Quelques
chartes données dans ce tome 34 se retrouvent, avec quelques variantes, déjà
sur ce site dans les tomes 77 et 78 de la collection Périgord, ainsi que
dans divers cartulaires.
http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome77/BnF_Tome77_Chartes.htm
http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome78/BNF_Tome%2078.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_de_paunat.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_saint-florent.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/bullaire_cluny.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_cluny.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/Cartulaire_st_cybard_angouleme.htm
Collection Périgord à la BnF
Tome 34
Par l’abbé Lespine
Abbayes du diocèse de
Périgueux
Abbaye de la Peyrouse fol.
1-38
Prieuré de Peyrat fol.
39-40
Abbaye de Ligueux fol.
41-83
Prieuré de Montcaret fol.
84-85
Prévôté de Paunac fol.
86-128
Cordeliers de Périgueux fol.
129-133
Jacobins de Périgueux fol.
134-141
Minimes de Plaignac fol.
142-149
Chapitre de la Rochebeaucourt fol.
150-171
Doyenné de Roncenac fol.
172-179
Abbaye de Saint-Astier fol.
180-335
Chapitre de Saint-Astier fol.
336-354
Saint-Cybard d’Angoulême fol.
355-369
Fol.
1 r°
(Transcription folios 1 à 36: Claude Ribeyrol).
(1) Notes préliminaires :
Le lecteur se
référera aussi aux Extraits des archives de l’abbaye de Pérouse, tome 12
du Fonds Périgord à la BnF, f°s 402 à 411 (non encore transcrits par nos
soins).
F. Villepelet,
dans son Inventaire des archives départementales de Pau (en ligne sur ce
site), mentionne les 3 documents suivants (non transcrits) où des abbés de
Peyrouse sont cités :
·
E 701 Procès entre Bernard, abbé de Peyrouse, et Itier de Magnac, sur
l'exploitation du bois de Beynac.
·
E 751 Arbitrage prononcé par Guillaume, abbé de La Peyrouse,
entre Géraud de Magnac, Mathieu Odon et Géraud son neveu, au sujet d'un bois situé
près du domaine de La Odonia.
·
E 762 Quittance donnée par Etienne, abbé de La Peyrouse, à Itier de
Magnac, pour tous les droits appartenant à l'abbaye par suite des acquisitions
de terres faites à Milhac par Itier de Magnac et Robert, son fils.
La Peyrouse
A. H.
O. C.
Fol.
2 r°
Archives de l’abbaye de Perouse
Fol.
3 r°
Extrait des archives de l’abbaye de Perouse
depuis 1241 jusqu’à 1389
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1241 |
Lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. |
8 |
27 |
1243 |
Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George. |
8 |
26 |
1250 |
Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu. |
3 |
9 |
1270 |
Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre de Lambert (ou Lambertie) damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume de Lambert, damoiseau, son frère, du ténement, appelé Roland, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte. |
5 |
19 |
1274 |
Testament de Guillaume Hélie Foucher (Fulcherii), chevalier d’Agonac, en faveur d’Hélie Foucher, son fils ainé. |
2 |
4 |
1275 |
Donation faite à Aymeric de Boschau, chevalier, seigneur de Brie, par Aymeric des Rivaux, sergent, son vassal. |
7 |
22 |
Fol.
3 v°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1277 |
Donation faite par Pierre Augier, chevalier, approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, ses enfants. |
8 |
25 |
1278 |
Cession faite par Hélie Foucher, et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, etc., à Foucher d’Agonac, donzel. |
7 |
24 |
1279 |
Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masginbau damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier. |
7 |
23 |
1293 |
Acte concernant Jean de Vilotes donzel de Bergerac et autres, daté de l’épiscopat de Raimond, évêque de Périgueux … |
5 |
17 |
1298 |
Testament de N… de Maumont, en faveur de Guillaume son fils, auquel il substitue Jean, son autre fils. |
1 |
1 |
1309 |
Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel, en faveur d’Hugues de Potz, son fils. |
2 |
6 |
1311 |
Vente faite par Pierre Jaubert, sergent de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur, fondé d’Hélie Bruschard, damoiseau. |
8 |
28 |
Fol.
4 r°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1313 |
Vente faite par Jean de La Martonie et Ayne Dolarde, sa femme de la paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc. |
4 |
14 |
1313 |
Vente faite par Guy de La Martonie et autres du même nom, à Hélie de Magnac, prêtre. |
10 |
34 |
1315 |
Donation faite par Amalvine de Boschau fille de feu Guillaume, chevalier, à Guillaume de Boschau, damoiseau, son frère. |
2 |
5 |
1318 |
Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard, valet. |
3 |
11 |
1318 |
Acte concernant le seigneur de La Martonis. |
4 |
13 |
1321 |
Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans doivent assigner une rente en grains à Almoys, veuve de Raoul d’Avaleuil (de Avalolio), damoiseau. |
1 |
3 |
1321 |
Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages. |
6 |
21 |
1334 |
Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume de Boschau, son fils, émancipé. |
4 |
15 |
Fol.
4 v°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1338 |
Transaction entre Pierre Pelegrin de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; et Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume. |
9 |
30 |
1343 |
Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse. |
1 |
2 |
1344 |
Acte concernant la famille de La Martonie. |
9 |
29 |
1345 |
Accord de mariage avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. |
9 |
32 |
1347 |
Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy, damoiseau. |
3 |
7 |
1349 |
Acte passé devant l’official de Limoges, et le garde du sceau de Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. |
9 |
31 |
1356 |
Contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat etc., avec Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac. |
6 |
20 |
Fol.
5 r°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1359 |
Contrat de mariage d’Archambaut de Bourdeille, seigneur de Bourdeille, avec Gaillarde Vigier, fille d’Aymeric Vigier damoiseau, seigneur de Douzillac et de Sibille de La Tour. |
4 |
16 |
1373 |
Acte dans lequel il est fait mention de Raoul David, damoiseau de Bruzac. |
3 |
12 |
138x |
Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri. |
3 |
10 |
1389 |
Promesse de payer 370 florins à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari de Finote Vigier, sœur de Gaillarde. |
5 |
18 |
13x8 |
Cession faite par Guillaume de La Barde, pour la dot de Petrone, sa sœur, femme de Ranulphe Robert. |
10 |
33 |
Fol.
6 r°
Marge
gauche : La Peyrouse. D. Mart. Thes. Nov. Anecd., t. 1, col. 578, ex
ms. Clarevallensi.
Vers 1175
Epistola
III (Henrici, abbatis Clarevallensis) ad principem[1] precatoria.
Commendat ei monasterium de Perosâ.
Filia
nostra pauper et modica domus de Perosa, fructus quos rigidior inter petras
gleba non germinat, ab uberioris fundi benignitate mendicat ; et quia non
habet quo sustentetur ex proximo, victus fui stipem quaerere cogitur ex
longinque. Hinc est quod cum sub umbra alarum vestrarum qualecumque illud suae
sustentationis remedium invenisset, locum sibi ad latus vestrum in plurima
anxietate constituit, non tam de soli fertilitate secura, quam de propagandis
vestrae dilectionis ubertate sollicita. Odorata est enim in vobis odorem
suavitatis et gratiae, quasi odorem agri pleni, cui benedixit Dominus.
Quo
circa rogamus et petimus, ut vos penuriam
Fol.
6 v°
fiduciamque
ipsius miseratione debita contemptantes, eam a latere vestro minime
repeltatis : quatinus misericordia super exaltato judicio, eo securius
caelestia vindicetis, quo etiam indebite terrena dimittitis. Sciat cum Rulh
Moabilide ad agrum se venisse potentis Booz, qui feminam alienigenam et
ignotan. non solum a colligendis frugibus non abegit, sed etiam materiam sibi
compendii plenioris indulsit.
Fol.
7 r°
Marge
gauche : Bibl. du roi, fonds de Baluze, extr. du cartulaire de Dalon,
f° 26 (de l’original, f° 61).
1185
Ego
frater Willelmus dictus, abbas Cisterciensis, universumque capitulum, sciri ab
omnibus volumus compositionem factam inter abbatiam Dalonensem et abbatiam de
Petrosa, a nobis ratam haberi, et ideo confirmatam. Hujus autem compositioni
forma haec est : Fratribus de Petrosa licebit aedificare in loco qui
dicitur Sala, licet sit infra duas leugas a Podio Boscherii, et pascua usque ad
flumen quod Alvesera[2] dicitur, cum
Dalonensibus communia possidere. Ita tamen ut ultra flumen animalia sua in pastum non liceat deducere,
sed nec ultra idem flumen quicquam amplius acquirere. De prato autem
quod ipsi, ante compositionem umltra jam dictum flumen acquisierant, duas
partes sibi retinebunt, tertiam pro bono pacis Dalonensibus relinquentes ;
Ita etiam quod dicti fratres de Petrosa censum totius prati, videlicet tres
solidos et tres denarios annuatim solvent. Item viros et mulieres ex parte
Podii Boscherii, ultra flumen commanentes, ad opera sua, eisdem fratribus
conducere non licenit. Poterunt etiam ipsi totam terram quam inter grangiam
suam et Alveseram
Fol.
7 v°
eo die habebant, excolere. Dalonenses vero
bordariam de Campellis, quam habebant in nemor poterunt in culturam redigere
quicquid de ea erit incultum. Utrisque pascua erit communis. Item
Dalonenses, ex altera parte fluminis, versus Salam, a flumine usque ad verticem
proximi montis, poterunt acquirere et colere, ultra si quid acquisierint quoquo
modo, pascua erit utrique parti communis, non cultura. Similiter fratres de
Pëtrosa, siquid acquisierint ultra terram quam eo die habebant, usque ad
praenotati montis verticem, communiserit pascua.
Nota
Bene : Cette pièce est sans date, mais comme elle fait mention de
Guillaume, abbé de Citeaux, qui gouverna cette abbaye depuis l’an 1184,
jusqu’en 1192, il est hors de doute qu’elle est de la fin du 12ème
siècle. On a cru devoir la placer en 1185, parce que ce fut en cette année que
Guillaume abbé de Citeaux vint à Grandmont en Limousin, pour appaiser quelques
différends. De là, il se rendit probablement à Dalon.
Fol.
8 r°
Marge
gauche : Extr. du regeste de Greg. IX / Greg. IX an III ep. 37 / 16
kal. aug. / extr. du dépôt des chartes (Moreau) / vu l’original cot. Greg. IX, bullar. an II. III., T. 1,
f° 130, ep. 37.
17 juillet
1229
Epicopo petragoricensi,
abbati de Petrosa petragoricens.
magistro A.
Samathie, archidiacono petragoricens.
Mandatum
apostolicum ipsis,
super reformatione
quorumdam
beneficiatorum in ecclesia pictaven.
Datum, definit et et explicat.
Gregorius,
etc. venerabili fratri … petragoricen. episcopo et dilectis filiis … abbati de
Petrosa petragoricen. diocesis, et magistro A. Samathie archidiacono
petragoricen., salutem.
Super
inordinata ordinatione quinquaginta canonicorum et amplius in ecclesia
pictaven. presumpta, vobis mandavimus ut tante multitudinis numerum usque ad
vicesimum de quinquaginta predictis implendum, si tot ex ipsis inveniretis
idoneos. Alioquin de aliis auctoritate nostra reducere curaretis. Sed cum
quidam de institutis eisdem sufficienter beneficiati sint alibi quorum aliqui
ecclesiasticas obtinent dignitates, aliqui vero beneficia, que curam habent
animarum annexam, et qui eam in puerili existant etate, nos consulere voluistis
an tales reputere idoneos debeatis. Cum autem illi sint in ecclesiis idonei
reputandi, qui servire possint et volunt in ipsis, vobis taliter respondemus,
quod non fuit in
Fol. 8 v°
intentionis nostre, cum super hoc scripimus, ut
pueri et beneficiati, qui non possunt in eadem ecclesia deservire, in ea
debeant idonei reputari. Datum
Perusii, xvi kalend. augusti anno tertio. (17 juillet 1229).
Fol. 9 r°
Marge gauche : Gall. Chr, T. 2, col. 1474,
in Petro episcopo.
1261
Petrus
de S. Astier (episcopus petrag.) confirmat donationem Sancii de Malomonte,
militis, factam fratribus de Petrosa, VIII. cal. martii, anno 1261 ; ut
fert ipsius rescriptum.
Fol.
10 r°
Marge
gauche : (carta) ex schedis D. D. de Maumont-Laterie, apud D. Cl.
Etienn., Antiq. Bened. Petrag. Auth. Prob. pro mon. de Petrosa, f° 285.
1265
Universis
presentes litteras inspecturis. Gaufredus de Malomonte, salutem in domino Jesu
Christo.
Noveritis
quod ego major XXV annis existens, voluntate libera et spontanea ductus, non
deceptus, non coactus, non ab aliquo circumventus, pure et simpliciter et sine
omni contradictione, me et omnia bona mea mobilia et immobilia ex parte bonae
memoriae Aynae, matris meae procedentia, et quicquid juris habeo et me
contingere potest in bonis et hereditate quae quondam fuerant ipsius matris, et
ex quacumque causa, sive ratione dicta bona et hereditas ipsius matris ad
me spectant, sive spectare debent, quoquomodo et ubicumque ipsa bona et
hereditas consistant ; Deo et Beatae Mariae de Petrosa, cysterc. Ordinis,
dono perpetuo atque quitoo, pro animae meae, arque ipsius matris remedio ac
salute, et totum jus quod me contingit, et in posterum posset contingere in
premissis ; in abbatem[3] et conventum
monasterii transfero, et nihil juris, questionis retineo in predictis et si
forte contingeret quod San… de Malomonte pater meus donationem hujusmodi
impugnaret,
Fol.
10 v°
vel
contra donationem istam veniret in aliquo, totam actionem et jus mihi filio
competens et competituro post mortem ipsius patris in hereditate paterna. Et in
bonis, si super vixero, eisdem abbati et conventu sine aliqua retentione, do
liberaliter perpetuo atque quitto ; donatione de bonis maternis
nihilominus in suo robore duratura. Promittens, juramento ad Sancta Dei
Evangelia a me corporaliter praestito, omnia et singula per me perpetuo
servaturum, et contra aliquatenus non venturum. In quorum omnium testimonium,
presentes litteras sigillo viri venerabilo domini Fulcaudi[4],
cantoris eclclesiae Sancti Frontonis petragoricensis, ad preces et instantiam
meam sigillatas, abbati et conventui praedictis duxi concedendas. Quas praesentes
litteras ego praedictus cantor, in cujus praesentia dictus Gaufredus omnia et
singula praedicta concessit et juravit, sigilli meo munivi ad preces ejus et
requestam roboravi in testimonium praemissorum. Datum mense augusti, anno
Domini M CC LXV.
Fol.
11 r°
Marge
gauche : Archives de l’évêché d’Agen.
1311
Chapelle de La Garde
L’an
1311, apud Lagardiam prope Petrag., l’évêque d’Agen portes ses plaintes
episcopo novocensi, commissaire du roi d’Angleterre, sur différents sujets de
vexations de la part des gens du roi d’Angleterre, etc. (voy. mon Recueil
sur les évêques d’Agen.)
Fol.
12 r°
Marge
gauche : 1325 et juillet 1339
1325 et juillet 1339
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 58, pièce 60[5].
Confirmacio
financie facte ex parte abbatis et conventus de Petrosa, cum senescallo
petragoricense, nomine regio, super admortizacione XV librarum X
solidorum per eos acquisitorum.
Philippus
Dei gratia francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur, continentes
universis presentes litteras inspecturis. Johannes de Varenis dominus
de Viva Curte, et Jordanus de Lubertio senescallus petragoricensis
et caturcensis, domini nostri Francorum et Navarre
regis, milites, ad partes dicte senescallie per majestatem regiam deputati, ad
recipiendum et levandum financias de acquisitis per ecclesias, aut pro
eclesiis, in feosis, retrofeodis, allodiis et censivis temporalibus per
personas innobiles in feodis nobilibus, salutem, et presentibus dare fidem,
noveritis nos litteras patentes dicti domini nostri regis
recipisse, que sic incipiunt :
Karolus
Dei gratia Francorum et Navarre rex, dilecto et fideli Johanni de
Varenis militi nostro, et senescallo petragoricensi et caturcensi salutem, et
continent inter cetera, clausula que sequitur in hec verba :
Item
et per personas certas et ad hoc ydoneas, super quo vobis concedimus potestatem
per vos specialiter deputand., secundum instructionem quam super hoc vobis mittimus
sub nostro contrasigillo faciatis levar. financias de acquisitis per ecclesias,
aut pro eclesiis, in feodis et retrofeodis, et allodiis et censivis
temporalibus, et eciam de acquisitis per personas innobiles in feodis
nobilibus, que fieri nequeunt absque nostro interveniente consensu, juxta
instructionem super hoc vobis missam, et sunt confecte sub data ista .
Datum Parisius, die vicesima januarii anno Domini M° CCC° vicesimo
quarto.
Fol.
12 v°
Quarum
litterarum auctoritate et virtute, venientes ad nos religiosi viri fratres
Helyas de Castaneto, prior claustratis de Petroza et Helyas de Parchis monachi
de Petrosa, procuratore et nomine procuratorio abbatis et conventus
dicti loci de Petrosa, ordinis cisterciensis, informacione legitima precedente,
et extimacione fructuum et proventuum feodorum et acquisitorum in retrofeodis
dicti domini regis, seu aliis feodis ejusdem domini regis, usque ad summam
quindecim librarum et decem solidorum rendualium in quibus non habent
altam jurisdictionem, solicit. per nos facta nobiscum, gratis et sponte
finanverunt pro dictis quindecim libris et decem solidis
rendualibus, et pro financia obtulerunt nobis nomine domini nostri
regis sexaginta duas libras turonenses monete. Quam summam acceptamus nomine
dicti nostri domini regis, hoc acto, quod si aliqua feoda alia vel
retrofeoda, et alia bona taliter acquisita teneant vel habeant in presenti,
preterquam superius expressata, seu eciam acquirant vel habeant in futurum ad hoc
se presens financia non extendit, sed in eis jus regium intergrum reservamus,
et ipsos abbatem et conventum, pro dicta financia de hiis in quibus racione
predictorum teneri possent, dicto domino regi, solvimus et quittamus, et
esse volumus in perpetuum liberos et immunes, et presentes litteras,
ex potestate nobis super hoc attributa, bona fuisse promittimus per
majestatem regiam confirmari salva et retenta in omnibus super hiis, voluntate
dicti domini nostri regis. Actum et datum apus Sarlatum,
die dominica, post festum Beati Georgii, anno Domini M° CCC° vicesimo
quinto. Nos autem financiam predictam, et omnia alia et singula in
suprascriptis litteris contenta rata habentes et grata, ea volumus, laudamus,
approbamus, et auctoritate nostra regia, tenore presencium
confirmamus. Volentesque predicti abbas et conventus ac eorum
successores, predict. quindecim libras et decem solidos renduales
tenere valeant in futurum, absque aliqua coactione vendendi, seu extra manum
suam ponendi, aut nobis seu succesoribus nostris prestandi propter hoc aliam
summam qualencunque. Salvo in aliis jure nostro, et in omnibus quolibet
alieno. Quod ut firmum et stabile perseveret in futurum, presentibus litteris
nostrum fecimus appon. sigillum. Datum Parisius, anno Domini
millesimo CCC° tricesimo nono, mense Julii.
Per
cameram compotorum. / Signé Viscrebet. / Sine alia financia. R.
de Baletian. Dicta finan.
Regis fuit reg. per comp. petragor. ad Sanctum Jo. CCC XXVII° inter
partes de [---][6].
Fol.
13 r°
Marge
gauche : janvier 1339 (v.s.)
Janvier 1339 (v. st.)
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 404, pièce 513[7].
Admortisacio certarum hereditatum hec descriptarum,
pro abbate et conventu monasterii de Petrosa.
Philippus
Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, quod cum abbas et conventus monasterii Petrosa, ordinis
cisterciensis, petragoricensis dyocesis, res et redditus
infrascriptos sub estimatione valoris annui centum quatuor
librarum et trium solidorum turonensium legitime se acquisisse
dicentes absque feodo, jurisdictione, seu justicia
quibuscumque super locis et possessionibus que nunc a nobis in feodum, vel sub
nostro immediato dominio non tenentur, ut dicitur, dictique religiosi
qui de quindecim librarum et decem solidorum dicte summe nobis
al. financ. prestiter., prout in aliis litteris cera viridi sigillatis
plenius continetur, nobis fecerunt supplicari ut eis graciose concedere
dignaremur, quatenus acquisita predicta tenere et possidere possint perpetuo
pacifice et quiete offerentes nobis juxta bene placitum nostrum,
pro octuaginta octo libris tresdecim solidis prestare financ.
competent. Nos, supplicationi ipsorum benigniter attendentes et
considerantes facultat. dicti monasterii ac numer. personarum ibidem
ibidem sub religione sancta devote famulantium Regi Regum, cupientes
servicium augeri divinum, ac propterea volentes religiosis predictis
specialem gratiam impertiri, presertim ut Deo propicio, nos et proles nostra
ac successores nostri bonorum operum dicti monasterii participes esse
mereantur,
Fol.
13 v°
mediante
eciam certa pecunie summa quam propter hoc nobis solverunt religiosi predicti,
concedimus prefatis religiosis et successoribus suis in dicto monasterio, ut
ipsi in perpetuum res et redditus ac proventus infrascriptos, qui dictum valorem
annuum scilicet centum quatuor librarum et trium solidorum in
universo, communi estimatione, secundum [pr--ie] curs.[8],
ut dicitur, non excedunt, tenere et possidere valeant, prout ea legitime
acquiserint, perpetuo pacifice et quiete absque feodo, jurisdictione seu
justicia quibuscumque, ita quod premissa, vel eorum aliquid vendere, alienare,
vel extra manum suam ponere, vel permutare/prestare[9]
nobis aut quibuscumque successoribus nostris, ratione ipsorum, aliam financiam
qualemcumque ullatenus compellantur, salvis et retentis nobis et successoribus
nostris in premissis, feodo, jurisdictione et justicia, si aliquid de ipsis per
dictos religiosos fuerit acquisitum cum vel in rebus aut redditibus
supradictis. Dicti vero redditus, seu valor vel estimatio eorum
consistit in his que secuntur : Primo acquisierunt a Raymundo Porte, filio
quondam Raymondi Porte, burgens. Petrag., centum duos solidos renduales Petrag
monete ; a Petro Fogassier, burgense dicte ville quatuor libras
decem et septem denarios renduales, Petrag. monete, a Guillerma del Rat,
relicta quondam Petri del Rat, novem solidos renduales, a Thom. Manhani
clerico, octo denarios ; ab Yterio de Buo Layla decem octo solidos ;
a Geraldo de Lemozi quinque solidos sex denarios, a Johanne et
Helie Rocel, quinque solidos, ab Arnaldo Sudres et ejus filio tres solidos ;
ab Arnaldo et Boneto Cocaut novem solidos ; ab heredibus Stephani
Fol.
14 r°
Blanqueti
decem octo solidos sex denarios ex una parte, et viginti quatuor
solidos ex altera, et alios viginti quatuor solidos novem denarios
ex altera, et quatuor libras ex altera ab eisdem ; a Bernardo
Mercerii, quadraginta solidos et ab eodem quinque solidos; ab
heredibus Raymundi Bulfarina quinquaginta quatuor solidos; a Stephano
Arnaudel tres solidos, a Johanne de Margot quinque solidos ;
ab Helia de Podio Ayre tres solidos ; a Laurencio de Lacu Rubeo
quinque denarios, a Guillelmo Blanquet clerico quatuor solidos
novem denarios; ab Helia de Portu duos solidos ; a Ayba de
Burfarina quinque solidos s sex denarios; a Raymundo del Bosquet
quinque solidos ; ab Helia de Cort tres solidos sex denarios;
a Geraldo Cocaut duodecim solidos ; ab Helia Botas quindecim
solidos ; ab Helia de Raychat septuaginta septem solidos et quatuor denarios;
a Guillelmo de Blanquet decem septem solidos et duos denarios;
a Geraldo de Ponte et ejus uxore viginti unum solidos ; a Nicholao
de Vichut octo solidos et sex denarios; a Geraldo de Cheza tres
solidos ; a Roberto Chatueylli duos solidos ; a
Fortanerio et Petro de Blanquet duodecim solidos ; a Giraldo de
Besseda clerico sex libras ; a Giraldo Cocaut et ejus uxore
quindecim solidos ; a Raymundo Saunier Brantolmii duos solidos ;
a Guillelmo de Gordo clerico, quinque solidos decem denarios ;
a Johanne de Moleya dicto Rochinhal quatuordecim solidos ; a
Raymundo de Chatueil decem octo solidos et unum denarium ; a
Petronilla de Medico octo solidos ; ab Andrea de Fagia clerico,
duodecim solidos et ab ipso octo solidos sex denarios et obolum,
a Guillelmo de La Grana (ou Grava) quatuor solidos sex denarios ;
ab Helia Montar et Guillelma Arnaldel ejus uxore sex solidos ; ab
Yterio de Bozo de Salis decem solidos sex denarios; a Petro de
Armanhaco octo solidos sex denarios ; a Dalmazio de Gordo
duos solidos sex denarios; ab Helia de Langlada tres solidos ;
a Raymundo Ramnulphi quatuor solidos ; a Marquesia de Armanhaco
viginti duos solidos ; ab Ademaro Gauteri duos solidos ;
ab Helia de Campis quatuor solidos, ab Helia de Peschier viginti unum
solidos ; a Petro Burfarina et ejus consortibus sexdecim solidos,
ab Helia de Grosseto decem et septem solidos ; a Geraldo Textor
viginti quinque solidos ; ab executoribus testamenti
deffuncti Helie Cairuffio [de Caruffio] tam in
Fol.
14 v°
domibus
quam in pecunia sex libras decem solidos ; a Raymundo
Saunier, in blado et pecunia quinquaginta solidos ; a Radulpho et
Helia Audoy in blado et pecunia quatuor libras et quinque solidos ;
ab Helia Roberti condam canonico civitatis quinquaginta duos solidos ;
ab Aymerico et Bernardo de Pero quinque solidos ; a Guillelmo de
Cheissaco quatuor solidos tres denarios ; a Johanne de
Folcra quinque solidos ; a Bernarda de Lemozi triginta duos solidos ;
ab Yterio de Mercier tresdecim solidos ; ab Yterio de Manha,
sexdecim solidos ; a Placone de Lemant (ou Lavaut) quadraginta tres solidos ;
a Stephano de Arnaudel decem et novem solidos duos denarios ; a
Johanne Porta viginti sex solidos ; ab Yterio Manhani viginti duos
solidos ; a Raymundo de Girando viginti solidos ; a
Johanne de Agonaco novem solidos ; a Guillelmo de Margot quatuor
solidos ; a Petro de Cappella quadraginta quinque solidos et
tres obolos ; a Guillelmo de Benna (ou Beuna) quatuor solidos et
sex denarios ; a Johanne de Laurencio quinque solidos ;
a Stephano de Jovenals duodecim solidos ; a Geraldo de Sudor viginti unum
solidos decem denarios ; ab Aymerico de Cavomonte quatuor solidos
et tres obolos ; ab Helia de Armanhaco et Gauffrido de Chatuello executoribus
testamenti Petri de Armanhaco, vocati Lo Gros, novem libras duos solidos
quatuor denarios et pagesam Petrag. monete ; a Guillelmo Decimarii
executoribus testamenti deffuncti Helie de Margot quondam uxor. sua ,
quandam domum sitam in carreria de Lalmot Gana ; ab Arnaldo de La Ganebra
quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Arnaldo Mathayran sex modios frumenti
renduales ; ab Almoyda de Moychat quandam peciam vinee prope
Gardiam ; ab Ademaro Chenals unam vineam prope Gardiam ; ab Helya de
Ruppe quodam pratum situm in riperia de Manoire ; a Johanne Revelha
Lathonio et ejus uxore, unum sextarium frumenti ad mensuram de
Brantolmio ; ab Yterio de Mercier unum sextarium frumenti ad
mensuram Petrag. ; a Roberto Chatuelli clerico, duas clamos et unum
viridarium ; ab Yterio de Salis unum sextarium frumenti ; ab
Helia de Burdelia sex modios frumenti ; a Johanne de Joani et
Guillelelma ejus uxore unum sextarium frumenti ; ab Almoyde relicta
quondam Geraldi de Faurra (Fauria) et helia ejus filio, unam eyminam frumenti
et unam eyminam avene, ab Helya del Chastanh et Maria ejus uxore, quandam
vineam sitam prope Gardiam ; ab Helya de Cremerias sive de Clarens et
Petro ejus filio, agricultoribus, parochianis ecclesie de Treilhissaco, omne
jus quod habebant in locis
Fol.
15 r°
et
mansis de Cremerias, de Clarens, de Blanchart, et de Maura dela Pinsonia, et
d’Almayrat.
Quod
ut firmum et stabile perseveret perpetuo, presentibus litteris nostrum fecimus
apponi sigillum salvo in aliis jure nostro et in omnibus alieno. Datum apud Boscum Vincen., anno Domini
millesimo CCC° tricesimo nono, mense januario. / Per dominum
regem, ad relationem gentium compotorum. Sine alia financia
justicie.
Marge
gauche : mai 1334
Mai 1334
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 50v°, pièce 50[10].
Salva gardia pro religiosis abbate et conventu de Petrosa,
cisterciensis ordinis.
Philippus
Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, quod nos, more predecessorum nostrorum Francorum regum,
desiderantes ecclesias et monasteria ac personas ecclesiasticas regni nostri,
presertum sub regulari habitu regi regum omnipotenti Deo nostro, diebus
ac noctibus famulantes in pace vivere et transquilitate gaudere, ut eo divinis
liberius insistant laudibus et pro nostro, regni nostri bono et transquitto
statu, jugiter apud ipsum regem eternum, cujus potestas et imperium sine fine
permanere dignoscitur, licencius orationibus suis intercedant, quo nostre regie
deffensionis clipeo noverint se munitos, et a perversorum et malignorum
turbacionibus et molestis sub nostro regimine conspexerint, se deffendos. Ad
supplicacionem religiosorum virorum abbatis et conventus monasterii de Petrosa
cisterciensis ordinis, petragoricen. dioces. cujus predictum Petrose
monasterium magne religionis honestatis esse perhibetur, et quod ex relacione
fidedignorum audivimus quod in dicto monasterio Petroso, non modicus monachorum
sub habitu et ordine cisterciense, dictique abbatis Petrose provisione numerus,
asceticam ac religiosam vitam ab antiquis temporibus ducere consuevit, et
faciente virtutum Domino, sic adhuc continuat incessanter abbatem et conventum
predictos volentes nostro benigno fovere presidio, eosdem abbatem et conventum
Petrose, officiales et ministros ipsius monasterii ac grangiarum et quorumque
locorum ab eodem monasterio Petrose dependencium, familiares et servitores
ipsorum religiosorum, necnon et ecclesiam defendant cum fructibus decimarum
ejusdem ecclesie, una cum
Fol.
15 v°
decimis
ad ipsos religiosos spectantibus, videlicet parochianorum Sanctorum Medardi de
Drona, Pardulphi, Celle, Georgi de Chalesio, de Chales, de Romanh, de Veonach,
Panthaleoni, de Nantilliaco, petragoricensis diocesis et aliis decimis
quibuscumque per eosdem religiosos acquisitis, vel in futurum acquirend., cum
omnibus hominibus, animalibus, et omnibus et singulis maneriis, grangiis,
terris, pascuis, pratis, vineis, foveis, pagiis, nemoribus, forestar., stagnis,
piscariis, molendinis, et quibuscumque bonis, rebus, possessionibus juribusque
ipsorum religiosorum quocunque nomine censeantur ubicumque in regno nostro
Francorum existen. in nostra regia proteccione et speciali gardia perpetuo
permansuros pro nobis et omnibus et successoribus nostris, presencium
auctoritate ex causa et de gratia suscipimus speciali, senescall.
petragoricen., caturcen. et lemovicen., baillivisque, ceteris justiciariis
nostris modernis, et qui pro tempore fuerint, mandant. et eorum cuilibet
comitten. et districtius injungentes, quod cum ipsi et eorum quilibet, si
quando ex parte ipsorum religiosorum fuerint requisiti, ipsos religios
manuteneant in suis et dicti monasterii locorum et grangiarum ab eo dependen.
in justis possessionibus, usibus, franchisiis, libertatibus, saisinis, ac
deffend. ab injuriis, violenciis, oppressionibus, molestiis,
turbacionibus, inquietationibus, et novitatibus quibuscumque, quas si facta
repererint, summarie et de plano in pristinum statum reducant seu reduci
faciant indilate hanc autem nostram gratiam et salvam gardiam in suis publicent
et publicari facient assisiis et locis aliis de quibus fuerint requisiti, quam
si per aliquem vel aliquos [v--lari] [11]
contigerit, nobis et dictis religiosis, de violacione ipsius emendas faciant
prestari condignas, prout personarum et excessus qualitas duxerit requirendum.
Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret, presentibus nostrum fecimus
apponi sigillum, nostro et alieno in omnibus jure salvo. Datum apud Moncellum,
prope Montem Sancte Maxencie, anno Domini millesimo CCC° tricesimo quarto,
mense maii. / Per dominum regem ad relacionem dominorum R. Sacqueti, et M. de
Noeriis./ Signé B. Martini.
Fol.
16 r°
Marge
gauche : 10 octobre 1348
10 décembre 1348
Arch. du Vatican
Registre
cot. Clém. VI, communium an. VII, lib. tertio, fol. 98 v°, ep. 209.
Dilecto
filio Geraldo, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis
petragoricensis diocesis, salutem etc.
Inter
sollicitudines varias quibus assidue premimur, illa potissime etc. Dudum
siquidem quondam Stephano, abbate monasterii de Petrosa ordinis
cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini dicti monasterii
presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum illud vacare
contingeret, utilem et fructosam etc. praeesse personam, provisionem ejusdem
monasterii dispositioni nostre et dicte sedis duximus specialiter
reservandam. Decernendo ex tunc, etc. Postmodum vero prefato monasterio,
per obitum dicti Stephani, qui roman. cur. debitum naturale persolvit,
vacante ; nos vacatione hujusmodi fide dignis relatibus
intellecta, ad provisionem ipsius monasterii et post deliberationem etc., demum
ad te, monachum et celerarium dicti monasterii de Petrosa, in sacerdotio
constitutum, ordinem ipsum expresse professum apud nos, de litterarum scientia
etc., teque illi preficimus in abbatem, etc.
Datum
Avinion., IIII id. decembris anno septimo. / In eundem modo, conventui
monasterii de Petrosa, etc. abbati monasterii de Claris Vallibus cisterciensis
ordinis, Lingonensis diocesis etc…
Fol.
17 r°
Marge
gauche : 25 juin 1363
25 juin 1363
Arch. du Vatican, registre du pape Urb. V, cot. t. VI, part 6, an. I, fol. 116 v°
Dilecto
filio Stephano, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis
petragoricensis diocesis, inter sollicitudines varias quibus
assidue premimur, etc. Nuper siquidem quondam Geraldo, abbate monasterii de
Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis,
regimini ipsius monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio,
cum vacaret, utilem et ydoneam presidere personam, provisionem ipsius monasterii
ordinationi et dispositioni nostre duximus ea vice specialiter
reservandam. Decernentes, etc. Postmodum vero dicto monasterio, per
obitum ejusdem Geraldi, qui extra romanam ecclesiam diem clausit
extremum, abbatis regimine destituto, dilecti filii conventus dicti monasterii
reservationis et decreti predictorum forsan ignari, te
priorem claustralem dicti monaterii, in sacerdotio constitutum, in eorum et
dicti monasterii abbatem concorditer elegerunt, licet de facto tuque
reservationis et decreti hujusmodi similiter inscius, eidem electioni de te
facte, illius tibi presentato secreto consentiens, eam obtinuissi, per dilectos
filios Bernardum abbatem de Dalone[12], et Jacobum
de Duntavilla[13], monachum de
domo Dei sup. ; carum, habentes ad hoc a dilecto filio Johanne abbate
Clarevallis dicti ordinis, lemov. et
Fol.
17 v°
cabilonen.
dioces. pre. abbate ejusdem de Petrosa monasteriorum … reservationem et
decretum predicta similter ignorante, tum ad abbatem dicti monasterii
Clarevallis tam ex institutis dicti ordinis per sedem apostolicam
approbatis, quam etiam de antiqua et approbata et hactenus pacifice observata
consuetudine, confirmat. electionis abbatis dicti monasterii de Petrosa
[pertinea-] specialem potestatem confirmari etiam de facto, et deinde
per veneralem fratrem nostrum Petrum Petrag. episcopum[14]
tibi munus benedictioni impendi, ac administrationem bonorum dicti monasterii,
in spiritualibus et temporalibus te ingesisti, demum reservatione et decreto
predictis ad tuam deductis notitiam, premissa omnia proponi fecisti in constitorio
coram nobis. Nos igitur electionem et confirmationem ipsius predictas,
et irritas et inanes reputantes et ad provisionem ejusdem monasterii de
Petrosa celerem et felicem, de qua nulla preter nos, post deliberationem, etc.
Demum ad te, cui, de religionis zelo etc. providemus, teque illi preficimus in
abbatem, etc. Datum Avinion. VII kal. julii anno primo.
In
eodem modo dilectis filiis conventui monaterii de Petrosa, Johanno abbatu
monasterii Clarevallis, etc.
Fol.
18 r°
Marge
gauche : Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, T. II, p. 108,
anc. num. LXIII.
4 décembre 1380
Arch. du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 2, p. 108,
anc. num LXIII
Anno,
loco, indict., pontif. et presentibus quibus supra[15],
die vero quarta decembris, dominus frater Fortanerius, abbas monasterii de
Petrosa, ordinis cisterciensis petragoricensis diocesis,
promisit camerae apostolicae et collegio praedictis, pro suo communi
servicio, per Heliam Marini canonicum et archidiaconum biturcensem, qui, ut
privata persona, etc. et portare sufficiens procur. et huic, ad festum nativitatis
Beati Johannis Baptistae prox. futurum etc, videlicet ducentos florenos auri de
camera, et quinque minuta servicio consueta solvend., medietatem a festo nativitatis
Domini prox. futuri in unum annum inde computand., et aliam medietatem
in alio simili festo nativitatis Domini anno revoluto; alioquin
etc. juravit etc.
Fol.
18 v°
(*)
L’année précédente la plus rapprochée est ainsi marquée :
Anno
a Nativitate Domini 1380, et die 7a mensis novembris, indict. 3a,
pontif. Clemen. papae VII.
Fol.
19 r°
1452 à 1480
Terrier de Peyrouse.
1480
(4 septembre) :
In
domo Gardia prope villam Petragoris, assense par le révérend père en J-C, frère
Bernard de Mayaco, seigneur et administrateur dudit lieu de Gardia et de Saint
Méard de Dronne, en faveur de vénérable et scient. homme maître Arnaud
Belcerii, licentié ez loix, d’un verger planté de vignes situé près de la porte
appelé Deux Plantiers.
1452
:
Guillaume
et Jean Belcerii frères avoient un jardin à St Hilaire.
ib. folio 92
1457
(13 juin) :
Reconnaissance
en faveur de Bernard de Mayac abbé de Peyrouse par Hélie de Podio le Jeune,
damoiseau, et bourgeois de la ville de Périgueux, comme procureur fondé de
Hélie de Podio le Vieux, damoiseau de ladite ville, son père, suivant sa
procuration du 25 février 1456, à raison de 3 pièces de terre, paroisse de
Bolazac. Témoins : Jean de Laurieyra damoiseau seigneur de Lacu
Marino, et Jean Militis, clerc. Signé : P. Clementis notaire.
ib. folio 110
1460
(7 octobre) :
Reconnaissance
en faveur du susdit abbé de Peyrouse par discret homme Audoyn Rosseti, mercator
loci de Limolio, comme mari d’honnette femme Jeanne Ademari, d’un jardin au
bourg de St Hilaire.
Fol.
19 v°
1341
Etienne abbé de Peyrouse.
1341.
Le vendredi après la fête de St Georges. Etienne par la grâce de Dieu, abbé du
monastère de Petrosa déclare avoir reçu d’Aymeric Rulphi, clerc de Colaures, 24
livres 10 sols, à compte sur la somme de 30 livres, et amplius unum plenum
tonellum vini, provenant de lots et ventes. (original en parchemin, archives
de la Cousse).
Fol.
20 r°
Marge
gauche : Archives des seigneurs de La Marthonie.
1498
Archives des seigneurs de la Marthonie.
Nobilis
et egregius vir dominus Stephanus de La Marthonie, et in parte Sancti Johannis
de Cola, passa une transaction le 27 août 1498 avec révérend père en Dieu,
frère Jean de Perusse (de Perucia), abbé de l’abbaye de La Peirouse (de
Petrosa), ordre de Citeaux et vénérable et religieux homme frère Louis
Belardi, prieur claustral de ladite abbaye ; sur la propriété du domaine
direct de quelques héritages ; cet acte reçu par Martini, notaire, sous le
sceau de l’official de Périgueux. (original en parchemin).
Fol.
21 r°
Extrait de l’inventaire des archives de l’abbaye de Pérouse.
Fol.
22 r°
1241[16] :
Le 11 des calendes de mars (v. st.), lettres d’Aymeric archidiacre de
Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de
Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. Ce dernier
demandoit des dédommagemens au sujet du tenement Chapels, que P. de Maumont,
père dudit P. Augier, chevalier, lui avoit vendu, et que dame Luce, tante du
même P. Augier avoit garenti. (scellé du sceau dudit archidiacre)
_____________________
1243 :
Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont[17]
damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient
en fief de lui, à St George à Sansan[18]. Ledit Hélie
n’ayant pas de sceau, a fait apposer ceux de Guillaume, prieur de Haltavaux (de
Altis Vallibus), et le noble homme Aymeric de La Barde[19].
Fait dans l’église de Melet en 1243, présens G. Martin, souprieur, P. Arnaud,
cellerier de Peyrouse, et Ay. d’Aisse[20], et Etienne
de Born, chevaliers. Etienne étant abbé de Pérouse[21].
_____________________
1250[22] :
Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet,
clerc, son neveu d’une vigne contigue à celle de G. Foucaud, etc. Des ides
d’avril 1250 (scellé du sceau de la cour de Limoges.).
_____________________
1270 :
Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre Lamberti[23],
damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume Lamberti, damoiseau, son frère, sous la rédévance
de 12 deniers d’acapte, du ténement, appelé Roland etc. et autres choses
situées du côté de la terre appartenante à Hélie Brunet, chevalier, à Hélie,
Mathieu, à Hélie Rampnulphe, etc. Scellé des sceaux du comte d’Angoulême, de
l’official de Périgueux, et dudit Pierre Lamberti. Fait à Aubeterre, le lundi
après la fête de St André 1270. Guillaume de Grosso Campo[24]
recepit. ;.
_____________________
1274 :
Testament de Guillaume Hélie (Fulcherii)[25],
chevalier d’Agonac,
Fol.
22 v°
par
lequel il fait héritier universel Hélie Fulcherii, son fils ainé ; fait
des legs à Guillaume Hélie son second fils, à Foucher (Fulcherio) son 3e
fils, et Raimond son 4e fils. Reconnoit avoir promis à Itier de
Montardit damoiseau de Montagrier, pour la dot d’Alais, sa fille (du
testateur) [--] monnoie de Périgord ; donne à Almoys sa fille deux
sétiers froment de rente, si elle se fait religieuse. – à Pétronille, sa femme,
tout ce qu’il possède entre l’église de St Martin d’Agonac et château l’Evêque.
Reconnoit avoir reçu pour la dot de ladite Pétronille 300 sols. Nomme pour
exécuteurs testamentaires, Nicolas, abbé de Brantôme, Aymeric Pons, prieur de
Montmaurel, Jean Regenal, prieur de Condat, Foucher son frère (du testateur),
prieur de Quintillac. Ledit acte, scellé des sceaux des susdits exécuteurs, de
celui dudit chevalier, et de Hélie Cheminade, chapelain d’Agonac. Du mardi
après la fête de Ste Catherine 1074. (il faudroit peut-être, dit Mr Prunis,
1274, parce que l’écriture est de ce siècle.
_____________________
1275 :
Donation faite à (Aymeric)[26] de Boschau[27],
chevalier, seigneur de Brie et de Montbrun, par Aymeric des Rivaux, sergent (serviente),
son vassal, de 2 setiers seigle et un setier froment, 2 mesures avoine mesure
de Montbrun de rente et 6 deniers d’acapt. Et à cause de ladite donation, ledit
chevalier s’oblige de le nourrir, et de payer 4 livres pour ses obsèques. Du 3
des calendes de décembre 1275. Scellé du sceau de la cour de Limoges.
_____________________
1277 :
Donation faite par Pierre Augier[28], chevalier (rongé
par les rats), … de Pérouse ; de sa (rongé) … appelé le chap…
paroisse de Sensan[29] :
excepté … de cens qu’il y possède, laquelle donation est approuvée et confirmée
par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, et Almoys leur sœur, enfans dudit
Pierre Augier chevalier. Du 6 des calendes d’avril 1277. Scellé du sceau de
l’official de Périgueux.
_____________________
1278 :
Cession faite par Hélie Foucher (Fulcherii), et Guillaume et Raimond
Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, fils de feu Guillaume Hélie, et
Pétronille leur mère, à Faucher d’Agonac, donzel d’Agonac ; de la moitié
du ténement Fauret,
Fol.
23 r°
paroisse
de Sorges, à eux appartenante, que ledit Faucher d’Agonac a reconnu être du
fief de l’évêque de Périgueux, ainsi que ses autres biens. Du 13 des calendes
de juillet 1278. Scellé des sceaux de l’official de Périgueux et d’Hélie
Faucher.
_____________________
1279 :
Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme
de Geraud de Masgimbau[30] damoiseau,
et Guillaume de Boschau, chevalier. Ladit Pélavine donne au dit Guillaume le
ténement de La Valade, paroisse de Champagnac, pour en jouir, comme jouissoit
Aymeric son père, excepté cependant 60 sols de rente dus sur ledit ténement à
Germaine, sœur de ladite Pelavine, et 40 sols de rente, dont jouit
Himberge( ?) de Boschau, religieuse de la règle à Limoges, pendant sa vie.
Aymeric de Rochechouard[31], vicomte,
chevalier en investit Guillaume de Boschau, en qualité de seigneur féodal.
Pour
contr’échange, ce dernier donne le ténement de Las Eschenas, paroisse de
Dournac[32],
etc. Du mois de février 1279. Ledit acte passé sous l’autorité du vicomte de
Rochechouard, qui le revêt de son sceau.
_____________________
1293 :
(Acte dont tout le commencement est emporté, il n’y reste que ce qui suit)
… et … de fe….hasson, et Perrette de ………..me d’Arn. Mercer de St Emilion,
autorisée de son …. Jean de Vilotas[33], donzel de
Bergerac, de 12 sols de rente …….. tels droits seigneuriaux y attachés. Les
tenanciers étoient Forenche[34], Guill.
d’Arbone, Arnaude de la Geneste, Etienne de La Rivière, Arn. Dufour, Guill.
Filhol, P. Beyne. Du 15 janvier 1293, régnant Philippe roi de France, Edouard
roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, Raimond évêque de Périgueux, et Regnaud de
Pons, seigneur de Bergerac. Témoins[35] Pons de
Campnhac, P. de la Barde, Jean de Born, Hélie Born dit Pasquet.
_____________________
1298 :
Testament de … (Maumont)[36], chevalier.
Il lègue à Marguerite son épouse … de rente, et reconnoit avoir reçu 50 livres
pour la dot de ladite Marguerite. Lègue à Jourdain, son fils, moine de St
Augustin, 20 sols de rente, à Jean son fils 100 sols de rente. Il institue pour
son héritier universel, Guillaume son fils, et lui
Fol.
23 v°
substitue
Jean. Nomme pour ses exécuteurs testamentaires, Jourdain de Maumont et Raimond
de Crozent, damoiseaux[37]. Plus, il
lègue à Aymeric son frère, moine de Grandmont, 20 sols de rente. Acte scellé
des sceaux de la cour de Limoges, du prieur d’Altavaux (de Altis Vallibus)
et de Jourdain de Maumont. Du 8 des ides de … 1298. Guillaume, chapelain de
Champagnac a reçu l’acte, qu’il a aussi scellé de son sceau.
_____________________
1309 :
Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel[38],
par lequel elle donne à sa sœur, religieuse de Ligueux, sa meilleure
robe ; reconnoit qu’elle a été payée de sa dot par Foucher d’Agonac son
père. Veut que son héritier ne puisse rien répéter à ce sujet sur Foucher
d’Agonac, damoiseau son frère. Nomme pour héritier universel Hugues de Potz,
son fils. Témoins et garants du testament : Hélie de Gallo prêtre … de
Potz et Foucher d’Agonac, damoiseaux, Etienne …. , Hélie Manoant. Du 6 des
calendes de mars 1309. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.
_____________________
1311 :
Vente faite par Pierre Jaubert, sergent (serviens) de Jumilhac, à Pierre
de Solio, comme procureur fondé d’Hélie Bruschard[39],
damoiseau, fils de feu Bernard Bruschard, chevalier, de 5 sols de rente sur le
ténement de La Cogula[40], paroisse de
St Priest (Ste Projecte), scellé du sceau royal de la baillie de
Limoges, le dimanche avant la Nativité de la Vierge, 1311. G. La Brugière
recepit.
_____________________
1313 :
Vente faite par Jean de La Martonie[41], et Ayne
Dolarde, sa femme, paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc de la
paroisse de La Chapelle faucher, de plusieurs choses, mentionnées dans l’acte. 1313.
Scellé du sceau de Périgueux. Guillaume de La Besse recepit.
_____________________
1313 :
Vente faite par Guy de La Martonie, Hélie de La Martonie, fils de Pierre,
Gueydenc[42]
de La Martonie, à Hélie de Magnac[43], prêtre, de
quelques mesures de froment, paroisse de Milhac. De l’an 1313. Hélie de Podio
recepit (c’est une copie).
_____________________
Fol.
24 r°
1315 :
Donation faite par Amalvine de Boschaus, fille de feu Guillaume de Boschaus de
Brie, paroisse de Champagnac, chevalier, à Guillaume de Boschaus, damoiseau,
son frère, de 20 sols de rente, à prendre sur 10 livres de rente, qui lui
avoient été données en dot lors de son mariage avec Ademar Seguin[44]
de Saint Pardoux, damoiseau. Le lundi après la fête de Ste Luce 1315. Scellé du
sceau dur roi. P. de Cubis clericus.
_____________________
1318 :
Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard[45],
valet, de 2 mesures d’avoine de rente. 1318. Hélie Botinel recepit. Peyrol pro
copia.
_____________________
1318 :
(le commencement est emporté)[46] … Hélie
Guayd……. fils de Guy de la Mar(thonie) … terre et vigne au lieu de
Lartigiaut , paroisse de (Milhac) entr la vigne dudit Pierre d’un côté, et
le pré d’Aymeric de La Biergue, et la terre de feu Geraud de La Martonie. Le …
du mois de juillet 1318. (Scellé du sceau de la cour de Périgueux). Helie de
Podiaut[47]
recepit.
_____________________
1321 :
Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par
lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans et
de feu son mari, doivent assigner 4 setiers froment de rente, mesure de
Bourdeille, à Almoys, veuve de Raoul de Avalolio[48],
damoiseau ; lesquels 4 setiers avoient été donnés à Almoys par ledit Hélie
de Creychac, son frère et par Guillemette de Creychac, mère de Guy et d’Almoys,
et devoient servir à marier et à doter Guillemette, fille de ladite Almoys et
de feu Raoul de Avalolio. Plus est fait une autre donation à Hélie de Avalolio,
fils et héritier dudit Raoul. Du jeudo avant la fête de Ste Marie Magdeleine
1321. P. Capol recepit.
_____________________
1321 :
(v. st.) Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau, et Hélie du
Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages : est convenu que
l’hommage et le fief d’Adémar du Miel, que ledit Aymeric possède, ainsi que
celui des héritiers des Bois Franc, restera audit Aymeric, que l’héritage
d’Aymeric du Miel[49] et celui des
Monts, avec un setier de froment de rente dû par ceux de Monts, appartiendra
audit Hélie. Et comme la portion de l’oncle vaut plus que celle du neveu, ce
dernier aura 8 sols de rente sur le ténement de Poulhac paroisse de Flavinhac,
etc. Présents Ademar Bechade, et Pierre Balangier[50],
Fol.
24 v°
damoiseaux.
Du mercredi avant la fête de St Vincent 1321. Passé à Chalus-Chabrol. P. de
Marcilhac recepit.
_____________________
1334 :
Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume Boschau,
son fils, émancipé, du repaire appelé de Brie, et du ténement de La Valade.
1334. Présents : Jourdain de Boschau, prieur de St Augustin de Limoges.
Scellé du sceau de l’official de Limoges.
_____________________
1338 :
Transaction[51] entre Pierre
Pelegrini de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; avec Guillame de
Boschau, damoiseau, fils de Guillaume de Boschau et frère de ladite Marquésie.
Nobles hommes Pierre de Riconis, seigneur de Maisons et Guy de Cunhac furent
médiateurs. Au sujet de la dot de ladite Marquésie. De l’an 1338, Ay. de Bello
Loco recepit.
_____________________
1343 :
Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse pour
121 livres et 12 sols que lesdits religieux lui avoient prêté et promesse du
même Guy, de leur donner des rentes à toucher jusqu’à final payement. De l’an
1343. R. Jaumard recepit.
_____________________
1344 :
(tout le commencement est rongé et détruit) … depier…...lani…… St Front
de …….onille femme de Pierre de … fils de feu Adémar … toutes les deux, filles
de feu Guillaume de La Martonis, et de Luce F……. de Pierre de La Martonie dit
de Manhac ou de La Tour, paroisse de Millac. Pierre La Martonie dit de La Tour,
ou de Manhac, leur oncle. Scellé du sceau de l’official de Périgueux, le
dimanche, translation de St Benoit 1344. Bernard de La Rivière recepit.
_____________________
1345 :
Accord de mariage[52] avec
promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert, damoiseau
d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. Pierre Arnaud, chevalier
de Paussac, et Hélie Robert, clerc dudit lieu d’Avaleuil sont garants de la dot
constituée. Hélie Guillaume
Fol.
25 r°
damoiseau
de L’Isle stipule aussi dans cet accord. Du vendredi après la fête de St
Martial 1345. Scellé du sceau de la cour de Périgueux. Signé Hel. Guillelmi.
_____________________
1347 :
Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy
David, damoiseau de Bruzac, d’un setier seigle mesure de Saint Jean de Cole,
que ledit acheteur devoit audit vendeur. Berard Flamenc, damoiseau, seigneur en
partie de Bruzac est prié de donner l’investiture de la chose vendue, comme en
étant le seigneur foncier. Du mercredi après la fête St Philippe et St Jacques
1347. Jean de Leymarie recepit. Scellé des sceaux de la Cour de Périgueux, et
de Berard Flamenc.
Autre
acte de 1347 : (presque détruit, on ne peut lire que ce qui suit)
… frère de deux … vin bon et marchand … de Thiviers, de rente, etc. Du jeudi
après l’octave … âsques 1347. Guill. Bicherii recepit. Scellé du sceau de la
cour de Périgueux.
_____________________
1349 :
Acte passé par devant l’official de Limoges, et Jean de Prunh, chevalier, garde
du sceau de noble et puissant Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. Il porte
que Hélie Roran devoit à Guilaume Boschau, ou de Brie, damoiseau, 7 setiers et
une émine de seigle pour arrérages de rente. Le Vendredi Saint 1349. Signé Aym.
de Belloloco.
_____________________
1356 :
Contrat de mariage (déchiré)[53] … seigneur
de Condat, et … …. Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur
de Bruzac. Ledit Hélie promet de lui donner en dot 40 livres de rente. Furent
cautions, Guy Flamenc, chevalier, fils dudit Hélie, Pierre jaubert, seigneur de
Nantiac, Pierre Bruschard coseigneur de Jumilhac, Raoul David, Hélie de Belles
Plaines, de St Paul-la-Roche, Hugues de Lespinat de Saint Privat, Pierre
Benche, Thomas Robert de Maraval, damoiseaux, Seguin de Lastours, chevalier,
coseigneur de Lastours[54].
Présents : Géraud, abbé de Pérouse, Ber. Prieur de St Jean de Cole,
Guillaume Flamenc et Aymeric de Manasdau, damoiseaux. Du 13 des calendes d’août
1356. Hélie La Faurie, dit de Castro recepit, scellé du sceau de la cour du
vicomte de Limoges.
_____________________
1359 :
Au lieu de Ribérac[55], contrat de
mariage entre Archambaut de Bourdeille, seigneur dudit lieu, et Galharde
Vigier, fille d’Aymeric Vigier, damoiseau, seigneur de Douzilhac, et de Sibille
de La Tour, damoiselle.
Fol.
25 v°
Ledit
Aymeric promet pour la dot de sa fille, 100 livres de rente, et 1000 florins
d’or. Furent cautions, Bertrand Jounion, Arnaud Jaufre, Aymeric de la Fourreyre,
damoiseaux de Ribérac, Pierre de Creychac, damoiseau d’Avancenx, Aymeric de La
Rigale damoiseau de Vilecaires[56], N… de
Montardit, damoiseau de Montagrier, Boson de Barriere[57]
seigneur en partie de La Tour Blanche, et Pierre Vigier, seigneur de St
Séverin. Présents : Guillaume de Mareuil, seigneur de Bernardieres,
Raymond de Sauzet et Pierre de La Cour damoiseaux, et Etienne Jaubert. Etienne
Bruni recepit. (Mr Prunis ajoute à la fin 1378, sans expliquer qu’elle est
cette date ; ce doit être celle d’un vidimus).
_____________________
1373 :
Demande faite en justice à la requête de Bernard de Cesseron, notaire, aux
emphitéotes y nommés, de lui payer 9 mesures de froment de rente, qui lui
avoient été vendus par Raoul David, damoiseau de Bruzac. 1373. Pierre Albaud,
sic est.
_____________________
138x :
Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri de la
paroisse de St Jean de Cole, de l’an mil trois cent quatre vint…
_____________________
1389 :
Promesse de payer 370 florins à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils
d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier,
seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari et procureur fondé de Finote
Vigier, sa femme, fille d’Aymeric Vigier seigneur de Douzilhac, et sœur de
Gaillarde Vigier, femme d’Archambaud de Bourdeille. Cela à raison de la dot
promise à ladite Galharde par son contrat de mariage. Présents : Aymeric
Jauffre, Aymeric de La Rigale, Jean Calho, damoiseaux. L’an 1389. Scellé des
sceaux de la cour de Périgueux et dudit chevalier. Hélie de Nanchac recepit.
_____________________
Supplément
13x8 :
Cession faite par (rongé) … feu N. de La Barde ...... Ranulphe Robert,
damoiseau, pour la dot de Petrone de …..rde, sœur dudit Guillaume, et femme
dudit Ranulphe. 13…8. Pierre Gautier recepit.
Fol.
26 r°
Extrait des titres de l’abbaye de Pérouse, conservés au
château de Pompadour en Limousin[58].
Bibl. imper., ms. de Gaignieres, vol. 668, contenant des
extraits de titres originaux
de Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, fol.
185 et suivants.
(faits sur les originaux par D. Pradillon, en novembre
1690).
1243[59] :
Universis …. quod Maerna Catela concessit Heliae de Craumieras, militi, totam
vicariam quam habebat in villa de Craumieras. Die martis post inventionem Beati
Stephani, anno 1243.
1247[60] :
P., Dei gratia episcopus petrag …….. orta quaestione inter abbatem de Petrosa,
et Heliam de Longovado, militem, super medietate terrae de Longovado, sitae
prope molendinum de Petrosa, quam asserebat dictus abbas se habere ab Helia de
Longovado quondam milite, patruo dicti Heliae, sic composimus etc… Kalend. Maii
1247.
1265[61] :
Universis … Guil. Dictus abbas de Petrosa, ordinis cisterc. Petrag. dioc.,
noveritis quod Bonto de Malomonte, domic. et Gaufridus filius ejus vendiderunt
Hugoni de Craumeriis, militi, affarium suum de Solmahas, situm in parochia de
Cussac. 16 kal. Martii 1265 (v. st.).
1276[62] :
In nomine Patris … ego Margarita uxor Raymundi Aytz, donzelli, meum facio
ultimum testamentum ... volo sepeliri in cemeterio monasterii de Petrosa,
Fol.
26 v°
Jaumarum
et Petrum Ayts filios meos heredes instituo, cum substitutione mutua ; et
eis deficientibus, dilectum maritum meum executores nomino abbatem de Petrosa et
Guillelmum Begonis, donzellum, fratrem meum. XI kal. Octobr. 1276, cum sigillo
curiae offic. Petrag.
1292 :
Ego Gerardus Blanqueti, filius quondam Bernardi Blanqueti, senioris, burgens. villae
Podii Sancti Frontonis Petrag., confiteor me vendidisse Heliae Ribot burgens.
dictae villae 43 solid. et XI den. censuales, in burgo Sancti Hilarii prope
Petrag. VIII kal. Maii 1292.
1292 :
Fulcaudus Gauffridi, et Raymundus Gauffridi fratres, domicelli civitatis
Petrag., 2 nonas maii 1292.
1302 :
(v. st.) Guillelmus et Laurentius de Blanqueto, fratres, filii et heredes
quondam Stephani de Blanqueto, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag.,
die martis ante festum Paschae 1302.
1319[63] :
Noveritis … quod die martis post festum Paschae 1319, Geralda de Borno, relicta
Petri de Borno, militis Petrag., et Raymundus de Borno, filius eorum vendid. …
abbati de Petrosa, IV solidos renduales..
1322 :
Marquesia relicta, et Glla., filia Petri de Armanhaco, dicti de Gros, quondam
burgens. Petrag. confessi sunt tenere etc…
1324 :
Universis … Hugo de Blanqueto burgensis, Stephanus Garlandier … villae Podii
Sancti Frontonis Petrag., confitemur nos debere Raymundo Porte, burgens. dictae
villae, sequentes census … V kal. Julii 1324.
1331 :
Universis … Fortanerius et Petrus de Blanqueto, filii Oliverii de Blanqueto,
quondam burgensis villae Podii Sancti
Fol.
27 r°
Frontonis
Petrag., confitemur quod debetur nobis de tenenciariis etc... VI idus augusti
1331.
1333[64] :
Raymundus de Engolisma, domic. 1333. (même année) Lucia de Belloforti,
domicella de Agonaco vendit abbati de Petrosa 1333.
1336[65] :
Universis … ego Helias de Rupe, clericus et domicellus villae Podii Sancti
Frontonis, regonosco me tenere … a monasterio de Petrosa, 4 kal. Maii 1336.
1338[66] :
Frater Johannes de Malomonte, procurator abbatis et conventus de Petrosa
ordinis cisterciensis 1338.
1340[67] :
Die veneris post Alt. Sanctae Crucis, Guido de Grossopodio, domicellus
parrochiae de Abiaco, emit a nobili Lomar de Cussac. 1340.
1340 :
Petrus de Armanhaco, filius quondam Stephani de Armanhaco, burgensis villae
Podii Sancti Frontonis, et Fina uxor dicti Petri. Idibus novembris 1340.
1375[68] :
Frater Gerardus Martini abbas de Petrosa 1375 obiit. Et frater Joseph Manhani
successit. Actum die jovis post dominicam in qua cantatur Domine dilexi,
ejusdem anni.
1409[69] :
Universis … ego Iterius de Tyaco, domicellus loci Ribeyriaci, confiteor me
recepisse 20 francos auri, pro compositione facta inter me et dominum abbatem
de Petrosa, 28 decembr. 1409.
1424 :
Dominus Guillelmus de la Sanzeda[70],
abbas de Petrosa, 2 martii 1424.
1467[71] :
Bernardus, humilis abbas de Petrosa, cistercens. ordinis, 1467, ult. aprilis.
1487[72] :
Frater Itherius de Podio, abbas commendatarius de Petrosa, an 1487, 11
decembris.
Fol.
28 r°
Catalogue des abbés de Pérouse (dressé en 1812)
(1)
Roger, moine de Clervaux, fut le 1er abbé de Peyrouse (Gall. Chr.,
tome 2, col. 1505.)
(2)
Pierre, sans désignation d’année (Gall. Chr. ibid.)
(3)
Hugues, abbé de Peyrouse, en 1208 et 1218 (mss de M. Nadaud, curé de Teyjac.)
(4)
Jean I abbé de Peyrouse, en 1221 et 1225 (mss de M. Nadaud.)
(5)
Etienne I, abbé en 1235 (Gall. Chr. ibid.) , le 11 des calendes de mars 1241,
v. st. (mss de M. Prunis) ; le jeudi après le dimanche Reminiscere même
année 1241 (v. st.) (extr. faits à Pau par M. Leydet) ; et en 1246 suivant
une charte de l’abbaye de Grosbos (Gall. Chr. ibid.) ; il reçut une
donation d’Hélie de Maumont, chevalier, en 1243 (extraits faits à Peyrouse par
M. Prunis.)
(6)
Guillaume I, abbé, dans un acte du 16 des calendes de mars 1265 (v. st.) (msss
de Gaign., extraits faits par D. Pradillon.) ; en 1270 et 1275 (Gall.
Chr. ibid.) ; exécuteur du testament de Marguerite, épouse de Raimond
Aytz, en 1276. (extraits faits par M. Prunis) ; témoin du testament de
Vigière Flamenc de Bruzac, le samedi avant la fête de la Chaire de St Pierre
1281 (archives de Mr de Taillefer.)
(7)
Jean II fit un accord avec Artur, vicomte de Limoges, en 1293 (Gall. Chr.
tome 2, col. 1505) ; vivoit encore en 1295 (mss de M. Nadaud.)
(8)
Bernard I, abbé de Peyrouse dans un acte du 6 des calendes de juillet 1299 (mss
de D. Villevieille.)
(9)
Raimond I, abbé en 1303 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)
(10)
Bernard II en 1305, 1323, et 1328 (Gall. Chr., ibid.)
(11)
Etienne II, abbé, dans un acte du vendredi après la fête de St Georges 1341
(arch. de La Cousse, mourut vers 1348 (arch. du Vatican)
(12)
Géraud I fut pourvu de l’abbaye de Peyrouse, après la mort d’Etienne par le
pape Clement VI, la 7ème année de son pontificat (1348) (arch. du
Vatican). Il fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de
Condat, le 13 des calendes d’août 1356 (mss de M. Prunis, de D. Villevieille,
etc.)
(13)
Etienne III, dans un acte de l’an 1366 (Gall. Chr., ibid.)
(14)
Geraud de Martin II, abbé de Peyrouse mourut en 1375. (mss de D. Pradillon,
parmi ceux de Gaignières, vol. 668.)
(15)
Joseph Maignan (Manhani) succéda à Géraud de Martin, le jeudi après le dimanche
où l’on chante « Domine dilexi » 1375 (v. st.) (ibidem)
Fol.
28 v°
(16)
Fortanier fut nommé probablement en 1380, puisque ce fut cette année et le 4
décembre, qu’il promit de payer à la chambre apostolique 200 florins d’or
(arch. du Vatican) ; vivoit encore en 1387, 1390, 1392 et 1400 (Gall.
Chr., tome 2, col. 1505.)
(17)
Guillaume II en 1400 (Gall. Chr., ibid.)
(18)
Fortanier II en 1404, est peut être le même que Fortanier I (Gall. Chr.,
ibid.)
(19)
Guillaume III de la Sauzede, abbé en 1416 et 1421 (Gall. Chr. ib.) et le
2 mars 1424 (v. st.) (mss de D. Pradillon, vol. 668 de Gaignières)
(20)
Raimond II, 1430 et 1436, (Gall. Chr. ibid.)
(21)
Bernard III de Mayac, 1442, 1443, 1448, 1455, 1458, 1461, 1476 et 1478 (Gall.
Chr.), 1456, 1457, 1460 et 1480 (terrier de Peyrouse vu chès Sarlande,
notaire) ; 1456 (registre de Clementis, notaire, archives du chapitre de
Périgueux) ; le dernier jour d’avril 1467 (mss. de D. Pradillon)
(22)
Itier Dupuy, de l’ordre de St Dominique, abbé commendataire le 31 mars 1478 (Gall.
Chr. ibid.) et le II décembre 1487 (mss de D. Pradillon)
(23)
Jean III de Peruce, bachelier en décrets, 1490, et 1497 (Gall. Chr.)
(24)
Charles d’Escars 1502 (ibid.), mort en 1547.
(25)
Jean IV de Pompadour, nommé par le roi, fut pourvu par le pape le 7 des
calendes de septembre 1547 par la mort de Charles d’Escars (arch. du Vatican).
Vivoit encore en 1555 (Gall. Chr.)
(26)
N. Veyssiere, prête nom des seigneurs de Pompadour en 1564 (Gall. Chr.,
col. 1506.)
(27)
Jean V Vigier de S. Mathieu, nommé le 4 janvier 1572, siégeoit encore en 1602 (Gall.
Chr., tome 2, col. 1506.), 1612, et mourut en 1616 (mss. de M. Nadaud).
(28)
Nicolas I du Mazeau, en commende en 1626 (Gall. Chr. ib.)
(29)
Nicolas II de La Brousse, neveu du précédent, mourut en 1674 (Gall. Chr.
ibid.)
(30)
Thibaud de La Brousse, abbé dès 1663, par cession de son oncle, prit possession
en 1665, et siegeoit encore en 1713 (Gall. Chr. ibid.). (Nota :
L’abbé du Tems le nomme Pierre de La Brousse.)
(31)
Nicolas de La Brousse de Verteillac, frère du précédent, nommé le 2 janvier
1719, mourut à Périgueux le 23 février 1724 (l’abbé du Tems)
(32)
Jean-François de Montferrand de St Orse, grand vicaire de Chartres, nommé en
1723 (La France ecclesiastique pour 1736 (voy. aussi l’abbé du Tems)
(33)
N. de Gontaut, mort en 1759 (l’abbé du Tems)
(34)
Armand de Chapt de Rastignac, vicaire général d’Arles, nommé en 1759 – 1773
(l’abbé du Tems).
(35)
N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773,
siegeoit encore en 1780 (La France eccl.)
(36)
N. Bragouze de St Sauveur, abbé de Peyrouse, prieur de St Julien de Conalle,
chanoine sacristain de l’église collégiale de St Etienne et de St Sébastien de
Narbonne et official de Limoux, vicaire général de Narbonne, fut nommé abbé de
Peyrouse en 1784 ; siégeoit encore à la suppression en 1790.
Fol.
29 r°
Le Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, tome 2,
p. 611
La Peyrouse
L’abbaye
de Notre Dame de Peyrouse, ordre de citeaux, fille de Clairvaux, est située
entre quatre montagnes, près de Saint-Jean de Colle, au confluent du Palin et
du Queue-d’Ane. Jean Dupuy, récollet en rapporte la fondation au 29 mars 1153.
Elle fut ruinée par les hérétiques, pillée par les abbés commendataires, et
rétablie par les soins d’Etienne Barillot, et de Nivard Ramasson, prieurs. Elle
est taxée 200 florins et vaut 4000 livres.
Abbés
I
– Roger (Gall. Chr., tome 2, col. 1505)
XII
– Guillaume III de La Sauzede, abbé en 1416 et 1421. Avoit été prieur – curé de
l’église de Notre Dame de La Garde qui fut unie à cette abbaye.
XV
– Itier Dupuy, dominicain, professeur d’écriture sainte, protonotaire
apostolique, premier abbé commendataire, en 1478.
Fol.
29 v°
XVII
– Charles de Cadis d’Escars en 1502. (Lisés de Cadris, qui est le même que
Escars en latin.) Gall. Chr. a fait la même faute.
XIX
– N. Veyssiere, abbé, prête nom des seigneurs de Pompadour, en 1564.
XXIV
– Pierre de La Brousse
XXV
– Nicolas de La Brousse de Verteillac, frere du précedent, nommé le 2 janvier
1719, mourut à Périgueux, le 23 février 1724.
XXVI
– Jean-François de Montferrand de St Orse, clerc du diocèse de Périgueux, nommé
au mois de mai 1724.
XXVII
– N. de Gontaut, mourut à Chartres le 2 décembre 1759, agé de 60 ans, étant
grand chantre et vicaire général du diocèse.
XXVIII
– Armand-Anne-Auguste-Antoine-Sicaire de Chapt-Rastignac, docteur de la maison
et société de Sorbonne, vicaire général d’Arles, et prévôt de St Martin de
Tours, nommé en 1759 s’est démis et a obtenu l’abbaye de St Mesmin en 1773.
XXIX
– N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773.
Fol.
30 r°
Extrait des suppléments au Gallia Christiana par Mr
Nadaud, curé de Teyjac
Abbaye B. Mariae de Petrosa (Pérouse)
Gall. Chr.,
tome 2 :
col. 1505:
Hugo (abbas de
Petrosa) 1208, 1218
Joannes 1221, 1225
Joannes I (ex Gall.
Chr.) 1295
col. 1506 :
Joannes
IV prieur des Sales, de La Vauguyon, 1612, seigneur de St Angel et des Essards,
demeurant au prieuré d’Alboue en Poitou, et avoit 65 ans en 1612. Il mourut en
1616.
Fol.
30 v°
Note sur Jean-François de Montferrand, abbé de Peyrouse.
Archives de Montréal.
Jean
François de Montferrand, abbé de Peyrouse, étoit fils de Antoine-Joseph de
Montferrand, seigneur de St Orse, et de Jeann-Charlotte d’Hautefort ; est
nommé dans le testament de son père, du 7 juin 1733, et fut légataire de la
somme de 2000 livres par le testament de sa mère, du 27 septembre 1733. Il est
encore nommé dans le contrat de mariage de Bernard-Louis de Montferrand, son
frere ainé, avec Anne de Lagut, du 30 janvier 1734.
Nota :
Il perdit son père en 1747, et sa mère en 1754. Il etoit legué à 4000 livres du
chef de son père et à 2000 livres du chef de sa mere. Il étoit un frere abbé
(Jean).
Fol.
31 r°
1207.
Note sur une lettre du pape Innocent III.
Il
est fait mention (sans le nommer) d’un abbé de Pérouse, dans une lettre du pape
Innocent III adressée à l’évêque et au chapitre de Limoges, le II des calendes
de mars 1207 (voy. mon recueil sur Ranulfe de Lastours, évêque de Périgueux).
Fol.
32 r°
1215
(Extrait de D. Mart. Thes Nov. Anecd., tome 4, col. 1316)[73]
Statuta
ordinis cisterciensis, anni 1215.
14. Abbas de Petrosa, qui inhumanum se
praebuit in domo sua, abbatibus hospitibus, nec per se, nec per priorem
visitavit abbatem infirmum, tribus diebus sit in levi culpa, uno eorum in pane
et aqua.
Fol.
33 r°
1241 (v. st.)
Note sur Etienne abbé de Peyrouse.
Etienne,
abbé de Pérouse est nommé avec Arnaud, abbé de Boschaud, dans une charte datée
du jeudi après le dimanche Reminiscere l’an 1241. (archives de Pau, ch. 30, n°
287)
(Voy.
Recueil sur Pierre Astier, évêque de Périgueux, où cette charte est rapportée).
Fol.
34 r°
1281
(Archives de M. de Taillefer)
Guillaume,
abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin du testament de Vigière Flamenc, femme
de Gaubert (ou Jaubert) Flamenc, donzel, et y fit apposer son sceau. En date du
samedi avant la fête de la chaire de St Pierre, l’an 1281.
1299
(Recueil de D. Villevieille, coté originaux, tome 10, lettre
F.)
Maître
Bernard (Ber.), vénérable abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin et apposa
son sceau à un acte daté du 6 des calend. de juillet 1299, par lequel Guy
Flamenc, damoiseau, accepte l’hérédité de Guy Flamenc, son oncle, damoiseau,
seigneur en partie de Bruzac.
Fol.
34 v°
25 mars 1304
(Archives du Vatican, registre de Ben. XI, an I, f° 137, ep.
593,
et f° 125, ep. 539, du 25 mars 1304)
Abbé
de Pérouse. Dans une lettre du pape Benoit XI, adressée à Bernard de Roiard,
archidiacre de Saintes, et chapelain du pape. (Voy. Recueil sur le chapitre
St Front de Périgueux).
Fol.
35 r°
Abbés de Perouse
1356[74].
Le 13 des calendes d’août. Géraud, abbé de Pérouse, fut témoin du contrat de
mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, etc., avec Isabelle Flamenc,
fille de Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac . (voy. mon Recueil sur
l’abbaye de Pérouse)
12 mai 1364
Etienne,
abbé de Pérouse. (voy. mes extraits du vol. 36 (164) des Obligations du
Vatican, f° 172)
Fol.
36 r°
1456
Notes sur Bernard de Mayac, abbé de Petroza.
Bernardus
de Mayaco, abbas de Petroza. (Extr. d’un registre de Clementis, notaire, aux
archives du chapitre de Périgueux).
27 août 1477
Note sur une bulle du pape Sixte IV.
Le
27 août 1477. Bulle du pape Sixte IV adressée à l’abbé de Peyrouse, au sujet de
l’union de la paroisse de Saint Front d’Alemps, à la chantrerie de Périgueux.
(voy. Doyens etc., et l’art. de Geoffroi I de Pompadour, évêque).
Fol.
36 v°
Voy.
au greffe de Périgueux, il y a le registre d’un notaire de Thiviers, dans
lequel on trouve plusieurs actes de 1486, 1487 etc., concernant Itier Dupuy,
abbé de Peyrouse.
[1]
Dans la marge gauche : Ce prince ou seigneur, qui n’est pas nommé,
pourroit bien être le comte de Périgord, Hélie V de Talayrand.
[2] Dans la marge
gauche : l’Auvézère.
[3] Dans la marge
gauche : ib. fol. 286.
[4] Dans la marge
gauche : Foucaud, chantre de St Front.
[5] Ce document a
échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du
Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).
[6] non interprêté
(note C.R.).
[7] Ce document a
échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du
Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).
[8] non interprêté
(note C.R.).
[9]
« prestare » en surcharge (note C.R.).
[10]
Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des
registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales »
(note C.R.).
[11]
non interprêté (note C.R.).
[12]
Dans la marge gauche : « abbé de Dalon ».
[13]
Dans la marge gauche : « ou Dimtavilla ».
[14]
Dans la marge gauche : « Pierre, évêque de Périgueux ».
[15]
La note correspondante se trouve en pleine page au verso (f°19v°) (note
C.R).
[16]
Dans la marge gauche : « archidiacre / Etienne abbé de Pérouse / Augier
/ Lavernhe / Maumont ».
[17]
Dans la marge gauche : « Maumont ».
[18]
Dans la marge gauche : « p.e. Saint Saud ou Sensenac ».
[19]
Dans la marge gauche : « Brande (sic) ».
[20]
Dans la marge gauche : « Aixe. ».
[21]
Dans la marge gauche : « Born/ Etienne abbé de Pérouse ».
[22]
Dans la marge gauche : « Cantarel / Mellet / Foucaud ».
[23]
Dans la marge gauche : « Lambert, ou Lamberti ».
[24]
Su ce site, le lecteur peut trouver copie du seing de Guillaume de Grosso Campo
au bas du document des coutumes de Ste Aulaye, Arch. Nat. Q1/111 (note C.R.)
[25]
Dans la marge gauche : « Le mot Fulcherii est déchiré ».
[26]
En surcharge « déchiré ».
[27]
Dans la marge gauche : « Boschaud ».
[28]
En surcharge « déchiré ».
[29]
Dans la marge gauche : « Sensac, [p. e. Sensenac] ».
[30]Dans
la marge gauche : « Boschau / Masgimbau ».
[31]
Dans la marge gauche : « Rochechouard ».
[32]
Dans la marge gauche : « Dournazac ».
[33]
Dans la marge gauche : « Vilotes ».
[34]
Dans la marge gauche : « Florenche, ou frères Orenche ».
[35]
Dans la marge gauche : « Pons /Campnhac / La Barde / Pasquet ».
[36]
Dans la marge gauche : « Le commencement rongé, comme l’acte
précédent. Il paroit que le testament est d’un Maumont ».
[37]
Dans la marge gauche : « Maumont / Crozent ».
[38]
Dans la marge gauche : « Agonac / Potz ».
[39]
Dans la marge gauche : « Jaubert / Bruchard ».
[40]
Dans la marge gauche : « La Coquille ».
[41]
Dans la marge gauche : « La Martonie ».
[42]
En surcharge « Guidon ».
[43]
Dans la marge gauche : « La Martonie / Magnac ».
[44]
Dans la marge gauche : « Bochaud / Seguin ».
[45]
Dans la marge gauche : « Guitard ».
[46]
Dans la marge gauche : « Martonie (voy. an 1313) ».
[47]
Dans la marge gauche : « p.e. de Podio ».
[48]
Dans la marge gauche : « Creyssac / Avaleuil ».
[49]
Dans la marge gauche : « Chataigner / Du Miel ».
[50]
Dans la marge gauche : « Bechade / p.e. Balangeas ».
[51]
Dans la marge gauche : « Pelegrin / Boschaud / Ricon / Cugnac ».
[52]
Dans la marge gauche : « Robert / Vigier / Arnaud / Gullaume ».
[53]
Dans la marge gauche : « Jaubert Flamenc, seigneur de Condat ».
[54]
Dans la marge gauche : « Flamenc / Jaubert / Bruschard / David /
Beauplas / Lespinat / Benche / Robert / Lastours ».
[55]
Dans la marge gauche : « Bourdeille / Vigier / Jounion / Jaufre / La
Fourreyre / Creyssac / La Rigale / Montardit / Bariere (La Barde) / Vigier /
Mareuil / Sauzet / La Cour / Jaubert ».
[56]
« Villetoureix », à mon sens (note C.R.)
[57]
« Mr de Lambertie met la Barde, au lieu de Barriere. »
[58]
Dans la marge gauche : « Bibl. impériale, mss de Gaignières, vol.
668, contenant des extraits de titres originaux du Limousin, tirés de plusieurs
châteaux et maisons, f°s 185 et suiv. »
[59]
Dans la marge gauche : « Catel / Cromières ».
[60]
Dans la marge gauche : « P. évêque / Longa ».
[61]
Dans la marge gauche : « Abbé de Pérouse / Maumont / Cromières ».
[62]
Dans la marge gauche : « Aytz / abbé de Pérouse / Bégon ».
[63]
Dans la marge gauche : « Born ».
[64]
Dans la marge gauche : « Angoulême / Beaufort ».
[65]
Dans la marge gauche : « La Roche ».
[66]
Dans la marge gauche : « Frater / Maumont ».
[67]
Dans la marge gauche : « Grospuy / Cussac ».
[68]
Dans la marge gauche : « abbé de Pérouse ».
[69]
Dans la marge gauche : « Tyac ».
[70]
Dans la marge gauche : « p.e. Sauzeda, abbé de Pérouse ».
[71]
Dans la marge gauche : « abbé ».
[72]
Dans la marge gauche : « abbé ».
[73] Thesaurus novus anecdotum, Dom Martène, in-f°,
[74]
Dans la marge gauche : « Archives de Pérouse ».
Fol.
37 r°
FB. Lettre originale de M. Parisot sur les
abbayes de Gondon, de Peyrouse et évêché d’Agen.
Il
y a deux écritures : l’une du correspondant de M. Parisot (réponse) et
l’autre de Mr. Parisot qui expose les états des abbayes. Nous mettons la
première en italique.
A Bordeaux ce 21 août 1723.
A
Paris le 27 dud.
Messieurs,
Nous
avons receu l’etat que vous nous avez adressez, il en faut user de même à
toutes les vacances, faire compter les forts et nous envoyer un autre estat de
ce qui peut estre dus aux dits titulaires aux jours de leur dires, faites leur
l’extrait Mre. et nous l’envoyer après legalisé d’un grand vicaire. Ce sera
l’affaire du successeur pour nous qui ne sommes que depuis ... ne devons nous
... que du recouvrement des revenus qui sont exigibles sans entrer dans aucuns
procès. Il faudra cependant
Abbaye
de Gondon
J’ai
l’honneur de répondre à vos lettres des 9 et 11 du courant, en conformité
desquells vous trouverez cy joint l’etat des revenus et des charges de cette
abbaye, lesquelles distraites, il se trouvera de net pour l’abbé 1484 l. dans
le tems present, mais l’on ne peut tabler annuellement que sur le pied de 1000
l. tout au plus.
Cette
abbaye est située dans une campagne éloignée d’Agen de 4 à 5 lieues qui en
valent bien 8 distance. Néanmoins Montflanquin où M. l’abbé a une maison qui
n’est pas habitable, est une petite ville où il se trouve nombre d’honneste
gens, mais le revenu seul de cette abbaye n’est pas suffisant pour (déchiré)
...modement pour un abbé (déchiré) ... maye de vous observer que (déchiré)
plaira au roy nommer à ce bénéfice doit s’attendre devoir pour ... capital le
moyen de
Fol.
37 v°
faire
le procès verbal des reparations lorsque vous aurez en main de quoy en payer
les frais.
Goudon
qui luy sucitera nulles chicanes et faira tous les efforts pour englober tous
les revenus de l’abbaye a son profit, ainsi qu’il a paru cy devant avec feu Mr.
Brossard qui c’estoit accommodé avec luy pour demeurer tranquille, et s’il
n’avoit pas eu la cure de Montastruc qui est proche Goudon qui luy produisaoit
1500 l. de revenu, il n’auroit pas pu subsister.
Abbaye
de Peyrouse
J’ai
écrit à M. de Verteillac nommé à cette abbaye suivant les ordres de la
compagnie. Il me promet devous envoyer ... Cependant je ne vois pas qu’il se
presse. Ces revenus sont saisis, et je luy manderay de nouveau que s’il ne
termine au plustost, je continueray ces poursuites. Il y a plus d’un an qu’il
promet et n’exécute point.
Vous
voyez bien qu’il n’y a que les ... poursuittes qui puissent operer enfin de nos
comptes et que sans cela il n’est pas possible d’en venir à bout ; donnez
y vos attentions ; finissons les anciens et ne nous laissont point
accumuler.
Bénefices
en litige.
Je
viens d’aprendre par M. Dugras archidiacre du diocèze de Bordeaux
Vous
savez sur cela ce que vous avez devoir faire pour le mieux, surtout ne vous
embarquez point.
Fol.
38 r°
dans
aucuns procès cela n’est point du tout de notre gout et nous avons assez
d’autres affaires courantes sans nous charger de choses qui sont point de notre
compétance.
Nous
vous en accuserons la reception lorsqu’ils seront arrivés.
J’oubliois
d’informer la compagnie que j’ai remis ce jourd’huy du carrosse les comptes de
l’abbaye de Brantholme, de Pleneselve, à l’adresse de M. Marechal.
Et
cy devant preposé par le clergé aux fonctions de l’office d’économe sequestrer
du même diocèze n’a point été remboursé du montant de cet office, aussy je vais
présenter une requeste devant le juge qui a ordonné la séquestration et servir
le revenu de la cure de Dregnac en conformité de l’art. 13 de la loi de
1691 ; je m’informeray aussy à M. Roger qui avoit le même office pour le
dioceze d’Agen où il y a quelques bénéfices en litige si il a été (déchiré) ...
après quoy j’agiray celon ce que (déchiré) prendray.
Eveché
d’Agen.
Je
me conformeray aux ordres de la compagnie ... du prelat arrivant ci j’auray
l’honneur de luy donner ...
J’ay
l’honneur d....
Messieurs,
Votre
très humble et très obeissant serviteur
Parisot.
Fol.
38 v°
Adressé
à Monsieur Marechal économe général du clergé de France, rue Ste Anne, quartier
St Roch à Paris.
Fol.
39 r°
Fol.
40 r°
De prioratu conventuali de Peyrato.
Pancarte de l’évêché de Périgueux.
Sciendum
quod reditus seu proventus annui mensae communis prioris et conventus,
prioratus conventualis de Peyrato, ordinis Sti Augustini dictae Petrag.
dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad XVI libr. Petragoricenses et
valent secundum hujusmodi decimae taxationem CLX libr. Petragor.
Secundum
autem verum valorem, existimatione communi valent praedicti proventus annui VC
libr. dictae monetae. In quo prioratu non est alia administratio quam sacristia
quae non valet ultra XL solid., nec est ibi certus canonicorum numerus licet de
presenti XII ultra priorem, qui certam pensionem recipiunt, sed eis in victu
necessario providetur per priorem. Et pro vestitu, recipiunt in communi usque ad summam XXXVI libr. dictae
monetae a priore praedicto.
Et
sciendum est quod vacante dicto prioratu inibi praeficitur per electionem
conventus dicti loci, et confirmationem domni episcopi Petrag. Cui immediate
sub est, et quod dicto prioratui sunt annexi archipresbiteratus de Gotz et
dicti loci de Peyrato ; praedictae vero sacristae collatio et dictorum
canonicorum institutio seu creatio cum consensu tamen conventus spectat ad
dictum priorem.
Extra
quem prioratum sunt ecclesiae parrochiales in dioecesi Petragor., Sarlatensi et
Engol. as presentationem dicti prioris, spectantes quae per canonicos dicti
prioratus obtinentur et in aliquibus earum est unus canonicus cum priore in
aliquibus non videlicet
in
ecclesis de Rohanco, de Blanzageto, de Gurato, de Perducio, rector cum uno
socio.
in
ecclesis de Gardia, de Alta-Faya, de Colla, de Villaubus, rector in ecclesiss
sine socio.
Fol.
40 v°
et
ultra praedictas ecclesias, capella Sti Caprasi de Vilaboy, valoris XX libr.
non taxata specta ad collationem dicti prioris, et etiam tenetur per canonicum.
Valor
supradictarum ecclesiarum.
Archipresbiteratus
de Peyrato est unitius mensae prioris ejusdem loci.
Ecclesia
de Aguraco tax. ad LX solid. valet communiter XXX libr. Turonenses.
Ecclesia de Runhaco tax. ad XL
solid. valet communiter XXX libr.
Ecclesia de Blanzagues tax. ad XL solid.
valet communiter XX lib. Turon.
Ecclesia St Apri de Perducio tax. ad
LX solid. valet communiter XXX libras (Avolio).
Fol.
41 r°
FB. Le classement des feuillets du dossier de l’abbaye de
Ligueux tel que présenté dans le tome 34 de la collection Périgord est à
revoir. Des feuillets sont intercalés dans les longs extraits faits par M.
Leydet aux archives de l’abbaye de Ligueux au mois de septembre 1791.
Abbaye de Ligueux
Fol.
42 r°
Abbaye de Ligueux par M. Leydet.
Fol.
42 v°
Les
18, 19, 20, 21 et 22 septembre 1791, par M. Leydet.
Fol.
43 r°
Archives de l’abbaye de Ligueux de l’ordre de St Benoit en
Périgord.
Extraits du cartulaire de Ligueux.
Le
cartulaire de l’abbaye de Ligueux d’un format in 4° est d’une très bonne
note ; il est d’une écriture semblable à celle du cartulaire de l’abbaye
de Chancelade, mais en très mauvais état. Il n’en reste plus que onze
feuillets, encore ne font ils point de suite ; ce sont des fragmens du
cartulaire qu’on a ramassés et cousus ensemble depuis les dernières
dévastations de cette abbaye ; le 9e feuillet même est en bonne
partie une répétition de celui qui est le premier dans ce cahier, l’un et
l’autre sont d’une écriture également ancienne, ce qui montre qu’ils ont
appartenu à deux cartulaires de même teneur ; ils sont l’un et l’autre en
parchemin.
Ce
cartulaire est sans commencement ni fin. Heureusement il s’est trouvé une copie
faite au XVe siècle (en marge : vers 1460) du commencement de
ce cartulaire, et cette copie se lit très bien au 1er feuillet du
même cartulaire. Ce commencement avec une partie des feuilles une et deuxième
est en une feuille de grand papier fol. 1 et 2 qu’on a cousue à la fin du
cartulaire. C’est de là que nous avons tiré l’extrait suivant, dont nous avons
raproché les parties soit des feuilles en parchemin, soit des deux qui sont en
papier, et que nous avons rapprochées et comparées pour avoir une suite.
In
nomine Domini nostri Jesu Christi &c. Comme dans D. Claude Estiennot.
J’aurai soin de marquer les variantes et les observations de M. Leydet.
après
despiciens : quoniam praevidet.
après
sententiam : illam
après
anima sua : * à la marge, falso haec verba, quid dabit &c ; paulo
apostolo tribuuntur cum ex evangelio secundum desumpta sint.
après
bonusque : minister au lieu de magister
Fol.
43 v°
après
alibi : dominus au lieu de omnis
après
voluit quod : Deus au lieu de dominus
a
sicut credimus (*) : en marge, testis oculati verba sunt
(Baudeau)
après
quoniam vitam (ou vivus Leydet) nimis humidem
après
cupiebat : audiens alium sermonem &c.
après
ad eum : circum venerunt
après
proceres : commoti
après
statuerunt : a linea (Na il est ajouté à la suite de ces
derniers mots providere studuerunt, e a linea ; toujours dans la feuille
de papier écrite au XV siècle).
Helias
de Burdelia, au lieu de Bourdeilha
après
allodio : supprimé illo
après
Raimundi episcopi : in prato (in prato et non pas infracripto comme lisent
les bénédictins dans le Gall. christ. nouv. édit., tom. 2, col ...) a Pressac
&c.
après
ces mots, P. Petragoricensi, fuit dans la feuille de papier ceux-ci : a
linea.
postea
filius suus Ebolus &c. (en marge : Ebles de Bourdeilles donne après
son père la moitié de la forêt de Ligueux).
Et
encore immédiatement après ces derniers mots : coquo testibus ; dans
la feuille de papier vient ce qui suit : Iterius de Turre, Petrus que
&c. (en marge : Itier et Pierre de la Tour, père et fils ; la
femme et la fille d’Itier de la Tour, se font religieuse à Ligueux).
en
marge : Pierre de la Tour donne la moitié de la forêt de Ligueux. Cette
seconde donation semble indiquer que ce seigneur de la Tour y avait des droits,
quoique le fonds et la directité en appartiennent au seigneur de Bourdeilles.
Ils la possedaient en commun ex infra.
après
silva : pastum porcorum &c.
après
quicumque : fevum illorum tenent &c.
après
Agonacensi : e (pour et) au lieu de eis
après
ipsi : concedunt, &c.
après
Chalamnhac : et Aysone de Boscmauri
(et
encore immédiatement après ces derniers mots, on lit a linea)
similiter
Petrus de Turre
après
medietatem : totam silvae &c ... et Helia de Pirac, et omne conventu
(Na)
et encore immédiatement après ces derniers mots on lit a linea, toujours dans
la feuille de papier.
Fol.
44 r°
L’article
suivant qui se trouve en entier dans cette feuille de papier, et qui ne se
trouve prendre le cartulaire en parchemin à la 1ère page (fol. 1 v°)
qui aux mots totam silvam ad aedificationem &c. après lesquels et la
feuille de papier et le cartulaire en parchemin sont parfaitement conformes et
comme nous avons observé supra que le fol. 9 et v° du cartulaire étaient une
répétition du même texte, ce qui prouvait que ces deux feuilles avaient
apartenu à deux cartulaires, ce fol. 9 r° ne commence qu’à ces mots ecclesia et
dederunt Deo et beatae Mariae &c. après lesquels ce 9e feuillet
s’accorde avec le fol. 1 r° du cartulaire et la feuille de papier.
Helias
Burdeliensis et Hebolus filius ejus, sciens se esse moriturum et cupientes
&c. (Helie de Bourdeille et son fils Ebles donnent le local où est batie
l’abbaye de Ligueux).
après praeceptum domini :
omnipotentis, viam pacis pergere et ad caelestum Jerusalem reddere (pour
redire) quod per annum (sic) ad quorum dederunt &c.
après
uxoris Heliae : et Aymerico ejus filio
après
aliquam : Liguriecensis silvae
après
consuetudo : requiratur, sed pergant per totam silvam
après
steterint : vem permanserint
après
pasquerium : vel erbarium
après
ejusdem : (A) ecclesiae &c.
après
vel fevum : de ipsis (B) tenuerunt si ipsi Deo &c.
(*)
Ici commence la première page ou fol. 2 r° du fol. IX en parchemin. Comme on
l’a observé supra, ce fol. IX r° n’a aucune liaison avec le fol. 8 v°, parce
que ces feuilles ne sont que des fragmens du cartulaire, cousus au hasard
depuis peu d’années.
(A)
Ici commence le fol. I r° du cartulaire en parchemin.
(B)
Ces mots de ipsis sont oubliés dans la copie en papier, pour lesquels on a omis
detenuerunt. C’est la seule variante qu’on ait observée.
Fol.
44 v°
après
voluerint ipsi : concedunt in allodium
après
castri : Agonagui (Agonaci) qualis cum que &c.
après
donum facere : prior volurit &c.
après
archidiacono : et G. de Calzada et Bernardo de Pahazac (en marge :
ita fol. I r°, sed fol. 9, legitur Palzac), canonico beati Frontonis, et Rob.
de Albarocha, et Hel. Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de
Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.
Helias
(fol. 1 r°) de Bornel &c (le reste dans Estiennot, et mes notes).
après
vel daturi sunt : (fol. 1 v°, ex cartul., ex quo caetera quae inferius
excribuntur deinceps desumuntur) omnemque &c.
après
la donation d’Etienne Agarnencs ; voyez pour les témoins mes notes où ils
sont ainsi désignés : P. capellano de Ligurio, et B. capellano, et Ar. de
Costuras, capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et
Aiz de las Bordas.
fol.
2 r°. Alaus filia Heliae Ramnulfi (voyez mes notes, à cet article et tout au
long).
fol.
2 r°. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus (le reste dans Estiennot)
après
audientibus : G. de Sto Germano, capellano Liguriensi, et Helia sacerdote
ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras, capellano d’Agonac, et Helia de Forges
presbitero, atque Guillelmo &c (comme dans Estiennot).
fol.
2 v°. In ecclesia Sti Asterii d’Agonac (A) en note au bas de la page : la
tradition d’Agonac porte qu’il y avait une église de St Astier un peu au delà
du pont qui est près de l’église paroissiale de St Martin, et qu’avec cette
église de St Astier, il y avait un monastère dont j’ai vu des décombres en 1774.
signé Leydet. Je l’ai apris dit-il de M. Lapeyriere, curé d’Agonac en 1774.
Fol. 45
r°
Extrait du cartulaire de Ligueux
In
nomine domini nostri Jesu Christi &c. comme dans D. Claude Estiennot, tout
ce commencement est tiré d’une ancienne copie sur papier ajoutée au cartulaire.
Il y a les donations faites par Hélie de Bourdeille et Eble son fils, d’Itier
de la Tour, de Pierre de la Tour, d’Hélie de Bourdeille à la suite de cette
dernière est daté ainsi XV des cal. de mai, lune I, epacte IV, l’an de l’inc. 1115,
entre les mains de l’évêque Guillaume, la XIe année de son pontificat. Tém.
audiente Arnardo Guilelmo, archidiacono et Geraldo de Calzada, et Bernardo de
Pahazac, canonico beati Frontonis, et Roberto de Albarocha et Helie Rob. fratre
suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, P. Autano, et Hel. fr. ejus et
G. et W. clericis.
Helias
de Bornel et G. fr. ejus villicationem suam in omni terra &c. Les tém. et
la date sont : in sexta feria post Ascensionem domini, videntibus et
audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ar. de Costuras
capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las
Bordas.
3e
art. Arnaldus de Pozols et G. filius ejus villicationem suam quam in loco
habebant Deo et beatae Mariae et domno Geraudo dederunt consilio Heliae.
4e art. Helias Ramnulfi
filius predictae Alaus &c. Ramnulfi coram omni conventu, ... id. donum
factum fuit in ecclesia Sti Asterii d’Agonac &c.
6e art. Fulcaudus del Chastenet,
donna. Tém. Guillaume de Marolio.
7e
art. Hel. Ramnuolf d’Agonac dedit Deo et Stae Mariae de Ligurio la olaria et
nemus quod est juxta viam quae vadit ad Polvereiras et terram qua tenuit Raina
de la Costa et P. de la Boaria que est inter olariam et Ramafort. Hoc donum
fecit uxor ejus et filii ejus super altare Ste Marie presentibus et videntibus
G. de Viga sacerdote et Hel. sacerdote, et G. sac. R. de Chausada, et P. de
Chausada. Constanti Varro et filiis ejus concedentibus et Raina de la Costa et
P. de la Boaria, et filiis ejus concedentibus. Hoc donum de nemore
concesserunt li baile a Blanquet et frater ejus et cognati ejus, Hel. de
Ribeira et filii ejus P. de Ribeira similiter. Hoc donum apud Agoniacum
firmavit fidejussores dedit Hel. Foscher et Foscher d’Agonac, et G. de
Chambarlac, et Stephanus de Chabans, et Hel. frat. ejus.
Art.
8. Raimons Bero dedit filiam suam monialem Deo et Ste Marie de Ligurio et dedit
lo quart del mas de Crezelo omni tempore sine ballio. Et hoc donum concesserunt
nepotes ejus P. Fulconis, Aimar del Cosut, et Bero consilio Guido Flamenc,
audientibus et videntibus Hel. capellanus de Ligurio, P. de Bornel, et Arnaut
de Cadac capellanus de Lemsor, G. Arviga, Sicart Belet prior de Peirosa, P. de
Malmont, P. de Bornel, Foscher Ais, Hel. de Lavernha, et G. frater ejus, et G.
de Lonchamp, Hel. de Crezelo, P. de las Brugeiras, et multis aliis.
Fol.
45 v°
9e
art. Guilborcs de Chabans dedit pro marito suo Hel. de Chabans et filia
ejus Audart &c. Concessu episcopi W. &c.
10e
art. Giraut Constans et Helias Autas &c.
11e
art. Sciendum est quod Aimars ...tis de Viga
12e art. Hel. Ramnolf
d’Agonac dedit &c.
13e
art. Hel. de Fraustels et filius suus Gaumars &c. et Raolf de Chausada et
G. Benech et Hel. frater suus, coté 5 est ainsi :
et
aquesta donatio autreet en R. Pons sos filhs en Pons sosfilh en Girautz
Besneich qui nera bailes (d’une écriture plus noire).
art.
14. En Pons d’Agonac det &c.
art.
16. Sciendum quod G. de Viga &c.
art.
18. Sciendum est quod decimarii de Sorges &c.
art. 19. Hel. de Poz dedit &c.
art. 20. Notum sit quod
Poncius d’Agonac pro uxore sua Aquilina moniali et Poncius filius suus et Hel.
Folquerius et Raimundus dederunt Deo et Ste Marie de Ligurio vivarios et totum
quod de ipsis tenebant et bordariam de la Gruelia integre. Testes sunt G. de
Viga, et Hel. et Gaufres et P. capellam de Ligurio et Reaolf del Barii et aliis
multis.
art.
21. Arsendis Beleta assumens habitum religionis dedit filiique ejus Guilelmus
et Bertrandus et Arnaldus Belet &c.
art.
23. Guis Flamencs det &c. et aisso fo faich en la ma a lebesque de Peregurs
en Peiro ; veen et auven en Gautier Vigier et Amieilh de Malmon, e Aemar
Bestens, et mainht d’autres (Na. Ademar Bestens vivait en 1177 ; cart.de
Dalon, fol. 87). (en marge : Peiro eveque de Périgueux, c’est à dire
Pierre Mimet, vers 1180).
art.
24. Aemar des Cozutz e siei filh deren a Deu. Tem. Bernat de Betalha, chavalier
&c.
art.
26. Au commencement du 8e feuillet est la fin d’une donation dont
les tém. sont en P. de Planha preveire, en Grimoart de Vernode chavalier, en P.
de Vaus chavalier de Vernode, en Giraut de Montardit genre de Nesteve Arnaut
Mentagut qui fo audrade de la receptio et testimonis del sestier del
fromen et mainht deus autres.
art.
27. En p. de Vaus det &.
art.
28. Marbus qui fo filhs Helias Ramnul. al prohome &c.
art.
29. N’Aymeris de Charentum det &c.
art.
30. En Girautz de Granhol &c. le dernier mot de ce feuillet est chapela de
Lenzor. Le 9e feuillet ne se raporte pas au précédent et commence
ainsi : totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus &c. et
constituerunt Hel. de Bordelia et Iterius de Turre de omni terra quam communem
habebant in honore castri Agonagui qualis cumque donum facere
Fol.
46 r°
prior
voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii
luna Ia, epacta IIII, anno Domini ab incarnatione M°.C.XV°. Les tém. comme de
la charte précédente.
art.
32. Helias lo prestre de Forbges det &c.
(+)
vel domibus quae necessarias fuerint a hedificandi ea opera que in eadem
helemosina invent non fuerint et de omnibus hominibus vel feminis que in eadem
helemosina steterent vel permanserint similiter datum est ut reddeant
pascherium vel herbarum Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo
et beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque
terram vel predia vel secum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et beatae Mariae in
helemosina dare voluerint ipsi concedunt in alodium et constituerunt &c. ut
supra.
art.
33. Conoguda chauza sia a totz ceus qui aquest escriut veiran ni auviran aven
Peir de Sensila e n’Ugo sos frair e siei filh Peir et Raimons deren e autreeren
en Grimoartz a Deu e a Madomna Sta Maria e a la maijo de Logurs V sol. Chaban
de ces redens sobre dos ortz qui sun prop de la crotz qui es apelada la Crotz
Peira. E aisso fo faich en la ma Helias vicarii ; veent et auven Helias Jo
borses de Peregurs e Arnaut de la Rocha, e Helias de la Rocha, e Helias de
Milhac, en G. Landric, e mainhs dautres.
art. 34. Bernartz Pastoretz det
&c.
art.
35. Raolf de la Strada det a Deu e a la maijo de Logurs el mas de Rossis per
l’arma de so frair Foschier a totz tems. Testemoni P. lo preveir de Logurs, en
G. de Viga, e Raolf del Barri e mainhs dautres.
art.
36. Hugo de Sesac det a Deu et a Madona Sta Maria et a la maijo de Logurs una
emina de froment en la sua boria a totz temps.
art.
37. Itier de Peregurs det a Deu et la maijo de Logurs 1 sestier de fromen a
totz temps en la des ma da valuilh per sa domna sa mair, e siei baile deven lo
redre e aisso fo faich en la ma a labaessa de Logurs ; veen et auven Heblo
de Bordelha et Helias son nebot et Haymeric lo preveire de Logurs, et G. del As
clerc, et Helias de la Faya de Laissa, et Hugo Robbert et mainhs dautres.
art.
39. Plusieurs donations dans le tems que la dona na Dea de Bordelha etait
abbesse de Ligueux. e aquest accordi parleren Hel. de Peregurs et n’It. de Poz
et G del As frair de la maijo de Chanselada e en aquest acordi la dona na Dea
labaessa
Fol.
46 v°
receup
monga Bernarda filha B. Folcaut e na Margarida sa molher e aquesta renda daquest
fromen autreeren a totz temps a la maijo de Logurs la dicha Margarida molher B.
Folcaut e lor filh Hel. Bernarz, e It. e B. Folauz fraire et li home sobredich
Hel. de Chastadel e st. la manderen a totz temps a la maijo de Logurs helatmen.
naisso son testimoni lo priors d’Asnessa e sos frair qui era monge de Clunhier
e Hel... chapelas d’Asnessa, Ranolf de Crezelo, et Ran. .... de Rochamauri, St.
Ganhat preveire e chapela de Logur, Gaut. Agarnhenc, diags. e G. del As clerc
de Logur, e Hel. ses chaval qui era bailes de ...
Le
commencement de cet acte manque. Voilà tout ce qu’on peut en extraire.
a
la maijo de Logur, ab la dona na Dea de Bordelha qui era abaessa de III st. de
blat qui avia touz longamen qui foren donat per sas amdas e an reditz III st. de
from. redens a totz temps a la mesura de Montagrer el mas de Lagorsa de la
parrofia de Brassac e li II st. son en la partida Hel. de Chastadel e lautre
st. en la partida B. st. e aquest acordi parleren Hel. de Peregurs &c. ut
supra.
A
la suite sont deux donations dont l’une faite par Gui Flamencs de quelque rente
une autre par Helie Belet et l’autre par en Bero de Lempsor, vers 1240.
On
se sert généralement dans ce cartulaire de la monnoie d’Angoulême. Les articles
37 et 39 paraissent de même date.
Le
peu de feuillets qu’il y a sont interposés. Il n’en reste que onze feuillets
qui sont même interposés et sans suite.
Dans
une feuille de parchemin on trouve le dénombrement des rentes dues à l’abbesse
de Ligueux, écriture du XIIe siècle. On y remarque entr’autres ce qui suit.
N’Elias
de Lastrada de Nontron XV sol. H. et P. Maletz (de Sorbges) II sol. III den.
d’achapte.
Noms
de quelques paroisses : St Front de Lems, parrofia de Virac.
art.
4. Alaus filia Heliae Ramnulfi et M. maritus ejus Marbonis dimiserunt omnem
rectitudinem quam habebant in eadem loco et in silva in manu domnorum suorum
vivente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeila, si
quis infrangere voluerit se asse de sensores dixerunt et in super unam
borderiam augmentati sunt ; que vocata est Boeria.
Fol.
47 r°
Extraits du cartulaire de Ligueux.
fol. 3 r° Fulcaudus del Chastenet.
fol.
4 r°. Guitborcs de Chabans, &c. dans mes notes et la copie.
fol.
4 v°. Helie Ramnolf d’Agonac, &c.
fol.
5 r°. en Pons d »Agonac &c.
fol.
5 v°. sciendum quod G. de Viga &c.
fol.
6 r°. sciendum quod decimarii &c.
fol.
7 r°. Guis Flamencs &c.
fol.
7 v°. Aemar des Cazutz, e siei filh deren a Deu e a la maijo de Logurs tot quant
avian el moli de la Rocha e autreeren en la ma a labaessa de Logurs n’Aina
d’Agonac, e devan tot lo coven de la maijo, veent e auveen St. lo prevere, e G.
Ay. lo prevere, en Bernart de Betailha chavalier e mainht d’autres.
fol.
8 r°. Arnaut Mentagut qui fo &c.
fol.
8 v°. en Girautz de Granhol &c.
fol.
9 v°. Helias lo prestre de Sorbges det a Deu e a Madomna Sta Maria de Logurs,
una stariada de terra de son alo en la puervalia loqual la bora Esteve de la
Garija veent et auven Ramon Bero, et R. de Chalamnhac, e G. de Viga e maihnts
d’autres.
fol.
9 v°. conoguda chauza fia &c.
fol.
9 v°. Raolf de Lastrada &c.
fol.
X v°. Itier de Peregurs &c.
fol.
XI r°. (liaison avec le fol. X v° précédent). La maijo de Logurs ab la domna na
Dea de Bordelha qui era abaessa de III sest. de blat que avia tres longamen qui
foren donat per los aredas e an redutz III sest. de from. redens a tots temps a
la mesura de Montagrer, el mas de la Gorsa da les parofia de Brassac e lo II
sext. so en la partida Hel. de Chastandel e l’autre en la partida B. Ste e
aquest accordi &c. (voyez mes notes).
Fol.
47 v°
Cette
XIe feuille jointe au cartulaire quoiqu’elle n’en ait pas vraysemblablement
dépendu autrefois est la dernière et parait être une écriture de la fin du
XIIIe siècle.
Il
y a dans les archives de Ligueux un espèce de polypthycum, seu pulegium ou
lieve, rouleau de parchemin, dans lequel sont décrites les rentes de l’abbaye
de Ligueux, sur divers objets dont elle ne jouit plus, et dont il n’est parlé
dans aucuns des titres actuels de Ligueux. Cette lieve est en langage vulgaire,
tel qu’on le trouve dans les cartulaires de Chancelade et de Ligueux.
