hislono episcopis, et fratribus eorumdem Aimerico, Arnaldo, Geraldo, atque eorum consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis nati sunt, vel nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto statuamus firmissimo, ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli ac Sancti Astherii, stabilis maneat, ita ut a nobis prefinitum est atque monstratum et a pluribus cognitum, cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum pratis, silvis, aquis, cum terra culta et inculta, quae ad locum pertinet, et ea quae ... sunt a canonicis, vel danda a posteris, pro salute ... a priscis auctoribus probari poterit posse affirmari per judicii demonstrationem, atque palestrite certamen. Hic namque memoratus pater, ut antiqui ferunt, et locorum status ubi mansit, monstrat, hujus loci incola fuit, heremiticam vitam ducens, soli Deo militare studuit ; quaeque vitae ejus et actio habebatur incognita. Testimonio tamen probatissimorum virorum potest probari, qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad ejus tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit vitam, dignatus est operari, eum inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium. Et quamvis sit incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus, credendum est tamen verissime hunc de quo loquimur patrem ; quia in vita sua, in honore principis apostolorum, hanc construxit basilicam quae pro antiqua vetustate ad solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano nomine Hislono, in hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse nulli incertum est. Constitui autem placet in hoc nostro praecepto, juxta consueta canonicorum, et praelatum nomine Aaccium, sub tali censura ; ut regulariter juxta instituta canonica conversetur. Postque ejus discessum, non secundum personarum acceptionem, sed secundum vitae meritum, et sapientiae doctrina alius in loco ejus constituatur praelatus, et cuncti sequentium similiter. Si qui vero hoc nostrum praeceptum ausu temerario presumpserint. Et auctoritate sanctae et individuae Trinitatis, sanctique Petri apostolorum principis, in quem et per quem quamvis indignis nobis potestas data est ligandi atque solvendi, sint anathemizati. Ita ut, secundum Psalmistam, deleantur de libro viventium, et cum justis non scribantur. Et fiat vita eorum brevis, maledictionemque talem obtineant, qualem obtinuit Giezi ab Heliseo propheta, ut non desit de domibus eorum lepra,

 

 

Fol. 346 v°

dampnationemque duplicem ut Antochius, qui domum Dei depredatus est, patiantur. Sicut scriptum est de eo, et de ejus similibus. Duplici contritione conterat eos Dominus Deus noster. Signum regis Rotberti, anno regni ejus XXV, ab incarnatione vero Domini anno millesimo XIII.

S+ domni Radulfi episcopi.

S+ domni Siguini archiepiscopi.

S+ Grimoardi episcopi.

S+ Hisloni episcopi.

S+ Grimoardi vicecomitis.

S+ Raimundi fratris ejus.

S+ Aimerici.

S+ Arnaldi.

S+ Geraldi.

S+ Heliae.

S+ Gauzfredi vicarii.

Firmatum est hoc praeceptum, II non. augusti, ab Arnaldo presule, congregationeque ejus, Helia consul.

 

Original en parchemin, les sceaux perdus.

 

1219

 

P. Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis in Domino salutem.

 

Ad universorum noticiam volumus pervenire, nos litteras nobilis viri Archambaldi quondam comitis Petragoricensis, non abolitas, non cancellatas, non corruptas, nec in aliqua parte sui viciosas, vidisse sub hac forma : Archambaldus, comes Petragoricensis, filius Helie Talairandi junioris, omnibus has litteras inspecturis, in Domino salutem. Cum res gesta mandata litteris roborari debet testimonio litterarum, ne processu temporis inde possit aliqua calumpnia suboriri. Noverint ergo tam presentes quam futuri posteri quod nos Archambaldus comes Petragoricensis, omne jus nostrum quod in villa Sancti Asterii habebamus, vel quod nos jure hereditario contingebat, vendidimus canonicis Sancti Asterii, pro qua venditione habuimus ab eis mille solidos burdegalensis monetae, auam venditionem ut illaesam servarimus, juramento prestito, tali tamen conditione apposita celebravimus quod liceat nobis pretaxatum jus retinere pro eodem pretio, addito tamen pretio predicto Bizantio uno. Huic autem venditioni cum fieret, presentes affuerunt dominus Ramnulphus Petragoricensis episcopus, quem fidejussorem dedimus, cum Ar. de Sancto Asterio milite, supradictis canonicis, pro hac venditione servanda. Mater Johannes Ay. Samathie, et Raimondus de Monte Rebelli archidiaconi Petragoricenses, et Iterius de Petragoris, magister scholarum Petragoricen. et magist. Ay. de Longo Vado offic. curiae Petragoricen. et Lambertus canonicus Sti Stephani, et Gaufridus vicarius, canonicus Sti Frontonis, et B. Delsaut, capellanus de Bellicorador, et P. Iterii, capellanus de Ribairiaco, et Seguinus Donadiu, capellanus Sti Sulpicii, et Helias Aiz, Sti Asterii capellanus, et Ar. de Sancto Asterio, et Iterius de Petragoris, et B. de Claromonte, et Willelmus de Poz milites, et Ay. Alet, P. Salamo, B. Salamo, Ar. Oliverii, P. Forn., W. de Claustra, Ugo Barot, P. de Pont, laici et plures alii. Actum publice in refectorio Sti Asterii, domino Honorio pp. ecclesiae Romanae tunc temporis prominente, domino Ludovico in obsidione Tolose sedente, et domino Ramnulpho Petragoricen. episcopo, in episcopatu degente, anno gratiae M° CC° XIX° mense junio, in sollempnitate videlicet apostolorum Petri et Pauli, amen.

 

1219

 

Item alteras :

Archambaldus comes Petragor. filius Heliae Talairandi omnibus ad quos litterae istae pervenerint, salutem eo qui est, vera salus.

Quae geruntur in tempore, ne labantur cum tempore roborari debent testimonio litterarum. Noverint ergo tam presentes quam posteri, quod cum nos haberemus querelam contra canonicos Sti Asterii, super quadam domo sive pleidura, et duobus solidis censualibus, quos in eadem domo petebamus, eis predictam querimoniam remisimus, et predictam pleiduram sive domum et duos jam dictos solidos censuales prelibatis canonicis in perpetuum concessimus possidenda, ad sepulturam pauperum ibidem faciendam. Et hoc fecimus tam pro salute animae nostrae, quam pro salute generis nostri. Huic autem concessioni cum fieret, presentes fuere dominus Ramnulphus Petragoricensis episcopus.

Les témoins sont les mêmes que dans l’acte précédent et celui-ci est de même date, excepté qu’il est du mois d’octobre et se termine ainsi :

 In cujus rei testimonium presentes litteras duximus sigillandas. Datum XVI. kal. octobris anno Domini M° CC° XXX° VIIII°.

 

Original en parchemin, le sceau est perdu ; il en reste les lacs en parch.

 

 

Fol. 347 r°

Taleyrand et St Astier.

 

1256

 

Omnibus presentes litteras inspecturis. Archambaldus comes Petrag. salutem in Domino. Noveritis quod cum super quibusdam mansis, terris, hominibus ac redditibus quos viginti annis jam elapsis (l’an 1236) ex donatione seu ocasione P. de Sto Asterio dicti Lavolp, donzelli, quondam abbas et capitulum Sti Asterii obtinuerant et obtibant, et super justicia burgi Sti Aquilini et aliis quod dicti abbas et capitulum in feudis nostris ut dicebamus adquisierunt ; et super eo quod pronatas et fenestras domorum Audoini et P. Comtal et Willelmi Meschini adherentium muro villae ipsorum abbatis et capituli, pro voluntate sua clauserant in prejudicium nostrum et hominum, et super mutatione mercati Sti Asterii et aliis actionibus personalibus et realibus contra dictos abbatem et capitulum et ecclesiam et villam ipsorum querimoniam faceremus, et ocasione hujusmodi plures homines ac bona ipsi ecclesiae capituli fecissemus ; et ut ipsi conquerebantur eis dampna gravia irrogari, et super quibus et bladagiis et comestionibus, talliis, questis et aliis expletis et exactionibus quas nos et nostri extorferamus minus juste a quibusdam hominibus ac rusticis abbatis et capituli predictorum, iidem contra nos et nostros, deposuerant questionem dicentes se super premissis querelis nostris nobis in nullo injuria situm quia negabant res adquisitas vel donatas esse de dominio nostro, et si essent quod non confitebantur, nullam nobis super hiis injuriam intulerant, nec nobis in aliquo tenebantur tum ratione compositionis quondam factae inter ipsos et patrem nostrum, in qua idem pater ipsis ac villae et suis remiserat perpetuo omnes actiones quas tunc habebat vel habere poterat contra eos, et qua possunt iidem abbas et capitulum in feudis nostris et nostrorum, nobis irrequisitis adquirere, ex concessione predecessorum nostrorum super haec facta eis ut dicebant, et quod totalis justicia cimiterii et sanctuarii Sti Aquilini, ad ecclesiam suam Sti Asterii jure dominii pertinet ab antiquo, ac mercatum Sti Asterii, cum omnibus renduis mercati ad ipsos pertinet pleno jure, et quod plenum dominium villae, portarum et murorum Sti Asterii ad ipsos abbatem et capitulum et ecclesiam spectat portas et muros predictos claudere, aperire et levare ac deprimere possunt prout voluerint et viderint expedire, prout ipsi firmiter asserebant. Tandem reverendi patris P. Petragoricensis episcopi, et nobilis viri Ay. domini regis Franciae senescalli et aliorum proborum virorum sano ducti consilio et auctoritate super premissis cognita plenius veritate, omnes querelas et actiones predictas et alias expressas et non expressas quas habebamus et habemus et nobis competunt et competere possunt, dictos abbatem et capitulum et villam ipsorum et suos eis pro nobis et successoribus nostris nunc et in perpetuum damus, remittimus, absolvimus et quittamus et promittimus quod super justicia burgi Sti Aquilini contra predictos abbatem et capitulum, nullam de cetero questione moveamus nomine nostro, vel molestiam aliquam eis super hoc inferamus inferri procuremus. Verum si dicti abbas et capitulum Bernardensibus feudatariis nostris per episcopum Petrag. qui pro tempore fuerit, super dicta justicia Sti Aquilini facere ac recipere noluerint judicium vel amorem et de hoc legitime constiterit nos dictos feudatarios modo licito poterimus adjuvare praeterea ecclesiam villam et

 

 

Fol. 347 v°

et homines villae et alios rusticos ecclesiae Sti Asterii, et nominatim de Glenom et de Chassaneda, Delmas de Fayola, de la Rampnulfia et alios quos habent abbas et capitulum in parochiis de Mencinhac et de Pardutz, ab omni bladagio, comestione, tallia, expleto et qualibet exactione, et omni genere servitutis pro nobis et successoribus nostris remittimus, absolvimus et quittamus perpetuo ; pace inter patrem nostrum et dictos abbatem et capitulum et villam, quondam facta, quam presentibus approbamus in suo robore in omnibus aliis perpetuo duratura. Verum si de cetero contigerit nos dicti abbati et capitulo, villae et hominibus ipsorum guerram facere vel per nos vel per alios questionem quam contra nos super dictis dampnis se habere contra nos dicebant ipsis volumus salvam esse, renunciamus in omnibus predictis et singulis beneficio minoris etatis et cuilibet alii actioni, exceptioni et omni beneficio juris canonici et civitis quae nobis possent prodesse, et dictis abbati et capitulo nocere. Juramus etiam et nos juravisse confitemur ad  Sta Dei evangelia et sub prestito juramento promittimus pro nobis et heredibus nostris dictis abbati et capitulo quod contra premissa vel aliquid premissorum per nos vel per alios numquam veniamus. In quorum omnium testimonium dictis abbati et capitulo presentes litteras concedimus sigillo nostro consignatas, una cum sigillis venerab. virorum dominorum episcopi et senescalli predictorum. Et nos episcopus et senescallus quorum consilio et auctoritate predicta dicimus esse acta presentibus litteris sigilla nostra appono fecimus in testimonium veritatis. Actum et datum XVIII kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo sexto.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier. Cet acte se trouve encore

dans le fragment du susdit cartulaire de St Astier.

Original en parchemin scellé de 3 sceaux perdus.

 

 

Fol. 347 bis r°

Note sur un don fait par Gaufridus de Sto Asterio,

son frère Helias, ses fils, à Helie abbé de Chancelade.

 

Gaufrido de Sto Asterio et Helias frater ejus, et Stephanus et Guilhelmus et Geraldus filii ejus, omnes in simul, dederunt et concesserunt loco de Cancellata, omne quod habebant in hoc (manso) de Palers, in manu Heliae abbatis (entre 1143 et 1168). Hujus doni testes fratres Geraldus et Bernardus, Petrus de Sto Pardulpho, et Geraldus Guibaudi.

Cartulaire de Chancelade, fol. 81.

 

 

Fol. 348 r°

Saint Astier.

 

1255

 

Acte par lequel Itier de St Astier donzel reconnait tenir de l’abbé et chapitre de St Astier, le mas de la Teula, et la borderie de la Genesta en la paroisse de St Astier, sous homage et une paire de gans d’acapte payables à muance d’abbés et de ses héritiers. Et au cas que ledit Itier voulut vendre ou aliener ce mas et cette borderie, il ne pourra le faire sans la permission desdits abbé et chapitre.

 

Le même Itier reconnait avoir assigné 7 s. de rente payables à ladite église sur le mas Chapel, dont 2 payables le jour de Paques, et le reste le jour de sa mort ; lesdits abbé et chapitre demandaient 2 s. à raison d’un legs fait par Willaume de St Astier son ayeul et affecté par lui sur le mas de Paes, et 12 den. à raison d’un autre legs fait par le fils de feu Mre Ay. de St Astier. En date de l’an 1255.

Extrait d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.

 

De P. Sirvent, sénéchal.

1253

 

Apointement du seneschal de Périgord par lequel il appert que Hélie Folcuihs de Monte Agrerio ayant délinqué dans la ville de St Astier, les hommes de cette ville le poursuivirent et le prirent dans le bourg de Brassac, et le conduisirent dans cette ville justicière (de la justicie) de l’église de St Astier, parce que disaient-ils le justicier devait faire la justice accoutumée. Le sénéchal reconnaissant que l’église de St Astier avait de toute ancienneté toute la justice temporelle sur la ville de St Astier ; mais comme ledit Hélie Folcuihs avait été pris à Brassac qui est hors du territoire de ladite ville, il a requis lesdits abbé et chapitre de la part du roi, de remettre ledit Folcuihs dans le lieu où il avait été pris, in prejudicio jurisdictionis nostrae et dedecus dicti burgi. Ce qui fut fait, et le sénéchal absout les hommes qui l’avaient pris, ab omni querela quam habere poteramus contra eos, à raison de la prise et détention de cet homme, ne voulant néanmoins ledit sénéchal qu’à raison de ce, il soit porté aucun préjudice à l’avenir à ladite église de St Astier.

Fait le 3 des ides de janvier 1253.