L’écriture ne me parait être que du XIIIe siècle. On en fait grand cas à
Ligueux, parce que l’archiviste qui a rangé les papiers de cette abbaye en
1774, leur a dit que cette pièce est du XIe siècle ; sur la foi d’une note
insérée entre ligne, dans laquelle il a cru lire anno millesimo septuagesimo
octavo, nono kalendas aprilis, oculi &c. Il croit donc que cet acte est
antérieur à Geraud et Maximira (en 1104).
Pour
nous qui avons vu ce parchemin, nous n’en avons pas eu une si bonne idée, cette
pièce nous a paru être de peu de conséquence pour la diplomatique ou pour
l’histoire et voici nos raisons.
1°
L’écriture du corps de la pièce est comme plusieurs actes du cartulaire de
Chancelade. v. 9 fol. ... d’un gros caractère uniforme, &c. l’encre moins
noire que dans celles du XI et XII siècles.
2°
La note insérée entre ligne nous a paru d’une écriture plus récente que celle
du corps de l’acte et telle qu’elle était vers 1280, et même après, plus menue
que le corps &c.
3°
Le langage vulgaire de cette pièce n’était pas tel au XIe siècle.
4°
Ces notes qui donnent des dates sont insolites dans ces sortes de lieves.
5°
Les mots que l’archiviste croit voir dans cette note renferment une absurdité
démontrée ; en effet s’il y avait 1078, IX cal. aprilis, oculi, c’est à
dire en 1078, le 24 mars, jour du dimanche oculi, on aurait une datte
Fol.
48 r°
qui
renferme une impossibilité. En 1078, le jour de Pâques fut le 8 avril, la
lettre dominicale étant S. Partant de là, le dimanche oculi qui est le 3e
dimanche du carême tomba non pas le 24 mars, mais le XI mars. De plus le IX
kal. apr. ne tomba pas un dimanche en 1078, mais un samedi ; il n’est
guères possible qu’une datte puisse comprendre tant de méprises ; ainsi on
ne peut refuser de reconnaitre qu’il y a faute dans cette date, si on la lit
comme l’archiviste.
Nous
avouons qu’il y a un mot obscur, et qu’on lit septugio après millesimo, en
cette sorte anno millesimo septugio o... nono q. pcul oculi ; il est
évident que le septugio est une faute. Ce q. pcul oc. fait évidemmen quod
procul oculi &c. Le reste de la note est presque effacé. Il est
vraisemblable qu’on a mis ici en entreligne et en note, qu’en l’année 1...
forté 1289, ces rentes ont été aliénées, échangées, &c. Aussi n’en
reconnait on plus aucune, &c. signé Leydet, qui ajoute : je n’ai pas
eu l’acte assés de tems pour achever de lire la note et de l’étudier.
1245
Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à
l’abbaye de Ligueux
Innocentius
episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissa
monasterii Liguriensis ejus que sororibus tam praesentibus quam futuris
regularem vitam professis in D. P. M. quotiens a nobis petitur quod religioni
et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere ac
petentium desiderus congruum suffragium impartiri. Ea propter dilectae in
Christo filiae vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium
Liguriense Petragor. dioec., in quo divino estis obsequio mancipati, sub beati
Petri et nostra protectione suscipimus, et praesentis scripti privilegio
communimus imprimis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et
beati Benedicti regulam in eodem monasterio institutus esse dinoscitur
perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Praeterea quascumque
possessiones quaecumque bona idem monasterium in praesentiarum juste et
canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum
Fol.
48 v°
largitione
regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis modis, praestante domino
poterit a firma et eis quae vobis successerint, et illibata permaneant in
quibus haec propriis &c.
Voyez
la note à côté. Il y a seulement les variantes qui suivent.
Mr. Leydet à lu : de Galeneres, et moi de
Sabloneres.
Brunexfart,
Brunexsart
de
ceurau ou feirrau, feinau
vinentium,
viventium
&c.
Suite
de la bulle.
necnon
et possessiones cum pratis, vineis, terris, nemoribus, usuagiis et pacuis in
bosco et plano, in aquis et molendinis, et omnibus aliis libertatibus et
immunitatibus suis, sane novalium vestrarum terras propriis sumptibus colitis,
de quibus aliquis hactenus non percipit, sive de vestrorum animalium
nutrimentis nullus a vobis decimas exigere vel extorquere praesumat. Liceat
quoque vobis personas liberas et absolutas et seculo fugientes ad conversionem
recipere et eas absque contradictione aliqua retinere, prohibemus insuper ut
nulli sororum vestrarum post factam in monasterio vestro professionem fas sit,
sine abbatissae suae licentia, nisi arctioris religionis obtentu, de eadem loco
discedere et disecdentem non absque communium litterarum vestrarum cautione
nullus audeat retinere. Cum autem generale interdictum terrae fuerit, liceat
vobis clausis, non pulsatis campanis, supp... (3 ou 4 mots déchirés) dum modo
causam non dederitis interdicti crisma vero, oleum sanctum, consecrationes
altarium seu basilicarum, et benedictiones monialium a dioecesano suscipietis
episcopo, siquidem catholicus fuerit et gratiam et commu... (3 ou 4 mots
déchirés) te Romanae sedis habuerit et ea vobis voluerit sine pravitate aliqua
exhibere. Prohibemus insuper et infra fines parochiae vestra nullus, sine
assensu diocesani episcopi,
Fol.
48 bis
FB.
Ce folio aurait dû être classé après le folio 49.
1245
Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à
l’abbaye de Ligueux
Innocentius
episcopus servus &c. preterea quas cumque possessiones &c. firma vobis et
illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum
ipsum in quo prefatum monasterium situm est, eum omnibus pertinentiis suis,
Trium Sororum, de Proencheres, de Ponte Airaut prioratus cum pertinentiis suis,
domos de Turune, Gardegalan, Foilosa et Brunexsart, in Lemovicen. dioc., Montis
Acuti et de Mansuris prioratus cum pertinentiis suis, ecclesiam Vadi Gauberti
cum pertinentiis suis, domos de Mostrade et del mas Deumont in Xanctonensi quae
dicitur Rauf, in Agenn. dioc. prioratum de Feinau cum pertinentiis suis, in
Vasatensi dioc. prioratum de Clariber cum pertinentiis suis, domum de Lupiac
cum pertinentiis suis, in Lecturien. dioc., prioratum Pontis-Viventium et domum
de Castellum, in Petragoricen. diocesi, Sti Joh. evangelistae et de Belaygua et
de Syourac domos cum pertinentiis suis, domum mansi Roberti cum pertinentiis
suis, in dioc. Xanctonensi allodum de Serclat et de Belueer domos cum
pertinentiis suis, necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, &c.
&c.
Datum
Lugduni, le XV des cal. de juillet, l’an 1245, la 2e année du
pontificat de Innocent IV.
Original.
Il y a au bas 13 signatures, sac coté A, titre cot. 2.
Fol.
49 r°
Suite de la bulle d’Innocent IV du fol. 48
et
vestro, capellam seu oratorium de novo construere liceat salvis privilegiis
pontificum Romanorum, ad haec novas et indebitas exactiones ab archiepiscopis,
episcopis, archidiaconis, seu decanis, aliisque omnibus ecclesiasticis
saecularibus personis, a vobis omnino fieri prohibemus sepulturam quoque ipsius
loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extremae voluntati qui se
illic sepeliri deliberaverint nisi forte excommunicati vel interdicti sint, aut
etiam publice usuarii, nullus obsistat, salva tamen justitia illarum
ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur ; decimas praeterea et
possessiones ad jus ecclesiarum vestrarum spectantes quae a laicis detinentur,
redimendi et legitime liberandi de manibus eorum, et ad ecclesias ad quas
pertinent revocandi libera sit vobis, de nostra autoritate facultas obeunte
vero te nunc ejusdem loci abbatissa vel earum qualibet tibi succedentium, nulla
ibidem qualibet surreptionis astucia seu violentia praeponatur, nisi quam
sorores communi consensu, vel sororum major pars consilii sanioris secundum Deum
et beati Benedicti regulam providerint eligendam, paci quoque et tranquillitati
vestrae paterna in posterum sollicitudine providere volentes, auctoritate
apostolica prohibemis ut infra clausulas locorum seu grangiarum vestrarum,
nullus rapinam seu furtum facere, ignem apponere, sanguinem fundere, hominem
temere capere vel interficam seu violentiam audeat exercere. Praeterea omnes
libertates et immunitatis a praedessoribus nostris Rom. pontificibus monasterio
vestro concessas, necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a
regibus et principibus vel aliis fidelibus rationabiliter vobis indultas
auctiritate apostolica confirmamus et presentis scripti privilegio communimus.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat praefatum monasterium temere perturbare,
aut ejus possessiones auferre vel ablata retinere imperdire, seu quibuslibet
exactionibus fatigare sed omnia integra conserventur
Fol.
49 v°
earum
pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis pro
futura salva sedis apostolicae auctoritate et diocesanorum episcoporum canonica
justitia ; si qua igitur in futurum ecclesiastica secularis persona hanc
nostram constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit,
secundo, tertiove commonito, nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit,
potestatis, honorisque sui dignitate careat ream que si divino judico existere
de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei
et domini redemptores nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine
districtae subjaceat ultioni. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit
pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bonae actionis
percipiant et apud disctrictum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen.
1ère
colonne.
2ème colonne
Ego Innocentius catholicae ecclesiae
episcopus
Ego Petrus tit. Sti Marcelli,
presbiter cardinalis.
Ego Willelmus basilicae 12 apost.
presbiter cardinalis.
Ego fr. Johannes tit. Sti Laur. in
Lucina presbiter cardinalis.
Ego fr. Hug. tit. Stae Sabinae
presbiter cardinalis.
Ego Oto... et Stae Rufinae
episcopus.
Ego Petrus Albanensis episcopus.
Ego Willelmus Sabiensis episcopus.
Ego Odo Tusculan. episcopus.
3ème colonne
Ego Egidius Storum Cosmae et
Damiani, diac. card.
Ego Octavianus Stae Mariae in via
Lata, diac. card.
Ego Petrus Sti Georgii ad velum
aureum, diac. card.
Ego Johannes Sti Nicolai in carcere
tulliam, diac. card.
Ego Willelmus Sti Eustachii, diac.
card.
Datum Lugduni per manum magistri
Martini Stae Romanae ecclesiae vice cancellarii XV kal. julii, indict. III,
incarnationis Dominicae anno M° CC° XLV°, pontificatus vero domini Innocentii
papae 4, anno secundo.
Original
en parchemin; pendat la bulle dont on ne voit que les trois &c....
Fol.
50 r°
FB.
Ce feuillet n’a pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Cette
charte est donnée dans « Table chronologique des diplomes, chartes, titres
et actes imprimés concernant l’Histoire de France » par de Bréquigny, tome
1, à l’année 794, 1er mai, sous le titre « Privilegium a Carolo
magno, monasterio Attanensi concessum. Sub die calend. maiarum, luna VII, indict. VIII (sic Gall. christ. apud
Labbaeum vero legitur initio, anno Incarnationis DCCXCIV) »
694 (ou 794 ?)
Copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne
sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur de
St Yrieyx, sic.
Vu
une copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne, sous la fausse datte
de six cent nonante quatre en faveur du chapitre de St Yrieix, sic.
En
marge : Le chapitre de St Yrieyx nomme encore au bénéfice de St Yrieyx
d’Athan. Extrait d’une lettre signé Artigale 1670, jointe à la copie.
Na.
Cette charte est imprimée dans la nouvelle edition du Gallia christ., tom. 2, inter
Instrumenta, col. 178-179, mais en la donnant au public on a eu l’adresse de
supprimer ce qui le ferait rejeter ; on a supprimé anno incarn. 694, ...
quia sicut piscis sine aqua, &c.
AW.
In nomine Domini nostri Jesu Christi, anno incarnationis ejusdem Domini nostri
sexagesimo nonagesimo quarto ego Carolus gratia Dei totius imperii Romani
quamvis indignus imperator, anno siquidem tertio nostri imperii ad Hispanias
transiens partes, ad quemdam locum nostrum nomine, Alhanum una cum exercitu
nostro paulis per ad manendum duabus hebdomadibus substitimus, in quo dum
movarimur ante praesentiam nostri meorum antecessorum testamenta allata sunt,
in quibus luculentes didici praefatus locus qualiter meorum praedecessorum
temporibus Sigiberti, scilicet gloriosissimi regis, ac reginae Brunichildae,
filii que ejus Childeberti, necnon etiam filiorum quoque Childeberti
Theodeberti videlicet et Theodorici fratrum diligentissime a Domino Aredio
abbate, filio Jocundi, Lemovicorum principis, ipsis regibus attestantibus, bene
fuit praeordinatus igitur serenissimus ac pius genitor meus Pipinus post
alienis hunc locum, consilio omnium suorum primatum voluit eum restitum in
pristinum gradum quem invenerat jam etiam omnibus bonis pene desolatum ac
destitutum. Volens igitur ibi restituere monachorum noronam, sed nonnulli
obnoxie acclamantes melius illic vigere canonicorum regulam dicunt enim inibui
deficere victus monachorum abundiam aquarum sive piscium de este flumine de
esse stagna ac alia quam plurima monachis necessaria quia sicut piscis sine
aqua, sic monachus sine aqua et sine regula, adhuc quod esset regia domus
populorum concursus, quid moror. vicit maxima post ac ordo canonicorum devotus
cui et enim triginta duas praebendas mancipavit, unde quotidie triginta duo
celebrantur &c (1). Canonicos vero in tantam libertatem vivere praecepit,
ut nullus scilicet nec princeps quis quam, nec aliqua cujus vis persona eis ibi
aequartur
(1)
En marge : c’est à la marge qu’il faudra mettre canonicos &c. jusqu’à
ipsi vero sint inclusivement.
Fol.
50 v°
hoc
est in loco Athano, nec in tota villa, propter quod Dominus fuit princeps
ipsius villae ac Lemovica civitatis Aredius ipsi vero sint judices suarum
causarum de famulorum suorum ita ut nullus ecclesiasticus intra claustra
manens, aut alicui ecclesiastico serviens gadium nec telonatium, nec aliquam
justitiam nec vim exerceret, nisi ipsis dominis eum quibus moratus fuerit,
invaleret &c. Unde ego relegens pii genitoris mei Pipini testamenta volo ac
judico ut in perpetuum sint rata si quis hoc destruere voluerit vox sua nihil
proficiat et coactus auri libras mille, et argenti pondera duo millia
condemnatus persolvat et Datan et Abiron excommunicatus existat omnes vero
dicant amen, sic fiat &c &c. Ego Carolus gratia Dei rex hoc testamentum
relegi &c.
Avec
les signatures de plusieurs officiers et seigneurs, avec cette signature :
Karoli Magni Augusti
Et
après son chiffre Karolus Augustus a Deo coronatus magni augusti Karoli,
victoris sine principi &c.
Apocryphos,
ut mihi, ex multis notis videtur.
Cette
charte a été communiquée par quelqu’un de St Yrieix.
1234
Dilectis
in Christo karissimis Petro Boeti et Willelmo Alberti, burgensibus de Podio Sti
Frontonis Petragoricensis. Dea, humilis abbatissa et totus conventus de Ligurio
perpetuum in Domino salutem, et per caritatis opera aeternam gloriam promereri
praesentium litterarum testimonio recognoscimus et in veritate confitemur quod
cum Petrus Lemosis in suo ultimo testamento, executores illius testamenti vos
instituisset, vos moti erga nos pietate de pecunia quam Petrus Lemosis
instituit in helemosinam conferendam adquisivissis XII sol. in redditu cum
accaptamento et jure ad illas XII sol. pertinenti
Fol.
51 r°
1238
Donation faite par le comte Archambaud II à l’abbaye de
Ligueux
Archambaudus
comes Petragoricensis universis has litteras inspecturis salutem in
Domino ; noverint universi quod nos dedimus Deo et domui de Ligurio, in
helemosinam quicquid juris habemus vel habere poteramus in terra de Septem
Fontibus, quam tenet P. Bertos et ejus participes, videlicet Bernardus Pradiers
et P. fratres, et Geraldus de La Costa, quae terra est in parrochia de Chanhac,
et propter hanc quitationem dicti P. Bertos et ejus participes supradicti
tenentur respondere domui de Ligurio de octo solidis annuatim persolvendis in
prima dominica quadragesimae, exceptis illis redditibus in quibus P. Bertos et
ejus participes tenentur ab antiquo dictae domui de Ligurio respondere. Dedimus
etiam dictae domui de Ligurio V solidos renduales quos prior de Septem Fontibus
nobis debebat de bordaria de La Plumensia, reddendos in festo beati Stephani
Augusti. Dedimus insuper filiae nostrae Raymundae XX solidos in manso de La
Valada ad vitam suam, cujus medietas est persolvenda in festo Beati Stephani
Augusti, alia medietas in Nathali Domini ; post ejus vero mortem, ad
heredes nostros plenarie reversuros, et in hujus rei testimonium praesentes
litteras sigilli nostri munimine, et etiam Bosonis domini de Granholio duximus
roborandas. Actum apud Petragoras die jovis post Penthecostes, anno Domini M°
CC° XXX° VIII°.
1248
Lettre du comte Helie VI Taleyrand
Helias
Talerandi comes Petragoricensis, dilectis in Christo et karissimis abbatissae
et conventui de Ligurio salutem in Domino Jesu Christo, devotionem quam nos erga
ecclesiam vestram habemus ac progenitores nostri hactenus habuerunt ad memoriam
reducentes ipsi ecclesiae et ministris et monialibus ibidem Deo
Fol.
51 v°
famulantibus
pro salute animae nostrae et parentum nostrorum et pro anniversario in die
defunctionis nostrae faciendo, damus et concedimus perpetuo post obitum nostrum
X solidos renduale loco congruo assignandos a nobis vel executoribus nostris
videlicet Aymericus Samathae, Ramnulfo de Turribus archidiac. Petragor. domino
Petro Vigerii de Albaterra et domino Raimundo de Sauzet militibus a nobis super
hoc deputatis supplicantes ut die obitus nostri pro salute animae nostrae et
perentum nostrorum annuatim dictum anniversarium in vestram ecclesiam
celebretur in vita vestra nostra nos vestris rationibus in Domino commendamus.
Hoc autem donum a quolibet successorum nostrorum [??]tio precipimus observari
et sub maledictione parterna ut materna inhibimus ne ab aliquo tunc in cujus
rei testimonium vobis presentes litteras de meus sigillo consignatus. Datum in
octab. apostolorum Petri et Pauli, anno Domoni M° CC° XL° octavo.
Ces
deux actes ont été collationnés le 14 des cal. de juin 1316. Itier était doyen
de Périgueux en 1238. Hélie Taleyrand est énoncé dans ce vidimus, fils
d’Archambaud. Le sceau est emporté.
Archives
de Ligueux, sac coté F, titre 4.
Fol.
52 r°
1234
Archives de Ligueux (suite du fol. 50)
quos
pro salutae animae dicti P. Lemosi et celebratione obitus sui annuatim in die
anniversarii sui, videlicet in crastinum Purificationis Beatae Mariae,
compatientes paupertati nostrae per Dei et vestri gratiam nobis assignatis
cujus obitus celebrationem dicta die perpetuo celebrandam a toto conventu
nostro statuimus quandiu divina bonitas ordinem nostrum permiserit
durare ; et ita conscribi fecimus in kalendario, ne in oblivionem aliquo
tempore possit verti. Vos vero qui sic boni dispensatores in hoc animae
praefati P. Lemosi fideles exerceritis. Volumus et concedimus esse participes
orationum nostrarum eamdem remunerationem quam ex inde speramus a Jesu Christo
nos recepturas vobis quantum in nobis est, concedentes. Ut autem istud certum
et indubitabite teneatis presentes litteras sigillo nostro munitas vobis
duximus in testimonium concedas. Actum anno Domini M° CC° XXX° IIII°, non.
aprilis.
(ex
autographo pergam.) Pendait au bas une lemnisque tombée. (étage de Ligueux, sac
coté F, titre 3).
1238
Lettre d’Archambaud comte de Périgord, de Hélie VI Taleyrand
son fils, et Boson de Grignols.
Universis
.... officialis Petrag. noverint nos vidisse &c. tria paria litterarum non
cancellata, non rasa &c. quarum una sigillis quondam inclitae recordationis
Archambaldi comitis Petragor. et nobilis viri Bosonis domini de Granholio. Et
alia sigillo quondam nobilis et potentis viri Heliae Talerandi condam comitis Petragoricensis
altera vero sigillo venerabilis et discreti viri Iterii quondam decani
Petragor. et prima facie apparebat quarum tenor sequitur in haec verba.
Archambaldus
comes Petragoricen. &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° ci-dessus).
Helias
Talerandi comes &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° et v°
ci-dessus). Il faut ajouter à la suite :
Universis
Christi fidelibus ad quos litterae
Fol.
52 v°
istae
pervenerint. Iterius humilis decanus Petrag. salutem et pacem. Noverint
universi quod Archembaldus comes Petragoricensis et Helias filius suus in
nostra praesentia constitatis, dederunt in helemosinam Deo et domui de Ligurio
quidquid juris habebant vel habere poterant in terra de Septem Fontibus quam
tenent P. Bertos, et ejus partionarii videlicet &c. ... quae terra est in
parochia de Chanhac, et exinde quiptaverunt homines supradictos et propter hanc
quittationem dicti P. Bertos et ejus partionarii tenentur rendere domui de
Ligurio de octo solidis &c.... Dederunt in super Raymundae filiae dicti comitis XX solidos renduales in
manso de la Valada ad vitam suam &c. in cujus rei testimonium ad
requisitionem partium presentes litteras sigillo nostro munitas duximus
concedendas. Actum anno Domini M° CC° XXX° VIII° in quarum visionis
&c.
La
date du vidimus de l’official est Datum 14 kal. junii anno Domini M° CCC°
decimo sexto. Scellé en parchemin.
31 décembre 1260
Bulle du pape Alexandre IV
Alexander
episcopus servus servorum Dei, dilecto filio officiali Lectoren. salutem et
apostolicam benedictionem. Conqestae sunt nobis abbatissa et conventus
monasterii de Loguer quod ... abbas de Cancellata, nobilis vir Archambaldus
comes loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et quidam alii
clerici et laici Lectorensis Petragoric. et Xanton. civitatum et dios. super
terris debitis, possessionibus et rebus aliis injuriantur eisdem. Id circo
discretionem tuam per apostolica scripta mandamus quatenus partibus convocatis,
audias causam, et appellatione remota debita fine decidas, faciens quod,
decreveris per censuram ecclesiasticam firmiter observari, proviso ne in terram
dicti comitis excommunicationis vel interdicti sententiam proferas nisi a nobis
super hoc mandatum receperis speciale. Testes autem qui fuerint nominati si se
Fol.
52 bis r°
Mai 1258
Testament de Fina épouse de feu Helie Vigerii de la ville du
Puy St Front de Périgueux.
Testament
de Fina épouse de feu Hélie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux,
lègue 10 l. à l’église de St Etienne autant à celle de St Front, et XX solid.
operi necessario fratrum minorum, et X sol. operi fratrum predicatorum, 20 l. à
la maison de Chancelade, 10 l. à la maison d’Andrivals, autant à la maison de
Cubas, à chacune des religieuses demeurant à Ligueux, XII den. Lègue 50 l. à
Audeborc sa fille, autant à Vierne sa nièce. Lègue aux église St Etienne, St
Front et Chancelade, 3 sextiers froment censuales quos habeo super molendinum
Sti Eumachii, savoir à chacun un sextier. Veut qu’Etienne et Plazencius Vigerii
ses neveux puissent décharger ce moulin de cette rente et les assigner sur
quelqu’autre lieu. Lègue à Fine sa nièce épouse de B. Blanqueti (bourgeois du
Puy St Front), 10 l. de rente sur super mansum de Mayac situm in parochia de
Trelhissac, à Blanche sa nièce soeur de Fine, 3 l. de rente, à Etienne et
Plazence Vigier ses neveux, à Pétrone de Faya sa fille, Armande et Audebort ses
autres filles le reste des revenus et droits qu’elle avait in dicto manso de
Mayac, et les droits et domaines qu’elle avait in parochia Sti Petri Delanes,
des droits et domaines qu’ell avait in parochia et burgo ecclesiae Sti Hylarii
prope Petragor. Veut que les enfants et héritiers de feue Marie sa fille épouse
de feu Willaume de Mauriac, se contentent des droits qu’ils ont de manso vocato
Maroilh. Nomme exécuteur testamentaires Iterium decanum et dominum Ramnulfum de
Turribus magistrum scolarum Petrag. et Hel. Petri presbiterum de Ligurio.
Il
y avait 7 sceaux perdus. Il n’en reste que les lacs. Original en parchemin,
cot. A.
Donné
au mois de mai 1258.
Fol.
52 bis v°
Vers 1240, 1254, 1290
Notes diverses.
Vers 1240
Donation
par G. Raimondi de Tusturiaco à l’abbaye de Ligueux de tout le droit qu’il a sur
le mas de ... et ses apartenances, situé en la paroisse de Sorbges. Actum mense
jun... La date manque. Témoins : P. de Bornelh, chapelain de Ligueux, B.
de Muissida, G. ...
Au
commencement il y a Willelmus abbé de Tourtoirac (Tusturiacencis, N...
prévôt du monastère de ..., ...go cappelanus ecclesiae Tusturiacensis.
Original
en parchemin.
Fort
gâté, il y avait 2 sceaux perdus. Sac F, titre 9.
La
date de cet acte est emporté, mais il parait à l’inspection du caractère, qu’il
est de 1220 à 1240.
1254
Cession
faite par G. de Thoirac à l’abbaye de Ligueux de tous les droits à lui
apartenans sur Gerald Faugeira scellé des sceaux de Ademar Prepositi, sénéchal
du vicomte de Limoges et de B. la Faurga chanoine de St Front de Périgueux.
Donné
le 6 des ides de mars 1254.
Sac
cot. F, tit. 7. Original en parchemin.
1290
Donation
et cession faite par Robert Chavalier clerc de Ligueux, savoir est de sa
personne et bans en quoi qu’ils consistent et en quel lieu qu’ils soient
situés. Du 9 des cal. de décembre 1290.
Scellé
d’un sceau perdu. Original en parchemin. Sac coté F tit. 8.
Fol.
53 r°
Suite du fol 52
Extraits des archives de Ligueux
gratia
a Deo vel timore subtaxerint, censura simili apellatione cessante compellas, veritati
testimonium perhibere. Datum Laterani II kal. januarii, pontificatus nostri
anno septimo.
En
parchemin de demi pied de long, et de 3 à 4 pouces de large, pend au bas une
corde ou fiscelle d’où pendait le sceau perdu. Ce qui fait qu’on ne sait quel
est cet Alexandre. Cependant il est vraisemblable qu’il s’agit d’Alexandre IV,
qui gouverna l’église depuis le 25 décembre 1254 jusqu’au 25 mai 1261. Ainsi
cette bulle est du 31 décembre 1260.
1460
Sauvegarde
du roi Charles VII en faveur de l’abbaye de Ligueux. Datum Bitteris die XXVI
mensis februarii anno 1460, regni nostri 39, &c.
Vidimus
ou publication par Jean d’Estuer, sénéchal du Limousin, sabbato post festum
beati Petri ad vincula, 1462.
En
parchemin scellé.
1253
Officialis
Petragoricensis presentes litteras inspecturis salutem. Noveritis quod cum
inter Poncium d’Agonac militem ex parte una, et venerabilem abbatissam et
conventum de Ligurio ex altera, verteretur materia quaestionis super eo quod
idem dictus Poncius dicebat Arnaldum et Heliam Manha fratres donatos domus de
Ligurio, et G. Manha fratrem dictorum Arnaldi et Heliae... personas eorum ad
ipsum jure dominii pertinere ; dictis abbatissa et conventum contrarium
asserentibus et dicentibus eumdem Poncium nullum jus habere penitus in eisdem
&c. Tandem idem Poncius miles coram nobis personaliter constitutus ...
dedit gratis &c. pro se et suis in veram et puram elemosinam dictis
abbatissae et conventui et dictae domui de Ligurio, et quittavit libere totum
jus quod habebat vel habere poterat in personis hominum praedictorum et in
hominibus recta linea descendentibus ab eisdem, et ... promisit fide praestita
corporali pro se et suis, se contra donatio nem et quittationem hujusmodi ...
non venturos, in cujus rei testimonium et munimen, ad instantiam
Fol.
53 v°
ejusdem
Poncii militis, dictis abbatissae et conventui nostras concessionis litteras
sigillo Petragoricensis curiae sigillatas. Actum et datum publice Petragoris VI
kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo tertio.
En
parchemin scellé.
1266
Vidimus
de lettres données par Pierre évêque de Périgueux par lesquelles cet évêque
reconnait d’après une enquête faite que : omnes homines infra cruces et
clausuras abbatiae de Ligurio, boariarum seu grangiarum de Podio &c.
habitantes res eorum scilicet boves, vaccas et alia animalia fuerunt et sunt
liberi a solutione et praestatione communis sive boagii nostri quod levare
consuevimus ab aliis hominibus castellaniae nostrae castri d’Agonac.... Datum
mense aprili, anno Domini millesimo CC° sexagesimo sexto.
En
parchemin, l’original même de l’acte de l’évêque Pierre est attaché à ce
vidimus. Cet acte est scellé du sceau de l’évêque (effacé) et de plus avec un
cyrographe en tête.
1188
Clemens
episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissae
monasterii Liguriensi ejusque sororibus tam praesentibus quam futuris regularem
vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus quae cohabitu religionis
accensis lampadibus per opera honestatis se jugiter praeparantire obviam sponso
suum debes sedis apostolica praesidium impertiri ne forte cujussibet
temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra
religionis infringat. Ea propter dilectae in Christo pro filiae vestris
postulationibus clementer annuimus et praefatum monasterium in quo divino
mancipatae estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et
praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut orde
monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eadem loco
institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter
observetur
Fol.
54 r°
1188
Bulle du pape Clément III en faveur de l’abbaye de Ligueux.
Clemens
episcopus servus &c. preterea quascumque possessiones &c. in quibus
haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum
monasterium situm est cum omnibus pertinentiis suis, priorum Trium Sororum,
prioratum de Proencheres, prioratum de Ponte Airaut, prioratum de Veirines,
prioratum de Gandalmar, prioratum de Sabloneres, locum de Turune, Gardegalan,
Foilose, Brunexsart, in Lemov. episcopatu, prioratum Montis Acuti, prioratum de
Mansuris, ecclesiam Vadi Gauberti, locum de Mostrade, locum del Mas Deumont, in
Xanctonensi episcopatu, prioratum de Saltu, in Burdegal. episcopatu, locum qui
dicitur Raus, in Agenn. prioratum de Seinau cum ecclesiis ad eum pertinentibus,
in Vasatensi episcopatu, prioratum de Claribet, locum de Lupiac cum ecclesia ad
eum pertinente, in Lecturiensi diocesi prioratum Pontifances, in Auxitan. prioratum
Viventium manibus &c. In parrochialibus autem ecclesiis quas habetis liceat
vobis sacerdotes eligere et diocesano episcopo presentare &c. &c.
Datum
Lateran. per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis
cancellarii, kal. junii, indictione sexta, inc. Dominicae anno M° C° LXXX°
VIII° (1188).
La
1e année du pontificat de Clément 3. Original. Il y a au bas 18
signatures.
Cot.
A, titre 1.
Fol.
54 v°
Extraits des archives de Ligueux
1280
Mandemant
adressé aux chapelains de Sorpges, Negronde, pour déclarer excommuniés Guido de
Chabanas donsellus et Pierre de Creselo, pour n’avoit comparu par devant les
députés de sa sainteté pour répondre et satisfaire aux conclusions de la dame
abbesse de Ligurio, dioc. de Périgueux. Le vendredi après la fête de St Pierre
es Liens 1280.
Ce
mandement est donné par le prieur de Margayro du diocese d’Agen, judex unicus
et subdelegatus a venerabili, cantore sancti Asterii Petrag. dioc. judice unico
delegato a sede apostolica.
Orig.
en parch. sac coté A, titre 3.
Commission
et mandement donné par le pape Alexandre à l’official de Lectoure, pour et à la
requête de madame l’abbesse et monastère de Ligueux, agir contre Mr. l’abbé de
Chancelade, noble hom. Archambaud comte loci ejusdem, Helias de Bordelia,
Augerius de Montaut, et contre certains autres clercs et laics des dioceses de
Lectoure, de Périgueux, et de Xaintonge, avec pouvoir d’user des censures
ecclesiastiques comme détenteurs des biens apartenans à ladite abbaye.
Du
3 des cal. de janvier, l’an 7 de son pontificat.
Il
faudra verifier si c’est Alexandre 10.
Original
en parchemin, sac coté A, titre 6.
Fol.
55 r°
Suite du fol. 53.
praeterea
quascumque possessiones, quaecumque bona idem monasterium in preasentiarum juste
et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum largitione regum
vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit
adipisci, firma vobis et eis quae vobis successerint et illibata permaneant in
quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo praefatum
monasterium situm est &c. (voyez à côté à Seinau, il faudra mettre à la
marge : c’est sans doute le petit Ligueux, plus haut il y a Turune, et
Turunt suivant M. Leydet) sane novalium vestrarum quae propriis manibus aut
sumptibus colitis, seu de vestrorum animalium nutrimentis, nullus a vobis
decimas extorquere praesumat, liceat &c. (le reste comme dans la bulle
d’Innocent IV supra). Après la signature du pape et des cardinaux. Datum Laterani
per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii.
Kal. junii, indict. 6a, incarnationis Dominicae M° C° LXXX° VIII° pontificatus
vero domini Clementis papae tertii anno primo.
En
parchemin scellé. Ex autographo in pergam.
1435
Vu
encore un vidimus informe et non signé de bulles, fait en 1545, 24 février, à
la réquisition de dame Jeanne de Bourdeille, abbesse de Ligueux.
Dans
ce vidimus est copie d’une bulle du pape Eugène IV. Dans cette bulle le pape
dit : exhibita nobis nuper pro parte in Christo filiae Margaritae
abbatissae monasterii Beatae Mariae de Liguers ordinis Sti Benedicti Petrag.
dioc. petitio. Continebat quod licet praefatum monasterium in suis fondatione
et dotatione primevis in tantum facultatibus abundaverit quod ex illis, ut ab
aliquibus asseritur, illius abbatissa cum centum inibi monialibus se comode
sustentari valebant, ac plura et diversa religiosa loca quorum quinque aut sex
conventuales erant in quibus plures dicti ordinis religiosae assidue attissimo
Fol.
55 v°
famulabantur
habebat tamen propter guerras, mortalitatem, pestes, et alios sinistros
eventus, quibus partes illae diutius concussae fuerunt, monasterium ipsum
praesertim a viginti quinque annis titra adeo in spiritualibus et temporalibus
collapsum et desolatum fuit et existit, quod in eo ipsa tantum Margarita
abbatissa absque alique moniali sola remansit, et sicut eadem petitio
subjungebat si Montis Acuti ad de Mesuris dicti ordinis Lemov. dioc., et ab
eodem monasterio dependentes, monialium prioratus ipsi monasterio unirentur, ex
hoc monasterium et illius pro tempore abbatissa in eorum indigentiis et
necessitatibus aliquod susciperent relevamen quare pro parte datae Margaritae
abbatissae, etiam quod de nobili genere ex utraque parte procreata existit,
&c.
Le
pape dit qu’il y avait 15 religieuses au prieuré de Montis Acuti, et dix dans
le prieuré de Mesures. Datum Florentiae anno incarn. Dominicae millesimo
quadringesimo tricesimo quarto, decimo kal. octobris, pontificatus nostri anno
quinto.
1580
Procès
verbal fait au requis de Jean de Crouzet, écuyer, sieur de la Croys et de
Belat, homme d’armes de la compagnie de gens d’ordonnance du seigneur de la
Vauguion, lequel était venu pour se mettre et entrer dans l’abbaye et fort
d’icelle, suivant la charge qu’il en avait eue dud. seigneur de la Vauguion et
de dame Louise des Cars, abbesse de Ligueux.
Laquelle
abbaye et fort fut délivré aud. Sr. Crouzet par le sieur de Villedieu, seigneur
de la Reylhie, lequel était venu s’emparer de ladite abbaye après que les
huguenots en furent partis, et qu’ils l’eurent pillée et saccagée. Du 28
décembre 1580.
Les
8 religieuses de Ligueux dont était abbesse Louise des Cars, se retirèrent au
prieuré des Alloix, juridiction de St Mégrin, dont le sieur de la Vauguion (des
Cars) était seigneur.
1580
Le
sieur de la Reylhie en entrant dans l’abbaye et fort de Ligueux, immédiatement
après la retraite des calvinistes, avait fait faire un inventaire des meubles
qu’il y avait trouvés. Cet inventaire est datté du 2 décembre 1580, au bourg de
Ligueux, par François Achard, notaire dudit lieu et jurisdiction de Ligueux.
Ledit François de Villedieu, sieur de la Reylhie y déclare que ce jourd’hui (2
décembre 1580) il avait été averti
Fol.
56 r°
Que
ceux de la religion p. R. avaient quitté et delaissé l’abbaye et fort de
Ligueux, lequel ils avaient surpris puis quatre mois en ça, et de tant que les
autres dudit parti se pourraient emperer d’icelle, chose qui serait
préjudiciable pour le service du roi, plus a dit vouloir mettre dans icelui
fort des soldats pour garder l’exécution des entreprises que se pourraient
faire sur ledit fort, jusqu’à ce que ledit sieur de la Vauguion et a en
ordonné, auquel tout presentement il a baillé avertissement, et auparavant
faire entrer lesdits soldats, il fit faire le procès verbal de l’état, qualité,
meubles et autres choses étant dans icelui fort et abbaye. On entend plusieurs
témoins presque tous de la paroisse de Sorges, entre autres François Delpeuch,
marchand habitant du village de la Reilhe, paroisse de Sorges ; il résulte
de ce procès verbal que les portes etaient rompues, les chambres la plupart
deplanchéyées, les meubles les uns rompus, les autres enlevés ; dedans la
chambre de madame a été trouvée une petite table garnie d’un tréteau de bois sans
fons, sauf deux sans aucune garniture de linge, ni lit. Dans l’église les gens
de la nouvelle religion faisaient leur fort, dans laquelle y a été trouvé deux
tables garnies de tréteaux en quarré, un chalit rompu, y ayant les pieds et le
chevet, et un autre de petite valeur, un petit buffet dans tiretes et sans
fermures, deux petits landiers de fer de petite valeur, un pot de fert
contenant deux celeaux, deux coffres vieux debatus rompus, une chevre rompue,
une seille à tenir leve deux bues à tenir huyle, contenant chacune quatre
pintes, et les outels brisés.
Dans
le bas de ladite église et fort y a été aussi trouvé un grand echelle pour
monter au haut de la voutte de ladite église, y a été fait en ladite voutte un
grand pertuy pour monter au clochier et gareste
Fol.
56 v°
où
illec estant, n’a été trouvée aucun métal ni cloches, et tant ladite église,
partie d’icelle découverte et les boys rompus, partie d’iceux ... lesquels
meubles ont été rendus audit sieur de la Croys, qui les donne au receveur de
ladite dame abbesse &c. Signé &c. &c.
1584
Enquête
présentée par Dauriac sindic de l’abbaye de Ligueux au sénéchal de Périgueux,
tendante à faire faire état et procès verbal de la ruine de ladite abbaye faite
par les huguenots, et pour obtenir la permission d’aliener des fonds pour faire
réparer ladite abbaye avec l’apointement étant au bas de ladite requête du 7
février 1584.
Il
est dit dans cette requête par le sindic des abbesse et religieuses de Ligueux
que .... tant ez derniers que précédents troubles et gueres civiles, ledit
monastère avait été ruiné, pilhé et saccagé, tant en l’année 1569 par l’armée
des princes hérétiques que depuis par ceux qui ... tellement que il y est
seulement demeuré les murailles, et encore grande partie d’icelles consumées par
le feu, tant des édifices habitables que de l’église dudit monastère au moyen
de quoi lesdites dame et religieuses n’y peuvent habiter, ni faire le divin
service accoutumé, sans faire faire de grandes réparations nécessaires, et
qu’elles ne peuvent faire du revenu dudit monastère, qui n’est suffisant pour
leur nourriture et autrement, et pour rendre les édifices habitables et
l’église, et faire couvrir et accomoder l’église faudrait quatre ou cinq cens
ecus pour le moins, et de tant que pour ce faire est de nécessité, vendre du
domaine moins dommageable afin que le reste ne tombe en ruine, &c.
Sac
R, titre 2, étage de Ligueux.
1584-1588
Procès
verbal et enquête faite par M. Albert, seigneur de la Brousse, conseiller au
présidial de Périgueux, commissaire, de la ruine et démolition de l’abbaye de
Ligueux, par lequel il parait que ladite abbaye était inhabitable, qu’il n’y
avait aucuns meubles,
Fol.
57 r°
que
l’église était aussi ruinée, qu’il n’y avait aucuns vases sacrés, ornemens, ni
cloches, en conséquence de Sr. Peycharel, comme moins encherisseur, fut chargé
de réparer le tout, moyennant la somme spécifiée au présent procès verbal, et
ledit commissaire permet d’aliéner des fonds pour lesdites réparations en datte
du 12e août 1588. Le commencement du procès verbal est du 7 février
1584. Le transport des officiers royaux pour faire ce procès verbal est du 13
février 1584. En 1588, 12 août, les réparations n’étaient pas encore
faites.
Etage
de Ligueux, sac R, titre 4.
1588
Dans
ce même cayer, coté étage de Ligueux, sac R, titre 4, est la procuration donnée
le 3 août 1588, à Pierre Dauriac, avocat à Perigueux, comme sindic &c. par
noble et révérende religieuse dame Peyronne de St Marsault du Verdier, abbesse
du monastère de Ligueux, en Périgord, donné audit jour et an, au village du
Chastanier, paroisse d’Eyburac en haut Limousin, pour procéder à l’aliénation
de quelques rentes de la valeur de 250 écus, afin de réparer ladite abbaye
ruinée pendant les troubles par deux fois. Il est dit que ladite dame abbesse a
donné cette procuration de l’avis et consentement des autres religieuses (en
marge : ces religieuses ne sont pas nommées). A cet acte sont joints les
actes des aliénations dans les diverses paroisses, des rentes foncières et
directes, &c.
1607
Copie
vidimée de l’enquête faite par M. Bertrand Girard de Langlade, official au
diocèse de Périgueux, commissaire à ce député par Mrs les évêques de Périgueux
et de Saintes, concernant la ruine de l’abbaye de Ligueux, faite par les reitres
allemands, et par les huguenots du 1er mars 1607. Signée de
Langlade, official général du diocèse de Périgueux, et commissaire, et Deudra
greffier. Ledit official député tant par Mgr l’évêque de Périgueux que par Mgr
l’évêque de Saintes, sur le contenu et faits portés par les deux requêtes
auxdits seigneurs
Fol.
57 v°
par
dame Suzanne de St Aulaire, religieuse professe et abbesse de l’abbaye et
monastère de Ligueux.
Bertrand
Normand écuyer, Sr de Négrandes, et y habitant, agé de 50 ans ... dépose que
l’armée de messieurs les princes qui passèrent au présent pays de Périgord,
dont peut avoir 37 ans ou environ, les gens de guerre de ladite armée se
saisirent de l’abbaye de Ligueux, où ils firent de grands dégats, la pillèrent,
saccagèrent de fond en comble, rompirent les titres, ... et en partant mirent
le feu en icelle ... et certain tems après ladite abbaye étant un peu remise,
certaines troupes huguenotes surprirent ladite abbaye laquelle pillèrent et
saccagèrent, prindrent et emportèrent tout ce qui était dans icelle, &c.
Guillaume
Brouchard, écuyer, sieur de Puymorin, paroisse de St Front d ’Alemps, agé
de 63 ans, deposé, Hector de Hamelin, écuyer, sieur de Pontys, habitant audit
lieu de Pontys, paroisse de Forges, agé de 60 ans, depose, &c. Signé Hectore
de Amelin. Jean Buisson marchand, paroisse de Ligueux, agé de 83 ans, 5e
témoin, depose qu’il a été confermier avec feu Me Antoine des Monts, pour 3
années, dont sont 28 ou environ, de l’abbaye de Ligueux, luy bailla lors de
ladite afferme, chacun an, la somme de 500 l. en ce qu’il était chargé de
nourrir et entretenir les religieuses en ladite abbaye, en nombre de trois, et
de payer les dixmes et autreschoses extraordinaires, à chacune des quelles
religieuses, ledit déposant, comme fermier, baillait un chacun mois, la somme
de 10 l. pour leur nourriture, et à présent ne se trouverait ladite somme, si
on la voulait affermer, parce que le revenu de ladite abbaye est diminué, à
raison des alienations qui ont été faites depuis des rentes qui appartenaient à
ladite abbaye, et aussi à cause des brulemens, ruines et pertes avenues à
ladite abbaye. Dit avoir vu que avant les guerres,
Fol.
58 r°
le
revenu de ladite abbaye était de la valeur et commune estimation de la somme de
deux mille livres et davantage ... et à présent ne vaudrait pas mille livres, à
cause desdites aliénations, bruslemens, &c. ... Pierre Laporte mareschal,
habitant du bourg de Ligueux, agé de 80 ans dépose que l’abbaye de Ligueux fut
pillée &c. par les gens de guerre qui passèrent au présent pays, tellement
que les reytres allemands qui étaient en ladite armée, vinrent loger en ladite
abbaye, et y demeurèrent neuf jours, et après comme ils voulurent partir, ils y
mirent le feu ; de sorte que tout ce qui était dedans fut pillé et brulé
et saccagé par lesdits reytres et allemands, qui suivaient ladite armée
huguenote, dont peut avoir 36 ou 37 ans. (témoin oculaire)... Le 7e
témoin qui suit, dépose la même chose, de 9 jours, de ce jour &c. Le 8e
dépose comme le 5e témoin pour les revenus avant et après les
saccagements, &c. Ce 8e témoin ajoute qu’aujourd’hui (en 1607)
que sur la somme de mille livres à quoi se monte le revenu actuel de ladite
abbaye faut nourrir les religieuses de ladite abbaye, qui sont au nombre de
neuf, payer les dixmes et autres charges &c. Le 9e témoin
apellé Tesbon Buisson, laboureur habitant du village de Rochamourin paroisse de
Ligueux, dépose comme les autres sur le passage des reytres allemans à la suite
de l’armée des princes ; ces reytres firent un séjour du 8 ou 9 jours dans
ladite abbaye laquelle s’étant un peu accommancée de remettre (ajoute-t’il) du
depuis le saccagement fait par lesdits reytres allemands. Le sieur des Bories
et ses troupes quelques tems après vient loger en ladite abbaye où il mit
garnison, qu’il garda environ trois mois (*), lesquels pillèrent et saccagèrent
tout ce qu’ils trouvèrent dedans &c. Le 10e témoin dit que les
gens de guerre suivant l’armée des princes &c. en s’emparant de l’abbaye
prirent les ornemens ecclésiastiques comme chopes, calices, croix, et autres
choses ensemble prirent les titres &c. Le 11e témoin agé de 63
ans dit que ce pillage se fit en l’année 1569, et environ le mois de juin ou
juillet &c.
Etage
de Ligueux, sac coté R, titre 7.
(*)
4 mois selon le procès verbal de Villadieu supra.
Fol.
58 v°
Extraits des prieurés dépendants de l’abbaye royale de Notre
Dame de Ligueux,
diocèse de Périgueux.
1.
Le prieuré de St Benoît près la ville de Périgueux, fondé par madame l’abbesse
de Ligueux, où il y a des religieuses.
2.
Le prieuré du Thoulon, proche la ville de Périgueux et dans la paroisse de la
Cité, où il est dû plusieurs rentes.
3.
Le prieuré de Veyrines, dans la paroisse de la Chapelle Gonaguet ; des
rentes ont été échangées avex Mr. d’Aysse ; madame l’abbesse s’est
réservée un hommage.
4.
Le prieuré de Mille Graulles dans la paroisse de Mensignac ; les rentes
ont été échangées avec Mr. Duchesne. Il en reste quelques unes dont on ne jouit
pas.
5.
Le prieuré de Pronchères ; il est du côté de Grignols.
6.
Le prieuré de Fouilhouse, paroisse de Preissac ou de Chancevinel. Il y a
quelque rente et argent. Le sieur de la Mongie de Bordas la doit &c.
7.
Le prieuré de la Faye Vigeyraud, paroisse de la Chapelle Fauchier, doit des rentes.
8.
Le prieuré de Garde Galland, dans la paroisse d’Abzac.
9.
Le prieuré de Belaygue ; le vicaire perpétuel jouit des dixmes.
10.
Le prieuré de Guandumas &c.
11.
Le prieuré de Tresseroux dans la paroisse des Leches, près Mussidan.
12.
Le prieuré de Ponteyraud, paroisse de ce nom.
13.
Le prieuré du Petit Ligueux en Agenois, et la Roquille son annexe.
14.
Le prieuré de Cleriveyx en Bazadois, paroisse de Gensac.
15.
Le prieuré de Monguz en Bordelais.
16.
Le prieuré des Alloix en Saintonges, paroisse de ...
(en
note) Allois ou Alleux, allodia, allodiorum ; cette dénomination allodia
annonce qu’elle était la
Fol.
59 r°
nature
du fonds dans lequel ce prieuré a été bâti. On ne connait pas la datte de sa
fondation. Il est question des Alleux en Saintonge dans la charte de fondation
de l’abbaye de Saintes (droit public par Bouquet, p. 334, dans dominici de
praerogat. allodior. p. 59, anno 1031).
17.
Le prieuré de Serclat paroisse de Nonnainville, en Angoumois ou Saintonge.
18.
Le prieuré des Mesures, paroisse de Brilhac, en la basse Marche, dioc. de
Limoges.
19.Le
prieuré de Montegut, paroisse de Comprignac en Limousin.
20.
Le prieuré de Masgoudet dans la paroisse de Mouzac en Limousin.
Fini
le 5 octobre 1774. Signé à l’abbaye de Ligueux, Leydet, chanoine regulier.
Supplément.
1644.
Mandement
à l’abbesse de Font Gauffier par Mr. Charles de Noailles, évêque et seigneur de
St Flour, abbé et comte d’Aurillac, au nom et comme abbé d’Aurillac, ladite
abbaye de Font Gauffier en dépendant, aux fins par ladite abbesse de Font
Gauffier, qui n’est pas nommée, et religieuses d’icelui, de recevoir dame
Suzanne de St Aulaire, pour y rétablir la réforme selon l’ordre et constitution
de St Benoît. Du 6 décembre 1644.
Fol.
59 v°
1644
Nous
Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac,
à la révérende dame, abbesse de Fontgauffier, salut. Ayant désir de rétablir
dans vostre monastère de Fontgaufier dépendant de notre abbaye d’Aurillac,
l’ancienne discipline qui s’y était relachée depuis les guerres des hérétiques
qui l’avaient entièrement désolé, avons jugé à propos de prier madame l’abbesse
de Ligueux de s’y transporter avec deux ou trois religieuses de sa communauté
pour voir pendant quelques jours l’état de la maison, et ce qui sera nécessaire
d’y établir pour l’observation de la discipline regulière dudit ordre de St
Benoît, afin de donner pendant le séjour qu’elle y fera les ordres qu’elle
jugera utiles et nécessaires pour le bien et avancement spirituel de celles qui
sont dans ladite maison de Fontgaufier, et qui y seront reçeues à
l’avenir ; et lors de son départ, y laisser deux de ses religieuse pour
vous assister en la direction et observance desdites règles de St Benoit et
tenir la main que les choses ordonnées par ladite dame abbesse de Ligueux pour
le rétablissement de ladite régularité soient exactement gardées dans ledit
monastère de Fontgaufier ; et vous mandons pour cet effet de recevoir
ladite dame abbesse de Ligueux et ses religieuses avec toute la charité
chrétienne et religieuse que leur zèle mérite, et donneront pendant leur
séjour.
Fait
à Penieres, le 6 décembre 1644. Signé. C. de Noailles, évêque de St Flour et
abbé d’Aurilhac ; et plus bas par mondit seigneur révérendissime évêque et
abbé, d’Ambelas.
En
papier scellé du cachet de Noailles.
A
cet acte est jointe une :
1645
Permission
donnée à ladite dame de Ligueux par Mr. Jean de Lingendes, évêque de Sarlat,
conseiller du roi en son conseil d’Etat privé, et son prédicateur ordinaire
Fol.
60 r°
d’avoir
un prêtre séculier approuvé pour confesseur pendant six mois seulement. Icelle
dame étant audit lieu de Fontgaufier, il est dit dans cette permission que sur
la requête à nous présentée par dame Suzanne de St Aulaire abbesse de Ligueux, disant
qu’elle avait été priée par Mgr l’évêque de St Flour comme supérieur de
l’abbaye de Fontgaufier ... et par dame Catherine de Pecharii, abbesse de
Fontgaufier, de vouloir aller ou envoyer quelques religieuses de son abbaye
pour instruire et mettre la réforme de son institut dans ledit monastère de
Fontgaufier ; et à ces causes nous aurait supplié lui vouloir donner
permission d’entrer ou faire entrer ses religieuses dans notre diocèse, et y
étant d’y prendre tel et tels confesseurs par nous approuvés qu’elle jugera à
propos pour célébrer la sainte messe et confesser lesdites religieuses suivant
leur institut. Ce que l’évêque accorde.
Donné
à Périgueux le 16 janvier 1645.
Signé
de Lingendes, évêque de Sarlat, et contresigné par son secrétaire, et scellé.
En
papier.
1340
Reconnaissance
en faveur dominae Sibillae de Burdelh, priorissae prioratus de Bella Aqua
(paroisse de Belaygue près Brantôme), V kal. maii M° CC° quadragesimo.
Archives
de Ligueux, étage de Belaygue, sac ....
Prioratus
Beatae Mariae de Allodiis en Xaintonge, chatellenie de St Mégrin, paroisse de
...
C’est
dans cette maison ou prieuré des Alleux que se retirèrent les religieuses de
Ligueux après la seconde dévastation en 1580.
Le
prieuré de Tresseroux ou Tresseyroux ou des Trois Soeurs est auprès de
Mussidan, paroisse des Lesches en Périgord.
Ces
trois prieurés furent ruinés du tems des guerres du XVI siècle et les revenus
en ont été réunis
Fol.
60 v°
à
la manse de l’abbaye de Ligueux. Les papiers de ces prieurés sont dans les
archives de Ligueux, mais il y en a peu d’anciens. La plupart ne sont que des
actes de reconnaissance, des terriers, des procès assés modernes.
Le
prieuré de St Benoit à Périgueux est une fondation de l’abbaye de Ligueux,
commencée en 1607. On finit de bâtir vers 1619. Il partit de Ligueux 12
religieuses qui furent occuper le prieuré ; l’abbaye de Ligueux paya leurs
pensions pendant quelques tems. Dans la suite l’abbaye de Ligueux cède à ce
nouveau prieuré plusieurs métairies d’un revenu considérable.
L’abbaye
de Ligueux avait été exempte de la jurisdiction de l’ordinaire, pendant
longtems ne reconnaissant que le pape auquel elle était immédiatement soumise,
sous la conduite des R.R.p.p. bénédictins de la congrégation de Cluny. M. le
Boux évêque de Périgueux voulut les soumettre à sa jurisdiction et pour cela
l’abbaye de Ligueux eut des procès fort dispendieux à soutenir au conseil. Les
religieuses de St Benoit de Périgueux favorisèrent l’évêque, à la jurisdiction
duquel il fallut enfin se soumettre. Il intervint une transaction en 16... par
laquelle on fixa les droits de Ligueux sur le prieuré de St Benoit. Toutes ces
procédures &c. sont à Ligueux.
1287
(en
marge : Permission donnée par l’évêque de Périgueux, à l’abbesse de Ligueux
de quêter en montrant dans les provinces voisines la relique de St Siméon que
le prélat atteste avoir été portée de Constantinople. Sans doute lors de la 2e
ou 3e croisade.).
Venerabili
capitulo Burdigalensi et omnibus aliis praesentes litteras inspecturis
Raymundus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram in
Domino caritatem. Felicis recordationis domni Petri bonae memoriae quondam
episcopi Petragoricensis vestigiis adherentes per presentes litteras vobis
facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in
abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis et quod ibi fuit allatum de
Constantinopolitana civitate prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum
Ayna
Fol.
61 r°
Notes sur des extraits du cartulaire et des archives de
l’abbaye de Ligueux.
1253
Donation
faite par Folcaudus Gaufridi et Petrus fratres domicelli a l’abbesse de Ligueux
de tout droit qu’ils avaient sur le mas de Vitrac sito juxta Boariam de Bodi in
parochia Sti Gervasi. Parlent d’Aymeric Gaufridi clerc leur frère. Donné la
veille des cal. de novembre 1253. Scellé d’un sceau perdu. Sac coté F, tit. 6.
Original en parchemin.
1253
Accord
entre Pons d’Agonac chevalier d’une part et la dame abbesse de Ligueux par
lequel ledit Pons donne et cède à ladite abbaye tout le droit qu’il a sur les
personnes d’Arnaud, Hélie, &c. Manha frères. Scellé à l’official. Le sceau
emporté, le 6 des cal. de juillet 1253. Original en parchemin, sac coté A, tit.
5.
1226
Donation
faite par Guido Flamencs et Hélie son frère et Gaubertus Flamencs et Gaubertus
junior, à l’abbesse Dea et à l’église de Ste Marie de Ligurio, le mas del Vilar
avec ses appartenances en la paroisse de Sorbges. Témoins Hélie Petri bajul. de
Rochamauri, P. Hel. presbiteri, et fratres de Ligurio, Ay. de Labrada, Sponsus
d’Agonac, et Raimundus frater ejus, Radulfus de Chabans, P. de Malmon, Guido de
Nouvila, Ay. de Monfraibo, Guido Mauris, Hel. de Lavernha, G. del Fossat,
Sicardus Iterius de Posols, et multi alii.
Fait
l’an M° CC° XXVI°. Original en parchemin, sac coté BBBB.
Fol.
61 v°
1256
Donation
à l’abbaye de Ligueux par Alaydis veuve d’Hélie de Chambarlhac, du consentement
de G. son fils, et d’Almoys sa fille de tous les droits qu’elle avait sur la
borderie de la Faurelia paroisse de Sorbjes. Scellé des sceaux perdus de P.
évêque de Périgueux, de W. d’Agonac, &c.
Coté
4 B. Original en parchemin. Daté du jour des nones de janvier 1256.
1226
Donation
à l’abbaye de Ligueux par Hélie de la Vernha chevalier de plusieurs objets
paroisse de St Martin &c. Témoins, Sponsus d’Agonac et Raimundus son frère,
Radulphus de Chabans, et Willelmus del Fossat, &c. Signé Willelmus Bruni.
Les 2 sceaux perdus. En datte de l’an 1226, sac coté F, tit. 2.
Noble
dame Charlotte-Thècle de Beaupoil de St Aulaire, abbesse de Ligueux, nommée en
1788.
Succéda
à Marie-Aimée de la Marthonie de Caussade en 1771.
Philipe-Charlote
de Beaupoil de St Aulaire abbesse en 1742 ; succéda à
Julie
de Beaupoil de St Aulaire, en 1731
Elisabeth
de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, coadjutrice en 1730 (1720).
Antoinette
de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, en 1699.
Marie
de Lanmary de St Aulaire, en 1677.
Suzanne
de St Aulaire 4, coadjutrice en 1639.
Fol.
62 r°
1234
Quittance
et acquit de la constitution de 12 sols de rente avec acapte pour un obit
annuellement pour P. Lemosis, ladite quittance consentie par Dea abbesse de
Liguuex à Pierre Boeti et Willaume Alberti, bourgeois du Puy St Front de
Périgueux, exécuteurs du testament dudit P. Lemosis, en date des nones d’avril
1234. Original en parchemin, sac coté F, tit. 3.
Le
prieuré du Toulon, où était un monastère dépendait de l’abbaye de Ligueux, il
n’en est pas fait mention dans les bulles, ni dans le cartulaire, ce qui prouve
qu’il n’a été réuni que dans tems postérieurs. Les assences et titres féodaux
conservés dans l’étage coté Toulon (à Ligueux) ne remontent qu’à l’an 1454. On
y a cependant inséré un procès verbal de 1316, où est nommé comme témoin un
Guillaule d’Apzac prêtre mais il n’y parait pas que le Toulon apartint alors à
l’abbaye de Ligueux.
Fol.
62 v°
Travail
fait à l’abbaye le 18 et 19 septembre 1791.
Fol.
63 r°
Suite du fol. 60 v°
Extraits des archives de l’abbaye de Ligueux.
venerabilis
abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium
perhibemus quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum
brachium per vestram dioecesim portare secum proponat, et se transferre ad
partes vestras fidelium helemosinas petitura discretionem vestram affectuose
rogamus quathenus eidem abbatissae et ejus certis pro curatoribus vestras
litteras de indulgentia ad inferiores prelatos et capellanos vobis subjectos
pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis et eam et ejus
certos pro curatores in suis justis et honestis petitionibus audiatis, tantum
inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in hiis quod ad
nos (en marge : forte vos) pertinent, apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum VIII cal. martii anno Domini
M° CC° octuagesimo septimo.
1263
Venerabili
in Christo patri, Poncio Dei gratia Xantonensi episcopo et venerabilibus viris
decano et archidiacono ejusdem episcopatus et omnibus aliis presentes litteras
inspecturis. Petrus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus salutem, et
sinceram in Domino charitatem per presentes litteras vobis facimus manifestum
quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio
nostrae diocesis, quod ibi fuit allatum a Constantinopolitana civitate, prout a
viris intelleximus fide dignis. Et cum Almoyda venerabilis abbatissa ejusdem
loci &c. &c.
Mot
à mot comme ci-dessus, et en tout jusqu’au mot Datum die lunae post invocavit
me anno Domini M° CC° sexagesimo tertio.
1258
Testament
de Fine, épouse d’Hélie Vigier est raporté dans un extrait annexé au présent
cahier.
Pour
compléter le cartulaire, il faudra joindre à ce qui est dans ce cahier, les
extraits d’Estiennot et ceux que j’ai fait étant avec Mr. le vicomte de
Bourzac, sur la copie de Mr. Custy.
Fol.
64 r°
Notice de l’abbaye de Ligueux, avec une liste des abbesses.
Ce
serait une fondation de Charles faite en 768. Les guerres que se firent les
enfants de Louis le Débonaire l’auraient ruinée. Les normans la détruisirent en
843. On n’a plus de documents jusqu’au douzieme siècle. Il parait que vers le
commancement Maximire etoit abbesse de Ligueux. On trouve quelques donations
faites en sa faveur par Hélies de Bourdeilles et Eble son fils le 15 des
kalendes de may lunae I, epacte 4ème l’an 1115 entre les mains de
Guillaume évêque de Périgueux l’an 11e de son épiscopat.
Catalogue des abbesses tiré des donations et autres actes
des extraits et mémoires.
Maximirie
1115
Na
Alays de Latour 1115 (le clocher porte ses armes)
Imberge
1ère 1216
Na
Dee de Bourdeille 1234
Marguerite
1ère 1254
Almoise
1263
Imberge
2ème 1280
Aina
Pons d’Agonac 1286
Imberge
de Goyas 1293
Marie
1311
Agnès
de Neufville 1311
Agnès
de Chamberliac 1317
Marguerite
de Chamberliac 1328
Almoise
Pons d’Agonac 1332
Marguerite
2ème de Chamberlac 1340
None
de Chamberlac 1365
Marguerite
3ème de Jouvelle 1374
Beatrix
du Puy 1400
Marguerite
4ème de Cleux 1435
Louise
de Cleux 1474
Jeanne
de Cleux 1505
Jeanne
2 de Bourdeille 1506
Suzanne
1ère de St Aulaire 1533
Françoise
de Bourdeille 1553
Marguerite
5ème des Carts 1565
Louise
2ème des Carts 1576
Claude
Villate 1583
Peyronne
de St Marsaut 1585
Jeanne
3ème de la Cueille 1595
Fol.
64 v°
Suzanne
2ème de St Aulaire 1595
Suzanne
3ème de St Aulaire 1606
Suzanne
4ème de St Aulaire 1646
Marie
2ème de St Aulaire de Lanmary 1677
Anthoinette
de Beaupoil de St Aulaire 1699
Anne
Elisabet sa nièce morte coadjutrice
Julie
de Beaupoil de St Aulaire 1730 jusqu’en 1744
Copie
du testament de Ger.... qui rebatit l’abbaye de Ligueux.
Fol.
65 r°
Extraits d’un cayer trouvé dans les archives de Ligueux.
Toute
cette feuille est transcrite dans le cayer qui contient l’extrait des archives
de l’abbaye de Ligueux. Leydet.
Ligurium
Abbatia de Ligurio, ord. Ben., dioc. Petrag.
Cartul. frag. sur une copie écrite vers 1460, Leydet.
Vidi
cartularii membranaces fragmenta quaedam fol scilicet undecim numeri quibus nec
ordo nec finis nec papirum duodecimi (il
n’est que du XIVe siècle, attaché nouvellement au fragment du cartulaire.
Leydet) seculi scriptura facillimo judicatur in omnibus enim formis
cartulario Cancellatensi tam sanitis est ut insertas Liguriensis codicis a
nostro [...] non quam discernas.
Ipsis
autem altera manus vellum valde disimili papiro veteri quidem recentibus
marginis firmato papirum quodam adjecit multis adhuc transcriptis quae
membranis [...] vetustissima dicentur ac monasteri monumenta quibus sequentia
continentur.
In
nomine Domini nostri Jesu Christi et Stae Mariae matris et Sti Bartholomaei et
Sti Nycholay et omnium sanctorum, domnus Geraldus Deo volente mundum despiciens
quoniam providet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante,
transit mundus et concupiscentia ejus et Salomone dicente vanitas vanitatum et
omnia vanitas. Et quia sententiam illam timuit de qua dicit apostolus quid
dabit homo pro anima sua Deo et patri suo obedire desiderans sicut bonus filius
bonus que minister sententiam evangelicam in quantum potuit adimplere conatus
est si quis mihi ministrat me sequatur et alibi Dominus omnis qui reliquerit
patrem aut matrem aut uxorem aut filios aut agros, propter nomen meum centuplum
accipier, et vitam aeternam possidebit ; et quia minime perdere voluit
quod Deus ei promiserat solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse
siquidem divina Dei dispositione cum magna humilitate et sicut bonus pauper de
terrenis exutus sed sicut credimus de spiritualibus vestitus in silvam que
Liguer dicitur, hospitatus est. Nos testamur et qui viderunt quoniam vitam
nimium humilem diligebat per arctamque viam gradiri cupiebat audiens illum
sermonem in quo dicitur arcta est via quae ducit ad vitam.
Fol.
65 v°
Postea
vero propter exemplum vitae suae multi fratres ad eum convenerunt multae que
sorores hujus exemplo facti circumjacentiul provinciarum procesres commoniti
suadent prefato Dei viro Geraldo et ad tale opus exemplo simul et exhortatione
provocante hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo
servientes sustentari possent providere studuerunt.
Il
est ajouté : Helias de Burdelia pro salute animae suae dedit Deo et beatae
Mariae et habitatoribus loci ejusdem &c...
Haec in papiro veteri deque supra. Cartularii
papirum dixeris quod recentori manu transcriptum fuerat.
Sciendum
est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga et alii G. del Bosc, et Gaufridus
et Helias dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio in perpetuum decimas illius
terrae quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximira abbatissa qui primitus
aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G de Viga
sacerdos et frater ejus &c.
In
membranis fol. 6.
Ceci
est au fol. 9 r°, n’ayant aucune liaison avec le fol. 8 v°, ni avec aucun
autre.
Totam silvam ad edificationem
monasterii vel domibus quae necessaria fuerint ad aedificanda ea opera quae in
eadem elemosina juventa non fuerint et de omnibus hominibus vel faeminis quae
in eadem elemosina steterint vel permanserint. Similiter datum est ut
reddant pascharium, herbarium, Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae et
dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis
quicumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt, si ipsi Deo et
Beatae Mariae in helemosinam dare voluerint ipsi concedunt in alodium ; et
Fol.
66 r°
Et
Helias de Bordeilha pro salute animae suae dedit Deo et Beatae Mariae et
habitatoribus loci ejusdem totum quod habebat in libero allodio, illo sicut in
libertate tenebat uxor que sua in manu Raymundi episcopi, in prato a Pressac,
audiente Guillelmo archidiacono qui postea episcopus fuit et P. Petragoricensi.
Postea
filius suus Ebolus donum quod pater dedit ipse concessit videlicet medietatem
silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta et Helia Coquo testibus.
Iterius
de Turre, Petrus que filius ejus dederunt partem suam quam habebant in loco
culto et in silva pastum porcorum ibi Deo servientium et decimam alienorum
porcorum et nemus ad opus suum; et insuper unum mansum in sua parte silvae
dedit uxori suae filiae que quae ibi factae sunt monachae; et quicumque fevum
illorum tenent in territorio Agonacensi eis si voluerint dare ibi aliquid ipsi
concedunt, et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt audiente R. de
Chalamnhac et Aysone de Boscmauri.
Similiter
Petrus de Turre medietate totam silvae dedit Deo et Beatae Mariae et
habitatoribus praefati loci audiente Stephano Bernardi presbytero et R. de
Longchamp, et Helias de Pirac, et omne conventu.
Helias
Burdeliensis et Hebolus filius ejus sciens se esse moriturum et cupientes Deo
reddere animas quas in hac fragili vita maculatas habebant et pro multis
offensionibus quas per perpetraverant contra praeceptum domini omnipotentis
viam pacis pergere et ad celestem Jerusalem reddere quod postremum adquiritur
dederunt Deo et Beatae Mariae genitricis Dei pro salutae animarum suarum et pro
salutae animae patris vel matris et uxoris Heliae et Aymerico ejus filio et
Viernae ejus filiae et pro salute Viernae avunculae suae partam aliquam
Liguriacensis silvae et locum habitatoribus ejusdem loci famulis et famulabus
Dei, qui secundum Deum ibi manere voluerint et decimam partem pasquerii et
decimam partem erbarii, de omni silva, et de omnibus bestiis porcis vel
pecoribus qui de ipso loco fuerint, definitum est ut nulla consuetudo non
requiratur ; sed pergant per totam silvam et per totam silvam ad
hedificationem monasterii vel domibus quibus necessaria fuerint aedificandi ea
opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint et de omnibus
Fol.
66 v°
hominibus
vel feminis qui in eadem helemosina steterint vel permanserit; similiter datum
est ut reddent pasquerium vel erbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae,
et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis
qui cumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et
Beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in allodium ; et
constituerunt Helias Burdeliensis, Iterius de Turre de omni terra quam communem
habebant in honore castri Aggonagui qualiscumque donum facere prior voluerit in
eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna
prima, epacta IIII, anno ab incarnatione Domini M° C° X° V° in manu Guillelmi
episcopi, episcopatus sui anno XI°, audiente Arnaldo Guillelmo archidiacono, et
G. de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico Beati Frontonis et Rob. de
Albarocha, et Heliae Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de
Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.
Fol.
1 r°
Helias
de Bornel et G. frater ejus, villicationem suam in omni terra quam domini ni
sui dederunt vel daturi sunt, omnemque rectum suam concesserunt Deo et Beatae
Mariae, omnibusque servitoribus istius loci ; postea dederunt Deo et Stae
Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la forest de Ligurio, hoc
totum quod necessarium fuit supradicto conventui et suae familiae et illud
totum quod habebant de la forest en Fors, cultum et incultum e las Brossas e la
Bailia e la Vigaria et omnia quae ibi habebant.
Similiter
Stephanus Agarnenes dedit supra dicto conventui de Ligurio totum quidquid habebat
in illo fevo, quod domini sui supradicti dederunt et hi omnes hoc donum
concesserunt et confirmaverunt super altare Stae Mariae de Ligurio in sexta
feria post Assencionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de
Ligurio, et G. capellano et Ai. de Costuras capellano d’Agonac, et Guillelmo de
Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.
Fol.
2 r°
Alais
filia Heliae Ramnulfi et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem restitudinem
quam habebant in eodem loco, et in silva in manu dominorum suorum, vidente
Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeilha. Sed si
quis infringere voluerit ipsi de esse deffensores dixerunt et insuper unam
bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.
Helias
Ramnulfi filius praedictae Alaus dedit Dei et Stae Mariae et sancto conventui
de Ligurio de suo fevo de la Forest, et totum quod necessarium fuerit
supradicto conventui, et suae familiar &c.
Fol.
67 r°
FB.
Bulle déjà transcrite au fol. 53 v° avec quelques variantes
1188
Clemens
episcopus serv. serv. Dei dilectis in Christo filiabus abatissae monasterii de
Liguriensis ejus que sororibus tam presentibus quam futuris regularem vitam
professis in perpetuam prudentibus virginibus que cohabitu religionis accensis
lampadibus per opera veritatis se jugiter praeparandire obviam sponso suo debet
sedes apostolica praesidium impertiri ne forte cujuslibet temeritatis morsus
aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat.
Ea propter dilecte in Christo filie vestris justis supplicationibus
postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium in quo divino
mancipate estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et
praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo
monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco
institutus esse dynoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter
observetur
Fol.
68 r°
Vers 1165
Accord entre Pierre, abbé de la Sauve Majeure, et l’abbesse
et couvent de Ligueux.
Petro
Dei gratia Silvae Majoris abbati (en
marge : Pierre de Didonne, abbé de 1155 à 1183), omnisque conventui M.
Luguriensis abbatissa et universus Lugurii conventus salutem in eo a quo omnis
salus. Commutationem loci de Las Nawas, cum omnibus pertinentiis suis, cujus
ecclesia sancti Pardulphi, quae inter vos et nos convenit pro amicabili
venerandae pacis compositione in perpetuo mansura, ut de caetero rata maneat,
scripto commendavimus ut videlicet vos locum de La Nawas deinceps liberum
habeatis et locum molendinorum quem habebamus in fluvio Ella, in altera ripa,
sed in eadem exclusa molendinorum de fracta rota. Nos quoque ecclesiam Beati
Pardulphi in cujus parochia est quidem locus noster, qui dicitur Senaus,
liberam cum suis pertinentiis amodo possideamus, sed quia proprium sigillum
numquam habueramus, ut praefatam commutationem nihilominus firmiter et illibate
possidentis domini Johannis Petragoricensis episcopi (en marge : Jean évêque de Périgueux, de 1160 à 1169) sigillo
hanc nostrae confirmationis paginam communiri fecimus.
Fol.
69 r°
13 février 1256 (v. st.)
Archives de M. de Taillefer.
Original en parchemin scellé de 3 sceaux tombés, il ne reste
que les cordons en fil.
Universis
Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Johannes de Fonte Dulci,
canonicus Sti Frontonis Petragoricen. salutem, in Domino Jehsu Christo.
Noverint universi quod ego arbiter electus ab Helia Petri, capellano de
Ligurio, procurat. ven. abbatisse et conventus de Ligurio ex una parte, et
Johanne la Porta filio quondam Stephani la Porta ex altera, fide prestita et
pena decem libr. apposita hinc et inde, super questione quam dicta abbatissa et
conventus habebant contra dictum Johannem, super medietate hereditatis patris
et matris dicti Johannis, que medietas contingebat prefatos abbatissam et
conventum, ratione Almoysis, sororis dicti Johannis, que Almoys ut predicta
abbatissa et conventus asserebant, eisdem contulerat se et sua quam donationem
idem Johannes nullam vel illegitimam asserebat. Tandem de utriusque partis assensu
et consilio peritorum, dictum meum, sive arbitrium ordino et profero in hunc
modum ; videlicet quod si prefata Almoys, que post donationem predictam a
dicto conventu de Ligurio recesserat, ad monasterium de Ligurio redierit,
prefate abbatisse et majoribus suis obediencia promissura, observanciam
regularem juxta dicti monasterii consuetudinem se promittens pro predicta
hereditate dictus Johannes abbatisse et conventui supradictis triginta solidos
renduales solvere super omnibus bonis predicte hereditatis anno quolibet
teneatur, scilicet quindecim solidos in festo Sti Michaelis, et alios quindecim
in festo Natalis Domini subsequenti. Si vero non redierit, vel quousque
redierit eisdem abbatisse et conventui quindecim solidos renduales solummodo
reddere et solvere teneatur in predicto festo Sti Michaelis persolvendis et
quinquaginta solidos semel solvendis, eisdem abbatisse et conventui ab eadem
Johanne pro vestibus et lecto ipsius Almoydis si ad dictum monasterium, ut
dictum est redierit, solvendis infra quindecim dies a reditu ipsius Almoydis
computand. Dico tamen et ordino quod quandocumque dictus Johannes voluerit
emere predictos triginta solid., vel quindecim
Fol.
69 v°
dicta
abbatissa et conventus sibi, predictos triginta solid. precio triginta librarum
curr. monete, vel quindecim precio quindecim libr. dicto Johanni vendere
teneantur. Dico etiam ut litteram domini episcopi Petragoricen. quam abbatissa
et conventus predicti habent super donatione dicte Almoydis et rerum suarum vel
consimilem, dicto Johanni, infra instantem mediam quadragesimam reddant. Et
istam ordinationem sive arbitrium, seu dictum predicti procurator et Johannis
in continentirata habuerunt et grata, promittens se perpetuo dictus procurator
pro predictis abbatissa et conventu in animas eorumdem et dictus Johannes pro
se et suis, juramento ad Sta Dei evangelia prestito, inviolabiliter servaturos,
et se contra predicta vel aliquod predictorum per se, vel per alium non
venturos ; renuncians dictus procurator pro ecclesia de Ligurio, beneficio
restitutionis in integrum et omni beneficio juris canonici et civitis per quod
posset contra hujusmodi ordinationem, sive arbitrium seu dictum sibi vel
ecclesie predicte subveniri. Renuncian omni juri et quiptans penitus quicquid
juris habebat predicta abbatissa et conventus in predicta hereditate, ratione
predicte Almoydis, vel aliqua alia ratione. Dictis tamen triginta vel quindecim
solid. sibi solvis et retentis, ut dictum est persolvend. promittens dictus
procurator, pro predictis abbatissa et conventu, sub virtute prestiti
juramenti, eidem Johanni ipsam abbatissam et conventum se facturos et
portaturos de predicta Almoyd. super premissis, bonam et legitimam garentiam.
Dictus vero Johannes renunciavit omni juri et omni beneficio juris per quod posset
contra predicta vel aliquod predictorum venire, vel sibi posset aliter
subveniri, et omni exceptioni sibi competenti vel competiture, per quam
solutio, predictorum reddituum differri posset vel etiam impediri. In quorum
omnium testimonium predictis partibus has presentes litteras sigillo curie
Petrag., una cum sigillo meo, et sigillo predicte abbatisse sigillatas dignum
duxi concedendas, et nos offic. Petrag. in testimonium premissorum ad
instanciam predictarum parcium, et requestam dicti canonici, presentibus
litteris sigillum curie Petrag. duximus apponendum.
Datum
et actum et prolatum fuit hoc arbitrium Petrag., in Podio Sti Frontonis, idus
februar., anno Domini M° CC° L° sexto.
Fol.
70 r°
1263
Extr. du Gall. chr. t. 2, Instr. col. 488, n° V, ex
chartulario S. Mariae de Ligurio.
Epistola
Petri Petragoricensis episcopi ad Pontium Santonensem praesulem
qua
testatur abbatissam Ligurii deferre brachium sancti Simeonis ad eleemosynas
percipiendes.
Venerabili in Christo patri, Pontio,
Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis
ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem
et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus
manifestum quod brachium s. Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de
Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana
civitate ; prout a viris intelleximus fide dignis, et dum Almoicis (Almois
ou Almoidis) venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis
laudabile testimonium perhibemus, quae modestissime a pueritia sua in dicta
abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et
se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas
Fol.
70 v°
petitura,
discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus abbatisse eidem vestras
litteras et indulgentias ad inferiores praelatios et capellanos vobis
subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam
in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes
si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud
vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Dom. M.
CC. LXII.
Fol.
71 r°
1301
Accord approuvé par Hymbergia, abbesse de Ligueux.
Archives de M. de Taillefer.
Accord
approuvé par Hymbergia, par la permission de Dieu, humble abbesse du monastère
de Ligurio, fait entre Guillaume-Amanevi de Castelhone, seigneur de Mussidano,
et Mate son épouse, et ses prédesseurs, au nom du château de Mussidan, d’une
part, et Guillelma de Ferreriis, prieure (est-il dit) nostri prioratus de
Tribus Sororibus. Ils avoient été longtems en procès au sujet de la haute et
basse justice dudit prieuré, et de l’usage de la forêt de Tribus Sororibus.
Font mention d’un accord ci-devant passé entre ladite Guillelma et noble homme
Raimond de Montealto, seigneur de Mussidan, défunt. Il fut décidé et convenu
que la basse justice appartiendroit audit prieuré, et la haute justice au
seigneur de
Fol.
71 v°
Mussidan,
à la charge par lui de donnet une bourse de fil d’acapte. Cet acte fut scellé
du sceau de ladite Hymbergia, abbesse de Ligueux, et de celui de l’official.
Ces sceaux sont tombés. Original en parchemin, signé Joh. Gileberti. (voy.
Mussidan).
Fol.
72 r°
1331 (v. st.)
Archives de M. de Taillefer.
Universis
&c. Almoys miseratione divina humilis abbatissa monasteri et conventus de
Ligurio Petrag. dioc. ordinis Sti Benedicti, discretus vir magister Petrus Porte,
clericus, jurisperitus senior, et Bernardus de Agia, filius quondam Petri de
Agia, parochianus ecclesie de Sorbges, salutem, &c. Noveritis quod cum
dudum esset orta et agitata gravis, materia questionis inter nos abbatissam et
conventum predicti ex una parte, et me dictum magistrum Petrum ex altera ;
super eo videlicet quod cum nos predicta abbatissa dictus conventus &c.
peteremus a prefato magistro Petro, triginta solidos monete curr. renduales,
cum medietate accpatamenti, quos dicebamus nobis deberi antiquitus, et dicto
conventui per dictum magistrum Petrum et suos, et nos et nostros predecessores
esse et fuisse in possessione percipiendi predictos redditus a dicto magistro
Petro et predecessoribus suis, ratione et ob comtemptationem quondam sororis
Almoydis parte, amit dicti magistri Petri, monialis dicti conventus de Ligurio.
Et ego dictus magister Petrus dicerem ex adverso me, nec meas successores non
teneri ad premissa, et quod si dicta abbatissa, seu ipsius alius predecessor.
ipsius abbatisse aliquam possessionem seu quasi a me seu predecessoribus meis
habuerat dictorum triginta solidorum rendualium, ratione et ob contemptationem
dicte Almoydis, quod illud factum fuerat et solutum, eidem Almoydi ad vitam
ipsius duntaxat, et non ipsi abbatisse pro alimentis ipsius monialis que
alimenta extincta erant, et quicumque redditus ratione eorum debiti, et
cessabant per mortem ipsius monialis et ipsa Almoyde defuncta cessavit et
cessare merito debuit solutio dictorum reddituum.
Tandem
de super premissis inter nos finalis ac amicabilis compositio, quibusdam amicis
nostris hinc inde intervenientibus, inter nos partes predictas intervenit in
hunc modum ; videlicet quod ego magister Petrus volens me et meos
successores, progenitores et benefactores meos fore participes beneficiorum
ordinis et conventus monasterii supradicte et membrorum suorum, ac volens
conditionem dictor. abbatisse et conventus predict. facere perpetuo meliorem et
me et meos successores quoslibet et meam hereditatem &c. exhonerare ac omnibus
et singulis redditubus et servitutibus, obligationibus, ac deveriis et
arreyragiis quibuslibet eorumdem, nos prefata abbatissa
Fol.
72 v°
pro
omni jure, actione, obligatione et deverio quibuscumque nobis dicte abbatisse,
ordini et conventui predict. competent. et competere volentibus quovismodo in
dictis triginta solidis dicte mon. et accaptamento, quos asserimus nobis quo
supra nomine deberi &c. compositionem et ordinationem nihilominus fecimus
et contraximus inter nos dictam abbatissam et conventum predict. pro nobis
&c. et dictum magistrum Petrum pro se &c., in modum inferius
annotatum ; videlicet quod ego magister Petrus &c. (en marge :
permuto, scambio ad perpetuum et in modum permutationis seu scambii trado dicte
abbatisse &c. duos sextarios &c.) duos sextarios frumenti ad mensuram
Petrag. censuales seu renduales, michi predicto magistro debitos annuatim,
&c., et solutos &c., videlicet a dicto Ber. de Agia, filio dicti
quondam Petri de Agia, paroch. dicte ecclesie de Sorbges, tres eyminas frumenti
&c. et specialiter et expresse in et super quodam maynamento suo vocato de
Lagia, movente de dominio directo dicte abbatisse in parochia de Sorbges a
(suivent les confrontations et les noms de tenanciers) ... cum et pro dictis
triginta solidis rendual. et accaptamento, &c. &c. &c. et eciam res
de quibus debentur nobis monasterio et conventui predict., volentes conditionem
nostram et dicti monasterii facere meliorem juxta posse, gratis, spunte pro
nobis &c. consilio, voluntate et assensu Alaydis de Chabans, priorisse,
Johanne Bernarde subpriorisse, Margarite de Chambarlhaco sacristane, domeine
Aunor de Sto Asterio cantatrix (chanteresse), Alaydis Bordas, Aylitz de
Guilhaume, Marie de Chassanhol, et Sibille de Avololio, monialium, et plurium
aliarum monialium ibidem presentium, capitulum facientium unanimium et
concordium, et cujuslibet earumdem dicentium predicti permutationem et scambium
nobis &c. fore utilem et fructuosam permutamus scambiamus ad perpetuum
&c. predicto magistro Petro presenti &c. predictos triginta solid.
rend. cum accaptamento, &c., necnon et omnia arreyragia eorumdem &c.
pro dictis duobus sextariis frumenti &c. Datum die Dominica prima
quadragesime anno Domini millesimo trecentesimo tricesimo primo. Signé P. de
Jarzen qui R. contr.
Original
en parchemin, scellé de 2 sceaux, savoir celui de la cour de l’official
conservé et celui de l’abbesse de Ligueux en cire verte, un peu fracturé. On y
remarque cependant encore la figure d’une abbesse tenant de la main gauche une
église.
Fol.
73 r°
1607
Enquête de l’état de l’abbaye de Ligueux en 1607, incendiée
par les protestans en 15...[69]
Archives de l’évêché de Périgueux.
36
ou 37 ans auparavant, les reitres allemans de l’armée huguenotte de Mrs les
princes, vinrent y loger, et après y avoit séjourné 9 jours, l’avoir pillée,
saccagée, ils y mirent le feu en la quittant. Mrs les princes passoient alors
par le pays de Périgord. Ladite abbaye s’étant un peu commencée de remettre,
depuis le saccagement desdits reitres allemands, le sieur des Bories et ses troupes,
quelque tems après, vint loger en ladite abbaye, où il mit garnison, qu’il
garda environ 3 mois, lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils
trouvèrent dedans... Il y avoit trois religieuses lors du premier saccagement
... plusieurs rentes furent aliénées dans la suite.
Une
déposition met le 1er pillage en 1569, au mois de juin ou juillet,
et le 2ème pillage en 1580. Les titres furent mis en pièce, et épars
dans les chambres et cloitres.
Fol.
74 r°
Ligueux
Le clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 605.
L’abbaye
des religieuses de Notre Dame de Ligueux, ordre de St Benoît, doit son origine
au zèle de plusieurs personnes pieuses de l’un et l’autre sexe, qui, à
l’exemple du bienheureux Géraud de Sales, fondèrent une maison de retraite pour
celles qui voudroien s’y consacrer au seigneur. Elie de Viga et Guillaume
Delbos donnèrent à cet effet les dixmes de la terre où Géraud de Ligueux et
l’abbesse Maxime bâtirent ce monastère. On trouve dans une bulle de Clément III
de 1188, tous les privilèges de cette abbaye qui vaut 10000 #.
Abbesses
I.
Maximire ou Maxime, en 1115. Gall.
chr. t. 2, col. 1497.
XXIV. Madame de Beaupoil de St
Aulaire, prieure de Ligueux, fut nommée coadjutrice de cette abbaye en 1730.
XXV.
Madame de la Marthonie de Caussade, nommée en 1771.
Fol.
75 r°
Catalogue des abbesses de Ligueux.
1.
Maximirie est peut-être la même que Maxime dont Mrs de Ste Marthe font mention
sous l’an 1015 (mais il faut 1115). Gall. chr. t. 2, col. 1497.
Na.
Mr Leydet dans le catalogue sommaire qu’il a dressé des abbesse de Ligueux, met
pour 2e abbesse N’Alays de la Tour, environ 1115, mais je crois
qu’il s’est trompé.
2.
Imberge I, est connue par deux actes dont l’un est du lundi après l’Ascension
1226, et l’autre du dimanche après la fête de St Grégoire 1230. Gall. chr. t.
2, col. 1497. (en marge droite : c’est à dire le 1er est du 1er
juin 1226 et le 2e du 17 mars 1230 v. st.)
3.
Dée ou Déesse de Bourdeille, est connue en 1234. On trouve de son tems un
Guillaume qualifié frère de la maison de Ligueux. Gall. chr. ib. col. 1497 et
1498.
(en
marge droite : c’est mal à propos que de Nadea on ne fait qu’un seul mot.
La syllabe na désigne la qualité noble des femmes, suivant l’usage de la
Gascogne ; ainsi Na Dea signifie noble Dée ou Déesse).
4. Marguerite I, 1254. Gall. chr.,
t. 2, col. 1498.
Fol.
75 v°
5.
Almois I.
6.
Imberge II.
7.
Eyne d’Agonac.
8.
Imberge III de Goyas.
Fol.
76 r°
Autre catalogue des abbesses de Ligueux.
Maximirie
1115
N’Alays
de la Tour, environ 1115
Na
Dée de Bourdeilhe, 1234
Marguerite,
1254
Almoyse,
1263
Imberge,
1280
Aine
d’Agonac, 1286
Imberge,
1293
Agnès
de Neufville, 1311
Agnès
de Chambalhac, nomination par les dames de ladite abbaye, le siège vacant par
le décès d’Agnès de Neufville, du 5 avril 1317
Marguerite
de Chambarlhac, 1328
Almoyze
d’Agonac, 1333
Marguerite
de Chambarlhac, 1356
None
de Chambarlhac, 1365
Fol.
76 v°
Beatrix
Dupuy, 1405
Marguerite
de Cleux, depuis 3 novembre 1435
Louise
de Cleux, provision après démission de dame Marguerite de Cleux, du 7 des ides
de janvier 1474, prestation de serment, acte de bénédiction et consecration de
ladita abbesse par Jean évêque de Limoges les 12 et 13 mars 1474 (il faudra
voir pourquoi l’évêque de Périgueux n’a pas fait cette bénédiction, Leydet).
Jeanne
de Cleux, 1504
Jeanne
de Bourdeilhe, provision de Jules II, le siège vaquant par le décès de Jeanne
de Cleux, 10 des kalendes de may 1505.
Suzanne
de St Aulaire, lettres de présentation à François roy de France au saint Père
et au cardinal Trevolie en faveur de ladite dame pour icelle vouloir admettre
la résignation de ladite abbaye sur la demission d’icelle faite par dame Jeanne
de Bourdeille en faveur de la susdite dame du 15 avril 1533. Madame Suzanne de
St Aulaire décéda avant d’avoir obtenu ses provisions de la cour de Rome, et
ladite Jeanne de Bourdeille reprit l’administration de ladite abbaye en sa dite
qualité d’abbesse.
Françoise
de Bourdeille. Provisions par Paul III sur la démission de Jeanne de Bourdeille
entre les mains du St Siège, le jour d’avant les nones de mars 1555.
Marguerite
des Cars. Provisions par Pie IIII sur la démission ès mains du saint Père par
Françoise de Bourdeilhe, 8 des ides d’avril 1565. Prise de possession 10
septembre 1565.
Louise
des Cars. Provisions par Grégoire XIII, le siège vaquant par le décès de
Margueritte des Cars, 7 des ides de juin 1576.
Claude
Villate. Provision par Grégoire XIII sur la démission du saint Père, faite par
Louise des Cars du second 6a des kalendes de mars 1583. (il n’y a point
d’erreur dans cette copie, et il faut lire 1583, qui fut bissextile selon la
daterie calendaire. Leydet).
Peyrone
de St Marsaud. Prise de possession 21-22 juillet 1585, le siège vaquant par le
décès de Claude Vilate.
Jeanne
de la Cueille. Procuration pour accepter [...] de Jeanne consignation de ladite
abbaye faite en sa faveur par Peyrone de St Marsaud sous la réserve de 100 écus
d’or sa vie durant à prendre sur le revenu de ladite abbaye. 24 octobre 1591.
Cela n’eut pas d’effet.
Suzanne
de St Aulaire. Provisions sur la résignation en forme de permutation par
Peyrone de St Marsaud en 1597. Prestation de serment, prise de possession 20
mars 1598.
Fol.
77 r°
Suzanne
de St Aulaire, 3e du nom. Provisions sur résignation en forme de
permutation par autre Suzanne de St Aulaire 17 des kalendes de janvier 1606.
Prestation de serment et prise de possession 20 et 30 juin 1607.
Suzanne
de St Aulaire, 4e du nom. Lettre de sa majesté au saint Père pour
l’expédition des provision en forme de coadjutrice 23 janvier 1646. Brevet du
roy Louis XIIII à ladite dame en forme de coadjutrice 12 avril 1646. Provisions
en titre de coadjutrice 15 des kalendes de novembre 1646. Prise de possession
16 mars 1647.
Marie
de Lemmary de St Aulaire. 4 des kalendes de juin 1677. Ce siège vaquant par le
décès de Suzanne de St Aulaire. Brevet de Louis roy de France, 28 avril 1677.
Provisions d’Innocent XI, 14 des kalendes de juin 1677. Abbaye vaquante par le
décès de Suzanne de St Aulaire.
Anthoinette
Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet du 16 août 1698. Provisions par
Innocent XII le 15 des kalendes de novembre 1698. L’abbaye vaquante par la
démission de Marie de St Aulaire.
Elizabet
de Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet de coadjutrice du 14 aoust 1719.
Provisions par Clément XI, 9 des kalendes de novembre 1719. Prise de possession
15 janvier 1720.
Julie
Beaupoil de St Aulaire. Brevet de coadjutrice 11 novembre 1730. Provision par
Clément pape, 4 des nones de janvier 1730. Prise de possession 10 avril 1731.
Philipe
Charlotte de Beaupoil de St Aulaire. Brevet du roy, 23 juillet 1745. Provisions
par Benoît XIIII, 8 des ides de septembre 1745. L’abbaye vaquante par la mort
de Julie de Beaupoil de St Aulaire.
Marie
Aime de la Marthonie de Caussade. Brevet du roy, 11 juin 1771. Provisions par
Clement XIIII, 8 des kalendes de juillet 1771. Prise de possession 22 août 1771
Fol.
78 r°
Catalogue des abbesses de Ligueux
D. Claude Estiennot, fol. 37 et suiv.
Beatrix
de Podio Maximiriae successit, sed quousque praefuerit non satis scio ;
quin imo et hic mihi male locata videtur in abbatissarum catalogis (fol. 38).
Nadea
de Bordelia e gente Bordeliorum nobili nata, memoratur Ligurii abbatissa anno
1234, et eam ad annum fere 1263, sedisse opinantur sorores nostrae (vide
Histor. domus Bordeliensis).
Almois Ligurium regebat annis 1263,
et aliis ad annum fere 1270; recensetur in necrologio Solemniacensi at e qua
gente originem duxerit, nullae authenticae innuunt.
Alais
de Turre, anno circiter 1272, sedebat ; basilicam ut conjicio, ipsius que
Turrim lapideam construi jussit, in qua ipsius gentile stemma hactenus
apparet ; de ... a la Tour de...
(fol.
39) Eyna d’Agonac e nobili stirpe d’Agonac Ligurio vicina, orta occurit
abbatissa annis 1281 et 1287, hanc de valle dictam fuisse innuunt cartae
nonnullae, pleraeque tamen ipsam d’Agonac appellant.
Ymberga
de Goyas sedebat annis 1293, et 1299 ; nobilis erat haec olim in pago
Petragoricensi familia de Goyas, ut patet ex cartulariis Cancellatae Ligurii
&c. armes de Goyas de gueules, au lion d’argent, écartelé d’argent, à 3
canettes de sable, 2 et 1.
Joanna
de Bordeille praerat annis 1305, 1306 et aliis. Vide seriem genealogiacam
nobilis domus Bordelianae (fol. 40).
Agnes
de Neuville pedum Ligurii gerebat annis 1311 et aliis, ut jam vixerat aut
cesserat anno 1313; nobilis erat olim in pago Petragoricensi familia de
Chamberliac Neuville.
Margareta d’Agonac anno 1313 praerat
Ligurio, sed vixerat, aut resignaverat jam anno 1316. Castrum Agonaci,
in quo, ut puto, nata erat, et a quo nomen habebat abbatissa nostra, Liguriensi
parthenonis vicinum est.
Agnes
de Chamberliac, ex illustri Petrocorium gente de Chamberliac oriunda occurit
abbatissa Ligurii annis 1316, 1317 et 1322. De Chamberliacensi vero familia
nonnulla occurrent in probationibus infra et fragmentis nostris Historiae
Aquitanicae parte II.
(fol.
41) Magareta de Chamberliac Agnetis germana legitur abbatissa Ligurii anno
1328. Vide stemmata famil. DD. de Bourdeille ; alterius item Margaretae de
Chamberliac amita erat, ut opinor ; de qua (fol. 42).
Nona
Ligurio praerat annis 1331 et 1332, quo vixit, aut resignavit alia quippe mihi
videtur a Nona de Chamberliac de qua fol. sequenti agimus.
Almois
d’Agonac recensetur abbatissa anno 1332, in aliquibus cartis; e nobili Agonaci
gente, Ligurio vicina oriunda erat, de qua nonnulla occurrent in infra fol. 42.
Margareta
de Chamberliac sedebat jam anno 1347, et adhuc anno 1358 alterius Margaretae,
ut conjicio neptis de qua fol. 41 egimus.
Nona
de Chamberlias Ligurium regebat annis 1365 et 1367, Margaretae ut tradunt,
soror, sede nobili certe stirpe Chamberliacensi nata, quo anno vixerit, non
satis nos docent nostrae authenticae.
Beatrix
Dupuy praest Ligurio anno 1403, Gerardi de Podio Sti Flori, Carcassonensis,
Cadurcensis &c. episcopi forte affinis (Dupuy Lajugie porte pour
armes : écartelé au 1 et 4 d’azur à 2 lions affrontés d’or, au 2 et 3e
d’argent, à une bande d’azur acostée de six roses de gueules parti d’azur, à
une fasce d’or, sur le tout d’or à un lion de gueules) (ib. fol. 43).
Margareta
de Cleux electa est in abbatissam Ligurii et in realem domus possessionem
inducta anno 1435, prae fuit ad annum 1471 ; hanc abbatissae nostrae
Margaretae et sequentium familiam haud novi, si alia sit a gente de Cluys, e
qua Joannes de Cluys episcopus Tutellensis &c. abbates Karrofens.
Ludovica
de Cleux, Margareta, ut puto, neptis, amitae succedit ab anno 1472, aut 73, ad
1490.
Joanna
de Cleux, ex eadem gente orta regit Ligurium ab anno 1490 ad 1504. (fol. 44)
Joanna
de Bordeille regit Ligurium ab anno 1505 ad 1532.
Susanna
de St Aulaire, brevi regio Francisci I, XV aprilis, anno 1533 ; dato fit
abbatissa Ligurii, at non pacifice praest.
Joanna
de Bordeilla priorissa Bonolii in Pictonibus ordinis F. E. iterato Ligurii
abbatissa memoratur annis 1532, aliis que ad annum fere 1551.
Francisca
de Bordeille Joannae succedit ab anno 1555 ad 1564 (fol. 45)
Margareta
de Quadris de Peyrussia, ex inclyta gente de Peyrusse de Cars orta, decennio
circiter Ligurium regit et ab anno 1567, ad 1576. De hac nobili gente de
Peyrusse plura leges in antiquit. nostris dioec. Lemov. benedictionis et
fragmentis item nostris Histor. Aquitanicae.
Ludovica
des Cars de Peyrusse Margaretae germana Ligurio praest. ab anno 1577 ad annum
fere 1583 ; hanc in Bulboniensi parthenone et congreg. Fontebr. vota
vovisse opinor.
Claudia
de Villatte primum in monast. B. Mariae de Cussiaco in Arvernis monialis deinde
Ligurii abbatissa biennio paulo plus sedet et ab anno 1583, ad 1585.
armes
des Cars : de gueules au pal de vair.
Fol.
78 v°
FB.
Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Septembre 1247
Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVI v° (126 v°)
Littere domini regis de pace facta inter comiter
Petragoricensis,
decanum et capitulum Sti Stephani, et cives Petragoric. et
illas de villa Sti Frontonis.
Ludovicus
Dei gratia Francorum rex universis presentem paginam inspecturis salutem. Notum
facimus quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, magistrum
Guillelmum de Lemovic. et Garner. clericos nostros misissem ad partes Petragor.
pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Helyam Talerandi
comitem Petragor., decanum et capitulum Sti Stephani, milites et cives
Petragor., et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem
ejusdem Podii ad invicem vertebantur, tandem partes predictae in predictos
nuncios nostros unanimiter compromiserunt, super dictis querelis, promittentes
et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra dicerent
concorditer, seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse, inviolabiliter
observarent, prout in litteris super hoc confectis, quas coram nobis legi
fecimus, plenius continetur.
Dicti
vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano
Vigerio et pro se et fratre suo, et procuratoribus decani et capituli, et
clericorum, militum et aliorum laicorum civitatis Petragor., et majore predicto
cum quibusdam burgensibus, procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti
Frontonis, die ad proferendum arbitrum partibus assignata, ipsum arbitrium
protulerunt in presentia nostra concorditer in hunc modum. Universis presentes
litteras perhiberunt inspecturis, nos Petrus de Ernencuria,
miles domini regis, magister Guillelmus de Lemovic. et Garnerius ejusdem regis
clerici salutem in Domino. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster
Ludovicus, Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro
diversis querelis que inter nobilem virum Helyam Thaleran comitem Petragor.,
decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragor., majores, et consules
et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum
Vigerii militem et Gaufr. fratrem ejusdem Petragor. ad invicem vertebantur.
Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et
concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus
seu ordinaremus, super predictis querelis ipsi alte et basse inviolabiliter
observarent, prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi
Petragor., comitis, decani et capituli Sancti Stephani, et communitatis
predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos,
vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum
protulimus et ordinationem nostram super
premissis fecimus in hunc modum. Nos, cum comite Petragor. misericorditer
agentes, statuimus et ordinamus quod omnes redditus et omnia jura quae habebat
idem comes in villa Podii Sancti Frontonis de quibus constiterit per
recognitionem consulum dictae villae vel alias legitime quod erat in
possessione pacifica antequam idem comes moveret guerram predictam, dominus
rex, quamdiu vixerit dictus comes, vel quamdiu domino regi placuerit, habeat et
teneat, ita quod exitus omnium predictorum qui provenunt istis tribus proximis
annis distribuantur inter uxores et liberos pauperum occisorum ville Podii
Sancti Frontonis, vel ipsorum heredum. Item, super mensuram bladorum exercitu,
amotione consulum et preconizatione quam dictus comes petebat fieri, nomine
suo, in villa Podii Sancti Frontonis, de quibus inter ipsum comitem et
burgenses dicti Podii contentio vertebatur, et super demolitione domorum
suarum, eidem comiti perpetuum silentium imponimus. Item dicimus quod dictus
comes reddat redemptiones quorumdam hominum de Podio sicut juravit coram domino
rege. Item, dicimus quod dominus rex teneat castrum Radulphie quamdiu sibi
placebit. Haec autem omnia dicimus et ordinamus ut faciat dictus comes pro
omnibus occisionibus et fractionibus treugarum et pro aliis omnibus dampnis
illatis burgensibus supradictis et pro pena duorum millium marcharum, in quam
penam inciderat dictus comes pro treuga quae fracta fuit die jovis ante festum
Beati Johannis Baptiste fuit annus. Item dicimus quod communitas et
communicatio Podii Sancti Frontonis canonicorum, clericorum et civitatis Petragor.
compleantur et teneant, sicut in eorum litteris inde consfectis plenius continetur,
salvis in omnibus auctoritate
Fol. 79
r°
et justitia et omni jure domini regis ut possit
idem dominus rex compositionem istam mutare, emendare, ad voluntatem suam,
prout eidem videbitur expedire. Dicimus autem quod majores ponantur in villa
Podii per istud quadriennium de voluntate et mandato domini regis
qui etiam non sint de civitate neque de villa Podii et sint ad expensas utriusque villae. Item dicimus quod
omnes de civitate exceptis canonicis, et clericis in ecclesiis civitatis
Petragor. deservientibus solvant quadragintas libras distribuendas inter uxores
et liberos occisorum ville Podii Sancti Frontonis. Item dicimus quod tenant XX solidos perpetui
redditus distribuendos canonicis, presbiteris et clericis in ecclesia Sancti Frontonis deservientibus pro
anniversario predictorum occisorum villae Podii Sancti Frontonis singulis annis
faciendo; dicimus in super quod burgenses villae Podii Sancti Frontonis faciant
fieri unum vas argenteum deauratum, quod ponderet septem marchas argenti ad pondus trecense, ad ponendum corpus
Domini supra altare Beati
Stephani in civitate Petragor., propter lapides quos cum suis machinis contra ecclesiam
Beati Stephani projecerunt. Dicimus quod decanus et capitulum
Beati Stephani Petragor. et singuli eorum qui presentes fuerunt tempore compromissi nihil possint petere de aliquibus dampnis vel de predictis seu injuriis
que sustinuerunt occasione guerre, nec comes, nec communitas Podii predicti, nec
singuli ex eis, nec illi de civitate, nec aliquis ex illis possint aliquid
petere de hiis quae passi sunt occasione guerre predicte. Dicimus etiam quod
laboratores qui adheserunt comiti recuperent mobilia que habebant extra cinturam murorum Podii Sancti Frontonis illa vero quae habebant
intra vendantur et distribuantur inter heredes occisorum Podii Sancti
Frontonis ; et similiter mobilia laboratorum predictorum. Item dicimus quod in neutra dictarum villarum nec a dimidia
leuca circa utramque villam iidem laboratores faciant mansionem.
Item, dicimus quod idem vigerius rehabeat vigeriam suam et jura vigerie sue in eo statu in quo habebat et ei competebant
ante guerram motam et quod illi qui habuerunt exitus dicte vigerie a tempore
quo dominus Petrus de Faiaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem
vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii et
super aliis dampnis, captionibus
hominum et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et
Gaufrido fratre suo ville Sancti
Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et
valitoribus eorumdem et hominibus dicte ville. Dictis vigerio et Gaufrido
fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illorum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides
et alia que inveniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae
reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus
apponenda. Actum apud Vicennas anno Domini M° CC° XLVII° mense septembri. Nos
autem in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine
fecimus revocari .
Actum Parisius anno Domini M° CC° quadragesimo
septimo mense septembri.
Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVII (127)
Littere
domini regis concesse vigerio Podii Santi Frontonis Petragoricensis.
Ludovicus Dei gratia Francorum rex,
notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod cum nos dilectos nostros
Petrum de Ernencuria militem, et magistrum Guillelmum de Lemovicis et Garnerum
clericos nostros misissemus ad partes Petragoricen. pro diversis querelis quae
inter dilectum et fidelem nostrum Heliam Thaleranni comitem Petragoricen.,
decanum, et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragoricen., Stephanum
et Gaufridum Vigerii fratres et quosdam laboratores Podii Sti Frontonis
Petragoricen. et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem
ejusdem Podii ad invicem fertebantur. Tandem partes predictae in predictos
nuncios nostros unanimiter compromiserunt super dictis querelis, promittentes
et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra concorditer
dicerent seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse inviolabiliter
observarent prout in litteris super hoc confectis quas coram nobis legi fecimus
plenius continetur, dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente
dicto comite et Stephano Vigerio pro se et fratre suo, et pro curatoribus
decani et capituli, et clericorum militum et aliorum laicorum civitatis
Petragoricen., et majore predicto cum quibusdam
Fol. 79 v°
burgensibus procuratoribus consulum
et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrium partibus
assignata, ipsum arbitrium pro querela per dictum Stephanum et Gaufridum Vigerium fratres contingente protulerunt in nostra presentia
concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras
inspecturis, nos Petrus de Ernencuria,
domini regis miles, magister Guillermus de Lemovicis
et Garnerus ejusdem domini regis clerici,
salutem. Noveritis quod cum
excellentissimus dominus noster Ludovicus Dei gratia rex Francorum
illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis quae inter nobilem virum Helyam Thaleranni
comitem Petragoricen., decanum et capitulum Sancti Stephani,
milites et cives Petragoricen.,
majores, consules et communitatem et quosdam
laboratores Podii Sancti
Frontonis, Stephanum Vigerium militem et Gaufridum fratrem ejusdem Petragoricen.
ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos
unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus super querelis predictis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent prout in
litteris sigillorum venerabilis patris episcopi
Petragoricensis, comitis,
decani et capituli Sancti Stephani et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis
plenius continetur. Nos vero communicato
bonorum consilio de voluntate domini
regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super illis querelis quae inter dictus
Stephanum Vigerium et Gaufridum fratrem ipsius ex
una parte, et majorem, consules et communitatem ville Podii Sancti Frontonis vertebantur ex altera; dicentes, quod
Vigerius predictus rehabeat
vigeriam suam et jura vigeriae suae in eo statu in quo habebat et ei competebat ante guerram motam. Et quod illi
qui habuerunt exitus dictae vigeriae a
tempore quo dominus Petrus de Fayaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super
demolitione vero domorum et
essartatione nemorum dicti vigerii, et super aliis dampnis,
captionibus hominum, et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo villae
Sancti Frontonis et cuicumque de villa
illatis, quam a dicta villa et
quibuscumque et
valitoribus eorumdem et hominibus dictae villae, dictis
vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illarum illatis eis omnibus perpetuum
silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que in veniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur
et remaneant vigerio supradicto. In cujus
rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda.
Actum apud Vicen. anno Domini M° CC° quadragesimo
septimo mense septembri. Nos vero in hujus rei testimonium
sigillo nostro presentes litteras fecimus sigillari. Actum
apud Pontis. anno Domini 1247 mense
septembri.
Nota. Ces lettres en faveur
d’Etienne Vigier sont répétées mot à mot dans les lettres précédentes. Ainsi il
serait superflu de les écrire deux fois. Il y a un duplicata de ces lettre dans
le même registre fol. XIXXX et suiv.
Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVII)
Carta de
fidelitate hominum Petragoricen. quam fecerunt domino regi.
Notum &c. quod nos tenemur
domino nostro Philippo illustri regi Franc. et heredibus suis in perpetuum
facere fidelitatem contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori,
et tenemur ei et heredibus suis tradere totam villam de Petragor. integre ad
magnam vim et ad parvam quociens cumque dominus noster Philippus rex Franc. et
heredes sui inde nos requiscerint. Actum ante Roth. anno domini M° CC° IIII°,
mense maio.
Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVIII)
Carta quam concessit dominus rex hominibus
Petragoricensibus.