 

Vers 1250, ou plutôt après l’an 1272

 

Accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Eblon (Ebblo) damoiseau, par l’entremise de B. de Selars archidiacre, maitre Helie Galteri official de Périgueux, et Pierre Salomonis chevalier, par lequel est porté que ledit Eblon, outre les rentes et services que lui devaient Bernard et Arn. Maynardi, Hélie Martini et son frère, et Hélie Guillaume, tous hommes de l’abbé et chapitre de St Astier, à raison de certaines terres et possessions qu’ils avaient dans la mouvance dudit Eblon, situées in Podio Coro. Ledit Eblon exigeait desdits tenanciers des quêtes, tailles et autres services, questes, tallias, manoperas, expleta, et alia servicia a dictis hominibus requireret, et ad solvendum ea indebite compelleret &c., sur quoi ils se sont accordés par la médiation des susdits arbitres : savoir ledit Eblon quitte lesdits tenanciers de toutes tailles, quêtes, services, manoeuvres, et autres services réels et

 

 

Fol. 348 v°

personnels, en ce que lesdits tenanciers seront tenus de lui doubler la rente qu’ils étaient dans l’usage de lui payer. Il fut encore convenu que si ledit Eblon, ou ses héritiers ou autres venaient à faire la guerre à l’église de St Astier, ils ne fairaient point, ni ne causeraient aucun domage auxdits frères en leurs personnes, ni en leurs biens, qu’au contraire ils les défendraient &c. et plus bas on spécifie la rente. Le bas de l’acte étant emporté, on en ignore la date. Il doit être d’environ l’an 1249. Il faudra le combiner avec le suivant.

Extrait du susdit cartulaire.

 

1249

 

Sentence arbitrale rendue par P. par la grace de Dieu, évêque de Périgueux, et G. de Malamorte sénéchal de Périgord, entre les vénérables abbé et chapitre de St Astier d’une part, et Eblon de Sto Asterio (sa qualité effacée) sur les griefs et domages prétendus par lesdits abbé et chapitre, comme le dit Eblon de St Astier.

1° a été accordé que lesdites parties se pardonneront mutuellement et ne se nuiront point à présent ni à l’avenir et pour mieux garder et entretenir le present accord, elles se sont soumises à 100 # de peine, payables par la partie qui y contreviendra à celle qui l’acceptera, et pour ce ont donné les cautions nommées au bas des présentes (salva duntaxat episcopali auctoritate in omnibus et reguali, et libertate seu usagio ecclesiae et villae; le reste est effacé).

Plus a été accordé que l’église de St Astier remetra audit Eblon et à ses hommes tous les domages qu’elle a soufert tant de lui que des siens, et que pour ce faire ladite église dédommagera ceux qui ont souffert à son ocasion, dans la prochaine fête de St Jean Baptiste. Et que ledit Eblon de suis hominibus ecclesiae predictae, ac valitoribus et hominibus suis, fera donner à ladite église 2 sextiers de froment que nous susdit évêque jugeons être rendus annuellement à ladite église, lesquels ledit Eblon assignera à ladite église dans la prochaine fête de l’ascension en lieu compétent, et satisfaira aussi ledit Eblon dans la prochaine fête de St Jean Baptiste, quatre sextiers froment qu’il a voulu retenir injustement pendant deux ans.

Enfin pour les domages que ledit Eblon et ses gens ont aporté à ladite église, tam in occisionibus hominum, quam incendiis domorum ac aliis excedunt in immensum dampna quae possus est idem (Eblo), ledit Eblon donnera à ladite église 50 s. de rente annuelle payable à la fête prochaine de St Front, qu’il assignera sue des lieux compétens, au dire de deux amis communs. Cependant si ledit Eblon veut acquérir dans un an prochain lesdits 50 s. ou partie d’iceux, dans les fiefs de ladite église, ou autre lieu compétent, ladite église ne pourra l’empecher, mais recevra ladite assignation dans la forme susdite et le tout se fera sans fraude, &c.

Ladite église de St Astier a donné pour caution B. ... Pacoris, P. et G. Salomonis, P. Ponchet, (il semble qu’il y a Raymundi) Le Jauna, bourgeois de St Astier.

Et du côté dudit Eblon, Iterius de Petragoris pour 500 s., Ademar de Graziniaco pour 500 s., B. de Castronovo pour 500 s., P. de Sto Asterio pour 500 s., Guido et Willelmus Lagut, Lambert de Petragoris, et P. de Mauriac donzels.

Fait dans le couvent des frères precheurs à Périgueux, le XII des cal. de mai 1249. Ce qui fut approuvé et reconnu par les parties.

 

Extrait du même cartulaire.

 

 

Fol. 349 r°

1272

 

Contrat d’accord passé entre les vénérables abbé et chapitre de St Astier d’une part et Aymeric de Sto Asterio, fils d’Itier de Sto Asterio, chevalier, d’autre. Pour raison des crimes et excès commis par ledit Aymeric accusé d’avoir tué vénérable homme Aymeric Vigerii prebendier de ladite église, et violences et domages causés à Etienne Oliverii, prêtre, aux bourgeois et hommes dudit lieu. Itier de Sto Asterio promet de donner à ladite église de rente annuelle monnoie courante qui sera imposée sur ses terres, in terra nostra cum dominio et juribus ad eas pertinentibus liberis ab omni dominio seculari, pro dicta interfectione et expensis, qu’il promit d’assigner sur lieux compétens ad arbitrium duarum personarum quas ven. viri Lambertus Porta et magister Helias Galteri, canon. Petrag. super hiis deputabunt. Il s’engage aussi pour lui et ses héritiers de donner à ladite église duos cereos renduales, 2 cierges de rente perpétuelle de même quantité que ceux qu’on a coutume de mettre sur le grand autel de ladite église, ut perpetuo et inde ficienter ardeat ad missas ibidem celebrandas. Il s’engage aussi à donner auxdits abbé et chapitre cent livres, une fois payées, dont 50 dans un an, et le reste l’année suivante. Et promit de satisfaire dictis presbitero et burgensibus de dampnis a dicto filio sibi datis &c. in super ego Iterius efficiam quod dictus Ay. filius meus in proximo passagio marcii ibit ultramare et ... citra Dordoniam non transibit, et demeurera 5 ans complets in partibus Iherosolimitanis, super quo per litteras patriarchae Iherosolimitani, vel episcopi ac orientis, vel magistri militiae templi, abbatem et capitulum certos reddat et s’il revient après lesdits 5 ans, il ne pourra demeurer de trois ans, metas villae Sti Asteri, quae vulgariter dicuntur dex, et burgum Sti Aquilini, et ne causera aucun domage, ni ne dira d’injures auxdits abbé et chapitre, chanoines ou bénéficiers, ou autres clercs, bourgeois et hommes de ladite église, in rebus vel personis, per se vel per alium, au contraire s’il savait à tems qu’on voulut leur en faire, il les en avertirait. Et en cas que ledit Aymeric ne voulut pas observer les conventions ou qu’il vint à les violer sur quelque point, ledit Itier son frère, s’oblige de payer cent marcs d’argent, et réparer les domages causés &c. Et promet auxdits abbé et chapitre sous peinde de 500 s. de rente à leurs profit, que lui et ledit Aymeric son fils, observeront et rempliront inviolablement les choses susdites, &c. Et promet qu’il fera en sorte que sondit fils promettra et jurera sur les saintes évangiles de tenir et observer les choses susdites sub incursione personae et bonorum et penarum predictarum, et litteras senescalli Vasconiae et Petrag. regis Angliae premissa omnia sub juramento continentes concedet eisdem &c. Verum si dicto filio qui in exercitu regis Angliae captus ocasione dictae interfectionis detinetur, venait à subir la peine de mort, ledit Itier ne serait tenu envers lesdits abbé et chapitre qu’à donner les susdits cierges, et si ledit Aym. venait à mourir pendant qu’il est en prison ... (effacé)

 

 

Fol. 349 v°

dit aussi ledit Itier avec ledit Aymeric son fils, et Olivier son frère, ... temus omnibus ab abbate et capitulo nominatus captum (peut-être captorum) ex inde sunt secula et fautoribus abbatis et capituli et aliorum predictorum. Lesdits 6 # de rente assignées sur le mas de Auriac, le mas de la Pictavenia, le mas de Puoynoenc, la bordaria de la Genesta, et autres qu’on ne peut pas lire parce que le bas de cette page est déchiré. Je pense que la fin de cet acte se trouve au commencement d’une autre page, où l’on lit ce qui suit : lesdits abbé et chapitre, Itier et Olivier de St Astier firent apposer à cet acte les sceaux du comte et de l’official de Périgord, et les leurs, et Fergandus chevalier, G. Beleti, et G. de Vernode, damoiseaux, fils de feu Etienne de Vernode chevalier, pro omnibus premissis et singulis tenendis, faciendis et complendis &c. et penis taxatis in quibus dictus Iterius pro se et dicto Aym. filio suo, et heredibus suis, dictis abbati et capitulo est obligatus constituimus nos omnes et singuli nostrum in solidum principales debitores &c. Actum et datum Petrag. idus maii anno Domini M° CC° LXXmo sedo.

 

Extrait du même cartulaire. Voyez le testament de Guy de Lagut en 1270, où cet Aymeric est témoin.

 

1272

 

Contrat d’accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier d’une part, et Olivier de St Astier, traitan pour Aymeric de St Astier, son neveu, fils de defunt Itier de St Astier, chevalier. Ledit Aymeric avait été condamné par le venerable chapitre de Périgueux, in quodam samicio ecclesiae nostrae Sti Asterii, et un encensoir d’argent du poids d’un marc et demi à l’église de Périgueux, et en 300 envers Bernard Lambert diacre, qui a non solum in ipsius diaconi sed et ecclesiarum ipsarum contumeliam dictus Aym. ceperat et tractaverat in honeste &c. et ne idem Ay. de cetero noceret ecclesiae Sti Asterii in rebus vel personis &c. En quoi il avait été condamné par vénérable chapitre de Périgueux. Ledit Olivier son oncle, faisant pour lui et en  son nom, sub cautione rati habitationis dicti Aym. d’observer le compromis qui avait été fait sous peine de 100 marcs d’argent. Ledit Aymeric ne s’étant pas mis en peine d’observer predicta et alia, en quoi il avait été condamné par le chapitre de Périgueux, non persolvit, non perfecit, non servavit &c. Quin imo infra breve tempus Ay. Vigerii prebendarium ipsius ecclesiae Sti Asterii per dolor in injuriam ecclesiae cum suis complicibus interfecit et ipsi ecclesiae Sto Asterio intulit multa dampna à raison desquels l’abbé et chapitre de ladite église citèrent Olivier de St Astier devant l’official de Périgueux, a cujus audiencia dictus Oliverius ad curiam Burdegal. et ab illa ad dominum papam vel ejus legatum prout sibi placuit appellavit propter quo pars ecclesiae nostrae multos labores dampna sustinuit et expensas, morte ipsius Aymerici donzelli per judicem inflicta propter interfectionem dicti prebendarii subsequta. Enfin pour terminer tous ces differends ledit Olivier convint de s’en raporter à la decision du chapitre même de St Astier qui la fit prononcer par Helie Galteri concanonicum nostrum (il était en même tems chanoine de Périgueux et de St Astier). Il décida que le chapitre ayant assumé sur lui ce compromis, députa Helie Galteri &c. pour prononcer la sentence arbitrale conçue ainsi : quod dictus Oliverius omnibus personis ecclesiasticis et secularibus quae dictum Aym. donzellum persecutae fuerint, ipsumque ceperunt, captum, servaverunt, et ut idem donzellus propter mortem prebendarii predicti interdiceretur et super aliis premissis et hiis contingentibus consilium et auxilium prebuerunt, singulis vel cuicumque ipsarum injurium et dampnum secutum, &c. Et dictis personis vel cuicumque ipsarum .... se vel alium, arte, ingenio, fraude, machinatione, clam vel aperte non noceat vel noceri procuret in judicio, vel extra &c. il fut encore stipulé que ledit Olivier ni ses neveux ne nuiront en rien à ladite église ni en ce qui la touche, sous peine de 100 marcs d’argent et après avoir juré sur les évangiles, et qu’il payera ledit encensoir à l’église de

 

Fol. 350 r°

Périgueux à la fête de la Pentecôte, et dictum samitium rubeum (chasuble ou dalmatique rouge) à l’église de St Astier, à la fête de St Etienne ; il donnera encore 20 # à l’église de St Astier, à la prochaine fête de Noël, pro pensionibus substractis tempore s...niarum latarum ... ad pensiones dictus Oliverius pro ecclesia sua de Novovico debuisset ... ecclesiae Sti Asterii. Ledit Olivier sera encore tenu de donner 100 s. pour le diacre susdit (qui avait éte ex...) et pour les depens, domages et injures, 110 l. monn. de Périgord, à ladite église de St Astier, payables en 2 ans, savoir 55 l. à la fête prochaine de St Jean Baptiste, et les autres 55 à l’année d’après à pareille époque.

Comme le bas de l’acte est déchiré, on n’y peut lire que quelques mots, où il parle d’Itier son frère, de ses neveux, &c. La date est emportée aussi.

 

Extrait du susdit cartulaire.

 

1288

 

Acte contenant un règlement fait par les abbé et chapitre de St Astier sur la manière de faire la distribution du vin entre l’abbé et chanoines de St Astier ; savoir on commencera par faire la déduction des dépenses nécessaires pour ramasser le vin, et la culture des vignes de l’église, ce qui a été toujours ainsi observé jusqu’à présent. Residuum vini dividatur in posterum in hunc modum scilicet quod abbas et singuli canonici vocem habentes in capitulo qui per annum et mensem residentiam continuam in ecclesia nostra fecerunt personalem, secundum consuetudinem hactenus observatam, si per octo menses continuo vel interpolatos in ecclesia fecerunt personalem residentiam, prebendam integram totius anni illius de toto vino habeant et recipiant, par les mains des distributeurs qui seront députés à cet effet, de manière qu’au tems des vendanges, la moitié de la prébende dudit vin sera payée à chacun tant à l’abbé, qu’aux chanoines qui auront fait la résidence comme il a été dit. Et l’abbé et chacun des chanoines qui auront, comme dit est, résidé personnellement un an et un mois, s’ils tiennent maison et pendant qu’ils la tiendront avec deux personnel y résidentes et mangeant avec eux, dont l’une sera clerc non bénéficier, servant à l’église et assistant aux heures canoniales ; ou l’abbé et chanoines qui auront fait la résidence susdite, et feront leurs études où ils n’auront pas de bénéfice, et n’en seront pas natifs, pendant qu’un chacun d’eux tiendra maison avec un clerc non bénéficier, qui serve à l’église, qui réside chés eux et y mange, comme il a été dit, ils auront la moitié de la prébende du vin de toute l’année. Quant aux autres non résidens, ou qui ne tiendront, pendant qu’ils seront présens, ils auront une prébende de vin, et cette prébende de vin augmentera ou diminuera secundum quantitatem ipsius annuatim.

Scellé des sceaux de l’abbé et chapitre.

Actum et datum in capitulo nostro generali scilicet in die beate Syle (Sylain?) apostoli, anno Domini M° CC° LXXX° octavo.

 

Extrait d’un fragment de cartulaire aux archives du chapitre de St Astier.

 

 

Fol. 350 v°

Travail fait sur le fragment d’un cartulaire du XIIIe siècle dans les archives du chapitre de St Astier, dans la 1e quinzaine de juin 1790.

 

 

Fol. 351 r°

1264

 

Accord entre l’abbé et chapitre de St Astier, et ... domorum militiae in Aquitania preceptor humilis, ... nomine domus de Andrivales.

Lesdits abbé et chapitre disaient leur etre dû tous les ans par la maison d’Andrivaux, le jour de la fête de St Astier, trois fromages de vache, 300 poires d’Engoyscha et deux nates de jucco (jonc), qu’ils étaient en possession de percevoir depuis un tems immemorial. Les frères (Guido) d’Andrivaux  disaient le contraire, fratre Guidone asserentibus hoc nobis judicio minime generari quod ex gratia hujusmodi possessio erat orta. Sur quoi par la médiation de leurs amis, ils sont demeurés d’accord que tous les ans à la fête de St Astier, lesdits frères de la maison d’Andrivaux donneront auxdits abbé et chapitre de St Astier, environ l’heure de tierce, deux nates, dont l’une servira ou sera a l’usage des sièges de leur cloitre, joignant leur réfectoire, ad opus sedium claustri nostri refectorio nostro adherentium, et l’autre devant l’autel de la bienheureuse vierge Marie sous les pieds du prêtre, et un fromage de vache à l’usage du chapelain dudit autel, aliis duobus caseis vaccinis et trecentis piris remissis perpetuo et quittatis. Ce que les parties promettant d’exécuter et observer fidèlement et firent apposer leurs sceaux à cet acte daté du samedi après la fête de Pentecôte 1264, sic M° CC° LX IIII°.

 

Extrait d’un fragment de cartulaire aux archives du chapitre de St Astier.

 

1273

 

Contrat d’accord passé entre les abbé et chapitre de St Astier, et Itier et Hélie Fornerii frères super balhia Despinat, et repetitione jurium dictae balhiae et honerum ipsius. Ils s’accordèrent ainsi : lesdits Fournier frères

 

 

Fol. 351 v°

s’obligent d’aporter et rendre à St Astier auxdits abbé et chapitre, tous les cens, rentes, et autres devoirs ordinaires et extraordinaires, dus auxdits abbé et chapitre en commun dans la balhie ou baillage Despinatz et les feront amasser, sans aucuns fraix desdits abbé et chapitre, et même donneront lesdits Fournier les gages qu’il leur sera possible dans lesdits lieux, et seront obéissans auxdits abbé et chapitre, et s’il se trouve quelque d’aliéné dudit baillage, il seront tenus de le dénoncer publiquement. Item lesdits Fourniers pourront recevoir des services modérés de la part des hommes de ce baillage, ainsi qu’eux et leurs prédecesseurs ont accoutumé de percevoir. Et lesdits Fourniers seront dictae balhiae perpetui ballivia sub dictus hominibus et homagiis et sous l’acapte de 100 s. payable, comme de coutume. Ce que lesdits Fourniers ont rendu et payé présentement.

Scellé du sceau de l’official et desdits abbé et chapitre. Fait le IX des calendes de juillet 1273.

Extrait du même fragment de cartulaire.

 

Sans date

 

Bulle du pape Alexandre par laquelle il défend à toutes sortes de personnes d’interdire ou excommunier l’abbé et chapitre de St Astier (comme cet endroit est déchiré, il n’est pas clair que ce soit là le sens des dernières paroles) sans cause manifeste et raisonnable, et d’instituer aucuns clercs dans leur église sans leurs présentations suivant l’ancienne coutume, ni de prendre injustement le revenu de leurs églises. Il défend aussi par la même bulle que lorsque l’abbaye de ladite église vaquera, qu’aucun ne ... le lieu et office d’abbé, sinon celui que les chanoines auront élu et nommé suivant leur ancienne et raisonnable coutume.

Donné le 2 des calendes de juillet.

 

 

Fol. 352 r°

Il y a un autre exemplaire autographe de cet acte de 1276, dans lequel sont nommés des témoins. En voici les dernières lignes (le commencement est en tout semblable à celui-ci coté).

 

... vendimus etiam vobis, una cum praedictis sub praedicto precio, quinque solidos renduales, quae nobis debentur, cum acaptamento ad ipsos quinque solidos pertinente, a filius quondam G. de Bersac pro quadam domo cum plesdura adherente, quam ipsi filii habitant, sita in dicta villa salva tamen vobis et ecclesiae vestrae et integra per omnia conservata omnimoda justitia et venda cum censibus et aliis juribus, quae confitemur ab antiquo ad vestram ecclesiam pertinere in omnibus rebus venditis et aliis supradictis... In quorum testimonium &c. praesentibus videlicet fratre Guillelmo de Sto Asterio, de ordine fratrum praedicatorum, magistro Petro Fortis, archipresbitero de Pilhaco, Iterio de Sauzeto, et Androne Vigerii, militibus et Stephano Fabri, clerico. Datum II idus junii

 

 

Fol. 352 v°

anno Domini M° CC° septuagesimo sexto.

Ex autographo in pergameno, scellé de 2 sceaux, le 1e en cire verte, qui est de Taleyrand Périgord, qui est 3 lions, 2 et 1. Le contrescel est égal, et aussi gros que la face du sceau. Le 2e sceau est de l’official de Périgueux.

 

 

Fol. 353 r°

FB. Le document qui suit ne semble pas avoir de rapport avec l’abbaye de Saint-Astier. Il n’est pas écrit de la main de Lespine ou de Leydet. Il ne comporte aucune ponctuation.

 

Dessus est dit item plus demeureront audit vicaire perpetuel les prés, treilles, vergiers, ou terre tant les treilles, vergiers, prés de la ditte chapelle de Sainte Radegonde que près de la maison presbiterale et four a ban par entier et prendra aussy iceluy curé ou vicaire perpetuel tout droit et devoir des bladages et devoir pour nopces, sépultures, gessilhes de femmes en la ditte parroisse et tout le surplus des dits dixmes, cens et rentes, seront audit abbé ainsin qu’il a coutumé et comme général dixmier susdit de la ditte parroisse et ont fait crée et constitue les dites parties l’un et l’autre et chaqune d’icelles leur procureur ou procureurs un ou plusieurs a sçavoir est le dit de Salaignac, maitre François Bastide cum potestate substituendi, et le dit captalis maitre Eymeric Dumas procureur sien a comparoir pour eux respective pardevant monsieur le senechal de Périgord ou son lieutenant et aillieurs ou il appartiendea pour dire et declarer et se consentir qu’ils soient maintenus definitivé l’un et l’autre des dites parties respective des choses contenues au présent instrument et faire en outre en la ditte matiere comme en tel cas est requis pour les quelles choses tenir et observer se sont obligés les dittes parties au noms que dessus leurs héritiers et successeurs quelsconques et tous et chaquns leurs biens meubles et immeubles presens et avenir et ont renoncé sur les dites choses a toutes et chaqunes renonciations, cancellations, cautheles et allegations par les quelles se pourroient ayder a contre les choses dessus dites et contenues au present instrument et on juré icelles parties et chaqune d’icelles sur les saints Dieu evangiles le livre touché tenir et observer les choses dessus dittes et contenues au present instrument et ne venir au contraire par eux ne par autres tacitement ou expressement et en temoignage de ce ont les dites parties bailhé et concedé a chaqune d’icelles l’une envers l’autre ce

 

 

Fol. 353 v°

present instrument le quel ont requis. Scele des sceaux des cours de monsieur le senechal de Périgord et official aussy de Périgueux, ce que leurs a été concedé par le dit feu Brun notaire public et a ce de leur bon gré sont été condannés par le dit feu Brun commissaire et juré des dites cours fait et donné en la ville de Périgueux le segond jour du mois de juillet an mile cinq cens et six presens, à ce honête homme Gerard Chalap, marchand et bourgeois de ladite ville de Périgueux, et maitre Elie de Manso témoins à ce appelés.

Et advenant le sixieme jour du mois de juillet an mile cinq cents et six en la ville de Périgueux par devant le dit feu Brun notaire et en presence des temoins cy en bas écrits, discret homme maitre Elie Captalis prêtre, le jeune, bachelier es droits, recteur ou vicaire perpetuel de laditte eglise parrochialle de Nouvic, apprès ce que par luy a été faite lecture du present apointement, de son bon gré a approuvé, loué et ratifié ce que par le dit messire Elie Captalis le vieux en son nom avoit été fait touchant le fait contenu du present instrument et toutes et chaqunes choses contenues en iceluy, a eu pour agreable comme si fut été present et a promis et juré de n’en venir au contraire, et de ci ma demandé au dit sieur Brun notaire, instrument ce que luy a été concédé. Fait et donné en laditte ville de Périgueux les jour et an susdits. Présent à ce Jean Gérard et Arnaud Robert bourgeois et marchands de la ditte ville de Périgueux témoins a ce appelés et requis.

Extrait du registre dudit feu Brun et de la note sur ce de sa main ecrite et signe par moy notaire souscrit en vertu des comissions a moy baillées par messieurs les senechal et official de Perigueux, la teneur des quelles seriatim sensuit en merite. Le Facheu, licentie es droits, juge mage royal et

 

 

Fol. 354 r°

lieutenant natif de la senechaussée de Perigord a maitre Pierre Regis notaire public de la cour de la ditte senechaussée. Jure salut comme feus maitre Pierre et Jean Bruns frères, notaires publics et de laditte cour, jurés pour les temps qu’ils vivoient, eussent reçeu et passé plusieurs notes, instruments, actes, testamens, codiciles, et autres contracts entre plusieurs diverses parties, les quels ont registres en leurs regestres ou protocoles non grossoyés a plusieurs personnes necessaires pour ce est il que aujourdhuy nous confient à plain de ses sciences et loyauté et fidelité, luy avons donné et conferé, donnons et conferons les dit registres, protocoles et contracts par lesdits Bruns. Reçeus sous le seel de la ditte seneschaussée et outre plus le mandons et commettons par ces presentes les dits instrumens et tous autres contracts, par chaqun desdits feus Bruns, reçeus lesdits actes ou protocoles non grossoyés a plusieurs personnes necessaires pour ce est il que aujourdhuy nous confient à plein de tes sciance, loyauté et fidelité luy avons donné et conferé, donnons et conferons le dit regestre, protocolles et contracts par lesdits Bruns. Reçeus sous le seel de la ditte seneschaussée et au plus te mandons et commettons par ces presentes les dits instrumens et tous autres contracts par chaque des dits feus Bruns reçeus, dedits regestres et protocolles extraire, grossoyer et rediger en forme en y ajoutant les clausules génerales jouxte le stile desdits feus, substance du fait non changée en aucune maniere aux quels instruments, actes et contracts grossoyés par luy Regis telle foy ou creance voulons etre ajoutée tout en jugement que dehors comme sui par les mains des dits feus Bruns étoient grossoyées et signées et en témoin de ce, toy avons octroyé ces présentes seelées du seel royal de la ditte senechaussée. Fait et donné à Périgueux, le cinquieme jour du mois de may l’an mille cinq cent seize.

 

 

Fol. 354 v°

ainsi signé E. Lefacheu, juge mage et lieutenant, natif Poynet greffier.

Joannes Libaudin decretis licentiabus archidiacons Bregairaci ecclesiarum cathedralis cathedralae et collegiatae sanctorum Stephani et Frontonis Petragorae canonicus officialis que generalis Petragorae dilecto nostro magistro Petro Regis notario et curiae nostrae comissario et jurato salutem. Cum quondam magistri Petrus et Joannes Brunis fratres notarii et curiae noster juratis tempore quo vivebant pluries et diversos inter diversas partes receperint contractus instrumenta memoralia et testamenta quos et quae morte precipitavit no in forma autentica redigere ; voluerint vobis dicimis fidelitate fidelitate ad plenum confidimus, comittimus et mandamus ut ipso instrumenta, contractus, acta et testamenta per ipsos quondam Brunis seu (effacé) ipsorum (effacé) et in formam autanticam et (effacé) et clausulas generales juxta stilum eorumdem defunctorum substantia facti non mutatae partibus que quibus inter (effacé) cum (effacé) quoniam vos in eisdem (effacé) subrogare et tenore presentim (effacé) decernentes horum in fidem (effacé) in judicis et extra (effacé) instrumenta manu vestra signatis fidem (illisible) ac si mano eorumdem defunctorum signata essent in quorum testimonium sigillum praedictum curiae nostrae praedict. litteris duximus apponendam. Datum Petragora sub sigillo curiae nostrae die ... mensis apprilis anno Domini millesimo quingentosimo sextodecimo. Presentibus venerabilibus viris domini Antonis Paruis.

 

 

Fol. 355 r°

Extraits du cartulaire de St Cibar d’Angoulême.

 

 

Fol. 356 r°

1117

Donation de l’église de St Martin de Sales par Guillaume évêque de Périgueux à l’abbaye St Cybar d’Angoulême.

 

Guillaume évêque de Périgueux fit donation à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême, de l’église de St Martin de Sales située dans la chatellenie d’Aubeterre &c. favore et consilio Heliae de Petragorica archidiaconi et Willelmi quoque de Piliaco archipresbiteri, necnon etiam aliorum clericorum nostrorum. Sign. Heliae archidiaconi, Willelmi archipresbiteri, signum Willelmi de Nanclars archidiaconi, signum Simeonis canonici Petragoricencis.

Cartulaire de St Cybar, fol. 3 v° et 4.

 

 

Fol. 357 r°

1142

Confirmation par Geofroi évêque de Périgueux des possessions en Périgord de l’abbaye de St Cybar.

 

Geofroi évêque de Périgueux confirma à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême et à l’abbé Guillaume, les églises et posssessions qu’il a en Périgord. Signum Petri de Nanclaro archidiaconi, Signum Gofredi de Verno archidiaconi, Signum Iterii de Petragorico archidiaconi, Signum Simeones cantoris.

Cartulaire de St Cibard, fol. 2 v°.

 

 

Fol. 358 r°

1169

Donation à St Cybar par Jean évêque de Périgueux.

 

Jean évêque de Périgueux donna à l’abbaye de St Cybar et à l’abbé Gerald, l’église du Bourg des Maisons, consilio et assensu dilecti in domino fratris nostri Iterii archidiaconi. Testes Arnaldus magister scholarum &c.

Cartulaire de St Cybar, fol. 10.

 

 

Fol. 359 r°

1174

Tiré des titres de St Cybard, des titres de donation de la paroisse de Vainac.

 

Ego Willelmus Tallafer comes Engolismensis pro remedio anime mee et parentum meorum ad instantiam et preces Ramnulfi venerabilis abbatis Sti Eparchii consilio et assensu filiorum meorum Wilgrini et Tallafer, dono atque dimitto Deo et Sancto Eparchio exactionem sive consuetudinem illam que dicitur ost et chavauchada quam habendam sive requirebam in mediatores hoc est cumectadirs de Vaisnac, ita scilicet ut mansionarius ille qui erit mectadirs abbatis, hoc est qui excolet terram illam de Vaisnac de qua abbas habet medietatem, unde mectadurs abbatis vulgo appellatur ; nunquam a modo ipse vel heres ejus in terram illam habitans vel aliquis de familia eidem ost et chavauchada reddat vel in expeditione aliqua pro aliqua causa comitem Engolismensem sequatur ; hanc aut donationem sive dimissionem fecimus, ego Willelmus comes Engolismensis, et duo filii mei Wlgrinus et Talafer in camera et in manu prefati abbatis. Presentibus Petro Ramer, Petro Robberti, Petro Auberti, et ut hec donatio sive dimissio firma et inconcussa in perpetuum maneret eam scripto commendari et presentem cartulam sigillo nostro muniri fecimus. Anno ab incarnatione Domini millesimo C° L XX IIII°.