Notum &c. quod omnes homines de
Petragor. tenentur nobis facere fidelitatem et heredibus nostris in perpetuum
contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenentur nobis
et heredibus nostris tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et
ad parvam quociens cumque eos requisierimus, et nos eis concessimus quod nos
dictam villam retinemus nobis et heredibus nostris in perpetuum; ita quod neque
nos neque heredes nostri a manibus nostris eam poterant removere et nos tamquam
proprios burgenses nostros eos manu tenebimus fideliter. Actum anno Domini M°
CC° IIII° mense maio.
Fol.
80 r°
Suite des abbesses de Ligueux
D. Claude Estiennot, fol. 46.
Petronilla
de St Marsault e nobili hujus a nominis gente nata, anno circiter 1585, pedum accipit
volente domina.
Joanna
de la Cueuille quae junior niminata Ligurii, abbatissa resignat, dicta domina
Petronilla de St Marsault du Verdier, moniali Bonae Saniae. Petronilla vero
abbatissa nostra novemnio fere Ligurium regit, et anno 1597, resignat Susannae
de St Aulaire et in coenobium Bonae Saniae in quo vota voverat, se se recipit,
ubi piam vitam duxit, et pretiosa (ut benigne audies) in conspectu domini morte
vitam commutavit.
Susanna
de St Aulaire quae Ligurium regit ab anno 1597, ab 1602, quo neptit mittit
pedum, et quidem magno Liguriensis coenobii bono. Armes de St Aulaire, de
gueules à 3 couples de chiens d’argent, 2 et 1.
Susanna
de St Aulaire germani toparchae de St Aulayre, et Judith de Carbonnieres filia,
vota vovit in Ligurio anno 1602, quo volente amita et vi bresvium apostolici et
regit sit abbatissa anno 1607. Fundamenta jecit prioratus conventualis Sti
Benedicti de Ligurio minori anno circiter 1620 in urbe Petragoricensi, sed piae
dominae abbatissa cum praefuisset simul ac pro fuisset annis 48 coenobiis
Ligurii majoris et minoris, vixit anno 1655, et cum hac inscriptione sepulta
est: ici repose le corps de reverende dame, madame Susanne de St Aulaire qui
s’étant consacrée à Dieu dans ce monastère, l’an 1602, en fut faite abbesse
l’an 1607. Sa premiere application fut d’y établir la réforme et en réparer les
lieux réguliers. Elle fit (fol. 48) bâtir le prieuré de St Benoît de Périgueux,
et après avoir très bien gouverné ces deux maisons pendant 48 ans, sa bonne vie
nous persuade qu’elle la changea en une meilleure par sa mort arrivée le 17 mai
l’an 1655. Modicum laboravi et inveni multam requiem.
Susanna
de St Aulayre, Henrici de St Aulayre toparchae d’Agrieres &c. ac Leonora
Taleyrand de Chalais filia in Ligurio, vota vovet et anno 1646 XV kal. novemb.
coadjutrix amitae designatur. Cui succedit de natae anno 1655. Solemnem recipit
benedictionem a domino Daniele de Cosnac Valentiniensi episcopo die 1a
januarii anno 1668, et hoc anno 1676 quo scribo nomen majoris factis implet ac
in sollicitudine praest. Armes de Cosnac : d’argent au lion de sable, armé
lampassé et couronné de gueules, l’écu semé de molettes de sable.
Fol.
80 v°
FB.
Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 249,
liv. 15.
Année 1079.
Il
parait que Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère
partagèrent entr’eux les domaines de leur maison, après être enfin parvenus
vers l’an 1079, à la jouissance paisible de tous les pays qui avaient apartenus
à la branche de Rouergue. Nous voyons en effet par diverses chartes
postérieures à cette année que le 1er se qualifie comte et duc du
Toulousain, de l’Albigeois, du Querci, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez,
de l’Agenais, et de l’Astarac.
Ib. fol. 250.
Guillaume
n’avait aussi qu’une autorité médiate sur quelques pays dont il prenait le
titre de comte ; et à proprement parler, il ne dominait immédiatement que
sur le Toulousain, l’Albigeois, le Querci et le diocèse de Lodève. Il avait
seulement la suzeraineté en qualité de marquis de Toulouse sur le comté de
Carcassonne, possedé alors par le comte de Barcelone. Quant au Périgord, à
l’Agenais et à l’Astarac dont il se qualifie comte, il faut ou que les comtes
particuliers de ces pays l’eussent reconnu pour leur suzerain, ou, ce qui
parait plus vraisemblable qu’il ait prétendu exercer une autorité supérieure
sur ces comtes en qualité du successeur de Raymond-Pons comte de Toulouse et
duc d’Aquitaine, son bisayeul. Nous voyons en effet que Guillaume, dans
plusieurs actes prit le titre de duc, non pas de Narbonne, comme un moderne l’a
avancé (en marge : Hist. gén. des p. de fr., tom. 2, p. 684), mais du
Toulousian, de l’Albigeois, du Querci et de divers autres pays, qui avaient
fait partie de l’Aquitaine. Il est donc assés naturel de croire qu’en se
donnant la qualité de duc, Guillaume aura voulu faire revivre en sa personne,
non seulement le droit des anciens comtes de Toulouse ses prédécesseurs, qui avaient
pris la même qualité à cause qu’ils avaient une autorité suzeraine sur une
grande partie de l’Aquitaine, mais encore le droit particulier qu’il tirait de
Raymond-Pons son bisayeul. Celui-ci en avait possédé en effet le duché, dont le
roi Louis d’Outremer avait disposé après sa mort, au préjudice de ses
descendans en faveur des comtes de Poitiers.
Ib. fol. 251.
La
suzeraineté du même Guillaume sur le Périgord, l’Agenais et l’Astarac est
marquée expressément dans une charte qu’il donna en faveur de l’abbaye de St
Pons de Tomières et dans laquelle il se qualifie par la grace de Dieu duc et
comte de Toulouse, Albi, Cahors, Lodève, et Carcassonne. Ce prince qui revenait
alors de Rome, où il avait fait un voyage, ayant logé en passant dans ce
monastère fut su edifié de la régularité des religieux qui l’habitaient qu’il
confirma en leur faveur la donation que Roger II comte de Foix leur avait faite
quelque tems auparavant de l’église de St Pierre d’Escousse. Guillaume permit
en même tems aux religieux de St Pons, monastère fondé dit-il anciennement et
soumis à l’église romaine, par Pons duc et comte des Aquitains, de faire des
acquisitions dans les évêchés, comtés et terres de sa domination, ainsi que
dans le Périgord, l’Agenais et l’Astarac, et promit d’être à l’avenir leur
défenseur. On voit par là qu’il se regardait non seulement comme suzerain de
ces domaines, mais encore de tout le comté de Foix. La copie que nous avons de
ce titre n’est pas dattée, mais il est à peu de l’an 1079. La copie est tirée
du château de Foix, caisse 20.
Ib. fol. 256.
Guillaume
IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère s’étant rendus à
l’abbaye de St Pons de Tomières, le premier y fit expédier 2 chartes le 16 de
juin de l’an 1080. Par l’une ce prince qui s’y qualifie comte et duc du
Toulousain, de l’Albigeois et du Quercy, du Lodevais, du Périgord, du
Carcassez, de l’Agenais et de l’Astarac, confirme avec sa femme Emma, la
fondation de monastère faite autrefois, par son bisayeul Pons duc et grand
prince d’Aquitaine, qui l’avait soumis à St Pierre de Rome et à ses successeurs
&c.
Original
au trésor des Chartes du roy, Toulouse, sac 8, n° 1.
Fol.
81 r°
Bragairac, anno 1114.
Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 375,
liv. 15.
La
réputation de sainteté où était ce personnage et le talent qu’il avait pour la
parole (Robert d’Arbrissel) contribuèrent sans doute beaucoup à gagner les
Toulousains et les autres peuples de la province du parti du duc et de la
duchesse d’Aquitaine. Il profita lui-même de cette occasion pour étendre
l’ordre de Fontevrauld qu’il avait institué sous la règle de St Benoît... Il
fonda le monastère de l’Espinasse en Languedoc ; celui-ci a donné
l’origine à quelques autres du même institut savoir ... et Notre Dame de
Bragairac. Celui-ci avait été d’abord fondé pour des filles et dépendait au
milieu du XI siècle de l’abbaye de Moissac (en marge : Aymer. de Peyrat,
chron. mss.). Il fut détruit dans la suite, et rétabli pour des hommes. Aymeri
qui en était prieur, le donna en 1122, à Pétronille abbesse de Fontevraud, et
lui promit obéissance, avec l’agrément d’Amelius évêque de Toulouse, en
présence de Guillaume évêque de Leitoure, et de Beatrix vicomtesse de Lomagne.
Ce prieuré était situé dans cette partie du Toulousain, dont on forma au XIV
siècle le diocèse de Lombès, et subsistait encore au milieu du XIIIe.
Ib. tom. 1 pag. 292.
An 583.
Chilpéric
et Gontran paraissaient en quelque manière réconciliés par la paisible
possession où ce dernier laissait l’autre du Périgord et de l’Agenais, dont le
duc Didier (duc de Toulouse) s’était emparé deux ans auparavant.
Ib. fol. 292.
Au commencement de la page, avant ce qui précède. Année 581
Tandis
que ces choses se passaient en Provence, Chilpéric resolu de commencer les hostilités
contre Gontran en conséquence de la ligue qu’il avait faite avec Childebert,
ordonna à Didier duc de Toulouse, de se mettre à la tête des troupes de son
gouvernement, de marcher vers le Périgord et l’Agenois, qui étaient des
dépendances du royaume de Bourgogne, et de les soumettre à sa domination.
Didier marcha d’abord vers le Périgord, où ayant rencontré Ragnoalde duc de ce
pays ou la partie de l’Aquitaine qui apartenait à Gontran, il l’attaqua et le
mit en fuite. Le duc de Toulouse après s’être emparé de tout le Périgord,
tourna du côté d’Agen, dont il se rendit maître avec la même facilité. Il y fit
prisonnier la femme du duc Ragnoalde qui s’y trouvait alors. Cette dame
craignant quelque mauvais traitement, s’était retirée dans l’église de St Capraise ;
mais Didier sans égard pour un lieu qui suivant l’usage de ce siècle, était un
azile inviolable, ordonna de l’en faire sortir, fit saisir tous ses biens, et
arrêter ses domestiques. Il obligea ensuite à donner caution et l’envoya à
Toulouse, où la crainte d’être maltraitée de nouveau par ce duc, lui fit
prendre le parti de se réfugier dans l’église de St Saturnin, où elle fit sa
demeure. Didier après la prise d’Agen, soumit le reste de l’Agenois, et l’unit
de même que le Périgord au domaine du roy Chilpéric.
Ib. tom. 2 pag. 444 et 445.
Itinéraire de St Bernard. Année 1147.
Saint
Bernard entreprit le voyage du Toulousain, [du Périgord] pour tirer de l’erreur
ceux de ce pays qui avaient eu le malheur de se laisser séduire par un
hérétique nommé Henri, qui courait depuis longtems les provinces de France. Cet
imposteur avait apostasié de la profession religieuse, et était à ce qu’on
croit, originaire d’Italie, d’où vinrent tous ces restes de manichéens qui
infectèrent comme lui les Gaules durant le XI et XII siècles. Il portait une
longue barbe (en marge : Mabill. Analect. tom. 3, p. 312) et marchait nuds
pieds ; il en imposait aux simples par un extérieur extremement négligé,
une piété aparente, une modestie affectée, et des discours étudiés ; et ne
manquait ni d’esprit ni d’éloquence ; il dogmatisa d’abord à Lausanne
ensuite, et vint en 1116 au Mans, d’où il fut chassé honteusement ; il
passa ensuite à Poitiers et à Bordeaux, d’où il fut également obligé de se
retirer. Il se réfugia alors en Dauphiné et en Provence, et s’y associa avec un
autre hérétique nommé Pierre de Bruys, qu’il regardait comme son maître. Leurs
principales erreurs consistaient à rejeter une grande partie de l’écriture
sainte, et le baptême des enfans. Ils ne voulaient ni autels ni églises
maternelles, refusaient d’honorer la croix, soutenaient qu’il n’y avait point
de sacrifice de la messe, que les évêques et les prêtres ne consacraient pas le
corps et le sang de Jésus-Christ
Fol.
81 v°
et
qu’enfin il ne fallait pas prier pour les morts ; leur coeur était aussi
corrompu que leur esprit, et ils menaient en particulier une vie très débordée.
Ils parcoururent ensemble ces deux provinces, et y semèrent leurs erreurs. Ce
qui excita le zèle de Pierre le vénérable, abbé de Cluni. Ce saint abbé écrivit
aux évêques du pays pour les exhorter à les chasser de leurs diocèses.
Plus
bas...
Le
pape Eugène III qui arriva en France pour prêcher la croisade vers la fin du
carême de l’an 1147. Instruit du progrès que faisait dans le Toulousain et aux
environs, la secte d’Henri, en fut allarmé. Il nomma aussitôt le cardinal
Alberic évêque d’Ostie, légat du Saint Siège, avec ordre de se rendre sur les
lieux pour y combattre les hérétiques. Ce cardinal pria Geoffroy évêque de
Chartres, quelques autres prélats et saint Bernard abbé de Clairvaux, dont il
connaissait le zèle et les lumières de l’accompagner dans cette légation.
Ce
saint abbé était alors de retour d’Allemagne, d’où il venait de prêcher la
croisade. Il assista le 16 de février de la même année à l’assemblée que le roi
Louis le jeune tint à Etampes au sujet de son prochain départ pour la terre
sainte, et dans laquelle Suger abbé de Saint Denis fut nommé régent du royaume.
Il se trouva ensuite à la fête de Pâques au concile que le pape tint à Paris contre
les erreurs de Gilbert de la Poirée, et se rendit enfin dans son monastère ...
Il partit peu de tems après pour Toulouse.....
Ib. tom. 2 pag. 445.
Saint
Bernard fut reçu (en marge s. Bernard vit. l. 3, c. 6) dans tous les lieux où
il passa comme un ange envoyé du ciel, aussi Dieu fit-il connaitre sa mission
par une infinité de merveilles. L’empressement du peuple à lui demander jour et
nuit sa bénédiction fut si grand qu’il en était accablé. Geoffroy alors moine
et depuis abbé de Clairvaux qui l’accompagnait, le témoigne expressément dans
la vie de cet abbé (en marge, Gaufrid. Clarevall. epist. vit. ibid. l. 6, l. 7, c. 17 et seq., s. Bernard, ep.
242 ; v. praes. Mab. in
Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 297.
Gaston
de Gontaut 2e du nom, seigneur de Biron fut témoin de la donation
que Guiraud abbé de Sarlat fit à Raymond, comte de Toulouse, le 3 septembre
1236, d’un bien qu’il avait au château de Baujoc, diocèse de Périgueux, le fut
encore avec Guillaume de Gourdon, de l’hommage que Gaillard de Bainac rendit à
ce comte dans la ville d’Agen pour ses châteaux et ville de Bainac, l’an
1238 ; et pareillement avec Nompar et Begon de Caumont d’un accord fait le
3 septembre de la même année, entre l’abbé et couvent de Sarlat, et ce comte au
sujet d’un bien apartenant à ce monastère au lieu de Bainac (en marge :
reg. des chartes, cot. 19). Il fut aussi présent à l’hommage fait au même comte
de Toulouse, par Maynard de Bainac l’an 1240.
Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 316.
L’on
trouve un hommage lige fait à Lézignan par Gaston de Gontaut, qualifié nobilis
vir, pour le château de Badefol, le jour de Pâques de l’an 1232, dans lequel il
nomme Hélie Rudel et Arnaud de Blanchefort (en marge ; registre des
hommages d’Angoulême, fol. 19-8).
Noté
en bas du feuillet, à l’envers :
Dans
le recueil des troubadours, bibl. du roy, on trouve Pos de Capduelh, Ar. de
Mareulh, un Folquier, un Geofroy Rudel, un ... Sarlat, &c. Il faut
consulter les n° 7225 et 7698 de la bibl. du roy.
Fol. 82 r°
Monasterium
Temolacense, v. Temollac (Trémolat).
D. Claude
Estiennot, cap. X, fol. 75.
Conditur a Sto Eparchio vel ipsius
nepotibus eo in loco in quo ipsemet sanctus Eparchius lucem aspexerat ac san. Eparchiano
Engolismensi asceterio subjiciter forte a Felice Aurelo, seu Aureolo et
Principia sancti Eparchii parentibus, qui et eidem coenobio initia dedere ac in
eo sepulti fuere ; vide probat. fol. 223.
Coenobium
istud a domino sancti Eparchii avulsit Grimoardus Engolismens. episcopus et
germano suo Aymerico Moxidunensi duci tradidit, ut narrat Ademarus in chronico.
Vide probat. fol. 223.
A
Sarracenis, ut tradunt, dirutum, restauravit Karolus Magnus imperator, vide P.
J. Puteanum mihi fol. 196. Cessitque pretiosam J.C. vestem.
Haec
traditio hactenus tulit, sed quo fulciatur haud scio. De hoc enim Karoli dono
et Temolacensis coenobii restauratione sitent veteres id quidem asserit ms.
Petragoricens codex anno circiter M. D. exaratus, at nec senectutem
authoritates nec authoritatem senectutis habet quae si ita forent, Ademarus de
Chabanois sancti Eparchii Engolismens. (cui semper paruit Temolacense
coenobium) haud in chronico suo praeter misisset plura quippe de coenobiis Sti
Martialis Lemov. in quo monachum induerat et sancti Eparchii in quo vixit, et
quidem minutiora memorat. de hac autem restauratione Temolacensis domus, et
sanctae vestis a Karolo Magno cessione ne ullum quidem verbum facit, at de hac
traditione satis.
In
coenobio Temolacensi plures olim monachi sub prioris aut praepositi regimine domino
famulabantur, et saltem XII, ut refert ms. cod. Petragoricens. qui quidem in
sancto Eparchiano Engolismae asceterio vota vovebant, et a domino abbate ad
nutum mittebantur et revocabantur, tum ipse prepositus, tum monachi,
conqueritur citatus Adhemarus in chronico quod coenobium Temolac. Grimoardus
episcopus Engolismensis depopulatus sit. Vide probat. fol. 223.
De
illo bene meriti sint comites Petragoricenses, item domini de Bordelia et alii.
Saeculo
vero XVI a segregibus male actum fuit istud coenobium qui quidem ipsius
aedificia Vertene, cartas surripuere, possessiones nobilibus cessere et ita
monachi (ib. fol. 78) hinc inde vagi ac profugi facti sunt, domus vero census
tam tenues ut deinceps ne ullus quidem monachus illud incoluerit, ac ad statum
beneficiorum simplicium transierit.
Extant in tabulario sancto
Eparchiano nonnullae pro coenobio Temolacensi cartae et recepsetur istud
coenobium in brevibus apostolicis pro coenobio Sti Eparchi datis.
Hujus quoque coenobii mentio habetur
in vita Sti Eparchii Engolismens. bibl. Labenae tom. 2 vita quaeque in variis
legendariis ms. reperitur.
Item et in vita Karoli Magni, quae
ipsum met Carolum imperatorem Temolacensi coenobio quod resarciverat vestem
sacram pueri Jesu concessisse asserit, ut narrat pater Puteanus in Bertrando et
Raymondo episcopis Petragoricens. ac annalibus dioces. Petragoricens. parte
prima fol. 196.
Idem fere habet chronicum
Petragoricense anno circiter MD compilatum sed fides esto penes authores.
Authenticae
probationes pro cap. X de coenobio Temolacensi,
vulgo
Temolac (fol. 223)
Ex chronico
Adhemari Cab.
Grimoardus episcopus Engolismensis
datis muneribus a Willelmo comite monasterium Sti Eparchii expetiit et sibi
vindicavit et per multos annos sine abbate manere fecit ... Hic Aymerico
germano suo duci Moxedanensi donavit in possessionem monasterium Temolatense,
quod hactenus semper fuerat in coenobii Engolismensis dominio situm que in
territorio Petragoricensi, habens ecclesiam in honore genetricis Dei, ubi in
proprio quippe jure paterno sepulti sunt Faelix Aureolus Petragoricensis pater
Sti Eparchii et Principia mater ejusdem confessoris.
Fol.
82 v°
Ex. ms. cod. Petrag.,
annal. et Puteana chronico.
Estiennot
fol. 224.
Karolus Magnus per territorium
Petragoricense transiens fundavit coenobium Brantosma ad fluvium Drona, in quo
posuit corpus SS. Innocentis ...
fama est etiam quod idem imperator
reaedificavit monasterium de Temolaco ubi et posuit pretiosam camissam pueri
Domini Jesu in quo monasterio Temolaci, olim erant XII monachi de ordine sancti
Eparchii Engolismensis; nam idem sanctus Eparchius Foelicis et Principiae
filius in dicto loco Temolaci natus est.
Authenticae
probationes pro Ligurio
D. Claude
Estiennot, fol. 167
Narratio fundationis coenobii de Ligurio, ex. ms. cod.
Liguriensi.
In
nomine Domini nostri Jesu Christ, et Sanctae Mariae matris, et sancti
Bartholomei, et Sancti Nicolai, et Omnium Sanctorum, dominus Geraldus, Deo
volente, mandum despiciens, quoniam praevidet omnia mundana esse transitoria et
caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus, et Salomone
dicente, vanitas (fol. 168) vanitatum, et omnia vanitas ; et quia
sententiam illam timuit, de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua,
Deo et patri suo obedire desiderans, sicut bonus filius, bonusque
magister, sententiam evangelicam in quantum potuit, adimplere conatus est, si
quis mihi ministrat, me sequatur, et alibi, omnis qui reliquerit patrem aut
matrem, aut uxorem, aut filios, aut agros, propter nomen meum, centuplum
accipiet, et vitam aeternam possidebit. Et quia minime perdere voluit quod
dominus ei promiserat, solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse
siquidem, divina Dei dispositione, cum magna humilitate, et sicut bonus pauper,
de terrenis exutus, sed sicut credimus, de spiritualibus vestitus, in silvam
que Liguor dicitur, hospitatus est. Nos testamur, et qui viderunt quoniam vitam
nimium humilem diligebat, perarctamque viam gradiri, cupiebat, illum sermonem
audiens in quo dicitur, arcta est via quae ducit ad vitam . Postea vero
propter (fol. 169) exemplum vitae suae, multi fratres ad eum convenerunt,
multaeque sorores, hujus exemplo, facti circumjacentium provinciarum proceres
commoniti, suadente praefato Dei viro Geraldo, et ad tale opus exemplo simul et
exhortatione provocante, hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat,
qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent, providere studuerunt.
Helias de Bourdelha, pro salute
animae suae, dedit Deo et Beatae Mariae, et habitatoribus loci ejusdem, totum
quod habebat in libero allodio, illo, sicut in libertate tenebat, uxorque sua,
in manu Raimundi episcopi infra scripto, a Preissac, audiente Guillelmo,
archidiacono, qui postea episcopus fuit, et P. Petragoricensi. Postea filius
suus Ebolus donum quod pater dedit, ipse concessit, videlicet medietate silvae,
audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta, et Helia Coquo testibus.
Iterius de Turre, Petrusque
filius ejus dederunt partem suam, quam habebant in loco culto, et in sylva
pasquarium porcorum ibi Deo servientium, et decimam alienorum porcorum, et
nemus ad opus suum ; et insuper unum mansum in sua parte sylvae dedit
uxori suae, filiaeque, quae ibi (fol. 170) facte sunt monachae. Et quicumque
fevum illorum tenetur in territorio Agonacensi, eis si voluerint dare, ibi
aliquid, ipsi concederunt. Et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt,
audiente R. de Chalamnhac, et Aysone de Boscmauri.
Similiter Petrus de Turre,
medietatem certam sylvae dedit Deo, et B. Mariae, et habitatoribus praefati
loci, audiente Stephano Bernardi presbytero, et R. de Longchamp, et Helia de
Pirac, et omne conventu.
Helias Burdeliensis, et Hebolum
filius ejus, scientes se esse morituros, et cupientes Deo reddere animas, quas
in hac fragili vita maculatas habebant, et pro multis offensionibus quas
perpetraverant contra preceptum Domini, cupientes viam pacis pergere, et ad
coelestem Hierusalem reddere quod postremum adquiritur, dederunt Deo et Beatae
Mariae genitrici Dei, pro salute animarum suarum, et (fol. 171) pro salute
anime matris, et uxoris, Heliae et Aymerici ejus filii, et Viernae ejus filiae,
et pro salute Viernae avunculae suae partem aliquam Liguriensis sylvae,
Fol. 83 r°
et locum habitatoribus ejusdem loci,
famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum, ibi manere voluerint, et decimam
partem pasquerii, et decimam partem herbarii de omni silva, et de omnibus
bestiis, porcis vel pecoribus, qui de ipso loco fuerint. Definitum est ut nulla
consuetudo non respiciatur sed pergant per totam silvam et per totam sylvam (FB. répété, sans doute par erreur de copie),
ad edificationem monasterii, vel domibus quibus necessaria fuerint, ad
aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint, et de
omnibus hominibus vel feminis qui in eadem elemosima steterint vel promiserunt.
Similiter datum est ut reddant
pasquerium alias herbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et
dederunt Deo et B. Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis,
quicumque terram vel praedia, vel fevum determinaverunt, si ipsi Deo et Beatae
Mariae (fol. 172) in elemosima dare voluerint, ipsi concedunt in allodium, et
constituerunt Helias Burdeliensis et Iterius de Turre de omni terra quam
communem habebant in honore castri Agonaci, qualiscumque donum facere in
posterum voluerit in eodem loco, ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV
kal. maii, luna Ia, epact. IV, anno ab incarnatione Domini M° C° XV°
(1115) in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°. Audientes Arnaldo
Guillelmo archidiacono, et Guillelmo de Calzada (de Caussade), et Bernardo de
Palazac canonico Sancti Frontonis, et Roberto de Albarocha, et Helia Robert
fratre suo, et P. Helia de Chambarlhac, Aiz de Bosmauri, P. Autano et Helia
fratre ejus (peut-être Pierre Ans ou d’Ans), et B. et Guilhielmo clericis de la
Forest.
Helias de Bournel, et
Guilhelmus frater ejus (dederunt) villicationem suam in omni terra quam domini
sui dederunt, vel daturi sunt omnemque rectum suum concesserunt Deo et B. Mariae,
omnibusque servitoribus istius loci. Postea dederunt Deo et Sanctae Mariae, et
sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest de Ligurio, hoc (fol.
173) totum quod necessarium fuit supradicto conventui, et suae familiae, et
illud totum quod habebant de la Forest en Fors, cultum et incultum, e las
Brossas, e la Bailia, e La Vigaria, et omnia quae ibi habebant.
Similiter Stephanus Agarnencs
dedit supradicto conventui de Ligurio totum quicquid habebat in illo fevo quod
domini sui supradicti dederunt ; et hi omnes hoc donum concesserunt et
confirmaverunt super altare Sanctae Mariae de Ligurio, in sexta feria post
Ascensionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et B.
Capellano, et Arnaldo de Costures capellano de Agonaco, et Guilhielmo de Sancto
Asterio, et Helia de Poz, et Aiz de las Bordas.
Arnaldus de Pozols, et
Guilhielmus filius ejus, villicationem suam quam in loco habebant, dederunt Deo
et Beatae Mariae, et domno Geraldo, consilio Heliae Ramnulphi, coram omni
conventu.
Alanes filia Heliae Ramnulphi,
et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eodem
loco et in silva, in manu dominorum suorum, audientibus Roberto (fol. 174) de
Albarocha, et P. Helia de Chambarlhac, et Guilhelmo de Bourdelia. Quod si quis
infringere voluerit ipsi se esse defensores dixerunt, et insuper unam bordariam
augmentati sunt, quae vocata est Boeria.
Helias Ramnulphi, filius
predictae Alanes, dedit Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio,
de suo fevo de la Forest, totum quod necessarium fuerit supradicto conventui et
suae familiae, et illud totum quod habebat de la Forest en Fors, quod erat
cultum et incultum, et las Brossas, et la Bailia, et la Vigaria, et omnia que
ibi habebat, videntibus et audientibus Guilhielmo de Sancto Germano capellano
Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras capellano
de Agonaco, et Helia de Sorges presbitero, atque Guillelmo de Sancto Asterio,
et Helia de la Branda, et G . de Chalamnhac, fratre suo, et Fulcherio
d’Agonac, Aizone de Boscmauri, et Raymundo vicario de Petragorica, et Helia de
Poz, et G. de Bordelia. Idem donum factum fuit in ecclesia Sancti Asterii
d’Agonac, et postea confirmatum fuit (fol. 175) super altare Sanctae Mariae
Ligurii, in presentia totius conventus, ubi se defensorem et custodem predictae
domus in perpetuum promisit, audientibus et videntibus prenominatis testibus,
et P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas. Hoc idem donum fecerunt
Bernardus Blanquet, et Helias pater suus, et Helias de Ribeira, videntibus et
audientibus prenominatis testibus, cum istis tribus novissimis. Postea
predictus Helias de Ribeyra, apud Ligurium veniens, consilio Heliae Ramnulphi
domini sui, dedit hoc idem donum, audientibus et videntibus P. Fulcodio, et R.
Bero, et Aiz de las Bordas, in presentia totius conventus Ligurii. Hoc idem
donum fecit Geraldus de Ribeyra, testibus P. capellano Liguriensi, P. de
Bornel, Guillelmo Ramnulphi, Aym. de Pirat, Stephano de Pirat, et omni conventu
Ligurii. Hoc idem donum dederunt
Fol. 83 v°
et concesserunt in vico Sancti
Germani, P. Blanquet, et Bernardus, et Helias et Stephanus frater ejus, et
filius Bernardus, et uxor ejus, in manu Heliae capellani de Ligurio,
audientibus et videntibus (fol. 176) P. Fulcodio, P. de Podio presbitero, et
Geraldo de la Faya presbytero, et Guillelmo de Sancto Asterio, et G. de
Chalamnhac, et P. de Lonchamp, et P. Bordas, et Audoino Bordas, et Geraldo de
la Faya, et Guillelmo Malmiro, et Simone de Chardeil.
Fulcaudus del Chastanet, et Helias
et Arnaldus, et Petrus filii sui, consilio Heliae Ramnulphi, domini sui, et
eodem consilio deus Blanquet et deus de Ribeyra, hoc idem donum dederunt, a
quibus illud tenebant, super altare Sanctae Mariae de Ligurio, audientibus et
videntibus G. sacerdote, et Helia sacerdote, et Guillelmo de Marolio, et Helia
de Pirac, et Ademaro filio suo.
Litterae P. episcopi Petragoricensis ad Pontium
episcopum Sanctonensem quibus testatur abbatissam Ligurii de ferre brachium Sti
Symeonis ad eleemosinas percipiendas (fol. 177)
Venerabili in Christo patri, Pontio,
Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis
ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem
et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus
manifestum quod brachium sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de
Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolita
civitate, prout a viris intelleximus fide dignis, et cum Almoidis venerabilis
abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium
perhibemus, quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum
brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad
partes vestras, fidelium eleemosynas petitura, discretionem vestram affestuose
rogamus, quatinus (fol. 178) abbatissae eidem vestras litteras de indulgentias
ad inferiores praelatos et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus
monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis
petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta
abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat
fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Domini M. CC. LXII.
Litterae Raymondi episcopi
Petragor. ad archiepiscopum aut capitulum sedis Burdegalensis, quibus testatur
quod abbatissa beatae Mariae de Ligurio brachium Sti Simeonis de
Constinopolitana civitate allatum dioecesim Burdegalensim ferat, fidelium
eleemosinas petitura, data sunt anno M. CC. LXXXVII (1287).
Aliae item ejusdem Raymondi de
Albaroca Petragoricensis episcopi ad Gaufredum Xantonensem episcopum (fol. 179)
quibus testatur quod dicta abbatissa Ligurii secum ferat per dioecesim
Xantonensem, brachium praefatum Sti Simeonis ad eleemosinas fidelium
expetendas. Data sunt anno M. CC. LXXXVII.
Ex cartulario
Liguriensi.
Sciendum est quod decimarii de
Sorges, Helias de Viga, G. del Bosc et Gaufridus et Helias et alii, dederunt
Deo et Beatae Mariae de Ligurio, in perpetuum decimas illius terrae, quam
acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximiria abbatissa, qui primitus
aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G. de Viga
sacerdos, N. frater ejus, P. nepos ejus, G. presbyter, Helias presbyter,
Ramnols del Bosc ; amplius (fol. 180) dederunt decimas de Belpoy, et de
Palenosa, et de Ramafort, et de Aularia, et illius terrae quam habent in
pignore de Alais de la Font ; videntibus et audientibus Helia capellano, et
Gaufredo et aliis.
Carta
Litteras P. de Mosis, quibus
pro remedio animae suae, dat Deo et Stae Mariae de Ligurio, XII solidos et alia
quaedam quae se habuisse fatetur na Deae abbatissae Liguriensis anno M. CC.
XXXIV.
Extat in tabulario Liguriensi
breve apostolicum Alexandri papa III, quo abbatiae B. Mariae de Ligurio
possessiones et ecclesias, quas domini Petragoricens. comitatus nobiles aliique
contulerant, enumerat et confirmat. Itemque sub sedis apostolicae (fol. 181)
tuitione et protectione coenobium Liguriense et res omnes ejusdem coenobii
ponit et suscipit, eumque congregationi Casalinae, aut alteri cuilibet
adhaesisset, idem Ligurii coenobium hoc fretus brevi aliquot annis immediate
sedi apostolicae paruit modo tamen episcopo Petragoricensi, ut dioecesano sub
est.
Breve apostolicum Alexandri
papa asservatur in tabulario Liguriensi quo item concessa eidem parthenoni
confirmat.
Fol.
84 r°
Fol.
85 r°
1070-1118
Prieuré de Montkaret, diocèse de Périgueux.
Sous Guillaume de Dol, abbé 1070-1118.
Histoire abrégée des abbés de St Florent, p. 40.
parmi les mss. de D. Housseaux sur la province
d’Anjou,carton cot. XVIII.
Il
y avait trois obédienciers dans ce prieuré, qui doit 6# 5s. de cens à l’abbé.
Il fut donné à St Florent par Boso Vigier et son frère, du tems de Philippe roi
de France, de Guillaume évêque de Périgueux, de Geofroi comte de Poitou, et
d’Hélie comte de Périgueux. On y joignit plusieurs autres églises et chapelles.
On
tenoit école publique dans ce prieuré.
Fol.
86 r°
Fol.
87 r°
Vetus abbatia Palnatensi (vulgo Paunat).
D. Claude Estiennot, Antiquit. Benedict. Petragor., vol.
coté 556, fol. 87, cap. XIX.
Conditum
a Sancto Eparchio, et Santo Martiali traditur, ut refert D. Joannes Bandel,
socius Sorbonicus et Lemov. officialis v.c. et eruditas in tractatu quem edidit
cuique titulus est la devotion envers St Martial, mihi fol. 23 et 24.
Huic
coenobio praerat anno DCCLX (en marge : il semble qu’il faudroit mettre
849), abbas Alalgasius et X monachi inerant, ac in eo domino famulabantur, ut
notat P. Putaneus in Annal. Petragoric. (fol. 287).
Hoc
anno, vel paulo post, solo aequatur a Danis vide litteras Agionis, abbatis
Vabrensis, editas in Histor. comit. Tholosan. Catelli, et Putaneum, fol. 207 et
208 ; sed pro Palmato lege Palnatum.
Monasterium
istud Frotarius Petragor. episcopus anno circiter DCCCLXX (en marge :
lisés 980 ou 990) a Carolo Francorum rege liberum esse obtinuit et praecepto
regali firmari ; interpositis vero temporibus locus iste, ob paganorum
infestationem desertus factus est et ad nihilum redactus. At ipse idem
Frotarius rogatu abbatis Sancti Martialis Lemov. et monachorum ibidem Deo
servientium, Palnati coenobium praefatum restaurat, et ex regali et episcopali
praecepto statuit ut idem Palnati locus ab omni rigore ecclesiastico sit
absolutus et immunis, ac sit etiam monachorum ibidem Deo servientium pro statu
omnium ordinum.
Ratum
id habuit Karolus rex, quo regente basilicae istius Palnatensis dedicatio facta
est in mense junio. Extat praefatum Karoli regis ac Frotarii Petragoricensis
episcopi diploma in probationibus, fol. 231-232.
David
quidam et Benedictana Davidis uxor asserunt se coenobium Palnati aedificavisse
et dedicavisse, cedunt que
Fol.
87 v°
ad
ipsum monasterium cum suis officinis, cellulis, villis et omni suppellectite,
officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve de cursibus, omnia et ex
omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit. Facta autem
fuit cessio ista mense februario anno IV regnante Karolo imperatore, ut
referunt litterae cessionis, quas habes in probationibus infra, fol. 233.
Guiguo
tractans de Dei timore, pro remedio animae genitoris sui Fradini, matris suae
Vulsianae, fratrum que suorum Arnaldi et Ragamfredi, Abboni abbati et monachis de
Palnato, quasdam res sitas in pago Petragorico, in centena Albucense, et villa
quae dicitur Miliacus, ecclesiam videlicet Stae Radegundis, cum aedificiis,
terris, vineis, sylvis, pratis, aquis, &c. Cedit item alia quaedam, quae
referunt litterae, mense januario anno I, regni domni nostri Karoli regis
Aquitanorum, quas leges infra probat. fol. 234.
Quinam
fuit isti David et Guiguo, fateor haud satis novi, facile tamen opinor nosce
Petragoricensis territorii toparchas et praepotentes fuisse.
Tres
viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze, et Willelmus de Brolio dederunt
Deo et Sto Martiali et loco Palnatensi, ecclesiam sui juris, quae dicitur cella
in pago Sanctonico sitam juxta fluvium Né, terram VIII modiorum, molinare et
alia quaedam quae recensent litterae cessionis, Fulcone comite Engolismensi
praesente et aliis item viris nobilibus. Quos leges in citat. litt. probat.
fol. 237 et 238.
Elyas
comes Petragoricensis ecclesiam Sanctae Marthae et Sti Sylvani, et omnia quae
ad jus illius pertinebant, dedit Deo et
Fol.
88 r°
Sancto
Martialis et monachis Palnatensis coenobii, seu potius sanctimonialibus B.
Mariae Xantonensis abstulit.
Ea in ecclesia Sti Sylvani olim
Domino famulata fuere sanctimoniales virgines, quo vero pacto istud coenobium extiterit,
leges infra in probationibus fol. 267 et sequentibus.
De
hac Elyae donatione conquesta sunt B. Mariae Xantonens. moniales, apud
episcopos Petragoricenses, indeque sunt concordatae, quae leges probationum
fol. 268 et sequent. Tandem vero haec Sti Sylvani ecclesia restituta fuit
praefatis s. monialibus Sanctonensibus et coenobio Palnatensi abbata ; ut
patet ex probationibus pro parthenone Sti Sylvani, infra fol. 267 et sequent.
Hugo
de Causiaco societatem et fraternitatem iniit cum monachis S. B. de Palnaco,
quam leges in probationibus nostris infra fol. 239.
Petrus
Sti Martialis Lemov. abbas providens utilitati domus Palnatensis, eidem dimisit
bailiam quam Geraldus Boso tenuit, ut refert ms. cod. S. Martialis.
De
hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurrent in abbatum Sti
Martialis enumeratione, quam leges parte Ia antiquitatum nostrarum dioeces.
Lemov. benedictinarum, ubi de archisterio Sti Martialis.
Ab
initio et crepundiis coenobii Palnatensis, illud monachi incoluere nonnulli, plures
vero tum cum illud destructum a paganis et Danis, restauravere David, Guiguo et
Frotharius Petragoricensis episcopus, ut infra leges in probationibus.
Memoratur
in brevi apostolico Urbani papa II, Xantonis, II idus aprilis, anno MXCVII,
pontificatus anno IX° dato, et monasterium appellatur.
Ex
ms. vero et antiquo coenobii Sti Martialis regesto patet quod in dicto
Palnatensi coenobio XVI monachi sub regimine praepositi domino obsequebantur,
vide probationes
Fol.
88 v°
fol.
240.
Suberant
autem ipsi praeposito Palnatensi prioratus et priores quinque.
I.
Prioratus de Flisco, vulgo de Flaix, in quo solus erat prior. Huic prioratui
Taleyrandus Stae Romanae ecclesiae cardinalis, testamento die XVI januarii,
anno M. CCC. LXIV condito, legavit L florenos auri. Prioratui de Flexu, inquit
codicill. legamus L. florenos auri.
II.
Prioratus de Tarat (vel Taiat, Tayat), in quo est prior cum uno monacho, cui
providere tenetur in victu et vestitu.
III. Prioratus de Ribanat, in quo
est prior cum uno socio, cui similiter tenetur providere in necessariis ad
victum et ad vestitum.
IV.
Prioratus Sti Nazarii, in quo est solus prior sine socio.
V.
Prioratus de Monte Falconis, in quo etiam est solus prior.
Isti
quinque prioratus pertinent ad praepositum de Palnato inquit ms. codex Sti
Martialis Lemov. et mensae forte priorali adjuncti fuere.
Hoc
anno M.DCLXXVI quo scribo, Palnati praepositus est eminentissimus S. R. E.
cardinalis Emmanuel Theodosius de la Tour d’Auvergne, cardinalis de Bouillon,
et magnus Franciae eleemosinarius, sed ipsis stemmate, dignitateque sua virtute
ac pietate major.
Fol.
89 r°
Paunac, VIe siècle.
Traité de la dévot. à St Martial, par Jean Bandel, in 12°,
Paris 1638, ch. 3, p. 23.
Saint
Cybar, St Vaulry, et St Irieis, qui vivoient au VIe siècle sont remarqués par
actes authentiques avoir tesmoigné les mesmes sentiments de piété, le premier
en donnant avec son père le lieu de Paunat en Périgort à Saint Martial, pour y
bastir une église en son honneur.
Le
2e vint d’Alemaigne à Limoges, &c.
Fol.
90 r°
804
Charte de fondation du monastère de Paunac, en Périgord.
D. Claude Estiennot, Antiquit. Bened. Petrag., cot. n° 556,
Authent. probat. carta II, fol. 233.
Ex. chartulario Sti Martialis Lemov.
Placuit
nobis, ut monasterium nostrum quod aedificati vel dedicavi in honore Sti
Salvatoris et Sti Benedicti Palnato nomine, in pago Petragorico, et ut ibi
honoretur sanctus Martialis, qui in civitate Lemovica requiescit, et aliorum
ss. corpora, cedere et condonare deberemus, quod et fecimus. Ergo cedimus ibi
ipsum monasterium cum suis officinis, cum cellulis et villis et omni
supellectite, necnon et appendiciis, tam in ipso pago, quam in aliis et cum
ipsis mancipiis ibidem commonentibus cum domibus, aedificiis, et terris,
vineis, sylvis, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus,
mobilibus et immobilibus, cultum et incultum, et quod acquirendum est, omnia et
ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit, et nostra
cernitur esse possessio, partibus Sti Martialis, ad opus monachorum cedimus,
vel transfundimus ad habendum vel possidendum, et faciat exinde pars ecclesiae
quidquid melius elegerit, exceptis tantum in pago Caturcino, ubi sancta
Metronia requiescit ; et Lentiniaco, quantum ibi habeo de Petragorico.
Facta cessione ista, mense februario
anno IV regnante Karolo imperat. sign. David, sign. Benedistana, quae cessionem
fieri vel adfirmare rogaverat. sign. Dodonis, sign. Berengarii.
Fol.
91 r°
Année 804
Charta fundationis monasterii Palnatensis apud Petrocorios.
Notice des diplomes &c., par M. l’abbé de Foy, t. 1,
p. 236.
Ce
monastère appelé indifféremment Paunac, Palnat et Paunat, étoit situé près
Limeil dans le diocèse de Périgueux. Un riche particulier nommé David, de ce
même canton, le fonda conjointement avec Bénédictine sa femme ; par cette
charte, ils le fournirent à l’abbé et au monastère de St Martial de
Limoges ; cela n’empêcha pas cependant qu’il n’eut un abbé
particulier : Adalgise le gouvernoit sous ce titre, lorsque les normands
le ravagèrent en 849 (Annal. Bened. et Hist. des comtes de Toulouse, par Catel,
p. 70 et suiv.). Frotaire, évêque de Périgueux le rétablit vers la fin du
siècle suivant ; il continua d’être gouverné par des abbés jusque dans le
XVe siècle, alors on en fit un prieué simple, dont la collation est demeurée à
l’abbé de St Martial de Limoges. (en marge : M. de Foy se trompe :
c’étoit des prévôts et non pas des abbés. Lespine).
Fol. 92 r°
849
Palnatum monasterium
vastatum a Northmannis.
Mabill.
annal. Bened., t. 2, libr. 33, n° 86, p. 688.
Non
praeter mittendum id, quod hoc anno tradunt annales Bertiniani de Nortmannis
qui Petrocorium Aquitaniae civitatem diripuisse et incendisse, atque impune ad
naves remeasse dicuntur. Tunc sine dubio ab iisdem vastatum est, Palnatu (en
marge : Delo, lib. 27, n° 37) monasterium, de cujus clade insignis est
epistola Agii, abbatis Vabrensis. Ejus tantum fragmentum retulit Catellus in
Historia Comitum Tolosanorum ; ubi Adalgisi abbatis Palnatensis, ejusque
monachorum religio praedicatur. Erat igitur eo tempore monasterium in provincia
Galliae, id est in Petracorio pago, nomine Palnatus, in quo jugiter Deicolae
famulabantur, nihil habentes proprium, praeter quod norma Sancti Benedicti
concedebat ; alia namque plurima erant monasteria in eadem provincia
oppido ditiora in quibus, jam fata ingruente peste, famis, periculo multi
monachorum Sancti Benedicti normam negligere caeperunt, et contra illius ritum
proprium habere. Quod illi devitantes, nefas et illicitum
Fol.
92 v°
censebant,
dogmata pauli praedicatoris egregii pectore recolentes ; quis nos
separabit a caritate Christi tribulatio, an angustia, an persecuto, an fames,
an nuditas, an periculum, an gladius ; dicebant enim et ipsi quod nullo
modo forent monachi qui in terra proprium quaererent, nec scilicet propriam
voluntatem, nisi tantum proprias culpas, et proprium locum, pauperes equidem
erant in rebus, sed divites in fide. Quibus praerat abbas Adalgasius nomine
veneranda canitie, moribus justis, alacer vultu, prosapia quidem non viti
genitus, et ore eloquentissimus. Dum itaque illas Aquitaniae partes Nortmanni
popularentur ; videns Adalgasius, quod nullo modo illorum saevitiam ac
praesentem necem nisi fuga vitare posset, coepit lustrare circumquaque, ceu
bonus pastor, regiones omnes, si forte locum inveniret, ubi ab ore faevientium
luporum pauperculas servare posset oviculas, opportunum haud esse ratus in suo
degere solo, in quo creberrimas ac miserabiles ex dilectis suis alumnis
cerneret strages ; ventum est igitur ad aures eximii marchionis Regimundi,
qui illo tempore marchiae Tolosae fungebatur regendi officio, quod venerabilis
Adalgasius abbas, paganorum incursione una cum clientibus seu monachis suis
palabundus a proprio solo exsul ageret. Mox eum Tolosum invitavit, concepto
Fol.
93 r°
mente
consilio, ut illi ejusque discipulis coenobium in proprio fundo conderet. Quae
res Vabrensi extruendo monasterio occasionem dedit, ut postea videbimus.
862
Vabrense
monasterium conditur.
Mabill.
annal. Bened., t. 2, libr. 35, n° 104, p. 97.
Sub idem tempus (862), Vabrense
monasterium in pago Ruthenensi ad Dordonam fluvium conditur a Raimundo comite
Tolosano, ad excipiendos Adalgasium abbatem et monachos Palnatenses, superius laudatos
qui everso a Nortmannis monasterio suo, ad Raimundum ejus invitatu confugerant.
Hujus conditionis litteras primarias refert Catellus in libro primo historiae,
comitum Tolosanorum; ubi Raimundus comes, et uxor ejus Berteyz, pro remedio
animae suae &c. &c.
L’abbé
Adalgasius étoit mort en 870, et avoit eu pour successeur à Vabres, Rolland
(Mab. ib. lib. 37, n°4, p. 162).
Fol.
94 r°
Paunac
Abbaye de Palmata en Périgord.
Fonds de St Germain, vol. 1315, page 80.
Cette
abbaye de Palmata, au diocèse de Périgueux est mise à l’abbaye de Vabres
diocèze de Thoulouze. Cette union faite par Elizagar, évêque de
Thoulouze ; ce qui fut confirmé par le roy Charles le chauve, le 21
juillet, le 24 de son règne.
Cette
abbaye de Vabres par cette union d’elle avec celle de Palmata est riche de plus
de quinze mille livres de rente annuelle, jouissant de tous les bénéfices,
terres et revenus dépendans de ces deux abbayes, tant en Languedoc que au pays
de Périgord.
Fol. 95 r°
Paunac
Mabill.
annal. bened., t. 3, lib. 36, n° 47, p. 127.
Destructo a Nortmannis, ut superius
(en marge: lib. 33, n° 86), vidimus, Palnato monasterio, non statim inventus
est, qui de eo instaurando cogitaret, Adalgasio abbate ad Vabrense monasterium
cum Palnatensibus monachis translato; sed tandem restitutus est hic locus sub
hoc tempus, cum Frotarius episcopus Petragoricensem ecclesiam regeret; exstat
in archivo sancti Martialis apud Lemovicas charta ipsius Frotarii, in qua
legitur, Palnatum monasterium primum quidem, agente Carolo rege praecepto
regali et episcopali liberum factum; postea vero ab paganorum infestationem
omnino desertum, et ad nihilum redactum, ac demum Deo annuente reparatum
fuisse. Quo tempore idem Frotarius rogatu abbatis et fratrum monasterii
Sti Martialis, cui locus ille subjectus est, eamdem libertatem Palnato
Fol.
95 v°
restituit,
videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico sit immunis. Caret chronicas
notum haec charta in qua dedicatio Palnatensis basilicae mense julio facta
dicitur, regnante Carolus rege.
Na.
Mabillon place ceci sous l’an 865 ; cependant Frotaire ne fut évêque de
Périgueux que plus de cent ans après.
Paunac
Mabill.
annal. bened., t. 4, in add. et corrig. in tomo III, fol. 852.
Verum serius hanc Palnati
restitutionem differendam esse probat tempus episcopatus Frotarii episcopi
Petragoricensis quem anno 976 sedere caepisse constat ex fragmento de
Petragoricensibus episcopis edito tomo 2, bibl. Labbeanae pag. 737, ubi ab
Hugone Francorum rege, Petragoras hoc anno mis[...] fuisse dicitur, et ad annum
usque 991, illam ecclesiam rexisse; ubi Hugo anticipato rex anno 976 vocatur;
illa ergo Palnati restitutio facta dicenda principatu, non Caroli regis ut in
mendoso exemplo legitur, sed vel Lotharii, vel Hugonis regis, cujus nomen in
exemplari Sti Martialis a quodam nebulone homine detritum fuisse me monuit
noster Petrus Laurentius, e Caroli nomen temere substitutum.
Fol.
96 r°
856
Donation d’un lieu nommé Miliac, situé en Périgord, faite
par Guigues à Abbon,
abbé de St Martial de Limoges qui en fit cession au
monastère de Paunac.
Extrait du cartulaire de St Martial de Limoges, dans
Estiennot, Antiq. bened. Petrag., p. 234.
Auctoritate
sacra censetur ut cui fuerit testandi voluntas, ut res proprietatis voluerit
condonare, secundum auctoritatem legum per seriem scripturarum confirmetur.
Igitur ego in Dei nomine Guiguo tractavi de Dei timore et aeterna retributione
ut in eleemosina genitore meo Frodino et genetrice mea Vulsiana (seu Volusiana)
et fratri meo Arnaldo, necnon et meam ... consentiente fratre meo Ragamfredo,
aliquid de rebus meis propriis Deo salvatori concedere deberem, quod et ita
feci, et ad vicem Christi, Abboni abbati, per hanc cartam epistolam manibus
trado et perpetualiter volo esse concessum, ad stipendia monachorum augenda in
qualicumque coenobio predicti Abbonis voluntas decreverit ; et sunt ipsa
res sitae in pago Petragorico, in centena Albucense, in villa quae dicitur
Miliacus, hoc est ecclesiam novam, quae est in honore Stae Radegundis constructa,
una cum caeteris aedificiis, cum terris et vineis et silvis et pratris, vel
aliis rebus ibi contentis in integrum concedo ; et ad huc cedo in ipsa
villa aliud mansum quod de Garaldo dato pretio comparavi, una cum aedificiis
vel omni super posito, una cum terris et vineis et sylvis adjacentibus, aquis,
aquaramve decursibus, et ex omnibus totum et ad integrum quantum cumque in jam
dicto loco habere, visus sum et mea cernitur esse possessio, cum omni
integritate jure proprio, ego praefato Abboni abbati, per hanc epistolam
cessionem manibus trado atque transfundo, in amore Dei omnipotentis, vel
coelestis patriae, necnon et refrigerio animae genitoris mei Frodini, et
genitricis meae Volusianae, et germani mei Arnaldi, necnon et meae, ad
stipendia monachorum augendum, in qualicumque coenobio abbas
Fol.
96 v°
ipse
elegerit, et quidquid de jam dictis rebus praefatus abbas Abbo, post hanc diem
ad profectum monachorum facere voluerit, liberam et firmissimam facultatem
faciendi videlicet modo, ut dum ego advixero, jam dictas res sub nostro
beneficio usufructuario habere vel tenere faciam, inde censum me dare annis
singulis pridie kal. julii partibus monachorum, argentum solidos V, et post
quoque meum discessum, predictus Abbo abbas, vel successores suis in eodem
habitu degentes, in sua faciant potestate revocare vel donatione, absque ulla
expactata traditione vel judicum consignatione propter varias enim querelas
placuit inseri, ut si post meum discessum, predictus abbas, sui qur
successores, jam dictas res per beneficium, vel per precariam, in cujuslibet
personae potestate tradiderint legitimi parentes mei ipsas res libertatem (en
marge : liberam) vocandi habeant in omnibus potestatem. De repetitionibus
vero si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis propinquis, seu quibuslibet ulla
opposita (en marge : interposita), seu intromissa persona, quae contra
hanc cessionem aliquid agere vel inquietare praesumpserit, vel qui litem
intulerit, et qui ipsas res jam dicto Abboni abbati vel monachis ejus
abstrahere voluerit, imprimis iram Dei omnipotentis in currat, et ab ecclesia
Dei extraneus sit, et cum Dathan et Abiron ad tremendum ignem condemnetur, et
illud quod repetit, non valeat vindicare, et insuper componat Abboni abbati vel
monachis suis una cum fisco, auri libram I argenti pondo II et haec cessio omni
tempore firma et stabilis valeat permanere ... cum stipulatione .... subnixa.
Datum mense januario, anno I regni
domini nostri Karoli regis Aquitanorum. Signum Guigo, signum Andreas, signum
Hector.
Notula.
Karolus iste rex Aquitanorum ipse
est imperator calvus dictus, ni fallor, anno tamen regni primo, non Abbo, sed
Dodo, e Sti Savini abbate factus erat abbas Sti Martialis. Vide enumerationem
abbatum S. Martialis, tom. I, Antiq. dioc. Lemov. Benedict.
Fol.
97 r°
963
Bibl. du roi, ancien fonds des mss. latins, n° 1785, fol.
142 v°
Mss. provenant de la bibl. de St Martial de Limoges.
Cum inter ementem atque vendentem res fuerit definita precioque comparata,
quamvis plus vel minus valeat quam ad presens venditores vendunt, hoc tantum
modo requirendum est si fraudi vel violentia egi qui comparare probabitur. Nam
si voluerit revocare qui vendidit, nullatenus permittatur. Quamobrem ego in Dei
nomine Grimoardus et uxor mea Aladaudis, simul venditores constat nos vendere,
quod ita vendidimus ad aliquo homine, nomine Guigoni, abbati Palnato
monasterio, alodo nostro qui est in pago Petrogorico, in centena Albucense, in villa que dicitur Albuca, et in alia villa que dicitur
Apabone villa, que nobis de consanguineo nostro Basino successit; quantumcumque
in istas villas nos visi sumus habere vel possidere et nostra cernitur possesio, excepto ecclesia sancti Sulpicii,
totum vendimus ad jam dicto sancto loco et Guigoni abbati et sancti Salvatoris
vel sancti Marcialis, vel ad ipsos monachos qui ibidem domino deserviunt ;
hoc est cum terris, campis, silvis, vineis, pratis, farinariis, piscatorias et
portum quod transeunt naute, cultum et incultum, quesitum et quod inquirendum
est super ripas fluvium Visere; et accipimus de vobis precium quod inter nos et
vos bene complacui, hoc sunt in
argento solidi CCti , ita ut post hodiernum diem habeatis, teneatis,
possideatis et faciatis in omnibus quicquid volueritis nemine contradicente. De
repetitione, quod futurum esse non credo, si nos ipsi aut ullus ex heredibus
nostris, aut alia quislibet ulla emissa persona qui contra hanc vendicionem
ista ire presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et cum Datan et
Abiron et Juda Scariothis, qui dominum tradidit, in inferno permaneat, et hec
quod petit non vindicet, et insuper componat partibus sancti Marcialis una cum
socio fisco auri libras X, argento pondera V coactus exsolvat, et haec venditio
ista firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa. Facta autem
carta vel venditio ista in mense augusto, anno X regnante Leotherio rege (en
marge : Lothaire commença à régner en 954). Signum Grimoardi et uxore sua
Haladaudis qui cartam cum venditione ista fieri bonorumque hominum manibus
adfirmare rogaverunt Signum Hebrardo filio suo. Signum item Hebrardo vicario. Signum Mainardo. Signum Fulcario. Signum Gauzfredo. Signum
Hugoni. Signum Bernado. Signum Begono
vicario.
Fol.
97 v°
Observations sur la charte transcrite au folio précédent.
Cette
charte se trouve à la fin d’un manuscrit conservé à la bibliothèque du roi,
sous le n° 1785, fol. 142 v°. Ce ms. qui contient les commentaires de St Jean
Chrisostome sur l’épitre de St Paul aux Hébreux, est de format in fol. parvo,
et faisoit partie autrefois de la bibliothèque de l’ancienne abbaye de St
Martial de Limoges. La charte est d’une écriture du XIe siècle, et la seule
pièce de ce genre qui soit contenue dans ce manuscrit.
Cette
charte est remplie de solécismes et de barbarismes, ce qui prouve son
ancienneté. Elle indique assés clairement que le Guigues dont il y est fait
mention, étoit abbé de Paunac, et non pas de St Martial de Limoges :
vendidimus ad aliquo homine nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo
nostro qui est in pago Petragorico &c. On connait à la vérité un Guigues ou
Guigon, abbé de St Martial, mais il vivoit à une époque postérieure ;
celui qui est contemporain de notre charte est un nommé Aimeric, qui siègea 31
ans, et mourut en 973 ou 974 (voyez Gall. chr. tom. 2, col. 556-557).
Ce
Grimoard et Aladaudis sa femme sont des personnages inconnus ; et ceci
n’est pas étonnant, puisqu’il ne nous reste qu’un très petit nombre de chartes
du Xe siècle. On trouve cependant qu’il existoit encore en 1300 une famille de
Grimoard, établie au Bugue. Un extrait tiré du vol. 641 des mss. de Gaignières,
conservés à la bibliothèque du roi porte que : en 1300 Guy Grimoard et
Guillaume de Vallas, de la paroisse d’Albugue, vendent à Renaud de Pons,
seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas. On
n’oserait pas assurer que cette famille descendit du Grimoard ci-dessus, ni que
celui-ci fut seigneur de Limeuil ; quoique le Bugue soit voisin, et
paroisse avoir fait autrefois partie de la terre de Limeuil. D’ailleurs on ne
peut pas tirer une preuve suffisante du cartulaire de Cadoin, qui rapporte les
noms de plusieurs seigneurs de Limeuil, qui ont adopté dès le XIIe siècle le
nom de Grimoard comme prénom, ou nom de baptême. Comme Mrs de Biron, de St
Astier, de Vernode, et autres avoient adopté celui de Taleyrand, &c.
Fol.
98 r°
Une
particularité remarquable que nous apprenons dans cette charte est que le
Périgord étoit divisé dès le Xe siècle en vigueries ou vicairies, et en
centaines. Nous prouverons ailleurs que cette division existait déjà en 823.
Comme il paroit par une charte de cette année rapportée par D. Carpentier dans
son alphabet tyronien.
Du
Cange fait mention de cette sorte de division de territoire par centaines ou
centinies, et cite des capitulaires de Charlemagne et de Louis le Débonnaire,
et des chartes tirées des cartulaires de l’abbaye de Beaulieu en Limousin et de
St Etienne de Limoges ; voici ses propres paroles : Centena, pars
comitatus, aut regionis ; nam singuli comitatus, pagi, seu territoria et
regiones dividebantur in centenas, quibus praerant minores judices, sub comitis
dispositione qui a centena, centenarii appellabantur. Quippe pagus comitis
dividebatur in vicarias, vicaria in centenas, centena in decanias, in quibus
judices erant vicarii, centenarii, decani.
Et
plus bas : ex quibus, centenas a Chlotario primum instituas as latrones
arcendos videtur posse colligi ; dicta vero centena a centum familiis
quibus constabat &c...
Fol.
99 r°
Observations sur la charte transcrite au fol. 97 r°.
Cette
charte qui est très curieuse se trouve seule et isolée dans ce manuscrit, qui a
appartenu à l’abbaye de St Martial de Limoges.
Le
périgord étoit divisé au Xe siècle en vicairies ou vigueries et en centenes.
Cette division existoit déjà en 823. Voy. la charte rapportée dans l’Alphabeth
Tyronien de Carpentier.
Il
y avoit encore des Grimoards au Bugue en 1300, suivant la note suivante tirée
du vol. 641 des manuscrits de Gaign. cotté Périgord.
1300.
Guy Grimoard et Guillaume de Vallas de la paroisse d’Albuge, vendent à Renaud
de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas.
Lothaire
commença à régner le 12 novembre 954.
Grimoard
étoit probablement seigneur de Limeuil. On voit par le cartulaire de Cadoin que
les seigneurs de Limeuil ont employé dans le XIIe siècle le nom de Grimoard
comme prénom, auquel ils ont ajouté le nom de leur terre.
Fol.
99 v°
Il
paroit que le Bugue a toujours été une dépendance de la terre de Limeuil.
Mainard
pourroit être un Beynac qui étoit dans le voisinage. Begon étoit vigier. Hébard
(de Limeuil) fils de Grimoard vivoit probablement vers l’an 1000.
Fol.
100 r°
Note sur Guigue.
Gall. chr. t. 2, col. 558.
Guido
praesuit annis 17, cujus anno 12° rex Lotharius, qui paulo post obiit,
Lemovicas adiit, praecepitque abbati ut castri muros aedificaret, testante
Ademaro, qui itidem narrat sub ejus praefectura cryptam auream D. Martialis
combustam esse mense junio ante festivitatem S. Martialis, quam custos ejus
sepulcri Josbertus monachus intra 15 dies restauraverat. Hic Adalbertum, Turpionis episcopi neptis
filium, decanum in monasterio constituit ; ac denique obiit III cal.
octobris, Engolismae sepultus in Sancto Eparchio, cujus etiam monasteii abbas
erat, ante altare S. Stephani.
En
marge: D. Claude Etiennot dit que Guigue fut abbé de St Martial, depuis 974
jusqu’en l’an 990.
Na.
Aimeric abbé de St Martial, prédécesseur immédiat de Guigo, mourut en 973 ou 974,
et Joffredus son successeur en étoit déjà abbé en 994.
Fol.
101 r°
Vers 980
Frotarius Petragoricensis episcopus, restitutum monasterium
Palnatense
libertate et immunitate donet.
Gall. chr., t. 2, Instr. col. 485, n° 1.
Ex chartular. Sti Martialis Lemovic.
Ego
in Dei permissu, quamvis non meis meritis, Petragoricensis praesul Frotarius,
omnibus ecclesiae cultoribus notum esse volo, quia a praedecessoribus nostris tam
regiae magnitudinis quam etiam episcopalis authoritate suffulti
in nostra regione
quoddam monasterium in honore summi Dei et beati Martialis et omnium sanctorum
erat consecratum. Etenim abbatis et monachorum ubi sanctum domini Martialis
requiescit obsecratione delinitus rex Francorum Carolus ipsum locum vocatum
Palnacum cum omnibus ibidem ipsi loco debitis ecclesiasticis redditibus ad
sedem Petragoricam pertinentibus praecepto regali et episcopali Petragorici,
cum consensu caeterorum episcoporum qui cum eo aderant, consilio et authoritate
liberum existere, divinum debitum Dei servitium ex more redderet interposito
autem tempore, et peccatis exigentibus, ipse locus ab paganorum infestationem
desertus factus est, et ad nihilum redactus est. Deo autem annuente, et
domini nostri Martialis apostoli, necnon omnium sanctorum precibus ad praesens
emeliorando reparatus est. Unde volo omnibus notum fieri quod ego non solum
rogatu abbatis monasterii domini Martialis et fratrum ibidem Deo servientium,
cui ille locus subditus est, sed etiam pro utilitate animae meae constitui ut
in die consecrationis (en marge : dicitur porro imma dedicatio Palnatensis
basilicae facta mense julio, regnante Carolo rege) ipsius monasterii, tale
donum consecramus, quo michi et successoribus meis commodum omnimodis esse
videatur. Igitur in authoritate antiqua regali et edicto episcoporum qui edicta
regalia constituerunt esse servanda, nos quoque qui hujus negotii ministri
existimus, delegamus institutiones eidem loco et subditis eidem monasterio
Fol. 101 v°
ecclesis, ut sicut ex praefato regali et episcopali decreto instituto
praenotatur, nostro etiam nunc corroboretur notatu. Videlicet ut ab omni
prorsus rigore ecclesiastico absolutus liber locus ipse ibi manentium
monachorum pro statu omnium ordinum Deo serviente stabili vigore perseveret
immunis. Hujus vero testamenti ut traditio firma et stabilis perseveret, cum
authoritate subtus inserte ...
Signum, domini Karoli regis (en marge : ou plutôt Lotharii ;
voy. Mabillon), in cujus tempore basilicae hujus dedicatio facta est dedicatio
ista in mense julio, regnante supradicto rege. Adraldus rogitus subscripsit,
Potron (dans Etienno il y a Patron) et Itherius in hoc libello conscripsit.
Fol.
102 r°
Vers 1080.
Donation faite au monastère de Paunac, par Arnaud et Pons de
Montauzier
et Guillaume du Breuil, d’une église en Saintonge, nommée
Celle.
D. Claude
Estiennot, Antiq. bened. Petrag. fol. 237.
Ecclesia universatis Dei, extra quam
nulla pater via salutis, ipsi capiti suo Christo conjuncta in lege veteri (en
marge: al. in lege utero), vetuli sponsa sponso in thalamo ac indesinenter (en
marge: al. misericorditer), redempta ipsius pretioso sanguine, ab antiquo
pervasore, in crucis patibulo, postea etiam pignore Sti Spiritus dedicata in
baptismi lavacro, demum remuneranda pro laboribus hujus aevi, in aeternitatis
palatio. Licet enim cunctis fidelibus generaliter hoc obtineat vocabulum,
specialiter illud tamen cum domibus Dei communicat, quae devotione fidelium
longe lateque per orbem multipliciter construuntur, quia videlicet domus Dei et
Dominicae id circo fiunt, ut in eis populi reminiscentes quotidie spirituali
lavacro abtuli, a creaturae contagio digni doni poenarum a presbytero in
electorum consortio .... (en marge: legendum puto poni) solent etiam easdem
ipsi fideles quorum juris eadem ecclesia fuerunt, studio religionis Domini, SS.
monasterium eas subjicere; ob hoc, ut industria eorum qui in his coenobiis
degunt, et ipsae ecclesiae meliorem statum recuperentur, et res ecclesiasticae
redius eorumdem famulorum Dei usui deserviant. Hoc prospicientes tres
viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze (en marge: Montauzier), et
Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali, pro remedio animarum suarum,
loco Palnatensi, quamdam ecclesiam sui juris, quae vulgariter vocatur Cella.
Est autem praedicta ecclesia in pago Sanctonico, non longe a castro
Archiacensi, juxta fluviolum, qui ab incolis dicitur Ne. Qui scilicet
fluviolus nominis sui haeres, aliquoties in morem torrentis, ab nimiam siccitatem
ad nihilum redigitur. Dederunt
Fol.
102 v°
itaque
quidquid in praefata ecclesia possidere videbantur intus et foris, insuper et
terram in circuitu ecclesiae octo modiorum sationi habilem et molinare quoddam
in supradicta aqua, ubi postea molina aedificantur. Omnia haec attribuerunt
coenobio Palnatensi et monachis ibidem Deo servientibus, facientes donum in
manu domni Hugonis praepositi et Odonis monachi, favente et annuente Fulcone,
comite Engolismensi, qui in praesentia erat, et aliis viris nobilibus quorum
hic nomina annotamus.
Signum Hugo praepositus. Signum Odo
monachus. Signum Fulco. Signum Willelm. de Archiaco, et frater ejus Ademarus.
Signum Robertus. Signum Fulcaudus.
Post haec aliquot decedentibus annis,
defunctis iis qui hoc donum fecerant, pergens illuc domnus Geraldus praepositus
antedicti coenobii, egit ut Iterum firmarentur et roborarent illud consanguinei
ipsorum et heredes, quod et fecerunt.
J’ai
placé cette charte environ l’an 1080, parce que 1° les donations d’églises
&c. faites aux monastères étoient alors très communes, 2° parce que les
surnoms commençoient à devenir héréditaires, 3° parce que Foulques de Taillefer
comte d’Angoulême, connu dès l’an 1048, vivoit encore à l’époque de 1080, et même
plus tard, puisqu’on le trouve en 1089.
Fol.
103 r°
12 avril 1097
Bulla pro monasterio Sti Martialis Lemovicensis.
Baluz. Missel. lib. 6, pag. 388.
Urbanus
&c. dilecto filio Ademaro abbati Lemovicensis coenobii, quod in honore
beati Martialis aedificatum est &c. monasterium ipsum et quaecumque ipsius
sunt, sub tutela apostolicae sedis perpetuo confavenda suscipimus; in quibus
haec propriis nominibus duximus exprimenda ... in Petragoricensi, monasterium
Sancti Martialis apus Palnatum &c..
Datum
Sanctonis, per manum Johannis S.R.E. diaconi cardinalis, II idus aprilis
indictione IIII, dominicae incarnationis MXCVII pontificatus autem domni Urbani
papae IX.
Fol.
104 r°
1197
Paunac
Ex. Brevi Apostolico Urbani papae II, Santonis, II idus
aprilis, anno IX.
D. Cl.
Estiennot, Antiq. benedict. Petrag., fol. 239.
Santonis, II idus aprilis, anno
dominicae Incarnationis MXCVII pontificatus anno IX, ad Ademarum abbatem S.
Martialis Lemovicensis dato.
In pago Petragoricensi monasterium
Sti Martialis apud Palneacum.
Ibid. ex ms. codice S. Martialis.
Monasterium S. Martialis continet in se XC monachos
claustrales.
Habet autem abbas sub se haec monasteria ... in pago Petragoricensi, Paulnat,
in quo sunt XVI monachi, apud lous Fleis I, apud Tayat II, apud Ribanat II, apud
Stum Nazarium I, apud Montem Falconis I, et isti pertinent a praepositum de
Palnaco.
Fol.
105 r°
XIIe siècle
Extrait du vol. 5943, d’une écriture du 12e
siècle, où je trouve entr’autres
un état ou énumération de tous les monastères de St Martial
de Limoges.
Monasterium
Sti Marcial. continens XCta monacos ; habens membra sua in
epicopatu Lemovicensi monasterium Cambonense, ubi sunt monachi XXX, Subterranea
&c.... in pago Petragoricensi, Paonat, ubi sunt XVI monachi, au Fleis I, a Taiac
II, a Ribanac II, a Stum Nazarium I, a Mont Falco I, hiis omnes pertinent ad
prepositum Paunatense.
Na.
L’abbaye de St Martial avoit des monastères ou manses dépendans in episcopatu
Lemovicensi, in pago Bituricensi, in pago Pictavensi, in pago Petragoricensi,
in pago Engolismensi,
Fol.
105 v°
in
pago Santonensi, in pago Burdegalensi, in pago Rotenensi, in pago Dietensi, in
pago Tolosano, in pago Biterrensi, in pago Nivernensi.
In
pago Santonensi, Chales, ubi XII monachi.
Cette
énumération est curieuse, elle mériterait d’être transcrite.
(FB.
Mais Lespine ne l’a pas fait...)
Fol.
106 r°
XIIe siècle.
Paunac
Cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°
Concordia
quam fecit B. (vel P. melius) praepositus Palnati, cum Arnaldo Mansuc ex parte
abbatis &.
Fol.
107 r°
Sans date.
Paunac.
D. Cl.
Estiennot, Antiq. bened. Petrag., fol. 239, Auth. probat.
Ego Hugo de Causiaco habere volens
fraternitatem et societatem cum monachis sancti Martialis Palnati, ut unoquoque
anno in claustris, in perpetuum in Coena Domini, unus excipiatur pauper pro eo
et pro remedio animae suae, si voluerit fieri ibi monachus, sive pecunia (si
dare voluerit), recipiatur a monachis.
Ibid.
Ex ms. codice Sti Mart. Lemov.
Ego frater Petrus, Dei patientia
dictus abbas S. Martialis, providens utilitati domus Palnatensis, concessi
eidem domui bailiam quam Geraldus Boso tenuit...
Na.
Pierre, abbé de St Martial.
De
hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurunt in abbatiam Sti
Martialis enumeratione.
De
coenobio Palnatensi item alia quaedam leges in antiquitatibus nostris dioecesis
Lemovicensis Benedictinis, parte Ia, ubi de archisterio Sti Martialis in
enumeratione abbatum itemque aliis probationibus.
Fol. 108 r°
Gall. chr.
abb. Sti Martialis, t. 2, col. 558.
Pierre.
On
trouve parmi les abbés de St Martial, plusieurs appellés Pierre.
1°
Le 17e, Pierre I, Alberti, 1053-1060
2°
Le 24e, Pierre III, 1157-1158
3°
Le 25e, Pierre IV de Barry, 1160-1174
Fol.
109 r°
Vers 11...
D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag., cap. 23, fol.
140, de monast. S. Silvani.
...
at Aldeberti (comitis Petrag.) successor.
Helyas,
diabolo suadente, locum quem alii constituerant, cum suis habitatoribus
dissipavit, et ex eo coenobio monachas ejecit (probat. fol. 268 et seq.) statim
autem ac e Sti Silvani parthenone sancti moniales foras misit, illud ipsum
monasterium abbati S. Martialis Lemovic. et praeposito coenobii Palnatensis
subjecit; inficiatae sunt sanctimonalies, et donum Elyae Palnato factum
calumpniatae sunt. Arsendis Bruna (n marge: abbesse dès 1079, mourut en 1099 ou
1100) B. Mariae Sanctonensis abbatissa suam Sti Sylvani esse ecclesiam
contendit, praepositus Palnati et abbas S. Martialis suam quoque
asseruere ; interpellavit Arsendis abbatissa ad DD. Willelmum de Monte
Berulphi, Petragoricensem episcopum, et conquesta est quod Elyas dux
Petragoricensis abstulerat praefatam Sti Sylvani ecclesiam, et pro mille
solidis vendiderat monachis Sti Martialis Lemovic., &c.
Fol.
109 v°
Ce
fut Guillaume Taleyrand et non pas Hélie qui vendit l’église de St Silvain aux
moines de St Martial.
Fol.
110 r°
Avant l’an 1131
Cartulaire de N.D. de Saintes, p. 63 v°, n° 17.
Contigit
quod Bernardus praepositus Palnati (dedit) in pignus medietatem del Mas Brunet
Rainaldo vicario, in quo nihil preter vicariam habebat. Quod pignus, Petrus
prior S. Silvani solvit et reddidit. Post hanc solutionem orta est seditio
inter Constantinum et monachos, de la fazenda istius pigni. Qui Constantinus
tenebat tunc filios in ballia Rainaldi vicarii, propter quos querebat istam
fazendam ; de qua factum fuit judicium fecit Helias Talairanz et Willelmus
Estranz et Otto de Braierac, et Gaifiers, et Aldebertus prepositus et multi
alii. Judicio quorum atque consilio curpivit istam fazendam preposito et
monachis ejus.
Postea
Helias Talairanz rogavit prepositum et hoc magnis precibus, quatenus sineret
Constantino, quandiu teneret istam balliam, quartam partem mansi Pictavinensi,
cum censu et servicio mansi.
Fol.
111 r°
1135
Ex cart. Userc. ap. Baluz. pap. &c. pag. 13, n° 6, vol.
cot. 54, fol. 20.
(Gaubertus
Armandi, canonicus Brivensis, ayant été nommé arbitre pour la nomination d’un
abbé d’Uzerche) ... communicato itaque consilio cum religiosis viris, ad
honorem Dei et utilitatem ecclesiae Userciensis, Bernardum praepositus de
Paunat, monachum S. Martialis Lemovicensis, virum religiosum, monastici ordonis
observatorem, anno M.C.XXXV, abbatia Usercensi praefecit. Fuit assumptus iste,
ut diximus a monasterio de Paunat, ab illis militibus de Albarocha originem
ducens, qui dicuntur de Monleu. Habuit et iste in abbatia sua magnos
persecutores et insidiatores, electionis suae calumniatores, et ei modis quibus
poterant, contradicentes. Hujus
controversiae causa suscepta, apud Arnac, in presentia fel. mem. Alberici
Bituric. archiepiscopi, abbate victoriam obtinente, quia sibi objecta nullius
momenti erant, pars adversa succubuit. Hic Usercensi monasterio per XIIIIcim
annos praefuit, et ejus curam strenue egit; eo abbatiae praesidente, Aldebertus
antecessor
Fol. 111 v°
ejus, et sepe scriptus Eustorgius
Lemov. episcopus in fa... concesserunt &c. &c.
Fol. 112 r°
1135
Gall. chr.,
t2, col. 589, abbat. Userch.
X.
Bernardus I de Albarocha, praepositus de Paulnac, an. 1135. Abbas electus est
(Userchiensis) ad annos 14. De quo Vosiense chronicon : ipso anno
Bernardus qui fuit de Alba-Roca (en marge : ab illis militibus Albaroca
originem ducens, qui dicuntur de Monlevi inquit chartul. Userch.), Usercam
abbatiam, quam per annos 14 gubernaverat, cui ecclesias Celon et de Chambaret
ingenti labore acquisierat, relinquens ab metum coenobitarum, furvum scapulare
pro cuculla nigra suscepit. Hic ab ineunte aetate monachus exstitit Sti
Martialis, ac post modum praepositus de Paubraco, anno 1144 &c. ... Qui
denique anno 1149, abbatia dimissa ad Obazinense monasterium sub Stephano
abbate secessit, et habitu arctioris religionis se decoravit, inquit
chartularium &c.
Fol.
113 r°
Vers 1220
Bibl. imp., mss coté n° 1139, p. 20, provenant de St Martial
de Limoges.
Item
conventus Sti Marcialis habet XLVI sestarios frumenti. Item habet XLIIos
pigment., et habet centum sol. ad minus de redditibus. Militis de Roeira,
annuatim H. omnia rendual. habet unam pistanciam apud Palnacum, alteram apud
Arnac, terciam apud Montand. quartam apud Calesium, quintam apud Stum
Valericum. (écriture de Bernard Itier).
Fol.
114 r°
1221
Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Bertrand et
Grimoard de Limeuil, frères.
Cart. de Cadoin, fol. 32 v°.
Donation
faite à l’abbaye de Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil (de Limol)
frères, d’une rente sur le mas de la Broza, in ribeira ante Limol &c. Hoc
factum fuit apud Palnatum, videntibus et audientibus abbate Constantino (en
marge : abbé de Cadoin), Ranulfo praeposito (peut être prévôt de Paunac),
Folco de Clarencio canonico Sti Frontonis, Bonifacio monacho Palnati, &c.
anno M.CC.XXI.
Vers 1135 ou 1140
Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et
Sicard de Ferles, frères.
Cart. de Cadoin, fol. 12 v°
Donation
faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères
&c. On remarque parmi les témoins Gerald fils d’Arnaud, moine de Paunac
(Geraldum filium Arnaldi monachi de Paunac), Raimond de Gasques, Aimeric de
Limeuil, Pons de Ste Alvère, &c.
Fol.
115 r°
1223
Extrait d’un livre mss. latin provenant de l’abbaye de St
Martial de Limoges.
Bibl. du roi, vol. 2400, extr. des notes écrites de la main
de Bernard Itier.
Wsias
regebat Raimundus de Longa, Chãbo, W. Gotta, Paonat, Arnac G. de Bona Vau, S.
Valric, Simon Malafaida, et Audebert, Oliverius Savio, P. Passerau, Chales,
Arravart, Montandre, Bertrans de Longa, &c. Exidolium, Arnau de Balanias
&c.
Fol.
116 r°
1229
B. imp. vol. 5943, fol...
Guillaume
prévôt de Paunac (W. prepositus de Palnato) fut témoin avec Aimeric de Longa,
abbé d’Aubeterre, Géraud de Bonneval (de Bonavalle), prévôt d’Arnac et autres,
de l’acte d’élection de P. Hugonis, en qualité d’abbé du Vigeois, à la place de
Raimond de Longa, qui s’étoit démis de l’administration de ce monastère, entre
les mains de l’abbé de St Martial. L’acte de cette élection est daté du 3 des
calendes de novembre 1229.
(voy.
Aubeterre).
1262
Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.
Le
12 des calendes de mai, vente faite au prévôt de Paunac, par Guillaume de
Bovisvilla, chevalier et Bernard son fils (extrait).
Fol.
117 r°
1298
Arch. du château de Ste Alvère.
Ordre
d’informer, donné par Guido Caprarii, chevalier du roi de France, et sénéchal
du Périgord et du Querci, dans la contestation qui s’étoit élevée entre Bernard
de Beauville (de Bovisvilla) seigneur de Limeuil et autres, et le prévôt de
Paunac (qui n’est pas nommé) à raison du droit de percevoir les profits et
émolumens du port de Sorn, situé dans la paroisse d’Alès (de Alanis).
Cette
pièce se trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, cahier coté topographie.
On
trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, un accord de l’an 1363, dans
lequel il est fait mention du chemin quo itur de platea de Palnato, versus
burgum de Palnato, &c. (paroisse de Ste Marie de Paunac).
Fol.
117 v°
1325
Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.
Le
2 des nones d’octobre 1325, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier,
seigneur de Limeuil, baille pour cautions au prévôt de Paunac, Archambaud
d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Elie du Buis, Elie Audebert, P. Roland,
&c.
Fol.
118 r°
139...
Extrait du testament de Raoul de Guasques.
Archives du château de Ste Alvère, dans un registre de
notaire.
Testamentum
Radulphi de Guasques, domicelli loci de Limolio, die lunae in vesperis festi
beatae Katarinae virginis, an 139... (effacé) ... item lego domino praeposito
de Palnato et suo conventui 5 solid. monetae curr. semel solvendos, &c.
Fol.
119 r°
5 novembre 1420
Paunac.
Restitution d’un moine qui avoit été pris par un autre moine
sans permission.
Archives de la maison de ville de Périgueux, Petit livre
noir, fol....
5
novemb. 1420, D. Jo. Mercerii, monachus, praepositus, ut dixit, praepostitatus
de Palnaco, dioc. Petrag., constitutus coram honorabilibus et prudentibus viris
dominis majore et consulibus villae et civitatis Petrag., recognovit se
offendisse dictos dominos frangendo et violando libertatem et jurisdictionem
villae, in hoc, quod anno praesenti ipse cum aliquibus aliis, in ejus
societate, ceperat circa pontem Sororum Minorissarum de Petrag., D. Petrum de
Podiata [Pouyade] monachum, asserentem se etiam praepositum dicti praepositatus ;
propter quod gatgiavit emendam dictis dominis, tradendo capucium suum idem
dominus Johannes, Arnaldo de Bernade majori. Et in testimonium quia non poterat
restituere dictum captum personaliter, fecit restitutionem figurativam de
quadam imagine cerae ponderis duarum librarum praesentibus Joh. Mercerii, et G.
de Podio Medio [Puymeye]. Bernardus Faverii recepit instrumentum.
Fol.
120 r°
1463 (v. st.)
Acte par lequel Jean Ademar de Lostanges, seigneur de Ste
Alvère permet
au prévôt de Paunac de faire emporter et de faire servir à
la réparation
du monastère de Paunac, certaine quantité de bois
que ce dernier avoit fait couper auprès du château de
Puydarèges.
Archives du château de Ste Alvère.
In
nomine Domini amen. Noverint ... quod anno ab incarn. 1463, die vero 16
febroarii, ... personaliter constitutus, in loco de Sta Alvera, diocesis et
senesc. Petrag. videlicet honorabilis vir Petrus de Phelinis habitator loci de
Palnato, dictae dioc. Petrag., tanquam procurator nobilis et religiosi viri
fratris Geraldi de Malomonte, praepositi praepositatus monasterii dicti loci de
Palnato, ordinis sancti Benedicti, dixit et verbothenus explicavit in
praesentia nobilis viri Johannis Adhemari de Lostangiis domini Sanctae Alverae,
... quo Deo primo (propitio), construi facere solebat et reparare monasterium
praedicti loci de Palnato, et quod anno ultime elapso, absendi fecerat pro
constructione dicti monasterii de Palnato, certam quantitatem lignorum sive
fuste, pro dicto monasterio construendo, et ad hoc necessarium videlicet prope
castrum de Podio d’Ariegas dicto de Sancta Alvera cum suis pertinentiis, ...
pertinenti ... Quam quidem fustam, dictus dominus de Sancta Alvera ad manum
suam poni et arrestari fecerat per servientes curiae suae ; et ideo
praefatus procurator dicti domini praepositi de Palnato supplicavit dicto
domino quathens obeverentiam Dei, pro dicta reparatione praedictae ecclesiae de
Palnato, de habendo et accipiendo praedictam fustam et in loco de Palnato
conducendam, licentiam
Fol.
120 v°
dignaretur
impertire. Qui quidem nobilis Johannes Adhemarus de Lostangiis ... pro hac vice
concensiit quod praedictus procurator ... accipiat dictam fustam, et apud
Palnatum, pro reparatione dicti monasterii de Palnato conduci faciat, quando
sibi placuerit, et de novo abscindi faciat magis de fusta in nemore praedicto,
ad reparationem dictae ecclesiae de Palnato ; acto tamen quod dictus
procurator habeat licentiam abscidendi dictam fustam, si de novo habere
voluerit, Petro de Chassorn, Durando Simonis, et Petro Vauduna, quibus
praedictus dominus de Sancta Alvera dictum nemus arrenduaverat, protestato
etiam per supradictum dominum de Sancta Alvera, quod propter hujusmodi
licentiam, quam ipse dedit dicto procuratori de Palnato, de capiendo dictam
fustem, nullatenus possit sibi neque suis praejudicium genera... quovismodo. De quibus praemissis, &c....
Fol. 121 r°
Confirmatio
transactionis.
Arch. du
Vatican, reg. cot. Leo X, bull. div. an. VII, VIII, IX, tom. 4, col. 1208, fol.
529.
Leo &c. ad futuram rei memoriam
ex solita sedis apostolice benignitate, singularum, presertim ecclesiarum
personarum, votis per que eorum commoditatibus consulatur libenter annuimus, ac
hiis que propterea gesta dicuntur, cum a nobis petitur, apostolici muniminis
firmitatem adjicimus; sane pro parte dilectorum filiorum Petri de Larmandie
clerici et Antonii de Ferrieres, monachi, monasterii (sic) ordini Sancti
Benedicti, nobis nuper exhibita petitio continebat quod alias Petrus de
Flaunihaco, quam se post modum obtinere sperabat et de qua nuper tunc certo
modo vacante, ordinaria auctoritate sibi provisum extitit et Antonius prefati
Sti Severini de Ciburio (en marge: Eyburio), quam in titulum, seu ex
concessione et dispensatione apostolica in commendam tunc obtinebat, Lemovicen.
dioc. parochiales ecclesias, ac prepositatum sanctissime Trinitatis de Palnato
dicti ord., Petrag. dioc.; super cujus possessorio prefatus Antonius, ac
dilecti filii Audoynus Maladent et Claudius Danlesi clerici, et forsan nonnulli
alii coram certis judicibus secularibus in partibus illis se invicem
molestabant, seu jus sibi in hujusmodi prepositura et ad illum competens
invicem permutar. ex certis rationabilibus causis desiderarent Petrus et
Antonius prefati, intervenientibus nonnullis probis viris, eorum communibus
amicis ad infrascriptam conventionem et transactionem, salvo nostro et sedis
apostolice beneplacito devenerant videlicet quod Antonius prepositatum
resignaret, seu omni juri sibi in illo et ad illum quomodolibet competenti, ac
commende dicte ecclesia de Eyburio ex causa permutationis pro dicta ecclesia de
Flaunhaco in manibus Romani pontificis, aut alterius ad id potestatem habentis,
dum et quando eidem Petro jus in illa acquisitum foret, et Petrus prefati
ecclesiam de Flaunihaco predictam
Fol. 121 v°
cum illi annexa ecclesia de Chars
dicte Lemov. dioc. cum de ea sibi provisum foret, ex dicta causa et pro
prepositatu, seu illius jure ac ecclesia de Eyburio predictis, in Romana curia,
aut coram ordinario collatore, vel alio ad hoc potestatem habent et resignaret,
et ad premissa procuratores respective constituerent, et eorum uterque
constituerat ; et insuper quod pro expensis et a infractibus per eundem
Antonium in prosecutione dicte litis factis et contractis, idem Petrus sibi
tertiam partem fructuum dicti prepositatus sequestratorum, infra festum
Nativitatis Domini nostri J.C., tunc proxime futuri traderet et liberaret et
forsan alia convenerant et transigerunt, prout in publico instrumento de super
confecto, dicitur plenius contineri. Quare pro parte tam Petri, asserentis se
de nobili genere procreatum existere, quam Antonii predictorum nobis fuit
humiliter suplicatum ut conventioni et transactioni predictis, pro illarum
subsistentia firmiori, robur nostre approbationis adjicere, ac alias in
premissis opportune provider. de benegnitate apostoloca dignaremur. Nos
igitur Petrum et Antonium predictos ac eorum quemlibet a quibus vis excommunis,
suspensionis sententiis, &c. absolventes et absolutos fore censentes
hujusmodi supplicationibus inclinati, conventionem, et transactionem predictas
&c. approbamus et confirmamus &c. Quo circa dilectis filiis Johanni
Simoneti, canonico ecclesia Burdagalen. ac Sarlaten. officialibus, per
apostolica scripta mandamus quatenus ipsi, vel duo aut unus eorum per se
&c. presentes litteras &c. solemniter plublicantes &c. faciant
auctoritate nostra conventionem et transactionem hujusmodi firmiter observari
contradictores &c. Datum Rome, anno incarnationis Dominice 1520, undecimo
kal. septembris pontificatus nostri anno octavo.
Fol.
122 r°
Paunat.
Frère
Geofroi Morcelli religieux bénédictin et prévôt de Paunat, diocèse de
Périgueux, exposa en 1339, au chapitre de son ordre, qui se tenait cette année
dans l’abbaye de Saint Martial de Limoges, que les revenus de sa prévôté n’étaient
pas suffisans pour entretenir la régularité dans son monastère, en ce tems
surtout où les anglais étaient campés aux environs. Il le prouva par la
comparaison détaillée du revenu et des charges, et conclud à demander l’union
du prieuré de Tayac, diocèse de Sarlat, à la manse de la prévôté. Ce prieuré
était du même ordre et il en était collateur. L’abbé de St Martial et son
chapitre, de qui dépendaient les deux bénéfices à unir, y donnèrent un plein
consentement, et par le même acte capitulaire qui en fait foi, ils supplièrent
l’évêque de Sarlat de faire cette union. Ce ne fut pourtant qu’en 1349 que
l’évêque sur une seconde supplique à lui présentée l’année précédente, y
procéda en la forme suivante. Après avoir fait mention au long desdites ci-dessus,
et avoir informé de la vérité des faits y allégués, il requit le consentement
d’Eymeric de Confornie, lors prieur de Tayac, et de Elie Suquet, vicaire
perpétuel. Il interposa l’autorité de l’évêque de Périgueux, qui n’avait pas
intérêt de s’y opposer, convoqua plusieurs fois son chapitre pour en déliberer,
et consomma enfin l’union le 29 juillet 1349. (en commende en 1535, voy. mém.
impr.).
Vers
1551, le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les
seigneurs de Limeuil, depuis ducs de Bouillon qui avaient embrassé la prétendue
réforme, s’emparèrent de la justice et des biens de Paunac, qui étaient fort à
leur bienséance. Et les seigneurs de Beynac envahirent les dixmes du prieuré et
de la cure de Tayac, et tinrent ce bénéfice en confidence jusqu’en 1654, que
Raymond de Beynac impètra le prieuré comme vacant par désertion.
Ils
le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une
provision canonique de cette prévôté pour son fils qui fut cardinal.
M.
Mascaron, évêque de Tulles ayant fait l’oraison funèbre de Mr. le maréchal de
Turenne, obtint en 1675 de Mr. le cardinal de Bouillon lui résigna la prévôté
de Paunat, pour récompenser son éloquence (FB.
phrase mal tournée). M. Mascaron garda peu de tems ce bénéfice et s’en démit
en faveur du Sr. Melon, son official, qui le permuta en 1695 pour le prieuré
d’Autoi, avec Mr. de St Aulaire ; celui-ci permuta encore l’année suivante
Paunac avec Sr. Jacques Laserre, prêtre de la mission, pour son prieuré de St
Angel.
Enfin
l’union de la prévoté de Paunac à la mission et séminaie de Périgueux avec
toutes ses dépendances, fut décrétée sur la tête de Mr. Lasserre, le 16 avril
1703, dans les formes canoniques ; et cette union a été maintenue contre
deux impétrans (voy. mém. impr.) par arrêt du conseil d’Etat du 6 septembre
1721.
On
trouve plusieurs donations et concessions faites au monastère de Paunacpar les
rois Lothaire, Robert, Louis le Gros, Philippe Augusti, Jean roi d’Angleterre.
Les comtes de Périgord, les seigneurs de Biron, de Mareuil et plusieurs autres
s’empressaient à l’envi de lui donnet des alleus, cens, rentes, acaptes,
oblies, moutonage, et autres droits et devoirs seigneuriaux.
Fol.
123 r°
Union du prieuré de Tayat au monastère de Paunac.
Dans
le titre d’union du prioré de Tayat, dioceze de Sarlat à la prévauté de Paunat,
dioceze de Périgueux, en parchemin fort usé, rompu, mangé et rongné en six
endroits differents, et la lettre effacée et très difficile et même impossible
à lire ; on y lit pourtant que Gauffridus Morcelli alors prieur de Paunat
représente à son ordre des benedictains assemblés en chapitre général à Limoges
que sa prévauté se trouvant située en pays de guerre entre les français et
englois, les revenus de sa prevauté sont enlevés par force et même la pluspart
usurpés et perdus, en sorte que ne pouvant aquiter les charges ce qui l’oblige
à exposer que le prioré de Tayac à la nomination est du même ordre moyenant une
union canonique lui aideroit à subsister. Ce chapitre après une mure
déliberation fait dresser letres d’union par mains publiques avec consentement
qu’il soit procédé par devant l’évêque de Sarlat à ce qu’il lui plaira, bien et
duement unir ce prieuré à la dite prévauté.
Le
prévôt fait la suplique portant exposition de tous les revenus et charges
ensemble de ceux de Tayac affirmant que ce prieuré est à sa nomination de
droit. Le chapitre de St Martial de Limoges patron de Paunac par acte
capitulaire donne son consentement à l’union. L’évêque de Sarlat fait appeler
le prieur du dit Tayat ensemble le vicaire perpétuel de la paroisse, lesquels
consentent et approuvent l’union proposée.
On
procède à l’information de la vérité des faits allegués et de la convenance de
cette union. L’évêque de Sarlat dit que Tayat est de son diocèse à la vérité,
mais que Paunac est du diocèse de Périgueux de qui il faut examiner l’interet
en cette union. Cet article etant rougné et fort effacé, on ne peut entièrement
dechiffret tout ce qui fut dit à ce sujet.
L’évêque
de Sarlat après diverses consultations et délibérations réitère avec gens
expers et éclairés convoque son chapitre de Sarlat après diverses attentions et
reflection, décerne le titre d’union conjointement avec son chapitre.
Il
faut remarque que la datte de cette union est de bien longtemps avant le
concordat entre Léon X et François Ier.
De
plus cette datte est avant erection de parlement de Bordeaux.
Fol.
123 v°
Il
faut encore remarquer que l’abbaye de St Martial de Limoges a été secularisée
et par conséquent le prévauté de Paunat qui en dépent est en même temps
sécularisée et en même temps le prieuré de Tayat qui dépent de Paunac par la
même raison se trouve sécularisé.
Enfin
la prevauté de Paunac a été canoniquement unie au séminaire de Périgueux, et
son union confirmée par arrete du conseil privé.
Il
est encore à remarquer qu’il y a très longtems qu’à Paunac, ni à Tayac, il n’y
a point eu de religieux en communauté.
Fol.
124 r°
Catalogue des prévôts de Paunac.
1361.
Archives du château de Ste Alvère.
Lundi
après la fête de la Pentecôte, qui fut le 18 mai, acte portant constitution et
assignation de dot faite par Bertrand de la Pradelle, damoiseau habitant de
Cosa, à Gaillarde de la Pradelle sa soeur, mariée à Diode de Limeuil, seigneur
de Sainte Alvère. Les témoins sont religiosus vir dominus Gaufridus Morcelli,
praepositus de Palnato, Fergandus d’Estissaco, domincellus, Helias de Clarancx,
domicellus. (voy. mon recueil sur Ste Alvère).
1339.
Geoffroi
Morcelli était déjà prévôt de Paunac en 1339, si tant est que ce soit le même,
car il peut y avoir eu l’oncle et le neveu, de même nom, comme il sera dit plus
bas. (voy. pour Morselli, un extrait du Vatican pour Tourtoirac, sous Jean
XXII).
Date
omise.
L’abbé
de Paunac, nommé frère Beranger, &c. Inventaire des titres de Ste Alvère, cot.
6, p. 4, in fine, inventaire Leydet. Voyés à Lostanges.
1542.
3
idus aprilis, an. 8° (Pauli III), Ludovicus de Meillars, providetur de
prepositura seculari S. Trinitatis de Palnato. (Lib. 231, bull. Paul. III, n°
1576, pag. 365).
1545.
II
kal. septembris, anno II, Jacobus Meillars provid. de prepositura S. Trinitatis
de Palnato, per cessionem (ibid. n° 1656, pag. 206).
1549.
8
kal. martii (anno I°, Julii III), Guillelmus Vergnole provid. de prepositura S.
Trinitatis de Palnaco (t. 23, Bull. Julii III, p. 13).
Fol.
124 v°
1520.
II
kal. februaris confirmatur concordia inter litigantes super prepositura S.
Trinitatis de Palnato, ord. S. Ben. (ann. 8, ... pape, n° 1208, fol. 529).
1371.
9
kal. novembris, collation prepositurae conventualis de Pennaco (de Paunaco),
ord. S. Ben. à monasterio S. Martialis Lemov. dicti ordinis, dependentis et per
monachos ipsius monasterii gubernari consueta per obitum Gaufrifi Mortelli,
extra Romanam curiam defuncti, vacantis et antea pontificis collationi ac
dispositioni specialiter reservatae pro Audoyno de Ychizador, ejusdem
monasterii monacho. Datum
Aven. 9 kal. novembris (an. I° Gregor. XI, t. 4, p. 54).
1262.
Le
18 des calendes de mai, Guillaume de Beauville (de Bovisvilla), chevalier et
Bernard son fils, firent une vente au prévôt de Paunac (Titres de Paunac, au
grand séminaire de Périgueux).
1325.
Le
2 des nones d’octobre, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier seigneur
de Limeuil donne pour cautions au prévôt de Paunac, noble Archambaud
d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Helie du Buis, Helie Audebert, Pierre
Roland, &c. (ibidem).
1355.
Le
mardi avant la fête de la Nativité de N.S. religieux homme Mre Geofroi de
Morcellon prévôt de Paunac
Fol.
125 r°
fut
témoin avec plusieurs personnes, d’une vente faite par Lambert de Vals,
chevalier, coseigneur de la Roche St Christophe et de Plazac, à Jean de Galard,
chevalier, seigneur de Limeuil et de Borel, de tout le droit qu’il avoit sur
les châteaux et terres de la Roche St Christophe et de Plazac. On remarque
parmi les autres témoins, Amalvin de Siorac, Helie Morcelli, Bertrand de
Miremont, &c. (voy. mon recueil sur les seigneurs de Galard de Limeuil, et
l’évêque Pierre).
1524.
9 januarii, Arnaldus Fabri junior, abbas
Sti Amandi, dioc. Sarlat. electus et confirmatus, abdicat se abbatiali
prefectura in gratiam Alani de Ferrieres, praepositis de Paunato, prioris de
Bellofonte, et sedis apostolicae protonotarii, retenta pensione annua 250
librarum Turonen. an. 1524, die 9 januarii (ex charta authentica regiae
bibliotheca).
Na.
Cet Alain de Ferriere etoit encore abbé de St Amand en 1526 et 1531.
Fol. 126 r°
Catalogue des prévôts de Paunac, dressé en 1812.
Le
monastère de Paunac fut fondé l’an 804, par un riche particulier du Périgord,
nommé David, et Benedictine sa femme, qui le soumirent à l’abbé et au monastère
de Saint Martial de Limoges.
1.
Adalgise gouvernoit sous le titre d’abbé le monastère de Paunac, lorsque les
normands le ravagèrent en 849.
Le
monastère de Paunac fut rétabli par Frotaire, évêque de Périgueux, vers l’an
980. Ce fut alors probablement que les abbés furent remplacés par des prévôts.
2.
Hugues étoit prévôt de Paunac vers l’an 1080, du tems de Foulques comte
d’Angoulême, lorsque trois nobles, nommés Arnaud et Pons de Montauzier, et
Guillaume du Breuil, firent donation à ce monastère d’une église nommé la
Celle, située sur la rivière de Né, en Saintonge.
3.
Géraud, prévôt de Paunac, fit confirmer la donation précédente par les enfants
des donateurs (vers l’an 1100).
4.
Bernard d’Auberoche, prévôt de Paunac, jusqu’en 1135, qu’il fut élu abbé
d’Uzerche (Gall. chr. t. 2, col. 589).
5.
B. ou mieux P. (Pierre), prévôt de Paunac, fit un accord avec Arnaud Mansuc,
faisant pour l’abbé de Cadoin ; sans désignation d’année. Il vivoit dans
le XIIe siècle (cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°).
6.
Ranulfe, prévôt de Paunac, fut témoin d’une donation faite à Cadoin par
Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères, en 1221.
7.
Guillaume (W.) prévôt de Paunac, fut témoin de l’acte d’élection d’un abbé du
Vigeois, en 1229 (bibl. imp. vol. 5943 A.).
8.
Berenger (nommé frère Bérenger), prévôt de Paunac est nommé dans l’inventaire
des titres du château de Ste Alvère, à la cote 6, p. 4., mais sans désignation
d’année.
Fol.
126 v°
9.
Geoffroi Morcelli, prévôt de Paunac dès l’an 1339, fut témoin d’un acte du
lundi après la Pentecôte 1361. Ne vivoit plus le 9 des calendes de novembre
1371.
Na.
D’après ces citations, Geofroi Morcelli auroit gouverné Paunac pendant 32 ans
au moins. Il se pourroit aussi qu’il y en a eu deux de même nom, l’oncle et le
neveu, qui ont été prévôts l’un après l’autre (à rechercher).
10.
Audoin d’Eychizadour, prévôt de Paunac fut nommé le 9 des calendes de novembre
1371, après le mort du précédent (Arch. du Vatican).
11.
Jean Mercier, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 5 novembre 1420 (Arch. de
la maison de ville de Périgueux).
12.
Géraud de Maumont, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 16 février 1463 (v.
st.) (Arch. de Ste Alvère).
13.
André de Rouffignac, licentié ez decrets, prévôt de Paunac en 1487 (Arch. de
Cadoin).
Alain
de Ferrières, protonotaire du S. Siège, devient abbé de St Amand de Coli par
résignation d’Arnaldus Fabri, 9 janv. 1524. (Gall. chr.).
14.
Louis de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 3 des ides d’avril 1542 (Arch. du
Vatican).
15.
Jacques de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 11 des cal. de septembre 1545
(Arch. du Vatican).
16.
Guillaume Vergnole, prévôt de Paunac, nommé le 8 des cal. de mars 1549 (v. st.)
(Arch. du Vatican).Vers 1551 (ou plutôt 1561), le monastère de Paunac fut pillé
et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil le tinrent en confidence
jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette
prévoté pour son fils, qui mourut cardinal.
17.
Emmanuel-Théodore de la Tour d’Auvergne, connu depuis sous le nom du cardinal
de Bouillon, fut pourvu en 1656, mourut en 1715.
18.
Jules Mascaron, évêque de Tulles, fut pourvu de la prévôté de Paunac par résignation
du cardinal de Bouillon, après 1675, et la garda peu de tems.
19.
N. Melon, official de Tulles, en faveur duquel Mr. de Mascaron se démit de la
prévôté de Paunac, la permuta en 1695 ave Mr. de
20.
... Beaupoil de St Aulaire, permuta en 1696, avec M. Laserre.
21.
M. Laserre.
Union
au séminaire de Périgueux, 16 avril 1703.
Fol.
127 r°
1487
Note sur André de Rouffignac, prévôt de Paunac.
André
de Rouffignac, licentié ez décrets, prévôt de Paunac, nommé commendataire dans
un procès entre l’abbé de Cadoin et Pons évêque de Sarlat. (voy. mon recueil
sur Cadoin).
Fol.
128 r°
Note sur Alain de Ferrières-Sauveboeuf, prévôt de Paunac.
Alain
de Ferrières-Sauveboeuf étoit prévôt de Paunac, lorsqu’il fut fait abbé de St
Amand de Coli. (voy. aux abbés de St Amand).
Fol.
129 r°
Fol.
130 r°
Archives des cordeliers de Périgueux.
1220.
Anno
Domini 1220, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis, primarum lapidem
posuit in ecclesia conventus Sti Francisci Petragoricensis.
1269.
Anno
Domini 1269 et pridie kalendas octobris fuit consecratum magnum altare dicti
conventus Sti Francisci per reverendum patrem dominum Heliam Peleti episcopum
Petragoricensem in honorem Sti Frontonis apostoli, beati Lambertii martyris,
beati Francisci confessoris, beatae Agnetis virginis et martyris, ut habetur in
uno missali dicti conventus (extrait d’un inventaire du dernier siècle,
coté 21, Arch. des cordeliers de Périgueux).
1515.
Mémoire
perpetuelle fait que pénultième jour d’avril de l’an 1515, qu’était un dimanche
fut consacrée l’église du couvent de frères mineurs de St François de
Périgueux, et fut béni ledit jour tout ensemble depuis le premier portal qu’on
entrait tout autour de l’église, du coté de devant la ville, par R. p.
François de la Roque, évêque portatif, suffragant Mr. de Bourdeaux, fils de St
Milion. Et fut père de ladite église, noble Jean d’Abzac, sieur de Ladouze, et
mère Marie Chambonne, femme de Jean Arnald, dit Golse ; et fut parain Me
Pierre Heraudy avocat au sénéchal et maraine Phelippe Gentille, femme de
Fronton Jalage, marchand ; et après la consécration ledit évêque dit la
messe, et icelle dite, fut demandé par les religieux dudit couvent instrument
de ladite consécration ; ce qui fut fait par devant notaires Me Jean Peyrati
et Me Guillaume Chastel. Et furent consacrés l’autel de Notre Dame, de St
Martial, et ladite église à l’honneur de Dieu, de St François, St Fronton,
qu’était ledit jour de St Felicien, dont le corps est audit couvent. Et moi
Fronton Tourtel en porte foi et témoignage, car étais présent, dont dura
l’office depuis VI heures jusqu’à midi. (ibid.).
14 août 1527.
Extrait
d’un titre en latin portant que Mrs de la Douze sont censés et tenus pour
fondateurs du couvent de St François en la ville et cité de Périgueux.
Au
nom du Seigneur, sachent tous, &c. que l’an 1527 et le 14 août, savoir la
veille de la glorieurse assomption de la Sainte Vierge, par devant moi notaire
public &c. ont été présents en l’église et couvent des vénérables frères
mineurs cordeliers de l’ordre du glorieux père saint François confesseur, es
fauxbourgs de la cité et ville de Périgueux, où le chapitre des frères et
religieux avait été assigné par le gardien le même jour &c. savoir entre
vénérables et scientifiques pères et frères en J.-C., Mathieur de Mymont (de
Mediomonte) docteur et professeur en la sacrée théologie, gardien dudit
couvent, François Vincens vicaire dudit couvent et de l’église, Guillaume
Archambaud, Bonaventure Duval,
Fol.
130 v°
Pierre
Perrin, Augustin de Lafon, lecteur dudit couvent et de l’ordre, Barthélémi de
Rasse maitre des novices, Pierre Fabry, Gerald de Carriere, Jean de Tyran
prêtres, Jean Amelin diacre, et Jean Aldon professeur dudit ordre, conventuels
ensemble agrégés dans un même collège et tenants le chapitre &c. d’une
part, et puissant personnage messire Jean d’Abzac dit de la Douze, chevalier,
seigneur temporel des châteaux de la Douze, de Reilhac, de Vern, et de
Senilhac, et des nobles maisons de Barrière, de Vals, et de Boniface, et en
partie de la maison établie dans la ville et cité de Périgueux d’autre part,
&c... Ce dernier a dit et narré, comme il avait souvent fait auxdits
religieux ... que ses prédécesseurs ayant un grand zèle et grande dévotion
envers leur couvent, et pour la sacrée église d’iceux frères mineurs, pour le
respect et révérence qu’ils portaient au très glorieux saint François, et pour
le suport de ses ministres, ils s’étaient dédiés et consacrés à leur dite
église et couvent et s’y étaient unis par dévotion qu’ils avaient .... et
sesdits ancêtres ont choisi la sépulture de leurs corps dans leur église et lui
ont fait plusieurs biens, entr’autres là a été enseveli feu excellent
personnage messire Gantonnet d’Abzac, chevalier maréchal du roi à Chypre, frère
de noble Aymard d’Abzac, seigneur de la Douze, bisayeul du présent seigneur
Jean chevalier, lequel Gantonnet étant lors muni de la Sainte Croix, et revenu
de la contrée d’outremer où il avait généreusement combatu les infidèles avec
les autres munis de ladite Sainte Croix pour l’exaltation de N.S. J.-C. et pour
la défense des fidèles et rédemption des captifs, a choisi du depuis la
sépulture de son corps et a été enseveli dans ledit couvent, savoir dans le
choeur de l’église, es tombeaux de ses parens ses prédécesseurs seigneurs de la
Douze, apellés du nom d’Abzac, et illec même a établi un anniversaire général
et pour jamais afin de célébrer une messe solemnelle par les religieux de
ladite église et couvent le jour qu’il fut enseveli, et pour prier Dieu pour
son âme, ... et leur a donné en pure aumone, entr’autres choses de ses biens 30
réaux ayant cours au royaume de France. Et aussi après lui, là même à été
ensevelie très excellente dame Guilhelme de Boniface, dame de la Douze et de
Beauregard, femme dudit Aymard d’Abzac, et messire Amalricq de Barrière,
chevalier, seigneur de Reilhac, de Sanilhac et de Barrière, et noble Jeanne de
Barrière, sa fille et dame héritière desdits lieux et maisons après lui. Et
noble Agnès de Mothe dame de la Douze, belle mère de ladite dame Jeanne ont été
ensevelis dans l’église dudit couvent savoir dans la chapelle Notre Dame à
l’entrée et à côté dudit choeur, et plusieurs autres desdites maisons de la
Douze et de Barrière, dont les religieux dudit couvent ont reçu plusieurs biens
et offrandes pendant leur vie et après leur mort... de telle sorte qu’ils
méritent d’être apellés leurs bienfaiteurs, auteurs
Fol.