 

Original en parchemin aux archives de St Cybard.

 

1126

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 102 et 115, n° 20.

 

In nomine Domini ego Vulgrinus comes Engolismensis dono immo relinquo Deo et Sto Eparchio et monachis ejus Lestanc de vino quod requirebam in valle beati Eparchii ut a modo habeant et quiete possideant abbas et monach. et homines totius vallis Sti Eparchi in perpetuum quod stagnum abbas et monachi et homines Sti Eparchii affirmabant se habuisse ab antecessoribus meis per multa tempora. Id circo ego Vulgrinus timens ne iram beati Eparchi incurrerem stagnum relinquo. Si autem meum est stagnum vini dono et concedo Deo et Sto Eparchio ut monachi et homines beati Eparchii qui in valle Beati Eparchii vinum habuerit quiete et libere absque inquietudine vendant omni tempore. Hoc donum quod ego facio ut firmius teneatur volo

 

 

Fol. 359 v°

ut Willelmus filius meus faciat similiter qui et manu propria subscripsit. Hoc donum de stagno vini quod ego et Willelmus filius meus facimus quicumque infringere voluerit iram Dei omnipotem incurrat. Signum Vulgrini comitis. Signum Willelmi Talafer filii. Signum Helie abbatis. Signum Geraldi prepositi. Signum Petri vicarii. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii Fulcaudi.

 

Hélie était abbé de St Cybard en 1126.

 

1018

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 120, n° 202.

 

Placitum quod fecit Iterius abbas et R. Aimericus Grimoardus obedientare de Paluel cum Willelmo Bermundo de ecclesia et molendinis de Paluel. Venta est hec querela ad judicium et inventum est nihil per justitiam posse illum adquirere.

 

Itier était abbé de St Cybard en 1018.

 

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 23 v°, n° 43.

 

In nomine patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Vulgrinus comes Engolismensis qui sui filius Willelmi comitis Tallifer pro salute et remedio anime mee relinquo Deo et Sancto Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam injuste accipiebam in terram Sti Eparchii que dicitur Vasnach. Ego et filius meus Willelmus Tallifer, ita ut neque ego neque filius meus neque aliquis ex genere meo neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota illa terra accipere presumat. Quod qui accipere presumpserit imprimis iram omnipotentis Dei et beati Eparchii incurrat et alienus ab hereditate mea in perpetuum existat. Hujus injuste consuetudinis dimissione fecimus ego et filius meus in manu Helie abbatis in capitulo Sti Eparchii et hanc eamdem cartam sigillo nostro signavimus et firmitatis causa super altare beati Eparchii obtulimus. Signum Vulgrini comitis Engolismensis. Signum Willelmi Tallifer filii ejus. Signum Guillelmi Gaufridi. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii Fulcaldi. Signum Petri Guardradi. Signum Helie de Valle. Signum Stephani Benedicti. Signum Gaufridi Sti Andree. Signum Iterii Calvi capellano comitis. Signum Ademari scribe. Signum Gaufridi Fulcherii. Signum Petri Josberti.

 

 

Fol. 360 r°

Extraits pris d’un vieux mémoire qui contient la suite chronologique des abbés de St Cibard d’Angoulême, comtes d’Angoulême et de Périgord, &c.

 

1334. 29 - Aymericus de Roffiniaco 1324. 1362 Homagium recipit Raymundi, domini d’Aubeterre de terra Paluau. 1334 unio Nersac et Gourville antiqua dominia, data Sto Eparchio, ipsi monasterio nusquam paranda. On trouve ailleurs un vieux titre de l’an 1378 qui contient une plainte contre Jean Raymon chevalier, sire d’Aubeterre qui prétendait contraindre au guet les habitans de Paluau.

 

1244. 25 Robertus 1244. 1269, cartarum monasterii (Sti Eparchii) compilator.

 

1218. 23 Ademarus 1218. 1224 celebris scriptor, vulgo Aymardi de Chabanois.

 

1169. 20 Gerardus 1164. Anno 1169 Joannes episcopus Petrag. dedit Gerardo abbati et monasterio ecclesiam de Domibus (Bourg des Maisons).

 

1159. 19 Seguinus 1159. Multa dona collata sunt congregationi Sti Eparchii.

 

1153. 18 Gaufredus vel Joffridus 1152. An 1153 a quo conventio subscripta de agriis et decimis de Gourvilla.

 

1138. 16 Helias 1138. Ostent et Aymericus de Gorvilla reddiderunt abbatiae Sti Eparchii quidquid possidebant in decimaria et in cemeterio de St Cybardeaux.

 

1000. 10 Bernardus 1000. Monasterio data est piscatio super Toveram a Guillelmo comite Engolismensi in capitulum venit ubi pro anima sua, patris sui, suorumque omnium parentum in presentia domni Bernardi abbatis atque conventus concessit atque donavit Deo sanctoque Eparchio et monachis sibi servientit ; tantum piscium

 

 

Fol. 360 v°

et avium quantum per ingenium et laborem unius piscatoris in fluvio Tolverae capi poterit omni tempore.

 

845. 6 Martinus abbas 845. Wlgrinus comes Engolismensis contra Danos Normannos multis reportatis victoriis, sepultus est in ecclesia Sti Eparchii.

 

7 Maynardus 951. 956 Willelmus Sector-Ferri (Taillefer) sic dictus quod Normannum ston armatum secuit, comes Engolism. et Bernardus consanguineus restituerunt Iterum monachi cum habitum Maynardo praefato. Dato monasteri Sti Eparchii. Nobilium convocatione facta. Hic Guillelmus seu Willelmus comes Engol. oratorium in honorem resurrectionis construxit, et reliquiis ex peregrinatione Hierosolisima asportatis ornavit, auxit monasterium operibus feudis, privilegiis et agris. Vasciacum dedit cum Bosco Willelmus comes monasterio jacet ante altare S. Dyonisii ubi S. Eparchius stetit in reclusione. Obiit 956.

 

Donatio Guillelmi comitis Engol. et Rigilindis uxoris, Sto Eparchio suisque canonicis quicquid juris nostri in pago Engol. in vicaria Vozinense &c.

 

Arnaldus comes Petrag. filius Tiardi substraxit dominium de Salles pertinens ad monast. S. Eparchii, ut daret Heliae domino de Villebois sed percussus ab angelo morto saevissimo, et poenitens ante mortem, restit dedit in satisfactionem et reparationem terram de Sarnaco. Sepultus est juxta basilicam Sti Eparchii, sic cartularium monasterii.

 

8 Guigo 960. 970 sub quo vel a quo vita S. Eparchii conscripta legitur invitis patrum occidentis. 991 Arnaldus filius Guillelmi comitis Engol. in monasterio S. Eparchii sepultus habitu monacha... fundator abbatiae S. Amantii &c.

 

9. Grimoardus episcopus Engol. cujus isto episcopus Santon. 992. In chartis abbatiae haec leguntur : Grimoardo abbate obiit Guillelmus comes amabilis dotator munificus monasterii, sepultus in major ecclesia S. Eparchii.

 

 

Fol. 361 r°

FB. Suite du fol. 359.

 

1142

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 2 v°.

 

Preceptum Goffredi Petragoricensis episcopi.

Gaufridus Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto in Christo fratri suo Willelmo venerabili eadem gratia ecclesie Beati Eparchii Engolismensis abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Equum est et rationabile et sanctorum patrum decretis statutum, ut qui in ecclesia Dei Christo militantes, Christi jugo colla subdiderunt, ecclesiastica debeant obtinere beneficia. Ea propter petitionibus tuis, fratre in Domino dilecte Willelme abbas, quia eas justas esse novimus, annuentes tibi, et ecclesiae Beati Eparchii, cui Domino auctore presides, quascumque ecclesias, quecumque bona, quascumque decimas, quascumque possessiones in episcopatu nostro libere et quiete diu ecclesia illa Beati Eparchii Engolismensis, et ecclesia Beatae Mariae de Themolato quae in nostro episcopatu est, et de jure ecclesie Beati Eparchii esse dinoscitur possederunt. Nos debito favore et concessione nihilominus inconcussa possessione, ea omnia in perpetuum habenda concedimus, salva dignitate et reverentia episcopi et ecclesie Petragoricensis. De quibus haec quidem propriis nominibus duximus annotanda, ecclesiam Beati Eparchii de Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de Turre et cum ecclesia de Capdolio et ecclesia de Monteburlano et ecclesia de Maisos, ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de Montainac, ecclesiam quoque Beatae Mariae de Themolato, cum omnibus que ad se pertinent, scilicet cum ecclesia Sancti Cypriani, et ecclesia Sancti Petri de Cutiaco, ecclesiam sancti Medardi de Calesio, ecclesiam Sancti Petri de Pomport, ecclesiam Sancti Petri de Foles, ecclesiam Sancti Aviti de Vilars, ecclesiam Sancti Maximi de Malainac, ecclesiam Sancti Hilarii, ecclesiam de Valarozs, capellam de Montcuc. Decrevimus autem ob munimentum rei, hanc presentem paginam debere fieri, et eam scribi, et sigilli nostri robore communiri. Percepimus manu propria subscriptentes, interdicimus ergo ut nulli omnino hominum liceat hoc in posterum pertubare, sed hec omnia integre conserventur, eorum quorum sunt usibus omnimodis profutura. Ego Gaufridus episcopus Petragoricensis + manu propria subscripsi. Signum Petri de Nanclaro archidiaconi. Signum Iterii de Petragorico archidiaconi. Signum Simeonis cantoris. Facta autem est haec carta, anno ab incarnatione Domini M.C.XLII, indictione V, episcopatus vero domini Innocentii papae secundi X° III°, regnante Ludovico rege Francorum, et duce Aquitanorum.

 

1143

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 3.

 

Gaufridus Dei gratia Burdegalensis archiepicopus, dilecto in Christo fratri suo Willelmo, venerabili ecclesiae Beati Eparchii abbati Engolismensis, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum, quantum ad nostrum spectat officium, que ecclesiae Dei expedire novimus statuere que rationaliter acta sunt confirmare. Hujus rationis intuitu religiosis desideriis facilem prebemus assensum, ut spiritualis affectio facilem sortiatur effectum. Ea propter, tibi dilecte in Christo fili Willelme abbas Sancti Eparchii Engolismensis, justa petenti, debito favore annuentes quecumque sive ecclesias, sive decimas, sive quascumque possessiones, venerabilis frater noster Gaufridus Petragoricensis episcopus tibi et ecclesiae Beati Eparchii Engolismensis, sive ecclesiis illi ecclesie subjectis habenda in perpetuum, juste et canonice confirmavit et scripti sui munimine roboravit. Sicut antecessores sui temporibus predecessorum suorum, dono et concessione eorundem, libere et quiete diu possederant. Nos ea omnia nihilominus in concussa possessione, tibi et ecclesie tue Beati Eparchii, sive ecclesiis illi ecclesie subjectis, habere in perpetuum, vice metropolitica confirmamus et scripti nostri robore communimus, manu propria subcribentes. De quibus equidem hec propriis nominibus duximus annotanda : ecclesiam Beati Eparchii de Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de Turre et ecclesia de Capdolio et ecclesia de Monteburlano et ecclesia de Maisos, ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de Montainac, ecclesiam quoque Beate Marie de Themolato cum omnibus que ad illam pertinent que sunt ecclesia S. Cypriani, ecclesia Sancti Petri de Cutiaco, ecclesia Sancti Medardi de Calesio, ecclesia Sancti Petri de Pomport, ecclesia Sancti Petri de Foles, ecclesia Sancti Aviti de Vilars, ecclesia Sancti Maximi de Montmalainac, ecclesia Sancti Hilarii, ecclesia de Valaro, capella de Montcuc. Interdicimus itaque ut nulli omnio hominum liceat hoc pertubare, sed integre hec omnia conserventur, eorum quorum sunt usibus omnimodis pro futura. Cunctis autem servantibus sit pax Domini Jesu, et ante extremum judicem, fructum bone actionis percipiant. Facta est hec carta anno M.C.XLIII ab incarnatione Domini, indict. V, episcopatus domini Innocentis papae secundi anno

 

 

Fol. 361 v°

XIII, regnante Ludovico rege Francorum et duce Aquitanorum. Ego Gaufridus Burdegalensis ecclesiae dictus episcopus, subscripsi.

 

1117

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 3 v° et 4.

 

In nomine sancte et individue Trinitatis, patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus Hugoni abbati Sancti Eparchii et omnibus successoribus ejus canonice substituendis in perpetuum. Ad utilitatem servorum Dei quicquid religiosis locis conferre decernimus pro futurum nobis ad futurum felicitatem obtinendam nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus sancte Dei ecclesiae fidelibus presentibus atque futuris, quod ecclesiam sancti Martini de villa qua vulgo appellamus Salas, Deo et sancto Eparchio dono atque concedo ; quae ecclesia est in honore castelli Albeterrae in vicaria Piliacensi, videlicet juxta parochiam sancti Eparchii de Paluel ; quae nimirum ecclesia de dono et antiquo jure Sancti Eparchii fuisse dinoscitur sicut in gestis ejusdem beati viri legimus. Hanc itaque ecclesiam Salasensem cum suis attinenciis favore et consilio Helia de Petragorico archidiaconi, Willelmi quoque de Piliaco archipresbyteri ad quorum sollicitudinem predicta ecclesia pertinet nec non etiam consilio aliorum clericorum nostrorum donamus et concedimus beato Eparchio Engolismensi ejusque monasterii servitoribus ita ut eam perhenniter habeant et possideant salvo jure Petragoricensis ecclesiae. Ut autem haec donatio, immo confirmatio nostrae humilitatis, semper in Dei nomine meliorem habeat vigorem manu nostra eam subter firmavimus et ad plenitudinem munimenti sigillo nostro eam muniri  fecimus.

 Signum Willelmi episcopi. Signum Helie archidiaconi. Signum Willelmi archipresbyteri. Signum Willelmi de Nanclars archidiaconi. Signum Simeonis canonici Petragoricensis. Facta est autem hec donatio anno ab incarnatione Domini M° C° X° VII°, indictione XI regnante Ludovico rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum, Rudello comite Petragoricorum, beatissimo papa Paschali presidente in urbe Roma.

 

1119

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 4.

 

In nomine sancte et individue Trinitatis, patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Arnaldus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus omnibus fidelibus tam presentibus quam futuris significari volumus quod frater noster Hugo, venerabilis abbas Sancti Eparchii a nobis humiliter expetiit ut ecclesiam Sancti Martini de Salas in vicaria Piliacensi sitam, loco beati Eparchii in perpetuum habendam concederemus. Nos igitur ejus petitione suscepta favore et concilio archidiaconorum nostrorum Raimundi de Buzos, et Raimundi de Cambas, atque Gumbaldi videlicet de Insula et aliorum clericorum nostrorum predictam ecclesiam de Salas cum omnibus ad se pertinentibus tam adquisitis quam adquirendis, auctoritate Sancte matris Burdegalensis ecclesiae et nostra, praefato abbati suoque monasterio perpetualiter habendam concedimus ut, sicut Willelmus venerabilis Petragoricensium episcopus suo eam contulit monasterio consentientibus videlicet ipsius Petragoricensis ecclesiae canonicis, sic eam ex nostrae auctoritatis astipulatione monasterio beati Eparchii quiete et inconcusse possidendam confirmamus. Quod ut firmum et indiscussum perhennibus temporibus in libera tranquillitate absque ambagis errore permaneat. Hanc cartam scribi et sigillo nostrae auctoritatis muniri precipimus. Incarnationis dominicae anno M° C° X° VIIII°, pontificatus autem domini papae Calixti secundi I°, indictione XII, concurrente II° epacta VII.

Signum Arnaldi archiepiscopi, Signum archidiaconi Raimundi de Buzos, Signum archidiaconi Raimundi de Cambas, Signum Gumbaldi archidiaconi, Signum Arnaldi de Sancto-Severino, Signum Willelmi Geraldi, Signum Bonafusi, Signum Boneti.

 

1168

Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 4.

 

Johannes Dei gratia Petragoric. episcopus dilecto in Christo filio suo Geraldo abbati et ecclesiae Sancti Eparchii in perpetuum, equitatis suadet ratio, debitum caritatis nos invitat ut ea peticio de facili benignum sortiatur effectum quae justicie et honestati inniti non dubitatur, ea propter, o carissimae, in Domino fili Geralde abbas Sancti Eparchii, auam tibi totique conventui ecclesiae Sancti Eparchii multa prerogativa dilectionis annectimus, favorem etiam religionis ecclesiae Sancti Eparchii et devotionem et caritatem quam erga nos et ecclesiam Petragoricensem huc usque te et  fratres tuos habuisse cognovimus, considerantes te et ecclesiam tibi commissam de beneficiis nostris ampliare disposuimus. Inde est quod nos tuis et Petri prioris de Circulo fratrumque vestrorum piis peticionibus adquiescentes ecclesiam Sanctae Mariae de Maisos cum omnibus pertinenciis suis, consilio et assensu dilecti in Domino fratris nostri Iterii archidiaconi, salvo in omnibus episcopali jure, tibi et ecclesiae Sancti Eparchii donamus, et eam libere et quiete perpetuo possidendam concedimus, ita tamen quod predicta ecclesia de Maisos cum omni integritate sui juris ad jus et proprietatem prioris et prioratus de Circulo semper respiciat. Ut autem haec donatio nostra auctoritatem et quietem habeat, presentem paginam sigillo nostro munimus et corroboramus. Huic siquidem donationi nostrae interfuerunt et testes sunt Arnaldus magister scolarum, Petrus Morandi, Helias Calla prior de Rocenac. Hoc vero factum est anno ab incarnatione Domini M° C° LX° VIII°. Alexandro III° papa. Ludovico rege Francorum, Henrico rege Anglorum, duce Aquitanorum et Normannorum.

 

 

Fol. 362 r°

Extraits du cartulaire de St Cybard. Fait le 1er août 1789.

 

In nomine sancte et individue Trinitatis, Karolus gratia Dei rex, quicquid pro utilitate servorum Dei efficere contendimus pro futurum nobis ad futuram felicitatis vitam optinendam nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus sanctae Dei ecclesie fidelibus et nostris presentibus atque futuris, quia venerabilis vir Launus Equanisine episcopus ecclesie ad nostram accedens excellentiam innotuit qualiter Sancti Eparchii monasterii sui siquidem regimen clericis villas quasdam usibus eorum habendas contulerit et stipendiis eorum perpetua lege deputaverit. Unde firmitatis gratia altitudinis nostre quoque petiit ex eodem negotio preceptionem. Nos, inquam rationalibem peticionem ejus clementer audientes, confirmationis preceptum hoc fieri jussimus et easdem res eidem inscribi pleniter fecimus : hoc est in pago Equalisinense super fluvium Tolveram, Magnacum, Vivennacum, Vasnacum cum eorum appenditiis, mansiones que sunt in aspectu ipsius monasterii in Monterione, terras apsas cum piscinis, civitatem quoque de posterula civitatis que dicitur porta Beati Eparchii, usque ad aliam portam quae vocatur Beati Apostolorum principis Petri et podium Coiardum usque ad portam Sanctorum Ausonii et Aptonii, vallem namque sanctorum istorum Ausonii et Aptonii totam, nisi solum monasterium cum officinis et domibus pertinentium ; item, in Enguena unum ortum tenentem dimidiam moiatam de terra ; juxta pontem vero Biconum unum molinarium ; in ipsum locum in villa que dicitur Fractagenua unum mansum, Floiracum villam cum suis aptinentiis ; in Visaco mansum unum cum duabus borderiis, Roliacum super Noiram cum suis attinentiis ; Baudiclanem villam, et de Camilon collationem quondam Radulfi et illas res, quas Dructannus et Samuel diaconus eidem monasterio contulerunt ; Gaviacum et Condolon cum Ruliaco minore, et in Torciaco ecclesiam cum mansis duobus ; Sertoro villam cum suis appenditiis ; Tomolatum super Dordoniam, in qua est basilica in honore beati Dei genitricis Marie. In eodem vero monasterio quiescunt in Christo pater et mater Eparchii hujus beati preciosa corpora. Item vero pater ejus dicebatur Felix, cognomento Aureolus, mater vero vocitata Principia. Item villam Nanclarsiam cum suis attinenciis et pendente peculo et juxta fluvium Carante tres mansos; Ajarniacum vero cum omnibus terris ad ipsum pertinentibus que longe et prope et in circuitu ejus sunt nisi solum castrum. In pago Sanctonico, Montem Villam et Baciacum super ripam fluminis Carante, cum eorum attinentiis. Quidam vir honorabilis, Wardradus nomine edificavit coenobium in honore beati prothomartyris Stephani quod multis temporibus fuerat desertum ; qui etiam copiosa dona contulit eidem monasterio in ornamentis, fecitque cruces et tabulas argenteas deauratas, calices vero et turibulos sive manubrios, sonantia cimbala, argenteos deauratos ; cortinas quoque et dosallos sive banchallos et ex optimis palleis XXti cappas romanas et multa plurima quae numerare longum est, hic ergo terram beati Eparchii invasit et abstulit sicut vates cecinit « hereditatem possideamus sanctuarium Dei ».

Dignacum itaque villam cum ecclesia ubi ipse beatus vir fixit virgam aridam, que post modicum tempus floruit et magna arbor effecta est usque in presentem diem ; Rognacum villam totum cum ecclesia et silva magna ; in caslania castellis de Monteberulfo, villam Marcatum curtem totam cum ecclesia ; a Lopsaldo quatuor mansos ; in caslania castello Botane villa una ecclesia que appellatur Campania ; juxta Roliacum ecclesia que dicitur Elz ; item Narciacum villam cum ecclesia et villam que dicitur Solvis in ipso loco ; de Monidarno decimas vinearum ; item in vicaria Martiliacense, Gorvillam, Bonamvillam, Graovillam cum eorum appenditiis ; de civitate autem usque ad Jarniacum castellum ut supra diximus omnem terram et ecclesias, montes, campos, vineas, silvas, aquas, prata per omnia est heres beatissimus vir iste Eparchius ; item ecclesiam de Flaiaco Sanctam Mariam, et ecclesiam Sancti Genesii Molerias ; in Triaco, ecclesiam Sancti Romani et in Verlena terras apsas collationes ad Roldi. Hoc preceptum cancellarius ejus Bartholomeus nomine ad vicem Ludovici recognovit. Sigillavit ipsum preceptum domnus Karolus de anulo suo. Fecit hos XIII° anno regni sui indictione. XV, VIII idus septembris in Engolisma civitate suadente maxime Launo episcopo ejusdem civitatis. In eodem monasterio adhuc erat canonicalis habitus ; ipse episcopus ejusdem monasterii erat abbas. Sunt ab origine usque in presentem annum XL seculi. Anni regni Karoli ; secundum hebraicam veritatem IIII. DCCLI Obiit ipse Karolus V kalendas februarii anno incarnationis Domini D.CCC.XV°.

 

 

Fol. 363 r°

Divers extraits du cartulaire de St Cybard.

 

Pierre évêque de Saintes donna à Hugues abbé de St Cibard ou plutôt confirma la donation de l’église Sti Eparchii de Verzidel, faite par son prédécesseur d’heureuse mémoire Ramnulfe évêque de Saintes. Témoins Willelmus de Nanclars Petragoricensis archidiaconus (Nanclars est une petite paroisse près de Mansle sur les confins de l’Angoumois), fait l’an 1117, épacte 26, lune 10, indict. XI &c.

 

Autre donation par Guillaume évêque de Saintes à l’abbé Hugues d’une église apellée St Cibard située sur le fleuve de Charente inter castellum Aiernac et ecclesiam Sti Romani de Triaco. L’an 1128.

 

Ib. fol. 53, n° 112.

Ego Iterius de Turre donzellus de consilo et assensu domini Guillelmi de Turre archidiaconi Petrag. et P. de Turre rectoris capituli ecclesiae saecularis de Rupe Bovis Curtis, patruorum meorum donna à Dieu et à St Cibard et au prieuré de Cercles quidquid juris et dominii habebat seu habere poterat &c. quacumque ratione, titulo seu cause in jurisdictione et justitia bassa dicti burgi seu vici de Circulo et hominum mansionariorum ejus, salvo jure meo &c. l’an 1301. Scellé de son sceau.

 

Ib. fol. 53 v°

Le jeudi après la fête de Ste Magdeleine 1279, Helie abbé de St Cibard reçut l’homage lige de Mre Pierre Raymundi seigneur de Albaterra et de Ozilhaco, pour les mainemens et redditibus hominum de la Paluelia et de Villameana et de Podio Rigaudi in parochia de Paluello et dans la paroisse de Montinhac sous le devoir d’un marc d’argent d’acapte.

 

Le 4 juin 1334, P. Reymundi, chevalier seigneur de Albaterra reconnut tenir en fief, de même que ses ancêtres de l’abbé de St Cibard, sub homagio ligio et acaptamento unius marchae argenti vel 30 solidos, tout ce que tenait de lui (seigneur d’Aubeterre, Mre Guillaume Aymerici seigneur de Crupniaco dans les mainemens et la Paluelia et de Vilameyana de Podio Rigaudi.

 

Ib. fol. 8 v°

Ego Wlgrinus comes Engolismensis, qui fui filius Willelmi comitis Tallifer ... relinquo Sto Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam injuste accipiebam in terram Sti Eparchii que dicitur Vasnach. Ego et filius meus Willelmus Tallifer ; ita ut neque ego neque filius meus, neque aliquis ex genere meo neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota illa terra accipere presumat &c. Hélie étant abbé de St Cibard. Signum Wlgrini comitis Engolismensis. Signum Willelmi Tallifer filius ejus. Signum Guillelmi Gaufridi. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii Fulcaldi. Signum Petri Guardradi. Signum Helie de Valle. Signum Stephani Benedicti. Signum Gaufridi Sti Andree. Signum Iterii Calvi capellani comitis. &c

 

Ib. fol. 9

Ego etiam Wlgrinus comes dono ... Sto Eparchio, a capite pontis Sti Eparchii, sicut vadit publica versus Martiliacum via et terre beati Eparchii que dicitur Vasnacus extenditur usque ad fluvium Carantonis ut habeant monachi Sti Eparchi defensionem omnium animalium, leporum scilicet caniculorum fasia novum ..... in dominio et proprietate quantum ut supradictum est, a capite pontis terra de Vasnaco protenditur. Sous Hélie abbé.

 

Ib. fol. 9

Ego Guillelmus Talafer comes Engolisme filius Vulgrini comitis notum &c. quod quicquid habebam sive requirebam in pratis de Julac que dicuntur Insule dedi ecclesie Beati Petri Engolisme co.... etiam eisdem canonicis ut tres partes telonei (péage) salis quas ex dono Guillelmi Talafer avi mei et Vulgrini patris mei habebant et recipiebant ad partum de Basselis. Les moines de St Cibard quartam partem in predicto teloneo habebant.

 

Ib. fol. 10 v°

Accord entre G. abbé de St Cibard et Itier chapelain de Dinac (Dignac) par la médiation de P. évêque d’Angoulême, Junius abbé de la Couronne, Josselme abbé de St Amand, Calo archidiacre &c. L’an 1166, ind. IX, &c. Lodovico rege Francorum, W. Talafer comite Engol. &c.

 

Ib. fol. 11 v°

Ego Wlgrinus comes Engolismensis dedit Sto Eparchio et monachis ejus Lestanc de vino quod requirebam in valle Sti Eparchii. Les moines assuraient que cet étang leur avait été anciennement donné par les ancetres de ce comte, &c. Hoc donum quod ego facio, ut firmius tenetur ; volo ut Willelmus filius meus similiter faciat, quod manu propria subscripsit &c.

 

Ib. fol. 12

Ego A. comes Engolismensis donna à R. abbé de St Cibard illam consuetudinem que dicitur ost sive chaviada quam habebam in hominibus Sti Eparchii de Valle ubicumque sint in parochia Sti Aredii ut a modo predicti homines et heredes eorum liberi sint in perpetuum et absoluti ab illa consuetudine que dicitur ost sive chaviada. Temoins Itier Focaudi chanoine d’Angoulême, W. de Botavilla, P. Robberti, S. de Noalac, L. Barbosta militibus &c. l’an 1191, J. évêque d’Angoulême, Phil. roi de France, &c.

 

 

Fol. 363 v°

Ib. fol. 11 v°

Ego A. comes Engol. notum &c. quod cum Wlgrinus frater meus primogenitus ... in extrema voluntate ecclesie Sti Eparchii pro helemosina dedisset 10 sext. frumenti censuales, postea Talafer frater meus alios 10 sext. frumenti censuales similiter eidem ecclesie pro helem. in morte sua reliquisset. Ego postea cum R. vener. abbate et capitulo Sti Eparchii talem commutationem et talem concordiam feci pro heleem. namque supradictorum firmorum meorum, qui in capitulo Sti Eparchii sepulti jacent. Il leur donna pour ces 20 sextiers de froment, tout ce qu’il avait in hominibus et in terra de Vasnac. Cet acte  est un accord et échange. De l’an 1192. Tem. P. Robert, Ar. Sardanz, Hu. Arnaut, A. de Barret, J. Dauves, Ar. Bazios, P. Barrieira &c. Il y a plus autres chartes de ce comte. Adémar abbé de St Cybar en 1224.