131 r°
principaux
et fondateurs de leur couvent, et protecteurs de leurs religieux et ordre... et
ledit Jean d’Abzac chevalier, meritant d’être mis au nombre des auteurs avec
ses prédécesseurs, leur a donné pour l’amour de N.S. J.-C. ... 50 tournois une
fois payées, et a promis faire réparer leur couvent et principalement le
réfectoire qui avait besoin de couverture et leur fournissant tout le bois
necessaire à cette construction ce que les religieux ont accepté et ont voulu
que ledit seigneur soit uni à leur fraternité, amitié, charité et dilection
en N.S. et à la bonne grâce du bienheureux saint François, et y soit joint
et incorporé avec ses prédécesseurs ... et l’ont voulu tenir et avoir pour leur
auteur, conservateur, protecteur et comme fondateur ... et ont loué le bon Dieu
et saint François pour les ofrandes et bienfaits qu’ils ont reçu de lui et de
ses parens... les religieux se sont recommandés audit sieur chevalier et se
sont soumis a son aide, protection et défense, et à celle de sa maison ... et
lui s’est humblement recommandé à leurs prières &c. ... présents vénérables
personage messire Antoine Huguon prêtre, et Pierre Planchier du lieu de
Mussidan, devant J. Baladony, notaire (extrait du susdit inventaire).
18 octobre 1619
Testament
de Gabriel d’Abzac seigneur de la Douze, par lequel il lègue au couvent des
cordeliers de Périgueux, la somme de 1000 # une fois payée, en ce qu’ils seront
tenus de faire tous les ans un service avec diacre et soudiacre, à tel jour,
qu’il sera décédé, dans le choeur de l’église au grand autel, de laquelle, dit
il, ses prédécesseurs sont fondateurs, et tous les jours de l’an à jamais, une
messe de requiem.
20 février 1659
Testament,
et 28 septembre, codicille de Charles d’Abzac, marquis de la Douze, par lequel
il lègue aux R.R. pp. cordeliers de la ville de Périgueux, la somme de 1000 #,
en ce qu’ils seront tenus prier Dieu et dire des messes pour le salut de son
âme, payables par Marianne d’Abzac, sur la moitié de Lastours, &c.
1618.
Nicolas
de Chard, gardien de Périgueux.
1623.
Paul
Soulier, gardien de Périgueux.
30 octobre 1617
Déclaration
de François de la Douze, par laquelle il veut être enseveli au couvent des
cordeliers de la ville de Périgueux, dans le choeur à main gauche, es tombeaux
de Mr. de la Faye son oncle, près du grand banc, proche des degrés du grand
autel, et lègue audit couvent 100 # pour fondation d’obit, et autres 100 # pour
faire remettre ledit couvent.
30 octobre 1617
Même
date que le précédent, testament de noble Foucaud d’Abzac de la Douze, seigneur
de Gramont, par lequel il lègue au couvent des cordeliers 100# pour faire
remettre ledit couvent .
Le 3 octobre 1653 - 9 octobre 1654
P.
Alexandre, gardien de Périgueux.
Janvier 1463
Hélie
de Larmandie, custode de la custodie de l’ordre des frères mineurs de
Périgueux.
22 février 1465
Idem.
26 août 1450
Pierre
de l’Eglise Neuve, custode, Pierre Rambaud, gardien
Fol.
131 v°
1561
Jean
Malleville gardien, Arnaud Pons, religieux, ibid.
10 février 1598
Idem
gardien et sindic.
18 octobre 1553
Hélie
Yssand gardien.
Juillet 1497
Testament
de Gerald Arnaud, dit Golse, clerc, fils de feu Raymond, marchand et bourgeois
de Périgueux, donne aux cordeliers, 5 s. annuellement, ou 5 # à defaut desdits
5 s.
30 janvier 1634
De
Brachet gardien.
5 février 1623
Le
p. Sanson fut nommé gardien.
2 juillet 1675
Goumondie
gardien.
12 juillet 1667
Archamb.
Dalesme, gardien.
20 juin 1653
Contrat
de mariage entre Germain Lonvic, sieur de la Rambaudie, bourgeois de Périgueux,
assisté de demoiselle Marie Gueydon, sa mère, veuve de feu Pierre Lonvicq,
sieur de la Rambaudie, et Marguerite Gadafré, fille de Jean Gadafré, sieur de
Labatut et de feue Peyronne Peycharel damoiselle ; eut pour dot 3000 #,
devant Chaminade notaire royal.Jean Gadafré avait testé le 20 septembre 1635,
voulant aller à l’armée.
5 des ides de juillet 1323
Accord
entre (acte par lequel) Itier de St Astier damoiseau de l’Isle, d’une part, et
Pierre de Bosco, procureur du custode et couvent des frères mineurs de
Périgueux, suivant certaines lettres scellées du sceau d’Arnaud custode de
Périgueux, en vertu des privilèges accordés à l’ordre des frères mineurs par le
siège apostolique, d’autre. Les parties compromirent sur discret homme
Guillaume de Turre, chanoine de Saint Front, et Me Arnaud de Verzinis juris
peritum. Sur toutes ces affaires qu’ils avaient ensemble, et surtout au sujet
d’une refection général autrefois léguée rendualiter audit couvent, par Guy de
Boscocavo, donzel de Lisle défunt, dont India epouse dudit Iter est héritière
suivant son testament daté du vendredi après la fête de St Nicolas d’hiver
1306, sous peien de 20 # de dédis. Ledit Saint Astier fut condamné à payer
ladite réfection corp. et 10 # d’arrerages. Signé Ay. Ganholo. Scellé à
l’official, orig. en parchemin.
1375
Le
mercredi avant la fête de Ste Magdeleine. Vente par Pierre de Meymino, bourgeois
de la ville de Périgueux, fils de feu Me Jean Meymini, jurisperiti, à Pierre
Geraldi, d’une maison de 15 s. de rente sur une maison à Périgueux près de la
barrière publique apellée de Lagulharia. Signé Guillaume Galaberti. Orig. en
parchemin.
Jour des nones de novembre 1363
Assense
par alias dictus de Cruce, damoiseau nunc paroissien de Razac, en faveur de
Bernard de Cluzello citoyen de Périgueux, d’un jardin situé dans la paroisse de
St Etienne de Périgueux, en la tenance apellée de Solors.
12 septembre 1585
Testament
de Pierre Arnaud sieur de la Borie conseillet du roi, et lieutenant criminel en
Périgord, lègue aux cordeliers 50 s. annuellement pour un obit, ou 50 # une
fois payées. Il fit un codicille le 8 janvier 1586. Extrait du susdit
inventaire.
17 juillet 1606
Testament
de François Arnaud de la Borie, prêtre archidiacre et chanoine de Périgueux,
devant Galopin notaire, ouvert le 5 mars 1607 ; lègue aux cordeliers 60 #.
18 août 1665
Testament
de Lucrèce de Fayolle de Mellet, dame douairière de Frateaux, devant
Coustilhias notaire ; lègue aux cordeliers 50 # par le mes. Jonies son
héritier.
21 novembre 1650
Testament
de Me. François Bertin, avocat en parlement, inst. heritier Me André Tourtel,
conseiller du roi ; lègue 25 # à chacun des couvens de Périgueux.
Fol.
132 r°
1300
Lettre de Hélie Taleyrand
tirée des archives des cordeliers de Périgueux.
Universis
presentes litteras inspecturis ac audituris, Helias Taleyrandi comes
Petragoricensis salutem. In salutis authore quanto plus habet pecator in
poenitentia mortis animae positus, de quo turbatus ingeniscit, tanto plus a
mortis per suum miraculose sanctorum oratione periculo hiberatus, authorem de
quo gaudens assequitur, et suo laudes tribuit authori, et ideoque nobis dura
pericula et remediando divina stupendo miracula contigerunt non silenda, sed
perpetuo tradenda memoriae laudes et gratias agentes altissimo sanctimus
duximus exprimenda. Hinc est quod cum nos sicut Deo placuit tam periculosa et
incurabili nostri corporis egritudinis acerbitate gravissime langueremus, quod
de vita nostra secundum naturae cursum nos ipse, amici et medici nostri vel
desperavimus, nos premissorum non ignari in hujus necessitatis articulo positi,
et certa scientia mortis nobis servientes periculum imminere, non dolo inducti
nec in aliquo circumventi sed grata spontanea et libera animi nostri voluntate
ducti, et divinitus inspirati, pia et sana mente plena et diligenti
deliberatione prehabita omnipotenti Deo hoc somempne votum spe recuperandae
sanitatis emisimus. Quod fratribus minoribus alicujus loci terrae nostrae
tantum de rebus et redditibus nostris ad perpetuum libere daremus, assignaremus
et faceremus quod ibidem semper ex inde duodecim fratres de ordine fratrum
minorum ad honorem domini nostri J. C. et apostolorum ejus, necnon et tres
fratres ejusem ordinis ultra dictos duodecim fratres, ad honorem sanctorum
confessorum Francisci, Anthonii ordinis ejusdem, et Ludovici quondam episcopi
Tholosani sustentationem vitae necessariam sicut eos decet et provisionem
haberent congruam et valerent libere sustentari. Voto siquidem hujusmodi a
nobis sic emisso, ac serventi desiderio canonice roborato, res miranda statim
revera nobis assuit divina sensibiliter clementia, tam illico ab egritudine
sensimus non parvam allevationem, et de hora in horam meliorationem. Quin imo
sanitas operatione divina et predictorum meritis sanctorum suffragiis
assistentibus in brevi tempore, non sine magna nostrorum amicorum, medicorum
assistentium nostrique ipsius admiratione, sanitati plenariae sumus restituti,
ne autem a Deo non agnito tanto suo nobis impenso beneficio redargui
maereremur, nos per eum a mortis ductas sancimus, agnoscimus et fatemur miram
Dei potentiam et ineffabilem dominationem quam in nobis experimento probavimus.
Hoc vero onus spe predicta nominis assiquti cupientes juxta mandatum perpetuam
cum Dei adjutorio reddere votum nostrum in conventu fratrum minorum de
Petragoris, ad sustentationem, meliorationem et augmentum eorum divinique
cultus dilationem et fidei catholicae exaltationem, de quo efficaciter
promissum votum adimpleturi deliberantes duximus assignandum, ad quod a nobis
diligenter considerata status et conditiones fratrum ipsius conventus, quia cum
eximia fratres ipsius conventus devotio, nos nostrique progenitores hactenus
habuimus eorum sanctae probataeque ac fidei sinceritas catholicae, ingens suae
sustentationis inopia, alia quoque plurimae salubres et piae rationes et causae
tam ex parte nostra quam dictorum fratrum aliunde nos induxerint ad honorem
igitur Dei et domini
Fol.
132 v°
nostri
J.C et apostolorum ejus et sanctorum confessorum Francisci, Anthonii et
Ludovici predictorum, ceterorumque sanctorum ad decus ecclesiae, cultus
diltatationem divini, in peccatorum nostrorum et progenitorum nostrorum ac
inclitae memoriae consortis nostrae quondam vicecomitissae Leomaniae
remissionem, ad sustentationem dicti conventus, et ut ibidem fratres ipsius
conventus servientus domino famulentur ac predicti miraculi perpetua memoria
habeatur, nos predictus comes ex certa scientia, nonvi metu nec dolo inducti,
non decepti nec circumventi, sed mero et spontaneo animi nostri juidicio et
libera voluntate ducti de jure et facto nostro certi certiorati plenius et
instructi, deliberatione prohabita diligenti pro nobis et nostris heredibus et
successoribus magistro Iterio de Brucia clerico procuratore sindico seu
aeconomo religiosorum virorum gardiani et conventus fratrum minorum de
Petragoris ad hoc specialiter constituto haec a nobis specialiter recipienti,
nomine procuratorio et ad opus ipsorum et successorum suorum et ipsius gardiani
et conventus qui nunc fuit (als sunt) et nobis multum gratis et religiosis suis
semper successoribus Petragoris moraturis, in jure personaliter constituti
donationem inter vivos cum insinuatione presentium solemniter facta pura,
firma, simplici et irrevocabili, et pro alio dono et donatione quae melius et
utilitus dici et recipi et interpretari poterit ad opus eorum damus,
constituimus et concedimus et recognoscimus nos dedisse et concessisse in
perpetuum pro anima et perpetua ibidem tenenda et facienda provisione et
sustentatione quindecim fratribus conventus ejusdem presentibus et futuris,
centum quinquaginta libras renduales liberas et garentitas, scilicet pro
singulis et ad opus singulorum ex eisdem fratribus decem libras ejusdem monetae
renduales, quas unicuique eorum pro sua sustentatione esse censemus semper
necessarias annuatim de terra, redditibus rebus nostris eisdem gardiano et
conventuis presentibus et futuris, vel suo procuratori sindico seu aeconomo
presenti et futuro, nomine et ad opus eorum ex nunc perpetuo solvendas et
reddendas Petragoricensi annuatim scilicet pro primo anno quinquaginta libras
in instanti festo Omnium Sanctorum, et totidem in sequenti festo Nativitatis
Sti Johannis Baptistae, et 50 libras residuas in subsequenti festo sancti
Michaelis, et sic ex tunc semper eisdem servimus libere et de pleno, quas 150
libras pro nobis et nostra posteritate prenominato procuratori nominae quo
supra solempniter stipulanti promittimus et affirmamus nos ex nunc, ut
promissum est eisdem soluturum et redditurum ex causa donationis predictae
terminis predictis de manu nostra donec eas sibi in certis eisque competentibus
locis et rebus de nostris redditibus in tuto duxerimus efficaciter assignandas,
[...] easque sibi promittimus quam cito poterimus vel ad requestam procuratoris
sui modo predicto libere assignare, et eas in hujusmodi et amortitas tenere et
adversus quoslibet garentire jus plenissimum et facultatem in eos et
procuratorem suum predictum nostr quo supra libere transferentes, et sibi in et
super tota terra nostra jus, onus et deverium imponentes habendi, exigendi et
percipiendi per eos predictas summas de nostris redditibus annis singulis 150
libras renduales predictas quas sibi perpetuo semper et in omnibus et singulis
redditibus bonis et rebus nostris ex nunx libere ponimus et assignamus, donec
eas sibi in certis et competentibus locis expressius assignaverimus, ut est
dictum et voluimus
Fol.
133 r°
et
concedimus, et nos authentice et efficaciter pro nobis et nostris predictis
perpetuo promittimus dicto procuratori nostre quo supra solempniter stipulenti,
quod semper cessante omni repugnantia ipsi a modo libere in omni eventus eas de
nostris redditibus habeant, percipiant et sibi solvantur terminis supradictis
ex nunc concedentur quod nos et nostra posteritas ad eas sic solvendas integre,
si postquam in certis locis assignatae fuerint deperirentur et evincerentur,
aut hujusmodi ex inde libere non possint in toto vel in parte, vel si presens
donatio nulla vel inutilis censeretur viriliter compellamur, pro quibus omnibus
et singulis sic semper tenendis et complendis eisdem efficaciter obligamus et
astringimus specialiter et expresse omnia et singula bona nostra mobilia et
immobilia et alia presentia et futura et nos ac heredes et successores
nostros ; ita tamen et hoc acto quod religiosi viri fratres Armandus de
Nobiliaco, Guillermus Vigerii, et Helias de Caillavetto ejusdem ordinis et
conventus, seu procurator suus eorum nostre de predictis 150 libris pro
vestibus et suportandis suis aliis necessitatibus triginta libras de moneta,
scilicet eorum quilibet decem libras renduales quamdiu vixerint habeant et
percipiant et percipi faciant annuatim, post mortem vero suam dicti gardianus
et conventus seu procurator suus nostrae quo supra ipsas 30 libras habeant et
percipiant una cum aliis premissis residuis a nobis, ut premittitur, sibi
datis, sive donationem et concessionem hujusmodi et cetera premissa volumus et
precipimus perpetuam habere firmitatem et in nullo infirmari pretectu causae
ingratitudinis immensitatis decreti non interpositi, insinuationis vel alterius
solemnitatis omisse ; et dato etiam quod plures quam 15 fratres de
premissis collatis sustentarentur, vel possent congrue sustentari, hoc
nonobstante donatuibem in presentibus contentam rectam manere et servire
integre perpetuo volumus et censemus ad haec autem sic servanda et complenda
per reverendum patrem dominum episcopum Petrachoricensem et officialem suum et
per seneschallum Petrachoricensem pro domino rege Franciae illustrissimo qui
pro tempore fuerint et quoslibet alios quoscumqu tangentes &c.... et ne
premissa in dubium revocentur oblivioneque deleri valeant presentes litteras
munivimus roboratas retinuimus sigillo reverenti Christo, domini Audoini Dei
gratia Petrachoricensis sigillo sigillatis ... Datum die veneris in festo
beatorum Fabiani et Sebastiani, anno Domini 1300. Signé P. Lambert scripsit.
Scellé du sceau du comte représentant 3 lions, celui de l’évêque, &c.
Extrait
d’un vidimus fait à Perac le 13 juillet 1629. Signé Thinon juge mage, &c.
Frère Samson gardien, archives des cordeliers.
4 janvier 1562
Jean
Malleville le jeune, gardien et sindic des cordeliers de Périgueux.
En
bas de page : Travail sur les archives des cordeliers de Périgueux, en
juin 1790 (18-23 juin).
Fol.
133 v°
10 novembre 1629
Testament
de Mr Joseph Arnaud de la Borye, chanoine des deux églises de Périgueux, écrit
de sa propre main, ouvert le 14 mai 1631, devant Henri de Champaignac,
assesseur criminel en Périgord ; lègue aux cordeliers de Périgueux 50 #
pour dire tous les ans une messes haute de requiem.
8 novembre 1662
Testament
de Marguerite de St Aulaire, demoiselle du Chastanet, paroisse de Manzac,
devant Bardounet notaire royal ; lègue aux cordeliers de Périgueux, 30 #
payables par Daniel de St Aulaire, écuyer de la Barde et de la Roche, son
héritier universel.
Sans date
Testament
d’Antoine Chalup religieux de l’ordre des frères mineurs de l’observance
d’Aquitaine en la Sainte Ville... Inst. les héritiers universels Catherine
Foucaud sa mère, et Jean Chalup son frère ainé par égales portions à la charge
par ce dernier de payer en son particulier audit couvent 19 # 5 s. que ledit
couvent lui a fournis dans sa maladie et 12 d. pour un manteau que ledit
couvent lui a aussi fourni. Signé Palhiet notaire. (sans date).
19 juin 1682
Fondation
d’un obit par dame Françoise Alogni de St Astier, du Lieu-Dieu, veuve de messire
Fronton de Saint Astier, seigneur du Lieu-Dieu, cartier du Plantier, paroisse
de St Front de Périgueux, par devant Pailhet notaire royal, pour la somme de
100 #, en ce que les religieux du couvent St François de Périgueux seront tenus
de célébrer une messe haute de requiem le 19 juin à perpétuité pour le repos de
l’ame de messire Fronton de St Astier, son mari, et 6 messes basses de dévotion
pendant la vie de ladite dame ; et après sa mort une messe haute le
lendemain de la fête du glorieux saint François son patron, &c.
Septembre 1561
Jean
Malleville gardien, et autres firent un échange avec François Tricard ecuyer
seigneur de Roignac.
9 janvier 1645
Fondation
faite aux cordeliers de Périgueux, par dame Marie de Sediere, dame du château
de Chabanes paroisse de Sorges, de plusieurs messes après sa mort.
9 juin 1628
Testament
d’Adriane Duclaux (als Dulau) veuve de Bernard Jay, écuyer, seigneur de
Beaufort, inst. heritier universel Jean Jay seigneur d’Ateaux, conseiller son
fils, et lègue 50 # aux cordeliers.
3 mars 1680
Testament
de Fronton de St Astier, seigneur du Lieu-Dieu, lègue à chacun des 4 couvents
mendians de Périgueux, 100 #, devant Rousseau, notaire royal.
11 avril 1684
Françoise
d’Alogni sa veuve fit son testament ; lègue à chacul des 4 couvents
mendians de Périgueux, 40 # ; Rousseau notaire royal.
12 octobre 1629
Transaction
entre Jean Jay, sieur d’Ataux, conseiller de la ville de Périgueux, et
Catherine Blanquet, dame d’Ataux et de Ferrieres, son épouse, et les cordeliers
de Périgueux, par laquelle ces derniers leur donnent la chapelle de St François
dans leur église à certaines conditons, comme 300 # qu’ils ont donné pour la
réparation de cette chapelle, &c.
19 août 1546
Forthon
de St Astier écuyer, seigneur de Ligne et du Lieu-Dieu, fit un leg de 7 s. 6d.
de rente sur une maison aux cordeliers. Hélie Fourichon étant gardien. Signé
Jay.
27 septembre 1508
Jean
Flamenc, bourgeois de Périgueux, testa le 2 septembre 1508 ; lègua aux
cordeliers six blancs de rente.
En
marge, écrit verticalement.
12 juillet 1667
Vivoit
messire Bernard de Jay, écuyer, seigneur de Ferrieres, conseiller du roi et son
lieutenant particulier au siège présidial de Périgueux
Fol.
134 r°
Couvent des jacobins de
Périgueux.
Fol.
135 r°
Transcription
de l’acte de fondation par Claude Ribeyrol / Frédéric Biret (fol. 135-136)
Le
lecteur pourra trouver des informations complémentaires sur la légende du crâne
de saint Denis dans les ouvrages :
· Chronique
du religieux de Saint-Denis, contenant le règne de Charles VI, de 1380 à 1422,
liv. XXVII, chapitre XIII. Disponible en suivant ce lien.
· Une
autre version de la légende est rapportée dans le tome 2 de L’état de l’église
de Périgord par le père Dupuy, tome 1, p. 205-206, rt tome 2, p. 84 et
suivantes : http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t1.htm
http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm
· Une
transcription partielle de l’acte de fondation du couvent des frères prêcheurs
de Périgueux a été faite par Dom Martène : http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/Varia1/Documents/veterum_scriptorum_dom_martene.htm#t6_t2_1
Remarque :
l’acte donné ici est une copie tardive, transcrite par un scribe qui ne
maitrisait pas le latin. Il contient de nombreuses fautes et parfois peu
lisible.
Acte de fondation du couvent des jacobins de Périgueux en
1241.
Fundation conventus Petragoricensis provinciae
Tholozane ordinis fratrum predicatorum, ex archivis
ejusdem provinciae Burdigalae reconditis, desumpta
collectore
patre ac fratre Petro Debauli, ejusdem conventus
et ordinis priore, anno Dominni 1597, die februarii
undecima.
Anno
Domini 1241, vel circa, venerunt fratres Predicatores Petragoram civitatem, ut
ibidem locum et domum acceperent ad manendum ; inter quos fuict unus
frater Johannes Balistarii Lemovicen., praesente inibi tunc temporis viro
dignae memoriae domino Petro de Sancto Ast(er)io, a quo fratres paterne et
benigne fuerunt recollecti. Hic enim cum capitulo canonicorum, in quo plures
personae reverendae et magnae probitatis florebant, dedict fratribus locum et
ecclesiam Sancti Martini extra menia villae, cum suis pertinentiis et
edificiis, ibi erat eo in tempore prioratus quidam pertinens ad monasterium
canonicorum S. Johannis de Colla et unus canonicus sub nuncupatione prioris
inibi morabatur, data prius ab ipso episcopo et capitulo recompensationne
comdimpna (condigna?) monestario et canonicis memoratis. Primo siquidem
habuerant canonici in recompensationem ab episcopo et ecclesiam deu Tolon, qua
ecclesia post modum dimissa, habuerunt et habent usque hodie loco eius pacifice
et quiete ecclesiam S. Martini, quae est infra villam. Praefata vero ecclesia
S. Martini, quam fratres Praedicatores, sicut permissum est divino munnere,
ac(c)eperunt tria altaria in se continebat tuum scilicet in honorem Sancti
Martini, alterum vero S. Augustini, & tertium sanctae Katherinae, caput
autem ipsius ecclesiae rotundum erat postmodum vivo tempore prioratus felicis
et Deo dignae memoriae fratris Guilhelmi Coralli Lemovicensis diocesis fratres
sibi dictam ecclesiam aliter coaptanter duo alteria de predictis [siz.]? Sancti
Augustini et Catharinae inde remanerunt, tertiore remanente caputque rotundum
ecclesia
Fol.
135 v°
dirruerunt
et residuum ecclesiae quae remansit, est capella infirmitori (?) usque hodie,
quo hic scripsi cumque caput ecclesiae dirrueretur in eundo parietis in medio
eius inventa est olla quadam infra quam erat quadam capsula lignea picta in
cuius fronte erant dua parva, erantque intus multa relicquae inter quas erat
summitas cranei capitis B. Dionisii martiris arca et quadam tabula capsa (?) in
qua erant litere inscultae per modum sigili, erantque litterae per ordinem sic
compresse quod una litera vel tria in se continebat quadam literam, tenor talis
est : Anno Domini incarnationis DCCCL,
Carolus Calvus rex Vulgrinum propinquum suum, fratrem Audoyn abbatis S.
Dionisii contra Normanos paganis erroribus obeyrantis diffus. per Aquitaniam,
misit et praefecit eum Engolismae et Petragoricens. Post Vulgrin. in comitatu
successit Audoynus Guilhelmus filii sui et quidam alius qui fuit monachus S.
Dionisii, de quo dictum est ab antiquo, quod postquam civitas Parisius
devastata fuit a Normanis, tulit caput S. Dyonisii causa tutinimis secum,
detulit ad ecclesiam S. Martini quae est
prope civitatem Petragor. sita in qua caput nemine sciente caute abscondict.
Vulgrinus iste terram suam filiis suis divisit Audoyn. Engolism. Guilhelmo vero
Petragoram et Agennum. Post Guilhelmum in comitatu successit Bernardus filius
eius, et domina Eyma filia ejusdem Guilhelmi quae edificavit capellam S.
Andreae de Podio S. Frontonis. Hic in praedicta lamina cuprea literis
insculta erant predictum vero craneum capitis S. Dyonisii venerandum cum multis
alliis reliquiis fratres Predicatores Petragoris sic deponente domino habent et
vulnerabiliter custodiunt et conservant et ibidem a fidellibus popullis devotione
congrua venerantur, dedict etiam fratribus memoratus D. episcopus bonam sumam
pecuniae pro fratrum edificiis construandis aliam summam canoniciis S.
Fol.
136 r°
Iohannis
de Cola memoratis, pro antiquis edificiis qua in loco fratribus remanserunt.
Unde nostro inmerito(1), ipse D. episcopus fuit conventus &
fratruus Predicatorum vere pater et patronus, tandemque in ordini in conventu
Lemovic. verus frater, ubi suscepit habitum ordinis, episcopatus sui anno 33
feliciter et strennue consummato, anno Domini 1267, in quo quodem ordine et
honorabiliter vixit annis 8 mensibus 4 et dimidio, sicque ibidem feliciter diem
clausit extremum pridie idus Julii dominica die, anno Domini 1275. Notandum aut
quod, sicut fidelis tradit anticquitas et narratio seniorum, in praefato loco
qui nunc est Predicatorum, fuit antiquitus abbatia in qua S. Esparchius D.
nobilli prosapia comitum Petragore trahens originem, monachus et pater extitict
monachorum, qua ut frectur destructa et desolata fuit quando Petragoram civitas
fuit devastata circa annum Domini octingentesimum quadragesimum, venerabilis
pater ac dominus frater Petrus de sancto Ast(er)io quodam Petragoric.
episcopus, qui fuit filius domini de Insula prope Petragoras, venit ad
conventum Lemovicen. prima die martii anno Domini 1200, et in habitu episcopali
mansit ibidem per annum et amplius. Tandem praecibus et inportunis ces(s)ionem
obtinuict a domino Clemente (4) papa + dignitate episcopali in omnibus et per
omnia reservata, quam cessionem non potuit obtinere a tribus summis
pontificibus per deces(s)oribus domini Clementis (4), silicet domino Gregorio
9, domino Innocentio 4° et domino Alexandro 5°. Post paucos dies a praefato
cessionne obtenta, habitum ordinis reverenter accepit et honorabiliter in eo
Deo et ordini militavit annis 8, mensibus 4 cum dimidio, a quo hoc medio
tempore, ego frater Bernardus Guidonis tonsuram clericalem et sacramentum
confirmationis accept. anno Domini 1273 obiit vero pridie idus Julii dominica
die anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo quinto.
(1)
C’est ce qui est écrit, mais cela n’a pas de sens. Dom Martène donne la leçon,
sans doute meilleure, « Unde non immerito ».
Priores in conventu fratrum Predicatorum petragoricens.
Primus
prior frater Lucas Vigiacensis 6
Fr. Guilhelmus de Sancto Ast(er)io
2
Frater Guilhelmus Revelli 7
Fr. Guilhelmus Corralli
3
Frater Raymundus de Panaco 8
Fr. Bertrandus de Ruppe
4
Fr. Bertrandus Fabri de Exidolio 9
Fr. Beraldus Guilhelmi
Frater Guilhelmus Revelli, secunda vice Fr.Guillhelmus Corralli, secunda vice
5
Frater Bernardus de Essartis 10
Fr. Bernardus de Barsolona
Fr. Bertrandus
Fabri, secunda vice 11 Fr. P.
Porta hic fecit fieri [----]
Fol.
136 v °
Sui
prioratus cappituli magnum novum.
Fol.
138 r °
Feuillet
blanc
Fol. 139 r°
6 septembre
1273
Arch. du
Vatican, registre cot. Greg. X, bullar. an. I, ad IV, fol. 145, ep. 43.
... priori predicatorum et
guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricensis et archipresbitero ecclesie
de Dupla, Petrag. dioc.
Cum
sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo canonicus et Helyas Salomonis,
perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum
et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem
ecclesia in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio prebendarum
obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus
inclinati, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus quatenus si est
ita, libera per vos, vel per alium aut alios ab Hugone et Helya predictis
canonicatus loci, et vicariae predictorum resignatione recepta, canonicatum et
locum predictum eidem Helye, prefatam vero vicariam eidem Hugoni auctoritate
nostra si ejusdem ecclesie utilitas id exposeat, conferre et assignare
Fol.
139 v°
curetis,
ipsosque in illorum corporalem possessionem indicatis et defendatis induetos,
&c. &c.
Datum
Lugduni VIII idus septembris anno tertio.
Fol. 140 r°
10 juin
1320.
Archiv. du
Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IV, fol. 368, ep. 837.
Universis Christi fidelibus
presentes litteras inspecturis ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem,
pium apud Deum et meritorium reputantes, libenter Christi sedes ad impendendum
ecclesiis ipsis auxilium nostris exhortationibis invitamus. Cum itaque, sicut
dil. fil. prior et fratre ord. predicatorum Petragoricen. nobis significare
curarunt, eorum ecclesiam que casu fortuito corruit, reedificare nuper
ceperunt, et ad reedificationem hujusmodi sint eis fidelium suffragia plurimum
oportuna, universitatem vestram rogamus, monemus et hortamur in Domino, vobis
in peccaminum remissionem injungentes, quatenus ad reedificationem hujusmodi,
de bonis a Deo vobis collatis, eisdem priori et fratribus pias elemosinas et
grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram opus hujusmodi
valeat consummari, vosque per haec et alia bona que
Fol. 140
v°
inspirante
Domino feceritis, ad eternae possitis felitatis gaudia pervenire. Nos enim de
omnipotentis Dei misericordia et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus,
auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis, qui tam pio operi
de bonis sibi a Deo collatis manus porrexerint adjutrices, unum et XL dies de
injunctis penitentiis misericorditer in Domino relaxamus presente post
triennium minime valituris. Quas mille l. questu &c. Datum Avinion. IIII
id. junii anno quarto.
Fol. 141 r°
25 juillet
1325
Arch. du
Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IX, p. 2, fol. 238, ep. 1904. (vol. 79)
Universis Christi fidelibus
presentes litteras inspecturis salute. Ecclesiarum fabricis manum porrigere
adjutricem pium apud Deum et meritorium reputantes, frequenter Christi fideles
ad impendendum ecclesiis ipsis hujusmodi auxilium, nostris litteris exhortamur,
et ut ad id eo fortius animentur, quo magis ex hoc animarum comodum speraverint
adipisci no... pro hiis temporalibus sufragiis spiritualia eis munera videlicet
remissiones, et indulgentias elargimur, et quidem conveniens dil. filior. ...
prioris et fratrum ord. predicatorum Petrag. devota nobis extitit insinuatione
monstratum, ecclesia ipsorum pro parte corruerit et immineret in residua sui
parte ruinam ; dictique prior et fratres ob hoc novam ecclesiam construere
ceperunt opere sumptuoso, et ad prosecutionem hujus novi operis eisdem priori
et fratribus sint fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram
rogamus et hortamur in Domino
Fol.
141 v°
in
remissionem vobis peccaminum, injungentes quatenus attendentes pro vide quod
inter holocausta virtutum, illud Deo acceptabilius redditur, quod de pinquedine
caritatis offertur de bonis vobis a Deo collatis pias eis ad hoc elemosina et
grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram, opus ipsum
valeat feliciter consummari vosque &c. (comme dans l’autre lettre
ci-dessus). Nos enim de omnipotentis Dei misericordia, et beatorum Petri et
Pauli apostolorum ejus auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et
confessis qui manum eis ad hoc porrexerint adjutricem, centum dies de injunctis
eis penitentiis misericorditer relaxamus, presentibus post triennium minime valituris.
Quas mitti per questuario districtius inhibemus eas si seeus actum fuerit
carere viribus decernentes. Datum Avin. VIII kal. aug. anno nono.
Fol.
142 r°
Fol.
143 r°
FB.
Feuillet mal classé, duplicata du fol. 139.
6 septembre
1273
Arch. du
Vatican, reg. cot. Greg. X, bullar. an. I ad IV, fol. 145, ep. 43.
...
priori predicatorum, et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et
... archipresbitero ecclesie de Dupla Petrag. dioc.
Cum,
sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo, canonicus, et Helyas Salomonis,
perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum
et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem
ecclesia in qua non est certus canonicarum numerus, nec distinctio prebendarum
obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus
inclinati &c. (le pape consent à leur demande).
Datum
Lugduni VIII idus septembris anno tertio.
Fol.
144 r°
18 juin 1615
Fondation et dotation du couvent des minimes de Plaignac
par M. le comte de Foix-de Gurson.
Fol.
145 r°
18 juin 1615
Acte de fondation par le comte de Foix de Gurson.
Au
nom de la très Sainte Trinité, le père, le fils et le Saint Esprit, à l’honneur
de la sacrée vierge Marie de Dieu et du bienheureux saint François de Paule, à
l’exaltation de notre mère sainte églize catholique et pour confirmation et
avancement de la foy et religion catholique, comme ainsi soit que Dieu auteur
des biens de la nature et de la grace aye donné à l’homme l’usage des uns et
des autres s’en réservant la propriété pareillement a-t-il inspiré et insinué à
l’homme le devoir et reconnoissance de ce grand bien, qui est de règler le
désir, rechercher et usage d’icelluy selon la volonté de Dieu et la raison
interpreté de cette volonté [...]tant. En tel desir aussi à la gloire et
volonté d’iceluÿ et à notre salut et à celui de notre prochain spécialement de
ceux qui nous apartiennent cette consideration à convier et [...] très illustre
haut et puissant seigneur messire Jean Fréderic de Foix, comte des comtés de
Gurson, baron des baronnies d’Aymet, Levignac, Moncuq, Montelon et autres
places à un pieux et chretien dessein qui est qu’en citant et suivant les
vestiges actes nobles, généreux et pieux de ses devanciers princes et seigneurs
de la très illustre et très ancienne maison de Foix, et le delibéré et
desseigné de batir au lieu et repaire noble communément appellé de Plaignac,
parroisse de Saint Martin, [...] comte de Gurson en Périgord apartenant audit
seigneur un couvent et eglise à l’honneur de la très sainte Trinité, sous le
nom de la sacrée vierge mère de Dieu et en mémoire speciale de la glorieuse
nativité de ladite sacrée vierge et donnet ledit couvent et église aux
religieux frères minimes de l’ordre de saint François de Paule partant ayant
pour ce sujet convoqué à son château de Gurson, les révérend père Jacques
Brethon provincial des frères minimes de la province d’Aquitaine assisté de
vénérables père religieux audit ordre, le père Bertrand Lavedan
Fol.
145 v°
corecteur
du couvant dudit ordre à Bordeaux, le père Pierre Tholosain collègue dudit
révérand père provincial, le père Gaspard Odos prêtre et religieux dudit ordre
et lecteur en théologie à Bordeaux, et frère Denis Jolly (?) religieux oblat
leur a communiqué son pieux et religieux dessain et très illustre haute et
puissante dame Charlote de Caumont de Lausun sa très chère épouse lesquels
susdits religieux avec toute humilité et submission religieux ont accepté le
bon vouloir desdits seigneur et dame envers leur ordre et promis de le seconder
suivant leur possible de leur qualité et conditions par quoy est il que de
jourd’huy 18 de juin 1615 après midy, jour dedié a la solennité du très
précieux corps de Notre sauveur Jésus Christ lesdit seigneur comte et et madite
dame son épouse ayant fait le sainte communion et imploré l’assisttance du
saint Esprit, à ce qu’il plaise à Dieu conduire leur sainte entreprise ont
procédé à la fondation du susdit couvent, en la façon et manière qui s’ensuit :
c’est à savoir que ledit seigneur comte, de son bon gré et volonté, pour la
construction et batimant du susdit couvent et église, a donné et donné par ce
contract, à pout don perpétuelement et à jamais aux dits religieux, acceptant
ledit révérend père provincial, ladite maison noble de Plaignac avec les
dépandances d’icelle, comme sont la métairie, et tout le bétail d’icelle,
jardins, vergers, vignes, prés, bois, garenne, taillis et autres terres
comprises dans l’étendue dudit Plaignac, contenant l’étendue du tout 107
journeaux et tiers, de la mesure dudit Gurson, confrontant ledit tènement et
prise dudit Plaignac par entier aux villages du Lac, du Prissat, des Gatineaux,
la Faugere, Boisviel et Jan, d’autres, aux vignes appellées du Puy Gaillard, apartenant
audit seigneur avec toutes et chacunes leurs confrontations, entrées, hyssues
et droits, et tout ainsi que ledit repaire, &c. et tout ainsi que ledit
repaire noble est a présent possédé et ce noblement, et sans que ladite maison
et biens donnés par ledit seigneur étoient tenus
Fol.
146 r°
ni
charger à nulle rente ni devoirs seigneuriaux, si ce n’est que ledit seigneur
s’est réservé perpétuellement la justice haute moyenne et basse desdits lieux
ci dessous donnés. Item promet ledit seigneur, sous le bon plaisir de nôtre
saint père le pape, procurer l’union et jouissance des cures et bénéfices dudit
Saint Martin l’Erm, Carçac, Saint Méard et Montfaulcon, sans y comprendre le
prieuré dudit Saint Méard et cas avenant que l’union desdits bénéfices ne se
puisse faire, ledit seigneur a promis comme sera tenu de donner auxdits
religieux le temporel dernier entre l’année ..... audit Saint Méard, Saint
Martin, le Fleix et Montfaulcon, aux conditions que, lorsque ledit seigneur
donnera auxdits religieux des revenus à l’équipollence desdits temporels,
consistant en dîmes, lesdites dîmes retourneront à son propre, aussi fournira
et baillera ledit seigneur une fois seulement, les meubles et ustansiles
necessaires pour douze religieux et pour l’ornement de l’église.
Parreillement
promettant ledit seigneur comte et ladite dame, protéger et maintenir lesdits
religieux et tous autres dudit ordre et couvent, comme leur très chers enfants
humbles serviteur et dévots orateurs envers Dieu, les quittant et exemptant
purement et simplement à tout jamais de toutes charges redevances et
reconoissances réelles ou personnelles pour raison desdits biens donnés à la
charge et condition que lesdits religieux seront tenus de demeurer et résider
perpetuellement au susdit couvent fondé audit Plaignac ; et si lesdits
religieux sont recherchés par le roy ou ses commissaires d’hommage, seront
tenus de rendre hommage par la charge d’un cierge de cire du poids d’une livre,
audit seigneur comte ou à ses successeurs portant son nom et armes dans
l’église du couvent ; et sur ces saintes osties lesdits religieux, au nom
de toute leur compagnie
Fol.
146 v°
promettent,
comme seront tenus de tenir, recevoir et reconnaitre lesdits seigneur et dame
avec messeigneurs leurs enfants et leurs descandants portant les nom et armes
de la maison de Foix, et non autres, pour fondateurs du susdit couvent de leur
ordre, leur prometant les graces privilèges ordinairement exhibées aux
fondateurs dudit ordre, quels particuliers es speciaux qu’il puissent être, et
participation à tout les mérites de leurs prières, sacrifices et autres
exercices de religion ; promettant parreillement célébrer l’office divin
et la sainte messe suivant la forme et institut de l’ordre, tous les jours de
l’an, lorsqu’audit couvent pourront être entretenus douze religieux du revenu
promis par ledit seigneur comte ; et particulièrement seront tenus de dire
une messe privée en commémoration de la passion de Notre Seigneur Jesus Christ,
tous les vendredis de l’année, auquel il ne sera point fête solemnelle pour le
salut de l’ame, et de la propérité dudit seigneur comte et de madite dame son
épouze et de messieurs leurs enfans et pour le repos des ames de messieurs leur
défunts parents ; comme aussy de la leur lorsqu’il aura plu à Dieu les
apeller à luy et les retirer de ce monde ; et lors du décès dudit seigneur
et dame ou de leurs successeurs, seront tenus lesdits religieux les venir
prendre en corps dans son château, et les accompagner dans ledit couvant, et ou
ledit seigneur ou ses successeurs héritiers de sadite maison mourront ailleurs,
en quelque lieu que ce puisse être, seront tenus lesdits religieux donner
certain nombre de religieux pour accompagner le corps audit couvent de
Plaignac, et pourra ledit seigneur faire bâtir à tel lieu et endroit de
l’église qu’il luy plaira, un tombeau pour sa sépulture et de ses descendants
mourants en la religion catholique apostolique et romaine ; et ne veut
ledit seigneur que mourants hors d’icelle église, il n’y puissent être enterrés
ni jouir des privilèges et de fondateurs comme aussy seront tenus lesdits
religieux faire le service des morts le jour de l’enterrement, octave et bout
de l’an et à perpétuité un obit solemnel tous les ans, pour ledit seigneur comte
et madite dame seulement, et outre de seront tenus lesdits religieux faisant
bâtir et edifier des revenus provenants de ce que le seigneur leur donne mettre
les armes de sa maison aux lieux plus propres, soit à présent et à l’avenir,
sans qu’ils puissent mettre autres armes, si non par la permission dudit
seigneur fondateur ou de se descendans en outre promettent lesdits religieux
que lorsque ledit seigneur aura érigé et fondé un séminaire pour entretien et
nouriture de douze enfans, là ou bon luy semblera plus proche ou commode soit
Saint Martin ou Carsac, ils prendront soin de connoitre de leur instruction,
s’ils sont élevés en la crainte de Dieu et avancement des lettres humaines et
que lorsqie lesdits enfans seront capables des études de philosophie et
théologie lesdits religieux leur permettront l’entrée de leurs leçons et les y
recevoir admettre et instruire.
Fol.
147 r°
Et
tout ce que dessus tant lesdits seigneur et dame que les religieux ont promis,
comme seront tenus de garder, observer et entretenir de point en point, selon
leur forme et teneur ... et pour plus grande validité seront tenus lesdits
religieux susnommés faire homologuer le présent contrat selon sa forme et
teneur, par le chapitre provincial et général de leur ordre, sous hypothèque et
obligation de leurs biens présents et advenir, qu’ils soumettent aux rigueurs
de toutes cours, l’une ne cessant pour l’autre. Fait et commencé, passé et fini
audit château de Gurson, ledit jour 18e juin 1615, après midi, en
présence de illustre haut et puissant seigneur Gabriel Nompar de Caumont de
Lausin, marquis de Puyguillem, Saucignac, et autres places, révérend père Dom
Ambroise de Gast, prieur de la chartreuse de Vauclaire, diocèse de Périgueux,
Dom Martial Fornier, procureur de ladite chartreuse, François de Passiran
écuyer et sieur de Forêt, Lancelot de Bellair, écuyer, seigneur de Genssac, Me
Laurent Quessart, juge ordinaire de Gurson, messire André du Droulh, vicaire
dudit Saint Méard, et Claude Croisier, écuyer et secrétaire et maitre d’hôtel
dudit seigneur comte Jean-Frédéric de Foix, fondateur, Charlote de Lausun,
fondatrice, frère Jacques Berthon, provincial des frères minimes d’Aquitaine,
acceptant, frère Gaspar Odot, accecptant, frère Denis Joli, acceptant.
Pris
sur une copie non signée.
Fol.
148 r°
1630
Donation du droit de pêche du saumon sur la Dordogne au
Fleix aux religieux de Plaignac.
Archives de Plaignac.
Aujourd’hui
second du mois de décembre 1630, après midi, au château de la comté du Fleix,
en Périgord, par devant moi, notaire royal et héréditaire soussigné, présens
les témoins bas nommés, a été personnellement constitué illustre haut et
puissant seigneur messire Jean-Frédéric comte de Foix, &c., lequel de son
bon gré, pure et franche libérale volonté, en continuant les dons et bienfaits
qu’il a ci-devant départi pour Dieu aux révérends pères minimes de l’ordre de
saint François de Paule, de présent congrégés au couvent que ledit seigneur
leur a bâti, appellé de Plagnac en ladite comté de Gurson, a par les présentes
donné et donné entre vifs et irrévocablement auxdits pères religieux dudit
couvent dit Plaignac, absents, sauf le révérend père Jean Dastin, religieux
dudit couvent, ici présent, tant pour lui, que pour les autres absents,
présent, stipulant et acceptant, savoir est le pas d’une pescherie à saumon,
autrement appellé Graule
Fol.
148 v°
sur
la rivière de Dordogne, du côté en ladite presente jurisdiction du Fleix, avec
ses appartenances, et dépendances quelconques, au lieu appellé la Martine, pour
en jouir perpétuellement par ledit couvent, comme de leurs autres biens
propres, sans que pourtant ils puissent pour quelque occasion que ce soit,
cèder ni aliéner ladite pêcherie, et en a investi lesdits pères religieux par
le bail de la minute des présentes, mise des mains dudit seigneur en celle
dudit Dastin, qu’il a prises et reçues en signe de possession. La présente
donation faite aussi sans aucune garantie pour quelque cause et occasion que ce
soit, car le tout a été ainsi convenu, accordé, stipulé et accepté entre ledit
seigneur et ledit Dastin, tant pour luy que pour les autres religieux dudit
couvent. Et tout ce que dessus ledit seigneur et Dastin ont stipulé et accepté
et promis entretenir de point en point, &c.
Fol.
149 r°
1641
Donation de la pêche sur la rivière de l’Isle faite par M.
le comte de Foix
aux religieux de Plaignac.
Archives de Plaignac.
Au
couvent de Plagnac, comté de Gurson en Périgord, le 9e du mois
d’avril 1641, par devant moi notaire royal soussigné, présents les témoins bas
nommés, a été présent en sa personne, messire Jean-Frédéric de Foix, comte des
comtés de Gurson, du Fleix, et de ..., baron de Levignac, Aymet, Moncuq, Monpon
et autres, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, premier capitaine
de 100 hommes d’armes de ses ordonnances, maréchal de camp de ses armées,
lequel considérant l’austérité de la vie des religieux minimes dudit couvent de
Plagnac, qui par le voeu de leur profession, s’abstiennent de manger de toutes
sortes de laitage et de viande, et voulant iceux gratifier favorablement et
traiter comme ses propres enfans, de son bon gré et volonté, et parce que ainsi
lui a plu et plait, par ces présentes, en qualité de fondateur, avec sa chere
moitié, donner, concéder et octroyer, donne, octroye et concède par ces
présentes à révérend père Jacques Capus, vicaire dudit couvent, et au nom dudit
ordre acceptant, ladite donation, savoir
Fol.
149 v°
est
pouvoir et puissance de pescher dans la rivière de l’Isle, depuis le moulin de
Martillac (ou Marsillac), jusques au moulin de Coli inclusivement, avec pouvoir
qu’il donne auxdits religieux d’y construire toutes sortes de pesche que bon
leur semblera, sans que personne les puisse troubler désormais de la possession
et jouissance dudit droit de pesche ; au contraire donne et veut ledit
seigneur qu’ils puissent empêcher tous ceux qui voudroient se mêler de ladite
peche, dans toute l’étendue dudit district, s’ils ne sont commis par sa propre
personne pour la provision de sa maison, et si le présent droit, octroy et
concession fait par lui en faveur dudit couvent a besoin d’être insinué en
quelque cour séculière ou ecclésiastiqe, iceluy seigneur consent à ladite
insinuation, et pour icelle requérir, constitue son procureur, le premier
porteur des présentes, auquel il donne pouvoir de faire pour cet effet tout ce
qu’il jugera être necessaire, et du tout ce que dessus ledit seigneur et
vicaire dudit Plagnac, m’ont requis acte pour leur servir à future mémoire, qui
le leur ai concédé et accordé, &c.
Fol.
150 r°
Chapitre de la Rochebeaucourt.
Fol.
151 r°
Ex chron. Gaufredi prioris Vosiensis, part prima, cap. 41
Labb. bibl.
mss. libr. t. 2, fol. 300
Primus
ille qui, praecepto Odonis regis Lemovicensem vicecomitatum obtinuit Fulcherius
dictus est, cui successit Geraldus, qui plures genuit filios, quorum domino
pontificatum Lemovicensem adepti sunt, Hildegarius et Alduinus; alter Guido
vocatus est, qui Tusturiacensem abbatiam construxisse narratur. Aimericus de
Rupecavardi, qui cognominabatur Ostofrancus, et Geraldus de Argentonio,
Gaufredus ; iste Gaufredus fuit abbas Sti Martialis, quem vocabant Bovem
Curtum, licet quidam putaverint potius filium Guidonis &c.
Na.
L’auteur de l’art de vérifier les dates, traduit Bovis Curti (ou Bos Curtus),
par Petit Boeuf. Cependant on voit dans les anciennes bulles accordées à
l’abbaye de Fontevrauld
Fol.
151 v°
FB.
marge droite du feuillet coupée dans la reproduction de la BnF.
qu’un
des premiers bienfaiteurs du prieuré ... nes en Périgord, étoit un seigneur
no.... Curtus, ou Boviscurti, qui a proba... donné son nom à la Rochebeaucourt
... peut être issu des vicomtes de Limoges ... quels le sobriquet de Beaucourt
étoit ... le commencement du XIe siècle.
Fol.
152 r°
Note sur la châtellenie de la Rochebeaucourt.
La
châtellenie de la Rochebeaucourt comprend les paroisses de la ville de la
Rochebeaucourt (le bourg St Théodore appartient au chapitre), d’Argentines en
Périgord pour la sénéchaussée et pour le diocèse, le château, la paroisse de
Combiez, la paroisse d’Edom, partie de la paroisse d’Hautefaye, annexe d’Edom,
partie de celle de Roignac, sont du diocèse de Périgueux, sénéchaussée
d’Angoumois.
Fol.
153 r°
Vers 1100
Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.
Omnibus
tam praesentibus quam futuris praesentes litteras inspecturis P. et Veyr.
Pictav. fratres, milites de Villabos, salutem, et perhibere testimonium
veritati. Noverint praesentes pariter et futuri, quod ego Helias Pictav. miles
dedi in perpetuo et concessi in eleemosinam, pro salute animae meae,
parentumque meorum, Deo et beatae Mariae, et ecclesiae Rupis Bovis Curti,
homagium mihi debitum per Stephanum Dumouli, hominem meum. Ego Petrus Pictaviensis hanc donationem ratam
habeo anno IIII°. Donum istud in pergameno vidi scriptum, servatur in
originali.
Fol.
154 r°
1121
Donation de l’église de la Rochebeaucourt faite à Pons, abbé
de Cluni,
par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.
Willelmus
Dei gratia Petragoricensis episcopus venerabili abbati cluniacensis monasterii
domino Pontio, et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum.
Sapientium auctoritate provisum est temporum suorum gesta stili officio
perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat.
Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus
fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae
ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono
et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi,
domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis,
ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Petragoricae sedis,
Willelmi scilicet de Nanclar, Arnaudi, Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum
plurimorum qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis
ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helia de Sauzet, Petro Iterio,
Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus ; laudante
etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae
ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et
Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo ejus capellano, atque
Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alicujus calumnia certum
habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et
praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrorum
testimonio, monachorum vero Pontii prioris de Berbezillo, Geraldi Roberti
prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc
donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica
praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino Jesu
Christo imperante. Amen.
Fol.
154 v°
FB.
Acte mal classé dans le dossier du chapitre de la Rochebeaucourt.
1122
Charte contenant le dénombrement des différentes donations
faites
au chapitre de St Astier par les évêques de Périgueux,
depuis Frotier de Gourdon, jusqu’à Guillaume d’Auberoche.
Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier,
sac des bénéfices, cot. 22, coté aussi St Barthélémi de
Chamillac.
Venerabili
viro Froterio de Gordo, Dei gratia sancte Petragorice sedis epyscopo successit
domnus Radulfus de Scoralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus, per
omnia vir felicis memoriae, in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli,
sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congragationem. Quam
aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis
multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decime sancti
Leonis, et eo amplius. Haec nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis
habebatur. Conjungitur autem parochia istius aecclesiae sancti scilicet Leonis,
Astheriensi parochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de
Villabauve, ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene
periclitari populum, postera die festivitatis sanctorum omnium communis
solempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur.
Huic autem Arnaldo successit precipuus et venerablibis vir Geraldus de
Salaihnach prenominate sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit. Huic
autem Geraldo successit vir ille prestantissimus, ac per omnia laudabilis, W.
de Monteberulfo, qui precordialiter aecclesiam bea (deux ou trois mots
emportés) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam sancti Petri
de Novovico, et capellam de Montepavonis, sui (3 ou 4 mots déchirés) maneret,
aecclesiam Sancti Petri de Monestairol similiter donavit, quia in parochia
istius ecclesiae sita est capella de Montepavonis (un ou deux mots déchirés)
quoque huic Guillelmo, domnus Rainaldus
Fol.
155 r°
de
Lastors predictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi
tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus
occubuit. Hic vero beato Petro et sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti
Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam
aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth; quod donum ampliavit dimidio decimae
ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae
memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni
honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero
predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto
Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit
Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus
anno Calixti II Papae. Dedit etiam aecclesiam Sancte Mariae de Segonzac et
aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sil...ii (en
marge : peut-être Sulpicii), et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam
Sancte Marie de Frausteuz, et capellam Sancte Marie de Valaroy, et capellam
Sancti Astherii de Mai... (mot déchiré). Interfuerunt autem huic dono
Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac,
Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non
discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque
gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam
epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte
malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur.
Factum est hoc donum anno M.C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV,
(l’espace de 2 ou 3 mots en blanc) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico
Francigenis imperante.
Confirmavit
itaque domni Guillelmi
Fol.
155 v°
Petragoricorum
epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum
domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus,
presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et
Guillelmo de (2 ou 3 mots déchirés), Romanam obponens auctoritatem (ce mot est
déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare scientibus.
Original
en parchemin aux archives du chapitre de Saint Astier, sac des bénéfices, cot.
EE, coté aussi St Barthélémi de Chamillac. Il n’y reste point de sceau ;
on y voit seulement 3 trous quarrés ; dans celui du milieu est une attache
en cuir.
Fol.
156 r°
1122
Calixti II papae diploma, de confirmatione Bovis Curtit.
D. Marnier, bibl. Cluniac. col. 581.
Calixtus
episcopus, servus servorum Dei, charissimo in Christo filio Pontio, abbati
Cluniacensi, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum.
Religionis monasticae modernis temporibus speculum et in Galliarum partibus
documentum, beati Petri Cluniacense monasterium ab ipso suae fundationis
exordio sedi apostolicae in jus proprium est oblatum ; proinde patres
nostri sanctae recordationis Joannes XI, et alii usque ad nostra tempora
ecclesiae Romanae pontifices, locum ipsum singularis dilectionis ac libertatis
praegorativa donarunt et universa ei pertinentia privilegiorum suorum
sanctionibus munierunt. Propterea, fili in Christo beatissime Ponti, quem nos
in Viennensis ecclesiae regimine positi, nostris per Dei gratiam manibus, in
abbatem consecravimus, et personam tuam in locum cui, Deo auctore, praesides,
totis dilectionis visceribus amplectentes, quieti vestrae, et ecclesiarum
Fol.
156 v°
vestrarum attentius providentes, ecclesiam S. Theodori de
Rocha Bouecorit, cum omnibus pertinentiis suis, laudantibus ipsius ecclesiae
clericis, a venerabili fratre nostro Willermo Petragoricensi episcopo tibi et
ecclesiae Cluniacensi humiliter et devote donatam, auctoritate apostolica tam
tibi quam successoribus tuis perpetuis temporibus confirmamus et praesentis
privilegii pagina communimus. Si quis igitur ausu temerario impiaque
praesumtione, contra Deum et sanctos ejus apostolos, contraque animam suam hoc
nostrae apostolicae auctoritatis privilegium in aliquo infringere tentaverit,
incunctanter se noverit nostrae apostolicae maledictionis aculeo transpunctum,
nostrae apostolicae excommunicationis telo perfossum, nostri etiam apostolici
anathematis gladio transverberatum, nec nisi per dignam satisfactionem saluti
pristinae reparandum. Ei ergo qui conservator extiterit, sit pax Domini nostri
Jesu Christi, quatinus et hic fructum bonae actionis percipiat, et apud
districtum judicem, praemia aeternae pacis inveniat, Amen.
Ego Calixtus
catholicae ecclesiae episcopus.
Datum
Laterani per manum Grisogoni, sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis, ac
bibliothecarii, V. kalendas januarii, indictione XV pontificatus autem domni Calixti
secundi papae anno II, incarnat. dominicae anno M.C.XXII.
Fol.
157 r°
1136
Bulle du pape Innocent II par laquelle il confirme l’union
de l’église de la Rochebeaucourt en Périgord, de l’ordre de
Cluni.
Innocentius
episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Christo filio Petro Cluniacense
abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Bonus et
diligens pater familias gaudio magno gaudet, cum vineam suam locatam agricolis
vigilanti studio videt excoli, et tribulis ac sentibus pariter emundari. Cujus
profecto gaudium laetitia jocundior cumulatur, si eadem vinea propagatione
ordinaria per multorum spatiorum dimensionem incipiat dilatari. Proportionali
igitur ratione Deo credimus gratissimum esse, si Deo dicati religio Cluniacensis
monasterii et diversas ecclesias exornet, atque plurimorum mentes disciplinis
regularibus instruat, et fide, quae per dilectionem operatur, inflammet. Ea
propter, dilecte in Domino fili Petre abbas Cluniacensis memores devotionis,
quam erga sedem apostolicam cum commissa tibi ecclesia semper habuisti, et
honoris ac servitii, quod nobis efficaciter fideliterque, maxime tempore
schismatis impendisti, ecclesiam de Rochabovecourt, laudantibus ejusdem
clericis a venerabili fratre nostro Willelmo Petragoricensi episcopo, Pontio
Abbati antecessori tuo, et per eum ecclesiae Cluniacensi canonice donatam, et a
felicis memoriae papa Calixto antecessore nostro, sicut privilegium ejus
testatur, solemniter confirmatam, tibi successoribusque tuis non solum
confirmamus, sed etiam confirmando auctoritate apostolica donamus ; ut
ordo Cluniacensis ad laudem Dei, ad quam specialiter institutus est, et ad
honorem sacrosanctae Romanae ecclesiae, cui omnimo devotus est, perpetuis
temporibus ibi floreat. Statuentes, ut nulli hominum liceat eandem ecclesiam
vel bona, quae in praesentiarum legitime possidet, aut in futurum justis modis
praestante Domino, poterit adipisci, temere perturbare, auferre, minuere, seu
quibuslibet vexationibus fatigere. Si qua igitur in posterum, in ecclesistica
saecularisve persona, hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam
temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, si non reatum suum
congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque
Fol. 157 v°
sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere, de
perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac
Domini nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districtae
ultioni subjaceat. Cunctis vero eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini
nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonae operationis percipiant, et
apud districtum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.
Ego
Innocentius catholicae ecclesiae episcopus.
Ego
Guillelmus Praenestinus episcopus.
Ego Gregorius
diaconus cardinalis sanctorum Sergii et Bachi.
Ego Guido
cardinalis diaconus sancti Adriani.
Ego Vassalus
diaconus cardinalis sancti Eustachii.
Ego Hubaldus
diaconus cardinalis sanctae Mariae in Via-Lata.
Ego Anselmus
presbyter cardinalis.
Ego
Littifredus cardinalis tit. Vestinae.
Ego Lucas
presbyter cardinalis tit. sanctorum Joannis et Pauli.
Datum Pisis,
per manum Almerici sanctae Romanae ecclesiae Diaconi cardinalis et cancellarii
III. Idus Martii, indictione XIV. Incarn. Dominicae anno M.C.XXXVI,
pontificatus domni Innocentii papae secundi, anno VII.
Imprim.
dans Biblioth. Cluniac. à Dom
Mart. Marrier, in fol. Diplom. et chartae de eccl. Cluniac. coen.
tempore Petri vener. abb. Clun. IX, col. 1401 et 1402. Charta CXXIV sub hoc
titulo : confirmatio de Rochabovecurt.
Impr.
aussi dans Bullar. Cluniac. pag. 49, sub tit. : privilegium Innocentii
papae II ad Petrum venerabilem, pro confirmatione prioratus de Rochabovecurti,
sub ordine Cluniacensi.
Fol.
158 r°
16 janvier 1146
Lettre du pape Eugène III adressée aux évêques d’Angoulême
et de Limoges,
par laquelle il les charge de prendre des informations sur
le différend qui s’étoit élevé
entre les religieux de Cluni et les clercs ou chanoines de
la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.
Eugenius
episcopus servus servorum Dei, venerabilis fratribus Lamberto Engolismensi et
Geraldo Lemovicensi episcopis, salutem et apostolicam benedictionem.
Controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos et
clericos de Rocaboviscurtis, super ecclesia ipsius loci, jamdiu agitata est,
diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis
igitur utriusque partis rationibus et studiosius inquisitis, quoniam ex
utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus,
judicavimus ut si ipsi monachi duobus, aut tribus, testibus idoneis in nostra
praesentia probare potuerint, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia,
vel alius per ipsos, eos de possessione ipsius ecclesiae per violentiam
expulerunt, ipsa possessio eis restituatur ; facta autem plena
restitutione, infra duos menses utraque parte ante vestram evocata praesentiam,
causam de proprietate hinc inde diligenter inquiratis, et fine canonico
terminetis. Datum Laterani, XVII kal. februarii.
Impr.
dans Bullar. Cluniac. ordin. pag. 59, sub tit. seq. Epistola Eugenii papae III
ad Engolismen. et Lemovicen. episcopos quibus mandati ut inquirant super
controversia orta inter Clun. monachos et clericos de Rochaboviscurti.
Fol.
158 v°
1146
Réponse des évêques d’Angoulême et de Limoges au pape Eugêne
III
au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.
Sanctissimo
patri et Domino Eugenio divina electione reverendissimo pontifici et summo, G.
Lemovicensis et Lambertus Engolismensis, indigni et inutiles ecclesiae Dei
ministri salutem, et piae devotionis obsequium, et debitam subjectionem.
Controversia, quae inter Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurti,
super ecclesia illius loci, in vestra praesentia agitata est, ut diligenter
audita, atque studiosius inquisita; quoniam ex utriusque partis confessione
monachos in possessione ipsius ecclesiae fuisse cognovistis, auctoritate
sanctae paternitatis vestrae rationabili aequitate sic judicata est, ut si ipsi
monachi duobus aut tribus idoneis testibus probare possent, quod clerici, qui
tunc erant in ipsa ecclesia, monachos de possessione praefatae ecclesiae violenter
expulerint, ipsa eis possessio restituatur. Itaque ex mandato sanctae
sublimitatis vestrae Cluniacenses monachos ex superabundanti, et ejusdem
ecclesiae clericos ad certam diem et locus convocavimus, et productis in medio
testibus, quantum debuimus, separatim et diligenter auditis, et rationabiliter
inquisitis et examinatis, ipsi testes, qui monachi erant, per easdem syllabas
et verba juraverunt super sancta Evangelia in nostra praesentia, quod clerici,
qui tunc erant in ipsa ecclesia, quos nominatim expresserunt, monachos quos
similiter nominaverunt, se videntibus et audientibus, de ipsa ecclesia
violenter expulerunt, sicut completa sunt in vestrae praesentia. De caetero
valeat sancta paternitas vestra in Domino multis diebus, qui vos consolari
dignetur in tribulationibus, quas pro amore ejus patimini, &c. absque data.
Impr.
dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 59, sub titulo seq. Rescriptum ipsorum
Engolismen. et Lemovicen. episcoporum ad Eugenium papam III, super executione
commissionis supra positae.
Fol.
159 r°
9 septembre 1146 (ou 1149?)
Lettre du pape Eugêne III à Raimond, évêque de Périgueux,
au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.
Eugenius
episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Raymundo Petragoricensi
episcopo, salutem et apostolocam benedictionem. Ad tuam credimus notitiam
pervenisse, quoniam nos controversiam quae inter dilectos filios nostros
Cluniacenses monachos, et clericos de Rochaboviscurti, super ecclesiam ipsius
loci jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super
ea diu contulimus. Auditis siquidem utriusque partis rationibus, et diligenter
inquisitis, quoniam ex utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis,
quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione
cognovimus ; judicavimus ut si monachi duobus aut tribus testibus idoneis
in venerabilium fratrum nostrorum Lamberti Engolismensis, et Geraldi
Lemovicensis, probaverint, quod ipsi eos de possessione ejusdem ecclesiae violenter
expulerunt, ipsa possessio eis restitueretur. Nunc autem, sicut praefati
fratres nostri litteris suis nobis significaverunt, Cluniacenses monachi
probationem ipsam juxta litterarum nostrarum tenorem in eorum praesentia
compleverunt. Sed monachi ipsi, sicut litteris nobis significaverunt,
restitutionem possessionis ab illo, qui abbas dicitur, et aliis clericis, qui
praesentes aderant, secundum judicium nostrum, minis et contumeliis repulsi,
cum iterata querimonia ad nos remissi sunt. Quia igitur Cluniacensis monasterii
justitiae minime deesse debemus, et eorum clericorum inobedientiam et
contumaciam ulterius ferre non possumus ; per apostolica tibi scripta
mandamus atque praecipimus, quatenus infra triginta dies, postquam praesentia
scripta susceperis, ecclesiam ipsam cum ornamentis et caeteris pertinentiis
suis monachis Cluniacensibus plenarie restituas. Si vero clerici contradicere
praesumpserint, eos excommunicatos publice denunties, et tamdiu excommunicatos
teneas, donec juxta mandatum nostrum restitutio compleatur. Facta autem
restitutione, si clerici, qui ante monachorum expulsionem in ipsa ecclesia
ordinati erant, de proprietate agere voluerint, in praesentia praefatorum
episcorum juxta tenorem aliarum litterarum nostrarum causa audiatur, et fine canonico
terminetur. Alios autem
clericos, qui post monachorum expulsionem in ipsa ecclesia intrusi sunt,
nequaquam ad causam de proprietate admitti volumus.
Datum Viterbii V. idus septembris.
Impr.
dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 60, sub tit. seq. : Epistola Eugenii papa
III, ad Petragoricensem episcopum, super restitutione ecclesiae de
Rochaboviscurti, per eum facienda fratribus Cluniac. ab ea per clericos
expulsis.
Voy.
aussi la table chronol. des dipl. t. 3, p. 156, 9 septembre 1149, sub titul. Epistola
Eugenii papae III ad Raym. episc. Petrag. ut ecclesiam de Rocha-bovis-curti,
fratribus Clun. per clericos expulsis, restitui faciat.
Fol.
159 v°
Vers 1148
Restitution de l’église de la Rochebeaucourt, faite à Pierre
le vénérable, abbé de Cluni,
par Itier doyen et archidiacre de Périgueux,
et abbé de la même église de S. Théodore de la
Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.
Ego Iterius decanus et archidiaconus Petragoricensis, atque abbas
sancti Theodori de Rocaboviscurti, propter controversiam, quae inter me et
inter domnum Petrum abbatem Cluniacensem atque fratres Cluniacenses fuerat,
Cluniacum pergens, usque Silviniacum veni, atque ibi eumdem dominum Petrum
abbatem Cluniacensis inveni ; cum quo de lite jam dictae ecclesiae
aliquamdiu agens, tandem causa Dei, et amore ipsius, atque Cluniacensis
ecclesiae, supra nominatam ecclesiam Sancti Theodori de Roca eidem domino
abbati et Cluniacensi ecclesiae dimisi, et in perpetuum ab eis possidendam,
absque aliqua mea imposterum contradictione concessi. Quod tamen antequam
facerem, a domino papa Eugenio et a curia Romana judicio diffinitum fuerat, ut
jam dicta Sancti Theodori ecclesia Cluniacensi ecclesiae restitueretur. Testes
hujus meae donationis fuerunt Enguiso camerarius, ejusdem domini abbatis,
Godefredus constabulus, Raim. capellanus, Galterius prior Silviniacensis,
Petrus Welcens decanus Silviniacensis, Petrus Gaderius camerarius
Silviniacensis. Rotgerius prior de Genzaco, Mathaeus Bernardus prior de
Firmitate, Joannes de Montelucio. De famulis vero, Bernardus Humbaldus, et
Ricardus. De his pariter qui mecum venerant, Helias prior de Roncenaco,
Burgundio frater ejus, Augerius prior de Guilgorcia. Absque data.
Impr. dans Bullar. ord. Cluniac.
pag. 60, sub titulo seq. : Restitutio ejusdem ecclesiae facta domno Petro
venerabili abbati Clun.
Fol.
160 r°
4 mars 1153 (v. st.)
Lettre du pape Anastase IV aux religieux de Cluni établis à
la Rochebeaucourt,
par laquelle il leur mande de se rendre devant les évêques
de Limoges et de Saintes,
chargés par S.S. de juger l’affaire qui étoit entre ces
religieux et les clercs de la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 64.
Anastasius
episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis monachis Cluniacensibus in
ecclesia de Rocaboviscurti commorantibus, salutem et apostolicam benedictionem.
Controversiam, quae inter vos et clericos ecclesiae, in qua constituti estis,
super jure proprietatis ipsius ecclesiae agitatur, venerabilibus fratribus
nostris G. Lemovicensi, et B. Xantonensi episcopis audiendam terminandamque
commisimus. Ideoque per praesentia vobis scripta mandamus, quatinus cum ab eis
propter hoc fueritis evocati, occasione se posita eorum praesentiam adeatis, et
quod exinde inter vos judicaverint, suspiatis irrefragabiliter et servetis.
Datum Laterani IV, nonas martii.
Impr.
dans le Bullar. ordin. Cluniac., pag. 64, sub tit. sequenti : Privilegium
Anastasii papae IV ad fratres Cluniacenses de ecclesia de Rocaboviscurti, super
controversia quae erat inter eos et clericos.
Voy.
aussi, Table chronol. des diplomes, tom. 3, p. 213, en date du 4 mars 1153,
sous le titre suivant : Epistola Anastasii papae IV ad fratres
Cluniacenses in ecclesia de Rocaboviscurte commorantes, ut adeant praesentiam
episcoporum Lemovicensis et Santonensis, quibus commisit terminandam causam
inter ipsos et clericos ejusdem ecclesia, super jure proprietatis. Datum
Laterani IV non. martii (Bullar. ord. Cluniac. p. 64).
Fol.
161 r°
1159
Lettre de Guillaume évêque du Mans à Hélie prieur de la
Rochebeaucourt,
dans laquelle est énoncé le jugement rendu par le prélat
pour terminer le différend
qui étoit entre les religieux de Cluni et les clercs ou
chanoines de la Rochebeaucourt.
Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 348 v°
et 349, ex vetustissima membrana.
G.
Dei gratia Cenomannensis humilis minister, Heliae prioro de Rochaboviscurti,
cunctisque ejus successoribus in perpetuum. Summo et universali placuit Adriano
pontifici, causam quae inter compatres nostros Cluniacenses monachos, et
clericos de Rochaboviscurti, Willelmum scilicet de Altafaia et caeteros
clericos vertebatur, parvitati nostrae delegare, ita siquidem ut utraque parte
ante praesentiam nostram convocata, si W. aut alii clerici qui se aliquid juris
in praefata ecclesia de jure habere confidebant, in nostra praesentia canonice
possent demonstrare ac prius quam monachi Cluniacenses inde pellerentur, in
eadem ecclesia canonicos titulatos exstitisse, ad agendum de jure proprietatis,
taliter admitterantur, et causa finem debitum sortiretur ; eis tamen
ejudem ecclesiae canonicis, secundum tenorem litterarum beatae recorationis
Eugenii papae et domini nostri Adriani, ab agendo remotis, qui post fratrum Cluniacensium
expulsionem in supradictam ecclesiam fuerant intrusi, vel qui aliis ecclesiis
noscebantur adtitulati. Nos itaque, secundum apostolici mandati formam nobis
evidenter expressam, utramque partem, monachos scilicet et W. cum eis qui se
aliquid juris in praefata habere ecclesia confidebant, ante praesentiam nostram
convocavimus. Clerici siquidem ad primam vocationem non venerunt ; ad
secundam vero solus W. veniens, nec causam intrare, ut de jure proprietatis
ageret, voluit, nec probare se fuisse canonicum, antequam monachi a praefata
pellerentur ecclesia studuit, monachis siquidem et respondere, et exceptiones
suas legitimis testibus probare paratis. Quo circa, apostolico obedientes
mandato, monachos Cluniacenses a Guillelmi impetitione
Fol.
161 v°
apostolicae
sedis auctoritate absolvimus, et ecclesiam monachis adjudicavimus, et W.
perpetuum silentium indiximus, et ut monachi deinceps quiete et inconcusse
possideant constituimus. Et ne rei gestae veritas posterorum notitiam fugiat,
scripti diuturnitati commendare decrevimus, atque sigilli nostri inviolabili
assertione munivimus. Actum anno M.C.LIX ab incarnat. Domini, XIV kal.
novembris, sub praesentia et testimonio istorum fratrum nostrorum Roberti
abbatis Sancti Vincentii Harduini decani, Ivonis magistri scolarum, Esgareti
capellani nostri, magistri Herberti, Guillelmi Burelli, Simonis de Lochis.
Bibl.
nat. mss. de Baluz., vol. cotté Clugny, fol. 348 v° et 349, ex vetustissima
membrana.
Fol.
162 r°
27 février 1159
Lettre du pape Adrien IV à l’évêque du Mans, au sujet de
l’affaire de la Rochebeaucourt.
Bibl. nat., mss de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347, ex
vetustissima membrana.
Cenomanensi
episcopo, super causa de Rochaboviscurte quae inter Cluniacenses monachos, et
W. de Altafaia vertitur, quantum laborem pars utraque susceperit, et quotiens
ad sedem apostolicam pro eodem negotio laboraverit, nos satis manifeste
cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse. Cum autem et in hac
vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec per nos posset,
quoniam neutra partium quod intendebat probare non poterat, finem debitum
obtinere. Tandem discretioni tuae idem negotium duximus committendum, ita
quidem ut, utraque parte, congruo loco et tempore ad tuam praesentiam
convocata, si W. aut alii clerici qui aliquid juris in ipsa ecclesia se habere
confidunt, in tua praesentia legitime poterint demonstrare se fuisse in
praefata ecclesia canonicos ordinatos, antequam Cluniacenses monachi inde
fuissent expulsi, nisi ad alias ecclesias fuerint ordinati, vel aliis
exceptionibus à judicio possint de jure repelli, eos ad agendum de jure
proprietatis admittas, et causam ipsam debito fine decidas, salvis tamen
privilegiis Cluniacensi monasterio ab apostolica sede indultis et ejusdem
monasterii instrumentis ; ita quidem ut, si contigerit clericos in causa
proprietatis obtinere, post decessum eorum debeat ecclesia ad manus monachorum
redire, ut ita privilegia suum vigorem obtineant. Alii autem clerici qui post
expulsionem Cluniacensium fratrum in eamdem ecclesiam sunt introducti, et illi
qui in aliis ecclesiis secundum tenorem literarum praedecessoris nostri sanctae
recordationis Eugenii papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus
admittantur. Quod si memoratus W. et alii venire distulerint, aut agere forte
non poterint, praedictos monachos ab eorum impetitione, sine appellationis
obstaculo, auctoritate apostolicae sedis absolvas, et eis ecclesiam ipsam
adjudices, et illi perpetuum silentium indicas, et ipsos monachos quiete facias
possidere. Datum Laterani, III. kal. martii.
Bibl.
nat., mss de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347, ex vetustissima membrana.
Fol.
162 v°
1159
Lettre du pape Adrien IV à Guillaume de Haute Faye,
au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.
Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347 v°,
ex vetustissima membrana.
W.
de Altafaia super causa quae inter te et dilectos filios nostros Cluniacenses
monachos, super ecclesia de Rochaboviscurti vertitur, quantum laborem pars utraque
susceperit, et quotiens ad sedem apostolicam, pro eodem negotio laboraverit,
nos satis manifeste cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse.
Cum autem et hac vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec
per nos posset quoniam utraque pars quod intendebat probare non poterat finem
debitum obtinere. Tandem venerabili fratri nostro Cenomennensi episcopo idem
negotium duximus terminandum (en marge : committendum), ideoque per
apostolica scripta tibi praecipiendo mandamus quatinus cum ab eo propter hoc
fueris evocatus, ad praesentiam ejus accedas, et si tu et alii clerici qui
aliquid juris in ecclesia ipsa vos habere confiditis, in ipsius praesentia
legitime poteritis demonstrare vos fuisse in eadem ecclesia canonicos ordinatos
antequam Cluniacenses monachi inde fuissent expulsi, nisi ad alias ecclesias
fueritis ordinati, vel aliis exceptionibus a judicio possitis de jure repelli,
vos ad agendum de jure proprietatis admittat, et causam ipsam debito fine
decidat. Salvis tamen privilegiis Cluniacensi monasterio ab apostolica sede
indultis, et ejusdem monasterii instrumentis ; ita tamen ut si in causa
proprietatis contigerit vos optinere, post decessum vestrum debeat ecclesia ad
manus ipsorum redire, ut demum privilegia suum vigorem obtineant. Alii autem
qui post expulsionem eorum in eandem ecclesiam sunt in dicti et illi qui in
aliis ecclesiis secundum tenorem litterarum prardecessoris nostri sanctae
recordationis Eugenii papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus admittantur.
Quod si tu et alii ad vocationem ejusdem fratris nostri venire distuleritis,
aut agere forte non poteritis, praedictos monachos ab impetitione vestra, sine
appellationis obstaculo, praefatus episcopus, auctoritate apostolica sedis
absolvat, et eis ecclesiam ipsam adjudicet, et vobis perpetuum silentium
indicat, et ipsos monachos quiete eandem ecclesiam faciat possidere.
Bibl.
nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 347 v°, ex vetustissima membrana.
Copie écrite ainsi que la précédente et les suivantes, de la propre main de
Baluze.
Fol.
162 bis r°
FB.
Ce folio est mal classé.
Note sur Hélie, abbé de Tourtoirac.
Il
est fait mention en ces termes du même Hélie, abbé de Tourtoirac, dans un autre
endroit de ce cartulaire.
Factum est hoc in manu Johannis
abbatis (Dalonensis). Testes Helias abbas Tusturiacensis, Rotbertus
decanus Soliacensis
Fol.
163 r°
1159
Lettre du pape Adrien IV aux prieur et moines de la
Rochebeaucourt sur le même sujet.
Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, fol. 348, ex
vetustissima membrana.
Adrianus
episcopus servus servorum Dei, dilectis filius priori et monachis de
Rochaboviscurti, salutem et apostolicam benedictionem. Super causa quae inter
vos et Willelmum de Altafaia vertitur, quantum laborem pars utraque susceperit,
et quotiens ad sedem apostolicam pro eodem negotio laboraverit, nos satis
manifeste cognovimus, et ad multorum notitiam credimus pervenisse. Cum autem et
hac vice ipsum negotium in nostra esset praesentia ventilatum, nec per nos
posset, quoniam tam vos quam altera pars quod intendebat probare non poterat,
finem debitum obtinere. Tandem venerabili fratri nostro Cenomannensi episcopo
idem negotium duximus committendum. Quo circa per apostolica scripta vobis
praecipiendo mandamus quatinus, cum ab eo propter hoc fueritis evocati, ad ejus
praesentiam accedatis ; et si memoratus W. et alii clerici qui aliquid
juris in ecclesia vestra se habere confidunt, in ipsius praesentia legitime
poterunt demonstrare se fuisse in eadem ecclesia canonicos ordinatos, antequam
inde fuissetis expulsi, nisi ad alias ecclesias fuerint ordinati, vel aliis
exceptionibus a judicio possint de jure repelli, eos ad agendum de jure
proprietatis admittat, et causam ipsam debito fine decidat, salvis tamen privilegiis
monasterio vestro ab apostolica sede indultis et ejusdem monasterii
instrumentis ; ita tamen ut, si contigerit in causa proprietatis clericos
optinere, post decessum eorum debeat ecclesia ad manus vestras redire, ut demum
privilegia suum vigorem optineant ; aliis autem qui post expulsionem
vestram in eamdem ecclesiam sunt inducti, et illi qui in aliis ecclesiis
secundum tenorem litterarum praedecessoris nostri sanctae recordationis Eugenii
papae et nostrarum intitulati sunt, nullatenus admittantur. Quod si
praenominatus Willelmus et alii ad vocationem ejusdem fratris nostri episcopi
venire distulerint, aut agere forte non poterint, vos ab eorum impetitione,
sine appellationis obstaculo, auctoritate apostolicae sedis absolvat, et vobis
ecclesiam ipsam adjudicet, et illis perpetuum silentium indicat, et vos quiete
eamdem ecclesiam faciat possidere. Datum Laterani, III kal. martii.
Bibl.
nat. mss. de Bal., vol. cotté Clugny, fol. 348, ex vetustissima membrana.
Fol.
163 v°
1159
Lettre de Guillaume, évêque du Mans au pape Adrien IV
relativement à l’affaire de la Rochebeaucourt.
Bibl. nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, contenant
plusieurs copies
tirées du cartulaire de cette célèbre abbaye, et de
plusieurs titres originaux, fol. 348 v°,
ex vetustissima membrana.
Sanctissimo
domino et patri suo A. Dei gratia sanctae Romanae ecclesiae, summo pontifici,
W. Cenomannensis humilis minister, subjectionem et obedientiam vestra placuit
sublimitati causam quae inter monachos Cluniacenses et W. de Altafaia, super
ecclesia de Rochaboviscurti vertebatur, nostrae parvitati committere audiendam,
et fine canonico, remota appellatione, terminandam. Praefatos itaque monachos
et antedictum W., aliosque qui se in eadem ecclesia aliquid juris habere
confidebant, ut ante praesentiam nostram venirent convocavimus. Convocationis
autem die, monachis se nobis praesentes exhibuerunt ; clerici vero non
venerunt. Facta itaque secunda submonitione, cum monachi parati venissent,
solus W. ex parte sua praesens affuit. Cui cum diceremus ut jure proprietatis,
si aliquod in eadem ecclesia si habere confideret, ageret, noluit. Nos itaque,
expressi apicibus vestris judici formam sequentes, monachos ab ejus impetitione
auctoritate vestra absolvimus, eisque praetaxatam ecclesiam adjudicavimus, et
ipsi W. perpetuum silentium indiximus, et ut de caetero eamdem ecclesiam
inconcusse possiderent statuimus. Valeat sanctitas vestra.
Biblioth.
nat., mss. de Baluze, vol. cotté Clugny, contenant plusieurs copies tirées du
cartulaire de cette célèbre abbaye et de plusieurs titres originaux, fol. 348
v°, ex vetustissima membrana.
Fol.
164 r°
1163
Charte contenant un accord fait entre le chapitre de St
Etienne de Périgueux
et l’abbé de Cluni, au sujet de l’église de la Rochebeaucourt.
Original en parchemin communiqué par D. Brial, qui m’a dit
l’avoir trouvé
dans les portefeuilles de D. Martène. déposé aujourd’hui à
la bibliothèque nationale.
Iterius
Petragoricensis ecclesie decanus et Gaufridus de Vernio ejusdem ecclesie
thesaurarius et capitulum jam dicte ecclesie, Stephano abbati Cluniacensi,
suisque successoribus in perpetuum. Rebus gestis
auctoritatis titulus et quies inconcussa tunc demum comparantur, cum non
pretermissis quibus geste sunt fine et modo, sollemni scripto commendantur. His
enim ordine consequenti sic procuratis, et autenticum est quod geritur, et,
omni controversia de medio sublata, scrupulus contentionis sopitur. Ea propter
tam presentibus quam successore posteritati significare, curamus querelam super
ecclesia Sancti Theodori de Rocha Bovis Curti, que inter nos et fratres vestros
Cluniacenses monachos diutius agitata est, et in Romana curia sepius ventilata,
et inde judicibus delegatis frequenter comissa et appellationibus ac aliis per
longum tempus suspensa, amicali interveniente compositione, hoc scilicet
transactionis modo, in perpetuum sopitam esse. Sane nos cathedrales canonici,
huic liti renuntiantes, quicquid juris in querela ista nos habere dicebamus,
totum Cluniacensi ecclesie donavimus, et predictam ecclesiam Sancti Theodori
beneficio nostro et donatione jure perpetuo quiete et inconcusse possidendam
sibi concessimus, hoc pacti et transactionis tenore, ut monachi ibidem
residentes singulis annis in Inventione beati Stephani XX solidos Engolismensis
monete capitulo nostro sub annua pensione persolvant, et canonicis nostris
cathedralibus, si forte ad eos diverterint, ospitalitatis obsequium liberaliter
exhibeant. Hec autem facta sunt Petragoris in capitulo nostro, consilio et
assensu priorum vestrorum, videlicet Gardradi prioris Sancti Eutropii; Helie
prioris de Didonia; Helie prioris de Monteberulfo; Helie prioris de Rocenac, et
Willelmi prioris d’Anissa, anno M°.C°.L°X.III°, epacta XIIIIma,
concurrente VIImo, indictione ...[XI]. Porro ut hec transactio auctoritatem
et perpetuam quietem in posterum
Fol. 164 v°
sortiatur, eam sollemni scripto
comendavimus, et sigillo nostro roboravimus.
Fol. 165 r°
1280
Gall. chr.,
t. 2, col. 1049, abbati de Grosso-Bosco, in Engol. dioc.
VIII. Arnaldus, paciscitur anno
1280, die sabbati ante festum beatae Catharinae virginis, cum Petro, praeposito
de Rupe-Boviscurti, apud Engolismam.
Fol.
166 r°
1301
Note sur une donation faite par Itier de la Tour.
Dans
une donation faite par Itier de la Tour, donzel, au prieuré de Cercles, on
trouve un Pierre de la Tour, qualifié rector capituli ecclesiae saecularis de
Rupeboviscurtis, oncle du susdit Itier de la Tour (voyez la Tourblanche).
1319
Note sur Pierre de la Tour, archidiacre, prévôt de la Rochebeaucourt.
Pierre
de la Tour, archidiacre, étoit prévôt de la Rochebeaucourt.
Voyez
une lettre du pape Jean 22, an III, ep. 1519, du 26 mars 1319, aux doyens et
archidiacres.
Fol.
167 r°
1318
Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.
Notum
sit omnibus ... personaliter constitutis Petro Vigerii, praeposito ecclesiae de
Rupeboviscurti et Petro de Rupe domicello, parochiae de Argentina. Dictus
domicellus gratis et sponte, ex sua certa scientia, recognovit se esse hominem
levantem et cubantem dicti praepositi et capitulo, causa et ratione rerum quas
habet et tenet a capitulo ecclesiae de Rupe, ratione reparii sui de Bonilio,
sub deverio unius paris chirotecarum albarum, et dicti praepositus et capitulum
receperunt eum ... Acta
fuerunt haec apud Rupem, in claustro ejusdem loci, anno 1318. Hel.
Bernard, not.
Fol.
168 r°
1350
Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.
Donum
Iterii de Villeboys, domini de Rupe (in pergameno scriptum). Factum ecclesiae collegiatae
Sti Theodori ad finem quod praepositus et religiosi deservientes in dicta
ecclesia possint vitam sustentare ... Die sabbati post festum Penthecostes.
1322
Iterius
de Villeboys, dominus de Rupe Bovis Curti, anno 1322.
Fol.
169 r°
1477
Lettre de Louis XI au prévôt et chapitre de la collégiale de
la Rochebeaucourt.
Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.
Louis,
&c., de la part de nos bien amés le prevôt et chapitre de l’église
collégiale de la Rochebeaucourt, au diocèse de Périgueux, nous a été exposé
que, à cause de leur dite église, qui est de grant et ancienne fondation, ils
ont plusieurs beaux droits seigneuriaux, justice, jurisdiction, villages,
mayne, &c, dont leurs prédécesseurs ont de toute ancienneté joui, ...
paisiblement auparavant les guerres anciennes, à l’occasion desquelles, guerres
et divisions qui longuement ont eu cours en notre royaume, et mêmement audit
pays de Pierregort, qui étoit en la frontière de l’anglois, lors occupans la
duché de Guienne, ladite eglise de la Rochebeaucourt fut presque détruite, et
par longtems inhabitée de gens qui sçussent défendre le droit d’icelle, et
furent leurs titres, documens et (déchiré) ... quel temps desdites guerres et
aussi depuis ladite réduction, plusieurs personnes nobles et autres dudit pays
ont pris et occupé et encores occupent plusieurs cens, rentes &c, maisons,
villages, &c., appartenans à ladite église ; et aussi durant le tems
desdites guerres, et depuis, à l’occasion de l’absence desdits prévôt et
chapitre de ladite église, pour la grand ruine qui étoit audit pays assensèrent
lesdits villages &c. de ladite église, à petit et vilprix et tiers moins
.... et à cette cause sont les revenus de ladite église si diminués et
apauvris, que à peine y a à soutenir le service divin ... et plus pourroit être
si par nous ne leur étoit sur ce pourvu de remede pour ce est il, que nous ces
choses considérées que tu (au premier
Fol. 169
v°
huissier
sur ce requis) fasse exprès commandement de par nous, sur certaines et grandes
peines, aux détenteurs desdits villages, maines, maisons, &c, que
incontinent et sans delai, ils se desistent et departent desdites choses, et en
laissent jouir lesdits exposans, et leur en rendent la vraye valeur desdits
fruits ; et en cas d’opposition de refus, adjourne les exposans refusants
à certains et competens jours, par devant notre plus prochain juge desdites
parties, attendu que l’une partie desdites choses sont situées en Angoumois,
les autres en Périgort, et les autres en plusieurs et diverses jurisdictions
...
Donné
à Tours, le 24e jour de novembre 1477, par le roi, à la relation de
son conseil. Chambon.
Fol.
170 r°
La Rochebeaucourt.
Pancarte de l’évêché de Périgueux.
Sciendum
quod reditus seu proventus annui ad mensam communem capituli collegiatae ecclesiae
saeculari de Rupe Bovis Curti, dioecesis Petrag. pectantes sunt taxati pro
decima ad X libr. et valent secundum hujusmodi decimae taxationem C libr.
Turon.
Secundum
autem verum valorem existimatione communi valent dicti proventus annui IIC
libr. in qua quidem ecclesia est praepositura quae est caput et praetatura in
dicta ecclesia, cui est annexata ecclesia de Edom, valoris communis XXV libr.
Turon.
Item
cantoria cui est annexata ecclesia de Cumbier, valoris communis XXX libr.
Et
si in dicta ecclesia non sit certus numerus, nec distinctio praebendarum, de
presenti sunt XXIIII, et totidem praebendae sive portiones, quae quidem
praebenda seu portio valet cuilibet communiter canonico, dum tamen sit residuus
et intersit horis diurnis et nocturnis tam in blado, vino, et pecunia ad summam
seu valorem XVI libr. Turon.
Item
sunt in dicta duo vicarii quorum quilibet recipit de bonis communibus dicti
capituli unam praebendam sicut unus canonicus.
Item
duo praebendarii qui recipiunt ambo praebendam sicut unus canonicus et omnes
isti tenentur horis praedictis interesse, et ultra hoc vicarii praedicti missas
capituli per hebdomadas celebrare.
Quorum
siquidem canonicatuum et praebendarum collatio ac praedictorum praebendariorum
et vicariorum institutio seu creatio ad dictos praepositum et capitulum
spectare noscuntur.
Et
est sciendum quod dicti praepositus et cantor praeficiuntur per electionem
capituli antedicti, alii vero beneficiali seu intitulati non sunt in dicta
ecclesia quam praedicti, habent tamen praedicti praepositus et capitulum
praesentationem aliquarum ecclesiarum
Fol. 170 v°
Ad praesentationem capituli Bovis
Curti.
Ecclesia
S. Sulpicii valoris communis XX libr.
Ecclesia
S. Projecti valoris communis XX libr. (Vieux-Mareuil)
Ecclesia
de Edom, tax. ad XL sol. Unita capitulo de Rupe Bovis Curti..
Ecclesia
de Cumberio (Peyrat). Unita cantoris Rupis Bovis Curti
Fol.
171 r°
Note sur la Rochebeaucourt.
La France ecclésiastique, pour 1779, page 382.
La
Roche-Beaucourt (St Théodore) Périgueux.
2
dignités, 6 canonicats à la nomination du chapitre, prévôt, chancel., chantre
termieres.
Fol.
172 r°
Fol. 173 r°
Cartularium
Cluniacense mss. (copie moderne)
Petragoricensis episcopi de confirmatione Rochinac.
Bibl. du roi, n° 5459, fol. 268.
.... Petragorice .... Cluniacensis
.... ejus in perpetuum .... tam praesen.... Rainaldus ....sor nostri episcopus
dedit .... cessit clericorum suorum .... predicti monasterii et .... cessoribus
suis ecclesiam sancti .... ochinac porro cum Cluni.... monasterii monachi ad
praefa....
S.
Gaufridi episcopi.
S.
P. de Nanclar, archidiaconi.
S.
G. de Vern, archidiaconi.
S.
P. du Cauze, archidiaconi.
S.
Constantini.
S.
Iteri de Peiregors archidiaconi.
S.
Heliae de la Cropta.
S.
Petri de Caucida.
Fol.
173 v°
Unde supra
Ibidem à la suite fol. 289
Ego
Gaufridus, Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis
monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam
praesentibus quam futuris, quod Rainaldus, piae recordationis praedecessor
noster episcopus, dedit canonice et concessit clericorum suorum consilio,
Ugoni, praedicti monasterii abbati, et successoribus suis ecclesiam Sti
Johannis de Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Porro cum
Cluniacensis monasterii monachi ad praefatam ecclesiam ab abbate suo missi in
ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi praesentarent,
surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure et profana
successione praedicte ecclesiae capellaniam invaserunt, et quorumdam nobilium
laicorum perverso patrocinio, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt.
Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio papae, cui de
supradicto illicito ausu conquesti fuerant, et nobis, qui querelam eorum de
eadem injuria multotiens suscepimus, justitiae cui deesse non debemus,
incumbentes, atque etiam apostolicae jussioni obedientes, saepedictae ecclesiae
capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo
destruatur, Petro, abbati Cluniacensis monasterii, et successoribus suis tali
tenore ut monachi ecclesiae de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum,
quem postmodum Petragoricensi episcopo, &c. ut supra usque ad finem.
1144
Carta de ecclesia de Rochenac.
Cartularium Cluniacense mss.
Bibl. du roi, n° 5459, fol. 269.
Ego
Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus &c. ut in duabus proxime praecedentibus
usque Gaufridi de Vern, archidiaconi, Iterii de Petragoris archidiaconi, Petri
de Chauze, archidiaconi, Constantini, Heliae de la Cropta, Petri de Cauzada,
Raimondi Brantosmensis abbatis, Heliae Goeth de Sto Asterio, Ramnulfi prioris
de Anissa, et ut haec donatio, &c. usque Gaufridi de Vern archidiaconi, S.
Iterii de Petragoris archidiaconi, S. Constantini, S. Heliae de la Cropta, S.
Petri de Chauzada. Facta est autem haec carta VIIII kal. novembris, anno vero
ab Incarnatione Domini MCXLIIII, epacta III, concurrente III, indictione VI,
praesidente in sede Romana, domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia
regnante, atque Aquitanorum duce existente.
FB.
Ci-dessous la même charte telle qu’elle a été retranscrite dans le Recueil des
chartes de l’abbaye de Cluny, par Alexandre Bruel.
24 octobre 1144
Recueil des chartes de Cluny
N° 4088, tome 5, p. 440-441
Ego
Gaufridus, Dei gratia Petragorice sedis episcopus, Petro, Cluniacensis monasterii
abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus, tam presentibus
quam futuris, quod Rainaldus, pie recordationis predecessor noster episcopus,
dedit canonice et concessit clericorum suorum consilio, Hugoni, predicti
monasterii abbati, et successoribus suis ecclesiam Sancti Johannis de Rochenac.
Porro cum Cluniacensis monasterii monachi ad prefatam ecclesiam ab abbate suo
missi in ea vellent eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi
presentarent, surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure et
profana successione predicte ecclesia capellaniam invaserunt, et quorumdam
nobilium laicorum perverso patrocinio, reluctantibus monachis, usque ad nos
tenuerunt. Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio pape,
cui de supradicto illicito ausu conquesti fuerint, et nobis, qui querelam eorum
de eadem injuria multotiens suscepimus, justitie cui deesse non debemus
incumbentes, atque etiam apostolice jussioni obedientes, sepedicte ecclesie
capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo
destruatur, Petro, abbati Cluniacensis monasterii, ac successoribus suis tali
tenore ut monachi ecclesie de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum,
quem postmodum Petragoricensi episcopo, prout justum est, presentare
provideant. Damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii et
omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Hec autem donatio facta est in manu
Helie, prioris ecclesie de Rocenac, consilio clericorum Petragorice sedis,
Petri de Nanclar archidiaconi, Gaufridi de Vern archidiaconi, Petri de Chauze
archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmensis abbatis, H. Goetti de Sancto
Asterio, Rannulfi prioris de Anissa. Et ut hec nostra donation certior et
firmior habeatur, hanc cartam sigillo nostro muniri fecimus et propria manu
subscripsimus. Signum Gaufridi episcopi. Signum Petri de Nanclar archidiaconi.
Signul Gaufridi de Vern archidiaconi. Signum Petri de Cauze archidiaconi.
Signum Constantini. Signum Iterii de Peiregors, archidiaconi. Signum Helie de
la Crobta. Signum Petri de Cauciada.
Fol.
174 r°
1240
Priorum de Berbezillo et de Roncenac.
Cartularium Cluniacense mss.
Bibl. du roi, n° 5459, fol. 231.
Reverentissimo
domino patri in Christo Hugoni, summa Dei providentia abbati Cluniacensi,
humiles priores de Berbezillo et de Roncenac, salutem, et debitam in omnibus
obedientiam usque ad mortem. Cum nos pro mandato vestra atque licentia nuper
apud Sanctum Laurentium de Bercego personaliter accederemus causa inquirendi utrum
G. prior ejusdem loci, par visitatores anni praeteriti amotus fuerat a dicto
loco, et qualiter absque vestri gratia ibidem se intruserat post modum,
mandantes nobis in super quod eum amoveremus ab eodem loco, si fuerat amovendus
et si forte contra mandatum vestrum inobediens esse praesumeret aut rebellis,
vobis rescriberemus, et ut praeterea per captionem corporis sui, si necesse
esset eundem cogeremus, assignantes ei mansionem apud Mouigon &c. Anno
1240, sexta feria post festum beati Jacobi.
Ib. fol. 226
... sunt prioris Sti Eutropii Sanctonensis de subscriptis.
Reverendo
ac venerabili patri suo domino Stephano Dei gratia Cluniacensi electo frater G.
humilis et indignus prior Sti Eutropii Xanctonensis et camerarius in pieta via
salutem et tam debitam quam devotam in omnibus obedientiam paternitati vestrae
significare decrevimus quod cum ad partes de Roncenac accessissemus, et statum
et conversationem monachorum ibidem residentium inquisissemus, quaedam vilis
muliercula veniens in nostra praesentia, quendam filiorlum suum adducens,
dicens et asserens quod filium suum, quem secum ad duxerat Willermus sacrista
de Roncenac genuerat, et de alio de quo ipsa erat praecincta ipsam
impregnaverat, et in praesentia ipsius prioris de Roncenac et prioris de
Monteberulphi et de Bercego et aliorum plurium hoc juravit. Tandem a proborum
virorum consulti consilio, videlicet a praedictorum priorum de Roncenac et de
Monteberulphi dictum mulieris de scribi fecimus, et ipsi sigillum suum
apposuerunt. Quapropter illorum consilio, ad paternitatem vestram, dictum
Willermum transmittimus corrigendum, ut vos, secundum vestrum placitum,
emendetis prout
Fol.
174 v°
videritis
expedire. Declaramus ad haec vobis, quod cum prior de Castegna ab isto
migrasset saeculo, nos de domo consulti, ac proborum virorum consilio
praecipimus Willermo, sacrista de Roncenac, ex parte vestra, sperantes quod
illam de qua Cluniacensis ecclesias per quatuor annos suum censum perdiderat
emendaret et in bono statu rediret. Ipse vero illuc ire non voluit, et sic se
taliter excusavit, quod vos ipsum praebueratis priori de Roncenac coadjutorem,
et ab illo loco illum mutare nullatenus poteramus.
Na.
Etienne etoit abbé de Cluni en 1234, 1235, 1233, 1239, 1169, 1163, &c. On
trouve ibid. fol. 64 et 65 une charte où sont nommés ledit Etienne abbé de
Cluni, et G. prieur de St Eutrope de Saintes, et camerarius in Pictavia, du
samedi après la fête de St Mathieu apôtre, l’an 1233. Ainsi la charte
précédente est d’environ le même tems, et de l’année de l’élection du même
Etienne.
Fol.
175 r°
Extract. e catalogo abbatiarum, prioratuum, decanatuum,
abbatiae,
seu monasterio Cluniac. subditorum.
Bibl. Cluniac., D. Marmier, col. 1733.
De
provinciis Pictaviensi et Santonensi.
Decanatus
S. Joannis de Roncenaco, Petracoriensis diocesis, qui est de tredecim
decanatibus qui dantur in beneficium, ubi debent esse decano non computato,
octo monachi, et debent ibi celebrari quotidie duae missae, et debet ibi fieri
eleemosyna assidue.
Prioratus
de Villagarda, subditus decanatui de Roncenaco.
Ib. col. 1736.
Sequuntur prioratus, sive domus
unitae ad mensam priorum provinciae Pictaviae.
Monachaes
de Vileboys, de mensa decani de Roncenaco.
Domus
de Anixa, subdita decano praedicto.
Fol.
176 r°
1143 ou 1144
Copie d’un cartulaire de Cluni, écrit de la main de Baluze
Mss. de la Bibl. impériale, coté n° 5459, fol. 288 et 289.
Ego
Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, Petro Cluniacensis
monasterii abbati, et fratribus ejus in perpetuum. Notum fieri volumus tam
praesentibus quam futuris, quod Rainaldus piae recordationis praedecessor
noster episcopus dedit canonice et concessit, clericorum suorum consilio, Ugoni
praedicti monasterii abbati et successoribus suis, ecclesiam Sancti Joannis de
Rochenac, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus. Porro cum Cluniacensis
monasterii monachi ad praefatam ecclesiam, ab abbate suo missi in ea vellent
eligere capellanum, quem postmodum episcopo Petragoricensi praesentarent,
surrexerunt quidam sacerdotes, qui quasi hereditario jure, et profana
successone praedictae ecclesiae capellaniam invaserunt, et quorundam nobilium
laicorum perverso patrocino, reluctantibus monachis, usque ad nos tenuerunt.
Quod quia injustum atque profanum visum est domino Innocentio papae, cui de
supradicto illicito ausu conquesti fuerant, et nobis qui querelam eorum de
eadem injuria multotiens suscipimus, justitiae, cui deesse non debemus,
incumbentes atque etiam apostolicae jussioni obedientes, saepedictae ecclesiae
capellaniam damus et concedimus, ut supradicta nefanda hereditas perpetuo
destruatur, Petro abbati Cluniacensis monasterii et successoribus suis, toti
tenore ut monachi ecclesiae de Rochenac idoneam personam eligant in capellanum,
quem postmodum Petragoricensi episcopo, prout justum est, praesentare
provideant, damus et concedimus dicto Petro abbati Cluniacensis monasterii, et
omnibus monachis ejusdem loci in posterum. Haec autem donatio facta est in manu
Heliae prioris ecclesiae de Rocenac, consilio clericorum Petragoricae sedis,
Petri de Nanclar, archidiaconi, Gaufridi de Vern, archidiaconi, Petri de
Chauza, archidiaconi, Constantini, Raimundi Brantosmensis abbatis, H. Goeth de
Sancto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa. Et ut haec nostra donatio certior
et firmior habeatur, hanc cartam sigillo
Fol.
176 v°
nostro
muniri fecimus et propria manu subscripsimus. S. Gaufridi episcopi. S. P. de
Nanclar, archidiaconi. S. G. de Vern, archidiaconi. S. P. de Cauze,
archidiaconi. S. Constantini. S. Iterii de Peiregors, archidiaconi. S. Heliae
de la Cropta. S. Petri de Caucida.
1143
Carta de ecclesia de Rochenac.
Mss. de la Bibl. impériale, coté n° 5459, fol. 289.
Ego
Gaufridus Dei gratia Petragoricae sedis episcopus, &c. (comme dans la
charte précédente, jusqu’à ces mots) Gaufridi de Vern, archidiaconi, Iterii de
Petragoris, archidiaconi, Petri de Chauze, archidiaconi, Constantini, Heliae de
la Cropta, Petri de Cauzada, Raimondi Brantosmensis abbatis, Heliae Goeth de
Sancto Asterio, Ramnulfi prioris de Anissa. Et ut haec donatio &c (usque)
Gaufridi de Vern, archidiaconi, S. Iterii de Petragoris, archidiaconi. S.
Constantini. S. Heliae de la Cropta. S. Petri de Chauzada. Facta est autem haec
carta VIIII kal. novembris anno vero ab incarnatione Domini MCXLIIII, epacta
III, concurrente IIII, indictione VI, praesidente in sede Romana Domino
Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum duce
existente.
Na.
Baluze a sans doute mal lu la date de cette charte, car les notes
chronologiques dont elle est accompagnée se rapportent à l’année 1143 et non
pas à 1144.
Fol.
177 r°
25 octobre 1143
Bibl. Sebus à Guichen. fol. 488.
Carta
Gaufridi Petragoricensis episcopi continens confirmationem donationis ecclesiae
S. Joannis de Rochenac, ecclesiae Cluniac. factae per Rainaldum, episcopum
Petragoricensem ejus praedecessorem. 8 kal. novembr. anno vero ab incarn.
Domini IIII, III epacta 3, concurrente 4, indict. 6, praesidente in sede Romana
domino Innocentio papa, Ludovico rege in Francia regnante, atque Aquitanorum
duce existente.
Na.
Tous les caractères chronologiques ci-dessus conviennent à l’année 1143.
Fol. 178 r°
22 janvier
1329
Arch. de Vatican,
registre cot. Jo. 22, com. an. XIII, part. I, fol. 347 v°, ep. 923 (vol. 89).
Dilectis fil. Arnaldo de Monteacuto,
monacho monasterii Moysiacensis, Cluniac. ord., Caturc. dioc. salutem.
Religionis zelus &c. cum itaque
nuper dilecto filio Bernardo de Genebreda, decano decanatus de Rocennaco,
Cluniac. ord., Petrag. dioc. dicto monasterio Cluniac. Maliconen. dioc.,
immediate subjecti ac per ejus monasterii monachos soliti gubernari, de
prioratu de Longavilla, dicti ordinis, Rothomagen. dioc., per nostras certi
tenoris litteras mandaverimus provideri, ac propter hoc, dictus decanatus
&c. vacaret &c. nos premissorum meritorum tuorum obtentu, volentes tibi
gratiam facere specialem, decanatum predictum cum omnibus juribus &c.,
conferendum &c. &c. Datum Avinion. XI kal. febr. anno tertio
decimo.
Fol.
179 r°
De decanatu de Rocenaco.
Pancarte de l’évêché.
Prioratus
sive decanatus de Rocenaco ordinis Cluniacensis, taxatus pro decima ad XX libr.
et valet communi existimatione VIC libr. dictae mon. ex quibus prior
sive decanus facit abbati Cluniac. pensionem annuam IICL libr. et
tenet sex socios monachos dicti monasterii, et spectat ad collationem dicti
abbatis Cluniacensis.
Spectant
ad collationem decani de Rocenaco :
Prioratus de Villa-Gardella taxatus
ad ... , valet communiter C libras.
Prioratus de Anessa taxatus ad ... ,
valet communiter C libras.
In
nullo istorum nominatorum nisi prior.
Habet
etiam praefatus decanus praesentationem aliquarum ecclesiarum curator in
dioecesi Petragor. et Sarlat. prout continetur in capitulis earumdem.
Item in prioratu de Sto Privato
ordinis
Ex
quibus prior facit pensionem annuam abbati Aurelianensi XX libr. Petragor. et
tenet duos socios &c. ut supra et spectat ad collationem dicti abbatis, et
ecclesia curata dicti loci spectat ad praesentationem dicti prioris.
(Saint-Privat dépende de l’abbaye d’Aurillac).
Unitae
decano de Rocenaco, ordinis Cluniac.
Ecclesia
de Villaboy, valet pro vicario X libr.
Ecclesia
de Vallibus, valet pro vicario X libr.
Ecclesia
S. Eparchis, valet pro vicario XII libr. (3 Peyrat).
Fol. 179 v°
Ambo in dioecesi Sarlatensi.
Decani de Rocenaco.
Ecclesia de Cogulot, tax. ad L
solidos, valet communiter XL libr.
Ecclesia de Villa-Gardel, tax. ad XL
solid., valet communiter XXX libr.
Fol.
180 r°
Fol.
181 r°
Table chronologique
Archives du chapitre de St Astier
Fol.
182 r°
Année |
|
Pages |
1013 |
Charte de fondation de l’abbaye de Saint Astier. |
40 |
Avant 1081 |
Charte par laquelle Guillaule de Montberon, évêque de Périgueux fait donation de l’archiprêtré de Neuvic à Hélie Goeth. |
10, 22 |
Avant 1081 |
Autres chartes concernant l’église de Neuvic (voyez ci-après année 1116 et 1099). |
10, 11, 12 |
Avant 1081 |
Donation faite à S. Astier des églises de Douzillac, Chantérac, St Germain de Salembre. |
10, 11, 12 |
1094 |
Charte par laquelle Rainaud, évêque de Périgueux confirme un décret rendu dans un concile tenu à Bordeaux, par Amé archevêque de Bordeaux. Ce légat du St Siège, pour terminer le différend qui s’étoit élevé entre les deux chapitres de Périgueux et celui de Saint Astier, sur le droit de sépulture de plusieurs seigneurs du Périgord, dans le cimetière de Saint Astier, que ce dernier chapitre pretendoit lui appartenir. (voyez ci-après page 14). |
5 |
1099 |
Charte par laquelle Rainaud, évêque de Périgueux, fait donation à Saint Astier de l’église de St Pierre de Neuvic. |
16, 43 |
1099 |
Autre copie de la charte de donation de l’église de Neuvic à Saint Astier, laquelle fut confirmée dans la suite par Gérard, évêque d’Angoulême & légat &c. |
22, 43 |
1099 (v. st.) |
Charte par laquelle Rainaud évêque de Périgueux fait donation à Saint Astier de l’église de St Etienne de Bouzac. |
14 |
Fol.
182 v°
Année |
|
Pages |
1101 |
Jugement prononcé par Pierre évêque de Limoges, administrateur de l’évêché de Périgueux pendant l’absence de l’évêque Rainaud, sur la constestation qui s’étoit élevée entre les chanoines de Saint Astier d’une part et les religieux de l’abbaye de Baigne en Saintonge. |
34 |
1113 |
Charte par laquelle Guillaume évêque de Périgueux donne à Saint-Pierre & au confesseur de Saint-Astier et sa congrégation les églises de Segonzac et de Douchapt & la chapelle de Vernode. |
16 |
1116 |
Charte par laquelle Guillaume évêque de Périgueux, donne à Saint-Astier l’église de Saint Pierre de Neuvic en son entier. |
24 |
1116 |
Autres chartes relatives à l’église St Pierre de Neuvic. |
43 |
1122 |
Charte contenant la suite chronologiquz des évêques de Périgueux depuis Frotaire de Gourdon jusqu’à Guillaume d’Auberoche, et le dénombrement des donations faites par eux au chapitre de Saint Astier depuis sa fondation. |
23 |
1144 |
Charte par laquelle Raimond évêque de Périgueux confirme la donation de plusieurs églises au chapitre de St Astier par les évêques ses prédécesseurs. |
7 |
1158 |
Charte de Raimond, évêque de Périgueux par laquelle il confirme un privilège accordé à l’abbaye de Saint Astier par Radulphe, évêque de Périgueux, un de ses prédécesseurs. |
13 |
Fol.
183 r°
Année |
|
Pages |
1158 |
Bulle du pape Allexandre III qui confirme les droits, biens, &c. de l’abbaye de St Astiern avec plusieurs beaux privilèges. |
14 |
1209 |
Testament d’Hélie Einerz par lequel il fait un legs à St Pierre de St Astier. |
38 |
1219 |
Acte concernant Archambaud II comte de Périgord, fils d’Hélie Talairand le jeune. |
27 |
1238 |
Acte dans lequel il est fait mention d’Archambaud II, comte de Périgord. |
38 |
1239 |
Vidimus fait par Pierre, évêque de Périgueux, de deux actes concernant Archambaud II comte de Périgord. |
27 |
1241 |
Transaction passée entre Hélie Talayrand comte de Périgord, & le chapitre de Saint-Astier, sur quelques différends survenus entr’eux. |
26 |
1248 |
Acte passé dans le réfectoire de St Astier, par Arnaud de St Astier, donzel seigneur de Crognac, en faveur de l’abbé & du chapitre de Saint Astier. |
1 |
1249 |
Bulle du pape Innocent IV adressée à l’abbé d’Aubeterre, en faveur de l’abbé et chapitre de Saint Astier. |
9 |
1252 |
Acte passé dans le cloître de St Astier. |
4 |
1253 |
Accord passé entre l’abbé & chapitre de St Astier, d’une part, & Hélie Talayrand, donzel, seigneur de Grignols, assisté de Fergand Chambe... seigneur d’Estissac son tuteur. |
36 |
Fol.
183 v°
Année |
|
Pages |
1253 |
Acte concernant Pierre Sirvent senéchal de Périgord. |
39 |
1254 |
Bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre de l’église séculière de St Astier par laquelle il confirme les chanoines dans le droit d’élire leur abbé. |
15 |
1256 |
Transaction passée entre Archambaud III comte de Périgord & le chapitre de St Astier sur les différends élevés entr’eux. |
26 |
1256 |
Acte qui fait mention d’Itier, abbé de St Astier. |
39 |
125... |
Acte passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Hélie Talayrand seigneur de Grignols, au sujet de l’hommage du tiers du château vieux de Grignols, que Raymond de Grignols tenoit en fief du chapitre. |
39 |
1264 |
Accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier, d’une part, et le commandeur des templiers en Aquitaine, au sujet d’une certaine redevance que le chapitre disoit lui être due par la maison d’Andrivaux. |
38 |
126... |
Vente faite par Hélie Talayrand donzel, seigneur de Grignols. |
38 |
Fol.
184 r°
Année |
|
Pages |
1276 |
Vente faite par Archambaud III comte de Périgord à l’abbé & chapitre de St Astier, de la part & portion qu’il avoit sur le péage de St Astier, c’est à dire les deux cinquièmes du droit qu’il avoit sur certaines maisons, playdures, & jardins, situés à St Astier, qu’il tenoit du chapitr & pour le prix de 6000 sols monnoie courante. |
17, 30 |
1276 |
Supplique adressée à Hélie, évêque du Périgord, par Archambaud comte de Périgord. |
27 |
1279 |
Vente faite par Raimond Ayz, donzel de Vernode, à l’abbé & chapitre de St Astier, de 30 s. de rente dans paroisse de Douchapt. |
1 |
1285 |
Donnation faite au chapitre de St Astier par Hélie Faussantz, du droit des .... qu’il disoit lui appartenir héréditairement à raison de la garde de la tour de Craunhac. |
38 |
1292 |
Quittance donnée par le receveur des cens et revenus du pape dans les provinces de Bordeaux et d’Auch, à l’abbé & église de St Astier de la somme d’un marbotin d’or, de cens, dû chaque année à la chambre apostholique, par ladite église, dont il étoit du quarante cinq années d’arrérages. |
45 |
1317 |
Hommage rendu par Hélie Taleyrand seigneur de Grignols à l’abbé Archambaud & au chapitre de St Astier sous le devoir d’une lance compétente |
39 |
Fol.
184 v°
Année |
|
Pages |
1317 |
Acte capitulaire dans lequel on fait mention d’Archambaud, abbé de St Astier |
36 |
1323 ou 1324 |
Acte concernant Jean de Batrito ou Bataito, chanoine de St Astier et chapelain du pape Jean XXII |
10 |
1325 |
Lettres patentes du roi Charles le Bel par lesquelles il fait défense à Bernard de Rupemagota, chevailier, déput au Périgord, de troubler l’abbé & chapitre de St Astier dans l’exercice de leur justice. |
31 |
1331 |
Procuration donnée par Fortanier, abbé et le chapitre de St Astier. |
31 |
1333 |
Reconnoissance faite par une tenance située dans la paroisses de Saint Astier. |
36 |
1335 |
Acte passé dans l’assise du sénéchal à Périgueux, par lequel le procureur de l’abbé & chapitre de St Astier, se rend appellant d’un jugement prononcé par le juge du duché d’Aquitaine, à l’occasion d’une femme convaincue de vol, que le juge royal avoit fait arrêter au préjudice de la justice du chapitre. |
31 |
1335 |
Fondation de la chapelle ou vicairie de St Jean-Baptiste dans l’église de St Astier par Guillaume Meschin, chanoine de St Astier, pour remplir les intentions testamentaires de feu Guillaume Meschin évêque de Dol son frère. |
15 |
Fol.
185 r°
Année |
|
Pages |
1340 |
Prise de St Astier par les troupes de roy d’Angleterre, commandées par Raimond de Montaud, seigneur de Mussidan, et Guillaume Aramond de Rauzan, seigneur de Madillan, capitaine pour le roi d’Angleterre. |
27 |
1343 |
Vente de fonds dans la paroisse de Tocane. Il est fait mention dans cet acte d’un moulin à vent. |
36 |
1361 |
Lettres de sauvegarde données par Jean Chandos au chapitre de Saint Astier. |
36 |
1361 |
Lettre de Jean Chandos par lesquelles il maintient le chapitre de Saint Astier dans ses droits, libertés et privilèges, après qu’il a eu fait le serment d’obéissance à l’Angleterre. |
30 |
1369 |
Lettres de Thomas de Wattersara, sénéchal de Périgord a de Querci, contenant des lettres d’Edouard fils ainé du roi d’Angleterre dattées du 8 mars 1368 (v. st.) par lesquelles est enjoint aux habitans de la ville et parroisse de St Astier de faire le guet, arrière guet, garde et réparation à ladite ville de St Astier. |
31 |
1376 |
Acte dans lequel est nommé N. Taleyrand. |
38 |
1386 |
Sauvegarde accordée par le Roi Charles VI à l’abbé & chapitre de St Astier. |
13 |
1338 |
Acte concernant Pierre des Mortiers abbé de St Astier. |
10 |
1400 (v. st.) |
Acte par lequel Pierre évêque de Périgueux confirma, dans une assemblée tenue au château de Plazac, l’élection de Guillaume Segelosir, abbé de St Astier faite par le chapitre le 10 octobre précédent. |
2 |
Fol.
185 v°
Année |
|
Pages |
1400 (v.st) |
Acte de prise de possession de l’abbaye de St Astier par Guillaume Segelosii. |
9 |
1409 |
Transaction passée entre Guillaume Segelosii abbé de St Astier, & N... de la paroisse de St Médard de Limeuil près Mussidan. |
10 |
1418 |
Convocation d’une assemblée du chapitre de St Astier dans l’église de St Germain de Salembre, parce que le lieu de l’église de St Astier étoit occupé par les ennemis pour procéder à l’élection d’un abbé de St Astier, après la mort de Guillaume Segelosii. |
25 |
1422 |
Acte capitulaire par lequel les chanoines de St Astier indiquent une assemblée pour l’élection d’un abbé, attendu que Hugues de Castespire se disoit leur abbé étoit pourvu d’un autre bénéfice &c... |
15 |
1441 |
Provisions pour le bénéfice cure de St Sulpice de Romagnac donnée par Hélie évêque de Périgueux. |
26 |
1448 |
Acte concernant Hélie évêque de Périgord. |
26 |
1451 |
Assence faite par Jaubert Paradoulx abbé de Saint Astier. |
39 |
Fol.
186 r°
Année |
|
Pages |
1457 |
Acte dans lequel est nommé Jaubert Reguier, abbé de Saint Astier. |
1 |
1458 |
Actes concernant Jaubert Reguier abbé de Saint Astier. |
9 |
1476 |
Actes capitulaire, dans lequel est nommé Louis de Salignac, abbé de Salignac, protonotaire du Saint Siège, &c. |
21 |
1479 |
Acquisition faite par Louis de Salignac protonotaire du St Siège & abbé de St Astier, & Raimond de Salignac, seigneur de Magnac, Rouffiac, Jumilhac, & le Chapdeuil. |
1 |
1482 |
Quittance au chapitre de St Astier par le receveur des deniers du pape en France, de la somme d’un marbotin d’or, évalué à 20 s. de cens, dû chaque année à la chambre apostolique par ladite église. |
48 |
1486 |
Nomination à un canonicat de l’église d’Aubeterre par Jean de la Place, abbé de l’église séculaire et collégiale de St Sauveur d’Aubeterre & 3 chanoines. |
26 |
1500 |
Enquête faite pour constater l’exemption du chapitre de St Astier des taxes imposées sur le clergé par les évêques de Périgueux pour leur joyeyx avènement. |
32 |
Fol.
186 v°
Année |
|
Pages |
1503 |
Procès-verbal entre le chapitre de St Astier et Marguerite de Latour dame de Grignols. |
39 |
1503 |
Reconnoissance faite à Jean de Beaupoil ou prévôt seigneur de la Forie, de Masdurant, Montboyer et de la maison noble de la Prévôté, située à Grignols pour une maison dans la parroisse de Bruc. |
36 |
1515 |
Bulle du pape Léon X en faveur de l’abbé & chapitre de Saint Astier. |
37 |
1518 |
Vente faite à Leon de Belcier (dattée par une erreur du notaire de l’an 1018). |
39 |
1519 |
Acte dans lequel est nommé François de St Marsault, sénéchal de Périgord. |
1 |
1520 |
Acte concernant François de Taleyrand, prince de Chalais, & seigneur de Grignols. |
36 |
1522 |
Acte dans lequel est nommé Jean de Chaumont, abbé de St Astier. |
17 |
1524 |
Acte concernant Louis de Chaumont seigneur de Labatut, dans la parroisse de St Astier. |
1 |
1525 |
Acte concernant Jean de Chaumont, abbé de Saint Astier. |
14 |
1535 |
Acte concernant François de Chaumont, abbé de Saint Astier |
1 |
Fol.
187 r°
Année |
|
Pages |
1594 |
Nomination faire par le chapitre de St Astier assemblé, de la personne d’Antoine Laurensoz, prêtre, bachelier en droit canon, pour abbé de St Astier (sans la participation du roi). |
20 |
1596 |
Notes sur les terres de l’Aiguillac, de Lauche, & Tocane, lesquelles seront confisquées sur la Renaudie, chef de la conjuration d’Amboise, & rendues en 1596 par le roi au sieur de la Jarte. |
39 |
1602 |
Bulles du pape Clément VIII en faveur de Damase de Turenne, pour l’abbaye de Saint Astier. |
16 |
1608 |
Acte capitulaire dans lequel est nommé Damase de Turenne, abbé de Saint Astier. |
25 |
1608 |
Acte de Monsieur Martin, évêque de Périgueux, datté de l’hermitage de Merlandes. |
1 |
1609 |
Acte capitulaire dans lequel est nommé Damas ou Damase de Turenne, abbé de Saint Astier. |
38 |
1612 |
Acte capitulaire dans lequel est nommé Arnaud Raveau, abbé de Saint Astier. |
21 |
1615 |
Autre acte capitulaire concernant le même abbé. |
38 |
Fol.
187 v°
Année |
|
Pages |
1652 |
Acte capitulaire concernant la citation de la ruine du pillage de la ville & de l’église de St Astier, par le capitulaire (?, capitaine ?) Balthazar & ses troupes dans le temps de la Fronde. |
18 |
1652 |
Procès-verbal du pillage de l’église & ville de Saint Astier. |
29 |
.... |
Armes d’un abbé de Saint Astier (de la maison de Chaumont) gravées au dessus de la grande porte de l’église de Saint Astier. |
49 |
|
Fin |
|
1094 |
Jugement rendu en assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation des chapitres de Périgueux et de Saint Astier au sujet de la sépulture de Gui de Mussidan, pour lequel il est ordonné qu’il sera enterré au cimetière de l’église de Saint Astier. |
5 |
Fol.
188 r°
4 août 1013
Charte de fondation de l’abbaye de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
En
marge : La 1e ligne est en lettres majuscules entrelacées. M.
Leydet l’a figurée.
En
marge : Praeceptas quae modo litterae patentes in futurum, indiculi in
praesens dabantur, dit M. Mabillon, De re diplom. pag. 4 A.
Precepto
Presagotaris superni noscitur sanccitum fore a patribus ut sanctae Dei
aecclesiae (en marge : le mot aecclesiae pour ecclesiae, se trouve dans le
diplome de Clovis le jeune. Mab. De re diplom., tab. 18, p. 377 à la dernière
ligne, mot 3e) portio a seculi comtemptoribus adtributa per manus
pauperum amplissimo coeli secretario condatur, et captivi pro temporum
oportunitate redimantur ; juxta quae doctoris gentium voce. Qui aecclesiae
altario serviunt de eodem participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae
aecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae tempore primo latenter per
sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc palam per orbem constructis
basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno adplaudit tripudio ;
gaudetque de insatiabili Cristi tyrocinio. Quem in membris ejusdem Domini ac
redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste devicto celica
scandi ; quorum pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se
...tinens (forte retinens), operante Christo, miraculorum illustratur gloria,
nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime
possit probari non esse mortuorum, sed viventium, et melius eos vivere illo ubi
vivunt quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint,
illuminentur, daemoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a
nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis saeculi turgidi amatores,
saeculi vanitate postposita, de suis rebus sanctam eandem dilaverunt
aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt suffragia ;
credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in saecula. Ex quibus nonnulli regio
sceptro compti, regiis ex sumptibus construxerunt coenobia, ubi ordo canonica
apostolica sequens acta ac monachica saeculi tempnes lubrica, devote Dei
obsequntur monita (en marge : il reste au bout de cette ligne l’espace de
3 ou 4 mots en blanc, ce qui prouve que ceci n’est qu’une copie outre le défaut
de sceau ni de vestige de sceau, les signatures sont toutes de la même main que
celle du texte, mais cette copie est du temps même ; la forme des
caractères le démontre évidemment, Leydet) laudum melodia. Hac de causa ego
Radulfus, favente
Fol. 188 v°
Deo praesul, auctoritate Domni
apostolici N. (forte Nostri) Benedicti, atque domni archiepiscopi Siguini
Burdigalensis aecclesiae matris, unanimo consensu, cum contribulibus (en marge : contribules, id est
consanguinei cognati, qui sont d’une même lignée ; glossaire de Ducange)
Grimoardo et Raimundo, necne (pour necnon)
Grimoardo et Hislono episcopis, et fratribus eorumdem Aymerico, Arnaldo,
Geraldo, atque eorum consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis
nati sunt, vel nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto
statuamus firmissimo, ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli ac
sancti Astherii, stabilis maneat, ita ut a nobis praefinitum est, atque
monstratum et a pluribus cognitum, cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum
pratis, silvis, aquis, cum terra culta et inculta quae ad locum pertinet, et ea
quae … (en marge : ici est un vuide
de 2 ou 3 mots, ce qui suit a linea) sunt a canonicis, vel danda a
posteris, pro salute … (en marge :
autre vuide des 2 tiers de la ligne ; les mots a priscis a linea) a
priscis auctoribus probari poterit posse affirmari per judicii demonstrationem,
atque palestrite certamen. Hic namque memoratus pater, ut antiqui ferunt, et
locorum status ubi mansit, monstrat, hujus loci incola fuit, heremiticam vitam
ducens, soli Deo militare studuit. Quaeque (en
marge : déchiré ; peut être quamquam) vitae jus et actio
ha[bebatur incog]nita, testimonio tamen probatissimorum virorum potest
probari ; qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad ejus
tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit vitam, dignatus est operari, eum
inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium et quamvis sit
incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus, credendum tamen
verissime hunc de quo loquimur patrem ; quia in vita sua, in honore
principis apostolorum, hanc construxit basilicam quae pro antiqua vetustate ad
solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano nomine Hislono, in
hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse nulli incertum est.
Constitui autem placet in hoc nostro
Fol. 189 r°
praecepto, juxta consueta
canonicarum, esse praelatum nomine Aaccium (en
marge : Aacius 1er abbé de Saint Astier ; je crois qu’il
faut Adacius), sub tali censura, ut regulariter juxta instituta canonica
conservetur. Postque ejus discessum, non secundum personarum acceptionem, sed secundum
vitae meritum, et sapientiae doctrinam alius in loco ejus constituatur
praelatus, et cuncti sequentium similiter. Si qui vero hoc nostrum praeceptum
ausu temerario presumpserint ex auctoritate sanctae et individuae Trinitatis,
sanctique Petri apostolorum principis, in quem et per quem quamvis indignis
nobis potestas data est ligandi atque solvendi, sint anathemizati, ita ut,
secundum psalmistam, deleantur de libro viventium, et cum justis non
scribantur. Et fiat vita eorum brevis, maledictionemque talem obtineant, qualem
obtinuit Giezi ab Heliseo propheta, ut non desit de domibus eorum lepra,
dampnationemque duplicem ut Antochius, qui domum Dei depredatus est, patiantur.
Sicut scriptum est de eo, et de ejus similibus, duplici contritione conterat eos
Dominus Deus noster.
Signum regis Rotberti, anno
regni ejus XXV, ab incarnatione vero Domini anno millesimo XIII. S+ domni
Radulfi episcopi. S+ domni Siguini archiepiscopi. S+ Grimoardi episcopi. S+ Hisloni episcopi. S+
Grimoardi vicecomitis. S+ Raimundi fratris ejus. S+ Aimerici. S+ Arnaldi. S+
Geraldi. S+ Heliae. S+ Gauzfredi vicarii.
Firmatum est hoc praeceptum, II nonarum
augusti, ab Arnaldo presule, congregationi que ejus, Helia consul.
En
marge: 4 août 1013. On peut intituler aussi cette pièce : Praeceptu
Radulfi Petrag. episcopi quo bona ecclesiae Sti Asterii confirmantur, statuitur
que ut canonicus ordo ibide regulariter conservetur.
Cette
charte est en parchemin de 2 pieds de haut ou environ et autant de large,
contenant quarante ligne d’écriture d’un très beau caractère, d’une encre fort
noire. Il ne paroit pas qu’il y ait eu de sceau au bas ni ailleurs, les seings
sont de la même main que le corps de la charte ; ainsi ce n’est qu’une
copie, mais faite dans le temps même de l’acte ou très peu temps après ;
ce que dénotent la forme des caractères. On en a figuré plusieurs dans cette
copie ici insérée. Transcript dans les archives du chapitre de Saint Astier,
mot à mot par Mr. Leydet, chanoine régulier de Chancellade, le 16 septembre 1774.
Fol.
190 r°
FB.
Cet acte partiel est un duplicata de l’acte de fondation donné ci-dessus, avec
quelques variantes orthographiques.
1013
Fondation de l’abbaye de St Astier
Archives du chapitre de St Astier.
Precepto
Presagatoris superni noscitur sanccitum fore a patribus, ut sanctae Dei
aecclesiae portio a seculi contemptoribus ad tributa per manus pauperum
amplissimo coeli secretario condatur, et captivi pro temporum oportunitate
redimantur.
Juxta
quae doctoris gentium voce. Qui aecclesiae altario serviunt. De eodem
participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae aecclesiae excrevit soboles
in tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat
cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus
sacris, magno adplaudit tripudio ; gaudetque de insatiabili Cristi
tyrocinio. Quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac
triumphantibus hoste devicto celica scandi ; quorum pignora omni
veneratione digna aromatibus condita intra se ...tinens (forte retinens),
operante Christo, miraculorum illustratur gloria ; nam in tanto eorum
virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non
esse mortuorum, sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt quam cum
carne vixerunt, ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint,
illuminentur, daemoniaci curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a
nonnullis mortui ressuscitentur. His visis miraculis saeculi turgidi amatores,
saeculi vanitate postposita, de suis rebus sanctam eandem dilaverunt
aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt suffragia ;
credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in saecula. Ex quibus nonnulli regio
sceptro compti, regiis ex sumptibus construxerunt coenobia, ubi ordo canonica
apostolica sequens acta ac monachica saeculi tempnes lubrica, devote Dei
obsequntur monita
Laudum
moelodia. Hac de causa ego Radulfus, favente Deo praesul, auctoritate Domni
apostolici N. (forte Nostri)
FB.
La suite de l’acte manque....
Fol.
191 r°
FB.
Le texte présenté sur ce feuillet semble correspondre à des extraits de la
chronique de Guitres, présentée sur ce site :
http://www.guyenne.fr/Publications/Chronique_Guitres/etudes_familles_palatines_JDepoin.htm
Bibl. du roi, fonds de Gaignieres, vol. 508. 20.
...
Alcherius, vir strenuissimus ... edifficato castello suo Riblairac videlicet,
uxorem duxit, ex qua duos genuit filios, primo nomen imponens Adaicium, secundo
Aldagerium, iste quidem Aldagerius, dono et adjuterio Guilhermi Taleranni,
Petragoricorum consulis, primus condidit Moysida. Acaptaverunt autem hii duo
fratres a domino Petragoricen. episcopo castellum et honorem de Sancto Asterio
&c.
...
Grimoardus quoque vicecomes duxit uxorem de Montinac cui erat nomen Dea, quae
peperit et Alaaz, Engolismensem comitissam, et Ameliam Petragoricorum
comitissam. Raymundus vero illius germanus duxit uxorem de Angla, quae peperit
et Raymundum vicecomitem. Hedifficaverunt autem uno eademque tempore Grimoardus
vicecomes atque Raymundus congregationem sancti Asterii honorifice, necnon
abbatiam sanctae Guistrensis ecclesiae, talem in illis legem ac consuetudinem
ponentes, consilio baronum suorum, quod videlicet quicumque ab eisdem
proconsulibus et ab eorum sequacibus in suis honoribus aliquid fevaliter
teneret, vel a procreatione illorum vicecomitum, foret tenendus, si praedictis
congregationibus et illorum monasteriis quoquo modo dari placeret ab heredibus
jure hereditario, illud ambae possiderent ecclesiae, absque aliquo juris eorum
retinaculo, pro inde regni Francorum monarchiam rege Roberto regente, cuique
praedictarum ecclesiarum dona fecerunt propria &c.
...
Adaicius ... ex secunda conjuge, quae fuit de Monte Alto, ipsum tertium genuit
filium, quem suo vocavit nomine qui tempore multo Asteriensem, rexit ecclesiam,
cujus tumulatio fit in Sancti Asterii capitulo &c.
Fol.
192 r° - 193 r°
Essai de généalogie,
d’après un manuscrit concernant l’abbaye de Guitres
au diocèze de Bordeaux.
31 juillet 1818.
FB.
La généalogie, découpée dans le manuscrit en deux parties et présentée sur deux
pages, est donné ici sur une seule.
Fol.
194 r°
1013
Charte de Radulfe de Scoraille, évêque de Périgueux, par
laquelle il confirme à l’église
de St Astier, ses biens et possessions, y fonde un chapitre,
ou congrégation de chanoines,
à qui il désigne pour chef, un prélat nommé Aaccius ;
et fait faire une enquête en présence
de plusieurs évêques et seigneurs, sur la vie et les actions
de saint Astier, confesseur,
dont l’église avoit été rétablie dans le siècle précédent,
par Hislon, évêque de Toulouse.
Precepto
presagotaris superni noscitur sancitum fore a patribus ut sanctae Dei ecclesiae
portio a seculi temptoribus adtributa per manus pauperum amplissimo coeli
secretario condatur, et captivi pro temporum oportunitate redimantur ;
juxtaquae doctoris gentium voce : qui aecclesiae altario serviunt de eodem
participentur. Hac de causa magna ejusdem sanctae ecclesiae excrevit soboles in
tantum ut quae tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat
cultibus, nunc palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus
sacris, magno adplaudit tripudio, gaudetque de insatiabili Christi tyrocinio,
quem in membris ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac
triumphantibus hoste devicto coelica scandi.
Quorum
pignora omni veneratione digna aromatibus condita intra se retinens, operante
Christo, miraculorum illustratur gloria. Nam in tanto eorum virtus excrevit, ut
sicut ipse Dominus loquitur, verissime possit probari non esse
Fol.
194 v°
mortuorum,
sed viventium, et melius eos vivere illo ubi vivunt, quam cum carne vixerunt,
ostendit, ut si lumine privati, aliquando advenerint, illuminentur, demoniaci
curentur, infirmi sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui
ressuscitentur. His visis miraculis seculi turgidi amatores, seculi vanitate postposita,
de suis rebus sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes
limina, devote poscunt suffragia, credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in
secula. Ex quibus nonnulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus
construxerunt coenobia, ubi ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica
seculi tempnes lubrica, devote Dei obsequntur monita laudum melodia.
Hac
de causa ego Radulfus, favente Deo presul, auctoritate Domni apostolici N.
Benedicti, atque domni archiepiscopi Siguini Burdegalensis aecclesiae matris,
unanimo consensu, cum contribulibus Grimoardo et Raimundo, necne Grimoardo et
Hislono episcopis, et fratribus eorumdem Aimerico, Arnaldo, Geraldo, atque
eorum consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis nati sunt, vel
nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto statuamus firmissimo,
ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli, ac sancti Astherii, stabilis
maneat ; ita ut a nobis prefinitum est, atque monstratum et a pluribus
cognitum, cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum pratis, silvis, aquis, cum
terra culta et inculta quae ad locum pertinet, et ea quae … sunt a canonicis,
vel danda a posteris, pro salute … a priscis auctoribus probari poterit posse
affirmari per judicii demonstrationem, atque palestrite certamen. Hic namque
memoratus pater, ut antiqui ferunt, et locorum status ubi mansit, monstrat.
Hujus loci incola fuit, heremiticam vitam ducens, soli Deo militare studuit.
Quaeque (en marge : seu quamquam)
vitae jus et actio habebatur incognita ; testimonio tamen probatissimorum
virorum potest probari, qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad
ejus tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit
Fol.
195 r°
vitam,
dignatus est operari. Eum inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium,
et quamvis sit incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus,
credendum est tamen verissime hunc de quo loquimur patrem, quia in vita sua, in
honore principis apostolorum, hanc construxit basilicam, quae pro antiqua
vetustate ad solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano nomine
Hislono, in hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse nulli
incertum est. Constitui autem placet in hoc nostro praecepto, juxta consueta
canonicarum, et praelatum nomine Aaccium.
FB.
La fin de l’acte n’est pas donnée dans le manuscrit.
Fol.
196 r°
17 juillet 1099
Archives du chapitre de St Astier.
Ego
Rainaldus Dei gratia, Petragoricensium episcopus, dono et concedo Sancto Petro et
Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sti Petri de Novovico,
suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone
intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie
consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt
susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae
ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent,
Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari
lege naturalitas supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis et
investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et Geraldus
d’Oleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire Iherosolimam
Fol.
196 v°
Paschali
secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante, Helia Petragoricensium
consule. Facta est autem hec donation et concessio anno M. XC. VIIII, XVI kal
augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna XXV, concurr. V, epacta XXVI,
indicc. VII.
Original
en parchemin, scellé, le sceau perdu, il n’en reste que les lacs, ou attaches
en cuir.
Fol.
197 r°
1099 (v. st.) (5 février 1100)
Archives du chapitre de St Astier.
Summae
et incomparabilis deitatis nomine Ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis
Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et
egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris
Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae
sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars,
Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero
temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu
scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato
antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et
Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est domni Willelmi de Maroillo
consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine.
Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et
concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque
requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu avunculi ejus consilio, et Gerardi
Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem subtiliter a
domni Rainaldi episcopi manu acceperunt Asteriences canonici, quorum haec sunt
nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac,
Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus
Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die dominica, luna XXI,
concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni Paschalis primae
sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia Petragoricensium consule.
Original
en parchemin scellé, le sceau perdu.
N.B.
En 1100, Pâques tomba le 1er avril ; par conséquent le jour des
nones de février (le 5), qui dans les années communes aurait été un lundi fut
cette année un dimanche (la sexagésime) parce que l’année étoit bissextile.
Fol.
198 r°
1100 (n. s.)
Charta Rainaldi Petragoricensis episcopi qua S. Asterio
canonicis
concedit ecclesiam de Bousac.
Summae
et
incomparabilis deitatis nomine Ego Rainaldus Dei providentia sanctae sedis
Petragoricae presul, autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et
egregio confessori Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartyris
Stephani de Bousac, canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae
sedis, vocabula quorum pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars,
Helias de Cassens. Hanc namque aecclesiam prescriptam ante multum vero
temporis, predictis sanctis, atque eorum servitoribus a Gardrado de Alto Cornu
scilicet nobilissimo sacerdote datam esse scimus, Rainaldi prenominato
antistitis consilio, et Lamberti decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et
Geraldi archipresbiteri, et si dici fas est, domni Willelmi de Maroillo
consilio, Ainardi cui cognomen Beccada, et conjugis ejus Rixendis nomine.
Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis presbiter prefatis sanctis dedit et
concessit omne jus quod in eadem aecclesia habebat et possidebat, vel ut cumque
requirere poterat, Gardradi de Alto Cornu videlicet avunculi ejus consilio, et
Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem et hanc concessionem
subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt
Fol.
198 v°
Asteriences
canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias Goeth, Petrus
Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de Botella, Aimericus
de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°, non. februarii, die
dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII, in anno primo domni
Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum rege, Helia
Petragoricensium consule.
Original
en parchemin, le sceau perdu, aux archives du chapitre de St Astier, vu et
transcrit en 1790.
Fol.
199 r°
1101
Jugement prononcé par Pierre, évêque de Limoges, administrateur
de l’évêché de Périgueux
durant l’absence de l’évêque Rainaud, sur le différend qui
s’étoit élevé entre les chanoines
de St Astier et les religieux de Baigne en Saintonge.
In nomine Domini Jhesu. Ego P.
gratia Dei Lemovicensium presul, fr... (fratribus) sancte matris
instituta aecclesiae canonice recipientibus (en marge: huc usque 1a linea cartulae, cujus latitudo 20
pollic., altitudo 17 pollic., continens 23 lineas scripturae, 8 vel 9 lineis
distantes. FB. pollic. abréviation pour pouce). Sciat dilectio vestra karissimi,
Petragoricensium episcopatus regimen dum (en marge: il ne l’avoit donc plus lors de la
date de cette charte) teneremus, quod dominus meus R. episcopus crucem Cristi Hierosolimam
bajulans nobis
commisit, plures
ejusdem episcopatus tam clericorum quam monachorum lites nostris auribus
insonuisse. Unde ceterum postponendo numerositatem, ad memoriam placuit
revocare omnium que orthodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus
controversiam quam multi inter familiares nostros canonicos, videlicet Sancti
Asterii, et monachos Sancti Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nam
priusquam pontificati ordine gravaremur, ad huc tenentes nomen decani sancte
Burdigalensis aecclesiae, multociens audivimus ipsos canonicos conquestos esse
et justicia hujus querimonie a domino R. Petragoricensium episcopo exegisse. Referebant
itaque monachi domnum R. episcopum prius sibi donum istarum duarum aecclesiarum
fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat.
Alii vero nullatenus eis assentientes, itidem resonabant immo quod omnibus
liquidum esse volumus donum W. episcopi predecessoris domni R. presulis
obnixe preferebant. Sed quia, non ommes in omnibus idem sentiunt, canonicorum
cartulae dono W. episcopi
Fol. 199 v°
praemunita
adquiescimus, ipsis canonicis jure jurando fidem asserentibus ; consilio
namque et judicio nostrorum archidiaconarum, tam Lemovicensium quam
Petragoricensium, quorum nomina subscribuntur, ydoneum fore duximus quatinus
...entenaria (en marge : les
premières lettres de ce mot sont déchirées) praedictorum canonicorum (en marge : un mot effacé ; forte
veritas) jure jurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione praescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto
itaque canonicorum sacramento, totum quod abbas et monachi praefatis in
aecclesiis requirebant, super manu nostra legitime dimiserunt. Dumque adhuc
utrasque manus teneremus
commisit,
firmiterque concessit ipse abbas huic dimissioni se, suosque posteros
nullatenus adversaturum fuisse. Deinde investituram praedictarum aecclasiarum
ipsis canonicis reddidimus, et annulo nostro firmavimus insuper hujus cartulae
firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus. Anno
millesimo C. I., [feria] VII, VII kal. novembris, luna I., epacta nulla., conc.
I., indiccio X.
Videntibus W.
de Albaroca archidiacono Petragorice sedis et Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemozine sedis,
Helia de Cassens praecentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo
Cramail, Arnaldo Favars, Geraldo Gramma... (en
marge : Grammatico, forte, qui fuit postea episcopus Engol.), Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet ; et ex laicis vero Helias de Bordelia, cum
filio Eblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus Acutus, Geraldus de
Montepavonis, Grimoardus Geraldi, Aymericus Cauvini. De monachis Sancti Sycarii
ad fuit Austendens prior, Aimericus Gardradi,
Stephanus de Laisla. Diffinicionem hujus dilatate quaerimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero
haec sunt nomina Bernardus Cassen, W. Botela,
Fol. 200 r°
Petrus Bi (en marge : forte Bernardi), Petrus
Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus Cassen, Helias Gohet ; anno III
Paschalis papae, regnante Philippo rege, Helia Petrogoricensium consule.
Ex
autographo. Le bas du parchemin est replié, et on y voit quatre trous quarrés,
pour passer les deux queues du sceau, dont l’attache même est perdue. Leydet.
Fol.
201 r°
1113
Archives du chapitre de St Astier.
Anno
domini M° centesimo XIII, ab ortu Christi, feria IIa, kal. octobris, luna
XXVII, epacta XXIII, indictione octava, ego W. Dei gratia Petragoricensium
episcopus, in Christi nomine, dono et concedo Sancto Petro et S. Astherio,
eorumque congregationi ecclesiam S. Mariae de Secuzac (Segunzac), et ecclesiam
de Dupchac, capellam de Vernode &c. Interfuerunt autem huic dono, apud
aecclesiam Sti Petri de Canteirac, Raimundus de Sto Asterio, cujus dom...
Helias de Sto Asterio, Stephanus de Vernode, Drogo Mathola, Stephanus de
Sauzet.
Ex
autographo, en parchemin scellé.
Fol.
202 r°
1116
Chartes concernant l’église de St Pierre de Neuvic, et la
donation
qui en fut faite à l’abbaye de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Ego
W. Dei gratia Petragoricensis episcopus, praesentibus et futuris notum facere
studui, animae meae salute, et bonae conversationis clericorum Sti Asterii
perseverantia considerata, aecclesiam Sti Petri de Novovico totum et integram
Sto Astherio fuisque servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum
possidendam concessisse, susceperant autem hoc donum canonici Sancti Astherii
Helias Goeth praecentor, Petrus de Caminello, et Aimericus frater ejus,
sacrista, et Bernardus de Duziliaco. Interfuerunt autem huic dono Aldebertus
Lemovicensis decanus et W. de Nanclaro (en
marge : Guillaume de Nanclars, depuis évêque de Périgueux, étoit chanoine
de St Astier), archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse
perhibentur. Facta est autem haec donatio et concessio in coro Sti Astherii,
feria V, XII kal. madii, luna IIII, anno M° C. XVI ab incarnatione Domini,
concurrente VI, epacta IIII, indictione VIIII, Paschali secundo Romano
pontifice, Ludovico regnante in Frantia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus
comitibus.
Ego
W. Petragoricensium episcopus subscripsi + (en marge : cette croix est en
encre rouge dans l’original, et la seule figure de cette couleur dans toute
cette charte).
Ego
Aldebertus Lemovicensis decanus subscripsi +
Ego
W. de Nanclaro subscripsi +
Antecessores
etiam nostros praedictam aecclesiam donasse et concessisse, probatorum virorum
assertione compertum est.
En
marge : Ceci est à linea dans la même charte, et à la suite de l’acte
précédent.
W.
de Monte Berulphi Petragoricensis episcopus eandem aecclesiam in manu Bernardi
praecentoris Sancti Astherii, sub testimonio Ramnulphi Leuzici (en marge :
Teurac), sacerdotis et sacriste Sti Astherii et Arnaldi de Cassens, egregii
militis donavit et concessit.
Fol.
202 v°
En
marge : ceci encore à linea dans la même charte et à la suite de l’acte
précédent.
Quin
etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc praedictam aecclesiam de Novo
Vico, S. Astherio, ejusque servitorubus consilio Helie de Teurath, et Bernardi
de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae donavit et concessit et ipsi, consilio
Rainaldi episcopi eandem aecclesiam S. Astherio dederunt, susceperunt autem hoc
donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista Sti Astheriii, et
Petrus de Caminello, cum W. de Botetta, interfuerunt autem huic dono Geraldus
de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens, praecentor beati
Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est haec donation et concessio a
Rainaldo pie recordationis episcopo anno M° XC° VIIII°, XVI kal. augusti, die
dominica, in capitulo S. Astherii, luna XXV, concurrente V, epacta XXVI,
indictione VII.
En
marge : ceci encore à linea dans la même charte et à la suite de l’acte
précédent.
Ego
Geraldus Dei gratia Engolismensium episcopus et Stae Romanae aecclesiae
legatus, donationem et concessionem aecclesie Sti Petri de Novo Vico, Sto
Astherio, a praenominatis episcopis factam apostolica auctoritate, confirmavi
et suscripsi + et hanc cartam hujus donationis memoratricem signo meo signavi.
Ego
W. de Nanclaro Petragoricensis episcopus dona corroborans subscripsi +.
Toute
l’écriture de ces 4 a linea est de la même main. Les croix ne sont pas
semblables, et sont faites sans doute par les évêques dont il y est question.
Cette charte est l’autographe, long de 9 pouces, en parchemin. On voit encore
au bas de la charte, deux trous quarrés où passoient les attaches des sceaux,
qui sont actuellement perdus. (arch. de St Astier).
Il
y a encore un vidimus de cette charte, fait le pénultième jour du mois de juin
1643, signé Gareau notaire. Mr. Leydet a copié la charte originale et la copie
vidimée.
Fol.
203 r°
Chartes concernant l’église de Neuvic.
Archives du chapitre de St Astier.
Rogatu
et supplicatione nobilium virorum Bernardi de Veirinas, Novicensium
archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac, ejusdem archidiaconatus archipresbyteri,
domnus W. Dei gratia Petrag. episcopus dedit et concessit Heliae Goeth tenorem
Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis, quasdam videlicet partes
archipresbyteratus Novicensis. Aliud siquidem supplicantibus hac de causa Helia
de Cassens cantore beati Frontonis et Arnaldo Guillelmi Petragorico sedis
archidiacono, dominus Guillelmus episcopus eidem Heliae Goeth concessit et
honorifice auctorizavit quidquid sibi deinde ipse Helias a praedictis personis
Bernardo et Geraldo pacifice posset adipisci in eorum saepius nominatis
honoribus. Interfuerunt autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus
de Sarnac. Secundo quoque anno sequenti, assensu et consilio Petri de Caminels,
famosissimi clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo delectabilis
memoriae laici Constantini de Goet, Bernardus de Veirinas integerrime concessit
ac dedit archipresbyteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc
donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Heliae, annis quibus
Novicenses debentur paratae, dicens simul et asserens sub testimonio et
reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et
Rainaldi piae recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis,
Geraldus de Sarnac archipresbyteratus Novicensis honorem a se suscepisse,
multoque temporis spacio obtinuisse, octavo autem supervenirente anno qui a
primo superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene jam
nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal.
septembris, apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio
Fol.
203 v°
infra
nominatorum Heliae Goeth, archipresbyteratum Novicensem, salva reverentia
domini episcopi, et in fiducia archidiaconi honorifice et amicabiliter dedit et
hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris ipsa die censualibus
renduis eum vestivit Folcaldi presbiteri et canonici Petragoricae sedis,
Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici ejusdem Petragoricae
sedis, Petri Matholae, Heliae de Sarnac, (deux mots déchirés ; forte suo
testimonio) hujusmodi donis pate factum est domino episcopo quosdam praesignata
dona subdote volentes usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi,
XI kal. decembris, in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus Guillelmus
episcopus praedicta innovando dona, rursum Heliae Goeth dedit et concessit
Novicensem archiprebyteratum cum tota integritate.
Ego
Geraldus Dei providentia Engolismensium episcopus et Stae Romanae ecclesiae
legatus, donationem et concessionem Novicensium archipresbiteratus,
ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro
Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et
subscripsi, et hanc cartam hujus donationis memoratricem sigillo meo signavi.
Ego Guillelmus de Nanclaro Stae Petragoricensis sedis archidiaconus subscripsi.
Ego Ricardus gloriosae Engolismensium sedis praecentor subscripsi. Ego
Raimundus piae Burdigalensis ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus
Burdigalorum archidiaconus subscripsi.
Postera
namque die venerabilis dici illius quo domnus W. Dei gratia Petragoricorum
episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias decanus
Fol.
204 r°
Petragoricae
sedis in dormitorio Sti protomartyris Stephani existens, cum nobilibus viris
Radulpho praeposito videlicet et Arnaldo Guillelmi archidiacono, Gerardo de
Corn, Helia de Cassens, necne Helia Calver. Medio quoque eodem residente episcopo, ipse decanus Heliae Gorth
pacifice dedit et honorifice concessit archipresbyteratum Parducensem cum
censualibus eidem p...tationi attinentibus. Ampliavit autem hoc donum
ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum synodis et
paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sti Germani de Salambre. Dedit etiam
eidem Heliae decanus ecclesiam Sti Martini de Parduz, consilio domni Willelmi
episcopi ipse namque domnus episcopus simul et Helias decanus haec eadem
fecerunt dona ipsi Heliae, priusquam pontificati decoraretur insula idem
episcopus, dum maneret electus in capitulo Sti Stephani XII kal. junii,
consilio Folcaldi praecentoris, Arnaldi Engolismensium Thesaurarii, Bernardi
episcopi, Heliae Chaluerii.
Ego Geraldus Dei gratia Sanctae
Romanae ecclesiae legatus subscribens. Hoc Parducci privilegium Heliae Goeth a
karissimis nostris factum apostolica auctoritate confirmo, utque auctoritate
maneat, sigilli mei munimine circumdo. Ego W. de Nanclaro archidiaconus
subscripsi.
Ex
autographo pergam. pluribus sigillis (nunc avulsis) sigillato. En très beaux
caractères et fort grands.
Fol.
205 r°
1144
Lettre de Raimond évêque de Périgueux
Raimondus
Dei gratia Petragoricensis ecclesiae licet indigne dictus episcopus venerabili
Gauzfredo Sti Asterii abbati totique capitulo eorumque successoribus in
perpetuum ; evangelicae veritatis ratione docemur quod qui petit accipit
et qui quaerit invenit pulsanti apperitur juanua, justis itaque petitionibus
facilis prebendus est assensus ut benigna devotio levem sortiatur effectum. Quapropter
dilecte in Christo fili Gauzfrede Sti Asterii abbas tuae benignae petitioni et
caeterorum fratrum domino in monasterio Sancti Asterii servientium facilem
praebemus assensum. Notum fieri volumus tam praesentibus quam futuris, secundum
veterarum possessionem investituras, de quibus ecclesiam Sancti Asterii,
largitione regum, seu predecessorum nostrorum, seu consulum, seu aliorum
principum, vel quorumlibet fidelium donis, temporibus nostris investitam esse
cognovimus, vel que in futurum canonice acquirere poteritis, authoritate Dei et
beatorum appostolorum Petri et Pauli, et nostra confirmamus, et in perpetuum
ratum haberi concedimus. Sed quaecumque scripto commendatur, facilius ad
memoriam reducuntur ; hanc confirmationem nostram scripto commendari, et
sigilli nostri authoritate muniri volumus et precipimus. Et haec est
possessionis summae, quam vobis confirmamus : capella castri Sancti
Asterii, ecclesia Sancti Petri de Novovico, totam et integram, ecclesia Sancti
Petri de Monesteirol, capella de Montepavonis, ecclesia Sancti Johannis de
Menesplet, ecclesia Sancti Aquilini, ecclesia Sancti Sulpicii, ecclesia Sanctae
Mariae de Segonzat, ecclesia Sancti Petri de Dupchac, capella de Vernode,
ecclesia Sancti Stephani de Bouzac, ecclesia Sancti Martini de Parduz, capella
Sancti Bartholomei de Chamillac, necnon ecclesiam de Sancti Leonis, et
medietatem ecclesiae Sancti Medardi de Limoil, et ecclesiam Sancti Martini de
Laster, tibi dilecte in Christo fili Gauzfride abbas et archidiacone,
successoribusque tuis in monasterio Sancti Asterii canonicam vitam professis,
donamus, et donando confirmamus. Interfuere autem huic dono et confirmationi
dominus Helias Goet, archipresbyter, et Helias abbas de Cancellata, et
Raymondus de Marzac, et Petrus Grimoardi, et Elias de Marolio, et Arnaldus de
Monclar, et Petrus de Sancto Chrispino, capellanus noster, et Gauzfridus,
notarius noster, et Bernardus de Duzillac, et Petrus Salomonis, et Boso consul.
Hoc autem donum factum est anno ab incarnatione Domini M.C. XLIIII, epacta XXV,
indictione VIII, concurr. VI, tempor. Lucii pp., regnante Ludovico rege,
Rudello et Bosone consulibus.
Fol.
206 r°
Vers 1159
Bulle confirmative du pape Alexandre III des droits de
l’abbaye de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Alexander
episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Heliae, abbati ecclesiae Sti
Asterii, et ejusdem ecclesiae canonicis, tam praesentibus quam futuris, &c.
Bulle
confirmative des droits, biens, &c. de l’abbaye de St Astier, avec beaucoup
de beaux privilèges. Copie du commencement du XIVe siècle, à la suite de l’acte
précédent, qui est de 1158, sans vidimus, sous une forme non probante. Mr.
Leydet avoit d’abord écrit à la marge : ainsi la sécularisation se seroit
faite sous Alexandre III, ou vers ce tems là, mais il a rayé cette note.
Fol.
207 r°
Juin 1209
Archives du chapitre de St Astier.
In nomine &c. quod ego Helyas
Cinarz speciator volens seculum relinquere, et monasterium intrare, in mei bona
et
Praeterea
est sciendum quod ad preces praedicti Elyae Cinartz dominus Magal, et (mot
déchiré), consules Montispavoni, ad majorem rei firmitatem, et ne aliqua
dubieras vel questio hiis referri possit, presentem publicam cartam sigillis
suis muniri praeceperunt et ipsa sigilla fecerunt imponi.
Scellé
de 3 sceaux, en parchemin, ex autographo.
Fol. 207 v°
1217
Archives du
Vatican, registre du pape Honor. III, cot. Bullar. an. I, II, tom. I, ep. 491.
Cantori Petrag., Ar. de Sto
Hasterio, Sti Hasterii et magistro B. Albaterren. canonici Petrag. dioc.
Dil.
fil. &c. Datum Anagnie, V kal. julii (27 junii) ponficatus nostri anno
primo.
(voy.
mon recueil sur la maison de St Astier).
Le
pape les charge d’examiner l’affaire qui étoit entre les églises de St André et
St Séverin de Bordeaux.
Fol.
208 r°
1212
Cartulaire de l’abbaye de Chancelade, fol. 5 v°
Ramnulfus
Dei gratia Petragoricen. episcopus, universis ad quos littere esse pervenerint,
salutem et pacem cum veritate diligere. Noveritis quod bone memorie
Archambaldus, vir nobilis, quondam comes Petragoricensis, in extremis laborans,
Deo et Sancte Marie de Cancellata et fratribus ibidem Domino servientibus, in
testamento legavit L solidos censuales Burdegal. monete, vel unam marcham
argenti, in terris et redditibus quos habebat apud Sanctum Asterium, vel in
castellania, assignavit eosdem, et precepit Helie Meschini, B. Comtal, et Helie
Reginaldi, ballivis suis, ut eleemosinam istam fideliter dictis fratribus
solverent annuatim. Dicti vero
fratres pro hac eleemosina eidem Archambaldo tenentur annis singulis,
anniversarium celebrare. Testes autem sunt isti, Stephanus abbas de
Cancellata, P. Gauselm cellararius, P. Delbruil sacrista, W. de Sancto Silano,
Emeno de Petragora diaconus, Hel. de Dobla medicus, et Hel. de Petragora et B.
de
Fol.
208 v°
Clarmon milites,
et B. Jafet et P. Seguini et Gaubertus clientes, et multi alii.
Hoc
factum fuit in Cancellata in manu nostra, anno gratie M° CC° XII°, Innoc.
ecclesie Romane presidente, Philippo rege Francorum, J. rege Anglorum,
episcopatus nostri anno quarto.
Fol.
209 r°
28 mai 1238
Lettres d’Archambaud, comte de Périgord, qui fait des
dons à l’abbaye de St Astier.
Fragment d’un vieux cartulaire fort gâté en plusieurs
endroits.
Archives du chapitre de St Astier.
Universis
presentes litteras inspecturis, Archambaldus, comes Petrag salutem in Domino
Jesu Christo. .... que donationem, seu adquisitionem terre, quam fecit
capitulum [S. Asterii] ad opus ipsius ecclesie seu nomine ipsius ecclesie, olim
fecit ab abbatibus et ... que terra est inter pontem Sti Asterii et ulmos, et
.... sita, et que ad feodum de Mouriac, que a nobis movet, pertinebat ... et si
quod juris seu domini in ipsa terra haberemus, quittamus et concedimus ecclesie
Sancti Asterii supradicte ; volentes que ipsam perpetuis temporibus ...
pacifice et quiete ; omnibus successoribus nostris inhibentes ... dictam
ecclesiam, vel possessores ejusdem de cetero inquietare presumant. In quorum testimonium, sigillum
nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Datum Petrag., V kal. junii,
anno Domini M° CC° XXX° octavo.
Fol.
210 r°
12 octobre 1241
Lettre de Hélie Taleyrand, comte de Périgord.
Archives du chapitre de St Astier.
Helias
Talairandi, comes Petragoricen. omnibus presentes litteras inspecturis in
Domino salutem. Notum facimus universis, quod cum nos contra ecclesiam Sancti
Asterii et villam, super molendinis ejusdem loci, et silva quadam que Lavaure
vulgariter apellatur, et quadam pleisdura, que est ante portam ipsius ecclesie,
in qua fuit quondam aula comitis, sicut credebamus, pedagiis et rebus aliis movissemus
in presentia domini P. Petragor. episcopi questionem. Dicta ecclesia omnia
firmiter deneganti, et hac occasione, ecclesie predicte et suis, per nos et
nostros dampna gravia evenissent, super quibus et aliis questionibus, contra
nos gravem de ponebat ecclesia questionem. Tandem in dictum episcopum et
Raimundum de Sauzeto, militem, nos et pars adversa, juramento supra Sanctam
Crucem et evangelia prestito, compromisimus in hunc modum ; quod quicquid
inde dicerent humiliter reciperemus, et fideliter servaremus. Ipsi vero
deliberatione per habita, dictum suum taliter promulgarunt :
quod
nos pro nobis et posteritate nostra, questiones predictas et alias si quas
habebamus, vel habere poteramus, ecclesie et ville remitteremus et in perpetuum
quittaremus. Pari modo ecclesia Sancti Asterii et villa omnia dampna que
propter hoc incurrerant, et omnem questionem quam erga nos habere poterant,
nobis penitus condonarent, remittentes nobis et nos ipsis, in osculo pacis
omnes injurias et rancores. Adiecerunt etiam dicto suo, quod pedagium illud
quod bone memorie Archambaudus, comes Petragor. pater noster vendiderat precio
mille sol. Burdegalen., ecclesie memorate, et homines quos habebat apud Sanctum
Asterium, dicti pedagii levatores, videlicet Willelmum Meschi et fratres suos,
Audoinum et P. Comtal, ecclesia predicta pro bono pacis et amicicie nobis
resignaret, retenta tamen sibi, in illis ratione mansionis, ville, ordinaria et
solita potestate. Que quittacio sive remissio incontinenti ab utraque parte in
presentia dicti
Fol.
210 v°
episcopi
facta fuit. Addiderunt etiam arbitrando quod nos pro resignatione et
quittatione predictis, personas clericorum et hominum ipsius ville cum omnibus
bonis suis, universitatis et singulorum bona fide defendamus viriliter et
potenter. Nec per nos, nec per nostros in bladagiis, vel aliis exaccionibus
quibus cumque ecclesie vel suis molestia inferatur, injuria, violentia vel
gravamen, ecclesia etiam et villa nos semper diligat et honoret ipsa tamen
ecclesia cum villa et hominibus suis, bonis et possessionibus universis, quieta
et libera remanente ab omni honere servitutis. Si vero per nos, vel per nostros
pacem istam contigerit violari, nos tenemus ex virtute prestiti juramenti
emendam facere congruentem infra mensem, computandum a die qua fuerimus
requisiti, et ecclesia pari modo, si per ipsam vel per suos pacem contigerit
violari. Si tamen infra mensem predictum, interveniente impedimento legitimo,
de violatione non fuerit satisfactum, neutra partium rea p...carii teneatur, si
per Petragor. episcopum qui pro tempore fuerit, parata fuit alteri parti facere
justiciam vel amorem. Hoc arbitrium sive dictum fuit a dictis episcopo et
milite prolatum, et a partibus sponte receptum ad pontem Sancti Asterii, quarto
idus octobris anno Domini M° CC° XL° primo, presentibus B. de Genestis, et Rai.
Vigerii de Quinta et de Biras archipresbiteris, W. de Creissac notario domini
episcopi, Helia de Rupe, G. de Malaiolas, Hel. de Minzac militibus, Nanterio
serviente domini regis Francie (en
marge : sur Nanterius, voyés mémoire de Périgueux p. 46, n° 13, année 1241),
et comitis Pictaven., capitulo Sancti Asterii cum abbate et magna parte populi
ejusdem loci, et pluribus aliis ad hoc specialiter convocatis. In cujus rei
memoriam et testimonium veritatis, nos ecclesie Sancti Asterii sepedicte
presentes litteras sigilli nostri munimine roboratas duximus concedendas.
Original
en parchemin, le sceau est tombé, il n’en reste que l’attache, au cordon qui
est en soye.
Fol.
211 r°
1249
Note sur la bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre
de St Astier.
Bulle
du pape Innocent IV adressée à ... abbé Albaterrensis, en faveur de abbat. et
capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc. qui avoient représenté
que les prébendes étant fort diminuées &c. Datum Lugduni non. aug.
pontific. nostri anno septimo.
En
marge : Innocent IV élu le 25 juin 1243, et Innocent III élu le 8 janvier
1198.
1254
Bulle du pape Innocent IV en faveur du chapitre de St
Astier.
Innocentius
&c. dilectis &c. capitulo seculari ecclesiae Sancti Asterii Petrag.
dioc. salutem &c. Cum itaque, sicut ex tenore vestrae petitionis accepimus
in ecclesia vestra sit abbas secularis et esse consueverit ab antiquo, cujus
electio ad vos dignoscitur pertinere. Nos vestris supplicationibus inclinati,
voleis auctoritate presentium, indulgemus ut non obstantibus aliquibus
generalibus litteris ab apostolica sede ac ejus legatis, super quorum cumque
provisione de dignitate vel personatu, aut
Fol.
211 v°
abbatia
vel beneficio impetratis, per quas non fit jus alicui acquisitum, vel etiam
impetrandis cujus cumque tenoris existant , cum abbatiam ejusdem ecclesiae
vacare contigerit, vobis per electionem canonicam de persona idonea in abbatem
providere postitis. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc nostrae concessionis
infringere, vel &c. Datum Anagniae, VII kal. octobr. pontif. nostri anno
duodecimo.
Fol.
212 r°
1258
Note sur une bulle du pape Alexandre IIII adressée à l’abbé
et chapitre de St Astier.
Bulle
du pape Alexandre IIII adressée à l’abbé et capitulo secularis ecclesiae Sti
Asterii. Datum Anagniae II id. martii, pontif. nostri, anno quinto.
Alexandre
IV, élu le 25 octobre 1254.
Fol.
213 r°
FB.
feuillet difficilement lisible, aussi bien recto que verso, dans la reproduction
de la BnF.
1258
....
hommage au chapitre de St Astier de la moitié d’une maison qui fut autres fois
de Raymond de Grignolz avec une ... laquelle ... près de la ... de la byes ...
seize dans le castro de Grignolz et la moitie que ledit Chabot tient dudit ....
soubz le devoir de douze deniers ensemble pour ce qu’il a .... la paroisse de
St Medard près Mussidan ... croptam in veteri castro et pertinentiis et pour
deux jardins possedés par Helyes Ademar et Grimouard.
1271
Acte entre le chapitre de St Astier et Hélyes de Talerand.
Acte
entre le chapitre St Astier et Helyes de Talerand par lequel est narré que
Raymond de Grignolz avoit ... testiam partem castri et dominii de Grignolz de
la directité dudit chapitre et que ... de l’ancien chasteau avoint esté
transferés sur le nouveau et que despuis ... dudit Raymond de Grignolz estoit
devenue ... Helyes ... et Galterius Prepositi pour raison de quoi et de tout ce
qu’ils tenoit en la chastellenie de Grignolz il est narré qu’ils
Fol.
213 v°
avoient
randu l’hommage lige lequel Helyes de Talerand ... sur ... hommages et a faict
un fief desdites choses et ... sextiers de froment augmentes par le chapitre
pour raison ... quoy il faict serment de fidelité et donne une lance pour le
droit d’acapt, lesquels deus sextiers .... le chapitre promet en assigner un
sur le molin dudit ... sur la riviere de Lisle dans un ans un autres fonds avec
promesse par ledit chapitre de faire rendre audit ... et Prepositi de l’hommage
audit Talerand.
1278
Vente de deux sextiers de froment de rente par Hélyes de
Talerand au chapitre de St Astier.
Vandition
de deux sextiers de froment de renthe par Helyes de Talerand au chapitre St
Astier sur le meynement de .... en la paroisse de St Aquilin ou est dit et est
a savoir que le chapitre est obligé ... deux sextiers froment en augmentation
de fief que ledit Helyes de Talerand avoue tenir dudit chapitre qui est tel
sçavoir la troisiesme partie castri et dominii castri veteris de Grinholio ...
ses apartenances in castro et castellanie de Grignols avec tout le droit et
devoir que ledit Helyes de Talerand assere avoir sur le meynement de Gymel en
la paroisse de ... ensemble le four de Grignols lesquelles .. confesse tenir en
fief dudit chapitre soubs un hommage ... et ... d’une lance qu’il doit ...
randu et payé et .... assigne en augmentation de fief lesdits deux sextiers de
froment vandus.
FB.
Le bas du fol. 213 v° (5 lignes) est illisible sur la copie de la BnF.
Fol.
214 r°
5 juin 1262
Quittance de l’abbé et chapitre de St Astier.
Inventaire de Montignac, fol. 237, ch. 13,
des obligations, acquets et payements, n° 44.
Quittance
de l’abbé et chapitre de St Astier de la somme de 3000 sols, faite au comte de
Périgord, confessant icelle somme avoit receu et faire despescher lettres scellées
de leur scelz, du 5e juin l’an 1262, avec promesse desdits abbé et
chapitre de rendre audit comte ce qu’ils avoyent heu de luy.
1268
Inventaire de Montignac, fol. 225, ch. 12,
cotté des alienations &c, n° 14.
Lettre
contenant pacte de rachapt, baillé par l’abbé et chapitre de St Astier, à
Archambault comte de Périgord, des rentes, droicts et devoirs, à eulx par ledit
comte venduz, du lundy devant St Jean Baptiste l’an 1268.
Scellées
et collées sur le doz.
Fol.
215 r°
29 avril 1264
Archives du Vatican, registre cot. Urb. IV, Bullar. an. III et IV, tom. IV, fol.
46 v°, ep. 99.
Officiali Burdegalen. et Magistro
Iterio dicto de Templo, subdiacono nostro, canonico Petragor.
Petitio dil. filii Bernardi dicti de
Petit, canonici secularis ecclesie Sancti Asterii Petrag. dioc. nobis exhibita
continebat quod cum olim inter ipsum ex parte una, et ... abbatem et capitulum
ejusdem ecclesie ex altera, super provisione sibi facta auctoritate apostolica
&c. Quare petebatur a nobis pro parte dicti B. ut sententias
pronunciationes et condempnationes hujusmodi, apostolico curaremus munimine
roborari. Nos itaque ipsius B. supplicationibus inclinati quod ab eisdem
magistro B. et card. super hiis factum est, ratum habentes et gratum, illud,
nonobstante &c. duximus confirmandum. Quo circa mandamus quatenus vos, vel
alter vestrum per vos, vel per alium, seu alios, sententias pronunciationes et
condempnationes easdem executioni debite demandare curetis &c. Datum apud
Urbem Veterem III kal. maii, anno tertio.
Fol.
216 r°
21 mai 1264
Archives du Vatican, registre cot. Urb. IV, Bullar. an. III et IV, tom. IV, fol.
320, ep. 1686.
Archiepiscopo Burdegalen.
Personam tuam honorare volentes faciendi
recipi unum de clericis tuis in ecclesia Sti Asterii Petragoricen. dioc., in
qua non est, ut dicitur, certus canonicorum numerus institutus, nec distinctio
prebendarum, nisi alias per nostras litteras similem gratiam in eadem ecclesia
fueris consecutus, in canonicum et in fratrem, et providendi sibi de bonis
ejusdem ecclesie sicut uni ex aliis canonicis ipsius ecclesie, necnon
compescendi contradictores &c. auctoritate tibi presentium liberam
concedimus facultatem. Datum apud Urbem Veterem, XII kal. junii anno tertio.
Fol. 217 r°
1264
Accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Guy de
... ville,
commandeur des templiers d’Aquitaine au sujet de certains
devoirs
auxquels la maison d’Andrivaux étoit tenue envers le
chapitre de St Astier.
Guido
... villa, domorum militiae in Aquitania praeceptor humilis, et ... ius (en
marge : peut être Iterius) abbas et capitulum Sancti
Asterii. Noveritis quod orta olim ... inter nos ... praeceptorem
Aquitaniae ex una parte, nomine domus de Andrivals, et nos abbatem &c.
super caseis vaccinis, trecentis piris d’Engoyscha, et duabus natis de succo
(en marge : duabus natis de jucco ou junco : deux nattes de joncs),
in quibus nos praefati abbas et capitulum dicebamus praefatam domum de
Andrivals, singulis annis, in festo Sancti Asterii, nomine dev. (peut-être
deverii) ; pro eo quod in possessione percipiendi a fratribus domus jm e
doẽ tĩ (en marge : Lespine a mis un renvoi dans le texte, mais
la note en marge est vide et ne donne pas d’explications sur les abbréviations)
divina fuerimus querimonia non extabat, nobis fratre Guidone asserentibus hoc
nobis praejudicii... n. imine generari (en marge : peut-être praejudicium
non minimum ou non minime generari), quod ex gratia hujusmodi possessio erat
orta. Tandem mediantibus bonis viris, inter nos amicabilis compositio
intervenit talis ; videlicet quod fratres domus de Andrivals, perpetuo
singulis annis in praedicto festo Sancti Asterii mittent (ou mitterent) nobis
apud Sanctum Asterium circa tertiam dua natas, quarum una erit ad opus sedium
claustri nostri, refectorio nostro adherentium, et altera ante altare beatae
Virginis sub pedibus sacerdotis, et unum caseum vaccinum ad opus capellani
ejusdem altaris, aliis duobus caseis vaccinis et trecentis piris remissis perpetuo
et quittatis. Cujusmodi compositio nos praefati praeceptor, de fratrum
nostrorum consilio et assensu, pro nobis et dicta domo ; et nos abbas et
capitulum pro nobis et successoribus, approbamus dictam domum de Andrivals. Nos
praeceptor, ad exequenda et complenda praemissa, ut ex pressum est superius,
obligantes, fuit insuper expl... tum quod nos ad invicem diligamus caritative
et bona fide bonum unius alterius inter nos partes procuretur. In testimonium
omnium praedictorum, nos praedicti frater Guido, nos abbas et capitulum sigilla
nostra praesentibus duximus apponenda. Sciendum tamen quod nunc .... natas et
cascum praedictis procurabit a nobis abbate et capitulo ... dia. Datum sabbato post festum
Penthecosters anno Domini M° CC° LX° IIII°.
Fol.
217 v°
Na.
Commanderie d’Andrivaux paye à l’abbaye de St Astier un droit que je crois être
ce qu’on appelle procuration, droit de gîte, &c. Le mot nos abbas et
capitulum ... approbamus praedictam domum de Andrivals, me font soupçonner que
primitivement les religieuses fondées à Andrivaux, étoient sous la jurisdiction
et conduite des abbés de Saint Astier. Mais lorsque l’évêque de Périgueux les
eut supprimées en 11..., pour y mettre les templiers, il est vraisemblable que
les abbés de St Astier n’y consentirent pas, et ce ne fut qu’en cette année
1264.
Fol. 218 r°
6 septembre
1273
Archives du
Vatican, registre cot. Gregor. X, Bullar. an. I ad IV, fol. 146, ep. XLIII.
Priori
predicatorum et guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et
archipresbitero ecclesie de Dupla, Petragor. dioc.
Cum
sicut accepimus, dilecti filii Hugo de Rabeo, canonicus et Helyas Salomonis
perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sancti Asterii, Petrag. dioc.
canonicatum et locum quos idem Hugo de perpetuam vicariam quam dictus Helyas in
eadem ecclesia, in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio
prebendarum obtinent, ad invicem permutare affectent ; nos, ipsorum
supplicationibus inclinati &c. mandamus quatenus, si est ita libera per
vos, vel per alium, aut alios, ab Hugone et Helya predictis, canonicatus, loci
et vicarie predictorum resignatione recepte, canonicatum et locum predicta
eidem Helye prefatam vero vicariam eidem Hugoni, auctoritate nostra, si ejusdem
ecclesie utilitas id exposcit, conferre et assignare curetis, ipsoque in
illorum corporalem possessionem inducatis et defendatis inductos, facientes
eundem Helyam loco ipsius Hugonis,
Fol. 218 v°
in canonicum et fratrem, ac
predictum Hugonem ad predictam vicariam, in perpetuum vicarium in dicta ecclesia
recipi, ac eis de illorum juribus &c. nonobstantibus &c. Datum Lugduni
VIII id. sept. anno tercio.
Fol.
219 r°
1285
Helias Passautz fait un don au chapitre de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Helias
Paussautz donne au chapitre de St Astier pro se et suis successoribus,
presentibus et futuris, tertiam partem Mesagiorum, quam ad se dicebat jure
hereditario pertinere, ratione portariae et custodiae Turris de Craunhac
&c. Datum II nonas decembris anno Domini M° CC° octuogesimo quinto.
Ex authentico in pergameno.
Fol. 220 r°
1292
Archives du chapitre de St Astier.
Universis
praesentis litteras inspecturis magister Raynaldus Bulgarelli de Anagnia,
canonicus Messanensis, apostolicae sedis nuncius, collector censuum et
debitorum sedis ejusdem in Burdegalensi et Narbonensi provinciis et regionibus,
aliisque circa ipsos, salutem in Domino. Universitati vestrae innolescat tenore
praesentium, quod nos, pro annuo censu unius marabotini auri, in quo ecclesia
Sancti Austerii Petragoricensis dioecesis ecclesiae Romanae tenetur, pro
quadraginta quinque annis proximo praeteritis, anno praesenti etiam computato,
per manus venerabilis et discreti viri domini Heliae, abbatis ipsius ecclesiae
Sancti Austerii, quadraginta quinque marabottinos auri pro camera domini papae
recepimus, uno marabottino auri anno quolibet computato, et a tempore scilicet
anno Domini M° CC° XL° VII° sicut in litteris auctoritate fratris Durandi,
custodis fratrum minorum in Alvernia, olim collectoris censuum concessis,
vidimus contineri. De quibus abbati et capitulo eidem ecclesiae, nos magister
Raynaldus praedictus, nomine Romanae ecclesiae, quittationem, absolutionem et
liberationem facimus vocantes nos de dicta quittaione recepta, quietos et bene
paccatos ; salvo tamen in omnibus jure domini papae Rom. ecclesiae, si
praedicta ecclesia (2 mots déchirés) de majori quantitate tenetur, et jure
ipsius ecclesiae Sti Austerii (2 mots déchirés) per manus. In cujus rei
testimonium presentes litteras nostro sigillo (2 ou 3 mots déchirés) abbati, et
Nicholai notarii publici, et nunc nostri offici fideliter (2 mots déchirés)
hiis capitulo duximus concedendas. Actum et datum (2 ou 3 mots déchirés)
canonicis, testibus domino Raymundo Landrici et domino Arnaldo (1 ou 2 mots
déchirés) canonicis Sancti Frontonis, Petro de Carophio, praeceptore (2 ou 3
mots déchirés), pluribus aliis, anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo (1
ou 2 mots déchirés) ... VIIII mensis januarii, quintae indictionis,
pontificatus domini Nicholai papae IIII, (déchiré) quarto (en marge :
l’indiction 5 marque 1292. Nicolas IV élu le 15 février 1288, mort le 4 avril
1292),
Fol.
220 v°
et
ego Nicholaus Magny pede de Trebis, imperiali auctoritate et nunc in officio
magistri Raynaldi apostolicae sedis nuncii, notarius, &c.
Avec
son sigle et de plus scellé. Acte original en parchemin, archives de St Astier.
Fol. 221 r°
13 août
1305
Archives du
Vatican, registre cot. Clem. V, com. an. I, fol. 43 v°, ep. 136.
Dil. filio Archambaldo, abbati secularis
ecclesie de Sto Asterio, Petrag. dioc.
Tui
nobilitatis generis, tuaque grandia dona virtutum, super quibus apud nos
multipliciter commendaris, merito nos excitant et inducunt ut personam tuam
speciali prosequamur gratia et favore. Volentes itaque tibi, hujus nobilitatis
et meritorum obtentu, gratiam facere specialem, tibi auctoritate presentium
indulgemus ut fructus, redditus et proventus beneficiorum tuorum ecclesiacorum
omnium que in quibus cumque ecclesiis obtines, etiam si personatus et dignitates
existant, ubicumque moram traxeris, usque ad quinquennium codidianis
distributionibus duntaxat exeptis, cum ea integritate percipere valeas, cum qua
illos percipere si in ecclesiis in quibus beneficia ipsa obtines personaliter
resideres, et interim in ecclesiis ipsis resideres, et interim in ecclesiis
ipsis residere personaliter minime tenearis, neque ad id a quocumque compelli
possis in
Fol.
221 v°
vitus.
Nonobstantibus si non fecissi in predictis ecclesiis primam personalem residentiam
consuetu et quibuslibet dictarum ecclesiarum statutis et consuetudinibus
contrarii &c. Datum Burdegal. idib. aug. anno primo.
A
la suite.
Dil.
fil. archidiacono Xanctonen. et cantori de Albaterra Petrag. dioc. ac
Talayrando de Sto Asterio, canonico Melden. ecclesiarum.
Nobilitas
generis &c. Quo cirac discretioni vestre, per apostolica scripta mandamus
quatenus vos, vel duo, aut unus vestrum, per vos, vel per alium seu alios,
eidem Archambaldo, seu procuratori suo, ejus nomine, hujusmodi fructus,
redditus et proventus faciatis per dictum quinquennium juxta hujusmodi
concessionus nostre tenorem integre ministrari. Nonobsrantibus &c. Datum ut
supra.
Fol.
222 r°
15 novembre 1305
Extrait d’un fragment de registre de Clément V.
Bibl. imp., vol. coté n° 4038 B, recueil de pièces pour
l’histoire des papes, cap. LXIX, fol. 53.
Clemens,
&c., dilecto filio Archambardo, filio quondam comitis Petragoricen.,
capellano nostro, abbati secularis ecclesie Sti Austerii Petrag. dioc. salutem
&c. Sacrosancta Romana ecclesia devotos et humiles filios propensius
diligere consuevit, et quos in sua reperit devotione ferventes favoribus
honorare condignis, et specialibus gratiis confovere, ad personam itaque tuam,
tue ac tuorum devotionis exigentibus meritis nobis gratam paterne benignitatis
oculum extendentes, libenter ea tibi gratiose concedimus, ex quibus tibi
salutis et status provenire valeat incrementum, peticio siquidem tua nobis
exhibita continebat, quod licet tu conscientiam habeas scrupulosam, ex eo quod
licet aliquibus excommunicationum, suspensionum et interdicti sententiis ab
homine vel a jure prolatis, occasione abusionis litterarum apostolicarum,
gravis injectionis manuum in clericos, et etiam violente, et transgressionis
constitutionum provincialium et sinodalium, et ex aliis causis pluribus esses
astrictus, tam in seculari Sti Asterii Petrag. dioc. abbatia, ac in majori et
Sti Frontonis Petragoricen. ecclesiis, canonicatus et prebendas, et prioratum
Sti Stephani de Litia, sine cura, qui nec dignitas, nec personatus existit, per
capicerium monasterii Sti Martialis Lemovicen., ad quem de antiqua et diutius
observata in ipso monasterio consuetudine, collatio prioratum ejusdem, ut
dicitur pertinet ; abbate ipsius monasterii in remotis agente, vel monasterio
ipso vacanter, tibi alias rite collatum, contradictione Roberti la Garda
monachi, de super hoc opponentis nequaquam obstante, necnon quasdam decimas in
Lectoren., et Petragoricen. dioc. tibi beneficiorum loco assignatas, et quosdam
etiam reditus tibi per capitula dictorum majoris Sti Frontonis, ac Sti Austerii
ecclesiarum, sub annuo censu concessos,
Fol.
222 v°
prout
hactenus canonicis earumdem consuevere concedi nulla super eisdem sententiis absolutione
habita es adeptus. Quare cupiens tue consciencie et salute consuli salubriter
in hac parte nobis humiliter supplicasti ut tam super eisdem sententiis, de
beneficio absolutionis quam super irregularitate et inhabilitate si quam horum
occasione contraxerit, necnon labe simoniace pravitatis si forsan ea circa
acquisitionem hujusmodi beneficiorum vel alias fores quoquomodo
respersus ; et ut predicta taliter acquisita retinere licite possis,
providere tibi misericoriterte benignitate apostolica dignaremur. Nos igitur
qui ad personam tuam gerimus benivolentie specialis affectum, tuamque salutem
ferventibus desideriis affectamus ; volentes providere tibi de salubri
remedio, premissis tuis supplicationibus inclinati, te ab hujusmodi
excommunium, suspensionum et interdicti sententiis quibuscumque, ac aliis, si
forsan aliquibus ligatus existas apostolica auctoritate absolvimus, teque
restituimus ecclesiasticis sacramentis, super irregularitate quoque ac labe
pravitatis simoniace, in dictis beneficiis obtinendis, vel alias commisse, si
sis illis aliqualiter maculatus, et ut eis et premissis omnibus nequaquam
obstantibus, abbatiam, canonicatus, prebendas, prioratus, decimas et redditus
supradictus quos omnes, eadem tibi auctoritate de novo donamus et ex certa scientia
confirmamus, retinere licite valeas de speciali dono gratie, dispensamus, ac
abolemus in te, ut tuam conscientiam serenemus, omnem infamie maculam et
inhabilitatis notam horum occasione contractas, de apostolice plenitudine
potestatis, ita quod nichil propterea contra te possit detractionis impingi,
vel aliquod obstaculum in hiis, vel quibusvis aliis interponi, fructus plena si
quos ex eis vel eorum aliquibus minus licite percepisti, tibi gratiose
remittimus et donamus, ut ad restitutionem eorum nullatenus tenearis. Nulli
igitur &c. Datum Lugdun. XVI kal. decembr. pontificatus nostri anno primo.
Fol.
223 r°
1305
Ex. mss. Baluze, Regesta Pontificum, fol. 141,
ex regesto
Clementis V, anno I°, cod. reg. 9919, n° 69.
Clemens, &c. Dilecto filio Alchambardo
(lire Archambaldo), filio quondam comitis Petragoricensis, capellano nostro,
abbati secularis ecclesiae Sancti Austerii, Petragoricensis diocesis, salutem,
&c. Sacrosancta Romana ecclesia devotos et humiles filios propensius
diligere consuevit, et quos in sua reperit devotione ferventes, favoribus
honorare condignis et specialibus gratus confovere, ad personam itaque tuam,
tuae ac tuorum devotionis exigentibus meritis nobis gratam paternae
benignitatis oculum extendentes libenter ea tibi graciose concedimus, ex quibus
tibi salutis et status provenire valeat incrementum, petitio siquidem tua nobis
exhibita continebat quod licet tu conscientiam habeas scrupulosam ex eo quod
licet aliquibus excommunicationum, suspensionum et interdicti sententius ab homine,
vel a jure prolatis, occasione abusionis litterarum apostolicarum, gravis
injectionis manuum in clericos, et etiam violente, et transgrassionis
constitutionum provincialum et synodalium et ex aliis causis presentibus esses
astrictus, tam in seculari Sancti Asterii Petragoricensis diocesis abbatia, ac
in majori et Sancti Frontonis Petragoricens. ecclesiis, canonicatus et
prebendas et prioratum Sancti Stephani de Licia sine cura, qui nec dignitas,
nec personatus existit, per capicerium monasterii Sti Marcialis Lemovicensis,
ad quem de antiqua et diutius observata in ipso monasterio consuetudine
collatio prioratuum ejusdem, ut dicitur, pertinet, abbate ipsius
Fol. 223 v°
monasterii in remolis agente, vel
monasterii ipso vacante, tibi alias rite collatum, contradictione Roberti
Lagarda monachi, se super hoc opponentis, nequaquam obstante, necnon quasdam
decimas in Lectoren. et Petrag. diocesibus, tibi beneficiorum loco assignatas,
et quosdam etiam reditus, tibi per capitula dictarum majoris Sti Frontonis, ac
Sti Austerii ecclesiarum, sub annuo censu concessos, prout hactenus canonicis
earumdem consuevere concedi, nulla super eisdem sententiis absolutione habita
es adeptus. Quare cupiens tuae conscientiae et satus consuli salubriter in hac
parte, nobis humiliter supplicanti, ut tam super eisdem sententiis, de
beneficio absolutionis quam super irregularitate et inhabilitate si quam horum
occasione, contraxere necnon labe symoniacae pravitatis, si forsan ea circa
acquisitiones hujusmodi beneficiorum vel alias fores quoquomodo respersus, et
ut predicto taliter acquisita retinere licite possis, providere tibi
misericorditer de benignitate apostolica dignaremur. Nos igitur qui ad personam
tuam gerimus benevolentiae specialis affectum, tuamque saluterm serventibus desideriis
affectamus, volentes providere tibi de salubri remedio, praemissis tuis
supplicationibus inclinati, te ab hujusmodi excommunicationum, suspensionum et
interdicti sententiis quibus cumque, ac aliis si forsan aliquibus ligatus
existas apostolica auctoritate absolvimus, teque restituimus ecclesiasticis
sacramentis, super irregularitate quoque ac labe pravitatis simoniacae, in
dictis beneficiis obtinendis, vel alias commisse, si sis illis aliqualiter
maculatus, et ut eis et premissis omnibus nequaquam obstantibus, abbatiam
canonicatus, prebendas, prioratus, decimas et redditus supradictos,
Fol.
224 r°
quos
omnes eadem tibi auctoritate de novo donamus, et ex certa scientia confirmamus,
retinere licite valeas, de specialis dono gratiae dispensamus ac abolemus in
te, ut tuam conscientiam serenemus, omnem infamiae maculam et inhabilitatis
notam horum occasione contractas, de apostolicae plenitudine potestatis, ita
quod nichil propterea contra te possit detractionis impingi, vel aliquod
obstaculum in his vel quibus vis aliis interponi, fructus preterea si quos ex
eis vel eorum aliquibus minus licite percepisti, tibi gratiose remittimus et
donamus, ut ad restitutionem eorum nullatenus tenearis nulli ergo omnino
hominum liceat hanc paginam nostrae abolitionis, restitutionis, donationis,
confirmationis, aboltionis et dispensationis infringere, &c. Si qui autem
&c. Datum Lugduni decimo sexto kalendas decembris, pontificatus nostri anno
primo.
Na.
J’ai corrigé cette pièce sur un fragment original du registre de Clément V,
inséré dans un vol. in fol. de la bibl. du roi, cotté Recueil de pièces pour
l’histoire des papes, n° 4038, fol. 53, capitulo LXIX.
Novembre 1305
Ibid. fol. 52 v° et 53 r°, pièce cottée n° LXVIII, vol. 4038
B.
Clemens
&c. dilecto filio Amaluino de Suriis priori de Lentich, Caturc. dioc.
salutem &c. tuae probitatis meritas, super quibus fideliorum testimonio
comendaris ex poscunt ut sedem apostolicam ad gratiam tibi invenias liberalem.
Cum itaque prioratus de Lentich et ecclesia de Ganhaco sine cura, que prioratui
hujusmodi canonice est
Fol.
224 v°
annexa
Caturcen. dioc. ad monasterium de Calusio ordinis Sti Benedicti dicte dioc.
pertinentes vacare dicuntur, ad presens et de jure nulli ... deberi. Nos
hujusmodi meritorum obtentu [intuitu] et consideratione dilecti filii nobilis
viri Helie Thalairandi comitis Petragoricen. pro te, clerico suo nobis super
hoc eum instancia supplicantis, volentes tibi facere gratiam specialem,
prioratum et ecclesiam predictos sic vancantes, cum omnibus juribus et
pertinentiis suis premissis veris existentibus apostolica tibi auctoritate
conferimus, et de illis etiam providemus. Decernentes ex nunc irritum et inane,
si super hiis secus a quoque contigerit attemptari. Nonobstantibus &c.
&c. Datum Lugduni II nonas decembris, pontificatus nostri anno primo.
Eadem
capitulo.
Clemens
&c. dilectis filiis abbati secularis ecclesiae Sti Asterii Petragoricen.
dioc. et cantori ac archidiaconi de Sto Sereno in ecclesia Caturcen., salutem,
&c. Probitatis merita dilecti filii Amalvini de Suriis, prioris de Lentich
Caturcen. dioc. &c. Quo circa discretioni vestre, &c. Datum ut supra.
Fol.
225 r°
Mai - novembre 1314
Pariage de St Astier
Reg. 50 du Trésor des Chartes, fol. VIII v°, pièce 5.
Confirmation
cujusdam tractatus inter commissarios regios in senesc. Caturcen. et
Petragoricen. ex parte una et capitulum seculare ecclesie Sti Asterii ex
altera.
Notum
facimus universis tam presentibus quam futuris, hoc presens publicum
instrumentum inspecturis, quod anno Nativitatis Dominica M° CCC° XIII°,
die jovis in vigilia festi beati Andreae apostoli, regnanter excellentissimo
principe domino Philippo Dei gratia Franc. rege. Nobiles viri dominus H. de
Cella, et dominus Johannes de Arreblayo sen. regius Petragor. et Caturcen.
prefati domini nostri regis mil. et discretus vir magister J. Calveti regius
procurator dicte senescallie ex parte una, et capitulum seculare ecclesie Sti
Asterii Petrag. dioc. ex altera. Existentes personaliter in capitulo ecclesie
predicte, et constituti in presencia mei notarii et testium subscriptorum ad
hec specialiter vocatorum ; dixerunt et asseruerunt videlicet prefati mil.
et procur., quod ipsi nomine dicti domini nostri regis, et predictum capitulum
congregatum, ut dixerunt, ad infrascripta, prout soliti fuerunt et
consueverunt, ad capitulandum in eodem capitulo hactenus congregati, quod ipsi
nomine dicti capituli, et nomine ejusdem ecclesie, pensata diligenter utilitate
ejusdem, consenserant et consentiebant unanimiter in articulos infrascriptos,
ibidem in dicto capitulo seriatim et intelligibiliter lectos, et se
concordaverant et convenerant, et adhuc concordabant et conveniebant in ipsis
articulis et contentis in eis, videlicet prefati mil. et procur., in quantum
ipsi articuli tangunt dominum regem predictum, et dictum capitulum in quantum
tangunt ipsum capitulum et ecclesiam memoratam, et promiserunt fide super hec
data, partes predicte sibi ad invicem, et michi notario infrascripto stipulanti
pro eis, quod ipsi efficient et procurabunt posse suo, quod contenta in dictis
articulis ducantur ad effectum, et quod efficaciter compleantur, et quod
nunquam in contrarium veniatur aliqua arte, seu aliqua ratione, et requisierunt
me notarium infrascriptum, ut de premissis conficerem duo publica instrumenta
unius tenoris, videlicet cuilibet dictarum parcium, que ego dictus notarius
eisdem concessi. Acta fuerunt hec anno, die et regnante quibus supra, in
presencia domini Guillelmi de Vasinhaco, prepositi de Fagia, Johannis Begau,
laici et magistri Guillelmi Julier, clerici et mei Petri de Madolo, clerici,
auctoritate regia, in toto regno Franc. et ejus ressorto publico notario, qui
premissis, una cum datis testibus
Fol.
225 v°
presens
interfui, eaque manu propria scripsi et in publicam formam redegi signoque meo
solito signavi, requisitus. Postque cum dominus Helias Daspas et dominus Petrus
Guitardi, concanonici dicte eccesie essent infirmi et propter hoc non
potuissent in dicto capitulo non venire, ego predictus notarius accessi ad
hospicium eorum ubi infirmabantur, et lectis eis prefatis articulis, dixerunt
quod ipsi conciebant contentis in eis, et ad ea se concordabant, prout dictum
capitulum se concordaverat et consenserat in eisdem. Sequuntur articuli
supradicti.
Primo
capitulum ecclesie predicte Sti Asterii recepit in pariagium dominum regem
Franc. immediate jurisdictionis alte et basse, quam habent et habuerunt ab
antiquo in honorio ipsius, et castro seu villa Sti Asterii, et in burgo de Sto
Germano, de Sto Acquilino, de Segonzaco, et de Dopchaco, et in feodum et
retrofeodum, ubicumque sint, in castro et castellaniae Sti Asterii, una cum
portall., fortaliciis, clausuris, fossatis, muris et eorum pertinenciis, cum
omnibus ingressibus et egressibus eorumdem ; ita tamen quod dictus dominus
rex dictum pariagium extra manum suam ponere ... in compensacionem cujus
pariagii sive associationis dominus rex dat et concedit dicto capitulo triginta
libras Turon. annui et perpetui redditus assignand. in locis bonis et
competentibus. Item quod offic. qui exercebant jurisdictionem nomine regis,
abbatis et capituli predictorum in dictis locis et servientibus jurisdict.
communiter per dictos dominum regem, abbatem et capitulum ponantur, eligantur,
vel deponantur, et emolument. qualiter cumque et quocumque modo exinde
proveniens inter ipsos dominum regem, abbatem et capitulum equaliter
dividantur. Item quod abbas et singuli canonici familie sue jurisdictionem
habeant in civilibus et criminalibus civiliter intemptatis et in personis
abbatis et canonicorum, rex nec ejus offic. ullam jurisdictionem exercebunt nec
habebunt communis judex cum altero canonicorum audiet et punier. Item quod
dominus rex non possit facere ne habire fortalicium, nec carcerem, nec furcas
aut pillorium in castro, villa seu castellanias predictis, sed contentus sit
carcere, pillorio et furchis ipsorum abbatis et capituli, que cum fortaliciis
omnibus communia remanebunt, nisi de ipsorum abbatis et capituli consensu
processerit. Item quod preconization fiat in dictis castro, villa, burgis et
castellania, ex parte domini regis, abbatis et capituli et non al. Item quod
jurisdictio predicta communibus expensis domini regis, abbatis et capituli
contra quemcumque defendatur, et manu teneatur, ita tamen quod dominus rex seu
gentes sue medietatem expens. solvent, et abbas et capitulum, aliam
Fol.
226 r°
medietatem,
ubi liquebit ipsos habere jus. Item quod pro juribus et redditibus debitorum et
debendorum ipsi ecclesia dicta ecclesia possit gagiare, saisire et emparare,
propria auctoritate ita quod emolumentum inde proveniens, sit commune. Item
quod omnes acquisitiones que fient super jurisdictione alta et bassa in castro
et castellania Sti Asterii predictam, aut eorum alteri per dictum dominum
regem, aut abbatem et capitulum, communiter vel divisim, qualicumque modo fiant
et obveniant, veniant in communi, et quod dictus dominus rex solvat medietatem
expens. et de costamenti ; et dicti abbas et capitulum, aliam medietatem
emolumentum inde proveniens et proventur inter eos equis porcionibus dividatur.
Hoc acto expresse quod ipsi abbas et capitulum et singulares persone ipsius
capituli possint acquirere ad opus ipsius ecclesie, in feod. et retrofeod. suis
et alibi, super quibus rex in nullo participabit nec in jurisdictione. Item
quod cause dicti castri et castellanie et locorum predictor. tam civit. quam
criminal. apud Sanctum Asterium, vel in aliquo loco dicte casterllanie, ubi
offic. communibus domini regis, abbatis et capituli videbitur, audiatur
exceptis causis habitancium in castro et villa predicta, que ibidem audientur.
Item quod quicumque delinquent. in castro et castellania predictis sive sint
servientes dicti domini regis, vel alii quicumque per bajulum communem domini
regis, abbatis et capituli puniantur, nisi servientes domini regis delinquant
in suo officio, in quo casu punientur per senesc. reg. Item quod in castro et
castellania predictis creentur per senesc. reg., abbatem et capitulum, vel
capitulum tantum, quatuor notarii qui recipient contractus nomine domini regis,
abbatis et capituli, qui habeant tantam potestatem, ac si rex creasset eos.
Item quod fiat sigillum commune in villa predicta cujus cohercio et districtio
protendatur duntaxat per castrum et castellania honor. et territor. predict.,
cujus sigilli emolumentum sit commune. Nos vero mil. et procurator. et
capitulum predicti scientes premissa omnia sic fuisse acta et concordata, prout
in memoratis articulis continetur, huic publico instrumento sigilla nostra
duximus apponend. in testimonium premissorum, et ad majorem firmitatem. Actum
et datum ut supra.
Nos
autem pariagium et articulos predictos, ac omnia et singula in predictis
litteris seu instrumento contenta, rata habendes et grata, ea volumus,
laudamus, approbamus, salvo in aliis jure nostro, et in omnibus jure quolibet
alieno. Quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, presentibus litteris
nostrum fecimus apponi sigillum. Actum Par. anno Domini M° CCC° XIIII mense
maii.
Fol.
227 r°
1317
Note sur un acte capitulaire d’Archambaud abbé de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier
Acte
capitulaire, Archambaldus abbas et canonici Sti Asterii, &c. Acta fuerunt
haec in claustro ecclesiae Sti Asterii, dominica post festum beati Andreae
apostoli, videlicet quarta die ab ingressu mensis decembris anno Domini M° CCC°
decimo septimo, indictione prima, anno 2° Joannis XXII.
Fol.
228 r°
1317
Note sur un acte d’Archambaud abbé de St Astier.
Acte
par lequel Archambaldus et capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii, reçoivent
l’hommage de Helias Talayrandi domini de Granholio, pour les fiefs qu’il tient
des abbé et chapitre sous la redevance d’une quondam lanceam competentem. Du
vendredi post festum Penthecostes 1317.
(ex
authentico).
Fol. 229
r°
23 février 1318
Archives du
Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, p. I, fol. 168, ep. 572 (vol. 67).
Dil.
fil. ... abbati secularis Sti Asterii, et Helie Roberti Petragor., ac Petro de
Turre, Engolismen. ecclesiarum canonicis.
Ad
illorum provisionem &c. cum itaque archipresbiteratus de Villa Amblardi,
Petragor. dioc. quem dil. filius Iterius de Vallesecura, olim ipsius
archiprebiteratus archipresbiter, juxta tenorem constitutionis super
pluralitate dignitatum, persona tuum, ecclesiarum et beneficiorum
ecclesiasticum &c. nuper a nobis edite, omnio dimisit, vacare dicatur ad
presens, nullus de illo &c. Nos volentes dil. fil. Helie Vigerii, canonico
ecclesie Sti Gaudentii Convennarum, suorum meritorum obtentu, &c. necnon et
consideratione dil. filii nobilis viri Archambaldi, comitis Petrag. pro eo
nobis in hac parte humiliter supplicantis gratiam facere specialem, discretioni
vestre per apost. scr. mandamus quatenus vos vel duo, aut unus vestrum,
archipresbiteratum ipsum si ut premittitur, vacat, cum omnibus juribus et
pertinentiis suis, eidem Helie, auctoritate nostra conferre et assignare
Fol.
229 v°
curetis,
inducentes eum, vel procuratorem suum ejus nomine, per vos vel alium seu alios,
in corporalem possessionem ejusdem archipresbiteratus, et defendentes inductum,
&c. seu quod idem Helias in Sti Gaudenci Convenar. canonicatum et prebendam
noscitur obtinere, et in Sti Frontonis Petragoricen. ecclesiis, sub
expectatione vacature prebende, in canonicum est receptus. Datum Avin. VII kal. marcii, anno secundo.
Fol. 230 r°
4 avril
1318
Archives du
Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, part I, fol. 294 v°, ep. 100 (vol.
67).
Dil.
fil. Archimbaldo de Petragoris, abbati secularis ecclesie Sti Asterii
Petragoricen. dioc. capellano nostro.
Quia
abbatie secularis ecclesie Sti Asterii Petragor. dioc. a tempore commissi, tibi
regiminis ejusdem, sic laudabiliter prefuisse dinosceris, sic profectus ipsius
utiliter pegisse, quod dignum arbitramur et congruum, ut tuorum intuitu
meritorum, personam tuam, et per te etiam successores tuos futuros abbates ejusdem
ecclesie, illa gratia prosequamur per quam tu et successores predicti ad
incrementum ejusdem serventius invitemini, attendentes quoque quod ejusdem
ecclesie celebri fama et conditione pensatis, redditus et proventus ipsius ab
abbatem ipsius ecclesie, qui est pro tempore pertinentes, adeo sunt tenues et
exiles, que dictus abbas ex eis, secundum que ipsius ecclesie decentia exigit,
non posset comode sustentari et incumbentia onera supportare, tuo et dictorum
successorum statui, ac dignitati ejusdem ecclesie in hac parte consulere
intendentes, de Novovico, cum capellis de Frastellis et de Valaruey, cujus
octaginta, et Sti Ylarii de Podio Normanni parrochiales ecclesias, cum capellis
dicti loci de Podio et beate Marie de Tayac ac Sancti Salvatoris de Podiorauc,
ab eisdem de Novovico et Sti Ylarii ecclesiis parochialibus et dependentibus,
dicte Petragoricen. et Burdegalen. dioc., cujus quinquaginta libr. Turon.
parvorum fructus, redditus et proventus, secundum taxationem decime, valorem
annuum non excedunt, ad presenteationem tuam, et dil. filiorum capituli dicte
secularis ecclesie pertinentes tibi et pro te, abbacie seu mense tue ejusdem
secularis ecclesie cum omnibus juribus et pertinenciis earundem auctoritate
apostolica in perpetuum concedimus, unimus, incorporamus et totaliter
applicamus tibi, tuisque successoribus abbatibus ejusdem
Fol.
230 v°
secularis
ecclesie, ut in predictis incorporatis ecclesiis taliter et unitis et earum
qualibet, vicarias perpetuas de diocesanorum locorum consilio, et assesnu taxare,
et facere ad easdem dilectis diocesanis vicarios perpetuos presentare possitis,
predicti capituli consensu minime requisito ; quibus et eorum cuilibet,
pro supportandis oneribus ipsarum ecclesiarum, de bonis earum tenemini
portionem congruam assignare auctoritate presentium concedentes plenariam
facultatem ; nonobstantibus quod predicte ecclesie ad presentationem
abbatis qui est pro tempore et capituli predictorum communiter, antea
pertinebant, seu si aliqui super provisionibus sibi faciendis de beneficiis
ecclesiasticis cum cura vel sine cura, ad dictorum abbatis et capituli
collationem vel presentationem spectantibus communiter vel divisim, apostolicas
litteras impetraverint, quas ad predictas ecclesias sic unitas decernimus non
extendi, et quibuslibet ejusdem secularis, et aliarum ecclesiarum predictarum
statutis et consuetudinibus contrariis, juramento, confirmatione apostolica,
vel quacumque firmitate alia vallatis. Volumus insuper quod tu et dicti
successores cedentibus, vel decentibus rectoribus earumdem, vel alias dictis
ecclesiis quocumque (modo) vacantibus, presentationem earum possitis per vos
vel alium seu alios, auctoritate propria, libere apprehendere et tenere
dictorum locorum, vel alterius cujuscumque licentia minime requisita &c. Nulli
ergo &c. Datum Avinion. II non. aprilis anno secundo.
Na.
Cette pièce se trouve répétée dans le registre coté Jo. 22, Com. an. II, part.
2a, fol. 298, ep. 1899, dans les mêmes termes excepté qu’il y a de Frasellis et
de Valaruei, de Tayat et de Podiorant.
Fol.
231 r°
24 avril 1318
Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, an. II, part. 2, fol. 183, ep. 1558
(vol. 68).
Dilecto filio Gaufrido de Sto
Asterio, canonico, et cantori ecclesie ejusdem loci de Sto Asterio,
Petragoricen. dioc.
Apostolice sedis copiosa benignitas
&c. Cum itaque cantoria ecclesie de Sto Asterio, Petrag. dioc. quam
dilectus filius Fortanerius de Sto Asterio olim cantor ejusdem ecclesie
obtinebat, per acceptationem archipresbiteratus plebis beate Marie de Arecio,
cui cura imminet animarum apostolica sibi auctoritate sibi collati, apud sedem
apostolicam, ab ipso Fortanerio factam, et per assecutionem pacifice
possessionis archipresbiteratus ejusdem apud eandem sedem vacavisse noscatur,
de qua nullus preter nos &c. Nos volentes tibi premissorum meritorum
obtentu, necnon et consideratione dilecti filii Archambaldi de Petragoris,
abbatis ejusdem ecclesie que secularis existit, pro te nobis in hac parte
humiliter supplicantis gratiam facere specialem, te que in ecclesia cui,
Fol. 231 v°
presentia tua, qui ejus existis
canonicus, pro ordinatione divini officii erit, ut asseritur, fructuosa amplius
honorare, cantoriam ipsam, sic vacantem, cujus redditus et proventus 20 libr. Turon.
parvorum valorem annuum non excedunt, cum omnibus juribus et pertin. suis,
apostolica tibi auctoritate conferimus et de illa etiam providemus &c.
... seu quod canonicatum et
prebendam in eadem de Sto Asterio, ac in Avalonen. Edunen. dioc. ecclesiis sub
expectatione prebende, in canonicum auctoritate apostolica es receptus &c.
Datum Avinion. VIII kal. maii anno secundo.
In eo. mod. abbati monasterii beate
Marie de Cancellata, et ... archidiacono Silviniaci ac Iterio Blanxi, canonico
Engolismen.
Fol. 232 r°
1er
juillet 1318
Archives du
Vatican, registre cot. Jo. 22, com. an. II, p. 2, fol. 343, ep. 2023 (vol. 68).
Dil. fil. Archambaldo de Petragoris
abbati secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. capellano nostro, &c.
Nobilitas
generis et alia tue probitatis merita &c. (comme dans la bulle d’union des
paroisses de Neuvic et de Puynormand) ... dudum siquidem attendentes quod
archidiaconatum de Sableyo in ecclesia Cenomanen., juxta tenore constitutionis
super pluralitate dignitatum, persona tuum, ecclesiarum et beneficiorum ecclesiasticorum
que absque dispensatione aliqua legitima obtineri non poterant, ab hiis qui ea
etiam alias ex dispensatione apostolica obtinebant in certis casibus
dimittendorum hujusmodi cum etiam quia de quibusdam decimis quas in Tholosan.
dyoc. obtinebas, quas tibi auctoritate apostolica duximus adimendas certis
rationabilibus causis inspectis, aliter duximus dispondum redditus et proventus
tui ecclesiastici de quibus hactenus consueveras sustentari, adeo fuerant
diminuti quod
Fol.
232 v°
ex
residuis tuis beneficiis ecclesiasticis, secundum quod tui status decentia
exigebat, comode non poteras sustentari. Nos super hoc tibi paterno
compatientes affectu, et propterea volentes persone tue sic in hoc perpicere
quod apostolica sedis benivolentiam benignam sentires et etiam fructuosam, tuis
supplicationibus inclinati, Sti Aquilini et beate Marie de Parducio,
parrochiale ecclesias Petrag. dioc., que ad tuam et dil. dioc. presentationem
communiter pertinere noscuntur. Quarum cujuslibet fructus, redditus et
proventus 60 libr. Turon. parvor. valorem annuum, juxta taxationem decime non
excedant, tibi et pro te mense, seu abbacie tue ejusdem ecclesie Sti Asterii
non in perpetuum, sed quo ad viveres duntaxat contemptatione persone tue, cum
omnibus juribus et pertin. suis duximus uniendas ; ita quod cedentibus
&c. (comme dans l’autre). (la cure de St Aquilin était vacante par la mort
de Raimond Rigaldi) &c. Datum Avin. kal. julii anno secundo.
Fol.
233 r°
19 juin 1325
Lettre de Charles IV, roi de France et de Navarre.
Archives du chapitre de St Astier.
Karolus
Dei gratia Francor. et Navarrae rex, dilecto et fideli B. de Rupenegata, militi
nostro ad regimen et custodiam terrae ducatus Aquitaniae in Petragoricensi
deputato a nobis, salutem et dilectionem, abbas et capitulum secularis
ecclesiae Sancti Asterii nobis conquerendo monstrarunt, quod licet ipsi in
villa de Sto Asterio habeant merum et mixtum imperium ac jurisdictionem
omnimodam, et sine medio nobis subsint, de et sub ressorto nostro Petragor. et
in praemissorum possessione nos et ipsi quathenus quemlibet tangit famus et
fuimus pacifice ab antiquo, absque hoc quod dux Aquitaniae superioritatem,
ressortum aut jurisdictionem aliquam execuerit hacthenus in eisdem,
nichilominus vos in villa praedicta assisias tenuistis, nos et ipsos in nostris
et suis possessionibus antedictis turbando et impediendo indebite et de novo.
Quare mandamus vobis
Fol.
233 v°
quod
si est ita, ab impedimento et perturbatione praedictis omnino cessesit et ea
quae de facto fecistis, de facto etiam revocetis ; ita quod nos et ipsi
nostris possessionibus antedictis in posterum sicut ante libere gaudeamus nisi
causam justam in contrarium habeatis, quam nobis celeriter rescribatis ;
ut ea visa super praemissis ulterius, quod justum fuerit ordinemus. Datum
Aurelian. die 19 junii, an. 1325.
(sur
collation en forme).
Fol.
234 r°
Octobre 1329
Note sur un acte capitulaire de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Dans
un acte capitulaire de St Astier, an. 1329, in nostro capitulo generali, die dominica
in crastinum beati Asterii yemalis, Guillaume Meschini, chanoine, est dit frère
de Guillaume de Meschini, evêque de Dol.
Na.
Il y a deux fêtes de St Astier, la fête proprement dite le 21 octobre, et la
translation le 28 avril.
Fol.
235 r°
21 mai 1331
Archives du Vatican, registre cot. Jo. 22, an. XV, p. 1, tom. 36, fol. 578 v°.
Dilecto filio Fortanerio de Sto
Asterio, abbati secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. salutem. Nobilitas
generis, litterarum scientia, vite ac morum honestas, aliaque multiplicia tue
merita probitatis, super quibus apud nos fide dignorum testio commendaris,
merito nos inducunt ut ad personam tuam apostolice munificencie dextram
extendamus cum itaque abbatia secularis ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc.,
quam quondam Archambaldus de Petragoris ipsius ecclesie abbas, sedis apostolice
capell., dum viveret, obtinebat, per ipsius obitum, qui nuper extra Rom. curiam
diem clausit extremum, vacare noscatur ad presens; nullus que preter nos
&c. Nos volentes tibi, premissorum meritorum intuitu, gratiam facere
specialem predictam abbatiam sic vacantem, cum omnibus juribus et pertinentiis
suis, apostolica tibi auctoritate conferimus et de illa etiam providemus.
Decernentes &c. nonobstan. &c. seu quod in Petrag. et Sti Frontonis Petrag.,
ac in Elnen. canonicatus et prebendas, et in eadem Petrag. ecclesiis cantoriam,
necnon quoddam simplex beneficium ecclesiasticum sine cura quod prioratus de
Peyrato, alias dictus de Loco
Fol.
235 v°
Dei
vulgariter appellatur, quod que nec dignitas nec personatus existit, Bituricen.
dioc. nos cer... obtinere. Volumus
autem quod, quam primum vigore presentium, predictam abbatiam pacifice fueris
assecutus, prefatam cantoriam, quam ex tunc vacare decernimus omnio dimittere
tenearis. Nulli ergo &. Datum Avinion. XII kal. junii anno quinto decimo.
In
eodem modo vene. fratri episcopo Sti Flori, et dil. filiis beate Marie de
Cancellata, ac... Tusturiacen.
monasteriorum abbatibus, Petrag. dioc. Datum ut supra.
Ibi. fol.
572.
La
chantrerie de St Front fut donnée à Etienne Nepotis, abbé de l’église séculière
d’Aubeterre, utriusque juris professori, qui fut obligé de se démettre de son
abbaye (le 12 des cal. de juin, l’an 15 du pontificat de Jean XXII).
Fol.
236 r°
1335
Archives du chapitre de St Astier.
Actum
assisiae de Petragoris, domini senescalli Petrag. et Caturc., die sabbati ante
festum Penthecostes, anno Domini 1335.
Le
procureur de l’abbé et chapitre de St Astier s’y rend appellant d’un jugement
de Petrus Servientis, jurisperitus, judex terrae ducatus Aquitaniae, noviter
adquisitae ; à l’occasion d’une femme arrêtée par le juge (bajulum et
vigerium) capituli Sancti Asterii, pour cause de vol dans un moulin de la
paroisse de St Germain. Le juge royal, au préjudice de la justice du chapitre, l’avoit
faite arrêter injustement et induement, cum de jure non posset, mittenda falsem
suam in messem ponere alienam ; quoique ledit juge gentes domini nostri
regis Franciae declarat dominum ducem Aquitaniae &c.
Le
sénéchal admet l’appel du chapitre, &c.
La
procuration du chapitre, sic : Fortanerius abbas et capitulum secularis
ecclesiae
Fol.
236 v°
Sancti
Asterii, &c. Datum in capitulo nostro generali die martis in crastinum
yemalis festi beati Asterii, anno Domini M° CCC° XXX primo. Signé et scellé en
parchemin.
Ib.
Fortanerius
abbas Sti Asterii, actum in capitulo Sti Asterii, die mercurii, in festo Sancti
Vincentii, anno Domini 1331.
Fol.
237 r°
1335
Fondation de la chapelle ou vicairie de St Jean Baptiste,
faite par Guillaume Meschini, chanoine de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Fondation
de la chapelle ou vicairie de St Jean-Baptiste, faite par Guillaume Meschini,
chanoine de St Astier, au nom de reverendi in Christo patris domini Guillelmi
Meschini, quondam episcopi bonae memoriae Dolensis, nunc defuncti, die jovis in
octavis festi beatorum apostolorum Petri et Pauli anno Domini 1335.
Cet
évêque l’avoit ordonné pendant son vivant, on ne sait si c’est par testament ou
autrement, il laissa des fonds qui furent placés après sa mort, par Guillaume
Meschini, chanoine de St Astier, sur &c. La fondation fut acceptée par
l’abbé et le chapitre en juillet 1335. Il est vraisemblable que cet évêque
avoit été chanoine de St Astier.
L’acte
de fondation de cette chapelle de St Jean dans l’église de St Astier, dit cet
acte capitulaire, portoit que, quam capellaniam Helias Meschini frater dicti
defuncti (Guillelmi Meschini) episcopi Dolensis, et post cum proximiores de
genere dicti
Fol.
237 v°
Heliae
Meschini, perpetuo nobis (abbati et capitulo) praesentabunt &c.
Ce
Guillaume Meschini, évêque de Dol mourut l’an 1329. Voy. le Gall. chr. de
l’édit. de 1656. Il faudra consulter l’Histoire de Bretagne par D. Lobineau et
D. Morice. Il fut évêque depuis le 24 avril, ex regestro Vatic.
Fol.
238 r°
2 février 1343
Archives du Vatican, reg. de Clem. VI, tom. 2, fol. 139.
Dilecto
filio Talayrando CC. sancti Petri advincula presbitero cardinali salutem, &c.
Dum ad personam tuam, quam divina clementia grandium illustravit muneribus
gratiarum paterne dirigimus considerationis intuitum dignum quinimo debitum
reputamus ut apostolica sedes quam hujusmodi tuorum honoras magnitudine
meritorum, ut in cumbentia tibi expensar. onera commodius valeas supportare, se
reddat tibi munificam, et in exhibitione gratie liberalem. Dudum siquidem
intendentes de abbatia secularis ecclesie Sti Asterii de Sancto Asterio
Petragoricen. dioc., cui quidem abbatie canonicatus et certa praebenda ejusdem
ecclesie sunt annexi, quam quondam Fortanerius de Sto Asterio, abbas ejusdem
ecclesie obtinebat, cum illam vacare contingeret, per apostolice sedis
providentiam ordinari abbatiam ipsam, dum ad huc idem Fortanerius ageret in
humanis, videlicet VIII kal. januarii (en marge : 25 décembre 1342)
proximo preterit., collationi et dispositioni nostre et dicte sedis, cum
omnibus juribus et pertinenciis suis duximus specialiter reservandam.