 

Ib. fol. 16

Petrus de Viridario (Verdier), Ostendus de Gorvilla, Aimericus de Gorvilla tres fratres, et Ostendus de Montiniaco cognatus eorum, donnèrent &c. Helie étant abbé. L’an 1139. Ludovico rege regnante in Francia, et eodem existente duce in Aquitania, in sede Engolismensi presidente Lamberto, in eadem urbe comite Vulgrino. Tém. Arnaud Bochardi, Escuderio de Fosclaras, Ademaro Picart, &c.

 

Ib. fol. 16 v° et 17

Donation à St Cibard par Pierre Ostendi, parle des 3 frères ci-dessus ses cousins germains, de Ostendus de Montignac son frère, qui fut blessé mortellement sur la route de Jerusalem ; parle d’Audoin Ostendi son oncle, &c. L’an 1142. Lambert étant évêque d’Angoulême &c. regnante Ludovico in Francia, Willelmo Taglafer filio Wlgrini principante in Engolisma &c. Il parait que Guillaume étoit alors abbé.

 

Ib. fol. 19

Goellus donna à St Cibard quicquid requirebat in decima de Dannes que est de jure ecclesie Sti Eparchii Deuz (ailleurs il y a St Cibard d’Elz, c’est à dire St Cibardeaux) Guillaume étant abbé. Dans le cartul. de St Amand de Boixe il y a Guirille et dans celui de St Cibard, Guerille.

 

Ib. fol. 23 v°

Signum Willelmi comitis cognomento Tallifer, dans une donation daté du règne de Philipe II.

 

Ib. fol. 24

Willelmus Maurrac et nepotes mei Oto Bernardi et Iterius de Villaboen et autres donnèrent à St Cibard totam terram que vocatur de Prus, &c. Du tems de Gérard évêque d’Angoulême et légat du St Siège. Parmi les témoins sont Guillaume de Folhada, Guillaume Gotrant, Pierre et Hélie de Champaniaco, Aimeric de Lacoz, Aimeric et Helie Geraldi, Boson, Fulco et Pierre Ticionis, Gardrade Froterii, &c. Maurrac y est repété ; il n’y a pas Mauriac. Willelmus abbas en 1142.

Oton Bernardi fut père de Itier Bernardi de Villaboen, Oton  était marié avec Petronille. Itier Bernardi fit une donation à St Cibard en présence d’Hélie Ramnulfe de Villaboen, de Ramnulfe de Engolisma, de Itier de Villaboe, de Boson de Sarnac, et Boson son fils, &c. Itier Bernardi avait pour frère Helie de Mota ; ils étaient fils d’Oto Bernardi et de Petronille de Mota.

 

Ib. fol. 30 v° et 31

Elu du tems de l’abbé Guillaume, l’an 1151. Ludovico regnante in Francia et eidem duci Aquitanorum, Hugone episcopo, &c. Willelmo Tallefer comite ipsius urbis. anno 1151.

 

Ib. fol. 33

Acte de donation par Wardradus Aeris entre les mains de l’abbé Gerald l’an 1164, Willelmo Tallafer Engolisma comite.

 

Ib. fol. 40 v°

Goellus et Rudellus et Willelmus de Petrabruna tres fratres dederunt Sto Eparchio quicquid habebant in molendinis et in angulari de Sissac, id est tertiam partem et unam magneriam a cette époque ils n’avaient pas d’enfans. Fait entre les mains de Hugues abbé, sous le règne de Philipe I. Témoins et médiateurs, Pierre Baldranni, Helie de Villaboen, Goffredus Richardi, &c., regnante Philippo rege Francorum atque Willelmo Taglifer comiter in Engolisma.

 

Ib. fol. 41

Rudellus après la mort de Goellus son frère fit donation de ce qu’il avait in molendinis et in exclusa et in angullari de Sissac, &c., entre les mains de l’abbé Guillaume. Rudellus signe crucis firmavit et filius suus Willelmus vidente Goffredo de Sto Andrea et Helia Geraldi, Geraldo Ramnulfi &c.

 

 

Fol. 364 r°

Ib. fol. 42

Goellus et Goffredus frater ejus cognomento Rudellus donnèrent à St Cibard totum illud quod nos in Insulis que vulgo prepositates dicuntur possidemus &c. Fait sous l’abbé Hélie, l’an 1137, indict. XIII. Lamberto étant évêque d’Angoulême. Ludovico Francorum rege, in Engolisma Vulgrino presidente. Signum Guoelli. Signum Goffredi Rudelli &c.

 

Ib. fol. 43

Wardradus de Ramebouc et ses fils Itier, Gerald, Pierre et Ramnulfe firent donation à l’abbé Hugon, &c. Témoins Itier Martelli, Effredi Martelli. L’an 1101, regnante Philippo rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum ; atque Willelmo Tagllefer in Engolisma principante, anno 1101.

 

Ib. fol. 44 v°

Helias cognomento Bonpar, consilio fratorum meorum, Arnaldi, Guillelmi et Petri, atque favore et consilio Hugonis de Insula domini mei, donna à St Cibard in terra de Vasal (?) partem meam, &c. Parle de feu Guillaume Bonpar son père. Cette charte est sans datte, mais elle paraît à peu près du même temps que la précédente.

 

Ib. fol. 45

Helie de Villaboen relinquo Sto Eparchio totam illam pravam consuetudinem et illam violentiam et totam illam malam toltam quam pater meus Helias vel frater meus Iterius in miserunt in terra Sti Eparchii que dicitur de Chavanaco &c. Sous l’abbé Hugues &c.

 

Ib. fol. 46 v°

Bernardus de Vilars dedit Sto Eparchio illam partem quam habebat in terra de Albavia. Il donna encore 2 s. 6 d. quos habebat de censu per singulos annos in ecclesia de Circulo. Fait apud Rocenacum per manum Helie de Villaboen in manu Hugonis abbatis. Testibus Arnaldo magistro de Fredafonte, Joffredo de Marton, Aimerico Grimoardo, Giraldo Josmari, ipso Helia de Villaboen, et plusieurs du nom de Vilars.

 

Ib. fol. 50 v°

B. Aiz abbé de St Cybard et Guillaume abbé de Brantôme. Mentionnés dans une charte du tems de l’abbé R. Guillaume abbé en 1232.

 

 

Fol. 365 r°

Divers extraits du cartulaire de St Cybard.

In vita beati Eparchii sic leg

 

Ib. fol. 111

Opus quas beatus Eparchius a reditu parentatis hereditatis jure suscipiebat, in elemosinas ecclesiarum et pauperum erigabat. Unde etiam possessionem illam que Palnatensis dicitur quam jure hereditatis possidebat, beato Marciali, facto testamento, concessit, ut pro parentum suorum et illius eterna mercede, clerici qui in ecclesia Lemovicensi ubi beati Marcialis corpus requiescit Deo militabant perpetuo pacto possiderent. Alteram vero possessionem que Tomolatensis appellatur, loco Engolismensi ubi ipse sanctus Eparchius extra muros urbis requiescit cum nonnullis aliis delegavit.

Post cujus discessum ab hoc seculo parentes ejus alias duas possessiones, causa amoris et devotionis ejus ad eumdem locum supradictum per testamentum contulerunt, scilicet predium Paluacense (il y a au dessus de predium, territorium en fort petits caractères) et Cavanacense (il y a en marge Chabanacum) cum omnibus adtinentus eorum.

... Quedam etiam mulier nobilissima ex genere beati Eparchii nomine Fausta, quadam possessionem suam vocabulo Salacensem, cum servis et mancipis loco beati Eparchii concessit que possessio in solo Petragoricensi est sita, sicut et alie supradicte.

 

Ib. fol. 108, n° 215

Ego in Dei nomine Amalfredus et Rainfredus sacerdotes una pro Dei timore et eterna retributione vel pro remedium anime nostre, nos in simul adimus atque donavimus ad monasterium Sti Eparchii ubi sanctum corpus requiescit suburbius Egolisine civitate aliquid de rebus nostris nomine est vinea nostra indomincata qui est sita in pago Petragorice in vicaria Piliacinse in villa qua dicitur Alamanz habet ipsa vinea Aiacensia de una latus vinea ad ipsos heredes de alio latus terre Ademaro de una fronta terra Santi Petri, de quarto vero fronte via publica, ea vero videlicet ratione quamdiu vixerimus teneamus, possideamus, sub censu de vino, sectarios octo, et post obitum nostrum sine ulla tarditate in Santi Eparchii remaeat potestate de repeticio vero si nos ipsi aut ullus homo aliquid inquietare presumpserit, imprimis iram Dei omnipotentis incurrat, et vox sua nichil proficiat. S. cessio ista firma et stabit permaneat cum stipulatione subnixa. Signum Amalfredo et Rainfredo qui cessione ista fieri vel affirmare rogaverunt. Signum Amalgario vicario. Signum Mainardo vicario. Signum Rotberto. Signum Alcario. Signum Berengario. Signum Bego. Signum Lanberto. Signum Guigo. Signum Amalrico. Signum Begone. Signum Narberto. Signum item Alcario. Signum Bosone. Signum Stephano. Signum Ebrardo. Signum Gardrad.

 

Ib. fol. 109, n° 217

Sanxerunt senatores Romanorum et inter omnia instrumenta cartarum commutationes fieri debuissent, sane se utilitas vel convalescentia  coequalia sunt tamen qui cum locis venerabilis comutare voluerint pro reverentia sanctitalis ac fidei dupliciter debuerint, propterea placuit atque convenit inter domno Fulcaudo episcopo, necnon et Froterio archidiacono, ut terras eorum inter se concamniare debuissent, quod ita et fecerunt ; dedit itaque domnus Fulcaldus ad partibus Froterio una pecia de terra qui est ex lumine Sancti Petri, et est in pago Petracorice in vicaria  Piliacense, in villa que vocatur Vallis perticationes (perches) vero habet ipsa terra inter longum et ambos frontes C. XXVIIII a pertica pedorum duodecim adiacentias habet de duos latus vineas Sti Eparchii, de alio latus terra Sta Maria ; carto vero fronte via publica ; similiter contra hec dedit Froterius ad partibus Sti Petri ad illud lumen seu Fulcaldo episcopo, una pecia de terra qui est in pago Equalisninse in in vicaria Sti Genesii in ipsa villa qui habet perticationes CC adiacentias vero habet ipsa terra de uno fronte terra Sti Petri, de alio latus terra .... quarto vero fronte ... Fulcaldus episcopus firmitate a me facte ; Eroygius decanus, Landricus prepositus, Robbertus cantor, Helias abba.

 

Ibid. fol. 109, v° n° 218

Ego in Dei nomine Leutarius quamvis indignus sacerdos, uno pro de timore vel eterna retributione cedo ad monasterium Sti Eparchii vel ad suis monachis ibidem Deo servientibus, manso meo qui est in pago Petricorico in centana Berciacinse in villa que dicitur Guz, cum terris, vineis, pratis, pascuis adiacentus aquis, aquarumve de cursibus, cultum et incultum, quesitum et in exquesitum et quod adquirendum est, omnia et ex omnibus quantum cumque ad ipsum mansum aspicit vel aspicere videtur totum et ab integrum in omnibus cedo atque dono ad domnum Stum Eparchium vel ad suis monachis usu fructuario teneant et posseideant nullum hominem contradicentem. Si ego ipse aut ullus ex heredibus meis, vel pro heredibus, seu quis libet homo tirannica cupiditate preventus fuerit qui hanc cessione quem ego libentissimo animo sanaque mente conscribere rogari vel infringere voluerit aut ullam calumniam contra eum generare presumpserit, imprimis iram Dei omnipotentis incurrat, et a liminibus Sanctorum Dei sit extoriis et elemosina illius ante domno non sit accepta, et oratio illius fiat in peccatum, et contra cui litem intulerit socio fisco componat auri libram I, argenti pondus V

 

 

Fol. 365 v°

et repeticio sua nullum obtineat effectum ; et hec cessio firma permaneat stipulatione subnixa. Signum Leuterii presbyteri qui hanc cessione ista fieri vel affirmare rogavit.  Signum Fulcario vicecomite. Signum Icterio. Signum item Ictario vicario. Signum item Icterio. Signum Stephano. Signum Siguino. Signum item Siguino. Signum Ildeberto. Signum Ademaro. Signum Guitberto. Signum Lamberto. Signum Calisto. Data in mense Julii anno II regnante Ludovico rege. (sans doute Louis d’Outremer).

 

Ib. fol. 110, n° 219

Guago et uxor sua nomine Plectrudis cedant ad basilicam beati Eparchii ubi Sanctus Corpus requiescit suburbius Equalisina civitate super alveum Carantonis, alodium nostrum qui est in pago Equalisnensium in vicaria Petriacinse in villa que dicitur Scabiliaco, qui me procedit de patre meo vel matri quantumcumque ad meam partem advenerit nisi tantum unum vinctum de vinea (il y a junctum ou vinctum) quam ego dedit Sti Artemii &c. et cedimus ibi in alio loco in ipso pago, in vicaria Jarniacense in villa que dicitur Barbaroni villa, mansum unum, &c.

Les souscripteurs sont Guago et sa femme, Girald, Gagon, Willelme, Oterius, Ramnulfus, Acardus, Raimundus, Ugbertus, Lambertus, Matfredus, Segoinus et Bernardus.

 

Ib. fol. 111, n° 221 in Gestis Francorum ita legitur.

Guillelmus sector ferri et consanguineus ejus Bernardus adgregato conventu nobilium iterum restituerunt monasticum habitum in basilica beati Eparchii, preficientes eidem monasterio Mainardum abbatem qui in fronte basilice beati Eparchii construxit elegans oratorium in nomine sancte Resurrectionis. Tunc domnus Willelmus per testamentum concessit ad eundem locum beati Eparchii donum : ecclesiam Sancti Hylarii in Petragorico sitam in vicaria Piliacense, ecclesiam Sancte Eugenie sitam in Sanctonico in vicaria Pedriacense, curtem Fradore Villam et villam Dairaco, villam Alvinaco, villam Romanore Villa cum ipsa ecclesia, mansum unum in Godorvilla. Quod testamentum confirmare jussit et firmaverunt manibus propriis quorum nomina hec sunt Bernardus comes, Arnaldus filius Bernardi, Odolricus vicecomes, Ademarus vicecomes, Arnaldus filius Guillelmi, Ademarus filius Guillelmi.

 

Ib. fol. 111 v°, n° 222

.... ego Guillelmus comes &c. ... cedo atque dono ad monasterium sancti Eparchii sub urbe Equanisine civitatis ubi Sanctum Corpus requiescit, de rebus meis propriis, hoc est ecclesiam que est fundata in honore sancti Hylarii &c. in pago Petragorico, in vicaria Piliacense ; concedimus ego ipse et Gauzbertus diaconus in pago Sanctonico in vicaria Pedriacense in villa que dicitur Linarias ecclesia que est fundata in honore sancte Eugenie, quantum cumque ad ipsam ecclesiam pertinet &c.

Le reste comme dans la notice précédente. Ceci est l’extrait au long du testament de Guillaume I Taillefer, dont j’ai supprimé le protocolle. Les lieux ci-dessus y sont nommés villa Dairaco, villa de Alviniaco, villa de Romanore Villa, mansum in villa que dicitur de Gundore ville, &c. Poure le salut de son âme, et de ses père et mère. Les souscriptions sont ainsi :

Signum domni Guillelmi comitis et monachi. Signum Bernardi comitis. Signum Arnaldi filii sui comitis. Signum Odolrici vicecomitis. Signum Ademari vicecomitis. Signum Seguini. Signum Mainardi. Signum Ramnulfi. Signum Aladoni. Signum Ademari comitis filii Guillelmi.