Decernentes ex tunc irritum et inane si secus super hiis a quo quam, quavis
auctoritate scienter vel ignoranter contingeret attemptari. Cum itaque abbatia
predicta, per ipsius Fortanerii obitum, qui nuper in partibus illis diem
clausit extremum, vacaverit et vacare noscatur ad presens, nullusque de illa
preter nos hac vice disponere potuerit, neque possit reservatione et decreto
obsistentibus supradictis, ac tam dicte abbatie, ut gubernatoris utilis
presidio fulciatur, quam hujusmodi tuis oportunitatibus
Fol.
238 v°
de
alicujus subventionis auxilio providere volentes eandem abbatiam sic vacantem,
cum omnibus juribus et pertinenciis supradictis, apostolica tibi, auctoritate
motu proprio, non ad tuam vel alterius pro te nobis oblate petitionis
instantiam, set de mera nostra liberalitate, conferimus, et de illa etiam
providemus. Decernentes prout est irritum et inane, si secus super hiis a
quoquam, quavis auctoritate sciencter vel ignoranter atteptatum, forsan est
hactenus, vel in posterum contigerit attemprari, nonobstantibus quibuscumque
statutis et consuetudinibus ejusdem ecclesie contrariis, juramento,
confirmatione apostolica vel quacumque firmitate alia roboratis, seu si super
provisionibus sibi faciendis de dignitatibus, vel personatibus seu officiis
ipsius ecclesie speciales, vel de beneficiis ecclesiasticis in illis partibus
generales dicte sedis, vel legatorum ejus litteras impetrarunt, etiuam si per
eas ad inhibitionem, reservationem et decretum, vel alias quomodolibet sit
processum. Quibus omnibus, in assecutione dicte abbatie te volumus auferri, sed
nullum per hoc eis quo ad assecutionem dignitatum, persona tuum, seu officiorum
aliorum prejudicium generari, seu si vener. fratri nostro episcopo
Petragoricen. et dilectis filiis capitulo ejusdem ecclesie, vel quibus vis
aliis, communiter vel divisim a predicta sit sede indultum, quod ad receptionem
vel provisionem alicujus nunc teneantur, et ad id compelli non possint, quodque
de dignitatibus vel personalibus seu officiis ipsius ecclesie, vel aliis
beneficiis ecclesiasticis ad ipsorum collationem, provisionem vel quamvis aliam
dispositionem, conjunctim vel
Fol.
239 r°
separatim
spectantibus, nulli valeat provideri per litteras apostolicas, non facientes
plenam et expressam, ac de verbo ad verbum de indulto hujusmodi mentionem, et
qualibet alia dicte sedis indulgentia generali vel speciali, cujuscumque
tenoris existat, per quam presentibus non expressam, vel totaliter non insertam
effectus hujusmodi gratie impediri valeat quomodolibet vel differri et de qua
cujuscumque toto tenore habenda sit in nostris litteris mentio specialis, seu
si presens non fueris ad prestandum de observandis statutis et consuetudinibus
ejusdem ecclesie solitum juramentum, ad quod prestandum, dummodo in obstentia
tua per procuratorem ydoneum illud prestes, volumus te teneri. Nos insuper tecum
vel abbatiam predictam libere recipere una cum ecclesia tua curata Sti Petri
advincula de urbe, que titulus tui cardinalatus existit, ac prioratibus,
dignitatibus, personatibus, officiis, canonicatibus et prebendes ecclesiis,
capellis, aliisque beneficiis ecclesiasticis cum cura, vel sine cura que nunc
obtines, vel expectas, seu in quibus, vel ad que jus tibi compelit, cum ea
habueris, qualiaque, quecumque et quotcumque fuerint, possis licite retinere,
generalis concilii, et quibuscumque aliis constitutionibus contrariis nequaquam
obstantibus, eadem auctoritate, de uberioris dono gratie, motu simili
dispensamus proviso quod abbatia, prioratus dignitates, personatus, officia,
canonicatus et prebende, capelle, ecclesie et alia beneficia ecclesiastica supradicta
debitis non fraudentur obsequiis, et animarum cura in eis quibus illa iminet,
nullatenus negligatur. Nulli ergo &c. notre collationis, provisionis,
constitutionis,
Fol.
239 v°
et
dispensationis infringere &c. Datum Avinion. IIII. non februarii anno primo
(2 février 1343).
In
eo modo vener. fratri ... episcopo Sarlaten. et dilectis filiis archidiacono
Sti Flori Claromonten., ac Bartholomeo Marchi, canonico Baiocen. ecclesiarum
salutem &c. Dum ad personam, usque ad nullatenus negligatur. Quocirca
mandamus quatenus vos, vel duo, aut unus vestrum, per vos vel alium, seu alios
eundem cardinalem, vel procuratorem suum ejus nomine, in corporalem
possessionem abbatie, ac jurium et pertinenciarum predictor. inducatis,
auctoritate nostra et defendatis inductum, amoto ex inde quolibet detentore,
facientes eum, vel dictum procuratorem pro eo, ad abbatiam ipsam in dicta
ecclesia, prout est moris, admitti, sibique de ipsius abbatie fructibus,
redditibus, proventibus, juribus et obventionibus universis integre responderi,
non obstantibus omnibus supradictis, seu si eisdem episcopo et capitulo, vel
quibusvis aliis, conjunctim, vel divisim ab eadem sit sede indultum, quod
interdici, suspendi, vel excommunicari non possint per litteras apostolicas non
facientes plenam et expressam ad de verbo ad verbum de indulti hujusmodi
mentionem contradictores &c. Datum ut supra.
Fol.
240 r°
12 octobre 1346
Extrait de la table des registres de Clément VI, Clém. VI,
t. 35, fol. 136.
Collation
canonicatus et prebende ac cantorie secularis ecclesie Sti Asterii Petrag.
dioc. per obitum quondam Gaufridi de Sancto Asterio, quia generali reservatione
canonicatuum et prebendarum, ac dignitatum et officiorum in civitate vel
diocesi Petragor. vacantium et vacaturorum dudum per pontificem facta apud
sedem apostolicam vacantium consideratione Talayrandi tituli Sti Petri ad
vincula, presbiteri cardinalis, pro Raymundo Pecolli, ipsius dilecto capellano
et familiari domestico, ac continuo commensali, cum dispensatione ut dictam
cantoriam viginti librarum Turonen. valorem annuum minime excedentem, que
dignitas sine cura reputatur, recipere, et una cum parrochiali ecclesia Sti
Amantii de Lianhio,
Fol. 240 v°
(vel Licinhio), ac aliis beneficiis
Rutenen. et Bituricen. dioc. retinere possit. Datum Avinion. IIII id.
octobris anno quinto.
Fol.
241 r°
Novembre 1349
Notes sur la prise de St Astier.
Voy.
1° Don fait par le roi Philippe de Valois à Géraud de Fayole écuyer, de 100
livres tournois au mois de novembre 1349.
2°
Lettres de rémission données à la supplication de Géraud de Valbéon, écuyer,
capitaine de Saint Astier, pour le roi de France, de même date.
3°
Lettres de rémission pour Girard Lautric et autres, de même date.
Toutes
ces lettres se trouvent dans mon recueil sur la maison de Fayolle.
Fol.
242 r°
Décembre 1361
Jean Chandos vicomte de St Sauveur,
déclare que le chapitre de St Astier est maintenu dans ses
droits.
Archives du chapitre de St Astier.
Jean
Cahndos vicomte de Saint Sauveur, lieutenant général es parties de Frances pour
notre sire le roy d’Angleterre, et duc d’Aquitaine, &c. au sénéchal de
Pierregort et de Caoursin, déclare que le chapitre de Saint Astier étant venu à
la subjection et obéissance du roy, et fait les serments d’obéissance, ez
quieux ils étoient tenus faire pour la paix, il les a maintenus dans leurs
droits, franchises, libertés, privilèges, &c. &c. Donné à Montignac, le
pénultème jour de décembre 1361. (sur vidimus).
Fol.
243 r°
21 février 1364
Archives du Vatican, registre cot. Urb. V, an. II, part. 2,
t. 8, fol. 194.
Dilecto
filio Bernardo Audoyni, abbati secularis et collegiate ecclesie Sti Asterii
Petragoricen. dioc. bacalario in legibus, salutem, &c. Litterarum scientia,
vite ac morum, &c. Dudum siquidem omnes dignitates personatus et officia,
ceteraque beneficia ecclesiasticas apud sedem apostolicam vacantia et in antea
vacatura, collationi et dispositioni nostre reservantes decrevimus ex tunc
irritum et inane si secus super hiis a quocumque quavis auctoritate &c.
contingeret attemptari. Cum itaque postmodum abbatia secularis et collegiate
ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. quam bone memorie Talayrandus episcopus
Albanen., ex concessione et dispensatione dicte sedis, dum viveret, obtinebat,
per ipsius episcopi obitum, qui nuper apud sedem predictam diem clausit
extremum, apud sedem ipsam vacaverit, et vacet ad presens, nullusque preter nos
de dicta abbatia hac vice disponere potuerit, neque possit, reservatione et
decreto obsistentibus supradictis, nos volentes tibi, premissorum meritorum
tuorum intuitu, necnon consideratione venerabilis fratris nostri Petri,
episcopi Albanen. pro te, dilecto capellano et familiari suo, continuo
commensali, nobis super hoc humiliter supplicantis, gratiam facere specialem,
prefatam abbatiam sic vacantem, cum omnibus juribus et pertinentiis suis
apostolica tibi auctoritate conferimus, et de illa etiam providemus.
Decernentes &c... seu quod in Aquen. sub expectatione prebende, et in Sti
Aviti Senioris ecclesiis cum prebenda, ac sacristia que est simplex officium
canonicatus, quos, dum canonicatus et prebende ecclesie Aquen. predicte
possessionem pacificam fueris assecutus per alias nostras litteras teneris
dimittere, ac perpetuam vicariam predictis ecclesie Sancti Pomponii Sarlaten.
dioc. nosceris obtinere. Volumus autem quod quam primum vigore presentium
dictam abbatiam fueris pacifice assecutus, vicariam predictam, quam ex tunc
vacare decernimus, omnio prout etiam ad id te sponte obtulisti, dimittere
tenearis. Nulli ergo, &c.
Datum Avinion. VIIII kal. marcii anno secundo.
Fol. 243 v°
In eodem modo, dil. filiis
archidiacono et Arnaldo Ruffi, canonico ecclesie Petragoricen. ac officiali
Petragoricen. salutem, &c. Datum ut supra.
Fol.
244 r°
8 mars 1368 (v. st.) et 3 mai 1369
Archives du chapitre de St Astier.
Thomas
del Batreffara (en marge : lisés Val Keffara), miles, senescallus Petrag.
et Caturc. bajulis et executoriis Petragor. Sancti Ludovici, litteras patentes
principis Aquitaniae, .... domini nostri, ex parte habitantium villae et
parrochiae Sancti Asterii, nobis exhibitas, recepimus, sub his verbis :
Edward
ainsné fils du roy d’Angleterre &c. à notrs seneschal de Pierregort et de
Caorsin ... vous mandons et comettons que vous contraigniez ... tous habitans
de la ville et paroisse de St Astier et de la châtellenie dudit lieu, à faire
gaiz et reregaiz, gardes et réparations à ladite ville, si comme ils ont
accoutumé, et sera à faire de raison... Donné à Engele le 8 mars 1368.
Datum
Petragorae 3 mai 1369.
Fol.
245 r°
11 mai 1370
Archives du Vatican, registre cot. Urb. V, an. VIII, part I, tom. 22, fol. 423 v°.
Dil.
filio Johanni tit. Sti Marci presbitero cardinali Avinion. commoranti, salutem
&c. pro parte carissimi in Christo filii nostri Caroli regis Francor.
illustris, nobis fuit expositum quod vener. fratri nostri Petrus episcopus
Petragoricen., ac dil. filius Petrus de Morteriis, rector ecclesie de Forcia,
dioc. Petrag. et quidam alii, de pecuniis quas in civitate et dioc. Petrag. de
decimis proventium ecclesiasticorum clare mem. Philippo et Johanni Francor.
regibus per sedem apostolicam, pro tuitione et defensione regni Franciae
concessis, levarunt, compota et rationes reddere indebite contradicunt. Quare
pro parte dicti regis nobis fuit humiliter supplicatum ut episcopum et Petrum
de Moreteriis predictos, ac omnes alios et singulos quorum interest, ad
reddendum compota et rationes de et super omnibus et singulis pecuniarum
summis, per ipsos in civitate et dioc. supradictis, de dictis decimis levatis
et ex actis, compelli mandaremus. Nos itaque hujusmodi supplicationibus
inclinati, circumspectioni tue per apostolica scripta mandamus quatenus
Fol.
245 v°
vocatis
qui fuerint evocandi, et auditis hinc inde propositis, quod justum fuerit,
appellatione remota, decernas, faciens quod decreveris, auctoritate nostra
firmiter observari &c. Datum apud Montem Flascon., V idus maii anno octavo.
Fol.
246 r°
3 août 1379
Archives du Vatican, registre de Greg. XI, an. I, part 10, t. X, fol. 535 v°.
Dilecto filio Guillelmo Sti Angeli
diac. cardinali salutem, &c. Dum ad personam tuam paterne dirigimus
considerationis intuitus et attente prospicimus quod Romanam ecclesiam, cujus
honorablile membrum existis, tuorum honoras magnitudine meritorum, dignum
reputamus et congruum ut illa te gratia favorabiliter prosequamur per quam
opportunitatibus ... pro expens. supportandis que jugiter te opportet subire,
valeas provideri. Dudum siquidem intendent de canonicatu et praebenda ac
abbatia secular. et collegiate ecclesie Sti Asterii de Sto Asterio Petrag.
dioc., quos quondam Bernadus Audoini, ipsius ecclesaie canonicus et abbas tunc
obtinebat, cum illis vacare contingeret per apostolice sedis providen.
ordinari, cantoratum et praebendam ab abbatiam predictos, dum adhuc idem
Bernardus ageret in humanis, videlicet kal. junii proxime preteriti, collationi
et dispositioni nostre, ea vice duximus specialiter reservandos; decernentes ex
tunc irritum &c. Cum itaque postmodum canonicatus et praebenda ac abbatia
predicti, per ipsius Bernardi obitum, qui extra Romanam curiam diem clausit
extremum, vacaverint, et vacare noscantur ad presens, nullusque preter nos hac
vice de dictis cantoratu &c. disponere potuerit neque possit &c. Nos
tibi, ut hujusmodi expensaraum onera facilius supportare valeas, de alicujus
subvent. auxilio providere gratiamque facere specialem volentes, dictos
canonicatum prebendam et abbatiam, sic unitos, etiam si abbatia
Fol.
246 v°
ipsa
principalis dignitas in ipsa ecclesia existat, et si a eam consueverit, quis
per electionem assumi, ac etiam si ei cura immineat animarum, cum plenitudine
juri canonici, ac omnibus juribus et proventibus suis motu proprio nec ad tuam
vel alterius pro te nobis super hoc oblate petitionis instan. sed de nostra
mera liberalitate apostolica et auctoritate conferimus, et de illis etiam
providemus. Decernentes &c. Datum apud Villam Novam Avinion. dioc. III non.
august. anno primo.
Na.
J’ai supprimé ce qui est purement de formule, au protocolle, comme inutile,
parce que toutes ces bulles de provisions se ressemblent. Voy. celle qui fut
accordée au cardinal de Talleyrand pour la même abbaye et est rapportée en
entier, et doit servir de modèle pour les autres.
Fol.
247 r°
14 décembre 1382
Archives du Vatican, Clém. VII, tom. 29, an. V, part 2, fol. 300.
Dilecto filio Petro de Morteriis,
abbati secularis ecclesie
Fol.
247 v°
supplicarunt ;
premissorum intuitu gratiam facere specialem. Demum predictam abbatiam quem
cura est, sic vacantem, cum omnibus juribus apostolica tibi auctoritate
conferimus et de illa etiam providemus &c. aut quod Burdegalen. Sti
Emiliani ecclesiarum cantoratus et prebendas parrochialem ecclesiam de Fortia
predicte dioc. obt...
Il
avoit aussi des expectatives de benefices cum cura vel sine cura, dans les
diocèses de Poitiers, Saintes, Maillezais, Luçon, &c. Datum Avinion. XVIIII
kal. januarii, pontificatus nostri anno quinto.
In
eodem modo abbati beate Marie de Cancellata, decano ecclesie Sti Petri Avinion.
ac officiali Petrag. &c.
Fol.
248 r°
18 octobre 1382
Archives du Vatican, Clém. VII, tom. 33, an. VI, part. III,
fol. 130.
Dil.
filiis abbati et capitulo secularis et collegiate ecclesie Sancti Asterii
Petragoricen.dioc. salutem, &c. apostolice servitutis &c. exhibita
siquidem nobis nuper pro parte vestra peticio continebat quod ecclesia vestra
Sti Asterii, Petrag. dioc., ac campanile ipsius nuper casu fortuito corruerunt,
et quod propterea cruces, calices, libri, ornamenta ecclesiastica, instrumenta
littere authentice, ac privilegia vestra destructa fuerunt, fructusque redditus
et proventus dicte ecclesie propter guerrarum et mortalitatum pestes, que in
illis partibus viguerunt et vigent, adeo sunt diminuti, quod non habetis unde
vivere, nec libros, calices, cruces et ornamenta alia emere, nec etiam unde
prefatam ecclesiam reedificari facere valeatis. Quare pro parte vestra fuit
nobis humiliter supplicatum ut pro reedificatione dicte ecclesie, ac
sustentatione vestra prioratum Sancti Leoncii, ord. S. Ben. dicte
Fol.
248 v°
dioc.,
quem bone memorie Nicolaus tit. Sancti Martini in montibus presbiter
cardinalis, ex concessione et dispensatione sedis apostolice, dum viveret,
obtinebat, et qui per obitum ipsius Nicolai cardinalis, qui apud dictam sedem
vacat ad presens, nobis concedere in commendam de benignitite apostolica
dignaremur. Nos igitur &c. consideratione dil. filii nostri Guillelmi Sti Angeli
diaconi cardinalis &c. dicti cardinalis, ac vestris in hac parte
supplicationibus inclinati, predictum prioratum, qui ab ecclesia Sarlaten.
dicti ord. dependet et per monachos ipsius ecclesie solidus est gubernari, qui
que dignitas, vel personatas non existit, &c. sic vacantem, cum omnibus
juribus &c. vobis auctoritate apostolica concedimus in commendam, per vos
usque ad quinquennium a data presentium computandum tenendum et etiam
possidendum &c. Datum apud Castrum Novum Avin. dioc., XV kal. novembris
anno quinto.
In
eodem modo, ... abbati B. Marie de Cancellata, decano ecclesie Sti Agricoli
Avin., ac officiali Petrag.
Fol.
249 r°
14 décembre 1382
Archives du Vatican, Clém. VII, registre 29, an. V, fol.
300.
Provisio
abbatiae secularis ecclesie Sancti Asterii, Romanae ecclesiae immediate
subjectae Petrag. dioc., que dignitas principalis in eadem ecclesia existit,
per liberam resignationem Guillelmi Sancti Angeli diaconi cardin., apud sedem
apostolicam sponte factam et admissam, vacan. pro Petro de Morteriis, de nobili
genere procreato, ac dicti cardinalis familiari. Datum Aven. 19 kal. januarii.
13 avril 1382
Archives du Vatican, Clém. VII, registre 30, an. V, fol.
364.
Constitutio
et assignatio pensionis annuae 90 florenorum auri de camera super fractibus
abbatiae secularis ecclesiae Sancti Asterii, Rom. ecclesiae immediate
subjectae, Petrag. dioc. pro Guillelmo Sancti Angeli, diac. card., quandiu
vixerit, per Petrum de Morteriis, abbatem ejusdem ecclesiae et successores suos
abbates per solvendae. Datum Aven. idibus aprilis.
Fol.
249 v°
1370
Note sur Pierre de Monteris.
Sur
Pierre de Morteriis, recteur de l’église de la Force, &c. Voyez une lettre
d’Urbain V du II mai 1370 (à l’art. de Pierre évêque de Périgueux).
Fol.
250 r°
13 avril 1383
Archives du Vatican, registre cot. Clém. VII, antip., an. V, t. 4, fol. 113.
Dilecto filio Guillelmo Sti Angeli,
diacono cardinali, salutem, &c. Dum ad personam tuam &c. Cum itaque
nuper tu considerans quod abbatia secularis ecclesie Sti Asterii, Romane
ecclesie immediate subjectae Petragor. dioc., quam tunc temporis canonice
obtinebas, erat in suis facultatibus collapsa quam plurimum ac cupiens quod de
ipsa provideretur alicui qui posset eam ad debitum statum reducere, et salubriter
reformare, abbatiam eandem in nostris manibus libere resignaveris. Nosque
resignationem hujusmodi admiseramus et de ipsa abbatia sic vacante, dil. filio
Petro de Morteriis, abbati ejusdem ecclesie qui, ut sperabatur, eandem abbatiam
salubriter reformabit, duxerimus providendum. Nos attendentes quod, pro
expensarum oneribus supportandis que te jugiter subire oportet, cares
redditibus oportunis et propterea volentes tibi ut statum tuum decentius tenere
valeas, de alicujus subventionis auxilio providere, gratiamque facere
specialem, tibi de et super fructibus,
Fol.
250 v°
redditibus
et proventibus dicte abbatie, necnon dilectorum filiorum capituli predicte
ecclesie et quorumlibet ipsorum in solidum, pensionem annuam nonaginta
florenorum auri de camera in civitate nostra Avinion., vel alibi, ubicumque
Rom. curia esse contigerit, tibi vel man., annis singulis, quandiu vixeris, per
dictum Petrum et successores suos abbates dicte ecclesie Sti Asterii, quo pro
tempore fuerint, et prefatos capitulum, aut abbates vel capitulum supradictos,
suis sumptibus persolvendam, ex certa sciencia auctoritate apostolica
concedimus, constituimus, et etiam assignamus, ac volumus, et etiam statuimus
quod si abbas ipsius ecclesie qui pro tempore fuerit et dicti capitulum, tibi
in dictis terminis, vel infra octo dies terminos ipsos immediate sequentes,
pensionem hujusmodi non persolvere eo ipso dictus abbas et singula res, persone
dictorum capituli, sententiam ex communis incurrant, dictique capitulum
suspensi ac ecclesia Sti Asterii interdicta expectant, et quod ab hujusmodi
excommunis et suspensionis sentenciis absolve et interdictum predictum ammoveri
nequeant donec tibi de pensione predicta fuerit integre satisfactum. Datum Avinion. idus aprilis,
pontificatus nostri anno quinto.
Fol. 251 r°
1386 (v.
st.)
Sauvegarde du roy (Charles VI) en faveur de l’abbé et
chapitre de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Guillelmus Calhonis licentiatus in
legibus, judexque major et locum tenens domini senescalli Petrag. pro domino
nostro Franc. regis, bajulo regio senescalli, &c., salutem. Cum
dominus abbas et singulares canonici et aliae personae ejusdem ecclesiae
asserant a nonnullis emulis et malevotis tu.... et personis de dampnificando
ipsos in corporibus et bonis ipsorum, et eorum ecclesiam... Hinc est quod vobis
... sub pena quinquaginta librarum Turon. fisco danda, praecipimus ...
quathenus dictos abbatem et capitulum, ac singulares canonicos et personas
dictae ecclesiae, familiaresque et servitores ipsorum et dictae ecclesiae suae
in suis justis possessionibus, usibus, juribus, deveriis, franchesiis,
libertatibus et saisinis, ... manuteneatis et debite conservetis, et ab omnibus
injuriis, violentiis, excessibus, &c., deffendatis ... inhibentes
nihilominus, ex parte regia, et dicti domini senescalli, Arnaldo de Sto
Asterio, domicello domino de Craunhaco, suisque gentibus, familiaribus et
servitoribus quibuscumque, et omnibus aliis de quibus expedierit, ut fueritis
requisiti, sub pena quingentarum marcharum argenti visto danda, ne dictis
abbati et capitulo singulisque canonicis et personis ecclesiae praelibatae, in
personis, familia, bonis, membris ac rebus eorum et dictae ecclesiae suae
aliquas faciant, vel inferant, seu fieri vel inferri faciant, vel permittant
per se vel per alium, quovismodo aliquas injurias, excessus, violentias,
maleficia &c... sub pena praedicta, et alias, sub omni eo in quo possent
forefacere dicto domino nostro regi, et si quid in contrarium factum esset, ...
ad statum pristinum et debitum reducatis, seu reduci faciatis, pennicellos seu
baculos regis, in signum dictae salvagardiae ... in
Fol.
251 v°
ecclesia
praedicta, seu portatitiis ejusdem, et alibi in locis, ubi expediens erit ...
apponatis ... adjornantes nichilominus dictum dominum de Craunhaco, et alios de
quibus fueritis requisiti, ut instanti assisia de Petragoris dicti domini
senescalli, quae incipiet die sabbati ante instans festum beati Gregorii papae
compareant coram nobis, praestituri securitatem dicto abbate et canonicis
supradictis. Datum Petragorae, sub sigillo regis dictae senescalliae, die
quarta mensis martii, anno Domini M° CCC. octuagesimo sexto.
(ex
authentico).
Fol.
252 r°
1395
Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 5, p. 458.
Dilecto
filio Johanni de Leone, abbati secularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii
Petrag. [dioc.], salutem. Rationi congruit et convenit honestati ut ea quae de
Roman. pontificis gratia per cesserunt, licet ejus proveniente obitu litterae
apostolicae super illis confectae non fuerint, suum consequantur effectum.
Dudum siquidem felicis recordat Clemens papa VII praedecessor noster (en marge : Clément VII mourut le 16
septembre 1394) omnes dignitates personatus et officia, caetera que
beneficia ecclesiastica cum cura et sine cura, apud sedem apostolicam tunc
vacantia et in posterum vacatura, collationi et dispositioni suae reservavit,
decernens ex tunc (en marge, ce qui suit en italique) irritum et inane si secus fieri hiis a quoquam quavis auctoritate
scienter vel ignoranter contingerit acceptari et deinde dictus praedecessor
de abbatia saecularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc., tunc
per liberam resignationem bonae memoriae Guillelmi Sti Angeli diaconi
cardinalis, in manubus ejusdem praedessoris sponte factam et per eum admissam
vacante, et antea dispositioni suae reservata quondam Petro de Morteriis, olim
dictae ecclesiae abbati, per suas litteras providit, dictoque cardinali, super
fructibus, redditibus et proventibus ipsius abbatiae certam pensionem annuam
sibi per dictum Petrum certis prefixis terminis persolvend. concessit et
assignavit, volens inter cetera quod prefatus Petrus, si pensionem hujusmodi
solvere negligeret, prefato prioratu privatus existeret. Dictus que prioratus
cum per privationem hujusmodi ante obitum ipsius Petri, vel alias quovis modo
vacaret, ad prefatum cardinalem absque alia
Fol.
252 v°
collatione
pertineret, sicut prius pleno jure ; prout in eisdem litteris plenius
continetur. Et subsequenter predictus Petrus abbatiam ipsam, provisionis hujusmodi
vigore, pacifice possidens, dicto cardinali adhuc in humanis agente, extitit
extra Romanam curiam vita functus, et postmodum idem cardinalis, ad quem tunc
predicta abbatia secundum premissa pertinebat, ipsius possessione per eum non
habita, apud dictam sedem diem clausit extremum. Et propterea cum abbatia ipsa
apud sedem ipsam vacavisset et vacare nosceretur tunc, nullusque preter eundem
predecessorem ea vice de illa disponere potuisset, neque posset, reservatione,
decreto, constitutione, assignatione et voluntate obsistentibus supradictis,
prefatus predecessor volens tibi, premissorum meritorum tuorum intuitu, gratiam
facere specialem, dictam abbatiam, que in eadem ecclesia dignitas principatis
existit, ut prefertur, aut alias quovismodo, et pro quamcumque alia personam
vacantem dum modo ejus collatio ad ipsum duntaxat ea vice pertineret, etiam si
abbacia ipsa dispositioni apostolice specialiter vel alias generaliter
reservata existeret et curam haberet animarum, et ad eam consuevisset quis per
electionem assumi ; cum omnibus juribus et pertinenciis suis motu proprio,
non ad tuam, vel alterius parte eidem predecessori super hoc oblate peticionis
instanciam, sed de sua mera liberalitate, apostolica tibi auctoritate videlicet
IIII non. julii (en marge : 4 juillet 1394) proxime preteriti contulit et
de illa etiam providit ; decernens prout
Fol.
253 r°
erat
irritum et inane, si secus super hoc a quoquam, quavis auctoritate scienter vel
ignoranter acceptatum forsan erat tunc, vel contingeret in posterum acceptari
nonobstantibus quibuscumque statatis, et consuetudinibus ecclesia praed.
contrariis juramento confirmatione apostolica, vel quacumque firmitate alia
roborat., aut si aliqui super provisionibus sibi faciend. de dignitatibus,
personatibus, vel officiis ipsius ecclesiae speciales, aut aliis beneficiis
ecclesiasticis in illis partibus generale dictae sedis vel legatorum ejus
litteras impetrassent, etiam si per eas &c. (je supprime le reste, comme
étant seulement de formule ou protocole). Datum ut supra, Avenion. expressum kal. febr. anno primo, tr. VI id.
febr. anno primo.
Fol. 254 r°
1400 (v.
st.)
Archives du
chapitre de St Astier.
In nomine Domini amen. Serie et
hujusmodi instrumenti publici tenore cunctis pateat evidenter quod prima die
mensi januarii anno a Nativitate Domini millesimo CCCCmo, indictione VIII, ab
electione domini Benedicti ultimo in papam electi anno sexto, in mei notarii
publici et testium infrascriptorum ad hoc vocatorum presentia, personaliter
constitutis in castro de Plazaco, Petragoricensis diocesis reverendo in Christo
patre et Domino domno Petro Dei gratia Petragor. episcopo et domino Guilhermo
Segelesii Lemovicensis diocesis, baccalario in legibus, ac domino Helia
Robberti canonico ecclesiae collegiatae Sancti Asterii praefatae diocesis,
procuratoreque et syndico canonicorum et capitali dictae ecclesiae dixit et
asseruit, proposuit ac etiam insinuavit ibidem praefatus dominus Helias, ut
procurator, et procuratorio nomine canonicorum et capituli praedictorum
reverendo domino episcopo antedicto, ibidem etiam presenti, quod die decima
mensis decembris (en marge : 10 décembre 1400) proxime praeteriti,
discreti viri domini Johannes Fabri, Helias Robberti, Petrus Archambaudi
antiquior, Johannes de Giraudia, Helias de Terrassis, Guilhermus de Preneyria,
Johannes de Collibus, et Petrus Archambaudi junior, canonici ecclesiae
praelibati, in simul congregati in ecclesias supradicta pro electione abbatis
futuri dictae ecclesiae facienda ; cum pro tunc abbatia dictae ecclesiae
vaccaret per mortem magistri Johannes de Leone, quondam olim praefata ecclesiae
abbatis, capitulantesque tunc ibi et capitulum facientes domini canonici
supradicti, cum aliqui alii canonici non essent tunc in loco, nec in ecclesia
supradictis praesentes, nec residentes ; ad quos canonicos et capitulum
dictae ecclesiae electio futuri abbatis ejusdem ecclesiae spectat et pertinet,
tam de consuetudine, quam de jure, cum eandem abbatiam vaccare contigerit, quam
de jure, cum eandem abbatiam vaccare contigerit, elegerant et elegerunt juste
et canonice ibidem omnes in simul et concorditer, nullo ipsorum discrepante in
abbatem et pastorem dictae ecclesiae, virum venerabilem et discretum dominum
Guillelmum Segelosii supradictum, et in eundum dominum Guillelmum omnes domini
canonici supradicti concorditer dixerunt vota sua et ecclesiae praefatae
providerunt de abbate de eadem, ipsam que electionem dicti canonici illio ipsa
facta ibidem ratificaverunt et approbaverunt expresse. Dixit et proposuit etiam
ulterius idem procurator
Fol. 254 v°
praefatus et nomine quo supra, quod
ex post factam electionem antedictam, vigore et mandato ipsius domini episcopi,
et per suas patentes litteras fuerunt legitime palam publice et in generali, et
perhemptorie in ecclesia praefati Asterii, ad diem lunae post festum beati
Thomae apostoli proxime praeteriti, coram ipso domino episcopo, apud castrum
praedictum de Plazaco, infra primam, omnes et singuli de dicto capitulo, et
omnes alii quicumque, si qui essent inter eos, vel alii qui contra dictum electum
vel personam ipsius, aut contra personas eligentium, seu contra formam
electionis praedictae, et ad impediendum confirmationem ipsius electionis, seu
electi, aliquid dicere, proponere, seu objicere vellent ; et die lunae
supradicta comparerent coram eodem domino episcopo, in dicto loco de Plazaco,
dicturi, proposituri et objecturi quidquid dicere, proponere, seu objicere
vellent contra dictum electum, vel personam ipsius, aut personas eligentium
praedictorum, aut contra formam electionis supradictae, et ad impediendum
confirmationem ipsius, et alias facturi et proposituri, prout esset rationis,
cum intimatione quod sive venirent, sive non, ad confirmationem dictae
electionis, et alias in et super praemissis, idem dominus episcopus procederet
prout jus et ratio suaderet, eorum absentia non obstante, secundum formam
citationis conccessae, et quod die nec loco in dicto citatorio assignatis coram
praefato domino episcopo nullus comparuit, neque venit, neque misit, nec ex
post, qui aliquid diceret, proponeret, seu objiceret contra dictum electum, aut
contra personas eligentium praedictorum, vel &c., ad impediendam
confirmationem praelibatae electionis. Ulterius etiam idem procurator, nomine
quo supra exhibuit ibidem, ac etiam praesentavit praefato domino episcopo
electionem antedictam, et processum dictae electionis, seu quoddam instrumentum
publicum, retentum par magistrum Egidium Salomonis, auctoritate regia publice,
notar. continens modum et formam dictae electionis, ac etiam per quoddam aliud
instrumentum publicum ibidem fidem fecit eidem domino episcopo de sua
procuratione antedicta. Et ultra per
Fol. 255 r°
quoddam aliud intrumentum publicum,
etiam ibidem per eundem procuratorem exhibitum, fecit fidem de supradicto
citatorio, et de executione ejusdem citatorii. Quibus per dictum procuratorem
dictis, propositis, assertis et etiam insinuatis, electus supradictus, et
procurator praelibatus supplicaverunt humiliter supradicto domino episcopo ut
electionem supradictam confirmare dignaretur. Qui dominus episcopus
antedictus supplicationem eorumdem per ipsum audita, processu que et forma
dictae electionis et instrumentis praedictis per ipsum visis et diligenter
inspectis, interrogavit eundem electum, an praelibatae electioni de ipso factae
consentiret. Qui electus tunc ibidem dixit et respondit quod postquam gratiae
divinae placui ipsum fuisse electum, quod ipse nolebat voluntati divinae
resistere, sed ad laudem et honorem sanctissimae Trinitatis, et beatissimae
Virginis Mariae Dei genetricis, et almi confessoris Sti Asterii, ipse
consentiebat et consensiit ibidem electioni supradictae. Et ea tunc praefatus
dominus episcopus dixit quod sibi apparebat electionem praedictam rite et
canonice ac concorditer fuisse factam et celebratam, et quod reputabat, et sibi
constabat dictum electum fore sufficientem et ydoneum bonae vitae et
conversationis honestae, ac in scientia et in spiritualibus et temporalibus
quam plurimum circumspectum, bonisque moribus ornatum, et personam ipsius
electi abbatiae et ecclesiae praedictae, Deo auctore fore utilem, et quam
plurimum fructuosam, et propterea electionem praedictam, velut rite et canonice
factam et celebratam praefatus dominus episcopus ibidem expresse confirmavit,
et eundem electum et confirmatum de dicta abbatia, cum omnibus suis juribus et
pertinentiis universis omnibus, per sui annuli traditionem investivit. Et
ulterius etiam idem dominus episcopus, eo casu quod collatio, seu quaevis alia
dispositio, seu provisio abbatiae antedictae ad ipsum dominum episcopum
pertineret, seu pertinere posset jure devoluto, seu alias quovis modo contulit
ibidem eandem abbatiam cum omnibus suis juribus et pertinentiis universis
electo supradicto, ac de eadem sibi provisit et ipsum investivit et hiis actis
illico ibidem praefatus dominus Guillelmus electus et confirmatus promisit
Fol.
255 v°
et
juravit eidem domino episcopo, ad sancta Dei evangelia, corporaliter libro
tacto, quod ipse statuta et consuetudines approbatas ipsius ecclesiae tenebit,
et observabit, jura et deveria ejusdem ecclesiae pro posse illibata
servabit ; et si quae alienata sint illicite, vel distracta, ad jus et
proprietatem dictae ecclesiae, revocabit juxta posse ; et quod erit
obediens dicto domino episcopo, et suis successoribus episcopis canonice
intrantibus, super et de quibus praemissis omnibus et singulis supradictis,
dictus dominus Guilhermus Segelosii electus et confirmatus petuit ... sibi dari
publicum instrumentum ... quod ego dictus notarius eidem faciendum concessi ...
acta et dicta fuerunt haec in modum praedictum, die, mense, anno, loci, indict.
quibus supra ; presentibus testibus discretis viris domino Guillelmo de
Chalacias, presbitero Petrag. dioc. et Geraldo Piionis clerico Lemov. dioc., et
Bernardo Boterii, clerico Petrag. dioc., ad praemissa vocat. et rogat. Et me
Fortanerio Nepotis clerico villae Petrag. auctoritate apostolica et imperiali
notario, &c.
Avec
sa paraphe.
En
parchemin, ex authentico.
Fol.
256 r°
22 avril 1409
Archives du chapitre de St Astier.
Anno
a Nativitate Domini millesimo quadringentesimo nono, 22 aprilis post
Pascha, ab electione Benedicti XIII, ultimo in papam electi &c. Transaction
entre Guillaume Segolosii, abbat. ecclesiae collegiatae &c. avec ... de la
paroisse Sti Medardi de Limolio, prope Moysidano, dioc. Petrag., ainsi
datée : acta ... in villa Petrag., et in domo habitationis dicti domini
Guillelmi Segelosii, abbatis praedicti, praesentibus Petro de Fagia, alias
vocato de Platea, capellano ecclesiae Sancti Egidii prope Moyssidanum, domino
Petro Blanchart, capellano de Jaure, Ademaro de Mazclier, epothecario villae
Sarlati, et Amaneo de Campis de Moysidano, testibus, &c.
Fol.
257 r°
19 janvier 1466 (v. st.)
Note sur le pariage fait entre le chapitre de St Astier et
le vicomte de Limoges.
Archives de Pau, cot. St Astier et Montagrier, n° 2.
Inventaire de Montignac, fol. 532.
Na.
Cet acte qui est assés long, se trouve en entier dans le Recueil de Doat, t.
IV, des titres concernant les comtes de Périgord, &c. fol. ...
En
bas de page est noté : Doat 245.
Fol.
258 r°
10 janvier 1476
Transaction passée entre les abbé et chanoines de St Astier
et Guillaume de la Porte.
A. J., carton coté Dordogne, 2-171.
Expédition en parchemin.
Transaction
passée entre les abbés et chanoines de St Astier, stipulant tant pour eux,
qu’au nom du comte de Périgord, par lequel ils promettent de faire ratifier
d’une part, et Guillaume de Laporte, aussi tant en son nom qu’à cause des
héritiers de Marie Vigière, d’autre part.
Apert
que procès s’étant meu devant le juge et cour commune du pariage de St Astier,
et par appel au parlement de Bordeaux (où il étoit encore indécis), tant sur la
justice des paroisses de Chantérac, (FB.
Le texte s’arrête là).
Fol.
259 r°
12 mai 1482
Quittance donnée au chapitre de St Astier par le receveur
des deniers du pape
de la somme de 4 marbotins d’or dûs pour les années 1478 à
1481.
Archives du chapitre de St Astier.
Guillermus
Garengeoti, presbyter in decretis baccalarius, rector ecclesiae parrochialis
Sancti Johannis de Montebruno, Rivensis dioecesis, sacrosanctae sedis,
camereque apostolicae nuncius specialis, necnon in Burdigalensi et Auxitanensi
provinciis et dioecesibus earumdem, censuum, redituum, fructuum, jurium et
emolumentorum eisdem sedi et camerae debitorum et debendorum, sub collector et
receptor per reverendum patrem dominum Raymundum Peraudi, sacrae paginae
professorem, archidiaconum Alnisiensem in ecclesia Xantonensi, prothonotarium,
sanctissimique domini nostri papae, ejusque camerae apostolica jurium et
redditum in dictis provinciis, civitatibus et dioecesibus collectorem,
subrogatus, commissus et deputatus.
Universis
et singulis, presentes litteras inspecturis notum facimus quod cum reverendus
pater ac dominus, venerabilesque et circumspecti viri abbas et capitulum
venerabilis ecclesiae secularis et collegiatae Sancti Asterii Petragoric.
dioecesis, annis singulis in festo Nativitatis Domini nostri, eidem camerae
apostolic. pro annuo censu teneantur solvere unum marabotinum. Hinc est quod
iidem domini abbas et capitulum praedicta Sancti Asterii eorum ecclesia, die
datae praesentium pro hujusmodi censibus quatuor annorum proxime lapsorum
duntaxat, videlicet millesimi CCCCmi septuagesimi octavi, 79, 80, et
81, nobis Guillermo Garengeoti, subcollectori, ac receptori praedicto
praedictum marabotinum seu pecunias, usque ad viginti solidos Turonenses, pro
quolibet anno valorem, realiter et manualiter exsolverunt. De qua quidem summa
quatuor librarum Turonensium nobis et per nos traditas, solutas et receptas,
praefatos dominos abbatem et capitulum, eorumque heredes et in posterum
successores, praedictis quatuor annis, tenorem praesentium, quittamus &c.
In quorum fidem presentes litteras manu nostra propria scriptas, signoque
nostro, quo in talibus
Fol.
259 v°
utimur,
signatas, eisdem concessimus, sigilloque collectoriae apostolicae jussimus
appensione muniri. Datum et actum in Sancto Asterio, praedictae dioecesis
Petrag. die duodecima mensis maii, anno Domini millesimo CCCCmo octuagesimo
secundo, praesentibus ibidem venerabilibus et discretis viris, nobilique
Guillelmo de Chaumont, scutifero, Guillelmo Granoliera, notario, &c.
Signé
et scellé. Ex autographo in pergam., arch. de St Astier.
Fol.
260 r°
22 janvier 1482 (v. st.)
Note sur une procuration donnée par Alain d’Albret.
Archives de Pau, armoire de Périgord, ch. 8, cot.
procurations &c. n° 40.
Inventaire de Doat, fol. 158 v°.
Procuration
donnée par Alain d’Albret, comte de Périgord, à Jean Capilis en sa terre et
jurisdiction du pariage entre lui (d’Albret) et le chapitre de St Astier, pour
arranter ses terres, recevoir les reconnaissances, &c.
Fol.
261 r°
8 septembre 1500
Procès entre l’abbé de St Astier et l’évêque de Périgueux.
Archives du chapitre de St Astier.
(en
marge : Jean de Salinhac, abbé le 8 mai 1500).
En
1500, le 8 du mois de septembre, Guillaume Masser, fondé de procuration de
Johannis de Salinhaco, abbatis ecclesiae collegiatae Sti Asterii, et les
chanoines, comparoit devant Jean Symonet, commissaire député de la cour de
l’archevêque de Bordeaux, appellant de l’évêque de Périgueux, Gaufrido de
Pompadorio (en marge : nommé dans
l’acte de citation et d’appel de l’abbé et chapitre de St Astier, dans le même
papier), et de son receveur, à l’occasion de l’imposition en argent que
l’évêque avoit imposé sur son diocèse pour son joyeux avènement, le chapitre de
St Astier en étant exempt, qu’il prouve dans sa requête avoir été ainsi sous
les évêques prédécesseurs. Un témoin (en
marge : ce témoin est entendu le 19 mai 1500), dans une enquête
dit : quondam dominus Helias de Bordelia fuit episcopus Petragoricensis,
et imposuit in diocesi sua certam pecuniae summam pro suo jocundo adventu,
vidit que (dictus testis) qualiter procuratores seu nuncii ipsius reverendi
petierunt a canonicis dicti capituli Sancti Asterii certam pecuniae summam pro
dicto jocundo adventu. Qui quidem canonici dictam summam tradere recusarunt,
dicentes se esse exemptos ab omni tributo et jurisdictione episcopali (en marge : exemption du chapitre de St
Astier pour les taxes de l’évêque de Périgueux) et cum hoc dicti nuncii
recedebant. Caeteri vero priores et rectores et alii viri ecclesiastici dictae
dioecesis non exempti a dicto domino episcopo, qui taxati erant, dictum
jocundum adventum solvebant ; prout vox et communis fama erat in dicta
dioecesi ac etiam vidit solvere pluribus, ac etiam vidisse dominum Gaufridum de
Pompadorio episcopum Petragoricensem, ac post ipsum quemdam alium patriae
Britanniae (en marge : N.
évêque de Périgueux originaire de Bretagne, c’est sans doute Radulphinus),
necnon dominum Gabrielem de Manso, ultimum episcopum ; qui quidem episcopi
pariter imposuerunt in dicta dioecesi eorum jocundum adventum. Les chanoines de
St Astier en furent également exemps. Le même témoin ajoute ... dixit ulterius
quod sunt quinque aut sex anni, dictus quondam dominus de Manso ultimus Petrag.
episcopus venit ad dictum eorum (ecclesiae) Sti Hasterii, et ecclesiam visitare
voluit, cui quidem episcopo canonici dictae ecclesiae dixerunt quod dictam ecclesiam
non visitaret, et quod ipsi exempti [erant] a dicto domino episcopo et omnibus
juribus episcopalibus, quibus dictus dominus episcopus dixit
Fol.
261 v°
quod
postquam ipsi erant exempti, ipse nolebat visitare dictam ecclesiam, sed solum
que fontes baptismates, et custodem sacrae eucharistiae, in introitu dictae
ecclesiae ; ce qu’il fit, et déclara étant devant la porte du choeur, au
peuple, quod nihil aliud visitare volebat nec intendebat, et en fit faire un
acte.
Ce
même témoin, pour Johannem de Salinhaco et les chanoines de St Astier, dit que
Gabriel du Mas, ultimus episcopus Petragor. ayant fait une imposition pour son
joyeux avènement il y a environ dix ans, super clerum Petragoricensem, on
présenta le rolle de l’évêque ad Ludovicum de Salinhac (en marge : Louis de Salinhac, abbé de St Astier, différent du
précédent), abbatem et canonicos Sti Asterii, lesquels ne payèrent
point, étant reconnus exempts. Ce témoin ajoute : sunt viginti anni
videlicet suo et ultra dominus Gaufridus de Pompadorio tunc episcopus
Petragoric., nunc vero episcopus Aniciensis imposuit quoddam caritativum
subsidium in sua dioecesi Petrag. ; le chapitre de St Astier en fut
exempt.
Le
même témoin ajoute quod quondam dominus Joubertus Reynerii (en marge : Joubertus Reynerii, abbé
pendant plus de 45 ans), avunculus ipsius testis (vocatus Joannes Reynerii)
fuit abbas dictae ecclesiae Sancti Hasterii per spacium XLV annorum et ultra,
non videbat (il faut non vadebat) ad synodus Petrag., tanquam exemptus a domino
episcopo Petrag. neque alia jura episcopalia solvebat, scit quia moram traxit
cum dicto domino abbate per longum temporis spacium, ipse fuit abbas (en marge : ces mots semblent indiquer
que ce témoin appellé Johannes Reynerii, presbyter Petrag. dioc. aetatis LV
annorum seu circa, peut-être avoit été élu abbé dans les troubles de la
pragmat. sous Charles VIII et Louis XII), et bene scivisset si aliqua jura
solvisset, et dictos synodos admisisset ; ulterius dixit quod dum aliquis
officiarius domini episcopi volebat visitare ecclesiam Sti Asterii, dictus
abbas et canonici ipsum impediebant, dicentes, prout supra, se esse exemptos ab
omni tributo et jure episcopali, et praemissa vidit a tempore quo dictus ejus
avunculus fuit abbas dictae ecclesiae ; et post non scissit quod abbas et
canonici
Fol.
262 r°
ipsius
ecclesiae, nec eorum vicarius aliqua jura episcopalia solverint, nec etiam
archiepiscopo, prout faciunt caeteri rectores non exempti. Dixit in super quod
procurator domini [episcopi] Petrag. post synodum petit et obtinet deffectum et
contumaciam de absentibus ; ipse testis, durante tempore quo dictus de
Pompadorio erat episcopus, petiit ab eodem domino episcopo et suis officiariis
pluries, si intendebant contumaciam dare contra dictum domino episcopo ;
cui dictus episcopus, seu ejus officiarii respondebant quod non. Item dixit
quod post decessum dicti quondam ejus avunculi, ipse moratus fuit cum dicto de
Salanhaco (Ludovico) abbate praedicto, spacio duorum annorum, quibus
durantibus, ipse non vadebat ad synodos dicti domini episcopi, nec aliqua jura
episcopalia solvebat, tamquam exemptus a dicto domino episcopo.
Magister
Petrus Fabri étoit dans cette affaire présent conte Jean de Salignac, abbé et
chapitre de St Astier, vicarius generalis in spiritualibus et temporalibus reverendi
in Christo patris domini domini (FB. mot
répété) Gaufridi de Pompadorio episcopi Petrag.
Un
autre témoin (Guido de Chaumont, vicarius perpetuus Sti Asterii), atteste que,
dicunt praefati canonici se esse immediate subjectos domino nostro papae, mediante
quodam tributo, quod singulis annis solvunt rectori dicti domini nostri summi
pontificis, quod tribulum nuncupatur ung marbotin, et fuit alias praesens cum
dicti canonici composuerunt cum quodam receptore domini papae de dicto
marbotino, et certam pecuniae summam sibi dederunt et vide. persolverunt pro
tribus aut quatuor annatis.
Venerabilis
vir dominus Archembaldus de Turena, presbyter habitator Sti Asterii, testis
&c. &c.
Cette
enquête est faite sur l’appel du chapitre de St Astier porté devant l’auditeur
général, et judex curiae metropolitanae reverendissimi in Christo patris et
domini domini Joannis de
Fol.
262 v°
Fuxo,
miseratione divina Burdigal. archiepiscopi, et Aquitaniae primati. Cet auditeur
de l’archevêque commet le 11 août 1500, magistrum Johannem Symonet pour faire
faire cette enquête sur les lieux.
Extrait
sur le procès verbal de l’enquête, signé J. Symonet.
Ex
autographo en papier, couvert d’un papier bleu à sucre. Archives de St Astier.
Fol.
263 r°
6 juillet 1503
Reconnaissance de Aymeric Dumas, habitant du Bruc,
juridiction de Grignols.
Archives du chapitre de St Astier.
Aymeric
Dumas, habitant de la paroisse de Bruco, jurisdiction de Grignhoulx, reconnoit
tenir de nobili et potenti viro domino Johanne Beaupoil, alias Prevost, milite
domino de Forcia, de Manso Durandi, de Montboyer, et nobilis domus de la
prévousté de Grignoulx (quae nobilis domus de la prevousté de Grignoulx sita
infra castrum de Grouignoulx) une maison dans la paroisse de Bruco,
confrontatur cum itinere quo itur de la Passade versus Polignac, ex una parte,
&c. movente dudit seigneur de la Force.
Fol.
264 r°
1503
Note sur le procès entre le chapitre de St Astier et
Marguerite de la Tour, dame de Grignols.
Archives du chapitre de St Astier.
En
1503, procès entre le chapitre de St Astier, et Marguerite de la Tour, dame de
Grignols, femme de Jean de Talayrand, chevalier, seigneur de Grignols, père et
mère de François de Talayrand, seigneur de Grignols ; celuy-ci avec des
lacays et autres gens armés étoit venu dans la paroisse de &c., pour
enlever les grains de la disme, qu’il prétendoit luy appartenir.
Fol.
265 r°
1515
Bulle du pape Léon X.
Archives du chapitre de St Astier.
Leo
episcopus, servus servorum Dei, &c. sane pro parte dilectorum filiorum
abbatis et capituli secularis et collegiatae ecclesiae Sti Asterii, de Sancto
Asterio Petragoricensis diocesis. Nobis nuper exhibita petitio continebat quod
licet dudum dicta ecclesia in qua corpus ejusdem Sancti Asterii confessoris
reconditur, ac unus abbas et duodecim canonici institui sunt, vetusta et satis
nobilis insignis que existat, et a primeva ejus fundatione, pluribus censibus,
redditibus, decimis et proventibus ecclesiasticis et aliis facultatibus dotata
fuerit, nichilominus postmodum, propter guerrarum turbines, incursus hostium,
qui diu partes illas inveserunt et ... alios sinistros eventus ecclesia ipsa
pluries subversa et destructa, ac ornamentis ac juribus ecclesiasticis
destituta et in ejus redditibus et faculetatibus diminuta extitit, ita ut longo
tempore derelicta fuit donec illius abbas et canonici tunc inde dispersi
Fol.
265 v°
per
bonae memoriae Heliam episcopum Petragoricensem in unum reducti fuerunt, qui
illam, ipsius episcopi auxilio, in certa parte in qua nunc divina persolvuntur
officia reedificaverum ac ipsi abbas et canonici &c. Datum Romae apud
Sanctum Petrum, anno incarnationis Domini millesimo quingentesimo quinto decimo
(1515) kal. septembris, pontificatus nostri anno tertio.
En
parchemin scellé d’une bulle en plomb, Leo X, ex authentico.
Fol.
266 r°
1518
Archives du chapitre de St Astier.
Universis
&c. Notum ... quod anno Domini millesimo decimo octavo (1018), in mei
notarii &c. N. vendidit ... Joanni de Belcier, &c. &c. Datum ut
supra, &c.
Acte
signé du notaire ; en parchemin.
Na.
Cet acte original et très authentique, ne laisse aucun soupçon de
fausseté ; l’écriture en est évidemment du commencement du XVIe siècle. On
seroit donc surpris de voir un Belcier en 1018 (en marge : fausse date),
mais l’écriture de l’acte, le style, &c. démontrent évidemment que le
notaire a omis le mot quingentesimo après le millesimo. Quoiqur la date soit
énoncée au commencement de l’acte, qui est l’endroit où le scribe a
ordinairement l’esprit plus attentif. Je fais cette observation pour montrer
que, lorsqu’on a des caractères évidens diplomatiques d’un siècle différent de
celui de l’année énoncée, on peut légitimement soupçonner une inattention du
scribe dans la date. Ainsi l’hommage de 1044 &c. doit être fortement
suspect à cause de &c. &c.
Fol.
266 v°
La
substance de l’acte n’est pas détruite par cette négligence, qui ne porte que
sur une circonstance accidentelle, négligence qu’on peut souvent corriger à la
vue des autres caractères diplomatiques (Leydet).
Fol.
267 r°
1539
Bulle du pape Paul III
Archives du
Vatican, Paul III, Bullar. an. I ad VI, lib. LXXXVI, fol. 103 v°, vol. cot. n°
1539.
Paulus &c. dilecto filio
magistro Joanni de Languetoc, abbati seu decano ecclesie olim monasterii
ordinis Sti Benedicti, nunc vero suppresso in eo ordines predicto, secularis et
collegiate Sti Asterii Petrag. dioc., notario nostro salutem. Grate
devotionis &. necnon nobilitas generis, vite ac morum honestas &c. cum
itaque abbatia seu decanatus ecclesie olim monasterii (ut supra) quam, seu quem
Bertrandus de Chaulmont, ipsius ecclesie abbas, seu decanus, dum viveret,
obtinebat, per obitum ejusdem, qui extra Romanam curiam diem clausit extremum,
vacaverit et vacet &c., quique, ut asseris de nobili genere, ex utroque
parente procreatus et nobilis viri conestabilis Francie elemosinarius existis,
ac cui, nuper ut etiam asseris, archidiaconatus de Riparia edor (?) in ecclesia
Tarmen. existis collatus, necnon monasterium beate Marie de Cellieres, cisterc.
ord. Trecen. dioc. (qu’il avoit
Fol.
267 v°
en
commende). Datum Rome apud Sanctum Petrum anno Domini 1539, tertio nonas
martii, pontif. nostri anno sexto.
Fol.
268 r°
1539
Bulle du pape Paul III
Archives du
Vatican, Paul III, Bullar. an. I ad VI, lib. LXXXVI, fol. 6, vol. cot. n° 1542.
Paulus &c. Dilecto filio Helie
de Chaumonte, juniori, clerico Xancton. dioc. salutem. Nobilitas generis et
collegiate ecclesie Sti Asterii Petrag. dioc. per liberam resignationem dilecti
filii Bertrandi de Chaumonte, nuper ipsius ecclesie abbatis de illa quam tunc
obtinebat per dil. filium Ludovicum de Milanesis clericum Florentin. procuratem
suum &c. in manibus nostris sponte factam et per nos admissam, apud sedem
predictam vacaverit et vacet ad presens &c. Nos tibi, qui ut asseris, in
14° vel circa tue datis anno constitutus ab de nobili genere procreatus, et
dicti Bertrandi nepos existit, &c.
Les
revenus de l’abbaye évalués à env. 14 duc. auri de camera, &c.
Datum
Fol.
269 r°
6 janvier 1594
Copie d’un acte capitulaire du 6 janvier 1594,
où les chanoines de St Astier élisent un nouvel abbé.
Archives du chapitre de St Astier.
Copie
informe signée Garreau, notaire, d’un acte capitulaire du 6 janvier 1594, par
lequel les chanoines assemblés capitulairement à St Astier au nombre de huit,
après la mort de bonae memoriae magistri Joannis Faurie, dum viveret in
humanis, abbatis, vel decani (Sti Asterii), procèdent à l’élection d’un nouvel
abbé purement et simplement comme d’un droit commun, sans qu’il soit fait
mention d’aucune autre forme ; ils élisent unanimement (après avoir chanté
une messe du St Esprit, à laquelle les chanoines (confessis) communient),
magistrum Anthonium Lauranson, presbyterum, in jure canonico baccalaureum,
mitem et quietum, et pacis zelatorem, Deum et ecclesiam amatorem, humilem,
pium, dulcem et mansuetum, et ecclesiae negotium, in quadragesimo circiter suae
aetatis anno constitutum, bonae ac sanctae vitae et honestae conversationis, ac
elemozinarius, magnum existentem elemosinarium in spiritualibus et
temporalibus, quam plurimum circumspectum, de legitimo matrimonio procreatum
... unanimiter, nomine discrepante in spiritu sancto, praefatum dominum
magistrum Anthonium Laurenson in abbatem, praelatum ecclesiae suae elegerunt,
et idem licet absenti, tanquam bene merito et capaci dictam abbatiam seu
decanatum modo praemisso et quovis alio modo vacantem contulerunt et conferunt
per praesentes, humillissime supplicantes sanctissimum dominum nostrum papam,
in quantum opus fuerit, dictum Laurenson in abbatem et praetatum constituere. Mandantes interim primo canonico
ejusdem ecclesiae, ac alio presbytero eundem Laurenson in possessionem realem,
actualem et corporalem dictae abbatiae seu decanatus fructum et pertinentiarum
suarum ponere, inducere. De quibus omnibus praedicti domini canonici
petierunt fieri hoc instrumentum. Acta fuerunt haec anno et die supradictis,
sub sigillo regis ; praesentibus et audientibus magistro
Fol.
269 v°
Joanne
de Tamarelle, presbytero, magistro Petro Bernard, presbytero, Joanne Mazeau,
clerico, domino Joanne Gaillard, presbytero, magistro Guilhermo Laporte,
commissario regio (1), magistro Joanne Nadaud, Joanne Delage, habitator
praesentis loci Sti Asterii, testibus ad praemissa vocatis et rogatis.
Suivent
les seings des chanoines témoins, et du notaire Garreau. Puis et ledit jour
même, à l’issue dudit chapitre, ladite élection a été délivrée, notifiée audit
Laurenson, étant dans ladite église, et lui a été lue de mot à mot hautement.
Lequel Laurenson a accepté ladite élection, et remercié lesdits sieurs
chanoines, ez présence de Me Estienne de Juillet, recpeveur du chapitre de
ladite église, et Me Jean Chaminau, notaire, témoins. L’acte présent signé
Garreau notaire.
Cette
pièce est remarquable. Voici une élection en 1594, sous Henry IV, qui n’avoit
pas encore fait son abjuration. On voit ici un commissaire du roy &c. Je n’ai
point trouvé dans les archives de St Astier d’acte de ce Laurenson, comme abbé
de St Astier, et je doute que son élection ait eu son effet.
(1)
Je soupçonne que Henri IV n’étant pas encore reconnu à St Astier, parce que
sans doute la ligue tenoit cette ville, les partisans du duc de Mayenne,
laissèrent les élections aux chapitres des cathédrales et collégiales et aux
abbayes, &c. Cette élection est d’autant plus remarquable qu’on n’en
connoit point d’autre pendan les troubles de la ligue. On ne fait aucune
mention du roi Henri IV. Ce Guillaume de Laporte, commissaire du roy étoit sans
doute un homme commis par le duc de Mayenne, comme intendant général du roy et
du royaume (Leydet).
Fol.
270 r°
1596
Archives du chapitre de St Astier.
La
terre de Laiguillac de Lauche et celle de Tocane furent confisquées sur la
Renaudie (chef de la conjuration d’Amboise). Le roy la revendit en 1596, au
sieur de la Jarte, dont une fille porte la terre de Tocane dans la maison de
Fayole. Une seconde fille dans celle du Sr de Leguillac, &c. Voyez la prise
de possession du baillage de St Astier, chez Mr. de Fayole. Ce baillage de St
Astier comprenoit la terre de Tocane, et celle de Léguillac. On croit avec
assez de fondement, que ce nom de baillage de St Astier a été donné à ce
district, sur ce que le roy ayant à St Astier un bailli pour juger des cas
royaux, lors de la confiscation de Tocane et de l’Eguillac en 1560, le roy pour
ne pas multiplier les offices, attribua la jurisdiction de ces deux terres à
son bailly de St Astier, qui retint toujours ce nom de bailly, en l’étendant
sur tout son nouveau territoire (voy. le dernier mémoire du chapitre
Fol.
270 v°
de
St Astier contre les gens du Domaine).
Fayole
est in fief dans la paroisse de Montrenc, relevant du chapitre de St Astier.
C’est là sans doute d’où sort la famille de ce nom (Leydet).
Fol.
271 r°
1618
Note sur Jacques d’Aydie, abbé de St Astier.
Jacques
d’Aydie, abbé de St Astier (voy. extr. des arch. de l’évêché de Périgueux, dans
mon recueil sur l’évêque François de la Beraudiere).
Fol.
272 r°
6 juillet 1652
Acte capitulaire sur le pillage de l’église de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Par
un acte capitulaire fait le 1er juillet 1652. Présidant le
chapitre Mr. Gabriel de la Baume, de Forssac, abbé de St Astier, on
apprend que, pendant les mouvements de Guienne, l’église de St Astier a été
tellement ruinée et désolée, qu’elle a été despoliée de tous ses ornements et
vases sacrés, comme calices, chapes, croix d’argent, burettes, argenterie de
grand prix qui étoit dans la sacrisitie d’icelle, et même des reliques des
saints, et d’une espine, qui avoit servi d’instrument à la passion de N.S.
enchassée dans une pyramide de cristal, ladite pyramide dans une chasse d’argent
surdoré, les titres et documents d’icelle pris et enlevés, les portes dudit
trésor enfoncées, les murailles d’icelluy et de ladite église percées en
plusieurs endroits, la grande porte d’icelle brulée, quelques autels et
principalement celui de St Roch, élevé à l’entrée de ladite église, abbatus,
les confessionaux et chaires du prédicateur brulés, les portes par terre, le
degré du clocher et horloge rompu, le bauslier de cuivre qui étoit dans le
choeur de ladite église enlevé, plusieurs meurtres commis dans icelle, les
maisons dudit seigneur abbé et des autres bénéficiers de ladite église pillées,
celle du syndic du chapitre et celle de Mr. Gui de St Jean, chanoine, brulées
avec celles de plusieurs habitans ; dans lesquelles maisons ledit syndic
avoit plusieurs titres appartenants audit chapitre.
Généralement
ladite ville mise à sac et au pillage, le 27 du mois de mai dernier (1652), par
le sieur de Balthazar, lutherien et ses troupes, composées de plus de 3000
hommes tant de pied que de cheval ; parmi lesquels étoient plusieurs
habitans de Périgueux et du pariage, tous en armes, et assistons auxdites
violences. Le chapitre nomme un député pour se pourvoir devant l’évêque, afin
de faire lever l’interdiction de l’église, polluée par meurtres, &c. et
faire faire le procès verbal.
En
conséquence le chapitre présente requête le 6 juillet 1652 devant Bernard le
Jay, conseiller du roy, lieutenant particulier civil et criminel au siège
présidial de Périgueux, étant lieutenant général Mr. Duchaine, contenant que le
8 du mois d’avril dernier (1652), les sieurs de Chambaret et du Loris,
Fol.
272 v°
capitaines
dans le régiment du sieur de Sauveboeuf, des gens de pied avec leurs compagnies
furent dans la ville de St Astier, et se seroient saisis des maisons des
habitans d’icelle, où ils avoient vescu à discretion, jusqu’à ce que le sieur
de Besset (en marge : alibi de Bestet), commandant dans le château de
Bourdeille y seroit amis (pour admis), avec beaucoup de cavaliers et
infanterie, et y avoient demeuré l’espace de trois semaines ou environ ;
et s’étant retirés, y avoient laissé pour commandant le sieur de la Richaudiere
(en marge : alibi de la Richardiere), et le sieur du Lorier, sur 50 ou 60
cavaliers et sur 20 ou 30 fantassins, où ils sejournerent jusqu’au 22 de mai,
et maltraiterent les habitans dudit St Astier de telle façon qu’ils les
contraignirent de se retirer dans les maisons des gentilhommes voisins et
ailleurs ; et le sieur de la Richaudiere s’étant retiré, le sieur de la
Luminade y arriva pour commandant, qui se saisit du clocher de ladite église,
où il fit monter des vivres, et y fit sa retraite [ou demeure] jusqu’au 27 du
mois de mai, que le sieur de Balthazar (1) attaqua et força ladite église et
clocher, les soldats duquel ayant pillé les habitans de ladite ville, et furent
dans l’église, où ls s’en prindrent aux autels, calices, ornements de l’église,
leurs missels, saintes reliques, et aux titres qui étoient dans le trésor,
qu’ils prindrent et emporterent ; où il fut tué diverses personnes, ce qui
empêche qu’on ne puisse y faire le service divin.
(1)
Infra, on ajoute qu’il étoit accompagné de plusieurs voisins et gens du pays,
dans le procès verbal.
Procès verbal du pillage de l’église et ville de St Astier
fait 8, 9 &c. juillet 1652.
Une
partie des maisons de la ville avoient été brûlées, les portes de l’église
brulées, les autels dépouillés, les troupes y avoient logé leurs chevaux, les
ornements &c. pillés, les reliques de St Astier, sçavoir le chef et le bras
enchassés, enlevées, avec une sainte épine.
Le
verbal donne un long détail des profanations commises par les troupes du
capitaine Balthazar dans la ville et dans l’église de St Astier.
(en
marge) On conserve dans les archives de St Astier une chasse en forme de bras
entier, de grandeur naturelle, toute couverte d’une feuille d’argent, garnie de
pierreries. On lit en lettres gothiques : Aiso es lo bra de sen Chaster.
Il n’y a plus de relique.
Fol.
273 r°
De capitulo Sti Asterii
Pancarte de l’évêché de Périgueux.
Sciendum quod reditus sue proventus
annui ad mensam capituli dictae ecclesiae Sti Asterii, collegiatae saecularis,
Petrag. dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad 50 libr. Petrag.
monetae, et valeat secundum hujusmodi decimae taxationem 500 libr. Petrag.
Secundum autem verum valorem
existimatione communi valent dicti proventus annui mille libras dictae monetae.
In qua quidem ecclesia est abbatia
secularis quae capute est sine praelatur in dicta ecclesia, cupis proventus
annui distincti a proventis communibus capituli, non taxati pro decima per se,
cui suint annexae ecclesiae de Novovico et de Monasteirols, pro quid decimam in
ipsis ecclesiis designatam, valent communi existimatione secundum verum valorum
400 lib. dictae monetae.
Item est in dicta ecclesia cantoria
quae per se nullos reditus habet seu proventus, nisi ratione canonicatus.
Item sunt in dicta ecclesia XIII
canonicatus et XV praebendae, quarum duas recipit abbas dictae ecclesiae, et
valet hujusmodi praebenda cuilibet canonico residenti in horis intercedenti in
dicta ecclesia, communi existimatione LX libr. Petragor. Recipit enim
quilibet pro grosso praebendae suae tres salmatas frumenti, et viginti
sextarios vini, et pro quotidianis distributionibus die qualibet XII denarios
Petrag. et de anniversariis seu de obitibus usque ad valorem XX libr. quilibet
annuatim et non habent fuerum ordimem annexum.
Item
sunt in dicta ecclesia 4 servitores quorum quilibet recipit de bonis dicti
capituli usque ad valorem sex libr. dictae monetae annuatim, qui tenentur horis
diurnis et nocturnis interesse.
Item
sunt in dicta ecclesia sex presbiteri qui recipiunt die qualibet certum quid de
anniversariis et obitibus secundum quod eis quotidie distribuitur, sicut uni
canonico, qui tenentur horis etiam de praemittitur interesse, et missam primae
per hebdomadam celebrare.
Item
sunt in dicta ecclesia 4 servientes quorum quilibet recipit de bonis dicti
capituli 18 sextarias frumenti, et 4 sextar....
Fol.
273 v°
et
in obitibus et festis sicut unus canonicus. Et isti tenentur negotia capituli
prosequi, et exercere mandata et executiones jurisdictionis episcopalis dicti
capituli.
Et
est sciendum quod praedicta abbatia ad electionem capituli canonicatus vero et
praebendae et cantoria ad collationem abbati et capituli pertinere noscuntur,
et praedicti beneficiati seu intitulati in dicta ecclesia per dictos abbatem et
capitulum ponuntur se presentationem aliquarum ecclesiarum parochialium et
vicariarum ecclesiarum eis unitarum. V.G.
Fol.
274 r°
Table de St Astier.
Liste chronologique des actes.
1094 |
Charte contenant un decret rendu dans un concile tenu à Bordeaux, par Amat ou Ame, archev. de Bordeaux, et légat du St Siège pour terminer un différend qui s’était élevé entre les chapitres de St Etienne et de St Front sur un droit de sépulture de plusieurs seigneurs du Périgord à St Astier, que le chapitre de Périgueux leur constestoient. Au bas est la confirmation de ce décret par Rainaud, évêque de Périgueux, en novembre. |
7 |
1144 |
Charte de confirmation de l’union de plusieurs bénéfices au chapitre de St Astier, par Raimond évêque de Périgueux, en faveur de l’abbé Geoffroi et de tout le chapitre. |
7 |
1400. (v. st.) |
Prise de possession de l’abbaye de St Astier par Gullaume Segelosii, abbé nouvellement élu. |
9 |
1249 |
Bulle du pape Innocent IV adressée à l’abbé d’Aubeterre, en faveur de l’abbé et chapitre de St Astier. |
9 |
Fol.
275 r°
1094 |
Cimet. de St Astier. Chanoines de St Astier. Eglise de St Astier. |
1144 |
Abbé et chapitre de St Astier. |
1099 |
St Pierre, le saint confesseur Astier et sa congrégation. |
1113 |
Idem. |
1276 |
Abbé et chapitre &c. |
1122 |
Congrégation de chanoines. Eglise St Pierre et St Astier. |
1101 |
Chanoines de St Astier. |
1209 |
St Pierre et St Astier, et les serviterus de ce monastère. |
1116 |
Les clercs de St Astier. |
1099 |
St Astier et ses serviteurs. |
Fol.
276 r°
1313 |
Charte contenant le pariage fait entre les commissaires du roi dans la sénéchaussée de Périgord et de Querci, et le chapitre séculier de l’église de St Astier. Confirmé par le roi l’année suivante 1314 (cet acte est tiré du registre 50 du Trésor des chartes). |
1466 (v. st.) |
Pariage fait entre le chapitre de St Astier et Alain d’Albret comte de Périgord, et vicomte de Limoges (bibl. imper.). |
1482 |
Procuration donnée par Alain d’Albret &c. |
12... |
Sentence arbitrale rendue entre le comte Archambaud III et le chapitre de St Astier, touchant le moulin de St Astier, la forêt appellée de La Vaure, la maison appellée la Salle du Comte, le péage, &c. |
1351 |
Fayolle. |
Fol.
276 v°
1262 |
Quittance de la somme de 3000 l. donnée par l’abbé Geofroi et le chapitre de St Astier à Archambaud III comte de Périgord. |
1268 |
Acte contenant un pacte de rachat accordé par l’abbé et chapitre de St Astier, à Archambaud III pour des rentes, droits et devoirs à eux vendus par le même comte. |
1166 |
Lettres de Jean évêque de Périgueux. |
1178 |
La bulle de St Aquilin. |
1255 |
Hommage d’Itier de St Astier. |
1253 |
Apointement. |
1249 |
Sentence arbitrale. |
1272 |
Accord. |
1272 |
Accord. |
1262 |
Confirmation. |
1256 |
St Aquilin. |
1288 |
Règlement. |
Fol.
277 r°
Liste des évêques et comtes cités dans les actes de St
Astier.
Evêques |
|
|
Comtes |
|
|
Mr. Martin |
1608 |
1 |
Boson |
1144 |
9 |
Pierre de Durfort |
1400 |
2 |
Rudel |
1144 |
9 |
Rainaud |
1094 |
5 |
Boson |
1158 |
14 |
Radulfe |
|
7 |
Helie III |
1099 |
15 |
Arnaud |
|
7 |
Helie III |
1099 |
16 |
Gerald |
|
7 |
Archambaud III |
1276 |
17 |
Guillaume de Montb. |
|
7 |
Helie VII |
|
18 |
Raimond |
1144 |
7 |
|
|
|
Pierre |
1400 |
9 |
|
|
|
Guillaume de Montber. |
|
10 |
|
|
|
Rainaud |
|
11 |
|
|
|
Guillaume d’Auberoche |
|
11, 12 |
|
|
|
Raimond |
1158 |
13 |
|
|
|
Rainaud |
1099 |
14, 16 |
|
|
|
Rainaud |
1099 |
16 |
|
|
|
Guillaume d’Auberoche |
1113 |
16 |
|
|
|
Fol.
277 v°
Evêques |
|
|
Comtes |
|
|
Guillaume d’Auberoche |
1116 |
21 |
Aldbert |
1116 |
21 |
Guillaume de Montb. |
|
22 |
Rudel |
1116 |
21 |
Rainaud |
1099 |
22 |
Archambaud III |
1256 |
26 |
Guillaume de Nanclars |
|
22 |
Archambaud III |
1276 |
27 |
Frotier de Gordo |
|
23 |
Archambaud II |
1219 |
27 |
Raoul de Scoraille |
|
23 |
Helie Talayrand |
|
29 |
Arnaud de Villebois |
|
23 |
Archambaud III |
1276 |
30 |
Gerald de Salagnac |
|
23 |
Helie |
1001 |
30 |
W. de Montberon |
|
23 |
Helie Talay. |
1253 |
38, 39 |
Rainaud de Lastours |
|
23 |
Archam. III |
1238 |
31 |
Guillaume d’Auberoche |
1122 |
24 |
Helie |
1013 |
40 |
Helie |
1441,1448 |
26 |
|
|
|
Pierre |
1241,1256 |
26 |
|
|
|
Helie |
1276 |
27 |
|
|
|
Ramnulphe |
1219 |
27 |
|
|
|
Gabriel Dumas |
|
32 |
|
|
|
Geofroi de Pompadour |
|
32 |
|
|
|
N.. originaire de Bretagne |
|
32 |
|
|
|
Rainaud |
1101 |
34 |
|
|
|
W. de Montb. |
|
43, 44 |
|
|
|
Raoul |
1013 |
40, 41 |
|
|
|
Guill. |
1116 |
42 |
|
|
|
Rainaud |
|
44 |
|
|
|
Fol.
278 r°
Bulletins du cardinal Garampi sur l’abbaye de St Astier.
(Elnen.)
B. de Asterio, camerarius monasterii Sti Michaelis de Cossano (Greg. 9, XIV,
256).
Oliverius
de Sto Asterio (Joann. 4, XI, 290).
1306.
Aug. ecclesia de Sto Asterio, Petragor. dioc. (Instrum.).
1308,
11 janv. Guillelmus de Balaaco (als. de Balacto), canonicus de Sto Asterio,
Petrag. dioc. et 11 octobre (Instrum.).
Fol.
279 r°
Inventaire des archives du chapitre de St Astier.
1520, 5 spetembre. Noble et puissant
seigneur François Talayrand, prince de Chalais en Saintonge, et de Grignols de
Double.
1471, 13 juillet. Acte capitulaire.
Jaubertus Reynerii, abbas Sti Asterii.
1333. Reconnaissance d’une tenance,
paroisse de St Astier, ainsi datée, Datum post Pascha, decimo septimo, kal.
maii an. 1333. Signé et scellé (parchemin). Acte passé à St Astier, par de Coquina,
notaire.
1361. Lettres de sauvegardes, données
au chapitre de St Astier, par Jean Chandos, lieutenant général du roy
d’Angleterre, donné à Pierregueux, le 23 mars M.CCC. soixante un.
1343. Dans un acte de vente d’un fonds,
paroisse de Tocane, on donne pour confrontation, le chemin par lequel on va de
Sto Asterio versus molidenum de Vento. 16 kal. aprilis 1343.
1524, 13 juin. Louis Chaumont dominus
de Labatut, parochiae Sti Asterii,
Fol.
279 v°
1279.
Raymundus Ayzo, donzellus de Vernode... Noveritis quod Helias Escofiers, homo
ligius de corpore venerabilium virorum abbatis et capituli secularis ecclesiae
Sti Asterii deberet annuatim triginta solid. renduales, ratione quorumdam
reddituum et bayliarum quae a me tenebat in parrochiis de Dopchac, Sti
Pardulphi, Sti Medardi prope Dronam et d’Astaut, ego Raymundus vendo et cedo
... dictos XXX solid. abbati et capitulo Sti Asterii praedictis, necnon
dominium et acaptamentum, quae habeo et teneo in redditibus et bayliis
supradictis. 7 kal. septembr. 1279.
1252.
Acte du 6 des nones d’octobre 1252. Datum publice in claustro Sti Asterii (ex
autographo).
1248.
Acte du 15 des kal. de septembre 1248, actum et datum publice in refectorio Sti
Asterii, ... par Arnaldus de Sto Asterio donzellus, dominus de Craonhac, en
faveur des abbé et chapitre de St Astier.
Fol.
280 r°
Notes détachées.
Archives du chapitre de St Astier
Arnaud
Raveau nouvellement abbé en 1609, 17 janvier.
Acte
de : Ego Talayrandus &c. Datum 15 cal. junii en 1376.
Ex
fragmento libri recognitionum. Archambaldus comes Petragoricensis. Datum
Petragoris V kal. junii anno Domini M° CC° XXXmo octavo.
126...
Helias Talayrandi donzellus dominus de Granholio, ... vendidit &c. anno Domini
M° CC° LX... (le reste déchiré).
1609.
Acte capitulaire du 5 janvier 1609. Présent Damas de Tourenne, abbé de St
Astier. Et je trouve dans plusieurs actes semblables, précédents. Le 1er
acte du 1er registre du 13 juillet 1606, encore présent Damas de
Tourenne.
1609.
Acte capitulaire du 17 janvier 1609. Présent Arnaud Raveau abbé. Autre du 27
juin 1616, Arnaud Raveau abbé, c’est le dernier acte de ce registre.
Ex
fragmento libri recognitionum. Universis Iterius
Fol.
280 v°
1256.
Humilis abbas et capitulum Sti Asterii &c. kal. julii anno Domini 1256.
1258.
Iterius, humilis abbas anno millesimo ducentesimo octavo, die martis ante
festum beati Michaelis.
1451.
Assence...
anno Domini 1451, 13 julii, dominus Jaubertus Paradaulx (ou Paradoulx), abbas
ecclesiae collegiatae secularis Sti Asterii. 7 chanoines &c.
Abbas
et capitulum Sti Asterii et Helias Talairandi dominus de Granholio (la date
oubliée).
1253.
Petrus Sirvent, senescallus Petragoricensis ex parte domini regis, requisivimus
quemdam capitulum, &c. &c. Datum III° idus januarii anno Domini M° CC°
quinquagesimo tertio.
1519.
Fronçois de St Marsault, conseiller chambellan, gentilhomme de la chambre du
roy notre sire, et son sénéchal en Périgord. 2 décembre 1519.
1608.
Acte de M. Martin, évêque de Périgueux, donné in Eremo de Merlandia, nostrae
dioecesis, 3 août 1608.
Fol.
281 r°
1698
Note sur le chapitre de St Astier.
Le
chapitre de St Astier porte : de gueules à une cloche d’or, accolée d’une
branche de palme à la droite et une branche de laurier à la gauche de même.
Armorial
général, vol. cot. n° 302, page 424, n° 26.
Fol.
282 r°
Liste des titres à copier dans les archives du Vatican.
1.
Abbas et capitulum secularis ecclesiae Sti Asterii Petrag. dioc. ([...] p. 13,
ou 113).
2. Mgr Helyas Galteri, canonicus Sti
Asterii archipresbiter de Velhinis (Innoc. 4, XI, 32).
3. Ecclesia St Asterii Petrag.
(Innoc. 4, II, 475).
4. Abbas S. Asterii, Petrag. dioc.
(A. 4, I, 678).
5. Petrus fit canonicus Sti Asterii
(U. 4, III, 269).
6. Iterius canonicus S. Austerii
Petrag. (U. 4, III, 52).
7. Abbas ecclesiae S. Asterii
Petrag. (U. 4, III, 160).
8. Ecclesia S. Asterii Petrag. (U.
4, III, 16, 86).
9. Iterius canonicus S. Asterii
Petrag. (U. 4, III, 160).
10. Ecclesia S. Austerii
Petrag. debet s. v. e. 2 marab. (U. 2, III, 133).
Fol. 282 v°
11. Ecclesia S. Asterii Petrag. (G.
III, 43).
12. 1306 aug. Ecclesia de S.
Asterio. Guillelmus de Balac canonicus (Instr.). Item 20 maii 1309 (Instr.).
13. Mon. S. Asterii Petrag. (R. C.
3, p. 1).
14. 1309, 8 octobris. Guillelmus de
Balacto, canonicus de Sto Asterio, collector decimae in regno Siciliae
(Instr.). Idem canonicus nuntius apostolicus, 27 maii 1309 (idem).
15. 1383. Abbatia secul. ecclesie S.
Asterii (S. v. sub Clem. 7, t. 4, p. 113).
Fol.
283 r°
Non
transcrit.
Acte original....
Fol.
285 r°
Non
transcrit.
Acte original....
Fol.
291 r°
Catalogue des abbés du chapitre collégial de Saint Astier
au diocèse de Périgueux, formé sur les titres originaux
et autres actes authentiques.
1.
Aacius, abbé sous le règne de Robert, roi de France, en 1013.
2.
Gauzfridus de Vernio, abbé en 1144, epacte 25, indiction VIII (archiv. S.
Asterii). Et après 1150, entre 1150 et 1163 (cartul. Cancell.).
3.
Helias de Marolio, abbé de St Astier, archidiacre, chanoine de St Front et
archiprêtre, an. 1178 et 1182 (cartul. de Chanc.).
4.
Iterius, abbas, kal. julii 1256, et die martis ante festum S. Michaelis 1258
(arch. de S. Astier).
5.
Gaufridus, abbé de St Astier, frère de Hélie de St Astier, 1266 (ex castro Palensi,
1272, et 1278).
6.
Helias Porta, en 1282. Mabillon, Analect. p. 505, t. 3. En 1284, il accompagna
Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, qui fait sa visite, dont les actes se
trouvent dans Miscellanea de Baluze, t. IV, p. 205. Hélie Porta, abbé de St
Astier, fut un des exécuteurs du testament d’Arnaud de Rupe, donzel du Puy St
Front, daté du 2 des cal. d’avril 1280 (arch. de la Douze, case de l’Autherie).
7.
Asterius, frère de Talayrand, comte de Périgord, abbé de St Astier, du tems de
Bertrand de Gout, archevêque de Bordeaux, 1304. (Gall. chr.).
8.
Archambaldus de Périgord, abbé de St Astier, 1317, 4 décembre
Fol.
291 v°
(archives
de St Astier). Cet Archambault est peut être le même que le précédent, que les
bénédictins auront lu Astrius, ne trouvant que l’initiale A. (conjecture ;
Leydet).
9.
Talayrandus, cardinalis, episcopus Albanensis, il mourut le 16 janvier 1364. Il
avoit été abbé de St Astier (archiv. de Pau).
10.
Fortanerius, abbé... die martis in crastino festi sancti Asterii hyemalis (arch.
de St Astier) 1331. Et die mercurii in festo sancti Vincentii (ibid.) 1331.
11.
Petrus de Morteriis, abbé 29 mai 1388 (arch. de St Astier).
12.
Joannes de Leone, abbé, il étoit mort depuis peu le 10 décembre 1400, jour de
l’élection de son successeur, Guillaume Segolesii (arch. de St Astier).
13.
Guillelmus Segolesii, abbé. Elu par le chapitre de St Astier, 10 décembre 1400,
et confirmé par Pierre évêque de Périgueux, pendant le grand schisme d’occident
(arch. de St Astier). Il mourut le 21 décembre 1418 (ibid.).
14.
Huguo de Castropero (Castelpers), se présente comme abbé le 7 octobre 1422. Le
chapitre représentant le siège vacant, sur ce que cet Hugues avoit déjà un
autre bénéfice, procède à une élection canonique (arch. de St Astier).
15.
Jaubert Reynerii, abbé. 23 mai 1457, 13 juillet 1471. On ne sçait ni le tems de
son élection, ni celui de sa mort ; mais une enquête de 1500 nous apprend
qu’il a siégé plus de 45 ans (arch. de St Astier).
16.
Joannes Reynerii, neveu du précédent, élu pendant les troubles de la
pragmatique sanction, après la mort de son oncle. Il ne fut pas maintenu
Fol.
292 r°
17.
Louis de Salignac, abbé. 5 novembre 1476 ; en 1498 il fit confirmer les
privilèges de son abbaye par le roi Louis XII (ex regesto XXXX arch. regii
Paris. p. 202).
18.
Jean de Salignac, abbé. 8 septembre 1500 (arch. de St Astier).
19.
Jean de Chaumont, 22 septembre 1520 (arch. de St Astier) et 1526 (Gall.
christ.).
20.
François de Chaumont, 16 octobre 1535 (arch. de St Astier).
21.
Bertrand de Chaumont de Barraud, 1538 (Gall. chr.).
22.
Annetus de S. Superi, 1560. Il résigne en faveur du suivant, 19 février (Gall.
chr.).
23.
Joannes de Faurie (non Saurie, comme on lit dans le Gall. chr.), 1560. On le
trouve le 2 juillet 1587 (arch. de St Astier). Il mourut peu de jours avant le
6 janvier 1594, jour auquel les chanoines procèdent à une élection canonique,
en présence de Guillaume de Laporte, commissaire du roi. Ils élisent Antoine
Lauranson, qui sans doute ne fut pas maintenu ; on n’en trouve rien
d’avantage. Il est vraisemblable que cette élection se fit sous l’autorité des
partisans de la Ligue, dans un tems que Henri IV, n’étoit pas reconnu par tout
le royaume, la ville de Paris ne se rendit que le 22 mars de cette même année
1594, 2 mois et 16 jours après l’élection ci-dessus. Cette élection est très
remarquable, et peut-être unique ; du moins je n’en connois pas d’autres
pendant ces troubles (Leydet).
24.
Antoine Lauranson, élu le 6 janvier 1594, ne fut pas maintenu.
25.
Joannes du Tillet, en 1588, selon le Gall. christ. Ce qui ne
Fol.
292 v°
s’accorde
guères avec les actes de St Astier, qui mettent en 1587-1594, et le Gall. chr.
le met en 1583-1588.
26.
Damase de Torenne, ou Tourenne ; ses bulles sont de l’an 1602 (arch. de St
Astier). Il vivoit encore le 5 janvier 1609, et ne vivoit plus le 17 janvier
même année 1609 (arch. de St Astier).
27.
Arnaud Raveau, étoit déjà abbé le 17 janvier 1609 (arch. de St Astier). On le
trouve encore le 9 juin 1612 (ibid.).
28.
Jacques d’Aidie, 1618 (arch. de l’évêché de Périgueux).
29.
Gabriel de la Beaume de Foursat, ou Forsac, 1631. Il étoit encore abbé lors du
pillage de St Astier, le 1 juillet 1652.
30.
Carolus de la Beaume de Foursat ou Forsac, 1655. Il vivoit encore en 1713.
31.
Joseph de Plancher (Joseph Souc de Plancher), abbé de St Astier ; il fut
nommé par le roi vers 1719. Il étoit chanoine de l’église de St Front de
Périgueux.
32.
Annetus Souc de Plancher, par la démission du précédent, entre les mains du
roi, en 17.., conseiller au parlement de Bordeaux, il vit encore en cette année
1774 (20 octobre 1774).
N.B. Le catalogue du Gall. chr. tome 2, nouv. éd. par les R.R. pp. bénédictins,
ne met que XVI abbés, jusqu’à Joseph Souc de Plancher inclusivement.
Fol.
294 r°
Catalogue des abbés de St Astier dressé en 1814.
1.
Aacius, ou mieux Adaicius, ou Adacius, 1013.
2.
Geofroi de Vern, 1144, 1158, 1166.
3.
Hélie de Mareuil, 1178, 1182.
4.
Itier de Périgueux, doyen de St Etienne, abbé en 1245, 1256, 1258.
5.
Geofroi, 1262, 1266, 1271, 1272, 1278.
6.
Hélie de Porte ou Laporte, 1280, 1283, 1284, 1287, 1292 et 1293.
7.
Pierre N... , 1295.
8.
Archambaud de Talleyrand de Périgord, 1305, 1307, 1317, 1318, 1319. Mourut en
avril ou mai 1331.
9.
Fortanier de St Astier, nommé par Jean 22, le 21 mai 1331. Connu en 1339, 1340,
&c. ; mourut au commencement de l’année 1343.
10.
Le cardinal de Talleyrand Périgord (Hélie) nommé par Clément VI, le 2 février
1343. Mourut au mois de février 1364.
11.
Bernard Audoyn, nommé par Urbain V, le 21 février 1364, mourut en juillet 1379.
12.
Guillaume cardinal de St Ange (Guillaume Mellet) nommé par Grégoire XI, le 3
août 1379. Résigna au suivant, en décembre 1382.
13.
Pierre de Mortiers, abbé en décembre 1382. Vivait en 1387, 1394.
14.
Jean de Leon, nommé le 4 juillet 1394, mort en 1400.
15.
Guillaume Ségéloux (Segelosii), élu le 10 septembre 1400, vivait en 1407, 1411.
Mort le 21 décembre 1418.
Fol.
295 r°
Catalogue des abbés de St Astier dressé en 1814.
1.
Aacius, est nommé aussi Adaicius, est le 1er abbé de St Astier dont
le nom soit parvenu jusqu’à nous. Il est fait mention de lui dans une charte de
l’an 1013, sous le règne de Robert. Il est nommé aussi Adaicius, et il est dit
fils d’un seigneur du même nom, et de la maison des anciens vicomtes de
Fronsac, et des seigneurs de Mussidan, dans un manuscrit de la bibliothèque du
roi (fonds de Gaignières, vol. 558). On ignore l’année de sa mort ; il fut
enterré dans le chapitre de St Astier. Les noms de ses successeurs sont
inconnus jusques vers le milieu du XIIe siècle.
2.
Geofroi de Vern (Gaufridus de Vernio), abbé de St Astier dès l’an 1144
(archives de St Astier). Il étoit aussi archidiacre de l’église de Périgueux.
Il est nommé dans des lettres de Raimond, évêque de Périgueux de l’an 1158, et
dans d’autres de l’évêque Jean d’Asside de l’an 1166, dans le cartulaire de
Chancelade, &c.
3.
Hélie de Mareuil, 1er du nom, abbé de St Astier, étoit aussi
archidiacre de l’église de Périgueux, archiprêtre, chanoine de St Front,
&c. Est nommé dans des actes de 1178 et 1182 (archives de St Astier, et
cartulaire de Chancelade, fol. III).
4.
Itier de Périgueux, abbé de St Astier, étoit en même tems doyen du chapitre de
St Etienne de Périgueux, et archiprêtre de Neuvic. Il est connu dès l’an 1245
(archives du Vatican), et en 1256 et 1258 (archives de St Astier).
5.
Geofroi, II du nom, abbé de St Astier dès 1262 (archives de Pau) ; en 1266
(archives de Pau et hôtel de ville de Périgueux) ; 1271 (archives de
Beauséjour) ; et en 1272 et 1278.
6.
Hélie Porte ou de Laporte, II du nom, abbé de St Astier dès l’an 1280 (archives
du château de Lauterie) ; 1282 (Mabillon, Analect. t. 3, p. 505) ;
1283 (archives de Pau) ; 1284 (Baluze, Miscell.) ; 1287 (archives de
Cahusac) ; 1292 (archives du chapitre de Sarlat) et 1293 (voy. D.
Martene).
Na.
Gallia chr. met ici un Asterius, frère de Talayrand
Fol.
295 v°
comte
de Périgord, abbé de St Astier, dit-il, du tems de Bertrand de Goth, archevêque
de Bordeaux en 1304. Mais selon toutes les apparences, il est le même
qu’Archambaud qui suit.
7.
Pierre, abbé de St Astier, fut un des exécuteurs testamentaires de Archambaud
III, comte de Périgord en 1295. On ne voit pas clairement le mot Petrus...
8.
Archambaud de Talleyrand, fils d’Archambaud III, comte de Périgord, étoit abbé
de St Astier dès l’an 1305 (archives de Pau et du Vatican) et en 1307 (ibid),
1315, 1317. Le pape Jean 22 lui adressa une bulle du 4 avril 1318 par laquelle,
le pape Jean 22 sur sa supplication, réunit à l’abbaye de St Astier, les
églises paroissiales de Neuvic, ainsi que les chapelles de Frateaux et Valaruey
qui en dépendoient, St Hilaire de Puynormand, &c. Enfin il mourut au mois
d’avril ou au commencement de mai 1331, ayant tenu le siège au moins 26
ans ; archidiacre, étoit chanoine de l’église de St Front en septembre
1295.
FB.
La suite de la liste ne suit pas un ordre chronologique, et parait être un
brouillon pour une mise au net ultérieure.
1°.
Théophile Roche, vicaire général de Lombez, pourvu par brevet du roi du 22
avril 1787 ; 1790
2°
Amet Souc de Plancher, conseiller au parlement de Bordeaux, abbé par la
démission du précédent avant 1755 ; mort vers 1787.
3°
Jean Joseph Souc de Plancher, conseiller clerc au parlement de Bordeaux,
chanoine de Périgueux, nommé vers l’an 1719 ; se démit entre les mains du
roi avant 1755.
4°
Charles de la Baume de Forsac, abbé dès 1655 ; vivoit encore en 1713.
Fol.
296 r°
Abbés de St Astier. Liste dressée en 1811.
1.
Aaccius en 1013 (ou mieux Adacius).
2.
Geofroi de Vern, 1144, 1158, 1166.
3.
Hélie de Mareuil, 1178, 1182.
4.
Itier de Périgueux, 1256, 1258.
5.
Geofroi, 1262, 1266, 1271.
6.
N... frère d’Hélie de St Astier, 1272.
7.
Hélie Laporte, 1280, 1284, 1287, 1292, 1293.
8.
Pierre, 1295.
9.
Astier de Périgord, 1304 (peut-être le même que)
10.
Archambaud de Périgord, 1305, 1307, 1315, 1317, 1319.
11.
Fortanier de St Astier, 1331, 1339.
12.
Taleyrand cardinal de Périgord, 13...
13.
Jean de Léon, 13...
14.
Pierre de Mortiers, 1387.
15.
Guillaume Sageloux, 1399, 1400, 1407, 1411.
16.
Jaubert Paradaulx, 1451.
Fol.
296 v°
17.
Jaubert Reynier, 1454, 1458, 1466, 1467, 1471, 1474.
18.
Louis de Salignac, 1476, 1487 et 1498.
19.
Jean I de Chaumont, 1520, 1522, 1525 et 1526.
20.
François de Chaumont, 1529, 1535.
21.
Bertrand de Chaumont de Barraud, 1538.
22.
Annet de St Exupéry, 1560, 1570.
23.
Jean Faurie, 1583, 1587.
24.
Jean du Tillet, 1588, 1602.
25.
Damase de Turenne de la Massoulie, 1602, 1607.
26.
Arnaud Raveau, 1609, 1612, 1615.
27.
Jacques d’Aydie, 1618.
28.
Gabriel de la Baume-Forsac, 1631, 1648, 1655.
29.
Charles de la Baume, 1655, 1713.
30.
Jean-Joseph Souc de Plancher, 1719.
31.
Annet Souc de Plancher, 17...
32.
N... de Roche.
Fol.
297 r°
Autre liste des abbés de Saint Astier.
1.
Aacius.
2.
Helie Goeth (biffé).
3.
Geofroi de Vern I.
4.
Hélie de Mareuil.
5.
Itier de Périgueux.
6.
Geofroi II.
7.
Hélie Porte.
8.
Pierre.
9.
Archambaud de Talleyrand.
10.
Fortanier de St Astier.
11.
Le cardinal de Talleyrand.
12.
Bernard Audoin.
13.
Guillaume cardinal de St Ange.
14.
Pierre des Mortiers.
15.
Jean de Leon.
16.
Guillaume de Sageloux.
17.
Hugues de Casterlpers.
18.
Jaubert Paradaulx.
19.
Jaubert Reynier.
20.
François Reynier.
21.
Jean Reynier.
22.
Louis de Salignac.
23.
Jean de Salignac.
24.
Jean I de Chaumont.
25.
François de Chaumont.
26.
Annet de Commarque.
27.
Bertrand de Chaumont.
28.
Jean de Languetoc.
29.
Hélie de Chaumont.
30.
Roland Guyonnet.
31.
Annet de St Exupéry.
32.
Jean de Faurie.
33.
Jean du Tillet.
34.
Antoine Lauranson.
35.
Damase de Turenne.
36.
Arnaud Raveau.
37.
Jacques d’Aydie.
38.
Gabriel de la Baume.
Fol.
297 v°
21.
Jean Reynier.
22.
Louis de Salignac.
23.
Jean de Salignac.
24.
Jean de Chaumont.
25.
François de Chaumont.
26.
Bertrand de Chaumont.
27.
Annet de St Supéry.
28.
Jean Faurie.
29.
Jean du Tillet.
30.
Antoine Lauranson.
31.
Damase de Turenne.
32.
Arnaud Raveau.
33.
Jacques d’Aydie.
34.
Gabriel de la Baume.
35.
Charles de la Baume.
36.
Jean-Joseph Souc de Plancher.
37.
Annet Souc de Plancher.
En
marge droite :
26.
Annet de Commarque.
36.
Charles de la Baume.
37.
Jean-Joseph Souc.
38.
Annet Souc.
39.
Théophile de Roche.
Fol.
298 r°
Catalogue des abbés de St Astier.
Aaccius
en 1013.
Geofroi
de Vern est nommé dans la confirmation de l’union de plusieurs bénéfices au
chapitre de St Astier par Raimond de Mareuil, évêque de Périgueux en 1144. Dans
d’autres lettres de Jean évêque de Périgueux en 1166, dans le cartulaire de
Chancelade, &c. Il etoit aussi archidiacre de Périgueux en 1144.
en
marge droite : lettres ou charte de Raimond, évêque de Périgueux en 1158.
Hélie,
abbé de St Astier en 1178, suivant une bulle du pape Alexandre III par laquelle
il confirme à l’abbé et chapitre de St Astier, l’union de plusieurs bénéfices.
en
marge droite : Cet Hélie en 1178, est vraisemblablement le même qu’Helie
de Mareuil, archidiacre, abbé de St Astier, et archiprêtre, nommé dans une
donation faite par le chapitre de St Front à l’abbaye de Chancelade en 1182 (cartulaire
de Chancelade, fol. III).
En
marge droite : Itier abbé de St Astier est nommé dans l’hommage rendu à
lui et au chapitre de St Astier par Hélie de Valbeio, chevalier le mardi avant
la fête de St Michel 1258. Aussi kal. de juillet 1256.
Geofroi,
abbé de St Astier donna quittance de 3000 l. à Archambaud III comte de
Périgord, le 5 des ides de juin l’an 1262 (archives de Pau). Geofroi abbé de St
Astier en 1266, apposa son sceau à une sentence arbitrale rendue entre
Archambaud comte de Périgord et les consuls et habitants de Périgueux au sujet
de la monnaie. Il apposa aussi son sceau à une compromis fait le 7 des cal. de
décembre 1271 par Pierre Massole chevalier (archives de Beauséjour).
En
marge droite : Hélie de la Porte abbé de St Astier en 1293 (voyez le
procès verbal de l’ajournement du roi d’Angleterre). Le même Helie Porte est
nommé comme témoin avec Raimond abbé de Cadoin dans l’acte de visite de
l’église de St Avit Senieur, par Raimond évêque de Périgueux, le 10 des cal. de
juillet 1292 (archives du chapitre de Sarlat). Le même Helie Porta, abbé de St
Astier fut l’un des exécuteurs du testament de Arnaud de la Roche (de Rupe)
donzel de la ville du Puy St Front de Périgueux, datté du 2 des cal. d’avril
1280 (archives du château de Lauterie). Le même Hélie abbé de St Astier apposa
son sceau ainsi que Raimond, évêque de Périgueux, à l’acte d’émancipation de
Gantonet dit Gantet d’Estissac, par Fergand d’Estissac, qui par le même acte
lui donna la terre de Saussignac, &c. le 6 des ides de juillet 1287
(archives de Cahusac). Le même Hélie fut témoin d’une transaction passée en
1284 entre le seigneur de Grignols et les chevaliers et damoiseaux de
Montagrier (voyez Montagrier).
Astier,
Asterius, frère de Talayrand, comte de Périgord, était abbé du tems de Bertrand
de Goth en 1304.
Archambaud
de Périgord, abbé de St Astier en 1319. Témoin du contrat de mariage de Jacques
de Via avec Eremburge de Talleyrand, du 13 juin 1319. Et le 7 de mai 1307, 4
decembre 1317. Nommé aussi dans une transaction de l’an 1315 (archives de Pau,
voyez carton Bergerac).
Fortanier
de St Astier, abbé de St Astier ne 1339. Et le mercredi fête de St Vincent
1331.
Pierre
abbé de St Astier fut un des exécuteurs testamentaires d’Archambaud III comte de
Périgord, le dimanche avant la fête de la Nativité de la sainte Vierge 1295,
avec Guillaume de la Tour, archidiacre de Périgueux, Helie Porte chanoine de
Périgueux, Guillaume Raimond de Gensac, seigneur de Pujols, &c. (archives
de Pau). Il est peut-être le même qu’Hélie Porte (voyez le testament d’Arch.
III).
Fol.
298 v°
Taleyrand
de Périgord, cardinal et évêque d’Albe, fit son testament le 16 janvier 1364,
par lequel il lègua 100 florins d’or qu’il veut être employés à acheter des
revenus pour célébrer chaque année son anniversaire. On conjecture qu’il fut
abbé de St Astier.
En
marge droite : Pierre de Morteriis abbé de l’église seculière et
collégiale de St Astier, et vicaire général, de Pierre par la grace de Dieu
évêque de Périgueux, l’an 1387, indict. 10, le 21 juin, la 9e année
du pontificat de Clément VII. Suivant une dispense de Clément VII, adressante à
Pierre évêque de Périgueux, qui subroge l’abbé de St Astier pour marier noble
Amanieu de Mussidan chevalier avec Jeanne de Mouleydier, dame de Monclar, sa
cousine (archives du château de Cahusac).
Guillaume
Sagelosii, bachelier ez loix, prit possession de l’abbaye de St Astier le 18
janvier 1400 (v. st.), ayant été nommé par le chapitre dès l’an 1399, suivant
l’usage observé avant le concordat. Il reçut son institution de Pierre évêque
de Périgueux. Nommé dans un acte du 28 octobre 1411. Témoin noble homage Hélie
Vigerii damoiseau. Il mourut le 21 décembre 1418.
En
marge droite : il avoit été nommé par le chapitre le 10 décembre 1400
(1399 ?).
En
marge droite : Jaubert Paradaulx, abbé de St Astier, nommé dans un acte
d’assence du 13 juillet 1451 ; est peut-être le même que Jaubert Reynier.
Jaubert
Reynier (Reynerii) bachelier ez decrets, qualifié vénérable et circonspect
homme étoit abbé de St Astier en 1466, suivant un acte d’assence du 29 janvier
de cette année. Dans un autre du XI septembre 1458, qui est une transaction
pour les dixmes de Douchapt. Assence du 13 juillet 1454 ; 7 janvier
1467 ; 13 juillet 1471, 6 août 1474.
En
marge droite : Antoine de Taillefer, chanoine en 1454-1475.
Louis
de Salignac était abbé de St Astier en 1487 et 1498. Ce fut en cette dernière
année et au mois de juillet qu’il fit confirmer les privilèges de son abbaye
par le roi Louis XII, suivant le registre 230 du Trésor des Chartes du roi,
chap. 202 - 22 janvier 1476, il est alors qualifié protonotaire du St Siège
apostolique.
Fol.
299 r°
Jean
I de Chaumont, abbé de St Astier en 1526. François de Chaumont abbé de St
Astier dans une transaction entre l’évêque de Périgueux et le chapitre de St
Astier du 9 août 1529.
En
marge droite : Le même Jean de Chaumont était abbé le 4 septembre 1520, 4
avril 1522, 25 novembre 1525. François de Chaumont décéda le 12 février 1537
(v. st.) (archives de S. Orse). Le 8 février 1537 (v. st.), le roi étant à
Moulins, accorda le placet (brevet) de l’abbaye de St Astier en faveur de Mre
Annet de Comarque.
Bertrand
de Chaumont de Barraud, abbé de St Astier en 1538. En 1540 après Noël,
décéda Bertrand de Chaumont, abbé de St Astier.
Annet
de St Exupery (de St Supery) abbé de St Astier en 1560 ; se démit en
faveur du suivant le 19 février. Acte du 2 août 1570.
Jean
2 Faurye (Faurie) abbé de St Astier en 1583.
Jean
3 du Tillet, abbé de St Astier en 1588, mourut en 1602. Après sa mort le roi
donna cette abbaye à Louis Bouchard seigneur d’Aubeterre pour les bons services
qu’il en avait reçu. Ce seigneur promit d’en pourvoir Damase de Turenne. Ce jeu
annonce la confidence.
Damase
de Turenne, vraisemblablement de la maison de Turenne de la Massoulie, fut abbé
de St Astier dès l’an 1602, suivant son brevet datté du 28 mai de cette année,
et résigna en 1607.
Arnaud
Raveau, abbé de St Astier, 17 janvier 1609, 9 juin 1612 et 27 juin 1615.
Fol.
299 v°
Gabriel
de la Baume de Foursac, abbé de St Astier dès 1631, mourut en 1655.
Charles
de la Baume de Foursac, sans doute neveur du précédent, abbé de St Astier dès
l’an 1655, vivait encore en 1713.
Jean-Jaseph
Souc de Plancher, chanoine de l’église cathédrale de Périgueux, fut nommé par
le roi à l’abbaye de St Astier vers la fin de 1719.
En
marge droite : Jean-Joseph Souc avoit déjà donné sa démission en 1755,
suivant l’acte de naissance de Mr. de la Garele son filleul, daté du 15 février
de cette année : il y est qualifié Mre Jean-Joseph Souc de Plancher,
ancien abbé de St Astier, conseiller clerc au parlement de Bordeaux. Ledit
Jean-Joseph Souc étoit fils d’Arnaud Souc, sieur de Plancher, conseiller au
présidial de Périgueux, puis conseiller et secrétaire du roi, et de dame Anne
de Salleton. Il fut prêtre, chanoine de l’église cathédrale de St Etienne et St
Front de Périgueux. Il partagea avec ses frères la succession de son père, le
10 juin 1716. Il assista au contrat de mariage de François son frère, du 21
juillet 1716.
Annet
Souc de Plancher, fut abbé par la démission du précédent, qui étoit sans doute
son oncle. On l’appelloit Mr. de Marnac.
Mr.
l’abbé Roche.
Fol.
300 r°
Abbés de St Astier pour servir de supplément à la liste
imprimée dans le Gall. chr. t. 2, nov. ed., col. 1488-1489.
Gaufridus
de Vernio, abbas Sti Asterii (Cartul. Cancellat. fol. 125 v°) vers 1150 et
avant 1168.
Gaufridus
de Vernio, abbas Sti Asterii, présent à une donation faite par Garsios de
Graniol et Folco de Graniol, frater ejus, avec leur mere des droits qu’ils
pouvoient avoir in molendinis de Ponte de Perdutz, entre les mains d’Hélie,
abbé de Chancelade, in villa Sti Asterii, postea vero supradicti milites
Garsios et Folco hoc ipsum dominum confirmaverunt in capitulo de Cancellata in
manu domni Geraldi abbatis, successoris Heliae abbatis. Ainsi ce Gaufridus
vivoit sous Hélie, depuis 1143, jusqu’en 1168. Il est à observer que dans le
commencement de cet acte, Garsios et Folco de Graniol sont sans la
qualification de milites, puis il est ajouté postea vero supradicti milites,
&c. quod ....
Fol.
300 v°
Helias
de Marolio, archidiaconus, canonicus Sti Frontonis et archipresbiter, an. 1182
(Cartul . Cancell.).
Gaufridus
abbas 1266 (Arch. castri Pal.).
N...
abbé, frère de Hélie de St Astier, 1272.
Helie
Porta, 1284 (Mabill. Analect. t. 3, p. 502)
Le
cardinal de Périgord fut abbé de St Astier (arch. de Pau).
Jannes
de Leone.
Guillelmus
Segelosii, abbas et vicarius generalis episcopi Petragoricensis, 1407.
Louis
de Salignac, 1487, 1498
Jean
I de Chaumont, 22 septembre 1520.
Jean
Faurie, 1583 et 1587, 2 juillet (forte confidentiaire).
Jean
du Tillet (forte idem).
Arnaud
Raveau, 9 juin 1612 (arch. de St Astier).
Jacques
d’Aydie, 1618 (évêché) forte confidentiaire.
Gabriel
de la Baume Foursac, 1648.
Carolus
de la Baume Foursac, 1655.
Josephus
Souc de Plancher, abbas.
Annetus
Souc de Plancher, ex demissione praecedentis.
Fol.
301 r°
Abbés de St Astier
Aacius,
1er abbé connu, 1013. Est aussi nommé Adaicius, fils d’Adaicius et
de N... de Montaut, de la maison des anciens vicomtes de Fronsac et des
seigneurs de Mussidan, fut enterré dans le chapitre de St Astier. (Bibl. du
roi, mss. de Gaign. vol. 558-20).