L’acte commence ainsi : Priscorum principum &c.

 

Ib. fol. 112 v°, n° 223

Cum multiplix &c. ego in Dei nomine Arnaldus Engolismensium comes videns &c. quatenus perpetuum habeam dominum meum J. C. ejusque Omnes Santos, maximique beatum Eparchium summum patronum et adjutorem meum exortante nobilissima et dulcissima conjuge nostra Hildegarde pro remedio anime genitoris mee Guillelmi, necque anime redemptione, do Sto Eparchio, ... ubi venerabilis abbas domnus Guigo &c. Hoc est omnem decimam tributi ex venditione thelonei que omnibus comitibus istius urbis retro et mihi nunc usque reddita est à condition que les religieux de St Cibard prieront Dieu pour lui, sa femme, ses enfans et pour l’âme de son père Guillaume. A la suite il prononc des malédictions effroyables contre ceux qui voudraient à l’avenir l’enlever à ce monastère. Il leur souhaite qu’ils soient effacés du livre de vie, qu’ils soit damné éternellement avec le Diable et ses anges &c. Et in super cui dampnum facere voluerit sedum leges humanas auri libras centum, argenti duo millia, cuactus exsolvat, et sua repeticio nichim illi valeat &c. Au bas il y a Signum Arnaldi comitis qui hanc donationem Deo sanctoque Eparchio fieri devotissime jussit. Signum Hildegardis conjugis ejus et comitisse que huic donationi consensum prebui. Le monogramme signature d’Arnaud de Manzer est ainsi : monogramme_arnaud_manzerEt celui de Hildegarde sa femme : monogramme_hildegarde

 

 

Fol. 366 r°

Ib. fol. 114, n° 224

Priscorum principum &c. Ego in Dei nomine Joffredus comes urbis Engolismensis, pro anima patris mei Willelmi et pro anima fratris mei Alduini, &c. dono ad basilicam beatissimi Eparchii, ubi Sanctorum Corpus ejus requiescit sub urbius Engolismense civitate, sub alveo Carantonis, ubi abbas Amalfredus rector precesse videtur, de tali tributo quod de fonte Sti Eparchii, et de tali tributo quod de porto Bassels (on a mis après coup un i entre l’l et l’s, de cette manière Basselis), quod parentes mei habuerunt, hoc est de asinarios qui portant salem de Vinchatas, de homines qui portant ad collum palmatas quartam partem (il y a en marge, touchant le sel au pont St Cibard). Facta carta ista mense aprili. Signum nobilissimi Joffredi comitis et uxoris sue venerande memorie inclite comitisse Asceline, qui consideravit ut peccatim esset, et propterea laudavit comiti ut in communia fratrum relinqueret &c. Signum Fulconis filii comitis. Signum Willelmi filii comitis.

 

Ib. fol. 114 v°, n° 225

Priscorum &c. Ego in Dei nomine Joffredus comes Engolismensis tractavi &c. et pro anima patris mei Willelmi, et B. nobilissimam matrem meam Girbergam, vel pro anima fratris mei Alduini, et pro anime omnium fidelium defuctorum ... propterea dono &c. ad basilicam BB. Eparchii ubi SS. Corpus ejus requiescit suburbius Engolismense civitate, sub alveo Carantonis, ubi abbas Joffredus rector preesse videtur, de tali tributo quod in ista valle que a peccato habebam, et de Vasnacum et de villa que dicitur Solvis, et de illa que dicitur ad Camilone (Champmilon) et ad Montidarno de tali tributo quod parentes mei habuerunt, ego dimitto, ut si dominus &c. Signum nobilissimi Joffredi comite, et matris sue Girberga, et uxoris sue venerande memorie inclite comitisse Asceline, qui consideravit ut peccatum esse. Signum Fulconi filio suo. Signum Willelmo episcopo. Signum Joffredo. Signum Arnaldo.

 

Abbés de St Cibard

Evêques

Comtes

Naissance de St Cibard

503

Robert

1246

24

Launus

776

Turpion

848

Réclusion de St Cibard

543

Hélie

1271

25

Landebert

788

Emenon

863

Mort de St Cibard

583

Laché

1284

26

St Salve

801

Vulgrin I

866

Launus

781

Hélie

1286

27

Sidrane

825

Aldoin I

892

Martin

828

Guillaume

1300

28

Autbert

844

Guillaume I Taillefer

929

Mainard

933

Hélie

1304

29

Launus II

853

Arnaud I

956

Martin

942

Fulcher

1319

30

Hélie

862

Guillaume II

991

Guigo

956

Aimeric

1324

31

Oolibat

875

Aldoin II

1028

Bernard

989

Aimeric de Rouffignac

1336

32

Anatole

Geofroy

1029

Itier

1018

Aimeric Cailhon

1348

33

Godalbert

896

Foulques

1050

Amalfroid

1025

Berer Cailhon

1361

34

Gombaud

897

Guillaume III

1087

Gozfroid

1029

Hélie

1382

35

Foucaud

941

Wlgrin II

1120

Siguin

1050

Aimeric

1402

36

Ebles

Guillaume IV

1140

Hugues ou Hugon

1070

Boniface Vassal

1403

37

Ranulphe

Vulgrin III

1177

Hugon

1117

Raimond

1405

38

Hugues I

975

Guillaume V

1177

Hélie

1126

Boniface

1410

39

Grimoard

992

Aimar

1178

Guillaume

1142

Fulcher Requin

1416

40

Guillaume I

1018

Isabelle

 

Gerald

1144

Fulcher

1429

41

Rohon

1019

 

 

Guillaume

1145

Raymond Pelzau

1431

42

Gérald I

1038

 

 

Robert

1155

Raimond

1460

43

Guillaume II

1043

 

 

Geofroi

1155

Guy de Montbrun

1476

44

Aymard

1076

 

 

Simon Aiz

1157

Jacques Masteuil

1486

45

Gérald II

1101

 

 

Seguin

1158

Guillaume de Montbrun

1489

46

Lambert

1136

 

 

Raymond

1159

Vacance de dix ans

 

47

Hugues II

1148

 

 

Gerald

1161

Charles de Livenne

1510

48

Pierre I

1159

 

 

Martin

1170

François de Livenne

1537

49

Jean I

1182

 

 

Ranulfe

1174

Gabriel de Livenne

1568

50

Guillaume III

1206

 

 

Robert

1189

Charles Bouchard

1593

51

Jean II

1226

 

 

Ademar

1223

Albert de Bellievre

1600

52

Raoul

1242

 

 

Aimeric

1226

Claude de Bellievre

1604

53

Pierre II

1247

 

 

Guillaume

1234

Christophe de Refuge

1613

54

Gérald III

1252

 

 

 

 

Henri de Refuge

1640

55

Robert I

1255

 

 

 

 

De Nancré

1692

56

Raimond

1260

 

 

 

 

François Duverdier

1747

 

 

 

 

 

 

 

François Delpude vicaire général en

1754

 

 

 

 

 

 

 

Armand de Chabans

1775

 

 

 

 

 

 

 

Louis Alexandre de Collade Pradine provencal

1779

 

 

 

 

 

 

 

Fol. 366 v°

Cartulaire fol. 115 v°, n° 227

Willelmus comes qui gurpuvit Sto Eparchio Vasnacum boscum ad mortem suam, et laxavit Sancto Eparchio duo candelabra argentea pensata trescentos solidos, laxavit unam crucem cum gemmis. Jacet ante altare Sti Dionisii, ubi Sanctus Eparchius stetit in reclusione. Habet ad caput suum intus in lapide plumbeam tabulam scriptam ita : hic jacet domnus et amabilis Willelmus comes Engolismensium, qui ipso anno quo venit de Jerusalem obiit in pace VIII idus aprilis vilgilia Osanna.

 

Ib. fol. 116, n° 228

Latores legum sanxerunt &c. igitur ego in Dei nomine Ramnulfus vicecomes et uxor mea Senegundis decrevimus pro Dei timore &c. de prediis nostris que sunt sita in pago Engolismensium quarto fere miliario ab urbe in villa que vocatur Narciaco super fluvium Carantone ubi ecclesiam construimus in honore Sti Petri principis apostolorum, ipsam ecclesiam sum subscriptis prediis dare Sto Eparchio ... et cedimus mancipum nostrum Sigerium nomine. Les autres noms qu’on y trouve sont villa que dicitur de Campaniaco, et villa de Concis. Cette charte n’a aucune date, mais elle parait très ancienne, la suivante est l’abbé Amalfredus.

 

Ib. fol. 116 v°, n° 229

Priscorum principum &c. Ego in Dei nomine Siguinis qui nuncupor Vicarius pro patre &c. vel pro anima fratris mei Tetbaldi clerici ... et pro anima uxoris mee Ermeniardis quando ex hac luce migraverit, vel pro anima filii mei Guillelmi, quando ex hoc mundo obierit, propterea cedo ad basilicam BB. Eparchii &c. ubi domno Amalfredus abbas rector preesse videtur, alodem meum indominicatum qui est situs in pago Engolismense in villa que dicitur Chairoi, terris, vineis, silvis &c. Facta autem donatione ista surrexit vir nobilissimus Fulcaldus de castrum, qui vocatur Rocha, dicens ex familia sua ipsum hominem esse, et propter hoc ipsum alodem quem ipse relinquerat Deo et Sto Eparchio meliorem partem haberet, quam in heleemosinam relinquerat. Nam propter fortitudinem suam Dea et Sancto Eparchio abstulit et in suo dominio retinuit. Fiunt in monasterio SS. Eparchii maledictiones necnon et excommunicationes.

Foucard eut peur et leur remit ce qu’il leur avait enlevé .... tale inquit edictum intulit. Ego igitur Fulcaudus terras, vineas,silvas, et omnia que Siguinus et uxor sua Ermeniardis et filius suus Guillelmus Deo et Sto Eparchio laxaverant et ego pro negligentia mea invaseram Deo et Sto Eparchio dimitto, &c. Facta carta ista mense aprili. Signum Fulcaudi qui hanc carta fieri rogavit et postea Ademarus similiter firmavit. Signum Jarsendis uxoris sue qui eam manu sua firmavit. Signum Elie Chaalmar. Signum Froterio Balbo et uxori sue qui presens aderat. Similiter dimitto atque relinquo mansum unum qui est in villa Gorciaco, quem vim abstuleram Deo et Sto Eparchio quem Ebulus frater Eliam prepositum pro sepultura sua laxaverat. Signum Girardi.

 

Ib. fol. 108, n° 216

Ego in Dei nomine Raimburgis femina consideravi gravitudinem peccatorum meorum et de anima filio meo Mainardo &c. do ad basilicam Sti Eparchii qui est subtus murum Equanisina civitate &c. Sous Mainard abbé. Cedo in pago Equalisininse in vicaria Petriacense in villa cui vocabulum est Sclippo &c. Signum Raimburgis qui hic fieri vel affirmare rogaverit.

 

Ib. fol. 106, n° 211

Gloriosissimo domno et michi post Deum intercessorem sive protectorem domnum nostrum Eparchium qui ibi requiescit in suburbium civitate, ubi venerabilis vir Guonbaldus episcopus rector adesse videtur. Igitur enim ego in Dei nomine vir illuster Willelmus comes qui fuit filius Vulgrino et uxore sua Rigilindis, necnon et Theotone seu et Ausberto integroque consilio tractavimus pro Dei timore et remedium animas nostras vel eterna retributione, ut ante tribunal Christi veniam consequi mereamur, ut aliquid de rebus nostris ad supradictum nuncupante jam dicto domno Eparchio suisque canonicis concedere debemus, quod ita et fecimus. Itaque juris nostri in pago Egolininse in vicaria Vosinense (ou Vosininse), in villa que dicitur Marendacus, hoc est villa nostra indominicata cum domibus edificiis, terris, vineis, silvis, pratis, abjacenciis vel quantum cumque ad ipsam villam aspicit vel aspicere videtur, vel nostra cernitur esse possessio, cum omnibus ajacentiis vel apendiciis eorum ibidem pertinentes a die presente a partibus Sti Eparchii ejusque canonicis ibidem servientibus, vel successores eorum ad eorum stipendia volumus esse concessum et de jure nostro in jure et dominatione eorum tradimus atque transfundimus ad habendum vel ad possidendum ut eorum omni tempore proficiat in augmentum, ea vero ratione dum modo adjuvimus habere vel donare faciamus. Post nostrum quoque discessum pars monasterii partibus Sti Eparchii suisque canonicis sine ullo homine interpellante, vel expectare tradicione ipsas res superius

 

 

Fol. 367 r°

nominatas in eorum potestate faciant revocari et taliter in ipsa cessione nobicum placuit affirmare, ut si ullus de rectoribus ipsius ecclesie superius ipsas res nominatas ulloque tempore nec donare, nec alienare, nec concumbiare nec per precaria neque in beneficio ad nullum hominem, neque nulla exinde minuare in nullisque modis non debeant nisi in stipendia fratrum in unitate ut ipsi pro nobis omnique tempore exorare debeant et si hoc facere presumpserit tnc tempore propinqui mei in eorum faciant revocari potestatem. Quod si ego aut ullus ex heredibus nostris vel ulla emissa persona qui contra hanc cessione ista quem nos benigno et claro animo conscribere vel affirmare rogavimus, aliquid litigare aut refrangere temptaverit vel cujus litem intulerit in primis iram Dei omnipotentis incurrat et a liminibus Stae Dei ecclesiae extorrens existat partibus ipsius ecclesie suisque rectoribus una cum socio fisco aurum libras V argentum pondus X coactus exsolvat et vox sua nichil proficiat, set presens cessio ista omnique tempore firmissimum obtineat vigore cum stibulatione subnexa. Facta cessio ista in mense januario, anno VIIII regnante Karrolo rege. Signum Willelmo. Signum Rigilende uxore sue, necnon et Theotone, seu et Ausberto qui hanc cessione ista fieri vel adfirmare rogaverunt. Signum Beraldo. Signum Odolrico. Signum Arnulfo. Signum Adedunco. Signum Tenseranno.

Aimericus rogitus scripsit.

Ces 3 derniers mots sont en caractères gothiques. Nota, toutes ces chartes fourmillent de fautes. Le Guillaume est Guillaume I, comte de Périgord, et le roi est Charles le simple.

 

Ib. fol. 111 v°, n° 212

Ego igitur in Dei nomine Tetbaldus et uxor mea nomine Nonia una pro Dei amore &c. nos in simul cedimus &c. ad monasterium Sti Eparchii &c. Hoc est vinea nostra indominicata qui est sita in pago Egolisme in vicaria Petriacinse in villa que dicitur Rufiaco (Rouffiac) &c. Suivent les confrontations de cette vigne. &c. Signum Tetbaldi et uxore sue qui hoc fieri vel affirmare rogaverunt. Signum Lerradus. Signum Ramnulfus. Signum Iterius. Signum Fulcaldus. Signum Seguini. Signum item Iterius. Signum Odolricus. Signum Adalmarus. Signum Acardus. Signum Iterius. Signum Arnaldus.

 

Ib. fol. 120 v°, n° 235

Ego Gunbaldus donum Dei episcopus cum consensu congregatione Sti Petri, etiam cum consensu omni congregatione Sti Eparchii pariter cedimus atque donavimus ad alico viro alicui nomine Leodardi, et uxoris sue nomine Balcinde, hoc etiam peciam de terra nostra, cum aliquid de vinea quod est ex potestate Sti Eparchii in pago  Sanctonico, in centena Pedriacinse, in villa que dicitur Monte Cauzio.  Vient ensuite la mesure et les confrontations de cette terre et les malédictions. Les souscriptions sont curieuses. On y trouve la liste et la dénomination de toute la cour épiscopale, et chaque nom est suivi de son monogramme.

Gumbaldus episcopus cessio annuit factam. Eroisius archidiaconus. Adalramnus prepositus. Froterius clavigerus. Ademarus prepositus. Aimericus clavigerus. Islo abba (peut être de St Cibard). Constantinus degan. Martinus ospitale. Adalbertus sacer. Rainaldus levita. Isarius sacer. Launus diaconus.  Procfredus diaconus. Boso levita. Guit clericus. Abbo levita. Facta cessio ista mense julii anno XV regnante Karolo rege filio Ludovico rege. Adalbertus rogitus scripsit.

 

Ib. fol. 122, n° 237

Ego in Dei nomine Fatburgis in advocatione filio meo Roberto monacho consideravimus &c. donatumque in perpetuum esse volumus ad basilicam Sti Eparchii que est subtus murum &c. vel omni congregatione ibidem consistenti et venerabilis vir domnus Martinus cernuus abbas rector preesse videtur, cedimus in pago Egolismensium in vicaria Petriacinse, in villa cui vocabulum est Magniaco, hoc est mansus noster indominicatus cum curte et orto, et verdigario et vinea et terra et quantumcumque ad ipsum mansum aspicit &c. Facta cessio ista kal. julii anno VI Ludovici regis, manu mea propria. Signum Fatburgis cessio ista facta a me. Signum Ramnulfi. Signum Adraldi. Signum Bermundi. Signum Ademar. Signum Itarii. Signum Amalgarii. Signum Mainardi. Signum Ademari. Cet abbé est transposé dans le catalogue ; on l’a appellé Cernuus, qui signifie humble. Ce roi Louis, doit être Louis d’Outremer, au tems duquel les surnoms n’étaient pas encore héréditaires.

 

En marge : On traduit Anzona par Andone, et Vinzella par Vindelles.

 

 

Fol. 367 v°

Ib. fol. 125 v°, suite du n° 240

placitum quod fecit Iterius abbas (Itier vivait en 1018) et Aimericus Grimoardus obedientarius de Paluel cum Willelmo Bermundo de ecclesia et de molendinis de Paluel. Venta est hec querela ad judicium et inventum est nichil per justicia posse illa adquirere.

 

Ib. fol. 121 v°, n° 242

In nomine Domini, ego Bernardus de Ulciaco prepositus de Paluel notum fieri volo omnibus tam presentibus quam futuris placitum et concordiam quam feci cum Willelmo abbate Sti Eparchii et fratribus ipsius monasterii in capitulo convocatis etiam plurimus laicis qui testes essent hujus concordie. Contentio et discordia exorta erat inter me et abbatem et fratres ipsius monasterii propter gardam quam nolebam habere mecum ad congregandum frumentum et ceteras annonas et reditus ipsius terre, et propter milium et panicium quem invadebam et accipiebam in dominio et in proprietate mea et propter borderias apsas quas excolebam et propter cimiterium de Paluel in quo erant domus mee et orti mei et non reddebam censum exinde et propter panes quos majores exigebam a rusticis terre quam deberem et propter vinum quod requirebam in estate non eo modo quo deberem et alia quedam de istis querelis hunc finem et hanc concordiam feci consilio filiorum meorum et aliorum amicorum qui aderant cum ipso abbate Willelmo (Guillaume abbé vivait en 1142) et fratribus ipsius monasterii, concessi et dimisi eis gardam ut semper amplius cum preposito sit monachus vel missus ejus ad omnes reditus terre colligendos. Milium et panicium ex integro reliqui ; de borderiis absis concordatum est ut si heres veniret, haberet hereditatem cum servicio, si heres non adesset et monachus inveniret aliquam qui vellet excolere terram absam et reddere omnes reditus terre sicut heres haberet ipsam terram concessione monachi cum consilio prepositi quousque vel heres, vel qui pro heede ponatur, inveniatur, concessit abbas ut ego terram absam colam( ethimologie d’Abzac)  et omnem rendam et etiam tallata reddam et quicquid servicii ipsa terra debet. De cimiterio constitutum est ut si non habuero garent ponam ibi censum et in domibus et in ortis secundum mensuram, de panibus et de vino sicut Lanbertus (Lambert vivait en 1136) episcopus Engolismensis constituerat ita teneretur. Hac concordia facta et concessa a me et a filiis meis in manu ipsius abbatis cum hoc pargameno in ipso capitulo feci hominium litge abbati et per fidem meam promisi ei fidelitatem ut domino et ut juramem ei hoc quando vellet et ipse dedit mihi feodium meum juste et accrevit quartam partem de miliis et de panicis. Facta est hec concordia anno dominice incarnationis M.C.XL. III Innocentio papa presidente in urbe. Ludovico regnante in Francia, et eodem existente duce Aquitanorum. Signum Bernardi d’Uzac. S. Helie, filii sui. S. Petri filii sui. S. Ramnulfi de Ajarniaco. S. Willelmi de Monte Maureli. S. Petri Vicarii de Albaterra. S. Iterii Vicarii. S. Petri Bermundi.

 

Ib. fol. 130 v°, n° 246

Ego Geraldus ecclesiae Sti Eparchii abbas presentibus et futuris notum fieri volo quod Bernardum d’Uzac prepositum nostrum proprium propter plurimas exactiones quas in terra nostra de Paluel exercebat ante nos in curia Sti Eparchii evocavi. Bernardus siquidem d’Uzac in uno quoque maisnamento mansi et borderie questam fabarum que vulgo dicitur Engrunatges faciebat et de uno quoque maisnamento unam gallinam injuste capiebat. Hoc totum vero finivit atque reliquid excepto uno fasce fabarum et una gallina de manso, et similiter de borderia. Quando vero rustici panes obliaus ei reddebant alios panes per violentiam accipiebat, cum vero prata sua secabat vel fenum colligebat vel apportabat homines nostros per bian (?) mandabat, quandocumque etiam ad opus monachi biannium mandabat, unum de bianariis retinebat. Omnia vero ista in curia nostra finivit atque reliquid, deposuit etiam ne ipse amplius arietes per terram nostram quereret et ne ipse vel aliquis heres ipsius de consuetudine frumentum quereret. Post hec vero Geraldus d’Uzac filius Bernardi d’Uzac et Bernardus nepos ejusdem Bernardi d’Uzac omnia supradicta primum in presentia tocius capituli ; deinde super altare Sti Eparchii cum hoc pargameno simili modo concesserunt et reliquerunt. De panibus vero obliaus concordatum est ut duo fierent de una moudureira bene concussa et intesta rasa et illius panis pensum haberent monacus scilicet et prepositus. De grangia etiam quadam de qua erat contentia statum est ut IIIIor d. censuales omni anno reddat propositus. Huic autem ultime concordie interfuerunt presentes quorum nomina in presenti cartula subscripta sunt. Factum est hoc anno incarnati verbi M° C °LX° IIIIor. Testes autem hujus rei sunt, Bertrandus prior, Petrus de Berbeziu, Aimericus de Albaterra, Willelmus de Pauzac, monachi Sti Eparchii, Iterius Vicarii, Pontius canonici Sti Petri, qui cum abbate erant, Bernardus etiam d’Almairac, Geraldus de Buxo qui cum Bernardo d’Uzac erant.

 

Ib. fol. 131

Du tems de Gérald abbé de St Cibard.

Sunt autem he obedientie de quibus prefati denarii debentur : de Circulo XV sol. ; de Paluel similiter ; de Chavanac, XV sol. ; de Alodiis, similiter ; de Narzac, XV sol. ; de Chammilo, similiter ; de Vicaria, XV sol. ; de Gorvilla similiter ; de Boffaneis, similiter.

 

 

Fol. 368 r°

Ibid.

Amalfredus abbé de St Cybar.

Ego Joffredus comes urbis Engolismensis, pro anima patris mei Willelmi, vel pro anima fratris mei, Alduini, dono vel relinquo ad basilicam B. Eparchii, ubi Sanctis Corpus ejus requiescit suburbius Engolis. civitatis, sub alveo Carantonis, ubi abbas Amalfredus rector praeesse videtur, de tali tributo quod de ponte S. Eparchii, et de tali tributo quod de porto Basselie, quod parentes mei habuerunt, hoc est de asinariis qui portant salem de vinchatas, de hominibus qui portant ad collum palmatas quartam partem. S. Joffredi comitis. S. Ascelinae comittissae. S. Fulconis filii comitis. S. Willelmi filii comitis.

Charte par laquelle Geofroi de T. comte d’Ang. donne à l’abbé de St Cybar, certain tribut qu’il levoit sur le sel au pont St Cybar et port de Basseau en 1020.

 

IX. Bernard abbé. Charte de Guillaume II environ l’an 1000 par laquelle il permet à Bernard &c. de pecher dans la Touvre. Testibus his Gosleno, Gardrado de Valle, et multis aliis.

VIII. Regnaud.

VII. Grimoard de Mussidan.

VI. Guigo. Ego Arnaldus comes Engol. filius Guillelmum et Hildegardis uxoris ejus, offero omnipotenti Deo ac Sto Eparchio, fratribus ipsius congregationis coenobii quae idem dilectus domini corpore quiescit, ubi venerabilis abbas domnus Guigo non tam praeesse quam prodesse dignoscitur, donatumque in possessionem et domniationem perpetualiter habendum, tenendum, possidendum, hoc est omnem decimam tributi ex venditione thelonei, quae omnibus comitibus ipsius urbis retro, et mihi nunc usque reddita est.

 

 

Fol. 368 v°

gloriosissime Domine, et mihi post Deum intercessor et protector noster Eparchi, qui requiescit in suburbus civitatis ubi venerabilis vir Guonbaldus episcopus rector adesse videtur, donat Eparchio suisque canonicis quicquid juris habeb. in pago Egolismense in vicaria Vozininse, in villa quae vocatur Marendacus,.... Le commencement n’y est pas, mais je sais que c’est une charte de Guillaume comte et de Regelinde sa femme, la 9e année du règne de Charles le Simple.

 

Ib.

Factores legum sanxerunt et antiquo jure decretum est ut si quis aliquid alicui cesserit profiteatur se publice id cessisse et testimonium assignato scripto, cunctis in futurum patefiat igitur ego in Dei nomine Ramnulphus vicecomes et uxor mea Senegundis decrevimus pro Dei timore et aeterna retributione, et pro remedio animarum nostrarum vel parentum nostrorum, de prediis nostris quoque sunt sita in pago Engolismensium, quarto fere milliario ab urbe in villa que vocatur Nerciaco, super fluvium Carantonis, ubi ecclesiam construimus in honore S. Petri principis apostolorum ipsamque ecclesiam cum subscriptis prediis dare S. Eparchio, in circuitu ipsius ecclesiae terrae junctos tres cum ipso molinare, et in ipsa villa campum unum inter duas bornas capientem sementis S. XII et ibidem mansum unum ubi Gislemarus mansit capientem seminis XV modios ; et in alia villa que dicitur Concis vineae junctum unum, et cedimus mancipium nostrum Seguinum nomine hec omnia condonamus et constituimus ut si quis hec substrahere vel contradicere voluerit, iram Dei omnipotentis incurrat et a liminibus omnium [...] arceatur. (vers 950).

 

 

Fol. 369 r°

Pomport, ecclesia S. Petri de Foles, ecclesia S. Aviti de Villars, ecclesia S. Maximi de Montmalinac, ecclesia S. Hilarii, ecclesia de Valaro, capella de Montruc, interdicimus itaque ut nulli omnio hominum liceat hoc perturbare, sed integre ni modis pro futura. Cunctis autem servantibus sit pax Domini Jesu, et ante extremum judicem fructum bonae ab inc. Domini ind. V, pontificatus vero domini Innoc. papae II, anno 13, regnante Ludovico reg. Franc. et duc. Aquit. Ego Gaufridus Burdegal. ecclesiae dictus ep. subscripsi.

Sous Guillaume 14e abbé de St Cybar.

 

Ib.

Sous Hélie I, 13e abbé.

In nomine patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Wlgrinus comes Engolis. qui sui filius Willelmi comitis Taillefer, pro salute et remedio animae meae relinquo Deo et S. Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam in juste accipiebam in terra S. Eparchii quod dicitur Vesnac. Ego et filius meus Willelmus Taillefer itam ut neque ego, neque filius meus, nec aliquis ex genere meo, neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota illa terra accipere praesumat, quod qui accipere praesumpserit, imprimis iram omnipotentis Dei et B. Eparchii incurrat, et alienus ab heredidate mea in perpetuum existat. Hujus injustae consuetudinis dimissionem ego et filius meus in manu Heliae abbatis in capitulo S. Eparchii, et hanc eamdem cartam sigillo nostro signavimus, et firmitatis causa super altare B. Eparchii.

 

 

Fol. 369 v°

obtulimus. S. Wlgrini comitis Engolismensis, S. Willelmi Taillefer filii ejus, S. Willelmi Gaufridi, S. Heliae Ramnulphi, S. Fulcherii Fucaldi, S. Petri Gardradi, S. Andreae, S. Iterii Calvi capellani comitis, S. Ademari scribae, S. Gaufridi Fulcherii, S. Petri Roberti.


Ego etiam Wlgrinus comes dono iterum Deo et S. Eparchio a capite pontis S. Eparchii, sicut vadit publice versus Marciliacum, via et terra B. Eparchii quae dicitur Vaisnacum, extenditur usque ad fluvium Carantonis, ut habeant monachi S. Eparchii defensionem omnium animalium, leporum scilicet, cuniculorum, fasianorum,  pardicum, in dominio et proprietate, quantum ut supradictum est a capite pontis terra de Vasnaco protenditur. Hoc donum feci Deo et S. Eparchio manu domni Heliae abbatis pro salute et remedio animae meae. S. Wlgrini comitis, S. Willelmi, S. Fulcaldi, S. Iterii, S. Joannis.

 

Nota. cet abbé Hélie vivait en 1139, et avant 1143.

 

Itier XIe abbé vers 1040. On a un acte de lui de l’an 1042. Il eut un procès pour les moulins de Paluau, comme porte ce qui suit : placitum fecit de Iterius abbas et Aymericus Grimoardus obedientiarius de Paluel cum Willelmo Bermundo, de ecclesia et de molendinis de Paluel. Ventilata est haec querela ad judicium et inventum est nihil per justitiam posse illum acquireret.

 

Fin du volume 34