9.
et 10. Archambaud est connu par les archives du Vatican depuis le 13 août 1305,
dans la bulle de Jean 22 de réunion des eglises paroissiales de Neuvic avec les
chapelles de Frateaux et de Vallereuil (Valaruey), valans 80 # de revenu, de St
Hilaire de Puynormand &c. le 4 avril 1318. Il mourut en avril ou au
commencement de mai 1331.
Fol.
302 r°
Notes sur quelques abbés de Saint Astier.
Fortanier
de St Astier étoit chanoine et chantre de St Etienne de Périgueux, chanoine de
St Front, chanoine de l’église d’Elne, prieur de Peyrat ou de Lieu Dieu au
diocèse de Bourges, fut nommé abbé de St Astier par pape Jean 22, le 21 mai
1331. Mourut entre le 25 septembre 1342 et le 2 février 1343, probablement au
mois de janvier. Abbé pendant 11 ans et demi.
Talleyrand
de Périgord, frère de Roger Bernard, comte de Périgord, fut nommé par Clément
VI le 2 février 1343. Mourut en février 1364. Abbé pendant 21 ans.
Bernard
Audoyn nommé par Urbain V le 21 février 1364. Bachelier ez loix, qui avoit été
chapelain du cardinal de Talleyrand. Mourut en juin ou juillet 1379. Abbé 15
ans 5 mois ou environ.
Guillaume
cardinal du titre de St Ange, dont le nom étoit Guillaume Noellet, natif du
dioc. d’Angoulême, nommé par Grégoire XI le 3 août 1379. Résigna à Pierre des
Mortiers, en décembre 1382 et se retint une pension de 90 florins d’or, le 13
avril 1383. Abbé 3 ans.
Fol.
303 r°
Notes sur quelques abbés de Saint Astier.
4.
Itier de Périgueux, doyen du chapitre de St Etienne de Périgueux, et abbé de St
Astier, et archiprêtre de Neuvic. 1245 (arch. du Vatican).
25.
Damase de Turenne, 1608.
20.
François de Chaumont mourut le 12 février 1537 (v. st.).
21.
Annet de Comarque sollicita l’abbaye en février 1537 (v. st.).
16.
Hugues de Castelpers, 1422, élection en 1418.
Antoine
Laurenson nommé par le chapitre en 1594.
Fol.
304 r°
29 avril 1245
Note sur Itier, abbé de St Astier et doyen du chapitre de
Périgueux.
Archives du Vatican.
Itier,
doyen du chapitre de Périgueux étoit en même tems abbé de St Astier et
archiprêtre de Neuvic suivant une lettre qui lui fut adressée par le pape
Innocent IV, le 3 des calendes de mai, la 2e année de son
pontificat, ce qui revient au 29 avril 1245.
Cet
Itier étoit de la maison de Périgueux. Il falloit que les revenus de l’abbaye
de St Astier fussent alors bien modiques, puisque réunis à ceux du doyenné ou
décanat de la cathédrale et à ceux de l’archiprêtré
Fol.
304 v°
de
Neuvic, ils ne rendoient au titulaire que 22 marcs d’argent ; suivant
cette lettre qui est rapportée en entier dans mon recueil sur la maison de
Périgueux.
Fol.
305 r°
1284
Le Clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 205.
Ce
fut en 1284 que Simon de Beaulieu archevêque de Bourges fit excommunier par
l’abbé de St Astier, conservateur de ses privilèges, les chapitres de St André
(de Bordeaux) et St Seurin, les abbés et religieux de Ste Croix et de la Sauve,
pour avoir protesté contre son droit de primatie.
1253
Note sur Hélie Gautier, chanoine de St Astier.
Hélie
Gautier (Galteri), chanoine de St Astier, archiprêtre de Vélines, clerc de
l’évêque de Périgueux (voy. une lettre du pape Innoc. IV, adressée à Pierre de
St Astier, évêque de Périgueux, le 13 juillet 1253, à l’article de ce dernier).
Fol.
305 v°
6 juin 1264
Note sur une bulle du pape Urbain IV.
Urb. IV. Bullari. t. 4, fol. 180 v°, ep. 641, nouv. n° 821.
Le
pape Urbain IV lui adressa une lettre, ainsi qu’à Ramnulfe de Mareuil,
archidiacre de Périgueux, le 6 juin 1264 (voy. recueil sur Aubeterre).
Fol.
306 r°
Note sur Guillaume de Mercato, chanine de Saint Astier.
Archives du Vatican.
Guillaume
de Mercato, chanoine de l’église de St Astier, et recteur de l’église de
Belvès.
Voy.
une lettre du pape Clément V du 13 des cal. de février l’an 4 de son pontificat
dans mon recueil sur la ville de Belvès.
Fol.
307 r°
Courts extraits des archives du Vatican (pape Jean 22).
Joan. 22,
tom. 22, fol. 202, anno IX.
Mandatum pro collatione perpetuae
vicariae parochialis ecclesiae de Duzilhaco, Petrag. dioc., per obitum
Fortanerii Massola, vacantis, pro Archambaldo de Petragoris, canonico ecclesiae
Petrag. Datum 7 idus martii.
Ib. tom.
20, an 8, fol. 180.
Absolutio ab excommunicationum
sententiis per Archambaldum de Petragoris, papae capellanum, abbatem saecularis
ecclesiae Sti Asterii, Petrag. dioc., incursis occasione abusionis litterarum
apostolicarum ac violentis injectione manuum in
Fol. 307 v°
clericos, et transgressionis juri et
constitutionum legatorum sedis apostolicae; cum dispensatione super
irregularitate per ipsum in cursa, ex quod archidiaconum Lincolnien. cum cura
et canonicatus et prebendas in Lincolnien. et Cenomanen. ecclesiis sic ligatus,
per litteras apostolicas assecutus est &c. Datum Aven. 10 kal. septembris.
Fol.
308 r°
21 mai 1331
Archives du Vatican, registre de Jean 22, t. XXXVI, fol.
572.
Gratia
expectativa cantoriae ecclesiae Petragor. per assecutionem a Fortanerio de Sto
Asterio faciendam de abbatia secularis ecclesie Sti Asterii, Petrag. dioc. ipsi
per pontificem collata in brevi tempore vacaturae, pro Stephano Nepotis, abbate
secularis ecclesiae Albaterren., dictae dioc., utriusque juris professore, qui
abbatiam suam dimittere tenetur. Datum Aven. 12 kal. junii (anno XV).
Archives du Vatican, registre de Jean 22, t. XXXVI, fol.
578.
Collatio
abbatiae secularis ecclesiae S. Asterii Petrag. dioc. per obitum Archambaldi de
Petragoris, sedis apostolicae capellani, vacantis pro Fortanerio de Sto
Asterio, qui cantoriam ecclesiae Petrag. dimittere tenetur. Datum ut supra
(anno XV).
Fol.
309 r°
2 février 1343
Archives du Vatican, Clém. VI, t. 2, fol. 139.
Collation
abbatiae secularis ecclesiae Sti Asterii de Sto Asterio Petrag. dioc. per obitum
quondam Fortanerii de Sancto Asterio, apud sedem apostolicam, previa speciali
reservatione, vacantis; cui quidem abbatiae canonicatus et certa praebenda
ejusdem ecclesiae sunt annexi, pro Talayrando, tituli Sti Petri ad vincula,
presbitero cardinali, cum dispensatione a generali concilio super pluritate
beneficiorum. Datum Aven. 4 non. februarii.
Fol.
310 r°
Abbés de St Astier
Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.
Boos
de Talerand de Grignols, fils de Raimond et de Marguerite de Beinac, fut abbé
de Saint Astier [sans date]. On a figuré ses armes à la marge, 3 lions.
Il
y a apparence qu’il a été abbé de St Astier vers le milieu du 14e
siècle ; ainsi il faudra le placer entre Fortanier de St Astier et le
cardinal de Taleyrand, c’est à dire après l’an 1340.
Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.
Louis
de Salignac, protonotaire du St Siège, abbé de l’église séculière et collégiale
de St Astier, dioc. de Périgueux, 1484, 5 avril.
Portefeuilles de Mr. de Gaigniere, cot. 249, abbayes.
François
de Chaumont, abbé de St Astier, bâtit la porte du clocher. Il étoit fils de
Guilhem de Chaumont, qui testa 9 avril 1509, et de Catherine de Clermont. Armes
de Clermont : d’azur au soleil d’or.
Fol.
310 v°
Armes
de Chaumont, au 1 et 4 d’argent, à un epervier perché sur une fasce et sable,
au 2 et 3 d’argent et sable de 6 pièces sur le tout d’azur à 3 cornets
d’argent. (voy. mon recueil d’armoiries).
Fol.
311 r°
Extrait d’un inventaire anciens de papiers mis au château de
Montignac.
Archives de Pau, papiers mêlés.
Une
lettre contenant comment Monseigneur le cardinal assensa à quatre année son
abbaye de St Astier, 3200 florins d’or, avec les paroisses et appartenances de
ladite abbaye. Signée.
En
marge : Le cardinal de Périgord, abbé de St Astier.
Fol.
312 r°
Abbés de St Astier.
Guillaume
Noellet (ou de Nouveau) cardinal françois, natif du diocèse d’Angoulême, fut
auditeur du sacré palais à Avignon, puis référendaire du pape Grégoire XI, qui
le fit cardinal l’an 1371. On le nomma pour examiner avec le cardinal Pierre
Flandrin, les sentimens d’un certain Raimond, dit le Néophyte, qu’on accusoit
de soutenir des erreurs. Il fut depuis légat à Bologne, se trouva à l’élection
d’Urbain VI, et à celle de Clément VII, et mourut à
Fol.
312 v°
Avignon
sous l’obéissance de celui-ci, le 4 juillet 1394.
Il
fut cardinal du titre de St Ange et de la 1e promotion de Grégoire
XI en 1371.
Fol.
313 r°
29 mai 1388
Note
Archive du chapitre de St Astier.
29
mai 1388. Petrus de Morteriis, abbé de St Astier.
Fol.
314 r°
18 janvier 1400
Archives du chapitre de St Astier.
An. 1400, 18 januar., indict. 8, ab
electione domini Benedicti, ultimo in papam electi, in loco Sti Asterii, Petrag.
dioc. ante portam ecclesiae collegiatae ... Guillelmus Segelosii, bacalarius in
legibus, ipsius ecclesiae Sti Asterii abbas noviter electus, per reverendum in
Christo patrem dominun Petrum Petrag. episcopum confirmatus. Et discretus vir
Johannes Fabri, canonicus ecclesiae praedictae, commissarius que per dictum
dominum episcopum ad ponendum dictum abbatem in possessionem ecclesiae et
abbatiae praedictarum datus et deputatus.
Les
chanoines vont le recevoir et induerunt eum super pelliceo et almucia, et
baculum abbatialem et pastoralem, quem alii abbates praedecessores sui, seu
quondam abbates ecclesiae praedictae deferri consueverunt, in ejus manu dextra
posuerunt, &c. Ils en exigent le serment à son entrée, &c.
Fol.
315 r°
1418
Archives du chapitre de St Astier.
Reverendus
bonae memoriae Guillelmus Segelosii, in legibus baccalarius, abbas Sti Asterii
étant mort le 21 décembre 1418. Deux chanoines de St Astier se trouvant dans
l’église de St Germain de Salambre, le 25 janvier de la même année 1418 (v.
st.) dressent un acte capitulaire, par lequel ils convoquent leurs confreres,
étant dans ce lieu, et non à St Astier où ils n’osoient rester, cum locus et
ecclesia Sancti Asterii per hostes et anglicos, domini nostri Francorum regis
(inimicos) detineatur. Ils fixent dont le 7 de février, qui fuit dies lunae
post festum purificationis beatae Mariae virginis anno 1418, indictione XIIa,
pontificatus ... Martini papae anno secundo. Mais les chanoines n’ayant pu s’y
trouver, propter istam pestiferam guerram, in dicta ecclesia Sti Asterii, quo
per anglicos tenetur occupata, ils prorogent le temps de l’élection depuis ce
jour 7 février, usque ad diem mercurii ante instans
Fol.
315 v°
festum
Annunciationis beatae Mariae virginis proxime venturi. A cet effet, et pour
faire leur élection à St Astier même, et electionis negotium ibidem tractare
affectantes et volentes habere licentiam a dicto capitaneo dicti loci Sti
Asterii, qui dictum locum sub hobedientia anglicorum regis tenet.
Fol.
316 r°
7 ... 1422
Archives du chapitre de St Astier.
Acte
capitulaire par lequel les chanoines de St Astier disent que l’abbaye étant
vacante, cum circumspectus vir Hugo de Castro Pero (en marge : mot
douteux), jactaverit et reputaverit se esse abbatem nostrum, licet de hoc non
constiterit ... et auditum (fuit) dictum Hugonem ad aliud beneficium fuisse et
esse promotum, videlicet ad abbatiam de Bona Comba, Rothomagensis diocesis, et
eandem pacifice fuisse et esse assecutum, &c. En conséquence les chanoines
voulant user de leur droit d’élection, comme ils en avoient usé ci-devant,
indiquent leur assemblée pour l’élection au mardi prochain venant avant la fête
de St Astier, pour procéder à cette élection au jour assigné, et aux jours
suivans, quousque ipsius electionis negotium fuerit totaliter expeditum. Die 7
mensis (mois manquant) an. 1422.
Fol.
317 r°
11 décembre 1458
Note sur Jaubertus Raynerii.
Archives du chapitre de St Astier.
Jaubertus
Reynerii, abbas Sti Asterii, XI decembris 1458.
Dans
un autre acte, il est appellé electus Jaubertus Raynerii, abbas ecclesiae
collegiatae Sti Asterii, XI decembr. 1458. Acte dressé par Johannes de Domibus
novis, clericus solutus, arbitre dans une affaire en 1458.
23 mai 1457
Note sur Jaubertus Raynerii.
Archives du chapitre de St Astier.
Jaubertus
Reynerii, abbas, Antonius Grimoardi, Helias Celarier, Petrus Chariada,
Stephanus de Bessinus, Helias Basseti, Petrus Balestati, et ... Gontran,
canonici, ecclesiae collegiatae Sti Asterii, &c. die 23 mai 1457.
Fol.
318 r°
5 novembre 1476
Acte capitulaire.
Archives du chapitre de St Astier.
Acte
capitulaire à la tête duquel se trouve Louis de Salignac, abbé de St Astier et
protonotaire du St Siège apostolique, et rector ecclesiae de Novovico. (Nota que
cette église de Neuvic est à la nomination du chapitre de St Astier).
Ce Louis de Salignac
passent une transaction avec son chapitre pour les fruits décimaux. L’acte est
du 5 novembre 1476.
26 avril 1479
Archives du chapitre de St Astier.
26
aprilis 1479. Rev. in Christo pater et dominus magister Louis de Salignhaco,
proton. du St Siège apostolique, abbé de l’église séculière de St Astier, in
decretis licentiatus, et nobilis et potens vir dominus Raymundus de Salignhaco
miles dominus de Manhaco, de Roffiaco, de Jumilhaco et de Capdolio, achètent
&c. &c.
Fol.
319 r°
Notes sur Louis de Salignac, abbé de St Astier.
Louis
de Salagnac ou Salignac étoit fils de Guillaume de Salagnac, chevalier seigneur
du Chapdeuil, de Maignac, &c. lequel faisant son testament le mercredi jour
de la conversion de St Paul (25 janvier 1446, v. st.), déclare qu’il veut que
Louis de Salagnac, son fils soit d’église.
Na.
Mr. de Clermont-Toucheboeuf prétend qu’il étoit bâtard ; c’est faux).
Honorable
et scientifique personne Me Louis de Salagnac, licentié en décrets, et
protonotaire du pape, fut un des témoins du contrat de mariage de Jean de
Salagnac, chevalier, seigneur du Chapdeuil, Boutezac, Jumilhac, Concores,
Maignac, &c., avec delle Louise de Pierrebuffiere, du 24 avril
1463.
Révérend
Louis de Salaignhac, abbé de St Astier et protonotaire du St Siège, fut un des
exécuteurs du testament de Raimond de Salaignac, seigneur de Maignac, &c.
son frère, daté du 9 août 1482.
Mre
Louis de Salagnac, protonotaire de notre saint père de pape et abbé
commendataire de St Astier, donne à Foucaud de Salagnac, son neveu, en faveur
de son mariage avec delle Anne de Gourdon, tout ce qui pouvait lui
appartenir sur les terres de Magnac et de Jumilhac, en datte du 17 mars 1491
(v. st.).
Rév.
père en Dieu, Me Louis de Salagnac, protonotaire du St Siège, fut nommé tuteur
des enfans de Jean de Salagnac, seigneur de Magnac, &c. par testament de ce
dernier, du 23 septembre 1491.
Révérend
père en Dieu, Mre Louis de Salagnac, licentié en droit, protonotaire du St
Siège, abbé de St Astier, chanoine de
Fol.
319 v°
Saintes,
recteur de Neuvic au diocèse de Limoges, fit donation à Antoine de Salagnac
seigneur de Magnac, en faveur de son mariage avec delle Marguerite
de Gourdon, de tout ce qu’il pouvait avoir dans les seigneuries du Chapdeuil,
Vertilhac, Lagulhac, &c. Le 13 février 1494 (v. st.).
Fol.
320 r°
Notes sur François de Chaumont, abbé de St Astier.
Noble
Me François de Chaumont licentié ez droits, chanoine de l’église de Périgueux, et
abbé de St Astier étoit agé de 45 ans en 1530, suivant l’enquête qui fut faite
au mois de juin 1530, pour prouver la parenté qu’il y avoit entre Bertrand
d’Abzac seigneur de Bellegarde, et Marguerite de Thibault, pour obtenir
dispense pour se marier.
Voy.
d’Abzac de Bellegarde.
Fol.
320 v°
Voy.
la généal. de la maison d’Aytz où il est dit que : François de la
Cassaigne (d’Aytz) étoit prieur de St Avit, abbé de St Astier, &c. Il
vivoit en 1510, 1526, &c.
Fol.
321 r°
1535
Notes sur François de Chaumont, abbé de St Astier.
Archives du chapitre de Saint Astier.
François
de Choumont, abbé, Jean Turenne et Jehan de ... chanoines, &c. 16 octobre
1535.
Extrait des notes mss. de M. de Fanlac.
Archives du château de St. Orse.
Le
pénultième janvier 1537, partis de la ville de Périgueux, pour aller quérir le
placet de l’abbaye de St Astier, le roy étant à Molins, le me octroya, le 8
février an susdit, en faveur de Mre Annet de Comarque.
Le
12 février an susdit 1537, décéda François de Choumont, abbé de St Astier ;
après le trépas d’icelui, me fallut retourner à la cour pour ledit affaire.
Fol.
322 r°
Saint Jean d’Angély. Généalogie de Chaumont.
Mss. de Gaignières, portefeuille cotté 249, abbayes.
Hélies
de Chaumont, fils de Guilhen de Chaumont et de Catherine de Clermont, ledit
Guilhen testa 9 avril 1509. Cette famille vient de Périgord.
Il
eut pout frères Louis ainé, qui a continué la postérité, François abbé de St
Astier, Bertrand, chanoine, grand archidiacre d’Agen, et Clinet de Chaumont,
conseiller au parlement de Paris, seigneur de Ribamont, grand père de la
présidente Le Coigneux.
Hélies
fut abbé de St Jean d’Angély. Il mourut le jour de St Laurent 1540 à 7 heures
du soir.
Armes
de Chaumont : au 1er et 4 argent à un épervier de ... perché
sur une fasce de sable, au 2 et 3 d’argent et de sable de 6 pièces, sur le tout
d’azur à 3 cornets d’argent.
Fol.
323 r°
4 avril 1522
Note sur Jean de Chaumont.
Jean
de Chaumont, abbé, 4 avril 1522.
Jean
de Chaumont, abbé de St Astier, 25 novembre 1525.
On
voit les armes de Chaumont au dessus de la grande porte de l’église de St
Astier, à la clef de l’archivolte. Elles se trouvent aussi à la clef de la
voute de la chapelle près la sacristie, vis à vis de la petite porte qui va
dans le cimetierre.
Fol.
324 r°
1602
Note sur une bulle du pape Clément VIII.
Archives du chapitre de St Astier.
Bulles
du pape Clément VIII en faveur de Damase de Thorene pour l’abbaye de St
Astier ; datum Romae apud Stum Marcum anno ab inc. Domini 1602.
Le
pape y dit que l’abbaye de St Astier, actuellement séculière, étoit autrefois
de l’ordre de St Benoit (on avoit mal instruit ce pape).
Fol.
325 r°
23 août 1608
Note sur Damase de Thourene, abbé de St Astier.
Archives du chapitre de St Astier.
Damase
de Thourene, abbé de St Astier, présent à un acte capitulaire du 23 août 1608.
Fol.
326 r°
9 juin 1612
Note
Archives du chapitre de St Astier.
Acte
capitulaire où se trouve présent Arnaud Raveau, abbé de St Astier, du 9 juin
1612.
Fol.
327 r°
Saint Astier
La France ecclésiastique pour 1779, page 326.
4
diginitaires, 12 canonicats, 4 prébend. Le chapitre seigneur du lieu, nomme aux
dignités, canonicats et prébendes. L’abbaye à la nomination du roi.
Abbé
commendataire : de Plancher.
Théologal :
Favard.
Chantre :
Dussol.
Ecolâtre :
du Grezeau.
Fol.
328 r°
Imprimé intitulé :
« A messieurs les administrateurs du directoire du
département de la Dordogne.
Réplique pour le sieur abbé Roche »
signé Théophile Roche.
Quel
est donc l’objet de M. l’Abbé Vallette, en faisant imprimer son nouveau
Mémoire ? Veut-il intéresser le Public dans une discussion où il n’a que
faire ? ou bien soumettre à son jugement ses procédés envers moi ?
Mais dans ce cas, à moins qu’aujourd’hui l’ingratitude ne soit devenue une
vertu, je ne vois pas ce qu’il peut gagner à cette publicité.
Dans
un premier Mémoire manuscrit, M. l’Abbé
Fol.
328 v°
Vallette
a prétendu se dégager de tout devoir de reconnoissance envers moi, pour la
résignation que je lui ai faite de la Chapelle des Saints Cirice & Julite, en
présentant cette résignation comme l’ouvrage de la nécessité seule.
J’ai
répondu à M. l’Abbé Vallette que cette nécessité vraie ou supposée, n’alloit
pas au moins jusqu’à me priver sans doute de la liberté de choisir mon
résignataire; & que, l’ayant préféré lui à tout autre pour le vêtir d’un
Bénéfice de 1200 l. de
revenu, sans autre charge qu’une pension de 400 l., ce choix, s’il
pouvoit n’être pas sage, étoit du moins parfaitement libre, & méritoit,
peut-être, de n’être pas sitôt oublié.
Ensuite
M. l’Abbé Vallette m’a fait un reproche très-grave dans ce même Mémoire.
Il
a dit, que la résignation que je lui avois faite étoit pure & smple....;
que c’étoit donc par surprise qu’après-coup j’avois obtenu, à son insçu, sans
sa participation, une signature de Cour de Rome qui m’autorisoit à prendre une
pension de 400 l. sur
les revenus du Bénéfice résigné...
J’ai
répondu à M. l’Abbé Vallette, mais sans humeur, sans être courroucé, qu’il
n’y avoit ni vérité, ni bonne foi dans l’imputation qu’il me faisoit.
Pour
l’en convaincre, j’ai pris la liberté de lui représenter l’acte de ma
résignation qui contient nommément la réserve d’une pension de 400 liv.
Fol. 329 r°
Je
lui ai dit ensuite qu’il ne pouvoit pas avoir si vite oublié que c’étoit lui
résignataire qui avoit fait toutes les démarches nécessaires pour l’admission
en Cour de Rome de la résignation... qu’il n’avoit point été libre au Pape de
l’admettre, sans admettre aussi en-même-temps la pension, comme étant une
condition de la résignation exprimée dans l’acte... Que l’usage de la Cour de
Rome, pour l’établissement de pensions sur Bénéfice, étoit sïmplement d’accorder
une signature différente de celle qui admet la résignation... que c’étoit encore
lui, M. l’Abbé Vallette, qui m’avoit fait la remise de la signature qui
autorisoit ma pension, laquelle avoit été expédiée avec ses provisions:
qu’enfin il avoit mis le complément à toutes ses démarches, en me payant
librement, sans contrainte, les six premiers mois de cette pension, dont il lui
étoit si aisé de se décharger, s’il avoit voulu, en refusant d’accepter de la
résignation.
Forcé
de prendre condamnation sur tous ces faits, que fait maintenant M. l’Abbé
Vallette dans son nouveau Mémoire? Il crie à l’abus; il invoque la sévérité des
Canons, la doctrine des livres, & finit à-peu-près par cet argument-ci:
Les
pensions sur Bénéfices ne sont, dit-il, autorisées par l’Eglise, que sur la
supposition que les Titulaires, qui s’en font la réserve dans des actes de
résignation, sont dans un état d’indigence qui les
Fol. 329 v°
rend
susceptibles de ce secours; or, le sieur Abbé Roche, quand il m’a résigné,
étoit déjà pourvu d’une grosse Abbaye de 8000 liv. de revenu;
donc il ne peut pas dire qu’il fût pauvre; donc la signature de Cour de Rome,
qu’il obtint sur ce faux exposé, pour l’établissement de sa pension, est
abusive, obreptice & nulle.
Voilà,
sans contredit, une excellente logique; il est seulement à regretter, pour M.
l’Abbé Vallette, que sa proposition se trouve fausse, & que cette logique
soit d’ailleurs si peu d’accord avec les faits.
La
proposition de M. l’Abbé Vallette, dans le sens rigoureux qu’il la présente,
est fausse, parce qu’il n’est pas vrai que ce soit la pauvreté seule, présumée
du Résignant ou du permutant, qui fasse toujours autoriser les pensions sur
Bénéfice.
Tous
les Canonistes enseignent que, malgré la sévérité des canons, les pensions sur
Bénéfice sont tolérées en France, & que les causes ordinaires qui les font
autoriser sont de trois sortes.
La
première, lorsque sur une contestation sérieuse entre deux prétendans droits au
même Bénéfice, l’un d’eux renonce à sa prétention, à condition que celui qui
restera libre possesseur lui payera une pension.
La
seconde, lorsque deux Bénéficiers permutent des Bénéfices d’un revenu inégal,
& que celui qui se trouve pourvu du plus considérable, fait une
Fol.
330 r°
pension à son co-permutant, pour mettre
une sorte d’égalité dans leur échange.
La
troisième, lorsque la pension est une condition expresse de la résignation, propter
expressam intentionem resignantis, & que
c’est pour pouvoir vivre, avec un peu plus d’aisance & de commodité que le
Résignant se réserve cette pension ne ex
resignatione sua hujusmodi nimium dispendium patiatur.
La
pension de 400 livres que je me suis réservée, dans la
résignation que j’ai faite en faveur de M. l’Abbé Vallette, est exactement de
cette dernière espèce, c’est-à-dire, causa
resignationis & propter expressam intentionem resignantis,
& le motif qui la fait autoriser par le Pape, ne
ex resignatione sua hujusmodi nimium dispendiu patiatus resignans, comme
il est exprimé dans la signature.
J’ai
dit encore, que la logique de M. l’Abbé Vallette n’étoit pas parfaitement
d’accord avec les faits; je viens de le prouver déjà par ce que j’ai dit du
motif exprimé dans la signature de Cour de Rome, qui n’est pas pris, comme on
voit, d’aucune raison de pauvreté, ainsi que l’a avancé M. l’Abbé Vallette;
mais je tire une nouvelle preuve contre lui de l’état même de ma fortune, à
l’époque où je lui ai résigné, qui, quoiqu’il en dise, n’étoit rien moins que
brillante & aisée.
Pour
en bien juger, il faut, que M. l’Abbé Vallette ait la bonté de se placer avec
moi à cette époque de ma résignation.
Fol. 330 v°
C’est,
si je me trompe, sur la fin d’Avril ou dans les premiers jours de Mai de
l’année 1780, que je lui ai résigné.
Il
n’y avoit, guère plus d’un an, que j’avois pris possession de l’Abbaye de
Saint-Astier, dont je venois d’être pourvu sur la nomination du Roi. Avant
cette nomination je jouissois d’un Canonicat dans la présente Ville, de deux
petits Bénéfices affermés, l’un 50 liv., &
l’autre 60 liv., & d’une
pension de 1400 liv. sur une Abbaye. Il est positif que
je ne jouissois d’aucune autre espèce de revenu. Et croira-t-on, qu’avec ces
seules ressources, j’aye pu frayer à toutes les dépenses dans lesquelles a dû
nécessairement m’entraîner ma nomination à l’Abbaye de Saint-Astier (1)? Non
certes. Il m’a donc fallu emprunter, cela est évident, & je dois encore;
oui, je dois considérablement, je n’hésite pas
à en faire ici l’aveu : & ce qui aujourd’hui,
dans l’événement qui me prive de mon état, m’afflige le plus sans doute, c’est
de voir qu’on rende par-là ma libération plus lente & difficile.
Que
M. l’Abbé Vallette ne dise donc pas que je suis riche; car tant qu’on doit on
ne l’est point: & dans sa position il est certainement, sur ce point,
(1)
Grevée d’une pension de 2000 livres, & qui, la première chose qu’elle m’ait
procuré, a été deux procès ?
Fol. 331 r°
infiniment
moins à plaindre que moi. Enfin, qu’il ne vienne pas s’efforcer de ravir, à
d’honnêtes créanciers, ce foible accroissement de ressource que leur
présentoit la pension qu’il me conteste , & surtout
qu’il ne nous parle plus de cupidité, ni d’abus.
J’ai
fait voir que ma
pension étoit une condition expresse de la résignation que j’ai faite en faveur
de M. l’Abbé Vallette... que le motif, pour lequel je me la suis réservée,
étoit de pouvoir vivre avec un peu plus d’aisance & de commodité... que ce
motif étoit suffisant que le Pape ne
pouvoit pas diviser la résignation de la pension, & admettre l’une sans
l’autre... que M. l’Abbé
Vallette
avoit vu tout, disposé tout, acquiescé à tout, & commencé même de me payer
madite penfion ... que c’étoit donc bien à tort, & contre sa propre
conscience, qu’il m’imputoit d’avoit usé,
à son égard,
de surprise. Voyons à présent ce qu’il m’objecte de plus, & comment il
entend prouver qu’il y avoit incompatibilité avec mon Abbaye de Saint-Astier
& la Chapelle que je lui ai résigné.
Je
pourrois d’avance observer à M. l’Abbé Vallette, que quand même cette
incompatibilité qu’il allègue, sans la prouver, eût réellement existé aussitôt
qu’elle avoit cessé par l’événement de la suppression des deux Bénéfices
prétendus incompatibles, & que lors de sa cessation ma pension se trouvoit
déjà avoir
Fol. 331 v°
été
servie, il ne devoit plus être reçu aujourd’hui, à argumenter de cette
incompatibilité, pour me disputer cette même pension, dont le paiement seul
faisoit assez présumer la légitimité.
Je
pourrois encore ajouter cette autre observation: Qu’il n’est pas vrai que les
Tribunaux Souverains aient proscrit, dans tous les cas d’incompatibité, les
pensions réservées sur Bénéfices; car il existe assez d’exemples du contraire,
entr’autres celui du sieur Serpe, si souvent cité par nos Canonistes Français.
Le
sieur Serpe, en permutant sa Cure de Cauvigni, contre un Canonicat de
Saint-Michel de Beauvais, se réserva une pension de 230 livres, exempte de
toutes charges.
La
création de pension fut admise à Rome, où le sieur Serpe obtint en conséquence
une signature.
La
pension fut exactement payée par le co-permutant du sieur Serpe; mais ce
co-permutant étant mort, & la
Cure de Cauvigni ayant été conférée au sieur Dampierre, à cause de ses grades,
celui-ci refusa de payer ladite pension. Le motif de son refus étoit de dire,
d’après une consulte de Me de Blaru, Avocat, qui, ayant réellement
incompatibilité entre la Cure & le Canonicat co-échangés , puisqu’ils
exigeoient l’un & l’autre résidence & service, cette pension ne pouvoit
pas avoir lieu.
Le
sieur Dampierre ajoutoit même cette autre
Fol. 332 r°
circonstance,
que le sieur Serpe ne pouvoit conserver sa pension, au moyen de ce que, depuis
qu’elle étoit créée, il avoit été pourvu de nouveaux Bénéfices qui lui
procuroient largement toutes les commodités de la vie.
Le
sieur Serpe répondit qu’il étoit en règle, que sa pension étoit admise à Rome;
qu’en France les pensions ne sont point possédées en titre de Bénéfices; qu’il
n’y avoit ni Canon, ni Loi, ni Ordonnance, ni même aucun Arrêt qui déclarât
éteinte une pension sur une Cure, par la raison que le Pensionnaire avoit été
depuis pourvu de Bénéfices simples; & sa pension fut confirmée par Arrêt
du Parlement de Paris, du 11 Mai 1733 , & le
sieur Dampierre condamné aux dépens.
Mais
venons aux preuves de M. l’Abbé Vallette, pour cette incompatibilité dont il
nous parle toujours, sans qu’il y ait pourtant jamais
cru.
Le
Bénéfice que vous m’avez résigné étoit sujet, dit-il, à résidence, & le
Titulaire obligé à un service journalier dans le choeur de la Cathédrale. Votre
Abbaye exigeoit également réfidence, & vous astraignoit aussi à un service
dans l’Eglise de Saint-Astier; donc qu’il y avoit incompatibilité entre ces
deux Bénéfices.
La
conséquence de M. l’Abbé Vallette seroit parfaitement juste, si le premier
membre de sa proposition étoit vrai; mais il ne l’est pas, & les preuves
Fol. 332 v°
dont il l’étaye ne sont point des
preuves; les voici:
Selon lui la dénomination de Choristerie
annonce que le Titulaire de ce Bénéfice étoit obligé de remplir des fonctions
dans le choeur... Il se trompe, cette dénomination ne fait aucune preuve, ni
même une présomption pour lui; s’il est vrai, comme le dit la confulte de 1691,
qu’il n’est pas rare de voir exister dans les Eglises Cathédrales de certaines
Chapelles ou Prébendes, dont les Titulaires, par leur fondation, ont séance
& rang au choeur, même part aux distributions quand ils assistent aux
Offices, mais seulement à titre de privilège & d’honneur, sans que cela les
oblige à la résidence. Qu’ainsi donc, la Chapelle dont s’agit, pouvant être de
cette espèce, sa dénomination de Choristerie n’annonçoit ni ne faisoit présumer
que le Titulaire fût tenu à des fonctions dans le choeur.
Mais,
ajoute M." l’Abbé Vallette,
à défaut du titre dë fondation, la nature & l’état du Bénéfice doivent être
décidés par la possession ... Soit ... Et cette possession est toute contre
vous... C’est ce qu’il faut voir.
Premièrement,
votre consulte de 1691, ni les actes de sommation faits au sieur Chastenet, à
la même époque, ne prouvent point du tout l’incompatibilité que vous allégués;
ils prouvent seulement que dans ce temps-là, le Chapitre soutenoit aussi cette
même incompatibilité, puisqu’il vouloit obliger
Fol. 333 r°
le
sieur Chastenet, pourvu du Bénéfice en question & d’un
Canonicat, à opter entre ces deux Bénéfices. Mais, quel fut le succès de ces
actes, & la détermination
du sieur Chastanet? C’est ce que nous ignorons parfaitement, & ce
que ne dit pas M. l’Abbé Vallette.
Il
ne dit pas non plus, quoique nous ayons pris la liberté de l’interpeller sur ce
point, [il ne dit pas] en répétant d’après la même consulte, que les Chapelains
des Saints Cirice & Julite étoient sujets à
la pointe: sur quoi portoit cette pointe; car il ne faut pas oublier qu’il est
convenu que les revenus de cette Chapelle n’ont jamais eu rien de commun avec
ceux du Chapitre; que par conséquent cette prétendue pointe n’étoit qu’une fiction.
En
second lieu, les actes de collation, produits par M.
l’Abbé Vallette
ne prouvent pas d’avantage,
ils ne font que manifester de plus en plus quelle
étoit, à ces époques, l’intention du Chapitre à l’égard de cette Chapelle,
celle de faire ce qu’il ne pouvoit pas, c’est-à-dire, de se faire un titre pour
assujettir les Titulaires à un service dans le choeur de son Eglise: à quoi
ceux-ci se sont constamment refusé.
M.
l’Abbé Vallette qui soutient le contraire, & veut
s’étayer de la possession, commence par me défier de prouver qu’aucun de ces
Titulaires n’ait
Fol. 333 v°
pas
résidé, ou qu’il ait impunément violé les lois de la résidence.
Je
réponds à M. l’Abbé Vallette que la preuve sur laquelle il me provoque avec
tant de confiance, étant une preuve purement négative, son défi ne signifîe
rien du tout, & que c’est à lui au contraire à prouver cette résidence
qu’il affirme.
Le
sieur Gaubert, dit-il, qui fut pourvu de ce Bénéfice en 1789,
édifia long-temps le Chapitre & le Public par son assiduité aux Offices du
choeur.
Je
suis assurément bien éloigné de vouloir rien dérober à cet éloge du sieur
Gaubert; mais je dois dire que, s’il édifia le Public & le Chapitre par son
assiduité, ce n’étoit pas au moins sous le rapport de Choriste, mais seulement
comme simple Gagiste, en laquelle seule qualité il étoit payé par le Chapitre,
ainsi qu’en fait foi la Déclaration du sieur Malet, qui, quelque
année avant la
mort du sieur
Gaubert, étoit Receveur dudit Chapitre... Cette
Déclaration sera rapportée à la suite du présent Mémoire.
Quant
au sieur Boucherie, autre Gagiste, s’il fut pourvu du même Bénéfice, il n’en
jouit jamais, & fut obligé presqu’aussitôt de céder au droit du sieur
Jourdin, qui s’étoit fait pourvoir lui en Cour de Rome. Et à l’égard de
celui-ci, je rapporte une Déclaration de sa part, qui atteste qu’il n’a jamais
su que le Bénéfice en question obligeât les Titu-
Fol. 334 r°
laires
à aucun service dans le choeur; de l’Eglise Cathédrale.
Enfin,
je ne cesserai de le dire, le plus fort témoignagne que je puisse opposer à M.
l’Abbé Vallette, sur
ce point, c’est sans contredit la conduite qu’il a tenu lui-même depuis qu’il
est en possession du dit Bénéfice.
Cette
conduite prouve, qu’à l’exemple de ses prédécesseurs, il ne s’est pas cru
obligé à la résidence, ni à aucun service dans le choeur, puisqu’il est
constant qu’il n’y a jamais paru; car, qui oseroit faire cette injure à M.
l’Abbé Valette, de penser que lui, qui crie tant contre l’abus, en fait de pension, & qui
se montre si enflammé de zèle pour la sévérité des Canons, auroit négligé de
satisfaire à la loi de résidence, s’il avoit réellement cru que la nature de
son Bénéfice l’y obligeoit, surtout quand il ne cessoit d’habiter
la Ville, & que ses occupations d’ailleurs lui laissoient tant de loisir?
Ceci prouve donc contre lui, & dérange singulièrement son systême; mais,
écoutons-le parler sur cet article; c’est en vérité
ce qu’il y a de plus intéressant dans son Mémoire.
J’ai
été pourvu, dit-il, sur la fin de 1789, de la
Choristerie... Pardon, M. l’Abbé Vallette, quoiqu’il s’agisse ici d’un fait
assez récent, votre Mémoire vous trompe; car dès le 12 Juin
de ladite année vous avez pris possession de ce Bénéfice.
Fol. 334 v°
Je prouverai,
s’il le faut, continue M. l’Abbé Vallette, que j’ai demandé au Chapitre en quoi
consistoient les obligations du Choriste ... & sur ces entrefaites le
Bénéfice fut supprimé.... Pardon encore M. l’Abbé vottre Bénéfice ne fut
supprimé, je crois, que par le Décret qui supprima les Chapitres; & ce
Décret, si je ne me trompe, a été rendu en Juillet de l’année dernière 1790,
ce qui laisse un intervalle de plus d’un an, entre ce Décret & votre prise
de possession.
Puis,
si vous avez en effet consulté le Chapitre sur les obligations de Choriste,
malgré pourtant que vous eussiez dans vos mains les actes dans lesquels vous
prétendez les trouver aujourd’hui, il est bien évident que le Chapitre, revenu
de ses anciennes prétentions, vous a répondu qu’il ne connoissoit aucunement
ses obligations, puisqu’il est de fait
qu’on ne vous
a pas vu une seule fois
dans le choeur de son Eglise, quoiqu’il ait continué d’y faire les Offices
chaque jour, jusques vers la fin du mois de Décembre dernier.
Maintenant,
ne puis-je pas vous rétorquer à mon tour la conclusion que vous avez voulu
tirer contre moi, & vous dire ici, avec bien plus de vérité ... vous avez
vous-même senti & prouvé par toute votre conduite qu’il n’y avoit aucune
obligation de résidence attachée à votre Bénéfice. Et par qu’elle fatalité donc
résistez-vous à votre propre témoignage?
Fol. 335 r°
Je
n’ai plus qu’un doute à présent, celui de savoir si l’Assemblée Nationale a,
par quelque Décret, investi les Corps Administratifs d’une jurisdiction contentieuse,
pour prononcer sur des contestations de la nature de celle-ci? Je ne le crois
pas, surtout d’après l’avis déjà donné par le Directoire du District. Dans ce
cas, que pourront donc faire MM. du Directoire du
Département? Le voici: Ils diront à M. l’Abbé Vallette
, lorsque votre Bénéfice à été supprimé, M. l’Abbé Roche
jouissoit paisiblement d’une pension de 400 liv., établie
sur les revenus dudit Bénéfice; nous n’avons pas besoin d’en savoir davantage
pour arrêter que vous ne pouvez pas porter dans votre état estimatif, relatif à
votre traitement à faire, ces 400 liv., comme
faisant partie de vos revenus, & que vous devez au contraire porter cette
pension comme une charge dont ils sont grevés.
PARTANT,
je persiste dans mes précédentes Conclusions.
THÉOPHILE ROCHE.
Je soussigné
déclare, qu’ayant possédé environ dix années la Chapellenie des Saints Cirice
& Julite, vulgairement appelées Choristerie, je n’ai connu aucune
obligation de Service ou Office, concernant ledit Bénéfice. A
Périgueux , ce 12
Mars 1791. L’Abbé JOURDAIN.
Fol. 335 v°
Je soussigné,
ancien Chanoine & Receveur du Chapitre de l’Eglise Cathédrale de Périgueux,
certifie, qu’en madite qualité de Receveur, j’ai payé, à M. Lamy, dit Gaubert,
la somme de trois cents cinquante livres, pour son service dans le choeur, en
qualité de simple Gagiste, & non comme Choriste, ce pour les quinze
derniers mois qui ont précédé sa mort. En foi de quoi j’ai donné le présent
Certificat, pour servir à telle fin que
de raison. A Périgueux, ce 17 Mars
1791.
MALET,
ancien Receveur du Chapitre de Périgueux.
A PÉRIGUEUX,
Chez J. P. DUBREUILH,
Imprimeur
du Département.
Fol.
336 r°
Extraits des archives du
chapitre de Saint Astier.
Fol.
337 r°
Divers extraits datés de 1094 et 1099.
1099
Ego
Rainaldus Dei gratia Petragoricensium episcopus dono et concedo Sancto Petro et
Sto Asterio, eorumque congregationi ecclesiam Sti Petri de Novovico,
suggerentibus atque supplicantibus nobis duobus karissimis nostris bone
intentionis presbiteris Helia videlicet de Teurat, et Bernardo ipsius Helie
consorte. Qui diu sollicitudinem Novicensis ecclesiae honorifice gubernaverunt,
susceperunt autem hoc donum et concessionem necnon et investituram prenominatae
ecclesiae intergerrimam a nobis Petrus Bero, Helias Goet, et Helias de Cassent,
Arnaldus de Favars. Adquiescente Bosone de Grainol, cujus dominationi seculari
lege naturalitas Novicensis supplicabat ecclesiae. Interfuerunt autem his donis
et investituris Arnaldus Willelmi, archidiaconus, Siguinus de Ladirac, et
Geraldus Doleirac, atque Rotbertus Brolet. Eo anno que disposuimus ire
Iherosolimam. Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico in Francia regnante,
Helia Petragoricensium consule. Facta est autem hec donation et concessio anno
M. XC. VIIII, XVI kal augusti, die dominica in capitulo Santi Asterii, luna
XXV, concurr. V, epacta XXVI, indicc. VII.
Original
en parchemin, le sceau perdu. Il ne reste que les lacs en cuir.
1094
In
nomine Domini Dei ac Salvatoris nostri Jhesu C., Amatus Stae Romanae ecclesiae
legatus Burdegalensis quoque archiepiscopis Stae Matris ecclesiae fidelibus
nostris, scilicet, tam presentibus quam futuris notum esse volumus, qualiter
controversia quae erat de sepultura Sti Asterii inter canonicos Sti Stephani
Petragoricensis sedis et Sti Frontonis in audiencia Auciensis archiepiscopi, et
Aginensis episcopi, circumstantibus aliis episcopis Vasconiae, et abbatibus
Malliacensi, et Nantogilensi, et archidiaconis Petro Achelmo, Eblone et aliis
canonicis Sti Andreae, cum quampluribus religiosis clericis, determinata sit
altera die post concilium, quod celebratum est a nobis Burdegalae, anno
millesimo XC IIII° primum. Igitur Rainaldus Petragoricensium episcopus,
veritatem, inquit, dicam, et non mentiar. Quod Wido de Muissida, infirmus, in
presentia mei et Lamberti decani, et aliorum canonicorum Sti Stephani et Sancti
Frontonis, cum se in cimiterio Sti Asterii sepeliri disponeret, et a nobis
obiceretur (objiceretur) quod non sibi liceret, set juxta consuetudinem
parentum suorum, in cimiterio Sti Frontonis sepeliri deberet, ait : Nonne
ego christianus sum? Nonne
liber? Nunquid nam de parentela mea? Quidam ibi, quidam hic sepulti sunt? Nobis
itaque tacentibus, ne sibi importuni, aut molesti videremur et essemus, aperuit
os suum, et attracto spiritu, versis oculis, et utrisque palmis in nos
exclamavit: ego hinc natus, qualcumque parochianus, huic sancto decimas dedi,
locus iste per me multociens dehonestatus, ter aut quater combustus, ut
deinceps a parentibus et amicis meis tueatur ac veneretur. Hic inter monumenta
pauperum collocari, deoque hic famulantium fratrum orationibus commendari.
Quodque meis non mereor, eorum patrocinantibus meritis adjuvari, corpusque
meum, a te domino atque magistro meo episcopo hic sepeliri desidero, et hoc
toto corde efflagito. Nos vero cum mansuetudine
Fol. 337 v°
ejus clamosas sustinentes
expostulationes, data sibi benedictione, discessimus. At ille, subsequenti
octava die defunctus, in cimiterio Sti Asterii est sepultus. Ideoque
conquerentur canonici Sti Frontonis et Sti Stephani, qui sunt Petragoris, et
qui hic nobiscum sunt. Quod nobiles illius castelli, et omnes qui sunt de
parentela ipsius predicti Widonis, apus eos sepulti sunt, et debent sepeliri.
Quo audito, duo canonici Sti Asterii, Petrus de Caminel, et Aimericus Geraldi
surrexerunt atque dixerunt : mos est apud nos quod quicumque nobil. nostri
castelli, et de cognatione supradicti Widonis, in nostro cimiterio voluerit sepeliri,
sepeliatur. Ibi enim sepultus est Adacius, frater Grimoardi et Raimundi
vicecomitum, Raimudus vicecomes, Iterius vicarius, Bernardus frater ejus,
Petrus filius Bernardi, qui sunt de parentela ejus, Arnaldus quoque, filius
ipsius Widonis uxoratus, et in honore constitutus. De nobilibus vero aliis,
Willelmus de Gorson, Raimundus Raterii de Gorson, Gauterius Geraldi, Petrus
frater ejus, Ebrardus Massola, Arnaldus et Ebrardus filii ejus, Helias Agut,
Iterius Turol, et filii ejus et alii quamplures. Hujusmodi morem ac tenorem
habemus a tempore Radulfi episcopi, Arnaldi episcopi, et Geraldi episcopi, et
Willelmi episcopi, saltim per spatium XXXta, aut XLta
annorum, et etiam amplius. His auditis separatis a nobis Rainaldo episcopo, cum
canonicis, quorum causa agebatur, et hortati sumus archiepiscopum Auciensem, et
episcopum Aginensem, quod consideratis utriusque partis relationibus, justam et
canonicam darent diffinitionem. Igitur post multa, tandem hoc diffinierunt, ut
quod ecclesia Sti Asterii, per tot annos et in vita tot atque tantorum
predecessorum episcoporum tenuit, superstes episcopus Rainaldus teneat, atque
in pace et quiete teneri faciat. Nos ergo Sanctorum Patrum exempla sequentes, eorum canonicam
diffinitionem, auctoritate qua debemus, laudavimus, atque confirmavimus, et
pariter jussimus singillari. Actum et concessum est hoc Burdegale, II idus
novembris, luna XVIIII, epacta I, annus domni papae Urbani secundi VI.
Original en parchemin. Cet acte est un
jugement rendu en l’assemblée provinciale tenue à Bordeaux sur la contestation
des chapitres de Périgueux et de St Astier au sujet de la sépulture de Guy de
Mussidan, par lequel il est ordonné qu’il sera enterré au cimetière de l’église
de St Astier.
1335
Le
jeudi fête des apotres St Pierre St Paul, Raimond Porta, fils de feu Lambert
Porta, bourgeois de Périgueux, vendit à Guillaume Meschini, chanoine de St
Astier, comme procureur de l’abbé et chapitre, pour doter une chapellenie
fondée dans l’église de St Astier par feu Mre Guillaume Meschini, évêque de Dol,
savoir toute la part qu’il a sur la dixme du bled, vin et lin, conjointement
avec le prieur de Manzac, et Raimond Porte son cousin, dans les paroisses de
Manzac et de Borro, ladite chapellenie est sous le titre de St Jean Baptiste.
Original
en parchemin, de deux pieds en quarré.
Fol.
338 r°
Extraits datés de 1101, 1244, 1252, 1158, etc.
1101
In nomine domini Jesu Christi, P. gratia Dei Lemovicentium praesul, fratribus sanctae
matris instituta ecclesiae canonice recipientibus. Sciat dilectio vestra karissimi,
Petragoricensium episcopatus regimen dum teneremus, quod dominus meus R. episcopus
crucem Christi Hyerosolimam bajulans commisit, plures ejusdem episcopatus tam
clericorum quam monachorum littes nostris auribus insonuisse ; unde
caeterum post ponendo numerosi talem ad memoriam placuit revocare omnium que
ortodoxorum auribus intimare qualiter diffinimus controversiam quam multi inter
familiares nostros canonicos, videlicet Sancti Asterii et monachos Sancti
Stephani Beaniensium diutissime noverant fieri. Nam priusquam pontificati
ordine gravaremur, adhuc tenentes nomen decani sanctae Burdigalensis ecclesiae,
multociens audivimus ipsos canonicos conquaestos esse et justitia hujus quaerimonie a Domino R. Petragoricentium
episcopo exegisse refferebant itaque monachi dominum R. episcopum prius sibi
donum istarum duarum ecclesiarum fecisse, unde sibi cum canonicis incessabilis disceptacio fiebat.
Alii vero nullatenus eis assencientes, itidem resonabant immo quod omnibus
liquidum esse volumus donum W. episcopi praedecessoris domini R.
praesulis obnixe praeferebant. Sed quia non ommes in omnibus idem senciunt,
canonicorum cartulae dono W. episcopi praemunitae, adquiescimus, ipsis
canonicis jure jurando fidem asserentibus consilio namque judicio nostrorum archidiaconarum
tam Lemovicensium quam Petragoricensium quorum nomina subscribuntur ;
idoneum fore duximus quatenus ... entenaria praeditiorum canonicorum veritas
jure jurando canonice firmaretur, ne monachorum denegatione praescripti doni veritas a modo celaretur. Peracto
itaque canonicorum sacramento totum quod abbas et monachi praefatis in
ecclesiis requirebant super manu nostra legitime dimiserunt. Cumque adhuc
utrasque manus teneremus
commisit,
Fol. 338 v°
firmiterque concessit
ipse abbas huic dumissioni se suosque posteros nullatenus adversaturum fuisse.
Deinde investituram praedictarum ecclasiarum ipsis canonicis reddidimus, et
annulo nostro firmavimus insuper hujus cartulae firmitatem, sigilli nostri expressione titulavimus. Anno
millesimo C. I., feria VII, VII kal. novembris, luna I., epacta nulla, conc. I,
indiccio X. Videntibus W. de Albaroca archidiacono Petragoricae sedis et
Arnaldo Wuillelmi, Stephano de Monte
Mainardi, Petro Bruscardi, isti duo archidiaconi Lemosine sedis, Helia de
Cassens praecentor Sancti Frontonis, Bernardo de Corn, Mainardo Cramail,
Arnaldo Favars, Geraldo Grammatico, Leodegario Amblardi, Iterio de Sauzet ; et ex laicis vero Helias de Bordelia cum filio Heblone, Petrus Mathola cum fratre Drogone, Stephanus
Acutus, Geraldus de Monte Pavonis, Grimoardus Geraldi, Aimericus Cauvini. De
monachis Sancti Sicarii ad fuit Austendens
prior, Aimericus Gardradi, Stephanus de Laisla,
diffinicionem hujus dilatatae querimoniae audiverunt canonici Sancti Asterii quorum vero haec sunt nomina Bernardus
Cassen, W. Botela. Petrus Bi, Petrus Cantairac, Petrus Caminel, Aimericus
Cassen, Helias Gobet ; anno III Paschalis papae, regnante Philippo rege,
Helia Petrogoricentium consule.
Original
en parchemin, scellé du sceau perdu de l’évêque de Limoges.
1244
XII
kal d’aout. Acte faisant mention du droit sur le four banal de Tocane ou de
Perduz, pour la 10e partie en faveur de Willaume chapelain dudit Tocane,
transigeant conjointement avec les chanoines de St Astier, savoir le chantre,
et G. Vigerii, chanoine, pour eux et les autres d’une part, et G. et Pierre de
Vernode, frères, fils de feu Gri. de Vernode, chevalier et Willaume de
Boisseto, chevalier, possedant ledit four, d’autre part.
1252
B.
de Massola, chevalier.
Fol.
339 r°
1158
Raimundus Dei gratia
Petragoricensis ecciesiae licet indignus dictus episcopus, venerabili Gaufrido
Sancti Asterii abbati ejusque successoribus totique conventui fratrum ibidem
Deo servientium omnibusque in eadem ecclesia in futurum canonice substituendis
(1).
On y rapelle l’évêque Radulphe
&c. Ces lettres sont ainsi datées : factum anno ab incarnatione Domini
M° C° L° VIII°, in urbe Roma presidente Adriano Papa IIII°, in Francia regnante
illustri Ludovico rege, apud Petragoras, Bosone consule.
Cet acte est peu lisible. Copie
de l’an 1320 circa.
Dans l’acte de 1122, il y a
epyscopo et epyscopus, Radulphus de Scoralla, Astherii, censualibus renduis,
totius decimae Sti Leonis et eo amplius, conjungitur autem parochia istius
aecclesiae sancti scilicet Leonis, Astheriensi parrochiae, Arnaldus de
Villabauve, venerablibis vir Geraldus de Salaihnach, W. de Monteberulfo,
maneret aecclesiam Sti Petri de Monestairol, quoque huic Guillelmo dominus
Rainaldus de Lastors, a Thurcis, Menespleth, domnus Guillelmus d’Albarocha,
aecclesiam Sancti Sicharii, Frausteuz, capellam Sancte Marie de Valaroy,
capellam Sancti Astherii de Mai..., Petrus Turolli, gaudio jubilantes.
Original en parchemin, il y a 3
trous quarrés, dans celui du milieu est une attache en cuir.
(1) Il confirme un privilège,
accordé à l’abbaye de St Astier par Radulphe, évêque de Périgueux. L’acte de R.
évêque de Périgueux (depuis archevêque de Bordeaux) factum anno &. (ut supra).
Fol.
339 v°
Rogatu
et suplicatione venerablilium virorum Bernardi de Veirinas Novicensium
archidiaconi scilicet et Geraldi de Sarnac ejusdem archidiaconatus
archipresbiteri, domnus W. Dei gratia Petragoricensium episcopus dedit et
concessit Haeliae Goeth tenorem Geraldi Ebrardi sacerdotis cognomine Castonis,
quasdam videlicet partes archipresbyteratus Novicensis.
Aliud
siquidem supplicantibus hac de causa Helia de Cassens cantore beati Frontonis
et Arnaldo Guillelmi Petragoricae sedis archidiacono, dominus Guillelmus
episcopus eidem Heliae Goeth concessit et honorifice auctorizavit quicquid sibi
deinde ipse Helias a praedictis personis Bernardo scilicet [et] Geraldo
pacifice posset adipisci in eorum superius nominatis honoribus. Interfuerunt
autem huic dono ipsi ambo barones Bernardus et Geraldus de Sarnac. Secundo
quoque sequenti anno, assensu et consilio Petri de Caminels, famosissimi
clerici et canonici gloriosae Petragoricae sedis, immo illius delectabilis
memoriae laici Constantini de Goet, Bernardus de Veirinas integerrime concessit
ac dedit archipresbyteratum Novicensem eidem Heliae. Honestavit etiam hoc
donum idem Bernardus decem dans et favens solidos nominato Helie, annis quibus
Novicenses debentur paratae, dicens simul et asserens sub testimonio et
reverentia dominorum episcoporum Guillelmi videlicet de Monte Berulphi, et
Rainaldi pie recordationis viri, et praesentis Guillelmi Dei gratia vigentis,
Geraldum de Sarnac archipresbyteratus Novicensis honorem a se suscepisse,
multoque temporis spacio obtinuisse ; octavo autem superveniente anno qui
a primo, superius nominato rogatu et venerabilium virorum supplicatione pene
jam nonus habetur, vir ille mirae placiditatis Geraldus de Sarnac, V kal.
septembris (en marge : 8 août), apud Sanctum Astherium venit, ubi consilio
infra nominatorum Helie Goeth, archipresbyteratum Novicensem, salva
reverentia domini episcopi, et in fiducia archidiaconi honorifice et
amicabiliter dedit et hoc ad habendum in antea concessit. Immo ejusdem honoris
ipsa die censualibus renduis eum vestivit Folcaldi presbiteri et canonici
Petragorice sedis, Aimerici de Caminels, sacristae beati Astherii et canonici
ejusdem Petragorice sedis, Petri Mathole, Helie de Sarnac, .... hujusmodi donis
pate factum est domino episcopo quosdam presignata dona subdote volentes
usurpare, consilio Guillelmi de Nanclaro, archidiaconi, XI kal. decembris (en
marge :21 novembre), in capitulo beati Astherii, die dominica, domnus
Guillelmus episcopus predicta innovando dona, rursum Helie Goeth dedit et concessit
Novicensem archiprebyteratum cum tota integritate.
Ego
Gerardus Dei providentia Engolismensium episcopus et Stae Romanae ecclesiae
legatus, donacionem et concessionem Novicensium archipresbiteratus,
ceterorumque augmentationem Heliae Goeth a karissimo et coepiscopo nostro
Guillelmo et aliis nobilibus viris factam apostolica auctoritate confirmavi et
subscripsi, et hanc cartam hujus donacionis memoratricem sigillo meo signavi.
Ego Guillelmus de Nanclaro Ste Petragorice sedis archidiaconus subscripsi. Ego
Ricardus (FB. la suite de l’acte se
trouve au début du fol. 342 v°)
Fol. 340 r°
1116
Ego W. Dei gratia Petragoricensium
episcopus, praesentibus et futuris notum facere studui, animae meae salute, et
bonae conversationis clericorum Sti Astherii perseverantia considerata,
aecclesiam Sti Petri de Novovico totam et integram Sto Astherio suisque
servitoribus me absolute dedisse, et in perpetuum possidendam concessisse,
susceperant autem hoc donum canonici Sancti Astherii Helias Goeth praecentor,
Petrus de Caminello, et Aimericus frater ejus, sacrista, et Bernardus de
Duziliaco. Interfuerunt autem huic dono Aldebertus Lemovicensis decanus
et W. de Nanclaro, archidiaconus, qui et ipsi canonici Sti Astherii fuisse perhibentur.
Facta est autem haec donatio et concessio in coro Sti Astherii, feria V, XII
kal. madii, luna IIII, anno M° C. XVI ab incarnatione Domini, concurrente VI,
epacta IIII, indictione VIIII, Paschali secundo Romano pontifice, Ludovico
regnante in Francia, Aldeberto et Rudello Petragoricensibus comitibus.
Ego W. Petragoricensium episcopus
subscripsi +
Ego
Aldebertus Lemovicensis decanus subscripsi +
Ego
W. de Nanclaro subscripsi +
Antecessores
etiam nostros predictam aecclesiam donasse et concessisse, probatorum virorum
assertione compertum est.
Willelmus
de Monte Berulphi Petragoricensis episcopus eandem aecclesiam in manu Bernardi
praecentoris Sancti Astherii, sub testimonio Ranulphi Teurat, sacerdotis et
sacriste Sti Astherii et Arnaldi de Cassens, egregii militis donavit et
concessit.
1099
Quum
etiam Rainaldus Petragoricensis episcopus hanc predictam aecclesiam de
Novovico, Sto Astherio, ejusque servitoribus consilio Helie de Teurath, et
Bernardi de Novovico, sacerdotum ipsius aecclesiae donavit et concessit et
ipsi, consilio Rainaldi episcopi eandem aecclesiam Sto Astherio dederunt,
susceperunt autem hoc donum a Rainaldo episcopo factum Petrus Bernardi sacrista
Sti Astheriii, et Petrus de Caminello, cum W. de Botella, interfuerunt autem
huic dono Geraldus de Olairac, canonicus Sti Stephani, Helias de Cassens,
praecentor beati Frontonis, et Arnaldus de Favars. Facta est hec donacio et
concessio a Rainaldo pie recordationis episcopo anno M° XC° VIIII°, XVI kal.
augusti, die dominica, in capitulo Sti Astherii, luna XXV, concurr. V, epacta
XXVI, indictione VII.
Ego
Geraldus Dei gratia Engolismensium episcopus et Stae Romanae aecclesiae
legatus, donationem et concessionem aecclesie Sti Petri de Novovico, Sto
Astherio, a prenominatis episcopis factam apostolica auctoritate, confirmavi et
suscripsi + et hanc cartam hujus donationis memoratricem signo meo signavi.
Ego
W. de Nanclaro Petragoricensis episcopus hec pretexata dona corroborans
subscripsi +.
Original
en parchemin.
Fol. 340 v°
1099
Summae et incomparabilis deitatis
nomine episcopo Rainaldus Dei providentia sanctae sedis Petragorice presul
autentice do et concedo jure perpetuo, beato Petro et egregio confessori
Asterio, et congregationi eorum, aecclesiam prothomartiris Stephani de Bousac,
canonicorum consilio amborum monasteriorum Petragoricae sedis, vocabula quorum
pauca narrato, Geraldus de Olairac, Arnaldus de Favars, Helias de Cassens. Hanc
namque aecclesiam prescriptam ante multum vero temporis, predictis sanctis,
atque eorum servitoribus a Gardrado de Altocornu scilicet nobilissimo sacerdote
datam esse scimus, Rainaldi prenominato antistitis consilio, et Lamberti
decani, ejusdem aecclesiae archidiaconi, et Geraldi archipresbiteri, et si dici
fas est domni Willelmi de Maroillo consilio, Ainardi, cui cognomen Beccada, et
conjugis ejus Rixendis nomine. Deinde vero Arnaldus de Goz, venerabilis
presbiter prefatis stis dedit et concessit omne jus quod in eadem aecclesia
habebat et possidebat, vel ut cumque requirere poterat, Gardradi de Altocornu videlicet
avunculi ejus consilio, et Gerardi Gardradi et Heliae Gauterii. Hoc donum autem
et hanc concessionem subtiliter a domni Rainaldi episcopi manu acceperunt
Asteriences canonici, quorum haec sunt nomina, Bernardus de Cassens, Helias
Goeth, Petrus Bero, Petrus de Cantairac, Petrus de Caminel, Guillelmus de
Botella, Aimericus de Cassens, Gardradus Delfau, anno millesimo XC° VIIII°,
non. februarii, die dominica, luna XXI, concurr. V, epacta VII, indict. VIII,
in anno primo domni Paschalis primae sedis episcopi, Philippo regni Francorum
rege, Helia Petragoricensium consule.
Original
en parchemin, le sceau perdu, en très beaux caractères.
1271
Universis
presentes litteras inspecturis abbas et capitulum Sti Asterii et Helias
Talairandi dominus de Granholio salutem in Domino. Noveritis quod cum nos abbas
et capitulum tertiam partem castri et dominii castri veteris de Granholio cum
pertinentiis suis in castro et castellania ipsius castri positis, quam tunc
temporis tenebat a nobis in feodum sub homagio Raymundus de Granholio miles.
Diceremus ad nos nomine ecclesiae nostrae jure directi dominii pertinere. Et
quod ipse Raymundus de Granholio domicilium suum cum eodem jure ac dominio
transtulerat in castrum novum de Granholio. Cujus Raymundi hereditas ad Helie
de Valbeio militis heredes et Galterium Prepositi militem est devoluta, pro
hereditate seu bonis alibi declaratis, prefatus Helias et Galterius milites
nobis fecerunt homagium ligium. Me Helia Taleyrandi translatione hujusmodi
penitus denegante quamvis dicti milites abbatai et capitulo fecissent dicta
homagia. Tandem mediantibus bonis viris super premissis talis ordinatio
intervenit ; quod nos abbas et capitulum dictum feodum cum duobus homagiis
predictis et duos sextarios frumenti renduales ad mensuram Petragor. et 50
libras Petragor. monetae semel solvendas pro redditibus acquirendis in
augmentum feudi, dedimus in feudum dicto Heliae Taleyrandi
Fol.
341 r°
Et
quod ego dictus Helias Taleyrandi totum feudum cum homagio quod P. de Granholio
directus tenebat nunc de omnibus bonis suis redditibus et juribus in castro et
castellania de Granholio positis subiciens abbati et capitulo predictis recepi
una cum predicto feudo mihi dicto cum homagiis, et tenebo feodum unum sub
homagio cum fidelitate faciendo a me et heredibus meis ipsis abbati et capitulo
in mutationibus abbatum et heredum et sub accaptamento unius lanceae
competentis. Hoc adjecto quod quicumque successerit mihi in dominio dicti
castri de Granholio et nominatim in turre, domibus meis seu fortalicio castri
et maynamento meo, ad illum heredem et non alium feodum hujusmodi non divisim
sed integrum perveniat et in illo succedat, et in aliam personam quocumque
titulo vel causa nullatenus transferatur, quod si contrarium factum fuerit et requisitus
qui transtulerit non revocaverit ad instanciam abbatis et capituli, translatio
hujusmodi non teneat, sed ipsum feodum ad ecclesiam Sti Asterii libere
revertatur perpetuo possidendum fuit in super ordinatum quod nos abbas et
capitulum alterum de duobus sextariis predictis frumenti rendualibus locis
congruis infra annum assignandis tenemur assignare dicto Helye super molendino
suo sito in fluvio Ella, si a domino Petragoricensi episcopo cui debetur illum
quoquomodo infra annum poterimus obtinere alioquin aliis locis congruis, illos
duos sextarios frumenti assignabimus et eos acquiremus etiam in feodis ejusdem
Helie sine omni contradictione sua si voluerimus et viderimus expedire. Tenemur
in super precipere dictis Galterio et heredibus Heliae de Valbeio ut homagia et
accaptamenta nobis pro dicto feodo ab ipsis debita faciant ipsi Heliae
Taleyrandi et ei ac heredibus suis obediant et respondeant de dicto feodo sicut
nobis responderant et nobis obedire tenebantur. Et si ipsi homagia negaverint
litteras et que cumque habuerimus ad probationem utilem ipsi Heliae trademus et
coram quo cumque judice seu in quacumque curia quandocumque necesse fuerit
publice dicemus et constibimur nos dictum feodum sub forma predicta in eumdem
Heliam transistisse, alias autem expensas compulsione dictorum Galterii et
heredum sub homagio faciendo vel aliquid aliud faciendum super his non
tenebimur dicto Heliae, sed ipse contra illos procedat prout videvit expedire
ceterum si ego Helias dictas 50 libras in acquisitionibus non expendam seu ex
illis redditus non acquiram de liberis et nulli obligatis redditibus meis non
in decimis 60 solidos renduales cum dominus et juribus ac deveriis ad ipsos
pertinentibus sub eodem homagio non comprehenduntur locis congruis assignabo
abbati et capitulo et ipsa loca meis patentibus litteris exprimam ipsis abbati
et capitulo concedendis adjiciens quod cum ego Helias quosdam redditus census
et jura acquiserim in parte decimae parochiae de Novovico, quam dicti abbas et
capitulum acquisiverant a Gullelmo de Gratacosta promitto per stipilationem
ipsis abbati et capitulo quod illos redditus censis jura et servicia permutabo
cum illis ad arbitrium venerabilis viri magistri Heliae Galterii canonici
Petragoricensis et Iterii de Sauzeto militis et alter utrius illorum,
quandocumque fuero requisitus, et quidquid in dicta decima acquisita per
abbatem et capitulum capere poterimus vel nobis debere dicebamus, remittimus
abbati et capitulo et quittamus nec aliquid retinemus exceptis acquisitionibis
quas de
Fol. 341 v°
novo fecimus in eadem illud autem
sciendum quod cum heredes predicti Heliae de Valbeio decimam quam percipiunt in
parochia Sti Medardi prope Mussidanum teneant a nobis abbate et capitulo in
feodum hujusmodi feoduum in dictam Heliam non transferimus sed ipsum feodum cum
homagio pro decima a nobis debito excipimus et nobis perpetuo retinemus hoc
addito quod predictum feodum sine licencia dicti Heliae Taleyrandi vel heredum
suorum in aliam personam nullatenus transferemuis et si transtulerimus quoquo casu
dicto Heliae et heredibus obedientibus nobis et requisito ab ipso Helia non
revocaverimus, ex tunc Helias Taleyrandi ab homagio sit immunis. Et ego
Helias et heredes mei, propter premissum feodum ecclesiam Sti Asterii et
personas et bona ipsius ecclesiae deffendemus bona fide toto posse. Item cum
ego Helias pro furno quod Galterius predictus habebat in castro de Granholio de
feodo ipsorum abbatis et capituli dederim tres sextarios et eminam frumenti ad
mensuram de Granholio assignatos in locis qui sequuntur videlicet duos
sextarios et eminam in quadam bordaria quam Aymericus Ebrardi tenet, situm
inter castrum vetus et vadum brassadant ; et unum sextarium in terra et
prato quae tenet Helias de Pontbuzata in parochia de Manzac dictos tres
sextarios et eminam sub homagio a me faciendo et feodo volo et intellifo
comprehendi in quorum omnium testimonium memoriam et munimen nos omnes predicti
et singuli in predicta salutatione contenti presentibus litteris sigilla nostra
duximas apponenda ad majoris roboris firmitatem. Datum octavo kal. augusti anno Domini 1271.
Ancien
vidimus en parchemin.
1241
Helias
Talairandi, comes Petragoricen. omnibus presentes litteras inspecturis in
Domino salutem. Notum facimus universis, quod cum nos contra ecclesiam Sancti
Asterii et villam, super molendinis ejusdem loci, et silva quadam que Lavaure
vulgariter apellatur, et quadam pleisdura, quae est ante portam ipsius
ecclesiae, in qua fuit quondam aula comitis, sicut credebamus, pedagiis et
rebus aliis movissemus in presentia domini P. Petragor. episcopi questionem.
Dicta ecclesia omnia firmiter deneganti, et hac occasione, ecclesiae predictae
et suis, per nos et nostros dampna gravia evenissent, super quibus et aliis
questionibus, contra nos gravem deponebat ecclesia questionem. Tandem in dictum
episcopum et Raimundum de Sauzeto, militem, nos et pars adversa, juramento
supra Sanctam Crucem et evangelia prestito, compromisimus in hunc modum ;
quod quicquid inde dicerent humiliter reciperemus, et fideliter servaremus.
Ipsi vero deliberatione per habita, dictum suum taliter promulgarunt :
quod nos pro nobis et posteritate nostra, questiones predictas et alias si quas
habebamus, vel habere poteramus, ecclesiae et villae remitteremus et in
perpetuum quittaremus. Pari modo ecclesia Sancti Asterii et villa omnia dampna
quae propter hoc incurrerant, et omnem questionem quam erga nos habere
poterant, nobis penitus condonarent, remittentes nobis et nos ipsis, in osculo
pacis omnes injurias et rancores. Adiecerunt etiam dicto suo, quod pedagium illud quod bonae memoriae
Archambaudus, comes Petragor. pater noster vendiderat precio mille sol.
Burdegalen., ecclesie memoratae, et homines quos habebat apud Sanctum Asterium,
dicti pedagii levatores, videlicet Willelmum Meschi et fratres suos, Audoinum et
P. Comtal, ecclesia predicta pro bono pacis et amiciciae nobis resignaret,
retenta tamen sibi, in illis ratione mansionis, villae, ordinaria et solita
potestate. Quae quittacio sive remissio incontinenti ab utraque parte in
presentia dicti episcopi facta fuit. Addiderunt etiam
Fol.
342 r°
arbitrando
quod nos pro resignatione et quittatione predictis, personas clericorum et
hominum ipsius ville cum omnibus bonis suis, universitatis et singulorum bona
fide defendamus viriliter et potenter. Nec per nos, nec per nostros in
bladagiis, vel aliis exaccionibus quibus cumque ecclesiae vel suis molestia
inferatur, injuria, violentia vel gravamen, ecclesia etiam et villa nos semper
diligat et honoret ipsa tamen ecclesia cum villa et hominibus suis, bonis et
possessionibus universis, quieta et libera remanente ab omni honere servitutis.
Si vero per nos, vel per nostros pacem istam contigerit violari, nos tenemus ex
virtute prestiti juramenti emendam facere congruentem infra mensem, computandum
a die qua fuerimus requisiti, et ecclesia pari modo, si per ipsam vel per suos
pacem contigerit violari. Si tamen infra mensem predictum, interveniente
impedimento legitimo, de violatione non fuerit satisfactum, neutra partium rea
p...carii teneatur, si per Petragor. episcopum qui pro tempore fuerit, parata
fuit alteri parti facere justiciam vel amorem. Hoc arbitrium sive dictum fuit a
dictis episcopo et milite prolatum, et a partibus sponte receptum ad pontem
Sancti Asterii, quarto idus octobris anno Domini M° CC° XL° primo, presentibus
B. de Genestis, et Rai. Vigerii de Quinta et de Biras archipresbiteris, W. de
Creissac notario domini episcopi, Helia de Rupe, G. de Malaiolas, Hel. de
Minzac militibus, Nanterio serviente domini regis Francie, et comitis
Pictaven., capitulo Sancti Asterii cum abbate et magna parte populi ejusdem
loci, et pluribus aliis ad hoc specialiter convocatis. In cujus rei memoriam et
testimonium veritatis, nos ecclesiae Sancti Asterii sepedictae presentes
litteras sigilli nostri munimine roboratas duximus concedendas.
Le
sceau emporté, il n’en existe que l’attache de soye. Original en parchemin.
1262
Le
VII des nones de juin, Archambaud comte de Périgord, confirme une sentence
arbitrale rendue entre lui et le chapitre de St Astier, le 18 des cal. de
juillet 1256, au sujet de la justice du bourg de St Aquilin, et de ce qui avait
été donné audit chapitre par Pierre de St Astier di Lavolp, donzel défunt
&c.
Fol.
342 v°
gloriosae
Engolismensium sedis precentor subscripsi. Ego Raimundus pie Burdegalensis
ecclesiae archidiaconus subscripsi. Ego Gombaldus Burdegalorum archidiaconus
subscripsi.
Postera
namque die venerabilis dici illius quo domnus W. Dei gratia Petragoricorum
episcopus gloriosam primum Petragoricam sortitus est sedem, Helias decanus
Petragorice sedis in dormitorio Sti prothomartyris Stephani existens, cum
nobilibus viris Radulpho preposito videlicet et Arnaldo Guillelmi archidiacono,
Bernardo de Corn, Helia de Cassens, necne Helia Calver. Medio quoque eadem residente episcopo, ipse
decanus Helie Goeth pacifice dedit et honorifice concessit archipresbyteratum
Parducensem cum censualibus eidem prelationi attinentibus. Ampliavit
autem hoc donum ipse dominus decanus, qui et archidiaconus trium ecclesiarum
synodis et paratis, Duzillac videlicet, Chantairac et Sti Germani de Salambre.
Dedit etiam eidem Heliae decanus ecclesiam Sti Martini de Parduz, consilio
domni Willelmi episcopi ipse namque domnus episcopus simul et Helias decanus haec
eadem fecerant dona ipsi Heliae, priusquam pontificati decoraretur insula idem
episcopus, dum maneret electus in capitulo Sti Stephani XII kal. junii (en
marge : 24 mai), consilio Folcaldi precentoris, Arnaldi Engolismensium
thesaurarii, Bernardi episcopi, Heliae Chaluerii.
Ego Gerardus Dei gratia Sanctae
Romanae ecclesiae legatus subscribens. Hoc Parducci privilegium Helie Goeth a
karissimis nostris factum apostolica auctoritate confirmo, atque auctoritate
maneat, sigilli mei munimine circumdo. Ego W. de Nanclaro archidiaconus
subscripsi.
Original
en parchemin, le sceau perdu.
Travail
fait aux archives du chapitre de St Astier la semaine de Pentecôte, 24, 25 et
27 mai 1790.
Fol.
343 r°
Extraits des archives du chapitre de Saint-Astier.
1238
Universis
presentes litteras inspecturis, Archambaldus comes Petrag. salutem in Domino
Jesu Christo ... que donationem seu adquisitionem quam terrae quam fecit
capitulum [Sancti Asterii] ad opus ipsius ecclesiae, seu nomine ipsius
ecclesiae olim fecit, ab abbatibus et ... quae terra est inter pontem Sti
Asterii, et ulmos, et ... sita et que ad feodum de Mauriac quae a nobis movet,
pertinebat ... et si quod juris seu dominii in ipsa terra habebamus, quittamus
et concedimus ecclesiae Sancti Asterii supradictae, volentes quae ipsam
perpetuis temporibus ... pacifice et quiete, omnibus successoribus nostris
inhibentes ... dictam ecclesiam vel possessores ejusdem de cetero inquietare
presumant. In quarum testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum.
Datum Petrag. V kal. junii, anno Domini M° CC° XXXmo octavo.
Extrait
d’un fragment de cartulaire.
1258
Universis
presentes litteras inspecturis, Iterius humilis abbas et capitulum Sti Asterii,
et Helias de Valbeio
miles, salutem in Domino. Noveritis quod ego Helias
predictus teneo et me tenere recognosco in feodum et sub acaptamento unius
paris cyrothecarum, in mutationibus, ut moris est abbatum dictae ecclesiae et
successorum meorum, haec que inferius suscribuntur, a predictis abbate et
capitulo Sti Asterii, videlicet medietatem domus quae quondam fuit Raym. de
Granholio, cum pleidura usque ad murum, quae medietas domus proxima est domui
Heliae Chabotz, sitae in castro de Granholio, et domum quam tenet a me dicto Helia
de Valbeio, sub annuo censu XII. den. Petrus dos Archiers et mater ejus, subtus
dictam medietatem dictae domus, et quicquid habeo vel habere debeo in parochia
Sti Leonis, ex successione Raymundi et Hel. de Granholio militum, et aviae meae
paternae, et decimam quam habeo in parochia Sti Medardi prope Muschida, et
croptam in veteri castro, cum pertinentiis, et duobus ortis quos tenet a me
Hel. Adem., et Gravardus. Et in recognitionem predicti feodi, noveritis me
fecisse homagium litgium, cum acaptamento predicto, et alia solempnitate quae
litgium requirit homagium, domino Iterio Blatti (ou Blacti, peut-être Blancqueti), canonico ejusdem ecclesiae,
nomine abbatis et capituli predictorum. Anno Domini M° CC° L° octavo, die
martis ante festum beati Michaelis. Nos vero abbas et capitulum predicti omnia
premissa et singula ... cognoscentes, confitemur dictum dominum Heliam de
Valbeyo, nichil aliud quam supradictum est, a nobis tenere in feodum, vel nobis
ratione feodi obligatum. In cujus rei testimonium, nos omnes et singuli in
salutatione contenti, presentibus sigilla nostra duximus apponenda. Datum anno
et die predictis.
Extrait
d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.
Après 1258.
Helie
Talayrandi donzel seigneur de Granholio, vend à vénérables hommes l’abbé et
chapitre de St Astier, deux sextiers de froment mesure de Périgueux, qui lui
étaient dus sur le mas de Sessac dans la paroisse de St Aquilin, avec tous ses
droits
Fol.
343 v°
et
apartenances moyenant le prix de 24 # monn. courante, dont il déclare avoir été
payé. Et d’autant que lesdits abbé et chapitre étaient tenus de lui donner et
assigner deux sextiers de froment mesure de Périgueux, de rente, en
augmentation du fief que ledit seigneur de Grignols reconnait tenir d’eux, qui
est savoir la troisième partie du château et domaine du château vieux de
Grignols (tercia pars castri de dominii castri veteris de Granholio), avec ses
apartenancesin castro et castellania ipsius castri positis quae omnia et
singula in castrum novum de Granholio eodem jure volo et confiteor de
translata. Toutes lesquelles choses ledit seigneur avoue avoir été transmises
dans le château neuf de Grignols au même droit.
Plus
deux homages liges qu’Héli de Valbeo et Galterius Prepositi chevaliers avaient
fait auxdits abbé et chapitre à raison de ce que dessus, que lesdits abbé et
chapitre ont transferé audit seigneur de Grignols, quae (homagia) mihi dicti
abbas et capitulum in feodum concesserunt.
Plus
tout le fief et homage que P. de Granholio donzel tant du seigneur de Grignols
pour tous ses biens, rentes et droits situés dans le château et châtellenie de
Grignols.
Plus
tout le droit et domaine que ledit seigneur a sur le mas de Gemel situé dans la
paroisse de St Léon. Plus son four.
Toutes
lesquelles choses le seigneur de Grignols reconnait tenir en fief desdits abbé
et chapitre de St Astier sous homage lige et l’acapte d’une lance compétente.
Lequel homage il déclare et reconnait avoir rendu personnellement auxdits abbé
et chapitre, et payé l’acapte.
Et
a été ajouté et accordé que quiconque succedera audit seigneur de Grignols dans
le domaine dudit château in dominio dicti castri de Granholio et nominatim in
turre et domibus meis seu fortalicio castri et maynamento meo ; que ledit
fief ne soit pas divisé mais qu’il demeure en entier a son héritier ad illum
heredem et non alium, feodum hujusmodi non divisim sed integrum habeat et in
illo succedat &c.
Et
lesdits abbé et chapitre ont assigné audit seigneur de Grignols en augmentation
dudit fief, lesdits deux sextiers de froment vendus ci-dessus et sur ladite
assignation concession faite auxdits abbé et chapitre, audit seigneur de
Grignols de ces deux sextiers de froment, il les en a quittés à perpétuité, et
les a reçus sous lesdits foi et homage. Comme tout le bas de cet acte est
déchiré, la date est emportée. Il faudra vérifier en quel tems Hélie de
Taleyrand commença à se qualifier chevalier. D’ailleurs il est postérieur à
l’homage d’Hélie de Valbeio rendu en 1258. Ainsi on pourrait le fixer vers l’an
1260 et avant 1271.
Extrait
d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.
Fol.
344 r°
1276
Archambaldus
comes Petrag. viris venerabilibus et discretis abbati et capitulo ecclesiae Sti
Asterii, Petrag. dioecesis, salutem in Domino. Sano ducti consilio et libera
voluntates non decepti, nec ab aliquo circumventi deliberatione probita
diligenti, vendimus, concedimus pro nobis et successoribus nostris, perpetuo
quittamus, pro sex milibus solidis currentis monetae, nobis a vobis in proba
pecunia solutorum, vobis nomine vestro, et ecclesiae vestrae Sti Asterii
predictae, totam partem nostram pedagii, videlicet duas partes totius in
quinque partes dividendas, cum omni jure quod in ipso pedagio vel ocasione
ipsius habemus per nos vel per alios vel etiam exercemus; et census et redditus
et totum jus quod habemus in quibusdam domibus sue plesduris sitis in villa
vestra Sti Asterii, et quibusdam ortis sitis in villa et circa villam eamdem,
et etiam omnia quo nobis vel servientibus nostris obveniunt seu obvenire quoquo
modo consueverunt de cepis, alliis, ollis et aliis quibuscumque rebus seu
juribus die mercati vestri, et si qua alia jura vel possessiones, vel alia
quaecumque deveria nobis debentur de consuetudine vel de jure in dicta villa
vestra, vel circum circa, infra securitatem antiquam seu metas inferius
designatas ipsius villae vestrae dictas los dex, cum accaptamentis, censibus,
redditibus, feodatis et juribus omnibus quibuscumque ad nos pertinentibus
quoquomodo infra villam et metas predictas in venda et concessione predictis
volumus contineri sub pretio supradicto. Quae omnia et singula supradicta a
vobis et ecclesia vestra et non ab alio recognoscimus nos ab antiquo tenere in
feodum sub acaptamento unius paris cyrothecarum solvendorum in mutationibus comitum
Petrag. et abbatum ecclesiae vestrae predictae, una cum quinque solidis
rendualibus qui nobis debentur, cum acaptamento ad ipsos quinque solidos
pertinente a filiis quondam G. de B...sac, pro quadam domo cum plesdura ad
herente, quam ipsi filii tenent, sitam in dicta villa vestra, quos 5 solidos
cum acaptamento pertinente ad ipsos recognoscimus nos tenere a vobis et
ecclesia vestra predicta in feodum, una cum predictis et sub acaptamento
predicto. Quos etiam quinque solidos cum acaptamento pertinente ad ipsos vobis
et ecclesiae vestrae predictae vendimus in perpetuum et concedimus sub pretio
supradicto, salva tamen perpetuo vobis et ecclesiae vestrae et integra per
omnia conservata omnimoda justicia et venda cum censibus et aliis juribus et
deveriis quo consitemur ab antiquo ad vestram ecclesiam jure domini pertinere
in omnibus rebus venditis et aliis supradictis et devestientes nos de omnibus
premissis et singulis venditis, vos nomine vestro et ecclesiae vestrae in
signum traditae vacuae possessionis cum cyrothecis nostris investimus et
investivisse consistemus, transferentes in vos et ecclesiam vestram totaliter
totum jus, possessiones, et perceptionem quamlibet quas in premissis habemus,
et nichil juris vel alterius cujus cumque deverii nobis nec heredibus nostris
retinemus in predictis vel aliquo premissorum, volentes nichilominus et
consentientes vos et ecclesiam vestram omnia premissa et singula vendita ex
nunc libere nancisci, integre percipere et perpetuo pacifice possidere
promittimus siquidem vobis nomine ecclesiae vestrae sollempni stipulatione
Fol.
344 v°
interposita
quo super omnibus premissis venditis et singulis vobis in judicio et extra
contra quemlibet nominem, et a quolibet etiam si diceret se dominum, vel de
feodo, seu dominio suo premissa existere omnimodam garenciam quamcumque ex
parte vestra requisiti fuerimus faciemus pro qua facienda nos et heredes
nostros et omnia bona nostra vobis in perpetuum obligamus. Et si garentiam non
fecerimus vel in faciendo de fecerimus requisiti, totum interesse, omnia dampna
et expensas quae inde sustinueritis, prout duo ex vestris concanonicis a vobis
deputandis juramento declaraverint, integre emendabimus et inde satis faciemus
infra mensem ex quo super hoc ex parte vestra fuerimus requisiti. Insuper modo
consimili vobis promittimus quod numquam per nos vel alios impediemus quominus
mercatores vel alii viatores ducentes vel deferentes merces vel res pro quibus
pedagium solvi debet ut est consuetum per villam vestram predictam, liberum transitum
faciant pedagium soluti. Et vos percipiatis et possideatis omnia et singula
vendita quod superius sunt premissa. Verum si premissa contingat nos in futurum
quoquomodo licite rehabere, ac postmodum aliquo tempore premissa vel aliqua ex
illis vendere seu alienare velimus, promittimus vobis sollempni stipulatione
interposita, et ad haec nos et heredes nostros et omnia bona nostra obligamus
quod vobis et ecclesiae vestrae pro tanto precio nostro juramento fideliter
declarato quantum ab alio habere poterimus vendemus vobis et illo alienationi
genere, quo alieneremus vel transvendemus in alium vel alios in vos
transferamus omni fraude exclusa et doto. Et si contrarium quicquam facere
inceperimus vel tractare, statim in ipsius tractatus principio antequam venditio,
donatio permutatio vel alia quaecumque alienatio premissorum fiat, vel aliquam
habere incipiat firmitatem, ex tunc omnia premissa et singula, et omnia jura
quae in ipsis vel ocasione premissorum nobis possunt competere, vobis et
ecclesiae vestrae gratis et libere damus perpetuo et quittamus. Concedentes
vobis ut illa nancis ei auctoritate propria et integre percipere ac plene et
libere possidere perpetuo valeatis penes vos et ecclesiam vestram
irrevocabiliter per mansura, recuperatione nostra nullum robur habitura
compositionibus inter vos et bonae memoriae dominum Heliam patrem nostrum et
nos quondam factis et omnibus aliis in ipsius patris et nostris litteris
contentis in suo robore perpetuo nichilominus duraturis. Volumus etiam et vobis
concedimus quod si aliquando premissa nos aliquo licito modo rehabere
contingeret, quod confessiones, recognitiones, concessiones et avoationes quas
vobis et ecclesiae vestrae fecimus super omnibus et singulis supradictis,
remaneant in perpetuo robore firmitatis, nec per nos, nec per successores
nostros quoscumque quoquo modo possint infringi vel aliquatenus annullari in
toto vel in parte, tacite vel expresse. Renunciantes autem nos comes predictus
scienter exceptioni non numeratae non traditae et non solutae pecuniae doli et
in factum actioni et cuilibet alii exceptioni actioni et juris, usus et
consuetudinis, auxilio et beneficio et omni quod nobis posset prodesse et vobis
nocere et per quod in totum vel in parte, vel aliquid premissorum possent
anullari seu etiam retractari juramus insuper ad Sta Dei evangelia corporaliter
tacto libro nos omnia et premissa et singula inviolabiliter servaturos et in
contrarium non venturos per nos vel alios aliqua ratione, securitas autem seu
lidec [?] villae vestrae praedictae spacium hujusmodi comprehendunt scilicet a
fonte Sti Martini usque ad Barreriam ... tratam quod est in via per quam itur
ad capellam Sti Asterii. Item a dicta Barreria, ... protenditur ad Bardam, et a
Barda usque ad Graverias, et inde usque ad crucem Petram et protenditur ad
fossatum dictum Colomp et transit per fluvium Ellae usque al Pontet et inde
circinat mansum de Vernia et redit ad fontem superius nominatum nos vero abbas
et capitulum ecclesia Sti Asterii nomine nostro et ecclesiae nostrae praemissae
venditioni consentimus et premissa emimus, prout omnia et singula specialiter
et generaliter superius continetur ; in quorum omnium testimonium vobis
abbati et capitulo nos comes predictus presentes litteras concedimus sigillo
nostro una cum sigillo curiae Petrag. ad preces nostras et instantiam
sigillatas. Nos vero officialis curiae Petragor. in cujus presentia omnia et
singula concessa et acta fuerunt sicut superius est expressum, sigillum ejusdel
curiae ad instanciam et requestam ejusdem comitis, una cum sigillo ipsius
presentibus litteris duximus apponenda. Datum II idus junii anno Domini M° CC°
septuagesimo sexto.
Extrait
du même fragment de cartulaire. Il y a aussi un original en parchemin de cet
acte, et pend au bas les sceau du comte en cire verte, à un double cordon de
soye verte, maillé à 4 faces, et celui de l’official semblable au 1er.
Ce dernier sceau est perdu.
Fol. 345
r°
Divers autres extraits des archives du chapitre de St
Astier.
1253
Fergandus, miles, dominus d’Estissac, tutor Helie
Talayrandi, donzelli domini de Granholio. Universis presentes litteras
inspecturis, salutem et pacem. Cum inter nos ex una parte, nomine Heliae
Talayrandi, et venerabiles viros abbatem et capitulum Sancti Asterii, ocasione
cujusdam acquisitionis factae de Petro de Saissac, milite et filiorum ejus, de
terra de Rupe, et redditibus, servitiis, explectis, hominibus et aliis juribus
ad dictam terram spectantibus, questio verteretur super eo quod acquisitionem
predictam a dictis abbati et capitulo factam dicebamus esse de feodo dicti
Helie Talayrandi. Et dicti abbas et capitulum P. filium dicti militis
requirerent ut, pro ab eis tenebatur, super dicta controversia faceret
garentiam. Tandem de consilio dominorum Bertrandi de Veirinis et Guillelmi
Chabotz et aliorum militum, et servientum dicti Heliae, talis inter nos
compositio intervenit, videlicet quod nos, nomine dicti Heliae
Talayrandi, omnem actionem, et omne jus quam vel quod nomine dicti Heliae, in
dicta terra de Rupe, hominibus et juribus ad dictam terram et homines
spectantibus, habebamus, nos et ipse Helias Talayrandi, absolvimus perpetuo et
quittamus, nichil juris et dominii retinentes penitus in eisdem. Et in
recompensationem quitationis predictae, dicti abbas et capitulum dederunt nobis
centum solidos Petrag. monetae, quos confitemur nos recepisse in pecunia
numerata. Dictus vero P. de Saissac donzellus, permutationis causa et in
recompensationem dicte quittationis, et ut garentiam eis faceret a nobis,
nomine dicti Heliae recepit in feodum tales terras, videlicet del Chause, et
quicquid habet à La Peira, et à Fonte Viva, et bordariam de Chassanha, et
quicquid habet in manso del Trolha, et terram quam habet inter Sanctum Paulum,
et Merlant, quam tenent homines .P. B. Hec omnia sunt in parochia Sancti Pauli.
In cujus rei testimonium, presentes litteras eisdem abbati et capitulo
concessimus sigillo nostro sigillatas. Datum die jovis, post festum beati
Nicolai, anno Domini M° CC° quinquagesimo tercio.
Original
en parchemin, le sceau perdu. Ex autographo in pergameno.
1166
Johannes
Dei gratia Petragoricensis episcopus tam futuris quam presentibus in perpetuum
quoniam ecclesiarum cura et sollicitudo ad nos maxime pertinere dinoscitur, ea
que pacem et quietem conservare debeant omnibus modis providere debemus. Ea propter
juris et equitatis nobis suadet ratio et expostulat ut ea quae a
predecessoribus nostris bonae memoriae episcopis rationabiliter data vel
statuta sunt temporibus suis, nostris quoque et successorum nostrorum
temporibus perpetuo inconvulsa illibataque permaneant, inde siquidem est quod
nos ad petitionem tuam dilecte in Christo fili Gaufride de Vernio, ecclesie Sti
Asterii abbas et venerabilem fratrum ibidem Deo servientium, possessiones de
quibus ecclesiam Sti Asterii ex dono predecessorum nostrorum pie recordationis
episcoporum temporibus nostris investitam esse cognovimus, tibi successoribus
que tuis et fratribus in ecclesia Sti Asterii Deo servientibus libere et quiete
concedimus habendas, et Raimundi predecessoris nostri bonae memoriae episcopi
vestigiis inherentes, eas vobis et ecclesiae vestrae confirmamus in perpetuum
Fol.
345 v°
possidendas
quarum possessionum haex est summa. Capella castri Sti Asterii, ecclesia Sti
Petri de Novovico tota et integra, ecclesia Sti Petri de Monestairol, capella
de Monte Pavonis, ecclesia Sti Johannis de Menesplet, ecclesia Sti Aquilini,
ecclesia Stae Mariae de Segonzac, ecclesia Sti Petri de Dopchac, capella de
Vernode, ecclesia Sti Martini de Parduz, ecclesia Sti Stephani de Bochac,
capella Sti Bartholomei de Chamilac, ecclesia Sti Leonis, medietas ecclesiae
Sti Medardi de Limoil, ecclesia Sti Martini de Laster. Ut autem haec concessio
et confirmatio nostra auctoritatem et quietem in posterum sortiantur cartam
istam hanc concessionem et confirmationem nostram continentem sigilli nostri
munimine corroborari fecimus. Hujus rei testes sunt Ademarus de Turre
archidiaconus, Bernardus de Veirinas, Petrus de Faia, et Petrus Torous,
Geraldus de Rezac ejusdem ecclesie canonici, Petrus Maurandi et Willelmus de
Carrofio Petragorice sedis canonici, Willelmus de Clitho capellanus noster,
Bernardus capellanus ecclesiae Sti Asterii. Hoc autem factum est anno ab
incarnatione Domini M° C° LX° VI°, octavo kal. aprilis, epacta VII, X,
Alexandro tercio papa, Ludovico rege Francorum, HR rege Anglorum et duce
Aquitanorum.
Le
sceau est perdu, original en parchemin.
1013
La
moitié de la première ligne est en grosses lettres entrelacées.
Precepto
presagatoris superni noscitur sancitum fore a patribus et Stae Dei ecclesiae portio
a seculi temporibus ad tributa per manus pauperum amplissimo coeli secretario
condatur et captivi pro temporum oportunitate redimantur juxta quae doctoris
gentium voce qui aecclesiae attario serviunt de eodem participentur. Hac de
causa magna ejusdem sanctae ecclesiae excrevit soboles in tantum ut quae
tempore primo latenter per sepulcra martyrum divinis instabat cultibus, nunc
palam per orbem constructis basilicis, sacratisque ordinibus sacris, magno
adplauvit tripudio, gaudetque de insatiabili Christo tyrocinio, quem in membris
ejusdem Domini ac redemptoris perspicit pollere hac triumphantibus hoste
devicto coelica scandi.
Quorum pignora omni veneratione
digna aromatibus condita intra se retinens, operante Christo miraculorum
illustratur gloria. Nam in tanto eorum virtus excrevit, ut sicut ipse Dominus
loquitur, verissime possit probari non esse mortuorum sed viventium, et melius
eos vivere illo ubi vivunt quam cum carne vixerunt, ostendit, ut si lumine
privati aliquando advenerint, illuminentur, demoniaci curentur, infirmi
sanentur, claudi erigantur, et a nonnullis mortui ressuscitentur. His visis
miraculis seculi turgidi amatores seculi vanitate postposita de suis rebus
sanctam eandem dilaverunt aecclesiam, et ad eorum residentes limina devote poscunt
suffragia, credentes eos cum Deo suo perpetim vivere in secula. Ex quibus non
nulli regio sceptro compti, regiis ex sumptibus
Fol. 346 r°
construxerunt coenobia, ubi
ordo canonica apostolica sequens acta ac monachica seculi tempnens lubrica,
devote Dei obsequntur monita.
Laudum melodia. Hac de causa
ego Radulfus, favente Deo presul, auctoritate Domni apostolici I/N Benedicti,
atque domni archiepiscopi Siguini Burdegalensis aecclesiae matris, unanimo
consensu, cum contributibus Grimoardo et Raimundo, necne Grimoardo et Hislono
episcopis, et fratribus eorumdem Aimerico, Arnaldo, Geraldo, atque eorum
consanguineo Helia, Gauzfredo vicario, cum filiis qui eis nati sunt, vel
nascentur ; placitum fuit ut jure perpetuo praecepto statuamus firmissimo,
ut canonica sanctorum apostolorum Petri et Pauli ac Sancti Astherii, stabilis
maneat, ita ut a nobis prefinitum est atque monstratum et a pluribus cognitum,
cum aecclesiis, ac molendinariiis, cum pratis, silvis, aquis, cum terra culta
et inculta, quae ad locum pertinet, et ea quae ... sunt a canonicis, vel danda
a posteris, pro salute ... a priscis auctoribus probari poterit posse affirmari
per judicii demonstrationem, atque palestrite certamen. Hic namque memoratus
pater, ut antiqui ferunt, et locorum status ubi mansit, monstrat, hujus loci
incola fuit, heremiticam vitam ducens, soli Deo militare studuit ; quaeque
vitae ejus et actio habebatur incognita. Testimonio tamen probatissimorum
virorum potest probari, qui visis miraculorum signis, quae per eum Dominus ad
ejus tumulum, et in loco ubi degens angelicam duxit vitam, dignatus est
operari, eum inter eximios confessores beatitudinis obtinere praemium. Et
quamvis sit incognitum a quo episcopo hic locus prius fuerit consecratus,
credendum est tamen verissime hunc de quo loquimur patrem ; quia in vita
sua, in honore principis apostolorum, hanc construxit basilicam quae pro
antiqua vetustate ad solum corruens, a quodam praecedentissimo presule Tolosano
nomine Hislono, in hunc in quo cernitur statu, est reparata. Haec ita esse
nulli incertum est. Constitui autem placet in hoc nostro praecepto, juxta
consueta canonicorum, et praelatum nomine Aaccium, sub tali censura ; ut
regulariter juxta instituta canonica conversetur. Postque ejus discessum, non
secundum personarum acceptionem, sed secundum vitae meritum, et sapientiae
doctrina alius in loco ejus constituatur praelatus, et cuncti sequentium
similiter. Si qui vero hoc nostrum praeceptum ausu temerario presumpserint. Et
auctoritate sanctae et individuae Trinitatis, sanctique Petri apostolorum
principis, in quem et per quem quamvis indignis nobis potestas data est ligandi
atque solvendi, sint anathemizati. Ita ut, secundum Psalmistam, deleantur de
libro viventium, et cum justis non scribantur. Et fiat vita eorum brevis, maledictionemque
talem obtineant, qualem obtinuit Giezi ab Heliseo propheta, ut non desit de
domibus eorum lepra,
Fol. 346 v°
dampnationemque duplicem ut
Antochius, qui domum Dei depredatus est, patiantur. Sicut scriptum est de eo, et
de ejus similibus. Duplici contritione conterat eos Dominus Deus noster. Signum
regis Rotberti, anno regni ejus XXV, ab incarnatione vero Domini anno millesimo
XIII.
S+ domni Radulfi episcopi.
S+ domni Siguini archiepiscopi.
S+ Grimoardi episcopi.
S+ Hisloni episcopi.
S+ Grimoardi vicecomitis.
S+ Raimundi fratris ejus.
S+ Aimerici.
S+ Arnaldi.
S+ Geraldi.
S+ Heliae.
S+ Gauzfredi vicarii.
Firmatum est hoc praeceptum, II non. augusti, ab Arnaldo presule,
congregationeque ejus, Helia consul.
Original
en parchemin, les sceaux perdus.
1219
P.
Dei gratia Petragoricensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis
in Domino salutem.
Ad universorum noticiam volumus pervenire, nos
litteras nobilis viri Archambaldi quondam comitis Petragoricensis, non
abolitas, non cancellatas, non corruptas, nec in aliqua parte sui viciosas,
vidisse sub hac forma : Archambaldus, comes Petragoricensis, filius Helie
Talairandi junioris, omnibus has litteras inspecturis, in Domino salutem. Cum
res gesta mandata litteris roborari debet testimonio litterarum, ne processu
temporis inde possit aliqua calumpnia suboriri. Noverint ergo tam presentes
quam futuri posteri quod nos Archambaldus comes Petragoricensis, omne jus
nostrum quod in villa Sancti Asterii habebamus, vel quod nos jure hereditario
contingebat, vendidimus canonicis Sancti Asterii, pro qua venditione habuimus
ab eis mille solidos burdegalensis monetae, auam venditionem ut illaesam
servarimus, juramento prestito, tali tamen conditione apposita celebravimus quod
liceat nobis pretaxatum jus retinere pro eodem pretio, addito tamen pretio
predicto Bizantio uno. Huic autem venditioni cum fieret, presentes affuerunt
dominus Ramnulphus Petragoricensis episcopus, quem fidejussorem dedimus, cum
Ar. de Sancto Asterio milite, supradictis canonicis, pro hac venditione
servanda. Mater Johannes Ay. Samathie, et Raimondus de Monte Rebelli
archidiaconi Petragoricenses, et Iterius de Petragoris, magister scholarum
Petragoricen. et magist. Ay. de Longo Vado offic. curiae Petragoricen. et
Lambertus canonicus Sti Stephani, et Gaufridus vicarius, canonicus Sti
Frontonis, et B. Delsaut, capellanus de Bellicorador, et P. Iterii, capellanus
de Ribairiaco, et Seguinus Donadiu, capellanus Sti Sulpicii, et Helias Aiz, Sti
Asterii capellanus, et Ar. de Sancto Asterio, et Iterius de Petragoris, et B.
de Claromonte, et Willelmus de Poz milites, et Ay. Alet, P. Salamo, B. Salamo,
Ar. Oliverii, P. Forn., W. de Claustra, Ugo Barot, P. de Pont, laici et plures
alii. Actum publice in refectorio Sti Asterii, domino Honorio pp. ecclesiae
Romanae tunc temporis prominente, domino Ludovico in obsidione Tolose sedente,
et domino Ramnulpho Petragoricen. episcopo, in episcopatu degente, anno gratiae
M° CC° XIX° mense junio, in sollempnitate videlicet apostolorum Petri et Pauli,
amen.
1219
Item
alteras :
Archambaldus
comes Petragor. filius Heliae Talairandi omnibus ad quos litterae istae
pervenerint, salutem eo qui est, vera salus.
Quae
geruntur in tempore, ne labantur cum tempore roborari debent testimonio
litterarum. Noverint ergo tam presentes quam posteri, quod cum nos haberemus
querelam contra canonicos Sti Asterii, super quadam domo sive pleidura, et
duobus solidis censualibus, quos in eadem domo petebamus, eis predictam
querimoniam remisimus, et predictam pleiduram sive domum et duos jam dictos
solidos censuales prelibatis canonicis in perpetuum concessimus possidenda, ad
sepulturam pauperum ibidem faciendam. Et hoc fecimus tam pro salute animae
nostrae, quam pro salute generis nostri. Huic autem concessioni cum fieret,
presentes fuere dominus Ramnulphus Petragoricensis episcopus.
Les
témoins sont les mêmes que dans l’acte précédent et celui-ci est de même date,
excepté qu’il est du mois d’octobre et se termine ainsi :
In cujus rei testimonium presentes litteras
duximus sigillandas. Datum XVI. kal. octobris anno Domini M° CC° XXX° VIIII°.
Original
en parchemin, le sceau est perdu ; il en reste les lacs en parch.
Fol.
347 r°
Taleyrand et St Astier.
1256
Omnibus
presentes litteras inspecturis. Archambaldus
comes Petrag. salutem in Domino. Noveritis quod cum super quibusdam
mansis, terris, hominibus ac redditibus quos viginti annis jam elapsis (l’an
1236) ex donatione seu ocasione P. de Sto Asterio dicti Lavolp, donzelli,
quondam abbas et capitulum Sti Asterii obtinuerant et obtibant, et super
justicia burgi Sti Aquilini et aliis quod dicti abbas et capitulum in feudis
nostris ut dicebamus adquisierunt ; et super eo quod pronatas et fenestras
domorum Audoini et P. Comtal et Willelmi Meschini adherentium muro villae
ipsorum abbatis et capituli, pro voluntate sua clauserant in prejudicium
nostrum et hominum, et super mutatione mercati Sti Asterii et aliis actionibus
personalibus et realibus contra dictos abbatem et capitulum et ecclesiam et
villam ipsorum querimoniam faceremus, et ocasione hujusmodi plures homines ac
bona ipsi ecclesiae capituli fecissemus ; et ut ipsi conquerebantur eis
dampna gravia irrogari, et super quibus et bladagiis et comestionibus, talliis,
questis et aliis expletis et exactionibus quas nos et nostri extorferamus minus
juste a quibusdam hominibus ac rusticis abbatis et capituli predictorum, iidem
contra nos et nostros, deposuerant questionem dicentes se super premissis
querelis nostris nobis in nullo injuria situm quia negabant res adquisitas vel
donatas esse de dominio nostro, et si essent quod non confitebantur, nullam
nobis super hiis injuriam intulerant, nec nobis in aliquo tenebantur tum
ratione compositionis quondam factae inter ipsos et patrem nostrum, in qua idem
pater ipsis ac villae et suis remiserat perpetuo omnes actiones quas tunc
habebat vel habere poterat contra eos, et qua possunt iidem abbas et capitulum
in feudis nostris et nostrorum, nobis irrequisitis adquirere, ex concessione
predecessorum nostrorum super haec facta eis ut dicebant, et quod totalis
justicia cimiterii et sanctuarii Sti Aquilini, ad ecclesiam suam Sti Asterii
jure dominii pertinet ab antiquo, ac mercatum Sti Asterii, cum omnibus renduis
mercati ad ipsos pertinet pleno jure, et quod plenum dominium villae, portarum
et murorum Sti Asterii ad ipsos abbatem et capitulum et ecclesiam spectat
portas et muros predictos claudere, aperire et levare ac deprimere possunt
prout voluerint et viderint expedire, prout ipsi firmiter asserebant. Tandem
reverendi patris P. Petragoricensis episcopi, et nobilis viri Ay. domini regis
Franciae senescalli et aliorum proborum virorum sano ducti consilio et
auctoritate super premissis cognita plenius veritate, omnes querelas et
actiones predictas et alias expressas et non expressas quas habebamus et
habemus et nobis competunt et competere possunt, dictos abbatem et capitulum et
villam ipsorum et suos eis pro nobis et successoribus nostris nunc et in
perpetuum damus, remittimus, absolvimus et quittamus et promittimus quod super
justicia burgi Sti Aquilini contra predictos abbatem et capitulum, nullam de
cetero questione moveamus nomine nostro, vel molestiam aliquam eis super hoc
inferamus inferri procuremus. Verum si dicti abbas et capitulum Bernardensibus
feudatariis nostris per episcopum Petrag. qui pro tempore fuerit, super dicta
justicia Sti Aquilini facere ac recipere noluerint judicium vel amorem et de
hoc legitime constiterit nos dictos feudatarios modo licito poterimus adjuvare
praeterea ecclesiam villam et
Fol.
347 v°
et
homines villae et alios rusticos ecclesiae Sti Asterii, et nominatim de Glenom
et de Chassaneda, Delmas de Fayola, de la Rampnulfia et alios quos habent abbas
et capitulum in parochiis de Mencinhac et de Pardutz, ab omni bladagio,
comestione, tallia, expleto et qualibet exactione, et omni genere servitutis
pro nobis et successoribus nostris remittimus, absolvimus et quittamus
perpetuo ; pace inter patrem nostrum et dictos abbatem et capitulum et
villam, quondam facta, quam presentibus approbamus in suo robore in omnibus
aliis perpetuo duratura. Verum si de cetero contigerit nos dicti abbati et
capitulo, villae et hominibus ipsorum guerram facere vel per nos vel per alios
questionem quam contra nos super dictis dampnis se habere contra nos dicebant ipsis
volumus salvam esse, renunciamus in omnibus predictis et singulis beneficio
minoris etatis et cuilibet alii actioni, exceptioni et omni beneficio juris
canonici et civitis quae nobis possent prodesse, et dictis abbati et capitulo
nocere. Juramus etiam et nos juravisse confitemur ad Sta Dei evangelia et sub prestito juramento
promittimus pro nobis et heredibus nostris dictis abbati et capitulo quod
contra premissa vel aliquid premissorum per nos vel per alios numquam veniamus.
In quorum omnium testimonium dictis abbati et capitulo presentes litteras
concedimus sigillo nostro consignatas, una cum sigillis venerab. virorum
dominorum episcopi et senescalli predictorum. Et nos episcopus et senescallus
quorum consilio et auctoritate predicta dicimus esse acta presentibus litteris
sigilla nostra appono fecimus in testimonium veritatis. Actum et datum XVIII
kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo sexto.
Original
en parchemin aux archives du chapitre de St Astier. Cet acte se trouve encore
dans
le fragment du susdit cartulaire de St Astier.
Original
en parchemin scellé de 3 sceaux perdus.
Fol.
347 bis r°
Note sur un don fait par Gaufridus de Sto Asterio,
son frère Helias, ses fils, à Helie abbé de Chancelade.
Gaufrido
de Sto Asterio et Helias frater ejus, et Stephanus et Guilhelmus et Geraldus
filii ejus, omnes in simul, dederunt et concesserunt loco de Cancellata, omne
quod habebant in hoc (manso) de Palers, in manu Heliae abbatis (entre 1143 et
1168). Hujus doni testes fratres Geraldus et Bernardus, Petrus de Sto
Pardulpho, et Geraldus Guibaudi.
Cartulaire
de Chancelade, fol. 81.
Fol.
348 r°
Saint Astier.
1255
Acte
par lequel Itier de St Astier donzel reconnait tenir de l’abbé et chapitre de
St Astier, le mas de la Teula, et la borderie de la Genesta en la paroisse de
St Astier, sous homage et une paire de gans d’acapte payables à muance d’abbés
et de ses héritiers. Et au cas que ledit Itier voulut vendre ou aliener ce mas
et cette borderie, il ne pourra le faire sans la permission desdits abbé et
chapitre.
Le
même Itier reconnait avoir assigné 7 s. de rente payables à ladite église sur
le mas Chapel, dont 2 payables le jour de Paques, et le reste le jour de sa
mort ; lesdits abbé et chapitre demandaient 2 s. à raison d’un legs fait
par Willaume de St Astier son ayeul et affecté par lui sur le mas de Paes, et
12 den. à raison d’un autre legs fait par le fils de feu Mre Ay. de St Astier.
En date de l’an 1255.
Extrait
d’un fragment de cartulaire. Archives du chapitre de St Astier.
De P. Sirvent, sénéchal.
1253
Apointement
du seneschal de Périgord par lequel il appert que Hélie Folcuihs de Monte
Agrerio ayant délinqué dans la ville de St Astier, les hommes de cette ville le
poursuivirent et le prirent dans le bourg de Brassac, et le conduisirent dans
cette ville justicière (de la justicie) de l’église de St Astier, parce que
disaient-ils le justicier devait faire la justice accoutumée. Le sénéchal
reconnaissant que l’église de St Astier avait de toute ancienneté toute la
justice temporelle sur la ville de St Astier ; mais comme ledit Hélie
Folcuihs avait été pris à Brassac qui est hors du territoire de ladite ville,
il a requis lesdits abbé et chapitre de la part du roi, de remettre ledit Folcuihs
dans le lieu où il avait été pris, in prejudicio jurisdictionis nostrae et
dedecus dicti burgi. Ce qui fut fait, et le sénéchal absout les hommes qui
l’avaient pris, ab omni querela quam habere poteramus contra eos, à raison de
la prise et détention de cet homme, ne voulant néanmoins ledit sénéchal qu’à
raison de ce, il soit porté aucun préjudice à l’avenir à ladite église de St
Astier.
Fait
le 3 des ides de janvier 1253.
Vers 1250, ou plutôt après l’an 1272
Accord
passé entre l’abbé et chapitre de St Astier et Eblon (Ebblo) damoiseau, par
l’entremise de B. de Selars archidiacre, maitre Helie Galteri official de
Périgueux, et Pierre Salomonis chevalier, par lequel est porté que ledit Eblon,
outre les rentes et services que lui devaient Bernard et Arn. Maynardi, Hélie
Martini et son frère, et Hélie Guillaume, tous hommes de l’abbé et chapitre de
St Astier, à raison de certaines terres et possessions qu’ils avaient dans la
mouvance dudit Eblon, situées in Podio Coro. Ledit Eblon exigeait desdits
tenanciers des quêtes, tailles et autres services, questes, tallias, manoperas,
expleta, et alia servicia a dictis hominibus requireret, et ad solvendum ea
indebite compelleret &c., sur quoi ils se sont accordés par la médiation
des susdits arbitres : savoir ledit Eblon quitte lesdits tenanciers de
toutes tailles, quêtes, services, manoeuvres, et autres services réels et
Fol.
348 v°
personnels,
en ce que lesdits tenanciers seront tenus de lui doubler la rente qu’ils
étaient dans l’usage de lui payer. Il fut encore convenu que si ledit Eblon, ou
ses héritiers ou autres venaient à faire la guerre à l’église de St Astier, ils
ne fairaient point, ni ne causeraient aucun domage auxdits frères en leurs
personnes, ni en leurs biens, qu’au contraire ils les défendraient &c. et plus
bas on spécifie la rente. Le bas de l’acte étant emporté, on en ignore la date.
Il doit être d’environ l’an 1249. Il faudra le combiner avec le suivant.
Extrait
du susdit cartulaire.
1249
Sentence
arbitrale rendue par P. par la grace de Dieu, évêque de Périgueux, et G. de
Malamorte sénéchal de Périgord, entre les vénérables abbé et chapitre de St
Astier d’une part, et Eblon de Sto Asterio (sa qualité effacée) sur les griefs
et domages prétendus par lesdits abbé et chapitre, comme le dit Eblon de St Astier.
1°
a été accordé que lesdites parties se pardonneront mutuellement et ne se
nuiront point à présent ni à l’avenir et pour mieux garder et entretenir le
present accord, elles se sont soumises à 100 # de peine, payables par la partie
qui y contreviendra à celle qui l’acceptera, et pour ce ont donné les cautions
nommées au bas des présentes (salva duntaxat episcopali auctoritate in omnibus
et reguali, et libertate seu usagio ecclesiae et villae; le reste est effacé).
Plus
a été accordé que l’église de St Astier remetra audit Eblon et à ses hommes
tous les domages qu’elle a soufert tant de lui que des siens, et que pour ce
faire ladite église dédommagera ceux qui ont souffert à son ocasion, dans la
prochaine fête de St Jean Baptiste. Et que ledit Eblon de suis hominibus
ecclesiae predictae, ac valitoribus et hominibus suis, fera donner à ladite
église 2 sextiers de froment que nous susdit évêque jugeons être rendus
annuellement à ladite église, lesquels ledit Eblon assignera à ladite église
dans la prochaine fête de l’ascension en lieu compétent, et satisfaira aussi
ledit Eblon dans la prochaine fête de St Jean Baptiste, quatre sextiers froment
qu’il a voulu retenir injustement pendant deux ans.
Enfin
pour les domages que ledit Eblon et ses gens ont aporté à ladite église, tam in
occisionibus hominum, quam incendiis domorum ac aliis excedunt in immensum
dampna quae possus est idem (Eblo), ledit Eblon donnera à ladite église 50 s.
de rente annuelle payable à la fête prochaine de St Front, qu’il assignera sue
des lieux compétens, au dire de deux amis communs. Cependant si ledit Eblon
veut acquérir dans un an prochain lesdits 50 s. ou partie d’iceux, dans les
fiefs de ladite église, ou autre lieu compétent, ladite église ne pourra
l’empecher, mais recevra ladite assignation dans la forme susdite et le tout se
fera sans fraude, &c.
Ladite
église de St Astier a donné pour caution B. ... Pacoris, P. et G. Salomonis, P.
Ponchet, (il semble qu’il y a Raymundi) Le Jauna, bourgeois de St Astier.
Et
du côté dudit Eblon, Iterius de Petragoris pour 500 s., Ademar de Graziniaco
pour 500 s., B. de Castronovo pour 500 s., P. de Sto Asterio pour 500 s., Guido
et Willelmus Lagut, Lambert de Petragoris, et P. de Mauriac donzels.
Fait
dans le couvent des frères precheurs à Périgueux, le XII des cal. de mai 1249.
Ce qui fut approuvé et reconnu par les parties.
Extrait
du même cartulaire.
Fol.
349 r°
1272
Contrat
d’accord passé entre les vénérables abbé et chapitre de St Astier d’une part et
Aymeric de Sto Asterio, fils d’Itier de Sto Asterio, chevalier, d’autre. Pour
raison des crimes et excès commis par ledit Aymeric accusé d’avoir tué
vénérable homme Aymeric Vigerii prebendier de ladite église, et violences et
domages causés à Etienne Oliverii, prêtre, aux bourgeois et hommes dudit lieu.
Itier de Sto Asterio promet de donner à ladite église de rente annuelle monnoie
courante qui sera imposée sur ses terres, in terra nostra cum dominio et
juribus ad eas pertinentibus liberis ab omni dominio seculari, pro dicta
interfectione et expensis, qu’il promit d’assigner sur lieux compétens ad
arbitrium duarum personarum quas ven. viri Lambertus Porta et magister Helias
Galteri, canon. Petrag. super hiis deputabunt. Il s’engage aussi pour lui et
ses héritiers de donner à ladite église duos cereos renduales, 2 cierges de
rente perpétuelle de même quantité que ceux qu’on a coutume de mettre sur le
grand autel de ladite église, ut perpetuo et inde ficienter ardeat ad missas
ibidem celebrandas. Il s’engage aussi à donner auxdits abbé et chapitre cent
livres, une fois payées, dont 50 dans un an, et le reste l’année suivante. Et
promit de satisfaire dictis presbitero et burgensibus de dampnis a dicto filio
sibi datis &c. in super ego Iterius efficiam quod dictus Ay. filius meus in
proximo passagio marcii ibit ultramare et ... citra Dordoniam non transibit, et
demeurera 5 ans complets in partibus Iherosolimitanis, super quo per litteras
patriarchae Iherosolimitani, vel episcopi ac orientis, vel magistri militiae
templi, abbatem et capitulum certos reddat et s’il revient après lesdits 5 ans,
il ne pourra demeurer de trois ans, metas villae Sti Asteri, quae vulgariter
dicuntur dex, et burgum Sti Aquilini, et ne causera aucun domage, ni ne dira
d’injures auxdits abbé et chapitre, chanoines ou bénéficiers, ou autres clercs,
bourgeois et hommes de ladite église, in rebus vel personis, per se vel per
alium, au contraire s’il savait à tems qu’on voulut leur en faire, il les en
avertirait. Et en cas que ledit Aymeric ne voulut pas observer les conventions
ou qu’il vint à les violer sur quelque point, ledit Itier son frère, s’oblige
de payer cent marcs d’argent, et réparer les domages causés &c. Et promet
auxdits abbé et chapitre sous peinde de 500 s. de rente à leurs profit, que lui
et ledit Aymeric son fils, observeront et rempliront inviolablement les choses
susdites, &c. Et promet qu’il fera en sorte que sondit fils promettra et
jurera sur les saintes évangiles de tenir et observer les choses susdites sub
incursione personae et bonorum et penarum predictarum, et litteras senescalli
Vasconiae et Petrag. regis Angliae premissa omnia sub juramento continentes
concedet eisdem &c. Verum si dicto filio qui in exercitu regis Angliae
captus ocasione dictae interfectionis detinetur, venait à subir la peine de
mort, ledit Itier ne serait tenu envers lesdits abbé et chapitre qu’à donner
les susdits cierges, et si ledit Aym. venait à mourir pendant qu’il est en
prison ... (effacé)
Fol.
349 v°
dit
aussi ledit Itier avec ledit Aymeric son fils, et Olivier son frère, ... temus
omnibus ab abbate et capitulo nominatus captum (peut-être captorum) ex inde
sunt secula et fautoribus abbatis et capituli et aliorum predictorum. Lesdits 6
# de rente assignées sur le mas de Auriac, le mas de la Pictavenia, le mas de
Puoynoenc, la bordaria de la Genesta, et autres qu’on ne peut pas lire parce
que le bas de cette page est déchiré. Je pense que la fin de cet acte se trouve
au commencement d’une autre page, où l’on lit ce qui suit : lesdits abbé
et chapitre, Itier et Olivier de St Astier firent apposer à cet acte les sceaux
du comte et de l’official de Périgord, et les leurs, et Fergandus chevalier, G.
Beleti, et G. de Vernode, damoiseaux, fils de feu Etienne de Vernode chevalier,
pro omnibus premissis et singulis tenendis, faciendis et complendis &c. et
penis taxatis in quibus dictus Iterius pro se et dicto Aym. filio suo, et
heredibus suis, dictis abbati et capitulo est obligatus constituimus nos omnes
et singuli nostrum in solidum principales debitores &c. Actum et datum
Petrag. idus maii anno Domini M° CC° LXXmo sedo.
Extrait
du même cartulaire. Voyez le testament de Guy de Lagut en 1270, où cet Aymeric
est témoin.
1272
Contrat
d’accord passé entre l’abbé et chapitre de St Astier d’une part, et Olivier de
St Astier, traitan pour Aymeric de St Astier, son neveu, fils de defunt Itier
de St Astier, chevalier. Ledit Aymeric avait été condamné par le venerable
chapitre de Périgueux, in quodam samicio ecclesiae nostrae Sti Asterii, et un encensoir
d’argent du poids d’un marc et demi à l’église de Périgueux, et en 300 envers
Bernard Lambert diacre, qui a non solum in ipsius diaconi sed et ecclesiarum
ipsarum contumeliam dictus Aym. ceperat et tractaverat in honeste &c. et ne
idem Ay. de cetero noceret ecclesiae Sti Asterii in rebus vel personis &c.
En quoi il avait été condamné par vénérable chapitre de Périgueux. Ledit
Olivier son oncle, faisant pour lui et en
son nom, sub cautione rati habitationis dicti Aym. d’observer le
compromis qui avait été fait sous peine de 100 marcs d’argent. Ledit Aymeric ne
s’étant pas mis en peine d’observer predicta et alia, en quoi il avait été
condamné par le chapitre de Périgueux, non persolvit, non perfecit, non
servavit &c. Quin imo infra breve tempus Ay. Vigerii prebendarium ipsius
ecclesiae Sti Asterii per dolor in injuriam ecclesiae cum suis complicibus
interfecit et ipsi ecclesiae Sto Asterio intulit multa dampna à raison desquels
l’abbé et chapitre de ladite église citèrent Olivier de St Astier devant
l’official de Périgueux, a cujus audiencia dictus Oliverius ad curiam Burdegal.
et ab illa ad dominum papam vel ejus legatum prout sibi placuit appellavit
propter quo pars ecclesiae nostrae multos labores dampna sustinuit et expensas,
morte ipsius Aymerici donzelli per judicem inflicta propter interfectionem
dicti prebendarii subsequta. Enfin pour terminer tous ces differends ledit
Olivier convint de s’en raporter à la decision du chapitre même de St Astier
qui la fit prononcer par Helie Galteri concanonicum nostrum (il était en même
tems chanoine de Périgueux et de St Astier). Il décida que le chapitre ayant
assumé sur lui ce compromis, députa Helie Galteri &c. pour prononcer la
sentence arbitrale conçue ainsi : quod dictus Oliverius omnibus personis
ecclesiasticis et secularibus quae dictum Aym. donzellum persecutae fuerint,
ipsumque ceperunt, captum, servaverunt, et ut idem donzellus propter mortem
prebendarii predicti interdiceretur et super aliis premissis et hiis
contingentibus consilium et auxilium prebuerunt, singulis vel cuicumque ipsarum
injurium et dampnum secutum, &c. Et dictis personis vel cuicumque ipsarum
.... se vel alium, arte, ingenio, fraude, machinatione, clam vel aperte non
noceat vel noceri procuret in judicio, vel extra &c. il fut encore stipulé
que ledit Olivier ni ses neveux ne nuiront en rien à ladite église ni en ce qui
la touche, sous peine de 100 marcs d’argent et après avoir juré sur les
évangiles, et qu’il payera ledit encensoir à l’église de
Fol.
350 r°
Périgueux
à la fête de la Pentecôte, et dictum samitium rubeum (chasuble ou dalmatique
rouge) à l’église de St Astier, à la fête de St Etienne ; il donnera
encore 20 # à l’église de St Astier, à la prochaine fête de Noël, pro
pensionibus substractis tempore s...niarum latarum ... ad pensiones dictus
Oliverius pro ecclesia sua de Novovico debuisset ... ecclesiae Sti
Asterii. Ledit Olivier sera encore tenu de donner 100 s. pour le diacre susdit
(qui avait éte ex...) et pour les depens, domages et injures, 110 l. monn. de
Périgord, à ladite église de St Astier, payables en 2 ans, savoir 55 l. à la
fête prochaine de St Jean Baptiste, et les autres 55 à l’année d’après à
pareille époque.
Comme
le bas de l’acte est déchiré, on n’y peut lire que quelques mots, où il parle
d’Itier son frère, de ses neveux, &c. La date est emportée aussi.
Extrait
du susdit cartulaire.
1288
Acte
contenant un règlement fait par les abbé et chapitre de St Astier sur la
manière de faire la distribution du vin entre l’abbé et chanoines de St
Astier ; savoir on commencera par faire la déduction des dépenses
nécessaires pour ramasser le vin, et la culture des vignes de l’église, ce qui
a été toujours ainsi observé jusqu’à présent. Residuum vini dividatur in
posterum in hunc modum scilicet quod abbas et singuli canonici vocem habentes
in capitulo qui per annum et mensem residentiam continuam in ecclesia nostra
fecerunt personalem, secundum consuetudinem hactenus observatam, si per octo
menses continuo vel interpolatos in ecclesia fecerunt personalem residentiam,
prebendam integram totius anni illius de toto vino habeant et recipiant, par
les mains des distributeurs qui seront députés à cet effet, de manière qu’au
tems des vendanges, la moitié de la prébende dudit vin sera payée à chacun tant
à l’abbé, qu’aux chanoines qui auront fait la résidence comme il a été dit. Et
l’abbé et chacun des chanoines qui auront, comme dit est, résidé
personnellement un an et un mois, s’ils tiennent maison et pendant qu’ils la
tiendront avec deux personnel y résidentes et mangeant avec eux, dont l’une
sera clerc non bénéficier, servant à l’église et assistant aux heures
canoniales ; ou l’abbé et chanoines qui auront fait la résidence susdite,
et feront leurs études où ils n’auront pas de bénéfice, et n’en seront pas natifs,
pendant qu’un chacun d’eux tiendra maison avec un clerc non bénéficier, qui
serve à l’église, qui réside chés eux et y mange, comme il a été dit, ils
auront la moitié de la prébende du vin de toute l’année. Quant aux autres non
résidens, ou qui ne tiendront, pendant qu’ils seront présens, ils auront une
prébende de vin, et cette prébende de vin augmentera ou diminuera secundum
quantitatem ipsius annuatim.
Scellé
des sceaux de l’abbé et chapitre.
Actum
et datum in capitulo nostro generali scilicet in die beate Syle (Sylain?)
apostoli, anno Domini M° CC° LXXX° octavo.
Extrait
d’un fragment de cartulaire aux archives du chapitre de St Astier.
Fol.
350 v°
Travail
fait sur le fragment d’un cartulaire du XIIIe siècle dans les archives du
chapitre de St Astier, dans la 1e quinzaine de juin 1790.
Fol.
351 r°
1264
Accord
entre l’abbé et chapitre de St Astier, et ... domorum militiae in Aquitania
preceptor humilis, ... nomine domus de Andrivales.
Lesdits
abbé et chapitre disaient leur etre dû tous les ans par la maison d’Andrivaux,
le jour de la fête de St Astier, trois fromages de vache, 300 poires
d’Engoyscha et deux nates de jucco (jonc), qu’ils étaient en possession de
percevoir depuis un tems immemorial. Les frères (Guido) d’Andrivaux disaient le contraire, fratre Guidone
asserentibus hoc nobis judicio minime generari quod ex gratia hujusmodi
possessio erat orta. Sur quoi par la médiation de leurs amis, ils sont demeurés
d’accord que tous les ans à la fête de St Astier, lesdits frères de la maison
d’Andrivaux donneront auxdits abbé et chapitre de St Astier, environ l’heure de
tierce, deux nates, dont l’une servira ou sera a l’usage des sièges de leur
cloitre, joignant leur réfectoire, ad opus sedium claustri nostri refectorio
nostro adherentium, et l’autre devant l’autel de la bienheureuse vierge Marie
sous les pieds du prêtre, et un fromage de vache à l’usage du chapelain dudit
autel, aliis duobus caseis vaccinis et trecentis piris remissis perpetuo et
quittatis. Ce que les parties promettant d’exécuter et observer fidèlement et
firent apposer leurs sceaux à cet acte daté du samedi après la fête de
Pentecôte 1264, sic M° CC° LX IIII°.
Extrait
d’un fragment de cartulaire aux archives du chapitre de St Astier.
1273
Contrat
d’accord passé entre les abbé et chapitre de St Astier, et Itier et Hélie
Fornerii frères super balhia Despinat, et repetitione jurium dictae balhiae et
honerum ipsius. Ils s’accordèrent ainsi : lesdits Fournier frères
Fol.
351 v°
s’obligent
d’aporter et rendre à St Astier auxdits abbé et chapitre, tous les cens,
rentes, et autres devoirs ordinaires et extraordinaires, dus auxdits abbé et
chapitre en commun dans la balhie ou baillage Despinatz et les feront amasser,
sans aucuns fraix desdits abbé et chapitre, et même donneront lesdits Fournier
les gages qu’il leur sera possible dans lesdits lieux, et seront obéissans
auxdits abbé et chapitre, et s’il se trouve quelque d’aliéné dudit baillage, il
seront tenus de le dénoncer publiquement. Item lesdits Fourniers pourront
recevoir des services modérés de la part des hommes de ce baillage, ainsi
qu’eux et leurs prédecesseurs ont accoutumé de percevoir. Et lesdits Fourniers
seront dictae balhiae perpetui ballivia sub dictus hominibus et homagiis et
sous l’acapte de 100 s. payable, comme de coutume. Ce que lesdits Fourniers ont
rendu et payé présentement.
Scellé
du sceau de l’official et desdits abbé et chapitre. Fait le IX des calendes de
juillet 1273.
Extrait
du même fragment de cartulaire.
Sans date
Bulle
du pape Alexandre par laquelle il défend à toutes sortes de personnes
d’interdire ou excommunier l’abbé et chapitre de St Astier (comme cet endroit
est déchiré, il n’est pas clair que ce soit là le sens des dernières paroles)
sans cause manifeste et raisonnable, et d’instituer aucuns clercs dans leur
église sans leurs présentations suivant l’ancienne coutume, ni de prendre
injustement le revenu de leurs églises. Il défend aussi par la même bulle que
lorsque l’abbaye de ladite église vaquera, qu’aucun ne ... le lieu et office
d’abbé, sinon celui que les chanoines auront élu et nommé suivant leur ancienne
et raisonnable coutume.
Donné
le 2 des calendes de juillet.
Fol.
352 r°
Il
y a un autre exemplaire autographe de cet acte de 1276, dans lequel sont nommés
des témoins. En voici les dernières lignes (le commencement est en tout
semblable à celui-ci coté).
...
vendimus etiam vobis, una cum praedictis sub praedicto precio, quinque solidos
renduales, quae nobis debentur, cum acaptamento ad ipsos quinque solidos
pertinente, a filius quondam G. de Bersac pro quadam domo cum plesdura
adherente, quam ipsi filii habitant, sita in dicta villa salva tamen vobis et
ecclesiae vestrae et integra per omnia conservata omnimoda justitia et venda
cum censibus et aliis juribus, quae confitemur ab antiquo ad vestram ecclesiam
pertinere in omnibus rebus venditis et aliis supradictis... In quorum
testimonium &c. praesentibus videlicet fratre Guillelmo de Sto Asterio, de
ordine fratrum praedicatorum, magistro Petro Fortis, archipresbitero de
Pilhaco, Iterio de Sauzeto, et Androne Vigerii, militibus et Stephano Fabri,
clerico. Datum II idus junii
Fol. 352 v°
anno Domini M° CC° septuagesimo
sexto.
Ex
autographo in pergameno, scellé de 2 sceaux, le 1e en cire verte,
qui est de Taleyrand Périgord, qui est 3 lions, 2 et 1. Le contrescel est égal,
et aussi gros que la face du sceau. Le 2e sceau est de l’official de
Périgueux.
Fol.
353 r°
FB.
Le document qui suit ne semble pas avoir de rapport avec l’abbaye de
Saint-Astier. Il n’est pas écrit de la main de Lespine ou de Leydet. Il ne
comporte aucune ponctuation.
Dessus
est dit item plus demeureront audit vicaire perpetuel les prés, treilles, vergiers,
ou terre tant les treilles, vergiers, prés de la ditte chapelle de Sainte
Radegonde que près de la maison presbiterale et four a ban par entier et
prendra aussy iceluy curé ou vicaire perpetuel tout droit et devoir des
bladages et devoir pour nopces, sépultures, gessilhes de femmes en la ditte
parroisse et tout le surplus des dits dixmes, cens et rentes, seront audit abbé
ainsin qu’il a coutumé et comme général dixmier susdit de la ditte parroisse et
ont fait crée et constitue les dites parties l’un et l’autre et chaqune
d’icelles leur procureur ou procureurs un ou plusieurs a sçavoir est le dit de
Salaignac, maitre François Bastide cum potestate substituendi, et le dit
captalis maitre Eymeric Dumas procureur sien a comparoir pour eux respective pardevant
monsieur le senechal de Périgord ou son lieutenant et aillieurs ou il
appartiendea pour dire et declarer et se consentir qu’ils soient maintenus
definitivé l’un et l’autre des dites parties respective des choses contenues au
présent instrument et faire en outre en la ditte matiere comme en tel cas est
requis pour les quelles choses tenir et observer se sont obligés les dittes
parties au noms que dessus leurs héritiers et successeurs quelsconques et tous
et chaquns leurs biens meubles et immeubles presens et avenir et ont renoncé
sur les dites choses a toutes et chaqunes renonciations, cancellations,
cautheles et allegations par les quelles se pourroient ayder a contre les
choses dessus dites et contenues au present instrument et on juré icelles parties
et chaqune d’icelles sur les saints Dieu evangiles le livre touché tenir et
observer les choses dessus dittes et contenues au present instrument et ne
venir au contraire par eux ne par autres tacitement ou expressement et en
temoignage de ce ont les dites parties bailhé et concedé a chaqune d’icelles
l’une envers l’autre ce
Fol.
353 v°
present
instrument le quel ont requis. Scele des sceaux des cours de monsieur le
senechal de Périgord et official aussy de Périgueux, ce que leurs a été concedé
par le dit feu Brun notaire public et a ce de leur bon gré sont été condannés
par le dit feu Brun commissaire et juré des dites cours fait et donné en la
ville de Périgueux le segond jour du mois de juillet an mile cinq cens et six
presens, à ce honête homme Gerard Chalap, marchand et bourgeois de ladite ville
de Périgueux, et maitre Elie de Manso témoins à ce appelés.
Et
advenant le sixieme jour du mois de juillet an mile cinq cents et six en la
ville de Périgueux par devant le dit feu Brun notaire et en presence des
temoins cy en bas écrits, discret homme maitre Elie Captalis prêtre, le jeune,
bachelier es droits, recteur ou vicaire perpetuel de laditte eglise
parrochialle de Nouvic, apprès ce que par luy a été faite lecture du present
apointement, de son bon gré a approuvé, loué et ratifié ce que par le dit
messire Elie Captalis le vieux en son nom avoit été fait touchant le fait
contenu du present instrument et toutes et chaqunes choses contenues en iceluy,
a eu pour agreable comme si fut été present et a promis et juré de n’en venir
au contraire, et de ci ma demandé au dit sieur Brun notaire, instrument ce que
luy a été concédé. Fait et donné en laditte ville de Périgueux les jour et an
susdits. Présent à ce Jean Gérard et Arnaud Robert bourgeois et marchands de la
ditte ville de Périgueux témoins a ce appelés et requis.
Extrait
du registre dudit feu Brun et de la note sur ce de sa main ecrite et signe par
moy notaire souscrit en vertu des comissions a moy baillées par messieurs les
senechal et official de Perigueux, la teneur des quelles seriatim sensuit en
merite. Le Facheu, licentie es droits, juge mage royal et
Fol.
354 r°
lieutenant
natif de la senechaussée de Perigord a maitre Pierre Regis notaire public de la
cour de la ditte senechaussée. Jure salut comme feus maitre Pierre et Jean
Bruns frères, notaires publics et de laditte cour, jurés pour les temps qu’ils
vivoient, eussent reçeu et passé plusieurs notes, instruments, actes,
testamens, codiciles, et autres contracts entre plusieurs diverses parties, les
quels ont registres en leurs regestres ou protocoles non grossoyés a plusieurs
personnes necessaires pour ce est il que aujourdhuy nous confient à plain de
ses sciences et loyauté et fidelité, luy avons donné et conferé, donnons et
conferons les dit registres, protocoles et contracts par lesdits Bruns. Reçeus
sous le seel de la ditte seneschaussée et outre plus le mandons et commettons
par ces presentes les dits instrumens et tous autres contracts, par chaqun
desdits feus Bruns, reçeus lesdits actes ou protocoles non grossoyés a
plusieurs personnes necessaires pour ce est il que aujourdhuy nous confient à
plein de tes sciance, loyauté et fidelité luy avons donné et conferé, donnons
et conferons le dit regestre, protocolles et contracts par lesdits Bruns. Reçeus
sous le seel de la ditte seneschaussée et au plus te mandons et commettons par
ces presentes les dits instrumens et tous autres contracts par chaque des dits
feus Bruns reçeus, dedits regestres et protocolles extraire, grossoyer et
rediger en forme en y ajoutant les clausules génerales jouxte le stile desdits
feus, substance du fait non changée en aucune maniere aux quels instruments,
actes et contracts grossoyés par luy Regis telle foy ou creance voulons etre
ajoutée tout en jugement que dehors comme sui par les mains des dits feus Bruns
étoient grossoyées et signées et en témoin de ce, toy avons octroyé ces
présentes seelées du seel royal de la ditte senechaussée. Fait et donné à
Périgueux, le cinquieme jour du mois de may l’an mille cinq cent seize.
Fol.
354 v°
ainsi
signé E. Lefacheu, juge mage et lieutenant, natif Poynet greffier.
Joannes
Libaudin decretis licentiabus archidiacons Bregairaci ecclesiarum cathedralis
cathedralae et collegiatae sanctorum Stephani et Frontonis Petragorae canonicus
officialis que generalis Petragorae dilecto nostro magistro Petro Regis notario
et curiae nostrae comissario et jurato salutem. Cum quondam magistri
Petrus et Joannes Brunis fratres notarii et curiae noster juratis tempore quo
vivebant pluries et diversos inter diversas partes receperint contractus
instrumenta memoralia et testamenta quos et quae morte precipitavit no in forma
autentica redigere ; voluerint vobis dicimis fidelitate fidelitate ad
plenum confidimus, comittimus et mandamus ut ipso instrumenta, contractus, acta
et testamenta per ipsos quondam Brunis seu (effacé) ipsorum (effacé) et in
formam autanticam et (effacé) et clausulas generales juxta stilum eorumdem
defunctorum substantia facti non mutatae partibus que quibus inter (effacé) cum
(effacé) quoniam vos in eisdem (effacé) subrogare et tenore presentim (effacé)
decernentes horum in fidem (effacé) in judicis et extra (effacé) instrumenta
manu vestra signatis fidem (illisible) ac si mano eorumdem defunctorum signata
essent in quorum testimonium sigillum praedictum curiae nostrae praedict.
litteris duximus apponendam. Datum Petragora sub sigillo curiae nostrae die ...
mensis apprilis anno Domini millesimo quingentosimo sextodecimo. Presentibus
venerabilibus viris domini Antonis Paruis.
Fol.
355 r°
Extraits du cartulaire de St
Cibar d’Angoulême.
Fol.
356 r°
1117
Donation de l’église de St Martin de Sales par Guillaume
évêque de Périgueux à l’abbaye St Cybar d’Angoulême.
Guillaume
évêque de Périgueux fit donation à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême, de
l’église de St Martin de Sales située dans la chatellenie d’Aubeterre &c.
favore et consilio Heliae de Petragorica archidiaconi et Willelmi quoque de
Piliaco archipresbiteri, necnon etiam aliorum clericorum nostrorum. Sign. Heliae archidiaconi, Willelmi
archipresbiteri, signum Willelmi de Nanclars archidiaconi, signum Simeonis
canonici Petragoricencis.
Cartulaire
de St Cybar, fol. 3 v° et 4.
Fol.
357 r°
1142
Confirmation par Geofroi évêque de Périgueux des possessions
en Périgord de l’abbaye de St Cybar.
Geofroi
évêque de Périgueux confirma à l’abbaye de St Cybar d’Angoulême et à l’abbé
Guillaume, les églises et posssessions qu’il a en Périgord. Signum Petri de
Nanclaro archidiaconi, Signum Gofredi de Verno archidiaconi, Signum Iterii de
Petragorico archidiaconi, Signum Simeones cantoris.
Cartulaire
de St Cibard, fol. 2 v°.
Fol.
358 r°
1169
Donation à St Cybar par Jean évêque de Périgueux.
Jean
évêque de Périgueux donna à l’abbaye de St Cybar et à l’abbé Gerald, l’église
du Bourg des Maisons, consilio et assensu dilecti in domino fratris nostri
Iterii archidiaconi. Testes Arnaldus magister scholarum &c.
Cartulaire
de St Cybar, fol. 10.
Fol.
359 r°
1174
Tiré des titres de St Cybard, des titres de donation de la
paroisse de Vainac.
Ego
Willelmus Tallafer comes Engolismensis pro remedio anime mee et parentum meorum
ad instantiam et preces Ramnulfi venerabilis abbatis Sti Eparchii consilio et assensu
filiorum meorum Wilgrini et Tallafer, dono atque dimitto Deo et Sancto Eparchio
exactionem sive consuetudinem illam que dicitur ost et chavauchada quam
habendam sive requirebam in mediatores hoc est cumectadirs de Vaisnac, ita
scilicet ut mansionarius ille qui erit mectadirs abbatis, hoc est qui excolet
terram illam de Vaisnac de qua abbas habet medietatem, unde mectadurs abbatis
vulgo appellatur ; nunquam a modo ipse vel heres ejus in terram illam
habitans vel aliquis de familia eidem ost et chavauchada reddat vel in
expeditione aliqua pro aliqua causa comitem Engolismensem sequatur ; hanc
aut donationem sive dimissionem fecimus, ego Willelmus comes Engolismensis, et
duo filii mei Wlgrinus et Talafer in camera et in manu prefati abbatis. Presentibus
Petro Ramer, Petro Robberti, Petro Auberti, et ut hec donatio sive dimissio
firma et inconcussa in perpetuum maneret eam scripto commendari et presentem
cartulam sigillo nostro muniri fecimus. Anno ab incarnatione Domini millesimo
C° L XX IIII°.
Original
en parchemin aux archives de St Cybard.
1126
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 102 et 115, n° 20.
In
nomine Domini ego Vulgrinus comes Engolismensis dono immo relinquo Deo et Sto
Eparchio et monachis ejus Lestanc de vino quod requirebam in valle beati
Eparchii ut a modo habeant et quiete possideant abbas et monach. et homines
totius vallis Sti Eparchi in perpetuum quod stagnum abbas et monachi et homines
Sti Eparchii affirmabant se habuisse ab antecessoribus meis per multa tempora.
Id circo ego Vulgrinus timens ne iram beati Eparchi incurrerem stagnum
relinquo. Si autem meum est stagnum vini dono et concedo Deo et Sto Eparchio ut
monachi et homines beati Eparchii qui in valle Beati Eparchii vinum habuerit
quiete et libere absque inquietudine vendant omni tempore. Hoc donum quod ego
facio ut firmius teneatur volo
Fol.
359 v°
ut
Willelmus filius meus faciat similiter qui et manu propria subscripsit. Hoc
donum de stagno vini quod ego et Willelmus filius meus facimus quicumque
infringere voluerit iram Dei omnipotem incurrat. Signum Vulgrini comitis.
Signum Willelmi Talafer filii. Signum Helie abbatis. Signum Geraldi prepositi.
Signum Petri vicarii. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii Fulcaudi.
Hélie
était abbé de St Cybard en 1126.
1018
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 120, n° 202.
Placitum
quod fecit Iterius abbas et R. Aimericus Grimoardus obedientare de Paluel cum
Willelmo Bermundo de ecclesia et molendinis de Paluel. Venta est hec querela ad
judicium et inventum est nihil per justitiam posse illum adquirere.
Itier
était abbé de St Cybard en 1018.
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 23 v°, n° 43.
In
nomine patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Vulgrinus comes Engolismensis
qui sui filius Willelmi comitis Tallifer pro salute et remedio anime mee
relinquo Deo et Sancto Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam
injuste accipiebam in terram Sti Eparchii que dicitur Vasnach. Ego et filius
meus Willelmus Tallifer, ita ut neque ego neque filius meus neque aliquis ex
genere meo neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota
illa terra accipere presumat. Quod qui accipere presumpserit imprimis iram
omnipotentis Dei et beati Eparchii incurrat et alienus ab hereditate mea in
perpetuum existat. Hujus injuste consuetudinis dimissione fecimus ego et filius
meus in manu Helie abbatis in capitulo Sti Eparchii et hanc eamdem cartam
sigillo nostro signavimus et firmitatis causa super altare beati Eparchii
obtulimus. Signum Vulgrini comitis Engolismensis. Signum Willelmi Tallifer
filii ejus. Signum Guillelmi Gaufridi. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii
Fulcaldi. Signum Petri Guardradi. Signum Helie de Valle. Signum Stephani
Benedicti. Signum Gaufridi Sti Andree. Signum Iterii Calvi capellano comitis.
Signum Ademari scribe. Signum Gaufridi Fulcherii. Signum Petri Josberti.
Fol.
360 r°
Extraits pris d’un vieux mémoire qui contient la suite
chronologique des abbés de St Cibard d’Angoulême, comtes d’Angoulême et de
Périgord, &c.
1334.
29 - Aymericus de Roffiniaco 1324. 1362 Homagium recipit Raymundi, domini
d’Aubeterre de terra Paluau. 1334 unio Nersac et Gourville antiqua dominia,
data Sto Eparchio, ipsi monasterio nusquam paranda. On trouve ailleurs un vieux
titre de l’an 1378 qui contient une plainte contre Jean Raymon chevalier, sire
d’Aubeterre qui prétendait contraindre au guet les habitans de Paluau.
1244.
25 Robertus 1244. 1269, cartarum monasterii (Sti Eparchii) compilator.
1218.
23 Ademarus 1218. 1224 celebris scriptor, vulgo Aymardi de Chabanois.
1169.
20 Gerardus 1164. Anno 1169 Joannes episcopus Petrag. dedit Gerardo abbati et
monasterio ecclesiam de Domibus (Bourg des Maisons).
1159.
19 Seguinus 1159. Multa dona
collata sunt congregationi Sti Eparchii.
1153.
18 Gaufredus vel Joffridus 1152. An 1153 a quo conventio subscripta de agriis
et decimis de Gourvilla.
1138.
16 Helias 1138. Ostent et Aymericus de Gorvilla reddiderunt abbatiae Sti
Eparchii quidquid possidebant in decimaria et in cemeterio de St Cybardeaux.
1000.
10 Bernardus 1000. Monasterio data est piscatio super Toveram a Guillelmo
comite Engolismensi in capitulum venit ubi pro anima sua, patris sui, suorumque
omnium parentum in presentia domni Bernardi abbatis atque conventus concessit
atque donavit Deo sanctoque Eparchio et monachis sibi servientit ; tantum
piscium
Fol.
360 v°
et
avium quantum per ingenium et laborem unius piscatoris in fluvio Tolverae capi
poterit omni tempore.
845.
6 Martinus abbas 845. Wlgrinus comes Engolismensis contra Danos Normannos multis
reportatis victoriis, sepultus est in ecclesia Sti Eparchii.
7 Maynardus 951. 956 Willelmus
Sector-Ferri (Taillefer) sic dictus quod Normannum ston armatum secuit, comes
Engolism. et Bernardus consanguineus restituerunt Iterum monachi cum habitum
Maynardo praefato. Dato monasteri Sti Eparchii. Nobilium convocatione
facta. Hic Guillelmus seu Willelmus comes Engol. oratorium in honorem
resurrectionis construxit, et reliquiis ex peregrinatione Hierosolisima
asportatis ornavit, auxit monasterium operibus feudis, privilegiis et agris. Vasciacum dedit cum Bosco Willelmus
comes monasterio jacet ante altare
Donatio Guillelmi comitis Engol. et
Rigilindis uxoris, Sto Eparchio suisque canonicis quicquid juris nostri in pago
Engol. in vicaria Vozinense &c.
Arnaldus
comes Petrag. filius Tiardi substraxit dominium de Salles pertinens ad monast.
S. Eparchii, ut daret Heliae domino de Villebois sed percussus ab angelo morto
saevissimo, et poenitens ante mortem, restit dedit in satisfactionem et
reparationem terram de Sarnaco. Sepultus est juxta basilicam Sti Eparchii, sic
cartularium monasterii.
8
Guigo 960. 970 sub quo vel a quo vita S. Eparchii conscripta legitur invitis
patrum occidentis. 991 Arnaldus filius Guillelmi comitis Engol. in monasterio
S. Eparchii sepultus habitu monacha... fundator abbatiae S. Amantii &c.
9.
Grimoardus episcopus Engol. cujus isto episcopus Santon. 992. In chartis abbatiae haec leguntur :
Grimoardo abbate obiit Guillelmus comes amabilis dotator munificus monasterii,
sepultus in major ecclesia S. Eparchii.
Fol.
361 r°
FB.
Suite du fol. 359.
1142
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 2 v°.
Preceptum
Goffredi Petragoricensis episcopi.
Gaufridus
Dei gratia Petragoricensis episcopus, dilecto in Christo fratri suo Willelmo
venerabili eadem gratia ecclesie Beati Eparchii Engolismensis abbati, ejusque
successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Equum est et rationabile
et sanctorum patrum decretis statutum, ut qui in ecclesia Dei Christo
militantes, Christi jugo colla subdiderunt, ecclesiastica debeant obtinere
beneficia. Ea propter petitionibus tuis, fratre in Domino dilecte Willelme
abbas, quia eas justas esse novimus, annuentes tibi, et ecclesiae Beati
Eparchii, cui Domino auctore presides, quascumque ecclesias, quecumque bona,
quascumque decimas, quascumque possessiones in episcopatu nostro libere et
quiete diu ecclesia illa Beati Eparchii Engolismensis, et ecclesia Beatae
Mariae de Themolato quae in nostro episcopatu est, et de jure ecclesie Beati
Eparchii esse dinoscitur possederunt. Nos debito favore et concessione
nihilominus inconcussa possessione, ea omnia in perpetuum habenda concedimus,
salva dignitate et reverentia episcopi et ecclesie Petragoricensis. De quibus
haec quidem propriis nominibus duximus annotanda, ecclesiam Beati Eparchii de
Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de Turre et cum
ecclesia de Capdolio et ecclesia de Monteburlano et ecclesia de Maisos,
ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de Montainac,
ecclesiam quoque Beatae Mariae de Themolato, cum omnibus que ad se pertinent,
scilicet cum ecclesia Sancti Cypriani, et ecclesia Sancti Petri de Cutiaco,
ecclesiam sancti Medardi de Calesio, ecclesiam Sancti Petri de Pomport,
ecclesiam Sancti Petri de Foles, ecclesiam Sancti Aviti de Vilars, ecclesiam
Sancti Maximi de Malainac, ecclesiam Sancti Hilarii, ecclesiam de Valarozs,
capellam de Montcuc. Decrevimus autem ob munimentum rei, hanc presentem paginam
debere fieri, et eam scribi, et sigilli nostri robore communiri. Percepimus
manu propria subscriptentes, interdicimus ergo ut nulli omnino hominum liceat
hoc in posterum pertubare, sed hec omnia integre conserventur, eorum quorum
sunt usibus omnimodis profutura. Ego Gaufridus episcopus Petragoricensis + manu
propria subscripsi. Signum Petri de Nanclaro archidiaconi. Signum Iterii de
Petragorico archidiaconi. Signum Simeonis cantoris. Facta autem est haec carta,
anno ab incarnatione Domini M.C.XLII, indictione V, episcopatus vero domini
Innocentii papae secundi X° III°, regnante Ludovico rege Francorum, et duce
Aquitanorum.
1143
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 3.
Gaufridus Dei gratia
Burdegalensis archiepicopus, dilecto in Christo fratri suo Willelmo, venerabili
ecclesiae Beati Eparchii abbati Engolismensis, ejusque successoribus
regulariter substituendis in perpetuum, quantum ad nostrum spectat officium, que
ecclesiae Dei expedire novimus statuere que rationaliter acta sunt confirmare.
Hujus rationis intuitu religiosis desideriis facilem prebemus assensum, ut
spiritualis affectio facilem sortiatur effectum. Ea propter, tibi dilecte in
Christo fili Willelme abbas Sancti Eparchii Engolismensis, justa petenti,
debito favore annuentes quecumque sive ecclesias, sive decimas, sive quascumque
possessiones, venerabilis frater noster Gaufridus Petragoricensis episcopus
tibi et ecclesiae Beati Eparchii Engolismensis, sive ecclesiis illi ecclesie
subjectis habenda in perpetuum, juste et canonice confirmavit et scripti sui
munimine roboravit. Sicut antecessores sui temporibus predecessorum suorum,
dono et concessione eorundem, libere et quiete diu possederant. Nos ea omnia
nihilominus in concussa possessione, tibi et ecclesie tue Beati Eparchii, sive
ecclesiis illi ecclesie subjectis, habere in perpetuum, vice metropolitica
confirmamus et scripti nostri robore communimus, manu propria subcribentes. De
quibus equidem hec propriis nominibus duximus annotanda : ecclesiam Beati
Eparchii de Circulo, cum omnibus ad se pertinentibus, scilicet cum capella de
Turre et ecclesia de Capdolio et ecclesia de Monteburlano et ecclesia de
Maisos, ecclesiam quoque de Salas, et ecclesiam de Paluel, et ecclesiam de
Montainac, ecclesiam quoque Beate Marie de Themolato cum omnibus que ad illam
pertinent que sunt ecclesia S. Cypriani, ecclesia Sancti Petri de Cutiaco,
ecclesia Sancti Medardi de Calesio, ecclesia Sancti Petri de Pomport, ecclesia Sancti
Petri de Foles, ecclesia Sancti Aviti de Vilars, ecclesia Sancti Maximi de
Montmalainac, ecclesia Sancti Hilarii, ecclesia de Valaro, capella de Montcuc.
Interdicimus itaque ut nulli omnio hominum liceat hoc pertubare, sed integre
hec omnia conserventur, eorum quorum sunt usibus omnimodis pro futura. Cunctis
autem servantibus sit pax Domini Jesu, et ante extremum judicem, fructum bone
actionis percipiant. Facta est hec carta anno M.C.XLIII ab incarnatione Domini,
indict. V, episcopatus domini Innocentis papae secundi anno
Fol. 361 v°
XIII, regnante Ludovico rege
Francorum et duce Aquitanorum. Ego
Gaufridus Burdegalensis ecclesiae dictus episcopus, subscripsi.
1117
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 3 v° et 4.
In
nomine sancte et individue Trinitatis, patris et filii et Spiritus Sancti. Ego
Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus Hugoni abbati Sancti Eparchii et
omnibus successoribus ejus canonice substituendis in perpetuum. Ad utilitatem
servorum Dei quicquid religiosis locis conferre decernimus pro futurum nobis ad
futurum felicitatem obtinendam nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus
sancte Dei ecclesiae fidelibus presentibus atque futuris, quod ecclesiam sancti
Martini de villa qua vulgo appellamus Salas, Deo et sancto Eparchio dono atque
concedo ; quae ecclesia est in honore castelli Albeterrae in vicaria
Piliacensi, videlicet juxta parochiam sancti Eparchii de Paluel ; quae
nimirum ecclesia de dono et antiquo jure Sancti Eparchii fuisse dinoscitur
sicut in gestis ejusdem beati viri legimus. Hanc itaque ecclesiam Salasensem
cum suis attinenciis favore et consilio Helia de Petragorico archidiaconi,
Willelmi quoque de Piliaco archipresbyteri ad quorum sollicitudinem predicta
ecclesia pertinet nec non etiam consilio aliorum clericorum nostrorum donamus
et concedimus beato Eparchio Engolismensi ejusque monasterii servitoribus ita
ut eam perhenniter habeant et possideant salvo jure Petragoricensis ecclesiae.
Ut autem haec donatio, immo confirmatio nostrae humilitatis, semper in Dei
nomine meliorem habeat vigorem manu nostra eam subter firmavimus et ad
plenitudinem munimenti sigillo nostro eam muniri fecimus.
Signum Willelmi episcopi. Signum Helie
archidiaconi. Signum Willelmi archipresbyteri. Signum Willelmi de Nanclars
archidiaconi. Signum Simeonis canonici Petragoricensis. Facta est autem hec
donatio anno ab incarnatione Domini M° C° X° VII°, indictione XI regnante
Ludovico rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum, Rudello comite
Petragoricorum, beatissimo papa Paschali presidente in urbe Roma.
1119
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 4.
In
nomine sancte et individue Trinitatis, patris et filii et Spiritus Sancti. Ego
Arnaldus Dei gratia Burdegalensis archiepiscopus omnibus fidelibus tam presentibus
quam futuris significari volumus quod frater noster Hugo, venerabilis abbas
Sancti Eparchii a nobis humiliter expetiit ut ecclesiam Sancti Martini de Salas
in vicaria Piliacensi sitam, loco beati Eparchii in perpetuum habendam
concederemus. Nos igitur ejus petitione suscepta favore et concilio
archidiaconorum nostrorum Raimundi de Buzos, et Raimundi de Cambas, atque
Gumbaldi videlicet de Insula et aliorum clericorum nostrorum predictam
ecclesiam de Salas cum omnibus ad se pertinentibus tam adquisitis quam
adquirendis, auctoritate Sancte matris Burdegalensis ecclesiae et nostra,
praefato abbati suoque monasterio perpetualiter habendam concedimus ut, sicut
Willelmus venerabilis Petragoricensium episcopus suo eam contulit monasterio
consentientibus videlicet ipsius Petragoricensis ecclesiae canonicis, sic eam
ex nostrae auctoritatis astipulatione monasterio beati Eparchii quiete et
inconcusse possidendam confirmamus. Quod ut firmum et indiscussum perhennibus
temporibus in libera tranquillitate absque ambagis errore permaneat. Hanc
cartam scribi et sigillo nostrae auctoritatis muniri precipimus. Incarnationis
dominicae anno M° C° X° VIIII°, pontificatus autem domini papae Calixti secundi
I°, indictione XII, concurrente II° epacta VII.
Signum
Arnaldi archiepiscopi, Signum archidiaconi Raimundi de Buzos, Signum
archidiaconi Raimundi de Cambas, Signum Gumbaldi archidiaconi, Signum Arnaldi
de Sancto-Severino, Signum Willelmi Geraldi, Signum Bonafusi, Signum Boneti.
1168
Extrait du cartulaire de St Cybard, fol. 4.
Johannes
Dei gratia Petragoric. episcopus dilecto in Christo filio suo Geraldo abbati et
ecclesiae Sancti Eparchii in perpetuum, equitatis suadet ratio, debitum
caritatis nos invitat ut ea peticio de facili benignum sortiatur effectum quae
justicie et honestati inniti non dubitatur, ea propter, o carissimae, in Domino
fili Geralde abbas Sancti Eparchii, auam tibi totique conventui ecclesiae
Sancti Eparchii multa prerogativa dilectionis annectimus, favorem etiam
religionis ecclesiae Sancti Eparchii et devotionem et caritatem quam erga nos
et ecclesiam Petragoricensem huc usque te et
fratres tuos habuisse cognovimus, considerantes te et ecclesiam tibi
commissam de beneficiis nostris ampliare disposuimus. Inde est quod nos tuis et
Petri prioris de Circulo fratrumque vestrorum piis peticionibus adquiescentes
ecclesiam Sanctae Mariae de Maisos cum omnibus pertinenciis suis, consilio et
assensu dilecti in Domino fratris nostri Iterii archidiaconi, salvo in omnibus
episcopali jure, tibi et ecclesiae Sancti Eparchii donamus, et eam libere et
quiete perpetuo possidendam concedimus, ita tamen quod predicta ecclesia de
Maisos cum omni integritate sui juris ad jus et proprietatem prioris et
prioratus de Circulo semper respiciat. Ut autem haec donatio nostra auctoritatem
et quietem habeat, presentem paginam sigillo nostro munimus et corroboramus.
Huic siquidem donationi nostrae interfuerunt et testes sunt Arnaldus magister
scolarum, Petrus Morandi, Helias Calla prior de Rocenac. Hoc vero factum est
anno ab incarnatione Domini M° C° LX° VIII°. Alexandro III° papa. Ludovico rege
Francorum, Henrico rege Anglorum, duce Aquitanorum et Normannorum.
Fol.
362 r°
Extraits du cartulaire de St Cybard. Fait le 1er
août 1789.
In
nomine sancte et individue Trinitatis, Karolus gratia Dei rex, quicquid pro
utilitate servorum Dei efficere contendimus pro futurum nobis ad futuram
felicitatis vitam optinendam nullatenus dubitamus. Itaque notum sit omnibus
sanctae Dei ecclesie fidelibus et nostris presentibus atque futuris, quia
venerabilis vir Launus Equanisine episcopus ecclesie ad nostram accedens
excellentiam innotuit qualiter Sancti Eparchii monasterii sui siquidem regimen
clericis villas quasdam usibus eorum habendas contulerit et stipendiis eorum
perpetua lege deputaverit. Unde firmitatis gratia altitudinis nostre quoque
petiit ex eodem negotio preceptionem. Nos, inquam rationalibem peticionem ejus
clementer audientes, confirmationis preceptum hoc fieri jussimus et easdem res
eidem inscribi pleniter fecimus : hoc est in pago Equalisinense super
fluvium Tolveram, Magnacum, Vivennacum, Vasnacum cum eorum appenditiis,
mansiones que sunt in aspectu ipsius monasterii in Monterione, terras apsas cum
piscinis, civitatem quoque de posterula civitatis que dicitur porta Beati
Eparchii, usque ad aliam portam quae vocatur Beati Apostolorum principis Petri
et podium Coiardum usque ad portam Sanctorum Ausonii et Aptonii, vallem namque
sanctorum istorum Ausonii et Aptonii totam, nisi solum monasterium cum
officinis et domibus pertinentium ; item, in Enguena unum ortum tenentem
dimidiam moiatam de terra ; juxta pontem vero Biconum unum
molinarium ; in ipsum locum in villa que dicitur Fractagenua unum mansum,
Floiracum villam cum suis aptinentiis ; in Visaco mansum unum cum duabus
borderiis, Roliacum super Noiram cum suis attinentiis ; Baudiclanem
villam, et de Camilon collationem quondam Radulfi et illas res, quas Dructannus
et Samuel diaconus eidem monasterio contulerunt ; Gaviacum et Condolon cum
Ruliaco minore, et in Torciaco ecclesiam cum mansis duobus ; Sertoro
villam cum suis appenditiis ; Tomolatum super Dordoniam, in qua est
basilica in honore beati Dei genitricis Marie. In eodem vero monasterio quiescunt in Christo
pater et mater Eparchii hujus beati preciosa corpora. Item vero pater
ejus dicebatur Felix, cognomento Aureolus, mater vero vocitata Principia. Item
villam Nanclarsiam cum suis attinenciis et pendente peculo et juxta fluvium
Carante tres mansos; Ajarniacum vero cum omnibus terris ad ipsum pertinentibus
que longe et prope et in circuitu ejus sunt nisi solum castrum. In pago
Sanctonico, Montem Villam et Baciacum super ripam fluminis Carante, cum eorum
attinentiis. Quidam vir honorabilis, Wardradus nomine edificavit coenobium in
honore beati prothomartyris Stephani quod multis temporibus fuerat
desertum ; qui etiam copiosa dona contulit eidem monasterio in ornamentis,
fecitque cruces et tabulas argenteas deauratas, calices vero et turibulos sive
manubrios, sonantia cimbala, argenteos deauratos ; cortinas quoque et
dosallos sive banchallos et ex optimis palleis XXti cappas romanas
et multa plurima quae numerare longum est, hic ergo terram beati Eparchii
invasit et abstulit sicut vates cecinit « hereditatem possideamus
sanctuarium Dei ».
Dignacum
itaque villam cum ecclesia ubi ipse beatus vir fixit virgam aridam, que post
modicum tempus floruit et magna arbor effecta est usque in presentem
diem ; Rognacum villam totum cum ecclesia et silva magna ; in
caslania castellis de Monteberulfo, villam Marcatum curtem totam cum
ecclesia ; a Lopsaldo quatuor mansos ; in caslania castello Botane
villa una ecclesia que appellatur Campania ; juxta Roliacum ecclesia que
dicitur Elz ; item Narciacum villam cum ecclesia et villam que dicitur
Solvis in ipso loco ; de Monidarno decimas vinearum ; item in vicaria
Martiliacense, Gorvillam, Bonamvillam, Graovillam cum eorum appenditiis ;
de civitate autem usque ad Jarniacum castellum ut supra diximus omnem terram et
ecclesias, montes, campos, vineas, silvas, aquas, prata per omnia est heres
beatissimus vir iste Eparchius ; item ecclesiam de Flaiaco Sanctam Mariam,
et ecclesiam Sancti Genesii Molerias ; in Triaco, ecclesiam Sancti Romani
et in Verlena terras apsas collationes ad Roldi. Hoc preceptum cancellarius ejus Bartholomeus
nomine ad vicem Ludovici recognovit. Sigillavit ipsum preceptum domnus Karolus
de anulo suo. Fecit hos XIII° anno regni sui indictione. XV, VIII idus
septembris in Engolisma civitate suadente maxime Launo episcopo ejusdem
civitatis. In eodem monasterio adhuc erat canonicalis habitus ; ipse
episcopus ejusdem monasterii erat abbas. Sunt ab origine usque in presentem
annum XL seculi. Anni regni Karoli ; secundum hebraicam veritatem IIII.
DCCLI Obiit ipse Karolus V kalendas februarii anno incarnationis Domini
D.CCC.XV°.
Fol. 363 r°
Divers
extraits du cartulaire de St Cybard.
Pierre
évêque de Saintes donna à Hugues abbé de St Cibard ou plutôt confirma la
donation de l’église Sti Eparchii de Verzidel, faite par son prédécesseur
d’heureuse mémoire Ramnulfe évêque de Saintes. Témoins Willelmus de Nanclars
Petragoricensis archidiaconus (Nanclars est une petite paroisse près de Mansle
sur les confins de l’Angoumois), fait l’an 1117, épacte 26, lune 10, indict. XI
&c.
Autre
donation par Guillaume évêque de Saintes à l’abbé Hugues d’une église apellée
St Cibard située sur le fleuve de Charente inter castellum Aiernac et ecclesiam
Sti Romani de Triaco. L’an 1128.
Ib.
fol. 53, n° 112.
Ego
Iterius de Turre donzellus de consilo et assensu domini Guillelmi de Turre
archidiaconi Petrag. et P. de Turre rectoris capituli ecclesiae saecularis de
Rupe Bovis Curtis, patruorum meorum donna à Dieu et à St Cibard et au prieuré
de Cercles quidquid juris et dominii habebat seu habere poterat &c.
quacumque ratione, titulo seu cause in jurisdictione et justitia bassa dicti
burgi seu vici de Circulo et hominum mansionariorum ejus, salvo jure meo
&c. l’an 1301. Scellé de son sceau.
Ib.
fol. 53 v°
Le
jeudi après la fête de Ste Magdeleine 1279, Helie abbé de St Cibard reçut
l’homage lige de Mre Pierre Raymundi seigneur de Albaterra et de Ozilhaco, pour
les mainemens et redditibus hominum de la Paluelia et de Villameana et de Podio
Rigaudi in parochia de Paluello et dans la paroisse de Montinhac sous le devoir
d’un marc d’argent d’acapte.
Le
4 juin 1334, P. Reymundi, chevalier seigneur de Albaterra reconnut tenir en
fief, de même que ses ancêtres de l’abbé de St Cibard, sub homagio ligio et
acaptamento unius marchae argenti vel 30 solidos, tout ce que tenait de lui
(seigneur d’Aubeterre, Mre Guillaume Aymerici seigneur de Crupniaco dans les
mainemens et la Paluelia et de Vilameyana de Podio Rigaudi.
Ib.
fol. 8 v°
Ego
Wlgrinus comes Engolismensis, qui fui filius Willelmi comitis Tallifer ...
relinquo Sto Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam injuste
accipiebam in terram Sti Eparchii que dicitur Vasnach. Ego et filius meus
Willelmus Tallifer ; ita ut neque ego neque filius meus, neque aliquis ex
genere meo neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota
illa terra accipere presumat &c. Hélie étant abbé de St Cibard. Signum
Wlgrini comitis Engolismensis. Signum Willelmi Tallifer filius ejus. Signum
Guillelmi Gaufridi. Signum Helie Ramnulfi. Signum Fulcherii Fulcaldi. Signum
Petri Guardradi. Signum Helie de Valle. Signum Stephani Benedicti. Signum Gaufridi Sti Andree. Signum
Iterii Calvi capellani comitis. &c
Ib.
fol. 9
Ego
etiam Wlgrinus comes dono ... Sto Eparchio, a capite pontis Sti Eparchii, sicut
vadit publica versus Martiliacum via et terre beati Eparchii que dicitur
Vasnacus extenditur usque ad fluvium Carantonis ut habeant monachi Sti Eparchi
defensionem omnium animalium, leporum scilicet caniculorum fasia novum ..... in
dominio et proprietate quantum ut supradictum est, a capite pontis terra de
Vasnaco protenditur. Sous Hélie abbé.
Ib.
fol. 9
Ego
Guillelmus Talafer comes Engolisme filius Vulgrini comitis notum &c. quod quicquid
habebam sive requirebam in pratis de Julac que dicuntur Insule dedi ecclesie
Beati Petri Engolisme co.... etiam eisdem canonicis ut tres partes telonei
(péage) salis quas ex dono Guillelmi Talafer avi mei et Vulgrini patris mei
habebant et recipiebant ad partum de Basselis. Les moines de St Cibard quartam
partem in predicto teloneo habebant.
Ib.
fol. 10 v°
Accord
entre G. abbé de St Cibard et Itier chapelain de Dinac (Dignac) par la
médiation de P. évêque d’Angoulême, Junius abbé de la Couronne, Josselme abbé
de St Amand, Calo archidiacre &c. L’an 1166, ind. IX, &c. Lodovico rege
Francorum, W. Talafer comite Engol. &c.
Ib. fol. 11 v°
Ego
Wlgrinus comes Engolismensis dedit Sto Eparchio et monachis ejus Lestanc de
vino quod requirebam in valle Sti Eparchii. Les moines assuraient que cet étang
leur avait été anciennement donné par les ancetres de ce comte, &c. Hoc
donum quod ego facio, ut firmius tenetur ; volo ut Willelmus filius meus
similiter faciat, quod manu propria subscripsit &c.
Ib.
fol. 12
Ego
A. comes Engolismensis donna à R. abbé de St Cibard illam consuetudinem que
dicitur ost sive chaviada quam habebam in hominibus Sti Eparchii de Valle
ubicumque sint in parochia Sti Aredii ut a modo predicti homines et heredes
eorum liberi sint in perpetuum et absoluti ab illa consuetudine que dicitur ost
sive chaviada. Temoins Itier Focaudi chanoine d’Angoulême, W. de Botavilla, P.
Robberti, S. de Noalac, L. Barbosta militibus &c. l’an 1191, J. évêque
d’Angoulême, Phil. roi de France, &c.
Fol.
363 v°
Ib.
fol. 11 v°
Ego
A. comes Engol. notum &c. quod cum Wlgrinus frater meus primogenitus ... in
extrema voluntate ecclesie Sti Eparchii pro helemosina dedisset 10 sext.
frumenti censuales, postea Talafer frater meus alios 10 sext. frumenti
censuales similiter eidem ecclesie pro helem. in morte sua reliquisset. Ego postea cum R. vener. abbate et
capitulo Sti Eparchii talem commutationem et talem concordiam feci pro heleem.
namque supradictorum firmorum meorum, qui in capitulo Sti Eparchii sepulti
jacent. Il leur donna pour ces 20 sextiers de froment, tout ce qu’il
avait in hominibus et in terra de Vasnac. Cet acte est un accord et échange. De l’an 1192. Tem.
P. Robert, Ar. Sardanz, Hu. Arnaut, A. de Barret, J. Dauves, Ar. Bazios, P.
Barrieira &c. Il y a plus autres chartes de ce comte. Adémar abbé de St
Cybar en 1224.
Ib.
fol. 16
Petrus
de Viridario (Verdier), Ostendus de Gorvilla, Aimericus de Gorvilla tres
fratres, et Ostendus de Montiniaco cognatus eorum, donnèrent &c. Helie
étant abbé. L’an 1139. Ludovico rege regnante in Francia, et eodem existente
duce in Aquitania, in sede Engolismensi presidente Lamberto, in eadem urbe
comite Vulgrino. Tém. Arnaud Bochardi, Escuderio de Fosclaras, Ademaro Picart,
&c.
Ib.
fol. 16 v° et 17
Donation
à St Cibard par Pierre Ostendi, parle des 3 frères ci-dessus ses cousins
germains, de Ostendus de Montignac son frère, qui fut blessé mortellement sur
la route de Jerusalem ; parle d’Audoin Ostendi son oncle, &c. L’an
1142. Lambert étant évêque d’Angoulême &c. regnante Ludovico in Francia,
Willelmo Taglafer filio Wlgrini principante in Engolisma &c. Il parait que
Guillaume étoit alors abbé.
Ib.
fol. 19
Goellus
donna à St Cibard quicquid requirebat in decima de Dannes que est de jure
ecclesie Sti Eparchii Deuz (ailleurs il y a St Cibard d’Elz, c’est à dire St
Cibardeaux) Guillaume étant abbé. Dans le cartul. de St Amand de Boixe il y a
Guirille et dans celui de St Cibard, Guerille.
Ib. fol. 23 v°
Signum
Willelmi comitis cognomento Tallifer, dans une donation daté du règne de Philipe
II.
Ib.
fol. 24
Willelmus
Maurrac et nepotes mei Oto Bernardi et Iterius de Villaboen et autres donnèrent
à St Cibard totam terram que vocatur de Prus, &c. Du tems de Gérard évêque d’Angoulême
et légat du St Siège. Parmi les témoins sont Guillaume de Folhada, Guillaume
Gotrant, Pierre et Hélie de Champaniaco, Aimeric de Lacoz, Aimeric et Helie
Geraldi, Boson, Fulco et Pierre Ticionis, Gardrade Froterii, &c. Maurrac y
est repété ; il n’y a pas Mauriac. Willelmus abbas en 1142.
Oton
Bernardi fut père de Itier Bernardi de Villaboen, Oton était marié avec Petronille. Itier Bernardi
fit une donation à St Cibard en présence d’Hélie Ramnulfe de Villaboen, de
Ramnulfe de Engolisma, de Itier de Villaboe, de Boson de Sarnac, et Boson son
fils, &c. Itier Bernardi avait pour frère Helie de Mota ; ils étaient
fils d’Oto Bernardi et de Petronille de Mota.
Ib.
fol. 30 v° et 31
Elu
du tems de l’abbé Guillaume, l’an 1151. Ludovico regnante in Francia et eidem
duci Aquitanorum, Hugone episcopo, &c. Willelmo Tallefer comite ipsius
urbis. anno 1151.
Ib.
fol. 33
Acte
de donation par Wardradus Aeris entre les mains de l’abbé Gerald l’an 1164,
Willelmo Tallafer Engolisma comite.
Ib.
fol. 40 v°
Goellus
et Rudellus et Willelmus de Petrabruna tres fratres dederunt Sto Eparchio
quicquid habebant in molendinis et in angulari de Sissac, id est tertiam partem
et unam magneriam a cette époque ils n’avaient pas d’enfans. Fait entre les
mains de Hugues abbé, sous le règne de Philipe I. Témoins et médiateurs, Pierre
Baldranni, Helie de Villaboen, Goffredus Richardi, &c., regnante Philippo
rege Francorum atque Willelmo Taglifer comiter in Engolisma.
Ib.
fol. 41
Rudellus
après la mort de Goellus son frère fit donation de ce qu’il avait in molendinis
et in exclusa et in angullari de Sissac, &c., entre les mains de l’abbé
Guillaume. Rudellus signe crucis firmavit et filius suus Willelmus vidente
Goffredo de Sto Andrea et Helia Geraldi, Geraldo Ramnulfi &c.
Fol.
364 r°
Ib.
fol. 42
Goellus
et Goffredus frater ejus cognomento Rudellus donnèrent à St Cibard totum illud
quod nos in Insulis que vulgo prepositates dicuntur possidemus &c. Fait
sous l’abbé Hélie, l’an 1137, indict. XIII. Lamberto étant évêque d’Angoulême. Ludovico Francorum rege, in
Engolisma Vulgrino presidente. Signum Guoelli. Signum Goffredi Rudelli
&c.
Ib.
fol. 43
Wardradus
de Ramebouc et ses fils Itier, Gerald, Pierre et Ramnulfe firent donation à
l’abbé Hugon, &c. Témoins Itier Martelli, Effredi Martelli. L’an 1101,
regnante Philippo rege Francorum, Willelmo duce Aquitanorum ; atque
Willelmo Tagllefer in Engolisma principante, anno 1101.
Ib. fol. 44 v°
Helias
cognomento Bonpar, consilio fratorum meorum, Arnaldi, Guillelmi et Petri, atque
favore et consilio Hugonis de Insula domini mei, donna à St Cibard in terra de
Vasal (?) partem meam, &c. Parle de feu Guillaume Bonpar son père. Cette
charte est sans datte, mais elle paraît à peu près du même temps que la
précédente.
Ib.
fol. 45
Helie
de Villaboen relinquo Sto Eparchio totam illam pravam consuetudinem et illam
violentiam et totam illam malam toltam quam pater meus Helias vel frater meus
Iterius in miserunt in terra Sti Eparchii que dicitur de Chavanaco &c. Sous
l’abbé Hugues &c.
Ib.
fol. 46 v°
Bernardus
de Vilars dedit Sto Eparchio illam partem quam habebat in terra de Albavia. Il
donna encore 2 s. 6 d. quos habebat de censu per singulos annos in ecclesia de
Circulo. Fait apud Rocenacum per manum Helie de Villaboen in manu Hugonis abbatis.
Testibus Arnaldo magistro de Fredafonte, Joffredo de Marton, Aimerico
Grimoardo, Giraldo Josmari, ipso Helia de Villaboen, et plusieurs du nom de
Vilars.
Ib.
fol. 50 v°
B.
Aiz abbé de St Cybard et Guillaume abbé de Brantôme. Mentionnés dans une charte
du tems de l’abbé R. Guillaume abbé en 1232.
Fol.
365 r°
Divers extraits du cartulaire de St Cybard.
In vita
beati Eparchii sic leg
Ib. fol. 111
Opus quas beatus Eparchius a reditu
parentatis hereditatis jure suscipiebat, in elemosinas ecclesiarum et pauperum
erigabat. Unde etiam possessionem illam que Palnatensis dicitur quam jure
hereditatis possidebat, beato Marciali, facto testamento, concessit, ut pro
parentum suorum et illius eterna mercede, clerici qui in ecclesia Lemovicensi
ubi beati Marcialis corpus requiescit Deo militabant perpetuo pacto
possiderent. Alteram vero possessionem que Tomolatensis appellatur, loco
Engolismensi ubi ipse sanctus Eparchius extra muros urbis requiescit cum
nonnullis aliis delegavit.
Post
cujus discessum ab hoc seculo parentes ejus alias duas possessiones, causa
amoris et devotionis ejus ad eumdem locum supradictum per testamentum
contulerunt, scilicet predium Paluacense (il y a au dessus de predium,
territorium en fort petits caractères) et Cavanacense (il y a en marge
Chabanacum) cum omnibus adtinentus eorum.
...
Quedam etiam mulier nobilissima ex genere beati Eparchii nomine Fausta, quadam
possessionem suam vocabulo Salacensem, cum servis et mancipis loco beati
Eparchii concessit que possessio in solo Petragoricensi est sita, sicut et alie
supradicte.
Ib.
fol. 108, n° 215
Ego
in Dei nomine Amalfredus et Rainfredus sacerdotes una pro Dei timore et eterna
retributione vel pro remedium anime nostre, nos in simul adimus atque donavimus
ad monasterium Sti Eparchii ubi sanctum corpus requiescit suburbius Egolisine
civitate aliquid de rebus nostris nomine est vinea nostra indomincata qui est
sita in pago Petragorice in vicaria Piliacinse in villa qua dicitur Alamanz
habet ipsa vinea Aiacensia de una latus vinea ad ipsos heredes de alio latus
terre Ademaro de una fronta terra Santi Petri, de quarto vero fronte via
publica, ea vero videlicet ratione quamdiu vixerimus teneamus, possideamus, sub
censu de vino, sectarios octo, et post obitum nostrum sine ulla tarditate in
Santi Eparchii remaeat potestate de repeticio vero si nos ipsi aut ullus homo
aliquid inquietare presumpserit, imprimis iram Dei omnipotentis incurrat, et
vox sua nichil proficiat. S. cessio ista firma et stabit permaneat cum
stipulatione subnixa. Signum Amalfredo et Rainfredo qui cessione ista fieri vel
affirmare rogaverunt. Signum Amalgario vicario. Signum Mainardo vicario. Signum
Rotberto. Signum Alcario.
Signum Berengario. Signum Bego. Signum Lanberto. Signum Guigo. Signum Amalrico.
Signum Begone. Signum Narberto. Signum item Alcario. Signum Bosone. Signum
Stephano. Signum Ebrardo. Signum Gardrad.
Ib. fol. 109, n° 217
Sanxerunt
senatores Romanorum et inter omnia instrumenta cartarum commutationes fieri
debuissent, sane se utilitas vel convalescentia
coequalia sunt tamen qui cum locis venerabilis comutare voluerint pro
reverentia sanctitalis ac fidei dupliciter debuerint, propterea placuit atque
convenit inter domno Fulcaudo episcopo, necnon et Froterio archidiacono, ut
terras eorum inter se concamniare debuissent, quod ita et fecerunt ; dedit
itaque domnus Fulcaldus ad partibus Froterio una pecia de terra qui est ex
lumine Sancti Petri, et est in pago Petracorice in vicaria Piliacense, in villa que vocatur Vallis perticationes
(perches) vero habet ipsa terra inter longum et ambos frontes C. XXVIIII a
pertica pedorum duodecim adiacentias habet de duos latus vineas Sti Eparchii,
de alio latus terra Sta Maria ; carto vero fronte via publica ;
similiter contra hec dedit Froterius ad partibus Sti Petri ad illud lumen seu
Fulcaldo episcopo, una pecia de terra qui est in pago Equalisninse in in
vicaria Sti Genesii in ipsa villa qui habet perticationes CC adiacentias vero
habet ipsa terra de uno fronte terra Sti Petri, de alio latus terra .... quarto
vero fronte ... Fulcaldus episcopus firmitate a me facte ; Eroygius
decanus, Landricus prepositus, Robbertus cantor, Helias abba.
Ibid. fol. 109, v° n° 218
Ego in Dei nomine Leutarius quamvis
indignus sacerdos, uno pro de timore vel eterna retributione cedo ad
monasterium Sti Eparchii vel ad suis monachis ibidem Deo servientibus, manso
meo qui est in pago Petricorico in centana Berciacinse in villa que dicitur
Guz, cum terris, vineis, pratis, pascuis adiacentus aquis, aquarumve de
cursibus, cultum et incultum, quesitum et in exquesitum et quod adquirendum
est, omnia et ex omnibus quantum cumque ad ipsum mansum aspicit vel aspicere
videtur totum et ab integrum in omnibus cedo atque dono ad domnum Stum
Eparchium vel ad suis monachis usu fructuario teneant et posseideant nullum hominem
contradicentem. Si ego ipse aut ullus ex heredibus meis, vel pro
heredibus, seu quis libet homo tirannica cupiditate preventus fuerit qui hanc
cessione quem ego libentissimo animo sanaque mente conscribere rogari vel
infringere voluerit aut ullam calumniam contra eum generare presumpserit,
imprimis iram Dei omnipotentis incurrat, et a liminibus Sanctorum Dei sit
extoriis et elemosina illius ante domno non sit accepta, et oratio illius fiat
in peccatum, et contra cui litem intulerit socio fisco componat auri libram I,
argenti pondus V
Fol.
365 v°
et
repeticio sua nullum obtineat effectum ; et hec cessio firma permaneat
stipulatione subnixa. Signum Leuterii presbyteri qui hanc cessione ista fieri
vel affirmare rogavit. Signum Fulcario vicecomite. Signum Icterio. Signum item Ictario vicario.
Signum item Icterio. Signum Stephano. Signum Siguino. Signum item Siguino.
Signum Ildeberto. Signum Ademaro. Signum Guitberto. Signum Lamberto.
Signum Calisto. Data in mense Julii anno II regnante Ludovico rege. (sans doute
Louis d’Outremer).
Ib.
fol. 110, n° 219
Guago
et uxor sua nomine Plectrudis cedant ad basilicam beati Eparchii ubi Sanctus
Corpus requiescit suburbius Equalisina civitate super alveum Carantonis,
alodium nostrum qui est in pago Equalisnensium in vicaria Petriacinse in villa
que dicitur Scabiliaco, qui me procedit de patre meo vel matri quantumcumque ad
meam partem advenerit nisi tantum unum vinctum de vinea (il y a junctum ou
vinctum) quam ego dedit Sti Artemii &c. et cedimus ibi in alio loco in ipso
pago, in vicaria Jarniacense in villa que dicitur Barbaroni villa, mansum unum,
&c.
Les
souscripteurs sont Guago et sa femme, Girald, Gagon, Willelme, Oterius,
Ramnulfus, Acardus, Raimundus, Ugbertus, Lambertus, Matfredus, Segoinus et
Bernardus.
Ib. fol. 111, n° 221 in Gestis
Francorum ita legitur.
Guillelmus sector ferri et
consanguineus ejus Bernardus adgregato conventu nobilium iterum restituerunt
monasticum habitum in basilica beati Eparchii, preficientes eidem monasterio
Mainardum abbatem qui in fronte basilice beati Eparchii construxit elegans
oratorium in nomine sancte Resurrectionis. Tunc domnus Willelmus per
testamentum concessit ad eundem locum beati Eparchii donum : ecclesiam
Sancti Hylarii in Petragorico sitam in vicaria Piliacense, ecclesiam Sancte
Eugenie sitam in Sanctonico in vicaria Pedriacense, curtem Fradore Villam et
villam Dairaco, villam Alvinaco, villam Romanore Villa cum ipsa ecclesia,
mansum unum in Godorvilla. Quod testamentum confirmare jussit et firmaverunt
manibus propriis quorum nomina hec sunt Bernardus comes, Arnaldus filius
Bernardi, Odolricus vicecomes, Ademarus vicecomes, Arnaldus filius Guillelmi,
Ademarus filius Guillelmi.
Ib. fol. 111 v°, n° 222
.... ego Guillelmus comes &c.
... cedo atque dono ad monasterium sancti Eparchii sub urbe Equanisine
civitatis ubi Sanctum Corpus requiescit, de rebus meis propriis, hoc est
ecclesiam que est fundata in honore sancti Hylarii &c. in pago Petragorico,
in vicaria Piliacense ; concedimus ego ipse et Gauzbertus diaconus in pago
Sanctonico in vicaria Pedriacense in villa que dicitur Linarias ecclesia que
est fundata in honore sancte Eugenie, quantum cumque ad ipsam ecclesiam
pertinet &c.
Le
reste comme dans la notice précédente. Ceci est l’extrait au long du testament
de Guillaume I Taillefer, dont j’ai supprimé le protocolle. Les lieux ci-dessus
y sont nommés villa Dairaco, villa de Alviniaco, villa de Romanore Villa,
mansum in villa que dicitur de Gundore ville, &c. Poure le salut de
son âme, et de ses père et mère. Les souscriptions sont ainsi :
Signum
domni Guillelmi comitis et monachi. Signum Bernardi comitis. Signum Arnaldi
filii sui comitis. Signum Odolrici vicecomitis. Signum Ademari vicecomitis.
Signum Seguini. Signum Mainardi. Signum Ramnulfi. Signum Aladoni. Signum Ademari
comitis filii Guillelmi.
L’acte
commence ainsi : Priscorum principum &c.
Ib.
fol. 112 v°, n° 223
Cum
multiplix &c. ego in Dei nomine Arnaldus Engolismensium comes videns
&c. quatenus perpetuum habeam dominum meum J. C. ejusque Omnes Santos,
maximique beatum Eparchium summum patronum et adjutorem meum exortante
nobilissima et dulcissima conjuge nostra Hildegarde pro remedio anime genitoris
mee Guillelmi, necque anime redemptione, do Sto Eparchio, ... ubi venerabilis
abbas domnus Guigo &c. Hoc est omnem decimam tributi ex venditione thelonei
que omnibus comitibus istius urbis retro et mihi nunc usque reddita est à
condition que les religieux de St Cibard prieront Dieu pour lui, sa femme, ses
enfans et pour l’âme de son père Guillaume. A la suite il prononc des
malédictions effroyables contre ceux qui voudraient à l’avenir l’enlever à ce
monastère. Il leur souhaite qu’ils soient effacés du livre de vie, qu’ils soit
damné éternellement avec le Diable et ses anges &c. Et in super cui dampnum
facere voluerit sedum leges humanas auri libras centum, argenti duo millia,
cuactus exsolvat, et sua repeticio nichim illi valeat &c. Au bas il y a
Signum Arnaldi comitis qui hanc donationem Deo sanctoque Eparchio fieri
devotissime jussit. Signum Hildegardis conjugis ejus et comitisse que huic
donationi consensum prebui. Le monogramme signature d’Arnaud de Manzer est
ainsi : Et
celui de Hildegarde sa femme :
Fol.
366 r°
Ib.
fol. 114, n° 224
Priscorum
principum &c. Ego in Dei nomine Joffredus comes urbis Engolismensis, pro
anima patris mei Willelmi et pro anima fratris mei Alduini, &c. dono ad
basilicam beatissimi Eparchii, ubi Sanctorum Corpus ejus requiescit sub urbius
Engolismense civitate, sub alveo Carantonis, ubi abbas Amalfredus rector
precesse videtur, de tali tributo quod de fonte Sti Eparchii, et de tali
tributo quod de porto Bassels (on a mis après coup un i entre l’l et l’s, de
cette manière Basselis), quod parentes mei habuerunt, hoc est de asinarios qui
portant salem de Vinchatas, de homines qui portant ad collum palmatas quartam
partem (il y a en marge, touchant le sel au pont St Cibard). Facta carta ista
mense aprili. Signum nobilissimi Joffredi comitis et uxoris sue venerande
memorie inclite comitisse Asceline, qui consideravit ut peccatim esset, et
propterea laudavit comiti ut in communia fratrum relinqueret &c. Signum
Fulconis filii comitis. Signum Willelmi filii comitis.
Ib.
fol. 114 v°, n° 225
Priscorum
&c. Ego in Dei nomine Joffredus comes Engolismensis tractavi &c. et pro
anima patris mei Willelmi, et B. nobilissimam matrem meam Girbergam, vel pro
anima fratris mei Alduini, et pro anime omnium fidelium defuctorum ...
propterea dono &c. ad basilicam BB. Eparchii ubi SS. Corpus ejus requiescit
suburbius Engolismense civitate, sub alveo Carantonis, ubi abbas Joffredus
rector preesse videtur, de tali tributo quod in ista valle que a peccato
habebam, et de Vasnacum et de villa que dicitur Solvis, et de illa que dicitur
ad Camilone (Champmilon) et ad Montidarno de tali tributo quod parentes mei
habuerunt, ego dimitto, ut si dominus &c. Signum nobilissimi Joffredi
comite, et matris sue Girberga, et uxoris sue venerande memorie inclite
comitisse Asceline, qui consideravit ut peccatum esse. Signum Fulconi filio suo. Signum Willelmo
episcopo. Signum Joffredo. Signum Arnaldo.
Abbés de St Cibard |
Evêques |
Comtes |
||||||
Naissance de St Cibard |
503 |
Robert |
1246 |
24 |
Launus |
776 |
Turpion |
848 |
Réclusion de St Cibard |
543 |
Hélie |
1271 |
25 |
Landebert |
788 |
Emenon |
863 |
Mort de St Cibard |
583 |
Laché |
1284 |
26 |
St Salve |
801 |
Vulgrin I |
866 |
Launus |
781 |
Hélie |
1286 |
27 |
Sidrane |
825 |
Aldoin I |
892 |
Martin |
828 |
Guillaume |
1300 |
28 |
Autbert |
844 |
Guillaume I Taillefer |
929 |
Mainard |
933 |
Hélie |
1304 |
29 |
Launus II |
853 |
Arnaud I |
956 |
Martin |
942 |
Fulcher |
1319 |
30 |
Hélie |
862 |
Guillaume II |
991 |
Guigo |
956 |
Aimeric |
1324 |
31 |
Oolibat |
875 |
Aldoin II |
1028 |
Bernard |
989 |
Aimeric de Rouffignac |
1336 |
32 |
Anatole |
― |
Geofroy |
1029 |
Itier |
1018 |
Aimeric Cailhon |
1348 |
33 |
Godalbert |
896 |
Foulques |
1050 |
Amalfroid |
1025 |
Berer Cailhon |
1361 |
34 |
Gombaud |
897 |
Guillaume III |
1087 |
Gozfroid |
1029 |
Hélie |
1382 |
35 |
Foucaud |
941 |
Wlgrin II |
1120 |
Siguin |
1050 |
Aimeric |
1402 |
36 |
Ebles |
― |
Guillaume IV |
1140 |
Hugues ou Hugon |
1070 |
Boniface Vassal |
1403 |
37 |
Ranulphe |
― |
Vulgrin III |
1177 |
Hugon |
1117 |
Raimond |
1405 |
38 |
Hugues I |
975 |
Guillaume V |
1177 |
Hélie |
1126 |
Boniface |
1410 |
39 |
Grimoard |
992 |
Aimar |
1178 |
Guillaume |
1142 |
Fulcher Requin |
1416 |
40 |
Guillaume I |
1018 |
Isabelle |
|
Gerald |
1144 |
Fulcher |
1429 |
41 |
Rohon |
1019 |
|
|
Guillaume |
1145 |
Raymond Pelzau |
1431 |
42 |
Gérald I |
1038 |
|
|
Robert |
1155 |
Raimond |
1460 |
43 |
Guillaume II |
1043 |
|
|
Geofroi |
1155 |
Guy de Montbrun |
1476 |
44 |
Aymard |
1076 |
|
|
Simon Aiz |
1157 |
Jacques Masteuil |
1486 |
45 |
Gérald II |
1101 |
|
|
|
1158 |
Guillaume de Montbrun |
1489 |
46 |
Lambert |
1136 |
|
|
Raymond |
1159 |
Vacance de dix ans |
|
47 |
Hugues II |
1148 |
|
|
Gerald |
1161 |
Charles de Livenne |
1510 |
48 |
Pierre I |
1159 |
|
|
Martin |
1170 |
François de Livenne |
1537 |
49 |
Jean I |
1182 |
|
|
Ranulfe |
1174 |
Gabriel de Livenne |
1568 |
50 |
Guillaume III |
1206 |
|
|
Robert |
1189 |
Charles Bouchard |
1593 |
51 |
Jean II |
1226 |
|
|
Ademar |
1223 |
Albert de Bellievre |
1600 |
52 |
Raoul |
1242 |
|
|
Aimeric |
1226 |
Claude de Bellievre |
1604 |
53 |
Pierre II |
1247 |
|
|
Guillaume |
1234 |
Christophe de Refuge |
1613 |
54 |
Gérald III |
1252 |
|
|
|
|
Henri de Refuge |
1640 |
55 |
Robert I |
1255 |
|
|
|
|
De Nancré |
1692 |
56 |
Raimond |
1260 |
|
|
|
|
François Duverdier |
1747 |
|
|
|
|
|
|
|
François Delpude vicaire général en |
1754 |
|
|
|
|
|
|
|
Armand de Chabans |
1775 |
|
|
|
|
|
|
|
Louis Alexandre de Collade Pradine provencal |
1779 |
|
|
|
|
|
Fol.
366 v°
Cartulaire
fol. 115 v°, n° 227
Willelmus
comes qui gurpuvit Sto Eparchio Vasnacum boscum ad mortem suam, et laxavit
Sancto Eparchio duo candelabra argentea pensata trescentos solidos, laxavit
unam crucem cum gemmis. Jacet ante altare Sti Dionisii, ubi Sanctus Eparchius
stetit in reclusione. Habet ad caput suum intus in lapide plumbeam tabulam
scriptam ita : hic jacet domnus et amabilis Willelmus comes
Engolismensium, qui ipso anno quo venit de Jerusalem obiit in pace VIII idus
aprilis vilgilia Osanna.
Ib.
fol. 116, n° 228
Latores
legum sanxerunt &c. igitur ego in Dei nomine Ramnulfus vicecomes et uxor
mea Senegundis decrevimus pro Dei timore &c. de prediis nostris que sunt
sita in pago Engolismensium quarto fere miliario ab urbe in villa que vocatur
Narciaco super fluvium Carantone ubi ecclesiam construimus in honore Sti Petri
principis apostolorum, ipsam ecclesiam sum subscriptis prediis dare Sto
Eparchio ... et cedimus mancipum nostrum Sigerium nomine. Les autres noms qu’on
y trouve sont villa que dicitur de Campaniaco, et villa de Concis. Cette charte
n’a aucune date, mais elle parait très ancienne, la suivante est l’abbé
Amalfredus.
Ib.
fol. 116 v°, n° 229
Priscorum
principum &c. Ego in Dei nomine Siguinis qui nuncupor Vicarius pro patre
&c. vel pro anima fratris mei Tetbaldi clerici ... et pro anima uxoris mee
Ermeniardis quando ex hac luce migraverit, vel pro anima filii mei Guillelmi,
quando ex hoc mundo obierit, propterea cedo ad basilicam BB. Eparchii &c.
ubi domno Amalfredus abbas rector preesse videtur, alodem meum indominicatum
qui est situs in pago Engolismense in villa que dicitur Chairoi, terris,
vineis, silvis &c. Facta autem donatione ista surrexit vir nobilissimus
Fulcaldus de castrum, qui vocatur Rocha, dicens ex familia sua ipsum hominem
esse, et propter hoc ipsum alodem quem ipse relinquerat Deo et Sto Eparchio
meliorem partem haberet, quam in heleemosinam relinquerat. Nam propter
fortitudinem suam Dea et Sancto Eparchio abstulit et in suo dominio retinuit.
Fiunt in monasterio SS. Eparchii maledictiones necnon et excommunicationes.
Foucard
eut peur et leur remit ce qu’il leur avait enlevé .... tale inquit edictum
intulit. Ego igitur Fulcaudus terras, vineas,silvas, et omnia que Siguinus et
uxor sua Ermeniardis et filius suus Guillelmus Deo et Sto Eparchio laxaverant
et ego pro negligentia mea invaseram Deo et Sto Eparchio dimitto, &c. Facta
carta ista mense aprili. Signum Fulcaudi qui hanc carta fieri rogavit et postea
Ademarus similiter firmavit. Signum Jarsendis uxoris sue qui eam manu sua
firmavit. Signum Elie Chaalmar. Signum Froterio Balbo et uxori sue qui presens
aderat. Similiter dimitto atque relinquo mansum unum qui est in villa Gorciaco,
quem vim abstuleram Deo et Sto Eparchio quem Ebulus frater Eliam prepositum pro
sepultura sua laxaverat. Signum Girardi.
Ib.
fol. 108, n° 216
Ego
in Dei nomine Raimburgis femina consideravi gravitudinem peccatorum meorum et
de anima filio meo Mainardo &c. do ad basilicam Sti Eparchii qui est subtus
murum Equanisina civitate &c. Sous Mainard abbé. Cedo in pago Equalisininse
in vicaria Petriacense in villa cui vocabulum est Sclippo &c. Signum
Raimburgis qui hic fieri vel affirmare rogaverit.
Ib.
fol. 106, n° 211
Gloriosissimo
domno et michi post Deum intercessorem sive protectorem domnum nostrum
Eparchium qui ibi requiescit in suburbium civitate, ubi venerabilis vir
Guonbaldus episcopus rector adesse videtur. Igitur enim ego in Dei nomine vir
illuster Willelmus comes qui fuit filius Vulgrino et uxore sua Rigilindis,
necnon et Theotone seu et Ausberto integroque consilio tractavimus pro Dei
timore et remedium animas nostras vel eterna retributione, ut ante tribunal
Christi veniam consequi mereamur, ut aliquid de rebus nostris ad supradictum
nuncupante jam dicto domno Eparchio suisque canonicis concedere debemus, quod
ita et fecimus. Itaque juris nostri in pago Egolininse in vicaria Vosinense (ou
Vosininse), in villa que dicitur Marendacus, hoc est villa nostra indominicata
cum domibus edificiis, terris, vineis, silvis, pratis, abjacenciis vel quantum
cumque ad ipsam villam aspicit vel aspicere videtur, vel nostra cernitur esse
possessio, cum omnibus ajacentiis vel apendiciis eorum ibidem pertinentes a die
presente a partibus Sti Eparchii ejusque canonicis ibidem servientibus, vel
successores eorum ad eorum stipendia volumus esse concessum et de jure nostro
in jure et dominatione eorum tradimus atque transfundimus ad habendum vel ad
possidendum ut eorum omni tempore proficiat in augmentum, ea vero ratione dum
modo adjuvimus habere vel donare faciamus. Post nostrum quoque discessum pars monasterii
partibus Sti Eparchii suisque canonicis sine ullo homine interpellante, vel
expectare tradicione ipsas res superius
Fol.
367 r°
nominatas
in eorum potestate faciant revocari et taliter in ipsa cessione nobicum placuit
affirmare, ut si ullus de rectoribus ipsius ecclesie superius ipsas res
nominatas ulloque tempore nec donare, nec alienare, nec concumbiare nec per
precaria neque in beneficio ad nullum hominem, neque nulla exinde minuare in
nullisque modis non debeant nisi in stipendia fratrum in unitate ut ipsi pro
nobis omnique tempore exorare debeant et si hoc facere presumpserit tnc tempore
propinqui mei in eorum faciant revocari potestatem. Quod si ego aut ullus ex
heredibus nostris vel ulla emissa persona qui contra hanc cessione ista quem nos
benigno et claro animo conscribere vel affirmare rogavimus, aliquid litigare
aut refrangere temptaverit vel cujus litem intulerit in primis iram Dei
omnipotentis incurrat et a liminibus Stae Dei ecclesiae extorrens existat
partibus ipsius ecclesie suisque rectoribus una cum socio fisco aurum libras V
argentum pondus X coactus exsolvat et vox sua nichil proficiat, set presens
cessio ista omnique tempore firmissimum obtineat vigore cum stibulatione
subnexa. Facta cessio ista in
mense januario, anno VIIII regnante Karrolo rege. Signum Willelmo.
Signum Rigilende uxore sue, necnon et Theotone, seu et Ausberto qui hanc
cessione ista fieri vel adfirmare rogaverunt. Signum Beraldo. Signum Odolrico. Signum
Arnulfo. Signum Adedunco. Signum Tenseranno.
Aimericus
rogitus scripsit.
Ces
3 derniers mots sont en caractères gothiques. Nota, toutes ces chartes
fourmillent de fautes. Le Guillaume est Guillaume I, comte de Périgord, et le
roi est Charles le simple.
Ib.
fol. 111 v°, n° 212
Ego
igitur in Dei nomine Tetbaldus et uxor mea nomine Nonia una pro Dei amore
&c. nos in simul cedimus &c. ad monasterium Sti Eparchii &c. Hoc
est vinea nostra indominicata qui est sita in pago Egolisme in vicaria
Petriacinse in villa que dicitur Rufiaco (Rouffiac) &c. Suivent les
confrontations de cette vigne. &c. Signum Tetbaldi et uxore sue qui hoc
fieri vel affirmare rogaverunt. Signum Lerradus. Signum Ramnulfus. Signum
Iterius. Signum Fulcaldus.
Signum Seguini. Signum item Iterius. Signum Odolricus. Signum Adalmarus. Signum
Acardus. Signum Iterius. Signum Arnaldus.
Ib. fol. 120 v°, n° 235
Ego Gunbaldus donum Dei episcopus
cum consensu congregatione Sti Petri, etiam cum consensu omni congregatione Sti
Eparchii pariter cedimus atque donavimus ad alico viro alicui nomine Leodardi,
et uxoris sue nomine Balcinde, hoc etiam peciam de terra nostra, cum aliquid de
vinea quod est ex potestate Sti Eparchii in pago Sanctonico, in centena Pedriacinse, in villa
que dicitur Monte Cauzio. Vient
ensuite la mesure et les confrontations de cette terre et les malédictions. Les
souscriptions sont curieuses. On y trouve la liste et la dénomination de toute
la cour épiscopale, et chaque nom est suivi de son monogramme.
Gumbaldus
episcopus cessio annuit factam. Eroisius archidiaconus. Adalramnus prepositus.
Froterius clavigerus. Ademarus prepositus. Aimericus clavigerus. Islo abba
(peut être de St Cibard). Constantinus degan. Martinus ospitale. Adalbertus
sacer. Rainaldus levita. Isarius sacer. Launus diaconus. Procfredus diaconus. Boso levita. Guit
clericus. Abbo levita. Facta cessio ista mense julii anno XV regnante Karolo
rege filio Ludovico rege. Adalbertus rogitus scripsit.
Ib. fol. 122, n° 237
Ego in Dei nomine Fatburgis in
advocatione filio meo Roberto monacho consideravimus &c. donatumque in perpetuum
esse volumus ad basilicam Sti Eparchii que est subtus murum &c. vel omni
congregatione ibidem consistenti et venerabilis vir domnus Martinus cernuus
abbas rector preesse videtur, cedimus in pago Egolismensium in vicaria
Petriacinse, in villa cui vocabulum est Magniaco, hoc est mansus noster
indominicatus cum curte et orto, et verdigario et vinea et terra et
quantumcumque ad ipsum mansum aspicit &c. Facta cessio ista kal. julii anno
VI Ludovici regis, manu mea propria. Signum Fatburgis cessio ista facta
a me. Signum Ramnulfi. Signum Adraldi. Signum Bermundi. Signum Ademar. Signum
Itarii. Signum Amalgarii. Signum Mainardi. Signum Ademari. Cet abbé est
transposé dans le catalogue ; on l’a appellé Cernuus, qui signifie humble.
Ce roi Louis, doit être Louis d’Outremer, au tems duquel les surnoms n’étaient
pas encore héréditaires.
En
marge : On traduit Anzona par Andone, et Vinzella par Vindelles.
Fol.
367 v°
Ib.
fol. 125 v°, suite du n° 240
placitum
quod fecit Iterius abbas (Itier vivait en 1018) et Aimericus Grimoardus
obedientarius de Paluel cum Willelmo Bermundo de ecclesia et de molendinis de
Paluel. Venta est hec querela ad judicium et inventum est nichil per justicia
posse illa adquirere.
Ib.
fol. 121 v°, n° 242
In
nomine Domini, ego Bernardus de Ulciaco prepositus de Paluel notum fieri volo
omnibus tam presentibus quam futuris placitum et concordiam quam feci cum
Willelmo abbate Sti Eparchii et fratribus ipsius monasterii in capitulo
convocatis etiam plurimus laicis qui testes essent hujus concordie. Contentio
et discordia exorta erat inter me et abbatem et fratres ipsius monasterii
propter gardam quam nolebam habere mecum ad congregandum frumentum et ceteras
annonas et reditus ipsius terre, et propter milium et panicium quem invadebam
et accipiebam in dominio et in proprietate mea et propter borderias apsas quas
excolebam et propter cimiterium de Paluel in quo erant domus mee et orti mei et
non reddebam censum exinde et propter panes quos majores exigebam a rusticis terre
quam deberem et propter vinum quod requirebam in estate non eo modo quo deberem
et alia quedam de istis querelis hunc finem et hanc concordiam feci consilio
filiorum meorum et aliorum amicorum qui aderant cum ipso abbate Willelmo
(Guillaume abbé vivait en 1142) et fratribus ipsius monasterii, concessi et
dimisi eis gardam ut semper amplius cum preposito sit monachus vel missus ejus
ad omnes reditus terre colligendos. Milium et panicium ex integro
reliqui ; de borderiis absis concordatum est ut si heres veniret, haberet
hereditatem cum servicio, si heres non adesset et monachus inveniret aliquam
qui vellet excolere terram absam et reddere omnes reditus terre sicut heres
haberet ipsam terram concessione monachi cum consilio prepositi quousque vel
heres, vel qui pro heede ponatur, inveniatur, concessit abbas ut ego terram
absam colam( ethimologie d’Abzac) et
omnem rendam et etiam tallata reddam et quicquid servicii ipsa terra debet. De
cimiterio constitutum est ut si non habuero garent ponam ibi censum et in
domibus et in ortis secundum mensuram, de panibus et de vino sicut Lanbertus
(Lambert vivait en 1136) episcopus Engolismensis constituerat ita teneretur.
Hac concordia facta et concessa a me et a filiis meis in manu ipsius abbatis
cum hoc pargameno in ipso capitulo feci hominium litge abbati et per fidem meam
promisi ei fidelitatem ut domino et ut juramem ei hoc quando vellet et ipse
dedit mihi feodium meum juste et accrevit quartam partem de miliis et de
panicis. Facta est hec concordia anno dominice incarnationis M.C.XL. III
Innocentio papa presidente in urbe. Ludovico regnante in Francia, et eodem
existente duce Aquitanorum. Signum Bernardi d’Uzac. S. Helie, filii sui. S.
Petri filii sui. S. Ramnulfi de Ajarniaco. S. Willelmi de Monte Maureli. S. Petri
Vicarii de Albaterra. S. Iterii Vicarii. S. Petri Bermundi.
Ib.
fol. 130 v°, n° 246
Ego
Geraldus ecclesiae Sti Eparchii abbas presentibus et futuris notum fieri volo
quod Bernardum d’Uzac prepositum nostrum proprium propter plurimas exactiones
quas in terra nostra de Paluel exercebat ante nos in curia Sti Eparchii
evocavi. Bernardus siquidem d’Uzac in uno quoque maisnamento mansi et borderie
questam fabarum que vulgo dicitur Engrunatges faciebat et de uno quoque
maisnamento unam gallinam injuste capiebat. Hoc totum vero finivit atque
reliquid excepto uno fasce fabarum et una gallina de manso, et similiter de
borderia. Quando vero rustici panes obliaus ei reddebant alios panes per
violentiam accipiebat, cum vero prata sua secabat vel fenum colligebat vel apportabat
homines nostros per bian (?) mandabat, quandocumque etiam ad opus monachi
biannium mandabat, unum de bianariis retinebat. Omnia vero ista in curia nostra
finivit atque reliquid, deposuit etiam ne ipse amplius arietes per terram
nostram quereret et ne ipse vel aliquis heres ipsius de consuetudine frumentum
quereret. Post hec vero Geraldus d’Uzac filius Bernardi d’Uzac et Bernardus
nepos ejusdem Bernardi d’Uzac omnia supradicta primum in presentia tocius
capituli ; deinde super altare Sti Eparchii cum hoc pargameno simili modo
concesserunt et reliquerunt. De panibus vero obliaus concordatum est ut duo
fierent de una moudureira bene concussa et intesta rasa et illius panis pensum
haberent monacus scilicet et prepositus. De grangia etiam quadam de qua erat
contentia statum est ut IIIIor d. censuales omni anno reddat
propositus. Huic autem ultime concordie interfuerunt presentes quorum nomina in
presenti cartula subscripta sunt. Factum est hoc anno incarnati verbi M° C °LX°
IIIIor. Testes autem hujus rei sunt, Bertrandus prior, Petrus de
Berbeziu, Aimericus de Albaterra, Willelmus de Pauzac, monachi Sti Eparchii,
Iterius Vicarii, Pontius canonici Sti Petri, qui cum abbate erant, Bernardus
etiam d’Almairac, Geraldus de Buxo qui cum Bernardo d’Uzac erant.
Ib.
fol. 131
Du
tems de Gérald abbé de St Cibard.
Sunt
autem he obedientie de quibus prefati denarii debentur : de Circulo XV
sol. ; de Paluel similiter ; de Chavanac, XV sol. ; de Alodiis,
similiter ; de Narzac, XV sol. ; de Chammilo, similiter ; de
Vicaria, XV sol. ; de Gorvilla similiter ; de Boffaneis, similiter.
Fol. 368 r°
Ibid.
Amalfredus abbé de St Cybar.
Ego
Joffredus comes urbis Engolismensis, pro anima patris mei Willelmi, vel pro
anima fratris mei, Alduini, dono vel relinquo ad basilicam B. Eparchii, ubi
Sanctis Corpus ejus requiescit suburbius Engolis. civitatis, sub alveo
Carantonis, ubi abbas Amalfredus rector praeesse videtur, de tali tributo quod
de ponte S. Eparchii, et de tali tributo quod de porto Basselie, quod parentes
mei habuerunt, hoc est de asinariis qui portant salem de vinchatas, de
hominibus qui portant ad collum palmatas quartam partem. S. Joffredi comitis.
S. Ascelinae comittissae. S. Fulconis filii comitis. S. Willelmi filii comitis.
Charte
par laquelle Geofroi de T. comte d’Ang. donne à l’abbé de St Cybar, certain
tribut qu’il levoit sur le sel au pont St Cybar et port de Basseau en 1020.
IX.
Bernard abbé. Charte de Guillaume II environ l’an 1000 par laquelle il permet à
Bernard &c. de pecher dans la Touvre. Testibus his Gosleno, Gardrado de
Valle, et multis aliis.
VIII.
Regnaud.
VII.
Grimoard de Mussidan.
VI.
Guigo. Ego Arnaldus comes Engol. filius Guillelmum et Hildegardis uxoris ejus,
offero omnipotenti Deo ac Sto Eparchio, fratribus ipsius congregationis
coenobii quae idem dilectus domini corpore quiescit, ubi venerabilis abbas
domnus Guigo non tam praeesse quam prodesse dignoscitur, donatumque in
possessionem et domniationem perpetualiter habendum, tenendum, possidendum, hoc
est omnem decimam tributi ex venditione thelonei, quae omnibus comitibus ipsius
urbis retro, et mihi nunc usque reddita est.
Fol.
368 v°
gloriosissime
Domine, et mihi post Deum intercessor et protector noster Eparchi, qui
requiescit in suburbus civitatis ubi venerabilis vir Guonbaldus episcopus rector
adesse videtur, donat Eparchio suisque canonicis quicquid juris habeb. in pago
Egolismense in vicaria Vozininse, in villa quae vocatur Marendacus,.... Le
commencement n’y est pas, mais je sais que c’est une charte de Guillaume comte
et de Regelinde sa femme, la 9e année du règne de Charles le Simple.
Ib.
Factores
legum sanxerunt et antiquo jure decretum est ut si quis aliquid alicui cesserit
profiteatur se publice id cessisse et testimonium assignato scripto, cunctis in
futurum patefiat igitur ego in Dei nomine Ramnulphus vicecomes et uxor mea
Senegundis decrevimus pro Dei timore et aeterna retributione, et pro remedio
animarum nostrarum vel parentum nostrorum, de prediis nostris quoque sunt sita
in pago Engolismensium, quarto fere milliario ab urbe in villa que vocatur
Nerciaco, super fluvium Carantonis, ubi ecclesiam construimus in honore S.
Petri principis apostolorum ipsamque ecclesiam cum subscriptis prediis dare S.
Eparchio, in circuitu ipsius ecclesiae terrae junctos tres cum ipso molinare,
et in ipsa villa campum unum inter duas bornas capientem sementis S. XII et
ibidem mansum unum ubi Gislemarus mansit capientem seminis XV modios ; et
in alia villa que dicitur Concis vineae junctum unum, et cedimus mancipium
nostrum Seguinum nomine hec omnia condonamus et constituimus ut si quis hec
substrahere vel contradicere voluerit, iram Dei omnipotentis incurrat et a
liminibus omnium [...] arceatur. (vers 950).
Fol.
369 r°
Pomport,
ecclesia S. Petri de Foles, ecclesia S. Aviti de Villars, ecclesia S. Maximi de
Montmalinac, ecclesia S. Hilarii, ecclesia de Valaro, capella de Montruc,
interdicimus itaque ut nulli omnio hominum liceat hoc perturbare, sed integre
ni modis pro futura. Cunctis autem servantibus sit pax Domini Jesu, et ante
extremum judicem fructum bonae ab inc. Domini ind. V, pontificatus vero domini
Innoc. papae II, anno 13, regnante Ludovico reg. Franc. et duc. Aquit. Ego
Gaufridus Burdegal. ecclesiae dictus ep. subscripsi.
Sous
Guillaume 14e abbé de St Cybar.
Ib.
Sous
Hélie I, 13e abbé.
In
nomine patris et filii et Spiritus Sancti. Ego Wlgrinus comes Engolis. qui sui
filius Willelmi comitis Taillefer, pro salute et remedio animae meae relinquo
Deo et S. Eparchio illam pravam invasionem palearum et feni quam in juste
accipiebam in terra S. Eparchii quod dicitur Vesnac. Ego et filius meus
Willelmus Taillefer itam ut neque ego, neque filius meus, nec aliquis ex genere
meo, neque aliquis homo propter nos hanc pravam consuetudinem ex tota illa
terra accipere praesumat, quod qui accipere praesumpserit, imprimis iram
omnipotentis Dei et B. Eparchii incurrat, et alienus ab heredidate mea in
perpetuum existat. Hujus injustae consuetudinis dimissionem ego et filius meus
in manu Heliae abbatis in capitulo S. Eparchii, et hanc eamdem cartam sigillo
nostro signavimus, et firmitatis causa super altare B. Eparchii.
Fol.
369 v°
obtulimus.
S. Wlgrini comitis Engolismensis, S. Willelmi Taillefer filii ejus, S. Willelmi
Gaufridi, S. Heliae Ramnulphi, S. Fulcherii Fucaldi, S. Petri Gardradi, S.
Andreae, S. Iterii Calvi capellani comitis, S. Ademari scribae, S. Gaufridi
Fulcherii, S. Petri Roberti.
Ego etiam Wlgrinus comes dono iterum Deo et S. Eparchio a capite pontis S.
Eparchii, sicut vadit publice versus Marciliacum, via et terra B. Eparchii quae
dicitur Vaisnacum, extenditur usque ad fluvium Carantonis, ut habeant monachi
S. Eparchii defensionem omnium animalium, leporum scilicet, cuniculorum,
fasianorum, pardicum, in dominio et
proprietate, quantum ut supradictum est a capite pontis terra de Vasnaco
protenditur. Hoc donum feci Deo et S. Eparchio manu domni Heliae abbatis pro
salute et remedio animae meae. S. Wlgrini comitis, S. Willelmi, S. Fulcaldi, S.
Iterii, S. Joannis.
Nota.
cet abbé Hélie vivait en 1139, et avant 1143.
Itier
XIe abbé vers 1040. On a un acte de lui de l’an 1042. Il eut un
procès pour les moulins de Paluau, comme porte ce qui suit : placitum
fecit de Iterius abbas et Aymericus Grimoardus obedientiarius de Paluel cum
Willelmo Bermundo, de ecclesia et de molendinis de Paluel. Ventilata est haec
querela ad judicium et inventum est nihil per justitiam posse illum acquireret.
Fin du volume 34